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Bulletin mensuel de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est
QUAND DIEU TRANSFORME DES VILLAGES Personnel Rebika Tamang | Vietnam Quand Dieu transforme des villages | Moldavie Préserver des dangers latents | Le nouveau journal vêtements est là !
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visionest ostvisionfévrier 2017
editorial
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La foi, c’est reconnaître que l’ampleur de la tâche à accomplir ne dépasse jamais celle de la force qui nous soutient. Pam Vredevelt
Journal mensuel édité par la MISSION CHRETIENNE POUR LES PAYS DE L’EST (MCE Suisse)
N° 537 : Février 2017 Abonnement annuel : CHF 15.–
Chers Amis de la mission, Les problèmes et les détresses de ce monde nous menacent de manière toujours plus proche. Nous sommes confrontés aujourd’hui à des situations qui nous semblaient autrefois fort éloignées. L’insécurité gagne beaucoup de gens.
que Dieu l’avait appelée à travailler avec des enfants. Ah oui ? Jamais il ne nous viendrait à l’idée en Suisse d’engager une telle personne pour une tâche avec des enfants dans des conditions si difficiles. À nous non, mais à Dieu oui !
Rédaction : Georges Dubi, Beatrice Käufeler, Thomas Martin
Et pourtant, nous allons bien. Les gens que nous rencontrons au sein des projets dans les pays où nous nous engageons partagent le même monde que nous – mais vivent ces problèmes et ces détresses à leur dépens, au contraire de nous.
L’exemple de cette femme est représentatif et démontre que ce ne sont pas nos possibilités qui déterminent où et comment nous pouvons nous investir pour un monde meilleur. Et pourtant : être appelé ne suffit pas. Nous devons comprendre que la force qui nous soutient est plus grande que les situations insolubles auxquelles nous sommes confrontés. C’est bien ce qui nourrit toute notre espérance pour ce monde. Il y a plus de Tamara que nous ne pouvons l’imaginer – et il peut y en avoir encore plus. Ce n’est pas qui et ce que nous sommes qui est déterminant. Ce qui est déterminant, c’est que nous le soyons avec Dieu. Ce n’est qu’au moment où nous croyons que nous pouvons reconnaître et expérimenter que jamais l’ampleur de la tâche à accomplir ne dépasse celle de la force qui nous soutient.
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Je me suis rendu dernièrement en Moldavie. J’y ai visité un accueil de jour pour orphelins sociaux. Les enfants accueillis grandissent dans des conditions terribles ; ils n’ont jamais connu ne serait-ce l’embryon d’une vie familiale normale. On comprendra que d’aucuns sont profondément perturbés dans leur comportement. Toute relation avec eux relève de la plus grande difficulté. Et pourtant, au cours de ma visite, je n’ai rien remarqué de la sorte. L’ambiance était paisible, joyeuse et disciplinée. « Sont-ils toujours aussi gentils ? », ai-je demandé à Tamara. La responsable du programme de l’après-midi me raconta toutes les expériences qu’elle avait faites avec ces enfants et à quel point leur comportement comprenait de difficultés. J’ai bien sûr voulu savoir quelle formation lui avait permis de composer de telle sorte avec les enfants pour qu’ils deviennent si disciplinés et si aimables.
Un cordial merci pour votre solidarité, votre confiance et votre aide tant appréciée. Dieu est la source de vie. C’est avec Dieu que nous voulons vivre, c’est ce Dieu que nous voulons proclamer ! De tout cœur avec vous
« Je n’ai pas de formation. » me dit Tamara. Elle avait travaillé dans un kolkhoze jusqu’à Georges Dubi sa retraite. Elle continua en me racontant responsable de la mission
Adresse : MCE, Bodengasse 14, case postale 312 3076 Worb BE Téléphone : 021 626 47 91 Fax : 031 839 63 44 E-mail : mail@ostmission.ch Internet : www.ostmission.ch Mission chrétienne pour les pays de l’Est, Worb, Lausanne 10-13461-0
Compte Spar + Leihkasse bancaire : Münsingen 16 0.264.720.06 Contrôle comptabilité : UNICO, Berthoud Tous les cantons admettent la défalc ation des dons. Renseignements au secrétariat. Si les dons dépassent ce qui est nécessaire à un projet, le surplus sera affecté à des buts similaires.
