Planète Robots numéro 22 by Planète Robots

PLANÈTE

ROBOTS

couverture 22_Mise en page 1 18/06/13 12:42 Page1

SUR

N O U V E L L E S

PE TUROSCO U F S R U M O O C CON B O T S.C NETERO

PLA

JUILLET - AOÛT 2013 - NUMÉRO 22

T E C H N O L O G I E S

D U

F U T U R

RÉVOLUTION !

IMPRIMANTES 3D FABRIQUE TOI-MÊME TON ROBOT !

LES FAMEUX

FAB LABS

LES ROBOTS ANIMAUX

DU CHIEN AU GUÉPARD

ARIA, STAR DE LA BNF UN ROBOT HUMANOÏDE FRANÇAIS

NOS TESTS

LA MAGIE DE LA TÉLÉPORTATION QUANTIQUE L'ÉTAT DE LA RECHERCHE

L 11849 - 22 - F: 5,90 € - RD

• ROBOMOW RS 630 • LE NEATO XV-25

LES ROBOTS DE PISCINE

ROBOT COMBAT

NOTRE SÉLECTION DE 12 MODÈLES

DES ROBOTS S'AFFRONTENT DEVANT LES CAMÉRAS

LEAGUE

#1 IN GAMING AUDIO #1 for Competitive Gaming L’avantage L’avvantage concurrentiel du jeu L’ L’a

LE CASQUE GAMING

MULTICOMPATIBLE PS3TM / Xbox360® / PC / Mac / Mobile - Hauts parleurs de 50mm - Amplicateurs réglables de notes basses et aigües - Chat BoostTM dynamique - Contrôle microphone - Contrôle du volume du jeu et du Chat indépendant - Coussinets confortables - Serre tête rembourré et ajustable - Entrée auxiliare Jack 3,5mm pout Mobiles et appareils MP3 - Alimentation USB - Utilisation pour le jeu, la musique et le Chat

DISPONIBLE EN JUIN 2013 Distribution exclusive

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1 - Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger. 2 - Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi. 3 - Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la seconde loi. Isaac Asimov

édi t o Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Josèphe Ghenzer, Aurélien Bisotti, Cyril Drevet, Emmanuel Régis, Joe Pillow, Me Alain Bensoussan, Nicolas Aberton, Nicolas Denis, Sébastien Jeudy, Screetch et Stéphane Nicolas. Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com

Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr © 2 013 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution

Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

CE ROBOT, C'EST MOI QUI L'AI FABRIQUÉ !… L'heure est à la production personnalisée : nous allons peu à peu prendre conscience que nous pouvons fabriquer, à notre échelle, des objets que nous utiliserons dans notre quotidien. Mais comme personne n'est apte à gérer tous les savoirs, il va falloir se faire aider par des spécialistes pour combler nos lacunes. C'est pourquoi des communautés de plus en plus nombreuses se retrouvent au sein des fab labs. Venir y contempler une imprimante 3D sert souvent de prétexte pour entrer dans ces usinettes à échelle familiale ! Un fab lab est l'endroit parfait pour rencontrer des passionnés de robotique avec lesquels échanger des idées et travailler ensemble sur des projets trop ambitieux pour une seule personne… Depuis plus de vingt ans, des amateurs d'informatique montent eux-mêmes leur ordinateur dans leur garage : cela fait baisser les coûts et permet d'en apprendre bien plus sur ce formidable outil. Nous vivons une époque fantastique, dans laquelle nous nous apprenons à sauter le pas. Avec tout un arsenal doutils à disposition, Planète Robots entre les mains et des passionnés en face de vous — vous bénéficiez de tous les atouts pour passer un bel été à fabriquer le super-robot de vos rêves dans un fab lab !… Plus formidable encore, vous pouvez participer à notre forum sur Internet pour y montrer votre création. Si votre robot plaît à notre jury, il sera présenté dans la rubrique Nos lecteurs ont du talent ! et vous serez une star parmi les stars… À vous la célébrité — on vous reconnaîtra dans la rue et les médias se bousculeront pour vous interviewer ! Puisquon vous le dit… En passant, je félicite Arnaud Lenglet pour le travail quil a accompli en concevant notre tout nouveau site Internet (http://www.planeterobots.com), qui devrait accueillir, à l'heure où vous lirez ces lignes, un service de petites annonces d'emploi dans le domaine dont nous sommes les zélateurs. ■Frédéric Boisdron

Un tout nouveau site d’information !

Rendez vous sur www.planeterobots.com

PLANETE ROBOTS N°22

I02-03

PLANÈTE

ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

D U

F U T U R

Sommaire

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Juillet / Août 2013 - NUMÉRO 22 ÇA VIENT DE SORTIR

RECHERCHE ROBOTIQUE

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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. Le droit des robots : un droit en devenir Explorons l'aspect juridique de la robotique grâce à l'expertise de Me Alain Bensoussan. Des Olympiades chez Aldebaran Le 24 avril 2013, Aldebaran Robotics a accueilli la finale de l'Académie de Paris des Olympiades de sciences de l'ingénieur. L’Intelligence artificielle dans les nuages Trente-cinq chercheurs œuvrent actuellement à la mise au point d'une plate-forme de cloud computing exclusivement destinée aux robots. Le robot Aria à la BnF Interview de Fabien Raimbault, le président de Cybedroïd, à l'occasion de la présentation d'Aria à la BnF. Développer avec Nao Pour en savoir plus sur le Nao Developer Program et sur sa communauté, nous avons posé quelques questions à trois de ses membres. Nos lecteurs ont du talent! C'est votre rubrique à vous, chers lecteurs… Venez y présenter vos créations robotiques !

NOTRE DOSSIER : LES FAB LABS ET LES IMPRIMANTES 3D

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Les fab labs — La nouvelle révolution industrielle Les fab labs se multiplient. Mais le concept de fab lab est-il bien compris ? Emmanuelle Roux: « serial créatrice » de fab labs Emmanuelle Roux est à l'origine de deux fab labs français. Elle a maintenant son mot à dire auprès des plus grandes instances. Imprimantes 3D, fab labs: le point sur les technologies actuelles L'imprimante 3D est l'objet mythique qui fait venir les foules dans un fab lab pour la première fois. Un point de vue sur les imprimantes 3D Étienne Bernot — entrepreneur et gérant de la société A4 Technologie — nous donne son avis sur les imprimantes 3D.

RECHERCHE LUDIQUES

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51 52

Robomow RS 630: puissance et fiabilité Un robot tondeuse pour les grandes surfaces. Oublier de nettoyer… Une habitude à prendre grâce aux robots de piscine ! Les robots nettoyeurs de piscine connaissent une formidable expansion et les modèles proposés sont multiples… Comment faire son choix ? Le Neato XV-25: quelques améliorations et un nouveau look ! Le robot aspirateur Neato revient dans des couleurs acidulées. Les robots tondeuses Miimo de Honda, une première mondiale en France! C'est en France que Honda a décidé de fabriquer les premiers robots de la marque destinés au grand public.

ROBOTS AU TRAVAIL

Curiosity: les Français aussi ! Le 13 avril dernier, deux représentants des équipes françaises du projet Curiosity sont venus raconter l'aventure qu'ils vivent chaque jour avec le rover martien.

PLANETE ROBOTS N°22

Robot Combat League — Quand une émission de télévision s'inspire du film Real Steel… Des robots de combat d’une taille supérieure à deux mètres s'affrontent dans des arènes, pour la télévision. Les robots animaux ou l'autre règne animal… Quand on s'inspire de la nature pour créer des êtres mécaniques…

SCIENCES DU FUTUR

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Le programme spatial chinois continue sur sa lancée… Bientôt, la Chine va envoyer la troisième mission Chang'E sur la Lune. La magie de la téléportation quantique Transporter de l'information et de la matière sur de très longues distances, de façon quasi instantanée — encore un grand rêve!…

INNOVATIONS DU FUTUR

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ROBOTS DE SERVICES

Neuf mois pour donner naissance au Roboy… Ce robot enfant est un nouveau projet d'humanoïde avancé.

Flight Adventures, une nouvelle façon de découvrir le pilotage Un simulateur de vol de qualité professionnelle à la disposition de tout un chacun. Lenovo Ideapad Yoga 13, à mi-chemin entre l’ordinateur et la tablette! Windows 8 envahit les tablettes. LeYoga 13 est entre deux mondes. C'est le moment de tester ce que cela vaut… Porsche 918 — La première supercar cybernétique! Porsche s'essaye à la voiture hybride, un signe des temps…

News Gadgets Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise… News Concepts Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants — ceux qui fourmillent dans la tête de nos designers.

CAHIER TECHNIQUE

Une application en neuromimétique : la reconnaissance de lettres Après avoir posé les bases de la neuromimétique, découvrons ses multiples applications !

ROBOTS & MÉDIAS

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News Médias Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège ! Pacific Rim, le dernier espoir Encore de bien gros robots dans les salles de cinéma… Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette!

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Robots

Ro-Bat : pour mieux comprendre les chauves-souris Aux États-Unis, des scientifiques de l'université Brown ont créé un robot qui réplique le mouvement de l'aile de la chauve-souris… Baptisé Ro-Bat, il leur a permis de découvrir comment ces chiroptères virevoltent dans les airs, grâce à des tests effectués dans un tunnel à vent où il reproduisait le mouvement de ladite aile dans des conditions réalistes. Le secret du vol de la chauve-souris : des ligaments et des articulations en grand nombre qui lui permettent d'avoir une grande ampleur de mouvement et la formidable élasticité de la surface alaire de la membrane. (Elle ne rompt jamais, même si on l'étire à 400 % !) ces chercheurs espèrent appliquer les résultats de cette expérience au domaine de l'aéronautique. ◗

Hitachi crée son taxi Hitachi a dévoilé Ropits (Robot for Personal Intelligent Transport System), sa voiture autonome pour un seul passager, qui ressemble à un coupé Fisher Price… Ces véhicules pourraient équiper une ville et être appelés par l'intermédiaire d'un ordinateur ou d'une borne. Ils ont un GPS pour la navigation, des capteurs de distance lasers pour déterminer les obstacles et un capteur gyroscopique pour garder le cap sur les routes accidentées. Ils sont également assez petits pour manœuvrer dans les espaces emplis de piétons, sans risque de les fâcher ou de les blesser. Le passager, placé en position semi-assise, doit indiquer sur la carte à écran tactile la destination souhaitée et Ropits fera le reste ! Si vous craignez les étourdissements quand il zigzague beaucoup, sachez qu'il est équipé d'une « suspension active » qui contrôle chaque roue individuellement pour vous maintenir confortablement dans toute position inattendue. D’une hauteur d’un mètre soixante et d’une largeur de 70 cm, il est alimenté par une batterie électrique. (Pour l’instant, sa vitesse maximale est encore limitée à 6 km/h.) Hitachi envisagerait de l’utiliser aussi comme coursier robotisé, pour l’acheminement automatique de colis ou de documents entre des bureaux ou des entreprises dans les villes de taille moyenne. ◗

Navia, pour naviguer à Lyon À l'occasion de l'événement Lyon City Design, les Lyonnais ont découvert Navia, un véhicule autonome de transports publics. Électrique, la navette fonctionne sur batterie. Elle dispose d’une autonomie de dix-huit heures et a été conçue par l’entreprise Induct, qui envisage de la rendre disponible 24 h/24, avec des recharges aux arrêts grâce à l’induction. (Le modèle actuel embarque une dizaine de passagers.) « On est à la veille d’une révolution importante, la mobilité de demain se réalisera autrement », affirme Gérard Collomb, le maire de Lyon. Grâce à ses capteurs et à ses caméras, la navette réagit en un dixième de seconde et s’arrête immédiatement en cas de danger. Et le guidage laser balaie jusqu’à 200 m autour du véhicule. Christophe Cairoli, le directeur des opérations d’Induct, est formel : « Un pilote de F1 n’a pas autant de réflexes. » Navia coûte 170 000 € et sa vitesse maximale est de 10 km/h. (Cette navette pourra aussi servir de moyen de transport écologique dans des espaces restreints.) ◗

Ceci est peut-être mon dernier article… Des chercheurs de l’Intelligent Systems Informatics Lab de l’université de Tokyo ont développé un robot journaliste qui explore son environnement en toute autonomie et écrit sur ce qu’il trouve. Il détecte les changements qui interviennent autour de lui, décide s’ils sont pertinents et prend des photos avec sa caméra embarquée. Il recueille aussi des informations en posant des questions et se sert d’Internet pour parfaire ses connaissances. Et si le sujet se révèle intéressant, il rédige un article et le publie sur le Web. Jusqu’à présent, les robots journalistes écrivaient en compilant des images et des opinions glanées sur le Web… C’est la première fois qu’un robot patrouille sur le terrain et récupère des informations. (Il pourrait être envoyé dans des zones jugées trop dangereuses pour les reporters.) Un tel robot, associant travail sur le terrain et recherches sur Internet, constitue un pas énorme vers un journalisme factuel sans subjectivité — mais saura-t-il faire la différence entre une fiche Wikipédia tronquée et une véritable information ?… ◗

PLANETE ROBOTS N°22

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NEWS Robots juillet / août 2013 Larry, le robot qui vomit Larry vomit pour que nous n'ayons pas à le faire ! Il a été créé par la microbiologiste Catherine Makison-Booth, du Britain’s Helf and Safety Laboratory. Les scientifiques espèrent qu'il montrera comment les norovirus, qui provoquent des vomissements violents, se propagent d’un individu à un autre. Larry n'est pas bourré de vomissures humaines : son œsophage est fixé à un cylindre rempli d'eau et de liquide fluorescent et les scientifiques utilisent une pompe pour propulser le tout. Ils se servent ensuite de la lumière ultraviolette pour mesurer le trajet du liquide grâce à des marqueurs placés sur le sol. Les matières sont propulsées jusqu'à une distance de trois mètres ! Au Royaume-Uni il y a eu plus de huit cent quatre-vingt mille personnes malades de gastro-entérite l'année dernière. Les norovirus sont particulièrement résistants : étalés sur une surface solide, ils restent contaminants pendant des semaines — et pendant des mois dans l’eau. Pour voir Larry (www.youtube.com/watch?v=4B5p495tSC8).◗

Nao aide les enfants autistes Un enfant autiste réussit mal les exercices d’attention conjointe, quand un thérapeute l'invite à focaliser son regard sur un objet, par la voix — puis, en cas d'échec, par le geste. Nao a été utilisé par des chercheurs américains de l’université Vanderbilt. On le place en face d’un enfant (des webcams servent à déterminer la direction du regard de ce dernier) et il prononce des phrases comme regarde là-bas ou jouons encore. Et ses mots sont associés à des gestes, comme le fait de pointer une direction du doigt. Les chercheurs se sont aperçus que ces enfants accordaient une attention plus grande au robot et suivaient aussi bien ses instructions que celles que pourrait donner un thérapeute humain au cours d’exercices standards, même si ces derniers adaptent mieux leur comportement à chaque cas rencontré. Nao se trouve sur la bonne voie et pourra sans aucun doute proposer des solutions pour d’autres symptômes… ◗

Hello, docteur Watson ! La technologie révolutionne les soins de santé… L'ordinateur Watson d'IBM (vainqueur des humains au jeu télévisé Jeopardy) apprend à établir des diagnostics ! Il intègre les informations et fait des recommandations plus rapidement et plus intelligemment que tous les logiciels actuels. Il traite jusqu'à soixante millions de pages en langage naturel par seconde, assiste aux examens des patients et donne un sens à tout cela. Il se forme en interagissant avec les cas réels et quand il procède au diagnostic, il émet différentes possibilités (avec pour chacune un niveau de confiance). Le Dr Kohn, responsable de l'équipe de formation, explique qu'un tiers des erreurs proviennent d'un diagnostic erroné dû à la tendance naturelle du corps médical à juger un cas selon un minimum d'informations. « Peu de médecins sont enclins à utiliser d'énormes quantités d'informations — là où Watson prend en charge une liste énorme d'informations et les trie. » Ce médecin robotique est en formation au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center. Pour Ari Caroline, le directeur des initiatives stratégiques et de l'analyse quantitative de cette institution privée, Watson se révèle indispensable dans le traitement du cancer (l'explosion des connaissances en la matière apparaît écrasante). ◗

Robots russes : terre, air et mer Les ingénieurs russes de l'Institut central de recherche sur la robotique et la cybernétique créent des systèmes de contrôle pour un groupe de robots de combat de petite taille, pouvant être utilisés pour infiltrer une maison tenue par des terroristes. La Russie a aussi conçu des robots capables d'accompagner les forces spéciales, des drones (Orlan-10, ZALA 421-016, Aileron-10), des installations de surface et des dragueurs de mines. (Les véhicules autonomes sous-marins sont déjà utilisés par l'armée russe.) L’Obzor-600, fabriqué par TETIS PRO, appartient à la catégorie des robots de petite taille (9 kg), mais peut descendre jusqu'à deux mille pieds et atteindre des vitesses allant jusqu'à 3,5 nd. Il est équipé de bras manipulateurs pouvant soulever jusqu'à 20 kg, d'un échosondeur qui peut détecter des objets jusqu'à 100 m et d'une caméra vidéo. Les besoins du marché intérieur sont extrêmement élevés et attirent les exportateurs étrangers… Des spécialistes (russes) espèrent que la Russie investira 3 à 5 % du marché mondial durant la prochaine décennie. ◗

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Robots

RQ-Huno : Bougez maintenant ! Le RQ-Huno de RoboBuilder joue au foot, boxe et danse. Ce robot humanoïde de 19 cm, pilotable par le biais d’une télécommande, d’un smartphone ou d’une tablette et mu par seize servomoteurs, fait tout cela avec une rapidité et un réalisme étonnants… (L’application Robobuilder Tool est compatible avec les appareils fonctionnant sous Android.) Il se révèle assez endurant puisqu’il peut bouger pendant 60 min avant d’avoir à se recharger. Mais il est nécessaire de lui consacrer un peu de temps : tournevis en main, il faut deux heures pour le monter… (La version préassemblée coûte 80 € de plus.) Et si vous voulez que le RQ-Huno effectue des enchaînements, il sera indispensable de les lui apprendre. (À cet effet, le fabricant propose de petits fichiers contenant des séquences de mouvements prédéfinies.) Vous pouvez aussi programmer vos propres séquences grâce à un logiciel PC ad hoc. Il paraît qu’un petit génie le fait danser comme Psy durant trente secondes sur la musique de Gangnam Style ! ◗

La tête de l'emploi Zoe est une tête parlante virtuelle qui exprime des émotions et peut être utilisée comme assistant numérique ou pour remplacer des textos. L'utilisateur tape son message en choisissant l'émotion et le visage récite le texte avec la voix et l'expression qui correspondent. C'est le résultat d'un travail commun des laboratoires du Toshiba Cambridge Research et de l'université de Cambridge. Le visage est celui de Zoë Lister, une actrice qui tient le rôle de Zoe Carpenter dans le soap britannique Hollyoaks. Ce système est utilisable avec la technologie mobile et les utilisateurs pourront télécharger leur visage et leur voix. L'équipe travaille avec une école pour enfants autistes et sourds afin d’aider les élèves à lire les émotions et sur les lèvres, en créant des combinaisons émotionnelles (en jouant sur la vitesse et la profondeur de la voix, par exemple). L'efficacité du système a été testée par des volontaires, qui ont dû identifier chaque émotion. Le taux de reconnaissance a été de 77 % — plus élevé qu’avec la Zoe réelle (73 %). ◗

À la reconquête de la « compétitivité perdue » « La France mise sur la robotisation industrielle pour reconquérir sa compétitivité perdue », a déclaré le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg. « Nous mettons sur la table 100 M€ pour la filière. » (Un tiers de ce montant sera investi dans la recherche et l'équipement des PME.) Le ministre veut recourir à des achats publics pour soutenir ladite filière (10 M€) et « propager le goût de la robotique dans le secteur privé ». De plus, la Caisse des dépôts et consignations soutiendra le fonds Robolution Capital (15 M€). « Notre choix est de placer la France dans les grandes nations mondiales de la robotique à l'horizon 2020. Nous considérons la robotique comme la prochaine frontière de la révolution technologique. Il s'agit de lancer la grande bataille de la robotisation de nos entreprises. Il y a des centaines de milliers d'emplois à créer et j'ai bien l'intention qu'on les crée en France », a-t-il proclamé, citant aussi l'Allemagne qui, avec quatre fois plus de robots qu'en France, « crée des emplois pendant que nous, nous en avons détruit beaucoup ». ◗

More robots in the ground ? Après John Kerry au département d'État et Chuck Hagel au Pentagone — deux vétérans du Vietnam hostiles aux interventions terrestres extérieures —, Obama a nommé John Brennan, « M. Drone », architecte de la guerre secrète des drones, à la tête de la CIA et relancé le débat sur les dommages causés par les frappes décidées par l'exécutif de façon discrétionnaire et opaque. Car faute de cibles de haut niveau (déjà détruites), la CIA abuse de cet instrument en lançant des frappes contre des objectifs de moindre importance et selon des informations moins fiables, provoquant ainsi des dommages collatéraux favorisant les ralliements à Al-Qaïda. Un mémorandum « secret » fixe le cadre juridique des frappes ciblant un citoyen américain: l'exécutif conserve le droit de frapper n'importe où dans le monde un citoyen américain si ce dernier est considéré comme un « leader opérationnel d'Al-Qaïda » dont la capture est « infaisable ». (Il n'y a pas de contestation de ce principe mais le débat reste vif sur la possibilité et sur les modalités de l’exécution extrajudiciaire de citoyens américains.). ◗ ◗

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NEWS Robots juillet / août 2013 Le nouveau bras de la DARPA Derrière la plupart des bras mécaniques, il y a un homme guidant le robot dans chaque mouvement, étape par étape. S'ils sont de plus en plus utilisés par les militaires, chacun d’entre eux tend à avoir un ensemble spécifique de fonctions en raison des limites de la programmation. Ces caractéristiques les rendent peu pratiques sur le théâtre des opérations… La DARPA développe donc, dans le cadre du programme Autonomous Robotic Manipulation, un bras qui ne nécessite que des commandes simples pour exécuter des tâches complexes, comme la recherche d'un sac ou le désamorçage d'un engin explosif. Du côté du matériel, pour s'adapter à une large gamme d'utilisations, le projet développe un bras muni d'une main multi-doigts. Les concepteurs du logiciel veulent programmer une série d'actions individuelles qui permettront au robot de manipuler des objets par le biais de commandes simples, comme ouvrir la porte ou visser un boulon. La DARPA a réussi la construction de robots dotés d'un bras, mais en teste encore d’autres, dotés de deux bras, pour exécuter des actions plus ardues. ◗

Chirurgien zéro défaut Des chercheurs de l'université Carnegie Mellon (Pennsylvanie) créent des outils d'analyse de l'algorithme de commande d'un robot chirurgical. Pour déceler les erreurs, les tests (qui ne peuvent vérifier toutes les configurations) sont insuffisants… Des techniques analysent donc tous les états d'un système. Mais si elles fonctionnent pour des logiciels à nombre d'états finis, ce n'est pas le cas pour les systèmes hybrides, qui doivent composer avec les variations du monde réel. Pour remédier à cela, ces chercheurs ont développé une approche basée sur la logique dynamique différentielle, un outil modélisant le système et ses propriétés (et qui le teste virtuellement). Cette approche contrôle l'algorithme et génère des exemples d'échecs. Dans le cas d’un robot chirurgical, si le scalpel s'approche d'une limite, il avertit le chirurgien. Et si l'outil persiste, le robot l'empêche d'aller plus loin… Mais les chercheurs ont décelé un effet inattendu : l'estimation d'une limite nuit à celle de sa voisine et l'outil pourrait la franchir. Ils ont donc créé un nouvel algorithme et ont utilisé leur méthode pour prouver sa fiabilité. ◗

Handicap… Et maintenant, ils volent ! Des progrès récents ont permis à des patients tétraplégiques de contrôler un fauteuil roulant, de manger et de boire grâce aux interfaces cerveau-machine (ICM). Les ICM les plus réussies reposent sur des électrodes implantées dans le cerveau, l'activité électrique produite par une seule pensée se révélant très faible. Mais cette approche est invasive… En 2011, des chercheurs de l'université du Minnesota ont créé une ICM qui permet à des volontaires équipés de capteurs d'électroencéphalographie de piloter un hélicoptère virtuel. (L'électroencéphalographie ne pouvait pas, jusqu'alors, fournir la résolution nécessaire au décodage des signaux. Ils ont donc couplé cette technologie à d'autres, comme l'IRM, pour y parvenir. Aujourd'hui, ils remplacent les simulations d’hélicoptères par des quadricoptères télécommandés. Les volontaires les font voler selon une trajectoire définie grâce au flux vidéo issu d'un appareil photo monté sur la coque. Le taux de réussite est de 74 % — la preuve que l'ICM permet le contrôle d'un système multidimensionnel.) ◗

Programmé sans code Le programme d'intelligence physique est destiné à « comprendre l'intelligence comme un phénomène physique et à faire la démonstration de ce principe avec des systèmes électroniques et chimiques », selon l'appel d'offres du département états-unien de la Défense. Des scientifiques de l'université de Californie ont construit une machine contenant des fils microscopiques et plutôt que de déplacer des informations de la mémoire au processeur (comme le fait un ordinateur), ce dispositif comprend des fils interconnectés à l'échelle nanométrique par des milliards de connexions — des synapses artificielles. L'objectif : créer des systèmes thermodynamiques évoluant spontanément vers un comportement simple sous la pression de l'environnement et développer des outils d'analyse pour en suivre et en comprendre le développement. Mais qu'adviendra-t-il quand le projet aura abouti ? Il n'est pas sûr que le Pentagone soit prêt à adopter cette technologie pour les systèmes d'armes, selon une déclaration du département de la Défense qui limite son pouvoir de fabriquer des robots autonomes. ◗

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Robots

Il produira de l'eau sur la Lune… La NASA développe un rover lunaire destiné à trouver et à analyser l'eau — et à démontrer comment elle peut être produite sur place. Prévue pour 2017, la mission RESOLVE (Regolith and Environment Science and Oxygen and Lunar Volatiles Extraction) disposera de neuf jours pour atteindre ses objectifs. Pour rester dans les 250 M$ du budget (trajet en fusée inclus), l'énergie solaire sera utilisée pour alimenter le rover. Cependant, la lumière de l’astre radieux ne parvient aux endroits où l'eau peut être piégée que pendant quelques jours d'affilée — d'où un calendrier très serré… Après l’alunissage, le rover disposera de deux jours et demi de soleil pour la recherche d'hydrogène, puis hibernera pendant deux jours à l'ombre. Et durant les cinq derniers jours de clarté, il forera à 1 m de profondeur pour extirper un échantillon, l'analyser et le chauffer. Enfin, le rover extraira chimiquement l'oxygène du sol et le mélangera avec l'hydrogène pour produire de l'eau. C'est le scénario le plus complexe de toutes les missions de surface réalisées par la NASA. ◗

Sondage : « Les robots et nous… » Un sondage (HuffPost/YouGov) présente la robotique en 2030, selon les États-Uniens… — Cinquante-huit pour cent ont dit que les robots nettoieront nos foyers d'ici 2030, mais seulement 33 % qu'ils en auraient un (42 % ont indiqué qu'ils n'en voudraient pas). Les quarante à quarante-quatre ans sont ceux qui y sont le plus favorables alors que les plus de soixante-quatre ans sont les moins intéressés. — Vingt-cinq pour cent pensent que les robots pour personnes âgées seront disponibles en 2030 et 22 % qu'ils laisseraient un tel robot s’occuper d’un parent vieillissant (58% non). — Quarante-six pour cent affirment que les robots conduiront des voitures à l'horizon 2030. — Quarante-huit pour cent estiment que les robots seront capables de combattre dans l'armée en 2030. — Enfin, 18 % pensent que les sexbots seront disponibles d'ici 2030, et 9 % qu'ils les utiliseront. Si une personne mariée utilisait un sexbot, 42 % répondent que cela constituerait une tricherie (et 31 % le contraire). Les moins de trente ans sont partagés, mais les plus de soixante-cinq ans déclarent majoritairement que ce serait une tricherie. ◗

Un peu de compassion !

Les hommes ressentent de l'empathie pour les robots… C'est la conclusion de travaux menés par des chercheurs de l'université de Duisbourg et Essen. Ils ont montré à quarante personnes des vidéos d'un robot traité de manière violente ou affectueuse. Questionnés, les participants ont dit avoir mal vécu les scènes de maltraitance (leur niveau d'attention était alors plus élevé). Une seconde expérience, réunissant quatorze personnes, a vérifié par imagerie cérébrale les corrélations entre les interactions homme-robot et les interactions homme-homme. Les sujets ont visionné un film alternant scènes violentes et bienveillantes et mettant en jeu un homme, un robot et un objet inanimé. Résultat : lorsque le robot et l'homme sont traités affectueusement, les réactions émotionnelles sont similaires, mais quand l'homme et le robot subissent de mauvais traitements, les personnes testées ressentent une compassion plus grande pour le premier. Un des buts de la robotique est le développement de « robots compagnons » ; la perception positive qu'en auraient les hommes faciliterait leur adoption… ◗

Un appel du cerveau Samsung étudie comment contrôler par l'esprit ses appareils mobiles. Comment, en effet, les gens pourraient-ils utiliser leurs pensées pour lancer une application, sélectionner un contact ou une chanson à partir d'une liste de lecture ou une mise sous tension ?… Afin d’utiliser les signaux du cerveau, les chercheurs de Samsung surveillent les schémas d'activité cérébrale connus qui sont produits lorsque l'on montre aux gens des motifs visuels répétitifs. Ils ont constaté qu'il était possible de lancer une application et d’effectuer des sélections en se concentrant sur une icône qui clignotait à une fréquence particulière. Ils se penchent aussi sur un autre défi : le développement de récepteurs plus commodes… Actuellement, l'un des systèmes est équipé d’électrodes de contact par gel, qui réclament jusqu'à 45 min de mise en place ; un autre système, sans gel, impose de porter un bonnet couvert de fils… (Le projet s'inscrit dans une recherche plus large, destinée à trouver d'autres moyens de communication avec les smartphones.) ◗

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NEWS Robots juillet / août 2013 Il n'y a plus de pilote dans l'hélicoptère… Alors que les marines ont couvert de louanges le système de chargement sans pilote Kaman K-MAX, son avenir demeure incertain… L'hélicoptère de Lockheed Martin et Kaman Aerospace Corporation est utilisé en Afghanistan depuis dix-huit mois et la marine états-unienne a salué sa vitesse et ses performances en haute altitude. Il peut être utilisé en mode autonome pour transporter une multitude d'éléments dans les situations d'urgence. Jusqu'à présent, le K-MAX a livré plus d’un million quatre cent mille kilos de fret. Et depuis l’arrivée du drone en Afghanistan, l’US Marine Corps a annoncé l'extension « indéfinie » de sa mission — mais on ne sait pas ce que deviendront les hélicoptères après leur retour. Une option pourrait consister à envoyer les drones au Yuma Proving Ground, en Arizona, pour procéder à des démonstrations et à des essais. Deux hélicoptères ont été achetés (onze millions de dollars chacun) pour livrer la cargaison aux dépôts des bases avancées. La marine souhaiterait transporter une charge utile plus lourde — jusqu'à 340 kg par voyage… ◗

Aide à la personne : en attendant les robots Une étude de l'Institut de technologie de Géorgie (États-Unis) montre que les infirmiers seraient prêts à accueillir un robot dans leur espace de travail, en fonction de la tâche à accomplir : plus de 50 % d’entre eux, si on leur offre l'aide d'un assistant, préfèrent en fait qu'il soit robotique. Pour des activités comme l'aide aux tâches ménagères ou le rappel de la prise d’un médicament, l'assistance robotisée est acceptée — mais des services comme la toilette, l'habillement ou l'alimentation doivent selon eux rester du ressort d'un humain. De plus, les infirmiers ne s’inquiètent pas vraiment de leur remplacement par les robots : ils les voient surtout comme un moyen d'améliorer leur emploi et les soins. Précédemment, l'équipe de chercheurs avait obtenu des résultats similaires auprès des personnes âgées. Ces dernières étaient prêtes à recevoir l'aide de robots pour des corvées comme le nettoyage de la cuisine ou la lessive. L'habillement et le conseil en matière de médicaments devaient rester l'apanage des êtres humains… ◗

Tlaloc II-TC et le Serpent à Plumes Un robot nommé Tlaloc II-TC, nommé ainsi en référence au dieu de la pluie du panthéon aztèque, vient de découvrir trois chambres funéraires sous le temple du Serpent à Plumes de Teotihuacan. En 2003, d’importantes pluies avaient dévoilé l’entrée de tunnels. Puis en 2011, des études radars révélèrent l’existence d’une galerie passant sous le temple mais partiellement comblée. Pour explorer les trente-cinq derniers mètres, les archéologues ont fait appel au robot télécommandé développé par HA Robotics. Il se déplace sur quatre chenilles, possède des bras mécaniques pour déplacer les obstacles et un scanner pour prendre des mesures (jusqu’à 5 m), avec une précision de 10 cm. (Ce rover principal d’un mètre abrite un deuxième engin de 40 cm, qui entre en action dans les zones à explorer plus en détail et se déplace au moyen de ses bras — il emporte aussi une caméra infrarouge. Le rover principal pourrait aussi embarquer un quadricoptère pour prendre des vidéos aériennes. Son maniement serait cependant délicat, en raison des tourbillons d’air que cela provoquerait dans la galerie.) ◗

Robotique et budget de la défense états-unienne Chaque soldat envoyé en Afghanistan coûte 850 000 $ par an. Sur le long terme, on s'attend à ce que les militaires coûtent des dizaines de milliards de dollars en soins. Comparé à cela, le coût de construction et d'entretien d'un robot TALON est de 230 000 $, le 710 Warrior coûte environ 350 000 $ et le SGR-A1, utilisé par l'armée sud-coréenne, 200 000 $. Le PETMAN (humanoïde) a coûté 26,3 m$ et le Pentagone a investi 11 M$ pour développer des robots autonomes… Cela peut sembler cher, mais n’est rien en comparaison du milliard et demi dépensé en dollars pour le F-35. Car le Pentagone veut utiliser les robots pour accompagner les soldats humains et pas pour les remplacer : l'augmentation de la présence des robots devrait cependant réduire les frais médicaux. (Les robots n'ont pas besoin de soins à long terme — ni d'un service des anciens combattants.) ◗

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NEWS juillet / août 2013 Robots

L'intelligence des abeilles Des chercheurs de la Harvard University ont créé des abeilles robotisées et les ont fait voler. Prochaine étape: les équiper d’un cerveau! Que ces abeilles, avec leur petite taille et leur poids inférieur à un dixième de gramme, puissent voler constitue déjà une merveille d'ingénierie… Il faudra ensuite intégrer le travail des équipes de recherche sur le cerveau, sur la coordination de la colonie et sur les sources d'alimentation — jusqu'à ce que les insectes robotiques soient entièrement autonomes et sans fil. Les difficultés majeures viennent de la construction des cerveaux et du fait qu'il n'existe pas encore de source d'énergie assez petite pour alimenter une abeille sans fil. Une équipe formée de chercheurs de l’université du Sussex et de l’université de Sheffield (Royaume-Uni) est d’ailleurs en train de développer un cerveau permettant à des abeilles robotiques d'agir de façon autonome et de réagir aux stimuli sensoriels. La solution pourrait résider dans une mise au point du comportement des RoboBees, sur le modèle de la colonie. En fonctionnant comme une véritable colonie, elles auraient besoin, individuellement, de moins de puissance. ◗

BionicOpter, un étonnant robot libellule La dernière création de Festo est le BionicOpter, un microdrone téléguidable ultraléger capable de reproduire techniquement toute la complexité du vol de la libellule (qui peut se mouvoir dans toutes les directions — aussi bien d’avant en arrière que sur les côtés —, rester en vol stationnaire, se déplacer en vol plané, accélérer avec une vitesse de pointe de 36 km/h, mais aussi freiner en urgence). Il mesure 44 cm de long pour 63 cm d’envergure, pèse 175 g et possède treize degrés de liberté (9 dans les ailes, 4 dans la tête et la queue). Ladite queue est dotée de quatre muscles flexibles conçus en nitinol (un alliage de nickel et de titane, connu pour son élasticité et sa mémoire de forme — qui varie en fonction de la chaleur), actionnés par un courant électrique. Tout comme chez les vrais odonatoptères, les quatre ailes du BionicOpter sont animées de manière indépendante. Fabriquées en fibre de carbone, elles battent à une fréquence de quinze à vingt mouvements par seconde et intègrent des microservomoteurs qui sont commandés par un unique microprocesseur ARM, permettant au robot insecte de battre des ailes à plus ou moins 90° et de régler l’intensité de ce battement. Les données du vol (position des ailes, angle, vitesse) sont analysées en temps réel pour assurer sa stabilité et son équilibre. On le contrôle via un smartphone ou une radiocommande transmettant dans les 2,4 GHz, en ajustant la vitesse de l’aile, l’amplitude du battement et la torsion. Il est alimenté par une batterie lithium-ion polymère à deux cellules de 7,6 V. ◗

