Pepper Steak N°5

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Dis batman! On peut s’aBonner a la version numériQue du magazine sur internet !

Wow! Je peux même le lire sur mon iphone !

Mais bon pour l’instant j’ai Qu’un Batphone...

-EditorialUne chauve-souris, un géant vert et des pom-pom girls peroxydées, voilà le programme des réjouissances pour ce mois d’aout, dernier numéro avant la rentrée Qui s’annonce des plus prometteuses pour l’avenir de ce magazine. Je tiens à ce propos à saluer tous les nouveaux aBonnés Qui nous rejoignent chaQue mois et Qui, j’en suis sur, apprécient toujours plus la lecture de Pepper Steak. Sans vouloir vous dévoiler les exclusivités pharaoniQues Que nous vous réservons pour la rentrée, nous pouvons déjà vous donner QuelQues indices en vous disant Qu’une créature verte et imposante s’est invitée dans ce numéro, présageant une invasion de même couleur, Quant à elle Beaucoup plus hostile. Je tiens au passage à rendre hommage à She-Hulk, qui aurait pu faire l’objet d’une série télé minable donc géniale, où l’héroïne eut été aussi absurde que les aventures dans lesquelles elle se serait lancée. Qui sait ce qu’aurait pu en tirer louis leterrier, lorsqu’il a réalisé son hulk, bijou vert que nous n’avons pas manqué de saluer dans ces pages. Nous avons même pu remarquer quelques rues familières dans son film, comme la yonge avenue où nous passons presque tous les jours, car oui, l’équipe du magazine est en ce moment à toronto. Ce qui donne droit à certain privilèges, comme d’aller voir batman dark knight avant tout le monde et en imax, ainsi que vous puissiez savoir toute la vérité sur ce film. Car ici ce n’est pas un film, c’est un évènement. Ce Qui m’a obligé à repousser le contenu sexuel promis, et Je tiens, en ma Qualité de rédacteur en chef de ce magazine, à m’en excuser. Sacré Batman! Constantin Berthelier

She-hulk

Haaa le grand dilemme de la penderie. Chaque matin la même question : quel tshirt ? Plutôt cool, sérieux, relax, beau, vindicatif, vintage, original, second degré? Et bien si vous optiez pour tout à la fois ? Oui, mais comment ? Et bien avec le t-shirt Captain America, bien sur! Certains vous diront qu’il est un peu reac, d’autres qu’il est dépassé, il en y a même qui iront jusqu’à dire qu’il est mort. Une chose est sure cependant, le Capitaine America ne laissera pas indifférent. Il ne fait aucun doute que vous pourrez vous pavaner fièrement dans les rues de votre ville avec les héros tricolore de Marvel sur le torse. La question est : Pourquoi le porter ? Car Cap est le symbole du bien et de la justice, il n’attaque pas, il défend. Et puis après 8 années d’administration George W Bush, ce qui restait du rêve américain a été froissé. Il est donc grand temps de soutenir nos chers amis les américains et de leurs montrer que nous sommes avec eux, que nous croyons encore en eux pour un monde meilleur et que leurs héros restent près de nos cœurs. Mais ne nous éloignons pas du sujet, car le principal est surtout de se sentir bien dans ses habits, et qui mieux que le Cap pour vous donner un grand sentiment de protection et d’intégrité? Bon, maintenant que vous êtes convaincu par le pouvoir tu T-shirt Captain America, la question que vous vous posez déjà est bien sûr : Où le trouver ?. Deux méthodes sont possibles : Pour la première, il vous suffira d’aller sur Internet le commander pour environ 12€ sur www.slingshottshirts.com. Un excellent site qui grâce à son moteur de recherche, va vous permettre de rapidement trouver votre bonheur. Ou dans la même veine vous avez aussi www.80stees.com, mais les prix y sont un peu plus élevés. Le deuxième moyen est plus aléatoire mais plus méritant, il faut avoir un peu de chance et réussir à le trouver perdu dans un petit coin de magasin. Mais une fois trouvé c’est comme si il vous avait appelé, et une fois enfilé il sera votre ami pour la vie ! Vive le Capitaine America ! Luc Lafont

Pepper Steak est un fanzine culturel à but non lucratif distribué gratuitement sur Internet. Il est rédigé par Constantin Berthelier et Alexandre Coste à Lyon. Pour poser vos questions ou écrire à le rédaction, rendez vous à l’adresse: http://www.peppersteak.fr Ou contact@peppersteak.fr


PEPPY NEWS PEPPY NEWS PEPPY NEWS Les Totally Spies, les trois espionnes préférées des écolières françaises, arrivent au cinéma. Pas dans un film live, mais dans un long métrage d’animation qui sortira le 11 juillet 2009 sur les écrans français. Les trois espionnes du Whoop vont devoir retrouver la trace d’un certain Peppy Garou, qui veut « Fabulizer » le monde à l’aide d’une machine infernale qui transforme les gens vulgaires en esthètes du glamour. Espérons que ce film sera meilleur que les longs métrages sortis en DVD et que les scénaristes seront revenus à l’essence si particulière des premiers épisodes! Le tournage de Lucky Luke va bientôt démarrer en Argentine sous la direction de James Huth, réalisateur du Sérial Lover, Brice de Nice et Hell Phone. Lucky sera joué par Jean Dujardin, Calamity Jane par Sylvie Testud et Billy The Kid par Michael Youn. Remercions ces tocards d’Eric et Ramzy pour avoir pourri les Dalton pour qu’ils soient finalement absents de l’histoire. Verdict dans les salles françaises le 21 octobre 2009.

Dépêches en vrac

Ils vont remettre ça. Paul Anderson a avoué sur Mtv qu’il allait surement réaliser un quatrième opus de Resident Evil avec son égérie Milla Jovovich. Le travail d’insulte au jeu vidéo continue, et on se demande ce qu’il pourrait nous raconter maintenant qu’il y’a personne sur terre à part des clones de Milla et un con avec des lunettes noires...

