Vision Est - Décembre 2015

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Bulletin mensuel de la Mission chrétienne pour les pays de l‘Est

SE LIBÉRER DE LA PAUVRETÉ GRÂCE À UNE VACHE Moldavie Relever le défi | Banque bétail Se libérer de la pauvreté grâce à une vache | Traite de femmes et d’enfants Vendu pour tuer


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visionest ostvisiondécembre 2015

editorial

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En effet, l’Eternel console Sion, il a pitié de toutes ses ruines ; il rendra son désert pareil au jardin d’Eden, sa plaine aride pareille à un jardin de l’Eternel. On trouvera au milieu d’elle la joie et l’allégresse, la reconnaissance et le chant des cantiques. Esaïe 51 : 3

Journal mensuel édité par la MISSION CHRETIENNE POUR LES PAYS DE L‘EST (MCE Suisse)

N° 523 : Décembre 2015 Abonnement annuel : CHF 15.– Rédaction : Georges Dubi

Le rêve du paradis Chers Amis de la mission, Aujourd’hui, j’ai oublié durant quelques heures la grande détresse dont nous devons souvent témoigner dans notre magazine VisionEst. Des vacances-éclairs, en compagnie de mon épouse, dans l’Oberland bernois ont permis cela. Rien que le nom de notre hôtel était riche en promesses : Hôtel Eden. Une balade à vélo électrique à travers l’Oberland automnal nous a transportés dans un monde magnifique et parfait. Par un ciel bleu éclatant, les feuilles d’automnes brunes, jaunes et rouges brillaient dans la lumière du soleil, comme des pierres précieuses. Les pâturages beaux verts, les fermes ornées de fleurs et les ruisseaux idylliques qui longeaient notre route nous ont enchantés et enthousiasmés et nous ont permis de nous émerveiller. Le paradis pourrait-il ressembler à cela ? Ou est-il encore plus beau ?

Réfléchir à la puissance de Dieu qui change tout, à la beauté de sa création, à son amour pour ses créatures et à sa tristesse à propos du monde déchu nous console et encourage – en particulier dans des temps marqués par la souffrance et le désespoir. Avec votre fidèle soutien, nous, Mission chrétienne pour les pays de l’Est, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider de nombreuses personnes démunies. Dans ce magazine, vous lirez comment nous aidons et ce que provoque notre aide chez les personnes concernées. Mais comme chrétiens, nous pouvons faire beaucoup plus qu’offrir de l’aide matérielle. Jésus-Christ invite à une vie épanouie et éternelle. Dans sa communion. Au paradis – un lieu où résonnent la joie et l’allégresse. Dans la communion avec lui, nous participons à son œuvre, déjà sur cette terre. Dans les jours sombres et lumineux. C’est ça le véritable message de Noël.

Ce jour-là, Dieu nous a donné un minuscule aperçu de sa magnifique force de Créateur. Parfois, il est bon de nous laisser consoler et fortifier par de telles pensées. Le livre d’Esaïe nous relate déjà com- Bien à vous en Christ, ment Dieu console son peuple, alors qu’il se trouvait, par sa propre faute, dans une grande détresse. Dieu seul peut donner un tel espoir. Le jardin d’Eden a été une réalité. Le paradis est une réalité. Dieu l’a Mario Brühlmann créé pour les hommes qui le cherchent président sincèrement et acceptent l’offre de rédemption de Jésus-Christ.

Adresse : Téléphone : Fax : E-mail : Internet :

MCE, Bodengasse 14, case postale 312 3076 Worb BE 021 626 47 91 031 839 63 44 mail@ostmission.ch www.ostmission.ch

Compte postal :

Mission chrétienne pour les pays de l‘Est, Worb, Lausanne 10-13461-0

Compte bancaire :

Spar + Leihkasse Münsingen 16 0.264.720.06

Contrôle comptabilité : UNICO, Berthoud Tous les cantons admettent la défal­c ation des dons. Renseignements au se­crétariat. Si les dons dépassent ce qui est nécessaire à un projet, le surplus sera affecté à des buts si­mi­lai­res.

