Paroles de Amériques 19

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NumĂŠro 19 - Janvier 2011 - ĂŠdition gratuite et bilingue


< Edito >

Le bien et le mal

www.parolesdesameriques.com

Depuis un certain temps, je me posais la question, si la terre n’envoyait pas de représailles aux attaques fulgurantes et inconscientes de l’homme. Et je me pose encore la question.

J’imagine une guerre sans cesse entre le bien et le mal, entre la terre et l’homme. Une guerre incessante pour la suprématie et la domination.

Mais franchement, l’homme n’est rien en comparaison de la force terrestre, et pour preuve je vous donnerai quelques données de récentes catastrophes naturelles survenues dans différents coins du monde et qui concerne cette fois l’eau, une revanche de notre planète envers son premier prédateur, l’homme.

Numéro 18 - Décembre 2010

Sommaire

Pour ne pas aller trop loin dans les statistiques et dans le temps, je voudrais juste évoquer quelques exemples concrets de la fin 2010, l’Australie a été frappée par des inondations laissant un bilan de 16 morts et 67 disparus, des villes complètement inondées, des maisons menacées et des milliers d’habitants contraints d’évacuer leur domicile. Un lourd bilan encore plus 3 economie Nationale important que celui de l’ouragan Katrina aux Etats-Unis. Ce qui change en 2011 Partons pour l’Allemagne, la Bavière et le Bade-Wurtemberg subissent des 4 SOCIETE Dossier crues dues aux fortes pluies et à la fonte de neiges. Afro-argentins rayés de l’histoire

Au Sri Lanka, les fortes pluies aussi ont fait plus d’un million de sans abris 6 SOCIETE Immigration La inmigración peruana en et causé des morts.533000 déplacés et plus d’une trentaine de morts. Hamburgo:cambios y conflictos socioEn Afrique du sud, une quarantaine de personnes sont décédés suite aux culturales pluies, 6000 déplacés et un bilan qui continue de s’aggraver car les pluies et 9 SOCIETE Tradition glissements persistent. Buscando el verdadero sentido de la Navidad Enfin, au Brésil, où des pluies diluviennes ont fait déjà plus de 700 victimes et plus de 200 disparus, où trois jours de deuil national on été décrétés par la nouvelle présidente brésilienne Dilma Rousseff, on considère cette catas- 10 CULTURE Survival france trophe comme la pire de l’histoire du pays. Morgues saturées, risque d’épidémies, la zone nord de Rio est la plus tou12 CULTURE Livre chée avec plus de 14000 sans abris. Nouvelle-Grenade d’hier ou Colombie d’aujord’hui Mais est ce vraiment la revanche de notre planète, ou tout simplement des catastrophes naturelles survenues chaque certains temps et qui nous obligent à nous 14 LITTERATURE Récit La historia de Elizabeth défendre des aggravations climatiques. En tout cas, quoi qu’il en soit, je n’arrête pas d’y penser, 15 LITTERATURE Récit El sueño et c’est une guerre qui ne finira pas de sitôt.

Avec des études en Communication et en PAO, S. Cabrejos S. a collaboré comme animateur pour une radio associative et écrit des articles pour un magazine des spectacles à Paris, ancien correspondant de presse pour une chaine de télévision au Pérou, est le président de l'association Liens et Cultures Latines qui mène le projet de ce magazine.

16 LITTERATURE Récit Esquizofrénico amor Les textes publiés dans cette édition n’engagent que leurs auteurs et non l’ensemble de la rédaction.

Responsable de Communication Assoc. Liens et Cultures Latines Directeur de communication S. Cabrejos S. Collaborateurs: Carlos Murayari - Jérémie Wach-Chastel - Xavier Barois - Hadrien Partouche - Christyan Loza Mendez - Florencia Avila - Angélica Montes Corrections Julia Estevez Collaborateurs à l’étranger: José Ramirez

(Hambourg, Allemagne) - Carmen Ponce (Trèves, Allemagne) - Gia Mateo (Californie, Etats-Unis ) - Juan Ponce (Lima, Pérou) - José Ponce (Bonn, Allemagne) Collaboration spéciale Olga L.Gonzalez - Rubén Grande Photographies Hugo Seminario Conception graphique www.agc-creations.fr Distribution Via Internet www.parolesdesameriques.com lienscultureslatines@yahoo.fr


Nationale economie

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C

Ce qui change en 2011

omme tous les ans, le 1er janvier est synonyme de revalorisations

de

prix

et

démarrage ou arrêt de diverses mesures

Travail, logement, santé, loisirs...

tous les secteurs sont concernés avec d'un côté, les classiques réévaluations notamment du SMIC mais aussi l'extinction de certaines dispositions.

L'emblématique prime à la casse en

fait partie. Elle disparaîtra le 1er jan-

vier, ne continuant à être versée que si la voiture a été commandée avant le 31 décembre.

En revanche, pour les voitures com-

mandées en 2011, le montant des bonus sera réduit et les seuils à partir

desquels ils sont versés seront relevés. Le bonus de 100 euros pour l'achat de

voitures émettant entre 116 et 125

grammes de CO2/km sera supprimé. Celui de 500 euros pour les voitures

émettant de 96 à 115 g passera à 400 euros. La prime de 1.000 euros pour les

véhicules émettant de 61 à 95 g sera réduite à 800 euros, le bonus spéci-

fique GPL supprimé et celui pour les hybrides durci.

Revenus

SMIC Il passe de 8,86 à 9 euros bruts l'heure pour atteindre 1.365 euros pour 35 heures hebdomadaires, soit environ 1.073 euros nets par mois. RSA (Revenu de solidarité active) Il sera revalorisé de 1,5% (inflation prévue en 2011) pour atteindre 466,99 euros par mois pour une personne seule sans enfant, 700,49 euros pour un couple sans enfant ou une personne seule avec un enfant. Allocations familiales Revalorisation de 1,5% : 126,38 euros pour deux enfants (avant CRDS), 288,38 euros pour trois enfants, 430,55 euros pour quatre enfants. S'ajoutent des majorations selon les âges.

Santé

La consultation chez les médecins généralistes passe à 23 euros et les médicaments remboursés à 35%

La consultation chez les généralistes passe à 23 euros à compter du 1er janvier 2011.AFP - Marc Le Chelard

ne le seront qu'à 30%.

Handicap

Les préfectures, les établissements d'enseignement supérieur appartenant à l'Etat et les établissements accueillant des professions libérales (médecins, laboratoires, avocats, notaires) doivent désormais être accessibles aux handicapés à compter du 1er janvier 2011, conformément à la loi handicap du 11 février 2005. Autre changement pour les handicapés intervenant dès l'année prochaine: les anciens macarons "grand invalide civil" (GIV) et "grand invalide de guerre" (GIG) apposés sur les parebrise des véhicules ne seront plus valables.

