PLANÈTE
ROBOTS
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LE DÉFI CAROTTE SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 - NUMÉRO 11
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VOITURE AUTOMATIQUE Y A-T-IL UN PILOTE DANS L’AUTO ?
LA ROBOTIQUE, QUELS DANGERS
Gadgets News Livres URBI DVD BD
• DROITS ET DEVOIRS DU ROBOT • LA VIE QUOTIDIENNE EN 2025
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LES ROBOTS GRIMPEURS
SAKAKIBARA KIKAI LA FICTION DEVIENT RÉALITÉ
STÄUBLI DES ROBOTS CONÇUS ET FABRIQUÉS EN FRANCE !
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édito
Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Directrice de rédaction : Najet Ben Bassou bassou@planeterobots.com Rédacteurs : Josèphe Ghenzer, Simona D'Attanasio, Towanda, Cédric Vasseur, Cyril Drevet, David Leblanc, Guy Feuilloley, Harold Knoll, Nicolas Denis, Pierre Cauchois, Philippe Cordier-Bessac, Screetch, Yoann Pinier et l'association Caliban. Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com
Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr
© 2 011 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0413 K 90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com
Nous ne le voyons pas encore clairement, collés que nous sommes à nos cours (pour réussir nos examens), à nos ordinateurs (pour bosser ou nous amuser), à nos voitures (pour nous déplacer en définitive si peu) — mais notre quotidien change ! Et à une vitesse bien supérieure à celle qu’ont connue les générations qui nous ont précédés… En quelques décennies, nous sommes passés des premiers équipements en matière de téléphonie et de télévision dans les foyers à l'informatisation et à la connexion à outrance, par le biais des réseaux. Et dans les vingt prochaines années, notre vie quotidienne va-t-elle encore changer ?… Vous pensez qu’il ne s’y passera plus grand-chose, que l'on a déjà tout inventé ou presque ?… Loin de là, dans à peine un siècle, nos descendants nous considéreront comme des néandertaliens ! Dans ce numéro, Planète Robots vous invite, comme très souvent, à plonger dans le futur, dans votre vie de demain. Votre journal se veut une lucarne, une machine à explorer l'avenir — un dreamcatcher ! Nous allons nous intéresser à votre existence de tous les jours justement, à tout ce qui va vous toucher directement. Vous ne reconnaîtrez plus votre voiture : elle avancera toute seule en évitant les passants — encore mieux que vous-même. Plongez dans notre fabuleux dossier qui présente les projets les plus fous en train de débarquer dans certaines villes comme La Rochelle ou Clermont-Ferrand… Le mobilier urbain se transforme peu à peu et devient interactif — nous vous invitons à découvrir ce que le destin de nos abribus nous réserve, Paris en tête ! Enfin, notre machine à explorer le temps nous amènera en l'an 2025 et nous y suivrons une personne tout au long de sa journée : elle nous fera part de la manière dont elle perçoit son époque… Comme pour mieux appréhender le futur, il faut toujours garder un œil sur le passé, nous nous sommes également livrés à un petit exercice : un parallèle entre l'histoire de l'informatique et l'histoire de la robotique humanoïde. C'est étrange comme l'histoire se répète ! Il y a des leçons à tirer de cela… Et avec l'arrivée de tous ces robots dans notre paysage, il apparaît urgent de réfléchir à la façon de les gérer, selon une législation et un droit nouveaux. À cet effet, nous avons réuni pour vous des juristes et des professionnels de la robotique, afin de débattre des défis qui nous seront lancés sur le plan juridique lorsque nos robots prendront une place déterminante dans nos foyers. En espérant que la lecture de ce Planète Robots vous ravira et vous donnera envie de saisir le futur au vol et sous les auspices les meilleurs…
■Frédéric Boisdron
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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. La robotique… L'évolution des machines ? L'association Caliban nous propose de réfléchir sur la conscience robotique. Une antenne du SYROBO dans le Sud-Ouest Les robots entrent peu à peu dans notre quotidien. Le syndicat de la robotique SYROBO voit son influence s’étendre à (presque) toute la France. Le défi CAROTTE — Cartographier son espace de travail Les concours de robots revêtent bien des formes pour répondre aux problèmes que nous allons connaître. Le concours CAROTTE touche au domaine de la cartographie embarquée des robots. SAUC-E, ça prend ! Après les plans, voici un autre concours. SAUC-E immerge les concurrents dans les problématiques des robots sous-marins. Istanbul (Robocup 2011) : nous y étions ! Un dernier concours dans ce numéro : place au compte rendu de la RoboCup 2011 ! Des étudiants et des robots… pleins de promesses La première soirée de l’université Paris Descartes présentait des projets de robotique concoctés par des étudiants.
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VIE QUOTIDIENNE
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L’impression 3D… Qu'est-ce que c'est ? Aujourd'hui, de nouveaux outils s'apprêtent à entrer dans les entreprises et plus tard — sûrement — dans les foyers : les imprimantes 3D. Les robots grimpeurs Les robots nous imitent même dans notre pratique de l'escalade ! Voici quelques-unes des techniques utilisées… Mégadossier : Les voitures automatiques Nos voitures et nos bus vont devenir de plus en plus autonomes, pour notre sécurité et notre confort. De nombreux projets existent et certains ont même déjà connu le stade de la réalisation. Sakakibara Kikai : la fiction devient réalité Si vous êtes amateur de SF et de Gundam, vous devriez vous jeter sur cette page. Les robots à la Battletech existent déjà et sont en vente !… Robotique et informatique — une histoire parallèle L'informatique et la robotique partagent une histoire commune, à quelques décennies près. Petit tour d’horizon des coïncidences… Demain : robots partout — justice nulle part ? Les robots tiendront bientôt leur place à la maison, dans nos rues, à notre travail… Il est urgent de réfléchir aux conséquences juridiques de cette évolution. Un lundi en 2025 Et si nous imaginions une journée banale en 2025 ? C'est l'exercice auquel Planète Robots s’est livré. Le mobilier urbain dans la ville du futur Soyez prêts à être surpris par le nouveau mobilier urbain : des bancs interactifs et des abribus pour jouer aux jeux vidéo. Une nouvelle façon de penser la ville !
Test du Robomow RM400 (pour les petits terrains) Une tondeuse destinée aux terrains de quatre cents mètres carrés environ.
TUTORIEL
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Construction d'un Twin BristleBot (partie 1) Cette fois-ci, nous nous lançons dans la construction d'un robot de A à Z. Découvrez le Twin BristleBot, un engin très vibrant !
GADGETS HIGH-TECH
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LES DOSSIERS
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Stäubli — Des robots construits et fabriqués en France ! Et si un constructeur de robots industriels tenait tête aux ténors asiatiques ? C'est chose faite avec Stäubli. Microsoft Robotics Development : Kinect Pour une fois que Microsoft prend tout le monde de vitesse (c’est rare !) — saluons l’exploit…
Gadgets et tendances à venir Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise… Concepts du futur Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants — ceux qui fourmillent dans la tête de nos designers.
OPEN YOUR MIND
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Actus Ciné, DVD, BD, Livres Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège. Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette ! Sucker Punch : danse avec les fous ! Un mecha géant et une armada de cyborgs belliqueux, créés grâce à la magie des effets spéciaux… Sucker Punch, un délire complet ! Lego Hero Factory : pas de repos pour les braves… Une fois de plus, Lego ajoute des robots à son catalogue. Regardons ça de plus près… Vintage — Des robots « tortues » pilotés avec le Logo Saviez-vous que les robots étaient entrés à l'école en même temps que les ordinateurs ? Ces Tortues étaient programmées grâce à d'antiques ordinateurs MO5 de Thomson…
“LA ROBOTIQUE EST VOTRE PASSION, ET VOUS ÊTES FANATIQUE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES… REJOIGNEZ NOTRE ÉQUIPE DE RÉDACTEURS ET PIGISTES.” seban@planeterobots.com 04
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Sommaire
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NEWS septembre / octobre 2011 Robots
Luna, le premier robot personnel, est en orbite ! RoboDynamics a annoncé la sortie de Luna, le premier robot à disposer d'un App Store, de l'architecture PC standard, d'un système d'exploitation Linux, d'un écran tactile et du WiFi. « Luna est une révision radicale des robots personnels, qui va susciter une vague d'innovations similaire à ce que nous avons déjà vu dans les industries parallèles comme les PC et les mobiles », a déclaré Fred Nikgohar, le directeur général de RoboDynamics. « Pour le prix d'un ordinateur portable, nous avons mis à disposition pour la première fois un robot de taille humaine avec un design élégant et très évolutif. Notre objectif est de diminuer le coût et la complexité, facilitant ainsi une adoption généralisée, et une occasion pour la communauté des développeurs d’apporter des idées novatrices pour un écosystème viable financièrement : la robotique », a-t-il ajouté. ◗ www.robodynamics.com
De la reconversion des robots industriels La société américaine RobotWorx a trouvé une nouvelle façon de « réduire le coût, réutiliser et recycler », par la réorientation professionnelle, des bras robotisés. Ils deviennent « positionneurs », c'est-à-dire chargés de présenter au robot qui les assemblera des éléments sur une chaîne de montage. Cette solution permet à l'entreprise de réutiliser les pièces des vieux modèles de robots industriels et de fournir aux clients ces composants à un prix abordable. « Les positionneurs recyclés ont un coût moitié moindre et ils fournissent des capacités identiques », a déclaré Jarrod Bichon, le président de RobotWorx. Il ne faut pas oublier que les différentes parties des robots récents sont souvent d’une seule pièce, alors que celles des plus anciens sont constituées de segments, ce qui facilite leur réutilisation. La base du robot, elle aussi réemployée, est nettoyée, testée et équipée d'une table (pour le positionnement) — avant d'être intégrée à la chaîne de montage. ◗ www.robots.com
Première ablation de l'utérus accomplie avec l’aide d’un robot ! Une équipe de chirurgiens de Lille a procédé à l’ablation d’un utérus, par voie vaginale, avec l’aide du robot Da Vinci. Il améliore la sécurité de l'opération — ou parfois, la rend même possible. La patiente voit le temps de sa convalescence divisé par deux (un mois au lieu de deux) et n'aura pas de cicatrice. (Les risques de complications diminuent également beaucoup…) Piloté à distance, le robot possède quatre bras articulés autour d'une tour motorisée et on le place à côté de la patiente ou entre ses jambes. Le chirurgien fait des gestes devant un écran sur lequel figure une image 3D et le robot les convertit en micromouvements. Hélas, notre cher Da Vinci se révèle toujours aussi onéreux : plus d'un million d'euros, pour plus de cent mille euros de maintenance annuelle. Ce qui explique qu'on le trouve seulement dans quarante hôpitaux en France… ◗
La NASA abandonne Spirit La NASA a mis fin le 25 mai dernier aux tentatives de contact avec le rover d'exploration martienne, dont le dernier signe de vie remontait au 22 mars 2010. Ces tentatives avaient repris de plus belle après la fin d'un hiver martien particulièrement intense, pendant lequel le robot n'avait pas eu la possibilité de recharger ses batteries par le biais des panneaux solaires. Les températures qu'a connues le courageux rover ont été les plus froides depuis son arrivée, il y a six ans. Beaucoup de composants critiques et de connexions auraient été endommagés par le climat glacial. De plus, les évaluations de ces derniers mois ont montré une très faible probabilité de rétablir le contact et les moyens de communication devront être réutilisés pour de nouvelles missions, dont celle du robot martien Curiosity. Spirit s'était posé sur Mars le 3 janvier 2004, pour une mission qui devait durer trois mois. Son jumeau, Opportunity, poursuit son travail… ◗ www.nasa.gov/rovers
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NEWS Robots septembre / octobre 2011 Real Steel — des mains d'acier dans des gants… d'acier Le 19 octobre prochain sortira le film Real Steel, de Shawn Levy (La nuit au musée 1 et 2), tiré d'une nouvelle de Richard Matheson (Je suis une légende). En 2020, les combats de boxe entre humains ayant été interdits, les robots ont pris la relève sur le ring. Charlie Kenton (Hugh Jackman, alias Wolverine dans X-Men), un ancien boxeur, a été contraint de se reconvertir en entraîneur de seconde classe. Il récupère de vieux robots qu'il fait combattre, sans grand espoir de victoire. À l'issue d'une énième défaite, il accepte l'aide de son jeune fils (Dakota Goyo) pour construire un meilleur robot — leur dernier espoir de remporter le championnat… L'affiche colle bien à l'ambiance du film, puisqu'on y voit un robot solennellement planté devant les cordes du ring, au-dessus de l’inscription Courage is stronger than steel. Il s'agit là du bon vieux thème du retour du boxeur auquel personne ne croit plus, en version métallique. Les dessins sont assurés par l'équipe de Dreamworks. ◗
SKYLON — vu et approuvé ! Un rapport de l'Agence spatiale britannique, pour lequel il avait été fait appel à l'expertise de l'Agence spatiale européenne (ESA), a conclu que rien ne pouvait entraver le succès du projet SKYLON, un « avion spatial » hypersonique sans pilote construit à base de fibres de carbone. Il sera en mesure de transporter des charges en orbite basse (à trois cents kilomètres d’altitude), pour un coût qui équivaut à un cinquantième de celui des fusées. Il a la particularité d’utiliser deux types de carburants, selon l’altitude, pour alimenter ses moteurs SABRE. Dans l'atmosphère, il combinera l'hydrogène liquide avec l'oxygène de l'air. Hors atmosphère, il utilisera de l'oxygène liquide. L'ESA a analysé la technologie de l'avion lui-même et celle des moteurs SABRE. Cette évaluation positive ne manquera pas d’inspirer confiance à la communauté aéronautique internationale, pour une utilisation élargie de ces techniques innovantes. Un pas de plus vers le transporteur du futur ! ◗ www.reactionengines.co.uk
Un robot qui ne manque pas d'air… Ce robot, conçu par l'université de Canterbury, en Nouvelle-Zélande, parvient à se déplacer sur les murs et au plafond… sans toucher ces surfaces. Il utilise pour cela le principe de Bernoulli (quand un fluide comme l’air se déplace rapidement, sa pression diminue). Il est donc muni de deux pinces rondes comportant de minuscules perforations. Cette conception permet de compresser le flux aérien, si bien que l'air atteint des vitesses supersoniques allant jusqu’à Mach 3. L'air en mouvement rapide crée alors un vortex de basse pression à l'intérieur des pinces ; il se révèle assez puissant pour tirer le robot vers la surface qui se trouve à proximité, comme les murs et les plafonds, sans même les effleurer ! Ce principe avait déjà été utilisé pour le ramassage d'objets stériles ou fragiles, mais les chercheurs ont dû augmenter la force de l'air circulant pour qu'elle puisse soutenir le robot… ◗ www.canterbury.ac.nz
Rubik's Cube : record (des robots) battu !… Ruby, un robot australien de l'université de technologie de Swinburne, vient de battre le record de résolution d'un Rubik's Cube (de sa catégorie). Il peut résoudre le puzzle en un peu plus de dix secondes, le temps nécessaire pour scanner l'état initial du cube compris… Il a été construit par six étudiants en dernière année d'études d’ingénierie. « Ruby fonctionne en scannant chaque face d'un cube brouillé par une webcam. Il utilise ensuite un algorithme pour développer une solution qui est transmise au robot à haute vitesse grâce à un système en temps réel de contrôle embarqué. Les étudiants ont construit un robot avec un système d'analyse rapide de la vision et capable de mouvements de haute précision », a déclaré le professeur Chris Pelerin. Le record précédent pour un robot datait d'octobre 2010, avec une résolution en dix-huit secondes. Rappelons que le record absolu de résolution est détenu par un être humain, Feliks Zemdegs (Australie), en six secondes et vingt-quatre centièmes… ◗ www.swinburne.edu.au
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Intel Capital investit dans Aldebaran Robotics La société Aldebaran Robotics SA, un des leaders européens de la robotique humanoïde, a annoncé qu'elle avait récolté treize millions de dollars pour le financement de nouveaux projets. Le tour de table dudit financement a été mené par Intel Capital, avec une participation supplémentaire des investisseurs actuels d'Aldebaran : CDC Innovation, iSource et Crédit Agricole Private Equity. Aldebaran Robotics fabrique et vend les robots humanoïdes programmables Nao, avec des solutions proposées pour les services personnels, les soins de santé et l'assistance aux enfants atteints d'autisme ; et fournit aussi une plate-forme flexible pour le développement d'applications. Les nouveaux fonds permettront de développer l'offre de produits dans d’autres secteurs, comme la santé et les soins sociaux. Ils aideront aussi à rationaliser les opérations de production et à augmenter la capacité de recherche et de développement.◗ www.aldebaran-robotics.com
Moi, robot — qui suis-je ? L'étonnant documentaire Plug & Pray, des réalisateurs allemands Jens Schanze et Judith Malek-Madavi, vient de sortir en DVD. Il s'agit d'une interrogation sur l’impact qu'auront l'arrivée des robots et la mainmise de tous les types d'Intelligence artificielle sur notre société. Seront-ils une chance ou un danger pour l'humanité ? Le réalisateur y recueille l'avis de chercheurs en robotique. Étonnamment, ces derniers sont partagés entre enthousiasme et conscience des bouleversements sociaux et moraux à venir. Quel sens donner à la vie, quand la mortalité des humains côtoiera l'immortalité relative des robots ?… Les deux pourront-elles fusionner pour procurer une immortalité définitive à une nouvelle forme de… vie ? Joseph Weizenbaum (1923-2008), le père du programme ELIZA, y donne son avis éclairé et nous met en garde contre certains des monstres que pourrait générer une utilisation mal intentionnée de ces innovations technologiques… Un documentaire à la fois visionnaire et objectif ! ◗
Un drone complètement largué…
Le MALD (Miniature Air Launched Decoy) est un véhicule de vol à faible coût, modulaire, à lanceur aérien et programmable. Il pèse moins de trois cents kilos et a une portée d'environ cinq cents miles. La famille MALD actuelle comprend le standard et une variante — le brouilleur —, MALD-J. « Le largage des MALD se fait à partir des avions de fret, a déclaré Harry Schulte, le vice-président de Raytheon Missile Systems, ce qui ouvre la porte à l'utilisation non traditionnelle d'un avion de grande capacité capable de livrer des centaines de MALD lors d'une sortie de combat unique. » Jusqu'à huit MALD sont chargés dans une cage en acier, placée dans un avion. À une altitude prédéterminée, ils sont éjectés, déploient leurs ailes et allument leurs moteurs. Le MALD standard, en production, imite les signatures et les profils de vol des zincs américains et alliés. Quant au MALD-J, il réduit ou élimine l’intervention humaine dans les avions de brouillage. ◗ www.raytheon.com/capabilities/products/mald/
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NEWS Robots septembre / octobre 2011 Il obéit à la moindre pensée L'université de Duke (Caroline du Nord) et l'Agence japonaise pour les sciences et la technologie ont réalisé une grande première ! Aux États-Unis, l'activité neuronale et le mouvement des jambes d'un singe rhésus ont été enregistrés pendant qu’il marchait sur un tapis roulant. Ces signaux ont été traduits en commandes exploitables par un robot qui se trouvait au Japon, auquel elles ont été transmises en temps réel. En retour, les informations visuelles prises au Japon étaient transmises au singe américain. Résultat : le simien et le robot ont marché en complète synchronisation. (Une expérience précédente avait permis le contrôle d'un bras robotisé, mouvements de préhension compris.) « Nous cherchons à saisir l'information que le pied envoie à votre cerveau quand il touche le sol pendant que vous marchez », a déclaré le professeur brésilien Miguel Nicolelis, le fondateur du Center for Engineering de l’université de Duke. Les chercheurs estiment que les travaux débuteront l'année prochaine, pour développer des prototypes de jambes robotisées destinés aux êtres humains. ◗ www.nicolelislab.net/News
Un peu de chaleur humaine — mais pas trop ! Une société chinoise a présenté un robot sexuel et prétend qu'il peut reconnaître son propriétaire et même discuter avec lui. Le robot en question a l'apparence d'une femme, possède une peau hyperréaliste et des muscles en gel de silicone fixés sur une ossature métallique. Li Jian, le directeur de la Love Sex Company (ça ne s'invente pas !) a déclaré que ses robots visaient la clientèle des cadres — qui étaient trop occupés pour répondre à de vraies femmes. Les clients peuvent choisir la taille, la couleur des cheveux, le tour de poitrine et le visage de leur robot… Ce dernier peut également être contrôlé à distance pour adopter différentes positions et certaines parties de son corps peuvent même bouger, a ajouté M. Li. La poupée a attiré une foule de curieux quand elle a été dévoilée lors de la Sex Culture Exhibition de Xi'an, la capitale de la province de Shaanxi. (Que les lecteurs intéressés sachent que le robot n'est pour l'heure vendu qu'en Chine et au prix de trois mille quatre cents euros…) ◗
Une révolution : vous pouvez renvoyer votre chauffeur ! Un événement qui marquera peut-être l'histoire de la robotique s'est produit dans le Nevada : pour la première fois, un État permet le déplacement des voitures autonomes (sans chauffeur). Depuis de nombreuses années, ces véhicules sont techniquement prêts. Une barrière psychologique s'élevait jusqu’à aujourd’hui, que le Nevada vient donc de faire voler en éclats. Cela ne s'est pas fait tout seul, mais résulte d'un puissant lobbying mené par Google auprès des personnalités de cet État. Pourquoi diable le Nevada ? Certainement parce qu'il a toujours eu un rapport plutôt libertaire avec la loi. (Le jeu et la prostitution y sont par exemple légaux.) Reste à savoir ce qui suivra ce coup de tonnerre. Cette légalisation restera-t-elle cantonnée à un seul État (et de facto vouée à l'échec car on imagine mal un particulier acheter une voiture qui ne pourrait pas passer les frontières fédérales !) ou se généralisera-t-elle — comme l'espèrent ses promoteurs ? ◗
Plan national pour la robotique… américaine S'exprimant au Centre national d’ingénierie robotique de l'université Carnegie Mellon, le président Obama a annoncé la mise en place d'un plan de cinq cents millions de dollars pour le secteur de haute technologie et l'a présenté comme un moyen de sortir de la récession et d'assurer le leadership économique des États-Unis dans les années à venir. Le plan comprendra une collaboration entre six universités et onze groupes industriels américains (dont Ford, Caterpillar et Procter & Gamble). Soixante-dix millions de dollars ont été réservés pour assurer le financement d’une « initiative nationale de robotique », chargée de développer cette technologie. Les voitures autonomes ont été citées par le Président lors de son discours sur la robotique parce qu’elles démontrent, avec d'autres technologies, qu'en Amérique, « nous avons fixé le rythme des évolutions ». Les partisans de l'industrie ont été prompts à encenser Obama pour cette reconnaissance du rôle essentiel de la robotique dans l'avenir économique des États-Unis. ◗
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Écoles de dentistes : vous préférerez que ce soit un robot ! Showa Hanako 2 est un robot qui a l’apparence d’une jeune fille. Il ne marche pas — et passe même ses journées mollement allongé. Mais c’est pour la bonne cause: il sert de cobaye aux étudiants dentistes. Il a été conçu à l'université de Showa, au Japon, et imite très fidèlement le comportement humain — du moins celui d'un patient. Afin que les étudiants se retrouvent en situation, le robot a été réalisé avec le plus grand réalisme: la peau est en silicone et non en PVC (comme pour la version précédente), la tête, la langue et les bras peuvent bouger et il peut éternuer, tousser et parler. Cette dernière faculté permet aussi de simuler l'établissement des diagnostics. La bouche de la demoiselle a même été réalisée en collaboration avec une entreprise qui élabore des mannequins sexuels. Le robot a aussi appris à s'étouffer — pour que les arracheurs de dents en herbe s'entraînent aux gestes… qui sauvent. ◗ www.showa-u.ac.jp/en
Course à la voile sans solitaire L'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (ISAE) a annoncé que l'Iboat II, un voilier drone, a parcouru plus de cent kilomètres en Méditerranée. Ce petit bateau de deux mètres quarante est doté d'un mât et de panneaux solaires pour son alimentation en énergie. Il s'agit là d'expérimenter un nouveau moyen d'étude pour les océanographes car il n'existe pas aujourd'hui de système qui réalise des mesures de surface pendant de longues durées en se déplaçant de manière autonome. L’Iboat II a parcouru « cent huit kilomètres de manière complètement maîtrisée et autonome ; il a suivi des points préprogrammés en prenant toutes les décisions lui-même, notamment en virant de bord et en adaptant sa navigation aux conditions météo », a précisé le professeur (et coordinateur du projet) Yves Brière. Il peut embarquer cinquante kilos de matériel scientifique et devrait intervenir dans le cadre d'études de la surface de l'océan (température de l'eau, salinité et pollution). ◗ websites.isae.fr/objectif-microtransat-1
Rendez-vous à Boston Les 2 et 3 novembre aura lieu à Boston la septième Conférence des décideurs de l'industrie robotique (le RoboBusiness Leadership Summit). Cette rencontre est dédiée au développement commercial et aux avancées technologiques en matière de robotique. On y discutera des stratégies d'affaires, on y échangera des idées, des connaissances, voire des opportunités d'investissement, et on y parlera des tendances de l'industrie dans les grands marchés — comme la grande consommation, l'industrie, l'éducation et la santé. Au programme des conférences business: la définition de ce que les investisseurs recherchent dans les entreprises de robotique, l'exploitation des transferts technologiques et des partenariats, les stratégies pour la conception et la fabrication externalisées lorsque l'entreprise grossit. Et pour les conférences technologiques: le calcul haute performance, les réseaux de neurones et le développement rapide d'applications de systèmes intelligents, les interactions homme-robot, l'interface Kinect et le cloud… ◗ www.robobusiness.com
Ne vous retournez pas, vous êtes suivis ! Voici un nouveau concept de robot, qui devrait faire polémique, s'il arrive un jour sur le marché… Seed est un dirigeable robotisé qui vous suit partout où vous êtes, en vacances, et enregistre chaque détail via un flux vidéo permanent. Il assure également le suivi de la météo, de la température ambiante — et même des odeurs! Dépassée ainsi, la soirée diapos entre amis au retour des congés: vous pouvez partager une véritable rediffusion immersive en temps réel de votre voyage avec vos amis, à la maison… Seed fait beaucoup plus que vous suivre partout: il est également conçu pour servir de guide, en utilisant le GPS et une connexion Internet. Lorsque vous avez terminé votre voyage ou que vous n'en pouvez plus d'être filé en permanence, vous n'avez plus qu'à dégonfler le ballon. Pour avoir une meilleure idée de la façon dont votre compagnon de route fonctionnera, regardez la vidéo sur… ◗ www.yankodesign.com/2011/07/05/travelogue-with-total-recall
Et maintenant, le robot limace ! Un escargot n'est pas nécessairement un premier choix quand il s'agit de concevoir des robots mobiles, mais nos amis gastéropodes ont quelques tours dans leur absence de manche quand il s'agit de se déplacer… La plupart comptent sur deux techniques: la lente, qui utilise la pression du mucus (la bave), et la rapide, qui consiste apparemment à « avoir des crochets à l'avant de son pied, grâce à l'aspiration et à la friction du mucus, puis à tirer le reste de son corps derrière soi »… Cette deuxième technique a été adaptée aux robots par le laboratoire de biomécatronique de l'université Chuo (Japon) avec le Toro II. L'avantage de ce robot réside dans sa stabilité: peu importe dans quelle direction il se déplace, il possède toujours une grande surface qui adhère au sol. ◗ www.ynl.t.u-tokyo.ac.jp
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NEWS Robots septembre / octobre 2011 Wappy Dog, le chien qui sort de la DS La prochaine évolution des animaux de compagnie virtuels arrive avec le Wappy, un chiot jouet développé par Sega Toys ¬— qui interagit avec le joueur par le biais de la Nintendo DS. Le Wappy Dog apprend aux jeunes joueurs à élever leur chiot dans les deux mondes (le réel et le virtuel) et à lui enseigner quelques petits trucs comme participer à des minijeux et même à converser, la DS traduisant les aboiements du canidé ! Chaque bestiole est unique — personnalisée par des couleurs différentes et des accessoires. L'interaction du joueur avec son Wappy Dog détermine la personnalité en constante évolution de l'animal, ses compétences et son bonheur. On doit choisir entre le mode Accueil, où l’on joue avec Wappy et la console, et le mode Voyage, qui permet de continuer à soigner le chiot et à se divertir avec — sans présence physique. Quand le joueur retourne à la maison, les progrès du chien virtuel sont transférés instantanément au jouet. ◗ www.wappydoggame.com
La robotique à fleur de peau Les robots seront bientôt capables de sentir la chaleur ou la rugosité des surfaces, grâce aux scientifiques de l'université technique de Munich (TUM). Ces derniers ont en effet développé de petites plaques hexagonales qui, réunies, forment une peau sensible. Cette invention pourrait non seulement aider les robots à mieux naviguer dans leur environnement, mais aussi améliorer leur proprioception (leur perception d’eux-mêmes). Un bras robotisé a déjà été partiellement équipé de capteurs. L'objectif des chercheurs: développer une peau artificielle bénéficiant de capacités similaires à celles de l’épiderme humain. La façon dont la peau artificielle sera touchée pourrait conduire à une retraite spontanée ou provoquer une recherche visuelle pour identifier la source du contact. ◗ portal.mytum.de/welcome
RoboCup 2011 : victoire teutonne ! En juillet, à Istanbul, l'Allemagne a remporté la RoboCup 2011, à l'issue d'un match sans enjeu nationaliste, les deux équipes qui disputaient le match ultime étant allemandes. La Grande-Bretagne (plus précisément l'Écosse) y a participé pour la première fois, mais sans briller. Toutes les équipes de la Standard Platform League étaient constituées de Nao, les robots d'Aldebaran. Nao s’est d’ailleurs classé quatrième du défi RoboCup@Home, qui mettait aux prises les robots domestiques capables d'effectuer des tâches ménagères. « Il suffit d'expliquer à voix haute la tâche à exécuter, déclare Peter Ford Dominey, le directeur de l'équipe de recherche de l'Inserm-CNRS. Par exemple : je prends ce jouet et tu ouvres la boîte pour que je le range à l'intérieur. Le robot intègre alors la consigne, la répète et si cela est nécessaire, demande à son interlocuteur de préciser. Une fois cette première étape intégrée, le robot demande alors à son interlocuteur de lui apprendre à ouvrir et à fermer la boîte. » ◗ www.robocup2011.org
Pas d'Android sans… androïde ! PhonyBotz, à l'effigie de la célèbre mascotte Bugdroid: il s'agit du premier robot communicant pour téléphone portable ou tablette fonctionnant sous Android. Il communiquera en Bluetooth avec votre téléphone préféré, et pourra agir comme « notificateur » (en vous avertissant quand vous recevrez un appel, un SMS ou bien un message sur les réseaux sociaux — ou quand votre batterie s’épuisera). Il pourra se déplacer, cligner des yeux en plusieurs couleurs et effectuer des rotations. Doté d'une autonomie de quatre heures en fonctionnement et de quarantehuit heures en veille (et rechargeable via son port micro USB), on pourra le piloter directement à partir d’un terminal Android via une application disponible gratuitement sur l'Android Market, au moyen des contrôles tactiles ou via l'accéléromètre. Il sera disponible avant la fin octobre… ◗
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Un handicapé japonais gravit le Mont-Saint-Michel grâce à un exosquelette Déjà décrit plusieurs fois dans nos colonnes, l'exosquelette HAL (Hybrid Assistive Limb) de Cyberdine a permis à Seiji Uchida, un Japonais infirme (à la suite d’un accident de moto intervenu il y a vingt-sept ans) d’accomplir un véritable exploit : gravir les pentes abruptes du Mont-Saint-Michel sur le dos d'une personne équipée d’un exosquelette HAL. Escaladant les marches et parcourant les ruelles sans effort, la machine a procuré à son pilote une force surhumaine… (Alimentée par une batterie, la structure extérieure qui entoure le dos et suit les mouvements des jambes et des bras est bardée de capteurs — qui détectent donc le signal d'activation des muscles humains émanant du cerveau. L'ensemble se met en branle grâce à des micromoteurs et prend en charge le travail musculaire requis pour porter une masse donnée, marcher ou monter des escaliers…) ◗
Alchimie 111111 à Tain-l'Hermitage Le plus grand rassemblement de France dédié à l'Amiga est de retour pour son dixième anniversaire à Tain-l'Hermitage (Drôme). Pendant trois jours, vous pourrez y montrer ce que vous savez faire en matière de production numérique (demoscene, graphisme 2D/3D…) en vous inscrivant aux concours primés ! Mais Alchimie est avant tout un salon de l'art numérique et les standards autres que l'Amiga y sont cordialement invités (même Atari !). Depuis l'édition 2009, le salon se mêle de robotique et l'association Caliban y présentera ses dernières productions. Bien entendu, une partie de l'équipe de Planète Robots y participera… Écoles de robotique, conférenciers et exposants, nous y serons à votre disposition pour des contacts certainement fructueux ! ◗ Alchimie 111111 : du 11/11/2011 au 13/11/2011 Lieu : Tain-l'Hermitage Site : www.triplea.fr/alchimie
Un accessoire BigBen Interactive est vendu en France toutes les neuf secondes ! La société BigBen Interactive vient de fêter ses trente ans! Incontournable dans le secteur du jeu vidéo et forte d’une expérience acquise dès sa création (par la fabrication de montres et d’objets électroniques), la société s’est diversifiée dans le domaine des accessoires pour consoles de jeux. Au fil des années, son savoirfaire et sa volonté d’améliorer sans cesse la qualité de ses produits lui ont permis de devenir le leader européen en la matière. ◗
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NEWS Robots septembre / octobre 2011 Même les robots ont droit à leurs copies chinoises A toute époque, des copies d'objets manufacturés ont été vendues. Aujourd'hui, la Chine est experte dans ce domaine, particulièrement dans le textile. En attendant que la Chine fasse comme le Japon et innove au lieu de copier, la société chinoise « Unis and Just Good Technology » a pris le robot Papero de NEC comme modèle pour produire Unisrobo, ressemblant à quelques exceptions près trait pour trait au Papero original. Les différences sont minimes : la forme des pattes plus allongée et les hauts parleurs situés sur le côté au lieu de l'abdomen car celui-ci embarque un écran. Le robot est déjà en vente sur leur site à un prix dérisoire pour ce genre d'appareil. Le robot est présenté comme un excellent support scolaire pour les enfants. Il inclut 10 modules d'intelligence artificielle incluant la reconnaissance vocale. Il semblerait que NEC n'apprécie pas cette copie et commencerait à envisager une option juridique. ◗ http://www.kwjcn.cn/goods.php?id=102
Lancement de la quatrième génération du robot Nao d'Aldebaran Robotics Trois ans après la commercialisation des premiers Nao et fort de ses 1 500 robots vendus dans le monde, Aldebaran Robotics annonce la dernière génération de son robot humanoïde programmable, à destination de la recherche et de l’enseignement. Présentée en avant première mondiale le 7 juillet 2011 à Istanbul, dans le cadre de la RoboCup, cette nouvelle génération propose de nombreuses évolutions majeures, répondant aux attentes de sa communauté d’utilisateurs. La plus notable est l’apparition d’un nouvel ordinateur embarqué, basé sur le très puissant processeur Intel Atom, cadencé à 1,6Ghz, parfaitement adapté aux spécificités de la robotique. Entre autres nouveautés, les deux caméras VGA laissent leur place à deux caméras HD couplées à un FPGA permettant la réception de deux flux vidéos simultanés et le bluetooth fait son apparition. En parallèle des améliorations hardware, Nao V4 se verra doté d’un nouvel algorithme de reconnaissance vocale, Nuance, plus rapide et plus fiable, couplé à une toute nouvelle fonctionnalité de word spotting, permettant d’isoler et de reconnaître un mot au sein d’une phrase ou d’une conversation. Déjà disponibles en précommande, les premiers Nao V4 seront livrés dans le courant de l’automne 2011. ◗ http://www.aldebaran-robotics.com
Singapour possède un nouveau robot humanoïde Censé être à bas coût, le robot se nomme LOCH pour LOw Cost Humanoid. LOCH est en cours de développement à l'Ecole d'Ingénieur de Mécanique et Aérospatiale de l'Université Technologique de Nanyang. Le projet a démarré il y a deux ans et il est à ce jour le plus avancé des robots humanoïdes du pays. Quarante chercheurs travaillent quasiment à plein temps sur le projet en plus de concourir à la Robocup avec une équipe de 10 NAO. Loch mesure 175 cm pour 80 kg et possède 40 degrés de liberté. Il est capable de marcher de façon adaptative et tourner sur un sol plat, monter et descendre des escaliers, et de maintenir son équilibre contre des forces extérieures. ◗
Agenda : Les Apérobots Chaque premier mercredi du mois – Paris XIe Parce que la robotique est avant tout une affaire de passion et d’échanges, WorldOfRobot.fr et l’Association Caliban organisent, dès septembre 2011, les Apérobo. Se déroulant chaque premier mercredi du mois, de 18h à 20h dans les locaux de WorldOfRobot (154 rue Oberkampf 75 011 Paris – au fond de l’allée à gauche). L’entrée est gratuite et ouverte à tous. Il vous est juste demandé de venir avec une collation de votre choix ou quelque chose à grignoter. Le rendez-vous est donc pris pour le mercredi 7 septembre pour parler de robots tous ensemble. ◗ Pages réalisé par Nicolas Denis & Joe Pillow PLANETE ROBOTS N°11
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le robot dino
Disponible dès septembre sur www.robopolis.com
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Il paraît que l’Homme est l’animal le plus évolué de la planète, grâce à un don particulier : la conscience. Conscience est pourtant l’un des mots les plus trompeurs de la langue française. « Perdre conscience, en avoir conscience, avoir bonne conscience », voilà trois expressions qui désignent trois états de conscience différents. La première désigne l’état d’éveil, la deuxième une vision du monde extérieur et la troisième concerne la morale… La philosophie s’est penchée surtout sur la deuxième définition. On peut dire alors que la conscience est la vision que l’Homme a du monde qui l’entoure — en rapport avec son Moi. Un robot, avec sa mécanique, ses moteurs, ses caméras et ses interrupteurs, est désormais le plus souvent programmé par un développeur, qui doit traduire ce qu’il sentirait à la place du robot à l’aide d’un langage machine. Il constitue un reflet des comportements du développeur face à un problème posé. Un tel robot a-t-il un Moi ? Comment programmer un tel Moi dans un robot ? Peut-on programmer la conscience ?… En fait, un être conscient semble être avant tout une créature vivante. Un robot peut-il être vivant ?… La séparation entre l’inerte et le vivant ne paraît pas si évidente que cela à définir. Le problème réside justement dans le fait que l’Homme cherche à l’expliquer et à la caractériser avec des mots. « Un être vivant bouge ; un être vivant est fait de
La bipédie nous a permis de survivre, permettra t'elle aux robots d'être plus utiles? Ici le robot Alion créé par un membre de l'association Caliban.
