PLANÈTE
ROBOTS
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2 À GAGNER ROBOTS TONDEUSES
JUILLET - AOÛT 2012 - NUMÉRO 16
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BD DVD News Livres Gadgets
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BIENTôT DANS l’ESPAcE ! E-VIGILANTE DES ENTREPRISES SOUS BONNE GARDE !
Génération Robots et HumaRobotics :
EXMOVERE AU SERvIcE DE lA SANTé ET DE lA SécURITé
L 11849 - 16 - F: 5,90 € - RD
de la distribution à la création
PSIKHARPAX UN ANIMAT QUI APPREND
WIFIBLOCK
vOTRE ROBOT lEGO DANS lE NUAGE !
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Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Josèphe Ghenzer, Périne Roux, Simona D'Attanasio, Towanda, Boris Kestler, Cyril Drevet, Dominique Gouteyron, Matthieu Destephe, Nicolas Denis, Peter Gordon, Screetch, Sébastien Jeudy, Yassine Serhrouchni, Yoann Le Ny, Yoann Pinier et l'association Caliban. Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com
Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr
© 2 012 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0413 K 90 181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe.
édito
Vous voici en présence du seizième numéro de Planète Robots. Nous sommes heureux de vous y présenter des productions robotiques créées par nos lecteurs — c’està-dire vous ! Cette rubrique mettra désormais en avant des robots que nous sélectionnerons parmi ceux que vous proposerez sur le forum de Planeterobots.com. Ce numéro estival propose également un concours doté de deux robots tondeuses Robomow RM510 offerts par notre partenaire Friendly Robotics que vous pourrez peut être gagner en répondant simplement à une question sur le site de Planète Robots. Nous terminons cet édito en vous présentant une petite bande dessinée créée par Polpino à notre sujet. Cette illustration fort sympathique est parue dans Le Journal du Pays Yonnais. Merci à la rédaction de cet hebdomadaire de nous autoriser à vous la proposer ici… ■Frédéric Boisdron
contact@planeterobots.com
LA ROBOTIQUE EST VOTRE PASSION,
“
ET VOUS ÊTES FANATIQUE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES…
REJOIGNEZ NOTRE ÉQUIPE DE RÉDACTEURS ET PIGISTES.”
seban@planeterobots.com PLANETE ROBOTS N°16
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Juillet / août 2012 - NUMÉRO 16 ÇA VIENT DE SORTIR
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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. Tribune : Robotique — De La nécessité d’un nouveau type de compétition robotique Les 24 Heures du Mans ont révolutionné le monde automobile. Les compétitions robotiques sont peut-être à l'aube d'un bouleversement semblable. Nos lecteurs ont du talent Dans cette rubrique, nous sélectionnerons les meilleurs projets de robots présentés par nos lecteurs. Proposez les vôtres sur le forum du magazine ! Le Darpa Challenge 2012 Le Darpa Challenge propose cette fois-ci à des robots du monde entier de déployer leurs capacités dans des conditions extrêmes. Coupes de robotique:Treasure Island À La Ferté-Bernard, cette année, les équipes participant à la Coupe de France de Robotique et à l’Eurobot se sont livrées à une chasse au trésor…
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Avec e-vigilante, des entreprises sous bonne garde ! EOS Innovation est une petite start-up française qui développe un robot de surveillance de locaux : e-vigilante. Chercheur au CNRS C'est au travers du quotidien de Pierre Philippe que nous découvrons ici un métier : chercheur au CNRS. Génération Robots et HumaRobotics, de la distribution à la création Génération Robots est une petite société de distribution de robots via Internet. R&D Tech France, une start-up bordelaise multidisciplinaire Bordeaux est à nouveau à l'honneur avec R&D Tech. Cette fois-ci, nous avons affaire à des robots inspecteurs de canalisations et à des robots télépilotés. Ryan Meinerding, un rêve d'enfant devenu réalité Nous avons affaire ici à un artiste de haut niveau. Ses peintures savent mettre en valeur les rouages des robots.
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Exmovere, l’ingénierie biomédicale au service de la santé et de la sécurité Exmovere est une société qui présente de nombreux produits high-tech. Dépendance et robotique, un avenir commun La robotique devra venir en aide aux personnes dépendantes afin qu'elles ne le soient plus. Paris et ses quarante projets de Mobilier Urbain Intelligent (MUI) Une ville évolue avec le temps, le mobilier urbain également. Paris se trouve à la pointe de cette évolution. Une autre vision du monde Curvace développe de nouvelles technologies high-tech, notamment des cartes électroniques déformables. Psikharpax, un animat qui apprend Le Psikharpax est un robot qui a adopté l’apparence d'un gros rat. Il est aussi capable d’imiter son comportement. Justin, un robot capable de réparer des satellites en apesanteur Justin est un robot fort impressionnant. Même si à terme, il travaillera dans l'espace, il est aujourd'hui sur notre planète et manie les objets avec une grande dextérité. Avec des robots, la colo — c'est plus rigolo!
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Test: le robot tondeuse Robomow RM510 C'est l'été et il fait trop chaud pour tondre la pelouse… Mais il existe un robot tondeuse adapté aux petits terrains et qui s'en occupe tout seul.
TUTORIEL
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WifiBlock: votre robot Lego dans le nuage! Voici un premier tutoriel pour vous familiariser avec le WifiBlock sur Lego Mindstorms NXT.
GADGETS HIGH-TECH
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LES DOSSIERS
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Comme dans les années 1980 avec l'informatique, les colonies de vacances ont surfé sur les tendances. Aujourd'hui, des camps de vacances intègrent la robotique à leurs activités. Prospero — et si c'était lui l'avenir de l'agriculture ? De petits robots qui se baladent dans les champs de façon autonome, c'est une des solutions qui permettront de gérer l'agriculture de façon optimale. Avec Anybots, vive la présence à distance! Anybots met au point des robots de téléprésence et des robots de services. Voyage dans le monde des robots… (Récit d’une expérience pédagogique et humaine à l’école) Simona nous présente une nouvelle fois les atouts de la robotique quand elle sert à enseigner. Une compétition robotique aux enjeux multiples Les robots VEX en compétition au Disney World de Los Angeles lors du VEX World Challenge 2012…
Gadgets et tendances à venir Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise… Concepts du futur Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants — ceux qui fourmillent dans la tête de nos designers. Tablet or not tablet? Les tablettes tactiles permettent de ne pas réinventer la roue et proposent de nombreux outils aux roboticiens. Laquelle choisir pour son projet?…
OPEN YOUR MIND
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Actus Ciné, DVD, BD, Livres Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège! EVA, raison et sentiments Le film EVA n'a pas eu le succès escompté, malgré sa qualité. Il propose pourtant une vision de la robotique très réaliste. Redécouvrez-le à l'occasion de sa sortie en DVD. Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette ! Les boîtes robotisées, c'est le futur! En attendant l'arrivée des voitures totalement autonomes, nos véhicules s'automatisent peu à peu.Voici les boîtes de vitesses robotisées. Androbot — bien trop en avance sur son temps! Dès les années 1980, il était possible d’avoir un robot programmable dans sa maison. Androbot est une figure emblématique de cette période.
Sommaire
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NEWS juillet / août 2012 Robots
Un « cow-boy » nouvelle génération ! Le robot VMS de DeLaval permet aux vaches d’être traites quand elles le veulent… « Les études ont prouvé qu'ainsi, nous respectons leur cycle biologique, selon M. Alix, chef de produit robotique chez DeLaval. Elles sont détendues et cela libère du temps pour l'agriculteur, la traite représentant 40 % du temps travaillé dans une exploitation laitière. » La vache porte un collier électronique qui lui permet de franchir un portique et d’être identifiée. Le robot adapte ses paramètres en fonction du gabarit du ruminant, de sa productivité et de sa santé. « Lors de la traite, il mesure la quantité de progestérone contenue dans le lait, ce qui aide à dater les périodes de chaleurs, et les enzymes LDH sécrétées en cas d'infection, ainsi que les enzymes BHB apparaissant en cas de sous-alimentation. Les problèmes sont détectés dès la traite… » C’est un bras robotisé qui procède à la traite : il nettoie l'extrémité du pis, tire le lait et désinfecte ensuite la mamelle. Les vaches n'arrêtant pas de bouger, le robot est équipé de deux lasers et d’une caméra numérique pour corriger en direct sa position. ◗
Une aire de jeux pour systèmes autonomes Un laboratoire de la marine américaine fournit des installations spécialisées dans la recherche sur les systèmes autonomes, les capteurs, les systèmes d'alimentation, les interactions homme-système, le réseautage et les communications. La recherche sur les systèmes autonomes n'est pas nouvelle (le laboratoire conduit des travaux dans ce domaine depuis 1923) mais offre aujourd'hui de nouveaux services… — Une volière pour les petites structures volantes, les véhicules terrestres et les gens qui travaillent avec eux. Cet espace contient la plus grande densité de capteurs de mouvement du monde. — Une piscine profonde avec un générateur d'ondes et une pente pour recréer des littoraux. — Un désert (une zone de sable et des parois rocheuses de dix-huit mètres de hauteur). — Une grande serre abritant une forêt tropicale d'Asie du Sud-Est. — L'aire de test en plein air, avec forêt montagneuse, chute d'eau, ruisseau, étang et structures de blocs de pierre. — Des ateliers pour construire des prototypes, avec plusieurs machines de prototypage 3D. ◗
Robojelly : mi-robot, mi-jelly Les chercheurs de Virginia Tech ont dévoilé Robojelly, une méduse robotique (qui ressemble à une vraie et se déplace comme elle) utilisant l'hydrogène comme source d'énergie. Faite d'un alliage qui mémorise sa forme, elle peut ainsi fléchir son corps en forme de cloche pour générer ses mouvements subaquatiques. Des nanotubes de carbone revêtus de platine sont intégrés à sa surface et la réaction chimique entre ce dernier et les atomes d'hydrogène et d'oxygène dans l'eau produit de la chaleur, qui est alors convertie en énergie pour lui permettre de se déplacer. Le résultat est donc ce corps qui se meut comme celui d’une méduse… Et comme il est entouré de sa source d'énergie, il pourrait continuer à avancer perpétuellement — mais le Robojelly n’est pas encore prêt pour la mer ! Les panneaux de son corps se déplacent ensemble, ce qui rend difficiles les changements de direction. La prochaine étape consistera à les faire se mouvoir individuellement. Cela fait, le robot sera utilisé pour la recherche sous-marine et les missions de sauvetage. ◗
Un leader frétillant ! En observant des bancs de poissons, MM. Marras et Porfiri ont conçu un poisson biomimétique. Les poissons placés en pole position dans un banc agitent leur queue plus rapidement que les autres, créant un sillage suivi par le reste de leurs congénères, ce qui permet à ces derniers d’économiser de l’énergie en profitant de l’aspiration du leader. C’est d’ailleurs avec surprise que les deux scientifiques ont constaté que des ménés jaunes suivaient la trajectoire empruntée par leur robot. (Les chercheurs expliquent qu’il avait été conçu pour reproduire les mouvements de propulsion de la queue des poissons. Les expériences visaient donc à tester différentes vitesses de battements de la queue. Dès qu'elle se mettait à battre à la même vitesse que celle d’un poisson leader, les ménés jaunes reconnaissaient le robot comme un des leurs et le suivaient en ralentissant leur propre battement. Ces expériences vont permettre d’envisager de nouvelles possibilités. L’idée est d’aider les animaux en les guidant par des systèmes robotisés, pour favoriser la conservation de certaines espèces.) ◗
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NEWS Robots juillet / août 2012 Des briques en orbite LEGO Education a envoyé treize modèles LEGO à la Station spatiale internationale (ISS) à bord de la navette Endeavour, le 29 avril. Ils sont utilisés pour des activités éducatives menées par l'équipage. Ce projet fait partie d'un programme destiné à inciter les enfants à découvrir la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques. À bord de l'ISS, les astronautes explorent les effets de la microgravité sur les machines simples en construisant des modèles, des expériences et, de retour sur la Terre, partagent ces résultats avec les élèves et les enseignants grâce à la vidéo. Chaque activité bénéficiera d’un guide du professeur et des fiches de l'élève téléchargeables, afin que les activités puissent être menées par des étudiants, sur la Terre. Les briques LEGO de ce projet seront disponibles pour les éducateurs à partir de septembre. Un site Web offre déjà des informations sur les activités et sur leur valeur éducative. Le site abrite également un certain nombre de téléchargements, de liens vidéo, un jeu — LEGOnaute — et des faits ayant trait à l'exploration spatiale… ◗
La fin des mauvaises herbes Il existe des robots capables de détruire les mauvaises herbes si elles poussent entre des plants cultivés régulièrement espacés. Mais qu’en est-il lorsque plantes de culture et adventices sont mélangées ?… Les chercheurs de Gembloux Agro-Bio Tech (université de Liège) ont donc créé une méthode basée sur la hauteur des plantes. Le professeur Marie-France Destain précise : « Les bonnes plantes, semées le même jour, poussent à la même vitesse. Les adventices ont des vitesses de croissance différentes. Donc, à un jour donné, elles auront des tailles différentes ! » L'équipe de chercheurs a utilisé une méthode de stéréoscopie : un projecteur vidéo projette sur la plante des franges lumineuses noires et blanches. La scène laisse apparaître des distorsions de lignes et donne une information de relief. Ensuite, il a fallu corriger les distances de la caméra à l’objet en modélisant le relief du sol. Dernier point à régler : comment le robot, Weedmaster, allait-il savoir qu'il devait intervenir ?… « Nous travaillons en tenant compte des statistiques liées à la croissance des plantes. » On isole ainsi une période pendant laquelle le travail du robot sera optimal… ◗
Quatre robots dans le vent Le robot Hubo peut désormais vous divertir en interprétant une chanson à succès de l'un des groupes les plus célèbres de tous les temps. Le Music and Entertainment Technology Laboratory (MET-lab) de l'université de Drexel a en effet publié la vidéo d'une interprétation de Come Together, des Beatles. Les étudiants ont programmé les robots coréens en utilisant un logiciel conçu par leurs soins pour recréer les notes sur la base de la partition musicale. Matthew Prockup, étudiant au MET-lab, a créé l'arrangement musical pour les instruments des Hubo, un kit de batterie et de trois « Hubophones », des instruments de percussion créés spécialement. Les quatre robots opèrent de façon autonome : leurs mouvements sont dirigés par des logiciels développés par les étudiants, ce qui leur permet d’effectuer les gestes nécessaires pour produire les notes selon les rythmes dictés par la partition. Chaque son de la vidéo a été réalisé par les robots et « aucun n'a été blessé pendant le tournage », comme cela est précisé… ◗ http://www.youtube.com/watch?v=UMQLX-aw_dc
Air de « Jazz » au Foyer du Romarin Le Foyer du Romarin innove dans le domaine des nouvelles technologies ! Après Internet, la Wii, l'iPad et l'iPhone, c’est Jazz qui entre dans cet établissement. Ce dernier appartient à la catégorie des robots communicatifs : il met en relation audiovisuelle deux personnes, dont l'une se trouve à distance. Les proches, via Jazz, sont immergés dans l’ambiance du foyer, peuvent se déplacer avec leur parent et communiquer avec lui. Le robot est équipé d’un écran, d’une caméra, de haut-parleurs (et de lasers pour éviter les obstacles) mais ne décide pas de ses actions. Le pilote, avec le clavier ou à la souris, le fait se déplacer et parle dans un micro. (Son effigie se trouve sur l'écran du Jazz.) Les résidents du Foyer du Romarin ont découvert cette innovation avec curiosité. « Il est intéressant d’observer les réactions et les changements des résidents, indique Michel Aimonetti, le directeur. Ils expriment leur surprise par des sourires ou des grimaces. Leur ton est différent. Ils peuvent tutoyer ou vouvoyer Jazz. » (Il est en dépôt à titre expérimental au Foyer du Romarin.) ◗
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NEWS juillet / août 2012 Robots
Vers Europa en passant par l'Alaska… Bill Stone a déclaré aux participants de l’Astrobiology Science Conference 2012 de la NASA qu'il veut obtenir un robot autonome prêt à visiter la mer prise dans les glaces de la lune de Jupiter, Europa. Son objectif est d'envoyer ce robot cylindrique (Valkyrie) sur ce planétoïde, où il utilisera des lasers de haute puissance pour faire fondre la glace sous lui, puis explorera les eaux qui se trouvent en dessous et collectera des échantillons, à la recherche d’une trace de vie. Il restera relié grâce à des câbles de fibres optiques. « Notre objectif, au cours des trois prochaines années, est d'utiliser un laser de 5 000 W pour envoyer un cryobot à travers 250 m de glace », a déclaré M. Stone. Ledit cryobot sera testé sur un glacier alaskien en juin 2013, où il tentera de traverser 50 m de glace — puis 200 m en 2014, au Groenland. (L'an dernier, la NASA a attribué quatre millions de dollars à Stone Aerospace pour financer ce projet.) ◗
Des robots dans les vitrines d'Amsterdam Il s’agit du projet d’un spécialiste néo-zélandais de l’industrie touristique, Ian Yeoman, et d'une experte en sexologie, Michelle Mars. Selon eux, une maison close employant des robots pourrait ouvrir à Amsterdam d’ici 2050. Les robots qui remplaceront les péripatéticiennes disposeront d’une programmation adaptée à chaque client. Les deux entrepreneurs mettent en avant les avantages du Yab-Yum, leur sex-club : il permettrait à ses clients d'obtenir les services de robots taillés selon leurs goûts (couleur de cheveux, de peau, langue…), en toute sécurité. Désinfectés entre deux clients, les robots limiteraient la transmission des maladies et des infections… De plus, les prostituées robotisées n'auraient pas à craindre les violences que les femmes subissent et diminueraient le trafic des êtres humains. Yeoman et Mars soulignent aussi l'absence de culpabilité pour les hommes recourant aux robots en dehors d’une relation. Seul hic, le montant du câlin — estimé à 10 000 €… ◗
BYD : un robot embarqué Le constructeur chinois BYD a présenté au salon de Pékin un robot compagnon qui va équiper le tableau de bord de sa Qin (prononcez Chin). Il sert d’interface entre le conducteur et les services connectés embarqués. Comme un écran motorisé, il apparaît au démarrage en sortant de sa cachette et se trouve alors à la disposition du conducteur et des passagers pour exécuter leurs requêtes via des commandes vocales. Il peut également piloter grâce à ces commandes l’accès à Internet, la navigation ou bien encore les fonctions musicales. Hélas, BYD n’a pas été très loquace sur son fonctionnement concret. On ne sait pas s’il parle, mais on est informé qu’il est doté de caméras et que celles-ci peuvent surveiller le conducteur afin de détecter tout signe de somnolence (un système qui existe déjà chez plusieurs constructeurs — Mercedes notamment). La Qin est un véhicule hybride et utilise un turbo quatre cylindres et aussi un moteur électrique doté d’une batterie au lithium-ion. Elle passe de 0 à 100 km/h en six secondes neuf dixièmes, a une vitesse de pointe de 185 km/h et consomme deux litres aux cent kilomètres. ◗
Un robot « cerveau-guidé » suisse L'Institut fédéral suisse de technologie de Lausanne utilise un bonnet pour enregistrer les signaux du cerveau de M. Duc, un homme paralysé et hospitalisé dans la ville de Sion, à 160 km de là… M. Duc imagine qu'il se déplace comme une personne normale : les impulsions de son cerveau sont transmises au robot, qui effectue les mouvements. Il précise que commander le robot se révèle facile les bons jours, mais plus compliqué lorsqu’il souffre. Le fonctionnement de ce robot dépend en effet de sa concentration car le « bruit de fond » provoqué par la douleur ou par la distraction peut gêner le pilotage. Voilà une nouvelle façon de diriger les robots, qui fonctionnent ainsi à la façon du cerveau humain : une commande est émise, et le robot obéit jusqu'à ce qu'une autre commande l'arrête ou qu’il rencontre quelque chose qui empêche l’exécution de l’ordre. L'utilisation d'un tel bonnet permettrait aux paralysés ou aux personnes éloignées de tout d'aller au spectacle ou de visiter des expositions. Un tel système pourrait être employé d'ici quelques années… ◗
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NEWS Robots juillet / août 2012 CareBot, robot d'assistance La société GeckoSystems a annoncé qu’elle avait terminé les tests alpha de son robot CareBot. Il s'adresse au marché de l'assistance personnelle (comprenant les soins aux enfants, aux malades chroniques et aux personnes âgées). Il alerte en cas de danger, permet des visites virtuelles, rappelle les prises de médicaments et possède plusieurs niveaux de conversation. Il doit « rétablir la sécurité et le bien-être des personnes âgées dans le monde », selon l'entreprise. Le CareBot est équipé de nombreux systèmes de sécurité (mécaniques et électroniques) et utilise des logiciels d'IA. Les microprocesseurs interagissent directement avec les capteurs et transmettent les données aux ordinateurs de bord, reliés par un réseau local. GeckoSystems prévoit une production à grande échelle à partir de 2013, après les tests bêta et… quatorze ans de recherche — dont trois d'essais en situation réelle. (Le CareBot a d’ailleurs intégré la Kinect de Microsoft, permettant ainsi une réduction significative des coûts.) ◗
Toujours plus proche de l'oiseau Des chercheurs de l'université de l'Illinois de Chicago annoncent le développement d'un robot volant capable de se percher sur une main à l'atterrissage. Cela serait rendu possible par des algorithmes de contrôle sophistiqués, couplés à un design innovant : le prototype présente des ailes articulées et pas de queue verticale — ce qui lui permet d’exécuter beaucoup de manœuvres interdites aux avions classiques. Les chercheurs ont puisé leur inspiration dans le vol des oiseaux (cela est visible dans la vidéo). Des études antérieures avaient révélé un changement important de l'angle de l'aile quand l'oiseau s'approchait d'un objet sur lequel il souhaitait se poser, une particularité qu’ils ont insérée dans leur nouveau robot volant. « Cette manœuvre dure pendant une période de temps très courte et exige une précision de position formidable afin d'être achevée », expliquent-ils. ◗ www.youtube.com/watch?v=2QqTcQ1BxIs
Robotics Trends : quatre conseils pour réussir en robotique ! — Aider et non remplacer Le NewtonMessagePad 100 était en avance sur son temps et nous obligeait à modifier notre comportement, alors que l'iPad simplifie l'informatique mobile. La croissance exponentielle du nombre de robots qui augmentent la productivité des travailleurs sans les remplacer est un bon signe… — Trouver des niches Les nouvelles technologies offrent de nouveaux avantages, mais génèrent d'importantes limites. Il faut trouver le marché dans lequel les avantages prendront le pas (comme dans le cas du transistor, dont la première application révolutionna les appareils auditifs.) — Au-delà de la technique Le changement intervient quand la technologie s’installe dans un modèle propice aux affaires : Internet a dû attendre l’apparition d’Amazon et de Google pour développer de nouvelles façons de vivre. Il faut surveiller les entreprises offrant plus que de la robotique. — L’émergence La stratégie pour conduire une nouvelle technologie est rarement évidente. Elle émerge d'un processus d'essais et d'erreurs. Les chances de succès peuvent diminuer alors que l'investissement augmente, ce dernier verrouillant la stratégie. ◗
Wolfgang Amadeus… Robot ? Notre confrère Numerama s’est demandé s'il fallait appliquer la notion de droit d'auteur aux robots qui composent de la musique… En effet, la société Festo a monté un orchestre robotisé qui peut écrire une mélodie après avoir écouté un musicien jouer un air. Il applique des règles dérivées du jeu Game of Life et un ordinateur décompose la mélodie par instrument. Les interprètes sont reliés entre eux afin d’écouter la performance de chacun et ainsi adapter leur performance. Cela génère de nouvelles variations, qui diffèrent du thème originel mais en conservent l’essence. Alors, les œuvres composées par un robot relèvent-elles du domaine public — faute d’un auteur investi d'une personnalité juridique — ou font-elles l'objet d'une appropriation par la personne qui possède la machine ?… Aux États-Unis, l'Animal Copyright Foundation demande que les animaux bénéficient d'un « droit à l'image », afin d’alimenter un fonds d'aide aux animaux. Faudra-t-il instaurer un droit d'auteur du robot, dont les fonds serviraient à financer les créations des robots artistes ?… ◗ PLANETE ROBOTS N°16
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Des compagnons pour les seniors britanniques Les robots compagnons pourraient grandement aider les personnes âgées de Grande-Bretagne, selon un rapport de la Royal Academy of Engineering. Le rapport recommande que ces appareils autonomes puissent fournir toute une variété de services, allant de la compagnie de base à une surveillance médicale. Des appareils munis de capteurs appropriés pourraient agir comme des détecteurs d'incendie ou des avertisseurs lumineux quand une sonnette et la sonnerie du téléphone retentissent. « Le développement de ces solutions n'est pas tant contraint par la possibilité technologique que par le désir de le faire, qui est lié à toutes sortes de facteurs sociaux, a déclaré le professeur Stewart, de l'université de Southampton — qui a contribué au rapport. Ce ne sera pas en remplacement de votre enfant qui vous appelle une fois par semaine. Ce que cherchent les personnes âgées, c'est une attention continue, qui est très difficile à mettre en pratique… » ◗
Le Cobra — soldat français À la suite d’un appel d'offres pour un robot de reconnaissance, l’armée française a acheté trente Cobra conçus par l’entreprise ECA, basée à Saclay. Ces robots ont été envoyés en Afghanistan (ils peuvent aider à neutraliser les explosifs). Cinq ans de développement ont été nécessaires pour mettre au point cette machine de cinq kilos. Pourvu d’une autonomie de deux heures et demie, le Cobra est manœuvrable à l'aide d'un joystick (jusqu’à 450 m) à la vitesse maximale de 8 km/h et grimpe des pentes présentant jusqu’à 30 % de dénivelé. Une caméra retranscrit sur l’écran ce que voit la machine et elle est modulable : on peut lui greffer un dispositif pour filmer ou entendre, un canon à eau pour neutraliser les engins explosifs et un boîtier pour détecter les snipers ou un capteur nucléaire. Les prochaines versions devraient voir augmenter son autonomie : le Cobra se rendra seul, au moyen de la géolocalisation, dans la zone assignée et pourra aussi suivre automatiquement les soldats… ◗
Bain de jouvence pour bateaux Une coque de bateau sale accroît la consommation de carburant et les algues y adhèrent en quelques semaines… De plus les revêtements sont soumis à une réglementation draconienne ! Enfin, le carénage annuel impose de sortir l’embarcation de l’eau pour nettoyer la coque, si bien que les sociétés de maintenance sont surchargées en été. La solution : un nettoyage fréquent des carènes… Le robot sous-marin d'Hulltimo, une start-up iséroise créée en 2010, épargne ces désagréments. Il nettoie la coque quand le bateau se trouve à flot. Dans ces conditions, les salissures se décrochent plus facilement : il met une heure à nettoyer une coque de trente-quatre pieds, pour 200 €. (Guidé par un opérateur, le robot s'agrippe à la carène grâce à un phénomène de dépression créé par la turbine et les brosses. Les débris sont aspirés, filtrés et conservés. Enfin, deux caméras permettent de suivre l'avancement des travaux. Et une fois l’opération terminée, le propriétaire est prévenu par e-mail et des photos et des vidéos de la carène lui sont fournies.) ◗
Deepsea Challenger : à 10 898 m de profondeur C’est à bord du Deepsea Challenger (aussi appelé la torpille verticale), un minisubmersible de 8 m de long tout spécialement conçu pour l’occasion, que James Cameron a réussi, le 25 mars dernier, à presque toucher le fond… de la fosse des Mariannes (maximum de profondeur : 11 034 m). En menant à bien cette expédition, parrainée par la National Geographic Society, il devient ainsi le troisième homme à atteindre le point le plus profond de la croûte terrestre, situé dans l'ouest de l'océan Pacifique, mais est le premier à l'avoir fait en solo. Le sous-marin, qui a nécessité huit ans de recherches, est descendu dans les abysses à la vitesse de cent cinquante mètres par minute et il lui a fallu deux heures et trente-six minutes pour atteindre le fond. Après y être resté environ trois heures, sa remontée, plus rapide qu’il n’était prévu, n’a duré que soixante-dix minutes et il a refait surface à 500 km au sud-ouest de l'île de Guam. Le but de cette expédition était de filmer les fonds sous-marins toujours plongés dans une profonde obscurité, grâce à de petites caméras 3D et à de puissants projecteurs LED, mais aussi de récolter bon nombre d’échantillons biologiques et géologiques (qui seront ensuite analysés par différents spécialistes en biologie marine, astrobiologie, géologie marine ou en géophysique). Par ailleurs, un documentaire en 3D sera ultérieurement diffusé en salles ainsi que sur la chaîne de télévision de la National Geographic Society — et servira également de base à des programmes éducatifs. ◗
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NEWS Robots juillet / août 2012 Doctor Who, vers l’infini et au-delà !… Après être restée plusieurs mois à Londres, l’exposition interactive Doctor Who Experience va atterrir cet été à Cardiff — où les fans de la série vont pouvoir vivre une expérience inoubliable. Scindée en deux parties, elle propose une attraction où le visiteur pourra se prendre pour un Seigneur du temps aux commandes du TARDIS, la célèbre machine ressemblant à une cabine téléphonique de police britannique des fifties (dont se sert le Docteur pour voyager à la fois dans le temps et dans l’espace). Après être passé dans une salle du vaisseau Starship UK où il déambulera parmi toutes sortes d’accessoires de la série (dont une réplique du fidèle chien robot K-9), il se retrouvera dans une autre salle, via la porte d’entrée de la cabine, et aux commandes du TARDIS — dont il lui faudra stabiliser le vol pour éviter de se crasher. Dans la salle suivante, il pourra contempler diverses créatures de la série. L’aventure se poursuivra par une projection en 3D (où apparaissent les ennemis les plus emblématiques du Docteur — Cybermen, Daleks, Sontarans, etc). La seconde partie de l’Experience convie le visiteur à parcourir un musée où des animations sur fond vert vont le plonger au milieu des féroces Daleks et où sont aussi exposés moult accessoires, maquettes, miniatures et autres décors ayant fait partie de l’univers de la série tout au long des décennies durant lesquelles elle a été diffusée… ◗
Octavia — le robot tout feu, tout flamme De nos jours, le feu reste l’un des plus grands dangers à bord des bateaux… C’est pourquoi un laboratoire de recherche de l’US Navy a développé Octavia, un robot humanoïde conçu pour assister les pompiers lors des incendies. Il agit de façon autonome selon les ordres qui lui sont donnés par ses coéquipiers humains — que ceux-ci soient formulés par la voix ou par gestes. Avec des caméras infrarouges en guise d’yeux, il est capable de localiser le feu, de le cibler et de l'éteindre grâce à son canon intégré à air comprimé ou à eau. Ignorant la peur, il peut braver la fumée et les flammes parmi toutes sortes de débris. À l’heure actuelle, il a encore besoin de quelques ajustements et doit aussi bénéficier de certaines améliorations (il faudra rendre l’interface homme-machine plus naturelle, accroître la spontanéité de ses réactions et donner à son visage un aspect plus agréable). Si dans un premier temps, il est prévu qu’il officie dans les navires et les sous-marins, il pourrait aussi appuyer le travail des pompiers sur la terre ferme et se voir doté d’une paire de jambes à la place de la plate-forme à roulettes qui lui sert actuellement à se mouvoir. Dans sa version définitive, il devrait être capable de se rendre là où les combattants du feu ne peuvent accéder, d’identifier le type d’incendie et d’élaborer en conséquence la stratégie de sauvetage la plus efficace — mais aussi de secourir les personnes prisonnières des flammes. ◗
Ambiance night-club Les visiteurs du dernier salon CeBIT de Hanovre ont eu la surprise d’assister à un spectacle de pole dance qui était interprété par des robots humanoïdes conçus par le designer Giles Walker. Pendant que deux robots à l’apparence féminine, dotés d’une tête en forme de caméra de surveillance, se déhanchaient en musique de façon langoureuse et suggestive autour d’une barre verticale fixée au sol, un troisième, à l’apparence masculine et doté d’une tête en forme de mégaphone, officiait en tant que DJ derrière une table de mixage… (Bien que ces robots, commandés à distance grâce à une technologie sans fil aient été fabriqués à partir de vieilles pièces automobiles, il aura tout de même fallu un investissement d’environ 30 000 € pour arriver à les animer en cadence.) ◗
Une voiture prend son envol Le vol inaugural du PAL-V (Personal Air and Land Vehicle), qui s’est déroulé en avril dernier, a été un réel succès. Mis au point par la société néerlandaise PAL-V, ce véhicule conforme aux normes en vigueur offre une liberté de déplacement sans précédent à son utilisateur. On peut le conduire sur route ou le piloter dans les airs comme un gyrocoptère (il est alors soulevé par un rotor et propulsé par une hélice pliable attachée à l’arrière). Dans les deux cas, il peut atteindre 180 km/h. Sur route, ce véhicule aérodynamique à trois roues allie le confort d’une voiture à l’agilité d’une moto grâce à son système avant-gardiste d’inclinaison breveté, lui conférant une accélération digne d’une sportive. Il peut parcourir 1 200 km d’une traite grâce à un moteur à essence, mais des modèles utilisant du biodiesel ou du bioéthanol seront aussi proposés. En vol donc, il se comporte comme un gyrocoptère mais se révèle plus silencieux qu’un hélicoptère grâce à la rotation plus lente de son hélice. Son autonomie de vol est de 350 à 500 km, selon le modèle et la cargaison. Il décolle et atterrit à des vitesses réduites : une piste (tarmac ou herbe) de 165 m est suffisante pour son décollage et il peut se poser quasiment n’importe où. Il est facile à piloter et obtenir un permis pour être aux commandes n’impose que vingt à trente heures de formation. De plus, aucune nouvelle infrastructure n’est nécessaire à son utilisation, les routes et pistes d’atterrissage déjà existantes pouvant être utilisées. Ce concept original et novateur suscite déjà beaucoup d’intérêt de la part de bon nombre d’utilisateurs potentiels, tant privés (particuliers et entreprises) que publics (police, armée, ambulances volantes, ONG…). ◗
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ApriPetit, un robot communicant japonais Les robots communicants (Nabaztag, Karotz) ne sont pas les seuls à faire fureur ! Au Japon, l’ApriPoko, un petit robot en forme de tortue, créé par Toshiba, est visible sur Internet depuis plus de deux ans… Et maintenant son benjamin, l'ApriPetit, a fait son apparition. Haut de 15 cm, il conserve la même grosse tête que son prédécesseur — son corps, minuscule, lui donne une touche comique —, peut bouger la tête et les yeux dans tous les sens. Pour communiquer avec lui, il suffit de discuter car il comprend de nombreux ordres vocaux et saura vous répondre de sa propre voix. Enfin, ses yeux lui permettent de reconnaître ses interlocuteurs et d’adapter ses réponses. (Gageons qu’il sera commercialisé, contrairement à l'ApriPoko — qui malheureusement n’a pas dépassé le stade du prototype.) ◗
E.M.I.L.Y. — prêt à se jeter à l'eau pour vous sauver ! Une fois de plus, les robots sont là pour nous servir et même sauver nos vies… E.M.I.L.Y. est l'un d’entre eux (du moins au bord de la mer) : il a été créé par Hydronalix pour aider les sauveteurs humains à préserver les gens de la noyade. Télépiloté, il se lance au secours des imprudents et assure leur flottaison en attendant l'aide des professionnels. Il peut atteindre la vitesse de 40 km/h, supporte jusqu'à quatre personnes et possède plusieurs fonctionnalités de sûreté. E.M.I.L.Y. est maintenant commercialisé et de futures versions (équipées de sonars pour automatiser la recherche des victimes potentielles) sont déjà en préparation. ◗