Source d’images : MCE Sans mention, les personnes photographiées n’ont aucun rapport avec les exemples cités. Graphisme : Thomas Martin Impression : Stämpfli AG, Berne Papier : Le rapport annuel est imprimé sur papier certifié FSC et blanchi sans chlore. Direction de l’entreprise : Georges Dubi, directeur de la mission Gallus Tannheimer Conseil de fondation : Mario Brühlmann, Orpund, président Thomas Hurni, pasteur, Madiswil, vice-président Lilo Hadorn, Selzach Matthias Schüürmann, pasteur, Reitnau Thomas Haller, Langenthal
Mandataire du Conseil de fondation : Günther Baumann
La Mission chrétienne pour les pays de l’Est a signé le Code d’honneur. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.
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personnel
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Rebika Tamang Népal
DES PERSONNES partagent notre chemin
Je me nomme Rebika Tamang et j’ai grandi dans un village népalais à proximité de la vallée de Katmandou. Mes parents étaient très jeunes lorsqu’ils se sont mariés. Ils vivaient dans une maisonnette, travaillaient dans les champs et possédaient quelques vaches et chèvres. Lorsque ma sœur aînée est venue au monde, ils ont décidé de s’installer dans la capitale, Katmandou. Ils voulaient offrir à leurs enfants la bonne formation scolaire qu’ils n’avaient eux-mêmes pas eue ! Mon père a trouvé un emploi dans une tuilerie. Lorsque je suis née, mon père avait souvent des maux de tête. Il a consulté plusieurs médecins, mais aucun n’a pu l’aider. Un oncle, qui est chrétien, lui a dit que Jésus pouvait guérir et l’a invité dans son église. Toute la famille y est allée et nous avons vu comment mon père a été complètement guéri par la prière. Mes parents ont ainsi découvert la foi. Nous nous sommes bientôt installés dans un village et mon père voulait y fonder une église. Même que je n’avais que quatre ans, je me souviens très bien de cette époque. Nous n’avions pas d’argent et à peine de quoi manger, mais nous étions confiants en Dieu qui nous donnait toujours ce dont nous avions besoin. A l’époque, mon père marchait de village en village pour y proclamer l’Evangile et ma mère préparait les pierres avec un marteau pour construire une église. Nous enfants les aidions. Je me blessais souvent, car le marteau était plus haut que moi ! Un jour, un étranger a passé et nous a donné de l’argent pour acheter de quoi manger. Mais nous avons utilisé cet argent pour bâtir l’église. A l’époque, nous vivions en location dans une pièce, plus tard, nous avons pu construire une maison à proximité de l’église. Lorsque j’eus quatorze ans, j’ai décidé de vivre sous le regard de Dieu et me suis fait baptiser. J’ai mené l’école du dimanche, le chœur et le groupe de jeunes. Après l’école primaire, j’ai suivi une école professionnelle. Plus tard, j’ai travaillé comme institutrice. Lorsque j’avais vingt ans, ma mère est décédée d’une néphrite, ce qui m’a brisé le cœur. En outre, ma sœur aînée vivait dans une autre ville, ma cadette étudiait à l’étranger et mon père s’est bientôt remarié. Je me sentais
abandonnée et j’ai alors décidé de tout quitter et de prendre un emploi à Dubai. Là-bas, j’ai fait connaissance de nombreux Népalais et Népalaises. Ils avaient quitté leur foyer pour nourrir leur famille. Cela me rendait triste. Je souhaitais qu’il y ait assez d’emplois au Népal afin que les familles ne soient pas déchirées ! Pouvoir gagner sa vie dans son propre pays augmente également l’estime de soi.
Des personnes reconnaissent qu’elles sont capables de fonder leur propre entreprise. Je suis retournée au Népal après 14 mois. J’ai eu de la chance et j’ai trouvé un emploi à la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Elle aide à fonder des entreprises familiales. Par mon travail, je vois régulièrement comment des personnes participant à nos séminaires évoluent dans leur mentalité. Elles reconnaissent qu’elles sont capables de créer une entreprise et ainsi d’avoir une existence sûre. C’est très motivant. Quelques petites entreprises se sont déjà formées ! Je suis très heureuse que mon peuple perçoive des perspectives d’avenir et je suis reconnaissante de participer à cette évolution. Je me suis mariée il y a une année. Mon mari travaille dans une autre organisation également active dans le développement des villages.