Entre The Dark Knight dont la version finale n’est pas finie d’être montée à l’heure où nous bouclons ce numéro et le troisième opus de Batman déjà en pourparlers, Christopher Nolan va surement réaliser un remake de la série culte Le Prisonnier. Pour la télévision dans une série de 6 épisodes. « Je ne suis pas un numéro, Je suis une personne. »

Voici deux nouveau posters du kitchissime surbudgetté Dragonball, le chef d’œuvre que nous attendons bien plus que nous avons pu attendre The Dark Knight. Si on vous disait que c’est la Fox qui produit ce film et que c’est la compagnie d’effets spéciaux qui a fait ceux des films X-MEN qui ca s’occuper des kaméhaméhas, vous nous croiriez pas. Et pourtant, c’est bien vrai, même si toutes les photos sur lesquelles on arrive à mettre la main ressemblent à un vieux film philippin fauché. D’ailleurs seuls les asiatiques et nous ont l’air d’exprimer de l’intérêt pour ce film...

Sortira le 9 septembre un DVD long métrage animé Spider-Man de 70 minutes intitulé Attack of The Lizard Man. Le design sera celui de la série animée Spectacular SpiderMan, chroniquée dans le numéro 1 de Pepper Steak.

John Barrowman, l’acteur fétiche de la série Torchwood, a confessé lors du comic-con de Sand Diego qu’il était en pourparlers pour incarner Captain America au cinéma. Le film porterait le titre de First Avenger: Captain America. Et s’inscrirait dans un grand projet cinématographique Avengers qui inclurait Iron Man, Hulk et d’éventuels Ant-Man ou la Guêpe. Réponse en 2010 en même temps qu’Iron Man 2 et peut être le film Avengers la même année.


L’ASCENSION DU CHEVALIER NOIR BATMAN BEGINS/THE DARK KNIGHT

Après l’ultime humiliation de Batman & Robin en 1995 qui avait sérieusement discrédité le genre du super-héros dans l’industrie cinématographique, tout semblait donner à croire que les aventures de Batman au grand écran ne reviendraient pas d’ici de longues années. Le film de Michael Schumacher se distinguant par sa honte, son cynisme et sa volonté de proposer une lecture de Batman rappelant la série des années 60, Batman avait fini par devenir la risée des amateurs de ciné, pour finalement devenir un des nanars vieillissant le mieux avec l’âge. Puis en amont, il y’avait les deux films de Tim Burton, l’un retenu pour l’interprétation inoubliable de Jack Nicholson dans la peau du Joker, et le deuxième devenu éternel pour son univers gothique merveilleux, où tout est maitrisé, de la musique aux scènes d’action. Tim Burton ayant fait du chemin depuis, s’ayant constitué une fan-base réputée pour être les plus passionnés et les plus exigeants. La licence Batman semblait donc perdue, reposant sur ces quatre films autant appréciés que méprisés. Outre les films, le spectre de la série animée elle-même produite par la Warner était toujours dans les esprits et redonnait ses lettres de noblesse au chevalier noir face au délire de Batman & Robin. Et même si selon une majorité de cinéphiles, le film Batman parfait avait déjà été fait avec le premier opus de Tim Burton, quelques fans hardcore de la chauve-souris commencèrent à lever la voix pour dire que les deux films du cinéaste ne respectaient qu’en trop peu de choses le comic d’origine, que Michael Keaton n’avait aucune envergure sous le costume, que la prestation du Joker n’était qu’un cabotinage totalement libre de Nicholson et que Burton avait fini de noyer leur héros dans ses délires gothiques dans le second volet. Ce travail de désacralisation de Tim Burton en tant qu’artiste omnipotent allait bientôt s’achever, surtout après les fiascos de Superman Reborn et de La Planète des Singes. Après le sacre, le lynchage. Batman n’allait plus lui appartenir et allait retomber dans la sphère publique, là où tous les super héros appartiennent. Après l’immense succès de Spider-Man, et l’oubli croissant de Batman & Robin qui subsistait péniblement sur le marché de l’occasion, la Warner en était sure: le public serait bientôt prêt à revoir Batman dans un long métrage au cinéma. Dans la course aux

films de super-héors qui suivit le film de Sam Raimi, la Warner traina cependant les pieds, validant plusieurs projets conceptuels plus ou moins boiteux pour justifier le retour du justicier de Gotham dans leurs priorités. Pas question de répéter l’imbroglio de Superman Reborn, ni de singer le premier film de Burton, encore indépassable aux yeux des producteurs malgré son vieillissement. Plusieurs projets furent alors annoncés: Batman Frightened, ne devait pas réintroduire le super héros et devait le faire combattre l’épouvantail dans une aventure sombre et effrayante. Soucieux du jeune public, la Warner décida d’abandonner cette idée qui n’offrait pas à Batman un combat assez grand pour son grand retour. L’idée de Batman: Year One fit alors son apparition, n’étant rien d’autre que l’adaptation du comic de Frank Miller du même nom. Trop sombre, pas assez spectaculaire, l’idée qui fit pourtant beaucoup de chemin fut abandonnée. Par le même temps, la Warner songea à produire un film Batman Beyond, adapté du dessin animé, où un nouveau Batman Futuriste combattrait de nouveaux méchants. La série étant trop peu connue du grand public, la projet fut vite abandonné. Pressés de sortir un film de super héros face à la déferlante Marvel très prometteuse, DC comics et Warner Bros. engagea Batman Begins, qui reprendrait des éléments de Batman: Year One et proposerait une toute nouvelle introduction au mythe. Ainsi fut évincé le long périple de Batman VS. Superman, film aux mille fantasmes promis depuis des années par la Warner et attendu de tous les fans. Pour la réalisation, une longue liste fut envisagée avant l’engagement de Christopher Nolan (Memento, Insomnia). Meme Joel Shumacher fut contacté, ansi que David Fincher (Fight Club, Zodiac) ou encore Wolfgang Peterson. Le choix de l’acteur principal fut bien plus difficile et des noms tels que Joshua Jackson, Ashton Kutcher, Jake Gyllenhal, David Boreanaz furent envisagés pour un Batman plus jeune. C’est finalement Chrisitain Bale, défendu par Nolan, qui endossera le costume. Les seconds rôles furent aussi difficiles à déterminer, et Katie Holmes dut se battre avec Natalie Portman ou Sarah Michelle Gellar pour le rôle de Rachel Dawes. Coté écriture, David S. Goyer, auteur de la trilogie et de la série Blade, signa le script final et réinventa cette nouvelle saga, celle que tous les fans attendaient.


