Aeon flux
ultraviolet
Amateur steak Elle & elle renaissance
www.peppersteak.fr
Pepper steak / juin 2008 / numĂŠro 3
Numéro 3 Juin 2008
éditorial Miaouss oui, la guerre!
er shades Les shutt
Chers lecteurs, voici ce le troisième numéro de Pepper Steak que vous attendiez tous. Après moult tentatives de lancer des fanzines au cours des dernières années, il semblerait que Pepper Steak ait trouvé son rythme pour exister. Avec un système d’abonnement par e-mail et une page de téléchargement gratuit pour les anciens numéros mise en place, le magazine a toutes ses chances d’être bientôt connu d’un large public. Ainsi, pour améliorer la qualité du magazine, nous sommes en train de penser à différentes rubriques récurrentes, telles que Amateur Steak où Séries oubliés. Un système d’iconographie est en route, comme les photos de steak haché pour parler de cinéma amateur, ainsi que de nouvelles formules de mise en page à expérimenter afin de trouver un bon équilibre. Nous espérons compter un jour parmi les références des fans de super héros, de cinéma de genre et d’autres choses qui font que notre société de divertissement permet un art de vivre des plus agréables et des plus épanouissants, à condition de savoir en jouir. Pour répondre à cette soif de savoir gnostique, Pepper Steak vous promet de toujours vous apporter le meilleur, même (et surtout) ce que vous prendriez en premier lieu comme de la merde. C’est sur ces mots que je vous souhaite une bonne lecture et que je vous répète que vous pouvez compter sur nous ! Constantin Berthelier
Par luc lafont
Attention cher ami la mode, le monde de la lunette est sur le point d’être révolutionné, Jette donc tes vielles Ray-Ban totalement obsolètes, oublie ta paire de lunettes style Glossy, elles sont déjà en solde. Aujourd’hui si tu veux être fabulous tu dois être colorfull. Alors pour ca on t’a inventé les ShutterShades. D’accord, mais d'où viennent-elles et puis c’est quoi ? Tout droit récupérées des années 80, ce vieux modèle de lunettes a été remis au goût du jour et redisgné par la société “ShutterShades” fin 2007. Principe de base selon les créateurs : « faire le lien entre le passé et le futur ». Elle exploseront à la lumière du jour quand elle seront portées par Kayne West dans le clip Stronger. Adoubées par Paris Hilton, les lunettes à grillage coloré son ainsi devenues l’objet fashion de l’année 2008. Le principe est simple, sois foufou, extravagant, décalé. Bref tout ce que tu veux du moment que dans la rue les passants fassent, “who c’est quoi ce truc…” et le top c’est d’assortir la couleur de tes lunette avec ton t-shirt. Ainsi tu peux les posséder dans divers coloris pour la modique sommes de 25$ mais seulement sur internet. (Car oui cet objet est bien trop hype pour se retrouver dans des boutiques quelconques). Quoi comment…? J’entends déjà certains dire que 25$ c’est peut être un peu cher pour un bout de plastique un peu ridicule ? Et bien c’est ça la mode, il faut prendre des risques ! Car avant toi des gens se sont sacrifiés pour porter ce modèle de lunettes et ils sont peut être passés pour des nazes au début… Mais maintenant ces même personnes font les soirées les plus branchées de L.A. Hé bha ouais c’est comme ca ! Alors tu vois, fonce te les prendre et tu feras fureur dans les cocktails branchés de ta ville. Mais fais vite avant qu’elles ne deviennent déjà ringardes. (Bref avant que tout les tecktoniks de France ne les portent…) Luc Lafont
PEPPY NEWS Saviez vous qu’il existait encore des fans de Mortal Kombat ? Personnellement, j’en connais un. Et il se pourrait bien qu’il écrive pour ce magazine… Et alors qu’on croyait la franchise épuisée après des opus en demi teinte comme Deadly Alliance ou Armageddon, voilà que Midway arrive à inviter à son tournoi toute l’écurie de DC Comics. Comment ce jeu vidéo désormais ultra ringard a su accaparer ces personnages de comics comparés à ceux de la mythologie grecque ? Le mystère reste épais. Peut-être pour faire concurrence à l’ancien ennemi mortel des combattants d’outre monde, à savoir les Street Fighters, qui eux, s’étaient frottés à l’écurie Marvel. En tous cas, les fans de MK rêvent déjà de faire s’affronter Sub Zero contre Batman, Sonia contre Supergirl et Sindell contre Wonder-Woman. Le titre débarquant sur PlayStation 3 et Xbox 360 en novembre prochain, on espère que DC suivra la mouvance en proposant quelques comics sympas. Parmi les monstres de cet été, on avait oublié le tant attendu de tous les fans de Mulder et Scully: X-Files: I Want to Believe. Avec une promo très discrète, les agents du FBI aux affaires non classées reviennent