Numéro 13 - Avril 2010 - édition gratuite et bilingue
Page 3: Débat
Page 14: Faits
Page 4 et 5: Carnet de voyage
Page 15: Développement durable
Un petit pas pour les sans papiers
Ventarrón, fomenta la formación de un turismo sostenible, espagnol La semaine du développement durable
Page 6 et 7 : Immigration
La inmigracion peruana en Hamburgo : cambios y conflictos socioculturales, espagnol
Page 16: Récit
Cuando te enamoras a los 30, espagnol
Page 17: Récit
Tensión 7, espagnol
Page 8 et 9 : Immigration
Les étapes de la migration latino-américaine en France (II)
Page 18: Poésie
Page 10 et 11 : Polémqiue
Vous avez dit «Amérique(s)»? «Amérique Latine» dites-vous?
El hombre, el escritor, espagnol
Page 13: Histoire
Sommaire
Derniers jours en Bolivie…ça va me manquer (II)
édito
La fotografía en el Perú, espagnol
Douze ans de captivité est le temps qu’aurait attendu le sergent Pablo Emilio Moncayo pour être libéré des mains des Farc. On se souvient bien évidemment de son père Gustavo, qui en signe de protestation et de désespoir, s’était attaché à des chaines en parcourant la Colombie entière et en sensibilisant la population.
Libération de Pablo Emilio Moncayo dent au gouvernement colombien, l’ouverture des négociations afin de procéder immédiatement aux futurs échanges entre prisonniers et rebelles. Mission délicate pour le président Uribe, qui devra trancher entre l’arrêt de toute action militaire et la libération des otages.
C’est donc, le mois dernier que Il faudrait encourager et remercier Pablo a retrouvé la liberté, et c’est lui- l’engagement, encore une fois, de la même qui a enlevé les chaines de sénatrice Piedad Cordoba et le gouson père. vernement brésilien qui a prêté deux hélicoptères pour finaliser les négoCeci dit, selon les Farc, il serait le ciations de libération. dernier otage à voir le jour sans Ce qui m’effraie encore, c’est le échange de prisonniers, et ils deman- nombre des séquestrés qui existent
dans la zone. Selon les autorités colombiennes, il y aurait plus de 80 personnes détenues, par les Farc, l’Eln et par d’autres délinquants. Une vingtaine encore de militaires et policiers sont toujours aux mains des Farc et ils ne seront relâchés qu’en échange de plusieurs de leurs combattants. Une pensés à leur famille et aux détenus qu’attendent avec impatience la fin de cette guerre civile en Colombie.
Avec des études en Communication et en PAO, S. Cabrejos S. a collaboré comme animateur pour une radio associative et écrit des articles pour un magazine des spectacles à Paris, ancien correspondant de presse pour une chaine de télévision au Pérou, est le président de l'association Liens et Cultures Latines qui mène le projet de ce magazine.
Responsable de la Communication: Assoc. Liens et Cultures Latines
Hugo Seminario Xavier Barois
Directeur de communication:
Rédacteurs à l’étranger:
S. Cabrejos S.
Equipe de rédaction:
Carlos Murayari Hadrien Partouche Rubén Romero Jérémie Wach Chastel Julia Estevez
Collaboration spéciale: Olga L.Gonzalez Iván Blas H.
José Ramirez (Hambourg, Allemagne) Distribution: Via Internet Carmen Ponce (Trèves, Allemagne) www.parolesdesameriques.com lienscultureslatines@yahoo.fr Gia Mateo (Californie, Etats-Unis ) Juan Ponce (Lima, Pérou) Les textes publiés dans cette édition José Ponce (Bonn, Allemagne) n’engagent que leurs auteurs et non l’ensemble de la rédaction. Conception graphique: AGC CREATIONS
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POLITIQUE/Débat
Un petit pas pour les sans papiers Q
uinze jours après avoir durci son arsenal anti-immigration, l'Italie fait marche arrière et suspend l'expulsion de milliers d'immigrés clandestins. En Belgique, le gouvernement vient de trouver un accord qui assouplit les critères de régularisation des sans-papiers. Une avancée pour les demandeurs d'asile, certes, mais des mesures trop floues, estime la presse des deux pays.
du Premier ministre" mettant fin à cette "pomme de discorde importante au sein de la majorité principalement entre les partis francophones et les libéraux flamands". Selon ces nouveaux critères de régularisation, les sans-papiers victimes "de procédures anormalement longues" pourront être régularisés. Soit trois ans pour les familles avec enfants scolarisés et quatre pour les autres. L'accord prévoit aussi une possibilité de régularisation pour "ancrage social durable". En clair, on tiendra compte de l'intégration du demandeur (connaissance d'une des langues nationales, liens sociaux tissés en Belgique, etc.). S'il n'est pas question d'une régularisation massive des demandeurs d'asile, quelques 25 000 d'entre eux devraient être concernés par ces nouvelles dispositions, selon le quotidien flamand De Standard.
"On se souviendra de la régularisation Maroni-Sacconi comme de celle qui aura porté à 5 millions le nombre d'étrangers dans l'Italie multi-ethnique", écrit le Sole 24 Ore en référence à "l'acte de régularisation" que viennent de prendre les ministres italiens de l'Intérieur et du Travail. Cette décision susCet accord est un "vrai petit pend le délit de miracle" concède l'éditorialiste clandestinité du Soir, "pour tous ceux qui que venait tout attendent depuis des années juste d'introqu'on tranche". Mais elle duire le paquet remarque que dans sa forme sécurité et qui actuelle - des instructions et non n'était pas une circulaire - cet accord encore entré risque de ne pas tenir longen vigueur. temps. "L'accord a le défaut Manifestation pour la régularisation des sans-papiers à Bruxelles (Belgique). inhérent à toute politique d'im"La moyenne migration dans ce pays. On fait nationale de la Photo de Skender. un texte qui n'a pas de valeur présence extra réglementaire. (...) Comme si européenne va donc se rapprocher de celle de la France et de tout en matière d'asile devait avoir un caractère évanescent, l'Allemagne". Pour Gian Carlo Blangiardo de l'Université de susceptible de disparaître du jour au lendemain selon les aléas Milan-Bicocca cette future "vingt-et unième région italienne" de la vie politique". peut constituer un remède aux maux structurels du pays : le vieillissement de la population et la chute de la natalité. La presse flamande critique aussi un accord à minima. "C’est la montagne qui accouche d’une souris", estime le quotidien La disposition très pragmatique du gouvernement italien a De Standaard dans son éditorial. "Le gouvernement [n'a défiété dictée par la nécessité de régulariser les milliers d'immigrés ni] aucun critère sur le long terme. Voilà pourquoi règne la qui travaillent comme employé(e)s de maison et aides à domi- plus grande insécurité juridique" (…) Les ministres n’ont fait cile dans la Péninsule. "On a vraiment l'impression d'un com- que la moitié de leurs devoirs". Dans le quotidien flamand portement schizophrène du législateur", commente le journal Het Belang van Limburg, Jean-Marie Dedecker du parti flaqui souligne l'incohérence entre la ligne dure véhiculée par le mand LDD (Lijst Dedecker, populiste) craint surtout l’effet gouvernement et la fatalité du phénomène de l'immigration. incitatif pour les demandeurs d’asile potentiels : "L’Amérique Le Sole 24 Ore condamne la législation italienne qui depuis a sa green card, l’Europe a sa carte bleue [carte de séjour], 2002, n'autorise plus l'entrée d'immigrés "soutenus" par un mais en Belgique il y a la carte blanche, qui permet à chacun employeur, et la décision de ne pas reconnaître la convention qui vient en Belgique de s’y installer définitivement". S'inquiédu Conseil de l'Europe (1992) qui prévoit de reconnaître le tant également des "contours juridiques flous" du texte, de l'édroit de vote aux immigrés résidant dans un pays de l'Union nigmatique "rôle de coordinateur" prévu pour le Premier européenne depuis au moins cinq ans. ministre, Paul Biret dans La Libre Belgique, anticipe déjà les complications politiques : "Les Flamands ne manqueront pas Le dossier empoisonnait la vie politique belge. Depuis deux de vite taxer de "laxisme wallon" toute hausse de régularisaans, les membres de la coalition gouvernementale n'arrivaient tion comparée aux chiffres récents, quelles qu'en soient les pas à trouver un accord. Pendant ce temps-là les manifesta- raisons". tions, les grèves de la faim et les occupations d'églises se multipliaient. Le quotidien francophone souligne "le beau succès
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EVASION/Carnet de voyage Jérémie Wach-Chastel, Parallèlement à ses études en master de cinéma à la faculté de la Sorbonne Nouvelle, il est comédien au sein de troupes de théâtre amateurs et professionnelles depuis 1999. Engagé auprès du RESF (Réseau Éducation Sans Frontière) et de l’UNEF (Union Nationale des Étudiants de France). Il pratique la photographie en amateur depuis cinq ans. Avec des stages en photo-reportage en argentique et à la photographie numérique. Il a notamment approfondi ses connaissances dans le domaine du développement et du tirage en noir et blanc ainsi que dans celui de la technique et de la correction photographique numérique. Son projet Hombres sera l’occasion de mettre en pratique sa formation de photographe à travers la découverte d’autres univers visuels. http://univers.jwc-photos.com http://www.flickr.com/photos/jeremiewachchastel/
Derniers jours en Bolivie… ça va me manquer (II)
J
eudi, 9h : ce soir, il y a le vernissage Samedi, 7h : on est à la frontière. Il me de l’exposition. Est-ce le stress ou une allergie mais ça me gratte le
dos. Je dois récupérer les photos, puis les coller sur les planches. Il me faut aussi faire mon sac et aller acheter mon billet car je prends le car demain en direction de Buenos Aires, Argentine.
