Planète Robots numéro 24 by Planète Robots

PLANÈTE

ROBOTS

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LE DRONE R-MAX DE YAMAHA

NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2013 - NUMÉRO 24

N O U V E L L E S

SIRF U L C F U T U X E RETIEN

T E C H N O L O G I E S

VOS ACHATS

ENT

D U

AVEC ARNAUD MONTEBOURG

ROBOTS POUR NOËL

LA « NOUVELLE FRANCE » INDUSTRIELLE

BAXTER ENFIN DISPONIBLE EN FRANCE

DOSSIER :

ROBOTIQUE AGRICOLE

L 11849 - 24 - F: 5,90 € - RD

ATLAS

LE ROBOT HUMANOÏDE LE PLUS AVANCÉ DU MOMENT

UN NOUVEL ELDORADO YASKAWA

L’ARMAR-III

CENT ANS AU SERVICE DE LA ROBOTIQUE

UN ROBOT HUMANOÏDE À TOUT FAIRE

DISPONIBLE LE 25 OCTOBRE

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« L'être humain croira toujours que plus le robot paraît humain, plus il est avancé, complexe et intelligent. » Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Me Alain Bensoussan, Simona D'Attanasio, Nicolas Denis, Cyril Drevet, Josèphe Ghenzer, Samir Hamladji, Marc Hermouet, Sébastien Jeudy, Lise Loumé, Joe Pilow, Screetch, Cédric Vasseur et Mélanie Yèche. Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr © 2 013 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

Un sit tou ed tn ’inf ouv orm ea ati u on !

Isaac Asimov (Les robots de l'aube)

édito Planète Robots est de plus en plus lu par les décideurs des marchés de la robotique, au point que le ministre du Redressement productif, M. Arnaud Montebourg, a souhaité s’exprimer dans Planète Robots avec une interview exclusive dans le cadre des trente-quatre plans de reconquête de la « nouvelle France industrielle ». Nous l'avons donc rencontré dans un restaurant parisien, malgré son emploi du temps très chargé… Et notre magazine prend de la hauteur dans les médias ! Nous sommes régulièrement invités sur les plateaux de télévision, de la radio et par la presse — afin de faire partager notre passion pour la robotique et pour les technologies du futur. Nous avons également été appelés à présenter une chronique hebdomadaire — pour une seconde saison — sur la chaîne locale TV Vendée (disponible sur l'ensemble des box Internet), le mercredi dans La Grande Émission. De la même manière, nous sommes de plus en plus demandés pour présenter des conférences. Peut-être nous croiserons-nous dans l'une d'elles… À propos de rencontres, certains membres de Planète Robots seront présents à L'Alchimie X — à Tain-l'Hermitage, du 9 au 11 novembre. Ce salon amigaïste intègre la robotique depuis quelques années, en liaison avec votre magazine préféré. La société Cybedroïd y sera également présente avec quelques robots humanoïdes avancés. Et c'est avec un très grand plaisir que nous avons accueilli un nouvel… humanoïde au sein de la rédaction! Méline est née le 8 octobre et sera certainement une motivation pour le magazine lors de nos futurs tests de robots jouets — son avis sera très certainement des plus percutants! Sa mère (Towanda) et son père (votre serviteur) sont très heureux d'agrandir ainsi notre petite équipe… Pour cette fin d'année, nous vous proposons un panel de robots et de gadgets high-tech. Nous les avons sélectionnés parmi nos coups de cœur de ces derniers mois. Cette liste n'est certes pas exhaustive mais reflète en partie les avancées technologiques de cette année. Nous en profitons, au nom de toute l'équipe, pour vous souhaiter un Noël joyeux et une bonne année 2014 !…

■Frédéric

Rendez vous sur www.planeterobots.com

Boisdron

PLANETE ROBOTS N°24

PLANÈTE

ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S D U F U T U R Novembre / Décembre 2013 - NUMÉRO 24

ÇA VIENT DE SORTIR

ROBOTS AU TRAVAIL

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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. La « nouvelle France industrielle », trente-quatre plans pour favoriser les nouvelles technologies Le gouvernement vient de présenter trente-quatre plans pour redresser l'industrie française, en facilitant l'éclosion des nouvelles technologies (dont la robotique). Une interview exclusive d’Arnaud Montebourg Dans le cadre des trente-quatre plans de la « nouvelle France industrielle », nous avons eu l'honneur d’être reçu par le ministre du Redressement productif. Yaskawa, cent ans au service de la mécatronique et de la robotique ! Yaskawa a bientôt cent ans et à l'approche de cet anniversaire, nous avons eu le plaisir de rencontrer Xavier Lucas, le directeur général de Yaskawa France. Le droit des robots : de l'éthique au droit Explorons l'aspect juridique de la robotique grâce à l'expertise de Me Alain Bensoussan.

NOTRE PREMIER DOSSIER : ROBOTIQUE ET AGRICULTURE

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Vitirover et Naïo-Technologies : la révolution robotique dans l’agriculture La conviction commune qu’il y aura bientôt des robots dans les champs anime les fondateurs de deux entreprises — Vitirover et Naïo-Technologies. La robotique au service de l'agriculture — Une collaboration pleine d'avenir La robotique envahit tous les secteurs. L'agriculture est un des eldorados de ces nouvelles technologies… Le drone R-Max de Yamaha au service de l'agriculture moderne Le drone hélicoptère R-Max de Yamaha est devenu un leader en matière d’épandage agricole : nous vous présentons ici ses particularités.

ROBOTS DE SERVICES

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Une nouvelle génération de robots de services Le HomeMate est un robot cognitif, conçu et développé pour apporter de l’aide aux personnes âgées et aux handicapés. L’ARMAR-III, un robot humanoïde à (presque) tout faire L’Armar-III aidera les humains à exécuter des tâches ménagères, notamment dans l’aire culinaire. Veebot : « sang pour sang » révolutionnaire ! Le Veebot effectue des prises de sang en une minute seulement Atlas, un robot qui intervient en cas de sinistre L’Atlas est à l’heure actuelle le nec plus ultra des robots humanoïdes. Chez Honda, la « locomotique » se met en marche… Les robots sont aussi de nouveaux moyens de transport. Honda se lance dans l'arène…

Sommaire

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PLANETE ROBOTS N°24

Rodney Allen Brooks et le Baxter Rodney Brooks est à la fois un des fondateurs de la société iRobot et le président de Rethink Robotics, qui a conçu le Baxter. La sonde MAVEN, pour une étude de l’histoire de Mars et de son climat MAVEN est destinée à étudier la haute atmosphère de la planète rouge.

ROBOTS À L'ÉCOLE

DARwIn-OP, un robot humanoïde hors du commun Ce petit humanoïde intègre toutes les dernières technologies et diverses fonctionnalités extrêmement avancées.

RECHERCHE ROBOTIQUE

Aurions-nous de la sympathie pour les robots ? L'homme perçoit-il les robots comme de vulgaires objets inanimés ou comme des personnes ?

ROBOTS LUDIQUES

Mike Michaels, the mechanical magician Des spectacles où entrent en scène des robots…

NOTRE SECOND DOSSIER : NOTRE SÉLECTION POUR NOËL

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Notre sélection de robots pour Noël 2013 Comme tous les ans, nous vous proposons une petite sélection des robots à ne pas louper pour les fêtes de fin d'année. News Gadgets spécial Noël Afin de compléter notre sélection de robots, voici les gadgets qui feront fureur en cette fin d'année. News Médias spécial Noël Pour finir notre sélection, voici nos livres et DVD préférés pour Noël.

INNOVATIONS DU FUTUR

L’i3 — l’iPhone de BMW ? Avec l’i3, le constructeur allemand BMW se lance dans le domaine de l’électrique et de l’hybride.

CAHIER TECHNIQUE

La construction d'un robot bascule — Partie 2 Découvrez l’Arduino et apprenez à gérer un équilibre.

ROBOTS & MÉDIAS

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Le dernier pub avant la fin du monde — Les illusions perdues Des robots qui confinent au burlesque dans ce nouveau film ! Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette!

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NEWS novembre / décembre 2013

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Robots

Robot à grande vitesse Dans une vidéo récente au titre peu évocateur (L'efficacité et l'analyse de l'efficacité d'un nouveau robot quadrupède autonome), des chercheurs de la John Hopkins University (Maryland) montrent un robot miniature muni de moteurs indépendants propulsant ses quatre pattes hybrides (entre la roue et la jambe). Il peut atteindre jusqu'à trente fois la longueur de son corps par seconde (environ 2,2 m/sec). À l'échelle humaine, il atteindrait environ 190 km/h… Ce robot n'est pas simplement rapide : il est aussi capable de gravir des obstacles et d'avoir un rayon de braquage nul. Et les prochaines évolutions devraient le rendre encore plus rapide. Chacune de ses roues est actuellement munie de six rayons. (Il est prévu de n'en laisser qu'un.) Enfin, l'un des chercheurs, Christopher Brown a déclaré : « Continuez à suivre nos recherches et vous verrez un véritable quadrupède réaliser les différents pas (marche, trot, galop et saut) ! » ◗ http://www.youtube.com/watch?v=-0LQd4Mk42o

Tu ne seras pas un homme, mon robot ! Julia Fink, de l'EPFL, a publié une étude sur les interactions homme-robot. Un aspirateur Roomba a été confié à neuf foyers pendant six mois. Et si tout au début, il est un objet de curiosité, peut recevoir un nom, être personnalisé, pris en photo et observé pendant son travail, les résultats finaux contredisent la pensée dominante qui veut que les utilisateurs projettent des caractères humains sur leur robot : il reste principalement perçu comme un aspirateur… En revanche, si avant son arrivée le ménage est surtout une affaire de femmes, tout le monde l’utilise — et les activités ménagères, habituellement effectuées le dimanche, se font désormais n'importe quand. La chercheuse a parcouru les forums pour en extraire les termes anthropomorphiques et a fait la comparaison avec l'iPad et l’Aibo. Ils sont très courants pour le robot chien (56 %) mais le sont beaucoup moins avec le Roomba (11 %) et l'iPad (2 %). Julia Fink a noté au passage que le Roomba n'évolue pas et implique peu d'interaction physique (deux points plus importants que l'apparence de l'appareil pour favoriser l'interaction). ◗

Le projet XCR, pour un robot qui apprend Le projet XCR (eXperimental Cognitive Robot), développé par Pentti Haikonen, de l'université de Springfield (Illinois), abandonne la programmation des bases comportementales du robot. Pour lui, l'interprétation du monde à travers le langage conscient ne s'impose pas en premier lieu au cerveau humain. Ce sont les objets ou les sensations physiques qui sont perçus par le corps et le cerveau. Le XCR procède de même : il réagit non grâce à un logiciel prédéfini, mais à la façon dont ses composants physiques reçoivent l'interaction avec le milieu extérieur. Petit robot mobile, il a été construit de telle sorte que, lorsqu'il est frappé, il s'arrête et recule (il s'agit d'un réflexe d'évitement). Il est aussi capable d'apprendre : s'il tient un objet bleu lorsqu'il est frappé, il associera ensuite cette couleur à la « douleur » et l'évitera… Et selon ses concepteurs, rien n'empêche d'élargir la gamme des réactions physiquement acquises au contact de l'environnement. ◗

Une main qui apprend également Festo a créé le LearningGripper, une pince à actionnement pneumatique qui apprend de façon autonome la forme d'un objet pour l'orienter précisément. C'est la naissance d'une nouvelle génération de robots, plus flexibles que les systèmes de production d'aujourd'hui et plus rapides et plus faciles à mettre en place. En démonstration, il apprenait à gérer une boule et à l'orienter pour diriger le logo de Festo dans une direction spécifique. « Aujourd'hui, une énorme quantité de temps et d'énergie va dans la programmation, a déclaré Richard Huss, le P-DG. Configuration et programmation sont les principaux facteurs de coûts pour les constructeurs de machines. Le LearningGripper préfigure un temps où ces coûts seront diminués. Les nouvelles machines optimiseront leur propre performance. » Les algorithmes d'apprentissage prennent la place d'une programmation très complexe et le LearningGripper retient des séquences de mouvements grâce à l'apprentissage par renforcement… ◗

PLANETE ROBOTS N°24

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NEWS Robots

novembre / décembre 2013 Robots au long cours Lors du SailBot 2013, seize équipes venues du monde entier étaient en compétition pour construire des voiliers ne nécessitant aucune intervention humaine. Ils proposaient un défi intéressant car ils exigeaient la prise en compte de données en temps réel pour réagir à des conditions environnementales changeantes. « La voile est un problème intéressant parce que vous ne pouvez pas simplement orienter des moteurs pour aller dans la direction souhaitée, a déclaré Brooks Willis, chef de projet au Franklin W. Olin College of Engineering. Peu de recherches ont été faites dans ce sens. » Tous les bateaux étaient équipés de capteurs de direction de vent et de boussoles mais manquaient de matériel de pointe (caméras et télémètres). « Aucun des bateaux de cette année n'était conscient de son environnement », a déclaré Willis. Dans les années à venir, il s'attend à un niveau supérieur de sophistication, qui rendra les bateaux plus conscients de la situation. « Le grand défi des équipes est de trouver ce que le robot fait quand il fonctionne mais qu'il ne fait pas ce qu'elles attendaient… » Le robot voilier intelligent VAIMOS a une fois de plus fait la preuve de sa supériorité en remportant la course. Malgré le manque de vent, il a parcouru 4,5 milles marins (un peu plus de 8 km) en un peu plus de deux heures entre l'Île Ronde et Lanvéoc, dans le Finistère. Conçu en partenariat avec l’ENSTA Bretagne, l’Ifremer et le Laboratoire de physique des océans (LPO) de Brest, il a donc démontré sa fiabilité et prouvé l’intérêt qu’il représente pour des applications scientifiques. ◗

En quête d’immortalité C’est au cours d’une conférence qui s’est déroulée à New York à la mi-juin lors du Global Future 2045 (organisé par le milliardaire russe Dmitry Itskov et rassemblant diverses personnalités scientifiques autour du thème Le monde en 2045) que Ray Kurzweil, directeur de l’ingénierie chez Google, a réaffirmé que d’ici trente ans les humains pourraient télécharger leur esprit dans un ordinateur et que dans un siècle nos corps seraient robotisés. Sa conviction s’appuie sur la théorie de la singularité technologique que défend le courant de pensée transhumaniste… En se basant sur la loi de Moore, dont le point de rupture débuterait vers 2045, il prétend que les superordinateurs pourront ainsi contenir toutes les informations que nous stockons dans notre mémoire ; il sera alors possible de télécharger notre esprit dans un ordinateur. Il se fonde également sur les progrès de la médecine (qui nous permet déjà de retrouver la vue avec des yeux bioniques ou de recouvrer l’ouïe grâce à un implant placé sur le nerf auditif) à venir pour prédire que nous allons devenir de plus en plus non biologiques, au point que nos parties non biologiques domineront. Notre partie machinique sera alors si puissante qu’elle pourra totalement modeler et comprendre la partie biologique, en conséquence de quoi, même si cette dernière nous était retirée, cela ne ferait alors aucune différence. De là à l’immortalité, il n’y a qu’un pas… ◗

e-David : un artiste est né Des chercheurs de l'université de Constance (Allemagne) ont construit un robot peintre… L’e-David (Drawing Apparatus for Vivid Image Display), un robot de soudage comparable à ceux qui sont utilisés dans les usines automobiles, a été affublé d'une caméra et d'un ordinateur. (Le principe étant que le travail de la machine ne se révèle jamais parfait, une boucle de contrôle a été réalisée. Après photographie de l'œuvre, de nouveaux ordres sont transmis pour corriger les erreurs.) Ce type d'optimisation est similaire à celui qui intervient dans la vision humaine et on l’utilise de façon itérative pour produire les distributions de couleurs. Les logiciels actuels utilisent des algorithmes pour imiter des styles picturaux à partir d'une image. L’e-David utilisera lui de la vraie peinture sur de vraies toiles pour tester le processus de la création. (L'information sémantique est intégrée : il ne peindra pas un arbre de la même façon qu’un visage. Les plates-formes logicielle et matérielle seront ouvertes aux artistes et le robot servira à des expériences sur le mélange des couleurs et l'ordre des coups de pinceau.) ◗

Robot en travaux… de restauration À Madrid, au Museo National Centro de Arte Reina Sofia, un robot photographie des tableaux de Pablo Picasso et de Joan Miró en se déplaçant lentement devant eux, sur des rails. Les images, prises en infrarouge et en ultraviolet, aident les experts à analyser l'état de conservation desdits tableaux. (Elles font apparaître les craquelures, les rayures, les couches de peinture et les retouches invisibles à l'œil nu.) Surnommé Pablito, le robot a une longueur de 9 m et une hauteur de 3,50 m pour un poids d’une tonne deux cents kilos. Il prend des milliers de photos de chaque toile, analysées ensuite par les ateliers de restauration du musée. L'état du tableau, les problèmes qui existent ou comment il a été exécuté n’ont donc pas de secrets pour lui. Le musée a développé cette machine, d'un coût de 150 000 €, en partenariat avec la société Telefónica. Pablito peut travailler 24/24 heures sans surveillance et se déplace avec une précision de 25 µm. ◗

PLANETE ROBOTS N°24

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NEWS novembre / décembre 2013

Nous recherchons des rédacteurs, un webmaster et un Community Manager pour le site Planète robots. Contact : contact@planeterobots.com

Robots

Un robot urgentiste Des chercheurs de l’université de Waseda (Tokyo) ont créé un robot d’imagerie médicale piloté par iPhone. Une personne accidentée peut souffrir d’une hémorragie interne : aux urgences, une méthode de diagnostic — le FAST (Focused Assessment with Sonography for Trauma) — employant l’imagerie par ultrasons permet de détecter ces saignements. Cette méthode n’est pour le moment applicable que lorsque le blessé arrive à l’hôpital : l’idée du projet est de placer un robot sur le corps du patient pendant son transfert. Le médecin le contrôle alors à distance et peut détecter une éventuelle hémorragie. L’appareil pèse 2 kg et s’attache au niveau de la poitrine à l’aide d’une ceinture. (Il faut disposer d’une connexion à Internet sans fil sur les lieux de l’accident ou dans l’ambulance.) À partir d’un iPhone, le médecin a donc la possibilité de déplacer la sonde à ultrasons et d’en recevoir les images. Toujours en phase d'homologation, le FAST sera utilisé pour pratiquer des échographies de surveillance de la grossesse avant d'être commercialisé d’ici 2016. ◗

Un tissu électrique Les piles qui alimentent les appareils miniaturisés sont souvent aussi grandes qu'eux. Pour résoudre ce problème, les fabricants déposent des couches minces pour construire les électrodes mais ces micropiles solides contiennent peu d'énergie… Il est maintenant possible d'en placer davantage au moyen d’électrodes entrelacées, d'une épaisseur inférieure à celle d'un cheveu. Des chercheurs d’Harvard et de l'université de l'Illinois utilisent l'impression 3D : ils créent des encres ayant diverses propriétés chimiques et les utilisent pour former des structures aux propriétés électroniques, optiques, mécaniques ou biologiques souhaitées. Pour les électrodes, les encres fonctionnent comme des matériaux électrochimiques et durcissent en couches aussi minces que celles qui sont empilées. L'imprimante dépose les encres sur les dents de deux peignes d'or, créant une pile d'anodes et de cathodes entrelacées, emballée dans un récipient minuscule contenant une solution électrolyte. (La performance électrochimique est comparable à celle des batteries du commerce — mais à une tout autre échelle…) ◗

Le 3D PrintShow — nouveau grand événement de l'impression 3D Durant trois sessions (à travers les États-Unis et l'Europe), les imprimantes 3D feront leur show pour montrer ce qu'elles savent faire à un large public — qui sera certainement conquis aux premiers mouvements des têtes d'impression. C'est à Londres que commenceront les hostilités (du 7 au 9 novembre) et New York finira de nous donner envie du 13 au 15 février… (Paris accueillera l'événement au Carrousel du Louvre le 15 et le 16 novembre.) ◗

Petit boulot pour robot Connaissez-vous les human sign twirlers (littéralement les majorettes de panneau humaines)?… À Los Angeles, des personnes sont chargées de porter et de lancer en l'air de petits panneaux publicitaires le long des routes, en dansant! Et ce qui devait arriver est arrivé: les entreprises commencent à les remplacer par des mannequins automatisés capables de travailler dix heures par jour sans se restaurer… La société Sign Waving Robot Co. fabrique des mannequins en plastique et les dépose sur le trottoir avec perruques, vêtements et batteries rechargeables. Chacun d’entre eux coûte 2000 $ ou peut être loué 30 $ par jour et l’entreprise en possède 500. Bien que des modèles masculins soient disponibles, les féminins représentent la grande majorité des ventes. Mais les porteurs de panneaux humains disent qu'ils ne voient pas les robots comme une menace: Christian Altamirano, le directeur général de l’Aarrow Sign Spinners de Los Angeles, déclare que « les membres de notre équipe sourient, dansent et interagissent avec le public; ils ont une présence plus forte qu'un robot ». ◗

