Vision Est - Juin 2017

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541  | JUIN 17

Bulletin mensuel de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est

ÉDITION ANNUELLE 2016/2017


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Edition annuelle

visionest Journal mensuel édité par la MISSION CHRETIENNE POUR LES PAYS DE L’EST (MCE Suisse)

N° 541 : Juin 2017 Abonnement annuel : CHF 15.– Rédaction : Georges Dubi, Beatrice Käufeler, Thomas Martin Adresse : MCE, Bodengasse 14, case postale 312 3076 Worb BE Téléphone : 021 626 47 91 Fax : 031 839 63 44 E-mail : mail@ostmission.ch Internet : www.ostmission.ch Compte postal :

Mission chrétienne pour les pays de l’Est, Worb, Lausanne 10-13461-0

Compte Spar + Leihkasse bancaire : Münsingen 16 0.264.720.06 Contrôle comptabilité : UNICO, Berthoud Tous les cantons admettent la défal­c ation des dons. Renseignements au se­crétariat. Si les dons dépassent ce qui est nécessaire à un projet, le surplus sera affecté à des buts si­mi­lai­res.

Sources d’images :  MCE, Adobe Stock (pages 10 et 12) Sans mention, les personnes photogra­phiées n’ont aucun rapport avec les exemples cités. Graphisme : Thomas Martin Impression : Stämpfli AG, Berne Papier : Le rapport annuel est imprimé sur papier certifié FSC et blanchi sans chlore.

Sommaire

Direction de l’entreprise : Georges Dubi, directeur de la mission Gallus Tannheimer

Le mot du président

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Profil de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est

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Entraide surmontons ensemble les urgences et catastrophes

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Protection mettons fin à la traite de femmes et d’enfants

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Croissance soutenons la formation et l’économie de proximité

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Mission

18– 19

Nous, enfants de Moldavie

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Action paquets de Noël

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Bénévolat

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Conseil de fondation : Mario Brühlmann, Orpund, président Thomas Hurni, pasteur, Madiswil, vice-président Lilo Hadorn, Selzach Matthias Schüürmann, pasteur, Reitnau Thomas Haller, Langenthal

Mandataire du Conseil de fondation : Günther Baumann

La Mission chrétienne pour les pays de l’Est a signé le Code d’honneur. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

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le mot du président Les problèmes ne sont pas résolus, mais il y a de bonnes raisons d’espérer Chers Amis de la mission, Les problèmes sont le pain quotidien de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Mais heureusement, ce sont moins nos propres problèmes qui nous préocuppent que ceux de milliers de femmes et d’hommes en détresse, de la Roumanie à l’Asie centrale et du Vietnam en Indonésie. Beaucoup souffrent jour après jour de la faim, du froid, de maladie, de la pauvreté ou bien de la persécution et de la violence. Dans l’Evangile de Luc, nous lisons que Jésus ressuscité s’assit à table avec ses disciples et partagea le pain avec eux. Jusqu’à ce moment, ils n’avaient pas réalisé qui était avec eux. Ce n’est qu’au moment de rompre le pain que leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent. Juste après, Jésus disparut. Que ­resta-t-il de lui ? L’espérance. Le désespoir est sans doute l’ignominie la plus douloureuse. Souffrir sans fin, sans espoir de changement positif. Le sentiment de ne pas être souhaité, d’être méprisé, d’avoir été oublié. C’est la réalité quotidienne de millions de personnes. Et que faisons-nous là contre ? Depuis plus de quarante ans, nous cherchons à apprendre de Jésus et à rencontrer ces femmes et ces hommes sous trois formes.

• Nous allons à eux et leur apportons des habits, de la nourriture et des médicaments. Plus de 200 collaborateurs bénévoles aident à préparer les habits pour le transport dans nos centres de collecte. Des donateurs innombrables nous aident à acheter des tonnes de pommes de terre et de médicaments vitaux et à les distribuer.

• Nous nous approchons de ces gens et leur offrons protection contre la violence et l’exploitation. Nos collaborateurs locaux identifient les victimes, gèrent des maisons protectrices et aident les victimes à surmonter les tourments subis.

• Nous allons auprès des pauvres et les aidons à mettre sur pied leur propre entreprise familiale, permettant ainsi de générer un revenu pour eux-mêmes et pour leurs employés. Pour ce faire, nous sommes soutenus par de fidèles mentors locaux. Dans tous nos secteurs d’activités, nous apportons l’amour de Christ de manière toute pratique aux personnes dans le besoin. Tout le monde comprend cette langue, indépendamment de la religion et de la politique. Elle ouvre les oreilles et les cœurs pour de profondes discussions. Et il en ressort de l’espérance. Une espérance véritable, agissante pour l’éternité. Sans espoir, les problèmes sont écrasants et insupportables. L’espérance par contre redonne la force pour tenir le coup et opérer des changements. Au nom de tous les collaborateurs et des partenaires de la Mission chrétienne, je vous remercie de tout cœur de votre soutien par des dons et dans la prière. C’est ensemble que nous pouvons être une grande bénédiction pour beaucoup de défavorisés.