14h : j’ai les photos, je commence à col-
ler.
21h : le cours se termine et le vernissage commence. Il y a les élèves, et les amis sont venus aussi, ceux de la coloc et les deux Français rencontrés, Robinson et Yann, avec qui j’ai passé la plupart de mon temps ici. C’est ma dernière soirée avant mon retour en France (mardi prochain), il s’agit d’en profiter à fond, alors on sort. On passe à la colocation chercher les autres. Ça me gratte encore, Robinson regarde mon dos et me dit que j’ai de grosses rougeurs. Mince, est-ce le stress ? Une allergie ? Vendredi, 5h : on part se coucher. 12h : je monte dans le car qui me
conduira jusqu’à la frontière BolivieArgentine d’où je prendrai un autre bus jusqu’à Buenos Aires. Environ 50h de voyage m’ont dit les autres. 17h : les dernières personnes sont montées, je dois retourner à ma place, la dernière qu’il restait c’est-à-dire le siège du milieu au fond, celui qui ne s’incline pas et qui est plus ferme que les autres… Et en plus, mon voisin m’a appris que la route est en construction, c’est pourquoi ça secoue autant, on passe par le bascôté… Encore 12h de bus.
faut trouver un bus pour Buenos Aires à bon prix. Je le prends ici ou de l’autre côté de la frontière ? La deuxième solution serait la meilleure mais je suis énormément chargé. Donc, j’en prends un de ce côté. 8h40 : je rejoins le groupe qui fait la queue à la douane. Nous sommes côté bolivien. 10h : on tamponne mon passeport, direction l’autre côté du pont…la douane argentine. 11h : on vient d’attendre une heure, on ne sait pas pourquoi. On commence à passer pour qu’ils tamponnent nos passeports. 11h45 : c’est à moi. Ils sont deux à s’en occuper. Un troisième rentre et discute avec un des deux douaniers. Il leur faudra 5 minutes pour mettre un coup de tampon sur mon passeport. C’est la pire douane que j’ai passé. Mais ce n’est pas fini, maintenant, ils vont fouiller le bus et nos affaires. Que faisonsnous ? On attend de nouveau qu’ils aient fini avec le groupe précédent. Et pendant qu’ils fouillent notre car, d’autres douaniers ne pourraient-ils pas fouiller nos affaires ? Non. Ils discutent. On attend.
13h : on part.
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Douane lente et inefficace. Est-ce parce que ce sont les Boliviens qui empruntent ce car ? C’est possible. Toutes les frontières que j’ai passé entre le Chili et l’Argentine, cela s’est fait très vite. 13h30 : un policier nous demande de nous mettre sur le bas-côté. Contrôle des douanes, veuillez descendre du véhicule. C’est quoi cette blague ? Et nous ne sommes pas un car qu’ils arrêtent au hasard. Non, ils les stoppent tous…Et, ils sont à nouveau quatre pour s’occuper de tout. Encore trente minutes de perdues. De plus, les méthodes sont bien fantoches. Pas de chien non plus ici, pour savoir si je n’ai pas de drogue, le douanier ouvre mon sac et sent l’intérieur… Par contre, ils s’aperçoivent que leurs collègues, qui ont passé une heure à tamponner nos passeports, ont oublié de signer deux feuilles… Vraiment, on croirait à une blague. Nous repartons. 15h : nouveau contrôle ! Et cette fois-ci, ils ajoutent que nous devons attendre les douaniers de la frontière pour qu’ils
Trek de Coroico
signent les papiers. Ils sont incompétents et c’est à nous de perdre deux heures de plus. Nous pourrions très bien aller jusqu’à Buenos Aires et les personnes valideraient leurs papiers là-bas, mais les douaniers se feraient probablement sanctionner, alors on attend. 16h30 : on repart. 19h : nouveau contrôle… 21h : nous avons pris trop de retard, les chauffeurs ne peuvent aller jusqu’à Aires, nous attendons le car suivant qui nous emmènera à destination. Nous aurions pu prendre le car de l’après-midi plutôt que celui du matin. Ce qui signifie que j’aurai pu partir le
EVASION/Carnet de voyage
vendredi en fin d’après-midi… 21h30 : on repart.
Dimanche, 13h : je profite de la pause repas pour appeler Leo et Anna à qui j’ai envoyé un mail pour savoir s’ils pouvaient m’héberger. C’est chez eux que j’étais en décembre. Ils m’ont envoyé un mail, que je n’ai pas vu, et m’ont dit oui. Par contre, ce soir, ils sont à un concert et moi j’arrive avec deux énorme sacs et mon petit (enfin…) sac à dos. Je les rejoins là-bas et on verra. 22h20 : le taxi me dépose devant le lieu. J’entre dans la salle. À l’accueil, ils sont
au courant, ils prennent mes sacs et me font entrer. Par chance, nous sommes au fond. Mardi : j’ai passé deux jours agréables chez eux, sorte de transition entre le plateau andin, avec les « mamas » et vendeuses de rue, et la jungle urbaine de Paris. Buenos Aires est une mégapole mais on y parle espagnol. 17h10 : l’avion décolle. Mercredi, 11h : nous sommes en France. Je dois récupérer mes affaires, rentrer chez mon père et ce soir, c’est le vernissage de ma première exposition (H) ombres en France.
Exposition "Paysage dénaturés d'Amérique Latine" Vernissage le mardi 4 mai (18h30-21h) "En 2009, j'ai passé neuf mois en Amérique Latine, afin d'y découvrir les populations, les cultures, les modes de vie. J'en reviens avec une vision étrange, celle d'un conflit entre notre mode de vie et la nature. À l’heure où l’on parle de développement durable pour préserver la planète, je peux témoigner que les dégâts sont déjà visibles. Si l’on souhaite que nos enfants puissent profiter de la Terre, cultiver son sol, boire son eau et respirer son air, notre but ne peut être la préservation de ce système, mais plutôt sa modification profonde sinon le risque est grand qu’il n’y ait pas beaucoup de générations futures. Il y a encore un demi siècle, populations et industries cohabitaient. On produisait déjà des déchets (dont la toxicité n’était pas connue), mais dans une quantité bien moindre. Depuis une trentaine d’années, une accélération s’est produite. La société de consommation des pays occidentaux a engendré une exploitation maximale des ressources du sol laissant en marge la grande masse des populations dans les pays du Sud. Certains disent que nous sommes passés d’un capitalisme industriel à un capitalisme financier Ce qui est sûr c’est que nous vivons dans un monde où seuls les profits immédiats comptent au mépris des hommes et des femmes. Nous sommes dans l’univers du jetable et dans certaines régions du globe, la méthode est simple : on s’implante dans un lieu, on l’exploite au maximum et on en change dès que l’affaire est moins rentable ou que la terre est dévastée. Dans cette sélection de photographies, j’ai souhaité illustrer les différentes étapes de ce processus. « Avant l’arrivée des méga-industries, * pendant l’exploitation, * après l’abandon * et toutes les conséquences sur des territoires désolés et la vie des populations.»
Au même moment, se tiendra l’exposition les 150 ans du 13ème arrondissement. Nous organisons le vernissage en commun, occasion d’avoir les deux organisateurs avec qui discuter et à qui poser des questions. Centre d'animation Daviel 24 rue Daviel, 75013 Paris Métro 6 Glacière
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SOCIETE/Immigration
La inmigración peruana en Hamburgo: cambios y conflictos socio-culturales José Ramírez Agurto, nació en Huancayo-Perú, y es sociólogo por la Universidad Nacional del Centro del Perú. Persiste en seguir investigando sobre este controvertido y tan actual fenómeno de la migración para poder arribar a conclusiones y sugerencias que asuman concretamente la posibilidad de buscar que el migrante pueda ser integrado en una sociedad por ser un derecho del ser humano y no el privilegio de unos pocos. Vive desde 1990 en Alemania, y a la par, gracias a su talento musical ha recorrido por diferentes países difundiendo el folklore latinoamericano con su agrupación ILARECK (Amanecer). Actualmente tiene discos compactos plasmados y es autor de varios temas de profundo contenido social.
3.2.-PROCEDENCIA DE LA INMIGRACIÓN PERUANA EN HAMBURGO ......
estatal para hacer algún tipo de actividades socio-culturales, jugar fútbol, degustar potajes peruanos, tomar cerveza, hacer música y conversar sobre el Perú, principalmente.