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NEWS Robots

novembre / décembre 2013 Un crabe d'exploration Le Crabster est un robot hexapode conçu pour se déplacer sur les fonds marins. Les chercheurs de l'Institut coréen des sciences océaniques et de la technologie (KIOST) utilisent déjà deux véhicules sous-marins contrôlés à distance, mais leurs systèmes de propulsion ont tendance à faire voltiger les sédiments, ce qui affecte la visibilité, et ne peuvent travailler au milieu de forts courants. Le Crabster, lui, résiste à ces courants en modifiant sa posture et sa démarche mesurée ne disperse pas les dépôts sédimentaires. On le descend au moyen d’une grue et il reste attaché à un câble qui transmet l'énergie ; cela limite ses déplacements mais permet un fonctionnement continu. Quatre opérateurs sont aux commandes et contrôlent les manipulateurs, les caméras, les lumières et le sonar. Ce robot d'une demi-tonne illumine l'eau trouble en employant un projecteur, enregistre ce qu'il voit avec dix caméras et utilise ses deux pattes avant pour ramasser et manipuler les objets. Il a déjà pris son premier bain dans l'océan et va bientôt partir pour la pleine mer et travailler à 200 m sous la surface. ◗

Le Kirobo attend son interlocuteur Kirobo, le petit robot qui reconnaît les voix comme les visages et parle japonais, a rejoint la Station spatiale internationale. Il sera en contact avec le taïkonaute Koichi Wakata, qui rejoindra l'ISS en novembre et doit en prendre le commandement en mars 2014. L'objectif du projet : étudier dans quelle mesure un robot peut apporter un soutien moral à des personnes isolées — sur la Terre ou dans l'espace pendant un vol de longue durée. Cependant, il répondra seulement aux questions dont il possède la réponse (pas d'Intelligence artificielle). Lors d'une démonstration, il avait déclaré « espérer pouvoir créer un avenir où les humains et les robots vivront et progresseront ensemble ». Le Kirobo a été développé par l'université de Tokyo, les entreprises Toyota (pour le logiciel d'analyse vocale) et Dentsu. Il restera dans l'espace jusqu'à la fin de 2014. Haut de 34 cm et pesant 1 kg, il est conçu pour s'affranchir de l'absence de gravité. Il doit son nom au mot kibô, qui signifie notamment espoir en japonais (c’est aussi le surnom du module nippon de l’ISS) et évidemment à robot. ◗

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NEWS novembre / décembre 2013

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Robots

Lockheed Martin crée un cargo volant autonome Lockheed Martin développe un drone destiné à transporter des objets volumineux. Le Transformer TX, un projet de la DARPA, pourra même embarquer une voiture avec son conducteur. À l'origine, le projet était celui d'une voiture volante, qui a d'abord évolué vers un hélicoptère doté d’une paire de pales pivotantes. Et puis Lockheed Martin a eu l'idée de découpler la voiture du système de vol, de manière à transporter des objets de toutes les tailles en dessous de l'UAV. Lockheed et Piasecki Aircraft ont en définitive construit une version grandeur nature de l'UAV avec un conteneur de fret et les feront voler tous les deux d'ici 2015, au cours d’un test final qui comprendra une mission en mode réel. Le drone aura un rayon d'action de 250 mi et une vitesse maximale de 200 nd. Il pourra atterrir sur une zone de taille qui fera la moitié de celle qui est nécessaire à un hélicoptère chargé d’un poids similaire pour se poser et sera assez petit pour monter sur une remorque de voiture. (Et même être doté d’armes chargées même si, au début, l'accent sera mis sur le fret…) ◗

Un drone pour les canalisations Deux membres de l'U.S. Air Force ont breveté le Pipe Snake, un drone qui se déplace dans un bâtiment en empruntant les conduites d'eau. Kyle Fitle et David Carte décrivent leur robot comme un moyen de faciliter la communication entre les personnes piégées dans les constructions endommagées à la suite d'une catastrophe naturelle et les premiers secours. Le dispositif motorisé et commandé à distance est constitué d'une tige : elle éjecte une paire de bras qui saisissent l'intérieur de la conduite pour s'y bloquer. Le serpent propulse ensuite sa tige centrale. Deux autres bras, placés à l'avant de cette dernière, se fixent à leur tour à la conduite : les premiers se rétractent et le processus recommence… Le Pipe Snake peut se déplacer horizontalement ou verticalement et emprunter les coudes du tuyau. Quant aux prochaines versions, elles seront en mesure de transporter de petites charges, (bandages, médicaments — mais aussi dispositifs de surveillance et de petits explosifs). Il pourrait aussi émettre via un routeur embarqué s’il perdait le contact avec les transmissions des premiers secours. ◗

Lucos, pour votre sécurité La société toulousaine Abankos Robotic a dévoilé le robot de « levée de doutes » Lucos (un nom sans doute inspiré de lucoto — souris en gaulois) Conçu pour les entreprises de sécurité, il est le compagnon des agents de surveillance de site. Compact (50 cm de côté) et maniable, il se pilote grâce à un joystick. Équipé d’une caméra grand angle avec vision nocturne, il est étanche et peut se déplacer sur tous les types de surfaces (flaques d'eau, pelouses, graviers), à des températures comprises entre – 20 et 40°C. Il possède quatre roues motrices et propose une autonomie de deux heures pour une heure de charge, pèse 15 kg et roule à une vitesse maximale de 10 km/h. Le Lucos communique en WiFi avec le poste de surveillance et il est possible de l'équiper de caméras thermiques et de nez électroniques (pour détecter les gaz), voire d'un compteur Geiger pour mesurer la radioactivité. Il est vendu 17 000 € avec sa console de pilotage. (Signalons au passage qu’abankos ou abancos signifie castor en gaulois ; le prochain robot de la société s’appellera Cunos : chien ou loup.) ◗

Un robot sachant naviguer Le projet FILOSE (FIsh LOcomotion and SEnsing) répond à un problème important : savoir comment un poisson évolue grâce à ses sens dans son environnement. Les poissons peuvent détecter les courants qui agissent sur l’eau et réagir aux variations des schémas d'écoulement. Le robot ressemble à une truite (qui se meut en générant des ondulations dans la partie arrière de son corps alors que l'avant reste pratiquement rigide) tant par sa forme que par son comportement : la queue du FILOSE, elle, est actionnée par un servomoteur situé dans le thorax, qui crée une vague d'ondulation : elle se déplace donc le long du corps et le pousse vers l'avant. Les chercheurs ont en outre conçu une cellule de poil artificiel imitant les cellules sensorielles du poil naturel (la tête du robot contient des capteurs et le système de commande). Ainsi équipé, le FILOSE recherche non seulement les zones où les courants perturbateurs sont les plus faibles, mais utilise les tourbillons pour progresser. Il s'agit donc du premier robot sous-marin à détection de flux apte à effectuer une navigation assistée par l'écoulement… ◗

PLANETE ROBOTS N°24

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NEWS Robots

novembre / décembre 2013 Navia, la navette automatisée d’Induct, s’exporte en Asie Dans le cadre d'un partenariat avec l'université de technologie de Nanyang (République de Singapour) et CleanTech One JTC, la société Induct, spécialisée dans les solutions de mobilité, a récemment livré sa première Navia à la ville de Singapour. Cette navette autopilotée et électrique offre une solution écologique aux transports publics et aux véhicules particuliers en zone urbaine. Elle est particulièrement adaptée aux endroits qui réclament une mobilité simple, sécurisée et respectueuse de l’environnement comme les centres-villes piétons, les grands sites industriels, les aéroports, les parcs à thème, les campus et les centres hospitaliers. Conçue et développée par Induct en 2009 comme complément des moyens de transport traditionnels publics ou privés, elle peut transporter jusqu'à huit passagers à une vitesse maximale de 20 km/h. Grâce à des capteurs mesurant son accélération et sa vitesse de rotation sur trois axes de déplacement (en avant, sur le côté et en montée), il est possible de calculer à chaque instant sa position, sa route ainsi que la distance parcourue depuis sa dernière position. La Navia analyse en temps réel ces diverses informations (emplacement, trajet et obstacles), ce qui lui permet de transporter ses passagers en toute sécurité et de les amener à destination sans encombre. La navette va passer une série de tests afin d'obtenir l'approbation de toutes les agences de transport en exercice, pour opérer sur les routes singapouriennes. Son logiciel et ses systèmes intelligents vont être programmés pour effectuer un trajet spécifique entre le bâtiment de CleanTech One et le campus de NTU, à des heures et à des fréquences prédéfinies. Différentes techniques de recharge seront aussi étudiées (sans fil par induction, rapide ou par supercondensateurs). Ces systèmes seront ensuite optimisés. ◗

Un permis pour chasser les drones ! Cet été, la petite bourgade états-unienne de Deer Trail, située dans le Colorado (55 km à l'est de Denver) a défrayé la chronique en raison de l’idée saugrenue qu’a eue l’un de ses cinq cent quarante-six habitants: il a créé un permis de chasse, valable un an, autorisant la destruction des drones qui s’aventureraient à survoler les habitations. Considérant la surveillance grandissante des drones sur le territoire américain comme une « menace pour l'idée traditionnelle américaine de liberté » et n'acceptant pas que le gouvernement fédéral se mêle d'affaires qui ne le regardent pas, la municipalité s’est déclarée prête à employer les grands moyens pour se prémunir contre les incursions non désirées de drones dans son espace aérien — qu’elle considère comme relevant de sa souveraineté! Après avoir déboursé la somme de 25 $, les détenteurs dudit permis seraient alors autorisés à tirer à balles réelles sur les drones survolant Deer Trail. Toutefois, cette chasse sera soumise à des conditions draconiennes: il sera interdit de tirer sur un UAV volant à plus de 300 m et seule l’utilisation d’un fusil à pompe sera autorisée; le type de munitions sera défini et le chasseur n'aura le droit de tirer que trois fois toutes les deux heures sur le même appareil. Et si par mégarde, il abattait l’avion téléguidé d'un enfant, il devrait alors le rembourser intégralement. Bien qu'il soit totalement illégal de détruire des drones appartenant à l’État fédéral, ces permis seraient délivrés sur une base anonyme et sans enquête préalable. On n’aura même pas besoin de résider dans le village, il faudra simplement être âgé d’au moins vingt et un ans, savoir lire et comprendre l'anglais. La municipalité a même annoncé qu’elle offrirait une récompense de 100 $ à tout détenteur de ce permis de chasse qui rapporterait un drone en état de marche et une autre de 25 $ à celui qui présenterait des parties (identifiables) d’un UAV dont le marquage et la configuration seraient ceux qui sont utilisés sur ce type d’engins — détenus ou exploités par le gouvernement fédéral des États-Unis. À l’issue d’un conseil municipal qui a eu lieu début août, il a été décidé que ce permis ferait l’objet d’un vote auprès de l’ensemble de la population, courant novembre… ◗

Le dynamisme de la Région Aquitaine Après Aetos, un cluster créé en 2010 en Aquitaine et fédérant un réseau régional de compétences industrielles et technologiques de haut niveau pour le développement et l’exploitation des systèmes de drones dans les marchés civils, un nouveau pôle de compétitivité a été lancé en juillet dernier. Il est axé sur le développement de la robotique, dont les domaines d’application sont très nombreux (transports, industrie, logistique, agriculture, santé, loisirs, défense, éducation…). Ce cluster a pour mission de créer des synergies entre diverses entreprises aquitaines, soutenir la R&D, surveiller les marchés émergents et attirer d’autres acteurs dans la Région afin d’y constituer une filière robotique forte. Dans un premier temps, il se concentrera sur deux projets: Viviane, consacré à la robotique au service de la ville et des transports intelligents et Argos, consacré à la robotique spatiale. Forte de ses nombreuses compétences scientifiques, technologiques et industrielles, la Région Aquitaine entend ainsi jouer un rôle majeur au niveau national pour relever le défi robotique et devenir leader dans ce domaine. On y dénombre déjà pas moins d’une cinquantaine d’entreprises liées, de près ou de loin, à la filière de robotique industrielle, à la filière militaire et aux services. Et la partie logicielle (calculs, interfaces, détection…) n’est pas négligée. Au niveau de la formation, la Région abrite également plusieurs écoles d’ingénieurs et divers laboratoires de recherche en robotique. ◗

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NEWS novembre / décembre 2013 Robots

La vente à distance, nouvel eldorado des imprimantes 3D ?

L'impression 3D permet de créer des prototypes à faible coût. Boeing crée ainsi des séries limitées de pièces spécialisées et des laboratoires biomédicaux fabriquent des implants et des prothèses sur mesure. Mais cette technologie pourrait aussi un jour permettre à Amazon de livrer rapidement sans avoir besoin de stock et de la chaîne d’approvisionnement qui va avec, en fabriquant le produit lorsque la commande arrive. Shapeways offre déjà un service d'impression en plus de la vente d’imprimantes 3D. UPS et Staples envisagent la mise en place de services d'impression pour diminuer les frais de livraison. Et la société Kraftwurx a lancé, à petite échelle, un marché numérique pour la vente, la production et la fourniture de produits simples. Elle dispose d’une centaine de magasins dans le monde, qui vendent des bijoux de métal et des figurines en plastique fabriqués à la demande, par impression 3D (qui reste encore limitée aux objets constitués d'une seule matière et exige un certain nombre de finitions). ◗

Des puces en réseau… neuronal Des chercheurs en neuroinformatique de Zurich ont démontré que la complexité des systèmes cognitifs pouvait être incorporée à des systèmes électroniques à base de puces dites neuromorphiques. Ils montrent comment assembler et configurer ces systèmes électroniques pour les faire fonctionner de manière similaire à celle du cerveau. La plupart des approches actuelles simulent des réseaux de neurones sur des supercalculateurs. Les chercheurs de Zurich, eux, créent des circuits électroniques comparables à un vrai réseau en termes de taille, de rapidité et de consommation d'énergie. Pour les configurer de telle sorte qu'ils accomplissent des tâches particulières, l'action est simulée dans un réseau de neurones produisant un comportement sous forme de « machine à états finis », qui est transféré au matériel neuromorphique. Les puces peuvent être ainsi configurées pour générer une grande variété de comportements. On pourrait même les combiner avec des composants sensoriels, comme une rétine artificielle, pour créer des systèmes cognitifs complets… ◗

Un biorobot singe très prometteur C’est dans le cadre du projet iStruct (dont l’objectif est de développer un système robotique et des composants structuraux d’inspiration biologique permettant d’améliorer la locomotion et les caractéristiques de la mobilité) que des chercheurs du DFKI (Deutsches Forschungszentrum für Künstliche Intelligenz) — un centre de recherche allemand pour l’Intelligence artificielle travaillant en partenariat avec l’université de Brême — ont mis au point un biorobot singe. Il est capable de se mouvoir dans toutes les directions (en avant, en arrière mais aussi sur les côtés) en s’appuyant à la fois sur les pieds et les poings (exactement comme un singe) sans être raccordé à un câble. Les chercheurs se focalisent sur la création de systèmes indépendants pour chaque partie de son corps : ils envoient des informations à un module central qui les traite puis donne ensuite une réponse graduée en fonction de ce que le biorobot ressent. Chacun des pieds possède ses propres capteurs de pression et, en fonction des informations envoyées par le reste du corps, le contrôleur va alors les actionner. L’objectif : accroître l’efficacité de son système complexe de marche en utilisant des structures intelligentes. Et pour améliorer sa mobilité en direction d’un système de locomotion multiple (quadrupède et bipède) comme celle qui est employée par les singes dans la nature, les concepteurs travaillent plus particulièrement sur sa colonne vertébrale artificielle, afin de la rendre le plus flexible possible. Cela lui permettra d’effectuer des mouvements plus fluides mais aussi de se tenir debout sur les membres inférieurs afin d’utiliser les membres supérieurs pour saisir et manipuler des objets. À terme, un tel biorobot, doté d’une grande mobilité, pourrait se révéler très utile lors de missions d’exploration planétaire ou dans tout autre endroit présentant un terrain difficile d’accès. ◗

Le drone 2Seas a pris son envol

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Le SULSA (Southampton University Laser Sintered Aircraft), le premier drone fabriqué à partir d’éléments imprimés en 3D qui avait pris son envol en août 2011, a désormais un successeur, le 2Seas. Si la petite taille du SULSA (1,50 m d’envergure) avait permis de le construire entièrement en impression 3D, à l'exception du moteur électrique, ce n’est pas tout à fait le cas du 2Seas. En effet, en raison de son envergure de 4 m, il a été nécessaire de l’équiper d’ailes en fibre de carbone et d’une queue. Toutefois, l’armature des ailes et sa partie centrale (comprenant un réservoir de carburant et les éléments de montage du moteur) ont été imprimées en 3D. Il est capable d'effectuer en toute autonomie des missions de surveillance pendant cinq heures à une vitesse de croisière de 100 km/h tout en ne consommant que 7 l de carburant pour 100 km. Et à l’heure actuelle, le 2Seas a déjà subi un certain nombre d'essais en vol, y compris dans des conditions météorologiques difficiles. Dans les mois qui viennent, il sera soumis à d’autres tests, qui se concentreront sur le portage d'une charge utile (un système de caméras placé sous les ailes). S’ils sont concluants, il pourrait entrer en service dès 2015, voire plus tôt. Les garde-côtes anglais, néerlandais, belges et français disposeront alors d’un nouveau moyen de surveillance au-dessus de la Manche et de la mer du Nord — dans la lutte contre la pêche illégale et les transports de drogue effectués par voie maritime… ◗

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NEWS Robots

novembre / décembre 2013 Un essaim de nettoyeurs volants Un étudiant en design industriel colombien a imaginé Mab, un système de nettoyage automatisé dans lequel des centaines de minirobots volants, chargés d’eau et de détergent, feraient le sale boulot. Adrian Perez Zapata fait partie des vingt demi-finalistes du concours Electrolux. Le thème de cette année est Inspirer la vie urbaine et les catégories sont la cuisine sociale, l'air naturel et le nettoyage facile. Avec Mab, l'utilisateur remplit une réserve de solution de nettoyage. Elle est ensuite distribuée à neuf cent huit minirobots équipés d'hélices. Ils décollent, parcourent la maison et nettoient les surfaces en répandant des gouttelettes (la saleté est retenue et récupérée). Ils seraient alimentés par l'énergie solaire captée par leurs ailes… « L'idée, derrière Mab, c’est de rétablir un sentiment d'émerveillement dans la vie quotidienne et de retrouver la magie des processus simples », a écrit Zapata. Le premier prix du concours est de 5 000 €, avec un stage rémunéré de six mois dans un centre de design Electrolux. ◗

Je pense — donc tu agis Le docteur Rajesh Rao, un professeur d'informatique de l'université de Washington (États-Unis), a été relié à un EEG et placé devant un jeu vidéo : il devait « tirer » sur des cibles en pensant à déplacer un doigt. Pendant ce temps, Andrea Stocco, un professeur en psychologie, était assis dans un autre bâtiment avec une bobine de stimulation magnétique transcrânienne (TMS) reliée au cortex moteur gauche (qui contrôle le mouvement de la main). Il avait les mains posées sur un clavier mais ne disposait pas d'un écran. En fait, un programme lisait les signaux EEG émis par Rao quand il tirait mentalement : le logiciel stimulait alors le TMS et Stocco appuyait sur la barre d'espace (il a décrit cela comme un tic nerveux). Le docteur Miguel Nicolelis avait déjà montré que deux rats aux cerveaux reliés par des implants pouvaient collaborer dans l’exécution d’une tâche. Par essais successifs, le rat émetteur apprenait à nettoyer ses pensées afin de les rendre plus lisibles pour l'autre et obtenir la récompense. En ce qui concerne Rao et Stocco, le « tir » s'améliore d'une expérience à l'autre et selon eux, la prochaine étape consistera à établir une conversation à deux sens. ◗

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LA « NOUVELLE FRAN

CE INDUSTRIELLE »

TRENTE-QUATRE PLANS POUR FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES Le gouvernement actuel vient de mettre en place une réflexion stratégique pour déterminer les priorités de la politique industrielle de la France, notamment en matière de nouvelles technologies. Et pour faire de notre pays un État leader dans ces catégories à forte valeur ajoutée, à la fin de la décennie ou au début de la prochaine… La robotique et les domaines qui lui sont proches se trouvent bien sûr au cœur de ce projet: la France semble s’engager résolument dans cette voie d’avenir! À la lecture du plan (dont le texte est disponible sur le site du ministère du Redressement productif), on pourrait penser qu’il relève de la science-fiction. Les thèmes abordés sont la robotique, les voitures automatisées et le transport de lourdes charges par des dirigeables… Des thèmes qui sont chers à nos lecteurs mais dont la plupart des gens n'ont peut-être pas encore envisagé les problématiques. Même si, aujourd'hui, de nombreux efforts restent à faire pour proposer des produits exploitables à la commercialisation, ces technologies sont développées. Le but de ce plan est donc de sortir ces inventions de nos laboratoires pour les proposer le plus vite possible à la commercialisation en France et à l'exportation. Le choix de ces technologies ne s'est pas fait au hasard. Il s'appuie sur l'ensemble des branches dans lesquelles

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notre pays détient déjà un leadership potentiel, afin de favoriser leur croissance. (Rappelons en effet que la France produit le robot humanoïde le plus vendu du monde, le Nao.) La robotique n'est pas la seule à bénéficier de cet ensemble de plans. L'énergie y occupe une place essentielle (élaboration de réseaux électriques intelligents, biocarburants de seconde et de troisième génération, énergies renouvelables…). Sans parler de l’automatisation, les transports devraient connaître un développement accéléré, via les moteurs hybrides pour les automobiles, la mise en place de bornes de recharge électrique, des batteries plus puissantes, des navires écologiques, des avions électriques, le retour des dirigeables pour déplacer de lourdes charges et même le futur du TGV. L’écologie n’y est pas oubliée car en plus

des énergies renouvelables, l’industrie du bois, le recyclage des matériaux verts, la rénovation thermique et la qualité de l’eau y sont aussi sérieusement pris en compte. D’autres thèmes encore y sont abordés comme la nanoélectronique, le cloud computing et les big data, les supercalculateurs, les services sans contacts, l’éducation 2.0, les logiciels embarqués, les textiles intelligents, l'hôpital et les dispositifs médicaux, l’alimentation et même les satellites à propulsion électrique… LA ROBOTIQUE À L’HONNEUR La relocalisation de la production dans l’Hexagone est facilitée par l’arrivée des robots. Un des objectifs des actions envisagées consiste à équiper les usines françaises de robots, pour augmenter leur productivité et donc diminuer les

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“La robotique de services fait également partie du plan France Robots Initiatives — dit « plan robotique ». Son marché est tout de même estimé à 100 Mds€ pour 2020”

L'avenir est aux véhicules autonomes. — Ici, le Navia d'Induct.