Bien à vous en Christ

Mario Brühlmann, président

Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Luc 24 : 30 – 31


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Edition annuelle

LE PROFIL DE LA MISSION CHRÉTIENNE POUR LES PAYS DE L’EST Depuis plus de quarante ans, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est s’engage en Europe de l’Est, en Asie centrale et en Asie du sud-est en faveur de personnes indigentes, persécutées, défavorisées et exploitées. Elle poursuit une aide globale dont l’objectif est de libérer des hommes et des femmes de leur pauvreté et de les guider vers une vie digne et autonome.

ENTRAIDE SURMONTONS ENSEMBLE LES URGENCES, CATASTROPHES ET GUERRES

Dans certains pays de l’ancienne Union soviétique, de nombreux habitants vivent au-dessous du minimum vital, souvent dans une extrême pauvreté. La Mission chrétienne pour les pays de l’Est s’occupe de telles personnes. Elle les soutient par des aliments, des vêtements et des médicaments. Cela les aide à surmonter des crises et des impasses. Beaucoup reprennent courage grâce à cette aide et peuvent à nouveau gagner leur vie par leurs propres moyens. Lors de catastrophes naturelles et de guerres, la mission fournit une aide immédiate et dès que possible une aide à la reconstruction.

PROTECTION METTONS FIN À LA TRAITE DE FEMMES ET D’ENFANTS

CROISSANCE SOUTENONS LA FORMATION ET L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ

Chaque année, plus de deux millions et demi de personnes sont victimes de trafiquants d’êtres humains. La Mission chrétienne pour les pays de l’Est combat ce crime sur divers plans : nous nous engageons dans la prévention et aidons à libérer des femmes et des enfants des griffes des marchands. Nous offrons à des victimes un abri dans un endroit sûr où elles sont suivies et soutenues jusqu’à ce qu’elles retrouvent leur chemin dans la société. La mission cherche des familles d’accueil locales pour des enfants vulnérables.

Sans travail, les hommes restent pauvres. La promotion de l’artisanat et de l’agriculture crée des emplois et aide de nombreux habitants à s’affranchir de la pauvreté et du désespoir. Pour cette raison, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est s’engage depuis déjà 25 ans dans ce domaine. Elle forme des personnes et les conseille pour la fondation d’entreprises. Des entrepreneurs couronnés de succès assurent leur existence et celle de leurs familles – et participent à la lutte contre la pauvreté et l’injustice dans leurs pays.


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LE MONDE CHANGE. NOTRE AIDE SUBSISTE ET CONTRIBUE À LA DIGNITÉ HUMAINE.


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Edition annuelle

« NOUS SURVIVONS GRÂCE AUX PAQUETS ALIMENTAIRES. »


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ENTRAIDE

En principe, tout allait bien dans notre ménage et avec nos quatre enfants. Mais la vie en Moldavie est devenue de plus en plus difficile et mon mari et moi avons ainsi décidé d’aller à Moscou pour y chercher du travail. Nous avons rapidement trouvé : nous posions ensemble des carrelages. C’était un travail dur, mais nous pouvions bien nourrir notre famille. Et alors tout a changé. Nous avons reçu une nouvelle de la police : notre fils avait été renversé sur un passage à piétons. Il avait de graves blessures. Les os des jambes d’Ilia étaient broyés et les médecins disaient qu’au moins cinq opérations seraient nécessaires. Ce fut un grand défi pour nous, car nous avions de l’argent seulement pour une opération. Mon mari a alors réagi comme de nombreux hommes russes réagissent dans de telles situations : il s’en est allé et nous ne l’avons plus jamais revu. Dans ce grand malheur, je me retrouvais là aussi sans mari ! Comme je suis citoyenne moldave, mon fils n’avait pas droit à des traitements gratuits en Russie. Mais Dieu a aidé, j’ai vécu tant d’humanité dans ces temps difficiles. Mon employeur et des collègues de travail ont collecté de l’argent et des médecins ont promis d’opérer gratuitement. Mon fils a ainsi pu avoir les opérations nécessaires. Les contradictions étaient extrêmes : d’un côté tant de souffrances et de douleurs, de l’autre tant d’encouragement et d’aide ! Ce fut une période difficile. Mais les opérations ont bien réussi, Ilia a retrouvé sa santé et pouvait de nouveau aller à l’école. Après la dernière opération, nos passeports étaient périmés et nous avons dû retour-

ner en Moldavie pour en demander des nouveaux. Ensuite, nous voulions rentrer aussi rapidement que possible à Moscou. Mais de nouveau, tout a complètement changé : pendant notre voyage de retour à Moscou, notre sacoche avec les passeports et les autres documents nous a été volée dans le train. Sans papiers, nous ne pouvions pas entrer en Russie. Nous avons tout perdu d’un coup : nos documents, notre foyer et notre existence ! Nous habitons maintenant depuis deux ans de nouveau en Moldavie. Un homme me loue une vieille masure. Ici, c’est pratiquement impossible de trouver un emploi. Je survis avec des emplois temporaires. Mais l’argent que je gagne ne suffit pas du tout. J’arrive juste à payer le loyer, mais guère plus. Le courant a été coupé depuis longtemps, comment devrais-je le payer ? En hiver, les enfants font leurs devoirs à la lumière de bougies. Nous allons mal, mais je ne me plains pas. Dieu veille sur nous, nous sommes tous en bonne santé. Et il y a encore les paquets alimentaires que nous recevons chaque mois. Cela n’irait pas sans eux. Ils sont une immense aide et un encouragement ! Grâce à ces paquets, nous surnageons et ne nous noyons pas dans l’océan de nos problèmes. Ma gratitude envers les donateurs et personnes nous aidant par les paquets alimentaires est sans limites. Grâce à cette aide, mes enfants et moi pouvons toujours manger à notre faim. Stela Nastas Moldavie