Fiscalité

- Emploi à domicile : suppression de l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales proposé aux ménages déclarant leur employé au salaire réel. - Suppression des déclarations de revenus multiples l'année du mariage, du pacs ou du divorce, qui permettait dans certains cas de réduire ses impôts. - La tranche la plus élevée d'impôt sur le revenu relevée de 40% à 41%, pour financer la réforme des retraites. - Niches fiscales : coup de rabot de 10% sur des niches permettant de réduire l'impôt sur le revenu en

faisant un choix d'investissement. Sont ainsi concernés le crédit d'impôt sur les équipements en faveur du développement durable, la réduction d'impôt au titre de certains investissements outre-mer ou de l'investissement locatif dans le neuf. - Réduction d'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ramenée de 75 à 50% pour l'investissement direct ou indirect d'un particulier dans une PME, dans la limite de 45.000 euros.

Assurances

- Relèvement généralisé des tarifs, compris entre 2,5% et 4,5% en automobile, entre 3% et près de 8% en habitation, et entre 5,3% et 8,5% en santé.

Energie

- Hausse de 3% de la facture, due à une hausse de la contribution au service public de l'électricité, qui finance notamment le rachat des énergies renouvelables. - Electricité: le tarif social, rabais octroyé aux foyers les plus modestes (625.000), devrait varier entre 40 et 60% contre 30 à 50% aujourd'hui.

Loisirs : abonnement Internet/mobiles - Hausse de la TVA au 1er janvier, mais certains opérateurs ne la répercutent que le 1er février.

Par FTV avec AFP


SOCIETE Dossier

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Afro-argentins rayés de l’histoire

Source : Lucía Dominga Molina - Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga - Ce document est tiré de ’Afroamericanos : Buscando raíces, afirmando identidad’, serie Aportes para el Debate No. 4. (Afro américains : recherche des racines, affirmation de l’identité). Buenos Aires fut l’une des principales portes d’entrée par laquelle accostèrent les bateaux négriers qui avaient enlevé mes ancêtres et les vôtres de notre Mère Patrie, l’Afrique [1]

I

l n’y avait pas de plantations ou de mines impliquant la présence d’un grand nombre d’esclaves noirs sur le territoire représentant aujourd’hui la République d’Argentine. Cependant, notre pays a servi de passage pour que nos ancêtres soient emmenés vers Potosí, pour la sinistre exploitation minière ou pour travailler à la Casa de la Moneda, où on peut encore voir aujourd’hui les habitations inhumaines qu’ils occupaient dans la partie supérieure de l’édifice, connus sous le nom de ’duenderas’ (maison des esprits). Beaucoup d’entre eux sont restés sur cette route en tant que domestiques ou pour réaliser des travaux artisanaux dans les villes fondées par les Espagnols, parmi elles, Santa Fe de la Vera Cruz, qui est l’une de plus vieilles du pays. Les chiffres donnés par les recensements coloniaux témoignent d’une présence importante d’Africains en Argentine. Selon le rapport de 1778, sur un total de 210.000 habitants, au moins 80.000 étaient noirs, mulâtres et ’sambos’ (mélange noirs et métisses) ! Dans certaines villes, nous représentions 60% de la population, dans d’autres 45% ou 30% comme à Buenos Aires selon le recensement de 1810. Les noirs sont déjà présents à Santa Fe lorsque la ville espagnole est fondée pour la première fois ("Santa Fe la Vieja", 1573). En témoignent les fouilles archéologiques réalisées dans des ruines découvertes par Don Agustín Zapata Gollán qui ont permis d’exhumer des pièces de céramiques extraordinaires (têtes, pipes, etc.) d’origine africaine. Dans son testament, Doña Jerónima de Contreras, fille légitime du fondateur de Santa Fe, Don Juan de Garay, et épouse du gouverneur Hernandarias de Saavedra, déclare qu’elle possède soixante quatre "pièces" de grands esclaves d’Angola, sans compter ceux qu’elle a offerts au Couvent Franciscain de Santa Fe, et à Fray Juan de Buenaventura, franciscain qui l’a soutenu elle, ses filles, ses beaux-fils et ses petits enfants pendant plus de 10 ans. Au moment de leur expulsion, les Jésuites de Santa Fe possédaient plus de 700 esclaves. Pourtant, à défaut de disposer d’une documentation et de recherches profondes, on a toujours dit que le nombre d’esclaves à Santa Fe était insignifiant. Il n’y

a pas de statistiques à ce sujet concernant la ville de Santa Fe dans le recensement de 1778 cité plus haut, et les chiffres de 1760 qui nous semblent peu crédibles parlent de moins de 20%. Dame Lina Beck-Bernard raconte dans ’Cinco Años en la Confederación Argentina’ le malaise que provoque en chaque habitant de Santa Fe le soulèvement du Général José de Urquiza (possiblement en septembre 1852) en ce qu’il envisageait la liberté des esclaves et donne une idée du nombre d’esclaves existants à une époque aussi avancée du siècle dernier : ’Mme D. était propriétaire jusqu’à ce matin de 30 ou 40 serviteurs, et voilà que ce soir elle s’est vue obligée de travailler elle-même dans la cuisine pour préparer le repas, et c’est également le cas pour chaque propriétaire de ces exploitations agricoles dans lesquelles travaillaient jusqu’à 100 esclaves, qui allaient se retrouver seuls et abandonnés par leur main d’œuvre d’un moment à l’autre.’

Rayés de l’histoire

Mais, tout d’un coup, comme par magie, vers la fin du XIXième siècle nous avions miraculeusement disparu, pour le plus grand bonheur de la société en général. À ce sujet, il est intéressant de lire un paragraphe du Recensement de 1895 : ’Bientôt, l’Argentine n’aura qu’une population totalement unifiée, formant une nouvelle et belle race blanche, produit du contact de toutes les nations européennes fécondées sur le sol américain.’ Les historiens essaient d’expliquer la ’disparition’ des Afro argentins en insistant sur la participation massive de ceux-ci à toutes les guerres du siècle dernier. Nos grandsparents étaient de la chair à canon pendant

les invasions anglaises de 1806-1807 ; ils ont traversé, beaucoup d’entre eux enchaînés [détail à vérifier, dans la mesure où il n’est généralement pas recommandé de donner des armes à des gens enchaînés], les Andes, pour intégrer l’Armée Libératrice de San Martín, arrivant même jusqu’à Lima ; ils ont participé aux innombrables guerres intestines du pays, et le coup de grâce fut sans doute la néfaste Guerre de la Triple Alliance contre nos frères paraguayens. Trois autres causes supplémentaires sont à signaler : la forte mortalité, associée à une faible natalité, conséquence des épouvantables conditions de vie qu’ils subissent (il est important de rappeler l’épidémie de fièvre jaune qui a frappé Buenos Aires et particulièrement les Afro-argentins) ; la fin du trafic des esclaves stipulée par l’Assemblée de l’An XIII (même si dans les faits, l’arrivée d’Africains se poursuivait. [Mais clandestinement, c’est à dire dans des conditions encore plus inhumaines] ; sous le gouvernement de Don Juan Manuel de Rosas [1835-1852], le commerce des esclaves reprend à deux occasions) ; et finalement, on évoque un métissage accru, dans un contexte de manque d’hommes à cause de leur engagement dans les guerres; enfin l’arrivée d’immigrants blancs venus d’Europe [fut un phénomène massif à partir de 1850]. Il ne faut pas oublier le fait que de nombreuses femmes noires se sont mariées avec des blancs pour que leurs enfants aient de meilleures chances, étant donné le niveau élevé de racisme dans la société. Ces quatre causes, très logiques et très raisonnables, n’expliquent tout de même pas la pire des disparitions, jusqu’à la disparition de notre existence dans la mémoire collective. Ils nous ont rayé de l’histoire, nous n’existons pas, nous n’avons rien apporté. Nous sommes une curiosité exotique. Il est impossible de comprendre cette réalité si on n’analyse pas le mythe de ’l’Argentine Blanche’, un mythe qui se construit vers la fin du siècle dernier avec ce qu’on a appelé la ’Generation de 1880’ pour laquelle l’œuvre de Domingo Faustino Sarmiento et Juan Bautista Alberdi s’inscrit comme antécédent et référence