Bruno Bonnell, chargé du plan robotique.

coûts. Cela permettrait de baisser considérablement les tarifs des produits à exporter. En relocalisant les usines en France ou en maintenant des chaînes de fabrication sur notre territoire grâce à la robotique, on pourrait conserver — voire accroître — l’emploi industriel. L’Allemagne et l’Italie ont pris une large avance sur nous, qu’il faudra rattraper… La robotique de services fait également partie du plan France Robots Initiatives — dit « plan robotique ». Son marché est tout de même estimé à 100 Mds€ pour 2020 — la France ne peut pas se permettre de passer à côté… Notre pays possède un vivier important de PME spécialisées dans ce domaine, comme Aldebaran Robotics et Cybedroïd. De plus, de nombreux laboratoires travaillent dans ce domaine. Et tous ces acteurs ont les capacités de devenir des atouts majeurs de la robotique de demain. En dehors du plan robotique pur, les robots sont présents dans de nombreux autres plans, la robotique devenant peu à peu universelle. Le meilleur exemple en est l’automatisation des voitures, prévue pour l’horizon 2020 et à un prix abordable. Ces véhicules autonomes permettront une gestion meilleure de la régulation du trafic, qui deviendra plus prévisible et plus fluide. (La filière automobile française et les star t-up se sont engouffrées avec succès dans cette nouvelle branche.) Et des aéronefs enfouis dans la mémoire de notre passé devraient revenir dans une version largement améliorée : les dirigeables. Ils seront spéciale-

dix fois le nombre actuel de smartphones.) Dans le domaine des usines du futur, nous devrons rattraper notre retard sur l’Allemagne et l’Italie en matière d’équipements pour les robots industriels. Cela devrait limiter les expatriations des chaînes de production, voire favoriser leur réintégration sur le sol français (la robocalisation). Ces nouvelles usines proposeront des prototypages rapides grâce à l’arrivée massive des imprimantes 3D ou à celle de la réalité augmentée. (Cette dernière bénéficie d’ailleurs de son propre plan.)

À l'avenir, des drones dirigeables devraient déplacer de lourdes charges au-dessus de nos têtes.

ment étudiés pour transporter de façon économique et écologique des charges lourdes. La robotique interviendra dans ce domaine pour assurer leur autonomie : ils embarqueront puis livreront leur cargaison à un endroit défini avec précision. Le domaine médical intégrera aussi de nombreux robots. Ceux d’aide à la chirurgie vont permettre aux opérations médicales d’être encore plus précises dans leur exécution. Elles devraient également se dérouler à distance, pour une urgence et en l’absence d’un médecin à proximité. Et les robots de téléprésence devraient établir des diagnostics à distance et accompagner les patients jusqu’à leur domicile. Enfin les objets connectés, bourrés de capteurs, seront également de plus en plus motorisés et robotisés. (Au niveau mondial, on estime à une cinquantaine de milliards le nombre des objets qui vont être connectés à court terme — soit

BRUNO BONNELL NOMMÉ CHEF DE PROJET Un chef d’entreprise a été désigné pour gérer chacun des trente-quatre plans définis par le gouvernement. Bruno Bonnell, responsable de la société Robopolis et président du Syrobo a en effet été nommé chef de projet du plan robotique. Officiellement, le rôle de l'entrepreneur lyonnais sera de réunir les acteurs de la robotique afin de « faire aboutir les plans de façon opérationnelle ». Il lui faudra également définir les objectifs à atteindre, prévoir les éventuels obstacles à surmonter ainsi que tous les outils à mettre en place pour parvenir à quelque chose de concret. En outre, ce sera à lui de définir les financements à solliciter, les expérimentations à conduire, les partenaires à associer — et enfin d’établir un calendrier précis des actions à mener. ■Frédéric Boisdron

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G R U O B E T N

O M D U A N R

LE MINISTRE DU REDRESSEMENT PRODUCTIF

Pour mieux comprendre les objectifs de la « nouvelle France industrielle », proposés par le président de la République François Hollande et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, nous avons rencontré ce dernier le 9 octobre dans les murs du restaurant parisien Le Berkeley, à deux pas de l’Élysée… choisi de travailler à partir de ces remontées puis nous avons fait un travail de cohérence d'opportunité car c'est une démarche totalement mercantiliste. Il s'agit de conquérir des parts de marché, d’augmenter le made in France dans la mondialisation et finalement d’assurer la croissance du nombre des emplois créés sur le sol français. Nous nous sommes adjoint la Direction de l'industrie et les services du cabinet anglo-saxon McKinsey afin d'étudier et de vérifier que ces marchés allaient croître et donc que les parts allouées à la France avaient toutes les chances de croître également… Arnaud Montebourg au salon d’INNOROBO 2013.

Planète Robots : Comment les trentequatre projets de la « nouvelle France Industrielle » ont-ils été choisis ? Arnaud Montebourg: Ce sont des remontées de terrains de la part des industriels et des partenaires sociaux qui sont à l'origine de ces projets. Par exemple, la voiture sans chauffeur, c'est un projet de la filière automobile. Nous avons d'abord

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P.R. : Concrètement, comment vont se manifester ces plans pour les entreprises de ces secteurs ? A.M. : D'abord, c'est un système d'alliances entre le public et le privé… Autour de ces projets, nous souhaitons que l'ensemble des forces du pays travaillent ensemble : la recherche publique, la R&D privée, les PME, les grands groupes ainsi que la puissance publique (qui dispose du pouvoir d'organiser la fiscalité, la réglementation, la législation et la diplomatie

industrielles à travers le monde). Toutes les entreprises qui ont des projets sont invitées à s’agréger à ce plan. D'ailleurs, nous avons confié le plan robotique à M. Bruno Bonnell, qui est venu me voir lors de mon arrivée au ministère pour me proposer une action vigoureuse et innovante sur le terrain de la robotique. Nous avons du coup présenté le plan France Robots Initiatives en avance lors du salon INNOROBO — à Lyon, au mois de mars. Nous avons constitué le fonds Robolution Capital, qui est un fonds à la fois public et privé. Ce fut donc une préfiguration de ce que nous avons ensuite fait dans les autres secteurs concernés… Dans le secteur de la robotique, nous avons principalement des entreprises éparpillées: des startup et de petites entreprises en forte croissance. Il faut les unir, les fédérer, capitaliser, leur trouver des débouchés et passer des alliances avec d'autres pays très forts en robotique. Et je viens d'obtenir, dans la loi de finances, l'arbitrage du Premier ministre en faveur de l'amortissement accéléré, en vingt-quatre mois, pour les PME qui s'équiperaient de robots. Ce qui est une

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“Nous avons un programme depuis l'automne dernier à Bercy, qui présente sur scène ceux que j'appelle les « sans-culottes de la révolution industrielle » dans mon livre La bataille du made in France.”

Nao, le fer de lance de la robotique à la française avec François Hollande et Arnaud Montebourg.

l'action publique et l'initiative privée. La filière automobile a ce projet dans ses cartons pour 2020. Nous avons commencé à mettre en place un groupe de travail avec le ministère des Transpor ts pour faire évoluer progressivement la législation — y compris sur le terrain de la sécurité routière mais aussi en matière de droit de l'assurance. L'objectif n'est pas de faire rouler ces voitures sans chauffeur sur des circuits fermés dans des lieux privés (comme c'est déjà le cas aujourd'hui) mais de les faire rouler sur la voie publique et de rendre des services inestimables en libérant le conducteur et en augmentant sa liber té physique et intellectuelle.

Arnaud Montebourg et Frédéric Boisdron, notre rédacteur en chef devant la Renault ZOE, le véhicule emblématique du ministre du Redressement productif.

mesure de défiscalisation de l'appareil productif des PME. Cette mesure a pour but de permettre à la France de rattraper son retard sur la robotisation des entreprises. Cette mesure fiscale sera complétée dans le programme Usine du futur de l’ARF (Association des Régions de France) qui a utilisé l'argent du FEDER pour aider les entreprises à se moderniser et à améliorer leurs performances. Nous souhaitons des PME enracinées sur le territoire. Nous avons fait de nombreux efforts sur la robotique — voilà pourquoi j'ai souhaité m'exprimer dans Planète Robots! P.R. : Que sont donc les « objets de la nouvelle France industrielle » ? A.M.: Nous avons un programme depuis l'automne dernier à Bercy, qui présente sur scène ceux que j'appelle les « sans-culottes de la révolution industrielle » dans mon livre La bataille du made in France — c'est-à-dire tous ceux qui inventent les technologies de cette nouvelle France industrielle (qui d'ailleurs se retrouvent dans ces trente-quatre plans). Chaque mois, sur la scène à Bercy, viennent des hommes et des femmes qui ont été dans une aventure humaine et qui présentent leur histoire industrielle et leur histoire financière (mais aussi humaine) et ont rencontré le succès… Ces sessions sont ouvertes au public. Pas moins de mille personnes se déplacent sans connaissances préalables par le biais des réseaux sociaux ou du bouche-àoreille… Les personnes, sur scène et dans la salle, subissent une véritable poussée d'optimisme!

P.R. : Pensez-vous utiliser le vivier existant des entreprises ou allez-vous faire appel à la création de nouvelles structures privées ?… A.M. : Notre travail n'est pas de stimuler la créativité ou de créer des start-up car elles sont déjà là… Notre travail est de les faire survivre et de les faire croître pour qu'elles deviennent de grandes entreprises industrielles. Si nous avons créé ce fonds « Robolution Capital », c'est pour capitaliser la croissance de ces entreprises afin de les empêcher de mourir ou de s'expatrier. Nous avons décidé de créer ce fonds, avec Bruno Bonnell et le SYMOP, après la capitalisation d'Aldebaran Robotics par une société japonaise. Arnaud Montebourg est donc venu nous rejoindre dans une voiture made in France.

P.R. :Vous annoncez l'arrivée des voitures autonomes pour 2020… Mais pour que des entreprises puissent tester leurs véhicules dans des conditions réelles, avez-vous déjà prévu que la loi permette à ce type de véhicules de circuler sur la voie publique — comme aux États-Unis et au Japon ? A.M. : Le plan a pour objet de coordonner

P.R. : Pour terminer, comment imaginez-vous la robotique quotidienne dans vingt ans ?… A.M. : Je pense que nous allons vivre une croissance extraordinaire et puissante. Il ne faut pas rater ce virage ! Nous sommes très engagés et animés d’un esprit conquérant… P.R. : Merci, Monsieur le Ministre !

■Propos recueillis par Frédéric Boisdron

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CENT ANS AU SERVICE DE LA ROBOTIQUE ET DE LA MÉCATRONIQUE ! Le fabricant japonais de robots industriels et de produits mécatroniques va bientôt fêter son centenaire. En effet, c'est en 1915 que la Yaskawa Electric Corporation est née, à Kitakyushu. À l’approche de cet anniversaire, nous avons rencontré Xavier Lucas, le directeur général de Yaskawa France. Aujourd'hui, Yaskawa représente plus de deux cent soixante-dix mille robots vendus à travers le monde — essentiellement des robots industriels, le cœur de métier de l'entreprise à l’heure actuelle. Mais elle s’investit aussi dans d'autres branches de la robotique. Sa philosophie : servir la société grâce à des technologies innovantes, ce qui place ses ambitions bien audelà de la simple robotique industrielle. Sa conviction : la robotique industrielle et la robotique de services devraient bientôt entrer en connexion… Il y a peu, sa branche mécatronique (distribution de moteurs, variateurs et autres pièces détachées de robots) n’avait pas de lien direct avec la filiale française, mais passait par une société tierce. Aujourd'hui, ce contrat a été rompu… Et toutes ses filiales européennes ont repris le flambeau. (Rappelons que le mot « mécatronique » a été inventé par un ingénieur de Yaskawa et que la société possède la moitié du

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Xavier Lucas

marché mondial en la matière, alors qu’elle représente 35 % du marché total de la robotique.) Planète Robots : L'IREX, le plus grand salon international du monde dédié à la robotique aura lieu au mois de novembre prochain, à Tokyo. Quelles nouveautés Yaskawa va-t-elle y présenter ? Xavier Lucas : De nombreuses nouveautés seront présentées à l'IREX — comme une nouvelle armoire de commande pour nos robots, qui sera ensuite présentée en Europe lors du salon Automatica (à Munich au mois de juin prochain). Cette petite armoire compacte permettra d'embarquer plus facilement les robots sur des plates-formes mobiles. De cette nouvelle armoire découlera toute une gamme de nouveaux robots industriels à l’effigie de la marque. À l'IREX seront également présentés un panel de robots destinés à l'industrie biomédicale (dont de nouvelles versions des robots à

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“Le SDA a été développé pour un environnement industriel, avec une vitesse et une précision plus élevées.”

Le robot six axes MH50, spécialisé dans le chargement/déchargement.

produits dotés de morphologies différentes. Plutôt que d'envoyer des humains manipuler des matières nocives, ces robots, équipés de spécificités notables, s'en occuperont. Ils seront de plus facilement nettoyables : nous les recouvrons d'une peinture spéciale. Et ils n’auront pas de zone de rétention… P.R. : Quels besoins les robots industriels à deux bras (comme ceux de la gamme SDA) comblent-ils ? X.L. : À l'origine, les robots SDA ont été développés en partenariat avec Toyota. Pour ses usines de construction automobile, cette société avait besoin, pour certains postes des chaînes de montage, de la coordination entre deux bras. Les robots ont ensuite été mis sur le marché pour d'autres industriels connaissant les mêmes contraintes de production. Depuis, des robots de cette gamme ont été détournés vers le domaine des services (comme dans un restaurant à Tokyo, où un tel robot fait le serveur). P.R. : Comment les robots SDA se positionnent-ils par rapport aux Nextage de Kawada ou au Baxter de Rethink Robotics ? X.L. : Le SDA a été développé pour un environnement industriel, avec une vitesse et une précision plus élevées. Un Baxter peut être utilisé sans cage de sécurité du fait de la lenteur de ses gestes, ce qui n'est pas le cas du SDA. Nos robots doivent être protégés comme tout robot six axes normal. En fait, ils ne leur font pas de concurrence ; tout simplement, ils ne se placent pas exactement dans la même gamme… P.R. :Yaskawa Japon veut devenir le pre-

mier fournisseur mondial d'exosquelettes pour le grand public. Comment l’entreprise compte-t-elle entrer de plain-pied dans ce domaine ? X.L. :Yaskawa vient de mettre en place un partenariat stratégique avec Argo Medical Technologies — une société états-unienne qui compte différents centres de développement aux States, en Allemagne et en Israël… Depuis quelques années, elle travaille sur un exosquelette ambitieux — le ReWalk — dont le but déclaré est de permettre aux personnes ayant perdu la capacité de se déplacer de retrouver l’ambulation. Yaskawa va apporter son soutien technique à Argo Medical puis distribuera ce robot dans certaines parties du monde. (Yaskawa Europe et Yaskawa France n'ont aucun lien avec cet accord pour le moment. C'est uniquement le département de R&D japonais qui travaille sur ce projet — mais il est possible qu'à l'avenir nous distribuions ces exosquelettes sur le territoire français et que nous nous occupions du service après-vente…) P.R. : Le robot de services en cours de développement chez Yaskawa, le SmartPal, a t-il subi des modifications ces derniers mois ? X.L. : Un modèle amélioré devrait être présenté, également lors de l'IREX. Le SmartPal VII a déjà démontré des capacités intéressantes et le prochain modèle devrait être impressionnant… P.R. : Merci, Xavier Lucas ! ■Propos recueillis par Frédéric Boisdron

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Quelques pièces mécatroniques du catalogue de Yaskawa.

Un lugu

Yaskawa entre de plain-pied dans le marché des exosquelettes grâce à son partenariat avec Argo Medical, concepteur du ReWalk.

double bras SDA, qui seront déclinées en cinq ou six nouveaux robots — pour l'analyse des produits dangereux, notamment). Basés sur la philosophie du SDA10, ce sont de nouveaux

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Droit&robotique

LE DROIT DES ROBOTS DE L’ÉTHIQUE AU DROIT

Faut-il penser le droit des robots à travers une démarche éthique ? Autrement dit, faut-il aborder l’éthique indépendamment de la démarche juridique ?…

La loi informatique et libertés va montrer ses limites quelques manques face à l’arrivée de robots comme le Care-O-bot de Fraunhofer dans les foyers. — Ci-dessous: les romans d'Isaac Asimov ont inspirés les chartes d'éthique robotique de différentes nations.

LA DÉMARCHE ÉTHIQUE : UN PASSAGE NÉCESSAIRE MAIS PAS SUFFISANT Faut-il penser le droit des robots à travers une démarche éthique ? Autrement dit, faut-il aborder l’éthique indépendamment de la démarche juridique — à l’instar de ce qui s’est passé pour l’encadrement des sciences du vivant et de la biotechnologie ? Lorsqu’il a fallu encadrer le développement des biotechnologies, immédiatement s’est imposée l’idée qu’il fallait penser la science et le droit qui y est associé, dans un cadre éthique. Cela a abouti à la création en 1983 d'un Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé 1. Son avis a d’ailleurs récemment été recueilli avant la modification, en août 2013 2, de la loi relative à la bioéthique pour autoriser sous certaines conditions les recherches

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sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires. En matière robotique, les cadres réglementaire et éthique sont encore assez flous en France comme en Europe, contrairement à ce qui se passe en Corée du Sud. (Ce pays s’est lancé dans la robotique industrielle à la fin des années 1970.) C’est clairement là-bas que cette démarche est la plus avancée, avec la rédaction, en 2007, d’une charte éthique des robots. Cette charte est fortement inspirée des lois d’Asimov selon lesquelles

un robot ne doit pas mettre en danger un humain. Elle a été rédigée afin d’« éviter les problèmes de société qui pourraient découler de mesures sociales et juridiques inadéquates prises pour encadrer l’existence de robots dans la société 3 ». Elle est composée de trois parties consacrées aux normes de fabrications, aux droits et devoirs des utilisateurs-propriétaires et aux droits et devoirs des robots. Il semblerait qu’Asimov ait également inspiré les travaux menés par un groupe de deux cent vingt-cinq industriels et universitaires européens (EURON), qui ont rédigé en 2006 une Convention sur la roboéthique de l’Union européenne . Ce texte définit les éléments qui constituent le socle minimum d’une norme de qualité internationale, applicable à tous les robots, quel que soit leur type (domestique, médical, militaire, divertissement éducatif). Il établit le principe que des normes européennes doivent être posées en matière de sûreté, sécurité, traçabilité, identification et confidentialité… D’autres chartes et textes sur l’éthique ont vu le jour aux États-Unis 4 et au Danemark5 mais il semblerait qu’à ce jour, aucune de ces réflexions n’ait abouti à une réglementation — et pour cause. La démarche éthique semble davantage vouloir assurer le contrôle des humains sur les robots en posant des principes de protection de l’espèce humaine, comme s’il fallait anticiper un soulèvement des machines. Ce n’est pas une guerre et les robots ne sont pas nos ennemis. Revendiquer ce droit n’a rien à voir avec un affrontement. Le robot et l'homme vont bientôt se partager le même monde. Il est temps de réfléchir comment… Si la réflexion éthique a tout à fait sa place, notamment en ce qui concerne la robotique humanoïde ou à forme animale, elle n’est pas suffisante. À défaut de lois, les chartes éthiques restent au stade des règles morales. Au contraire, la création d’un droit des robots reviendrait à protéger les droits de l’homme. C’est le droit

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par Alain Bensoussan, avocat technologue, spécialiste du droit des technologies avancées www.alain-bensoussan.com

Qui est responsable si un robot chirurgien comme ce robot Da Vinci tombe en panne?

qui va régir les relations homme-machine, en redéfinissant les notions de personne et d’identité personnelle. LA SITUATION JURIDIQUE ACTUELLE : UN EMPILEMENT DE DROITS… La situation juridique actuelle fait que les robots n’ont pas encore de place à part entière dans notre système juridique6 . Ce qui est assez paradoxal s’agissant d’un secteur d’avenir et non plus d’objets de science-fiction. En fait, il n’y a pas de cadre juridique spécifique à la robotique mais un empilement de réglementations. C’est un droit qui dépend uniquement des composants. Et selon que l’on s’intéresse à la partie automatisme, au logiciel ou aux données, on appliquera le droit des machines7, le droit des logiciels8 ou le droit des données à caractère personnel9 car il n’existe pas de cadre unitaire. Mais l’évoL'arrivée massive des robots industriels en Corée a forcé le pays à édicter une charte éthique des robots dès 2007.

lution de certains types de robots (notamment médicaux, pour l’assistance à l’intervention chirurgicale), pose de nouvelles questions. Dans un bloc opératoire, c’est le chirurgien qui est responsable, quoi qu’il se passe. Mais dans le cas d’un robot chirurgien, qui est responsable s’il tombe en panne ou est défaillant ? Le chirurgien qui devra prendre le relais pourrat-il terminer l’opération ?… C’est le problème du passage de l’action à la réaction. Les questions légales liées à ce type d’intervention ne sont pas encore arrêtées. Des cadres juridiques innovants devront être créés. Cette évolution des robots s’accompagne également de questions liées à la confidentialité des enregistrements et au traitement de données aujourd’hui régies par la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. Les robots — surtout de services et d’assistance — vont être des « concentrateurs d’intimité » de la vie de leur utilisateur. Ainsi, en paramétrant un robot, ledit utilisateur lui livre une grande partie de ses habitudes de vie, ses goûts musicaux, littéraires, culinaires et son état de santé (allergies, traitements médicaux, etc.). Imaginons une personne dépendante utilisant un robot d’assistance à domicile qui déclenche, en fonction de ses déplacements, les musiques à écouter correspondant à ses goûts ou ses états d’âme. Ces

données ne sont pas complètement neutres ! Il y a une très grande corrélation entre le type de musique écoutée et l’âge d’une personne — comme il y a une relation entre le type de prénom et la génération à laquelle il est associé. Les robots d’assistance vont ainsi intégrer des éléments très intimes ou mémoriels de ce que leur utilisateur fait à l’intérieur de son domicile. La loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés n’est peut-être pas suffisante pour encadrer la coopération informationnelle entre l’individu et le robot qui est en relation avec lui. Ici, le droit n’est pas en avance. La législation devra donc être renforcée en ce domaine. De la même façon, il faudra également protéger les robots contre les risques d’atteinte aux données personnelles qu’ils traitent. La loi relative à la fraude informatique, dite loi Godfrain et intégrée dans le Code pénal, devrait s’appliquer à un robot, qui est un système de traitement automatisé de données au sens légal, même s’il ne se résume pas uniquement à cela. Cette loi prévue pour les équipements informatiques nécessitera peut-être quelques ajustements permettant de l’étendre à la fraude sur les robots. Elle sanctionne de peines de prison toute pratique frauduleuse d’accès aux données — et de maintien, de manipulation ou de détournement d’icelles. ●

1 Décret 83-132 du 23/2/1983, JO du 25-2-1983. 2 Loi n° 2013-715 du 6/8/2013, JO du 7 août 2013. 3 Préambule de la Charte éthique des robots, Corée du Sud 2007. 4 www.euron.org 5 Code d'éthique pour les roboticiens, Institut de technologie de l'Illinois 2010. http://www.iit.edu/ 6 Recommandations concernant les robots sociaux et la cyborg technology (technologie qui relie la biologie humaine aux TIC), Conseil d'éthique danois 2010. http://etiskraad.dk 7 Cf. notre article paru dans Planète Robots n° 21, p. 15. 8 Directive « Machines » 2009/127/CE du 21/10/2009, intégrée dans le Code du travail. 9 Directive « Programmes d’ordinateur » 2009/24/CE du 23/4/2009, intégrée dans le Code de la propriété intellectuelle. 10 Loi 78-17 du 6-1-1978 modifiée, directive « Protection des données à caractère personnel » 95/46/CE du 24/10/1995 et projet de règlement 2012-0011 (COD) du 25/1/2012.

