Planète Robots numéro 12

NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011 - NUMÉRO 12

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

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Les 100 cadeaux incontournables pour Noël DOSSIER

ROBOTIQUE ET

DÉPENDANCE ROBOTS HUMANOÏDES POURQUOI SONT-ILS SI CHERS ?

ET AUSSI Gadgets News Livres DVD BD

LE KAROTZ

LE LAPIN INTELLIGENT

EST SAUVÉ !

GUERRE ET PAIX

CHEZ LES ROBOTS

L 11849 - 12 - F: 5,90 € - RD

PLANÈTE

ROBOTS

couverture 12_Mise en page 1 18/10/11 09:08 Page1

© Futuroscope_creation/2011 EuropaCorp-TF1 Films Prod.-Apipoulaï Prod-Avalanche Prod.- BUF-nWave Pictures-LPPM-Studio Ludo-D LAMING-IMAX Experience-N Hill/Rubberball Prod./GettyImages-A KiselevFotolia-D Sacks/Digital Vision. Société du Parc du Futuroscope, société anonyme à directoire et conseil de surveillance ; capital : 6 504 455 € ; siège social : BP 2000, 86130 Jaunay-Clan ; RCS Poitiers B444 030 902.

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édito Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes.

Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Brigitte Bailleul, Josèphe Ghenzer, Najet Ben Bassou, Towanda, Cédric Vasseur, Cyril Drevet, Franck Bouyon, Guy Feuilloley, Kevin Corradini, Nicolas Denis, Philippe Cordier-Bessac, Screetch, Yoann Pinier et l'association Caliban.

Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com

Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes.

Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr

© 2 011 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0413 K 90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

Une seconde année en votre compagnie ! Eh oui, cela fait déjà deux ans que Planète Robots s’affiche dans les kiosques… Que de chemin parcouru depuis les débuts !…

Nous en avons rencontré, du monde ; serré, des mains de robots humanoïdes ; visité, des salons ; démonté, des cartes électroniques ; testé, des robots aspirateurs et fui, des robots avides de pouvoir (ah non — là, j’anticipe un chouia)… Oui, nous avons exercé notre métier du mieux possible et triomphé des difficultés pour votre plus grand plaisir, amis lecteurs qui êtes de plus en plus fidèles à Planète Robots. Nombreux sont ceux qui se sont abonnés et nous vous remercions de la confiance que vous nous accordez pour vous apporter une foultitude d'informations, tout en vous divertissant avec une passion non dissimulée.

Au nom de toute l'équipe, un grand merci à tous — c'est grâce à vous que nous existons !…

■Frédéric Boisdron

Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

LES GAGNANTS DU GRAND CONCOURS FUTUROSCOPE (PLANÈTE ROBOTS N°10) Tirage au sort effectué par Maître Buzy, huissier de justice 75116 Paris — GAGNANT DU SÉJOUR POUR DEUX ADULTES ET DEUX ENFANTS : Éric Ernoult, 61140 Bagnoles-de-l’Orne.

— GAGNANTS DES LOTS DE DEUX INVITATIONS POUR LE PARC : Magali Drouglazet, 22300 Lannion ; Martine Abrard, 76240 Le Mesnil-Esnard ; Annie Alliaume, 95150 Taverny ; Danielle Brissaud, 51000 Châlons-en-Champagne ; Christian Coquelin, 91800 Brunoy ; Bernard Laurent, 59400 Estourmel ; Martine Cristofoli, 84120 Pertuis ; Brigitte Debenest, 86360 Chasseneuil-du-Poitou ; Laurent Coubnière, 28110 Luce ; Brigitte Declais, 29530 Plonévez-du-Faou ; Alain Gayer, 64140 Billère ; Emmanuel Philippon, 69005 Lyon ; Armelle Moitel, , 29800 Saint-Urbain ; Dominique Le Nestour, 56320 Le Faouet ; Cécile Paseri, 13014 Marseille ; Angelique Devisschere, 59430 Saint-Pol-sur-Mer ; Jean-Claude Villemen, 88600 Laval-sur-Vologne ; Laurence Demarche, 70500 Cemboing ; André Lesage, 28200 Châteaudun ; Raefet Bchni, 76720 Auffay.

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Novembre / décembre 2011 - NUMÉRO 12 52

ÇA VIENT DE SORTIR

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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique.

14 La robotique… Humanoïde, pourquoi es-tu si cher ? Parce que !…

L'association Caliban nous propose de comprendre pourquoi la robotique humanoïde revient si cher.

16 STS-135, la mission finale Après trente ans de bons et loyaux services, les navettes spatiales américaines ont cessé de nous faire rêver… Laissonsnous aller à la nostalgie de notre « ex-futur » !

RENCONTRES

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VIE QUOTIDIENNE

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Kojiro, un « robody-builder » Il existe au Japon un étrange robot bardé de pseudomuscles : Kojiro…

Vingt mille lieues sous les mers En plongée dans les abysses avec le Comet, un sous-marin robotisé.

ECCEROBOT: la révolution est en marche Ce robot a du muscle et compte s'en servir pour se déplacer.

La fabrication d'un robot interactif — enfin à la portée de tous!

DJ Sures est un nom qui pourrait faire songer au monde de la nuit mais rassurez-vous — c'est avant tout un passionné qui détourne des robots jouets à sa manière.

Robotique et dépendance Les robots sont là pour nous aider… Surtout si l'on a des soucis pour se déplacer ou accomplir les gestes du quotidien.

La Maison du Futur, dédiée aux services à la personne Suite de l'article précédent : La Maison du Futur est cette fois décortiquée.

L'holographie — Si tu ne vas pas au monde virtuel, c'est lui qui ira à toi! (Partie I) Un grand dossier sur l'holographie et ses techniques ! Cette première partie retrace son histoire et décrit quelques-unes de ses applications.

Construction d'un Twin BristleBot (partie II) Cette fois-ci, nous nous lançons dans la construction d'un robot de A à Z. Découvrez le Twin BristleBot, un engin très vibrant!

Les capteurs et les actionneurs appliqués aux robots Dans cette nouvelle rubrique, nous allons tout d’abord nous intéresser aux senseurs de température…

SPÉCIAL NOËL

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E. Ziclean Revolution — Le robot aspirateur pour les fondus de ménage Un robot aspirateur attachant : non content de nettoyer la maison de fond en comble, il dévoile un côté ludique qu’on ne lui soupçonnait pas…

TUTORIEL

Nicolas Daddato, d'Easy Robotics Nicolas fait partie de ceux qui choient particulièrement les amateurs de robotique. En créant la brique Easy, il a également réussi à séduire les laboratoires de recherche!

Qu'est ce que le CRIIF ?

Pour la seconde fois, nous nous promenons dans les locaux du CRIIF. Délectons-nous de leurs nouvelles créations… Être roboticien — c'est quoi ?

Antoine Fornerod est roboticien et nous raconte sa vie de tous les jours. De quoi stimuler les jeunes diplômés des générations à venir !

Guerre et paix dans le monde des robots En sus de nombreux best-sellers, Daniel H. Wilson a écrit le roman Robopocalypse, qui va être adapté par le génial Steven Spielberg.

LES DOSSIERS

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Le Karotz (petit frère du Nabaztag: tag) est sauvé!

Aldebaran Robotics vient d’acquérir les droits de Mindscape et redonne vie à notre lapin communicant adoré.

De Robotron à Portal… Les robots dans les jeux vidéo Trente ans de coexistence ludique avec ces drôles de machines…

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Noël 2011 : notre sélection de robots à mettre sur votre liste Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise…

La sélection des gadgets de Noël de Planète Robots Voici les gadgets que nous avons préférés — à mettre également sur votre liste de Noël. Plaisir garanti !

Actus Ciné, DVD, BD, Livres de Noël Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège… de Noël !

OPEN YOUR MIND

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Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette!

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Real Steel — Le combat de la dernière chance Blockbuster marquant de la fin de l’année, Real Steel nous démontre que les robots ont du punch à revendre !

Metropolis : Il était une fois la révolution Metropolis, chef-d'œuvre mythique du cinéma de science-fiction, devient le thème d'une exposition.

Park4U — La voiture qui se gare sans vous Pourquoi passer un temps précieux à essayer de vous garer quand votre voiture peut s’en charger, grâce au Park4U Remote ?

Vintage Robot — Le Cobot ou les robots au secours du marketing Coca-Cola, le célèbre fabricant de boissons pétillantes, a fait gazouiller le Cobot pour vanter ses mérites dans les années 1980.

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“LA ROBOTIQUE EST VOTRE PASSION, ET VOUS ÊTES FANATIQUE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES… REJOIGNEZ NOTRE ÉQUIPE DE RÉDACTEURS ET PIGISTES.” seban@planeterobots.com 04

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Sommaire

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NEWS novembre / décembre 2011 Robots

Des nouvelles de nos peurs…

Une équipe de l'université de Californie, dirigée par Ayse Pinar Saygin, a étudié nos réactions négatives — nos angoisses face aux robots humanoïdes ayant de très fortes ressemblances avec leurs concepteurs humains. Grâce à des expériences d'IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle), ces chercheurs ont pu montrer que notre angoisse augmente face à un robot à figure humaine, ce qui n'est pas le cas avec les autres robots. Pour cela, des volontaires ont visionné de petits films, dans lesquels un humain, puis un robot, réalisaient une même action.

Le cerveau semble tenter de rapporter ce qu'il voit (un robot humanoïde) à son expérience habituelle (un homme ou un objet), sans y parvenir. De là naîtrait le sentiment d'angoisse… Un sentiment absent quand le robot ne présente pas de caractères physiques humains, à l'image de Wall-E. Nous n'avons donc pas peur des robots humanoïdes du fait de leur ressemblance en elle-même mais parce qu'à nos yeux, leur comportement ne correspond pas à nos attentes.

Mais celles-ci pourraient évoluer à force de les côtoyer… ◗

Mirai Sanzo : bienvenue à la maison !

La société japonaise Sanyo Home, spécialisée dans la construction immobilière, vient de sortir son dernier robot domestique : Mirai Sanzo. Ce dernier ne tondra pas votre pelouse et ne nettoiera pas la piscine. Mais il se connectera aisément à tous vos appareils domestiques (au sens large) : alarme, ordinateur, climatiseur — et… vos panneaux solaires ! Car il est là pour vous aider à gérer les dépenses d'énergie de votre maison. Techniquement, Mirai Sanzo se présente comme une boule de vingt-deux centimètres, équipée d'un écran tactile, de capteurs, d'une connexion WiFi et d'un système de reconnaissance vocale. Il fonctionne sous Android. Il gérera le démarrage et l'arrêt de vos différents équipements, soit à la commande (éventuellement via votre téléphone) soit selon des programmes d'économie d'énergie prédéfinis dont — pays d'origine oblige — le mode Tremblement de Terre. ◗ www.sanyo-home.net

En voiture automatique à 130 km/h Lors de la présentation du projet HAVEit, le Dr Jürgen Leohold, le directeur exécutif du Volkswagen Group Research, a présenté le « pilote automatique temporaire » (TAP en anglais) : surveillé par le conducteur, la voiture peut se conduire en mode semi-automatique jusqu'à une vitesse de cent trente kilomètres à l’heure sur les autoroutes. Dans ce mode, l'ordinateur de bord maintient les distances avec le véhicule précédent et la vitesse moyenne de l’automobile. Il diminue la vitesse dans les virages et contrôle la position centrale du véhicule par rapport aux marqueurs de la voie. Le système observe aussi les règles de dépassement, les limites de vitesse, les stops et les manœuvres de conduite dans les embouteillages. Le « conducteur » peut reprendre à tout moment le contrôle du véhicule et en garde la responsabilité. « Un scénario envisageable pour son utilisation initiale pourrait être dans des situations de conduite monotone ou sur des sections d'un itinéraire routier à vitesse limitée », a déclaré le Dr Leohold. ◗

Un robot vous téléphone… de l'espace En 1999, le professeur David Miller montra à ses élèves un extrait de Star Wars dans lequel Luke Skywalker s'entraînait au maniement du sabre contre un robot volant. Il arrêta l’extrait et dit à ses étudiants : « Je veux que vous m'en fabriquiez un ! » C'était au MIT : ils ont donc fabriqué de petits robots à facettes, de forme sphérique, appelés… Spheres, pour Synchronized Position Hold, Engage, Reorient Experimental Satellites. Satellites — car c'est leur emploi : servir de simulateurs pour les vols de satellites en formation. Les Spheres se déplacent dans l'ISS depuis 2006, en éjectant du gaz carbonique sous pression. Mais ils sont maintenant plus intelligents ! La NASA vient en effet de leur greffer un smartphone (un Nexus S de Samsung), les dotant ainsi d'une caméra, d’un écran tactile, d’une connexion WiFi, d’un gyroscope, d’accéléromètres et surtout d’un processeur puissant (sous Android). ◗ www.nasa.gov/mission_pages/station/main/spheres_smartphone. html

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NEWS Robots novembre / décembre 2011 Le Cobot vous donne la main !

Carnot Cetim et CEA LIST ont mis en commun leurs compétences en mécatronique pour concevoir un robot collaboratif ou Cobot. Réalisé avec la société Rb3d, il démultiplie l’effort humain pour assister dans les tâches industrielles pénibles et répétitives. Il se présente donc comme un bras mécatronique dédié à des tâches comme le brossage, le burinage ou la manipulation. L’opérateur utilise l’outil avec le bras instrumenté qui démultiplie l’effort. « Là où une opération de brossage réclame un effort de 20 kg, le Cobot ne demande qu’un effort d’un kilo », explique M. Grygorowicz, le président de Rb3d.

Le CEA LIST a apporté son expertise en téléopération à retour d’effort. Un mode de commande amplifie l’effort de l’opérateur d’un facteur réglable de 1 à 50. Il conserve ainsi une information quantitative du déroulement de la tâche par un retour d’effort paramétrable. Le Cetim a structuré la démarche de la conception mécatronique et assuré la conformité du produit final à la réglementation. Enfin, le Cobot bénéficie du savoir-faire en mécatronique de Rb3d. ◗

Au cœur du réacteur C’est un défi majeur pour l'inspection des conduites souterraines des réacteurs nucléaires que de repérer la corrosion. Au MIT, le professeur Harry Asada travaille sur une surveillance directe, par le biais d’un petit robot conçu pour plonger dans les réacteurs nucléaires et nager dans les conduites souterraines. Il est capable de résister longtemps à la radioactivité extrême et de transmettre des images en temps réel. Il ressemble en fait à un boulet… Sans hélice ou gouvernail, il utilise un système propulsant l'eau dans laquelle est immergé le réacteur. L'eau est ensuite dirigée par des vannes dans la coque du robot, créant un courant-jet le long de ce dernier.

Le centre de masse du robot peut être modifié pour que le plan de la caméra reste stable. Initialement, le robot devrait être récupéré pour exploiter les images, mais il est maintenant équipé d’un système de communication sousmarine sans fil pour les transmettre sur des distances allant jusqu'à cent mètres. Le professer Asada envisage le robot comme un patrouilleur jetable, inspectant les tuyaux avant de se décomposer sous l'effet des rayonnements. ◗

L'infanterie légère L'armée américaine a choisi la société Lockheed Martin pour déployer en Afghanistan un équipement unique en son genre, le Squad Mission Support System (SMSS). Il s'agit du plus grand véhicule télépiloté. Déployé avec l'infanterie, le SMSS de 3,40 m peut transporter plus d’une demi-tonne de matériel pour une escouade, sur un terrain accidenté, allégeant le fardeau du soldat (qui peut souvent dépasser cinquante kilos).

L'armée prévoit de commencer l'expérimentation en Afghanistan cette année, après une période d'évaluation et de formation. « Une évaluation sur le théâtre des opérations est la prochaine étape logique dans le processus », a déclaré Scott Greene, le vice-président du Service des véhicules terrestres à Lockheed Martin Missiles. Un SMSS pleine charge est transportable par hélicoptère, a une portée de deux cents kilomètres et dispose de trois options de contrôle : l'autonomie supervisée, la téléopération ou le pilotage manuel. Ses capteurs lui permettent de suivre une personne en reconnaissant son profil 3D et il peut également identifier une traînée de points GPS. ◗ www.lockheedmartin.com

Libre-penseur Des scientifiques du Tokyo Institute of Technology (Hasegawa Laboratory) ont créé un robot pouvant faire des suppositions au sujet de son environnement et apprendre à effectuer de nouvelles tâches pour lesquelles il n'était pas programmé. Il a été doté d’un mécanisme d'apprentissage non supervisé qui traite l'information de façon dynamique, permettant au robot d'imaginer les futurs modèles.

Initialement, le robot pouvait remplir un verre d'eau et y mettre des glaçons. (La vidéo montre le robot remplissant une tasse selon des instructions préprogrammées. Puis il lui est demandé de refroidir le verre. Il marque une pause pour réfléchir puis dépose la bouteille et prend une plus grande quantité de glaçons — qu'il met dans la tasse. Ce qui est important dans la démonstration, c’est que le robot sait que pour refroidir les boissons, il faut y ajouter de la glace et qu'il décide de le faire lui-même.) ◗ www.diginfo.tv/2011/08/01/11-0158-r-en.php

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Record battu !

Il s'agit du record de vitesse pour un robot bipède. Le vainqueur, MABEL, peut courir à la vitesse de onze kilomètres à l’heure (équivalente à celle d'un joggeur). L'un des développeurs, Jonathan Hurst, de l'Oregon State University, a déclaré : « Nous envisageons certaines applications d'un extraordinaire potentiel pour la recherche du robot à pattes — des exosquelettes qui permettent aux handicapés de marcher à nouveau ou qui donnent à des sauveteurs des capacités surhumaines… » Le professeur Jessy Grizzle, de l'université du Michigan, où MABEL a été construit, a de son côté émis cette opinion : « Si vous voulez envoyer un robot à la recherche de personnes quand une maison est en feu, il doit probablement être en mesure de monter et de descendre les escaliers, de marcher sur les jouets du bébé sur le sol et de manœuvrer dans un environnement où les roues ne sont peut-être pas appropriées. » Il a fallu aux chercheurs trois ans pour rendre MABEL opérationnel à sa vitesse actuelle… Il a besoin de l'aide d'une stabilisation, mais représente toutefois un énorme pas en avant pour le robot type. ◗

Un microrobot qui flotte sur l'eau Des scientifiques chinois ont développé un microrobot aquatique, qui imite la faculté que possèdent les gerridés (araignées d’eau) de « marcher sur l'eau ». La face ventrale des gerridés est recouverte de fins poils hydrofuges qui leur permettent d'utiliser la tension superficielle de l'eau afin de se maintenir en surface et de s'y déplacer. Ce phénomène de superhydrophobie, appelé l'effet lotus, leur permet de flotter tandis qu'ils se servent de leurs pattes postérieures pour glisser.

Les scientifiques de l'Institut de technologie de Harbin, ont donc copié cette capacité pour concevoir leur insecte bionique. Le robot est composé d'un corps, de dix pattes filiformes se servant de la tension superficielle de l'eau et de deux pattes « rameuses » propulsées par deux moteurs miniatures. Il pourrait connaître des développements militaires, dans le domaine de l'espionnage (en le munissant d'une caméra vidéo), mais aussi dans le domaine du contrôle de la pollution marine. ◗

RIBA-II, pour les soins aux personnes âgées L'équipe de recherche du RIKEN et Tokai Rubber Industries (TRI) se sont associés pour construire un robot doté de capteurs de haute précision pour les soins aux personnes âgées.

Appelé RIBA-II (Robot for Interactive Body Assistance), il est capable de soulever du sol des patients pesant jusqu'à quatre-vingts kilos et de les placer sur un fauteuil roulant. En 2009, ces chercheurs avaient déjà créé le RIBA, le premier robot de ce type, qui n’avait pas connu de succès commercial. Aujourd'hui, le RIBA-II est équipé de joints améliorés à sa base et au bas du dos, ce qui lui permet donc de soulever les patients du sol. Des capteurs intelligents en caoutchouc sont installés sur ses bras et sa poitrine, fournissant ainsi des informations très précises. Le robot se révèle capable, en se contentant de toucher le patient, d‘estimer son poids.

La prochaine étape pour l'équipe consistera à travailler avec les établissements de soins pour affiner ses caractéristiques, avant de le commercialiser. ◗

Quelques pas vers la conscience Au Japon, le professeur Takeno a développé un robot identifiant des événements inconnus comme de nouvelles informations à apprendre. Programmé pour réaliser des actions en voyant une couleur rouge, verte ou bleue, devant une feuille violette, le robot réfléchit et lie les informations acquises pour préparer une nouvelle action. Et en prenant en compte cette couleur par la suite, il répète cette action.

En fait, un réseau de neurones récursifs (appelé monade) est installé dans le robot. Le programme incorpore une boucle somatique et une boucle de représentation pour simuler la conscience par la mise en cohérence de la cognition et du comportement.

Cette conscience est générée par l’organisation de plusieurs monades selon une hiérarchie. L'information connue est alors traitée rapidement. Mais bien sûr, le traitement de l’information non connue réclame plus de temps ; cette différence de vitesse est utilisée pour détecter un événement inconnu et le capturer en tant que nouvelle information. Les monades sont donc préassemblées dans une liste d'actions et une action est attribuée à chaque fois que le robot reconnaît une nouvelle couleur… ◗

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NEWS Robots novembre / décembre 2011 Robot (manchot) personnel Willow Garage a annoncé la sortie de la version personnelle de son robot PR2, le PR2 SE. Il ne possède qu'un seul bras (il existe toutefois la possibilité d'une mise à niveau ultérieure, avec un second bras, selon le constructeur) et se négociera tout de même autour de deux cent quatre-vingt-cinq mille dollars — avec toutefois une réduction de 30 % pour les personnes ayant apporté des contributions à la communauté open source. Les PR2 SE sont équipés du Kinect Microsoft et d'un système d'exploitation ROS. Deux douzaines de robots PR2 ont déjà été déployés dans les établissements de recherche à travers le monde. Et l’entreprise caresse le dessein d'accroître la communauté afin d'améliorer la R&D en robotique personnelle. « Le but, à Willow Garage, est de jeter les bases d'une révolution dans la robotique personnelle en fournissant les plates-formes matérielles et logicielles sur lesquelles les scientifiques peuvent développer des applications », affirme Steve Cousins, le P-DG de Willow Garage. (On peut néanmoins penser que le coût de ce robot « personnel » constituera un sérieux frein pour sa diffusion.) ◗ www.neovision.cz/sols/jetty.html et www.jettyrobot.com

Un robot tchèque dans le plafond En collaboration avec la faculté de génie électrique de Prague, la société tchèque Neovision a développé un robot ceinture pour le nettoyage et l'inspection des conduits d'aération, visant les débouchés industriels et la restauration. Il peut s'adapter aux conduits de différentes sections (circulaire, carrée ou rectangulaire). Grâce à sa conception, il est également capable de se déplacer dans des conduits horizontaux et de grimper le long de conduits verticaux. On le dirige au moyen d’une télécommande. Le conduit devant le robot est balayé par une caméra et l'image se retrouve affichée sur le panneau d'exploitation. Un joystick permet de le guider dans la direction désirée et le processus de nettoyage peut être regardé en direct. Enfin, le robot émet un jet de dioxyde de carbone solide, par le biais d’une buse à jet réglable rotatif. ◗ www.neovision.cz/sols/jetty.html et www.jettyrobot.com

Le réveil du Robonaut Après des mois passés dans son sac de rangement, le Robonaut 2 a finalement été réveillé. R2, comme il est surnommé, a été livré à la Station spatiale internationale en février, mais à cause du calendrier chargé des astronautes, l'équipage s’était juste contenté de le décompresser… Les spécialistes de l'équipe, Mike Fossum et Satoshi Furukawa, l’ont finalement transporté à l'intérieur du laboratoire Destiny. « Mes électrons se sentent bien ! », a même tweeté R2. D’ailleurs, aidé par son équipe, il a continué de tweeter, même pendant dans son sommeil. Les ingénieurs ont vérifié le travail des câbles et des connexions en microgravité (la façon dont la chaleur s'accumule et se dissipe dans la station étant difficile à répliquer sur la Terre). Le Robonaut 2 avait de plus besoin d'un examen « médical » : le diagnostic a été positif. L'équipage de la station l'a configuré afin que les commandes de mouvement des bras et des mains puissent être effectuées à partir du sol. Et si tout va bien, il pourra participer à l’exécution de tâches simples en 2012. ◗ www.twitter.com/astrorobonaut

Le meilleur goalkeeper de la Bundesliga Après la Coupe du monde de football de 2006, le Dr Michael ten Hompel, responsable de l'Institut Fraunhofer pour les flux de matières et la logistique à Dortmund, et son équipe ont eu l'idée de créer un robot gardien de but : RoboKeeper. Il est, d'après ses concepteurs, « meilleur que n'importe quel gardien de but en Bundesliga et aussi rapide que n'importe quelle voiture de formule 1 ». Grâce à un traitement d'image au cinquantième de seconde, deux caméras reconnaissent la courbe balistique de la balle et transmettent sa position à un ordinateur. Sur la base des images des deux caméras, l'ordinateur définit ensuite la position en trois dimensions de la balle. Les données sont enfin envoyées à la commande du moteur qui déplace RoboKeeper jusqu’au point d’impact. Cette technologie permet au gardien de réceptionner n'importe quelle balle. La vitesse de fonctionnement, la prise en compte des conditions d'éclairage et de l'impact du tir transforment ainsi le déclenchement d’un simple penalty en un passionnant sujet scientifique… ◗ www.robokeeper.com PLANETE ROBOTS N°12

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Le football mène à des avancées en Intelligence artificielle Des informaticiens en Intelligence artificielle ont fait une avancée importante alliant vision par ordinateur, apprentissage par la machine et planification — et ont créé un nouveau système qui pourrait améliorer le fonctionnement d'une usine ou d'un aéroport. Un ordinateur observerait une opération complexe, apprendrait à l’exécuter et optimiserait ensuite les opérations ou accomplirait d'autres tâches connexes…

Tout cela a été basé sur l'observation de l'équipe de football américain des Castors, de l'université d'Oregon. L’ordinateur a assimilé les vidéos de divers matchs pour apprendre, afin de pouvoir contrôler des joueurs dans une simulation de football. « Ce sport constitue un très intéressant banc d’essai, parce que c'est un système compliqué mais avec un cadre structuré. Quand le projet sera plus développé, nous pourrons en retour appliquer ses résultats au football, pour aider les entraîneurs à analyser le jeu d'un adversaire et laisser l'ordinateur proposer une stratégie », affirme l’un des informaticiens. ◗ oregonstate. edu

REX, un fidèle compagnon Selon des statistiques d’ordre militaire, le nombre de soldats partis à la retraite du fait d'un problème musculo-squelettique a presque décuplé de 2003 à 2009.

Lors d'une patrouille, il n'est pas rare pour un soldat de transporter une charge allant de trente-cinq à quarante kilos. Porter de lourds fardeaux est la première cause d'arthrite dégénérative et d’autres pathologies musculo-squelettiques, ce qui fait monter le coût des prestations d'invalidité à plus de cinq cents millions de dollars par an… REX, développé par Israël Aerospace Industries, a été créé en 2009 comme un véhicule 6 x 6 destiné à transporter l'excès des charges dont est accablé l’homme de troupe. Il est maintenant sorti en version 4 x 4, ce qui le rend assez étroit pour passer par les portes d'un hélicoptère et en sauter avec les soldats.

Un peu comme un chien, REX répond à cinq commandes de base et suit le chemin de l'escouade en utilisant une trace virtuelle. Il peut aussi être téléguidé et reconfiguré en brancard pour transporter les militaires blessés (capacité : cinq cent cinquante kilos — avec une autonomie de cent kilomètres). ◗

SyNAPSE : IBM l'a fait !

IBM a annoncé la mise au point de deux prototypes de puces cognitives — le résultat d'un travail de trois ans avec des chercheurs américains, soutenu par la DARPA. Ces puces sont des microprocesseurs massivement parallèles consommant très peu d'énergie. Elles ont une conception fondamentalement différente des microprocesseurs actuels et comptent chacune deux cent cinquante-six « neurones », dotés de deux cent soixante-deux mille « synapses » pour la première et soixante-cinq mille cinq cent trente-six pour la seconde. « C'est un changement radical par rapport à l'informatique de von Neumann d'aujourd'hui », a déclaré M. Modha, le responsable du projet SyNAPSE. Le nouveau design devrait nous proposer des puces adaptées aux tâches difficiles pour les ordinateurs, comme la reconnaissance des formes. Elles peuvent apprendre de leur propre chef. « Nous n'en sommes pas encore là, mais ces puces seront capables de se recâbler à la volée… » Elles seront également aptes à absorber et à interpréter des quantités énormes de données, pour un coût faible.

(Cependant, l'informatique pleinement cognitive n’est pas encore à l’ordre du jour et SyNAPSE complète plutôt qu’il ne remplace les ordinateurs classiques…) ◗

Et un nouveau Roomba — un !

La société iRobot vient de lancer un nouveau modèle du robot aspirateur Roomba, le 780. Il avale, sur tous les types de sols, poussière, débris, cheveux et poils en tout genre — d'un simple effleurement. Et vous pouvez aussi le programmer jusqu'à sept fois par semaine. Car il fait appel à des capteurs acoustiques et optiques pour détecter la poussière, avec en plus une fonction toute nouvelle qui lui permet d'adopter, dans un effort de nettoyage ciblé, un mouvement de va-et-vient semblable à celui d'une brosse dans les zones où il détecte un excès de détritus.

Le Roomba 780 est équipé de surcroît d’un bac AeroVac série 2, d’un système d'aspiration qui maximise la circulation de l'air dans la tête de nettoyage, afin de décoller les saletés des brosses et de les acheminer dans le bac. Enfin, un pare-chocs souple protège les murs et les meubles contre les éventuelles éraflures. Et grâce à des options intelligentes, comme un indicateur de bac plein, des commandes tactiles et une télécommande, il se révèle encore plus facile à utiliser. ◗

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Et si vous adoptiez un nouveau compagnon ? intelligent•mignon•vivant•mobile•unique•attachant•expressif•progressif•joueur•agile•affectu ent•mignon•vivant•mobile•unique•attachant•expressif•progressif•jo ou o ue eu u ur• r agile• eux•exponentiel•drôle•communicatif•emotif•evolutif•espiègle•attentionné•bienveillant•fun•d nentiel•drôle•communicatif•emotif•evolutif•espiègle•attentionné• •bi bienve bie env illan en ébrouillard•curieux•fidèle•amusant•sentimental•autonome•sympathique•câlin•magique•sensible• ard•curieux•fidèle•amusant•sentimental•autonome•sympathique•câlin• n• •m ma ag gi iqu q e•se malin•sociable•éveillé•cognitif•démonstratif•rigolo•domestique•tendre•discipliné•étonnant•g ciable•éveillé•cognitif•démonstratif•rigolo•domestique•tendre•disc ci ip pl li in né é•éto entil•capable•stimulant•instinctif•marrant•propre•docile•doux•calme•robuste•petit•délirant• pable•stimulant•instinctif•marrant•propre•docile•doux•calme•robuste e•p e• pe eti tit•dé 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Petit robot dinosaure affectueux et sensible, cherche compagnon pour jouer, aimer et apprendre.

Robot dinosaure doté d’une intelligence artificielle, imaginé comme un camarasaure âgé d’une semaine, PLEO rb gagnera peu à peu en autonomie et en caractère, grandissant aux côtés de son propriétaire... tout en gardant la même taille !

Tel un véritable animal, PLEO rb connaîtra plusieurs stades de développement : du stade de l’éveil à une phase de sociabilisation, puis l’apprentissage et enfin l’âge adulte.

PLEO® EST VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE. PLEO® APPREND ET PROGRESSE AU FIL DU TEMPS. PLEO® INTERAGIT AVEC SON ENTOURAGE. PLEO® EXPRIME SES ÉMOTIONS.

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NEWS Robots novembre / décembre 2011 Un bain (radioactif) de jouvence Une centrale nucléaire doit être inspectée de fond en comble tous les dix ans. Et c’est un robot qui est chargé d’examiner le fin fond de la cuve… Cette année, c'est le site de la centrale de Gravelines qui a reçu la visite d'une MIS, une machine d'inspection en service. Elle contrôle intégralement les soudures, le revêtement de la cuve, les tubulures d'arrivée et de sortie de l'eau sous pression. Trois techniques de contrôle sont utilisées…

— La technique par ultrasons, proche de l'échographie médicale, permettant d'observer la surface et la composition du métal de la cuve.

— La technique de gammagraphie, comparable à celle de la radiographie médicale.

Des rayons traversent le métal et viennent imprimer un film placé à la sortie.

— L'examen télévisuel, consistant à observer l'état de la surface de la peau interne de la cuve avec des caméras vidéo couleur.

Une fois plongé dans la cuve, le robot est piloté à partir d’un poste de contrôle qui abrite aussi les appareils qui recueillent et analysent les données collectées par le robot. ◗

My Keepon — bientôt chez vous !

D'abord utilisé pour étudier le développement social et l'autisme, My Keepon est devenu un phénomène Internet depuis que ses créateurs l'ont fait danser sur YouTube. Wow ! Stuff, concepteur de jouets au Royaume-Uni, le présente aujourd'hui (en partenariat avec son fabricant américain) comme un nouveau jouet interactif, qui sortira juste à temps pour Noël. Il est mignon, tactile, et doté d'une insatiable curiosité. Accordez-lui toute votre attention et touchez-le : il exécutera alors une danse remarquable ! En mode tactile, grâce à une gamme de capteurs placée sous sa peau texturée, My Keepon répond en tapotant ou en chatouillant, regarde autour de lui, manifeste son humeur et émet des sons expressifs. En mode de danse, il bouge sur toutes les musiques ! Et un micro situé dans le nez lui permet d'écouter le tempo et de battre la mesure avec un sens étonnant du timing…

My Keepon sera disponible aux États-Unis et en Grande-Bretagne à partir de novembre.

Une partie du prix d'achat (cinquante dollars) sera utilisée pour agrandir la famille Keepon Pro en y incluant des robots de recherche, dans le cadre du traitement de l'autisme. ◗

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NEWS novembre / décembre 2011 Robots

Nao, le robot humanoïde le plus vendu du monde On l’a de nombreuses fois évoqué dans notre magazine : on ne présente donc plus Nao, le robot humanoïde de la société française Aldebaran Robotics. Entièrement programmable et doté de nombreuses fonctions d’interaction avec son environnement, il s’agit aujourd’hui d’un des robots les plus évolués du monde — à tel point qu’il a été retenu comme symbole de la technologie made in France à l’Exposition universelle de Shanghai, l’année dernière…

Créée en 2005 (à Paris) par Bruno Maisonnier, cette start-up a su se hisser au sommet du marché de la robotique humanoïde mondiale en quelques années, compte aujourd’hui plus de cent quarante salariés et possède des bureaux à Boston, Shanghai et Osaka. Elle a récemment annoncé le lancement d’une nouvelle version, Nao 4, qui devrait être disponible au moment où vous lirez ces lignes. Animé par un processeur Intel Atom 1,6 GHz, il dispose de vingt-cinq degrés de liberté (axes de rotation), est équipé de deux caméras HD, d’une centrale inertielle, de deux couples d’ultrasons, de haut-parleurs, du WiFi, de Bluetooth et de quatre microphones — entre autres !

