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Frédéric Rouzaud

Frédéric Rouzaud

EXPOSITIONS Notre sélection

Alberto Giacometti Barbara Chase-Riboud

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Sculptrice, poétesse, romancière, Barbara Chase-Riboud rencontre Giacometti au début des années 1960. Les œuvres monumentales qu’elle développera offrent des points de contact avec celles de Giacometti : verticalité, recherche d’expressivité, de relief, travail du bronze, fascination pour l’Egypte ancienne, proximité avec la littérature et la poésie contemporaines.

Créée en collaboration étroite avec l’artiste, cette exposition place les célèbres figures féminines de Giacometti sous le regard d’une sculptrice qui depuis des décennies trace une voie sculpturale originale entre les scènes américaine et française.

FONDATION GIACOMETTI. Alberto

Giacometti/ Barbara Chase-Riboud. 5 rue VictorSchœlcher, Paris XIVe. Jusqu’au 9 janvier 2022.

«Grande femme IV», 1960-1961 ©Succession Alberto Giacometti /Adagp, Paris 2021. «Ange qui marche», 1962, ©Barbara Chase-Riboud.

Cartier et les arts de l’Islam

Une exposition pour découvrir les influences des arts de l’Islam sur la production des bijoux et objets précieux de la maison de haute joaillerie, du début du XXe siècle à nos jours. Elle revient sur le contexte parisien de l’époque et les figures de Louis et Jacques Cartier, petits-fils du fondateur, qui ont joué un rôle significatif dans la naissance d’une esthétique nouvelle, empreinte de modernité.

MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS. Cartier et les arts de l’Islam. Aux sources

de la modernité. 107 rue de Rivoli, ParisIer . Jusqu’au 20 février 2022.

Diadème Cartier, Londres 1936, Vincent Wulveryck, Cartier Paris, 1924, Nils Herrmann, collection Cartier ©Cartier. «Portrait de Fath Ali Shah, attribué à Mihr’Ali», Iran, 1800-1806, Paris, Musée du Louvre, département des arts de l’Islam. Dépôt du Château-Domaine national de Versailles, photo ©Rmn-Grand Palais (Musée du Louvre)/Hervé Lewandowsk.

Les animaux du roi

Environ 300œuvres permettent de faire revivre l’impressionnant bestiaire constitué des milliers d’animaux qui peuplaient le château de Versailles sous l’Ancien Régime. Les animaux de compagnie se comptaient par dizaines: chiens, singes, chats, oiseaux… vivaient dans les appartements et les antichambres. Les animaux sont aussi partout dans les décors du château et des jardins, où est mise en valeur leur symbolique mythologique ou politique.

CHÂTEAU DE VERSAILLES.

Les animaux du roi. Place d’Armes, Versailles (78). Jusqu’au 13 février 2022.

Pierre Legros et Benoît Massou, «Fontaine 12 (Le Combat des animaux)», 1673-1674, château de Versailles. Nicasius Bernaerts, «Autruche», 1664-1668, Musées de Montbéliard.

Anselm Kiefer

L’artiste a prévu une exposition de sculptures, d’installations et de 19 toiles de grand format qui toutes interagissent avec la poésie de Paul Celan, une des grandes figures qui hantent les œuvres d’Anselm Kiefer depuis son adolescence. Les tableaux sont une manière pour Kiefer de faire vivre les vers. «La langue de Paul Celan vient de si loin, d’un autre monde auquel nous n’avons pas encore été confrontés, elle nous parvient comme celle d’un extraterrestre. Nous avons du mal à la comprendre. Nous en saisissons çà et là un fragment. Nous nous y accrochons sans jamais pouvoir cerner l’ensemble. J’ai humblement essayé, pendant soixante ans. Désormais, j’écris cette langue sur des toiles, une entreprise à laquelle on s’adonne comme à un rite», dit l’artiste.

GRAND PALAIS ÉPHÈMERE. Anselm Kiefer. Pour Paul Celan.

2 allée Adrienne-Lecouvreur, Paris VIIe. Du 17 décembre 2021 au 11 janvier 2022.