cellules ; un être vivant peut se reproduire ; un être vivant est un système homéodynamique… » Mais au fond, nous savons exactement ce qui est vivant par empathie, puisque l’homme est lui-même vivant et le sent. Il va donc adapter sa définition par empathie. Une chose est sûre : un être vivant peut être enfermé dans une enveloppe qui le sépare de l’environnement et peut mourir. Cela entraîne la notion d’individu (indivisible), et celle de la sélection naturelle. Les êtres vivants tels que nous les connaissons sont soumis à l’évolution, décrite par Darwin. Une espèce animale survivra uniquement si elle est adaptée à son milieu. Elle sera soumise à des croisements et à des mutations de son plan de fabrication. Darwin a beaucoup travaillé sur l’évolution de la forme des animaux. À la fin de sa vie, il a aussi étudié les comportements (les comportements minimaux qui permettent de survivre, nous pouvons les appeler émotions). Darwin a notamment constaté que les émotions se transmettent entre espèces voisines. Dire qu’un chien n’a pas les mêmes émotions que nous est faux puisque notre ancêtre commun éprouvait les mêmes (et cela nous a permis de survivre). Ce que nous ressentons pour un chien, par empathie, est donc juste (colère, joie, peur, fatigue). Pas de risque d’anthropomorphisme à ce niveau-là ! UN ROBOT PEUT-IL ÉPROUVER DES ÉMOTIONS ? Une émotion est un comportement permettant de résister face à une sélection. Comme le robot ne peut mourir comme les êtres constitués de cellules, il suffit de lui appliquer une autre sélection que la sélection naturelle : la sélection commerciale. Un robot devient un « individu objet » qui sera choisi selon son utilité. Amusant d’imaginer que tous les objets qui vous entourent sont là uniquement parce qu’ils vous sont utiles ! Et ils vont avoir des comportements — des émotions — pour vous servir. Ceux qui ne servent à rien partent en général à la poubelle. Cette sélection commerciale a généré une diversité exceptionnelle et des comportements de plus en plus évolués et de plus en plus utiles : biface, couteau suisse, smartphone, câble USB, tire-bouchon… Les animaux et les plantes éprouvent donc des émotions qui leur ont permis de s’adapter. Puis a déboulé le cerveau, qui peut être vu comme
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Ça vient de sortir “Toutes les technologies, sont désormais disponibles pour fabriquer un robot conscient de son utilité, capable d’emmagasiner de l’expérience et d’envisager un avenir utile.”
La conscience est-elle un système expert ?
Phineas Gage, l'homme sans émotions — Après avoir essayé de nous ressembler physiquement, les robots tentent d'obtenir la conscience. Ici la version Einstein du robot sud-coréen Hubo.
une machine à faire des liens, à associer. « Je vois ça et je vois ceci en même temps, donc je les associe… » L’autre force du cerveau est de pouvoir percevoir à la fois l’environnement par les sens (toucher, vue, odorat, ouïe, goût) et ce qu’il se passe à l’intérieur du corps. La conscience telle qu’elle est définie par les neurosciences (cf. Gerald Edelman, Antonio Damasio, William T. Freeman, Alain Cardon…) est la capacité d’associer ce qui se passe à l’intérieur du corps à ce qui se passe à l’extérieur. Le corps devient ainsi le mètre étalon de tout ce que l’on peut percevoir, l’unité de base. C’est ici que l’on peut définir le Moi. Un être conscient ressent donc sa propre vitalité. Par analogie, nous pouvons donc imaginer des robots conscients de leur utilité… Ils seraient en constante évolution vis-à-vis du monde extérieur dans le dessein d’être utiles. Mais aussi soumis à leurs émotions. Est-il donc profitable de concevoir un robot avec des émotions ?… Imaginez le robot suivant, qui peut être fabriqué (et qui l’est, malheureusement)… Une tourelle qui peut pivoter de haut en bas et de gauche à droite. Elle porte une webcam reliée à un algorithme de reconnaissance d’être humain et à côté se trouve une mitrailleuse lourde. Une émotion simple consiste à créer un programme qui cible une personne détectée et appuie directement sur la gâchette. Un robot d’une froideur extrême ! Si un tel robot n’a qu’une émotion, il peut se révéler dangereux. On pourrait lui ajouter la peur de tuer une personne innocente (sous peine d’être jeté à la poubelle) ou encore le plaisir de tuer… L’ajout d’une conscience lui permettrait de pouvoir réguler toutes ces émotions
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de façon à résister à la sélection commerciale. Mais comment la prise de décision interviendrait-elle ?… LES ROBOTS DE L’AUBE SERONT INTELLIGENTS L’intelligence dépend entièrement de la notion d’émotion. Un robot qui ne peut ressentir le bonheur ou le malheur ne pourra avancer ! En effet, tout événement que nous percevons, nous l’associons à un état interne de notre corps — une sorte de marqueur. « Cela est bien ou cela est mal » — l’intelligence ne provient pas de la déduction qui procède de raisonnements logiques mais plutôt de la sélection des opportunités immédiates les meilleures. La notion de peur et celle de plaisir constituent une condition nécessaire à la prise de décisions à plus ou moins long terme. L’émotion est un accélérateur de calcul… L’un des exemples cliniques les plus connus est l’accident de Phineas Gage. Ouvrier spécialisé dans le dynamitage des gros rochers qui empêchaient le passage des trains sur les voies ferrées anglaises, en pleine révolution industrielle, il s’était montré distrait lors d’une opération de routine : la barre à mine permettant de bourrer la poudre dans un trou de forage décolla comme une fusée, lui creva l’œil et sortit par le haut de son front. Cela le priva de toute la région de perception des émotions (lobe préfrontal). Avant l’accident, il était un homme promis à un bel avenir. Après, il se révéla incapable de prendre la moindre décision importante et de planifier quoi que ce soit, divorça, fut viré et embauché dans un cirque comme freak. Il était pourtant toujours capable d’élaborer des raisonnements logiques… Les émotions peuvent aider à la prise de déci-
sion et sont régulées par la conscience. En effet, ladite conscience permet une perception venant du corps, mais grâce à la mémoire, il existe ce que l’on appelle la conscience supérieure, qui enregistre tous ces petits liens et nous empêche de prendre trop de risques face à l’imprévu — grâce à l’expérience. Autre conséquence intéressante, la complexité de la décision prise ne vient pas de la puissance de calcul disponible, mais plutôt de la taille de la population des solutions disponibles. Ce qui compte, ce n’est pas la vitesse de transmission entre deux neurones, c’est le nombre de neurones… Face à un problème, un homme prendra une décision — qu’il dispose de deux secondes ou de deux minutes… Seul un robot pourra répondre à cette question: « À quoi peut donc servir un robot intelligent? » Toutes les technologies sont désormais disponibles pour fabriquer un robot conscient de son utilité, capable d’emmagasiner de l’expérience et d’envisager un avenir utile. L’Europe n’a pas à rougir dans ce domaine et apparaît même très pointue en matière d’Intelligence artificielle dite incarnée ou encore développementale. Attendez-vous à croiser un robot conscient dans pas longtemps!… ■Association Caliban Venez parler de tout ça avec nous sur : http://www.cubernetes.com
Pourra t'on un jour avoir de l'empathie pour un robot au point d'en rire ?
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LA NAISSANCE D’UNE ANTENNE DU SYROBO DANS LE SUD-OUEST
ENTRETIEN AVEC PHILIPPE ROUSSEL, L’INITIATEUR… Dynamique entrepreneur toulousain, Philippe Roussel a créé au début de 2011 une start-up spécialisée dans la surveillance robotisée des locaux professionnels. Dans le même élan, il proposa au SYROBO, le Syndicat de la robotique de service, de prendre en charge la création d’une entité locale Midi-Pyrénées dudit Syndicat, ce qui est devenu une réalité à la mi-juin. Il a été épaulé dans cette initiative par Vincent Scesa, ancien dirigeant et fondateur de l'entreprise Instinct Maker, qui se consacre à la création de technologies d'I.A. pour les jeux vidéo et les robots. Planète Robots : Pourquoi la création d’une entité Midi-Pyrénées du SYROBO ?… Philippe Roussel : Le SYROBO est un syndicat national qui constitue l’interface de la profession avec l’État. Il est normal, désormais, de prévoir une interface région par région avec les
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instances locales. La région Midi-Pyrénées est la première à se lancer et servira d’exemple. P.R. : Quel est, dans la région, l’état des lieux de la robotique ? Ph.R. : C’est l’une des questions auxquelles nous devons répondre. À ce jour, il n’existe au-
cune statistique sur le sujet et la profession n’est pas encore organisée. Une étude devrait être lancée d’ici la fin de l’année afin de faire la cartographie des entreprises de la région. Cependant, la région Midi-Pyrénées a déjà une tête de proue de réputation mondiale avec le CNRSLAAS (Laboratoire d’automatismes et d’analyse
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“La région Midi-Pyrénées a déjà une tête de proue de réputation mondiale avec le CNRS-LAAS et nous comptons aussi parmi les membres fondateurs de notre organisation régionale quelques PME représentatives.”
Les membres fondateurs lors de la réunion du 5 juillet dernier à l’ICAM. De droite à gauche: Michel Devy (LAAS), Philippe Juhel (ICAM), André Père-Lavigne (LAAS), Michel Taïx (LAAS/IUP Systèmes intelligents), Olivier Lefebvre (Magellium), Vincent Scesa (Instinct Maker), M. Thouvenin (Millinav), Simona D’Attanasio (ICAM). Assis, de droite à gauche: M. Lavarec (Wany Robotics), Yoann Barbey (Sterela), Michèle Poncelet (Nav On Time) Philippe Roussel (Enjolivure), Hervé Le Masne (TopChair), Laurent Maniscalco (KINEO CAM). Roussel, L’entrepreneur toulousain qui se trouve à l’origine de la création d’une antenne du SYROBO dans le Sud-Ouest.
des systèmes) et nous comptons aussi parmi les membres fondateurs de notre organisation régionale quelques PME représentatives. (Voir la suite de l’article, NDLR.) P.R. : À qui va bénéficier la création de cette entité ? Ph.R. : À l’économie de la région et aux adhérents. En créant un pôle de compétence fort nous espérons favoriser le développement des entreprises du secteur, instituer des collaborations en recherche et développement, susciter des vocations chez les jeunes, aider des sociétés à se créer, d’autres à se diversifier vers la robotique et pourquoi pas, même, donner envie à des entreprises de robotique isolées dans leur Une tondeuse intégrant la technologie d’autoguidage de l’entreprise NAV ON TIME.
région de nous rejoindre. Pour les membres du SYROBO, c’est une bouffée d’oxygène de pouvoir rencontrer régulièrement d’autres acteurs du même secteur, de mettre en place des synergies, de participer à des événements en mutualisant les coûts et d’être reconnus localement. Par ailleurs, la robotique apparaît comme une activité industrielle tournée vers l’export, c’est donc un fort potentiel d’emploi et de commerce extérieur que nous allons développer — qui sera bénéfique à l’ensemble de la communauté. À nous de participer à la mise en place d’un environnement attractif pour permettre aux entreprises créatrices de richesse de s’installer, de se développer et de rester dans la région Midi-Pyrénées ! P.R. : Quel est l’intérêt de rejoindre votre réseau ? Ph.R. : Chacun travaille isolément dans son secteur sans savoir qu’il y a parfois des ressources complémentaires à proximité. Cela se révèle d’autant plus crucial que la robotique est faite d’une multitude de métiers : les logiciels, les systèmes embarqués, les capteurs, la mécatronique, la mécanique, les moyens de communication et de localisation, etc. Les responsables des entreprises se connaissent, mais ne se croisent pas par manque d’opportunités. En instaurant un dialogue régulier, les partenariats vont se mettre en place. Par ailleurs, en se regroupant, on devient plus visible, on peut mettre en commun des ressources afin de créer des événements suffisamment importants pour intéresser le public. Enfin, en représentant le syndicat national SYROBO dans la région, nous allons
devenir les interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics et nous pourrons parler d’une seule voix… P.R. : Quel est votre lien exact avec le SYROBO ? Ph.R. : Nous sommes en quelque sorte le bureau du Sud-Ouest du SYROBO. Nos adhérents en sont automatiquement membres quand ils s’engagent dans notre structure locale. Nous aurons un représentant auprès du bureau du SYROBO et prendrons part aux décisions et aux opérations nationales. P.R. : Quel message voulez-vous faire passer ? Ph.R. : La robotique de service est un marché à très fort potentiel de développement. C’est une activité industrielle tournée vers l’export et donc un secteur d’activité qu’il faut privilégier. Mais attention — la concurrence est mondiale et a de l’avance sur nous : il faut s’y mettre d’arrache-pied ! P.R. : À qui ce message s’adresse-t-il ? Ph.R. : Aux pouvoirs publics, pour qu’ils aident le secteur et permettent aux futurs Microsoft, Intel, Google, Facebook de la robotique d’éclore dans notre région plutôt que dans le Massachusetts, à Osaka ou à Séoul. Il existe dans la région Midi-Pyrénées un vivier de chercheurs de haut niveau, des formations de pointe et des entrepreneurs audacieux et nous faisons en sorte de les mettre en relation — il suffit de donner un coup de pouce aux laboratoires de recherche et aux écoles qui forment les techniciens et in-
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génieurs roboticiens de demain pour que la mayonnaise prenne ! Augmenter, fluidifier et faciliter la communication entre la recherche, la formation et les entreprises est un des rôles clés du SYROBO Midi-Pyrénées. Il s’adresse encore aux industriels, sous-traitants de l’aéronautique en particulier, qui proposent des technologies pouvant servir à d’autres domaines. Le lien entre les deux secteurs existe (les drones, par exemple) et il y a de multiples applications possibles. Aux entreprises aussi qui ont déjà tout ou partie de leur activité liée à la robotique, afin qu’elles nous rejoignent. Aux créateurs d’entreprise, encore, dans le secteur de la robotique, afin qu’ils sachent que nous avons pour vocation de les aider à se développer. Et, en définitive, aux jeunes qui cherchent leur voie et ne connaissent pas bien les opportunités qui s’offrent à eux. Nous allons manquer d’ingénieurs en robotique dans les années à venir — il faut que des formations se développent et que les étudiants se lancent en toute confiance dans cette aventure… Six entreprises, un laboratoire, deux centres universitaires et de recherche et une école d’ingénieurs — tous situés dans la région Midi-Pyrénées — figurent parmi les membres fondateurs de cette antenne du SYROBO, dont la naissance officielle aura lieu à l’automne 2011. Nous vous les présentons ici…
Prothèse de genou électrique développée par l’entreprise MILLINAV.
rovers et à la coopération UGV/UAV. Les domaines d’application s’étendent à la robotique de service personnelle (robots d’assistance) et professionnelle. La société TOPCHAIR a travaillé sur plusieurs projets d’aide à la personne handicapée — comme un robot compagnon et un fauteuil roulant doté de fonctions d’évitement d’obstacles et de contrôle de trajectoire. TopChair a développé et commercialise le seul fauteuil roulant électrique capable de franchir des escaliers sans structure fixe et sans aide extérieure. L’électronique embarquée gère l’horizontalité de l’assise, les transitions entre le terrain plat et les marches, la correction de trajectoire et les alarmes en cas de vitesse trop élevée ou en présence d’une pente.
NAV ON TIME est une entreprise spécialisée dans la navigation par satellite. Elle développe et vend des solutions innovantes pour le guidage de précision des machines mobiles à des prix très attractifs. Pour la robotique de services, NAV ON TIME a développé et breveté une technologie d’autoguidage dotée d’une architecture GPS innovante, qui allie performances, coûts étudiés et opérabilité. Première application : les tondeuses autonomes. Le robot HRP-2 en action au LAAS.
KINEO CAM est devenue la référence mondiale des logiciels de calcul automatique de mouvement, qui permettent un calcul immédiat de tous les mouvements d’un système articulé (comme un robot). Peu sensibles au nombre de degrés de liberté, les applications peuvent porter sur un robot complexe de type humanoïde. Les produits de KINEO CAM se présentent sous la forme de librairies logicielles, prêtes à être intégrées, et d’une application utilisateur avec moteur 3D et interface de programmation. La société MILLINAV, issue du domaine aérospatial, développe dans le domaine de la robotique une prothèse de genou électrique pour les personnes amputées au niveau du fémur. Cette prothèse de conception totalement nou-
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velle fait actuellement l'objet d'un dépôt de brevet. Toujours dans le domaine de la robotique, MILLINAV réalise, en partenariat avec VEOLIA TRANSPORT, un système automatisé de parcage de vélos en zone urbaine, qui associe reconnaissance RFID et traitement d'image. MAGELLIUM est une entreprise spécialisée dans le domaine de l'imagerie. Son département Perception et Robotique mène des activités en robotique mobile autonome, notamment pour l'exploration planétaire (CNES, ESA). Ses activités vont de la réalisation de systèmes de stéréovision jusqu'à la reconstruction 3D d'environnements et de la localisation basée vision à la commande de
Les domaines d’activités de la PME STERELA gravitent autour de solutions intelligentes autonomes. Elle intervient dans la conception, la fabrication, la vente et le maintien en conditions opérationnelles de ses produits. Elle a su développer un savoir-faire de niveau mondial dans la pesée dynamique de véhicules. Dans le domaine de la robotique, elle développe une plate-forme générique CMI100-4 (une de ses applications permettra d’augmenter le réalisme des conditions d’entraînement au tir des militaires). ARTILECT est un laboratoire de fabrication, un fab lab, où toute personne, quel que soit le niveau de ses connaissances, peut expérimenter, apprendre ou fabriquer elle-même tous types d'objets (prototype technique, robot, objet in-
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“Augmenter, fluidifier et faciliter la communication entre la recherche, la formation et les entreprises est un des rôles clés du SYROBO Midi-Pyrénées. Il s’adresse encore aux industriels, sous-traitants de l’aéronautique en particulier…”
Une plate-forme d’entraînement au tir pour les militaires développée par Sterela.
de l’environnement, navigation, localisation, manipulation, autonomie de décision, architectures de contrôle, interaction homme-robot et coopération multi-robots comptent parmi les principaux thèmes de recherche du laboratoire. L’ICAM est une école d’ingénieurs généralistes. Sa formation intègre la robotique manufacturière (par l’intermédiaire de cours et de projets financés par les entreprises). Elle va proposer dans son cursus (à partir de 2012) un module « Innovation », dans lequel la robotique de services et la robotique industrielle seront traitées sous la forme de travaux pratiques, de cours et de projets menés en lien étroit avec le monde industriel. Elle a, entre autres, intégralement développé le prototype de fauteuil de TopChair. Le fauteuil roulant électrique capable de franchir des escaliers — développé par la société TopChair.
■Simona D'Attanasio teractif, artistique ou design, etc.). Les projets innovants étant le fruit de collaborations et d'idées pluridisciplinaires nécessitant des visions nouvelles et diverses comme des compétences complémentaires, ARTILECT favorise aussi les rencontres entre personnes issues de domaines et de communautés complémentaires. Du côté de la formation et de la recherche, l’université Paul Sabatier, le LAAS (Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes) et l’ICAM (Institut catholique d’arts et métiers), font partie du groupement… L’université Paul Sabatier offre un cursus d’un an au niveau M2, qui vise à donner un double profil
automaticien-informaticien, dans lequel les compétences en robotique s’intègrent à une approche système plus générale. Elle offre aussi un cursus de trois ans de type école d’ingénieurs par le biais du parcours Systèmes interactifs et Robotique (SIR). Il est axé sur les machines et les systèmes intelligents et intègre toutes les facettes de la robotique (bras manipulateurs, robots mobiles, humanoïdes). Le LAAS est un centre de recherche de renommée mondiale. Les travaux de son pôle RIA (Robotique et Intelligence artificielle), s’articulent autour de la robotique terrestre et aérienne, la robotique cognitive et interactive, le mouvement humain et anthropomorphique, l’algorithmique du mouvement moléculaire. Perception, modélisation
Un système de stéréovision développé par l’entreprise Magellium.
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Le robot CoreBot a encore une fois remporté la compétition en 2011. Remarquez le Kinect placé au sommet du robot.
CARTOGRAPHIER SON ESPACE DE TRAVAIL C’est pour améliorer les capacités de localisation, de cartographie des bâtiments et d’analyse de terrain en milieu urbain, que la DGA (Direction générale de l’armement) et l’ANR (Agence nationale de recherche) ont initié le défi CAROTTE (CArtographie par ROboT d’un TErritoire). Ce défi à l’allure de concours repose sur le développement de ce que l’on nomme les algorithmes SLAM… LE SLAM, UNE SCIENCE NÉE DE LA CARTOGRAPHIE Lorsqu’on y prête attention, on se rend vite compte que le monde réel n’est pas si simple à comprendre… Non seulement nous nous déplaçons plus ou moins facilement selon le type de sol que nous avons sous les pieds (glace, cailloux, eau, etc.), mais pour se repérer correctement dans une pièce, il faut en comprendre l’organisation. Un même lieu peut adopter une apparence différente selon l’heure et le jour de la fréquentation. Notre cerveau se révèle tellement performant que nous ne nous rendons plus compte qu’un objet et une pièce n’ont pas le même aspect, selon qu’on les observe un jour de soleil ou un jour de
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pluie. Et ce qui intéresse aujourd’hui les roboticiens, c’est autant le succès des missions confiées aux robots en zone dangereuse, que celui de l’assistance à la personne au sein d’une habitation quelconque. Un robot qui a besoin de se déplacer dans un environnement pour accomplir sa mission a besoin d’une analyse cohérente du monde qui l’entoure. Les algorithmes de localisation et de cartographie simultanées (SLAM pour Simultaneous Localization and Mapping) font partie de ceux qui répondent à cette problématique. Ils abordent la complexité algorithmique, la représentation des connaissances et l’observation partielle de l’environnement. En effet, tout comme un être humain, un robot ne jouit pas
du don d’ubiquité et ne voit pas toutes les pièces d’une maison sans y être allé ; à moins qu’un autre robot ne lui fasse part du compte rendu de sa propre visite… Le SLAM, donc, ou CML (Concurrent Localization and Mapping), consiste à estimer conjointement la position du robot et celle des objets qu’il est capable de reconnaître. Ces objets utilisés comme points de repère, ne sont pas censés se déplacer ; on les nomme amers. LE DÉFI CAROTTE MET LE SLAM À L’ÉPREUVE La DGA et l’ANR ont initié le défi CAROTTE en 2009 — une recette réservée aux fins gourmets de la robotique, puisque le SLAM est
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“Un robot qui a besoin de se déplacer dans un environnement pour accomplir sa mission a besoin d’une analyse cohérente du monde qui l’entoure.”
Les robots de l'équipe Cartomatic.
Le robot Pacom semble être doué pour la reconnaissance d'objets.
loin d’être à la por tée de tous, tellement sa complexité est élevée. Il intéressera les concepteurs de robots d’exploration (comme les robots aspirateurs, les humanoïdes et les robots tondeuses). Sa finalité : fabriquer un système robotisé capable de visiter une zone en la cartographiant, le tout de manière complètement autonome et en temps contraint. Ce type de robot s’appelle un UGV (Unmanned Ground Vehicle). En janvier 2009, un appel à projet ANR a donc été lancé à travers la France, pour que les équipes intéressées par le défi CAROTTE montent un dossier de candidature. Six mois plus tard, cinq équipes étaient sélectionnées pour par ticiper au défi — sur trois ans. Elles doivent annuellement présenter leurs avancées par rapport aux objectifs fixés : ce sont les défis annuels CAROTTE. À chaque fois, tout se déroule selon le même schéma ; l’établissement du règlement avec les équipes sélectionnées par le programme ANR Défi CAROTTE constitue la première étape, qui a lieu de juillet à septembre. En décembre, tout le monde peut lire le règlement sur le site officiel (www.defi-carotte.fr). Le premier juin de l’année suivante, les contraintes imposées aux robots compétiteurs sont publiées. Et entre la fin du mois de juin et le début du mois de juillet, on organise une rencontre qui dure une semaine. (Enfin, le coût du système robotisé produit par chacune des équipes ne doit pas excéder cinquante mille euros.) Cette année, la rencontre du Défi CAROTTE a
Les Robots Malins fonctionnent en équipe et se partagent leurs informations.
eu lieu à Bourges, à DGA Techniques terrestres, dans le hangar du Lemi, du 27 juin au premier juillet. Plusieurs arènes avaient été construites pour que chacune des équipes pût entraîner son robot avant de faire ses démonstrations officielles. Après la vérification de la conformité des robots et l’explication des règles, les équipes purent montrer de quoi elles étaient capables. Et tous les ans, le résultat attendu en fin de mission est une cartographie de la zone, accompagnée d’annotations sémantiques. Aucune aide humaine ne doit être fournie au robot pendant sa mission. Celui-ci a le droit de communiquer avec l’un de ses semblables ou avec une station informatique indépendante. Une partie des calculs peut donc être déportée sur un système avec lequel aucun humain n’interagit. Les communications entre robots et station doivent obligatoirement se faire par communication sans fil (WiFi, Bluetooth, etc.). Si par malheur la communication venait à se couper, chaque système doit être capable de prendre une décision réduisant les risques de dommages à zéro. Cette année cependant, l’accent avait été principalement mis sur la reconnaissance d’objets. Les organisateurs du défi avaient laissé libre cours à leur imagination pour augmenter la difficulté. Par exemple — quoi de plus difficile que d’appren-
dre à un robot à reconnaître un miroir ? La zone dans laquelle la compétition se déroulait était de forme rectangulaire, les cloisons se coupaient à angle droit et rappelaient un appartement composé de couloirs et de salles de composition différente. Pour corser un peu la chose, le robot devait trouver des objets dissimulés dans les pièces de cet appartement, noter leurs positions respectives, et notifier la nature des sols sur lesquels il s’était déplacé. Les objets à reconnaître étaient ceux que nous utilisons dans la vie de tous les jours comme des chaises, des boîtes d’archives, des livres aux titres précisés, des ustensiles de cuisine, câbles et multiprises électriques, outils de menuiserie, etc. Et les matériaux à analyser pour la composition du sol étaient le bois, le béton, le métal, le carrelage, la moquette, etc. UNE CONCURRENCE ACHARNÉE Les cinq équipes qui participent à ce défi s’appellent Cartomatic, CoreBots, Pacom, Robots Malins et Yoji. CoreBots a, cette année encore, remporté la compétition grâce à un robot très rapide, qui s’est révélé capable d’explorer et de cartographier la totalité de l’appartement proposé. Mais les autres candidats se tiennent en embuscade et préparent la contre-offensive pour l’an prochain, avec des solutions améliorées pour la reconnaissance d’objets (l’approche de Pacom semble extrêmement prometteuse) ou des stratégies d’exploration multi-robots (pour Robots Malins et Cartomatic). L’équipe Yoji, quant à elle, recueille depuis deux ans l’admiration de toutes les équipes par son choix d’intégrer le SLAM à un humanoïde. Si ses performances restent légèrement inférieures à celles des autres équipes, les progrès de cette année laissent présager que l’édition finale, en 2012, pourrait réserver son lot de surprises… ■David Leblanc
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Le concours SAUC-E est une compétition européenne de sous-marins autonomes, qui regroupe chaque année les universités de toute l’Europe autour des technologies de pointe. Les étudiants participants en ressortent toujours épanouis ! Et l’équipe du nouveau site d’actualité de la robotique Shy Robotics y a été partie prenante ces deux dernières années, après avoir fondé le projet Aquatis au sein du laboratoire ESIEA ATIS. Les épreuves se sont déroulées du 4 au 10 juillet 2011 à La Spezia, en Italie. C’est dans une ambiance ensoleillée et avec des équipes ouvertes au partage que la compétition a eu lieu cette année !
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“En 1987, on émit pour la première fois, dans le journal Ocean Industry, l’idée qu’un robot sous-marin pût exécuter une mission complètement seul. Depuis, toute une succession de robots ont été développés et de nouvelles problématiques se sont posées.”
QU’EST-CE QU’UN AUV ? Un AUV (Autonomous Underwater Vehicle) est un robot sous-marin autonome, c’est-àdire qu’il est destiné à mener à bien des missions en mer et cela en totale autonomie. Son objectif est la récupération de données de type bathymétrique (car tographie), physicochimique et d’imagerie sonore et vidéo (sonars et caméras), pour les plus impor tantes. Pour cela, il doit être capable de supporter la pression des profondeurs, qui augmente d’environ un bar tous les dix mètres, et être doté d’un matériel adapté. Il en existe différentes formes, dont les caractéristiques concordent avec le type des missions à effectuer. Cependant, les fonctions de base demeurent les mêmes : propulsion, stabilisation, orientation, observation et interprétation, prise des décisions en fonction d’un journal de bord, etc. L’ORIGINE DES AUV REMONTE À MOINS DE VINGT-CINQ ANS L’exploration sous-marine est un phénomène relativement récent et sa robotisation a commencé avec les technologies de type ROV (des robots sous-marins télécommandés). À cette époque, le remplacement du câble de commande par des ondes avait été envisagé, mais la gestion de la puissance embarquée et les difficultés de la communication sous-marine avaient fortement limité les possibilités. En 1987, on émit pour la première fois, dans le journal Ocean Industry, l’idée qu’un robot sous-marin pût exécuter une mission complètement seul. Depuis, toute une succession de robots ont été développés et de nouvelles problématiques se sont posées. Nous sommes, encore aujourd’hui, très loin d’avoir résolu toutes les problématiques du domaine sous-marin. De nombreuses années de travail sont encore à prévoir pour espérer réus-
Robot Aquatis de l'ESIEA.
Une piscine servant aux tests de stabilité.
marin. (L’objectif des armées mondiales est aujourd’hui de créer une génération de robots capables de mener une mission au succès par la collaboration de différents véhicules, autonomes ou non…).
Le bateau ASV.
sir à mener n’importe quelle mission à bien. C’est pourquoi le développement de projets comme le concours SAUC-E apparaît important pour former les futures générations d’ingénieurs qui possèdent des compétences dans le domaine de la robotique sous-marine. En 1998, la société japonaise JAMSTEC s’est lancée dans le développement d’un AUV. Et le 28 février 2005, l’Urashima a réussi une mission de trois cent dix-sept kilomètres, qui consistait en l’exploration d’un volcan sous-
À QUOI UN AUV PEUT-IL SERVIR ? Le premier objectif est celui de la guerre des mines, dont le but est de détecter, d’identifier et de neutraliser toute munition susceptible d’exploser lors du passage d’un navire ou d’un sousmarin — car des mines de plus en plus performantes sont encore conçues et posées de nos jours. Pour le moment, les technologies développées contraignent les AUV à s’écraser contre les mines pour les faire exploser ! Le second objectif est celui de l’exploration sousmarine. Les mers et les océans renferment encore bien des secrets inconnus de l’Homme (des espèces inconnues, des navires échoués, des épaves d’avions…) — des possibilités immenses de découvertes qui fascinent les scientifiques. Il est intéressant aussi de connaître l’ampleur des dégâts causés par l’être humain aux algues sous-marines (le phytoplancton) car contrairement à ce que l’on pourrait penser, elles contribuent à l’oxygénation à grande échelle de la planète. Le troisième et dernier objectif que nous citerons ici, c’est la vérification et l’entretien des matériels sous-marins. Les nouvelles technologies nous permettent de développer des procédés qui conduisent à la détection d’anomalies sur les constructions sous-marines exploitées, comme les pipelines. Les plates-formes pétrolières sont très friandes de ce genre d’argument lors de l’achat d’un AUV. (Nous avons tous entendu par-
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Ça vient de sortir “Ce concours créé en 2006 par le DSTL — un centre d’excellence scientifique abritant de plus de trois mille six cents employés en Angleterre.”
Bateau ASV que les sous-marins doivent suivre pendant la compétition.
