organic
pro n°
Magazine professionnel indépendant pour la distribution de produi
E.R. : Niko D’hont – Paraît 5 fois par an (février, avril, juin, septembre, novembre) – novembre/décembre 2008 – 1ère année de publication P802085 – Bureau de dépôt: Anvers X – Nederlandstalige versie op eenvoudige aanvraag.
La récolte chez Côteaux Nantais
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ts biologiques, écologiques, végétariens et diététiques dans le Benelux et en France
Cru c’est plus Les lessives écologiques LE NOUVEAU LE Bio dans les écoles françaises MAGAZINE Compte-rendu du salon Vitasana DES PROFESSIONNELS Le bio aux États-Unis: ‘Organic Avenue’ NEW YORK
Organic PRO est-il dévoré dès qu’il arrive dans la boîte aux lettres de votre magasin ?
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Onafhankelijk vakblad voor
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november) – Juni/Juli/Augustus april, juni, september, 5 maal per jaar (februari, demande Française sur simple V.U. Niko D’hont – Verschijnt Antwerpen X – Version P802085 – Afgiftekantoor:
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Benelux en Frankrijk
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V.U. Niko D’hont – Onafhankel P802085 Verschijnt – Afgifte ijk vakbl kantoor: 5 maal per jaar ad voor Antwerpen (februa de distri X – Version ri, april, juni, butie van septem Française biologische sur simple ber, november) , ecologisch – Septem demande ber/Ok tober/N e, veget arische ovember en dieetp 2008 – 1ste jaarga roducten ng in de
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Informations Chambre de Commerce Belgo-LuxembourgeoiseAllemande Tel +32 (0) 2.2 04 01 85 Fax +32 (0) 2.2 03 22 71 belgie-belgique@ nuernbergmesse.com
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nr Benelux en Frank
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Organic Pro - décembre 2008
Organic Pro édition 3 5
• ORGANIC NEWS • PUBLIREPORTAGE: La saison des récoltes chez Côteaux Nantais • Publireportage: Les magasins d’alimentation naturelle lancent 2Bio
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• DOSSIER: Cru, c’est plus Depuis quelque temps, une nouvelle mode nous arrive d’Amérique : le végétalisme crudivore. Ce style de vie est basé sur les avantages qu’offrent les légumes et les fruits crus et bio, les superaliments, les céréales germées, les algues marines, les herbes, les fines herbes, les noix et les produits fermentés. Le nombre de crudivores reste limité, mais la kyrielle de nouveaux (super)produits a du succès auprès de nombreuses personnes qui mangent consciemment.
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• Le bio aux États-Unis: Organic Avenue, un magasin de ‘raw food’ à New York Organic Avenue est un magasin très ouvert et chaleureux implanté dans le cœur du très branché Lower East Side de New York. Magasin de ‘raw food’ (c.-à-d. nourriture crue), distributeur de cosmétiques naturels et traiteur, Organic Avenue est tout cela et plus encore. La formule a du succès et le magasin accueille des stars telles que Gwyneth Paltrow.
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• DOSSIER: Lessiver de manière écologique et moins polluer Un ménage moyen consomme environ 9500 l d’eau par an pour garder propres ses vêtements, ses draps et, plus généralement, son textile ménager. Pour ce faire, il utilise environ 25 l de lessive liquide et/ou 24 kg de poudre à lessiver chaque année. Tous les produits chimiques nécessaires pour garder nos vêtements propres finissent, peu après le lavage, dans les eaux de surface ou les égouts. Nous avons examiné les différences entre les lessives ordinaires et les lessives écologiques.
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• Compte-rendu du salon: Les nouveautés à Vitasana
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• Dossier Soja: (2ème partie) Le soja et son rôle de générateur de chiffre d’affaires
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• Publireportage: PROVAMEL: Un aperçu des avantages du soja
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Les 5 et 6 octobre le salon professionnel Vitasana a eu lieu à Gand. Voici un aperçu des nouveautés qui ont attiré notre attention.
• Chef’s Corner: Le bio dans les écoles françaises : acheter localement en tenant compte du prix • Shopping Pays-Bas: Le paradis des végétariens à La Haye Depuis cet été, La Haye a hérité d’un nouveau magasin conceptuel. Dans le magasin végétarien de Sarita et Armando Doebar, les végétariens néerlandais pourront désormais faire des courses 100 % végétariennes. Le mélange de produits bio et non bio attire une clientèle très diverse.
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Magazine professionnel indépendant pour la distribution de produits biologiques, écologiques, végétariens et diététiques dans le Benelux et en France Par le biais d’une communication indépendante, le but d’Organic PRO consiste à apporter sa contribution au secteur biologique. La rédaction est indépendante de la régie publicitaire. Éditeur responsable Niko D’hont Jozef Guislainstraat 44 boîte 1, B-9000 Gand Tél. +32 (0)9 329 66 96 – Fax +32 (0)9 270 32 01 niko@organicretail.net
Tarifs publicitaires www.organicretail.net
Design ‘79 design, Courtrai (matthias.halsberghe@telenet.be)
Rédaction Sarah Braekman (sarah@organicretail.net) Niko D’hont (niko@organicretail.net) Martine Cosserat
Impression Druk in de Weer – Gand
Traduction AF Translation Photographie Lyra Alves (www.lyra-photography.net) Isabelle Persyn (www.isabellepersyn.com) Niko D’hont Sarah Braekman
L’éditeur ne peut pas être tenu responsable du contenu des publicités publiées. L’autorisation de publier du contenu dans ce magazine vaut également pour la mise à disposition de ce contenu via n’importe quelle forme/voie électronique. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite sans l’autorisation écrite de l’éditeur responsable. Nederlandstalige versie op eenvoudige aanvraag.
Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier recyclé.
Contenu
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Organic News Monde Biofach fête son 20ème anniversaire en 2009
En 2009, Biofach aura 20 ans. Vingt ans après la première édition, le salon phare de Nuremberg accueille pas moins de 2900 exposants. De ce fait, Biofach prépare une édition spéciale pour cette année. Pour la 2ème fois, du vin bio sera présenté dans la halle des vins, Vivaness exposera à nouveau la crème des cosmétiques naturels et le Danemark (le pays hôte) apportera une touche scandinave. Biofach mettra aussi l’accent sur la toute nouvelle tendance du marché bio qu’est le commerce équitable (fair trade) dans une halle bio + fair spéciale et, dans le département textile, les visiteurs pourront découvrir la dernière collection de 40 créateurs bio. Biofach présente également les chiffres de l’année dernière. Le marché des produits bio augmente annuellement de 5 milliards de dollars. L’année dernière, le chiffre d’affaires a dépassé le cap des 40 milliards. Pas moins de 30,4 millions d’hectares de terrain sont cultivés de manière biologique. Après quelques années de croissance phénoménale de 15 %, le marché allemand s’accroit actuellement de 10 % en moyenne. Et pour cause, car l’Allemagne est le leader européen du marché. Le marché bio y représente 3,2 % de l’entièreté du marché alimentaire et le chiffre d’affaires y représentait 5,3 milliards en 2007. Cette même année, le nombre d’agriculteurs bio a augmenté de 6,5 % (il y en a 18703 au total) et la superficie de terre à cultiver bio a augmenté de 4,8 % pour atteindre les 865.000 ha. Le nombre total d’entreprises travaillant dans le secteur bio a augmenté de 12 % (il y en a actuellement 26820). Durant les 4 premiers mois de 2008, le chiffre d’affaires des magasins bio en France a augmenté de 30 %. En 2007, il y avait 11978 fermes bio en France. Ce chiffre est supérieur de 3 % à celui de 2006. 557133 ha de terres ont été cultivés de manière biologique, 5031 entreprises ont produit des produits bio et 1371 grossistes et détaillants ont vendu ces produits. En 2006, la globalité du marché bio britannique a atteint un chiffre d’affaires d’un peu moins de 3 milliards d’euros. Cela représente une croissance de bien 22 % per rapport à l’année précédente. Le Britannique moyen a dépensé 49 euros par an en produits bio durant cette même année. Les ventes de nourriture et de boissons bio aux États-Unis ont été estimées à 20 milliards de dollars américains. Aux Etats-Unis, l’entièreté du marché bio pèse 21,2 milliards de dollars, ce qui équivaut à une croissance de 20 % par rapport à l’année précédente. L’Organic Trade Association prédit un chiffre d’affaires de plus de 25 milliards de dollars pour 2008. Le marché de l’alimentation bio y est en effet celui qui affiche la croissance la plus rapide.
La mode vestimentaire écologique aura la part belle à Biofach 2009 Dans le coin textile de la halle 7 de Biofach à Nuremberg, une première tentative est amorcée pour faire du salon un salon phare pour la mode vestimentaire bio. Cette année, outre les traditionnels producteurs de textiles, Biofach a en effet également invité des nouveaux talents. « Ces dernières années, la demande en produits responsables va en effet au-delà du département alimentaire.
Organic Pro - décembre 2008
Les gens désirent actuellement aussi savoir qui a fabriqué leurs vêtements, quelle en est l’empreinte écologique et si des animaux on dû souffrir pour les produire », nous apprend Udo Funke, directeur des expositions de Biofach. Le coin textile, qui aura un look « loungy », invitera les visiteurs et les exposants à nouer des contacts. Selon diverses études, il semblerait y avoir un marché potentiel croissant dans le monde de la mode écologique. Organic Exchange of Oakland, un groupe de lobbyistes américains qui promeut le coton bio, prédit une croissance du marché de 583 millions en 2005 à 2,5 milliards en 2008 et des ventes atteignant plus de 100.000 tonnes de coton bio en 2010, soit 4 % du volume global de coton vendu.
Ikea lance le bio en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni La chaîne suédoise de magasins d’ameublement Ikea a désormais fait ses premiers pas sur le marché bio. Dans ses points de vente italiens, britanniques et allemands, on peut désormais aussi opter pour quelques repas bio. Dans les points de vente italiens, il s’agit d’un repas bio pour enfants et d’un sandwich bio au jambon cuit bio. Au Royaume-Uni, il s’agit de soupe bio avec des petits pains bio allant de pair, de pâtes bio à la sauce à base d’ingrédients bio et de lunches bio pour enfants. Dans les points de vente allemands d’Ikea, un autre plat principal complet bio est disponible chaque mois. Selon Tony Bowsher, directeur du département alimentaire d’Ikea au Royaume-Uni, le choix du bio est tout à fait cohérent avec la philosophie d’Ikea : « Nous voulons proposer du mobilier de qualité qui combine un bon design et le respect de la durabilité. Dans nos restaurants, nous voulons proposer la meilleure nourriture qui soit, selon cette même philosophie. L’alimentation bio s’accorde parfaitement dans ce cadre ».
Les entreprises américaines s’unissent pour le stevia
Le stevia, un édulcorant naturel 200 fois plus sucré que le sucre, n’est pas reconnu en tant que substance alimentaire sûre et ce, tant aux États-Unis qu’en Europe. On ne peut donc pas l’utiliser dans les aliments. Quelques entreprises américaines veulent changer cela. Elles se sont donc unies et demandent la dénomination GRAS (generally recognized as safe) au FDA américain afin de pouvoir commercialiser du stevia de grande qualité sur le marché mondial des édulcorants. GLG Life Tech Corporation a signé un accord de collaboration avec Weider Global Nutrition. La nouvelle entreprise, Sweet Naturals, espère pouvoir conquérir le marché mondial et faire du stevia une valeur sûre. Tandis que GLG développe et produit des produits au stevia, une activité qu’elle exerce déjà sur le marché chinois, Weider se chargera de commercialiser le produit.
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Organic News « Aucune différence entre le lait conventionnel et le lait bio » Une étude américaine récemment publiée dans le Journal of the American Dietetic Association, prouve qu’au niveau de la qualité, de la valeur alimentaire et du taux hormonal, il ne semblerait pas y avoir de différence entre le lait conventionnel, le lait à la somatotropine bovine recombinée ou rBST (le lait conventionnel vendu sur le marché américain) et le lait bio. Les 3 types de lait ont tous été estimés sûrs et salutaires pour les consommateurs. Le but de cette étude était de créer une base scientifique pour évaluer les promesses qu’affichent les divers emballages de laits. L’étude a été conduite par les scientifiques de Monsanto, qui produit le rBST, et les experts alimentaires de l’université de Pennsylvanie. En octobre et novembre 2006, les scientifiques ont réuni des échantillons de lait rBST, de lait exempt de rBST (comme on le trouve d’ordinaire sur le marché européen) et de lait bio dans 48 états des États-Unis. Ensuite, le lait a été testé au niveau de sa qualité, de sa valeur nutritive et de son taux d’hormones. Les critères utilisés pour mesurer la qualité étaient le taux d’antibiotiques et la teneur en germes. Les scientifiques n’ont trouvé des antibiotiques dans aucun des échantillons. La teneur en germes était respectivement la plus élevée dans le lait rBST, puis dans le lait bio, puis dans le lait exempt de rBST. La valeur alimentaire a été déterminée au moyen de la teneur en graisse, en lactose, en résidu sec protéinique et en résidu sec non gras. Ces taux se sont avérés quasiment identiques pour les 3 types de lait. On a toutefois trouvé plus de protéines dans le lait bio que dans les autres types de lait. Au niveau hormonal également, peu de différences ont été notées. Les 3 types de lait contenaient peu d’hormones. Les scientifiques ont conclu dans leur étude qu’il n’y avait pas de différence entre le lait conventionnel et le lait bio et que les éventuels avantages salutaires supplémentaires de ce dernier sont donc inexistants.
La Soil Association ne croit pas en l’impact du malaise économique sur les produits bio
La nature, source d’inspiration.
Notre ferme dénombre plus de deux cents chèvres dont le lait cru est immédiatement transformé dans notre fromagerie. Ce processus de transformation rapide débouche sur un produit fini de qualité supérieure. Notre large gamme comprend des petits fromages tendres, bouchées apéritives, entrées, yaourts, fromages à pâte dure et affinés, de la Geta (une feta à base de lait de chèvre), de même que des bûchettes natures pouvant entrer dans la composition de toutes sortes de plats.
Ferme biologique de chèvres ‘De Volle Maan’ Yshoute 70, B-9520 Sint-Lievens-Houtem, Tél & Fax 09 362 31 55 info@devollemaan.be, www.devollemaan.be
Bien que différents producteurs présents à un sommet portant sur le lait bio se soient récemment plaints au sujet de la chute des chiffres de l’année passée et de l’éventuel lien avec la crise économique, Peter Melchett, président de l’organisation de biocertification britannique The Soil Association, reste positif. Il trouve que l’éventuel effondrement du marché bio suite aux problèmes économiques actuels a été trop gonflé par les médias et qu’il n’y a aucune raison de perdre courage. Il dit même que les signes du boom bio deviennent de plus en plus visibles et que personne n’a quoi que ce soit à craindre. Bien au contraire, à son avis, les consommateurs continuent à attacher de l’importance à la qualité et à l’empreinte écologique des produits qu’ils achètent. Aux dires de Melchett, il demeure donc important de communiquer le plus possible les avantages que représentent les produits bio aux consommateurs.
La nouvelle tendance dans les cosmétiques est au fair trade Organic Monitor a effectué une étude portant sur la nouvelle tendance du secteur des cosmétiques : le fair trade.
Organic Pro - décembre 2008
Les producteurs de cosmétiques se tournent de plus en plus vers des fournisseurs socialement responsables pour leurs matières premières et utilisent également cette philosophie en tant qu’outil de marketing vis-à-vis des consommateurs conscients. La tendance a d’abord été découverte chez les producteurs de cosmétiques bio et naturels, mais actuellement, en raison du débordement des cosmétiques naturels sur le marché ordinaire, le phénomène commence à s’étendre aux commerces ordinaires. Le plus grand marché de cosmétiques issus du commerce équitable se trouve en France. Organic Monitor prédit que la part des matières premières fair trade se trouvant dans les cosmétiques naturels augmentera sûrement dans l’avenir, en partie en raison de l’assortiment croissant de matières premières certifiées fair trade. Organic Monitor mentionne au passage que le marché européen des cosmétiques bio et naturels dépasse pour la première fois le marché américain en termes de chiffre d’affaires et ce, de plus de 2 milliards de dollars. La demande croissante en produits écologiques en Europe et l’arrivée de ces produits sur le marché ordinaire sont à la base de ce phénomène.
Le président Obama opte pour le bio
L’A mérique se prépare à vivre sous le nouveau mandat d’un nouveau président… qui est fan des produits bio. Le choix d’Obama pour le thé glacé et la roquette bio nous a été communiqué par son adversaire McCain, qui suggérait que le premier président noir se conduit comme une célébrité prétentieuse qui exige son thé bio. McCain a immédiatement aussi communiqué son opinion sur le marché bio : c’est un marché bourré de produits pour les gens qui se croient mieux que les autres. La First Lady, Michelle Obama, a elle aussi fait savoir qu’elle attache beaucoup d’importance à une alimentation saine, équilibrée et de préférence bio. Les résultats des élections sont de ce fait un énorme soulagement et un signal d’espoir pour les producteurs et les consommateurs de produits bio en Amérique. Le programme électoral d’Obama mentionne d’ailleurs ouvertement son soutien envers le marché bio américain : « Le marché niche qu’est le marché bio offre des possibilités aux fermiers débutants, du fait qu’une production spécialisée requiert souvent plus de gestion et de travail que de capitaux ». Pour continuer à soutenir la croissance continuelle de l’agriculture alternative durable, Barack Obama augmentera les subventions au National Organic Certification Cost-Share Program afin d’aider les agriculteurs à faire face aux frais nécessaires à leur certification bio. Il reverra aussi les tarifs des assurances du ministère de l’agriculture américain pour les végétaux alimentaires afin que ces tarifs ne portent pas préjudice aux fermiers bio.
Pays-Bas «Végétarien» devient «meat free» chez GoodBite
Le producteur néerlandais de produits de remplacement de la viande Schouten Europe, qui fabrique les produits GoodBite, remplace la mention « végétarien » figurant sur ses emballages par la mention « meat free ». Schouten trouve que cette mention a une portée plus internationale et espère ainsi gagner en popularité auprès des personnes qui ne désirent manger sans viande que de temps en temps, contrairement aux végétariens. Selon le producteur, le terme « végétarien » ne convient pas dans ce contexte. Par le biais de ce changement, GoodBite s’adresse au groupes de personnes désireuses de s’arrêter de manger de la viande, de personnes voulant de temps en temps prévoir un jour sans viande afin de détoxifier leur organisme ou de personnes voulant laisser une plus petite empreinte écologique derrière elles en modifiant leur mode alimentaire.
