Palminfos N°7

Page 1

N°# 7

Juillet 2015

Edito DOSSIER DU MOIS L'huile de palme : une alternative saine et naturelle sans acides gras trans.

REPORTAGE ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE MUSAPALM Suite et fin

1er de la classe Le palmier à huile est champion de la quantité produite par hectare devant les autres cultures oléagineuses (8 à 10 fois plus de tonnes). Il est par ailleurs champion de la superficie occupée car il utilise 8 à 10 fois moins de terre pour sa culture. Sans oublier que le palmier à huile utilise 100 fois moins de pesticides et herbicides que le soja par exemple. Et c’est une huile pure sans acide gras trans. Elle est reconnue comme chimiquement moins nocive que les huiles hydrogénées utilisées dans les industries agroalimentaires. Et enfin, pour faire bref, la

culture du palmier à huile offre de l’emploi et permet de lutter contre l’exode rural. Où est donc le problème ? Par TOURE Adama, chargé de la Communication.


L'HUILE DE PALME : UNE ALTERNATIVE SAINE ET NATURELLE SANS ACIDES GRAS TRANS.

La ministre française de l'Écologie, Ségolène ROYAL a tenu des propos désobligeants, fustigeant les dégradations environnementales provoquées par l'huile de palme utilisée dans un produit tel que Nutella. La réaction des spécialistes ne s’est pas fait attendre. A juste titre. Dans ce numéro, nous vous publions un résumé des propos de l’Ingénieur agronome, Pierre Bois d'Enghien, consultant en agro-industrie et environnement, ingénieur agronome et auditeur principal RSPO.

L'homme de terrain, en contact direct avec FAO (ONU) concluent que plus de 60 pour les petits producteurs d'huile de palme a cent du territoire est toujours recouvert de exprimé son incompréhension face à forêts et que la Malaisie exploite 24 pour l'acharnement gratuit en rappelant cent de ses terres pour le développement agricole. En France, ces chiffres sont bien quelques points essentiels: « Le palmier à huile produit 8 à 10 fois plus différents: 29 pour cent de couverture d'huile végétale par hectare que les autres forestière et 50 pour cent d'exploitation cultures oléagineuses ; et donc, pour une agricole. même production d'huile, il faut occuper 8 Il est utile de rappeler que l'industrie agroalià 10 fois moins de superficie. Cela signifie mentaire a généralement tendance à que, dans le contexte d'une culture dans utiliser des huiles partiellement hydrogénées, dont la nocivité est un environnement boisé, on déforestera 8 à 10 fois L'huile de palme est une universellement reconnue. ces huiles moins. Notons au alternative saine et naturelle et D'ailleurs, passage, que la déforesta- ne contient aucun acides gras viennent d'être interdites aux États-Unis. Les huiles tion n'est plus la norme. trans. partiellement hydrogénées De plus en plus souvent, les palmiers à huile sont implantés en sont des huiles végétales chimiquement savane herbeuse ou arbustive, où ils transformées pour les rendre solides à participent à la fixation du carbone (35 température ambiante, modifiant leur profil Tonnes de Carbone par hectare) ou à nutritionnel pour ajouter les délétères et cancérigènes acides gras trans. l'augmentation de la biodiversité. Ainsi, contrairement à ce qui est générale- L'huile de palme est une alternative saine et ment véhiculé dans les médias, l'utilisation naturelle et ne contient aucun acides gras d'autres matières premières entraînerait trans. une emprise foncière plus importante, une biodiversité moindre et bien sûr un recours aux herbicides et aux pesticides plus important. Il faut en effet 100 fois moins de pesticides pour produire une tonne d'huile de palme que pour une tonne d'huile de soja. En Malaisie par exemple, deuxième producteur mondial, des rapports de la

La 3ème étape est celle de la transplantation. Elle a lieu à partir du 4ème mois. L’on procèdera au repiquage des plantules issues de la pépinière dans des sachets en polyéthylène perforé de 15 à 20 Kg. Les plantules resteront jusqu’au 6ème mois avec une exposition solaire et un arrosage régulier. A suivre.

En 1997, PALMINDUSTRIE a été privatisée. A quelles autres entreprises ses principaux actifs ont-ils été vendus ? La 2nde entreprise qui a pris des parts de la défunte PALMINDUSTRIE est la SIPEFCI. C’est la Société Internationale de Plantations et de Finance. Elle a acheté deux usines de transformation à Bolo et Soubré, et 12.700 hectares de plantations industrielles. La société est basée en Belgique. A suivre. J'aspire à mettre fin à l'incompréhension qui anime tout un peuple de petits fermiers : 240.000 petits fermiers en Malaisie; 35.000 en Côte d'Ivoire, etc, qui ne cherche qu'à faire son travail à l'image de n'importe quel citoyen français et qui souffre de devoir subir de telles accusations. » Parole de spécialiste, clair et net. Rappelons que la Ministre a fini par présenter ses excuses pour les propos qu’elle a tenus. Proposé par la rédaction.


