516 | MAI 2015
Bulletin mensuel de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est
EDITION SPÉCIALE Il en va de l’avenir de 250 000 enfants – et de l’avenir de la Moldavie !
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visionest ostvisionmai 2015
editorial
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Cantique pour la route vers la demeure de l’Eternel. Heureux es-tu, toi qui révères l’Eternel et qui suis les chemins qu’il a tracés ! Tu tireras profit du travail de tes mains, tout ira bien pour toi et tu seras heureux. Dans ton foyer, ta femme sera comme une vigne chargée de nombreux fruits et, autour de ta table, tes fils ressembleront à des plants d’olivier. Ainsi sera béni tout homme qui révère l’Eternel. Oui, l’Eternel te bénira depuis le mont Sion, et tu contempleras Jérusalem heureuse tous les jours de ta vie, tu verras les enfants de tes enfants ! Que la paix soit sur Israël ! Psaume 128
Une famille heureuse Chers Amis de la mission, Le psaume 128 décrit l’image d’une famille heureuse. Un père heureux. Une mère heureuse. Des enfants heureux. C’est ce qu’on désire. Et la réalité pourrait être comme ça. Lors de mes voyages en Europe de l’Est et en Asie, je rencontre malheureusement souvent des familles très différentes. Il est rare d’apercevoir cette idylle. Ou alors le rire n’est que superficiel. Des sorts terribles se cachent souvent derrière. Il y a des pères qui ne peuvent ou ne veulent pas subvenir aux besoins de leurs familles. Peut-être ont-ils perdu leur emploi ou cherchent-ils du travail dans des pays étrangers lointains. Il y a des mères surmenées qui, malgré tous les efforts possibles, n’arrivent pas à assumer les obligations quotidiennes et ne peuvent répondre à leurs propres exigences. Et il y a des enfants qui, en grandissant, saisissent toujours mieux ce qui leur manque, un espoir pour un avenir heureux.
travers de l’aide d’urgence directe et rapide par des vêtements et de la nourriture. D’autre part, nous travaillons avec des spécialistes pour protéger et accompagner des enfants et des adultes. Et enfin, par nos projets de soutien à l’artisanat, nous permettons la création de places de travail. Des familles reçoivent ainsi la possibilité de se prendre en charge elles-mêmes et de développer des perspectives pour un avenir digne.
Journal mensuel édité par la MISSION CHRETIENNE POUR LES PAYS DE L’EST (MCE Suisse)
N° 516 : Mai 2015 Abonnement annuel : CHF 15.– Rédaction : Georges Dubi Adresse : Téléphone : Fax : E-mail : Internet :
MCE, Bodengasse 14, case postale 312 3076 Worb BE 021 626 47 91 031 839 63 44 mail@ostmission.ch www.ostmission.ch
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Contrôle comptabilité : UNICO, Berthoud Tous les cantons admettent la défalc ation des dons. Renseignements au secrétariat. Si les dons dépassent ce qui est nécessaire à un projet, le surplus sera affecté à des buts similaires.
Sources d’images : MCE Sans mention, les personnes photographiées n’ont aucun rapport avec les exemples cités. Graphisme : Thomas Martin
Je vous remercie une fois de plus, chers Amis de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est, de votre soutien spirituel et matériel de ces projets. Nous ne sommes pas en mesure d’éradiquer toute la misère du monde. Mais des enfants, adolescents et adultes expérimentent pratiquement un réel soutien. Ils obtiennent l’opportunité de créer une vie heureuse, comme elle est décrite au psaume 128. Unis en Christ.