La restauration en entreprise est le meilleur marché pour les produits fair trade bio La Stichting Fairbites, une fondation qui fabrique des produits fair trade bio, s’est adressée au bureau d’étude de marché Wageningen UR afin d’apprendre via quel canaux elle pourrait le mieux distribuer ses produits afin de les introduire auprès d’un public de jeunes adultes. Du fait que les produits ont besoin d’un environnement attentif, la restauration en entreprise et les cantines d’écoles se sont avérées être les meilleurs débouchés. Wageningen UR prédit un essor du bio et du fair trade dans la restauration en entreprise, car l’État a décidé que dès 2010, il achètera de l’alimentation durable. Ce rôle avantcoureur incitera la restauration en entreprise à également embarquer dans l’aventure du bio ; à court terme, des contrats font donc partie des possibilités dans ce secteur. La Stichting Fairbites a mentionné la possibilité de vendre via les stations-services, mais cela ne s’est pas avéré être un bon choix, vu que les stations-services favorisent généralement les marques leader et que le marketing dans les stations-services est une activité très laborieuse. Les écoles, par contre, semblent être un bon marché pour atteindre les jeunes adultes. De plus, Wageningen UR conseille à la Stichting Fairbites d’également intégrer des produits transformés dans sa gamme afin de se distinguer. Les salades de fruits et les barres alimentaires représentent d’ailleurs une grande plus-value et offrent une bonne marge dans le cadre de la fixation des prix.
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Organic Pro - décembre 2008
« Le chiffre d’affaires des produits bio peut être quintuplé » Peter Jens, le nouveau président de Biologica, l’organisation coupole néerlandaise pour l’agriculture et l’alimentation bio, a des projets d’envergure pour le secteur bio. Il n’exclut pas que le chiffre d’affaires des produits bio pourrait être quintuplé en l’espace de 3 ans. Il mise sur une augmentation de 2 % à 10 % du chiffre d’affaires des produits bio par rapport au chiffre d’affaires global des produits alimentaires. Peter Jens estime en effet que la crise économique peut représenter une bénédiction pour le secteur bio et non un désastre. Il prône une augmentation des marges pour les agriculteurs bio, du fait qu’ils proposent des produits moins coûteux au niveau social. Dans sa théorie, il imagine la création d’une monnaie séparée pour l’agriculture, avec laquelle on ne pourrait pas spéculer et qui tomberait sous l’entière responsabilité de l’État. Celle-ci pourrait permettre de réduire les charges de financement des fermiers bio (qui atteignent parfois entre 30 et 50 %). Pour cette proposition, Peter Jens se base sur un système qui existe en Suisse. L’économe belge Bernard Lietaer, qui a beaucoup stimulé l’instauration de la monnaie européenne, soutient également se système.
Derrick Nelleman désire présenter le vin bio à un public plus large, afin d’agrandir le marché des produits bio et fair trade et de lancer le concept de l’entreprenariat durable. Le documentaire n’est pas uniquement un récit illustrant la passion du vin magnifiquement mise en image ; sa bande son, signée par la saxophoniste Candy Dulfer et Thomas Bank, est elle aussi superbe. Ils ont baptisé leurs compositions pour le film : Oda al Viño. Vous pouvez en avoir un avant-goût sur www.kissedbythegrape.com.
La première cafétéria bio a été ouverte
‘Kissed By The Grape’ : documentaire sur le vin bio
« Natuurlijk Smullen », la première cafétéria bio, a ouvert ses portes le 11 octobre. Natuurlijk Smullen propose des snacks, des sandwiches garnis, des frites et des boissons bio. La cafétéria désire attirer l’attention sur les erreurs commises par la société actuelle, qui pourraient nous coûter notre planète. Le grand favori dans l’assortiment sont les frites bio, qui se vendent comme des petits pains. Natuurlijk Smullen se trouve dans la Jan Van Galenstraat à Amsterdam et est ouvert tous les jours (sauf le lundi) de 11 h 30 à 22 h.
Vendredi 21 octobre 2008, la première de Kissed By The Grape, un documentaire traitant du vin, a eu lieu à Amsterdam. Ce documentaire emmène les spectateurs pour un voyage à travers les vignes bio d’Espagne, d’Italie et du Chili. Ce DVD, qui a été réalisé par le réalisateur de documentaires Fred Van Dijk et l’importateur de vins bio Lovian B.V., s’adresse non seulement aux professionnels du vin, mais aussi et surtout aux consommateurs toujours plus critiques et conscients qui désirent connaître l’origine de la nourriture qui se trouve dans leur chariot.
FRANCE L’Etat français se positionne pour développer la bio En septembre dernier, le Ministre de l’A griculture et de la Pêche, Michel Barnier, a annoncé de nouvelles mesures pour la bio. Il est prévu une meilleure prise en compte des problématiques de l’agriculture bio dans les programmes de recherche et de développement. Les filières seront consolidées via 3 leviers : des nouveaux fonds pour l’A gence Bio (15 millions d’euros sur 5 ans) ; les Fonds d’intervention des industries agroalimentaires (2 millions d’euros pour 4 projets) ; l’introduction d’ingrédients bio à hauteur de 20% d’ici 2012 dans la restauration collective de l’état. A cet horizon, le Ministre mise aussi sur un triplement des superficies bio en s’appuyant sur un déplafonnement des aides à la conversion. Cette dernière mesure semble d’autant plus cruciale que les conversions sont au ralenti depuis 2003 (Voir Organic Pro n°2) alors que le marché a explosé.
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Organic News Bio en restauration collective : les données Terre de Liens se donne les moyens de l’Observatoire de l’Agence Bio d’installer des agriculteurs bio Mis en place en février 2008, cet outil apporte ses premiers résultats. En 2007, la restauration collective bio est évaluée à environ 10 millions de repas (contre 6 en 2006 soit une forte progression) comprenant au moins une composante bio soit 0,2% du marché total de la restauration à caractère social (0,5% si on considère seulement le secteur scolaire) et 0,5% de l’alimentation bio. 9 millions de repas sur les 10 concernent des établissements en gestion directe malgré un fort développement récent pour la gestion concédée. En 2007 toujours, les ingrédients bio les plus introduits étaient les fruits et légumes, la viande, le pain et les produits laitiers.
Sur l’agenda : Millesime Bio
La 16ème édition du Salon Mondial et Professionnels des Vins Bio aura lieu à Montpellier les 26, 27 et 28 janvier prochain. Il devrait accueillir cette année, plus de 300 exposants vignerons et metteurs en marché dont 2/3 de France et 1/3 de l’international (Pays d’Europe et aussi, Argentine, Afrique du Sud, Australie, Chili, Nouvelle Zélande).
Créée en 2003, cette association accompagne des porteurs de projet qui ont besoin d’accéder au foncier en milieu rural ou périurbain dans le cadre d’activités écologiquement responsables et socialement solidaires. Elle milite pour replacer la gestion foncière au centre des préoccupations partant du constat de l’urgence à agir face à la disparition de terres agricoles et à la difficulté pour les agriculteurs de s’installer (prix des terres qui flambent chaque année) ou de transmettre leur ferme. En partenariat avec la Nef, elle s’est récemment dotée d’un outil de finance solidaire : la Foncière Terre de Liens, habilitée à financer les projets. Aujourd’hui la foncière dispose d’un million d’euros de capital avec 200 actionnaires qui sont des particuliers pour la plupart. Elle soutient 8 projets alors que 10 autres sont en cours. En partenariat étroit avec Biocoop, elle vient de lancer une campagne de communication pour recruter de nouveaux actionnaires avec l’objectif de faire passer le capital à 3 millions d’euros d’ici fin avril 2009. Pour Séverine Grosjean de Terre de Liens : « Cet objectif devrait être atteint dans les délais ». Les projets financés jusqu’à lors, sont menés pour la plupart en bio ou en biodynamie avec des activités variées (élevage, maraîchage, céréales, vigne, …) même si l’agriculture dite paysanne est aussi soutenue. Dans ce cadre, le réseau des magasins Biocoop entend s’engager dans un projet de société défendant l’avenir de l’agriculture et des campagnes et sécuriser de nouveaux approvisionnements locaux en produits bio pour faire face à ses besoins croissants.
www.terredeliens.org.
Bureau Véritas consolide ses activités de contrôle sur le secteur bio français Bureau Véritas qui contrôle Qualité France, s’est offert Ulase, l’organisme certificateur drômois. Fortement engagé dans la certification agriculture biologique, Ulase, avec 19 salariés, certifie environ 700 opérateurs dont 600 producteurs bio essentiellement dans le Sud de la France.
Kruidenbier - Une bière aux épices
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Organic Pro - décembre 2008
Belgique 8 agriculteurs bio flamands sur 10 sont satisfaits d’avoir opté pour le bio 79 % des agriculteurs bio flamands sont satisfaits d’avoir opté pour le bio. Seuls 2 % disent ne pas l’être. C’est ce qu’a révélé une enquête de BioForum Vlaanderen. 72 des 230 agriculteurs bio flamands ont participé à l’enquête. La plus importante raison justifiant la satisfaction des personnes interrogées est le plaisir qu’elles éprouvent à utiliser les méthodes agricoles bio. Seuls 21 % des entreprises ont subi des pertes financières suite à leur transition vers le bio. 30 % des personnes interrogées estiment en premier lieu que la méthode de production bio est à la base de leur satisfaction. D’autres importantes raisons de leur satisfaction sont : la qualité des produits (21 %), la santé des personnes interrogées (20 %), la reconnaissance dont ils bénéficient pour leur travail (14 %) et le revenu (8 %).
Les bières biologiques de Brunehaut La Brasserie de Brunehaut (région de Tournai), fondée en 1890, vient lancer sur le marché une gamme complète de bières biologiques. Il s’agit de trois bières de haute fermentation, refermentées en bouteilles et produites dans la tradition des bières artisanales belges. On trouvera dans la gamme : - Une bière blanche, produite à partir de malt et de froment bio, titrant 5% alc.vol. - Une bière blonde, pur malt, titrant 6,5% alc.vol. - Une bière ambrée, produite à partir de trois sortes de malt et titrant également 6,5% alv.vol.
Tout comme dans chaque autre secteur, il y a des entreprises qui ont un bon revenu et d’autres qui éprouvent plus de difficultés. 48 % se disent plutôt satisfaits (42 %) ou très satisfaits (6 %) de leur revenu. 68 % déclarent avoir un revenu comparable à celui qu’ils avaient avant la transition (26 %) ou légèrement plus élevé (42 %). Pour 12 % des personnes interrogées, le bio représentait même un grand avantage financier. Seul un cinquième des entreprises bio ont remarqué un léger (14 %) ou un grand (7 %) recul en termes de revenu.
Ces trois bières sont actuellement disponibles en bouteilles de 33cl et prochainement en bouteilles de 75cl.
NOUVEAUX PRODUITS Une nouvelle gamme de nouilles sans gluten de Terrasana
Les coffrets cadeaux de Weleda : le monde dans une boîte
Suite à l’attention accrue que l’on attache à l’intolérance au gluten (cœliaquie), de plus en plus de gens découvrent qu’ils digèrent mal ou pas du tout le gluten. Pour répondre à leurs besoins, un nombre croissant de fabricants développe de délicieux produits sans gluten qui rendent la vie d’un patient atteint de cœliaquie un peu plus supportable.
Terrasana commercialise à présent aussi 6 différents types de nouilles bio sans gluten. Les clients ont le choix entre des nouilles de riz brun, des nouilles de riz thaï, des nouilles de riz noir, des nouilles de riz brun au potiron et au gingembre, des nouilles de riz brun au wakamé ou des nouilles de sarrasin à la patate douce. Les nouilles sont emballées en portions, ce qui facilite le dosage.
Weleda était déjà connue pour ses coffrets cadeaux. Cette année, la marque vous permet d’offrir le monde. Le nouveau coffret « Le monde de Weleda » contient des versions mini de produits connus de Weleda qui contiennent des ingrédients fair trade provenant de tous les coins du monde. Les iris de Toscane, l’arnica des Vosges et des Carpates, le ratanhia des Andes, les soucis d’Allemagne, les agrumes de Sicile, la lavande de Moldavie et les roses sauvages de Turquie donnent une première impression de la vaste variété d’ingrédients que la gamme de Weleda recèle. Dans ce coffret, le client retrouve des produits de soin du visage, de massage, de soins dentaires, de lavage, de soin des mains et de relaxation.
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Organic News Les fans de Weleda peuvent également offrir un coffret de produits pour la douche. Le coffret contient 5 différents produits pour la douche qui correspondent à chaque moment de la journée et à chaque humeur. La lavande pour se détendre, les agrumes pour se rafraîchir, etc. Et pour conclure, il y a un coffret pour les gens désireux de témoigner leur amour. Le coffret Liefde contient 4 produits de la gamme à la rose de Weleda et le livre « Liefde is gezond » qui porte sur divers thèmes relatifs à l’amour, allant de l’amour physique aux astuces permettant de garder l’amour en vie, en passant par l’histoire.
Un nouveau présentoir pour les chocolats Coffeebreak Le chocolat fair traide bio de Coffeebreak a eu un énorme succès à Vitasana. Plus de 100 commerçants y ont immédiatement placé une commande pour ce nouveau présentoir pratique. L’assortiment bio de Coffeebreak est distribué en Belgique par Hygiena et aux Pays-Bas par De Nieuwe Band.
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Witsenburg : le nectar de fraises sauvages de Wild & More a été élu meilleur jus Cette année, le producteur bio serbe Wild & More et l’entreprise néerlandaise Witsenburg Natural Products, ont commercialisé leur nouveau nectar de fraises sauvages, qui est obtenu à partir de vraies fraises sauvages provenant de régions naturelles. Aux World Juice Innovation Awards, ce nouveau produit a immédiatement remporté le prix du meilleur jus de 2008. Les fraises sont cueillies à la main à Kopaonic, en Serbie. Un demi-litre de nectar contient environ 500 petites fraises sauvages. Leur douceur naturelle est accentuée par une touche de sucre de canne naturel. Pendant la récolte, on veille scrupuleusement à ce que la nature ne soit pas endommagée. La récolte représente une source de revenus fort appréciée par la population locale. Le nectar de fraises peut être bu en guise de désaltérant raffiné ou utilisé dans des sauces pour salades ou des cocktails.
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Les récoltes aux Côteaux Nantais …de la passion, pour chaque pomme.
Dans la culture classique des fruits, des tonnages importants sont bien sûr de mise, mais qui s’en soucie lorsqu’il croque à pleines dents une pomme ou une poire bio ? Avec un goût unique à chaque pomme et sa chaleur, plutôt que valeur, ajoutée, le producteur de fruits bio français Côteaux Nantais illustre la plus-value unique de l’agriculture biodynamique. En pleine récolte, nous nous sommes rendus à Vertou pour parler de ces merveilles et les goûter.
Une longue tradition Vous trouverez les Vergers des Coteaux Nantais à proximité de Vertou, petit village aux abords de Nantes, dans l’ouest de la France, région magnifique, connue également pour ses vignobles. Les premiers vergers, en pommes et poires, ont été plantés il y a plus de soixante ans. Les premiers pas vers le mode de culture bio ont été réalisés dans les années 60. Les premières années ont été difficiles, maladies, parasites avec en plus des conditions météorologiques qui n’étaient pas toujours au rendez-vous : grêles et gelées tardives, récoltes réduites. A la fin des années 90, Benoit Van Ossel reprend l’entreprise. Ses objectifs sont clairs et honorables : l’entreprise doit pouvoir continuer à grandir, en restant rentable sans que les hommes en pâtissent. Benoit Van Ossel explique : « Cela faisait longtemps déjà que j’étais à la recherche d’un défi nouveau, qui me rapprocherait de la nature. Fils d’une famille aux racines agricoles, cela me semblait être un choix
idéal. Nous avons décidé de nous diriger vers le développement d’un assortiment plus varié de fruits frais bios dans nos vergers, de reprendre en mains propres la vente des fruits et de garantir une production constante de produits finis : jus de fruits, cidres, vinaigres et compotes, pour les magasins bios. Jusqu’alors, tout cela n’était pas possible puisque les produits finis étaient seulement destinés à valoriser les fruits qui ne partaient pas en frais, sans production dédiée. Avoir en permanence des produits finis à vendre était pourtant essentiel pour être mieux positionné dans les magasins bios, et aussi surtout pour répartir les risques. En cas de mauvaise récolte, on peut toujours se rabattre sur la transformation de fruits achetés auprès de collègues ».
Le savoir « Dés mon arrivée, j’ai compris que le succès de notre entreprise
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Côteaux Nantais: un vaste assortiment de fruits frais et emballés La diversité dans les plantations de Côteaux Nantais est propre à la culture biodynamique et résulte également en un assortiment particulièrement diversifié pour les commerçants et les entrepreneurs du secteur de l’horeca : Plus de 30 espèces de pommes 6 espèces de poires – des kiwis – des prunes – des fraises – des coings Fruits préparés Jus et nectars de fruits – ApiBul’ – Cidre de pommes – Vinaigre de pommes – Compotes de fruits – Confitures de fruits – Desserts aux fruits
Sur ce nouveau domaine, on produira – comme c’est toujours le cas en biodynamie – différentes espèces et variétés de fruits. Mais il faut encore patienter : « le terrain ne sera pas prêt avant juin prochain et les fruits issus de cette plantation n’arriveront que dans quelques années dans les magasins bios. Tout cela prend du temps ». dépendait du savoir des personnes impliquées depuis de longues années dans l’entreprise. Nous disposions d’énormes connaissances en matière de culture biologique », raconte Benoit Van Ossel » c’est pour cela que nous avons formé en quelque sorte un triumvirat, avec Michel Delhommeau, le fils du propriétaire d’origine, et Robert Dugast, responsable des Vergers, spécialisé en arboriculture biologique et biodynamique des fruits ». C’est justement avec Robert que nous avons visité les vergers. Robert nous a en premier lieu emmenés voir les nouvelles parcelles, récemment achetées, en cours de préparation, et qui permettront d’augmenter la production des Coteaux Nantais. Sur le nouveau domaine de 36 hectares – dont 30 sont réservés aux plantations – un centre d’accueil pour les visiteurs est en cours de construction. Et cela était une nécessité : « Aujourd’hui nous recevons de nombreux visiteurs, des collègues arboriculteurs, des écoles ou d’autres particuliers intéressés. Le centre d’accueil nous permettra de mieux les recevoir. »
Nous prenons ensuite la voiture pour nous rendre sur d’autres parcelles. Les vergers des Coteaux Nantais sont répartis ça et là dans la campagne autour de Nantes. « Ces différentes localisations sont liés à l’histoire, l’opportunité d’acquérir des parcelles rassemblant des conditions optimales pour la production en arboriculture biologique, le souci de préserver les vergers de couloirs de grêle ou de vent ou de limiter les dégâts liés aux maladies ou aux parasites ». Les Coteaux Nantais sont sans aucun doute un des leaders de la production de pommes et poires bios en Europe. Avec plus de 33 variétés différentes, la ferme des Coteaux Nantais est un vrai spécialiste de la pomme. On y cultive également différentes variétés de poires, de kiwis, de prunes, de fraises et de coings. « La diversité est courante dans l’agriculture biologique mais notre assortiment est particulièrement large ». Pour multiplier les variétés de pommes et en créer de nouvelles, on les croise et on puise également très souvent dans
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Côteaux Nantais: 92 hectares de fruits répartis sur 5 plantations Côteaux Nantais possède 5 plantations, qui couvrent en tout 92 hectares. Carquefou: Thouaré: Vieillevigne: La Planche: Remouillé:
12 hectares 8 hectares 17 hectares 23 hectares 30 hectares
Avec plus de 30 variétés de pommes différentes, les Côteaux Nantais sont un des producteurs de pommes bio phares en Europe. le passé. « Il y a beaucoup de variétés qui ne sont pratiquement plus cultivées par les arboriculteurs classiques mais qui sont souvent pourtant très précieuses. En plus de leur richesse sur le plan gustatif, elles ont une très bonne résistance naturelle et se prêtent parfaitement à la culture biodynamique. A L’avenir, nous voudrions faire revivre davantage ces variétés oubliées de pommes et de poires ». La Patte de Loup, par exemple, une ancienne pomme, très goûteuse et reconnaissable à la marque qui apparait parfois autour du fruit, comme si un loup l’avait griffé, a été réintroduite avec succès.