au cinéma pour relancer la plus grande œuvre télé de tous les temps. On ose déjà espérer que cet opus débutera une franchise longue et passionnante au cinéma. Le film est écrit et réalisé par Cris Carter, le créateur des X-Files et aussi rédacteur et réalisateur des meilleurs épisodes (mais pas tous) de la série. Quand à l’histoire, on n’en sait pas grand-chose. Proposera-t-il une vraie fin ? Sera-t-il une copie du premier pour attirer un nouveau public vers la série ? En tous cas nos deux acteurs semblent être repartis à la chasse aux extraterrestres, avec un petit coup de vieux, un zeste de nostalgie, et avec une périlleuse mission: proposer un bon film parlant d’OVNIS à un public qui trouve le sujet totalement dépassé ! Verdict le 25 juillet aux USA et le 30 en France. Si ce gamin nommé Justin Chatwin se fait prendre en photo coiffé comme Sangoku, c’est justement parce c’est Sangoku ! Après de nombreuses années de rumeurs et d’opportunités ratées, Dragonball est enfin annoncé sur nos grands écrans ! Réalisé par l’inconnu James Wong (Destination finale 3), le film s’impose déjà comme un des plus anticipés de l’été 2009 et reprendra des très loin la trame imaginée par le mangaka Akira Toriyama pour proposer l’histoire d’un school-boy américain qui devra apprendre les artsmartiaux afin de protéger les sept boules de cristal de l’infâme Lord Piccolo. Avec des acteurs des séries, un Chow Yun Fat grimé en Tortue Géniale et avec un petit budget qui permet à peine un tournage au Mexique, Dragon Ball semble suivre la ligne des ces films improbables tels que Street Fighter, Double Dragon ou DOA. Des premières images disséminées sur le net nous ont permis de voir des plateaux tels que le tatami du grand tournoi des arts martiaux, et le volcan dans lequel se déroulera le combat final entre Sangoku et Piccolo. Pour accompagner Sangoku dans sa quête, une galerie des personnages connus est déjà annoncée parmi lesquels: Bulma, Yamcha, Chi-Chi et bien sur Tortue Géniale. Espérons enfin, malgré l’intention des créateurs du film de vouloir calquer le manga, que le tout ne finira pas dans un grand n’importe quoi à coups d’effets spéciaux de fêtes foraines et de drapeaux étoilés...
Confrontation au sommet dans Pepper Steak pour l’avenir du l’humanité ! Qui de Charlize Theron ou Milla Jovovich gagnera la terrible lutte qui aboutira au décernement du plus grand nanar (ou navet) d’action avec pépée de pub de 2006 ? Car il devenait difficilement supportable de vivre avec ces deux films sachant qu’aucun des deux n’avait vraiment pu se départager. Mais grâce à Pepper Steak, vous saurez qui d’entre Aeon Flux et Ultraviolet doit subsister dans votre vidéothèque, car lorsque deux films se ressemblent autant et sortent la même année pour calmer vos ardeurs de fan de film d’action au rabais, il devient inévitable de les faire combattre pour au final, garder le meilleur ! Qu’on se le dise, la sélection naturelle vaut aussi pour le cinéma ringard, et ces deux bijoux de nullité post apocalyptiques à la sauce Matrix mal digérée et emmenés par des poupées L’Oréal ne dérogent pas à la règle. Si l’un ressemble à une pub Kenzo, l’autre avoue plus facilement son goût de chiotte pour ressembler à une pub Gemey Maybeline. Avec le violet comme couleur dominante, c’est un choix si insolent dans le mauvais goût qu’il force le respect. On serait alors tenté de dire que l’instigateur de cette méga daube cyber punk avec l’actrice déchue Jovovich aurait carrément du oser le orange, couleur prohibée selon les Totally Spies. Face à Milla « Resident Evil » Jovovich, la belle Charlize Theron s’en sort un peu mieux niveau couleurs et avec un carré plongeant teint en brun méga plaqué pour mieux se fondre dans le décor « Feng Shui pour les nuls. » Fight !
L’histoire: Au XXVème siècle, (ça commence bien…), la majeure partie des terriens ont été éradiqués par un virus mortel. La population survivante s’est réunie dans une cité idéale appelée Bregna, où un scientifique plutôt sympa nommé Trevor Goodchild règne en maître. Mais la dissidence règne au sein de la caste qui dirige la cité, et les desseins malveillants de personnes mal lunées vont bientôt faire passer la cité arcadienne pour une société totalitaire. Face à ça, les Monicans, un groupe de rebelles vivant sous terre, envoient leur parfait assassin: Aeon Flux, avec pour mission d’éliminer Trevor Goodchild. Aeon va alors se rendre compte que tout ceci n’est pas assez compliqué et qu’il va falloir qu’elle mette en place des retournements de situation nulards à coup de clonage et d’amnésie pour que son aventure soit d’une durée convenable.
