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Lichtgesteuerte organische Mikroschwimmer

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Die Welt in Zahlen

Die Welt in Zahlen

zeichnen jeden Globus immer noch mit dem Namen des Kunden. Und inzwischen habe ich längst kein Problem mehr damit, den Leuten zu sagen, was ich beruflich mache.» Und wieder ein verschmitztes Lächeln des Weltenbauers. Der Reiz von Bellerbys Globen besteht darin, dass jeder ein absolutes Unikat ist. Während zum Beispiel einige auf der traditionellen Pol-zu-Pol-Spindel montiert sind, schweben andere frei auf einer komplizierten Kugellager-Mechanik (die die freie Bewegung des Globus in alle Richtungen zulässt, ihn aber tains, par exemple, sont montés sur la traditionnelle broche allant d’un pôle à l’autre, d’autres flottent librement sur un mécanisme complexe de roulements à billes (qui permet au globe de se déplacer librement dans toutes les directions, mais toujours en position verticale), développé en collaboration avec une entreprise spécialisée dans la restauration d’anciennes Aston Martin.

Comme il s’agit de produits sur mesure, libre aux clients de choisir si leur globe doit également reflé-

«Globusdetails können sehr persönlicher Art sein.»

immer in der aufrechten Position belässt), den er in Zusammenarbeit mit einem Unternehmen entwickelt hat, das in erster Linie die Restaurierung klassischer Aston Martins betreibt.

Da es sich um massgeschneiderte Produkte handelt, können Kunden selbst aussuchen, ob ihr Globus auch ihrer speziellen Weltanschauung Ausdruck verleihen soll. Ein brasilianischer Kunde wollte, dass der Planet umgekehrt wird, damit sein Heimatland prominenter wird – keine kluge ästhetische Idee, bemerkt Bellerby. Wenn auch nur aus ter leur propre vision du monde. Un client brésilien souhaitait que la planète soit inversée afin de rendre son pays d’origine plus visible – ce qui n’est pas une bonne idée sur le plan esthétique, comme le fait remarquer Peter Bellerby. Ne serait-ce que parce que rares sont les personnes réellement au fait de la répartition des masses terrestres dans les hémisphères nord et sud. Un autre client anonyme du ProcheOrient souhaitait un globe sur lequel Israël aurait été indûment liquidé. Peter Bellerby a refusé cette commande avec diplomatie.

« Les détails du globe peuvent être grandement personnalisés », indique-t-il. « Nous avons inséré des sites du patrimoine mondial présentant un intérêt particulier pour le client, des temples indiens, des pyramides, une jonque au large de Hong Kong. Nous avons même réalisé un globe montrant le nourrissage des baleines, ce qui était assez fou. Mais cela signifie aussi que les clients peuvent intégrer des villes ou des villages qui ne pourraient normalement pas figurer sur un globe standard en raison de leur petite taille. »

Le changement, le seul élément durable Dans les faits, même sans instructions explicites de la part des clients, la densité urbaine doit être interpolée dans le monde miniature des globes – pour éviter, par exemple, que l’Europe n’apparaisse pleine et l’Afrique déserte et vide. Ne serait-ce que garantir l’exactitude, à la lumière des changements géopolitiques constants, semble un travail à plein temps – d’autant plus qu’il n’existe pas d’organe cartographique mondial qui aurait le dernier mot en matière de frontières et de dénominations géographiques. « Même l’ONU ne reconnaît pas tous les pays », souligne Peter Bellerby. « De nouveaux noms sont attribués aux mers qui séparent les pays et, de temps en temps, même les pays changent de nom. L’Inde semble créer chaque année de nouveaux noms pour ses États. Il s’agit souvent de sujets hautement controversés, si bien qu’à un moment donné, nous

dem Grund, dass die wenigsten Menschen wirklich wissen, wie die Landmassenverteilung auf der nördlichen und südlichen Hemisphäre aussieht. Ein anderer namenloser Klient aus dem Nahen Osten wünschte einen Globus, in dem Israel auf unzulässige Weise zu liquidieren gewesen wäre. Bellerby lehnte diesen Auftrag diplomatisch ab.