La course aux astéroïdes accapare l’attention du secteur privé Planetary Resources a fait des émules puisqu’en janvier dernier, David Gump annonçait la création de Deep Space Industries (DSI), une société états-unienne ayant pour objectif l'exploitation minière des astéroïdes et la construction dans l’espace de vastes plates-formes de communication pour remplacer les satellites. Dès 2015, une série de sondes robotisées modulaires de 25 kg, baptisées Firefly, sera lancée pour repérer, au cours de missions allant de deux à six mois, les astéroïdes géocroiseurs qui pourraient être des cibles prometteuses pour l'exploitation minière. Et à partir de 2016, DSI lancera ensuite les Dragonfly, de plus gros engins (32 kg), qui iront collecter des échantillons sur les astéroïdes précédemment sélectionnés, lors de voyages durant de deux à quatre ans, avant de rapporter sur la Terre de 27 à 68 kg de roches de l’espace… D'ici une décennie, DSI envisage aussi la mise en place d'une « fonderie en microgravité », une sorte d’usine basée sur une technologie d’impression 3D similaire à celle qui a été annoncée par la NASA et capable de créer des objets à partir des matières premières prélevées. Et à beaucoup plus long terme, elle prévoit aussi l’élaboration d’une plate-forme logistique multiservices qui fabriquerait directement dans l’espace, à partir des minerais extraits des astéroïdes, des pièces de réparation et des accessoires destinés aux vaisseaux spatiaux (qui viendraient y faire leur marché). ◗

Un robot pour nettoyer son barbecue Les robots nettoyeurs font de plus en plus partie intégrante de notre vie quotidienne. Après les robots aspirateurs, laveurs de vitres, tondeuses à gazon, nettoyeurs de sols ou de piscines — voici donc le petit dernier, le Grillbot, dont la mission consiste à nous épargner la corvée de récurage de la grille du barbecue… Grâce aux trois petites brosses rotatives dont il est équipé, ce robot miniature se chargera automatiquement d’éliminer la graisse et toutes les saletés en quelques minutes. Il fonctionne aussi bien sur un barbecue à gaz que sur un barbecue à charbon (trois petits moteurs électriques, rechargeables au moyen de batteries, s’y emploient). Le Grillbot est équipé d’un écran LCD et d’un seul bouton de commande pour ses deux modes d’utilisation : il suffit juste de le poser sur la grille, froide ou encore chaude (jusqu’à 250° — mais le barbecue doit impérativement être éteint) et de choisir entre le type de nettoyage désiré (léger ou vigoureux). Un système intégré contrôle le mouvement, la vitesse et la direction des brosses. Ces dernières, qui ont été conçues pour protéger le revêtement de la grille, sont amovibles et passent au lave-vaisselle. Enfin, une alarme avertit l’utilisateur lorsque le nettoyage est terminé… Deux modèles sont prévus : celui de base à 69,95 $ et le Premium à 99,95 $. Le Grillbot sera disponible courant juin (quatre coloris au choix — noir, bleu, orange et rouge).◗

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NEWS Robots juillet / août 2013 Une initiative estudiantine qui ne manque pas de cœur ! Un groupe de cinq étudiants en DUT Services et réseaux de communication à l’université de CergyPontoise, ne possédant pourtant aucune connaissance en robotique, a eu l’idée de créer, dans le cadre de son projet d’études, un site Internet informatif utilisant les outils multimédias et entièrement dédié à la bipolarisation de la vision de la robotique. Baptisé Heartificial Project, il a pour finalité de démocratiser la robotique en cherchant à comprendre ce que ce terme englobe, son histoire — mais aussi les influences de la vision qui l’entoure ainsi que les utilisations qui en sont faites aujourd’hui, et celles qui sont envisagées dans un avenir plus ou moins proche… À cet effet, ils se sont documentés, ont fait des recherches et ont rencontré aussi bien des spécialistes que des passionnés et des personnes qui vivent la robotique au quotidien, afin d’offrir aux utilisateurs de ce site la plus large palette possible de la robotique existante. D’autre part, ils ont volontairement choisi d’aborder les différentes thématiques de façon dichotomique, par le biais des perceptions radicalement opposées que les humains ont des robots : l’occidentale et l’orientale. Et ainsi de pousser chaque utilisateur du site à se poser des questions sur la place du robot dans nos vies et dans nos sociétés. ◗ www.heartificial-project.com

Un nouveau robot aux muscles artificiels pneumatiques De plus en plus de roboticiens s’inspirent de l’anatomie des animaux et de leurs caractéristiques pour tenter d’imiter leurs mécanismes biologiques… Le dernier projet en date, le Pneupard, est le fruit du travail de deux chercheurs, Andre Rosendo et Shogo Nakatsu, sous la supervision de Kenichi Narioka et du professeur Koh Hosoda, au sein de la Graduate School of Information Science and Technology de l'université d'Osaka. Leur idée: concevoir une plate-forme biomimétique reproduisant la structure d’un félin afin de mieux comprendre comment ce dernier peut exceller dans tant de domaines différents — y compris la locomotion. Leur prototype de biorobot guépard (toujours en cours de développement) est haut sur pattes, s’articule et peut bondir. Pour cela, il est doté de muscles artificiels pneumatiques, fabriqués à partir de tubes en caoutchouc gainés de nylon qui se contractent quand on les remplit d'air. Ils peuvent ainsi développer beaucoup de puissance dans des intervalles courts. Ils sont aussi très flexibles et résistent aux chocs, ce qui donne au Pneupard une allure plus vivante — qui fait souvent défaut aux robots alimentés par des moteurs électriques. Chaque membre postérieur est doté de huit muscles actifs, tandis que les membres antérieurs, qui sont encore en construction, en auront six. Sa colonne vertébrale disposera également de muscles pour la flexion et l'extension. Les chercheurs n'ont pas préprogrammé les muscles manuellement mais les ont activés sur la base de signaux EMG, préalablement enregistrés à partir des mouvements d’un chat marchant sur un tapis roulant. Les contractions musculaires, lorsqu'elles sont combinées avec des membres qui reproduisent avec précision la longueur, les forces et l'amplitude du mouvement d'un vrai félidé, génèrent un mouvement réaliste. Avec Pneupard, ces chercheurs ne tentent pas de battre des records de vitesse — mais veulent concevoir des robots résistants, plus légers et surtout moins chers à fabriquer que ceux qui existent déjà. ◗

Une chorégraphie pour huit danseurs et huit robots : Robot ! Dans ce spectacle destiné à nous faire réfléchir sur les rapports entre la machine et l'humain et mis en scène par Blanca Li, les robots de Maywa Denki, l'artiste musicien technophile, toujours habillé de sa blouse bleu ciel, entrent dans la danse… Huit danseurs humains prendront place sur scène avec les robots au gré d’une chorégraphie poétique mêlant technologie, dérision et raffinement. (Les instruments, le décor — tout peut être sujet à technologie !) Pour parfaire le tout, le robot humanoïde Nao sera de la fête et, du haut de ses 58 cm, constituera un partenaire de choix pour exprimer la cohésion entre les deux mondes. La première de Robot ! aura lieu à Montpellier (dans le cadre du festival Montpellier Danse) les 3 et 4 juillet 2013. Puis le spectacle sera présenté en fin d'année au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, du 27 décembre 2013 au 6 janvier 2014. ◗

©Image Michal Batory

Les résultats de la Coupe de France de Robotique 2013 Pour leur première participation, les étudiants de l'université d'Angers ont remporté la 20e Coupe de France de Robotique — qui se déroulait, comme à chaque édition, à La Ferté-Bernard, dans la Sarthe. Les Angevins ont battu en finale (deux manches à zéro) l'équipe de l'IUT de Ville-d'Avray (92), tenante du titre. La troisième place a été arrachée par les Space Crackers, d’anciens élèves de SUPAERO Toulouse, devant une autre école angevine, l'ESEO. Rappelons que cette vingtième Coupe de France de Robotique avait pour thème Joyeux anniversaire! et que les robots devaient ouvrir leurs cadeaux, souffler des bougies (symbolisées par des balles de tennis), envoyer des cerises (symbolisées par des balles de ping-pong) sur le gâteau et gonfler un ballon… Plusieurs actions que chaque robot devait effectuer en 1 min 30, sans la moindre intervention humaine. Cent quatre-vingts équipes représentant la quasi-totalité des écoles d'ingénieurs et des universités technologiques ont participé à cette compétition unique qui, dans une ambiance incroyable, a permis aux ingénieurs en puissance de démontrer leur capacité de valoriser l'ensemble de leurs connaissances autour d'un projet mené en équipe. ◗ RETROUVEZ-NOUS SUR www.planeterobots.com

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Droit&robotique

LE DROIT DES ROBOTS UN DROIT EN DEVENIR

« Le droit est la plus formidable école de l’imagination. Jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité », écrivait un célèbre dramaturge1 en 1935… Pour un juriste technologue, cette pensée trouve toute sa résonance… Elle renvoie au juriste la question du statut des robots. Doit-on leur accorder un statut juridique différent de celui de l'objet ?… Deviendront-ils demain des sujets de droit ?… et pour les autres, un bien immatériel indigne d’être élevé à un tel rang… La loi du 3 juillet 1985 a consacré le régime juridique du logiciel spécifique. Ainsi, tout comme il y a eu un droit de l’informatique, il y aura demain un droit de la robotique. Certes, ce droit ne sera pas étranger aux règles classiques — mais il sera suffisamment spécifique pour pouvoir identifier un corps de règles particulier au domaine de la robotique.

Le PR2 de Willow Garage apprend à nous servir. En échange, serait-il possible de lui donner un état civil?

DE LINVENTION DE LINFORMATIQUE À LA MUTATION ROBOTIQUE Le cadre juridique actuel n’est pas suffisant pour prendre en compte la diversité de la créativité que vont permettre les robots. Après l’invention de l’informatique au XXe siècle — dont Internet n’est que le prolongement —, la prochaine mutation technologique sera robotique (la « robolution » annoncée par Bruno Bonnell2). Or le rôle du droit est déterminant dans le développement d’une technologie : il peut être un frein ou un accélérateur. En ce qui concerne l’informatique, il a été décisif dans l’écriture de son histoire et de son déploiement. Le droit de l’informa-

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tique est né dans les années 1980, marquées par la question de la protection des logiciels. Le développement industriel de l’informatique suscita alors des problèmes juridiques (contrats, propriété des logiciels, pillage d’informations, etc.) et les actions en contrefaçon se multiplièrent avec l’édition exponentielle des logiciels3. Le marché des logiciels s’industrialisant, la grande question était celle de savoir si le logiciel était protégé par le droit d’auteur ou celui des brevets et qui, du salarié ou de l’employeur, était titulaire des droits d’auteur ou, à tout le moins, du droit d’exploitation. Cette nouvelle forme de création constituait, pour les uns, une œuvre de l’esprit,

LA PERSONNALITÉ DES ROBOTS La prise en compte de cette mutation fera émerger un droit spécifique dont la première pierre sera la création d’un statut juridique adapté, une personnalité singulière et propre au robot résultant de ses interactions avec les humains. Ainsi, tout comme a été créée la notion de « personne morale », considérée comme sujet de droit, il devrait être possible de créer une « personne robot ». De plus, à côté des personnes physiques, il y a les personnes morales que sont les sociétés commerciales, les associations ou encore les syndicats professionnels. Ces entités ne sont pas dotées d’émotions, mais sont responsables pénalement et civilement des actes commis par leurs dirigeants car elles sont dotées d’une « personnalité juridique ». La jurisprudence leur a reconnu la possibilité de faire valoir un préjudice moral. Cette construction purement juridique permet de répondre à des nécessités pratiques et donc de faire accéder à la vie juridique des structures qui n’ont pas d'existence corporelle ou physique. Les sociétés peuvent être condamnées mais également protégées. Ce statut singulier permet de reconnaître à des personnes « virtuelles » des droits et des obligations qui les font assimiler à des personnes

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par Alain Bensoussan, avocat technologue, spécialiste du droit des technologies avancées www.alain-bensoussan.com THOR, le futur robot de Virginia Tech. Il devra bientôt partir à la rescousse d'humains. On doit donc lui fournir un statut juridique.

physiques : avoir un patrimoine propre, ouvrir un compte bancaire, agir en justice pour la protection de leurs intérêts ou obtenir des dommages et intérêts en réparation d'un préjudice — y compris moral (atteinte à l’image ou à la réputation). Il conviendrait d’adopter la même démarche en ce qui concerne aujourd’hui les robots. La création d’une « personne robot » se justifie d‘autant plus quand les robots acquièrent un degré de liberté de plus en plus important par rapport à leur environnement et aux humains qui les utilisent… DE LIDENTITÉ À LÉTAT CIVIL DES ROBOTS De la même manière, ne faut-il pas créer une identité des robots avec un numéro identifiant comme celui qui figure sur nos cartes d’identité ?… Actuellement, chaque Français dispose d’un numéro de sécurité sociale qui n’est pas créé lors du premier emploi, mais dès la naissance : code « 1 » affecté aux hommes, « 2 » aux femmes. En créant un droit au NIR (nom usuel du numéro de sécurité sociale), code « 3 » affecté aux robots, il existerait ainsi un fichier ou un portail permettant de recenser tous les robots intelligents et autonomes qui agissent en environnement ouvert, c’est-à-dire en contact avec le public. L’importance de leurs actions et de leurs réactions apparaît suffisante pour que l’on s’interroge sur la nécessité de cette identification. Et si l’on admet la personnalité juridique et l’identification, ne pourrait-on aller encore plus loin, c’est-à-dire jusqu’à la création d’un état civil permettant d’établir un lien avec le responsable d’un robot intelligent ?… En effet, à l’instar de l’acquisition de la personnalité juridique des sociétés commerciales par des formalités d’immatriculation, la création d’un fichier regroupant l’identification des robots agissant en environnement ouvert contribuerait à l’émergence d’un droit particulier des robots, comme on a aujourd’hui le droit des personnes physiques et des personnes morales. (Les robots devraient pouvoir obtenir une existence juridique avec une certaine autonomie, compte tenu du degré de liberté que les systèmes robotiques permettent d’avoir dans les relations homme-robot.) Le droit de l'informatique est né dans les années 1980. Ici, le Thomson MO5, fleuron (mal choisi !) du plan informatique pour tous.

trimoine englobant tous les biens représentatifs qui lui permettent de fonctionner, une sorte de « capital social » — comme la plupart des sociétés en ont aujourd’hui l’obligation. Et à l’instar du capital social, qui permet d'évaluer la capacité de l’entreprise de faire face à des engagements financiers présents ou futurs, le montant de ce capital serait en relation avec les risques que ferait courir le robot en termes de conséquences économiques, voire physiques. Il s’agirait ainsi de mettre en place un système financier de protection qui pourrait également être complété d’un fonds de garantie permettant d’indemniser les personnes victimes de préjudices causés par un robot, voire d’une garantie bancaire (comme dans le domaine immobilier). 1 Jean Giraudoux dans La guerre de Troie n’aura pas lieu. 2 Viva la robolution ! – Une nouvelle étape pour l’humanité. JCLattès, 2010. 3 A. Bensoussan, Introduction aux problèmes de droit de l’informatique. Informatique et gestion, n° 123, avril 1981.

Les robots seront-ils bientôt pourvus d'un capital social ?

LA DOTATION DUN « CAPITAL SOCIAL » Enfin, le dernier attribut de cette personnalité consisterait en la dotation d’un pa-

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DES OLYMPIADES CHEZ ALDEBARAN

Le 24 avril 2013, Aldebaran Robotics a accueilli la finale de l'Académie de Paris des Olympiades de sciences de l'ingénieur… Cette manifestation, qui existe depuis 2010, a réuni cent cinq élèves de première et de terminale (série scientifique), répartis en vingt-six équipes. Ils ont travaillé à leur projet durant un an, chaque équipe regroupant deux à quatre élèves encadrés par un ou deux enseignants. Ce fut l'occasion pour eux de montrer ce dont ils étaient capables — et pour Aldebaran Robotics de parler de ses métiers à cette nouvelle génération de passionnés… (Planète Robots, partenaire de l'événement, était évidemment présent.) Les Olympiades des sciences de l'ingénieur sont en fait un concours national récompensant des projets expérimentaux menés par des lycéens. À l'issue de rencontres académiques, des équipes de toute la France sont sélectionnées pour participer à la finale nationale. En ce qui concerne l’Île-de-France, les cinq premiers projets accèdent à cette finale. Parmi ces derniers, une part importante a été accordée à la robotique…

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LE PALMARÈS — Cinquième place : le bateau télécommandé du lycée Chaptal. Les lycéens ont voulu créer un véhicule de combat contre les incendies. Après un premier projet de voiture qu'ils avaient jugé trop simple, ils ont décidé de créer un bateau télécommandé d'intervention. — Quatrième place : le robot H2O Cleaner du lycée Saint-Nicolas. Ce robot est destiné à nettoyer les eaux polluées par une marée noire. Avalant eau et pétrole d'un côté, cette petite bouée recrache de l'eau filtrée de l'autre, en retenant les hydrocarbures dans un filtre amovible. Interactif, le robot prévient quand le récipient est plein ou quand sa batterie est presque déchargée. — Troisième place : le Véhidroïde du lycée Louis-le-Grand. Ce véhicule automatisé détermine lui-même sa trajectoire.

— Deuxième place : l’Escalator en colimaçon du lycée Chaptal. Petite révolution dans les déplacements, ce projet permettra aux architectes de gagner un espace toujours plus cher… — Première place : le rover tout-terrain du lycée Louis-le-Grand. Ce robot n'a (presque) rien à envier à ses grands frères, grâce à une vision assurée par une caméra et à cinq roues motrices (l'une d’entre elles, placée sur un bras mobile, lui permet de franchir les obstacles). (Un petit mot sur le projet classé à la sixième place : c’est une tablette de chevalet motorisée destinée aux peintres handicapés. Conçue par l’équipe du lycée Diderot, elle permet à un tétraplégique ne pouvant plus utiliser que sa bouche et quelques mouvements du bout des doigts d’exécuter des tableaux.)

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“Cette manifestation , qui existe depuis 2010, a réuni cent cinq élèves de première et de terminale (série scientifique), répartis en vingt-six équipes.”

Le lycée Louis-le-Grand, vainqueur de cette édition.

QUELQUES PILIERS D’ALDEBARAN ROBOTICS Lieu d'échange entre fondus de robotique, ces Olympiades ont été l'occasion pour Aldebaran Robotics de faire connaître ses métiers et les parcours de ceux qui y travaillent — plus divers que nous ne pourrions le penser… — Victor est responsable des applications graphiques. Après un bac S, il a suivi les classes préparatoires et fait l'École des mines option automatique et informatique industrielle. Il travaille maintenant à rendre les interfaces de programmation de Nao intuitives. — Céline est manager de l’équipe d’applications NAOLabs Studio et plus particulièrement chef de projet pour les applications de Nao liées à l'autisme. Après un bac S, elle a suivi les classes préparatoires puis intégré une école d'ingénieurs généralistes avec une spécialisation en robotique. — Laura est technicienne de tests robotiques. Après un bac mécanique et un BTS en mécanismes et automatismes industriels, elle a obtenu une licence professionnelle en production industrielle, spécialité robotique. Son travail consiste à malmener les robots pour en améliorer la robustesse technique. — Franck est ingénieur brevet. Il a la responsabilité du suivi des brevets déposés par l'entreprise et veille donc à la protection des inventions. Après un bac ES, il a poursuivi des études en économie, en électronique et en informatique qui l'ont mené jusqu'à une thèse de doctorat en informatique. — Nicolas, après un bac STI et un BTS en élec-

Une assemblée bien assidue. — Le rover du lycée Louis-le-Grand.

trotechnique, a obtenu une licence en mécatronique. Il est maintenant responsable production et SAV chez Aldebaran Robotics. LE DISCOURS DU PRÉSIDENT Bruno Maisonnier, le P-DG et le créateur d'Aldebaran, a conclu cette journée par un discours vibrant, particulièrement destiné au jeune public, pour l'inviter à participer à l'aventure de la robotique. Il a donc soutenu que l'avenir était à la robotique — et à ceux qui en feront et lanceront des entreprises dans ce domaine… Voici quelques-uns de ses propos… « Il y aura des millions d'emplois et des milliers de boîtes qui apparaîtront dans ce domaine. Les ordinateurs, les tablettes, les téléphones, c'est ”has been” car c'est maintenant, ce n'est pas le futur. Les robots, c'est le futur… Il n'y a qu'un

seul truc qui compte, c'est ce que vous avez envie de faire, n'écoutez personne, ne vous limitez pas : foncez !… En quatrième, j'étais dernier et en troisième, j'ai lu un bouquin de science-fiction qui m'a branché sur l'électronique, l'astronomie, la robotique, le futur et m'a remis dans les études… En terminale, j'étais premier… J'ai fait Polytechnique puis j'ai travaillé dans l'informatique… J'ai exploré tous les domaines d'expertise dont j'avais besoin et puis un jour, je me suis dit : ”C'est le bon moment pour créer ma boîte de robotique.” Mais j'ai attendu trop longtemps. Mon seul regret est de ne pas avoir fait ça quand j'avais vingt-deux ans, quand il n'y avait aucun risque. Au pire, vous vous plantez. Et alors ?… Et en France, contrairement à ce que l'on dit, il y a de l'argent partout… La seule chose qui manque, ce sont des personnes qui osent. Essayez et vous verrez, il vous arrivera des choses fantastiques… Vous êtes dans le pays qui devrait gagner la course à la robotique car c'est très compliqué — mais c'est une complexité qui correspond très bien à la culture et l'esprit français. » Liens Les Olympiades du SI : www.olympiadessi.fr Aldebaran Robotics : www.aldebaran-robotics.com ■Nicolas Denis Photos de Marion Denis

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L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DANS LES NUAGES

Trente-cinq chercheurs, issus de cinq grandes universités européennes (Eindhoven, Munich, Saragosse, Stuttgart et Zurich), œuvrent actuellement à la mise au point et au développement de RoboEarth, une plate-forme de cloud computing exclusivement destinée aux robots. Elle leur fournira toutes sortes d’informations et d’applications lorsqu’ils s’y connecteront… L’E-LEARNING POUR LES ROBOTS Baptisée Rapyuta (en référence au château flottant, vestige d'un royaume légendaire, gardé par des robots dans Le château dans le ciel, un film d’animation réalisé par Hayao Miyazaki en 1986), cette plate-forme open source, située dans le cloud, vise à créer une base de données universelle pour les robots, qui pourront ainsi échanger leurs connaissances. Elle proposera des fonctions Internet et Intranet — au cas où il serait nécessaire de protéger certaines données particulièrement sensibles — concernant notamment les robots utilisés par des entre-

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prises privées ou par des hôpitaux. (Les utilisateurs pourront alors doter certains domaines d'un mot de passe et créer une sorte d'Intranet à l'intérieur du cloud.) Et pour accéder à cette plate-forme, un robot devra préalablement disposer d’un minimum de logiciels avant de demander l’ouverture d’un nœud de traitement dans le cloud, avec lequel il pourra communiquer via le protocole WebSockets. Les robots y disposeront chacun de leur propre espace virtuel, isolé et sécurisé, dans lequel ils exécuteront leur programme. Ces espaces seront eux-mêmes connectés à une base

de connaissances. Dans un premier temps, les chercheurs prévoient d’y stocker des composants logiciels, des cartes pour faciliter la navigation, des actions types, des stratégies d’action ainsi que des modèles facilitant la reconnaissance des objets. La plate-forme déchargera de plus les robots d’un certain nombre de calculs. Et les chercheurs de l'EPFZ développent des méthodes statistiques permettant aux robots d’apprendre comment trouver les informations les plus pertinentes parmi l’immense quantité des données mises à leur disposition.

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“RoboEarth est particulièrement bien adaptée aux robots mobiles comme les drones ou les voitures autonomes, qui ont besoin d'importantes capacités de calcul pour se rendre d’un endroit à un autre tout en évitant les obstacles éventuels.”

Des tâches complexes comme la préhension d'un objet dans un supermarché peuvent être exécutées via RoboEarth. (Image Bart van Overbeeke pour RoboEarth.org)

Un robot Amigo servant un patient. (Image Bart van Overbeeke pour RoboEarth.org)

Le dessin animé Le château dans le ciel a inspiré le nom de la plate-forme. – Image Studio Ghibli.

LE PARTAGE DU SAVOIR En tant que service (PaaS), elle permettra aux robots de faire une multitude de choses plus ou moins complexes (mapping, navigation, reconnaissance vocale, déportation de certains calculs en ligne…). Ils auront également la possibilité de communiquer et d'échanger ainsi, de façon complètement indépendante, toutes sortes de données récoltées par divers moyens (capteurs, cartes, images, langage…) et aussi leur savoir sur une grande variété de sujets (mise à jour de cartes GPS, téléchargement de tâches…). Sans oublier leur expérience (comme celle qui concerne l’accomplissement de leurs tâches quotidiennes au contact des humains). Leur interconnexion ne se fera donc plus physiquement — mais dans le cloud. Ils pourront alors échanger des informations tout en étant large-

Un robot Amigo connecté à RoboEarth interagissant avec les membres d'une famille. (Image Bart van Overbeeke pour RoboEarth. org) — Un bras Kuka ouvrant une porte de placard. (Image Carolina Flores pour RoboEarth.org)

ment dispersés un peu partout dans le monde. Grâce aux diverses bases de données mises à leur disposition sur cette plate-forme, ils apprendront donc à leur guise les programmes des autres. Et arriveront ainsi plus rapidement à envisager et à maîtriser en toute autonomie des situations nouvelles (qui n’auraient pas été initialement prévues dans leur programmation au moment de leur conception). Lorsque l’un d’entre eux sera confronté à une situation insolite, il tentera de trouver la solution en allant consulter de sa propre initiative la base de données commune, qui deviendrait alors une sorte d’IA col-

lective, constamment accessible à tous les robots. (Jusqu’à présent, cette approche d’IA partagée était surtout réservée aux communications entre nanorobots réunis en réseau. RoboEarth devrait désormais permettre l’accès à une IA collective offrant des capacités d’apprentissage à tous les robots, quel que soit l’endroit du monde où ils se trouvent — et même les faire travailler en équipes coordonnées dans le cloud.) L’UNION FAIT LA FORCE RoboEarth est particulièrement bien adaptée aux robots mobiles comme les drones ou les voitures autonomes, qui ont besoin d'importantes capacités de calcul pour se rendre d’un endroit à un autre tout en évitant les obstacles éventuels. La cobotique pourrait également en bénéficier (cf. les robots industriels qui assistent les humains et réclament des bases de données particulièrement volumineuses…). Le fait de mettre à disposition de chaque robot de grandes quantités de données et de capacités de calcul devrait à l’avenir faciliter le développement de tous les robots à venir car RoboEarth présente de nombreux avantages : réduction des coûts (moins de software à développer), diminution de poids (moins de hardware), augmentation des capacités (une IA plus performante, une plus grande variété de fonctions, une exécution plus rapide des tâches…) et franchissement des limites actuelles de la programmation. Les scientifiques espèrent donc que RoboEarth va aider à la démocratisation de la robotique en les rendant nettement plus abordables à l’achat. À l’instar de Rosetta ou du GeRT Project, la plate-forme RoboEarth est entièrement financée par l’Union européenne, dans le cadre du septième programme-cadre de recherche et développement (PCRD), et devrait être achevée en 2014 ou en 2015.

■Josèphe Ghenzer

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LE ROBOT ARIA À LA BNF À l'occasion de l'arrivée du robot Aria (de Cybedroïd) à la Bibliothèque nationale de France (BnF), nous avons joint Fabien Raimbault, le président de cette société — et célèbre trublion de la robotique humanoïde — pour en savoir un peu plus sur ses projets. Et Fabien nous a répondu avec sa fougue habituelle… Planète Robots : Bonjour, Fabien Raimbault ! Votre robot Aria a été présenté pour la première fois (avec sa coque) pendant quelques semaines à la BnF… Depuis combien de temps travailliez-vous sur ce robot ? Quel en est le principe et à quel marché est-il destiné ? Fabien Raimbault : Bonjour à tous — je suis heureux de pouvoir m’exprimer à nouveau dans les colonnes de Planète Robots !… Aria est en gestation depuis près de dix ans. Faisons preuve de franchise : nous travaillions depuis longtemps sur un robot adoptant ce type d’architecture mécatronique… Mais cette dernière est coûteuse et nous ne pouvions pas nous permettre de l’employer à l’époque. C’est pourquoi nous sommes passés par des robots comme Caliban,

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dans le cadre de réunions d’amis, comme Cybrina, dans le cadre associatif — puis comme Ariell, dans le cadre d’une start-up naissante. Et finalement, il y a six mois, nous avons décidé d’investir jusqu’à nos dernières économies pour donner enfin vie à Aria car il était hors de question pour nous de disparaître sans démontrer le bien-fondé de notre approche. Les robots Caliban, Cybrina et Ariell n’étaient que les platesformes de travail qui nous ont permis de valider nos choix définitifs… En ce qui concerne le marché du robot, il est identifié depuis longtemps… Nous ne souhaitons pas agir comme nos concurrents, en proposant des robots de services qui aideraient une personne âgée à se relever après une chute

dans les escaliers. ERS-102, puisque tel est le vrai nom de ce robot (Aria en est la première itération, le second exemplaire en court de construction s’appelle Jane) est avant tout un robot événementiel — c’est-à-dire un endosquelette autonome que nous pouvons carrosser à loisir. L’idée est de le proposer à la location en marque blanche pour des entreprises qui souhaiteraient disposer d’une image de haute technologie. Nous avons plusieurs contrats en cours et, vraisemblablement, vous verrez à la télévision et sur Internet (pour de très grandes marques) des ERS-102 si bien carrossés que vous ne reconnaîtrez pas les produits Cybedroïd. ! Ils seront les robots du client, le temps de la prestation (animation du meeting, tenue d’un

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“Aria est en gestation depuis près de dix ans. Faisons preuve de franchise: nous travaillions depuis longtemps sur un robot adoptant ce type d’architecture mécatronique…”

À gauche : Aria possède une classe inégalée, digne des films de science-fiction !

Aria, en préparation au labo de la BnF.

stand, accueil lors de soirées VIP, etc.). Voilà… Pour résumer, la gamme ERS (Experimental Robot System) est destinée à l’événementiel et le modèle 102 nous semble être le premier qui soit apte à assurer des prestations dignes d’intérêt. Ne croyez pas cependant que nous nous

reposons sur nos lauriers car le modèle 103 est actuellement à l’étude… P.R. : Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de la création de Cybedroïd ? Avez-vous été pris au sérieux tout de suite ? Et comment

financez-vous l'entreprise ?… F.R. : Si c’était à refaire, je ne suis pas certain que je tenterais de nouveau l’aventure en France. J'aime la France, mais j’avoue avoir été déçu par le système français, tant au niveau gouvernemental qu’au niveau de l’intelligentsia en place. Oui, j’aime l’idée d’un robot français mais sincèrement, c’est extrêmement compliqué de faire sa place ! Nous sommes tout seuls et il semble que nous dérangeons… Nous avons la chance d’être une entreprise issue de l’association Caliban qui, en plus de son côté festif, propose des idées et des approches absolument fascinantes. Elle cherche à promouvoir la robotique dans le sens noble du terme. Nous avons été épaulés par une communauté réduite — mais active. Et si au début on ne nous prenait pas au sérieux, aujourd’hui, tout est différent. Il est à noter que la région Limousin (notamment l’association Limousin Expansion) nous a accueillis à bras ouverts. Sans cette aide, nous ne serions plus là pour répondre à vos questions. Cela n’aurait pas été possible à Paris… Nous avons aujourd'hui un concept ainsi qu’un produit, des clients potentiels ainsi qu’un investisseur et, raisonnablement, nous pensons pouvoir être rentables d’ici la fin de l’année avec un robot grand public low cost — qui n’a rien à envier aux autres créations françaises. La source du financement de l’entreprise ce sont, à la base, nos économies. Mes associés (bien connus dans le monde associatif sous les pseudos de Miguil et de Jpeg) et moi avons placé tous nos avoirs dans cette aventure. (Nous avions la chance de gagner confortablement notre vie auparavant.) Nous avons aussi touché une subvention OSEO qui nous a permis de faire le raccord et d'embaucher… Et depuis peu, nous disposons d’un investisseur — quelqu’un de fantastique, un passionné de robotique qui souhaite que nous le fassions rêver… Oui, nous vendons du rêve et c’est une chose rare et magnifique par les temps qui

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labo BnF.) Elle a travaillé très, très dur à convaincre la BnF que la place de notre robot était dans ses locaux. Nous étions donc partis pour placer Ariell, mais finalement Aria, un robot plus avancé, a été sélectionné.

L'équipe Cybedroïd à la BnF, autour du robot Aria. À droite, Fabien Raimbault.

courent. Cybedroïd va donc continuer à croître, prospérer — et à travailler sur des robots toujours plus au point grâce à ce partenaire ! P.R. : Comment Aria s'est-il retrouvé à la BNF ? Est-ce une commande ou un partenariat ? La coque est-elle uniquement dédiée à l'événement — ou sa coque par défaut ?… F.R. : Le bol, le hasard, la vie, la chance… Via l’association Caliban, nous avions présenté Cybrina en 2009 aux soirées Geek So In organisées par Intel, le fabriquant de microprocesseurs. De fait, les organisateurs nous ont appelés en 2011 pour savoir si nous pouvions présenter des robots « Powered by Intel » — mais pas en provenance de Caliban car cette soirée ne met jamais en avant deux fois la même structure. On leur a donc expliqué qu’entre-temps nous avions créé une société avec un nouveau robot, Ariell, équipé d’un Core i5. Ils nous ont donc invités. Malheureusement, nous avons été victimes d'un effet Bonaldi, ce qui nous a empêchés de présenter un Ariell fonctionnel. Toutefois, cette histoire ne nous a pas empêchés de rencontrer du beau monde. Une personne (Elizabeth Sutton) nous a signalé son attrait pour le robot et

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Le module de tête d'Aria sera bientôt disponible pour créer votre propre robot (à partir de cette base).

nous a proposé d'en placer un à la BnF. (Elizabeth, de www.isboox.com, était la conseillère du

P.R. : Comment Aria a-t-il été perçu au sein de la BnF (par les visiteurs, par les membres de la BnF et par les médias) ?… La coque du robot a-t-elle plu ? F.R.: Je pense que l’équipe en charge du labo de la BnF est à la fois heureuse et… déçue — parce que le robot ne fait pas tout ce que nous souhaitions lui voir faire (mais ces derniers mois ont été particulièrement rudes pour Cybedroïd: les membres de l’équipe l'ont compris). Aria n’interagit pas comme nous le souhaitions, mais il est toujours bien plus qu’un simple automate. Le public est fasciné par le robot et nous aussi sommes fascinés, notamment par le comportement du public à son égard. Nous avons énormément appris et nous pouvons désormais nous vanter d'être une des seules sociétés de la planète à proposer un robot humanoïde capable de fonctionner un mois nonstop, tous les jours et en public. Les visiteurs viennent prendre leurs 5 min de rêve, avec plaisir — et c’est là le seul objectif d’ERS-102. Les médias, pour leur part, ne sont pas plus critiques et saluent la performance exécutée par ce robot qui fonc-

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“Aria n’interagit pas comme nous le souhaitions, mais il est toujours bien plus qu’un simple automate. Le public est fasciné par le robot et nous aussi sommes fascinés, notamment par le comportement du public à son égard.”