L’histoire: Des recherches sur une maladie génétique ayant mal tourné donnent naissance à une nouvelle race d’humains. (nan nan c’est pas Resident Evil) Ils sont plus forts, plus intelligents, plus agiles mais sont condamnés à vivre une dizaine d’années seulement après infection. Ah oui, un détail: Ils ont des dents de vampire, histoire de ratisser le public de Buffy encore un peu frais. Là encore, la société post nationale engendrée par cette crise fait enfermer les malades dans des camps pour études scientifiques et élimination. Violette, euh Violet pardon, qui est infectée par la maladie, est bien déterminée à se venger des fascistes qui font du mal à ses semblables et à trouver les personnes responsables de la création des « hémophages ». Grâce à Six, un petit garçon de dix ans faussement chelou, elle pourra peut-être parvenir à ses fins.
Qui ? Réalisé par Karyn Kusama (Girlfight, 2000) Ecrit par Phil Hay (Le Smoking, Witchblade) et Matt Manfredi. Produit par David Gale pour la Paramount et Mtv films. D’arpès l’œuvre de Peter Chung (série animée Aeon Flux sur Mtv) Musique de Graeme Revell (Sin City, Daredevil, Tomb Raider, Street Fighter, Planète Terreur) Avec Charlize Theron, Marton Czokas, Johnny Lee Miller, Sophie Okonedo. Tourné à Babelsberg, Potsdam et Brandenburg en Allemagne. (Schöööne Fraulein Theron !)
Qui ? Film écrit et réalisé par Kurt Wimmer. Scénariste de Sphere (1998), de L’affaire Thomas Crown (1999) et La Recrue (2003). Réalisateur de One tough bastard (1995) et d’Equilibrium. Produit par Lucas Foster et John Baldecci pour Sony Pictures et Gaumont Columbia Tristar. Musique de Klaus Badelt (Miami Vice, TMNT, Catwoman, Pirates de Caraïbes) Costumes de Joseph Porro: (Kickboxer 2, Super Mario Bros., Resident Evil: Extinction) Avec Milla Jovovich, Cameron Bright, Nick Chinlund, Sebastien Andrieu, William Fitchner. Tourné à Hong Kong en Chine.
Dès le début de Ultraviolet, ça sent le craquage complet ! Le réalisateur Kurt Wimmer s’offre une grande ouverture avec orchestre (au synthé) et pseudo couvertures de comics à l’effigie de son héroïne dont même papy Stan Lee gâteux ne voudrait pas à l’heure actuelle. Tout le générique est écrit avec une typo style « comics » et quelques phrases d’accroches sont disséminées ça et là pour nous mettre l’intrigue en bouche. Mais tout restera flou jusqu’au bout, car Ultraviolet est un de ces films où l’intention de monter un scénario très complexe à enjeux philosophiques et émotionnels s’empêtre dans ses personnages faussement travaillés et à la symbolique méga ringarde. Au rayon des résidus de Matrix, on trouve les fonds de bouteille des plagiats de George Orwell à la rencontre des théories d’un Bernard Werber au rabais. Néanmoins, le film reste honnête puisqu’il commence de cette façon: « Je m’appelle Violet, et je vis dans un monde que vous pourriez ne pas comprendre. » En effet Milla, on comprend pas grand-chose à la nouvelle histoire dans laquelle tu t’es encore embarquée. Mais ce qui est sûr, c’est que tes heures prometteuses du 5ème élément et surtout du Million Dollar Hotel de Wim Wenders sont très loin, et qu’avec Ultraviolet et un quatrième Resident Evil à venir, tu es devenue une actrice nanar confirmée. On ne comprend d’ailleurs pas non plus à quoi servent le changement de couleur de tes cheveux et les sons rajoutés lorsque des machins numériques passent devant tes yeux ni à quoi sert tout ton matos à part les flingues et les katanas qui sont, si j’ai bien compris, des accessoires dans ton numéro de danse contemporaine.