Robonaut 2 apprend à piloter l'ISS Robonaut 2 a été le premier humanoïde envoyé dans l'espace, à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Après quelques mois d’adaptation, R2 (son petit nom) s'attaque aux panneaux de contrôle… Mais pour le moment, il ne manipule que des boutons dont l’activation est sans conséquence sur le bon fonctionnement de la station ; il devrait toutefois, à terme, être capable de gérer tout ce qui est pilotable dans l'ISS. R2 n'est pas autonome puisqu’il est commandé depuis la Terre (ce qui permet d'avoir un pilote virtuel à chaque instant du jour et de la nuit, capable d'accéder à toutes les fonctions de l’ISS). ◗
MH2 : un petit robot humanoïde sur l'épaule Les amateurs de culture japonaise vont sûrement reconnaître l'allusion faite aux robots du manga Chobits, dans lequel les héros portent un petit compagnon intelligent sur l'épaule !… Des chercheurs de l'université japonaise de Yamagata ont présenté MH2 (Miniature Humanoid 2), que l'on place sur son dos et qui a l’allure d’un tronc humanoïde miniature juché sur l’épaule. Disposant de vingt degrés de liberté, MH2 intègre même un simulateur de respiration. Il devrait fonctionner comme une espèce d'assistant personnel dont l'interface serait sociale et non plus un simple écran tactile. De plus, le robot embarque des caméras qui peuvent filmer tout ce qu'il voit. Pour le moment, la mécanique placée sur le dos apparaît un peu trop volumineuse : espérons que tout cela sera simplifié dans les prochaines versions. Enfin, MH2 peut être piloté de l'extérieur — devenant ainsi un avatar de votre correspondant… ◗
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Pages réalisées par Nicolas Denis
Une opération de promotion virale venue du futur Histoire de faire patienter les fans d’Alien, le huitième passager en attendant la sortie en salles de Prometheus, une opération de promotion virale, venue du futur, a été élaborée… À cet effet, le site Internet www.weylandindustries.com a été créé comme si la société existait bel et bien. Dans une vidéo de présentation (conçue par Ridley Scott et Damon Lindelof, le coscénariste de Prometheus, et réalisée par Luke Scott, le fils de Ridley), on voit Peter Weyland, le P-DG de Weyland Industries (interprété par Guy Pearce), s’adresser au public lors d’une conférence TED se déroulant en 2023 et vanter les mérites de sa société ! Ce site nous dévoile toutes sortes d’informations sur les activités de Weyland Industries dans divers domaines (santé, énergie, électronique, sécurité, cybernétique, terraformation, transports) aussi bien sur la Terre que sur d’autres planètes colonisées où la société s’est implantée au fil du temps. Un historique allant de 1990 à 2073 nous indique les étapes majeures qu’elle a franchies au cours des décennies. Le site nous décrit aussi par le détail ses avancées en matière de cybernétique et plus particulièrement celles de son produit phare : l’androïde David — depuis la conception du premier modèle (David 1) à la commercialisation du plus récent (David 8), si perfectionné qu’il est quasiment impossible de le différencier des humains… ◗
Élèves : contrôle des émotions Un logiciel de détection des émotions et des états cognitifs (la frustration et l'ennui compris), a été créé par l'University of Notre Dame de Memphis. Il offre de nouvelles possibilités d'apprentissage pour les étudiants et redéfinit l'interaction humain-ordinateur. AutoTutor peut évaluer le niveau de l'élève en posant des questions d'approfondissement et, en analysant les réponses, identifier et corriger les idées fausses, répondre aux interrogations de l'étudiant comme détecter la frustration ou l'ennui en surveillant les traits du visage, le langage corporel et les indices de la conversation. Il change dynamiquement sa stratégie pour aider l'élève à se défaire de ses émotions négatives. « Tout comme celui d’un précepteur humain, le projet d'AutoTutor est de garder l'élève en équilibre entre les extrêmes de l'ennui et du désarroi — en modulant subtilement le rythme, la direction et la complexité de l'apprentissage », affirme Sidney D'Mello, le responsable du projet. (Testé sur un millier d'étudiants, il produit des gains d'apprentissage d'environ une lettre de notation.) ◗
Dans dix ans, les robots effectueront des tâches pour lesquelles ils ne sont pas programmés, mais que leur propriétaire leur aura montrées… En effet, des chercheurs du Georgia Tech Center identifient les questions les plus utiles et les plus naturelles qu'un robot peut poser lors d'un apprentissage. Dans une première expérience, on demande à des volontaires de tenir le rôle d'un robot curieux d'apprendre une tâche en posant des questions. Il en existe trois types… — D'étiquette : « Puis-je verser le sel comme ça ? » — De démonstration : « Pouvez-vous me montrer comment saler ? » — De caractéristiques : « De quelle hauteur puis-je verser le sel ? » Résultat : 82 % de questions de démonstration. Ensuite, les chercheurs ont présenté les questions à des humains : 72 % de votes en faveur des questions de démonstration… « Ces résultats nous aident à donner aux robots la capacité d'apprendre les types de questions que les humains se posent pour que les fabricants produisent des robots susceptibles de s'intégrer rapidement dans un foyer. » ◗
Attentif comme un robot
La voiture s'adapte aux personnes âgées Perdant confiance en leur jugement et se méfiant de leurs réflexes, beaucoup d'automobilistes âgés ne prennent plus le volant… L’équipe Intelligent Transport de l’université de Newcastle veut développer une voiture qui assiste le conducteur et facilite ses manœuvres. Les chercheurs étudient le comportement de personnes de plus de soixante ans sur des routes anglaises, dans un véhicule multipliant les mesures : mouvements oculaires, rythme cardiaque et rythme respiratoire, température de la peau, positionnement de la voiture, vitesse, freinage et changement de rapport. Ces tests, des entretiens et des séances en simulateur établissent que ces conducteurs stressent à l’approche des ronds-points ou quand la route se connecte à un grand axe et n’aiment pas tourner à droite à une intersection. L’équipe a donc développé un système de navigation qui propose des itinéraires limitant le nombre des virages à droite, évite les routes à quatre voies et utilise une technologie de vision nocturne et d’affichage d’informations sur le pare-brise. Il serait industrialisable d’ici dix ans. ◗
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Ça vient de sortir
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On le sait, la compétition est un incroyable moteur d’innovation… Que l’on soit simple compétiteur ou membre d’une grande équipe, le fait d’être confronté à des tiers sur un sujet particulier pousse au dépassement. La compétition permet souvent de transcender l’existant et de repousser sans cesse les limites du sujet qui s’investit dedans… Cela est particulièrement vrai dans les sports mécaniques. Que l’on en soit adepte ou non, il est un fait que l’on ne peut ignorer : l’automobile du quidam n’atteindrait pas le niveau actuel de sécurité et de performance s’il n’y avait pas de compétitions automobiles. De la même façon, la baisse draconienne de la consommation des moteurs de série n’aurait pas eu lieu sans le banc d’essai que représentent les conditions de course. Car consommer moins, c’est s’arrêter moins souvent aux stands (ou ravitailler plus rapidement), donc avoir un avantage certain sur l’adversaire. Lorsque la compétition technologique se pratique de façon intelligente, elle sert les intérêts du grand public. Et il existe une course automobile où cela est plus vrai encore : les 24 heures du Mans. En effet, depuis 1923, les constructeurs (mais aussi de petits artisans de génie) s’affrontent au cours d’une épreuve d’endurance qui met à mal la mécanique et les nerfs. Durant une année, chacun des concurrents développe un véhicule le plus performant possible, certes — mais devant atteindre des niveaux de résistance et de fiabilité hors du commun. Le juge de paix ? L’horloge… Le gagnant est celui qui a couvert le plus grand nombre de tours à l’issue du double tour d’horloge. Qu’impor tent les problèmes rencontrés ! Ni plus, ni moins… Or, là où la plupart des compétitions fonctionnent selon le principe du « ce qui n’est pas autorisé est interdit », Le Mans
adopte l’esprit du « ce qui n’est pas interdit est autorisé »… On constate volontiers que cela constitue incontestablement un vecteur d’innovations sans comparaison. Citons le frein à disque (qui permet un meilleur contrôle du véhicule), les crash box (déformations de la coque pour protéger le pilote en cas d’accident), l’injection directe (qui divise pratiquement par deux la consommation de certains moteurs)… Depuis 1923, les innovations que l’on doit au Mans se comptent par milliers et le paysage automobile mondial serait bien différent sans cette épreuve mythique… EXISTE-T-IL UN ÉQUIVALENT DES 24 HEURES DU MANS DANS LE MONDE DE LA ROBOTIQUE ? Force est de constater que non ! Certes, il existe de nombreuses compétitions, d’un niveau plus ou moins élevé, mais d’une certaine façon, les dés sont pipés… À chaque édition de telle ou telle épreuve, le robot doit accomplir de façon autonome ou non, telle ou telle action — le but du jeu, pour lui, étant d’accomplir le mieux possible la tâche qui lui est demandée. Bref, c’est à celui qui sera le plus performant — mais paradoxalement, sans faire appel à la notion de dépassement de soi ! On n’attend pas d’un robot qui doit empiler des cubes qu’il parle ou soit capable de voler. Ce serait un non-sens ! Et pourtant au Mans, ce sont ces non-sens du passé qui ont imposé les normes d’aujourd’hui ! Et les non-sens d’au-
jourd’hui seront les normes de demain… De plus, la quasi-totalité (pour ne pas dire l’intégralité) des compétitions s’adressent aux étudiants. Si cela est louable, force est de reconnaître malgré tout que le niveau de compétence et de capacité d’investissement dans le projet est, de facto, restreint. On imagine mal Honda se présenter à la Coupe de France de Robotique avec Asimo pour affronter un Roomba modifié par un IUT de ZEP ! Pourtant, au Mans, des constructeurs aux puissantes ressources comme Audi, Porsche, Peugeot ou encore Toyota affrontent de petits artisans aux ressources limitées mais à l’imagination et à la réactivité sans pareilles (OAK-Racing, Pescarolo, Rebellion — et j’en passe !). Le tout se déroule dans un total respect de l’adversaire et ce n’est pas toujours une écurie toute-puissante qui triomphe car la notion de dépassement de soi intègre une composante fondamentale : la capacité d’improviser ! Ainsi, pour permettre à ces innovations qui feront de la robotique de services une discipline mature, n’est-il pas urgent qu’un équivalent du Mans se mette en place ? Pour parler franc, cela fait plus de trois ans que notre association y réfléchit et nous avons de bonnes chances qu’une telle épreuve voie le jour en 2013… WE HAVE A DREAM… L’idée consisterait à reprendre le règlement de base des 24 heures du Mans : « Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé. » (Interdiction par
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Ça vient de sortir up… Bref, chaque équipe gérerait la course à sa guise. (Il n’est pas rare de voir au Mans une voiture gagner malgré un arrêt prolongé durant lequel « la-solution-qui-change-tout » a été improvisée sur le bord du circuit à grand renfort de Géo Trouvetou !) Une zone du circuit comporterait un obstacle insurmontable a priori pour les robots à roues (on ne sait jamais où se cache le génie), mais franchissable par les robots équipés de jambes. Ces derniers auraient alors le choix de franchir l’obstacle ou bien, comme les robots à roues, d’effectuer un long détour… Pourquoi cet obstacle ? (Parce qu’il est évident que durant les premières éditions, les robots à roues seraient incroyablement plus performants en termes de vitesse de pointe. Chaque catégorie serait donc favorisée en fonction de ses qualités intrinsèques : vitesse pour les Roues, capacité de franchissement pour les Jambes. Après, que le meilleur gagne !) De plus, cette compétition serait bien sûr ouverte à tous et Caliban aurait auparavant démarché les grands constructeurs pour qu’ils engagent une de leurs machines durant ce marathon. (D’ailleurs, si des gens de chez Aldebaran, PAL Robotics, Kawada, Honda ou encore iRobot lisent ces quelques lignes et sont intéressés, qu’ils n’hésitent pas à nous le faire savoir… Cybedroïd nous a déjà fait connaître son intérêt et aimerait concourir dans la catégorie Robots à jambes avec un humanoïde life-size. Caliban, pour sa part, engagerait peut-être aussi un robot : appel aux sponsors !…) De fait, vous retrouverez dans un prochain numéro un règlement technique et sportif de l’épreuve. Si vous vous sentez l’audace de relever le défi, venez donc vous inscrire, que ce soit en catégorie Roues ou Jambes — le budget ne fait pas tout…
■Association Caliban Venez parler de tout cela avec nous sur : www.cubernetes.com La compétition Robo-One : les robots participants se fritent à la manière des spécialistes en arts martiaux. Elle a été créée en 2002 et a déjà eu lieu dans d’autres pays.
exemple d’exploiter un groupe électrogène comme source d’énergie car cela ne peut pas s’appliquer dans le cadre de la robotique de services, etc.) Et il existerait deux catégories : Robots à jambes et Robots à roues — qu’importent le nombre d’items et la taille… Ces deux types de machines concourraient sur un même circuit et il y aurait un podium par catégorie, dont le vainqueur serait celui qui aurait accompli le plus grand nombre de tours en 24 heures — qu’importent les problèmes rencontrés… Bien sûr, les machines devraient s’arrêter aux stands pour ravitailler et/ou subir un check-
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NOS LECTEURS ont du talent ! juillet / août 2012
Dans ce numéro, nous inaugurons une nouvelle rubrique, dédiée aux lecteurs. Nous y présenterons quelques-unes des créations que vous nous aurez soumises sur le forum de Planète Robots. Pour cette première, nous avons sélectionné quatre robots. Si vous aussi, vous avez développé un robot dans votre garage, parlezen donc sur le forum : nous nous ferons un plaisir de vous publier…
de discothèque asservie, modifiée et adaptée, mais utilisant le protocole DMX. Une interface USB/DMX a été spécialement développée pour ce projet. Un second prototype, basé sur le même principe, mais beaucoup plus imposant, permet la mise en place d'appareils plus volumineux. Ce projet peut s'étendre à la surveillance et la reconnaissance automatiques d'objets mouvants (comme la photo animalière de nuit, mais aussi la surveillance automatique des forêts). » ◗ http://www.lambda-laboratory.fr/
SUIVEUR DE LIGNE (Artiom Fedorov) « Ce robot suiveur de ligne est un petit projet très simple. On trace une ligne au feutre noir sur une grande feuille blanche, on pose le robot sur la ligne et ce dernier va la suivre. Ici, mon robot fonctionne avec un Teensy 2++ (équivalent de l'Arduino, mais avec des ports entrée/sortie en plus), cadencé à 16 MHz. Le châssis utilisé est en Lego Technics et pour la motorisation, j'ai utilisé les moteurs Lego Power Functions. Les lignes sont détectées grâce à deux capteurs de ligne, basés sur des photorésistances. L'astuce principale de ce robot réside dans l'utilisation de l'infrarouge pour commander les moteurs officiels Lego. Cela permet de ne pas avoir la moindre interface physique entre le circuit contrôleur et l'étage de la motorisation. Le robot suiveur de ligne possède donc deux parties électroniques distinctes. D'un côté les Lego Power Functions (motorisation Lego) et de l'autre le circuit de la plaque d’essai, qui est alimenté par une batterie de 9 V. » ◗ http://artiom-fedorov.blogspot.fr/
UFOCATCH (Jean-Christophe Doré) « L'UfoCatch (marque déposée) est un radar optique permettant la détection d’objets volants ou de phénomènes aériens ou aérospatiaux, mais également un système de détermination de trajectoire et de point de contact-sol, développé dans le cadre de l'association UFO-Science. Il est composé de deux parties : une caméra fixe équipée d'un objectif grand angle (180° sur 360°), pointant vers le ciel. Cette caméra est couplée à un ordinateur qui transforme les coordonnées de détection en coordonnées de déplacement par l'intermédiaire d'un logiciel spécialement conçu. Il transmet ces données au second système motorisé, portant deux caméras, qui sont aussitôt pointées dans la direction où le phénomène a été détecté. Le premier prototype est basé sur une lyre
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GEEKOPTER (Éric78) « Ce petit quadricoptère est mu par quatre moteurs de 980 kV, coordonnés par un contrôleur de vol embarquant un processeur ARM (72 MHz) ainsi que plusieurs capteurs : des gyromètres détectant des variations de vitesse angulaire et des accéléromètres captant les variations de vitesse linéaire sur trois axes (Roll/Pitch/Yaw). Ces composants permettent à la centrale inertielle de déterminer la position du multirotor et ainsi de réguler la vitesse de rotation des hélices. On retrouve également un magnétomètre, qui joue le rôle d’une boussole et permet de déterminer la direction du drone, tandis qu'un capteur de pression permet de déterminer l’altitude. La plateforme fonctionne avec un firmware open source portage 32 bits du projet MultiWii d'origine française. Le quadricoptère peut emporter une petite charge, comme une GoPro — pour filmer des airs et effectuer du vol en immersion, ou encore une nacelle pivotant sur deux axes pour la prise de photographies aériennes. Le vol peut être automatisé grâce à un GPS complété d'un sonar, afin d’améliorer la précision du vol à proximité du sol. Il est possible d'avoir un retour télémétrique des informations sur l'écran de la télécommande. » ◗ http://www.geekmag.fr/geekopter
REGO (Franck de Wit) « Un Emilio transformé en robot de téléprésence et plate-forme de test… L’idée de ce projet est d’utiliser des briques de technologies déjà existantes (logiciels, matériels, standards…) et de les réunir afin de concevoir une base robotique très simple. Par la suite, ce robot pourra être utilisé comme plate-forme de test et accueillir tous les écosystèmes, capteurs ou effecteurs utiles aux essais. J’ai assemblé ce robot avec un seul mot d’ordre: la simplicité. Après avoir étudié de nombreuses possibilités et quelquefois même en oubliant le mot d’ordre, une solution simple est née: un Emilio, un peu d'Arduino, un soupçon de capteur, un netbook embarqué, un zeste de programmation et surtout beaucoup de plaisir… En utilisant un Emilio, on dispose d’une base mobile opérationnelle et d’un robot qui suscite de l’empathie (facteur important selon les tests que l’on veut réaliser). Embarquer sur Emilio un netbook est finalement la solution la moins onéreuse et la plus simple pour profiter du WiFi, du Bluetooth, de la puissance de calcul et de l’éventail infini de logiciels et d’écosystèmes que l’on peut lui adjoindre. De plus, avec un netbook tactile, on ajoute de l'interactivité au robot. Une carte Arduino Uno est utilisée comme interface de commande entre le PC et le robot. La première phase a consisté à transformer Emilio en robot de téléprésence. Le robot peut être piloté par un ordinateur distant et nous pouvons nous déplacer, voir, entendre et discuter avec des personnes autour du robot grâce à deux standards — LogMein et Skype — et une interface de commande créée sous Visual Basic 2010. À ce stade, on dispose d'un robot mobile pouvant être piloté à distance par un simple navigateur Web, compatible avec l'ensemble des standards et auquel il est possible d'ajouter tous types de capteurs, logiciels ou écosystèmes utiles aux essais. » ◗ http://www.fdw34.fr
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Edition 2012
Le 10 avril dernier, la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) — l’équivalent américain de notre Direction générale de l’armement (DGA) — a lancé le Robotics Challenge. Il se révèle de taille puisqu’il s’agit de créer un robot humanoïde capable d’opérer dans des conditions extrêmes, lors de désastres…
Cette agence du département américain de la Défense n’est pas une inconnue dans le domaine des technologies. On lui doit de nombreuses avancées techniques comme ARPANET, le précurseur d’Internet, ou encore le BigDog, l’impressionnant robot à pattes (à tendance un peu masochiste si l’on considère les nombreux coups de pied qu’il a reçus). Durant la guerre froide, la DARPA finançait majoritairement des projets de missiles de défense, la conquête spatiale et le domaine nucléaire. Elle se diversifia ensuite en finançant de petits projets de recherche avancée et d’autres intéres-
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sant l’énergie, l’informatique et les technologies tactiques. Puis en 1973, l’amendement Mansfield restreignit le financement de la recherche fondamentale par les agences militaires et la DARPA dut se cantonner aux applications militaires directes. Beaucoup de brillants scientifiques, sous-financés, quittèrent alors les universités pour des laboratoires privés comme Xerox PARC et IBM. Et dans les années 2000, les guerres d’Irak et d’Afghanistan nuisirent beaucoup au rôle historique de leader technologique jusque-là dévolu à la DARPA. En se concentrant uniquement sur des technologies
applicables dans les zones de guérilla, elle avait oublié le reste du monde… Cependant, aujourd’hui, l’agence semble rebondir… Elle possède un budget annuel d’un peu moins de trois milliards de dollars. Cela reste certes faible en comparaison des soixantequinze milliards que le Pentagone consacre à la R&D. Elle finance toutefois des projets révolutionnaires comme le DARPA Silent Talk, un système permettant de lire directement les mots par électro-encéphalogramme et de les transmettre de façon silencieuse, ou encore un assistant cognitif — un logiciel d’Intelligence
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“Tout cela a conduit presque naturellement la DARPA au lancement du Robotics Challenge. Ce défi, basé sur des technologies open source (Robot Operating System), est ouvert à tout le monde.” peut prendre à titre d’exemple la compétition DARPA Grand Challenge… HIER… Les DARPA Grand Challenges sont nés en 2004 lorsque le Congrès américain a autorisé l’agence à offrir un prix d’un million de dollars aux vainqueurs du défi — et cela dans une optique précise : rendre autonomes un peu plus du tiers des forces militaires terrestres américaines. Lors du Grand Challenge de 2004, il fallait parcourir le désert du Mojave (240 km sur une route adjacente à l’autoroute inter-États, l’Interstate 15). De la quinzaine de véhicules qui y participèrent, deux furent retirés avant même le début de la course et seulement trois heures après le signal de départ, seuls quatre restaient encore opérationnels. Personne ne gagna le prix : la meilleure équipe, celle de l’université de Stanford, n’avait pu parcourir que 5 % de la distance totale. En 2005, vingt-trois équipes étaient sur les rangs — mais seules cinq purent finir la course. Néanmoins, la plupart avaient pu parcourir une distance supérieure à celle que l’équipe de 2004 avait franchie. L’équipe de Stanford remporta l’épreuve (sous la barre des sept heures) et gagna un prix de deux millions de dollars — la plus grosse récompense dans l’histoire des compétitions robotiques… Enfin, en 2007, le challenge eut lieu en milieu urbain, ce qui sollicitait davantage l’intelligence des véhicules que leur robustesse.
pas encore vraiment fixé, nous savons déjà que les robots devront accomplir les huit tâches suivantes… — Conduire un véhicule utilitaire sur le site. — Se déplacer sur un sol accidenté. — Enlever des débris bloquant une entrée. — Ouvrir une porte et entrer dans un immeuble. — Monter sur une échelle industrielle et se déplacer sur une passerelle. — Utiliser un outil pour percer un panneau de béton. — Localiser et fermer une valve proche d’un tuyau endommagé. — Remplacer un composant (comme une pompe à chaleur). Ces tâches donnent une bonne idée de la difficulté de l’épreuve — mais rien n’est vraiment décidé. Cependant, les robots qui pourront opérer de façon plus autonome tout en consommant moins d’énergie remporteront plus de points… Et des équipes commencent déjà à se former, même en Europe ! L’ancien P-DG de Pal Robotics, David Faconti, a lancé un appel pour constituer une équipe qui participerait au parcours A du challenge… Cela veut dire être financé pendant vingt-sept mois : neuf pour finaliser le design du robot, six pour le construire, six pour le tester et encore six pour le préparer au premier défi. Il ne nous reste plus qu’à attendre la fin de l’année pour voir qui va concourir — et commencer à parier !… ■Matthieu Destephe
Le Petman de Boston Dynamics part en favori pour ce nouveau challenge.
ar tificielle. Cependant, tous ces projets ne concernent pas nécessairement le domaine militaire, comme on pourrait le penser. On
… ET AUJOURD’HUI Tout cela a conduit presque naturellement la DARPA au lancement du Robotics Challenge. Ce défi, basé sur des technologies open source (Robot Operating System), est ouvert à tout le monde — fait incroyable pour une agence américaine de la Défense… Il faut développer un robot capable d’exécuter des tâches complexes dans un environnement dangereux pour les hommes. Le calendrier de l’épreuve propose deux phases et donc deux épreuves. La première phase durera quinze mois, du 1er octobre 2012 au 31 décembre 2013, et la seconde un an. Les vainqueurs du premier défi bénéficieront d’un financement pour leur participation au second, dont la récompense se montera à deux millions de dollars. Il existe plusieurs façons de participer à ce challenge : en proposant son propre hardware et/ou software et en acceptant ou non de recevoir un budget de la DARPA. L’agence fournira aux équipes sélectionnées un robot produit par Boston Dynamics (les créateurs du BigDog et de Petman) ; le logiciel et le simulateur seront basés sur Gazebo et ROS. Bien que le contenu des défis ne soit
Le robot HRP-4 d’AIST a un design fait pour participer à ce challenge.
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Ça vient de sortir
COUPES DE ROBOTIQUE
Cette année s’est déroulée, du 14 au 20 mai, la dix-neuvième édition du Festival ARTEC de La Ferté-Bernard (Sarthe) qui, pendant cinq jours, accueillait à la fois la Coupe de France de Robotique et l’Eurobot, du 16 au 20 ! Ces deux événements colossaux ont regroupé plus de trois mille compétiteurs… Plus de vingt pays y ont participé et l’on y a remarqué la présence de cent cinquante équipes d’amateurs, venues de toute la France…
Un des matchs de qualification (chaque équipe a sa mascotte) !
QUELQUES PRÉCISIONS L’Eurobot, qui se veut LA coupe européenne de robotique, est l’aboutissement d’un long processus comportant des qualifications dans chacun des pays participants : à leur issue, les trois équipes les meilleures sont sélectionnées… Cet événement et les coupes nationales de robotique sont encadrés par l’association Planète Sciences, qui, plutôt axée sur l’astronomie à l’origine, est devenue au fil des années un acteur incontournable de la robotique en organisant à la fois cet événement mais aussi, entre autres, la
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FLL (First Lego League). L’Eurobot a lieu chaque année dans un pays différent : cette année ce fut en France, à La Ferté-Bernard, et l’an dernier en Russie, à Astrakhan. Voilà qui prouve que la passion des roboticiens se veut sans frontières ! Au sein du Festival ARTEC, tout s’est passé dans la bonne humeur et la convivialité grâce aux concerts, aux jeux vidéo, aux feux d’artifice et aux innombrables mascottes qui animaient cette semaine robotique… Pour cette édition 2012, le thème de la compétition, tant pour la Coupe de France de Robotique que pour l’Eurobot,
était L’Île au Trésor. (En 2011, c’était le jeu d’échecs qui avait été à l’honneur.) Qui dit nouvelle thématique dit nouveau règlement ; pour de plus amples informations, nous vous invitons à le télécharger en allant sur le site de l’Eurobot (http://bit.ly/Lfo9NF). Cela dit, le principe reste le même d’année en année : il faut marquer le plus grand nombre de points possible en quatre-vingt-dix secondes pour continuer l’aventure — tout en respectant l’intégrité structurelle des robots adverses (deux équipes s’affrontent sur un plateau de jeu). Il est d’ailleurs
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“Plus de cent cinquante équipes étaient venues de partout en France pour participer à ces qualifications nationales. Un nombre extrêmement impressionnant car ailleurs dans le monde, il n’y a guère qu’une dizaine d’équipes à se présenter dans chaque pays pour ce type de qualifications…”
Les vainqueurs de la coupe Eurobot.
Le trésor : des pièces géantes et des lingots d'or. — Certains robots ont un design soigné.
important de préciser que les robots étaient au nombre de deux pour chaque équipe et n’étaient pas filoguidés — mais totalement autonomes pendant les fameuses quatre-vingt-dix secondes. Il y avait quatre manières de marquer des points, en glanant… — Des pièces d’or (un point). — Des lingots d’or (trois points). — Des bouteilles à la mer (cinq points). — Une carte au trésor dont il fallait dérouler le message (cinq points).
tions… Cela a eu pour conséquence un sacré paradoxe : en effet, les qualifications françaises ont duré plus longtemps que la finale européenne (à savoir trois jours contre un et demi !). Il a été entre outre amusant de constater les idées farfelues qui traversent les cerveaux de certaines équipes — et pour ne vous parler que de l’essentiel, voici la sélection du jury 2012 : — Prix de la créativité : l’équipe Lemming avec son cube. — Prix de la piraterie : l’équipe Wall-Y avec son robot coffre-fort. — Prix du jury : APBTeam avec son robot moissonneuse-batteuse ! Nos coups de cœur pour cette coupe nationale : un robot requin, un vrai bateau et un perroquet !… Et le classement proprement dit de la Coupe de France de Robotique… 1. L’IUT de Ville-d’Avray (92). 2. Les Space Crackers de Toulouse (31). 3. Telecom Robotics (75). L’EUROBOT Cette année ont concouru une vingtaine de pays
et pas moins de soixante équipes internationales. Les empoignades furent rudes et les affrontements épiques! Et en dépit du fait que les règles de la coupe nationale et de la coupe internationale sont identiques, de nombreuses équipes avaient prévu des bottes secrètes pour mieux surprendre leurs adversaires à des moments cruciaux… Planète Robots a notamment retenu un très intéressant robot espagnol qui disposait d’un puissant ventilateur et s’en servait pour amasser des points!… Le classement fut celui-ci… — 1. RRT avec 225 points (Autriche). — 2. RCVA avec 221 points (France). — 3. Uly avec 198 points (Serbie). Nous vous invitons tous à participer à la prochaine édition de cet événement comme bénévoles : vous serez hébergés et nourris pendant cinq jours !… Vous y rencontrerez une foultitude de gens passionnants et y admirerez des robots extraordinaires. Unique précaution : s’y prendre longtemps à l’avance pour l’inscription et évidemment être libre pendant au moins cinq jours durant le mois de mai…
■Boris Kestler
LA COUPE DE FRANCE DE ROBOTIQUE Plus de cent cinquante équipes étaient venues de partout en France pour participer à ces qualifications nationales. Un nombre extrêmement impressionnant car ailleurs dans le monde, il n’y a guère qu’une dizaine d’équipes à se présenter dans chaque pays pour ce type de qualifica-
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| NEXT GEN
NAO next gen pour un nouveau monde d’applications La dernière génération de NAO a été conçue avec de plus grandes capacités d’intégrations, afin de devenir LA plateforme robotique la plus adaptée au développement d’applications. Vous êtes professeur d’informatique ou de mécatronique, universitaire, chercheur ou passionné de programmation ? Venez découvrir comment associer NAO à vos activités.
www.aldebaran-robotics.com
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Rencontres
E-VIGILANTE DES ENTREPRISES SOUS BONNE GARDE !
Président d'EOS Innovation, David Lemaître a accueilli Planète Robots à Evry dans ses locaux « incubés » au sein du campus de Télécom SudParis, le temps de nous présenter sa société et le robot e-vigilante… Planète Robots : David Lemaître, vous avez créé EOS Innovation… Pouvezvous nous raconter cette aventure ? David Lemaître : Je suis titulaire d’une maîtrise d'électronique et d’un DEA de robotique. J'ai acquis dix années d’expérience professionnelle opérationnelle en tant que responsable de l’industrialisation de produits de microélectronique. Je suis également passionné de robotique depuis l’âge de dix ans — et cela ne m'a jamais quitté. Alors que j'avais depuis quelques années l'idée de monter ma propre entreprise, j'ai saisi l’opportunité d’une reconversion professionnelle pour créer EOS Innovation en mars 2010. Afin de me donner toutes les chances de succès, j'ai suivi des formations, par ticipé à des conférences et rencontré des entrepreneurs — puis j’ai intégré InnovaPôle, la structure d’aide à la création d’entreprise de la CCI de l'Essonne. J'ai démarré mon entreprise avec un projet de robot d'assistance à la personne, e-one. Avec mon équipe de quatre personnes et le
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concours du CRIIF, nous avons monté un prototype et obtenu, en sept mois, un robot fonctionnel. Néanmoins, j’ai rapidement constaté que les débouchés commerciaux du robot seraient longs à obtenir, fragilisant la pérennité d’EOS Innovation. Aussi ai-je réfléchi à la manière de capitaliser sur ce premier succès technique tout en explorant d’autres possibilités d’applications, et notamment dans le domaine professionnel. C’est ainsi qu’en 2011, j’ai réorienté EOS Innovation vers la robotique de surveillance dédiée aux entrepôts et aux sites industriels… P.R. : Comment en êtes-vous arrivé à créer un robot de surveillance ? D.L. : Lors de notre réorientation, nous avons expertisé différents domaines où la robotique mobile pouvait avoir une forte valeur ajoutée. Durant ces recherches, nous avons découvert un certain nombre de problématiques dans la surveillance des entrepôts, notamment en termes de détection et de levée de doute. En
allant à la rencontre des professionnels, nous avons eu la confirmation de leur vif intérêt pour des solutions innovantes leur permettant d’améliorer leurs prestations, comme la réactivité face à une alerte. C’est à partir de leurs cahiers des charges que nous avons développé le robot evigilante. J’ajouterai que cette réorientation correspond aussi à une double tendance : l’émergence de la robotique de services, combinée à une quête toujours plus forte de sécurité. De ce point de vue, nous pensons qu'e-vigilante arrive dans un contexte favorable et réceptif à ce nouveau type de technologie.
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“Éos est une Titanide, déesse de l’Aurore — Le nom d’Éos — une Titanide, déesse de L’Aurore (le mot lui-même signifie d’ailleurs aurore en grec ancien) — s’est imposé à moi : il reflète à la fois l’émergence de la robotique de services et aussi la naissance d’une entreprise et d’un produit.”
Éos poursuivant Tithon, œnochoé attique du Peintre d'Achille, v. 470 – 460 av. J.-C. — L'équipe d’EOS Innovation lors d'INNOROBO (à gauche, David Lemaître).
P.R. : Pouvez-vous nous présenter evigilante et son mode de fonctionnement ? D.L. : Le robot e-vigilante a été conçu à partir des besoins des clients. Trapu, ramassé et d’aspect plutôt austère, il procède à des rondes au sein du périmètre qui lui est assigné. Il a pour vocation de circuler la nuit et le week-end, lorsqu’il n’y a plus d’activité dans l’entrepôt. Et grâce à son système de navigation intégré, il est totalement autonome, en mesure de détecter des anomalies (intrusion, porte ouverte, objet déplacé…) et d’émettre une alerte auprès de l’opérateur du poste de sécurité. Ce dernier a la possibilité de prendre la main sur le robot et de le piloter à distance pour effectuer sa levée de doute. L’installation initiale du robot est de première importance: à partir d’une situation saine, paisible et optimale de l’entrepôt (définie par le responsable du site ou de la sécurité), le robot va générer une carte de l’environnement à surveiller — qui constituera sa carte de référence. Elle sera paramétrée pour préciser des zones sensibles, des portes… Puis le responsable pourra, par un simple clic sur cette carte, définir des rondes qui seront effectuées de manière aléatoire et autonome, pour éviter tout repérage de la part d'un malfaiteur. Et quand e-vigilante détectera une différence avec la carte de référence, il enverra une alerte. Selon la nature de l’incident, l’opérateur lèvera alors le doute en quelques secondes et le robot poursuivra sa ronde.
réaliser une levée de doute extrêmement rapide et de mener les actions en conséquence. Avec cette solution, les entreprises peuvent allouer aux robots les tâches fastidieuses, répétitives et dangereuses et repositionner les agents pour des missions plus valorisantes. (Précisons que nous ne vendons pas une prestation de sécurité… Nous proposons un produit qui s’intègre dans une prestation de service réalisée par une société de surveillance et combine de la présence humaine et des outils technologiques.)