Source d‘images : MCE Sans mention, les personnes photogra­phiées n‘ont aucun rapport avec les exemples cités. Graphisme : Thomas Martin Impression : Stämpfli AG, Berne Papier : Le rapport annuel est imprimé sur papier certifié FSC et blanchi sans chlore. Direction de l‘entreprise : Georges Dubi, directeur de la mission Gallus Tannheimer Conseil de fondation : Mario Brühlmann, Orpund, président Thomas Hurni, pasteur, Leutwil, vice-président Lilo Hadorn, Selzach Matthias Schüürmann, pasteur, Reitnau Christian Bock, Seedorf Thomas Haller, Langenthal Jürg Maurer, pasteur, Hirschthal

Mandataire du Conseil de fondation : Günther Baumann La Mission chrétienne pour les pays de l’Est a signé le Code d’honneur. Ce label de qualité engage le signataire à une utilisation responsable des dons reçus.

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personnel

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Mihail Chisari DES PERSONNES partagent notre chemin

Je suis né, en plein milieu de l’éclatement de l’Union soviétique, en 1991 au nord de la Moldavie. Mes parents voulaient m’offrir un meilleur avenir et travaillaient donc en Russie. J’ai grandi chez mes grands-parents, je ne voyais mes parents qu’une fois par année. Mon père est décédé lorsque j’avais onze ans. Déjà avant, je souffrais de cette situation mais, après, mon estime de moi diminua encore plus. Je n’osais plus rien entreprendre.

« Je souffre avec mon pays face à la situation des enfants dans les villages. » C’est seulement dans l’adolescence que j’ai fait connaissance de chrétiens dans notre village. Pour moi, le groupe des jeunes chrétiens a remplacé ma famille, j’y ai appris beaucoup sur la vie. Après un accident, j’ai décidé de mener ma vie avec Dieu. J’ai alors intensifié mes contacts avec la communauté chrétienne et m’engageais pendant mes loisirs dans les activités de notre église : j’aidais dans les colonies d’enfants et travaillais dans le groupe des jeunes. Après un certain temps, j’en ai repris la présidence. Soutenu par notre pasteur, j’ai également commencé à prêcher.

Deux ans plus tard, j’ai compris que je devrais suivre une formation théologique. Je me suis installé à Chisinau pour mes études. Après mon diplôme, mon premier travail a été d’expliquer aux jeunes gens des sujets tels que la traite d’êtres humains et la toxicomanie. En contact avec des élèves du secondaire, d’enseignants et de parents, j’avais d’innombrables possibilités de présenter des chemins vers une vie réussie. Au cours du temps, j’ai eu l’impression que mon chemin n’était pas encore terminé. J’ai donc ressenti mon élection de gestionnaire de « Nous, enfants de Moldavie » comme une confirmation. Je souffre avec mon pays face à la situation des enfants dans les villages. Justement les plus faibles sont très vulnérables de tomber encore plus bas par la toxicomanie ou des offres d’emplois tentantes. Je suis enthousiasmé par cette possibilité de pouvoir, avec ce nouveau projet, leur tendre une main et leur donner une impulsion décisive afin que leur vie prenne un tour favorable. Et je me réjouis de former et motiver les églises locales, afin qu’elles créent des structures de jour pour enfants vulnérables et s’occupent d’eux selon leur âge. Les enfants n’y obtiendront pas seulement une alimentation saine, mais également un renforcement pour la vie. Je suis régulièrement motivé par la promesse de Jésus que rien n’est impossible à ceux qui croient en lui. C’est ce que j’aimerais tant transmettre aux enfants.


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NOUS, ENFANTS DE MOLDAVIE

RELEVER LE DÉFI


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Georges Dubi responsable de la mission

250 000 orphelins sociaux vivent en Moldavie. Il s’agit d’enfants délaissés n’ayant pas assez à manger et presque pas de vêtements. Leurs conditions de vie sont désastreuses, leur avenir sans espoir. Changer cela est l’objectif du projet « Nous, enfants de Moldavie ». Surtout dans les régions rurales, il n’y a presque pas d’emplois dans le plus pauvre pays d’Europe. Qui a du travail est très mal payé. Deux adultes sur cinq capables de travailler ont quitté le pays, la population s’appauvrit de plus en plus. La société est marquée par la misère et l’alcool. Les enfants en sont les premières victimes : Beaucoup grandissent sans protection et doivent se débrouiller seuls. Il existe une chance Est-ce possible de mener à bien le destin de ces enfants ? C’est une immense tâche irréalisable pour autant qu’on puisse en juger. Mais la grande chance est justement là. Si nous nous confions pleinement à Dieu et mobilisons toutes nos forces, le projet peut réussir. Nous avons besoin de paroisses locales ouvrant leurs portes aux enfants et leur offrant un endroit sûr où ils peuvent passer leur temps et y obtenir un repas et de l’affection. Les chrétiens occidentaux accompagnant et soutenant le projet par leurs prières et leurs dons sont tout aussi importants. « Nous, enfants de Moldavie » ne cause pas de dépendances. Le projet réussit si tous ensemble font un effort extraordinaire. C’est une grande chance pour les 250 000 orphelins sociaux, l’Eglise et la société moldaves. Sacha et ses frères Lora, la mère de Sacha, ne s’intéresse pas à ses trois enfants. Elle n’avait que 16 ans lorsque Sacha est venu au monde. Elle ne sait pas qui sont les pères de ses enfants. L’alcool et les hommes sont le but dans la vie de Lora.