En primer lugar, cuando las condiciones han sido adecuadas, hemos preguntado a las personas directamente de dónde proceden. Aquí, en un primer momento, hay una respuesta engañosa. La mayoría responde, especialmente del sector femenino, que viene de Lima. Cuando tenemos la oportunidad de ahondar más en el tema y así verificar la información, sea por frecuencia de
Sobre la procedencia de inmigrantes peruanos en Hamburgo (Alemania) no Por otro lado, he vivido cinco años en hay información estadística de ninguna Alemania en calidad de ilegal y conozco clase. No se ha hecho en el nivel socio- directamente esa problemática. Luego cultural ni en el plano académico-inte- legalicé mi situación casándome en Alelectual que nos interesa; hasta el momento, no existe investigación en Esta desventaja, esta carencia, esperamos compensarla con nuestra expeeste problema concreto. riencia personal directa, la que se viabiliza a través de las encuestas hechas, los cuestionarios aplicados y los testimonios recogidos. Los organismos peruanos encargados de realizar la tarea (Embajada y Consulado) no tienen ningún tipo de mania. En esta condición trabajé casi contacto, amistad o libando licor, las perinformación sobre el tema. Por su parte, cuatro años en una firma de pintura elec- sonas se van sincerando. Lo primero que el Ministerio de Relaciones Exteriores trostática junto a otros peruanos que dicen es que sus padres son de provinde Alemania tampoco posee dicha infor- viven legalmente. Además he participa- cias o que ellos han nacido en provincias mación. Las Organizaciones No Guber- do en la fundación y funcionamiento de pero han crecido en Lima. En conclunamentales (ONG) que trabajan el tema organizaciones deportivo-culturales de sión, al principio, más o menos el 80 % del Perú, que hemos visitado en Ham- peruanos en la ciudad de Hamburgo. A de peruanos vienen de Lima; luego esto burgo (Grupo-Perú, Perú iniciativa), lo largo de mi estadía he aprendido el cambia, a pesar de ello, se puede afirmar idioma alemán lo suficiente como para que el 50 % de los que hoy viven en repiten la misma historia. hacer cualquier trámite legal y desenvol- Hamburgo nacieron o vivieron, desde Esta desventaja, esta carencia, espera- verme sin graves o mayores problemas muy temprana edad, en la capital peruana. mos compensarla con nuestra experien- en esta sociedad. cia personal directa, la que se viabiliza a través de las encuestas hechas, los cues- Esta participación directa en el mundo Luego en este sector, de auténticos” o tionarios aplicados y los testimonios peruano en Hamburgo es la razón que “falsos” limeños, cuando preguntamos recogidos. Yo procedo de Huancayo. me permite decir lo siguiente: Nuestras de qué distrito o barrio provienen, de Llegué en 1990 a la ciudad de Hambur- indagaciones nos llevan a afirmar que igual manera, hay respuestas engañosas. go. La mayor parte del tiempo he traba- existen en Alemania personas proce- Pocos dicen realmente de dónde projado, de martes a domingo y los días dentes de las tres regiones geográficas y, vienen. La mayoría dice venir de distritos feriados, con distintos grupos como a su vez, del norte, del centro y del sur céntricos, de clase media y cuando no de músico en las calles de muchas ciudades del Perú. Para recoger esta información, Miraflores. Con ello, simplemente comde Alemania. He tenido y tengo contac- como no hay nada escrito al respecto, probamos que el centralismo, el racismo to permanente con otros grupos de hemos recurrido a las siguientes técnicas y el clasismo que marca a la sociedad músicos y vendedores de artesanía pro- de investigación. La participación direc- peruana se refleja también en los peruata, la aplicación de cuestionarios abier- nos que viven en Hamburgo. Ellos arrascedentes del Perú. Luego, normalmente, los días lunes tos y cerrados, las entrevistas individuales tran sus complejos, sus problemas, sus (entre las 15:00 hasta las 22 horas) me y grupales, los testimonios y, finalmente, traumas con los que crecieron en el Perú reúno con peruanos músicos, vende- hemos realizado el Primer Forum de y aquí los reproducen de muchas manedores de artesanía, estudiantes, trabaja- discusión sobre el tema en la ciudad de ras, como veremos en otra parte de este capítulo. dores legales e ilegales en el parque Hamburgo.
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Es menester no olvidar que lo dicho es algo bastante común, principalmente, en las sociedades que han sufrido dominación colonial. La mentira ha sido un arma recurrente que les ha permitido sobrevivir, en el caso del Perú, especialmente los indígenas, en su relación con los conquistadores y colonizadores. Nos preguntamos, en la gente común y en estas alturas de la historia: ¿Sigue siendo la mentira un arma para enfrentar lo desconocido? ¿Sigue siendo la mentira un medio para salir de situaciones difíciles? Nosotros no estamos en condiciones de responder ni afirmativa ni negativamente a estas preguntas. Esperamos que otros investigadores sociales aborden estos temas y den respuestas convincentes a estas interrogantes.
SOCIETE/Immigration
El segundo grupo dice venir de Arequipa como departamento; aquí, de igual manera, se reproduce el fenómeno anterior, en la medida que la mayor parte de puneños, moqueguanos, tacneños e incluso cuzqueños se reclaman, en Hamburgo, proceder de Arequipa. Luego se ubican los que vienen de ciudades como Trujillo, Cuzco y Huancayo. El común de los inmigrantes vienen de sectores humildes (de barrios y barriadas); esto se puede observar en el nivel cultural que tienen (muchos no han terminado secundaria), el tipo de música que escuchan y bailan, el tono con el cual hablan el español, la replana que utilizan, etc.
Luego están los que vienen como estudiantes y realmente estudian. La mayoría es gente procedente de clase media y cuando no de sectores acomodados o de lo contrario son descendientes de alemanes que nacieron y vivieron, la mayoría, en Lima. Por último, los auténticos asilados políticos, la mayoría proviene de capitales de departamentos o de provincias y de la región costeña. Éstos tienen una formación político-cultural aceptable.
Carnaval de las Culturas en Hamburgo
La otra técnica que hemos utilizado, cuando no nos conocen y por lo tanto no podemos preguntar directamente de dónde proceden, es limitarnos a escuchar su modo de hablar el español y los temas que abordan en sus conversaciones. Ahí podemos distinguir, por lo menos, de qué región y de qué zona provienen. A través de esta técnica es muy difícil saber de qué distrito o de qué barrio proceden.
La photo du mois
Par Hugo Seminario
EMERGENCY BLANKET grupo de rock peruano fueron invitados a Paris por la Asociación Capulí, ellos son los ganadores del premio "The Peoples Music Award"- Londres 2010
EMERGENCY BLANQUET groupe du rock péruvien, était invité à Paris par l'association Capuli. Ils ont été récompensés par le prix "The Peoples Music Award" - Londres 2010
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SOCIETE/Immigration
Les étapes de la migration latino-américaine en France (II)
En l’espace de quarante ans, la communauté latino-américaine en France s’est modifiée en fonction des évolutions politiques, économiques et sociales qu’a connues le continent. Le passage du boom littéraire et de l’exil politique à l’explosion migratoire récente suppose un changement de la perception vis-à-vis des Latino-américains.
Les exils politiques
S
ans aucun doute, le coup d’État contre Salvador Allende engendra un changement dans la composition et la perception de la communauté en provenance d’Amérique du Sud. L’expérience socialiste chilienne était suivie attentivement en Europe. Devant le traumatisme du 11 septembre, de nombreux comités se formèrent en France afin d’accueillir les militants chiliens. Le 4 novembre, les premiers rescapés arrivèrent à Paris. Ils furent aidés par des associations comme France Terre d’Asile, la Cimade et la SSAE et ils bénéficièrent assez rapidement du statut de réfugié politique.
Jusqu’alors minoritaire, la communauté chilienne commença de se renforcer : on comptait plus de 2.300 Chiliens en France en 1975 ; en 1982, ils étaient environ 6.300, et la grande majorité des demandeurs d’asile obtenaient le statut de réfugié : « De 1973 à 1993, on a enregistré 9.495 premières demandes de Chiliens et 9.142 reconnaissances » (Legoux, 1995). La communauté chilienne était devenue la communauté latino-américaine la plus importante, suivie par la brésilienne, l’argentine –laquelle regroupait à son tour de nombreux exilés politiques fuyant les dictatures– et la mexicaine.
Tous ces facteurs convergent pour expliquer la forte visibilité des immigrés venant du Cône Sud (et notamment des Chiliens) dans l’espace public français : ils bénéficièrent d’une présence dans l’espace médiatique, de liens solides avec le monde associatif et certains acteurs sociaux comme les syndicats et les partis et groupes politiques de gauche, ainsi que d’une importante considération dans le monde institutionnel et académique (entraînant, par exemple, la mise en place de mesures spécifiquement dirigées vers les Chiliens).
En somme, la représentation dominante durant les années 70 et 80 a été celle qui correspond à l’univers de l’intellectuel et du réfugié politique. Malgré la fermeture des frontières à la migration économique, la France continua à accueillir les exilés latino-américains.
