HORS SÉRIE
ATTENTION: le motocyclisme est un sport dangereux qui peut entraîner des blessures graves, voires mortelles. Pour une utilisation correcte de votre casque, veuillez vous référer au manuel de l’utilisateur.
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édito
HORS SÉRIE
ÉDITEUR SARL Éditions Iconiques 46 bd des Brotteaux, 69006 Lyon - FRANCE E-mail : editionsiconiques@gmail.com T. +33 (0)6 80 84 98 56 Directeurs de publication associés : Philippe Bettant, Pierre Bonnet Directeur de la rédaction : Pierre Bonnet Directeur artistique : Manuel Fernandes
CONCEPTION GRAPHIQUE Maquette & Mise en page : MOG DESIGN www.mog-design.com N°ISSN : 2557-8782 Dépot légal : Juin 2019 Tirage : 2000 exemplaires Diffusion lors du Wheels & Waves 2019 - Biarritz Illustration couverture © D*Face The Royal Racer Magazine est édité par Les Éditions Iconiques. La reproduction des textes, dessins et photographies publiées dans ce magazine demeure la propriété exclusive de The Royal Racer Magazine qui se réserve tout droit de reproduction et de traduction dans le monde entier. Les Éditions Iconiques ne sont pas responsables des documents qui lui sont spontanément adressés. Toutes les photos de ce magazine sont « droits réservés ».
www.theroyalracer.com
sommaire 6 8 10 12
NEWS The Royal Racer Leather Jacket La Benzina Summer Camp D*Face Bell Moto 3
ROAD TRIP
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AVENTURE
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14 Today is a good day
L’ADN DE L’ELIMINATOR RACONTE L’HISTOIRE D’UNE BAGARRE DE RUE FAITE DE GOMME BRULEE, DE FEUX DE DRAGSTRIP, DE DRAPEAUX A DAMIERS ET DE SENSATIONS FORTES. EN SAVOIR PLUS : BELLHELMETS.COM
40 42 46 48
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Scram Africa 2019 Interview de Robert Nightingale, co-fondateur de Malle London Coolnvintage Danner et Helinox
Et nous voilà repartis sur la route… Sur la route en direction du Pays Basque, pour un road-trip qui va nous faire à nouveau découvrir ces magnifiques paysages que nous offrent le Massif Central, les Cévennes ou encore les Pyrénées avant de plonger vers Biarritz. Mais, finalement, n’est-ce pas là le destin de tous les motardes et motards que d’enfourcher sa machine et de prendre la route pour découvrir toujours plus. Nous démarrons ce numéro par la traversée des Alpes à destination de la région des grands lacs Italiens visiter l’usine Moto Guzzi et nos amis préparateurs motos. Une jolie aventure entre potes ; ce type d’aventures que l’on recherche tous en permanence et que l’on peut retrouver aujourd’hui dans un nouveau type d’événements qui vous emmènent en toute simplicité et authenticité aux confins de la Cornouaille, au fin fond du désert marocain ou encore des gorges de l’Ardèche (ok mais là ce n’est que pour les filles de La Benzina…). Au guidon de nos motos simples, customisées, efficaces, seul ou à plusieurs, accompagnés de quelques accessoires bien choisis, à la belle étoile ou sous la tente, vers l’océan ou les sommets, peu importe… C’est reparti pour un tour ! L’équipe des Editions Iconiques
BOLID’STER
RELIABLE
DENIM
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RALLUMEZ VOTRE FLAMME Disponible en exclusivité au Wheels & Waves 2019 et dans les boutiques The Royal Racer Lausanne, Lyon, Marseille, Megève et Montpellier
Photo: R. Schedl Ne pas essayer de reproduire les actions présentées sur ces photos. Toutes les scènes montrées sont réalisées par des professionnels sur routes fermées ! Porte toujours un casque certifié et un équipement de protection complet (gants, blouson, pantalon et bottes) et respecte le Code de la Route. Le véhicule montré peut être légèrement différent de la production de série et peut être équipé d’accessoires en option.
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www.husqvarna-motorcycles.com
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LA SVARTPILEN 701 PROCURE LA JOIE SIMPLE ET INITIALE DE ROULER DE FAÇON LA PLUS PROGRESSIVE. Fonctionnalité intelligente et équipement premium, regroupés dans une moto au design distinctif qui vous rappelle pourquoi vous avez commencé à piloter.
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NEWS
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En attendant l’édition 2019 de ce Summer Camp dédié aux femmes, à la moto, au Glamping et au Bien-être, retour en images sur l’édition 2018 au cœur des gorges de l’Ardèche et en Provence.
Plus d’informations sur
LA BENZINA SUMMER CAMP FOR GIRLS ONLY Du 19 au 22 Septembre 2019
photos © Jeremy Soma
www.labenzina.fr
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NEWS
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Dean Stockton, alias D*Face, est une figure majeure de l’art contemporain urbain. Il a lancé sa carrière dans les rues il y a plus de 15 ans en dessinant des autocollants, des flyers et des affiches qu’il a ensuite collé dans les rues de Londres pour le plus grand plaisir des amateurs. Il est l’une des personnalités les plus connues de la scène britannique qui poursuit une ascension fulgurante, telle une comète dans la culture populaire. En collaborant aujourd’hui avec l’atelier de préparation Rebels Alliance il associe sa passion pour la custom culture à son art.
DFaceOfficial dface_official
www.dface.co.uk www.rebelsalliance.com
D*FACE This isn’t the beginning, it’s not the end it’s happy never ending
À DÉCOUVRIR À L’OCCASION DE LA ARTRIDE LORS DU WHEELS & WAVES 2019, L’ARTISTE EST INVITÉ D’HONNEUR POUR NOTRE PLUS GRAND PLAISIR.
NEWS
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texte Pierre Bonnet
BELL MOTO 3 Le retour du mythe…
BELL a été fondée en 1954 en Californie par Roy Richter, un passionné de course automobile. Roy perçoit le besoin de sécurité dans le domaine de la course automobile et des sports mécaniques en général. Il décide dés lors de concevoir des produits répondant à ce besoin. Le nom de BELL vient simplement du fait que les activités de Roy étaient hébergées dans un petit établissement semblable à un garage situé à Bell, en Californie. Dés 1957, BELL se positionne sur le devant de la scène en proposant des produits et des matériaux innovants comme l’utilisation d’une doublure en polystyrène non élastique par exemple. Les consommateurs américains commencent à comprendre le besoin de sécurité ; l’entreprise connait une croissance rapide et, en 1964, BELL triple sa capacité et déménage dans de
nouvelles installations à Long Beach, en Californie. En 1968, BELL introduit le premier casque intégral, le Star. Il a été porté par Dan Gurney au 500 milles d’Indianapolis. Ces innovations en matière de produits ont acquis une réputation dans le monde entier pour la fourniture de casques de qualité supérieure. En 1971, BELL se diversifie sur le marché des casques de moto et développe le premier casque de moto Off-road intégral ; le Bell Moto 3. Pendant les années qui suivent, BELL poursuit ses efforts dans le domaine de l’automobile et de la moto pour toujours plus d’innovation. L’explosion du marché de la moto dans les années 1970 nécessite une nouvelle réorganisation et en 1976, Bell déménage dans une installation ultramoderne à Norwalk, en Californie. À l’époque,
cette usine était la plus grande usine de casques au monde avec l’un des laboratoires d’essai les plus sophistiqués. Mais revenons au phénomène Moto 3 ; ce casque iconique réédité aujourd’hui avec justesse par la marque pour une nouvelle fois un succès retentissant à la clef. A sa sortie en 1971 c’est une petite révolution car les casques intégraux destinés au Off-Road n’existent pratiquement pas et pourtant les motos vont de plus en plus vite… Le sentiment de sécurité commence à investir les terrains de motocross et autres pistes de Baja. C’est le début de la saga qui en est aujourd’hui à l’épisode 9 avec le Bell Moto 9 qui continue à être un des bestsellers du marché avec un casque ultra-technologique sur son segment. Bell désire également suivre la tendance du néorétro que l’on trouve à tous
les niveaux aujourd’hui et se dit que quoi de mieux que de ressortir une icone avec des caractéristiques plus modernes mais en conservant un look intemporel. Et ça marche ! Aujourd’hui le nouveau Moto 3 est de tous les catalogues et de tous les festivals à travers la planète. Mais c’est à la une des magazines comme Dirt Bike ou Motocross Action entre les années 1970 et le début des 80’s qu’il forge sa réputation et devient le signe distinctif de tous les pilotes d’exception ; Bob Hannah, Mike Bell (un comble…), Jeff Ward, Larry Roeseler, Danny Laporte… Ils ont tout gagné avec ce casque ; pas étonnant qu’il représente le Graal aujourd’hui pour tout collectionneur de casque. La suite de la saga Bell Moto est à suivre dans le prochain numéro du magazine The Royal Racer.