P.R. : Comment le lien entre le robot et l’agent de surveillance s’opère-t-il ?… D.L. : Avec e-vigilante, un nouveau couple se forme : l’agent et le robot ! En effet, le robot vient en complémentarité de l’activité de l’agent : il se déplace là où l’agent ne pénètre pas, soit parce qu’il n’en a pas l’autorisation, soit parce qu’il existe un risque pour lui. Le robot est relié à un poste de sécurité derrière lequel l’opérateur reçoit une information en temps réel. Cela lui permet d’appréhender au mieux une situation, de
P.R. : Quel est l'état du marché ? D.L. : À ce jour, nous n’avons pas identifié de concurrence directe. En revanche, il existe des robots dotés de plusieurs fonctions — dont certaines peuvent opérer de la surveillance. D’autres robots sont capables d’évoluer en terrain extérieur. Dans un marché en émergence, la concurrence constitue un moteur : elle permet de montrer aux clients que le besoin est justifié et que ce type de solution se révèle pérenne. P.R. : Avez-vous bénéficié d'aides ? D.L. : Bien sûr !… En France, les entrepreneurs peuvent bénéficier de nombreuses aides — directes ou indirectes — pour démarrer leur activité. En ce qui concerne EOS Innovation, nous avons reçu des aides d’OSEO, de Scientipôle Initiative, de Cap’Tronic et de JESSICA France. Nous faisons partie de Réseau Entreprendre
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Rencontres
E-VIGILANTE DES ENTREPRISES SOUS BONNE GARDE ! (de l’Essonne) et sommes membres des pôles de compétitivité Cap Digital, Opticsvalley et Systematic. Nous avons également reçu le label Jeune Entreprise Innovante (JEI) qui nous permet de bénéficier d'avantages fiscaux sous condition de faire de la R&D. Actuellement, nous sommes « incubés » chez Télécom SudParis à Évry, ce qui nous permet de bénéficier des locaux et de l'infrastructure de l’université à des conditions avantageuses. Cela dit, il faut s'accrocher car créer une entreprise, c'est toujours énormément de travail… P.R. : Qu’est-ce qui caractérise, selon vous, EOS Innovation ? D.L. : Je viens d'un milieu industriel… Riche de cette expérience, j’ai tout de suite conçu et développé le robot dans une logique d’industrialisation. Concrètement, il s’agit de se projeter, dès la conception du robot, dans une perspective de production en nombre — et cadencée. Cela oblige à réfléchir très en amont sur l’architecture du robot (création des systèmes, intégration des composants, design, etc.) qui elle-même évoluera peu, mais permettra des évolutions sans qu’on ait à modifier cette architecture initiale. D’autre part, même si je prends du plaisir à travailler dans un milieu qui me passionne, je suis aussi un entrepreneur pragmatique : pour réussir, il faut d’abord et avant tout écouter les clients et leur proposer le produit qui leur convient… C’est ce que nous avons fait avec e-vigilante. P.R. : Une dernière question… Que signifie EOS Innovation ? D.L. : À la création de la société, il était important de trouver un nom qui eût un sens par rapport à ce que j’entreprenais… J’y ai beaucoup réfléchi et, grâce au concours de ma femme, le nom d’EOS (dans la mythologie grecque, Éos est une Titanide, déesse de l’Aurore — le mot lui-même signifie d’ailleurs aurore en grec ancien) s’est imposé à moi : il reflète à la fois l’émergence de la robotique de services et aussi la naissance d’une entreprise et d’un produit. Site Internet: www.eos-innovation.eu (Vous pouvez retrouver l'équipe d'EOS Innovation chaque année, lors du salon INNOROBO.)
■Propos recueillis par Nicolas Denis
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Ça vient de sortir
Pierre Philippe
CHERCHEUR AU CNRS… Pierre Philippe est chercheur au CNRS depuis un an et demi. Auparavant, en Suède, il avait participé aux travaux du laboratoire de la School of Humanities & Informatics de l’université de Skövde. Sans oublier ses activités à l’IRIDIA de Bruxelles, dans le domaine de l’Intelligence artificielle… Il a intégré le pôle multimédia du laboratoire LTCI de la structure Télécom ParisTech et y travaille aujourd’hui comme ingénieur de recherche à un projet intitulé GRETA… P.R. : Pourquoi avoir voulu travailler dans ce domaine ? P.P. : Parce que je veux comprendre ce qu’est l’intelligence humaine, il me semble plus facile de savoir ce qu’est l’Intelligence artificielle avant de savoir ce qu’est l’intelligence humaine. Nous pourrons nous servir de l’I.A. pour mieux comprendre notre propre intelligence… Plus tard, grâce à ces recherches, je pense qu’on pourra faire une conscience différente — une conscience artificielle.
Le projet GRETA est une brique du projet Semaine.
Planète Robots: Bonjour, Pierre! Depuis combien de temps êtes-vous immergé dans cet univers? Pierre Philippe : Je suis immergé dans l’univers de la robotique et de la recherche depuis maintenant onze ans. Sinon, je fais de la recherche depuis 1998 dans le domaine de l’Intelligence artificielle.
P.R. : Pourriez-vous nous présenter le projet GRETA en quelques mots ? P.P. : Il a pour but de créer un agent conversationnel qui puisse servir à différentes tâches — qu’elles soient virtuelles ou réelles — en menant à bien une conversation entre plusieurs entités. P.R. : Combien êtes-vous ? P.P. : Nous sommes douze à travailler au projet ; aussi y a-t-il des personnes de la planète entière : nous avons des Vietnamiens, des Chinois… Pour
percer les mystères de la nature, une équipe de choc apparaît nécessaire… P.R. : Comment envisagez-vous l’avenir de la robotique ? P.P. : Dans son avenir, je vois l’avènement de trois types de robotique : la robotique appliquée (utile), la robotique de loisirs (ludique) et la robotique de pointe (l’Intelligence forte). P.R.: Pensez-vous que l’intelligence du robot dépassera un jour celle de l’homme ? P.P. : Oui, dans le sens où elle calculera plus rapidement… Elle aura des capacités plus performantes pour exécuter certaines tâches. Après, du point de vue de chercheur (qui cherche à savoir ce qu’est précisément l’intelligence), il n’est pas évident savoir s’il est réellement possible que ce que nous avons encore du mal à comprendre aujourd’hui puisse être un jour surpassé par un équivalent artificiel… P.R. : Quel serait votre plus grand rêve — en rapport avec la robotique ? P.P.: Qu’on arrive à concilier une I.A. forte et la robotique, que l’I.A. soit intégrée dans un robot et qu’elle s’auto-organise, un peu comme dans les bouquins de science-fiction à la Michael Crichton! P.R. : Si vous n’aviez qu’un seul message à communiquer au lecteurs de Planète Robots, quel serait-il ?… P.P.: Sachez tous qu’il faut être un grand passionné pour exercer le métier de chercheur… P.R. : Merci de cette interview, Pierre ! P.P.: De rien, c’était avec plaisir !…
■Propos recueillis par Boris Kesler
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Rencontres
Génération Robots et HumaRobotics : de la distribution à la création Présente sur le Net depuis 2008, Génération Robots distribue des solutions robotiques de plus en plus axées sur le développement. Nous sommes allés rencontrer cette toute jeune start-up dans ses locaux bordelais… DES DÉBUTS À LA MAISON Jerome Laplace a commencé chez lui sa carrière dans la robotique… En juin 2008, il gérait une équipe de cinquante personnes au sein d'une entreprise d’e-marketing ! Mais quelque chose le poussa à installer dans son foyer une petite entreprise de distribution de robots de services par le biais d’Internet… Afin de se démarquer de la concurrence, Génération Robots s'est ensuite spécialisée dans la distribution de robots programmables, de capteurs et d’accessoires utiles à la programmation de nos boîtes de conserves modernes. fin 2010, Jerome Laplace décida de dédier à 100 % à Génération Robots à son développement. Aujourd'hui sa société possède ses propres locaux à Bordeaux, dans le quartier du Lac. UNE ÉQUIPE RESTREINTE, MAIS DE HAUT NIVEAU Génération Robots et sa marque, HumaRobotics, comptent un effectif de quatre personnes : outre Jerome Laplace y figurent notamment Yassine Serhrouchni, le responsable de la R&D des nouveaux produits, de l’industrialisation et des
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L'équipe de Génération Robots, avec de gauche à droite : Jerome Laplace, Manon Picard, Yassine Serhrouchni et Philippe Capdepuy.
partenariats. Il travaille essentiellement sur le module Wifiblock. Yassine faisait auparavant partie de l'équipe de Wany Robotics, qui conçoit des robots destinés à l'éducation. Manon Picard, quant à elle, est ingénieur en robotique et en Intelligence artificielle. Avec Philippe Capdepuy, docteur en Intelligence artificielle et en sciences cognitives, elle développe le Behavior Core pour Nao, ainsi que sa vision artificielle, et l'interaction homme-machine. Ils ne sont pas trop de deux pour mettre en application des concepts avan-
cés dans le domaine de la robotique (boucles sensorimotricess, apprentissage…). Ils sont ainsi devenus experts dans la programmation de Nao et dispensent à ce titre des cours en partenariat avec Aldebaran Robotics. HUMAROBOTICS, LA MARQUE DU R&D ET DES SERVICES Génération Robots a donc cherché depuis peu à diversifier ses activités en créant la marque HumaRobotics, destinée à regrouper des ser-
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“Génération Robots a donc cherché depuis peu à diversifier ses activités en créant la marque HumaRobotics, destinée à regrouper des services et des développements à destination de sa clientèle.” être vivant. Il n'est pas développé uniquement pour Nao et peut donc être utilisé sur n'importe quel robot — même non humanoïde. Et à la manière des personnages de jeux vidéo qui se mettent à prendre vie tout seuls quand on ne manipule plus son joystick, le robot sera capable de vaquer à ses propres occupations : « Ce n'est pas un automate mais un comportement complet… » Le Behavior Core propose en sus un retour graphique de l'humeur du robot sur un ordinateur de développement externe. Il devient ainsi facile de lire où en est son moral — et même de le modifier en temps réel pendant les phases de tests d'un nouveau comportement. Lors d’une démonstration pendant une partie de Puissance 4, l'équipe a fait passer Nao d’un état de déprime absolue à une grande euphorie, en bougeant simplement un curseur sur un écran. Cet outil ferait rêver n'importe quel spécialiste de la conscience humaine…
Manon Picard en pleine discussion avec Nao.
vices et des développements à destination de sa clientèle. Elle s'adresse dans un premier temps au B2B (entreprises), ce qui constitue une grande différence avec Génération Robots, la maison mère, tournée principalement vers le grand public, l’éducation et la recherche… Une de ses vocations consiste à développer des comportements pour le robot humanoïde Nao. Ils seront distribués sur le Nao Store (l'équivalent d'un App Store pour le robot). La première application à avoir été développée est Nao plays Connect 4, qui permet de jouer une partie de Puissance 4 contre lui. Le robot interagit directement avec le plateau après avoir demandé qu’on lui passe un jeton de sa couleur. Il développe ses stratégies et commente ce que vous faites. Attention, il repère tout de suite si vous trichez et manifeste aussitôt sa mauvaise humeur : à vous de le calmer si vous voulez reprendre la partie ! « S'il perd, il parle plus rapidement et fait des mouvements plus erratiques. Cela devient un cercle vicieux. En s'énervant, Nao devient moins précis quand il place le pion — au risque de le faire tomber, ce qui le rend encore plus nerveux et de mauvaise humeur. Il faut donc soit lui prendre la main, soit lui caresser la tête pour le calmer. » Tous ces comportements émotionnels sont définis dans le Behavior Core conçu par HumaRobotics. Il s’agit en fait d’une librairie de gestion des émotions qui permet de se calquer au maximum sur les mouvements d'humeur d'un
Un robot Lego Mindstorms NXT 2.0 équipé d'un WifiBlock. — Un WifiBlock connecté à la brique intelligente Lego.
De plus, le développement de ce comportement inclut une phase d'apprentissage. Car les robots Nao passés, présents et à venir ne sont pas exactement semblables (la taille de leurs bras, par exemple, diffère) et la vie des moteurs entre en jeu dans la précision des gestes. C'est pourquoi dans les premiers instants de déclenchement du comportement, une phase d'apprentissage intervient, durant laquelle le Nao va prendre ses repères — à la manière d'un bébé qui découvre le monde. « Il va tout d'abord faire des mouvements un peu au hasard puis petit à
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Rencontres
Génération Robots et HumaRobotics : de la distribution à la création
Quelques robots que Génération Robots utilise dans ses développements : le kit Lego Mindstorms NXT 2.0, Nao, DARwIn-OP…
petit, il va comprendre comment fonctionne son bras. ». Enfin, Nao retient beaucoup de choses de ses différentes parties. Suivant l’adversaire contre lequel il joue, il adaptera son comportement. Si vous avez triché lors d'une partie précédente, il vous reconnaîtra et se tiendra encore davantage sur le qui vive. Si vous êtes gentil avec lui, il gardera également ce fait en mémoire et se montrera le plus agréable possible. Dans de futures versions, il est envisagé que Nao apprenne au cours du jeu : il saura ainsi créer une stratégie suivant votre façon de procéder. Dans le même esprit, l'équipe travaille déjà sur un Nao plays Poker. Inutile de vous expliquer en quoi consiste ce nouveau comportement… Précisons simplement que c'est au Texas
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Hold'em qu’il va tenter de vous battre. Il modifiera sa stratégie au cours de la partie et saura même bluffer. Quand il se sentira proche de la victoire, il incitera les autres joueurs à miser un peu plus… Il va falloir dorénavant se méfier de sa cupidité ! Enfin, la mode est aux magasins virtuels d'applications… Né sous la forme de gestionnaire de paquets sous Linux, c'est Apple qui a rendu ce principe célèbre — mais maintenant tous les supports proposent un magasin d'applications. Pour Nao a été créé le Nao Store : pour le moment réservé aux développeurs, il devrait à terme être disponible pour tous les possesseurs d'humanoïdes Aldebaran Robotics. (Les comportements développés par HumaRobotics seront bien évidemment commercialisés sur le
Nao Store à ce moment-là. Ils seront donc perfectionnés et de simples démonstrations technologiques deviendront alors de véritables produits.) WIFIBLOCK : APPORTEZ LE WIFI À VOS LEGO ! Les kits robotiques LEGO Mindstorms NXT constituent des outils fabuleux pour entrer dans la robotique à peu de frais et de façon très didactique. Mais il manquait quelque chose à ces kits pour être incontournables : une liaison WiFi. HumaRobotics a donc mis au point une brique WiFi pour vos créations en LEGO. Grâce à ce module, vous pourrez faire communiquer un robot LEGO avec un ordinateur et n'importe quel autre terminal ou objet relié à Internet ou
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“Les kits robotiques LEGO Mindstorms NXT constituent des outils fabuleux pour entrer dans la robotique à peu de frais et de façon très didactique. Mais il manquait quelque chose à ces kits pour être incontournables: une liaison WiFi.”
Le Behavior Core pourra être adapté à d'autres robots dans le futur, ici DARwIn-OP. Nao avait les rouges !
à un réseau… Cela laisse entrevoir de nombreuses applications, comme le fait de pouvoir déporter l'intelligence vers un ordinateur. En effet, la brique NXT possède un processeur ARM7 — un peu faible aujourd'hui pour de lourds calculs. Piloter son robot à partir d’un ordinateur dernier cri engendrera une puissance de calcul accrue et multipliera les possibilités dont pourront bénéficier vos inventions. De plus, procurer le WiFi à son robot, c'est également lui fournir l’accès à Internet. Le WifiBlock est compatible avec les protocoles HTTP, TCP et UDP. Chercher une information sur le Net, poster le compte-rendu d'une tâche et même mettre au point un robot pilotable à partir d’une interface Web disponible n'importe où dans le monde ne relèveront plus de la gageure… Attendez-vous à voir fleurir dans les mois à venir, sur Internet, des sites qui proposeront de piloter un robot ! (On en a d’ailleurs déjà un avant-goût avec l'humanoïde dansant de Laurens Valk sur le site Robot Square.) Le WifiBlock se programme depuis NXT-G (version grand public ou version éducation) et se présente sous la forme de trois briques programmables spécifiques, représentant des librairies ajoutées au kit de développement fourni par LEGO. Des tutoriels accompagnent le WifiBlocket permettent notamment de créer un robot télécommandé à distance via le réseau
WiFi. Il se révèle également possible de le programmer depuis RobotC, NXC, Lejos et même depuis une carte compatible Arduino. « Nous avons voulu doter ce kit robotique fort répandu de la connexion WiFi afin de prototyper des projets bien plus ambitieux qu'à l'origine, grâce à l'intelligence déportée. Grâce à cela, nous allons bientôt distribuer une application de cartographie, que le NXT tout seul n'aurait jamais pu intégrer avec ses capacités embarquées. » Travailler sur un tel projet et pour un produit qui doit être distribué auprès d'un public assez large implique certaines contraintes. HumaRobotics a conçu un produit robuste, à la hauteur des célèbres briques encastrables et a mis en place de nombreux tests qualité dans le cadre de l’industrialisation du WifiBlock. Bénéficiant de son savoir-faire en matière de développement robotique (sur Nao et LEGO Mindstorms NXT), l'équipe de HumaRobotics se permet aujourd'hui de dispenser avec succès des cours de programmation aux professionnels de la robotique. La société compte de plus en plus de partenaires qui reconnaissent le dynamisme et l’expertise de l’équipe, faisant appel à eux pour des projets très variés, allant de la formation à la R&D en passant par la conception de livrets didactiques. Aujourd'hui, Génération Robots et HumaRobotics sont clairement tournés vers la création robotique et de nombreux
projets sont en cours d'évaluation et de développement. Nous en reparlerons très certainement dans les prochains numéros de Planète Robots… ■Frédéric Boisdron
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Rencontres
Une start-up bordelaise multidisciplinaire À l'image du géant iRobot, R&D TECH (créée en octobre 2008) a décidé de s'attaquer au domaine civil et au domaine militaire. C’est avant tout un laboratoire de recherche privée en mécatronique (terrestre, navale et aérienne) qui propose ses propres concepts — comme le Skopy 250, un robot d'inspection des conduits aérauliques.
Le Margouillat, destiné à l'investigation militaire.
C'est à Saint-Loubès, une petite commune située près de Bordeaux, que Fanny Della Ragione, la correspondante de presse de R&D TECH, nous a reçus et nous a invités à découvrir la jeune start-up. Pascal Moigne, ingénieur Supélec, a donc créé à la fin de 2007 cette société de recherche et de développement in-
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tégrant les métiers logiciels, électroniques et mécaniques. Après avoir travaillé dans le domaine de l’aéronautique pendant neuf ans sur des projets à la pointe de la technologie (A380, Rafale, Tigre, etc.), sa route a croisé celle de Marco Calcamuggi, fondateur et ancien directeur d’une SSII. L’équipe s’est asso-
ciée, en février 2009, à Nicolas Châtel, le directeur de l’agence Web Artwaï, pour accompagner le développement commercial de l’entreprise, qui bénéficie également des libéralités de Rennes Atalante et d’Idéa 35 (elles ont favorisé son hébergement dans le Laboratoire Productique et Matériaux de l’ECAM Rennes). Cette localisation lui permet de bénéficier de ressources humaines qui détiennent des compétences à la pointe du progrès technologique et laissent tout loisir aux jeunes ingénieurs d’appliquer leurs connaissances à des projets concrets. Depuis, R&D TECH s’est développée et comprend depuis peu une filiale dédiée aux robots volants, terrestres et marins, R&Drones, sise à Mérignac. La société veut démontrer sa capacité de fournir des robots professionnels et militaires à des tarifs beaucoup plus bas que ceux des offres concurrentes. « Jusque-là, nos clients militaires achetaient à la concurrence des robots à 50 K€ qui à l’occasion de missions suicides ne servaient qu’une seule fois. Nous leur proposons donc des robots plus abordables et adaptés à leur fonction. » Elle a pour principale ambition de développer la robotisation des secteurs d'activité suivants : maintenance, sécurité, défense et santé. Le Skopy 250 inspecte vos tuyaux Ce petit robot (23 x 17 x 13,5 cm) de 3,6 kg est contrôlé grâce à un joystick (de type console de jeux) et peut être manipulé par un seul opérateur ; il est léger et facile d’utilisation.
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“La volonté de la Défense nationale est ici d’assurer la protection de ses hommes grâce à la robotisation du champ de bataille. En effet, des machines disposant d’une autonomie plus ou moins grande de décision et d’action joueront un rôle croissant à l’occasion de missions répétitives.”
Des objets imprimés via des imprimantes 3D de R&D TECH.
gique dès la conception (écoconception) de ses produits en utilisant des matériaux recyclables (bois, aluminium, etc.). « Dès que nos ingénieurs le peuvent, ils construisent des prototypes en bois. Ils utilisent des lamelles de bois sur lesquelles ils testent les contraintes mécaniques. Une fois ces tests faits, le bois est recompté et réutilisé pour de futures expérimentations. »
Il permet d’avoir une vision claire de l’état intérieur des conduits grâce à un éclairage produit par quatre LEDs de forte puissance et à une retransmission vidéo sur l'écran de la tablette PC. Le Skopy 250 s’insère dans des conduits d’un diamètre minimal de 25 cm, peut prendre des virages, monter des pentes (supérieures à 45°) et brille dans l’inspection des zones difficiles d’accès (capacité de franchissement : 5,2 cm). Il peut aussi enregistrer une vidéo complète de votre prestation (grâce à deux caméras — avant et arrière). Elles filment en 640 x 480 à la vitesse de trente images par seconde (non compressées) et atteignent une résolution de 800 x 600 en mode Photo. Enfin, le robot voit jusqu'à trois mètres… Des robots civils en développement R&D TECH développe aussi, en ce moment, un robot de surveillance à destination des chantiers, des parcs ou autres environnements ouverts. Un autre robot du même type, mais aérien, est en cours de mise au point : il est prévu pour surveiller les domaines viticoles (c'est la région) ou prévenir les feux de forêt. Une étroite collaboration avec la DGA R&D TECH travaille en partenariat avec la Direction générale de l'armement (DGA). Cet organisme gouvernemental finance la recherche et le développement de certains de ses robots militaires. La volonté de la Défense nationale est ici d’assurer la protection de ses hommes grâce à la robotisation du champ de bataille. En effet, des machines disposant d’une autonomie plus ou moins grande de décision et d’action joueront un rôle croissant à l’occasion de missions répétitives, épuisantes ou
Des services de prototypage Le bureau d'études de R&D TECH se propose de créer des prototypes pour des entreprises tierces. Ses ingénieurs les accompagnent pour mettre au point leurs projets avant de créer les premiers prototypes en utilisant, entre autres, l'impression 3D et la découpe laser sur matières plastiques ou sur de la mousse.
Un drone en forme d'aile en cours de développement. — Le Skopy 250, bientôt dans vos tuyaux.
Une expansion à l'international L’activité de R&D TECH France se répartit de manière équilibrée, en trois tiers : le premier pour le civil, le deuxième pour le militaire et le dernier en recherches duales. Les produits sont fréquemment des adaptations des produits de sécurité et de défense militaire aux besoins du domaine civil. Cette année va être pour la jeune société l’occasion de franchir une nouvelle étape car elle va s'ouvrir à d’autres pays européens (l'Espagne, notamment). Les États-Unis et les pays d'Amérique du Sud constitueront les cibles suivantes…
■Frédéric Boisdron dangereuses, permettant ainsi de préserver la vie et les capacités des combattants. Le Robco est un petit robot d’accompagnement du fantassin : il prend connaissance des paramètres d'un terrain ou d'un bâtiment avant qu’on y engage des troupes humaines. L'utilisateur le pilote à distance à partir d’une télécommande (un peu à la manière d'une console de jeux portable). Conçu dans le même esprit, le Margouillat se présente comme un robot de la taille d'une main, destiné à l'investigation. Le domaine maritime n'a pas été oublié : un drone naval de surface est actuellement en cours de qualification et sera employé pour le déminage en mer.
D'oÙ le RoBoT MaRgouillaT TiRe-T-il son noM ?… Margouillat est en fait le nom vernaculaire qu’on donne à certains reptiles, comme les geckos. On peut aussi signaler que les margouillats sont emblématiques de l’île de La Réunion. Ils se prélassent à longueur de journée au soleil car ils sont héliophiles. La nuit, ils partent à la chasse aux insectes. Mais ils ne dédaignent pas les fruits bien juteux et aiment à déguster le sucre que vous laissez tomber par terre. Dans certains pays, il est courant d'en apprivoiser afin de chasser les moustiques de la maison. (Seul inconvénient : ils laissent tomber de petites crottes un peu partout…)
Le développement durable R&D TECH est membre de Bretagne Éco-Entreprises et s'est engagée dans la voie écolo-
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de plus.
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Rencontres
RYAN MEINERDING
UN RÊVE D’ENFANT DEVENU RÉALITÉ… Ryan Meinerding, après avoir suivi des cours de design industriel, s’inscrivit à l’Art Center College of Design. Parallèlement, il participa à la création de jeux vidéo comme Seven Sorrows et Return to Castle Wolfenstein — puis abandonna ses études pour aller travailler, aux côtés de Ian Mc Caig, sur une première version de John Carter of Mars… C’est à ce moment que Jon Favreau lui proposa de collaborer à la création ar tistique d’Iron Man. Par la suite, il dessina les costumes pour Watchmen puis créa les designs des robots de Transformers 2 et revint travailler sur l’ensemble des films produits par Marvel Studios. Et après s’être occupé de la conception des personnages d’Iron Man 2, il supervisa celle des décors et des costumes de Thor puis profila les costumes de Captain America pour Captain America : The First Avenger, avant de diriger en compagnie de Charlie Wen l’équipe d’artistes qui a conçu l’ensemble du design des personnages pour Avengers. Actuellement, il supervise la création ar tistique d’Iron Man 3 — pour lequel il invente de nouvelles armures
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et des personnages inédits… À l’occasion de sa venue à Paris, lors de l’inauguration d’une exposition qui lui était consacrée, cet artiste talentueux a eu la gentillesse de nous accorder une interview. Planète Robots : Quels sont les robots de Transformers 2 auxquels vous avez travaillé ? Et quels sont ceux que vous avez dessinés ? Ryan Meinerding : J’ai travaillé sur Sideswipe mais aussi sur la Corvette, les motos et les camions qui se transforment en robots, sur celui qui combat Bumblebee — et également sur le Devastator, le plus gros de tous.
P.R. : Êtes-vous plus sensible à l’univers des robots qu’à celui des super-héros — et pourquoi ? Entre Transformers 2 et les adaptations cinématographiques des Marvel Comics, sur quoi préférezvous travailler — et pourquoi ? R.M. : J’ai grandi en regardant la série des Transformers et Sideswipe était l’un de mes personnages favoris quand je n’étais qu’un petit garçon. Captain America et Iron Man faisaient aussi par tie des super-héros auxquels je m’identifiais… Alors j’aime également les deux univers. Le travail de design que j’ai eu à effectuer sur les Transformers lorsque j’ai commencé à travailler sur le film a consisté à rendre tous ces robots réalistes et vraisemblables dans le monde réel. C’était vraiment génial… L’une des raisons pour lesquelles j’ai accepté de collaborer à ce projet est donc le grand intérêt que je portais aux Transformers quand j’étais petit. En revanche, j’ai passé beaucoup plus de temps avec les super-héros dont Iron Man est un mixte. Mon grand-père était un inventeur, il passait son temps à essayer de concevoir plein de choses différentes. Toutes ces choses m’ont inspiré très tôt et m’ont poussé à faire attention à tout ce qui touche à la mécanique et à la façon dont les choses fonctionnent ; et quand je suis allé à l’université
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“J’ai grandi en regardant la série des Transformers et Sideswipe était l’un de mes personnages favoris quand je n’étais qu’un petit garçon.”
pour étudier le design, j’ai toujours été intéressé par la mécanique et la robotique. Il est vrai que j’ai passé les cinq ou six dernières années à travailler sur les super-héros — mais j’aime aussi les robots et passer du temps à les dessiner. C’est amusant à faire et j’y ai pris beaucoup de plaisir… P.R.: Pouvez-vous nous dire ce que vous avez fait dans Iron Man 1 et 2 quant au design des différentes armures qu’on voit dans les deux films?… R.M. : Dans Iron Man 1, je me suis occupé du design de la Mark I (l’armure que Stark fabrique dans la grotte où il est retenu prisonnier). Dans les comics d’origine, elle était brillante (en apparence) et propre et ressemblait à une armure traditionnelle ; mais comme il la construisait dans une grotte, il ne pouvait pas utiliser de matériel miniaturisé pour le mécanisme de fonctionnement : j’ai donc dû me focaliser sur la façon dont il devait bouger ses jambes et sur sa façon de la conduire. D’autre part, j’ai également travaillé à définir le ton qu’il fallait donner à cette séquence et conçu la façon amusante dont il vole contre les murs, afin de créer des moments comiques. J’ai aussi travaillé sur Iron Monger, qui est le méchant, parce que son armure est supposée dériver de la Mark I (avec son casque, très similaire et ses mécanismes extérieurs, mus par des systèmes hydrauliques). Dans Iron Man 2, j’ai dessiné la forme extérieure de l’armure, les mécanismes intérieurs et les structures que Stark revêt quand il l’es-
De haut en bas… Ryan Meinerding devant quelques-unes de ses peintures. — La War Machine qui servira de modèle à l'exosquelette d'Iron Man. — Tony Stark teste ses bottes-fusées
qu’elle puisse en sortir et que cela reste crédible. (J’ai aussi créé le design du devant de cette armure.) P.R. : Avez-vous changé quelque chose dans l’armure d’Iron Man entre Iron Man 2 et Avengers ? R.M. : Le plus grand changement vient probablement du cercle sur sa poitrine, qui est devenu un triangle… (Joss Whedon tenait absolument à y revenir : pour des raisons qui lui sont propres, il aimait le triangle mais pas le cercle qu’on voyait dans Iron Man 2…) Dans Avengers, l’armure d’Iron Man est plus grande et plus lourde mais compor te aussi plus d’armes et de gadgets…
saie pour la première fois. J’ai œuvré sur les Mark IV, V et VI, sur les batteries de l’armée, de la marine et de l’Air Force, sur le personnage de Whiplash et sur la War Machine — j’ai réussi à faire en sor te que ses mécanismes fonctionnent en harmonie avec le corps de celui qui la por te. Avec une armure qui se transporte dans une valise, on doit s’assurer
P.R. : De quelle façon procédez-vous pour choisir le design de ces armures ? Quelles sont vos principales inspirations dans ce travail ? R.M. : L’inspiration vient avant tout des comics et des armures que les lecteurs ont préférées. On cherche alors comment les reproduire et à trouver des éléments pour les rendre réalistes. Nous nous sommes également inspirés du matériel et des superéquipements déjà uti-
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Rencontres
Une peinture dérivée d’Avengers.
lisés dans l’armée — qui permettent aux soldats de por ter de lourdes charges —, mais aussi des exosquelettes, notamment dans le cas de l’armure de Whiplash et dans celui de la Mark I. Pour ces deux créations, nous avons aussi tiré parti, avec les techniciens de Legacy Effects, du matériel utilisé par les manipulateurs d’animatroniques, au moyen duquel lequel une personne, revêtue d’un matériel mécanique, contrôle un animatronique (comme ils l’avaient précédemment fait dans Jurassic Park pour les dinosaures) — mais dans ce cas, l’armure a une forme humaine et bouge grâce à des articulations… P.R. : Êtes-vous libre de changer tout ce que vous voulez quand vous dessinez ces armures ou devez-vous strictement respecter ce qui a précédemment été fait dans les Marvel Comics ? R.M. : L’équipe d’artistes chargée du design du film a toujours sa propre idée de ce qu’elle veut faire avec l’armure mais ce sont les producteurs et le réalisateur qui détiennent le pouvoir de décision — alors on leur propose trois ou quatre designs différents, dont un ou
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deux correspondent vraiment à ce qu’ils veulent et un ou deux autres davantage à ce qu’on voudrait faire… C’est là que réside notre seule liber té ! Ils choisissent alors l’un d’entre eux ou encore en combinent plusieurs. Toutefois, nous sommes tenus à certaines restrictions car il faut prendre en compte ce qui a déjà rempor té du succès chez Marvel et nous nous inspirons aussi, bien sûr, des armures qui apparaissent dans les comics. P.R. : Vous êtes en train de travailler sur Iron Man 3… Pouvez-vous nous dire quelque chose à ce propos (si ce n’est pas encore top secret) — plus particulièrement sur les armures qui seront présentes dans ce troisième volet ? Y aura-t-il beaucoup de changements ?… R.M. : J’aimerais bien pouvoir vous en parler — mais je ne peux pas. Tout ce que je peux vous dire, c’est que Stark conçoit en permanence de nouvelles armures. Il y en aura donc d’inédites — mais je ne peux vraiment pas vous dire à quoi elles ressembleront…
P.R. :Vous avez occupé le poste d’illustrateur pour Iron Man 1 et Transformers 2, puis celui d’illustrateur concepteur dans Iron Man 2 — et enfin celui de superviseur du développement visuel dans Avengers et Iron Man 3… Pouvez-vous nous expliquer la différence qui existe entre ces différents jobs ? R.M. : La différence entre les deux Iron Man ?… Dans Iron Man 2, j’ai eu bien plus de responsabilités à assumer parce que j’étais pratiquement tout seul à m’occuper du design, à le faire approuver par la production ou encore à me rendre chez Legacy Effects pour vérifier si cela fonctionnait. Après Iron Man 2, les Marvel Studios ont décidé d’attribuer un personnage spécifique à chaque ar tiste et nous ont donc permis, à mon ami Charlie Wen et à moi, de réunir un groupe de designers qui serait responsable de tous les personnages pour chacun des films. Charlie et moi manageons maintenant cette équipe de cinq ou six artistes qui créent le design et l’image des personnages des films des Marvel Studios. Cela n’a pas été entièrement le cas pour Avengers. En tant que superviseur de la conception vi-
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“La différence entre les deux Iron Man ?… Dans Iron Man 2, j’ai eu bien plus de responsabilités à assumer parce que j’étais pratiquement tout seul à m’occuper du design.”
suelle des films Marvel, je crée beaucoup de designs pour les costumes et les personnages… Je m’occupe également de déterminer quelles seront les illustrations clés représentatives de chaque film et je les dessine ensuite ! P.R. : Vous avez étroitement travaillé avec Legacy Effects pour Iron Man 1 et 2… Comment cela s’est-il passé ? R.M. : C’est Shane Mahan qui s’est occupé de la conception des armures chez Legacy Effects pour Iron Man 1 et 2. Les membres de son équipe sont géniaux ! Il était intéressant pour eux de pouvoir passer de ma peinture à l’ordinateur, puis de créer une sculpture en 3D — avant d’en tirer une armure qui soit finalement portable par un acteur ou un cascadeur… ■Propos recueillis par Josèphe Ghenzer
Une autre peinture dérivée d'Iron Man.