Ariell, le précédent prototype, lors de la soirée Geek's So In organisée par Intel.

nous sommes très forts !, NDLR.) Nous réfléchissons effectivement à transposer notre technologie des robots life-size (c’est-à-dire d’une taille de 160 cm) sur des robots teen size (100 cm). Très sincèrement, ce n’est pas si compliqué que ça et l’idée est de proposer à la vente pour le particulier un humanoïde doté d’un prix attractif. (Nous envisageons de le proposer au prix d’un hélicoptère thermique radiocommandé.) On y réfléchit donc et vous serez de toute façon les premiers au courant… Cela peut même arriver très vite car nous allons embaucher quatre personnes d’ici le mois de septembre pour mener ce projet à terme (sachant que ce genre de robot est déjà dans les bacs). Un nom de code ? Allez : EPR-101 (Evolutive Personal Robot) sonne bien à l’oreille, non ?…

tionne longtemps en libre accès là où ils sont habitués à voir des chorégraphies de 15 min toutes les deux heures… Enfin, nous ne sommes pas encore complètement satisfaits de la coque… Nous avons rencontré de graves problèmes cet hiver pour réaliser une coque telle que nous la rêvions. La partie de nos ateliers où nous assemblons ce type de matériel n’est pas chauffée et le plastique s’accommode mal de températures inférieures à zéro. Nous avons donc limité la casse… Il a été très dur pour nous d’accepter de présenter un tel robot. Quoi qu’il en soit, une nouvelle coque standard, radicalement différente, est en cours de préparation. De toute façon, même si les gens ont mis un certain temps à s’y habituer, il semble malgré tout que cette coque ait ses adeptes… P.R.: Qu’avez-vous retiré de cet événement?… F.R. : Juste du bonheur ! Que ce soit l’équipe de la BnF ou Elizabeth, Sutton, tous ont été fantastiques avec nous. Compréhensifs, patients, aidants, amicaux… Il faudrait le refaire, je signerais tout de suite… Nous n’avons que du positif sur cette expérience. Que ce soient les administrations ou le retour d’information concernant la « fatigue » de notre produit, nous savons ce que nous avons à améliorer aujourd’hui ! Je regrette simplement que d’autres marques de robotique n’aient pas cette même démarche quand ils confrontent leurs robots au public. Car, même en cas de panne, le public adore regarder un robot en train d’être bricolé… P.R.: Quand allez-vous commencer à distribuer vos robots? Y a-t-il déjà des commandes et quel est le nombre des robots déjà construits?… F.R. : Nous escomptions commercialiser les modules des têtes (et peut-être même des bras) d’ERS-102 le mois passé. Mais à la suite de

P.R. : Avez-vous d'autres projets à nous annoncer ? Une imprimante 3D ?… F.R. : Pas d’imprimante, c’est une certitude… Certains en font de merveilleuses et nous n’avons pas la volonté d’entrer dans cette course. En revanche, nous parlions juste avant d’EPR et peutêtre bien qu’un EPR-102 destiné au grand public occupe déjà nos esprits. Sans parler d’ERS-103, pour l’événementiel… Oui, nous allons avoir bientôt beaucoup de robots humanoïdes dans nos locaux. Ça va être coooool!…

Aria semble prêt à affronter le monde !

notre expérience à la BnF et après l’arrivée d’un investisseur, nous devons revoir notre plan d’action. (Nous préférons passer un peu plus de temps à améliorer nos produits.) Le stress-test de la BnF nous impose clairement de redessiner certaines pièces avant de proposer nos robots au grand public. (Pour les commandes, nous en avons en cours…) Il n’est pas facile de s’établir face aux fabricants déjà en place mais certaines grandes écoles préfèrent maintenant jouer avec des robots à taille humaine et nous sommes en train de nous assurer des partenariats prestigieux. Je peux vous dire que mon commercial est très loin — très, très loin — des trente-cinq heures par semaine ! P.R. : Une rumeur court sur le Net : vous développeriez un petit humanoïde… Pouvez-vous nous en dire plus ?… F.R. : Je vois que vous êtes bien informés… (Oui,

P.R. : Un dernier mot à nos lecteurs ? F.R. : Je suis heureux de voir que Planète Robots poursuit encore et toujours son chemin. Si j’étais un peu critique au début, je trouve sincèrement que la revue s’améliore de numéro en numéro et, quel que soit l’avenir de Cybedroïd et celui de Caliban, cela restera toujours LE magazine que je dois acheter… À quand un numéro hors-série plus orienté technique ? Malgré mon travail, j’ai un fer à souder à la maison qui aimerait bien fricoter avec une Arduino… P.R. : Merci, Fabien ! Nous avons hâte de découvrir toutes les créations que vous nous proposerez. Et promis, le retour des pages techniques ne saurait tarder ! J'espère que notre rédacteur en chef ne m'en voudra pas si je vous annonce que nous vous dirons bientôt tout ce qu'il faut savoir pour fabriquer votre propre robot bascule (à la Segway)… ■Propos recueillis par Screetch

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r ti de so

DÉVELOPPER AVEC

NAO

Nao serait-il un retrogamer ?

Pour en savoir plus sur le NAO Developer Program et sur sa communauté, nous avons posé quelques questions à trois de ses membres : Blandine Bourgeois, Aymeric Weinbach (ZeCloud SAS) et Xavier Basset… Planète Robots : Depuis combien de temps faites-vous partie de la communauté du Developer Program et pourquoi l'avoir rejointe ? Passion, défi ?… Blandine Bourgeois: Je fais partie de la communauté NAO Developer Program depuis presque un an. J'ai vu les démos des applications faites par les NAO Developers lors des premiers NAO Dev Days à Paris, en 2012 : j'ai trouvé ça cool, le robot est vraiment mignon et sa programmation accessible aux développeurs…

rejoindre… Observez donc un enfant qui découvre NAO pour la première fois: dans ses yeux, vous devinerez des choses qui m'ont motivé.

Aymeric Weinbach : J'en fais partie depuis presque deux ans. Il y avait un peu des deux (passion et défi). Je n'avais jamais fait de robotique mais l'opportunité de participer à un programme développeur sur une telle plate-forme robotique (qui de plus était française), m'a convaincu !

P.R. : Quelles sont les applications que vous avez conçues ?… B.B. : Le robot est très efficace pour capter l'attention des enfants et des adultes. J'ai réalisé des animations pour introduire des sessions comme Programatoo (un atelier de programmation pour les enfants) ou le premier NAO sur Seine (rendez-vous de la communauté NAO sur Paris). J’ai également pu développer une application pour contrôler un NAO au moyen d’un Leap Motion. Par ailleurs, j'ai aussi fait un jeu sur la reconnaissance des accents (aigu et grave) et une application de type « lanceur », qui me permet de lancer d'autres applications sur le robot par le biais de la parole.

Xavier Basset: J'ai été adopté par NAO et sa communauté en décembre 2010 et il est arrivé à la maison en février 2011. J'ai été séduit par le défi depuis 2007 — et dès que le Developer Program s'est ouvert, j'ai sauté dans la barque. Je ne sais pas exprimer avec des mots ce qui m'a motivé à les

A.W. : Je me suis intéressé d'abord aux interactions entre NAO et le cloud — l’étendue de ses capacités me plaisait particulièrement… Une de mes premières applications consistait à faire lire un texte avec NAO en utilisant Windows Azure, et une autre à déporter la base de reconnais-

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sance d'objets et de visages dans le nuage. Après ces premières applis, j'ai aussi conçu un traducteur universel et un jeu pour apprendre à écrire aux enfants. J'ai aussi réalisé une appli de télécontrôle (avec smartphone ou casque EEG) qui permet de le commander en utilisant la nictation et la concentration. X.B. : Un enfant aime jouer et dans la communauté il y a beaucoup de grands enfants… Alors, j'ai pensé à explorer l'univers des jeux vidéo avec NAO… Et lors du Nao Dev Days organisé par Aldebaran en avril 2012, j'ai entamé un projet de jeu — avec la librairie Python Pygame, une Wiimote, un laptop sous Linux… et NAO. Ce défi était ambitieux et seul, je n'ai pas réussi à faire mieux que ROB… (Mais je suis heureux de voir que Sony s’intéresse au sujet !) J’ai également développé beaucoup d'applications pour les événements uniques — notamment les anniversaires d’enfants. NAO est un superanimateur — mieux qu'un clown !… P.R. : Qu’est-ce qui déclenche l’émergence d’une nouvelle idée de développement ? B.B. : Quand j'ai une idée d'application, j'en dis-

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“J'ai remarqué que NAO est souvent plus perçu comme une vraie petite personne que comme un vulgaire objet. Les gens essaient de lui parler, de lui serrer la main…” —, mais cela m'a poussé à me poser des questions matérielles. Et NAO permet de personnifier beaucoup de concepts purement logiciels et d'en avoir une représentation dans le monde réel. J'ai aussi eu, grâce à cela, la chance de rencontrer plein de personnes passionnantes chez Aldebaran ou dans la communauté des développeurs NAO…

Blandine Bourgeois pose avec son compagnon et son NAO. La robotique, une histoire de famille !

X.B. : J'ai rencontré une communauté extraordinaire — une expérience hors du commun centrée sur un objectif presque magique : « Bring NAO to life ! »

cute avec mon ami. On réfléchit ensemble à ce qu'il est possible de faire, aux enchaînements, à ce qu’il faut tester… Le développement demande ensuite beaucoup d'itérations si l’on veut parvenir à un résultat satisfaisant. Le robot n'a pas forcément le comportement attendu et il est difficile de le rendre « vivant ». Il faut le faire bouger et aussi penser à varier les textes… A.W. : Souvent le plus simplement du monde — en discutant avec des amis ou la famille. Il nous arrive de dire : « Ce serait génial si NAO faisait ça ! » Il m'est aussi arrivé de regarder des séries de science-fiction et d'essayer d'en faire une réalité en concoctant une appli pour NAO. X.B. : J'observe les réactions de mon entourage autour de NAO, j'écoute les curieux et les rêveurs… Et quand cela m'amuse, je me lance !

NAO et le logiciel de programmation Choregraphe.

P.R. : Comment voyez-vous NAO dans le futur ? Quelles applications envisagez-vous ?… B.B. : Pour moi, NAO est un robot de compagnie. Je le vois donc plus dans des applications de divertissement ou en train de rendre de petits services — comme par exemple me dire s’il y a des places libres aux stations Vélib’ sur mon trajet domicile-travail…

répétitive. La place de NAO chez moi, c'est assis dans le canapé… Pour l'instant, il est éteint quand je ne l'utilise pas. Mais j'espère que dans l'avenir, il existera assez d'applications qui lui seront dévolues pour que ça ne soit plus le cas ! A.W. : J'ai remarqué que NAO est souvent plus perçu comme une vraie petite personne que comme un vulgaire objet. Les gens essaient de lui parler, de lui serrer la main… Maintenant, les défis à relever avec NAO sont ceux de l'Intelligence artificielle — et d'une interaction la plus naturelle possible avec l'homme. Pour que NAO devienne un véritable « ami ». Et je pense que les développeurs qui réussiront cela seront les futures stars en ce domaine, comme les premiers développeurs qui ont créé des applications à succès pour le smartphone. X.M. : À la maison, NAO trône dans le salon. Ce qu'on observe à son propos, c'est qu'il suscite beaucoup de réactions !… Ce qu'il a changé dans mon quotidien ?… Il focalise l'attention de son entourage à partir du moment où il se met à bouger ; c’est un formidable vecteur d'échanges riches et soutenus autour des envies, des convictions et des visions ! Qui a dit que les robots nous désocialiseraient ?… NAO n'est plus un robot à la maison : il est devenu un centre d'intérêt et d'échanges… ■Propos recueillis par Joe Pillow NAO a appris à jouer au golf par le biais du NAO Developer Program.

A.W.: Je verrais bien NAO dans chaque maison comme l'assistant familial, le chef d'orchestre de la maison — l'interface « naturelle » de la maison connectée… Et je pense que dans l'assistance à la personne, il peut être d'une grande aide pour les personnes âgées mais aussi devenir un compagnon de jeu extraordinaire pour les enfants…

Aymeric Weinbach et son robot.

P.R. Que vous a apporté, jusqu'à présent, cette aventure ? B.B. : Cette aventure m'a permis de rencontrer beaucoup de développeurs d’horizons très différents (langage de programmation, domaine fonctionnel). Ça m'a aussi forcée à m'intéresser à d'autres choses — comme les animations, la reconnaissance d'image, le Text to Speech… J'ai encore beaucoup de progrès à faire dans tous ces domaines ! A.W. : Je suis entré dans le monde de la robotique et des objets connectés avec NAO ; j'avais une grande expérience dans le domaine du logiciel « connecté » — avec le cloud notamment

X.B.: NAO constitue une transition. C’est un point de rupture concret et réel. Il y a eu le monde avant NAO, avec un futur de la robotique de services imaginaire… Et dans notre communauté, nous avons la chance d'être dans le monde d'après, celui où l'on construit des moments de vie avec NAO. Ses forces nous font rêver et ses faiblesses nous rendent exigeants! Il est un pionnier, puisqu'il est ouvert au développement! Une nouvelle interface entre le monde numérique et le monde où on entend les rires… P.R. : Souhaitez-vous ajouter quelque chose — concernant NAO dans votre quotidien, par exemple? Comment est-il perçu à la maison?… B.B. : Réaliser une application pour NAO change vraiment de ce qu'on a l'habitude de programmer. Il faut penser à la partie animation et émotion, ne pas concevoir une application trop

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NOS LECTEURS ont du talent ! Voici le troisième épisode de la rubrique dédiée à nos lecteurs. Nous y présentons quelques-unes des créations que vous nous avez soumises sur le forum de Planète Robots — deux en loccurrence. Si vous aussi, vous avez développé un robot dans votre garage, parlez-en donc sur le forum : nous nous ferons un plaisir de vous publier…

Une araignée du plus bel effet!

jOh'

Lorsque jOh’ (Johann Gosselet) rencontre une bonbonne de chauffe-eau, un vieux compteur, deux ou trois bouts de métal ou encore des phares de traction, il imagine tout de suite la fusion qui donnera naissance à un tout nouveau personnage — minuscule (ou gigantesque) robot fait de matériel de récupération. Voilà plus de cinq ans que cet inventeur doux dingue, à l’origine infographiste 3D, ne s’arrête plus de créer… Il récupère, démonte, découpe, réassemble de vieilles machines en tout genre afin de leur donner une seconde vie. Un nouveau souffle donc pour nos antiques machines à écrire et nos presse-purée — voire un moulin à café qui finira en couvre-chef ou qui sait quoi encore ! Dans l’atelier du sculpteur à l’imagination débordante (bercé depuis son enfance à la sauce Astro Boy ou encore à celle de

Nono, le fameux compagnon rouge d’Ulysse), les créatures faites d’acier cohabitent sagement, de l’araignée aux huit pattes articulées à Congo, un robot géant qui vous toise de ses yeux de phare à plus de deux mètre cinquante de hauteur — en passant par tous ces charmants petits androïdes qui n’hésitent pas à ouvrir leur thorax métallique afin de vous offrir leur cœur… Car chacune des créations de jOh’ est animée de cette pincée de poésie qui les rend si vivantes ! Et l’on imagine alors aisément toutes ces créations en train de s’animer dès la fermeture de la porte de l’atelier… En secret, le sculpteur nourrit un rêve — celui d’avoir un jour le bonheur de participer à la création d’un véritable robot, en mettant son imagination au service de la science, afin d’y apporter une touche artistique (comme une jolie cerise sur un gâteau). Avis aux concepteurs qui liraient ceci !…◗

l'image de nos rêves d'enfants. Le résultat de notre travail s'appelle SYNAPSE, en référence aux nombreuses connexions qui existent entre les neurones du cerveau humain. Il est capable de comprendre certains ordres, d'y répondre de différentes manières grâce à des expressions et des mots préenregistrés. Il peut reconnaître certains objets quand on les lui présente, les attraper et les manier dans l'espace grâce à deux bras dotés chacun de quatre degrés de liberté. Il simule aussi quelques émotions (tristesse, amour, joie…). Bien sûr, son intelligence est à des années-lumière de celle d'un enfant de deux ans — mais il progresse jour après jour. C'est un projet très intéressant (qui nous demande sans cesse de nous dépasser), plein de défis et de rebondissements et qui nous aura au moins montré qu'on peut faire beaucoup avec pas grand-chose (le robot nous a coûté moins de 100 €). ◗

PIERRICK GRAND, JULIEN MARGARIT ET THIBAUT ROYER

Ne dirait-on pas que par ce robot sort tout droit de La guerre des mondes?

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Un exemple concret de robot humanoïde créé par des étudiants.

Quelle barrière entre l’homme et la machine ?… Nous sommes trois étudiants en IUT GEII à Lyon et nous avons tenté de répondre à cette question tout au long de cette année en créant avec les moyens du bord (matériaux de récupération et composants à bas coût) un buste de robot humanoïde. Notre objectif était de créer un robot doté de capacités d'interaction (écouter, regarder et parler) au prix le plus bas possible. Durant plusieurs mois, nous nous sommes affairés derrière nos ordinateurs, fer à souder dans une main, tournevis dans l'autre — pour fabriquer, assembler et programmer un robot à

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LES FAB LABS

LA NOUVELLE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

Créée à la fin des années 1990 au sein du MIT, la notion de fab lab a surtout été mise en pratique, jusqu'à présent, aux États-Unis. Mais aujourd'hui, les lieux dérivés du fab lab original se multiplient à travers le monde. Et l’imprimante 3D leur sert de vecteur de communication… Après une décennie où l’individualisme et la sectorisation étaient de rigueur, il semble qu’une nouvelle génération d’entrepreneurs désire lancer une économie basée sur un aspect plus sociable. Il suffit d’observer la renaissance des coopératives d’agriculteurs, qui distribuent euxmêmes leurs produits pour s'en convaincre. COMMENT FABRIQUER (PRESQUE) N'IMPORTE QUOI ? Certains les appellent des usinettes ou des cuisines numériques… Le concept de fab lab (fabrication laboratory) découle des idées développées dans un cours très populaire donné au MIT, le How To Make (Almost) Every-

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thing ? ou Comment fabriquer (presque) n'importe quoi ?… Neil Gershenfeld voulait à l’époque créer un lieu équipé d'outils numériques et mécaniques, afin de répondre le mieux possible aux demandes des étudiants. Les fab labs sont donc un réseau d'ateliers comportant diverses machines et divers outils pilotés la plupart du temps par un ordinateur et proposés à tout à chacun pour fabriquer ou réparer à peu près n'importe quoi. La Fondation Internet Nouvelle Génération (FING) les définit comme des plates-formes de prototypage rapide d’objets physiques. Ils sont généralement ouverts à n'importe qui et, la plupart du temps, gratuitement. On dénombre par milliers les projets menés à

terme par les membres des fab labs (tous plus étonnants les uns que les autres) : une télécommande universelle munie d’un seul bouton, une plante qui twitte quand elle a soif, une citrouille qui joue à Tetris, une machine à écrire qui sert de clavier USB, un drone qui repère tout seul des moutons perdus en pleine montagne et la fabrication de disques vinyles ou d’un violon avec une imprimante 3D. Ils sont perçus par certains comme une nouvelle révolution industrielle majeure, qui va permettre à chacun de fabriquer et de réparer tous les biens de consommation qu'il désire — plutôt que d'aller dans un commerce acheter un objet déjà tout fait. On ne construit plus désormais

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“Il semble qu’une nouvelle génération d’entrepreneurs désire lancer une économie basée sur un aspect plus sociable.” Une imprimante MakerBot à La Forge des Possibles et quelquesunes de ses productions.

RE Sur une table, des projets en cours : un montage Arduino et un hexapode.

Le magazine américain Make : fait partie des sources privilégiées par un fab lab.

des objets à la chaîne, mais à l'unité et sur mesure. C'est une nouvelle liberté à la portée d'un clic et d'une poignée d'euros ! Afin de financer certains projets plus ambitieux, des utilisateurs de fab labs font appel à des sites communautaires de financement, qui combinent le crowdfunding et le crowdsourcing — comme Kickstarter. INTERDISCIPLINAIRES ET À LA CROISÉE DES SAVOIR-FAIRE Un des grands points forts de ces lieux : permettre de mettre en relation tous les utilisateurs afin de favoriser l’entraide et l’émulation ! Un petit nouveau ne dispose pas forcément des capacités nécessaires à l’utilisation d’une carte Arduino — mais a appris à coudre avec sa grand-mère… Une autre personne se passionne pour la programmation Arduino, mais n'a aucune expertise dans la création de vêtements… Ensemble, autour d'un café, ils finissent par décider d'unir

leurs compétences pour créer un tee-shirt qui réagit par des LED quand il reçoit un e-mail ! Le partage constitue donc une des pierres angulaires de ce type de lieu. Chacun peut utiliser ou se faire assister pour utiliser du matériel. En échange, il doit documenter ce qu'il fait afin que d'autres personnes puissent se servir des connaissances acquises durant le développement de son projet. Un fab lab accueille absolument tout le monde, de sept à cent vingt-sept ans, de tous les niveaux. On y retrouve des professionnels de l'électronique ou du Web, des amateurs en matière de robotique, des artistes à la recherche d'idées novatrices, des enfants curieux et même des entrepreneurs en phase de prototypage. Chacun peut apporter quelque chose à l'ensemble des autres utilisateurs du lieu. Et même si l’activité d’un fab lab repose sur le partage, il est toujours possible de protéger ses idées et ses concepts si l'on ne désire pas participer au côté communautaire. Il faut alors

Une découpeuse laser à La Forge des Possibles.

payer une certaine somme correspondant au temps passé sur les machines… Quoi de mieux en effet que des ateliers qui permettent d’initier des projets pour faire part de ses connaissances au reste de la communauté ? Les fab labs proposent ainsi très souvent des ateliers de découverte et de programmation sur Arduino, d’autres du type Crée ton propre jeu vidéo, des tutoriels pour fabriquer des meubles à l'aide de vieilles palettes, des conférences sur

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Un atelier « Palettes » récupère des palettes pour fabriquer des meubles.

Une lampe créée au FacLab. – (Image FacLab/O. Gendrin.)

plus basiques font également partie de l'attirail : scies sauteuses ou à ruban, ponceuses, perceuses à colonne et même machines à coudre ou à broder !

Une partie de la communauté robotique de La Forge des Possibles autour d'un quadricoptère.

l'avenir de la robotique ou encore des cours sur la fabrication de robots en tout genre !… DES MACHINES-OUTILS MISES À DISPOSITION Chaque fab lab a sa liste de machines, mais tous ne sont pas équipés des mêmes. Nombre d’entre elles sont basées sur le modèle de l'open hardware (leurs plans sont disponibles librement sur Internet). C'est le cas du plus petit dénominateur commun, l'imprimante 3D (cf. notre dossier dans ce numéro), qui sert avant tout d'« atout charme », pour attirer les curieux.

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Beaucoup en parlent mais peu en ont vu tourner (sauf sur YouTube) : elles produisent le même effet que les ordinateurs dont disposaient les premiers clubs d’informatique dans les années 1970-1980. On peut y trouver également des machines de découpe au laser qui permettent de travailler le bois ou le métal. La découpe de vinyle adhésif, elle, permet aux usagers de créer des formes en utilisant du vinyle teinté dans la masse (magnets, autocollants). Les fab labs sont parfois équipés de fraiseuses de précision, de découpeuses plasma ou au jet d'eau. Enfin, des outils

RÉCUPÉRATION Pour fabriquer quelque chose, il faut de la matière première… Il est bien évidemment possible d'apporter sa propre matière première pour concevoir de nouveaux objets — mais un fab lab cherchera souvent à recycler. Il est donc perpétuellement à la recherche de vieux matériels à démonter. Dans un vieux disque dur, on récupère alors de la visserie, de l'aluminium (qui peut être refondu) ou encore des composants électroniques ; et dans un téléphone le processeur ou le vibreur pour fabriquer un robot brosse à dents. Une vieille imprimante et un vieux scanner traînent dans votre grenier ? Confiez-les à un fab lab, ses membres en extirperont les moteurs et des pièces détachées pour créer une imprimante 3D ! D'AUTRES NOMS POUR DES PRINCIPES LÉGÈREMENT DIFFÉRENTS D'autres courants se sont inspirés des fab labs, comme les techshops, plus ambitieux mais plus coûteux à mettre en place. Ce sont des ateliers de plusieurs centaines de mètres carrés équipés de machines-outils de qualité professionnelle. Mais ses utilisateurs sont rarement de simples amateurs et on y accueille uniquement des personnes aux talents éprouvés. De plus, les tarifs sont en conséquence : il faut compter plusieurs dizaines d'euros pour chaque heure d'utilisation… Quant aux hackerspaces, ils sont davan-

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Un quadricoptère en action devant le fab lab de La Roche-sur-Yon.

tage liés à la bidouille entre amis. Ce sont surtout des lieux où se rejoignent des passionnés de nouvelles technologies pour échanger à propos de leurs expériences. (Certains hackerspaces ne disposent pas d'outils de production numérique.) LES FAB LABS ET LA ROBOTIQUE « Non mais allô, quoi ? Tu es un fan de robotique et tu n'es jamais entré dans un fab lab ?… » Désolé de m’inspirer d’une repartie débile — mais il fallait un traitement de choc ! Je pourrais presque m'arrêter là… Car un fab lab constitue par définition le lieu de rendez-vous favori des roboticiens en herbe et des passionnés avec un peu de bouteille. Je fréquente La Forge des Possibles, le fab lab de La Roche-sur-Yon, et de nombreux fans se retrouvent tous les jeudis pour discuter et progresser dans leur passion. Marc anime cet atelier et propose aux débutants de fabriquer un robot bascule pendant qu'un des visiteurs démontre les capacités de la nouvelle nacelle qu'il a installée dans son quadricoptère… Un autre explique les bases de l'Arduino pendant que Marc planifie des équipes pour entreprendre de nouveaux projets. C'est dans une ambiance bon enfant, avec un peu de cake et quelques boissons sur la table, que chacun y va de ses idées et aide les autres à avancer. Chacun profite ainsi de la R&D des autres… DES SOURCES D'INSPIRATION Afin de trouver de nouvelles idées ou entamer de nouveaux projets facilement, il existe de nombreuses sources de documentation. Bien sûr, les magazines et les sites Internet de bricolage sont légion, mais ils se cantonnent souvent aux travaux classiques de la maison et du jardin… Il existe aux États-Unis un magazine qui fait fureur dans le monde des fab labs : Make :,

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On trouve de tout dans un fab lab : ici un ordinateur Amiga 1200 en cours de restauration.

La découpeuse vinyle de La Forge des Possibles.

qui propose à chaque numéro un ensemble de tutoriels de bricolage et de bidouillage à tendance geek. Il vous apprend à modeler des objets sous Google Sketchup pour les imprimer sur l'imprimante 3D de votre fab lab, vous enseigne comment détourner de vieux jouets électroniques pour en faire des robots de dernière génération. (Il n’existe hélas pas d’édition en français.) Et sur Internet, il existe un blog particulièrement connu, de la tendance DIY : La Grotte Du Barbu (www.lagrottedubarbu.com). « Le Barbu » est un fan de métal qui se passionne pour le démontage de matériel en panne et la fabrication de nouveaux objets. Pour satisfaire sa marotte, il a monté ce blog, qui reprend certaines de ses créations sous la forme de vidéos et de podcasts. REJOIGNEZ UN FAB LAB OU BIEN CRÉEZ LE VÔTRE ! Les fab labs vont se multiplier et si vous souhaitez intégrer l'un d'eux alors qu’il n'y en a pas dans votre commune, contactez le plus proche et voyez avec ses membres comment créer une antenne dans votre ville… Avec un peu de publicité sur les réseaux sociaux, vous

êtes à peu près sûr de trouver des personnes qui seront intéressées par votre structure. Si un tel projet vous fait un peu peur, commencez par fréquenter un hackerspace qui se réunit dans un café à des dates régulières — cela constitue déjà un moyen de lancer une communauté qui sera prête à vous soutenir ensuite pour un projet plus impor tant. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère industrielle — puisqu’on vous le dit !… ■ Frédéric Boisdron

LISTE (NON EXHAUSTIVE) DES FAB LABS DE FRANCE Trouvez le vôtre — ou développez-en un ! — FabLab (Lille) — FabLab (Marseille) — FabLab expo (Grenoble) — FabLab Net-iKi (Biarne) — Fabrique d'Objets Libres et Laboratoire Ouvert Lyonnais (Lyon) — FacLab de l’université de Cergy-Pontoise (Gennevilliers) — GraouLab (Metz) — Ideas'Lab et AV Lab (Strasbourg) — LabFab (Rennes) — Laboratoire d'Aix-périmentation (Aix-en-Provence) — L'abscisse et Kelle FabriK (Dijon) — Labsud (Montpellier) — La Forge des Possibles (La Roche-sur-Yon) — Limouzi Lab (Limoges) — Nancy Bidouille Création Construction (Nancy), — Petit FabLab de Paris (Paris) — Photonic FabLab (Orsay) — PiNG (Nantes) — TyFab et Telefab de Telecom Bretagne (Brest)

Brest

École d’ingénieurs de référence en robotique et sciences marines

présente

L’événement robotique de la rentrée La robotique est une des 16 spécialités de l’école avec l’hydrographie, la pyrotechnie, la conception mécanique, l’architecture navale, les systèmes embarqués, l’ingénierie et gestion des organisations , etc...

admission sur concours ou dossier

www.ensta-bretagne.fr

670 étudiants 75 doctorants 191 diplômés en 2012

École Nationale Supérieure de Techniques Avancées Bretagne

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Emmanuelle Roux a participé à la création de deux fab labs : le FacLab et La Forge des Possibles. – Photo FacLab/Ophelia Noor

EMMANUELLE

ROUX

« SERIAL CRÉATRICE » DE FAB LABS

Afin de parfaire notre dossier sur les fab labs, nous avons rencontré Emmanuelle Roux, qui a participé à la création du FacLab de Cergy-Pontoise et, plus récemment, à celle de La Forge des Possibles (à La Roche-sur-Yon) — deux laboratoires très différents. Planète Robots : Bonjour, Emmanuelle Roux ! Pourriez-vous vous présenter brièvement et définir votre parcours avant la création du FacLab ? Emmanuelle Roux : Bonjour !… Petite, je suis tombée dans le code avec un ami, à cause d'un MO5 et d'un ZX80. J'ai toujours gardé un contact avec le code en parallèle d'études littéraires et de l’amour de l'image — de la photo plus particulièrement. J'avais l'âge presque idéal quant le Web est arrivé en France… J'en ai fait mes premiers métiers, ma première entreprise aussi. Cela fait maintenant quinze ans environ que j'accompagne les entreprises, les écoles et les organisations dans cette transition numérique. Le FacLab en est la suite logique…

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P.R. : Comment avez-vous eu l’occasion de créer le FacLab de Cergy-Pontoise ? Quel est le principe d'un fab lab hébergé dans une université ?… E.R. : Avec Laurent Ricard, cofondateur du projet, nous avons voulu créer un lieu de décloisonnement, de rencontres improbables — pour permettre à des projets innovants d'éclore. Ce lieu devait être ouver t le plus possible, à tous : enfants, retraités, chefs d'entreprise, mères au foyer, designers, développeurs, ar tisans, demandeurs d'emploi, étudiants, ar tistes — vraiment tous ! Nous étions déjà passionnés par l'impact qu'auraient les objets connectés, l'impression 3D, l'accès aux outils industriels comme les découpes la-

sers… Très rapidement, nous avons découvert les fab labs et décidé d'en créer un, en Vendée, terre industrielle par excellence. Et cela pour poser deux questions… Quelle école en 2020 (à l'heure d'Internet et de l'apprentissage par le « Faire », entre pairs) ? Et quelle industrie en 2020 (à l'heure de la personnalisation, du DIY, de la micro-industrialisation…). À aucun moment, nous n'avons pensé créer un fab lab au sein de l'université de CergyPontoise. Ce fut la décision heureuse de JeanLuc Bourdon, le directeur de l'UFR Sciences et techniques de l'université, puis de François Germinet, son président. Ils ont trouvé qu'un tel projet était pertinent et ont tout de suite accepté que le FacLab soit ouver t à tout le

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“L'impact à venir des fab labs est du même ordre que celui de l'arrivée du Web un peu partout. Sur Internet, nous pouvons échanger des idées — par exemple des recettes de cuisine. Mais cela nous serait inutile sans cuisine…” monde. C'est ainsi que nous avons entamé ce projet imprévu… P.R. : Après le FacLab, vous avez posé les jalons d’un projet de fab lab en Vendée, La Forge des Possibles. Pourquoi en Vendée ? Et où votre projet en est-il ? E.R. : Après le FacLab, nous sommes revenus au projet initial : ouvrir un fab lab en Vendée. Cela faisait déjà deux ans à ce moment-là que nous essayions d'emporter l'adhésion des acteurs territoriaux locaux, sans succès. Nous avons donc choisi de nous tourner vers les industriels vendéens pour trouver de l'aide. Jean-Eudes Tesson a immédiatement cru dans le projet et nous a mis en relation avec des interlocuteurs de qualité — il nous héberge depuis. La Forge des Possibles a ainsi pu commencer sa phase de prototypage.Y auraitil un public intéressé ?… Pourrions-nous créer une communauté active comme ce fut le cas au FacLab ?… Neuf mois plus tard, le prototype s’est révélé un succès. Nous avons été contactés et chaque fois que nous ouvrons, le public répond présent… Un conseil d'administration s'est constitué, composé principalement d'indépendants qui attendaient un tel projet en Vendée et avaient envie d'échanger, de se rencontrer, de faire ensemble, etc. Nous devons maintenant transformer ce prototype en un projet plus pérenne. C'est le défi des mois à venir !…

RE Fleur Pellerin et Jean-Marc Ayrault, en visite au FacLab – Photo FacLab/Ophelia Noor.

avec la Délégation aux usages de l’Internet. Ils ont une réelle compréhension des enjeux. Audelà des hauts fonctionnaires, nous avons quotidiennement le plaisir de rencontrer des personnes pour qui ces projets sont non seulement pertinents mais nécessaires — qu'ils soient des politiques, des citoyens, des entrepreneurs, des territoriaux, les soutiens se multiplient… Tous y voient de nouveaux espaces au cœur de l'innovation — non seulement technologique mais aussi sociale, pédagogique, économique…

P.R. : Quel est pour vous l'intérêt de l'émancipation des fab labs en France et dans le monde ?… E.R. : L'impact à venir des fab labs est du même ordre que celui de l'arrivée du Web un peu partout. Sur Internet, nous pouvons échanger des idées — par exemple des recettes de cuisine. Mais cela nous serait inutile sans cuisine… De même, nous échangeons des plans d'objets nouveaux, de pièces détachées, de créations artistiques, d'objets divers… Nous pouvons les modifier, les adapter, les créer ou simplement innover. Nous les diffusons en tant qu'open hardware (c'est-à-dire des objets open au sens de l'open source logiciel). Toutes ces idées échangées seraient inutiles si l'on ne pouvait accéder aux outils pour passer de l'idée à l'objet, du fichier à la matière. Nous devons démultiplier ces lieux où chacun peut venir produire, prototyper, inventer, personnaliser, augmenter et réparer ce dont il a besoin… P.R. : Comment les pouvoirs publics appréhendent-ils ce dernier projet dans un département comme la Vendée ? E.R.: Au niveau national, les pouvoirs publics ont parfaitement compris la nécessité de ces lieux. En Vendée, c'est le tissu industriel et entrepreneurial qui souhaite aider La Forge des Possibles à s'implanter durablement et surtout à se développer…

P.R. : Merci, Emmanuelle Roux, pour le temps que vous avez consacré à Planète Robots. Avez-vous un dernier mot à dire à nos lecteurs ? E.R. : Je les incite simplement à venir nous rencontrer dans ces espaces… Fab lab, hackerspace, makerspace — il en existe probablement un à côté de chez vous. Passez-en la porte. Et s'il n'en existe pas encore un, créez-le !…

■ Propos recueillis par Screetch

L'entrée de La Forge des Possibles à La Roche-sur-Yon.