«Globusdetails können sehr persönlicher Art sein», sagt er. «Wir haben Welterbe-Stätten von besonderem Interesse für den Kunden eingerichtet, indische Tempel, Pyramiden, eine Dschunke vor Hongkong. Wir haben sogar einen Globus gemacht, der das Füttern von Walen zeigt, was ziemlich verrückt war. Aber es bedeutet auch, dass Kunden Städte oder Dörfer einbeziehen können, die es normalerweise nicht auf einen Standardglobus schaffen, weil sie zu klein sind.»

Das einzig Beständige ist der Wandel

In der Tat muss die städtische Dichte auch ohne ausdrückliche Anweisungen der Kundschaft in der Miniaturwelt, die ein Globus darstellt, interpoliert werden – um beispielsweise zu verhindern, dass Europa vollgepackt und Afrika verödet und leer erscheint. Allein die Aufrechterhaltung der Genauigkeit, die mit den ständigen geopolitischen Veränderungen Schritt halten muss, fühlt sich wie ein Vollzeitjob an – umso mehr, als kein globales kartographisches Leitungsgremium existiert, das bei Grenzen und Ortsnamen das letzte Wort hätte. «Selbst die UNO erkennt nicht alle Länder an», sagt Bellerby. «Die Meere zwischen den Ländern bekommen neue Namen, und gelegentlich ändern sogar Länder ihre Namen. Indien scheint jedes Jahr neue Namen für seine Bundesstaaten zu kreieren. Dies sind oft heiss umstrittene Themen, so dass wir uns irgendwann auf die eine oder andere Weise entscheiden müssen. Wir haben kürzlich an der Grenze zwischen Russland und der Krim eine autokratische Entscheidung getroffen...»

« Les détails du globe peuvent être grandement personnalisés. »

devons nous décider d’une manière ou d’une autre. Nous avons récemment pris une décision autocratique à la frontière entre la Russie et la Crimée... » Selon Peter Bellerby, la force d’attraction de ses globes va toutefois plus loin que le fait d’offrir à leurs propriétaires des « moments de mégalomanie3 ». « Même si les globes ont toujours été une expression du pouvoir et de la connaissance », soulignet-il. « Un client a expressément demandé à ce que son globe soit monté sur roulettes afin de pouvoir le déplacer. Pouvoir manœuvrer quelque chose qui échappe normalement à notre influence peut présenter un certain attrait – de la même manière qu’un enfant peut jouer avec une voiture miniature, mais pas avec une ‹ vraie › voiture. Ce n'est pas un hasard si les enfants sont fascinés par les globes. C’est le premier pas vers la compréhension du monde dans lequel nous vivons. »

Et Peter Bellerby d’ajouter, un globe est fondamentalement un meuble inhabituel qui, en plus d’être une œuvre d’art impressionnante, ancre « dans la terre » son propriétaire au sens propre du terme – surtout à notre époque où « les gens ont tendance à remplir leurs maisons de produits de masse futiles ».

La planète bleue « Les globes fascineront toujours les gens – parce que nous voyageons beaucoup, mais aussi parce que ce sont des objets visuels sources d’inspiration. Ils nous rappellent d’où nous venons et où nous voulons aller. Et parce que nous vivons tous sur cette planète que nous esquintons plus ou moins », souligne Peter Bellerby avec tristesse. « Peut-être à l’image des as-

Aber die Anziehungskraft seiner Globen, argumentiert er, gehe tiefer, als ihren Besitzern «Momente des Grössenwahns3» zu bescheren. «Obwohl Globen immer ein Ausdruck von Macht, von Wissen waren», bemerkt er. «Ein Kunde wollte ausdrücklich, dass sein Globus auf Rollen montiert wird, damit er ihn bewegen kann. Vielleicht gibt es einen Reiz, etwas manövrieren zu können, das sich normalerweise Ihrem Einfluss entzieht – so wie ein Kind mit einem Modellauto spielen kann, wenn es für ein ‹richtiges› Auto nicht reicht. Es gibt einen guten Grund, warum Kinder Globen faszinierend finden. Es ist der erste Schritt zum Verständnis der Welt, auf der wir leben.»