Actuellement centrée sur les professionnels de la recherche et de l’éducation, Aldebaran Robotics ne ferme cependant pas la porte aux particuliers désireux de prendre part à l’aventure, pour inventer avec eux ce que sera Nao pour le grand public, à travers le Nao Developer Program. Cette communauté internationale de programmeurs et de créatifs privés, appuyée par les équipes de l’entreprise, donnera en quelque sorte vie à Nao et explorera l’étendue de ses capacités… ◗ www.aldebaran-robotics.com

Ewee, un clone de Segway à 899 euros Vous êtes comme nous et bavez devant le Segway, ce petit véhicule personnel gyropode ?…

Mais voilà, en consultant Internet, vous vous êtes aperçu, lecteur aimé, que le prix du Segway dépassait largement le montant de vos minables éconocroques. Il était donc temps pour un concurrent de débouler sur le marché et de casser les prix ! Les aficionados de ce genre de transporteur personnel vont trouver gyropode à leur… pied grâce à l’Ewee [certes un peu brut de décoffrage — cela lui donne cependant un certain charme de DIY (Do It Yourself)]. Propulsé, comme le Segway, à l'énergie électrique, il dispose d’un système de stabilisation baptisé SFS Dynamic, qui permet d’avancer ou de reculer en orientant le corps vers l’avant ou l’arrière. (On peut aussi le piloter par le biais d’un petit joystick.) Et bien plus léger que son modèle, l'Ewee pèse tout juste vingt-cinq kilos. Il ne nécessite, de plus, qu'une puissance de 500 W — mais se révèle capable d’emporter un utilisateur de quatre-vingt-dix kilos à la vitesse de seize kilomètres à l’heure sur une distance de huit kilomètres. Enfin, sa batterie se charge en trois heures. (Petit détail appréciable : l’Ewee est constitué de matériaux recyclables.) ◗ http://www.ewee.fr

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NEWS Robots novembre / décembre 2011

Pages réalisé par Nicolas Denis

Alchimie 2011 L'Alchimie 111111, qui se déroulera du vendredi 11 au dimanche 13 novembre 2011 à l'Espace Rochegude de Tain-l’Hermitage (26), va fêter ses dix ans. L'événement accueille tous les passionnés de technologie. Ces trois jours seront agrémentés de stands, de conférences — ainsi que de concours proposés aux plus créatifs (graphisme, musique, démonstration de programmation, court métrage).

Le cœur de L’Alchimie étant l'informatique alternative, il faut signaler que l'Amiga, fer de lance de cette manifestation, et les systèmes Atari, Amstrad, Linux (etc.) seront présents en force et feront même, pour certains, l'objet de conférences et de présentations de matériels. Bien sûr, un espace retrogaming y sera aménagé et permettra aux petits comme aux grands de redécouvrir les perles des années passées. (Un temps fort est prévu samedi 12 novembre lors de l'ouverture des portes au public.) ◗ www.triplea.fr/alchimie

2012 : bientôt Eva ?…

Prévu pour 2010 selon les premières bandes-annonces, puis pour 2011, Eva, le premier film du réalisateur espagnol Kike Maíllo, est sorti le 28 octobre sur les écrans ibériques. En France, il faudra attendre 2012 (le film sera distribué par Wild Bunch). Le synopsis fait envie rien qu'à la lecture : en 2041, un ingénieur en cybernétique de renom, Alex, retourne à Santa Irene pour finaliser la mission que la faculté de robotique lui a fixée, à savoir créer un enfant androïde. Il y retrouve son frère et Lana (une ancienne condisciple) — sans oublier leur fille, Eva. Pas grand monde de connu devant la caméra, si ce n'est Daniel Brühl, vu auparavant dans Inglorious Basterds…

Kike Maíllo, né à Barcelone en 1975, fait ainsi ses débuts au grand écran avec un film puissant, après plusieurs années passées à tourner des courts métrages, des vidéos musicales et des campagnes publicitaires à la télévision. Il a présenté Eva dans la sélection officielle (hors compétition) du Festival du Film de Venise. ◗

De l'électronique dans le vinaigre La découverte d'une propriété fondamentale des nanofils dans une bactérie, lui permettant le transport des électrons sur de longues distances, pourrait révolutionner les nanotechnologies et la bioélectronique, affirme une équipe de chercheurs interdisciplinaires de l'université d'Amherst… Les réseaux de filaments bactériens conduiraient les électrons aussi efficacement que les nanostructures métalliques et le feraient sur des distances remarquables (des milliers de fois la longueur de la bactérie). M. Tuominen, le physicien de l'équipe ajoute : « Nous pouvons maintenant examiner un éventail de nouveaux nanomatériaux conducteurs qui sont vivants, naturels, non toxiques, plus faciles à produire et moins coûteux. Ils peuvent même nous permettre d'utiliser l'électronique dans l'eau. S'ouvrent des possibilités intéressantes pour des applications biologiques et énergétiques. » Le microbiologiste, M. Lovley, ironise : « Nous faisons de l'électronique fondamentale avec du vinaigre. On ne peut pas obtenir beaucoup moins cher ou plus "vert" que ça. » ◗

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

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Ça vient de sortir

N A B I L A IATION C

AS S O C HUMANOÏDE

POURQUOI ES-TU SI CHER ? PARCE QUE !…

S’il est un domaine de la robotique réservé à une élite, tant du point de vue technique que pour des raisons financières, c’est bien celui des humanoïdes.

Pourtant, au sein de l’association Caliban, nous nous étonnons de cet état de fait et nous allons tenter de vous expliquer pourquoi…

Observons l’état actuel de ce « marché ». D’un côté, nous avons des robots humanoïdes de petite taille (environ soixante centimètres), destinés au grand public, comme Nao et DARwIn-OP, dont le prix oscille entre dix mille et quinze mille euros ; et de l’autre, des robots life size (autrement dit mesurant plus de cent quarante centimètres) comme Asimo, HRP-4 ou encore le projet français ROMEO. De telles machines sont beaucoup plus coûteuses et si la rumeur estime la valeur du futur ROMEO à deux cent cinquante mille euros, dans le cas de ses compères asiatiques, on parle en millions !…

Mais pourquoi quelques bouts de ferraille, quelques moulages en plastique, de l’électronique conventionnelle disponible dans les supermarchés et des moteurs électriques font-ils ainsi grimper la facture ? Pour le comprendre, regardons ce qu’il se passe dans un secteur où, malgré les apparences, les contraintes et les cahiers des charges apparaissent très similaires à ceux de la problématique humanoïde : les voitures radiocommandées thermiques 1/5. Ces merveilles de la technologie, mesurant jusqu’à un mètre de long, pesant pratiquement quinze kilos, peuvent dépasser les cent trente kilomètres à l’heure et sont capables d’encaisser des chocs extrêmement violents. En fait, en multipliant d’un simple facteur 1.5 leur architecture (on parle ici de la façon dont elles sont conçues et des matériaux employés), nous disposons en fait d’un « châssis » humanoïde très abordable. En effet, pour moins de deux mille euros, nous pouvons bénéficier d’excellents produits comme la voiture de formule 1 FG (voir photo page 15) LE JUSTE PRIX Cer tains rétorqueront qu’il ne s’agit pas du même genre de mécanique, ce qui est entièrement faux. Cer tes, ces voitures sont équi-

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pées d’un moteur à essence — mais elles sont aussi dotées de freins hydrauliques, de suspensions dynamiques et peuvent embarquer jusqu’à quatre servomoteurs de très grande qualité (direction, freinage, accélérateur, etc.).

La partie « radiocommande » se chiffre en fait à environ six cents euros. Pour plus de précision, estimons qu’en modélisme de compétition, un degré de liberté revient à cent cinquante euros ; pour la robotique, soyons tolérants et, de façon arbitraire, multiplions par deux ce coût (servomoteurs plus puissants, retour d’information, etc.). Nous arrivons à trois

cents euros par degré ce qui, à la sortie d’usine, est probablement le prix d’un actionneur type Dynamixel 106+ (107 kg au mètre de couple pour un prix public d’environ quatre cent cinquante euros). Dès lors, basons-nous sur la référence française du moment pour estimer le coût de la partie « actionneur » d’un life size.

Nao comporte vingt-cinq degrés de liberté ; selon le prix par actionneur que nous avons précédemment défini, le prix d’un humanoïde life size devrait donc atteindre au plus sept mille cinq cents euros pour les actionneurs.

Ajoutons à cela mille euros d’électronique em-

À quand le robot majordome à la maison pour un prix accessible? Ici, le Twendy-One.

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“Mais pourquoi quelques bouts de ferraille, quelques moulages en plastique, de l’électronique conventionnelle disponible dans les supermarchés et des moteurs électriques font-ils ainsi grimper la facture ?”

FG, un véhicule miniature aux performances proches du réel, pour un prix abordable.

barquée (carte mère, contrôleurs, etc.) et mille de capteurs. Nous arrivons donc, hors châssis, à environ dix mille euros.

Or nous avons vu que la complexité d’une voiture RC 1/5 était similaire à celle d’un humanoïde ; un tel châssis (aluminium et carbone, suspensions hydrauliques, freins hydrauliques…) est vendu au prix de mille quatre cents euros, mais ne mesure qu’un mètre. D’une taille d’un mètre cinquante, il coûterait donc deux mille cent euros… Bref, cela nous fait un humanoïde

Le robot sud-coréen Hubo serait adoptable pour 400000 dollars.

à environ douze mille euros. Comptons encore mille euros de coques diverses, mille de licences (sans oublier les marges du fabricant et du distributeur). Nous obtenons alors une machine qui, globalement, pourrait être commercialisée à vingt mille euros.

ARNAQUE OU RACKET ?

Euh… Il n’y aurait pas un problème quelque part?

C’est seulement 25 % plus cher qu’un Nao et infiniment moins qu’un life size actuellement disponible. Où se situe l’erreur? En fait, il n’y en a pas…

Cette énorme différence provient uniquement de la façon dont la robotique est gérée. Le secteur du modélisme, désormais parfaitement mature, regorge de sociétés spécialisées dans chaque aspect de la problématique (suspension, motorisation, radiocommande, batteries…) et les fabricants de véhicules ne sont bien souvent que des architectes et des assembleurs qui exploitent les technologies des spécialistes. Cela permet de réduire considérablement les coûts du produit fini… Mais en robotique, il en va tout autrement. Les spécialistes existent bel et bien. Ne citons que Brain Vision Systems, Gostai et Robotis pour nous en convaincre. Dans la course à l’humanoïde à laquelle se livrent des entreprises comme PAL Robotics, Kawada Industries, Aldebaran Robotics, etc., chacune de ces sociétés tente d’imposer sa norme, son standard et ses brevets — ce qui implique que la quasi-totalité de la machine doit être propriétaire. Les coûts de développements deviennent vite déraisonnables et, in fine, accouchent de machines inaccessibles au grand public et généralement fabriquées grâce à des subventions…

Oui, nombre d’entre nous sont très étonnés de voir qu’il n’existe aujourd’hui aucun robot humanoïde life size à un tarif raisonnable. Il n’est pourtant pas difficile d’en concevoir un si l’on met de côté cette volonté d’imposer son standard pour exploiter ceux qui existent déjà mais appartiennent aux spécialistes. Là encore, les aigris rétorqueront que la section Intelligence artificielle est extrêmement onéreuse…

Certes — mais dans ce cas, pourquoi ne pas installer sur ces machines des systèmes comme URBI, ROS ou encore MRS, qui apporteraient

DARwIn-OP, un petit robot humanoïde pourtant open platform, mais très coûteux.

aux hobbyistes tout ce dont ils ont besoin ? « Mais personne ne peut mettre autant d’argent dans un robot ! », clameront encore les aigris.

C’est oublier que certains amateurs passionnés mettent bien plus dans un train électrique, un hélicoptère radiocommandé ou une collection de timbres. Quand on aime, on ne compte pas et si nous nous refusons à mettre dix mille euros dans un humanoïde de soixante centimètres, nombreux sont en revanche ceux qui aimeraient se procurer un life size — ouvert et à vingt mille euros.

En fait, on nous bourre le mou pour nous faire croire que cette discipline est encore trop coûteuse et trop complexe pour être à la portée du grand public… Cela permet de gagner du temps afin que les acteurs du domaine puissent se livrer à leur guéguerre pour imposer une norme. Cela nous fait donc doucement rire lorsque nous entendons parler des « open machins », « open bidules » et « open trucs » — qui ne servent en définitive qu’à une seule chose : exploiter le travail des bénévoles pour diffuser une technologie en fait complètement propriétaire…

■Association Caliban Venez parler de tout ça avec nous sur : http://www.cubernetes.com

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Ça vient de sortir

LA MISSION

FINALE

Il y a trente ans, le 12 avril 1981, l’Occident avait retenu son souffle lors du lancement de la première navette spatiale amÊricaine (Challenger). Cent trente-cinq missions plus tard, le 21 juillet 2011, le monde entier avait les yeux rivÊs sur la piste d’atterrissage du Kennedy Space Center, pour le dernier retour sur la Terre de la navette Atlantis. La mission STS-135 clôturait avec succès un fantastique programme spatial — qui a fait rêver toute une gÊnÊration !‌ 16

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Brigitte Bailleul avec Tony Antonelli, le pilote de l’avant-dernière mission d’Atlantis (STS-132) et vÊtÊran de STS-119. Photo: Brigitte Bailleul.

Pour cette dernière mission, Atlantis emportait notamment dans sa soute un module logistique construit par l’Agence spatiale italienne, Raffaello — de la taille d’un bus et rempli de plus de quatre tonnes de matÊriel et de ravitaillement à destination de la Station spatiale et des six astronautes qui vivaient à son bord.

C’est le bras robotisÊ de la station, le Canadarm2, qui a ÊtÊ utilisÊ pour extraire Raffaello de la soute de la navette et l’amarrer au module Harmony de l’ISS — et inversement, une fois le module vidÊ, a chargÊ les expÊriences

et le matĂŠriel qui devaient revenir sur la Terre.

Parmi les autres accomplissements de cette mission STS-135 figurait l’acheminement de ce qui pourrait devenir une vÊritable station-service orbitale pour les satellites et permettrait de prolonger leur durÊe de vie. Atlantis emportait donc à son bord le module Robotic Refueling Mission (RRM), installÊ par Mike Fossum lors d’une sortie extravÊhiculaire sur une plateforme temporaire. Les premiers tests du module seront effectuÊs à l’automne par le biais de Dextre, le robot mÊcanicien à tout faire de la Station. Entièrement commandÊes à partir du sol terrestre, ces expÊrimentations se poursuivront jusqu’en mars 2013.

NASATWEETUP Depuis sa crÊation, la NASA est mandatÊe pour partager certaines de ses activitÊs avec le plus grand nombre‌ Fin 2008, elle s’est donc tournÊe vers les rÊseaux sociaux — tout particulièrement Twitter, qui est plus que jamais, aujourd’hui, un fantastique outil de communication. Mais la NASA ne s’est pas contentÊe de crÊer des comptes pour ses astronautes ou les diverses entitÊs qu’elle coiffe‌ En janvier 2009, le Jet Propulsion Laboratory a organisÊ le premier NASATweetup, une rencontre privilÊgiÊe entre des passionnÊs et des professionnels de l’espace.

Pour cĂŠlĂŠbrer la fin du programme des na-

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“Pour cĂŠlĂŠbrer la fin du programme des navettes, cent cinquante privilĂŠgiĂŠs ont ĂŠtĂŠ ainsi invitĂŠs les 7 et 8 juillet par la NASA Ă assister en VIP au dĂŠcollage d’Atlantis. Au planning, deux jours de rencontres avec des astronautes‌â€? vettes, cent cinquante privilĂŠgiĂŠs ont ĂŠtĂŠ ainsi invitĂŠs les 7 et 8 juillet par la NASA Ă assister en VIP au dĂŠcollage d’Atlantis. Au planning, deux jours de rencontres avec des astronautes, la visite de sites habituellement interdits au public, une escale près du pas de tir la veille du lancement et, bien sĂťr, le lancement lui-mĂŞme vĂŠcu au plus près‌ J’ai eu la chance de vivre cette aventure, deux journĂŠes inoubliables — de celles qui marquent une vie. Et connu des moments très intenses, en compagnie de personnes qui m’Êtaient inconnues mais avec qui je partageais une mĂŞme passion : la connexion fut immĂŠdiate ! J’ai eu des ĂŠchanges avec deux astronautes revenus rĂŠcemment de diverses missions, Douglas Wheelock et Tony Antonelli, qui m’ont sĂŠduite par leur disponibilitĂŠ, leur humour et leur candeur. J’ai ĂŠcoutĂŠ avec attention le premier pilote Ă avoir tenu les commandes d’une navette spatiale, Bob Crippen, nous raconter la mission STS-1 ; et entendu Angie Brewer et Bill Gerstenmeier, tous deux enrĂ´lĂŠs

dans le programme des navettes, Êvoquer la dernière mission. J’ai pleurÊ (oui, je l’avoue !) en dÊcouvrant Atlantis sur le pas de tir et sautÊ de joie en la voyant dÊcoller malgrÊ le pessimisme des prÊvisions mÊtÊo‌ Les Tweetups de la NASA continuent et les inscriptions seront bientôt ouvertes (pour plus d’informations, suivez le compte @NASATweetup sur Twitter) pour assister au dÊcollage de la fusÊe Delta V, qui emportera un nouveau rover sur Mars, au mois de novembre‌ Je n’ai qu’un conseil à vous donner : tentez votre chance ! ■Brigitte Bailleul

L’Êquipage de STS-135 à son retour sur la Terre — de gauche à droite: Rex Walheim, Sandy Magnus, le pilote Doug Hurley et le commandant Chris Ferguson. Photo: NASA — L’astronaute Mike Fossum transporte le module RRM vers une plate-forme temporaire. Photo: NASA

LE CANADARM2 Les bras robotisÊs des navettes (Canadarm) et de la Station spatiale internationale (Canadarm2) sont sans doute les plus cÊlèbres rÊalisations robotiques conçues par le Canada.

AcheminÊ dans l’espace en 2001 et essentiel à la construction de la Station, le Canadarm2 peut se dÊplacer sur toute la longueur de cette dernière en utilisant une technique inspirÊe du mode de locomotion de la chenille arpenteuse.

Aucune de ses extrÊmitÊs n’est fixe et son alimentation, la transmission des donnÊes et celle du signal vidÊo sont assurÊes à tout moment par une extrÊmitÊ en contact avec l’une des bornes ÊlectromagnÊtiques de la Station. Il est long de dix-sept mètres et articulÊ approximativement comme un bras humain ; ses articulations sont mobiles sur 540° et il est dotÊ d’un sens du toucher qui lui permet d’opÊrer avec une prÊcision bien meilleure‌

DEXTRE

Le Canadarm2 (Ă gauche) et Dextre (Ă droite).

Photo : NASA

Conçu pour soulager l’Êquipage des tâches qui nÊcessitent une sortie extravÊhiculaire, Dextre, un robot à deux bras, est chargÊ d’effectuer des travaux courants d’entretien et de rÊparation : remplacement d’une batterie, d’un disjoncteur, d’une camÊra‌ LancÊ en 2008, Dextre est commandÊ à partir de la Terre par les contrôleurs en robotique du Centre spatial Johnson de la NASA et de l’Agence spatiale canadienne.

D’une hauteur de près de quatre mètres et large de deux mètres trente-sept, il est dotÊ de bras qui mesurent trois mètres trente-cinq.

LES NAVETTES EN QUELQUES CHIFFRES

Le robot sud-corĂŠen Hubo serait adoptable pour 400000 dollars.

• Premier dÊcollage : 12 avril 1981 (Challenger) • Dernier dÊcollage : 8 juillet 2011 (Atlantis) • Nombre de missions effectuÊes : 135 • Nombre de navettes ayant volÊ dans l’espace: 5 (Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis, Endeavour) • Dimensions d’une navette : 37 m de long, 17 m de haut et 24 m d’envergure • CapacitÊ de chargement : 28 tonnes • Accidents : en 1986 (Challenger explose au dÊcollage de sa dixième mission) et en 2003 (Columbia se dÊsintègre dans l’atmosphère au retour de sa vingt-huitième mission).

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Ça vient de sortir

NICOLAS DADDATO

D’EASYROBOTICS

Cette star montante de la robotique française a contracté le virus de l’électronique dès sa prime jeunesse et s’est spécialisée dans l'automatisme industriel. Son entreprise, EasyRobotics, permet aujourd’hui à tout un chacun de créer son propre robot grâce à la fameuse brique EASY… Le déclic En s’inspirant des robots de combat japonais, Nicolas décida de fabriquer son premier robot humanoïde (il mesurait environ 40 cm de haut et possédait vingt-et-un degrés de liberté). Cela lui réclama à l’époque plus de cent heures de travail artisanal, avec les outils de tout débutant passionné (petite perceuse, lime, scie à métaux, etc.). Après six mois de labeur éprouvant (et quelques servomoteurs plus tard), il lui parut évident qu'il manquait une « brique » dans l’élaboration de ses créations.

La brique EASY Constituée d’un servomoteur, d’une cage adaptée à diverses fixations et d’une fourche, la brique EASY constitue un élément de base — une pièce mécatronique et modulaire indispensable à la mise en œuvre de projets robotiques articulés autour des servomoteurs. Grâce à elle, de nombreuses combinaisons d’assemblage apparaissent possibles, comme des bras, des pattes, des pinces… On pourrait même la qualifier de brique LEGO destinée aux roboticiens (professionnels et amateurs) mais Nicolas, bien que fan de LEGO, préfère marquer une différence technologique et parler de brique EASY. Son succès ne se dément pas : particuliers,

Nicolas Daddato dans son atelier.

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“En s’inspirant des robots de combat japonais, Nicolas décida de fabriquer son premier robot humanoïde (il mesurait environ 40 cm de haut et possédait vingt-et-un degrés de liberté). Cela lui réclama à l’époque plus de cent heures de travail artisanal…”

écoles, universités, et laboratoires se l'arrachent (le concepteur est même surpris par ce projet plus prometteur qu'il ne le pensait — un petit robot « bipède »). Aujourd'hui, son projet peut s'adapter à des robots hexapodes, aux bras articulés — en fait à toutes les formes de robots.

Nicolas est également spécialisé dans le sur-mesure et propose des commandes et des réparations pour une seule pièce (son expertise lui permet d'ailleurs de remplir un rôle de consultant : là où ça coince, il intervient pour aider à trouver la pièce adéquate).

Le futur…

EasyRobotics (sa société, fondée en 2006), a pris de l’ampleur et Nicolas Daddato s’est installé dans un tout nouvel atelier de 96 m². Il y travaille presque seul, en collaboration toutefois avec quelques assistants ou des membres de clubs robotiques de passage (dernièrement ceux de l'association robotique belge Caliban). Il a clai-

Nicolas Daddato s'est également attaqué à l'élaboration de mains robotisées.

rement dévoilé ses ambitions : étendre sa gamme de produits et la taille de ses créations, adapter de nouvelles cartes mères compatibles PC. Et aussi travailler sur des solutions « clés en main » liées à l'Intelligence artificielle via des logiciels cartographiques et de traitement d'image, toujours pour proposer des produits de qualité selon le concept EASY… Et afin de permettre à tous de réaliser des projets robotiques de qualité — le plus simplement possible, avec des pièces pouvant s'adapter à une multiplicité de conceptions —, ayant pour seule limite l'imagination de leurs créateurs…

■Cédric Vasseur

Robots bipèdes selon EasyRobotics.

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Ça vient de sortir

QU'EST-CE QUE

LE CRIIF ?

Fondé en 1987 par des chercheurs passionnés du LRP (université Pierre et Marie Curie-CNRS), le CRIIF (Centre de robotique intégrée d'Île-de-France) a pour mission de développer des systèmes robotiques et mécatroniques — comme des outils de perception et d’interaction innovants — pour les industriels, les PME et les laboratoires…

Il peut aussi mettre en place des transferts technologiques et faire le lien entre des entreprises innovantes et des chercheurs en robotique, afin de monter des projets. Le CRIIF a en fait un statut de CRT (Centre de ressources technologiques) — un label qui définit des structures aptes à répondre aux besoins des PME en matière d'innovation, en mettant en œuvre des moyens et des méthodologies scientifiques. Il accompagne l'entreprise tout au long de son projet (idées, contraintes et besoins, cahier des charges) : le Centre s’occupe de tout ! Le champ de ses compétences apparaît extrêmement large : électronique, informatique, robotique, mécatronique, simulation dynamique, CAO, études en amont, prototypages et solutions pour la production de petites séries. Sans compter son apport dans le domaine du financement (aides nationales et régionales). À signaler : l'appel au CRIIF peut être pris en compte dans le cadre du crédit impôt recherche…

Le CRIIF travaille également avec de grands groupes ou corps d'État (cela concerne les robots destinés aux centrales nucléaires, avec EDF ; les chantiers, avec Bouygues ; et aussi la plateforme mobile d'intervention de La Défense). Et pour répondre aux défis des entreprises, le Centre, fort d’une dizaine de personnes, peut aussi faire appel à des chercheurs, principalement en partenariat avec l'ISIR, l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (de l’université Pierre et Marie Curie-CNRS). Polyvalente et prête à répondre aux appels d'offres de dernière minute — on comprend mieux pourquoi cette équipe a été surnommée l'Agence tous risques…

DES PROJETS À FOISON Le directeur du CRIIF, M. Rodolphe Hasselvander, a bien voulu nous présenter quelques-uns des projets publics de son Centre… En 1987, ils étaient principalement liés à la recherche — mais depuis, leurs robots sont sortis des labos !

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“Le CRIIF travaille également avec de grands groupes ou corps d'État (cela concerne les robots destinés aux centrales nucléaires, avec EDF ; les chantiers, avec Bouygues ; et aussi la plate-forme mobile d'intervention de La Défense).”

Travaux publics

mobile à domicile (détection de chutes, stimulation cognitive).

Robots de compagnie

de plates-formes de transport des personnes autonomes, synchronisées à une scénographie, pour rendre plus ludique et plus instructive la visite du Simserhof (un des forts de la ligne Maginot).

Sans oublier un robot de massage qui établit une carte de palpation et recherche les zones à dénouer, puis commence le massage proprement dit.

Le petit robot de services à la personne, e-one, a été développé en collaboration avec EOS Innovation.

Recherche En plein cœur d'un chantier de décontamination, ce robot se déplace de pièce en pièce pour y poncer murs et plafonds, sur quelques centimètres de profondeur. Le défi à relever : le concevoir à la fois puissant, autonome et maniable…

Le CRIIF a également participé à la création d’un chariot automatique opérant dans les chantiers de construction pour y apporter le matériel nécessaire aux ouvriers. Le système de navigation doit être robuste à cause des changements environnementaux auxquels sont soumis les chantiers.

Médecine Le CRIIF a mis au point une peluche interactive destinée aux enfants autistes. Capable de détecter leurs réactions, elle peut les reproduire en bougeant, en parlant ou en modifiant les expressions de son visage, afin d’entamer un dialogue (le compte rendu des échanges est transmis au pédiatre). Dans un autre domaine, le Centre conçoit et réalise des robots experts en chirurgie — capables, par exemple, de poser des prothèses ou d’aider les chirurgiens. Très impliqué dans le domaine médical, il a aussi conçu une plate-forme de déstabilisation pour l'identification de certaines pathologies et un robot de massage intelligent.

Avec l'ISIR, le CRIIF a conçu une partie du fameux « robot rat ». But du projet : faire en sorte qu’il dispose peu à peu de toutes les fonctions de mobilité et de cognition d'un véritable rat…

Applications militaires

Retrouver le CRIIF !…

Le CRIIF a participé cette année à Futur en Seine, une vaste manifestation qui se déroule à travers Paris — destinée à imaginer (et à faire imaginer) ce que pourrait être la vie urbaine de demain. Il a conçu à cette occasion le Jardin des amours, constitué d'un mobilier urbain autonome (un banc aux services interactifs, une poubelle et un lampadaire dansants — qui se positionnent au mieux pour servir l'usager). Ce projet a été réalisé avec deux autres partenaires (le Cube et le Strate Collège Designers).

Préparez-vous ! Le Centre a déjà de nouvelles surprises en vue pour l'édition 2012. À cette occasion, la tête expressive qu’il a créée (Sami) devrait être munie de bras et se déplacer sur une base mobile. Sami sera alors autonome et pourra interagir avec le public…

Alors, inventeurs et entrepreneurs — petits ou grands — n'hésitez pas : le CRIIF saura vous accompagner dans le développement de votre projet !

■Nicolas Denis

Gérontechnologie Le Centre développe des solutions en matière de gérontechnologie, notamment en collaboration avec le pôle Allongement de la vie de l'hôpital Charles-Foix. Le CRIIF a d'ailleurs remporté le Trophée du Grand Âge pour l'ensemble de ses travaux de recherche et de développement dans ce domaine : développement d'une peluche robotisée, robot déambulateur, robotique

Le Centre a participé au développement de robots mobiles tout-terrain de différentes tailles, ainsi qu’à celui de bras robotisés (notamment pour l’armée).

ET BIEN D'AUTRES ENCORE… Afin de satisfaire aux exigences de la société Robosoft S.A., le CRIIF a participé à la mise en place

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Ça vient de sortir

ÊTRE ROBOTICIEN,

C’EST QUOI ?…

La robotique prend de plus en plus de place dans notre quotidien. Elle a investi l’industrie, les laboratoires de recherche, les hôpitaux et même nos maisons.

Mais savez-vous qui fabrique ces robots, qui les programme ou les dépanne ?

Car la robotique constitue également un métier. Ce monde reste peut-être opaque pour le grand public et il est difficile de se représenter l’existence d’un roboticien au jour le jour. Antoine Fornerod va nous en dire plus…

Les simulations CAO permettent de visualiser le comportement des robots lors des futurs processus de fabrication.

Antoine Fornerod travaille pour le compte du groupe SEGULA Technologies comme responsable des activités chantier, (dédiées, entre autres, à la robotique industrielle.) Ce groupe est spécialisé dans la proposition de solutions d’ingénierie innovantes et le conseil en innovation de pointe. Il s’adresse à l’ensemble des secteurs d’activités (l’automobile et les véhicules industriels, l’aéronautique, l’énergie, le matériel ferroviaire, la construction navale, etc.) Nous allons lever le voile sur le métier de roboticien, son évolution au fil du temps et son futur.

Planète Robots: Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du magazine?

Antoine Fornerod : Je m’appelle donc Antoine Fornerod, j’ai trente-quatre ans, je travaille pour le compte de la société SEGULA Technologies en tant que responsable des activités chantier (Process Ouest), dont la robotique.

P.R. : Pourquoi avoir choisi la robotique comme orientation professionnelle ?

A.F. : C’est quelque chose qui m’a toujours intéressé — mais c’est un peu par hasard que j’y suis venu. Mon premier souvenir remonte à une sortie scolaire (au cours des années 1980) dans une usine de production automobile de la région parisienne. Une chaîne de production robotisée y fonctionnait et je me suis dit : « Plus tard, je veux faire ça ! » Sinon, j’ai suivi un cursus scolaire des plus classiques (bac E) jusqu’aux études supérieures, durant lesquelles j’ai eu la possibilité de me spécialiser dans le domaine de la robotique et de l’électronique. C’est toujours par hasard, lors de mon stage de fin d’études (en électronique) chez un grand constructeur automobile français que l’on m’a proposé un poste dans le domaine de la robotique. Voilà comment c’est parti…

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“Avant tout, il faut savoir s’entourer de personnes de confiance (tant du point de vue technique qu’organisationnel), de pilotes qui sauront me relayer et faire remonter jusqu’à moi les informations importantes en temps et en heure…”

Antoine Fornerod. — Des robots Fanuc (six axes) en plein travail sur une ligne d’assemblage.

P.R. : Quel y a été votre parcours et quelles y étaient vos tâches ?

A.F. : Mes premières missions furent dédiées aux études et aux simulations robotiques de nouvelles lignes de production (domaine automobile — ferrage) sur un logiciel CAO (conception assistée par ordinateur). Elles concernaient la faisabilité du processus de fabrication, la simulation des trajectoires robots ou encore la validation des temps de cycle. Après quelques années et de nombreuses expériences, s’ensuivit le pilotage de simulations robotiques pour d’autres projets (des AVP — études jusqu'à la mise en service sur le site du constructeur automobile).

Quelques projets et retours d’expériences (« RETEX ») plus tard, je suis arrivé au sein de l’équipe SEGULA Technologies pour piloter les activités chantier de l’entité Process Ouest, basée dans la région rennaise.

P.R. : Voilà un parcours déjà bien fourni pour votre âge — comment êtes-vous parvenu à l’accomplir ?

A.F. : Il y a bien entendu un certain facteur chance, dans le sens où je me suis souvent retrouvé au bon endroit et au bon moment. Mais les opportunités se provoquent aussi. Il faut bien sûr être sérieux et s’investir dans son travail, avoir l’esprit ouvert et faire preuve d’initiative — être attentif à tout ce qui se fait autour de soi et savoir communiquer…

P.R. : Telles sont donc les qualités d’un bon roboticien…

A.F. : Oui — tout à fait ! L’investissement, le relationnel et la rigueur constituent les clés de la

P.R. : En quoi votre travail consistet-il ?

A.F. : Je pilote donc les activités chantier de la branche Process Ouest du groupe SEGULA Technologies. Les activités chantier regroupent la robotique, la soudure (par résistance, arc, MIG-MAG, laser) et l’automatisme. Le gros de mon travail consiste à gérer et à manager mes équipes, à assurer le suivi des chantiers et à trouver de nouveaux clients et marchés, afin de garantir une activité constante à ce service.

P.R. : En quoi le travail de vos roboticiens consiste-t-il ?

A.F. : Ils ont plusieurs types d’activités. Tout d’abord, il y a la phase d’avant-projet (bureau d’études) : analyse, proposition de solutions et simulation (CAO) robotique du processus de fabrication (nombre de robots, types de robots, implantation des robots, temps de cycle, etc.).

Le tout, bien évidemment, en relation avec les différents corps de métiers qui travaillent sur le projet et tout particulièrement le chef de projet.

Il y a ensuite la phase d’études, qui va permettre d’effectuer la mise en œuvre et la réalisation 3D des éléments imaginés précédemment. Suivra la phase de programmation hors-ligne (PHL) : réalisation des trajectoires et validation du temps de cycle. Et enfin arrivera la phase de mise en service sur site (chantier).

