Planète Robots numéro 13

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PLANÈTE

ROBOTS

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IREX et ROBOTICA International Robot Exhibitions

JANVIER - FÉVRIER 2012 - NUMÉRO 13

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

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L’ANNÉE DES ROBOTS

REEM HOW MAY

I HELP YOU ?

TIN TOYS

L 11849 - 13 - F: 5,90 € - RD

DE VRAIS FAUX

BD DVD News Livres Gadgets

CYBERNÉTIX

BIGDOG

DES ROBOTS POUR LES MILIEUX EXTRÊMES

LES SOLDATS

DU FUTUR


I N N O VAT I O N R O B O T I C S U M M I T du 1 4 au 1 6 Mars 2 0 1 2 Lyon Fr a n ce

Unique en Europe Le sommet international dédié à la robotique de services

Ouvert gratuitement le vendredi aux étudiants et enseignants de 9 h à 16 h • Un centre d’exposition professionnel • 3 cycles de conférences • Ses acteurs réunis en un même lieu

Des temps forts :

• Competitions robotiques • Robot parade

- NOUVEAU -

Centre de Convention d’affaires Partenaire fondateur :

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Planète Robots a 2 ans !

édito

Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Josèphe Ghenzer, Simona D'Attanasio, Towanda, Cédric Vasseur, Cyril Drevet, Guy Feuilloley, Matthieu Destephe, Nicolas Denis, Philippe Cordier-Bessac, Screetch, Thibault Depost, Yoann Pinier, Joe Pillow et l'association Caliban. Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com

Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr

© 2 012 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0413 K 90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

Grâce à vous, chers lecteurs, nous entamons notre troisième année de parution. Afin de coller au mieux à vos attentes, nous vous proposons de participer à un sondage sur notre site Internet — afin de mieux vous connaître et de mieux cibler vos attentes dans Planète Robots. Prenez quelques minutes pour le remplir et si vous êtes tirés au sort, vous recevrez un petit cadeau de remerciement. Dans ce numéro, nous allons nous étendre sur de nombreux sujets. Des arnaques sur les Tin Toys dans les brocantes à la nouvelle version du robot humanoïde Asimo, de Honda… Cela laisse de la place à une vaste étendue de thèmes. Je me suis personnellement intéressé à ce que nos grands-parents imaginaient du futur de la robotique. Vous avez sûrement déjà entendu parler du fabuleux BigDog et de la manière qu'il a de se remettre sur ses pattes quand il est poussé ?… Yoann va vous faire découvrir les nombreux autres projets développés par Boston Dynamics.

Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com

Et préparez-vous à nous rencontrer lors d’INNOROBO, le salon français de la robotique, du 14 au 16 mars 2012. À bientôt !

Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe.

■Frédéric Boisdron

contact@planeterobots.com

N'OUBLIEZ PAS DE PARTICIPER À NOTRE SONDAGE, À CETTE ADRESSE : http://tiny.cc/planeterobots-sondage

Quelques cadeaux seront envoyés à la suite d’un tirage au sort.

PROFITEZ-EN !

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Janvier / Février 2012 - NUMÉRO 13 60

ÇA VIENT DE SORTIR

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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. Comment se lancer dans la robotique ? L'association Caliban nous propose quelques pistes pour se lancer dans la robotique — du petit projet personnel à la constitution d’une société. IREX 2011 Cette fois, c'est Matthieu qui s'est rendu à Tokyo pour nous rapporter des images de l’IREX, le plus grand salon de la robotique. Robotica 2011 Comme toujours, le Japon n’est pas le seul pays à briller en matière de robotique. Les robots étaient également présents à Milan. HYTEC alias ECA Robotics : une société française qui a le vent en poupe ! Notre rencontre avec Pierre-Emmanuel Gaillard, le directeur de l’ECA Robotics Montpellier. Commercialisation d'un produit robotique RobotShop se propose de financer vos projets en robotique par le biais de son programme accélérateur de technologie. Halte aux faussaires ! Collectionneurs de robots Tin Toys, faites attention à ceux que vous dénichez. Un de nos journalistes a failli se faire arnaquer…

RENCONTRES

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VIE QUOTIDIENNE

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L'holographie — Si tu ne vas pas au monde virtuel, c'est lui qui ira à toi ! (Partie 2) Un grand dossier sur l'holographie et ses techniques ! Cette seconde partie nous apprend que l'holographie tient sa place et compte entrer désormais dans votre quotidien. Cybernétix — Des robots pour les milieux extrêmes Poursuivons notre odyssée au long cours chez les fabricants en robotique industrielle ! Nous nous sommes cette fois-ci arrêtés chez un constructeur européen qui propose des robots destinés aux environnements hostiles. Liquid Robotics — Surfin' USA Le Wave Glider, un UMV, est le nouveau roi des mers !… Effidence — L'Intelligence artificielle au service de la sécurité et de la vidéosurveillance Les robots d'Effidence sont équipés de caméras et comptent bien s'en servir. Boston Dynamics — Une nouvelle génération arrive… et elle court encore plus vite ! Rappelez-vous les robots BigDog et PETMAN, que vous avez certainement rencontrés en surfant sur Internet. Ils ne constituent qu'une partie des projets de Boston Dynamics. Coconatch, le robot japonais des réseaux sociaux Objet communicant et évolutif, le Coconatch va vous faire craquer !

Construction d'un Twin BristleBot (partie 3) Cette fois-ci, nous nous lançons dans la construction d'un robot de A à Z. Découvrez le Twin BristleBot, un engin très vibrant ! Les actionneurs de chaleur (partie 1) Après avoir vu les actionneurs et les senseurs dans leur généralité, nous nous intéressons plus particulièrement à ceux qui sont dédiés à la chaleur.

GADGETS HIGH-TECH

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LES DOSSIERS

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Neato XV-15 — Le robot aspirateur intelligent Ce robot aspirateur est original par sa forme. On le dit intelligent… Voyons cela de plus près ! H-Racer 2.0, un jouet qui carbure à l'hydrogène Une voiture qui marche à l'eau pure ? Nous en testons le principe avec ce jouet du futur.

TUTORIEL

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Le Reeti : un PC-Bot hors du commun Le Reeti est un robot original. Nous sommes partis à sa rencontre pour en savoir un peu plus…

Reem : "How may I help you ?" PAL Robotics est une start-up espagnole aux dons multiples. Et nous sommes allés aux nouvelles… Rétro et Futur — ou comment nos grands-parents imaginaient la robotique Le concept de la robotique ne date pas d'aujourd'hui — même si ses technologies sont d’apparition récente. Flash-back…

Gadgets et tendances à venir Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise… Concepts du futur Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants — ceux qui fourmillent dans la tête de nos designers.

OPEN YOUR MIND

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Actus Ciné, DVD, BD, Livres Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège !

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L'invention de Hugo Cabret : les rouages du cinéma Le nouveau film de Scorsese se déroule dans une France presque rêvée — une fable dont le héros s'attache à un bien étrange automate. Interview exclusive : Daniel H.Wilson Auteur du roman Robopocalypse, Daniel H.Wilson a été approché par notre intervieweuse de choc, Josèphe. Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette ! Asimo fait son Tokyo Motor Show ! Cyril se détache un peu du monde de l'automobile et nous présente la dernière version du robot Asimo, de Honda. Minecraft et l'électronique Minecraft est à la mode ! Dans ce jeu, on doit créer et creuser pour survivre. On peut même s’y lancer dans l'électronique…

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“LA ROBOTIQUE EST VOTRE PASSION, ET VOUS ÊTES FANATIQUE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES… REJOIGNEZ NOTRE ÉQUIPE DE RÉDACTEURS ET PIGISTES.” seban@planeterobots.com 04

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Sommaire

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NEWS janvier / février 2012 Robots

Un robot porteur de flamme ? James Law, un chercheur en informatique de l’université d’Aberystwyth, (pays de Galles) a proposé le robot européen iCub comme porteur de la flamme olympique. Il souhaite ainsi célébrer la mémoire d'Alan Turing, le mathématicien père de l'informatique actuelle (le centenaire de sa naissance coïncide avec les dates des jeux Olympiques de 2012, à Londres). « Un porteur de torche robotique serait un hommage adéquat à Alan Turing — et une inspiration pour les futures générations de scientifiques et d’ingénieurs », a déclaré Law. Mais rien n'est gagné pour iCub… D'une part, le règlement prévoit que le porteur doit être de nationalité britannique et âgé d'au moins treize ans. Ce qui n'est évidemment pas le cas d'iCub, dépourvu de nationalité et pour lequel la notion d'âge n'a pas de signification. D'autre part, en l'état actuel du projet, on imagine mal notre petit robot courir un kilomètre avec la torche à bout de bras : il vient tout juste d'apprendre à se déplacer à quatre pattes. En 2016 — peut-être ?… ◗

Du neuf chez Panasonic Panasonic Corporation a annoncé le développement d'un robot d'aide à la communication (HOSPI-Rimo) et de nouveaux modèles de son robot lave-cheveux — sans oublier son lit robotisé, RoboticBed. Le robot lave-cheveux prend en charge le processus complet : lavage de la chevelure, application du shampoing, rinçage et séchage. Le premier modèle est sorti l'année dernière. Et le nouveau lave aussi les bras et les doigts,de manière agréable. Quant à HOSPI-Rimo, il sert d'intermédiaire et permet donc une communication améliorée entre des patients de faible mobilité et d'autres personnes — comme si elles étaient face à face. Panasonic a développé aussi un robot automatique de livraison de médicaments, utilisé dans les hôpitaux au Japon. Quant à RoboticBed, ce lit électrique transformable en fauteuil roulant électrique (et vice versa), il avait fait son apparition en 2009. Le nouveau modèle intègre des améliorations qui tiennent compte des demandes des soignants et des patients…◗

Le département américain des Transports teste les véhicules connectés Le département américain des Transports (DOT) a annoncé que l'université du Michigan mènera en 2013 un essai de sécurité routière à Ann Arbor, dans des véhicules de tous les jours et dans un environnement réel. Des appareils sans fil seront installés dans trois mille véhicules en un seul lieu afin d'évaluer l'efficacité de la technologie des véhicules connectés pour prévenir les accidents. Les pilotes seront avertis de l'imminence des dangers afin de prendre des mesures pour éviter les collisions. Le DOT en profitera pour collecter des données et comprendre comment les différents types d'automobilistes répondent aux messages de sécurité. (Notons qu’une première série de tests en environnement contrôlé avaient commencé en août 2011.) Ce programme a été créé pour que l'administration américaine prenne une décision sur l'utilisation de cette technologie. Elle devrait tomber en 2013 pour les véhicules légers et en 2014 pour les lourds… ◗

De futurs cerveaux pour nos robots ? L’équipe américano-japonaise de l’International Center for Materials Nanoarchitectonics de Takeo Ohno a réussi, à partir d’une « synapse » artificielle à l’échelle nanotechnologique, à simuler le comportement d’une synapse biologique. Les chercheurs sont parvenus à reproduire l’activité synaptique à l'aide d'une électrode appelée AgS2, à l’échelle nanométrique. Ils ont donc réussi à renforcer sa réponse électrique par la répétition des stimuli. (La répétition d'une impulsion toutes les deux secondes entraîne une augmentation continue de la conductivité, comme cela est le cas avec les synapses biologiques.) Cela va permettre de travailler sur un modèle animal du fonctionnement neuronal et, par ailleurs, ouvre la perspective d’un nouveau modèle de fonctionnement du stockage des informations sur ordinateur. Ces recherches pourraient permettre la mise au point d'ordinateurs fonctionnant selon la « logique floue », comme le cerveau humain. ◗

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NEWS Robots janvier / février 2012 Asimov de nouveau sur les écrans La 20th Century Fox, qui avait déjà misé sur Isaac Asimov avec I, Robot, travaille à l’adaptation des Cavernes d'acier (1954). Le studio a choisi Henry Hobson pour la réalisation et John Scott 3 pour l'adaptation. Quand il n'écrit pas de scénarios, Scott fabrique des systèmes de commande pour la NASA, destinés au télescope spatial Chandra (qui prend des photos de rayons X dans l'espace profond). Les cavernes d'acier est un thriller qui se déroule mille ans dans le futur, sur une Terre surpeuplée où règne la phobie des robots. Le titre fait référence aux villes géantes devenues nécessaires du fait de la surpopulation. Les robots sont interdits sur la Terre et les humains de l'espace, les Spaciens, vivent dans de grands domaines. Un ambassadeur spacien faisant du lobbying pour que la Terre diminue ses restrictions est retrouvé mort. Un détective et un robot d'apparence humaine doivent résoudre le crime… ◗

Emox : un rêve d'écolier Awabot, la start-up française créée par Bruno Bonnell (Robopolis), va lancer un robot sur le marché de l’éducation. Objectif : qu'il soit programmable à moins de sept cents euros. « Nous fusionnons robotique et jeu vidéo dans une plate-forme appelée Emox. Elle permettra d’apprendre l’électronique, l’informatique et la robotique, de manière simple et ludique », explique Pascal Franck, le responsable projets de chez Awabot. La start-up a choisi Linux et aussi Urbi, le logiciel de programmation graphique de Gostai. « En programmant le robot avec des graphes, on n’a plus besoin d’être un codeur C++. Nous allons livrer à l’utilisateur une bibliothèque de fonctions : charger une couleur, avancer, dire bonjour, communiquer. L’utilisateur pourra les prendre une à une ou les imbriquer. Et créer des comportements qui se voudront évolutifs, adaptatifs. » Les capacités du robot bénéficieront d'extensions fixées sur sa coque. Emox devrait être commercialisé lors du deuxième trimestre 2012. ◗

Les Karotz ne sont pas cuits ! Aldebaran Robotics vient d’annoncer le rachat des actifs de Mindscape, placée en redressement judiciaire et qui avait elle-même racheté en 2009 les actifs de Violet, la société créatrice en 2005 de Karotz, le célèbre lapin WiFi longtemps connu sous le nom de Nabaztag. « Nous suivons depuis longtemps les évolutions du petit lapin et avons toujours eu beaucoup de sympathie pour lui. Nous avons choisi de baser l’évolution de nos robots sur la richesse des applications. Nous allons consacrer une bonne partie de notre énergie à les enrichir. La communauté que vous formez sera au cœur de tous ces développements et nous serons toujours heureux d’accueillir vos contributions. Ensemble, nous allons poursuivre cette belle aventure », a indiqué Bruno Maisonnier, le père de Nao, dans un message intitulé Karotz, the show must go on. Aldebaran devrait pouvoir relancer la carrière de Karotz en lui faisant partager un certain nombre d’applications avec ses produits. ◗

Un robot Lego piloté par IRM ! Les ingénieurs du Children’s Hospital de Boston ont réussi à programmer le champ magnétique généré par un scanner IRM, afin de contrôler un instrument robotisé : une aiguille de biopsie. Le dispositif est construit en LEGO et dispose d’un bras tournant librement — guidé par les fluctuations de la direction du champ magnétique. « Nous avons démontré que l'IRM, en plus de fournir des images fines des tissus, pouvait aussi produire une force suffisante pour conduire un dispositif robotique, affirme le directeur du projet, Pierre Dupont. Notre but est de créer des robots magnétisés qui pourront, soit se rendre à travers le corps pour réaliser des soins ciblés, soit résider à l'intérieur du corps comme des prothèses ajustables. » Il envisage la conception de billes qui, transportées par les liquides du corps, pourraient administrer des médicaments ou installer des cellules souches, et de dispositifs implantables qui pourraient être ajustés pour réguler le flux sanguin. ◗ vectorblog.org

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Drones : un virus dans le cockpit ! Le drone armé est devenu l'arme favorite de l'Amérique et l'outil de surveillance par excellence dans les zones de guerre ! Mais début octobre, les drones de l'armée américaine ont été victimes d'un virus. Les spécialistes de la sécurité ont passé deux semaines à lutter contre une infection à distance qui investissait les cockpits des drones. Des sources indiquent que l'infection a été particulièrement difficile à éliminer, nécessitant l'effacement et la réécriture des disques durs. Ce malware « est couramment utilisé pour voler logins et mots de passe des personnes qui jouent à des jeux tels que Mafia Wars en ligne », selon un fonctionnaire (anonyme) de la Défense. Rappelons qu’en 2009, la sécurité informatique des drones avait déjà été mise à mal : des insurgés irakiens avaient réussi à intercepter les flux vidéo des avions sans pilote grâce à un logiciel coûtant seulement vingt-six dollars. (Les échanges de données avec les drones ne sont toujours pas cryptés…) ◗

L'exosquelette français est né ! Conçu par la société Rb3d, l’exosquelette Hercule aide le corps humain à supporter une charge allant jusqu’à cent kilos. Il marque un réel tournant dans la maîtrise des technologies car il est entièrement animé, à chaque articulation, par des moteurs électriques qui entraînent des actionneurs à câbles, ce qui permet un rendement supérieur à ce qui se fait actuellement. L’autonomie sera de vingt kilomètres (à quatre kilomètres à l’heure). Hercule n’est pas commandé, mais détecte de lui-même les mouvements de l’utilisateur et ne fait que les accompagner. (L’équilibre de l’exosquelette est supervisé par une centrale inertielle.) Les finalités de ce prototype étant le port et la manipulation de charges lourdes, il s’adresse donc aussi au secteur civil, notamment au monde hospitalier. Étudié en outre pour résister à la boue, à l’eau, à la poussière et aux risques d’impacts, « il est conçu pour être utilisable dans des zones accidentées, sous des climats différents ». Sa commercialisation interviendra en 2014. ◗

Rubik’s Cube : encore un jeu de moins pour les humains ! Il y a quelque temps, nous écrivions à propos des prouesses des robots en matière de Rubik's Cube : « Rappelons que le record absolu de résolution est détenu par un être humain, Feliks Zemdegs (Australie), en six secondes et vingt-quatre centièmes… » Quatre petits mois plus tard, les humains sont maintenant derrière les machines : le robot CubeStormer II a réussi l’exploit en cinq secondes et trente-cinq centièmes. Entièrement conçu en LEGO Mindstorms NXT, qui permettent de bâtir des constructions très évoluées et programmables par ordinateur, il fait vaguement penser à un des bras de Terminator. CubeStormer II est parvenu à ce résultat grâce à un logiciel piloté par un smartphone Galaxy S2 de Samsung. Découvrez le robot à l'œuvre en cliquant sur… ◗ www.gentside.com/insolite/cubestormer-2-resout-un-rubik-s-cube-en-5-secondes-envideo_art29171.html

Au doigt et à l'onde ! Deux singes rhésus ont été formés pour contrôler un bras virtuel sur un écran par l'activité électrique générée dans leurs cerveaux. Les animaux ont également été en mesure d'utiliser le bras pour sentir la texture des objets virtuels. Les chercheurs ont formé les macaques à jouer à un jeu vidéo utilisant un joystick — qui déplace un bras virtuel — et à attraper trois cibles. (Chaque cible a été associée à une vibration différente de la manette.) Des électrodes ont été implantées dans le cerveau des deux animaux et reliées à l'écran de l’ordinateur. Puis le joystick a été retiré et les signaux du cerveau ont alors contrôlé le bras. Dans le même temps, les signaux des doigts virtuels ont été transmis directement à l’encéphale. Et il n’a fallu que quatre tentatives à l'un des singes pour comprendre comment faire fonctionner le système… Le professeur Nicolelis et ses collègues collaborent déjà avec une équipe de Munich pour développer un exosquelette couvrant l'ensemble du corps. ◗

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NEWS Robots janvier / février 2012 General Motors: une voiture haute sécurité en 2020 ? GM veut proposer, avant la fin de la décennie, un système complet capable de prendre le contrôle d’un véhicule avant que le conducteur ne soit conscient du danger… — Une caméra pour aider les conducteurs à éviter les chocs frontaux et les accidents de sortie de voie. Le système utilise une caméra numérique haute résolution, montée sur le pare-brise et recherchant les véhicules et le marquage des voies. — Des systèmes de communication de véhicule à véhicule et de véhicule à infrastructure pour avertir les conducteurs des dangers éventuels : véhicules ralentis ou bloqués, routes glissantes et virages serrés. Ces systèmes peuvent être embarqués dans la voiture ou ajoutés comme applications sur un périphérique portable connecté sans fil au véhicule. — Un concept EN-V de la mobilité urbaine combine le GPS avec la détection de distance pour permettre la conduite autonome : détection des piétons, évitement des collisions et stationnement automatisé… ◗

Du muscle en tubes ! Voici de nouveaux muscles artificiels qui se tordent… Ils ont été annoncés par une équipe de chercheurs texans, australiens, canadiens et sud-coréens. À base de fils de nanotubes de carbone, ils peuvent faire accélérer une pagaie deux mille fois plus lourde à cinq cent quatre-vingt-dix tours par minute en une seconde et vingt centièmes, puis inverser cette rotation lorsque la tension appliquée est modifiée. (La rotation est plus de mille fois supérieure à celle des précédents muscles artificiels.) Les nanotubes de carbone se composent de cylindres nanométriques dix mille fois plus petits en diamètre qu'un cheveu humain. Ils sont filés en fils hélicoïdaux. Et contrairement aux moteurs conventionnels, d’une complexité qui les rend difficiles à miniaturiser, les muscles de torsion en nanotubes de carbone sont simples à fabriquer et peu coûteux. (Les moteurs des nanotubes de torsion se composent d'une électrode et d'une contre-électrode, qui sont plongées dans un liquide ionique conducteur.) ◗

Infatigable et non polluant Le Lab Center du Nagoya Institute of Technology a mis au point une base mobile robotique constituée de cuisses, de mollets et de chevilles. Un robot marcheur passif conçu pour se déplacer en utilisant uniquement « son propre poids : sans moteurs, capteurs, ordinateurs, ni électricité ». Les jambes et les pieds ont été conçus pour peser à peu près autant que ceux d'une personne moyenne. Pour le faire démarrer, il suffit de lui donner un coup de pouce… « Quand ce robot marche sur une pente, sa seule source de puissance est l'énergie potentielle, explique Kazuki Iwatsuki, un des chercheurs de l'Institut. Et parce qu'il n'utilise pas de moteur, il est très écologique. » Lors d’un récent test, cet automate a réussi à marcher treize heures d'affilée, en faisant cent mille pas (soit quinze kilomètres) une performance maintenant répertoriée comme record du monde. Prochaine étape : les possibilités commerciales — y compris une version qui s'attache aux jambes et pourrait aider à marcher ceux qui éprouvent des difficultés à le faire. ◗

D’un viaduc au football… L'usage civil des drones se répand. Le viaduc de Millau a été inspecté par un drone qui a scruté les 2 640 m de long de l’ouvrage dominant le Tarn de trois cent quarante-trois mètres. Doté d’un appareil numérique, l’avion a transmis des prises de vue vidéo analysées en temps réel. Opérationnel par temps de pluie ou en plein brouillard (contrairement aux alpinistes), il supporte des rafales allant jusqu’à douze mètres par seconde. Le même type d'appareil a été utilisé lors de la rencontre de football France-États-Unis (une méthode déjà très utilisée lors des rencontres de football américain). Pour des raisons de sécurité, ce type de caméra ne peut survoler le public, ni l’aire de jeu. L’engin évolue donc au-dessus de la piste d’athlétisme, dans le tunnel d’entrée et derrière le banc de touche… Ce drone télécommandé d’un poids de cinq kilos (caméra comprise) est dirigé par un pilote d’hélicoptère — accompagné d’un opérateur caméra qui gère les angles de prise de vues. ◗

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Un Ironman de plastique Le robot Evolta, de la firme Panasonic, a terminé un triathlon de 230 km à Hawaii. Le défi mondial EVOLTA IV a débuté le 23 octobre au cours de la compétition de triathlon Ironman. Trois robots Evolta, alimentés par trois piles AA rechargeables, avaient pour objectif de terminer en moins de 168 h. Voici les résultats… — Le robot Swim EVOLTA a nagé 3,8 km en 5 h et 36 min. — L’EVOLTA Bike VTT a parcouru 180,2 km en 97 h et 42 min. — L’EVOLTA Run a terminé la course de 42,2 km en 63 h et 38 min. (Le résultat officiel du défi est donc de 166 h et 56 min.) M. Takahashi Tomotaka, le créateur du robot, a déclaré : « Nous sommes heureux d'être sur la ligne d'arrivée. Je tiens à remercier tout le monde, chaque membre de l'équipage et le peuple d'Hawaii. Ces jours-ci, les robots évoluent rapidement en raison de l'évolution technologique des batteries et de divers autres appareils. » ◗ news.panasonic.net/archives/2011/1101_7235.html

PETMAN : le maîmaître à son chien Vous connaissiez le BigDog, l'inquiétant robot chien de Boston Dynamics, créé pour aider au transport des matériels de l'armée américaine — eh bien, voici PETMAN, un robot anthropomorphe testeur de vêtements de protection chimique, créé par la même firme ! (Les précédents devaient être soutenus mécaniquement et possédaient un répertoire limité de mouvements.) PETMAN, maintenant, se balance et se déplace librement : il peut marcher, ramper et accomplir toute une variété de mouvements de gymnastique. Il pourra aussi simuler la physiologie humaine, en tenue de protection, par le contrôle de la température, de l'humidité et de la transpiration. L'agilité des mouvements se révèle essentielle pour que PETMAN puisse simuler le port des vêtements de protection dans des conditions réalistes. Il aura la forme et la taille d'un humain standard — ce qui en fait le premier robot anthropomorphe qui se déplace dynamiquement comme une personne réelle. ◗ www.bostondynamics.com/robot_petman.html

Un robot pour guider les aveugles Voici un robot chien conçu par des chercheurs japonais et qui utilise un Kinect Microsoft et un capteur de distance pour créer une visualisation en 3D des obstacles. (Une vidéo montre le chien robotique en train de conduire un scientifique aux yeux bandés, de haut en bas d'un escalier et plus lentement qu’à l’habitude.) Sur des surfaces planes, le robot peut accélérer en employant ses roues, mais aussi monter des escaliers avec ses pattes articulées. Ces « pattes » contiennent des capteurs qui l'aident à éviter les obstacles. Il répond aux instructions par le biais d’une voix synthétique féminine. (Les versions futures de cet engin incluraient des commandes vocales et un GPS.) Et bien qu'il puisse se passer un long moment avant que les robots chiens rattrapent leur retard sur le clébard classique, on pense que la population vieillissante pourrait représenter un marché d'avenir pour ces modèles. ◗

Le nouvel Asimo est arrivé !… En 1986, Honda avait développé un robot qui pouvait à peine bouger ses jambes. C'est maintenant l'un des plus avancés du monde… Les vidéos semblent en effet sortir d'un film de science-fiction. Elles montrent Asimo ouvrant une Thermos et versant son contenu dans une tasse — sans rien écraser, grâce à ses capteurs tactiles. Il peut aussi marcher sur des surfaces irrégulières en sautillant sur une jambe, courir à neuf kilomètres à l’heure et reconnaître la voix de plusieurs personnes qui parlent en même temps. Il est aussi plus léger et plus souple. Prochaine étape : « Développer un robot qui peut penser conditionnellement, interagir et s'adapter à un environnement en évolution rapide et instable », selon Jeffrey Smith, chef de projet pour Asimo. (Il n'est pas disponible pour le grand public, mais vous pouvez retrouver sa technologie — comme la reconnaissance vocale et la prédiction de collision — dans les voitures fabriquées par Honda.) ◗

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NEWS Robots janvier / février 2012 La robotique à visage humain Des chercheurs de l'université technique de Munich ont conçu un visage robotisé simulant les mouvements et l'expression d'une manière qui « ressemble à celle d'une personne en train de parler ». « Mask-Bot va influencer la manière dont nous communiquerons avec des robots », a déclaré Gordon Cheng, le chef de l'équipe. Mask-Bot projette des images de visages sur un masque en plastique transparent — très réalistes et pouvant être vues sous différents angles. Il peut aussi lire de façon tout aussi réaliste le contenu d'un texte, avec une voix d'homme ou une voix de femme, et peut interpréter le plaisir ou la tristesse. (L'idée est de l'utiliser pour des conférences vidéo ou les systèmes de téléprésence.) Les chercheurs croient qu'ils peuvent créer des répliques réalistes de personnes « qui se trouveront et parleront avec vous à la table de conférence ». (Il y a peu d'informations à propos de sa commercialisation — mais on peut estimer que la deuxième génération devrait coûter seulement cinq cent cinquante dollars.) ◗

Les derniers de chez Toyota Toyota a présenté ses nouveaux robots de la gamme Partner Robot, développés pour administrer les soins infirmiers… — Un assistant pour la marche. Développé pour soutenir la marche indépendante des personnes dont l’ambulation a été altérée. Monté sur la jambe paralysée, il aide le genou à se plier et facilite la marche naturelle. — Un aide à l'entraînement à la marche. Il aide à retrouver la marche naturelle. — Un assistant d'équilibre. Ce robot est donc développé pour soutenir la fonction d'équilibre. La combinaison d'un système de deux roues en pendule inversé avec des éléments de jeux est destinée à rendre l'apprentissage agréable. — Un assistant de transfert de patient. Développée pour réduire la charge portée par les soignants lors du transfert des patients, cette combinaison permet au soignant d'assister le patient lors de son transfert. (Ces robots feront l'objet d'une évaluation par le personnel médical, en vue d'une commercialisation à partir de 2013.) ◗

www.RobotsAppStore.com La croissance du nombre de robots dans le monde a donné naissance au premier portail qui vend des applications qui leur sont destinées. Le site permet aux propriétaires de robots d'acheter et de télécharger des applications qui en étendent les fonctionnalités : plier le linge, nourrir les animaux, jouer au foot... « RobotsAppStore permet aux développeurs de mettre à disposition leurs applications robotiques », a déclaré le fondateur, Elad Inbar. Nous fournissons le lien qui aide à lancer la robotique personnelle dans une nouvelle ère de créativité. » (Les robots concernés vont des aspirateurs et des chiens aux humanoïdes et aux véhicules.) Selon la Fédération internationale de robotique, le marché de la robotique personnelle, qui a décuplé en quatre ans, devrait continuer à croître de façon exponentielle. RobotsAppStore.com pense que le marché est mûr et va augmenter à un rythme similaire à celui des applications pour smartphones… ◗

Le rover Curiosity bien placé La NASA a lancé son nouveau rover, conçu pour la recherche de la vie microbienne. Il sera muni d'instruments scientifiques pour capturer des images du paysage martien ; observer des détails d'une épaisseur plus petite que la largeur d'un cheveu ; enregistrer sa descente vers la surface de Mars ; rechercher des composés contenant carbone, hydrogène, oxygène et azote ; identifier les types de minéraux et quantifier leur abondance ; tirer au laser sur les roches et analyser la composition des éléments vaporisés. Et aussi faire jaillir des rayons X et des noyaux d'hélium pour identifier les éléments présents ; noter la vitesse des neutrons, à la recherche d'un signal de présence d'eau ; mesurer et identifier les radiations de haute énergie de tous types se manifestant sur Mars pour déterminer l’intensité du rayonnement auquel un astronaute serait exposé ; enfin, mesurer pression atmosphérique, humidité, vitesse et direction du vent, température de l'air et du sol et rayonnement ultraviolet… ◗

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NAO joue… au Puissance 4 grâce à HumaRobotics Tout le monde attendait avec impatience un programme exploitant pleinement les capacités humanoïdes de Nao. C’est maintenant chose faite grâce à l’équipe R&D de Génération Robots, œuvrant sous la bannière de HumaRobotics. L’équipe a mis au point un comportement qui lui permet de jouer au Puissance 4 contre un être humain. Outre la prouesse technologique, l’intérêt de ce développement réside dans le fait qu’il s’agit du véritable premier comportement complet

et intégré pour un robot compagnon (qui sera, à terme, proposé au grand public). Le comportement Nao joue… au Puissance 4 intègre la reconnaissance faciale, la reconnaissance vocale et la localisation des interlocuteurs dans l’environnement immédiat du robot, afin de rendre l’interaction hommerobot la plus enrichissante possible. Pour HumaRobotics, il s’inscrit dans le cadre de travaux multidisciplinaires de R&D — mettant en œuvre un large éventail de techno-

logies comme les algorithmes de vision, l’Intelligence artificielle, l’apprentissage machine (le fameux machine learning cher à de nombreux roboticiens) ou encore les algorithmes génétiques… Cette première démonstration constitue, d’après la jeune entreprise, le premier pas d’une série de comportements innovants réalisés pour des robots avancés — réservés bientôt au grand public, qui trouvera en eux des compagnons sympathiques et ludiques ! ◗