Outre les bastons à la Matrix qui auront définitivement caractérisé les années 2000, les autres scènes d’action en 3D sont à la hauteur d’un jeu vidéo Dreamcast, avec des couleurs d’un goût si douteux qu’il nous rappelle le clip de dance atroce d’une certaine Lady Violet. A se demander ce qui est passé par la tête de Kurt Wimmer lorsqu’il a inventé ce personnage aussi vide fagotée par les collections GAP des années fin 90 dont même les fan-girls japonaises tarées ne voudront pas. Tout ça pour dire que le personnage mange à tous les râteliers, empruntant à d’autres genres ultra codés des clichés éculés et usités. Heureusement, on peut voir sur le site d’Allociné une interview de Milla qui avoue ne jamais s’être autant entraînée pour un film. Ce qui n’est pas étonnant au vu de certaines scènes d’action, où le mannequin déchu gambade au dessus des bad guys en les blastant de son matos de folie, allant de projecteurs holographiques aux uzis dont le chargeurs se prolongent en katanas. Et voilà donc le seul bon point du film: des scènes de baston si insolentes de grossièreté qu’on finit par les trouver inventives. Le pire demeure dans les séquences émotionnelles où Violet parle de bonheur avec le gamin abruti qu’elle se coltine. On remercie d’ailleurs le studio d’avoir coupé toutes les scènes dans ce genre et d’avoir ramené le film à 88 minutes au lieu de 120, n’en déplaise au créateur de cette fabuleuse épopée. Avec un matos de ouf, une peur inexistante du ridicule et un laïus de fin anti fascisme des plus risibles, Ultraviolet marque des points décisifs face à sa rivale Aeon Flux. Round 2 … FIGHT !
Dans la série « Film qui se prend pour une pub Macintosch et vous plonge dans un univers immaculé aux allures de foire du design et où les acteurs sortent leurs répliques comme des robots », je vous présente Aeon Flux, le film adapté du dessin animé trash crado des années d’or de Mtv (L’époque où on pouvait voir des clips.) Tout est dit dans les bonus du DVD lorsque l’équipe artistique du film avoue que le plus grand challenge sera de transposer l’univers punk conceptuel du dessin animé en film. En effet, c’est totalement raté ! Là où le dessin animé pouvait être effrayant, sale, dérangeant et délibérément laid, le film passe tout ça à la javel pour une ambiance yoga bien-être et tisane avant exercices de relaxation. Tout est bâti selon ce schéma, allant des scènes de baston aux révélations de l’histoire. De la même façon qu’Ultraviolet, le film commence avec un plan qui annonce la couleur, directement transposé de la série animée. On y voit Aeon qui se réveille un matin, un mouche l’emmerde et bim ! Elle l’attrape avec les cils de ses yeux ! Ce qui fonctionnait dans le dessin animé fait alors passer directement le film pour nanar sans frontière. Puis la réalisatrice surexploite le seul atout qui lui reste maintenant que le côté esthétique du film a basculé du côté bobo good vibration, à savoir la très en vogue Charlize Theron qui n’a plus qu’à faire son défilé au milieu de tous les décors « maisons et jardins », affublée de fringues minables que seul Raël forcerait ses maîtresses à porter. Le film pourrait être abordé comme une quête spirituelle s’il ne se forçait pas à tenir sa dimension science-fictionnelle agrémentée d’un complot visant à l’abrutissement de la population, de l’oubli de son histoire, tout ça fomenté par un méchant obsédé par la jeunesse éternelle aussi charismatique qu’une gelée de groseilles . Voilà ce que ce genre de film a de plus insupportable: comme s’il hésitait à s’orienter vers un nanar d’action décomplexé avec une pépée canon qui botte des fesses ou vers une quête d’initiatique d’une femme en mal d’identité et d’instinct maternel. Et ce jusqu’à la fin du film, si bien que l’on s’est emmerdé pendant une bonne heure et demie et que l’on a encore envie de voir Charlize Theron jouer des flingues et des câbles. C’est à cause de cela qu’Aeon Flux perd ce match pour laisser la gloire à Ultraviolet, qui a eu l’audace d’aller plus loin dans la nullité et a qui a su ranger ses complexes intellectuels au placard. (Merci à Sony Pictures pour avoir jeté les scènes chiantes à la poubelle !)
Le meilleur (et le pire) du cinéma amateur
ELLE & ELLE RENAISSANCE
Réalisé par: Jérémy Rivoallan et Julien Ghazarossian Avec Sébastien Crighton, Gautier Luckemann, Julie Troadec. En collaboration avec la mairie de Brest et le Conseil Général du Finistère.