P.R. : En parlant de management — comment gérez-vous votre équipe de roboticiens ?…

A.F. : Avant tout, il faut savoir s’entourer de personnes de confiance (tant du point de vue technique qu’organisationnel), de pilotes qui sauront me relayer et faire remonter jusqu’à moi les informations importantes en temps et en heure, auront enfin la capacité de planifier les travaux et de réclamer les ressources nécessaires pour les effectuer. Chaque projet a son pilote. Nous avons d’ailleurs des projets un petit peu partout en France et à l’étranger — et il m’est difficile d’être partout en même temps ! C’est pour cela que tout en étant mobiles, mes roboticiens doivent tout faire pour être autonomes.

P.R. : Que doivent-ils faire, à ce moment-là ?…

A.F. : C’est là qu’ils vont manipuler physiquement les robots. Ils seront chargés de la mise sous tension et de la calibration des robots ; de la récupération des trajectoires réalisées précédemment en PHL ; de la réalisation de tous les essais statiques et dynamiques ; et enfin de l’optimisation des trajectoires et de la fiabilisation des installations. (Une fois que la ligne de montage est active, les roboticiens peuvent intervenir dans le cadre de l’assistance technique.

Ils assurent également le redémarrage des installations après intervention.) Pour tout ce processus, il faut compter en moyenne un an pour la partie « bureau d’études » et un an pour la partie « chantier ».

réussite… J’insiste bien sur le fait qu’un roboticien doit avoir de bonnes qualités relationnelles car la communication demeure une des clés de cette activité. Être très bon en matière de technique ne suffit pas si l’on veut progresser. Je ne serais pas où je suis sans cette qualité…

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P.R. : Quel est le quotidien d’un roboticien ?

A.F.: Prenons par exemple le roboticien de chantier… Il travaille en horaires décalés (5 h-14 h ou 14 h- 22 heures), le week-end ou de nuit — suivant le type d’intervention. Il doit pouvoir se rendre disponible, d’une semaine à l’autre, sur différents sites de production. Sa mobilité est importante car les zones d’activités peuvent être étendues (France, Europe, etc.). C’est un véritable investissement personnel et du fait de certaines urgences liées à la production, il n’est pas rare de réaliser quelques heures supplémentaires…

P.R. : Que recherche un roboticien en venant travailler pour vous ?

A.F. : Tout d’abord un métier passionnant et innovant, à la fois technique et relationnel. La technicité qu’il nécessite est souvent ce qui est recherché. Une personne aimant les mathématiques, l’informatique, la logique et ayant un bon bagage technique peut devenir un roboticien.

Pour finir, le monde de la robotique industrielle n’est pas si grand que cela. C’est un milieu dans lequel tout le monde se connaît et où tout le monde se respecte.

P.R. : Quels sont les différents types de robots sur lesquels vous intervenez ?

A.F. : Nous intervenons sur quasiment tous les robots. Pour n’en citer que quelques-uns : Fanuc, ABB, KUKA, Motoman, Staübli. Ce sont pour la plupart, dans le milieu automobile, des robots six axes. Il faut considérer le robot comme une mécanique humaine : lorsque nous bricolons, nous tenons dans notre main des outils afin de réaliser les tâches que l’on souhaite accomplir. Dans le domaine de la robotique, c’est le même raisonnement : nous équipons nos robots d’outils (pinces à souder, mains de préhension, fraises d’usinage, etc.) afin de réaliser les travaux souhaités.

P.R. : À quelles principales interventions procédez-vous sur ces robots ?

A.F. : Cela va de la récupération des trajectoires réalisées précédemment (PHL) à la réalisation de tous les essais statiques et dynamiques. Sans omettre l’optimisation des trajectoires et les problèmes applicatifs liés au soft robot.

P.R. : Recrutez-vous des roboticiens en ce moment ?

A.F. : Oui — effectivement, nous sommes actuellement à la recherche de roboticiens…

P.R. : Quels sont les types de profils qui vous intéressent ?

A.F. : Tous les types de profils, à vrai dire. Il y a bien sûr les profils d’ingénieurs, mais également les profils BTS ou licence robotique avec une

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Un robot de soudage laser en action. — Des robots sur une ligne de soudure. — Robots ABB.

orientation mécanique. Un des critères importants pour devenir un bon roboticien est d’avoir une bonne « vision dans l’espace ». Une trajectoire robotique n’est en fait qu’une superposition de repères virtuels dans l’espace. Une expérience en électricité ou en automatisme peut également constituer un avantage.

P.R. : Quelles sont les évolutions possibles ?

A.F. : Comme dans tous les secteurs d’activités il faut, pour être reconnu dans son domaine, acquérir de l’expérience… La robotique ne déroge pas à la règle. Un roboticien commence à être considéré comme expérimenté au bout de quatre ou cinq projets — soit cinq ou six ans d’expérience. Pour piloter un chantier robotique, il faut, comme on dit, avoir de la bouteille.

Certains roboticiens se dirigent vers d’autres perspectives professionnelles (chef de chantier, responsable d’affaires, chef de projet…), mais il est rare qu’ils s’éloignent des chantiers !

P.R. : Peut-on dire que c’est un métier de passionnés ?

A.F. : Tout à fait : on peut y venir par hasard mais on y reste par passion. Mes roboticiens sont tous des passionnés. Et comme je l’ai évoqué précédemment, la passion mène à la reconnaissance et au succès…

P.R. : La robotique passionne de plus en plus. Quelle est sa place dans la société — à votre avis ?

A.F. : Elle gardera toujours une place importante dans l’industrie. Nous voyons de nos jours, dans nos foyers, une forte progression de la robotique de services (robots aspirateurs, robots tondeuses, robots qui passent la serpillière, etc.). Mais hormis ces quelques applications, je ne la vois pas prendre une place plus importante dans les cinq prochaines années… Qu’en sera-t-il cependant dans le futur ?… Il faut poser la question aux chercheurs qui se consacrent à rendre plus simples les tâches qui nous prennent du temps ou qui sont parfois très contraignantes. Mais elle se fait tout doucement une place dans notre quotidien. Des robots ont été utilisés pendant la catastrophe de Fukushima 1 et dans l’armée, on envoie des robots démineurs dans les zones à risque. Tout cela a bien entendu un coût et quand ce dernier aura baissé et que les mentalités auront évolué, la robotique se généralisera…

P.R. : Un dernier mot ?…

A.F. : Je n’en ai pas parlé — mais les exosquelettes et les prothèses pour les jambes, par exemple, sont de très bons et de très intéressants sujets de recherche pour la robotique. La robotique doit aider l’homme et je pense qu’elle a un grand avenir dans le domaine médical. Il faudra la suivre de près !

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Voir l’article de Planète Robots n°9.

■Yoann Pinier

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GUERRE ET PAIX DANS LE MONDE DES ROBOTS

Daniel H. Wilson utilise ses différentes connaissances en informatique, robotique et Intelligence artificielle — acquises tout au long de ses études supérieures et grâce à l’expérience fournie par son métier — pour mener à bien sa carrière d’écrivain.

DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE Daniel H. Wilson est né en 1978 à Tulsa (Oklahoma). Après avoir obtenu une licence en informatique à l’université de Tulsa en 2000, il est parti étudier la philosophie pendant un semestre à Melbourne, en Australie. De retour aux

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États-Unis, il a obtenu en 2005 un doctorat en robotique à l'Institut de robotique de l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh (Pennsylvanie). À peine avait-il démarré sa carrière scientifique dans divers laboratoires de recherche de pointe (Microsoft Research, Northrop Grumman, Palo

Alto Research Center, Intel Research Seattle), comme spécialiste en robotique et en I.A., qu’il se mit à écrire son premier ouvrage avant de collaborer à divers magazines (Popular Mechanics, Resident Roboticist, Wired) et dans le New York Times. Sans oublier sa participation à des

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“Depuis 2007, il enchaîne livre sur livre avec un franc succès, tant public que critique. En juin dernier, le fracassant Robopocalypse a envahi les librairies d’outre-Atlantique. À seulement 33 ans, il a déjà sept ouvrages à son actif dont plusieurs essais décalés…”

Daniel H. Wilson, himself roboticien à l'Institut de robotique Carnegie Mellon, et auteur réputé de best-sellers humoristiques.

fique (écrits avec un ton décalé — empreint d’humour noir et d’une touche de sarcasme) et une nouvelle, parue sur un site Internet. Il est d’ores et déjà plongé dans la rédaction de son prochain roman, intitulé AMPED, qui paraîtra courant 2012 et, pour une fois, n’aura pas comme sujet les robots. En effet, ce dernier nous relate l’histoire d’un jeune garçon handicapé qui voit sa vie radicalement changée après avoir subi une opération au cours de laquelle on lui a inséré un implant dans le cerveau — ce qui va amplifier son intelligence et le doter de nouvelles capacités. Le roman se focalise sur la perception de la société à l’égard de ce supergarçon et de l’acceptation (ou du rejet) de sa différence. Comme le définit lui-même Wilson, il s’agit « d’un techno-thriller qui explore et étend la définition de ce que cela signifie d’être humain ».

How to Survive a Robot Uprising, le premier livre de Daniel H.Wilson. — Où est passée ma combinaison spatiale?

émissions de télévision comme The Works (dans laquelle il faisait partager son savoir aux téléspectateurs).

Depuis 2007, il enchaîne livre sur livre avec un franc succès, tant public que critique. En juin dernier, le fracassant Robopocalypse a envahi les librairies d’outre-Atlantique. À seulement 33 ans, il a déjà sept ouvrages à son actif dont plusieurs essais décalés sur la culture populaire scienti-

quotidien, ne se transforment en toutes sortes d’armes redoutables et se retournent contre nous. Chaque robot a été conçu dans un but précis et a été programmé pour remplir sa mission. Il faut donc se méfier de lui s’il n’est pas performant dans la tâche qui lui a été assignée ou s’il se révèle carrément inefficace. Partant du principe que la programmation d’un robot ne fonctionne pas du tout comme un cerveau humain, il extrapole avec dérision sur les diverses méthodes qu’utiliseraient lesdits robots pour nous asservir — et nous donne aussi des tuyaux sur la manière de leur résister. Le plus sûr moyen de survivre à un combat contre eux reste enDaniel H. Wilson présentant son dernier livre, Robocalypse.

PETIT GUIDE DE SURVIE EN MILIEU HOSTILE La culture populaire nous a enseigné qu’un jour l’humanité devrait faire face à la menace grandissante des robots… Qu’il s’agisse de littérature ou de cinéma, la SF regorge d’histoires de dysfonctionnement, de mauvais usage et/ou de rébellion des robots, de toutes tailles et de toutes formes, issus d’univers variés et dont la seule ambition est de détruire l’humanité…

(Que ce soient des extraterrestres venus des confins de la galaxie, qu’il s’agisse d’expérimentations scientifiques souvent réalisées à des fins militaires au sein d’un laboratoire top secret ou de voyageurs du futur ayant traversé l’espacetemps…)

Pour nous préparer à cette éventualité, Wilson nous fournit, dans How to Survive a Robot Uprising, de judicieux conseils pour éviter que les machines, qui font désormais partie de notre

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core… de fuir à toute vitesse, sans même prendre le temps de regarder en arrière!…

Dans How to Build a Robot Army (qui est la suite de How to Survive a Robot Uprising), il nous apprend au contraire comment construire une armée de robots en nous servant de ceux que nous utilisons déjà couramment au jour le jour (Roomba, Furby et autres robots ménagers), en leur apportant diverses modifications ou en les dotant d’armes. Il nous explique aussi comment améliorer nos capacités sur le terrain (utilisation d’exosquelettes, ingestion de pilules nanorobotiques) — mais aussi de quelle manière les entraîner pour qu’ils agissent de concert. La dernière partie du livre est consacrée à une énumération des célèbres films de monstres et nous indique quels types de robots il faut envoyer au cassepipes en fonction de la nature de leurs adversaires (extraterrestres, zombis, ninjas).

RETOUR SUR TERRE Entre la vision utopique du futur tel qu’on l’avait imaginé depuis le début des fifties (comme au cours des décennies suivantes) et le quotidien de ce début du XXIe siècle, il y a un véritable fossé et l’on constate que les prédictions des « visionnaires » sont bien loin d’être vérifiées par la réalité. C’est donc avec une certaine nostalgie (mais toujours beaucoup d’humour) que Wilson revient dans Où est passée ma combinaison spatiale ? sur les technologies futuristes intéressant différents domaines (modes de transport, loisirs, superpouvoirs, domotique, voyages dans l’espace) qu’on nous avait promises… En fait, la plupart n’ont jamais vu le jour et il nous explique pourquoi elles ne se sont jamais concrétisées (ou du moins pas encore : aller passer ses vacances sur la Lune ou dans des hôtels situés au fond des océans, se déplacer dans des voitures volantes, avoir à notre service une armée de robots, pouvoir se téléporter, l’hibernation cryogénique, le pistolet laser, l’ascenseur spatial, etc.).

LE SYNDROME DE FRANKENSTEIN Le savant fou constitue un thème récurrent dans le domaine du fantastique et de la SF… C’est avec la collaboration d’Anna C. Long (diplômée en psychologie clinique infantile de l’université de Washington et chercheuse à l’université de Portland) que Wilson s’est attaqué au sujet dans Le panthéon des savants fous, sous un angle atypique et original, en nous dressant le portrait des psychoses et/ou névroses d’une brochette d’hommes et de femmes ayant réellement existé ou pas, célèbres ou obscurs. Regroupées en six grands thèmes, la vie et l’œuvre de dix-neuf personnalités sont ainsi passées au crible et analysées selon la classification des maladies mentales.

Cela va de Marie Curie, Nikola Tesla et Trofim Lyssenko à Stanley Milgram, en passant par le

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Bro-Jitsu, un autre livre très décalé de Daniel H. Wilson. — C'est Steven Spielberg lui-même qui produira le film tiré de Robopocalypse.

papy et de sauver ses nouveaux amis robots d’un démantèlement programmé.

Wilson met ici en avant la culture de ce monde peuplé exclusivement de robots qui perçoivent les humains comme étant aussi bizarres que le seraient des extraterrestres pour nous. Il en profite pour nous montrer toute l’absurdité du comportement pourtant très logique de certains d’entre eux, qui ont été conçus pour effectuer avec opiniâtreté des tâches qui n’ont strictement aucune utilité depuis que la civilisation qui les a construits n’existe plus…

Professeur Tournesol, le Dr Frankenstein, le Dr Moreau et le Dr Jekyll…

LA CONFRONTATION DE DEUX MONDES Wilson s’est ensuite attelé à son premier roman de SF, A Boy and His Bot (destiné aux 9-12 ans), dans lequel le jeune Code Lightfall, âgé de 12 ans, se retrouve projeté par le biais d’un portail dans un monde expérimental, construit puis abandonné par une très ancienne civilisation et maintenant, semble-t-il, peuplé uniquement de robots… Il est à la recherche de son grand-père, un anthropologiste cherokee qui a mystérieusement disparu un an auparavant. Voyageant en compagnie de deux robots, Peep et Gary, le gamin entame une quête initiatique à Mekhos, dans l’espoir de retrouver son

LE SOULÈVEMENT DES MACHINES Avec Robopocalypse, dont l’action se déroule dans un futur proche, Wilson s’attaque au techno-thriller sous la forme d’une chronique postapocalyptique : l’humanité, décimée, fait appel à son imagination pour trouver le moyen de vaincre un impitoyable ennemi et de se reconstruire… Quelques minutes seulement après sa mise en service, une super I.A. (nommée Archos R-14), informe calmement son inventeur, avant de le tuer, que les humains ont fait leur temps — et crée immédiatement leur successeur. Il libère un virus qui contamine la totalité des machines et des autres gadgets électroniques que les humains utilisaient, tout comme les réseaux de communication. Résultat : tous les robots, appareils ménagers, ascenseurs,

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“Wilson met ici en avant la culture de ce monde peuplé exclusivement de robots qui perçoivent les humains comme étant aussi bizarres que le seraient des extraterrestres pour nous.

Il en profite pour nous montrer toute l’absurdité du comportement de certains d’entre eux.”

BIBLIOGRAPHIE 2005. How To Survive a Robot Uprising : Tips on Defending Yourself Against the Coming Rebellion.

2007. Where's My Jetpack ? A Guide to the Amazing Science-Fiction Future That Never Arrived (paru en France sous le titre Où est passée ma combinaison spatiale ?).

2008. How to Build a Robot Army : Tips on Defending Planet Earth Against Aliens, Ninjas, and Zombies et The Mad Scientist Hall of Fame : Muwahahahaha ! (paru en France sous le titre Le panthéon des savants fous), coécrit par Anna C. Long.

2009. The Nostalgist, une nouvelle publiée sur le site Tor.com 2010. Bro-Jitsu : The Martial Art of Sibling Smackdown.

2011. A Boy and His Bot et Robopocalypse.

2012. AMPED.

ADAPTATIONS CINÉMATOGRAPHIQUES EN COURS Plusieurs des bouquins de Wilson vont être adaptés au cinéma dans un avenir plus ou moins proche…

— Robopocalypse, dont les droits ont été achetés par DreamWorks (avant même que le livre ne soit terminé) va être réalisé par Steven Spielberg d’après un scénario de Drew Goddard. Le tournage devrait débuter dès janvier 2012 et la date de sortie en France est déjà fixée au 3 juillet 2013.

— Pour AMPED, les droits ont été achetés par Summit Entertainment alors que l’écriture du roman n’a pas encore connu son achèvement.

Alex Proyas (The Crow, I, Robot, Prédictions) s’intéresse au projet, qu’il pourrait produire et réaliser…

— En ce qui concerne How to Survive a Robot Uprising et sa suite, How to Build a Robot Army, dont l’option antérieurement prise par Paramount Pictures a expiré, signalons que les droits ont été cédés à l’acteur Jack Black et au producteur et réalisateur Steve Pink (Hot Tube Time Machine).

— Pour Bro-Jitsu, une option a été prise par Nickelodeon Movies (et c’est Wilson qui devrait écrire le scénario).

A Boy and His Bot , son premier roman de science-fiction.

jouets et l’informatique embarquée à bord des voitures ou des avions se retournent contre les humains et se métamorphosent en redoutables engins meurtriers.

Au fil du temps, des groupes de résistance, composés d’individus très disparates, tentent de survivre dans ce nouveau monde. Et certains robots, qui ont pu être reprogrammés par les résistants, rejoignent les rangs des humains —

dans le but de sauvegarder une liberté commune. En réalité, Archos n’a pas vraiment pour dessein ultime la destruction de l’humanité, mais a cherché, en déclenchant la Nouvelle Guerre, à rassembler les survivants et à les faire tous coexister avec une nouvelle génération de robots (auxquels ils accorderaient le même respect qu’à n’importe quel être humain)…

Toute la force du livre réside dans le choix qu’a

fait l’auteur de nous raconter ce soulèvement robotique de manière très visuelle, en nous décrivant le vécu de différents personnages (une sénatrice « étatsunienne » et sa fille, un soldat basé en Afghanistan, un jeune informaticien surdoué londonien, un ingénieur japonais épris de son robot de compagnie…), qui sont donc les témoins d’une hécatombe lancée à l’« Heure Zéro » par l’ensemble des machines, dans le monde entier.

■Josèphe Ghenzer

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KOJIRO

UN « ROBODY - BUILDER »

Des chercheurs du laboratoire JSK Robotics (université de Tokyo) ont créé un robot anthropomimétique — Kojiro — doté d’une colonne vertébrale flexible et d’électromuscles, qui lui procurent donc une capacité de se mouvoir comparable à celle de l’être humain…

mouvements au moyen des nombreux senseurs dont il est équipé. De plus, pour garder en mémoire une trace de sa posture et la position de ses membres, il est doté de capteurs de mesure d'angle — conjoints aux articulations — et de capteurs de force six axes sur les chevilles. Le prototype bénéficie en sus de moteurs électriques à courant continu léger qui tirent les « câbles » — l'équivalent de nos tendons et de nos muscles. Enfin, pour assurer son équilibre, le robot est pourvu de trois gyroscopes et d’un accéléromètre (avec trois axes sur sa tête).

Bien entendu, toute cette souplesse a un prix, principalement pour les programmeurs, car Kojiro n’est pas un robot facile à programmer.

Dans un premier temps, les ingénieurs ont focalisé leurs priorités sur la création d’un processus d’apprentissage interactif, afin qu’il puisse gérer plus de mouvements complexes.

Chaque unité motrice possède ainsi un encodeur rotatif et un capteur de tension. Et un circuit ajuste automatiquement l'alimentation en courant des moteurs, basée sur les mesures de leur température. Enfin, les résultats sont transmis à un ordinateur et s'affichent sur un écran de contrôle développé par Takanishi Laboratory.

Si l’on excepte les détails techniques, ne trouvez-vous pas que Kojiro ressemble à un lointain cousin de C-3PO et de Megaman ?

Contrairement aux précédentes versions que nous connaissions des robots anthropomimétiques, Kojiro bénéficie en effet d’une colonne vertébrale. En plus de ses quelque soixante degrés de liberté, il intègre plus d’une centaine de muscles (mais est actuellement plus soutenu et assisté qu’autonome). En effet, pour lui faire exécuter des gestes simples (comme lever le bras), il faut encore le guider avec un contrôleur de console de jeux PlayStation — et les retours d’informations se font par le biais d’écrans. Sa mise au point est pratiquement terminée et les chercheurs doivent maintenant se concentrer sur le développement d'algorithmes de contrôle adaptés à sa dynamique non linéaire, en utilisant un processus itératif d'apprentissage. Tous les muscles, os, tendons et ligaments qui constituent sa structure sont directement inspirés par l’anatomie humaine.

Ce qui devrait lui permettre, à la fin de son développement, de bénéficier d’une très grande agilité grâce à ses soixante degrés de liberté (vingt-six de plus qu’Asimo). Pour rendre Kojiro plus opérationnel, ses concepteurs ont construit sa structure en utilisant des matériaux légers et flexibles.

TOUT EN SOUPLESSE !

Ce robot présente des points communs avec le cyclope humanoïde ECCE de The Robot

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■Kévin Corradini Studio, mais va encore plus loin… La flexibilité de son rachis lui permet de tourner le torse ou de se pencher pour ramasser des objets.

Kojiro utilise en fait une structure musculosquelettique qui contrôle tous ses mouvements. Il apprend à bouger et à analyser ses

FICHE D’IDENTITÉ Créateur : Yuto Nakanishi Développé par le laboratoire JSK Robotics de l’université de Tokyo Degrés de liberté : 60 Muscles artificiels : 109

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Ça vient de sortir

VINGT MILLE LIEUES L’EXPLORATION SOUS PRESSION La robotisation de l’exploration sous-marine a débuté avec les technologies ROV (robots sousmarins télécommandés). C’est en 1987 qu’on envisagea pour la première fois l’idée qu’un robot sous-marin pouvait exécuter une mission complètement seul. Il fallut ensuite attendre 1998 pour assister au développement du premier AUV (Autonomous Underwater Vehicle), c’est-à-dire un robot sous-marin autonome, dont l’objectif était de mener à bien diverses missions en mer — et en totale autonomie.

Pour cela, il devait être muni d’un matériel adapté et être capable de supporter sans dommage la grande pression des profondeurs, qui augmente d’environ un bar tous les dix mètres.

S’il existe déjà, de nos jours, différents modèles d’AUV, dont les caractéristiques correspondent aux divers types de missions qui leur sont attribuées, leurs fonctions de base restent les mêmes : stabilisation, orientation, obser vation et interprétation, compréhension de l’environnement en trois dimensions et prise des décisions en fonction de leur journal de bord.

LES ENJEUX DU XXIe SIÈCLE Si les AUV ont déjà fait leurs preuves dans bien des domaines (environnement et recherche scientifique, sécurité intérieure et applications militaires, hydrographie ou encore énergie en offshore gazier ou pétrolier), les différents types d’engins actuellement disponibles sur le marché ne correspondent plus forcément aux enjeux du XXIe siècle pour diverses raisons : le coût élevé (achat et maintenance), la lourdeur de la technologie embarquée ou encore le manque de performances. Afin de trouver des solutions à ces problèmes cruciaux, divers projets sont en cours de réalisation, un peu partout dans le monde.

C’est le cas, en France, du projet COMET, retenu dans le cadre du onzième appel à projets du Fonds unique interministériel. Il a été amorcé en septembre dernier sous la responsabilité scientifique de l'ENSTA (École nationale supérieure de Techniques avancées) Bretagne, dont l’un des domaines de prédilection est justement la robotique sous-marine. Et a pour objectif de développer les technologies de groupes d’AUV performants, d'un faible coût — et capables de recevoir diverses charges utiles (comme un sonar dans le cas de l’exploration d’une épave, ou un capteur physico-chimique pour surveiller les eaux de baignade).

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De plus en plus de drones sont désormais utilisés pour effectuer, en toute sécurité, diverses sortes de missions dans des zones inaccessibles à l’homme — sans avoir à déployer d’importants moyens logistiques. Le projet COMET vise à mettre au point des technologies de pointe afin d’étendre une telle démarche au monde sous-marin.

Sa finalité : démocratiser la robotique sousmarine dans les domaines civil et scientifique, grâce à la production de nouveaux AUV plus compacts et plus légers, possédant des capacités énergétiques adaptées à chacune de leurs missions — et qui seraient vendus à des prix abordables.

L’UNION FAIT LA FORCE Le premier challenge de ce projet consiste à concevoir des AUV de nouvelle génération, plus intelligents et plus autonomes — c'est-à-dire capables de communiquer et de travailler en groupe de façon coordonnée, de se comporter comme une seule et même entité —, ce qui

L'AUV Comet, en forme de torpille.

constitue en soi un véritable défi scientifique.

Pour y parvenir, il sera nécessaire d’accroître sensiblement leurs performances, ainsi que la fiabilité de leur système d’observation, afin que la détérioration ou la perte d’un AUV ne puisse pas entraîner l’interruption de la mission qui leur a été confiée — et cela grâce à la coordination en temps réel des différents robots qui composent le groupe. L’un des avantages d’un tel système réside dans la diminution du niveau de risque dès lors qu’une mission est accomplie par plusieurs AUV coordonnés prenant en charge diverses fonctions.

L’AUV pourra être mis en œuvre par une seule personne, de la programmation de sa mission

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“C’est en 1987 qu’on envisagea pour la première fois l’idée qu’un robot sous-marin pouvait exécuter une mission complètement seul. Il fallut ensuite attendre 1998 pour assister au développement du premier AUV (Autonomous Underwater Vehicle)…”

Une escadrille de petits robots sous-marins développés par l'ENSTA.

au suivi de son exécution. Ses coûts de maintenance seront sensiblement réduits. En outre, plusieurs AUV fonctionnant en essaim durant les missions spécifiques offriront une grande facilité d’utilisation puisqu’ils pourront être mis à l’eau, puis récupérés à partir d’un ponton ou d’une embarcation légère, le tout avec des moyens logistiques limités et peu contraignants.

(Un essaim pourrait regrouper jusqu’à six AUV.) Avec sa forme de torpille, le COMET mesure 1,5 m de long pour 15 cm de diamètre et son poids de 32 kg lui assure une flottabilité positive, tandis que ses quatre dérives contrôlées apportent une grande maniabilité au système. Il peut atteindre dix nœuds en vitesse maximale (quatre nœuds en nominal) et, grâce à une technologie à grand rendement, son énergie embarquée devrait lui permettre d’effectuer des missions de plus six heures en mode Standard.

RELEVER LE DÉFI Pour concevoir de tels AUV, les chercheurs de l’ENSTA Bretagne vont devoir développer diverses technologies embarquées comme le système acoustique (qui assure tout à la fois la localisation des robots et l’intercommunication d’informations sécurisées). Il leur faudra également résoudre le problème de la coordination du groupe de robots et prendre en compte leur adaptation aux exigences d’une navigation dans le monde sous-marin (qui peut parfois se révéler hostile). Le défi technique et industriel résidera également dans la miniaturisation d’un tel système complexe.

La robotique sous-marine requiert à la fois une vision « système » et des compétences pluridisciplinaires allant de la maîtrise des aspects mécaniques et physiques, liés à la conception même des robots, à un large spectre d’expertises en matière de systèmes électroniques embarqués indispensables à la navigation (génie logiciel, réseaux et communications, automatique et robotique, perception et modélisation…). C’est pourquoi l’ENSTA Bretagne a fait appel à divers partenaires (Neotek, ZTI, Williamson Électronique et Télécom Bretagne) pour mener à bien ce projet COMET dans un délai de quatre ans — avec un budget total de deux millions huit cent mille euros.

■Josèphe Ghenzer

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ECCEROBOT

LA RÉVOLUTION EST EN MARCHE !

Un consortium réunissant les universités européennes du Sussex, de Zurich (AI Lab), de Belgrade, de Munich et la société The Robot Studio est à l'origine d'un projet qui pourrait révolutionner la robotique. Son nom : ECCEROBOT (Embodied Cognition in a Compliantly Engineered Robot)…

(2004), puis son spin-off, l'ECCEROBOT (20092011), c'est selon cette philosophie qu'il les a conçus. En effet, pour que des robots humanoïdes deviennent plus intelligents, il est primordial qu'ils puissent s'adapter à leur environnement. Pour atteindre cet objectif, il leur faut un corps. C'est ce qu'il a appelé l’anthropomimétique — le fait de procurer à un robot non seulement l’aspect extérieur, mais aussi la structure intérieure (et ses mécanismes) de l’être humain, afin de produire ou de reproduire ses comportements. (L’ECCEROBOT est également destiné à aider la recherche médicale en matière de prothèses, pour rendre les mouvements de ces dernières plus naturels.)

L’ECCEROBOT peut-il lire l’avenir?

Pour Owen Holland et ses collaborateurs, la recherche sur les robots humanoïdes et la conscience artificielle fait fausse route. « Nous sommes capables d'avoir des humanoïdes à l'aspect quasi identique au nôtre mais leur comportement, leur capacité d'adaptation à leur environnement sont très limitées. » À l'heure actuelle, les robots humanoïdes sont fabriqués avec les mêmes moyens et les mêmes techniques que les robots industriels. Ils comportent des composants lourds et rigides, à l'inverse du corps humain — qui est souple et léger. (La finalité de la recherche sur les humanoïdes ou les androïdes étant d'obtenir un jour un robot presque identique à l’être humain.) Toujours selon Holland, « si l'on désire avoir des humanoïdes capables un jour de raisonner, d'agir comme des humains et pourquoi pas de prendre

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conscience de leur existence, il faut qu'ils soient avant tout conçus de la même manière que nous ». C’est l’idée de compliance (flexibilité) — l’adaptabilité morphologique ou anatomique à l’environnement naturel. Elle améliorera son comportement, ses réactions et son fonctionnement…

En fait, Owen Holland poursuit depuis une dizaine d'années des recherches sur la conscience artificielle (machine consciousness) à l’université du Sussex et ses conclusions sont sans appel. « Quand on parle d'intelligence, on pense nécessairement au cerveau : celui-ci donne les ordres et prend les décisions. Celui qui reçoit et exécute les ordres, c'est le corps, ils sont donc indissociables. » Pour lui, « the body shapes the mind » (le corps donne forme à l’esprit)… Par conséquent quand il a décidé de créer le robot CRONOS

UN MOT : ANATOMIE À l’heure actuelle, le robot ne fonctionne qu’avec la partie supérieure du corps humain et pèse trente kilos pour environ quatre-vingt-dix centimètres de haut. Son squelette est constitué de polymère de caprolactone (une sorte de plastique remodelable à l’infini). Les tendons sont faits de corde à cerf-volant et les muscles sont composés d’un moteur électrique. En ce qui concerne l’œil d’ECCEROBOT, Owen Holland explique que pour les psychologues travaillant sur le projet, « un seul œil suffit pour assurer une vision optimale ». Et comme me l’a précisé Rob Knight (de The Robot Studio) : « Il serait très facile de reproduire ce que je fais de chez vous.

Hormis la matière première en polymère, tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un bol, de l’eau et d’un micro-ondes. » Ensuite, il se révèle très facile de lui donner la forme voulue une fois la température du polymère portée à 60°C — et de l’ajuster si besoin. Peu importe « la taille ou la forme de l’objet que vous êtes en train de concevoir ; la précision d’avant assemblage n’a plus la même importance qu’avec des matériaux tels que l’acier et l’aluminium ». Il devient alors possible de bâtir des structures très complexes avec des coûts très faibles car « si vous vous trompez dans

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“Le projet ECCEROBOT arrivera à son terme à la fin de l’année 2011 et différents modèles du robot parcourent le monde, d’exhibition en exhibition. On en a remarqué un au salon INNOROBO, fin juin, qui a remporté le plus grand succès.” le calcul des dimensions, vous pourrez les réajuster à volonté ». Dès lors, fabriquer un robot devient extrêmement facile LE FONCTIONNEMENT En matière de contrôle et de fonctionnement l'ECCEROBOT a également été doté de caractéristiques humaines. Et les stratégies de contrôle apparaissent expérimentales elles aussi. Rob Knight m’a confié qu’en le concevant, il lui est apparu, dès les premiers essais, qu’on ne pouvait se contenter, dans son cas, des stratégies de contrôle dites classiques à cause du nombre d’actuateurs (actionneurs) nécessaires à un mouvement… Pour le robot Asimo, par exemple, on a besoin d’un moteur par axe de rotation. Mais l’ECCEROBOT ne fonctionne pas de la même manière…

Les actuateurs ne sont pas installés sur l’axe de rotation — mais intégrés aux membres du robot. Ils reproduisent (grâce au squelette, aux tendons, aux muscles et à un système de poulies) les contractions des muscles nécessaires aux différents mouvements du corps humain.

On en compte environ quatre-vingts. Ils se composent d’un moteur, d’un régulateur de vitesse, d’une broche, d’un cordon Dyneema Kite Line (utilisé aussi pour le kitesurf) et d’une corde élastique (comme celle d’un tendeur). Le principe de fonctionnement des actuateurs semble relativement simple : le moteur contracte ou relâche le muscle artificiel selon le sens de sa rotation. Et le cordon s’enroule ou se déroule autour de la broche puis coulisse autour de la poulie. À titre d’exemple, il faut douze muscles pour faire fonctionner notre épaule et l’ECCEROBOT en possède dix… Un vrai casse-tête pour les concepteurs — et ce n’est que le début ! En effet, quand vous marchez, les bras, les jambes, les muscles du dos, du cou et bien d’autres sont actifs… Pour exécuter chaque mouvement, un ou plusieurs muscles se contractent et un ou plusieurs autres se relâchent — c’est le principe de redondance : un moteur antagoniste pour un moteur agoniste. Si vous lancez une balle, les muscles de votre dos seront utilisés — et pourtant c’est votre bras qui la projettera. Tout doit donc être connecté et communiquer parfaitement ; au moment d’une manipulation, les différents capteurs du robot interagissent avec les actuateurs pour que le robot adopte le comportement adapté.

Cinq types de capteurs existent…

— Proprioceptifs, afin d’aider le robot à se situer dans l’espace et de lui donner une certaine perception de son corps dans l’environnement.

Ils permettent également le contrôle des muscles.