Des robots matons en Corée du Sud ! La Corée du Sud va expérimenter des gardiens de prison très spéciaux d'ici un an : des robots d’un mètre cinquante de haut, qui vont être testés durant un mois dans un centre carcéral. Si l’expérience se révèle positive, ils seront mis en place définitivement. Ces matons ne seront pas de type Terminator (prêts à tirer sur tout ce qui bouge) et se consacreront plutôt à l’assistance aux détenus (problèmes divers, maladie). En fait, ces robots ne vont pas remplacer les gardiens de prison, ils vont permettre à ces derniers de passer davantage de temps à la réadaptation des prisonniers et d’échapper aux tâches plus ingrates comme les rondes de nuit… ◗

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Pages réalisées par Nicolas Denis

Astrobotic va envoyer des robots sur la Lune et sur Mars pour explorer leurs… caves Non, Astrobotic n'est pas un robot sommelier, mais visitera tout simplement les sous-sols de la Lune, de Mars et d'autres corps célestes éloignés comme les astéroïdes ! En effet, depuis peu, les scientifiques ont découvert des puits de lumière sur notre satellite et sur la planète rouge. De la glace d'eau pourrait y subsister, c'est pourquoi l’exploration de ces grottes est devenue une des priorités de la NASA. L'administration spatiale américaine avait donc lancé un appel d'offres à plusieurs sociétés privées — et c'est Astrobotic qui s'y collera ! La première mission lunaire devrait intervenir à l'horizon 2013-2014 et dépêchera plusieurs robots. Ils se partageront le travail en essaim et comme il n'y a pas de soleil dans ces cavités, ils devront récupérer leur énergie ailleurs. (Autre problème à régler : les ondes radio ne passent pas à travers la roche...) ◗

Des simulateurs de vol de plus en plus réalistes Grâce au Centre for Intelligent Systems Research (CISR), basé en Australie, les pilotes de chasse vont pouvoir s'entraîner de façon plus réaliste grâce à de nouveaux simulateurs de vol. À la manière des robots danseurs du Futuroscope, un robot de type industriel transporte le siège du pilote en herbe qui, assis et équipé d’un casque de vision en 3D, dirige son avion virtuel à partir de son harnachement. Le bras reproduit les effets du vol (roulis, tangages) et cela dans toutes les directions. De plus, un tel Universal Motion Simulator peut faire vibrer son passager pour procurer encore plus de réalisme. Dites, Maître Sega, ne pourrait-on bénéficier d’une adaptation — pour une nouvelle version d'Afterburner (comme au bon vieux temps du R-360) ? Ce serait top !… ◗

Le WifiBLock de HumaRobotics Même si dans la version 2.0, les Lego Mindstorms NXT disposent d’une liaison Bluetooth, ils ne proposent toujours pas de communication WiFi. Cette carence n’est plus qu’un lointain souvenir grâce à un petit module externe qui procure à votre robot préféré la possibilité de se connecter à un réseau sans fil domestique ou scolaire — pour interagir avec d’autres objets (smartphones, tablettes…) ou des serveurs Web situés n’importe où dans le monde. Vous disposerez ainsi de robots capables de tweeter, d’être pilotés à distance ou encore d’uploader les données fournies par leurs capteurs (disponibles en quantités très importantes, puisque plusieurs sociétés développent des modules additionnels pour NXT dans le monde entier). HumaRobotics est de plus la première société à proposer un module WiFi compatible avec NXT-G, le logiciel de programmation natif de Lego — ou encore avec RobotC, NXC et Java (autres langages de programmation très populaires sur cette plate-forme). Sous le boîtier plastique, on retrouve donc un module WiFi 802.11 b/g/n basse consommation, piloté par un microcontrôleur Atmel (chargé également de la communication avec la brique Lego). Enfin, le logiciel embarqué gère toute la couche TCP/IP et la mise en sommeil du module pour en optimiser l’autonomie… ◗

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Voilà une question qui revient souvent — où que nous allions ! En effet, nous sommes souvent abordés (que ce soit dans des salons ou lors de nos rencontres) par des néophytes qui se demandent comment pénétrer dans le fantastique univers des objets qui clignotent et gigotent… dèle —, de deux ou trois servomoteurs analogiques à rotation continue — qu’importe la marque — et d’un vieil ordinateur, pour programmer. Cela représente un budget d’environ cinquante euros et suffira largement à se faire plaisir en relative autonomie pendant de longs mois (en termes d’apprentissage, Google étant votre ami). Voilà donc un début de réponse…

Fabien Raimbault lors d'une interview pour un blog pendant le salon L’Alchimie 111111.

Mais à l’évidence, cette question n’a pas le même sens pour tout le monde et peut être comprise synthétiquement de trois façons différentes. Faisons donc un petit tour d’horizon… Il y a déjà ceux qui ne connaissent pas grand-chose à la robotique et souhaitent en faire leur nouveau hobby. Généralement, ils nous affirment : « J’ai un bon niveau en programmation mais je n’y connais rien en électronique… » Ou encore : « La mécanique ne me pose pas de problèmes — mais pour le reste… » En fait, il apparaît important de comprendre que cette discipline regroupe les trois compétences bien distinctes que sont la programmation, l’électronique et la mécanique… La robotique peut être abordée par le biais de chacune de ces compétences et il se révèle important, pour le novice, de construire un projet en adéquation avec son domaine de prédilection. Vouloir fabriquer, dès le départ, une Intelligence ar tificielle n’a que for t peu de sens pour celui qui est calé en mécanique, tout comme construire un hexapode pour un programmeur pur et dur relèvera de l’extrême difficulté. La meilleure solution consiste donc à faire mûrir son projet en déportant la complexité vers ce que l’on connaît. Car certains robots peuvent être très simples à certains niveaux tout en étant incroyablement complexes à d’autres. In fine, nous conseillons systématiquement aux néophytes l’achat d’une car te Arduino (nous ne possédons pour tant aucune action de cette société) — qu’importe le mo-

APPRENDRE LA ROBOTIQUE POUR EN FAIRE SON MÉTIER… Cependant, pour d’autres, la question initiale ne recueille pas du tout le même écho. Dans la bouche d’un adolescent ou d’un jeune adulte, elle pourrait être reformulée en : « Comment m’y prendre pour faire de la robotique mon métier ? » Même si nous commençons à voir des écoles proposer des cursus spécialisés, ce n’est pas encore Byzance… Synthétiquement, il existe deux solutions… Suivre un cursus universitaire et donc s’engager dans de longues études — ce qui débouchera inévitablement sur un travail de chercheur (métier ô combien passionnant — mais attention, les places sont limitées et le salaire encore plus !)… Ou mener des études plus classiques, que ce soit dans l’informatique ou l’électronique. (Nous mettons volontairement à part les études en mécanique car en robotique, nous parlons de « micromécanique » et un diplôme d’ingénieur sera évidemment plus

Une carte Arduino, brique de base essentielle de développement pour les roboticiens amateurs.

adapté que celui de motoriste.) Pour en revenir à l’informatique et à l’électronique, sachez qu’il n’existe pas de « grade » privilégié. BTS, ingénieurs, etc. — autant de cursus qui sont recherchés par les sociétés ! Attention toutefois : il ne faut pas trop se spécialiser, mieux vaut choisir des options relativement complémentaires. Il est par exemple bienvenu pour un développeur d’avoir tâté du driver ou du protocole de communication, de la même façon qu’un électronicien devra avoir quelques notions de programmation sur les systèmes embarqués. Nous attirons votre attention sur le fait que toutes les études dans ces secteurs n’auront pas forcément de débouchés réels dans le monde de la robotique (ingénieur ré-

La robotique à l'école? Cela existe!

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DFRobotShop Rover, un robot contrôlé par la voix et construit autour d'une carte Arduino.

services — est un secteur porteur pour les années à venir. Des capitaux sont engagés malgré la crise et les investisseurs privés se montrent de plus en plus enclins à injecter de l’argent dans des entreprises novatrices. À tout bien considérer, le fric ne constitue pas forcément le problème… Veillez surtout à créer une entreprise qui proposera un produit fini. En effet, le roboticien amateur entend fabriquer luimême son robot, ce qui implique qu’il achètera ses pièces afin d’élaborer un engin qui réponde à ses attentes. Et de nombreuses sociétés de robotique ont du mal à vivre car leur offre n’est ni complètement « DIY » (Do It Yourself), ni complètement « clés en main »… (En vérité, la robotique se partage entre connaisseurs qui font tout eux-mêmes et clients qui n’y connaissent pas grand-chose.) Nous espérons que ces quelques explications vous permettront d’y voir plus clair… N’hésitez pas à venir en parler avec nous sur www.cubernetes.com ou http://forum.caliban-web.com (le forum). ■Association Caliban Créer un robot — oui mais il faut se démarquer!

seau, par exemple, ne présente que peu d’intérêt). Enfin, notez qu’une première expérience est toujours la bienvenue. Ne baissez donc pas les bras si, pour faire de la robotique, vous devez travailler durant un an ou deux à la conception de micro-ondes ou à la programmation de logiciels bancaires. L’alternance peut constituer une bonne solution pour ceux qui sont pressés de mettre la main à la pâte… CRÉER UNE SOCIÉTÉ DE ROBOTIQUE… Et puis il y a les autres… Ils ont souvent plus de la trentaine et disposent de CV comportant de solides expériences dans l’un des trois domaines précédemment cités. Là, la question doit être comprise comme ceci : « J’aimerais créer une société de robotique ou me reconvertir, mais je ne sais pas par quel bout commencer. » Premier conseil, la passion doit être un des moteurs figurant à l’origine de cette initiative. En effet, la robotique constitue en France un

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tout petit secteur où, globalement, tout le monde se connaît (fournisseurs, distributeurs ou éditeurs). Même s’il y a de la place pour tout le monde, il apparaît important de ne pas attaquer frontalement une entreprise française dans son domaine d’activités car elle travaille la plupart du temps avec tout l’« écosystème » robotique hexagonal. Attaquer une entreprise revient à se griller auprès des autres. Visez plutôt une complémentarité avec celles qui existent. (Je vous épargne le cours sur les domaines d’activités de la robotique de services — Google étant toujours votre ami —, mais sachez que la France a la chance de disposer de très bonnes entreprises, reconnues mondialement et il est inutile d’aller chercher à l’autre bout du monde ce qui se trouve ici, là et maintenant.).Vous n’en serez que mieux accueilli… En termes de financement, notre pays et (dans une plus large mesure) l’Union européenne commencent à se réveiller et à prendre conscience que la robotique — de

Un robot développé par un lycée, présenté lors de L’Alchimie 111111.


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Grâce à un de nos vaillants correspondants, voici un petit compte-rendu de ce qui s’est passé à l’IREX (International Robot Exhibition), un événement mondial qui s’est tenu en 2011 du 9 au 12 novembre… Organisé depuis 1973 par la Japan Robot Association (JARA) et le journal d’actualités économiques Nikkan Kogyo Shimbun, ce salon regroupe tous les deux ans des industriels de la robotique venus du monde entier et des laboratoires japonais. Malgré les neuf mille mètres carrés alloués pour l’occasion et plus de mille stands — et en comparaison des éditions précédentes — celui de 2011 a surpris par le nombre réduit des exclusivités et des démonstrations proposées… L’espace occupé par ce salon n’était pas bondé — même si certains stands furent pris d’assaut comme celui de l’AIST (l’équivalent japonais du CNRS), qui présentait le HRP-4C, un androïde aux formes féminines fabriqué par Kawada Industries. Peu de présence étrangère également — le plus souvent des Coréens et des Taïwanais !… On peut expliquer cela de différentes façons…

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D’abord, tout le monde subit la crise actuelle (pourquoi la robotique y échapperait-elle ?). Pour les industriels étrangers venus à Tokyo, le yen est fort et figurer dans une exposition comme celle-là coûte cher — pour une contrepartie qui ne vaut peut-être pas finalement le prix du billet et celui du transport des matériels. Du côté nippon, le moral n’apparaît pas non plus au beau fixe… En effet après des décennies de financement accordé par le gouvernement japonais, les budgets et subventions alloués à la recherche ont fondu comme neige au soleil ! De plus, le spectre des événements de mars 2011 plane toujours sur le Japon. LE SALON… On pouvait le diviser entre quatre parties : la robotique industrielle, la robotique de services, la recherche et les revendeurs… La robotique in-

dustrielle occupait d’ailleurs une bonne moitié du salon. On notait la présence des poids lourds du domaine : les sociétés japonaises Fanuc, Kawasaki,Yaskawa et Nachi, l’entreprise allemande Kuka et le groupe suisse Stäubli. Les robots présentés étaient destinés à être utilisés sur des chaînes de montage afin de fabriquer des voitures, manipuler des pièces lourdes, etc. Le Dairoboto de Fanuc s’est révélé époustouflant ! Il était placé dans une cage de protection, mais on ne se sentait pas si à l’aise que cela devant ce monstre d’acier… Les visiteurs contemplaient, médusés, ce robot géant — le plus grand du monde ! (Il est capable de manipuler sans problème des objets pesant jusqu’à une tonne trente-cinq.) Et nous avons pu découvrir un nouveau venu sur la scène robotique industrielle, Kawada Industries. Son département robotique se spécialise de plus en plus dans la


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“Organisé depuis 1973 par la Japan Robot Association (JARA) et le journal d’actualités économiques Nikkan Kogyo Shimbun, ce salon regroupe tous les deux ans des industriels de la robotique venus du monde entier et des laboratoires japonais.”

De gauche à droite: le Dairoboto de Fanuc, le plus grand robot du monde. — Les bras manipulateurs de Nachi. — Le robot humanoïde HRP-4C, de Kawada Industries.

transportable. Son système de vision le rend conscient de son environnement et lui permet d’apprendre les tâches qu’il doit réaliser. Nextage a aussi été conçu sans extension des coudes, afin de ne pas heurter quiconque se trouverait à côté de lui. Bénéficiant d’un design compact qui lui attribue le même espace de travail qu’un être humain, il peut être en outre être aisément placé dans un environnement similaire au nôtre ou bien travailler en interaction.

fabrication de robots humanoïdes. Après HRP2 (voir Planète Robots numéro 2), HRP-4 et HRP4C (gynoïde), le dernier-né s’appelle Nextage. Il pèse cinquante-et-un kilos et neuf cents grammes, possède un buste humanoïde destiné aux manipulations d’objets légers (de moins de

trois kilos) sur les chaînes de montage. Et peut travailler sans cage de protection ; selon Kawada, il est parfaitement sûr. Fait assez remarquable, il ne consomme que 1 500 W (environ la puissance requise pour un sèche-cheveux). Tout a donc été fait pour le rendre sûr et facilement

ROBOTIQUE DE SERVICES Après avoir passé en revue les stands présentant des bras manipulateurs, on tombait sur tout un tas de robots destinés à nous aider dans la vie quotidienne (du robot assistant au robot nettoyeur en passant par les peluches robotisées, il y en avait pour tous les goûts !) On retrouvait des noms célèbres comme les Japonais de Kawada Industries, Mitsubishi, Subaru et Fujitsu. Subaru nous a étonné avec son robot nettoyeur destiné aux entreprises. (Comme il est

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À droite: le HRP-4 de Kawada. — En bas, le robot I-Fairy de Kokoro apparaît fort joli. — Un patient robot pour les dentistes.

d’un gabarit assez imposant, il faut prévoir un espace de travail en fonction de ses dimensions et il ne passe pas l’aspirateur sous les bureaux… Un peu inutile, donc !) Et l’université de médecine et d’odontologie de Tokyo exhibait son robot patient utilisé pour l’apprentissage des soins aux futurs dentistes… LA RECHERCHE La partie consacrée à la recherche s’est révélée assez réduite. (Peu de laboratoires et d’universités avaient fait le déplacement.) L’université du Tōhoku, une région touchée très sévèrement par le tsunami et le tremblement de terre, avait apporté un robot de sauvetage en terrain accidenté et un robot résistant aux radiations. Preuve faite que malgré les difficultés — les hommes avanceront toujours ! LE ZEITGEIST : LES EXOSQUELETTES Est-ce dans l’air du temps ?… Là où auparavant l’exosquelette HAL de Cyberdyne régnait en

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“Malgré une édition pauvre en nouveautés, on voyait se dessiner les futures tendances du monde de la robotique (comme les exosquelettes)… Il reste à voir maintenant comment les constructeurs vont gérer la crise actuelle.”

De gauche à droite: le nouveau Nextage de Kawada. — L’exosquelette HAL de Cyberdyne… — Le robot de nettoyage de Subaru à côté d'un robot de sécurité Alsok. — Les Allemands de Kuka, en tenue traditionnelle. — L'art robotique était également présent.

maître lors des précédents salons, deux autres ont fait leur apparition… (Le Muscle Suit du laboratoire du professeur Hiroshi Kobayashi est une petite merveille… On l’enfile en quelques dizaines de secondes et on se transforme en surhomme capable de porter son poids en sacs de riz. Enfin — tant que l’exosquelette est alimenté en énergie !) Honda a aussi tenté une percée dans ce monde… En réalité, les ingénieurs de cette société ont développé un appareil plutôt dévolu à l’assistance à la marche qu’un véritable exosquelette. Cette machine a pour vocation d’aider la population japonaise vieillissante à rester active plus longtemps en lui procurant une ambulation plus aisée. En conclusion, malgré une édition pauvre en nouveautés, on voyait se dessiner les futures tendances du monde de la robotique (comme les exosquelettes). Il est d’ailleurs toujours intéressant de constater l’apparition de petites innovations et de robots en chair et en… boulons. Il reste à voir maintenant comment les constructeurs vont gérer la crise actuelle et se placer sur le plan de la robotique ■Matthieu Destephe

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ROBOTICA 2011 QUATRE JOURS POUR DÉCOUVRIR LA ROBOTIQUE EN ITALIE… Du 16 au 19 novembre, l’année dernière, a eu lieu à Milan le Robotica 2011 — troisième édition du salon italien entièrement dédié aux robots de services (et humanoïdes). Un rendez-vous riche en nouveautés et en haute technologie. Planète Robots y avait fait un tour et vous délivre ses impressions… À peine fus-je entrée dans l’immense hall d’exposition de Fiera Milano Rho que je jetai un regard panoramique à la recherche de l’emplacement de Robotica 2011. Le salon partageait en effet cet espace avec EnerSolar+, PV Tech, Invex et Greenergy — des événements de référence en rapport avec l’énergie solaire, les technologies photovoltaïques et les autres technologies renouvelables. Parmi les mille stimuli visuels et acoustiques, mon attention fut immédiatement attirée par une série de photos accrochées sur une paroi noire, à ma droite… On y voyait des araignées, des vers de terre, des cafards, des scorpions, des serpents, tous réels, en regard de petits robots et de mécanismes bio-inspirés, qui les imitaient. Les images m’apparurent grandioses, fascinantes, étonnantes et frappantes ! À ce moment, je pris conscience que j’avais atteint mon but et que derrière

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Une souris et des robots, d'après Massimo Brega.

cette paroi presque « vivante », il y avait Robotica 2011. (C’est une exposition photographique de Massimo Brega qui souhaitait ainsi la bienvenue aux visiteurs du salon italien de la robotique de services…)

LE COIN DES INVENTEURS Derrière les photos, un robot à chenilles se promenait entre les stands. Il s’agissait d’Elektro 3 Revolution — un robot explorateur et de surveillance conçu par le jeune inventeur Alessandro Zippilli, âgé d’à peine dix-huit ans ! (Cette plate-forme d’un mètre de long pour soixantedix centimètres de large intègre entre autres deux caméras pour l’inspection et deux bras pour se redresser en cas de renversement. Elektro peut agir de manière téléopérée par WiFi ou de manière autonome grâce à la technologie RoboRealm. Son ordinateur Mini ITX, doté d’Intel Atom d525 et de 4 Go de RAM, lui confère une grande puissance de calcul embarquée et il a été entièrement assemblé à la maison.) Le ton était donné : ce prototype était arrivé jusqu’à moi directement du stand des inventeurs — une des nouveautés du salon de cette édi-


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“Je fus impressionnée par la place conférée à la formation et à l’éducation. Un collège de la périphérie de Milan présentait ses projets de robotique réalisés avec des briques Lego. Le réseau de robotique de Turin tenait aussi un stand.”

Le robot Elektro 3 Revolution, créé par le jeune Alessandro Zippilli. — NuZoo Robotics présentait en avantpremière I-Do Robot. — Le professeur Sorbello (au centre), de l’université de Palerme, en compagnie du Geminoid — développé en collaboration avec le groupe du professeur Ishiguro, de l’université d’Osaka.

tion 2011. Plus de trente exposants (dont sept laboratoires de recherche), environ une quinzaine d’entreprises et plusieurs associations se retrouvaient au cœur de trois aires de démonstration, un plateau de spectacle et une salle de conférences. Place donc aux jeunes roboticiens et aux idées novatrices dans un espace dédié à la rencontre entre roboticiens, chercheurs, entrepreneurs et institutions de financement — pour un secteur malgré tout en développement dans un pays frappé par une crise financière sans précédent… I-DO,YOU DO ? Le premier stand qui requit ensuite mon intérêt fut celui de NuZoo Robotics. Ce n’était pas un hasard car c’était le plus grand de tout le salon. Robotica a voulu ainsi mettre en évidence l’entreprise phare de l’industrie italienne de la robotique de services, qui présentait en avantpremière à Milan I-Do Robot. Ressemblant à un meuble de salon, I-Do apparaît commme un robot multifonctions et hypercommunicant qui peut assurer tous les services de téléprésence, d’appel vidéo, de vidéosurveillance, de téléassistance et… d’ « entertainment ». Il s’agit d’un véritable ordinateur mobile autonome, qui intègre dans un design made in Italy des capteurs de proximité, des caméras, des télémètres lasers, des microphones et des haut-parleurs.

Son écran tactile de vingt-et-un pouces offre un service de téléconférence et toutes les capacités d’un ordinateur (applications, Internet), d’un poste multimédia digital (TV, musique, images, jeux vidéo) capable de communiquer avec d’autres I-Do ou avec des ordinateurs classiques. Et de n’importe quelle pièce de la maison… (Il peut être piloté à distance ou se diriger vers une cible de manière autonome. Enfin, dans sa version de télésurveillance — sans écran — il permet de visualiser et de contrôler jour et nuit l’environnement et de prévenir toute situation anormale.) UN FANTÔME DANS UN FAUTEUIL ?… Côté recherche, deux stands attirèrent tout particulièrement mon attention. Tout d’abord, celui de l’université de Palerme : le professeur Rosario Sorbello, qui enseigne la robotique et l’Intelligence artificielle au sein de la faculté d’Ingénierie informatique, présentait avec son équipe du Robotics Lab le travail issu d’une collaboration avec l’université japonaise d’Osaka et le groupe du célèbre professeur Hiroshi Ishiguro. (Il s’agit d’un robot géminoïde favorisant la communication, une machine dont l’aspect, le comportement et la perception qu’on en a permettent de converser avec un être humain.) Il ressemble à Casper (le petit fantôme bien

connu). Cette interface émotionnelle se révèle capable de reproduire les mouvements et les expressions (comme la voix) de la personne qu’on a au bout du fil. Tout cela se révèle possible grâce à une opération de tracking effectuée par un ordinateur. Les réactions du transfert de la présence de la personne dans un corps différent (celui du petit fantôme) permettront de percevoir une présence physique et sont à l’étude. Ledit robot est évidemment blanc (pour une meilleure projection de l’imaginaire). Tout à fait différente est l’application développée par le groupe de recherche du professeur Bonarini, de la faculté d’Ingénierie informatique

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ROBOTICA 2011 du Politecnico de Milan — le Robi® Wheel Chair. Il s’agit d’un fauteuil roulant autonome qui a gagné le premier prix de la Société italienne de la robotique industrielle (SIRI). Sa particularité : il peut être piloté avec la pensée — il analyse l’EEG (électro-encéphalogramme) de l’utilisateur pendant qu’une série d’images cibles défilent sur un petit écran annexe. Et s’interface avec le produit commercial NIA Plus, capable de détecter le clignement des yeux. DES MACHINES ET DES HOMMES Mais Robotica 2011 mettait aussi en avant de grands noms de la robotique européenne et mondiale. Aldebaran Robotics ne pouvait bien évidemment pas manquer à l’appel. De petits Nao se sont exhibés sur une estrade en dansant au rythme du Boléro de Ravel, à la grande surprise des spectateurs. On pouvait aussi admirer un stand de BlueBotics, les platesformes d’Atom, de Lego Education, de Comau, de Kuka, de Schunk, de STMicroelectronics et d’Arduino… Kuka présentait un bras à sept axes, le LWR

(LightWeight Robot), capable d’interagir avec l’homme sans barrières de sécurité. Avec un poids de 16 kg et une capacité de charge de 7 kg, l’apprentissage de trajectoires par la manipulation directe d’un opérateur se révélait possible, tout comme la cohabitation d’opérations manuelles et robotisées. Arduino qui, rappelonsle, est une entreprise italienne dont les produits sont conçus, assemblés et testés dans la Botte, proposait sa gamme de cartes destinées à la robotique ainsi qu’un prototype de robot mobile. En poursuivant mon exploration, je tombai sur le stand de STMicroelectronics, le leader mondial des semi-conducteurs, qui possède une petite filiale italienne de recherche et développement (un groupe très dynamique d’ingénieurs y conçoit des cartes pour la robotique mobile), qui faisait la démonstration de ses produits et de leur technologie. Ils ont développé entre autres une carte intégrant une minicaméra, inspirée du principe de la CMUcam — capable donc d’effectuer un traitement embarqué d’image en temps réel. Cette carte s’interface avec la brique NXT Mindstorms de

Lego… Je fis un clin d’œil complice au journal Robotica Magazine, le cousin italien de Planète Robots. Né en 2010, ce magazine (quatre numéros par an) est exclusivement dédié à la robotique, en vente par abonnement et disponible dans quelques librairies spécialisées. Planète Robots souhaite bonne route et un futur radieux à Riccardo Oldani, le rédacteur en chef — et à tous ses collaborateurs ! Pour tout dire, le salon Robotica fut généreux en « attractions ». À proximité des stands des exposants, on pouvait participer à un riche programme de conférences prononcées par des experts italiens et internationaux de la robotique (comme le professeur Sankai, de l’université japonaise de Tsukuba). Et en plus des trois plateaux de démo (animés tout au long de la manifestation), un original spectacle de robots était proposé deux fois par jour : Roborama, né de la collaboration entre l’Institut de biorobotique de Pise et un centre de recherche coréen. Les robots des sociétés TechnoDeal et RobotEver s’animaient pendant une heure environ pour interpréter une histoire

Le professeur Bonarini, du Politecnico de Milan, juché sur le fauteuil intelligent Robi® Wheel Chair. — Des robots construits autour d'une base Arduino, une carte informatique provenant d'Italie.

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“On peut donc affirmer que tous les participants de cet événement ont manifesté toute la dynamique d’un secteur (celui de l’éducation) en plein essor et dont le développement se révèle fondamental pour la diffusion et la vulgarisation de la culture robotique.”

Christophe Le Blanc (EMEA Market Developer et journaliste pour Planète Robots), en compagnie de Nao. — Un spectacle avec des robots humanoïdes et des robots chiens de TechnoDeal et de RobotEver. — Teotronico, un robot capable de jouer au piano plus rapidement qu'un humain. — Ce robot fait la promotion des semiconducteurs de STMicroelectronics. Il est capable de se tenir en équilibre sur un ballon!

inspirée du Magicien d’Oz, aux côtés d’un acteur en chair et os. Au fait de voir de vrais robots en mouvement se superposait la qualité poétique de l’histoire racontée — un mélange d’art et de haute technologie au succès garanti ! Et pour conclure, je fus impressionnée par la place conférée à la formation et à l’éducation. Un collège de la périphérie de Milan présentait ses projets de robotique réalisés avec des briques Lego. Le réseau de robotique de Turin (composé de quinze écoles d’enseignement secondaires proposant un programme de formation aux enseignants afin qu’ils puissent développer des projets de robotique avec leurs élèves) tenait aussi un stand. Un autre était dédié à l’association École de robotique (Scuola di Robotica) qui fédère plus d’une centaine d’écoles de niveaux différents. (Elle collabore notamment avec Kuka Italie.) On constatait aussi la présence du réseau d’écoles postulant pour la RoboCup Junior Italia (sections under 19 et under 14), qui organise chaque année une compétition de robotique, dont la devise est : « L’important, ce n’est pas de gagner — mais d’apprendre ! » Enfin, la société Euroa (The Eu-

ropean Robotics Academy) proposait des formations de robotique théoriques et pratiques pour les jeunes et les adultes. Par le biais d’une offre comportant trois niveaux (Base, Niveau 1 et Niveau 2) et trente-deux heures de formation en quatre jours, Euroa délivrait un diplôme et fournissait un kit de robotique. (Le prix de ces formations allait de quatre cent quatrevingts à six cent quatre-vingt-dix euros.) On peut donc affirmer que tous les participants de cet événement ont manifesté toute la dynamique d’un secteur (celui de l’éducation) en plein essor et dont le développement se révèle fondamental pour la diffusion et la vulgarisation de la culture robotique. Après avoir été animé par des entrepreneurs, des chercheurs, des plateaux de démonstration, des inventeurs, des artistes et des écoliers, le salon Robotica a fermé ses portes sur quatre jours de spectacles divers et variés offerts aux professionnels et aux sim-

ples curieux (cf. la liste complète des exposants sur www.robotica.pro)… Un véritable succès ! ■Simona D’Attanasio

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Ça vient de sortir

HYTEC

(ECA ROBOTICS MONTPELLIER)

UNE SOCIÉTÉ FRANÇAISE QUI A LE VENT EN POUPE ! S’il existe une entreprise française de robotique qui œuvre dans la pérennité, c’est bien Hytec — devenue depuis peu ECA Robotics Montpellier…

Pierre-Emmanuel Gaillard, un homme qui sait mener sa barque — même sous l’eau!