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Les dossiers
L’ingénierie biomédicale au service de la santé et de la sécurité Exmovere Holdings est une société américaine d'ingénierie biomédicale, basée à McLean (Virginie) — qui développe divers produits de monitoring de signes vitaux et des algorithmes de détection applicables dans plusieurs secteurs d’activité (santé, sécurité et mobilité), destinés à un large public. La société Exmovere (un nom tiré de l’infinitif du verbe latin exmoveo qui signifie remuer, ébranler et donc par extension émouvoir) s’est fixé comme principal objectif de développer différents systèmes et technologies qui rendent les machines plus intuitives, afin d’aider les familles à prendre soin de leurs membres et de redonner de l’espoir à bon nombre de personnes qui ont des problèmes de mobilité. Son activité se rapporte à la détection de l’état émotionnel des individus à partir de diverses données recueillies et transmises par des biocapteurs. C’est ainsi qu’elle conçoit et commercialise différents produits comme le pyjama Exmobaby, le tourniquet Exmogate, les montres-bracelets Exmocare ainsi que le Chariot (un système de mobilité novateur). UN VÊTEMENT HIGH-TECH POUR BÉBÉ C’est en partant du constat que la mort subite du nourrisson est la première cause de mortalité chez les bébés (entre l’âge d’un mois et celui d’un an) qu’Exmovere a décidé de lancer l’Exmobaby, qui fait partie de ce qu’on appelle désormais les vêtements intelligents non invasifs. Conçu selon un procédé mis au point et breveté par la société Sensatex et par Georgia Tech, ce body doux et confortable est lavable et ne présente aucun danger pour les nourrissons (de la naissance à douze mois). Doté de biocapteurs en tissu se situant au niveau de l’abdomen (ce qui encourage le marmot à dormir sur le dos), il enregistre en permanence diverses informations concernant l’état de santé et le comportement de celui qui le porte : rythme cardiaque, température du corps, taux d’humidité de la peau, degré d’agita-
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tion et changement de l’état émotionnel. Les biocapteurs sont légers, hypoallergéniques et ne peuvent en aucun cas être avalés par le poupon. Quant à la batterie du transmetteur, elle fonctionne pendant huit heures (ce qui correspond à une nuit entière de sommeil) sans qu’on ait besoin de la recharger. Le dispositif comporte un simple bouton marche-arrêt sur le devant. Lorsqu’il est allumé, les biocapteurs envoient chaque minute, grâce à la technologie ZigBee, toutes sortes de données brutes à un ordinateur situé dans un périmètre proche. L’interprétation des informations recueillies est ensuite faite sur un site Internet spécifique par un logiciel adéquat avant d’être envoyée, par e-mail ou par SMS, sur le PDA ou le portable des parents ou de toute autre personne chargée de veiller sur le bébé (nourrice, baby-sitter…). LA TRANQUILLITÉ D’ESPRIT DES PARENTS ASSURÉE Pour les « primo-parents », la sécurité et la bonne santé du bébé font partie des priorités et c’est d’autant plus vrai quand il s’agit d’un prématuré. Ils ne cessent de se poser une multitude de questions sur la santé et le bien-être de leur progéniture : « Mon bébé va-t-il être victime du syndrome de la mort subite du nourrisson ? Suis-je capable de le protéger du mal ? Se développe-t-il normalement ? A-t-il assez mangé ? Ne pleure-t-il pas trop ? Dort-il assez ou trop ? Suis-je un bon parent ?… » L’Exmobaby peut donc jouer un rôle non négligeable pour calmer les diverses angoisses qui étreignent, à tort ou à raison, les parents particulièrement anxieux, dans la mesure où sa haute technologie a justement pour but
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de les alerter dans le cas où l’état de santé et le comportement de leur nourrisson viendraient à se modifier. Les informations recueillies régulièrement par les biocapteurs permettent de vérifier si elles sortent de la normale ou pas et servent ainsi à signaler qu’il est peut-être nécessaire de procéder à de plus amples investigations sur ce qui se passe. En étant constamment informé de l’état de santé de l’enfant, les nouveaux parents auront alors moins tendance à se précipiter chez le médecin sans motif réel. En fournissant le monitoring constant et le feedback de l’état de santé de leur bébé, l’Exmobaby rassure les parents et leur permet d’affronter en toute quiétude les autres problèmes du quoti-
dien. Il peut aussi être utilisé pour recueillir une base de données permettant aux géniteurs de mieux appréhender le timing et l’impact de la nourriture sur la santé de leur bébé. En outre, une fois qu’un nombre suffisant de changements significatifs aura été transmis à l’ordinateur, le logiciel sera en mesure, grâce à des algorithmes complexes, d’analyser les données physiques recueillies afin de prédire l’état émotionnel de l’enfançon (colère, fatigue, joie…). La stratégie commerciale d’Exmovere consiste non seulement à vendre son produit aux parents mais aussi à en vanter les avantages auprès de pédiatres, du personnel soignant des maternités, des ONG et à le proposer à une multitude de revendeurs de produits de puériculture répartis un peu partout dans le monde (Allemagne, Japon, Royaume-Uni, États-Unis, Corée du Sud…). L’Exmobaby sera disponible en quatre tailles (0/3, 3/6, 6/9 et 9/12 mois) et en deux coloris (rose et bleu). Deux types de kits seront proposés: le Standard pour environ 1000 $ (incluant un seul body, un émetteur-récepteur, le logiciel et un service d’assistance de six mois) et le Deluxe, pour environ 2500 $ (incluant un body dans chacune des quatre tailles existantes, un émetteur-récepteur, le logiciel et un service d’assistance de six mois). Ce dernier kit est plus particulièrement destiné aux revendeurs. UN MONDE DE PLUS EN PLUS SÉCURITAIRE Exmovere développe aussi d'autres produits
Schéma de l'Exmobaby. — L'Exmobaby en mode poussette.
Le Chariot d'Exmovere est utilisé comme base par The Showbots, qui fait des animations d’événementiels à partir de robots animés.
dans le domaine de la sécurité parmi lesquels figure l’Exmogate, un tourniquet (comme on en trouve, par exemple, dans les stations de métro) sécurisé et contrôlé par une technologie sans fil qui comprend un GRS, des capteurs de température de la peau, de pression et d'autodiagnostic, ainsi qu'une caméra vidéo. Il se montre capable de transmettre et de recevoir des données (en toute sécurité) par le biais d’un réseau local sans fil. Un ordinateur, couplé à des écrans, pourra ainsi contrôler plusieurs Exmogate installés dans un même lieu. Il vise un large panel d’acheteurs — qu’il s’agisse des entreprises privées (sièges de multinationales), des lieux très fréquentés (gares routières et ferroviaires, aéroports, stations de métro, salles de concert, stades, bibliothèques, musées…) ou des organismes gouvernementaux (bases militaires, ambassades, consulats…). L’Exmogate permet de recueillir diverses informations psychologiques et physiologiques sur les individus qui le franchissent, tandis que les autres modèles existants se montrent seulement capables de compter les personnes qui passent ou d’autoriser seulement l’accès à celles qui présentent un badge, un billet ou un titre de transport ad hoc. La prochaine génération de ces tourniquets inclura des capteurs biopathogènes, un compteur Geiger et, éventuellement, un radar et un sonar, afin de traiter quasi instantanément les données physiologiques recueillies par les biocapteurs — et d’aider les forces de l’ordre ou les agents de sécurité à détecter la moindre hostilité ou le caractère dangereux des personnes qui franchiront ces tourniquets de nouvelle génération. L’Exmogate sera alors en mesure d'aider les personnels de sécurité à repérer dans la foule des terroristes potentiels, des agents pathogènes disséminés dans
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Les dossiers
L‘Exmobaby, un vêtement intelligent pour les enfants. — En bas, un schéma de l’Exmogate.
l’air (ou toutes autres matières dangereuses) — mais aussi de détecter le SRAS et autres maladies et d’empêcher les individus correspondant à un certain profil de franchir le tourniquet. UNE MONTRE-BRACELET PAS COMME LES AUTRES Dans le domaine de la santé, Exmovere a aussi développé l’Exmocare, un concept original de montre-bracelet, pour surveiller un certain nombre de données physiologiques et l’état émotionnel de la personne qui la porte à son poignet. En utilisant la photopléthysmographie (une technique d'exploration fonctionnelle vasculaire non invasive qui permet de diagnostiquer certaines affections en enregistrant les variations de pression à l’intérieur d’un segment vasculaire), la montre-bracelet mesure la fréquence cardiaque de l'utilisateur ainsi que les variations du rythme de son cœur, en envoyant un faisceau infrarouge sur la surface de la peau. Elle peut ensuite envoyer un rapport sur l'état émotionnel et physiologique du porteur de la montre à un tiers par e-mail ou SMS. Dans les nouveaux modèles de deuxième génération comme l’Empath,
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le ZigBee a remplacé le Bluetooth (ce qui autorise un accroissement de la portée de transmission et réclame une consommation électrique plus réduite). Ils comportent deux capteurs de température : un pour mesurer la température de la peau et l'autre pour enregistrer la température ambiante (qui servira de comparaison). Lorsqu’elle est portée pendant un certain temps, l’Exmocare apprend à reconnaître l'état physique de base de son utilisateur et analyse
donc les divers changements en les comparant à son état normal. Il se trouve donc en mesure d’alerter, soit le porteur de la montre, soit l’un de ses proches ou un membre du personnel de santé, habilité à recevoir ces différentes informations, de ce qui va mal chez le patient. Cette montre-bracelet pourrait se révéler d’une assistance précieuse dans le domaine des soins à distance pour les personnes âgées (dont le nombre ne cesse de croître) et pourrait aussi être utilisée pour aider quotidiennement les patients souffrant de diverses maladies chroniques à mieux surveiller leur état de santé. L’ensemble des informations recueillies pourront ainsi être utilisées par le corps médical pour diagnostiquer plus précisément ce dont souffre un patient et prendre ainsi plus rapidement des décisions quant au traitement à lui donner — tout en réduisant les coûts, puisque cela épargnera des analyses sanguines et toute une batterie d’examens inutiles. Outre l’usage personnel, ce type de montre-bracelet pourrait également être utilisé dans les urgences des hôpitaux, afin d’évaluer plus rapidement l’état de santé des entrants. Son utilisation pourrait aussi être étendue à d’autres secteurs d’activité, comme celui
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“L’Exmogate sera alors en mesure d'aider les personnels de sécurité à repérer dans la foule des terroristes potentiels, des agents pathogènes disséminés dans l’air (ou toutes autres matières dangereuses).”
Le Chariot permet de se déplacer de façon verticale sans effort. — La montre Exmocare va surveiller votre santé…
des transports, pour surveiller l’état de vigilance des chauffeurs et des pilotes — ou encore évaluer l’état de stress des soldats lors d’opérations militaires. UN MODE DE TRANSPORT FUTURISTE Basé sur une technologie assez proche de
celle du Segway, le Chariot est un système de mobilité qui enserre l’utilisateur en le revêtant d’une sorte de coque rigide recouvrant toute la partie inférieure de son corps (à partir des hanches), ce qui lui permet d’effectuer toutes sortes de tâches quotidiennes avec la partie supérieure — d’autant plus aisément qu’il a les mains libres… Contrairement aux minivé-
hicules électriques et aux traditionnels fauteuils roulants utilisés à l’heure actuelle par les personnes amputées, paralysées ou à mobilité réduite (et par celles qui éprouvent des difficultés à rester debout longtemps ou à marcher sur une distance considérable), le Chariot, du fait de la position verticale qu’il fournit à son utilisateur, permet de distinguer l’environnement exactement de la même façon qu’une personne valide et de se déplacer plus facilement dans des endroits étroits, comme de franchir aisément l’embrasure d’une porte. Et son design spécifique permet de s’approcher très près des objets environnants et de n’avoir aucune difficulté particulière pour les saisir et s’en servir. D’ailleurs, dans sa conception et son mode de fonctionnement, le Chariot ap-
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Les dossiers “Il ne réclame qu’un minimum d’efforts puisqu’il se conduit par le biais de subtils balancements des hanches et du torse, grâce aux biocapteurs — capables d’interpréter les intentions de l’utilisateur.”
paraît plus proche d’un exosquelette que d’un véhicule robotisé… Les microbiocapteurs situés à l’intérieur rendent son maniement bien plus précis que les manipulations effectuées par les mains sur les roues d’un fauteuil roulant traditionnel. Il ne réclame qu’un minimum d’effor ts puisqu’il se conduit par le biais de subtils balancements des hanches et du torse, grâce aux biocapteurs — capables d’interpréter les intentions de l’utilisateur — et aux connexions cellulaires sans fil. Il se déplace à une vitesse qui peut atteindre 20 km/h et dispose d’une autonomie de douze heures. Il comporte aussi un espace où l’on peut placer, si nécessaire, des poches de colostomie ou des bouteilles d’oxygène, et encore un autre où l’on peut disposer des capteurs additionnels, de l’électronique et des batteries de réserve. Et les futurs modèles seront équipés de moniteurs capables d’indiquer les signes vitaux et l’état émotionnel de leur utilisateur. Ils
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pourront intégrer de nouvelles caractéristiques comme une batterie intelligente avec chargement inductif, un régulateur de température corporelle (chaud/froid), un système de stabilisation dynamique (en cas de déplacement sur des sols sablonneux ou mouillés), un GPS et aussi des systèmes de sonar et de radar — pour repérer d’éventuelles détériorations. Le Chariot présente de plus un certain nombre d’avantages non négligeables, comme celui de faciliter les rapports avec l’entourage professionnel et familial, et apporte également divers bénéfices en matière d’amélioration de la santé, ce qui a pour conséquence d’éviter les complications qui résultent d’une longue immobilisation en fauteuil roulant. Il rend également une cer taine dignité aux patients en leur appor tant une plus grande autonomie pour exécuter les tâches indispensables de la vie de tous les jours. Son prix de vente public se situera dans une fourchette allant de 7 000
à 10 000 $, mais Exmovere estime qu’une production en masse réduirait son prix de moitié dans les cinq ans… Et si, dans un premier temps, le Chariot est destiné à améliorer le quotidien des personnes handicapées (amputés, paralytiques) ou ayant des problèmes de mobilité (athlètes blessés, personnes âgées ou atteintes de maladies invalidantes), son usage pourra aussi ensuite être étendu à bien d’autres publics (patrouilles de police, personnel de sécurité travaillant dans des lieux très étendus, citadins ayant une longue distance à parcourir et qui s’en serviront en guise de mode de transport individuel écologique, etc.). ■Josèphe Ghenzer
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Les dossiers
Dépendance et robotique un avenir commun Le 4 avril s'est tenu, à l'initiative de Planète Robots et du CRIIF, un débat sur le rôle qu'aura à jouer la robotique dans le problème de la dépendance. Nous tenons à remercier tous ceux qui y ont participé…
Pour les spécialistes de la gérontologie et des gérontechnologies… — M. François PIETTE (F.P.). Chef de service et responsable du pôle Allongement de la vie de l'hôpital Charles-Foix et vice-président de Sol'iage. Président de la société française des technologies pour l'autonomie et de gérontechnologie. — M. Christophe TRIVALLE (C.T.). Praticien hospitalier à l'hôpital Paul-Brousse, AP-HP. — Mme Valérie MICHEL (V.M.). Ingénieur de recherche à l'AP-HP et chef de projet en gérontechnologies chez Médialis. — M. Jérôme PIGNEZ (J.P.). Membre de www.gerontechnologie.net et organisateur des Trophées du Grand Âge. Pour les professionnels de la robotique… — M. Rodolphe HASSELVANDER (R.H.). Directeur général du CRIIF et vice-président R&D de Sol'iage. — M. Gilles GHRENASSIA (G.G.). P-DG de Noveup, une société qui développe une plateforme VisioConsult permettant de communiquer à distance. Un robot mobile se déplace au domicile et permet, via la plate-forme, la communication entre la personne et un plateau d'appels. Rappelons, pour introduire le sujet, qu'il y a actuellement un million deux cent mille bénéficiaires de l'APA1, que le nombre des plus de quatre-vingt-cinq ans a doublé ces trente dernières années et que les prévisions estiment
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Jérôme Laplace, Bastien Guerry et Daniel Janiszek.
qu'il doublera encore les trente prochaines années. (Une large majorité de ces personnes souhaitant rester dans leur domicile…) L'ÉTAT DE L'ART J.P. : Il y a des technologies qui interviennent sur la prévention (systèmes de brain training), et d'autres sur la compensation. Le marché est jeune et atomisé. Il a besoin d'être fédéré. Il existe beaucoup de projets et tous les intervenants cherchent le marché du particulier. Mais du fait des coûts de la communication, les pre-
mières ventes se font toujours avec les EPHAD2, plus accessibles. R.H. : Les investisseurs sont rassurés par l'accroche en direction des institutions. Ce ne sont pas les mêmes enjeux économiques… J.P. : Avec une institution, en rencontrant cinq personnes, vous obtenez une force de vente importante ! V.M. : De plus, s'adresser au particulier demande
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“Parfois, le robot est préférable à l'aide humaine… Parfois, le robot crée moins de dépendance… (Par exemple pour l'aide au lever et au coucher.)” tains contacts obligatoires comme la toilette, il arrive que des soignants se comportent comme des robots et ne parlent pas aux patients, mais entre eux. Comme si la personne âgée malade était devenue un objet. Et comme l'ont montré les études avec Paro, les sentiments des patients placés face à un robot sont variés : de l'interaction, comme avec un enfant, à la peur, comme face à un animal. D'autres disent : « Vous nous prenez pour des idiots ? » Nous en sommes encore à une phase de recherche… Pour ma part, il me semble que l'approche de la relation robot-personne âgée est plus facile en institution — qui reste un lieu de recherche — qu'en direct avec le consommateur âgé à domicile… QU'ATTENDRE DES INDUSTRIELS ? V.M.: Là où les études ont pu montrer un maximum d'apport de bien-être, c'est dans le cas des patients souffrant d'un Alzheimer avancé, qui n'ont plus de moyen de communication avec leur entourage… F.P. : La présence d'un animal domestique montre qu'il y a amélioration des conditions de vie. Alors, un robot comme le Paro fait-il mieux qu'un vrai chien ? Photo de famille des robots de services : WowWee Rovio, Gostai Jazz, Nec PaPeRo et Robosoft Domeo (anciennement Kompaï).
une évolution certaine de la technologie et du service qui va avec, pour s'adapter à l'environnement. Les gérontechnologies ne sont pas encore assez matures pour entrer dans ce marché. Il y a un travail de formation, de communication et d'accompagnement à faire ! R.H. : Il y a quelques technologies qui commencent à émerger. Mais pas encore de produit commercialisé en tant que produit d'assistance, hormis le fauteuil roulant ! Même au Japon, sauf HAL, je n'ai pas vu de réelles applications — audelà des spots de communication. J.P. : Le Japon investit lourdement dans la recherche et le développement et communique énormément dessus. Ils n'en sont pas à la commercialisation, mais ils communiquent bien. LIBÉRER L'HUMAIN DES TÂCHES FASTIDIEUSES F.P. : Ce qui devrait être la prochaine success story, c'est le robot aspirateur. Bien plus que les aides au maintien à domicile, qui passent leur temps à passer l'aspirateur — ce qui ne facilite pas les relations humaines —, le robot aspirateur est une solution. Le robot doit aider l'humain à faire ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire communiquer ! Tout ce qui peut être dégagé en termes de tâches annexes vers le robot est positif.
Les débatteurs avec, de gauche à droite : Gilles Ghrenassia, Christophe Trivalle, Valérie Michel, Nicolas Denis, Rodolphe Hasselvander, François Piette et Jérôme Pignez.
J.P. : Il y a au Japon un robot, posé sur une table, et qui fait l'animateur face aux personnes âgées. C'est quelque chose qui me gêne, mais des gérontologues m'ont répondu : « Que préfères-tu — les voir toute la journée devant la télévision ? » C.T. : En institution, les personnes âgées restent souvent des heures devant un téléviseur… Pourtant, de nombreuses études l'ont prouvé, le stimulus leur donnant le plus de plaisir est le contact humain. Paradoxalement, lors de cer-
C.T. : Même à des stades très avancés de maladie, la personne âgée préfère toujours le contact humain, puis avec l'animal — et enfin le robot. Avec les animaux, il y a un plaisir immédiat. Paro commence à avoir une certaine diffusion, mais il y a des problèmes de coût et d'entretien : il faut le renvoyer au Japon pour le nettoyage ! F.P. : Si on n'a pas l'idée d'un produit qui pourra se fabriquer en grande série à un prix correct, ce n'est pas la peine. Il faut intégrer ce besoin
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Dépendance et robotique dès le départ. L'allocation pour les personnes âgées dépendantes est bien inférieure à celle des personnes handicapées. De ce fait, des technologies high-tech ne sont pas accessibles aux personnes âgées dépendantes. Dans la répar tition de l'aide financière aux handicapés, l'aide technique est égale à l'aide humaine. Pour l'aide aux personnes âgées, la par t revenant à l'aide technique est de 20 % (et de 80 % à l'aide humaine).
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à faire elles-mêmes, pour venir assister leurs aidants ou pour leur faire accomplir des exercices de stimulation cognitive. Le second point est l'aspect du robot… Celui de forme humanoïde est celui pour lequel il y a le plus de rejet. Les plus appréciés sont ceux de petite taille, qui ont l'air d'un jouet, comme le PaPeRo. C.T. : Les choses passent aussi par diffusion, comme pour les téléphones portables et les tablettes. Cela sera peut-être le cas des aspirateurs robots. Au Foyer du Romarin, près de Montpellier, une maison de retraite utilise des iPad et des Wii, recyclés pour des exercices de rééducation — et a testé le robot Jazz. Ce dernier est dirigé par la famille, à distance.
J.P. : Ce message s'adresse à la recherche : les chercheurs oublient parfois cette barrière dans leurs projets ! F.P. : Il faut trouver un équilibre entre la recherche appliquée, qui apporte des solutions immédiatement, et la recherche fondamentale, faite pour prendre le relais. En France, on a tendance à s'axer sur la recherche fondamentale… G.G. : Effectivement, il faut en amont se demander si c'est commercialisable, déployable sur le territoire et acceptable par la population visée. Ensuite, on peut se rapprocher des sources de financement et se demander si la solution pourra être prise en charge par l'assurance maladie ou un autre financeur… AU JAPON, LA SOCIÉTÉ EST EN ATTENTE… ET EN FRANCE ? J.P. : Notre culture judéo-chrétienne n'attribue pas d'âme aux arbres, aux choses. Après
1945, au Japon, toute une jeunesse a grandi avec Astro, le petit robot. C'est la génération qui par t à la retraite actuellement. Ce n'est pas le cas de nos parents… Enfin, le Japon préfère faire appel aux technologies qu'à la main-d'œuvre étrangère. Le fait culturel est selon moi le plus impor tant. V.M. : L'équipe d'Anne-Sophie Rigaud, à l'hôpital Broca, a mené des études sur la façon dont les personnes âgées perçoivent les robots. Ce qui ressort, c'est que ces personnes sont effrayées par ce mot de robot et ont peur que cela les prive de contact humain. Si on leur demande ce qu'elles attendent des robots — c'est de l'aide pour réaliser des tâches qu'elles n'arrivent plus
G.G. : La différence fondamentale dans la sphère de la robotique se situe entre le robot embarquant une intelligence et celui n'en embarquant aucune. Des robots comme Jazz et Paro ont un échange intellectuel avec l'utilisateur. Est-ce que le dispositif prend la main sur l'homme ? Le refus réel est là, à partir du moment où la personne a l'impression de perdre la main. Notre entreprise a fait le choix d'utiliser la technologie en conservant derrière une personne humaine, qui échange via la machine avec l'utilisateur. C'est une solution mixte qui convient bien à la situation actuelle : nos aînés acceptent la technologie tant qu'elle n'est pas intelligente… R.H. : Nous sommes à mi-chemin : le robot a une certaine autonomie et peut se déplacer seul dans l'appartement — mais n'intervient pas de lui-même. En termes de prix, un Jazz ne devrait pas coûter cher à la fabrication, mais le marché n'étant pas encore mûr, il a un prix trop élevé pour M. Tout-le-monde. UNE TECHNOLOGIE QU'IL FAUT ADAPTER À LA DÉPENDANCE F.P. : Par rapport aux perspectives de la robotique dans la compensation du handicap, ce n'est pas la même attente, le même financement, ni la même stabilité. La personne handicapée veut que le robot compense son handicap, sans avoir besoin de personne. La personne âgée veut faire un certain nombre de choses, mais elle souhaite également que cela lui apporte une présence humaine. D'autre part, le handicap reste stable sur de longues périodes — des dizaines d'années. Pour la dépendance des personnes âgées, il y a une évolution rapide. D'une année à l'autre, les besoins ne sont pas les mêmes et la personne ne sera peut-être plus chez elle rapidement, pour être hospitalisée. Il faut donc intégrer cela d'un point de vue économique, par la mise en place de systèmes de
Le robot bébé phoque Paro.
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“Je me risque à un peu de prospective: d'ici quinze à vingt ans, nous aurons peut-être tous des robots majordomes qui « vieilliront » avec nous. Ils ouvriront la porte et feront la vaisselle, porteront les plateaux. Et ils pourront — pourquoi pas? — être vendus avec les maisons par des groupes immobiliers.”
Les robots sont ancrés depuis longtemps dans la culture japonaise: ici l'Aibo de Sony. — Le robot Huggable, développé par le MIT. — Le projet RC Healthcare.
location ou d'abonnement. En dehors de la grande dépendance, d'un jour à l'autre, les capacités de la personne âgée fluctuent. Il faut donc qu'elle ait le choix d'utiliser la technologie ou de ne pas l'utiliser, quand elle veut. Nous sommes donc sensibles au fait qu'une des façons de faire accepter la robotique est de compléter et de robotiser des technologies déjà utilisées, comme le fauteuil roulant électrique ou le déambulateur. La personne est habituée à ces objets. Dernier exemple : via la téléassistance, à laquelle ces personnes sont déjà sensibilisées, il faudra chercher à apporter des fonctionnalités supplémentaires. J.P. : La téléassistance est utilisée en moyenne pendant trois ans, avant le décès de la personne. C'est donc trop tard pour introduire le robot… Il ne doit pas arriver quand nous avons quatrevingt-quatre ans ! Il faut que le robot entre dans le quotidien quand la personne est jeune… G.G. : Nous travaillons sur une plate-forme multimédia de base, qui permet de s'adapter au
pouvoir d'achat, à l'état pathologique et à l'environnement de l'utilisateur. Il s'agit de solutions logicielles et robotiques qui s'adaptent. Quant au mode de financement, le modèle de l'abonnement tel qu'il est pratiqué dans la téléphonie mobile apparaît pertinent. Après usage du système de téléassistance, ce dernier peut par exemple être retourné à l'industriel… C. T : Ces robots nécessitent de l'entretien… Passerons-nous à un mode de fonctionnement où des gens viennent voir le robot et non plus la personne âgée ? Attention, le mode de réaction de la personne âgée face à une panne du robot ne sera pas le même que celui de la personne jeune confrontée à une panne de por table !… LE ROBOT : POSSIBILITÉ D'AUTONOMIE OU SIMULACRE D'ÉCOUTE ? J.P. : Parfois, le robot est préférable à l'aide humaine… Parfois, le robot crée moins de dépendance… (Par exemple pour l'aide au lever et au coucher.) L'aide humaine sera faite à heure fixe. La robotisation permettrait une indépendance et le choix de l'heure du lever et du coucher — mais à condition qu'il y ait toujours quelqu'un pour venir voir la personne. Si avoir un robot signifie être tout seul, juste pour permettre le maintien à domicile, mieux vaut être en maison de retraite…
C.T. : Attention ! À l'hôpital, quasiment aucune personne âgée n'utilise la télécommande de positionnement du lit, qui n'a rien de complexe. La personne restera à plat ou demandera de l'aide… R.H. : On peut imaginer que le robot sera capable d'offrir un réel dialogue, avec le développement de l'Intelligence artificielle. Le problème apparaîtra quand le robot offrira une simulation d'interaction entraînant une affection du côté de la personne âgée. F.P. : Plutôt que de construire un marché sur un objet qui fait semblant, il faudra construire un marché qui corresponde aux besoins ! V.M. : Le problème éthique est celui de faire croire… F.P. : Il y a aussi une réponse sur la forme. L'éthique, c'est aussi des gens et des comités qui sont chargés de travailler sur le sujet. Et là, l'objet n'aura aucune chance de passer. C.T. : Le Paro offre un panel d'interactions. Il peut évoluer en fonction de la façon dont la personne l'aborde. Peut-on considérer déjà cela comme un type d'illusion ?… R.H. : La situation n'est pas très claire… À partir
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partement qui y a intérêt. Si une technologie permet le maintien à domicile sans hospitalisation, c'est la Sécurité sociale qui y a intérêt. Mais il n'existe pas un guichet unique auquel vous pouvez vous adresser pour avoir des aides afin de mettre en place ce type de technologie. C'est la complexité de la société française, qui fait que l'obtention des aides est un parcours du combattant. Il y a des éléments de lisibilité récents, comme les ARS5. Et les MAIA6 ont maintenant pour mission de s'occuper des cas complexes de gériatrie, en plus de la maladie d'Alzheimer. C'est l'ébauche d'un guichet unique territorial… Le Care-O-bot de Fraunhofer avec son bras unique replié à l'arrière. — Riba 2, un robot pour transporter les malades.
de quand un robot apprend-il seul ? Tout n'estil pas programmé ?… PRÉSERVER LES STRATÉGIES DE CONTOURNEMENT F.P.: Dans le cas d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, le jour où elle est consciente de son environnement, il vaut mieux qu'elle prenne elle-même les mesures pour se rafraîchir en cas de forte chaleur, par exemple. En revanche, le jour où elle est confuse, perdue, nous sommes contents qu'il y ait un système automatique qui prenne le relais pour fermer les stores. La frontière n'est pas simple à trouver et peut être variable pour un même individu. Il faut une réflexion éthique sur le fait de ne pas se substituer à la personne quand elle peut encore décider et faire seule, mais agir quand c'est sa santé qui est en jeu… J.P. : Et avec un système de proposition et de confirmation ?… F.P. : C'est délicat dans le cas d'une personne démente… Des personnes âgées, même en cas de canicule, avec deux pulls, n'auront pas l'impression qu'il fait chaud et vous répondront : « Non, ça va ! » J.P. : La question est : « Jusqu'à quel point faut-il faire avancer la techno pour décider à la place de la personne ? »
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R.H. : Il y a une autre problématique : développer des systèmes d'interaction qui soient les plus naturels possible, par les gestes et la parole par exemple, sans télécommande… Il existe beaucoup de projets dans ce sens-là. Sinon, la personne âgée n'aura pas l'impression de maîtriser le robot ! LE FINANCEMENT G.G. : Les crédits d'impôt permettent de prendre en charge une partie du prix d'achat ou de location, avec des montants maximaux de 3 000 € sur quelques années. Il y a des aides de la CNSA3 et puis les mutuelles peuvent prendre en charge une partie du prix du système. En tant qu'industriels, pour la recherche et le développement, nous recevons des financements par les différents ministères et par l'ANR4. Signalons que les business angels sont de plus en plus friands de ce secteur. Enfin, de gros groupes industriels mettent en place des fonds pour aider ce type d'investissement, souvent en lien avec la domotique. Ce sont des acteurs positionnés sur le monde de la maison… F.P. : Ce dont on manque, c'est d'une plus grande lisibilité des aides apportées à l'acquisition ou à la location. Si une technologie retarde l'entrée en maison de retraite, c'est la personne et sa famille qui y ont intérêt. Si une technologie limite le financement en aide humaine par l'APA1, c'est le dé-
CONCLUSIONS J.P.: Je me risque à un peu de prospective: d'ici quinze à vingt ans, nous aurons peut-être tous des robots majordomes qui « vieilliront » avec nous. Ils ouvriront la porte et feront la vaisselle, porteront les plateaux. Et ils pourront — pourquoi pas? — être vendus avec les maisons par des groupes immobiliers. Chacun pourra emporter la mémoire du sien en changeant de domicile… F.P. : Il y a deux façons de rapprocher la robotique et les personnes âgées. La première consiste à adapter les technologies robotiques d'aide au handicap aux personnes âgées. L'autre, c'est de partir d'un robot grand public et de l'adapter aux besoins de ces personnes. De plus, il faut leur garantir une capacité de mouvement et un libre arbitre, tant que c'est possible. Il ne faut pas que les technologies viennent tout faire à leur place. La substitution à l'aide humaine fait peur, mais dans certains cas, l'aide humaine n'apporte rien. Par exemple dans la gestion de l'incontinence, quand la personne doit être changée plusieurs fois par jour. La personne est mal à l'aise et cela n'apporte rien en termes d'échange. Il y aura forcément de la substitution à l'aide humaine, quoi qu'on en dise. Et il y a une plasticité des personnes âgées. D'ailleurs, il y a trois ans, nous disions que pour apporter la technologie, il fallait se baser sur la télévision, sa télécommande et le téléphone — mais nous voyons de jour en jour l'ascension de la tablette tactile. Les gens sont plus sensibles et plus plastiques que nous le croyons !…
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avec l'être humain. L'utilisateur est en contact avec une personne physique et peut échanger des sentiments avec elle. C'est comme cela que nous raisonnons… Le prochain débat aura lieu en octobre et aura pour thème Les robots militaires. Si vous souhaitez être tenu(e) informé(e), vous pouvez vous inscrire sur le site www.nicolas-denis.net (rubrique Débats robotique).
Le PaPeRo de Nec. — À droite un robot Care-O-bot.
R.H. : Je ne vois pas arriver le robot majordome tout de suite (plutôt 2050 que 2020). En attendant, ce sont des systèmes robotiques adaptés à des besoins faciles, comme les robots aspirateurs, qui auront le premier rôle. C'est une bonne façon de faire entrer la robotique chez nous… Il y aura aussi un effort d'investissement à faire. Quand nous voyons qu'une voiture coûte 6 000 € alors qu'il s'agit d'un objet technologique complexe, c'est bien la preuve que c'est juste une question de moyens pour faire de même en robotique. Le succès des tablettes chez les personnes âgées apparaît comme le premier pas dans l'introduction des robots… F.P. : Quand quelqu'un va appuyer sur le bouton, cela va partir ! Je ne sais pas quand, mais nous sommes en attente des économies d'échelle dans le secteur de la robotique. V.M.: Les différentes études montrent que la robotique a de l'avenir, mais pour que la technologie réponde aux besoins et aux attentes, il y a nécessité de développer des projets collaboratifs pluridisciplinaires, qu'il y ait des évaluations de terrain menées par des acteurs neutres — comme Médialis
— et que ces interactions avec les personnes âgées se fassent dès la phase de conception, afin que la technologie leur corresponde. C.T. : Je suis d'accord avec l'arrivée des tablettes et la capacité des personnes âgées à s'adapter… Dans le futur, pour les gens qui ont cinquante ans maintenant, cela sera plus facile — mais dans les générations actuelles, ce sont toujours les mêmes qui les utilisent. Actuellement, les ordinateurs sont peu utilisés, et plutôt pour faire des parties de solitaire, sans aller sur Internet et communiquer avec la famille par webcam. Les personnes s'y mettent plus facilement à soixante-dix ans qu'à l'âge de l'entrée en maison de retraite (quatre-vingt-cinq ans environ). G.G.: Le problème de la robotique au regard de la dépendance est un faux problème car à l'heure actuelle, la société et la population en question ne sont pas prêtes à recevoir un robot intelligent. Au lieu de chercher à humaniser un robot, en tant qu'industriels, pour être viables, nous cherchons à robotiser l'acte humain — c'est-à-dire à robotiser un humain à distance. Le projet VisioConsult consiste à utiliser la technologie en conservant le contact
1 APA. Allocation personnalisée d'autonomie, destinée aux personnes âgées hébergées à domicile ou dans un établissement. 2 EHPAD. Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. Institution pour personnes âgées la plus répandue, c'est un établissement médico-social accueillant des personnes dépendantes. 3 CNSA. Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. (Financements pour le maintien de l'autonomie octroyés aux particuliers ou aux structures d'accueil.) 4 ANR. Agence nationale de la recherche, qui finance directement des équipes de recherche publiques et privées, sous forme de contrats de recherche de courte durée. 5 ARS. Agence régionale de santé (établissement public administratif chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans la Région). 6 MAIA. Maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades souffrant d'Alzheimer; ce sont des structures destinées, à l'origine, à coordonner la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Elles offrent aussi un accompagnement à leur entourage.
QUELQUES RENSEIGNEMENTS…
Déambulateurs robotisés prototypes développés dans le cadre du projet MIRAS (ANR TecSan - CNSA - 2008). A : premier prototype – Robosoft. B : second prototype – ISIR. C : second prototype avec carénage – ISIR. Le prototype C sera testé par des patients âgés par les participants de la table ronde AP-HP Charles Foix et Médialis. Le consortium du projet MIRAS est composé de ISIR, Robosoft, LAAS-CNRS, CHU Toulouse, AP-HP Henri Mondor, AP-HP Charles Foix, Médialis.