Films post apocalyptique écolo de geek avec un grand G, Elle et Elle Renaissance s’imposent comme le diptyque blockbuster du cinéma amateur Français. Films stars de la JCK production, autoproclamée « le meilleur du cinéma amateur », Elle et Elle renaissance se distinguent comme un condensé de ce qui caractérise le cinéma amateur: du référentiel maladroit filmé en DV avec prétention de créativité, le tout aboutissant néanmoins à un résultat sympathique. Dans Elle, le héros fringué comme Cloud (Final Fantasy VII) s’appelle Shin Ergheiz,(un jeu de Squaresoft qui signifie orgueil dans la langue de Mozart), sa nana s’appelle Yuna (FFX) et le bougre tatane des ennemis stylés comme dans Matrix pour une cause écologique. L’écologie étant, comme chacun sait, une valeur morale très chère à tout l’imaginaire nippon en général, allant de Totoro à Metal Gear Solid. Le concept de départ est quant à lui assez original, même si on ne peut pas s’empêcher de suspecter nos amis bretons de l’avoir volé à un de leur mangas favoris. Dans un monde en ruines post société consumériste où la science était devenue la seule vraie religion, une communauté appelée Eon est crée pour comprendre le mystère de la mort en l’approchant par des combats. Cette secte est chapeautée par Faust (???), une entité sensée représenter la terre. Les exécutants de cette secte sont les seconds, qui doivent arbitrer les combats des adeptes de cette croyance. Mais tout va basculer lorsque Shin Ergheiz, l’un des combattants de cette communauté, va s’opposer à un second pour tenter de sauver son meilleur ami... Nous ne nous attarderons pas sur les moyens techniques et le jeu des acteurs qui reste, comme tout projet de ce type, très pauvre. Etre acteur, ça ne s’improvise pas et inutile de dire qu’il est impossible d’obtenir
un rendu visuel qui ne demande pas un effort d’indulgence de la part du spectateur quand on est forcé de filmer avec une DV, même de bonne qualité. C’est cette chose qui définit le genre, dirons-nous. Il y’a néanmoins un reproche à faire à Elle à ce propos: c’est l’utilisation de tout un répertoire musical de film hollywoodien ultra épique pour accompagner des images filmées avec du matériel destiné à faire des films de vacances. Tout Hans Zimmer y passe, et c’est ça qui met le plus mal à l’aise: le fossé qu’il y’a entre la pauvreté de l’image — due au manque de moyen et non à la réalisation — et l’ampleur de la musique jouée par un orchestre symphonique et enregistré avec un matos de malade. On comprend bien que les réals du film n’auraient pu générer une musique à la hauteur des enjeux de leur histoire, mais il y’a tout de même une parcimonie à respecter car à certains moments, seule la musique gère la mise en scène, ce qui est dommage.
Dans ELLE, tout était encore pauvre, les décors mal choisis (bonjour les villas toutes neuves qui font coucou dans un monde en ruine), mais les combats déjà au point et les chorégraphies bien amenées. Dans Elle Renaissance, la JCK nous emmène dans des décors somptueux avec des châteaux médiévaux et des jardins incroyables, si bien choisis qu’on croirait presque qu’ils ont été créés pour les besoins du film. Les costumes sont désormais à la hauteur des intentions du premier, même si on est toujours interpellé par un pantalon ou des baskets Decathlon par ci par là. Mais le plus bancal reste le scénario, tissé à partir de bribes d’histoires de manga, de jeux vidéo et de théories Gaya, tout ça débouchant sur ce qui pourrait s’apparenter à un film pour l’église de scientologie. Difficile de penser à autre chose, quand les enjeux spirituels explosent vers la fin de Elle Renaissance et que le tout est servi par des décors aussi kitchs que des illustrations de bibelots de fêtes foraines. (Vous savez, les trucs avec les loups, les indiens…) Quand je vous disais que c’était une œuvre incontournable… Cours le télécharger ! http://www.jckproduction.com/ Constantin Berthelier
LES AUTRES FILMS AMATEURS DU MOIS
Le jour des survivants. Durée : 9 minutes 30 Réalisation : Maël Guervilly & David Urvoy Scénario : Maël Guervilly, Matthieu Mondoloni & David Urvoy Musique :John Schlabalack, musique du groupe Lodoss Avec : Kevin Dudjasienski, Liberto Diaz, Max Derrien et Christophe Roann Montage et prise de vue : David Urvoy Effet spéciaux : David Urvoy Année de production : 2006 Site: www.court-vite-production.com
Coup d’essai réussi pour la court-vite production avec ce petit court métrage de 10 minutes mettant en scène une bande de mecs confrontés à un monde envahi par des zombies hostiles. Belle image, musique originale, acteurs convaincants, presque rien ne manque au jour des survivants pour franchir la frontière professionnelle. On notera cependant des plans beaucoup trop sombres et une gestion des coups de feu un peu bâclée. Certains maquillages très réussis ne sont pas assez exploités, comme le zombie de la cave et celui du début, allongé dans l’herbe. Les personnages restent eux à l’état d’esquisse, ce qui ne dérange pas dans la mesure où le film reste à l’état d’esquisse lui-même. Evoluant dans un monde ultra codé et très à la mode dans le cinéma traditionnel, les personnages n’évitent pas les clichés et ne proposent rien de vraiment nouveau ni de vraiment choquant. L’enjeu de l’histoire, qui consiste à trouver des vivres, est bien maigre pour tenter une approche originale. C’est donc bien ce qui dérange et ce qui plait avec ce film: Trop conventionnel pour un projet indépendant, trop bien fait pour un délire amateur.