Sacha et ses frères vont très mal. Ils ne reçoivent pas assez à manger, ne sont pas soignés et n’ont presque pas de vêtements et chaussures. Lors d’une fête à l’école, lorsque tous les enfants étaient joyeux et heureux, Sacha s’est évanoui. L’ambulance l’a transporté à l’hôpital où il est resté quelques jours. Que s’était-il passé ? Sacha n’avait rien reçu à manger depuis deux jours. Lorsqu’on lui a dernièrement offert un paquet avec des petits pains et des douceurs, il était effrayé et s’est mis à pleurer. Il a dit que sa mère lui demanderait d’où ça venait et pourquoi il l’avait accepté. Elle le gronderait ou le battrait même. Sacha s’est enfui en courant sans le paquet.

Si nous chrétiens n’entreprenons rien, alors qui d’autre ? Sacha est l’un des 250 000 orphelins sociaux en Moldavie. Quelle sera la suite pour lui ? Quel est son avenir ? Ensemble avec les Amis de la mission en Suisse et avec les paroisses en Moldavie, nous nous engageons pour que Sacha et les autres enfants délaissés de Moldavie aient une meilleure vie et un avenir plein d’espoir.

Des paroisses locales offrent un endroit sûr à des enfants délaissés.


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CROISSANCE soutenons la formation et l’économie de proximité

SE LIBÉRER DE LA PAUVRETÉ GRÂCE À UNE VACHE BANQUE BÉTAIL, VIETNAM

Grâce à la banque bétail, Nguyen Thi Lieu s’est construit une existence avec un avenir.

Georges Dubi responsable de la mission

Surprenant : grâce au projet banque bétail, des habitants fondent des entreprises assurant leur existence et se libèrent ainsi de la pauvreté. Encore plus surprenant : après seulement cinq ans, le projet vole de ses propres ailes et transforme des villages et des régions entières. Nguyen Thi Lieu vit à Long Nghe. Elle s’est mariée en 1992 à l’âge de 22 ans. Ensuite, elle vivait avec son mari dans une simple maisonnette en ruine. Leurs deux enfants sont bientôt venus au monde. Le couple travaillait durement pour faire subsister la famille. Plus tard, le destin les a frappés : le mari de Nguyen Thi Lieu est décédé du cancer des poumons, seulement trois ans après leur mariage. A côté de son deuil, elle portait le far-

deau de s’occuper seule de leurs deux enfants. Deuil et peur existentielle La veuve faisait tout pour nourrir et bien éduquer ses enfants. Elle travaillait dans sa petite exploitation agricole et gagnait en plus un peu d’argent comme journalière. Les enfants l’aidaient autant que possible. Mais cela suffisait juste pour survivre. Elle n’avait pas les moyens pour acheter des semences, des plants et des engrais. Le revenu diminua ainsi de plus en plus. En 2010, Nguyen Thi Lieu a été admise dans le projet banque bétail de la mission. Cela a fondamentalement changé la vie de la famille. En cinq ans, la petite exploitation agricole est devenue une entreprise garantissant


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une vie convenable à la famille et offrant des perspectives d’avenir aux enfants. L’agricultrice raconte : « Je suis très heureuse de bénéficier de ce projet. La vache de la banque bétail m’a permis d’acheter des poules et des porcs et de commencer à cultiver des pommes de terre, des oignons et des légumes. Jusqu’à présent, la vache a mis bas trois veaux. Comme convenu, le premier a été rendu à la banque bétail. J’ai pu vendre les deux autres. Après cinq ans de dur labeur, j’avais assez d’argent pour construire une nouvelle maison. » Rayée de la liste des ménages pauvres Le projet offre une aide multiple : elle commence avec une vache, mais comprend également formation, consultations et emprunts. Les bénéficiaires obtiennent un petit capital – et apprennent à l’utiliser efficacement.