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PARIS ET SES QUARANTE PROJETS DE MOBILIER URBAIN INTELLIGENT (MUI)
Quarante objets urbains intelligents ont finalement été sélectionnés et seront testés dans notre capitale à la suite d’un appel d’offres lancé fin 2010 par la Mairie de Paris. Divers professionnels (designers, grandes entreprises, start-up, ingénieurs, urbanistes, architectes…) avaient été sollicités. On leur avait demandé (en leur laissant carte blanche) d’inventer le Paris du futur et ainsi de le rendre encore plus agréable et plus accessible… Martén, nAutreville est un panneau interactif translucide à réalité augmentée qui centralise des informations pratiques et événementielles, ainsi que tous les services d’un quartier. Son fonctionnement apparaît simple puisqu’il suffit de se placer derrière et de le faire tourner à 360° pour découvrir toutes sortes d’informations géolocalisées (mairie, écoles, plan des rues, services et commerces de proximité, monuments, restaurants, salles de cinéma, théâtres, histoire de Paris…). Elles s’affichent sous forme de bulles et sont mises à jour en temps réel. Par ailleurs, un système de tri par thème permet aussi à l’utilisateur de filtrer les informations, en fonction de ses besoins et ses centres d’intérêt. Colonne Oxialive interactive. — Totem Digital (JCDecaux).
LE MUI FAIT SON ENTRÉE DANS LA CAPITALE C’est dans une soixantaine de lieux publics des vingt arrondissements de Paris que les habitants et les touristes vont pouvoir tester ces équipements et ces services pendant une durée limitée (de six à douze mois). Parmi ces quarante projets, dix-sept ont déjà été mis en place et vingtdeux autres vont bientôt l’être… Signalons que le Triporteur Cookista (un stand mobile proposant des recettes « prêtes-à-cuisiner ») a déjà été arrêté. Si certains d’entre eux constituent des merveilles de technologie, d’autres se révèlent d’une grande simplicité. Mais tous ont pour
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finalité de rendre service et de répondre aux besoins des habitants afin d’améliorer leur vie quotidienne (tout en respectant l’environnement et en tenant compte du développement durable). Des équipements multifonctions intégrés, des contenus attractifs et un design innovant pour construire une mégalopole portée sur les nouvelles technologies et la communication — telles sont leurs principales caractéristiques. UN PANNEAU À RÉALITÉ AUGMENTÉE Imaginé par la désigneuse María Laura Méndez-
UNE COLONNE NUMÉRIQUE INTERACTIVE Spécialisée dans l'affichage dynamique outdoor, Oxialive est une PME performante et concernée par le développement durable qui se trouve à la pointe des technologies de la communication. Elle propose une nouvelle gamme de mobilier urbain parmi laquelle figure sa colonne numérique interactive, installée sur le parvis de la gare du Nord, qui intègre trois écrans LED et une interface tactile. Le système diffuse toutes sortes d’informations (fil Tweeter de la Mairie de Paris, offres d’emploi de l’arrondissement, qualité de l’air, alertes de cas d’enlèvement…), offre un accès Internet gratuit par WiFi et référence une multitude de lieux environnants (monuments, équipements publics, transports, restaurants…).
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“Avec son écran numérique couleur placé en haut d’un mât, le Totem Digital propose un journal d’information (offres culturelles, actualités municipales) en exploitant toutes les possibilités fournies par le digital HD…”
Concept-Abribus (JCDecaux). — Le panneau interactif nAutreville. — La colonne numérique interactive Oxialive.
S’il le désire, l’utilisateur peut aussi flasher par code QR toutes les données recherchées. Par ailleurs, une webcam permet de mettre en liaison par visioconférence les passants pendant une durée limitée et autant de fois qu’ils le veulent, par jour ou par semaine, des personnes qui seraient présentes devant la même colonne à New York ou Tokyo. De plus, elle intègre un défibrillateur qui, lorsque sa trappe d’accès est ouverte, diffuse un film expliquant comment l’utiliser. Il appelle aussi les secours les plus proches, qui restent en contact visuel et sonore via un interphone — le temps qu’ils arrivent sur place. LE N°1 MONDIAL DE LA COMMUNICATION EXTÉRIEURE Parmi ces projets, sept ont été proposés par la société JCDecaux, qui les a axés autour de cinq thématiques : découvrir, s’informer, partager, travailler et se divertir. À l’heure actuelle, quatre d’entre eux (Concept-Abribus, Décodeur Urbain, Totem Digital et Escale Numérique) sont déjà opérationnels dans divers lieux de la capitale. Avec son design futuriste (bancs plus larges, accès par l’arrière, toit vitré éclairant la nuit et filtrant les rayons du soleil le jour), le ConceptAbribus est un concentré d’innovations multiservices comprenant diverses fonctionnalités centrées sur l’information. Citons notamment la consultation des petites annonces locales, les renseignements sur les activités de proximité et les transports parisiens. Sans oublier la connexion WiFi gratuite, la possibilité de rechar-
ger son mobile, l’orientation (recherche d’un itinéraire) et la découverte du quartier où l’abribus intelligent est situé (ainsi que celle de Paris) grâce à un écran de 72’’ qui diffuse des images de haute qualité. Il possède aussi un défibrillateur, connecté et supervisé à distance par GPRS. Avec son écran numérique couleur placé en haut d’un mât, le Totem Digital propose un journal d’information (offres culturelles, actualités municipales) en exploitant toutes les possibilités fournies par le digital HD grâce à un écran outdoor qui apporte une lisibilité optimale ainsi
qu’une grande qualité d’image (grâce à une cellule photoélectrique qui permet d’adapter la luminosité de l’écran à la clarté ambiante). Les contenus sont pilotés à distance pour une mise à jour en temps réel. Et il diffuse aussi tous les jours une sélection des tweets informatifs en provenance du compte Twitter @paris. Avec son toit végétalisé et sa structure intégrant du bois (qui créent une ambiance apaisante), l’Escale Numérique est un espace de repos proposant à ceux qui s’y installent un lieu où se détendre, travailler (grâce à une connexion WiFi gratuite et des prises pour recharger leurs portables ou ordinateurs) ou consulter des informations sur la ville (grâce aux applications du Décodeur Urbain). Des sièges pivotants, disposant de tablettes où poser un ordinateur, leur permettent soit de s’isoler, soit d’interagir avec les autres utilisateurs. Le Décodeur Urbain, quant à lui, se présente comme une sorte de smartphone public géant qui permet de s’orienter et d’accéder à un bouquet d’applications grâce à un écran de 42’’, doublé d’un écran de 22’’ accessible aux personnes à mobilité réduite. Trois autres projets proposés par JCDecaux seront bientôt installés dans divers endroits de Paris… L’E-Village (des bornes interactives servant à la diffusion et à la consultation des petites annonces de quartier et des informations locales — on peut s’en servir aussi pour des visioconférences) ; le Play (un espace de jeu installé dans les parcs et jardins, qui offre un bouquet de jeux grâce à des tables équipées d’écrans) ; enfin le Mobilier Associatif Numérique (MAN), un grand panneau alimenté en énergie solaire (donc autonome), qui affiche en HD des informations associatives et procède à leur actualisation. ■Josèphe Ghenzer
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Les dossiers
« La nature fait bien les choses… » C’est en partant de ce constat qu’un certain nombre de chercheurs s’inspirent désormais du monde animal pour faire progresser la science dans bien des domaines — dont celui de la robotique. évitant les obstacles), une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences du mouvement de l’université de la Méditerranée Aix-Marseille a découvert que ces insectes arrivent à réaliser de telles prouesses grâce à leur bonne vision du mouvement et à l’analyse du flux optique qui défile sur leur rétine pendant le vol (alors que la résolution de leur œil est assez pauvre). Tout en se déplaçant, ils se concentrent sur la vision
Les insectes comme source d’inspiration.
UN PROJET EUROPÉEN D’ENVERGURE D’un coût total de 2,73 M€ et soutenu par le programme de recherche de la Commission européenne FET (Future and Emerging Technologies) à hauteur de 2,09 M€, le projet européen CURVACE (CURVed Artificial Compound Eyes), qui est étalé sur une période de quarante-deux mois (du 1er octobre 2009 au 31 mars 2013), est pluridisciplinaire. Il réunit de nombreux chercheurs (en neuro-optique, microélectronique, mécanique des surfaces et biorobotique) qui œuvrent en étroite collaboration au sein de différents organismes, répar tis dans plusieurs pays. On compte parmi eux le Laboratoire des systèmes intelligents de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), qui coordonne le projet sous la direction de Ramon Pericet-Ca-
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mara, et l’Institut des sciences du mouvement, une unité de recherche issue de l’université de la Méditerranée (UnivMed) et du CNRS. Sans oublier l’Institut Fraunhofer d'optique appliquée et d'ingénierie de précision, dont le siège est à Munich, et le Laboratoire de neurosciences cognitives de l’université EberhardKarls de Tübingen. L’ANALYSE DU FLUX OPTIQUE Depuis leur apparition sur notre planète, il y a quatre cents millions d’années, les insectes volants ont progressivement mis au point une technique visuelle aussi efficace qu’économe. Après avoir longuement étudié la grande habileté de certains d’entre eux (mouches, abeilles, libellules…) à se déplacer dans les airs à une vitesse d’environ dix mètres par seconde (tout en
du mouvement des différents éléments du paysage. Ils ne distinguent en fait que les différences de contraste entre les objets et analysent la distance qui les sépare grâce à leur vitesse de défilement. Cette grande agilité en vol pourrait aider les chercheurs à accomplir d’énormes progrès en matière de robots volants (évitement d’obstacles divers, poursuite d’autres engins, vol stationnaire ou encore atterrissage de précision). Car à l’heure actuelle, les chercheurs sont toujours confrontés à de sérieux problèmes lorsqu’ils conçoivent des engins volants de très faible poids (comme les fameux insectes espions). Comment en effet embarquer de grosses puissances de calcul dans de microscopiques volumes à la masse très réduite — et tout cela sans consommer trop d’énergie ?… S’adapter rapidement à un environnement demeure encore une chose complexe pour les robots, en regard des performances accomplies par les insectes volants — qui possèdent naturellement des capacités incroyables dans ce domaine. LES INSECTES COMME SOURCE D’INSPIRATION En prenant comme source d’inspiration les yeux composés des d’insectes volants et en exploitant les mécanismes élaborés par la nature au cours de millions d’années d’évolution, le projet
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“En prenant comme source d’inspiration les yeux composés des d’insectes volants et en exploitant les mécanismes élaborés par la nature au cours de millions d’années d’évolution, le projet CURVACE vise à concevoir des yeux artificiels miniatures.”
Ce dispositif expérimental mis au point par UnivMed est utilisé pour valider la fonctionnalité des imageurs CURVACE. — Dispositif expérimental pour tester le capteur visuel CURVACE.
CURVACE vise à concevoir, à développer puis à tester des yeux artificiels miniatures qui pèseraient seulement 1,7 g et seraient composés d’un réseau de microlentilles incurvées et flexibles, capables de focaliser la lumière sur des photorécepteurs reliés par des dispositifs électroniques. Leur résolution resterait faible (de l’ordre de sept cents pixels, en comparaison des vingt millions de pixels de l’œil humain) mais ils présenteraient l’avantage de fournir une vision panoramique. Grâce à cela, ils seraient capables
de localiser des objets contrastés et de détecter des mouvements avec une très grande précision. En effet, la distance entre la surface des microlentilles et des photorécepteurs serait constante dans l’intégralité du champ de vision — ce qui n’est pas le cas pour les caméras conventionnelles. Un bon détecteur de mouvements doit être peu sensible aux variations lentes de la luminosité ambiante (comme le passage d’un nuage) mais en revanche très sensible aux variations rapides de contraste (comme le passage d’un objet). Trois formes différentes de ces yeux artificiels sont actuellement mises au point (une cylindrique, une sphérique et une bande flexible d’un millimètre d'épaisseur) avant qu’on procède à une phase de tests dans le cadre de diverses ap-
plications (qui relèvent pour la plupart de la robotique). Des chercheurs de l’Institut des sciences du mouvement ont d’ailleurs déjà conçu un robot hélicoptère d’une centaine de grammes qui exploite la vision par analyse du flux optique. BLIND TEST Si, ces « yeux », sous leur forme sphérique, vont équiper, à plus ou moins long terme, des microrobots volants, ils pourraient présenter aussi une toute autre utilité, sous leur forme de bande flexible… Ils révolutionneraient sans aucun doute le domaine de l’assistance aux aveugles. En effet, en portant une ou plusieurs de ces bandes autour de leur tête ou sur leur corps,
À nouveau le prototype de la bande de vision développée à l'EPFL. — Un prototype d'une bande destinée à la vision attachée à différents objets.
ces derniers pourraient être en mesure de détecter les objets qui s'approchent d’eux rapidement (comme un véhicule) et d’éviter toutes sortes d’obstacles se trouvant sur leur chemin quand ils se déplacent avec l’aide de leur canne. Cette première « caméra » vraiment fonctionnelle, flexible et adaptable à toute une quantité de surfaces, permettrait de mettre au point des systèmes d’assistance nettement moins invasifs que les rétines artificielles ou les implants posés dans le cerveau…
■Josèphe Ghenzer
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Les dossiers
PSIKHARPAX UN ANIMAT QUI APPREND À l'Institut des Systèmes intelligents et de robotique (ISIR) de Paris, un robot un peu particulier est en cours de développement depuis une dizaine d'années : Psikharpax, un animat dont le cerveau est basé sur le fonctionnement du système nerveux du rat et qui peut apprendre à développer sa propre stratégie de déplacement spatial… BIOLOGIE, INFORMATIQUE ET ROBOTIQUE Le projet Psikharpax a débuté en septembre 2001, grâce à Agnès Guillot, alors maître de conférences en psychophysiologie et Jean-Arcady Meyer, fondateur de l'Animatlab et biologiste spécialisé en robotique et en Intelligence artificielle. Une équipe pluridisciplinaire, donc, qui « mêlait roboticiens, biologistes et informaticiens », précise Mehdi Khamassi, chargé de recherche au CNRS; il présente Psikharpax comme « un robot de type cognitif, capable d'apprentissage grâce à un programme informatique ». Il doit permettre de « vérifier si on a bien compris le vivant », spécifie-t-il, et d'intégrer les théories des biologistes dans un animat. Il estime en fait que pour la robotique, cette « capacité d'apprentissage pourrait être intéressante pour les futurs robots assistants, par exemple ». POURQUOI UN ROBOT… RAT ? Le choix de s’inspirer du système nerveux et des comportements de déplacement du rat ne s'est pas fait par hasard… « Les rongeurs sont
PSIKHARPAX EN BD : UNE RETRAITE BIEN MÉRITÉE ! Si malgré tout, vous avez encore du mal à appréhender le concept fondateur de Psikharpax, une lecture de la célèbre BD de Marion Montaigne, Tu mourras moins bête (Ankama Éditions), pourra vous éclairer ! C’est une première approche ludique et très drôle, qui vous permettra de mieux comprendre l'idée motrice de ses créateurs…
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“Eh bien, il était au départ constitué d'une plate-forme robotique Peeke, équipée entre autres de caméras, de capteurs de charges, de deux roues motrices latérales et d’une roue libre à l'arrière…”
Psikharpax, tel un vrai rat, s'en sort très bien dans un labyrinthe. — Un modèle équipé d'une pince en guise de pattes avant.
très étudiés en laboratoire, rappelle Mehdi Khamassi, notamment du point de vue de l'apprentissage et du déplacement spatial ». On peut citer, parmi les nombreuses expérimentations, le labyrinthe de Tolman (mis au point par Edward C. Tolman dans les années 1930), qui a prouvé que les rats pouvaient concevoir une carte mentale du labyrinthe et s'y déplacer, ou encore la piscine de Morris, (mise au point par Richard G. Morris), qui a établi que les rats possédaient une mémoire spatiale. Ces études ont donc permis de dégager des théories sur le système nerveux du rat, sur lequel est calqué le cerveau de Psikharpax. Pour résumer, il existe selon Mehdi Khamassi différents centres de décision chez le Rattus rattus ou le Rattus norvegicus pour le déplacement : « L'hippocampe, pour cartographier son environnement et élaborer des stratégies de déplacement et d'autre part des capacités de reconnaissance visuelle. Nous avions les données et les théories en la matière, notre objectif était donc de les synthétiser dans un robot. » DE QUOI PSIKHARPAX EST-IL FAIT ? Eh bien, il était au départ constitué d'une plateforme robotique Peeke, équipée entre autres de caméras, de capteurs de charges, de deux roues motrices latérales et d’une roue libre à l'arrière… Il a ensuite été développé, avec deux capteurs visuels, six muscles dans chaque œil, mais aussi deux capteurs auditifs placés dans des pavillons formant les oreilles. « Il est aussi équipé de capteurs tactiles — des vibrisses. Elles sont placées comme des moustaches de rat, en rangées. »
Devant les enfants, le robot révèle des capacités impressionnantes. — Le Psikharpax tout nu !
Il s'agit d'une peau élastique recouvrant une tige en fibre de carbone, qui lui permet de toucher son environnement et d'identifier les textures. Enfin, grâce à un capteur proprioceptif, il évalue la distance parcourue. Il est aussi capable de se redresser, pour inspecter ledit environnement. (Son système nerveux — c'est-à-dire son ordinateur de calcul — est quant à lui basé sur celui du rat et intègre les différents sièges de la stratégie de déplacement.) L'APPRENTISSAGE DE PSIKHARPAX Psikharpax dispose, lorsqu'il arrive dans un nouvel environnement, d'un répertoire d'actions (comme se déplacer ou encore tourner la tête). Grâce à cela, il explore et observe ce qui l’entoure en s'y déplaçant aléatoirement. « Il construit sa carte spatiale avec ses capteurs, indique Mehdi Khamassi. À partir de là, il agit et apprend par essais, erreurs et récompenses… » Autrement dit, à chaque action, il apprend si sa stratégie de déplacement est justifiée, en recevant ou non une récompense. Il intègre ainsi le résultat dans son calcul de probabilité de réussite et va reproduire l'action pour vérifier ses résultats et affiner ses statistiques. « Ce sont bien
entendu des probabilités, souligne Mehdi Khamassi ; il ne faut pas faire d'anthropomorphisme… » Ensuite, « nous modifions son environnement », raconte-t-il.Théoriquement, Psikharpax devrait alors tout rapprendre, comme il le fait lorsqu’on le change de pièce, mais « nous avons fait en sorte qu'il puisse conserver ses acquis et créer des contextes ». Tout cela nécessite un apprentissage assez long, « une centaine d'essais ». Et certains éléments de robotique font perdre du temps… Par exemple le fait que « son système visuel est très simple, l'empêchant de se déplacer vite, sans quoi il ne pourrait pas enregistrer ce qu'il voit ». Grâce à cette fusion d'informations multisensorielles et de mise en relation sur une base statistique, Psikharpax se révèle capable de créer une carte spatiale, de mettre au point et d'utiliser des stratégies efficaces d'exploration, d'identifier des lieux de récompense, d'évaluer sa position dans l'espace et de contrôler son bilan énergétique… Aujourd'hui, il a été mis à la retraite. Mais le projet ne s’est pas pour autant arrêté à ce stade. C'est maintenant au tour des biologistes de prendre le relais. Ils vont ainsi vérifier que les données collectées par Psikharpax correspondent bien à leurs théories.
■Perrine Roux
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Les dossiers
UN ROBOT CAPABLE DE RÉPARER DES SATELLITES EN APESANTEUR Une division du DLR (Centre allemand pour l’aéronautique et l’aérospatiale), spécialisée dans la robotique et la mécatronique, travaille à Weßling, en Bavière, sur un robot baptisé Justin. Le semi-humanoïde apparaît extrêmement précis dans ses mouvements… Les activités de la DLR englobent de nombreux domaines, dont le développement de projets intéressant l'aéronautique, l'espace, l'énergie, les transports et la sécurité. Elle collabore également avec d’autres agences nationales et internationales. Sa branche aérospatiale, dirigée par le gouvernement fédéral, est responsable de la planification et de la mise en œuvre du programme spatial national, qui comporte plusieurs volets (l’exploration de notre planète et du système solaire, la recherche pour la préservation de l'environnement, le développement de technologies respectueuses de l'environnement pour améliorer la mobilité, la communication et la sécurité…). Ses missions consistent en fait à développer des applications et des produits innovants issus de la recherche fondamentale — mais aussi de renforcer le savoir-faire technique de la base industrielle de l’Allemagne. Elle exploite de grandes installations pour ses propres projets et ceux de ses clients et partenaires. Le Centre emploie environ sept mille salariés et se compose de trente-deux instituts (les essais et l'exploitation des installations sont répartis sur seize sites — dont le siège est basé à Cologne).
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Justin, le magnifique !
UN ROBOT DE NOUVELLE GÉNÉRATION… À l’Institut de robotique et de mécatronique du DLR, un robot fait l’objet de toutes les attentions (à l’origine, il était seulement constitué de deux bras robotisés indépendants, comme les robots des chaînes d‘assemblage de voitures — mais les ingénieurs lui ont ajouté un torse et une tête). Ses capacités sensorielles et ses réflexes ont été poussés au maximum, si bien qu’il se montre capable d’attraper, en plein vol, une balle de base-ball… Il peut déplacer ses mains en cinq millisecondes et sa précision est de plus ou moins deux centimètres par rapport à la trajectoire prévue. Justin dispose de quarante-trois articulations : cinq dans le torse, sept dans chaque bras et douze dans chaque main (deux fois moins que dans celle d’un être humain). Il possède aussi un mécanisme de compensation de la gravité qui lui permet de manipuler des objets lourds tout en gardant le contrôle de sa position dans l’espace. Il entre dans la catégorie des humanoïdes et ses mouvements paraissent intuitifs. Et il peut même servir le café !… Équipé de deux caméras, Justin se montre capable de suivre sur six degrés de liberté des objets en 3D.
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“Les ingénieurs ont également conçu plusieurs configurations (notamment un buste monté sur des roues : il peut alors simuler la danse du film Pulp Fiction ou adopter une position statique, uniquement pour le haut de la structure).”
Justin maîtrise la recette du thé lyophilisé.
(Sur une vidéo montrée au ralenti, il observe la trajectoire de la balle qu’on lui jette.) Ses mains lui permettent aussi de manipuler des objets fragiles tout en ayant un contrôle absolu sur ceuxci. Enfin, un système unique réduit le nombre de câbles qui parcourent ses bras. Le cahier des charges exige également une communication plus rapide entre les articulations, pour pouvoir mettre en œuvre des calculs de contrôle sur un ordinateur central, propres à fournir de nombreuses informations. Toutefois, les calculs des trajectoires réclament pour le moment le soutien d’un ordinateur externe. Les ingénieurs ont également conçu plusieurs configurations (notamment un buste monté sur des roues : il peut alors simuler la danse du film Pulp Fiction ou adopter une position statique, uniquement pour le haut de la structure). Dans ce type de configuration, il sera intégré à la base
de travail d’un satellite ou d’un vaisseau spatial, afin d’effectuer diverses opérations (maintenance ou ravitaillement en combustible des vaisseaux spatiaux, afin de soulager l’équipage dans l’accomplissement de ses fonctions). Le système robotisé, avec ses bras et ses deux mains à quatre doigts, possède des roues mobiles et indépendantes qui répondent aux exigences du buste quand il procède à ses manipulations. Et l’intégration, dans la tête, de capteurs et de caméras lui permettent de reconstruire en 3D son environnement et donc d’effectuer des déplacements et d'exécuter des opérations avec une extrême précision. En ce qui concerne l’exploitation dans l’espace à court terme, les chercheurs pensent à lui associer un opérateur humain basé sur la Terre : il effectuerait alors les travaux en lieu et place de l’homme. « Avec ce système, nous voulons faire de la recherche en temps réel et de la planification dynamique du mouvement et du corps ; ce robot sert aussi de plate-forme expérimentale pour les travaux de recherche des étudiants », souligne Berthold Bäulm, un des chercheurs de l’Institut de robotique. UNE VERSION ENCORE PLUS PERFORMANTE… Le département de robotique du Centre concocte une nouvelle version du robot et travaille d’arrache-pied sur la manière de lancer et d‘attraper une balle. L’équipe a conçu un deuxième système très semblable au précédent, mais comportant des performances dynamiques améliorées : elles se révèlent une fois et
Admirons la dextérité de Justin.
demie plus rapides grâce à des rapports de transmission différents et de nouvelles roues. Une conception inédite de bus informatique permet en outre de disposer d’une boucle de commande autorisant une variation de fréquence allant jusqu’à 500 Hz sur les quatre roues. Les accélérations apparaissent étonnantes et ce nouveau robot — baptisé Justin agile —, non content de se déplacer plus vite, le fait avec la précision et la synchronisation indispensables pour un mouvement coordonné des roues, des bras et des mains. Désormais, les deux engins pourront s’amuser ensemble… Références Publication Automatica 2008 (Institut de robotique et de mécatronique — DLR). ■Dominique Gouteyron
Justin est également un pro du bricolage !
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Ça vient de sortir
AVEC DES ROBOTS
LA COLO, C’EST PLUS RIGOLO !
Trois organismes proposent de tels séjours en France : Telligo, PSTJ (Provence Sciences Techniques Jeunesse) et Planète Sciences. Si vous avez envie de passer des vacances robotiquement parfaites, suivez le guide !…
cela ne suffisait pas, le séjour proposé par Telligo permet de construire son propre robot ! On repartira donc ravi de cette colonie de vacances avec, entre les mains, un monstre hexapode ou une grenouille obéissante…
UN TOUR D’HORIZON DE LA ROBOTIQUE Si vous partez avec l’organisme Telligo, vous pourrez participer au camp Les Robots, qui comprend une journée au parc du Futuroscope de Poitiers. La colo dure onze jours et a bien évidemment sa mascotte : le Robosapien V2. Il est doté de la parole et de mains de taille réelle, ce qui lui permet de ramasser des objets devant l’œil ébahi des enfants ! (Ils auront également la possibilité de réaliser des robots alligators ou lanceurs de balles avec les kits Lego Mindstorms.) Comble du luxe, le robot peut être programmé par le biais d’un téléphone mobile et vous envoie des messages ! Autre activité : les personnes qui ont vu le film I, Robot (avec Will Smith) savent de quoi il va être question puisque les animateurs organisent avec les colons un atelier consacré au célèbre cycle des Robots d’Isaac Asimov. Ce sera l’occasion de discuter tous ensemble des interrogations engendrées par les Lois d’Asimov (les robots pourraient-ils remplacer les hommes, est-il possible de réguler un monde faisant cohabiter lesdits robots et les êtres humains ?). Et comme si
UN SÉJOUR À LA CARTE Quant à l’association Provence Sciences Techniques Jeunesse, elle organise, durant toutes les périodes de vacances scolaires, un séjour personnalisé sur le thème de la robotique. Les colonies sont dirigées par Pascal Chaize, instituteur et directeur de séjours depuis plus de vingt ans. Véritable passionné, il prend grand soin que tous soient ravis de leur colo. Cet été, elle se déroule sur une, deux ou trois semaines. Le maître mot du séjour est recherche. En effet, les projets des enfants sont personnels et les animateurs leur proposent de l’aide à la carte, donc en fonction de ce qu’ils ont décidé de réaliser. Comme l’explique Pascal : « L’objectif de l’atelier robotique est de faire découvrir ce qu’il est possible d’accomplir en partant d’engrenages, de petits moteurs… Les enfants vont élaborer un projet après avoir été sensibilisés à la discipline pendant deux jours… » L’alternance instaurée entre le projet robotique (le matin) et les loisirs et autres activités (l’aprèsmidi) se révèle toujours fructueuse. Comme aime à le rappeler l’instituteur : « Les enfants ne
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Vous avez toujours préféré les grenouilles aux princes charmants, surtout si elles sont obéissantes ?… Alors pourquoi ne pas en profiter pour participer cet été à une colonie de vacances consacrée à la robotique ? En participant à un séjour de ce type, vous pourrez programmer vousmême votre batracien intelligent !
Circuits imprimés, fers à souder, pince coupante — le matériel parfait pour créer son robot !
font pas des activités pour faire des activités. Ils apprennent à utiliser de vrais outils comme un cutter ou une scie sauteuse. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a un échange entre les animateurs et les colons. L’ambiance dans le camp est très familiale, on apprend d’abord à vivre ensemble… » Le dernier jour, chaque enfant présentera son œuvre à ses camarades, avant de l’emporter à la maison pour la montrer à ses parents !
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“En plus des activités ludiques et des phases de temps libre, vous pourrez y tester le règlement de la Coupe de France de Robotique de l’année prochaine. Mais ceux qui parlent le mieux du camp, ce sont évidemment les participants…”
Une équipe d’adolescents travaille sur son robot avec les contraintes de la Coupe de France de Robotique, dans le cadre du séjour organisé par Planète Sciences.
la formation des séjours robotiques de Planète Sciences, c’est le fait que « des jeunes de quinze à dix-huit ans font en trois semaines ce que des écoles ou des IUT ont sept mois pour réaliser ». Étienne, encadrant de l’atelier de mécanique du camp, ajoute que « le test du règlement permet de mettre en évidence les incohérences de celuici »… Et les meilleurs robots peuvent participer à la Coupe de France ! Alexandre, le directeur de la colonie, trouve lui que « plus on s’éloigne du concept de robot humanoïde et plus ça devient intéressant ; une fois, on a eu un concours de robots tireurs ou encore un parcours de billes totalement robotisé »… Ce séjour permet aussi de se dé-
Crédit : www.planete-sciences.org
UNE IMMERSION DANS LA COUR DES GRANDS Planète Sciences propose également plusieurs séjours consacrés à la robotique. Le plus passionnant pour les férus de ce domaine s’intitule le Furobalex (pour fusée, robot et ballon expérimental). En plus des activités ludiques et des phases de temps libre, vous pourrez y tester le règlement de la Coupe de France de Robotique de l’année prochaine. Mais ceux qui parlent le mieux du camp, ce sont évidemment les participants et les membres de l’équipe d’animation… Comme l’explique Jérémy, ancien colon, le Furobalex permet à « des lycéens de pouvoir affronter des élèves d’IUT ou d’écoles d’ingénieurs » ! Et ce qui plaît à Pierre, référent de l’animation et de
Camion articulé réalisé par une enfant de neuf ans avec l’aide des animateurs de PSTJ. Crédit : Pascal Chaize. — Les enfants du camp Les Robots découvrent leur mascotte, le Robosapien V2 — qui va les accompagner tout au long de leur séjour.
couvrir une vocation : il a ouvert les yeux à Jérémy, ancien participant, qui veut devenir ingénieur en informatique ! Plus impressionnant, le meilleur ami d’Étienne, qui a également participé au Furobalex, est maintenant ingénieur chargé du développement de la fusée Ariane… Mais dans chaque colo, ce qui plaît aussi beaucoup, c’est l’ambiance. Vivre en communauté et s’amuser à plein temps tout en acquérant des connaissances, n’est-ce pas le cocktail idéal pour des vacances réussies ? C’est ce que nous assure Pascal, de PSTJ — 70 % des enfants reviennent dans les camps que l’association organise, d’un séjour robotique à l’autre. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, partir en colo de robotique cet été ne présente que des avantages ! Alors — bon séjour, et n’hésitez pas à nous envoyer vos photos !… ■Yoann Le Ny
QUELQUES RENSEIGNEMENTS… — Telligo. Camp de onze jours Les Robots à Ruffec (16), Chauvigny (86) ou Mauléon (79). De dix à treize ans et à partir de 899 €. www.telligo.fr — Provence Sciences Techniques Jeunesse. Séjour découverte du 8 au 29 juillet (une, deux ou trois semaines) à Saint-Front (43). De sept à dix-sept ans et à partir de 530 €. www.pstj.fr — Planète Sciences. Camp Furobalex, du 11 au 29 juillet à Naucelle (12). De quinze à dixhuit ans et à partir de 1 199 €. www.planete-sciences.org
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Les dossiers
PROSPERO… ET SI C'ÉTAIT LUI
L'AVENIR DE L'AGRICULTURE ?
Dans le monde merveilleux de la robotique, l'agriculture n'est pas forcément le premier domaine dans lequel on pense voir évoluer nos amis robots… Pourtant, depuis les débuts de l'industrialisation et le boom des grandes avancées technologiques qui se sont produites au début du siècle dernier, l'agriculture, au même titre que l'industrie et la recherche, a toujours associé son développement aux technologies contemporaines.
L'agriculture a ainsi toujours été un précurseur dans l'innovation en matière d’outils, d’appareils et d’engins propres à améliorer la qualité du travail, du rendement et des produits. Il existe aujourd’hui quatre types d'agriculture: intensive, raisonnée, biologique et durable. La plus répandue (pour des raisons économiques et à cause des besoins toujours croissants de l’alimentation mondiale) est la culture intensive. Elle a su faire de la technologie une alliée de choix. Au XXe siècle, les premières moissonneuses-batteuses et les tracteurs ont considérablement facilité le travail dans les fermes, amélioré le rendement et favorisé le développement des graines hybrides comme des plantes génétiquement modifiées, capables de pousser dans des milieux les plus arides du globe.
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Prospero posant fièrement devant l'objectif.
La récente apparition du GPS dans les engins et l'installation d'ordinateurs dans les cockpits constituent des étapes importantes vers l'automatisation totale de l'agriculture. Toutefois, ce n'est pas encore le cas: l’homme reste le maillon fort du processus, le pilote des machines et contrôle le déroulement des tâches. Car malheureusement cette technologie a un coût et pour l’amortir, il faut que l'agriculteur cultive de très grandes parcelles. En agriculture, tout se joue au niveau du sol! La croissance d’une graine après la mise en terre fait entrer en jeu de nombreux paramètres, les plus importants étant l'état et la composition du sol. La différence entre un environnement propice ou non au développement de la semence peut se jouer à quelques centimètres.
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“L’ensemble fonctionne donc comme une termitière ou un essaim d'abeilles. Gros avantage : en cas de panne, il n'y aura qu'un modèle à changer, ce qui n'altérera pas le travail du reste du groupe ; il pourra continuer son labeur après avoir signalé qu’un des modèles connaît un problème.”
C'est avec ce souci du détail et afin d'exploiter au mieux les étendues agricoles nord-américaines (dans un premier temps) que David Dorhout a conçu Prospero, le premier robot conçu pour l'agriculture et capable de travailler en totale autonomie. Il pourra analyser les sols, choisir les meilleurs emplacements pour planter les graines, afin de réduire les pertes et d’augmenter au maximum la productivité. L'UNION FAIT LA FORCE ET… DIVISER POUR MIEUX RÉGNER… L’entreprise apparaît d’une folle ambition (d’ailleurs toujours nécessaire pour donner vie à de grandes choses). David Dorhout a divisé la conception de son projet en trois phases bien distinctes… D’abord, l‘élaboration du prototype et la réalisation de tests probants en conditions réelles. Prospero devait se montrer capable de rechercher, sur une parcelle de terre, les meilleurs emplacements, de les marquer et d'y planter des graines. Ensuite, la conception du modèle final — capable de repérer, planter, traiter et récolter. Une fois cette étape terminée et la production des robots entamée, les premiers essais groupés ont commencé. (Prospero travaillera donc en groupe: une équipe de machines identiques arpentera sans relâche les champs.) Et enfin, la troisième étape: la préproduction et les derniers tests effectués par les robots Prospero, un collectif où chacun aura une tâche précise à exécuter tout en restant en communication permanente avec les autres. Les premiers exemplaires ont d'ores et déjà ensemencé un champ de maïs lors d'un test grandeur nature. L’ensemble fonctionne donc comme une termitière ou un essaim d'abeilles. Gros avantage: en cas de panne, il n'y aura qu'un modèle à changer, ce qui n'altérera pas le travail du reste du groupe; il pourra continuer son labeur après avoir signalé qu’un des modèles connaît un problème. L'agriculteur n'aura pas à attendre des heures (voire les jours) l’arrivée d’un dépanneur… LES FONCTIONNALITÉS DE PROSPERO Prospero est un Autonomous Micro Planter (ou AMP) et fonctionnera à terme uniquement en groupe. Son utilisation s'inspire également de
Prospero peut travailler en essaim.