Demeter Cela fait déjà plus de 30 ans que les Coteaux Nantais sont connus comme producteurs de fruits biologiques. Il y a environ 10 ans, la transition vers la culture biodynamique selon les recommandations du mouvement biodynamique Demeter a été enclenché. Robert Dugast : « Nous avons pris cette voie parce que nous pensons que c’est le meilleur choix pour les hommes, l’environnement et – bien sûr – la qualité des fruits ». L’échange de connaissances avec les autres producteurs Demeter en Europe est d’une valeur inestimable. Deux fois par an, nous nous réunissons pour nous concerter et pour apprendre les uns des autres. Nous faisons aussi de la recherche et, en cas de problème, nous contactons nos collègues dans d’autres pays. Ainsi, nous tirons mutuellement des leçons de nos réussites et de nos échecs ».
La terre « Tout commence avec la vie microbienne dans la terre ; bactéries, moisissures, insectes, vers de terre sont essentiels pour la fertilité de la terre ». « Pour fertiliser le sol, nous disposons de notre propre compost et utilisons des préparations biodynamiques à base de silice, bouses et cornes de vaches. Le sol ainsi dynamisé et préparé, le système racinaire des arbres se développe mieux, plus profondément. Les arbres ont besoin de moins d’eau. Ils résistent également mieux aux vents forts. L’Océan Atlantique n’est en effet pas loin d’ici et on constate que nos arbres résistent mieux aux coups de vent que ceux d’autres vergers, pourtant situés parfois bien plus loin dans l’intérieur du pays », nous affirme Robert Dugast, non sans fierté. Contrairement aux principes biodynamiques généraux, il n’y a pas de bétail sur les plantations des Coteaux Nantais. « Nous avons opté pour une végétation sauvage et diversifiée autour des arbres fruitiers pour attirer les prédateurs utiles tels que les coccinelles et les syrphes. L’élevage de bétail compliquerait ce développement », nous explique Robert Dugast. La qualité supérieure de nos sols offre encore d’autres avantages : « D’une part, la faible teneur en eau des fruits rend indéniablement leur goût plus riche et plus sucré. D’autre part, l’érosion du sol est moins importante : moins on arrose, plus la structure du sol reste en place. Nous gagnons donc sur trois fronts : une plus faible consommation d’eau, peu d’érosion des sols et plus de goût ! »
Robert Dugast est plein de conviction lorsqu’il nous parle de la culture biodynamique des fruits : »Ici, tout est axé sur l’équilibre et la préservation de la santé optimale des arbres et des végétaux. Ainsi, nous protégeons mieux nos arbres des maladies, des attaques de parasites, du froid, du gel, de la sécheresse, etc. Lorsqu’ils poussent dans des circonstances parfaitement équilibrées, ils sont capables de se défendre contre les attaques extérieures, tout comme un être humain qui prend soin de lui et qui se nourrit correctement. Mes collègues et moi-même mettons donc tout en œuvre pour que nos vergers soient maintenus dans un état de santé optimal. A vrai dire, nous nous investissons jour et nuit dans ce cadre ».
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Publireportage « Ainsi nous pourrons travailler encore mieux et développer davantage notre assortiment de produits préparés. La construction démarrera début 2009 et devrait être achevée vers l’été. »
De la chaleur ajoutée Outre les ambitions d’expansion, les Coteaux Nantais ne perdent pas non plus de vue l’aspect humain. « Chez nous, le développement et la responsabilité sont des éléments clés et font que nos activités sont couronnés de succès. Nos employés ont un certain degré d’indépendance et se sentent plus concernés par la façon dont les choses se déroulent dans les vergers et dans l’entreprise. Cet intérêt se manifeste notamment pendant les périodes de crise. Au verger, si il y a un risque de gelée nocturne, tout le monde est présent pour travailler toute la nuit s’il le faut, afin d’éviter
La photosynthèse Le succès de la réussite de la biodynamie ne s’arrête pas là, nous raconte Robert Dugast : « Nous travaillons sur une préparation à base de silice issu de cornes de vache. Ces petites particules blanches dispersées sur le feuillage des arbres fruitiers améliorent la photosynthèse lors de jours pluvieux. L’amélioration de la photosynthèse entraine une production plus d’importante d’azote naturelle au niveau des sols, ce qui augmente la fertilisation ».
L’observation A la bonne fertilisation du sol et à tous les soins évoqués, il faut ajouter l’observation et la surveillance quotidienne des vergers et cela prend du temps ! Grâce à des années d’expérience, nous voyons rapidement si les nouvelles pousses se développent normalement, si l’équilibre d’un arbre ou d’une haie est menacé. Chaque collaborateur de Robert est responsable d’une partie des vergers. Tous se concertent chaque jour et Robert se charge de la coordination journalière: discussion sur l’état des parcelles, point parasitaire, point météorologique, planification des travaux.
Le développement ultérieur Entre temps, nous sommes de retour de notre visite aux vergers et poursuivons notre entretien avec Benoit Van Ossel. Plein d’enthousiasme, il nous montre les plans de l’unité de production qui sera bientôt construite. Elle sera implantée près de la criée aux fruits de Nantes et sera composée de plusieurs espaces réfrigérés et d’un vaste atelier pour la transformation immédiate des fruits.
que les fleurs ou les premiers fruits soient endommagés ». Les Côteaux Nantais ont également un rôle social. Des écoliers, mais aussi de nombreux adultes sont accueillis sur les domaines avec beaucoup d’enthousiasme. »C’est l’occasion rêvée de susciter l’intérêt des enfants et des adultes en matière de culture biologique ». Par ailleurs, chaque année, des personnes handicapées apportent leur aide dans le cadre d’un système organisé. « Ils viennent récolter les fruits qu’ils peuvent ensuite eux-mêmes transformer en jus ou en compotes et on voit vraiment qu’ils éprouvent une grande joie ». Enfin les plus défavorisés et les jeunes à problèmes ne sont pas oubliés : « Nous leur procurons un emploi au sein de l’entreprise parce que nous pensons qu’il s’agit de la meilleure façon de se re-construire ». Tout cela cadre avec la philosophie des Coteaux Nantais et avec la perspective plus vaste de la biodynamie. « on veut d’abord produire de délicieux fruits et cela doit, de surcroît, se faire d’une manière humaine et chaleureuse ». Manger des fruits Côteaux Nantais doit être un plaisir et ce plaisir est déterminé par la qualité et le goût. Et il en va de même pour ceux qui travaillent aux Coteaux ou qui collaborent avec l’entreprise, tout doit se dérouler dans un cadre positif, qualitatif et social. Benoit Van Ossel résume cela à la perfection : « Chez nous, il n’est pas question de valeur ajoutée, mais bien de chaleur ajoutée ». Avec plus de 30 variétés de pommes différentes, les Coteaux Nantais sont un des producteurs phares de pommes bio en Europe.
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Les magasins d’alimentation naturelle lancent 2Bio !
« Une marque forte réservée aux magasins d’alimentation naturelle »
Un groupe restreint de magasins d’alimentation naturelle de Flandre et de Wallonie lancent une toute nouvelle marque nationale au sein de leur assortiment : « 2Bio ». 2Bio est réservée aux magasins d’alimentation naturelle en Belgique et comprend plusieurs produits alimentaires. Le but est de créer une marque d’aliments bio de grande qualité dont les magasins d’alimentation naturelle seront sûrs qu’elle ne sera jamais proposée dans les autres canaux (maxidiscompteurs). Une sorte de marque maison, qui se construit une réputation forte auprès des consommateurs et qui doit fidéliser le client.
100 références ? La création de 2Bio marque le début d’un projet ambitieux : à moyen terme, 2Bio doit devenir une référence de qualité qui tient bon face aux autres marques leader présentes dans les magasins bio. Les premiers produits 2Bio seront disponibles début décembre. Il s’agit d’environ 25 références, dont des produits secs tels que des sauces, des pâtes, des jus de fruits et des huiles, mais également des produits frais tels que des produits de remplacement de la viande (tofu, seitan, etc.), du yaourt et du fromage aux fines herbes.
Des marges vivables
Pour réaliser cet ambitieux projet, les magasins d’alimentation naturelle ont sollicité l’aide logistique de leur distributeur Biofresh, qui possède actuellement déjà un assortiment complet d’alimentation sèche et fraîche et de fruits et légumes. Les détaillants indépendants créent ainsi une évidente plus-value et peuvent fournir, à la source (dans le magasin), les informations nécessaires concernant les produits à leurs clients. Cela se fera par le biais d’un assortiment de produits (limité, il est vrai) qui fera office de marque maison pour les magasins d’alimentation naturelle et qui aura l’image que les commerçants expérimentés décideront de lui conférer.
Pour pouvoir fonctionner à long terme, une collaboration est établie qui permettra de réduire le trajet que parcourt le produit final au strict minimum. Outre l’aspect qualitatif, 2Bio sera caractérisée par sa structure de prix vivable, saine et honnête, tant vis-à-vis du consommateur que des commerçants et du distributeur. Un secteur sain en plein essor doit en effet veiller à respecter une politique économique saine pour chaque maillon de la chaîne, surtout à une époque où l’économie se porte un peu moins bien. Le but est en tout cas de garantir à chaque commerçant en alimentation naturelle une marge vivable pour chaque produit 2Bio, qui soit équivalente au trajet et à l’effort personnel. De meilleures marges offrent plus de possibilités aux exploitants des magasins d’alimentation naturelle de pouvoir réaliser les investissements qui sont constamment nécessaires pour pouvoir mieux présenter – et donc mieux vendre – les produits bio dans leur magasin. Cela profite tant au commerçant qu’au consommateur et au producteur et, de plus, cela professionnalise et fortifie davantage l’image de notre passionnant secteur.
Une origine connue Pour les produits 2Bio, Biofresh collaborera aussi avec toute une série de producteurs de produits biologiques connus. En d’autres termes, pour le sourçage des meilleurs producteurs, on fera appel à Biofresh, qui se chargera aussi du traitement des stocks et de la logistique générale de 2Bio. Biofresh cherche naturellement parmi les spécialistes sur le marché et peut donc ainsi composer un groupe de produits qui appartiennent à la crème de la crème avec une chaîne qui soit la plus courte possible. Si cela est utile pour le consommateur, les références des producteurs seront toujours mentionnées sur l’étiquette. Ainsi, le client pourra consulter le site web à partir de chez lui et examiner les informations concernant ce producteur. D’où : 2Bio, to bio !
Êtes-vous commerçant et désirezvous obtenir plus d’informations au sujet de la distribution de 2Bio ? Adressez-vous à Biofresh au numéro 0032 9 280 78 20 Contact: Ludo Peeters ludo.peeters@biofresh.be
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Dossier
> Les produits crus
Cru, c’est plus
Le végétalisme crudivore à la base d’une nouvelle catégorie de produits
Depuis quelque temps, une nouvelle mode nous arrive d’Amérique : le végétalisme crudivore. Ce style de vie est basé sur les avantages qu’offrent les légumes et les fruits crus et bio, les superaliments, les céréales germées, les algues marines, les herbes, les fines herbes, les noix et les produits fermentés. Le nombre de crudivores reste limité, mais la kyrielle de nouveaux (super)produits a du succès auprès de nombreuses personnes qui mangent consciemment. Les clients demandent de plus en plus souvent ces superaliments ou cette qualité de produits qui proviennent de ce nouveau mode alimentaire. Du fait que ce marché cru est un nouveau marché plein de nouveaux produits, nous nous sommes entretenus avec plusieurs experts pour obtenir davantage d’informations. Les Flamands Katarina De Vos et Inge et Serge Lenssens-Wynen sont crudivores depuis plusieurs années déjà, vendent en ligne quelques produits de base provenant d’Amérique et organisent des ateliers sur le sujet. Amber Van de Haute a également suivi des cours de cuisine et d’enseignement chez la gourou américaine du crudivorisme Alissa Cohen et organise actuellement des ateliers en Flandre. Le Néerlandais Roell Ekerhout est collaborateur de Mastercare, le magasin de superaliments/boutique en ligne/café végétalien crudivore d’Amsterdam, et l’Américain David Wolfe est considéré comme étant le gourou du mouvement végétalien crudivore. Ce dernier organise des conférences de par le monde, a édité de nombreux livres et DVD et est en train d’ériger un véritable empire du végétalisme crudivore en Amérique, comprenant également sa propre ligne de produits.
Qu’est-ce que le végétalisme crudivore ? Le végétalisme crudivore et sa raison d’être ne sont pas faciles à définir. En effet, l’un mange des aliments crus pour des raisons nutritionnelles et l’autre le fait pour des raisons spirituelles. Katarina : « Manger cru implique que l’on se met à manger de la manière la plus naturelle possible. Dans notre société, les aliments sont traités de telle façon (même chimiquement) qu’ils peuvent ne plus être sains. Pour moi, il semble bien plus logique de manger les choses comme elles se présentent dans la nature. Notre Terre mère nous donne en effet tout ce dont nous avons besoin. Alors, pourquoi irait-on cuire ou traiter ces aliments ? Je crois en l’adage « Moins il y a d’étapes entre le buisson et ma bouche, mieux c’est ». Je trouve cela un bon principe. Cela témoigne un grand respect envers la Terre, l’environnement et nous-mêmes. Cela nous rend plus pacifiques et nous donne plus d’énergie. C’est du moins ce que je ressens ».
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produits spécifiques et que je me suis immédiatement acheté une centrifugeuse à herbe de blé. Plus tard, j’ai rencontré Keung Man de Mastercare et je me suis rendu à une des célèbres Chocolate Club Parties. L’énergie que j’y ai vue et les histoires que j’y ai entendues m’ont totalement convaincu ».
Pourquoi la nourriture crue est-elle plus saine?
Inge : « Pour moi c’était en quelque sorte un dernier recours. Je souffrais de douleurs chroniques survenues à la suite d’un grave accident. J’avais tout essayé. Lorsque j’ai entendu une conférence d’A nthony Robbins au sujet de l’herbe de blé et ce qu’elle peut représenter pour les personnes souffrant de douleurs chroniques. Je l’ai essayée et mes douleurs ont disparu. En entrant en contact avec cette herbe de blé, j’ai atterri par hasard chez David Wolfe. C’est ainsi que tout a commencé. Aujourd’hui, nous mangeons 100 % cru. Je ne me suis jamais sentie aussi bien ». Amber : « Je suis moi aussi devenue crudivore en raison d’un grave problème de santé. Lorsque l’on m’a diagnostiqué une maladie auto-immunitaire, je me suis imaginé devoir prendre diverses pilules qui auraient un effet néfaste sur d’autres parties de mon corps. J’ai donc décidé d’adapter mon alimentation pour résoudre le problème. Pendant un salon, quelqu’un est venu chercher un seau entier d’algues marines sur notre stand. Je lui ai demandé ce qu’il projetait d’en faire. Il m’a parlé du végétalisme crudivore, je l’ai essayé et ça a marché pour moi ! ». Roell : « Cela faisait un petit temps déjà que je cherchais le mode alimentaire le plus efficace qui soit. J’ai tout essayé : la macrobiotique, le végétarisme, le végétalisme, etc., mais mon niveau énergétique restait limité. C’est alors que, via des connaissances, j’ai découvert le concept de l’alimentation vivante. Je me suis rendu au marché fermier, où Diana Store tient une échoppe. C’est là que j’ai découvert tous les
Katarina : « Si l’on réchauffe des aliments au-delà de 50 °C, la chaleur détruit tous les enzymes de la nourriture. Les enzymes servent à digérer les aliments, afin que tous les nutriments arrivent dans nous cellules. Il n’est d’ailleurs pas naturel de réchauffer les aliments. Auparavant, on le faisait pour pouvoir les conserver pendant plus longtemps, mais cela me semble superflu en ces temps. Il vaut donc mieux retourner aux sources. Dans l’armée romaine, p.ex., les soldats mâchaient des céréales crues pendant le temps qu’il fallait pour les réduire en bouillie, et les rendre digestes. Le fait de mâcher n’était pas seulement bénéfique pour la digestion, mais il était aussi une façon de combattre le stress. Notre organisme ne sait d’ailleurs pas ce qu’il doit faire avec tous ces aliments traités que nous mangeons. De ce fait, il stocke toutes les choses inconnues sous forme de graisse ». Inge : « Nous mangeons entre autres pour absorber de l’énergie et la nourriture crue, c’est de l’énergie pure ! Les végétaliens crudivores optent résolument pour le bio et reçoivent de ce fait de meilleures choses dans leur assiette. Selon moi, les légumes non bio cultivés en grandes quantités ne sont pas à même de combler tous les besoins de l’organisme. Ces légumes sont cultivés pour les bénéfices que leur vente permet de réaliser et non pour leur valeur nutritive. Les graisses chauffées deviennent d’ailleurs (à quelques exceptions près) des acides gras trans, dont tout le monde sait entre-temps qu’ils sont mauvais pour la santé ». Amber : « Du fait que la nourriture crue contient des enzymes, la digestion se déroule plus facilement, ce qui fait que l’énergie que l’organisme doit fournir pour la digestion est réduite et qu’il en reste plus pour faire d’autres choses. De plus, notre organisme doit alors utiliser moins d’enzymes endogènes, ce qui fait que la réserve naturelle de notre
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Dossier
> Les produits crus
organisme est moins rapidement épuisée, ce qui ralentit le processus de vieillissement. Au fur et à mesure, on perd ses kilos superflus, notre santé s’améliore, on se guérit de certaines maladies chroniques, on dispose de plus d’énergie, on devient plus svelte et on a l’air plus jeune ». Roell : « C’est en fait très simple. Chaque cellule de l’organisme fonctionne comme une petite chaufferie, dont les portes disposent de serrures très spécifiques. Chacune retire son combustible (minéraux, vitamines, etc.) de la nourriture que l’on mange et ces substances agissent comme des clés capables de démarrer les processus énergétiques nécessaires dans la cellule. Plus nos cellules disposent de combustible, plus d’énergie nous avons et plus nous sommes en bonne santé. Lorsque l’on cuit ses aliments, on détruit beaucoup de ces minéraux et vitamines et on n’absorbe que peu d’enzymes. Les nutriments restants n’arrivent donc pas jusque dans les cellules. Et c’est ainsi que l’on devient un être sans énergie et en mauvaise santé ». David : « On trouve également beaucoup de polysaccharides dans la nourriture crue et ceux-ci sont essentiels pour une bonne santé. De plus, les végétaliens crudivores aiment utiliser des superaliments. Les superaliments sont des aliments qui existent déjà depuis des siècles et qui étaient tellement précieux dans les anciennes cultures qu’ils faisaient office de monnaie. Ils sont tellement riches en vitamines, en minéraux, en antioxydants et en fibres que l’on pourrait même survivre en ne mangeant que ces aliments. Ce sont justement ces superaliments qui rendent le végétalisme crudivore si attrayant, car il s’agit en l’occurrence de fèves de cacao crues, de baies de Goji et d’Aloe vera. De ce fait, ces produits sont très intéressants pour un magasin bio, car on peut facilement les conserver et on en demande de plus en plus – même les gens qui n’ont pas du tout d’atomes crochus pour le végétalisme crudivore en veulent. Qui peut leur en vouloir ? Ce sont des délices extrêmement sains qui, de plus, sont délicieux ».