Le mensonge de Salomé Durée : 12 minutes. Ecrit et réalisé par: Renaud Cambuzat. Avec : Jean Baptiste Delannoy, Marina Medori Site: http://www.narcissefilms.fr Visible sur Dailymotion
Salomé n’aime pas la fellation. En revanche, elle raffole de la branlette intellectuelle intense. Film d’auteur amateur parisien naïf et budgété , Le Mensonge de Salomé peint les angoisses et les pensées neurasthéniques d’un beau gosse à chemise blanche entouré de filles pas moches mais pas belles non plus qui squattent son appartement en se peinturlurant le corps de citations à mi chemin entre Aubade et Jean Luc Godard. Véritable déclaration d’amour aux filles de sauteries littéraires, le film agace par son coté branchouille parisienne, puis agace une seconde fois par son intention délibérée de faire de la branchouille parisienne. Produit par une vraie société de production et non par une association, le film fait parfois preuve d’un vrai professionnalisme, c'est-à-dire qu’il sait caresser les codes de festivals de films courts. Néanmoins, on note quelques notes d’amateurisme qui relèguent le film au rang de ceux qui sont chroniqués dans cette rubrique, comme les longs plans des personnages qui clopent ou les levers du lit difficiles. Le film se retient donc comme un parangon de boboisme parisien, vrai reflet de la crise des idées qui sévit sur notre cinéma national, où les fausses réflexions sur l’ennui trahissent un vrai vide émotionnel et les choix de mise en scène éculés une inexistence d’imagination.
Bags Durée : 9 minutes 30. Réalisation: Maxime Rouyer Avec : Gérard Seine, Jérémy Bourassé, Sylviana Fiol, Sara Frossard. Musique: Simon Goffin, Boules de feu. Site: http://www.baleineprod.com
Deux détectives tous droits sortis de films noirs enquêtent dans les rues de Pau pour percer le mystère des sacs poubelles disséminés de façon étrange. Spécialisés dans le paranormal, Jacques Gramont et Martin Pecousou déambulent dans leur antiquité de voiture pour nous emmener dans leur enquête passionnante. Bien fichu, bien joué, bien écrit, tout est parfait dans ce petit film, où le plus grand mérite réside dans sa capacité à mettre en scène des vrais personnages, chose trop rare dans le cinéma amateur. Le montage est excellent, les effets de caméra à faire pâlir les tacherons professionnels du ciné français. On aurait juste aimé le ton et le vocabulaire du narrateur un peu plus couillu pour qu’il renoue totalement avec le cinéma de polar, et que le twist final soit un peu moins potache. Dernier film en date de la production superstar Baleine Prod, BAGS s’impose comme référence dans le genre et donne de belles leçons aux autres amateurs mais aussi aux professionnels. On espère qu’ils continueront dans cette voix et laisseront à terme leurs films à sketches pour proposer des histoires complètes, chose que BAGS semble vouloir introduire. Avec un peu d’effort la Baleine Prod pourra bientôt passer à la vitesse supérieure et pourra promettre un confrontation réelle avec le cinéma traditionnel.
Actu cinéma
Tony Stark est un drôle de gars. C’est un homme d’affaires qui ne sourit pas. Quand il devient l’homme incroyable, il devient sympathique, c’est formidable. Voilà ce qu’entonnait le générique français du dessin animé Iron Man vieux de maintenant 40 ans. Un thème repris dans les premières minutes du superbe film de Jon Favreau, adaptation du célèbre personnage Marvel pas comme les autres, sorte de Bruce Wayne décomplexé qui décide de mettre son génie au service de la vérité et de la justice à travers le monde sous les aspects tonitruants d’un personnage simple et flamboyant: Iron Man. Bien meilleur que ne le laissait présager la bande annonce, Iron Man s’impose comme un héros incontournable dans la grande bataille des super-héros au grand écran, introduisant au passage quelques personnages secondaires comme War Machine ou Nick Fury. Contre toute attente, Iron Man se présente avant tout comme une énorme machine de propagande, décomplexée et très attendue, où la scène clé montre Iron Man débarquer au beau milieu d’un village afghan pour tuer tous les talibans qui sèment la terreur parmi les pauvres familles terrorisées. On sent alors une nouvelle étape franchie dans cette déferlante de films de super héros post-11 septembre pour finalement rappeler au monde entier que Hollywood a servi, sert et servira toujours à ça: perpétuer le rêve et le mode de vie américain. Pilule difficile à avaler pour les français intellos amateurs que nous sommes, mais forcés de dire que Robert Downey Jr rend Iron Man si sympathique, on accepte en complices que son alter ego bionique nous emmène partout, même dans l’ineptie politique la plus naïve et la plus faussée. Mise à part cette projection invraisemblable du héros dans l’univers et les enjeux qui lui incombent vraiment, le dénouement final déçoit quelque peu par la maigreur du super vilain qui va se dresser contre lui. Pas de véritable confrontation épique, un complexe paternel laissé à l’état d’esquisse, le Iron Monger incarné par Jeff Bridges manque de souplesse pour offrir un vrai combat final à l’homme incroyable. Un manque vite pardonné, quand on voit enfin un super héros faire ce que les super héros américains sont sensés faire: Protéger la veuve et l’orphelin, la demoiselle en détresse, et divulguer au monde les valeurs de l’Amérique. La question n’est pas de dire si cela nous plait ou non, car l’important est de dire que pour ses raisons, Iron Man est un film authentique, un film de cinéma, un film de qualité et surtout un gros paquet de pur divertissement !