P.R. : Il paraît que vous rencontrez actuellement quelques hauts fonctionnaires afin de promouvoir l'activité numérique. Qu'en est-il ? E.R. : Nous avons eu l'occasion de discuter fab labs avec le cabinet de Fleur Pellerin mais aussi

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IMPRIMANTES

3D, FAB LABS… LE POINT SUR LES TECHNOLOGIES ACTUELLES L'impression 3D a le vent en poupe… Elle est considérée par certains comme la prochaine révolution industrielle. Grâce à cette technologie, il est possible de créer des objets en petites quantités ou à l'unité. Déjà utilisée dans le domaine de l'industrie pour réaliser des prototypes depuis plus de dix ans, elle investit désormais les PME, intéresse de plus en plus le grand public et envahit tous les domaines. Certains l'utilisent pour produire des coques pour les smartphones ou des meubles — et un architecte néerlandais rêve même d'imprimer un bâtiment en 3D!… LE FONCTIONNEMENT D’UNE IMPRIMANTE 3D Le principe de l'impression 3D peut être comparé à celui de l'impression à jet d'encre. Mais au lieu de disposer d’une buse qui dispense de l'encre, ce système projette un polymère en plusieurs couches superposées pour donner forme à l'objet. Plus précisément, un fil de plastique est « extrudé » — c'est le terme technique utilisé — par une tête chaude puis est placé sur le plateau. Le plastique doit être fondu et ensuite dé-

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posé en couches ou en tranches. Couramment utilisé, il fond à partir de cent trente degrés, un degré de fusion bien inférieur à celui des métaux — dont le point de fusion va souvent audelà des mille degrés, ce qui se révèle beaucoup plus coûteux… « L'impression d'objets en verre, en métal ou en céramique par une imprimante 3D à des prix abordables n'est pas pour l'instant », a déclaré Romain Pozzuoli, directeur des ventes chez CKAB. Bien sûr, certaines machines peuvent im-

primer du métal et d'autres matériaux, mais leurs prix nettement plus élevés les destinent aux usines. La méthode utilisée par les imprimantes 3D abordables (et généralement conçues pour le prototypage rapide) ne cesse de s'améliorer (leur précision peut aller jusqu’au dixième de millimètre). Mais la taille des objets imprimables apparaît beaucoup plus limitée : le dernier modèle de MakerBot, la Replicator 2, affiche d’ailleurs fièrement sa capacité d’imprimer des

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“Un verre cassé? Pas de souci, il sera bientôt possible de le reproduire sur un ordinateur et de l'imprimer! Le monde jadis irréel de l'autoproduction apparaît de plus en plus probable.” De la modélisation 3D sur un ordinateur à limpression 3D.

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objets allant jusqu'à une taille de 28,5 x 15,3 x 15,5 mm… « Cependant, rien n'empêche d'imprimer certains objets en plusieurs fois », affirme Romain Pozzuoli. Pour procéder à une impression 3D, plusieurs éléments se révèlent nécessaires (en plus de l'imprimante elle-même). De nombreux outils sont utilisés afin de concevoir des plans pour l'objet à imprimer, mais aussi pour lire et contrôler l'imprimante. (Les plans des objets à imprimer doivent évidemment être en 3D.) Les plus connus de ces outils sont SolidWorks, CATIA, Blender (open source) ou Solid Edge (gratuit pour les étudiants). Généralement, il faudra ensuite convertir ces plans au format STL, largement utilisé en conception assistée par ordinateur et par les imprimantes 3D. Chaque fichier sera ensuite lu par un autre logiciel, qui permettra de réduire l'objet 3D en tranches horizontales afin de donner des instructions adéquates à l'imprimante — qui peut travailler couche par couche (technique dite additive). Et si vous sentez que vous n’êtes pas capable de créer des modèles sur un PC, une vaste bibliothèque de fichiers STL est disponible gratuitement sur Internet, (par exemple

La bobine de fil plastique, matière première de base d'une impression 3D.

sur Thingiverse.com, qui appartient à MakerBot). Les objets ont été pensés et conçus par tous les types d'utilisateurs : il existe donc de nombreux éléments décoratifs, voire des gadgets — mais aussi des choses beaucoup plus utiles. Il est également possible d'obtenir le modèle 3D de l'objet à l'aide d’un scanner 3D. Différentes technologies peuvent être utilisées pour la numérisation et chacun a ses limites, ses avantages

et son coût. Certains types d'objets apparaissent toutefois encore difficiles à analyser, comme les dispositifs utilisant des technologies optiques (les parties brillantes et transparentes en particulier). Enfin, une fois la machine, les logiciels et les modèles 3D réunis, il ne manque que la matière première : des bobines de plastique effilé ! Il vous en coûtera environ 30 € le kilo, le prix variant selon le matériau et la couleur. (Certains plastiques sont plus résistants ou plus souples que d'autres.) Vous pouvez également fabriquer vos propres bobines avec un FilaBot, acheté ou fabriqué par vos soins grâce au projet open source de Tyler McNaney. Il faut noter que bon nombre des solutions clés employées en matière d’impression 3D sont open source. En effet, le développement de cette technologie s'est largement appuyé sur les efforts de toute une communauté… Mais aujourd'hui l'un de ses piliers, le fabricant MakerBot, a décidé de fermer certaines de ses technologies : le code source de la dernière version de son logiciel pour le contrôle des machines, MakerWare, n'est pas disponible. Certains composants, les plans et les spécifications des

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IMPRIMANTES 3D, FAB LABS…

L'impression 3D au cœur des fab labs.

Rien ne vous empêche de créer votre propre lampe.

imprimantes de cette marque ont également disparu… LES FAB LABS Un fab lab (abréviation de fabrication laboratory) est un atelier de prototypage rapide d'objets physiques — « intelligents » ou non. Il est destiné aux entrepreneurs qui veulent aller plus vite — du concept au prototype — et aux designers, artistes et étudiants qui souhaitent enrichir leur expérience et leurs connaissances en électronique, CAM, conception et bricolage du XXIe siècle. Chaque fab lab fait partie d’un réseau mondial qui comprend des centaines de ses semblables. Ce type d’atelier regroupe un ensemble de machines à commande numérique de niveau professionnel, mais standards et peu coûteuses — comme une machine à découpe laser, une machine à sérigraphie fabriquant des antennes et des circuits flexibles, une fraiseuse à haute résolution pour les circuits imprimés et les moules et une autre, plus importante, pour créer des pièces de grande taille. On y trouve également des composants électroniques standards, ainsi que des outils de programmation associés à des microcontrôleurs ouverts, peu coûteux et performants. L’ensemble de ces dispositifs est contrôlé à l’aide de logiciels com-

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muns de CAO et de FAO. D’autres équipements plus avancés comme les imprimantes 3D peuvent également équiper certains Fab labs. Tous partagent en gros le même matériel, pour faciliter l'échange de modèles numériques, des connaissances et de l'expertise. Et une connexion à très haut débit permet d'inclure plusieurs fab lab dans une vidéoconférence ou d'échanger les plans de modèles 3D. Un problème technique, un projet et une mise en

œuvre peuvent alors être soumis à une communauté d'experts, d'entrepreneurs et de passionnés. Un tel laboratoire offre à ses utilisateurs la capacité d'imaginer, de concevoir, de prototyper, de développer et de tester virtuellement n'importe quel type d'objet ou de service ou encore n’importe quelle installation. Le réseau des fab lab a été développé à partir d'un programme du Center for Bits and Atoms du Mas-

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“Le marché est en pleine expansion. Selon le rapport Wohlers de 2012, près de trente mille imprimantes 3D ont été vendues dans le monde en 2011 (le double par rapport à 2010).” L'imprimante 3D RepRap est autoréplicable !

sachusetts Institute of Technology (MIT). Une charte les définit et contribue parfois à leur mise en place. L'ÉCONOMIE AUTOUR DE L'IMPRESSION Un verre cassé ? Pas de souci, il sera bientôt possible de le reproduire sur un ordinateur et de l'imprimer ! Le monde jadis irréel de l'autoproduction apparaît de plus en plus probable. À l'origine, l'impression 3D a été surtout utilisée dans l'industrie et reste relativement nouvelle sur le marché des consommateurs. En fait, l'opération est simple — presque trop d’ailleurs : grâce à un logiciel (et à quelques rudiments en matière d'informatique), n'importe qui peut concevoir l'objet de son choix et envoyer la commande à l'imprimante en quelques minutes… Actuellement, c'est le processus « par dépôt de fil chaud » qui est commercialisé pour le public. À la manière d'un pistolet à colle, la tête « imprime » des couches successives de plastique fondu, qui vont former par la suite l'objet demandé. Cette technique s'est révélée par ticulièrement utile dans le domaine médical : des organes et des parties du corps humain ont été fabriqués et greffés sur des malades et des blessés. Et même si pour l'instant, on ne peut fabriquer que de petits objets, les projets les plus fous sont envisagés (et développés). Si ce processus devait se démocratiser (une imprimante coûte à l’heure actuelle environ 1 000 € — auxquels il faut ajouter environ 30 € pour une recharge en plastique), le modèle économique de la production serait bouleversé, comme le fut le domaine musical avec l'arrivée du numérique… « L'impression 3D sera bientôt disponible dans les kiosques ou les magasins, créant de nouvelles opportunités pour les détaillants et autres entre-

L'impression 3D permet de télécharger une paire de chaussures et de l'imprimer! Ici, une paire mise au point par New Balance.

prises », prédit Pete Basiliere, analyste chez Gartner. Et pour Éric Carreel, le cofondateur de Sculpteo, l'impression 3D « permettra la relocalisation de la production de pièces ». Il est évident qu’un des vecteurs du développement de l'impression 3D sera la baisse du prix des imprimantes. Et parallèlement à cela, le développement de nouvelles applications logicielles a déjà permis à (presque) n'importe qui de créer son propre fichier d'un modèle 3D. Mais il est important de distinguer les différents facteurs de cette révolution annoncée… Dans un article de L'Express, on apprend que MakerBot, une des sociétés leaders en matière d’imprimantes 3D (20 % du marché mondial), en a vendu quinze mille depuis sa création en 2009. (Elle emploie cent soixante-cinq personnes à son siège de Brooklyn.) Ses clients sont des professionnels qui produisent à petite échelle et peuvent ainsi contrôler toute la chaîne de production. Ingénieurs, architectes, designers ont aussi la capacité de « créer rapidement des prototypes, depuis leur bureau », mentionne encore l'article. Le marché est en pleine expansion. Selon le rapport Wohlers de 2012, près de trente mille imprimantes 3D ont été vendues dans le monde en 2011 (le double par rapport à 2010). La vente de produits et de services de fabrication additive devrait par ailleurs atteindre 3,7 Mds$

dans le monde en 2015 et 6,5 Mds en 2019. Des chiffres pas aussi impressionnants que ceux de la robotique (marché de 5,7 Mds$ en 2011 — estimé à 27 Mds$ en 2015 et à 100 en 2020), mais qui demeurent respectables. QUELQUES PROJETS NOTABLES — RepRap. L'imprimante 3D s'est démocratisée avec un modèle appelé RepRap. Sa particularité est d’être totalement autoréplicable : ce modèle peut « imprimer » une partie de ses composants. Posséder une telle machine permet potentiellement d'en fabriquer une autre. Cette fonction est possible parce que les composants de la RepRap sont pour la plupart en plastique, ce qui constitue aussi une des principales contraintes techniques que connaissent les imprimantes 3D abordables, généralement limitées audit plastique — ABS (plastique Lego) ou PLA (amidon biodégradable). — Armes à feu. Cody Wilson veut fabriquer des armes à feu imprimées en 3D… La technique a inspiré de nombreux créateurs et inventeurs, mais c'est un étudiant en droit du Texas qui a eu cette idée. Le jeune homme de vingt-cinq ans se rapproche d’ailleurs de son objectif: il y a quelques mois, il a créé la Distributed Association of Defense, qui vise à développer et à distribuer des modèles 3D et des composants d'armes à feu open source. Les États-Unis viennent de lui accorder une licence de fabricant d'armes catégorie 7, ce qui lui permet de fabriquer et de vendre des armes à feu et des munitions. Cody Wilson agit donc en toute légalité. Principal problème: l'arme imprimée reste fragile (utilisable seulement pour quelques tirs) et certaines de ses parties sont encore constituées de métal. Le jeu vidéo Minecraft dans le monde réel grâce à Mineways.

— Mineways : de Minecraft au monde réel. On ne présente plus Minecraft, ce jeu rétro qui permet de bâtir monts et merveilles dans un environnement virtuel, au moyen de blocs carrés. Et bien, il est maintenant possible, avec une petite application, Mineways — qui permet d'extraire la structure de Minecraft — de le transformer en un fichier 3D (VRML, OBJ, STL) pouvant être utilisé dans une imprimante 3D. Mineways est open source et peut être compilé sous Windows, Linux et OSX.

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IMPRIMANTES 3D, FAB LABS… 3D Printer CB-printer.

Cody Wilson et une de ses… créations.

3D Up Easy 120.

PETIT COMPARATIF DES IMPRIMANTES 3D La liste des imprimantes disponibles est longue et le marché florissant a conduit beaucoup d'entreprises à se lancer dans la compétition (UPrint, Stratasys, 3D Systems, Dimension, MakerBot, RepRap, Prusa…) ! — Prusa Mendel V2 (en kit) Il s'agit d'un kit à monter soi-même, réservé aux bricoleurs. L'avantage de cette imprimante est son faible prix et sa capacité d'autoréplication. Avec une autre imprimante, il est possible d'imprimer les parties en plastique et de commander uniquement les autres parties — le kit coûte alors 499 €. (On regrette tout de même Prusa Mendel V2 (en kit). 3D Systems Cube.

Deezmaker Bukobot 8 “Green” (en kit)

l'absence de plaque en verre pour protéger le plateau et l'alimentation qu'il faut commander en supplément…) Prix : 579 € Dimensions imprimables : 200 x 200 x 140 mm

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— Deezmaker Bukobot 8 “Green” (en kit) Deezmaker est un projet open source, comme RepRap. Il propose un kit qui se veut plus simple que celui de la RepRap et a été développé à l'aide du site communautaire KickStarter. Un des avantages de cette imprimante : elle est facilement customisable ou upgradable (comme toutes celles qui sont open source). Prix : 950 $ (environ 700 €) Dimensions imprimables : 200 x 200 x 200 mm — 3D Systems Cube Dotée d’un design simple et élégant et d’un système robuste, elle ne prend pas beaucoup plus de place qu'une imprimante classique 2D —

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MakerBot Replicator 2.

— MakerBot Replicator 2 Une des imprimantes 3D les plus connues — rapide et fiable ! Malgré un prix un peu élevé, son rapport qualité-prix se révèle tout à fait correct ; sa précision et sa vitesse en font un des produits les plus concurrentiels du marché. Prix : 2 199 $ (environ 1 700 €) Dimensions imprimables : 285 x 153 x 155 mm mais peut tout de même imprimer des objets de dimensions 140 x 140 x 140 mm. Une imprimante facile à intégrer dans sa maison à l'aide de son WiFi !… Prix : 1 569 $ (environ 1 200 €) Dimensions imprimables : 140 x 140 x 140 mm

Dimension BST 1200es.

— 3D UP EASY 120 Une imprimante facile à intégrer et au design sobre… (Ses dimensions lui permettent de concurrencer la Cube de 3D Systems.) Elle se révèle plus précise (épaisseur de couche minimale : 0,15 contre 0,20) mais coûte un peu plus cher (on regrette aussi l'absence de WiFi). Commercialisée par une société française, A4 Technologie, l’EASY 120 cible les établissements scolaires mais aussi les professionnels et particuliers. Prix : 1 990 € Dimensions imprimables : 140 x 140 x 135 mm

— 3D Printer CB-printer Une imprimante qui rivalise avec la MakerBot Replicator 2. Elle est moins belle mais propose des dimensions d'impression plus pratiques (tout en étant aussi rapide). Prix : 2 350 $ (1 800 €) Dimensions imprimables : 200 x 200 x 180 mm — Dimension BST 1200es Une imprimante pour les professionnels — bien plus précise que la Replicator de MakerBot, mais beaucoup plus lente, étrangement ! À utiliser pour imprimer des objets d'une précision à couper le souffle et soumis à des contraintes techniques sévères. Prix : 18 500 € Dimensions imprimables : 254 x 254 x 305 mm

■Aurélien Bisotti

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Etienne Bernot, gérant de la société A4 Technologie, entouré d'un panel d'imprimantes 3D.

UN POINT DE VUE SUR LES IMPRIMANTES 3D

Pour compléter notre dossier sur les imprimantes 3D, nous avons demandé à Étienne Bernot — entrepreneur et gérant de la société A4Technologie, concepteur et fabricant de matériels pédagogiques pour l'enseignement technologique — de nous donner son avis à propos des machines disponibles sur le marché grand public…

« Dans le domaine des nouvelles imprimantes grand public (c'est-à-dire en gros à moins de 2 000 €), aujourd’hui seules trois machines sont véritablement fiables et “sérieuses" (ce qui implique qu’elles fonctionnent facilement, disposent d'une garantie et sont produites par des entreprises pérennes) : la Replicator de MakerBot, l’UP EASY de PP3DP et la Cube de 3D Systems. Les autres machines sont des compositions de pièces "sur étagère" et de logiciels open source par des concepteurs et des entrepreneurs souvent très doués — mais qui travaillent “dans leur garage“. Ces dernières machines sont à 100 % difficiles à mettre en œuvre sans de nombreux tests et réglages et réclament beaucoup de temps et un bon niveau technique. Il n’y a pas de garantie non plus. (À réserver à ceux qui veulent avoir la satisfaction de monter et de régler eux-mêmes leur machine et acceptent un résultat aléatoire.) Nous avons, depuis deux ans, testé différentes machines (que nous avons fait venir chez nous) — dont justement la Replicator, l’UP et la Cube. Nous les connaissons donc bien… L'article (des pages précédentes, NDLR) présente la Replicator comme LE produit de réfé-

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rence. C'est en effet le produit le plus médiatisé… C’est la première machine facile et fiable à s'être montrée dans les médias ; son concepteur a largement utilisé les réseaux sociaux et mis en avant le côté "collaboratif" et open source. Commercialement, c'est génial. Le produit, s'il est bien, reste quand même d'une conception hobbyiste — un peu fragile, pas très rigide et avec des performances et un niveau de précision très optimistes sur le papier. L’UP est conçue et produite par un industriel. Elle n'a pas le look mais apparaît robuste et efficace. C'est sans conteste, après beaucoup d'essais comparatifs, celle qui donne le plus facilement les meilleurs résultats. Elle est aussi rapide que la Replicator mais réussit des pièces plus fines et des surfaces plus lisses. Pour les grands volumes (nécessitant parfois plusieurs dizaines d'heures d'impression) elle se révèle plus fiable. Son logiciel est plus facile et efficace et c’est une machine qu'on peut avoir en PME, en appui du bureau d’études. Nous l’avons choisie comme produit phare pour le scolaire à cause de sa robustesse, de sa fiabilité et de la simplicité de sa mise en œuvre, de son efficacité et aussi pour sa

facilité de maintenance et pour son SAV. La Cube, elle, a été conçue de façon assez évidente comme produit grand public. Elle est design, intègre la fonctionnalité WiFi et les petites lumières qui séduisent. Elle est moins précise que les UP et les Replicator et visiblement gère moins bien le dépôt de matière (surfaces irrégulières sur les grandes pièces). En outre, elle est de 30 à 50 % plus lente selon les pièces. Et ses consommables sont onéreux. » ■Propos recueillis par Joe Pillow

L'imprimante Up Easy 120 en cours d'impression.

Robots Aspirateurs Intelligents

ASPIREZ

à la tranquillité

Neato travaille pour vous

Recommandé par Les Numériques

2012

Simple d’utilisation Un seul bouton pour le commander Unique : mise à jour du logiciel du robot via son port USB intégré Guidage Laser Scanne et cartographie en permanence chaque pièce pour une navigation idéale Déplacements intelligents Nettoie efficacement vos pièces en n’oubliant aucune zone Polyvalent Fonctionne sur tous types de sols (parquet, moquette, tapis...) Puissant Poussières, saletés et poils d’animaux... sont aspirés instantanément

Retrouvez toute la gamme Neato sur avesta.fr

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ROBOMOW RS 630

PUISSANCE ET FIABILITÉ ! Tondre le gazon n’est pas une activité des plus passionnantes… Au mieux, cela vide la tête et permet de s’aérer ! Mais si la surface de la pelouse à tondre avoisine les 2 000 ou les 3 000 m2 ?… Pour ces grandes surfaces, nous avons testé l’installation du Robomow RS 630. Le packaging du robot.

PRÉSENTATION DU PRODUIT Lieu de l’installation : chez un particulier, près de Redon (35). La partie principale de la pelouse s’étend sur 1 500 m2 et une autre parcelle fait environ 500 m2. Le terrain est plat et ne comporte pas (ou peu) de bosses et d’ornières…

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Une fois le carton ouvert, la première chose qui saute aux yeux est que Robomow soigne de plus en plus le packaging de ses produits… Cela peut paraître anecdotique, mais le soin apporté à l’emballage et à la présentation témoigne souvent du sérieux et de la fiabilité d’une marque. On note également que le manuel d’utilisation (un grand livret) se révèle très précis et aborde la plupart des configurations possibles de jardins — rassurant ! On trouve également un guide de démarrage rapide et un DVD (très bien conçu) qui présente toutes les étapes de l’installation. INSTALLATION ET PROGRAMMATION Comme pour la majorité des robots tondeuses, il est nécessaire de tendre un fil périphérique autour de la parcelle — afin de délimiter la zone à tondre. C’est le plus gros du travail… À noter :

le fil peut être planté ou enterré. Chez ce particulier, nous avons choisi de planter le câble au moyen des sardines fournies avec la tondeuse… La parcelle à délimiter fait donc autour de 1 500 m2. Quelques heures vont donc être nécessaires, sans oublier la création de deux îlots pour empêcher le RS 630 de tomber dans un étang artificiel ou de tondre un massif de fleurs printanières… Nous posons donc la base de chargement, tendons et plantons le fil à partir de cette dernière en nous aidant de la réglette fournie pour optimiser les angles de tonte autour du terrain. Une fois l’ensemble installé, il est nécessaire de vérifier si la tondeuse sera capable de suivre le câble — et surtout de voir si elle ne butera pas sur des angles trop fermés. Pour cela nous démarrons la tondeuse en mode Test et suivons le robot pas à pas. Dans l’un des virages, près d’une

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“L’avantage de ce modèle réside dans sa préprogrammation: il est déjà paramétré pour fonctionner tous les jours sauf le dimanche, entre six heures et vingt-trois heures — et cela en fonction de la surface enregistrée (gestion du temps automatique).”

La pose du fil de délimitation.

entre six heures et vingt-trois heures — et cela en fonction de la surface enregistrée (gestion du temps automatique).Vous pouvez, bien entendu, modifier ces paramétrages pour les jours et les heures. Toutefois, notez qu’il n’est pas possible de choisir des créneaux horaires différents selon les jours. (L’écran de contrôle apparaît un peu petit, mais le menu se révèle simple et ergonomique.)

LES PLUS… — Une puissance de tonte et une capacité de déplacement impressionnantes. — Une préprogrammation facilitant l’installation. — Deux vraies lames aiguisables et facilement remplaçables. — La tonte « spéciale bordure », grâce au système de lames décalées par rapport à la roue. — Un boîtier de commande qui peut demeurer à l’abri.

LES MOINS… — Une bande d’un demi-centimètre de gazon reste intacte entre les deux lames, ce qui surprend lors de la première tonte (ce problème disparaît grâce aux nombreux passages de la tondeuse). — Un écran de contrôle et de commande légèrement trop petit.

souche, la tondeuse s’arrête et recule de quelques centimètres : le câble est tendu trop près de la souche — il est donc nécessaire de le décaler de quelques centimètres ! L’arrêt de la tondeuse constitue de ce fait un atout pour l’installation (tout est ajustable au fur et à mesure). Cette fois — c’est bon : la tondeuse fait le tour sans problème… Quand l’installation est terminée et vérifiée (parcours autour du terrain), place à la programmation… L’avantage de ce modèle réside dans sa préprogrammation : il est déjà paramétré pour fonctionner tous les jours sauf le dimanche,

CONSEILS PRATIQUES — Avant la pose du câble périphérique, réfléchissez bien à l’installation (lieu de pose de la base de chargement, création d’îlots ou de zones, passages étroits…). — Lors de la pose du câble, espacez les sardines d’environ deux mètres. Vous en ajouterez progressivement lors de la vérification du parcours. — Attention : n’extirpez pas complètement le câble de son emballage plastique, qui sert en fait de dérouleur… — La base de chargement et la tondeuse sont conçues pour résister aux intempéries.Toutefois, sur le long terme, mieux vaut prévoir un petit abri. L’électronique est fragile ! NOTRE AVIS Le Robomow RS 630 est réellement une belle réussite (facilité d’installation et de programmation, tonte précise — même en ce qui concerne les bordures — et les deux lames sont très robustes). Autre élément intéressant, le niveau sonore, puisque à une distance de vingt mètres il faut vraiment tendre l’oreille pour entendre le moteur. Le RS 630 reste néanmoins légèrement plus bruyant que certains de ses concurrents — cela s’explique par la puissance supérieure de ses moteurs de tonte. La sécurité a été également améliorée (un carter bas pour éviter un

Les lames du Robomow RS 630.

éventuel accident). Cela permet au robot tondeuse d’épouser tous les mouvements de terrain. Enfin, côté consommation électrique, l’économie apparaît sensible : avec 19 kWh par mois, il surpasse encore ses concurrents directs. Et son bloc de batteries lithium lui permet d’afficher un poids modeste : 19 kg… Son prix est de 2 639 € sur www.robootic.com et vous pouvez obtenir 200 € de réduction en tapant le code privilège PR630 (jusqu’au 31 décembre 2013), réservé aux lecteurs de Planète Robots. ■ Stéphane Nicolas

DÉTAILS TECHNIQUES Dimensions : 73,5 x 66 x 31 cm. Poids : 19 kg. Coloris : vert et noir. Hauteur de coupe : réglable entre 20 et 80 mm. Largeur de coupe : 56 cm. Pente acceptée : jusqu’à dix-huit degrés (soit 32 % de dénivelé). Moteur de tonte : 2 x 150 W. Vitesse de déplacement : trente mètres/minute. Type de tonte : mulching (aucun ramassage nécessaire). Surface recommandée : jusqu’à 3 000 m2 (le câble périphérique ne doit pas dépasser 150 m linéaires, sinon il est nécessaire de créer une seconde zone en ajoutant un commutateur). Niveau sonore : 72 dB. Temps de charge : six heures. Batteries : 6 AH 26 V. Autonomie : une heure trente. Garantie constructeur : deux ans.

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OUBLIER DE NETTOYER... UNE HABITUDE À PRENDRE GRÂCE AUX ROBOTS DE PISCINE !

Les robots nettoyeurs de piscine connaissent une formidable expansion et les modèles proposés sont multiples… Comment faire son choix? La majorité de ces robots utilisent l'énergie procurée par le mouvement que génère la pompe qui conduit l'eau dans le filtre de la piscine. (La plupart des modèles se raccordent à une prise balai.) Mais il existe un modèle de robot écumeur de surface qui dispose de capteurs solaires pour s'alimenter en toute autonomie! Il fonctionne selon le principe des bateaux qui voguaient autrefois sur le Mississippi… Il s'agit donc d'un véritable robot flottant qui évolue en surface, poussé par une roue à aubes et dont le moteur électrique est alimenté par l'énergie solaire… Il nettoie non seulement en surface, mais dispose aussi d'un petit compartiment où l'on peut mettre des pastilles de chlore pour clarifier l'eau. Le Solar-Breeze est accessible financièrement et grâce à ses deux roulettes avant travaille aussi bien dans les piscines enterrées rectangulaires que dans les piscines hors-sol rondes — y compris celles de petite taille! Pour choisir un bon robot de piscine, il faut s’in-

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former sur sa puissance, sur la qualité de son système d'accroche aux parois et sur son principe de nettoyage… De la brosse aux masses filtrantes, il faut aussi s'assurer que le modèle correspond bien à vos besoins en termes de surface. (On ne pourra pas obliger un petit modèle bon marché à briquer une piscine olympique !) Il se révèle également indispensable de prendre en compte le matériau dont les parois sont constituées : liner, carrelage, PVC, céramique, etc. DIFFÉRENTES TECHNIQUES… On distingue les robots fonctionnant par simple aspiration (et donc reliés à la pompe de filtration) et les robots autonomes qui effectuent leur besogne sans raccordement aux tuyaux. Les robots qui fonctionnent par aspiration ou par refoulement sont certes autonomes, mais effectuent souvent des

mouvements aléatoires qui les cantonnent dans les mêmes zones de nettoyage — à moins de choisir un modèle de qualité qui prévoit des systèmes antiblocage ! Les robots hydrauliques à aspiration sont généralement raccordés au skimmer (l'écumeur de surface) ou à la prise balai de la piscine. Propulsés par le système de filtration, ils sont donc animés par le jet d'eau généré par la pompe. Leur efficacité réelle sera ainsi conditionnée par la puissance de la pompe dont dispose l'utilisateur. Et par le biais de leur déplacement aléatoire, ils redirigent les débris vers le préfiltre et le filtre. Autres appareils à racler les piscines, les nettoyeurs hydrauliques à pression tirent leur redoutable efficacité d'un surpresseur électrique placé près du groupe de filtration, qui assure une pression d'eau beaucoup plus élevée… L'eau du circuit de filtration est donc captée par le surpresseur, qui envoie dans la prise balai une

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UNE HABITUDE À PRENDRE GRÂCE AUX ROBOTS DE PISCINE !

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“Il fonctionne selon le principe des bateaux qui voguaient autrefois sur le Mississippi… Il s'agit donc d'un véritable robot flottant qui évolue en surface…”

Robot Zodiac Vortex 3.

Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce mais mem bots soph de to célèb Appl

Robot Zodiac X7 Quattro.

LES MODÈLES EN VOGUE…

eau sous pression. (Il est conseillé de faire appel à un spécialiste pour effectuer la pose d'un tel équipement.) Pendant qu'ils se baladent, les robots de piscine peuvent aussi diffuser du chlore, comme cela se fait déjà dans le circuit de filtration. Sauf que là, les petits robots qui vont partout ont un avantage : ils assurent une grande amplitude de diffusion des tablettes, avec une efficacité plus importante. L'eau est ainsi mieux désinfectée et clarifiée. Il ne faut toutefois pas abuser des produits de ce type : un léger surdosage et gare à l’irritation oculaire ! Tous ces robots de piscine fonctionnent aisément et ne demandent que peu d'entretien. Il faut toutefois bien veiller à les nettoyer de fond en comble et à bien rincer à l'eau claire les sacs et les filtres qui récupèrent les particules et les petits débris présents dans l'eau. Car un robot non nettoyé qui sèche peut connaître des difficultés lors d'une utilisation ultérieure ! Cela relève du B.A.-BA de la plomberie : tout amas de matières dans un tuyau non rincé peut bloquer la filtration ou réduire l'efficacité du nettoyage…

— Robot hydraulique Hayward Pool VAC Doté du système de guidage automatique Aquapilot®, le Pool VAC effectue un nettoyage systématique de tous les recoins de la piscine. Son déplacement en spirale le dégage rapidement des situations de blocage. Muni d'une large gorge d'aspiration, il peut engouffrer des débris plus importants sur une surface élargie — notamment grâce à ses ailes, qui augmentent ses performances (temps de nettoyage annoncé : deux ou trois heures). Prix : 322 € — Robot Polaris 165 Conseillé pour les piscines équipées d'un bloc de filtration compact, il compense l'absence de bonde de fond et collecte les débris dans un sac indépendant. (Le Polaris diffuse de nombreux jets sous sa coque et au bout de sa queue de balayage.) Prix : 399 € — Robot Zodiac X7 Quattro Ce robot de piscine hydraulique de nouvelle génération dispose d'un mode Turbo. Léger et compact, il se déplace automatiquement et bénéficie de quatre technologies brevetées par Zodiac : Dia Cyclone, Flexi Hose, Quattro Traction Control et Twist Lock, qui garantissent à l'utilisateur une certaine qualité de nettoyage. Prévu pour tous les types de piscines, il dispose de 12 m de tuyau (12 x 1), d’un cycle de nettoyage de 6 h (3 x 2) et d’une vanne de réglage automatique du débit. Prix : 448 €

— Solar-Breeze : le robot écumeur ! On connaissait les robots qui nettoient le fond de la piscine — mais moins les robots nettoyeurs de surface! C'est pourtant ce que propose déjà la société Browaeys-Brame avec le Solar-Breeze. Autonome et équipé de panneaux solaires, il navigue en surface, comme un bateau doté de roues à aubes, et avale toutes les particules flottantes, qu'il stocke dans son filtre! Autre avantage: il possède un compartiment pour diffuser des pastilles de chlore. (Vendu depuis quatre ans aux États-Unis et homologué CE par le Cetim.) Prix : 550 €

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Robot Polaris 3900 Sport.

— Robot Polaris 3900 Sport Dernier-né de la gamme Polaris, il convient à toutes les formes de bassin et à tous les revêtements. Et dessiné selon des formes « aquadynamiques », il affiche une manœuvrabilité bien supérieure. Un surpresseur autonome, asservi à la pompe de filtration de la piscine, peut être installé par un professionnel (le robot nettoyeur ne laissera alors pas un gravier, une feuille ou un insecte lui échapper !). Prévu pour des piscines enterrées dont les dimensions n'excèdent pas 14 x 7 m, le Polaris 3900 Sport se déplace à l'aide de trois roues motrices équipées de pneus larges. Il bénéficie en outre de trois jets Venturi puissants, d’une vanne de recul automatique antiblocage, d’un sac grande capacité (+ 40 %), d’une boîte d'engrenage scellée et d’un tuyau de 9,60 m. Prix : 558 € — Robot Dolphin Moby EasyKleen Il a plus d'un tour dans son sac ! Pourvu en effet d'un système de scannage, il assure le nettoyage complet de la piscine. La finesse de filtration du sac est de soixante-dix microns pour un cycle

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Robot Polaris 165.

de nettoyage de trois heures. Poids : 8 kg ; puissance d'aspiration : 16 m3/h ; longueur de câble : 17 m ; pour les piscines jusqu'à 12 x 6 m. Prix : 698 € — Robot Turbo Elite Les brosses tournantes et les puissants jets hydrauliques de ce robot enlèvent les débris et les algues, qui restent ensuite dans le sac, grâce à une grande finesse de filtration. Le Turbo Elite fonctionne sur tous les types de fonds comme

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“On distingue les robots fonctionnant par simple aspiration (et donc reliés à la pompe de filtration) et les robots autonomes.” Robot hydraulique Hayward Pool VAC.

nettoyage rapide Turbo (1 h 30) et le programme de nettoyage intensif (3 h) — permettent d'ajuster ses performances. Enfin, son filtre à haute capacité retient tous les débris d'une taille supérieure à vingt microns. Motorisation électrique 12 V ; déplacement aléatoire et marche arrière automatique ; poids : 21 kg avec le chariot. Prix : 989 €

sur les revêtements en béton et en liner et recueille une grande variété de saletés : feuilles, débris végétaux et même des micro-organismes. Son microprocesseur interne le guide vers le fond jusqu'à la ligne d'eau et il intègre ensuite la forme de la piscine, qu'il cartographie afin d'optimiser ses déplacements et de ne pas repasser aux mêmes endroits. Temps de nettoyage : 3 h ; câble : 18,50 m avec traitement Kevlar ; programmation : ajustable de 1 à 7 h ; finesse du sac de filtration : deux microns ; protection hors d'eau ; pour les bassins allant jusqu’à 15 m de longueur ; poids : 7,6 kg. Prix : 699 € — Robot Nitro Climber Plus Le Nitro Wall Climber de Smartpool nettoie le fond de la piscine et grimpe pour passer l'aspirateur sur les murs jusqu'à la ligne d'eau. Sa conception robotique lui offre une bande plus large de nettoyage — apportant une couverture de nettoyage 50 % plus rapide — et il est doté d'une technologie d'évitement d'obstacles. Il apporte de plus une bonne couverture pour une gamme moyenne de prix et bénéficie d'un entretien facile. (Pour les piscines enterrées, il est vendu avec un chariot.) Jusqu'à 12 x 6 m ; conteneur de filtrage de très grande capacité ; câble de 18 m ; cycle de nettoyage : 3 h ; poids : 3,8 kg. Prix : 799 € — Robot Zodiac Voyager 2X Autonome et indépendant, il se révèle idéal pour les piscines à fond plat ou en pente. Il convient également à celles dont la taille est inférieure à 12 x 6 m. Livré avec un chariot de transport, il dispose d'un câble de 18 m, d'un jeu de brosses à lamelles et d'un sac filtre. Ses deux cycles de nettoyage — le programme de

Solar-Breeze: le robot écumeur!