Reconfiguration des flux migratoires
La composition du collectif latino-américain s’est remarquablement modifiée au cours des années 1980-1990, dans le sens d’une augmentation du poids numérique des migrants originaires de la région andine et d’une diminution du nombre des Les exilés du Cône Sud et les comités français nés à l’occasion ressortissants des pays du Cône Sud. Voyons maintenant fédérèrent autour d’eux un puissant mouvement d’aide aux quelques-uns des facteurs internes ayant influencé la reconfinouveaux arrivés (Franco, 2007). D’ailleurs, la plupart des orga- guration de la migration latino-américaine en France. nisations d’appui aux luttes d’Amérique latine datent de ces années. C’est par exemple le cas de l’Association de Solidarité La perte du poids relatif des migrants du Cône Sud s’explique avec les Paysans d’Amérique Latine, créée en 1979, qui regrou- en premier terme par le retour de nombreux exilés après le pait plusieurs organisations, et qui allait devenir en 1991 l’As- rétablissement de la démocratie (Jedlicki, 2007). De plus, les sociation de Solidarité avec les Peuples d’Amérique latine. enfants de ces immigrés installés en France depuis 30 années ne se vivent pas comme des immigrés, mais comme des Durant les années 1970 et Français (ou comme des bi-culturels). 1980, plusieurs artistes latino-américains se sont De manière parallèle au phénomène du retour des exilés, on installés en France, où a assisté à partir du milieu des années 1980 à l’intensification quelques-uns parvinrent à des flux en provenance de la région andine, et particulièrement la reconnaissance. Des des trois pays suivants : la Colombie, le Pérou et l’Équateur. musiciens comme les Des facteurs économiques, sociaux et politiques contribuent à Chiliens du groupe Quila- expliquer le départ massif de leurs ressortissants vers l’Europe. payún ou l’Uruguayien Daniel Viglietti, des La crise économique s’avère un facteur déterminant. Le Pérou hommes de théâtre fut touché dès les années 1980, la « décennie perdue » selon les comme Augusto Boal, termes de la Cepal . La crise de la dette extérieure fut en bonne Jorge Lavelli et Oscar Cas- mesure le déclencheur de la crise économique : en 1985, le tro ou des écrivains président Alan Garcia annonça qu’il ne consacrerait que 10 % comme Juan José Saer et des recettes d’exportations au remboursement de la dette. Les Hector Bianciotti contri- devises prirent la fuite, le pays fut isolé par la communauté buèrent à faire connaître financière internationale. Suivirent l’hyper-inflation (1000 % la diversité culturelle lati- en 1988-1989), le chômage, la perte du pouvoir d’achat et la no-américaine. chute de la consommation des ménages…
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SOCIETE/Immigration Les flux équatorien et colombien vers l’Europe sont survenus De même, l’instabilité politique au sein du pouvoir (les présidix ans plus tard. La crise économique frappa l’Equateur en dents se succédaient au rythme des scandales de corruption) et 1999 : l’inflation atteignait 60 %, les revenus avaient la montée de la contestation sociale coïncident avec la chuté de plus de 30 % et le chômage avoisinait période où les Équatoriens quittèrent massivement 18 % avec un taux de sous-emploi d’environ le pays : « Avant la crise, les mouvements migra50 %. Cette crise allait aboutir à la dollaritoires fluctuaient autour de trente mille. En sation brutale de l’économie du pays, 1998, l’explosion s’amorce (45.332), elle en 2000. se multiplie l’année suivante (108.837) puis atteint son paroxysme en 2000 De son côté la Colombie mainte(158.359) » (Alisei, 2003). nait ses bonnes performances économiques (« le pays va mal mais En Colombie, la guerre de guérillas, le l’économie va bien » disait-on habicontrôle de régions par les narcotrafituellement). La fin du Pacte Interquants et les paramilitaires, la crise national du Café (1989) entraîna humanitaire profonde, enfin les « cependant la chute des prix du preeffets secondaires » des pourparlers de mier produit d’exportation national paix entre le gouvernement et les Farc au cours du XXème siècle, et le pays entre 1999 et 2002 (augmentation des dut se reconvertir en exportateur de La Paz (Bolivie), Photo: Olga L. Gonzalez actes violents comme le kidnapping, exacmatières premières (principalement tions des paramilitaires -massacres, assassipétrole et charbon). Par la suite, la fin des nats sélectifs-) ont été vécus avec une profonde années 1990 fut marquée par la récession (chute détresse par la population. A cette violence polide la production, déflation, augmentation de la tique s’ajoute le climat d’insécurité générale qui est avéré dette…). En conséquence, une partie importante des couches par les taux élevés d’homicides et de délinquance . De cette moyennes des régions productrices de café se retrouva époque datent les sondages selon lesquels 70 % des Colomdéclassée et elle est venue composer un des groupes de biens souhaitaient quitter leur pays. De nombreux secteurs des migrants les plus représentés en Europe. couches moyennes qui avaient la possibilité de chercher un meilleur avenir ailleurs réalisèrent cette ambition. A ces crises économiques s’ajoute l’instabilité sociale et poli- Les phénomènes d’affaiblissement de l’État, de déliquescence tique. Dans les récits des émigrés, ces facteurs se conjuguent institutionnelle et de fragilisation économique ont frappé de pour justifier la décision de quitter leur pays. Les données sur plein fouet ces trois pays, rendant les sociétés extrêmement les flux migratoires confirment par exemple que les années vulnérables. Ces phénomènes constituent un facteur d’explid’écroulement économique au Pérou correspondent à celles cation central dans la décision d’émigrer et permettent de comde la violence extrême déchaînée par le Sentier Lumineux -et prendre pourquoi, actuellement, un dixième environ de dans une moindre mesure la guérilla MRTA. Ce fut au cours chaque population habite à l’étranger (soit plus de sept milde cette décennie (1980-1990) que la population péruvienne à lions de personnes). l’étranger a été multipliée par trois. Lima, 2006. cl. D. Fournier
Olga L. Gonzalez est docteure en sociologie de l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, chercheure à l’Universidad del Valle en Colombie, et présidente du Groupe Actualités Colombie, GAC, hébergé à la Fondation Maison des sciences de l’homme. Elle travaille sur les migrations internationales et sur la géopolitique des pays andins. En 2008 elle a coordonné le numéro « Migrations latino-américaines » de la revue Hommes et migrations,où on trouvera cet article dans son intégralité. (www.olgagonzalez.wordpress.com)
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SOCIETE/Polémique
Vous avez dit ' Amérique(s)'' ? ' Amérique Latine'' dites-vous ?
Ici pas grand-chose de nouveau, faisons tout de même un survol de nos vieilles leçons d'histoire, avec une tentative de mise au point et de réactualisation à propos de visions et concepts hérités comme allant de soi ... Un essai pour sortir des confusions et des oublis les plus fréquents ici en Europe… et ailleurs… Ces réflexions sont destinées d'abord aux habitants de France et au delà en Europe où certaines habitudes de langage sont bien ancrées et, malgré la sympathie en général des Français vis à vis de "l’Amérique latine" et de ses habitants, certaines confusions sont tenaces. Que les lecteurs "sud-étasuniens" hispanophones, mexicains, centre-américains et sud-américains veuillent bien m'excuser pour d'éventuelle(s) erreur(s) - bien involontaires - et toute rectification, propositions, compléments, sont les bienvenus. ''indian ‘' . Certains d'entre eux préfèrent utiliser pour eux-mêmes le mot ‘’indígena(s)’’ / ''indigène(s)'' (cf. mouvements indigénistes)
‘’Amérique du Nord’’: presque tout le monde pense qu'il s'agit de l'ensemble formé par les États-Unis et le Canada ... en oubliant presque toujours le Mexique ! Oui, le Mexique (en tout cas pour sa plus grande partie) est bien en Amérique du Nord, …tout au sud de l'Amérique du Nord ... Puis, de l’autre côté de l’Amérique Centrale, la Colombie, le Venezuela, la Guyane, le Guyana, le Surinam et le Brésil (pour sa partie septentrionale) sont au nord de l’Amérique du Sud … C’est de ce côté précisément que sont apparues les circonstances historiques, puis le choix de nommer ce continent ‘‘Amérique’’. Au ‘’Nord’’ on a tendance à oublier ce qui revient au ‘’Sud’’ !
''avant'' et un ''après'' Christophe Colomb et, en cela, ce mot a un sens. Mais aussi, même si c'est le plus souvent inconscient, il peut y avoir (si l’on n’y prend garde) dans le mot ''précolombien'' une sorte d'arrière-goût de ''préhistoire'', comme si la véritable ''Histoire'' ne pouvait avoir commencé en Amérique qu’avec l’arrivée des Européens. ''Précolombien'' : c'est un mot utile, mais à manier en ayant conscience de la grande ancienneté et longue durée des civilisations d'Amérique, longue histoire précédée aussi d'une préhistoire, ni plus ni moins qu'en Europe. Notons qu'au Mexique, l’adjectif est plutôt ''precortesiano'' (''précortésien'') c.à.d. remontant avant la conquête du Mexique par Hernán Cortés. Nota : malgré les génocides et les destructions massives, les cultures autochtones de l’Amérique sont toujours vivantes, elles sont aussi porteuses d’avenir et il n’est pas question ici de les enfermer dans leur passé, mais seulement de le reconnaître.
Commençons par les mots ' Amérique'', ' Amé- ' América'' (avec un accent aigu sur le ‘‘é’’) : pour ricain(s)'' ... de nombreux Mexicains, Centre-américains et ‘’ Préhispanique’’: synonyme de précolombien Amérique / ' America'' (sans accent) ... Ce nom
seul est encore trop souvent compris en Europe occidentale et aux États-Unis comme désignant ... les États-Unis d’Amérique ... Tout indique que les États-Unis n’ont pas cessé de confisquer l’Amérique dans son ensemble, décidément, nous n’en sommes pas encore sortis !