BATMAN BEGINS

Batman Begins raconte l’histoire tragique du jeune Bruce Wayne, dont les riches parents se font assassiner devant lui par un voleur désespéré alors qu’ils sortaient d’une représentation à l’opéra. Traumatisé par cette vision, Bruce grandit dans la volonté de se venger, laissant l’empire financier bienfaisant de son père à la dérive. Le jour du procès de l’assassin de ses parents, les mafieux qui règnent toujours plus sur la ville tuent le pauvre homme repenti devant Bruce Wayne, qui ne peut plus satisfaire son besoin de vengeance. Perdu, Bruce quitte Gotham City pour parcourir le monde à la recherche de soi, à la recherche de son autre soi. Il le trouvera à l’issue d’une longue initiation martiale et spirituelle parmi la société des ombres, une secte d’assassins menée par le charismatique Ras’Al’Gul. Laissé pour mort, Bruce revient quelques années plus tard à Gotham, jurant de combattre la crime sous un symbole porteur d’espoir pour les innocents et de crainte pour les corrompus. Prenant sa propre phobie des chauve-souris pour combattre la corruption à tous les niveaux de la ville, Bruce Wayne prend l’identité de Batman, le justicier craint des criminels et des politiques corrompus. Dans sa quête de justice totale, il devra honorer le rêve philanthropique de son père, sortir sa ville de la désolation et transcender sa propre création pour se retourner

contre l’homme qui l’a formé. Avant de débuter le tournage, Christopher Nolan invita toute l’équipe de son film à une projection privée de Blade Runner, le film policier futuriste de Ridley Scott. A l’issue de la séance, il leur dit simplement: Voilà. C’est comme ça que l’on va faire notre Batman. Il est vrai que certains plans studios de Gotham City ressemblent aux rues de Blade Runner, mais ce qui est du reste, tout est y est neuf, propre et bien éclairé, ce qui fut la première déception du film, là où tout le monde attendait un Gotham City sombre, sale, à l’architecture gothique glauque. Prenant des éléments du comic book Batman: Year One de Frank Miller, Batman Begins introduit un Batman très humain, qui rate ses premières interventions, qui progresse et sort vainqueur de la confrontation finale. Toutes les cascades ainsi que les dérapages psychologiques des personnages sont expliqués scrupuleusement, ce qui agace parfois tant on a l’impression que le spectateur est pris pour un idiot incapable d’un peu d’imagination fantaisiste quand il s’agit d’accepter des histoires incroyables. Tout le film est par ailleurs bâti sur ce schéma, ce qui déçoit de nouveau quand on connait la galerie de tarés effrayants que sont les personnages du comicbook. Pour un film ayant pris la peur comme thématique, rien fait peur ni ne met mal à l’aise.

RACHEL : Who are you ? At least tell me your name. BATMAN : It is not who I am underneath. But what I do that defines me. RACHEL : Bruce ? Le film est coupé en deux parties: une première où Bruce Wayne suit son périple dans une région reculée d’Asie parmi la ligue des ombres, histoire d’expliquer pendant 45 bonnes minutes pourquoi Batman est si fort, pourquoi il arrive à se déplacer furtivement et à disparaitre sans faire de bruit. Une fois rentré à Gotham, la longue explication de Batman pour les Nuls continue avec une démonstration digne de Fred et Jammy sur pourquoi la cape de Batman se met en forme et lui permet de voler et comment il va pouvoir s’accrocher aux immeubles sans que sa corde ne se casse. Dans la deuxième partie, la trame se met en place autour de la destruction de Gotham City, du retour de la ligue des Ombres et de l’imposition de Batman en tant que justicier local. Là encore, les choses ont du mal à démarrer, les enjeux épiques étant mal desservis et l’envergure des méchants très insuffisante. La première apparition du justicier en tant que Batman est trop attendue et trop discrète tant dans l’arrivée du héros que dans sa façon de tabasser les vilains. Et malgré le fabuleux « I’m Batman » de Bale qui est à décrocher des applaudissements, la scène se termine en nous laissant perplexes, en nous demandant si on est bien surs d’avoir vu Batman. Nolan ayant les scènes de combat avec câbles en horreur (on ne lui en tiendra pas rigueur), il choisit une mise en scène brute et traditionnelle pour ce

qui est de l’action en général. Le problème, c’est que le montage trop rapide et les cadres étouffés font que l’on ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe, là où on attendait des scènes aérées et vastes, la moindre des choses quand on filme Batman, personnage plutôt volatile. Malgré tout, le film offre quelques scènes d’une rare intenisté, comme la fuite de Batman de l’asyle d’Arkham jusqu’à la batcave après une superbe poursuite des policiers àprès la batmobile ici relookée en immense bolide. La musique de Hans Zimmer est quant à elle parfaite en tous points, sinon qu’elle ne correspond pas à un univers comme celui de Batman. Encore une fois, tout sert le film et la vision épurée et ultre-moderne de Nolan, et non le personnage de DC Comics. Néanmoins, Batman Begins demeure le film Batman respectant le plus le comicbook contrairement à celui de Tim Burton, tous les geeks lecteurs des aventures de Batman sur papier vous le diront. Au final, beaucoup plus de mal que de bien, mais aussi cet espoir de voir une suite avec le Joler digne de ce qu’une telle histoire et un tel personnage exige. Car si Batman Begins s’en tire avec les honneurs, salué par la critique et un bon score au Box Office, il n’en reste pas moins porteur de tout ce qui rend détestable la vogue actuelle des préquelles ou des films introductifs, qui oublient de raconter une vraie histoire.