LE GUIDE TRÈS PARISIEN FACE À FACE AVEC UN TABLEAU

Peinture au doigtAigle, Georg Baselitz

Cette toile (exposée en ce moment au Centre Pompidou dans la rétrospective du peintre), de prime abord, intrigue. Elle happe l’œil, mais on hésite. Sait-on bien ce que l’on regarde? Elle vous frappe, vous êtes saisi. Elle vous trouble, et vous êtes encore plus attiré. Une masse de plumes s’abat devant vous, dans le bleu du ciel, telle une figure convulsée, emmêlée dans les rémiges, serres et bec confondus. Or sa position dans l’espace apparaît contrariée. Le haut et le bas n’occupent pas les places habituelles, et nous voilà désorientés. Son titre annonce un aigle, mais ça n’arrange en rien notre affaire. Le doute persiste. Nous sommes comme l’oiseau en chute libre, nos perceptions déplacées mises en déroute. Au carrefour des interrogations, ce tableau de Georg Baselitz, né en 1938 en Saxe, s’inscrit dans le cycle des peintures inversées initié en 1969. Elles sont à la lettre peintes à l’envers, non pour créer un effet de style mais parce que le peintre justement n’a eu de cesse de se débarrasser des conventions, et en priorité de celle qui concerne la ressemblance par rapport au motif peint qu’il va justement mettre encore plus à mal en peignant avec les doigts. Un rejet viscéral de tous les ordres, de toutes les hiérarchies de la part de celui qui, enfant durant la guerre, a connu les villes allemandes en flammes. D’où son refus de toute autorité, de tout étendard, ici appliqué à cet aigle, le symbole par excellence de la nation allemande. Or rien n’est aussi simple. Le rapace certes tombe à la renverse, mais nous n’en avons pas encore fini puisque son mouvement reste ambigu. Du fait de l’inversion de l’image, l’oiseau de proie reste au milieu du gué entre sa déchéance probable et son éventuelle ascension. Comme quoi, il s’agit avant tout de creuser les incertitudes de l’art. Bref, voilà le combat de sa peinture : l’inverser, la malmener, la détruire pour la faire constamment renaître.

BERTRAND RAISON

«Fingermalerei - Adler» («Peinture au doigt - Aigle»), 1972, huile sur toile, 250 × 180 cm, Bayerische Staatsgemäldesammlungen, Pinakothek der Moderne, Wittelsbacher Ausgleichsfonds, Munich. Prêt du Wittelsbacher Ausgleichsfonds ©Georg Baselitz, 2021. Photo BPK, Berlin, dist. Rmn-GP/image BPK.

Samuel Fosso

John Coplans

Les œuvres exposées témoignent de l’audace de l’artiste britannique, célèbre pour la représentation, sans concession, de son propre corps. Emigrant aux Etats-Unis au début des années 1960, John Coplans a d’abord été peintre, critique d’art, directeur de musées et commissaire d’expositions, avant de se consacrer pleinement à la photographie au début des années 1980.

FONDATION HENRI CARTIERBRESSON. John Coplans. La vie des formes.

79 rue des Archives, Paris IIIe. Jusqu’au 16 janvier

2022. «Back With Arms Above», 1984; «Feet, Frontal», 1984 ©The John Coplans Trust.

Jan Van Imschoot

Le peintre flamand dévoile le deuxième volet d’une trilogie consacrée aux grands maîtres de la peinture occidentale. L’artiste confronte son imaginaire à celui qu’il considère comme le grand maître de la peinture moderne française : Edouard Manet.

GALERIE TEMPLON. Jan Van Imschoot. La présentation

des Absents. 28 rue du Grenier-Saint-Lazare, Paris IIIe. Jusqu’au

24décembre 2021. «L’Echange des bêtises», 2021, huile sur toile. La MEP présente la première exposition regroupant l’ensemble du travail de Samuel Fosso depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Artiste devenu incontournable sur la scène artistique contemporaine, son travail est également représenté dans les collections privées et publiques les plus prestigieuses du monde.

MAISON EUROPÉENNE DE LA PHOTOGRAPHIE.

Samuel Fosso. 5-7 rue de Fourcy, Paris IVe . Jusqu’au 13 mars 2022.

Samuel Fosso, autoportraits de la série «Tati»: «Le Golfeur» et «LaFemme américaine libérée des années 70», 1997 ©Samuel Fosso, courtesy Jean-Marc Patras/Paris.

Ultime combat

Plus de 300 œuvres contemporaines et anciennes sont à découvrir, depuis les arts classiques jusqu’à la pop culture, à travers une galerie de personnages historiques et de héros de fiction. Moines Shaolin,samouraïs ou robots futuristes : les représentations des disciplines martiales asiatiques sont ancrées dans l’imaginaire collectif. Trois chapitres explorent tour à tour les iconographies du combat dans les cultures indienne, chinoise et japonaise.

MUSÉE DU QUAI BRANLY. Ultime combat. Arts martiaux

d’Asie. 37 quai Branly, ParisVIIe . Jusqu’au 16 janvier 2022.

Divinité, XIXe siècle, Japon ©RmnGrand Palais (Mnaag, Paris), photo Thierry Ollivier. «Baratak», robot-jouet, Japon, années 1970 ©Collection Baptiste Caillaud, photoHenri Rous.

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