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C’est en 1981 qu’un passionné de plongée et d’électronique, Jean-Jacques Promé, créa son premier système d’exploration sous-marine. Une caméra, un peu de PVC par-ci, un peu d’électronique et de mécanique par-là — et son premier robot de visionique sous-marine vit le jour pour, presque immédiatement, passer dans l’obscurité des fonds marins ! De 1981 à 1987, seulement six années ont séparé le début de l’aventure et l’exploration du… Titanic, à 3500 m de profondeur ! Mais qui savait à l’époque que c’était Hytec qui l’avait effectuée par le biais de son robot filocommandé Robin? Les passionnés (dont nous faisions partie) suivirent l’événement avec fébrilité et l’emblématique exploit resta pour chacun un inoubliable moment d’émotion: on avait encore repoussé les limites de la conquête humaine, jusqu’à des profondeurs abyssales… Depuis, le chemin a été long et jonché d’embûches, pour atteindre au plus haut niveau de performance et de compétitivité. La concurrence fut souvent occultée par le savoir-faire incontestable de l’entreprise, acquis durant ces longues années de recherche et de développement, et son inégalable expérience du terrain (si l’on peut dire — car la plupart des robots ECA HytecTM sont conçus pour assumer leurs missions sous l’eau). Depuis quelques années déjà, les robots ne se contentent plus d’embarquer de la simple vi-

sionique, mais aussi un grand nombre de capteurs et d’actionneurs. De même, certains d’entre eux ne sont plus développés pour une intervention exclusivement sous-marine et peuvent intervenir dans un milieu parfaitement sec. Et la gamme très étendue de la société couvre une grande partie des besoins spéciaux d’exploration en situation complexe — que ce soit du fait des difficultés d’accès (canalisations ou fûts, coques de bateaux, etc.) ou des conditions extrêmes d’exploitation (grande profondeur sous-marine, milieu nucléaire, risque explosif, etc.). Le site de Montpellier (dans l’Hérault) est spécialisé dans ce type de technologie. Son directeur, Pierre-Emmanuel Gaillard, a chaleureusement accueilli Planète Robots pour faire partager à tous nos lecteurs sa passion : le challenge robotique… Planète Robots : Bonjour, M. Gaillard ! Nous tenons tout d’abord à vous remercier pour votre sens de l’accueil. Mais venons-en, si vous le voulez bien, au vif du sujet. Notre premier souhait est bien évidemment de connaître l’activité principale du site montpelliérain… Pierre-Emmanuel Gaillard : Bonjour !… Eh bien, à l’origine, notre société se contentait de concevoir et de fabriquer des ROV (voir


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“Depuis quelques années déjà, les robots ne se contentent plus d’embarquer de la simple visionique, mais aussi un grand nombre de capteurs et d’actionneurs. De même, certains d’entre eux ne sont plus développés pour une intervention exclusivement sous-marine…”

Le ROVING BAT sait progresser en flottaison, mais aussi circuler sur une coque de bateau. Les systèmes de propulsion hydraulique lui laissent une large plage d’évolution. Ci-contre, le PIPE-R qui n’est pas seulement un inspecteur de canalisations. Il peut être équipé d’un grand nombre d’accessoires optionnels (notamment d’outils de réfection). Il sait aussi s’adapter à la plupart des diamètres.

P.R. : Votre collaboration avec le secteur militaire se limite-t-elle à cela ? P.-E.G. : Absolument pas ! Dernièrement, nous avons équipé l’un de nos ROV, initialement développé pour effectuer le nettoyage et le contrôle des coques de bateaux, d’un bras manipulateur. Nos robots ne se contentent donc pas de faire de la vidéo ou du contrôle physique, mais aussi d’intervenir. Le Hybrid ROV/Crawler dont il est question a pour objectif de désamorcer des mines plaquées sur la partie submergée d’un bâtiment. L’opération est délicate et vous comprendrez bien que je ne puisse en dire plus… glossaire). Nous étions spécialisés dans la prise d’images en milieu aquatique. Au fil du temps, d’autres besoins se sont fait sentir, comme l’exploration des canalisations. Ce dernier marché nous a amené à développer toute une gamme de robots filocommandés adaptés notamment aux collecteurs d’eaux usées. (À ce moment précis, le téléphone sonne, et Pierre-Emmanuel Gaillard répond… en anglais. En toute simplicité, notre interlocuteur entame une petite conversation avec son correspondant américain, partenaire de la société sur un chantier mexicain. Notre hôte a la courtoisie de lui proposer de le rappeler après notre entrevue, qui reprend sans tarder.) P.R. : Depuis quelques années déjà, votre société a étendu son savoir-faire

à d’autres types d’explorations. Pouvezvous nous en dire plus ?… P.-E.G. : Je constate que vous êtes bien informés, chez Planète Robots, car effectivement nous avons développé un robot un peu particulier, qui trouve son intérêt dans le secteur militaire. Pour cer taines armées de l’OTAN (norvégienne, britannique et bien évidemment française), nous avons réalisé un robot miniature qui explore, à l’aide d’une caméra embarquée, les fûts des canons de chars d’assaut. Cela permet non seulement de détecter des endommagements comme des rayures ou des cracks, mais aussi de mesurer avec une précision extrême l’état d’usure. Je ne suis pas balisticien, mais je peux vous dire que cela peut servir, entre autres, à effectuer une correction du tir.

P.R. : Nous comprenons bien cela. Si nous saisissons clairement la nouvelle orientation de la société, les produits que vous développez désormais ne sont plus de simples observateurs mais aussi des acteurs opérationnels ?… P.-E.G. : Effectivement, dans les années 1980, proposer un robot sous-marin équipé d’une caméra tenait de l’exploit. Aujourd’hui, personne ne comprendrait que nous nous limitions à ce type d’opération — devenue banale. Il a donc fallu s’adapter aux nouvelles exigences du marché et nous proposons maintenant des systèmes complets, permettant notamment le portage et la préhension — en fait, toutes opérations qu’un robot moderne peut réaliser. Notre principal atout est sans nul doute notre grande expérience des grands fonds et de l’évo-

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GLOSSAIRE ROV. De l’anglais Remote Operated Vehicle, définit un robot télécommandé sous-marin en sustentation — c'est-à-dire flottant sous l’eau. RCV. De l’anglais Remote Crawler Vehicle, définit un robot télécommandé sous-marin qui progresse sur une surface solide au lieu de flotter. Hybrid ROV/Crawler. Robot sous-marin qui peut soit évoluer en flottaison dans un fluide (comme l’eau), soit avancer en roulant sur une surface solide (comme une coque de bateau ou un fond marin).

FICHE DE L’ENTREPRISE Forme juridique : SA cotée en Bourse Chiffre d’affaires annuel ECA : 115 m€ Progression : + 10 % à l’année Nombre de salariés sur le site montpelliérain: 39 Direction : Pierre-Emmanuel Gaillard Adresse : 501, rue de la Croix-de-Lavit, 34 090 Montpellier Téléphone : 04 67 63 64 00 Fax : 04 67 52 14 88 E-mail : ecahytec.sales@ecagroup.com

lution en milieu aqueux salin. Arriver à maintenir les robots fonctionnels dans ces circonstances extrêmes n’est pas chose aisée. C’est un challenge permanent qui requiert un haut niveau d’expertise. Notre longue expérience nous a permis de l’acquérir ! P.R. : Nous venons de parler de conditions hors normes. Nous autres passionnés avons suivi, avec le plus vif intérêt et une grande émotion, votre exploit de 1987. Pouvez-vous nous en dire plus ?… P.-E.G. : Je pense que si vous vous êtes tous intéressés de près à cette expédition légendaire (dont nous sommes fiers), c’est parce que vous êtes précisément des… passionnés ! Lorsque, en collaboration avec l’IFREMER, nous avons effectué la première exploration du malheureusement célèbre Titanic, l’événement est passé quasiment inaperçu. C’est le film du même nom, de James Cameron, qui a fait ressurgir l’exploit. Je dois avouer que nous avons profité du battage médiatique engendré par ce film culte… P.R. : Pouvez-vous nous donner des précisions ?… P.-E.G. : L’IFREMER, dont il n’est pas nécessaire d’expliquer l’implication dans l’exploration des mers et des océans, a localisé avec plus ou moins de précision l’épave. Il faut dire qu’à l’époque, la technique sonar n’était pas aussi performante que de nos jours et nous ne savions pas dans quel état se trouvait le bateau. C’est ainsi qu’il fut décidé de faire descendre le célèbre robot sous-marin Nautile, mais de le

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Le H-1000 d'Hytec. — Ci-contre, admirez cette image, qu’aurait pu rapporter le robot Robin d'Hytec lors de son exploration du Titanic. — Lorsqu’il s’agit d’explorer des canalisations d’un diamètre compris entre 150 et 1200 mm, le PIPE CRUISER répond à l’appel!…

maintenir à une distance raisonnable (35 m) de la coque. Nous avons donc construit le robot filocommandé Robin, acheminé sur place et télécommandé par le Nautile. Le bateau reposait par un peu moins de 3 500 m de fond.Vous imaginez bien que la tâche fut ardue — mais nous avons réussi ! P.R. : Eh bien — merci pour ces précisions sur vos activités passées ! Parlons un peu de l’avenir, si vous le voulez bien… Comment voyez-vous l’évolution de votre secteur et ne craignezvous pas la concurrence (notamment japonaise) ? P.-E.G. : Le Japon bénéficie effectivement d’une grande expérience en matière de robotique, cependant son marché apparaît différent. Ses activités se concentrent essentiellement sur trois pôles stratégiques, à savoir les énormes robots destinés à l’industrie, la robotique grand public et le secteur médical. Cela correspond à l’état d’esprit de l’industrie japonaise, qui raisonne en termes de marché de masse. Pour elle, il n’est pas question de développer une application dont la distribution ne représenterait que quelques dizaines d’exemplaires. Nos systèmes, quant à eux, répondent à des besoins ponctuels et spécifiques. Il s’agit d’une niche et peu d’entreprises, sur le plan mondial, s’y intéressent. Nous nous estimons donc tranquilles de ce côté-là ! Pour ce qui est de l’évolution de notre secteur, il est clair qu’il nous sera réclamé d’aller toujours plus loin dans les performances et la complexité des tâches à effectuer — et probablement d’embarquer de plus en plus d’Intelligence ar tificielle ! Nous avons une vision assez précise de l’orientation que prend le marché, mais vous vous doutez bien que ces données demeurent confidentielles, tant elles sont stratégiques. Je peux tout de même vous dire, que comme nous sommes présents sur le secteur du pétrole off shore, l’augmentation du prix du baril justifiera de plus en plus le recours à nos ser vices, notamment pour le contrôle des navires. L’évolution du secteur nucléaire sera aussi pour nous une oppor tunité supplémentaire, mais laissons ces nouveaux marchés se mettre en place !…

P.R. : M. Gaillard, je pense qu’il est temps de conclure… Je crois que la société que vous dirigez a dernièrement changé de dénomination sociale ?… P.-E.G. : En effet, notre structure fait maintenant partie du groupe ECA, dirigé par Dominique Vilbois et notre nom est désormais ECA


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“Dans les années 1980, proposer un robot sousmarin équipé d’une caméra tenait de l’exploit. Aujourd’hui, personne ne comprendrait que nous nous limitions à ce type d’opération — devenue banale.”

Robotics. Cela se révèle bien plus parlant et nous espérons vivement que les spécialistes du secteur associeront ce nouvel intitulé à Hytec. Notre service de communication y travaille… De surcroît, nous bénéficions de la force d’une structure cotée en Bourse au second marché — et ce n’est pas rien ! Cela va

notamment catalyser notre part d’export, qui est déjà très importante… P.R. : Eh bien, il ne nous reste plus qu’à vous remercier pour votre accueil chaleureux et vous souhaiter toute la réussite que vous méritez !…

P.-E.G. : Je vous en remercie et vous promets de tenir votre journal informé de notre évolution. Je vous dis donc : « Merci, Planète Robots, pour votre intérêt — et à bientôt ! »

■ Philippe Cordier-Bessac

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Ça vient de sortir

COMMERCIALISATION D'UN PRODUIT ROBOTIQUE : APERÇU DU PROGRAMME ACCÉLÉRATEUR DE TECHNOLOGIE

ROBOTSHOP

Après des semaines de travail acharné, des jours et des jours de débogage, l’élaboration de prototypes coûteux — et avoir sué sang et larmes —, votre création robotique sans pareille est enfin terminée à votre entière satisfaction… Vous ne trouvez aucun autre produit similaire à celui que vous avez créé et sentez qu'il possède un potentiel commercial — mais ne savez par où commencer… Que faire maintenant ? Malheureusement, en ce qui concerne la majorité des inventeurs, ce robot serait utilisé pendant un certain temps (peut-être montré à des amis ou à des membres de la famille) et ensuite relégué sur une étagère. Dans de nombreux cas, ses pièces seraient même cannibalisées et il ne laisserait que peu de traces de son existence. Quelles autres options choisir ? Si vous êtes un inventeur (ou un développeur) et souhaitez commercialiser votre robot, mais n'avez pas le temps, les ressources et le savoir-faire indispensables, l'accélérateur de technologie RobotShop constitue une solution idéale… Étudions donc son fonctionnement en n’oubliant pas qu’il y a peu, il existait deux façons principales de diffuser un produit… LE METTRE SOI-MÊME SUR LE MARCHÉ ! Il y a de nombreuses étapes à suivre… La première consiste à créer une compagnie et un site Internet. Financez alors vous-même l’entreprise

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Robot de téléprésence bidirectionnelle avec station de recharge (SuperDroid).

dans son intégralité ou cherchez des investisseurs… Le prototype que vous avez créé n'est probablement pas parfait et il se révèle essentiel de mener des études de marché afin de connaître les caractéristiques que les clients souhaitent


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“Même si vous avez conçu un produit étonnant, les clients ne l'achèteront pas s'ils ne savent pas qu'il existe. Ce problème a été résolu par l’instauration des distributeurs et bien que la plupart d’entre eux préfèrent une relation directe avec le fabricant…”

Main robotique MechaTE.

— et à quel prix. Vous devrez alors raffiner et éventuellement refaire le prototype afin qu'il réponde à ces besoins et puisse également être facilement produit en masse. Durant ce processus, il faudra s’approvisionner en pièces chez les fournisseurs (tout en négociant les prix) et trouver des fabricants pour façonner les pièces uniques. Comme il n’est pas souhaitable que le prototype ait une quelconque ressemblance avec le produit commercial que vous vous voulez vendre, il sera probablement nécessaire de créer un certain nombre de (coûteux) prototypes en préproduction, afin de procéder à des tests. Il sera ensuite indispensable de déterminer qui (ou quelle entreprise) se chargera du montage et de l'emballage du produit, la manière d’accepter les commandes et la façon de les expédier. Même à ce stade, le processus sera loin d'être terminé… En effet, moult aspects secondaires doivent également être pris en compte (obtenir des certifications, créer la documentation et déterminer la garantie). Même si vous avez conçu un produit étonnant, les clients ne l'achèteront pas s'ils ne savent pas qu'il existe. Ce problème a été résolu par l’instauration des distributeurs et bien que la plupart d’entre eux préfèrent une relation directe avec le fabricant, les grossistes permettent aux distributeurs individuels d'acheter des quantités moindres. En consé-

Petit humanoïde de Lynxmotion.

quence, votre structure budgétaire doit idéalement inclure des marges adéquates pour les grossistes et les distributeurs, ce qui réduira de manière draconienne votre pourcentage de profit sur le prix final de vente. Enfin, une fois que le produit a été porté à la connaissance des magazines, c'est à vous de fournir un support technique et de gérer toutes les garanties, les échanges et les réparations… Souvent, même lorsqu’un inventeur passe par ces étapes, son produit ne rencontre pas le succès parce qu’il ne l’a pas assez étudié du point de vue du client et a seulement obtenu l'opinion (partiale) de sa famille et de ses amis. Autres raisons : un prix trop élevé ; de mauvaises caractéristiques ; pas de stocks pour satisfaire à la demande ; ou un autre fabricant travaillait sur un produit très semblable au même moment ou peu après… Trouver des investisseurs peut également se révéler compliqué car ces derniers veulent souvent acquérir un pourcentage de l'entreprise et s'attendent à être considérés comme des partenaires. L’ACCORD DE LICENCE… Dans un accord de licence, l'inventeur donne à une entreprise les droits exclusifs de fabriquer le produit. Le fabricant le vend alors à des grossistes, qui le revendent ensuite aux distributeurs — qui le proposent moyennant finance aux clients. L'inventeur fait affaire directement avec le fabricant et reçoit un pourcentage sur chaque vente. Il est important de savoir que le pourcentage négocié (la redevance) porte sur chaque vente que le fabricant fait aux grossistes (et pas sur le pourcentage du prix final payé par le consommateur). LE PROGRAMME ACCÉLÉRATEUR DE TECHNOLOGIE ROBOTSHOP Le programme accélérateur de technologie RobotShop (ATR) s'adresse spécifiquement aux inventeurs et aux créateurs de produits robotiques (une méthode éprouvée, simple et efficace)… Contact. Commencez le processus en contactant l'équipe d'ingénieurs chez RobotShop au supportcenter@robotshop.com en leur fournissant autant d'informations non confidentielles sur votre création que possible (y compris les images, les spécifications, etc.). Optimisation. Si le projet est accepté, les ingénieurs de RobotShop simplifieront et optimiseront le produit avec l'objectif de le commercialiser en masse. Ils vous aideront à cibler les opportunités et les segments de marché qui offrent le meilleur rendement et travailleront à l’adaptation du produit à ces besoins. Fabrication. RobotShop prend en charge tous les aspects de la fabrication. Son portail représente plus de deux cents fabricants, dont plusieurs sont des partenaires du programme accéléra-

Robot KHR-2HV de chez IXS/Kondo.

teur et offrent leur expertise en général, leurs capacités de fabrication et/ou leur expertise sur les produits. Distribution. RobotShop investit dans le stock initial avec l'intention de vendre le produit sur ses sites Web via sa logistique de distribution mondiale. Redevance. L'inventeur conserve la pleine propriété de la conception et permet la circulation de l'argent sous la forme d'une redevance basée sur le prix de détail du produit. Enfin, le programme accélérateur améliore le concept de licence standard en fournissant une redevance plus élevée (parce qu'il y a moins d'entreprises intermédiaires) ; en offrant des conseils experts et des conseils sur le marché ; en assurant qu’aucun coût n’interviendra en sus pour l'inventeur (prototypes supplémentaires, etc.) ; enfin, en capitalisant sur les canaux de distribution déjà en place. À QUI PRÉCISÉMENT LE PROGRAMME ROBOTSHOP EST-IL DESTINÉ ? Si vous avez créé un prototype fonctionnel doté d'un nouveau type de dispositif ou équipé d’un produit que vous ne pouvez pas trouver ailleurs et pour lequel vous disposez (de préférence) d’un brevet — et si êtes prêt à le mettre sur le marché —, le programme ATR vous est destiné ! Un produit qui a déjà été prototypé a une meilleure chance d'être accepté dans le programme accélérateur qu'un concept. Ce programme se révèle d’une conception idéale pour les entrepreneurs, les innovateurs-développeurs, les étudiants et les professeurs d’université. Les nouvelles compagnies et les petites entreprises pourront elles aussi en profiter en se concentrant sur le développement. Les inventions concernées (cette liste n’étant pas exhaustive) sont : les robots en général (et aussi les robots innovants, domestiques ou professionnels), toute nouvelle composante qui regroupe des produits déjà disponibles sur le marché, le matériel open source, toute machine utilisée pour aider à la fabrication des robots, les nouveaux types de capteurs ou d’actuateurs et enfin tout produit inédit qui augmente la fonctionnalité d'un produit existant… ■Joe Pillow

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S E R I A S S U A F X U A E T L A H AU SS I VRAIS QU E VOIC I DE S TIN TOYS DE S… VRAIS !

Un beau jour, en chinant dans un vide-greniers (comme tout collectionneur à la recherche de la perle rare), mon attention fut retenue par un superbe objet : un robot métallique vintage — un véritable Tin Toy comme on les aime !… Mais au fait, qu’est-ce qu’un Tin Toy ?… Inutile d’être titulaire d’un doctorat pour savoir ce que toy signifie (jouet, en anglais), alors que tin se traduit par étain ou fer-blanc — le nom générique des produits résultant de cette technique de fabrication étant ferblanterie. Beaucoup de jouets anciens sont en effet constitués de tôle d’acier emboutie et pliée, souvent recouverte d’une couche d’étain, ce qui assure à l’ensemble une bonne conservation (relative) dans le temps. Par extension, ceux dans lesquels on a remplacé l’étain par de la peinture sont aussi considérés comme appartenant à cette catégorie. Les robots jouets des années 1930 à 1960 ont pratiIl a l’air tout perdu, notre ami NP5357!… La charmante demoiselle qui tenait le stand m’a permis de le prendre en photo et m’a affirmé que nombre d’autres modèles étaient présents sur le marché…

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Dans ce carton, de vrais ou de faux robots vintage.


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“Pas de pile, pas d’électronique, rien que de la mécanique! Il n’est pas rare de trouver ces petites merveilles dans un état relativement avancé d’usure, leurs mécanismes ayant fréquemment souffert des outrages du temps et du manque de soin de leurs propriétaires…” quement tous été conçus selon cette méthode de fabrication et sont la plupart du temps actionnés par un mécanisme semblable à celui d’une horloge — un mouvement qui se remonte manuellement… Pas de pile, pas d’électronique, rien que de la mécanique ! Il n’est pas rare de trouver ces petites merveilles dans un état relativement avancé d’usure, leurs mécanismes ayant fréquemment souffert des outrages du temps et du manque de soin de leurs propriétaires… historiques.Très souvent, la clef qui sert à remonter le mouvement à ressort est absente, mais il n’est pas très compliqué de la fabriquer ou d’en trouver une qui soit équivalente au modèle d’origine (elles sont la plupart du temps à embout carré creux). Et même si la réparation de tels objets ne réclame pas de grands moyens techniques, ni une connaissance approfondie de la mécanique, les collectionneurs préfèrent bien souvent garder l’objet dans son état d’origine (pour lui conserver un certain cachet). EURÊKA — M’ENFIN ! ?… Mais revenons à notre ami robot… Actionné par ce mouvement à clef, l’automate humanoïde me séduisit immédiatement… Je m’en rapprochai, pour le saisir et l’étudier sous toutes les coutures, afin de vérifier tous les mouvements dont il était capable et les défauts qu’il présentait… Las, ce magnifique objet était dans un état correspondant à son âge (a priori cinquante Les Tin Toys, des robots très recherchés par les collectionneurs.

je me réjouis immédiatement du prix qui me fut annoncé : vingt euros ! J’approfondis donc ma recherche et découvris qu’il s’agissait d’un des premiers modèles de robots japonais fabriqués en masse : le Liliput NP5357… Chapeau bas pour la franchise de la sympathique vendeuse qui, voyant que je jubilais, me mit en garde sans attendre : « Vous n’êtes pas le premier passionné à vous laisser prendre… Il provient de Chine… Je ne sais pas comment ils font, mais c’est à s’y méprendre !… » Puis, en creusant sur le Net, je tombai des nues ! Je retrouvai le même modèle sur nombre de sites (un peu trop à mon goût !). Cette contrefaçon avait été fabriquée en Chine et devait avoir à peine un an !… ans). Rouille par-ci, manque de peinture par-là — jusqu’au mécanisme du bras gauche qui était cassé ! Enfin tout ce qu’il fallait pour séduire un collectionneur passionné par la robotique et qu’il mît la main à la poche pour débourser ses espèces sonnantes et trébuchantes… Heureusement, smartphone et liaison 3G me vinrent en assistance et je me connectai. Quelle surprise : ce petit bijou avait été en fait fabriqué entre 1930 et 1950. Du vieux de la vieille en matière de robot ! Son état s’expliquait donc et

http://china-led-light.en.made-in-china.com/product/nbqmtBodCpVe/China-Tin-Toy-RobotR14041-.html… Le réflexe ad hoc consiste à demander au vendeur s’il possède la boîte d’origine et la clef. Si c’est le cas, posez-vous la bonne question (vrai ou faux ?). Car après tout, nous avons tous été des enfants et avons fait subir les pires outrages à nos jouets — pour ma part, après avoir fait bonne figure devant le père Noël, je les démontais systématiquement pour voir comment ils fonctionnaient. Nous avons aussi tous perdu la clef — et la boîte fut probablement évacuée par des parents excédés de voir notre chambre de roboticien en culottes courtes plongée dans un perpétuel désordre ! Autre bonne réaction : si vous en possédez un et que vous êtes couverts par le réseau, utilisez votre smartphone et surfez sur le Web. Il y a fort à parier que vous trouverez de précieuses indications avant d’envisager tout achat… Enfin, si vous désirez acheter un Tin Toy en direct (l’usine fabrique toutes sortes de modèles), sachez qu’il existe des quantités minimales pour les livraisons (en général cent pièces), que vous aurez à payer des frais de port importants et que le délai d’acheminement vers la France est relativement long. Sachez aussi que nos amis chinois travaillent en dollars américains et non en euros. En fait, ce ne sont pas forcément ces fabricants les vrais arnaqueurs — mais plutôt certains revendeurs qui ne précisent pas toujours l’âge réel de l'objet. Car après tout, les Français font parfois la même chose avec les meubles (cf. les coups de perceuse dans le bois pour faire croire qu’il est vermoulu…). Du vrai travail de faussaire ! Chers amis collectionneurs de robots — méfiance donc : tous les revendeurs ne sont pas nécessairement aussi honnêtes !… ■Philippe Cordier-Bessac

DES PRÉCAUTIONS INDISPENSABLES Pour s’en convaincre, il suffit de taper sur votre moteur de recherche préféré Liliput NP5357 et vous verrez apparaître une multitude de pages traitant de cela. Mieux encore, allez sur le site made-in-china. com, tapez Tin Toy et vous aurez la possibilité d’entrer en contact avec les fabricants ! Et si vous voulez accéder directement à la page relative à ce robot, saisissez :

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Ça vient de sortir

UN PC-BOT

HORS DU COMMUN

Fondée en 2008 par Christophe Rousset, Robopec est une jeune société varoise qui s’est spécialisée dans la conception de logiciels, d’algorithmes et de modules mécatroniques destinés à la robotique. Parmi les divers produits qu’elle a créés et développés figure Reeti, un sympathique petit robot communicant « expressif » — doté de toutes sortes de facultés et qui peut se piloter par le biais d’un iPad.

UN ÉTONNANT DESIGN Reeti se présente à la fois comme un compagnon intelligent ayant son propre comportement et un outil multimédia et domotique très performant. Ce qui surprend en premier lieu chez ce petit robot, mesurant quarante-quatre centimètres de haut et pesant quatre kilos (dont le corps ne comporte ni bras, ni jambes — mais dont la tête est entièrement motorisée afin de pouvoir restituer le plus fidèlement possible un très grand nombre d’émotions), c’est son look particulièrement étrange, digne d’un personnage de cartoon. Tout d’abord, il y a ses yeux surdimensionnés — indépendants l’un de l’autre (chacun d’eux est muni d’une caméra HD 720p et d’une paupière animée) — qui lui donnent une perception 3D et une vision précise de son environnement. Cela lui permet de reconnaître et de suivre du regard aussi bien les personnes que les objets. Quant à ses oreilles orientables (qui ressemblent à celles de Shrek !), elles lui procurent la faculté de percevoir la provenance du son. Sa petite bouche est dotée de quatre motorisations (lèvres supérieure et inférieure et commissures), tandis que sa synthèse vocale lui donne la parole. En outre, équipé d’un système de reconnaissance du langage, il est en mesure de reconnaître et d’interpréter une dizaine de mots. Avec ses trois capteurs tactiles, placés dans les joues et le nez, il ressent le moindre contact avec une personne. Grâce à sa peau souple, qui est déformable et comporte quinze degrés de liberté (répartis sur son cou, sa bouche, ses yeux et ses oreilles), il se montre capable de réagir aux différents stimuli extérieurs et de reproduire de multiples expressions faciales humaines (joie, tristesse, étonnement, enthousiasme, ennui, satisfaction, concentration, mécontentement, colère, etc.), dont la palette pourra d’ailleurs être étendue quasiment à l’infini. Quant à ses joues rebondies, elles se colorent (seize millions de couleurs) au gré de ses différentes humeurs grâce à trois LEDs RGB. Et une Intelligence artificielle perfectionnée lui confère une personnalité propre. (Il sera en mesure d’évoluer en

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“Reeti se présente à la fois comme un compagnon intelligent ayant son propre comportement et un outil multimédia et domotique très performant. Ce qui surprend en premier lieu chez ce petit robot, mesurant quarante-quatre centimètres de haut et pesant quatre kilos.” Sa technologie est basée sur le système d'exploitation Linux (Ubuntu), tandis que ses diverses applications et son Intelligence artificielle sont développées sur le middleware Urbi — qui sert au développement d’applications robotiques. Une interface graphique Flash simplifie l’accès à ses fonctions principales et son alimentation se fait par le biais d’un bloc externe (100240 VAC). Enfin, son interface d’accueil permet de lancer des applications qui lui sont spécifiques et d’autres plus traditionnelles (Chrome, OpenOffice, Skype, Gimp, etc.).

Le Reeti de Robopec. — Il peut s'interfacer avec une tablette tactile iPad.

DE NOMBREUSES UTILISATIONS… Reeti pourra être utilisé dans divers secteurs d’activité — où il remplira de multiples fonctions. Dans les entreprises ou les collectivités, il servira d’outil de promotion original et attractif (accueil de visiteurs, animation de stands, présentation de produits ou de services…). Dans le domaine de la recherche, il permettra aux développeurs de concrétiser leurs idées tout en stimulant leur créativité grâce au SDK et aux librairies open source préinstallées et middleware Urbi, tout en faisant office de plate-forme d'expérimentation pour la recherche dans moult disciplines (travaux sur l’I.A., interaction homme-machine, nouvelles interfaces multimédias, thérapie assistée par la robotique, analyse comportementale, sociologie, psychologie…). Dans le domaine de l’éducation, il apportera son aide aux professeurs pour enseigner de façon innovante les sciences et les technologies aux élèves, tout en les intéressant au monde de l'informatique et de la robotique. D’autre part, son usage domestique apparaît multiple : PC, home media center, robot ludique, objet communicant et instrument de vidéosurveillance utilisable et programmable à distance. Lors de sa mise sur le marché, Reeti sera livré avec une dizaine d’applications préinstallées. Par la suite, des mises à jour régulières permettront d’enrichir ses fonctionnalités (logiciels éducatifs et/ou ludiques, réalité augmentée, applications professionnelles spécifiques…). ■Josèphe Ghenzer

fonction de l’utilisation qu’on en fera.) Reeti étant conçu comme une « plate-forme ouverte de développement robotique », Robopec mettra à la disposition de ses utilisateurs un kit de développement qui leur donnera tout loisir de le personnaliser. UNE TECHNOLOGIE PERFORMANTE À l’intérieur de son corps se cache un PC (un disque dur de 500 Go, une carte mère au format mini-ITX avec une plate-forme Nvidia Ion/Intel Atom double cœur), tandis que son socle abrite une connectique très complète (deux ports USB 2.0 et trois ports USB 3.0, une sortie HDMI, des prises Gigabit Ethernet, co-

axiale, optique). Dans son dos se trouvent également un lecteur Blu-ray et un graveur DVD. Tout cet équipement fait de Reeti un véritable centre multimédia haut de gamme (Full HD, HDMI 1.3, audio 7.1, tous formats courants). Relié à un écran ou un téléviseur, contrôlé par l’intermédiaire d’un clavier et d’une souris sans fil, il peut alors être aisément utilisé comme n’importe quel autre PC (bureautique, multimédia, communication). Une fois connecté à Internet (via une box traditionnelle, une application iPhone/iPad, en WiFi local ou en 3G, de n’importe où dans le monde), il reçoit des e-mails, lit des flux RSS et diffuse toutes sortes d’informations sur Facebook.

Le Reeti est à la fois un robot et un PC.

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(PARTIE 2) L’HOLOGRAPHIE

SI TU NE VAS PAS AU MONDE VIRTUEL, C’EST LUI QUI IRA À TOI ! 36

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Les hologrammes font désormais partie de notre quotidien. Nous sommes actuellement à l’aube d’une invasion d’images 3D en provenance de sources diverses. Elles vont peu à peu prendre place dans notre espace de vie… ou pas !

L’image de la princesse Leia projetée par R2-D2 dans Star Wars : un nouvel espoir !