— Robot Hayward Shark VAC Entièrement autonome, il nettoie le fond de la piscine en un cycle de deux heures. Son calculateur intégré lui permet de s’adapter à la forme et à la taille de la piscine. D’un bon rapport qualité-prix pour les grandes et moyennes piscines, il possède de plus la technologie économique Quick Clean qui ramène le cycle de nettoyage complet à une durée d’une heure trente — soit moins d'énergie consommée et moins d'usure pour les composants. Quant au système de panneaux filtrants, il garantit une finesse de filtration de cinq microns ; et la surface de filtration est importante (0,7420 m²), avec une puissance d'aspiration de 17 m3/h. Enfin, du côté des performances, sa vitesse de déplacement est de plus de 16 m/min. Sa coque fuselée ergonomique pivote par le dessus pour accéder facilement aux panneaux filtrants et il s’arrête automatiquement dès que son cycle de nettoyage est terminé ; son blocmoteur fonctionne avec une tension de 24 V, apportée par son transformateur monophasé. Pour piscines jusqu'à 10 x 5 m ; livré avec un chariot de transport et un câble de 15 m ; poids : 9,75 kg. Prix : 677 € — Robot Sweepy M3 Avec ses brosses de nettoyage en mousse et picots, ce sympathique robot se distingue des autres et conjugue des qualités de robustesse, de

Robot Zodiac Voyager 2X.

Robot Nitro Climber Plus.

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Robot de piscine Vortex de Zodiac.

Robot Hayward Shark VAC.

jusqu'à 15 x 7 m ; câble de 16 m ; chariot de transport et coffret de commande ; finesse du sac de filtration : vingt microns. Prix : 1 180 € — Robot Zodiac Vortex 3 Avec son chariot, il offre une grande capacité de nettoyage… Son moteur électrique crée un tourbillon surpuissant à l'intérieur du filtre afin d'éviter le colmatage des débris. (L'inclinaison inédite du moteur fait la différence sur ce robot : cela a permis de développer un tel type de robot à bac filtrant ergonomique.) Les débris sont collectés dans un sac séparé — situé en haut de l'appareil (le vidage se fait en un seul clic, sans aucun contact avec les saletés). Détail important : il est protégé par quinze brevets, qui ont couronné les efforts des ingénieurs de la société Zodiac. En modifiant la position du moteur pompe et du flux hydraulique, la marque a donc créé le premier robot de piscine breveté à technologie Vortex ! Résultat : une aspiration puissante et constante tout au long du cycle de nettoyage… Bouche d'aspiration extralarge ; brosses à rotations élevées ; pour piscines jusqu'à 12 x 6 m ; cycle de nettoyage complet : 2 h 30 ; livré complet avec chariot et câble de 18 m ; poids : 9,5 kg. Prix : 1 589 € fiabilité et de puissance. Armé de trois moteurs (un pour aspirer, un pour avancer et un pour tourner), il peut couvrir une très large surface grâce à un principe exclusif de pied de rotation. Il peut même grimper les escaliers, nettoyant ainsi le fond, les parois et la ligne d'eau. Une télécommande manuelle intégrée au chariot de transport permet de prendre le contrôle du Sweepy M3 à tout moment pour une opération de nettoyage particulière ou ponctuelle. Enfin, les mousses de son système de nettoyage sont d'une grande qualité — ce qui lui garantit une plus grande longévité tout en lui procurant une efficacité de nettoyage optimale. Pour piscines

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■ Nicolas Aberton

Robot Dolphin Moby EasyKleen.

SURFEZ SUR LE NET AQUATIQUE ! Ces quelques sites Internet proposent des robots de piscine et des accessoires qui leur sont destinés… www.easypiscine.fr/ www.piscine-robot-pas-cher.com www.piscines-online.com www.irrijardin.fr www.leroymerlin.fr www.piscineprivee.com www.robotpiscine.fr www.PiscineMateriaux.com www.piscineshop.com www.Piscine-Center.net www.laboutiquedelapiscine.com

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LE NEATO XV-25

Importé en France par Avesta, le Neato XV-25 est une évolution du Neato XV-15, testé dans le numéro 13 de Planète Robots.Très bons substituts des Roomba d'iRobot, les robots aspirateurs de cette gamme ne manquent pas de puissance et d'intelligence… puissante — mais revers de la médaille, le filtre s'encrasse plus facilement. (L'aspiration est légèrement moins bruyante.) La brosse en lamelles livrée avec le Neato XV15 était très bien adaptée aux sols durs, mais se montrait moins efficace sur les tapis et sur les moquettes… Le Neato XV-25 est équipé de la brosse d'origine — mais propose en plus une brosse hybride (lamelles et poils) pour pallier ce problème. (La brosse en lamelles se révèle toujours aussi pratique pour l'entretien car les poils et les poussières ne restent pas collés [ou enroulés dessus] ; la nouvelle brosse aura besoin toutefois d’être fréquemment nettoyée.)

Le Neato XV-25 et ses couleurs acidulées.

La société californienne Neato Robotics a mis au point le Neato en 2009. Ce robot aspirateur de nouvelle génération s'est d'abord focalisé sur l'intelligence du nettoyage. Plutôt que d’adopter un parcours pseudo-aléatoire (comme la plupart des robots du commerce), il se déplace par lignes parallèles, après avoir fait le tour des lieux, et travaille pièce après pièce (son retour à la base est l'un des plus précis qui soient). En utilisant ce mode de nettoyage, la gamme Neato travaille plus vite que la concurrence…

laser particulièrement précis pour créer leur carte. Le Neato XV-15 était déjà doté d’une grande puissance d'aspiration et se montrait capable de prouesses qui le plaçaient bien au-dessus de la plupart des autres robots aspirateurs. Malheureusement, cela en faisait le plus bruyant, (ce qui n'était pas gênant en soi : il suffisait de programmer le robot pour le faire travailler lorsque vous n'étiez pas à la maison). Le XV-25, quant à lui, est équipé d’un nouveau filtre — de meilleure qualité. Cette mise à jour matérielle favorise donc une aspiration plus

UN DESIGN COLORÉ ET ANGULEUX Le Neato XV-25 arbore un look plus coloré que celui de son prédécesseur. Ses couleurs (violet et beige) apparaissent effectivement moins tristes — même si j'appréciais grandement la sobriété grisâtre du XV-15… Les goûts et les couleurs — un éternel sujet de discorde ! Signalons aussi que les angles et les bords des pièces n’ont pas été améliorés et malgré sa forme anguleuse (à l'avant) le Neato XV-25 n'intègre toujours pas de brosses latérales, ce qui complique donc l'aspiration des poussières sur les côtés. Mais c'est bien là son seul vrai défaut… ■ Screetch

UNE PUISSANCE D'ASPIRATION ÉVOLUÉE Les deux modèles utilisent la même version du logiciel et les mêmes capteurs. Et contrairement aux concurrents qui s'équipent généralement de caméras, les Neato possèdent un télémètre PLANETE ROBOTS N°22

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vic r e s de

LES ROBOTS TONDEUSES MIIMO DE HONDA

UNE PREMIÈRE MONDIALE

EN FRANCE !

Le Miimo de Honda est le premier produit commercial robotisé, (destiné à un usage grand public) fabriqué par la firme nippone… Et c’est en France que la chaîne d’assemblage a été installée ! On y produit une centaine de machines par jour… Avant d'implanter cette chaîne d'assemblage au sein de l'usine française d'Ormes (45), près d’Orléans, il a d'abord fallu en mesurer les contraintes — comme la sensibilité des matériels à la poussière et aux champs électromagnétiques, très présents dans un environnement de production industrielle… Cet espace spécifique se matérialise au sein de l'usine comme un grand espace isolé par des murs. Il bénéficie d'une filtration et d'un système antistatiques, visibles sur tout le sol, afin de répondre à toutes les exigences de cette production… Et comme la plupart des usines de fabrication de tondeuses, ce complexe connaît une haute saison durant laquelle il emploie près de cent dix personnes en atelier. L’effectif permanent (plus facile à dénombrer de juin à octobre) est de trente et une personnes. Le recrutement des intérimaires se fait à partir du mois d'octobre pour des contrats dont la durée est souvent comprise entre six et huit mois. L'usine travaille avec soixante-quinze fournisseurs, dont certains

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sont membres du réseau Honda. Les pièces mécano-soudées, les accessoires et une grande partie des composants viennent d'Europe et respectent ainsi le principe général de la firme (une production locale pour un marché local). Quant aux cartes électroniques qui équipent les robots, elles viennent d’Inde. Et les demi-coques qui constituent la carapace du robot sont réalisées dans un moule injecté et fabriquées par la filiale Montesa Honda, en Espagne. Le robot est donc constitué de deux demicoques, réunies par le processus final d'assemblage. La demi-coque supérieure renferme l'écran de contrôle et les capteurs de collision tandis que la demi-coque inférieure abrite les moteurs des roues et le moteur de lame. Elles sont fixées l'une à l'autre à l'aide d'une douzaine de vis, avec un joint torique sur la ligne de séparation, afin d'éviter toute intrusion d'eau à ce niveau. C'est donc la première année de fonctionnement pour cette ligne d'assemblage si particulière de Honda (qui ne dispose pas en-

core de profil de production standard pour ce genre de produit). AUX BONS SOINS DU « DR H » Avant d'emballer le robot, les personnels de la chaîne d'assemblage mesurent un certain nombre de paramètres très précis, comme la vitesse de rotation des roues, la réaction du robot à une inclinaison de 25° puis de 35°, sa capacité de monter et de descendre — sans oublier le bon accouplement du robot avec sa base de rechargement (chaque robot est testé avec sa propre station de rechargement). Les personnels chargés de la vérification et du bon fonctionnement des Miimo arrivés en bout de chaîne disposent d'un logiciel que vont également devoir utiliser les revendeurs spécialisés Honda : le Dr H, développé lui aussi par la société... Ce logiciel permet d'effectuer un autodiagnostic en analysant un ensemble de paramètres auxquels l'utilisateur ne peut avoir accès. Il peut ainsi détecter un problème de capteur de collision,

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“Et comme la plupart des usines de fabrication de tondeuses, ce complexe connaît une haute saison durant laquelle il emploie près de cent dix personnes en atelier.” tions par niveau de compétence, un nouveau manuel d’utilisation, un outil de diagnostic Dr H et une plate-forme). Mais tous les concessionnaires Honda Jardin ne pourront pas vendre le Miimo ! Les plus motivés suivront des « stages robots » portant sur l'installation (déjà quatrevingt-dix-neuf stagiaires formés) et sur la technique de ces produits (cent quarante-deux personnes formées). Et les méthodes d'apprentissage en ligne de type e-learning ne feront que valider l'assimilation des connaissances acquises lors des stages. (En 2013, le Miimo sera ainsi commercialisé dans près de trois cents magasins de l’Hexagone.)

Fin d'assemblage des demi-coques avant les tests…

■ Nicolas Aberton

La pose du fil de délimitation.

un branchement défectueux ou une panne du moteur. En parallèle, personnels de fabrication comme revendeurs spécialisés ont la possibilité de bénéficier d'un plan de formation — dont les acquis sont validés par une matrice de suivi des compétences. Le Dr H permet en outre de réinitialiser tous les paramétrages du robot (sortie d'usine, fin des tests…) et fournit un historique de son utilisation. Enfin, dans le cas d’une révision, le revendeur peut grâce à lui effectuer une sauvegarde des paramètres du robot de son client pour les implanter directement dans un autre qu’on prête audit client le temps que dure cette révision : pratique et appréciable ! TOUTE LA PUISSANCE DU RÉSEAU HONDA DANS UN MARCHÉ EN PLEINE CROISSANCE ! Pour la société Honda, ce marché des robots tondeuses est une carte qui risque de rapporter dans l’avenir, même si les ventes actuelles ne dépassent pas les deux mille cinq cents unités. La firme espère conquérir 20 % de parts de marché (ce qui correspond à environ cinq cents robots Miimo — qui devraient être vendus cette

Le m vers surto de l’a viatio mech ou d chan desig angla Ce te s’app notam ment robo

année). Ensuite, les estimations sont de + 25 % par an. Le Miimo se décline en deux modèles : le HRM 300 (jardins de moins de 2 200 m²) et le HRM 500 (jardins de moins de 3 000 m²). Le savoir-faire de Honda en matière de robotique n'est plus à démontrer (cf. le robot humanoïde ASIMO, capable de nombreuses prouesses !). Le système de contrôle directionnel du robot tondeuse lui permet par exemple de ne pas dévier de sa trajectoire dans les pentes. Et son disque de coupe spécifique présente des « renflements » qui ont un effet de ventilateur sur les brins d'herbe : ces derniers sont redressés avant la coupe pour un résultat de tonte parfait… Honda passera par son réseau pour vendre sa production ; les revendeurs disposent d'un site Internet qui leur explique comment bien paramétrer chaque installation. Ce simulateur en ligne vient d’ailleurs compléter toute une panoplie d'outils proposée sur le réseau (des forma-

Le Miimo, complètement assemblé, avec son comparse ASIMO…

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LES FRANÇAIS AUSSI ! Le 13 avril dernier, à l’Espace Daniel-Sorano de Vincennes, deux représentants des équipes françaises qui ont participé au projet Curiosity sont venus raconter l'aventure qu'ils vivent chaque jour avec le robot le plus médiatisé de ces dernières années. Ils étaient les invités de l'association Fête le Savoir (www.fetelesavoir.com). VIOLAINE SAUTTER Directrice de recherche au CNRS et membre du Laboratoire de minéralogie et de cosmochimie du Muséum national d’Histoire naturelle (LMCM), elle a participé à la mise au point du ChemCam de Curiosity… « Trois types d'instruments sont envoyés vers les planètes du Système solaire : les orbiteurs, qui tournent autour de la planète ; les landers, qui se posent, mais restent immobiles ; et enfin les rovers, qui se déplacent à la surface. Curiosity fait partie de cette catégorie… Il s'agit de la troisième génération de rovers envoyés sur Mars. Les premiers faisaient la taille d'un micro-ondes et Curiosity, lui, pèse 900 kg. Des deux derniers rovers l'ayant précédé, Spirit s'est ensablé, mais

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Opportunity fonctionne toujours… Mars est une planète particulièrement bien suivie, les orbiteurs présents autour permettent d'avoir des antennes-relais tout autour de la planète… Le projet Curiosity a coûté 2,5 Mds€ sur douze ans (dix années passées et deux à venir). Mais les retombées technologiques sont déjà là et des prototypes qui pourront être utiles sur la Terre ont déjà été mis au point grâce à ce projet. » POURQUOI MARS ?… La planète Mars n'a pas d'activité tectonique. Soixante-dix pour cent des terrains y ont plus de 3,5 ma contre 3 % sur la Terre. C'est donc une encyclopédie géologique à ciel ouvert. Les débuts de la Terre et ceux de Mars ont été similaires. Les deux planètes avaient la possibilité

d’accueillir la vie — mais Mars a connu une catastrophe climatique qui a rendu la vie telle que nous la connaissons impossible à sa surface. Curiosity a donc été envoyé pour trouver des terrains datant d'avant la catastrophe — à la recherche donc de traces de vie. En 2004, la NASA a lancé un appel d'offres auprès de la communauté scientifique internationale: le robot pourrait emporter avec lui une dizaine d'expériences. Une quarantaine de laboratoires déposèrent alors un projet. Résultat: un robot laboratoire ambulant, comptant dix-sept caméras et un laser. Et comme Curiosity tirait son énergie d'une pile nucléaire (contrairement à ses prédécesseurs, dotés de panneaux solaires), il pouvait être supérieur en taille et en poids, embarquer une dizaine d'expériences et travailler de nuit…

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“Trois types 'instruments sont envoyés vers les planètes du Système solaire: les orbiteurs, qui tournent autour de la planète; les landers, qui se posent, mais restent immobiles; et enfin les rovers, qui se déplacent à la surface.”

À gauche… Violaine Sautter, directrice de recherche a CNRS. — L'équipe SAM dans lune des salles des opérations du centre NASA JPL. Patrice Coll est assis au centre de l'image.

interférences et du décalage des transmissions entre Mars et la Terre, le module d'atterrissage a dû se poser de manière autonome. Après la première phase de parachutage, c'est donc sans intervention humaine que les rétrofusées durent stabiliser le robot lors de sa chute au bout d'un filin ! Une fois ce « miracle » technologique accompli, les techniciens et les chercheurs ont pris grand soin de Curiosity. Équipé de caméras qui filment entre ses roues pour sécuriser ses déplacements, il a prudemment progressé à la vitesse de 100 m par mois. « Le principal atout de la robotique, pour moi, c'est qu'elle me permet de travailler sur Mars de mon lit. Et je communique avec Pasadena et Toulouse… Une contrainte est venue de la miniaturisation des instruments. Un spectromètre de masse qui fait 800 kg sur laTerre doit prendre la dimension d'un micro-ondes… Nous avons dû créer un laser miniaturisé capable de travailler dans des zones hostiles. Il pourrait être employé à Fukushima ou dans l’Antarctique. C'est la retombée bénéfique de cette contrainte », nous a révélé Violaine Sautter.

Panorama martien pris par Curiosity (Image NASA/JPL)

Parmi les instruments dont il est doté, il faut signaler le SAM GC, un spectromètre de masse pour analyse en phase gazeuse (ce phénomène est provoqué par l'impact d'un rayon laser sur la roche). Ce type d'instrument n'avait jamais été envoyé dans l'espace… Et pour les scienti-

fiques dont le projet a été embarqué sur Curiosity, la phase d’approche de la planète a été un grand moment de suspense. Après huit années de travail et un voyage de neuf mois vers la planète rouge, tout allait se jouer pendant une descente de sept minutes. Et à cause des

PATRICE COLL Membre de la cellule UFR de l'université Paris Diderot et directeur adjoint du LISA (Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques), ce professeur est le coresponsable du projet SAM GC (Sample Analysis at Mars Gas Chromatograph). Il a nous a fait partager cette aventure humaine… « Derrière ce robot, il y a des hommes et des femmes… Avant la mission, on nous a rappelé qu'il y avait eu quinze réussites pour vingt-quatre échecs. Les Américains nous ont expliqué que les dernières minutes d'atterrissage allaient être très complexes. Le responsable de l'atterrissage y a travaillé avec ses équipes pendant dix ans… Mars, c'est vraiment devenu ”chez nous”. Il y a des missions qui partent tous les deux ans. Curiosity, lors de son atterrissage, était photographié par un or-

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LES FRANÇAIS AUSSI !

Mars Express, le satellite européen, relais et tête de pont du réseau Deep Space.

biteur… Même si, dans les animations, le rover d'une tonne se pose comme une fleur, il était en fait couvert de poussière car cela a plutôt dû ressembler à une scène de guerre avec rétrofusées et câble qui casse… Une fois le rover posé, les équipes de techniciens et de scientifiques ont travaillé depuis le JPL, en Californie. Chaque jour, nous recevions un agenda très précis, qui couvrait seize heures de travail. Le travail se faisait à l'heure de Mars. La journée martienne durant environ vingtquatre heures et trente minutes, il y a chaque jour un décalage… Chacun, nous avions sur notre écran notre liste de tâches, à la minute près, avec une barre rouge qui progressait avec le temps, en direct. La journée était ponctuée de réunions pour prendre des décisions. Chacun venait avec ses idées mais à l'issue de la réunion, qui ne dépassait pas son

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horaire de fin, les décisions étaient endossées par tous. Au final, les instructions étaient transmises au rover via le réseau Deep Space, qui comporte des antennes paraboliques et des orbiteurs, dont le Mars Express, européen… Curiosity est l'instrument le plus complexe qui ait jamais été envoyé à la surface d'une autre planète. Il comporte des dizaines d'instruments, tous reliés entre eux par des câbles, des tuyaux et des vannes… Au JPL, nous travaillons avec le top des ingénieurs spatiaux, des personnes qui ont posé tout ce qui est possible sur les planètes du Système solaire… Ce travail au JPL a duré six mois. Après, nous sommes revenus en France. Aujourd'hui, après notre journée de travail dans nos institutions de recherche respectives, nous travaillons le soir avec Curiosity… Désormais, nous ne le faisons plus

à l'heure martienne, trop fatigante pour l'organisme — mais à l'heure de la Californie. Les opérations commencent vers seize heures, pour se terminer vers trois heures du matin, les jours où tout se passe bien. Vers sept ou neuf heures quand cela se passe moins bien… Nous récupérons les données, en suivant les quarante pages d'instructions quotidiennes. Nous envoyons son travail à un robot qui est à plus de trois cent cinquante millions de kilomètres, via un réseau sécurisé. Au final, chaque chiffre est vérifié par trois ou quatre personnes… Ce travail est un gros investissement, mais motivé par la passion. La limite du rover : les hommes et la quantité de travail qu'ils peuvent fournir… Ce que nous recherchons, c'est comprendre la formation, la complexification des molécules carbonées dans cet environnement, pour comparer avec

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“Le principal atout de la robotique, pour moi, c'est qu'elle me permet de travailler sur Mars de mon lit. Et je communique avec Pasadena et Toulouse… Une contrainte est venue de la miniaturisation des instruments.”

Patrice Coll.

La communication entre les équipes chargées du robot « Il y a deux phases principales et la première est la conception. Les gens du rover développent le véhicule et vous donnent les contraintes, de dimensions, de poids maximal, etc. Il n'y a pas d'échange, ou très peu. Il faut que notre instrument entre dans le rover. Ça a duré deux ans. Et puis il y a les premiers tests, au JPL, dans une atmosphère de Mars reconstituée. Et là, on se rend compte qu'il y a tel ou tel problème, que l'instrument ne va pas fonctionner comme nous l'attendions. Les échanges vont commencer, pour contrôler les données échangées, dans les deux sens, et en particulier si une équipe ou l'autre rencontre un problème. » Et pour la phase opérationnelle : « Dès que le rover se trouve sur Mars, toute l'activité est calée dans un calendrier très précis, à la minute près. Nous échangeons sur les différents points : instruments, mesures, etc. Et une fois par jour, il y a une réunion des leaders de groupes, pour arrêter les décisions à prendre… Nous envoyons au robot ses tâches pour quelques heures, après avoir tout simulé. Et il les réalise en autonomie. Seules quelques personnes contrôlent que tout se passe bien. Chaque jour, nous avons deux ou trois périodes d'échanges de données avec le robot. Il n'a pas une mémoire lui permettant d'emmagasiner beaucoup d'instructions. » ■Nicolas Denis Le minilaboratoire SAM chargé d'analyser les échantillons recueillis par le rover martien Curiosity (Image Wikimedia). — Le rover a utilisé la caméra MAHLI placée à lextrémité de son bras robotique pour réaliser cet autoportrait à haute définition, une mosaïque de cinquante-cinq images individuelles. (Photo NASA/JPL).

ce qui a pu se passer sur la Terre. Actuellement, nous n'avons pas eu beaucoup de résultats, mais c'est normal du fait du type de sol que nous avons étudié. Mais les prochains, vers lesquels le rover se déplace, sont plus prometteurs… Nous rêvons de trouver une abondance de matière carbonée (que nous n'avons pas trouvée aujourd'hui, de façon inexpliquée), cela afin de comprendre la formation de la Terre. Actuellement, le modèle est que la Terre, Vénus et Mars ont eu initialement la même histoire, qui a divergé. L'apport du projet sera peut-

être de pouvoir dire que chaque planète a eu son histoire propre… Actuellement, quand on parle de véhicule et de commande de véhicule à la surface d'une autre planète, seule la NASA peut le faire. Mais les Russes ont l'expérience des hommes dans l'espace sur de longues durées. Ils ont beaucoup de savoir — mais beaucoup moins d'argent. Ils ne peuvent se lancer dans une expérience comme Curiosity, qui dure vingt ans. Mais si un jour on envoie quelqu'un sur Mars, il faudra certainement faire appel à eux. »

DEUX DÉTAILS AMUSANTS… Le robot a été conçu au Jet Propulsion Laboratory, qui escomptait lui faire porter son logo devant les caméras du monde entier. À la suite du refus de la NASA, les chercheurs dudit laboratoire ont imaginé de pratiquer des échancrures correspondant, en morse, à J, P et L dans les pneus du robot. Le laboratoire laissera ainsi sa trace sur le sol martien… Un peu de France se trouve là-bas, puisqu'un des échantillons géologiques utilisés sur Mars pour calibrer le spectromètre provient des réserves du Muséum national d'Histoire naturelle. La direction a dû demander pour cela une autorisation de sortie du territoire…

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NEUF MOIS POUR DONN NAISSANCE ER AU

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C’est à l’initiative du professeur Rolf Pfeifer — à la tête du Laboratoire d’Intelligence artificielle (AI Lab) de l’université de Zurich) — qu’a été lancée l’élaboration d’un robot humanoïde extrêmement avancé, le Roboy. UN PROJET COLLABORATIF Le Roboy a été développé par une équipe composée d’une quarantaine de personnes — regroupant aussi bien des scientifiques travaillant au sein de l’AI Lab que des groupes de chercheurs issus de plus d’une quinzaine d’instituts de recherche internationaux renommés. D’autre part, un certain nombre de sociétés privées partenaires, surtout spécialisées dans les domaines de la mécanique et de l’électronique, y ont également collaboré — ce qui a permis de combiner les toutes dernières découvertes de la recherche universitaire et l’expertise technologique du secteur industriel (et donc de finaliser un robot à la pointe extrême du progrès). Cette collaboration ne s’est d’ailleurs pas can-

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“Des moteurs électriques tirent et raccourcissent lesdits tendons, copiant ainsi le mouvement musculaire dans le corps humain.”

… Le Roboy, un robot enfant avancé.

tonnée aux seuls professionnels puisque que ce sont les internautes qui ont eu l'honneur de choisir le visage du futur robot, par l’intermédiaire d’un vote via Facebook… Le défi à relever pour ce projet hors normes, entamé en juin 2012, consistait à le faire aboutir en un temps record (en l’espace de seulement neuf mois — un laps de temps comparable à celui de la gestation humaine), afin qu’il puisse participer au Salon international de robotique Robots on Tour (qui s’est déroulé début mars à Zurich, histoire de célébrer en beauté le vingt-cinquième anniversaire de la création de l’AI Lab). Afin d’être en mesure de tenir ces délais très courts, les chercheurs ont fait appel à plusieurs sociétés privées partenaires et à la contribution de divers sponsors et généreux donateurs) grâce au crowdfunding (via le site roboy. org), un mode de financement de plus en plus utilisé dans le domaine de la robotique. En retour, ils ont pu voir figurer leur nom ou logo sur le robot. D’ailleurs, au fil des mois, le développement du Roboy (tant pour son aspect mécanique que pour son software) a été mené en open source, ce qui a permis de lui apporter sans cesse de nouvelles améliorations. En tant que plate-forme de recherche, il est conçu pour aider à mieux comprendre l’Intelligence artificielle et à mieux décrypter la complexité des mouvements. UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE ROBOTS Le point de départ de cette recherche a été le développement du robot ECCE, l’un des projets robotiques européens les plus intéressants mis

en œuvre ces dernières années (par le professeur Owen Holland, de l’université du Sussex). Il fut alors décidé qu’à l’instar de cette nouvelle génération (ECCE ou Kenshiro), le Roboy serait un robot anthropomimétique d’un mètre vingt de hauteur, construit en imitant l’anatomie humaine (avec une ossature et un système musculaire), et qu’il bénéficierait de la technologie d'entraînement à tendon contrôlé (ANTHROB). Ses articulations sont donc contrôlées par des tendons synthétiques qui relient les os de son squelette artificiel. Des moteurs électriques tirent et raccourcissent lesdits tendons, copiant ainsi le mouvement musculaire dans le corps humain. Cette technologie lui donne la capacité d'exécuter des mouvements nettement plus fluides et plus réalistes que ceux qui sont effectués par les robots humanoïdes classiques, munis d’actionneurs traditionnels directement intégrés dans leurs articulations, mais aussi de réagir à son environnement grâce à la sensibilité de contact et à la reconnaissance faciale dont il est doté. Et afin de lui donner une apparence encore plus proche de la nôtre, les chercheurs ont aussi décidé d’utiliser, pour sa peau synthétique élastique, une matière douce au toucher (rappelant l’épiderme humain) ; cela parfait l’illusion…

Le Roboy a une allure plutôt originale.

systèmes musculaires d'entraînement et de déterminer la position exacte des parties de son corps en mouvement. C’est ainsi qu’il peut, par exemple, effectuer des poignées de main grâce aux détecteurs plats de seulement 6 mm qui sont intégrés dans ses paumes tandis que des détecteurs capacitifs permettent à ses doigts de se refermer autour de la main de la personne saluée… Et le Roboy, qui sera même capable de faire du vélo, a été pensé pour devenir à terme un robot domestique qui pourrait apporter son aide aux personnes âgées et/ou à mobilité réduite dans le cadre de diverses tâches quotidiennes. (Ses capacités d’apprentissage lui procureront la faculté de s'adapter aux besoins de son propriétaire.) Dans un avenir plus ou moins proche, grâce aux techniques de CAD et d’impression 3D qui sont désormais de plus en plus utilisées dans le domaine de la robotique, de telles créations pourraient alors être fabriquées en plus grand nombre et surtout à moindre coût… ■Josèphe Ghenzer

Le Roboy commence là où en était ECCE, cela se reconnaît.

Une main préhensile fonctionnelle.

UN CONCENTRÉ DE TECHNOLOGIES DE POINTE Fort de sa longue expérience dans le domaine de la robotique (notamment dans les secteurs de la technologie médicale, de l’automatisation industrielle et de l’industrie spatiale), Maxon Motor, en tant que principal partenaire du projet, a fourni non seulement les composants électroniques mais aussi plus de cinquante moteurs brushless, combinés avec des réducteurs et des codeurs. Une fois installés dans le Roboy, ils lui permettent de réaliser toutes sortes de mouvements de haute précision. La société Baumer Electric, elle aussi partenaire de ce projet, a mis à la disposition du Roboy plus de cent détecteurs analogiques très compacts qui ont pour fonction de réguler la force de ses différents

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Robo

s Neuf épisodes, diffusés entre février et avril sur SyFy, ont permis à douze équipes de deux de participer à la première saison. Les participants venaient d'horizons différents, mais se complétaient grâce à leurs connaissances. Il y avait des sportifs de haut niveau, des ingénieurs en robotique, des gamers professionnels, des informaticiens, des pilotes… Même Amanda Lucas, la propre fille de George Lucas, était de la partie (elle pilotait le robot Drone Strike, en tant que spécialiste des arts martiaux). George Lucas a d’ailleurs fait une apparition dans le troisième épisode pour l’encourager. (L'équipe qui gagne la saison doit se partager la somme de 100 000 $.) Et pour animer ce concours, il fallait un spécialiste des combats : la chaîne a choisi Chris Jericho, six fois champion du monde de catch. Habitué aux médias (il est animateur de radio et de télévision) il est aussi le chanteur du groupe de heavy metal Fozzy.

ROBOT COMBAT LEAGUE QUAND UNE ÉMISSION DE TÉLÉVISION S'INSPIRE DU FILM REAL STEEL… En février 2012 (sortie française), vous êtes peutêtre allé voir Real Steel. Ce film de Shawn Levy, avec Hugh Jackman, mettait en scène des robots géants pilotés à distance qui se castagnaient dans une arène. Vous vous êtes sûrement dit que la réalité rejoindrait vite la fiction — mais pas avant quelques années… Détrompez-vous, la chaîne de télévision états-unienne SyFy vient de diffuser la première saison de Robot Combat League ! 60

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DES ROBOTS ISSUS TOUT DROIT DU CINÉMA Les robots ont été conçus par Mark Setrakian, un spécialiste de la création d'animatroniques pour le cinéma. Dès l'âge de dix-neuf ans, il a commencé sa carrière dans la société d’effets spéciaux Industrial Light & Magic, une filiale de Lucasfilm. Il a ensuite participé à l’élaboration de la saga Men in Black (sans oublier Le Grinch, Hellboy 1, 2 et 3, Mon ami Joe ou encore Pacific Rim). Il est d’ailleurs considéré aujourd'hui comme le meilleur créateur d'animatroniques d'Hollywood. Ses connaissances se révèlent également précieuses dans la recherche (biomimétisme) et les technologies de la santé. Et pour Robot Combat League, Mark a créé douze robots humanoïdes d’une taille de 2,50 m (pour 450 kg). Ils sont bipèdes et alimentés par des actionneurs hydrauliques et des actionneurs pneumatiques. Stabilisés par une barre fixée à l'arrière, au-dessus des jambes, ils sont dotés de six actionneurs à la taille (et six aussi dans les bras), peints et décorés de façon à être uniques. Chaque robot arbore donc une armure qui lui est propre, constituée de matériaux différents (acier, fibre de carbone et même cuir). Leurs mains ont également un design particulier et peuvent être détachées rapidement (pour faciliter les réparations entre les rounds ou bien les remplacer par des accessoires — comme des armes). Mais contrairement à ce qu’il se passe au cinéma, ils ne sont pas scriptés. Mark Setrakian a donc dû construire des robots capables de répondre à coup sûr au pilotage de chaque équipe — et cela rapidement. Des prototypes (qui ont ensuite servi de sparring-partners), comme celui d’Hades, ont été présentés avant le tournage — en train de détruire de gros objets, comme une voiture. Cela a permis de démontrer toute la puissance de ces robots à la presse avant même la diffusion de l’émission. (Les zones vitales sont signalées par des cibles, pour aider les pilotes à les avoir dans le collimateur.)

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“Et pour Robot Combat League, Mark a créé douze robots humanoïdes d’une taille de 2,50 m (pour 450 kg). Ils sont bipèdes et alimentés par des actionneurs hydrauliques et des actionneurs pneumatiques.”

De gauche à droite… Un combat entre deux robots : ici, Robo Hammer contre Drone Strike. — Il faut être deux pour piloter un robot. — Le pilote manie les joysticks. – Ici Heather Knight.

porte deux. Les points sont attribués par trois juges, qui analysent l’impact des coups sur les parties vitales du robot. Si l’un des robots se révèle trop endommagé, ils peuvent stopper le round. Enfin, les robots sont déclarés K.-O. s'ils sont incapables de faire sonner la cloche à la fin d’un round. (Entre deux reprises, les compétiteurs disposent de vingt minutes pour faire intervenir leurs équipes techniques pour de rapides réparations.)

Scorpio.

UN PILOTAGE À FAIRE RÊVER PLUS D'UN JOUEUR… Une équipe se compose d'un jockey, d'un pilote et d’un staff technique. Le pilote est assis dans un fauteuil et pilote le corps du robot à l'aide de deux joysticks. (Il agit sur les jambes, les déplacements et la tête.) Le jockey, debout, enfile un exosquelette qui lui couvre les bras et le torse : les mouvements qu’il exécute sont immédiatement reproduits par le robot. Les règles du combat Comme dans un jeu vidéo de type Street Fighter, un combat se dispute en trois rounds de deux minutes et le vainqueur est celui qui en rem-

concept et l'adaptera pour la télévision. Les robots y sont magnifiques et le déroulement des combats fait en comparaison passer les boxeurs humains pour de véritables has been. Et puis, des pugilats de robots, c'est quand même plus moral que de sanglants affrontements opposant des humains — non ? ■ Frédéric Boisdron

Des effets surjoués ! Dans toute bonne émission américaine à grand spectacle, il faut de l'action à forte dose… Et ces combats de robots sont l’occasion d’un festival d’effets spéciaux qui n’ont pas manqué de tenir en haleine les aficionados de Syfy. On n’a d’ailleurs pas hésité à inclure des effets dignes des films à gros budget : huile, étincelles, explosions, flammes jaillissent de tous les côtés des robots à chaque coup porté. Même Shawn Levy n'avait pas osé en faire autant dans Real Steel… La mise en scène se révèle très dynamique et s’inspire des principes qui régissent les émissions de téléréalité. Chaque participant y va de son grain de sel envers les équipes concurrentes. Quelquefois, certaines remarques sont à se taper dessus pour de vrai — à la place des robots ! (Signalons en passant que les robots ne combattent pas dans un ring de boxe — comme dans le film — mais dans une arène formée par un large trou, au milieu des spectateurs et au sein de décors futuristes.) Je ne suis pas friand de téléréalité, ni des combats à l'américaine mettant en scène des robots pilotés, qui n’utilisent donc pas d’IA… Mais j’espère qu'une chaîne française achètera ce

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Robo

Aibo, le premier robot évolué à être entré dans les foyers.