Cette détresse nous préoccupe jour après jour à la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. L’objectif de nos projets est de soulager la détresse de manière systématique et durable. Ceci se fait d’une part au Mario Brühlmann président
Impression : Stämpfli AG, Berne Papier : Le rapport annuel est imprimé sur papier certifié FSC et blanchi sans chlore. Direction de l’entreprise : Georges Dubi, directeur de la mission Gallus Tannheimer Stephan Schär Conseil de fondation : Mario Brühlmann, Orpund, président Thomas Hurni, pasteur, Leutwil, vice-président Lilo Hadorn, Selzach Christian Bock, Seedorf Thomas Haller, Langenthal Jürg Maurer, pasteur, Hirschthal
Mandataire du Conseil de fondation : Günther Baumann La Mission chrétienne pour les pays de l’Est a signé le Code d‘honneur. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.
personnel
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Dumitru Sevastian DES PERSONNES partagent notre chemin
Au début de cette année, la direction de l’université théologique de Chisinau m’a demandé de la représenter dans le comité de la nouvelle société fondée pour la réalisation du projet « Nous, enfants de Moldavie ». En tant que doyen de la faculté de théologie et mission, je suis responsable pour la coordination de l’enseignement dans ces deux domaines et je donne aussi des cours. Ceux sur le sujet « Eglise et société » traitent exactement les buts de notre projet. J’ai grandi en Ukraine dans un village où on parlait le roumain. J’ai fait connaissance de ma femme lors de mes études à Chisinau ; elle vient d’un village parlant l’ukrainien en Moldavie. Nos trois enfants sont déjà adultes.
« Justement les enfants doivent pouvoir ressentir le grand cœur de notre Père céleste. » Ce que l’Ukraine vit aujourd’hui est aussi une partie de notre encore jeune histoire de pays indépendant : une partie des Moldaves voient notre avenir dans une union commerciale avec la Russie, d’autres veulent devenir membres de l’UE. Cette tension menace aussi l’unité qui s’est formée entre nous chrétiens
moldaves. Par la crise, les prix pour les articles quotidiens ont fortement augmenté. En plus, depuis l’association avec l’UE, la Russie expulse les travailleurs immigrés moldaves vivant illégalement en Russie. Ainsi, moins d’argent revient au pays. La situation générale de notre pays est très difficile. On admet que 80% des Moldaves émigreraient tout de suite s’ils en avaient l’occasion. Particulièrement dans les villages, la situation est catastrophique. Des centaines de milliers d’enfants grandissent sans perspectives et sont susceptibles de tomber dans les griffes de trafiquants d’êtres humains, de devenir alcooliques ou criminels. Depuis la fondation de notre Etat, les églises chrétiennes deviennent de plus en plus actives dans la lutte contre la misère. Grâce à notre collaboration de longue date avec des organisations partenaires comme la Mission chrétienne pour les pays de l’Est, nous chrétiens pouvons fournir une contribution considérable à l’évolution de notre société. Que la MCE s’occupe des plus faibles par son nouveau projet « Nous, enfants de Moldavie », est pour moi un exaucement de nos prières. Justement les enfants doivent pouvoir ressentir le grand cœur de notre Père céleste. Aussi dans leur situation difficile, ils doivent bénéficier de Son amour et se confier à Lui.
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IL S’AGIT DE 250 000 GARÇONS ET FILLES Georges Dubi responsable de la mission
La Mission chrétienne pour les pays de l’Est s’engage depuis des années en faveur des enfants moldaves. Face à l’immense indigence dans le pays le plus pauvre d’Europe, nous lançons maintenant une vaste action d’entraide à l’échelle nationale. 250 000 enfants de Moldavie sont plus ou moins livrés à eux-mêmes. Il n’y a presque pas d’emplois rémunérés dans le plus pauvre pays d’Europe. Deux adultes sur cinq capables de travailler s’en vont pour tenter leur chance ailleurs. Leurs enfants sont placés chez des proches, qui n’ont eux-mêmes presque rien. Ou alors ils restent dans la maison parentale et doivent se débrouiller tout seul. Beaucoup sont délaissés et ont à peine de quoi manger et s’habiller. Ils grandissent sans protection, sans amour et sans encadrement. On les appelle des orphelins sociaux. La Moldavie est en train de perdre deux générations : les parents qui s’en vont et leurs enfants qui n’ont aucune chance de mener une vie normale. De cette manière, la Moldavie ne peut pas se sortir de la crise.
De nombreux enfants moldaves grandissent sans protection, ni affection, ni encadrement.