La nouvelle maison de Nguyen Thi Lieu

Nguyen Thi Lieu a profité de cette chance et a investi dans l’élevage de porcs et de poules, ainsi que dans la culture de légumes. Ses efforts ont été récompensés : l’année passée, elle a remboursé ses dernières dettes. Aujourd’hui, elle fait partie de l’équipe de production qui conseille d’autres agriculteurs et leur aide également à se fonder une existence assurant leur avenir. Nguyen Thi Lieu est particulièrement fière que la commune l’a rayée de la liste des ménages pauvres.

La banque bétail fonctionne ainsi : Un capital initial de 500 francs pour la banque bétail – financé par des dons de Suisse – est nécessaire pour admettre une famille dans le projet.

Banque bétail

La famille reçoit une vache, ainsi qu’une formation et des conseils pour l’élevage du bétail et l’agrandissement de leur exploitation agricole.

Banque bétail

La première génisse que la vache met au monde est rendue à la banque bétail. Ainsi, le projet continue et se développe constamment ; d’autres familles d’agriculteurs démontrent leurs capacités dans le cours d’introduction et obtiennent une vache.

500.–

Banque bétail

Ce projet ne crée pas de dépendances ! Après environ cinq ans, une banque bétail travaille par ses propres moyens, les habitants du village peuvent la gérer sans aide financière de la mission. Les agriculteurs suivent une formation dans des équipes de production, ce qui leur permet de donner eux-mêmes des instructions et des conseils sans la mission.


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PROTECTION mettons fin à la traite des femmes et des enfants

VENDU POUR TUER AFGHANISTAN

Beatrice Käufeler responsable du projet

Qui sont les personnes qui commettent des attentats suicides ? Nous supposons qu’il s’agit de fanatiques pervers, mais en réalité, ce sont aussi des enfants forcés à le faire. L’histoire de Mustafa, 14 ans, montre la cruauté des marchands d’êtres humains. Nous voyons régulièrement dans nos projets que les victimes de trafiquants d’êtres humains sont exploitées sexuellement et forcées à travailler ou mendier. Par Mustafa*, 14 ans, nous sommes pour la première fois confrontés à une autre forme d’exploitation. Des enfants et des jeunes sont enlevés, vendus et forcés à commettre des attentats suicides. Qui est une fois piégé n’a presque aucune chance de s’en sortir, comme nous le montre l’histoire de Mustafa. « Je viens d’une famille nombreuse. Mon frère aîné est décédé il y a deux ans dans un attentat suicide. Il était fiancé et c’était donc à moi

d’épouser sa fiancée. J’allais encore à l’école. Un jour, un collègue de l’école m’a invité pour un tour au Pakistan. ‹ Le Pakistan est un pays si propre, il n’y a pas d’ordures ! › Le garçon de 16 ans était enthousiasmé. Il disait y devoir rembourser un emprunt, ensuite nous regarderions des attractions et rentrerions le lendemain. J’ai accepté. Je suis donc parti avec lui et nous avons passé une nuit au Pakistan. Une voiture est arrivée le lendemain matin. Mon collègue m’a dit de monter, que l’on me ramènerait à la maison. Piégé Dans la voiture, il y avait des adultes masqués et armés. Ils ne m’ont pas amené en Afghanistan, mais dans une école religieuse. Là, on semblait déjà m’attendre. Les hommes armés m’ont livré et ont en contrepartie obtenu une enveloppe. Ensuite, ils ont disparu. J’ai été retenu pendant quatre mois dans cette école. Je n’ai pas reçu une instruction religieuse islamique, mais je devais regarder


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barbelé, je me suis enfui. Je me suis blessé à une jambe, mais ma fuite a réussi ! J’ai vendu mon portable et avec cet argent, je suis arrivé à retourner en Afghanistan.