5 idéologique. Le mythe de l’Argentine blanche et européenne’. Sarmiento voyait bien que les habitants de notre pays n’étaient pas blancs, mais plutôt métis et mulâtres. Dans cette condition «inférieure» il crut découvrir l’origine de son (de l’Argentine) incapacité à organiser une démocratie civile. L’immigration est le seul espoir pour l’Argentine, disait-il. La pensée de Sarmiento est profondément raciste, soutient l’historien Nord américain Reid Andrews : «Même si Sarmiento est considéré comme le père du système d’éducation argentin, il pensait que les idées et l’éclaircissement (blanchiement) ne s’apprennent pas autant qu’ils ne se transmettent génétiquement. L’instruction seule ne serait pas suffisante pour sortir l’Argentine de sa barbarie, il fallait qu’il y ait une réelle infusion de gènes blancs». Alberdi, dont l’oeuvre «Base y Puntos de Partida para la Organización de la República Argentina» a eu une importance capitale dans la Constitution Nationale de 1853, toujours en vigueur, soutenait que nous les Argentins «sommes des Européens adaptés à la vie en Amérique. (...) Tout ce qu’on appelle civilisation en Amérique est européen’. Il se différenciait de Sarmiento au sujet du métissage. Tandis que celui-ci s’y opposait totalement et défendait l’idée d’un développement séparé des races, Alberdi par contre souhaitait le mélange racial, ’puisque les gènes blancs sont supérieurs, le mélange des races produirait une amélioration indéfinie de l’espèce humaine». Ces idées étaient (et le sont encore dans beaucoup de cas) partagées par l’immense majorité de la population. Cela génère une société dans laquelle, naître «différent» ou avoir des habitudes «différentes» qui rompent avec l’uniformité officialisée entraîne des conséquences qui se manifestent de plusieurs manières, mais qui fondamentalement blessent l’auto estime des personnes discriminées, provoquent la honte, la timidité ou conduisent directement à l’aliénation, parce qu’on veut être ce qu’on n’est pas, et qu’on finit par n’être rien du tout.

Le stigmate de notre différence

Dans ce pays fièrement «européen» et prétendument «blanc», naître avec toutes les caractéristiques et la couleur de nos ancêtres génère un stigmate qu’il faut porter comme un écriteau publicitaire qui vante notre «infériorité» et notre «dangerosité»; tout vela doit être mis en échec et il nous faut remettre en question la «blanchitude» transformée en mythe par notre histoire, et acceptée de manière consensuelle

par la société. Ce stigmate devient une partie de nous, mais une partie refoulée, douloureuse, quelque chose dont on (ne) peut parler. On se rend peu à peu compte qu’on est «différent», la brebis noire dans le troupeau, une espèce de «vilain petit canard», que presque personne ne traite comme un être égal aux autres. Pour emprunter les mots de James Baldwin : «Les gens nous regardent comme si nous étions des zèbres. Et vous savez, il y a des gens qui ont de la sympathie pour les zèbres et d’autres non. Mais personne ne traite les zèbres comme des personnes.» Dans la rue, on nous regarde comme une chose curieuse, étrange. Au moins, une fois par jour, une dame blonde ou un monsieur bien éduqué me demandent : Et vous, d’où venez-vous ? D’autres essaient de t’aider (répétant le schéma familier) en te traitant comme un animal de compagnie ou en te touchant les cheveux, car ils disent que «ça porte chance». Le mythe sexuel est le plus traumatisant : être noire, c’est être chaude, c’est toute une garantie de plaisir érotique, quelque chose que tout le monde accepte. Lorsque j’étais plus jeune je me demandais souvent pourquoi les blanches ne montraient jamais leurs seins à la télévision, alors qu’on exhibait toujours les femmes noires et aborigènes avec leurs grosses et belles poitrines à l’air. Il faut aller chercher l’origine de ce mythe dans les viols que nos grands-mères esclaves subissaient systématiquement et en silence, non seulement dans les plantations, mais aussi dans les maisons familiales où elles travaillaient. On essaye dès lors de trouver des semblables, on cherche l’égal. Ce phénomène se produit à deux niveaux, l’un général, en se regroupant et en sympathisant avec d’autres «différents», qui portent aussi le stigmate ; et l’autre spécifique, en essayant de nous joindre à d’autres noirs, qui en général sont seuls et abandonnés, errant aussi démunis et désorientés que nous. Une série de conséquences en découlent. Tout d’abord, on commence à s’informer, à se rendre compte que nous avons une identité ethnique, que nous avons une histoire à reconstruire progressivement, puisque dans l’histoire «officielle» nous avons mystérieusement disparu. Sans laisser de traces. À cela il faut ajouter le fait aggravant que généralement, nos parents, sous prétexte d’une intégration supposée nous ont trans-

Dossier SOCIETE

mis peu de chose ou rien du tout de cette appartenance ethnique. À cette étape, on commence à élaborer une réflexion intellectuelle, on commence à réconcilier notre corps et nos sensations avec notre esprit, et à prendre conscience de qui nous sommes, de ce que nous sommes. C’est un peu comme trouver le remède contre ce symptôme douloureux généré par le stigmate. On peut désormais parler, dire qu’on est noir, on peut crier que l’on est, tout simplement. De là, on arrive à un troisième stade, la fierté, la récupération de l’estime de soi, la cicatrisation de cette plaie ouverte et de ce malaise qui nous accompagne depuis toutes petites filles. Cette fierté, le fait de sentir que nous

sommes belles et beaux, porteurs d’une culture millénaire et descendants de ces braves esclaves qui se sont toujours et sans cesse battus pour la liberté et la dignité. Tout cela entraîne la destruction du stigmate, la revalorisation de la personne même, qui va permettre l’épanouissement individuel et le plus important, aide à ne pas s’isoler dans son coin, mais à mettre en place toute une action de diffusion, de militance pour la négritude, pour pouvoir retrouver l’équilibre, pour pouvoir récupérer quand on nous dépossède et pouvoir mettre fin à la répétition du schéma, pour pouvoir par cet engagement militant acquérir un savoir, qui n’est plus seulement intellectuel, mais qui s’est transformé en un savoir plus large, qui ne reste pas seulement niché dans notre esprit, mais qui est également vivant dans chaque pore de notre peau. [2]