REPORTAGE

ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE MUSAPALM

Le dimanche 5 juillet 2015, s’est tenue à l’hôtel PARIS VILLAGE sis à Bingerville, l’Assemblée Générale Ordinaire de MUSAPALM sous le parrainage de monsieur SORO Mamadou, PCA de la MUGEFCI.

La table d’honneur à l’AG Le Directeur Général de PALMAFRIQUE, monsieur DAVAILLE Thierry a rehaussé de sa présence cette cérémonie pour apporter son soutien à l’ensemble des organes et plus particulièrement aux membres du Conseil d’Administration qui donnent de leur temps et énergie pour le travail bénévole de Gestion des Mutualistes. Il a prodigué des conseils avisés, et leur a demandé de se concentrer particulièrement sur les produits existants, quitte à les améliorer pour le bonheur des mutualistes. Plusieurs intervenants se sont succédés au pupitre. On peut citer entre autres Monsieur ETTE Jean-Paul de BNI GESTION, Monsieur KOUASSI Célestin, Secrétaire Général de l’AMS-CI et Madame ASARY Alice responsable de ‘’SUISSE OPTIQUE’’. Avant de déclarer l’ouverture des travaux, le Directeur Général a exprimé sa reconnaissance à tous les partenaires sociaux qui ont accepté d’accompagner MUSAPALM dans sa quête inlassable vers la réussite. Quant au parrain SORO Mamadou, il s’est dit heureux d’assister à cette assemblée. Il n’a pas tari d’éloge à l’endroit du DG de PALMAFRIQUE pour son soutien au bien-être de ses travailleurs, sa vision du futur et son humilité.

Il a également remercié le PCA de MUSAPALM de l’avoir choisi pour le parrainage de cette AGO de maturité. Il a sacrifié à la tradition du remplissage du livre blanc de MUSAPALM comme l’a fait plus tôt le Directeur Général de PALMAFRIQUE. C’est suite aux remerciements du Vice PCA de MUSAPALM à l’endroit des invités que ces derniers ont pris congés de leurs hôtes, laissant ainsi place aux démarrages des travaux de l’Assemblée Générale Ordinaire de MUSAPALM qui ont porté sur l’ordre du jour suivant: 1. Lecture et adoption du PV de l’AGE du 27 décembre 2014; 2. Bilan moral et financier de l’exercice 2014; 3. Présentation du rapport du comité de contrôle; et 4. Divers. Le bilan moral et financier a été présenté par le Conseil d’Administration. Le Comité de Contrôle a exposé sur ses différentes missions de contrôles et fait des recommandations pour améliorer la gestion de la Mutuelle. Ces différents exposés ont obtenu le quitus de l’Assemblée Générale. Un repas a été offert à tous les participants à la fin de la cérémonie. Par Le Secrétaire Général BOTTY Emmanuel

T E MO I GN AGE LE PATRIARCHE MONNET Suite et fin

Un syndicaliste avisé. P : Parlez – nous de vos activités de syndicaliste. Est – ce facile de concilier les 2 activités ? Comment organisez – vous votre temps pour ne pas empiéter sur les heures du travail ? M: Il n’y a pas d’empiétement sur les heures de travail car selon la loi, même en dehors de l’infirmerie pour syndicalisme, je suis toujours au travail : nous disposons de 15 heures par mois (que n o u s n’ u t i l i s o n s p a s to u j o u r s d’ailleurs) pour les activités syndicales. Nous sommes organisés, il y a des sections de base qui nous font régulièrement les points. P : est – il arrivé une fois un litige entre


Un fermier a 17 moutons, tous sauf 9 meurent. Combien en reste-t-il?