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…le secret de la santé provenant du Tibet Les BAIES DE GOJI remplissent un rôle important dans la médecine traditionnelle chinoise. Elles sont une très riche source de vitamines, de minéraux, d’acides aminés essentiels, d’antioxydants et d’oligoéléments. Les baies de Goji sont également appelées « Happy Berries », car en manger une petite poignée (+ 20 g) tous les jours a un effet positif sur votre bien-être général. PLUS DE VITAMINE C QUE DANS LES ORANGES ! Les baies de Goji contiennent plus de vitamine C par gramme que les oranges. Les baies de Goji ont un taux de bêta-carotène plus élevé que les carottes. RICHES EN VITAMINES ET EN MINÉRAUX ! Les baies de Goji contiennent des vitamines A, B1, B2, B3, B6, C et E. Elles sont aussi une importante source de minéraux tels que du zinc, du fer, du magnésium, du sélénium et du calcium. EXCLUSIVITÉ LE LOGO TIBET AUTHENTIC a été développé en collaboration avec le Tibet Medical College et garantit que nos baies de Goji sont un véritable produit naturel tibétain. HEALTH XL est le distributeur exclusif des baies de Goji Tibet Authentic pour la Belgique, le Luxembourg et la France.
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L’échoppe de produits pour les crudivores végétaliens de Diana Store au marché fermier d’Amsterdam
Quels produits crus vaut-il mieux prendre en stock dans son magasin bio? Katarina : « Il est bien sûr important de prendre en stock des légumes et des fruits bio qui sont frais et de bonne qualité. Ce que l’on ne sait cependant pas dans les magasins bio, c’est que le végétalisme crudivore recèle tout un marché de délicieux produits de qualité supérieure qui sont très demandés. La qualité des produits réside dans le fait qu’ils n’ont pas été chauffés, même pas pour les pasteuriser, que l’on n’y a pas ajouté d’additifs bizarres pour permettre de les conserver et qu’ils n’ont pas été bourrés de sucre. Cela signifie naturellement que le fabricant des ces produits part d’un produit de base de grande qualité. Les fruits secs qui n’ont pas été exposés à des températures dépassant les 40 °C contiennent encore tous leurs nutriments et sont donc plus sains que les autres fruits secs. Les noix qui n’ont pas été grillées ou bouillies contiennent des huiles plus salutaires. Cela signifie que les produits sont parfois plus chers que d’habitude, mais pas toujours. De plus, j’ai remarqué que les gens sont prêts à payer un éventuel supplément si, pour ce montant plus élevé, ils obtiennent des produits de qualité. Il y a ensuite les superaliments. Ce terme est actuellement très en vogue. Le mouvement végétalien crudivore a redécouvert ces produits et les a lancés sur le marché de la manière la plus saine et pourtant la plus confortable possible ». Inge : « Lorsque nous avons fait la transition vers le végétalisme crudivore, nous ne trouvions pas ce qu’il nous fallait dans les magasins bio. Soit les produits spécifiques n’étaient pas présents, soit ils étaient de qualité insuffisante. Nous importons beaucoup de produits d’Amérique. Les gens désirent trouver des solutions faciles et délicieuses pour leur problèmes de santé et, pour beaucoup d’entre eux, les superaliments remplissent parfaitement ces conditions. Tous les matins, nous buvons avec plaisir un shake au cacao. Les produits qui se vendent le mieux chez nous sont les produits au cacao, la maca et les baies de Goji ». Amber : « Les crackers aux graines de lin me semblent une bonne idée. Ils sont également très fonctionnels en dehors du mouvement crudivore. Les gens qui ne savent pas manger du blé ou ceux qui ne veulent pas manger de levure (et donc de pain), peuvent passer aux crackers au graines de lin. Ils contiennent d’ailleurs de grandes quantités d’acides gras oméga-3, ce que tout le monde recherche actuellement. On ne trouve cependant pas encore ces crackers sur le marché. Il est possible d’en faire soi-même, mais ils doivent alors passer assez bien de temps dans le four à sécher. Je trouve qu’il serait intéressant qu’un producteur lance ce type de produit. Je suis sûre qu’il aurait beaucoup de succès. Ce qui me manque aussi dans les magasins bio, c’est le tahin cru et la pâte d’amandes crue (qui sont donc
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faits de graines de sésame et d’amandes qui n’ont pas été exposées à une chaleur extrême). Mais il y a aussi de nombreuses choses dans le magasin qui possèdent déjà les avantages d’un produit pour crudivores, mais qui ne sont pas commercialisés en tant que tels. Je pense p.ex. aux huiles extra vierges pressées à froid. Un agriculteur bio intelligent saura vendre un tel produit en jouant sur les arguments du végétalisme crudivore ». David : « Le cacao cru ! Les magasins bio qui ont introduit le cacao cru dans leur gamme me racontent tous que les ventes de ce délice ont dépassé les ventes de tous les autres produits chocolatés. C’est incroyable. Ce rayon connaît la croissance la plus rapide de tout le secteur alimentaire bio. Une fois que vous avez goûté des produits au cacao cru, vous ne voudrez en effet plus rien d’autre. Si un exploitant de magasin bio est vraiment malin, il suivra la tendance des superaliments et du style de vie crudivore. Ce n’est pas vraiment que le nombre de végétaliens crudivores augmente, mais l’intérêt que les gens portent à la superalimentation et à son intégration dans un mode alimentaire quotidien crudivore commence à prendre des proportions énormes. Les magasins bio peuvent non seulement jouer sur cette évolution en prenant en stock des superaliments et des produits de grande qualité, mais ils peuvent aussi offrir la praticité désirée en proposant des jus fraîchement pressés contenant beaucoup de légumes verts à feuilles ou des superaliments en poudre. À mon avis, les premiers à combler ce besoin feront des affaires en or. On me demande parfois si le marché est prêt pour tout cela. Ma réponse est alors toujours que le marché est toujours prêt à accueillir de l’alimentation saine ».
La liste
Quels sont ces superaliments et qu’est-ce qui les rend si particuliers ? Les baies de Goji
chocolat cru ou d’autres délicieux en-cas. Contrairement au chocolat transformé, les fèves de cacao mêmes ne contiennent pas de sucre et il n’y a donc aucune raison de ne pas en manger. Cela fait d’elles un superaliment très populaire. Elles ont bon goût et sont salutaires.
La poudre de maca Depuis la nuit des temps, la racine de maca est utilisée par les Péruviens pour donner des forces et augmenter la fertilité et la libido, mais aussi pour mieux faire face au stress. Les racines sont séchées, moulues et vendues sous forme de poudre. Il est conseillé d’en mélanger 1 à 2 cuillers à soupe par jour dans une boisson.
La spiruline La spiruline est un complément préparé à base des algues les plus puissantes qui soient. Elles sont une excellente source de protéines et procurent de la force musculaire, un bon équilibre du taux de sucre dans le sang et des os solides. Les atouts de la spiruline résident dans la couleur de ces algues, qui est due à une forte teneur en chlorophylle et en fycocyanine. Du fait qu’elle est en quelque sorte le sang des plantes, la chlorophylle enrichit le sang, tandis que la fycocyanine aide à consolider les cellules-souches.
Le pollen d’abeilles Le pollen cru d’abeilles est séché à moins de 40 °C. Il contient tous les acides aminés essentiels et quelques autres encore. Il est, de plus, très riche en vitamines du type B et contient plus de 5000 enzymes. Le pollen d’abeilles procure force et endurance et fortifie les muscles et le système immunitaire. Il est aussi très efficace dans la lutte contre les rides. Du fait qu’il est d’origine animale, le pollen d’abeilles est une exception, les autres superaliments étant exclusivement d’origine végétale. Il est cependant très populaire auprès des adeptes des superaliments.
Les baies de Goji sont de petits baies rouges que l’on récolte – en secouant leurs buissons – directement sur des tapis. Elles sont en effet si fragiles que le contact des mains les fait noircir. Ensuite, les baies sont séchées à l’ombre. Elles ont environ la taille de raisins secs, mais elles contiennent bien plus de nutriments. Les baies de Goji contiennent une source complète de protéines, 18 acides aminés différents, 21 minéraux et des vitamines B1, B2, B6 et E. En outre, elles sont bourrées de fer, de β-sitostérol, d’acide linoléique, d’antioxydants et de bétaïne. 36 % des sucres contenus dans les baies de Goji sont des polysaccharides très salutaires. De plus, ils stimulent la production d’hormones de croissance dans notre organisme, ce qui a un effet antivieillissement. Les baies de Goji sont connues pour augmenter l’endurance, la force et la virilité. Ce sont aussi des antidépresseurs naturels qui, en même temps, facilitent le sommeil. La plupart des gens les mangent simplement à la main, mais on peut aussi les utiliser dans des jus ou dans du thé.
L’Aloe vera
Le cacao cru
MSM
La fève de cacao crue, c.-à-d. la fève telle qu’on la trouve dans la nature, est l’aliment qui mérite le plus le titre de « superaliment ». Elle contient en effet beaucoup de minéraux, du magnésium, du fer, du chrome, de l’anandamide, de la théobromine, des antioxydants, du manganèse, du zinc, du cuivre, de la vitamine C, des acides gras oméga-6, de la phénéthylamine, du tryptophane et de la sérotonine. Tout comme les baies de Goji, on peut les manger à la main ou les intégrer dans des smoothies, mais on peut aussi en faire de la tarte au
Le MSM (méthylsulphonylméthane) est une forme naturelle de soufre, un nutriment dont nous manquons cruellement dans notre régime alimentaire actuel. Il produit du collagène dans le corps et lubrifie les articulations. Il est conseillé de prendre du MSM en cas de problèmes musculaires ou de blessures sportives. Les articulations et les muscles atteints guérissent plus vite et le corps retrouve vite sa souplesse. De plus, il rend la peau lisse, les cheveux épais et les ongles solides et a un effet antibactérien. Le MSM se vend en poudre.
L’A loe vera frais et cru contient beaucoup de polysaccharides, qui ont un effet bénéfique sur l’immunité, la digestion et le foie. Cette plante contient aussi différentes vitamines et minéraux. De plus, elle ne contient pas qu’une grande quantité d’antioxydants, mais elle stimule aussi la production d’antioxydants dans le corps et facilite l’absorption de ces substances provenant d’autres aliments, qui sont si importantes dans la lutte contre le cancer. L’A loe vera est également bien connu pour l’effet bénéfique qu’il a sur les symptômes du diabète.
Le noni Jadis, en Polynésie, on utilisait le noni pour requinquer le système immunitaire. Des études récentes ont confirmé ce pouvoir. Le noni est un des produits les plus riches en polysaccharides. Ces nutriments travaillent immédiatement au niveau des globules blancs, ce qui signifie qu’ils aident à chasser les mauvaises bactéries du corps. Le noni se vend sous forme de poudre ou de jus.
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Le bio aux États-Unis
> deuxième partie
Organic Avenue, un magasin de ‘raw food’ à New York Le bio et le cru vont de pair
Organic Avenue est un magasin très ouvert et chaleureux implanté dans le cœur du très branché Lower East Side de New York. Magasin de ‘raw food’ (c.-à-d. nourriture crue), distributeur de cosmétiques naturels et traiteur, Organic Avenue est tout cela et plus encore. Organic Avenue, qui appartient à Denise Mari, est un véritable centre communautaire qui accueille d’ailleurs également des célébrités. Il y a quelque temps, l’actrice Gwyneth Paltrow a en effet exigé qu’on lui apporte des repas provenant d’Organic Avenue lorsqu’elle était sur son lit d’hôpital.
Un petit pas Depuis son plus jeune âge, Denise Mari est végétalienne – quelque chose qui est bien moins inhabituel aux États-Unis qu’ici en Europe. On retrouve de ce fait de nombreux restaurants exclusivement végétaliens à New York. Pour Denise, exclure toute alimentation d’origine animale a toujours été une évidence. L’évolution vers la nourriture crue n’a donc été qu’un petit pas à franchir pour elle. Avec son partenaire, elle a décidé il y a quelques années de devenir végétalienne crudi-
vore. C’est ainsi qu’elle a appris les finesses du métier et qu’elle sait à présent préparer des jus, des snacks crus et des divines salades, qui sont tous délicieux et nutritifs. Son choix a surtout été déterminé par l’énergie supplémentaire que la nourriture crue lui donnait. Elle est alors partie à la recherche de connaissances nutritionnelles et a ainsi appris à se nourrir le plus sainement possible – et bio bien évidemment. Elle a ensuite acquis tant d’expérience dans
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ce style de vie qu’elle a décidé de simplement préparer un peu plus que les quantités dont elle avait besoin pour elle-même et de proposer ce surplus à des personnes qui s’y intéressaient. Son loft à New York est bien vite devenu un centre pour les adeptes du cru. Elle y a donné des cours de cuisine axés sur le cru, y a projeté des documentaires portant sur son style de vie axé sur la nourriture crue et a même commencé à vendre des vêtements écologiques. Son loft est vite devenu trop petit et c’est pour cela qu’elle est partie à la recherche d’un espace où elle aurait pu réaliser ses plans pour le lancement d’Organic Avenue, le centre de la cuisine crue à New York.
L.O.V.E. Chez Organic Avenue, les adeptes de la nourriture crue peuvent faire leur courses, mais aussi se rencontrer, apprendre à cuisiner, demander des conseils nutritionnels et se faire soigner durant des vacances holistiques curatives. Le concept L.O.V.E. est bien propre à Organic Avenue. L.O.V.E. est l’acronyme de ‘Live Organic Vegan Experience’. Il s’agit d’une gamme de cures de jeûne à base de produits végétaliens crus, qui sont composées par Denise, précédées par une consultation diététique et livrées à domicile. Pendant 5 jours, une personne désireuse de suivre une cure de jeûne peut recevoir le menu du jour à domicile. Tout ce que cette personne peut manger ce jour-là se trouvera dans le colis, qui contient aussi une « L.O.V.E. letter » reprenant les instructions du jour. Denise fait en sorte que chaque jour soit différent et surprenant, afin que la personne qui jeûne puisse facilement mener sa cure à bon terme. Ainsi, on peut p.ex. trouver au menu 3 jus, des raviolis crus et du pudding au chocolat cru, tandis que, le lendemain, la boîte peut contenir des smoothies au cacao et de l’eau de noix de coco. Le client est libre de choisir son « niveau ». Le L.O.V.E. Easy est conçu pour les personnes qui viennent de découvrir la nourriture crue, tandis que le L.O.V.E. Fast est élaboré pour ceux qui veulent de temps en temps détoxiquer leur corps. Quant au L.O.V.E. Deep, il est destiné à ceux qui ont besoin d’un nettoyage en profondeur. De ce fait, le L.O.V.E. Deep n’est composé que de liquides.
La facilité La formule est extrêmement populaire à New York. Si populaire que, lors de son séjour à l’hôpital, Gwyneth Paltrow a exigé qu’on ne lui serve que des plats provenant de chez Organic Avenue. Denise nous explique pourquoi Organic Avenue et ses produits crus ont tant de succès : « New York est très ‘designer sensitive’. On y adopte très facilement de nouveaux styles de vie branchés. Du fait que cette ville compte 10 millions d’habitants, on peut être sûr qu’avec un concept amusant, on récoltera du succès. En 2002, nos clients faisaient partie d’un groupe de niche. Entre-temps, la clientèle s’est diversifiée. Nous avons donc consciemment élaboré le concept du magasin autour du vécu des clients. Les programmes L.O.V.E. ont été imaginés pour rendre l’expérience passionnante et amusante.
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Le bio aux États-Unis
> deuxième partie
Ainsi, les boissons peuvent être conservées pendant 3 jours, sans conservateurs. Voilà la praticité ultime. Avec un seul Green Juice par jour, vous avez consommé suffisamment de légumes verts feuillus, sans avoir eu à vous salir les mains ».
L’auto-éducation Le succès d’Organic Avenue fait déjà rêver Denise à une étape suivante : « Je désire ouvrir un magasin plus grand, avec plus de possibilités pour manger. Toute la nourriture sera préparée sur place. Cela profitera à la fraîcheur des produits. Actuellement, la cuisine est bondée. Donc, si j’envisage une expansion, nous devrons déménager. Et voilà justement mon souhait. Je remarque que New York commence tout doucement à connaître le ‘végétalisme crudivore’ et que les gens y demandent plus de praticité. C’est là justement quelque chose que j’aime proposer. Le rayon alimentation est pourtant le département qui requiert le plus de travail, mais je fais volontiers cet effort. Je ne dois en effet plus trimer pour faire survivre mon commerce. Le travail se créerait donc tout seul. En outre, j’aimerais aussi que le magasin soit un moyen d’auto-éducation. Je voudrais p.ex. placer des écriteaux informatifs détaillés auprès de chaque produit, afin qu’une visite chez Organic Avenue devienne une expérience didactique et ce, résultant de l’unique volonté des clients et non du fait que le vendeur les a pris par la main. Ainsi, les gens acquièrent de nouvelles convictions et font la transition vers un nouveau style de vie qui leur est propre. Je pense que de telles transitions sont bien plus durables ».
