L’essentiel Retour aux 90 km/h, en Creuse et ailleurs
Le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, auparavant député de Haute-Vienne, débloquera-t-il le dossier du POLT ?
Les 4 400 km des routes départementales du réseau creusois sont revenus en intégralité à la vitesse maximale de 90 km/h, le 17 octobre. Valérie Simonet, présidente du conseil départemental, n’a jamais caché son hostilité à la limitation à 80 km/h imposée par Paris. Elle avait d’ailleurs symboliquement refusé que le Département finance les nouveaux panneaux. Dès la décision de permettre un retour aux 90 km/h, les services du conseil départemental de la Creuse avaient travaillé sur le sujet, mais la crise sanitaire a retardé le dossier. Initialement, Valérie Simonet avait imaginé un retour aux 90 km/h uniquement sur les axes structurants mais « ça allait être trop compliqué pour les automobilistes avec des axes à 80 et d’autres à 90 ». Dans la Haute-Vienne voisine, où le conseil départemental ne semblait pas remettre en cause les 80 km/h, le dossier va finalement être étudié… Selon un recensement mené en janvier dernier, 28 départements prévoyaient un retour à 90 km/h sur les routes de leur compétence, 38 voulaient conserver la limite à 80 km/h et 27 n’avaient pas arrêté leur position. La HauteMarne et la Corrèze ont été les premiers à revenir à une limitation à 90 km/h. Le coût des changements successifs des panneaux et des palabres nécessaires n’a en revanche jamais été chiffré.
O. J.
POLT : Limoges jaloux de Clermont
L
e maire de Limoges, Émile Roger Lombertie, et le président de Limoges Métropole, Guillaume Guérin, ont adressé un courrier au ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, afin de réclamer pour la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) des engagements semblables à ceux pris en faveur de la ligne Paris-Clermont, où d’importants travaux ont été annoncés lors d’un récent déplacement du ministre en Auvergne (voir notre numéro précédent). « Les Limougeauds attendent un traitement au moins équivalent de la part du ministre, dont la terre d’élection est précisément la Haute-Vienne […] Il est indispensable que le train gagne dès à présent en fiabilité et en ponctualité sur cette ligne, sans quoi la confiance sera
définitivement rompue et les usagers lui préféreront durablement la voiture », écrivent-ils, notamment. Les deux élus limougeauds ont également adressé une missive à Alain Rousset, le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, pour l’encourager « en tant qu’autorité de gestion des transports à développer des synergies avec l’État et la SNCF ».
Appel à Alain Rousset
Ils citent en exemple les élus d’Auvergne-Rhône-Alpes qui « ont démontré que lorsque les collectivités et l’État parviennent à se mettre d’accord, le plan d’investissement ferroviaire qui en découle est important sur le plan financier et très structurant pour le territoire. Ils nous ont montré la voie,
SÛRETÉ : AUVERGNE-RHÔNE-ALPES TESTE VIGITER
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-RhôneAlpes, s’est rendu le 19 octobre au Centre régional de sécurité dans les transports (CRST) de la gare de Lyon Part-Dieu, avec Martine Guibert, vice-présidente déléguée aux Transports, et Philippe Meunier, vice-président délégué à la Sécurité. À cette occasion, il a présenté l’expérimentation inédite de VigiTER, un système de vidéoprotection à bord des TER avec transmission en temps réel des images aux forces de sécurité. Ces images, en haute définition, sont recueillies dans les gares et les TER. Elles permettent de piloter et de coordonner en direct les moyens d’intervention de la SNCF ou des forces de sécurité. Cette expérimentation, commencée en juillet 2020, représente un coût total de 1,2 million d’euros. La Région a décidé de la poursuivre en investissant 600 000 € supplémentaires pour la prolonger d’une année de plus et l’enrichir de nouvelles fonctionnalités.
1 400 nouvelles caméras
Cette expérimentation est en cours sur une dizaine de TER dans la Région et, d’ici l’été 2021, elle concernera 110 rames sur l’ensemble du territoire régional (84 trains 10
à nous de les imiter ». De quoi sans doute agacer à Bordeaux, alors que la Nouvelle-Aquitaine a adopté, en 2019, un plan d’investissement ferroviaire, mais n’a reçu de l’État qu’une fin de non-recevoir. La missive limougeaude fait en revanche sourire les connaisseurs du dossier, qui savent que si la modernisation du POLT a pris du retard ces dernières années, c’est en raison de l’obstination d’élus de HauteVienne (notamment des précédents maire et président d’agglomération de Limoges) à aménager un barreau LGV entre la cité porcelainière et Poitiers, afin de se raccorder à la LGV SEA. Barreau LGV qui aurait enclavé le reste de la région. Un rêve de LGV auquel l’actuel maire de Limoges avait un temps souscrit lui aussi… O. J.
30 octobre au 12 novembre 2020 - Bus & Car - Connexion
Les images de videosurveillance permettent de piloter et de coordonner en direct les moyens d’intervention de la SNCF ou des forces de sécurité.
X73500 Alstom, et 26 trains X76500 Bombardier qui circulent essentiellement en Auvergne, et sur des lignes Lyon-Clermont, Saint-Etienne-Lyon, Grenoble-Gap, ainsi que 16 TER 2N PG Bombardier), soit un tiers du parc total. Elle implique l’installation de plus de 1 400 nouvelles caméras de dernière génération, pour un montant total de 35 millions d’euros.