8

9

17

REPONSE : 9

# 07 Juillet 2015

nous affaiblit et met en péril la résolu- aujourd’hui… tion du problème. Comme le disent P : Quel avenir prédisez – vous pour nos formateurs, « l’ennemi du travail- PALMAFRIQUE dans 20 ans ? leur, c’est le travailleur lui – même ». M : Vingt ans n’arriveront pas si nous ne L’orgueil de certains travailleurs (qui cherchons pas de nouvelles terres. refusent de faire profil bas alors qu’ils Nous sommes menacés de disparition ont tort) met nos négociations à l’eau. avec les récurrents litiges fonciers dans Sinon en général, nous arrivons à les villages. Avec la férocité des jeunes trouver le juste milieu pour les deux qui ne respectent plus la chefferie (ils parties, surtout avec cette Direction défient les accords des chefs en volant Générale qui nous écoute beaucoup les récoltes, en vendant les terres et en et ne lésine pas sur les moyens pour empêchant les travaux…), les terres être conforme à la loi. a ra b l e s d e l a s o c i é té d i m i n u e nt . P : Avec toute l’expérience que vous J’encourage donc la Direction Générale avez, quels conseils pouvez – vous à continuer sur sa lancée de création de donner à la jeune génération de plus nouvelles plantations bien loin au-delà en plus recrutée à PALMAFRIQUE ? de nos zones traditionnelles et y implanM : D’abord, respecter la hiérarchie ter des usines. quel que soit notre niveau, pour le P : Quel est votre dernier mot ? bon fonctionnement du service ; être humble et accepter d’apprendre car M : Je voudrais exhorter la nouvelle on ne sait jamais tout ; ensuite, ne pas génération à se donner au travail, à être avide d’argent en changeant de travailler avec abnégation et responsasociété chaque année, car la fidélité bilité ; Il faut protéger l’entreprise qui est une qualité qui permet d’acquérir est devenue notre bien à tous. On souffre à un moment donné pour récoldes expériences supplémentaires chaque jour ; N o u s d e m a n d o n s a u x ter à un autre moment. et enfin, être patient et t r a v a i l l e u r s q u e n o u s Que les jeunes soient faire preuve de respect défendons, d’être francs quand fidèles et loyaux. Je de soi, travailler avec il y a un problème, car il y va de veux que cette entreprise prospère, quelle abnégation et courage, leur intérêt.. aille même jusqu’au et aimer son entreprise. raffinage de l’huile Nous avons travaillé à l’époque souvent dans des conditions clima- brute. C’est mon souhait pour cette tiques difficiles. A Néka par exemple, société qui est née entre nos mains i l p o u v a i t p l e u v o i r 2 4 h e u r e s après l’étape de Palmindustrie et qui non-stop, mais nous faisions les peut et doit aller plus loin. Je remercie évacuations des malades ; il fallait se le Comité de rédaction de Palminfos qui débattre pour pouvoir accomplir le a pensé à notre humble personne pour t r a v a i l m a l g r é l e s i n t e m p é r i e s ce numéro et qui fait tout pour que d é s a g r é a b l e s ; n o u s p o u v i o n s PALMAFRIQUE soit connu. Merci et bon souvent restés bloqués en brousse vent au journal, que Dieu vous bénisse ! une journée, quand la route était Réalisé par TOURE Adama et coupée…c’est tout cela qui nous a ZE Thomas. donné l’expérience que nous avons

Il reste ceux qui ne sont pas morts, c’est-à-dire 9.

la Direction et les employés que votre intervention a réglé ? M : Oui, effectivement. Une année, lors de la période de Pâques, les employés fâchés avec trois mois d’arriérés de salaire, n’avaient rien pour passer les fêtes. Nous avons proposé à la Direction d’alors, de vendre quelques citernes d’huile (deux) afin de pouvoir donner aux travailleurs de quoi fêter, vu que la société en avait suffisamment. C’est ce qui a été fait même si c’était à un prix inférieur à la valeur réelle des engins (cent millions par citerne). Ainsi, les employés reçurent un montant permettant de fêter en famille sans que cela ne soit une avance à déduire du salaire plus tard. Nous avons proposé de donner 50 mille F aux cadres, 30 mille F aux agents de maitrise et 20 mille aux ouvriers et employés. Cela a été suivi et a soulagé les travailleurs. Certains ayant refusé au départ, regrettèrent plus tard quand ils apprirent que c’était des dons. P : Depuis 2014, nous avons certains collègues qui sont partis de l’entreprise. Avez – vous été partie prenante aux discussions de départ pour que tout se passe au mieux pour les partants ? M : Oui, nous intervenons toujours quand nous sommes saisis à temps pour permettre de revaloriser les droits que doit recevoir le travailleur partant. Notre intervention n’est pas toujours divulguée. Nous travaillons dans l’ombre. Et la Direction Générale nous écoute toujours. P : Avez – vous été une fois impuissant face à un cas ? M: Jamais, à moins que l’employé ne dise pas la vérité sur sa situation. Très souvent, nos collègues ne disent pas la vérité. I ls se disent toujours innocents. Ils ne signalent pas les antécédents qu’ils ont pu accumuler (interpellations, aver tissements, blâmes, mise à pied…). Or pour résoudre un cas, nous nous renseignons, nous écoutons tout le monde, nous nous renseignons auprès de nos centrales, de l’inspection du travail etc. Donc lorsque le travailleur cache certains faits, et que nous sommes mis devant la réalité en pleine tentative de résolution, cela


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.