— Visuels. Ils se situent dans l’œil. Une caméra HD se trouve dans la tête, reliée à un ordinateur qui exploite et traite les images en temps réel à l’aide d’un circuit logique programmable (FPGA),

L’ECCEROBOT dans le laboratoire de The Robot Studio, prêt à essayer ses jambes.

pour assurer un transfert rapide. Toutefois le transfert de l’image et son traitement en temps réel posent de nombreux problèmes. C’est pourquoi les concepteurs du robot ont commencé à utiliser le Kinect de chez Microsoft, « plus léger et plus rapide ». Une fois le transfert effectué, une carte 3D de son environnement est créée pour favoriser son interaction avec le monde.

— Audio. Il est équipé de deux micros situés au niveau des oreilles, qui ont les mêmes propriétés que celles de l’homme (acoustiques et directionnelles). Owen Holland souligne qu’aux micros ont été ajoutés « des capteurs de vibrations et d’impacts ». Enfin, des accéléromètres (MEMS) ont été placés à des points stratégiques

du robot afin de mesurer la vitesse de son déplacement.

— Inertiels, pour maintenir la stabilité de l’image qui doit être traitée. Ils engendrent un réflexe vestibulo-oculaire (qui permet, par exemple, de lire un texte tout en secouant la tête).

— Tactiles (ou capacitifs). Ils permettent de détecter si le robot touche un objet. Pour les manipulations d’objets, « le feedback sensoriel des capteurs tactiles est indispensable ».

C’est pour cela que les concepteurs de l’ECCEROBOT ont dû associer plusieurs stratégies de contrôle. Cette approche moderne était obligatoire du fait de la complexité de la structure et de l’interaction permanente qui se produit entre

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de jambes à la fin de 2011 — il mesurera alors 1,90 m.)

Le projet ECCEROBOT ne constitue pas un fait isolé… Il est partie prenante d’une nouvelle vision de la conception des robots, qui se focalise en particulier sur l’architecture des composants et sur son influence sur le fonctionnement et le contrôle. L’Acroban, un humanoïde, en est un bon exemple. Sa structure, inspirée du corps humain, est parfaitement adaptée à son utilisation.

Il bénéficie d’une méthode de contrôle des mouvements appelée passive dynamics, qui utilise le momentum (la notion physique de quantité de mouvement) des membres pour une meilleure efficacité. Tout cela reste conceptuel pour l’instant mais Rob Knight est convaincu qu’il disposera d’un robot anthropomimétique (ou androïde) pour l’aider dans ses tâches (ou pour tondre sa pelouse) avant la fin de sa vie.

les actuateurs. Le contrôle général du robot est nommé behavioural subsystem. Il est composé d’une unité de contrôle de mouvement volontaire incluant le classical control, d’un sensorymotor control (capteurs et moteurs) et d’un internal model control (qui fait le lien entre l’actuateur et la partie qu’il contrôle). Sans oublier une unité de contrôle involontaire (pour celui des réflexes) et une unité de contrôle des fonctions cognitives. Afin de simuler les comportements du robot et d’apprendre à contrôler tous ses actuateurs, Owen Holland et ses collaborateurs en ont conçu une version modélisée, l’ECCEOS. Tout d’abord utilisé comme plate-forme de simulation, il a permis le développement de toutes les fonctionnalités (simulations des mouvements, des comportements des actuateurs et des systèmes de contrôle). L’ECCEOS sert également de moteur physique et de monitoring durant les expérimentations de l’ECCEROBOT et en repère les signaux d’erreurs.

DE QUOI EST-IL CAPABLE ?…

Il peut interagir : serrer votre main, saisir les objets qu’elle tient en la repérant grâce à sa caméra — et les manipuler. Imitant en cela la morphologie humaine, le robot peut emmagasiner de l’énergie (tension des cordons élastiques) dans ses muscles pour les libérer à la vitesse souhaitée. Son autre particularité : il peut effectuer des mouvements avec la même aisance (ou presque) qu’un humain — ce qui en fait une très grande attraction lors des exhibitions.

Le projet ECCEROBOT arrivera à son terme à la fin de l’année 2011 et différents modèles du robot parcourent le monde, d’exhibition en exhibition. On en a remarqué un au salon INNOROBO, fin juin, qui a remporté le plus grand succès. « Les réactions sont très bonnes et le public est très réceptif. » Les plus intrigués restent les enfants, même si les adultes ne manquent pas de curiosité… « Nous pensons que les robots anthropomimétiques représentent le futur et c’est pour cela que nous essayons de faire connaître l’ECCEROBOT au plus grand nombre à travers le monde. Quand les gens découvrent le robot, ils remarquent tout de suite que ce n’est pas un robot comme les autres. » Et la notion d’Uncanny Valley apparaît de fait moins importante avec l’ECCEROBOT : « Les gens réalisent qu’il leur ressemble plus que n’importe quel autre robot… Les mouvements sont fluides et les comportements plus naturels que dans n’importe quel autre humanoïde. » Quand j’ai demandé à Owen Holland quel était l’avenir du robot, il m’a répondu que « le projet qui a débuté il y a presque dix ans avec CRONOS puis avec ECCEROBOT arrive à son terme, du moins au niveau de son financement »… Et : « Les sujets de recherche sur l’anthropomimétique et la conscience artificielle continuent pour moi — mais plus au sein du consortium. » Rob Knight, lui, va « continuer le développement

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■Yoann Pinier

TOUTE L’ÉQUIPE… ECCEROBOT lors du salon INNOROBO.

de l’ECCEROBOT au sein de son laboratoire », The Robot Studio, et également lors de séminaires universitaires. La finalité majeure d’une telle machine est d’offrir au plus grand nombre la possibilité d’accéder à la technologie et au matériel nécessaires à la conception de robots.

Dans un avenir proche, le consortium offrira en open source toutes les informations requises pour la conception du robot (tutoriels, technologie, plans, etc.) et vendra les différents composants nécessaires à sa construction. Mais à la différence de l’iCub, qui lui aussi fournit sa technologie en open source, l’ECCEROBOT sera beaucoup moins cher à l’investissement et donc accessible à un plus grand nombre. Les membres du consortium considèrent que leur projet est révolutionnaire (pour de nombreuses raisons), mais c’est l’aspect financier qui pourrait bien se révéler déterminant.

Le financement européen du projet arrive à son terme cette année, mais grâce à cette plateforme, Rob Knight continuera son travail de développement tout en échangeant des informations avec des milliers de nouveaux concepteurs. Ils permettront, grâce au feedback, un développement encore plus rapide du robot. (À propos de développement, Rob travaille déjà sur l’implantation d’une webcam dans l’œil du robot et sur l’utilisation de Skype — afin de communiquer en temps réel les résultats des tests avec ses collaborateurs, mais aussi de le faire parler. Il est prévu de lui ajouter une paire

OWEN HOLLAND. Professeur en robotique cognitive à l’université du Sussex. Chercheur en robotique, bionique et biomimétique depuis 20 ans, il a focalisé ses recherches, lors des dix dernières années sur la « conscience artificielle ». Il a obtenu grâce à ses travaux un financement de la communauté européenne pour la conception de CRONOS, puis celle de l’ECCEROBOT. Lauréat du prix « Most Innovative Ideas » du Ministry of Defence Grand Challenge 2008, il est éditorialiste à l’International Journal of Machine Consciousness.

ROB KNIGHT. Fondateur de la start-up The Robot Studio sise à Divonne-les-Bains, il fabrique et teste l’ECCEROBOT. Ancien élève d’Owen Holland (ils avaient déjà travaillé ensemble sur le projet CRONOS). The Robot Studio est spécialisé dans la conception et la fourniture de matériaux et composants pour la biomimétique. Et proposera bientôt une plateforme en open source pour la conception de l’ECCEROBOT. ALOIS KNOLL. Coordinateur à l’université de Munich (il y est professeur en informatique), il s’est occupé avec son équipe de l’infrastructure logicielle et électrique de l’ECCEROBOT. VELJKO N. POTKONJAK. Professeur en ingénierie électrique à l’université de Belgrade, il a été chargé de la recherche et de la conception du contrôle classique du robot.

ROLF PFEIFER. Directeur de l’AI Lab de l’université de Zurich, il y est également professeur de sciences informatiques. L’AI Lab s’est occupé du contrôle des capteurs et des moteurs de l’ECCEROBOT.

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n o i t c e l l o c e r t o v Complétez

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s e u v e r s e l z e d n a m m o C r i o v e c e r z e t i a h u o s s u o que v Numéro 7

Numéro 8

BULLETIN DE COMMANDE À DÉCOUPER OU PHOTOCOPIER ET À RETOURNER À : PLANÈTE ROBOTS - ÉDITIONS D'ACAMAR, 161, BD HENRI-SELLIER, 92150 SURESNES ❏ Je paye par chèque à l’ordre des Éditions d’ACAMAR ❏ Je désire une facture (adresse courrier électronique impérative dans ce cas)

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Je désire commander le ou les numéro(s) suivant(s) : Cochez la case correspondante ❏ n°1 - ❏ n°2 - ❏ n°3 - ❏ n°4 - ❏ n°5 - ❏ n°6 ❏ n°7 - ❏ n°8 - ❏ n°9 - ❏ n°10 - ❏ n°11 - ❏ n°12 Nombre de magazines cochés ...... x 5,90 € = .......... + participation aux frais d’envoi : 5 € 1 à 3 numéros commandés 10 € 4 à 6 numéros commandés 15 € 7 à 10 numéros commandés Total : ..........

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Exemple : 4 magazines cochés 4 x 5,90 € = 23,60 € + 10 € d’envoi = 33,60 €

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LA FABRICATION D’UN ROBOT INTERACTIF

ENFIN À LA PORTÉE DE TOUS !

Vous êtes passionné par la robotique ? Alors vous avez sûrement fait le rêve de concevoir de vos petites mains un compagnon robotisé… Pas un simple joujou qui clignote et fait bip ! — mais un vrai robot, capable de reconnaissance vocale, de suivre une balle ou un visage. Mais pour beaucoup de novices, se heurter à la complexité d’un tel projet signifie souvent la fin de l’utopie. Alors — pourquoi ne pas simplifier la manière de l’aborder ?…

DJ Sures avec les nombreux robots qu'il a modifiés.

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C'est en partant de cette idée qu’un roboticien canadien aux multiples talents, DJ Sures, a lancé son projet EZ-Robots. Aujourd'hui, pour qui veut se risquer dans l'aventure, il existe de nombreuses solutions d’initiation aux joies de la robotique. Cela va du kit POB-Technology pour aboutir aux très ludiques LEGO Mindstorms…

Et les plus expérimentés, qui disposent déjà de quelques bases en matière de programmation, pourront se tourner vers l’excellente carte Arduino. Mais le simple débutant qui veut personnaliser son projet, en ajoutant par exemple des capacités avancées (comme le suivi de visage), devra malgré tout détenir de bonnes connaissances. Pour pallier cette difficulté, DJ Sures a conçu une carte à microcontrôleur assez simple à utiliser, l’EZ-B Robot Controller V3 — associée au logiciel EZ-Builder. Là, pas besoin de connaissances particulières : la programmation s’appuie sur une interface graphique. (L’élaboration et le contrôle de vos créations sont alors grandement facilités ; il suffit de connecter à la carte le matériel dont vous avez besoin — et de démarrer pleins gaz votre projet…)

NE JETEZ PLUS VOS VIEUX ROBOTS JOUETS : RECYCLEZ-LES !

Pour démontrer les possibilités de sa carte, DJ Sures l'installe dans de simples jouets et en fait de véritables robots avancés… Sa plus belle démonstration reste sans nul doute sa version du robot Wall-E de Pixar — qui a fait un vrai buzz sur le Net ! Il n’est hélas pas capable de compacter les déchets de la maison mais, grâce à la reconnaissance vocale, peut exécuter des actions simples comme se déplacer, danser — et même poursuivre un ballon. « Prêt pour la RoboCup, Wall-E ? » Son petit robot est aussi équipé d’une caméra sans fil 2.4 GHz qui lui permet de différencier les couleurs, de suivre des yeux une balle ou le visage de son créateur en deux dimensions. Quand on pense qu’il s’agit seulement d’un jouet acheté chez Planet Fun

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“DJ Sures n’en est pas à son coup d’essai, c’est un habitué du hack de jouets ! Il suffit de se rendre sur son site et de voir ce qu’il a réalisé avec le robot Dalek et le chien K-9 de la série télévisée Doctor Who.” Toys et bricolé ensuite en une après-midi, cela donne envie de s’y frotter ! Mais surtout, cela en dit long sur les possibilités qui s’offrent à nous…

DJ Sures n’en est pas à son coup d’essai, c’est un habitué du hack de jouets ! Il suffit de se rendre sur son site et de voir ce qu’il a réalisé avec le robot Dalek et le chien K-9 de la série télévisée Doctor Who. Ou encore avec le Tomy Omnibot, un robot datant des années 1980, qu’il a acheté sur eBay. Il l’a doté de la synthèse et de la reconnaissance vocales ; il peut se déplacer de manière autonome et reconnaître les visages.

(En tout, c'est une dizaine de jouets recyclés que vous pourrez découvrir sur son site, avec des tutoriels en vidéo et la liste du matériel nécessaire à leur élaboration. De quoi fournir des idées pour vos créations futures !)

LA PROGRAMMATION DEVIENT UN JEU D’ENFANTS EZ-Builder permet aux « non-programmeurs » de concrétiser facilement leurs projets en utilisant les fonctions avancées de l’EZ-B Robot Controller. Il s'agit d'une application Microsoft Windows qui donne le contrôle à distance du robot. La carte intègre une connexion Bluetooth et grâce à l’envoi de scripts, le matériel que vous y aurez connecté pourra être contrôlé et programmé à partir de votre PC. Par l ‘intermédiaire de l'onglet add control, vous ajouterez les modules de contrôle nécessaires à la configuration de votre robot. La librairie en contient de nombreux: haut-parleurs, Sharp IR Distance, H-Bridge, servomoteurs, caméra, reconnaissance vocale, joysticks — et plus encore. Pour vous guider dans l’utilisation d’un contrôle, vous disposerez, en cliquant sur le point d'interrogation

Avec le logiciel EZ-Builder, donner vie à un projet devient d’une grande simplicité.

placé en haut de sa fenêtre, d’un tutoriel en ligne expliquant son fonctionnement. Et vous ne pourrez plus dire que vous ne comprenez rien à la robotique!

De plus, toutes ces informations vous permettront de progresser au fur et à mesure que vous avancerez dans vos projets. Pour les amateurs plus aguerris, il existe même un langage de script simple, qui permet de créer de courtes animations, des interactions ou des routines d'initialisation du robot. Sans oublier que pour les programmeurs et ceux qui souhaitent sauter le pas, un SDK (Software Development Kit) est également disponible en téléchargement. Et en utilisant Visual Studio et NET 3.5 pour la com-

pilation, vous pourrez alors modifier, adapter et créer vos propres contrôles.

POUR ALLER PLUS LOIN… Si vous êtes un brin bricoleur et que vous souhaitez élaborer un projet plus personnel (mais surtout si vous disposez déjà de bonnes bases en informatique), DJ Sures vous conseille l’achat d’une carte mère Mini ITX. En effet, ses dimensions de 17 x 17 cm font qu’elle s'intègre bien à la conception d’un robot. Il se révèle possible de l’alimenter en 12 V grâce à une connexion picoPSU et une batterie rechargeable. Vous pouvez en outre utiliser une SD SDHC MMC to SATA ADAPTER, qui permet d’utiliser une carte mémoire (Class 10 de préférence) comme s'il s'agissait d'un disque dur. Vous détiendrez ainsi toutes les bases d’un vrai robot autonome intégrant son propre PC et son système embarqué…

■Franck Bouyon Sites : http://www.dj-sures.com http://www.ez-robot.com

Donnez une seconde vie à vos jouets, ne les jetez plus!

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ROBOTIQUE ET

DÉPENDANCE En 2050, une équipe de robots battra peut-être une équipe humaine en finale du Mondial de foot. Espérons néanmoins que leurs prouesses interviendront un peu plus tôt — car sinon bon nombre d'entre nous assisteront au match devant la télé de leur maison de retraite… lement, les déplacements, le ménage), un monitoring pour les personnes qui en ont besoin (s'assurer qu'elles vont bien et qu'elles se livrent à leurs activités quotidiennes « normales »), soit de maintenir la sécurité dans le périmètre de l'habitation. Citons le Pearl, l’iCat (Pays-Bas), le Care-O-bot (Allemagne) et le RoboCare Project (Italie).

— Les robots de compagnie, destinés à apporter un soutien moral. Le robot japonais Paro, Huggable et le regretté Aibo figurent parmi eux.

L'arrivée des robots dans le domaine de l'assistance aux personnes âgées s’est révélée nécessaire à cause de l'allongement de la durée de la vie et de la réduction des effectifs hospitaliers.

De plus, une grande majorité de seniors préfèrent continuer à vivre à leur domicile plutôt qu'en maison de retraite. Mais heureusement, la robotique s’est penchée sur leur cas…

Les robots sont attendus pour deux raisons : l’une, technique — à cause de l'aide matérielle qu'ils peuvent apporter —, et l’autre, purement affective. Ils se divisent donc en deux grandes catégories : les robots d'assistance physique, qui ne sont pas spécifiquement conçus pour être communicants : fauteuils roulants automatisés, membres artificiels et exosquelettes, par exemple ; et les robots sociaux, qui sont des systèmes perçus comme des entités sociales capables de communiquer avec l'utilisateur. On peut d’ailleurs considérer que cette seconde catégorie est elle-même composée de deux sous-catégories…

— Les robots qui offrent un service… Il s'agit pour eux, soit d'assurer une assistance aux activités de base (le repas, le bain, la toilette, l'habil-

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QU'EST-CE QU'UN ROBOT POUR UNE PERSONNE ÂGÉE ?

Cette question récurrente a été cette fois posée à des seniors. Pour eux, les robots sont avant tout des machines destinées à venir en aide aux humains, notamment aux handicapés… et aux personnes âgées 2. En effet, une question cruciale se pose… Les bénéficiaires de ces avancées technologiques sont-ils prêts à les accepter, et sous quelles formes ? Pour y répondre, de nombreuses études ont été menées.

En 2007, des chercheurs néerlandais 1 ont procédé à une nomenclature complète des articles qui traitent des apports en matière de bien-être des robots compagnons. Les critères déterminants étaient les effets sur la santé, l'humeur, la communication, la diminution de la solitude et l’amélioration de la mémoire. Un tel travail a montré que, quel que soit le robot, sa présence améliore la condition de son utilisateur et augmente sa bonne humeur. Les seniors ont déclaré également se sentir moins seuls depuis qu’ils disposaient de telles machines. Enfin, pour ce qui concerne la santé, le recours aux robots compagnons diminuait le stress et augmentait la réponse immunitaire ! Certaines études met-

taient même en évidence que pour les personnes de l’entourage, l’existence de ces auxiliaires devenait un sujet de conversation et augmentait par conséquent le nombre des contacts sociaux des utilisateurs, qui finissaient par s’y attacher.

Toutefois, la majorité de ces études ont été réalisées au Japon, un pays où l'intégration sociale des robots ne pose plus problème. De plus, elles ont pour la plupart concerné des personnes âgées qui résident en maison de retraite. Ces

Le robot HOSPI-Rimo de Panasonic, dédié aux hôpitaux.

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“Toutefois, la majorité de ces études ont été réalisées au Japon, un pays où l'intégration sociale des robots ne pose plus problème. De plus, elles ont pour la plupart concerné des personnes âgées qui résident en maison de retraite.”

La dernière version du robot Care-O-bot.

sont souvent les mêmes et l'étude en ellemême n’a pas été suffisamment étalée sur la durée pour fournir des résultats probants) et le faible nombre des groupes de contrôle (interagissant avec des objets non robotisés) limitent le champ d’expertise de cette analyse.

Les robots doivent se mettre à la portée des personnes âgées – ici, encore un robot Care-O-bot.

résultats pouvaient-ils être étendus à celles qui habitent leur propre résidence ? Oui, si l’on considère que les robots compagnons permettraient de prolonger le maintien à domicile, un souhait largement manifesté par les seniors. Et leur utilisation entraînerait une nette diminution

des coûts de la prise en charge (toujours plus onéreuse dans les établissements spécialisés).

La revue modère enfin l'enthousiasme général : la nouveauté de ces recherches et les difficultés auxquelles elles doivent faire face, les groupes d'études souvent restreints (les robots étudiés

DES DIVERGENCES ET DES INTERROGATIONS… Autres lieux, autres mœurs… Comme on pouvait s'y attendre, le sentiment des Français du troisième âge est différent de celui que manifestent leurs homologues japonais… Le projet Robadom 4 a pour ambition le développement d'un robot d'assistance aux personnes âgées souffrant de troubles cognitifs. En participant à ce projet, des chercheuses françaises 2 ont recueilli les impressions de quinze seniors âgés de 66 à 89 ans (sept d'entre eux souffraient de difficultés cognitives), auxquels ont été montrées des photos et des vidéos présentant plus de vingt-six robots d'assistance Au top des designs préférés figuraient Mamoru, Eve et Paro, Nao et Pomi. Majoritairement, les personnes âgées ne souhaitaient pas avoir à disposition un robot de taille humaine, mais préfé-

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raient qu’il soit plutôt discret et d’un gabarit modeste. (Les réactions envers les robots humanoïdes ont été globalement négatives.)

De plus, les participants ne comprenaient pas l'écart qui existait entre l’éventail limité des fonctions offertes et la complexité du design. En contradiction avec les réactions enregistrées par les chercheurs japonais, les seniors français semblaient rétifs à l'émergence d'une solution robotisée pour leur prise en charge…

QUELLE APPARENCE POUR LES ROBOTS D’ASSISTANCE ?

Les choix apparaissent clairs : pour être plébiscité, le robot doit être petit (par rapport à la taille humaine standard) et arborer des traits intermédiaires entre ceux de l’homme et l’apparence d’une machine. Les seniors préfèrent en fait que le robot adopte le look d'un objet familier (de ceux qu'on peut trouver dans son salon). Mais d’où cette réticence envers les robots anthropomorphes provient-elle ?

Citant deux études portant sur un total de plus de deux mille deux cents personnes, les auteurs2 nous expliquent à l’appui que leur préférence va aux machines ayant l’apparence de machines, avec toutefois un léger aspect humain

Le robot Enon de Fujitsu.

— plutôt qu'aux robots conçus pour vraiment ressembler à l’homme, comme HRP4C et Kobian. L'influence de l'âge apparaît certaine et sur l'ensemble de la population étudiée, une bonne moitié donne son aval aux machines adoptant l'apparence d'une petite machine — et les robots d'allure humaine ou animale sont rejetés…

Et s'il demeure hasardeux de prévoir les évolutions de ce secteur, entre l'enthousiasme nippon et la réticence française, les questions à résoudre sont cependant les mêmes.

Premier problème… La technologie offre à des personnes parfois affaiblies psychologiquement d'être partiellement prises en charge, surveillées ou accompagnées par des machines auxquelles elles n'ont jamais été confrontées. Le défi devient majeur quand elles se présentent sous la forme d’artefacts d'humains. La personne peut alors se révéler incapable de communiquer avec la machine.

Autre problème (éthique) : les robots sociaux.

En l'état de l'art, ils n’apparaissent pas capables de développer des raisonnements poussés. Les dialogues qu'ils peuvent entretenir sont alors basés seulement sur des astuces de programmation, à l'image des capacités du logiciel ELIZA, qui génère une succession de questions destinées à entretenir la conversation — sur la base d'un canevas et sans la moindre compréhension des réponses faites par l’interlocuteur humain. Il apparaît alors contraire à l'éthique d’offrir à la personne qui souffre de solitude de simples simulacres d'écoute attentive.

Le robot d'assistance devra bien sûr continuer

Un autre robot assistant Care-O-bot. — Le Care-O-bot de l'Allemand Fraunhofer se consacre aux services à la personne.

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“Les choix apparaissent clairs: pour être plébiscité, le robot doit être petit (par rapport à la taille humaine standard) et arborer des traits intermédiaires entre ceux de l’homme et l’apparence d’une machine.” à prendre soin de la personne âgée mais également, interagir avec tous les êtres humains qui évoluent autour de cette dernière. Quant à la machine, elle ne devra pas obliger le senior à modifier les stratégies qu’il aura mises en place pour pallier ses difficultés. Elles prouvent qu’il a pris conscience en toute lucidité de son état et démontrent ses capacités d’adaptation. La machine devra donc être prête à l'aider à les améliorer et à les utiliser.

■Nicolas Denis 1

J. Broekens, M. Heerink et H. Rosendal : Assistive social robots in elderly care : a review. Gerontechnology 2009.

2 Y. H. Wu, Christine Fassert et Anne-Sophie Rigaud : Designing robots for the elderly : Appearance issue and beyond. Arch. Gerontol. Geriatr. 2011.

3 Wenxing Quan, Hitoshi Niwa, Naoto Ishikawa, Yoshinori Kobayashi et Yoshinori Kuno : Assisted-care robot based on sociological interaction analysis. Article 2011.

4 Projet Robadom : www.robadom.vermeil.org

Des robots comme l'Aibo de Sony mettent en évidence l’aspect social que peut revêtir la robotique.

COMMENT RECONNAÎTRE UN BON ASSISTANT POUR PERSONNES ÂGÉES ?

Des chercheurs japonais 3 travaillent sur les interactions qui existent entre l'humain et la machine, dans le cadre spécifique de la prise en charge des seniors. Il s'agit par exemple d’amener le robot à déterminer les situations qui réclament son intervention (l’aide pour le bain, le repas, la communication, les déplacements, les gestes quotidiens comme l'ouverture d’un paquet, la participation à des jeux) par l'analyse du comportement de son interlocuteur.

Ces spécialistes se sont particulièrement penchés sur l'analyse des mouvements de la tête. Il a en effet été démontré que les personnes portaient plus d'attention à une communication avec un robot quand ce dernier était en mesure d'orienter la tête dans la direction du locuteur. L'effet vaut aussi dans l'autre sens : si le robot oriente sa tête vers ses interlocuteurs quand il mentionne des points importants, ils répondent plus volontiers par des attitudes d'assentiment — hochements de tête, etc.

Des robots à l’écoute

Le Kobian, jugé trop humain, n’a pas séduit les seniors (Uncanny Valley, quand tu nous tiens !)… — Jenay Beer, un étudiante de Georgia Tech, en train de travailler sur les expressions faciales de l’iCat.

La tâche effectuée par les chercheurs nippons se révèle extrêmement impressionnante : ils ont filmé plus de vingt-cinq heures de travail accomplies par des soignants dans trois maisons d'accueil de jour pour personnes âgées. Il faut remarquer que souvent (et uniquement du fait de son comportement), le soignant doit montrer au senior sa disponibilité, son écoute et, si ce dernier le demande, sa compréhension (ou non). C'est exactement ce qu'ils ont ensuite voulu reproduire chez leur robot, qu’ils ont doté de deux caméras (l’une, panora-

mique, filmant la scène à 360° pour le repérage, et l'autre, de haute résolution, pour l'étude fine des visages). La caméra panoramique permet de détecter les gens qui font face au robot, par le calcul du pourcentage de couleur correspondant à une couleur de peau, dans une portion d'espace donnée. Une fois un individu localisé, la seconde caméra utilise des algorithmes « simples » de détection de visage. De plus, afin de rendre plus parlante l'écoute du robot, les chercheurs ont voulu copier les attitudes humaines en l'obligeant à faire des pauses significatives lorsqu’il regarde son interlocuteur…

Enfin, ils ont programmé leur robot pour répondre à une requête formulée par un intervenant qui lève la main. À l'heure actuelle, il se contente de lui apporter du thé (nous sommes au Japon) sur un plateau. Il détecte le mouvement des mains de la personne âgée et attend patiemment qu'elle ait terminé de boire pour retirer la tasse.

Et une fois le robot mis au point, les chercheurs ont évalué la qualité relationnelle de son comportement, en le faisant varier selon trois modes…

Un premier, durant lequel le robot bénéficie d’un mouvement continu de la caméra chargée de l'analyse du visage ; un deuxième pendant lequel cette caméra n’opère qu’un seul déplacement ; et le dernier, plus social, où cette caméra semble « chercher des yeux » son interlocuteur (en faisant de courtes pauses) puis lui accorder toute son attention par une pause plus longue. Comme on pouvait s'y attendre, les participants à l'expérience ont évidemment plébiscité ce mode de communication, qui rendait le robot plus convivial…

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Les dossiers

LA MAISON DU FUTUR DÉDIÉE AUX SERVICES À LA PERSONNE Lors de la quatrième édition du salon des services à la personne, en novembre 2010 à Paris, les visiteurs ont pu admirer une « Maison du Futur » de 192 m2 équipée des derniers prototypes et innovations en matière d’habitat et de domotique. L'expérience sera renouvelée cette année, du 1er au 3 décembre 2011. Les amateurs pourront ainsi traverser la cuisine, se rendre jusqu’au séjour, visiter la salle de bains ou gagner la chambre. En un mot, ils pourront faire le tour du propriétaire !…

TROIS OBJECTIFS POUR « LA MAISON DU FUTUR » — Faciliter la vie de ses habitants, grâce aux dernières nouveautés en matière de téléassistance, de visioassistance, de domotique et aux démonstrations exécutées par des robots domestiques…

— Automatiser des pratiques écologiques. Ou comment être à la pointe de l’écologie grâce à un panel de solutions et de produits comme une centrale de gestion des températures, des produits ménagers écologiques, le tri sélectif et le recyclage des déchets, un économiseur d’eau, l’allumage et l’extinction automatiques des lumières… La maison intègre ainsi des réflexes et de bonnes habitudes écologiques que nous ne mettons pas systématiquement en application.

— Être toujours plus sûre. La Maison du Futur veut prévenir les accidents domestiques et limiter les dommages matériels.

Le robot Kompai de Robosoft.

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QUELQUES-UNES DES INNOVATIONS LES PLUS REMARQUABLES — Un fauteuil roulant capable de monter et de descendre seul des escaliers.

— Un boîtier qui analyse les habitudes de vie des personnes âgées pour mieux prévenir les risques et, en cas d'alerte, favoriser les interventions rapides au domicile.

— Un chemin lumineux qui déclenche automatiquement l'éclairage des pièces en fonction des déplacements.

— Un détecteur de gaz qui peut piloter la fermeture automatique du circuit d'arrivée du gaz.

— Un interrupteur automatique qui allume la lumière au passage de l'occupant et l'éteint lorsqu'il n'y a plus de mouvement dans la pièce.

— Un détecteur d'inondation qui envoie un message sur un téléphone fixe ou mobile afin de vous prévenir.

■Najet Ben Bassou

À PROPOS DU SALON… La cinquième édition du Salon des services à la personne (vingt mille visiteurs attendus, deux cent quarante exposants, cent conférences) se déroulera les 1er, 2 et 3 décembre 2011, porte de Versailles à Paris. Les organisateurs ont créé avec ce salon l’événement national de référence des services à la personne. Pour plus de renseignements : www.salon-services-personne.com

.../en Personne - RCS B 408 684 389 - Crédits Photos : Fotolia

S N O I T A V O N N N I O S S E I L A M A L !

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Les dossiers

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Nombre d’auteurs et de scénaristes de SF se sont évertués à nous faire croire que l’homme entrerait rapidement dans le monde virtuel (cf. Tron, Matrix, etc.) et créerait des univers interactifs et à plusieurs niveaux (Passé virtuel). Eh bien, c’est l’inverse qui s’est produit… Le virtuel fait désormais partie de notre quotidien ; nul ne s’étonne plus face à une image en trois dimensions — un hologramme.

(PARTIE 1) L’HOLOGRAPHIE

SI TU NE VAS PAS AU MONDE VIRTUEL, C’EST LUI QUI IRA À TOI !

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Les dossiers Notre cerveau interprète les données collectées par nos deux yeux pour reconstituer une image en trois dimensions. Le décalage entre les deux images diminue lorsqu’on s’éloigne de l’objet. Si nous regardons un objet très éloigné, les images deviennent quasiment identiques et nous rencontrons des difficultés à imaginer sa distance et sa taille, si nous ne savons duquel il s’agit (aucune référence).

UN BRIN D’HISTOIRE… Avant d’aller plus loin dans la description de cette merveilleuse invention qu’est l’holographie et de ses nombreuses applications, remontons aux origines. Bien qu’elle soit souvent attribuée à un seul homme, Dennis Gabor (voir encadré), il se révèle indispensable de citer trois autres initiateurs. En effet, s’il est indiscutable que le docteur Gabor est à l’origine de cette nouvelle technologie (1948), elle méritait d’être perfectionnée. Quelques années plus tard, quasi simultanément et indépendamment, les Américains Stephen Benton, Emmett Leith et le Soviétique Yuri Denisyuk posèrent les bases de l’holographie moderne. Mais c’est seulement au début des années 1960 que l’utilisation d’une source lumineuse cohérente obtenue avec un laser (il venait à peine d’être inventé) ouvrit de nouvelles perspectives. La précision et la finesse de l’image s’en trouvèrent très nettement améliorées, et les applications décuplées.

AVANT L’HOLOGRAPHIE EXISTAIT LA STÉRÉOSCOPIE… Le concept de base ne date pas d’hier. Dès le IIIe siècle avant J.-C., Euclide, le fondateur de la géométrie qui porte son nom, avait déjà établi le fait que l’œil droit et le gauche ne collectaient pas des images semblables et que nous devions traiter ces images pour créer la sensation de volume. Pour s’en convaincre, il suffit de fermer alternativement l’œil droit, puis de le rouvrir en fermant le gauche — et ainsi de suite. On perçoit bien le décalage entre les deux scènes.

Lorsque les deux yeux sont ouverts et convergent vers un même objet, les informations collectées sont traitées par notre encéphale pour reconstituer une vue proche de la réalité.

Après interprétation, la taille et la distance de l’objet peuvent être évaluées.

Les personnes ayant malheureusement perdu l’usage d’un de leurs deux yeux connaissent bien le handicap que cela représente. Non seulement le champ visuel s’en trouve singulièrement réduit, mais l’appréciation des distances leur est rendue quasiment impossible sans qu’ils fassent appel à leur base de données interne — leur expérience. En effet, ne disposant plus du système de vision dont la nature a doté l’être humain, elles sont obligées de faire un rapprochement entre la taille supposée de l’ob-

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jet observé et l’image captée par l’œil, pour pouvoir évaluer la distance à laquelle il se trouve et sa taille. L’effort est considérable…

La représentation ci-dessous donne une idée approximative du principe que notre système optique utilise. On voit que nos yeux convergent sur l’objet et captent des impressions rétiniennes différentes — deux angles de vue. L’on voit alors que les images collectées par nos deux yeux sont différentes (le vase est décalé vers la gauche, pour l’œil droit, et inversement pour l’œil gauche). Pour réaliser une image stéréoscopique, il suffit donc d’utiliser un appareil qui se substitue à nos yeux !