THE DARK KNIGHT

Tant d’attentes, tant d’exigences, et pourtant ce le battage médiatique du film est à la mesure de MEN, qui préférait justifier ses prises de risques film est sorti, explosant tous les records d’enl’intimité avec laquelle le réalisateur l’a conduit. en se moquant de ses personnages plutôt que de trées de l’histoire du cinéma, dépassant d’un poil Bénéficiant d’une pleine confiance du studio les introduire subtilement au public comme l’a Spider-Man 3 de l’année d’avant. Un défi triple et Warner et d’une bénédiction sans égale d’un fait Nolan. Loin aussi de l’honorable méthode suicidaire, exigeant une confirmation de son public qu’il a su dompter, Nolan profite ici d’une Zack Snyder du « ça passe ou ça casse » avec essai avec Batman Begins, de perpétuer la légenliberté totale pour ne faire confiance qu’en sa 300 et Watchmen, Nolan décide pour son film de de Batman au cinéma avec un sixième longpropre méthode, ce qui lui permet de se hisser de renouer avec les codes d’un cinéma traditionmétrage, et offrir une nouvelle interprétation du au dessus des autres essayistes actuels du film de nel de qualité, et semble vouloir refuser l’idée de Joker, l’archi-Némésis de Batman dont Jack super-héros pour réaliser un vrai film de cinéma plus en plus répandue que le cinéma doit fusionNicholson détenait la légitime appartenance. tout en ignorant les codes d’un genre encore en ner avec les codes de la bande dessinée et du jeu Christopher Nolan est un homme qui réussit. Il évolution. S’il ne regarde pas ce que font les vidéo. Du respect, voilà ce qu’il donne à Batman. impose, à contre-sens des exigences cinématovoisins, on peut aussi penser que Nolan n’a pas Un respect ici plus fort que la fidélité, car Batgraphiques du moment et les piaillements des voulu retenir ce qu’on fait ses prédécesseurs man étant, comme ses compagnons, un persongeeks de Batman qui n’ont que le mot fidélité à Burton et Schumacher. S’il tend à vouloir éviter nage public, tant d’interprétations et d’approches la bouche. A propos de fidélité, notons premièles passages obligatoires de ce que tout bon ou ont fait que chaque auteur peut désormais prorement que The Dark Knight n’est fidèle à rien de mauvais film de héros en collant exige, c’est poser sa vision du héros, ce que Nolan fait. De déjà existant, pas même le premier film. Malheupour mieux frustrer le geek, inviter le néophyte la rationalité, du réalisme, voilà des ingrédients reux seront ceux qui s’attendaient à une adaptaau genre et obtenir le respect du cinéphile. A bien choisis pour raconter l’histoire d’un quidam tion du comic book de Frank Miller et malheuvouloir cacher la dimension surnaturelle du anarchiste devenu esthète de la destruction reux seront ceux qui attendaient une vraie suite personnage qu’il a entre les mains, il agace d’aaprès avoir été défiguré par la vie. Le Joker, un dans la lignée du premier épisode, là où l’on bord puis convainc ensuite, même si son obsesélément parasitaire dans un Gotham rendu de sentait Nolan encore mal à l’aise avec certains sion de vouloir tout expliquer de façon rationplus en plus vivable grâce aux efforts conjugués aspects du personnage. Pour cette suite, il va nelle et raisonnée tend à ennuyer. Pourtant, d’un héros indestructible, d’un flic incorruptible jusqu’au bout de sa propre vision de Batman et même s’il ne fait nul doute qu’il veuille voiler son et d’un politique idéaliste. Un système tellement évacue tout ce qu’il n’avait pas complètement demi-dieu de papier devenue icône de la culture parfait, si bien coordonné et tellement unique osé étouffer dans le premier opus en inscrivant pop, on sent tout au long du film le réalisateur à dans sa complémentarité qu’il deviendra facile à de plain-pied son Batman dans une vision ultra l’aise avec le fait qu’il doit faire faire des choses un homme sans morale et sans interdits de tout moderne et réaliste qu’il avait esquissé dans extraordinaires à son jouet de plastique dont le ébranler. Voilà la plus grande gageure du film ici Batman Begins. Scènes de jour, ville propre, ridicule est inhérent à sa splendeur. Nolan réusréussie. Rendre crédible une menace perpétrée haute technologie, mise en scène sobre, approsit donc où Bryan Singer échoua avec ses Xpar un clown ne sachant pas se battre face à un che méthodique et réaliste des justicier ninja surentrainé et figures psychologiques, tout le suréquipé. Pour rendre cet enjeu terrain est préparé pour l’anarcrédible, le film prend son chie et la destruction incontrôlatemps, 2h27 en tout. Pourtant, bles incarnées par le Joker. Réles scènes sabrées à coup de ponse directe au premier épisociseaux se font sentir pendant de qui racontait le voyage initiatitout le film, et on regrette qu’il que d’un homme devenu justine dure pas trois heures complècier par le perfectionnement tant tes. Ne se reposant pas sur le mental que physique et sa charisme de son personnage, connaissance parfait des crimil’histoire prend le dessus sur nels, l’histoire du second épisode tout, même sur le titre du film, raconte la destruction totale de où le nom du super-héros est tous les édifices mentaux et remplacé par son surnom. Prematériels qui faisaient de Batman nant son envol seul avec l’homun héros respecté, craint et me chauve souris aux antipodes indestructible. Le doute, l’imprédes méthodes Marvel semblables visibilité, la folie, la beauté, des au cinéma d’exploitation, Nolan ennemis implacables pour le refuse les allusions à l’univers chevalier noir de Gotham. Avec DC en ne s’encombrant pas un budget peu conséquent de d’une Justice League ou même 130 millions de dollars, Nolan d’un Robin. Résultat, ces choix signe ici ce que l’on tend à appe- Christopher Nolan, réalisateur de Batman Begins et The Dark Knight, est un inattendus le font approcher de homme qui convainc, impose, sème le doute et finit par réussir à la fin. ler un blockbuster d’auteur, tant la sphère des Oscars...