Robot SAUCISSE de l'ENSTA Bretagne.
ler des marées noires, dues à la négligence de certaines compagnies pétrolières, qui provoquent des dommages irréparables.) QUELLE EST LA PLACE DU CONCOURS SAUC-E ? Ce concours créé en 2006 par le DSTL — un centre d’excellence scientifique abritant de plus de trois mille six cents employés en Angleterre — a pour but de faire avancer la recherche dans le domaine de la robotique sous-marine. Il a également pour vocation d’encourager les étudiants à développer un robot totalement autonome, capable de se localiser dans un environnement sous-marin tout en accomplissant des missions de difficulté croissante. C’est en fait la version européenne du grand concours AUVSI qui a lieu chaque année aux États-Unis. Cette année, dix équipes étaient présentes ; chaque robot présentait des caractéristiques bien à lui, tellement l’imagination et la créativité se révèlent primordiales dans ce domaine pourtant si technique. Les équipes se composent d’étudiants et de doctorants. Parmi celles-ci, trois équipes françaises — l’ENSTA Bretagne, qui a grimpé sur le podium les deux dernières années, et deux autres de l’ESIEA : Aquatis, qui a commencé à s’intéresser à la robotique sous-marine il y a un peu plus d’un an (et qui a réussi à se qualifier pour la finale dès sa première participation), et la nouvelle équipe Ryujin, qui s’est qualifiée cette année. Au niveau européen, les deux équipes qui se démarquent des autres par leurs moyens et la performance de leurs AUV sont l’équipe espagnole
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Plan du parcours de l'édition 2011.
de Gérone et l’équipe écossaise d’Heriot-Watt. Ces habituées des trois premières marches du podium n’ont pas fini de faire parler d’elles, même si le classement de cette année (université de Lubeck, université de Gérone, DFKI de Brême et ENSTA Bretagne) les a un peu mises à l’écart. Nous noterons que l’équipe de Lübeck a réellement été formidable ! Son petit robot, composé d’une boîte étanche, barbotait encore loin du podium l’année dernière… On peut dire que son objectif de créer un robot reprogrammable sans matériel additionnel sur le terrain est désormais atteint — au-delà de toute attente ! LES RÈGLES DU CONCOURS SAUC-E 2011 Les points acquis par chaque équipe sont attri-
bués en fonction de plusieurs critères : la réalisation de la mission du robot par rapport au parcours fixé, la soutenance orale de chaque équipe et l’innovation technique apportée. Cette année, les robots devaient accomplir une série de six missions (avec la possibilité de les enchaîner de manière autonome ou non)… 1. S’immerger dans l’eau au point de départ — lorsque le robot remonte, la mission se termine quelle que soit l’étape à laquelle il se trouve, puis passer la porte de validation illustrée sur la carte du parcours et signalée par deux boules flottantes orange. 2. Suivre un tuyau « pipeline » cylindrique et en ligne brisée. 3. Trouver une boule orange maintenue à mihauteur de l’eau par un fil de nylon et tourner autour en maintenant une bonne distance — tout en évitant les obstacles potentiels. 4. Longer un mur sans le toucher. 5. Suivre un bateau de type ASV. 6. Faire surface et fournir les informations de parcours que le robot avait pu enregistrer. Ce concours de haut niveau attire de plus en plus de participants chaque année et deux écoles françaises sont de la partie : l’ENSTA Bretagne et l’ESIEA. Attendons-nous à de belles surprises l’année prochaine ! ■David Leblanc
Fondateur du projet Aquatis au sein du laboratoire de recherche de l’École supérieure en Informatique, Électronique, Automatique, ESIEA ATIS.
Le robot de l'université de Bremen / DFKI (Allemagne).
Projetez vos élèves dans leur futur.
Le robot qui va leur faire adorer les sciences... NAO est une plateforme complète qui permet l’enseignement des sciences et des technologies, du lycée jusqu’à l’université. Les élèves mettent en pratique leurs cours sur NAO, une manière ludique et visionnaire d’apprendre.
...et vous faire redécouvrir le plaisir d’enseigner ! Des TP clé en mains sont fournis avec le robot pour les filières STI2D, SSI et les classes préparatoires. Afin d’encourager la communauté, nous offrons la possibilité aux enseignants d’échanger leurs cours et leurs expériences via une interface dédiée.
www.aldebaran-robotics.com
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ISTANBUL
ROBOCUP 2011 : NOUS Y ÉTIONS ! Le mois de juillet a été fort en émotions… L’une des plus célèbres manifestations de la robotique a couronné trois équipes — hélas, la nôtre n’a pas eu la chance de gravir les marches du podium…
Le robot à chenilles de l'équipe iRAP-Pro (Thailand).
L'équipe L3M (Les Trois Mousquetaires) était inscrite cette année dans deux ligues, la SPL (Standard Platform League) et la SSL (Small Size League) 3D. De plus — preuve de son ouverture sur le monde — l’équipe s’était adjoint les services d’Espagnols des universités de Valence et de Murcie, et de Turcs de l’université technique d'Istanbul. Une parfaite illustration du fait qu’entre scientifiques, il n’existe pas de frontières… Menée par quatre enseignants (voir la
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composition des participants français dans l’encadré), cette équipe ne ménagea pas ses efforts, mais le succès ne fut pas au rendez-vous… Les trois matches disputés se soldèrent par trois défaites (0-4, 0-3 et 0-4). Elle avait à sa disposition six Nao (quatre d’entre eux participaient aux matches, les deux autres servant de robots de réserve). De toute évidence, les différences de niveau manifestées par les différentes équipes provenaient essentiellement de la disponibilité de chacun des membres, du temps passé à développer les tactiques, des ressources humaines (nécessité de présenter une équipe soudée et complémentaire), mais aussi des moyens financiers, des compétences et de la motivation…
ception (en 1999, l’ISTY fut championne du monde), tous les membres du team arboraient un large sourire car l’aventure avait été au rendez-vous (la sportivité de nos amis mantais n’est plus à démontrer)…
DANS LE VIF DU SUJET ! Nous avons recueilli pour vous les impressions de Vincent Hugel, le leader de l’équipe L3M, issue de l’Institut des sciences et techniques des Yvelines (ISTY — Mantes-la-Ville). Malgré la dé-
P.R. : Nous comprenons bien ta déception ! Mais penses-tu que cela aurait pu se passer différemment ?… V.H. : Oui — c’est évident pour moi… Nous sommes dotés de Nao dont les qualités sont in-
Planète Robots : Bonjour,Vincent. Eh bien, nous voilà arrivés au terme de cette manifestation mondiale. Quels sont tes sentiments et es-tu heureux d’y avoir participé ? Vincent Hugel : Arriver à ce niveau est déjà bien, mais il est évident que nous rêvions du podium ! Nous avons été qualifiés lors des sélections en Allemagne — ce qui est déjà un bon score. Il ne faut pas oublier que cette compétition rassemble les meilleures équipes mondiales…
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L'équipe internationale L3M Vincent Hugel au centre en bleu.
Dans l’équipe française figuraient quatre enseignants… — Vincent HUGEL, maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin (UVSQ), SPL + SSL. — Nicolas JOUANDEAU, maître de conférences à l’université de Paris VIII, SPL + SSL. — Patrick BONNIN, professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin, SPL. — Pierre BLAZEVIC, professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin, SPL. Ils étaient accompagnés de quatre étudiants… — Aldenis GARCIA MARTINEZ, SPL et Loïc Thimon, SSL (tous les deux en master deuxième année à Paris VIII). — Nathan RAMOLY, SSL (classe préparatoire deuxième année, ISTY, UVSQ). — Zhi YAN, SSL (doctorant à Paris VIII). Le robot à chenilles de l'équipe Quia (Iran).
discutables. Nous les programmons en C++, mais la plate-forme peut accepter d’autres langages comme URBI ou Python, avec un SDK à disposition, ce qui n’est pas rien. Je pense que si nous avions eu — comment dire… — un meilleur soutien, nous aurions pu espérer nous rapprocher de la victoire, et pourquoi pas remporter le trophée !… P.R. : Quels sont les principaux défauts des robots français et comment envisages-tu d’améliorer leurs performances ? V.H. : En fait, nous en revenons toujours à la même problématique… Si nous avions plus de financements, nous pourrions envisager d’implémenter une technologie plus compétitive. P.R. : Donc, si nous interprétons bien tes paroles, nous avons en France le potentiel, mais nous souffrons d’un manque budgétaire ? ! V.H. : C’est évident ! Je pense que tout le monde sait ce que coûte la recherche, sur le plan matériel, évidemment — mais aussi humain. Nous envisageons très sérieusement un partenariat privé qui nous permettra sans aucun doute, dès l’an prochain, de mieux défendre nos couleurs. Je ne peux malheureusement en dire plus pour l’instant… P.R.: Malgré la contrariété liée aux résultats, nous voyons dans tes yeux une lueur d’espoir! Pensestu que cela aurait pu se passer différemment, et surtout que cela va se dérouler plus positivement pour votre équipe dans l’avenir? V.H. : Bien entendu ! Mais honnêtement, je préfère, pour reprendre le célèbre dicton, ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il va nous falloir beaucoup travailler et j’espère
que nous brillerons par le fruit de notre labeur. P.R. : Pour conclure, si un financement venait appuyer vos recherches, nous pourrions rêver de la plus haute marche du podium… Mais à ce propos, je crois savoir que vous avez déjà été dans le passé champions du monde — non ? V.H. : Effectivement, à une époque, la technologie que nous devions mettre en œuvre réclamait moins de moyens financiers. Je pense que l’enjeu pour l’avenir n’a pas été suffisamment mis en avant pour attirer des partenariats qui nous permettraient d’aller beaucoup plus loin. Aujourd’hui, nous corrigeons cela. P.R. : Eh bien,Vincent, nous te remercions pour tes réponses, qui ont l’avantage d’être claires. Je pense que nous allons nous revoir l’an prochain à la RoboCup 2012 — qui se déroulera à Mexico City ! Ah, j’oubliais ! Nous avons le sentiment qu’Istanbul n’était pas une destination comme une autre pour vous. Il y a bien l’Istanbul Teknik Üniversitesi (ITU), réputée pour son expertise en mécatronique et en robotique, qui vous pousse à vous y rendre régulièrement ? V.H. : Oui ! Nous pourrions en parler des heures, et notre attachement à cette université nous a permis de mettre en place une réelle collaboration (qui explique d’ailleurs la présence d’étudiants turcs dans notre équipe). En deux mots,
Les résultats… — 1. B-Human, Universität Bremen and German Research Center for Artificial Intelligence (DFKI), Allemagne. — 2. Nao Devils Dortmund, TU Dortmund, Allemagne. — 3. NTU Robot PAL, National Taiwan University, Taïwan. Les prochains rendez-vous… — Mars 2012 : qualifications européennes. — Juillet 2012 : finale, à Mexico City. Les liens Web Le site officiel de la RoboCup : http://www.robocup.org/ Le site de l’ISTY-UVSQ : http://www.uvsq.fr/formations-etinscriptions/ingenieur-specialite-mecatronique-317.kjsp Le site de l’ITU : http://www.itu.edu.tr/ Les préparatifs de l'équipe L3M : http://www.isty.uvsq.fr/derniers-entrainements-de-nos-robots-footballeurs-avant-larobocup-2011-141706.kjsp je pense que l’une des qualités de l’ISTY est son ouverture sur les autres écoles et sa dynamique sur le plan mondial, à commencer par nos excellentes relations avec l’ITU. Et si je peux me permettre de lancer un message aux bacheliers français : nous accueillons tous les ans les futurs ingénieurs spécialisés en mécatronique, et une grande partie d’entre eux s’orientent vers la robotique. Les lecteurs de Planète Robots sont attendus car ce sont probablement de jeunes passionnés à qui nous pourrons donner l’opportunité de réaliser leurs rêves robotiques !… ■Philippe Cordier-Bessac
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DES ÉTUDIANTS ET DES ROBOTS…
PLEINS DE PROMESSES Le 17 juin dernier a eu lieu, au Quartier latin, la première soirée des Talents de Paris Descartes. Cette université a été l’une des premières à utiliser le célèbre robot Nao comme support de cours pour les projets de fin d'année des étudiants…
NAO DE VINCI Hommage à Léonard de Vinci, ce projet consiste à permettre à Nao d’écrire aussi bien ce qu'il voit que ce qu'il entend et, dans un futur proche, de dessiner. Pour pouvoir écrire un texte dont il a la vision, il est nécessaire qu'il puisse le déchiffrer. Les étudiants ont donc ajouté comme fonctionnalité la lecture d'un texte ! Ce plan de développement a pour but d’établir les différents aspects du projet, aussi bien en termes de planification que d’organisation et de méthodologie, et d’établir le programme de développement. Principales tâches 1. Nao écrit ce qu'on lui dicte à haute voix (tout en respectant un dictionnaire de mots préétabli). 2. Nao recopie un texte écrit à l'ordinateur et placé devant lui. 3. Plus tard, Nao dessinera le portrait d'une personne se tenant devant lui. 4. Nao tapera au clavier ce qu'il entendra. 5. Nao recopiera ce qu'il verra à l'ordinateur. Nao sait écrire!
Ce fut donc l'occasion pour M. Axel Kahn, le président de l'université, et M. Bruno Maisonnier, le président d'Aldebaran Robotics, de réaffirmer l'importance que devrait revêtir la robotique dans les années à venir — et le développement qu'elle connaîtra à coup sûr. M.Axel Kahn rappela qu'il était toujours nécessaire de stimuler le talent des jeunes, qui n'en manquaient pas, et qu'à ce titre la robotique constituait un formidable outil pédagogique.
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Et Paris Descartes a choisi, depuis février dernier, d'entamer un partenariat avec le fabricant du petit Nao. Les étudiants de l'UFR de mathématique et d'informatique présentèrent, au cours de cette soirée, leurs travaux de fin d'année. Planète Robots est donc allé y jeter un œil, pour répondre à cette lancinante question: « Mais que peut-on bien faire avec des robots Nao ou Mindstorms? » Voici quelques réponses…
ROBOT SUIVEUR DE LIGNE Le projet se présente sous la forme de deux programmes complémentaires… 1. Robly Le premier se place dans un robot en Lego Mindstorms©. Il permet à ce dernier de suivre une ligne et de se déplacer à travers un réseau. Ici, le programme suit des lignes de couleur rouge et les nœuds qu’il peut rencontrer sont de couleur verte.
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“Hommage à Léonard de Vinci, ce projet consiste à permettre à Nao d’écrire aussi bien ce qu'il voit que ce qu'il entend et, dans un futur proche, de dessiner. Pour pouvoir écrire un texte dont il a la vision, il est nécessaire qu'il puisse le déchiffrer.”
Les robots suiveurs de ligne sont des grands classiques.
2. WYP — What’s Your Path ? Ce second programme permet à l'utilisateur de modéliser le chemin que le robot suivra. Il représente dans un premier temps le circuit sur un ordinateur à l’aide de deux outils : le tracé de segment et l’ajout des nœuds. Il place ensuite un point de départ et sélectionne les nœuds par lesquels le robot doit passer. Enfin, il envoie le tout au robot.
Une imprimante 3D en Lego avec son équipe.
NAO SURVEILLANT Nao dispose d’un système multimédia évolué (microphones, haut-parleurs, caméras) pour la synthèse vocale, la localisation de sons dans l’espace ou encore la reconnaissance de visages ou d’objets. (Le robot pourrait assurer une fonction de surveillance au domicile d’un particulier.)
(Dans les entrepôts de stockage industriel, le rangement et la recherche d'objets sont souvent réalisés par des robots qui utilisent des technologies similaires.) IMPRIMANTE 3D… LEGO Une imprimante tridimensionnelle (3D) « imprime » des objets à partir d'un fichier informatique. Autrement dit, une imprimante 3D fabrique un objet. En général, l'objet fabriqué est constitué d'un élément de base unique, comme une résine ou un plastique. Les imprimantes 3D sont de plus en plus souvent utilisées dans l'industrie car elles permettent la fabrication rapide et peu coûteuse des maquettes. À terme, cette technologie révolutionnera la société et la notion de consommation quand chacun imprimera chez lui les objets dont il a besoin… Le but du projet : réaliser ce genre d'appareil ainsi que les logiciels nécessaires à son fonctionnement. L'imprimante est réalisée en Lego Mindstorms ! Le robot ainsi créé monte un objet en Lego à par tir d'un plan fourni par l'utilisateur. NAO ELIZA ELIZA est le célèbre programme psychothérapeutique de Joseph Weizenbaum, qui par le biais d’un jeu de questions-réponses reformulait la plupart des affirmations du patient en questions,
et les lui posait ensuite. ELIZA était si convaincant qu'il existe beaucoup d'anecdotes à propos de gens qui devenaient dépendants émotionnellement de leur relation avec ce programme. Dans le cadre du projet, il s'agit de réaliser un gestionnaire de dialogues en utilisant les fonctionnalités de reconnaissance de la parole et de synthèse vocale de Nao. Ce gestionnaire est configurable : dans une version, il peut répondre à des questions simples concernant les cours dispensés au sein de l'UFR, dans l'autre il jouera à Qui est-ce ? — un jeu qui consiste pour le robot à deviner à quoi pense son interlocuteur (dans une version où Nao doit deviner un fruit). L’objectif étant de développer les capacités du robot au moyen d’algorithmes complexes.
Utilisation des différentes capacités de Nao — Traitement de la vidéo et détection d’images : Nao peut reconnaître les membres du foyer. Les images des visages qu’il parviendra à obtenir seront analysées et comparées aux visages déjà présents dans la base de données. — Enregistrement des vidéos : Nao joue le rôle d’une caméra de surveillance. — Détection de sons (exemples : un bébé qui pleure, une porte qui claque). — Traitement des données numériques : évaluation de la température pour lancer une alarme en cas d’incendie. (Dans toutes ces missions, Nao envoie un signal d’alarme si un problème est détecté.) Le bilan de la soirée fut très positif, puisque plusieurs étudiants furent contactés par des industriels en vue d'une embauche. Saluons-les tous car ils ont été les premiers à utiliser un outil robotique aussi perfectionné que ce robot humanoïde. Le travail qu'ils ont eu à réaliser, de la conception à la démonstration publique, constituait donc un véritable défi. Il est devenu une véritable promesse !… ■Nicolas Denis
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… D 3 N O I S S E PR L’I M QU’EST-CE QUE C’EST ? L'impression 3D est une technique de production industrielle développée pour le prototypage rapide en plastique, cire ou métal. Née au MIT (Massachusetts Institute of Technology), elle permet de produire un objet réel à partir d'un fichier CAO — en le découpant en tranches puis en déposant ou en solidifiant de la matière couche par couche pour, en fin de compte, obtenir la pièce terminée. Son principe paraît donc assez proche de celui d'une imprimante 2D classique : les buses utilisées, qui déposent de la colle, sont d'ailleurs identiques à celles des imprimantes de bureau. C'est l'empilement de ces couches qui crée le volume. Par rappor t aux autres techniques traditionnelles de prototypage accéléré, l'impression 3D se révèle nettement meilleur marché et plus rapide. Ses applications intéressent l'industrie (la pro-
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duction de voitures, d'avions, de biens de consommation, etc.), la visualisation de projets et la vérification d'ergonomie pour l'architecture ou les études de design. Toutes les technologies sont basées sur la découpe de l'objet virtuel 3D en lamelles 2D de très fine épaisseur. Ces lamelles ténues sont déposées une à une et fixées sur les précédentes, ce qui reconstitue l'objet réel. PRIX Leur prix va de plusieurs dizaines à quelques centaines de milliers d’euros, ce qui en fait des produits réservés aux industriels et à certains professionnels. Mais plusieurs start-up mettent au point des imprimantes 3D accessibles au plus grand nombre, comme la MakerBot, distri-
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“Son principe paraît donc assez proche de celui d'une imprimante 2D classique: les buses utilisées, qui déposent de la colle, sont d'ailleurs identiques à celles des imprimantes de bureau.”
L'impression 3D est parfaite pour du prototypage. Ici une imprimante Zprint de Z Corp. — Les modèles sont imprimés à partir de leur version créée dans un logiciel de 3D. L'impression finale est faite avec une imprimante ProJet HD 3000.
buée en France par World Of Robot au prix d’environ mille deux cents euros, que l’on peut acheter clé en main ou en kit. De quoi devenir abordable par M. Tout-le-monde — ce qui va provoquer de nombreux changements ! PERSPECTIVES Ar thur C. Clarke avait parlé d'une « machine à répliquer » dans les années 1960, machine qui pourrait « cloner » les objets comme on imprime des livres — et qui aurait un impact profondément positif sur la société : « L'humanité s'adaptera comme par le passé. » Car si l’imprimante 3D entre dans les foyers comme l’imprimante papier l’a fait, cela engendrera de profonds bouleversements dans l’organisation du monde tel qu’on le connaît actuellement — c’est-à-dire, un monde centralisé avec une usine de production et une logistique complexe pour acheminer les produits auprès des distributeurs mondiaux — qui eux-mêmes les répar tissent dans des magasins physiques. Puis si le produit ne se vend pas, il y a de for tes chances qu’il finisse à la poubelle… Deux problèmes majeurs sont générés par cette organisation archaïque : un pouvoir détenu par un petit nombre et un gâchis écologique que la planète ne peut plus se permettre…
Mais dans un monde régi par les imprimantes 3D, il suffira de créer ou d’acheter les plans du produit désiré sur Internet, de les télécharger sur son ordinateur et de lancer l’impression 3D. Comme par magie, l’objet prendra forme sous vos yeux ébahis ! Conséquence : beaucoup moins d’usines, une production qui colle exactement à la demande, moins de gâchis et pas de transport… Il est clair que beaucoup d’entreprises devront s’adapter rapidement, sous peine de souffrir de désaffection comme l’industrie du disque, qui n’a pas voulu accepter la révolution engendrée par Internet. Nos gouvernants vont, encore une fois, certainement baisser la tête (pour rester poli) et obéir à certains lobbys. Mais ce n’est que la suite logique des choses et il ne sert à rien de lutter contre des forces de changement aussi puissantes. Il faut comprendre un tel phénomène — l’anticiper et y participer. En allant encore plus loin, le principe de l’imprimante peut s’adapter à nombre de secteurs d’activités : une imprimante 3D pour les chocolatiers, le chocolat s’écoulant sous forme liquide et se solidifiant au fur et à mesure pour engendrer les formes que l’on souhaite. Et aussi une imprimante capable de préparer de la nourriture (en général) ou des cocktails. Sans omettre une autre pour le bâtiment, de taille
suffisamment importante, qui poserait les différents composants (béton, briques, etc.). Comme vous le voyez, les bouleversements seront énormes et devraient survenir plus vite qu’on ne le pense ; il suffira d’améliorer les matériaux utilisés et de complexifier leurs interactions pour pouvoir un jour imprimer à la maison son… smartphone !… ■Harold Knoll
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L'homme a toujours eu un rêve — celui de pouvoir voler parmi les oiseaux… Et si les robots, eux, rêvaient de pouvoir grimper aux murs et aux arbres — de franchir des obstacles verticaux ? Ils le font aujourd'hui à merveille, plus ou moins lentement — mais sûrement…
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“Question sécurité, on peut également évoquer ces robots capables de secourir ou de jeter un œil sur des lieux sinistrés par des éboulements… Un robot à roues ou doté de chenilles classiques serait bien embêté face à un mur trop élevé ou à une canalisation à escalader…”
Le robot grimpant de chez RISE. Bioloid : un robot bipède très connu dans le milieu de la recherche universitaire. Il s'essaie à la grimpette..
De nombreuses structures verticales ont besoin d'être contrôlées, nettoyées — voire simplement escaladées. Barrages, centrales nucléaires, gratte-ciel, superstructures géantes et autres espaces de confinement de grande taille doivent souvent être inspectés à la recherche de la moindre faille : un robot grimpeur peut, par le biais des ultrasons, des rayons X ou d’une caméra thermique, veiller à la sécurité de telles installations ou encore laver vitres, briques et autres surfaces à haut risque de chute pour un être humain (ou tout simplement inaccessibles). Question sécurité, on peut également évoquer ces robots capables de secourir ou de jeter un œil sur des lieux sinistrés par des éboulements… Un robot à roues ou doté de chenilles classiques serait bien embêté face à un mur trop élevé ou à une canalisation à escalader ; un engin volant bénéficie généralement d’une faible autonomie et peut s'endommager rapidement à cause de la poussière ou d’un éboulement de petits cailloux... Là encore, un robot grimpeur pourra faire son petit bonhomme de chemin… Comme un professionnel de l'escalade… L’université technique de Dor tmund (Allemagne) et l’université de Manitoba (Canada) ont travaillé ensemble sur un Bioloid (un petit robot bipède utilisé à des fins de recherche, d'enseignement et de prototypage robotique) pour lui faire escalader des murs — sur lesquels des prises lui permettent de prendre
Cordes Nombre de robots grimpeurs emploient le même principe que les alpinistes professionnels : rien de plus sûr qu'une bonne corde ! Le RIWEA du Fraunhofer-Institut für Integrierte Schaltungen (IIS) basé à Erlangen (en Allemagne) est un robot qui inspecte les éoliennes (cf. Planète Robots n°10) sur terre et sur mer : équipé d'émetteurs à ultrasons, d’une caméra haute définition et d’une caméra thermique, il est capable de détecter la moindre fissure… Mais n'oublions pas Evolta et son record d'endurance : ce petit robot de Panasonic a fait la promotion de ses nouvelles piles en grimpant à la corde une des parois du Grand Canyon du Colorado (cinq cent trente mètres d’ascension pour ce microbe de dix-sept centimètres)… Et en ce moment, il s’échine à traverser toute la… Chine en courant dans sa roue de hamster avec pour seule aide ses piles rechargeables !
Certains robots de piscine comme le Nitro WallClimber de Smartpool utilisent le principe de Bernouilli pour escalader le rebord de la piscine. — Le Windoro nettoie vos vitres en s'accrochant par aimantation à son double en face.
appui avec ses mains et ses pieds. Toute la difficulté réside dans le fait que ce petit robot apprend au fur et à mesure le chemin optimal à utiliser pour se hisser au sommet et se met donc, dans un premier temps, à tâter le terrain avant de faire son choix…
Ventouses Les ventouses souples en matière caoutchouteuse utilisées dans l'industrie sont généralement équipées d’une valve qui s'ouvre pour laisser passer l’air — le robot pousse ensuite la ventouse sur la surface, qui n’oppose ainsi aucune résistance, puis se ferme pour assurer la succion. D'autres disposent d'un système d'aspiration intégré à la ventouse afin que l'air puisse être aspiré et assurer la fonction souhaitée. Si la surface se révèle légèrement poreuse, l'aspiration pourra être plus ou moins déclenchée de façon que ladite ventouse s'arrime correctement. (L'université de l'État du Michigan a développé deux robots à ventouses capables de grimper aux vitres et autres surfaces planes.) Enfin, si vous voulez tester avant d'approuver, un jouet robotique
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Les Aero Spider Laser de Tomy sont des voitures qui se baladent sur les murs. — Tel un bernardl'hermite, le petit robot Termes porte les pièces de l'escalier qui lui permettra de grimper.
Certains robots tentent d'imiter la patte adhésive du gecko.
se trouve à votre disposition : le ClimbatronBrainizord, qui se déplace le long de votre fenêtre selon le même principe… L’aspiration continue D'autres systèmes sans ventouses permettent à l'engin de se plaquer sur une surface et de grimper aux murs : le principe est le même que celui de votre aspirateur (principe de Bernoulli), lorsque vous le passez sur un sol plan. C'est encore selon ce principe que fonctionnent cer tains robots nettoyeurs de piscine comme l’iPool et l'Aquabot Turbo T, qui tirent en plus par ti de la por tance de l'eau. Cette technique bien connue a toutefois un défaut : l'air aspiré et pulsé doit être envoyé avec une grande pression pour suppor ter un poids plus ou moins impor tant. L'université de Canterbury (Nouvelle-Zélande) a plus ou moins résolu ce problème en utilisant un jet
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d'air supersonique qui permet au robot d’assurer une succion suffisante sur des surfaces légèrement poreuses ou comportant de petits trous… Sinon, en matière de jouets robotiques, vous pourrez essayer la dernière création de Takara Tomy : l'Aero Spider, une petite voiture radiocommandée, qui colle aux murs et aux plafonds pour la plus grande joie de son utilisateur. Elle se révèle un peu bruyante à cause de l'aspiration — mais ça marche ! Ou plutôt ça roule au plafond !… Enfin, avec le lancement du film d'animation des studios Disney Cars 2, vous pourrez diriger l'agent secret Finn Mc Missile avec son système Zero Gravity Vehicle, qui fonctionne selon le même principe (comme le véhicule est léger, un système de ventilation simple et rapide suffit et point n’est besoin d’avoir recours à l’air supersonique pulsé).
qui permettent l’ascension des robots. VEX Robotics a créé plusieurs modèles de robots de ce type, comme le MagBot 1, qui utilise quatre aimants très puissants pouvant être levés ou baissés pour modifier la puissance de l’adhérence sur la surface concernée. Un simple système de roues passives (non aimantées) conduit ensuite l'engin à sa destination. Le MagBot 2, lui, utilise un système de chenilles aimantées (chacune d’entre elles contient quarante-quatre aimants, soit au total quatre-vingt-huit, très puissants, qui permettent de s'affranchir de la gravité sur toute surface métallique). Le MagBot 3, enfin, fonctionne selon le même principe, mais avec quatre chenilles (dont deux sont libres de se mouvoir indépendamment) et sur tout un corps souple placé entre les deux paires de chenilles. On aboutit ainsi à un robot capable de se mouvoir sur des surfaces verticales et
Via l'électricité statique Frottez un ballon de baudruche sur de la laine ou sur vos cheveux, posez-le délicatement sur un mur (si le temps n'est pas trop humide) — il devrait tenir sans problème ! C'est en appliquant ce même principe étonnant que le robot grimpeur de SRI fonctionne en générant une charge électrostatique qui lui permet de s’agripper à des murs de briques, de bois, de métal — aux vitres et à d’autres surfaces…
Le robot grimpeur de Metin Sitti, composé d'une multitudes de micro-ventouses à chaque "patte".
Par aimantation De nombreuses surfaces industrielles à inspecter sont en métal ou constituées de surfaces aimantables, de simples aimants permanents (comme les magnets qui décorent votre réfrigérateur) ou d’électroaimants
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“L'Aero Spider une petite voiture radiocommandée, qui colle aux murs et aux plafonds pour la plus grande joie de son utilisateur. Elle se révèle un peu bruyante à cause de l'aspiration — mais ça marche ! ”
Un robot RISE de RSI.
Le MagBot 3 de Vex Robotics utilise quatre chenilles aimantées.
quant à lui préféré utiliser un mélange de miel et d'eau sur les pattes de son robot pour favoriser sa progression... (Reste à lui installer une petite ruche sur le dos !)
Robot serpent de l'Université de "Carnegie Mellon".
de circuler sur des surfaces horizontales avec une très bonne stabilité. SRI International a également créé son propre système de roues magnétiques — cf. son MagPipe (Magnetically Attached General Purpose Inspection Engine), conçu pour inspecter les tuyaux métalliques industriels. Le Windoro, lui, est une sor te de Roomba, mais conçu pour nettoyer les vitres. Comment s'aider d'aimants, me direz-vous, pour grimper le long de ce type de surface ? Très simple — le robot est composé de deux parties (à poser de chaque côté de la vitre) dotées d'aimants puissants qui permettent à ce nettoyeur de se maintenir et d'accomplir bravement sa mission… Ça colle ! Dans le laboratoire du Dr Amir Shapiros, du Dépar tement d'ingénierie mécanique de la Ben Gurion University of the Negev (Israël), on s'intéresse beaucoup aux robots grimpeurs et après différents prototypes magné-
Robot ROCR de l'université de l'Utah.
tiques, un second engin a été conçu, qui répand devant chacune de ses chenilles lisses une colle liquide et gluante (comme la bave d’un escargot), ce qui lui permet de progresser sur des surfaces non métalliques. (Un robot dont on est sûr qu'il laissera une trace dans l'Histoire…) Autres lieux, autres mœurs : en testant différentes matières adhésives, Minghe Li, un roboticien de l'université de Tongji (Shanghai) a
En serpentant… Nombre de ces célèbres robots serpents (comme celui de l'université de Carnegie Mellon) peuvent facilement s'enrouler autour de n'impor te quel poteau ou pilier, des jambes, ou se faufiler à la verticale dans des tubes… Le plus délicat de l’opération consiste à trouver le rythme approprié pour l'ensemble des moteurs, qui offrent un très grand degré de liber té — trop grand d’ailleurs pour trouver une solution simple, efficace et adaptée à tous les terrains… Et c'est bien souvent par l’auto-apprentissage que ces serpents arrivent à leurs fins. Notons la propriété intéressante de certaines de ces créations, qui peuvent faire rouler sur elles-mêmes certaines parties de leur corps afin de se hisser d'une façon plutôt originale. En se dandinant… Tic-tac, tic-tac… C'est sûrement en observant une ancienne pendule à balancier que ces inventeurs ont conçu leur projet. Muni de crochets, c'est en laissant basculer sa queue de gauche à droite, en rythme, que le ROCR (prononcer rockeur) de l'université de l'Utah (États-Unis) grimpe aux murs. Avant la réalisation du prototype, des calculs avaient été réalisés sur ordinateur pour connaître le balancement optimal qui lui per-
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Le Dr Shapiros et son robot grimpeur utilisant le principe de la bave d'escargot.
mettrait de monter plus ou moins vite… Le calcul doit être précis : un balancement trop lent et il restera immobile ; trop rapide, il cherra… En lançant un harpon !… Le SpiderBot est là ! Et porte très bien son nom (en référence aux arachnides et au super-héros Spider-Man qui, pour se déplacer, lance son fil). Le principe est ici le même, avec quatre pattes : chacune d’entre elles dispose d'un système de propulsion qui lance un grappin (pour l'instant magnétique) au plafond. Ensuite, un à un, les fils de chaque grappin sont tirés ou relâchés pour favoriser son déplacement, jusqu'à la limite suivante — qui lui imposera de lancer à nouveau un autre harpon magnétique. Il existe un autre robot à harpon, le Handbot du projet Swarmanoid, connu pour ses nombreux petits robots spécialisés, hétérogènes et communicants, qui collaborent telles de minuscules fourmis. Ce robot, prévu pour monter et ser vir d'ascenseur à d'autres petits robots, lance son harpon magnétique attaché à une ficelle qui se déroule jusqu'au plafond ; il n'a plus ensuite qu'à se hisser tranquillement, avec ses compagnons du moment. Il dispose en outre de bras musclés qui favorisent ses capacités ascensionnelles.
