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Service Palace.Où trouver les plus beaux bijoux anciens.
from PalaceScope 88
by PalaceScope
Où chiner une bague antique ou vintage, un collier du Second Empire ou une manchette Bulgari des années1970? Connues ou plus confidentielles, voici mes adresses parisiennes incontournables.
Autour de la place Vendôme
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Dary’s(362 rue Saint-Honoré, Paris Ier) et AuVase de Delft(2 rue du Marché-Saint-Honoré, Paris Ier) sont les antiquaires les plus connus du quartier, avec des vitrines et des tiroirs débordant de trésors variés en termes de prix et d’époque. Chez Gorky (18 rue Duphot, Paris Ier), le charmant couple Krisyan se concentre sur les grands noms d’avant les années 1960 (Lacloche, Van Cleef&Arpels, Schlumberger…) avec une prédilection pour les diamants taille rose et les bijoux transformables. Fabian de Montjoye (177 rue Saint-Honoré, Paris Ier), l’expert ès glyptiques (l’art du camée et de l’intaille), est, lui, connu pour ses bagues: antiques, médiévales, en micromosaïque… Quant à Sarah Miller, représentante de la troisième génération (233 rue Saint-Honoré, Paris Ier), elle se distingue par son pre-owned griffé Cartier, Pomellato, Christian Dior… allant des années1940 à aujourd’hui. Systématiquement remis à neuf, les bijoux sont vendus jusqu’à 50% du prix initial.
Sur la rive gauche
Emmanuelle Chassard, de la Galerie Parisienne (26 rue de Seine, Paris VIe), est une grande spécialiste de la seconde moitié du XXe siècle, de Sandoz, de Janesich, de Després, et surtout de Suzanne Belperron et de René Boivin. On y croise donc initiés et grands collectionneurs. Quasiment en face, Isabelle Subra Woolworth(51 rue de Seine, Paris VIe) a pris récemment la relève de sa mère et de sa grand-mère: issue de la mode, elle fonctionne avant tout au coup de cœur, d’où la diversité de sa sélection où se mêlent de jolies boucles d’oreilles indiennes, des broches de Line Vautrin, une bague en or à enroulement… Dans sa galerie très chic de la rue de Lille, Karry Berreby (18 rue de Lille, Paris VIIe) propose des meubles et des bijoux de créateurs: pour découvrir ses sublimes pièces joaillières des années1950 à 1970 signées Grima, Gilbert Albert, Bulgari, Piaget, Chopard… il faut prendre rendez-vous. Et prévoir plusieurs milliers d’euros!
Les Puces de Paris Saint-Ouen
Une visite s’impose dans ce marché d’antiquités, le premier au monde avec des dizaines de marchands couvrant tous les styles et toutes les époques. On peut y chiner une journée entière! Parmi mes préférés, Marie-Laure Chermezon (Marché Serpette, 110 rue des Rosiers, allée1, stand 30bis) propose des bijoux de charme accessibles: manchettes en or Hermès ou Georges Lenfant des années1960-1970, pendants d’oreilles italiens en corail, bague camée… Gemmologue, les pierres n’ont pas de secret pour elle. Autres incontournables: Au Tresorantic(132-140 rue des Rosiers, stand 98), Stéphanie Corvez (110 rue des Rosiers), Lydia Rupp(85 rue des Rosiers) ou encore Venon&Madi (85 rue des Rosiers). Quant aux amateurs des bijoux en verre de René Lalique de la période Art nouveau, ils se retrouvent chez le spécialiste Benjamin Gastaud (85 rue des Rosiers).
Ailleurs dans Paris…
Rue des Martyrs, la vitrine de BottazziBlondeel(au 41, Paris IXe) est un généraliste offrant des bijoux anciens griffés ou anonymes de toutes les époques. Tout comme LaGolconde (9 place de la Madeleine, Paris VIIIe), à ceci près que le propriétaire, Olivier Baroin, est l’expert officiel de Suzanne Belperron: on peut donc y dénicher ses pièces très recherchées… sachant qu’elles sont généralement préréservées par les collectionneurs! Et ne négligez pas les ventes aux enchères de Drouot(9 rue Drouot, Paris IXe)et du Crédit municipal (55 rue des Francs-Bourgeois, Paris IVe): elles regorgent encore de bonnes affaires.
De chez soi!
Sur internet, de nombreux sites proposent des bijoux anciens et vintage. Mais gare! tous ne se valent pas. En voici deux auxquels vous pouvez faire confiance: Galerie Pénélope et Caillou, lancés respectivement par Camille Cuvelieret Anne-Lise Delsol. Chez elles, pas de haute joaillerie griffée, mais des bijoux de charme à partir de quelques centaines d’euros. Elles proposent aussi leurs propres créations à partir d’éléments anciens. Et, énorme avantage, elles reçoivent dans leur showroom sur rendez-vous. Bonne chine!
SANDRINE MERLE pour The French Jewelry Post
Hybridesurbains
Christiane Chabot est une artiste qui mélange dessin, peinture, sculpture, photographie, vidéo et installations. Ici, elle a pris des photos, les a imprimées sur du papier d’art anti-acide, puis les a rehaussées de traits blancs. Pour, dit-elle, «accentuer les sentiments et l’imaginaire ressentis au moment de la prise de vue, pour ajouter une dimension plus forte et plus complexe». Effectivement, les traits blancs, en plus de rendre les images très graphiques, leur donnent un côté étrange et mystérieux. L’artiste est sensible aux reflets, aux superpositions, aux mélanges, aux formes hybrides, qui multiplient et cumulent les éléments et les traitements. Christiane Chabot, qui vit et travaille entre Montréal et Paris,aime aussi beaucoup les cafés parisiens. Elle explique qu’elle marche beaucoup dans la capitale, «pour regarder l’architecture, visiter les galeries, les musées, les belles boutiques… et contempler les passants qui prennent un café». Pour elle, «la tasse de café magnifie l’imaginaire. Dans les cafés, des écrivains ont écrit des livres; moi, dans le bourdonnement inspirant des cafés parisiens, je dessine un imaginaire.»