Marquage du sol après la plantation d’une graine. — Gros plan sur le planteur… Il s'enfonce d'environ 10 cm dans le sol.
concepts issus des jeux vidéo. Et grâce à son simple (mais puissant) microcontrôleur Parallax Propeller, il pourra communiquer constamment avec son propriétaire (et aussi être programmé). Ce système de contrôle offre une très bonne restitution de l'image captée par la caméra infrarouge, située au sommet du robot, et assure le lien avec les autres robots. Comme le groupe constitue une véritable entité, il se montre capable de multiplier les tâches et d’abattre plus de travail qu’un engin esseulé. Prospero, qui a six pattes, est équipé d’un planteur et de capteurs et sa batterie lui procure une autonomie (complète) de près de 24 h Il est à
noter qu’un des capteurs est situé sous le robot et détecte les emplacements où les graines ont été plantées. S'il ne détecte rien, il en plante une. (Les robots délimitent leur répartition spatiale automatiquement, ce qui les empêche de se gêner — aussi simple que ça !) Il peut se déplacer dans toutes les directions et éviter tout objet se trouvant sur son passage. Il prend ses décisions le nez dans la glèbe (si l’on peut s’exprimer ainsi), là où tout se joue en matière d'agriculture, travaille nuit et jour pour exploiter au maximum les capacités des parcelles. En ce moment même, David Dorhout parcourt les États-Unis pour le faire découvrir aux agriculteurs américains. Il arpente (à la manière de son robot) tous les salons spécialisés dans l'agriculture, dans le but avoué de lever des fonds afin de poursuivre le projet… (Lors de ses déplacements, il effectue évidemment des démonstrations à couper le souffle, qui suscitent la curiosité des agriculteurs mais aussi un intérêt marqué.) Et après avoir diffusé au cours de l’année 2011, sur Internet, une vidéo qui présente Prospero, il a pu constater l'intérêt manifesté par des agriculteurs du monde entier. Il est vrai que les atouts de sa création laissent rêveur: une production augmentée sans utiliser davantage de fertilisants et la possibilité d’employer une équipe de robots qui ne plante que dans des emplacements propices au développement des semences. Et afin de faire marner ses créations plus de 24 h de suite, Dorhout a prévu de construire un robot à motorisation hybride (plus grand), qui jouera le rôle de « berger du troupeau » et rechargera les batteries de ses « brebis » pendant leur travail. Si les résultats se révèlent concluants et si les commandes décollent, Prospero traversera bientôt l'Atlantique pour peupler nos belles campagnes…
■Yoann Pinier
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Les dossiers
AVEC ANYBOTS
VIVE LA PRÉSENCE À DISTANCE !
La gamme de robots Anybots (www.anybots.com) vous permet d'être présent et d'interagir à distance, n'importe où et n'importe quand — à l'aide d'un simple navigateur Web. Elle cible autant les professionnels que les particuliers en offrant une nouvelle forme de téléprésence, active ou statique, aussi bien au bureau qu'à la maison, au sein d'une usine, d'un entrepôt, d'un laboratoire — ou pourquoi pas d'une école…
Le robot de téléprésence Anybots QB.
La téléprésence se réfère à un ensemble de technologies qui permettent à une personne de se sentir présente ou d'avoir un impact à un endroit différent de celui où elle se trouve. Elle impose donc aux sens de l'utilisateur d'être sollicité par des stimuli qui lui procurent le sentiment de se trouver quasi réellement dans cet autre endroit. L'utilisateur doit avoir la possibilité d'affecter l'emplacement distant et les informa-
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tions doivent pouvoir voyager dans les deux sens. Ainsi, la position, les mouvements, les actions ou encore la voix sont détectés, transmis et reproduits dans cet emplacement distant… LA SOCIÉTÉ ANYBOTS Cette entreprise implantée à Mountain View, en Californie (au cœur de la Silicon Valley) se trouve à la pointe d'un nouveau genre de communication appelé téléprésence mobile — la
forme la plus interactive de ladite communication (qui va bien au-delà de la vidéoconférence traditionnelle). Grâce à sa mobilité commandée à distance, elle rend le monde entier considérablement plus proche. Fondée en 2001 par Trevor Blackwell (ingénieur entrepreneur titulaire d'un doctorat de l'université Harvard), Anybots est aujourd'hui le principal fournisseur de robots de téléprésence professionnelle dans le monde. Elle bénéficie du travail d'un petit groupe d'in-
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“Anybots, à partir de son site Internet, propose donc de prendre le contrôle à distance de l'un de ses robots QB. La procédure pas à pas se révèle facile d'accès : un guide de prise en main rapide est disponible…”
Le robot Dexter fut le premier robot capable de sauter. — Le robot Anybots QA en pleine conversation depuis un ordinateur distant. — Monty gère le lave-vaisselle de la maison.
telligence artificielle), Dexter et Monty pourraient déjà apporter une certaine aide aux personnes handicapées…
génieurs hautement talentueux et dévoués, forts d'une décennie d'expertise et de passion en la matière. Et avec ses deux prototypes (le bipède Dexter et le modèle à bras articulés Monty), comme avec ses télérobots à roues (le QA et le QB), elle focalise l’attention des amateurs de robots depuis des années… LES PROTOTYPES DEXTER ET MONTY Les premiers à avoir été conçus par Anybots, ils ont servi depuis 2001 à parfaire ses compétences en matière de robotique pilotée à distance par une personne, notamment en reproduisant la marche humaine et la manipulation d'objets. Dexter (1,55 m pour 72 kg), possède dix-huit moteurs qui gèrent la gravité et son équilibre, le tout étant actionné par air comprimé. Il est le premier robot capable de reproduire le balancement dynamique de la marche humaine et de sauter, ce qui lui permet de rétablir son équilibre quand on le pousse. Monty, lui, n'est pas bipède
mais se déplace comme un Segway, en contrôlant sa stabilité à chaque instant, sur deux roues parallèles. Sa taille est d'environ 1,75 m et pas moins de dix-huit moteurs articulent ses deux bras (munis d'une main et d'une pince). Il est contrôlé par un homme équipé de plusieurs capteurs et imite ainsi ses différents mouvements. Selon Anybots, il peut exécuter un large éventail de tâches et de travaux manuels — comme laver la vaisselle… Même s'ils sont encore pilotés à distance (c'est-à-dire dénués d’In-
LE MODÈLE QA La société a présenté son premier robot de téléprésence QA pendant le Consumer Electronics Show de 2009 (Las Vegas, États-Unis). Il se tient debout sur deux roues, tel un Segway. D’un poids de trente-cinq livres (16 kg) pour une hauteur de cinq pieds (152 cm), il possède deux pieds (61 cm) de flexion et dispose de caméras de cinq mégapixels, de capteurs audio bidirectionnels et d'un pointeur laser pour mesurer ses mouvements. Enfin, on peut s'y connecter en WiFi. Grâce à ces atouts, l'utilisateur peut contrôler le robot depuis le bout du monde via Internet. Le QA fonctionne simplement, doucement et tranquillement, tout en procurant à l'utilisateur une présence physique complète. Il permet de voir à travers ses « yeux » et d'être soi-même vu sur l’écran ventral, de parler et d'écouter — mais aussi de collaborer avec son environnement comme jamais auparavant. En 2009, son coût était d'environ 30 000 $. LE MODÈLE QB Le QB est à proprement parler le premier robot à avoir été largement distribué par Anybots. Il se tient également debout sur deux roues, dispose d'une unité de stabilisation gyroscopique et se pilote à distance par téléprésence sur le
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Les dossiers
cloud (et depuis peu sur n'importe quel navigateur Web). L'utilisateur peut se connecter sur le site Anybots. com, sélectionner l'un de ses robots situé partout dans le monde, puis le conduire en dehors de sa station de charge électrique pour interagir avec les gens ou explorer les lieux, le tout sans avoir à quitter son bureau. Le QB présente l'essentiel des caractéristiques de son grand frère, taille comprise : la connexion WiFi, le petit écran tactile (sur la tête), les caméras (en guise d’yeux), le haut-parleur et le microphone, ainsi qu'un laser pour pointer les objets. On peut l’acheter sur Internet aux États-Unis (à partir de 10 000,00 $), mais aussi au Japon et bientôt en Europe — l'Angleterre en aura la primeur (par l’intermédiaire d’Anybots.co.uk). Ce prix donne droit au robot, équipé des quatre batteries nécessaires et d’une station de charge. (D'autres stations de charge, batteries et caisses de transport adaptées sont proposées en supplément et à l'unité, toujours sur le site officiel.) TESTER LE QB DE CHEZ SOI Anybots, à partir de son site Internet, propose donc de prendre le contrôle à distance de l'un de ses robots QB. La procédure pas à pas se révèle facile d'accès : un guide de prise en main rapide est disponible et le support de l'équipe est même joignable aux heures californiennes. L'utilisation se faisant à l'aide d'un simple navigateur Web, le minimum requis est un système d'exploitation Windows (XP, Vista, 7) ou Mac OS X (Intel) avec une version récente d'Internet Explorer, Firefox, Chrome ou Safari. Pour profiter pleinement de la téléprésence, un microphone et des haut-parleurs sont nécessaires, tout comme une webcam (optionnelle). Le démarrage passe par le menu Drive, situé en haut de la page d'accueil du site et à partir duquel on peut créer un compte utilisateur — avec adresse e-mail, mot de passe et quelques informations personnelles (nom, localité, photo). Puis viennent le téléchargement et l'installation du plugin d'Anybots, nécessaire au contrôle du robot. L'exécution de cet installateur passe par les étapes habituelles de sécurité, (acceptation de licence et redémarrage du navigateur une fois l’opération terminée). Il suffit alors de retourner dans le menu Drive du site et de cliquer sur la vignette ad hoc pour accéder à un robot QB de l'atelier. Et pour des performances optimales, Anybots propose de vérifier ses ports réseau UDP 8890-8900 (à l'aide du site www.firebind.com), ses temps de réponse réseau (à l'aide du site www.speedtest.net), le microphone, les haut-parleurs et la webcam via Skype ou Gmail en chat. La page Web de contrôle affiche ensuite la vue filmée du robot (avec différentes résolutions possibles), le niveau de sa charge électrique et l'activation de sa propre webcam (pour être vu soi-même). Si le QB
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Le modèle QB dans la rue, tant qu'il y a une liaison WiFi…
est assis (mode Pause), une vignette permet de le prendre en main (mode Conduite) — et vice versa. Enfin, la conduite est mise en route par un simple clic sur l'image vidéo. Le reste des commandes s’effectue par les touches fléchées du clavier pour la direction, la barre d'espace pour parler au micro et la touche Shift pour regarder vers le bas. (La procédure décrit également la marche à suivre pour ramener le robot à sa station de charge et le faire s’asseoir en mode Pause afin qu’il puisse recharger ses batteries.) LES PERSPECTIVES La gamme de robots Anybots illustre à merveille la mise en pratique des perspectives qu'apporte la robotique d'aujourd'hui à l'homme. Dans le
domaine prometteur de la téléprésence mobile, les applications vont de la réception à distance — pour l’accueil et l’orientation des clients ou des visiteurs des musées, les services de traduction dans les aéroports et les espaces publics — aux visites de propriétés sans déplacement (offertes aux clients étrangers par les agences immobilières). Cette gamme peut contribuer aussi à la télésurveillance, effectuer des patrouilles de sécurité et s’adapter à toute forme de présence dans l’entreprise (télétravail, réunion, téléconférence, déplacement en milieu risqué) ou dans le monde de l'enseignement (cours à distance)…
■Sébastien Jeudy
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Robomow RM510 ®
La meilleure tondeuse automatique pour votre pelouse !
Et si vous profitiez de votre famille ou de vos amis ce week-end ? Avec la RM510 de Robomow®, c’est maintenant possible ! En effet, cette tondeuse automatique de Robomow® vous libère de la corvée de la tonte et vous facilite la vie en vous permettant de profiter d’autres activités plus agréables. La RM510 est la compagne idéale des pelouses allant jusqu’à 500 m2 !
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Robomow® est une marque leader du marché qui propose une vaste gamme de tondeuses à gazon entièrement automatiques. Cette marque est aussi engagée dans le respect de l’environnement et se concentre sur des produits écologiques.
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Les dossiers
VOYAGE DANS LE MONDE DES ROBOTS…
(Récit d’une expérience pédagogique et humaine à l’école) Depuis trois ans, Simona D’Attanasio initie les enfants de l’école primaire à la robotique (cf. Planète Robots n°9). D’octobre 2011 à juin 2012 (durant la période scolaire), elle a pris en charge, pour l’ICAM, l’encadrement d’un projet robotique pluridisciplinaire d’une classe de sixième, au collège. Récit d’une expérience unique et enrichissante… « A Pollucity, Karim était devenu un ingénieur robotique parce qu'il avait beaucoup de capacités en sciences. Il vivait dans son laboratoire car il n'avait pas les moyens de louer un appartement. Mais il se dit : “Si je construis un robot, peut-être que j'aurais les moyens de m'acheter un appartement.” Le lendemain, Karim se mit directement au travail. Il passa quatre mois à faire son robot. Cette invention était tellement réussie qu'il était très content. Ce robot, Mange-Tout, était construit car il voulait que la ville soit moins polluée. » C’est le début de l’histoire de Kamélia, élève de sixième au collège George-Sand de Toulouse. Avec ses camarades et une classe de CM1-CM2 de l’école élémentaire Georges-Hyon, tous en réseau ÉCLAIR1 (ex-ZEP), elle a exploré le monde des robots deux heures par semaine. Un projet important mené par une équipe pédagogique très dynamique et motivée — et accompagné par le site toulousain de l’ICAM.
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Résultat final de la fabrication d’un des robots.
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“La robotique a été explorée tant du point de vue scientifique que du point de vue artistique et littéraire.” Huit élèves ingénieurs de l’ICAM ont régulièrement travaillé aux côtés des enfants de la classe de sixième, encadrant une partie des activités scientifiques du projet — comme l’étude des applications de la robotique, la conception d’un robot selon le schéma « perception-décisionaction », la programmation de robots Lego et la fabrication d’un robot à l’aide de moteurs et d’interrupteurs. Le Projet d'Action Sociale, PAS, effectué à l'ICAM est à l'origine de la collaboration entre le collège et l'école d'ingénieurs. C'est dans le cadre de ce projet, qui fait partie intégrante de leur formation, que les élèves ingénieurs sont intervenus auprès des enfants. DES RÉACTIONS UNANIMEMENT POSITIVES « J'ai vraiment apprécié le contact avec ces jeunes élèves de sixième. À travers leurs questions ou réactions, on a pu découvrir leur milieu, leur quotidien, dans une ambiance pas toujours calme, mais très sympa et amicale. Avec mes camarades, nous avons essayé de les intéresser à la robotique, une expérience qui, je pense, m'aurait plu à leur âge. J'ai beaucoup appris avec ce projet dans la relation que l'on peut avoir avec des jeunes, même avec
La séquence pédagogique a démarré par une rencontre avec Simona D’Attanasio au sujet de la définition du mot robot. — Fabrication en arts plastiques d’un des robots par les enfants du CM2-CM1 de l’école Georges-Hyon.
Des maths au français, des sciences de la vie et de la terre à la technologie et aux sciences physiques, des arts plastiques à l’anglais, ce projet a permis de développer des compétences en corrélation avec les programmes scolaires, en tissant des liens entre les différentes matières. Sur la base d’une séquence pédagogique conçue par Simona et adaptée aux programmes scolaires et au socle commun de connaissance et de compétences par les enseignants, les élèves ont pu expérimenter, appréhender et comprendre un domaine aussi complexe que la robotique.
Les enfants ont visité les ateliers du département de productique de l’ICAM. Ils ont ainsi découvert comment on fabrique un dé en aluminium !…
Forte de sa pluridisciplinarité et de son intérêt intrinsèques, car le robot a toujours fait rêver l’imaginaire des enfants, la robotique a été explorée tant du point de vue scientifique que du point de vue artistique et littéraire.
tant de différences », témoigne Ivor, élève ingénieur à l’ICAM. « La robotique devient de plus en plus un élément du quotidien. De plus, de nombreuses relations peuvent être faites entre les différentes matières autour de ce sujet. Cela permet
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Les dossiers VOYAGE DANS LE MONDE DES ROBOTS…
(Récit d’une expérience pédagogique et humaine à l’école)
nantes, tout comme la fierté d’apprendre et de maîtriser un sujet compliqué. « Ce que j'ai aimé, c'est quand nous avons construit une maquette car j'aime bien les arts plastiques. J'en retiens que c'est une grande expérience humaine. » Tels sont les mots de Basma. « Ce que j'ai le moins aimé est rien car j'ai tout aimé dans ce projet. Celui-ci m'a apporté beaucoup de connaissances et a développé ma culture générale, ajoute Mohamed. Ce projet […] m'a apporté beaucoup de bonheur. J'en retiens que c'est une grande expérience. » Une image de la scolarité qui valorise : « Si je devais dire un mot, ce serait merci, merci pour tout, pour ce projet, pour cette aide, pour cet apprentissage », conclut Sarah. Merci, la robotique !… (Je tiens à remercier tout particulièrement Thomas Ariès, Virginie Calvet, Annabelle Laborel, Sylvain Loncan et Marc Pinet, qui ont été des coéquipiers fantastiques tout au long de ce projet très intéressant — et parfois complexe à gérer.)
Démonstration d’un robot industriel à l’ICAM. Les enfants se sont mesurés à un KR 6 de chez Kuka dans trois défis — sur l’infatigabilité, la force et l’intelligence du robot…
aux élèves d’avoir un fil conducteur tout au long de l’année, ce qui peut être important, à mon avis, surtout lors de la transition du CM2 au collège », ajoute Aurélie, elle aussi à l’ICAM. En arts plastiques, les enfants ont fabriqué les plans et les maquettes en matériaux recyclés des robots qui ont été conçus, ce qui leur a permis « d’exprimer leur créativité et leur imagination en jouant avec les contraintes de la démarche scientifique », explique Annabelle Laborel, professeur d’arts plastiques. « Le côté ludique du projet semble pour moi l’élément fédérateur et moteur », ajoute-t-elle. Le travail en équipe autour d’un projet commun a été l’occasion d’explorer différents aspects de la communication, sous toutes ses formes: échanges épistolaires entre les classes, rédaction de comptes-rendus et reportages scientifiques, création de contes mettant en scène des robots, présentation finale des projets dans l’amphithéâtre de l’ICAM devant un public d’environ quatre-vingts personnes à l’aide de supports informatiques. Autant d’occasions de travailler la maîtrise de la langue écrite et orale. « J'ai préféré la présentation car au début on a le trac et après on se calme », affirme Sarah. UNE OUVERTURE SUR LE MONDE Cela ne constitue qu’une faible partie des différentes activités menées en classe, auxquelles se sont ajoutées plusieurs sorties scolaires à la rencontre d’acteurs locaux du monde de la robotique. Bref, à travers ce projet scientifique, les enfants ont pu donner un sens aux apprentissages. Selon Khalil
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■Simona D’Attanasio 1 ÉCLAIR: programme des Écoles, Collèges et Lycées pour l'Ambition, l'Innovation et la Réussite.
ONT PARTICIPÉ AU PROJET Pour le collège George Sand… — Thomas Ariès, professeur de sciences de la vie et de la terre. — Carine Ballobar, professeur de sciences physiques et chimie. — Virginie Calvet, professeur de français. — Sarah Jalinier, professeur d’anglais. — Annabelle Laborel, professeur d’arts plastiques. — Sylvain Loncan, professeur de technologie. — Sébastien Mazars, professeur de mathématiques.
Les enfants ont construit une coccinelle robot autonome qui évite les obstacles en soudant moteurs et interrupteurs. (L’étude du circuit électrique avait été réalisée auparavant en classe.)
et Yacine: « On a appris plein de choses, par exemple au début de l’année, je ne savais pas ce que c’était un capteur. On a appris à quoi sert un robot — moi je croyais que c’était juste pour faire joli — et que c’est très dur à fabriquer. » L’opportunité que les enfants ont eu de mettre en pratique immédiatement ces compétences dans un but concret et ludique a suscité en eux une ouverture et une motivation très éton-
Pour l’école primaire Georges-Hyon… — Laure N’Guyen, professeur des écoles, maîtresse de CM2. — Marc Pinet, maître inter-degrés. — Marie-Paule Seyssac, du pôle départemental de ressources en sciences. Pour l’ICAM… — Simona D’Attanasio, enseignante en robotique. — Marie Besnard, enseignante du département de formation humaine. — Et huit élèves ingénieurs de deuxième année des classes préparatoires. Avec le soutien de… — Brigitte Abisset, inspecteur pédagogique régional de sciences physiques et chimiques. — Annie Pennarun, principale du collège GeorgeSand. — Bassam Naboulsi, principale adjointe du collège George Sand. — Alain Trouillet, inspecteur de l’Éducation nationale (1er degré).
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Les dossiers
UNE COMPÉTITION ROBOTIQUE
AUX ENJEUX MULTIPLES
Comme chaque année, la société VEX Robotics a organisé sa grande compétition internationale. C’est la société du « toujours plus » : toujours plus de participants et de nationalités dans un lieu toujours plus prestigieux…
Les stands de chaque équipe.
bution à la réussite du projet. Car il s’agit bien d’un projet et pas seulement de robotique… Dans nombre d’équipes, certains individus se détachent de la partie technique par le simple fait que leur personnalité correspond plus à celle d’un gestionnaire de finances. Ils se chargent généralement de la communication, l’idée consistant à faire connaître son équipe le plus possible afin que des sponsors acceptent (en échange le plus souvent de la visibilité de leur produit) d’apporter une contribution financière. D’autres, plus timides et moins techniques (mais débrouillards), vont organiser les déplacements, la commande des matériels et la conception des tee-shirts.
Ce VEX World Challenge 2012 s’est déroulé du 18 au 21 avril, au Disney World de Los Angeles. Comme cet événement prend de plus en plus d’ampleur, il a fallu une place considérable pour accueillir les quatre mille par ticipants, qui représentaient quarante-cinq
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nations ! Une équipe VEX est organisée comme une équipe de F1… Il y a le pilote, les mécaniciens et les logisticiens. Tous les membres de l’équipe s’articulent autour du robot. Et selon sa sensibilité et son appétence pour tel ou tel domaine, chacun apporte sa contri-
LE JEU DES ALLIANCES L’une des spécificités des compétitions VEX, c’est le jeu des alliances. Durant les matchs, quatre robots répartis en deux groupes s’affrontent. Une équipe chinoise peut donc s’allier à une équipe australienne pour venir challenger une équipe américaine, elle-même alliée à un team colombien. Là aussi, échanger des tactiques dans une langue étrangère, coordonner les stratégies et peut-être même modifier son robot pour que la collaboration soit plus efficace constituent
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“Il y a le pilote, les mécaniciens et les logisticiens. Tous les membres de l’équipe s’articulent autour du robot. Et selon sa sensibilité et son appétence pour tel ou tel domaine, chacun apporte sa contribution à la réussite du projet.”
Les tables de jeux VEX.
Planète Robots : Maxime, nous avons entendu dire que les compétitions VEX commençaient à avoir une certaine renommée en France… Maxime Vallet : Effectivement, en 2011, nous avions notre première compétition au Salon européen de la robotique, INNOROBO… En 2012, nous en avons eu trois : la première à l’IMERIR (à Perpignan, dans le sud de la France), la deuxième au lycée La Martinière Monplaisir de Lyon et enfin la finale à INNOROBO 2012. Deux équipes des Experts LMM ont même réussi à financer un déplacement pour le VEX Robotics All-Star Challenge à Orlando, en Floride. En 2013, nous aurons cinq dates dans toute la France, dont deux dans des endroits prestigieux…
Les équipes proviennent du monde entier. Ici, l'équipe représentant Hawaii. — La table de compétition.
un rôle dont la responsabilité peut-être endossée par un étudiant. Les capacités d’un émissaire (ou, comme le disent les militaires, d’un agent de liaison) ne relèvent pas seulement du domaine technique, mais impliquent des talents de négociateur et de stratège dont plus tard un élève, devenu manager, aura besoin pour faire avancer le projet dont il sera responsable…
MAXIME VALLET NOUS DIT TOUT En France, les compétitions VEX Robotics sont organisées par l’association Robot-Éducation. Nous avons contacté Maxime Vallet, son président, afin d’avoir plus de détails sur le calendrier des compétitions et la progression de sa vision concernant la participation d’une équipe française à ce rendez-vous mondial de la robotique ludique…
P.R. : Quelles sont les nouveautés en termes de règlement ? M.V. : Nous avons décidé d’utiliser le nouveau système de jeu Sack Attack. Premièrement, pour faire simple, il ne s’agit plus de déplacer des ballons, mais de ramasser de petits sacs de couleur et de les placer en hauteur dans des rigoles qui, selon la couleur, rapporteront plus ou moins de points. Deuxièmement, un robot, si sa taille le lui permet, peut aller chez l’adversaire. Troisièmement, le nombre des membres d’une équipe n’est plus limité en dépit du fait que tous les projets démarrent autour d’une équipe réduite. Nous voulions donner la possibilité aux étudiants qui montraient leur enthousiasme de rejoindre le projet en cours de route. La robotique est notre fil conducteur, mais dans Robot-Éducation, il y a aussi Éducation. Nous souhaitons que le travail accompli par tous, bénévoles comme membres de l’association, permette aux élèves de développer des compétences techniques — mais aussi des qualités humaines…
■Peter Gordon
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Les tests
LE ROBOT TONDEUSE ROBOMOW RM510 Robomow, de Friendly Robotics, est maintenant une marque bien connue de Planète Robots. Après avoir testé différents modèles comme le RL2000 et le RM400, nous sommes convaincus que cette marque reste, à l’heure actuelle, une valeur sûre en matière de robots tondeuses…
ROBOMOW, DES TONDEUSES DE QUALITÉ ? Face aux modèles de la concurrence que nous avons pu tester, il se révèle que Robomow propose des robots qui fonctionnent à merveille. En outre, les prix des tondeuses apparaissent tout à fait dans la norme — voire plus intéressants, vu la qualité. Si je dois vous donner un avis,
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parmi tous les robots tondeuses que j’ai testés, le RL2000 reste pour moi le meilleur des modèles ! Mais je n’ai pas encore tout testé… Bien entendu, il est difficile de comparer ce modèle haut de gamme avec les bas de gamme car il existe nécessairement de fortes disparités. Tout est question de prix, sans doute ! Cela se joue sur différents points…
— La largeur de coupe de la tonte (que l’on souhaiterait plus étendue pour les petits modèles — la taille des tondeuses le permettant bien souvent). — Le fonctionnement du mode de travail, aléatoire pour les petits terrains, d’où un travail un peu lent — et des mouvements triangulaires avec modification de l’angle et marche arrière pour les grands, le tout permettant un travail beaucoup plus rapide. — Une télécommande livrée avec le haut de gamme (ce qui n’est pas le cas des autres — mais on peut se la procurer), un outil quasiment indispensable pour les finitions sur des terrains présentant des découpages un peu complexes. En revanche, le RM400 et le RL2000 peuvent tondre plusieurs zones différentes, ce qui se révèle pratique dans le cas d’un terrain découpé en plusieurs parcelles (à prévoir : un commutateur de périmètre, non livré). Mais le point faible des robots tondeuses de Robomow demeure pour moi leur niveau sonore. Certes, il n’a rien à voir avec le bruit d’une tondeuse à essence, mais certains concurrents robotisés arrivent à faire beaucoup mieux ! Alors, Friendly Robotics — il doit bien vous être possible d’améliorer ce petit détail, non ? UN NOUVEL ARRIVANT, LE RM510 Il vient juste d’arriver sur le marché… Mais quand on le regarde, il ressemble étrangement au RM400. Et pour cause ! Le RM510 a succédé au RM400 avec quelques améliorations. Ce dernier modèle a déjà fait l’épreuve d’un test, il y a
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“Le premier passage du robot tondeuse RM510 s’est fait sur une herbe très haute. Pour tout vous dire, j’avais même peur qu’il ne puisse pas avancer ! Eh bien, il n’en est rien… Il a pu le faire et tondre sans problème”
Grâce au fil qui entoure le terrain, le robot n'ira pas abîmer vos fleurs.
RM510 quitte sa base de recharge. — Le dessous du robot tondeuse.
un an, dans Planète Robots. Inutile donc de refaire ici tout le topo… Rappelons seulement que c’est une tondeuse pour des terrains allant jusqu’à 500 m². Robomow avance d’ailleurs les faits suivants : le RM510 propose… — Un système d’entraînement plus silencieux que celui du RM400. — Un pare-chocs en caoutchouc amortissant le contact avec les obstacles… — Une coupe de l’herbe en dehors de l’alignement des roues. — Le moteur le plus performant de sa catégorie… Après un premier test, pour « plus silencieux », je reste sceptique… Car à l’oreille, aucun changement notable ! Mais si l’on teste le RM400, il est vrai qu’il existe une petite différence : son moteur émet un son plus grave que celui du RM510. (Si on les écoute ensemble, on a donc cette sensation d’un RM510 plus silencieux !) Et si l’on se sert d’un sonomètre, on constate une différence de cinq décibels entre les deux pour le mode éco (75 contre 80). Donc premier test concluant — même si un effort lui reste à faire face à son concurrent direct !… Le pare-chocs en caoutchouc apparaît comme un bon changement. Il était même surprenant qu’il ne figurât pas déjà sur le RM400 ! Cela dit, il vaut bien mieux limiter tous les obstacles avec le câble, de manière que la tondeuse ne se cogne pas à chaque instant. (Un bon moyen pour prolonger la durée de vie du robot…) Quant à la coupe de l’herbe à 1 cm au-delà de la roue droite, c’était déjà un des atouts du RM400. Un vrai plus pour la coupe des bordures!
Le moteur le plus performant de sa catégorie (tonte : 150 W [un moteur], motricité : 150 W [deux moteurs de roues de 75 W chacun] ; deux batteries 12 AH plomb-acide étanches) ? Laissez-moi le tester pendant un ou deux ans pour établir des comparaisons avec d’autres tondeuses concurrentes et je me ferai un plaisir de vous dire si cette information est exacte ou non !… UN TRAVAIL LENT MAIS ACHARNÉ Le premier passage du robot tondeuse RM510 s’est fait sur une herbe très haute. Pour tout
vous dire, j’avais même peur qu’il ne puisse pas avancer ! Eh bien, il n’en est rien… En réglant la hauteur de coupe à une bonne hauteur, il a pu le faire et tondre sans problème (hauteur réglable de 20 à 80 mm). Même constatation pour les bordures, qui sont pourtant souvent plus élevées que le centre du terrain. De ce côté-là, c’est indéniable, ce petit robot de 17,6 kg (55 x 67 cm) — rien ne peut l’arrêter ! Pour 15 m², il met vingt minutes à obtenir un résultat parfait, mais rencontre souvent, sur une surface aussi petite, un obstacle ou le câble et par conséquent perd du temps à faire demi-tour (je rappelle qu’il fonctionne de manière aléatoire et repasse donc plusieurs fois au même endroit). Inutile donc de faire un rapport direct pour une étendue de 500 m²… Car selon le type de terrain et les obstacles qu’il va rencontrer, la durée ne sera jamais la même. (Ce que vous devinez tout de même, c’est qu’il lui faut plusieurs heures pour rendre la pelouse impeccable !) Le RM510 peut travailler durant trois heures avec sa charge (un peu moins si l’herbe est très haute). Pas suffisant pour rendre 500 m² parfaits, mais comme ce robot peut tondre plusieurs fois par semaine (il est programmable), même s’il laisse quelques touffes qui dépassent lors de son premier passage, le résultat restera satisfaisant durant tout l’été — avec une hauteur de coupe toujours idéale obtenue sans peine !… ■Towanda
CaRaCTéRiSTiqUES TEChNiqUES • Poids : 17,6 kg (avec les batteries). • Dimensions : 64 cm x 52 cm x 30 cm. • Couleur : vert. • Hauteur de coupe : 20-80 mm, facilement réglable. • Deux batteries 12 AH étanches plomb acide. • Détecteur de pluie: empêche de tondre lorsqu'il pleut. • Commande à distance pour tondre les passages très étroits manuellement (disponible comme accessoire). • Mode bordure : RM510 tond au-delà de ses roues pour une couverture complète des bordures.
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Tutoriels
BLOCK
VOTRE ROBOT LEGO DANS LE NUAGE !
Voilà maintenant quelques mois que l’on en parle çà et là… La « robotique dans le nuage » (Cloud Robotics) devient de plus en plus populaire ! Son principe de base apparaît plutôt simple : faire dialoguer des robots autonomes sur les réseaux (locaux ou Internet), créer des infrastructures aptes à contrôler une multitude de robots, héberger des algorithmes de traitement gros consommateurs de puissance — ou encore partager les expériences de différents robots au cœur d’un vaste réseau d’apprentissage partagé…
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“Le Wifiblock procure la possibilité au robot Lego de dialoguer avec n’importe quel périphérique connecté à votre réseau. Seules limites : votre créativité et vos compétences en matière de programmation !”
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Des entreprises y travaillent, tout comme des laboratoires de recherche — mais il se révèle maintenant possible au plus grand nombre d’expérimenter la réalité de la robotique dans le nuage à la maison ou à l’école, grâce au Wifiblock, développé par HumaRobotics (l’entité R&D de Génération Robots, une des entreprises montantes de la robotique de services en France). Il permet au robot Lego Mindstorms NXT de se connecter à Internet et de communiquer avec votre PC, votre téléphone et bien évidemment avec d’autres robots dotés des mêmes capacités… UN APERÇU DU WIFIBLOCK Comme son nom l’indique, il se présente sous la forme d’un module technique pouvant se connecter facilement au robot Lego et lui apporter la connexion WiFi qui lui fait défaut. Il peut donc être très facilement intégré dans des constructions existantes à base de Mindstorms NXT. Ce boîtier comporte une trappe prévue pour trois piles AA car le robot Lego ne peut malheureusement pas fournir assez de courant pour alimenter le module de communication sans fil (pourtant basse consommation). Le WifiBlock est compatible avec les normes WiFi 802.11a/b/g/n et il est certifié WiFi. Son débit est de l’ordre d’un à deux mégabits par seconde, ce qui semble plus que suffisant pour le
type des données échangées par un robot (pas de son ni de vidéo) et il se révèle compatible avec les réseaux ouverts ou bien protégés par les protocoles WEP, WPA et WPA2. Pour résumer, il se connectera aisément à la plupart des box et des routeurs WiFi de la maison ou du bureau. De plus, l’équipe de HumaRobotics a développé une couche logicielle faisant l’interface entre le robot NXT et le réseau IP. Le WifiBlock peut alors effectuer des requêtes HTTP GET et POST et communiquer à plus bas niveau en utilisant les protocoles UDP et TCP. Ces capacités sont épaulées par une mémoire DataFlash de 16 Mo et par un mécanisme d’horloge en temps réel synchronisable par le réseau…
DESSINE-MOI UN RÉSEAU !
À LA MAISON OU À L’ÉCOLE : L’INTERNET DES OBJETS À PORTÉE DE LA MAIN Piloter votre robot de votre ordinateur, de votre smartphone ou bien encore de votre tablette, publier un tableau de bord exploitant les capteurs de votre NXT, envoyer des tweets, créer votre propre station météo — voilà quelques exemples des applications imaginées par les créateurs du WifiBlock. Il procure la possibilité au robot Lego de dialoguer avec n’importe quel périphérique connecté à votre réseau. Seules limites : votre créativité et vos compétences en
Il existe plusieurs protocoles qui régissent les communications sur un réseau IP filaire et sur un sansfil. Le WifiBlock exploite la plupart de ces protocoles et favorise la mise en place d’architectures plus ou moins complexes faisant intervenir plusieurs périphériques connectés… Le TCP et l’UDP peuvent permettre de faire de la communication de robot à robot (pour mettre en place un essaim robotique, par exemple, dans lequel le traitement serait décentralisé sur plusieurs agents). Les requêtes GET et POST autorisent, elles, la communication avec un serveur Web (ce peut être un simple ordinateur), qui joue le rôle central dans le traitement et l’éventuelle retransmission des informations envoyées par les robots connectés. Le protocole à utiliser sera donc fonction de votre projet, du type de matériel que vous utiliserez et de la portée souhaitée (réseau local, Internet, etc.).