textes & photos François Lapointe
Italie
contribution photos Pierrick Servais interviews Sylvie Pregevole
TODAY IS A GOOD DAY La mama moto En 2001 un rendez-vous est institué, les initiés l’appellent GMG, les novices Giornata Mondiale Guzzi. Une usine légendaire située au bord du lac de Côme depuis 96 ans ouvre ses portes à qui veut pendant trois jours, occasion pour des milliers de tifosi de revenir à la source. Démarche cathartique ou simple curiosité, la ville de Mandello est à l’honneur. Le monde entier regardera dans quelques jours ce petit village d’irréductibles à la rencontre duquel nous allons. Cette épopée aura un épilogue suisse avant de plonger en Italie, nous emprunterons la vallée de Martigny, les cols et parcs naturels pour atteindre Côme depuis le nord. Nous voilà partis pour aller rendre visite à mémé, une vieille dame bientôt centenaire, mère de la V7 qui a 50 ans cette année. Oggi è un buon giorno !
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17 La formule est synthétique, la formule cristallise, la formule est aussi à 10 euros avec la café, mais celle dont je parle sort des pages roses du dictionnaire pour ceux qui savent encore ce que c’est. Vous savez, le bottin de la langue française dans lequel vous ne trouverez pas l’adresse d’une pizzeria à Milan mais dans lequel vous espérez et voulez vérifiez que selfie ou Snapchat ne sont pas devenus des noms communs. Au milieu du poids des mots, coincés entre le commun et le propre : les pages roses, condensé sur papier léger d’expressions, de proverbes et citations, de locutions latines et étrangères… elles le resteront malgré tout pour certains.
VENI VIDI VICCI ! Notre Jules est d’à-propos, César avant la salade et comme il faut lui rendre ce qui est à lui, nous décidons de prendre la route pour aller rencontrer l’histoire. Il était une fois un peuple très expressif, gesticulant, enivré au basilique, ayatola du rouge, drogué à l’élixir Spritz ou ristretto… Départ imminent pour vous parler de ce qui se passe de l’autre côté des Alpes. Les kilomètres, les altitudes, les heures de routes n’ont pas eu raison de nous : nous y sommes allés, nous avons vu, nous avons vaincu. Récit… en Guzzi perfavore !
Notez que si la première moto est a priori française, ça gonfle un peu notre ego-moto, et sachez aussi que rares sont les marques qui ont commencé sur deux roues. Ces bastions mécaniques passent à la motocyclette au cours de leur histoire lorsqu’une étincelle, une alchimie industrielle transforme ou enrichie l’activité en une autre, à l’instar d’un Piaggio par exemple, le miracle à alors lieu. L’exception sera donc pour nous, nos amis nord italiens n’ont pour le coup fait aucun détour et ont défini l’objet social de leur « Società Anonima Moto Guzzi » en « Fabrication et vente de motos ». Nous sommes en 1921. L’Italie est un pays de caractère et ça commence là. Nos actionnaires historiques sont armateur et pilote, ces premiers guzzistes alias Vittorio et George Parodi, Carlo Guzzi, tous ont vendus leurs âmes à l’aigle aux ailes déployées, logo adopté en rappel de leurs métiers mais également en hommage à leur ami Ravelli qui se tue pendant un vol d’essai en 1919. Les réservoirs sont habillés du volatile depuis 96 ans maintenant. Guzzi construit sa renommée dès la première moitié du XXe siècle sur des motos légendaires qui illustrent le succès d’un raid au pôle arctique, des victoires sportives, des titres mondiaux de vitesse, des palmarès au Tourist Trophy… Guzzi a un ADN digne des plus grandes marques de moto contemporaines. Soyons clairs, l’aigle, fort d’un riche passé joue dans la cour du flat twin bavarois et du bloc V from Milwaukee. Depuis les années 60, Mandello est le berceau d’un bi-cylindre symbole et signature de la marque.
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LYON. 7 SEPTEMBRE 7 h 30 Il est temps de se mettre en route, ou plutôt en autoroute... La porte du garage se ferme derrière nous et donne le top départ. Autouroute, nom commun et multi-synonyme de chiant, bruit, froid, café, plein, régulateur, ennui. Une première portion de roulage sans intérêt. Des kilomètres de bitume inanimé et d’une platitude sans nom concentrent notre attention sur les motos. On se regarde rouler, on détaille, on se double et on compare, on accélère on freine, on écoute. C’est finalement le moment où l’on découvre nos italiennes, un antipasti de trois demoiselles à peine rodées. Une V7, une V9 bobber, une California. On vient de se faire endormir par l’hypnotique ronron visuel des bandes blanches, on a les oreilles qui bourdonnent, alors avant que notre léthargie ne flirte avec l’électrocardiogramme plat, on ressuscite tout le monde au pied du Mont-Blanc.
CHAMONIX 11 h Chamonix sera donc notre vrai départ. Plein de motos et plein de motards, ce capuccino haut-savoyard annonce discrètement la volonté de teinter ce road trip aux couleurs de notre destination. Nous sommes tout petits au pied de l’aiguille du midi, tout petits devant la masse rocheuse mais avec une seule hâte, celle de longer ce trait de coupe qui glisse sur ses flans, de fendre le monolithe à coup de cm3. Notre roadtrip, tel un pèlerinage religieux, voit ainsi ses fidèles se mettre en chemin. L’autoroute est pardonnée. L’ouverture se fait toutes en courbes, elles nous font méditer sur la suite, nous connectent.