‘’Américain(s)’’: il y a malgré tout de petits progrès : le mot ‘’estadounidense(s)‘’ (adjectif et substantif) couramment usité dans les pays hispanophones - et qui permet justement d’éviter de dire les ‘’Américains’’ pour désigner les seuls citoyens des États-Unis - est en train de gagner peu à peu du terrain dans la presse écrite en France, dans sa forme francisée ‘’étatsunien(s)‘’. On peut la trouver, par exemple dans le ‘‘Courrier International’’, ‘’Le Monde’’, ‘’Le Monde Diplomatique’’. Les premiers à pouvoir s’appeler légitimement ‘’Américains’’ / ‘’Americanos’’ / ‘’American’’ sont les autochtones, nous le savons bien. On les appelle aussi Amérindiens / Amerindios, vocable qui évite la confusion entretenue par l'usage (souvent teinté de mépris) du mot ''indien'' / ''indio'' /
Sud-américains - qui se disent volontiers ‘‘Americanos’’- il s’agit de toute l'Amérique, de l'Alaska à la Terre de Feu.
Amérique / América : nous savons que ce nom vient du célèbre voyageur florentin, Amerigo Vespucci, qui semble avoir été le premier, au 16ème siècle, à penser que la côte nord de ce qui allait s’appeler ‘’Amérique du Sud’’ était en réalité celle d’un ‘’nouveau’’ continent, alors que tout le monde croyait encore qu’il s’agissait d’un rivage de l’Asie. Même si le choix du nom ‘’Amérique‘’ montre l’européocentrisme à l’œuvre à cette époque, nous n’en avons pas d’autre. ‘’Amériques’’ (avec ‘’s’’) : ça peut se discuter. Effectivement il y a bien ‘’ les’’ Amériques, du Nord, Centrale et du Sud, et il y a d’abord la grande Amérique, ''América''. Les deux concepts paraissent se compléter plus que se contredire. Amérique précolombienne : cet adjectif permet, de façon apparemment neutre, de situer les cultures et les civilisations d'Amérique ainsi que les réalités, personnes et objets qui s'y rattachent comme remontant à une époque antérieure à l'arrivée de Christophe Colomb. Il y a bien un
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(datant d’avant l’arrivée des Espagnols).
‘’Pré-incaïque’’ ou ’’Pré-inca’’: ce mot composé nous rappelle que l’Empire Inca en tant que tel que les historiens situent entre 1438 et 1532 - a été précédé de nombreuses autres cultures et civilisations andines, par exemple Chavín (1200 – 500 av. JC), Paracas (700 av. JC – 100 ap. JC), Mochica et Nazca (100 – 700 ap. JC), etc. et que l’histoire des peuples et civilisations d’Amérique avant le débarquement des Espagnols a été aussi longue que celle des peuples d'Europe. ‘’Amérique Latine’’: nous y voilà ! Après ce rapide tour d’horizon sémantique au sujet du nom de l’Amérique et de son passé ‘’préhispanique’’, et plus largement ‘’pré-européen’’, regardons d’un peu plus près l’expression ‘’Amérique Latine’’, avec cette fois le mot ‘’latin(e)’’ en ligne de mire. D’abord, les significations du mot latin(e) en français et latino(a) en espagnol ne coïncident pas totalement, exemples : « j’adore ce tout ce qui est ''latin'' ! » … Latin d’Europe ? De la Rome antique ? Italien ? ‘‘Rital’’ ? ‘‘Napolitain‘‘ ? Français ? Espagnol ? Portugais ? Ou bien : ‘’latin’’ d’ Amérique … et puis : où en Amérique ? Cela
demande quelques précisions, alors que si nous entendons : « Tout ce qui est ‘‘latino’’, ça me branche ! » on sait de quel côté du globe ça se trouve au départ, même si on peut nager en pleine confusion par ailleurs.
' Latin / latine'' : il y a d'abord, bien sûr, les Latins, antiques habitants du Latium, avant la fondation de Rome. Il y a aussi le latin, langue des Romains et, par conséquent les langues latines qui en sont issues, parlées dans les ''pays latins'' comme l'Italie la France, l'Espagne, le Portugal, la Roumanie. Mais attention, nous parlons ici de langues et non d'ethnies. Et puis on parle aussi de culture(s) latine(s) et de latinité, termes qui évoquent aussi bien, sinon d'abord, la dimension latine en Europe et ensuite celle de l'Amérique dite ''latine'', sans oublier la part de l’Afrique francophone. Origine de l’expression ‘‘Amérique Latine’’ : cette notion a vu le jour en 1856 à Paris, utilisée pour la première fois par deux Sud-américains aux idées proches de Lamennais, le poète colombien José María Torres Caicedo (cf. son poème ‘‘Las dos Américas’’) et le philosophe socialiste chilien Francisco Bilbao. Ce concept visait à mettre l’accent sur une certaine ''latinité'' dans la solidarité entre militants sociaux et socialistes en France et en Italie, par exemple, et de l'autre côté de l’Atlantique, constituant en même temps une nouvelle affirmation identitaire, celle d’une Amérique ‘‘latine’’ et catholique au Sud, par opposition à l’Amérique anglo-saxonne et protestante au Nord. On sait aussi qu’en 1860 Napoléon III a tenté de récupérer le concept à son profit au moment de la désastreuse ‘‘aventure mexicaine’’ de la France. Notons qu'à cette époque, au milieu du 19ème siècle, l' ‘‘Amérique latine'' était beaucoup moins ''latine'' que maintenant, avant les grandes vagues migratoires de la seconde moitié du 19ème siècle et les débuts du 20ème. L’Amérique Latine aujourd’hui, quel est son périmètre ?
SOCIETE/Polémique
d’Amérique Latine / ‘’América Latina‘’/ ‘‘Latinoamérica’’, comme identification collective de ses anciennes colonies devenues, par leurs indépendances, des États souverains, le concept mis en avant est : ‘’Iberoamérica’’/ ‘‘Amérique Ibérique‘‘ et la ‘’Hispanidad’’ / l’Hispanité.
' Latino-américains'' : une fois que l'on intégré l'idée d'Amérique Latine, la désignation de ses habitants comme étant les Latino-américains ne pose pas de problème en soi. Le problème se pose pour ceux des habitants de l'Amérique dite ''Latine'' qui ne se reconnaissent pas comme ''latinos / latins'', et ils sont nombreux. Par ailleurs, à Paris, on a pu entendre dire que le nom du ‘’Quartier Latin’’ viendrait de la présence dans ce quartier de nombreux Latino-américains. C’est une vision sympathique, mais erronée. Au 13ème siècle, le théologien Robert de Sorbon fonda le collègue qui est devenu la Sorbonne, où l'on parlait le latin, et dans ce quartier le latin fut la langue d’usage jusqu’à la fin du 18ème siècle. '’Latino(s)’’: au départ, en espagnol et en portugais cela signifie ''latin''. Ce mot a évolué pour signifier aujourd'hui le plus souvent ''Latino-américain(s)'', sous la forme de ce diminutif populaire qui a fait le tour du monde occidental. En France, la forme ''latino'' est devenue un adjectif passe-partout que l'on met à toutes les sauces, ‘’Salsa’’ de préférence, on parle ici de musiques et danses ''latino'', de culture ''latino'', de restaus ''latinos'', d’ ''exotisme'' et de ''charme latino'', etc. et il n'y a qu'un pas pour arriver au ''latin lover'' ! En France comme ailleurs, le mot ''latino'', tout attractif qu'il soit, véhicule une grande confusion où l'on appelle souvent ''latino'' ce qui appartient aux indigènes et aux communautés noires, caribéennes et afro-péruvienne par exemple. Notons que ‘’Latinos’’ désigne aussi aux ÉtatsUnis la communauté hispanique, très présente dans le sud et en Californie.Ils ne s’identifient pas comme ‘’latins/ latinos’’: ils sont tout de même des millions les autochtones amérindiens qui ont une identité propre et originaire d’Amérique, entre autres : les Nahuatl, Tzotzil, Mayas, Quechuas, Aymaras, Koyas, Mapuche, Guaraníes, et beaucoup d’autres. L'Amérique pour eux n'est pas ''latine'', mais c’est l'Amérique tout court - du Nord, Centrale ou du Sud - ensuite chacun peut dire de quel peuple il est issu, exemple : ‘’Je suis sud-américain, du peuple quechua’’. Sans oublier les métis qui assument et revendiquent leur héritage indigène, leur part africaine, etc.
Les ' Afro-argentins'' : eux non plus ne sont pas vraiment (en tout cas pas tout à fait) ''latins'', ils seraient aujourd'hui plus de 2 millions en Argentine, descendants des esclaves. Certains d'entre eux disent que leur communauté a subi un processus d’ ''invisibilizacion'' (‘‘invisibilisation ‘‘) qui les a effacés de la société argentine durant deux siècles, depuis peu ils relèvent la tête. (cf. le film ''Che Negro - los primeros desaparecidos'', Alberto Masliah, 2006). Ce trop rapide survol peut tout de même nous rappeler qu'en ''Amérique Latine'' (pas si ''latine''
que ça !) les identités collectives sont nombreuses : une mosaïque d’identités d'Amérique ‘‘côté sud’’, identités amérindiennes, méso-américaine, andine, amazonienne, caribéenne,‘’criolla’’, ’’pampeana’’, ’’llanera’’, ’’patagona’’, ’’porteña’’, ’’latino’’ et afro-américaines, etc., identités originaires du continent, identités importées et immigrées, identités métissées déjà anciennes, et en cours de mé-tissages… « ( ... ) La question devient plus complexe lorsqu'on se trouve à l'intérieur d'un processus culturel bouillonnant, comme celui de la construction identitaire. En ce sens la poursuite de l'essence de l'identité latino-américaine sera toujours une tâche fuyante, dans la mesure où elle suppose une constante réinterprétation de ses origines. » (''Idées reçues - L'Amérique latine'', sous la direction d'Olivier Dabène, Ed. Le Cavalier Bleu, septembre 2009).