Aide immédiate

surmontons ensemble les urgences et catastrophes


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Edition annuelle

AUCUN ESPOIR MOLDAVIE À L’HORIZON C’est un village typique à l’ouest de la Moldavie. Qui le pouvait est parti. Presque seulement des vieux et des malades sont restés. Il n’y a pratiquement pas d’emplois, on vit aussi bien que possible en autonomie. Aucun espoir d’amélioration n’est en vue. L’ancienne directrice de l’école et maire actuelle, Angela Ababei, fait tout pour préserver ce village de 4000 habitants. Elle s’occupe des villageois, veille à ce qu’il n’y ait pas de détritus dans les rues et que personne ne meurt de faim ou de froid en hiver. Mais elle n’a pas les moyens pour améliorer l’infrastructure délabrée. L’Etat n’a pas d’argent pour cela. En passant, elle mentionne que son salaire ne couvre pas les frais de subsistance pour elle et ses deux filles. Par bonheur, son mari travaille depuis six ans en France et peut envoyer de l’argent à la maison.

40 emplois pour 4000 habitants En tout 40 habitants du village ont un emploi réglé, ils travaillent dans les services publics de la commune. Les autres essayent de survivre en autonomie ou vivent de l’argent versé par leurs proches à l’étranger. Mais il y a également des personnes au village n’ayant ni l’une ni l’autre possibilité. Ce sont les malades et ceux qui sont tout simplement trop vieux pour pouvoir s’approvisionner eux-mêmes. Ils sont perdus sans aide. « Nous sommes tellement reconnaissants pour les aliments et le combustible que nous recevons de la mission. Depuis que nous travaillons avec la mission, cela n’arrive plus que très rarement que quelqu’un meurt de froid ou de faim », dit Angela Ababei.

La maire, Madame Angela Ababei

En collaboration avec des partenaires chrétiens et des assistances sociales locales, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est distribue chaque année quelque

ENTRAIDE surmontons ensemble les urgences et catastrophes

85 COMBUSTIBLE TONNES DE

250 VÊTEMENTS TONNES DE

700 D’ALIMENTS

Le

nos pr ys d e a p s

Russie

o j e ts

Biélorussie Ukraine

TONNES

40 000 PAQUETS DE NOËL

Roumanie

Moldavie Tadjikistan


Sans espoir ? En fait, la situation dans ces pays serait sans espoir s’il n’y avait pas un autre côté : de nombreux responsables des communes politiques et des services sociaux s’engagent de toutes leurs forces en faveur de leurs concitoyens défavorisés, bien qu’ils n’aient presque pas de moyens financiers.

Georges Dubi, responsable de la mission, échange des idées avec la maire.

La situation dans la Moldavie appauvrie est dramatique, la misère indescriptible. La pauvreté n’est pas si frappante dans tous les pays des projets de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Mais dans de nombreux pays de la CEI, la vie devient de plus en plus difficile pour les retraités, les malades, les familles nombreuses et les mères célibataires.

Plein d’espoir ! Les membres de nombreuses églises chrétiennes s’engagent également bénévolement en faveur des déshérités, ils les visitent, les soutiennent et les encadrent. Les églises et organisations locales sont les partenaires clé de l’aide humanitaire de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Des aliments, du combustible et des vêtements sont de première nécessité pour de nombreux indigents. La collaboration avec les chrétiens garantit que ces habitants ne sont pas seulement soutenus matériellement, mais aussi épaulés spirituellement. Car dans l’ancienne Union soviétique, il n’est pas uniquement nécessaire que la population ait assez à manger. Elle doit également connaître la source de vie. Cette source de vie n’est pas seulement l’espoir des destinataires, elle est l’espoir pour notre monde.

DINA SHEVCENKO

« Je remercie les personnes en Suisse qui nous ont donné du charbon et des pommes de terre pour l’hiver. Nous ne pourrions jamais acheter ces articles nousmêmes, car notre revenu est minable. Vous nous avez offert tout cela malgré que mon mari soit en prison ! Vous sauvez nos enfants qui souffrent de ses erreurs. C’est une immense aide pour nous. Grâce à votre bon cœur, notre maison sera chauffée en hiver et nous aurons de quoi manger ! »

NINA ASTAFINA

« J’ai le profond besoin de vous dire que votre soutien est une grande aide et une joie pour nous. Grâce à votre aide, j’ai retrouvé l’espoir de pouvoir passer cette période difficile avec mes enfants et d’arriver à obtenir une vie meilleure. Nous aimons travailler et Dieu nous a donné des mains, des pieds et notre intelligence pour cela. »

Aide immédiate

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Edition annuelle

« CE QUI SUIVIT FUT UN CAUCHEMAR. »