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Les tests
BLOCK d’ailleurs pas tardé à adopter le WifiBlock, puisque des contributeurs ont déjà réalisé une librairie Arduino… Nous avons rencontré l’équipe de HumaRobotics à plusieurs reprises et constaté depuis le début du projet l’évolution du WifiBlock et les fonctionnalités qu’on lui a ajoutées depuis les premiers prototypes. Il est à présent disponible à la vente et ne demande qu’à satisfaire une communauté d’utilisateurs qui feront preuve de créativité en imaginant et en mettant en œuvre les projets les plus fous — les plus audacieux ! Alors, prêts à relever ce défi ?… Pour aller plus loin… www.humarobotics.com et www.generationrobots.com ■Yassine Serhrouchni
Différents prototypes du WifiBlock. — En bas, la version finale du WifiBlock.
matière de programmation ! À ce sujet justement, HumaRobotics a voulu qu’il soit compatible avec le plus grand nombre de langages de programmation disponibles à ce jour pour le robot Lego (voir la liste ci-dessous). Débutants et initiés y trouveront donc leur compte et pourront en outre exploiter les services Web orientés M2M (Machine-to-Machine) ou Cloud Robotics. Citons notamment Pachube, un ensemble de services Web orientés domotique, ThingSpeak ou encore MyRobot.com — qui se veut le Facebook des robots. HumaRobotics a de plus annoncé qu’elle préparait une suite de services Web spécifiquement dédiés au WifiBlock, qui faciliteront son utilisation pour ceux qui souhaitent se concentrer sur la programmation de leur robot plutôt que sur l’aspect réseau et sur les autres périphériques. LE CHOIX DE LA PROGRAMMATION Le Lego NXT est LA plate-forme robotique po-
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lyvalente par excellence et peut se programmer dans de nombreux langages. Le NXT-G, langage graphique fourni par défaut dans le kit Lego, dérivé de LabVIEW, figure dans le top 20 des logiciels les plus utilisés dans le monde — suivant un classement réalisé par TIOBE Software !… Le WifiBlock est bien entendu compatible avec ce langage natif du NXT mais aussi avec ceux qui sont le plus couramment utilisés sur la plateforme Lego : RobotC et NXC — deux variantes du C très populaires dans la robotique —, mais aussi LeJOS, une implémentation du Java, MATLAB et enfin LabVIEW pour une programmation visuelle orientée industrie. HumaRobotics joue la carte de l’ouverture puisque le protocole de communication avec le WifiBlock est entièrement documenté et exploite le bus I2C, une norme commune à l’industrie de l’électronique et présente nativement sur de nombreux microcontrôleurs. (Toi, lecteur de Planète Robots, qui as construit ton propre robot — tu peux aussi le connecter à Internet moyennant quelques développements !) La communauté n’a
LE LEGO MINDSTORMS NXT : UN ROBOT PROGRAMMABLE POUR APPRENDRE ET S’AMUSER
Il est certainement le robot programmable le plus répandu du monde. Et a la particularité d’être utilisé dans des écoles primaires, des collèges, des lycées — et même dans des universités et des laboratoires de recherche ! Lego est connu pour ses jouets à succès, mais l’entreprise a frappé très fort avec ce produit technologique, très prisé par les passionnés de robotique et les enseignants. De nombreuses compétitions utilisent le Mindstorms NXT aux États-Unis (comme la First Lego League) mais aussi en Europe et évidemment dans notre pays avec la Coupe de France de Robotique, qui rassemble chaque année plusieurs centaines de participants, dans une ambiance survoltée. Il existe aujourd’hui un véritable écosystème autour du Lego Mindstorms NXT : en effet, en plus des capteurs et des actionneurs fournis par Lego, plusieurs entreprises proposent leurs propres produits destinés à doper ce robot. On en compte à ce jour plusieurs dizaines, et aussi des servomoteurs, des panneaux solaires et encore bien d’autres gadgets. (Il est même possible d’y raccorder un téléphone Android.) Des entreprises américaines, australiennes et allemandes figurent dans ce créneau et… cocorico !, le WifiBlock, l’extension la plus complète pour le Lego NXT, est un produit français… En résumé, on peut dire que le Lego Mindstorms NXT permet de s’initier à la robotique et de réaliser des projets pédagogiques plus pointus en programmation, en électronique — et, bien entendu, en robotique.
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Téléphone portable (facultatif) ............................................... E-mail ..................................................................................... PLANETE ROBOTS N°16
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NEWS GADGETS & TENDANCES Ă&#x20AC; VENIR rieur, dans un rayon de cent mètres (de quoi impressionner la foule des vacances au bord de la mer, dans la rue â&#x20AC;&#x201D; ou mĂŞme ses invitĂŠs dans le jardin). Très rĂŠaliste, lâ&#x20AC;&#x2122;oiseau MyBionicBird utilise un système de dĂŠformation des ailes directement inspirĂŠ de celui des vrais zoziaux, ce qui favorise les manĹ&#x201C;uvres rapides et instantanĂŠes (que ne permet pas un système de dĂŠrive classique). Il est si criant de vĂŠritĂŠ que les hirondelles interagissent avec lui â&#x20AC;&#x201D; le prenant pour une des leurs ! Prix : 80 â&#x201A;Ź
SODASTREAM GENESIS Lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x201A;GE DE GLACE : TRANSFORMEZ L'EAU DU ROBINET EN EAU GAZEUSE ET EN SODAS ! Vous ne supportez plus de coltiner votre pack de bouteilles de soda de la voiture jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă la maison ? Vous en avez assez de jeter vos cadavres Ă la poubelle ?â&#x20AC;Ś SodaStream Genesis vous permet de crĂŠer vos propres boissons gazeuses (eau et sodas fruitĂŠsâ&#x20AC;Ś givrĂŠs, Cola) Ă domicile avec juste un peu d'eau du robinet et de CO2. Et Ă lâ&#x20AC;&#x2122;occasion de la sortie de L'âge de glace 4 â&#x20AC;&#x201D; La dĂŠrive des continents, un nouveau pack Ă lâ&#x20AC;&#x2122;effigie de Sid, Manny, Diego et Scrat a ĂŠtĂŠ conçu pour les fans. Prix : 85 â&#x201A;Ź AVITRON 2.0 : L'OISEAU BIONIQUE PASSE LA SECONDE Conçu par la sociĂŠtĂŠ marseillaise XTIM, le tout premier oiseau bionique radiocommandĂŠ a ĂŠtĂŠ largement optimisĂŠ pour apporter toujours plus de sensations aux petits et aux grands : nouveau design et technologie amĂŠliorĂŠe â&#x20AC;&#x201D; cet Avitron est un jouet techno et innovant, Ă emporter cet ĂŠtĂŠ sur les plages ! Il peut voler en intĂŠrieur comme en extĂŠ-
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TĂ&#x2030;LĂ&#x2030;COMMANDE SOS DOMOTIQUE â&#x20AC;&#x201D; POUR PILOTER VOTRE DOMOTIQUE ET VOUS PROTĂ&#x2030;GER Mediaveil prĂŠsente sa TĂŠlĂŠcommande SOS domotique â&#x20AC;&#x201D; ĂŠquipĂŠe donc de fonctionnalitĂŠs de commande domotique (mise en marche partielle jour et nuit, totale et arrĂŞt), du système d'alarme Mediavisio, dâ&#x20AC;&#x2122;un pilotage des scenarii domotiques et dâ&#x20AC;&#x2122;une touche d'appel au secours en cas de malaise, de braquage ou de home-jacking. Cette tĂŠlĂŠcommande d'alarme multifonctions miniature est destinĂŠe aussi bien aux particuliers qu'aux professionnels ĂŠquipĂŠs du système d'alarme Mediavisio. Sa portĂŠe radio bidirectionnelle (2 km en champ libre) permet une activation-dĂŠsactivation des diffĂŠrentes zones qui sont surveillĂŠes Ă distance (jardin, portail, abri de jardin, garage, vĂŠranda, buanderie, caveâ&#x20AC;Ś). Prix : 90 â&#x201A;Ź (en complĂŠment d'une formule de tĂŠlĂŠsurveillance Mediavisio)
ARCHOS CHILD PAD, UNE TABLETTE DESTINĂ&#x2030;E AUX ENFANTS Fine et lĂŠgère, cette tablette est dotĂŠe dâ&#x20AC;&#x2122;Android 4.0 Ice Cream Sandwich, dâ&#x20AC;&#x2122;un processeur ARM Cortex-A8 cadencĂŠ Ă 1 GHz et possĂŠdant 1 Go de mĂŠmoire vive. Archos Child Pad dispose ĂŠgalement dâ&#x20AC;&#x2122;une nouvelle interface adaptĂŠe au jeune public (avec des icĂ´nes colorĂŠes, des dossiers sur la page dâ&#x20AC;&#x2122;accueil offrant un accès direct aux jeux, aux divertissements et Ă des applications dâ&#x20AC;&#x2122;apprentissage et de rĂŠflexion). Elle comporte de sus vingt-huit applications pour les plus petits, sans oublier un logiciel de contrĂ´le parental fourni par les Ă&#x2030;ditions Profil. Prix : 100 â&#x201A;Ź
IGRILL : SURVEILLEZ VOS PLATS Ă&#x20AC; PARTIR DE VOTRE IPHONE Non, ce n'est pas parce que l'iGrill a la mĂŞme initiale que les produits Apple que c'en est unâ&#x20AC;Ś Certes, comme par hasard, ce thermomètre de cuisson Bluetooth est compatible avec les appareils iPhone, iPad et iPod touch. VoilĂ donc le premier thermomètre de cuisson accompagnĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;une application pour smartphone qui communique avec votre appareil par le biais dâ&#x20AC;&#x2122;une connexion Bluetooth sĂŠcurisĂŠe, Ă longue portĂŠe ! Plantez donc le senseur dans votre rĂ´ti et attendez que le smartphone vous prĂŠvienne que la bonne tempĂŠrature de cuisson est atteinte. Il n'y a plus ensuite qu'Ă sortir la pièce de viande du four et Ă la dĂŠgusterâ&#x20AC;Ś Prix : 100 â&#x201A;Ź
RAZER HYDRA : TRANSFORMEZ VOTRE ORDINATEUR EN CLONE DE WII Le Razer Hydra est le premier contrĂ´leur dotĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un dĂŠtecteur de mouvements pour le jeu vidĂŠo Ă apporter une nouvelle dimension de gameplay et dâ&#x20AC;&#x2122;immersion sur PC et sur Macâ&#x20AC;Ś Grâce Ă une compatibilitĂŠ avec plus de deux cent cinquante jeux et le futur support fourni aux joueurs pour configurer eux-mĂŞmes le contrĂ´leur sur nâ&#x20AC;&#x2122;importe quel jeu sur PC et sur Mac, les possibilitĂŠs apparaissent illimitĂŠes. Conçu pour fournir une prĂŠcision au millimètre et au degrĂŠ près des mouvements, sa vitesse et sa prĂŠcision se rĂŠvèlent incomparables. Le Razer Hydra est aussi le premier Ă utiliser le champ magnĂŠtique pour suivre les mouvements de vos mains grâce Ă deux contrĂ´leurs ultraprĂŠcis quâ&#x20AC;&#x2122;il faut tenir fermement. Prix : 100 â&#x201A;Ź
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Screetch bouchons, la prĂŠvention des somnolences, l'alerte Ă lâ&#x20AC;&#x2122;abord des zones dangereuses â&#x20AC;&#x201D; et peut se piloter par commande vocale. Prix : 200 â&#x201A;Ź
AIRSTASH â&#x20AC;&#x201D; UNE CLĂ&#x2030; USB QUI PARTAGE SES DONNĂ&#x2030;ES Ă&#x20AC; DISTANCE Lâ&#x20AC;&#x2122;AirStash est un lecteur Flash sans fil au format pocket et un Serveur MĂŠdia qui offre une solution rapide et efficace pour partager en WiFi des fichiers entre diffĂŠrents appareils, regarder des vidĂŠos et lire des musiques en streaming â&#x20AC;&#x201D; ou encore voir et partager des photos. Sans la moindre connexion filaire, il se rĂŠvèle ainsi possible de transfĂŠrer des dizaines de films ou des milliers de photographies et de les lire sur son iPhone ou son iPad. (OptimisĂŠ pour les produits Apple, lâ&#x20AC;&#x2122;AirStash fonctionne ĂŠgalement avec tous les appareils WiFi incluant Android et Windows.) Prix : 1 20 â&#x201A;Ź
LE NOUVEAU COYOTE, UN ASSISTANT POUR LA CONDUITE Quoi de plus ĂŠnervant quâ&#x20AC;&#x2122;un radar annoncĂŠ sur la route â&#x20AC;&#x201D; Ă un moment oĂš l'on ne sait mĂŞme plus quelle est la vitesse autorisĂŠe sur le tronçon quâ&#x20AC;&#x2122;on abordeâ&#x20AC;Ś Je me suis souvent dit qu'il me manquait un moyen de toujours savoir Ă quelle vitesse il fallait rouler ! Coyote System propose un nouvel assistant de conduite qui affiche Ă tout instant votre vitesse effective et la vitesse limite. De plus, ce nouveau Coyote intègre des services supplĂŠmentaires comme le mode
Q-CAMZ : DES CAMĂ&#x2030;RAS QUI VOUS SUIVENT â&#x20AC;&#x201D; MĂ&#x160;ME DANS LA PRATIQUE DES SPORTS EXTRĂ&#x160;MESâ&#x20AC;Ś Amateurs de sports extrĂŞmes, athlètes professionnels ou occasionnels, ces camĂŠras vous permettront d'enregistrer en HD et dans les conditions les meilleures tous les moments forts de votre passion. Polyvalentes, solides, novatrices, simples Ă utiliser et fournies avec de nombreux accessoires, les QCamz vous seront vraiment indispensables ! Elles se prĂŠsentent sous la forme de minicamĂŠras Ă accrocher (QScope) ou installĂŠes dans une paire de lunettes (Q-VJU). Prix : 2 20 â&#x201A;Ź
LENOVO THINKCENTRE M92P, UN MICRO-ORDINATEUR MINUSCULE POUR LES PROFESSIONNELS Pour les professionnels â&#x20AC;&#x201D; pas de chichis! Lenovo propose un micro-ordinateur qui ne comporte pas dâ&#x20AC;&#x2122;autres fioritures que celles dont on a rĂŠellement besoin. Très compact, le M92p fait 17,8 x 17,8 cm pour une ĂŠpaisseur de 3,45 cm seulement. Ce modèle ne comporte pas de lecteur optique mais un processeur Intel puissant. Reprenant le principe du Mac mini, mais dans un design des plus ĂŠpurĂŠs et des plus professionnels, Lenovo (ex-division PC d'IBM) sâ&#x20AC;&#x2122;est aussi inspirĂŠe des conceptions du NC Computer cher Ă Oracle Corporation Ă la fin des annĂŠes 1990. Prix : 400 â&#x201A;Ź
taient partager leurs playlists en soirĂŠe et en tout lieu, ZE-Soundbox sera la vedette design et branchĂŠe de vos prochaines fĂŞtes en famille ou entre amis â&#x20AC;&#x201D; voire au bureau ! Elle est dotĂŠe dâ&#x20AC;&#x2122;une technologie sonore de qualitĂŠ, propre Ă ĂŠcouter de la musique dans le salon, Ă animer une surboum, Ă faire des gammes Ă la guitare ou Ă ĂŠgayer lâ&#x20AC;&#x2122;atmosphère dâ&#x20AC;&#x2122;une rĂŠunion. Ultramobile et nomade grâce Ă ses douze heures dâ&#x20AC;&#x2122;autonomie et Ă son format de trolley Ă roulettes, l'engin possède quatre entrĂŠes (dock iPhone/iPod, port USB/SD, RCA, guitareâ&#x20AC;Ś), une sortie jack pour casque et procure donc un son de qualitĂŠ avec 100 W en sortie, via deux enceintes. Prix : 500 â&#x201A;Ź
LECTURE RECORDER X2: UN SERVEUR DE MĂ&#x2030;DIAS Voici un appareil autonome, conçu pour le streaming et la relecture de multiples sources audiovisuelles. Il convient parfaitement aux applications multimĂŠdias (prĂŠsentations, ĂŠvĂŠnements, confĂŠrences vidĂŠo, crĂŠation de vidĂŠos de formation, sĂŠminaires, marketing par vidĂŠoâ&#x20AC;Ś). Le Lecture Recorder x2 capture une source vidĂŠo HD Ă partir de la sortie VGA/DVI/HDMI dâ&#x20AC;&#x2122;un ĂŠcran ou dâ&#x20AC;&#x2122;une camĂŠra. Il capture aussi en parallèle les sorties composites analogiques (S-Video/vidĂŠo composite), une source vidĂŠo SD, une source audio stĂŠrĂŠo ou mono et diffuse du contenu multimĂŠdia HD+SD. (La diffusion peut ĂŞtre consultĂŠe et lue par nâ&#x20AC;&#x2122;importe quel lecteur multimĂŠdia ou nâ&#x20AC;&#x2122;importe quel navigateur â&#x20AC;&#x201D; cela le rend universel.) Enfin, lâ&#x20AC;&#x2122;appareil enregistre des flux allant jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă 1920 x 1 200 et jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă trente images par seconde. Et les fichiers vidĂŠo peuvent ĂŞtre archivĂŠs dans la mĂŠmoire interne (64 GB), dans un serveur externe FTP, sur une clef USB externe ou sur un stockage externe en rĂŠseau. Prix : non communiquĂŠ
ZE-SOUNDBOX, UNE SOUNDMACHINE MULTIFONCTIONS ET AUTONOME CrĂŠĂŠe par six amis lyonnais qui souhai-
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NEWS Innovations & Concepts du futur
UBI-CAMERA: UNE FAÇON FUTURISTE DE PRENDRE DES PHOTOS En s’inspirant de la méthode utilisée par les cinéastes pour faire un cadrage — qui consiste à former un rectangle avec les index et les pouces —, des chercheurs japonais de l’Institute of Advanced Media Arts and Sciences ont mis au point l’Ubi-Camera, un prototype d’appareil photo miniature d’un nouveau genre. En glissant un index dans un petit boîtier, puis en formant avec l’autre et les pouces un rectangle (qui deviendra le viseur), une photo sera prise à chaque fois qu’on exercera une pression avec le pouce sur un bouton situé sur le boîtier. Ce dernier est équipé d’un capteur infrarouge qui calcule la distance qu’il y a entre l'appareil et le visage de l'utilisateur. (Une telle mesure sert à régler un zoom numérique exécuté par un PC raccordé à l’appareil.) Designers: les chercheurs de l’Institute of Advanced Media Arts and Sciences
QUAD: MÊME LES JOUETS DEVIENNENT RESPECTUEUX DE L'ENVIRONNEMENT! Quad n’est-il qu’un petit robot jouet interactif comme tant d'autres?… Pas du tout: il représente la tendance des jouets des prochaines années et se fait l’apôtre d’un futur écologique. Pour recharger sa batterie, Quad utilise un panneau photovoltaïque et une petite turbine éolienne. Il est de sus équipé de Bluetooth afin d’être relié à votre ordinateur et ainsi partager les résultats de vos jeux sur les réseaux sociaux. (Ce concept a été imaginé par Endrit Hajno pour le compte de Fisher-Price Friends.) Designer: Endrit Hajno
DRAGON GRIP : SONORISEZ VOS IMITATIONS DE COMBATS DE KUNG-FU ! Rappelez-vous les combats de kung-fu auxquels vous vous livriez avec votre petit frère!… Quand vous balanciez un coup dévastateur, vous imitiez le bruit de son impact en une sonore onomatopée pour donner plus de réalisme à votre exhibition. Paul Mark et John Fearon ont semble-t-il eu la nostalgie de ces castagnes enfantines et mis au point le Dragon Grip, une petite manette qui ressemble vaguement à un mixte de poing américain et de joystick Quickjoy des années 1980. Il émet des effets sonores provenant en droite ligne de célèbres films de kung-fu et de jeux vidéo. (Le projet est actuellement l’objet d’un bounty sur Kickstarter.)
TOY RC ROBOT, UN ROBOT TÉLÉCOMMANDÉ PAR VOTRE SMARTPHONE Ce petit robot jouet au look très steampunk intègre une caméra et un écran au niveau du visage. Il peut se connecter à votre ordinateur pour se recharger et transférer des données. (Si vous possédez deux robots, ils peuvent communiquer par liaison Bluetooth.) Le Toy RC Robot se pilote à partir de votre iPhone ou de votre iPad. Plusieurs applications éducatives ont été spécialement conçues pour que vous vous serviez au mieux de votre robot. Et si vous l’équipez d'un crayon, il pourra même vous écrire de petits mots sur un papier. Enfin, ce jouet peut être utilisé dans un mode de réalité augmentée. Designer: Jaehong Eric Han
QUMARION, LE MANNEQUIN ARTICULÉ POUR LE DESSIN DE NOUVELLE GÉNÉRATION Vous avez sûrement déjà vu un de ces bons vieux mannequins articulés en bois — chéris par les dessinateurs… Qumarion en reprend le principe, mais le met au goût du jour. Il s'agit cette fois-ci d'animer un personnage virtuel que vous avez préalablement conçu sur votre logiciel 3D préféré. Directement relié à votre ordinateur, vous pourrez manipuler Qumarion à votre guise. Votre réplique virtuelle reprendra automatiquement et instantanément la même posture. (Le concept est actuellement en cours de finalisation pour une prochaine commercialisation.)
CONTOUR CRAFTER: IMPRIMEZ VOTRE MAISON! L'impression 3D — c'est vraiment fantastique ! Cela permet de créer des objets physiques à partir d'objets virtuels en 3D. L'avenir de la fabrication des maisons passera très probablement par le même principe et Sebastian Bertram l'a très bien compris : il travaille d’ores et déjà sur le futur design de ces robots constructeurs. Le Contour Crafter imprime les différentes épaisseurs de la maison en déposant de la matière qui sèche au fur et à mesure. Il ira également déposer les poutres au-dessus des fenêtres et des portes. (Une maison est entièrement construite en deux semaines !…)
Designer: Celsys
Designer: Sebastian Bertram
Designers: Paul Mark et John Fearon
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grand jeu-concours de l'été
robomow
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Tentez de gagner l'un des deux robots tondeuses Robomow® RM510 de Friendly Robotics mis en jeu. Allez vite sur le site planeterobots.com et tentez de gagner une des deux tondeuses RM510 en répondant juste à la question : « Le Robomow RM510 est une amélioration d'un précédent modèle de la gamme. Lequel ? »
s t o b o r s 2 e s u ! e d n to gner à ga
Jeu Internet gratuit sans obligation d’achat ouvert à toute personne majeure résidant en France métropolitaine du 01/07/2012 au 31/08/2012. Le règlement complet est disponible sur le site www.planeterobots.com. Un tirage au sort parmi les bonnes réponses permettra de déterminer les gagnants. Les gagnants seront prévenus personnellement. Aucun renseignement ne sera donné par téléphone. Les lots du concours ne sont échangeables ni contre d’autres produits ni contre leur valeur numéraire. Conformément à la loi, les informations indispensables au traitement de votre participation au jeu ne seront communiquées à cet effet qu’aux divers partenaires intervenant dans les concours. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, de rectification et d’opposition auprès de la société éditrice : Les Éditions d’Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes.
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Gadgets high-tech
TABLET OR NOT TABLET ?
Les tablettes sont des outils très à la mode aujourd'hui… Pour les adeptes des nouveaux joujoux technologiques, c'est le cadeau à faire. Seulement — laquelle faut-il acheter ? Quelles sont leurs différences ? Pourquoi certains choisissent-ils Apple quand d'autres préfèrent un modèle sous Android ? Et la tablette va-t-elle me permettre de faire le même travail que sur mon netbook ? UNE TABLETTE — C’EST QUOI ? Si vous avez dormi pendant dix ans, vous faites partie de ceux qui n’ont aucune idée de ce que cela peut être. Il y en a ?… C’est tout simplement une ardoise dotée d’un écran tactile dans laquelle on retrouve une grande partie des composants d’un ordinateur. Cet écran gère plusieurs écrans virtuels — à la manière de Space
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sous Mac OS X. Il suffit de glisser le doigt d'un côté à l'autre de l'écran pour passer à un autre (comme pour tourner les pages d’un livre). Ces écrans sont souvent zoomables (il suffit d’écarter les doigts le long de l'écran). Et pas besoin d’aller sur le Net pour y trouver ses sites favoris (quoique cela soit possible, bien entendu !). Une tablette fonctionne avec un sys-
tème d’applications, visibles sous forme d’icônes ou de widgets. Il suffit de cliquer dessus pour en ouvrir une. On y trouve de tout et pour tous les goûts : actualités, réseaux sociaux, médecine, livres, musique, photos, jeux, etc. Pour trouver celles qui vous conviennent, il faut fouiller dans la boutique d’applications (App Store chez Apple ou Google Play chez Android). Un choix important
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“Avec les smartphones, nous avons pris l’habitude des écrans tactiles. Si vous êtes comme moi, il vous est même sûrement arrivé d’effleurer l’écran d’un GPS ou d’un appareil photo pour agrandir une image ! Un geste devenu naturel…” L'iPad d'Apple, la tablette la plus emblématique.
s’offre à nous entre les gratuites et les payantes. On peut donc quasiment tout y faire: gérer nos emails, regarder nos tweets, faire de jolies photos, prendre des notes, jouer, voir des vidéos, suivre l’actualité ou trouver des recettes.Toujours par le biais d’une application!… Toutes ces tablettes ont le WiFi incorporé. Ce dernier se révèle indispensable pour télécharger des applications et pour en lire certaines — qui ont besoin d’une mise à jour. En revanche, elles ne disposent pas toutes de la 3G. C’est à vous de faire le choix du surplus de prix et de l’abonnement. Sachant qu’une tablette est aussi conçue pour être transportée, il est dommage de ne plus bénéficier du Net lors de ses déplacements. (Cela n’engage que moi, mais l’intérêt de la tablette apparaît alors moindre.)
Même les écoles s'équipent peu à peu de tablettes : ici des iPad.
NETBOOK OU TABLETTE ? Avec les smartphones, nous avons pris l’habitude des écrans tactiles. Si vous êtes comme moi, il vous est même sûrement arrivé d’effleurer l’écran d’un GPS ou d’un appareil photo pour agrandir une image ! Un geste devenu naturel… Avec la tablette, il en est de même. Cela dit, un appareil à écran tactile ne remplace pas encore nos bons vieux ordinateurs… J’apprécie de pouvoir écrire mes articles au moyen d’un vrai clavier, avec mes dix doigts, même si la taille des tablettes reste agréable pour taper du texte sans trop de difficulté. Sur le Samsung Galaxy Tab 10.1 est déjà installé Polaris Office, un très bon outil — mais pour les mises en page, il se révèle loin d’être idéal… Et quand on abandonne l’ordinateur de la maison, le travail se fait plus rapidement sur un netbook que sur une tablette…
L’Asus Eee Pad Transformer a donc intégré un clavier physique à sa tablette pour résoudre ce problème. Pour les autres, il est possible d’ajouter un clavier Bluetooth — et le tour est joué ! Alors, netbook ou tablette ?… Eh bien, si l’on suppose que ces deux appareils sont un complément à un ordinateur de bureau, après plusieurs mois passés à tester des tablettes, je pencherais plutôt pour ces dernières, mais avec la 3G. En effet, une fois le problème du clavier résolu (qui d’ailleurs n’en n’est pas vraiment un…) et sachant que l’autonomie des tablettes est au minimum d’une journée en moyenne (contre quelques heures pour la batterie de nos petits ordinateurs), le choix est vite fait face à tout ce que nous offre cette ardoise magique et moderne ! Serait-ce la fin des netbooks ?… IOS OU ANDROID ? Si vous possédez un smartphone, vous avez peut-être déjà fait votre choix entre les deux systèmes d’exploitation. Quand nous sommes habitués à l’un, il se révèle difficile de passer à l’autre sans émettre des critiques ! Donc, tout apparaît question de goût — et surtout d’habitude. J’ai eu la chance de tester l’iPad 3 (iOS 5.1) et le Samsung Galaxy Tab 10.1, les deux grandes références en matière de tablettes. Je peux ainsi affirmer que les deux sont de très bons produits. Sur le fond, on peut y faire les mêmes choses mais tout en fonctionnant de manière assez différente… La tablette de Samsung dispose d’une customisation des écrans avec ses widgets qu’Apple, par exemple, ne nous propose pas. Son adaptateur USB constitue un très grand plus, tout comme l’intégration du flash. Ce sont ces petits plus qui m’inclinent à choisir un système sous Android — mais aussi l’ouverture. Car à moins de modifier logiciellement le système d’un appareil iOS (jailbreak), le contenu et les applications de ce dernier doivent passer par iTunes et les transferts être certifiés Apple. (Il est donc inutile d'imaginer installer un logiciel développé par son voisin s'il n'est pas déjà sur l'App Store. Dans le Suite page 88 L'Asus Eee Pad Transformer allie le principe de la tablette à un soupçon de netbook.
UN PEU D'HISTOIRE — ÇA NE FAIT PAS DE MAL !… Peut-être pensiez-vous que les tablettes étaient nées avec Apple et son iPad ? Eh bien non — loin de là !…
L'Atari ST Pad, la première tablette de l'histoire, dés 1991.
La première tentative fut l’œuvre d’Atari en 1991 avec son ST Pad, qui reprenait les technologies de son ordinateur de bureau 16/32 bits, le célèbre Atari ST (utilisant le TOS et le GEM de Digital Research comme système d'exploitation). L'ordinateur tenait dans une tablette, certes un peu plus épaisse que les modernes, et le côté tactile était déjà à disposition: un crayon optique était attaché par un petit câble à ladite tablette et permettait à l'utilisateur de cliquer sur les icônes et les fenêtres ou d'écrire et de dessiner directement sur le bureau… Hélas, le ST Pad ne fut jamais commercialisé… Atari aurait pu révolutionner le marché des mobiles avec presque vingt ans d’avance! Et ce n'est qu'en 1994 qu'Apple sortit sa première tablette, le Newton MessagePad 100. Sous NewtonOS, il fut le précurseur des PDA (assistants électroniques). Puis Palm et ses petites tablettes tactiles sous PalmOS dominèrent le Newton d’Apple. le marché pendant de très longues années; c’étaient de parfaits petits assistants pour gérer le budget des courses ou un agenda quand on n’a pas de tête (comme moi). Ensuite, vers les années 2000, les PC Pad arrivèrent (sous Windows ou sous Linux) — de véritables ordinateurs portables dans un écran! Archos reprit peu après le flambeau en proposant une tablette dérivée de la technologie des premiers smartphones. Enfin vint l'iPad, considéré comme le nec plus ultra par ses utilisateurs… Le Palm régnait en maître sur les PDA, ancêtres des tablettes modernes, ici un Palm Tungstene.
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Gadgets high-tech
Fonctions
iPad 3
Samsung Galaxy Tab 10.1
Système d’exploitation
iOS 5.1.
Android Honeycomb 3.1 avec surcouche et TouchWiz de Samsung.
Prix
De 490 à 810 € environ (en fonction du stockage et de la 3G, 4G…).
De 330 à 550 € environ (en fonction du stockage et de la 3G).
Dimensions
9.7’’, 9,4 mm d’épaisseur, 672 g.
10’’ (format 16/9), 8,6 mm d’épaisseur, 565 g.
Stockage
16 Go – 32 Go – 64 Go.
16 Go – 32 Go.
Processeur
A5X quad-core.
Processeur double cœur Nvidia Tegra 2.
Mémoire vive
1 Go.
1 Go.
Résolution
2 048 x 1 536 pixels, 264 points par pouce – Écran Retina. Très beau rendu, très agréable, même en zoom.
1 280 x 800 pixels – Diagonale de 10.1’’ (écran Super PLS TFT LCD) Belle finition, très agréable.
Son
Un seul haut-parleur.
Deux haut-parleurs stéréo 5.1. Son de très bonne qualité.
Connectique
Port dock.
Port dock livré avec un adaptateur pour clé USB.
Connectivité
WiFi 3G, 4G (mais ne fonctionne pas en France…).
WiFi 3G. .
Autonomie de la batterie avec une utilisation intense
Tient la journée en WiFi, voire plus de 24 h.
Tient à peine ou tout juste la journée.
Téléchargement des applications
Se fait avec un mot de passe à chaque fois — on s’en passerait… Une fois l’application installée, demande automatique pour recevoir une notification.
Très simple à effectuer. Bug rencontré une ou deux fois lors de téléchargements…
Vidéo : caméra arrière enregistrement HD 1 080p 30i/s ; caméra avant enregistrement VGA 30i/s. Bonne qualité. Photo : iSight 5 mégapixels à l’arrière, caméra FaceTime VGA à l’arrière. Fait une mise au point automatique sur le sujet. Bonne qualité pour l’arrière mais pas de flash.
Arrière : 3MP. Avant : 2MP. Photos de bonne qualité. Mise au point automatique. Flash intégré.
Appareil photo et caméra
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TABLET OR NOT TABLET ? IOS OU ANDROID ? Fonctions Multitâche
Fluidité
Widgets – Mise en page des écrans
Notifications
La touche silence et les autres
iPad 3
Samsung Galaxy Tab 10.1
L’iPad 3 possède le multitâche et c’est bien fait ! Un coup sur l’écran avec les cinq doigts et on retrouve la page précédente ou toutes les applications précédemment ouvertes.
Android est connu pour son multitâche et ça marche bien ! Une touche dans le menu du bas permet de retrouver toutes les pages précédemment ouvertes. Ou alors on utilise la retour arrière.
Impeccable ! De beaux effets sont souvent ajoutés.
Très bonne. Peut-être légèrement moins fluide que l’iPad 3, mais à peine visible.
Widgets inexistants !
Mise en page des différents écrans très simple avec widgets et icônes. On peut passer un objet d’un écran à l’autre sans difficulté. Visibilité de toutes les pages en un coup d’œil.
Barre de notifications dans le haut, mais sans petites icônes différenciées selon l’application. Obligation de faire défiler la barre pour tout voir.
Barre de notifications dans le haut avec de petites icônes différentes selon l’application. Visibilité directe.
Petit bouton à actionner sur le côté pour arrêter le son directement + bouton réglage du volume.
Bouton réglage du volume.
Obligation d’aller dans les paramètres pour faire un changement.
Facilité d’accès aux paramètres les plus utilisés : coupure ou activation du WiFi, réglage du son, luminosité, etc. (accessibles rapidement dans la barre du haut).
Toujours en majuscules — comme sur un écran physique.
Différence entre majuscules et minuscules (on sait comment on écrit). Possibilité de choisir plusieurs claviers selon nos habitudes.
Menu, touche retour arrière
Seule une touche menu nous permet de retourner à la page principale. Pour le reste, c’est un retour arrière directement sur l’application ou un jeu avec les cinq doigts pour revenir à la page précédente.
Pas de bouton physique en façade. Dans l’interface, touches menu, retour arrière, recherche rapide, capture d’écran…
Accessoires
Chargeur (secteur et USB).
Paramètres
Clavier
Problèmes rencontrés
– Bug avec les icônes. Toutes dans tous les sens, impossible de les ranger correctement. Obligation de redémarrer pour tout remettre dans l’ordre. – Lenteur de la tablette pour supprimer une application, mais pas à chaque fois.
– Pochette de protection. – Chargeur (secteur, USB). – Adaptateur USB. – Oreillettes. – Parfois ralentissement pour ouvrir une nouvelle page.
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Gadgets high-tech
LES HYBRIDES Samsung a été le premier à nous proposer un modèle de tablette/smartphone avec son Galaxy Note (5,3’’) et LG a suivi avec son Optimus Vu (5’’). Mais quel est l'intérêt d'avoir de petites tablettes ou de grands smartphones ?…
Le PocketBook A10, une tablette sous Android à petit prix qui pourrait satisfaire de nombreuses personnes.