L’aide actuelle ne suffit pas La Mission chrétienne pour les pays de l’Est s’occupe depuis de nombreuses années d’enfants moldaves. Avec nos partenaires locaux, nous cherchons des parents d’accueil pour enfants de foyers, organisons des vacances pour enfants venant d’un milieu difficile, distribuons du matériel d’entraide… De nombreux enfants ont ainsi pris un bon tournant. Mais 250 000 enfants sont concernés !
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La Mission chrétienne pour les pays de l’Est lance maintenant un programme d’entraide pour combattre cette immense misère. Par notre action « Nous, enfants de Moldavie », nous avons pour ambition d’atténuer l’indigence de 250 000 enfants ! Nous n’avons jusquelà encore jamais pensé à un programme d’une
pour les devoirs… Avec l’appui de l’université chrétienne de Chisinau, nous voulons coordonner de telles actions ponctuelles pour en faire un programme d’entraide multiplicateur. Nous voulons inclure beaucoup plus d’églises et d’organisations pour atteindre davantage d’enfants.
La Moldavie est en train de perdre deux générations : les parents qui s’en vont et leurs enfants qui n’ont aucune chance de mener une vie normale. telle ampleur. Mais nous savons : de nombreux habitants au pays même sont prêts à s’engager. Et il y a beaucoup de personnes en Suisse nous soutenant par leurs prières et leurs dons. Quels sont nos buts ? Déjà aujourd’hui, des communautés chrétiennes s’engagent en faveur des enfants en Moldavie : elles offrent des repas, un endroit protégé pour passer des loisirs, une aide
Ecrivons l’histoire ! C’est un immense devoir. Mais c’est également une immense chance. Les chrétiens moldaves peuvent atténuer l’indescriptible souffrance de nombreux enfants et ainsi influencer l’avenir de leur pays ! Aujourd’hui, l’histoire des enfants moldaves se lit comme une tragédie. Si nous nous engageons ensemble, cela peut devenir une histoire qui finit bien. Ecrirez-vous le prochain chapitre avec nous ?
Beaucoup d’enfants sont abandonnés dans le plus pauvre pays d’Europe.
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LA MOLDAVIE EN CHIFFRES ET EN FAITS Ruth Thomann responsable du projet
République de Moldau est le nom officiel, Moldavie la désignation courante. Ce pays d’Europe orientale touche la Roumanie à l’ouest et est entouré par l’Ukraine au nord, à l’est et au sud. La République de Moldavie n’est devenue un propre Etat qu’en 1991, lorsque la République soviétique moldave a déclaré son indépendance lors de la dissolution de l’Union soviétique. La Moldavie mesure 350 km du nord au sud et plus de 150 km de l’est à l’ouest. Sa surface de 33 843 km² correspond à 80% de la Suisse. Au sud, la Moldavie touche le Danube, mais n’a pas d’accès direct à la Mer noire. Un étroit corridor se situe à l’est du fleuve Dniestr, il représente 12% de la surface totale et compte 17% de la population. Cette partie
Habitants 2,9 millions (baissant à la suite de l’émigration)
Langue officielle moldave (identique avec le roumain)
nommée Transnistrie s’était séparée lors d’un conflit en 1992. Histoire variée Dans l’Antiquité, divers peuples ont vécu dans la région de la Moldavie moderne. En 1349, le souverain Bogdan a fondé une principauté indépendante Moldave. Au 15e siècle, le souverain le plus important fut Stefan cel Mare ; il a mené de nombreuses batailles contre les invasions de l’Empire ottoman, de la Pologne et des Tatares. En 1512, la Moldavie a dû se soumettre aux Ottomans et est restée un Etat vassal les 300 années suivantes. Après la guerre entre la Turquie et la Russie (1787-1792), l’Empire ottoman a dû céder tous ses biens à l’est du Dniestr à la Russie. Une partie de la république actuelle a été occupée par la Roumanie en 1918. En 1924, la région est devenue la République autonome so-
Densité de population
Citadins
Gouvernement
Président
85 habitants par km²
70%
République parlementaire
Nicolae Timofti
Ethnies 77,9% Moldaves roumains 8,3% Ukrainiens 5,9% Russes
Plus importantes églises Eglise orthodoxe moldave, Eglise orthodoxe de Bessarabie, Eglise orthodoxe ukrainienne et russe (au total 93,3%)
Monnaie Leu moldave (MDL)
Minorités religieuses Chrétiens évangéliques (2%) Eglise catholique romaine (0,69%) Juifs (0,41%) Source : Wikipedia
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cialiste soviétique moldave et, en 1940, la République soviétique socialiste de la Moldavie. Suite à la dissolution de l’Union soviétique, la Moldavie est devenue une république indépendante. La langue officielle est le roumain, nommé moldave depuis 1994. Conflit non résolu En 1989, il y a eu des conflits entre le gouvernement central et des régions habitées en majeure partie par des minorités ethniques. En Transnistrie, le conflit a mené à une indépendance de facto. Mais sur le plan international, la Transnistrie n’est pas reconnue comme un propre Etat.