[1] Auteur de cette étude, Lucía Dominga Molina est membre de la Casa de la Cultura Indo-Afro-Americana de Santa Fe, Argentina (Maison de la Culture Indo-AfroAm/ricaine de Santa Fe, Argentine). Ce document est tiré de ’Afroamericanos : Buscando raíces, afirmando identidad’, serie Aportes para el Debate No. 4. (Afro américains : recherche des racines, affirmation de l’identité). [2] Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga


SOCIETE Immigration

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La inmigración peruana en Hamburgo: cambios y conflictos socio-culturales

José Ramírez Agurto, nació en Huancayo-Perú, y es sociólogo por la Universidad Nacional del Centro del Perú. Persiste en seguir investigando sobre este controvertido y tan actual fenómeno de la migración para poder arribar a conclusiones y sugerencias que asuman concretamente la posibilidad de buscar que el migrante pueda ser integrado en una sociedad por ser un derecho del ser humano y no el privilegio de unos pocos. Vive desde 1990 en Alemania, y a la par, gracias a su talento musical ha recorrido por diferentes países difundiendo el folklore latinoamericano con su agrupación ILARECK (Amanecer). Actualmente tiene discos compactos plasmados y es autor de varios temas de profundo contenido social.

3.8.-PAREJAS MIXTAS, Inglaterra y Francia en el priSUS CONSECUENCIAS mer caso o España y Portugal en el segundo caso. Generalmente la población La mentalidad vertical en lo alemana tiene poca experien- interno y la poca experiencia cia de convivencia con gente de convivencia con lo diferende otros continentes, de otras te-otro en lo externo es la culturas-mentalidades y de línea que orienta buena parte otro color de piel. Esto tiene de las relaciones sociales, que ver, en opinión de la familiares, amicales y de paremayoría de los estudiosos, ja en la sociedad alemana con su proceso de desarrollo hasta la actualidad. Claro que histórico-social-cultural inter- hubo y hay muchas acciones no y externo. (el movimiento del 68) y secEn lo interno. A pesar de ser, tores interesados (los alternageográficamente, un país de tivos y la izquierda) en la centro que ha sido cruzado de democratización de esta Este a Oeste, de Norte a Sur, sociedad, pero, a pesar de los prusianos se impusieron ello, esta mentalidad es la que vertical y militarmente a los aún predomina. otros principados, ducados y Los peruanos (hombres y ciudades libres que posterior- mujeres) emparejados con mente se dio en llamar Ale- alemanes, la mayoría, descomania. Especialmente desde noce esta mentalidad. Recién 1871, en que se fundó la lo descubre, si es que lo desnueva Alemania o Alemania cubre, viviendo algún tiempo moderna. Esta mentalidad prudencial con su pareja en antidemocrática, vertical y este país o cuando ya se han militarista se impuso como la separado. Cuando viven con mentalidad “nacional”. La el alemán o alemana en el burguesía, por no existir en su Perú, o en un tercer país, el forma clásica, no cumplió en alemán o alemana son mucho este país su rol democrático- más condescendientes y hasta liberal como lo hizo en Fran- democráticos en comparacia, acción que tuvo su pico ción a cuando viven en Alemás alto en la revolución mania. democrática burguesa de Hay varios tipos de parejas 1789. peruano-alemana y peruanaEn lo externo. Alemania no alemán. Comencemos con ha sido el típico país coloniza- las parejas que se casan por dor europeo que conocemos. amor, otros dirían por ilusión; Su presencia de 30 a 40 años éstas son las que más duran y en África (Camerún, Liberia, las que acarrean las peores Namibia), entre el fin del siglo consecuencias psico-emocioXIX y comienzos del XX, no nales cuando se separan. En le ha dado esta experiencia este caso, además de conocerpara aceptar, convivir y hasta se hasta cierto nivel, se deduce engendrar con el otro, o con que los dos desean vivir junlos otros, como es el caso de tos, compartir su vida, nor-

malmente tener hijos y construir una familia más o menos tradicional-estándar. Como en casi todo el mundo, con mayor razón en esta sociedad altamente industrializada, donde toda relación está determinada por el dinero, quien aporta más económicamente es el jefe en el hogar. En esta situación concreta que analizamos, es el alemán o la alemana quien tiene, en términos generales, las mejores posibilidades de aportar más. En segundo lugar, el alemán o alemana, por haber nacido en este país, por ser su cultura, por ser su idioma, por conocer sus derechos y obligaciones, es el que está en ventaja sobre el otro. Por último, por haber nacido en una potencia económica, política, militar y cultural, cree tener más capacidad para entender y como consecuencia para decidir el rumbo de las acciones y actividades al interior de la familia que el proveniente de un país del Tercer Mundo. En estas parejas mixtas, las de alemán con peruana son las que “mejor” funcionan, y la vez, es la relación mixta que más dura. Y ello tiene que ver mucho con la mentalidad de sometimiento y aceptación con la cual han sido formadas, desde el hogar, la

mayoría de las mujeres peruanas que llegan a este país. Ellas aceptan, de antemano, que es el hombre (si éste es alemán, mejor) el que lleva las riendas en el hogar. Para ello cumple un papel importante el sector económico-social del cual provienen estas mujeres. El nivel cultural que tienen, y por último la herencia colonial común a las poblaciones de todos los países que han sufrido dominación extranjera. Esta dominación es la que ha determinado la mentalidad colonial predominante hasta nuestros días. Nos referimos, más concretamente, a la enfermedad del racismo de los dos lados, vigente hasta hoy. Casarse con un extranjero, blanco, de ojos y cabellos claros y apellido raro; tener hijos, para “mejorar la raza”, es una de las aspiraciones mayores, no sólo de muchas peruanas, sino también de muchos peruanos varones. El escritor Wálter Lingan, con cerca de tres décadas de residencia en Alemania, pone en boca de uno de sus personajes en su libro Los tocadores de la pocaelipsis lo


7 siguiente: “Me casé. Mamá, le escribí en el reverso de una foto a mi madre, mírame viejita, estoy al lado de una gringa, de una alemana, y esto nunca te lo habías imaginado. Piensa viejita tu cholo con una gringa. A ver si ahora los patas del barrio van a seguir diciendo que me he ido a chambear cama adentro en una casa de la avenida Alemania. Después en una cara le escribía; piensa mamá que tendré un hijo o una hija de una raza diferente, superior. Sólo a mi madre le contaba estas cosas, a nadie más, y mi madre me preguntó en una de sus cartas: ¿y qué hace pues la Angelika? Nunca le contesté su pregunta. Cómo decirle que no había estudiado ni aprendido nada y estaba en la misma calle pateando latas. Cómo explicarle que antes de conocerme había andado de amores con otros latinoamericanos y que yo sólo había querido aprovecharme de las circunstancias…” (Lingan 1999: 118) Lo que José Carlos Mariátegui, en los años 20 del siglo pasado, decía sobre este tipo de complejos y actitudes que se expresa en la denominada “huachafita criolla”; a pesar del tiempo y cientos de hechos ocurridos, se cumple en gran medida en la mentalidad del sector por nosotros analizado en esta investigación. Más aún cuando regresan al Perú, tanto hombres como mujeres, con sus alemanas y sus alemanes, respectivamente, con sus gringas y sus gringos, con sus hijos mestizos tirando para blancos, y más aún, con apellidos como Schultz, Müller, Mayer, Bauer, etc., que con mucho placer lo adoptan cuando se casan, creen haber ascendido en la escala social. Sienten ser el centro de la admiración y hasta de la envidia de los familiares, de los vecinos y de los conocidos. Y en ese mundo se autoconsideran alemanes o alemanas, o por lo menos, venden esa idea a los demás. Claro que no cuentan que