« J’entendais leurs cris et leurs sanglots. »

Regard vers un avenir incertain

avec d’autres garçons des films sur des attentats suicides des Talibans. ‹ Qui commet un tel attentat va directement au paradis ›, disaient nos gardes. J’ai été retenu dans une chambre avec sept autres garçons, trois venaient de ma province. Mais il y avait encore d’autres jeunes. Je ne pouvais pas les voir, mais j’entendais leurs cris et leurs sanglots. Après le repas du soir, nous devions prendre des médicaments. Je ne sais pas ce qui s’est passé après. Je sais seulement que j’étais toujours très fatigué. Une fois, des hommes sont venus et ont emmené un des garçons. Ils ont dit que c’était maintenant à son tour de commettre un attentat suicide. Ils lui ont fait une injection avec un produit euphorisant. Ainsi, il était prêt pour l’attentat. J’étais le prochain Un jour, ce fut mon tour. Ils m’ont amené à un endroit où je devais faire exploser une bombe. Malgré que j’étais entouré de fil de fer

Par peur de mon père, je ne suis pas rentré à la maison. Il est un homme agressif ayant beaucoup d’influence. Je suis allé chez mon oncle qui sait parler positivement à mon père. Après quelques semaines, ma mère est venue me chercher. En route, nous avons fait une halte chez ma sœur. Nous voulions y passer la nuit. Mais peu après notre arrivée, les services secrets sont apparus et m’ont arrêté. Les fonctionnaires m’ont amené dans leur bureau et quatre jours plus tard dans une autre ville. J’ai été interrogé et aussi battu plusieurs fois. Ils m’ont forcé de déclarer que c’était le vœu de mon père de m’envoyer dans une école religieuse au Pakistan. Finalement, ils m’ont amené dans cette maison protectrice. Avenir incertain Je ne sais pas combien de temps je resterai ici. Ma famille ne sait probablement pas où je suis. J’aimerais rentrer à la maison et retourner à l’école. Mais j’ai peur. Je redoute que mon père me fasse assassiner. Et je crains aussi la réaction de mes camarades de classe. » Nous nous occupons de Mustafa dans la maison protectrice. Il est traumatisé et a besoin d’une aide psychologique. Nos collaborateurs locaux préparent avec lui les prochaines étapes et les options. Il ne sait pas s’il pourra, à moyen terme, retourner dans sa famille ou sa parenté sans risquer sa vie.

*Nom fictif pour des raisons de sécurité


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MERCI ! Grâce à votre solidarité, vos prières et vos dons, de nombreuses destinées douloureuses prennent un tour favorable. Des personnes en indigence obtiennent une aide pratique et concrète. Cette aide n’atténue pas seulement la misère matérielle. Les habitants reprennent courage et espoir par le fait que quelqu’un pense à eux et les soutient. Par cela, beaucoup arrivent à reprendre pied, à se fonder une nouvelle existence et à se libérer de la pauvreté. Ils deviennent ainsi capables de s’occuper d’autres nécessiteux et de les encadrer sur leur difficile chemin pour surmonter la pauvreté. Au nom des nombreux bénéficiaires, je vous remercie de tout cœur pour votre grande fidélité, votre solidarité et votre aide.

Galina Melenti responsable du travail auprès des enfants et des jeunes, ainsi que des colonies d’été Moldavie

« La constance et la diversité des prestations d’entraide de la Mission chrétienne pour les pays de l’Est m’impressionnent beaucoup. C’est particulièrement beau que des enfants obtiennent une chance d’avoir une meilleure vie. J’observe une véritable transformation ! Merci de tout cœur ! Particulièrement dans des moments critiques, la MCE nous permet d’aider avec efficacité des habitants en grande indigence. Je vous en remercie tous profondément. »

Ilie Coada pasteur et responsable de la société Bethanie Moldavie

Dmitrij Matiuchin centre d’entraide de Saporochie Ukraine

Vuong Tri Lam directeur Tung Lam Production & Trading Company Vietnam

« Nous remercions cordialement tous les donateurs pour leur aide. Nous sommes très émus que tant de personnes ouvrent leur cœur à la misère et aux problèmes des enfants moldaves. Merci de tout cœur ! Votre soutien apporte espoir et lumière dans de nombreuses situations désespérées. Nous aimons travailler avec la MCE, beaucoup de choses seraient impossibles sans elle. »

« Les nombreux réfugiés en Ukraine de l’Est ont besoin de notre soutien aujourd’hui et maintenant. Merci de tout cœur de nous aider à faire ce que nous pouvons : transmettre des aliments, des vêtements et montrer de la compassion. »

« Les formations nous ont carrément réveillés. Nous avons reconnu nos points forts, mais aussi nos points faibles. A la suite, nous avons pris plusieurs décisions courageuses et radicales dans notre entreprise. Cela nous a transformés et nous avons pris beaucoup plus confiance en nous. Aujourd’hui, nous sommes fiers de notre production et de l’objectif atteint. »