riorée de manière dramatique. Des chiffres crédibles sur le chômage n’existent pas. Mais une grande partie de la population est touchée. Il n’y a que peu d’emplois dans les régions rurales. Cela a déclenché une immense vague d’émigration : quelque 40% des adultes capables de travailler vivent à l’étranger ! La somme d’argent qu’ils envoient dans leur patrie dépasse le produit intérieur brut du pays. Il est de moins de 4000 dollars par habitant, ce qui fait de la Moldavie le plus pauvre pays d’Europe sur le plan économique. Par la migration, les structures familiales se dissolvent : de nombreux enfants grandissent chez leurs grands-parents, sont placés dans des foyers ou abandonnés.
Economie effondrée La Moldavie était une des plus riches républiques soviétiques. Depuis l’indépendance et suite au conflit non résolu avec la Transnistrie, la situation économique s’est dété-
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Quelque 40% des adultes capables de travailler vivent à l’étranger !
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NI PRÉSENT NI AVENIR
La grand-maman Tamara est l’unique responsable pour ses petits-enfants.
Georges Dubi responsable de la mission
Valeria Tcheban travaille depuis cinq ans en Russie. Elle a laissé ses trois enfants chez sa mère. Celle-ci est complètement dépassée par la situation. Les garçons grandissent dans un entourage marqué par la pauvreté, l’alcool et le désespoir. La grand-mère, Tamara Tcheban, vit dans une maison minable tombant presque en ruine. Une des deux pièces sert d’habitat et de chambre à coucher, l’autre - qui ne peut pas être chauffée - de cuisine. Cinq personnes vivent dans la maisonnette : Tamara Tcheban, sa mère sénile et ses petits-fils Alexander, Ivan et Vania. Les trois garçons dorment dans un lit, plutôt un réduit, dans la même pièce que leur grand-mère et leur arrière-grand-mère. La mère des garçons vit et travaille depuis trois ans comme femme de ménage en Russie. Elle n’a visité ses enfants qu’une fois au cours de cette période. Le voyage est trop lointain et trop coûteux. Quand c’est possible, elle téléphone au moins une fois par semaine.
Sa mère manque beaucoup à Vania, le cadet. Il ne peut presque pas retenir ses larmes lorsqu’on parle d’elle devant lui. Leur mère manque également aux deux autres frères, mais cela se remarque plutôt dans leur comportement. Arrêté l’école Tamara Tcheban est complètement dépassée par les soins de sa mère et l’éducation de ses petits-fils. Mais cela ne semble pas la préoccuper. Elle trouve de l’aide dans l’alcool. Pour les trois garçons cependant, la situation est grave, ils sont sur le point d’être abandonnés. Leur vie se joue en dehors de l’influence de leur grand-mère et ils n’ont pas d’autres personnes de confiance. Alexander, 13 ans, a quitté l’école, il passe son temps avec des camarades dans la rue. Ses frères vont certes encore à l’école, mais sans grand intérêt. Il est prévisible qu’ils abandonneront également.