todo ello tiene un costo relativamente alto y en algunos casos hasta traumático. Sobre todo cuando ha pasado la ilusión del sexo, comienza la convivencia real, los problemas, las discusiones que terminan, casi siempre, en separaciones. El escritor, líneas antes citado, refiriéndose a Américo, el mismo personaje del párrafo anterior, respecto a la separación, dice: “He comenzado recién a sentir la pegada del abandono y el estar sin Angelika me cuesta. Tengo una herida profunda. Como buena alemana, me dijo un día que estaba cansada de mi machismo, de mis borracheras y de mis chistes. (…) Y como vivíamos en una casa, puso mis cosas en la calle y se acabó la historia de amor. Menos mal que para curar los males del corazón voy a la Salsa, adonde llegan “jermitas” que de vez en cuando caen en mis redes.” (Lingan 1999: 114 y 115) Si lo mencionado se refiere a Alemania en general, la misma historia se repite en Hamburgo, centro de nuestra investigación. Cuando llegan casadas con marido alemán o cuando después de vivir algún tiempo en esta ciudad se casan con un alemán, ya no se reúnen con el común de los peruanos. Se inscriben en el Consulado Peruano como residentes en esta ciudad y asisten a las reuniones oficiales de peruanos-alemanes. El matrimonio ha sido un buen trampolín para elevar su condición social. Son los que nosotros hemos denominado, en otra parte de esta investigación, los “alemanizados”. Y como frecuentemente se dice: “no hay peor animal que un latinoamericano alemanizado.” (Lingan 1999: 23) En el plano concreto, la pareja de hombre alemán y mujer peruana funciona mejor porque ésta sabe cocinar, lavar, planchar, limpiar la casa, hacer las compras, cuidar a los niños y, por supues-

Immigration SOCIETE

to, atender bien al marido, que trae el dinero para el sustento diario. En una frase, es una buena ama de casa. Además, muy importante, no reclama. Estas tareas, el común de las mujeres alemanas, ya no las realizan o si las hacen es compartiendo el 50-50 con el hombre y además la mayoría de ellas reclaman por todo. En descargo hay que decir que la mayoría de las mujeres alemanas trabajan y su rol como amas de casa tradicional está en extinción. Esto tiene que ver con las necesidades del funcionamiento del sistema. Quienes sufren las peores consecuencias de ello son la familia tradicional y los hijos. La nueva familia (con un hijo o ninguno) y los nuevos hijos (que ven a sus padres sólo en las noches y los fines de semana) son el producto del capitalismo altamente desarrollado. La situación se vuelve más compleja cuando las parejas mixtas tienen hijos. La diferencia de mentalidad repercute en la crianza de los niños. Normalmente el alemán o la alemana es quien da las pautas de cómo se debe criar a los hijos. Nos referimos a qué hora deben comer, cuándo y dónde deben jugar, a qué hora deben ir a dormir, etc. Un punto clave en la relación de los peruanos y peruanas con los alemanes, ya lo dijimos, es el dinero. Para los alemanes es lo más común y además seguro que los dos tengan cuentas separadas en el banco. El dinero y su movimiento tienen un valor, otros dirían un encanto, especial para muchos alemanes. Todo

gasto que se hace, así sea lo más mínimo, está anotado y controlado. Normalmente cuando la mujer tiene que recibir dinero del hombre o vice-

versa, para gastos del hogar, él o ella hacen la transferencia de cuenta a cuenta en el banco. Los recibos son guardados por un buen tiempo. Los alemanes que hablan español, más aún si han visitado o vivido en un país hispanohablante, se comunican con su pareja mejor en español y a la vez desean que los hijos sean bilingües. En estos casos la mujer gana en la medida que se comunica en su idioma materno en lo interno; pero en lo externo pierde ya que se estanca en el aprendizaje del idioma alemán. Cuando la peruana o peruano habla alemán, la comunicación es mucho más fluida y como consecuencia la comprensión también. En general son las mujeres peruanas antes que los hombres quienes aprenden mejor y más rápido el idioma alemán. Aquí juegan un rol importante la edad y el nivel cultural-intelectual del peruano. Hay una buena cantidad de mujeres peruanas que después de algún tiempo de estar casadas, e incluso ya con hijos, se separan de los maridos alemanes. El principal argumento que blanden es,


SOCIETE Immigration precisamente, la incompatibilidad de mentalidades. Normalmente exageran estas diferencias y tratan, en esta etapa de su vida, de retomar su mentalidad peruana en algún extremo. En otros casos se vuelven más alemanas que las mismas alemanas. Imitan todos los defectos y ninguna de las virtudes. Por el lado de los hombres, manteniendo las reglas generales, la situación es mucho más complicada, en la medida que a los problemas de aporte económico, mentalidad y nacionalidad, se agrega el machismo del peruano. El peruano que viene de las grandes ciudades o pasó algún tiempo en Lima tiene mayores posibilidades de comprenderse con su pareja alemana que el peruano provinciano que no tuvo la experiencia de vivir en una gran urbe, solo o en grupo no familiar. Además, el sentido de propiedad tiene de igual manera su juego, en la medida que el común de las alemanas son quienes aportan financieramente más y, además, por su crianza son muy “libres” y liberales. Diríamos muy individualistas-personalistas. Salen a tomar o bailar solas, se encuentran con sus amistades sin su pareja, hacen vacaciones sin el marido. Y eso genera los comprensibles celos, la enfermedad crónica del “machista peruano”, que desea una “gringa” con mentalidad peruana que acepte todo lo que él diga. Además, cuando forman pareja en serio o cuando se casan, la mujer alemana es también celosa y controla al peruano. Él no desea que ella lo controle pero él sí controlar a ella. Cuando tienen hijos, la situación se complica más, en la medida que tienen que compartir todo, o casi todas las tareas del hogar. El peruano no está preparado y como consecuencia no resiste esa forma de vida. El común