LE POCKETBOOK A10, UNE TABLETTE/LISEUSE À PETIT PRIX SATISFAISANTE ? Lorsqu’on désire un produit sous iOS, on choisit forcément Apple — on n’a pas le choix. En revanche, si l’on préfère Android, on ne sait plus où donner de la tête… Difficile de bien choisir ! Est-il obligatoire de prendre de la marque ?… Et les différences de prix sont-elles justifiées ?… J’ai testé le PocketBook A10 (250 € environ) — tablette et liseuse à la fois — sous Android 2.3.4. Elle se rapproche de la tablette de Samsung pour l’utilisation, sans les petits plus que comporte cette dernière. Mais ça tourne bien ! Cela dit, on note une grande différence dès l’allumage, au niveau de l’écran (dix pouces, 1 024 x 768 et TFT) et de l’angle de vision. En effet, s’il se révèle très agréable, avec les deux grands des tablettes, de regarder des vidéos sous tous les angles ou même de parcourir des livres — ici, ça l’est un peu moins… Lorsqu’on le regarde de face, cela reste satisfaisant, même si c’est beaucoup moins net que sur le Samsung Galaxy ou l’iPad. Mais si l’on regarde de côté, ça l’est beaucoup moins ! De plus, je n’ai pas réussi à le paramétrer en français. (Nous avions un modèle de test qui n’était pas encore commercialisé ; normalement, la version finale est en français : donc aucun problème de ce côté. Mais avant de l’acheter, si vous n’êtes pas bilingue, faites bien attention ! Cela peut tout de même se révéler assez paralysant… Notez que les liseuses PocketBook sont d’un emploi agréable et qu’on y trouve facilement les derniers bouquins lus ou téléchargés. La tablette accepte tous les formats de livres électroniques.) Pour ce qui est du reste, le PocketBook tourne bien, même s’il est un peu moins réactif que les deux grands ! La différence de prix se joue donc essentiellement en matière d’écran. Par conséquent, lorsque vous n’avez pas encore pris l’habitude des tablettes, vous pouvez acheter le PocketBook car vous serez satisfait de ses capacités. C’est sûrement l’outil à acquérir lorsqu’on souhaite une liseuse et une tablette — et son rapport qualitéprix apparaît excellent. plaisante dans le système et dans de nombreuses applications (comme la géolocalisation).
La robotique s’intéresse de près aux tablettes, notamment pour la visioconférence. Ici le robot de téléprésence Ava n'a pas à réinventer la roue, il utilise une tablette du marché. — En bas le TouchPad de HP sous WebOS.
Suite de la page 85 même esprit, il est impossible d'utiliser un émulateur et des ROM que vous auriez achetés en d’autres temps pour votre iPad : le transfert serait impossible !…) Mais du fait de son lien avec Google, Android bénéficie de toute la panoplie des applications de la sphère Google, notamment du système de service d’e-mails GMail et des applications de bureautique Google Docs, implémentées dans Google Drive. Enfin, le système de mapping Google Maps est utilisé de façon fort
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BIEN D'AUTRES SYSTÈMES… Il est vrai qu’iOS et Android sont de loin les systèmes les plus utilisés actuellement sur les smartphones et les tablettes — mais ils ne sont pas les seuls… Microsoft a tenté une percée plus ou moins remarquée avec une version mobile de Windows 8 (WebOS, le système mis au point par Palm, puis racheté par HP, a été adoré par quelques fans jusqu'au jour où il a été plus ou moins enterré). Nous pourrions également citer Boot2Gecko, actuellement mis au point par la Fondation Mozilla (qui se trouve derrière Firefox). Les systèmes mobiles d'exploitation prennent de plus en plus de place sur le marché, reléguant petit à petit les OS pour ordinateurs à des marchés niches. D’ailleurs Microsoft, que l'on croyait immortel, n’est plus désormais que le numéro 2, derrière Apple (comme au début des années 1980). L’avenir proche sera fertile en coups de théâtre et Android, devenu le système le plus utilisé, pourrait très bien disparaître à cause d'un petit nouveau. Personne n’est irremplaçable! À quand AmigaOS ou MorphOS en édition mobile?… ■Towanda
Le calcul se révèle assez simple : quand on souhaite acquérir les deux appareils, cela commence à beaucoup entamer le budget (achat d’un smartphone avec abonnement + achat d’une tablette avec peut-être abonnement 3G) ! Notez que bien souvent, cela relève du double emploi car avec un smartphone, on fait la même chose qu’avec une tablette — cette dernière, toutefois, est moins facilement transportable… Avec un hybride « deux en un » on bénéficie d’un gain d'abonnement, d’un gain de place dans le sac et son écran apparaît suffisamment grand pour écrire confortablement, consulter ses e-mails ou regarder une vidéo ! Le Samsung Galaxy Note possède en plus un stylet, un outil qui nous rappelle nos anciens PDA !…
LE POCKETBOOK BASIC 611, UNE LISEUSE POUR REMPLACER VOS LIVRES Peut-être pensiez-vous que les tablettes étaient nées avec Apple et son iPad ? Eh bien non — loin de là !…
Le PocketBook Basic 611, très simple à utiliser et très agréable pour la lecture, ne possède pas d’écran lumineux et tactile, mais nous propose la vision d’une page un peu jaunie — déposée sous un écran, ce qui nous procure quasiment l’atmosphère intime d’une lecture à la chandelle, comme au bon vieux temps ! Les pages se tournent au moyen de touches physiques — du coup, pas de traces de doigts sur l’écran… La batterie lithium-ion polymère intégrée (1 000 mAh), une fois chargée, permet de lire jusqu’à huit mille pages. Et la liseuse reste en charge plusieurs semaines sans difficulté ! Un outil à posséder en plus des livres que l’on stocke dans sa bibliothèque…
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Complétez on votre collecti
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Nombre de magazines cochés ...... x 5,90 € = .......... + participation aux frais d’envoi : 5 € 1 à 3 numéros commandés 10 € 4 à 6 numéros commandés 15 € 7 à 14 numéros commandés Total : ..........
Ville ................................................ Pays ............................. Téléphone fixe (facultatif) .......................................................... Téléphone portable (facultatif) ................................................... E-mail .....................................................................................
Exemple : 4 magazines cochés 4 x 5,90 € = 23,60 € + 10 € d’envoi = 33,60 € PLANETE ROBOTS N°16
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NEWS DVD, BD, livres, ciné Roman
UN VRAI TEMPS DE CHIENS
Paru initialement sous le titre Autopsie d'un sans-papiers, ce roman d’anticipation à connotation sociale, qui vient de sortir en format de poche, nous raconte les mésaventures de Sirwan, un sans-papiers kurde qui est hébergé par un vétérinaire peu scrupuleux… Ce dernier l’oblige à concevoir d'étranges robots, mi-chiens de combats, mi-machines agricoles. Lorsqu’une jeune Africaine, vivant aussi dans la clandestinité, est gravement blessée par l’un des molosses, Sirwan doit sortir de sa cachette pour la secourir alors que dehors errent d'autres créatures de métal, programmées pour chasser des gens comme eux. Auteurs : Olivier Las Vergnas┃Éditeur : Pocket┃Déjà paru
Cinéma
PROMETHEUS — RETOUR SUR LES ORIGINES DE L’HUMANITÉ
Trente-trois ans après Alien, le huitième passager et trente ans après Blade Runner, sir Ridley Scott revient à la SF avec Prometheus, un projet ambitieux qui crée une nouvelle mythologie (en lien avec Alien)… Il y tente de répondre à diverses interrogations propres à l’existence humaine (qui sommes-nous, d’où venonsnous, qui nous a créés et dans quel but ?), mais aussi aux questions qu’on se pose à propos du mystérieux Space Jockey, brièvement aperçu dans Alien. L’action se déroule trente ans auparavant. Sur la Terre de 2089, des archéologues découvrent un indice sur l’origine de l’humanité — en rapport avec une lointaine planète. Une expédition scientifique, financée par Weyland Industries, est alors mise sur pied. Après un long voyage dans l’espace, le vaisseau Prometheus arrive à destination à la fin de 2093. Parmi les dix-sept personnes qui sont à bord figure David (Michael Fassbender), un androïde de dernière génération créé par Weyland Industries, qui est chargé d’assurer le bien-être des membres de l’équipage. (Tourné directement en 3D dans de spectaculaires décors construits dans les studios de Pinewood, auxquels s’ajoutent des effets spéciaux impressionnants et un casting de choc, ce film sera sans aucun doute l’un des plus marquants de l’année !) Réalisateur: Ridley Scott┃Scénario: Damon Lindelof et Jon Spaihts┃Distribution: Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charlize Theron…
Anthologie
RÉTRO-FUTUR ! DEMAIN S’EST DÉJÀ PRODUIT
Cet ouvrage collectif, auquel ont participé une quinzaine de personnes (via des articles et des entretiens) explore un monde passé et un autre à venir… Élaboré en s’inspirant des rêves futuristes du XXe siècle, il nous fait voyager dans des uchronies, mises en images par le cinéma, la BD, l’animation, les jeux vidéo et les jeux de rôle… Regroupant des sous-courants spécifiques (steampunk, dieselpunk, atompunk), cette anthologie ne se contente pas de mettre en avant l’histoire du rétrofuturisme anglophone, mais aborde également deux autres tendances aux évolutions singulières : les courants japonais et francophone. Ouvrage collectif (sous la direction de Raphaël Colson)┃Éditeur : les moutons électriques, éditeur┃Déjà paru
BD
FAR ALBION — 1. L’ÉVEIL
L’action de cette saga de SF se déroule dans un lointain avenir où les humains ont colonisé bon nombre de planètes après avoir quitté la Terre — devenue stérile… Les anciennes nations se sont partagé les différents secteurs de l’espace et lorsqu’un ennemi extraterrestre inconnu s’apprête à fondre sur le secteur britannique, qui se nomme Far Albion, un groupe de marines, cantonné à bord du vaisseau HLS Salisbury, est chargé de mener l’enquête tandis que leur médecin de bord, un « précog », reçoit des flashes très puissants au cours des malaises qui l’assaillent. Dessin : Emmanuel Nhie┃Scénario : Jean-Luc Sala┃Éditeur : Soleil┃Déjà paru
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ciné, livres, BD, DVD
NEWS Josèphe Ghenzer
BD
TERMINATOR — TOME 1 : 2029
Le premier tome de cette adaptation en comic books du mythique film Terminator se focalise essentiellement sur la vie de Kyle Reese. Avant même que John Connor, le chef de la Résistance, ne l’envoie dans le passé (en 1984) pour tenter de sauver Sarah Connor d’un T-800 qui n’aura de cesse de vouloir la tuer !… En 2029, Reese et ses compagnons d’infortune se démènent comme ils peuvent pour tenter de survivre dans un monde totalement annihilé par la technologie invasive de Cyberdyne — les Terminators, malheureusement, n’y constituent pas la seule menace… Scénariste : Zack Whedon┃Dessinateur : Andy Macdonald ┃Éditeur : Soleil┃Déjà paru
Manga
EVANGELION — PLAN DE COMPLÉMENTARITÉ SHINJI IKARI (VOL. 7)
Bien loin de l’ambiance mélancolique et mystique de la série d’origine, on découvre ici un Evangelion revisité façon comédie romantique… Dans ce douzième volume, Misato emmène ses jeunes recrues (Shinji, Rei et Asuka) à la patinoire. Cette sortie récréative est l’occasion pour Asuka d’apprendre à faire du patin à glace — mais son manque d’assurance sera la cause de pas mal de déboires, alors qu’à l’inverse Kirishima patinera comme une déesse… Scénario et dessin : Osamu Takahashi┃Éditeur : Tonkam┃Déjà paru
Manga
FRONT MISSION — DOG LIFE & DOG STYLE (VOL. 3) Les troupes de l’OCU sont contraintes d’évacuer Freedom au moment où Ren Akagi, un pilote de wanzer, est blessé… Inconscient au moment où le convoi quitte la ville, il se retrouve seul en territoire ennemi et ne peut plus compter que sur ses réflexes, ses qualités d’éclaireur et son équipement de pointe pour s’en sortir. À son réveil, il découvre une jeune fille violentée par des soldats de l’USN. Tous deux sont poursuivis par une équipe de nettoyeurs qui massacrent tout le monde sur leur passage. Ils ne disposent alors que de quelques heures pour rejoindre un point de rendez-vous avant le départ du dernier avion allié. Scénariste : Yasuo Ôtagaki┃Dessinateur : C.H. Line ┃Éditeur : Ki-oon┃Déjà paru
Manga
GURREN LAGANN (VOL. 7)
Avec sa galerie de personnages truculents, ce volume VII nous offre, une fois encore, son lot d’action, d’aventure, d’humour et de rebondissements ! Sept ans se sont écoulés depuis la victoire des humains contre les armées de Lord Génome et nombreux sont ceux qui vivent maintenant à la surface de la planète. Les ex-membres du gang daigurren mènent une vie paisible. Alors que tout semble aller pour le mieux, Rossiu et son équipe scientifique s'apprêtent à lancer un module d'exploration vers la Lune — mais ils sont loin de se douter de la terrible réaction en chaîne que cela va déclencher… Dessin : Kotarô Mori┃Éditeur : Glénat┃Déjà paru
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NEWSCINÉMA RAISON ET SENTIMENTS
Ces dernières années, le cinéma espagnol a retrouvé un second souffle grâce à une nouvelle vague de talentueux réalisateurs — qui se sont attaqués aux films de genre (horreur et fantastique). Mais il leur reste encore un domaine à explorer : celui de la SF. C’est désormais chose faite avec EVA, le premier long métrage de Kike Maíllo, qui aborde le thème de la robotique par le versant « humaniste ». EN QUÊTE DE RÉPONSES… Le sujet de ce film de SF atypique (dont le thème central est la robotique) tourne autour de diverses interrogations que se pose Maíllo sur les relations entre les humains et les robots : À quoi ressemblerait notre vie quotidienne avec un robot se promenant chez nous en toute liberté ? De quelle façon un robot humanoïde devraitil se comporter pour être considéré par les humains comme leur égal et non pas comme une simple machine ? Que se passera-t-il le jour où nous serons en mesure de créer des robots aussi bien adaptés aux relations sociales que le sont les humains ? Et si nous en arrivions à nouer avec eux des relations émotionnelles aussi fortes que celles que nous avons actuellement avec d’autres humains ?… Sera-t-il possible, dans un avenir plus ou moins proche, d’éprouver des sentiments amoureux à l’égard d’un androïde —
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libre arbitre. Dans le film, il suffit à Alex de prononcer la phrase Que vois-tu quand tu fermes les yeux ? pour instantanément désactiver les androïdes défectueux…
Dans EVA, les écrans holographiques sont désormais légion.
même si nous sommes conscients qu’il ne s’agit pourtant que d’une machine très sophistiquée ? Et de quelle façon ces nouvelles relations pourraient-elles affecter celles qui existent actuellement entre les humains ? Enfin, pourrait-il y avoir, à terme, une substitution progressive ?… Kike Maíllo se pose aussi la question du droit de vie et de mort que pourraient détenir un jour les humains à l’égard d’androïdes qui seraient dotés de leur propre
UN AIR DE FAMILLE Alex Garel est un cybernéticien de renom qui revient, après une décennie d’absence, dans la ville où il a vécu une partie de sa jeunesse — après avoir été rappelé par la faculté de robotique pour mener à son terme un important projet, entamé dix ans plus tôt avec son frère David et Lana, l’une de leurs collègues — dont il était à l’époque follement amoureux. Il s’installe alors en compagnie de Gris (son robot chat, qui n’en fait qu’à sa tête) dans la maison de son père, laissée à l’abandon depuis le décès de ce dernier, et c’est dans le labo qui s’y trouve qu’il travaille en solo à la mise au point de son ambitieux projet : concevoir un enfant androïde capable de se sociabiliser — qu’il pourrait éduquer et aimer… Depuis le départ d’Alex, David et Lana ont fait leur vie ensemble. Ils sont les heureux parents d’Eva, une fillette de dix ans, charismatique et plutôt mûre pour son âge. Dès leur première rencontre, une relation particulière se crée entre eux. Et contre l'avis de Lana, Alex décide de prendre sa jeune nièce comme modèle et source d’inspiration pour créer son enfant androïde.
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par Josèphe Ghenzer Les humanoïdes sont également de la partie. — Kike Maíllo doit être fan de mangas : de nombreux robots semblent tout droit sorties de avec la fiction nippone (ici, le Tachikoma).
Pour le soulager des tâches domestiques, la faculté de robotique lui a envoyé Max, un androïde de type SI-7, qui lui sert d’homme à tout faire et parle vingt-neuf langues. Doté d’émotions humaines, il peut aussi instantanément augmenter ou diminuer leur intensité, à la simple demande de son propriétaire. LA MÉMOIRE DANS LA PEAU Alex s’est donné pour mission de concevoir le processeur qui servira de « cerveau » à l’enfant androïde qu’il rêve de créer depuis de longues années. Pour atteindre son but, il lui faut d’abord programmer son I.A. et configurer sa mémoire émotionnelle. Pour cela, il se sert du Hand Up (un outil conçu spécialement pour le film), une sorte d’interface holographique en 3D qui lui permet de travailler avec différents morceaux de verre : il peut les choisir, les déplacer, réduire leur taille ou les grossir. Et chacun d’eux représente un trait de caractère du robot… En définitive, pour construire ce cerveau artificiel, vingt-quatre régulateurs — représentant divers sentiments ou des émotions humaines (joie, colère, curiosité, désir, jalousie, peur, etc.) et adoptant ici la forme de morceaux de verre qu’Alex peut, à sa guise, manipuler à distance — se révèlent nécessaires. Une fois son choix effectué, il les regroupe dans une sorte de bille. Cette I.A. ultrasophistiquée est ensuite insérée à l’intérieur d’un robot humanoïde de type SI-9, sorte de version simplifiée de l’enfant robot qu’il veut créer, afin de pouvoir tester les réactions de son prototype. L’option choisie pour montrer à l’écran le SI-9 a consisté à faire appel, lors du tour-
Encore un exemple de robot intégré… Ici un robot chat suit constamment le héros.
nage, à une actrice interprétant le rôle à l’intérieur d’une sorte d’armure créée par Arturo Balseiro et qui recouvrait tout son corps (ce qui avait été la méthode utilisée pour la création de C3-PO dans Star Wars). La retouche numérique a ensuite pris le relais afin de faire oublier que cette armure était « habitée ». À CONTRE-COURANT Contrairement à la vision plutôt apocalyptique de notre futur qu’affectionnent souvent les blockbusters hollywoodiens (comme la saga Terminator et Blade Runner), Kike Maíllo a ici opté pour une vision nettement plus optimiste — et empreinte d’une certaine nostalgie, en créant une atmosphère « rétro-futuriste ». En effet, beaucoup d’éléments apparaissant dans le film s’inspirent des années 1970, alors que l’action se déroule en 2041… La toile de fond est un monde dans lequel les hu-
mains et toutes sortes de robots coexistent en parfaite harmonie. Les robots se subdivisent en trois principales catégories : les robots pédagogiques, qui servent aux étudiants de l’université à mieux comprendre leur comportement ; les robots de services, qui sont chargés de faire les travaux les plus pénibles ; et enfin les robots sociaux, qui ont un contact direct avec les humains. Les androïdes de cette dernière catégorie sont des robots de compagnie : ils ont pour fonction de nous rendre la vie encore plus agréable. (Ils sont interprétés par des acteurs tandis que les robots fonctionnels ont essentiellement été créés en images de synthèse.) Toutefois, Gris (le robot chat d’Alex) résulte lui d’un savant mélange entre une construction mécanique (une marionnette animée par trois personnes sur le plateau au moment du tournage) et une créature faite d’images de synthèse…
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NEWSjeux vidéo
vet par Cyril Dre
STARHAWK Prenez Warhawk, un jeu de combat en réseau assez efficace sorti en 2007 sur PS3, transposez-le dans l’espace et dans le futur — et vous obtenez, pour le coup, une suite plutôt originale : Starhawk !…
Les chars, buggies, et autres hélicoptères laissent la place aux robots, exosquelettes et autres mechas (robots Transformers façon Gundam). Car c’est toute l’originalité de cette série : on peut au choix marcher ou conduire et piloter les différents engins terrestres et aériens qui parsèment le jeu. Si Warhawk ne se jouait qu’en réseau, Starhawk inaugure un mode Solo bienvenu, propre à se familiariser avec les commandes et toutes les fonctions. Mais la plus grande innovation, à mon goût, c’est la possibilité de construire pendant le cours de la partie divers types de bâtiments. Après quelques secondes de « chantier », ils s’intègrent aux décors et se mettent au service de votre stratégie. Pratique pour se cacher, pour y surprendre des ennemis (certains possèdent des fonctions plus pratiques comme des centrales d’énergie) ! Plus fort, cela fonctionne aussi pour des véhicules que l’on peut fabriquer et placer à des endroits clés quand on en a besoin — ou en backup… Cette petite dose digne des jeux de stratégie en temps réel (comme les Warcraft ou les Command & Conquer…) se révèle plutôt surprenante et suffisamment enrichissante pour plaire aux joueurs acharnés. Car disons-le tout uniment, votre grand-mère ne jouera jamais à Starhawk (et c’est tant mieux !) mais les vrais gamers y trouveront de quoi passer de bons moments… Starhawk (PS3 + Internet) Éditeur : Sony Computer Entertainment
LES INCONTOURNABLES DU MOMENT… MAX PAYNE 3 (PS3, XBox 360) En trois épisodes, Max Payne est devenu l’une des séries stars des shoot’em up. Malgré un changement d’éditeur, Max reste aussi sombre et désabusé… Pas de robots — mais on adore! GHOST RECON: FUTURE SOLDIER (PS3, XBox 360, PSP, PC, DS) La nouvelle référence pour les amateurs de jeux de guerre en vue non subjective. Là aussi, pas de robots — mais on en est dingue, en particulier à cause de ses graphismes hyperréalistes… TEST DRIVE: FERRARI RACING LEGENDS Qui n’a rêvé d’abriter dans son garage cinquante et une Ferrari mythiques ?… Avec Ferrari Racing Legends, le nouvel épisode de la célèbre série des Test Drive — l’une des plus anciennes du jeu vidéo —, c’est possible, sur votre console de jeux ou votre PC ! Et pour éprouver votre maestria, trente-neuf circuits (parmi les plus fameux) vous attendent. Modélisés avec application, les superbes bolides rouges vont vous donner des airs de gentleman driver friqué et vous offrir un saut dans le temps — car Ferrari Racing Legends couvre toutes les époques durant lesquelles la firme de Maranello a brillé. Seul manque Il Commendatore (Enzo Ferrari) pour vous descendre en flammes quand vous perdez des courses !… Test Drive: Ferrari Racing Legends (PS3, XBox 360, PC) Éditeur : BigBen Interactive
Et aussi
SONIC THE HEDGEHOG 4 : EPISODE II Sonic est toujours l’une des icônes du jeu vidéo, mais depuis quelques années, son aura avait tendance à s’effriter… Plus encore que pour Mario, le passage à la 3D ne lui avait pas été favorable… Cependant Sonic Generations, l’année dernière, avait un peu contribué à son retour en grâce — mais voici à mon goût son VRAI retour pour les fans : Sonic 4. Du pur Sonic (en 2D comme à ses débuts sur Megadrive dans les années 1990, mais avec la puissance graphique des consoles d’aujourd’hui — la PS3 et la XBox 360). Quelques mois après le premier, voici le second épisode — qui parachève l’œuvre. Du coup, certains grincheux le trouvent trop classique — mais j’y vois surtout le plaisir de retrouver un vrai jeu vidéo à l’ancienne en HD… Tout ce dont rêve un vrai fan (et qu’il pourra partager avec des plus jeunes qui seront, eux, séduits par les boss de fin immenses, les effets visuels et la fluidité des animations : c’est du Neo-Retro Gaming !)… Un peu comme une nouvelle Mini qui conserve l’esprit de l’ancienne ! Dans Episode II, on sera ravi, en plus, de retrouver Tails, le pote vulpin de Sonic — avec lequel on peut interagir pour passer certains obstacles. Seul point négatif : Sonic 4 n’est disponible qu’en téléchargement sur le XBox Live Arcade ou le Sony Entertainment Network (ex-PlayStation Network) ! Il est impossible de l’acheter en boîte et de le conserver précieusement dans sa collection… Sonic The Hedgehog 4 : Episode II (XBox 360 + XBLA, PS3 + SEN) Éditeur : Sega
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Par Cyril Drevet, journaliste TV
Open your mind
LES BOÎTES ROBOTISÉES
C’EST LE FUTUR ! Vous ne jurez que par les boîtes manuelles pour conduire votre voiture ? Cela ne va pas durer : dans un avenir proche, les boîtes automatiques vont s’imposer… Voici comment — et pourquoi !
BMW aussi s'est convertie au double embrayage.
C’est l’une des spécificités des conducteurs de l’Europe du Sud : contrairement au reste du monde, ils ne veulent pas entendre parler des boîtes automatiques pour équiper leur voiture. Mais les choses changent vite et les boîtes classiques munies d’un levier de vitesse et d’une grille en « H » vivent certainement leurs derniers instants… Et notamment grâce aux nouvelles technologies — dont les boîtes robotisées. Car vous allez voir qu’il existe plusieurs systèmes, que certains apparaissent miraculeux et que d’autres sont à éviter… Vous le savez, une boîte de vitesses sert à démultiplier le couple du moteur pour adapter la
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traction aux diverses phases de roulement auxquelles doit faire face votre voiture (démarrage, accélération, vitesse de croisière, côte à négocier…). Pendant longtemps, le système de transmission le plus direct (mais pas forcément le plus confortable) a été la boîte manuelle classique. Mais depuis les années 1960, les Américains ont majoritairement adopté et développé des boîtes automatiques qui passent toutes seules les vitesses, sans que vous ayez à embrayer et à sélectionner la vitesse avec un levier. Gourmandes en essence, lentes (et donc peu adaptées à la conduite sportive des Européens), on les a longtemps aussi accusées dans nos contrées d’être trop fragiles (sans compter le surcoût à l’achat). Bref, sur le papier — rien d’engageant ! Mais voilà, avec le renforcement de la répression routière, l’engorgement des grandes villes et la naissance des préoccupations environnementales (et, a contrario, l’envolée de la puissance des moteurs), la boîte automatique est devenue il y a une quinzaine d’années une solution incontournable pour les constructeurs allemands de haut de gamme. Aujourd’hui, l’ensemble des marques auto-
mobiles veulent franchir le cap. Mais comment nous convaincre d’abandonner le passage de vitesse à la main et le patinage de l’embrayage au pied ?… La solution viendra incontestablement des boîtes robotisées et de leurs solutions parallèles, les CVT… PREMIÈRE TENTATIVE… Pour Porsche, Mercedes puis Audi, une seule solution pour nous séduire : une boîte automatique (sans pédale d’embrayage donc), qui permet de passer les vitesses quand on le désire. En clair, elle doit proposer un mode auto et un mode semi-auto. C’est ainsi qu’est née la Tiptronic ; Porsche et Audi en ont été les premiers pourvoyeurs. Il s’agit en fait d’une boîte automatique classique, avec son convertisseur de couple, mais capable de réagir à vos ordres. Voilà qui apparaît déjà mieux — mais les passages de vitesse sont lents et dans certaines conditions, l’électronique décide à votre place du rapport à engager ou même de ne pas respecter votre injonction… Et la consommation se révèle la même que pour une boîte normale de ce type. (Cela n’a pas empêché Mercedes, par exemple, d’en doter tous ses modèles à mo-
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“Pour Porsche, Mercedes puis Audi, une seule solution pour nous séduire : une boîte automatique (sans pédale d’embrayage donc), qui permet de passer les vitesses quand on le désire.”
Schéma d'explication de la boîte à double embrayage.
teur V8 et V12, ainsi que les gros diesels…) C’est donc par le très haut de gamme que la boîte manuelle a commencé à disparaître. LA CVT : LE SYNDROME DE LA MOBYLETTE… Les constructeurs japonais sont par tis, eux, dans une autre direction : les boîtes CVT. Une courroie y assure en fonction du couple le glissement sur les différents rappor ts de démultiplication. (Pour faire plus simple, c’est le principe même des transmissions des cyclomoteurs de marque Mobylette ! On en retrouve d’ailleurs les avantages et les inconvénients…) Autrement dit, le passage des vitesse est continu et on ne sent aucun à-coup. Mais l’effet « élastique » se révèle particulièrement désagréable : il faut que le moteur accélère for t avant que la courroie ne transmette la puissance. Il hurle dès que vous avez besoin d’accélérer et la consommation s’en ressent. C’est, à mon avis, l’une des pires technologies et on la retrouve pour tant sur de nombreux modèles actuels (les Nissan, les Toyota, chez Ford, Fiat et même chez Audi sous l’appellation Multitronic). LES ROBOTS À LA RESCOUSSE ! Le vrai coup de tonnerre est venu de chez… Ferrari. En 1997, la marque au cavallino rampante inaugura sur la F355 une boîte qui est devenue LA référence — la « boîte F1 ». Plutôt que de rendre semi-manuelle une boîte automatique, les ingénieurs ont fait l’inverse et ainsi sont nées les boîtes robotisées, des boîtes manuelles sur lesquelles un système mécanique passe les vitesses à votre place. Seulement voilà : si Ferrari avait les moyens de s’équiper d’un système ultrarapide, ce n’était pas le cas pour les constructeurs de voitures plus modestes. Du coup quand Renault (Quickshift), Citroën (SensoDrive), Alfa Romeo (Selespeed) et Smart ont adopté cette innovation, le résultat s’est révélé catastro-
phique. (Que ce soit en mode auto ou en manuel, les passages de vitesse sont si lents qu’ils s’accompagnent d’un effet de va-et-vient très désagréable — qui vous donne le mal de mer !) Et même dans l’exception, il existe des disparités : si le système apparaît assez sympa sur les R-Tronic et E-Gear d’Audi et de Lamborghini (plus lent toutefois que chez Ferrari), on est particulièrement surpris de la médiocrité de la boîte robotisée des… Aston Martin — dont le fonctionnement est à peine plus performant que celui de la boîte d’une Smart !!! LE DOUBLE EMBRAYAGE : LA MORT DE LA BOÎTE MANUELLE Finalement, c’est le groupe Volkswagen qui a trouvé la solution ultime… Reprenant une technologie que Porsche et Audi avaient utilisée en course dans les années 1980, ils ont mis au point la boîte à double embrayage… Les vitesses paires sont sur un embrayage et les impaires sur
un autre. Le rapport supérieur et le rapport inférieur sont en permanence présélectionnés et la boîte n’a qu’à « switcher » entre les deux embrayages pour entrer le rapport. C’est la fameuse DSG de Volkswagen… Et croyez-moi, vous n’arriverez jamais, avec une boîte manuelle, à vous montrer aussi rapide qu’un conducteur utilisant la DSG ! Et encore moins avec ses équivalents chez les concurrents, qui s’y rallient de plus en plus : cf. la DKG de BMW, celle de la Nissan GTR ou le summum — la PDK de Porsche —, et celle de Ferrari qui s’y met aussi sur ses derniers modèles, abandonnant sa « boîte F1 ». Seul inconvénient, son encombrement et son coût lui barrent la route des petits gabarits (la VW Polo est pour l’instant la seule citadine à en proposer une), mais gageons que dans l’avenir elle va se généraliser. D’autant qu’elle permet aux constructeurs d’afficher des consommations moindres que celles qui sont engendrées par les boîtes manuelles. D’ailleurs, avec le renforcement des réglementations, les constructeurs n’auront pas d’autre choix, dans l’avenir, que de vous les imposer… ■
La boîte robotisée de la Fiat 500 Abarth.
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VINTAGE Les robots grand public 1982 ANDROBOT — BIEN TROP EN AVANCE SUR SON TEMPS !
Topo I et III posent derrière un BOB/XA.
Quelques membres de la famille Androbot: Topo III, Fred et BOB/XA. — Topo, génie des années 80'. Nolan Bushnell n'a pas seulement été un grand visionnaire du jeu vidéo : il s’est aussi livré à de nombreuses expériences industrielles. Parmi celles-ci, Androbot — une société qu’il créa afin de concevoir des robots programmables grand public. Le marché faisait déjà rêver, mais Bushnell arrivait au moins trente ans trop tôt…
1982
Il avait bien compris que les nouvelles technologies pouvaient faire de lui un homme riche. Sa première trouvaille fut de proposer des jeux électroniques vidéo à destination des lieux publics. Il venait d'inventer en même temps le fameux Pong, la borne d'arcade et le commerce du jeu vidéo! Sa société Atari connut alors un succès mondial. Il ne s'arrêta pas en si bon chemin et lança de nombreuses sociétés intéressant des univers complètement différents (comme la chaîne de restaurants Chuck E. Cheese’s Pizza Time Theatre ou les jeux cérébraux Anti-Aging Games). En 1982, il eut donc l'idée de reprendre son concept d'ordinateur destiné au grand public pour l'appliquer au tout jeune marché des robots. ET VOICI LE TOPO! Androbot vit alors le jour, sous l'impulsion de Nolan Bushnell et de quelques ingénieurs d'Atari. Cette société cherchait en fait à mettre au point un vrai robot, doté d’une apparence amicale. En janvier 1983, le premier exem-
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plaire fut présenté au CES sous le nom de B.O.B. (Brains On Board). Et une version simplifiée, Topo, fut diffusée pour un prix de 795 $ en avril. Toutefois, malgré le gigantesque engouement du public pour ce genre de produits, Topo ne remporta pas le succès espéré. Androbot subissait la concurrence de la première vague des robots personnels — comme Hero (voir Planète Robots n°15), Heathkit ou RB5X… D'une taille légèrement supérieure à un mètre, Topo avait été conçu comme une sorte d'extension destinée à l’ordinateur familial (l’Apple II+ était le véritable cerveau, ainsi que la mémoire du robot). Le Topo I était télépiloté par l'ordinateur et pouvait être commandé par un joystick qu’on branchait dessus. Et la programmation du robot à partir du Basic Apple ou du langage Logo (qui était mieux adapté)
constituait un plus vraiment intéressant. (Il faut bien dire que même s’il paraissait mignon, il n'était après tout qu’un grand jouet télécommandé… Une version qui intégrait un aspirateur fut développée mais ne sortit jamais.) Les modèles II et III, un peu plus avancés, pouvaient être gérés par la plupart des ordinateurs du marché de l'époque. Et cette fois, les informations passaient dans les deux sens (les robots pouvaient renvoyer des retours). De plus, un seul ordinateur pouvait piloter plusieurs robots et, fin du fin, ces derniers étaient équipés du Text-to-Speech : ils se montraient capables d’articuler un texte tapé sur l'ordinateur. Surfant sur cette vague naquit le groupe musical italien Topo & Roby, un duo constitué d'une jeune femme, Simona Zanini, et d’un Topo. Leur titre Under the Ice fut d’ailleurs un des plus grand succès du Top 50 en 1985… (L'intro de cette composition a notamment été le générique de l'émission Direct, sur Canal Plus.) TROP EN AVANCE SUR LES AUTRES… La société Androbot mit au point bien d'autres robots qui cependant ne parvinrent jamais au stade de la production. Le Topo IV (en fait un B.O.B. amélioré depuis le début du projet) devait embarquer un processeur 8086 et 3 Mo de mémoire — ce qui était énorme pour l'époque — et on l’avait équipé de détecteurs nombreux et variés, mais seules quelques unités furent vendues. Citons aussi le BOB/XA, une version encore enrichie et légèrement professionnalisée (il était basé sur la structure d'un PC/XT)… Mais promis — nous présenterons d'autres robots conçus par Androbot dans un prochain numéro! Screetch
Sous réserve d’erreurs d’impression et de modifications de l’équipement.
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