La première tentative de création d’images en trois dimensions fut donc la stéréoscopie. On

commença par réaliser de simples photographies — inanimées. Une vue pour l’œil droit — et une autre pour le gauche. Ces photos pouvaient être en noir et blanc ou en couleur. Le principe de cette technologie est extrêmement simple… L’appareil photographique dédié est équipé de deux objectifs distants de l’entraxe des yeux humains, et réalise une prise de vue simultanée sur la même plaque, le même film — et de nos jours, sur deux capteurs du même type que ceux qui sont utilisés dans les appareils photographiques numériques et les caméras.

(Jusque-là nous nous sommes contentés d’images fixes, bien évidemment, et quand il s’est agi de réaliser un film avec des objets en mouvement, bien peu s’y sont aventurés…)

Lorsque les images sont animées, le principe reste le même — à cela près qu’il faut collecter plusieurs dizaines d’images à la seconde.

Pour lire les images ainsi obtenues, si on désire les visionner sur un écran, il faut s’équiper de lunettes. Il en existe différents types. Les moins chères sont celles qui sont dites « anaglyphes ».

Elles se composent de filtres colorés, chacun ne laissant passer que l’image destinée à l’œil lui correspondant. Ces lunettes sont adaptées aux images en noir et blanc. Pour les images en couleur, il existe deux autres types de lunettes. Sans entrer dans le détail, les moins chères techno-

Des hologrammes élaborés par L’Œil du Chat pour le compte du CNES.

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LES HOLOGRAMMES PRENNENT LA PLACE DES HUMAINS !

Bien qu’on ne puisse pas à proprement parler d’holographie, courant août dernier, l’aéroport de Paris-Orly, après celui de Londres et celui de Manchester (Angleterre), a équipé une de ses salles d’embarquement d’un hologramme d’accueil.

En vérité, le terme constitue un abus de langage car il ne s’agit que de la projection d’une image animée sur un support de plexiglas correspondant à la silhouette de l’agent qui a prêté son apparence.

Nous sommes donc très loin de l’exploit japonais, mais il y a fort à craindre que dans les prochaines années, les agents d’accueil soient remplacés par leurs homologues virtuels. Si l’expérience se révèle concluante, une généralisation sera envisagée. (L’inquiétude de certains salariés des aéroports n’est peut-être donc pas si illégitime qu’on pourrait le penser…)

Exemple d'image 3D à regarder en chaussant des lunettes 3D anaglyphes rouge/cyan..

logiquement sont celles qui sont équipées de filtres polarisants croisés, et en haut de gamme, d’obturateurs synchronisés avec l’affichage — de sorte que l’œil voit alternativement l’image qui lui est destinée. Il s’obture durant la projection de celle qui doit impressionner l’autre œil, un peu comme dans l’expérience précédente (fermer alternativement les yeux), mais à une vitesse considérablement supérieure.

LA NAISSANCE DE L’HOLOGRAPHIE C’est entre 1947 et 1949 que le docteur Gabor a créé le premier hologramme de notre histoire.

Il ne disposait pas d’un laser, mais les images obtenues étaient déjà prodigieusement captivantes pour l’époque. L’histoire dit que cette merveilleuse idée vint à l’esprit de Dennis Gabor alors qu’il attendait qu’un court de tennis se libère — une sorte de flash. Nombre d’inventeurs de cette trempe ont vu germer leurs idées dans les lieux les plus courants ou les plus insolites, sans qu’on puisse déterminer la relation entre l’idée et la situation. Si cette légende est vraie, il serait intéressant de savoir le lien qui existe entre le tennis et l’holographie.

La technologie que le Dr Gabor venait d’inventer n’avait rien de commun avec celle dont nous

disposons aujourd’hui. En effet, pour qu’une image holographique soit la plus pure possible, il faut utiliser une lumière cohérente de grande qualité. Une telle lumière n’a pu être obtenue qu’à compter du moment où le premier laser fut construit. Nous n’entrerons pas dans le détail de la technologie, qui, vous vous en doutez, est complexe et nous contraindrait à écrire probablement plusieurs centaines de pages. L’essentiel est de retenir que la synthèse holographique est basée sur l’exploitation d’un phénomène optique connu depuis très longtemps : les interférences lumineuses. Mais de quoi s’agit-il ?…

Lorsque plusieurs ondes, qu’elles soient optiques, mécaniques ou autres se rencontrent, elles peuvent interférer. Mais qualifions déjà ce qu’est une onde, et comment on la caractérise…

Une onde est une variation de niveau, dans le

temps et dans l’espace. Quatre grandeurs principales la définissent…

— Sa fréquence, c’est-à-dire le nombre de fois par seconde que la variation se reproduit, identique à elle-même.

— Sa forme d’onde ou composition harmonique (en musique); pour la parole, on parle de timbre.

C’est en quelque sorte la signature de l’onde.

— Son amplitude (par exemple sa variation de puissance). Si elle varie dans le temps, on parle d’enveloppe.

— Sa phase : c’est le décalage temporel qui existe entre une onde et une référence.

Lorsque deux ondes de même fréquence sont décalées dans le temps, on dit que les ondes sont déphasées.

Les ondes lumineuses possèdent ces caractéristiques. Si un faisceau lumineux est composé d’ondes de fréquences différentes (c'est-à-dire de couleurs différentes) ou bien d’ondes déphasées, la lumière sera dite non cohérente ou incohérente. Dans le cas contraire (toutes les ondes à la même fréquence et parfaitement en phase), il s’agira d’un faisceau de lumière cohérente : c’est le cas du laser. L’apparition des diodes lasers a introduit une autre notion : la lumière quasi cohérente, mais nous verrons cela à une autre occasion.

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Les dossiers

DENNIS GABOR, HOMME DE SCIENCE ET PHILOSOPHE Vous restez probablement persuadés que l’holographie est une invention récente : c’est faux ! Qu’elle se soit perfectionnée au fil du temps constitue une évidence, mais savez-vous que ses origines remontent à plus de soixante ans ?…

Le sixième mois de la dernière année du XIXe siècle voit naître celui qui sera reconnu par la communauté scientifique quelques décennies plus tard comme le père incontesté de l’imagerie en trois dimensions. (Un tel événement laissa sans nul doute indifférente la population de la capitale hongroise, Budapest.) Il fait à l’université de la ville de brillantes études, qu’il poursuivit, à partir de 1921, à Berlin — pour obtenir trois ans plus tard un diplôme d’ingénieur, puis un doctorat d’ingénierie électrique en 1927. Rapidement, il intègre le laboratoire de recherches de Siemens & Halske AG comme ingénieur. Mais le vent de folie qui provoquera quelques années plus tard la Seconde Guerre mondiale va pousser le Dr Gabor à regagner sa terre natale.

Il comprend immédiatement qu’il n’y est pas en sécurité et prend donc la décision de s’expatrier en Angleterre, où il intègre le laboratoire de la compagnie Thomson-British Houston, à laquelle il offre à la fin de 1948 une de ses plus belles inventions : l’holographie.

En 1949, au terme de ses recherches pour le secteur industriel privé, il intègre le corps enseignant supérieur britannique (Imperial College of Science and Technology), et publie nombre d’articles ainsi que trois ouvrages.

(Au cours de sa captivante carrière, il a déposé plus de cent brevets.) Enfin, son prodigieux parcours de physicien est couronné en 1971 par la plus haute distinction scientifique, le prix Nobel.

Le Dr Dennis Gabor (Dénes Gábor) nous a quittés le 9 février 1979. Jusqu’à son dernier souffle, il a mis en garde l’espèce humaine contre les risques d’asservissement de l’homme par la technologie et le manque d’intérêt de la communauté scientifique pour la recherche au service de l’humanité. Chapeau bas !

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De plus, lorsque deux faisceaux de lumière cohérente se rencontrent, ils peuvent interagir et engendrer ce que l’on appelle en physique des interférences. En effet, on conçoit bien que si deux ondes de même amplitude se rencontrent et qu’elles sont parfaitement en phase, au point de rencontre leurs niveaux s’ajouteront et le résultat sera une lumière deux fois plus intense. Si, au contraire, elles sont parfaitement déphasées au point de rencontre (l’une au maximum de niveau positif et l’autre au maximum de niveau négatif), elles s’annuleront tout simplement. Ce qui revient à dire que dans le premier cas la lumière aura doublé d’intensité, alors que dans le second nous serons dans le noir complet. En jouant sur le déphasage, on peut imaginer qu’il est possible de recréer une palette complète de nuances, dans la couleur choisie.Vous l’avez compris, ce principe ne nous permet de moduler qu’en monochrome.Alors comment faire des images en couleurs tout en se basant sur ce principe? Et bien comme en photographie, cinématographie, télévision, etc., il suffit de faire preuve d’astuce et de créer trois images dans les couleurs de base (rouge, vert et bleu: le fameux RVB).

Imaginons maintenant que nous soyons capables de contrôler la position et la phase des faisceaux, par exemple avec un jeu de miroirs…

L’idée que l’on pourra créer des variations d’intensité de lumière dans l’espace (et donc créer une image tridimensionnelle) devient alors réaliste. C’est ce phénomène qui est exploité dans l’holographie. L’explication donnée est vraiment simplicissime, mais fournit cependant une idée assez précise de la technologie de base. Vous vous doutez qu’entre la théorie et la pratique, il existe un monde, et comprenez donc bien la difficulté de mettre en œuvre une telle technologie à un prix abordable.

1954… ENFIN LA 3D AU CINÉMA !

Ah — L’étrange créature du lac noir (rien que le titre nous faisait peur à l’époque) !… Je me rappelle l’avoir vu à 20 %, souvent blotti dans les jupes de ma sœur aînée, dans le cinéma de quartier de mon oncle. L’année 1966 venait d’entrer dans son printemps et j’avais encore froid dans mes culottes ! Ce film, classé à l’époque dans la catégorie Horreur, ne ferait

même pas frémir un enfant de dix ans, de nos jours… Quelques années plus tard, j’ai souhaité le revoir.

Une chaîne de télévision fit l’effort (dans La dernière séance, en 1982), de proposer sur le petit écran le film en 3D. L’annonce de l’événement déferla sur la France entière et chacun se rua dans les boutiques pour acheter la fameuse paire de lunettes. Les plus débrouillards en bricolèrent et ainsi équipés, nombre de passionnés

Une fois enregistrée à l’aide d’un système optique interférentiel, l’image peut être reproduite, donnant l’illusion que nous sommes face à un objet réel. — En 1982,Tron (le premier du nom) nous donnait un avant-goût de ce que pouvait être un vrai monde alternatif…

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L’étrange créature du lac noir (Creature from the Black Lagoon), fut la première tentative visant à plonger le spectateur à l’intérieur d’un film. Pour les irréductibles, il fait figure de précurseur de l’ère tridimensionnelle.

et autres curieux attendirent devant leur écran.

Pour ma part, je m’étais contenté de découper dans du carton rigide des lunettes de fortune, de débarrasser un film photographique non impressionné de ses sels d’argent et de l’imprégner de colorants (bleu pour l’œil gauche et rouge pour l’œil droit). L’effet fut saisissant… et quelques minutes plus tard, les maux de tête ne le furent pas moins ! En effet, ce système de vision est très mal adapté car à partir de deux couleurs, notre cerveau doit reconstituer une image en noir et blanc. Cela n’est bien évidemment pas naturel, mais je pense que l’origine du malaise provenait essentiellement des colorants utilisés, qui ne devaient pas exactement correspondre aux couleurs de l’image. (Lors de sa sortie, le film fut aussi distribué avec des lunettes à filtres polarisants croisés, mais le coût d’une telle technologie, à l’époque, a très fortement limité sa diffusion).

Dans le prochain numéro de Planète Robots, nous nous pencherons encore davantage sur l’holographie (qui fera bientôt partie des mass media les plus influents) dans le cinéma..

■Philippe Cordier-Bessac

GLOSSAIRE Holographie. Procédé optique autorisant une représentation en trois dimensions d’une scène. Ce terme est composé des termes grecs holos, tout, et graphein, dessiner — ce qui revient à dire « tout représenter ».

Stéréoscopie. Procédé consistant à produire deux images — l’une pour l’œil droit et l’autre pour le gauche — et à rendre la sensation de volume. La stéréoscopie nécessite l’utilisation d’un système optique adapté — visionneuse, lunettes spéciales, etc.

Lumière cohérente. Onde optique dont la particularité est sa couleur unique. Cette dernière est obtenue en s’assurant que tous les « grains de lumière » sont émis avec une même fréquence et sans déphasage, contrairement aux sources non cohérentes. L’utilisation de la lumière cohérente autorise un niveau de finesse exceptionnel, pour une exploitation dans le cadre de l’imagerie.

Lumière monochrome. Une lumière qui n’est constituée que d’une seule couleur est appelée monochrome.

Deux ondes en phase s’ajoutent. — Deux ondes parfaitement déphasées s’annulent.

Laser. Dispositif optoélectronique générant un faisceau lumineux cohérent. Son principe date de 1917 (Albert Einstein). Il a fallu attendre 1960 pour que Theodore Maiman parvienne à fabriquer le premier dispositif opérationnel. Cette technologie a débouché sur de nombreuses applications, dont le perfectionnement de l’holographie. (Un laser crée un faisceau monochrome.)

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LE KAROTZ (PETIT FRÈRE DU NABAZTAG:TAG)

EST SAUVÉ !

Karotz, le lapin intelligent et communicant, est devenu un compagnon indispensable pour surfer dans les univers impitoyables de Facebook et de Twitter…

Après avoir été racheté par la société de jeux vidéo Mindscape, le lapin électronique Nabaztag:tag de Violet avait changé de nom — et pour sa troisième version avait adopté celui de Karotz.

(Mais c'était sans compter le dépôt de bilan de Mindscape, à la fin du printemps.) Heureusement, en quelques mois, la société Aldebaran Robotics, qui avait conçu le célèbre robot humanoïde français Nao, a repris les actifs de Mindscape et le fameux glire communicant.

Branché WiFi ou Ethernet, ce concentré de technologie aux longues oreilles s’est imposé dans un grand nombre de foyers, équipé qu’il est de plus de deux cent cinquante services pratiques et ludiques qui font de lui un compagnon unique, utile et amusant pour toute la famille.

Mais ce n’est pas tout : ce superlapin constitue désormais une véritable interface pour les réseaux sociaux et permet donc de garder le contact de manière résolument moderne avec sa liste d’amis.

UN KAROTZ QUI NE VOUS CAROTTERA PAS !

Si l’on télécharge et installe une application dédiée, le Karotz se montre capable de lire à la demande les publications et/ou les messages privés

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postés sur un mur Facebook ou un fil Twitter — et d’indiquer les notifications reçues (demandes d’amis, événements…). On peut en retour envoyer vers le(s) réseau(x) de son choix aussi bien des photos prises par la webcam placée sur le ventre du Karotz que des messages écrits ou audio. Il suffit de balancer dans le micro quelques mots qui seront immédiatement retranscrits en ligne, ou d’enregistrer directement sa voix (dans ce cas, c’est un fichier sonore lisible à l’aide d’un widget de la plate-forme de distribution SoundCloud qui sera alors publié). De la même façon, le Smart Rabbit s’invite davantage dans Facebook via une autre application, qui permet aux utilisateurs du réseau de partager le contrôle de leur robot avec leurs amis, même s’ils ne le possèdent pas. Enfin, à partir d’un navigateur Internet, vos relations pourront découvrir en vidéo ce que voient les léporidés connectés, leur envoyer des sons prédéfinis ou préalablement enregistrés — ou encore taper des messages instantanés lus par le Karotz du destinataire. (Les propriétaires de lagomorphes

communicants gardant bien sûr la possibilité de filtrer les accès et de choisir le degré de partage en fonction des personnes.) De quoi redécouvrir les réseaux sociaux sous un nouveau jour et permettre aux membres de la communauté Karotz de toujours mieux se connaître — à condition de ne pas poser de lapin !

■Joe Pillow

“Mais ce n’est pas tout : ce superlapin constitue désormais une véritable interface pour les réseaux sociaux et permet donc de garder le contact de manière résolument moderne avec sa liste d’amis.”

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Les dossiers

DE ROBOTRON À PORTAL…

Intimement liés à l'histoire du jeu vidéo, les robots — parfois héros consensuels, souvent méchants à détruire — y ont pris une place importante et ont même envahi l’univers du cinéma.

Ils sont même devenus, dernièrement, de redoutables adversaires sous leurs nouvelles casquettes de « Bots ».

LES ROBOTS DANS LES JEUX VIDEO

La version arcade d’Escape from the Planet of the Robot Monsters. — Le Dr Robotnik et ses robots à l’assaut du monde de Sonic. — Rise of The Robots de Mirage.

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En 1982, après avoir créé Defender, Eugene Jarvis et Larry DeMar mirent au point Robot Wars : 2084. Destiné aux salles de jeux, il prit ensuite le nom de Robotron : 2084 lors de sa sortie. On y incarnait un personnage aux prises avec une armée de robots. (Développés par les humains en 2084 pour les servir, ils se révèlent si avancés qu'ils les surpassent et estiment que leurs créateurs sont des parasites et doivent être exterminés. Le héros du jeu possède des pouvoirs surhumains et a pour mission de sauver les derniers membres de son espèce.) Le jeu se résumait à une séance de tir très addictive et proposait plusieurs centaines de tableaux. Sa grande originalité : l'utilisation de deux manettes, l’une pour déplacer le personnage et l’autre pour choisir l'angle de tir dudit personnage.

Dès l'année suivante, Atari mit sur le marché (toujours pour les salles d'arcade) un jeu (injustement) méconnu mais qui apportait la 3D très tôt dans l'histoire du jeu vidéo : I, Robot. (Entrant dans l'univers du 1984 de George Orwell, le joueur incarne un robot dénommé Interface Robot, qui se rebelle contre le pouvoir totalitaire de Big Brother et de ses yeux qui surveillent tout et suppriment tout contrevenant qui tente de sauter car c'est une action interdite par la loi. Notre robot devra donc attendre que l'œil se ferme pour bondir. Le héros décide malgré tout de supprimer cette multiplicité d’yeux en traversant des phases labyrinthiques et des phases de tir qui ne seront reproduites que dix ans plus tard dans des jeux comme Starfox).

Puis en 1987, les Japonais lancèrent l’opus initial

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“Dans Super Baseball 2020 de SNK (1991), les robots prennent la place de quelques joueurs dans un championnat de base-ball. Mais les défenseurs sont équipés de jetpacks pour mieux sauter sur la balle…”

Jaquette du jeu I, Robot d'Atari. — Metal Gear, devenu culte par ses versions ultérieures. — Que peut bien cacher le si beau regard de la demoiselle de Teenage Queen? — Thunder, Burner de Loriciel.

du célèbre premier jeu d'infiltration Metal Gear sur micro-ordinateur MSX2. (Le jeu propose un univers et une histoire alternatifs aux nôtres ; il commence durant la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS. Les deux pays mettent au point des armes de destruction massive — des mechas surarmés, les Metal Gear d'un côté et les Shagohod de l'autre. Vont alors se succéder des missions d'infiltration, en vue de découvrir et souvent de détruire ces robots…)

Ere Informatique, une société française, sortit Teenage Queen en 1988 sur microordinateurs Amiga et Atari ST. (Ce jeu de strip-poker place sous les projecteurs une jeune demoiselle dessinée au lieu d'être digitalisée. Elle se déshabille au gré de la partie, suivant le nombre de jeux remportés. Pourquoi parler de ce ludiciel dans cet article ? Tout simplement parce que, à force de s’effeuiller, la jolie demoiselle finit par retirer sa peau et laisse apparaître un corps robotique.) Cette fin surprit

LES BOTS, VOS NOUVEAUX ENNEMIS JURÉS D’autres formes de robots existent dans les jeux vidéo : les Bots. Ils remplacent les humains dans les jeux multijoueurs. En effet, il n'est pas toujours facile d'avoir des amis à portée de la main et l’on peut manifester l’envie de s’entraîner avant de disputer des parties contre d'autres personnes. La solution : jouer contre des Bots que vous aurez ajoutés. Souvent, vous pouvez définir leur niveau de difficulté et celui de leur Intelligence artificielle. On les utilise surtout dans des jeux de type FPS (vue à la première personne), dont les thèmes sont la Seconde Guerre mondiale (Call of Duty), des combats entre terroristes et antiterroristes (Counter Strike) ou bien dans des mondes extraterrestres (Halo).

de très nombreux joueurs et laissa une trace indélébile dans leur mémoire…

DES ROBOTS ET DES JOUEURS… Atari et Tengen apportèrent en 1989 leur contribution avec Escape from the Planet of the Robot Monsters, en salles d'arcade. (Il s'inspire du

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Les dossiers

“Alors que la télé poubelle n'existait pas encore, les concepteurs des années 1980 et 1990 estimèrent que la télévision de l’avenir pourrait engendrer des jeux où la violence serait exacerbée.”

The Killing Game Show et sa superbe présentation sur Amiga. — La borne d'arcade Robotron: 2084.

DE VÉRITABLES ROBOTS À PROGRAMMER !

En 1985, Tom Poindexter mit au point un jeu très original : CRobots, un combat de robots que les joueurs programmaient à l’aide d’une version allégée du langage de programmation informatique « C ». (Une fois le robot développé, il est placé dans une arène virtuelle et doit être le seul survivant de ses semblables.

Pour ce faire, il peut s'aider d'un canon et de ses déplacements à travers l'arène.) En parallèle du support de ce jeu, sur l'ensemble des platesformes informatiques recensées jusqu'à maintenant, de nombreux clones existent comme C++ Robots, qui emploie le langage C++ (utilisant la notion d'objets). Ces ludiciels peuvent se montrer très didactiques en matière de techniques de programmation.

Ceux qui voudraient s'essayer à ce genre de robots, sans posséder la moindre connaissance en programmation C, peuvent tester le petit jeu en flash Light Bot, d’Armor Games, qui permet de programmer son robot par le biais d’icônes afin qu'il puisse allumer des lumières. Pas si simple que cela…

cinéma de série B de science-fiction des années 1950. La planète X est un astéroïde synthétique qui héberge un laboratoire de recherche dirigé par la jolie doctoresse Sarah Bellum. Les Reptilons, de méchants extraterrestres, la capturent et envahissent la planète. Les humains sont alors forcés de fabriquer une armée de robots pour envahir la Terre. Le joueur incarne un des deux humains qui devront déjouer l’offensive des Reptilons et combattre l'armada de robots pour

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sauver les derniers survivants et Sarah.) Les joueurs apprécièrent surtout à l’époque la vue en 3D isométrique et l'esthétique — proche de celle des bandes dessinées des années 1950.

Puis en 1991, Loriciel surfa sur la première vague des Transformers en concevant Thunder Burner pour les micro-ordinateurs de l'époque.

(Ce jeu met en scène un robot de combat qui peut être utilisé comme un mecha — dans l'esprit de Goldorak — ou bien comme un avion, selon les besoins du joueur. Thunder Burner apparaît proche de Space Harrier, si ce n’est que le robot remplace le guerrier équipé d’un jetpack de Sega…) Également en 1991, Sega lança son nouveau héros, Sonic the Hedgehog, sur la Megadrive. (Le Dr Robotnik, un savant fou, capture des animaux pour en faire une armée de robots à sa solde, afin de devenir le maître du monde. Sonic, un hérisson bleu, se révèle capable de courir à la vitesse du son et part en quête afin d'arrêter le Dr Robotnik dans son dessein maléfique.Tout au long de son parcours et à pleine vitesse, Sonic délivrera les animaux de l'emprise du méchant docteur en détruisant leur exosquelette.) Ce jeu connut un succès immense grâce à la vitesse de déplacement du personnage et à celle du défilement des paysages.

Toutefois, les jeux incluant des robots comme héros n'ont pas toujours été synonymes de perfection… Le meilleur exemple en est le célèbre Rise of the Robots de Mirage (1994). (L'histoire apparaît plutôt intéressante et permet d'imaginer un monde futuriste où les humains ont donné le pouvoir aux robots et à leurs Intelligences artificielles. Ils contrôlent les États et les entreprises — dont Electrocorp, la plus grande corporation scientifique du monde. Puis un jour, un virus se manifeste chez Electrocorp, qui modifie la perception des Intelligences artificielles en leur procurant une conscience. Le virus se propage alors à travers le monde et le robot

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ment sur une console boudée par les médias), Iron Soldier avait pourtant tout pour être un hit — avec son action et ses graphismes 3D. LES ROBOTS ET LE SPORT Apparemment, certains concepteurs de jeux vidéo sont persuadés que les robots seront de très grands sportifs dans le futur. Afin de fournir des spectacles de plus en plus violents, ils seront utilisés pour apporter un peu plus d’adrénaline.

Officieusement, à l'époque où les technologies graphiques et de programmations étaient plus limitées qu'aujourd'hui, proposer des joueurs robotisés permettait de ne pas dessiner des personnages détaillés ou de prendre des libertés avec les règles officielles des sports simulés.

(Cyberball, créé en 1988 pour les salles de jeux par Atari, met en scène des robots qui jouent au football américain — petite particularité : la balle est explosive !)

La même année, Broderbund Software sortit Shufflepuck Cafe sur Macintosh, une simulation d’Air Hockey. (Parmi les adversaires, le robot DC3 — qui est aussi le serveur — se révèle parfait pour l'entraînement du joueur car il est le seul que l'on peut configurer; en contrepartie, il ne participe pas au championnat.) Et dans Super Baseball 2020 de SNK (1991), les robots prennent la place de quelques joueurs dans un championnat de baseball. Mais les défenseurs sont équipés de jetpacks pour mieux sauter sur la balle…

Iron Soldier pour console Jaguar. — Cyberball par Atari. — Un écran de Smash TV, fortement inspiré de Running Man. — En dessous, Rise of the Robots de Mirage.

d'Electrocorp pousse ses semblables à la mutinerie… L'unique espoir des humains : envoyer le robot ECO35-2, Coton — qui possède un cerveau humain et ne peut donc pas être contaminé par le virus —, se battre contre l'armée de robots de Metropolis 4.) Suite de combats dans le style Street Fighter et malgré un buzz énorme pendant les mois de sa mise au point (avec des graphismes exceptionnels précalculés), Rise of the Robots fut en définitive une grande déception à cause d’une jouabilité exé-

crable. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des pires jeux vidéo de l'histoire.

Enfin, développé pour la console de jeux Jaguar d'Atari par Eclipse Software en 1994, Iron Soldier vous mettait aux commandes d'un mecha haut de treize mètres. (Il a été volé à la société Iron Fist Corporation par un groupe de rebelles… Le joueur doit le piloter pour mettre fin aux agissements de la Corporation à travers des décors urbains, en détruisant bâtiments, hélicoptères et robots géants.) Resté méconnu (car sorti unique-

DES JEUX TÉLÉVISÉS ENCORE PLUS GORE !

Alors que la télé poubelle n'existait pas encore, les concepteurs des années 1980 et 1990 estimèrent que la télévision de l’avenir pourrait engendrer des jeux où la violence serait exacerbée. Les robots, éminents symboles du futur, devaient bien évidemment y être présents.

Inspiré du roman Running Man (de Stephen King), Smash TV, de Williams Electronics (1990 en salles d'arcade), reprenait le principe du jeu Robotron : 2084 et même ses doubles joysticks.

(Le joueur est lâché, devant les caméras, dans un labyrinthe et se fait attaquer par des hordes de robots de toutes formes qui n'ont qu'une mission : tuer le joueur. Les gains ? Des milliers de cadeaux, de l’argent et bien sûr la vie — s'il arrive au bout de l'ensemble des niveaux.

Quant à The Killing Game Show, programmé par Psygnosis en 1990 pour les ordinateurs Amiga et Atari ST dans un premier temps, il mettait le joueur aux commandes d'un mecha placé devant les caméras d'un jeu télévisé du XXIe siècle. (On doit conduire le robot à travers de vastes fosses dans une course contre la mort — et triompher de très nombreux ennemis, éviter des pièges et un liquide toxique qui envahit peu à peu le terrain.)

Tout cela ne représente qu’une faible partie de l'énorme quantité de jeux utilisant les robots dans leurs scénarios et dans leurs systèmes ludiques.

Tout comme au cinéma, les robots y figurent parmi les personnages les plus représentés et la tendance n'est pas près de s'essouffler (on s’en aperçoit en lisant la rubrique de Cyril Drevet au sein de votre magazine préféré!).

■Frédéric Boisdron

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Les tests

E.ZICLEAN REVOLUTION

LE ROBOT ASPIRATEUR

POUR LES FONDUS DE MÉNAGE !

Le fait d’être libéré des tâches ménagères constitue un idéal pour la plupart des gens. Il m’arrive pourtant de rencontrer des originaux qui adorent passer l’aspirateur et ne se sépareraient de leur engin pour rien au monde… Ce robot aspirateur devrait modifier leur position.

UN ASPIRATEUR DESIGN ET INNOVANT Début octobre, un nouvel aspirateur automatique a déboulé sur le marché. Noir ou rouge et très design (avec son écran d’affichage LCD) il ne fera pas tache dans votre intérieur. Mais l’esthétique n’est pas tout — même si un tel appareil demeure omniprésent ! E.Zicom Robotics nous propose de plus quelques fonctionnalités intéressantes et innovantes (voir encadrés) avec l’E.Ziclean Revolution, qui fonctionne comme la plupart de ses concurrents… Soit il démarre par le biais d’une simple pression sur la touche Start placée sur le dessus (ou grâce à la télécommande), soit tout seul quand vous l’avez programmé. Là, la télécommande se révèle indispensable. Mais on constate un petit hic : établir la programmation apparaît fastidieux car

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Le robot Pacom semble être doué pour la 3p test aspirateur_Mise en page 1 reconnaissance 17/10/11 04:19d'objets.

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“Un modèle très complet, qui répond à tous les besoins! On aime beaucoup sa conception et sa méthode de travail efficace et rapide.” quand on appuie plus ou moins fort sur les touches, elles réagissent avec difficulté ! De plus, si l’aspirateur se décharge totalement — et ne peut retourner à sa base —, toutes les programmations sont perdues… Une perte de temps passablement irritante…

TROIS PUISSANCES D’ASPIRATION Le choix se fait en fonction de l’état du sol à nettoyer. Au niveau de l’aspiration (comme pour un appareil manuel), il vaut mieux ne pas opter pour la puissance minimale si la pièce est sale car vous seriez déçu ! L’aspirateur travaillera environ une heure avant de retourner à sa base de chargement, sauf si la surface d’opération est vraiment petite. (Il se recharge en une heure.)

Et même à pleine puissance, il n’assourdit pas les oreilles.

Les brosses Contrairement à d’autres aspirateurs, l’E.Ziclean possède deux brosses latérales et une brosse centrale. Les latérales permettent d’attraper les saletés dans les angles et de les envoyer vers l’unique brosse centrale. Grâce à ce système, la surface nettoyée lors d’un passage est de trentedeux centimètres. Cependant, il arrive que les brosses latérales envoient les miettes non pas vers le centre du robot, mais vers l’extérieur !…

Le robot s'attaque à tous les types de sols. — En dessous: l’E.Ziclean Revolution et son look design. Une seule brosse mais efficace.

grosses… et peuvent les propulser en dehors de la zone d’action.

Cet aspirateur possède aussi un mode Coin. Il longe alors exclusivement les murs de la pièce.

Très franchement, ce n’est pas le mode le plus appréciable… Car s’il rase aisément les murs, il ne passe pas toujours dans les angles. Quand il en capte un, il l’évite parfois en exécutant un bel arrondi !

Passer l’aspirateur exclusivement sous les lits se trouve également à la portée de l’engin. Il faut alors que la pièce soit bien éclairée et grâce à son mode Ombre, l’E.Ziclean Revolution passera seulement dans la zone obscure ! Même chose pour le dessous des meubles, à condition que les pieds fassent plus de huit centimètres de hauteur. Il permet aussi de patienter entre deux coups de serpillière. On place une lingette microfibre sous l’aspirateur et il lave le sol tout en continuant à avaler les poussières ! Comme il ne passe qu’une fois ou deux sur une surface, sans insister, il apparaît évident que ça ne remplacera pas une bonne vieille wassingue (le résultat est

Un travail rapide La plupart des aspirateurs proposés sur le marché progressent de manière aléatoire. Ce n’est pas le cas de l’E.Ziclean Revolution. Grâce à son système de navigation Active Mapping, il passe partout sans retourner inlassablement au même endroit ! Et travaille par bande, en exécutant des rectangles : il en résulte un travail rapide et « intelligent » ! En revanche, il ne reconnaît pas les endroits plus souillés que les autres et ne s’acharnera donc pas dessus. Mais des solutions existent pour remédier à ce problème : il suffira de lui donner quelques indications… D’autre part, il monte sans difficulté sur les tapis et ses divers capteurs lui permettent de ne pas tomber dans les escaliers ; l’engin avance tout en douceur vers les meubles et les autres obstacles.

Les fils sont épargnés Cet aspirateur est équipé d’un système anti-enchevêtrement et se dégage sans problème des fils qui peuvent traîner. Cela dit, pour l’utilisation optimale d’un tel type de machine, il reste quand même conseillé de laisser le moins de choses possible joncher le sol !

Les autres fonctions L’E.Ziclean Revolution bénéficie de quelques autres possibilités qu’il faudra actionner en fonction des besoins. En effet, plutôt que de passer le balai sous la table après un repas avec des enfants, par exemple, posez l’aspirateur en dessous et activez la fonction Intensif. Il va alors travailler en spirale (et à angles droits !) jusqu’à un mètre

CARACTÉRISTIQUES

autour de sa position initiale.Très pratique pour exterminer toutes les saletés d’un point donné !

Seul petit bémol : les brosses latérales envoient avec beaucoup de puissance les miettes les plus

• Trois puissances d’aspiration • Deux brosses latérales • Une télécommande gyroscopique • Enregistrement du parcours de navigation • Annonces sonores en anglais (à quand le français ?)

• Une lingette microfibre détachable • Un mode de nettoyage intense • Rangement du cordon d’alimentation dans la base de chargement (plus de fil trop long à traîner) • Les aimants pour la poubelle de 800 ml, la brosse centrale et le support de la lingette (facile à ôter et à remettre) • Une batterie « lithium iron phosphate » (batterie écologique)

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3p test aspirateur_Mise en page 1 17/10/11 04:19 Page3

Les tests

Comme une Wiimote, la télécommande du robot est gyroscopique.

tout de même visible). Sur mon sol un peu sombre, au moment du séchage, les traces des roues striées subsistaient… mais après quelques heure, cela avait disparu. (Équipé de la lingette, le robot ne peut pas monter sur les tapis…)

Un aspirateur ludique Qui aurait pu croire que nous aurions pu un jour nous amuser avec un aspirateur ! Eh bien, voilà qui est fait ! En option, vous pouvez vous procurer une télécommande E.Zimote. Mettez-

LE REVOLUTION ET SES ACCESSOIRES Nous avons aimé…

• Son travail par bande.

• Sa télécommande gyroscopique.

• Sa puissance sonore.

• Son rangement pour cordon et ses aimants.

• Ses trois puissances d’aspiration.