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desea continuar con el ritmo de vida que llevaba en el Perú, y como ella no acepta, terminan separándose. No podemos dar cifras, pero en base a nuestra experiencia y averiguaciones, es posible que de diez parejas de peruanos casados con alemanas, incluso con hijos, ocho terminen separándose. La cifra por el lado de las mujeres peruanas con alemanes debe ser inferior a la de los varones. Este problema de la separación para las alemanas, y cuando tienen la residencia también las peruanas, tiene un complemento material muy importante que le brinda el Estado alemán, a través del programa de Ayuda Social. Ello significa que a la madre o el padre que no tiene trabajo, el Estado le da esa ayuda básica (vivienda, comida, una determinada cantidad de dinero para sus gastos básicos) para que puedan vivir ellos y sus hijos. Claro que esto es bienvenido en una primera etapa, luego tiene sus bemoles, sobre todo, cuando terminan convertidos en mendigos del Estado y ello conlleva la constante humillación a manos de los funcionarios y empleados que los tratan como basura de la sociedad. Es menester hacer notar que la mayoría de las mujeres alemanas que se casan con peruanos provienen de sectores socio-culturales bajos. Hay jovencitas que se ilusionan con el extranjero. Hay mujeres que tienen pocas posibilidades de casarse con un alemán. Y por último, hay mujeres de avanzada edad que no tienen, de igual modo, la posibilidad de juntarse con un alemán. Por el lado de los hombres alemanes, con excepción de los jóvenes, la tendencia de igual manera es parecida a la de las mujeres alemanas. Hay parejas que sin ser casados conviven y hasta tienen hijos. Ella o él, peruanos, no dependen ni económica, ni

legal, ni culturalmente del alemán o de la alemana. Este tipo de parejas parecen ser mucho más democráticas en su convivencia diaria en la medida que los dos son “relativamente” independientes, pero a pesar de ello, tienen problemas, quizás no en la dimensión de los otros que son dependientes, problemas cuya raíz es la diferencia de mentalidades. Luego existen las parejas de relaciones abiertas y cerradas. Las abiertas son aquéllas que, siendo pareja real y formal, pueden tener relaciones sexuales con otras personas. Mientras que en las cerradas no, por lo menos no conversado abiertamente. Normalmente son los alemanes o las alemanas quienes plantean al peruano o a la peruana este tipo de relación desde un

que ellos invierten emocionalmente más, se dice que son más sentimentales. Los alemanes invierten menos sentimentalmente, controlan mejor sus emociones, son más racionales y calculadores, con esa mentalidad sobrellevan mejor las separaciones, ya que creen que las mismas son algo normal y natural. Por último, cuando las parejas tienen hijos y han vivido juntos, por algún tiempo, son los niños quienes sufren más estas consecuencias de crisis y separación. En principio, porque ningún niño desea que sus padres se separen. Luego, por no tener las defensas psicológicas para resistir dicho cambio. Finalmente, porque parte de la cultura, de la mentalidad buena o mala del padre o madre peruana está ya en su personalidad, en

principio. Si aceptan una de estas formas de relación los alemanes reclaman que los peruanos sean consecuentes con ello. En el mundo de las parejas mixtas que han vivido juntos, casados y con hijos, la primera consecuencia es que uno de ellos tiene que ceder más y ése, normalmente, es el peruano o peruana, por las razones arriba mencionadas. Luego, en las crisis que normalmente terminan en separaciones, los que cargan con las peores consecuencias son los peruanos, en la medida

su vida. Las consecuencias se ven posteriormente cuando entran a la adolescencia y buscan ciertos puntos de apoyo psico-emocional para ir permanentemente construyendo y reconstruyendo su personalidad.


Les photos du mois Par Jérémie Wach-Chastel

Lac Titicaca, côté péruvien. Sur le Port de Puno, juste avant de monter sur le bateau pour aller vers Amantani. Lago Titicaca, lado peruano, En el puerto de Puno, antes de subir al barco en dirección de Amantani.


CULTURE Survival France

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Les Indiens isolés du Brésil en danger d’extinction

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u cœur de la forêt amazonienne en se cachant dans la forêt. du Brésil vivent des Indiens qui Certains, comme les Awá, sont des n’ont aucun contact avec le chasseurs-cueilleurs nomades qui se monde extérieur. déplacent constamment, qui peuvent construire un abri en quelques heures Les bûcherons illégaux et les éleveurs et l’abandonner quelques jours après. envahissent leurs territoires et introdui- D’autres sont plus sédentarisés, habisent des maladies. Si aucune mesure de tant des maisons communes, cultivant protection n’est prise de toute urgence, du manioc et quelques autres plantes ils ne survivront pas. dans des jardins ouverts dans la forêt et pratiquant aussi la pêche et la chasse. L’Amazonie brésilienne abrite le plus grand nombre de tribus isolées au Dans l’Etat d’Acre, il pourrait y avoir jusmonde. La FUNAI, le département des qu’à 600 Indiens répartis en quatre affaires indigènes du gouvernement bré- groupes différents. Ils y vivent dans une silien, estime leur nombre à 70. relative tranquillité dans plusieurs territoires démarqués qui sont généralement Leur volonté de ne pas établir de contact préservés. avec les autres tribus ou avec le monde extérieur résulte très certainement de Il pourrait également y avoir 300 rapports antérieurs désastreux, de l’inva- Indiens isolés vivant dans le territoire de sion continue de leurs territoires et de la Massacó dans l’Etat de Rondônia. destruction de leur environnement forestier. Ils utilisent de très grands arcs et flèches – il a été trouvé un arc de plus de quatre Par exemple, les groupes isolés résidant mètres – ressemblant beaucoup en style dans l’Etat de l’Acre sont probablement et en taille à ceux de la tribu des Sirionó des survivants de l’époque du boom du de la proche Bolivie.Ils doivent particucaoutchouc, durant laquelle de nom- lièrement apprécier les tortues car des breux Indiens furent réduits en esclavage amas de carapaces ont été retrouvés dans Il est probable que les survivants s’é- des camps abandonnés.Cependant, chappèrent par d’autres groupes isolés qui ne les rivières. Le comptent plus que quelques indisouvenir des vidus frôlent l’extinction. atrocités commises contre Ces petits groupes dispersés se leurs ancêtres trouvent principalement dans demeure prol’Etat du Rondônia, du Mato fondément Grosso et du Maranhão et sont ancré dans leur les survivants de brutales exproesprit. priations qui les ont visés et pendant lesquelles les éleveurs de On sait très peu bétails, les bûcherons et d’autres de choses sur ont assassiné leurs ces Indiens. Ce semblables. que nous savons avec certitude est Aujourd’hui, ils sont toujours leur volonté de chassés sans vergogne et leurs rester isolés. Ils forêts de résidence connaissent accueillent les une destruction effrénée. étrangers ou les avions qui les Des projets de méga-barrages et survolent avec de grandes routes, que le gouverdes volées de nement envisage dans le cadre de flèches, ou ils son ‘Programmes de croissance évitent accélérée’, représentent de tout sim- José Carlos Meirelles de la FUNAI tient grandes menaces. plement flèches appartenant aux Indiens isolés. Les barrages de Jirau et de le contact Santo Antonio sur la rivière © Gleison Miranda/FUNAI

Indiens isolés du Brésil, mai 2008 © Gleison Miranda//FUNAI

Madeira se situent à proximité de plusieurs groupes d’Indiens isolés.

Un rapport récent indique que certains de ces groupes abandonnent leur territoire à cause du bruit et de la pollution des chantiers de construction.