COL DE LA FORCLAZ Nos premiers lacets montagneux nous emmènent dans les hauteurs jusqu’au col de la Forclaz, notre point de bascule vers la Suisse. 1527 mètres pour cette première apogée où nous marquons la pause déjeuner. Le pointrelais… un hôtel-restaurant improbable coincé dans les 60’s tout au plus… On s’attend à y croiser Jack,
Wendy ou Danny dans ce décor à la Shinning. Dans un coin une table de choix, celle du chasseur, mausolée gastronomique dont tous les trophées ont dû être à la carte un jour… Les tables autour de nous sont motards, cyclistes et bandits de grands chemins, faut-il comprendre que l’adresse est bonne ou que c’est le dernier endroit ou l’on mange bien avant la confédération helvétique ?
En quelques kilomètres nous quitterons la France pour une plongée étourdissante en Suisse : la vallée de Martigny se dévoile dans un virage, entre deux arbres. Dans ces virages, le corps est face au vide, la perspective dont on ne distingue pas la fin me met une décharge électrique, mes jambes se dérobent. L’immensité se révèle si soudainement que le vertige m’enrobe. J’ai peur. Je ralentis. Étourdi, la confiance
ne reviendra doucement qu’à l’approche du fond de la vallée. Toucher le fond à du bon cette fois. Les vignes abruptes, ces cépages du Valais m’ont accompagné en glissant jusqu’à cette autre vallée du Rhône, une langue plate, version bucolique de la plaine californienne que nous mettrons aussi longtemps à traverser que L.A. du Nord au Sud avant de reprendre à nouveau l’ascension des hauteurs.
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L’ITALIE !
COL DU SIMPLON Plat de résistance du jour. Le Simplon est « une passe », saillie impraticable l’hiver, ces terres reculées acceptent le passage de l’homme le temps d’une saison. S’il n’y a pas âmes qui y vivent par temps rude et donc quasiment toute l’année, seule une communauté de reclus peut y survivre, celle même qui a édifié ces chartreuses de pierre grises que l’on distingue en contre bas en quittant le col vers l’Italie. Le décor est singulier et pourrait donner des idées de meurtres à Fred Vargas. La descente est à couper le souffle. Cette enclave de nature laissée à son propre sort se réveille et livre des variations du vert acide au vert anglais profond, des dégradés de textures polis, doux puis rugueux. On passe de Heidi aux Seigneurs des Anneaux et quelques kilomètres. Les tunnels successifs sont des sas temporels et l’on se demande ce que l’on va découvrir de l’autre côté. Si nous avions eu l’impression de prendre l’ascendant
sur les éléments le temps de passer le sommet, c’est maintenant un rappel que nous fait la montagne qui se dresse comme un mur devant nous. Le ruban sur lequel on glisse est fin et fragile, je vise ce point au loin là où deux blocs, deux rocs se rejoignent et semblentvouloir se rapprocher comme un tombeau à ciel ouvert dont l’entrée essaye de retenir des aventuriers qui ne devaient pas être là. C’est le passage, une porte dérobée dans la montagne vers l’Italie. Et là, au détour d’un virage, au milieu de rien : douane ! Ces postes de douane sont des villages délaissés comme les gens qui y habitent. L’abandon des frontières plongent ces frontaliers dans l’anonymat, coincés ici entre deux pays. L’ambiance est triste, les regards perdus, même les pseudo douaniers semblent jouer un jeu qui n’a aucun sens.
Ça y est on y est. Même si on avait pas eu la douane fantôme, il y a des signes qui ne trompent pas, des signes… de croix ! Nous voici de plein pied au pays des bondieuseries et autres croyances en tout genre, saints et saintes de villages en villages, Vierges customisées, peinture faite à la main ou rétroéclairée, dans chaque virage un mirage, une vision pieuse, pas de radars que des avatars.
C’est un jeu d’évitement, pas d’espace perdu, nous passons au ras des portails, aux bords des précipices, on contourne même cette église bleue, plantée là bien avant la route probablement, on pourrait presque allumer un cierge en roulant. Depuis le Simplon ça tourne. Je ne me souviens pas avoir avalé autant de virages, autant de tunnels, autant de routes suspendues dans le vide en une fois.
Les fêtes de village mettent le bord des routes en couleur. Chaque village déplie son camaïeu de rubans, tendus depuis les toitures jusqu’aux grilles des jardins. Des vagues de bleu, puis quelques kilomètres plus loin, raz de marée de vert, de rouge, de jaune, de violet… Le satin s’invite en bord de route pour fêter les saints. Santa Agata, Teresa et Giuseppe nous font la haie d’honneur. On se faufile, on godille d’un village à l’autre, à flanc de montagne. La route épouse le moindre millimètre disponible.
L’Italie s’installe doucement au fil des lacets. La lumière change, les odeurs aussi, la montagne meurt doucement et le ciel s’ouvre. L’étroitesse rocailleuse laisse place à une respiration qui nous conduit au premier lac. Même si les villages sont toujours accrochés dans le vide, les maisons assises sur des terrasses arborées de palmiers, le vis-à-vis n’existe plus, la vue s’étend au-dessus du lac Majeur. Une bouffée de chaleur nous accueille, l’envie de se poser pour un bon repas aussi !
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LOCARNO Première étape. Une des particularités de notre road trip nous la devons aussi à Philippe : nous sommes partis sans réservation d’hôtel, le choix se fera sur place… de nuit c’est plus simple et après 10 heures de roulage... On est une bande de jeunes on s’éclate. J’ai quand même un doute sur la pertinence de l’idée et de l’envie de l’équipe de chercher. Mais on a tellement prié sur la route, on a vu la sainte vierge dans tous ses états, qu’elle a dû avoir pitié de nous. Elle met sur notre chemin, juste avant Lugano, La Serta, une grande bâtisse au bord de cette nationale du même nom. Une étape familiale ou la table est bonne et les chambres sont près des étoiles : sous pente en frisette, tapisserie série limitée de chez Tati Jacqueline, salle de bain sur le palier avec descente de douche en Tapitouf vieux rose. Les tôliers sont des
poètes, les chambres sont Lisa, Marisa, Esperenza… On est bien. Nos oreilles apprécient ce havre de paix pour laisser s’éteindre le bourdonnement de la route. Le paradis a un nom ce soir, La Serta, et Philippe le cul bordé de spaghettis. L’italien est chantant et rend beau, c’est le pouvoir de cette langue magnifique qui par miracle rajoute poésie et pittoresque au plus commun des lieux ou au plus simple des plats… tout de suite un insignifiant steak de veau aux légumes et fromage, explose en melanzane del mundo et nous fait voyager aussitôt. Du coup j’ai essayé avec le haggis écossais, une panse de brebis farcie… ça chante mais ça reste dégueulasse. On s’en tiendra donc à la gastronomie locale.
Aujourd‘hui nous avons ainsi traversé la Suisse pour l’Italie, mais nous avons remis les roues en suisse ce soir : nous sommes dans une enclave, dernier poste avancé avant la dolce vita. Mais l’Italie est déjà là en réalité : l’hôtel, son menu, les noms des villes et des routes n’ont rien de Suisse.
Notre première journée met à l’honneur l’étonnante découpe du territoire, le relief dicte la limite des frontières, en dentelles.
Le repos était réparateur, le petit déjeuner copieux, le temps humide, les motos sont toujours là. Nous quittons la Suisse ce matin et c’est définitif cette fois. C’est le lac de Côme qui fait office de frontière, quasi. D’une rive à l’autre nous changeons de pays, une eau territoriale internationale, eau propre ou bénite, wasser contre acqua, y-a-t-il des
plongeurs au milieu qui nous attendent pour vérifier nos passeports et nos permis insubmersibles ? L’Italie, c’est comme les US, sans gps… ti sei perso ! T’es paumé ! La couleur des panneaux est tout simplement inversée par rapport à la France, c’est choisir une route de campagne et se retrouver sur une 2 fois 3 voies… à surveiller.