THE DARK KNIGHT : L’AVENEMENT D’UN BLOCKBUSTER INTELLIGENT Christopher Nolan voulait pour ce film tout miser sur le Joker. C’est vers l’acteur défunt Heath Ledger qu’il s’est tourné, lui demandant de préparer son rôle de façon extrême, ce qui l’a conduit à s’enfermer dans une chambre d’hôtel durant plusieurs semaines, travaillant les mimiques et les tiques du plus grand criminel de l’histoire de la bande dessinée américaine. Ayant beaucoup de contrôle sur son film, Nolan a décidé que ce Joker serait un personnage paradoxalement sérieux, anarchiste, boiteux et imprévisible. Loin des cotillons et des pistoles à drapeaux BANG de la bande dessinée, Heath Ledger joue un Joker plutôt froid, à la fois drôle et dérangeant, intelligent et esthète. Il se complètera avec Batman, qui avait trouvé dans son gout de la mise en scène et du spectaculaire un moyen de combattre le crime. Le Joker, artiste total, ne trouvera que dans le meurtre et la destruction la finalité de son art et la jouissance de se mesurer à un homme à la hauteur de sa folie. Clin d’œil à des décennies de confrontation sur papier à la télévision et au cinéma, le Joker vaincu dira à Batman avec sagesse à la fin du film:

Je crois que nous sommes condamnés à faire ça pour toujours. Car les interdits moraux de Batman l’empêcheront toujours de tuer son ennemi, et le Joker ne s’abaissera jamais à éliminer son précieux frère ennemi, par lequel il fait briller son génie malfaisant. Dans un contexte plus concret, loin des figures éternelles manichéennes auxquelles ces personnages font écho allant de Jean Valjean et Dorian Gray, les Batman et Joker de The Dark Knight ne sont pas sans rappeler des personnifications des craintes et des croyances ébranlées de l’Amérique post 11 septembre. Si Batman est symbole d’espoir, d’équité et de Justice appuyé par une logistique aux moyens considérables, le Joker représente cet ennemi sans nom qui parvient à mettre tout un système par terre avec « quelques balles et un peu d’essence ». La terreur pour rien, la terreur par personne, juste un homme portant son âme sur son visage, et la police, les politiques et le justicier de perdre l’équilibre, puis le contrôle, pour finalement se monter les uns contre les autres et briser des règles d’éthique pour stopper l’hémorragie devenue insupportable.

Poussé dans ses derniers retranchements, Batman fera un choix qui l’aliènera à jamais, acceptant ainsi de ne plus être porteur d’espoir mais de justice draconienne. Ayant refusé de tuer le Joker lorsqu’il en avait l’occasion, il préférera pousser à l’extrême ses moyens technologiques afin de violer l’intimité de tous les habitants de Gotham pour pouvoir atteindre son ennemi. Allusion indirecte à la loi Patriot Act du gouvernement Bush afin de débusquer des terroristes sur le territoire américain, Batman choisit la solution désespérée en toute connaissance de cause. Ce choix qui le mènera vers la victoire lui laissera un gout d’amertume, et les circonstances narratives feront de lui un fugitif. Heath Ledger, sur qui tout reposait, parvient avec une maitrise inouïe à incarner cette terreur meurtrière, appuyée par une écriture intelligente inscrite dans le présent des péripéties politicopolicières, faisant parfois un peu trop d’ombre aux scènes d’action. Sans parler d’un oscar posthume dont la rumeur enfle jour après jour au moment où nous écrivons ces lignes, il est inévitable de saluer la performance d’acteur du regretté, qui parvient à imposer son humour à double tranchant, sans jamais tomber dans le cabotinage, pas même pour une seconde. Un beau pied de nez à Jack Nicholson, qui ne sera jamais plus le seul Joker aux yeux de tous les cinéphiles. Une autre superstar émergera de ce film, à savoir Christian Bale, qui grâce à son rôle de Batman, est en passe de devenir le nouveau Tom Cruise en faisait part de projets aussi incontournables que Terminator 4 ou Robin des Bois. Grace à ses choix de qualité, Nolan peut conserver des acteurs aussi prestigieux tels que Michael Caine dans le rôle d’Alfred Penny-

worth et Morgan Freeman dans le rôle de Lucius Fox tout en évinçant discrètement la petite Katie Holmes, parfois regrettée. Malgré ce contrôle que Nolan a eu sur son film, il est regrettable de constater que le délire autour du film ait sérieusement altéré sa qualité. La durée finale du film ayant été décidée deux semaines seulement avant la sortie du film, on remarque que le cut final souffre d’énormes erreurs de montage, sans parler des raccords bâclés et des règles cinématographiques de base bafouées. Ainsi, Bruce Wayne parle sans que ses lèvres ne bougent, Batman et Harvey Dent se parlent en ne se regardant pas, le Joker parvient à s’échapper trois fois dans le film sans qu’on sache comment, et des personnages apparaissent dans les scènes comme au théâtre sans qu’on les ai vus arriver. Seul vrai point noir du film qui gâche les progrès de Nolan pour éviter sa gestion du rythme trop frustrante avec laquelle il nous avait donné la nausée avec Batman Begins, il est agaçant de remarquer que l’on regarde de plus en plus de films en espérant que sortira une version vidéo plus longue et moins charcutée. Loin pour-