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CROISSANCE soutenons la formation et l’économie de proximité
VIETNAM
QUAND DIEU TRANSFORME DES VILLAGES Les hommes qui optent pour mener leur existence avec Dieu sont sans contraintes. Leurs vies évoluent parfois d’une manière si radicale que leur entourage est stupéfait et se pose des questions. « Donne-moi de quoi manger, et ensuite tu peux me parler de ton Dieu ! » C’est ce qu’a dernièrement dit un paysan dans un village à un pasteur. Cela aurait été simple de lui donner un sac de riz et de lui parler ensuite de Jésus. Mais ni Dieu, ni la mission ne fonctionnent ainsi. « Dieu et l’alimentation vont de pair », lui a expliqué le pasteur de service grâce à nos parrainages de la mission. L’homme ne l’a pas compris. Il est croyant et fait des sacri fices à de nombreux dieux et esprits – et il
est quand même resté pauvre. Le pasteur lui parle-t-il d’un autre Dieu dont on est dépendant ? Comme la plupart des villageois, cet homme vit dans une grande pauvreté. Ils sont tous riziculteurs. Ils prennent à crédit les plants chez le marchand qui leur achète ensuite la récolte. Ils sont complètement dépendants de lui. Et le marchand s’arrange toujours pour qu’ils soient endettés envers lui. Dieu libère Le pasteur a expliqué au paysan que Dieu nous libère de nos péchés et dépendances et que cela a des conséquences concrètes sur la vie et le labeur d’un chrétien. Dieu nous libère de nos dépendances ; Il n’a pas besoin de sacri-
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quand et comment acheter des plants et comment vendre sa récolte. Avec la même parcelle de terrain, il peut bien se nourrir avec sa famille et se bâtir un meilleur avenir. Tout cela est possible grâce à son changement de mentalité dû à la foi chrétienne.
Les gens étaient surpris et se sont demandé : comment est-ce possible ? Tout le monde a vu comment la vie de cet agriculteur a changé. Les gens étaient surpris et se sont demandé : comment est-ce possible ? Aujourd’hui, de nombreux villageois sont devenus des chrétiens enthousiastes et reconnaissants ; ils représentent plus de la moitié des habitants. Cela n’en restera pas là : leur exemple motivera d’autres à se poser des questions sur Dieu. Connaître Dieu signifie vivre !
Les rizières dominent les paysages du Vietnam.
fices. Accepter Jésus signifie avoir une autre mentalité dans tous les domaines de la vie. Le pasteur a pris beaucoup de temps pour expliquer à l’agriculteur comment cela fonctionne concrètement. « Ses explications ont complètement changé ma façon de penser et m’ont ouvert des portes que je n’aurais jamais pu m’imaginer auparavant » a déclaré plus tard cet homme, libéré de l’idolâtrie et de la dépendance des marchands et prêteurs exploiteurs. Tout change Aujourd’hui, l’agriculteur cultive la même rizière que dans la passé, mais il a appris à porter des responsabilités et prendre des décisions. Les dettes font partie du passé. Il sait
Dieu offre de nouvelles perspectives à la population rurale appauvrie.
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PROTECTION mettons fin à la traite des femmes et des enfants
PRÉSERVER DES DANGERS LATENTS MOLDAVIE
La fermeture de foyers durant ces dernières années a été brutale. La plupart des enfants n’étaient pas prêts et devaient tout à coup se débrouiller sans aide ! Ce fut fatal pour beaucoup. Grâce au projet d’entraide de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est déjà lancé avant la décision politique de fermeture, de nombreux enfants ont pu être recueillis et encadrés à temps. En collaboration avec des organisations internationales, les autorités moldaves ont fermé de nombreux foyers au cours de ces dernières années. Le nombre d’enfants de foyers a baissé de moitié entre 2007 et 2012. Selon l’UNICEF, la plupart des 5600 à 6000 d’entre eux étaient devenus adultes. En plus, beaucoup d’enfants auraient été placés chez des proches ou des familles d’accueil. Beaucoup auraient profité d’une formation par l’Etat.