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LA RÉVOLUTION ROBOTIQUE DANS L’AGRICULTURE La conviction commune qu’il y aura bientôt des robots dans les champs anime les fondateurs de deux entreprises — Vitirover et Naïo-Technologies… Ils ont lancé en 2013 l’industrialisation de leurs robots agricoles. L’entretien des grandes surfaces enherbées pour Vitirover et le désherbage des terrains maraîchers pour Naïo-Technologies sont les principales applications visées par les produits de ces deux PME françaises, pionnières d’une robotique agricole en plein développement — qui foisonne d’idées et se livre à des travaux de recherche dans le monde entier. En effet, le contexte pour que la révolution robotique se mette en marche n’a jamais été aussi favorable. L’agriculture est aujourd’hui en quête de solutions pour assurer le doublement de sa production d’ici à 2050, afin de satisfaire les besoins de neuf milliards de personnes (selon certaines estimations). Mais si la robotique industrielle s’est affirmée pleinement dans les dernières décennies, l’agriculture n’a bénéficié que très marginalement de ces solutions automatisées. Beaucoup de robots agricoles sont restés confinés jusqu’à maintenant dans les laboratoires de recherche, mis à part quelques exceptions — citons à titre d’exemple les robots trayeurs de vaches ou les robots d’affouragement, comme le Juno de la société Lely. L’agriculture, contrairement à l’industrie, comporte un environnement très changeant que les spécialistes définissent comme « non structuré » : il s’agit de travailler dehors, sous le soleil, la pluie, en plein vent, sur un terrain accidenté

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ou au milieu d’une végétation en mouvement permanent. Il n’est donc pas possible de simplement adapter les technologies de la robotique industrielle. Il faut développer de nouveaux robots spécifiques pour l’agriculture… Un robot agricole ne nécessite pas une précision micrométrique et beaucoup d’applications se contentent d’une précision plutôt millimétrique. Et si cette dégradation de performance peut faire baisser certains coûts, la robotique reste un peu chère pour justifier un investissement. Elle doit donc prouver ses bienfaits en termes d’amélioration de la production et de réduction des coûts globaux. À tout cela s’ajoute un dernier paramètre, très important, qui constitue un véritable atout en faveur du développement de la robotique : le respect de l’environnement. L’agriculture ne doit pas seulement incrémenter sa production : elle est de plus en plus obligée par les gouvernements de corriger l’usage trop intensif de produits chimiques.

Pour ses débuts dans ce domaine technologiquement très contraignant, mieux vaut pour la robotique proposer ses services en matière de cultures « rémunératoires », là où une agriculture de précision apparaît nécessaire. C’est exactement ce que Vitirover et Naïo-Technologies ont fait… VITIROVER — UN VÉRITABLE ENGIN AGRICOLE MULTIFONCTION À ÉNERGIE SOLAIRE Le Vitirover est un robot autonome destiné à tondre les grandes surfaces enherbées. Un viticulteur de la région Aquitaine, à l’origine de l’idée en 2008, a constaté la fragilité de ses pieds de vigne, d’une part, et la manière dont se développe le matériel viticole, d’autre part — toujours imposant, toujours plus rapide. À l’inverse de cette tendance, cet homme a imaginé qu’il fallait faire plus petit et plus lent pour éviter de couper le pied de vigne. (Jusqu'à 2 % des pieds

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“Ce robot se base sur le rover actuel en substituant à la tête « tondeuse » une tête « capteur »… « Le Vitirover doit être un produit modulaire comme le sont tous les produits agricoles. L’objectif, c’est l’écologie… »”

Le Vitirover est un robot de tonte pour de grandes surfaces. — Arnaud de la Fouchardière, directeur général de Vitirover.

sont coupés chaque année lors des travaux d’entretien, ce qui peut constituer une perte économique très importante pour une exploitation — à raison d’une demi-bouteille à une ou deux par pied de vigne.) Ce viticulteur se nomme Xavier David Beaulieu — associé et directeur technique de Vitirover et également ingénieur en informatique et en électronique. Il a travaillé chez lui pour valider le concept et lever les principaux verrous technologiques. Cet objet devait faire un maximum de 30 cm de hauteur pour être capable de passer sous les fils de la vigne. Mais était-il possible de collecter assez d’énergie sur un quart de mètre carré de panneau solaire pour se déplacer dans un espace délimité par les coordonnées GPS (Global Positioning System) d’une parcelle ?… Son vieil ami Arnaud de la Fouchardière, de la même région et issu d’une école de commerce, a déjà connu une brillante carrière dans la création d’entreprises. Il est devenu le directeur général de Vitirover, qui a été créée en août 2010. Et le prototype du Vitirover a décroché en 2012 le prix spécial du jury aux Trophées de l’Innovation du Vinitech-Sifel. Ensuite, tout s’est accéléré. Au début de 2013 intervint la sortie des préséries, tandis que Clemens Technologies devenait le distributeur de Vitirover et assurait partout son service après-vente. Les premières livraisons auront lieu au début de 2014. Le Vitirover est vendu au prix de 6 000 €. Son objectif est double : entretenir les grandes surfaces enherbées et éliminer les désherbants chimiques. « On sort d’une période faste où les questions d’optimisation ne se posaient pas, nous

Le Vitirover est piloté par une application pour smartphone. — La panneau solaire permet une certaine autonomie au robot.

dit Arnaud de la Fouchardière. Les produits actuels sont très sophistiqués et dans le gigantisme : leurs machines vont à 6 km/h dans la vigne et pèsent de 5 à 10 t. La nôtre fonctionne dans une logique très différente : moins de 500 m/h pour moins de 15 kg ! » Le robot intègre neuf moteurs et de nombreux capteurs de type accéléromètre, plus un GPS de précision centimétrique. Le tout est piloté par une intelligence dédiée. « Si on laissait le robot dans un hectare, guidé uniquement par le hasard, en douze ou quinze jours il aurait fait 60 % de la parcelle. Les 40 % qui restent nécessitent de l’intelligence. »

Une interface homme-machine permet de contrôler le robot à partir d’un smartphone et un signal d’alerte est envoyé en cas de dépassement du périmètre GPS — ce qui est à coup sûr le signal d’un vol. Le Vitirover a été pensé comme les matériels agricoles. Il y a une partie « tracteur » et une partie « outils » (deux outils de tonte sont disponibles). Les grandes surfaces peuvent être préparées une fois pour toutes avant qu’on lâche le robot de mars à août. Pendant cette période, le maintien de l’herbe à la hauteur souhaitée constitue un problème qui se pose tous les quinze jours. En fait, la deuxième tête de coupe est conçue pour le démarrage de l’entretien, tard dans la saison. Et de manière générale, le robot a été conçu pour fonctionner sur un ou deux hectares, selon les critères. (Un hectare pourra être entretenu en douze jours environ en 100 % solaire. Pour deux hectares, le robot sera livré avec une batterie de rechange chargée à part : il sera ainsi capable de travailler jour et nuit et d’entretenir la totalité de la surface. « Les constructeurs traditionnels ne se préoccupent pas de la consommation — puisqu’ils utilisent du diesel — et de ce qui est éjecté par conséquent dans les airs et dans la nature. ») La société compte commercialiser à la fin de 2014 un deuxième robot spécifique, déve-

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OZ désherbe par binage.

mandes sont d’une centaine de robots en 2013, 600 en 2014 et 1 500 en 2015…

Le robot agricole OZ de Naïo-Technologies.

loppé dans le cadre d’un projet européen. Il sera muni de capteurs et effectuera des relevés dans la vigne. Des caméras intelligentes lui permettront d’effectuer des évaluations quantitatives de récolte, l’annonce précoce de maladies, le comptage et l’évolution des populations d’insectes nuisibles. À cela s’ajouteront les relevés météo (température, hygrométrie, pluviométrie ou ensoleillement). Toutes ces informations seront envoyées à un système expert en vigne qui deviendra ainsi un OAD (un outil d’aide à la décision) pour le viticulteur ; il pourra ainsi disposer d’une cartographie pied par pied de sa parcelle et décidera quel traitement préventif appliquer. L’objectif étant de diminuer les doses de produits phytosanitaires, toujours dans une logique écologique… « C’est absolument déterminant de pouvoir agir de manière préventive : c’est maintenant possible grâce à ce que nous appelons l’« agriculture mesurée », dans le sens où l’on fait de nombreuses mesures qualitatives pied par pied, nous explique Arnaud de la Fouchardière. Il sera ainsi possible de remonter des informations sur la parcelle, sur la propriété, sur la sous-région et sur la région, de manière à avoir une vision de plus en plus macro. On est dans l’agriculture de très haute précision. » Ce robot se base sur le rover actuel en substituant à la tête « tondeuse » une tête « capteur »… « Le Vitirover doit être un

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produit modulaire comme le sont tous les produits agricoles. L’objectif, c’est l’écologie… » Le Vitirover fait parler de lui dans le monde vitivinicole, mais depuis six mois existent des réactions qui vont bien au-delà. Des domaines de l’agriculture comme l’arboriculture et le maraîchage s’intéressent à lui, mais d’autres secteurs se sentent aussi concernés. (Une commande de cinquante robots pour une ferme photovoltaïque est en cours de traitement. Cinquante hectares de terre comportant des panneaux solaires seront tondus par un troupeau de robots — un par hectare.) L’entreprise a aussi eu des demandes pour le pied des châteaux d’eau : il s’agit d’espaces de trois à cinq cents mètres carrés entourés de clôtures dans lesquels il faut entretenir l’herbe sans désherbants chimiques. L’entreprise compte aujourd’hui huit personnes et toutes les compétences clés sont internes. Pour Vitirover, il se révèle essentiel de développer, autant que possible, un produit made in France et made in Aquitaine. « Nous avons un véritable soutien de la région, très présente. Les aides ont été cherchées et obtenues dans la région. Il y a une plus-value en termes de marketing et de communication à avoir une origine géographique de la société qui soit déterminante dans un marché. La viticulture, c’est l’histoire de l’Aquitaine », explique Arnaud de la Fouchardière. Les prévisions de com-

NAÏO-TECHNOLOGIES ET LA ROBOTIQUE POUR L’AGRICULTURE RAISONNÉE Naio est le nom d’une plante endémique de l’archipel hawaiien (Myoporum sandwicense)… La sonorité de ce mot (auquel on a ajouté un petit tréma) a séduit Gaëtan Séverac et Aymeric Barthes, respectivement directeur général et président de Naïo-Technologies — une PME toulousaine qui développe le robot agricole Oz. L’idée d’un robot agricole est née en mai 2010, lors d’un échange entre Gaëtan Séverac, à l’époque étudiant à l’IMERIR (une école d’ingénieurs en robotique de Perpignan) et un producteur d’asperges en difficulté à cause du manque de main-d’œuvre qualifiée pour la récolte des légumes. Quatre étudiants de sa promotion se penchèrent sur la problématique et identifièrent un besoin commun à plusieurs agriculteurs : le désherbage. « Nous avons réfléchi à un outil robotisé pour désherber mécaniquement par binage, donc sans désherbants chimiques, pour les cultures maraîchères. Les rangées sont très structurées : ce sont de belles lignes pas trop grosses, donc on pouvait faire un petit robot moins cher. Il s’agit de terrains plats, propres, bien entretenus — et non pas caillouteux ou en pente », raconte Gaëtan Séverac. Après l’obtention de leur diplôme, les jeunes ingénieurs furent accueillis avec enthousiasme par Artilect, un fablab (fabrication laboratory) de Toulouse. « Nous avons fait des tests sur des capteurs électroniques, nous avons montré qu’il était possible d’acquérir assez d’informations pour commander un robot et nous avons fait des tests de moteurs électriques afin de vérifier que l’ordre de grandeur était réalisable. Artilect nous a permis de démarrer rapidement. Ses membres nous ont spontanément proposé de l’aide, ils ont cru au projet et nous ont encouragés, ce qui a été très agréable… » Naïo-Technologies fut créée en 2011 et en 2013 le premier prototype a été finalisé. Le marché cible est celui des maraîchers (plus particulièrement les maraîchers bio ou ceux qui pratiquent une agriculture raisonnée en essayant de diminuer l’utilisation des désherbants). L’Incubateur Midi-Pyrénées héberge et accom-

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Oz désherbe entre les rangs.

pagne Naïo-Technologies pour la partie commerciale, depuis mars 2012. « Il y a beaucoup de difficultés et c’est très dur au début, nous a confié Gaëtan Séverac. La technique s’apprend — ce n’est qu’une question de temps et de motivation. On ne peut pas construire un robot seul et à un moment donné, il faut s’entourer de partenaires pour garder l’enthousiasme, pour les parties techniques et financières. Il s’agit de produits nouveaux et il faut longtemps pour les développer, longtemps pour trouver des clients. Motivation, enthousiasme et passion sont les seules choses qu’on ne peut pas sous-traiter et qu’il faut avoir absolument. » Parmi les partenaires qui ont entouré Naïo-Technologies, nous en citerons un en particulier, le Potager de Stéphanie, à Belberaud (Haute-Garonne). Les agriculteurs de cette exploitation bio ont suivi l’entreprise depuis ses débuts chez Artilect. Ils ont été le terrain de tests du premier prototype et aussi les premiers acheteurs… « Les agriculteurs sont très ouverts d’esprit ; ils ont plutôt des grosses contraintes financières. Mais ils sont aussi méfiants et il faut leur montrer que ça fonctionne. Ils ne vont pas acheter sur catalogue, il faut aller chez eux — ce qui peut se comprendre, vu le prix du robot. Ils sont ouverts aux nouvelles technologies et nous appellent spontanément pour savoir comment ça marche », commente Gaëtan Séverac. L’entreprise occupe aujourd’hui quatre personnes. La première série de robots Oz est sortie en septembre 2013. Elle compte cinq robots, vendus à des bêta-testeurs. Elle permettra de fiabiliser le produit et d’effectuer un retour d’expérience avant le lancement de l’industrialisation, début 2014. L’objectif : vendre de trente à cinquante robots en 2014 et une centaine en 2015. (Prix commercial : environ 20 000 € — l’Oz est le résultat d’une intégration réussie de technologies à bas coût.) Les innovations résident surtout dans la partie logicielle et plus particulièrement dans l’interprétation des données capteurs et dans la génération des consignes pour les moteurs — de l’acquisition aux lois des commandes. Il est très simple à programmer, « comme une machine à laver : on choisit le programme et c’est tout », nous affirme Gaëtan Séverac. D’ailleurs, dans son fonctionnement le plus simple, il est possible de présenter le robot,

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Gaëtan Séverac, à l'origine de Naïo-Technologies et le robot Oz.

contrôlé par une télécommande, au début de la première rangée d’une parcelle qu’il va ensuite traiter de manière autonome. Il est programmé, grâce à une interface homme-machine — en fournissant le numéro des rangées, leur longueur, leur largeur et leur épaisseur. (Ces choix peuvent être enregistrés pour un lancement automatique et rapide.) L’Oz pèse 130 kg, pour 40 cm de largeur et 1 m de longueur ; il se déplace à une vitesse comprise entre 1 et 2 km/h. Il peut terminer une rangée de 100 m en moins de 10 minutes, ce qui permet de traiter une surface d’un quart d’hectare (2 500 m2) en quatre heures (cela correspond à l’autonomie des batteries au plomb). Pour la recharge, il y a une prise sur le robot ; sinon il est possible de sortir les batteries et d’en mettre de nouvelles. Enfin, le robot dispose d’une option d’aide à la récolte et peut suivre un agriculteur dans une rangée, en maintenant une distance fixe. Existe également la possibilité de poser une cagette sur l’Oz. Il peut de plus transporter 50 kg et en tracter 200. (En traction, il supporte donc des charges et un siège très bas pour l’agriculteur, ce qui permet de travailler sur le rang à la hauteur des cultures.) Pour le binage, il tracte un outil qui gratte la terre en surface, épargnant ainsi

l’emploi de produits chimiques car, contrairement aux vignes, les cultures maraîchères ne tolèrent aucune herbe entre elles. L’Oz est en plus doté de capteurs infrarouges de type télémètre (qui autorisent le travail de nuit), de roues codeuses et d’une centrale inertielle. (Le deuxième prototype intégrera une caméra qui sera utilisée pour les cultures basses — moins de dix centimètres de haut — et pour celles qui sont larges d’un peu plus d’un mètre, ou encore pour des cultures sous bâche, ce qui illustre bien la limite de portée des capteurs actuels. L’intégration de la caméra permettra au robot de se consacrer à une gamme plus étendue de cultures maraîchères et d’améliorer son autonomie de déplacement.)

■Simona D’Attanasio

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L’AQUAPOD, UN ROBOT POUR L’AQUACULTURE L'Aquapod d'Ocean Farm est un robot développé pour la pisciculture en pleine mer. Mise au point par le MIT, cette cage à poissons est autonome et afin de procéder au renouvellement constant de l'eau, toutes les cages se déplaceront au large de façon autonome. Les prochaines mises à jour disposeront de plus d’une autonomie énergétique.

LA LA ROBOTIQUE ROBOTIQUE AU AU SERVICE SERVICE DE DE L'AGRICULTURE L'AGRICULTURE

UNE COLLABORATION PLEINE D'AVENIR La robotique investit tous les domaines… Et l'agriculture n'échappe pas à la règle: depuis que la robotique lui propose des solutions concrètes, elle bénéficie de tous les atouts de ce nouvel eldorado industriel. Nous n'en sommes encore qu'aux prémices de ces technologies et déjà les possibilités qu’elles laissent entrevoir apparaissent proprement stupéfiantes UN HISTORIQUE DÉJÀ BIEN REMPLI Après que l'industrie s’est emparée de la robotique pour ses chaînes de montage et que l'astronautique a envoyé ses premiers robots dans l'espace, les applications robotiques se sont déployées dans l'univers agricole. Dès 1992, Lely, une société agricole néerlandaise, mit au point l'Astronaut, le premier robot de traite. (Les éleveurs ont reconnu qu'il s'agissait sans conteste d'une innovation majeure.) La même société a présenté en 2005 le Discovery, un robot de raclage mobile — la solution idéale pour que le sol des étables reste propre et garantisse l'hygiène et le confor t ambulatoire des vaches. Enfin, reprenant le concept pour l’appliquer à l'affouragement, le Juno (2008) de Lely est un robot dédié à l'alimentation des vaches 24 h/24 et 7j/7, de

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Le tracteur autonome Spirit ne va pas sur Mars mais travaille tout seul !

façon autonome et sans installation spéciale. Et depuis quelques années fleurissent les tracteurs autoguidés. Commandés par GPS, ils effectuent des tâches automatisées dans tous les types de parcelles, en laissant le conducteur libre de ses mouvements (il reste toutefois dans l'habitacle du tracteur). PLANTER Le Prospero est un robot destiné à maximiser et à optimiser les capacités de production d’un champ. David Dorhout veut ainsi enrayer la crise alimentaire dans les pays en voie de développement. Ce projet Prospero repose sur un ensemble de robots autonomes qui travaillent en essaim ; ils communiquent pour ne pas oublier la moindre parcelle ou bien en traiter une autre, déjà entretenue. Leur travail se décompose en

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“Le Lettuce Bot de Blue River, en cours de développement, va permettre d'éclaircir les plants de salade. Il dissémine de plus les engrais et les pesticides avec précision.”