• Son mode Intensif.

• Sa lingette.

• La possibilité d’enregistrer un parcours.

Nous avons moins aimé…

• Son mode Coin (pas toujours efficace).

• Qu’il ne s’acharne pas sur les endroits les plus sales.

• La programmation — difficile à établir avec les touches qui réagissent mal.

• La programmation qui s’efface quand le robot s’est déchargé.

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la entre les mains de vos enfants (à moins que vous ne soyez vous-même un garnement très joueur…), et ils auront l’impression de télécommander une voiture tout en faisant le ménage ! (À défaut, on peut se contenter de la télécommande gyroscopique — ce qui n’est déjà pas si mal…) Vous pourrez guider votre aspirateur dans les endroits les plus reculés, comme si vous aviez entre les mains une Wii ! Le guidage fonctionne très bien et l’utilité de cette télécommande donne sa pleine mesure quand on souhaite passer l’aspirateur plusieurs fois sur une surface un peu plus cradingue, comme le tapis favori de votre animal domestique…

Un parcours de navigation préenregistré Le robot travaille bien seul, mais il est possible de le faire passer par tel ou tel endroit plutôt que de le laisser opérer par bande. Il faut alors enregistrer manuellement un parcours qu’il pourra emprunter autant de fois que vous le désirez. Fonction sympa !

Des zones de travail L’E.Ziclean Revolution est livré avec un mur virtuel que l’on pose au sol afin de l’empêcher de se rendre dans une autre pièce. Ce mur virtuel peut aussi servir d’indicateur de zones — autrement dit, vous pouvez programmer l’engin pour qu’il nettoie vos pièces (jusqu’à cinq) dans l’ordre que vous désirez. Mais pour cela, il faudra vous procurer d’autres indicateurs…

Le chargement À la fin de son travail, l’aspirateur automatique retourne à sa base sans difficulté. S’il en est éloigné, il longera les murs jusqu’à ce qu’il capte son signal, puis prendra son élan pour terminer dans sa « bouche » !

Voilà donc un modèle très complet, qui répond à tous les besoins ! On aime beaucoup sa conception et sa méthode de travail efficace et rapide. Son côté ludique fait de lui un modèle pour le moment unique en son genre. Bien qu’il fasse du bon boulot seul, ceux qui souhaitent un aspirateur totalement autonome seront peutêtre un peu déçus (mais sont-ils tous totalement autonomes ?)… Cependant, les inconditionnels du ménage trouveront ici un bon produit et pourront continuer de “passer l’aspirateur”… sans effort !

■ Towanda

1p abonnement12_Mise en page 1 18/10/11 10:30 Page1

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Tutoriel

FAB RICATION

Partie I I

U N TWI N B R I STLE BOT Voici la deuxième partie de notre tutoriel sur la fabrication d'une brosse robotisée (mise au point par Guy Feuilloley). Nous allons maintenant nous occuper de l'assemblage des pièces et des premières soudures.

Vis M3

2 vis arrière

Écrou plat Vis M3 Écrou Nylstop

entre les deux platines, à l’autre extrémité (comme dans la photo ci-dessous).

Rondelles dentelées

Amortisseur caoutchouc Rondelle plate nylon 2 vis avant

POSE DE L'EMBASE Tout d’abord, positionnez l’embase sur les brosses et pointez précisément les points de vissage. (Deux vis à l'arrière, deux vis à l'avant, comme sur la photo.) Prépercez au diamètre 1 pour faciliter le vissage à l’aide d’un tournevis électrique. À cette étape, il se révèle très important de vérifier que les deux brosses s’appuient de façon identique au sol. Si l’appui vous semble asymétrique, calez l’une des deux vis arrière avec une rondelle ou du papier.

Montez les deux vis qui maintiendront la pile de neuf volts, tout comme les photodétecteurs.

N’oubliez pas les rondelles dentelées, qui permettront d'éviter le desserrage dû aux vibrations.

MONTAGE DE LA PLATINE ARDUINO Glissez une rondelle plate sur une vis M3 puis

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passez-la dans les trous de fixation de la platine Arduino. Ajoutez le caoutchouc amortisseur, montez le tout sur l’embase et maintenez l’ensemble avec un écrou autofreiné, de façon à obtenir un mouvement léger de l’Arduino. (À défaut d’écrou Nylstop, utilisez deux écrous plats serrés l’un contre l’autre.) Procédez de même pour l’autre trou de fixation. Concernant les caoutchoucs amortisseurs, il est possible de récupérer deux rouleaux d’entraînement de papier provenant d’une vieille imprimante… (À défaut, percez deux membranes de robinet — elles feront aussi l’affaire…)

La platine de commande est alors seulement fixée sur une extrémité. Afin de maintenir les deux platines sensiblement parallèles, nous pouvons utiliser un caoutchouc amortisseur de lecteur CD récupéré dans un ancien autoradio.

Mais vous pouvez très bien le remplacer par un simple bout de mousse.

Le tout est fixé avec de l’adhésif double face

Adhésif

MONTAGE DES MOTEURS Les moteurs sont fixés par de l’adhésif double face, placé dans les encoches de l’embase, ce qui permet de les positionner précisément.Vous pouvez monter les masselottes; toutefois il est conseillé de le faire après avoir testé le programme et le bon fonctionnement du Twin BristleBot.

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“L’objectif étant de ne pas avoir à graver un circuit imprimé, nous utiliserons un morceau de bakélite à bandes de 21 mm au carré (soit huit trous sur huit trous).”

SOUDAGE DE LA TÊTE DE DÉTECTION DE LIGNE L’objectif étant de ne pas avoir à graver un circuit imprimé, nous utiliserons un morceau de bakélite à bandes de 21 mm au carré (soit huit trous sur huit trous).

— Couper les bandes aux emplacements suivants…

— Le résultat devrait donner ceci…

Enfin, fixez la pile sur l'autre face de l’adhésif.

■Montage et texte initial: Guy Feuilloley (de l'association Caliban). Adaptation: Screetch

Liste du matériel pour cette seconde partie • Les pièces découpées dans notre précédent numéro.

• Quatre vis M3 à tête fraisée ; quatre écrous M3 ; quatre rondelles dentelées ø3 ; deux rondelles plates nylon ; deux écrous M3 autofreinés Nylstop.

— Souder côté bakélite les deux straps et les deux CNY 70 en suivant cette implantation.

Face marquage

MONTAGE DE LA TÊTE DE DÉTECTION SUR LE SUPPORT DE PILE

• Quatre vis à bois 3, 5 x 16 mm à tête fraisée.

Soudure

Soudure

Face marquage

— Souder les résistances côté cuivre pour laisser la partie détectrice moins encombrée…

Avec votre fer, vous allez souder les bandes 0 et 7 de la tête de détection sur les pattes cuivrées — comme sur la photo. Puis vous assemblerez les pattes cuivrées par trois points d’étain sur le support de pile afin d’obtenir ce résultat. Collez ensuite une bande adhésive double face sous le support de pile (nous y fixerons ensuite la pile de 9 V).

2 x 220Ω

• De l’adhésif double face 18 mm.

• Six membranes de robinets en caoutchouc (pour faire office d’amortisseurs antivibrations).

2 x 47Ω

• Deux photocoupleurs CNY 70 (détecteurs de lignes).

• Deux résistances 47 K ; quatre résistances 1 K ; deux résistances 220 K (toutes d’une puissance de 1/4 W).

• Câbles électriques.

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Projetez vos élèves dans leur futur.

Le robot qui va leur faire adorer les sciences...

NAO est une plateforme complète qui permet l’enseignement des sciences et des technologies, du lycée jusqu’à l’université. Les élèves mettent en pratique leurs cours sur NAO, une manière ludique et visionnaire d’apprendre.

www.aldebaran-robotics.com

...et vous faire redécouvrir le plaisir d’enseigner !

Des TP clé en mains sont fournis avec le robot pour les filières STI2D, SSI et les classes préparatoires. Afin d’encourager la communauté, nous offrons la possibilité aux enseignants d’échanger leurs cours et leurs expériences via une interface dédiée.

education@aldebaran-robotics.com

Tel: +33 1 77 371 754

5p température_Mise en page 1 17/10/11 05:22 Page1

APPLIQUÉS AUX ROBOTS

LES CAPTEURS ET LES ACTIONNEURS

Tutoriels

Nous allons nous intéresser, dans cette rubrique (et au fil des parutions), aux différents éléments de base mis en œuvre dans un robot pour créer une grandeur physique et la mesurer. Ensuite nous aborderons des aspects plus poussés: les méthodes de commande et la régulation de ces phénomènes. (Lorsque nous parlerons de robots, il ne s’agira pas nécessairement d’humanoïdes ou de drones, mais aussi de machines se substituant ou venant en assistance à l’être humain…)

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“Il existe plusieurs manières de créer de la chaleur et d’augmenter la température d’un corps. De la même manière, nous pourrons évacuer la chaleur d’un corps selon plusieurs principes.” ticle). Il n’en est pas de même pour la température, que l’homme sait mesurer depuis des siècles. Différentes techniques existent et certaines sont utilisées en robotique.

La reconnaissance de la température par un robot peut être la source de nombreuses applications.

Commençons par une brève description des phénomènes, pour ensuite parler des actionneurs, puis des capteurs. Il ne s’agit évidemment pas de procéder à un cours magistral — vous en trouverez des myriades sur Internet —, mais d’aborder le sujet de manière simple et de tenter de le mettre à la portée du maximum de lecteurs. Les spécialistes voudront donc bien pardonner l’extrême simplification que nous adopterons dans nos explications…

LA TEMPÉRATURE ET LA CHALEUR La température et la chaleur (nous parlerons d’énergie calorifique ou thermique) sont des phénomènes physiques dont nous prenons conscience dès notre enfance. Mais qu’est-ce qui les différencie ?… La première est une grandeur qui correspond à un niveau, alors que la seconde correspond à la capacité de maintenir ce niveau. Explication : bien que nous vous déconseillions d’en faire l’expérience, prenez en main, par exemple, une aiguille à coudre portée à 60 °C : vous ressentiriez une intense douleur — mais très rapidement, cette sensation disparaîtrait. Pourquoi ?… Parce que ce minuscule objet n’a pas la capacité d’emmagasiner une grande quantité d’énergie.

Si nous reproduisions cette expérience avec un objet métallique beaucoup plus lourd, par exemple un barreau d’acier (donc constitué de la même matière), nous constaterions que le phénomène perdure. Ce dernier objet contient en effet beaucoup plus d’atomes et possède

donc une réserve d’énergie bien plus grande que celle de l’aiguille à coudre. La température du barreau diminuerait, bien évidemment, mais beaucoup plus progressivement. Nous dirons donc qu’il a une forte inertie thermique.

La mesure de la chaleur ne peut pas se faire simplement. En effet, la notion de chaleur dépend de différents facteurs (voir à la fin de l’ar-

LA CHALEUR PEUT SE TRANSFÉRER !

Sans entrer dans le détail, nous savons que la chaleur peut se transférer d’un corps « chaud » vers un autre, obligatoirement plus froid. En cédant une partie de son énergie, le second corps « prend du froid » au premier — et vice versa.

Il existe trois modes de transfert de la chaleur : la conduction, la convection et le rayonnement.

La conduction est le moyen qui a permis à l’aiguille et au barreau de transférer par contact une partie de leur énergie thermique.

La convection est le phénomène que l’on observe dans le fonctionnement des radiateurs domestiques — appelés… convecteurs. Leur principe : réchauffer l’air ambiant, qui servira de médiateur et transpor tera la chaleur jusqu’à nous.

Le rayonnement est une émission lumineuse — principalement infrarouge, donc invisible pour l’homme.Tout faisceau lumineux transporte plus ou moins d’énergie. Lorsque ces rayonnements rencontrent une masse absorbante — par exemple nous-mêmes —, l’énergie transportée est partiellement ou totalement convertie en chaleur. Le rayonnement infrarouge est parfois appelé rayonnement thermique.

COMMENT PRODUIRE ET ÉVACUER LA CHALEUR ?

Il existe plusieurs manières de créer de la chaleur et d’augmenter la température d’un corps.

Reconnaître la température pour un robot peut avoir de nombreuses applications.

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Tutoriels

LES UNITÉS DE TEMPÉRATURE Il existe plusieurs unités pour mesurer la température. En physique, l’unité est le kelvin.

Le zéro degré kelvin correspond à une température de – 273,15 degrés Celsius (ou centigrades). C’est le zéro absolu, la température au-dessous de laquelle nous ne pouvons pas descendre. Sur notre continent, l’unité utilisée est le Celsius (°C), alors que sur le continent nord-américain, on exprime la température en degrés Fahrenheit (°F). Le °C a été défini à partir des propriétés physiques de l’eau. Dans des conditions normales de pression atmosphérique, le 0 °C correspond à la solidification (glaçon) de l’eau et le 100 °C à son ébullition. Une formule permet de convertir les °C en °F et vice versa : T°C = (( T°F - 32 ) x 5 ) / 9 et inversement T°F = (( 9 x T°C ) / 5 ) + 32 En appliquant cette formule, nous voyons que 20 °C correspondent à 68 °F. (D’autres unités existent — mais sont très peu utilisées.)

Les cartes de développement Arduino, très utilisées en robotique, peuvent héberger des applications de reconnaissance de température. — Les robots pompiers du futur devront être dotés de solides capacités en matière de thermométrie. Ici, un robot développé par QinetiQ pour le compte des pompiers britanniques.

Les robots majordomes du futur devront connaître la température à chaque instant pour mieux en nous protéger — Ici, un robot sud-coréen Hubo 2 version Einstein.

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De la même manière, nous pourrons évacuer la chaleur d’un corps selon plusieurs principes. Les principales méthodes de génération de chaleur, au nombre de quatre, sont les suivantes…

— L’effet Joule.

— Le rayonnement lumineux.

— L’effet électromagnétique (inductif).

— Le frottement et l’impact mécaniques — dans le cas d’un choc appelé « mou ».

Nous n’aborderons pas les techniques ancestrales comme l’inflammation, etc. Il faut cependant bien garder à l’esprit que la chaleur constitue la forme la plus dégradée de l’énergie (incohérente), et que tout développement énergétique se commuera, tôt ou tard, en augmentation de température.

Il existe aussi différentes méthodes d’évacuer la chaleur qui, quand on les conjugue, donnent d’excellents résultats…

La première est simple et très répandue, puisqu’il s’agit de mettre en place un dissipateur — appelé aussi (à tort) radiateur. Dans ce cas, il est impératif que la chaleur qu’il va « pomper » puisse être évacuée vers l’extérieur du système par un moyen quelconque. Car si ce dissipateur se trouve en contact direct avec l’extérieur (le milieu ambiant), le fait qu’il est en aluminium anodisé noir nous fera gagner pas loin de 15 % d’efficacité, du fait de la dissipation par rayonnement. Dans le cas contraire, nous préférerons d’autres traitements de la surface, par exemple une alodine transparente.

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“Il faut cependant bien garder à l’esprit que la chaleur constitue la forme la plus dégradée de l’énergie (incohérente), et que tout développement énergétique se commuera, tôt ou tard, en augmentation de température.”

Ce robot hockeyeur, développé pour une compétition de robotique ui se déroulait aux États-Unis (la First Robotics Competition), devrait faire gaffe à la température de ses senseurs !

La deuxième apparaît évidente, puisque lorsque nous ne disposons pas de climatisation, c’est le premier moyen que nous utilisons : le ventilateur.

Il faut prendre conscience que ce moyen nécessite une énergie qui, nous l’avons vu, se transformera obligatoirement en chaleur. Il se révèle donc indispensable que le ventilateur rejette l’air chaud vers l’extérieur (l’ambiant ou non), sous certaines contraintes, sans quoi, au lieu de refroidir le système, nous le réchaufferions !

Trois méthodes sont utilisées pour l’exploitation d’un ventilateur : la dépression, la surpression et le refroidissement local (en dépression ou en surpression). Lorsqu’on met en place un ventilateur en haut d’un système, il extrait l’air chaud — renouvelé par de l’air froid pénétrant par des ouïes, a priori situées au bas de l’ensemble. Ce moyen d’agir est indiscutablement le plus efficace et le plus simple à mettre en œuvre, mais présente un énorme désavantage, celui de faire prendre une grande partie de la chaleur au ventilateur dont il est question — puisqu’il est placé à la sortie des gaz chauds. Si nous le plaçons en bas, le ventilateur n’aura affaire qu’à de l’air froid — plus dense que l’air chaud —, donc naturellement en bas, et souffrira moins (mais le bon

contrôle du refroidissement se révélera plus délicat). En revanche, sur un simple dissipateur, le flux forcé obtiendra un résultat très performant.

Dans ce dernier cas, nous utiliserons de préférence un dissipateur non traité (de la couleur du métal d’origine).

Dans le cas où un composant apparaîtrait plus sensible à la chaleur que les autres (il chauffe plus ou dérive facilement) et si la température du système le permet, on n’hésitera pas à utiliser un ventilateur local focalisé sur ledit composant — c’est le cas des processeurs d’ordinateurs.

(Soit on propulsera de l’air froid, soit on extraira l’air chaud qu’il évacue.)

Quant à la circulation d’un fluide (eau ou autre) dans un circuit de refroidissement, elle se contente de capter l’énergie pour l’acheminer vers un système bâti sur les deux premières solutions. Il ne s’agit que d’un intermédiaire, que l’on nomme parfois échangeur thermique.

La climatisation, elle, se fonde à quelque chose près sur le même principe que celui du ventilateur. En effet, on exploite ici sa capacité à fabriquer de l’air froid selon le principe de la détente d’un gaz. Pour s’en convaincre, il suffit de réaliser une simple expérience… Positionnez vos mains

devant votre bouche, paumes ouvertes et orientées vers elle. Ouvrez ensuite la bouche largement, et soufflez.Vous constaterez que l’air ainsi expulsé est à la température du corps, donc « chaud ». Enfin, renouvelez l’expérience en fermant presque entièrement la bouche, les lèvres tendues vers l’avant, comme pour faire une bise. Vous constaterez que ce coup-là l’air est froid… Pourquoi ? Parce que lorsque l’air s’est détendu, il a refroidi !

Mais en définitive l’effet Peltier (ou effet thermoélectrique) apparaît le plus prometteur. Ce principe, découver t par Jean-Charles Peltier en 1834, est basé sur la circulation de charges électriques dans un composant compor tant des jonctions, et dont la propriété est de transpor ter la chaleur depuis l’une de ses deux faces (face froide) vers l’autre (face chaude). Ce phénomène est un pompage de chaleur. Ces composants sont en général accolés à un dissipateur favorisant l’évacuation de la chaleur et nécessitent un système de régulation électronique, dans la plupart des cas.

(Ce dernier facteur augmente sensiblement le prix de revient et limite l’utilisation de ces composants.)

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Tutoriels

Le rover Curiosity débarquera bientôt sur Mars et devra gérer les effets des basses températures qui y règnent. — Ici, un autre robot destiné à combattre le feu.

LA RÉSISTANCE AU TRANSFERT DE CHALEUR Dans certains cas, nous aurons intérêt qu’elle soit la plus faible possible, par exemple pour favoriser l’évacuation de la chaleur. Dans d’autres cas, nous voudrons l’augmenter dans le cas où la machine serait installée dans un milieu très froid, pour conserver l’énergie calorifique au sein du système et permettre aux composants de baigner dans une température située dans leur tolérance de fonctionnement.

Mais mesurer correctement une température, contrairement à ce qu’il semble, n’est pas si simple ! Nous avons en effet vu que les matériaux présentent une résistance thermique qui limite le transfert de chaleur. D’autre part, tout comme en électricité, une prise de mesure, pour être fiable, doit perturber au minimum le système mesuré. En effet, si nous prenons trop d’énergie à un corps pour en connaître la température, notre intervention fera varier cette dernière. Nous étudierons dans l’article consacré aux capteurs les différentes méthodes utilisées pour minimiser l’erreur de mesure…

Intéressons-nous, maintenant, au temps que mettrait un corps pour se réchauffer. Prenons le cas d’école le plus répandu : un chauffe-eau.

Nous admettrons, pour notre démonstration, qu’il est parfaitement isolé — c'est-à-dire qu’il ne perd pas d’énergie. On dira que son rendement est égal à 1. Le principe de fonctionnement de cet appareil apparaît très simple. Une enveloppe isotherme contient de l’eau dans la-

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quelle baigne une résistance électrique chauffante (isolée électriquement, bien heureusement). Quand on le met en marche, il contient (admettons) deux cents litres d’eau (correspondant à une masse de deux cents kilogrammes) à une température de 15 °C — et nous voulons la por ter à 80 °C. La résistance chauffante, quant à elle, a une puissance de deux mille watts (2 kW). Une formule toute simple nous permet de calculer l’énergie en joules qu’il faut appor ter au système pour provoquer l’augmentation de température désirée…

E = 200 x 4 180 x 65 = 54 340 000 J Cela ne nous donne toujours pas le résultat que nous cherchons… En effet, nous n’avons pour l’instant que la quantité d’énergie à apporter au système pour l’amener à la température souhaitée, mais pas le temps ! Qu’à cela ne tienne…

Nous avons dit que notre système était équipé d’une résistance chauffante de puissance P = 2 000 watts (2 kW). Cela correspond en fait à la fourniture de 2 000 joules par seconde (J/s). Il nous suffit d’appliquer la formule suivante pour connaître le temps « t » que mettra le système pour atteindre la bonne température :

E = mc (Tfinale – Toriginale) = mcDT Avec…

— E, l’énergie en joules (J).

— M, la masse d’eau en kilogrammes (kg).

— c, la chaleur spécifique — ou capacité calorifique — de l’eau, en joules par kilogramme et degrés kelvin (J/kg.K).

— DT, la variation de température en degrés kelvin (K), soit 80-15=65K, dans notre cas. Il est à noter que comme l’échelle Kelvin est colinéaire à l’échelle courante (les degrés Celsius), lorsque nous calculons la différence, cela revient à travailler en degrés Celsius — notre échelle de mesure, en France.

Pour l’eau, la chaleur spécifique est égale à 4180 J/kg.K — il nous suffit donc de remplacer les variables par leur valeur et d’effectuer le calcul:

t = E / P = 54 340 000 / 2 000 = 27 170secondes = 7,54 heures (Soit environ sept heures et trente-deux minutes.)

Conclusion : si l’eau est froide et que vous souhaitez prendre un bain, il vous faudra attendre quelques heures !

(Dans le prochain article, nous nous intéresserons de plus près aux composants qui nous permettront de créer de la chaleur et à la manière de les mettre en œuvre — avant de parler des capteurs, puis de la manière de les faire fonctionner. Un peu de patience !…)

■Philippe Cordier-Bessac

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vet par Cyril Dre

jeux vidĂŠo

NEWS

DEUS EX : HUMAN REVOLUTION L’homme peut-il devenir un demirobot? C’est la question que pose ce deuxième Êpisode de Deus Ex, qui revient dix ans après‌ Human Revolution Êtait l’un des plus gros titres attendus cette annÊe et n’a pas ratÊ son rendez-vous!

Dans un futur proche, la science a rendu possible d’upgrader son corps avec des implants bioniques. Et le hÊros que l’on incarne, blessÊ au cours d’une attaque, va bÊnificier de divers implants et greffes. À la recherche du commando qui a menÊ l’attaque, on se retrouve au cœur d’une lutte entre pros au physique augmentÊ et à l’anti-Force dÊcuplÊe, aux capacitÊs mentales amÊliorÊes — dotÊs de plus d’un armement Êvolutif‌ La quête de vÊritÊ de Deus Ex: va vous entraÎner dans une remise en cause totale de vos croyances et de vos principes!

Avec un scÊnario aux petits oignons, des cartes de jeu passionnantes et bourrÊes de passages et dÊtails à dÊcouvrir, Deus Ex Human Revolution peut se jouer de plusieurs façons diffÊrentes et une fois qu’on l’a terminÊ, on n’a plus qu’une envie: celle de recommencer.

Et aussi Dans tous les cas, malgrÊ des graphismes plus vraiment au top de ce qui se fait de mieux actuellement, on passe des moments exceptionnels dans son univers cyberpunk ciselÊ dans un diamant. Et que ce soit par le biais de vos membres cybernÊtiques ou des robots à la solde des ennemis qu’il faut affronter, la robotique se rÊvèle très prÊsente dans ce ludiciel, qui soulève beaucoup d’interrogations tournant autour de l’Êthique, face à ces modifications du corps humain. Les lecteurs de Planète Robots y trouveront donc une double lecture, entre pur entertainment et questionnement, sur un sujet qui les passionne. À noter : la version PC est celle qui offre la meilleure expÊrience‌ Deus Ex : Human Revolution (PC, XBOX 360, PS3). Éditeur : Square Enix/Eidos

SOLATOROBO : RED THE HUNTER Dans le monde de Solatorobo, les personnages sont des animaux‌ humains et ne se baladent que sur des robots‌ Chaque personnage possède le sien, un peu comme les hÊros des Pokemon avec leur crÊature. Dans ce jeu de plates-formes classique en 2D, augmentÊ d’ÊlÊments de dÊcors en 3D, on retrouve le plaisir d’exploration qui nous faisait vibrer sur les anciennes consoles de jeux comme la Super Nintendo ou la Megadrive. Mais comme souvent sur la DS, le deuxième Êcran ne sert quasiment à rien; en revanche la simplicitÊ et l’efficacitÊ des commandes rendent Solatorobo particulièrement attrayant. Il est possible à tout moment de descendre du robot pour explorer à pied l’environnement et on peut Êgalement se saisir d’objets comme des caisses et les balancer pour les dÊtruire. (C’est d’ailleurs de cette façon que l’on combat les adversaires‌) Sans grandes prÊtentions, Solatorobo se rÊvèle finalement plutôt distrayant. Et si ce type de jeu revenait à la mode?‌ Solatorobo : Red the Hunter (Nintendo DS) Éditeur : Bandai

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Les dossiers

NOËL 2011

NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS À METTRE SUR VOTRE LISTE Pour la troisième année consécutive, nos petits lutins mécanisés et industrieux ont fabriqué à la pelle des robots pour Noël — et nous avons été livrés les premiers ! Parmi les centaines d’engins que nous avons trouvés devant notre sapin électronique, voici ceux que nous avons choisi de vous présenter…

(Trente ont attiré notre attention cette année. Le choix fut aisé pour certains mais d'autres sont passés à la trappe, les places étant limitées.

Quelques-uns n’ont plus le charme de la nouveauté — mais c’est parce qu’ils sont indétrônables !…)

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Le robot Pacom semble être doué pour la 6p robot noel_Mise en page 1 17/10/11 05:09 Page2 reconnaissance d'objets.

NOËL 2011 LES DIX ROBOTS JOUETS

KIDI'MINIZ FRIMOUSSE (Vtech) Les tout-petits découvrent les robots Frimousse est un chien interactif à dorloter. Il danse, bouge ses oreilles et ses pattes en musique… Avec ses capteurs à infrarouges, il détecte et suit son objet fétiche : un os. Le petit chien réagit aussi au son : il suffit de lui parler ou de taper dans ses mains pour lui donner à manger ou le laver. Et quand deux robots de la gamme Kidi’Miniz se croisent, ils se parlent, se saluent ou se livrent à une danse commune. Ils possèdent également une fonction réveil.

Prix : 19,99 € chez Toys'R'Us

CATBOT (Galey) Un robot chat à construire Ressemblant au célèbre Aibo de Sony mais version chat, le CatBot est livré sous la forme d’un kit destiné aux jeunes enfants, qui doivent élaborer leur petit félidé eux-mêmes. Pour lui donner des ordres (comme avancer ou arrêter), il faut taper des mains. Ses membres sont articulés et des effets sonores et lumineux complètent son arsenal de séduction.

Prix : 18,99 € chez King Jouet

SKITTERBOT (Desk Pets) Le cafard le plus rapide du monde !

Déjà présenté dans nos colonnes, le Skitterbot se présente comme un petit insectoïde, télécommandé par une manette simpliste. Le robot se déplace sur ses six pattes avec une grande célérité, provoquant la terreur des personnes qui le rencontrent. Il se recharge par le biais de sa télécommande, reliée à un des ports USB de votre ordinateur.

TANKBOT (Desk Pets)

MY KEEPON (Wow! Stuff)

Pilotez votre robot à partir de votre smartphone Ce jouet de bureau apparaît fort sympathique.

Disponible en quatre couleurs, le TankBot se balade sur votre pupitre, piloté à partir de votre tablette ou de votre smartphone iOS ou Android. Si vous en avez assez de vous comporter en maître absolu, il peut devenir autonome et même se révéler capable de sortir d'un labyrinthe que vous lui aurez construit. Et quand il n'a plus de batterie, rien de plus simple : il suffit de le connecter à un des ports USB de votre ordinateur pour qu'il se recharge…

Un robot attendrissant À l’origine, il a fait un véritable buzz sur le Net en dansant sur les musiques du groupe Spoon.

Ses mimiques, dans différentes vidéos postées ces dernières années, ont généré un enthousiasme toujours croissant. Aujourd'hui, le Keepon est devenu le My Keepon… Vous pouvez désormais jouir de sa bouille jaune et de son célèbre déhanchement chez vous, sur un coin de bureau ou ailleurs. Un compagnon dont vous ne pourrez plus vous passer !

Prix : 24,99 € chez JouéClub

Prix : 39,99 £ chez Firebox

GORILLA (Meccano) Le robot de combat Agile, Gorilla peut se lever, s’asseoir et se déplacer très rapidement dans toutes les directions en évitant les obstacles, grâce à ses détecteurs.

Garde du corps très efficace, ses radars à infrarouges détecteront tout mouvement suspect et son redoutable lance-roquettes attaquera l’intrus repéré. Curieux et drôle, Gorilla est également capable d’exécuter des acrobaties extravagantes, d’explorer son environnement en toute autonomie, de proposer des jeux interactifs et d’interagir avec ses semblables.

Prix : 19,99 € chez Best Of Robots

BIGTRAK (Zeon)

Prix : 67,78 € chez Cdiscount

Un grand classique des années 1980 réédité Sorti à l'origine en 1979, le robot programmable réapparaît aujourd'hui dans une version remastérisée. Avec son clavier vingt-trois touches, il a la capacité de mémoriser un ensemble de pas de programmation, ce qui lui permet de se déplacer et d’émettre des sons. De plus, il est possible de stocker seize programmes dans sa mémoire. Enfin, avec un iPhone, vous pourrez le commander et le programmer à distance.

Prix : 57 € chez Jeveuxca.fr

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Les dossiers grammation. Muni d’un système de reconnaissance vidéo et d’un autre d’interprétation vocale, il obéit au doigt et à l’œil. Comme un vrai bull-terrier, il réclame de l’attention et communique par de multiples expressions. Une fois le dressage effectué, il devient le meilleur ami de l’homme, capable de lire des e-mails ou de délivrer un message à un proche. De nombreuses applications permettent d’éduquer le Genibo au gré de ses envies…

Prix : 1 999 € chez Robopolis

LES DIX ROBOTS

CATGENIE (PetNovations) RIDE-IN DALEK (Kids@P!ay) De grandes aventures avec Doctor Who

Doctor Who est la série télévisée à avoir connu la plus grande longévité (depuis 1963). Le héros y combat notamment de méchants robots exterminateurs, les Daleks.Voici le Ride-in Dalek, un robot gonflable dans lequel l'enfant pourra s’insérer, pour le piloter et vivre de passionnantes aventures. Avec un second exemplaire (bleu ou rouge), deux enfants peuvent même jouer aux « robots tamponneurs » en toute sécurité.

Prix : 159,99 £ chez Argos

DE SERVICES AMIBOT CLEANER 200 (Amixys) Un robot balayeur à petit prix Attention, ce n'est pas un robot aspirateur — il vous rendra toutefois de nombreux services. Il utilise des lingettes électrostatiques (un peu dans l'esprit de la marque Swiffer) et se balade de façon aléatoire dans votre maison afin de recueillir les poussières. (La lingette peut être remplacée par une bande absorbante humidifiée avec un peu de produit nettoyant.) Enfin, il est également possible de placer dessus une bande lustrante.

Une litière pour chats de luxe Autre robot litière sur le marché, le CatGenie peut séduire cer tains. Moins économique (dans l’utilisation de l’eau) et moins universel (il faut disposer d’une entrée et d’une sortie d'eau à proximité) que le Litter Robot 2, il se montre en revanche beaucoup plus autonome. Le propriétaire du robot n'aura même plus à remettre de la litière car cette dernière est lavable et une chasse d'eau vient la nettoyer dès que le chat a fait ses petites affaires (la litière est ensuite séchée).

Prix : 348 € chez CatGenie Italia

Prix : 49 € chez Best Of Robots

AR.DRONE (Parrot) Enfin disponible sous Android !

Piloté à partir de votre smartphone ou de votre tablette sous iOS ou Android, l’A.R.Drone vous permet de survoler votre jardin tout en bénéficiant du retour de deux caméras embarquées.

Dans le but d’espionner ou simplement pour le fun, il promet de longues heures de détente.

Cela ne vous suffit pas ?… Avec deux A.R.Drone, vous pourrez livrer des combats intégrant une réalité virtuelle. Placez-vous devant votre adversaire et tirez-lui dessus… avant qu'il ne le fasse !…

Prix : 299 € chez Génération Robots

GENIBO (dASAROBOT) Le robot jouet haut de gamme

Dans l'esprit de l’Aibo de Sony, le Genibo est à la fois un compagnon de jeu et un outil de pro-

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DEEPOO D76 (Ecovacs) LITTER ROBOT 2 (Automated Pet Care) Une corvée de moins !

Vous adorez votre chat mais vous n'en pouvez plus de nettoyer sa litière tous les jours et de renifler des odeurs méphitiques ? Une solution simple : le Litter Robot 2… Il suffit d'utiliser la litière agglomérante que le robot filtre à chaque passage de l’animal et qu’il ne faut donc remplacer que très rarement. Il n'y a plus qu'à changer le sac-poubelle de temps en temps — et c'est tout !

Prix : 339 € chez Robootic

À la frontière entre deux mondes Original dans sa conception, le robot aspirateur Deepoo est également muni d'un aspirateur classique monté sur sa base de rechargement. En effet, lorsque le Deepoo retourne à sa base, l'aspirateur cyclonique posé dessus se met en marche et vide la poubelle du robot, qui sera ainsi prêt pour son prochain passage. L'aspirateur cyclonique peut également se détacher pour devenir un aspirateur portatif (léger et polyvalent) et procéder aux finitions.

Prix : 500 € chez Borobot

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NOËL 2011 HOM-BOT VR1027R (LG) Le robot aspirateur… voyeur Grâce à son système de double caméra, le HomBot aspirateur par LG détecte le chemin à emprunter pour un nettoyage optimal. Il dispose de deux modes automatiques et de deux modes manuels de nettoyage. Comme il produit seulement 60 dB(A), vous pouvez l’utiliser sans craindre un bruit excessif ! De plus, sa télécommande vous permet de le faire naviguer et de le paramétrer à distance.