Denise Mari : « New York est très designer sensitive. On y adopte très vite de nouveaux modes de vie branchés »
De plus, le Newyorkais moyen est très attaché à la convivialité d’un produit, ce qui fait qu’un colis préparé à l’avance et livré à domicile lui semblera bien plus attrayant qu’une liste de produits qu’il faut aller acheter, puis préparer soi-même. Les participants se sentent aussi bien soutenus grâce au ‘love support’ (c.-à-d. la consultation diététique) qui précède leur jeûne, ainsi qu’avec les ‘love letters’ (les instructions allant de pair). »
Green juice « Le style de vie du végétalien crudivore est d’ailleurs très attrayant. Ces dernières années, les gens ont été inondés de régimes à la mode, qui étaient très confondants. Certains étaient très bons pour perdre du poids, mais plutôt malsains. Vu que la santé est devenue plutôt importante en Amérique, les gens partent à la recherche de régimes qui réunissent les deux avantages. Le crudivorisme végétalien est un concept pur et n’est donc pas confondant. Il est sain et vous aide à maigrir. Dans le magasin, nous essayons de proposer un assortiment complet. En remplissant les rayons, je me base sur mes préférences en tant qu’adepte du crudivorisme végétalien. De quoi ai-je besoin ? Mon raisonnement est que les autres végétaliens crudivores doivent probablement avoir eux aussi besoin de ces produits et je les intègre donc dans l’assortiment. Je remarque que les produits qui se vendent le mieux dans le magasin sont les produits de base. Le Green Juice est le chouchou absolu. Dans la théorie du crudivorisme végétalien, il est conseillé de manger chaque jour différents légumes verts feuillus et le Green Juice en est bourré. De plus, il est produit d’une manière unique, qui garantit une moindre oxydation. Je remplis aussi les bouteilles à ras bord afin qu’un minimum d’air puisse y pénétrer.
Dossier
> Lessives
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Lessiver de manière écologique, moins polluer Un ménage moyen consomme environ 9500 l d’eau par an pour garder propres ses vêtements, ses draps et, plus généralement, son textile ménager. Pour ce faire, il utilise environ 25 l de lessive liquide et/ou 24 kg de poudre à lessiver chaque année. Tous les produits chimiques nécessaires pour garder nos vêtements propres finissent, peu après le lavage, dans les eaux de surface ou les égouts. Et bien qu’aucun producteur de lessives écologiques n’ait la prétention de produire des produits bons pour l’environnement, ces derniers contribuent bel et bien tous à une moindre charge pour l’environnement. L’impact d’une lessive sur l’environnement est particulièrement complexe et a de nombreuses facettes, comme l’a révélé notre enquête.
Plusieurs lavages Une enquête menée par Ecover auprès de consommateurs respectueux de l’environnement a révélé que 77 % d’entre eux trouvent le choix d’un produit de lessive important pour l’environnement. Les consommateurs dans les magasins d’alimentation naturelle savent donc qu’ils peuvent davantage épargner l’environnement par leur choix d’un produit de lessive. Moins laver semble pourtant être la meilleure solution… L’impact de la lessive sur l’environnement n’a fait que s’intensifier durant ces dernières années. Si, autrefois, nous utilisions une serviette pendant une semaine, elle se retrouve actuellement dans la machine après chaque douche. Une étude néerlandaise (de l’université de Wageningen) a révélé que le nombre de lessives hebdomadaires d’un ménage néerlandais moyen est passé de un à six depuis les années 50. Et bien que les études internationales prouvent que les néerlandais sont ceux qui font le plus de lessives par rapport aux autres européens, la tendance vers un nombre croissant de lessives par semaine se propage aussi dans les autres pays d’Europe. Il y a donc un besoin en produits écologiques et moins néfastes pour l’environnement. Et bien que nous les mettions ici tous dans le même sac, il y a tout de même beaucoup de différences au niveau de la composition, de la philosophe et du message. Ils ont généralement plusieurs ingrédients en commun, mais pour le reste, ils portent différentes certifications (Ecocert, le label écologique européen, etc.) et ils ont tous leurs atouts et leurs faiblesses sur lesquelles les concurrents peuvent les attaquer.
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Divers
La biodégradabilité
Cela est dû au fait que, pour beaucoup de produits, l’impact global sur l’environnement joue un rôle dans leur développement – et avec raison. Produire un produit très écologique emballé dans un emballage très mauvais pour l’environnement et provenant d’usines désuètes et polluantes : voilà comment il ne faut pas s’y prendre.
Le critère le plus important pour l’évaluation d’une lessive écologique demeure sa biodégradabilité. Tous les ingrédients d’une lessive écologique doivent être biodégradables. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ? La biodégradation est un processus durant lequel des substances organiques (d’origine végétale ou animale) sont détruites par l’activité naturelle des microorganismes vivants tels que les bactéries et les moisissures. Des substances qui se laissent ainsi dégrader sont appelées biodégradables. Les substances organiques peuvent en principe être dégradées par des bactéries qui s’en nourrissent. On distingue la biodégradabilité primaire et la biodégradabilité totale : La biodégradabilité primaire implique que les substances sont dégradées en molécules plus petites. La substance perd ainsi ses plus importantes propriétés. Les composantes restantes peuvent cependant encore avoir certains effets (négatifs) sur la vie aquatique. La biodégradabilité totale ou secondaire permet à ces composantes d’être entièrement dégradées, jusqu’à ce qu’il ne reste que des produits finaux inoffensifs tels que du dioxyde de carbone (CO2), de l’eau (H2O) et des sels anorganiques. On considère qu’une substance est totalement dégradable si, après 28 jours dans les conditions prescrites, elle a été dégradée à 60 %.
Le critère le plus important pour déterminer l’impact environnemental reste la composition du produit : les ingrédients utilisés, mais aussi leur concentration. Un produit plus concentré pèse moins et est plus intéressant au niveau du transport. L’emballage est également important. À quel point est-il écologique ? Peut-on facilement le dégrader et le recycler ? Et, quant à la forme, peut-on facilement empiler les produits, afin que l’on puisse en mettre plus dans une boîte et donc dans le camion ? Voilà les questions à se poser. Un autre élément important du point de vue du CO2 est la distance entre l’usine et le point de vente.
Les préjugés On ne peut naturellement pas non plus oublier le résultat du lavage : nous avons entendu auprès de divers interlocuteurs que le produit doit aussi répondre aux attentes des consommateurs et offrir une qualité de lavage et une facilité d’utilisation qui soient à même de concurrencer les produits ordinaires proposés par les grandes entreprises telles que Procter & Gamble ou Unilever. La plupart des consommateurs (surtout dans les supermarchés) sont de toute façon méfiants par rapport à l’efficacité des produits écologiques. Leur logique les porte probablement à croire qu’une quantité moindre de substances nocives va de pair avec un pouvoir lavant réduit. Il ne faut donc pas décevoir ces clients lorsqu’ils optent pour un produit de lessive écologique. Dans le secteur, on distingue les produits d’entrée de gamme, c.-à-d. les produits pour lesquels le seuil d’accès est moins élevé et dont les gens essaieront donc plus facilement la variante écologique. Ces produits sont p.ex. du détergent vaisselle, des tablettes pour le lave-vaisselle et – dans la catégorie des produits qui nous intéressent – de l’adoucissant pour le linge. On dit d’ailleurs de ce dernier qu’il vaudrait mieux ne pas en utiliser, du fait qu’il n’est pas vraiment nécessaire et parce qu’un adoucissant écologique est toujours nocif pour l’environnement. Mais si un producteur ne propose pas d’adoucissant écologique, il risque que les clients optent pour un produit conventionnel plus nocif. Les préjugés qu’une partie des consommateurs nourrissent toujours quant au pouvoir lavant des lessives écologiques sont de plus en plus fréquemment contredits par des résultats d’études indépendantes. Dans divers pays européens, les organisations de consommateurs ont également inclus les lessives écologiques dans leurs tests. Généralement, il s’est avéré que les résultats des variantes écologiques (d’origines diverses) se rangeaient parmi les meilleures et, dans certains cas, se trouvaient même en tête de liste.
Une étude néerlandaise a révélé que le nombre de lessives par semaine dans un ménage néerlandais moyen est passé de un à six depuis les années 50. Cette tendance se propage dans toute l’Europe.
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La plupart des producteurs mentionnent que la poudre à lessiver est plus écologique que les lessives liquides, car ces dernières peuvent contenir plus de détergent. Hélas, de plus en plus de consommateurs choisissent des lessives liquides. Composition La composition des lessives conventionnelles ou écologiques suit plus ou moins le même principe. Chaque produit de lessive doit contenir un certain nombre de substances pour pouvoir garantir un résultat de lavage satisfaisant. En voici un aperçu : Les tensioactifs (également appelés agents actifs de lavage ou détergents) facilitent le mouillage du linge, aident à détacher les saletés du linge et font en sorte qu’elles ne retombent pas à nouveau sur le linge. La composition chimique des tensioactifs est plutôt complexe. On distingue des tensioactifs anionogènes, nonionogènes, cationogènes et amphotères. Les substances anionogènes et nonionogènes sont généralement utilisées pour leur propriétés nettoyantes, tandis que les cationogènes sont utilisées pour adoucir le linge. Dans le groupe des tensioactifs, on distingue les substances produites à partir de pétrole (les détergents pétrochimiques) et les substances obtenues à partir d’huiles végétales telles que l’huile de copra, de palme, etc. (les détergents végétaux comme p.ex. le savon de Marseille) que l’on retrouve dans les lessives écologiques. Les détergents végétaux offrent naturellement bien des avantages : ils proviennent de sources renouvelables et sont plus vite et plus facilement biodégradables. Les adoucisseurs Les adoucisseurs rendent l’eau moins dure, afin que le lavage soit facilité et que les tensioactifs puissent agir plus efficacement. Auparavant, les adoucisseurs les plus fréquemment utilisés étaient les phosphates. Mais leur utilisation a été interdite dans de nombreux pays, du fait qu’ils contribuent à la pollution de l’eau (l’eutrophication). Lorsque les phosphates finissent dans nos rivières, le phosphore qu’ils contiennent stimule le développement de la flore aquatique, et notamment des algues. Cette croissance sauvage réduit les taux d’oxygène, ce qui provoque l’étouffement de nombreux organismes végétaux et animaux. Voilà ce qu’est l’eutrophication. Même si le problème n’est ainsi pas entièrement résolu, l’élimination des phosphates des lessives contribue en grande partie à la réduction du taux de phosphates dans les eaux de surface. Les produits remplaçant les phosphates Pour être efficaces, les lessives sans phosphates doivent tout de même contenir une autre substance anticalcaire. Sur le continent européen, les phosphates sont interdits depuis de nombreuses années déjà et ils sont remplacés dans les lessives conventionnelles par les phosphonates (qui sont moins nocifs que les phosphates, mais qui contiennent toujours du phosphore). Voilà pourquoi la plupart des producteurs de lessives écologiques ont choisi d’également bannir les phosphonates
de leurs produits. Surtout pour les poudres à lessiver, il existe une excellente alternative aux phosphonates et aux phosphates : la zéolithe. La zéolithe est un minéral volcanique 100 % naturel qui, sous forme de petits grains, a des facultés tensioactives absorbantes et liantes. Durant le processus de lavage, la zéolithe lie le calcaire (comme le feraient les phosphonates) et évite qu’il ne s’accroche au textile. On ne peut hélas pas utiliser la zéolithe dans la production de lessives liquides ; il faut donc trouver une autre alternative. On utilise donc parfois du citrate de sodium et du carbonate de sodium, qui ont également un effet adoucissant sur l’eau. Les alternatives écologiques à la zéolithe ne sont cependant pas aussi performantes que la zéolithe. Voilà pourquoi la plupart des producteurs mentionnent que la poudre à lessiver est plus écologique que les lessives liquides, car ces dernières contiennent de toute manière plus de détergent. Hélas, la tendance du marché n’est pas bonne. De plus en plus de consommateurs choisissent des lessives liquides. Dans certains magasins (bio), le rayon est rempli à plus de 60 % de produits liquides et les producteurs écologiques qui ne proposent pas de produit liquide se sentent obligés d’en prévoir un dans leur assortiment. Il y a plusieurs explications à l’intérêt grandissant que les consommateurs portent aux lessives liquides (en particulier pour le linge coloré ou noir), mais il serait bien de pouvoir les convaincre qu’ils doivent au moins avoir de la poudre chez eux en plus du produit liquide, afin qu’ils puissent utiliser la poudre lorsqu’ils ne doivent pas nécessairement utiliser le produit liquide. Les ménages espagnols ont apparemment les deux à la maison et les combinent. Les agents blanchissants Pour s’attaquer aux taches vraiment tenaces et pouvoir rendre le linge bien blanc, des substances tensioactives ne suffisent pas. Voilà pourquoi de nombreuses lessives contiennent aussi beaucoup d’agents
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> Lessives
Les poudres à lessiver classiques contiennent 10 à 50 % de sulfate de sodium. Cette substance n’a aucun pouvoir lavant, mais permet aux granulés de poudre à lessiver de ne pas s’agglomérer. On l’utilise aussi pour augmenter le volume des poudres à lessiver classiques. blanchissants. Ceux-ci blanchissent et s’attaquent aux taches « oxydables » telles que des taches de vin, de thé, de café ou de fruits. Les agents blanchissants au chlore sont nocifs. Le perborate libère du bore (un élément du même groupe que l’aluminium) dans l’eau et est généralement utilisé avec du TAED (tétra-acétate d’éthylène diamine) et de l’EDTA (nocif pour l’environnement). Le percarbonate de sodium, par contre, n’a pas d’effets nocifs sur l’environnement. Il n’y a généralement pas d’agents blanchissants dans les produits écologiques. Les fabricants encouragent leurs clients à acheter un produit blanchissant séparé et à ne l’utiliser que lorsque cela est vraiment nécessaire. Ainsi, on épargne l’environnement. Mettre les vêtements blancs au soleil est d’ailleurs tout aussi efficace que le blanchiment chimique et est d’ailleurs préférable. Les produits blanchissants optiques Les produits blanchissants optiques (1 % du volume des lessives) n’ont pas vraiment de pouvoir lavant. Ce sont en fait des « imposteurs » optiques. Ils s’attachent au linge et donnent une impression de blancheur grâce à leurs facultés fluorescentes. On les voit d’ailleurs dans la lumière noire des dancings sous forme de petites particules blanches sur les vêtements (du fait qu’ils absorbent les rayons UV, qu’ils rendent sous forme de lumière visible). Les produits blanchissants optiques sont difficiles à dégrader. De plus, ils peuvent causer des allergies. Ces substances n’ont donc pas leur place dans les lessives écologiques. Les antiagglomérants Les poudres à lessiver classiques contiennent 10 à 50 % de sulfate de sodium. Cette substance n’a aucun pouvoir lavant, mais permet aux granulés de poudre à lessiver de ne pas s’agglomérer. On les utilise aussi pour augmenter le volume des poudres à lessiver classiques. Le sulfate de sodium contribue cependant à la salinisation de l’eau douce des cours d’eau. Les lessives compactes (conventionnelles et écologiques) ne contiennent que très peu de sulfate. Il va de soi qu’une matière de remplissage n’a pas sa place dans une lessive écologique. Dans le segment des lessives, on remarque toutefois beaucoup de différences. Comme nous l’avions déjà mentionné plus haut, cela est surtout dû aux innombrables manières d’approcher l’aspect écologique. Si l’on compare les compositions, on voit en effet de grandes différences. Certains producteurs optent p. ex. pour des ingrédients végétaux biologiques en raison de leur caractère écologique, tandis que d’autres se focalisent surtout sur l’utilisation efficace des matières premières, car moins il y en a, moins le produit sera polluant et plus il sera durable. D’autres optent résolument pour la production la plus écologique qui soit ou essaient de limiter le problème des emballages en stimulant l’utilisation d’emballages réutilisables.
Un processus complexe Le processus de lavage est complexe et de nombreux facteurs contribueront à déterminer le résultat et l’impact sur l’environnement. Sans eau, il est impossible de laver et les nouvelles machines utilisent l’eau de manière bien plus économique. La dureté de l’eau est
également importante. Plus l’eau est dure, plus il faudra de poudre. Donc, si nos compagnies des eaux faisaient des efforts pour adoucir l’eau, elles prendraient soin de l’environnement par la même occasion. La température de l’eau est aussi importante. Auparavant, on lavait surtout à des températures élevées. Ces dernières décennies, la température de lavage a beaucoup diminué, surtout du fait que les gens lavent plus souvent et que de nombreux tissus ne résistent pas aux températures élevées. La plupart des lessives (même écologiques) fournissent de ce fait d’excellents résultats à des températures de 30 à 40 degrés. On déconseille cependant de laver à froid pour épargner l’environnement, car le résultat final ne serait dans ce cas pas satisfaisant.
Laver à froid Un phénomène remarquable dans ce contexte est l’apparition d’une nouvelle variante de la marque américaine de produits de lessive Tide (aux États-Unis), qui promet des résultats parfaits lors de lavages à l’eau froide. C’en est donc fini de régler la machine sur 30°, 40° ou plus. Le fabricant prétend que si tout le monde se mettait à utiliser Tide Cold Water et laissait le thermostat de sa machine sur FROID, on économiserait l’équivalent de la consommation énergétique de 2,5 millions de ménages. Il ne mentionne pas d’aspect écologique. Probablement avec raison. Tous les producteurs avec lesquels nous nous sommes entretenus ont souligné l’importance de la température de l’eau et l’effet bénéfique pour l’eau d’une température plus élevée. Si la température de l’eau est trop basse, les produits chimiques doivent compenser. Laver à froid est donc bon pour la note énergétique, mais ne l’est probablement pas pour l’environnement. Outre l’eau et sa température, le mouvement dans la machine à laver et les produits chimiques sont d’autres éléments clés dans le processus de lavage. Il est un fait que davantage de mouvement et de frottement peuvent contribuer au résultat du lavage. Le désagrément est cependant que les vêtements s’usent plus vite, ce qui n’est pas bon pour l’environnement non plus.