Le Wall-YE VIN devrait gérer bientôt jusqu'à six cents pieds de vigne par jour.

un siège et peut être piloté si le besoin s'en fait sentir). Le robot est censé traiter jusqu'à 3 000 m2 en 50 min. ÉCLAIRCIR Le Lettuce Bot de Blue River, en cours de développement, va permettre d'éclaircir les plants de salade. Il dissémine de plus les engrais et les pesticides avec précision. Pour le moment, il est accroché à un tracteur conventionnel mais Blue River espère proposer un jour un robot entièrement autonome (qui devrait travailler vingt fois plus rapidement que les systèmes actuels). SARCLER ET DÉSHERBER L’HortiBot est en cours de mise au point à l'université d’Aarhus (Danemark). Il devrait à terme s'occuper de très nombreuses tâches dans les champs. Aujourd'hui, il se débrouille déjà très bien en matière de sarclage et va bientôt s'attaquer au fauchage… Quant au BoniRob de l'université d'Osnabrück (Allemagne), il bénéficie d’une participation de taille — celle d’Amazon, le célèbre site de vente en ligne. Le BoniRob désherbe, répand les engrais et les pesticides, évalue la santé des plantes et cartographie le champ (100 000 € en version basique + 4 000 € pour chaque module spécialisé).

L’HortiBot, un robot sarcleur. — Le BoniRob, développé avec Amazon, est dédié au désherbage.

quatre phases : planter des graines, entretenir la culture, récolter — et intégrer ces trois premières phases dans un seul robot. Aujourd'hui, le prototype, reposant sur un hexapode Propeller de Parallax, accomplit la première phase. Chaque robot scrute le sol pour savoir si une graine n’a pas déjà été plantée, puis détermine l’espace optimal pour en planter une (à une

profondeur elle aussi optimale — en fonction de l’état du sol). Il enregistre ensuite précisément la position de ladite graine afin de la traiter par la suite (administration d’engrais et d’insecticides en vue de la phase 2). Un robot planteur de riz fonctionne déjà au Japon : le Rice Planting Robot est autonome grâce à un système de navigation GPS (il embarque

TAILLER Le VIN est déjà célèbre grâce aux médias, qui ont eu un véritable coup de cœur pour le robot de la société française Wall-YE. Ce robot a un aspect léché — digne de celui des créations du film Disney Wall-E. Il doit, dans un avenir relativement proche, tailler jusqu'à six cents pieds de vigne par jour avec un sécateur. Aujourd'hui, il est encore loin de ce rendement mais sait déjà tailler en gobelet ou en cordon de Royat et devrait bientôt travailler en taille longue (guyot). Le robot peut travailler sous la pluie (et pourra bientôt le faire la nuit). Il sera disponible dans quelques mois pour environ 25 000 €.

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UNE COLLABORATION PLEINE D'AVENIR

Le TSR de DeLaval désinfecte les trayons après la traite.

Le robot cueilleur de champignons Robotic Mushroom Picker. — Le Roboléo est le premier robot de traite mobile pour stabulation entravée.

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CUEILLIR Le Robotic Strawberry Harvester de Robotic Harvesting (États-Unis) utilise un petit bras de type industriel placé sur un véhicule autonome. En passant au-dessus des rangs de fraises, il cueille celles qui sont mûres puis les dépose sur un tapis roulant, qui les entraîne vers un système destiné à les emballer automatiquement. Actuellement, le prototype n'utilise qu'un bras (cueillant une fraise toutes les cinq secondes) mais la version finale devrait intégrer plusieurs bras et permettrait d'économiser jusqu'à 800 000 € en cinq ans d’exploitation. L’Agrobot SW 6010 est un robot développé en Espagne, bientôt prêt pour la commercialisation. Destiné lui aussi à la cueillette des fraises, il travaille dans des rangs hydroponiques hors-sol adaptés. Une fois récoltées, les fraises sont placées sur un tapis roulant qui débouche sur une station de travail (empaquetage manuel). Quant à l’université de Warwick (Angleterre), elle développe le Robotic Mushroom Picker. Comme son nom l'indique, ce robot dérivé des bras industriels cueille les champignons ayant atteint une certaine taille, jour et nuit, grâce à des caméras de surveillance. Ce prototype travaille déjà deux fois plus vite qu'un être humain… Enfin, aperçu lors de notre tournée aux PaysBas à l'université de Wageningen, le Crops devrait cueillir de façon autonome les fruits dans les vergers. Il a l’apparence d’un portique, se déplace sur un rail et il est muni de six bras qui saisissent les fruits pour les déposer dans une panière.

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“Le Robotic Strawberry Harvester de Robotic Harvesting (États-Unis) utilise un petit bras de type industriel placé sur un véhicule autonome. En passant au-dessus des rangs de fraises il cueille celles qui sont mûres puis les dépose sur un tapis roulant…”

Le Lely Vector s'occupe de l'alimentation de votre cheptel.

RANGER Déjà commercialisé au prix de 30 000 $, le HV100 d'Harvest Automation (États-Unis) est un robot d'aide à l'horticulture. Sachant qu'un plant en pot doit être déplacé en moyenne cinq fois avant sa distribution (suivant l'âge, la saison, etc.), il trimbale à la demande des lots de plants en pots (jusqu'à 10 kg) de façon autonome, pot après pot. TRACTER Jusqu'à présent, les tracteurs pouvaient être autoguidés — mais n'étaient pas complètement autonomes. Cela devrait changer dans les années à venir : le Spirit a une histoire bien particulière… Ce robot tracteur a été créé entièrement à la main par deux passionnés états-uniens. Ils ont dépassé l'âge de la retraite mais ont créé l'entreprise Autonomous Tractor Company pour mettre au point leur prodigieux engin. Actuellement, le Spirit existe en seulement deux exemplaires ; après quatorze ans de dur labeur, il est enfin au point et a déjà cumulé 25 000 h de service sans aucune faille. Il utilise un GPS et de nombreux radars. (La première fois où le robot entre dans un champ, il doit en faire

le tour, par pilotage distant, pour en connaître les délimitations. Plus tard, s’il se retrouve en dehors de sa zone, il stoppe automatiquement.) Ce robot tracteur peut fonctionner pendant trente-six heures de façon ininterrompue. Malheureusement, la petite société manque de moyens et de motivation pour passer à la production en masse, même si vingt-cinq autres prototypes devraient être bientôt construits. Le constructeur John Deere (États-Unis) a lui aussi présenté un prototype de tracteur autonome, l'Autonomous Tractor. Il dispose d'un GPS et d'une connexion à Internet. (Le robot respecte un tracé préprogrammé, à des vitesses elles aussi préprogrammées .) ALIMENTER Les robots d'alimentation pour l'élevage commencent à entrer dans les stalles. Le Vector de Lely permet à l'exploitant de contrôler l'alimentation de ses vaches seulement tous les trois jours. Il fonctionne sept jours sur sept et propose une nourriture toujours fraîche. De plus, il s'adapte à toutes les stalles… L'Aviso a été conçu par une petite start-up bre-

tonne, Belair. Dirigé par GPS, filoguidage et vision, il peut être utilisé en mode autonome ou en mode manuel. À la demande, le robot va chercher la nourriture avant de la dispatcher. Son principe est original car il apporte d'autres fonctions : le chariot peut notamment se détacher du système d'alimentation et devenir une sorte de lève-palettes. Et rentrera tout seul à sa base une fois ses tâches terminées. TRAIRE Les robots de traite sont employés depuis longtemps dans les fermes. Si nous parlons du Roboléo, c'est parce qu'il manifeste une particularité : conçu par la société québécoise Milkomax, c’est le premier robot de traite pour stabulation entravée. Mobile et autonome, se déplaçant sur un rail dans l'allée centrale, il enjambe les vaches une par une et s'occupe successivement de chaque animal. Une fois la traite terminée, le TSR de DeLaval (Suède) peut commencer son travail : la désinfection des trayons. Il se présente sous la forme d'un robot de type industriel qui vient pulvériser une solution désinfectante sur le trayon, de

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LA LA ROBOTIQUE ROBOTIQUE AU AU SERVICE SERVICE DE DE L'AGRICULTURE L'AGRICULTURE

UNE COLLABORATION PLEINE D'AVENIR

L’Airinov, un drone français, survole les champs et fournit des cartes de diagnostic.

façon autonome. (Il est capable de prendre en charge quatre cents vaches en une heure.) NETTOYER Nettoyer les salles d'engraissement porcin n'est pas une mince affaire… C'est pour cela que le Clever Cleaner de Ramsta Robotics (États-Unis) a été développé. Ce robot utilise un bras qui a une extension de quatre mètres. Pour le programmer, il suffit de le piloter grâce à un joystick (pendant le nettoyage d’une cellule). Le robot traitera les autres cellules de la même façon. REGROUPER Le Rover, un prototype de l'université de Sydney (Australie) a la capacité de regrouper les troupeaux dans les prairies, suivant les besoins de l'exploitant. Il en profite pour détecter les animaux malades et faire son rapport… PRENDRE DE L'ALTITUDE Les drones ont de l’avenir dans l'agriculture (culture ou élevage) ! Dans ce numéro, nous vous présentons un peu plus loin le drone géant RMax de Yamaha — mais d'autres drones du commerce, plus modestes, peuvent rendre de

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nombreux services. De type quadricoptère ou de type hexacoptère, ils sont capables d'aller voir à distance, pour rechercher un animal (avec un retour caméra sur la télécommande). D'autres drones apparaissent plus spécialisés et peuvent aller beaucoup plus loin en matière de services. L’Airinov, un drone français qui a l’apparence d’une aile volante orange, est piloté à distance. Il survole les champs et en livre les secrets : il fournit des cartes de diagnostic (sur l’humidité, la quantité d’azote ou la biomasse). TRAVAILLER SANS EFFORT Les exosquelettes ne vont pas tarder à débouler dans les entreprises — et bien évidemment dans l'agriculture… Le Power Assist Suit japonais amplifie la force musculaire et allège les tâches quotidiennes et redondantes. Il est par ticulièrement adapté aux personnes âgées qui continuent à travailler dans les exploitations de manière intense. Cet exosquelette pèse 23 kg — mais diminue de 62 % les effor ts déployés. Il devrait bientôt être couplé à des applications sur Google Glass, qui indiqueront des informa-

tions utiles, suivant les tâches accomplies. Il devrait se vendre environ 8 000 €. ET LE RESTE ?… De nombreux robots du commerce peuvent parfaitement prendre place dans une exploitation agricole. Les imprimantes 3D rendraient de nombreux services en matière de maintenance du matériel — ou, pourquoi pas, pourraient fabriquer des attelles sur mesure pour les animaux blessés. Les applications apparaissent innombrables. Les robots de téléprésence ont eux aussi leur place dans une ferme — pour la surveillance, la sécurité ou la communication. L'agriculture serait-elle le nouvel eldorado de la robotique ?… ■Frédéric Boisdron

HERCULE, UN BRAS SURHUMAIN À LA FERME Le bras québécois Hercule, de la société Ro-Main, est destiné à soulever les animaux morts ou des objets lourds dans une exploitation agricole.

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LE DRONE R-MAX DE YAMAHA

AU SERVICE DE L'AGRICULTURE MODERNE Bardés de technologies de pointe, les drones sont souvent médiatisés à cause de leurs interventions militaires très spectaculaires. Mais ils peuvent avoir des applications civiles et industrielles — comme l'épandage agricole, le domaine réservé du drone hélicoptère R-Max de Yamaha, devenu le leader en la matière et dont nous vous présentons ici les particularités. CARACTÉRISTIQUES ET APPLICATIONS DES DRONES Les drones (faux-bourdons en anglais) sont apparus et ont évolué tout au long de l'histoire de l'aviation, de l'automatique et de la robotique. Ces technologies arrivées aujourd'hui à maturité ouvrent le champ à de nombreuses applications, même auprès du grand public (à commencer par les hélicoptères radiocommandés de pur loisir à quelques dizaines d'euros). Ce sont donc des aéronefs télécommandés empor tant une charge utile (de quelques grammes à plusieurs tonnes) et destinés à des missions de surveillance, de renseignement, de combat ou de transport. Souvent utilisés au profit des forces armées et de sécurité (comme la police ou les douanes), ils peuvent aussi présenter des applications civiles et de loisirs. Le pilotage automatique et celui à distance, à partir du sol, permettent d'envisager des vols de très longue durée, de l'ordre de plusieurs dizaines d'heures — à comparer aux deux heures d'autonomie d'un chasseur classique…

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Engins volants de taille réduite, moins coûteux et plus simples à mettre en œuvre qu'un avion (la présence d'un pilote imposant une certaine dimension à l'appareil), les drones sont plus discrets et leur per te se révèle moins grave que celle d'un appareil avec pilote embarqué. Ils représentent donc une solution intéressante pour les pays et les entreprises au budget limité. Largement médiatisés depuis une vingtaine d'années, ils sont utilisés avant les opérations militaires, afin de recueilllir des renseignements ou dans le cadre de la guerre électronique (brouillages et interceptions des communications). Leurs applications civiles incluent le contrôle du trafic routier, la surveillance maritime, les opérations de recherche aérienne et de sauvetage, la récolte de données pour les prévisions météorologiques ou au cœur d'un environnement difficile, la prise de photographies aériennes ou encore l'épandage agricole. Leur taille varie de quelques centimètres à plusieurs dizaines de mètres ; leur forme également — tout comme leur mode de propulsion (réacteurs, hélices, etc.).

ORIGINES ET OBJECTIFS DU R-MAX Le R-Max est un drone hélicoptère, doté d'un moteur à essence deux temps et présentant une cylindrée de 246 cc. Il a été conçu par Yamaha pour satisfaire les besoins de l'agriculture japonaise (http://rmax.yamaha-motor.com.au). Il a su répondre aux problématiques diverses de cette dernière, liées à l'épandage des pesticides et des engrais — notamment à la pollution de l'air, dans un patchwork « urbain-rural » densément peuplé et montagneux. Les prédécesseurs du R-Max avaient été conçus dans les années 1980 — sans être réellement automatiques, volant à très faible altitude, à faible distance et à puissance réduite, mais déjà sans risques pour la vie humaine et la santé des exploitants. Au milieu des années 1990, des systèmes automatiques plus sophistiqués ont été développés pour aboutir au modèle R-Max, grâce notamment à l'avènement du GPS (guidage et géolocalisation par satellite). Aujourd'hui, ses performances en matière d'épandage peuvent assurer la couverture de deux hectares en six minutes. En tant que tel, il est l'un des premiers

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“Le R-Max est un drone hélicoptère, doté d'un moteur à essence deux temps et présentant une cylindrée de 246 cc. Il a été conçu par Yamaha pour satisfaire les besoins de l'agriculture japonaise.”

Le R-Max peut filmer un champ ou bien le traiter.

— Le R-Max ralentit automatiquement lorsque la manette des gaz est ramenée à la position neutre, facilitant ainsi le vol stationnaire. — Si l'opérateur maintient les commandes stables, l'hélicoptère poursuit automatiquement son vol à un rythme soutenu, malgré le vent ou d'autres forces contraires. — Si l'hélicoptère décélère rapidement, il peut se mettre en vol stationnaire stabilisé. Puis si la communication radio n'est pas rétablie par l'opérateur, il se pose lentement et son moteur s'arrête aussitôt — automatiquement. — Enfin, si la commande GPS tombe en panne, l'indicateur clignote et l'hélicoptère se met en mode de vol présélectionné.

Le drone R-Max de Yamaha, n’est pas un jouet!

drones civils à bénéficier d'une importante production (il a déjà été livré à plusieurs milliers d'exemplaires). Yamaha privilégie l'épandage agricole comme principale utilisation du R-Max, mais propose également des adaptations pour la photographie aérienne et toute une variété d'applications de surveillance. FONCTIONNALITÉS ET CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES Le R-Max Type II G est doté d'une multitude de fonctionnalités innovantes… — Un spot à LED et un voyant GPS alertent l'opérateur au sol en cas de problème éventuel durant le vol. Ces deux lumières sont faciles à voir et permettent de confirmer en un coup d'œil (même à distance) que tous les systèmes fonctionnent correctement. — Une fonction d'autosurveillance avec capteurs et indicateurs permet à l'hélicoptère de réaliser, avant le vol, un autocontrôle sur chacun des ses éléments et d'aviser l'opérateur d'éventuels défauts techniques. — Des roues sur le train d'atterrissage permettent au R-Max d'être déplacé par un seul opérateur. (Avec son poids total de 100 kg, il peut être chargé par deux personnes.) — Le rotor principal peut être stoppé en vingt secondes grâce à un frein dédié. Être capable d'arrêter rapidement les rotors accroît la sécurité et permet de recharger rapidement l'appareil. — Il intègre de plus un système d'alerte qui

Le drone R-Max est spécialement destiné à l'univers agricole.

avertit le pilote si l'hélicoptère vole à une vitesse excédant 20 km/h lors de la pulvérisation, pour une plus grande précision d'ensemencement. — Le spot à LED clignote pendant quinze secondes après le démarrage du moteur, période au cours de laquelle le moteur peut stopper si la manette des gaz est manipulée de façon excessive. — Le moteur de 246 cc à deux temps est refroidi par un liquide pour faire face aux grandes chaleurs. Compact et léger, cet appareil a été spécialement conçu pour proposer une fiabilité et une puissance élevées. — Six fréquences peuvent se combiner pour contrôler plusieurs hélicoptères simultanément au cours des opérations d'épandage, sans aucune interférence. — La haute performance du GPS augmente la stabilité de l'hélicoptère mais aussi la précision de sa vitesse, de son altitude et de son contrôle directionnel. Ce qui rend la dispersion automatisée sur la cible simple, sûre et précise.

SES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES — Performances. Capacité de charge de 28 kg, por tée pratique (visuelle) de 400 m et système Yamaha de contrôle de vol YACSG (R-Max Type II G) ou YMCS (R-Max Type II). — Dimensions. Diamètre du rotor principal de 3,130 m, diamètre du rotor de queue de 0,535 m, longueur totale de 2,750 m (3,630 m avec rotor), largeur totale de 0,720 m et hauteur totale de 1,080 m. — Moteur. Deux cylindres à deux temps pour une cylindrée de 246 cc, puissance maximale de 15,4 kW, démarreur électrique et carburant à essence ordinaire avec mélange d'huile moteur. — Pulvérisateur de liquides. Deux réservoirs de huit litres chacun, méthode de pulvérisation à piston double effet et buse plate, vitesse de décharge de 1,3 à 2,0 l par minute, buse de 1,340 m et pulvérisateur de 7,4 kg. — Pulvérisateur de granulés. deux réservoirs de treize litres chacun, méthode de pulvérisation à roue (300 mm de diamètre), vitesse de décharge de 2,5 kg par minute, vitesse de rotation de la roue de 800 tours/min et pulvérisateur de 7 kg.

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Photo : Gary Meek

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Le R-Max peut également sortir du contexte agricole. Ici, un drone au service d’une université. — À droite : le R-Max en vol.