En allant au plus simple, on peut dire : du Río Grande à la Terre de Feu, avec la région Caraïbe (Cuba, Saint-Domingue, etc.). Si l’on considère l’Amérique latine par pays, selon que l’on y inclue, ou non, Haïti (pays francophone de la région Caraïbe) et Puerto Rico / ‘‘Porto Rico‘‘ (sous domination étatsunienne) on compte 21 ou Au-delà, il semble que cette phrase peut s'appli19 pays. On y ajoute parfois les départements quer à la plupart des identités collectives au sein français de la Guyane, la Guadeloupe et la Martides sociétés humaines, rien n’est fixe, tout est en nique (dont la langue est le français, langue latine) mouvement, y compris pour celui qui écrit ces ainsi que Saint-Martin, mais ces derniers rattalignes. chements en région Caraïbe ne sont pas évidents à propos d'une culture ‘‘latine‘‘ supposée commune, car l’appartenance à Xavier Barois, est titulaire d'une maîtrise d'espagnol (Paris III). Sa passion pour l'Amérique la culture Caraïbe (créolophone et latine et l'Amérique autochtone l'a saisi depuis tout jeune. Depuis les années 1970 il joue aussi anglophone) y est première. des flûtes andines (quena, quena-quena, siku, antara, tarka, anata, pífano) dans divers Notons que pour l’Espagne, qui groupes musicaux en Ile-de-France. Il est également travailleur social dans le réseau du Sersemble ne pas avoir intégré l’idée vice Social International - SSI.
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CULTURE/Survival France
U
Survival annonce le vainqueur du prix ‘Greenwashing’ 2010
ne compagnie brésilienne qui détruit au bulldozer les forêts du territoire d’une tribu d’Indiens isolés du Paraguay a gagné le ‘Greenwashing Award 2010’ (prix du blanchiment écologique) décerné par Survival International. La compagnie, Yaguarete Pora S.A., a remporté ce prix pour ‘avoir tenté de faire passer la destruction d’une immense partie de la forêt des Indiens comme une noble action en faveur de la préservation de l’environnement’ indique Stephen Corry, directeur de Survival. Yaguarete possède 78 549 hectares d’une forêt qui fait partie du territoire ancestral des Indiens ayoreo-totobiegosode. Après la diffusion mondiale de photos satellite révélant l’ampleur de la déforestation sur des centaines d’hectares de leur territoire, la compagnie a publié un communiqué de presse annonçant son intention de créer une réserve naturelle sur leurs terres. Mais le projet soumis par Yaguarete au
ministère de l’Environnement paraguayen indique que la superficie de ‘forêt continue’ de la réserve ne sera que de 16 784 ha sur les 78 549 ha que possède la compagnie ; en réalité celle-ci prévoit de convertir près des deux tiers du territoire en pâturages. Les Totobiegosode déjà contactés condamnent fermement ce projet de ‘réserve’, dénonçant le fait qu’il viole leurs droits inscrits dans les législations paraguayenne et internationale. Ils revendiquent la propriété de ce territoire depuis 1993, mais la plus grande partie de celui-ci est toujours aux mains de propriétaires privés. Les Totobiegosode sont l’unique peuple indigène isolé du monde dont le territoire est détruit pour la production de viande de boucherie. Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Préserver une partie de la forêt qu’on a détruite au bulldozer n’est manifestement que du ‘greenwashing’, un procédé
éculé de marketing visant à donner à l’opinion publique une image écologiquement responsable. Le public ne s’y trompera pas et Yaguarete devrait cesser de jouer à ce jeu et se retirer définitivement du territoire des Totobiegosode’. Le prix Greenwashing 2010 de Survival a été remporté par la compagnie d'élevage Yaguarete Pora. © Survival
Le Pérou lancera des enchères pétrolières en avril
L
e gouvernement péruvien a annoncé qu’il lancera fin avril des enchères de concessions pétrolières et gazières. L’annonce a été faite par Daniel Saba, dirigeant de Perupetro, l’organisme gouvernemental chargé de la promotion de la prospection pétrolière et gazière dans le pays et de la négociaton des contrats avec les compagnies. Selon le service de presse gouvernemental, Perupetro espère attirer ainsi les plus grandes compagnies pétrolières, telles que Total et Exxon Mobil. La plupart des concessions sont supposées être dans la région amazonienne, mais leur localisation exacte reste encore indéterminée. Survival exhorte le gouvernement péruvien à ne pas autoriser la prospection pétrolière et gazière dans des territoires habités par des Indiens isolés, ou dans toute zone où le consentement libre, préalable et informé des populations concernées n’a pas été obtenu.
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Les enchères devaient tout d’abord avoir lieu en août dernier, mais elles ont été retardées à au moins deux reprises. Dans les années 1990, Mobil, qui fait aujourd’hui partie d’Exxon Mobil, avait mené des opérations de prospection controversées dans une région du sud-est péruvien habitée par des groupes d’Indiens isolés. Mobil avait du abandonner son projet après une campagne internationale menée par des ONG dont Survival et l’organisation des Indiens du Madre de Dios, FENAMAD.
Perupetro négocie avec les compagnies pétrolières et gazières travaillant au Pérou © Survival
CULTURE/Histoire
La fotografía en el Perú
Eugenio Courret (1841–190?) fue un fotógrafo francés radicado en la ciudad de Lima, Perú. Llegó a esta ciudad en 1860 para trabajar como camarógrafo en el estudio fotográfico de Eugene Maunoury. En 1863 fundó con su hermano Aquiles el estudio “Fotografía Central”.
En general el desarrollo de la fotografía en el Perú ha sido comercial. Pero ha partir de la década de setenta empieza a manifestarse como una forma de expresión personal. Y es en la década de los noventa que recién aparece una generación de jóvenes que se dedican a diferentes áreas de la fotografía.
Quiero destacar en lo que se refiere a fotografía documental y mencionar el proyecto documental Blanco y Negro que trabaja desde el 2006. Esta es una iniciativa cuyos objetivos permite dar la visión de los actores sociales promoviendo talleres de fotografía documental. Esta iniciativa da importancia a la sostenibilidad de los talleres fotográficos realizados en años anteriores haciendo resaltar una óptica social que confiere a la fotografía un valor y usos importantes para preservar la memoria colectiva, como herramienta de apoyo para actividades de educación, participación y vigilancia ciudadana para la afirmación y reconocimiento de diversos actores sociales.
Y por último menciono a la última generación de jóvenes que han encontrado en la imagen fotográfica una forma de expresión, un medio para contrarrestar lo absurdo de la realidad, lo cotidiano y negativo de la pobreza producto de nuestro medio y reflejan en su trabajo las disyuntivas y contradicciones propias de nuestro país.
E
n el Perú una actividad económica muy conocida y poco reconocida es la fotografía. ¿Cómo llegó esta actividad, que para muchos actualmente solo es un pasatiempo y para muy pocos un medio de vida, al Perú?
Es en Francia en el año 1839 que se descubre la fotografía y por aquellos años, además, el Perú vive la prosperidad económica por la explotación del guano. Convirtiendo a Lima, eso sí, siempre centralista, en una plaza interesante para desarrollar la fotografía como una actividad económica. Llegando al puerto del Callao el primer daguerrotipo en 1842 (primer procedimiento fotográfico anunciado y difundido oficialmente en el año 1839). Desde entonces cada época ha tenido El daguerrotipo o «daguerreotipo» fue el primer procedimiento anunsus propios fotógrafos. En nues- ciado y difundido oficialmente en el año 1839. Fue desarrollado y pertro país podemos destacar a feccionado por Louis Daguerre a partir de las experiencias previas Eugenio Courret que es quién inéditas de Joseph-Nicéphore Niépce, y dado a conocer en Paris, en la fotografió lo que fue Lima para Academia de las Ciencias francesa. su época. En el sur (Cuzco) fue Martín Chambi y en las últimas décadas es Carlos "el chino" Domínguez considerado el reportero gráfico más importante. Lamentablemente mucha de nuestra memoria gráfica ha desaparecido y esto es porque no contamos aún con un museo de la fotografía que José Augusto Ponce Zavala curso estudios de Agronomía y posteriormente de fotografía. Co-fundanos permita mantener un orden de lo que dor de la iniciativa “Los sin papeles” en la ciudad de Bonn, además, integró el grupo de trabajo de ha acontecido. ALASEI-Bonn ganador de dos condecoraciones otorgado por el INC-Cuzco: “Inca Garcilazo de la Vega“ y “Pachacutec” el año 2005. Reside en Alemania desde 1994.
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CULTURE/Faits
Ventarrón (Lambayeque, norte de Perú) fomenta la formación de un turismo sostenible
La embajada de Francia en el Perú, El Fondo Contravalor Perú- Francia, entidades privadas, la municipalidad distrital de Pomalca y pobladores de Ventarrón (Lambayeque) impulsan un modelo de desarrollo de turismo sostenible.
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parque, proyectos de saneamiento básico y de servicio. Estas obras harán posible poner en valor el monumento arqueológico para fines turísticos.