Prix : 469,99 € chez La Boutique Du Net

ROBOMOW RL 2000 (Friendly Robotics) Il travaille vite Ce robot tondeuse est pour le moment notre coup de cœur dans le domaine. Muni de trois lames, il travaille rapidement et apparaît donc adapté aux grandes surfaces. Une commande filaire permet de piloter le Robomow RL 2000 pour exécuter les finitions ou s'occuper d'endroits qui n’ont pas été intégrés dans la zone de tonte automatique.

NEATO XV-15 (Neato Robotics) Il nettoie sans jamais se perdre…

Le Neato XV-15 comprend une Intelligence embarquée révolutionnaire. Grâce à sa technologie RPS (Room Positioning System), ce nouvel aspirateur robot dispose d'une vision à 360 degrés de la pièce à traiter, ce qui lui permet de déterminer le chemin de nettoyage le plus efficace, en analysant le positionnement des murs, meubles, portes, etc. — dans un rayon de quatre mètres. De plus, il évite la plupart des obstacles que les autres robots ne peuvent détecter que par impact.

Prix : 459 € chez RobotShop

Prix : 2 090 € chez Redcoon

ROOMBA 780 (iRobot) Le petit dernier de la gamme Plus compacts, plus aérodynamiques et radicalement plus silencieux que leurs prédécesseurs, les nouveaux Roomba de la série 700 ont une autonomie augmentée de 50 % et leurs brosses ont été améliorées. La nouvelle tête de liste, le Roomba 780, est doté d'une programmation s’étalant sur une semaine, de deux murs virtuels Lighthouse (qui permettent de choisir l'ordre de nettoyage des pièces de la maison) et d’une télécommande.

Prix : 629 € chez Robopolis

SCOOBA 230 (iRobot) Pour nettoyer votre salle de bains Il n'est pas là pour remplacer le Scooba 385 actuellement distribué. Plus petit, il est destiné au nettoyage de petites pièces comme la salle de bains ou les toilettes. Il passe partout, même dans les interstices et derrière les tuyaux.

Prix : non encore disponible

CINQ KITS D'INITIATION À LA ROBOTIQUE WEDO EDUCATION CONSTRUCTION SET (Lego) Les robots de Lego pour les petits Avant de s'attaquer aux superbes kits robotiques Mindstorms NXT 2.0 de Lego, les enfants (à partir de sept ans) peuvent déjà s'accoutumer à la robotique et à la programmation avec le kit WeDo. Il leur permet de construire et de programmer aisément des modèles de robots connectés à l'ordinateur.

Cette boîte contient plus de cent cinquante pièces (dont un moteur, des capteurs de mouvement et d'inclinaison, sans oublier le hub USB Lego). Gros point noir de ce kit : le logiciel de programmation n'est pas inclus (ajoutez 60 €).

Prix : 129 € chez Robot Advance

E.ZIGREEN CLASSIC (E.Ziclean) Un robot tondeuse pour les petites bourses L’E.zigreen Classic permet d’entretenir votre pelouse d’une façon simple, automatique et performante. Son design et ses matériaux ont été conçus pour vous garantir une prise en main agréable et une sécurité absolue.

Prix : 990 € chez E.Zicom

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Les dossiers

DFROBOTSHOP ROVER (Robotshop) Un robot à chenilles compatible Arduino Le DFRobotShop Rover est un robot mobile programmable, compatible Arduino et très polyvalent.

Ce kit inclut deux modules Bluetooth, un chargeur de batterie intégré et une batterie Li-Po — ce qui signifie que vous n'aurez jamais besoin de remplacer les piles mortes ou d’acheter séparément un chargeur. Le châssis intègre le circuit imprimé du populaire microcontrôleur Arduino Duemilanove — un contrôleur de moteur double, régulateur de tension et de l’espace de prototypage. Le robot a été conçu « ouvert » : un nombre presque infini de composantes et de produits supplémentaires peuvent donc lui être adjoints. Le cadeau idéal pour un roboticien néophyte !…

Prix : 147,85 € chez RobotShop

CINQ ROBOTS COMPAGNONS KAROTZ (Aldebaran Robotics) Karotz, le lapin intelligent — chez vous cet hiver !

12, une unité centrale, un module capteur et des pièces de toutes formes pour assembler la machine désirée : un bras robotisé, un robot bipède, un véhicule... À l'aide d'un ordinateur, vous pourrez ensuite programmer votre création par le biais d'une interface graphique ou bien dans un langage plus évolué, comme le C. Prix : 319 € chez Robopolis

STARTER KIT MAKERBOT (MakerBot Industries) Construisez votre propre imprimante 3D

MOWAY (MiniRobots) Un robot prêt à être programmé Le kit Moway permet de s'attaquer tout de suite à la programmation d'un robot — sans avoir à le monter.Tout petit, il se présente comme un véhicule bourré de capteurs et dédié à l'apprentissage de la programmation en robotique, via un ordinateur sous Windows et le logiciel MowayGUI. Les capteurs intégrés apparaissent très divers (lumière, température, infrarouges, suivi de ligne, accéléromètre et microphone).

Prix : 149 € chez MiniRobots.es

BIOLOID BEGINNER KIT (Robotis) Un kit intermédiaire de création Une offre basée sur quatre servomoteurs AX-

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Une imprimante 3D constitue une sorte de petite usine… à la maison. Au lieu de lui faire parvenir un document (comme un fichier Word), vous lui envoyez un objet 3D créé avec Blender ou 3D Studio. Il en sort un objet en plastique, copie de l'objet 3D. MakerBot est une jeune société qui propose des kits de robots open source (open hardware), dont le MakerBot, une imprimante 3D. Vous pouvez acheter l'imprimante montée et fonctionnelle — ou bien le kit. Encore mieux, il est possible de télécharger les plans de l'imprimante sur le site de l’entreprise et de la fabriquer vousmême !…

Prix : 898 £ chez RoboSavvy

Ce petit robot connecté à Internet par WiFi se contrôle tout simplement par le biais d’un smartphone, d’une tablette ou de votre PC (chez vous ou à distance). Il participe à l’éducation de vos enfants, surveille et protège votre foyer, se montre serviable et communicant. Il dispose de dizaines d’applications pour vous aider quotidiennement (les réseaux sociaux et Internet sont sa tasse de thé et il vous informe ainsi en temps réel). Si vous adoptez ce lapin très

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NOËL 2011 paraît assez simple… Sa tête est composée d’un écran tactile de huit pouces (pour programmer), de trois microphones (pour la reconnaissance vocale) et de plusieurs capteurs qui lui permettent d’interagir avec son environnement.

Prix : 2 100 € chez RoboDynamics

JAZZ CONNECT (Gostai) Testez le don d'ubiquité

Avez-vous déjà rêvé de vous téléporter d’un simple claquement de doigts ? C’est maintenant possible grâce à Jazz Connect ! Le principe en est simple : vous prenez le contrôle à distance du robot — qui vous sert d’avatar. Vous pouvez ainsi vous déplacer, voir, entendre et parler grâce à une caméra, un micro et des haut-parleurs intégrés. De votre bureau, il suffit de lancer votre navigateur favori et de vous connecter au robot via une interface Web intuitive. Vous voyez ce qu’il voit et pouvez le faire se déplacer pour interagir avec les gens qui se trouvent autour de lui.

Prix : 9 500 € chez Gostai

NAO (Aldebaran Robotics) Le robot humanoïde tant attendu

Si vous avez gagné au Loto, délestez-vous de quelques milliers d'euros pour acquérir le Nao d'Aldebaran Robotics. Ce robot humanoïde de cinquante-sept centimètres de haut est un véritable concentré de technologie… Attendu comme le Messie par de nombreux aficionados, le Nao sait tout faire — pour peu qu’on lui apprenne à se débrouiller. Livré avec un kit de développement plutôt complet, il permet de se lancer dans la programmation d’un robot évolué. (De nombreux senseurs, disséminés sur tout

son corps, lui procurent une connaissance immédiate de son environnement.) La preuve en est qu’il est actuellement utilisé comme robot officiel de la ligue Standard de la RoboCup… Prix : non communiqué (http://developer.aldebaran-robotics.com/join/)

techno, il se révélera rapidement un compagnon indispensable !

Prix : 129,95 € chez Withings

PLEO (Innov Labs) Le robot dinosaure qui va vous faire craquer !

Sa première version avait fait de nombreux adeptes à travers le monde. Le second opus de la série sera encore plus convaincant. Gentil, drôle et intelligent, Pleo exprime des émotions : il peut avoir peur, être heureux de vous voir ou bien même se montrer joueur ou fatigué. Il se déplace à travers la maison et se montre curieux de toutes ses découvertes. Rien ne vous empêche ensuite de prendre un peu de temps pour le doter de quelques fonctions supplémentaires.

449€ chez Robopolis

LUNA (RoboDynamics) Un robot bientôt accessible

Ce robot n'est pas spécialement novateur, mais il est vendu à un prix intéressant et conviendra à ceux qui veulent entrer sérieusement dans la robotique. Son principe de fonctionnement ap-

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« Ce que je fais en ce moment ?

Je passe l’aspirateur. »

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iRobot Roomba®, l’incontournable robot aspirateur pour se simplifier la vie.

Autonome et simple d’utilisation Programmable (jusqu’à 7 fois par semaine) pour un nettoyage automatique, que vous soyez présents ou non Digitalisation des touches et de l’écran Système AerovacTM série 2 (filtres HEPA anti allergènes)

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iRobot Roomba® série 700, au cœur de l’innovation robotique.

Retourne automatiquement à la base de chargement Aspire autour et sous les meubles Nettoie tous les types de sol – carrelage, moquette, parquet, linoléum, tapis Evite les zones interdites grâce au Virtual Wall® (mur virtuel) LighthousesTM

Leader absolu dans son domaine, le Roomba® s’est déjà vendu à plus de 6 millions d’exemplaires dans le monde…

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Les dossiers

NOËL 2011

LA SÉLECTION DES GADGETS DE NOËL DE PLANÈTE ROBOTS Parce qu'il n'y a pas que les robots dans la vie, voici les gadgets que nous avons retenus ces derniers temps.

Nous en avons trouvé trente — du jouet à l'utilitaire, en passant par des objets qui ne servent strictement à rien !… En tout cas, ils réjouiront les amateurs d'objets high-tech de votre entourage.Vous devriez mettre dans le mille (ou pas) !

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Le robot Pacom semble être doué pour la 6p gadget noel_Mise en page 1 17/10/11 17:13 Page2 reconnaissance d'objets.

NOËL 2011 véhicule fonce à toute allure, effectue des tonneaux et se retourne en un rien de temps. Son design semble tout droit sorti d'un film de sciencefiction. Pour le recharger, rien de plus simple: connectez-le à l’ordinateur via un port USB. Prix : 19,99 €chez Best of Robots

CLÉ USB CRUZER FIT (SANDISK) UNE CLÉ QUI NE GÊNE PAS SUR UNE TABLETTE

Si vous possédez une tablette et y connectez une clé USB, cette dernière se transforme aussitôt en un appendice inesthétique… De plus, ce montage peu solide craint le moindre choc !

Sandisk a tenté de résoudre le problème en proposant une clé USB logeant dans le support USB même. Elle n'est pas plus grande qu'une pièce de monnaie et ne ressort de votre tablette que pour vous permettre de la saisir.

sonnalisées. Pendant toute la partie, ce petit robot au comportement imprévisible interagira avec les joueurs (qu’il appellera par leurs prénoms), leur assignera des tâches surprenantes, les fera rire avec ses phrases comiques et n’hésitera pas à changer les règles inopinément, tout en donnant aléatoirement un petit coup de pouce ou en semant quelques embûches dans la partie — selon les cas. Âge : sept ans et plus Prix : 38,29 € chez Auchan

Prix : 15,99 € 8 Go chez Rue du Commerce

ALPHIE (PLAYSKOOL) LE ROBOT POUR LES TOUT-PETITS

POTTY PUTTER (POTTYPUTTER) JOUEZ AU MINIGOLF DANS VOS TOILETTES !

Si l’on excepte l'hygiène, les toilettes sont l'endroit parfait pour réfléchir, passer de longues heures à tweeter, lire son journal ou regarder un film sur son téléphone. Dorénavant, vous pourrez également jouer au minigolf sur le trône.

Comme il est livré avec un petit panneau à placer à l'extérieur des toilettes, pour demander qu’on ne vous dérange pas, vous aurez tout loisir d’améliorer votre putting (comme dans un fauteuil…).

Avec ses grands yeux expressifs, son visage malicieux et son sourire complice, Alphie apparaît comme un sympathique petit robot interactif destiné aux très jeunes enfants. Grâce à son écran LCD, aux huit touches de réponse en forme de boutons lumineux et à sa voix qui servira de guide, le bambin apprendra très vite de façon autonome (les couleurs, les lettres, les nombres, animaux, formes, etc.). Au total, plus de huit cents activités éducatives (comme faire de la musique), dont trois cent cinquante jeux, lui sont proposées… Et il pourra aisément le transporter partout grâce à une poignée.

(Fourni avec trois piles.)

NEOCUBE ALPHA (NEOCUBE) LE PUZZLE DU FUTUR

Les années 1980 ont connu le Rubik's Cube, les années 2010 auront droit au NeoCube ! Ce pack de deux cent seize petites billes aimantées va vous rendre fou. Créez donc de somptueuses formes et mettez vos amis au défi de les restituer. Pas si simple et terriblement addictif !…

Prix : 19,99 € chez UnCadeau.com

Âge : trois ans et plus - Prix : 39,98 € chez Playskool

Prix : 16 € chez Amazon

TREKBOT (DESK PETS) UN PETIT ROBOT TÉLÉCOMMANDÉ

Déjà testé dans nos colonnes, ce petit jouet a vraiment plu à la rédaction. Commandé à distance, le FLYING IRON MAN MARK VI (SILVERLIT) PILOTEZ VOTRE HÉROS DANS LES AIRS

UNO ROBOT (MATTEL) LA NOUVELLE GÉNÉRATION

Cette année, le célèbre jeu de société Uno se dote d’un petit compagnon de jeu : Uno Robot.

Cela commence par l'enregistrement du nom de chaque joueur et la création de règles per-

Vous pourrez piloter Iron Man à l'intérieur ou à l'extérieur, dans les airs, à partir de votre télécommande infrarouge. Sa double hélice permet au personnage de partir dans toutes les directions. Il faudra un certain temps pour maîtriser l’intégralité des situations — mais le jeu en vaut la chandelle !

Prix : 44,90 € chez Ventoo.fr

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Les dossiers STORM OIC USB LE LANCEUR DE MISSILES USB CONTRÔLÉ PAR INTERNET

MULTI ARCADE LX (BIGBEN) RETROUVEZ LES SENSATIONS DE L'ARCADE !

Si vous êtes comme nous un nostalgique des salles d'arcade et de leurs jeux bourrins dans lesquels on se contentait de dégommer de méchants aliens ou bien de dévorer de petites billes blanches, cette manette vintage fera de vous un gamer heureux. La Multi Arcade LX peut fonctionner sur PC, PlayStation 3 et XBOX 360. À utiliser sans modération !…

Il dispose d'une webcam intégrée, qui permet de localiser et de détruire une cible (distance maximale : dix mille kilomètres) ou simplement dans votre chambre. Contrôlez le lanceur à partir de votre programme de messagerie, où que vous soyez, ou surprenez vos cibles en passant les commandes à l'un de vos amis. Le Storm OIC USB est armé de quatre missiles en mousse et se révèle capable de tirer en rotation automatique (jusqu'à huit mètres) dans toutes les directions (s’il est équipé des nouveaux Ballistic Missiles). Il dispose en outre d'un logiciel qui procure des effets sonores optionnels et des fonctions de direction (gauche, droite, haut et bas).

MEMORY VAULT (SANDISK) SAUVEGARDEZ VOS PHOTOS PENDANT CENT ANS !

Le Memory Vault de SanDisk est l’album photo de l'ère numérique et permet à l'utilisateur d’accéder rapidement aux images importantes et de les ranger à un emplacement unique et fiable.

L'appareil se connecte au port USB d'un ordinateur et offre une fonctionnalité de « glisserdéposer » facile d’emploi. Ne cherche-t-on pas à sauver en priorité les photos de famille, en cas d'incendie ?…

Prix : 60 €

Prix : 44,99 € chez RobotShop

Prix : non communiqué

DF SPEED RACE CAR (DEXIM) REVIVEZ VOTRE ENFANCE LE TEMPS D'UNE COURSE

HELO TC (GRIFFIN) PILOTEZ VOTRE HÉLICOPTÈRE À PARTIR DE VOTRE IPHONE

MAGNET MEMO VIDEO (THUMBS-UP) LE POST-IT DE DEMAIN

Les Post-It se retrouvent désormais sur les vitres des gratte-ciel qui abritent des bureaux et ont quitté les réfrigérateurs et les ordinateurs. Comment les remplacer pour signifier à quelqu’un d'aller chercher le pain ou de ne pas oublier de fermer la chatière ? En achetant le Magnet Memo Video, qui enregistre de courts messages de trente secondes en vidéo pour les transmettre à la personne qui viendra les lire un peu plus tard sur l'écran de 1,5 pouces ! Si par hasard vous ne disposez pas d’une surface ad hoc pour l'y coller magnétiquement, sachez que le Magnet Memo Video est livré avec un petit support…

L'hélicoptère est doté d’un module infrarouge de pilotage qui se branche sur un dispositif iOS : iPhone, iPod Touch ou iPad lui transmettent alors des signaux de contrôle. Deux modes de vol sont disponibles :Touch-to-Fly, qui permet de contrôler les déplacements et l’accélérateur de l’hélicoptère à l'aide de l'écran, et Tilt-to-Fly, qui utilise l’accéléromètre de l’iPhone pour déplacer l’engin vers l'avant, l’arrière — et d’un côté à l'autre.

Prix : 50 €

Le DF Speed Race Car est un véhicule téléguidable à partir de toutes les générations d’iPad, d’iPhone et d’iPod touch. Petit et discret, il peut être emporté partout et égaie les moments de détente lors des déplacements ! Son autonomie

(allant jusqu'à une demi-heure) en fait un passetemps indispensable pour petits et grands. Il se recharge à l’aide du câble USB fourni, en moins de quinze minutes.

Prix : 48,90 € chez Maison du GSM

Prix : 44,90 € chez LaGeekerie.com

STAR WARS ULTIMATE FX SABRE LASER (HASBRO) PRÊTS À TOUT DÉCOUPER ?

Les petits et les grands enfants, qui ont toujours rêvé de devenir des Maîtres Jedi (ou des Maîtres Sith, en succombant au côté obscur de la Force), vont pouvoir se livrer à des combats épiques grâce à cette réplique de haute qualité des fameux sabrolasers brandis par les héros de Star Wars. Tout comme dans la saga, la lumière de la lame LED apparaît progressivement et le sabre reproduit, au moindre mouvement, le fameux bourdonnement, devenu culte. (Il est vendu avec trois piles LR06.) Âge : six ans et plus - Prix : 59,87 € Confort-bebe.fr

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CAMÉRA D'ESPIONNAGE (PLAYMOBIL) POUR TOUT FILMER À L’INSU DES AUTRES…

Avec son écran couleurs haute résolution qui s'adapte au module de radiocommande Plus et au port USB, elle permet de visionner les images sur un ordinateur. De plus, la caméra s'insère dans le 4 x 4 du Robo-Gang, autre référence

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NOËL 2011 Playmobil. Si vous êtes doué pour le bricolage, vous pourrez l’adapter à tous les supports, mobiles ou pas.

Prix : 61,20 € chez Le Lutin Rouge

TW1 (BIGBEN) UNE ENCEINTE GÉANTE POUR VOTRE IPHONE/IPOD

Imaginez un dock mesurant un mètre treize, conçu pour que vous y posiez votre iPhone ou votre iPod. Il diffuse votre musique via un système sonore en 2.1, tout en rechargeant votre appareil. Il est également possible d'y insérer une clé USB ou une carte SD afin d'y lire les fichiers MP3. (Un tuner FM est de plus intégré à la tour.) Enfin, avec la télécommande, vous pourrez piloter le TW1 en restant avachi dans le canapé de votre salon…

Prix : 129 €

AVITRON (XTIM) LE PREMIER OISEAU BIONIQUE

Ultraléger, Avitron vole comme un vrai piaf (à tel point qu’on croit entendre le battement de ses ailes). Et se pilote avec une télécommande WiFi 2.4 GHz — comme un avion télécommandé. Pour recharger le volatile, il suffit de le connecter avec la télécommande (qui possède un petit bras de rechargement dédié). Le pilotage (un véritable enchantement !) fait dans la précision et la direction est divisée en cent vingt-huit pas. Promis, nous allons le tester dans le prochain Planète Robots !

Prix : 79 € (chez My Bionic Bird)

minimiser ou maximiser, accéder au bureau et plus encore… Comme Apple, Microsoft ajoute une fonction multitactile à ses souris. Mais contrairement à ce qu’affirme la publicité, les souris fonctionnent sur la plupart des autres systèmes d'exploitation (même sur le Mac ou l’Amiga), mais en perdant l’option multitactile — bien évidemment.

minutes de vidéo, deux heures d’audio ou encore deux mille photos. En fin, l’écran couleur intégré permet de les visualiser directement…

Prix : 52,25 € chez Redcoon

UN VÉLO D'APPARTEMENT DES PLUS SYMPATHIQUES

SPY NET (GIOCHI PREZIOSI) LA MONTRE QUI ESPIONNE

Cette montre pour espions en herbe dispose de quinze fonctions. Vous pourrez enregistrer des vidéos ou prendre des photos, grâce à son objectif intégré ; enregistrer aussi des conversations, vous lancer dans divers jeux (inclus). Un adaptateur USB est fourni pour transférer les fichiers et recharger la montre. Spy Net est également capable d’enregistrer jusqu’à trente

Prix : 88,99 € chez Pixmania

CYBERBIKE CYCLING SPORTS 2 (BIGBEN) Faire du vélo à la maison au lieu d'aller dehors — cela n'a pas beaucoup d’intérêt, je vous l'accorde… Lorsque vous habitez dans une grande ville ou lorsqu'il pleut, les choix sont restreints. Mais s’il est possible de vivre des aventures sur son écran en pilotant un Cyberbike, là — tout change!

Vous pourrez parcourir dix-huit niveaux sur la terre, sous terre, dans le ciel et dans l'eau. De plus, un mode Multijoueurs permettra la confrontation avec d'autres sportifs de la planète.

Prix : 169 €

TOUCH MOUSE (MICROSOFT) UNE SOURIS MULTITACTILE… POUR FAIRE COMME LA POMME

Microsoft Touch Mouse apporte une nouvelle dimension à Windows 7. En répondant rapidement aux gestes, elle vous permet d’aller plus vite dans l’utilisation du PC: défilement, page suivante ou précédente,

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Les dossiers de fournir tous les câbles dont on a besoin pour faire fonctionner le M-109 TV avec une console, un lecteur DVD, etc. Nous adorons!…

Prix : 88,00 € aux 3 Suisses

H-RACER 2.0 (HORIZON) UNE PILE À HYDROGÈNE À RECHARGER AVEC SA STATION SOLAIRE

Découvrez les technologies alternatives de l'avenir en construisant et en contrôlant un véhicule équipé d’une pile à hydrogène !… Le FCT HRacer 2.0 avec station de recharge solaire constitue la nouvelle génération de H-Racer. Il inclut une voiture de course commandée à distance et donc une station qui convertit l’eau en hydrogène en utilisant un panneau solaire (et n'utilise donc que des énergies renouvelables.) Le H-Racer a déjà reçu de nombreuses récompenses. Et le FCT H-Racer 2.0 va sûrement inspirer les environnementalistes et les technologues qui traverseront votre vie…

Prix : 107,99 € chez RobotShop

ULTIMATE OPTIMUS PRIME (HASBRO) LE RETOUR DES ROBOTS TRANSFORMABLES

En mode robot, la figurine électronique Ultimate Optimus Prime, tout droit sortie de Transformers 3, constitue un véritable arsenal ambulant. Lors des affrontements, on peut convertir sa remorque en armure de combat Oméga, déployer ses ailes et sortir ses panneaux à énergie, tout comme son canon de tir de missiles Ultimax, qui pivote sur 180° et possède un capteur de détection des mouvements. Ses armes sont dotées de fonctions électroniques sonores et lumineuses (comme dans le film). Enfin, quand le combat est terminé, on retransforme le tout en camion. Âge : six ans et plus - Prix : 82,36 € chez Amazon

EYENIMAL (EYENIMAL) UNE CAMÉRA POUR ANIMAL DE COMPAGNIE !

Pour vous souvenir de vos animaux familiers, pour raconter leurs découvertes, leurs rencontres et leurs escapades, pour vous délecter à l’évocation de leurs caprices, leurs humeurs et leurs passades, enfin pour immortaliser en vidéo leurs actions d’éclat, procurez-vous la caméra Eyenimal! Fixée au collier, elle retient tout ce que fait votre animal; dotée d’une mémoire Flash de 8 Go et d’une batterie lithium-ion de 500mA, elle peut filmer en continu pendant deux heures trente. (Le transfert de la vidéo se fait en connectant le câble USB à votre ordinateur.)

Prix : 98,90 € chez Wanimo

TIZI (BELKIN) AJOUTEZ LA TÉLÉVISION À VOTRE APPAREIL SOUS IOS!

Tizi est un tuner TNT capable de recevoir des programmes émis par votre iPhone ou votre iPad. Il transmet la TV numérique avec une image de très haute définition, grâce à un point d'accès WiFi intégré. Et enregistre également les vidéos sur l'appareil iOS sans perte de qualité, ce qui permet de regarder des émissions ou des matchs de foot où qu’on se trouve (pique-nique à la campagne ou moment de détente dans le jardin).

Prix : 125,47 € chez BusiBoutique

M-109 TV (MUSE) EMPORTEZ VOTRE TÉLÉVISION ABSOLUMENT PARTOUT

Cette petite télévision a été un des coups de cœur de la rédaction: nous ne pouvons plus nous en passer! Le M-109 TV est équipé d'un tuner TNT, d'un lecteur de cartes SD et d’un port USB (pour y connecter la clé ad hoc). Mesurant sept pouces, il peut lire tous vos médias (MP3, vidéos, images).

Et servir de cadre photo numérique, de télévision dans la voiture (un chargeur est alors livré) ou d’écran d'appoint. Muse a eu la très bonne idée

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CAMÉRA DE RECUL CC4001E (CLARION) POUR VOIR CE QUI SE TROUVE DERRIÈRE VOTRE VÉHICULE

Clarion propose une caméra de recul à image inversée, ultracompacte et très discrète. Dotée d’un capteur CMOS de 307000 pixels, elle permet au conducteur de voir très nettement ce qu’il se passe derrière lui — et ce, même dans les situations où la luminosité semble réduite. Dans un parking souterrain, ou tout simplement lorsque la nuit com-

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NOËL 2011 LUCIDALLE (LUCIBEL)

porte la simulation à un niveau jamais atteint !

Calé dans ce siège, vous pouvez piloter votre propre GT4 de formule 1, DTM ou WRC à domicile, devant la télé ou l’ordinateur. Des courses endiablées en perspective contre l’ordinateur ou des amis de passage ! Et si vous voulez aller encore plus loin, il existe la possibilité de concourir en ligne contre des pilotes du monde entier…

Les sièges Playseat sont importés et distribués en exclusivité pour la France par AX6 Tech.

Prix : 1 049 € chez playseats.fr

mence à tomber, vous pouvez manœuvrer en toute sécurité grâce à un large angle de couverture de 130° (en horizontal) sur 99° (en vertical).

Prix : 170 €

LUCIDALLE (LUCIBEL)

tecte un mouvement, elle vous prévient en vous envoyant par Push une photo ou une vidéo. Et propose plusieurs modes de vue (panoramique, inclinaison et zoom). En rotation, elle tourne jusqu’à 340° et s’incline jusqu’à 100°.

Prix : 300 €

UN ÉCLAIRAGE DANS UN TABLEAU

Très éloigné des suspensions, lampes à poser ou autres spots, ce luminaire ultradesign de nouvelle génération est issu d’une technologie (entièrement conçue à base de LEDs) initialement réservée aux professionnels. Il se décline en une gamme multi-usages et garantit des ambiances 100 % personnalisées. (La Lucidalle a une durée de vie de cinquante mille heures.)

MATRA FX (MATRA) LE VÉLO ÉLECTRIQUE COMPACT ET PLIANT

Prix : 249 € chez Lucibel

DNR-30H (STOREX) UNE CAMÉRA POUR TOUT SURVEILLER À LA MAISON OU AU BUREAU

À défaut d'un robot de téléprésence comme le Rovio, rien de mieux qu'une caméra IP pour surveiller votre maison quand vous partez en vacances… Aucune configuration particulière à établir, elle s'installe en cinq minutes. Si elle dé-

RED BULL RACING F1 (PLAYSEAT) UN SIMULATEUR DE F1

La marque Playseat a signé un accord de licence avec Red Bull Racing et lance le premier simulateur de conduite F1 pour la maison. F1 PlaySeat

Compact, pratique et élégant dans sa livrée noir satiné, le modèle FX sera l’ami des petits déplacements. Alliant maniabilité et performance, il saura se faire une place dans l’ascenseur ou dans l’entrée d’un appartement. En déplacement, il se révèle maniable, réactif et procure des sensations agréables grâce à la rigidité de son cadre, son moteur brushless 36 V, sa batterie amovible, ses trois vitesses intégrées au moyeu et ses trois niveaux d’assistance, sélectionnables instantanément, qui lui permettent d’atteindre jusqu’à cinquante kilomètres d’autonomie.

Prix : 1 490 € chez Matra Webstore

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Les dossiers

NOËL 2011

NOTRE SÉLECTION DVD, BD, LIVRES, CINÉ

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Le robot Pacom semble être doué pour la 6p media noel_Mise en page 1 17/10/11 04:13 Page2 reconnaissance d'objets.

NOËL 2011 s'adresse bien aux passionnés d'électronique et de micro-informatique appliquées. Ne le croyez pas consacré aux théories abstraites. C'est au contraire un livre d'expérimentation, avec des circuits simples et des programmes simples, pour apprendre le biomimétisme à vos propres robots mobiles — construits avec des pièces de Lego.

Auteur : Bert Van Dam - Éditeur : Publitronic Elektor - Déjà paru

BD — SEPT CLONES Après Sept survivants et Sept personnages, Sept clones est la troisième BD à paraître dans le cadre de la deuxième livraison de la fameuse collection 7.

En 2093, entrés en contact avec des I.A., les hommes s’apprêtent à accéder aux portes du savoir. La seule condition fixée par les « frères des étoiles » était l’obligation d’être « unis et en paix ». Chose faite depuis la récente élection du premier président de la Fédération interplanétaire solaire humaine, mais c’est sans compter l'activation de sept clones, conçus des années auparavant et programmés dans un seul but : tuer le premier président de l'Humanité !

Scénariste : Louis - Dessinateur : Stéphane De Caneva - Éditeur : Delcourt

JE CONSTRUIS MON ROBOT SUMO Construire un robot sumo — star incontestée des concours de robotique, — offre une occasion de se mesurer à d'autres passionnés lors de tournois animés et stimulants…

Riche de l'expérience de son auteur, expert en robotique et organisateur de tournois, cet ouvrage vous permet de relever ce défi. Après quelques rappels des connaissances de base en électronique, mécanique et programmation, il vous montre comment créer pas à pas votre propre robot sumo, prêt au combat. Créateurs de robots (participant ou non aux concours de robotique mobile) ou encore simples amateurs intéressés, cet ouvrage vous aidera à élaborer le robot de vos rêves (sumo et plus encore). Les enseignants, eux, y trouveront un support pratique pour aborder les multiples technologies de la robotique de manière ludique.

Auteur : Frédéric Giamarchi - Éditeur : Éditions techniques et scientifiques françaises (ETSF) - Déjà paru

ROBOTS — LE MYTHE DU GOLEM ET LA PEUR DES MACHINES Très surestimées, les nouvelles technologies de l'information fascinent et inquiètent l'Occident : elles contribueraient à un renouveau socioculturel — mais font craindre une prise de pouvoir par les machines…

Traitant cette question par le biais de l'imaginaire, l'auteur analyse le mythe du Golem — mieux connu sous son nom moderne de robot… Un humanoïde intelligent se révolte contre sa condition servile, contraignant ainsi son créateur à le détruire. Replacer ce mythe qui domine notre époque dans l'histoire de l'imaginaire européen depuis le XVIIe siècle permet d'en dénoncer l'interprétation commune : car loin de constituer une allégorie de la relation de l'homme avec les machines, ce récit met en évidence la désorientation qui affecte aujourd'hui la culture occidentale.

Auteur : Brigitte Munier - Éditeur : La Différence - Déjà paru

BD — HOTEL Un one shot (regroupant cinq histoires courtes), qui nous montre toute l’étendue du talent de l’auteur coréen Boichi…

L’intrigue de la première d’entre elles pose une question cruciale : L'humanité doit-elle avoir un avenir ? Louis, une I.A., est hanté par cette interrogation après avoir été chargé de conserver les échantillons ADN de toutes les créatures ayant existé sur la Terre — sauf une : l'être humain.

Jugé néfaste pour l’évolution de la planète, il a été éradiqué, mais des millénaires se sont écoulés depuis lors et Louis est assailli par un immense doute… Est-il vraiment juste que l'humanité disparaisse ?

Scénariste et dessinateur : Boichi - Éditeur : Glénat - Déjà paru

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE — IMITATION DU COMPORTEMENT ANIMAL PAR DES ROBOTS À MICROCONTRÔLEURS PIC Vous êtes plutôt du genre grand fauve ?

Alors vous apprendrez à chasser le gnou. Si vous êtes plutôt gazelle, apprenez à échapper au lion !…

Et si vous n'êtes ni l'un ni l'autre, adoptez la stratégie de la fourmi, du ver ou du morpion… Les apparences sont trompeuses : ce livre, l'un des plus intelligents jamais publiés par Elektor,

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Les dossiers BD STAR WARS — THE OLD REPUBLIC, TOME 1 : LE SANG DE L'EMPIRE

BD URBAN,TOME 1 : LES RÈGLES DU JEU

En attendant la sortie prochaine du jeu vidéo éponyme, les fans de Star Wars pourront se rabattre sur ce premier tome de la nouvelle série de comics…

L’action se déroule dans un avenir proche et nous plonge dans une ambiance rétrofuturiste.

L’action se déroule trois mille cinq cents ans avant la naissance de Dark Vador : après des décennies de guerre suivies d'une trêve fragile, l'Empire plonge à nouveau la galaxie dans les ténèbres. Pour le jeune Sith Teneb Kel, il est temps de s'affirmer comme un élément indispensable aux yeux du Conseil Sombre.