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PROTECTION

«  J ’ai grandi avec deux frères et sœurs à Slobozia, un village en Moldavie. Nos parents travaillaient sérieusement et s’occupaient bien de nous. Je me suis mariée lorsque j’avais vingt ans. Mon mari s’est avéré être buveur. Il me battait souvent, également notre nouveau-né. Je travaillais durement, mais il prenait tout l’argent que j’apportais à la maison. Lorsque j’ai attendu notre deuxième enfant, j’ai essayé de gagner plus. J’ai ouvert un petit café avec un crédit bancaire. Mais le revenu était trop modeste et je fis bientôt faillite. Je me retrouvais donc là avec les poches vides et des dettes envers la banque ! Comment nourrir mes enfants ? Dans cette situation désespérée, j’ai fait connaissance de Natacha. Elle m’a dit que je pouvais gagner 1000 dollars US par mois comme baby-sitter en Turquie. Dans mon désespoir, j’ai décidé de faire ce pas. J’ai amené les deux enfants chez mes parents. A l’aéroport, Natacha m’a présenté cinq femmes allant également en Turquie. J’ai fait connaissance de trois autres femmes à mon arrivée à Istanbul. Ce qui suivit fut un cauchemar. Nous avons été amenées dans un bar et enfermées dans une chambre. Nous étions alors forcées de servir sexuellement les clients. Nous en avions une douzaine par jour. Le proxénète encaissait leur argent. Nous ne recevions rien à manger, pas non plus des vêtements ou des

médicaments. Les clients donnaient parfois un pourboire et nous pouvions ainsi quand même manger un peu. Après un mois, mes parents ont pris contact avec Natacha. Ils voulaient savoir comment j’allais. Natacha a informé le souteneur en Turquie. Il m’a contrainte à faire de fausses déclarations au téléphone. Sinon il me menaçait de tuer mes parents et mes enfants. J’étais désespérée et ai commencé à boire. Deux mois plus tard, le proxénète m’a amenée avec quatre autres femmes dans un appartement où se trouvaient quelques-uns de ses amis. Ils furent bientôt tellement ivres qu’ils se sont endormis. Une autre femme et moi avons profité de l’occasion pour nous enfuir. Mais nous n’avions aucune idée où aller. Dans une station-service, j’ai décidé d’appeler un client et de lui confier notre misère. Le proxénète l’a rapidement contacté. Mais il ne nous a pas trahies, il nous a acheté un billet de bus pour pouvoir nous enfuir dans les montagnes. Nous nous sommes débrouillées avec les quelques pourboires que nous avions. Une semaine plus tard, cet homme nous a aidées à aller à Istanbul et nous a payé une chambre à l’hôtel. J’ai alors bientôt trouvé un emploi au marché et j’ai ainsi pu gagner l’argent pour mon voyage de retour. Aujourd’hui, je vis avec mes enfants dans la maison de mes parents. »

Traite de femmes et d’enfants

mettons fin à la traite de femmes et d’enfants


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Edition annuelle

ESCLAVAGE AU 21E SIÈCLE

La traite d’êtres humains est une forme moderne d’esclavage. Par des mensonges, menaces, pressions ou manipulations subtiles, des personnes sont amenées dans un rapport de dépendance et ensuite exploitées. En général, il s’agit d’exploitation sexuelle. Certaines victimes sont aussi exploitées au travail ou alors des organes sont prélevés sur leur corps. Pour les coupables, le commerce est extrêmement lucratif, car la demande d’offres sexuelles, de main-d’œuvre bon marché et d’organes est immense. Les personnes tombées dans ce piège souffrent énormément. Beaucoup n’y survivent pas. Selon la statistique policière sur la criminalité en Suisse, entre 45 et 78 délits de traite d’êtres humains par année ont été enregistrés de 2009 à 2014. En 2014, 15 personnes ont été condamnées pour traite d’êtres

Traite d’êtres humains en chiffres Dans le 2,5 millions de victimes par année monde entier (dont 80% de femmes et d’enfants) Dans l’UE

500 000 victimes par année (chiffre non connu élevé)

En Suisse

1500 – 3000 victimes par année (chiffre non connu élevé)

humains. Mais la plupart des criminels ne sont pas poursuivis. Car, pour les victimes et également pour leurs proches, il est dangereux de témoigner dans un procès. De nombreuses

Les victimes sont en première ligne des femmes et des enfants. victimes sont aussi traumatisées et presque incapables de faire des déclarations concluantes devant la cour. Cela complique les preuves de toute façon déjà difficiles.

Ces chiffres sont relevés selon des enquêtes de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), du Centre d’informations régionales des Nations unies sur l’Europe occidentale (UNRIC), de l’Organisation internationale du travail (ILO) et du Département fédéral de la police (fedpol). La Commission spéciale du Parlement européen sur la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment de capitaux (CRIM) estime qu’en 2013, 880 000 personnes étaient exploitées dans des conditions proches de l’esclavage dans l’UE, dont 270 000 victimes sexuellement.


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LA TRAITE DE FEMMES ET D’ENFANTS

PAYS ET PROJETS Suisse

• Relations publiques • Formations de collaborateurs bénévoles qui informent et sensibilisent leur entourage • Réseau national de prière contre la traite d’êtres humains 2

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Inde

Ne pas savoir, ne pas regarder et ne pas parler permet et soutient la traite d’êtres humains. Nous avons besoin de personnes qui s’engagent pour informer le grand public de ce crime. Déjà une trentaine de bénévoles nous soutiennent et sensibilisent leur entourage personnel sur ce problème.

