3 minute read
VÉHICULE AUTONOME
Véhicules autonomes, la positive attitude
SONDAGE. Selon le baromètre Vedecom & Macif, la majorité des Français exprime une attitude positive vis-à-vis des véhicules autonomes, mais reste encore assez méfiante pour imaginer y laisser ses enfants. En revanche, l’usage de la navette autonome en zone rurale apparaît pertinent. Grégoire Hamon
Advertisement
Les Français se montrent positifs vis-à-vis des véhicules autonomes, alors que la plupart n’en ont jamais vu fonctionner. C’est ce qui ressort de la première édition du baromètre Vedecom & Macif sur l’acceptabilité du véhicule autonome par les Français, dévoilée le 4 novembre 2020 en ouverture du Salon Autonomy, intégralement numérique cette année. L’Institut de transition énergétique Vedecom, en collaboration avec l’assureur Macif, a sondé 4 014 personnes représentatives de la population du 7 au 27 juillet 2020.
Encore confidentiel. Une très large majorité de la population n’a jamais vu rouler de véhicule autonome. Près de 88 % des répondants déclarent n’avoir jamais vu un véhicule autonome, et plus de 97 % n’avoir jamais eu l’occasion d’en utiliser un. Néanmoins, plus de 4 répondants sur 10 (42 %) affirment avoir l’intention d’essayer un véhicule autonome dans les années à venir ; ils sont plus de 5 sur 10 à l’affirmer lorsqu’ils ont déjà vu un véhicule autonome et même plus de 6 sur 10 lorsqu’ils en ont déjà utilisé un. De manière générale, un tiers des
Français (33 %) projettent d’utiliser régulièrement un véhicule autonome à l’avenir.
Niveau autonomie. Lorsqu’on leur présente les différents types de véhicules autonomes, les Français marquent une préférence notable (à 45 %) pour la voiture personnelle avec conduite automatisée dans quelques situations, ce qui correspond au niveau 3 SAE. Les voitures de niveau 4, qui sont autonomes dans la plupart des situations, arrivent en seconde position (26 %), loin devant le niveau 5, totalement automatisé (9 %). On note que l’usage de navettes ou bus automatisés pour un service de transport en commun est choisi par 20 % des personnes sondées.
Plutôt confiants. En ces temps de pandémie, la question de la confiance et de la sécurité est au centre des préoccupations.
KEOLIS ©
Or, « contre toute attente », près de 6 Français sur 10 (58 %) déclarent se sentir en sécurité dans un véhicule autonome et plus de 5 sur 10 (52 %) estiment que le véhicule autonome est fiable. « Les résultats de l’étude démontrent par ailleurs un fait marquant : plus les sondés connaissent le véhicule autonome, l’ont déjà vu mais surtout déjà testé, plus ils envisagent de l’utiliser régulièrement à l’avenir » : ceux qui l’ont essayé sont 63 % à vouloir recommencer, avec 28 % d’indécis et de 9 % de réfractaires.
Mais avec précaution. La confiance a toutefois des limites. Ainsi 64 % des répondants considèrent la présence d’une personne à bord du véhicule autonome ou d’une liaison joignable à distance comme nécessaire. De plus, 70 % n’envisagent pas de laisser des enfants seuls à bord de ces véhicules.
Cas d’usage. Le véhicule autonome est jugé légitime pour des applications de niches, moins pour des usages du quotidien. En moyenne, 6 Français sur 10 jugent de manière positive l’utilisation du véhicule autonome pour les livraisons de marchandises (63 %) ou le transport de personnes malades (58 %) pendant la crise sanitaire. Mais la proportion est plus faible quand il s’agit de transporter des enfants seuls (31 %), ou pour faciliter des déplacements personnels en cas de pandémie (28 %).
Si l’attitude des Français envers le véhicule autonome reste positive, seuls 40 % d’entre eux se sentent finalement concernés par le déploiement de ce mode de transport. « Néanmoins, ce chiffre passe à 55 % lorsque les répondants ont déjà vu un véhicule autonome et à 61 % lorsqu’ils en ont déjà utilisé un », veulent croire les deux partenaires de cette étude, pour qui la communauté d’intérêt du véhicule autonome se concentre surtout sur le modèle collectif, à même de « désenclaver les territoires et de faciliter la mobilité des populations, aidant ainsi à un meilleur accès à l’emploi ». ■