Scénariste : Alexander Freed - Illustrateur : David Ross - Éditeur : Delcourt - Déjà paru

Zacchary Buzz se rend à Monplaisir, le plus grand parc d'attractions de la galaxie, dans le but d'intégrer les Urban Interceptor, une brigade regroupant les policiers humains chargés de poursuivre les pires criminels, pendant que les robots omniprésents d'A.L.I.C.E. (le système informatique automatisé qui gère la ville) s’occupent du menu fretin — comme les voleurs. Les arrestations sont filmées en direct et font l'objet de paris. Le jeu, animé par Springy Fool, le « Maître de Monplaisir », n’a aucune limite et se termine souvent par la mort d'un des participants…

MANGA DEUS EX MACHINA,TOME 2 À la mort du Général, le CWA est confronté à une véritable crise.

La légende des « Fac-Similés », ces automates à forme humaine, refait surface… Blessée tant physiquement que dans son amour-propre, Machina, toujours hautaine et agressive à l’égard d’autrui, se lance à la poursuite de ce nouvel ennemi. Deux redoutables et mystérieuses tueuses arrivent en ville et le premier à devoir les affronter n’est autre que Luke — toujours hanté par le spectre de la mort de ses parents.

Scénariste et dessinateur: Wataru Karasuma - Éditeur : Soleil Manga - Déjà paru

Scénariste : Luc Brunschwig - Dessinateur : Roberto Ricci - Éditeur : Futuropolis - Déjà paru

BD STAR WARS — LEGACY,TOME 10 : GUERRE TOTALE Il y a bien longtemps, Luke a livré son ultime combat contre l'empereur Dark Sidious…

Aujourd'hui, c’est au tour d’un de ses descendants, Cade Skywalker, d’affronter Dark Krayt.

Devenu encore plus maléfique depuis qu’il est revenu d'entre les morts, le puissant seigneur Sith est plus déterminé que jamais à soumettre la galaxie à sa volonté. C’est avec ce dixième tome que se conclut en beauté cette série épique — Legacy.

Scénariste : John Ostrander - Dessinateurs : Jan Duursema et Brad Anderson - Éditeur : Delcourt - Déjà paru

MANGA DR. SLUMP : PERFECT EDITION #12 MANGA SAVING HUMAN BEING On suit ici les déboires d’un robot bien intentionné auquel un homme désespéré a demandé de l’aide et qui, après avoir échoué, s’entête à suivre l’ordre qu’il a reçu…

Bien qu’il fasse de son mieux, il prend conscience qu’il ne peut pas résoudre tous les problèmes de ses différents maîtres. Au fil des ans, il finit par s’interroger sur le bien-fondé de la mission impossible qu’on lui a assignée (sauver l'humanité dans un monde où les hommes ne pensent qu’à se faire la guerre et à s’entretuer joyeusement).

Scénariste et illustrateur : Zhang Xiao Yu - Éditeur : Ankama - Déjà paru

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Ce tome 12 fait la part belle aux déboires de Midori, la femme de Dr. Slump, qui ne comprend pas pourquoi elle ne cesse de grossir !

Bien décidée à mettre un terme à cette prise de poids inexpliquée, elle effectue un footing ininterrompu d’un mois autour du monde — mais, à son retour, constate qu’elle n’a toujours pas maigri. Persuadée alors qu’elle est atteinte d'une maladie incurable, elle se rend à l’hôpital où on lui apprend qu'elle est tout simplement enceinte — à la grande surprise de son époux !

Scénariste et dessinateur : Akira Toriyama - Éditeur: Glénat - Déjà paru

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MANGA SUMMER WARS — OZ CHAMPIONSHIP,TOMES 1 ET 2 Les événements relatés dans ces deux tomes, qui forment un tout, ont eu lieu un an avant ceux du film d’animation.

On y découvre comment le jeune Kazuma, enfant banal et souffre-douleur de sa classe, est devenu King Kazma, le champion incontesté d'Oz. La grande finale de l'Oz Martial Art Championship va l’opposer à la redoutable Queen Oz. Faisant déjà preuve d'une force peu commune, King Kazuma et son avatar dans le monde virtuel d’Oz s'apprêtent à entrer dans la légende…

Scénariste : Yoshiyuki Sadamoto - Dessinateur : Yumehito Ueda - Éditeur : Kazé - Déjà parus

DVD/Blu-ray MILO SUR MARS

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Ce film d’animation raconte l’histoire de Milo, un gamin de neuf ans, qui embarque à bord d'un vaisseau spatial pour tenter de sauver sa mère (elle a été kidnappée par des aliens).

Ces derniers veulent lui dérober son savoir-faire en matière d’éducation. En effet, Mars est régi par une société matriarcale dans laquelle les enfants martiens sont élevés par des robots nounous, qui ont besoin de mises à jour régulières. Une fois arrivé à destination, c’est avec l'aide de Gribble, un humain ayant grandi sur Mars, et de Ki, une rebelle martienne, que Milo ira à la rescousse de sa mère avant qu’il ne soit trop tard. Éditeur : Disney - Sortie : 7 décembre

DVD/Blu-ray EYEBORGS Dans un futur proche, à la suite d’un attentat terroriste, le gouvernement américain instaure un système de surveillance qui emploie des robots mobiles, les Eyeborgs.

DVD/Blu-ray TRANSFORMERS 3 — LA FACE CACHÉE DE LA LUNE Le troisième épisode de la guerre opposant les Autobots aux Decepticons sort en vidéo dans trois versions !

Soit en DVD simple, soit en Blu-ray combo, soit en super combo 3D (Blu-ray 3D + Blu-ray 2D + copie digitale) — mais malheureusement sans le moindre bonus. Pour les inconditionnels des Transformers, un coffret « collector Autobot », proposant la trilogie, sera également disponible à la même date mais exclusivement sur le site d’Amazon (et en série limitée).

Ils sont dotés de caméras raccordées au système central ODIN (Optical Defense Intelligence Network). Ce dernier a pour mission de protéger les citoyens contre de futures attaques (mais c’est aussi et surtout un moyen de surveiller en permanence leurs faits et gestes). Le rêve finit par virer au cauchemar quand un agent de la Sécurité intérieure découvre que le système a été piraté par des individus — qui fomentent un complot visant à supprimer le président des États-Unis. Éditeur : Free Dolphin Entertainment - Déjà sorti

Éditeur : Paramount Pictures Video Sortie : 2 novembre

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Les dossiers DVD LA QUATRIÈME DIMENSION (LA SÉRIE ORIGINALE) — L’INTÉGRALE On pourrait disserter pendant des années de l’influence marquante qu’a eue cette mythique série télévisée des sixties, (née de l’imagination prolifique de Rod Serling) sur le monde de la SF en général…

La quatrième dimension se proposait de surprendre le téléspectateur par l’originalité de ses histoires (parmi les scénaristes ont figuré Richard Matheson et Ray Bradbury) et de le faire réfléchir sur différents sujets. Elle a aussi permis de révéler une pléthore d’acteurs comme William Shatner et Leonard Nimoy. Au fil des cinq saisons, certains épisodes ont mis en évidence des robots (cf. Le solitaire, Le champion, Allez-vous-en, Finchley !

Les robots du docteur Loren, Sam Kelly, Oncle Simon, Automatisation, ainsi que Très affectueusement, Agnès).

Coffret 28 DVD - Éditeur : Universal Pictures Video - Déjà disponible

DVD LEGO STAR WARS — LA MENACE PADAWAN

DVD BATTLESTAR GALACTICA — L’INTÉGRALE Résolument plus sombre que la série originelle Galactica (1978-1979) dont elle s’inspire, Battlestar Galactica a remporté un succès planétaire grâce à un savant mélange d’action, d’aventure, de drame — et à ses remarquables effets spéciaux.

Pour (re)plonger au cœur de la guerre opposant les hommes aux Cylons, les fans de SF auront le choix entre deux coffrets : la version DVD (vingtsept DVD : le pilote + les épisodes des saisons 1 à 4 + Razor + The Plan + une figurine Cylon) et la version Blu-ray (vingt-deux BR : les épisodes des saisons 1 à 4 + The Plan + Razor).

Sous le commandement de Stormer, le chef de l’Alpha Team, et des pros Bulk et Stringer, les débutants Furno, Breez et Surge affrontent divers méchants comme Corroder, Rotor et Xplode.

Dans ce court métrage d’animation à l’humour déjanté, réalisé en Lego par les studios Animal Logic et dont l’action se déroule dans divers lieux bien connus de la galaxie, les fans de la saga seront ravis de retrouver leurs héros favoris aux prises avec leurs ennemis de toujours dans bon nombre de situations cocasses — grâce à un scénario écrit par Michael Price (l’auteur de certains épisodes des Simpson). Il sera disponible soit en édition DVD simple, soit en édition combo DVD/Blu-ray, comprenant une minifigurine exclusive du jeune Han Solo, ainsi que des bonus.

Éditeur : Universal Pictures Video - Déjà disponible

DVD CAPRICA — L’INTÉGRALE L’intégrale de cette série est proposée en coffrets six DVD (avec, parmi les bonus, de nombreux commentaires et des scènes coupées) ou cinq Blu-ray — comprenant les dix-huit épisodes (dont le pilote). Elle permet de (re)découvrir la genèse

Distributeur : Twentieth Century Fox Home Entertainment – Sortie : 23 novembre.

de la discorde qui opposa sur Caprica, un demisiècle avant les événements de Battlestar Galactica, les familles Graystone et Adama… Avec en toile de fond l'émergence de l'Intelligence artificielle et le développement de la robotique, qui seront à l'origine de la création des Cylons et du conflit entre l'homme et la machine. Éditeur : Universal Pictures Video - Sortie : 25 octobre

DVD COFFRET SÉRIES CULTES Ce coffret (contenant le premier disque de chaque première saison) propose aux fans de retrouver quelques-unes des séries TV les plus cultes comme L’agence tous risques, Deux flics à Miami, Magnum, Columbo, Supercopter et Les têtes brûlées.

On y trouve aussi K2000 (dans laquelle Michael Knight combat le crime avec l’aide de KITT, sa voiture perfectionnée équipée d'un ordinateur intégré et dotée d'une I.A.), L’homme qui valait trois milliards (avec Steve Austin, l’homme partiellement bionique) et son spin-off Super Jaimie (avec Jaimie Sommers, ex-petite amie de Steve Austin, équipée d’un bras, de jambes et d’une oreille bioniques)… Éditeur : Universal Pictures Video - Déjà disponible

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DVD COFFRET LEGO HERO FACTORY — L’ASCENSION DES DÉBUTANTS Sous le commandement de Stormer, le chef de l’Alpha Team, et des pros Bulk et Stringer, les débutants Furno, Breez et Surge affrontent divers méchants comme Corroder, Rotor et Xplode.

Ils auront fort à faire car ces criminels ne travaillent pas seuls… En effet, un « Héros », scélérat et corrompu, surgit du passé de Stormer et œuvre dans l’ombre. Il menace de prendre d’assaut la Hero Factory et de détruire la galaxie. Le coffret, qui propose en sus du DVD une figurine Lego Hero Factory, est vendu en édition limitée.

ULTIMATE TRILOGY Cette célèbre trilogie, inspirée des best-sellers de Michael Crichton, revient en force en Blu-ray dans une version totalement remastérisée (en HD) et propose une remarquable qualité de son et d’images. Le tout accompagné de plus de deux heures de bonus totalement inédits et d’un nouveau documentaire en six parties, qui comprend des interviews du casting des trois films et des réalisateurs. Ce coffret met à votre disposition trois Blu-ray, ainsi que les copies digitales de chacun des trois films. Il existe aussi en version collector, incluant une figurine (qui ne sera disponible qu’en édition limitée).

Éditeur : Warner Home Video - Déjà disponible

Éditeur : Universal Pictures Video Sortie : 25 octobre

DVD/BR COFFRET IRON MAN 1 ET 2 En attendant de retrouver Tony Stark, revêtu de sa célèbre armure, dans Avengers (le 25 avril 2012) puis dans Iron Man 3 (le 1er mai 2013), les fans pourront se consoler en revoyant le superhéros des comics Marvel affronter divers superméchants grâce à ce coffret, qui réunit les deux premiers volets d’Iron Man. Il est disponible en version DVD (2 DVD) et en version Blu-ray (quatre Blu-ray + un DVD + une copie digitale).

Cette dernière offre un riche contenu additionnel, avec près de sept heures de bonus (making of des films, documentaires sur les coulisses et les effets spéciaux, scènes coupées et inédites).

DVD/BR RETOUR VERS LE FUTUR — TRILOGIE (VERSION INTÉGRALE) Retrouvez les inénarrables aventures de Marty McFly et d’Emmett Lathrop « Doc » Brown au cours de leurs divers voyages dans l’espacetemps à bord de la légendaire DeLorean, à exactement 88 miles à l’heure, grâce à ce coffret (disponible en DVD et Blu-ray). Il regroupe les différents volets de la trilogie où passé, présent et futur ne cessent d’interagir. Si 2015 n’est désormais plus bien loin, la vision futuriste de notre monde telle qu’elle est montrée dans Retour vers le futur 2 restera visiblement de la sciencefiction…

Éditeur : Paramount Home Entertainment - Déjà disponible

Éditeur : Universal Pictures Video - Déjà disponible

DVD/BR - JURASSIC PARK —

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NEWSCINÉMA LE COMBAT DE LA DERNIERE CHANCE avec son fils Max sont houleuses, mais l’entêtement que manifeste le gamin à retaper un robot en piteux état, découvert au fond d’une décharge, afin de le faire participer aux combats de boxe de la Ligue, va changer sa vie en lui redonnant foi en sa bonne étoile.

Real Steel n’est donc pas un simple film d’action comportant d’impressionnantes bastons entre robots géants, mais privilégie l’émotion en mettant en avant les relations entre les différents personnages et en se focalisant sur un trio qui réunit un père (un ancien boxeur à la dérive), son jeune fils (qu’il avait zappé peu après sa naissance et qu’il retrouve onze ans plus tard, lorsque ce dernier perd sa mère) et un robot d’entraînement obsolète dont plus personne ne veut…

Inspiré d’une nouvelle de Richard Matheson, L'indéracinable, qui fut en 1963 l’objet d’une adaptation télé (deuxième épisode de la cinquième saison de La quatrième dimension), Real Steel nous plonge dans un futur proche (2020). La boxe y est devenue le pré carré des robots…

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RAGING BOT Après avoir été classé deuxième meilleur boxeur du monde, Charlie Kenton, sur la pente descendante, en est maintenant réduit à participer avec son robot à de pitoyables exhibitions (où il doit, par exemple, affronter un taureau fou furieux) et à des combats clandestins — pour gagner tout juste de quoi vivre et tenter de rembourser ses dettes. Les retrouvailles

ROBOT… SAPIENS Bien qu’on assiste à des combats de boxe où tous les coups sont permis et qui se terminent le plus souvent par l’anéantissement en règle du perdant (membres arrachés, décapitation, corps coupé en deux), on se trouve aux antipodes des habituels films de robots destructeurs (Terminator, Transformers). Ici, chaque machine a sa personnalité, qui influe d’ailleurs sur sa façon de combattre dans l’enceinte du ring. Pourtant, aucune d’entre elles n’est douée de la parole et ne dispose d’une volonté propre — puisque ces « roboxeurs » sont mus par des hommes par le biais de joysticks ou de commandes vocales, selon leur degré de sophistication.

Quant à Atom, le héros de l’histoire, même s’il est loin d’être aussi perfectionné et rutilant que bon nombre de ses adversaires, il est doté d’une « fonction miroir » qui lui permet de reproduire tous les gestes qu’on lui montre (comme dans les scènes où il s’entraîne avec Charlie ou celle où il danse avec Max pour faire le show lors de son entrée sur le ring). Cela lui procure une réelle humanité, à l’instar des robots d’A.I. ou de L’homme bicentaire. Elle transparaît ici, telle une étincelle, dans le regard métallique d’Atom…

DANSE AVEC LES ROBOTS Les talentueuses équipes de Legacy Effects ont créé une grande variété de roboxeurs, qui se différencient par leur look,

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par Josèphe Ghenzer

Un match de boxe entre deux robots dans Real Steel. – Image : Dreamworks II Distribution Co., LLC.

LES PRINCIPAUX ROBOXEURS

Entraînement du robot Atom par Charlie (Hugh Jackman). – Image : Dreamworks II Distribution Co., LLC.

Ambush est le robot bas de gamme qu’utilise Charlie pour livrer des combats clandestins (qui lui rapportent tout juste de quoi subsister).

Atom est un robot d’entraînement hors d’usage que Max a déniché dans une décharge et qui va devenir le héros des roboxeurs, grâce à ses qualités insoupçonnées — bien qu’il ne soit pas le plus puissant ni le plus perfectionné des robots.

Metro est un peu la créature de Frankenstein des robots car il possède un bras vert et un bras bleu — de forme et de taille différentes.

Charlie Kenton et son fils Max (Dakota Goyo) présentent leur nouveau robot Noisy Boy. – Image : Dreamworks II Distribution Co., LLC.

la palette de leurs couleurs et leur personnalité. Ils sont anthropomorphes et possèdent deux bras, deux jambes, un torse et une tête (deux dans le cas de Twin Cities) — mais leur force, leur endurance et leur brutalité surpassent de loin celles des humains. Toutefois, malgré leur taille imposante (entre 2,28 m et 2,56 m) et leurs 900 kg, ils ne sont pas indestructibles pour autant et chacun d’eux présente des faiblesses. Ils sont très convaincants et leur création virtuelle s’inspire en partie de robots qui existent déjà. Pour apporter plus de réalisme à l’histoire, dans toutes les scènes où l’on voit un robot, soit en position figée, soit en train de faire bouger la partie supérieure de sa structure (torse, cou, tête), ce dernier a été construit à partir d’animatroniques dotés de fonctions hydrauliques. En fait, on a fabriqué à chaque fois quatre robots. (C’est le cas pour Atom dans la moitié des plans où il est présent aux côtés du jeune Max.)

Quant aux autres scènes où apparaissent des robots, elles ont été réalisées grâce au procédé de motion capture, en utilisant la technologie développée par Cameron pour Avatar. Plusieurs mois avant le début du tournage, on a enregistré, numérisé et stocké les mouvements de vrais boxeurs, revêtus de combinaisons spéciales, lors de combats savamment chorégraphiés par Garrett Warren et Sugar Ray Leonard, qui ont été filmés dans de vrais décors avec une caméra SimulCam B. Toutes les données recueillies ont ensuite été converties et utilisées pour animer des robots en images de synthèse qui apparaissaient simultanément sur l’écran de contrôle au moment du tournage du film, avec les acteurs dans le vrai décor. Cela permettait ainsi de braquer une caméra sur un ring vide et de filmer la scène tout en visualisant, sur l’écran de contrôle et en temps réel, le combat des robots — enregistré des mois plus tôt, comme s’ils étaient réellement présents. (Il ne s’agit donc pas d’une simple animation faite par ordinateur.) L’ensemble de ce processus rend l’interaction entre les robots et les acteurs beaucoup plus réaliste et terriblement crédible. D’autre part, pour accentuer l’effet de masse des robots, la vitesse d’exécution de leurs mouvements a été légèrement diminuée…

Midas est de couleur rouge et or. Il se différencie des autres robots par sa tête coiffée d’une crête rouge coupée en brosse. Il ne respecte aucune règle… Pour lui, tous les moyens sont bons pour écraser un adversaire !

Noisy Boy est un ancien robot de la Ligue qui s’est exilé en Amérique du Sud et en Asie pour se livrer à des exhibitions quand il a commencé à perdre des combats. De retour aux États-Unis, comme il ne disposait plus de ses capacités d’autrefois, il a dû se rabattre sur des combats de catégorie mineure.

Twin Cities est un redoutable adversaire, particulièrement vicieux, qui possède un torse imposant et deux têtes.

Zeus est d’un noir brillant et ses bras sont équipés d’un système de pistons programmés propres à assener des coups de poing dévastateurs. C’est le champion incontesté de la WRB (World Robot Boxing) et aucun robot n’a jusqu’à présent tenu plus d’un round contre lui. Son surnom : The Death Star.

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NEWSCINÉMA IL ETAIT UNE FOIS

LA REVOLUTION L'image de la belle Maria sera incarnée dans un robot. — Metropolis, une ville du futur telle que la voyait Fritz Lang.

La sortie en salles de Metropolis dans sa version intégrale d’origine, le 19 octobre, constitue une bonne occasion de se replonger dans l’histoire hors-norme de ce chef-d’œuvre — réalisé par Fritz Lang (et inscrit au Registre international de la Mémoire du Monde de l’Unesco) —, dont le scénario et les images ont été une inépuisable source d’inspiration pour bon nombre de films de SF des années 1970-1980.

LA LUTTE DES CLASSES L’action se déroule en 2026 à Metropolis, une mégalopole gouvernée par un despote, Joh Fredersen, selon un système de castes. La ville haute est exclusivement réservée aux dirigeants, qui y vivent dans l'opulence, tandis que la ville basse abrite des milliers d’ouvriers qui s’épuisent au travail en trimant comme des esclaves sur des machines, pour garantir le bon fonctionnement de la cité et assurer le bienêtre des nantis. Maria, une jeune ouvrière, rêve d’abolir les différences de classes…

Un jour, le fils du despote, Freder, découvre par hasard les conditions inhumaines dans lesquelles travaillent les ouvriers — et ensuite l’existence de Maria, la pasio-

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naria des ouvriers, dont il tombe amoureux. Le père du jeune homme n’apprécie guère cette situation et comme il n’arrive pas à convaincre son rejeton des bienfaits de cette société ségrégationniste, il décide de créer avec l'aide d’un savant fou un robot à l'image de Maria, dans le but de semer la terreur dans la ville — mais rien ne va se dérouler selon ses prévisions…

M(ETROPOLIS) LE MAUDIT Dans toute l’histoire du cinéma, peu de films ont subi autant de modifications que Metropolis. Avec ce projet novateur, doté d’un budget colossal pour l'époque (six millions de marks), la société de production Universum Film A.G. (UFA) espérait réaliser de gros bénéfices et remporter un succès international. Malheureusement, lors de sa sortie en salles en janvier 1927, ce fut un véritable fiasco. Conséquence de cet échec commercial cuisant, le film ne resta à l’affiche dans son montage initial que durant quatre mois en Allemagne, avant que l’UFA ne décide de le retirer des écrans et de le remonter complètement — tout en le raccourcissant d’un quart. Avant de le ressortir en salles pour l’été, mais sans qu’il parvienne à faire un tabac.

Tiré des oubliettes après la Seconde

Guerre mondiale, Metropolis connut une véritable renaissance — mais le film disponible restait la version raccourcie et modifiée qui avait servi à l’exploitation en Allemagne. On savait qu’il existait quelque part une version longue non mutilée mais aucune recherche entreprise n’avait jamais permis de mettre la main dessus. La version intégrale originale (devenue mythique) et comprenant vingtcinq minutes de plus fut donc considérée comme perdue pendant des décennies jusqu’à ce qu’on en retrouve une copie en 2008, dans les archives du musée du Cinéma de Buenos Aires.

CHEF-D’ŒUVRE EN PÉRIL Ce matériel n’était pas en bon état puisqu’il s’agissait d’une copie de secours en 16 mm réalisée à partir d’une copie 35 mm du film, acquise en 1927, et qui était très usée. La restauration entreprise par la Fondation Friedrich-WilhelmMurnau constituait donc un vrai défi. Pour le reconstituer tel que Fritz Lang l’avait initialement conçu, il fallut réinsérer les fragments retrouvés en Argentine dans la version restaurée de 2001 en se basant sur des indices provenant de divers documents d’époque (critiques, rapports de la censure…) et en réécoutant attentivement la musique d’origine. La bande musicale accompagnant cette version intégrale restaurée est une nouvelle interprétation de la partition que Gottfried Huppertz composa en 1927 et a été réenregistrée à Berlin par le RundfunkSinfonieorchester, sous la direction de Frank Strobel.

(La version reconstituée, d’une durée de 150 min, correspond à celle qui fut projetée à Berlin, lors de l’avant-première mondiale, le 10 janvier 1927.)

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par Josèphe Ghenzer

Le robot Maria et son créateur.

AVIS AUX AMATEURS Ceux qui n’auront pas eu la chance de voir en salles cette version inédite et restaurée en Master HD pourront se rattraper avec les DVD et Blu-Ray proposés en édition limitée dans des boîtiers collector à l’effigie du célèbre robot. Ils comportent des bonus inédits (un documentaire sur la nouvelle version du film, les origines du chef-d’œuvre visionnaire, son impact un siècle plus tard et une interview filmée de Fritz Lang sur sa période allemande). Sans oublier un livret de seize pages doté d’illustrations iconographiques (Regard sur le cinéma expressionniste ; Du symbolisme au space opera : les métamorphoses de l’imaginaire ; Filmographie de la période allemande du cinéaste). Éditeur : TF1 Vidéo/MK2 Déjà disponible

LA MÉMOIRE DU CINÉMA UN FUTUR « VISIONNAIRE » C’est pendant un voyage aux États-Unis, en 1924, que Fritz Lang fut impressionné par l'architecture démesurée des buildings new-yorkais et que l'idée du film germa dans son esprit. Metropolis a été tourné entre 1925 et 1926 dans trois des plus grands studios de Neubabelsberg. Trois cent onze jours (dont quatorze rien que pour l'inondation) et soixante nuits de tournage furent nécessaires pour réaliser cette œuvre spectaculaire, tant visuellement que techniquement (huit acteurs principaux, sept cent cinquante enfants, trente-six mille figurants, six cent vingt kilomètres de pellicule, deux cent mille costumes, trois mille cinq cents paires de chaussures, cinquante véhicules imaginaires, cinq cents gratteciel de soixante-dix étages…).

Ce film muet en noir et blanc est célèbre pour ses décors gigantesques et son atmosphère, si caractéristiques de la période expressionniste allemande et de l'Art déco. Les images de l’usine avec ses centaines d’ouvriers marchant en cadence, la mégalopole avec ses étages superposés, l’église souterraine de la nouvelle religion sociale, la route principale de la ville au bout de laquelle se trouve la tour de Babel haute de cinq cents mètres, l’inondation ou encore le moment de la naissance du robot — entouré de cercles de feu — resteront à jamais des moments d’anthologie.

C’est le premier véritable film de SF comportant des effets spéciaux et divers trucages, inédits pour l’époque. Pour l’occasion, le chef opérateur Eugen

Du 19/10/2011 au 29/1/2012, la Cinémathèque française organise une exposition Metropolis qui permet de découvrir le film en suivant le fil du scénario. Les six grandes séquences (la cité des fils, la ville ouvrière, la ville haute, le laboratoire Rotwang, les catacombes, la cathédrale) qui constituent le parcours sont illustrées par des projections et des pièces uniques (dessins originaux des décorateurs, la Maria robot, des costumes et plus de huit cents photographies de plateau originales…). Elle présente aussi des dessins jusqu’ici inédits en France ainsi que la série de têtes sculptées par Walter Schulze-Mittendorff : la Mort et les Sept Péchés capitaux.

La tour de Babel imaginée par Fritz Lang est proche de celle qui a été peinte par Brueghel l’Ancien.

Schüfftan développa un procédé, l’effet Schüfftan, qui permettait d'associer, dans une même prise de vues, des décors réels et des maquettes selon une technique de miroir — ce qui procura la possibilité de composer des images en trompe-l’œil (avec des décors qui semblent ainsi gigantesques). On employa aussi des procédés d’animation, la méthode des surimpressions et des caméras américaines, allemandes et françaises dernier cri. Quant aux effets spéciaux de la scène de la création du robot, ils ont été réalisés grâce à un ingénieux système d’expositions multiples.

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Par Cyril Drevet, journaliste TV

Open your mind

PARK4U

LA VOITURE QUI SE GARE SANS VOUS À l’occasion du Salon de Francfort 2011, l’équipementier automobile Valeo a franchi un pas supplémentaire vers la voiture qui se conduit toute seule. Avec son nouveau système Park4U, l’avenir n’est pas en marche — il roule !…

Saviez-vous que votre voiture est constituée d’une sorte de Meccano, comportant des éléments que les constructeurs se contentent simplement d’assembler dans leurs usines ? (Lesdits éléments proviennent d’équipementiers automobiles comme l’Allemand Bosch, le Japonais Denso ou l’Américain Delphi. Sans oublier le Français Valeo, l’un des plus importants… Une bonne partie des pièces de votre auto ont été conçues et fabriquées chez eux.)

Comme tous ses concurrents, Valeo prépare la voiture de demain et les systèmes de parking automatique (première étape vers la voiture robot qui se conduit elle-même dans certaines conditions — vous reléguant au rôle de simple passager) figurent parmi leurs axes majeurs de développement. Ainsi, quelques mois à peine après l’arrivée (en option !) de ces systèmes sur de nombreux modèles, Valeo propose déjà la deuxième génération de son Park4U et nous a présenté, à Francfort, son futur.

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NO STRESS… Le principal défaut des systèmes de stationnement automatique résidait jusque-là dans la largeur exagérée des créneaux envisagés, à tel point que même une mamie de soixante-quinze ans avait la possibilité de s’y garer sans leur aide — ce qui laissait planer un doute sur leur véritable utilité ! Avec la deuxième génération de Park4U, 55 cm de par t et d’autre de la voiture suffisent (20 cm de moins qu’auparavant).

Mieux encore, il n’est même plus nécessaire d’accomplir les derniers petits ajustements comme c’était le cas pour la version précédente : le nouveau Park4U garde la main jusqu’au positionnement parfait de votre véhicule. Et quel que soit le nombre de manœuvres de correction à effectuer, des capteurs à ultrasons contrôlent l’alignement par rapport au trottoir. Évolution majeure, ce système permet désormais de se garer aussi sur les stationnements en

épi (avec 40 cm d’espacement de chaque côté de la voiture).

Enfin, plus fort encore, cette deuxième génération automatise également la sortie du stationnement ! Si vous avez peur de toucher l’arrière du véhicule garé devant en quittant la place de parking, pas de problème — ce système va vous libérer de tout stress !…

COMME AU SPECTACLE !

Le plus impressionnant reste à venir… La prochaine étape réduira l’espacement nécessaire entre votre voiture et celles de devant et de derrière, à seulement 40 cm. Elle permettra de se garer dans des conditions plus difficiles (en virage, derrière une poubelle ou dans une rue étroite). La vitesse à laquelle vous devrez rouler pour scanner les places disponibles va désormais atteindre 30 km/h — afin de ne pas ralentir ceux qui vous suivent. Il sera également possible de se garer en bataille (perpendiculairement à

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“La prochaine étape réduira l’espacement nécessaire entre votre voiture et celles de devant et de derrière, à seulement 40 cm. Elle permettra de se garer dans des conditions plus difficiles.”

Le système Park4U parque votre voiture pour vous.

Une application pour smartphone permettra aussi à votre véhicule de se garer tout seul.

la chaussée). Enfin, la sortie automatique de la place de parking bénéficiera de capteurs plus puissants qui calculeront à quel moment quitter l’endroit en toute sécurité.

Mais la finalité du système s’appelle Park4U Remote — et ce n’est pas de la science-fiction : Valeo a déjà présenté des prototypes qui en font la démonstration avec succès ! On se rapproche ainsi vraiment de la voiture robot car il ne s’agit plus là d’assistance au parking, mais bien d’un véhicule qui se gare de façon totalement automatique, sans aucune intervention de votre part. Il se révèle même possible de quitter le véhicule et de déclencher l’opération via un smartphone (iPhone ou Android)… Vous deviendrez ainsi un simple spectateur ! Donc, si Valeo tient toutes ses promesses et commercialise bientôt le Park4U Remote, la corvée du créneau ne constituera plus qu’un mauvais souvenir… ■

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VINTAGE Les robots grand public LE COBOT OU LES ROBOTS

AU SECOURS DU MARKETING (1979) des contrôleurs sans-fil semblables aux contrôleurs des voitures télécommandées de l'époque. On dirigeait ainsi ses déplacements, la rotation du dôme, ainsi que la sélection des sons émis. Créé à l'origine pour animer les salons et les supermarchés, le robot avait une taille proche du R2D2 du film — environ 1,20 m de haut.

Conçu par 21st Century Robotics, le Cobot participa aux jeux Olympiques d'hiver de 1980 (Lake Placid) en s’exhibant avec les champions de patinage. On l’aperçut également dans des opérations de presse en compagnie de Mohamed Ali et de Bill Cosby. Et grâce au succès international qui fut le sien, sa fabrication (qui ne devait pas excéder vingt unités) atteignit un peu moins de trois cent exemplaires, destinés à animer les supermarchés du monde entier. Aujourd'hui, il est encore possible d'en admirer dans les succursales de diverses enseignes (en Australie, au Canada et en Angleterre)…

Le Cobot, véritable porte-drapeau de la marque de soda durant les années 1980.

En 1977, Star Wars battit tous les records au cinéma. Résultat : le robot R2-D2 devint la star préférée des fans ! Coca-Cola s’inspira de cette idole pour créer le Cobot — un robot aux visées purement promotionnelles…

1979

C'EST TOI LE GROS… La forme du R2-D2 apparaissait relativement simpliste : une demi-sphère posée sur un baril, le tout traîné par trois pattes à roulettes.

Coca-Cola n’eut guère de difficultés à y adapter ses propres codes… Le baril fut remplacé par une cannette en métal aux couleurs de la marque. Quant aux deux pattes arrière, elles transportaient chacune trois bouteilles de soda qui semblaient alimenter le robot par des pailles. Le dôme supérieur était translucide et possédait un écran LCD rouge affichant des messages publicitaires comme « Coke is it » ou « Smile ». Il tournait sur lui-même en émettant des lumières clignotantes. De plus, les couleurs de la cannette pouvaient être remplacées par des façades magnétiques représentant des cannettes classiques, diététiques — et même d'autres boissons gazeuses de la marque. Le robot émettait également un total de huit enregistrements sonores célébrant la gloire de la marque via ses haut-parleurs. Il était télécommandé par

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… ET TOI LE PETIT !

Afin de profiter de l'engouement suscité par le robot, Coca-Cola sortit une version miniature du Cobot, également télécommandée. Très populaire chez les enfants, elle relaya encore un peu plus les messages de la marque de soda dans les foyers. Mais Lucasfilm, propriétaire de l'image du R2-D2 original, y vit un conflit de licence… Coca-Cola et Lucasfilm s'entendirent toutefois sur la distribution de cette miniature quant au nombre d’exemplaires et à la distribution géographique.

La version jouet du Cobot.

Du coup, ces robots permirent à 21st Century Robotics de connaître un essor considérable à Atlanta. Et la même société fut choisie un peu plus tard pour proposer des robots éducatifs — les ARES — qui enseignaient aux enfants la procédure à suivre en cas de kidnapping. Aujourd'hui, la société (rachetée par Creative Systems) produit des terminaux de billetterie automatique. Toutefois, les concepteurs originaux du robot sont revenus à leurs premières amours et se sont lancés derechef dans la robotique en créant le robot NG-1, dédié à l'éducation, en partenariat avec Lenovo et Microsoft…

Screetch

Le robot éducatif NG-1 est la dernière création de 21st Century Robotics.

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