Il faut agir vite ! Tout comme pour les produits conventionnels, le secteur conseille aux consommateurs de traiter les taches localement avec un détachant et de ne pas compter sur l’effet de la lessive ordinaire dans la machine. La ténacité d’une tache dépend de la nature des saletés, mais aussi du temps d’imprégnation. Plus la tache reste longtemps sur le vêtement, plus elle sera difficile à enlever. Agir vite est donc plus efficace et mieux pour l’environnement. Les fabricants classent les différents types de taches en catégories. Il y a p. ex. les traces grises (comme sur les cols et les manchettes de chemises), les taches de graisse (beurre, huile d’olive, rouge à lèvres, crème solaire, etc.), les taches de protéines (lait, cacao, sang), les taches d’amidon (riz, maïs, etc.) et les taches oxydables d’origine végétale (thé, café, vin, herbe/boue, etc.). Avant qu’elle atteigne les consommateurs, une lessive a été testée en profondeur à de nombreuses températures et sur de nombreux types de tissus souillés de diverses substances. Et la lessive finale est donc un compromis entre un produit qui lave efficacement divers types de taches et – dans le cas des produits écologiques – un produit qui respecte également l’environnement.
Les noix de lavage Pour conclure, nous allons parler des noix de lavage qui, dans notre secteur, se vendent de plus en plus souvent en tant
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qu’alternatives aux lessives. En Inde, on les utilise déjà depuis des siècles pour laver les vêtements. Il suffit de les mettre dans un petit sachet que l’on glisse dans la machine à laver avec le linge. Les bogues des noix contiennent de la saponine, des substances végétales qui produisent une solution savonneuse dans l’eau. Divers tests effectués par des organisations de consommateurs ont révélé qu’elles n’offrent des résultats que médiocres et qu’elles ne sont certainement pas plus performantes que les lessives écologiques normales. Leur action devrait cependant suffire pour des vêtements peu souillés. Il semble évident qu’elles obtiennent le meilleur score au niveau environnemental, car elles sont 100 % végétales et renouvelables. Un autre désavantage est qu’après le lavage, les vêtements ne sont pas agréablement parfumés, mais cela peut être résolu en ajoutant quelques gouttes d’huile essentielle au linge. Quant à l’avantage que représenterait la vente des noix de lavage pour la population locale en Asie, les opinions sont aussi partagées. Certains pensent qu’elles en ont, du fait qu’elles stimulent le commerce avec des pays tels que l’Inde. Les noix sont récoltées pendant des périodes calmes au niveau des récoltes traditionnelles. La population locale peut cueillir les noix des arbres et peut donc maintenir son revenu à flot durant les périodes creuses. D’autres attirent l’attention sur le fait que la vente de ces noix en Occident a aussi fait augmenter les prix des noix dans les pays asiatiques (dans les régions où il n’y en a pas librement à disposition dans la nature) et que laver ses vêtements est de ce fait devenu plus cher pour les populations locales. Les lessives écologiques qui contiennent des extraits de noix de lavage ne peuvent en tout cas pas être mises dans le même sac. Elles ne contiennent que de petites concentrations extraites des noix de lavage et sont donc probablement plus efficaces, mais aussi moins écologiques.
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Compte-rendu de salon
> Vitasana 2008
Les nouveautés à Vitasana Expo Les 5 et 6 octobre, Vitasana, le seul salon professionnel du Benelux de l’alimentation responsable et bio, des cosmétiques naturels et des produits écologiques, a eu lieu à Gand. Voici un aperçu des nouveautés qui ont attiré notre attention.
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Eostra : des cosm étiques bio d’or ig ine françai se.
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Organic Pro - décembre 2008
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Sur le stand de Health XL, un spécialiste de l’alimentation crue, Katarina De Vos a présenté les baies de Goji aux visiteurs.
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En France, Mobilwood est déjà une référence au niveau de l’aménagement de magasins du secteur bio. Leur présence à Vitasana a souligné leurs ambitions internationales.
A N A S Chez Marma, on pouvait déguster de délicieuses frites cuites dans l’huile de coco de Marma.
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Compte-rendu de salon
> Vitasana 2008 On n’arrête pas de découvrir de nouvelles vertus à l’huile d’argan. Cette huile provenant d’un arbre typiquement marocain est utilisée tant dans la cuisine que pour la fabrication de cosmétiques.
ère ssenhofke. La bi t joviale chez Je ai ns ét da ce e an ué bi rib m st L’a jà di base d’ai l est dé ent em al ég nt bio au x herbes à va na ys et est doré de nombreu x pa a-t-on raconté. en Suède, nous le ib dispon
Cellande est une nouvelle gamme de détergents et de lessives certifiés Ecocert provenant de France. Les ingrédients sont essentiellement végétaux et contiennent aussi des huiles essentielles bio. De plus, les produits ne sont pas testés sur des animaux.
Buurmans, le spécialiste des compléments, a présenté sa gamme renouvelée. Dorénavant, tout sera encore plus clair grâce aux différentes couleurs du présentoir.
Les purées de fruits crus et pressés à froid sont une spécialité de Perl’Amande.
Chez le grossiste Hygiena, on a présenté du café bio français de Destination.
VIT
Ortis a dévoilé son G1 Tonic, un complément bio à base de safran qui requinque les gens qui manquent temporairement d’énergie.
Chez le spécia lis te néerlandais du De Traay, on a miel bio pu goûter les to utes nouvel les variétés de miel à la menthe et au citron.
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Dossier
> Soja (deuxième partie)
Organic Pro - décembre 2008
Le soja et son rôle de générateur de chiffre d’affaires Les produits au soja sont importants dans le secteur bio. Parce qu’ils sont une merveilleuse alternative végétale aux protéines animales, en raison de leurs nombreuses vertus salutaires et parce qu’ils sont délicieux. En même temps, des théories circulent comme quoi il y aurait aussi des aspects négatifs… Le soja suscite en effet la controverse. Pourtant, tout cela n’arrive pas à freiner l’important essor que les produits au soja connaissent sur le continent européen. Dans cette deuxième partie de notre dossier sur le soja, nous allons examiner de plus près cette controverse ayant trait à la santé, le marché du soja en Europe et quelques produits au soja, ainsi que leur production. Cela fait longtemps que le lait au soja n’est plus un produit diététique insignifiant pour les gens qui ne supportent pas de lait animal. Et le tofu et la sauce au soja continuent leur essor et conquièrent de plus en plus de papilles gustatives européennes. Pourtant, la plupart des produits à base de soja ne représentent toujours qu’une petite fraction du marché – et leur marché spécifique est toujours un véritable marché niche. Tout comme le marché bio.
La Belgique, pays du soja Une enquête menée par l’ENSA, l’association des producteurs européens d’aliments naturels à base de soja, révèle que le lait de soja représente une part de marché qui équivaut à 1,5 % du marché des produits laitiers. Les proportions diffèrent légèrement de pays en pays, exception faite de la Belgique, où le soja représente 4 % du marché. Au niveau européen, la Belgique est donc bel et bien le pays du soja. Grâce à la position forte d’A lpro-Provamel dans son propre pays, la Belgique n’est pas uniquement le pays du chocolat et des bières du terroir, mais aussi celui du lait de soja. La part de marché en Belgique indique aussi que le lait de soja a encore beaucoup de potentiel dans les autres pays européens. L’Espagne arrive en 2ème position (loin derrière la Belgique), suivie par les Pays-Bas (avec 1,84 %) et la France (avec 1,35 %).
Part de marché du lait de soja dans l’entièreté des produits laitiers (2007) Royaume-Uni Espagne Allemagne France Belgique Pays-Bas Italie
1,68% 1,92% 1,35% 1,35% 4,01% 1,84% 0,90%
Plus grand que le lait de vache Contrairement à ce qu’il représente dans les supermarchés, où il est un produit niche dans la catégorie des produits laitiers, le lait de soja est un important produit dans les magasins d’alimentation naturelle. Après nous être renseignés, nous avons appris que, dans les magasins
d’alimentation naturelle du Benelux, les ventes de lait de soja sont plus importantes que celles du lait de vache bio. Dans les magasins d’alimentation naturelle français, les ventes de lait d’origine animale sont toujours plus élevées que les ventes de lait de soja, mais là aussi, la part de marché des produits au soja par rapport à celle des produits laitiers animaux est bien plus élevée que cela est le cas dans les supermarchés français. Le prix du lait de soja est environ 10 à 15 % plus élevé que celui du lait de vache bio. Les prix des variantes non bio du lait de vache et du lait de soja sont plus divergents encore. Le lait de soja peut dans ce cas être 50 à 100 % plus cher que le lait de vache. Une autre étude publiée par l’ENSA indique aussi que le lait de soja ne dérobe qu’une part de marché limitée aux produits laitiers d’origine animale. Il se développe donc plus comme une catégorie de boissons séparée. Les chiffres néerlandais révèlent que le volume de produits laitiers a chuté de plus de 2 millions de litres en 2007, tandis que la catégorie du lait de soja a connu une hausse de 100.000 litres durant la même année. Les ventes des deux catégories de produits ne se comportent donc pas du tout comme des vases communicants.
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Dossier
Organic Pro - décembre 2008
> Soja (deuxième partie)
+19% Qu’une chose soit toutefois claire : les produits au soja connaissent un boom en Europe. Une étude menée par RBB Economics, un bureau de consulting indépendant, a révélé que le marché européen du soja a grandi de manière impressionnante (+ 19 %) pendant ces deux dernières années, avec les Pays-Bas et le Royaume-Uni en tête. Dans cette même période, plus d’un demi million de ménages européens ont prévu des produits au soja au menu pour la première fois. Aux Pays-Bas, plus de 70.000 ménages ont commencé à régulièrement manger du soja. Ce qui est intéressant à savoir, c’est que le soja ne remplace pas les produits laitiers, mais les complète. Pour de plus en plus de gens, le soja est donc un choix conscient. Pas pour des raisons médicales, mais pour faire le choix d’un style de vie sain. En 2008, 370.000 tonnes de produits au soja ont été vendues en Europe (lait de soja, desserts au soja, crème de soja, etc.). Dans le top 10 des pays de l’UE, cela équivaut à une croissance de 19 % par rapport à 2006. Le lait de soja représente 310.000 tonnes, soit presque 85 % de la quantité totale qui a été vendue. Ensemble, tous les produits au soja équivalent à 1,5 % de l’industrie européenne des produits laitiers. Une étude menée par Keystone Network (et conduite en Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique et aux Pays-Bas) confirme que le lait de soja acquiert de plus en plus une place fixe dans les frigos des consommateurs de l’Europe de l’Ouest. L’étude démontre que le produit est acheté à diverses fins – et cela est important pour la fréquence d’achat. Les chiffres britanniques parlent d’eux-mêmes : 67 % des acheteurs de produits au soja les utilisent dans leurs céréales au petit-déjeuner, 32 % pour cuisiner et 34 % dans le café et le thé. Aux Pays-Bas, les chiffres sont : 14 % dans les céréales, 10 % pour cuisiner et 5 % dans le thé ou le café.
Aperçu des produits au soja Le soja n’est pas seulement un aliment miracle en raison des ses bienfaits diététiques, mais aussi en raison de sa diversité.
La fermentation Une des méthodes de préparation les plus fréquemment utilisées est la fermentation. La fermentation altère graduellement les propriétés de la nourriture sous l’influence des enzymes qui sont produites par certaines bactéries, moisissures ou levures. En général, la fermentation a un effet positif sur la sécurité du produit alimentaire. Même dans les pays en voie de développement, où la nourriture est produite dans de mauvaises conditions hygiéniques, les produits fermentés sont populaires et généralement inoffensifs pour la santé. La nourriture fermentée est truffée de microorganismes comestibles, ce qui réduit le risque qu’il y ait des agents pathogènes tels que des salmonelles. La fermentation du soja est le secret du succès du goût de produits tels que (entre autres) le natto, le miso, le tamari, le shoyu et le tempeh, le yaourt au soja et certains fromages au soja.
LE Natto Le natto est une spécialité que les japonais consomment déjà depuis plus de mille ans. Il est produit par la fermentation des fèves de soja effectuée par le Bacillus subtilis natto et a une odeur typique d’ammoniac, qui est causée par la dégradation des acides aminés par le Bacillus subtilis natto. Pendant la fermentation, il se forme des polymères collants (de l’acide polyglutaminique), qui confèrent au natto
son aspect collant typique. En raison de son odeur et de son aspect, le natto n’est pas très populaire hors du Japon. Pendant la fermentation du natto, des enzymes, des vitamines et des acides aminés sont cependant formés, ce qui fait du natto un aliment très nutritif. Il offrirait les bienfaits salutaires suivants : prévention de crises cardiaques, de cancers, de l’ostéoporose et d’infections intestinales. Les bactéries (Bacillus) du natto produisent aussi une enzyme qui est responsable de la présence en grande quantité de vitamine K2.
LE Tempeh
La production de tempeh chez le producteur belge De Hobbit. Contrairement au mode de préparation traditionnel indonésien, la préparation de fèves de soja cuites est ici inoculée avec un champignon de la souche Rhizopus. Le tempeh est un aliment fermenté qui est obtenu via une fermentation contrôlée de fèves de soja bouillies par un champignon nommé Rhizopus. Cette fermentation fait que les fèves de soja s’agglutinent pour former une masse ferme et blanche. Le tempeh est originaire d’Indonésie, où il a probablement été découvert par hasard lors de la conservation de fèves de soja dans des feuilles d’hibiscus, qui contiennent de nature des champignons de l’espèce Rhizopus. Pendant la fermentation du tempeh, on crée les conditions idéales pour garantir une bonne action des Rhizopus : un substrat plutôt sec, un pH bas et un grand nombre de spores de Rhizopus. Le pH bas désiré est obtenu par le biais d’une fermentation natuLe substrat aux Rhizopus pour relle d’acide lactique dans l’eau la production du tempeh de trempage des fèves de soja (en y ajoutant artificiellement des acides tels que de l’acide lactique ou de l’acide acétique après la phase de trempage). Les Rhizopus produisent toutes sortes d’enzymes qui engendrent la dégradation partielle des fibres et des protéines, ce qui fait que les fèves de soja sont plus facilement dégradées.
LE Miso Le miso est un autre produit au soja typiquement japonais. Il est obtenu en mélangeant du koji (un substrat qui contient une culture bactérienne d’A spergillus) à des fèves de soja. Ce mélange est fer-
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Dossier
> Soja (deuxième partie)
menté dans des petits tonneaux en bois. Les types plus clairs et plus doux n’ont fermenté que pendant quelques mois, tandis que les types de miso plus foncés ont fermenté durant maximum 2 ans.
LE Shoyu Le shoyu (ou sauce au soja) est un liquide salé et brun qui est obtenu en laissant longtemps fermenter des fèves de soja et du blé. D’abord, les fèves de soja et le blé sont mélangés à du koji, après quoi le mélange est mis à fermenter dans de grands fûts. Ensuite, on y ajoute du sel et de l’eau. Ce mélange, que l’on appelle moroni, fermente alors durant 6 mois. Après cette période, la bouillie est pressée afin d’obtenir le shoyu. Pendant le processus de fermentation, les protéines du soja sont dégradées par les enzymes produites par une culture d’A spergillus oryzae. Le goût et la couleur du shoyu dépendent de la quantité, de la température et de la durée de la fermentation.
LE Tofu
Photos: De Hobbit Nous ne pouvons naturellement pas ignorer le tofu, le produit de remplacement de la viande le plus apprécié (qui affiche la croissance la plus importante sur le marché). Pour produire du tofu, on utilise généralement les fèves de soja jaunes. Ces fèves sont d’abord cultivées, puis moulues, et la pulpe que l’on obtient est bouillie et filtrée. Le lait de soja ainsi obtenu est utilisé pour produire une sorte de fromage de soja. Le processus de production du tofu est en effet semblable à celui du fromage (au lait de vache) : le lait de soja est emprésuré avec la présure nommée nigari, qui est une solution à base de sel marin. Cela fait coaguler les protéines du lait de soja, ce qui produit une sorte de caillé. Après avoir éliminé la plupart du liquide par pressage, le tofu est coupé en blocs, rincé et conditionné.
Le yaourt au soja Le yaourt au soja est obtenu à partir de lait de soja que l’on laisse fermenter en présence de ferments lactiques. Le processus est similaire à celui de la production du yaourt au lait de vache.
Tonyu Le tonyu ou lait de soja est un produit de grande qualité qui possède de nombreuses vertus. Pourtant, il existe aussi du lait de soja de qualité inférieure. Il y a en effet deux façons de transformer les fèves en lait de soja. Ainsi, il y a du lait obtenu à partir de fèves de soja entières et du lait obtenu à partir de fèves de soja isolées. Les laits de soja ainsi obtenus ont des valeurs nutritionnelles différentes. La transformation des fèves de soja entières se déroule comme suit : dans une première phase, les peaux des fèves sont éliminées, puis les cotylédons des fèves sont trempés dans de l’eau jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment mous pour être transformés. Ensuite, les fèves hydratées sont moulues en une sorte de bouillie après y avoir ajouté de l’eau pure (certains fabricants utilisent une eau minérale de qualité supérieure provenant d’une source des environs), puis filtrées. Les okara (les fibres du soja) sont séparées de la boisson et à nouveau
Apprendre à cuisiner avec du tofu Cela fait bien 30 ans que les spécialistes de la santé occidentaux nous signalent que nous mangeons trop de protéines animales et trop peu de protéines végétales. Récemment, de plus en plus de spécialistes de l’environnement se sont aussi mis à nous apprendre que manger moins de viande (et donc plus de sources de protéines Bernard Storup (SOY) végétales) est meilleur pour l’environnement, du fait que la production de viande engendre la production de gaz à effet de serre (voir également dans notre édition précédente). La plupart des gens – et en particulier les clients des magasins bio et des restaurants végétariens ou bio – sont prêts à diminuer leur consommation de viande. Beaucoup de gens ne savent cependant pas toujours très bien comment préparer un bon plat avec des produits de remplacement de la viande. Le premier produit qu’ils essaient est le tofu. Et tout le monde sait entre-temps qu’il faut bien quelques manipulations pour que le tofu ait bon goût. Beaucoup de débutants sont terriblement déçus lors de leurs premiers repas au tofu et en concluent qu’un repas sans viande n’a pas très bon goût. SOY, le spécialiste français du soja, a développé une stratégie ingénieuse pour permettre aux gens de découvrir les différentes possibilités qu’offre le tofu. Bernard Storup : « Nous nous sommes fort investis durant ces dernières années pour pouvoir proposer toutes sortes de produits prêts à l’emploi à base de soja en plus de nos produits de base. Je pense p.ex. à de nombreux burgers et saucisses au tofu. Nous proposons notre tofu en version nature, mais aussi au curry, aux herbes potagères ou fumé. Ainsi, nous voulons aider plus particulièrement les novices du tofu à préparer un bon repas. Nos fricassées prêtes à consommer contiennent aussi du tofu préparé et ici aussi, nous montrons à nos clients ce qu’ils pourraient éventuellement préparer eux-mêmes et combien le tofu peut être délicieux dans un repas ». « En outre, nous investissons beaucoup dans des petits livres de recettes et nous publions de nombreuses recettes sur notre site web. Ainsi, nous pouvons aider les gens à préparer un délicieux repas végétal et nous évitons les déceptions. Et il s’agit de la meilleure façon de faire en sorte que les gens continuent à acheter nos produits ». bouillies. Ensuite, on ajoute encore quelques ingrédients pour compléter la formule et on termine par un bref traitement thermique (UHT) pour permettre de garantir la bonne conservation du produit. À ce moment, le lait ou drink de soja, également appelé tonyu, est prêt à être conditionné. Le processus de production du lait de soja obtenu à partir de fèves de soja isolées est purement chimique : on extrait les protéines de soja de flocons de soja dégraissés pour ensuite les mélanger et obtenir une sorte de boisson ou lait au soja.