LES HOLOGRAMMES ENVAHISSENT NOS ÉCRANS ! En attendant que le cinéma soit lui-même holographique, les réalisateurs nous ont littéralement submergés d’images tridimensionnelles. N’est-il pas vrai que certaines œuvres classiques d’anticipation comme La machine à explorer le temps ont été gratifiées de la fameuse technologie? Dans sa première transcription à l’écran (1960), George Pal fut relativement fidèle au premier roman du célèbre auteur H. G. Wells. C’est ainsi que nous fûmes émerveillés par les fameux anneaux parlants qui se substituaient aux livres. Dans l’une des nouvelles adaptations (2002) Simon Wells, l’arrière-petit-fils de l’illustre romancier, a tout naturellement remplacé les anneaux parlants par un hologramme circulant derrière des vitres successives, qui récapitulent, en quelque sorte, la mémoire de l’humanité. Et chacun se rappelle sans doute les apparitions terrifiantes de l’empereur de La guerre des étoiles et, dans le même registre, le surgissement dans l’espace de L’Étoile Noire. Mais le moment holographique le plus saisissant du cinéma reste probablement, pour moi, le ballet des pièces d’échecs de Future World, qui n’hésitent pas à

s’entretuer pour rendre la partie plus captivante. Certains sont allés très loin dans l’exploitation (parfois à caractère sexuel) de ces ectoplasmes technologiques. À l’aube du sixième jour (2000) en est un frappant exemple. Durant une scène mémorable, Michael Rapaport (alias Hank Morgan) n’hésite pas à faire appel aux services spéciaux de son hologramme préféré… au grand désespoir de son meilleur ami et associé, Arnold Schwarzenegger, dans le rôle d’Adam Gibson. En visionnant ce film d’anthologie, on peut dénombrer pas moins de six scènes faisant apparaître des hologrammes… Mais bizarrement, dans un autre film de référence, Blade Runner, inspiré d’un livre de Philip K. Dick (Do Androids Dream of Electric Sheep ?), le réalisateur — Ridley Scott — se contente de nous plonger dans une ambiance détestable, soumise à une luminosité des plus médiocres (propice à l’holographie) et trouve suffisant de faire apparaître à l’écran des panneaux publicitaires (sur des façades d’immeubles et des engins volants). Est-ce dû à un manque d’imagination ? À un réalisme déplacé ? Ou Ridley Scott a-t-il voulu tout simplement clamer son scepticisme à l’égard de l’avènement imminent de l’holographie — ou tout bonne-

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Les dossiers

Il suffirait, en théorie, d’investir des milliers (voire des millions) d’euros et de mettre sur le coup le potentiel humain actuel en matière de développement (chercheurs, ingénieurs et techniciens), pour voir naître la nouvelle technologie en quelques mois. Cependant, la réalité politicofinancière ne le permet pas de nos jours. En effet, la lutte contre la fuite des cerveaux vers l’étranger ou d’autres sociétés reste une priorité. Mais n’est-ce pas là notre plus grande sécurité ? Imaginez donc un consortium international qui disposerait de l’exclusivité de la technologie !

ment se démarquer en prenant le contre-pied d’autres œuvres concurrentes ? HOLOGRAPHIE CONTRE STÉRÉOSCOPIE Nous savons donc, depuis nombre d’années, recréer une ambiance en trois dimensions. Une question se pose : Qu’est-ce qui pousse les chercheurs à travailler d’arrache-pied sur le développement de l’holographie ? Eh bien, trois raisons essentielles… La première, très pragmatique, concerne les lunettes. Contrairement à ce qui se passe dans le cas de la stéréoscopie, les images holographiques peuvent être visualisées sans aucun accessoire autre que la machine qui les génère. La seconde tient à la sensation visuelle. En effet, lorsqu’on fixe une image stéréoscopique, il n’est pas rare de constater au bout d’un certain temps que cette concentration engendre une légère fatigue — voire, dans les cas extrêmes, des maux de tête et pour certains, une impression de vertige… Cela tient au fait que les images reconstituées ne correspondent pas exactement à celles que nous aurions captées sans artifice. La vision obtenue apparaît très proche de celle qui est fournie par une paire de jumelles : les objets sont plus ou moins aplatis et disposés sur des plans différents. La plus importante des trois raisons tient sans aucun doute à la capacité d’observer une scène sous des angles différents, ce qui est totalement impossible en stéréoscopie. À QUAND UNE EXPLOITATION DE MASSE DE L’HOLOGRAPHIE ? Nombre de scientifiques pensent que nous ne dis-

La stéréoscopie permet un plus grand réalisme au cinéma.

poserons pas de systèmes holographiques abordables et performants avant deux décennies. Quoi qu’il en soit, il y a fort à parier, compte tenu de l’enjeu économique que cela représente, que les laboratoires de recherche privés mettront les bouchées doubles, ne serait-ce que pour s’approprier les brevets et être les premiers sur le marché. L’amortissement financier des technologies intermédiaires — notamment l’actuelle télévision 3D — constituera probablement un frein supplémentaire. Dans l’industrie, il n’est pas rare de déposer puis d’utiliser un brevet pour ralentir la concurrence et prolonger la vie commerciale d’un produit devenu obsolète. Rappelons-nous des écrans plats (à quinze mille euros à leur sortie). Il fallait payer les frais de la recherche !

Une visionneuse de fille virtuelle dans À l’aube du sixième jour.

MIKU HATSUNE SOIGNE SON IMAGE ! L’idole japonaise a époustouflé le public, sur le sol qui l’a vu naître, par sa prestation sur scène. Comme elle est faite de lumière, il n’est pas excessif de la qualifier de star! Mais d’où vient cette chanteuse aux millions de fans, qui occupe en guise de loge une machine à projeter des images? C’est en 2003 que la firme Yamaha sortit son logiciel de synthèse vocale, sous le nom barbare (aux consonances futuristes) de Vocaloid (voir encadré). Très rapidement, pour chaque timbre de voix disponible, des mascottes furent adaptées — dont (en 2007) une certaine adolescente de seize ans, Miku Hatsune, sans aucun état civil. La prodigieuse chanteuse, à la jeunesse éternelle, devint très rapidement la coqueluche de nos amis nippons. Au départ simple concept, elle se transforma en dessin, puis prit du volume sous la forme d’un hologramme animé. Le 9 mars 2010, devant une foule d’admirateurs complètement vampirisés, dansant sur un rythme endiablé et dans une ambiance totalement irréelle, elle a donné son premier concert — du bon rock japonais comme on l’aime ! Elle est belle, attendrissante, avenante — mais manque un peu de spontanéité… Les fans occidentaux ont déjà constitué des groupes de passionnés et réclament une tournée dans leurs pays respectifs (dont la France) ; cependant, comme toutes les idoles, Miku sait se fait attendre ! Elle n’est pas pressée : dans deux cents ans, elle n’aura pas pris une ride, elle ! À la quarante-troisième minute d’À l’aube du sixième jour, Hank rentre chez lui et retrouve son hologramme préféré — il est vrai qu’elle est attirante, cette compagne de synthèse! Puis il s’assied sur son canapé, s’équipe d’un casque interactif et ressent sans tarder l’effet présumé de l’action simulée de sa virtuelle compagne (le programme). En serons-nous là un jour? Privés de rapports humains normaux… Ne devrions-nous pas réfléchir à ce que pourrait être l’avenir de la société moderne en l’absence de tout sentiment? LE HVD, SUCCESSEUR HOLOGRAPHIQUE DU DVD Le DVD (Digital Versatile Disc), tel qu’on le connaît aujourd’hui, a une capacité de stockage

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“Le 9 mars 2010, devant une foule d’admirateurs complètement vampirisés, dansant sur un rythme endiablé et dans une ambiance totalement irréelle, elle a donné son premier concert — du bon rock japonais comme on l’aime !”

Miku Hatsune est un véritable phénomène au Japon. Le cinéma est devenu un espace de porteurs de lunettes depuis quelques années. — Les hologrammes sont déjà largement intégrés dans notre imaginaire. Ici, dans Iron Man.

de 4,7 gigaoctets en simple couche et de 8,5 en double couche. Une nouvelle technologie vient d’être élaborée, qui utilise le principe de la 3D, le HVD (Holographic Versatile Disc). En 2005, la démonstration fut faite qu’on pouvait enregistrer jusqu’à un téraoctet sur un disque de même diamètre qu’un CD ou un DVD douze centimètres. Une vitesse de transfert d’un gigaoctet par seconde fut atteinte, mais il fallut attendre 2007 pour voir les premiers HVD commerciaux sur le marché, qui proposaient une capacité de stockage de trois cents gigaoctets (soit l’équivalent de soixante-quatre DVD simple couche), pour une vitesse de lecture de vingt mégaoctets par seconde. DES RISQUES POUR L’AVENIR ? Tout ce que nous venons de survoler apparaît plutôt anodin. Cependant, comme avec toutes technologies, la dérive sera inévitable. Cela pourra aller de la simple plaisanterie jusqu’à la pire des escroqueries. Imaginez un peu ce que pourrait faire un hologramme parfait ! On peut

très bien imaginer une personne peu scrupuleuse se faisant voir à Paris (par le biais de son hologramme) et commettant un acte criminel à Londres. Vous allez sûrement me rétorquer que nous n’y sommes pas encore ou bien que je parle de science-fiction.Toutefois, ne perdons pas de vue que ce qui n’était que délires d’auteurs de SF, il y a quelques décennies, est bel et bien entré dans notre quotidien à cause de la constante évolution des technologies. Aujourd’hui nous savons réaliser des images saisissantes qui ne cessent de s’améliorer. D’un autre côté, l’impression numérique en 3D (voir l’article de Planète Robots n°11) est maintenant chose courante, notamment dans le domaine du prototypage rapide. Il y a fort à parier que dans les prochaines décennies, les deux technologies convergeront et fourniront non plus des images inconsistantes ou des objets figés, mais bel et bien des objets matériels animés. Lorsque nous aurons atteint ce niveau technique, le risque de dérive deviendra plus que réel. Si nous envisageons une telle progression, nous pouvons aussi imaginer que nous pourrons créer n’importe quel robot commandé à distance, n’importe où dans l’espace — et pourquoi ne pas songer à la téléportation ? Mais cela est une autre histoire !

VOCALOID, LE PÈRE VIRTUEL DE MIKU HATSUNE Vocaloid vit le jour en 2004 (dans sa première version). Le principe de base en est simple, puisqu’il s’agit de télécharger une voix choisie dans une liste, puis de composer une musique et de l’associer à des paroles. Le logiciel de Yamaha Corporation se charge du reste… Miku Hatsune, qui a défrayé la chronique en 2010 par sa représentation scénique, n’est apparue dans la fameuse banque de voix qu’à partir de la version 2 du soft. Vocaloid en est aujourd’hui à sa version 3 et ne cesse de progresser (il est même question que Miku se mette à l’anglais officiel).

le futur en disant simplement : « L’image animée et le phonographe seront combinés de telle façon qu’on pourra représenter un musicien en train de jouer et cette représentation sera si parfaite que les spectateurs ne sauront plus s’ils sont en face d’un être vivant ou d’une image. » À l’heure où ces lignes ont été écrites, nous avons définitivement quitté le monde d’Edison, pour entrer dans celui de son rêve… ■Philippe Cordier-Bessac

ET SI EDISON AVAIT EU RAISON ? Thomas Edison (1847-1931), l’homme aux milliers de brevets (l’inventeur du phonographe et l’initiateur du cinéma parlant), prévoyait pour un avenir assez rapproché ce qui est devenu notre réalité d’aujourd’hui. Il s’est contenté d’annoncer

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Ça vient de sortir

CYBERNÉTIX

DES ROBOTS POUR LES MILIEUX EXTRÊMES Société créée à Marseille en 1985, Cybernétix est devenue un des acteurs majeurs du secteur énergétique — plus particulièrement dans les domaines parapétrolier et nucléaire. Ses créneaux : l'automatisme et la robotique en milieu hostile. Cybernétix S.A. a été fondée en 1985 à Marseille par Charles Palumbo grâce au soutien de deux actionnaires de référence, Technicatome et Comex S.A. La vocation historique de la société est la robotique pour les milieux extrêmes (environnements irradiants, grandes profondeurs, etc.). Nous allons aborder plus particulièrement son expertise dans le domaine nucléaire. L’entreprise emploie aujourd’hui cent soixante-dix personnes, dont une majorité d’ingénieurs confirmés au savoir-faire reconnu en matière d’ingénierie. Leur compétence s’étend aussi aux services associés aux projets qu’ils mettent en place. Ces équipes interviennent dans le monde entier et plus des deux tiers des équipements sont utilisés au-delà de nos frontières. MAESTRO — UN BRAS DÉVELOPPÉ AVEC LE CEA Produit phare de l'activité nucléaire de Cyber-

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“Il existe un autre bras développé entièrement par Cybernétix, SAMM, qui peut également évoluer dans des environnements nucléaires ou sous-marins. Il ne fonctionne pas en mode maître-esclave…”

CYBERNÉTIX EN QUELQUES DATES • 1985. Cybernétix S.A. est fondée à Marseille par Charles Palumbo. • 1985-1997. Développement de la fabrication de machines spéciales (développement de procédés et d’équipements pour la production et le test des cartes à puce, et pour la production automatique et les produits ophtalmiques grand public). Sans oublier les développements dans le domaine de la robotique pour l’offshore et le nucléaire, la conception du bras robotisé REMO et le développement et les essais des premiers AUV d’intervention; et enfin les projets de robotique mobile sur le site nucléaire de Saclay (CEA). • 1997. Admission de Cybernétix S.A. sur le second marché. • 1999-2003. Politique active de diversification par acquisitions: reprise de l’activité vision d’APPI, création de Cybernétix Microélectronique, reprise de l’ICAP (inspection par rayons X), etc. Le bras équipant le LMJ (Laser Mégajoule).

nétix, le bras robotisé Maestro a été codéveloppé avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), un organisme public de recherche scientifique dans le domaine de l'énergie, de la défense, des technologies de l'information et des sciences de la vie et de la santé. Le robot a été conçu à l'origine pour le démantèlement nucléaire. Il est durci et décontaminable, ce qui permet son exploitation en milieu actif. D’autre part, l'IFREMER (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) a également constitué un pôle de recherche sur ce bras et un Maestro équipe son célèbre sous-marin de recherche en grande profondeur, le Nautile. (L’engin fonctionne en mode maître- esclave. Un opérateur commande le robot via un bras maître, qui lui fait ressentir les efforts perçus par celui qui se trouve au cœur de l’environnement hostile.) Cybernétix possède une licence d’exclusivité pour développer, industrialiser et commercialiser Maestro, ainsi que la gamme d'outillage compatible et ses logiciels spécifiques. SAMM, UN ROBOT MAISON Il existe un autre bras développé entièrement par Cybernétix, SAMM, qui peut également évoluer dans des environnements nucléaires ou sous-marins. Il ne fonctionne pas en mode maître-esclave mais soit à l’aide d’un joystick, soit en mode robot

grâce au logiciel CyXpro. Comparé à Maestro, SAMM se révèle d’une conception plus élémentaire, pour des applications plus standards. Il est utilisé notamment dans le démantèlement des générateurs de vapeurs (SRU — Steam Rising Unit) des centrales et évolue dans ce cas sur un monorail suspendu au plafond. Il se substitue à l’être humain dans des milieux où ce dernier ne peut s'aventurer sans risques.

• 2004-2008. Restructuration et recentrage sur les marchés de l’énergie, de la défense et de l’industrie (cession de Cybernétix Industrie et Microélectronique, entrée au capital de la société Sercel Holding…). • 2008. L’entreprise obtient la certification ISO 9001-2000. • 2009-2011. Achèvement du recentrage sur les domaines de l’énergie (offshores pétrolier et nucléaire) et retour à la croissance rentable. Ses activités dans le domaine de l’énergie sont actuellement en forte croissance, avec notamment la production des systèmes Nautilus pour le compte de Sercel Holding. Dans le même temps, l’activité purement industrielle, fortement touchée par la crise économique, est transférée à la filiale CyXplus, spécialement créée pour l’occasion.

UN BRAS POUR ÉQUIPER LE LMJ Cybernétix a aussi un créé des bras hors normes, conçus à partir d'une feuille blanche, pour des contrats spécifiques. C'est le cas de celui qui doit intégrer la sphère d'expérience du LMJ (Laser Mégajoule) au CESTA, en Gironde. Les installations du LMJ sont destinées à la simulation et à la modélisation des réactions nucléaires. Dans son enceinte de transport et de confinement, le bras, qui mesure moins de six mètres et pèse six tonnes, peut se déployer à l’intérieur de la chambre d’expérience et atteindre une longueur de dix-sept mètres. Il peut soulever et porter une charge utile de cent kilos à bout de bras (les deux télescopes articulés qui le composent en font une gigantesque canne à pêche — dotée d’une précision au centimètre). Là aussi, Cybernétix a bénéficié, pour sa conception, du soutien actif du CEA.

• 2010. Cybernétix s’implante au Brésil en créant la filiale Cybernétix do Brasil, spécialisée dans les marchés de l’offshore profond (qui sont en plein développement dans ce pays). La société bénéficie également du renouvellement du label Entreprise innovante.

KUKA, UN PARTENAIRE DE CHOIX La société propose également à son catalogue

• Fin 2011-début 2012. Cybernétix devient une filiale du groupe Technip.

• 2011. La société confirme son recentrage sur les marchés de l’énergie. Les activités bénéficient d’une forte demande pour les équipements de contrôle et de monitoring des infrastructures pétrolières sous-marines et de la signature de contrats ayant trait au démantèlement d’unités nucléaires.

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Ça vient de sortir

Le MHC, destiné à l'inspection et à la maintenance des surfaces en acier sous-marines. — Le bras Maestro, codéveloppé avec le CEA. Un bras Kuka destiné à l’application LMJ.

des bras standards Kuka (nucléarisés pour être utilisés dans des cellules actives ou contaminées). En effet, un bras qui ne subirait pas de telles modifications avant d'être lancé dans ces milieux ne résisterait pas longtemps aux effets de l'atmosphère radioactive… Mais nucléariser un robot ne constitue pas la seule valeur ajoutée de Cybernétix : il faut également penser aux méthodes de repli en cas de panne car aucun homme ne pourra venir réparer le robot sur place… Elle a d’ailleurs choisi Kuka

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comme partenaire à cause de l’étendue et de la rationalité de sa gamme de produits standardisée (ce qui permet donc de standardiser les modifications éventuelles à apporter aux bras avant la livraison). UNE FILIALE AU BRÉSIL ! Le groupe est reconnu comme l’un des leaders mondiaux du contrôle d’intégrité des installations pétrolières. Il conçoit et fabrique une large gamme de solutions innovantes et

spécialement adaptées aux enjeux de la production pétrolière offshore et onshore. Cybernétix est en mesure d’inter venir de l’ingénierie de projets à la production, à la mise en service des solutions et l’assistance à l’exploitation. Et une toute jeune filiale (Cybernétix do Brasil) vient d'être implantée afin de travailler dans le domaine parapétrolier offshore. Elle vient de décrocher son premier grand projet — pour le monitoring des structures sous-marines en grande profondeur du


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“Depuis son rachat par le groupe Technip et la régionalisation de ses filiales, Cybernétix semble disposer des bonnes cartes pour affronter les besoins énergétiques des années à venir, par le biais de ses robots et grâce à ses technologies de pointe.” bassin Santos, au Brésil donc. Dans son activité parapétrolière, Cybernétix a en charge le contrôle de l’intégrité des équipements présents sur les installations pétrolières (chaînes d’ancrage, liaisons fonds marins-surface, inspection des coques…). La société instrumente donc entièrement les structures flottantes de production pétrolière, afin de leur permettre de mener à bien leur mission. Le contexte de l'offshore est également extrême à cause des problèmes posés par la profondeur, la salinité et les turbulences météorologiques et marines. Les capteurs qu’elle a créés sont mis en place par des plongeurs ou des systèmes automatisés — voire par des robots dédiés à la grande profondeur. DES ROBOTS DÉDIÉS AUX ACTIVITÉS PARAPÉTROLIÈRES Le MHC (Magnetic Hull Crawler) est un système robotique multi-applications destiné à des opérations d’inspection et de maintenance (IMR) des surfaces en acier comme les coques de bateaux (tanker, FPSO…). Ce véhicule porteur est capable de transporter différents packages fonctionnels : l’inspection visuelle par caméra, le CND (mesure d’épaisseur ou contrôle de corrosion), le nettoyage haute pression, etc. Équipé d’aimants permanents très puis-

sants, il peut se déplacer à la verticale, incliné ou encore en dessous des surfaces en acier. (Une charge utile peut aussi être montée sur l’avant ou l’arrière du porteur.) Enfin, ce robot est téléopéré à partir d’un pupitre de commande disposé sur le pont et travaille indifféremment hors de l’eau ou dedans (jusqu'à cinquante mètres de profondeur). Dans le cadre du développement de concepts d’intervention sous-marine innovants, Cybernétix a également élaboré un robot d’intervention hybride (AUV/ROV), SWIMMER, un engin sousmarin de sept tonnes étudié pour travailler en champs profonds. SWIMMER serait capable de descendre de lui-même pour rejoindre un endroit prédéfini en eaux profondes et, une fois arrivé, se brancherait à l'alimentation générale. Il peut travailler pendant trois mois jusqu’à environ 2 500 m de profondeur sans avoir à remonter à la surface et a pour mission d'inspecter les infrastructures sous-marines (comme les conduites d'écoulement). Depuis son rachat par le groupe Technip et la régionalisation de ses filiales, Cybernétix semble disposer des bonnes cartes pour affronter les besoins énergétiques des années à venir, par le biais de ses robots et grâce à ses technologies de pointe. ■Frédéric Boisdron

TECHNIP ACQUIERT LE CONTRÔLE DE CYBERNÉTIX Le 14 novembre 2011, Cybernétix est entré dans l'escarcelle du groupe Technip, le premier groupe parapétrolier français et le quatrième groupe mondial du management de projets, de l’ingénierie et de la construction pour l’industrie du pétrole et du gaz. Il regroupe vingt-trois mille personnes réparties dans quarante-huit pays. Thierry Pilenko, le P-DG de Technip, a déclaré : « La différenciation technologique est un axe fort de la stratégie de croissance de Technip. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette acquisition, qui va permettre au groupe de bénéficier du savoir-faire unique et de l’expertise technologique de Cybernétix, en particulier dans la conception, la fabrication et le déploiement de systèmes robotisés en milieu hostile. » Un SWIMMER en champs profonds.

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D I U Q LI

S C I T O B O R

En 2005, une drôle de planche de surf avalait ses premières vagues au large de l’île d'Hawaii. Sa mission : suivre les baleines à bosse et enregistrer leurs chants. Roger Hine, l'inventeur un peu fou de cette planche, a ensuite créé le Wave Glider… Pendant près d'un an, Roger Hine consacra tout son temps libre à la conception de ce robot. Il essaya toutes sortes de méthodes de propulsion et de motorisation électriques — mais aucunes d'elles ne fonctionna. Et c’est en expérimentant une méthode non motorisée qu’il fit décoller son projet. (En tirant parti de l'énergie produite par les vagues pour se propulser et en truffant la planche de capteurs.) Du fait des performances

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spectaculaires du projet, Roger Hine fut rapidement contacté par la Fondation de recherche Jupiter (Jupiter Research Foundation). De leur association naquit en 2007 la compagnie Liquid Robotics — qui depuis n’a pas ménagé ses efforts pour perfectionner la technologie du Wave Glider. L'année 2008 vit la commercialisation du premier de ces engins et le début d'une nouvelle ère pour l'océanographie…

LES RAISONS D'UN SUCCÈS D'énormes progrès ont été réalisés dans le développement des technologies d'observation et de documentation destinées à analyser notre environnement — même dans les coins les plus reculés de notre planète. Toutes ces observations et ces données récoltées ont été appliquées à l'exploration scientifique, à la gestion des ressources naturelles, l'ingénierie, la


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“Le Wave Glider se compose d'une planche (ou flotteur) d'un mètre quatre-vingt-cinq, d'un câble de liaison de sept mètres et d'un Glider d'une taille similaire à celle de la planche.”

Le Wave Glider avant son déploiement dans la baie de Monterey (Mexique). — Le Wave Glider dans son élément.

construction et même à notre manière de vivre (météo, agriculture, voyages, etc.). Alors que près de 71 % de la surface terrestre sont recouverts par des océans, notre connaissance en matière de météo, de courants, de topographie et d’écosystèmes reste mince. La faute en incombe aux trop grandes distances et profondeurs, aux coûts logistiques des recherches et aux conditions maritimes souvent difficiles. Il apparaît donc pratiquement impossible d'obtenir en continu des informations précises sur l'état des océans. À l'heure actuelle, le trafic maritime et les organisations scientifiques dépendent de modèles mathématiques et d'informations imprécises provenant des bateaux, de balises ou encore des satellites. Le Wave Glider (un UMV : Unmanned Marine Vehicle) révolutionne l'observation et l'étude des océans, non seulement sur le plan de la précision des informations récoltées et de leur mise à jour — mais aussi sur le plan économique. En supprimant les explorations onéreuses et en diminuant la présence permanente des navires, la collecte d'informations en continu devient enfin possible. Elle sera utilisée dans les domaines scientifiques, commerciaux et militaires (pour ne citer qu'eux). Les premiers exploits du Wave Glider ont été enregistrés lors de l'explosion de la plate-forme BP dans le golfe du Mexique, en 2010. En effet, deux exemplaires ont été employés pendant un mois aux fins de recueillir des relevés constants et stables sur la qualité de l'eau. En ce moment, plus de soixante-dix de ces engins parcourent les océans — avec la particularité d'avoir tous un nom. (Le tout premier s’appelait… Moby.) FONCTIONNEMENT Le Wave Glider se compose d'une planche (ou flotteur) d'un mètre quatre-vingt-cinq, d'un câble de liaison de sept mètres et d'un Glider d'une taille similaire à celle de la planche (voir photo). Ledit Glider utilise l'énergie des vagues comme un voilier utilise celle du vent. Les ailes (ou nageoires) et le gouvernail, situés sept mètres donc sous le flotteur, se servent du mouve-

ment de montée et de descente de la vague pour faire avancer l'ensemble. Ce qui fait de cet engin un robot exceptionnel, c'est sa capacité à s'autoalimenter en énergie grâce à des panneaux photovoltaïques et, rappelons-le, à utiliser l'énergie des vagues pour se propulser (voir schéma). L'énergie solaire alimente l'électronique embarquée sur le Wave Glider (capteurs GPS, contrôleurs, communication, micros), qui mesure les conditions météorologiques, les courants, la qualité et la composition de l'eau, la topographie, etc. (Cette énergie est stockée dans deux batteries au lithium rechargeables.) De

plus, il peut être programmé pour opérer en totale autonomie ou bien piloté depuis son ordinateur par le biais d'Internet. La communication avec le Glider — que ce soit pour le pilotage ou les relevés de données — se fait via satellite et téléphone portable ou par radiotransmission. Tous les relevés sont faits en temps réel. Enfin, pour ce qui est de sa vitesse, elle oscille entre 1 et 1,5 nœud (soit environ deux kilomètres à l’heure). Les machines sont conçues et assemblées à Sunnyvale (Californie) et testées dans les installations portuaires de Kamuela (Hawaii). La

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OTIC S B O R D I U Q LI

plus longue mission qu'un Wave Glider ait effectuée est de deux ans. La plupart durent généralement de deux à six mois, considérant que son autonomie (sans entretien) est d'un an. Il peut parcourir jusqu'à cinq mille kilomètres sans assistance. (Deux binômes effectueront d’ailleurs la traversée du Pacifique cet automne et tenteront de battre le record de la plus grande distance parcourue par un appareil de navigation autonome.) Enfin, au niveau de la sécurité, il est équipé d'un récepteur AIS qui lui permet d’avoir une vue sur l’ensemble du trafic des bateaux qui se situent dans sa zone de navigation et ainsi d’éviter les collisions. Mais parfois le danger vient d'ailleurs, comme me l'a précisé Cindee Mock : « Il est arrivé une fois qu'un Glider soit attaqué par un requin. Ce dernier a laissé une belle empreinte de dents sur le Glider et a nécessité son retour pour réparation. » Ils l’ont également équipé d'un « système anti-étranglement pour les baleines »…

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EVERYBODY’S GONE SURFIN’ À l'heure actuelle, Liquid Robotics est surtout présente sur le marché américain mais espère se développer de plus en plus au niveau international. Cette star t-up, qui n'a que quatre années d'existence, bénéficie d'une croissance annuelle de 100 % — ce qui montre tout son potentiel et la nécessité de mieux connaître nos océans. Elle œuvre dans le domaine scientifique (prévision des tsunamis et des ouragans) en équipant les chercheurs et les universités spécialisés dans l'océanographie, travaille pour les gouvernements et l'équilibre de l’écologie marine. Dans le domaine commercial également (transpor t maritime, pêche, tourisme, industrie pétrolière et météorologie)… Sans oublier les applications militaires (sur veillance des côtes et défense). L'expansion rapide de Liquid Robotics ne doit rien au hasard et peut même être comparée à

celle de la robotique en général. Dans un monde qui bouge — où l’implication de l’être humain se révèle de plus en plus importante et où le rendement dont il est capable doit aller croissant, la robotique (en expansion constante depuis la crise de 2009 — la Fédération internationale de robotique annonce même la vente de près de cent mille robots industriels d'ici 2013) apporte une solution. James Gosling, le concepteur du langage Java, a rejoint l'équipe de la start-up et a déclaré à cette occasion : « Liquid Robotics peut changer notre façon d'observer les océans. Cette nouvelle technologie va faire du bien à notre monde et de plus elle est irrésistiblement cool ! » En effet, la société constitue l’illustration idéale d’une robotique au service de l'homme et dotée d’un avenir. Et cerise sur le gâteau, le Wave Glider n'utilise pas d'énergies fossiles… ■Yohann Pinier


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N°19 - Janvier 2012

TECHNOLOGIE

Zygel

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L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU SERVICE DE LA SÉCURITÉ ET DE LA VIDÉOSURVEILLANCE Effidence est une jeune entreprise innovante de haute technologie, issue de l’essaimage des activités de recherche du laboratoire Cemagref et du CNRSLASMEA (LAboratoire des Sciences et Matériaux pour l’Électronique et d’Automatique) de Clermont-Ferrand — qui conçoit, développe et commercialise des systèmes autonomes intelligents. créer et à développer des outils de technologie de pointe, mais aussi à leur procurer une simplicité d’utilisation inégalée. Elle accompagne ses clients dans la réalisation de leurs robots mobiles — depuis l’intégration des technologies les plus appropriées à leurs différentes problématiques spécifiques, jusqu’au développement des logiciels embarqués qui les contrôlent, que ce soit en mode autonome ou télécommandé.

La plate-forme robotique créée par Effidence.