Tous ces groupes sont très vulnérables à des maladies telles que la grippe ou le rhume transmis par le monde extérieur et contre lesquelles ils n’ont aucune immunité : une bonne raison d’éviter le contact. Mais malgré ces sombres perspectives, il y a de la place pour de remarquables histoires de survie. Karapiru, un homme awá, a survécu à une fusillade puis a vécu tout seul pendant dix ans, se cachant dans la forêt, jusqu’à ce qu’il établisse finalement le contact avec des colons. Il vit maintenant avec d’autres Awá.

Les tribus isolées du Brésil doivent être protégées et leurs droits territoriaux reconnus, avant qu’ils ne disparaissent à jamais en même temps que la forêt dont ils dépendent.


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agenda


CULTURE Livre

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Nouvelle-Grenade d'hier ou Colombie d'aujourd'hui?

e la Colombie on connaît (en France) ses plus de 3000 otages, en particulier Ingrid Betancourt, sa guérilla, le narcotrafic,…, panorama qui donne de ce pays l'image d'un enfer pour ceux qui l'habitent. Pourtant, l'image de la Colombie à l'étranger n'a pas toujours été celle-là. Au XIXème siècle, les voyageurs et aventuriers qui ont parcouru le Nouveau Continent en dressaient un tableau plein de promesses et d'espoir. J'en veux pour preuve la note de lecture ci-dessous, que m'a fait parvenir Isabelle :

C'est un livre qui traînait dans le bac des ouvrages d'occasion d'une librairie maritime : Voyage à la Nouvelle-Grenade - Un voyageur français découvre le monde indien 1869-1870, de Charles Saffray. Ce médecin et botaniste français effectue un long périple en Nouvelle-Grenade (actuelle Colombie), passant par Santa Marta, Carthagène, Naré, Medellin, Antioquia, Manizalès, Cali, Bogota, le Choco, etc., à pieds, en pirogue, à dos de mule, de cheval, d'homme... Esprit ouvert et curieux, il note ses observations, sur les plantes bien sûr, mais aussi sur la géographie ou l'histoire, et surtout sur les hommes de toutes conditions et groupes ethniques, que son objectivité scientifique n'empêche pas de décrire et qualifier, selon l'usage de son temps. Ainsi, les bateliers du Madgalena sont des brutes et leurs enfants des monstres (ils ont l'excuse d'un travail harassant), les indiens du rio Verde sont taciturnes, les habitants de Medellin sont patriotes, honnêtes et attachés à l'éducation mais jugent chacun en fonction de sa richesse, les antioquiens sont laborieux, intelligents et sobres,… Dans cette Colombie d'avant la Colombie, est en germe l'essentiel de ce qui fait aujourd'hui le pays.

La notion qui domine le récit est celle de potentialité : Saffray est émerveillé par les ressources prodigieuses dont dispose le pays (flore regorgeant de plantes utiles pour l'alimentation, la santé, la construction,... ; variété de climats favorables ; ressources minérales) et les qualités de sa population, et considère que la Nouvelle-Grenade pourrait devenir la première des nations d'Amérique méridionale, à condition que soient mises en place les infrastructures permettant de relier efficacement les différentes régions (construction de routes entre Honda et Bogota, amélioration de la navigabilité du Magdalena, ouverture d'une route entre Popayan et Cali et le Pacifique...) et que soit mis un terme aux incessants conflits internes - les pronunciamentos et heurts entre conservateurs et libéraux ont rythmé une bonne partie de son voyage... Deux éléments retiennent l'attention, et sonnent comme un avertissement au vu de la situation actuelle : - Saffray considère le pays comme extrêmement sûr, la population pacifique et son honnêteté remarquable - sauf lors des conflits internes où la cruauté peut être extrême

- il extrait d'une plante des cristaux blancs dont il teste les effets sur des animaux, regrettant de n'avoir pas le temps de le faire sur l'homme : la cocaïne...

Dans le discours des politiciens colombiens revient encore de manière insistante le potentiel du pays, dû à sa situation géographique, sa biodiversité, le caractère des habitants, etc., comme si 140 ans après le voyage de C. Saffray tout était encore à faire. Entre temps, l'histoire récente a malheureusement montré l'incapacité des élites du pays à réaliser ce potentiel.

I. Bigard / A. Montes Angélica Montes Montoya

Philosophe colombienne. Spécialiste en philosophie politique, actuellement en doctorat à Paris VIII.


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AGENDA


LITTERATURE Récit

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La historia de Elizabeth (1/2)

un sótano de su propia casa en Austria. Leyó y escuchó de esas noticias sin tomar demasiada atención y cuando pisó Francia ya lgunos dicen que Elizabeth tuvo solamente mala suer- ni se acordaba de esos escandalosos sucesos. te. Yo creo que no es la suerte que cuenta en estos casos, sino el haber creído en las personas sin conocer- Durante dos meses Elizabeth no se comunicó con nadie; de las bien. Dicho de otro modo su inocencia le llevo a repente una noche que el grupo se preparaba para salir a bailar, vivir lo que vivió. sonó el celular de Luis y le dijo que no se preocuparan por ella, Recuerdo que el día que llegó a Paris mi prima traía un pan- que estaba bien y que pronto se casaría con Gerard. Según Luis talón jeans muy ceñido al cuerpo y una blusa escotada azul que su voz no era la misma de alegre, y que parecía que estaba llole daba un aire de señorita de mucha experiencia. Así pensaron rando. después todos los que la iban conociendo y los que no la Pero, ¿Por qué no se comunicó conmigo o con Zoila que era conocían personalmente se hacían ideas de toda índole. su mejor amiga? Tres días después de esa llamada telefónica; cuando nadie la esperaba apareció en el departamento que Una noche que salimos a bailar a la Peña Saint Germain, todos alquilábamos y nos contó lo que le estaba pasando desde habían pasado tres meses desde su llegada, conoció a Gerard, que se cambió a vivir con su futuro marido. un francés de varios años más que ella y que durante toda la noche no la dejó un solo momento sin su cortejo amable. La doble personalidad y la locura. Nosotros que éramos jóvenes veinteañeros nos cayó a pelo el francés porque nos invitaba vasos de whiskys, como si estaría Al principio como ella nos dijo, él era amable y muy cariñoso. disparando vasos de agua. Elizabeth estaba feliz de su preten- La primera semana fueron a pasar el fin de semana al campo en diente pero, no le dejaba que le toque ni un pelo. Así pasamos compañía de los padres y hermanos de éste. La familia la había la noche hasta que tuvimos que retirarnos y fue en ese instante, recibido bien y no notó nada de raro en sus comportamientos. Durante la semana, Gerard, que era un ejecutivo que trabajaba ahora recuerdo, que se jodió todo. para el estado, se ausentaba desde muy temprano y regresaba la El francés que no nos dejaba ni un centímetro solos, se ofreció mayoría de las veces antes de la media noche. a llevarnos. Serian como las cuatro de la mañana y faltaba hora Elizabeth nos contó, que ella como de costumbre iba a su tray media para que el metro abra sus metálicas puertas. Después bajo de limpieza y regresaba al departamento justo para prepade analizar la situación aceptamos la amabilidad de Gerard y rar la cena. Así la pasaron los dos primeros meses hasta que un día Gerard apareció un poco más temprano. Ella al verlo se alenos montamos a su auto. gró muchísimo de que él volviera a buena hora, sin embargo En que momento Elizabeth le dio su número de celular y esa noche comenzó su vía crucis. como se atrevió a decirle el lugar donde trabajaba, eso no lo sabe nadie. La cuestión es que mi prima, sin que nadie de noso- Gerard se acomodó en la silla del comedor y empezó a comer tros se enterase se encontraba con Gerard todos los días. Algu- sin decir una sola palabra. Ella le notaba muy extraño, hasta nas semanas más tarde cuando mi prima nos dio la noticia que pensó que estaba un poco mareado o que había tenido algún se iba a vivir a otra parte es que nos dimos cuenta que esta his- problema en el trabajo. De repente Gerard le ordenó que se toria tenía un no sé qué extraño. No podía ser así tan fácil, vaya a lavar; porque quería un buen masaje antes de dormir. demasiado fácil, nos dijimos todos. Esa palabra o ese código, significaba entre la pareja que la De obsesiones y enfermedades. noche sería larga y romántica. Como siempre Elizabeth salió presurosa y sonriente a ducharse y ponerse el baby doll que a ¿Cómo y cuándo empezó su desdicha? Elizabeth había naci- Gerard le gustaba para estas ocasiones. Cuando salió del baño do en Lima y mis tíos con mucho esfuerzo le hicieron estudiar fue su primera sorpresa. El hombre le estaba esperando totalen un colegio particular solo para mujeres. Quizá esa educación mente desnudo. Sin preámbulos le incitó que se acercase, que recibió mi prima la hizo creer que toda persona que le mientras abría sus dos peludas piernas y sus brazos. demostraba cariño y bondad, era porque de verdad ella se lo merecía. Jamás en su inocencia de dieciocho años pensó que la _ Pero, no te duchas tú también_-interrogó sorprendida, pues gente que conocía, la gran mayoría, buscaba siempre otras no era la costumbre de Gerard acostarse transpirado y sucio cosas. después de un largo día de trabajo.