tant du fiasco de Spider-Man 3, The Dark Knight, avec son scénario exemplaire et ses personnages réussis, méritait trois heures de durée pour devenir le grand classique qu’il aspirait à devenir. Pour ce qui est du genre du film de super héros, il est indéniable qu’il est devenu une référence absolue, chose que l’on ne croirait plus revoir. Bizarre, douteux, mais de grande qualité et terminé à la va-vite, The Dark Knight est louable dans la volonté de son réalisateur à convaincre tout le monde qu’il est possible de faire d’une histoire d’homme en collant un vrai film, tout en restant loin de la surenchère merveilleuse à l’instar d’un Burton, et en ne se baissant pas à l’humour cynique et complexé d’un Bryan Singer. Car The Dark Knight est un film intelligent et passionnant avant d’être divertissant, et laisse à son spectateur l’impression d’avoir vu une grande épopée où des monstres victimaires font affronter leurs caractères propres vers une issue tragique, affranchie de toutes références et de tous codes contraignants. Voilà comment reconnaitre une œuvre véritable. Quand on la déteste d’abord pour finalement l’adorer.


BATMAN: GOTHAM KNIGHT Dans l’opération de lavage de cerveau sans précédent pour promotionner The Dark Knight sur les écrans cet été, la Warner propose ce petit amuse la bouche qu’est Batman Gotham Knight, produit dérivé officiel du film et pièce notable de la collection DC Universe chère à Bruce Timm, regroupant des longs métrages animés mettant en scène les héros DC tels que Justice League: New Frontier (voir critique du mois dernier) ou Superman: Doomsday. Regroupant six courts métrages écrits et réalisés par des scénaristes et réalisateurs différents, ce film raconte les chroniques de notre justicier aux oreilles en pointe dans des aventures sensées se passer entre Batman Begins et The Dark Knight. Si les histoires ont été écrites par des américains tels que Brian Azzarello ou David S. Goyer, ce dernier n’étant autre que le scénariste des deux films de Nolan, la réal a elle été confiée ou plutôt commandée à des studios mangas au japon. Le DVD regorge de doublages et de sous-titres asiatiques, trahissant la stratégie de vente du DVD et du film Dark Knight en Extrême Orient, laissant une fois de plus ce gout amer qu’il ne s’agit que d’un produit d’achalandage pour le film en salles. Cependant, et même si le film se targue d’être une réussite en demi-teinte, il n’en reste pas moins une superbe curiosité, belle, triste et violente. Car si l’on avait pu voir chez nos libraires des aventures de Batman dessinées par des mangakas, le charme n’était pas du tout au rendez-vous. Prenons alors ce film comme une dégustation d’un plat américain traditionnel à la sauce manga. Batman Gotham Knight. Durée: 76 minutes. Langues: Anglais, Japonais, Portuguais, Espagnol, Thaïlandais. Sous-Titres: Anglais, Japonais, Espagnol, Portugais, Thaïlandais, Bonus: Commentaire Audio des scénaristes et producteurs américains. Document sur les ennemis de Batman et portrait de Bob Kane. (A voir!) Have I Got A Story To Tell You. Réalisé par Shoujirou Nishimi. Ecrit par Josh Olson. La couleur est annoncée dès le plan d’ouverture de ce premier segment. Il ne s’agira pas d’un film DC Universe comme les autres. Dans un skate-park, quatre gamins skateurs américains parlent tour à tour de leurs témoignages de l’homme chauve-souris. Vantards, les gamins ne peuvent s’empêcher d’en rajouter, ce qui donne des scènes d’action où des Batman très différents affrontent des vilains eux aussi très imagés. Les décors sont somptueux et surement travaillés d’après photo. Crossfire: Réalisé par Futoshi Higashide. Ecrit par Greg Rucka. Les détectives Allen et Ramirez, deux flics sous les ordres du commissaire Gordon, doivent escorter un pirate informatique vers une prison dans le quartier le plus dangereux de Gotham, les Narrows. Véritable enfer sur terre où tous les fous sont parqués dans une terre de désolation au plein milieu de la ville, cet endroit charmant sera le théatre d’une fusillade entre deux gangs où Batman devra protéger les deux flics tombés en embuscade. L’ambiance est réussie, les Narrows vraiment effrayants et Batman d’abord abordé comme une rumeur fantomatique apparait pour vraiment s’imposer dans le combat final d’une violence inouïe. Field Test: Réalisé par Hiroshi Morioka. Ecrit par Jordan Goldberg. Un Bruce Wayne dessiné comme un beau gosse de manga pour jeunes filles met au point un bouclier pare-balles spécial à l’aide de Lucius Fox, son mécano secret. Lors d’une fusillade entre deux gangs rivaux, Batman fait ricocher une balle destinée pour lui sur un autre gangster et manque de le faire mourir. Batman devra alors toujours mettre sa vie en jeu pour protéger celle des autres. Histoire manquée, narration longue, morale faible, ce segment est celui qu’on oublie le plus vite, tant par la faiblesse de l’histoire et la réal un peu trop déjà vue. In Darkness Dwells. Réalisé par Yasuhiro Aoki. Ecrit par David S. Goyer. Le scénariste de Batman Begins et de The Dark Knight se paye la meilleure réalisation pour son histoire effrayante, qui amènera Batman dans les entrailles de Gotham City; où il devra affronter Killer Croc dessiné comme un monstre de foire de cirque. Cette