El Fondo Contravalor Perú-Francia financia obras en los complejos arqueológicos de la Huaca del Sol y la Luna (La Libertad) y en Las Balsas, Zarpán, Collud y Ventarrón, donde se ha colocado un techo metálico para proteger el templo (los cuatro en Lambayeque). El monto de inversión es de S/. 1.225.000. Además las obras de Ventarrón también obtuvieron el financiamiento de la Unidad Ejecutora Naylamp, Empresa Agroindustrial Pomalca y Municipalidad Distrital de Pomalca. El gestor de este cambio es Ignacio Alva Meneses, arqueólogo residente del complejo, quien en noviembre del 2007 descubrió el mural policromo más antiguo de América. Alva y otros arqueológos comentan que este centro ceremonial tiene un gran valor científico.
l Director del Proyecto Arqueológico de Ventarrón, Walter Alva, esta sembrando la responsabilidad de un turismo mejor y está apostando por la viabilidad de un turismo responsable que lo haga sostenible ecológica, económica, social, cultural y políticamente. Esto deriva de una nueva forma de entender el turismo como el complemento real al desarrollo sustentable; este es un modelo de desarrollo económico concebido para mejorar la calidad de vida de ¿LA CUNA DE SIPÁN EN VENTARRÓN? la comunidad de Ventarrón y en el En Ventarrón (Lambayeque, norte de Perú) se localizan un que la sostenibilimural y un templo de más de 4000 años de antigüedad. El dad social y cultumural policromo es una ral garantiza que verdadera joya y está consiFotos: REUTERS, Ignacio Alva Handout el desarrollo derado como el más antiaumente el guo del continente control de los pobladores sobre sus propias vidas, americano. Se ubica en la para que sea compatible con la cultura y los valores de parte medular de un recinlas personas afectadas, además de que mantenga y to sagrado que ha sido baufortalezca la identidad de la comunidad, para facilitar tizado como el Templo del al visitante una experiencia de mejor calidad y manteVenado Cautivo, porque ner las ruinas, de las que tanto la comunidad anfitriocontiene imágenes de caza na como los visitantes dependen. La visión realista es ocurridas en la prehistoria. empezar por el reconocimiento de las responsabiliSegún hipótesis de los dades de todos los implicados en el proyecto, tanto arqueólogos parece ser que del pueblo al que nos debemos, heredero de esta este templo fue un centro milenaria historia, como de los que lo reciben. ceremonial y el primer centro de civilización en América. Estuvo dedicado al fuego, Los habitantes están involucrados en el cuidado del complejo porque en la parte superior del templo se mantenía probablearqueológico del mismo nombre. Por ello, todos los pobla- mente siempre una llama encendida, con algún tipo de signidores trabajan activamente para convertir a Ventarrón en un ficado religioso. nuevo destino turístico de Lambayeque. Los antiguos muros multicolores no son el único atractivo La búsqueda del equilibrio entre el crecimiento económico y del antiguo templo. En el lugar también se han descubierto la protección de los recursos nacionales ha obligado a las una serie de tumbas, una singular estructura que tiene la forma naciones ricas y pobres por igual a cooperar con el desarrollo de una chacana o cruz andina de singulares características y del turismo sustentable a la vez que compiten por el turismo una gran variedad de símbolos e iconografía. internacional. En marzo del 2010, Ventarrón estuvo de fiesta y tuvo como invitada de honor a la embajadora de Francia en el Perú, Cécile Pozzo di Borgo, quién llegó para entregar a la comunidad un
Carmen Ponce de Mirbach, nacida en Los Organos (Piura) -Perú en Julio de 1959 hizo sus estudios secundarios en el Colegio Miguel Grau en Lima. Licenciada en Turismo y Hotelería por la Universidad de San Martin de Porres de Lima. Viajo a Alemania país donde reside desde 1990. Colaboró con la Agencia Latinoamericana de Servicios Especiales de Información ( ALASEI-Bonn). Actualmente da clases de español en la Universidad del Pueblo en la ciudad de Tréveris.
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VIVRE MIEUX/DĂŠveloppement durable
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LITTERATURE/Récit
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Cuando te enamoras a los 30
un creo en cuentos; aun lloro por cualquier motivo, eso sí, no ante público; aun hablo solo; aun juego con mis dedos; aun no me conozco del todo. No soy bipolar pero a veces yo mismo me sorprendo de mi otro yo, sé que soy dos personas pero no por eso son distintas al contrario son muy iguales solo que una me dice que lo haga y la otra no. Una parte de mí vive en el pasado, la otra en el presente pero en realidad más en el futuro. Quizá se me hace difícil aceptar que soy muchas veces un preso del futuro, olvidándome de vivir el presente. Si crees que no me puedo arrepentir de las cosas te equivocas, si tendría que arrepentirme de las cosas en realidad son muchas, como aquella venganza que planifique tan bien que salió perfecta pero solo algo se me escapó del plan que en todas esas maniobras la presa tenía que creerme, adorarme. Nunca pensé que al ejecutar el plan yo también iba a perder el conocimiento del camino y desviarme por todos esos lares que me embriagaron el alma, la verdad al estar seguro que el plan podía ejecutarse lo rompí y trate de olvidar los pasos, en los primeros momentos de haberse ejecutado el plan estos ya me habían traicionado, no era yo. Tendríamos que ir paso a paso, el plan fue por una razón y al ejecutar el plan esa razón ya no existía, por lo tanto me deje llevar. Esto ya no era como una venganza, más bien el único que podría salir perdiendo aquí era yo. Que importa me dije muchas veces, pero siempre andaba precavido, entonces decidí entrar a este laberinto. Muchas veces las cosas no suceden como uno quiere pero camine mucho en este laberinto que no tenía los planos para escapar, ¿acaso necesitaba un nuevo plan? Es que a veces no entiendo como trato de escapar cuando me moría de curiosidad para entrar. Hablemos un momento del laberinto, es verdad que su fachada me parecía coqueta y estaba seguro pero no quería creer que le abría las puertas a cualquiera que igual que yo, tenga curiosidad. Hasta mucho después de haber entrado al laberinto la fachada me seguía pareciendo atractiva, por dentro no era una rareza al contrario era común pero me gustaba y
dices era cierto. Solo me fui de viaje para culminar unos estudios, coqueteábamos y tu sabias lo que yo sentía por ti, si dices que no, te estás mintiendo. Solo tenías que esperar 15 años, yo te dije que cuando vendría nos casaríamos y tendríamos hijos. Tengo que recalcar una cosa es que en realidad nunca te lo dije, pero te lo trataba de dar a entender cada vez que te miraba. Al tener ese tropezón ratifiqué lo que había dicho: “…y estaba seguro pero no quería creer que le abría las puertas a cualquiera que igual que yo, tenga curiosidad” Entonces a veces te preguntas porque después de tanto besos y abrazos no entraba al laberinto, ahí está la respuesta. No quería entrar para perderme y luego no poder salir y que dentro haya un terremoto que me deje marcado. Por lo menos todo eso está superado y no hay remordimientos. hoy me siento seguro en este laberinto y no te miento que a veces me ataca el pasado y no me perdono haber sido el primero, pero no te quiero obligar a que te arrepientas tu también, porque de repente también ingresaste a un laberinto nuevo para ti, quizá divertido, quizá te hizo olvidar del laberinto que esperabas entrar primero. Tuvimos hijos y son hermosos, te agradezco por todo, sabes que te amo. Que rápido pasó el tiempo, ya tengo 89 años y hoy me doy cuenta que ser el primero no importa sino de lo que uno viva con la persona desde que se empiezan a amar, eso hay que tenerlo en cuenta porque no siempre vamos a encontrar chicas que nunca besaron, quisieron, amaron, tuvieron sexo. Y de eso luego del tiempo te das cuenta, cuando te enamoras a los 30.
hacía como si nunca antes lo haya visto. Faltó agregar un dato del plan, uno de los primeros pasos era no entrar a aquel laberinto que se divertía y gozaba de mi curiosidad sino darle la espalda no mostrarle curiosidad y entrar a otro laberinto que la verdad no me llamaba la atención pero tenía la intención de perderme ahí y luego terminar por otros lugares, esto nunca ocurrió porque al entrar a aquel laberinto que no me atraía decidí correr antes de perderme a la salida, lo logré y decidí como anteriormente lo dije: entrar al laberinto que de verdad quería. Existieron muchos momentos felices, tristes, divertidos pero igual me sigue gustando este laberinto, y a comparación de otros quizá este no quiere que me vaya. Vamos a explicar un poco, ¿Por qué existía una venganza?, en realidad hay algo que aun me quita el sueño, es que yo quería ser el primero y me refiero a todo lo que encierra ser ese primero. El primero que te dé un beso, el primero que te toque, el primero en quitarte el sueño por cualquier razón. Tú no tienes la culpa porque yo pude tener todo eso, solo que para ser sinceros no quise arriesgarme en un laberinto que de verdad me atraía y no solo era atracción sino algo más que eso, atracción podrían ser los otros laberintos que solo entraba para jugar y me iba. Ahora quizá entiendas porque “la venganza”, simplemente por no cerrar tus puertas y esperarme, sé que las personas se aburren de esperar pero quizá ahí me Juan Diego Ponce Tuesta, estudiante, cursa el 5to año de secundaria. Próximo podías demostrar estudiante de Ing.Electronica, como a muchos, les parece extraño balancear estos cuanto sentías por dos gusto que son dos polos opuestos como el de ciencias y literatura. El arte de mí y si todo eso escribir es un hobbie, desde muy pequeño solía invetar historias hasta que un día que ahora me decidió de crear un blog y poder publicar con mas frecuencia.