Ce matin, le point sur la carte c’est Bergame, ville d’entre deux lacs, entre Côme et Iséo où nous allons rendre visite à DMD, l’un de nos mécènes pour ce road trip qui nous équipe en casques. DMD, une affaire de famille, un accueil familial, et pour les connaisseurs le paternel est l’importateur historique Bell en Europe en 1975 !
Cette activité va bon train, la collection de casques est pléthorique, il y a des sacs, des foulards et ils diversifient même vers d’autres sports de glisse… comme le ski !
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DMD INTERVIEW Nous arrivons en moto à Bergame, à l’heure du café, car en Italie c’est toujours l’heure du café ! Équipés de nos casques DMD bien sur ! pour une belle rencontre familiale... car en Italie les entreprises sont souvent des histoires de famille !
SP : Bonjour Davide, Peux tu nous parler de DMD ? Davide : DMD est née d’une idée qui est celle de revisiter tous les casques des années 1970, on parle donc du passé ! Cette idée est née de mon père qui avait une entreprise qui a toujours distribué des produits de moto et spécialement les casques Bell. DMD nait donc en 2007 en effet nous fêtons notre 10e anniversaire ! DMD est née parce que j’ai tenté de faire la rock star mais ça n’a pas fonctionné, en effet ça m’aurait beaucoup plu mais non ... DMD est née avec L’exigence de faire quelque chose de différent et de neuf dans le sens où nous vivons dans un monde ou on trouve de tout et nous avons cherché à nous différencier, et surtout de nous différencier sur le style en nous concentrant sur les dimensions des casques. Parce que moi ça ne me plaisait pas ce qui se fabriquait et je ne comprenais pas pourquoi la nouvelle technologie nous faisait encore des têtes énormes et casques gigantesques. C’est ainsi qu’est né le premier produit et de la nous avons démarré.
SP : En somme DMD est l’art de faire du neuf avec de l’ancien ? Davide : Exacte ! Il n’y a pas de meilleure affirmation pour définir DMD. Maintenant on est en train de changer un peu, car nous continuons d’innover et cherchons à nous positionner entre le petit virage vintage. Vraiment nous souhaitons être une entreprise qui cherche à faire des produits de design, des produits esthétiques donc beaux et toujours en considérant en premier lieu la sécurité et le confort de l’utilisation. DMD est donc née de cette expérience des années de mon père dans le monde des casques. Elle est née aussi en famille, DMD sont les initiales de Daniela Michele et Davide. Daniela et Michaela qui sont mes deux sœurs, malheureusement pas présentes aujourd’hui et c’est vraiment dommage.
SP : Qui fait quoi dans la famille alors? Davide : Oui nous avons vraiment chacun notre rôle et notre spécialité. C’est une entreprise gouvernée par les femmes ! mon rôle est surtout créatif. Mais tout le reste est entre leurs mains, et je crois fortement en la femme « être supérieur » et on pourrait argumenter des heures... En conséquence, nous avons voulu donner une continuité au parcours de notre père et ne pas laisser tomber toutes ces années dans le monde des deux roues, mais justement utiliser de cette connaissance de notre père pour développer notre propre produit et notre entreprise. Il nous donne encore une aide dans l’entreprise et comme ça nous pouvons encore utiliser ses compétences
SP : Tu parles beaucoup de la place de la femme, est ce pour cela qu’on la trouve très présente dans votre communication ? Davide : Si ça ne tenait qu’à moi on verrait encore plus les femmes !... Mais sérieusement, disons que la femme surtout dans le monde des deux roues, affirme un rôle de plus en plus important et qui plus est depuis ces dernières années. La femme prend de plus en plus sa place, car il y a un changement en ce moment qui est selon moi magnifique : La femme est passée de passagère en moto à pilote : Che bello ! J’ai plein de couples d’amis qui désormais ont deux motos : une à lui, et une à elle c’est amusant ! sûrement parce qu’avoir une motocyclette c’est enivrant de liberté et si c’est très beau d’être conduite... ça l’est encore plus de piloter ! Il n’y a pas de doute sur ce point et donc vive les femmes !
SP : Comment est structurée l’équipe de travail ? Davide : Nous sommes cinq personnes dont trois artistes. Nous faisons une collection par an, nous nous retrouvons chacun avec nos idées et ensuite nous les réalisons directement sur le casque car nous sommes convaincus, que si un graphisme peut être beau sur une feuille de papier, il ne peut être appliqué sur une surface comme un casque donc nous réalisons le casque et une fois que le casque nous plaît nous réalisons les
plans de décalcomanie qui ensuite feront la production des casques. Beaucoup d’entreprises dessinent sur l’ordinateur et ensuite ils projettent sur le casque, nous : nous dessinons directement sur le casque SP : Aujourd’hui, quels sont vos projets ? Davide : Nous voulons être une entreprise qui fait des projets de design et à ce titre, nous présenterons prochainement un nouveau casque qui sera révolutionnaire car ce sera un mixte entre Jet et intégral
mais je peux pas vous en dire plus... nous continuons justement nos cherches. SP : RDV donc pour sa Sortie en 2018 ! Et si tu nous parlais produits maintenant ? Davide : Nos produits ici vous pouvez voir toute notre gamme de casques jet et intégral. Celui-ci est le premier DMD né, aujourd’hui ils sont disponibles en 34 graphiques différents. Celui-ci c’est un casque en alcantara et peau, avec le bord cousu sur la calotte. Et comme je vous le disais avant : de nos
idées naissent nos casques, comme par exemple celuici : C’est le casque définitif, depuis l’original dont nous faisons l’extraction de La décalcomanie, nous arrivons au casque qui part ensuite à la production. Ici Vintage et 75 roquette et Racer. La famille va s’agrandir avec le produit qui va sortir 2018 mais nous continuons à développer de nouveaux graphiques et de nouvelles idées !...
A Presto allora !
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27 Fin de matinée, DMD nous emmène chez PDF Motociclette, trois lettres pour Punto Di Fugua. Ce nom est celui du tableau découvert dans un coin de l’usine lorsque l’équipe prend possession des lieux il y a quelques années. Et PDF, excuse du peu, c’est le champion du monde Custom Bike Building à Cologne en 2016 catégorie Retro modifiée. Une place méritée grâce à la Big Kahuna, une Harley de 1000 cc, moto de course de 1927. L’équipe de Bergame en a fait un pur bijou et à mon sens la plus belle moto exposée au Wheels & Waves 2017.
L’un des maîtres du lieu nous accueille, le charismatique Franky est le Gepetto de la moto : sa spécialité est de donner vie à la mécanique en lui insufflant une âme. Justement, sous nos yeux, la singulière Big Kahuna renferme un secret : un esprit habite. Franky et Stefano on acheté et lié à cette mécanique ce crâne de shaman de la congrégation Big Kahuana. La première moto ésotérique, assis dessus, l’aura Shamanique est aussi rappelée par cette tête de mort qui te regarde en face quand tu roules. L’heureux propriétaire de cette moto n’est autre que Brad Pitt depuis novembre dernier, amateur connu de belles et uniques pièces mécaniques ! Il est décidemment partout ce Brad, ça fait deux avec sa Kimura !