piste le mènera à retrouver l’Epouvantail qu’il avait laissé s’échapper durant la crise des Narrows dans Batman Begins. L’épouvantail est ici érigé comme un gourou dans un rituel ignoble où ses suiveurs sont sous l’effet de sa toxine. Segment le plus réussi du film, cette histoire renoue avec Batman Begins et en même temps prolonge la continuité des segments précédents. Même si l’enjeu de l’histoire reste extrêmement simpliste, les effets vertigineux de la réalisation, la violence des combats et le pragmatisme de Batman en fait un très bon résultat. Working through pain. Réalisé par Toshiyuki Kubooka. Ecrit par Brian Azzarello. Blessé à mort dans les égouts de Gotham, Batman se remémore son périple en Orient où il apprit les mystères du fakirisme. Un montage alterné le montre en train de lutter contre la mort à Gotham et son apprentissage douloureux avec une femme fakir considérée comme une sorcière. Trop sentimentale, cette histoire n’atteint pas la profondeur qu’elle promet dès son début, et tout se perd dans des clichés et des couleurs kitchos sensées dépayser le spectateur. Mais tout finit par ressembler à une carte postale de centre commercial. De plus, l’image de fin n’est justifiée que par l’introduction à l’histoire suivante, et ne boucle pas vraiment la boucle. Dead Shot. Réalisé par Jonk-Sik Nam. Ecrit par Alan Burnett. Introduisant un personnage du comic, Deadshot, ce dernier chapitre vient clore le film en beauté, avec une confrontation au sommet entre le super vilain et l’homme chauve-souris. Signé Alan Burnett, connu pour ses nombreux scénarios de la série animée Batman et Batman Beyond, le segment animé comme un manga très traditionnel met en scène un combat des plus spectaculaires et clôt la thématique de l’aversion envers les armes qu’éprouve Batman tout en protégeant le commissaire Gordon, son seul véritable allié. Une poursuite sur un train et une tentative folle de Batman de se mettre devant les balles pour les arrêter, justifié par la vision traumatisante du meurtre de ses parents. Ce choix d’approche n’est pas sans rappeler celle de son frère d’arme Superman, dont une des caractéristiques fondamentales est justement d’avoir un torse sur lequel les balles rebondissent. Comme il dirait si bien, « Je ne suis pas un boy-scout » La légende est servie. Batman est le chevalier noir de Gotham.


THE INCREDIBLE HULK

Réalisé par Louis Leterrier (Le transporteur 1 et 2) Avec Edward Norton (Fight Club,) Liv Tyler (Le Seigneur des Anneaux), Tim Roth (Funny Games US, Pulp Fiction). Ecrit par Zack Penn, Musique de Craig Armstrong (Tomb Raider 2, Moulin Rouge). Cocorico! L’incroyable Hulk revient au cinéma dans un merveilleux film adaptant les aventures de l’antihéros de Marvel, jetant aux oubliettes le faux film d’auteur d’action de Ang Lee. Pourquoi crier cocorico? Parce que ce bijou est signé par un français, Monsieur Louis Leterrier. Et ce n’est surement pas un hasard si le film sort le même été que Iron Man, car comme nous en avons déjà parlé dans les pages de ce magazine, l’univers Marvel au cinéma est en train d’évoluer, en train de préparer un second souffle, ou peut être en train de transformer l’essai pour une immense saga où nos héros favoris s’entrechoqueraient dans un univers déterminé et cohérent. Tout ceci n’était qu’un échauffement? Depuis Blade en 1998 à L’incroyable Hulk en cet été 2008, tous les films Marvel n’étaient peut être que l’augure d’un vaste projet aussi intéressant au plan cinématographique que mercantile mettant en scène l’univers Marvel pour un vrai cinéma d’exploitation, où la qualité des films trouveraient leur équilibre dans leur quantité, et où le spectateur irait suivre au cinéma les aventures de ses super héros comme s’ils les suivaient dans une série télé. Ce qui nous permettait d’avancer une telle hypothèse était la fin cachée de Iron Man après le générique, les rumeurs et annonces incessantes de Marvel concernant un film Avengers, Captain America, autres Venom ou Ant-Man, et les interactions toujours plus fréquentes entre l’univers ciné et l’univers comics. Non content de ça, la fin de L’incroyable HULK offre la réapparition d’un personnage sympathique qui nous avait été introduit il y’a deux mois de cela...

Là où personne n’attendait plus rien d’un film HULK tant le premier essai avait été manqué, Louis Leterrier déterra ce personnage pour le réinventer totalement, et n’ayant pas peur de la 3D grossière pour avancer un film qui pète dans tous les sens ni de la taxation de son film comme une croute numérique indigeste, arrive sur nos écrans une nouvelle aventure de Bruce Banner et de son alter ego monstrueux, totalement réussie, jouissive, nerveuse et écrasante. Nuancé avec justesse, le film commence comme un film d’action à suspense avec une chasse à l’homme dans les favelas brésiliens pour finir en film de monstre titanesque dans les rues de Toronto. Euh… New York, pardon. Ceux qui craignaient que le film réitère la longue explication rationnelle de comment un simple péquin peut se transformer un malabar vert et géant seront rassurés, car la catastrophe de l’expérience aux rayons gamma du Dr. Banner est implicitement racontée dans le générique d’ouverture, c'est-à-dire en 2 minutes. On retrouve alors le Dr. Banner en fuite au brésil alors qu’il est toujours recherché par ce militaire ripoux qu’est le père de sa fiancée, la même qu’il a amochée après s’être transformé un HULK. Alors qu’il essaie de trouver un remède à son effrayante maladie, Banner suit des séances d’anger management à coups de méditation et d’arts martiaux. Mais les circonstances ne vont pas tarder à le pousser à fuir à nouveau, pour revenir aux Etats-Unis, renouer avec sa nana, et tenter d’éradiquer une fois pour toutes ses mauvaises cellules grâce à un allié mystérieux.