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Certains nutriments végétaux, les oligosaccharides de soja (tels que le raffinose et la stachyose), la vitamine E, les phytostérols, etc. sont éliminés durant la purification des protéines de soja. Dans les isolats de protéines de soja, les protéines sont en effet plus ou moins isolées. Toutes les bonnes choses présentes dans le soja sont ainsi perdues. Ce qui est rassurant, c’est que le lait de soja bio ne peut pas être produit selon ce procédé.
Le fromage de soja On produit aussi du fromage à partir de soja. On distingue les vrais fromages au soja, qui sont produits à partir de lait de soja qui est transformé en fromage via le même processus de production que celui du fromage classique, et les produits qui sont vendus sur le marché en tant que fromage de soja, mais qui sont en réalité une sorte de pâte de tofu à laquelle on a ajouté des arômes pour arriver à créer une sorte de fromage blanc mou. Le vrai fromage de soja a été inventé au milieu des années 90 par le Dr Jean-James Garreau, docteur en biologie à l’université de Bordeaux. Il a été le premier à avoir eu l’idée de fabriquer un fromage tartinable selon le processus de fermentation du Un fromage au soja ferme et fromage, mais en partant de tonyu (à savoir, du lait de soja) en mi-vieux de Soya Garden. tant que matière première. Son fromage tartinable au soja a été baptisé tartimi. Quelques années plus tard, il a fondé l’entreprise Le Sojami. Le processus de production du fromage se déroule à partir de lait de soja, auquel on ajoute des ferments lactiques, ce qui engendre la formation d’une masse ferme après quelque temps. Ensuite, on y ajoute du sel pour que le fromage prenne sa forme solide. On y rajoute alors de nouveaux ferments et on laisse mûrir le fromage. Le reste est une question de patience.
Le soja et la santé : la controverse On a rarement tant louangé des aliments pour leurs effets salutaires. Il y a cependant aussi un contrecourant d’informations qui catégorisent le soja comme étant nocif. Cette controverse a surtout vu le jour à cause du livre de la scientifique américaine Kaayla T. Daniel : The Whole Soy Story. Elle a surtout des doutes sur l’action positive des isoflavones. En raison de leur ressemblance avec les hormones féminines, l’auteur indique que les isoflavones pourraient engendrer la stérilité masculine, déranger l’équilibre hormonal des femmes et augmenter les risques de cancers thyroïdiens. Elle accuse également les produits au soja de causer de nombreuses autres maladies. Le livre a eu l’effet d’une bombe et a aussi effrayé certaines personnes. Un peu plus tard, il y a aussi eu un communiqué de l’agence française de la sécurité alimentaire (AFSA), qui déconseillait le soja, sous prétexte qu’il dérangerait le métabolisme hormonal. Les protestations se sont vite fait entendre du côté du monde scientifique, du fait que les résultats de nombreuses études étaient controversés. Le livre de Kaayla T. Daniel a été fort critiqué en Amérique, du fait que cette scientifique est une inconnue qui a obtenu son diplôme via un cours par correspondance. Comme par hasard, la maison d’édition du livre est très petite et édite entre autres des livres où l’on promeut le lait d’origine animale à des fins salutaires. Le livre a ainsi perdu sa crédibilité dans certains cercles, mais les messages qu’il contient continuent à inquiéter aujourd’hui. Des experts nutritionnistes à qui l’on a demandé leur opinion sur cette controverse ont souligné que consommer du soja en quantités normales est inoffensif et que tout est nocif lorsque l’on exagère. Dans de nombreuses études où l’on a tenté de prouver le caractère nocif du soja, ce sont en effet d’énormes quantités de soja qui ont été administrées aux animaux de laboratoire.
Fleur de Soja de Soya Garden, un fromage à base de soja à croûte blanche fleurie C’est le Belge Dirk De Buyser qui a été le premier à proposer des fromages au soja solides. Sous sa marque Soya Garden, il a entre autres produit un fromage mi-vieux et un fromage en cubes qui ressemble fort à de la feta. Sa nouvelle invention est très créative et surprenante et s’appelle Fleur de Soja. Il s’agit d’un fromage ferme qui ressemble beaucoup à du camembert.
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Un aperçu des avantages du soja Les nombreux produits à base de soja bio de Provamel sont non seulement bons, mais ils contribuent également à une alimentation équilibrée et offrent une réponse efficace à un nombre de problèmes de santé fréquents. Ce sont surtout les personnes qui souffrent d’une intolérance au lactose et d’une allergie au lait de vache auxquelles un passage des produits laitiers traditionnels à une alimentation à base de soja est indiqué.
De plus, l’A merican Food and Drug Administration (FDA) et le Joint Health Claims Initiative (JHCI) ont confirmé que la consommation quotidienne de protéines issues du soja (dans une alimentation ne contenant qu’un faible taux d’acides gras saturés et de cholestérol), contribue activement à réduire le taux de cholestérol. Nathalie van Hal : « En général, trois portions d’environ 25 g de protéines de soja par jour sont recommandées pour obtenir un effet maximal. De plus, le soja contient aussi de nombreux acides gras polyinsaturés qui peuvent également légèrement réduire le taux de cholestérol ».
Les fèves de soja ne sont pas seulement une des plus riches sources végétales de protéines. Elles contiennent de plus les 8 acides aminés essentiels. De ce fait, le soja s’impose en tant que source de protéines végétales inégalée.
Isoflavones Les isoflavones qui se trouvent dans leur protéines sont une autre richesse naturelle qu’offrent les fèves de soja . On trouve des isoflavones dans p.ex. les fèves de soja, les pois chiches et certains légumes. Mais les fèves de soja sont uniques, puisqu’elles contiennent la concentration la plus élevée de ces puissantes composantes. Nathalie van Hal, nutritionniste chez Provamel : « Les isoflavones sont des composantes végétales naturelles. Leur structure ressemble à celle de l’estradiol humain, mais leur action est 10.000 à 140.000 plus faible. En imitant l’œstrogène humain, les isoflavones peuvent cependant avoir plusieurs effets bénéfiques dans différentes parties du corps. Les isoflavones les plus actives sont la génistéine et la daidzéine.
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rovamel Bio Soya Drink Omega 3 est une boisson délicieuse et nutritive qui combine les bienfaits du soja et des acides gras oméga-3. Le soja contient déjà des acides gras oméga-6, mais dans cette boisson, on a également ajouté de l’huile de lin bio, une source naturelle et saine d’acides gras oméga-3. Les acides gras oméga-3 sont indispensables pour un style de vie sain et actif. Ils sont d’une importance capitale pour les nerfs, les muscles et les yeux et peuvent vous aider à faire baisser votre taux de cholestérol. Un verre de Drink Omega 3 (200 ml) vous fournit déjà 30 % de votre dose journalière recommandée. Tout comme les autres produits de Provamel, Drink Omega 3 est également riche en protéines de grande qualité et ne contient ni cholestérol, ni lactose.
Un shake sain pour le petit-déjeuner à l’ananas et à la banane (1 personne)
Les problèmes liés à la ménopause Les produits issus du soja peuvent limiter ou soulager les problèmes liés à la ménopause. C’est ce qu’ont conclu des chercheurs lorsqu’ils ont étudié la raison pour laquelle les femmes asiatiques souffrent moins de bouffées de chaleur que les femmes occidentales. La consommation journalière de produits au soja semble être leur arme secrète. Ce sont plus particulièrement les isoflavones qui se trouvent dans les fèves de soja qui s’avèrent être des composantes très actives. Les isoflavones du soja peuvent aussi être très bénéfiques face aux petits désagréments qui vont de pair avec la ménopause.
Pour réduire le taux de cholestérol Comme tous les aliments végétaux, le soja ne contient pas de cholestérol. Ce qui est frappant, c’est que l’alimentation à base de soja est mondialement reconnue comme réduisant le taux de cholestérol.
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Recette Placez l’ananas, la banane, le miel et le Drink Omega 3 dans un mixeur blender et mixez le tout. Ajoutez des glaçons pour ajouter une touche de fraîcheur et mélangez !
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En cas d’intolérance au lactose, l’organisme ne synthétise pas la lactase (l’enzyme qui dégrade le lactose dans le corps). L’absence de lactase fait que les gens atteints d’intolérance au lactose ne digèrent pas le lait et sont de ce fait confrontés à des problèmes digestifs lorsqu’ils consomment des aliments contenant du lactose. Le fait que le lactose provienne du lait de vache, du lait de chèvre ou d’un autre produit laitier ne fait généralement pas beaucoup de différence. L’intolérance au lactose est généralement héréditaire et s’observe relativement rarement chez la population de l’Europe de l’Ouest, mais en Asie ou chez les personnes de couleur, la proportion de personnes intolérantes au lactose peut atteindre 60 à 100 % selon le cas. On constate aussi que certaines maladies intestinales telles que la maladie de Crohn ou la cœliaquie engendrent habituellement une intolérance au lactose. De plus, le lactose est présent dans une quantité croissante d’aliments. On en trouve p.ex. parfois dans le pain, les saucisses et les hamburgers et même dans certains sodas… En raison de l’utilisation répandue du lactose dans de nombreux aliments, les gens atteignent plus rapidement un seuil d’intolérance au lactose ».
L’allergie aux protéines du lait de vache
Omega 3 et Omega 6 Nathalie van Hal de Provamel insiste sur le fait que, de nature, le soja contient des acides gras oméga-3 (acide alpha-linoléique) et oméga-6. « Les oméga-3 et oméga-6 sont les acides gras essentiels dont nous avons besoin dans notre alimentation. Les oméga-6 réduisent légèrement le taux de cholestérol ». Provamel a d’ailleurs développé une boisson spéciale au soja pour tous ceux qui désirent être sûrs d’absorber suffisamment d’oméga-3 dans leur alimentation. Outre les oméga-3 naturellement présents dans le soja, la boisson a été enrichie d’huile de lin, qui est naturellement riche en oméga-3.
À côté de l’intolérance au lactose, il y a l’allergie aux protéines du lait de vache. « Il s’agit ici d’une allergie et non d’une intolérance. Le système immunitaire de l’organisme réagit de manière hostile aux protéines présentes dans le lait de vache. Cette réaction hostile du corps peut causer des éruptions cutanées, des problèmes gastrointestinaux, des problèmes respiratoires et parfois même une gorge enflée. Pour tous ces gens, les produits au soja sont d’excellentes alternatives ».
Intolérance au lactose Outre les avantages salutaires généraux qu’offre le soja, les produits au soja de Provamel sont aussi une excellente solution pour les personnes qui souffrent d’une intolérance au lactose ou d’une allergie aux protéines du lait de vache. Ces deux problèmes sont parfois confondus. Nathalie van Hal de Provamel nous éclaire sur le sujet : « L’intolérance au lactose indique que l’on ne supporte pas le lactose (sucre du lait). Par intolérance, on entend l’impossibilité que l’organisme a de digérer un certain nutriment.
Lait de vache
Boisson au soja
d’origine animale
d’origine végétale à partir de fèves de soja biologiques
Pourcentage d’acides gras
Composition en acides gras
60 %
acides gras saturés
18 %
acides gras saturés
40 %
acides gras insaturés dont : 33 % acides gras mono-insaturés 7% acides gras poly-insaturés 6 mg cholestérol *
82 %
acides gras insaturés dont : 23 % acides gras mono-insaturés 59 % acides gras poly-insaturés 0% cholestérol
*lait demi-écrémé 100 ml
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Publireportage Le calcium Les gens qui souffrent d’une intolérance au lactose ou d’une allergie aux protéines du lait de vache ne risquent-ils pas de manquer de calcium dans leur alimentation et – à long terme – d’être confrontés à une décalcification osseuse ? « Le lait d’origine animale n’est pas la seule source de calcium. On en trouve aussi dans de nombreux légumes. De nature, le soja contient lui aussi du calcium. En outre, Provamel propose une boisson au soja bio enrichie d’algues marines riches en calcium. La recherche a d’ailleurs prouvé que la consommation des protéines animales mène à une plus grande perte de calcium via l’urine que la consommation de protéines végétales ».
Des matières premières et un traitement de qualité supérieure Le soja biologique est donc une véritable aubaine, tant pour l’environnement que pour la santé humaine. Mais la sélection des fèves et la transformation du soja en produits alimentaires sont des étapes très importantes. Voilà pourquoi la technologie de production naturelle basée sur la fève entière du soja qu’utilise Provamel offre l’ultime garantie d’une alimentation de grande qualité. De plus, grâce à un infaillible système de traçabilité, Provamel est sûre que chaque fève ne contient aucun OGM est qu’elle provient bien d’une culture biologique.
Le label ECOSOCIAL :
le commerce durable avec les cultivateurs de soja bio dans le Sud Les nouveaux emballages des produits au soja de Provamel portent le label EcoSocial. Il s’agit d’un label octroyé par l’Instituto Biodinamico (IBD) au Brésil, qui est symbole de développement durable, tant sur le plan socioéconomique qu’environnemental. Toutes les fèves de soja bio achetées par Provamel proviennent de producteurs qui ont été contrôlés (par l’IBD) sur certains critères. Les critères de l’IBD vont en parallèle avec les ambitions de Provamel, qui prône un entreprenariat le plus durable possible, et sont entièrement cohérents dans le cadre du choix de l’utilisation d’ingrédients d’origine biologique.
Les critères d’EcoSocial sont catégorisés en trois groupes : sociaux, écologiques et économiques. Voici un aperçu des critères les plus importants dans chaque catégorie : Les critères sociaux: Interdiction de faire appel aux travaux forcés et au travail des enfants Partage des bénéfices avec les collaborateurs Formation des collaborateurs Contribution à l’éducation des enfants des collaborateurs et à la communauté dans laquelle vivent les collaborateurs Amélioration des conditions de vie des collaborateurs et de leur communauté Programmes sociaux pour certains groupes (p.ex. les femmes enceintes) Prévention des états de dépendance
Les critères écologiques: Respect de la législation environnementale nationale Préservation des zones naturelles Utilisation responsable des matières premières (eau, terre, forêt) Renforcement de la biodiversité Protection environnementale lors de la sélection des méthodes agricoles Interdiction d’utiliser des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) Limitation de l’usage de feu dans l’agriculture Les critères économiques: Commerce équitable (Fair Trade) Négociations ouvertes et transparentes entre les parties Récompenses pour les pratiques durables Des prix plus élevés que ceux qui sont généralement pratiqués sur le marché au profit de programmes sociaux et écologiques En outre, Provamel contribue aussi à divers projets. Ainsi, l’entreprise soutient EDHUCCA, un projet éducatif entièrement indépendant pour les enfants et les adultes de la région de Paraná (au Brésil), d’où provient le soja bio de Provamel. Dans ce cadre, outre des cours d’ordre général, les enfants peuvent aussi suivre des ateliers pour apprendre certains métiers, mais aussi des cours de chant, de danse et de théâtre. On offre également aux enfants des cours d’hygiène élémentaire et ils peuvent aussi tous aller chez le coiffeur. On organise p.ex. des formations de couturière, ce qui permet aux femmes de gagner un peu d’argent en plus, ce qui améliore grandement leur qualité de vie.
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Du bio ils en proposent depuis des années... Le bio dans les écoles françaises
En France, en octobre 2007, Le Grenelle de l’Environnement a donné lieu à des débats notamment sur le développement de la bio au plan national. En particulier, il fut décidé d’augmenter la place des ingrédients bio dans les cantines de collectivités. Depuis, l’état a légiféré (circulaire de mai 2008) pour imposer d’ici 2012, 20% de produits bio dans les restaurants (très peu nombreux) qu’il gère pour ses employés et donc montrer l’exemple en espérant que les collectivités locales fassent de même. Ceci étant, certaines, dans le secteur scolaire, s’y sont mises depuis longtemps, organisant un repas bio ponctuel qu’il soit complet ou partiel sous l’impulsion de personnes très motivées. Elles ont donc du recul. Nous avons voulu présenter ici la position et l’analyse de cinq d’entre elles, que nous avons interrogées.
compte bien installer des fermes bio. Cela ne devrait pas être très difficile puisque depuis longtemps, le lycée de Montmorot, juste à côté, forme des jeunes agriculteurs bio tous frais, émoulus. Pour Didier Thévenet, gestionnaire de la restauration municipale, il était normal que la ville aille plus loin et qu’elle s’engage auprès aunier S e L Des acteurs très motivés par le de ces producteurs en utilisant directement au s n o L bio à condition qu’il soit local moins une partie de leur production bio. C’est ce Pour les 5, la démarche d’utiliser des ingrédients bio n’a qu’elle fait progressivement depuis 2000. Et la ville de sens que si ces derniers sont produits localement. prépare chaque jour pas moins de 5000 repas Pour eux, le respect de l’environnement inclut nécesdont 3000 pour les scolaires, le reste pour les sairement des distances réduites entre producteur et foyers de personnes âgées, une partie de l’hôpital, consommateur. Sur cette base, les raisons d’utiliser du bio des entreprises, et d’autres personnes extérieures. ne sont pas forcément les mêmes. La Ville de Lons Le Saunier Aujourd’hui, La Ville de Lons a atteint les 20% d’ingrédients bio (Jura) n’a confié au secteur privé ni la gestion de l’eau, ni la restaurarecommandés. Le pain, les yaourts et la viande de bœuf du self sont tion. Or, les captages sont menacés de pollution par les nitrates et les 100% bio et locaux. La prochaine étape sera les légumes racine (napesticides. La Ville a donc décidé d’inciter les agriculteurs à produire vets, carottes, betteraves rouges, pommes de terre) qu’un producteur bio. Elle a même commencé à acheter des terrains sur lesquels, elle est en train de démarrer.