D’une manière plus générale, quand l’atelier est balayé et les outils à leurs places, le temple mécanique est aussi celui de l’extase gustative, festive et liquide, un lieu où il y a une bonne énergie comme dit le boss. Le lieu pourrait être une taverne imaginée par Tarentino dans laquelle il se passe des choses étranges à la nuit tombée, mais ici quand l’atelier est fermé c’est plutôt tango, concerts et projection. Dehors, la cour des miracles, des véhicules incomplets, en pleine mutation ou estropiés peuplent le décor industriel et attendent leur tour pour prendre un jour le devant de la scène. De l’autre côté de la cour c’est le PDFood. Ici on bricole bien et on mange bien ! Si les hommes occupent la réserve à soupapes, de ce côté-ci du village ce sont les femmes qui dirigent. Une chef cuistot et une chef de salle pour faire tourner cet atelier d’un autre genre. L’accueil et la bienveillance sont les même que de l’autre cote de la cour, mais l’ambiance plus raffinée. Tête à tête, grande tablée ou discussion au coin du feu, à l’heure du déjeuner le lieu est baigné de soleil. On se sent bien ici, et le nombre de bougies qui borde la cheminée en témoigne, que les discussions doivent régulièrement se perdre jusqu’au bout de la nuit.
Justement, avant que le jour ne tombe, et pour avoir le temps de trouver un hôtel autrement qu’à la frontale, il est temps pour nous de reprendre la route. Nous devons être au lac de Côme ce soir, pour faire l’ouverture de Guzzi le lendemain matin.
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ITW PDF Motociclette Ils sont champions du monde des préparateurs motos en titre, ils dessinent et préparent parmi les plus belles motos du monde, aiment la musique, la danse et la bonne bouffe... la vie quoi ! Ils, ce sont PDF : Francki et Stefano les fondateurs. Un Tandem baroccodesign, où succès rime avec simplicité et passion. Rencontre que l’on a adorée ! SP : Bonjour Stefano, parle moi de toi. Stefano : Bonjour, Je suis stefano un « enfant » de cinquante ans ! Je suis né et je vis à Bergamo. J’ai toujours eu la passion des vieilles motos et des motocyclettes.
Il y a quatre ans nous avons trouvé Francki et moi, ce lieu, et nous avons concrétisé notre passion pour les vieilles motos en commençant par retaper les notres. Puis les amis sont arrivés, les amis des amis, les amis des amis des amis... c’est ainsi qu’est né cette petit officine qui n’a fait que grandir jusqu’à aujourd’hui. C’est devenu un vrai travail et nous le faisons avec tant de passion que nous obtenons de bons résultats !
SP : Que signifie PDF et pourquoi PDF ? Stefano : PDF signifie Punto di Fuga c’est à dire : Point d’évasion. Quand nous avons trouvé cet endroit, qui est une maison du début des années 1900, nous avons trouvé un seul objet dans ce lieu, tout était vide, un seul objet : un cadre qui est celui accroché au mur là, et sur lequel était écrit Punto di Fuga. On s’est dit ce sera le nom de ce lieu qui signifie : le début d’une évasion, le point de départ d’une évasion, moment d’évasion… Le nom était parfait pour ce lieu et de la, nous avons rassemblé nos amis dans ce local, et nous faisons maintenant beaucoup d’activités : rock, tango, cabaret, soirées entre amis et des virées en moto, c’est devenu une association, et nous faisons tellement de choses ! Tango argentin et jeudi cabaret, fêtes entre amis...
SP : Peux tu nous parler de l’activité moto de PDF ? Combien de préparations faites vous par an ? Stefano : En préparation spéciale complète de moto, nous en faisons trois par an et les petits travaux : nous en faisons entre 50 et 60 par an. SP : Quel est le rôle de chacun ? Stefano : Moi j’ai la partie artistique, je décide comment doit être faite la moto, ses lignes, son esthétique. Ensuite nous avons deux mécaniciens qui s’occupent de la partie technique et motorisation. Actuellement pour notre dernière moto : nous avons gagné le championnat du monde et nous sommes jusque fin 2018 détenteur du titre de champion du monde des préparateurs moto ! Bravo PDF !
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de mettre en valeur ce que je suis et faire grandir ma passion pour la musique, mais aussi pour les motos, surtout les motos un peu particulières !
SP : Francki, parle nous de toi et de PDF ! Francki : Parler de moi ? parler de moi… Je vais vous parler simplement...parce que je suis une personne simple ! je m’amuse, j’ai la passion des motos, de la musique, des amis et des femmes… SP : Comment est né PDF ? Francki : PDF est né d’une belle idée de Stefano et moi, à l’initiative aussi de plusieurs autres personnes, mais lui et moi avons cru le plus en cette idée, et nous avons continué ensemble. Nous voulions faire une officine où préparer des motos « particulières », avec notre style, notre goût et notre passion, et faire également de l’entretien. Et puis, en dehors de l’officine, nous voulions faire du divertissement ! Qui signifie
pour nous : avoir aussi un endroit où tous les samedis soir, les amis arrivent, nous pouvons jouer de la musique en live, je fais aussi le DJ et ensuite nous nous amusons toute la nuit et plus… SP : Tu as toujours exercé ce métier ? Francki : plus ou moins, disons que j’ai Toujours eu la passion des motos mais je n’ai jamais réussi à cultiver et à réaliser le rêve que je suis en train de vivre aujourd’hui. Parce que j’étais impliqué dans d’autres missions familiales… une famille de 5 personnes et enfants en bas âges, tout le monde sait le travail que cela représente ! Quand ils ont grandi ensuite, j’ai pu m’impliquer peu à peu. J’ai pu ainsi par la suite m’investir grâce à des amis qui m’ont donné l’opportunité
SP : Parle nous de cette moto, avec laquelle vous avez gagné un beau titre ! Francki : Le nom de cette moto est Big Kahuna et le Big Kahuna est une congrégation de shamans qui a le pouvoir de gérer la nature, de déplacer quelques événements naturels qui peuvent être : une Tornade, ou faire pleuvoir, en somme provoquer ce genre d’événements naturels. Ces shamans en se réunissant avaient ce pouvoir spirituel, et cette force. Et puis généralement « il Teschio » (la tête de mort) représente cette force et ce rapport à la mystification de cette force et de cet esprit. Finalement c’est un peu comme un bijou ! ok « une petite attention ». SP : Comment travaillez vous ensemble ? Francki : Les idées sont plutôt dirigées par Stefano qui a des visions et parfois même nocturnes ! d’un jour à l’autre il se réveille, et change les dessins : donc il peut avoir une selle ainsi pendant un mois, ensuite il voit autre chose, et change la situation ! Le design et le visionnaire sur certaines choses c’est plutôt Stefano. Moi je les valide, les arrange avec son idée. Nous voyons tout cela ensemble, ça va comme si, ça va comme ça. Mais Stefano est celui qui voit plus le style et la ligne, et ainsi nous les arrangeons ensemble.