OU L'AUTRE RÈGNE ANIMAL…

Qu'il soit à l'usage du grand public ou le sujet de recherches scientifiques et technologiques, il est un domaine dans lequel la robotique avance à grands pas tant il est riche et varié — celui des robots animaux… Pour faire pendant à notre précédent dossier sur l'intelligence animale (cf. le numéro 21 de Planète Robots), en voici une illustration des plus représentatives… LE ROBOT CHIEN AIBO Commençons par le plus célèbre d'entre eux: le robot chien AIBO — pour Artificial Intelligence roBOt — (http://fr.wikipedia.org/wiki/Aibo)… De 1999 à 2006, plusieurs modèles différents ont été conçus et distribués par le fabricant hightech japonais Sony (à environ deux mille dollars US). L’AIBO est capable de marcher, mais aussi de « voir » son environnement par l'intermédiaire d'une caméra et de reconnaître des commandes vocales en espagnol et en anglais. Ces

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animaux robotiques sont considérés comme véritablement autonomes car ils se révèlent capables d'apprendre et de progresser au moyen de stimuli externes provenant de leur maître, de leur environnement ou encore d'autres AIBO situés à proximité. Ils peuvent ainsi regagner leur borne de recharge électrique pour se ravitailler tout seuls quand cela est nécessaire ! LE ROBOT CHIEN I-CYBIE L'i-Cybie a été fabriqué de 2000 à 2006 par Sil-

verlit Toys Manufactory Ltd (Hongkong) et distribué par Tiger Electronics (États-Unis) à très bon marché (entre cent cinquante et deux cents dollars US). Il évolue de l'état de chiot à celui de chien adulte. Son degré de maturité dépend de l'interaction avec son environnement et avec son propriétaire. Pour cela, il a besoin d'être dressé par des tours et des jeux — mais aussi récompensé ou grondé. Et peut être programmé pour répondre uniquement à la voix de son maître. L'i-Cybie dispose d'avancées in-

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“Ces animaux robotiques sont considérés comme véritablement autonomes car ils se révèlent capables d'apprendre et de progresser au moyen de stimuli externes provenant de leur maître, de leur environnement ou encore d'autres AIBO situés à proximité.”

LAlpha Dog est le nouveau projet de robot mulet, basé sur le BigDog. — Hiroshi Liu et son robot oiseau-mouche.

du Japon). Par exemple, dites là, là… (en japonais) et il va ronronner. Sa taille est de 490 × 240 × 230 mm et son prix de cent dix dollars US.

téressantes en matière de mouvements (avec seize moteurs) et d'Intelligence artificielle. Enfin, ses capteurs sont suffisamment sophistiqués pour déterminer la direction d'un bruit, éviter les collisions et détecter le mouvement et les variations de la lumière ambiante. LE ROBOT CHIEN GENIBO Dans la catégorie des chiens robots très en vogue, on peut également citer le Genibo de la société coréenne DASA Tech (http://www.genibo.com). Digne successeur d'AIBO, son prototype date de 2006 et sa version commerciale de 2008 (vendue à mille cinq cents dollars US). Ce robot de compagnie autonome a l'apparence d'un bull-terrier, avec une longueur de 334 mm et une hauteur de 330 mm pour un poids de 1,6 kg. Il est capable de comprendre plus de cent commandes vocales (comme assis, viens ici, fais le poirier, etc.). On peut le féliciter par des caresses ou le gronder grâce à des capteurs tactiles situés sur la tête, le dos et le flanc. Son humeur change en fonction de l'interaction avec l'utilisateur et exprime ainsi le bonheur, le

plaisir, la tristesse, la surprise, la colère, l'ennui ou la somnolence. Le Genibo est livré avec un logiciel de contrôle sur PC permettant de visualiser en temps réel ce que le chien voit (avec une caméra de 1,3 million de pixels), prendre des photos, créer des séquences de mouvements ou des routines de danse, enregistrer des messages vocaux, lire des fichiers MP3 — ou encore définir des alarmes. LE ROBOT CHAT DREAM CAT VENUS En 2009, le fabricant de jouets Sega Toys (rien à voir avec le géant du jeu vidéo ; -) sortait le chat robotisé Dream Cat Venus (http://www.segatoys.co.jp). À mi-chemin entre le jouet (très) réaliste et le véritable robot, ce félin se révèle le bon choix pour les gens qui n'ont pas le temps de s'occuper d'un véritable animal ! Il peut se déplacer, se coucher et réagir quand on le touche, possède un capteur photo dans le front et plusieurs capteurs tactiles dans le corps. Pour s’assurer de ses réactions réalistes lorsqu'on le touche ou qu'on lui parle, Sega Toys l'a élaboré avec des chercheurs (travaillant sur le vieillissement et le cancer) de l'Institut du développement de l'université du Thoku (dans le nord

LE ROBOT RAT PSIKHARPAX Le robot rat Psikharpax est le fruit des recherches d'une équipe de roboticiens français (http://www.isir.upmc.fr). Plutôt que de fixer leur dévolu sur l'intelligence de l'homme, ils essaient de comprendre et de reproduire les comportements d'une simple créature, le rat. « Le rat est l'animal que les scientifiques connaissent le mieux, et la structure de son cerveau est semblable à celle des humains », explique Steve Nguyen de l'ISIR (Institut des systèmes intelligents et de robotique). Psikharpax est doté de deux caméras pour les yeux, de deux oreilles avec microphones et d'un ensemble de roues pour se déplacer. Les vibrisses garnissant son museau ne sont pas là pour faire joli mais font partie de son système sensoriel, tout comme celles d'un vrai muridé. Les données de ces organes artificiels arrivent à son « cerveau » (une puce dont le logiciel imite la structure de l'encéphale du rat pour analyser ce qui est vu, entendu et ressenti). LE ROBOT GUÉPARD CHEETAH Le Cheetah est un robot quadrupède développé par la société Boston Dynamics pour le compte de la Defense Advanced Research Projects Agency et l'armée états-unienne (http://www.darpa.mil). En 2012, il a été le robot à quatre pattes le plus rapide du monde en atteignant sur tapis roulant les 29 km/h avec des pointes à 45,5 km/h — ce qui permit à la presse de comparer ce robot à Usain Bolt (dont il a battu le record) ! Ce robot atteint cette vitesse

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Le Psikharpax est un robot dédié à la recherche. — En bas : li-Cybie a surfé sur la vague AIBO.

grâce à la flexibilité de sa colonne vertébrale artificielle, comme le fait un guépard. Les chercheurs pensent aussi que le Cheetah atteindra bientôt les 80 km/h… Pour l'instant, il est alimenté par un dispositif extérieur, mais d'autres essais sont prévus pour le rendre autonome. (L'idée étant de permettre à l'armée étatsunienne de remplacer un jour toutes ses troupes par des robots…) LE ROBOT MULET BIGDOG Le BigDog est l'autre robot quadrupède, à l'allure de chien, créé en 2005 par Boston Dynamics (http://www.bostondynamics.com) et financé par la DARPA. C'est en réalité une sorte de mulet destiné à accompagner les soldats et à transporter leur matériel sur des terrains trop escarpés pour les véhicules à roues. (Il peut également mener des opérations d'observation.) Mesurant 91 cm de long pour une hauteur de 76 cm et un poids de 110 kg (la taille d'une petite mule) et possédant une autonomie de vingt kilomètres, le BigDog est capable de traverser un terrain difficile à 6,4 km/h, de porter un chargement de 150 kg et de gravir des pentes à trente-cinq degrés. Il peut aussi se

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Festo s'est créé une spécialité: imiter la nature pour concevoir de nouveaux robots.

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“Psikharpax est doté de deux caméras pour les yeux, de deux oreilles avec microphones et d'un ensemble de roues pour se déplacer.” LE ROBOT OISEAU-MOUCHE Fin 2009, Hiroshi Liu, chercheur à l'université de Chiba près de Tokyo (http://www.chiba-u.ac.jp/e/), a développé avec son équipe un prototype d'oiseaumouche équipé d'un minuscule moteur et de quatre ailes capables de battre trente fois par seconde. Ce robot de dix centimètres de long est contrôlé à distance par infrarouge et peut changer d'altitude, tourner à gauche ou à droite selon les ordres de son « pilote ». Ultraléger (2,6 g), le volatile artificiel et bourdonnant peut même dessiner des huit dans l'air et se révèle plus maniable qu'un hélicoptère. Pour le scientifique, « la prochaine étape est de le faire voler sur place » — comme le font les véritables oiseaux-mouches. M. Liu prévoit aussi de doter l'engin d'une caméra afin de pouvoir envisager sa commercialisation. Le petit robot pourrait notamment secourir des victimes prisonnières de bâtiments détruits, pister des criminels ou même explorer la planète Mars… LE ROBOT POISSON SHOAL SHOAL (http://www.roboshoal.com) est un projet européen de recherche dirigé en partie par

Le Tai-robot-kun, très réaliste, a été développé comme robot d'inspection sous-marine.

mouvoir sur des terrains enneigés ou verglacés et se rétablir après avoir été violemment poussé sur le côté. Enfin, son déplacement et son équilibre sont contrôlés par un ordinateur embarqué qui reçoit les informations de multiples capteurs, complétés par un gyroscope laser et un système de vision stéréoscopique. En 2009, l'armée américaine l'avait déjà testé dans des conditions réelles en Afghanistan. LE ROBOT OISEAU SMARTBIRD Dévoilé en avril 2011 à la Foire de Hanovre, le SmartBird est un modèle d'oiseau robotisé ultraléger mais puissant, doté d'excellentes qualités aérodynamiques et d'une agilité extrême. Il est composé de mousse de polyuréthane et de fibre de carbone et présente une envergure de 1,96 m pour un poids de 450 g. Avec le SmartBird, la société allemande Festo (http://www.festo.com) a réussi à déchiffrer le vol des oiseaux, l'un des plus vieux rêves de l'homme. Sa technologie bionique, inspirée du goéland argenté, permet à ce bel oiseau de prendre son essor, de voler et d'atterrir de façon autonome, sans aucun mécanisme d'entraînement supplémentaire. (Seule la trajectoire de son vol est pour l'instant encore téléguidée.) Ses ailes battent de haut en bas et se tordent aussi dans des angles spécifiques, cela grâce à un mécanisme actif de torsion ar ticulée, produisant à la fois la sustentation et la propulsion. Comme chez un volateur réel, la queue permet le contrôle de la montée ou de la descente, la stabilisation et les virages. Avec ce système de contrôle complexe, le SmartBird atteint un niveau d'efficacité sans précédent pour un engin volant.

Vue d'artiste du robot Cheetah, en cours de création à la DARPA.

Le Genibo est désormais le seul robot chien évolué encore distribué. PLANETE ROBOTS N°22

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Le Dream Cat Venus portera le nom de Yume Neko au Japon et de Moustache Mon Chat en France.

eaux peu profondes à sa base, à l'interface utilisateur ou encore à d'autres poissons… LE ROBOT POISSON TAI-ROBOT-KUN Récemment, les ingénieurs de l'université de Kitakyshau Japon (http://www.kitakyu-u.ac.jp/english/) ont développé un robot d'inspection sous-marine très réaliste de 7 kg, nommé Tairobot-kun. Inspiré du vivaneau campèche, ce robot poisson est constitué de silicone et ses écailles ont été peintes à la main. Son système de propulsion unique et sa queue faisant office de dérive lui permettent de se déplacer silencieusement dans l'eau, tel un vrai piscidé. Pour contrôler la profondeur de sa plongée et sa flottabilité, il s'appuie sur un système de ballasts similaire à celui qui est utilisé dans les sous-marins. Bardé de technologies (capteurs, caméras, système de communication…), leTai-robot-kun est capable d'effectuer un large éventail de missions océaniques en toute discrétion, sans perturber les autres créatures croisées. (Il peut ainsi recueillir différents types de données en respectant son environnement.) Pour le moment, sa batterie lui laisse une autonomie d'environ une heure.

De gauche à droite… quand une araignée d'eau inspire un robot. — Je n'aimerais pas rencontrer lACM-R5 dans une rue sombre! — Le Meshworm est un robot souple reprenant certaines caractéristiques du lombric.

BMT Group et financé au titre du septième programme-cadre pour les TIC (technologies de l'information et de la communication). Opérationnel depuis 2012, ce poisson robotisé est capable de travailler en réseau afin de détecter et d'identifier la pollution dans les ports et autres zones aquatiques. Une Intelligence artificielle a été développée, permettant à ces poissons de gérer une multitude de pro-

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blèmes en temps réel — notamment d'éviter les obstacles tout en sachant où surveiller la pollution et en localiser la source. Chaque robot poisson possède un réseau de capteurs lui fournissant l'information externe pour naviguer dans son environnement marin. Il sait ainsi où il est, où il doit aller, quels échantillons il a prélevés (avec leur composition chimique) et peut communiquer tout cela à travers les

LE ROBOT TORTUE TARTARUGA Développé par une équipe de chercheurs de l'ETH Zürich (Suisse), le Tartaruga est le second robot sous-marin du projet Naro — spécialisé dans la propulsion par nageoires (http://www.naro.ethz.ch). Le choix de la tortue des mers a été fait à cause de son corps rigide — techniquement plus simple à réaliser que le corps flexible d'un poisson. En outre, le grand torse fournit suffisamment d'espace pour les capteurs et les piles, essentielles à l'autonomie. La tortue mesure 1 m de long, pèse 75 kg, se déplace sous l'eau à la vitesse de 2 m/sec et peut atteindre des profondeurs allant jusqu'à

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“Chaque élément du serpent a son propre processeur, la batterie et le moteur lui permettant de fonctionner de façon indépendante.”

Le Tartaruga permet le développement de la navigation autonome sous leau.

tique de l'université Harvard aux États-Unis (http://robobees.seas.harvard.edu). Il est l'aboutissement de douze années de recherche et a permis de résoudre des problèmes techniques clés en microrobotique — comme la capacité d'atteindre une échelle submillimétrique à la fois précise et efficace. L'envergure du RoboBee est de 3 cm (1,2 po) pour seulement 80 mg, ce qui est en fait la plus petite envergure d'insecte artificiel volant conçu par l'homme. Ses ailes peuvent battre cent vingt fois par seconde grâce à des muscles artificiels et être contrôlées à distance en temps réel. Pour le moment, les prototypes sont encore reliés à un câble d'alimentation que les chercheurs souhaitent remplacer par une micropile à combustible. L'objectif du projet : la conception d'un essaim entièrement autonome pour des applications comme la sécurité, le sauvetage et la recherche sur la pollinisation artificielle.

Shoal, un robot poisson autonome. — À droite : le RoboBee pourrait sauver la vie sur la planète en pollinisant si les abeilles disparaissaient.

100 m. Son corps est entièrement fait d'aluminium et pourvu de quatre nageoires (deux grandes à l'avant et deux petites à l'arrière). Un système de trois vérins (qui agissent indépendamment sur chaque nageoire) permet à ses nageoires de s'orienter sur trois cent soixante degrés. L'objectif premier du projet Naro-Tartaruga est le développement de la navigation autonome sous l'eau, mais aussi la création d'une plate-forme permettant l'utilisation de capteurs variés et dédiés à diverses missions sous-marines. LE ROBOT SERPENT ACM-R5 L'ACM-R5 est la dernière version de robot serpent amphibie d'HiBot, développée par les laboratoires japonais de Hirose Fukushima (http://www.hibot.co.jp/en/products/robots_1/acmr5h_33). Chaque élément du serpent a son propre processeur, la batterie et le moteur lui permettant de fonctionner de façon indépendante. Mais tous ces éléments peuvent se coordonner afin de maintenir le tout en harmonie. Il est également possible d'en ajouter ou d'en enlever pour donner au reptile la longueur idéale en vue de la tâche à accomplir. L'ACM-R5 est complètement autonome et n'a pas besoin d'une connexion ombilicale raccordée à un opérateur. Il peut ainsi se faufiler à son aise sur le sol et dans l'eau. Son avenir le vouera à la recherche, au sauvetage et aux applications de surveillance. LE ROBOT ARAIGNÉE D'EAU En 2012, des chercheurs de l'Institut de technologie de Harbin en Chine (http://en.hit.edu.cn) ont publié le résultat de leurs études sur une araignée d'eau robotisée capable de marcher sur l'eau, mais aussi — pour la première fois —

de sauter à la surface de l'eau sans couler. Le robot est composé de trois pattes de support et de deux longues pattes d'actionnement à base de mousse de nickel superhydrophobe (repoussant l'eau). Son système d'entraînement comprend un moteur miniature à courant continu avec engrenages de réduction. Malgré son faible poids de 11 g, le microrobot a sauté 14 cm en hauteur et 35 cm en longueur, de façon répétitive. Afin de mieux comprendre le mécanisme du saut à la surface de l'eau, la variation des forces qui s'exercent sur les pattes de support a été soigneusement analysée et calculée sur la base de modèles numériques et de simulations informatiques. Cette recherche offre non seulement la possibilité d'imiter l'étonnante capacité saltatoire des insectes aquatiques, mais également celle d'étendre l'application des matériaux poreux et superhydrophobes à des systèmes robotiques avancés. LE ROBOT ABEILLE ROBOBEE Le RoboBee est un minuscule robot capable de voler telle une abeille, qui vient d'être mis au point par une équipe de chercheurs en robo-

LE ROBOT LOMBRIC MESHWORM Dévoilé en 2012, le Meshworm a été mis au point par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), de l'université Harvard et de l'université nationale de Séoul (http://web.mit.edu/press/2012/autonomousearthworm-robot.html). Il se présente comme un robot tout mou, fait de polymère et d'un muscle artificiel en nickel et titane. Son apparence, comme son nom le suggère, évoque à la fois une mèche de lampe à pétrole et un ver de terre… Chauffé en certains points par un courant électrique, l'alliage métallique se contracte autour du corps du robot et le propulse vers l'avant, à la manière d'une véritable annélide. Le prototype copie aussi l'anatomie interne de l'animal fouisseur, le fil de nickel et de titane étant disposé en anneaux, comme les muscles circulaires du lombric. Le Meshworm se montre aussi particulièrement résistant, ne subissant aucun dommage quand on lui marche dessus… Ce type de robot, qui se déplace aisément dans des zones sinistrées ou difficiles d'accès, pourrait notamment se révéler utile pour des opérations de reconnaissance et de sauvetage. ■ Sébastien Jeudy

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LE PROGRAMME SPATIAL CHINOIS CONTINUE SUR SA LANCÉE…

Si tout se passe comme prévu, la Chine deviendra d’ici à la fin de l’année le troisième pays à réussir l’alunissage d’un engin spatial — grâce à la mission Chang’E-3! JAMAIS DEUX SANS TROIS Après les sondes Chang'E-1 et Chang'E-2 qui ont permis, grâce à leur mise en orbite autour de la Lune, d'effectuer des observations détaillées, la Chine s’apprête à approfondir ses examens avec Chang’E-3 — dont le décollage (du Centre de lancement de satellites de Xichang, situé dans la province du Sichuan) est programmé dans le courant du deuxième semestre 2013. (Le nom donné à ces sondes est celui de la déesse de la Lune dans la mythologie taoïste.) Contrairement aux deux sondes précédentes, qui n’étaient que des orbiteurs, Chang’E-3, d’une masse totale de 3,7 t, comprend un atterrisseur d’un poids d’une tonne deux cents kilos, doté d’un générateur thermoélectrique à radioisotope (RTG) qui devrait lui permet-

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tre de rester opérationnel durant au moins douze mois lunaires. Et aussi un rover qui aura pour mission d'explorer le sol et le sous-sol lunaires ainsi que l’environnement et d’y réaliser diverses analyses scientifiques. Dans la mesure où la sonde Chang’E-3 diffère grandement des deux orbiteurs, aussi bien en termes de structure que de taille, il a donc été nécessaire d’apporter divers changements à la fusée porteuse. La version modifiée de la fusée Longue Marche 3B, qui sera utilisée pour l’occasion, possède une meilleure fiabilité et sa capacité de charge a été augmentée de 30 kg. Sa conception plus avancée lui permettra également d’être lancée sur une période de trois à quatre jours consécutifs et avec deux fenêtres de lancement par jour (ce qui n’était pas le cas avec l’ancienne version).

LES DÉFIS À RELEVER PAR LE ROVER… D'une longueur de 1,50 m et d’un poids de 120 kg (dont 20 kg de charge utile), le rover Zhonghua est doté de six roues qui l’autoriseront à se mouvoir sur une pente dont l’inclinaison pourra aller jusqu’à vingt degrés et à franchir des obstacles de 20 cm de haut — mais aussi à parcourir une distance de 10 km et à explorer une superficie de 3 km2 pendant les quatrevingt-dix jours lunaires que devrait en principe durer la mission. Il pourra circuler de manière autonome en évitant les obstacles, suivre une trajectoire optimisée, sélectionner les emplacements intéressants à étudier, creuser le sol, prélever des échantillons grâce à un système développé par l'université polytechnique de Hongkong et les analyser.

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“Les deux principaux défis de cette mission seront de réaliser un alunissage en douceur et de faire en sorte que tous les équipements embarqués à bord du rover restent opérationnels pendant la nuit lunaire…”

Le rover Zhonghua est bien plus petit que le Curiosity américain en mission sur Mars.

Le rover lunaire Zhonghua et son atterrisseur.

Il embarquera à son bord deux spectromètres (l’un à rayons X particules alpha et l’autre à infrarouge) et un radar pour sonder la structure du sol jusqu’à une profondeur de 30 m. Mais aussi un télescope optique fonctionnant dans l’ultraviolet afin de faire diverses observations astronomiques — une grande première — ainsi que quatre caméras (deux panoramiques et deux de navigation) disposées sur son mât. Les images et les données ainsi recueillies pourront être transmises en direct. (Son énergie sera fournie par des panneaux solaires.) Des cinq endroits où il était possible d’alunir (Sinus Iridum, Mare Nectaris, Mare Humorum, le cratère Kepler et le cratère Aristillus), le site qui a finalement été choisi grâce aux différentes observations effectuées par Chang’E-1 et Chang’E2, est celui de Sinus Iridum (baie des arcs-en-ciel). C’est une plaine de lave basaltique formant une extension au nord-ouest de Mare Imbrium ; les coordonnées lunaires prévues sont 47,1° N et 34,5° O. La zone sélectionnée a un diamètre de 259 km et couvre une superficie de 47 751 km2. Et afin d’estimer avec la plus grande précision la position de l’atterrisseur et de minimiser le risque d’erreurs (la marge d’erreurs est estimée à 3°) au moment de l’alunissage, de multiples simulations en 3D ont été réalisées ces derniers mois à l’aide d’un logiciel spécifique mis au point à l’Observatoire astronomique de Shanghai. Les deux principaux défis de cette mission seront de réaliser un alunissage en douceur et de faire en sorte que tous les équipements embarqués à bord du rover restent opérationnels pendant la nuit lunaire (qui dure l’équivalent de

Zhonghua sapprêtant à fouler le sol lunaire.

quinze jours terrestres), lorsque la température tombe jusqu’à environ – 180 °C, et ne soient donc pas victimes du gel. UN AVENIR PROMETTEUR Le CLEP (Chinese Lunar Exploration Program), mené par la CNSA (China National Space Administration), a été conçu en trois phases. La première a été consacrée aux vols orbitaux de reconnaissance autour de la Lune (Chang’E-1, lancée en 2007, avait pour objectif de cartographier puis de modéliser en 3D certaines régions de notre satellite et Chang’E-2, lancée en 2010, a été la première sonde à tracer une carte globale de la surface lunaire avec une résolution de 7 m). La deuxième comprendra l’alunissage et l’exploration du sol par des rovers (Chang’E-3 et Chang’E-4) tandis que la troisième se focalisera sur le retour sur la Terre d’échantillons récoltés lors de la phase précédente (Chang’E-5, dont le lancement est prévu pour la fin de 2014, et Chang’E-6). Depuis le 15 octobre 2003, date à laquelle Yang Liwei, le premier taïkonaute, a été envoyé dans

l’espace lors de la mission Shenzhou 5, la Chine met les bouchées doubles pour s'affirmer comme l’un des membres du club très fermé des grandes puissances spatiales. Depuis lors, plusieurs autres missions habitées ont permis de tester diverses configurations de vol (taille de l'équipage, opérations en vol, sorties dans l’espace, amarrage manuel à la station spatiale Tiangong 1…) de complexité croissante, afin de rattraper le retard de la République populaire sur les États-Unis et la Russie (plus particulièrement en ce qui concerne les vols habités). Chang’E-3 fait donc partie intégrante d’un très ambitieux programme spatial chinois qui se déroule en plusieurs étapes (il est censé culminer avec l’envoi d’une expédition humaine sur notre satellite à l’horizon 2020). Il est aussi prévu de lancer au cours de cette décennie deux autres stations spatiales (Tiangong 2 et Tiangong 3), qui seront améliorées pour autoriser des séjours plus longs dans l’espace sur une orbite basse autour de la Terre. ■Josèphe Ghenzer

Après avoir envoyé des hommes dans lespace, la Chine deviendra dici à la fin de lannée le troisième pays à réussir lalunissage dun engin spatial.

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LA MAGIE DE LA TeLePORTATION QUANTIQUE Si la mécanique quantique reste un domaine assez complexe (même lorsqu’il s’agit d’opérations de base), elle offre de multiples possibilités intéressantes dans divers secteurs d’activité… Comme celui de l’informatique, avec les ordinateurs quantiques, ou celui des communications, avec les récentes avancées réalisées en matière de téléportation quantique. Hayden Christensen se déplace à travers le monde par téléportation dans le film Jumper.

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LA MAGIE DE LA TeLePORTATION QUANTIQUE

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LOptical Ground Station de Tenerife (image ESA).

BIZARRE — VOUS AVEZ DIT BIZARRE! Contrairement à la physique atomique qui peut être décrite de façon concrète, la physique quantique fait appel à notre imagination… Tous les chercheurs travaillant dans ce domaine spécifique le font avec des photons. Ces grains de lumière, sans lesquels notre monde serait opaque, appartiennent à la famille des particules élémentaires, dites aussi subatomiques — mais dans ce monde de l'infiniment petit, les lois de la physique classique n'ont plus cours. En effet, chacune de ces particules est une sorte de nuage capable de se comporter à la fois comme un morceau de matière et comme une onde — bien que finalement elle ne soit rien de tout cela. Ce n'est d’ailleurs pas la moindre de ses bizarreries puisqu’elle peut apparaître et disparaître ou encore changer carrément de direction sans aucune raison explicable… Pour compliquer encore le travail des chercheurs, on admet comme principe qu'il est impossible de déterminer avec précision la position et la vitesse d'une particule dans la mesure où elle peut se trouver à la fois en plusieurs endroits et dans plusieurs états. En outre, ce qu’il se passe dans le monde quantique dépend de la façon dont on l'observe. On ne peut pas isoler le phénomène observé de l'appareil avec lequel on le mesure car c'est l'observateur qui crée, en quelque sorte, la réalité. (De plus, on a affaire à un monde probabiliste.) Malgré tout cela, la théorie est vérifiable expérimentalement et procure des certitudes qui n’ont jamais été mises en défaut — ce qui a ainsi

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rendu possibles moult avancées technologiques du XXe siècle (du transistor au laser en passant par la fission de l'atome). Ces incroyables phénomènes ouvrent la voie à de nouvelles opportunités, dont fait partie la téléportation quantique. Si la théorie quantique autorise la téléportation d’états quantiques, il ne s’agit pourtant pas là de téléportation d’objets matériels mais de l’information quantique qu’ils véhiculent. ALICE ET BOB AU PAYS DES QUBITS La téléportation quantique est un protocole permettant de transmettre l’état d’un « qubit inconnu », impossible à copier. Pour ce faire, il faut donc passer par la téléportation — dont le principe repose sur l'intrication de deux particules (comme des photons), avec pour conséquence que toute modification apportée à l'une d'elles se répercute instantanément sur l’autre, et cela quelle que soit la distance qui les sépare. Dans la pratique, l’une des deux particules ainsi créées est conservée sur place tandis que l’autre est transmise par voie optique vers un récepteur. Ce protocole est couramment défini en disant qu’Alice souhaite transmettre à Bob (Alice et Bob sont des représentations de l’émetteur et du destinataire de la communication) un qubit inconnu. Bien qu’Alice ne connaisse pas l’état du qubit, elle souhaite l’envoyer à Bob grâce à la téléportation quantique, qui va se charger d’assurer la transmission. Pour y arriver, Alice et Bob vont alors devoir partager deux qubits intriqués (si on modifie l’état de l’un d’entre eux, l’autre

réagit instantanément, même s’ils sont très éloignés l’un de l’autre) en plus du qubit inconnu d’Alice. Les deux qubits intriqués auront obligatoirement le même résultat une fois qu’on les aura mesurés (on découvrira alors si le qubit est un 1 ou un 0). Alice va, en quelque sorte, passer

LE QUBIT On appelle qubit ou qbit (quantum + bit) l'état quantique qui représente la plus petite unité de stockage d'information quantique. Il se compose de la superposition de deux états de base, nommés par convention |0> (ket 0) et |1> (ket 1). Un état « qubit » est constitué d'une superposition quantique linéaire de ces deux états de base. Une mémoire à qubits diffère significativement d'une mémoire classique : un bit classique se trouve toujours soit dans l'état 0, soit dans l'état 1 — alors qu’un qubit peut être soit dans l'état 0, soit dans l'état 1, soit dans une superposition de 0 et 1. Toutefois, il ne s’agit alors pas d’un troisième état — mais d’une infinité d'autres états.

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“Depuis que les travaux pionniers en matière de cryptographie quantique développés en 1984 par Charles Bennett et Gilles Brassard utilisant la polarisation des photons…” STAR TREK ENTERPRISE — L’INTÉGRALE DE LA SAISON 1 La récente sortie du film Star Trek Into Darkness a été précédée de celle de l’intégrale de la saison 1 (vingt-cinq épisodes de 44 min) de la série Enterprise (devenue Star Trek : Enterprise dès la saison 3) pour la première fois en Blu-ray et en HD. On y suit le tout premier voyage de Starfleet dans la Galaxie et les aventures mouvementées des membres de l’équipage de l’Enterprise NX-01, le premier vaisseau capable d’atteindre une vitesse de distorsion 5, sous le commandement du capitaine Jonathan Archer (Scott Bakula), secondé par T’Pol (Jolene Blalock). Leur mission : récolter autant d’informations que possible sur l’Univers. Ce coffret de six Blu-ray est agrémenté de divers bonus exclusifs (interviews, portraits, commentaires, secrets de fabrication, making of…). Éditeur : Paramount Home Entertainment Créations de photons intriqués.

Générateur de particules intriquées

2 le qubit inconnu dans un système qui va interagir avec son qubit intriqué. Elle va ensuite mesurer le qubit inconnu et envoyer les résultats à Bob, qui pourra alors le reconstituer en modifiant son qubit intriqué. On ne peut déterminer l'état d'un système quantique qu'en l'observant, ce qui a pour effet de détruire l'état en question. En revanche il peut en principe, une fois connu, être recréé ailleurs. Dans le monde quantique, la duplication n'est pas possible, seule l'est une reconstruction en un autre endroit… Les principales étapes de la téléportation quantique… Alice, à gauche, s’occupe du photon (particule de lumière) A dont on veut extraire l'état quantique (l'information) tandis que Bob, à droite, s’occupe du photon B. Étape 1. Création de particules intriquées. Étape 2. Interaction. Étape 3. Mesure. Étape 4. Transmission d'information classique. Étape 5. Bob reçoit l’état quantique. UNE SURENCHÈRE DE RECORDS ! Depuis que les travaux pionniers en matière de

ltat

Résu

Principe de la téléportation quantique.

cryptographie quantique développés en 1984 par Charles Bennett et Gilles Brassard utilisant la polarisation des photons (également connue sous l’appellation de protocole BB84) ont prouvé que la simple téléportation de qubits d’information était prometteuse, divers laboratoires dans le monde se sont alors lancés dans des recherches sur la téléportation quantique. En 1997, des physiciens italiens sont parvenus à transmettre l’état quantique d’une particule à une autre, située à quelque distance. Deux mois plus tard, l’équipe du Pr Anton Zeilinger, de l’université d’Innsbruck, réussissait une expérience analogue — démontrant ainsi expérimentale-

ment que le transfert d’états quantiques (mais pas de matière) était possible. En 2002, des physiciens de l'université nationale australienne (ANU) de Canberra sont arrivés à séparer un faisceau laser contenant une information encodée dans un système de communication à fibre optique et à le reconstruire instantanément à 1 m de distance en utilisant la technologie de l'intrication quantique. En Chine, l'aventure avait démarré en 2001, lorsque Jian-Wei Pan, un jeune chercheur qui avait soutenu sa thèse en Autriche au sein du laboratoire du Pr Anton Zeilinger, était rentré dans son pays et y avait créé le premier labora-

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LA MAGIE DE LA TeLePORTATION QUANTIQUE

L'IMPENSABLE HASARD. NON-LOCALITÉ, TÉLÉPORTATION ET AUTRES MERVEILLES QUANTIQUES Physicien théoricien, directeur du département de physique appliquée de l’université de Genève mais aussi cofondateur de la société ID Quantique (leader mondial en cryptographie quantique), Nicolas Gisin est un pionnier de la téléportation et de l’informatique quantiques. Dans son ouvrage, il nous explique les bases de la téléportation quantique telle qu’on la conçoit actuellement. Il y raconte comment, en 1997, il a réalisé la première téléportation de ce type hors laboratoire (sur 10 km) en utilisant un réseau de fibre optique commercial de la banlieue de Genève. Cette science a aussi des implications plus fondamentales qui constituent de véritables défis à la logique ordinaire. La notion d’intrication, en particulier, explorée depuis une trentaine d’années, mène à l’existence, très contre-intuitive, d’un hasard ubiquitaire, capable de se manifester simultanément en plusieurs endroits de l’Univers. Éditeur : Odile Jacob

LA PHYSIQUE DE STAR TREK OU COMMENT VISITER L'UNIVERS EN PYJAMA Dans cet ouvrage, écrit en 1995, le docteur Lawrence Krauss, qui préside la chaire du département de physique à l'université Case Western Reserve de Cleveland, passe en revue bon nombre d’éléments scientifiques présents dans Star Trek et nous dévoile ce qui est réellement envisageable ou pas. De la loi de la gravitation à la théorie de la relativité, de la mécanique quantique à la physique des particules, il nous montre que la SF n'est pas toujours aussi aberrante qu'on peut le penser… Éditeur : Bayard Sciences

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Anton Zeilinger en pleine expérience.

toire de technologies quantiques de l'Académie des sciences de Chine. En 2012, ces deux équipes internationales ont successivement battu le record du monde de distance de téléportation quantique… Tout d’abord, le Pr Jian-Wei Pan, du Laboratoire national des sciences physiques et ses collègues physiciens de l'université des sciences et technologies de Chine (USTC) à Hefei, utilisèrent les propriétés quantiques des photons d'un laser pour téléporter, en l’espace de quatre heures, mille cent soixante-et-onze photons sur une distance de 97 km (leur précédent record était de 16 km) dans la région du Qinghai, en enregistrant une perte de 35 à 53 dB. De son côté, quelques semaines plus tard, une équipe internationale de physiciens dirigée par le Pr Anton Zeilinger (surnommé M. Beam en référence à Star Trek) de l’Institut d’optique et d’information quantique de l'université de

Vienne, réussissait lors de sa deuxième tentative (la première ayant échoué, un an auparavant, à cause du mauvais temps) à téléporter en l’espace d’environ six heures trente six cent cinq photons entre deux observatoires situés sur deux des îles Canaries (le télescope Jacobus Kapteyn, sur l’île de La Palma, et la station optique au sol de l'ESA, à Tenerife), tous deux séparés par une distance de 143 km, en enregistrant une perte de 28 à 39 dB. Lors de cette expérience, des paires de photons polarisés et intriqués ont été produits à l'observatoire de Roque de los Muchachos. Pour chaque paire, un des photons était mesuré sur place alors que son « jumeau » était transmis à 143 km de là vers la station terrestre optique de l'ESA, utilisée comme récepteur. Une suite aléatoire de nombres définissant une clé pour la cryptographie était alors générée et transmise de façon totalement sûre. Et si la première téléportation

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“Cette course effrénée (toujours vouloir établir un nouveau record de distance) a pour objectif la téléportation des photons de la Terre jusqu’à un satellite orbital.”