Ein Globus, fügt Bellerby hinzu, ist grundsätzlich ein ungewöhnliches Möbelstück, das nicht nur ein beeindruckendes Kunstwerk darstellt, sondern seinen Besitzer auch im eigentliche Sinne des Wortes «erdet» – besonders in der heutigen Zeit, in der «Menschen dazu neigen, ihre Häuser mit belanglosen Massenprodukten vollzustopfen».

Der blaue Planet

«Globen werden die Menschen immer faszinieren – weil wir viel reisen, aber auch, weil sie inspirierende Anschauungsobjekte sind. Sie erinnern daran, woher wir kommen und wohin wir gehen wollen. Und weil wir alle auf diesem Planeten leben, den wir mehr oder weniger ruinieren», sagt ein trauriger Bellerby. «Vielleicht wie Astronauten, tronautes qui sont allés sur la lune et qui sont revenus avec une perspective profondément nouvelle sur le monde. Travailler avec des globes », explique-t-il, « change notre regard sur notre planète Terre : on perçoit différemment et de manière plus écologique les fondements de notre existence. »

« Oui, une carte du monde, ça va », indique Peter Bellerby, bien qu’il s’agisse typiquement d’une représentation cartographique qui représente autre chose que ‹ la réalité › – une raison pour laquelle le Royaume-Uni a tendance à paraître si disproportionné.4 « Les atlas ne sont pas mauvais », ajoute-t-il, en parlant comme quelqu’un qui avait le nez collé sur un atlas quand il était petit. « Mais un globe montre l’image globale d’une petite planète fragile. C’est toujours le globe qui nous donne envie d’en savoir plus ».

Rien n’est éternel Les territoires et les cartes changent plus souvent que nous le pensons. C’est la raison pour laquelle Bellerby & Co Globemakers emploie deux cartographes à plein temps pour mettre à jour les cartes presque quotidiennement. Compte tenu de l’impact géographique du changement climatique et des évènements politiques sur la topographie terrestre, l’entreprise a dû mettre à jour les lacs victimes d’assèchement et les courants glaciaires polaires changeants, ainsi que les frontières des pays ayant fait l’objet d’une nouvelle cartographie. Ces globes deviennent des témoins de leur époque car, comme l’indique Peter Bellerby, ce sont des outils historiques utiles, en plus d’être des objets généralement beaux que les futures générations devraient apprécier, à l’image des peintures et des sculptures. « Il y a quelque chose d’étonnant à ‹ clouer › le temps sur une carte de globe – la fixation du monde tel qu’il était à une phase donnée », estime le fabricant de globes Peter Bellerby, chez qui il est impossible de distinguer où s’arrête l’artisanat et où commence la philosophie – « panta rhei ».

die zum Mond geflogen sind und mit einer zutiefst neuen Perspektive auf die Welt zurückgekehrt sind. Wenn man mit Globen arbeitet», sagt er, «ändert dies das Denken über unseren Heimatplaneten: Man denkt anders und ökologischer über unsere Lebensgrundlage.»

«Ja, eine Weltkarte ist okay», sagt Bellerby, obwohl es sich typischerweise um eine kartographische Darstellung handele, die etwas anderes als ‹die Realität› repräsentiere – ein Grund, warum das Vereinigte Königreich dazu neigt, so unverhältnismässig gross auszusehen.4 «Atlanten sind nicht schlecht», fügt er hinzu – und er spricht als jemand, der sich als Kind die Nase in einem Atlas plattdrückte. «Aber ein Globus zeigt das Gesamtbild eines kleinen, zerbrechlichen Planeten. Es ist immer der Globus, der uns dazu bringt, mehr wissen zu wollen», sagt er.