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Et si l’on changeait la topographie ? Si tu ne vas pas à la montagne, la montagne viendra à toi... C'est certainement le leitmotiv qui berce les rêves du Kali, issu du Termes Project de l'université de Harvard, un robot très industrieux qui, simplement mais sûrement, construit son propre escalier, degré par degré, par d'incessants allers et retours vers son point de départ — où s'empilent les petites marches qu'il va transporter au fur et à mesure pour le bâtir. (Pour les fans du jeu Lemmings, ce petit engin fait furieusement penser aux fameux rongeurs constructeurs d'escaliers — builders en version anglaise. L'atout majeur de ce robot : quand il franchit des obstacles, il les rend également plus accessibles à d'autres engins (des robots, ou, si l’on imagine une version à plus grande échelle, des êtres humains). Grâces soient rendues aux nanotechnologies… Que les forces de Van der Waals soient avec vous !… Les nanotechnologies permettent d'imiter la nature et de disposer d'une multitude de ventouses microscopiques, similaires aux coussinets adhérents du gecko. Les recherches et les projets robotiques initiés par Sangbae Kim et
Mark Cutkosky, de l'université de Stanford, ont mis à contribution les liaisons Van der Waals (interactions électriques entre les atomes et les molécules) et ont abouti à l’élaboration de nanotechnologies (l'étude des nanotubes et autres ventouses nanoscopiques), qui visent à la réalisation d’un gecko robotique. Ces recherches intéressent même le Pentagone — pour la fabrication de gants et de chaussures… destinés à un futur Spider-Man ! Quant au projet du professeur Metin Sitti, de l'université de Carnegie Mellon, il utilise aussi un système de miniventouses Le projet SpinyBot, également élaboré par l'université de Stanford, s’est tourné vers des microcrochets inspirés des sauterelles — les nanotechnologies aidant, on peut facilement penser que ces crochets seront bientôt également imités et améliorés. (Le projet RiSE, un robot à six pattes, de Boston Dynamics — la même équipe qui a développé le célèbre BigDog —, utilise également des microcrochets suffisamment costauds pour soulever les deux kilos de l’engin tout en haut de grands immeubles à la vitesse de 0,3 m par seconde.) ■Cédric Vasseur
“Roomba, c’est vrai que certains robots ont le toupet de te ressembler alors qu’ils ne t’arrivent pas à la cheville ?”
l AFFIRMATIf On dit (enfin, les humains disent) que la beauté est quelque chose de superficiel, mais je suis fier de dire que ma beauté, elle, n’est pas visible qu’en surface. Mon apparence est le résultat d’un développement sur plusieurs générations qui a permis de me doter de ce qui se fait de mieux en matière de technologie de nettoyage, pour être le plus efficace et le plus performant possible. Je suis fait des meilleurs composants et conçu pour relever les défis du monde réel et résister dans la durée. Ma beauté est à l’image de mon travail. L’aspect de mes nombreux imitateurs est à la hauteur de leur succès à essayer de me ressembler ! Vous savez ce que je dis : “Tous les Roomba sont des robots, mais tous les robots ne sont pas des Roomba !” © 2011 iRobot Corporation. Tous droits réservés. iRobot, Roomba et Virtual Wall sont des marques déposées de iRobot Corporation. Home Base, Dirt Detect, iAdapt et Lighthouse sont des marques commerciales de iRobot Corporation. [00054.0409.v1]
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Les dossiers
L'idée d'installer un pilotage automatique dans une voiture n'est pas nouvelle, puisque dès les années 1970 des ingénieurs s’étaient penchés sur le problème. Quatre décennies plus tard, le secteur de l’automobile a bien changé et l'électronique contrôle désormais une bonne partie des différents systèmes qui équipent nos voitures… Cette évolution inéluctable touche également le domaine des transpor ts en commun qui sont, depuis plusieurs années, au centre de divers projets de recherche et de développement européens por tant plus spécifiquement sur les transpor ts automatisés de personnes. C’est le cas des projets CityMobil et CityNetMobil. — CityMobil (auquel ont par ticipé vingt-six par tenaires originaires de dix pays — dont sept sont membres de l’Union européenne) s’attaque aux deux principaux problèmes que rencontrent les grandes villes : les embouteillages et la pollution. Il a pour par ticularité d’avoir proposé la réalisation de trois grandes démonstrations en situation réelle. C’est ainsi qu’à Castellón, en Espagne, des bus bimodaux capables de fonctionner indifféremment en mode automatique ou en mode manuel, en fonction des conditions du trafic, sont exploités dans le centre-ville sur deux por tions de route de plus de quarante kilomètres. Au nouveau Parc des expositions de Rome, c’est une flotte de Cybercars totalement automatisés qui transférera dès la fin de l’année les
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Une gare de CityMobil à l'aéroport.
visiteurs entre le parc, son parking et la gare ferroviaire voisine. Et à l’aéroport d’Heathrow (Londres), un système de PRT (basé sur la technologie ULTra), baptisé l’Heathrow Pod, acheminera bientôt les passagers du Business Parking jusqu’au Terminal 5 grâce à des modules au look futuriste circulant sans conducteur sur un réseau de rails long de quatre kilomètres. — CityNetMobil, entièrement financé par l'Union européenne, réunit quatre partenaires
principaux : le réseau Polis, l’INRIA, le CTL et le GEA. Il a pour double objectif d'explorer et de promouvoir les potentialités des technologies liées aux véhicules automatisés, afin de rendre les systèmes de transports urbains de demain plus durables. Il vise aussi à conseiller les décideurs et à les aider dans leurs choix… Outre les trois opérations à grande échelle précédemment citées, CityMobil et CityNetMobil ont également permis à d’autres villes européennes — Daventry (Royaume-Uni), Trondheim (Norvège), Vantaa (Finlande), Orta San Giulio et Formello (Italie), sans oublier La Rochelle et Clermont-Ferrand (France) — d’expérimenter de nouvelles solutions de transpor t automatisé. Toutes ces expérimentations permettront non seulement d’évaluer les diverses solutions plaçant ce mode de déplacement en situation réelle, mais également de faire émerger, au niveau européen, les règles de cer tification de ces nouveaux types de transports du futur. ■Josèphe Ghenzer
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“Grâce à un système perfectionné, associant tout à la fois radars et caméras, le Cybergo se déplace en totale autonomie et en toute sécurité…”
Le Cybergo d'Induct.
jave, en totale autonomie — et en moins de dix heures) avec succès, grâce à ses compétences en matière de vision embarquée et de GPS. La société a ensuite développé son Cybergo en exploitant des outils de robotique qui ont été développés dans le cadre du projet MERIT (Minimum European Requirements for Driving Instructor Training), labellisé par le pôle de compétitivité Mov’eo et financé par la région Îlede-France ainsi que le département des Yvelines. Ce mode de transport futuriste a déjà été présenté dans plusieurs villes européennes dans le cadre des projets européens CityMobil et CityNetMobil. Et lors du dernier Salon automobile Le Modulgo, un véhicule électrique à bas coût dédié à l'auto-partage.
de Genève (en mars dernier), Induct a également dévoilé son Modulgo, un véhicule urbain électrique à conduite aussi bien manuelle qu’automatique et à bas coût, proposant trois places frontales — conçu autour de solutions électroniques de télématique et d’autopartage.
ÉQUIPEMENTS ET SPÉCIFICITÉS DU CYBERGO Mise en service automatique en fonction de la demande. Batterie lithium (autonomie de 150 km). En option : recharge automatique par induction en quinze secondes lors des arrêts. Surveillance vidéo des personnes transportées. Capteurs de suivi de l’entretien liés à la télématique. Capteurs de perception et algorithmes robotiques embarqués. Écrans tactiles d’interface avec les passagers. Écran d’information 15’’ dans l’habitacle. Girouettes avant et arrière. Capacité PMR. Quatre moteurs roues. Quatre roues directionnelles.
MOV’EO Au sein du pôle de compétitivité en R&D Automobile et Transports publics, Mov’eo regroupe plus de trois cents membres, principalement implantés en Île-deFrance, en Basse-Normandie et en Haute-Normandie. Et pour renforcer la compétitivité internationale des entreprises françaises comme celle des territoires, Mov’eo développe des projets collaboratifs innovants s’articulant autour de sept domaines d’activités : Solutions de mobilité, Sécurité routière, Démonstrateurs et véhicules décarbonés, Impacts environnementaux véhicules, Systèmes de stockage de l'énergie, Systèmes mécatroniques pour l'électrification du véhicule et Chaînes de traction thermiques.
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Les dossiers
UN COMPLÉMENT POUR LES TRANSPORTS EN COMMUN TRADITIONNELS Le Cybergo, dont le design a été peaufiné par Diedre Design, est un véhicule électrique 100 % robotisé et autonome, tout spécialement conçu pour le transport public automatique de six à huit personnes au sein d’un environnement non structuré, c’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire d’installer un quelconque équipement d’infrastructure spécifique supplémentaire. En raison de la législation actuellement en vigueur en France, son utilisation est pour l’instant limitée à de courts trajets sur des voies réservées (centres-villes piétons, campus, sites industriels répartis sur de vastes étendues, entreprises bénéficiant d’importantes infrastructures, parcs d’attractions ou à thème, visite touristique de zones archéologiques, tarmacs des aéroports, etc.). Sa vocation: proposer aux futurs usagers une nouvelle offre en termes de mobilité et leur permettre de parcourir les derniers kilomètres dans des zones où les bus ne circulent pas. La navette Cybergo viendra donc en complément des transports en commun classiques (métro, tramways, bus), mais ne leur fera pas concurrence.
Le Cybergo n'a besoin d'aucune assistance sur son trajet. Tout le confort d'un transport en commun dans un véhicule automatisé
AUTONOMIE ET SÉCURITÉ Grâce à un système perfectionné, associant tout à la fois radars et caméras, le Cybergo se déplace en totale autonomie et en toute sécurité pour ses passagers en circulant à une vitesse comprise entre quinze et dix-huit kilomètres à
secondes de quoi parcourir deux kilomètres supplémentaires.
MERIT Ce projet propose de développer, en vue d’une industrialisation, des modules électroniques d’aide à la conduite — conçus comme une extension des systèmes d’aide à la navigation —, ainsi que des PDA sur lesquels seront greffées des aptitudes à la perception autonome et à la décision. Ses deux objectifs sont, d’une part, l’augmentation de la sécurité des automobilistes grâce à l’analyse de l’environnement comme à la perception en temps réel et, d’autre part, l’optimisation de la conduite (il s’agit de modéliser la dynamique et la trajectoire du véhicule en y intégrant les données cartographiques).
ABV Ce projet a pour objet le développement de véhicules automatisés circulant à basse vitesse (moins de cinquante kilomètres à l’heure) sur un itinéraire qui, bien que sécurisé, serait ouvert à la circulation. Ce type de véhicule sera particulièrement utile dans le cadre de la circulation sur des voies rapides urbaines et les périphériques, qui sont souvent encombrés, ou sur des dessertes locales de transport en commun. Ce projet a pour but de définir les caractéristiques de l’itinéraire, de percevoir l’espace environnant, de détecter les obstacles, de planifier les trajectoires, de contrôler le véhicule et de collaborer avec le conducteur. Il s’intéresse aussi à l’encadrement juridique, à son évolution et à l’impact sur la société et l’environnement. Ses objectifs prioritaires sont l’automatisation complète de véhicules en interaction avec le conducteur et la conception d’itinéraires sécurisés.
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l’heure — ce qui correspond à une vitesse non létale dans le cas d’une (improbable) collision. Il tient compte des feux de signalisation, détecte et évite les obstacles grâce à des télémètres lasers, situés aux quatre coins du véhicule et reliés à un ordinateur — qui balaient son environnement direct (avec les objets qui s’y trouvent) ainsi que la route. Des caméras vidéo sont également présentes, afin d’analyser de façon plus spécifique les conditions de circulation (comme, par exemple, des déformations de la chaussée ou un piéton immobile — qu’elles sont capables de différencier d’un poteau ou d’un réverbère). Son système de propulsion électrique utilise, soit des batteries lithium-ion polymère rechargeables la nuit, soit une option de recharge ultrarapide par induction (élaborée en partenariat avec la société Numexia) qui s’effectue lors des arrêts (pendant la montée et la descente des passagers) et permet d’aspirer en seulement quinze
ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE RÉUNIES Afin de fluidifier le trafic, son système informatique de gestion et de surveillance, qui prend en considération le taux de fréquentation des navettes à chaque arrêt, permet de contrôler la mise en place d’un nombre variable de navettes en fonction de la demande. Par ailleurs, toutes sortes d’informations peuvent également être envoyées, en temps réel, aux passagers par l’intermédiaire d’écrans vidéo tactiles. Tout à la fois économique et écologique (sa carrosserie est en plastique 100 % recyclable), le Cybergo s’inscrit parfaitement dans le cadre des nouvelles tendances de déplacement en milieu urbain. Dans le contexte actuel de crise économique et la perspective d’une augmentation inexorable du coût du pétrole (donc de l’essence et du diesel) en raison de l’épuisement des énergies fossiles, cette technologie est porteuse d’avenir. Induct travaille actuellement à l'industrialisation du Cybergo, qui circulera dans un premier temps cet été, sur un site privé et à des fins commerciales, avant d’être officiellement lancé courant octobre quelque part dans la région parisienne. À partir de cet hiver, plusieurs véhicules Cybergo seront mis en circulation sur des lieux privés en Europe et, d'ici la fin 2012, environ cinquante exemplaires équiperont différents sites fermés en France, en Suisse et aux États-Unis. ■Josèphe Ghenzer
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Les dossiers
CYBERGO
LA HAUTE TECHNOLOGIE AU SERVICE DE LA MOBILITÉ URBAINE
Créée en 2004, la société Induct est une dynamique PME française dont l’activité se focalise essentiellement sur le développement et la réalisation de solutions innovantes dans le domaine de l’aide à la mobilité en milieu urbain — en utilisant de nouvelles technologies comme la télématique embarquée et la robotisation des véhicules… DES MODES DE TRANSPORT FUTURISTES Grâce à sa collaboration à de multiples projets de recherche comme ABV (Automatisation Basse Vitesse) ou PUMAS (Plate-forme Universelle de Mobilité Avancée et Soutenable), Induct a acquis une très grande expérience dans le domaine des systèmes de télématique embarqués et en robotique automobile. Face à la mondialisation croissante, les entreprises et les collectivités doivent désormais faire face à des enjeux importants et de plus en plus complexes, tant au niveau économique qu’écologique. S’inscri-
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vant dans ce contexte particulier, la société s’est donné pour mission de concevoir et de développer des solutions de mobilité durable — destinées à tous. Par l’intermédiaire de ses quatre principaux domaines d’activité (la géolocalisation, les projets Auto’nomie, Modulgo et Cybergo), Induct propose différentes solutions pour désengorger les villes, en facilitant la mobilité des habitants des grands centres urbains et celle de ceux qui résident dans des zones à faible densité de population. Par ailleurs, ces solutions ont aussi pour vocation de réduire la pollution
et de veiller à la sécurité des citoyens, tout en maîtrisant les coûts des entreprises ou des collectivités qui utilisent ces nouveaux types de transport collectif — en leur faisant parfois réaliser de substantielles économies… DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE Induct a participé en 2005 et en 2007 au fameux DARPA Challenge (l’une des compétitions de véhicules robots les plus difficiles au monde, organisée par la Defense Advanced Research Projects Agency, qui consiste à parcourir trois cents kilomètres au cœur du désert Mo-
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“Grâce à un système perfectionné, associant tout à la fois radars et caméras, le Cybergo se déplace en totale autonomie et en toute sécurité…”
Le Cybergo d'Induct.
jave, en totale autonomie — et en moins de dix heures) avec succès, grâce à ses compétences en matière de vision embarquée et de GPS. La société a ensuite développé son Cybergo en exploitant des outils de robotique qui ont été développés dans le cadre du projet MERIT (Minimum European Requirements for Driving Instructor Training), labellisé par le pôle de compétitivité Mov’eo et financé par la région Îlede-France ainsi que le département des Yvelines. Ce mode de transport futuriste a déjà été présenté dans plusieurs villes européennes dans le cadre des projets européens CityMobil et CityNetMobil. Et lors du dernier Salon automobile Le Modulgo, un véhicule électrique à bas coût dédié à l'auto-partage.
de Genève (en mars dernier), Induct a également dévoilé son Modulgo, un véhicule urbain électrique à conduite aussi bien manuelle qu’automatique et à bas coût, proposant trois places frontales — conçu autour de solutions électroniques de télématique et d’autopartage.
ÉQUIPEMENTS ET SPÉCIFICITÉS DU CYBERGO Mise en service automatique en fonction de la demande. Batterie lithium (autonomie de 150 km). En option : recharge automatique par induction en quinze secondes lors des arrêts. Surveillance vidéo des personnes transportées. Capteurs de suivi de l’entretien liés à la télématique. Capteurs de perception et algorithmes robotiques embarqués. Écrans tactiles d’interface avec les passagers. Écran d’information 15’’ dans l’habitacle. Girouettes avant et arrière. Capacité PMR. Quatre moteurs roues. Quatre roues directionnelles.
MOV’EO Au sein du pôle de compétitivité en R&D Automobile et Transports publics, Mov’eo regroupe plus de trois cents membres, principalement implantés en Île-deFrance, en Basse-Normandie et en Haute-Normandie. Et pour renforcer la compétitivité internationale des entreprises françaises comme celle des territoires, Mov’eo développe des projets collaboratifs innovants s’articulant autour de sept domaines d’activités : Solutions de mobilité, Sécurité routière, Démonstrateurs et véhicules décarbonés, Impacts environnementaux véhicules, Systèmes de stockage de l'énergie, Systèmes mécatroniques pour l'électrification du véhicule et Chaînes de traction thermiques.
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3p Cybergo_Mise en page 1 06/08/11 14:13 Page3
Les dossiers
UN COMPLÉMENT POUR LES TRANSPORTS EN COMMUN TRADITIONNELS Le Cybergo, dont le design a été peaufiné par Diedre Design, est un véhicule électrique 100 % robotisé et autonome, tout spécialement conçu pour le transport public automatique de six à huit personnes au sein d’un environnement non structuré, c’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire d’installer un quelconque équipement d’infrastructure spécifique supplémentaire. En raison de la législation actuellement en vigueur en France, son utilisation est pour l’instant limitée à de courts trajets sur des voies réservées (centres-villes piétons, campus, sites industriels répartis sur de vastes étendues, entreprises bénéficiant d’importantes infrastructures, parcs d’attractions ou à thème, visite touristique de zones archéologiques, tarmacs des aéroports, etc.). Sa vocation: proposer aux futurs usagers une nouvelle offre en termes de mobilité et leur permettre de parcourir les derniers kilomètres dans des zones où les bus ne circulent pas. La navette Cybergo viendra donc en complément des transports en commun classiques (métro, tramways, bus), mais ne leur fera pas concurrence.
Le Cybergo n'a besoin d'aucune assistance sur son trajet. Tout le confort d'un transport en commun dans un véhicule automatisé
AUTONOMIE ET SÉCURITÉ Grâce à un système perfectionné, associant tout à la fois radars et caméras, le Cybergo se déplace en totale autonomie et en toute sécurité pour ses passagers en circulant à une vitesse comprise entre quinze et dix-huit kilomètres à
secondes de quoi parcourir deux kilomètres supplémentaires.
MERIT Ce projet propose de développer, en vue d’une industrialisation, des modules électroniques d’aide à la conduite — conçus comme une extension des systèmes d’aide à la navigation —, ainsi que des PDA sur lesquels seront greffées des aptitudes à la perception autonome et à la décision. Ses deux objectifs sont, d’une part, l’augmentation de la sécurité des automobilistes grâce à l’analyse de l’environnement comme à la perception en temps réel et, d’autre part, l’optimisation de la conduite (il s’agit de modéliser la dynamique et la trajectoire du véhicule en y intégrant les données cartographiques).
ABV Ce projet a pour objet le développement de véhicules automatisés circulant à basse vitesse (moins de cinquante kilomètres à l’heure) sur un itinéraire qui, bien que sécurisé, serait ouvert à la circulation. Ce type de véhicule sera particulièrement utile dans le cadre de la circulation sur des voies rapides urbaines et les périphériques, qui sont souvent encombrés, ou sur des dessertes locales de transport en commun. Ce projet a pour but de définir les caractéristiques de l’itinéraire, de percevoir l’espace environnant, de détecter les obstacles, de planifier les trajectoires, de contrôler le véhicule et de collaborer avec le conducteur. Il s’intéresse aussi à l’encadrement juridique, à son évolution et à l’impact sur la société et l’environnement. Ses objectifs prioritaires sont l’automatisation complète de véhicules en interaction avec le conducteur et la conception d’itinéraires sécurisés.
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l’heure — ce qui correspond à une vitesse non létale dans le cas d’une (improbable) collision. Il tient compte des feux de signalisation, détecte et évite les obstacles grâce à des télémètres lasers, situés aux quatre coins du véhicule et reliés à un ordinateur — qui balaient son environnement direct (avec les objets qui s’y trouvent) ainsi que la route. Des caméras vidéo sont également présentes, afin d’analyser de façon plus spécifique les conditions de circulation (comme, par exemple, des déformations de la chaussée ou un piéton immobile — qu’elles sont capables de différencier d’un poteau ou d’un réverbère). Son système de propulsion électrique utilise, soit des batteries lithium-ion polymère rechargeables la nuit, soit une option de recharge ultrarapide par induction (élaborée en partenariat avec la société Numexia) qui s’effectue lors des arrêts (pendant la montée et la descente des passagers) et permet d’aspirer en seulement quinze
ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE RÉUNIES Afin de fluidifier le trafic, son système informatique de gestion et de surveillance, qui prend en considération le taux de fréquentation des navettes à chaque arrêt, permet de contrôler la mise en place d’un nombre variable de navettes en fonction de la demande. Par ailleurs, toutes sortes d’informations peuvent également être envoyées, en temps réel, aux passagers par l’intermédiaire d’écrans vidéo tactiles. Tout à la fois économique et écologique (sa carrosserie est en plastique 100 % recyclable), le Cybergo s’inscrit parfaitement dans le cadre des nouvelles tendances de déplacement en milieu urbain. Dans le contexte actuel de crise économique et la perspective d’une augmentation inexorable du coût du pétrole (donc de l’essence et du diesel) en raison de l’épuisement des énergies fossiles, cette technologie est porteuse d’avenir. Induct travaille actuellement à l'industrialisation du Cybergo, qui circulera dans un premier temps cet été, sur un site privé et à des fins commerciales, avant d’être officiellement lancé courant octobre quelque part dans la région parisienne. À partir de cet hiver, plusieurs véhicules Cybergo seront mis en circulation sur des lieux privés en Europe et, d'ici la fin 2012, environ cinquante exemplaires équiperont différents sites fermés en France, en Suisse et aux États-Unis. ■Josèphe Ghenzer
1p vipamobil_Mise en page 1 06/08/11 14:31 Page1
VIPA
DE LA FICTION À LA RÉALITÉ Après avoir révélé l’an passé une maquette non encore opérationnelle de son VIPA (Véhicule Individuel Public Autonome) au Mondial de l’Automobile de Paris, Ligier a présenté à la mi-mai deux prototypes du véhicule lors de la onzième édition du Challenge Bibendum, qui se tenait à Berlin. UNE MÉMOIRE VISUELLE L’élaboration du VIPA a mobilisé le constructeur automobile Ligier (pour le développement et l’industrialisation de la plate-forme roulante), le laboratoire LASMEA de l’université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (pour le choix des capteurs ainsi que pour les algorithmes de guidage et de navigation) et le bureau d'études APOJEE (pour le transfert technologique, les calculateurs et les logiciels). Ce véhicule électrique autonome, destiné au transport de passagers, a la particularité de ne réclamer aucun chauffeur. Contrairement au Cybus, qui a récemment été expérimenté à La Rochelle, il n’utilise pas de technologie GPS pour se déplacer mais fait appel à un ordinateur de bord et à une caméra fixée à l’avant… Il se dirige grâce à sa mémoire visuelle en faisant, dans un premier temps, l’apprentissage de la trajectoire à suivre (enregistrement vidéo du parcours), puis en tenant compte des visuels les plus significatifs (portes, fenêtres, trottoirs…), avant de calculer leur position en 3D. Il passe ensuite en mode de guidage automatique (en se basant sur ce calcul et en comparant chaque nouvelle acquisition vidéo aux images 3D déjà en mémoire — et en opérant ensuite une triangulation pour localiser de façon précise l’endroit où il se trouve, afin de suivre le bon trajet). Il est également équipé de nombreux capteurs qui lui permettent de repérer les autres véhicules, les obstacles ou les piétons pouvant entraver sa progression. Le VIPA au Mondial de l'Automobile à Paris.
LA PROCHAINE ÉTAPE Le VIPA est capable de transporter en toute sécurité jusqu'à six personnes (quatre assises et deux debout) ou trois seulement (deux assises et une autre à mobilité réduite) sur de courtes distances (de trois cents mètres à deux kilomètres) et à une vitesse allant de cinq à vingt kilo-
mètres à l’heure. Son alimentation électrique fonctionne avec des batteries plomb (4,5 kWh) qui lui assurent une autonomie de cent kilomètres (ce qui correspond à huit heures d’utilisation). Il n'a besoin que de quatre heures pour les recharger. Et si tout se déroule comme prévu, Ligier devrait pouvoir lancer une première expérimentation de son VIPA sur le terrain courant 2012. Toutefois, en raison du vide juridique français — puisqu’il n’existe dans l’Hexagone aucune législation spécifique concernant les véhicules autonomes sans chauffeur (l’expérimentation du Cybus à La Rochelle a bénéficié, en effet, d’une dérogation), contrairement à ce qui se passe aux États-Unis —, le VIPA n’a pas pour l’instant vocation à remplacer les transports en commun… Il est uniquement destiné à fonctionner en circuit fermé dans des endroits bien délimités (zones piétonnes, sites industriels ou hospitaliers, parcs d’attractions, campus, aéroports…). ■Josèphe Ghenzer
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1p google cars_Mise en page 1 06/08/11 14:35 Page1
Les dossiers
CARS CHANGEMENT DE CAP ! L’aventure de Google a débuté en 1998 — avec le fameux moteur de recherche en ligne. Avide de relever de nouveaux défis, la société a décidé depuis un an de consacrer une partie de ses activités au concept des voitures du futur, en développant une technologie de pilotage automatique particulièrement innovante… dans le sommeil, de se laisser distraire par un passager ou par un coup de téléphone, de se trouver sous l’emprise de l’alcool (ou de médicaments ou de drogues). Grâce à leurs divers systèmes de détection, elles bénéficient d’un plus large champ de vision et d’un temps de réaction plus rapide face aux impondérables. Par ailleurs, elles sont programmées pour respecter scrupuleusement les limitations de vitesse et tous les autres panneaux de signalisation, éviter les obstacles, s’arrêter aux feux rouges, etc. Tous les tests effectués jusqu’à maintenant ont été marqués du sceau du succès, mais il nous faudra, selon Google, patienter encore huit ans (au moins) avant de voir cette technologie équiper nos voitures. La voiture Google avec ses fondateurs.
À LA POINTE DU PROGRÈS Bien différentes des voitures qui filment le paysage pour le mettre en ligne sur Street View, ces Google Cars se montrent capables de rouler sans conducteur et de s'adapter toutes seules à la circulation. (Il suffit de leur indiquer les coordonnées de la destination désirée.) Pour ce faire, elles sont équipées d’ordinateurs de bord chargés de gérer l’ensemble des données recueillies par divers capteurs (une caméra vidéo, un radar de géolocalisation et un radar rotatif fixé sur le toit qui, grâce à un laser, balaie à 360° une zone de soixante mètres autour du véhicule — afin de générer une carte en 3D de l’environnement). Ce qui lui permet de déterminer sa trajectoire et d’adapter sa vitesse… La caméra vidéo et les capteurs servent donc à détecter les mouvements puis à calculer la position des obstacles (cyclistes, piétons) et à savoir tout ce qui se passe autour de la voiture afin de la faire évoluer en toute sécurité dans le trafic routier.
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Au fil des mois, de nombreux tests ont été effectués avec des techniciens embarqués (pour reprendre le contrôle du véhicule à tout moment, en cas de problème). La flotte de Google, qui compte sept véhicules dotés de ce pilotage automatique (six Toyota Prius et une Audi TT), a déjà parcouru plus de deux cent vingt-cinq mille kilomètres (dont mille cinq cents, environ, sans présence humaine dans l’habitacle) le long des côtes du Pacifique. UN AVENIR PROMETTEUR Les objectifs de Google, dans cette aventure, semblent multiples : améliorer la sécurité, contribuer à réduire le nombre des accidents de la route provoqués par les conducteurs (et dont l’issue se révèle parfois fatale), libérer du temps pour ces derniers et réduire les émissions de CO 2 . Contrairement aux êtres humains, les I.A. de ces voitures autonomes ne risquent pas de sombrer
■Josèphe Ghenzer
Après avoir envahi Internet, Google veut envahir nos routes avec des voitures autonomes.
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2p voiture Volkswagen_Mise en page 1 06/08/11 15:04 Page1
Les dossiers
VOLKSWAGEN
UNE ROUE… LIBRE DE PLUS VERS LA VOITURE ROBOT ! Volkswagen vient peut-être d’exaucer le vœu de bien des constructeurs automobiles (et aussi celui de nombre de conducteurs) : une voiture qui se pilote toute seule (sans intervention humaine sur certains trajets), avec le TAP… « Ce que nous avons accompli est un pas important sur le chemin d’une conduite sans accidents ! » L’homme qui venait de faire cette déclaration prometteuse était le professeur Jürgen Leohold, le responsable de la recherche pour le groupe Volkswagen. C’était lors de la présentation du projet de recherche européen HAVEit (Highly Automated VEhicle for intelligent transport). Lancé par un consor tium qui regroupe des constructeurs automobiles (Volvo, Volkswagen), des industriels (Continental, Haldex, German Aerospace…) et des pôles de savoir renommés (l’École polytechnique de Lausanne, l’INRIA, l’université d’Athènes, la Budapest University of Technology and Economics, l’université de Stuttgart…), HAVEit a été créé pour développer la recherche autour de concepts et de
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peut, sur certaines parties d’un trajet et dans certaines conditions, prendre les commandes d’une voiture — fit sensation…
Une démonstration de la technologie HAVEit par Continental.
technologies visant à l’automatisation intense de la conduite. Et le Dr Leohold n’était pas venu les mains vides ; son TAP (Temporay Auto Pilot) — un système de conduite semi-automatique qui
UNE LEÇON DE RÉALISME Mais si de tels systèmes existent depuis longtemps (sous la forme de prototypes futuristes), ce qui frappa l’assemblée — ce fut l’extrême simplicité du TAP et son réalisme. Utilisant seulement des équipements déjà en option sur les modèles haut de gamme du groupe, il est, d’après le professeur suédois, susceptible d’être commercialisé d’ici deux ans ! Et, effectivement, les caméras, les radars à ultrasons, les scanners à laser et les horizons artificiels que son équipe a dit vouloir mettre en œuvre apparaissent comme des technologies parfaitement maîtrisées — que l’on retrouve déjà sous différentes
2p voiture Volkswagen_Mise en page 1 06/08/11 15:04 Page2
“Ce que nous avons accompli est un pas important sur le chemin d’une conduite sans accidents ! L’homme qui venait de faire cette déclaration prometteuse était le professeur Jürgen Leohold…”
Cette Volkswagen Passat est utilisée pour les tests. — En bas Conduire sa voiture en prenant un café, c'est pour très bientôt !
formes sur les modèles actuels les plus évolués. (Radars de recul pour se garer, caméras infrarouges pour la conduite nocturne, radar antirapprochement pour les régulateurs de vitesse, scanner des lignes blanches pour prévenir l’endormissement, capteurs d’angle mort…) Des options que l’on trouve désormais au catalogue d’Audi, de BMW, d’Infiniti, de Lexus et de Volvo. Tous ces équipements, grâce au professeur Leohold, sont regroupés en un seul système qui peut prendre le contrôle total de votre véhicule. LE CONDUCTEUR A ENCORE SON MOT À DIRE… Mais il n’est pas question, comme dans le film I, Robot (par exemple) de disposer d’une voi-
ture qui se pilote elle-même et qui, de temps en temps, redonne la main au conducteur — quand il en a envie. Le TAP n’est pour l’instant prévu que pour une utilisation limitée, que le Dr Leohold a décrit ainsi : « Un scénario concevable pour l’utilisation du système serait une situation de conduite monotone, dans un trafic dense, ou encore sur des trajets longs avec une vitesse constante. » Autrement dit : sur autoroute… L’exploit apparaît tout de même de taille car même si les créateurs de ce système spécifient que le conducteur doit toujours rester « attentif et prêt à reprendre le volant à tout instant », le TAP fonctionne jusqu’à une vitesse de cent trente kilomètres à l’heure en suivant sagement les lignes blanches sans qu’il y ait le moindre capteur dans la chaussée où des rails spéciaux sur les côtés ! Il adapte même sa vitesse dans les virages… Pour l’instant, seule une Volkswagen Passat de démonstration est équipée du TAP, mais lorsque l’on sait que le constructeur allemand propose déjà en option un système automatisé d’aide au parking, il se pourrait bien que cet autopilote révolutionnaire vît le jour plus vite qu’on ne le pensait… ■Cyril Drevet
“Des options… désormais au catalogue d’Audi, de BMW, d’Infiniti, de Lexus et de Volvo. Un seul système qui peut prendre le contrôle total de votre véhicule.” PLANETE ROBOTS N°11
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Les dossiers
LES TRANSPORTS
DE L’AVENIR SELON ROBOSOFT Cela fait plus de vingt ans que la société Robosoft est spécialisée dans la robotique et l’Intelligence artificielle. Forte de sa longue expérience, elle fournit à ses clients des solutions robotiques à la pointe du progrès dans des domaines aussi variés que la surveillance, la propreté, la santé, la recherche et les transports…
Le RobuCAB, un taxi automatique.
UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE VÉHICULES Elle propose deux nouveaux types de transport automatisé de personnes: le robuCAB™, de type taxi (transport individuel à la demande), et le robuRIDE™, de type navette (transport collectif préprogrammé). Conçus pour que toutes leurs fonctions (accélération, freinage, direction…) soient pilotables par un système informatique, ils exploitent le concept drive-by-wire, issu de l’aéronautique, qui supprime tous les éléments de transmission mécanique — libérant ainsi du volume aménageable dans l’habitacle, afin d’optimiser le confort des voyageurs. Ils sont modulaires et personnalisables (et tiennent donc compte de la nature des passagers et de l’environnement). Chacun des deux se décline sous la forme de divers véhicules en fonction du nombre de personnes à transporter (robuCAB 4 et robuCAB 6, robuRIDE
Un RobuRIDE circulant au cœur du parc Vulcania.
22 et robuRIDE 28) et peuvent aussi être reliés pour former une sorte de petit train… Ils sont donc destinés à desservir des sites protégés accueillant une forte concentration de personnes devant se déplacer sur de courtes distances à l’intérieur ou à l’extérieur (sites industriels et académiques, centres commerciaux, parcs d’attractions et à thème, hôpitaux et maisons de retraite, centres-villes piétons…), comme c’est déjà le cas à Vulcania, en Auvergne, et au fort du Simserhof (sur la ligne Maginot, dans l’est de la France) — ainsi que dans le Parc des expositions de Rome.
Un RobuRIDE déjà en activité au fort du Simserhof.
UN CONCENTRÉ DE TECHNOLOGIE Une nouvelle technologie de navigation hybride, basée sur le GPS et permettant un suivi de trajectoire d’une extrême précision (au centimètre près), a été développée par Robosoft et ses partenaires (M3S, LCPC, SkyLAB et la Cité de l’espace à Toulouse) pour équiper ces deux modes de transport, qui bénéficient aussi de tout un ensemble d’autres innovations… Une flotte de véhicules automatiques ayant des capacités de localisation et de déplacement autonomes, un système de gestion capable d’optimiser en temps réel le déplacement des véhicules en fonction des informations qui lui
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“Une nouvelle technologie de navigation hybride, basée sur le GPS et permettant un suivi de trajectoire d’une extrême précision précision (au centimètre près), a été développée par Robosoft…” sont rapportées (affluence des demandes, heures de la journée, événements programmés…); des interfaces homme-machine perfectionnées (écrans LCD tactiles avec interfaces graphiques intuitives, interfaces vocales, dialogues en langage naturel…); des systèmes de communication mobile évolués dans les véhicules (Internet mobile, WAP, i-mode sur réseaux GPRS ou UMTS, etc.)! En outre, l’utilisation du parc de véhicules est en permanence optimisée grâce au système de gestion robuFLEET Manager™, qui donne à l’exploitant toutes les informations pour calculer en temps réel la taille optimale de sa flotte, afin de répondre aux critères désirés de rentabilité et de disponibilité. ■Josèphe Ghenzer
pub CCM15_Mise en page 1 05/08/11 19:36 Page1
Les dossiers
LA FICTION DEVIENT RÉALITÉ Cette entreprise japonaise (créée à la fin de la Seconde guerre mondiale) est avant tout spécialisée dans la conception, la fabrication et la vente de machines robotisées, le plus souvent destinées à l’industrie agroalimentaire et à la protection de l’environnement.