Cheeseburger first.
Dossier spécial
Un film de John Favreau (le mec qui joue le pote de Ben Afleck dans Daredevil) Ecrit par: Mark Fergus et Hawk Otsby Avec Robert Downey Jr, Terrence Howard, Jeff Bridges, Gwyneth Paltrow. Musique de: Ramin Djawadi. Synopsis: Tony Stark, un génie de l’armement américain, se fait enlever par les talibans lors d’une mission en Afghanistan. Forcé de leur fabriquer une arme surpuissante, Stark élabore une superbe armure de combat afin de s’échapper. Une fois de retour aux Etats-Unis, il l’améliore pour créer Iron Man, un super héros qui se lèvera contre l’injustice dans le monde...
S’il y a bien un héros qui se devait de redorer son blason après la fameuse « Civil War » qui a déchiré l’univers Marvel il y a peu, c’est bien Tony Stark, alias Iron Man. Responsable indirectement de la mort de Captain America, il s’est mis à dos la communauté des super-héros refusant de signer sa loi sur le recensement (obligeant tout surhumain à s’enregistrer auprès du gouvernement américain et à divulguer son identité secrète). Quoi de mieux, donc, qu’un film le mettant en vedette pour récupérer des points avec le public ? Alors qu’a priori les films Marvel sont sensés être indépendants de l’évolution narrative des comics, il est intéressant de noter qu’ Iron Man version live est empreint d’un fort parfum post-Civil War. Tout d’abord, l’orientation géopolitique du long-métrage est à mettre en corrélation avec les récentes aventures papiers de Tony Stark qui, désormais promu directeur du S.H.I.E.L.D, affronte des menaces bien « réelles » en sus de ses vilains habituels. Un aspect militaire de la défense qui est le même sur les deux supports et qui marche sur les platebandes des anciens Nick Fury et Steve Rogers. Le fait que Tony Stark révèle son identité secrète au public est aussi un renvoi direct à la saga susmentionnée ainsi qu’une première dans les films Marvel. Doit-on en déduire qu’il sera un super-héros officiel du gouvernement dans sa prochaine aventure filmique, déjà annoncée par la production ? Il s’agit en tout cas d’une entorse importante à la mythologie du héros sang et or, qui a voulu pendant longtemps que Stark se dissociât d’Iron Man en le faisant passer aux yeux du monde pour son garde du corps. Enfin, et surtout, dans l’ultime scène se situant après le générique de fin du long-métrage, Nick Fury apparaît pour parler à Tony Stark du projet Avengers (normal) et de l’Initiative. Et là, what the fuck ?! L’Initiative, version comics, est un projet initié par le milliardaire visant à pourvoir chacun des états américains d’une équipe officielle (comprenez recensée et entraînée par le gouvernement) de super-héros. Alors que sur grand écran Nick Fury semble à la tête du projet, doit-on supputer que les producteurs assurent leurs arrières en plaçant virtuellement dans la storyline d’Iron Man un stock conséquent d’équipes super-héroïques qui sont autant d’adaptations potentielles à décliner sur plusieurs formats ? Imaginez des directs-to-dvd mettant en vedette les « Rangers » (équipe officielle du Texas), un dessin animé suivant les « Thunderbolts » du Colorado ou une série télé centrée sur le sort de la « Freedom Force » du Montana! Les possibilités sont nombreuses… En même temps, si Iron Man va foutre le bordel en Afghanistan dès qu’il enfile son armure, pas étonnant que le Registration Act arrive de façon prématurée dans l’univers Marvel version cinéma… La modernisation du mythe se nourrit aussi de nombreux éléments de la ligne éditoriale spécialisée en la matière : la ligne Ultimate. Que ce soit au niveau du design général de l’armure que de la scène où Nick Fury apparaît sous les traits de Samuel L. Jackson, les références à ce jeune univers sont légion. C’est toutefois moins étonnant compte tenu du fait que la ligne Ultimate redéfinit l’origine des héros en la plaçant dans un contexte actuel et que son existence est en grande partie due au fait que le succès des films estampillés Marvel dans les salles obscures à attiré un nouveau lectorat qui aurait pu être rebuté par plus de quarante ans de continuité dans la ligne « classique ».