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ALEXANDRA Une vie marquée par la peur et la violence Alexandra, six ans, vit avec ses deux frères dans une famille où la violence fait partie du quotidien. Le père est alcoolique et bat sa famille chaque jour. Les enfants sont terrorisés. Pendant l’été, ils vivent nus, car il n’y a pas d’argent pour des vêtements. La maison délabrée de la famille n’a pas de cuisine. Ils préparent les repas dans le jardin sur un four construit par eux-mêmes.
KATIA Abandonnée Personne ne s’occupe de Katia, sept ans. Elle vit seule et doit se débrouiller pour tout. Sa mère est alcoolique depuis de nombreuses années, elle ne sait pas qui est le père de Katia. Comme elle ne voulait pas s’occuper de sa fille, elle l’a placée un jour chez sa grandmère. Celle-ci était complètement dépassée d’une part par l’éducation de sa petite-fille, mais aussi financièrement. Mais Katia avait au moins quelqu’un. Sa grand-mère est décédée en décembre et depuis, la fille est seule. Ici et là, sa mère apparaît rapidement, environ une fois par mois, parfois aussi plus rarement.
Alexandra, Katia, ainsi que les frères Alexander, Ivan et Vania sont des exemples illustrant le destin de milliers d’autres enfants : les parents, marqués psychiquement ou par l’alcool, sont incapables de s’occuper de leurs enfants. Souvent, la mère se retrouve seule, il n’y aucune trace du père. On ne peut pas appeler un chez-soi où les enfants vivent. Parfois, des proches interviennent, mais personne ne demande s’ils ont les moyens d’offrir un foyer aux enfants. Beaucoup sont dépassés et les enfants sont livrés à leur sort. Ils deviennent ainsi des orphelins sociaux, sont délaissés et s’abandonnent, parce que personne n’est là pour s’occuper d’eux.
de peine, mais sont souvent elles-mêmes extrêmement pauvres ou dépassées par l’éducation. Mais finalement, la migration n’est pas la première raison que tant d’enfants soient délaissés. En première ligne, les raisons sont le chômage, le manque de perspectives, l’indigence et l’alcool.
De nombreux enfants aboutissent chez des grands-mères ou des tantes, car leurs parents ne voient pas d’autre issue que de tenter leur chance à l’étranger. Les personnes qui prennent les enfants se donnent beaucoup
Réseau inexistant Dans le passé, ces enfants étaient placés dans des foyers. Depuis que l’UE et l’ONU ont ordonné à la Moldavie de fermer les foyers, il n’y a plus d’endroit où ils peuvent grandir dans des circonstances à peu près acceptables. Il n’y a plus de réseau social fonctionnant. Ainsi, plus de 250 000 enfants en Moldavie ne sont pas seulement exclus du présent, c’est-à-dire d’une enfance digne. Comme ils ne sont pas encadrés, on leur vole également leur avenir.
On ne peut pas appeler un chez-soi où les enfants vivent.
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NOTRE RÉPONSE À LA GRANDE MISÈRE Beat Sannwald responsable du projet
Situation alarmante L’immense misère des enfants moldaves nous a poussés à fonder le projet « Nous, enfants de Moldavie ». Imaginez-vous : environ un enfant moldave sur trois est d’une façon ou d’une autre victime d’abandon ! La situation a empiré au cours des dernières années, car les orphelinats ont été fermés et les enfants renvoyés dans leurs villages, souvent dans une situation familiale insupportable. Dernièrement, le pasteur d’une communauté très engagée sur le plan social nous a raconté que, dans son quartier, il connaissait de nombreuses familles dont les enfants avaient été anciennement placés dans des foyers à cause des mauvaises conditions chez eux et qu’aujourd’hui, après la fermeture des foyers, ils étaient de nouveau à la maison.
Table d’accueil : un moment de partage et de réconfort.