SAKAKIBARA KIKAI…
2p sakakibara_Mise en page 1 06/08/11 15:16 Page1
Mais depuis 2005, Sakakabira Kikai a décidé de laisser libre cours à son imagination et de donner vie au rêve de nombreux grands enfants, à savoir piloter un robot bipède. Masaaki Naguno a donc mis au point le Land Walker. Ce virage vers la robotique « ludique » vise des buts bien précis selon M. Tanaka Hiroshi, le chef de la division Production et Développement : « L’information, l’éducation et l’amusement de nos employés et de la population locale, plus particulièrement les enfants, ainsi que la promotion de notre société. » Scindée depuis 2005 en deux branches (l’une, historique, se charge des activités générales de la société — protection de l’environnement, etc. — et l’autre est intégralement dédiée à la robotique ludique et à son développement). Pour Tanaka Hiroshi, cette division apparaissait inéluctable au vu de « l’en-
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gouement et de l’intérêt suscités autour des premières réalisations ». Le Land Walker a provoqué de nombreuses réactions, — un mélange « d’excitation et de surprise » — et « quelques personnes ont eu le vertige une fois aux commandes du robot ». L’engin se présente comme un exosquelette motorisé de 3,40 m de haut, pèse une tonne et se pilote à l’aide de quatre pédales reliées à un support informatique élaboré par P.A. Technology, qui permet de contrôler les mouvements du robot. Il est muni d’un canon et d’une mitraillette à air comprimé qui tire des balles en mousse. Et se déplace en faisant glisser ses deux jambes à la vitesse d’un kilomètre cinq cents à l’heure, ce qui lui garantit une grande stabilité. Depuis plus de cinq années, le Land Walker est utilisé comme fer de lance dans les campagnes de promotion
de la société, lors de démonstrations et dans la présentation de la compagnie sur son site de Gunma, ou encore quand elle reçoit des chaînes de télévision et des radios locales intriguées par cette machine… « — D’où provient votre inspiration ? — Elle vient des films et de la littérature de science-fiction, des mangas et de notre activité première qui est la robotique industrielle. » En ce qui concerne les influences cinématographiques, il ne faut pas une très longue réflexion pour faire le lien avec des robots bien connus, comme le Chicken Walker de Star Wars, épisode VI, auquel le Land Walker ressemble beaucoup. Sans oublier le pire ennemi de Robocop, l’ED-209, ou encore l’exosquelette AMP d’Avatar — et dans une moindre mesure celui qui est piloté par Sigourney Weaver dans l’excellent Aliens de 1986.
2p sakakibara_Mise en page 1 06/08/11 15:16 Page2
“Le Balance Wing, une espèce de canon catapulte tirant des balles en mousse sur des cibles à l’effigie des monstres du célèbre jeu Space Invaders. Il se déplace à une vitesse de quatre kilomètres à l’heure et fonctionne à l’aide d’une batterie.”
Le Land Walker semble tout droit sorti du Walker de Star Wars (page de gauche).
Le Kid's Walker, un Land Walker à échelle réduite mais tout aussi fonctionnel.
UN CATALOGUE QUI S’ÉTEND… En 2009, Sakakibara Kikai a entamé la commercialisation du Land Walker (environ trente-deux mille euros), puis a mis sur le marché de nouvelles créations… — Le Balance Wing, une espèce de canon catapulte tirant des balles en mousse sur des cibles à l’effigie des monstres du célèbre jeu Space Invaders. Il se déplace à une vitesse de quatre kilomètres à l’heure et fonctionne à l’aide d’une batterie. — Le G-Plane, un avion électrique qui se déplace automatiquement en suivant un parcours tracé à l’aide d’un fil déposé sur le sol. La tête de l’engin repère le flux électrique du fil et le suit. Des robots pilotables — Le Land Walker, qu’il n’est plus besoin de présenter… — Le Kid’s Walker, une version édulcorée du Land Walker destinée aux enfants de quatre à douze ans. Muni de deux pinces rotatives qui peuvent être désactivées pour des raisons de sécurité, sa vitesse est similaire à celle de son grand frère et il fonctionne à l’essence. Il a été sécurisé au maximum : lors des changements de direction, la vitesse bénéficie d’un contrôle électronique, afin d’éviter tout déséquilibre. Enfin, l’engin se déplace à l’aide de roues (même si visuellement on a l’impression qu’il bouge et lève les jambes) et ne quitte jamais
Un autre robot en cours de mise au point, un robot répétant vos mouvements (Master/Slave).
le sol. (Ses dimensions : 1,60 m en hauteur comme en largeur. Son prix est d’environ seize mille euros.) LE MEILLEUR EST À VENIR Il faut environ deux ans pour construire une machine et la présenter… À l’heure actuelle, dix robots Land Walker ont été commandés — mais comme ne manque pas de le dire M.Tanaka Hiroshi, le but de ces créations n’est pas de faire des profits mais de s’amuser et d’amuser les autres… « Ce que nous avons réalisé est sans précédent, nous avions et avons peut-être encore pour certains l’étiquette ou l’image de la robotique in-
dustrielle, mais grâce à nos robots, nous avons réussi à changer les mentalités… » M. Tanaka a également ajouté que ses robots sont des « jouets mécaniques dont l’utilisation rend heureux » et qu’ils n’ont « pas été créés pour effectuer des missions qui affecteraient leur intégrité où celle des humains » — Isaac Asimov, quand tu nous tiens ! Au sujet du futur de Sakakibara Kikai et des robots à l’étude ? Pour lui, l’avenir à long terme se révèle « difficile à prévoir du fait de l’expansion toujours plus rapide de la robotique », mais il précisé qu’à « l’heure actuelle, un robot utilisant le système Master/Slave est en préparation ». Il a révélé que « leur société envisageait de construire un robot bipède de dix mètres de haut, un robot humanoïde et un robot de type Transformer, qui aurait donc la capacité de changer de forme, comme dans les films de science-fiction et d’animation ». C’est donc un programme plus qu’alléchant qui nous attend dans les mois à venir… En fait, le Land Walker et le Kid’s Walker font écho à une véritable tendance constatée dans le domaine des exosquelettes ou des robots pilotables, et manifeste si l’on considère l’existence d’un cousin peu éloigné, le T-52 ENRYU de chez TMSUK, qui est utilisé comme « Hyper Rescue Robot ». Sorti en 2004, il peut soulever de très grosses charges et il est doté de pinces coupantes hydrauliques ; son contrôle se fait à l’intérieur d’un cockpit ou par le biais d’un exosquelette utilisé séparément. Sans oublier de mentionner le HAL Hybrid Assistive Limb qui, dans un registre différent, montre bien l’engouement actuel pour les exosquelettes. Un peu limitée encore question robotique (pas de capteurs de mouvements, pas de caméras, etc., dans ses créations) jusqu’à maintenant, Sakakibara Kikai semble toutefois prête à prendre la fabrication de robots au sérieux. Il ne nous reste plus qu’à attendre patiemment ses nouvelles créations en espérant qu’elle n’oubliera pas sa devise : « Offrir et prendre du plaisir. » ■Yoann Pinier http://www.sakakibara-kikai.co.jp
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Ayant suivi l'histoire de la micro-informatique depuis ses débuts, j'ai toujours fait un parallèle entre le monde de la robotique humanoïde et celui de l'informatique. Je me suis donc lancé dans une sorte d’exercice de style… N'y voyez pas de quelconques vaticinations, mais envisagez plutôt cette présentation comme une petite parenthèse amusante… reprogrammer l'ENIAC, il fallait recâbler toute la machine. Il fut principalement destiné aux calculs des trajectoires de tirs et utilisé jusqu'en 1955.
ENIAC
ENIAC (université de Pennsylvanie) — 1946 L'ENIAC (Electronic Numerical Integrator Analyser and Computer) fut le premier ordinateur électronique utilisant le principe de Turing. Programmable et reprogrammable à volonté, il utilisait dix-sept mille quatre cent soixante-huit tubes à vide. Sa taille imposante occupait une surface de cent soixante-sept mètres carrés pour un poids de trente tonnes. Il pouvait gérer cent mille additions simples par seconde, trois cent cinquante-sept multiplications ou seulement trente-huit divisions par seconde. Le terme de bug est né à cette époque parce que des insectes (bugs) entraient dans la machine, se brûlaient les ailes aux tubes et les endommageaient… Son principal problème : pour
Wabot-1 (université de Waseda) — 1973 Wabot-1 ne fut pas le premier robot de l'histoire, loin de là, mais le premier de type humanoïde à échelle proche. Mis en chantier au Japon en 1973 à l'université de Waseda (Tokyo), il se composait d'un système de contrôle des membres, d'un système de vision et d'un autre de conversation. Et se montrait capable de communiquer avec quelqu’un (en japonais). Pour mesurer les distances et les directions, Wabot-1 utilisait des récepteurs artificiels externes semblables à des oreilles, des yeux et une bouche. Il savait marcher et était en mesure d'attraper et de transporter des objets dans ses mains munies de senseurs tactiles. Un Wabot-2 lui succéda en 1984…
Cray-1 (Cray) — 1976
2. LES PREMIÈRES RÉFÉRENCES
Wabot-1 (université de Waseda)
Cray-1 (Cray) — 1976 Le Cray-1 fut qualifié de superordinateur. Architecturé autour d'un processeur 64 bits cadencé à 83 MHz et doté de 8 Mo de mémoire vive, il tournait sous COS (Cray Operating System). Sa forme en arc de cercle permit de réduire la longueur des fils de connexion et donc le temps d'accès aux différentes par ties de la machine (mémoire, processeurs...). En son temps, il fut considéré comme révolutionnaire et permit des vitesses de calcul et une puissance jusque-là inimaginables. Aujourd'hui, à titre de comparaison, les smar tphones que vous trimballez dans vos poches n’atteignent qu’une puissance légèrement supérieure à celle du Cray1. Le supercalculateur se présentait sous la
Asimo (Honda) — 2000
forme d’un monstre de cinq tonnes et fut produit en seize exemplaires, vendus chacun près de neuf millions de dollars. Asimo (Honda) — 2000 Bien que différents prototypes fonctionnels aient été développés par Honda dès 1986, Asimo apparut en 2000 comme un robot révolutionnaire, qui laissait présager ce que le futur nous réservait. Il ressemble en fait à un astronaute de la taille d'un enfant et peut marcher, courir, monter des escaliers, por ter un plateau garni et pousser un chariot. Dans un couloir, s'il vous rencontre, il sait même se mettre sur le côté et vous inviter à passer avant de reprendre son chemin. Son aspect et sa démarche, réalistes, le rendent éminemment sympathique. (Asimo est toujours, actuellement, un robot de recherche et ne se trouve pas encore dans le commerce. À terme, il devrait venir en aide aux personnes handicapées, âgées ou malades…) 3. LES OUTSIDERS DE GRANDE PUISSANCE Cyber 205 (Control Data Corporation) — 1981 Construit pour procéder à des calculs scientifiques (étude des fluides, météorologie ou probabilités), les ordinateurs CDC ont vu naître leur fleuron en 1974. Comme le Cray-1, le CDC STAR Cyber 205 est un supercalculateur 64 bits. Cray et CDC se sont livrés à une concurrence effrénée — à qui produirait la machine la plus puissante —, mais CDC resta toujours le challenger… Tous deux programmables en langage Fortran, les deux ordinateurs avaient été étudiés de fond en comble selon différents algorithmes
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ble de rivaliser avec les puissances de calcul américaines. La machine était équipée de plusieurs processeurs qui, additionnés, avaient un débit de 20 à 30 MIPS (Millions d'Instructions Par Seconde). L'ordinateur était dédié à des activités militaires et resta très longtemps secret. Il avait été conçu pour détecter les lancements de missiles américains par le biais de l’analyse des données fournies par les satellites et se révélait également capable de calculer la trajectoire que les missiles allaient adopter dans l'espace grâce aux données recueillies par les radars. Cyber 205 (Control Data Corporation)
(benchmarks). À l’époque, la communauté informatique eut les yeux de Chimène pour leurs résultats. Partner (Toyota) — 2005 Depuis quelques années, les constructeurs automobiles sentent le vent de l'industrie s’infléchir vers la robotique de services. Honda fut le premier à faire le pas avec son robot Asimo. Toyota a suivi et a présenté son premier modèle de Partner en 2005. (Ledit Partner interpréta de la musique lors de l'Exposition universelle d'Aichi.) Il est actuellement décliné en plusieurs modèles — dont un robot humanoïde capable, comme Asimo, de marcher et de courir. Le Japon réfléchit à la possibilité d'envoyer des robots Partner sur la Lune d'ici une dizaine d'années afin d'y établir une base autonome et automatique… Partner (Toyota) — 2005
Hubo (KAIST) — 2005
M10 (Kartsev) — 1976
Hubo (KAIST) — 2005 La Corée fut province japonaise de 1910 à 1945. Depuis la libération, la Corée du Sud et le Japon, désormais dans le « même » camp, ont transféré leur animosité politique vers la compétition économique. Et quand le Japon décida de se lancer dans la robotique, la Corée du Sud suivit le mouvement… Alors que le projet japonais Asimo a coûté la bagatelle de trois cents millions de dollars, Hubo (ou KHR-3) a seulement bénéficié d’un budget d’un million de dollars. Ses performances apparaissent bien moindres — mais il semble que Hubo comble petit à petit son retard. Maintenant, il se révèle capable de marcher et de courir. (Et une de ses versions, destinée à séduire les médias, arbore carrément la tête du génial Albert Einstein.) 5. À LA RECHERCHE DE LA BEAUTÉ
4. QUAND DES PAYS CONCURRENTS ÉMERGENT… M10 (Kartsev) — 1976 Durant la guerre froide, les Russes s’efforcèrent de rattraper leur retard technologique sur les Américains. Or, leurs capacités étaient moindres et leurs bases plus étroites. Mikhail Kartsev mit alors au point le M10, un supercalculateur capa-
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Xerox Star (Xerox PARC) — 1981 Cet ordinateur constitua une révolution. Le Xerox Star fut en effet l'un des premiers ordinateurs à utiliser le principe d'une interface graphique représentant des fenêtres, des icônes et des dossiers. Afin de faciliter son utilisation, on lui adjoignit une souris — une véritable première là aussi ! Le Xerox 8010 Information System pouvait déjà se connecter à un réseau Ethernet et bénéficier des premiers services de messagerie électronique. Encore plus fort, ce qui apparaissait à l'écran était exactement ce qui sortait en version imprimée : le WYSIWYG (What You See Is What You Get) était né… Les laboratoires qui avaient élaboré le Xerox furent
visités par des membres du personnel d'Apple, qui s'en inspirèrent pour développer le Lisa, puis le célèbre Macintosh. (De plus, l'interface graphique et la souris étaient non seulement fonctionnels, mais fort esthétiques !) Actroid (université d'Osaka) — 2003 Les robots à l’apparence humaine Actroid sont eux aussi révolutionnaires. Pas encore aussi fonctionnels que des robots comme Asimo ou Partner, ils l’emportent sur le plan esthétique. Ils ressemblent en effet à des jeunes filles (leur apparence s’inspire des caractéristiques moyennes de cette tranche d’âge de la population japonaise) et seuls leurs mouvements encore un peu brouillons permettent de les identifier si l’on se rapproche un peu trop… Les Actroid peuvent imiter des fonctions humaines (comme parler Xerox Star (Xerox PARC) — 1981
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Actroid (université d'Osaka) — 2003
Ne s’exprimant que par grognements, il est doté de senseurs qui détectent des objets lorsqu'il se déplace. Par une liaison infrarouge avec la télécommande, le Robosapien peut enfin être programmé à distance, à par tir d’un ordinateur qui lui envoie les ordres. (Ce jouet a fait un tabac et toute une gamme de robots de la même marque lui ont succédé.) 7. BRUTS DE DÉCOFFRAGE
et respirer) ; quant aux modèles Repliee, ce sont des robots interactifs dotés de la capacité de reconnaître et de traiter la parole — puis de répondre à un interlocuteur.
Altair 8800 (MITS) — 1975 Conçu comme un micro-ordinateur personnel (il fut même le premier) l'Altair 8800 n'y ressemblait pourtant vraiment pas. La machine consistait en un gros boîtier dans lequel on entrait les informations en manipulant des interrupteurs. En guise d'écran, on avait droit à des
L'UNIVERS DU SERVICE 6.TOUT COMMENÇA AVEC LE JEU Odyssey (Magnavox) — 1972 Ralph Baer eut un jour une idée géniale : se servir des apports de l'informatique débutante pour créer des jeux amusants. Il prit comme cible un écran de télévision et lui ajouta un boîtier bourré de puces électroniques, qu’il équipa de deux appendices destinés à deux joueurs différents. L'Odyssey, la première console de jeux vidéo était née !… Les jeux, bien sûr, étaient de conception ultrasimpliste et toujours basés sur deux carrés lumineux représentant les deux joueurs : ces derniers pouvaient les déplacer sur l’écran avec leur manette (un troisième carré lumineux, plus petit, étant dirigé par la console). Cependant, les graphismes pouvaient être améliorés par des papiers transparents (de couleur ou illustrés de décors liés au jeu) que l'on collait
Odyssey (Magnavox) — 1972
sur l'écran. Et si l'on voulait changer de jeu, il fallait enficher une autre cartouche dans la console. L'informatique investit donc les foyers par l’intermédiaire du ludiciel ! Robosapien (WowWee) — 2004 Mark Tilden a eu lui aussi une idée géniale, celle de procurer aux foyers des robots ludiques pas chers pour amuser petits et grands… Le Robosapien ne compor te aucun servomoteur et ne possède pas d'Intelligence ar tificielle, même limitée. Il est simplement contrôlé par une télécommande ou bien exécute des chorégraphies préenregistrées.
Robosapien (WowWee) — 2004
combinaisons d'affichage de LEDs. Pourtant, vendu aux particuliers, il ne recueillit qu’un succès mitigé : quelques milliers de personnes seulement se procurèrent la machine afin de goûter à l'outil informatique. (Bill Gates et Paul Allen, encore étudiants, y écrivirent leur premier logiciel — un langage de programmation, l’Altair Basic. Et la société Microsoft fut créée pour gérer cette activité…)
Apple // (Apple) — 1977
lorées qui clignotaient pour donner le résultat d'opérations simples. L'interface hommemachine en était alors à ses balbutiements… Soudain, en 1976, Steve Jobs et Steve Wozniak présentèrent l'Apple I, le premier vrai micro-ordinateur moderne possédant un clavier de type machine à écrire et un écran pouvant afficher texte et graphisme. Mais la seconde version — l'Apple 2 (ou Apple //, ou même Apple¬][) —fut vraiment le vrai premier micro-ordinateur destiné à envahir les foyers passionnés par les nouvelles technologies. Nao (Aldebaran Robotics) — 2006 Inutile de présenter à nouveau Nao, le premier robot humanoïde destiné au grand public. Certes, la version pour M. et Mme Tout-le-
HRP-2m Next (AIST) — 2009 Comme l'Altair à son époque, ce robot humanoïde est du genre nu et sans paillettes. Visuellement, cela ressemble à des servomoteurs reliés habitant une forme vaguement humaine. Haut de soixante centimètres (pour cinq kilos huit cents grammes) sans sa batterie, le robot se déplace pourtant avec une démarche tout à fait correcte et sait se tenir en équilibre sur une jambe. (Prix : moins de huit mille dollars.) 8. LES PREMIERS VRAIMENT DÉDIÉS AU GRAND PUBLIC Apple // (Apple) — 1977 À la fin des années 1970, une cer taine frénésie commençait à se faire sentir dans nombre de foyers, fascinés par les ordinateurs. On pouvait en acheter pour la maison, mais ils ne servaient à rien, sinon à figurer de jolies guirlandes de Noël — avec leurs diodes co-
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tique et possède quelques atouts qui ne sont normalement donnés qu'à des robots plus gros. Programmable depuis un ordinateur, le Robovie-PC est équipé d'un Atom Z530 à 1,6 GHz. Sa caméra 1,3 Mpx placée au niveau de la tête lui permet de voir et de récupérer un maximum d'informations sur son environnement. Et contrairement au HP65 (qui coûtait le prix d'une petite voiture à son époque), il reste relativement accessible en regard de ses congénères. 10. DE GROSSES MACHINES AVEC UNE APPARENCE INDUSTRIELLE PET (Commodore) — 1977 Ressemblant plus à une caisse enregistreuse en usage dans les grands magasins des années 1980 qu'à un ordinateur, le Commodore PET
HP-65 (Hewlett Packard) — 1974
monde ne se trouve pas encore dans les magasins, mais devrait arriver dans les bacs d'ici quelques mois. Tout comme l'Apple 2, Nao ne résoudra pas tous nos problèmes mais nous montrera ce que l'avenir nous réserve ! Pas encore tout à fait fonctionnel dans ses capacités de services, il sera davantage dévolu à ceux qui veulent tester à tout prix ce que d'autres ne vivront en vrai que dans dix ans — avec des robots encore plus performants. Exactement à l'image d'Apple 2 et de ses logiciels tableurs, comme VisiCalc, qui laissaient présager ce que le logiciel Excel donnerait sur les premiers Mac quelques années plus tard…
Robovie-PC (Vstone) — 2009 Pas forcément la peine de créer un robot humanoïde géant pour impressionner tout le monde ! Vstone nous l'a montré avec son Robovie-PC… Avec ses trente-neuf centimètres et ses deux kilos deux cents grammes, il se montre déjà très athlé-
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bles sur le Net : marche, cuisine, dessin, équilibre... Avec ses soixante centimètres pour un peu moins de neuf kilos, HOAP-3 propose un design très épuré. Utilisant un Pentium M à 1,1 GHz sous RT-Linux, il porte son fardeau dans son dos — comme le robot Asimo et son sac à dos d'astronaute… 11. DE FABULEUSES MACHINES TROP TÔT DISPARUES
9. LA MINIATURISATION ET SES DÉBUTS HP-65 (Hewlett Packard) — 1974 Alors que les premiers micro-ordinateurs n’étaient pas encore vraiment arrivés, Hewlett Packard sortit le premier ordinateur portable autonome de l'histoire… Maintenant, on appellerait plutôt ça une calculatrice programmable (dont il adoptait en grande partie le design). Le HP-65 utilisait des cartes magnétiques comme support de sauvegarde, possédait neuf registres de mémoire et pouvait retenir cent pas de programmation. (Petit détail que les spécialistes apprécieront : il utilisait la notation polonaise inversée en se servant du principe des piles de données.) Et en 1975, la machine prit part au rendez-vous spatial entre Appolo et Soyouz.
TI-99/4a (Texas Instruments) — 1979
HOAP-3 (Fujitsu) — 2005
2001 n'en fut pas moins un des héros du début de la micro-informatique personnelle. Il intégrait tout ce qu'une machine de ce type devait offrir à son utilisateur : un clavier, un écran et une unité centrale… Il faut savoir qu’en ces temps lointains les ordinateurs avaient seulement pour écran une ligne (de type calculatrice) et pour clavier quelques touches collées sur une carte informatique… Avec ses 1 MHz et ses 4 Ko de RAM, le PET se présentait comme le grand rival de l'Apple 2. HOAP-3 (Fujitsu) — 2005 Notre petit Nao national compte un concurrent, le robot HOAP-3 de Fujitsu Automation. Certes, il n'a pas de vocation grand public pour le moment, mais a déjà montré au monde entier ses capacités à travers de multiples vidéos visi-
TI-99/4a (Texas Instruments) — 1979 Texas Instruments était un fabricant de processeurs, de trucs genre La Dictée magique et de calculatrices quand le marché de la micro-informatique commença à se développer. TI décida alors d'attaquer très fort ! In illo tempore, les micro-ordinateurs étaient architecturés sur des processeurs 8 bits (aujourd'hui, nous sommes en 64 bits) et l’entreprise sortit un premier micro-ordinateur TI-99/4a basé sur un processeur 16 bits (que la société fabriquait ellemême), le TMS9900. Le TI-99/4a eut tout de suite la réputation d’une bête de course car il devançait technologiquement tout ce qui existait dans les foyers. Mais malheureusement,Texas Instruments se retira du marché et abandonna
PET (Commodore) — 1977
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ZX81 (Sinclair) — 1981
“Sir Clive Sinclair conçut quelques très grandes idées pour son micro-ordinateur ZX81… Tout d'abord, aucune débauche de technologie, le strict minimum de puissance dans un boîtier minimaliste doté d’un clavier plat… Tout avait été fait à l'économie afin de réduire la facture de ceux qui voulaient s'équiper d'un ordinateur à la maison.”
QRIO (Sony) — 2003
sa gamme de micro-ordinateurs... Les utilisateurs ressentent encore une amère déception à l’évocation de cette incompréhensible interruption… QRIO (Sony) — 2003 Après avoir démontré son savoir-faire en matière de robotique avec ses robots chiens Aibo, Sony avait développé un petit engin humanoïde de cinquante-huit centimètres fort prometteur, le QRIO : ses mouvements étaient très harmonieux, fluides et il impressionnait par ses danses… Hélas, tout comme Texas Instruments autrefois, Sony décida d'arrêter son activité robotique et enterra Aibo et QRIO, alors que ce dernier n’avait pas eu vraiment le temps de sortir des laboratoires. Désormais, c'est Toyota qui utilise en partie, pour ses robots Partner, les technologies élaborées pour le QRIO. 12. EN KIT OU PRÊTS À L'EMPLOI ? ZX81 (Sinclair) — 1981 Sir Clive Sinclair conçut quelques très grandes idées pour son micro-ordinateur ZX81… Tout d'abord, aucune débauche de technologie, le strict minimum de puissance dans un boîtier minimaliste doté d’un clavier plat… Tout avait été fait à l'économie afin de réduire la facture de ceux qui voulaient s'équiper d'un ordinateur à la maison. Le ZX81 souffrait de grandes limitations et se révélait difficile à utiliser — mais apparaissait suffisant pour les aficionados de l'époque. Afin de réduire encore plus le prix, on pouvait acheter l'ordinateur en pièces détachées — comme une maquette ! Il passait ainsi de neuf cent quatre-vingt-dix francs (cent cinquante euros) en version complète à six cent quatre-vingt-dix (cent cinq euros) en kit. Des sommes qui nous laissent rêveurs…
DARwin-Op (Robotis) — 2010 DARwin-Op se présente peu ou prou comme un robot d'initiation très évolué (comme un Nao).Totalement open source, il peut être programmé et reprogrammé par n'importe qui. Encore plus fort, du fait même que le robot est open source, vous pouvez le monter vousmême. Les plans de DARwin-Op se trouvent sur Internet et les logiciels y sont également téléchargeables. Rien ne vous empêche donc de télécharger le tout et de construire le robot dans votre garage… (Si le bricolage de précision vous rebute, vous pouvez très bien en acheter un complet pour huit mille dollars — c'est vous qui voyez !) 13. UN PAS VERS LA STANDARDISATION MSX (Microsoft) — 1983 Dés le début des années 1980, Microsoft a tenté de généraliser un standard. Bonne ou mauvaise idée ? Cela fait toujours débat… Pour certains, le standard détruit toute idée de révolution technologique et entrave l’esprit créatif. Pour d'autres, il permet enfin l'échange de données
MSX (le standart de Microsoft) — 1983
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Les dossiers “Macintosh (Apple) — En adaptant les bases des machines de Xerox dans un ordinateur destiné au grand public, Apple signa l'arrivée du Mac. Enfin, une souris pouvait remplacer avantageusement le clavier dans de nombreuses manipulations ! Et l'interface devenait claire et facile à utiliser…” et de programmes entre les supports — mais cela épargne aux constructeurs de réinventer la roue ! En tout cas, Microsoft s’est lancé une première fois avec le standard MSX — des ordinateurs tous architecturés autour d'un processeur 8 bits, le Zilog Z80, et d'un langage de programmation intégré, le Microsoft Basic… Ce standard prit son envol au Japon, où de nombreux constructeurs avaient sorti leur ordinateur compatible (Canon, Sanyo, Sony, Yamaha, etc.) mais se répandit assez peu dans le reste du monde. Les dernières machines au standard MSX Turbo R sortirent en 1990. (C'est en fait avec Windows 95 que Microsoft créa un vrai standard informatique utilisé dans le monde entier, en réduisant à néant les autres formats de l'époque — Atari ST, Amiga Classic, etc.)
Macintosh (Apple) — 1984
ROS (Willow Garage) — 2007 Willow Garage a développé un système d'exploitation pour son robot PR2, le ROS (Robot Operating System), qu’elle propose comme standard au reste du monde robotique… Son développement open source va certainement aider ROS à devenir le système d'exploitation de robots comme Nao, Husky A200, QBo, Robotino, etc. Il peut s'interfacer et se programmer à l'aide du langage de programmation français open source URBI et utilise la bibliothèque de traitement d'image OpenCV pour gérer la vision du robot. Aujourd'hui, de nombreux constructeurs s'éparpillent pas mal dans la création de leurs robots.Vont-ils tenter chacun leur tour de créer le standard du futur ou bien se raccrocher à ROS — qui est bien parti pour devenir un des leaders de ce nouvel eldorado technologique ?… 14. ENFIN DES CHOSES RÉELLEMENT UTILISABLES Macintosh (Apple) — 1984 En adaptant les bases des machines de Xerox dans un ordinateur destiné au grand public, Apple signa l'arrivée du Mac. Enfin, une souris pouvait remplacer avantageusement le clavier dans de nombreuses manipulations ! Et l'interface devenait claire et facile à utiliser… De plus, le boîtier monobloc du premier Mac — le premier micro-ordinateur vraiment fait pour tout le monde — ne prenait pas trop de place sur le bureau. D'autres reprirent ces concepts en les améliorant (comme l'Atari ST — surnommé le Jackintosh — ou l'Amiga). Le PC, pourtant né la même année que le Mac, n'atteignit la même facilité d'utilisation qu'en 1995, avec la quatrième version de Windows…
DARwin-Op (Robotis) — 2010
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ROMEO (Aldebaran Robotics) — 20… ? Actuellement en cours de développement, ROMEO pourrait devenir le premier robot hu-
manoïde destiné au grand public capable de rendre de nombreux services dans un domicile. Sur les traces de l’Asimo de Honda, il devrait coûter largement moins cher et pourra équiper les foyers qui en manifesteront le besoin. Certes, dans un premier temps, le robot sera très certainement réservé aux écoles et aux centres de recherche, mais il devrait ensuite et sans trop tarder aider les personnes à mobilité réduite et les personnes âgées à vivre chez elles de façon plus autonome… Le lecteur peut se plonger dans l'Histoire, non seulement pour y découvrir le passé, mais aussi pour mieux comprendre le présent et — pourquoi pas — anticiper l'avenir. L'Histoire est un éternel recommencement, paraît-il… Pour ma part, j'attends avec une grande impatience le robot qui provoquera une révolution que l'on pourra comparer à celle qui bouleversa le monde de l'informatique lorsque sortit l'ordinateur Commodore Amiga, en 1985 ! ■Frédéric Boisdron ROS (Willow Garage) — 2007
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Les dossiers
DEMAIN
ROBOTS PARTOUT — JUSTICE NULLE PART ? Le 17 juin s'est tenu, à l'initiative de Planète Robots, un débat sur les relations que la robotique et le droit entretiendront dans les années à venir. Tous nos remerciements aux personnalités ayant accepté d'y participer…
Philippe Guttinger
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David Janiszek
Jérôme Laplace
Rodolphe Hasselvander
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Pour le droit M. Philippe Guttinger (P.G.). Vice-président chargé du Conseil d'administration de l'université Paris Ouest Nanterre-La Défense (www.u-paris10.fr). M. Etienne Wéry (E.W.). Avocat au cabinet Ulys, spécialisé dans les nouvelles technologies (www.ulys.net). Pour la robotique M. David Janiszek (D.J.). Université Paris Descartes : coresponsable de la Plate-Forme de robotique et d'informatique (www.mathinfo.univ-paris5.fr). M. Jérôme Laplace (J.L.). Directeur de Génération Robots : conception, réalisation et vente de robots programmables (www.generationrobots.com). M. Rodolphe Hasselvander (R.H.). Directeur général du CRIIF, le Centre de robotique intégrée d'Île-de-France (www.criif.fr). ROBOTIQUE : RIEN DE NEUF SOUS LE SOLEIL DU DROIT ? Première question à poser : « Qu’est-ce qu’un robot ? » Dans un rapport, l'Académie royale des sciences du Royaume-Uni1 propose le terme plus précis de système autonome. Un ascenseur, par exemple, est un système automatique, mais non autonome : il fonctionnera tout seul, mais toujours dans les mêmes conditions. Un système autonome est conçu, lui, pour s'adapter à un panel d'environnements plus ou moins étendus… J.L. : Le robot doit avoir en plus une action dans le monde réel. D.J. : La vie ar tificielle, qui peut aussi définir le robot, n'est pas forcément incarnée dans un suppor t physique, elle peut être purement logique. L'incarnation n'est pas pour moi forcément nécessaire. D'autant que le même programme pourra passer d'un objet à un autre, de la télé à l'ordinateur, de l'ordinateur au robot, etc. Ce sera toujours le même outil, mais qui s'incarnera dans des objets différents… Une définition en évolution D.J. : Elle a débuté avec les « robots ménagers »,
Le robot Easelback, un Tin Toy – Il avance tout seul, est-ce réellement un robot ?
qui étaient des robots pour nos grands-parents. Notre génération a grandi avec Star Wars et Terminator et nos étudiants avec I, Robot et Astro Boy. La perception de l'objet robot évolue ainsi au fil du temps. E.W. : Le robot est différent de la machine… La machine automatise une tâche du fait de sa puissance, de sa précision et de son endurance, à l'image des premières chaînes de montage automobile, qui faisaient appel à des machines — que nous ne nommerions plus « robots ». R.H. : Selon son étymologie, le mot robot signifie servage en tchèque. Cela convenait bien à cette image du robot d'usine. E.W. : Je suis assez d'accord avec le critère actuel de l'autonomie, mais ce n'est pas celui qui prévalait dans le monde de l'industrie. Qu'en sera-t-il demain ?
“Le robot est différent de la machine… La machine automatise une tâche du fait de sa puissance, de sa précision et de son endurance, à l'image des premières chaînes de montage automobile, qui faisaient appel à des machines — que nous ne nommerions plus « robots ».”
Pas un mais des robots… J.L. : Dans la littérature et la filmographie de science-fiction, les robots sont une forme d’existence qui s'apparente à une forme vivante et sont intelligents. Mais dans la réalité, nous avons des robots militaires, souvent téléguidés, des drones, des robots de télémédecine, etc. : l'éventail se révèle extrêmement large. D.J. : La Ligne 14 est autonome, elle peut décider de s'arrêter, même si elle est soumise à un centre de supervision. R.H. : Dans le domaine de l'aéronautique, un avion est-il un robot ? Il interagit avec le monde réel et prend des décisions… Les agents conversationnels virtuels pour les personnes âgées ne sont pas incarnés, il s'agit juste d'une tête sur l'écran d'un ordinateur — mais ils parlent avec des personnes, réagissent et interagissent. En l'état, un droit spécifique n'est pas nécessaire. Les robots contrôlés ou surveillés par un humain sont placés sous le régime juridique de la garde. Pour les autres, en cas de litige, il est fait appel au vice de la chose. P.G. : Sur le plan juridique, il y a ce que l'on appelle la garde : dans la mesure où une chose est placée sous la garde de quelqu'un, c'est le gardien qui est responsable des dommages qu’elle engendre. E.W. : On a également la loi sur le vice de la chose, qui rend plutôt responsable le fabricant, à condition que l'on puisse démontrer que la chose était viciée. Le débat porte sur la frontière grise dans laquelle les deux cas se rencontrent : une chose viciée — et l'erreur de celui qui l'exploite. (Pour le cas d'un avion dans lequel survient un incident matériel — et qui s'écrase.) Quand on démontre qu'un pilote qui aurait pris une meilleure décision aurait pu empêcher le crash de l'avion, alors, effectivement, il y a eu dysfonctionnement, mais il y a aussi eu interruption du lien entre le dysfonctionnement et l'accident, et le fabricant ne sera pas inquiété. Les juges sont là pour trancher au cas par cas.