SP : Vous êtes donc complémentaires ? Francki : Si absolument ! SP : Un projet avec Guzzi ? Francki : Nous sommes toujours prêts, disponibles et ouverts à quelque proposition que ce soit ! donc oui, comme disent les Français : « Pourquoi pas ! » C’est vrai ? C’est juste ? Si Guzzi avait l’intention et le plaisir d’avoir une moto de notre style - car des Guzzi nous en avons déjà préparées avec notre gout et style - il y a d’ailleurs quelques Guzzi de par l’Italie et de par le monde avec notre signature. Nous sommes ici disponibles, donc pourquoi pas ! Du reste la Guzzi est une moto italienne, nous ne nous occupons pas que des Harley Davs comme beaucoup le pensent ! Nous préparons des motos de marques très variées, à commencer par la Guzzi, les Norton, les Vincente, les BMW donc : nous travaillons sur tout type de moto tant au niveau de la motorisation qu’au niveau de l’esthétique. Nous pouvons transformer et réaliser les motos de n’importe qui, sur mesure ! Donc la Guzzi va très bien, c’est une très belle moto, une marque italienne et ça nous fait orgueil et plaisir. Ce serait un grand plaisir de collaborer avec la Guzzi si pour eux le plaisir est aussi de travailler avec nous !
Merci PDF pour votre accueil à l’italienne : pasta e caffé ! mais surtout : Plein de chaleur, de passion et d’émotion dans les yeux !
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33 Le réveil est triste. Pour ce D-day, le soleil aurait pu faire un effort, mais il nous en faut plus pour ne pas garder le sourire : la seule idée d’aller faire les portes ouvertes Guzzi vaut la meilleure des météos. Nous rejoignons le flux des motards qui passe devant l’hôtel, une horde continue attirée comme des aimants par le point de rendez-vous de toute l’Italie aujourd’hui.
Hôtel le Nuovo, via Puncia à Lecco. Presque bord du lac, presque bord de route, l’un ne va pas sans l’autre. On a changé de registre : le chambre est immense, la salle de bain… la grande bleue, spartiate et non pas spa, il faut un plan pour aller de la douche au wc. La journée a commencé tôt mais ce n’est pas pour autant que l’on ira dîner à pied autour de l’hôtel. Non non non. On est des motards môssieurs. Direction Bellagio. Si Brad Pitt vient jusqu’ici pour acheter des meules, nous on va aller prendre un spritz avec George Clooney.
MANDELLO del Lario ! Guzzi nous voilà ! Notre pèlerinage touche au but, ici au 57 Via Emanuele Vittorio Parodi, prêts à fouler la terre promise, site historique de l’aigle. Un lieu de culte hors du commun qui attire des fidèles du monde entier. Beaucoup d’italiens bien sûr mais la moto est apatride et un rassemblement annuel comme celui-ci a le pouvoir de mobiliser cette immense famille. Rendez cathartique des guzzistes.
Les ailes de la liberté s’étalent sur le grand portail rouge qui s’est retiré pour engloutir des milliers d’aficionados. C’est beau et tellement satisfaisant de voir que Guzzi a su rester ici, attaché à ce lieu, siège historique dans un cadre exceptionnel. Pas d’extravagances, les lieux et les guzzistes sont calmes, intéressés, passionnés, en famille, en clans aussi… Sons of Dolce Anarchy. Une légende nous accueille et confirme que la moto n’a pas de frontières, Steve Mc Queen tient l’affiche en Guzzi… il nous attend là pour fêter notre grande évasion, transalpine. La prise en charge à notre arrivée est italienne. Monica et Barbara sont nos deux guides aujourd’hui. Elles nous ouvriront des portes dérobées, des couloirs interdits et, cerise sur le tiramisu, nous obtiendront un rendez-vous avec le directeur du design de passage pour l’opening.
La route pour Bellagio est étroite, sinueuse, au bord de l’eau. Nous roulons entre chiens et loups sur ce petit ruban arboré où il y a juste la place pour que deux voitures se croisent. Nous traversons quelques villages qui s’endorment lentement dans la douceur de cette fin d’été. BELLAGIO, rime avec apéro et bord de l’eau. George nous a fait faux bond. Heureusement à l’embarcadère la terrasse du Splendide à une vue imprenable, la mousse est fraîche et la navette pour Cadenabbia sur l’autre rive, assurément, est un gasoil. On dinera donc sur les hauteurs, reclus dans la Grotta, en proie à d’autres parfums. Notre dîner « grottesque » n’a rien de préhistorique, il est excellent et dans la plus pure tradition italienne avec un niveau sonore permettant à un sourd d’entendre. Retraite troglodyte terminée, nous sortons du terrier pour aller se geler les papilles sur une incontournable gelato. Retour à Lecco, bord du lac by night.
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ITW OMT CUSTOM Italie
C‘est au coeur de l’usine Guzzi, parmi les milliers de « tiffosi » de la marque, que nous avons eu la chance de rencontrer dans l’espace Custom le préparateur de OMT Garage, demi finaliste du Wheels&Waves 2017. Une histoire de famille qui a vue le jour en 1978 et qui perdure grâce à la fratrie avec Mario et Marco. En toute humilité…
Le site a peu changé depuis les débuts, la piste d’essais est toujours là, quelques bâtiments sont venus compléter les ateliers d’origines. Si les façades ne laissent rien transparaître et donnent plutôt une impression de « dans son jus », derrière les portes c’est de la haute technologie dans un écrin historique de 95 ans. Tout est fait ici à Mendello et la marque a bien suivi son temps, elle est restée vraie, latine, attachée aux racines, un équilibre qui n’a pas basculé dans le clinique.
rapport poids/cylindrée. Nous avons ainsi choisi une V7 classique et nous l’avons modifiée/préparée pour cette occasion.
Nous sommes OMT Garage de Origgio une province de Varese et nous avons une officine pour la préparation des moto Guzzi.
SP : qui fait le design c’est toi ? Si, disons avec mon frère ! moi je lui dessine les motos et ensemble nous construisons les différents composants à modifier, à construire, à préparer sur la moto. Avec mon frère : je dessine les motos particulières à construire, et ensuite lui et moi nous officions dans le laboratoire et nous construisons chaque partie. Donc lui et moi avons des compétences séparées
SP : Tu as été classé 2ème au W&W 2017 ! Oui ! Disons que ce V7 nous l’avons préparée spécialement pour la course qui se déroule durant le W&W. Nous avons choisi d’utiliser ce V7 car il nous semblait que c’était la moto la plus juste au niveau
SP : Et vos projets ? Peut être, l’année prochaine nous voudrions faire une moto de ce type mais sur un modèle neuf toujours plus grosse et plus impressionnante au niveau de là conduite, et selon nous, elle pourrait rouler encore mieux que celle-ci !
On sent une marque de passionnés, proche de ses clients. Dans les ateliers, en proue des chaines de montage on déambule au milieu de motos qui viennent d’être terminé et sur lesquelles il y a les clés ! On sent l’amour et le respect de la marque. Guzzi est depuis longtemps apprécié par ceux qui aiment modifier et faire évoluer leur moto, et la marque n’échappe pas au renouveau de la custom culture. Ses modèles sont appréciés des garages pour proposer des versions personnalisées et participer aux concours. Justement OMT Garage est ici pour l’occasion avec sa V7 demi-finaliste au W&W de cette année.