UNE HISTOIRE D’AMITIÉ Après avoir travaillé pendant plusieurs années sur la conception et la mise au point de modules optroniques intelligents pour des véhicules à conduite automatique, un groupe de cinq collègues et amis (ingénieurs et docteurs) décida de créer, au début de l’année 2009, une société spécialisée dans les logiciels embarqués temps réel de vision par ordinateur, de traitement du

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signal et de fusion de données multicapteurs. Ils ont choisi de se concentrer sur deux secteurs d’activités, porteurs et dynamiques : la vidéosurveillance de lieux privés ou publics de grande superficie et la robotique — plus particulièrement en ce qui concerne le secteur des équipements militaires de détection (robots et drones rondiers). Depuis sa création, Effidence s’est attachée à

LA VIDÉOPROTECTION Dans ce domaine, elle conçoit des progiciels qui ont pour mission d’assister les opérateurs dans leurs tâches de contrôle, qu’il s’agisse de la sécurité des biens ou des personnes, en leur fournissant une réponse adéquate aux problèmes engendrés par la visualisation de nombreux murs d’écrans de surveillance. Effidence propose une nouvelle approche pour la sécurisation des lieux ouverts au public et répond ainsi aux besoins par ticuliers de ses clients en leur appor tant des solutions personnalisées en matière de vidéosurveillance et de conduite automatique des robots rondiers (UGV, UAV) dotés d’un haut niveau d’intelligence — ce qui permet une étroite coopération avec les divers opérateurs. En effet, contrairement aux techniques traditionnelles qui se contentent d'afficher des murs d'écrans, les solutions novatrices conçues par Effidence sont capables de synthétiser plusieurs centaines d'écrans de vidéosurveillance sur une maquette 3D, en


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“En effet, contrairement aux techniques traditionnelles qui se contentent d'afficher des murs d'écrans, les solutions novatrices conçues par Effidence sont capables de synthétiser plusieurs centaines d'écrans de vidéosurveillance sur une maquette 3D…”

Le robot d'Effidence possède une I.A. très avancée afin de pouvoir se mouvoir de façon autonome.

cation avec tous les types d’actionneurs et de moteurs. Ses applications apparaissent multiples et utilisables dans moult secteurs d’activité — recherche médicale, chimie, pharmacie, lignes de production dans l’industrie, cartographie et génération de données environnementales géolocalisées, mais également dans des applications embarquées de robotique pour l’agriculture de précision, la défense et la sécurité, ainsi que dans l’assistance à la conduite.

traçant et en étiquetant systématiquement tous les individus et/ou objets présents dans l’ensemble de la zone à surveiller. L'opérateur de sécurité dispose alors d’une vision globale et complète du site qu'il doit protéger. (Effidence se charge de repérer toutes les situations anormales et de l’alerter en temps réel.) Ces produits sont aussi bien destinés à la sécurité civile et/ou militaire qu’aux grands sites industriels. Ils ont pour finalité d’y assurer une sécurité optimale et automatique, tout en réduisant de façon significative les coûts de fonctionnement (en comparaison des méthodes traditionnelles de télésurveillance ou de déploiement d’agents de gardiennage). LA ROBOTIQUE Dans ce domaine, Effidence réalise l’intégration de la plate-forme, intervient sur l’acquisition et la synchronisation des capteurs sensoriels du robot, leur traitement et la fusion des données en temps réel — ce qui aboutit à la fabrication de robots autonomes capables de se mouvoir, seuls et en toute sécurité, au sein d’environnements inconnus. C’est ainsi qu’à la demande d’un de ses clients (leader mondial des systèmes d'information critiques sur les marchés de l'aéronautique et de l'espace, de la défense et de la sécurité) la société, en partenariat avec la société Robopec, a mis au point une solution d'Intelligence artificielle pour un robot militaire autonome d'exploration. Ce dernier comporte une plate-forme mobile à chenilles sur laquelle a été ensuite greffé un module mission, à l’intérieur duquel se trouvent l'I.A. du système dans son intégralité et ses capacités sensorielles. Ledit

module contient ainsi un capteur laser, une caméra stéréovision, un capteur inertiel, un récepteur GPS (ainsi que l’Effibox, qui effectue le traitement informatique et la fusion de l’ensemble des données recueillies). Grâce à cet équipement performant, le robot se révèle capable d’assurer diverses fonctions (navigation autonome, détection et évitement d'obstacles, localisation par fusion de données multisensorielles, cartographie d'environnement). L’Effibox est en fait un calculateur qui gère, en parallèle et en temps réel, l’acquisition des diverses mesures effectuées par de multiples capteurs hétérogènes (numériques, analogiques, caméras, GPS, radars, lasers…) et la communi-

LE PROJET PROTEUS Effidence, qui est labellisée comme « organisme de recherche au titre du crédit d’impôt recherche », apparaît donc très active dans le secteur de la recherche et du développement. En plus des divers produits et services fournis à ses clients, elle travaille aussi à l’élaboration de différents projets — parmi lesquels PROTEUS (Plate-forme pour la Robotique Organisant les Transferts Entre Utilisateurs et Scientifiques). Il a pour but la création d'une plate-forme pérenne au service de la communauté française de robotique, afin de faciliter et d’accélérer le transfert des laboratoires vers les industriels. Il s’effectuera par le partage d’un certain nombre d’éléments divers (savoir-faire, outils de conception et de simulation problématiques, solutions, mise en réseau de sites d'essais…). Les domaines d’application prioritairement ciblés sont ceux qui ont trait aux véhicules roulants autonomes, aux drones et aux robots domestiques et humanoïdes…

■Josèphe Ghenzer

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BOSTON DYNAMICS

UNE NOUVELLE GÉNÉRATION ARRIVE… ET ELLE COURT ENCORE PLUS VITE !

Début 2008, une vidéo du BigDog fut postée sur la Toile. La technologie de Boston Dynamics y était dévoilée… Puis en septembre 2011, une vidéo de l’AlphaDog fut cette fois incorporée au compte YouTube de Boston Dynamics. Enfin, en novembre 2011, une nouvelle vidéo a été postée : PETMAN nous était révélé dans sa dernière version. (Et en une semaine, la vidéo dudit PETMAN fut visionnée plus de deux millions de fois…)

Croquis du concept AlphaDog LS3.

La société Boston Dynamics a façonné sa légende, depuis près de quatre ans, par le biais de vidéos postées sur le Net. Plutôt dédiée aux amateurs de robotique et aux dénicheurs de nouveautés à ses débuts, cette société surfe sur l'engouement de ces dernières années suscité par la robotique. Il faut dire que les performances et le niveau de technologie atteints avec le prototype PETMAN (que vous pouvez visionner sur www.youtube.com/user/BostonDynamics) se révèlent tout simplement stupéfiants. Il est rare de constater une telle fluidité dans le

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mouvement chez un humanoïde. Mais Boston Dynamics est devenue coutumière de ce genre d’exploit et nous allons vous présenter leurs plus belles créations dans cet article… Installée à Waltham, Massachusetts, Boston Dynamics conçoit des robots depuis 1992, date de sa création. Ses fondateurs sont d'anciens étudiants et chercheurs de la célèbre université du MIT à Boston. C’est un spin-off du laboratoire de recherches du MIT. Marc Raibert fut le maître à penser et l'instigateur du MIT Leg Lab dans les années 1980. Il travailla avec son équipe sur le

développement de robots capables de courir et de se déplacer comme des animaux. Durant de nombreuses années, il s’est attaché à perfectionner la capacité de ses robots de garder l'équilibre et de maîtriser leur centre de gravité. Il a également initié l'utilisation de la dynamique passive, qui apporte une meilleure optimisation du déplacement et une économie d'énergie pendant l’exécution des mouvements. D’ailleurs, dès le début, Boston Dynamics a collaboré avec l'armée américaine — et plus précisément avec la DARPA. Son financement (sans limites ou presque) a constitué l'atout majeur du développement de la société et de ses robots. Elle est donc spécialisée dans la robotique dite « dynamique » (qui utilise le principe du mouvement dynamique) et les logiciels qui simulent l'être humain. En plus de ses robots, elle développe donc un simulateur appelé DI-Guy, employé par l'armée afin de préparer des missions et par la police pour former les futurs agents en les confrontant à des situations difficiles lors de simulations. En fait, le DI-Guy Human Simulation Software est devenu LA référence en matière de simulation humaine pour l'armée américaine. Ses applications sont utilisées pour tester les casques, les uniformes, les paquetages, etc. La grande fierté de Boston Dynamics réside non seulement dans le fait de fabriquer des robots innovants mais aussi dans l’utilisation exhaustive qu’en font leurs acquéreurs. Là où beaucoup d'entreprises et de laboratoires de recherche s'arrêtent bien trop souvent au stade du prototype pour des raisons économiques, Boston Dynamics a l'avantage de pouvoir aller plus loin — et ça se voit… PREMIER FAIT D'ARMES : LE BIGDOG Commandé par l'armée américaine en 2005, le BigDog devait être le compagnon porteur de


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“Durant de nombreuses années, il s’est attaché à perfectionner la capacité de ses robots de garder l'équilibre et de maîtriser leur centre de gravité. Il a également initié l'utilisation de la dynamique passive, qui apporte une meilleure optimisation…”

PETMAN en pleine séance photo. On peut découvrir les détails de sa conception.

Croquis de l'architecture du BigDog. — Deux BigDog en phase de test dans les murs de Boston Dynamics.

matériel des soldats américains — là où aucun autre véhicule ne pouvait circuler. Ce robot d'un nouveau genre frappa tout d'abord les imaginations à cause de son allure, mais ce fut sa capacité de reprendre ses appuis et de garder l'équilibre qui le rendit célèbre. (Sur le site de Boston Dynamics, on apprend que l’objectif

principal, pendant le développement du BigDog consistait à « développer un nouveau type de robot tout-terrain capable d'avoir la mobilité, l'autonomie et la vitesse des créatures vivantes ».) On peut dire que cette mission a été parfaitement remplie. Véritable vitrine de la technologie de l’entreprise, l’engin en est aussi l'ambassadeur

(au même titre qu'Asimo pour Honda, même si ce dernier ne court pas encore dans la boue ou ne marche pas sur du verglas). Ce qui retient l’attention la première fois qu’on voit le BigDog en action, c'est sa capacité de garder l'équilibre en toutes circonstances. Poussé violemment sur le côté par un ingénieur, il se rétablit presque instantanément en exécutant de petits pas chassés… Ce robot est truffé de capteurs sensoriels, proprioceptifs et extéroceptifs (notamment utilisés pour ses réflexes), qui lui permettent d'anticiper ses mouvements et de garder un centre de gravité toujours stable. La clé du contrôle de ce type de robot réside dans la maîtrise de son comportement face aux difficultés rencontrées. Marc Raibert et ses chercheurs ont donc utilisé une approche simple du contrôle du robot et l'ont divisée en trois activités primaires… — Le soutien du corps du robot est assuré par des mouvements de rebondissement verticaux. — L'utilisation de servomoteurs contrôle le couple et le mouvement des hanches à chaque contraction de jambe. — Le respect des principes de la symétrie dans le placement des pieds du robot en mouvement

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pour qu'ils soient positionnés stratégiquement. Pour pouvoir se déplacer à la vitesse d'un humain, le BigDog tire parti de l'équilibre instable du mouvement de ses hanches et de ses pattes et de l'énergie générée lors de ses déséquilibres pour se déplacer. Cette maîtrise de la dynamique ne peut être réalisée sans l’emploi d’algorithmes, qui lui procurent la faculté de garder sa stabilité — quels que soient les terrains rencontrés. Une fois de plus, l'association de la robotique et de l'animal se révèle payante ! Sa motorisation se fait à l'aide d'un moteur deux temps à un cylindre entraînant une pompe hydraulique — qui elle-même fait fonctionner les actionneurs (actuateurs) de jambes. Le BigDog possède seize actionneurs. Quatre par jambe (deux pour l'articulation de la « hanche », un autre pour le « genou » et un dernier pour la « cheville »). Chaque actionneur comporte un cylindre hydraulique, un servodistributeur hydraulique, un capteur de position et un capteur de force (contraction). Il mesure 91 cm de long pour 76 cm de haut et pèse 110 kg — soit la taille d'une petite mule ou d'un gros chien. Capable de traverser un terrain difficile ou accidenté à 6,4 km/h, de porter un chargement de 154 kg et de grimper des pentes de

Enfin, sa vision est assurée par le système LIDAR, qui le rend capable de suivre un humain automatiquement et de détecter les obstacles qui se trouvent devant. (De plus, la combinaison du LIDAR avec un système de vision stéréoscopique permet de créer une carte en 3D du terrain se trouvant devant lui, en temps réel.) Le BigDog est utilisé par l'armée américaine pour les opérations en Afghanistan depuis 2009…

Les robots de Boston Dynamics pourraient de plus en plus ressembler à ceux de la saga Terminator.

35°, il dispose d’une autonomie de plus de vingt kilomètres. Son ordinateur embarqué enregistre, analyse et utilise les informations collectées par ses capteurs. Sa navigation est également assurée par cet ordinateur et avec l'aide d'un GPS.

ALPHADOG, LA CONTINUITÉ L’AlphaDog est apparu pour la première fois sur nos écrans d'ordinateurs en septembre 2011. Son développement découle du projet BigDog — on pourrait même dire que c'est son petit frère (enfin, petit — c'est vite dit !). L’AlphaDog Proto LS3 (Legged Squad Support System) — plus précisément — apparaît légèrement plus léger que son prédécesseur mais pourra transpor ter trente à quarante kilos supplémentaires (deux cents kilos de charge possible). Pour délester au maximum les soldats qui feront route à ses côtés. Sa capacité d’évoluer sur terrain accidenté est meilleure et son rayon d'action plus étendu (trente-deux kilomètres pour une autonomie de vingt-quatre heures au minimum). L’Alpha-

PETMAN un genou à terre… Va-t-il faire sa demande? — RHex est capable de se déplacer avec facilité sur tous les types de sols et aussi dans l’eau.

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“LA référence en matière de simulation humaine pour l'armée américaine. Ses applications sont utilisées pour tester les casques, les uniformes, les paquetages, etc. La grande fierté de Boston Dynamics réside non seulement dans le fait de fabriquer des robots innovants…”

RHex, un robot tout-terrain de petite taille: il se faufile partout et peut même être opérationnel dans l’eau.

Dog peut emprunter des terrains beaucoup plus escarpés que le BigDog. On envisage même qu'il puisse s'aventurer sur des pentes de près de 45° d'inclinaison. Quand on visionne la vidéo, deux nouveautés sautent aux yeux. Le bruit du moteur, d’abord (10x de moins), et sa capacité de se relever tout seul. La version utilisée pour les tests à l’extérieur sera dotée d'une tête munie de capteurs sensoriels qui lui permettront d'être encore plus autonome que le BigDog. La DARPA finance toujours le projet, en association avec l'U.S. Marine Corps, et espère faire les premiers tests en conditions réelles courant 2012. Mais Boston Dynamics a demandé du renfort : Bell Helicopter, AAI Corporation, Carnegie Mellon, le laboratoire Jet Propulsion et Woodward HRT. Et quelques semaines après l'annonce de ce nouveau projet, Boston Dynamics diffusait une vidéo dans laquelle un nouveau prototype faisait ses premiers pas… PETMAN — LE MEILLEUR DE BOSTON DYNAMICS DANS UN HUMANOÏDE ! En 2008, PETMAN n'était que la partie inférieure d’un robot (hanches et jambes) mais promettait déjà de très belles choses. À l'époque, les ingénieurs voulaient que les jambes du robot adoptent notre manière de marcher et cherchaient à rendre sa foulée la plus naturelle possible. Il pouvait alors se déplacer à la vitesse de cinq kilomètres à l’heure. Suivit une longue attente de deux ans et, fin septembre 2011, le robot fit forte impression à l'IEEE/RSJ International Conference on Intelligent Robots and Systems, à San Francisco. Et en octobre dernier, la dernière version de PETMAN (Protection Ensemble Test Mannequin) nous a été présentée. Elle adopte les caractéristiques et les méthodes de déplacement utilisées par le BigDog et l’AlphaDog : la fluidité de sa dé-

Un croquis de PETMAN dans sa version finale, en plein test d'équipement. — Le futur robot Cheetah de Boston Dynamics devrait ressembler à ceci.

marche et le naturel de ses mouvements en font un des humanoïdes les plus accomplis et les mieux conçus du monde. Rappelons une fois de plus que Boston Dynamics conçoit les membres de ses robots en copiant ceux de l’être humain (dynamique passive et dynamique active). Leurs mouvements sont donc plus naturels et

moins gourmands en énergie. PETMAN peut donc marcher très vite (à environ sept kilomètres à l’heure), faire des pompes, mettre un genou ou deux à terre, se relever et même faire des squats. Et tout comme le BigDog et l’AlphaDog, il peut être poussé, bousculé ou déséquilibré — mais parviendra toujours à rétablir son équilibre.

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LittleDog, une version réduite du très redoutable BigDog…

Le robot RiSE, un grimpeur hors de pair.

(PETMAN mesure environ 1,75 m pour 80 kg.) La première de ses missions sera de tester les tenues de protection en cas d'attaque bactériologique. Il a été muni de plusieurs systèmes imitant le comportement humain (sa cage thoracique simule la respiration, il transpire durant l'effort, rampe, court, attrape et s'accroche). Sa tête est déjà opérationnelle ; elle sera, comme pour tous les autres robots de chez Boston Dynamics, très fournie en capteurs et disposera d’un système de vision. La plus grande difficulté rencontrée lors de la conception fut de faire tenir tous les actionneurs hydrauliques dans l'espace défini par l'armée… « Un véritable puzzle » pour Marc Raibert, le fondateur de Boston Dynamics. Ce problème d’espace impose pour l'instant de relier PETMAN par des câbles à son alimentation — mais comptons sur Marc Raibert pour que la transition vers une alimentation sans fil se fasse dans les prochains mois. Une fois cette mission accomplie, on pourra envisager de le voir effectuer

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des tâches différentes (et pourquoi pas nous remplacer dans des situations où notre intégrité physique serait menacée…). Le robot, dans sa version finale, sera livré courant 2012 à l'armée… ATLAS ET CHEETAH, LE FUTUR Deux nouveaux projets, Atlas et Cheetah, ont été annoncés par Boston Dynamics et la DARPA en février 2011. L'un sera agile et l'autre sera rapide ! Atlas va reprendre les caractéristiques et l'architecture de PETMAN et les pousser beaucoup plus loin. Il pourra courir encore plus vite, grimper, se faufiler dans des endroits exigus et difficiles d'accès et sera autonome. Un communiqué de presse de Boston Dynamics annonce « qu'il aura les mêmes comportements et les mêmes normes physiques qu'un humain ». Cheetah a l'allure d'un guépard. « Il aura quatre pattes, une colonne vertébrale flexible et un coup articulé. Il courra plus vite que n'importe lequel robot à quatre pattes et n'importe quel être hu-

main. » Voilà qui promet beaucoup… Mais ce n'est pas tout ! Il pourra changer de direction à pleine vitesse comme un animal réel et prendre des courbes en angle droit sans ralentir. Ces deux robots s'inspireront pleinement de la technologie développée sur PETMAN, le BigDog et l’AlphaDog. Le challenge que les roboticiens et les ingénieurs de ces deux projets auront à relever : atteindre un grand degré d'agilité et de maîtrise des mouvements à pleine vitesse, notamment lors de l'évitement des obstacles. L'anticipation, la régulation de la vitesse et le calcul de la distance (avant de sauter par-dessus un obstacle) procureront à ces robots les clés d’un réalisme certain. (L'utilisation de nouvelles matières pour la conception des articulations et de la structure des robots se révélera également indispensable.) Ils ont tous deux une vocation militaire mais seront destinés à agir et à travailler dans le civil. Et pourquoi pas aux côtés de nos secouristes lors de grandes catastrophes ? Le carnet des commandes de Boston Dynamics est rempli pour de nombreuses années et ne manquera pas de nous étonner dans le futur. Les robots RHex (un petit robot tout-terrain) et RiSE (un robot grimpeur qui imite le lézard et utilise des microgriffes pour se déplacer) constituent d'autres exemples de son succès. Leur association avec l'armée américaine joue un très grand rôle dans le développement de ces machines et nous savons par expérience que la recherche militaire peut apporter de très bonnes choses aux populations civiles, mais qu'elle peut aussi leur nuire. Que deviendront les PETMAN quand ils auront fini leurs tests ? Et à quoi ressemblerait un bataillon de ces engins chargeant l'ennemi ? Tous les fantasmes peuvent se donner libre cours et les commentaires vont bon train sur la Toile. D'ailleurs, établir un parallèle entre Boston Dynamics et Skynet ou entre PETMAN et un T-800 apparaît chose facile… Et même si cela reste du domaine de l'imagination, il faut quand même avouer que la ressemblance avec ce mythe de la science-fiction semble frappante… ■Yoann Pinier


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Ça vient de sortir

COCONATCH LE ROBOT JAPONAIS DES RÉSEAUX SOCIAUX

Encore inconnu en France, ce mystérieux robot fait beaucoup parler de lui au Japon. Issu — semble-t-il — du croisement entre un haricot et un poussin, il se branche directement sur USB et piaille sur les réseaux sociaux dès que vous le titillez… Et nous avons eu la chance de nous entretenir avec l’un de ses créateurs, Takao Watanabe. de doctorat, des amis et moi voulions soumettre un projet au programme MITOH (qui signifie exploré en japonais, NDLR). Ce programme finance des inventeurs et des entrepreneurs et les aide à pénétrer le marché des nouvelles technologies. Nous avons eu la chance d’être acceptés avec notre projet Coconatch… P.R. : Comment ce projet a-t-il démarré et qui en fait partie ? T.W. : Notre proposition a été sélectionnée par le professeur Ishiguro, de l’université d’Osaka. Peut-être le connaissez-vous… C’est lui qui a créé son double robotique et celui de sa fille. Notre projet a démarré en juillet 2009 et continue toujours, même si maintenant le rythme est plus calme. Dans l’équipe, nous sommes cinq en tout : trois étudiants, un conseiller et un chef de projet. Les étudiants sont Yukari Hori, élève de Master en arts médiatiques à l’université de Tokyo, Takashi Sagisaka, doctorant à la même université, et moi. Notre conseiller, Shunsuke Aoki, vient de Yukai Engineering, une start-up tokyoïte spécialisée dans la robotique. Yukai Engineering a produit des robots basés sur le folklore japonais comme Kappanoid, le kappa (un diablotin des eaux du folklore nippon) robot, ou Miruko, l’œil robot. Enfin, le professeur Ishiguro est notre chef de projet.

Coconatch dans sa boîte.

Planète Robots : Pouvez-vous vous présenter et nous dire comment vous avez intégré le projet Coconatch ? Takao Watanabe : Bonjour, je m’appelle Takao

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Watanabe et je suis actuellement en doctorat à l’université de Waseda. J’étudie la robotique et plus spécialement ses applications dans le domaine médical. Quand j’étais en première année

P.R. : Les universités de Tokyo, de Waseda et d’Osaka étaient impliquées. N’a-t-il pas été difficile de mener à bien ce projet ?… T.W : Étant donné que tous les membres étaient des étudiants, le développement s’est fait durant les week-ends. Entre les études et le développement de Coconatch, il n’y avait pas vraiment de place pour les loisirs — mais cela valait le coup ! Ce fut une expérience inoubliable… Une des plus grosses difficultés pour nous a été


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“Deux fonctionnalités principales : premièrement, la réception des messages depuis les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux supportés pour l’instant sont Twitter, Facebook et Mixi (l’un des plus gros et des plus importants services de réseau social japonais, NDLR).”

suis personnellement occupé de cette dernière partie. P.R. : Quelles sont les fonctionnalités de Coconatch ? T.W. : Deux fonctionnalités principales : premièrement, la réception des messages depuis les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux supportés pour l’instant sont Twitter, Facebook et Mixi (l’un des plus gros et des plus importants services de réseau social japonais, NDLR). De plus, il peut se connecter à un e-mail dédié. Et deuxièmement, l’envoi des réponses aux messages reçus. Les utilisateurs peuvent choisir à quel réseau social ils veulent accéder avec Coconatch. L’appareil peut ensuite apprendre des mots particuliers qui seront réutilisés pour communiquer sur le réseau. Selon le nombre de fois où l’on presse Coconatch, on peut générer différentes réponses avec des émoticônes. P.R. : Existe-t-il une API pour les passionnés qui veulent personnaliser leur robot ? Et avec quels systèmes d’exploitation peut-on l’utiliser ? T.W. : Pour pouvoir communiquer avec l’utilisateur, Coconatch dispose de quatre éléments : un actionneur pour trois types de vibrations ; une LED ; un haut-parleur pour diffuser des sons ou des voix ; et un senseur tactile pour interagir avec lui. Ces éléments peuvent être contrôlés par une API — mais nous ne l’avons pas encore publiée pour les développeurs. Enfin, Coconatch fonctionne sous Windows et Mac.

Coconatch a suscité pas mal de réactions en France et dans le monde entier.

de gérer le projet avec un temps limité. Nous avions une réunion tous les mois ou tous les deux mois avec le professeur Ishiguro pour faire le point sur notre avancement. Ces réunions étaient très importantes et nous servaient à marquer les étapes du développement. Nous avons eu la chance de pouvoir bénéficier d’un espace pour notre projet, fourni par Yukai Engineering et facilement accessible — que ce soit

de l’université de Tokyo ou de celle de Waseda. P.R. : Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre travail sur Coconatch ? T.W. : Le système de Coconatch se compose de trois parties : le hardware (plus tout ce qui est firmware), le logiciel que l’utilisateur lance et utilise et enfin toute la communication entre Coconatch et le logiciel utilisateur. Je me

P.R. : Pourquoi pas sous Linux ? Et prévoyez-vous le portage sous Linux ? T.W. : En fait, nous avons développé une version Linux — mais c’est un système customisé et développé pour un de nos clients. Nous nous concentrons d’abord sur Windows et Mac puisque nos utilisateurs cibles utiliseront plus probablement Win/Mac que Linux. Une éventuelle sortie d’une version Linux dépendra essentiellement des ventes de Coconatch. Ce choix est dû aux coûts de développement et de support. P.R. : Pour l’instant, combien en avezvous vendu au Japon et en dehors du Japon ? Quels sont vos objectifs de vente pour les prochaines années ?

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Ça vient de sortir

T.W. : Nous en avons vendu à peu près quatre cents au Japon et quelques-uns en dehors du Japon. Notre but est de pouvoir en écouler environ dix mille par an. Pour l’instant, nous les vendons essentiellement par le biais d’Amazon Japon. P.R. : Sera-t-il un jour disponible en Europe, voire en France ? T.W. : Coconatch a suscité pas mal de réactions dans le monde et en France aussi. Bien sûr, nous aimerions l’exporter dans votre pays. Il peut être personnalisé pour être utilisé en français, en anglais ou dans une autre langue. Le problème se situe essentiellement au niveau des certifications CE, de la distribution et du support utilisateur. À bon entendeur… P.R. : Des gens vous ont-ils étonné par leur manière d’utiliser Coconatch ? T.W. : Curieusement, certains utilisateurs ont essayé de décorer Coconatch. Ils lui ont collé des oreilles et d’autres lui ont même confectionné de petites robes. Et des entreprises ont mis le leur sur Ustream — un service de streaming temps réel très populaire au Japon — pour communiquer avec le public. Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est qu’une DJ ait diffusé son set avec Coconatch sur Ustream. Cela a suscité beaucoup d’intérêt et a contribué à la faire connaître… P.R. : Avant de nous quitter, pouvezvous nous dire ce que vous pensez du robot français Nabaztag ? T.W. : J’aime beaucoup ce robot, même si je n’en possède pas un personnellement. À l’avant-garde, très bien développé — c’est le pionnier mondial des robots commerciaux

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connectés. J’ai beaucoup regardé de vidéos de Nabaztag sur YouTube et les utilisateurs semblaient vraiment beaucoup l’apprécier. Il existe des différences entre Nabaztag et Coconatch, bien sûr — Coconatch se concentrant seulement sur la communication, il a besoin d’un ordinateur pour fonctionner ! J’ai appris que le développeur venait de démarrer sa prochaine start-up, Withings, qui semble aussi très innovante. À suivre !… P.R. :Takao, merci de nous avoir accordé un peu de votre temps — et bonne continuation à Coconatch ! T.W. : Merci — et peut-être à bientôt en France !… Propos recueillis par ■Matthieu Destephe

DES ROBOTS COMMUNICANTS L’emploi du mot robot est sûrement exagéré pour parler de Coconatch, Tux Droid ou Nabaztag… Et c’est en 2007 que des gadgets évolués et connectés avec Nabaztag et Tux Droid ont émergé. Le premier, à l’allure de lapin, a été créé par la société française Violet, et le second, incarnation de Tux (la mascotte de Linux), par Kysoh, une société belge. Ces deux compagnons électroniques possèdent à peu près les mêmes fonctionnalités: lire les mails et les flux RSS, la connexion WiFi, la diffusion de l’information, les membres articulés, les lumières, la personnalisation via une API, etc. Et leur prix est de l’ordre de cent cinquante euros. Voilà pour les comparatifs… En revanche, si vous êtes intéressé par l’acquisition d’un lapin ou d’un manchot, sachez que les sociétés productrices ont fait faillite et ont déposé leur bilan. Il reste cependant de l’espoir… En effet, Aldebaran Robotics a repris le concept du successeur du Nabaztag, Karotz. Semblable à son prédécesseur, il possède en plus une webcam au niveau du « nombril », un port USB et un autre au format mini-USB. Et nouveauté au niveau du logiciel, on trouve une logithèque d’application dans les rayons de l’App Store et du Google Android Market. Voilà les concurrents auxquels Coconatch pourrait être confronté s’il venait à être commercialisé en France.


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REEM

Les dossiers

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“HOW MAY I HELP YOU ?”

Si un jour vous vous perdez dans un espace public, ne vous inquiétez pas : REEM sera là pour vous guider… C'est à la concrétisation de ce rêve audacieux que la société PAL Robotics s’attelle depuis un sacré bout de temps. Et à l’aube de 2012, tout cela est en passe de devenir une réalité…


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“Avec l'aide de capitaux étrangers, ils fabriquèrent plusieurs prototypes de robots humanoïdes dédiés aux services à la personne. En 2008, ils décidèrent de développer et de commercialiser un robot semi-humanoïde qui fut appelé REEM.” QUELQUES ANNÉES EN ARRIÈRE… Comme nous vous l'avions déjà exposé dans un précédent article (cf. Planète Robots numéro 6), PAL Robotics est une société barcelonaise qui a vu le jour en 2004 sous l’impulsion de Davide Faconti et de trois jeunes ingénieurs aux compétences complémentaires. Avec l'aide de capitaux étrangers, ils fabriquèrent plusieurs prototypes de robots humanoïdes dédiés aux services à la personne. En 2008, voyant qu'un robot bipède n'était pas encore assez sûr pour évoluer en totale autonomie dans un environnement grand public, ils décidèrent de développer et de commercialiser un robot semi-humanoïde qui fut baptisé REEM (REEM étant à la fois un prénom féminin d’origine arabe et la désignation d’une gazelle des sables qui vit dans les pays chauds). Il n'a pas de jambes, mais peut se déplacer grâce à des roues habilement dissimulées dans sa base mobile. Il est de ce fait très stable et ne risque pas de chuter sur les personnes qui le côtoient. En janvier 2011, la société a changé de direction… Davide, le fondateur de l'entreprise, a quitté son poste et a été remplacé par Francesco Ferro, un ancien de l'équipe. Il s'en est suivi quelques réorientations stratégiques et en particulier la mise

Le REEM a une bonne tête qui attire la sympathie. — Pour communiquer avec le REEM, il suffit d’un écran tactile.

pas faire face au développement et à la commercialisation de ces deux gros projets… « Aujourd'hui, tous nos efforts portent sur la commercialisation de REEM », nous a affirmé Jorien Guijs, la charmante responsable marketing de PAL Robotics — et le succès pointe à l’horizon: « De nombreuses compagnies montrent un réel intérêt pour la robotique de services et notre robot REEM est certainement l’un des plus avancés à ce jour. Il va devenir le premier robot humanoïde de services commercial disponible sur le marché. » Concernant REEM-C, le P-DG de PAL Robotics nous a clairement déclaré: « Notre société est toujours déterminée à développer des robots humanoïdes bipèdes, en particulier à travers le projet REEM-C. Sans aucun doute, il sera repris dès que possible. » Proche concurrent d’Asimo, REEM-C est essentiellement destiné aux laboratoires de recherche. Il est le grand frère de REEM-B (qui avait déjà atteint un haut degré de performance technologique).

en sommeil temporaire du projet REEM-C. Du fait du succès du robot de services REEM et malgré le courage et la détermination de ses trente-deux salariés, PAL Robotics ne pouvait raisonnablement

LES QUATRE PRINCIPAUX ATOUTS DE REEM REEM est totalement mobile et autonome… Et même s'il n'est fonctionnellement que semi-hu-

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Les dossiers “Enfin, il peut vous aider à transporter vos affaires sur une longue distance car ses concepteurs l'ont doté d'une large plate-forme.” POURQUOI REEM N'A-T-IL PAS DE JAMBES ?

manoïde, il arbore un look presque humain. Son design très réussi nous donne l'impression d’avoir en face de nous un être humanoïde qui se tient debout dans un véhicule — un peu à l’image des utilisateurs de Segway. On en oublierait presque la présence des roues (à moins, bien entendu, de l’obliger à se déplacer sur un sol accidenté). Heureusement, ses évolutions s’accompliront toujours dans des lieux publics au sol plat, comme des centres commerciaux, des hôtels, des musées, des aéroports ou encore des hôpitaux — et dans ces lieux, pour changer d'étage, il existe des ascenseurs. REEM peut se déplacer partout, comme les personnes utilisant un fauteuil roulant ou encore un mobility scooter (c’est souvent le cas aux États-Unis). Ses multiples capteurs de position lui permettent de se déplacer seul et d'éviter tous les obstacles qui se présentent, qu’ils soient statiques (portes, murs ou barrières) ou dynamiques (êtres humains en mouvement, animaux ou autres véhicules). Enfin, ses batteries lui procurent une autonomie record de huit heures — ce qui est parfait pour une bonne journée de travail !… REEM est également conçu pour vous aider… En effet, il dispose de tous les outils multimédias dont on peut rêver. Son large écran tactile (intégré au buste) lui permet de montrer une large gamme d'informations (cela va des cartes de localisation aux vidéos de démonstration — en pas-

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sant par des outils interactifs de recherche). Il est de plus capable de vous fixer et de suivre les mouvements de votre visage (tout en vous parlant dans la langue de votre choix). REEM peut aussi vous divertir… Il remplit sans difficulté la fonction d'animateur de réceptions ou de salons. Mettez-le au beau milieu des gens et il les distraira pendant de longues heures! Il dispose pour cela de nombreux programmes de divertissement, de présentation et d’animation (destinés aux grands comme aux petits). Enfin, il peut vous aider à transporter vos affaires sur une longue distance car ses concepteurs l'ont doté d'une large plate-forme. Disposée dans son dos, elle peut recevoir divers objets volumineux et lourds — comme des valises. REEM peut également saisir des objets et les serrer dans ses mains grâce à trois doigts articulés et opposables. En somme, il peut ainsi se transformer en porteur, vous aider dans vos déplacements et vous soulager de vos fardeaux… Les discussions avec les futurs clients sont déjà très avancées et même s’il reste à concrétiser cela par des contrats fermes, la société PAL Robotics se dit prête à lancer la production de REEM l’année prochaine. Si cela se réalisait, nous pourrions enfin côtoyer des robots humanoïdes à la fin de 2012 : un vrai cadeau de Noël pour tous les robophiles! ■Thibault Depost

La sécurité avant tout !… Les passionnés de robotique seront probablement déçus de voir que REEM n’est pas doté de jambes — alors que PAL Robotics avait réussi à maîtriser cette fonctionnalité en réalisant en 2008 le robot humanoïde bipède REEM-B, dédié à la recherche en laboratoire… Ce choix n'est pas innocent, mais découle d'une longue et sérieuse analyse. Car un robot bipède d'une taille raisonnable, comme cela est nécessaire pour assurer un minimum de services, doit mesurer environ un mètre cinquante. En conséquence, il pèse très lourd (au moins soixante kilos) et pour des raisons de rigidité mécanique, il est souvent fait de pièces métalliques. Dans un lieu public où l'on peut facilement se faire bousculer, que se passerait-il si le robot bipède venait à percuter un humain? Il est fort probable que la chute du robot serait inévitable… Outre les dommages techniques (qui pourraient se révéler coûteux), il faut surtout penser au risque pour les humains: une masse de plus de soixante kilos pourrait provoquer de graves traumatismes. (Et si un tel événement venait à se produire, il aurait forcément lieu en public et c’en serait fini de la réputation de son propriétaire — tout comme de celle de l'entreprise qui le fabrique.) Pal Robotics l'a bien compris! En attendant que les algorithmes de gestion de collision, de chute ou de reprise d'équilibre d’un robot soient au point, il est plus que raisonnable de faire en sorte que les robots de services qui évoluent au milieu des gens soient totalement sûrs et ne puissent jamais blesser un être humain (comme du reste le recommande la Première Loi de la robotique). L’utilisation d’une base mobile roulante et ultrastable se révèle alors impérative… Le REEM-B.