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Dans la cuisine de collectivité citadine de Lons Le Saunier (Jura), 20 % de tous les ingrédients sont déjà bio. Photo: Michel Loup / Ville de Lons
Gray Pas très loin de Lons, Gérald Steckmeyer est gestionnaire au Collège Delaunay à Gray (Haute Saône) qui comporte 425 élèves. Il est très attaché à la valorisation des produits locaux sur ses tables. Il s’agit pour lui de tisser des liens avec les acteurs locaux, de les soutenir et d’engager un prolongement pédagogique à la démarche. Et cela s’applique bien sûr au bio lorsque c’est possible. Outre des journées bio, Gérald Steckmeyer commande régulièrement pommes de terre, oignons, porc, veau, volaille, lentilles directement à des producteurs bio, donc sans intermédiaire. Lorsqu’on lui demande si le pain est bio, il répond sans hésiter : « Non, nous sommes très satisfaits par un boulanger tout près de chez nous qui nous fait du très bon pain, ainsi que des pains spéciaux, tel du pain turc » Son crédo, c’est vraiment l’alliance du très local et de la qualité et il contourne les difficultés pour y parvenir. C’est aussi défendre une restauration collective autonome et responsable là où d’autres s’en sont remis depuis longtemps et les yeux fermés à des fournisseurs qui réalisent la gestion pour eux avec les conséquences inhérentes. Et Gérald Steckmeyer apprécie de ne pas faire partie d’un regroupement d’écoles. « les groupements d’achats favorisent inévitablement les fournisseurs industriels car les petits ne peuvent pas fournir » En région Auvergne, les possibilités sont différentes car il existe depuis un an et demi, une plate-forme régionale Auvergne Bio Distribution dont l’objet est d’approvisionner les cuisines collectives en ingrédients bio locaux. La logistique est donc plus facile, mais là aussi, le maître mot, c’est le local.
Dans le Collège de Maringues (Puy de Dôme), on organise tous les mois une journée bio.
Serge Dusart, gestionnaire de la cantine du collège de Maringues (Puy de Dôme) est attaché à soutenir la production bio auvergnate. Dans la pratique de son métier, il ne veut rien imposer, mais faire connaître. Pour lui, côté alimentation les jeunes doivent découvrir ce qui existe, apprendre les implications de ce qu’ils consomment pour être en mesure de faire des choix en connaissance de cause. « Il s’agit de transmettre le sens de consommer » explique-t-il. C’est ainsi qu’avec le soutien des personnels de cuisine, il s’intéresse aux ingrédients bio depuis 2002. Aujourd’hui, il propose es une journée bio par mois avec l’espoir Maringu d’en faire plus encore à l’avenir. En parallèle, différentes actions de formation
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et d’information sont organisées : visites de fermes, traitement du sujet en classe. Egalement, un jardin écologique qui fait partie du collège, est cultivé par des élèves volontaires. Stéphane Del Campo est responsable des commandes à la cuisine centrale de Riom (Puy de Dôme) qui prépare 1300 repas par jour, livrés ensuite dans 10 écoles maternelles et primaires de la commune. Consommateur bio de longue date, pour lui aussi, le bio c’est oui bien sûr, notamment car les pesticides représentent un vrai danger. Il travaille avec Auvergne Bio Distribution entre autres parce qu’il sait qu’il aura forcément du local. Il n’a pas trop confiance dans les produits bio d’importation. A Riom tout a commencé avec la volonté d’un responsable de la mairie. Aujourd’hui, c’est un repas bio par trimestre et un élément bio par jour (depuis 3ans). Il s’agit en priorité d’ingrédients exposés aux pesticides en classique : céréales, fruits, vinaigrette, beurre, mais aussi de la viande parfois. Stéphane Del Campo aimerait aussi aller plus loin : plus de repas 100% bio, proposer des céréales qui soient toujours bio… David Fartaria est chef de la cuisine de Royat qui nourrit 230 convives/jour (écoliers, employés, personnes âgées). Lui aussi est très motivé par le bio, sous réserve que ce soit bon. Il a commencé avec un repas bio par trimestre en 2001 et aujourd’hui, c’est petit à petit qu’il augmente la fréquence. Pour David Fartaria, le menu bio, c’est l’occasion de parler aux enfants de l’alimentation saine. Et cette information, il la fait lui-même. Les enfants rentrent à la maison avec un petit support explicatif. « Cela dépend des années et des personnes qui sont là mais en
Riom Royat
général, l’équipe pédagogique n’est pas très impliquée. Le plus intéressant sur le bio avec les enfants, c’est quand il y a un discours à l’amont, par exemple avec les 9-10 ans. Ils sont curieux d’en savoir plus» explique t il.
...et malgré les difficultés que cela représente
Pour 4 des 5 personnes interrogées, le frein majeur reste le prix. C’est pourquoi ils ne proposent pas plus de bio sur leurs tables. Didier Thévenet à la Ville de Lons semble être celui qui a le moins de pression de ce côté, le choix étant municipal et assorti d’un projet territorial plus large, il est assumé jusqu’au bout par la Ville. Mais Didier Thévenet fait tout un travail avec ses fournisseurs d’une part pour avoir la qualité qu’il recherche mais aussi pour rester dans des limites raisonnables de prix de revient. Du côté des collèges, la question des coûts est épineuse car le prix des repas est encadré par le Conseil Général du Département. Dans le Puy de Dôme, ce prix a été augmenté de 2,5% pour tenir compte de la hausse des matières premières depuis 2 ans. En Haute Saône par contre, le prix est resté bloqué, ce qui veut dire qu’il est difficile de tenir la barre avec des repas classiques donc a fortiori avec le bio. Pour David Fartaria, le repas bio complet lui revient en général au double du classique. Donc c’est très dur. Dans le Puy de Dôme, le Conseil Général consent depuis plusieurs années à prendre en charge 0,8€ par repas bio complet servi. Pour Serge Dusart, cela permet de passer en bio et en plus cela donne une crédibilité officielle
Photo: Interbio Franche Comté
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Dans la cuisine de collectivité de la ville de Riom, chaque repas contient au moins un ingrédient bio.
Outre les questions d’approvisionnement, cuisiner bio ne s’improvise pas. Il faut un intérêt des personnels de cuisine. Le bio ne se travaille pas de la même façon et demande de la curiosité professionnelle et de l’inventivité. Il faut tester les formules au préalable. Les cuisiniers sont d’ailleurs demandeurs de formations. Nathalie Carthonnet, la gérante d’Auvergne Bio Distribution en sait quelque chose. Elle intervient dans une formation bio de 2 jours mise sur pied par la Région Auvergne pour les cuisiniers et constate que les attentes sont énormes. « Par la suite, c’est beaucoup plus facile de travailler ensemble, il y a beaucoup de problèmes qui disparaissent » précise t elle. Au final, les 5 personnes que nous avons questionnées se félicitent de faire du bio et voudraient pouvoir en faire plus. Lorsqu’on les écoute, on ne peut que reconnaître que parfois, il serait bien plus facile pour eux de ne pas s’engager sur la voie du bio surtout qu’ils n’ont pas toujours l’approbation de leurs collègues ou des usagers. Pourtant ils le font avec plaisir et par passion pour leur métier, leur territoire et pour transmettre une éducation à l’alimentation à nos enfants. Bravo à eux.
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aux produits bio. Par contre cette aide n’incite pas à l’introduction d’ingrédients bio isolés. De son côté Gérald Steckmeyer a trouvé sa solution. Comme il sert des repas à des adultes (communauté éducative,…) et que le prix de ces repas n’est pas encadré, il a misé sur ces convives qui paient plus. Il leur sert du bio quand il peut et les bichonne soigneusement. Au final, il réussit de cette manière à séduire ces adultes qui viennent plus nombreux à la cantine. Le prix plus élevé qu’ils paient, permet à Gérald Steckmeyer d’introduire plus de bio dans les repas destinés aux enfants. Malgré cela, il prévoit une fin d’année 2008 assez difficile en terme de budget. Pour Stéphane Del Campo, lorsqu’il faut contenir les prix, la solution passe aussi souvent par l’utilisation d’ingrédients plus bruts, mais là encore, il faut veiller à ne pas que alourdir les charges de travail. Servir du bio local, c’est aussi affronter la difficulté de trouver
les produits et ce dans les quantités voulues. Gérald Steckmeyer, lorsqu’il sert de la volaille bio est souvent obligé d’utiliser des poulets et des pintades, car la production de poulets est insuffisante. Si en Auvergne, l’offre est plus étoffée grâce à la plate-forme, il faut tout de même prendre l’habitude de passer sa commande 3 à 4 semaines à l’avance. A tout cela s’ajoute encore parfois des aléas : factures non conformes aux attentes de l’administration, calibres de fruits non adaptés (moins fréquent qu’auparavant), traçabilité et mode de livraison pas toujours impeccables.
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Heaven of Delight
le paradis des végétariens à La Haye
Depuis cet été, La Haye est dotée d’un nouveau magasin conceptuel. Chez Sarita et Armando Doebar, les végétariens néerlandais peuvent désormais faire leurs courses en toute sécurité. Le mélange de produits bio et non bio attire une clientèle très diverse.
Vers un monde meilleur L’histoire de Sarita et Armando est plutôt courante dans ce secteur. Sarita a été victime d’épuisement professionnel durant sa carrière en marketing. Le job qu’elle faisait ne lui donnait aucune satisfaction et elle n’avait pas l’impression de contribuer à un monde meilleur. Son frère Armando désirait se lancer en tant qu’indépendant. Son expérience dans diverses cuisines l’avait enrichi et il sentait qu’il était temps de mettre sur pied la cuisine de ses rêves. Bien que les coïncidences n’existent pas, Sarita a perdu son emploi au moment où Armando était en convalescence après un accident. Leurs yeux se sont mis à briller et, ensemble, ils sont partis à la recherche d’un bâtiment à La Haye pour y réaliser leur rêve commun, entre-temps devenu réalité, de proposer une cuisine du monde végétarienne. Les locaux qu’ils avaient visités étaient cependant trop chers pour leur budget. Sarita et Armando ont alors consenti à quelques modifications à leurs plans pour évoluer vers un projet de magasin d’alimentation fine végétarienne. Sarita s’occuperait du magasin et du marketing et Armando de la restauration. Par la suite, ils désirent accroître progressivement leur activité et, à terme, ouvrir d’autres restaurants Heaven of Delight.
Végétarien Initialement, Armando voulait proposer à la fois des plats à la viande et des plats végétariens. Mais ayant décidé de suivre un style de vie spirituel, il était logique pour lui de se concentrer sur les plats purement végétariens. Armando et Sarita ont grandi dans un ménage « mixte » sur le plan de l’alimentation. Leur mère est végétarienne depuis sa jeunesse, contrairement à leur père. Les Doebar ont laissé le choix à leurs enfants. Sarita et sa sœur ont opté pour un style de vie végétarien. Armando tolérait de temps à autre de la viande dans son assiette, mais par la suite, il a choisi de devenir entièrement végétarien.
Convaincu de l’impact positif du végétarisme, il avait en pratique du mal à trouver de bons plats lorsqu’il allait manger hors domicile. Et son expérience dans l’horeca lui a appris que les cuistots ne sont en général pas très heureux de recevoir des végétariens dans leur restaurant. Ils les trouvent plutôt ennuyeux et ont du mal à accepter que leurs exigences particulières viennent mettre leur cuisine sans dessus dessous. Souvent, ces cuistots proposent juste un plat simple et parfois sans goût. C’est ainsi qu’A rmando avait perdu toute envie d’aller au restaurant. Ainsi, pour offrir une délicieuse alternative végétarienne et convaincus que la consommation de viande est incohérente au plan spirituel, Sarita et Armando proposent des produits lacto-végétariens dans le magasin et la cuisine.
Du homard végétarien L’approche du magasin est telle que les végétariens et les végétaliens peuvent y acheter des choses qu’ils ne trouvent nulle part ailleurs. Il y a des produits typiquement végétariens, un bel assortiment d’épicerie bio ainsi qu’un large choix de produits de substitution de la viande notamment les plus bizarres. Ces derniers proviennent généralement de chez KF Enterprise, un grossiste néerlandais qui s’est spécialisé dans la production d’imitations de poisson et de viande à base de soja, ou de chez Veggiemaster, une entreprise qui a déjà fait fureur aux Etats-Unis avec ses produits au soja et qui désire désormais conquérir
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> Pays-Bas
En pratique, pour les clients potentiels, il y a toujours une grande distance entre connaître le point de vente et s’y rendre réellement. Pour certains, le magasin reste trop éloigné ou difficile à atteindre. A l’inverse, ce n’est pas un problème pour les habitués comme certaines personnes qui viennent de l’étranger avec une glacière portative pour faire d’énormes réserves chez Heaven of Delight. De nombreux produits de substitution de la viande sont des produits surgelés et à cet effet, le magasin prévoit des sacs isothermes pour le transport.
De l’énergie pure Le magasin est ouvert à toutes les ethnies, religions et croyances. Néanmoins, Armando et Sarita partent naturellement de leur propre monde, culture et mode de vie indiens où la viande est considérée comme impure. La douleur et la peur vécues par l’animal, lors de l’abattage, le marché européen. Heaven of Delight pénètre en effet dans la viande et influence nos pensées et nos sentipropose vraiment tout : boulettes, ments lorsqu’on la consomme. A l’inverse, le fait de manger des légumes canard, homard, thon, viande pour procure de l’énergie pure provenant de la Terre, tandis qu’avec la viande, barbecue, jambon en tranches, boulettes c’est un peu comme si on absorbait de l’énergie de deuxième main. Enau curry, crevettes et même de la pieuvre. Ces fin, ils sont convaincus que chaque être vivant a le droit de vivre et qu’un produits de substitution de la viande ne sont pas tous bio, mais Heaven être humain qui consomme de la viande accumule du mauvais karma, of Delight cherche à progresser vers plus de bio. Les Doebar trouvent pour lequel il devra payer l’addition lors de sa réincarnation. que les clients doivent s’amuser en faisant leurs courses. Ils ne doivent pas s’inquiéter au sujet des ingrédients qui sont fiables et, si quelqu’un a Divali encore des doutes, Sarita et Armando sont là pour donner des conseils. Chez les hindous, il y a beaucoup de végétariens occasionnels. Les gens qui adorent un certain dieu ne mangent pas de viande durant les jours Dans le magasin, on trouve des fiches informatives sur les différentes constitutions du système ayurvédique. Faire ses courses chez Heaven of consacrés à ce dieu. Egalement, les Hindous sont donc parfois amenés à recevoir des hôtes qui doivent manger végétariens. Dans toutes ces Delight est donc aussi une expérience instructive. situations, Heaven of Delight peut fournir une merveilleuse alternative. Des aliments fins Parmi les végétariens néerlandais, c’est plutôt le principe de l’alimentaChez Heaven of Delight, on peut acheter des sandwichs à la fausse tion saine et le respect des animaux qui priment. Là aussi, Heaven of Deviande chaude, un petit pain aux petits morceaux de poulet sauce light répond à leurs besoins en proposant des plats sains et respectueux teriyaki ou au pom (plat traditionnel surinamien), ou encore falafel. des animaux. Le seul groupe difficile à convaincre est la communauté Les clients peuvent aussi commander des plats, tels que pizza, lasagne, turque du quartier. Pour faire découvrir la culture du magasin et débami ou nasi. Le service de restauration à domicile propose de déliguster les délicieux aliments qui y sont préparés, Sarita et Armando ont cieux plats issus de chaque culture. En outre, il y a un vaste assortiinvité, le 28 octobre, tous les habitants du quartier pour fêter ensemble ment de sucreries indiennes, telles que barfi, gulab jamun et petits cakes végétaliens de Cupcakes by Rosie. En fait, Heaven of Delight propose les plats que les Néerlandais ont l’habitude de trouver dans un magasin d’alimentation fine, mais en version tout à fait végétarienne.
Hyves Sarita et Armando misent à fond sur le service de restauration à domicile. Actuellement, ils accueillent beaucoup de clients d’origine hindoue qui ne mangent pas de viande durant les jours de fête, car elle est considérée impure. Ils viennent au magasin pour y acheter des produits de substitution de la viande. Ils n’attachent pas vraiment d’importance au côté biologique des produits, du fait qu’ils sont plus coûteux, mais Sarita essaie de changer cela. Dans son magasin, elle met en avant le respect de la nature lié à l’acte d’achat de produits bio. Heaven of Delight souhaite accueillir d’autres personnes et fait de la promotion de diverses façons. Ainsi, l’entreprise collabore avec l’association des végétariens néerlandais, ce qui lui vaut de pouvoir arborer le logo « approved » de l’association sur sa porte. Via Hyves, un site néerlandais de mise en réseau, Heaven of Delight attire des jeunes personnes ayant bénéficié d’une formation de type supérieur qui créent un profil. Vu que la plupart des végétariens sont jeunes et instruits, cela semble l’endroit idéal pour promouvoir le concept. Le site Hyves a énormément de succès. Sarita y tient les internautes au courant des nouveaux plats, des promotions ou des fêtes dans le magasin par le biais de sa lettre d’information qu’elle envoie à partir de son profil.
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Divali (la fête de la lumière). Ce jour-là, la victoire du bien sur le mal en chaque personne est fêtée avec une abondance de joyeuses petites lumières dans des coupelles en céramique et de délicieux amuse-bouches. La fête de Divali est également l’occasion de chasser le mauvais karma issu de l’activité précédente ayant eu lieu dans le local du magasin, à savoir une boucherie.
De grands projets Heaven of Delight ne va pas s’arrêter là. D’abord, les Doebar souhaitent agrandir leur assortiment de produits bio et de produits pour les groupes cibles spéciaux. Aujourd’hui, les personnes intolérantes au gluten y trouvent des pâtes et des repas adaptés, les adeptes de Krishna de l’ase fétide pour remplacer l’ail et les oignons dans leurs recettes. Les végétaliens y achètent du vin clarifié végétalien, des suppléments de vitamine B12 et des produits au soja. Les adeptes des théories ayurvédiques viennent y chercher des astuces relatives à leur constitution et aux aliments qui leur sont conseillés. Sarita espère accueillir de plus en plus de ces personnes. Cela n’est pas facile mais lorsque les gens sont entrés dans le magasin, ils deviennent en général des clients très fidèles. Il y a p.ex. une femme qui mange sans gluten et sans lactose et qui vient acheter un repas chez Heaven of Delight un jour sur deux. Quand le magasin tournera bien et que la restauration à domicile aura du succès, Armando voudrait contacter les services publics pour leur proposer un service traiteur végétarien. Il y a p.ex. une école hindoue dans le quartier, fréquentée par de nombreux enfants végétariens. Armando veut aussi s’adresser aux temples, aux instances qui respectent les jours de fête hindous, aux organisations de jeunes, aux mariages hindous, aux maisons de repos et de soins et aux autres écoles. Il rêve même secrètement d’une chaîne de points de vente Heaven of Delight à travers tous les Pays-Bas et peut-être même en Belgique.
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