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Isaac Ambrose délégué pour le développement social, GEMS Inde

Nguyen Duy Phuong directeur Thai Duong Joint Stock Company Vietnam

« La traite d’êtres humains est un grand danger dans notre région. L’aide de la MCE nous permet de soutenir des enfants vulnérables dans leur scolarité et leur évolution personnelle. Des groupes de prières se sont formés dans des familles vivant jusque-là de la prostitution. Quelques mères veulent s’en sortir, elles se sont mises dans un groupe d’aide autogérée. Les villages se développent. Tout cela ne serait pas possible sans l’aide de la Suisse. Nous sommes très reconnaissants que la MCE nous accompagne et nous soutient dans ce processus. »

« Les connaissances des conseillers suisses sont décisives pour nous. En tant que petite entreprise familiale, nous ne savions dans le passé pas beaucoup sur le management et avions beaucoup de peine à gérer l’entreprise. Les entraîneurs suisses nous ont aidés dans ce point et nous avons ainsi pu nous développer. Nous en sommes très reconnaissants. »

Dessiné avec tendresse par des enfants de l’Ukraine.

Joyeuses Fêtes !

Merci!


Histoire de Noël

« Ce jour a complètement transformé ma vie. » Katia

A l’époque, Katia avait douze ans lorsqu’elle a participé pour la première fois à une colonie de vacances. Ses parents travaillaient et avaient peu de temps pour elle et son frère. Katia était très originale et indépendante pour son âge. Malgré cela, elle s’intégra bien dans la vie quotidienne de la colonie.

La dernière journée de la colonie, un moniteur lui a remis une carte qui disait qu’elle était une personne particulière aux yeux de Dieu et qu’Il avait un plan pour elle. Cette affirmation a touché Katia. « J’ai pleuré toute la nuit et ne voulais plus reprendre mon ancienne vie. »

L’année suivante, Katia a de nouveau été invitée à la colonie, mais la fille de 13 ans avait d’autres intérêts. Elle se rappelle : « J’avais de nombreux amis et sortais presque chaque soir. » Mais ce n’étaient pas de vrais amis et ils ont attiré Katia au bord du gouffre. Elle avait de nombreux gars, toujours d’autres, et ils avaient tous au moins cinq ans de plus qu’elle.

Lorsque Katia est rentrée à la maison, elle n’est plus retournée à la discothèque et ne fréquentait plus les gars. Elle n’en avait tout simplement plus envie. Après un mois, elle a fait de l’ordre dans sa bibliothèque et a trouvé un Nouveau Testament. Il avait été distribué une fois à l’école. Ce qu’elle y lisait était exactement ce qu’elle recherchait !

Lorsqu’elle eut presque quinze ans, Katia a de nouveau reçu une invitation à la colonie. Entre-temps, elle en avait assez de sa vie malpropre et instable. Elle est venue en pensant que cela ne lui ferait pas de mal de vivre une fois autre chose.

A cette époque, Katia a été invitée à un culte. Elle y est allée et a rencontré des gens de l’équipe de la colonie. Elle leur a alors raconté comment elle allait et ils lui ont offert de prier avec elle. « Ce jour a complètement transformé ma vie », nous dit Katia. Elle est ensuite régulièrement allée au culte. Deux ans plus tard, elle s’est fait baptiser et a été admise comme membre du groupe. « J’ai vécu comment Dieu a transformé ma vie. J’ai trouvé la joie de vivre et me réjouis de l’avenir, car je sais que Dieu a un plan pour moi. »

L’équipe de la colonie a remarqué que Katia était distraite et semblait un peu absente. Elle était toujours très maquillée et ne ressemblait pas à une fille de quinze ans, mais à une femme avec un lourd passé. L’équipe se faisait beaucoup de soucis, tentait de gagner sa confiance et de l’approcher. Katia se défendait contre toute tentative. Mais Katia observait et réalisait ce qui se passait autour d’elle : « Je sentais que les personnes ici avaient quelque chose que je n’avais pas, dont j’étais très éloignée. Tout me semblait lumineux ici à la colonie. En comparaison, ma vie semblait terne, désespérée et inutile. »

Katia suit aujourd’hui une formation d’éducatrice de jardin d’enfants. Elle est très active dans sa communauté et s’engage à l’école du dimanche et dans le travail auprès des jeunes. En plus, elle est une monitrice enthousiaste dans les colonies d’été. Katia est un exemple merveilleux montrant la véritable transformation offerte par Dieu.


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