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Dossier

RÉTRO ET FUTUR OU COMMENT NOS GRANDS-PARENTS IMAGINAIENT LA ROBOTIQUE

Les robots ne relèvent plus de la science-fiction et ont déjà commencé à nous rendre des services. Dans très peu de temps, ils débouleront dans tous les foyers, nous libéreront des tâches répétitives et prendront même le temps de nous divertir… Mais il y a quelques décennies, nos grands-parents commençaient déjà à imaginer ce que les robots et le futur pourraient apporter au monde. Comparons donc la réalité d'aujourd'hui et les fantasmes d'hier !

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RÉTRO ET FUTUR

LES ROBOTS SERONT DE TRÈS BONS COUTURIERS À la fin des années 1880, une série de cartes postales d'anticipation, En l'an 2000, tentaient de définir les différents aspects que pourrait revêtir la vie quotidienne en cette année charnière. L’une d’elles procurait la vision d’une boutique de prêt-à-porter. (Le client, après avoir choisi une tenue, se soumet à l’analyse d’une machine qui prend ses mesures. Les tissus entrent alors dans une autre machine qui les découpe aux bonnes mensurations, avant de faire les coutures et de proposer en fin de cycle un vêtement… prêt à être porté.) Même si aujourd'hui une telle machine est techniquement de l’ordre du concevable, il n’existe pas encore de boutique qui automatise le surmesure de A à Z. Un marché à prendre ?…

Certains imaginaient même un monde où lesdits robots seraient uniquement du côté de la bannière étoilée, semant la terreur chez l'ennemi, qui y réfléchirait à deux fois avant de se lancer dans une guerre. D'autres, des cohortes d’androïdes défendant chaque nation et transformant les champs de bataille en terrains virtuels propres à appliquer des stratégies et n’impliquant aucune perte humaine… Dans la réalité, des robots ont déjà été déployés dans certains conflits (comme en Afghanistan). Les premiers robots militaires étaient utilisés pour nettoyer les champs de mines. Maintenant, ils sont armés, peuvent larguer des missiles en plein vol ou préparer le terrain avant l'envoi de troupes classiques. Mais la guerre sans intervention humaine directe n’est pas encore envisageable car il leur est impossible de partir seuls au casse-pipe. Vivement que les conflits se règlent par le biais de simples parties de Starcraft !

Réalité : 50 % LES ROBOTS SERONT FUMEURS

Un comic, Closer than We Think ! (Plus proche

À en croire un article de septembre 1931, les robots récupéreront nos sales manies et iront au tabac du coin acheter leurs paquets de cigarettes. En tout cas, le robot Willie, construit par Joseph Barnett (de la société Westinghouse), était devenu accro à la nicotine. En le faisant fumer, l'ingénieur voulait humaniser sa créature de métal en lui donnant les manières de la bonne société de l'époque. Dans ce même article, on mentionnait qu'un autre robot fumeur, provenant d'une école de Pennsylvanie (ÉtatsUnis), renvoyait sa fumée dans un mélange d’eaux, ce qui permettait d'étudier les dégâts causés par le tabac. De nos jours, à part Bender, le robot de la série animée Futurama, on voit peu de boîtes en ferblanc avec la cigarette au bec.

Réalité : 0 %

Entre les deux conflits mondiaux, le problème de la guerre hantait le cerveau des journalistes américains. Du coup, ils envisagèrent les robots comme des combattants ultimes qui remplaceraient les humains sur les champs de bataille.

Réalité : 100 % LES ROBOTS PILOTERONT NOS VÉHICULES

Réalité : 30 %

LES ROBOTS FERONT LA GUERRE À NOTRE PLACE

Paris — non loin du restaurant Maxim's. Il était présenté comme un robot danseur — le nec plus ultra de la cybernétique ! En réalité, ce n’était qu’un chariot mobile sur lequel on avait monté un mât — équipé de signaux et de sémaphores de la marine en mouvement. (La voix off précisait que cette image du futur donnait la chair de poule ! Tout ça à cause d’un robot danseur ?…) Les robots, à peine construits, se sont prêtés à des séances de gambille en tout genre. La danse semble constituer le Hello World! (le premier programme à tester) de la robotique. Ils sont d’ailleurs, par définition, de très bons chorégraphes car constitués en fait d’enchaînements programmés. L’Aibo de Sony et le Nao d'Aldebaran en ont fait suffisamment la démonstration…

LES ROBOTS SERONT DE PARFAITS DANSEURS Les Actualités françaises du 19 décembre 1956 proposaient dans les salles obscures la vision d’un drôle d'engin qui se baladait rue Royale, à

qu’on ne le pense !), présenta dans le Chicago Tribune (édition du dimanche), de 1958 à 1963, les technologies du futur qui allaient incessamment débouler dans le quotidien. Dans l’un d’entre eux, on pouvait admirer une espèce de train sans pilote, dirigé automatiquement grâce à des senseurs répartis un peu partout sur les wagons et le long de la voie ferrée (senseurs de vitesse, radars, sélectionneur de voies…). Cela devait permettre une gestion autonome et une plus grande exactitude dans les horaires. L'ar ticle précise que les premières rames à en bénéficier devaient être celles du métro de New York. Aujourd’hui, les métros des grandes villes sont (presque) complètement automatisés. Tout y est entièrement sécurisé. Quant aux avions, ils sont équipés d’un pilote automatique depuis des décennies et le commandant de bord est surtout là pour rassurer les passagers. Et les véhicules personnels, eux aussi, seront très bientôt automatiques (cf. le dernier numéro de Planète Robots).

Réalité : 100 % PLANETE ROBOTS N°13

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Dossier

LES ROBOTS SERONT JAPONAIS ! Le 10 juin 1964, un documentaire sur le Japon, intitulé Japon 1964 II : du samouraï au robot électronique, fut diffusé à la télévision française. Le film présentait un Japon ancré dans ses traditions mais très avancé en matière de technologie. On y voyait notamment un robot révolutionner les foules dans la rue. Piloté à distance, il se déplaçait sur deux jambes munies de roues en scandant les mérites d'une marque. Le commentateur précisait que le robot était devenu le symbole de l’empire du Soleil-Levant, saisi par la frénésie du modernisme, et donnait une bonne idée de ce que serait la vie en l'an 2000. Encore aujourd'hui, si l'on présente le Japon dans n'importe quel documentaire à la télévision, le robot y tiendra une grande place car il est effectivement devenu le symbole de ce pays. Jusque-là, les avancées de la robotique provenaient quasiment toutes de l’archipel japonais, mais sa suprématie commence à être remise en cause car d'autres pays comme les États-Unis, la France, l'Espagne et les nations asiatiques se lancent avec allégresse dans la recherche intéressant ce domaine.

Réalité : 80 %

LES ROBOTS MANAGERS AURONT DES ALLURES FÉMININES

salon Mesucora diffusé au 20 h du 4 juin 1970…) ! Aujourd'hui, les robots ménagers sont à l'image des anges et n'ont pas de sexe ! Et les robots aspirateurs ressemblent davantage à des lecteurs de disques compacts des années 1990 qu'à des femmes robotisées. Le machisme serait-il en voie de disparition ?

Réalité : 0 %

En 1968, les féministes n'avaient pas encore fait

UN CERVEAU ÉLECTRONIQUE SERA LE CENTRE NERVEUX DE LA MAISON

leur révolution et le machisme était de rigueur… Un robot de ménage arborerait forcément des traits féminins prononcés ! Un canular monté par le magicien Mark Wilson mettait en scène le robot Miss Honeywell dans tous les salons des arts ménagers du monde. Il arrivait, semble-t-il, vaguement démonté devant le public. Grâce à un tour de passe-passe, il se transformait en une machine prête à l'emploi et pilotée à partir d’un pupitre de commande, empoignait un balai et frappait quelques coups par terre. Le robot apparaissait de plus doué pour la manipulation de matériel informatique. Ses mouvements étaient largement exagérés — mais pourtant de nombreuses personnes crurent avoir affaire à un vrai robot, alors que ce n'était qu'une jeune femme déguisée. Même Michel Chevalet se fit avoir (cf. un reportage au

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Le 8 mars 1968, un petit documentaire américain d'anticipation fut diffusé à la télévision française à l’occasion d'un reportage sur les arts ménagers de l'an 2000. Il donnait une image de la vie quotidienne d'une famille de cette époque, d'après les prédictions des laboratoires des grandes marques américaines. On y voyait un ordinateur procéder à un contrôle médical chaque matin afin de déterminer quels exercices de gymnastique exécuter pour garder la forme. Le père de famille, un astrophysicien, travaillait chez lui à son pupitre électronique grâce à une liaison établie avec le central de l’établissement

qui l’employait. Ce même pupitre lui permettait de gérer ses comptes en direct et d'envoyer un courrier instantanément. L'enfant n’allait plus à l'école, mais apprenait à son rythme devant un écran géant qui s'adaptait à son niveau. Il faisait ses devoirs sur ordinateur (sous la forme d'un QCM), ce qui permettait de vérifier si la leçon avait été comprise. Ensuite, le jeune écolier disputait une partie d'échecs contre l'ordinateur du salon. Un autre calculait le total des calories permises aux membres du foyer et suggérait le plat à consommer (automatiquement retiré de la chambre froide pour être réchauffé par infrarouges et servi). Tels furent les débuts de l'informatique de réseau (Internet)… Quant à l'Intelligence artificielle décrite dans ce documentaire, elle se révèle très basique si on la compare à la domotique qui équipe de nombreuses habitations aujourd'hui. Ce cap a été largement atteint et… dépassé. Mais ce documentaire parlait de l'an 2000 et nous sommes déjà en 2011 !…

Réalité : 200 % ! LES ROBOTS SE REPRODUIRONT Un court métrage, Le robot, programmé par la télévision française le 26 juin 1970, nous faisait assister aux premiers pas d'un robot ressemblant à la créature du Dr Frankenstein. Dans un décor de science-fiction, il se levait, se déplaçait et montait des escaliers. Le professeur qui avait présidé à sa conception vaquait alors à d'autres occupations et la créature, dotée vraisemblablement d'une conscience malsaine, se débranchait pour finalement tuer son mentor. On découvrait alors — surprise! — qu’il était également un robot! Des robots qui fabriquent des robots, cela


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RÉTRO ET FUTUR existe déjà depuis plusieurs années. Les usines qui produisent des robots industriels Fanuc sont également équipées de robots industriels de la marque dans les chaînes d'assemblage. La boucle est bouclée !

Réalité : 100 %

LES ROBOTS TONDRONT LA PELOUSE EN TOTALE AUTONOMIE Un reportage télé du 30 octobre 1979 sur la maison de Pierre Sarda, un ingénieur en électronique, nous faisait découvrir une mise en application avancée de la domotique. Un curieux robot sortait d'un réceptacle situé au pied du bâtiment et se mettait à tracer une spirale autour. C’était en fait une tondeuse automatique à moteur à essence, qui semblait suivre un rail pour couper l'herbe tout à fait proprement. Une fois son travail terminé, elle retournait se cacher dans sa petite cabane. Les robots tondeuses sont une réalité depuis les années 1960 et leur usage s’est démocratisé depuis près de dix ans, à cause d’une baisse importante des prix. Ils ne

sont plus guidés par un rail mais sont autonomes et même programmables (journées et heures de passage). Ils s'adaptent au terrain en parfaite autonomie et ne font pratiquement pas de bruit grâce à leur moteur électrique.

produits un à un, avant de les déposer dans le panier. Et par le biais d'un réseau, l'ordinateur personnel couplé au vidéophone commandait les produits désirés à l'ordinateur du magasin, avant la livraison.

Réalité : 100 %

En fait, nous ne sommes pas si loin de la réalité dans ce descriptif. Internet a remplacé le vidéophone en proposant les produits par le biais de photos et de vidéos. (La caméra travaille rarement en direct même si certains sites sont équipés d’un tel système.)

LES ROBOTS FERONT LES COURSES En 1981, un magazine américain imaginait comment nous ferions nos courses dans le futur… par l’intermédiaire d’un vidéophone ! Une caméra placée chez le commerçant présentait les

Réalité : 80 % LES ROBOTS FERONT DE BONS MARIS Dans un article très sérieux du Washington Post (2 juin 1982), Stephanie Mansfield prédisait que des androïdes destinés aux femmes esseulées seraient disponibles dans le commerce au milieu des années 1990. Plus de maris dégoupillant une bière pour s'affaler devant un match diffusé à la télévision — les androïdes seraient de parfaits gentlemen ! D'après Arthur Harkins, alors directeur de la recherche sur la futurologie à l'université du Minnesota, ce robot ressemblerait à Cary Grant, parlerait de rafting en eau vive, préparerait de savoureux cocktails et serait performant au lit ! Même si de nombreux écrits vont dans ce sens, les hommes ne sont pas encore près de quitter le foyer conjugal. Les androïdes sociaux capables d'assouvir les désirs sexuels des femmes relèvent encore du fantasme, même s'il est fort possible qu’à plus ou moins longue échéance, ce genre de robot fasse son apparition — un phénomène qui resterait toutefois marginal…

Réalité : 0 %

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Dossier

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Le célèbre robot du film The Day the Earth Stood Still (Robert Wise, 1951).


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RÉTRO ET FUTUR

tendant un panier-repas à l’un des humains de la maison…)

LES ROBOTS SONT D'EXCELLENTS MAJORDOMES En 1984, le livre If I Had a Robot : What to Expect from the Personal Robot (Si j'avais un robot : qu’attendre d’un robot domestique), de Nelson Winkless, fit sensation. Il décrivait les possibilités de la robotique à la maison dans les années qui allaient suivre. (En examinant sa couverture, on découvre un robot, semblable à un droïde sonde Vipère de Star Wars, en plein boulot dans une cuisine d'un pavillon. Multitâche comme un Amiga, il utilise chacun de ses membres pour satisfaire ses maîtres : il fait la vaisselle, cuit un œuf sur le plat, tartine de beurre une biscotte, passe l'aspirateur et nettoie la table de travail tout en

Si les robots aspirateurs sont désormais légion et font très bien leur travail, les autres tâches ne sont pas encore à la portée des machines. Nettoyer les meubles ou préparer un repas réclame une adaptation très pointue à l’environnement. Les robots doués de telles capacités sont encore à l'étude et ce n’est pas demain que nous les verrons débarquer dans notre domicile. Dans le cas de la vaisselle, il faudrait plutôt envisager une combinaison des services d'un robot avec ceux d’un lave-vaisselle adapté.

Réalité : 15 % LES ROBOTS AURONT UNE VOIX DE CASSEROLE Dans une publicité pour un café diffusée à la télévision en 1997, des voyageurs du temps (tout droit sortis d'une parodie de Star Trek) accompagnés d'un robot surgissaient par erreur dans un foyer de la fin des années 1990. Les habitants proposaient alors à leurs hôtes imprévus un petit noir. Le robot se mettait à chantonner l’air qui illustrait la publicité du café — jusqu'au moment où un des voyageurs l’interrompait en lui disant qu'il avait vraiment une voix de casserole… (En effet, sa voix sonne comme celle d’un robot de dessin animé des années 1980 !) Les robots reproduisent aujourd'hui les phonèmes humains de façon très satisfaisante et dans quelques années, il sera très difficile de faire la différence entre le timbre d’un humain et celui d'un androïde. De nombreux robots rythment leurs danses (voir Les robots seront de parfaits

danseurs) de chants très réalistes — souvent de simples enregistrements audio.

Réalité : 0 % Cet exercice de comparaison apparaît fort amusant et une encyclopédie entière ne suffirait pas à présenter les nombreux exemples de ce type. Quand nous imaginons le futur, nous sommes souvent trop optimistes ou trop pessimistes. De plus, lorsque l'on imagine une solution du futur selon une certaine problématique, le futur répond souvent à cette même problématique par une autre solution. Et vous, comment imaginezvous l'an 2100 ?… ■Frédéric Boisdron

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Les tests

NEATO XV-15 LE ROBOT ASPIRATEUR « INTELLIGENT » Ce robot aspirateur est loin d’être une copie ! En effet, il sort de l’ordinaire et ça se voit au premier coup d’œil — que ce soit en matière de design ou de fonctionnement. une autre particularité — tout à fait remarquable: les autres robots aspirateurs utilisent des brosses proches de celles des aspirateurs manuels, mais celle-là est constituée de pales en caoutchouc. Les poils d’animaux et les cheveux ne s’y entremêlent que très peu et les saletés diverses ne restent pas dessus. Pas besoin d’un nettoyage régulier de l’aspirateur — et ça, on aime ! (Reste à voir la durée de vie d’une telle brosse… mais je ne l’ai pas testée assez longtemps pour le dire!) Enfin, cet aspirateur est livré avec une brosse de rechange. Pour le côté pratique, le cordon d’alimentation se range dans la base de l’aspirateur. Le tout est fermé. C’est très propre, très bien fait et vous ne serez pas encombré d’un fil à la longueur excessive…

Si votre chien est sourd, il s'entendra très bien avec votre robot.

UN ASPIRATEUR PLUTÔT PARTICULIER Première particularité : sa forme… Là où les autres sont totalement ronds, celui-ci comporte un côté arrondi et un côté rectangulaire. C’est en fait la marque de fabrique de Neato Robotics. Ses angles droits nous laissent imaginer que l’aspirateur peut longer les murs sans dévier et se faufiler sans problème dans les encoignures…

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Deuxième particularité : sa brosse ! Car cet aspirateur n’en possède qu’une. Pas de brosses latérales (pour attraper les saletés qui se trouvent dans un angle et élargir le champ de travail) — mais Neato Robotics a trouvé une parade en allongeant son unique brosse. Et finalement, la largeur d’aspiration reste à peu près semblable à celle des autres modèles de forme plus classique. En plus de sa grande taille, ladite brosse présente

UN MENU INTUITIF Quant au menu, il apparaît très simple d'utilisation. Un petit écran LCD et quatre petites touches permettent de faire les paramétrages nécessaires. Une fois réglé sur le français, il suffit de le programmer selon les jours et heures désirés pour qu'il parte faire son travail d'aspiration tout seul. L’engin nous confirme chacune de nos actions par de petites phrases qui s’inscrivent sur l’écran. Et la touche Start est toujours là pour nous permettre de le faire démarrer sans programmation. En revanche, pas de télécommande… Un inconvénient majeur pour toutes les personnes qui ne peuvent pas trop se pencher! Mais n’oublions pas qu’un tel robot a besoin


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“Côté travail, on aime son « intelligence ». Grâce à un laser situé sur le dessus (un système de positionnement RPS), il cartographie son espace et commence à longer les murs pour quadriller le parcours.”

Le robot ne fonctionne qu'avec une seule brosse et le nettoyage est ainsi plus facile.

Le Neato XV-15 possède aussi un mode Spot qui permet de nettoyer une petite étendue (1,20 m sur 1,80 m). Cela se révèle très pratique pour décrasser une surface comme le dessous d’une table, après un repas, entre deux programmations. Et si jamais des plinthes un peu hautes se trouvent entre deux pièces, ses deux roues montées sur ressorts lui permettent de passer par-dessus avec une grande aisance. (Tous les autres petits obstacles, escaliers ou fils qui traînent, ne lui posent aucun problème.)

Le Neato XV-15 aspirerait-il à nettoyer en véritable virtuose ?

d’un nettoyage (même si celui-là en a moins besoin) et qu’il faut vider sa poubelle… Et là, aucune télécommande ne le fera pour vous ! D’ailleurs, lorsque sa poubelle est pleine, il vous l’indique et vous demande poliment de la vider. UN BRUIT EXCESSIF… Il vient de démarrer… Aïe! Il en fait — du boucan! Lorsqu’il entre en action, un bruit identique à celui de mon aspirateur manuel se fait entendre. Mais ce n’est pas tout.Vient s’ajouter à ça le vrombissement engendré par les pales de la brosse. Non, vraiment, il ne faut pas se trouver là quand il fonctionne. Heureusement que les programmations sont simples à faire! Ce potin, toutefois, est le gage d’une grande puissance d’aspiration… UN ASPIRATEUR « INTELLIGENT » Côté travail, on aime son « intelligence ». Grâce à un laser situé sur le dessus (un système de positionnement RPS), il cartographie son espace et commence à longer les murs pour quadriller le parcours. Puis passe à l’intérieur de son périmètre en effectuant des bandes. (Il s’acharne plus longuement sur les tapis à poils longs.) Si votre pièce est très spacieuse, il va effectuer un premier périmètre. Une fois qu’il l’a accompli, il se lance dans un deuxième — et ainsi de suite… Si vous laissez les portes ouvertes, une reconnaissance lui permet de faire les pièces une à une. Sa méthode se révèle efficace et très rapide (il nettoie ma cuisine en sept minutes contre une bonne demi-heure pour un aspirateur travaillant de manière aléatoire). Et dans son périmètre de nettoyage, il ne reste aucune

saleté. Cela dit, on se rend rapidement compte que malgré les angles droits, il manque des brosses latérales. La brosse centrale a beau être longue (et la force d’aspiration puissante), elle n’atteint pas les bords de l’aspirateur. Il reste par conséquent quelques poussières le long des murs et dans les coins… Attendez donc un peu avant de jeter votre balayette ! Lorsque son travail est terminé, il retourne seul à sa base. Si jamais sa batterie se décharge (au bout d’environ trois quarts d’heure) et qu’il ne lui a pas été possible de passer partout, il va se recharger (pendant environ trois quarts d’heure), puis retourne terminer sa tâche en se replaçant là où il avait arrêté. D’ailleurs, en plus de son intelligence de travail, il retrouve facilement sa base. Là où les autres aspirateurs longent les murs à sa recherche, il file droit et vite dans la bonne direction. Impressionnant ! En revanche, si jamais vous le faites démarrer manuellement d’un autre endroit que sa base, il retournera à son point de départ.

UN MUR VIRTUEL SANS ÉNERGIE Quid du mur virtuel ?… Encore une particularité : pas de petit boîtier à poser et encore moins de piles à se procurer ! Le Neato est équipé d’une borne de délimitation — un simple rouleau de quatre mètres en caoutchouc magnétisé. Il suffit d’en dérouler la longueur nécessaire et de le poser sur le sol pour délimiter un espace interdit à l’aspirateur. Il est d’ailleurs possible de découper le rouleau en plusieurs bandes pour obtenir autant de murs virtuels que nécessaire. Pour le côté efficace et sans consommation d’énergie, c’est très bien pensé — et ça marche ! Voilà donc un aspirateur autonome très simple à employer. Sa puissance et son efficacité au travail font de lui, à mon avis, l’un des meilleurs du marché actuellement. Il ne lui manque qu’une brosse latérale sur le côté droit pour atteindre un niveau plus que correct (si on oublie le vacarme…). ■Towanda

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Les tests

H-RACER 2.0

UN JOUET QUI CARBURE À L’HYDROGÈNE ! En cette période de crise, avec la hausse générale des prix et l’augmentation de la TVA, il n’y a pas de petites économies — surtout en ce qui concerne le transport… Le kit contient d'ailleurs un CD-ROM éducatif qui explique le principe de la pile à combustible (en français).

Le kit lâché en pleine nature.

Une voiture équipée d’une pile à hydrogène constitue peut-être la solution. Certains modèles à taille humaine existent déjà — mais sont seulement des prototypes fabriqués en quantité infime. Seule Honda a commercialisé le FCX Clarity, sous la forme de voitures de location (aux États-Unis et au Japon). D’autres sociétés, comme Mercedes et Toyota, espèrent distribuer

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leurs premiers véhicules conçus selon ce principe à l'horizon 2015. En attendant de tester des véhicules réels, examinons attentivement un modèle à taille réduite, le H-Racer 2.0 d’Horizon Fuel Cell Technologies, un petit gadget avec lequel nos enfants pourront s'amuser et qui est aussi un objet destiné à l’éducation et à l’apprentissage.

UNE ÉNERGIE PROPRE Le H-Racer 2.0 utilise donc une pile à combustible, qui a besoin de dihydrogène pour fonctionner. Le kit fournit tout le nécessaire pour en produire. Si vous vous souvenez de vos cours de physique, c'est par une électrolyse qu’on peut récupérer de l’hydrogène dans de l'eau pure (H2O). Un panneau solaire livré avec l'ensemble permet de disposer d'une quantité d’énergie suffisante pour opérer la séparation du dihydrogène, H2 — une molécule composée de deux atomes d'hydrogène —, de l'oxygène — O — de l'eau. Dans le langage courant, on appelle hydrogène ce qui est en fait du dihydrogène… L'oxygène s'évacue sous la forme de petites bulles, pendant que le dihydrogène gonfle le petit réservoir placé à l'intérieur de la voiture. Et si vous êtes pressé, vous pouvez effectuer cette électrolyse directement avec deux piles AA, mais le côté propre à 100 % disparaît… Au bout de quelques minutes, le réservoir est plein et pour que la voiture fonctionne, il faut procéder à l'opération inverse. En mélangeant le dihydrogène à l'oxygène de l'air ambiant, la pile à combustible produit de l'eau pure qui s'échappe de la voiture sous la forme d'une vapeur invisible, d’une légère chaleur et sur-


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“Le H-Racer 2.0 utilise donc une pile à combustible, qui a besoin de dihydrogène pour fonctionner. Le kit fournit tout le nécessaire pour en produire. Si vous vous souvenez de vos cours de physique…”

Si votre chien est sourd, il s'entendra très bien avec votre robot.

mais aussi de véritables bolides de course radiocommandés.) Utiliser l'eau et l'énergie solaire pour faire avancer un véhicule qui ne rejettera que de l'eau pure dans la nature — il apparaît difficile de faire mieux… Espérons que ce principe va se généraliser et que bientôt, nous utiliserons des panneaux solaires sur nos toits, qui procéderont à l’électrolyse de l'eau pour remplir nos voitures de dihydrogène…

tout d’électricité… (C'est cette électricité qui est utilisée pour faire avancer la voiture.) UN MONTAGE INSTRUCTIF Le H-Racer 2.0 n'est pas prêt à l'emploi : il faut le monter. Comptez donc une petite demi-heure d’assemblage en compagnie d’un adulte (il faut essayer de comprendre peu à peu le système). Surtout, faites attention et ne pliez pas trop les tuyaux : cela empêcherait le bon fonctionnement de l'appareil… D’un vert transparent (tout comme sa station de recharge), le H-Racer 2.0 arbore un look à la fois futuriste et sportif. Une fois qu’il est complètement chargé, il se balade rapidement par terre pendant quelques minutes. La télécommande apparaît rudimentaire et ne possède qu'un bouton pour avancer et un autre pour reculer, tout en tournant vers la gauche. (C'est tout de même suffisant pour prouver l'efficacité du moteur. Il faut dire que ce kit n’a pas pour ambition de mettre entre vos mains un bolide ultramaniable…) UN CONCEPT INNOVANT POUR UN JOUET EXPÉRIMENTAL Horizon, grâce au H-Racer 2.0, a remporté de

La Honda FCX Clarity utilise le même principe de propulsion que le H-Racer 2.0. Le design est plutôt original.

■Towanda

nombreux prix (l’engin a figuré sur la liste des Best Inventions de Time Magazine et a remporté une Médaille d'argent décernée par Business Week Idea). Elle a en effet fait la démonstration qu’il existe des énergies bien plus propres que celles qui sont extraites du pétrole et de ses dérivés. La société propose d’ailleurs d'autres kits — plus ou moins évolués et éducatifs. Certains sont même de véritables usines, dédiées aux ingénieurs ! (Des éoliennes, des stations météo —

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Tutoriel

FAB RICATION

Partie I I I

U N TWI N B R I STLE BOT Voici la troisième partie de notre tutoriel sur la fabrication d'une brosse robotisée (mise au point par Guy Feuilloley). Cette fois-ci, nous allons enfin terminer le montage de notre robot Twin BristleBot à base de carte Arduino Duemilanove… Pour commencer, nous aimerions préciser que les deux moteurs employés dans notre montage précédent étaient de type Igarashi 3 à 12 V/DC (ø) corps 20 mm ; (ø) arbre 2 mm ; couple (max.) : 1 N mm. Soudage de la platine de commande Pour la platine de commande, découpez un morceau de bakélite à bandes de 52 mm sur 39 mm (soit treize bandes de vingt trous). Coupez les bandes aux emplacements suivants (cf. dessin) et soudez les barrettes. Les barrettes sont soudées côté cuivre, ce qui est déconseillé mais améliore l’aspect esthétique du montage…

Ensuite, soudez les straps côté face.