Népal

La Mission chrétienne pour les pays de l’Est cherche d’autres personnes prêtes à devenir actives.

Cambodge

Prenez contact, nous nous réjouissons de votre appel. Téléphone 031 838 12 12 ou e-mail à mail@ostmission.ch

• Encadrement, formation et réintégration d’anciennes victimes • Soutien scolaire d’enfants traumatisés et vulnérables • Formations pour guides spirituels et thérapeutes d’autres organisations d’entraide 6

L A TRAITE D’ÊTRES HUMAINS TIRE PROFIT DU SILENCE. NE RESTONS PAS SILENCIEUX !

• Centre de jour et crèche de nuit pour enfants habitant dans un quartier chaud • Aide à l’intégration pour jeunes gens du quartier chaud • Aide à des femmes vendues pour se sortir de la prostitution, cours de formation • Interception d’enfants dans les gares, avant qu’ils ne tombent dans une situation d’exploitation • Centres de jour dans des villages où des enfants sont exploités • Fondation de groupes d’aide autogérée et d’entreprises familiales, soutien du développement villageois

• Maison protectrice pour mères et leurs enfants, encadrement global • Interception de filles et femmes aux passages frontaliers entre le Népal et l’Inde avant qu’elles ne soient vendues à des maisons closes, accompagnement, rapatriement • Information sur les groupes à risque par des jeunes femmes spécialement formées 5

US ! O V E D

Moldavie

• Places d’accueil, de vacances et d’adoption pour enfants de foyers vulnérables dans des familles moldaves • Soutien et encadrement d’enfants vulnérables de familles faibles socialement • Appartements protégés pour victimes, aide psychologique et médicale, cours de formation, aide à la réintégration • Identification de victimes marginalisées dans des villages • Informations et relations publiques 3

NOUS OIN S BES AVON

Afghanistan

• Maison d’accueil protégée pour femmes et enfants exploités, suivi thérapeutique, formations et aide à la réintégration

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« En tant que chrétiens, nous ne devons pas rester les bras croisés, il est de notre devoir d’agir. » R. A., collaboratrice bénévole dans le domaine traite de femmes et d’enfants

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Traite de femmes et d’enfants

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Edition annuelle

« J’ADORE AIDER LES FEMMES DE NOTRE VILLAGE À AMÉLIORER LEUR VIE. »


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CROISSANCE soutenons la formation et l’économie de proximité

Lorsque j’avais douze ans, je ne l’ai plus supporté et me suis enfuie. C’était à l’époque des troubles politiques et des changements au Népal. Mais où aller en tant que jeune fille ? A l’époque, il n’y avait qu’une seule possibilité : je me suis jointe à l’armée communiste. J’étais naturellement encore trop jeune pour combattre et j’ai ainsi fait partie de la section propagande, je devais chanter et danser. J’ai fait connaissance de mon mari à l’armée. Nous sommes tombés amoureux et nous sommes mariés, j’avais seize ans à l’époque. Après notre mariage, nous avons quitté l’armée et nous nous sommes installés chez ses parents. La maison et les conditions de vie étaient lamentables. Nous avons loué un champ, travaillions jour et nuit et cela suffisait tout juste pour survivre. Malgré tous nos efforts, nous ne gagnions même pas assez pour nourrir notre fille qui venait de naître. Une chose était claire : sans nos propres terres, nous n’avions aucune chance de vivre dignement. Les gens de la mission se sont alors adressés à moi et m’ont dit qu’ils pouvaient m’aider à gagner assez d’argent. Je ne pouvais pas m’imaginer comment cela puisse être possible. J’ai quand même suivi leur invitation à suivre un cours. J’ai pris ma fille de deux mois avec moi. Elle pleurait tout le temps, car je n’avais pas assez de lait et pas d’argent pour acheter des aliments pour bébés. Désemparée Ce fut une expérience clé pour moi. Mon enfant avait faim et je ne pouvais rien lui donner. Cela est dur pour chaque mère. J’ai compris quelle importance ce cours pourrait avoir pour moi. Sans formation, je n’avais aucune chance de me libérer de la misère. D’autre part, je ne pouvais pas suivre la formation avec mon bébé pleurant tout le temps. Une participante au cours est alors venue vers moi et m’a donné de l’argent pour pouvoir acheter à manger à mon enfant. Après le cours, l’enseignante m’a demandé si je voulais transmettre ce que j’avais appris à d’autres femmes. Je deviendrai alors multiplicatrice ? C’était une occasion merveilleuse pour moi, ce qui m’a beaucoup encouragé. J’ai commencé à instruire d’autres femmes dans notre village et à leur montrer comment créer sa propre existence.