Les robots ménagers étaient considérés comme de vrais robots par nos grands-parents.
Étienne Wéry
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Les dossiers “Dans la littérature et la filmographie de sciencefiction, les robots sont une forme d’existence qui s'apparente à une forme vivante et sont intelligents. Mais dans la réalité, nous avons des robots militaires, souvent téléguidés, des drones, des robots de télémédecine.” Jérôme Laplace
Les robots médicaux comme le Da Vinci sont pour le moment pilotés par des humains.
artificiels intelligents — et donc faillibles —, des robots toujours plus adaptables et utilisant des programmes se recomposant seuls, comme des réseaux de neurones. Ils seront capables de fabriquer des machines sans défaut, mais causant tout de même des dommages. Que faire de ces robots trop humains, comment rassurer la société à leur sujet et permettre au fabricant d'exercer son activité ? Quelques pistes… L'immatriculation P.G. : Ce qui me paraît certain, c'est que plus le robot aura d'autonomie et plus il sera répandu sur le marché, plus la mise en place d'un système d'immatriculation et d'autorisation de mise sur le marché s'imposera — ce qui constituera le point de départ d'une réflexion juridique plus approfondie. Les boîtes noires On peut supposer la présence de systèmes d'enregistrement, à l'image de ce qui est fait pour les avions. La loi a imposé les boîtes noires et les systèmes redondants…
Les avions modernes comme l'Airbus A380 sont entièrement automatisés.
Rien à faire, donc ? Ou presque… (Cette industrie doit prendre ses repères, ce qui induit la nécessité d’une technologie émergente.) E.W. : Quand on parle de droit, on en parle comme d'une contrainte — pour les fabricants, par exemple, auxquels on va donner de ce fait une responsabilité. Il ne faut pas oublier que la responsabilité est le revers de la médaille de la confiance. Sans confiance, pas de robots domestiques : ils seront rejetés. J.L. : Et cela peut correspondre à une demande de la société, à l'image du respect de l’environnement, dont on ne se préoccupait pas ou peu il y a quelques années — parce que ça coûtait trop cher. Maintenant, c'est de ne pas s'en préoccuper qui coûte cher, en termes d'image et donc de vente.
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Des contraintes spécifiques R.H. : Le robot est doté d’une Intelligence artificielle ; il peut réfléchir comme nous, et donc prendre une mauvaise décision : ce n'est pas un vice. D.J. : Une Intelligence artificielle procède par apprentissage. Elle peut mal apprendre. De plus, dans le cas d'un réseau de neurones qui évolue en continu, on ne peut pas revenir en arrière pour savoir pourquoi une décision a été prise. Elle l'aura été sans que l'on puisse en justifier la raison, alors que la technologie en elle-même ne pose aucun problème. Alors qu'en matière de droit, il y a vice quand survient un dysfonctionnement auquel personne ne peut faire face, les industriels créent des systèmes
R.H. : Les robots que l'on conçoit ont déjà ce système de log. D.J. : Mais plus les robots seront fins, plus la quantité d'informations à stocker sera importante. R.H. : Comme dans les avions, on ne pourra pas tout stocker, mais retenir par exemple les décisions clés. L'assurance E.W. : On peut parfaitement imaginer un assureur qui garantit un véhicule 100 % autonome. À chaque fois qu'il y a un crash ou un problème, l'assureur rembourse la victime, puis cherche à se faire restituer ses débours chez quelqu'un d'autre, en enquêtant sur les responsabilités. Toutefois, les assurances sont faites pour gérer les risques, or il est ici question d'incertitude de comportement. Seront-elles efficaces ?
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Une voiture autonome, ici lors du DARPA Urban Challenge.
« Est-ce que le véhicule dans son ensemble va rester sûr ? » Il faut faire évoluer les codes existants Le cas le plus connu est celui des véhicules autonomes qui, techniquement parlant, pourraient déjà faire partie de notre quotidien. Le problème est légal, et par exemple, le code de la route ne prévoit pas le déplacement d’un véhicule privé de conducteur. La solution pour provoquer cette évolution serait de commencer par une mise en œuvre limitée géographiquement ou à un groupe d'individus…
Vers une normalisation… Les fabricants doivent définir les garanties de leurs produits, qui leur permettront une mise sur le marché. J.L. : Il ne sera pas possible de tester le robot dans tous les environnements au sein desquels il évoluera, mais on pourra édicter des normes, comme ne pas toucher au bouton de gaz, par exemple, ou limiter la puissance des moteurs pour ne pas blesser des personnes. R.H. : Je pense qu'un robot n’aura pas besoin d’être très intelligent pour se rendre compte de la dangerosité de quelques situations. Par exemple, s'il tient un couteau, il reconnaît facilement le couteau et un humain près de lui — et il sera facile d'implémenter l'interdiction de blesser un être humain avec l'arme. J.L. : On le fait d'autant mieux quand on structure la maison pour recevoir des robots personnels. Si on est sûr que dans la maison, le bouton de gaz aura une forme et une couleur bien définies, on peut garder le contrôle de la situation. D.J. : La normalisation est un outil concurrentiel. Il y a des industriels qui veulent mettre en place des normes pour prendre des avantages stratégiques sur leurs concurrents.
Si l'on ne peut éviter les erreurs — comment éviter les dommages ? D.J. : Ce qui est impor tant, c'est la capacité de compenser les erreurs. S’il y a un bug, c'est inhérent au fait qu'il y a du logiciel. La question est : “Est-ce que le logiciel est suffisamment autonome pour compenser les effets d'une erreur ? » Avec l'exemple de l'automobile, en admettant qu'il y a un dysfonctionnement de l'un des services de la voiture, ce qui peut arriver, il faut poser la bonne question :
R.H. : Nous avons participé à un projet européen de voiture autonome. Une branche importante dudit projet abordait le côté juridique: « Que se passe-t-il en cas de problème? Qui est responsable: moi, le constructeur, le vendeur ou personne? » Heureusement, les grands constructeurs mettent de plus en plus d'Intelligence dans leurs voitures: cela va dans le bon sens. E.W. : Je suis convaincu qu'il y aura d'ici quelques années (en particulier pour les personnes handicapées) des voitures qui rouleront seules. On commencera par là — parce que socialement, cela sera plus acceptable. D.J. : Ce genre de mutation peut aussi s'opérer dans les villes, en concevant que tous les trajets à l'intérieur de la ville doivent s’effectuer avec
Le robot iCub évolue par apprentissage
“Ce qui me paraît certain, c'est que plus le robot aura d'autonomie et plus il sera répandu sur le marché, plus la mise en place d'un système d'immatriculation et d'autorisation de mise sur le marché s'imposera” Philippe Guttinger
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“la mise en place d'un consortium international pour la création d'une norme éthique et légale autour de la robotique. Le premier continent qui parviendra à créer ce genre de structure aura la mainmise sur la fabrication des robots, comme les États-Unis avec le W3C pour le Web.” des véhicules autonomes. On peut passer à cela si on se rend compte que cela représente des économies d'énergie d'échelle. Donc, si on a une préoccupation écologique. Et l'environnement international… En Chine, le Dr Weng 2 a proposé la mise en place d'un consortium international pour la création d'une norme éthique et légale autour de la robotique. Le premier continent qui parviendra à créer ce genre de structure aura la mainmise sur la fabrication des robots, comme les États-Unis avec le
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Des robots protégés? Ici une publicité pour des bottes Sete Léguas.
W3C pour le Web. Une charte existe au Japon, une autre est en cours d’élaboration en Corée du Sud. L'actualité de la normalisation et de la législation autour de la robotique est donc orientale, alors que ce genre d’initiative provenait jusqu’à présent des États-Unis. J.L. : Les Américains ont une vision très pragmatique de la robotique. Ils identifient des problèmes, créent des robots pour les résoudre et en font un business, alors que les Asiatiques essaient de conceptualiser la chose et d'imaginer la robotique de demain. D.J. : Ils envisagent tout de suite le problème de l'autonomie. Ils n'essaient pas de concevoir le robot comme un outil ayant à résoudre un problème, mais le voient comme une entité autonome. J.L. : Lors du salon INNOROBO, le vice-président de l'Institut coréen de science et de technologie a présenté son projet de robotique pour l'éducation. C'était relativement conceptuel : il avait un projet de société. La conférence suivante était donnée par Colin Angle, le président (américain) d'iRobot, qui a immédiatement affirmé que l'informatique était un business — une industrie. D.J. : En Europe, jusqu'à Nao, il s'agissait surtout d'automates de chaîne de montage. Nous étions dans l'utilitarisme, mais pas forcément dans le business. Il y a eu dans les années 1970 un grand plan pour développer le téléphone,
alors que la France avait un des taux de pénétration les plus faibles d'Europe. Quinze ans plus tard, cela donna le Minitel — une révolution à l'époque ! Vouloir le pays à la pointe de la robotique relève donc d’une décision politique, comme le fait d’investir de l'argent et de soutenir les entrepreneurs. D.J. : C'est ce qui se fait en Corée et au Japon, avec de grands plans d'investissement pour développer les poids lourds de l’industrie robotique. P.G. : L'exemple du Concorde est intéressant. Il y a eu une volonté politique qui a abouti à la création d’un avion extraordinaire. Mais quand Verra t-on un jour comme dans les avions, des boites noires qui enregistreront tout les faits et gestes des robots ?
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“L'autonomie, c'est l'antithèse de la garde. Si on arrivait à créer un robot parfait, doté d’une réelle Intelligence artificielle, on chamboulerait tout le régime juridique car on aurait créé un objet physique non humain qui ne serait sous la garde de personne.” Etienne Wéry
il s'est agi d'atterrir aux États-Unis, comme l'aspect des normes n'avait pas été envisagé, il a été facile aux Américains de faire passer des lois sur des valeurs sociétales, qui leur ont permis ensuite de s'opposer à l’atterrissage dudit Concorde. Nous en sommes au même point. Si nous développions les robots sans prendre en compte les valeurs sociétales, une loi pourrait intervenir pour bloquer leur diffusion. Pour en revenir aux véhicules intelligents, on sait qu'on ne pourra pas développer ce marché si l’on n'a pas abordé au préalable la protection des piétons, etc. Et les entreprises qui fabriqueraient ce type de véhicules sans demander à l'État de réfléchir à l'accompagnement juridique du développement de ce marché provoqueraient un déficit de confiance dans le pays de fabrication et dans les pays d'exportation. L'émergence d'un nouveau sujet de droit — le robot responsable ? E.W. : L'autonomie, c'est l'antithèse de la garde. Si on arrivait à créer un robot parfait, doté d’une réelle Intelligence artificielle, on chamboulerait tout le régime juridique car on aurait créé un objet physique non humain qui ne serait sous la garde de personne. Ceux qui disent qu'il faut toujours une garde conçoivent la robotique comme une répétition. Il ne s’agit plus de cela aujourd'hui, mais de la création d'un système expert… On arrivera peut-être un jour à concevoir des lois qui considéreront certains robots comme des sujets de droit. C'est envisageable, avec une responsabilité de l'objet. Typiquement, le nucléaire apparaît presque comme un sujet de droit. Nous pouvons envisager qu'une voiture qui se conduit seule devienne un sujet de droit, « responsable de ses actes » — donc capable de payer et de bénéficier d’une assurance. Le jour où une compagnie d'assurances acceptera de garantir un véhicule autonome, vous aurez un sujet de droit… Ce n'est pas la machine qui paiera : quelqu'un agira pour son compte, comme cela est le cas pour un animal ou un enfant. Rien ne s'y oppose en droit — et cela sans modification législative. Un contrat de droit privé qui assurerait de façon autonome un robot serait une première mondiale et créerait de facto un sujet de droit. Un robot protégé ?… P.G. : C'est vrai que le robot autonome « sujet de droit » peut se concevoir — mais se posera à ce moment-là une autre question que le problème de la responsabilité : le problème de la souffrance des robots. Faut-il assurer un régime juridique du robot qui le protège contre d'éventuelles souffrances ? Plus on humanise un robot, plus on tend vers cela. D.J. : On pourra voir apparaître ce type de pro-
Les robots entrent dans notre quotidien, il est urgent de réfléchir aux conséquences juridiques. Ici, un robot aspirateur Samsung Navibot.
tection quand une association s’indignera parce qu'on ne voudra pas que l'on endommage des robots. P.G. : À partir du moment où l'on arrive à considérer comme quasiment humaine une machine… R.H. : Pour la considérer comme humaine, il faudrait qu'il y ait une véritable intelligence, une notion de perception d'intelligence. D.J. : Il suffit que des humains aient une impression d'humanisation. Pour réussir au test de Turing, on a juste besoin d’un semblant d'intelligence, pas d'une véritable intelligence. P.G. : La loi Grammont de protection des animaux domestiques (et notamment des chevaux) est apparue quand on commençait à moins utiliser les chevaux comme moyen de transport. Elle a donc donné une nouvelle valeur
au cheval. De même, à partir du moment où les robots humanoïdes auront acquis une valeur sociétale, se posera tôt ou tard la question de sa souffrance et donc de la protection vis-à-vis de la maltraitance. E.W. : Il existe deux motivations pour concevoir une loi qui protège quelqu'un. Soit cela devient inacceptable moralement, soit on a plus intérêt à protéger économiquement qu'à ne pas protéger du tout… Actuellement, les systèmes informatiques sont protégés contre le piratage. Quand on regarde la définition du piratage, procéder à une intrusion sans rien emporter tombe déjà sous le coup de la loi. On considère alors que l'intérêt économique consiste à protéger le système informatique en tant que tel. Ce dernier est désigné par le droit comme victime potentielle. Ce n'est donc pas si compliqué d’ériger
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des protections pour quelque chose qui n'est pas vivant… D.J. : En Allemagne, la responsabilité incombe à celui qui ne protège pas suffisamment le système. Un hacker qui découvre une faille dans un système peut prévenir la police… Qu'en conclure ?… J.L. : Le droit ne fera qu’élaborer des règles d’éthique ou instaurer des valeurs morales. C'est peut-être là-dessus qu'il faudra réfléchir, et méditer sur : « Pourquoi la robotique ? » D.J. : Les notions d'éthique et de morale évoluent — et parfois très vite ! Concevoir des règles sensées ne peut se faire que sur le long terme. Est-ce compatible avec les rythmes avancés de la technologie et de la connaissance ?… P.G. : Je ne suis pas sûr qu'il existe un besoin de développer des règles juridiques spéciales à l'heure actuelle. Le jour où le robot deviendra d'utilisation massive, le problème reviendra naturellement. La question se posera un jour — et à ce moment-là, constater que les Asiatiques
“En revanche, pour ce qui est du développement industriel, voire de l’acceptation par le grand public, nous ne sommes pas en avance. Et en ce qui concerne la compréhension des problèmes que cela pose dans le domaine politique, nous sommes très en retard. C'est comme Internet, qui n'intéressait pas les politiciens avant les années 2000…” David Janiszek
développent une réflexion sur cette question et que nous prenons du retard apparaîtra inquiétant… D.J. : Le fait que nous sommes capables de faire de grandes choses apparaît comme une évi-
dence. En revanche, pour ce qui est du développement industriel, voire de l’acceptation par le grand public, nous ne sommes pas en avance. Et en ce qui concerne la compréhension des problèmes que cela pose dans le domaine politique, nous sommes très en retard. C'est comme Internet, qui n'intéressait pas les politiciens avant les années 2000… Références 1. http://www.raeng.org.uk/societygov/engineeringethics/pdf/Autonomous_Systems_Report_09.pdf 2. http://works.bepress.com/weng_yueh_hsuan/13 Un rendez-vous… Le prochain débat portera sur l'éducation et la robotique et se tiendra début octobre. Vous êtes enseignant et vous avez eu l'occasion de monter des projets concernant la robotique ? Contactez-nous pour partager vos expériences sur : nd.robots@gmail.com ■Nicolas Denis
ET LES LOIS DE LA ROBOTIQUE D'ASIMOV, DANS TOUT CELA ?
Isaac Asimov était un scientifique et un auteur de science-fiction. Il a défini les quatre lois de la robotique (la loi zéro le fut près de cinquante ans après les trois premières) dans son œuvre. Elles sont censées protéger l'humanité des robots… Loi zéro. Un robot ne peut nuire à l’humanité ni, en restant passif, laisser l’humanité en danger. Première loi : Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger, sauf en cas de contradiction avec la loi zéro. Deuxième loi: Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la loi zéro ou la première loi. Troisième loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’est pas en contradiction avec la loi zéro, la première loi et la deuxième. Ces lois forment un ensemble logique. Un tel ensemble constitue-t-il un véritable cadre juridique? E.W. : Les lois d'Asimov me font penser aux tentatives de l'époque des Lumières de créer un
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droit naturel (droit de l'être humain tiré de sa nature). On a essayé de créer des règles valables pour tout être humain, toujours applicables. On s'est assez vite rendu compte que ça ne fonctionnait pas. La notion de « droits de l'homme » vient de là. Les lois d'Asimov seraient leur pendant, appliqué au monde des robots. Ça n'a pas fonctionné pour l'être humain — je ne sais pas si cela sera valable pour les robots. P.G. : Que ce soit un logicien qui ait établi ces lois, c'est un fait, mais il y a pour moi une définition des valeurs. Valeurs que l'on essaie ensuite de concilier ou de hiérarchiser, selon le cas. E.W. : Si les lois d'Asimov sont pensées comme des lois universelles, toujours valables pour tous les robots, elles pourront être démontées assez facilement. En revanche, si c'est pour aboutir à un système de valeurs — alors oui ! Mais comme dans le cas de tout système de valeurs, on y adhère ou non… Est-il envisageable d'implémenter de telles lois dans les robots actuels ou à venir ? D.J. : Pour pouvoir interpréter de telles lois, il faut des capacités cognitives très évoluées — et à l’heure actuelle, on en est très, très loin !… R.H. : Peut-être que cela pourrait se rattacher à des fonctions simples nécessitant un faible niveau de cognition et plus adaptées aux technologies actuelles, qui sont limitées. Éviter qu'une voiture autonome ne percute un mur lorsqu’un conducteur est à bord, ne pas allumer de flamme si du gaz est détecté, ne pas s’approcher d’une personne si le robot brandit un objet identifié comme dangereux… D.J. : Oui, mais on en reste au niveau de l'interprétation de ces lois, une interprétation logicielle
Isaac Asimov, le créateur des lois de la robotique.
— pas au niveau de l'utilisation consciente de ces lois. J.L. : On peut les mettre en œuvre quand on opère dans un système délimité. La route, par exemple, est un système délimité, avec une organisation, un code de la route… À la maison, c'est plus difficile !… D.J. : Oui, plus on augmentera l'autonomie, plus les facultés cognitives devront être considérables pour pouvoir analyser ces lois. Mais moins on est sûr des systèmes autonomes, plus ces lois peuvent être interprétées d'un point de vue logique, et donc être prises en compte du point de vue de l'implémentation logicielle.
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UN LUNDI EN
2025…
Nantes, le 6 octobre 2025… Après une semaine de vacances en Irak, j'avais bien besoin d'une nuit de repos avant de faire mon premier jour chez Planète Robots Industries. Depuis plus de cinq ans, je rêvais d'entrer dans cette société et là, elle me donnait ma chance… Il était hors de question de rater cette promotion ! UN RÉVEIL EN DOUCEUR Une voix douce me réveille avec tendresse… C'est mon terminal holographique portatif, qui joue une vieille mélodie des années 1960, en diffusant le clip arrangé et mis en relief au-dessus de ma table de nuit. Les cuivres de ce blues tintent à merveille grâce aux papiers peints vibrants — de concert avec mon terminal. Par le biais de ses millions de LEDs, le papier peint laisse peu à peu transparaître la douce lumière d'un lever de soleil au-dessus d'une plage grecque. Mon réveil a été déclenché à peine cinq minutes avant l'heure à laquelle je lui avais demandé de me sortir du lit. Il a pris en compte mon attitude et ma température afin de calculer au mieux le moment de m’extirper de mes songes sans que je ressente la moindre fatigue. Higgins, mon robot majordome, demande à entrer. Il vient me donner les dernières nouvelles des actualités internationales sous la forme d’une vidéo tridimensionnelle, sur mon terminal, et finit par m’annoncer une météo très humide. Il s'empresse donc de me proposer de revêtir
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des vêtements adéquats. Je lui précise alors que je dois être au mieux de mon apparence car je débute dans un nouvel emploi. Au bout de quelques instants, une tenue classe et anti-humidité sort de mon placard et Higgins la dépose sur mon lit, tout en me demandant quelles céréales je désire avec mon chocolat, ce matin… Je file dans ma kitchenette, mon chocolat commence à bouillir dans le micro-ondes et de succulentes céréales sont déjà dans un bol, avec un peu de sucre et de lait froid. J’ai dû fouiller pendant des semaines dans les paramètres de mon système domotique pour personnaliser ce petit déjeuner. Ce n'est pas que ce soit compliqué mais il existe tellement de possibilités que l'on a du mal à choisir ce que l'on veut. Aujourd'hui, nous gagnons du temps sur plein de choses, mais nous en perdons énormément à peaufiner le tout pour nous satisfaire le mieux possible. D'ailleurs, le paramétrage du domicile est devenu un vrai passe-temps pour de nombreuses personnes. Elles en changent en permanence (elles modifient les photos diffusées sur les pa-
piers peints de chaque pièce, la sonnerie de la porte d'entrée ou bien donnent à leur robot la tessiture d'Ayumi Hamasaki). Pendant que j'avale mes céréales, je consulte le montant de mes dépenses sur un projecteur holographique, qui me propose la liste des achats à faire : lait, œufs et quelques légumes. En effet, c'est la poubelle qui lit les puces RFID de tout ce que je jette — et comptabilise mes besoins : je n'ai plus qu'à valider le tout pour me faire livrer ce qui m’est nécessaire. Après avoir terminé, je demande à Higgins d'appeler un taxi d'ici un quart d'heure, puis je finis de me préparer… TAXI ET HYPERSONIQUE Je sors de chez moi et m'avance vers le terminal de taxis le plus proche de mon domicile. Là, un véhicule deux-places entièrement automatisé m'attend — mon nom affiché sur le pare-brise. Je dépose mon porte-document électronique sur le siège et m'assieds à côté. Une voix se fait entendre et me rappelle qu’il faut boucler la
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“Afin de calmer mon stress, je prends des nouvelles de mes amis via un réseau social, sur mon terminal holographique. J'entame ainsi une discussion avec Leeloo, une copine rencontrée sur un forum et qui partage avec moi le goût des voyages.”
Des lunettes vidéo pour vivre vos films plus intensément – iWear, de Vuzix.
ceinture puis me demande la destination. Pour une fois, le taxi reconnaît l'adresse dès la première fois que je la lui dis. Pour éviter d’avoir à la lui répéter une prochaine fois, j'enregistre le parcours sur mon terminal via l'application dédiée aux taxis. La voiture démarre prudemment et suit la voie réservée aux véhicules automatiques. La route bouchonne, même si la circulation est plus fluide qu'il y a quelques années, avant que les systèmes de géolocalisation Galileo 2.0 ne gèrent le trafic aux heures de pointe en redirigeant les voitures ainsi géolocalisées (automatiques ou non) vers les voies les moins engorgées, quitte à parcourir plus de kilomètres. Pas de problèmes pour l'autonomie des voitures, désormais. Les batteries des taxis ne sont pas prévues pour de longues distances autonomes : ils tirent en fait leur énergie de deux patins qui collent à la route et récupèrent de l'électricité dès qu’ils touchent les bandes conductrices. Quant aux batteries, pour minimes qu’elles soient, elles gèrent les moments où les patins s’éloignent des bandes… Afin de calmer mon stress, je prends des nou-
Le Puyo de Honda pourrait être proche des designs de nos futures voitures urbaines.
velles de mes amis via un réseau social, sur mon terminal holographique. J'entame ainsi une discussion avec Leeloo, une copine rencontrée sur un forum et qui partage avec moi le goût des voyages. Je lui raconte mes aventures en Irak, le pays qui attire le plus de touristes depuis au moins dix ans. Et surtout de mon émerveillement quand j'ai contemplé la reconstitution holographique (en taille réelle) de l'ancienne Babylone (tour de Babel et jardins suspendus compris). Chaque visiteur, équipé d’oreillettes, était guidé dans sa langue maternelle. Nous marchions sur un simple plancher en bois; cependant, nous croyions nous déplacer sur de la terre ocre, celle qui a servi à bâtir la magnifique ziggourat qu’était la tour de Babel. (Je suis à peine resté deux jours — mais ce fut intense!) Afin d'aller plus rapidement sur place, j'ai cassé mon budget vacances en utilisant un A2, un avion
Voici à quoi pourrait ressembler notre robot majordome (ici un design du futur Reem-C de Pal Robotics par Jason Falconer.) — Les puces RFID, la prochaine révolution technologique.
hypersonique capable de voler à Mach 5. L'aéroport de Bagdad vient tout juste d'agrandir ses pistes et de construire de nouveaux bâtiments pour accueillir ces avions de taille impressionnante. Mais ma petite balade paraît toute simple à côté du délire que vient de se payer Leeloo! Elle s’est offert un voyage circumlunaire chez Virgin Galactics et décolle dans six mois du Spaceport America. Sa croisière lui coûte plus de dix fois ce que j'ai payé pour ma promenade du week-end. Elle travaille dans le photovoltaïque — cela explique le montant de son salaire! UN REVENDEUR DE ROBOTS Mon taxi me dépose à quelques centaines de mètres du bâtiment de Planète Robots Industries. Autrefois simple magazine, Planète Robots est maintenant, en plus, un centre de recherche en cybernétique, robotique et domotique. Je suis accueilli par un robot — qui demande à scanner mon terminal holographique. Puis me fait signe de le suivre et me mène à mon nouveau chef. Nous échangeons quelques données administratives entre nos terminaux par liaison sans fil, puis M. Pillow me fait visiter les laboratoires dans lesquels je vais travailler. Pour commencer, nous entrons dans la salle d'analyse des designs. Des ingénieurs se côtoient dans cette immense surface sans même vraiment se voir, chacun étant totalement immergé dans son univers. Certains visionnent leurs créations par le biais de casques virtuels et communiquent avec elles comme si elles étaient vraiment présentes ; d'autres utilisent des lunettes de réalité augmentée et font apparaître sur leur rétine des objets qui n'existent pas dans la réalité…
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Dossiers
« Ils sont à la fois connectés au réseau et à leurs projets, mais manquent de connexions sociales et ne partagent pas assez leurs connaissances, me dit M. Pillow, inquiet. Votre tâche principale consistera à redonner un lien physique aux communications sociales. » Il est vrai que ces dernières années, avec le développement des réseaux sociaux sur les terminaux holographiques, chacun personnalise son espace avec ses photos et ses vidéos 3D et ne le fait plus que pour lui… L’homme est devenu nombriliste et ne regarde même pas les espaces de ses amis. Il est bien loin, le temps où Internet permettait de créer de réelles communautés humaines capables d’improviser des danses au cœur même des magasins ou bien d'immobiliser tous les gens dans une rue, au même instant — juste pour le buzz ! Après cette salle, nous traversons un couloir où quelques imprimantes 3D fabriquent les pièces d'un nouveau prototype de main que la firme développe depuis quelques mois. Les imprimantes reçoivent lesdites pièces sous la forme de fichiers provenant des postes de CAO, puis utilisent plusieurs types de « crayons », suivant l'aspect désiré (matières plastiques ou métalliques coulées synthétiques). Ces pièces seront assemblées et testées sur un vrai robot afin de vérifier la faisabilité et la qualité de la main avant sa mise en production. Car même si l'on dispose de toutes les possibilités de l’imagerie immersive, rien ne vaut le concret avant de passer à la production massive… Ensuite, nous visitons l'usine elle-même. Ici, des robots fabriquent des robots. Les humains n'ont pas disparu — loin de là ! Première industrie du monde, la robotisation a créé un bassin d'emploi de très grande capacité. Ici, les humains se cachent derrière les rideaux et travaillent au service Exploitation et Intégration, d'où ils pilotent les lignes de fabrication à la manière d'un jeu vidéo tridimensionnel. Ils installent les programmes de fabrication dans les serveurs et contrôlent leur bon fonctionnement. Un EDI (échange de données informatisées) reporte les incidents et les points de contrôle des lignes sur une maquette géante représentant l'ensemble de l'usine. Elle est constituée de millions de nanorobots qui se regroupent rapidement pour reformer en temps réel l'aspect général des lignes de production. Les couleurs sont générées par la face que chacun offre à l’observation (nous utilisons ici un ensemble de quatre couleurs primaires en plus du noir et du blanc) ; la quantité et la taille minuscule des nanorobots nous permettent de percevoir toute la palette des couleurs disponibles. TERROIR ET ROBOTIQUE La fin de la journée obligatoire de bureau se termine sur le coup de midi. Je prends un déjeuner sur le pouce à un distributeur : une mouflette grillée aux mogettes. C'est une espèce de
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Les casques virtuels sont d'ores et déjà utilisé dans la recherche. — Imprimante 3D Eden 250, ce type d'objet est appelé à se généraliser dans les prochaines années. — Un robot de télé-présence QA d'Anybots, il devrait permettre de futures séances de télé-travail.
pain grillé beurré, avec des haricots blancs et quelques lardons. Le sandwich est préparé derrière une vitre au moyen de deux bras robotisés et servi au bout de deux minutes, tout chaud, dans un suppor t consigné par la machine. Aujourd'hui, il existe un réel retour aux valeurs de nos arrière-grands-parents, qui faisaient tout à la main. Nos distributeurs ne sont plus de simples intermédiaires : tout est fabriqué sur place… Nous avons juste remplacé les mains humaines pleines de bactéries par des mains robotisées aseptisées. D'ailleurs, notre agriculture est presque exclusive-
ment biologique. En même temps, il apparaît facile de ne pas employer de pesticides quand on utilise les nanotechnologies pour soigner les plantes… Le problème principal des agriculteurs est la pollinisation des plantes, depuis la disparition d'un grand nombre d'abeilles. Il a donc fallu créer des microdrones qui volent de fleur en fleur pour déposer les bons pollens sur les bons pistils. Ce sont ces drones qui surveillent et protègent les plantes contre toutes sor tes de nuisibles — en donnant l'aler te ou en agissant ad hoc de manière autonome.
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“Le soir, un ami vient me rejoindre — comme souvent. Nous aimons participer à des séries policières. Nous enfourchons nos casques virtuels, qui nous restituent plus que convenablement aux yeux de chacun.”
Le robot Monty d'Anybots, un exemple de robot majordome à l'étude. — Le britannique Reaction Engines A2 pourrait voler à Mach 5 d'ici une quinzaine d'année.
UNE RÉUNION DEPUIS LA MAISON Arrivé à la maison, je prépare Higgins pour la seconde partie de ma journée de travail. Le télétravail constitue désormais une pratique courante dans les entreprises (des heures d’agréable labeur passées à la maison avec sa famille, sa musique, dans sa propre ambiance). C'est le moment où l'on se forme, où l'on tient des réunions par le biais de la téléprésence, où l'on s'occupe de la partie administrative de son emploi… Pour ma première journée, j'ai droit à un documentaire sur mon terminal holographique, commenté par M. Pillow de chez lui et racontant la fabuleuse montée en puissance de Planète Robots Industries. Puis je rencontre, via des robots de téléprésence, quelques cadres de l'entreprise, qui m'accueillent chaleureusement. Le « googlisme » a définitivement remplacé le fordisme ! Les entreprises ont compris que le bien-être du personnel est la meilleure façon de le fidéliser et de le rentabiliser. UNE SÉRIE ET DES JEUX IMMERSIFS Le soir, un ami vient me rejoindre — comme souvent. Nous aimons participer à des séries policières. Nous enfourchons nos casques virtuels, qui nous restituent plus que convenablement aux yeux de chacun. D'autres se personnalisent complètement et ne ressem-
blent pas du tout à leur avatar. Les séries sont devenues immersives : l'univers des images est en trois dimensions et dans certaines séries, nous nous trouvons vraiment dans la peau des personnages et pouvons réellement ressentir leurs émotions. Petit souci : manger du pop-corn se révèle moins pratique… J’avale un bol de noodles livré par un restaurant asiatique et me lance dans une soirée jeux. Nos casques virtuels sont de nouveau branchés sur le cloud et nous rejoignons une partie de Wolrd of Starcraft. Ce jeu très immersif permet d’incarner un personnage et de le contrôler (contrairement à ce qui se passe dans la série). Des millions de joueurs s’y retrouvent, au sein d’un monde fictionnel, et y partagent des expériences. Histoire de mettre un peu de piment dans notre groupe, j'ai créé un personnage automatique — un bot. Désormais contrôlé par Higgins, il évolue très vite et nous fait ainsi progresser. Une fois qu’Higgins a accompli toutes ses tâches ménagères, je le suis jusqu’à une petite pièce où je lui ai aménagé un matelas pour robots afin qu’il s'y allonge le temps de la recharge. Il se couche sur le matelas antichoc et je le couvre d’une couette d'entretien. Certains disent que l'on commence à devenir dingue avec les robots, qu’on manifeste trop d'empathie pour eux
et plus assez pour les hommes… Je m'en fous — je l'aime bien, mon Higgins ! Pourtant, je l’ai déjà depuis deux ans : il commence à être dépassé ! Tiens — il faudrait que je passe au modèle de nouvelle génération, moi… ■Frédéric Boisdron
Vision, espérons non prophétique, d'un drône reprenant le travail des abeille si elles disparaissent.
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Les dossiers
OB M LE
U R E I LI
N I A RB
Le mobilier urbain fait tellement partie de notre quotidien qu’on n’y prête plus la moindre attention… Jusqu’à un passé récent, ce type d’équipements était encore inerte, mais ce ne sera désormais plus le cas puisqu’il est en passe de devenir intelligent et interactif… Créé à l’initiative de la Ville de Paris et de la région Île-de-France, le Paris Région Lab a pour mission d’accompagner leurs services dans leurs projets innovants (par ticipation à des appels d’offres, mise en place d’expérimentations en situation réelle, validation des solutions proposées…). Et dans le cadre du futur Grand Paris, un appel à projets dans le domaine du mobilier urbain intelligent a été lancé fin 2010. Après mûre réflexion, le Paris Région Lab et la Ville de Paris ont présenté en juin dernier les quarante projets les plus innovants (sélectionnés afin d’être testés). Le but de cette opération : définir les équipements et les services multifonctions qui seront mis en place dans le Paris de demain — dans le cadre des grands projets de rénovation qui sont en cours comme ceux du quartier des Halles, de la place de la République ou encore des berges de la Seine. UN TERRAIN D’EXPÉRIMENTATION GRANDEUR NATURE Une soixantaine de lieux publics, répartis sur l'ensemble des vingt arrondissements de Paris vont devenir, pour une période de six à douze
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Cet abribus Yahoo de San Francisco permet de jouer aux jeux vidéos avec un concours à la clé.
mois, des zones d'expérimentations grandeur nature dans lesquelles les Parisiens et les touristes de passage pourront tester en conditions réelles ces divers mobiliers urbains et ces nouveaux services. Cela va des équipements multifonctions intégrés (abribus interactifs, colonnes numériques, kiosques multimédia, e-villages, escales numériques…) aux dispositifs d'assistance à la mobilité comme les bornes de recharge pour les voi-
tures et les vélos électriques (ministations multifonctions, Clip&Go, Modulowatt…). En passant par des instruments ayant pour but de valoriser le patrimoine culturel et l'activité de proximité des quartiers (bornes multimédias pour cimetières, SmooveBox, bornes interactives d'informations touristiques, panneaux à réalité augmentée nAutreville… ). Ou encore des panneaux d’affichage offrant des informations en temps réel comme des services interactifs tactiles (InStore Solution, Echolink, décodeurs urbains)… Mais aussi par des innovations dans le domaine du design et des services (bancs Axone, fauteuils Affordance, chaises musicales Icilasong, chemins d'orientation Petit Poucet…) sans omettre des projets inclassables — comme le triporteur Cookista, le réseau de capteurs urbains Urbiotica ou encore la champignonnière qui recycle le marc de café, ainsi que le potager mobile aquaponique d’UFarm. À L’ÉTRANGER Si Paris semble montrer l’exemple, les initiatives à l’étranger ne sont toutefois pas en reste puisque de nombreuses villes ont déjà
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“Une soixantaine de lieux publics, répartis sur l'ensemble des vingt arrondissements de Paris vont devenir, pour une période de six à douze mois, des zones d'expérimentations grandeur nature et les Parisiens de passage pourront tester en conditions réelles.”