NOTE DE LA RÉDACTION Nous tenions à ajouter une précision à l’article de Josèphe : la téléportation, si nous arrivions un jour à la mettre au point, se révélerait en fait une fausse bonne idée… En effet, telle que nous la concevons actuellement et en l’état des choses, elle ne constitue pas un déplacement de la matière d'un point A vers un point B — mais plutôt en la duplication d'un objet placé au point A à une marque située à un point B. De plus, rien ne se perd, rien ne se créée : la copie sera produite à partir de la matière qui se trouve déjà sur place… Cela change absolument tout : l'objet (ou l'être vivant) ainsi dupliqué ne sera pas l'original, mais une copie. Et si l'original a disparu, ce n'est pas parce qu'il a pris place dans la copie — c'est qu'il a tout bonnement été détruit ! (Imaginons que nous arrivions à aller jusqu'au bout de la recherche dans ce domaine… La copie, étant par essence 100% conforme à l'original à l'instant de la téléportation, croit être l'original car elle dispose des connexions de son cerveau et de son historique au moment du transfert. En revanche, l'original — qui pensait se retrouver dans un autre lieu l'instant d'après — a été annihilé…) De toute façon, à l'heure actuelle, si nous sommes parvenus à transmettre de l'information par téléportation, nous commençons tout juste, en fait, à pouvoir téléporter des atomes… Et sachant que le transfert des informations constitutives d'un atome réclame environ une seconde et que notre corps contient environ 1028 (1 suivi de vingt-huit zéros…) de ces atomes, la longueur du transfert excéderait la durée de vie supposée de l'Univers ! Ces nouvelles données changent quelque peu les espoirs placés dans cette technologie — mais n’oublions pas qu’autrefois, on pensait qu’il serait impossible de franchir le mur du son…

La mouche, un film de David Cronenberg, a pour thème principal la téléportation. — Jian-Wei Pan, à la tête du premier laboratoire de technologies quantiques de l'Académie des sciences de Chine.

quantique s’est déroulée dans des conditions de laboratoire, le défi de celle-là résidait dans le fait de maintenir l'intrication entre deux photons séparés par 143 km, en dépit des conditions atmosphériques… Cette expérimentation commandée par l'ESA, dans le cadre de son programme d'études générales, avait pour but de démontrer la faisabilité de la téléportation quantique sur une longue distance (pouvant être ensuite utilisée pour de futures missions spatiales). Ces exploits successifs représentent une avancée majeure, qui ouvre ainsi la voie vers la pos-

sibilité de transmettre et de crypter des informations en utilisant les lois de la physique quantique — ce qui pourrait conduire au développement d’un futur réseau quantique global destiné aux communications sécurisées par satellite. TOP SECRET Cette course effrénée (toujours vouloir établir un nouveau record de distance) a pour objectif la téléportation des photons de la Terre jusqu’à un satellite orbital. Les Chinois ont d’ores et déjà prévu d’envoyer dès 2016 un satellite consacré à cette expérimentation. Les équipes scienti-

fiques de Jian-Wei Pan et d’Anton Zeilinger ont pour projet de joindre leurs efforts pour mettre au point un mode de cryptage quantique des informations et créer le premier réseau quantique hypersécurisé qui connecterait par satellite, dans un premier temps, l'Asie à l'Europe. Cela représenterait une étape importante, en attendant l‘instauration d’un système global de communication quantique par satellite qui permettrait de transmettre n’importe où dans le monde d’énormes quantités d’informations à une vitesse inégalée et cela en toute sécurité (puisque ce système ne pourrait être piraté). Comme le message serait téléporté, la méthode serait parfaitement sûre (pas d'interception possible, donc). La clé pour déchiffrer le message, c'est-à-dire pour savoir comment réorienter la particule afin de lire correctement son état, est en fait l'angle de rotation des particules A et B. (Elle est générée de façon aléatoire au moment

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C'est la série Star Trek qui a popularisé la téléportation. Un système préféré au transfert par navette ou par vaisseau spatial, plus coûteux.

de la téléportation.) En d’autres termes, le message se code de lui-même et fournit la clé à Alice, qui l’envoie ensuite à Bob. La clé ellemême peut être interceptée — mais cela n’a aucune importance car elle ne sert à rien sans le message (et le message initial est automatiquement détruit au moment de l'envoi…). L’absorption des photons en transit entre les nœuds d’Internet pourrait réduire considérablement l’efficacité de l’exploitation d’un Internet quantique. Toutefois, un groupe de chercheurs australiens travaillant au Centre technologique de calcul et de communication quantique (CQCCT) a trouvé une solution de contournement contre la perte de ces informations — qu’il a appelée amplification d’état annoncée (heralded state amplification) et qui permet de récupérer une partie de l’information perdue lors de la téléportation quantique d’une information originale à un autre photon. UNE AVANCÉE SIGNIFICATIVE La téléportation quantique repose sur le concept de l’intrication et, jusqu’à présent, il était difficile de produire une seule paire de photons intriqués permettant de téléporter l’état d’un qubit inconnu. Les solutions employées utilisaient des lasers qui avaient tendance à générer une multitude de photons intriqués, ce qui corrompait le système alors que la téléportation fonctionnait de façon optimale quand Alice et Bob ne partageaient qu’une seule paire de qubits intriqués. Des scientifiques du Centre de recherche européen de Toshiba et de l’université de Cambridge ont récemment démontré qu’une boîte quantique (ou point quantique) constituait la meil-

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leure solution pour assurer un système de communication reposant sur la téléportation quantique. En utilisant une boîte quantique en arséniure d’indium ainsi que des photons (générés électriquement et non optiquement), ils ont créé une sorte de puits qui emprisonne la particule quantique et permet de maîtriser plus facilement le nombre de photons intriqués qui sont envoyés au système. D’autre part, des chercheurs allemands ont aussi récemment montré qu'en piégeant des atomes dans des cavités optiques, il se révélait possible d’améliorer sensiblement la transmission quantique. En effet, la téléportation quantique peut être réalisée, soit avec des qubits photoniques, soit avec des qubits de matière. (La téléportation de qubits de matière sur de longues distances se révèle plus difficile à réaliser car elle nécessite des mémoires quantiques ainsi qu’une forte interaction entre la lumière et la matière.) Ces travaux ont donc montré qu'il était possible de contourner cet obstacle en piégeant les deux atomes distants dans leur cavité optique propre. Cette dernière augmente la force d'interaction entre l'atome et les photons et génère ainsi une augmentation sensible du nombre de photons utilisables pour ce type de transmissions. (Dans le cadre d'une télépor tation quantique matière-matière, un nouveau record de 21 m — contre 1 m précédemment — a d’ailleurs été établi…) SOUS L’INFLUENCE DE LA SF N’en déplaise aux fans de SF, la téléportation quantique telle qu’elle existe (du moins pour le moment) ne ressemble en rien aux différents systèmes de bon nombre d’œuvres de SF et pas

plus à celui de la franchise Star Trek, qui permet au capitaine Kirk et aux membres de son équipage de se transporter instantanément sur n’importe quelle planète de l’Univers en prononçant la phrase devenue culte : « Beam me up, Scotty ! » Le système de téléportation installé en 2245 à bord du vaisseau mère de la Fédération, l'USS Enterprise FCC-1701, sous la responsabilité de l’ingénieur en chef Montgomery Scott (alias Scotty), déconstruisait, atome par atome, la personne à téléporter avant de la réassembler à son point de destination et tout cela à une vitesse supraluminique. Dans ce domaine, divers champs d'investigation ont été explorés, tant par les scientifiques que par les auteurs de SF. Selon un rapport remis en 2001 par le docteur Eric W. Davis à l’United States Air Force, elle fait appel à quatre principes distincts… Tout d’abord, le principe de la téléportation quantique (q) scanne les coordonnées de tous les éléments chimiques pouvant composer un corps (vivant ou non) puis le dématérialise avant d'expédier l'ensemble des informations en un endroit voulu — où il est reconstitué dans son intégralité. C'est ce qui a inspiré le système de téléportation de Star Trek, les télépodes de La mouche ou encore les anneaux de transport goa'uld et le téléporteur des Asgards dans Stargate. Un autre principe est celui de la téléportation par métrique du vide (vm), dont la technique consiste à courber localement l'espace-temps pour créer un trou de ver afin de passer d'un lieu à un autre, via le couloir formé et sans être touché par l'impact du temps (comme le vortex des portes des étoiles dans Stargate). Le principe de la téléportation exotique (e) est utilisé pour passer dans des univers parallèles et se servir de ces derniers comme raccourcis, puisqu’ils ne sont pas soumis au temps relatif du nôtre (comme dans Sliders). Quant à la téléportation parapsychologique (p), elle fait appel à l’utilisation de facultés de psychokinésie ou au superpouvoir de se téléporter d’un lieu à un autre par la seule force de l'esprit (comme les Jumpers dans le film éponyme, Diablo dans les X-Men ou encore Hiro Nakamura dans Heroes)… ■Josèphe Ghenzer

Hiro Nakamura dans la série Heroes, possède le pouvoir de téléportation.

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En bas : aidé d'un pilote professionnel, je tente un atterrissage à l'aéroport international de Strasbourg dans un monomoteur Socata TB-20.

FLIGHT ADVENTURES UNE NOUVELLE FAÇON DE DÉCOUVRIR LE PILOTAGE En compagnie d'autres journalistes, une partie de la rédaction de Planète Robots a eu le privilège de vivre une expérience fort enrichissante. Nous avons en effet découvert un simulateur de vol de qualité professionnelle, mais destiné au grand public. Munis d'une carte d'embarquement, nous nous sommes rendus à Strasbourg afin de prendre les commandes d'un Boeing 777!… Tout était là pour nous mettre dans l’ambiance… Notre rendez-vous avait lieu à l'aéroport international de Strasbourg, dont les bâtiments abritent les locaux de Flight Adventures. Une fois la porte franchie, nous nous sommes retrouvés au milieu de pilotes en tenue, prêts à nous accueillir. UN RÉALISME ÉTONNANT Flight Adventures propose deux simulateurs de vol (Socata TB-20 et Boeing 777). Si l’on excepte les vérins qui équipent de nombreuses écoles de pilotage, tout y est. La cabine du TB20 est reproduite à l'identique et le visuel com-

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prend un large écran rétroprojeté, à l'avant de l'appareil. On s'y croit vraiment (si l'on oublie le fait que l'instructeur est à l'extérieur de l'avion et vous donne ses précieux conseils à deux mètres de vous, comme s'il était en plein ciel en train de voler comme un oiseau) !… Et le Boeing 777 est encore plus réaliste : nous entrons dans un vrai cockpit et toutes les commandes y sont reproduites, là aussi, à l'identique. Les images sont projetées à partir de trois sources et permettent une immersion totale. Pas de vérins non plus, mais des vibrations et tous les sons propres à la réalité. Nous prenons place dans le siège gauche, à la place du com-

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“Et en plus des classiques sessions de vol, ce centre de simulation propose aux phobiques et aux angoissés de rationaliser leurs peurs en participant à un stage de gestion du stress.” en solo ou en duo, mais toujours en compagnie d'un pilote professionnel, les commandants de bord d'un jour effectuent un vol calme ou plus chahuté, selon les conditions météorologiques et le scénario déterminé au début de la séance. Et en plus des classiques sessions de vol, ce centre de simulation propose aux phobiques et aux angoissés de rationaliser leurs peurs en participant à un stage de gestion du stress. Durant une journée, un pilote de ligne met toute son expérience et l’ensemble de ses connaissances au service des volontaires et leur explique les principes de base de l'aéronautique, comment identifier les mécanismes psychologiques à l'origine de l'anxiété — et leur apporte ainsi des clefs pour voyager sereinement. À côté de cela, les professionnels peuvent utiliser l'équipement mis à disposition pour diverses prestations : sessions de team building, formations, séminaires, privatisations, etc.

Gilles Grégoire, fondateur de Flight Adventures, accueille les visiteurs devant un poste de pilotage factice.

mandant de bord (c'est le second qui vous sert de conseiller et vous indique tout ce que vous avez à savoir). Les commandes sont à retour de force et vous ressentez la moindre vibration dans tout ce que vous touchez. UNE ATTRACTION DESTINÉE AUX PARTICULIERS COMME AUX PROFESSIONNELS Flight Adventures est avant tout destiné à un public de particuliers, passionnés d'aviation ou amateurs de sensations inédites. Sur réservation,

DE FLIGHT SIMULATOR À FLIGHT ADVENTURES… Les passionnés de simulation de vol sur ordinateur ne seront pas dépaysés… Flight Adventures utilise le logiciel Prepar3D, développé par Lockheed Martin, la célèbre entreprise états-unienne de défense et de sécurité. Prepar3D a été mis au point après le rachat des droits de Microsoft ESP, la version professionnelle de Flight Simulator X. D'ailleurs, les add-ons de FSX peuvent être utilisés sur Prepar3D (employé par les écoles de pilotage mais également disponible sur le marché). Le concept même de Flight Adventures est inspiré en ligne directe de l’Airline Simulator Flights canadien, basé à Vancouver, qui propose la simulation de pilotage des Boeing 767-300 et 737, mais aussi des Airbus A320 et A330/340. De plus, certains des simulateurs sont équipés de

C'est au tour du célèbre triple spt (le Boeing 777) d'affronter mes commandes, toujours assisté par un pilote professionnel.

cabines montées sur vérins, pour plus de réalisme — mais le prix s'en ressent ! À Paris, Flight Experience propose à peu près les mêmes services que Flight Adventures, à bord d'un Boeing 737. Enfin, en Belgique, au Bruges Air College, il existe le simulateur en cabine d'un Boeing 738NG, mis au point par un passionné, pour son propre usage. Il a eu ensuite l'idée de partager sa création avec le grand public. ■Frédéric Boisdron

RENCONTRE AVEC UN PILOTE DE BOEING 777 : BERNARD ROGER Planète Robots : Bonjour, Bernard Roger ! Vous êtes pilote professionnel… Pouvez-vous évoquer brièvement votre parcours ? Bernard Roger : Mon parcours ?… Je suis autodidacte et j'ai commencé par l'aéroclub, puis j'ai passé les brevets et les licences de pilote professionnel, puis de pilote de ligne. P.R. : Quels appareils avez-vous pilotés durant votre carrière ? Quelles sont les principales différences de pilotage qui existent entre eux ? Et en existe-t-il un qui a votre préférence ? B.R. : J'ai piloté des turbopropulseurs Beechcraft (séries 90, 100 et 200), des jets d'affaire Dassault (DA10), des MacDonnell MD-80, Douglas DC-10 — sans oublier l'Airbus 320. Actuellement je suis sur Boeing 777. Les jets sont plus fins à piloter que les turbopropulseurs, les plages de vitesses plus étendues et les sensations différentes — mais le plaisir de voler reste intact, quelle que soit la machine ! P.R. : Durant votre formation, avez-vous utilisé des simulateurs de vol ? Si oui, dans quelle mesure ? B.R. : Les simulateurs de vol sont ultraréalistes et utilisés pour les qualifications de type (QT) — c'està-dire l'apprentissage d'un nouvel avion, comportant les procédures normales et les procédures d'urgence. Cela représente beaucoup de travail, réparti sur trois à quatre semaines environ. P.R. : Les simulateurs de vol sont-ils réalistes ? Avez-vous éprouvé de véritables frayeurs en les utilisant ?… B.R. : Des frayeurs en simulateur ?... Pas vraiment — mais on peut dire qu'on « mouille la chemise » ! P.R. : Merci, Bernard Roger, pour le temps que vous nous avez consacré. Avez-vous un dernier mot à ajouter pour nos lecteurs ? B.R. : Je dis à tous ceux qui veulent connaître la sensation particulière d'être aux commandes d'un avion de ligne : « Offrez-vous une séance de simulateur ! »

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Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce mais mem bots soph de to célèb Appl

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LENOVO IDEAPAD YOGA 13 À MI-CHEMIN ENTRE L’ORDINATEUR ET LA TABLETTE !

Selon certains, les ordinateurs tels que nous les connaissons vont disparaître peu à peu au profit des interfaces tactiles — comme les tablettes. Lenovo, ex-division PC d'IBM, tente de marier les deux mondes et d'en extraire le meilleur. Pour ce test, j'ai tenté d'utiliser l’IdeaPad Yoga 13 pendant près d'un mois en tant qu’ordinateur principal… Cela tombait bien : mon ordinateur de travail, un Amiga NG sous MorphOS 3.1 était tombé en panne ! Il me fallait au plus vite un remplaçant pour écrire mes ar ticles… (J’avais bien un vieux iMac sous Snow Leopard — mais il commençait à accuser son âge et se révélait trop lent.) Ce fut donc sous l’emprise de la nécessité que je pus tester le Lenovo IdeaPad Yoga 13 dans mon travail et ma vie de tous les jours. (J'ai profité également de cette machine pour me remettre à Windows, que j'avais quitté en 2001 pour m'adonner aux joies procurées par les Amiga NG et par MorphOS — cf. Planète Robots numéro trois.)

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UN DESIGN ÉLÉGANT En tant qu'ordinateur por table, le Lenovo IdeaPad Yoga 13 est un bel objet. Très fin, il entrera sans peine dans le sac à main de Madame. Son écran, de très bonne facture, permet de travailler confor tablement, aussi bien à l'aide du pavé tactile qu’avec l'écran, sensible au toucher (jusqu'à dix points de contact). Très léger et ne chauffant que très peu, il est agréable pour de longues sessions sur les genoux ou posé sur le ventre lorsque l'on se délasse dans un confor table canapé. Le clavier, quant à lui, reprend le design des claviers Apple,

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“Le système est parfait pour de la consommation de contenus : jeux tactiles, multimédia, lecture d’e-mails ou surf sur Internet… En revanche, en fonction ordinateur, Windows 8 n'apparaît pas du tout adapté…” une tendance qui semble se généraliser depuis quelque temps. Sa conception permet de faire pivoter l'écran sur le haut de l'ordinateur jusqu'à ce qu'il se replie complètement dans le dos de la machine. C'est dans cette position que l'ordinateur devient une véritable tablette tactile dotée d’un écran de 13,3 pouces. Mais alors il paraît un peu trop épais… Le clavier, désactivé, devient encombrant et l'on a tout d’un coup peur de l’abîmer quand on pose le Yoga sur une surface un peu rugueuse. Mais son design original lui permet d'adopter des positions intermédiaires. Ouverte au trois quarts, la machine ressemble à une tablette munie d'un pied stabilisateur, grâce au clavier. Cette position se révèle très pratique pour regarder un film ou pour lire une recette de cuisine. Comme sur les systèmes tactiles concurrents iOS et Android, l'affichage de l'écran pivote au gré de sa position, en mode horizontal comme en mode vertical et même en cas de retournement complet. Plutôt pratique pour éviter un torticolis lorsque l'écran est à l'envers!… LA DÉCOUVERTE DE WINDOWS 8 N'ayant testé Windows 8 que très rapidement à sa sortie, je n'avais pas encore vu ce que donnait ce système à long terme. Et comme le Yoga est avant tout proposé comme ordinateur portable, c'est bel et bien Windows 8 qui est installé et non sa version light, Windows RT. Une très bonne nouvelle pour ce type de produit… Et première impression très sympathique, l'ordinateur démarre très rapidement : il met moins de douze secondes à délivrer l'écran d'accueil muni des tuiles. Même mon Amiga NG est grillé — et moi qui étais content de son démarrage en moins de quinze secondes ! Cela change des anciennes versions de Windows… Certes, en fouillant un peu, on comprend pourquoi le système se révèle aussi rapide : le processeur est ce qui se fait de mieux actuellement, un Intel Core i7 cadencé à 1,9 GHz, équipé d'une mémoire de 8 Go. Et fin du fin, le classique disque dur est remplacé par un disque SSD lui aussi bien plus ra-

Puisque l'on vous dit que le Yoga est très fin !

Le système embarqué, Windows 8, est utilisé en mode tactile.

pide. Le Yoga est un ordinateur qui en a sous le capot !… Mais la prise en main du Windows 8 de Microsoft apparaît, de mon point de vue, une relative galère car le système ne se révèle pas toujours très logique. J'ai dû parcourir des forums sur Internet pour pouvoir comprendre cer taines fonctionnalités pas du tout intuitives. Par exemple, faire apparaître la liste des applications ouvertes n’a rien de la manipulation facile : il faut glisser un doigt sur le côté gauche de l'écran, en direction du centre, puis faire un retour arrière. Même quand la technique est connue, plusieurs essais sont souvent nécessaires avant d'arriver à exécuter le geste — une véritable per te de temps… Pour moi, la logique aurait consisté à presser le bouton Windows situé sous l'écran durant quelques instants. Autre manque en matière d’ergonomie, la manière d’arrêter l'ordinateur : déjà, dans les précédentes versions du système, il n'apparaissait pas très logique de cliquer sur le bouton Démarrer pour le stopper. Maintenant, c'est pire : il faut activer le

menu de droite et trouver le bouton d'arrêt dans les Paramètres !… Quand on sait que la plupart des gens préfèrent ne pas entrer dans les menus de paramétrage pour éviter de faire des bêtises, cela se révèle assurément une très mauvaise idée. Bon point toutefois, l'utilisation des tuiles apparaît en revanche claire et sympathique en fonction tablette. Le toucher n'est pas toujours aussi précis que sur Android ou iOS, mais cela reste plus que correct, une fois que l'on sait se servir de l'ensemble. Le système est parfait pour de la consommation de contenus : jeux tactiles, multimédia, lecture d’e-mails ou surf sur Internet… En revanche, en fonction ordinateur, Windows 8 n'apparaît pas du tout adapté ; ce n'est définitivement pas un système fait pour travailler. Le retour à l'accueil des tuiles pour lancer une application alors que l'on est sur le bureau constitue une perte de temps. On se met alors à placer plein de liens sur le bureau pour remplacer l'ancien menu Démarrer, présent dans les précédentes versions de l'OS. Bref, même si je reconnais certains points positifs au système livré avec le Lenovo IdeaPad Yoga 13 en fonction tablette, je ne trouve pas le système adapté à une utilisation comme ordinateur de travail. Je tiens tout de même à préciser que de nombreux utilisateurs (que je connais bien) de Windows 8 sont au contraire devenus accros à cette nouvelle interface. Les goûts et les couleurs… EN UTILISATION QUOTIDIENNE Une fois qu’on a découvert l’ensemble du système, le principe de transformation du Yoga se manifeste comme le point fort de la machine et je ne me suis pas privé d'en exploiter

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Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce

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io t a v o Inn

LENOVO IDEAPAD YOGA 13 À MI-CHEMIN ENTRE L’ORDINATEUR ET LA TABLETTE !

Autant Windows 8 est pratique en mode tactile, autant il n'est pas adapté au mode ordinateur.

toutes les possibilités. Ses multiples transformations m'ont permis d'avoir une tablette bien visible lors de mes activités culinaires. Lire une recette quand celle-ci est penchée exactement comme vous le désirez sans que quoi que ce soit puisse tomber et salir le clavier constitue un vrai must. Toutefois, certaines applications (comme Marmiton) ont refusé de s'afficher dans le sens voulu. Je vais aller plus loin : à certains moments, je ne suis pas parvenu à faire respecter le sens de mon écran au système tout entier. Un fait embêtant car c'est normalement un des points forts du produit… Enfin, le mode Tablette est plutôt sympathique lorsque l'on est en mode Détente. L'écran et le système répondent très bien et le multi-touch se révèle parfaitement géré. Aller voir ses e-mails ou visionner une vidéo YouTube devient alors un réel plaisir ! Les jeux tirant parti du tactile ne sont pas encore légion, mais cela ne devrait plus trop tarder et le Yoga, avec son grand écran, permet un confort optimal pour une utilisation ludique.

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À propos, j’avais emporté le Yoga quand j’ai participé au salon INNOROBO et j'ai voulu y transférer quelques fichiers afin de pouvoir travailler le soir avant de sombrer dans le sommeil. Mes données figuraient sur un disque dur USB externe, qui récupère son énergie grâce à un second câble USB. Mais le Yoga ne comporte que deux ports USB (dont un USB 3.0), éloignés l'un de l'autre. J'ai dû brancher mon cordon USB d'alimentation sur un autre ordinateur portable placé à côté — vraiment pas pratique ! Il faut également noter que le Lenovo IdeaPad Yoga 13 ne comporte pas de lecteur optique (ce n’est plus vraiment un souci aujourd'hui.) En revanche, un por t SD est présent sur le côté droit de l'appareil. Et dernier point, concernant le clavier : même s'il semble de prime abord de très bonne qualité, il éprouve des difficultés avec la barre d'espace ; il faut regarder l'écran pour être sûr qu’elle a bien été pressée — sinon vous risquez d'être surpris par quelques espaces manquants… TRÈS BON APPAREIL — MAIS… Le Lenovo IdeaPad Yoga 13 apparaît malgré tout comme un très bon ordinateur convertible. Il possède de nombreuses caractéristiques qui peuvent en faire un « immanquable ». Malheureusement, quelques petites imperfections gâchent le plaisir d'utilisation… Je sais bien que la référence commerciale des systèmes d'exploitation est Windows, mais la huitième version de cet OS est clairement destinée aux tablettes, pas vraiment aux ordinateurs de travail. Si je l’avais comme ordinateur personnel, j'aurais viré

L'écran se retourne sur lui-même !

Windows 8 et tenté l'aventure sur Linux Ubuntu (ou autres) afin de voir comment le système se comportait sur un ordinateur qui apparaît vraiment plein de ressources. ■Screetch

LES PLUS… — Une très belle finition. — Un ordinateur portable puissant. — En mode Ordinateur portable, le Yoga est très fin. — En mode Tablette, Windows 8 est parfaitement adapté.

LES MOINS… — Le manque de ports USB. — Le clavier est à revoir ! — En mode Tablette, le Yoga devient un peu trop épais. — En mode Ordinateur, Windows 8 ne fait pas très sérieux… — Il arrive que certaines applications ne s'affichent pas dans le sens désiré. — Le prix.

1p abonnement-1-2an-21_Mise en page 1 18/06/13 12:38 Page1

ABONNEMENT

1 AN 6 NUMÉROS

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❏ Je mabonne à Planète Robots pour 1 an soit 6 numéros pour 35 euros ❏ Je mabonne à Planète Robots pour 2 ans soit 12 numéros pour 65 euros ❏ Je paye par chèque à lordre dAXIOME ❏ Je paye par carte bancaire (Visa, Eurocard, Mastercard) ❏ Je paye par mandat ou virement administratif Société ................................................................................... Nom ....................................................................................... Prénom .................................................................................. Profession (facultatif)............................... Âge (facultatif) .............. Adresse .................................................................................. ................................................................................................ Code postal ............................................................................ Ville ................................................ Pays .............................

❏ Je désire une facture (adresse courrier électronique impérative dans ce cas)

Nom du titulaire si différent celui de labonné ................................................................................................ N° de carte Expire-le Cryptogramme 3 derniers chiffres au dos de votre carte

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io t a v o n

ur Par

Cyril Drevet

journaliste TV

8 1 9 E H C S R O P LA PREMIÈRE SUPERCAR

CYBERNÉTIQUE !

Porsche 959, GT1, Carrera GT — comme son concurrent italien Ferrari, le constructeur de Stuttgart produit de temps en temps un modèle d’exception en petite quantité… Avec la 918 Spyder (la petite nouvelle de la série), Porsche a créé la première supercar « ionique » et démontre que l’automobile entre bien dans une nouvelle ère !

Si je prononce le mot « hybride », votre esprit va instantanément l’associer à la Toyota Prius, tant le numéro un mondial du marché (et le précurseur de cette technologie censée être

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écolo) a réalisé un coup de maître avec son modèle emblématique… Mais vous ne pouvez imaginer un seul instant que la 918 Spyder, le nouveau fleuron de Porsche avec ses 887 ch (!), ses performances stratosphériques et son prix astronomique, est elle aussi hybride !… L’hybride, pour ceux qui l’ignorent encore, associe sous le capot d’un véhicule un moteur thermique classique (essence ou diesel) à un moteur électrique. Il en existe désormais des dizaines de variantes : du simple mode — dans lequel l’électrique n’offre qu’une assistance au moteur classique (un ersatz de turbo en fait) — au système remarquable de la Chevrolet Volt — dans lequel le moteur thermique sert seulement de groupe

électrogène pour alimenter le moteur électrique qui, lui, propulse l’auto. Et pour la 918 Spyder, Porsche a choisi l’un des modes les plus avancés de l’hybridation : le plug-in hybrid. UNE SUPERCAR BRANCHÉE Dans ce mode assez malin, la taille de la batterie, habituellement réduite à sa plus simple expression sur une hybride (rarement plus de 2 km d’autonomie), est augmentée pour permettre à la voiture de se recharger et ainsi de se prendre pendant une trentaine de kilomètres pour un véhicule 100 % électrique… C’est l’une des meilleures formules : on recharge la nuit pour avoir de quoi faire les 30 km quoti-

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“C’est l’une des meilleures formules : on recharge la nuit pour avoir de quoi faire les 30 km quotidiens du trajet domicile-travail en pur électrique (ou plutôt « domicileyacht-country club-boîte de nuit-restaurant étoilé Michelin »)…” mixte, la fusée de Porsche ne consomme que 3 l aux 100 km et n’émet que 79 g de CO2/km (aussi peu qu’une Prius !). C’est bien la supercar la plus verte de l’histoire… Sans oublier, néanmoins, que ces données sont comptabilisées sur des cycles normalisés avec une partie du trajet en full électrique et volent en éclats dès que vous chatouillez un peu trop l’accélérateur. Enfin, pour ceux qui auront pu s’acquitter du chèque de 885 000 €…

RE Le magnifique tableau de bord —épuré et… ionique— de cette Porsche 918 Spyder.

diens du trajet domicile-travail en pur électrique (ou plutôt « domicile-yacht-country club-boîte de nuit-restaurant étoilé Michelin » dans le cas de la Porsche 918 !). Et quand on a besoin d’effectuer un plus long parcours, elle redevient une hybride classique combinant les deux énergies. Mais si la 918 est loin d’être la première plug-in hybrid du marché (Toyota et Volvo en proposent déjà…), son système apparaît hors norme. Les 887 ch sont atteints en cumulant un V8 maison de 608 ch, un moteur électrique (sur les roues arrière) de 154 ch et un deuxième de 127 ch à l’avant (ne faites pas le calcul : le ratio n’est pas le même entre thermique et électrique…). Toutes les pièces de la voiture sont optimisées en carbone ou en aluminium si bien qu’elle pèse

seulement 1 685 kg, malgré le poids important qu’imposent les batteries lithium-ion et le moteur électrique. Et c’est une boîte double embrayage PDK à sept rapports qui se charge de la démultiplication d’un tel afflux de couple et de puissance. LA FUSÉE… « IONIQUE » Le résultat se révèle démoniaque — avec des chiffres qui défient la logique. Ainsi la 918 abatelle le 0 à 100 km/h en 2 secondes 8 ! Vitesse de pointe : 350 km/h en hybride et 150 km/h en 100 % électrique… Au vu de telles performances, on se demande ce qu’il reste d’une technologie censée réduire l’impact écologique d’un véhicule… Et bien sachez que sur un cycle

MCLAREN ET FERRARI S’Y METTENT TIMIDEMENT… Si la 918 est la supercar qui va le plus loin en matière de moteur hybride, McLaren a suivi le mouvement avec la P1 et propose également, sur la descendante de la mythique McLaren F1, un plug-in hybrid plus limité (20 km d’autonomie en 100 % électrique à 50 km/h au maximum — mais rechargeable en deux heures). Quant à Ferrari, dans sa logique d’adapter à la route les acquis de la F1, le constructeur reprend le système KERS (Kinetic Energy Recovery System) — qui se recharge lors des freinages et donne un coup de fouet à l’accélération quand cela se révèle nécessaire.

La FX70 (LaFerrari) » est le premier modèle hybride de la marque. — Encadré : la McLaren P1, également hybride.