Enfin gagner de l’argent J’étais enfin capable de gagner moi-même de l’argent. Et je pouvais en plus aider d’autres à également le faire. Cela a été un bénéfice pour notre village. Comme beaucoup d’autres, mon mari travaille également à l’étranger. Mais par les transformations de notre village initiées par nous les femmes, de plus en plus d’hommes réalisent que leur avenir n’est pas à l’étranger, mais ici au Népal. C’est naturellement merveilleux pour nous, femmes et enfants. S’ils ont un bon patron, nous voyons nos maris une fois par année. D’autres ne rentrent que tous les trois ans à la maison. On ne leur donne pas davantage de vacances. En plus, de nombreux hommes gagnent si peu à l’étranger qu’ils ne peuvent rien envoyer à la maison. Des années se sont écoulées depuis ma première formation et beaucoup a changé. Je peux même envoyer ma fille dans une école privée. Les écoles publiques ont malheureusement un très bas niveau et j’aimerais lui offrir une bonne formation. Avec mon revenu et ce que mon mari envoie ici et là de l’étranger, j’ai même pu construire une maisonnette. Je peux y recevoir les femmes que j’instruis et accompagne sur leur chemin. J’adore aider les femmes de notre village à améliorer leur vie. Et je remercie la Mission chrétienne pour les pays de l’Est de tout mon cœur pour la formation et les cours de perfectionnement que j’ai pu suivre. Maintenant, mon vœu le plus cher est que mon mari ne se déplace plus à l’étranger et fonde lui-même une entreprise familiale. Mes expériences lui donnent beaucoup de courage. Redika N., Népal

Promotion des petites entreprises

Mes parents ont divorcé lorsque j’avais trois ans. J’ai ensuite été placée dans la famille de ma mère où j’ai grandi. Cela a été très difficile, car pour eux je n’étais qu’une esclave de maison.


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Edition annuelle

1000 NOUVELLES ENTREPRISES FAMILIALES Au cours de ces prochaines années, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est veut aider à fonder 1000 nouvelles entreprises artisanales et familiales. Elles ont de nombreux effets positifs : elles sont un chemin pour se libérer de la pauvreté et une alternative à la migration. Les familles restent unies au lieu d’être séparées pendant des années. Dans les pays des projets de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est, beaucoup d’habitants voient la migration comme unique possibilité d’avoir un revenu. Certains prennent même un crédit pour financer leur voyage à l’étranger. La migration comme unique possibilité ? De nombreux demandeurs d’emploi de pays asiatiques vont dans les Emirats arabes. Ils

n’y trouvent cependant que des emplois inférieurs et sont exploités. Tous les trois ans seulement, ils peuvent visiter leur famille dans leur patrie pendant deux semaines. Un grand nombre ne reçoivent pas du tout de salaire ou ne peuvent rien économiser. Souvent, les femmes sont aussi exploitées sexuellement. La migration fait aussi du tort à leurs pays d’origine, parce que des personnes capables et désireuses de travailler quittent le pays et manquent au développement économique et social. Une excellente alternative Depuis plus de vingt ans, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est soutient la fondation d’entreprises artisanales et familiales. L’éthique commerciale chrétienne est centrale pour nos formations. Cela a une grande signification pour les églises chrétiennes locales. Dans de nombreux pays de nos projets, les chrétiens sont défavorisés ou même per-


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PROMOTION DE L’ARTISANAT DE L A MISSION CHRÉTIENNE POUR LES PAYS DE L’EST Depuis 25 ans, la promotion d’entreprises familiales et artisanales est un point important pour la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Nous soutenons des personnes voulant fonder une petite entreprise et nous les formons, sur la base de l’éthique chrétienne et des commandements de la Bible. C’est une contribution importante à la lutte contre la pauvreté et une aide à la stabilisation de la société. La MCE soutient des entreprises familiales et artisanales en Roumanie, en Moldavie, en Asie centrale, au Vietnam et au Népal.

« En changeant notre façon de penser, nous changeons également notre vie. La Mission chrétienne pour les pays de l’Est nous aide à le faire. »

sécutés. Des entreprises familiales et artisanales fonctionnant bien offrent aux entrepreneurs chrétiens non seulement la possibilité de gagner leur vie, mais leur permet également de soutenir les activités de leurs églises. En plus, elles donnent une autre image, positive, des chrétiens. Des entreprises menées selon les principes chrétiens impressionnent les clients et leur entourage et beaucoup se posent alors des questions. Leur exemple encourage et motive d’autres personnes intéressées à les suivre.

Transmettre savoir et expériences Pendant 25 ans, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est a investi auprès de chrétiens conscients de leurs responsabilités et les a aidés à fonder leurs propres entreprises. Cet investissement a vraiment valu la peine. Beaucoup transmettent maintenant leur savoir et leurs expériences à de jeunes entrepreneurs. Dans un programme spécial, la MCE les forme pour qu’ils puissent assumer leur travail de mentors professionnellement et efficacement. L’aide à l’aide autogérée fonctionne.

L’éthique commerciale chrétienne est centrale pour le programme de promotion de l’artisanat de la MCE.