— Prix. L'appareil lui-même coûte 70 000 € en équipement de base, tandis que le système complet avec la station au sol et deux aéronefs avoisine les 800 000,00 €. Ces prix, qui peuvent sembler élevés, permettent de vendre l'heure de vol à seulement 10 % du coût de celle d'un hélicoptère piloté directement. LA SKYTECH ACADEMY La Skytech Academy de Yamaha propose de former ses clients à devenir d'excellents opérateurs d'hélicoptères R-Max. Elle dispose d'un système de formation qui permet aux débutants de recevoir une véritable formation professionnelle, adaptée à ce nouveau type d'engins volants. Son programme de formation favorise une acqisition progressive du contrôle des appareils et des techniques de pilotage, à l'aide d'enseignements polyvalents et d'outils high-tech

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Photo : Gary Meek

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LE DRONE R-MAX DE YAMAHA

Le R-Max en cours d'ajustement à Georgia Tech. — Un drone capable de transporter 28 kg !

comme les simulateurs de vol. Cet enseignement, dispensé par des instructeurs professionnels, offre ainsi une formation efficace sur une courte période. APPLICATIONS AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Les applications agricoles du R-Max englobent l'épandage au sens large, la pulvérisation, l'ensemencement, la télédétection, l'agriculture de précision ou encore la dispersion à taux variable. Au Japon, ces hélicoptères drones sont principalement utilisés pour les semis et la pulvérisation du riz. Et compte tenu de leurs ca-

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ractéristiques uniques, les marchés australien et néo-zélandais leur semblent largement ouverts. La Sky Division Australia de Yamaha travaille notamment sur de nouveaux projets avec plusieurs organismes de l'industrie agricole, des groupes de producteurs et les ministères concernés. Les hélicoptères sans pilote de Yamaha sont aussi conçus pour une large gamme d'applications industrielles et de recherche. Une telle technologie de pointe, avec des performances éprouvées et des fonctionnalités hautement sécurisées, peut proposer des solutions efficaces pour de nombreuses industries. Par exemple dans l'aéronautique : photographies aériennes et relevés aériens, enquêtes volumétriques, car tographies numériques et topographiques, modélisations numériques des terrains, photogrammétries, relevés géophysiques, etc. Ou pour les services publics : aménagement du territoire, contrôle des mauvaises herbes, surveillance des feux de brousse, pulvérisation de produits anti-moustiques, contrôles de police et des douanes, détection des vitesses, contrôle aérien, recherche universitaire, etc. Aujourd'hui, environ 2 400 R-Max volent au

Japon, ce qui représente une par t de marché de 77 %. Et le nombre de personnes capables de les mettre en exploitation est d'environ 7 500. En 2001, la superficie totale des terres agricoles pulvérisées par ces hélicoptères atteignait déjà trois cent dix mille hectares. Ils bénéficient d'une attention croissante dans de nombreux domaines de l'agriculture pour des tâches variées — comme la plantation, le désherbage, la fer tilisation et la lutte antiparasitaire. Au-delà de leur utilisation dans le domaine agricole, ces drones à usage industriel sont en pleine expansion… Dans plusieurs pays, ils ont permis de mener des projets de recherche visant au développement de systèmes d'hélicoptères autonomes, guidés uniquement par GPS. En avril 2000, l'utilisation d'un Yamaha R-Max pour l'observation d'un volcan en éruption (le mont Usu, dans l'île japonaise d'Hokkaido) a été le premier succès marquant remporté par l'exploitation d'un drone hélicoptère avec système de vol autonome GPS — cela hors de portée de la vue…

■Sébastien Jeudy

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UNE NOUVELLE GÉNÉRATION

DE ROBOTS DE SERVICES Le HomeMate est un robot cognitif, conçu et développé pour apporter de l’aide aux personnes âgées et aux handicapés. Il leur rendra au quotidien toutes sortes de services dans un environnement familial. Le HomeMate est capable de repérer et de reconnaître des objets.

UN ROBOT ISSU DU PROJET KORUS TECH Le HomeMate fait partie intégrante du projet KORUS Tech, parrainé par le Ministry of Science, ICT and Future Planning de Corée du Sud. Il a démarré en 2009 et connaîtra son

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achèvement cette année. Ce robot de services est le résultat d’une étroite collaboration entre divers chercheurs — sous la supervision du professeur Sukhan Lee, de l’Intelligent Systems Research Institute (ISRI), dépendant de la SungKyunKwan University (SKKU) — de plusieurs sociétés sud-coréennes spécialisées dans la robotique (Yujin Robot Co. Ltd., Bonavision Inc.), de Georgia Tech, de la Penn State University et d’autres partenaires états-uniens. Le design du premier HomeMate a été éla boré d’après des études de marché pratiquées en Corée du Sud et aux États-Unis — en tenant compte de la spécificité des deux environnements naturels. Et l’attribution de sa fonction a été décidée grâce au framework DRE (Domestic Robot Ecology). Une deuxième et une troisième générations du HomeMate ont succédé à la première : on a finalement choisi de lui donner une apparence en harmonie avec sa fonctionnalité afin de dépasser le problème de l’Uncanny Valley… LE SYSTÈME DU W-COGNITIVE ROBOTICS Le HomeMate est équipé d’un système de reconnaissance cognitive et d’interaction avec les

humains grâce auquel il est en mesure de rechercher automatiquement des informations pour remplir l’intervalle entre les conditions suffisantes de reconnaissance et d’interaction. Cette faculté, basée sur une série de comportements cognitifs autogénérés, est destinée à l’acquisition d’une très haute fiabilité dans l'interaction avec les humains, plus particulièrement en ce qui concerne les soins apportés aux personnes âgées. Un de ces systèmes de guidage est le w-Cognitive Robotics for HRI (Human-Robot Interaction). Le w correspondant à la première lettre du mot will (volonté, libre arbitre), pour indiquer l’idée qu’une véritable intelligence et une interaction peuvent naître d’un agent déterminé. Il a été développé pour proposer une nouvelle approche, capable de résoudre certains problèmes robotiques et de garantir la fiabilité de la performance des services rendus par le robot ; il permet aussi de définir un résultat naturel de l’interaction robot-humain dans le comportement dudit robot. Cela inclut la sélection de caractéristiques optimales pour un environnement visuel donné, la collecte proactive d’indications pour réduire les incertitudes et les ambiguïtés dans la recon-

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“Le HomeMate est ainsi capable de repérer et de reconnaître (de manière fiable et rapide) des objets aussi bien que des personnes — mais aussi de trouver le bon endroit où se placer afin de saisir l’objet…”

Le HomeMate, au service de l'humain.

icônes qui permettent d’accéder à diverses informations courantes en ligne mais aussi à toutes sortes de choses — comme acheter via Internet, communiquer avec d’autres personnes par vidéo, voir des photos, visionner des films, écouter de la musique, jouer à des jeux vidéo, etc.). Le HomeMate exécute encore de nombreuses actions programmées et effectue tout seul d’autres tâches, comme aller chercher une boisson (verre de jus d’orange, tasse de café…), une paire de lunettes ou des médicaments — et les appor ter à la personne qui en a besoin. Différentes versions du robot ont déjà été déployées dans des maisons de retraite en Corée du Sud et aux États-Unis, pour évaluer ses capacités et tester le marché. Il sera commercialisé dans environ trois ans, à un prix raisonnable (de 20 000 à 30 000 $).

Au entr par Awa l'éd

■Josèphe Ghenzer

L'écran du robot est tactile.

naissance, la fusion probabiliste d’indications pour atteindre un haut niveau de certitude dans les décisions, l'incorporation d’un contexte dans la fusion de l'information probabiliste ou encore la conversation interactive avec les humains (pour vérifier les faits ou recevoir de l'aide). Le HomeMate est ainsi capable de repérer et de reconnaître (de manière fiable et rapide) des objets aussi bien que des personnes — mais aussi de trouver le bon endroit où se placer afin de saisir l’objet désiré dans les conditions les meilleures, puis de l’appor ter au destinataire, tout en évitant des obstacles (comme des meubles se trouvant sur son chemin).

UN ROBOT DE SERVICES POLYVALENT C’est un robot cognitif qui comprend et reconnaît son environnement, peut donc interagir avec lui et manipuler les objets qui s’y trouvent. Capable de saisir la signification d’un ordre vocal ou gestuel et d’identifier les visages de ses interlocuteurs, il possède aussi la faculté de dialoguer avec les humains. Une fois qu’il a reconnu un geste exécuté par un homme, il peut interagir avec lui. Il se révèle également possible de le faire venir en l’appelant par le biais d’une application téléchargée dans un smartphone. Il accourt alors à proximité de l’utilisateur, qui peut ainsi se servir de son écran tactile (comprenant plusieurs

LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU HOMEMATE (TROISIÈME GÉNÉRATION)

Hauteur : 1,30 m Diamètre : 55,60 cm Poids : 50 kg Équipement embarqué : • Une caméra MS Kinect RGB-D. • Deux caméras stéréo Bumblebee. • Un module de vision pan-tilt. • Vision cognitive du PC (HP EliteBook 2760p). • Un système de localisation indoor StarGazer. • Cinq degrés de liberté dans les bras. • Un détecteur de mouvements à laser pour éviter les collisions. • Un système principal basé sur Linus PC. • Un système de navigation et des roues.

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Conçu à Karlsruhe au sein du SFB 588 par des chercheurs du KIT (Karlsruher Institut für Technologie), l’ARMAR-III est un robot humanoïde qui dispose d’une structure modulaire. Il aidera les humains à exécuter des tâches ménagères, notamment dans l’aire culinaire. PROBLÉMATIQUE DE DÉPART Il est bien évident que seuls des robots humanoïdes peuvent fournir des données sensorielles et effectuer des actions complexes nécessaires au développement de meilleurs processus cognitifs. La conception de robots pouvant développer des capacités cognitives, perceptives et comportementales mais aussi communiquer et coopérer avec les humains et d’autres agents artificiels d'une manière fiable se révèle une tâche ardue. Car ces humanoïdes doivent être en mesure de comprendre à la fois ce qu'ils perçoivent et ce qu'ils font. Indépendamment du champ d'application, l'un des problèmes fondamentaux dans la recherche en robotique humanoïde est l’étude de la compréhension du traitement de l'information chez l'homme et des mécanismes sous-jacents du cerveau humain en relation avec le monde réel. Les recherches effectuées au KIT se focalisent sur le développement de robots humanoïdes capables de coexister en toute sécurité avec les humains, de communiquer avec eux de manière

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interactive et de manipuler des objets de façon utile dans des environnements centrés sur l'homme. Les chercheurs s’intéressent surtout à l'intégration du moteur et aux composantes de la perception et de la cognition (comme l'interaction et la coopération homme-robot multimodales) afin de pouvoir montrer les tâches de préhension et de manipulation au robot. Ils étudient comment les résultats partiels obtenus dans les sous-disciplines liées au développement d'humanoïdes s'assemblent pour obtenir des modèles de traitement complets, des architectures de système intégratif et comment les évaluer au niveau du système (au lieu de se focaliser sur la performance des algorithmes). DES IMPÉRATIFS ET DES CONTRAINTES À PRENDRE EN COMPTE… Les recherches dans ce domaine comprennent la spécification et la conception de composants humanoïdes, le développement d’un matériel dédié au traitement des données sensorielles et de contrôle du moteur, tout comme la concep-

tion de logiciels permettant l'intégration de capacités motrices et sensorielles dans ces robots humanoïdes, afin qu’ils puissent imiter au plus près celles des humains. Ils doivent aussi pouvoir faire face à la grande variété des objets et des activités auxquels ils sont confrontés dans un environnement domestique. Un robot humanoïde qui apprend doit être capable de résoudre des tâches inconnues dans des conditions changeantes et de fonctionner dans un milieu conçu à l’origine pour les humains. Il doit apparaître anthropomorphe et se montrer apte à manipuler des objets avec dextérité.Tout cela requiert un processus de design très complexe, qui doit être facilement intégré — tant spatialement que fonctionnellement. Cela demande aussi des interactions complexes entre les différents éléments du système. De plus, la demande de mobilité s’ajoute à un besoin de légèreté… D’autre part, comme le robot sera en contact avec les humains, il est nécessaire qu’ils l’acceptent. Son apparence se révèle donc aussi importante que sa capacité de se mouvoir

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“Il est bien évident que seuls des robots humanoïdes peuvent fournir des données sensorielles et effectuer des actions complexes nécessaires au développement de meilleurs processus cognitifs.”

C'est LARMAR-III qui a accueilli la chancelière fédérale Angela Merkel lors de sa visite à l'université de Karlsruhe.

La lecture semble remplir ce robot de perplexité…

correctement. Des demandes spécifiques en cinématique, en dynamique et en design ont donc dû être prises en compte. Un des impératifs était que tous les axes rotatifs d’une articulation devaient se croiser en un point commun. Dans le même temps, un bon contrôle était nécessaire, afin de faire fonctionner tous les degrés de liberté aussi séparément que possible. Pour les actionneurs, seuls des moteurs électriques ont été utilisés. Et pour effectuer toutes les capacités mentionnées, différents types de capteurs sont nécessaires à chaque degré de liberté. En outre, il était important de concevoir ces composants très légers afin d’exécuter des mouvements hautement dynamiques. LA CRÉATION DES ROBOTS ARMAR Depuis 1999, les chercheurs du KIT ont donc construit des robots humanoïdes autonomes en adoptant une vision globale — de façon qu'un large éventail de tâches puisse être exécuté. Depuis cette date, ils ont ainsi donné naissance à la série des robots ARMAR (ARMAR-I, ARMAR-II, ARMAR-IIIa et ARMAR-IIIb) pour soutenir la préhension et la manipulation adroite, l'apprentissage de l'observation humaine et l'interaction naturelle homme-robot. Dans le cadre de ce projet, ils ont développé des concepts, des méthodes et des composants mécatroniques avec pour objectif de concevoir un robot humanoïde capable de partager un espace de travail avec des humains. La communication entre eux et le robot devait pouvoir se faire de

Pour y parvenir, ils ont conçu une partie supérieure disposée sur une plate-forme holonomique, destinée à la locomotion. Mécanique, électronique, logiciels et contrôles de sous-systèmes ont donc dû être combinés et installés dans un espace très réduit. Pour accroître la mobilité, il est prévu de remplacer la plate-forme par des jambes dans les robots de future génération…

À quand un tel robot dans nos foyers ?

différentes façons (la parole, le toucher ou les gestes, afin de rendre le maniement intuitif plus aisé pour l’être humain) et aboutir à un travail interactif, comme dans une cuisine. En effet, une tâche apparemment simple (placer des assiettes dans un lave-vaisselle) réclame des compétences sophistiquées dans le domaine de la reconnaissance et de la manipulation d’objets…

UN LOOK BIEN À LUI L’ARMAR-III, dont la taille est similaire à celle d’un humain (il mesure environ 1,75 m et présente une longueur de bras de 65 cm) dispose au total de quarante-neuf degrés de liberté, répartis entre la partie supérieure humanoïde et la plate-forme holonomique. La partie supérieure est constituée de plusieurs modules: deux bras (avec épaules, coudes, poignets et mains de cinq doigts), une tête, une articulation pour le cou, le thorax et une articulation pour le torse. La tête et la plate-forme holonomique ont été développées au FZI (Forschungszentrum Informatik) et ses mains par l’Institut für Angewandte Informatik à Karlsruhe — tandis que la plupart de ses modules mécatroniques (cou, torse et bras) ont été conçus à l’IPEK (Institut für Produktenwicklung) de l’université de Karlsruhe. Grâce à des caméras et à ses divers capteurs, l’ARMAR-III est capable de se déplacer, de s'orienter tout seul dans un espace en 3D, de reconnaître des objets et de les saisir avec toute la sensibilité nécessaire. Il comprend des ordres

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simples et les exécute ensuite de façon autonome (sortir des ingrédients du réfrigérateur, etc.). Il réagit de plus aux gestes et apprend tout seul la façon de vider un lave-vaisselle ou de nettoyer un comptoir, en regardant un humain le faire. Il s'adapte ainsi naturellement à son environnement… LE « BRAS DROIT » DES HUMAINS Chacun de ses bras comporte sept degrés de liberté. Les trois de l’épaule lui procurent une large palette de mouvements. Et avec deux degrés de liberté dans le coude et deux autres dans le poignet, il peut être utilisé pour effectuer les tâches complexes de manipulation à accomplir dans l’environnement de travail principal de l’ARMAR-III, à savoir la cuisine. L’articulation de son épaule est en réalité triple : la première permet l’élévation du bras devant le corps, la deuxième l’élévation sur le côté du corps et la troisième la rotation du haut du bras ; il peut ainsi bouger selon trois axes. (Un capteur de position optique est de plus lié à chacune des trois articulations de l’épaule.) Et des capteurs optiques différentiels lui procurent la faculté de mesurer une position angulaire quasi absolue. Quant aux câbles électriques du bras et aux câbles Bowden qui actionnent le coude, ils sont guidés par l’épaule. (L’arbre de transmission et de torsion de l’actionnement de la première articulation est creux.) N’oublions pas un capteur — attaché sur le devant et sur la partie arrière de l’épaule, placé sur une peau artificielle sensible au toucher — qui permet à l’utilisateur de communiquer avec le robot par le toucher (on dirige alors le robot en le poussant ou le tirant par les épaules ou encore on attire son attention en lui tapant sur l’épaule). L’articulation du coude possède deux degrés de liberté : plier le haut du bras et opérer une rotation ne lui posent aucun problème. Il est à remarquer que ses moteurs et transmissions Harmonic Drive ne sont pas situés dans le bras mais dans le thorax. La masse et l’espace nécessaires au design du bras ont été énormément réduits, ce qui conduit à de meilleures caractéristiques dynamiques et à une forme plus fine du membre. (Les composants électroniques pour le traitement des signaux des capteurs ont donc pu être installés directement à proximité de ces derniers, dans le haut du bras.) Enfin, l’articulation du poignet est dotée de deux degrés de liberté. Les axes rotatifs se croisant en un point, l’ARMAR-III a ainsi la capacité de bouger son poignet aussi bien vers le haut et vers le bas que sur le côté… En plaçant les moteurs près de l’articulation du coude, le centre de gravité de l’avant-bras se trouve déplacé vers le corps, ce qui représente un avantage pour l’exécution des mouvements classiques. D’ailleurs, pour mesurer la charge sur une main, un capteur de force-couple six axes a été inséré entre le poignet et la main.

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Photo Wolfram Scheible

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“L’ARMAR-III dont la taille est similaire à celle d’un humain, dispose au total de quarante-neuf degrés de liberté, répartis entre la partie supérieure humanoïde et la plateforme holonomique.”

Au-dessus : Tamim Asfour, à la tête du département des robots humanoïdes au KIT et l’ARMAR. — À gauche, le robot est toujours en train de lire !. — Une main à cinq doigts.

Le revêtement de l’avant-bras est lui aussi équipé d’une peau à capteur tactile. Le support de la structure consiste en un tube carré dont l’armature rigide et légère offre la possibilité de faire passer les câbles à l’intérieur (cela laisse assez d’espace pour placer à l’extérieur les composants électroniques). LA PARTIE SUPÉRIEURE Les cinématiques complexes du cou humain sont définies par les sept vertèbres cervicales et chaque connexion entre deux vertèbres peut être considérée comme une articulation dotée de trois degrés de liberté. Pour l’ARMAR-III, les cinématiques du cou ont été réduites à une

seule série, comportant quatre degrés rotatifs de liberté.Trois d’entre eux sont situés à la base du cou : deux qui lui permettent de le pencher en avant, en arrière et sur le côté, tandis que le troisième autorise la rotation autour de l’axe longitudinal. Le quatrième, situé en haut, lui donne tout loisir de faire des signes de la tête (ce qui rend ses mouvements encore plus humains et améliore sa capacité de regarder en

haut et de détecter les objets placés sur le sol, face à lui). Les différentes articulations sont indépendantes les unes des autres. Le haut du corps est divisé en deux parties : le thorax et la partie inférieure du torse. L’articulation du torse permet des mouvements entre la dernière partie du corps et la plate-forme holonomique. Elle a une fonctionnalité similaire à celle du bas du dos et à celle de l’articulation de

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Au-dessus : de par sa taille, le robot est adapté à nos foyers. — À gauche, notre ami s’apprêtant à préparer un café.

la hanche du corps humain. (Sa complexité a été réduite en raison des besoins fonctionnels du robot dans une cuisine.) Pour transporter l’ARMAR-III, ces deux parties peuvent être séparées par le desserrage d’une connexion verrouillée et le débranchement de quelques câbles centraux. L’articulation du torse dispose de trois degrés rotatifs de liberté avec une intersection des axes en un point. Les cinématiques de cette articulation sont suffisantes pour que le robot atteigne facilement les endroits importants dans la cuisine. (Dans une cuisine étroite, toute la partie supérieure de son corps peut se tourner sur le côté ou complètement sans avoir besoin de faire tourner la plate-forme). Son thorax, composé de plaques en aluminium très résistantes, est différent car il ne dispose d’aucun degré de liberté. Pour cette raison son design, déterminé par ordinateur, a été centré sur l’optimisation de la topologie et sur la disposition des divers composants mécaniques et électriques (deux PC-104, quatre UCoM, un adaptateur AD, des adaptateurs DC/DC et des

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contrôleurs de moment de force) qui y ont été assemblés et sont tous positionnés symétriquement pour équilibrer le poids entre les deux côtés de la partie supérieure du corps. Sa tête possède deux caméras par œil (avec une lentille grand angle de vision périphérique et

une lentille à angle étroit de vision fovéale). Elle dispose de trois degrés de liberté dans les yeux, de six microphones et d'un capteur inertiel 6D. PRÉHENSION ET COMPRÉHENSION Pour le contrôle sensorimoteur, les chercheurs

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“Pour enseigner des tâches aux robots, les chercheurs s'inspirent de la manière dont les êtres humains acquièrent des compétences, par imitation.”

l’ont équipé d'un traitement numérique du signal et d’un circuit logique programmable — pour traiter des données qu’ils ont ensuite intégrées dans l’ordinateur et l'architecture logicielle. La communication se fait par bus CAN et divers programmes peuvent être téléchargés pour configurer chaque module en fonction des besoins spécifiques des actionneurs. Afin de permettre une programmation efficace du robot, deux niveaux d'abstraction ont été définis (en plus d'un accès direct aux capteurs et aux actionneurs) : les tâches et les compétences. Les secondes mettent en œuvre les aptitudes comme la navigation de la plate-forme, la recherche visuelle d'objets, leur préhension, leur placement à un endroit précis, leur remise à une personne, l’ouverture et la fermeture des portes — placards, lave-vaisselle, frigidaire… Les premières s’exécutent à un niveau supérieur et sont composées de plusieurs compétences (comme aller chercher une boisson dans le réfrigérateur et l’apporter). Les concepteurs développent des approches intégrées pour les trois principaux vecteurs indispensables à la préhension et à la manipulation: la planification de la préhension, la résolution de la cinématique inverse pour les manipulateurs et la pla-

nification des mouvements sans collision. Ils travaillent aussi sur l'intégration de différentes méthodes liées à la préhension afin de doter leurs robots humanoïdes de la capacité de saisir différentes classes d'objets — connus ou inconnus. Les méthodes pour planifier les mouvements sans collision leur permettent de prendre des objets avec une main ou avec les deux, de les ressaisir et d’effectuer diverses sortes de manipulations. Pour assurer une exécution robuste de préhension et les mouvements de manipulation, des techniques d'asservissement visuel sont appliquées au positionnement précis de la main. Ils étudient également des approches intégrées de planification des mouvements, en combinant les trois tâches principales de la planification de la préhension pour obtenir un concept online : trouver une préhension possible, résoudre la cinématique inverse et chercher l'espace de configuration pour les trajectoires sans collision. Comme la détermination des trajectoires sans collision du robot doit être accomplie d'une manière rapide et fiable et en tenant compte d’un environnement changeant, leurs approches sont basées sur des algorithmes aléatoires — comme les RRT (Rapidly-exploring Random Trees).