L'Escale Numérique, proposée par JC Decaux.
réalisé diverses expérimentations dans ce domaine. En Hongrie, c’est sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Intérieur que les sociétés Infinitus et Adlife Media Point se sont associées pour installer à Budapest des iMotion HELP (en fait des totems numériques double face de cinquante-deux pouces intégrant un défibrillateur automatisé). Ils sont composés de deux bornes interactives délivrant des contenus publicitaires et toute l’information nécessaire à l’utilisation du défibrillateur. À Barcelone, la société Insiteo a équipé La Maquinista (le plus grand centre commercial de Catalogne — d’une superficie de quatrevingt-dix mille kilomètres carrés —, qui regroupe deux cent trente boutiques), de son système de géolocalisation indoor : cette technologie mélange les signaux GPS et le WiFi. Couplé à une application mobile conçue pour l’occasion, ce système permet aux visiteurs de se situer de façon précise sur les lieux, de s’orienter sans problème au sein du complexe, d’accéder à divers services (ascenseurs, distributeurs de billets de banque…), de trouver le plus cour t itinéraire entre deux endroits précis ou encore de cibler cer taines marques en interrogeant le moteur de recherche de l’application, téléchargeable gratuitement sur les smartphones sous Android (et bientôt sur d’autres systèmes).
Les bornes iMotion Help en Hongrie proposent des défibrillateurs.
En plus de ces abribus de nouvelle génération, qui auront vraisemblablement leur place dans les grandes métropoles de demain, existe un concept novateur (imaginé par le designer Gavin Har vey) d’abribus ultrasophistiqué capable de recharger non seulement les véhicules et les bus électriques, mais aussi, à distance, tous les appareils portables des occupants (smar tphones, ordinateurs por tables…), pendant le délai d’attente. Les parois en verre de cet abribus sont en fait des écrans transparents qui utilisent de l’encre électronique pour afficher des informations — comme l’horaire des bus. Ledit abribus est éclairé par des LEDs et recharge sa batterie durant le jour en exploitant l’énergie solaire grâce à deux panneaux photovoltaïques. ■Josèphe Ghenzer nAutreVille, un panneau utilisant la réalité augmentée.
DES ABRIBUS DE NOUVELLE GÉNÉRATION Parmi les quarante projets testés à Paris figure l’A-Concept de JCDecaux, un nouveau modèle d’abribus multiservices et interactif, InStore Solution de L'Île des Medias.
équipé de panneaux d’affichage digitaux qui laissent tout loisir aux voyageurs de prendre connaissance des informations fournies par le réseau de transport concerné ou par la ville où il est implanté. À New York, Google, Orange et Nokia expérimentent des abribus offrant une connexion WiFi permettant aux citadins de télécharger gratuitement différentes sonneries et des applications offertes par des annonceurs partenaires. Quant à la ville de San Francisco, elle est dotée depuis peu de vingt abribus siglés Yahoo, munis d’un écran tactile sur lequel les utilisateurs peuvent jouer à différents jeux vidéo. Ces abribus étant interconnectés, il est également possible de se mesurer aux joueurs qui attendent à d’autres arrêts.
“À New York, Google, Orange et Nokia expérimentent des abribus offrant une connexion WiFi permettant aux citadins de télécharger gratuitement différentes sonneries et des applications offertes par des annonceurs partenaires.” PLANETE ROBOTS N°11
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D E S RO B O T FAB R IQU S CONÇU S ET É S E N FR ANC E!
Entre les métiers à tisser Jacquard et les robots six axes, il y a une sacrée différence !… Cela fait déjà bientôt cent vingt ans que le groupe Stäubli exerce son influence dans le monde entier grâce à ses innovations. Il se concentre sur trois grands pôles d’activités, fédérés par la mécatronique : le textile (avec son savoir-faire en matière de mécanique du mouvement), la connectique (maîtrise des connexions rapides pour tous les types d’énergies — fluides, électricité) et enfin la robotique (avec ses robots à quatre ou six axes). C'est sur ce dernier point que nous allons insister… 76
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“Dès 1909, la société installa une filiale en France sur le site de Faverges, en Haute-Savoie, où était implanté un important atelier de tissage. (Un peu plus de cent ans plus tard, ce centre industriel compte environ mille salariés.)”
Un atelier textile moderne.
Le TX60 en action.
Fondée en 1892 à Horgen (Suisse) l’entreprise Schelling & Stäubli (du nom de ses concepteurs Rudolph Schelling et Hermann Stäubli), est spécialisée dans la production de ratières. Une ratière est la machine textile équipant le métier à tisser et permettant la lève et baisse des fils de chaîne pour entrecroiser les fils de trame et réaliser le tissu. Dès 1909, la société installa une filiale en France sur le site de Faverges, en Haute-Savoie, où était implanté un important atelier de tissage. (Un peu plus de cent ans plus tard, ce centre industriel compte environ mille salariés.) En 1956 fut initiée une première diversification vit le jour dans la production de colliers et de raccords. Puis en 1982, le site prit un virage décisif en démarrant une seconde diversification dans l’activité robotique. (La robotique
Soudage de plastique, par le robot TX90.
était alors un domaine en pleine expansion et faisait appel à la mécanique des mouvements — tout comme les ratières.) Pour faire ses premières armes, Stäubli distribua initialement les robots américains PUMA d'Unimation (voir encadré) et racheta la société en 1989. Stäubli acheta également, à la fin de 2004, l’activité robotique de Bosch Rexroth, une entreprise allemande réputée pour sa gamme de robots quatre axes SCARA (Selective Compliant Assembly Robot Arm). DES ROBOTS PETITS PORTEURS AUX ROBOTS GROS PORTEURS Un robot est composé d’un bras articulé et d’une armoire de commande, reliés par un câble, d’un boîtier de commande manuelle et de logiciels spécifiques — pour répondre aux spécificités des applications et des marchés. Et les robots Stäubli disposent d’avantages techniques uniques… — Une structure fermée pour la gamme six axes, idéale pour une large palette d’utilisations, qu’il s’agisse d’environnements propres ou hostiles. — Une structure rigide pour des performances dynamiques optimales. — Une grande fiabilité. — Une précision et une répétabilité élevées. Et au catalogue des bras, il existe une large gamme de dix-sept robots standards divisés en trois groupes… — La gamme des robots petits porteurs quatre axes et six axes, capables de porter entre 0,1 et 10 kg de charge avec un rayon d’action de 220 à 920 mm. Ce sont les robots SCARA TS, disponibles en quatre modèles (TS20, TS40, TS60 et TS80) et les robots six axes TX, déclinés en trois modèles (TX40, TX60 et TX60L). — La gamme des robots moyens porteurs, qui
peuvent transporter une charge de 10 à 35 kg pour un rayon d’action de 1 000 à 2 010 mm. Ces modèles possèdent six degrés de liberté et sont au nombre de cinq (TX90, TX90L, TX90XL, RX160 et RX160L). — La gamme des robots gros porteurs. Comme leur nom l'indique, ils se révèlent capables de transporter des charges élevées allant
UNIMATION, UN SYMBOLE HISTORIQUE
Unimate, le premier robot industriel de l'histoire.
George Devol et Joseph Engelberger ont créé Unimation en 1961 afin de distribuer le premier robot industriel de l'histoire, l’Unimate. Développé par George Devol durant les années 1950, dans le New Jersey, à partir des technologies utilisées pour les télémanipulateurs en fonction dans les premières centrales nucléaires, il a été tout d’abord employé sur les lignes d'assemblage de General Motors. (Pour transporter des moulages issus d’une ligne d'assemblage, dans le but de les souder directement sur des voitures. Cette tâche était jugée dangereuse pour les ouvriers qui pouvaient s'empoisonner avec les gaz d’échappement ou perdre un membre à cause d’un moment d’inattention.) Le premier Unimate était composé d'une armoire de commande dans laquelle la programmation des tâches était stockée sur une mémoire à tambour. Le bras lui-même était posé sur cette énorme boîte.
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Les dossiers
de 80 à 250 kg. Cinq modèles composent cette gamme de bras six axes (TX200, TX200L, RX260, RX260L et RX270). En complément de la gamme de robots standards, six gammes de robots spécialisés ont été développées pour une utilisation dans de nombreux secteurs d’activités… — La gamme de robots de peinture Paint : grâce à une maîtrise très pointue des trajectoires, elle permet une qualité optimale de la finition tout en offrant des économies substantielles de peinture et un impact environnemental limité. — La gamme Plastics : ces robots six axes sont conçus pour l'industrie de la plasturgie et s’interfacent facilement avec une presse à injecter, — La gamme Cleanroom : elle a été développée pour répondre aux exigences en atmosphère propre des industries des semi-conducteurs et de la biotechnologie. — La gamme Stericlean : les robots Stericlean sont dédiés à la décontamination des environnements VHP. Entièrement résistants au peroxyde d'hydrogène, ces robots effectuent leurs
LES DEUX AUTRES ACTIVITÉS DE STÄUBLI Le textile Depuis 1892, la société développe et produit des systèmes destinés à l’industrie du tissage. (C'est sa division originale.) Les machines et accessoires pour le tissage par cadres, les machines Jacquard et tapis forment une gamme complète avec les harnais, automatisation du tissage et les installations Jacquard. La connexion Stäubli est un des leaders mondiaux des systèmes de connexion rapide pour tous types d’énergies (fluides, électricité). Qu’ils soient standards ou spécifiques, les produits de son programme (mono-raccords, multiconnexion, changeurs d’outils, bridage de moule) sont utilisés pour une multitude d’applications. Sans oublier les raccords pour la gestion des fluides ou des gaz, les plaques multi-raccords, les raccords électriques — et même photovoltaïques.
STÄUBLI INTERNATIONAL Comptant plus de quatre mille collaborateurs, le groupe Stäubli génère un chiffre d’affaires annuel qui dépasse le milliard de francs suisses (soit plus de huit cents millions d'euros). Fondé en 1892 à Horgen (près de Zurich), le petit atelier des débuts est aujourd’hui un groupe international dont le siège est sis à Pfäffikon (toujours dans le canton de Zurich). Il chapeaute cinq grandes marques: Stäubli, Prevost, Schönherr, MC Multi-Contact et Deimo. Le groupe est installé sur les cinq continents et dans vingt-cinq pays (par le biais de filiales dédiées à la vente et au service des clients). Et son réseau de distribution est établi dans cinquante pays. Quant aux lignes d'assemblage, elles se répartissent sur douze sites de production.
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Un robot de la gamme Stericlean.
opérations dans un isolateur (boîte à gants). Ils sont parfaits pour l'industrie pharmaceutique. — La gamme HE (Humid Environment) : ces robots six axes sont conçus pour les environnements à forte hygrométrie (découpe au jet d'eau, nettoyage, industrie alimentaire). Ils résistent aux liquides de pH 4,5 à 8,5. — La gamme Machining: le robot cinq axes RX170 HSM (High Speed Machining) a été développé pour l'usinage. Il intègre une électrobroche dans l’avant-bras, pour offrir une rigidité maximale. Il se révèle capable d'usiner de nombreux matériaux comme l'aluminium, l'inox, les matières composites, les résines, les bois, le verre, la pierre, etc.
STÄUBLI, CRÉATEUR DE LOGICIELS Les bras Stäubli sont livrés avec des armoires de commande (ou des contrôleurs) de la gamme CS8. Cette plate-forme de commande permet de piloter l’ensemble des robots Stäubli. Au contrôleur CS8 est rattaché un boîtier de commande manuelle SP1 qui permet de réaliser tous types d’opérations sur le robot : programmation, maintenance, supervision… À l’intérieur même du contrôleur est stockée une suite logicielle Stäubli Robotics Controls, qui comprend trois types de logiciels couvrant les besoins de tous les utilisateurs… — Les logiciels VAL Products, des solutions pour
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“Avec une gamme complète de robots, Stäubli a su prendre sa place sur l'échiquier robotique international. Le slogan de son activité robotique Des robots et des hommes! a pris tout son sens dans le domaine des services.” divers marchés, prêtes à l’emploi. Ils sont parfaitement adaptés aux besoins des utilisateurs finaux. Ces solutions couvrent des marchés variés comme ceux de la plasturgie, de la machineoutil, de la peinture et de l’usinage. — Le langage VAL3, environnement et langage de programmation très performant pour le développement d’applications robotiques spécifiques et complexes. Il est plus par ticulièrement utilisé par les intégrateurs et les OEM. — Le Drive uniVAL, une solution permettant de piloter des robots Stäubli au moyen d’un contrôleur d’axe générique. Cette solution est prisée par les constructeurs de machines. Pour le développement hors ligne, la Stäubli Robotics Suite constitue le complé-
ment idéal. Elle offre la possibilité de développer, de visualiser le robot en 3D et de réaliser des tests à par tir d’un PC, de transférer le programme sur le robot et d’y accéder à distance. Avec une gamme complète de robots, Stäubli a su prendre sa place sur l'échiquier robotique international. Le slogan de son activité robotique (« Des robots et des hommes ! ») a pris tout son sens dans le domaine des services. C’est grâce à la qualité de ses produits et de ses services que l’entreprise a su se différencier des géants japonais comme Yaskawa ou Fanuc et montrer ce dont la France et l’Europe sont capables. ■Frédéric Boisdron
ROBOLOUNGE : UNE UTILISATION PEU CLASSIQUE DES ROBOTS INDUSTRIELS !…
Présentés sur M6 dans l'émission La France a un incroyable talent en 2010, les robots danseurs de roboLounge (une filiale de la société Steg Robotics) y avaient porté haut les couleurs de la robotique industrielle. Quatre robots six axes TX60 de marque Stäubli allèrent jusqu'en demi-finale. Ils émurent les téléspectateurs de la chaîne par des chorégraphies de haute précision, mêlées à des jeux de lumières, en utilisant notamment des parapluies. Ce gros coup publicitaire a permis à roboLounge de se faire connaître. Philippe Stegemann, un ancien employé de Stäubli Robotics (pendant quatorze ans), s'est mis à son compte et a créé la société Steg Robotics, prestataire de services en robotique industrielle, exclusivement pour du matériel Stäubli, en 2006. Depuis 2008, roboLounge en constitue une activité annexe — le prolongement artistique de la robotique industrielle — et propose des services en matière de robotique événementielle qui réunissent art et sciences. (Cela constitue désormais l’activité principale de Steg Robotics.) Car roboLounge profite de la haute précision des robots Stäubli six axes pour laisser libre cours à sa créativité. Afin de les diriger au mieux, un logiciel d'édition scénographique complet est utilisé qui prend en compte les mouvements des robots, les effets visuels et vidéo, etc. On peut ainsi assister à des performances de musique industrielle, durant lesquelles un musicien pilote les robots en temps réel depuis son instrument. (Et on n’a pas oublié les combats au sabre laser façon Star Wars !…)
Au dessus le robot gros porteur TX 200 pharma. À droite, un robot TX90 démontre sa grande dextérité et l'étendue de son rayon d'action.
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Une p milita
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Les dossiers
T N E M P O L E V E D S C I T O B O R T F O S M IC RO E KI N ECT
R G E T N I O I STU D
Il y a quelques mois, Microsoft a sorti un capteur révolutionnaire pour sa console, la Xbox 360 : le Kinect. Ce capteur permet à ladite console de reconnaître les humains qui passent dans son champ de vision et leurs mouvements. D’où le slogan : « La manette, c’est vous !… » Kinect est le produit grand public dont la vente a battu tous les records de rapidité. Et tout récemment, Microsoft a mis à disposition de tous les développeurs une première version d’un kit de développement, ou SDK 1 — permettant de se servir d’un Kinect sur n’importe quel PC, et potentiellement, sur n’importe quel robot… Un capteur qui va aider à résoudre des problèmes connus par bien des roboticiens ! Il y a en effet beaucoup de choses que les humains font inconsciemment et qu’il va falloir apprendre aux robots : par exemple, quand un humain entre dans une pièce, il trace inconsciemment un plan
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de cette pièce dans sa tête et s’y positionne. C’est ensuite par rapport à cette « carte » qu’il peut se diriger entre les meubles et passer d’une porte à une autre. On appelle ça le SLAM (Simultaneous Location And Mapping). Un de nos congénères, face à un de ses semblables (ou en fait, face à n’importe quel objet) passe aussi par une phase d’analyse inconsciente qui ressemble à : « Deux bras, deux jambes, une tête avec deux yeux, ça se tient debout — ça doit être un humain ! » Enfin, nos parents nous parlent depuis notre naissance et nous apprenons à nous exprimer en les écoutant et en tentant de les imi-
ter. Tous ces comportements, automatiques pour nous, peuvent se révéler très compliqués à intégrer dans des robots… Et justement, le capteur Kinect fournit des informations qui permettent de simplifier grandement ces analyses… TOUTES FONCTIONS INTÉGRÉES ! À l’instar d’une caméra, le Kinect fournit l’image de ce qu’il voit — jusqu’ici rien de révolutionnaire —, mais en plus de cela fournit une information de distance pour chacun des pixels de l’image, permettant donc de « scanner » la zone située devant lui (entre quatre-vingts centimètres et cinq mètres environ). De plus, le SDK Kinect se révèle aussi capable de détecter les humains et d’en reconstituer le squelette, afin
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À gauche: Un Kinect aide ici un robot à rechercher des personnes dans un labyrinthe lors de la dernière Robocup à Istanbul.
est à l’étude — mais n’a pas encore été révélée par Microsoft). Les fabricants de robots ne s’y sont pas trompés : on trouve déjà dans le commerce des kits robotiques incluant le Kinect : Willow Garage par exemple, avec son TurtleBot, ou bien Wany Robotics, avec ses séries de PeekeeII et de MiniPeekee. Côté amateurs, on a vu fleurir nombre de projets utilisant cette technologie, avant même la disponibilité du kit de développement Microsoft : en effet, des hackers avaient, dès les premiers jours de la sortie du capteur, étudié le protocole de communication entre ce dernier et la Xbox — et avaient réussi à en prendre le contrôle… Une étude qui avait carrément été récompensée par une prime, offerte par le site Adafruit Industries !… L’illustre magazine Wired en avait d’ailleurs fait l’éloge sur son site, avec un article au titre évocateur, Kinect Hackers Are Changing the Future of Robotics 2. Au vu de l’engouement suscité par le capteur, on peut se demander quel va être l’implication, pour le futur, de Microsoft dans la robotique… Déjà présent depuis maintenant cinq ans dans le domaine avec la suite Microsoft Robotics Development Studio, dont une nouvelle version est attendue avant la fin de l’année, ce capteur constitue un ajout formidable à la longue liste des technologies issues de Microsoft Research qui servent dans la robotique. Le fait est qu’à l’heure où ces lignes sont écrites, les services d’intégration du Kinect dans le Microsoft Robotics Developer Studio ont été rendus publics 3 et 4 … De belles applications en perspective !… ■Pierre Cauchois
Le Kinect a été créé à l'origine pour le divertissement. — Un A.R.Drone de Parrot piloté grâce au tout nouveau SDK du Kinect sur Windows.
de détecter la posture et les mouvements de l’utilisateur. Le développeur de l’application robotique pourra donc recevoir les coordonnées des articulations du corps, tout en les identifiant (autrement dit, on pourra isoler par exemple la position de la main droite ou l’angle formé par le coude). Enfin, le Kinect dispose aussi de quatre microphones haute qualité et on peut, avec ce SDK, « nettoyer » le signal pour passer ce que dit l’utilisateur sur un moteur de reconnaissance vocale, nettoyé de tout le bruit ambiant. Par défaut, Microsoft propose de le coupler soit à la reconnaissance vocale de Windows, soit carrément aux API de Speech Server. Cela a pour but de transformer en texte les paroles de l’utilisateur, ce qui permet au développeur de l’application de développer, au minimum, des commandes vocales et au mieux une interaction en langage naturel avec le robot ! Si on résume : une image, puis un capteur de distance pour chaque pixel de l’image, ensuite une reconstitution de squelette et enfin un « supermicro » pour la reconnaissance vocale…
Toutes ces fonctions pouvaient être réalisées auparavant au moyen de différents équipements. Facile de trouver une webcam, qu’on peut coupler à un capteur de distance (qui coûte de quelques centaines à quelques milliers d’euros) dépendant de la technologie utilisée ! Il apparaît possible d’assembler manuellement des micros, et certaines librairies de traitement d’image pouvaient offrir des fonctionnalités de détection de squelette approchant de ce que propose le Kinect — mais sans compter le temps et la complexité d’intégration de tous ces composants, la note pouvait se révéler salée… Autrement dit, seuls des professionnels de la robotique disposant d’un budget important pouvaient réussir ce pari, et encore… À cent quarante-neuf euros (voire moins sur certains sites spécialisés), le Kinect intègre toutes ces fonctions et les met à la portée de tous, y compris des développeurs indépendants qui travaillent dans leur garage ! D’autant que le kit de développement est gratuit pour tous les hobbyistes et la recherche (alors qu’une licence commerciale
1. http://research.microsoft.com/kinectsdk 2. http://www.wired.com/magazine/2011/06/mf_kinect/ 3. http://blogs.msdn.com/b/msroboticsstudio/archive/2011/07/13/announcing-kinect-services-for-rds-2008-r3.aspx 4. http://research.microsoft.com/en-us/downloads/f8cda115-e9ec-44d1abcd-3dfdd09d2e77/
Le robot CoroBot de CoroWare est déjà livré à l'achat avec sa licence Kinect Module de Microsoft.
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Vie quotidienne
Test du Robomow RM400
LA TONDEUSE POUR PETIT TERRAIN Dans la famille Robomow, je demande le petit frère ! Bonne pioche ! Voici le RM400… Après avoir testé la tondeuse pour les grands terrains (environ deux mille mètres carrés) — le RL2000 (cf. Planète Robots n°9) —, nous testons celle qui est destinée aux terrains de quatre cents mètres carrés environ… Lors de la programmation, il est possible de le régler pour qu’il passe sur les bordures puis sur tout le terrain, ou uniquement sur le terrain en omettant les bordures. Et tout comme le grand modèle, il dispose d’un capteur de pluie. À vous de voir si vous souhaitez qu’il travaille même quand il pleut… ou pas ! Un dernier réglage se révèle indispensable selon la hauteur de votre pelouse : en soulevant le capot de la tondeuse, vous accédez très facilement à une molette qui vous permet de choisir la hauteur de coupe.
Souvenez-vous : le RL2000 constituait une belle découverte avec sa tonte rapide, grâce à trois lames circulaires, la faculté de fonctionner en marche avant et arrière de manière triangulaire (et pas uniquement en mode aléatoire) — et sa télécommande qui permettait d’opérer même dans les passages les plus étroits ou en dehors des zones dites de tonte. Voyons si le petit frère est aussi efficace !… LA TONDEUSE A BESOIN DE VOTRE PARTICIPATION Comme pour les autres robots tondeuses, il vous faut installer un câble autour de votre terrain et de vos plantations (pour les protéger des lames). Bien entendu, il est également nécessaire d’installer votre tondeuse sur sa base (que vous aurez préalablement connectée à une alimentation électrique et au câble) ! Une fois l’installation et la charge finalisées, vous n’avez plus qu’à vous reposer : la pelouse n’attend plus que l’engin vienne la chatouiller ! Patientez tout de même un peu avant de vous allonger sur un transat et effectuez donc quelques réglages pour que votre RM400 fasse correctement le travail à votre place. Vous pouvez le programmer pour qu’il démarre son travail seul (il retournera automatiquement à sa base après avoir effectué sa tonte) selon les jours et les
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heures que vous aurez choisis, avec la durée que vous lui imposerez — ou, si vous préférez le regarder, vous pouvez le lancer manuellement.
TONDEUSE PETIT MODÈLE Le RM400 est donc plus petit que le haut de gamme. Il en résulte un poids plus léger — mais un enfant n’arriverait sûrement pas à le porter seul ! Et qui dit petit modèle, dit petit prix. Et qui dit petit prix, dit moins de possibilités ! En effet, cette tondeuse ne connaît pas la marche arrière et ne peut donc pas tondre votre pelouse de manière triangulaire. Elle passe uniquement en mode aléatoire, à la manière du Roomba. De plus, au lieu de disposer de trois lames circulaires, elle n’en propose qu’une. On constate pourtant qu’elle paraît être assez large pour accueillir au moins une autre lame, ce qui lui permettrait de couvrir une plus large bande et par conséquent de travailler plus rapidement. Mais
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“Le RM400 est donc plus petit que le haut de gamme. Il en résulte un poids plus léger — mais un enfant n’arriverait sûrement pas à le porter seul ! Et qui dit petit modèle, dit petit prix.”
Encore un bon moyen d'être faignant avec plaisir.
notons tout de même qu’elle a une largeur de tonte de vingt centimètres. Toutefois, sa taille modeste présente un avantage. Autant le RL2000 se révélait trop long et trop large pour passer entre un arbre et un mur, autant le RM400 arrive à se musser sans problème entre les deux et fait par conséquent son travail sans problème ! LES ACCESSOIRES Tout comme dans le modèle haut de gamme, on peut définir jusqu’à trois zones différentes, en fonction de l’aménagement de votre terrain. Pour cela, il vous faut un commutateur de périmètre (non livré avec la tondeuse). Il en est de même pour la
La télécommande malheureusement livrée en option.
télécommande qui était, à mon sens, le petit plus du RL2000 car elle permettait de passer en dehors de la zone de tonte. Il vous faudra donc acheter ces deux accessoires à part. Comme la plupart (voire la totalité de ses concurrentes), cette tondeuse bénéficie d’une protection enfant — une petite programmation à opérer dès le début. De plus, il faut savoir que lorsque ce genre de robot détecte un obstacle (un arbre ou des bordures par exemple), les lames s’arrêtent de tourner immédiatement, la tondeuse fait une petite marche arrière et adopte un autre angle pour repartir faire son travail en réactivant la tonte. De plus, si jamais elle se trouve légèrement soulevée, la tonte s’arrête immédiatement, grâce à un détecteur de levée et d’inclinaison (bien souvent en émettant un signal sonore). De quoi éviter quelques petits incidents… Mais je dois vous avouer ne pas avoir mis mon pied sous la tondeuse pour vérifier que les lames s’arrêtaient bien ! Le petit plus du RM400 : la lame est entourée d’un cache en matière plastique et les deux sont indissociables. Par conséquent, quelle que soit la hauteur de taille, la lame se trouve toujours cachée et protégée dans son petit réceptacle.
La tondeuse automatique RM400 sur sa base de chargement.
Voilà un petit modèle fort sympathique, qui passe partout et fait correctement son travail, même s’il ne propose qu’une lame. Il a même assez de puissance pour couper des cailloux en deux ! Votre pelouse sera contente de son engrais naturel grâce au mulching et vous obtiendrez un terrain propre tout en vous prélassant, ou en vous livrant aux activités de votre choix ! ■Towanda
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Tutoriel
FAB RICATION
Partie I
UN TWIN BRISTLEBOT Le BristleBot est un automate d'une simplicité exemplaire. Il est constitué d'une base vibrante, semblable à une tête de brosse à dents, d'un vibreur du même type que ceux que l'on trouve dans les téléphones mobiles et d'une source d'énergie… biais de nombreuses possibilités et de multiples fonctions. N'hésitez pas à nous faire parvenir le résultat de vos créations !… DÉCOUPES DES PIÈCES Dans ce premier chapitre, nous allons commencer par préparer la base du robot. Ce sera sûrement la partie la moins intéressante pour un grand nombre d'entre vous, mais il faut bien en passer par là. L'effort avant le réconfort…
Le meilleur exemple en est le jouet Nano, d’Hexbug. Ce n'est pas vraiment un robot dans le sens autonome du terme, mais un simple objet mobile qui se déplace de façon aléatoire. Le Twin Bristlebot mis au point par Guy Feuilloley, de l'association Caliban, constitue un autre exemple de BristleBot, à ceci près qu'il peut déjà endosser le nom de robot, puisqu'il a la capacité de suivre un chemin de façon autonome. En effet, notre engin va suivre une ligne que vous tracerez sur le sol de votre salon. Ce tutoriel en plusieurs parties vous permettra également de programmer votre première carte Arduino, un élément que nous étudierons dans un prochain numéro. Ce petit robot n'est qu'une base — que nous vous conseillons d'améliorer par le
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Préparation des deux brosses jumelles La première étape consiste à extraire du balaibrosse à fibres les parties utiles à notre Twin BristleBot. En découpant de part et d’autre de la partie centrale, nous obtenons deux brosses identiques. De plus, cela permet de conserver uniquement les poils inclinés, alors que ceux de la partie centrale sont droits. Cela se révèle très important car c’est l’inclinaison des poils qui induit la composante horizontale de l’avance. Après la découpe, vous devriez obtenir deux longueurs de 85 mm. Elle se fait à la scie à métaux et la finition à la lime. (Ne pas utiliser la granulométrie la plus fine pour la lime : le PVC de la brosse est assez résistant et vous risquez d’y passer trop de temps.) La suite consiste à aplanir le dessus des brosses afin d’obtenir un meilleur plan de contact (le dessus étant légèrement bombé). Attention, limez de la façon la plus symétrique
possible : cela peut avoir une importance capitale pour le contact au sol (c’est d’ailleurs le point le plus délicat car si les deux brosses ne reposent pas au sol de façon homogène, la rotation se révélera préférentielle dans un des deux sens). Nous verrons par la suite qu’il y a possibilité de rectifier cet écart. Découpe de l'embase C'est grâce à une plaque en Plexiglas (PMMA) que nous allons sceller les différentes par ties de notre BristleBot. Cette plaque reliera ainsi les deux brosses, supportera la car te Arduino, la batterie et les deux moteurs. Découpez la plaque avec les mensurations de notre graphique. Attention tou-
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“La première étape consiste à extraire du balai-brosse à fibres les parties utiles à notre Twin BristleBot. En découpant de part et d’autre de la partie centrale, nous obtenons deux brosses identiques.” Liste du matériel pour cette première partie — Un balai-brosse à fibres nylon (sans manche), disponible pour environ trois euros dans les grandes surfaces.
— Une plaque de Plexiglas (PMMA) d’une épaisseur de 3 mm et de dimensions 200 x 100 mm. Découpe de la plaque PMMA
— Une plaque de cuivre époxy non présensibilisé aux dimensions suivantes : 75 x 100 mm.
Découpe du support pile et des pattes
tefois à la vitesse de découpe et de perçage — le PMMA fond facilement ! N’oubliez pas de pratiquer les fraisages pour loger les têtes de vis, ce qui permettra d’obtenir une surface d’embase totalement exploitable. Découpe du support pile et des pattes pour les photodétecteurs Afin de fixer le senseur (qui servira à détecter le chemin à suivre) et la pile à l'ensemble, nous allons devoir faire trois découpes dans la plaque cuivrée époxy, suivant les plans. La pente créée sur les pattes correspond à l’inclinaison des brosses posées au sol. Réalisation des masselottes Le principe du BristleBot repose sur la vibration des brosses. Il va donc falloir les faire vibrer avec un minimum de force. Pour cela, nous allons avoir besoin de petites masses, que nous poserons ensuite sur les axes de nos moteurs. Pour ce faire, nous allons démonter les deux bornes pour fil 2.5 mm2 afin de n’en récupérer que la partie métallique. Nous allons également couper les têtes hexagonales des deux vis M8 car seules les têtes nous intéressent. Pour finir, il faudra souder chaque borne sur la face coupée des
— Deux vis M8 à tête hexagonale (longueur indifférente). — Deux bornes pour fil 2,5 mm2.