Promotion des petites entreprises

Nguyen Phi, Vietnam


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Edition annuelle

« LES COUPS N’ONT FAIT QUE CONFIRMER MA VOCATION. » ASIE CENTRALE Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, les Républiques d’Asie centrale connaissent des bouleversements dramatiques et une véritable crise d’identité. Vu les nombreux facteurs incertains, l’islam reprend de l’importance comme valeur de référence commune. Le problème est que l’islam extrême gagne du terrain. Par crainte, les gouvernements limitent les libertés religieuses et les chrétiens en souffrent également. Ma première année d’études à Chisinau est maintenant terminée. Pour moi en tant qu’Ouzbek, c’est un grand privilège de pouvoir étudier ici. J’apprends à bien lire et comprendre la Bible. Avec l’aide des enseignants, je découvre chaque jour des nouvelles et profondes vérités dans la Bible. Il y a de nombreuses années, ma mère est allée se faire examiner à l’hôpital parce qu’elle ne se sentait pas bien. Les médecins lui ont alors communiqué un terrible diagnostic : cancer. Mes parents ont tout de suite cherché des traitements possibles, mais en vain. Tous les médecins disaient que c’était trop tard et que plus personne ne pourrait aider. Une connaissance a alors donné l’adresse d’un pasteur à ma mère et mes parents l’ont tout de suite contacté. Maman guérit Le pasteur a dit que lui-même ne pouvait pas aider, mais qu’il pourrait prier pour ma mère. Et il l’a fait. Après un mois, elle est allée à l’hôpital pour le contrôle suivant. Les médecins étaient plus que surpris, ils ne pouvaient pas le croire : ils ne trouvaient aucune trace de cancer, tout était en ordre et ma mère était


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guérie ! Ce fut pour nous une réponse impressionnante dans notre recherche de Dieu. Pour notre famille entière c’était clair : voici le Dieu que nous voulons servir. Un peu plus tard, mon père est allé suivre une formation de pasteur dans une école biblique à Moscou. Cela n’a pas du tout plu aux services de sécurité de notre pays, notre famille est depuis sous contrôle permanent. Ils ne nous observent pas seulement, ils font tout pour nous éloigner de notre foi. Arrêté, roué de coups et malgré tout appelé Au début de 2016, je me préparais pour aller au culte avec mes frères et sœurs. Déjà en entrant dans le bâtiment, nous avons remarqué un silence inhabituel. Peu après, j’ai senti un fort coup sur la tête. On m’a ensuite menotté et conduit en prison.

J’ai été battu pendant plusieurs jours. Ils voulaient que je renie Jésus-Christ. Et que je signe un document disant que je faisais partie d’une secte radicale et planifiais des attentats. Je n’ai naturellement pas signé et ai finalement été relâché. Mais je devais encore payer une amende de 500 dollars US, ce qui est beaucoup d’argent chez nous.

« Ils font tout pour nous éloigner de notre foi. » Déjà avant cette expérience, il était clair pour moi que je voulais servir Dieu en tant que pasteur. Les interrogatoires à la prison et les coups ont encore une fois confirmé ma vocation. Fahrrak M.*

MISSION CHRÉTIENNE POUR LES PAYS DE L’EST ASIE CENTRALE

Mission

Depuis plus de 20 ans, la Mission chrétienne pour les pays de l’Est offre à des chrétiens d’Asie centrale la possibilité d’étudier la théologie, le travail social et la gestion d’entreprises. Une partie des étudiants sont formés en Asie centrale, d’autres en Moldavie. Comme l’Eglise d’Asie centrale est trop petite pour pouvoir financer ses pasteurs, ils apprennent également à assurer leur existence en fondant une entreprise familiale. En outre, ils apprennent comment, en tant que mentors, ils peuvent aider des membres de leur communauté à faire de même et ainsi mener une vie indépendante.

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1 Kazakhstan | 2 Kirghizistan | 3 Tadjikistan | 4 Ouzbékistan | 5 Moldavie

* Nom fictif pour des raisons de sécurité


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Edition annuelle

SANS AIDE, ILS N’ONT AUCUNE CHANCE

Victor et sa sœur n’ont pas une belle vie à la maison.

250 000 enfants moldaves sont laissés à eux-mêmes. Leurs parents sont alcooliques, atteints psychiquement, dépassés – et incapables d’offrir un foyer à leurs enfants. Ou ils vivent à l’étranger parce qu’ils n’ont pas d’emploi en vue dans leur pays. Ces enfants ne deviendront jamais des adultes capables de prendre leur vie en main. « Il se saoule chaque jour et me force à faire des travaux pour lesquels je n’ai pas assez de force », dit Victor* de son père. La mère n’est pas non plus une aide pour le garçon et sa sœur. Des années d’abus d’alcool et proba-

blement aussi des mauvais traitements infligés par le père l’ont rendue folle. Elle ignore Victor, tourmente sa sœur et a même tenté de la tuer. Les deux ont peur de leurs parents. Une oasis pour Victor Le dirigeant de l’église de Hijdieni a été alarmé par un appel anonyme et a ensuite informé la police et l’assistance sociale. Bien que les enfants soient en grand danger et subissent des violences, les autorités n’interviennent pas. Le centre de jour de l’église est devenu une oasis pour Victor. Il y bénéficie de tendresse, d’aide pratique et d’un repas chaud quotidien. Et il voit et expérimente qu’il existe aus-


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si une autre vie que celle qu’il doit subir à la maison. Cela lui donne de l’espoir. Espoir pour les enfants de Moldavie La Mission chrétienne pour les pays de l’Est encourage des communautés chrétiennes en Moldavie à lancer des offres pour enfants délaissés. Et nous les soutenons et leur procurons les moyens pour la réalisation. Nous créons un réseau d’églises, un mouvement se forme ainsi qui donne un bon tournant à la destinée d’enfants abandonnés et peut ainsi transformer le pays.