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1. De Ángeles y Demonios.

Nunca se imaginó que los hombres de estos países desarrolla- - ¡Acuéstate! -le ordenó Gerard a Elizabeth. dos, no todos desde luego, tenían obsesiones y algunas hasta enfermizas. Elizabeth que no estaba acostumbrada a esos tratos rudos, de un salto estaba ya bajo las sabanas de la cama. Tampoco, que la gran parte de estos casa bobos abunda en las Al escucharlo, nuestros oídos no podían concebir que un discotecas de jóvenes emigrantes. Elizabeth estando en Lima hombre como Gerard pudiera ser, así tan cruel y loco. escuchó sobre Natacha Kampush y su secuestro de 8 años, me Estaba agitado, continuó narrando Elizabeth, nervioso hasta el comentó sobre el tema un mes antes de su viaje, también se punto que transpiraba a chorros. Cuando lo toqué, por primeenteró del padre degenerado que estuvo encerrada a su hija en ra vez su cuerpo pegajoso me dio asco y quise levantarme, sin


15 embargo sus manos grandes y fuertes me cogieron del cabello y me ordenó en un tono de voz áspero y fuera de sí, que le lamiera de arriba a abajo y especialmente en su sexo. Como sus manos no me soltaban y él dirigía mi nuca tuve que hacerlo entre náuseas y náuseas. Lo lamí todo y cuando terminó, salí corriendo a vomitar en el baño. En mi boca aún quedaban sus sudorosos bellos y ese sabor

E

Récit LITTERATURE

agrio y salado de un cuerpo sucio. Lloré esa noche como no lo había hecho desde pequeña cuando alguien me ofendía; pero, no volví a salir del baño hasta tres horas después cuando Gerard, muy despacito golpeó a la puerta y me suplicó que le perdonase. Cuán lejos estaba yo de saber que el sufrimiento apenas comenzaba...

El sueño

l ala derecha parecía quebrada, cansada esta vez. un inmenso dolor se reflejaba Alguien entró al nido. Y en su mirada, transmitía sufri- sin palabra alguna miento. comenzó a curarlo. Siguió avanzando lentamente hasta encontrar un lugar llano donde aterrizar. Volvió a volar nuevamente, cansada esta vez y hambrienta. Parecía desmayar. No muy lejos de allí, un paisaje verde y florido parecía dibujarse suavemente ante sus ojos. Una fuerza interna subyugó sus entrañas, quería llegar, quería saber si lo lograría a pesar que su reserva física no le daba para más. Con agonía y casi moribunda pisó el suelo fértil y calloso, sin saber verdaderamente donde estaba, su cabeza giraba enormemente, se desplomó dando un golpe seco y aterrador.

Abrió los ojos lentamente, pesados y secos de cansancio, no recordaba nada de lo ocurrido.

Lento pero seguro, aquel desconocido le inspiraba confianza, aliviaba sus dolores. Un ligero aire de bienestar invadía su cuerpo, la mantenía en vida.

Se preguntó sin cesar de todo aquello que decían por ahí, allí frente a ese extranjero, diferente, raro, imparcial, se estaba llenando de aprecio y amistad con alguien que no conocía, y ellos, de pronto un ruido intenso se hizo que al mismo tiempo calmaba su dolor, conocer, un ruido extraño, estridente. su sufrimiento, limpiando sus heridas. El despertador sonó varias veces y fue a Aquel instante preciso, iba a cambiar la tercera vez que se despertó. La hora de por completo el curso de su historia, su ir al trabajo había llegado. Aquel sueño manera de pensar y actuar hacia el próji- iba a cambiar indudablemente su jornamo, el desconocido. da.

Todo parecía nuevo y limpio, hermoso y desconocido, inclusive pensó en buenos momentos de su vida. Sus miradas se cruzaron nuevamente. Quiso ponerse de pie pero sus piernas Un silencio tácito y extraño revivió su temblaron, calló nuevamente, triste y espíritu, un aire relajado se instaló entre

S. Cabrejos S.


LITTERATURE Récit

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Esquizofrénico amor

ozo tu razón repito mi nombre pero cuando te veo…ya se me olvidó

Dime que pensamiento tengo que asaltar o a quien interrogar Para sentirme con razón de decirte amor

Algo singular una estrofa musical dime que te tengo que dedicar Hay que extirpar lo que pueda seguir de aquí sin ti.

Y hay que ver todo desde arriba mira que bien se mueve aquella golondrina

Tus pasos no son lógicos, como te hago entender y q hago yo para creer

Son travesuras de mi imaginación o es que n el ocaso ya no hay sol

Su retrato oval, ese cuadro sin pintar su rostro es más que la beldad

Mis sombras relatan el sufrimiento a acapella, y esa aorta en mi pecho silba y dibuja en mis ojos lo que quiere...

Juan Diego Ponce Tuesta, estudiante, cursa el 5to año de secundaria. Próximo estudiante de Ing.Electronica, como a muchos, les parece extraño balancear estos dos gusto que son dos polos opuestos como el de ciencias y literatura. El arte de escribir es un hobbie, desde muy pequeño solía invetar historias hasta que un día decidió de crear un blog y poder publicar con mas frecuencia.

www.agc-creations.fr

www.europalatina.fr


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