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LITTERATURE/Récit
L
Tensión 7
o han olvidado. Yace al borde de la vereda humedecida. Es un hombrecillo azul con aletas diminutas y reposa empapado con sus dos tanques de oxigeno. Habría que tomarlo, portarlo, buscarle un ínfimo espacio en la habitación nimia; darle un verdadero lugar como objetosujeto de curiosidad y no como un simple material inanimado. Ya son varias las coincidencias de dar con juguetes al paso; vaya, que ya se está volviendo un hábito.
embarcaderos, esas chispitas hídricas que salpican a los peatones, las espumas blanquecinas con miríadas de pompas. Una madre en el puerto teme; recuerda: la escala 7 de Ritcher, percibe el bramido de unas ondas que forman un rizo azulino, gigantesco, que, enseguida explota. -Bah! no tiene nada de Pacífico este océano, razona.
A través del hilo telefónico la radio reporta: En algunas zonas del litoral de la región 5 las aguas se han retirado varios metros, se teme que… ¡Un Tsunami? No, no, sólo en Japón. -Un maretazo entonces. Replican en el fono. Cero argumentos, ninguna razón para contrarrestar la furia, la fobia, y aceptar como un gran caballero que todo es posible, nada improbable… ¿Un maremoto? ¡Madre mía! Eso sería el fin de todas las huellas, una reflexión interna, sin timbre de voz, sólo una tosecilla como paréntesis en el dialogo.
Hace tan poco, sismos de intensidades y magnitudes catastróficas se han producido en el mundo sur; el epicentro es el alma, continente: afro-andino-caribeño. Las ondas expansivas se han extendido hasta la cordillera, la selva. Las noticias dan cuenta de la destrucción, escombros; la zozobra zumba, en tanto aquí, el clima es bastante incierto, bochornoso.
El juguete reposa sobre el refrigerador, es un buzo -suerte de anfibio tricolor-, un ser submarino varado en el vértice del pavimento. Surge entonces así, aquel caso de un hombre que se sumerge en busca de mariscos, al salir encuentra la ciudad derruida, corre por entre las ruinas gritando cuatro nombres en delirio; la locura lo toma en plena calle, vuelve al mar, se arroja, el mar lo vara, lo arrincona contra el malecón, no lo mata, es el año 70 Perú.
Todo es abstracto, bastante plomo. A unos metros la rue Sarrette se extiende inmóvil con dos largas filas de autos con sus motores muertos, de vez en cuando, unos pasos fantasmales crepitan o, el rugido de algún vehículo que se desliza a 30 kilómetros por año dan con bandadas de plumas que se alborotan.
“Yo pisaré las calles de Santiago”. Se puede llegar hasta la rue De la Tombe Issoire, hasta el ex restaurant Bel Canto con su Afuera es gris, de un estaño para soldar transistores, es Paris. terraza discretísima. Y, uno quiere transportarse, llegar, obrar La descripción fragmentada de la prensa dice poco. La tele fundirse en los hechos. Ninguna línea puede, ninguna; salvo el muestra rostros conmovedores, espectros de existencias que teléfono, los aeropuertos. orbitan una dimensión incomprensible. Se ve a Haití más precaria, más primitiva y bárbara que nunca. La reconstrucción Las descripciones banales, los medios; la voz aferrada firme a de Pisco es aun una vía crucis con visos de demolición per- la muñeca para saber lo que queda; un viaje interior; lo anterior, manente. En Chile, los reportes mas hablan del saqueo, el el rebobinar líneas remotas: Tico soplón…. Milena vs. Chano, vandalismo, de la urgencia policial, el Estado de excepción, y Fishing Club ¡Forever! -¡Je! Esa pared ya no existe, hijo. ¿Tampocas verdades del sismo. ¡Rateros! señala Lito en su pantalla poco el Pino? –Tampoco, se lo tiro abajo el alcalde burro que flaca, y su empleada le explica: ¡No, no, chico! No, es un tenemos. Y, y... ¿las bancas caladas a clavo sobrenombres? delincuente. ¡Ah! cara de loco, maleado, moreno, que busca ¡Qué detalle! -se sorprende la madre en el puerto. Hay marcas y rebusca por los desechos. que no lo borra nadie, corazón. Nadie puede, y en el teléfono se dicen cosas para apaciguar las tensiones, algunas pautas para -¡Oh! madre tierra ¿Qué es lo que han hecho contigo? Titu- sobrevivir en caso de lo peor, pero nadie puede, nadie… nada la un diario guatemalteco. borrara las marcas del continente Fénix.
El buzo de juguete permanece flotando sobre la tapa del frigo; las aletas negras, los tanques de aire, amarillos. A partir de su figura es inevitable pensar en olas que se rompen en los
IvánBlas Hervias
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LITTERATURE/Récit
V
El hombre, el escritor
allejo dijo que era un “comunista* convicto por experiencias vividas y no por ideas aprendidas”. Para el que sabe que es ser un comunista; los homenajes aunque son parte del protocolo político y social, no son importantes ni trascendentes. Sin embargo, hay que conocer la obra de Vallejo, sin dejar de lado al hombre, al individuo, la vida del escritor. De esta manera; haciendo referencia a lo que han señalado diferentes autores, no se puede negar que los mundos que el escritor forja son mundos posibles, en consecuencia pueden ser total o parcialmente homólogos al orbe de nuestra experiencia: “En los nueve monstruos” Vallejo escribe justamente: “Y desgraciadamente, el dolor crece en el mundo a cada rato, crece a treinta minutos por segundo”. Desde ese punto, el poeta no es solamente el intelectual comprometido, es también el hijo, el niño, el adolescente, el adulto, el provinciano, el sobreviviente y sobre todo el espectador afligido de su época. Por otro lado Vallejo manifiesta, muy claramente, expresión de soledad y aislamiento en su mundo interior y en el mundo real que le tocaba vivir.
quier crítica malintencionada o exageración de los expertos biógrafos vallejianos. Acaso eso César Vallejo en París comprende Vallejo cuando escribe. “Y si después de tantas palabras, no sobrevive la palabra. Si después de las alas de los pájaros no sobrevive el pájaro parado. Más valdría, en verdad, que se lo coman todo y acabemos”. Su mensaje es inapelable.
Vallejo fue un hombre como todos nosotros de carne y hueso. Con sus problemas y sus pasiones, con sus errores y aciertos, con sus alegrías y tristezas; en fin un hombre que supo combinar sus experiencias con la sensibilidad para lograr convertir su poesía en actual y vigente. Esa actualidad que podría ser para nosotros: “Me moriré en Paris con aguacero, un día del cual tengo ya el recuerdo”. Para otros(los luchadores y combatientes sociales), quizá lo que les identifica más con Vallejo, no obstante, es: “Al fin de la batalla, y muerto el combatiente, vino hacia él un hombre y le dijo: no mueras, te amo tanto. Pero el cadáver ay siguió muriendo”.
En su poema “Ágape”, el lo manifiesta así: “Hoy no ha venido nadie a preguntar; ni me han pedido en esta tarde nada. No he visto ni una flor de cementerio en tan alegre procesión de luces”. Su obra, entonces, está marcada por lo que se conoce como ficcional verosímil. En consecuencia; la vida de Vallejo (sus experiencias) y su obra literaria van paralelos y quizá sea ese el complemento lo que hace de Vallejo un poeta universal. Es evidente que Vallejo por eso proclama: “Yo nací un día que Dios estuvo enferEl escritor, el hombre, es un solo ser al que debemos un promo”. fundo respeto. Ese respeto que nos obliga a todos nosotros no hacer de su obra una religión y de César Vallejo, sobre todas La obra de Vallejo como sabemos abarcó diferentes temáticas las cosas, un Dios. y nadie puede negar que; parafraseando a Emmanuel Kant, sobre su famosa “critica de juicio”, la obra de Vallejo “es una *La idea de “revolucionario por experiencias vividas” (El arte y la revolufinalidad sin fin”. César Vallejo no necesitó buscar o crear un ción) tiene que ver, sin lugar a dudas, a la fuerte convicción de César Valcamino para llegar al alma del pueblo; su cosmovisión del lejo de considerarse comunista. (N.D.A) mundo y su sensibilidad humana fue tan aguda que su poética, a pesar de ser generalmente trágica, como todos lo percibimos, “se basta a sí misma” y por tanto es autónoma a cual-
Carlos Luis Murayari Coral, nació en Yurimaguas - Perú. Cursó estudios de periodismo en la Univ. “Inca Garcilaso de la Vega” (Perú); La Univ. Estatal de Minsk (Bielorusia). Es licenciado en Pedagogía y Psicología; "Grado máster of arts." de Educación, " consigna de honor" por la Universidad Estatal de Oriol (Rusia). Publicó el libro de relatos y poesía " Sombras" en 2003 (Editorial: Isdatelsvo Oriol). Actualmente prepara una licencia en Literatura Francesa y Latina, en la Sorbona Paris III y su tercer trabajo; “Itinerario de un Guerrero”.
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