15 communautés chrétiennes s’engagent actuellement dans le mouvement « Nous, enfants de Moldavie » et leur nombre grandit constamment. Quelque 500 enfants profitent déjà de repas chauds, d’aide pour les devoirs et d’un endroit où ils peuvent passer leurs loisirs. Les responsables des églises contactent aussi les parents et entreprennent tout pour améliorer également les conditions de vie des enfants à la maison.

« L’institutrice est surprise de voir tout à coup mes grands progrès. » « Ici, je reçois chaque jour de très bons repas ! Et je peux toujours manger à ma faim. Cela n’est jamais le cas à la maison. Sœur Tamara m’aide à faire mes devoirs, surtout à apprendre des poésies par cœur. L’institutrice me félicite quand je vais à l’école le lendemain. Elle est surprise de voir tout à coup mes grands progrès et comment je suis devenue une bonne élève. » Anna*, 9 ans * Noms fictif

GRÂCE À VOTRE SOUTIEN, IL Y A DE L’ESPOIR POUR LES ENFANTS DE MOLDAVIE 50 francs

Parrainage

Cette somme offre à un enfant un repas de midi quotidien pendant deux semaines, ainsi qu’un encadrement personnel, de l’aide pour les devoirs et un endroit sûr pour passer ses loisirs.

Par un parrainage, vous assurez à long terme le projet « Nous, enfants de Moldavie ». www.ostmission.ch/moldavie


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Edition annuelle

97 000 PAQUETS DE NOËL ACTION PAQUETS DE NOËL Il y en a plus chaque année ! Pour beaucoup de femmes, d’hommes et d’enfants, l’Action paquets de Noël est une chose importante ; ils s’en réjouissent et la préparent pendant toute l’année. L’engagement extraordinaire et la générosité de milliers de personnes ont permis aussi en 2016 de collecter autant de paquets. L’Action

est un témoignage saisissant de solidarité et de fraternité vécue avec les plus pauvres en Europe de l’Est. Les paquets de Noël étaient attendus avec joie en Albanie, Bulgarie, Moldavie, Biélorussie, Roumanie, Serbie et Ukraine. D’innombrables églises locales les ont distribués à leurs membres et organisé des fêtes de Noël impressionnantes.

L’Action paquets de Noël est une coopération entre les œuvres missionnaires et d’entraide AEM, LIO, CACP et MCE.

Grande joie et profonde reconnaissance chez les destinataires


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NOUS IN BESO S N O AV

US ! O V E D

FAIRE LE BIEN ENSEMBLE Plus de 250 collaborateurs bénévoles s’engagent pour la Mission chrétienne pour les pays de l’Est. Sans eux, il serait impossible de transporter chaque année 250 tonnes de vêtements et plus de 90 000 paquets de Noël en Europe de l’Est. Des bénévoles nous aident également afin que la traite de femmes et d’enfants devienne de plus en plus un sujet de discussion en Suisse et ils nous aident à trouver des parrains et marraines pour les 250 000 orphelins sociaux en Moldavie.

Nous pouvons faire le bien ensemble : Voulez-vous aussi aider ? Réception des vêtements à Worb :

Action paquets de Noël :

Réception et tri des vêtements pour indigents en Moldavie, Biélorussie et Ukraine. Un domicile à proximité de Berne est idéal.

Aide à un des nombreux points de collecte dans toute la Suisse. Cette tâche demande une bonne constitution physique.

Transport de vêtements Suisse :

Traite de femmes et d’enfants :

Aller chercher les vêtements dans les divers points de collecte et les transporter à Worb. Les chauffeurs doivent avoir le permis de conduire catégorie B. Un domicile à proximité de Berne est idéal Mener un point de collecte de vêtements : Mener un point de collecte de vêtements pour la MCE ou en ouvrir un nouveau s’il n’y en a pas encore dans votre région.

Informer sur l’injustice de la traite d’êtres humains en Suisse, sensibiliser ses connaissances, prier pour ce sujet.

Nous, enfants de Moldavie : En tant qu’ambassadrice ou ambassadeur, informer son entourage personnel sur la grande souffrance de nombreux enfants moldaves et aider à trouver des parrains pour ce projet.

Nous cherchons des personnes collaborant avec nous. Avez-vous de l’intérêt pour l’un de ces engagements ? Prenez contact, nous nous réjouissons de votre appel. Téléphone 031 838 12 12 ou e-mail à mail@ostmission.ch


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Edition annuelle

« Ici, de nombreux enfants sont délaissés et vivent dans un grand dénuement. Nous nous engageons tout particulièrement pour eux. Nous voulons leur montrer qu’il existe un autre monde meilleur. Dans le cadre du projet ‹ Nous, enfants de Moldavie ›, nous invitons chaque jour des enfants pour dîner et leur offrons un programme de l’après-midi. Nous les aidons pour leurs devoirs, leur parlons de Dieu et leur donnons l’occasion de jouer. Ce n’est pas seulement une grande bénédiction pour les enfants ; tout le village voit qu’il existe autre chose que l’alcool et le désespoir. Nous remercions de tout cœur les nombreux intercesseurs et donateurs de Suisse. Tout cela est possible grâce à votre solidarité. » Dumitru Joacabine, bénévole, Moldavie


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