suite être consultée par les robots pour une reproduction future. Dans ce contexte, les principaux problèmes sont la capture des mouvements humains (effectuée avec ou sans marqueurs), leur modélisation et leur représentation — ainsi que le lien entre l'apprentissage de représentations de bas et haut niveau conduisant à la généralisation de contextes différents. D’autre part, ils étudient comment combiner imitation et exploration dans un seul paradigme d'interaction où l'imitation n’est pas uniquement utilisée comme point de départ — mais où l'utilisateur de l’ARMAR-III reste impliqué dans l'acquisition de nouvelles compétences. En évaluant notamment de nouvelles solutions expérimentées par son robot ou en fournissant des exemples supplémentaires afin d’accélérer le processus d'apprentissage lorsqu’il est bloqué devant une situation inconnue. Pour l’adapter à de nouvelles situations, ils ont élaboré une bibliothèque de mouvements en étiquetant chacun des mouvements enregistrés selon la tâche et le contexte correspondants (saisir un objet, le poser, le lâcher, etc.). ■Josèphe Ghenzer

AUTO-APPRENTISSAGE ET ADAPTATION Pour enseigner des tâches aux robots, les chercheurs s'inspirent de la manière dont les êtres humains acquièrent des compétences, par imitation. Cet apprentissage fournit une solution intuitive qui permet au robot de générer son mouvement autonome afin d'accomplir certaines actions dans des environnements centrés sur l'homme. Pour comprendre les actions et les mouvements observés, la connaissance doit être extraite de démonstrations humaines et représentée sous une forme générique qui peut en-

LE GROUPE SFB (Sonderforschungbereich) du Collaborative Research Center 588 ‘’Humanoid Robots – Learning and Cooperating Multimodal Robots’’ regroupe l’université de Karlsruhe et différents partenaires: le Forschungszentrum Karlsruhe (FZK), le Forschungszentrum Informatik (FZI) et le Fraunhofer-Institut für Informations- und Datenverarbeitung (IITB). Et dans le domaine de la recherche en robotique, l’un des principaux pôles de l’université de Karlsruhe est le Karlsruhe Institut für Technologie (KIT). ■

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Mis au point par des chercheurs de Stanford, le Veebot effectue des prises de sang en une minute seulement, avec un taux de réussite de 83 %. Son objectif: réduire le plus possible le nombre de prélèvements ratés… De prime abord, il ressemble à une machine à coudre (comme celles qui sont utilisées dans la confection à la chaîne). Une description qui ne suscite guère l’enthousiasme — mais il serait réducteur de le juger à l’aune de son apparence imposante, qui suscite tantôt la curiosité, tantôt la circonspection (voire l’effroi chez certains). Ce robot constitue une véritable prouesse, mise au point en 2010 par des chercheurs de l’université de Stanford avec à leur tête Stuart Harris, une sommité de la recherche clinique. Le Veebot Robotic Phlebotomist se veut à la pointe de la robotique médicale… Ce bras robotisé, équipé d'un émetteur à ultrasons et d'une caméra infrarouge serait capable d’effectuer une prise de sang en moins d’une minute avec un taux de réussite supérieur à celui d’un humain, soit 83 %. Mais ses concepteurs comptent atteindre 90 % de fiabilité avant d’envisager des tests cliniques d’ici trois à cinq mois. La caméra infrarouge permet notamment de localiser la veine adéquate pour le prélèvement. Comment une telle idée a-t-elle pu germer dans l’esprit des chercheurs ?… Tout simplement en partant du constat suivant : selon les statistiques communiquées par l’entreprise chargée de l’élaboration du Veebot, près d’une prise de sang sur

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quatre échoue lors de la première tentative. Ce qui engendre chaque année près de deux millions de blessures, causées par l’aiguille ou le manque de dextérité du praticien (alors que le robot ne commettra pas une telle bévue). Et autre problème auquel le Veebot pourrait apporter une solution : les erreurs d’étiquetage des échantillons. Ces négligences provoquent cent soixante-dix mille incidents et coûtent aux hôpitaux la bagatelle de deux cents à quatre cents millions de dollars par an.

Le Veebot tel qu'il devrait être dans sa configuration finale.

METTRE UN TERME AUX NÉGLIGENCES Mais les responsables de ce projet colossal doivent désormais franchir une nouvelle étape, et non des moindres : en l’occurrence, vaincre les réticences psychologiques de bon nombre de patients. Un prélèvement sanguin n’est jamais une expérience agréable et pour certaines personnes, le contact humain présente des vertus apaisantes. Surmonter les réticences et les peurs va donc probablement constituer un effort tout aussi important que les avancées techniques dont sont capables les créateurs de ce robot. Un constat partagé par Giuseppe Balistreri, docteur en robotique : « Malgré la haute

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“Un prélèvement sanguin n’est jamais une expérience agréable et pour certaines personnes, le contact humain présente des vertus apaisantes.”

Le prototype actuel du Veebot est basé sur un bras Epson.

précision du robot, je pense que le plus grand défi reste de faire accepter la machine par les patients. Pour certains, les prises de sang sont un événement stressant. Ceux-là préféreront toujours les mots rassurants et la présence humaine à celle d'un robot qui ‘’menace’’ leur bras du bout de son aiguille pointue. » Néanmoins, à l’évocation de cette merveille technologique, le docteur Balistreri ne peut cacher son admiration, notamment en ce qui concerne la faculté d’adaptation du Veebot : « Ce robot est sans nul doute l'un des résultats les plus intéressants du domaine de la recherche en biotechnologie. D'un point de vue technique, il s'agit d'automatiser une procédure impliquant des personnes aux particularités physiques différentes. » Un « process » bien différent selon les praticiens, qui reconnaissent à demi-mot que chacun d’entre eux a sa propre technique. C’est le cas de Madeleine, une infirmière à la retraite, qui compte plus d’un millier de prises de sang à son actif et tient à tordre le coup à certains poncifs — comme celui de croire que la prise de sang est une pratique « universelle » : « Force est de constater que chaque infirmière a sa propre technique et que des incidents ne sont pas à exclure. Il est important de vivre avec son temps et si un robot peut permettre aux patients de voir leur souffrance diminuer lors de cet examen, qui n’est pas des plus agréables, je pense que cette opportunité doit être exploitée à fond. » D’ailleurs, qu’en disent les futurs patients ?… Interrogé à ce sujet Jérémy, un jeune actif, s’est montré quelque peu effrayé par l’évocation d’un robot « suceur de sang » mais, après une explication approfondie, est apparu moins réfractaire à l’idée : « Il est évident que si cela peut éviter des blessures, je préfère le robot qui dispose quand même d’une dextérité supérieure à celle des médecins… » L’approche psychologique se révèle une fois de plus capitale. Giuseppe Balistreri abonde en ce sens : « La meilleure approche pour rassurer les patients serait simplement de leur expliquer la procédure afin qu'ils sachent à quoi s'attendre. Ils doivent savoir que les seules décisions que le robot peut prendre se limitent

Le robot fait une de prise de sang. — Zoom sur l'artère.

Le logiciel de détection des veines du robot.

exclusivement au choix de la zone de leur bras à piquer — et rien d'autre… » Néanmoins, cet aspect aura largement le temps d’être approfondi, le stade des essais cliniques n’étant pas encore planifié à l’heure actuelle. UN MARCHÉ QUI SUSCITE LA CONVOITISE Le prototype n'a pas encore été testé sur des humains lors d'essais cliniques. Cette étape, nécessaire à l'homologation aux États-Unis,

peut prendre quelques semaines comme plusieurs années. Quant à la France, elle n'est pas près non plus de voir atterrir le Veebot dans ses hôpitaux. Même si la validation des essais aux États-Unis s’opérait plus rapidement que prévu, il faudrait que le dispositif médical soit réétudié par la Commission européenne. Néanmoins, certaines considérations économiques pourraient faire accélérer le processus, puisque rien qu’aux States, un milliard de prélèvements sanguins sont effectués chaque année (ce qui représenterait un marché potentiel de neuf milliards de dollars). Mais pour le moment, l’objectif prioritaire des chercheurs est de continuer à accroître le degré de fiabilité du robot. La pédagogie fera le reste, afin que le Veebot ne soit pas une énième étoile filante à se perdre dans la galaxie de la robotique… ■Josèphe Ghenzer

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UN ROBOT QUI INTERVIENT EN CAS DE SINISTRE

L’Atlas — à l’heure actuelle le nec plus ultra des robots humanoïdes — a été dévoilé au public en juillet dernier. Il devrait apporter une aide précieuse et exécuter toutes sortes d’actions en cas de catastrophe naturelle ou d’accident nucléaire… UN PROJET DE L’ARMÉE DES ÉTATS-UNIS Un mètre quatre-vingt-neuf et cent cinquante kilos — tels sont le poids et la taille de l’Atlas, le dernier-né de la société états-unienne Boston Dynamics (à l’origine de la conception de nombre de machines impressionnantes comme le BigDog — un robot à l’allure canine, destiner à transporter du matériel militaire). Il succède au robot humanoïde PETMAN, créé pour tester des combinaisons de protection chimique. Il a donc été dévoilé pour la première fois le 11 juillet dernier à Waltham (Massachusetts), dans le cadre d'un concours organisé par la DARPA. Ressemblant aux robots chers aux réalisateurs de films de science-fiction (cf. le Terminator de James Cameron), il profite d’un bon équilibre et peut ainsi exécuter toute une série de mouvements naturels de marche et de gymnastique : il court, monte les escaliers et reste stable quand une masse le percute pour le faire tomber. Constitué de titanium et d’aluminium de qualité aéronautique, il est doté d’un ordinateur de contrôle en temps réel, de plusieurs caméras, d’une pompe hydraulique actionnant vingt-huit articulations et d’une gestion thermique. L’en-

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treprise iRobot et les laboratoires états-uniens Sandia ont fourni les deux jeux de mains. Ses membres possèdent vingt-huit degrés de liberté — alors que le Nao d’Aldebaran Robotics, par exemple, n’en propose que vingt-cinq. Un fil alimente l’Atlas en électricité et commande ses mouvements. Enfin, sa tête contient des capteurs stéréo et se trouve dotée de la technologie LIDAR (acronyme de light detection and ranging), qui utilise des faisceaux lasers pour mesurer les distances. Capable de se déplacer sur des terrains accidentés et de manier des outils destinés aux humains, il peut également franchir des obstacles en s’aidant des mains et des pieds. Mais il est essentiel, selon la DARPA, que les équipes qui participent au concours continuent à développer et à affiner son logiciel. Les actions d’un opérateur humain vont permettre de mettre au point le panel de capteurs, de déclencheurs, d’articulations et de membres qui caractérisent un robot humanoïde. « Le prototype de l’Atlas est pour l’instant comme un enfant âgé d’un an : il sait à peine marcher, il tombe beaucoup… Quand on voit ces machines et qu’on les compare à celles des films de science-fiction, il faut garder en tête

que nous en sommes encore loin », a confié Gill Pratt, le responsable du programme à la DARPA. LE DARPA ROBOTICS CHALLENGE Après avoir opposé de nombreux laboratoires de recherche et des entreprises de robotique dans un concours mettant aux prises des véhicules entièrement automatisés, la DARPA en a créé un nouveau en octobre 2012 : le DARPA Robotics Challenge — le « Défi robotique virtuel ». L’objectif est le suivant : imaginer un robot qui devra être capable d’exécuter un certain nombre de tâches (monter dans une voiture, la conduire, s'arrêter près d'un bâtiment fermé et y pénétrer pour y accomplir diverses réparations…). De plus, les participants seront contraints de développer matériels et logiciels pour présenter un robot humanoïde capable de travailler de façon autonome dans un environnement sinistré et d’accomplir les tâches les plus délicates, réduisant ainsi les pertes en vies humaines. Le DARPA Robotics Challenge est en fait divisé en deux épreuves… Les sept finalistes (qui ont conçu leur propre lo-

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Les équipes du DARPA Challenge ont été livrées de leurs robots Atlas respectifs, ici le MIT.

giciel pour faire fonctionner des robots virtuels et leur faire exécuter une série de tâches) ont participé à une première épreuve virtuelle — par le biais d’un simulateur. En juin dernier, l’administration du DARPA Robotics Challenge s’est rendue auprès des sept équipes (dûment financées afin de construire à la fois le matériel informatique et le matériel logiciel) pour évaluer l’avancement de la conception et de la construction de leurs plates-formes. Elles ont donc présenté en détail la conception, les composants informatiques tout comme les stratégies de contrôle de l’opérateur et, dans certains cas, les robots terminés. Puis la DARPA a sélectionné six équipes et leur a assuré un financement supplémentaire. Les heureux élus étaient l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh (avec le robot CHIMP), l’université Drexel de Philadelphie (avec Hubo), le Jet Propulsion Laboratory (NASA) de Pasadena (avec le RoboSimian), le Nasa’s Johnson Space Center de Houston (avec le Valkyrie), l’entreprise japonaise Schaft Inc. — et enfin le Virginia Polytechnic Institute and State University (avec le robot THOR). « Nous avons radicalement augmenté les perspectives en termes de capacités des robots avec ce challenge et avons réuni des équipes diversifiées pour qu’il y ait une vraie compétition, a déclaré dans un communiqué Gill Pratt. Les progrès réalisés par les équipes qui ont obtenu le financement sont incroyables, étant donné le calendrier serré que la DARPA a mis en place. » La seconde épreuve proposait aux sept équipes de développer leur propre programme, destiné

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Le DARPA Robotics Challenge va mettre en compétition des robots du monde entier, mais aussi de nombreux robots Atlas programmés par différentes équipes.

à contrôler l’Atlas. Il sera testé dans une situation réelle au mois de décembre. On a donc attribué à chacune de ces équipes, le 8 juillet dernier, un Atlas — qui sera programmé avec le logiciel qu’elle aura conçu. Toutes ont d’ailleurs fait le déplacement jusqu’au siège de Boston Dynamics afin de se rencontrer et de mieux connaître leur nouveau coéquipier. (Comme des entraîneurs qui essayent de transformer un joueur novice en vedette, les équipes ont donc jusqu’à décembre pour le programmer et lui apprendre les mouvements dont il aura besoin pendant le DARPA Robotics Challenge. Les robots seront soumis à des épreuves variées, similaires à ce qui pourra leur être demandé en cas de catastrophe.) Les sept équipes ne sont pas parties de zéro : elles ont bénéficié d’un logiciel qui crée des algorithmes utiles à la modélisation physique du robot, le DRC Simulator. Les algorithmes peaufi-

nés par chaque équipe seront donc transférés (après quelques réglages) au matériel informatique de l’Atlas dont elle dispose. « Le DARPA Robotics Challenge est un terrain d’essai pour tester la capacité des équipes de créer des logiciels pour contrôler un robot dans un scénario hypothétique. Les tâches simulées par le logiciel DRC Simulator [lors de la première épreuve, NDLR] étaient des représentations assez exactes de la réalité, mais l’expérience n’était pas tout à fait la même que la manipulation d’un robot physique réel », explique Pratt. Et il conclut ainsi : « Maintenant, ces sept équipes verront si les algorithmes de simulation peuvent diriger une vraie machine dans des environnements réels et nous nous attendons à ce que toutes les équipes doivent affiner leurs algorithmes, en utilisant à la fois la simulation et l’expérimentation. » Les équipes financées par la DARPA et un nombre encore inconnu d’équipes indépendantes s’affronteront pour la première fois en décembre 2013 sur l’ovale Homestead-Miami Speedway (Homestead, Floride), au cours des DARPA Robotics Challenge Trials. Les robots devront ac-

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“La seconde épreuve proposait aux sept équipes de développer leur propre programme, destiné à contrôler l’Atlas. Il sera testé dans une situation réelle au mois de décembre.”

L’Atlas conduisait des véhicules depuis un bon moment… dans la simulation. — À droite : une version de développement de l’Atlas.

complir huit tâches précises : conduire un véhicule utilitaire, déplacer des débris, enlever des décombres bloquant une entrée, ouvrir une porte et entrer dans un immeuble, grimper une échelle industrielle et traverser une passerelle elle aussi industrielle, utiliser un outil pour enfoncer une barrière, localiser et fermer un robinet à côté d’un tuyau qui fuit et enfin attacher un connecteur (faisceau de câbles ou lance d’incendie). Les gagnants recevront une subvention de deux millions de dollars de la DARPA et un soutien technique de Boston Dynamics, afin de se préparer à la dernière épreuve (DARPA Robotics Challenge Finales), qui aura lieu en décembre 2014 et dans laquelle les robots devront réussir toutes les tâches demandées lors des DARPA Robotics Challenge Trials, dans une situation de catastrophe. Le grand public pourra y assister. Espérons que le DARPA Robotics Challenge aura un succès et un impact comparables

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Une séquence extraite d’un film de SF ? Non, Atlas — un robot bien réel.

à ceux du DARPA Grand Challenge, lancé en 2004. « Avec les moyens mis en place et une forte compétition médiatisée, les participants ont boosté la filière et le grand public sait désormais qu’une évolution technologique aussi fulgurante est possible », spécifie encore Gill Pratt. UN ROBOT PRÉCIEUX EN CAS DE SINISTRE Ce concours invite donc les participants à dé-

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velopper le meilleur système robotique humanoïde possible — capable d’effectuer des actions dans des milieux sinistrés. L’Atlas a été développé uniquement dans le but (pour l’instant) d’aider les humains dans des situations dangereuses (explosions nucléaires, séismes, inondations…). La DARPA espère que les machines développées pour cette compétition, outre leurs capacités d’intervention, contribueront aussi à diminuer la gravité des conséquences d’événements comme l’accident nucléaire de Fukushima-Daiichi, après le séisme et le tsunami de mars 2011 au Japon. « Pendant les vingt-quatre premières heures, s’il avait été possible d’évacuer les réacteurs, les explosions n’auraient pas eu lieu et les catastrophes auraient été beaucoup moins sévères, souligne Gill Pratt. Mais malheureusement, les gens ne pouvaient pas aller dans cette zone à cause des radiations trop fortes — et par conséquent, le désastre a été bien pire que si l’on avait disposé de robots capables d’intervenir. » L’Atlas est-il le premier robot qu’on a créé pour intervenir en cas de sinistre ? « Il existe déjà de nombreux prototypes de véhicules autonomes, comme la Google Car et la Robot Car Stanley de la Stanford University, qui a remporté le DARPA Grand

Challenge en 2005, explique Philippe Giguère, chercheur en robotique à l’université Laval (Canada). Mais ces véhicules requièrent plusieurs mois de travail d’intégration des différents capteurs et mécanismes pour permettre la conduite automatisée. » D’ailleurs, en cas de désastre nucléaire, il est souvent utile de placer des véhicules spécialisés (camions de pompier ou d’arrosage) près du site contaminé. « Or le délai d’intégration, qui est de plusieurs mois, ne permettrait pas d’utiliser ce type de solution », ajoute Philippe Giguère. Mais avec un robot humanoïde, il devient possible (en théorie) de transformer n’importe quel véhicule en machine à conduite autonome — et cela très rapidement. Il devrait aussi être capable de manier des outils simples (marteaux piqueurs, clefs anglaises) pour défoncer un mur, fermer et ouvrir des valves… L’Atlas pourrait-il nous remplacer? Au sujet de l’émergence de ce type de robots, Gary Bradski, le grand spécialiste de l’Intelligence artificielle de la Silicon Valley et le cofondateur d’Industrial Perception, a déclaré: « Une nouvelle espèce de robots émerge: les Robots sapiens. » À bien regarder les photos de l’Atlas, on le croit volontiers!… ■Lise Loumé

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CHEZ HONDA LA « LOCOMOTIQUE » SE MET EN MARCHE…

L'homme a toujours rêvé de nouvelles manières (terrestres, aériennes ou maritimes) de se déplacer et dans les années 1980, on fantasmait déjà sur des véhicules autonomes qui nous transporteraient partout et réagiraient au doigt et à l'œil!… Le succès incontestable des gyropodes, désormais présents dans de nombreuses capitales, prouve que les véhicules à un seul passager, très compacts, sont parfaitement taillés pour les rues, avenues et boulevards. Fini le temps des crossovers encombrants et des puissances inutiles, à l'heure où des cités comme Paris adoptent la limitation de vitesse à 30 km/h dans de nombreuses voies de circulation intra-muros ! La société Honda développe ces transporteurs de demain et poursuit ses recherches dans l'assistance à la marche. Le Walking Assist Device ou WAD n'est plus à l’état de simple concept, avec ses prototypes et ses préséries : il est utilisé dans une centaine d'hôpitaux japonais qui peuvent en équiper leurs patients pour une rééducation plus efficace. Un formidable marché s'ouvre ainsi, avec des perspectives très diversifiées, qui concernent tant la mobilité urbaine que l'assistance médicale aux personnes, en passant par la réduction de la pénibilité pour certaines postures des ouvriers en usine (voir photo). Dans une Europe à la population vieillissante mais à l'espérance de vie croissante, cette initiative de soulager le corps par la technologie constituera une des clés du confort de demain…

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L’U3-X : une roue magique autostable, bardée de moteurs et de capteurs…

LE WAD SOULAGE LES LOMBAIRES Le WAD est contrôlé par un ordinateur intégré. Il se compose d'un appareil d'aide à la marche, destiné à la rééducation des patients en kinésithérapie. Conçu sous la forme d'une ceinture et disposant d'attaches sur les jambes et les pieds, il dispose de capteurs afin de détecter, d'accompagner et de coordonner le mouvement des jambes durant l’ambulation. Cela aide à reprendre confiance et à être plus rapidement autonome. Le poids dérisoire de l'appareil (2,6 kg) explique aussi son efficacité! Muni de batteries lithium-ion, il apporte aux patients une autonomie d'une heure de marche… sur sol plat et de préférence par temps sec! Le WAD fait partie d'un programme engagé depuis 1999 chez Honda, dont l'aboutissement est aujourd'hui la mise en service d'une centaine de modèles dans les hôpitaux. Ce test grandeur nature va permettre à la firme d'améliorer encore l'appareil et de progresser dans cette nouvelle activité industrielle. Pour aboutir à un outil parfaitement adapté, l’équipe de Honda s’est inspirée de nombreuses études consacrées au mécanisme corporel actionné par la marche. En partenariat avec la corporation médicale et les instituts de recherche, elle a adapté sa technologie à la robotique d'assistance à la personne.