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Italie
Nous mettrons nos roues quelques heures à Milan pour faire un petit coucou à Massimo de Race Originals Edition, un magasin incontournable pour les amoureux du vintage. Mais aussi pour un arrêt obligatoire au Deus Café Officine, parce que nous aussi In Benzin Veritas we trust! Parce que c’est drôle de prendre un Spritz Scrambler chez Ducati, une glace aux 3 Gazelles et de passer notre dernière nuit dans un hôtel qui s’appelle le Terminal. Ma V9 mais aussi la V7 et la California nous ont donné beaucoup de plaisir à leurs pilotes et passagère. Alors pour remercier nos motos, nous avons décidé de leur montrer encore un peu de paysage, des contrées reculées qui se méritent, des panoramas à couper le souffle pour finir l’épopée en beauté.
Alors voilà. Il va falloir quitter ce coin d’Italie hors du temps et particulièrement singulier. Il va falloir laisser derrière nous ces villages épinglés sur les pentes, prêts à glisser pour aller se tremper les pieds. Il va falloir reprendre la route et rentrer. Guzzi a créé l’événement au vrai sens du terme. Mendello est pendant 3 jours un cœur qui bat fort au fond de la vallée lacustre, irrigué par ces flux de motards arrivant de part et d’autre du lac. Des milliers de motos ont changé le quotidien des habitants de Mandello, ont compliqué la traversée de la rue pour aller chercher le pain, ont alimenté les discutions des vieux du village, ont rappelé qu’ici nous sommes dans un berceau, un lieu qui compte pour l’histoire du deux roues. La nuit sera plus calme. On a réussi ! Venir chez Guzzi en Guzzi. C’est symbolique. Et autant être clair, c’est ma première Guzz i ! L’essai est grandeur nature pour un duo de 1600 km ! Sans exagérer je peux donc dire que les
mots qui suivent transpirent une vraie expérience et pas un tour de quartier de 15 minutes. Une Guzzi, c’est une moto pour voyager, avancer, regarder en avant... sans se poser de questions. Ville, autoroute, montagne... Rien ne résiste au V9, c’est toi qui capitule en 1er ! Une Guzzi est taillée pour rouler, rouler, rouler... Tu peux aller loin sans trop consommer, confortablement et en profitant du paysage. Les bédouins ont des chameaux, les italiens des Guzzi.
toutes les situations, sans rechigner. Et je l’avoue bien honnêtement, rouler sur une guzz vous donne envie d’en acheter une parce que le plaisir qu’elle vous donne est unique, et en plus aller s’immerger au plus près de la marque à Mendello enfonce le clou. La dernière gamme est superbe.
Nous tournons le dos à l’Italie et quand vient le moment de traverser la montagne, on préfèrera bifurquer à Suza plutôt que d’enfourner le tunnel du Mont-Blanc. Le tunnel débouche sur l’autoroute, Suza sur la montage. Nous voilà en route pour découvrir successivement : le Lac du Mont Cenis et son restaurant, la vallée de Bonnevalsur-Arc et son parc naturel protégé dont la traversée te mette trois mots en tête : gigantisme, pureté, beauté. Puis le Col de l’Iseran avec ses 2770 mètres et 5 degrés. Le spot est désertique et à 17 km de la premières trace de vie, Val d’Isère. Ici notre roadtrip se termine comme il a commencé , devant un cappuccino. En bas de la montagne c’est l’autoroute.
Oggi è un buon giorno ! Today is a Good Day!
Mon V9 bobber est bien équipé, bien fini, beau, agréable à conduire, très sympa en virage, stable en vitesse élevée. Si je me suis déjà frotté à quelques bicylindres, il faut plus de temps pour comprendre celui-ci avant d’en parler. Il ne livre pas toute son histoire toute suite. C’est une découverte au fil des kilomètres qu’il a à vous offrir. Il est évident que l’on n’est pas au rayon du record de vitesse, mais quand même, ce V9 s’est adapté sans aucun problème à
Rouler encore un peu avec nous, le film de notre roadtrip vous attens ici
www.vimeo.com/257862921
At home, anywhere.
L’Aventure
photo © Sacha Stork
Une envie d’évasion ? Un besoin de prendre du temps pour soi ? Aujourd’hui, encore plus que jamais, nous voulons partir à la découverte d’un monde qui s’offre à nous. En parallèle l’explosion d’une toute nouvelle « Outdoor Culture » vient renforcer cette tendance. De nouvelles marques d’accessoires débarquent de Portland ou de Tokyo ; de nouveaux types d’hébergement plus orientés vers le Glamping fleurissent à travers la planète et de nouveaux événements nous permettent de partir explorer les plus belles routes de la planète. Alors partons à la découverte…
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texte Pierre Bonnet
SCRAM AFRICA 2019 L
e SCRAM AFRICA n’est pas un voyage comme les autres, c’est avant tout une expérience de vie pleine de dépassement de soi, d’aventure et de camaraderie ; bref le cocktail que nous cherchons tous tout au long de notre carrière de motard. Cet événement rassemble uniquement des motos type scramblers ou customisées pour affronter les dunes, les routes et les chemins du sud marocain. Mais attention, ici, pas de course à l’armement avec des motos semi-usines affutées pour des tops-pilotes ; on ne croise que des motos sympas faites pour des mecs sympas, des motos simples mais conçues pour affronter le sable et la chaleur. Une seule chose est obligatoire : une bonne dose de bonne humeur !
Pour faire face au succès de ce concept, les organisateurs ont prévu deux dates en 2019 pour une aventure qui va durer 7 jours pour plus de 1500 kms de routes et de pistes. Un départ et une arrivée de Marrakech pour descendre sur les traces du Dakar originel dans le sud vers Zagora puis Merzouga. Pour les initiés les noms des étapes au confins de l’Atlas qui font rêver, les gorges de Dades, Erg-Chebbi, Ouzoud… Quelle nostalgie. Et tout ça pour un budget serré, une assistance professionnelle et une organisation rodée ; c’est certainement ce qui fait de SCRAM AFRICA une expérience que chaque motard avide de grands espaces se doit de vivre au moins une fois.
Götz Göppert, photographe passionné par tous les univers motorisés, a suivi l’événement en 2018 pour rapporter un témoignage inédit dont vous pouvez découvrir quelques images qui suivent.
Scram Africa
www.fuelmotorcycles.eu/pages/scram www.gotzgoppert.com
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interview Pierre Bonnet
AVENTURE
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Qu’est-ce que Malle London ?
MALLE LONDON
La marque d’accessoires qui réinvente les festivals moto. Interview de Robert Nightingale, co-fondateur de Malle.
Malle a été fondée à Londres en 2012 par Robert Nightingale et Jonny Cazzola. Nous concevons et produisons des accessoires haut de gamme taillés pour l’aventure, bagages de moto, sacs, vêtements d’extérieur fabriqués avec de la toile cirée britannique provenant de notre usine en Écosse. Malle est un mot français, le type de coffre à outils en bois que l’on voyait dans les voitures et les trains au 19ème siècle ; une malle où vous gardiez tous vos accessoires pour vivre l’aventure. Depuis 2015, nous avons également créé des courses et des rallyes moto conçus pour inciter plus de jeunes à sortir et à rouler, à aller plus loin et à se perdre finalement dans le monde entier.