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Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce mais mem bots soph de to célèb Appl

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NEWS GADGETS & TENDANCES À VENIR

S'MOUSS, UN SUPPORT POUR TABLETTE GALAXY TAB EN MOUSSE Aussi léger qu’une pomme (185 g), ce support maniable intègre une découpe spécialement étudiée pour accéder aux périphériques se branchant sur prise jack et disposant d’un port de recharge batterie. (Votre tablette est alors connectée et opérationnelle dans toutes ses fonctions.) Il permet de la positionner facilement tout en offrant une stabilité et une excellente prise en main (facile à tenir, à déplacer et à utiliser en marchant) et offre trois positions — adaptées à plusieurs usages (seul ou à plusieurs en position « paysage » à 60° ou à 30° pour la lecture; le mode Portrait est à 10°). Prix : 40 

LODYONE: UNE GUITARE ÉLECTRIQUE DANS LA POCHE Le LodyOne procède d’une technologie française à 100 %, développée pour jouer de la guitare électrique comme un pro — même si l'on n'a pas l’instrument sous la main. Ce petit appareil intelligent, doté de huit touches (quatre à droite et quatre à gauche) vous laissera tout loisir de créer vos propres solos (toujours justes) à partir de vos propres rythmes et sur un accompagnement musical original. D’ailleurs les guitaristes (amateurs ou professionnels), tout comme les néophytes, sont unanimes : voilà une idée géniale qui va permettre à chacun de devenir un as de la gratte électrique ! Prix : à partir de 49  MORPHOS 3.2: DONNEZ UN COUP DE FOUET À VOTRE VIEUX MAC… Vous souvenez-vous des temps heureux où l’informatique était fun ?… Et l’Amiga à la pointe de la technologie ?… Le MorphOS est le fils spirituel de l’AmigaOS, le système d'exploitation le plus rapide et

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le plus sympa de l'histoire de l'informatique. Développé en concurrence avec l’AmigaOS (actuellement en version 4.1), il garde une grande compatibilité avec l'Amiga et son utilisation apparaît proche ; quant à l’interface, elle a beaucoup évolué… Son point fort : la possibilité de l'installer sur un grand nombre d'ordinateurs de bureau et de portables Mac d'Apple si le processeur est de la famille PowerPC G4 ou G5. Une fois installé sur ces machines (souvent reléguées au profit d'ordinateurs plus puissants), il leur redonne une impressionnante vitalité et leur permet de rivaliser sur bien des points avec le Mac OS X sur des babasses Apple bien plus récentes. La version 3.2, récemment sortie, apporte donc son lot de nouveautés. (Une partie de notre rédaction travaille sur ce système.) Prix : à partir de 49  (démo téléchargeable gratuitement)

3DOODLER — LE CRAYON 3D Le principe de ce crayon est simple : vous avez en fait une tête d'impression provenant d'une imprimante 3D directement dans les mains… Le crayon extrude de la matière plastique chauffée à l'intérieur du crayon. À vous de prendre plaisir à dessiner à main levée des objets en trois dimensions comme une petite tour Eiffel ou les arêtes d'un cube ! Le 3Doodler a été financé par crowdfunding : l'entreprise avait besoin de 30 000 $, elle en a finalement récolté plus de deux millions ! Prix: précommande à 99 $ (environ 76 )

ATOM, UN CHARGEUR DE BATTERIE POUR VÉLO Il semblait dommage que l'énergie cinétique produite par les roues de nos vélos ne fût plus récupérée par des dynamos, comme au siècle dernier. L’Atom, un chargeur de batterie de téléphone placé sur le cadre de votre vélo, reprend enfin cette idée. De plus, quand il ne recharge pas un téléphone, il se charge lui-même pour devenir une batterie d'appoint. (L’Atom est équipé de rotors magnétiques et de batteries lithium.) Prix : 99 $ (environ 76 )

AWOX STRIIMLIGHT : LA PREMIÈRE AMPOULE À FAIRE OFFICE D'ENCEINTE Avec l’AwoX StriimLIGHT, la musique peut enfin s’inviter partout et avec discrétion dans la cuisine, la salle de bains, le bureau et toute autre pièce ayant besoin de lumière ou de son. Munie d’un haut-parleur Bluetooth de 10 W, la StriimLight est une ampoule LED à économie d’énergie (6,7 W réels pour l'équivalent d'une ampoule de 40 W) qui dépasse sa fonction classique pour diffuser aussi la musique contenue dans nos smartphones, tablettes et ordinateurs. Plus besoin donc d’encombrer ou de réaménager son intérieur: visser une simple ampoule suffit. Très simple à installer, elle se fixe sur une lampe standard via une douille E37. Il suffit ensuite d’appairer l’ampoule et votre appareil mobile. (L’utilisateur peut également profiter des radios Internet et des titres disponibles sur les plates-formes de musique à la demande.) Prix : 100 

2p news gadgets22_Mise en page 1 17/06/13 08:35 Page2

Screetch WAE OUTDOOR BTP04, UN HAUTPARLEUR POUR TOUS LES TEMPS L’adrénaline est plus forte, l’émotion plus intense et le courage plus présent quand la musique vous pousse au dépassement! Ce nouveau haut-parleur Bluetooth a été spécialement créé pour les sportifs et les aventuriers; il leur permet de diffuser des musiques à partir d’un smartphone ou d’une tablette numérique, partout à l’extérieur. Le BTP04 ne craint pas les projections d'eau ou de neige. Complètement protégé contre les poussières et le sable, doté d’embouts en caoutchouc et d’une double grille de protection, il résiste parfaitement aux chocs. D’un poids de 280 g pour 15 cm seulement, il accompagne sans difficulté toutes les activités sportives et offre plus de quatorze heures d’écoute (10 m de portée). Prix : à partir de 100 

COOLSHIP: QUAND ANDROID SE PREND POUR UN AMIGA 600… Rappelez-vous le mythique Amiga 600, un ordinateur du début des années 1990 où tout logeait dans le clavier… Il n'y avait plus qu'à le connecter à une souris et à un moniteur ! Le CoolShip reprend ce principe pour un ordinateur sous Android déguisé en Windows XP. (L'imitation comporte jusqu'à la trappe sous le clavier, afin de permettre l’installation de futures extensions.) Il semble avoir été particulièrement pensé pour les enfants et les personnes âgées, vu sa simplicité ; il vise également le marché des hôtels (un ordinateur dans chaque chambre). Prix : 100 £ (environ 120 )

MONKEY LIGHT : DES GIF ANIMÉS SUR LES ROUES DE VOS VÉLOS Original, le concept de Monkey Light se sert

LUTA : CE MIROIR EST ÉGALEMENT UN INTERPHONE ! L'interphone vidéo Luta fait partie de la génération des tablettes tactiles — avec un moniteur couleur de 7 po, ultraplat (épaisseur inférieure à 1 cm), mains libres, et propose une façade miroir design (les touches et l'écran sont invisibles lorsque le portier est en veille). En fonctionnement, il s'anime en faisant retentir l'une des seize sonneries au choix et permet de recevoir des appels de l'extérieur, de visualiser les visiteurs et de communiquer avec eux. (Le moniteur est relié à une platine de rue avec façade aluminium, micro, sonnette et haut-parleur intégré.) Prix : 200 

CLARION FX503E : TRANSFORMEZ VOTRE VOITURE EN VÉHICULE CONNECTÉ La FX503E est une station multimédia connectée, offrant la possibilité d’utiliser certaines applications d’un smartphone, spécialement optimisées pour une utilisation sécurisée en voiture — grâce à la technologie Smart Access. Les applications les plus célèbres sont disponibles… Avec FB4car (Facebook), le conducteur accède à son fil d’actualités; via News4cars, il est informé en continu de l’actualité; et avec Weather4car, les conditions météorologiques sont mises à jour et disponibles en temps réel. (Les radios Internet sont également accessibles.) De plus, la station permet de recevoir à l’écran les systèmes de navigation iGo primo ou Navfree, hébergés sur le portable. Les applis Inrix (information sur le trafic) et Waze (la communauté des automobilistes) sont également invitées à bord… Prix : 500 

de la persistance rétinienne pour diffuser des animations sur vos roues de vélo pendant que vous roulez de 15 à 65 km/h… À vous de choisir ce que vous voulez afficher: une animation d'un animal courant, du feu ou même une publicité pour un produit. L'animation peut aller jusqu'à mille frames et durer huit heures en continu et à pleine puissance. (Le MonkeyLight fonctionne avec des LED disposées sur quatre des rayons de la roue — de 26 à 29 po.) Prix : à partir de 700 $ pour une roue (environ 540 ) PANASONIC NA-140VS4, UNE MACHINE À LAVER À VAPEUR C’est officiel: la vapeur est la grande tendance actuelle du lavage (repassage facile, fonction anti-allergie et soin rafraîchissant — les bienfaits de cette technologie, intégrée aux cycles de lavage et de séchage, semblent infinis)… Panasonic présente une nouvelle gamme qui propose notamment des machines dotées de cinq programmes vapeur: Repassage facile, Anti-Allergie, Chemises, Quotidien et Désodorisant. Elles sont écoresponsables (en eau et en énergie), silencieuses, utilisent beaucoup moins d'eau — et donc très appréciables en matière d’économies. Prix : à partir de 900 

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NEWS Innovations & Concepts du futur

L’ALLIANCE DES MEILLEURS AU SERVICE DU PROJECT ZERO C’est lors de l’Heli-Expo 2013 qu’AgustaWestland a dévoilé son Project Zero, qui a été conçu, fabriqué et testé dans le plus grand secret, en moins d’un an. Ce démonstrateur de drone hélicoptère convertible électrique, doté de deux rotors basculants (un tiltrotor, donc), est le résultat d’une étroite collaboration entre les différents bureaux d’études du groupe Finmeccanica et ses principaux sous-traitants et équipementiers à travers le monde — chacun d’eux ayant été sélectionné pour son domaine d’expertise. Parmi les partenaires industriels qui ont participé au Project Zero figurent AnsaldoBreda (pour l'onduleur du moteur électrique et l’algorithme de contrôle) ; Ansaldo Energia (pour la conception du système de propulsion) ; Sistemi Dinamici (pour le système de contrôle de vol et la conception du rotor) ; Selex ES (pour l’électronique des commandes de vol) ; et enfin Wind River (pour les logiciels). Quant à sa structure aérodynamique et à son design futuriste, ils sont l’œuvre de Stile Bertone. Pour augmenter sa résistance et alléger son poids, une grande partie de l’engin est composée de matériaux composites (la surface extérieure en carbone et en graphite, fabriquée par Lola Composites). Quant aux pales, aux carénages et aux rayons du rotor, ils ont été conçus par Advanced Concepts Research Group et AgustaWestland Japan Asia Technology Center — puis fabriqués par Uchida au Japon. Ses hélices carénées horizontales, capables de basculer à plus de 90° vers l'avant, assurent sa sustentation lors des phases d'atterrissage et de décollage verticaux puis sa propulsion, une fois la translation effectuée. Dépourvus de mécanisme de transmission ou de plateau cylindrique, ses rotors sont mus par des actionneurs électromécaniques, tout comme ses commandes de vol. Si, en mode avion, ses ailes fournissent l'essentiel de la portance, le fuselage et les carénages autour des rotors y participent aussi. En outre, ses ailes sont détachables lors de missions de type uniquement « hélicoptère ». Enfin, le Project Zero est doté d'un moteur électrique alimenté par des batteries qui peuvent être rechargées de façon autonome au sol : ses rotors servent alors d’éoliennes. Designer : AgustaWestland

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GÅ.IA: LE CYBORG VÉGÉTAL Gå.ia est un concept de robot visant à donner aux plantes le cerveau et les jambes que la nature ne leur a pas fournis afin de produire une société végétale au sein de la société humaine. Le robot est constitué d’une plateforme mobile comprenant la partie mécatronique, les capteurs et l’Intelligence artificielle — le tout associé à une plante. La symbiose entre l’artificiel et la plante a été poussée pour donner au végétal ce qui lui manque : la mobilité, l’intelligence et la capacité de communiquer avec nous. Mi-plante, mi-robot, ce cyborg parcourt la ville afin d'apporter ses bienfaits aux humains. Alimentation, protection, filtration et amélioration de notre environnement — telles sont ses missions ! Designer : Inkisitor Designer

BLIND READER: COMMENT CONVERTIR N’IMPORTE QUEL TEXTE EN BRAILLE De la taille d'un téléphone mobile, le Blind Reader pourrait permettre aux malvoyants de lire toute espèce de texte qui se trouve sur leur chemin. L'appareil scanne le texte écrit sur la page où est posé le Blind Reader. Ensuite, ce dernier le retranscrit en braille sur sa surface supérieure. S'il était construit, il permettrait à tous d’accéder à n'importe quel livre ou magazine… À quand la lecture de Planète Robots avec un Blind Reader ? Designers : Jia Mengyin et Bao Haimo

FREENTER, UNE IMPRIMANTE POUR MUR Le Freenter est une imprimante pour les murs ou pour le sol et ressemble à une tablette tactile ordinaire. Il suffit d'utiliser le logiciel de création graphique embarqué pour créer un logo, un dessin, une photo ou un texte. On applique ensuite la tablette sur le mur puis on la fait rouler le long de la paroi pour imprimer une création à l'échelle 1:1. (Vous pouvez même vous amuser à refaire toute la décoration sur un papier peint, selon votre bon plaisir.) Designers : Kim Kwang-hyun, Roh Ga-young, Kim Su-hyun et Shin Jun-won

GIF-TY : CRÉER UN GIF AVEC UN APPAREIL PHOTO Avec un appareil photo conventionnel, pour transformer votre création en photo physique, il suffit de l'imprimer… Comment faire pour une petite vidéo ? La réponse : recourir à un folioscope (ou flipbook). Quand j'étais enfant, je prenais de vieux annuaires pour dessiner les aventures de petits personnages dans le coin, en bas des pages. Ensuite, je les feuilletais rapidement pour créer l'illusion d’un dessin animé. Le Gif-Ty est un concept d'appareil photo qui reprend ce principe. Il filme pendant cinq secondes au maximum — puis imprime de lui-même les images, une par une. Il suffit alors de les relier avec un outil livré. Ne reste plus qu'à visionner la vidéo, où que vous soyez, en feuilletant le folioscope que vous avez créé… Designer : Jiho Jang

LIMBO : UN SMARTPHONE QUI DEVIENT UNE MONTRE Certains pensent que la montre, désuète depuis que les mobiles indiquent l’heure, est prête à revenir en devenant un instrument intelligent… Le téléphone s’étant métamorphosé en véritable ordinateur — pourquoi se pencher sur le destin desdites montres ? Un designer coréen a pourtant eu l'idée d'utiliser l'arrivée des écrans flexibles pour imaginer un smartphone qui s'enroule autour du bras et se transforme ainsi en smartwatch. (Un seul appareil pour deux usages…) Designer : Jeabyun Yeon

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CAHIER T E C H N I Q U E UNE APPLICATION EN NEUROMIMÉTIQUE : LA RECONNAISSANCE DE LETTRES Dans le numéro dix-neuf de Planète Robots, nous vous avions expliqué la particularité adaptative des réseaux neuromimétiques. Nous vous proposons ici une application des réseaux de neurones — en fait une approche particulière de linformatique que lon appelle Neural Computing. Ce domaine sessaie à reproduire le fonctionnement du cerveau humain pour mieux le comprendre ou pour développer des applications déductibles liées à un dilemme.

Image n°3

Image n°4 de trois x trois neurones qui représentent les pixels d’un affichage de lettres, des neuropixels (images n°3 et n°4)…

Image n°1 La reconnaissance de formes se prête bien aux réseaux neuronaux même si une autre approche utilisant l’informatique statistique se révèle envisageable. Le programme proposé est réalisé en langage VBA sous Microsoft Excel, vous pourrez l’utiliser et le modifier à loisir en le téléchargeant à cette adresse (http://www.eveillenvol.com/planeterobots/planeterobots.htm).

PLANETE ROBOTS N°22

Il est basé sur les travaux d’Igor Aleksander et d’Helen Morton, les auteurs du livre An Introduction to Neural Computing. LES DÉTAILS DE LALGORITHME DU PROGRAMME Le principe de l’application consiste à apprendre les lettres « T » et « H » (le programme permet d’apprendre d’autres lettres ou des formes) dans une matrice

Lors de la présentation d’une lettre incomplète au réseau de neurones, il va s’autoorganiser et essayer de tendre vers une lettre apprise. Dans l’exemple ci-dessous, on observe les cas possibles… N°5 C’est sûrement un T. N°6 C’est sûrement un H. N°7 Je ne sais pas… Pour s’auto-organiser, chaque neurone — appelé aussi Toy Adaptive Nod (TAN) — est relié à son voisin (image n°8)… Pour obtenir le bon câblage et afin de gérer ses propres informations, le TAN se voit attribuer quatre entrées et une sortie. (Chaque entrée est reliée à la sortie de son voisin.) Le neurone possède aussi un

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Emmanuel Regis

Image n°2

Image n°5

Image n°6

commutateur pour savoir s’il est en mode Apprentissage ou en mode Restitution. Les lignes des entrées acheminent des données au neurone puis, en fonction, il émet une information à la sortie. (Rappelons au passage que les sorties de la ma-

Image n°8

Image n°7 trice de trois x trois neurones représentent les états allumés ou éteints des pixels des lettres : les neuropixels.)

« T » et « H » ne sont donc pas précisément placées dans des mémoires — mais diluées dans le réseau de neurones. Les neuropixels sont nommés dans notre cas par leur position Colonne / Ligne. TAN C1L1 indique par exemple un neurone en position Colonne N°1 et Ligne N°1 de la matrice (image n°9). Une fois le câblage réalisé, le réseau est mis en apprentissage. Puis on présente chaque lettre une par une, en positionnant les sorties de chaque neurone. Dans notre réseau, on remarque qu’il est inutile de positionner les entrées car les sorties sont branchées aux entrées !…

Puis le réseau est mis en restitution et on Le commutateur permet deux cas… présente une lettre incomplète. À ce mo— En mode Apprentissage, les données ment, le réseau se réorganise. Chaque des entrées et de l’état de la sortie sont neurone voit sa sortie se modifier pour apprises. Ce mode est particulier à l’infortendre vers un état qu’il a appris tout en mation en sortie qui à ce moment ne sort tenant compte des sorties de ses voisins. pas du neurone mais y entre. Cette nouvelle configuration forme un — En mode Restitution, les entrées infornouvel affichage de la lettre recherchée ment le neurone sur son environnement et grâce à nos neuropixels. L’utilisateur peut, il réagit en fournissant une information via s’il le souhaite, présenter à nouveau la sa sortie. Les informations sur les lignes sont de type binaire — c’est-à-dire du courant sur la ligne ou non (cf. Marche / Arrêt, 0 / 1 ou encore Allumé / Éteint). Ces neurones sont donc comparables à des composants électroniques qui peuvent être câblés à loisir. Mais à la différence de l’informatique classique, où une donnée est posée précisément dans une mémoire (cf. Adresse Mémoire), le câblage de nos neuropixels diffuse — Image n°9 « dilue » — l’information. Ainsi, les lettres PLANETE ROBOTS N°22

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CAHIER T E C H NI Q U E

Image n°13

Images n° 14 et 16

Un score est alors calculé par rapport aux entrées présentées et à celles qui ont été apprises pour chaque lettre. Et ici, le nombre d’entrées identiques donne la victoire à la lettre « T » (image n°12)… Ainsi, la sortie s’activera et le neuropixel s’allumera (image n°13)…

Image n°10

Image n°11 nouvelle organisation. Après divers essais et diverses itérations en chaîne, le réseau se stabilise vers la meilleure reconnaissance possible. Voyons maintenant comment fonctionne précisément l’intérieur d’un neuropixel… Pendant l’apprentissage (ici sous la forme d’un tableau), chaque neurone mémorise ses entrées et sa sortie. (Sachant que « 1 » dans une case signifie que la ligne a eu du courant ou que c’est allumé et que « 0 » indique qu’il n’y a pas de courant ou que c’est éteint…

Image n°15

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Image n°12

Voici par exemple les entrailles du TAN C1L1 (image n°10)… Lors de la restitution, pour faire reconnaître une lettre incomplète, chaque neurone va comparer ses entrées à celles qui ont été apprises. Et les entrées présentées les plus proches de celles qui ont été apprises sélectionneront la nouvelle information de sortie. Si l’on présente un « T » incomplet, voyons la réaction du TAN C2L3 (image n°11)…

En revanche, la sortie n’est pas modifiée si la comparaison est iden-tique. On l’observe sur le TAN C2L2 avec cette nouvelle présenta-tion d’une lettre incomplète (image n°14)… Les entrailles du TAN C2L2 se mettent donc en action (image n°15)… Le neuropixel en déduit que le nombre d’entrées identiques est le même quel que soit le modèle d’apprentissage ; la sortie est indéterminée et reste alors inchangée (image n°16)… Nous sommes arrivés au terme de cette application. Il existe en fait plusieurs types de structures de réseaux de neurones… Le nôtre est un réseau feed-back (car il reboucle). Il permet de reconnaître des lettres et peut être aussi dérivé pour reconnaître des situations, des risques, des stratégies et pour concevoir un jeu, pour construire un Tamagotchi et bien d’autres choses ! À vous d’essayer, de dériver le programme Microsoft Excel et d’explorer d’autres applications ou d’autres types de réseaux ou de neurones…

concours-futuroscope2_Mise en page 1 17/06/13 19:40 Page1

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2p news media22_Mise en page 1 17/06/13 08:32 Page1

NEWS DVD, BD, LIVRES, CINÉ… amie, tombée d’un aérocar en plein vol. Aidée par son demi-frère Théo, médecin dans un asile d’aliénés, elle se lance alors sur la piste d’un savant fou, créateur de prodigieux automates, et va découvrir au péril de sa vie les dangers cachés de l’envoûtante vapeur… Auteurs: Fabrice Colin et Mathieu Gaborit Éditeur: Bragelonne - Déjà paru

Roman CAL DE TER — L’INTÉGRALE Les éditions Milady ont récemment réédité lintégrale de la saga Cal de Ter, en trois tomes (le tome I regroupe les trois premiers romans, le tome II réunit le quatrième et le cinquième tandis que le tome III contient les deux derniers ainsi que deux nouvelles). L’action démarre en 2296 où, à la suite d’un conflit opposant la colonie martienne et la Terre, notre monde a été entièrement détruit. Cal, l’unique humain rescapé, est plongé dans une stase en attendant que les « robots censeurs » de sa capsule spatiale détectent une planète propice à sa survie. Arrivé sur la planète Vaha, il va y découvrir le peuple Vahussi. Fort de son savoir terrien, renforcé par la découverte des vestiges d’une technologie alien très évoluée dont il va prendre le contrôle, Cal va décider de donner un coup de pouce à l’évolution des autochtones. Siècle après siècle, il sera leur démiurge secret et suivra leurs progrès au gré de sauts temporels entre deux stases programmées sous la surveillance du superordinateur HI 20314. Auteur : Paul-Jean Hérault - Éditeur : Milady Déjà paru Roman CONFESSIONS D'UN AUTOMATE MANGEUR D'OPIUM (RÉÉDITION) À Paris en 1899, l'industrie est portée par la force de l'Éther, une substance verte aux propriétés miraculeuses, qui a révolutionné le monde… Le ciel est quadrillé par des milliers d’étranges machines volantes tandis que des nuées d’automates cuivrés omniprésents agissent au service des hommes, qui communiquent désormais entre eux d'un continent à un autre, via des « téléchromos ». C’est dans cette ville moderne, où s'ouvre une éblouissante Exposition universelle, que la jeune comédienne Margaret Saunders doit résoudre le mystère de la mort de sa meilleure

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Roman LA TRILOGIE DIVINE Depuis quelque temps, différentes maisons dédition ressortent un certain nombre douvrages de Philip K. Dick… Cette fois, c’est au tour de La trilogie divine, qui regroupe (en coffret) non pas trois de ses romans (comme le titre le laisserait présager) — mais en réalité quatre : SIVA (Système intelligent vivant et agissant), L’invasion divine, La transmigration de Timothy Archer, Radio libre Albemuth, qui ont été écrits à la fin de sa vie, au cours de sa période « mystique », et sont très différents du restant de son œuvre… Bien que leurs histoires soient indépendantes, elles sont toutefois liées du point de vue thématique. Mélange de récit autobiographique, de SF spéculative, de questionnement métaphysique, de mysticisme et de délires schizophréniques, La trilogie divine, ce testament d’un auteur culte, déroutera plus d’un jeune lecteur… Auteur : Philip K. Dick - Éditeur : Denoël (collection Lunes d’encre) - Coffret déjà paru

Roman ZEN CITY Dominique Dubois, cadre trentenaire moyen, s'installe plein d'espoir à Zen City, un véritable petit paradis hightech… Grâce au programme Global Life et à la puce implantée sous la peau de chacun, on peut désormais y faire ses courses sans jamais avoir à se déplacer, travailler dans un environnement idéal et être protégé en permanence sans même s’en rendre compte. Cependant lorsque sa jolie collègue est assassinée chez elle et qu’il devient la proie d’un réseau de hackers qui cherchent à miner de l'intérieur la « Ville Transparence », sa vie en prépayé bascule. Ce roman d’anticipation est en fait son journal — le témoignage d'un des rares rescapés de ce qu'on a appelé laTragédie de Zen City. Ce thriller futuriste se lit comme une critique acerbe et drôle de la société de consommation, de la manipulation des masses, du contrôle sécuritaire et de la prolifération des implants. Auteur: Grégoire Hervier - Éditeur: Pocket - Déjà paru

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Josèphe Ghenzer BD S.A.M. (TOME 2 : CHASSEURS DE ROBOTS 2/4) Ce deuxième tome de S.A.M. nous replonge au cœur de la cité dévastée dont les machines ont pris le contrôle et dans laquelle seuls quelques enfants arrivent à survivre en se terrant dans les égouts… L’histoire démarre un an après la disparition du robot qui non seulement n'avait pas attaqué les jeunes survivants de la mégalopole en ruine — mais les avait défendus contre les engins traqueurs d'êtres humains. La situation de la communauté de Yann et d’Ella est désespérée car elle ne dispose plus de vivres et n’a plus de contacts avec les autres communautés de survivants depuis des mois. Mais un jour, au cours d'une expédition en vue de trouver de la nourriture, S.A.M. réapparaît et avec lui, c'est peutêtre l'espoir qui renaît… Scénario: Richard Marazano - Illustrateur: Hua Shang - Éditeur: Dargaud - Déjà paru

BD LE VOYAGE EXTRAORDINAIRE (TOME 2) Aidé de Noémie, Amélia et Térence, Émilien vient de terminer le prototype inventé par son père. Ils sapprête à partir en leur compagnie pour Paris où ont lieu les inscriptions au concours Jules Verne car y participer à la place de son père disparu est la seule manière pour lui de retrouver sa trace… Alors que la guerre est toute proche, l’étrange Troisième Force et ses robots semblent leur porter une attention particulière. Ils n’en sont pas moins résolus à prendre part à ce concours afin de lever le voile sur tous les mystères entourant leur famille. On retrouve ici la suite des aventures hors du commun de deux

enfants brillants et intrépides qui se déroulent dans un monde uchronique, à l’ambiance steampunk, au sein duquel une étrange Troisième Force, constituée d’incroyables robots, vient bouleverser les rapports de force entre l’Axe et les Alliés. Scénario: Denis-Pierre Filippi - Illustrateur: Silvio Camboni - Éditeur: Vents d’Ouest - Déjà paru

DVD LES NOUVELLES THÉORIES DE STEPHEN HAWKING Dans ce DVD, une adaptation de son dernier livre écrit en collaboration avec Leonard Mlodinow, Y a-t-il un grand architecte dans lUnivers ?, le célèbre physicien Stephen Hawking retrace la fascinante histoire de lHumanité… En explorant, au travers de cette nouvelle série de trois documentaires (Dieu a-t-il créé l’Univers ?, La clé de l’Univers, Le sens de la vie), les grands mystères du cosmos pour examiner les preuves d’une intervention divine et en associant ses talents de vulgarisateur à la force des images (avec des reconstitutions historiques de grande qualité pour illustrer ses propos), il nous entraîne dans un voyage dans le temps (aux côtés d’Aristarque de Samos, de Galilée, de Descartes, de Newton, de James Clerk Maxwell, de Theodor Kaluza et d’Einstein) pour nous démontrer comment les avancées de la science ont pu modifier notre vision du monde au cours des siècles…

tent, les implants cybernétiques ayant repoussé aux extrêmes la frontière entre machines et humains — entre réel et virtuel… Une équipe spéciale du ministère de l’Intérieur, la Section 9, est chargée d’enquêter sur un puissant conglomérat qui fabrique des cyborgs dédiés au plaisir sexuel car ces derniers sont à l’origine de plusieurs meurtres. La Section 9 confie l’investigation à son meilleur élément — Batou —, un cyborg doté d’une parcelle d'humanité auquel on a adjoint un nouveau coéquipier, le très humain Togusa, en remplacement de Motoko Kusanagi, sa collègue qui a mystérieusement disparu… Avec son budget de 20 M$, Ghost in The Shell 2 : Innocence est un vrai chef-d’œuvre du cinéma d’animation de SF. L’esthétique de la vision de Mamoru Oshii et son questionnement philosophique sur la notion d’humanité sont ici sublimés par la HD. Le film est disponible en DVD, Blu-ray standard et Blu-ray édition collector. Le digipack comprend le film en Blu-ray, un DVD bonus ainsi qu’un livret de vingtquatre pages. Réalisation et scénario: Mamoru Oshii - Éditeur: Dybex - Sortie: 26 avril 2013

Éditeur: Seven Sept - DVD disponible en 2D et 3D DVD GHOST IN THE SHELL 2 : INNOCENCE Laction se déroule en 2032, à une époque où humains et cyborgs cohabiPLANETE ROBOTS N°22

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NEWSCINÉMA PACIFIC RIM LE DERNIER ESPOIR On connaît l’amour immodéré que Guillermo del Toro porte aux créatures fantastiques et aux monstres en tout genre ! Avec Pacific Rim, il rend en quelque sorte hommage aux films de robots géants et au kaiju eiga (dont les héros les plus célèbres sont Godzilla et Gamera) — qui ont « bercé » son enfance… fense Corps) regroupe l'alliance internationale des vingt et un pays bordés par le Pacifique. Leur objectif commun: endiguer, combattre et éliminer la menace représentée par les Kaiju. C’est sous son égide qu’est élaboré le projet militaire Pittsburgh, qui fait appel aux divers talents des meilleurs scientifiques et militaires de chaque pays — afin de mettre au point des robots géants de combat capables de défendre l’espèce humaine.

Les robots géants sont de retour au cinéma ! Ici, le Jaeger chinois, Crimson Typhoon.

INVASION PLANÈTE TERRE Quand des légions de créatures monstrueuses, les Kaiju, ont surgi des flots, une guerre a commencé — qui a coûté la vie à des millions d’humains et épuisé les ressources naturelles de la Terre. Pour les combattre, une arme d'un genre nouveau a été mise au point: de gigantesques robots appelés les Jaegers et contrôlés par des pilotes. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées n'ont plus d'autre choix que de faire appel à un drôle de tandem: Raleigh Becket (Charlie Hunnam), un ex-pilote en disgrâce, et Mako Mori (Rinko Kikuchi), une jeune recrue très déterminée mais inexpérimentée. Tous deux vont devoir faire équipe pour manœuvrer un légendaire mais obsolète Jaeger. Ils sont le dernier rempart de l'humanité contre une apocalypse qui semble imminente… MONSTRES CONTRE ALIENS Alors qu’on pensait que la menace viendrait directement des étoiles, elle arrive de la brèche, une faille sous-marine qui s’est ouverte dans les abysses de l’océan Pacifique. De ce portail interdimensionnel ont surgi, à des intervalles de plus en plus fréquents, de monstrueuses créatures venues d’un autre univers, l’Anteverse. En dépit de leur taille gigantesque, les Kaiju sont agiles, rapides et capables de contrecarrer intelligemment les attaques des humains. Ils sont

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programmés pour s'autodétruire et lorsqu'ils périssent au combat, ils se décomposent et relâchent un agent toxique, le Kaiju Blue, qui détruit complètement les villes et rend l'air impossible à respirer. Parmi la quarantaine de Kaiju imaginés pendant la phase de préproduction, neuf d’entre eux ont été sélectionnés et ont été créés tout spécialement pour le film. Chacun d’eux arbore un look bien à lui (apparence de crabe, de requin…), a sa propre personnalité et possède des capacités spécifiques (certains volent, d’autres nagent…) et tous portent un nom (Trespasser, Dengue, Slattern, Knifehead, Leatherback, Otachi, Scunner…). Ils ont été, tout comme les Jaegers, conçus de l’intérieur: on a réfléchi aux squelettes et aux muscles des uns ainsi qu’aux moteurs et au fonctionnement mécanique des autres. ILM a ensuite tout fait pour les rendre hyperréalistes grâce à la magie des effets spéciaux. LE PROJET PITTSBURGH Dès que le premier de ces Kaiju surgit des flots, toutes les nations décident de mettre de côté leurs anciennes querelles pour faire face au danger que représente cette gigantesque créature. Désormais, une seule chose compte: unir l’ensemble de leurs forces mais aussi de leurs moyens techniques et financiers pour tenter de survivre. Fondé en 2014, le PPDC (Pan Pacific De-

UNIVERSAL SOLDIERS On devrait surtout voir sept Jaegers, provenant de divers pays. Chacun d’eux est unique: il possède ses propres caractéristiques (personnalité, look, gestes, démarche…) ainsi que des techniques de combat spécifiques (longue distance, closecombat et, bien sûr, « Rocket Punches »). Leurs munitions étant longues à recharger (tâche impossible d’ailleurs en plein combat), ils disposent aussi d’armes de type couteau ou épée, fonctionnent grâce à un cœur nucléaire et sont contrôlés par un tandem de pilotes (ces derniers leur donnent un nom, montrant ainsi leur attachement). Les quatre principaux Jaegers sont Gipsy Danger (le Jaeger américain de type Mark 3, d’une taille de 82 m, basé à Anchorage La patine graphique fait très « jeu vidéo ». Ici, le Jaeger américain Gipsy Danger.

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par Josèphe Ghenzer

l’IA par le biais d’un pont neuronal. Ils ne forment alors plus qu’une seule entité, capable de gérer un déferlement d’informations et de faire bouger le robot avec la même vivacité que celle d’un être vivant. Dans cet espace mental commun, appelé le « Drift », les pilotes disposent d’un accès total aux pensées de leur coéquipier. (Toutes les peurs et les névroses de l’un sont aussi ressenties par l’autre.) C’est pourquoi, avant de former les tandems, il se révèle indispensable de sélectionner d’abord individuellement les candidats, puis de leur faire passer ensemble des tests de compatibilité au Drift. On recherche en effet des personnes capables d’être sur la même longueur d’ondes et on essaie le plus souvent de créer des duos de parents (frère et sœur, père et fils, mari et femme) ou d’amis qui se connaissent de longue date. Il faut noter que les Jaegers ont été conçus Un petit air de Goldorak, non ? Toujours le Jaeger américain.

et mis en service en 2017); Cherno Alpha (le Jaeger russe de type Mark 4, 84 m, basé à Vladivostok et mis en service en 2018); Crimson Typhoon (le Jaeger chinois de type Mark 4, 89 m, basé à Hongkong et mis en service en 2018); et enfin Striker Eureka (le Jaeger australien de type Mark 5, 104 m, basé à Sydney et mis en service en 2019). On devrait aussi admirer Coyote Tango (le Jaeger japonais de type Mark 1, 82 m, mis en service en 2015), le Jaeger allemand et le tout premier Jaeger américain… SUR LA MÊME LONGUEUR DONDE… Le cockpit se trouve dans la tête du Jaeger. Les pilotes s'installent dans des harnais puis se relient à leur robot par le biais d’une connexion synaptique située au niveau de la colonne vertébrale. Et il en faut deux, chaPilotage des robots.

cun contrôlant l’un des hémisphères (droit ou gauche). Le Crimson Typhoon a même besoin de trois pilotes pour manier ses trois bras. La parfaite entente entre les pilotes est vitale au bon fonctionnement du Jaeger… Lorsqu’ils sont aux commandes, peu importe s’ils ne s’apprécient guère dans la vie, ils dépendent l’un de l’autre et n’ont pas droit à l’erreur. L’interaction avec l’IA des Jaegers se révèle si complexe et accapare tant les capacités mentales des pilotes qu’elle leur « grillerait » le cerveau si l’un d’eux tentait de le conduire en solo (à l’exception de Coyote Tango, qui n’a besoin que d’un seul pilote). C’est la raison pour laquelle les tâches sont réparties entre eux deux, connectés simultanément à

en s’inspirant de technologies qui existent déjà, notamment celle du RE-NET (Reliable Neural-Interface Technology), mise au point par la DARPA, qui utilise des connexions neurales pour mouvoir des prothèses destinées à des personnes blessées et amputées (voire les deux).

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NEWSjeux vidéo

vet par Cyril Dre

Alors que les consoles de prochaine génération de Sony et de Microsoft ont enfin été totalement dévoilées à l’E3 — le salon des jeux vidéo de Los Angeles — la PlayStation 3 et la Xbox 360 se lancent dans un baroud d’honneur avant de partir à la retraite… Quant au PC, il fait de la résistance, comme toujours ! Voici les incontournables du moment…

METRO : LAST LIGHT Metro — mais pas boulot et encore moins dodo! En 2034, la surface terrestre a été dévastée — un classique prémonitoire — et ce quil reste de lhumanité sest réfugié dans les couloirs et les tunnels du métro de Moscou… Entre les mutants qui viennent de l’extérieur et les stations transformées en cités forteresses qui se battent entre elles pour la suprématie, la balade que vous propose l’éditeur Deep Silver ne s’annonce pas de tout repos… Et comme d’hab, l’avenir de l’espèce humaine est entre vos mains dans ce jeu de tir en vue subjective (FPS) aux graphismes magnifiques et à l’ambiance très prenante. Hélas, si les joueurs occasionnels profiteront avantageusement de la bêtise de l’Intelligence artificielle des adversaires, des ennemis et autres xénomorphes, les joueurs plus endurcis feront une crise de nerfs! Néanmoins, Metro mérite que l’on s’embarque dedans pour de bonnes séances de défoulement et de découverte d’un univers vraiment bien glauque…

Metro : Last Light (PC, Xbox 360, PS3) Éditeur : Deep Silver

REMEMBER ME Nilin ne se souvient de rien… Cest ennuyeux pour une femme qui, il y a peu, figurait encore parmi les meilleurs chasseurs de souvenirs ! Car en 2034 — décidément, l’avenir constitue une source d’inspiration inépuisable en ce moment — vos souvenirs sont stockés dans un implant (la puce Sensen), générateur d’un gros marché. Mais Nilin s’est rebellée et on a reformaté son propre Sensen… Ou presque !… Du coup, elle réussit à s’échapper avant d’être définitivement aliénée. Mais il va lui falloir tout rapprendre — des gestes les plus simples aux réminiscences les plus personnelles, en échappant au passage à ses poursuivants, pas vraiment décidés à la laisser

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se balader dans la nature. Vous l’aurez compris : la belle Nilin et son jeu à la Lara Croft — c’est vous ! Et vous apprécierez sa quête d’identité et sa course pour la justice dans un Paris néo-futuriste (c’est assez rare pour être signalé) de toute beauté…

REMEMBER ME

ET AUSSI…

Remember Me (PC, Xbox 360, PS3) Éditeur : Capcom

THE LAST OF US Ce tout nouveau jeu de Naughty Dog (le studio de développement californien de Sony, auquel on doit la série à succès des Uncharted) est lévénement majeur de lété sur PlayStation… Depuis le temps que l’on en admirait les images et les vidéos prometteuses, on commençait à s’impatienter… Le 14 juin, l’attente a pris fin. Et si l’on remplace New York par Boston, l’ambiance de ce monde vidé de ses habitants par un virus qui les a transformés en bêtes sauvages n’est pas sans rappeler le roman de Richard Matheson I Am Legend et surtout sa troisième adaptation cinématographique (avec Will Smith). Vous — Joel — allez traverser le pays accompagné de la jolie Tess et d’une petite fille (Ellie) qui vous a été confiée. Le but ? Survivre, évidemment… Ce qui frappe d’entrée, c’est la qualité des graphismes, extraordinaires, qui mettent en valeur des décors exceptionnels. The Last of Us est à ranger dans la catégorie survival horror, dont la série des Resident Evil est le pilier. Autant vous dire que la peur vous attend au tournant et que survivre ne sera pas une mince affaire ! Et le pari du développeur Naughty Dog — s’écarter l’espace d’un instant de l’univers d’Uncharted — a été remarquablement tenu ; avec ce titre ébouriffant, la PS3 va pouvoir tirer sa révérence en beauté… The Last of US (PS3) Éditeur : Sony Computer Entertainment

SUPER METROID Pour célébrer les trente ans de la Famicom (qui s’appelait la NES en Europe), Nintendo propose chaque mois en téléchargement sur sa Wii U l’un des grands classiques de l’histoire de la marque à trente centimes pièce. Ce mois-ci, c’est Super Metroid qui est à l’honneur… Old school ! Super Metroid (Wii U — par téléchargement sur la console virtuelle) Éditeur : Nintendo

FUSE Insomniac Games, le célèbre développeur de jeux, ne vous laissera pas affronter seul son nouveau third-person shooter (jeu de tir en vue objective — comme dans Gears of War). Vous allez diriger quatre commandos possédant chacun ses aptitudes et ses armes spéciales et avancer en tirant comme un bourrin, mais en utilisant à bon escient leurs talents…

Fuse (PS3, Xbox 360) Éditeur : Electronic Arts

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CMJ

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