Raccordez la platine de commande à la tê te de dé tection par des fils de 250 mm de long en reliant les repè res identiques de chaque platine.

Une fois cela terminé, attaquons-nous à l'ajout des composants. Raccordez la platine de commande à la tête de détection par des fils de 250 mm de long en reliant les repères identiques de chaque platine. Puis raccordez le moteur droit sur les bornes MR + et MR – et le moteur gauche sur les bornes ML + et ML –. (N’oubliez pas de passer les fils moteurs deux fois dans les ferrites.) Raccordez encore la batterie droite sur les bornes Bat L + et Bat L – et la batterie gauche sur les bornes Bat R + et Bat R –. Pour tout cela, voici les schémas électriques liés à notre petit montage…

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Liste du matériel pour cette troisième partie • Les pièces assemblées dans nos précédents chapitres. • Deux transistors NPN Darlington BD677. (1) • Deux diodes 1N4001. (2) • Deux LEDs rectangulaires jaunes ou rouges. (3) • Un bouton poussoir miniature 1 pôle. (4) • Un interrupteur miniature pour CI. (5) • Une barrette mâle Pas 2,54, droite 20 contacts. (6) • Deux tores de ferrite pour câble Ø ext = 10 mm, Ø int = 6 mm, e = 5 mm. (7) • Un connecteur 2,1 mm Ø ext = 5,5 mm. (8) 1

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3 En ce qui concerne le fil de liaison entre la platine de commande et la tête de détection, il est préférable de grouper P0 ; P1 ; avec la masse (gnd) pour limiter les parasites sur le signal des phototransistors. Vous pouvez utiliser soit un fil blindé avec (gnd) raccordé au blindage, soit agir à l’ancienne en tressant les trois fils (ce n’est pas top — mais c’est mieux que rien). Enfin, pour les batteries, nous avons utilisé quatre piles LR6 soudées deux à deux. (Il serait préférable d’utiliser deux coupleurs de piles afin de les changer plus facilement.) Finalement le résultat devrait donner ceci…

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Dans le prochain numéro, nous nous attaquerons à l'aspect programmation du robot Twin BristleBot — afin de lui permettre de suivre une ligne tracée sur le sol.

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■Montage et texte initial : Guy Feuilloley (de l'association Caliban). Adaptation : Screetch

Retrouvez les parties I et II dans nos numéros 11 et 12 de Planète Robots.

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PARTIE 1 LES

ACTIONNEURS CALORIFIQUES

Tutoriels

Dans le numéro précédent, nous avons survolé les notions de base relatives à la température et la chaleur. Nous avons notamment vu qu’il existait plusieurs techniques pour produire ou évacuer de la chaleur… 78

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“Si cet Optimus Prime devait un jour se réveiller, il faudrait qu'il se penche sur cet article pour fonctionner! – Cette statue de glace de huit mètres de haut a été érigée par Antti Pedrozo et Michael de Kok lors du Festival de la Glace de Roermond, aux Pays-Bas.” JAMES PRESCOTT JOULE, L’HOMME QUI A SU NOUS RÉCHAUFFER… Lorsqu’il a été possible de faire circuler du courant électrique dans un fil, on s’est rapidement rendu compte que ce dernier s’échauffait. Mais un grand physicien a rationalisé le phénomène en offrant au monde scientifique les relations mathématiques permettant de comprendre nombre de mécanismes physiques, dont la chaleur…

Le rover martien Curiosity va évoluer dans un environnement extrêmement froid.

Nous allons maintenant nous intéresser aux actionneurs calorifiques (uniquement ceux qui sont basés sur l’effet Joule — privilégié dans le domaine de la robotique). Leur intérêt sera de maintenir, dans un milieu ambiant froid (par exemple au pôle Nord), une température interne proche de l’idéal, afin que les circuits électroniques et la mécanique fonctionnent de façon quasiment optimale… L’EFFET JOULE VIENT AU SECOURS DU ROBOT… Parmi toutes les techniques exploitables pour provoquer une élévation de température, seul l’effet Joule apparaît réellement utilisable pour une mise en œuvre facile et d’un coût peu élevé (sans compter que, mécaniquement parlant, il se révèle de loin le plus fiable). Rien de plus naturel pour un électricien ou un électronicien que de mettre en pratique cet effet découvert et énoncé par le célèbre physicien James Prescott Joule (cf. encadré), qui a prêté son nom à ce phénomène et aux équations qui s’y rapportent. Le phénomène est relativement simple à comprendre : lorsqu’on applique une tension (ou différence de potentiel, — ou encore voltage pour les anglophones) aux bornes d’un composant résistif, un courant électrique s’établit et tout ou partie de la puissance se retrouve alors transformée en chaleur. Cette énergie dégagée provoque une élévation de la température. C’est cette technique qui est utilisée, par exemple, dans les plaques électriques conventionnelles de cuisson (non inductives), mais aussi dans les fours de traitement du silicium et pour fabriquer les composants semi-conducteurs ou les cellules solaires. Dans ce cas, l’élément chauffant doit être dimensionné à la mesure de l’effet recherché et il n’est pas rare de mettre en

place des actionneurs d’une puissance dépassant les vingt mille watts ! Plus la puissance sera élevée, plus le fil aura une section importante et par voie de conséquence, plus sa valeur de résistance sera faible (la tension d’alimentation devra l’être aussi). SACHONS CHOISIR OU FABRIQUER NOTRE ACTIONNEUR… Trois possibilités (évitons l’exotisme) sont à notre portée… La première (de loin la plus simple à mettre en œuvre par un amateur averti ou une PME) consiste à fixer solidement (contact quasi parfait) une résistance de puissance sur un dissipateur (évitant ainsi la surchauffe du composant tout en obtenant le même effet thermique). On s’assurera d’une bonne conduction thermique avec de la pâte du même nom (également appelée compound), mais sans trop en mettre, sinon l’effet serait inversé — n’oublions pas que son rôle est de rattraper les variations géométriques (notamment les aspérités) du dissipateur et du composant et non d’ajouter une résistance supplémentaire au transfert de la chaleur. Une petite astuce à ce sujet… Si vous voulez répandre une quantité uniforme de compound et a priori pas plus que nécessaire, il suffit de prendre un carreau lisse (par exemple un verre de 6 mm, à bords « polis », pour éviter de vous couper ; de disposer la pâte thermique au centre ; de répandre la pâte sur le carreau à l’aide d’un rouleau de caoutchouc (de tapissier, par exemple) ; enfin, lorsque l’aspect semble uniforme, d’utiliser le rouleau pour déposer la pâte sous la résistance (la semelle). De cette manière, la quantité sera suffisante et il n’y aura que très peu de pertes (mais aussi aucun manque). Quand on ne pourra pas se permettre d’utiliser

Non loin de Manchester, très précisément à Salford, deux parents reçurent ce qui fut probablement leur plus beau cadeau de Noël, le 24 décembre 1818 : le petit James Prescott Joule venait de voir le jour. Au terme de brillantes études à domicile, supervisées par un précepteur de choix, John Dalton, puis par John Davies, une carrière de brasseur l’attendait ! L’influence de Dalton mena progressivement James Joule à s’intéresser à la physique — en fait, il en fit son passe-temps. Longtemps, la communauté scientifique britannique ne le prit pas au sérieux et bouda ses travaux. Il parvint tout de même à faire entendre sa voix en 1838, grâce à une publication « dissidente », dans la parution scientifique Annals of Electricity, créée par William Sturgeon. Jusqu’en 1854, année de la vente de la brasserie familiale, il ne put se consacrer à plein temps à son œuvre scientifique. Les années suivantes lui donnèrent toute latitude pour définir la calorie et quantifier avec grande précision la chaleur spécifique de l’eau. Nous devons aussi à ce grand homme nombre de découvertes — et surtout une forte implication dans l’élaboration du processus qui allie aujourd’hui la science à la technologie. Vingt jours avant la clôture de l’Exposition universelle de Paris, qu’il ne put visiter, le onze octobre 1889 endeuilla Sale, une petite agglomération avoisinante de sa ville natale. Le génie qui avait rendu tant services à l’humanité venait de s’éteindre, laissant derrière lui un immense héritage scientifique et son nom à l’unité de référence de l’énergie, le joule.

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Tutoriels

une solution aussi simpliste (si l’on veut, par exemple, chauffer aussi uniformément que possible une grande surface) deux autres solutions s’offriront à nous… — En utilisant un fil chauffant que l’on fixera sur une plaque métallique à l’aide d’adhésif Kapton® (qui est en fait un « plastique » : du polyimide) ou aluminium — cela reste à la portée de l’amateur ou de la petite structure. On tâchera de choisir son fil pour que la puissance linéique (en W/m) n’excède pas les deux tiers de la valeur maximale donnée par le fabricant, afin d’assurer une durée de vie relativement longue. (Si le fil vient à fondre, il est probable que cela va se produire à l’endroit où l’on aura disposé l’adhésif à cause de la résistance thermique — ou Rth — plus grande.) — Enfin, si le robot est appelé à travailler dans un lieu difficilement accessible ou que la partie à réchauffer ne permet pas une intervention de remplacement aisée, on préférera la solution mettant en œuvre un élément chauffant gravé, beaucoup plus fiable dans le temps. Cette technologie apparaît coûteuse si on ne veut utiliser qu’une seule pièce, du fait de l’étude et de l’outillage. Elle ne se justifie donc que dans les cas extrêmes ou pour une production de série (et n’est pas adaptée à l’usage de l’amateur). Pour en terminer avec le choix de la technolo-

De la pâte thermique, amie de l'informaticien et du roboticien. — RoboPlow, un projet amateur de robot chasse-neige.

gie, on souhaitera probablement que l’élément chauffant n’émette de la chaleur que sur l’une de ses deux faces — par exemple dans le cas de la résistance sur dissipateur, du côté de ses ailettes. On aura donc alors recours à un isolant thermique. On le choisira parmi ceux qui ont un point de fusion extrêmement élévé. Une bonne solution consiste à utiliser de la laine de

roche — du genre de celle que l’on met en place pour isoler les cheminées. Le résultat se révèle très satisfaisant… Dans notre prochain numéro, nous allons nous attaquer au raccordement électrique et calculs des différentes grandeurs en jeu. ■Philippe Cordier-Bessac

Il existe plusieurs façons de réaliser un élément chauffant. La plus simple est d’utiliser tout simplement une résistance électrique de puissance — parfois appelée résistor — de préférence fixée sur un dissipateur (figure A). Lorsque cela n’est pas possible (que la puissance soit trop élevée ou la forme inadaptée), il faudra recourir à des systèmes réalisés sur mesure, soit à l’aide de fil chauffant que l’on trouve dans le commerce, maintenu en contact avec la pièce à réchauffer — par exemple avec de l’adhésif en Kapton® (figure B) —, soit en faisant réaliser par une société spécialisée un élément chauffant gravé (figure C), un peu comme pour la réalisation des cartes à circuit imprimé. La figure D, quant à elle, donne les formules de base pour le calcul de la valeur d’une résistance R (en ohms), en fonction de la résistivité (en ohm-millimètre), la section (en millimètres carrés) et la longueur (en millimètres). Cette formule n’est applicable que dans le cas où la section du conducteur est constante d’un bout à l’autre. La deuxième formule vous permettra de calculer la puissance développée. 80

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NEWS GADGETS & TENDANCES À VENIR publicitÊs qui vous ennuient tant lorsque vous regardez la tÊlÊvision digitale sur votre enregistreur numÊrique ! Le même mouvement vers la gauche — et vous changez les chaÎnes de votre tÊlÊviseur‌ Le tÊlÊphone sonne, un mouvement vers le bas — et vous mettez en pause un DVD ou l’enregistreur numÊrique sans avoir à vous demander oÚ est le bouton, fastoche !‌ Prix : 40 ₏

LE PORTE-TABLETTE F5L100CW DE BELKIN: ACCROCHEZ VOTRE TABLETTE DANS VOTRE CUISINE! Le porte-tablette pour meuble permet de libĂŠrer un espace prĂŠcieux sur le plan de travail si vous suspendez la tablette sur une armoire ou une ĂŠtagère. Pratique aussi pour regarder des ĂŠmissions TV, surveiller ses recettes ou ĂŠcouter de la musique, le système est facile Ă installer, Ă dĂŠcrocher et Ă ranger (aucun outil n’est requis). Le Belkin F5 L100cw est compatible avec l'iPad, l'iPad 2 et toutes les tablettes de sept Ă dix pouces. Prix : 35 â‚Ź

SMART MOTION CONTROL DE ONE FOR ALLÂŽ — DÉPENSEZVOUS EN ZAPPANT ! La nouvelle tĂŠlĂŠcommande universelle de One For AllÂŽ, la Smart Motion Control, va rĂŠvolutionner vos habitudes. DĂŠsormais, un simple geste va vous permettre de piloter les fonctions les plus courantes de vos appareils. Cette tĂŠlĂŠcommande propose six mouvements simples : une impulsion vers le bas, l’appareil se met en pause ; une impulsion vers le haut, l’appareil se met en lecture ; un mouvement rapide vers la droite active la fonction avance rapide ; un mouvement rapide vers la gauche active la fonction retour rapide et deux tapes rapides sur le cĂ´tĂŠ coupent le son‌ Enfin, vous pouvez ĂŠteindre tous vos appareils en retournant simplement la tĂŠlĂŠcommande. Et ça continue : un rapide mouvement vers la droite et vous zappez les

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GEAR 4 RED BIRD: ÉCOUTEZ VOTRE MUSIQUE Ă€ PARTIR D’UN DES OISEAUX D'ANGRY BIRDS Si comme moi vous ĂŞtes des aficionados du jeu Angry Birds, cette enceinte devrait vous plaire! Compatible avec tout appareil disposant d’une sortie audio grâce Ă sa prise jack de 3,5 mm, ce dock a une puissance de trente watts et un caisson de basses qui dĂŠlivre des graves Ă tout casser! (Et très sympa, le Red Bird laisse sa branche Ă votre lecteur‌) Prix : 70 â‚Ź LE WEEZY DE G-MEDIA CONNECTE VOS APPAREILS BLUETOOTH Ă€ VOTRE CHAĂŽNE HI-FI Il permet de connecter un smartphone, un ordinateur ou encore une tablette tactile Ă tous les types de systèmes audio via une connexion Bluetooth. De plus, lĂŠger et compact, le Weezy se transporte facilement et offre ainsi la possibilitĂŠ de profiter d’une playlist Ă tout moment et sans contraintes. Ses formes arrondies lui procurent un style original et moderne. Disponible en quatre coloris, il s’adaptera Ă merveille Ă tous les types de dĂŠcors. Compatible en outre avec Deezer et tous les sites de streaming, il se rĂŠvèle idĂŠal pour faire dĂŠcouvrir ses artistes prĂŠfĂŠrĂŠs aux amis et passer une bonne soirĂŠe en musique. Enfin, le Weezy se coupe automatique lors d’un appel et dispose d’une portĂŠe de cent mètres. Prix : 90 â‚Ź

CASIO EW-F300C : CINQ DICTIONNAIRES AU CREUX DE LA MAIN ! CASIO lance le dictionnaire ĂŠlectronique Ă ĂŠcran couleur EW-F300C, un outil idĂŠal pour l’apprentissage des langues ĂŠtrangères et l’approfondissement de la langue française. Rapide et intuitif, il offre donc un renfort essentiel en matière de français, d’anglais ou d’espagnol (utilisation privĂŠe ou professionnelle, chez soi ou en dĂŠplacement). Incluant cinq dictionnaires de rĂŠfĂŠrence (le Robert & Collins français ↔ anglais, l’Oxford Advanced Learner’s Dictionary, l’Oxford Learner’s Thesaurus, le Petit Robert de la langue française et le Grand Dictionnaire Larousse français ↔ espagnol), l’EW-F300C vous permet de passer d’une langue Ă l’autre d’un petit coup de glotte‌ Prix : 170 â‚Ź

HAUPPAUGE HD PVR GAMING EDITION : CAPTUREZ DES VIDÉOS DE VOS PARTIES DE JEUX‌ VIDÉO Que vous jouiez sur consoles XBox 360, PS3 ou sur PC, le HD PVR Gaming Edition vous permettra d’enregistrer de la vidĂŠo haute dĂŠfinition sur votre PC. Vos meilleurs moments de gameplay seront ainsi immortalisĂŠs et immĂŠdiatement tĂŠlĂŠversables sur YouTube en HD. Et grâce Ă ses fonctions de rĂŠseau, vous pourrez aussi les transfĂŠrer et les lire sur tous les diffuseurs connectĂŠs. (Le HD PVR Gaming Edition enregistre en 1080i — en utilisant la compression H264 pour une qualitĂŠ d’image optimale.) Le son, quant Ă lui, est vĂŠhiculĂŠ au moyen d’une entrĂŠe optique, afin de bĂŠnĂŠficier du son surround sur cinq canaux. Enfin, par l’intermĂŠdiaire du format d’enregistrement AVCHD, toutes les vidĂŠos peuvent ĂŞtre gravĂŠes sur DVD ou Blu-ray, puis lues sur une platine de salon. Prix : 170 â‚Ź


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Screetch MINEBEA DE MIDLAND : UN CLAVIER TACTILE QUI NE CRAINT PAS L'EAU Ce nouveau clavier tactile Minebea semble avoir dĂŠboulĂŠ d’une autre dimension pour investir l’espace bureau des maisons: son design soignĂŠ et transparent apporte une touche d’ÊlĂŠgance et de modernitĂŠ — tout en s’intĂŠgrant naturellement Ă la dĂŠcoration intĂŠrieure. Conçu en plexiglas (avec un film diĂŠlectrique multicouche pour une utilisation tactile), il prĂŠsente une surface lisse — ultrapratique pour le nettoyage‌ Les gouttes d’eau ruissellent Ă la surface et exeunt les saletĂŠs qui se glissent entre les touches! Enfin, sa couleur noire et son aspect de miroir rĂŠtro-ĂŠclairĂŠ viennent sublimer votre bureau — qui prend alors des allures cĂŠlestes Ă la tombĂŠe du jour‌ Prix : 250 â‚Ź

L'EXILIM TRYX DE CASIO : UN APPAREIL PHOTO Ă€ TOURNER DANS TOUS LES SENS‌ Cet appareil photo s’adapte Ă tous les usages et n’a pas Ă rougir devant les acrobaties hivernales de tous les amoureux de la glisse ! Avec son cadre articulĂŠ et rotatif, vous prendrez de magnifiques photos et vidĂŠos sous n’importe quel angle, d’un simple geste, grâce Ă un ĂŠcran tactile trois pouces (ĂŠgalement rotatif). Qu’il soit accrochĂŠ Ă un mur, posĂŠ en mode trĂŠpied sur le sol et dans bien d’autres positions encore, il apparaĂŽt ĂŠminemment modulable. Son ultra grand angle de 21 mm permet de faire tenir tout ce que l’on voit sur une seule photo : voilĂ de quoi immortaliser votre groupe de musique prĂŠfĂŠrĂŠ, des personnalitĂŠs sportives ou mĂŞme les soirĂŠes entre amis. De plus, la fonction ÂŤ panorama Âť permet de prendre en une seule fois une scène complète. Prix : 250 â‚Ź

LE NAS VHS-4 DE VE-HOTECH, UN DISQUE DUR ACCESSIBLE DE N'IMPORTE OĂ™ ImaginĂŠ, conçu et distribuĂŠ par la sociĂŠtĂŠ française Ve-hotech, le serveur personnel VHS-4 est la clĂŠ de la maison 2.0. Le patrimoine numĂŠrique du foyer y

est sÊcurisÊ via la technologie RAID et le VHS-4 permet d’accÊder facilement à ces donnÊes à partir d’un ordinateur ou des pÊriphÊriques compatibles — mais Êgalement à distance, par Internet. DotÊ de tuners TNT HD (permettant de regarder et d’enregistrer jusqu’à dix chaÎnes simultanÊment, une programmation par mots-clÊs.), le NAS VHS-4 comporte Êgalement l’hÊbergement Web, la vidÊosurveillance et la multi-virtualisation‌ Prix : 500 ₏

LUNETTES 3D AUTONOMES CASIO BT-100: LE WALKMAN DES FILMS 3D‌ Epson prĂŠsente la première gĂŠnĂŠration de lunettes multimĂŠdias translucides: Moverio BT-100. Elles permettent de regarder une grande variĂŠtĂŠ de contenus Ă travers des lentilles transparentes et de rester ainsi au courant de ce qu’il se passe autour de soi, tout en visualisant le programme. Le système de tĂŠlĂŠcommande en format de poche et sous Android™ 2.2 bĂŠnĂŠficie, lui, d’un accès Ă Internet. Facile ainsi de surfer sur de nombreux sites et d’y visionner des vidĂŠos MPEG-4, d’accĂŠder Ă ses dossiers ou Ă des applications tout en regardant des films en 3D ÂŤ side-by-side Âť. Enfin, les lunettes BT-100 disposent de boutons (pour contrĂ´ler les fonctionnalitĂŠs les plus essentielles) et d’un ĂŠcran tactile pour faciliter leur utilisation. Prix : 600 â‚Ź

mille — de la gestion des photos au visionnage des vidĂŠos. Son ĂŠcran ultrafin tactile offre une rĂŠsolution de 1920 x 1080, une luminositĂŠ de 250 nits, 16,7 millions de couleurs et un temps de rĂŠponse de 5 ms. Son angle de vision Ă 160°, quant Ă lui, permet aux utilisateurs de ne rien manquer. Cet ĂŠcran dispose en outre d’une webcam HD intĂŠgrĂŠe de 1,3 Mpx et d'une rĂŠsolution de 720p. Enfin, ĂŠquipĂŠ de la fonction de dĂŠmarrage rapide Samsung Fast Start, cet AllIn-One SĂŠrie 7 est opĂŠrationnel seulement quelques secondes après la mise sous tension. (Plus besoin d’attendre trente Ă soixante secondes pour allumer son PC.) Prix : 1 000 â‚Ź

L’AMIGAONE 500 PAR ACUBE — NE SUBISSEZ PLUS L'INFORMATIQUE‌ Souvenez-vous de l'informatique lorsqu'elle ĂŠtait rĂŠellement fun ! L'Amiga, ce standard des annĂŠes 1980-1990, incarna au mieux cette ĂŠpoque oĂš l’informatique procurait du plaisir. Oubliez les fenĂŞtres Seven et Pomme, retournez Ă la vĂŠritable ĂŠclate ! ACube rĂŠvèle le tout nouvel AmigaOne 500 — le modèle d'entrĂŠe de gamme d'Amiga de nouvelle gĂŠnĂŠration. Fonctionnant sur le cĂŠlèbre système d'exploitation AmigaOS 4.1, cet ordinateur Ă base de processeur PowerPC 460EX d’Applied Micro fonctionne Ă la vitesse de l'ĂŠclair. (AmigaOS regroupe en effet les systèmes d'exploitation grand public les plus rapides du marchĂŠ.) Prix : 1 100 â‚Ź

LE PC ALL-IN-ONE SÉRIE 7 DE SAMSUNG : UN PC DESIGN ÂŤ TOUT-EN-UN Âť Samsung prĂŠsente le nouvel All-in-One SĂŠrie 7 700A3B, un PC ÂŤ tout-en-un Âť de seulement seize millimètres d’Êpaisseur, dotĂŠ d’un ĂŠcran vingt-trois pouces LED Full HD inclinable Ă 90°. Conçu pour atteindre des performances optimales avec un minimum d’accessoires, il satisfera pleinement tous les besoins de la faPLANETE ROBOTS N°13

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NEWS Innovations & Concepts du futur

NETWORK TUBE, UNE BOUÉE DE SAUVETAGE EN ESSAIM Une bouée de sauvetage perdue en mer avec son occupant n'est pas très visible du ciel… De plus, si plusieurs bouées ont été lâchées, les survivants du naufrage passeront leur temps à les maintenir ensemble pour éviter la dispersion dans l'océan. Une équipe de designers a créé le concept du Network Tube pour remédier à cela. (Les bouées peuvent se rattacher afin de former un ensemble solidaire. Bien plus visibles du ciel, elles permettront aussi de renforcer la mécanique de groupe !)

AUTONOMO : UNE AUTOMOBILE CAPABLE DE S'AUTOGÉRER DANS LE FLUX Autonomo se présente comme un véhicule entièrement autonome (conçu pour l'horizon 2030). Il permettra au conducteur de surmonter les graves problèmes de circulation auxquels seront confrontées de nombreuses mégalopoles dans un futur proche. Et tire parti de toutes les ressources procurées par le biomimétisme, le principe de durabilité, l'Intelligence artificielle et les technologies de l'information. Ses objectifs donc : soulager la congestion, maximiser l'accès au réseau routier existant et améliorer l’efficacité énergétique. (Toutefois, pour que ce véhicule fonctionne, il faudra procéder à un remodelage minimal de l'infrastructure routière existante, par l'utilisation de technologies informatiques avancées.) Designer : Charles Rattray

MY FRIDGE, LE RÉFRIGÉRATEUR DU FUTUR Et si votre réfrigérateur devenait intelligent ? Il existe déjà un prototype fonctionnel ! Sa porte est en réalité un écran tactile géant sur lequel apparaît la liste du contenu, trié comme vous le préférez (par type de nourriture, date de péremption, etc.). Et il se met à jour dès que vous ajoutez ou enlevez un produit. L'écran vous propose même des recettes qui tiennent compte du contenu exact du réfrigérateur. My Fridge vous indiquera aussi l’adresse d’un magasin tout proche si un ingrédient vous manque pour concocter la recette… Designer : Fabian Kreuzer

Designers : Son Kijo, Joon Hyoung Seo, Uhm Hyung Woo, Choi JinYoung et Kim Junpyo

SKIPARK 360° — LE PLUS GRAND SKI PARK INDOOR DU MONDE Surpassant le plus grand ski park indoor actuel du monde, situé à Dubaï, le Skipark 360° sera construit en Suède à partir de 2014. La pente dévale sur sept cents mètres, ce qui semble bien peu en regard d’une vraie montagne enneigée, au cœur des Alpes. Mais pour une piste ouverte toute l'année dans un endroit aussi plat qu'un billig, cela relève de l‘exploit. Située dans une forêt, à quelques kilomètres de Stockholm, cette structure de 135 m va devenir un des plus grands édifices de Suède. Le complexe comprendra également un tunnel pour le ski de fond de 3,5 km, une arène pour le tir du biathlon, une patinoire pour le hockey sur glace et le patin — et un snow park pour le… snowboard. Il y aura aussi des restaurants, des boutiques, un spa, un hôtel et des salles de conférences, qui offriront une vue panoramique sur la campagne… Designer : Berg Arkitektkontor

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NOKIA GEM, UN TÉLÉPHONE DONT L'ÉCRAN S'ÉTEND À TOUTE LA COQUE Le gros plus ce concept — développé dans le centre de recherche et de développement de Nokia — réside dans l'utilisation de technologies déjà existantes (ce qui veut dire que ce téléphone peut être fabriqué dès aujourd’hui). En effet, la technologie qui permet d’étendre l'écran à toute la coque ne consomme presque pas de puissance (si le contenu change peu). L'utilisateur peut alors se servir du système multitâche tout autour du téléphone (même les côtés deviennent des menus contextuels). Et bien qu'il fonctionne comme un écran tactile intégral, le GEM reconnaît et active uniquement les côtés que vous souhaitez utiliser… Designers : Jarkko Saunamaki, Qifeng Yan, Hannu Nieminen, Marko Luomi et Heikki Naulapää

L'OREILLER LUMINEUX LUMINUBE Luminube est un oreiller qui diffuse une lumière d'ambiance douce générée par des LEDs. Le designer a répondu à plusieurs besoins en le mettant au point… Les jeunes enfants qui ont peur du noir vont ainsi pouvoir dormir en toute quiétude. Et si vous désirez lire alors que votre conjoint(e) commence à sombrer dans les bras de Morphée, l'oreiller ne gâchera pas sa nuit tout en vous apportant la lumière nécessaire à la pratique du vice impuni qu’est la lecture… Un concept simple — mais efficace ! Designer : Takanori Matsukobo


n o i t c e l l o c e r t o v Complétez

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s e u v e r s e l z e d n a m m o C r i o v e c e r z e t i a h u o s s u o que v Numéro 7

Numéro 8

BULLETIN DE COMMANDE À DÉCOUPER OU PHOTOCOPIER ET À RETOURNER À : PLANÈTE ROBOTS - ÉDITIONS D'ACAMAR, 161, BD HENRI-SELLIER, 92150 SURESNES ❏ Je paye par chèque à l’ordre des Éditions d’ACAMAR ❏ Je désire une facture (adresse courrier électronique impérative dans ce cas)

Société ................................................................................... Nom ....................................................................................... Prénom .................................................................................. Profession (facultatif)............................... Âge (facultatif) .............. Adresse .................................................................................. ................................................................................................ Code postal ............................................................................

Je désire commander le ou les numéro(s) suivant(s) : Cochez la case correspondante ❏ n°1 - ❏ n°2 - ❏ n°3 - ❏ n°4 - ❏ n°5 - ❏ n°6 ❏ n°7 - ❏ n°8 - ❏ n°9 - ❏ n°10 - ❏ n°11 - ❏ n°12 Nombre de magazines cochés ...... x 5,90 € = .......... + participation aux frais d’envoi : 5 € 1 à 3 numéros commandés 10 € 4 à 6 numéros commandés 15 € 7 à 12 numéros commandés Total : ..........

Ville ................................................ Pays ............................. Téléphone fixe (facultatif) .......................................................... Téléphone portable (facultatif) ................................................... E-mail .....................................................................................

