4 minute read
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Padam fournit l’application de transport à la demande sur l’ensemble de la grande couronne francilienne.
réponse pertinente et efficace, permettant à la fois de respecter la distanciation sociale et d’adapter le niveau de service à la demande effective. En Île-de-France, où l’autorité organisatrice a sélectionné Padam Mobility pour décliner une offre de TAD régionale, les résultats sont tangibles. Deux ans après le lancement des premiers services autour des communes de Gally-Mauldre (Yvelines) et de Melun (Seine-et-Marne), Padam généralise la formule sur l’ensemble de la grande couronne, pour couvrir 40 territoires d’ici à 2022. ■
Advertisement
faire remonter de l’information émanant des voyageurs, via des sondages envoyés sur l’appli Zenbus », détaille Olivier Deschaseaux, co-fondateur de Zenbus.
Face à la demande de réassurance formulée par les voyageurs, le transport à la demande ne manque pas d’atouts. Après avoir démontré sa capacité à accompagner les besoins durant le confinement, en prenant la forme de services dédiés aux soignants, le TAD nouvelle génération se positionne comme une
La tentation de la reconnaissance faciale La lutte contre le terrorisme va-t-elle faire le lit de la reconnaissance faciale dans les transports publics ? C’est bien cette finalité que la présidente d’Île de France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, met en avant pour prôner l’utilisation de cette technique de surveillance. Elle souhaite pouvoir « expérimenter sur les grandes gares franciliennes la reconnaissance faciale pour la recherche de terroristes recensés dans le fichier les personnes recherchées », réitérant une demande déjà exprimée. Comme garde-fou, l’élue régionale réclame en parallèle la création d’un « comité d’éthique » qui réunirait les services de l’État, les autorités organisatrices de transport les opérateurs et des personnalités, dans le but de calmer les réticences citoyennes. En fait, IDFM y a déjà eu recours avec la RATP pendant trois mois, à la station Châtelet. Lors du déconfinement, la reconnaissance faciale a été testée pour le contrôle du port du masque, avec l’aide de la start-up française Datakalab, à laquelle la Ville de Nice a recouru en avril pour la même raison sur son réseau Palm. Pas de stockage de données, tout a été anonyme et conduit dans le respect des limites fixées par la CNIL, assurent les acteurs. Qu’en pense le Gouvernement ? Le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, y est « assez favorable ». « L’idée est d’utiliser l’intelligence artificielle » pour détecter « des comportements, pas des personnes », a-t-il insisté.
De la sécurité au ticketing
Au-delà du terrorisme, c’est pour assurer à terme la sécurité et le contrôle sur les réseaux qu’IDFM souhaite la reconnaissance faciale, la technologie devant suppléer ou épauler les moyens humains. Valérie Pécresse pointe comme argument le retrait par l’État des agents des réseaux, alors que, par ailleurs, la Suge, le GPSR ou le gardiennage privé n’ont pas encore obtenu les prérogatives prévues par la loi Savary de 2016. Celle-ci devait leur permettre d’accéder au fichier d’identité, le texte d’application étant bloqué au conseil d’État. Dubaï a déjà franchi le pas et vient de mettre en place un système de reconnaissance faciale dans les transports en commun à des fins de « sécurité ». Quant à la Chine, où l’intelligence artificielle sert dans certaines zones au contrôle social, elle teste à Shenzhen l’usage de la reconnaissance faciale à des fins de paiement du métro. Le visage est scanné dans la station et le montant du ticket prélevé du compte bancaire du voyageur. Marc Fressoz La Fnaut rappelle la priorité au report modal À l’occasion de son congrès annuel, la Fnaut a rendu publique sa position en faveur du report modal. Les représentants des usagers rappellent ainsi la prééminence des transports collectifs et des solutions alternatives à la voiture individuelle. « La crise sanitaire incite aujourd’hui une partie des usagers, environ 30 %, à délaisser le transport public, au bénéfice de la voiture (+ 10 %) et du vélo. Mais le report des trafics routiers et aériens sur les modes actifs et les transports collectifs terrestres, plus respectueux de la planète, doit rester un objectif incontournable de toute politique écologique des transports, même s’il est délaissé actuellement par le Gouvernement et le Parlement, car le réchauffement climatique s’accélère dramatiquement. »
Réseaux d’autocars
« Comment y parvenir ? Des opportunités sont disponibles pour réduire la dépendance automobile : aménagements cyclables à l’exemple du Danemark et des Pays-Bas, renforcement de la compétitivité des transports publics et du rail en particulier, utilisation des étoiles ferroviaires, création de réseaux d’autocars comme en Suisse et en Autriche. « Mais l’étalement urbain rend difficile le report modal. Pour faciliter chaque type de report, il faut mettre en place un système, comme cela a été développé par la Fédération des usagers de la bicyclette à propos du vélo : on a ainsi besoin de services intermodaux complétant les transports urbains (techniques : parcs relais, tarifaires, informatifs). « Une extension du réseau des LGV, encore incomplet sur la transversale sud, est nécessaire pour concurrencer l’avion et la voiture : la taxation du kérosène n’aurait qu’un impact faible sur le trafic aérien intérieur, et une interdiction générale des liaisons aériennes présenterait des effets pervers. « Le transport ferroviaire du fret, marginalisé en France, doit lui aussi être stimulé par des mesures ambitieuses : rénovation des lignes capillaires et création d’itinéraires de grande capacité tels que la liaison Lyon-Turin. »