Il ne fait nul doute que Leterrier a souhaité non seulement oublier le film de Ang Lee, mais aussi renouer avec le comic mais aussi avec la série télé. Des plans ont même été repris du générique, comme celui du Dr. Banner dans son fauteuil, recevant un laser vert sur son front. Et il y’a ce moment sismique, que tout le monde avait attendu dans le premier film mais qui n’était pas venu. Celui où Hulk se met à parler pour dire: HULK SMASH! Et la salle d’applaudir, les fans de s’épanouir de voir enfin leur héros prendre la parole pour ces mots fondamentaux. SMASH pour la destruction. BETTY pour l’affection. Le bon point du film est aussi ce casting incroyablement riche pour un petit blockbuster pas franchement cérébral, qui fait appel à l’incontournable Edward Norton le maigirchon éternel et à la magnifique Liv Tyler, fille de rockstar à la voix ultra reposante. Dans le rôle du méchant, Tim Roth est parfait en militaire arriviste et prêt à toutes les saloperies pour être pris au sérieux. La confrontation finale quand à elle ne décevra personne, malgré la maigreur du super méchant qui n’est pas sans rappeler celui de Iron Man. Mais Leterrier à particulièrement réussi cette scène là, débutant la confrontation dans la rue et la finissant dans des ruines décorées de piliers pseudo antiques qui donnent l’illusion de regarder un peplum mettant en scène les Titans. Pas une minute d’ennui, une action maitrisée à la pince à épiler, Louis Leterrier réussit à faire oublier que son Hulk est en 3D bâclée par une mise en scène exemplaire. Rebaptisons le film: L’incontournable HULK. SMASH!


CritiQue DVD Par constantin Berthelier

Réalisé par Steve Rash (Bring It On: All or Nothing, American Pie Presents Band Camp) Ecrit par Alyson Fouse (Bring It On: All Or Nothing, Scary Movie 2). Avec Ashley Benson,, Cassie Scerbo, Michael Copon, Jennifer Tisdale. Chanson de Ashley Tisdale. Produit par Universal, Beacon Pictures.

Non contents d’avoir sortis la licence Bring It On de la boue avec leur All Or Nothing, le réalisateur Steve Rash et Zone 1 la scénariste Alyson Fouse réitèrent leur essai avec ce quatrième opus de la désormais légendaire saga des Cheerleaders américaines. Après blonde gentille contre black sympa (Bring It On), puis blonde gentille contre blonde méchante (Bring It On Again) et blonde gentille avec black moitié gentille contre blonde méchante (Bring It On: All or Nothing), voici blonde gentille contre blonde fausse méchante qui s’allient contre l’adversité. (Pas mal!) Dans cet épisode, deux équipes s’affrontent dans un stage de vacances pour un voyage autour du monde. L’une représente la cote Ouest, l’autre la cote Est. On croit d’abord à une confrontation entre cheerleaders classes snobinardes et cheerleaders vulgaires, lisses et brillantes, mais rien de tout cela, car tout sent la javel et le polyester neuf des deux cotés. Pour illustrer cette impression, notons la réplique légendaire de Cassie qui sort du bus: « J’adore l’odeur fraiche du spray pour cheveux du matin... » Bref les producteurs ont bien compris que pour maintenir le niveau après la fabuleuse prestation de Hayden Pannetierre dans le film d’avant, il allait falloir jouer la carte de la blondeur à fond les manettes. D’où cette confrontation incroyable et encore jamais vue dans la saga entre ces deux blondinettes plutôt prometteuses que sont Ashley Benson et Cassie Scerbo. Dans les seconds rôles, on observera Jennifer Tisdale, la sœur d’Ashley Tisdale, la superstar de High School Musical, qui signe ici le générique de fin. C’est aussi la première fois que la saga ose un enjeu Shakespearien, avec une histoire d’amour entre des tourtereaux aux destins croisés qui va naitre de la rivalité d’entre les deux équipes ennemies. (C’est pas moi qui le dit, c’est le réal). Parmi les références éhontées, on note celle à la comédie musicale West Side Story, lorsque les deux équipes décident de s’affronter en pleine rue en faisant du Krump. Ou du Stomp, je sais plus les nuances exactes. Des camps ennemis, une rivalité inévitable, sauf si le Spirit Stick d’Herkie Hermeier (le penseur du Cheeleading Moderne) disparait alors que la capitaine de la cote ouest en avait la responsabilité! Une erreur aussi grave ne pouvant être tolérée par la propriétaire des deux équipes rivales, une alliance ne pourra qu’être la seule solution pour éviter la disqualification immédiate. Les deux sœurs ennemies feront alors équipe pour battre les Flamingos, des Cheerleaders apparemment invincibles… Tourné dans le parc paradisiaque et surréaliste d’Universal en Floride, tout le décor à base de palmiers, de soleil et de couleurs de glace vanillefraise sert cette histoire simple et idiote, où la romance entre la capitaine des Cheerleaders et le soldier boy hispanique est aussi mal écrite que les crêpages de chignon entre ces deux morveuses de pom-pom girls en chef. A l’instar du premier opus, la dose de petites remarques à caractère raciales ou communautaires est présente, toujours aussi peu utile est aussi mal vues que dans l’épisode précédent. On observe là une Amérique qui ose de plus en plus parler de ces petits problèmes avec les noirs ou les gays, mais qui s’y prend de mal en pi. Pour ce qui est de la réal, tout est mis en œuvre pour servir l’image des nanas en short ou en jupette, même si la costumière mérite le peloton d’exécution pour son habillage catastrophique de la gente masculine. Bref tout est parfait jusqu’aux routines de fin de film, où la réal s’avère catastrophique et adynamique alors que les acteurs et les cheerleaders pros exécutent des numéros des plus spectaculaires. Il ne suffit pas d’avoir des blondes canon et douées, il faut aussi savoir les filmer. Pourtant, les bonus regorgent de scènes coupées de routines spectaculaires et de sessions d’entrainement des acteurs. On a même droit à un court particulier, pour celles qui décideraient de s’y mettre. Le DVD ne sortira probablement jamais en France mais rassurez vous, le DVD Zone 1 est doté d’une piste française des plus nanardes. A acheter tout de suite! Ashley benson

Cassie scerbo

Ashley Tisdale


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