Alors que les « Avengers » sont à présent en chantier, que doit-on attendre pour la suite ? Y aura-t-il des éléments de « Ultimates » et « New Avengers » qui seront repris dans l’adaptation filmique et accessoirement premier crossover Marvel au cinéma ? Thor, qui sera introduit dans Iron Man 2, sera-t-il directement présenté comme un dieu Asgardien ou laissera-t-on planer le doute sur sa folie comme l’a fait Mark Millar ? Á moins qu’il ne s’agisse d’un clone robotisé, comme dans « Civil War », ce qui collerait plus à l’univers de Tête de Fer mais qui casserait les roubignolles de pas mal de fans… Comme on dit bien souvent dans ces cas-là, « Wait and see »… Alexandre Coste
Snif...
Heureusement que j’ai joué au jeu vidéo pendant 4 mois, sinon on m’aurait encore dit que j’ai fait de la grosse chiasse...
Ouais vous allez voir que y’a pas que des zombies et une chanteuse RNB, mais on a aussi des super zombies et un cowboy sur une tour Eiffel !
Les fans du jeu vont adorer !
Au plus grand malheur de tous, et surtout à la grande douleur de tous les fans du jeu vidéo de Capcom, Resident Evil : Extinction sort en DVD. Triste nouvelle pour tous les amateurs de jeu vidéo et de film de genre, qui ont promis depuis le premier opus de haïr Paul Anderson et Milla Jovovich, instigateurs de la destruction acharnée d’un monument du jeu vidéo. Coup de grâce avec ce troisième film éminemment pourave, où une Milla surcocainée joue les mutantes aux super pouvoirs dans un monde peu propice à imaginer des péripéties intéressantes. En effet, la terre est désormais un gigantesque bac à sable géant où toute forme de vie est éteinte, comprenez par là que c’est une planète terre où il ne se passe rien. Absolument rien. Chaque scène d’action n’est donc absolument pas justifiée, sinon par la survie d’une bande d’irréductibles abrutis tous droits sortis de Mad Max qui subsistent sans but en mangeant des boites de haricots. Outre Mad Max, le film se permet des références insolentes comme les Oiseaux de Hitchcock pour proposer une scène des plus dégueulasses où des corbeaux numériques attaquent nos joyeux comparses dans une cacophonie visuelle et sonore insupportable. Pour se dépêtrer de cette attaque, nos héros ne trouvent rien de mieux que de fumer des joints avant de se faire exploser en Kamikaze ou les griller avec une sorte de Kaméhméha dont seule Milla a le secret. La vacuité des dialogues est elle aussi remarquable, presque aussi caractéristique que le monde dans lequel ils survivent, surtout quand ils communiquent par radio pendant cinq bonnes minutes pour savoir si ils leur restent des clopes sur un des camions... Parmi les acteurs pour jouer cette bande de bras cassés, on peut compter sur Ashanti, chanteuse RnB has been, et Mike Epps, rappeur amateur à ses heures. Que de beau monde !
Mais le massacre véritable se passe au niveau des personnages du jeu introduits dans la « saga ». Ainsi, Ali Larter campe le rôle de Claire Redfield, camionneuse presque aussi garçon manqué que l’irréductible Milla. Le personnage de Jill est vaguement exprimé, pour ne pas dire que Sienna Guillory n’a pas souhaité s’empêtrer dans la tourmente RE. Mais le plus grand foutage de gueule se passe au niveau de Wesker, à savoir le méchant le plus énigmatique, ici incarné par un cosplay miteux sans aucune envergure. Le moment du « Président Wesker », qui devait être le moment où tous les fans du jeu pleureraient de joie en voyant à l’écran leur personnage favori, a été le moment du film le plus risible, le point de non retour dans le mépris sans borne que les films RE méritent de recevoir. Non contents de tout ça, Paul Anderson nous balance le Tyran, créature du jeu passée à la moulinette du ridicule pour une confrontation finale incroyable de nullité. Milla se bat donc contre ce méchant qu’on croirait tout droit sorti d’un épisode de Power Rangers avec ses tentacules tantôt en plastique mou tantôt en 3D. Ainsi, le DVD du film propose un long document sur la création de cette aberration, permettant à Anderson d’ épancher davantage son cynisme d’imposteur à coup de verbiage commercial et de suffisance mal placée. Aussi aberrante que soit la trilogie Resident Evil, aussi incroyable que trois épisodes soient passés au cinéma avant d’être des DVDs, la saga se conclut d’une façon tout à fait hors du commun, où une armée de clones de Milla promet de péter la gueule aux trois gugusses de Umbrella qui restent sur terre. L’histoire s’éteint donc comme ça, en queue de poisson, sans morale, sans enjeu scénaristique, juste de la poudre aux yeux à base de génocides viraux et de clonages injustifiés… FIN… ?
Wow c’est trop beau, Paris ! Mais c’est un peu haut quand même. BON allez Milla, t’as pris un peu trop de came. On va te mettre au frigo en attendant le prochain film.