Exemple : 4 magazines cochés 4 x 5,90 € = 23,60 € + 10 € d’envoi = 33,60 € PLANETE ROBOTS N°13

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NEWS DVD, BD, livres, ciné BD

SEGMENTS — TOME I : LEXIPOLIS L’action de cette nouvelle série de SF se déroule au XXVIIIe siècle, dans un monde où l’organisation sociale est basée sur les théories de Carl Jung. Cela a permis d'éradiquer les conflits humains en regroupant les individus partageant les mêmes valeurs sur des planètes vouées à des fonctions uniques (spiritualité, échange, jouissance, guerre, travail, ordre, créativité). Tout semble idyllique, jusqu’au jour où une épidémie de stérilité se propage… Les guides immortels des Segments en conçoivent une inquiétude certaine car il reste peu de temps pour trouver un remède avant que l'Humanité ne disparaisse… Scénariste : Richard Malka┃Dessin : Juan Gimenez┃Éditeur : Glénat┃Déjà paru

BD

STAR WARS — JEDI 8. KI-ADI-MUNDI

Véritable prélude à la Rébellion, ce huitième tome est centré sur le personnage de Ki-Adi-Mundi, l'un des plus influents chevaliers du Conseil Jedi, et conduit aux événements survenus ultérieurement dans La Menace fantôme. La vie du héros sur Céréa, sa planète d'origine, bascule lorsqu’il se retrouve impliqué dans une conspiration d'une ampleur insoupçonnée — qui pourrait bien secouer toute la galaxie. Scénariste : Jan Strnad┃Dessin : Anthony Winn┃Éditeur : Delcourt┃Déjà paru

Manga

SKY DOLL

Naviguant entre totalitarisme religieux et cyberculture, cette BD de SF italienne nous relate l’histoire de Noa, une poupée synthétique de dernière génération dont la vie est rythmée par un cycle de trente-trois heures commandé par une clé. De tous les androïdes de même fabrication, elle est la seule capable de rêver… Sur la planète Papathéa, divisée par un schisme religieux (entre le règne de la Papesse Ludovique et celui d’Agape), Noa va partir en quête de ses origines, en compagnie de deux émissaires papaux. Scénario : Barbara Canepa et Alessandro Barbucci┃Dessin : Alessandro Barbucci (Tome I : La ville jaune. Tome II : Aqua. Tome III : La ville blanche)┃Éditeur : Soleil Productions ┃Déjà parus

STAR WARS X-WING ROGUE SQUADRON — TOME X: MASQUERADE

BD

Cette série de comics nous raconte les aventures de différents membres du célèbre escadron des Rogue, qui a permis aux Forces rebelles de vaincre la menace de l'Empire. Dans ce dixième tome, Sate Pestage, l'empereur par intérim, a perdu tout contrôle et cherche à négocier les termes de sa reddition, offrant ainsi les clés de Coruscant à l'Alliance rebelle mais, dans les rangs impériaux, Isard, une femme de pouvoir, a anticipé les choses et compte provoquer la chute de Pestage. Scénario : Michael A. Stackpole┃Dessin : Drew Johnson et Gary Hall┃Éditeur : Delcourt ┃Déjà paru

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ciné, livres, BD, DVD

NEWS Josèphe Ghenzer

Manga

CHOBITS – DOUBLE — TOMES I et II

Pour la plus grande joie des fans de Chobits, les éditions Pika rééditent, en format double, ce grand classique du studio Clamp. Dans un monde où des robots humanoïdes sont devenus les compagnons des humains, la vie d’Hideki, un jeune étudiant fauché, change du tout au tout le soir où il trouve une jeune fille aux longs cheveux blonds couchée sur un tas d’ordures — en fait un robot démembré et abandonné. Commence alors une relation hors du commun entre les deux personnages et un curieux apprentissage pour Tchii, un robot naïf et touchant. Scénario et dessin : Clamp┃Éditeur : Pika┃Tome I : déjà paru ; tome II : parution le 4 janvier

COBRA : THE SPACE PIRATE — SALAMANDAR 1 (ÉDITION SPÉCIALE)

MANGA

En attendant l’adaptation au cinéma de Cobra (à laquelle Alexandre Aja travaille en ce moment et qui sortira seulement en 2013) on patientera en retrouvant le célèbre pirate de l'espace, ici confronté à la mystérieuse disparition de Dominique — tandis qu’Armanoïde est victime d’un attentat. Il y entend parler pour la première fois de Salamandar, l’un des chefs suprêmes de la Guilde des Pirates… Scénario et dessin : Buichi Terasawa┃Éditeur : Taifu Comics┃Déjà paru

NAVIGATION D'UN ROBOT MOBILE PAR AMERS VISUELS ET RFID Livre

Ce livre traite des techniques d'indexation dans des bases d'images appliquées à la navigation des robots. Deux types de représentations peuvent être construites. D'une part, les modèles géométriques 3D: ils permettent de localiser le robot précisément sous la forme d'une position et d'une orientation dans un repère métrique. D'autre part, les modèles fondés sur l'apparence, qui sont obtenus à partir d'une base d'images acquises lors de déplacements effectués de manière supervisée durant une phase d'apprentissage des techniques d'analyse de données (ACP, ACI). Ils permettent d'extraire les données les plus pertinentes de cette base et procurent au robot la faculté de se localiser de manière qualitative ou topologique. Auteurs : Younès Raoui, El Houssine Bouyakhf et Michel Devy Éditeur : Éditions universitaires européennes┃Déjà paru

Manga

CYBORG 009 #09

Pris au piège d'une cité sous-marine à la technologie surprenante, les héros de Cyborg 009 vont devoir trouver le moyen de s’en échapper, tout en empêchant une catastrophe de se produire à l'échelle de l'Humanité. De leur côté, les cyborgs Double Zéro ont aussi fort à faire avec de mystérieux « Anges », aux intentions difficiles à cerner. L’énigme soulevée par ces êtres de légende pourrait bien être enfin résolue… Scénariste et illustrateur : Shotaro Ishinomori┃Éditeur : Glénat — Collection Vintage┃Déjà paru

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NEWS DVD, BD, livres, ciné Par Josèphe Ghenzer

Manga

DOCTEUR SLUMP PERFECT EDITION #13

À la suite d’un malentendu, Midori décide de rompre avec Senbei et s’enfuit en emmenant avec elle Turbo à bord d'un avion de chasse — après avoir criblé de balles son mari infidèle. Ce dernier se retrouve devant le Roi des Enfers, le seul habilité à décider de sa destination finale. Par ailleurs, les héros sont transformés en mouches et se voient tels qu'ils seront dans dix ans. Quant au maléfique docteur Mashirito, il compte enfin prendre sa revanche contre Aralé au cours d'un nouveau tournoi. Scénariste et illustrateur : Akira Toriyama┃Éditeur : Glénat┃Déjà paru

EVANGELION — PLAN DE COMPLÉMENTARITÉ SHINJI IKARI — TOME XI

Manga

Shinji et ses amies bravent le programme élaboré par Naoko Akagi. Leur entraînement consiste à sortir virtuellement de l’enceinte de l’école alors que des ennemis coriaces les en empêchent. Afin de permettre à Rei et Asuka de supprimer l’adversaire en unissant leurs forces, Shinji joue les appâts. Ce onzième tome des aventures d’Eva voit enfin l’union des deux jeunes filles… Scénario et dessin : Osamu Takahashi┃Éditeur : Tonkam┃Déjà paru

Livre LES

ROBOTS AU CŒUR DU CHAMP DE BATAILLE

Des militaires, des civils, des industriels et des universitaires s'interrogent sur l'utilisation des robots sur le champ de bataille… D'un point de vue éthique, ces armes nouvelles mettent une fois encore en avant tous les problèmes fondamentaux d'éthique engendrés par la guerre car d'un point de vue juridique, il se révèle nécessaire de bien penser le cadre dans lequel seront employés ces robots. Auteurs : Ronan Doaré et Henri Hude┃Éditeur : Economica┃Déjà paru

Manga

ROBOT — TOMES IX et X

C’est avec ces deux derniers tomes que se conclut Robot, qui regroupe les superbes planches d’un grand nombre d’artistes de renom (Yoshitoshi Abe, Yamato Yamamoto, Kengo Yonekura, Neonvision, Mami Itou, Okama…). Ils ont laissé s’exprimer leur imagination et leur talent dans cette série d’artbooks tout en couleurs dont les histoires, très différentes les unes des autres, ont pour thème commun les robots. Le tome dix comporte en bonus une postface, réalisée par tous ceux qui ont collaboré à ce projet sortant vraiment de l’ordinaire. Ouvrages collectifs┃Éditeur : Glénat┃Déjà parus

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NEWSCINÉMA L'INVENTION DE HUGO CABRET LES ROUAGES DU CINEMA inventeur Thomas Edison sur les automates parlants mais aussi de la vie et de l’œuvre de Georges Méliès (dont Le voyage dans la Lune, réalisé en 1902, est considéré comme le premier film de SF de l'histoire du cinéma), qui collectionnait les automates. (Certains avaient été fabriqués par l'illusionniste Jean-Eugène Robert-Houdin.) Dans le livre, le jeune Hugo est hanté par l'histoire d'un accident ferroviaire qui s'est déroulé, bien des années auparavant, dans la gare où il vit. Selznick s’est inspiré d’un fait divers bien réel : le 22 octobre 1885, un train de la Compagnie de l'Ouest, en provenance de Granville, est entré dans la gare Montparnasse à une vitesse excessive. Les freins n'ayant pas fonctionné à temps, la locomotive a alors traversé la gare, percuté un mur, puis volé au travers d’une fenêtre pour finir sa course dans la rue, dix mètres en contrebas, sur une station de tramways. (Ce tragique déraillement préfigurait, en quelque sorte, la panique générale qui s’empara des spectateurs lorsqu’ils visionnèrent pour première fois les images du film des frères Lumière montrant l'entrée d’un train en gare de La Ciotat.)

Dans son nouveau long métrage, intitulé Hugo Cabret, Martin Scorsese s’est attaqué à l’adaptation d'un livre pour enfants dont l’intrigue mêle certains éléments historiques à de la pure fiction, tout en rendant hommage au cinéma. Parmi les personnages figure un étonnant automate (sorte d’ancêtre de nos robots actuels) autour duquel s’articule toute l’intrigue du film.

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ENGRENAGES Écrit et illustré par Brian Selznick, L'invention de Hugo Cabret est un livre hors normes puisque l’auteur a inséré dans son texte près de trois cents illustrations — le tout se complétant pour former la trame d'une aventure graphique résolument atypique. Pour nous raconter les aventures de son jeune héros, il s’est non seulement inspiré des travaux du célèbre

MESSAGE POSTHUME L’action se déroule à Paris, en 1931. Le héros, Hugo Cabret, est un gamin de douze ans, orphelin et solitaire. Son père, qui l’élevait, est décédé dans l’incendie du musée où il était employé comme horloger. Peu de temps auparavant, il y avait découvert un étrange automate, assis avec un stylo à la main, mais hors d’usage. Le jeune garçon est alors recueilli par son oncle (porté sur la boisson) qui l’héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Lorsqu’un jour ce dernier disparaît, Hugo n’a pas d’autre solution pour survivre que de commettre de menus larcins… Et s’attache à régler les horloges de la gare à la place de son oncle en espérant que personne ne le découvre. Hugo n’a plus alors qu’une idée en tête : réparer l’automate sur lequel son père travaillait juste avant sa mort car il est persuadé qu’il a un important message à lui délivrer… Mais les choses se compliquent lorsque le propriétaire de la boutique de jouets chez qui il dérobe de petits méca-


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par Josèphe Ghenzer Hugo Cabret et l'automate dessinateur. — Les couleurs des images semblent tout droit sorties de La cité des enfants perdus.

POUR EN SAVOIR PLUS…

nismes lui vole le précieux carnet dans lequel son père avait méticuleusement noté les explications nécessaires à la remise en état de l’automate. C’est là qu’il rencontre Isabelle, une excentrique petite fille, amoureuse des livres et passionnée de cinéma, qui est élevée par le marchand de jouets — et va s'immiscer dans sa vie. Lorsque le petit Hugo réussit enfin à réparer l'automate, celui-ci se met à exécuter un dessin signé de Georges Méliès. (Un automate capable d’écrire, un mystérieux dessin, un précieux carnet de notes et une clé volée forment les rouages d’une enquête, pleine de rebondissements — qui va nous ramener aux débuts du cinéma…) LA DERNIÈRE TENTATION DE MARTIN Connaissant l’engagement inconditionnel de Martin Scorsese — qui vise à sauvegarder et à restaurer, depuis de nombreuses années, le patrimoine cinématographique mondial (toutes époques confondues) par le biais de la World Cinema Foundation (une association à but non lucratif qu’il a créée), il n’est donc pas étonnant de le voir aux commandes de l’adaptation sur grand écran du livre de Selznick. La spécificité de l’ouvrage, qui mêle étroitement son texte à de très nombreuses illustrations, ressemblait dès le début à un découpage cinématographique et rendait aussi un vibrant hommage à Georges Méliès, lui-même un des fondateurs du septième art. Hugo Cabret marque un tournant dans la longue et prolifique carrière de Scorsese puisqu’il s’agit là de sa première adaptation au cinéma d'un roman pour enfants et de son premier film réalisé en 3D. Il a bénéficié pour cela des derniers progrès en

À l’occasion de la sortie du film, les éditions Bayard ressortent L’invention de Hugo Cabret, le livre de Brian Selznick, en format souple, et éditent également Le livre du film. Cet ouvrage, richement illustré de photos, nous dévoile les secrets du tournage et regroupe une introduction de Brian Selznick sur le film et son roman, des notes de Martin Scorsese, diverses informations sur le film, des portraits sous forme d’interviews de ceux qui y ont participé (qu’il s’agisse de l’équipe technique ou des principaux acteurs). Il comporte aussi toute une partie consacrée à l’histoire des automates, à Georges Méliès et à la naissance du cinéma — ainsi qu’un dossier sur la réalisation de la scène finale. Hugo et Isabelle découvrent les dessins créés par l'automate.

matière de technologie puisque Vincent Pace (le cocréateur de la caméra Fusion utilisée pour Avatar) lui a fourni ses nouvelles caméras 3D ARRI Alexa qui, installées pour l’occasion sur un Segway, lui ont permis de faire des travellings fluides en relief, tout en disposant d’une grande liberté de mouvement. Comme à son habitude, Scorsese a fait appel à ses fidèles collaborateurs (Robert Richardson, Dante Ferretti, Sandy Powell, Thelma Schoonmaker) ainsi qu’à une belle brochette d’acteurs et d’actrices pour incarner les divers personnages de l’histoire (Emily Mortimer, Michael Stuhlbarg, Ben Kingsley, Sacha Baron Cohen, Asa Butterfield, Chloë Moretz, Jude Law, Ray Winstone, Christopher Lee, Helen McCrory, Frances de la Tour et Richard Griffiths). Quant aux divers effets spéciaux visuels, ils ont été supervisés par Robert Legato.

Les secrets du tournage dans un livre.

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NEWSLIVRE INTERVIEW EXCLUSIVE

DANIEL H. WILSON l’on n’y retrouve pas le ton sarcastique qui caractĂŠrisait ces derniers. Pourquoi avez-vous dĂŠcidĂŠ de changer radicalement votre façon d’aborder le thème des robots? D.W. : J’ai passĂŠ beaucoup de temps Ă ĂŠtudier le monde rĂŠel de la robotique et je voulais utiliser mes connaissances dans ce domaine pour dresser un portrait ultrarĂŠaliste de robots qui finissent par devenir mauvais. P.R. : Pour quelle raison, dans vos diffĂŠrents livres, semblez-vous toujours ĂŞtre (plus ou moins) mĂŠfiant Ă l’Êgard des robots ?‌ D.W. : C’est plus amusant d’Êcrire en imaginant de macabres batailles plutĂ´t que des personnes en train de gambader gaiement dans des champs pleins de fleurs, main dans la main avec des robots. P.R.: Pensez-vous vraiment que dans un futur plus ou moins proche, ce que vous dĂŠcrivez dans Robopocalypse pourrait se produire? Si oui, quelles en seraient les raisons? D.W. : Je ne crois pas Ă un soulèvement des robots dans le futur parce que cela requerrait l’existence d’une SuperIntelligence artificielle qui voudrait tuer les gens. Je ne pense pas qu’une telle sorte d’I.A. verrait un quelconque bĂŠnĂŠfice dans l’extermination de la race humaine ou dans la destruction de toute civilisation.

Après la tournĂŠe promotionnelle qui a suivi la sortie aux États-Unis, en juin dernier, de son roman Robopocalypse, Daniel H. Wilson a eu la gentillesse de rĂŠpondre Ă quelques questions sur la robotique et de nous donner sa vision du futur — un monde oĂš les robots seront encore plus prĂŠsents dans notre quotidien‌ P.R. : Au dĂŠpart, pour quelles raisons avez-vous choisi d’Êtudier la robotique ? D.W. : J’ai ĂŠtudiĂŠ l’informatique et j’ai commencĂŠ Ă acquĂŠrir des connaissances dans le domaine de l’Intelligence artificielle. Ă€ partir de lĂ , il n’y avait qu’un pas Ă franchir vers la robotique‌

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P.R. : Quand avez-vous dĂŠcidĂŠ de devenir ĂŠcrivain — et pourquoi ? D.W.: Après avoir terminĂŠ mes ĂŠtudes supĂŠrieures, je me suis rendu compte que j’avais le choix entre aller travailler dans un laboratoire‌ ou dans un cafĂŠ — et c’est cette dernière option qui l’a emportĂŠ! P.R. : Pourquoi avez-vous choisi d’Êcrire des histoires de science-fiction parlant de robots plutĂ´t que d’en construire dans la vraie vie ? D.W. : C’Êtait un choix conflictuel pour moi — mais Ă la fin de la journĂŠe, je me sentais mieux en ĂŠcrivant des histoires qu’en fabriquant des robots‌ P.R.: Robopocalypse est diffĂŠrent de vos prĂŠcĂŠdents romans dans la mesure oĂš

P.R. : Ne pensez-vous pas qu’il existe certaines similitudes entre Archos (la SuperIntelligence artificielle de Robopocalypse) et le Skynet de Terminator ? Est-ce intentionnel de votre part — ou pas? D.W. : Je ne pense pas que les deux sont similaires. Skynet est un système informatique qui, Ă cause d’un dysfonctionnement, n’a plus qu’un seul but : tuer tous les humains‌ Tandis qu’Archos est une entitĂŠ intelligente qui se prĂŠoccupe de mieux connaĂŽtre le monde, en gĂŠnĂŠral, et ne se focalise pas en prioritĂŠ sur les ĂŞtres humains. Si vous lisez le livre attentivement, vous rĂŠaliserez qu’Archos n’a jamais voulu ĂŠradiquer l’humanitĂŠ. En rĂŠalitĂŠ, il cherche Ă crĂŠer une nouvelle sociĂŠtĂŠ dans laquelle hommes et robots vivraient


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Propos recueillis par Josèphe Ghenzer

toutes sortes de tâches domestiques et je pense vraiment que les voitures vont continuer Ă devenir plus autonomes. BientĂ´t, nous roulerons tous dans des voitures conduites par des robots‌

Le T-600 de la saga Terminator reçoit ses ordres de Skynet. Tout comme lui, Archos gère ses troupes mais pour un tout autre dessein. Le personnage de Steve Austin (Lee Majors) pourrait-il devenir une rÊalitÊ?

cĂ´te Ă cĂ´te en tant qu’Êgaux. On pourrait cependant argumenter qu’Archos a intentionnellement provoquĂŠ des ĂŠvĂŠnements de façon Ă ĂŞtre vaincu par une armĂŠe composĂŠe Ă la fois d’humains et de machines (dĂŠpendant les uns des autres pour assurer leur survie). P.R. : Pouvez-vous nous parler un peu des futures adaptations cinĂŠmatographiques de vos diffĂŠrents livres, si cela n’est pas top secret? Allez-vous travailler dessus — ou pas? D.W. : Drew Goddard a ĂŠcrit le scĂŠnario de l’adaptation de Robopocalypse et j’ai une totale confiance dans son travail. J’ai

ĂŠtĂŠ consultĂŠ pour le design des tout premiers robots et ils sont absolument incroyables — mais il s’agit lĂ de ma seule implication dans la prĂŠparation du film ! J’attends avec impatience de le voir‌ En revanche, je n’ai pas de nouvelles au sujet d’Êventuelles adaptations cinĂŠmatographiques de mes autres livres. P.R. : Au cours des vingt dernières annĂŠes, le monde de la robotique a fait d’Ênormes progrès‌ De quelle façon envisagez-vous son ĂŠvolution dans les vingt prochaines annĂŠes?‌ D.W. : J’adorerais voir des robots mobiles entrer dans nos foyers pour y effectuer

P.R.: Selon le point de vue de votre prochain livre, AMPED, (en cours d’Êcriture), pensez-vous qu’un jour des personnages comme Steve Austin (de la sĂŠrie TV L’homme qui valait trois milliards) ou Jaimie Sommers (de la sĂŠrie TV Super Jaimie), voire des androĂŻdes, existeront un jour? Si oui, estimez-vous qu’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise chose — et pourquoi? D.W. : La dĂŠfinition de ce que cela signifie d’être ÂŤ infirme Âť est en train de changer. Utiliser la technologie pour guĂŠrir des maladies et des infirmitĂŠs, mĂŞme s’il s’agit d’engendrer de supercapacitĂŠs chez l’homme, constitue une bonne chose. MalgrĂŠ tout, il sera difficile pour la sociĂŠtĂŠ de s’acclimater Ă un tel bouleversement‌ P.R. : En tant que roboticien (et non en tant qu’Êcrivain), que pensez-vous des Trois Lois de la robotique d’Asimov ? ĂŠtes-vous d’accord avec elles ou pas — et pourquoi? D.W. : Les Trois Lois de la robotique d’Asimov sont un concept intellectuel intĂŠressant en termes d’Êthique, mais ont concrètement très peu de choses Ă voir avec la programmation des robots dans la vie rĂŠelle. En fait, Asimov a crĂŠĂŠ les Trois Lois de manière Ă trouver de nouvelles et passionnantes façons d’en parler dans ses histoires. Chaque machine est diffĂŠrente et tributaire de diverses contraintes ĂŠthiques. En dĂŠfinitive, elles sont programmĂŠes en termes de ÂŤ 0 Âť et de ÂŤ 1 Âť, pas en termes de concepts philosophiques.

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NEWSjeux vidéo

vet par Cyril Dre

EPOCH Epoch — c’est le nom d’un robot guerrier que vous allez mener au combat dans une guérilla urbaine sans pitié !…

Comme tous les jeux qui partagent le même système graphique sur iOS (le plus connu étant Infinity Blade) — Epoch surprend dès le premier regard par la qualité de ses graphismes. On a souvent du mal à croire que l’on est bien sur un iPad ou un iPhone et non sur un PC ou une console de dernière génération. Du coup, on comprend mieux pourquoi ce jeu à 4,99 € sur l’App Store y figurait comme Jeu de la semaine au moment où nous écrivions ces lignes. En fait, à condition de se satisfaire des commandes de jeu si particulières des écrans tactiles, on sera immédiatement séduit par ce shoot’em up sans subtilité, mais à l’action intense. Autrement dit, il faut savoir vivre avec son Epoch… Epoch iPad, iPhone, iPod touch Éditeur : Uppercut Games

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Et aussi

SONIC GENERATIONS Pour fêter les vingt ans de Sonic, Sega se devait de frapper un grand coup… On peut dire qu’avec Sonic Generations, le contrat est rempli. Vous allez donc affronter une nouvelle fois (et avec enthousiasme) les infâmes créatures robots du Dr. Ivo Robotnik ! Sonic est né de la volonté de Sega de se doter d’une mascotte aussi symbolique que Super Mario l’était pour Nintendo. Au vu de l’émotion que suscite ce vingtième anniversaire auprès des joueurs et de l’attente qui a précédé la sortie de ce Sonic Generations, on peut dire, deux décennies plus tard, que le pari est plutôt réussi. Même s’il faut bien reconnaître que les dérives de ces dernières années (Sonic 4: Episode 1, Sonic Unleashed…) avaient un peu terni le pelage du hérisson bleu. Le jeu remet donc les compteurs à zéro et repose sur deux idées fortes. En effet, Generations reprend les meilleurs niveaux des différents épisodes de la série. Du premier en 1991 au récent Sonic Colours (sur Wii), ces niveaux emblématiques ont été remis au goût du jour pour être jouables sur les machines d’aujourd’hui. De plus, Generations vous donne le choix

de vous divertir en 2D (comme pour les premiers Sonic), ou en vue en trois dimensions, la vraie 3D (par opposition au relief stéréoscopique que l’on appelle aujourd’hui 3D — à tort). Ainsi les vieux de la vieille comme moi, qui préfèrent la précision et le respect du Sonic d’origine, ont-ils la possibilité de retrouver l’expérience de l’époque à chacun des niveaux. Et ceux qui préfèrent le côté plus flashy de la 3D (quitte à devoir composer avec les défauts de jouabilité qu’induisent la gestion des angles de caméra et de positionnement dans l’espace du personnage) seront également comblés. C’est la première fois qu’un jeu vidéo donne un tel choix — et on ne peut qu’en féliciter Sega : voilà une riche idée, qui permet autant aux purs gamers qu’aux joueurs occasionnels de s’y retrouver ! Et si les plus exigeants vont critiquer illico le choix des niveaux, en estimant que ce ne sont pas forcément les meilleurs qui ont été repris, il faut bien admettre que Sonic Generations constitue une vraie réussite et redore le blason du héros le plus rapide des jeux vidéo. Il va pouvoir souffler ses vingt bougies sans que rien ne vienne gâcher la fête… Et vous êtes invités à partager le gâteau !… Sonic Generations PS3, XBOX 360, PC (version différente sur 3DS) Éditeur : Sega


iPod®, iPhone® non inclus - Apple, le logo Apple, Mac, Mac OS et Macintosh sont des marques déposées d’Apple. Tous les autres noms de produit ou de société appartiennent à leurs propriétaires respectifs.

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Par Cyril Drevet, journaliste TV

Open your mind

ASIMO FAIT SON

TOKYO MOTOR SHOW !

Depuis que Sony a jeté l’éponge, Honda est devenu le leader de la robotique japonaise… À l’occasion du Salon de l’auto qui vient de se tenir à Tokyo, le constructeur a présenté une nouvelle évolution d’Asimo — le petit robot se montre plus humain que jamais !… Honda Robotics — c’est désormais sous ce nom générique que toutes les activités cybernétiques du constructeur nippon sont regroupées. Si ce laboratoire de recherche et de développement imagine des outils de mobilité plus en rapport avec l’activité principale de Honda (comme l’U3-X, un pod compact monoroue), Asimo reste indéniablement la star maison. Mais qui est-il (ou… quoi) ? Il se présente comme un petit robot humanoïde d’une taille d’un mètre trente pour un poids de quarantehuit kilos. Surprenant par la souplesse et le réalisme de ses mouvements, il disposait jusque-là d’une liberté fonctionnelle de trente-quatre degrés et se révélait capable de se déplacer à une vitesse de six kilomètres à l’heure. Car Asimo fut le premier robot capable de courir, voire de sauter ! Mais ses capacités exceptionnelles ont été revues à la hausse et le robot qui nous a été pré-

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Asimo est capable de prendre en compte trois conversations différentes.

senté en marge du Salon de Tokyo repousse encore les limites de la cybernétique et nous rapproche de plus en plus de ce qui, jusqu’à présent, demeurait seulement un fantasme nourri par les cerveaux féconds des auteurs de science-fiction. MONSIEUR PLUS S’il n’a pas changé physiquement, toutes ses capacités, elles, ont crû en puissance. Sa liberté fonctionnelle passe à cinquante-sept degrés et sa vitesse de pointe à neuf kilomètres à l’heure… Un sacré marathonien !… Une des démonstrations a beaucoup surpris l’assistance, quand Asimo s’est mis à jouer au football… Il se révéla non seulement capable de shooter dans le ballon, mais le fit encore avec une grande précision, visant sans difficulté un assistant humain. De quoi faire réfléchir les dirigeants du Paris Saint-Germain FC en matière de recrutement!


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“S’il n’a pas changé physiquement, toutes ses capacités, elles, ont crû en puissance. Sa liberté fonctionnelle passe à cinquante-sept degrés et sa vitesse de pointe à neuf kilomètres à l’heure…”

Asimo, futur buteur du PSG ?

Asimo sait éviter une collision en prédisant les flux des humains. Asimo est capable de courir à 9 km/h tout en exécutant un virage.

Désormais, grâce à ses nouveaux capteurs et caméras, il peut ressentir la présence d’une personne, reconnaître sa voix et son visage — et si elle se déplace, prévoir la trajectoire qu’elle va accomplir dans les quelques secondes à venir. Et si cette trajectoire coupe la sienne, il prendra seul la décision de l’éviter ! D’ailleurs, la conscience de l’environnement constitue l’argument principal de cette nouvelle version : Asimo peut donc suivre une conversation et y répondre… Mais le plus fort, démonstration à l’appui, c’est qu’il possède la capacité de suivre trois conversations en même temps et d’intervenir dans chacune ! COURS, ASIMO — COURS !… Devant l’existence de ces sens cognitifs exacerbés subsiste toujours un petit doute quand on observe les démos d’Asimo : tout cela ne serait-il pas radiocommandé ou préprogrammé par tous les ingénieurs qui l’accompagnent à chacun de ses déplacements ? Revenons plutôt à ce qui fait sa vraie force : les mouvements. Ses « jambes » ont été renforcées et leur palette de mouvements étendue. Le système de contrôle, quant à lui, bénéficie d’une nouvelle technologie. Résultat : le petit robot adapte maintenant son ambulation aux terrains diffi-

ciles, voire mouvants, tout en conservant un parfait équilibre. Il saute également sur place (sautille sur deux jambes ou même une seule). Et ses « mains multi-doigts », équipées de capteurs tactiles et de capteurs de force associés à une reconnaissance visuelle, lui permettent de saisir des objets fragiles ou délicats comme une bouteille d’eau, voire de tenir un gobelet de plastique sans l’écraser… Plus indépendant, plus agile et plus conscient de son environnement, Asimo sera bientôt commercialisable et capable de remplir les missions auxquelles il est visiblement destiné (assistance corporelle pour les activités physiques délicates, aide aux personnes handicapées, utilisation sur les lieux des catastrophes ou sur des sites dans lesquels la présence humaine n’est pas souhaitable…). Nous basculerons alors — enfin (?) — dans l’ère des robots ! ■ Faites-vous servir par Asimo!

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WEB Les robots sur Internet

MINECRAFT

ET L'ÉLECTRONIQUE

Les mots « PLANETE ROBOTS » sont ici constitués de Redstone torches (l’équivalent des LEDs dans Minecraft). « One more block… One more block… One more block… » Voici Minecraft, un jeu exceptionnel (toujours en phase bêta) du fait d’une créativité et d’un mode de fonctionnement originaux. Né du génie d’un seul individu (Markus Persson, alias Notch), il a été jusqu’à présent vendu à plus de dix millions d’exemplaires… Allez, courage — encore un bloc à creuser !… Imaginez un monde immense (en trois dimensions), dont la superficie ne connaît pas de limites (de huit fois celle de la Terre jusqu'à l'infini — par le biais de quelques options), en fait un univers composé de milliards de petits cubes ! Tout y est donc « cubique » : montagnes, arbres, ruminants, porcins, gallinacés !… La version 1.8, sortie en septembre dernier, propose un mode Créatif, dans lequel vous pouvez enlever et déposer les blocs de votre choix, et un mode Survival, plus fun, qui vous laisse seul au monde parmi de petites créatures avides de vous taquiner dès la nuit tombée… Il faudra alors travailler durement à coups de pioche pour creuser, afin de vous abriter et d’attendre que passe la nuit. Vous pourrez ensuite « crafter » — c'est-à-dire fabriquer des objets à partir des blocs que vous aurez récupérés au fur et à mesure de vos fouilles archéologiques,

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tontes de moutons, coupes d'arbres (des blocs de bois, sable, fer, or, diamant… et redstone, une pierre rouge dont la poudre a des vertus — disons… électroniques…) ! DES COMBINAISONS INFINIES Si vous recherchez un jeu dans lequel on peut développer des circuits électroniques complexes en trois dimensions, Minecraft remplit tous les postulats et rien n’y manque… Plusieurs types d'interrupteurs — leviers, boutons muraux, plaques de pression, conducteurs d'électricité et toutes les combinaisons logiques que l'on peut conce-

Un wagon activé par un levier.

voir en matière d’électronique — y sont présents, sans oublier les opérateurs logiques (NON, ET, OU, etc.). En combinant tout cela avec des ampoules, des portes, des rails électriques, des pistons, des distributeurs d'objets et des émetteurs sonores, (jusqu'au tourne-disque), on finit par obtenir le circuit électronique de ses rêves (en 3D et dans un univers quasi infini, il faut le répéter !)… Libre à vous alors de concevoir des donjons bourrés de trappes et de passages secrets (et autres casse-tête), de construire des calculatrices électroniques géantes résolvant avec brio toutes les additions, multiplications et soustractions nécessaires. À mentionner particulièrement les nombreux mods, petites friandises développées par les fans, qui ajoutent des options et des objets — comme de magnifiques générateurs de feux d'artifice (déclenchés électroniquement, bien entendu) et de petits robots accompagnés de leur télécommande, qui vous suivront partout. Et si vos circuits deviennent trop volumineux, pas de souci : il existe également un mod qui permet de transformer le tout en circuits imprimés. À vos pioches donc — et laissez votre imagination d'électronicien se débrider pour protéger et aménager votre forteresse !… Cédric Vasseur LIENS — Site officiel : http://www.minecraft.net/ — Minecraft France (source de nombreux mods) : http://www.minecraft-france.fr/ ) — Mod robotique : http://www.minecraft-france.fr/?p=2789 — Mod feu d'artifice : http://www.minecraftfrance.fr/?p=1856


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Smartphone ? Tablette ?

DAS = 0.256W/kg. Le DAS (débit d’absorption spécifique des téléphones mobiles) quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg. © 2011 - Samsung Electronics France, 270 avenue du Président Wilson. 93458 La Plaine Saint Denis Cedex. RCS Bobigny 334 367 497. SAS au capital de 27 000 000 €. Visuel non contractuel.

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