Notre réponse En tant que Mission chrétienne pour les pays de l’Est, nous soutenons depuis des années des enfants moldaves en fournissant des aliments et des vêtements à leurs familles et en leur permettant de participer à des colonies de vacances chrétiennes. Nous voulons maintenant encore mieux les encadrer dans leur vie quotidienne : Des enfants vulnérables recevront chaque jour un repas chaud et équilibré à l’école. Ensuite, nous voulons leur offrir communauté et encouragement : Des chrétiens sur les lieux les aident pour leurs devoirs, passent leurs loisirs avec eux et leur apprennent les connaissances et valeurs importantes pour la vie. En tant que MCE, nous aidons les organisateurs locaux à lancer leurs projets en leur offrant les aliments pour les repas. En plus, nous les instruisons pour me-
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ner le programme de l’après-midi. Par des formations régulières, nous aidons les collaboratrices et collaborateurs à relever les défis et acquérir les compétences nécessaires. La clé de la multiplication Afin de créer autant d’offres que possible, nous nous basons sur l’engagement bénévole des chrétiens indigènes. Nous savons certes qu’ils souffrent tout autant que les autres d’une extrême pauvreté et que pour eux c’est une question de survie d’avoir un revenu. Mais nous sommes persuadés que leur engagement bénévole les enrichira aussi : leur engagement en faveur des plus démunis et vulnérables n’est pas seulement un devoir satisfaisant, nous leur offrons également de nombreuses possibilités de développer leurs talents. Bien que les chrétiens moldaves assument la majeure partie du travail bénévole dans ce
pays, le soutien par des séminaires du soir, des journées de formation ou simplement des groupes de rencontre n’est connu que dans certaines villes. Nous sommes donc très reconnaissants d’avoir un partenaire fort avec l’université théologique de Chisinau, qui nous permet de développer ce genre d’aide et d’encadrement. Les chrétiens moldaves prennent des responsabilités Le projet « Nous, enfants de Moldavie » aide les chrétiens moldaves à prendre leurs propres responsabilités. Les responsables sur le plan national et local seront uniquement des Moldaves. En tant que MCE, nous fournissons d’une part une aide au départ financière, mais surtout, nous partageons aussi nos connaissances et nos expériences de longue date avec nos partenaires moldaves. Avec eux, nous équiperons les églises locales pour leur permettre d’agir sur place.
Ainsi se réalise le programme d’entraide : Des églises et organisations chrétiennes locales offrent un endroit protégé commun et accueillant à des enfants délaissés. Elles fortifient et soutiennent les enfants en les suivant dans leur scolarité. Communauté Encouragement | Soutien Table d’accueil Aide pour les devoirs Coordination | Promotion Soutien | Formation
En collaboration avec l’université théologique de Chisinau, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est soutient et coordonne les divers projets et elle offre une aide par des formations.
Loisirs
But : des enfants défavorisés sur le plan social obtiennent des perspectives et de l’espoir pour leur avenir.
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Ecrivons l’histoire ensemble !
Vous écrivez l’histoire avec nous de la manière suivante : Vous pouvez aider les enfants de Moldavie par un parrainage. Un bulletin d’inscription se trouve ci-dessous. Vous soutenez notre projet par un don. Vous prenez des renseignements : sur www.ostmission.ch/moldavie vous trouvez des informations d’arrièreplan relatives au pays et au drame des orphelins sociaux. Vous parlez à vos amis et connaissances de la possibilité d’aider des enfants et leur offrez le bulletin ou le flyer. Vous pouvez commander d’autres bulletins et flyers sur notre Site Internet ou avec le talon ci-joint. Merci pour votre aide !
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INSCRIPTION PARRAINAGE / BULLETIN DE COMMANDE Je désire souscrire un parrainage de projet «Nous, enfants de Moldavie» afin d’offrir un avenir aux enfants en Moldavie.
Veuillez m’envoyer la documentation pour un parrainage de : CHF 50.– par mois CHF 100.– par mois
Prière de m’envoyer l’édition spéciale de visionest «Nous, enfants de Moldavie» | Nombre :
Prière de m’envoyer le flyer sur le projet «Nous, enfants de Moldavie» | Nombre :
Nom Prénom Rue NPA / Localité E-mail Envoyez à Mission chrétienne pour les pays de l’Est, Bodengasse 14, 3076 Worb ou connectez-vous sur www.ostmission.ch
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