Ils disent qu’un enfant pourrait mieux se développer dans un cadre familial que dans un foyer ! Mais il y a un abîme entre l’idéal et la réalité ! Les enfants sont justement dans un foyer parce qu’ils n’ont pas de véritable famille. Leurs parents sont alcooliques ou atteints mentalement, disparus à l’étranger ou violents. Les proches qui prennent les enfants sont souvent dépassés. Désemparés ! La plupart des enfants n’étaient pas prêts pour la sortie du foyer et ont été complètement désemparés ! Beaucoup ont abouti dans la rue et survivent par le vol ou la prostitution. D’autres sont retournés dans leur village. Mais là également, personne ne s’occupe d’eux ou la situation familiale est si difficile que les enfants s’enfuient à la première occasion. Personne ne sait où vivent de nombreux anciens enfants de foyers ! Ils ont disparu sans laisser de traces.
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Selon l’Office pour la formation, 1610 enfants vivent encore dans des institutions telles que des foyers. Nous devons admettre que beaucoup d’entre eux devront les quitter ces prochains mois.
De nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces ! Aide opportune Guidée par Dieu, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est a commencé à créer un réseau social pour des enfants de foyers en 2004. Depuis, nous avons organisé 1650 placements d’enfants pendant leurs vacances. Cela leur permet de profiter de la sécurité et de l’encadrement d’une famille chrétienne. En général, la famille reste en contact avec les en-
fants aussi après les vacances. Pour 151 enfants, la famille de vacances est devenue une famille d’accueil où ils vivent maintenant. Presque tous ont évolué positivement. Les cadets vont encore à l’école, les aînés suivent une formation professionnelle ou des études. La Mission chrétienne pour les pays de l’Est les soutient jusqu’à leur premier diplôme professionnel ou universitaire. Ils obtiennent ainsi une véritable chance de prendre leur vie en mains. Delia, une bénéficiaire Delia a vécu de graves choses déjà dans sa tendre enfance. Son père était souvent en prison, sa mère a émigré et l’a laissée avec sa sœur chez sa grand-mère. Après son décès, Delia, qui avait à l’époque 15 ans, est allée dans un foyer. Par nos placements de vacances, elle a fait connaissance d’une famille qui l’a finalement définitivement adoptée. Delia se sent à l’aise dans cette famille et est devenue une jeune femme heureuse. Aujourd’hui, elle étudie à l’université de Chisinau.
Sans aide, les enfants quittant les foyers deviennent vulnérables.
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LE NOUVEAU JOURNAL VÊTEMENTS EST LÀ ! Des vêtements de seconde main sont importants pour les habitants d’Europe de l’Est. Le nouveau journal vêtements en décrit les raisons. En Europe de l’Est, les familles nombreuses, les chômeurs ou des personnes malades sont souvent marginalisés. Leur revenu ne couvre pas les besoins les plus élémentaires et un réseau social de soutien n’existe pas. Chaque jour devient ainsi une lutte pour la survie. Ces personnes ont besoin de vêtements de seconde main. Les plus pauvres parmi les pauvres bénéficient de l’aide vestimentaire de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Nous atténuons ainsi leur misère et leur rendons un peu de dignité. Car des habitants pauvres désirent aussi pouvoir bien s’habiller. En plus, les vêtements de Suisse sont très appréciés, car ils sont de bonne qualité, en bon état et propres.
C O M M A N D E J O U R N A L V Ê T E M E N TS NOMBRE :
Distribuez le journal vêtements ! Informez vos proches et connaissances sur ce sujet en leur transmettant le bulletin. Téléphonez ou écrivez-nous simplement si vous avez besoin d’autres exemplaires pour les distribuer à vos connaissances ou dans votre paroisse.
Prénom Rue NPA / Localité
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Merci pour votre aide appréciée et importante !
Nom
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LES TROIS PILIERS DE LA MCE ENTRAIDE surmontons ensemble les urgences et catastrophes
CROISSANCE soutenons la formation et l’économie de proximité
PROTECTION mettons fin à la traite des femmes et des enfants