Soudure des bornes sur la tête de la vis puis découpe de la vis.
têtes de vis. Afin de faire des soudures les plus soignées possible, préchauffez les pièces avec le fer à souder. Dans le prochain numéro, nous allons assembler les pièces principales de notre robot et commencerons à nous attaquer à la partie électronique de l'ensemble. Faites chauffer vos fers à souder !… ■Montage et texte initial: Guy Feuilloley (de l'association Caliban). Adaptation: Screetch
SUITE DANS LE PROCHAIN NUMÉRO
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NEWS GADGETS & TENDANCES À VENIR
GYMNO'COM: COMMUNIQUEZ AVEC VOTRE POISSON ROUGE Vous avez toujours rêvÊ que les poissons de votre aquarium vous signalaient leur moindre problème: faim, stress, variations de tempÊrature, etc.? Le Gymno'com est fait pour vous! Gymnokidi vient de lancer la seule machine qui offre la possibilitÊ aux poissons faiblement Êlectriques de communiquer avec l’homme‌ Ce petit bijou high-tech va rÊvolutionner le monde de l’aquariophilie — jusqu’ici silencieux. L'appareil procure à certains poissons la facultÊ de s’exprimer, et bien plus encore. Il analyse les signaux Êlectriques et le comportement de certains poissons guyanais (comme l’Apteronotus albifrons, le poisson couteau) et africains (comme le Gnathonemus petersii, le poisson tapir). Ces analyses permettent de dÊclencher des messages vocaux (comme s'ils vous parlaient directement). Prix : 250 ₏
TANKBOT: PILOTEZ UN MINITANK SUR VOTRE BUREAU À PARTIR DE VOTRE SMARTPHONE Le Tankbot de DeskPets a la particularitÊ de se piloter sans tÊlÊcommande. Pour en prendre le contrôle, il suffit de tÊlÊcharger gratuitement l'application DeskPets et de brancher le dongle fourni à la prise jack de votre smartphone ISO ou Android, ainsi transformÊ en tÊlÊcommande. Il se recharge via le connecteur USB intÊgrÊ. Le jouet peut aussi être utilisÊ selon deux autres modes‌ Dans le mode Labyrinthe, le TankBot s'oriente seul dans un labyrinthe grâce à ses capteurs infrarouges, qui lui permettent de contourner les obstacles. Le mode AlÊatoire le laisse se balader selon son bon vouloir tout en diffusant sons et lumières. Prix : 30 ₏ GALAXY TAB 10.1 ET 8.9 — A TABLETTE ANDROID VUE PAR SAMSUNG À ce jour, les tablettes les plus fines du marchÊ, les Galaxy Tab, ne pèsent que 565 g (version 10.1 pouces) et 465 g (ver-
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sion 8.9 pouces). Au niveau technique, elles intègrent une antenne HSPA+ dotÊe d’une vitesse allant jusqu'à 21 Mbps, un BluetoothŽ 3.0 et le WiFi 802.11 a/b/g/n. Et embarquent un processeur Dual Core 1GHz. Quant à l’interface Samsung TouchWiz, elle permet de personnaliser l’Êcran d’accueil en y affichant de nombreux contenus, comme des photos, les sites Web favoris et les rÊseaux sociaux. Enfin, les Galaxy Tab embarquent deux capteurs photo (le principal, de 3 Mpx, et le second — en face avant —, de 2 Mpx). Prix : à partir de 460 ₏
CLARION NX501E : EMBARQUEZ VOTRE STATION MULTIMÉDIA DANS VOTRE VOITURE ! Les autoradios des voitures laissent place dÊsormais à de vÊritables stations de communication et de multimÊdias. Clarion a mis sur le marchÊ un nouveau modèle haut de gamme, qui comporte bien sÝr un lecteur CD/DVD capable de lire les fichiers audio et vidÊo. Il possède Êgalement un port USB permettant de brancher un lecteur MP3 ou un iPhone/iPod. Quant au système, il intègre un GPS europÊen dotÊ d’une cartographie 3D qui inclut certains bâtiments. Un itinÊraire vert est dÊsormais proposÊ, afin de faire baisser le niveau de consommation de carburant et grâce au microphone intÊgrÊ en façade (module Bluetooth Parrot), vous communiquez en toute sÊcuritÊ. Existe Êgalement la possibilitÊ de tÊlÊcharger l’intÊgralitÊ de votre rÊpertoire tÊlÊphonique sur la station pour faciliter la recherche de vos contacts sur l’Êcran tactile 7’. Enfin, la fonction Bluetooth vous laisse tout loisir d’Êcouter dans votre voiture vos fichiers
musicaux favoris — stockÊs dans un tÊlÊphone en streaming audio. Prix : 900 ₏
LE ZPEN LIVE NUMÉRISE VOS NOTES MANUSCRITES Le Zpen Live de Dane-Elec retranscrit toutes vos notes manuscrites au format numÊrique. Il vous Êpargne à la fois de vous encombrer de votre ordinateur (que vous soyez en cours, en rÊunion ou dans les transports) et d’avoir à pianoter sur un clavier toutes vos prises de notes. Clipsez le petit rÊcepteur sans fil sur n’importe quel support papier A4, et Êcrivez à l’aide du stylo. Une fois chez vous ou au bureau, branchez le rÊcepteur sur votre ordinateur et visualisez ainsi, en un seul coup d’œil, toutes vos notes. Avec le Zpen Live et son mode Souris, votre support papier devient tablette graphique: Êcrivez à la main, dessinez ou même signez‌ Le rÊcepteur sans fil fait Êgalement office de clÊ USB et vous permettra de stocker vos photos, vos vidÊos et vos musiques. Prix : 80 ₏
CHANGEURS DE GENRES MACALLY (MARRE DU PORT MINI DISPLAYPORT D'APPLE ?) Si comme beaucoup, vous apprÊciez fort peu les limites que vous impose Apple avec son Mini DisplayPort quand il s’agit d’y brancher un Êcran des familles, voici une rÊponse. Macally a sorti quelques changeurs de genres permettant d’accÊder aux Êcrans DVI, HDMI ou VGA sur votre Mac. Quatre câbles existent en tout, afin d'ajouter un Êcran externe à votre ordinateur: MD vers DVI, MD vers HDMI mâle, MD vers HDMI femelle et MD vers VGA. Votre MacBook pourra enfin sortir vos prÊsentations et vos films sur n'importe quel Êcran ou projecteur. Plus besoin de possÊder du matÊriel Apple ou compatible Mini DisplayPort!‌ Prix : à partir de 25 ₏
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Screetch GRÂCE À SCREENCAST, LA TÉLÉVISION DEVIENT UN ÉCRAN DE PROJECTION POUR N’IMPORTE QUEL PC PORTABLE Belkin prÊsente ScreenCast, son adaptateur TV sans fil pour les PC portables ÊquipÊs de la technologie Intel Wireless Display (WiDi). ScreenCast Êtablit une connexion sans fil entre un PC portable et une tÊlÊvision HD pour permettre aux utilisateurs de profiter pleinement des contenus multimÊdias de leur ordinateur et afficher leurs sites Web favoris sur un grand Êcran. Finies les soirÊes oÚ tous se blottissent devant le petit Êcran d’un PC portable pour regarder frileusement des photos de vacances ou un bon film ! L’utilisateur peut ainsi afficher ses donnÊes personnelles, naviguer sur ses sites Internet prÊfÊrÊs, regarder un film lancÊ depuis le lecteur Blu-ray de son ordinateur. Il peut Êgalement visionner des films HD ou des vidÊos YouTube en streaming et afficher ses photos sur le grand Êcran de la tÊlÊvision en rÊsolution Full HD (1080p) et profiter d’un son Dolby 5.1 Surround. Prix : 120 ₏
CAMERA FROM ATHENS — FAITES CROIRE Ă€ UN VOYAGE Ă€ ATHĂˆNES ALORS QUE VOUS ĂŠTES RESTÉ DANS VOTRE CANAPÉ ! Une idĂŠe originale destinĂŠe Ă ĂŞtre appliquĂŠe bien plus souvent que vous ne le pensez ! Vous voulez passer quelques jours tranquilles chez vous Ă crĂŠer un robot de rĂŞve dans votre garage et vous ne voulez pas ĂŞtre dĂŠrangÊ‌ Faites donc croire que vous partez en Grèce et que vous en rapporterez des clichĂŠs ! Ă€ la date du retour, dĂŠboulez avec vos valises chez vos amis prĂŠsenter la boĂŽte contenant vos photos‌ Comme ils ont le temps, ils se feront un plaisir de les faire dĂŠvelopper pour vous et verront Ă quel point vous avez fait un voyage extraordinaire‌ Pratique aussi quand
vous dites à votre femme (ou à votre mari) que vous partez pour Athènes afin d’assister à une rÊunion importante, alors que vous allez à peine à cinq kilomètres de la maison pour jouer à Mario Kart avec des potes et vous empiffrer‌ de chips à l’oignon !‌ Prix : 32 ₏
NECOMIMI: EXPRIMEZ-VOUS AVEC DES OREILLES DE CHAT Les Japonais adorent tout ce qui est kawaii et chez eux, ce n'est pas une pelure impermÊable de piètre apparence que l'on enroule autour de la taille‌ Kawaii veut dire  mignon  — et voici le Necomimi, un moyen de paraÎtre choucard aux yeux de certaines personnes qui ne jurent que par la culture nippone. Neurowear n'a pas seulement conçu des oreilles de chat à mettre sur la tête — ces dernières ont en effet la facultÊ d’être en phase avec votre psychisme! Le Necomimi utilise des capteurs d'ondes cÊrÊbrales, afin de dÊterminer votre humeur. Selon que vous serez concentrÊ ou dÊtendu, les oreilles de chat ne prendront pas la même forme: elles seront dressÊes si vous êtes dÊtendu et repliÊes vers l'avant si vous ne l'êtes pas. Cet accessoire anodin prÊfigure en fait l'humain augmentÊ du futur‌ Prix : non communiquÊ
CLÉ USB  BRACELET ÉLECTRONIQUE  : PLUS BESOIN DE CHERCHER VOTRE CLÉ USB AU FOND DE VOTRE SAC Ce bracelet très design est aussi une clÊ USB qui vous permettra de garder votre mÊmoire autour du poignet (en toutes circonstances), tout en restant tendance. D'un simple geste, retirez le bracelet et dÊcouvrez — cachÊe dans le fermoir — une clÊ USB 2.0 d'une capacitÊ de 2 Go, que vous pouvez brancher dans tous les types d'appareils dotÊs d'un port USB 2.0. La sociÊtÊ Projet-USB.com le dÊcline
en sept couleurs (dont l’orange et le fuchsia, terriblement à la mode). Il se rÊvèle même possible de faire imprimer un message publicitaire sur le bracelet‌ Prix : 12 ₏
SUPABOY, UNE SUPER NINTENDO PORTABLE Qui a dit que la Super Nintendo — cette console de lÊgende — Êtait morte et enterrÊe depuis des lustres? De nombreux joueurs continuent à profiter des jeux maintenant antiques sortis sur la console 8/16 bits de Nintendo. Des perles comme Mario World, Zelda 3 ou Street Fighter sont nÊs sur ce support. Il serait dommage de les oublier!‌ Heureusement, une nouvelle console portable vient de dÊbouler sur le marchÊ pour pallier ce manque. Reprenant le design de la manette de jeux de la console de l'Êpoque, la SupaBoy possède un Êcran 3,5 pouces et intègre un vÊritable port cartouche compatible avec les cartouches d’autrefois. De plus, elle peut être reliÊe à votre tÊlÊviseur grâce à un connecteur TV. Enfin, il se rÊvèle possible d’y brancher deux manettes pour en faire une vÊritable console de salon‌ Prix : 60 ₏ TROOPER : TRANSFORMEZ VOTRE IPAD EN NETBOOK Clamcase va faire quelques heureux‌ Le Trooper vous permet d'utiliser votre iPad I ou II en vÊritable netbook. C’est en fait un netbook sans Êcran: il suffit d'y clipser votre iPad pour que le tout se transforme en un vÊritable ordinateur portable, dotÊ de plus d’un clavier aux finitions qui rappellent celles des PowerBook d'Apple. Un design du plus bel effet! Une fois fermÊ, l'ensemble cache complètement l’iPad, protÊgeant ainsi l'Êcran fragile de la tablette‌ Prix : 110 ₏
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NEWS Innovations & Concepts du futur postérité. Amoureux des bancs publics, venez vous y embrasser devant tout le monde ! Personnes discrètes, abstenez-vous… Designer: Christopher McNicholl
position droite et relève le guidon afin que vous puissiez être à l'aise pour regarder le paysage. Si au contraire, vous désirez aller plus vite, le siège s'incline vers l'avant et vous plaque contre le guidon — qui s’abaisse en donnant à la monture et à son maître une forme plus aérodynamique et donc une meilleure pénétration dans l'air. Designer: Eyal Melnick
AQUALICIOUS CLOCK : UNE HORLOGE À EAU Une nouvelle façon originale de lire l'heure !… Quoique si l'on se penche sur l‘histoire de l’humanité, cette façon de voir le temps passer ne constitue pas vraiment une nouveauté… En effet, la clepsydre est une horloge à eau utilisée depuis plus 3 500 ans. L'Aqualicious indique l'heure grâce à son niveau d'eau. Et les marques dont on constate la présence sur les côtés indiquent les heures de la journée. Enfin, un système permet de remonter le niveau d'eau pour la journée suivante.
CONSTRUCTION TOY, UN VÉLO MODIFIABLE À VOLONTÉ Vos kits de construction LEGO ou MECCANO vous manquent ? Voici le moyen de conjuguer votre passion pour la construction simple avec la pratique du sport par vos enfants. Construction Toy permet aux bambins de construire leurs propres vélos, karts et autres engins propulseurs. L'ensemble se compose de tubes et de pièces (pour les connexions) qui peuvent être assemblés sur un châssis et d’un système d'essieu qui prévoit tout les mécanismes. Le vélo selon Ikea ?…
Designer: Branislav Sipka
Designer: Wouter Scheublin
ELOS TABLE — UNE TABLE EN CHAÎNE DE VÉLO! Les designers débordent d’imagination!…. Cette table « chaîne de vélo » n'est pas seulement originale du fait de son apparence. Car elle révèle ultramodulable… Vous voulez une table pour manger, vous enroulez les maillons façon coquille d’escargot… Vous voulez une table en longueur pour un dîner de fête — il suffit de déplier le tout… Les possibilités semblent infinies, d’autant qu’on peut lui ajouter des maillons ad libitum! Designer: Nódesign Team
TWEETING SEAT, UN BANC PUBLIC QUI ENVOIE DES PHOTOS SUR TWITTER Après les tables, voici une assise et plus précisément un banc public d'un nouveau genre. Il suffit de s'asseoir dessus pour qu'un mécanisme vous prenne en photo quelques instants après et envoie le cliché sur le réseau Twitter afin que vous y figuriez pour la
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SHAVIT — UNE MOTO QUI S'ADAPTE À VOTRE CONDUITE Cette moto électrique à l’apparence futuriste adapte son assise à la façon dont vous conduisez. Si vous roulez de manière plutôt cool, le siège se met en
ONAIR: PARTAGEZ VOS VOYAGES EN STREAMING! Et si au lieu de monter vos films de vacances dans l’espoir qu’ils n’ennuient pas vos amis pendant les longues soirées d’hiver, vous filmiez en direct vos aventures de façon qu’ils puissent les admirer en streaming — accompagnées de vos commentaires ? C'est le concept développé par Jung Hoon Lee, finaliste du concours de design SADI 2011 grâce à ce projet. L'engin se présente sous la forme d'un Caméscope conventionnel — mais, gros plus, il balance (via sa puce 3G) la vidéo en streaming à travers le réseau. Une petite caméra cible le visage de celui qui tient la caméra — afin de pouvoir proposer ses commentaires en direct. Designer: Jung Hoon Lee
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ABONNEMENT D’UN AN 6 NUMÉROS Abonnement réservé à la France métropolitaine.
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Nom du titulaire si différent celui de l’abonné ................................................................................................ N° de carte
Profession (facultatif)............................... Âge (facultatif) ..............
Expire-le
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Cryptogramme
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3 derniers chiffres au dos de votre carte
Signature et date obligatoires des parents pour les mineurs
Ville ................................................ Pays ............................. Téléphone fixe (facultatif) ...................................................... Téléphone portable (facultatif) ............................................... E-mail ..................................................................................... PLANETE ROBOTS N°11
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NEWS DVD, BD, livres, ciné DVD/BLU-ray
INTÉGRALE STAR WARS — QUE LA FORCE SOIT AVEC VOUS ! Quand Hollywood et Bollywood œuvrent de concert à un même projet, cela donne Prince Vaali… En attendant la sortie en salles, le 8 février 2012, de Star Wars, épisode I — La menace fantôme en 3D, les fans patienteront avec l’intégrale de la saga en BLU-ray HD, avec format écran large et son surround 6.1 DTS. Les neuf disques du coffret nous offrent plus de quarante heures de programme, enrichies de bonus inédits (scènes coupées, versions plus longues ou alternatives, nouveaux documentaires, parodies de la saga…). Les épisodes I à III et IV à VI seront aussi disponibles dans des coffrets trilogies BLU-ray indépendants. Distributeur : 20th Century Fox Home Entertainment┃Sortie : 14 septembre 2011
BD
CARmEN mC CALLUm
L’avant-dernier tome de cette série d’anticipation voit la mercenaire Carmen Mc Callum contrainte bien malgré elle de travailler pour Dommy, une I.A. qui lui a implanté à son insu un nano-implant dans le cerveau et peut donc la contrôler à sa guise. Sa mission consiste à saboter un complexe d’extraction de gaz sous-marin, situé en mer de Corail, afin de sauver les eaux qui baignent la Nouvelle-Calédonie des malversations d’un groupe industriel peu respectueux de l'environnement… Scénariste : Fred Duval┃Illustrateur : Emem┃Éditeur : Delcourt┃Déjà paru
BD
JUDGE DREDD — L’INTÉGRALE: volumes I et II Cette intégrale chronologique, complète et non censurée (encore inédite en France), permet de (re) découvrir les racines de ce héros implacable qui, au XXIIe siècle, fait régner l’ordre d’une main de fer à Mega-City One, où il applique une justice expéditive (vol. 1) avant d’aller secourir les habitants de MegaCity Two au cours d’un long voyage dans la Terre maudite (vol. 2). Divers bonus comme les histoires inédites de Walter the Wobot et des couvertures originales complètent cette intégrale. Ouvrages collectifs┃Éditeur : Soleil US Comics┃Date de parution : 24 août 2011
couverture temporaire
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ciné, livres, BD, DVD
NEWS Josèphe Ghenzer
BD
TRANSFORmERS 3 — PROLOGUE 1 & 2
Parmi la multitude de produits dérivés accompagnant la sortie en 3D du blockbuster Transformers 3 — La face cachée de la Lune figurent deux comics, respectivement intitulés Fondation et Tempête, qui servent de prologues au film — et dans lesquels le tandem John Barber-Andrew Griffith nous dévoile enfin l’origine de la rivalité opposant depuis des millénaires Optimus Prime à Megatron. Scénariste : John Barber┃Illustrateur : Andrew Griffith┃Éditeur : Panini Comics┃Déjà paru
BD
WHITE CROWS — tome I : CŒUR D’ACIER
Sur la planète Primor, en 2253, les extraterrestres ont appris à leurs dépens que faire confiance aux humains pouvait se révéler désastreux. Depuis lors, l’Humanité est considérée comme la lie de la Galaxie. C’est dans ce contexte de ségrégation à l’égard de ses semblables que Frank Willis exerce avec un certain pragmatisme son métier de policier — jusqu’au jour où débarque dans sa vie sa fille de quinze ans, Shelly Morimoto, accompagnée de son robot serviteur Vecteur. Scénariste et illustrateur : Djief┃Éditeur : Soleil┃Déjà paru
Manga
CYBORG 009 #8
Cette fois-ci, les héros sont plongés au cœur d’une aventure sous-marine dans laquelle Albert Heinrich (alias 004) tente avec l’aide de ses compagnons d’élucider un mystère impliquant un chevalier assassin et une jeune fille — qui pourrait être la fameuse Lorelei qui hanta le fameux rocher qui réduit d’un quart la largeur du Rhin. Ils devront aussi faire face à la disparition de navires en plein océan. Une fois encore, le sort des Nations est entre leurs mains… Scénariste et illustrateur : Shotaro Ishinomori┃ Éditeur : Glénat — Collection Vintage┃Déjà paru
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NEWS DVD, BD, livres, ciné Par Josèphe Ghenzer
Manga
DR. SLUmP : PERFECT EDITION #11
Humour déjanté, situations cocasses et personnages loufoques — tels sont les principaux atouts de l’univers foisonnant de Dr. Slump. Dans le tome XI, le machiavélique docteur Mashirito va peut-être enfin obtenir sa revanche !… Confronté à l'échec d'Obotchaman, son robot copié d'après les plans d’Aralé, l'ennemi juré de Senbei a fini la construction de sa dernière arme : Caramel Man N°7. Cette fois-ci, les héros semblent bien désemparés face à cette terrible menace. Scénariste et illustrateur : Akira Toriyama┃Éditeur : Glénat┃Déjà paru
Manga
GUNNm LAST ORDER #15
Après avoir connu la mort à de multiples reprises, Gally ressuscite une fois encore et s’apprête avec ses compagnons à participer à la finale du Zott car c’est le destin de la Terre qui est en jeu. Chacun choisit son adversaire et personne ne doit intervenir lors de leur affrontement sans merci. Ce dernier tome fait la part belle aux diverses techniques de combat utilisées par les différents adversaires — qui sont décrites par le menu. Scénariste et illustrateur : Yukito Kishiro┃Éditeur : Glénat┃Déjà paru
Manga
GURREN LAGANN #5 On suit les aventures mouvementées de Simon et du gang des Gurren, qui sont plus déterminés que jamais et vont, cette fois-ci, devoir faire face à Guame, le dernier des quatre dieux du ciel. Leur confrontation avec ce nouvel ennemi, qui est bien décidé à les éliminer, va modifier bon nombre de choses pour eux — et plus particulièrement pour Nia et Yoko. Ce tome V, plein de rebondissements, met à l’honneur les personnages féminins. Scénariste : Gainax┃Illustrateur : Kotaro mori┃Éditeur : Glénat┃ Date de parution : 24 août 2011
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Manga
PLUTO #8
Alors que le réveil d'Astro est classé top secret, on ignore s'il demeure opérationnel et pourquoi il s'est réveillé avec, à l'esprit, la formule mathématique d'une bombe antiproton capable de détruire le monde. Le professeur Ochanomizu découvre que Tenma a inséré à l’intérieur d’Astro la carte mémoire de Gesicht. Seule une émotion forte pourrait le réveiller — et la dernière enregistrée par Gesicht était… la haine. Une adaptation au cinéma (en live) de cette série de mangas est d’ores et déjà envisagée… Scénariste et illustrateur : Naoki Urasawa┃Éditeur : Big Kana┃Déjà paru
ROBOT #6, 7 ET 8
Manga
Glénat nous offre la sortie simultanée des tomes VI, VII et VIII de Robot, ouvrage collectif grand format dirigé par Range Murata et créé dans le but d’offrir à des grands noms du manga la possibilité de publier des œuvres plus personnelles… Les fans de mangas et les amateurs d’art auront le plaisir de découvrir la suite de plusieurs histoires commencées dans les volumes précédents (Straw, Le corbeau de Tokyo, Robo s’en charge !, Wasteland…) et de nouvelles séries qui démarrent, ainsi que bien d’autres récits (Growing flowers, Aquarium, Skit Scooter, La dame à la corolle, Le concierge du satellite…) — de divers mangakas parmi les plus talentueux du moment (Yusuke Kozaki, Yoshitoshi Abe, Sho-u Tajima, Shin Nagasawa, Mami Itou, Yamato Yamamoto ou Rco Wada, pour ne citer que ceux-là). Aventure, SF, humour et érotisme sont au rendez-vous dans ces trois nouveaux tomes, qui regroupent une belle brochette d’histoires très différentes les unes des autres — tant au niveau du contenu que de la forme. Ouvrages collectifs┃Éditeur : Glénat┃Date de parution : 24 août 2011
Manga
LE VOYAGE DE RYU #4
Dans cet avant-dernier tome de la série, le vieux mutant de la « ville aux hauts murs » confie à Ryu l'avenir de l'humanité et lui demande de devenir… Dieu. Du coup, Ryu laisse la porte de la ville ouverte. Les humains et les mutants (ou les nouveaux hommes) commencent alors une nouvelle vie en commun et structurent leur société naissante — jusqu'à ce que des morts mystérieuses surviennent… Scénariste et illustrateur : Shotaro Ishinomori Éditeur : Glénat — Collection Vintage┃Déjà paru
Manga
S.A.m. tome I — APRÈS L’HOmmE…
Dans un futur postapocalyptique où tous les adultes sont morts, un groupe d’enfants survit en se cachant dans les égouts d’une mégalopole — tout en résistant aux raids lancés par des robots tueurs chargés d'éradiquer toute vie humaine. Ils ne remontent à la surface que pour chercher à manger. Un jour, Yann se retrouve face à un robot qui ne le tue pas. Sur sa structure est gravée l’inscription S.A.M. Yann va vouloir à tout prix comprendre les étranges réactions de cette machine pas comme les autres. Scénariste : Richard marazano┃Illustrateur : Shang Xiao┃Éditeur : Dargaud┃Déjà paru
Josèphe Ghenzer PLANETE ROBOTS N°11
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NEWSjeux vidéo
vet par Cyril Dre
TRANSFORMERS 3 — LA FACE CACHÉE DE LA LUNE Un nouvel épisode de la saga des Transformers sous la houlette du sorcier d’Hollywood, Michael Bay — et hop!, déboule une adaptation en jeu vidéo… Il a le même titre que le blockbuster qui vient d’écraser le box-office, il profite de la bonne impression qu’avait laissée l’année dernière Transformers — La guerre pour Cybertron (une adaptation de licence qui, contre toute attente, s’était révélée plutôt intéressante et les plus fidèles de nos lecteurs s’en souviennent — cf. le cinquième numéro de Planète Robots), mais il y a un hic ! En effet, un détail aurait dû nous alarmer : La guerre pour Cybertron était un volet indépendant des films, qui s’inspirait de leur univers en prenant toutefois des libertés avec leurs différents scenarii… Mais pour La face cachée de la Lune, ce n’est pas le cas ; cette « adaptation » est un simple calque de l’opus praestantissimum de Michael Bay. Éteinte, la liberté du jeu de l’année dernière ; étouffé, le feu d’artifice légèrement hystérique (mais pas trop) ; en solde de tout compte, les petits détails qui font la différence ! Nous avons là une grosse machine puant le marketing, dont le seul but est de tirer les marrons du film — comme n’importe quel produit dérivé… Nous avons donc droit à un jeu de tir ultraclassique à la réalisation correcte, mais sans ingéniosité. Les graphismes apparaissent sympas mais bien en retrait de ceux des meilleurs jeux du moment sur PS3 ou sur XBOX 360. Peu
d’éléments du décor, par exemple, se détruisent quand on leur tire dessus. Et même si à chaque instant on peut se transformer en robot ou en véhicule (ce qui est plutôt bien vu), la manière de les conduire se révèle totalement farfelue — ce qui donne un petit air désuet au jeu. Mais malgré tous ces défauts et bien que les commandes soient légèrement chaotiques, on arrive quand même à prendre un peu de plaisir en dérouillant du Decepticon à tour de bras solidement armé. Transformers 3 — La face cachée de la Lune s’adresse donc principalement aux fans ultimes de la série de films ou à ceux qui recherchent un jeu bien bourrin et suprêmement facile — et qui ne sont pas regardants sur la qualité… Transformers 3 — La face cachée de la Lune (XBOX 360, PS3) Éditeur : Activision
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Et aussi
DYNASTY WARRIORS GUNDAM 3 Une drôle d’association entre Koei et Bandai! Pour la troisième fois, les deux compères mélangent les univers (pourtant si différents) des mechas (robots géants) les plus célèbres (notamment Gundam et les samouraïs de Dynasty Warriors — une célèbre série de jeux vidéo). À retenir: les magnifiques robots de Gundam en ombrage de celluloïd et les hordes d’ennemis que l’on détruit jusqu’à plus soif dans le plus pur style de Dynasty Warriors. Totalement inutile mais jouissif en diable! Dynasty Warriors Gundam 3 (Xbox 360, PS3) Éditeur : Koei
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NEWSDVD / CINÉMA SUCKER PUNCH DANSE AVEC LES FOUS ! du château avec le dragon) et Prime Focus (pour la planète extraterrestre).
La sortie récente de Sucker Punch, en vidéo et en version du réalisateur (avec vingt minutes supplémentaires), nous fournit l’occasion de revenir plus en détail sur deux scènes qui mettent en évidence un mecha géant, pour l’une, et pour l’autre une armada de cyborgs belliqueux, créés grâce à la magie des effets spéciaux… LA GRANDE ÉVASION Afin d’échapper à l’univers délétère de l’asile psychiatrique dans lequel son beau-père l’a fait enfermer, Babydoll s’immerge dans des mondes imaginaires et y livre bataille à toutes sortes d’ennemis redoutables (samouraïs géants, soldats zombis, dragons et cyborgs), avec l’aide de quatre de ses camarades d’infortune (Sweet Pea, Rocket, Blondie et Amber). Comme il n’était pas nécessaire qu’il y eût une continuité visuelle entre ces mondes, la réalisation des mille cent plans à effets visuels du film a été confiée à différents prestataires : MPC (pour le monde japonais — avec la pagode et les samouraïs), Pixomondo (pour les tranchées de la Première Guerre mondiale, revisitée façon steampunk), Animal Logic (pour l’univers
LES SENTIERS DE LA GLOIRE La société Pixomondo a été choisie pour avoir travaillé sur Le Baron rouge — un film de Nikolaï Müllerschön (2008) retraçant les exploits, durant la Première Guerre mondiale, du pilote allemand Manfred von Richthofen. Elle disposait donc d’une vaste banque de données sur les véhicules de l’époque et bénéficiait d’une grande expérience dans le domaine de l’animation des combats aériens. Inspiré par l’anime japonaise, un impressionnant véhicule blindé (de type mecha) de huit mètres de haut, doté d’une mitrailleuse et capable de voler pour affronter aussi bien l’armée allemande (composée de zombis gonflés de vapeur) qu’un zeppelin, a donc été créé partiellement par le biais de techniques infographiques, puis équipé d’un cockpit en dur conçu spécialement pour Amber. On notera la touche d’humour ajoutée par Zack Snyder, qui a fait peindre sur l’avant du mecha la tête d’un lapin rose — illustrée d’une inscription en caractères japonais signifiant : « Danger ! Femme au volant ! » VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COCOTTES Pour la partie du film qui se déroule dans un monde extraterrestre, le panorama de la ville de Bunny City s’inspire de celui des arcologies de Blade Runner, tandis que le paysage environnant est un hommage rendu (et avoué) à la planète du premier Alien et à H.R. Giger. En fait, Prime Focus a passé quatorze mois à concevoir la folle scène de l’attaque du train futuriste qui
A dos de robot, c'est plus facile!
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Celui-ci, je ne le voudrais pas en face de moi.
fonce à toute allure grâce à un système de lévitation magnétique. À son bord, trois des filles y affrontent une centaine de robots, prêts à tout pour les empêcher de désamorcer une bombe programmée pour exploser quelques minutes plus tard… La technique utilisée est celle de la rotomation, qui consiste à donner vie aux personnages virtuels par le truchement de vrais acteurs puis à caler manuellement l’animation 3D sur les mouvements de ces derniers. L’action a été filmée par plusieurs caméras HD disposées tout autour du décor. Ces images enregistrées donnent ainsi la position des acteurs et actrices sous tous les angles, ce qui permet ensuite aux animateurs de redéfinir leur position exacte dans l’espace (pendant le tournage de cette scène, plusieurs comédiens ont représenté les robots). DVD simple ou Blu-ray combo Ultimate Edition version longue (Blu-ray + DVD + copie digitale) Éditeur : Warner Home Video
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par Josèphe Ghenzer
LEGO HERO FACTORY
PAS DE REPOS POUR LES BRAVES !
À l’heure où les Transformers envahissent une fois de plus les salles de cinéma et font la une de l’actualité (troisième film, une réédition des deux premiers, des comics, jouets, jeux vidéo et des produits dérivés) en dévastant tout sur leur passage, voici l’occasion de se pencher sur d’autres robots : ceux de Hero Factory, créés par Lego. MISSION SPÉCIALE On trouve dans le commerce les différents robots de la gamme Hero Factory et les enfants comme les ados pourront donc les assembler avant de leur faire vivre de palpitantes aventures tout droit sorties de leur imagination fertile… En s’inscrivant sur le site http://herofactory.lego.com/fr, il leur sera loisible de participer avec d’autres passionnés de robotique à diverses missions (Attaque de la Station pétrolière 22, Von Nebula, Pirates des constellations, Extermination des farfadets en feu, Élimination de particules Yeq, Disparition d'Almaak IV, etc.). Mais aussi de relever toutes sortes de défis en utilisant le code secret qui figure sur le couvercle de la boîte d’emballage du robot. Et par la suite, les participants seront régulièrement informés de l’avancement des missions, au cours desquelles les équipes de valeureux héros vont livrer un combat acharné contre les forces du Mal. LAST ACTION HERO Ils auront également tout loisir d’inventer de nouvelles missions. Pour cela, il leur suffira de contacter le centre d'appel virtuel (tout spécialement créé pour répondre, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à la multitude d'appels provenant de l’univers entier des clients angoissés — et leur préciser brièvement le problème auquel ils sont confrontés). Qu'il s'agisse d’une pluie de météorites, d’une invasion de créatures mythiques, d’une attaque de gangsters munis d'armes destructrices ou du sauvetage d’une belle princesse en détresse, Hero Factory s'occupe de tout ! Après avoir été évalués, ces appels seront transférés vers le Service de l'Intelligence artificielle. C’est dans la magnifique ville de Makuhero City, une métropole moderne où résident les employés de Hero Factory, que
Celui-ci, on le croirait tout droit sorti de Terminator
pés d’un impressionnant arsenal (armes, gadgets et véhicules) pour lutter contre les malfaiteurs les plus recherchés de l‘univers — parmi lesquels figurent Rotor, Xplode, Fire Lord, Drilldozer, Jetbug, Nitroblast, Corroder, Thunder, Meltdown et le machiavélique Von Nebula. Un important projet de mise à jour a récemment été peaufiné. Désormais, basés sur une structure entièrement nouvelle, tous les Héros seront encore plus intelligents, plus résistants, plus forts et plus rapides que par le passé grâce à une version 2.0 — qui va hausser le combat pour la justice à un niveau nettement supérieur.
Lego s’intéresse de plus en plus au monde du robot.
les Héros sont préparés — puis dispatchés avant de partir en mission pour combattre les forces du Mal, résoudre toutes sortes de crises et restaurer la paix dans la galaxie. Les « Protecteurs de la Galaxie » (Julius Nex, Nathan Evo, Jimi Stringer, Mark Surge, Duncan Bulk, William Furno, Natalie Breez et Presto Stormer) sont tout spécialement entraînés et équi-
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VINTAGE Les robots grand public LES ROBOTS « TORTUES »
PILOTÉS AVEC LE LOGO (1985)
En réalité, la robotique est entrée à l'école en même temps que l'informatique puis a été oubliée. Une tortue Tasman, pilotée par un Apple II.
1985
Le plan informatique pour tous (IPT) rappelle peut-être quelque chose aux trentenaires… À l’initiative du gouvernement français, des micro-ordinateurs MO5 et TO7/70 de Thomson envahirent les écoles primaires à partir de 1985 (les souris n'étaient pas encore à la mode et des crayons optiques les remplaçaient pour pointer des icônes sur l'écran des téléviseurs). Il fallait bien initier les jeunes enfants aux nouveaux outils informatiques !… Et dans certains établissements un peu plus riches, des robots firent leur apparition afin de tester les programmes Logo. Dans la première moitié des années 1980, le langage de programmation pour les débutants à la mode était le Basic. Mais les écoles françaises ont préféré le Logo, également destiné aux néophytes. Son principe consistait à faire bouger une « tortue » (un triangle) sur l’écran en employant des suites de commandes simples (voir exemple dans l'encadré). Une fois le programme lancé et le résultat à l'écran parfaitement en corrélation avec le projet, il se révélait possible de passer à la pratique. À l'aide du robot (Tortue ou Turtle) relié à l'ordinateur par un large câble série, le résultat pouvait être immortalisé sur une grande feuille de papier. Pour cela, il fallait envoyer le pro-
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l'on voyait fleurir dans les maisons à la même époque… Aujourd'hui encore, le langage d'apprentissage Logo continue d'exister sous différentes formes. Sa conception le destine plus particulièrement à la programmation de robots réels ou virtuels. Et il connaît toujours des développements dans le cadre de certaines recherches en Intelligence artificielle. Hélas, les Tortues compatibles avec le Logo ne se trouvent plus guère dans le commerce aujourd'hui, mais une petite communauté résiste sur Internet et développe ses propres chéloniens. Ils fonctionnent avec une implémentation libre du Logo, le MSWLogo.
COMMENT DESSINER UN CARRÉ AVEC LA TORTUE DU LOGO THOMSON ? Seymour Papert, un des créateurs du Logo, avec un robot venant d’exécuter une œuvre programmée. gramme vers le robot, qui reproduisait les mouvements de la bestiole virtuelle à l'écran. Le centre de la Tortue présentait un réceptacle — dans lequel on plaçait un crayon qui dessinait le parcours réalisé par le robot. De nombreux artistes en herbe ont ainsi créé nombre de fresques ressemblant aux tableaux de fils que
Il suffit d'initialiser le nom du programme avec la commande « pour » et ainsi lui donner un nom. Pour un carré, on répète quatre fois le fait d'avancer de cinquante pas, puis de tourner à droite avec un angle de 90 °. En définitive, notre petit programme donne cela : pour carre rep 4 [ av 50 ; td 90] fin Et pour lancer le programme il suffit d'appeler « carre » (soit en direct, soit à l'intérieur d'un autre programme), ce qui permet de cumuler les programmes en mémoire — en les appelant chacun en tant que sous-programme (programmation orientée objet réflexif).
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