Comment avezvous rencontré le co-fondateur, Jonny Cazzola, et pourquoi avezvous créé Malle ? Jonny et moi sommes cousins. Nous faisions du vélo ensemble dès l’âge de 3 ans, puis de la moto à la ferme vers l’âge de 10 ans. En 2012, Jonny vivait à Londres et travaillait dans l’ingénierie automobile et le graphisme. Je vivais à New York. En travaillant avec le design industriel, Jonny a piloté une BSA de 1967 et moi, une Enfield de 1969, et nous avons commencé à penser aux bagages, ou plutôt au manque de bagages pour les motos vintage britanniques. Nous avons donc décidé de fabriquer quelque chose qui n’existait pas, un sac que vous pouviez porter sur la moto ou sur votre épaule, quelque chose de suffisamment robuste et durable pour traverser un continent et assez intelligent pour vous rendre au travail et voyager au quotidien.
Pouvez-vous décrire le célèbre événement « Malle Mile » de Malle et expliquer comment il a conduit au « Great Malle Rally » ? Au cours de la première année du Malle Mile, 37 motos couraient sur la pelouse, avec un mélange très varié de Honda Cubs, de vieilles Triumphs et de Vincent Black Shadows se dirigeant vers la ligne de départ de notre course de sprint sur piste en herbe d’un kilomètre. Au bout de quelques essais, nous avions d’abord convaincu un gars (maintenant un ami cher) de nous laisser organiser la course sur la pelouse de son manoir du XVIIe siècle situé dans le
sud de Londres, où elle a lieu chaque année depuis. Il y a toujours quelque chose de nouveau et d’excitant avec 500 motos en course en 2018. En 2016, nous avons présenté le Hill Climb Slalom, puis le MotoPolo en 2017 ; en 2018, nous avons lancé le Malle100, une course tout-terrain de 1 mille pour 100 motos, 10 à la fois, 20 virages en épingle à cheveux et départ de style Le Mans. En 2019, nous lançons « The Midnight Mile » pour les motos électriques et un parcours complet d’essais. Chaque année où nous avons organisé « The Mile » le thème était « Qu’est-ce que nous pouvons faire de fou et jusqu’où pouvons-nous aller ? »
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Qu’est-ce qui a obligé Malle à organiser et à accueillir le plus long rallye moto du Royaume-Uni ?
Save the date
THE MALLE MILE 2019 : DU 26 AU 28 JUILLET 2019
MalleLondon mallelondon
www.mallelondon.com
En 2017, ma femme et moi étions à travers la Mongolie et nous sommes venus à travers ces courses de chevaux de longue distance (appelées Nadam en mongol), où tout le monde reste dans les yourtes mongoles sur le stepe, fait la course avec de gros poneys mongols dans des paysages sauvages (1 000 km) et fait la fête tous les soirs dans les yourtes. La camaraderie et l’excitation dans les yourtes chaque soir étaient contagieuses et ma première pensée était « imaginez ceci pour les motos ! ».
Quand je suis revenu au studio Malle, tout le monde a dit « No Way ». Mais après avoir beaucoup discuté, l’équipe Malle a accepté d’organiser le plus long « rallye de motocyclette inapproprié jamais tenté en GrandeBretagne » ; 1250 miles à travers tous les plus beaux paysages de la GrandeBretagne, de la pointe nord de l’Ecosse à la pointe sud de l’Angleterre. Le rallye emmène 100 riders à travers les hauts plateaux écossais, la région des lacs, le pays de Galles, le Devon et la Cornouailles. Le rallye est devenu autant une célébration de la nature sauvage britannique qu’il s’agit d’un défi sérieux pour la moto et d’une fête moto non-stop de 6 jours, attirant des riders aventuriers du monde entier.
Qu’attendezvous le plus cette année ? La première chose que nous attendons avec impatience est un festival unique et diversifié, mais c’est surtout de passer une semaine à moto, sans téléphone, sans réunion ni distraction… Une vraie thérapie. Mais qui sait ce qui se passera une fois que le premier drapeau de rallye sera tombé sur la ligne de départ !
www.fuelmotorcycles.eu Distributed in our The Royal Racer stores
For further information: info@fuelmotorcycles.eu
COOLNVINTAGE Live The Signal. Lose the Noise.
Coolnvintage célèbre l’art du voyage, la capacité de trouver le calme et la beauté dans un monde fou de technologie en redonnant vie aux anciens Land Rover. L’approche conceptuelle va bien au-delà du processus de restauration. Plus de 1 000 heures de travail sont nécessaires mais la partie la plus difficile du processus de création consiste à rester simple. En découvrir plus sur
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T H E E L L I S B L A C K + S TA I N L E S S
AVENTURE
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DANNER & HELINOX La collab Outdoor ultime
HEIMPLANET Inspiré par le plaisir de voyager Ce voyage chez HEIMPLANET a commencé en 2003 avec l’idée d’un nouveau concept de tente né lors d’un voyage de surf au Portugal. En 2011, la première tente gonflable THE CAVE est lancée. Ces tentes gonflables combinent les meilleures caractéristiques techniques avec un design simple et épuré. Les résultats sont des produits extrêmement polyvalents qui conviennent à tous les voyages et à tous les jours, où que vous soyez. Ces tentes au design ultra-innovant ont même fait leur entrée au Moma à NYC.
Danner et Helinox ont uni leurs forces pour lancer une collection commune pour le Printemps/Eté 2019. Le fabricant de Portland, créateur des iconiques chaussures destinées à l’outdoor s’associe à Helinox ; en utilisant un tissu noir et blanc ultra technique les deux marques développent des produits durables et innovants. Spécialiste des accessoires de camping d’une qualité incroyable, Helinox lance une table et un set de chaises entièrement pliables, le must pour s’installer le soir après une journée de randonnée ou de road-trip autour du bivouac.
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( L’EGOÏSTE ) L’incontournable marque de Biarritz
C’est à Biarritz, face à l’océan, dans un environnement propice à l’inspiration, qu’est née la marque ( L’EGOÏSTE ).
Et c’est également un concept de boutique OCEAN’SURPLUS conçu comme les surplus militaires dans lesquels vous allez trouver des produits authentiques, raffinés
et décontractés. Depuis plusieurs années, ( L’EGOÏSTE ) réalise des collections capsule exclusives, en étroite collaboration avec les boutiques Royal Racer, destinées à répondre à la demande du motard chic dans un esprit dandy rider. Ces mini collections sont réalisées en tirage limité et numéroté à 50 pièces seulement comme pour la fameuse Distinguished Gentleman’s Ride dont les fonds sont directement reversés à une œuvre caritative, ou bien pour le Wheels and Waves 2019 avec 5 gilets créés spécialement pour l’évènement.
Boutiques ( L’EGOÏSTE ) Toulouse - Biarritz - Paris - Deauville - St Barth - St Tropez Boutiques Royal Racer Lyon - Marseille - Lausanne - Megève - Montpellier www.legoiste.fr
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photo : David Duchon-Doris
Pourquoi ( L’EGOÏSTE ) ? car c’est le premier adjectif utilisé par une femme pour décrire la gente masculine. ( L’EGOÏSTE ), c’est une collection de vêtements pour homme avec un style sportswear chic « décalé », raffiné et élégant dont les collections sont dessinées avec un seul mot d’ordre : « le souci du détail ». Mais c’est avant tout l’une des plus belles offres de gilets que vous trouverez.
Bruno porte une saharienne West Shirt, un gilet Peck Japan et un Chino Vintage de la marque ( L’EGOÏSTE )
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L’ESSENTIEL EST SUFFISANT.
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