Nichts ist für die Ewigkeit

Territorien und Karten ändern sich häufiger als uns bewusst ist, daher beschäftigen Bellerby & Co Globemakers zwei Vollzeitkartographen, um die Karten nahezu täglich zu aktualisieren. Angesichts der geographischen Auswirkungen, die der Klimawandel und politische Ereignisse auf die terrestrische Topographie haben, musste das Unternehmen austrocknende Seen und sich ändernde polare Eisströme sowie die Grenzen von Ländern, die neu kartiert wurden, aktualisieren. Diese Globen werden zu Zeitzeugen, weil, wie Bellerby es ausdrückt, sie nützliche historische Werkzeuge sind, zusätzlich zu den im Allgemeinen schönen Objekten, die von zukünftigen Generationen geschätzt werden sollten, wie Gemälde oder Skulpturen. «Es hat etwas Erstaunliches, die Zeit auf einer Globuskarte ‹festzunageln› – die Fixierung der Welt, wie sie während einer bestimmten Phase war», meint Mr Bellerby, Globemaker, bei dem nicht zu unterscheiden ist, wo das Handwerk endet und wo die Philosophie beginnt – panta rhei.

Anmerkungen des Übersetzers | Notes du traducteur

3 Charlie Chaplins «Grosser Diktator» hätte hier seinen unvergesslichen Auftritt, der «normalen Sterblichen» zweifellos eine Gratiseintrittskarte in die Psychiatrie verschafft hätte…

« Le Dictateur » de Charlie Chaplin y aurait fait une apparition inoubliable, qui aurait sans aucun doute valu au « commun des mortels » un billet d’entrée gratuit pour l’hôpital psychiatrique…

4 Dies ist eine Frage der gewählten Kartenprojektion. Der seit Jahrhunderten in Mitteleuropa bevorzugten Mercator-

Zylinderprojektion, bei der die Projektion in Richtung der

Zylinderachse adäquat verzerrt ist, um eine winkeltreue Abbildung der Erdoberfläche zu erreichen, kann (partiell) zu

Recht vorgeworfen werden, sie betone die 1. Welt zu stark, indem sie die Flächenverhältnisse «falsch» darstelle. Dass dies auch Auswirkungen auf globale Hierarchien hatte und hat, ist unbestreitbar. Eine Mercator-Projektion wäre also in heutigen Termini als politisch inkorrekt zu bezeichnen. Kartographisch gesehen ist sie dies mitnichten, denn keine Projektion kann Flächen, Winkel oder Linien gleichberechtigt und somit «richtig» darstellen.

Tout dépend de la projection cartographique choisie. La projection cylindrique de Mercator, privilégiée depuis des siècles en Europe centrale, dans laquelle la projection est déformée de manière conforme dans la direction de l’axe du cylindre afin d’obtenir une représentation angulaire fidèle de la surface terrestre, peut être (en partie) accusée à juste titre de souligner trop fortement le premier monde en représentant « incorrectement » les rapports de surface. Il est indéniable que cela a eu et continue d’avoir des répercussions sur les hiérarchies mondiales. Dans le langage d’aujourd’hui, une projection de

Mercator serait donc politiquement incorrecte. Cela n’est pas vrai d’un point de vue cartographique, car aucune projection ne peut représenter des surfaces, des angles ou des lignes de manière égale et donc « correcte ».

What’s my name?

Am 6. Februar 1967 boxte The GOAT5 Muhammad Ali unter dem riesigen Kuppeldach des Astrodome in Houston (TX) gegen Ernie Terrell. Ali betrachtete diesen Kampf als eine Strafexpedition, für Terrell wurde er zur Tragödie – ein Trauma, das endgültige Aus. Unter sportlichen Gesichtspunkten war dieser Kampf allerdings eine Farce.

Le 6 février 1967, le GOAT5 Mohamed Ali boxa contre Ernie Terrell sous l’immense dôme du stade Astrodome de Houston, au Texas. Si ce fut une expédition punitive aux yeux de Mohamed Ali, pour Terrell, ce fut une tragédie – un traumatisme, le coup de grâce. Sur le plan sportif, ce combat fut toutefois une vaste farce.

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