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“Des moteurs corrigent les angles de levée et de pose des jambes selon les informations fournies par les capteurs, afin d'allonger la foulée et de coordonner leur mouvement.”

La pénibilité dans l’entreprise : un fléau auquel Honda apporte des solutions concrètes !

vironnement piétonnier. Facile à porter, la structure monocoque se révèle légère et abrite un siège pliant et des cale-pieds amovibles.

L’Uni-Cub, une version avancée de l'U3-X. Il permet une plus grande fluidité des déplacements…

UN MONOROUE MAGIQUE Des moteurs corrigent les angles de levée et de pose des jambes selon les informations fournies par les capteurs, afin d'allonger la foulée et de coordonner leur mouvement. Pour le concept de mobilité personnelle U3-X, Honda entend « réussir la fusion quasi parfaite entre l'homme et son véhicule ». Ce monoroue illustre bien la philosophie de la marque : créer des appareils d'assistance qui soient le prolongement du corps de leurs utilisateurs. Il permet d'effectuer tous les mouvements (en avant, en arrière, latéralement et même en diagonale). C'est le corps de l'utilisateur qui va indiquer ceux qu’il faut effectuer, de manière instinctive. (Ce concept a profité des avancées technologiques de l’Asimo — qui marche, monte des escaliers et interagit avec son environnement direct.) Il a fallu trois ans pour passer de l'idée à la ma-

chine, avec une première présentation publique à Tokyo en 2009. Ce qui frappe en premier lieu dans cet appareil, c'est qu'il gère seul son centre de gravité : il est autostable sur son unique roue et se contrôle sans la moindre commande : c'est l'inclinaison du corps qui indique la vitesse et la direction à prendre. Cette roue magique cache une innovation technologique majeure, le Honda Omni Traction Drive System : une multitude de petites roues motorisées sont connectées en ligne et forment la circonférence de la roue principale. Lorsque la grande roue tourne, l’U3-X avance (ou recule). Mais quand les petites roues motorisées entrent en action, la machine effectue des mouvements latéraux. La combinaison de ces deux systèmes permet d'obtenir des trajectoires en diagonale. De plus, compact et taillé pour la ville, il place son conducteur à hauteur de regard, ce qui facilite la conduite dans un en-

L’UNI-CUB ROULE POUR VOUS ! Ce véhicule personnel dispose de deux roues : une grande (la même que celle de l'U3-X) pour avancer et se diriger et une plus petite située à l'arrière de la machine. Cette dernière permet d’exécuter des rotations et garantit une meilleure stabilité aux utilisateurs de forte corpulence. L’Uni-Cub est en fait une version avancée de l'U3-X et il est lui aussi équipé de l'ingénieux Honda Omni Traction Drive System. On peut ainsi se déplacer tout en conservant la même hauteur de regard que si l'on était debout. C’est l'appareil idéal pour les déplacements dans les bureaux car son alimentation par batterie au lithium lui accorde une autonomie de plus de 5 km et une vitesse maximale de 5,5 km/h…

Au entr par Awa l'éd

■Nicolas Aberton

UNE BAGUETTE MOUVANTE ! Shinichiro Kobashi est responsable du développement pour Honda au Fundamental Technology Research Center de Wako. C’est ainsi qu’il évoque la naissance du projet U3-X : « L'histoire a vraiment commencé avec un simple dessin […]. Je me demandais s'il serait possible de créer un véhicule en forme de baguette, qui pourrait évoluer librement dans toutes les directions… » L'idée prit une forme plus réelle sur une table grâce à des crayons : en effet, si un crayon évolue en avant ou en arrière, un autre crayon imprimant une force perpendiculaire à celle du premier va le déplacer. Le concept de traction omnidirectionnelle était né et allait ensuite prendre forme grâce à une série de petits moteurs électriques disposés à 90° sur toute la circonférence d'une grande roue, de façon à pouvoir exécuter toutes les trajectoires !…

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RODNEY ALLEN BROOKS ET LE BAXTER

Rodney Brooks, un pionnier de la robotique – (photo MIT).

Dans le monde de la robotique et de l’Intelligence artificielle, tout le monde connaît l’Australien Rodney Allen Brooks! Que ce soit pour les dix années passées en tant que chercheur puis comme directeur au prestigieux Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory du MIT (où il a entre autres participé à la remise en cause de l’IA traditionnelle et été à l’origine du Behavior-Based Robotics — cf. son fameux article Elephants Don’t Play Chess) ou encore pour son aventure entrepreneuriale à succès avec la société iRobot (dont il fut le cofondateur), Rodney Allen Brooks fait autorité en robotique et personne ne conteste ce fait… LE BAXTER DANS TOUS SES ÉTATS Ainsi, lorsqu’il décide de créer la société Rethink Robotics en 2008, la curiosité du petit monde de la robotique est-elle à son comble. À la fin 2012, Rodney Brooks dévoile son projet et présente le Baxter, un nouveau robot industriel s’adressant en priorité aux PME. Son pari audacieux: faire en sorte que les PME redeviennent compétitives et relocalisent les emplois dans les pays industrialisés. Mais à quoi diable le Baxter ressemble-t-il ?… C’est un robot humanoïde doté d’une tête matérialisée par une tablette, de deux bras compliants1 à sept degrés de liberté et de capteurs de couple intégrés dans chaque moteur, de trois caméras et de sonars à 360°. Enfin, il est posé sur un piédestal à roulettes pour être facilement déplacé. Il constitue la parfaite illustration d’un nouveau

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Le robot Baxter et ses deux bras.

mouvement, celui de la robotique collaborative ou cobotique. Le Baxter peut travailler avec l’homme à ses côtés et le binôme ainsi formé se révèle plus performant que si chacun procède séparément. (Le robot se montre efficace dans la répétition des tâches simples — avec précision et sans fatigue. L’homme, lui, possède la capacité de prendre des décisions de haut niveau en fonction du contexte. L’ouvrier se concentre donc sur les tâches à valeur ajoutée.) D’autres robots font partie de cette nouvelle vague, comme les bras d’Universal Robots et le LWR4+ de Kuka. Mais qu’est-ce qui distingue les robots industriels classiques des robots collaboratifs ?… Les premiers se révèlent efficaces, précis et rapides : notre propos n’est pas de minimiser leurs performances… Cependant, ils sont coûteux, difficiles à mettre en œuvre et réclament l’intervention d’un expert. Cela explique pourquoi ce sont surtout les grands groupes et les entreprises de taille intermédiaire qui constituent les principaux clients de ces robots industriels. Leur rentabilité nécessite un certain volume de production, impossible à atteindre par les PME. Et la sécurité des opérateurs constitue un autre problème… Les robots industriels classiques doivent être isolés dans des cages afin de protéger lesdits opérateurs. Un cobot est au

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“Le Baxter peut travailler avec l’homme à ses côtés et le binôme ainsi formé se révèle plus performant que si chacun procède séparément.”

Baxter est simple à programmer.

contraire conçu pour travailler au contact de l’homme. Plus besoin de grillages et d’autres isolations ! Cela résulte du caractère compliant des bras du Baxter et des capteurs de couple présents dans les servomoteurs. Lorsqu’ils heurtent un obstacle, ils ne forcent pas et arrêtent d’euxmêmes leur mouvement. Le Baxter applique la puissance strictement nécessaire à l’accomplissement de sa tâche, tout comme le ferait un être humain. Et en plus de la sécurité pour les opérateurs, il a plusieurs autres avantages : une capacité de déplacement accrue, une grande facilité d’utilisation et un prix imbattable. LES AVANTAGES DU BAXTER — La mobilité. Dans la philosophie imaginée par Rodney Brooks, le Baxter doit être capable d’exécuter une tâche d’une durée limitée puis être déplacé dans l’entrepôt et en accomplir une autre, totalement différente. Cela correspond aux besoins des PME — qui ne produisent pas un volume suffisant de pièces, réclamant l’automatisation des chaînes de production, mais doivent effectuer une multitude de petites tâches à faible valeur ajoutée, pouvant être ponctuellement automatisées. Le Baxter doit donc être très mobile. — La facilité de programmation. L’ouvrier, qui connaît les gestes à exécuter, doit pouvoir montrer rapidement au Baxter ce qu’il doit faire. (Il est en effet impensable de recourir à un consultant extérieur pour programmer le robot s’il lui faut exécuter plusieurs petites tâches dans la journée.) Rethink Robotics a donc imaginé un logiciel embarqué au moyen duquel l’ouvrier

Au entr par Awa l'éd

Un dép Le Baxter, destiné aux PME.

« programme » le robot. Ce logiciel est un bijou d’ergonomie, imaginé par un ancien de chez Apple : tout l’apprentissage s’effectue en tenant les bras du Baxter pour lui montrer les gestes — avec un minimum de texte et des icônes ; les yeux expressifs du robot aident à la tâche (s’il ne comprend pas, il fronce les sourcils — naturellement). N’importe qui peut l’utiliser et sans aucune formation car il n’existe pas de langage de programmation au sens propre du terme.

Cette facilité de programmation constitue l’un des points forts du Baxter. — Un coût limité. Il est proposé à 19 000 € HT — moitié moins cher que les bras robotiques classiques (sans pour autant sacrifier la qualité) et donc à un prix adapté aux moyens financiers des PME. Les détracteurs des cobots ne manqueront pas d’affirmer que le Baxter est moins rapide et moins précis qu’un bras industriel classique…

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Le dos du Baxter en action

C’est vrai ! En fait, ça n’a aucune importance : il n’entre pas véritablement en concurrence avec les robots industriels — il s’adresse à un nouveau marché dans lequel les tâches à automatiser n’exigent pas une précision de l’ordre du dixième de millimètre, mais au contraire de la souplesse et de l’adaptabilité. Rodney Allen Brooks n’a donc pas seulement créé un nouveau robot, il a créé une nouvelle philosophie de l’emploi du robot et… un nouveau marché !

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MANUFACTURING VERSUS RESEARCH Le Baxter, dans sa version manufacturing, est disponible depuis la fin de 2012 aux États-Unis ; et la version recherche et éducation, depuis avril 2013. En Europe, pour le moment, seule la version recherche et éducation se trouve disponible depuis août 2013 (chez Génération Robots — via HumaRobotics, leur branche consacrée aux services et à la formation). La différence entre ces deux versions réside unique-

ment dans le logiciel embarqué. Dans la manufacturing, il s’agit du fameux logiciel décrit plus haut, alors que la version recherche et éducation est fournie avec un SDK ROS. Le robot a déjà été choisi aux États-Unis par plusieurs laboratoires publics ou privés et par des universités (dont le MIT). Son faible coût et sa capacité de répondre à de nombreux besoins (vision artificielle, manipulation, planification, interaction homme-robot, etc.) en font le robot de référence de tout laboratoire. Il peut aussi effectuer des recherches ou se consacrer à l’expérimentation dans le domaine de la robotique collaborative. En effet, tout est encore à inventer en termes d’interaction homme-cobot! Rethink Robotis a en fait marqué une étape avec son logiciel manufacturing mais les chercheurs et les départements de R&D des entreprises peuvent proposer d’ores et déjà des évolutions du robot, voire une intégration à d’autres matériels et de nouveaux algorithmes spécifiques… Merci, Rodney! ■Joe Pillow 1- Les actuateurs compliants ont des propriétés autostabilisatrices : ils peuvent répondre à des perturbations sans même les ressentir (c’est-à-dire sans capteur et sans algorithme de contrôle). On peut utiliser des élastiques ou des ressorts couplés à des servomoteurs classiques pour reproduire un semblable fonctionnement — tout comme dans le corps humain, où les tendons fonctionnent en coordination avec les muscles.

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UNE ÉTUDE DE L’HISTOIRE DE MARS ET DE SON CLIMAT

Développée dans le cadre du programme Mars Scout de la NASA, MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) est une sonde spatiale d’exploration planétaire. Dotée d’un budget de 671 M$, elle est destinée à étudier la haute atmosphère de la planète rouge (et notamment les interactions entre le vent solaire et l’atmosphère résiduelle). UNE MEILLEURE CONNAISSANCE DU PASSÉ DE LA PLANÈTE ROUGE Dans un très lointain passé, Mars a bénéficié d’une atmosphère beaucoup plus dense et plus propice à la présence d'eau liquide à sa surface… Mais à la suite d’un important bouleversement climatique, la majeure partie de son atmosphère s’est volatilisée. Récemment, les scientifiques ont compris que sa haute atmosphère pourrait avoir joué un rôle significatif dans l’évolution du climat — due, en grande partie, au décapage effectué par le vent solaire. Ils vont utiliser les diverses données recueillies par MAVEN pour déterminer le rôle qu’a joué, au fil du temps, la dilution des composés volatils (comme le dioxyde de carbone, le dioxyde d'azote et l'eau) de l'atmosphère dans l'espace. Cela leur donnera un aperçu de l'histoire de ladite atmosphère, du climat, de l'eau liquide et de l’habitabilité. Cela leur permettra aussi d'étudier les interactions entre son atmosphère résiduelle et le vent solaire qui balaie la planète. UN TRAVAIL D’ÉQUIPE En septembre 2008, la NASA a sélectionné

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MAVEN parmi vingt autres propositions (répondant à un appel à candidatures lancé en août 2006). sous la responsabilité du Dr Bruce Jakosky, qui officie au sein du Laboratory for Atmospheric and Space Physics de l'université du Colorado de Boulder. Ce laboratoire a reçu 6 M$ pour en financer la planification et le développement technologique. Jakosky coordonnera l’équipe scientifique comme les opérations et s’occupera aussi de la présentation des résultats au grand public. Il sera assisté par Robert P. Lin — travaillant, quant à lui, au sein du Space Sciences Laboratory de l’université de Berkeley (Californie), où ont été fabriqués quatre des instruments scientifiques embarqués à bord de MAVEN. Le projet sera dirigé de Greenbelt (Maryland) par le Goddard Space Flight Center de la NASA, qui a fabriqué deux des instruments scientifiques, tandis que la navigation opérationnelle sera menée à partir de Pasadena (Californie), par le Jet Propulsion Laboratory ; il sera également chargé de superviser tout ce qui concerne le réseau des télécommunications et les opérations du Deep Space Network. D’au-

tre part, CNES assurera, pour le compte de l'ensemble des partenaires nationaux (laboratoires), la maîtrise d'ouvrage de la contribution instrumentale française à MAVEN. SA CONCEPTION ET SON MATÉRIEL EMBARQUÉ La construction de MAVEN, basée sur les designs de certaines des précédentes missions martiennes de la NASA (Mars Reconnaissance Orbiter et Mars Odyssey), a été confiée à la société Lockheed Martin, sise à Littleton (Colorado). Sa conception et sa mise en œuvre ont démarré à l'automne 2009 et l’assemblage s’est achevé au début de l’année. Depuis, toute une batterie de tests (thermiques, de vibration, de compatibilité électromagnétique et magnétique…), destinée à vérifier son comportement durant le lancement et dans l'espace, a été effectuée à Denver. Lockheed Martin supervisera aussi les opérations de lancement et de mission. L’orbiteur mesure 11,40 m pour un poids de 903 kg (2250 kg avec le carburant au moment du lancement) et développera une puissance de 1135 W lorsque Mars sera à son aphélie. Au total, huit instruments scientifiques sont embar-

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Image : Lockheed Martin

“Dans un très lointain passé, Mars a bénéficié d’une atmosphère beaucoup plus dense et plus propice à la présence d'eau liquide à sa surface… Mais à la suite d’un important bouleversement climatique, la majeure partie de son atmosphère s’est volatilisée.”

qués à bord de MAVEN.Trois d’entre eux (l’IUVS, le STATIC et le NGIMS) sont situés aux extrémités d’une plate-forme orientable qui sera déployée une fois que la sonde sera en orbite. Parmi ceux-là figurent tout d’abord deux spectromètres différents: le NGIMS (Neutral Gas and Ion Mass Spectrometer), fourni par le Goddard Space Flight Center, est chargé d’étudier les gaz neutres et les ions. Quant à l’IUVS (Imaging Ultraviolet Spectrograph), c’est un spectrographe imageur ultraviolet fourni par le LASP. Les six autres, regroupés sous l’appellation PFP (Particle and Fields Package) et destinés à étudier le plasma, sont : le MAG (un magnétomètre) ; le SWEA (Solar Wind Electron Analyzer), un analyseur des électrons du vent solaire — l’IRAP de Toulouse en a fourni l'ensemble, à l’exception de la partie digitale qui assure le lien avec la DPU (Digital Processing Unit) ; le SWIA (Solar Wind Ion Analyzer) chargé d’analyser les ions du vent solaire ; le SEP (Solar Energetic Particles), qui va mesurer les particules énergétiques solaires ; le STATIC (Suprathermal and Thermal Ion Composition), qui analysera la composition des ions thermiques et suprathermiques ; et enfin le LPW (Langmuir Probe and Waves antenna) regroupant une sonde de Langmuir et des antennes de mesure des ondes. LE DÉROULEMENT DES OPÉRATIONS Si tout se passe comme prévu et que la météo le permet, MAVEN devrait être lancée de Cap

Réservoir de MAVEN. — À gauche, le STATIC (Suprathermal and Thermal Ion Composition) du MAVEN.

Jim McFadden, SSL Image : NASA/SSL

Le vaisseau MAVEN complètement assemblé, prêt à commencer les tests d’environnement.

sphère martienne en descendant à une altitude de 125 km. L’orbiteur est doté de quatre panneaux solaires aux extrémités cambrées pour mieux résister à ces plongées. Une fois qu’elle sera placée en orbite, sa mission (qui démarrerait en novembre 2014) devrait durer une année terrestre mais pourrait couvrir une année martienne (six cent soixante-huit jours terrestres). En économisant le carburant, MAVEN pourrait même fonctionner pendant une décennie… (Les premiers résultats scientifiques sont attendus pour janvier 2015.)

Au entr par Awa l'éd

■Josèphe Ghenzer

Un lugu

Canaveral à bord d’une fusée Atlas V — en principe le 18 novembre prochain (en cas de problème, la fenêtre de lancement se refermera le 7 décembre). Après un voyage de dix mois dans l’espace (pour parcourir la distance séparant la Terre de Mars), la sonde devra se placer sur une orbite elliptique de 150 km (à son point le plus proche de la planète) avec une inclinaison de 75° et une période de révolution de 4,5 h. Au cours de sa mission, MAVEN effectuera aussi cinq plongées de cinq jours dans la haute atmo-

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Robo

UN ROBOT HUMANOÏDE HORS DU COMMUN

Avec son look futuriste, le robot humanoïde DARwIn-OP (Dynamic Anthropomorphic Robot with Intelligence – Open Platform) est disponible sur le marché à un prix abordable. Il intègre toutes les dernières technologies et diverses fonctionnalités extrêmement avancées. L’ORIGINE DU PROJET La série des robots humanoïdes DARwIn a débuté en 2004 et a ensuite continuellement évolué (quatre générations se sont succédé). Il y a quelques années, le RoMeLa (Robotics & Mechanisms Laboratory) de la Virginia Tech University, sous la direction du Dr Dennis Hong, a commencé à recevoir un nombre croissant de demandes en provenance de divers laboratoires de recherche et d’universités désireux d’utiliser ce type de plate-forme humanoïde dans le cadre de leurs travaux. Il a alors envoyé une proposition de recherche et de développement à la NSF (National Science Foundation) qui l’a approuvée et financée. Cela a permis de donner naissance au DARwIn-OP, conçu par le RoMeLa et différents partenaires. La répartition des tâches s’est faite de la façon

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suivante : le RoMeLa s’est chargé de la partie R&D, Virginia Tech s’est occupée de la conception du matériel mécanique, l’université de Pennsylvanie de la conception des logiciels tandis que celle de Purdue (Lafayette, Indiana) a aidé à définir d’importantes spécifications. D’autre part, la société de robotique sud-coréenne Robotis (bien connue pour ses servomoteurs Dynamixel) a redessiné certaines parties du robot et a ensuite assuré la fabrication et la commercialisation des deux versions (standard et Deluxe). Cette plate-forme servant à l'étude de la locomotion des robots et à celle de leurs comportements autonomes devrait permettre aux universités impliquées et à leurs étudiants de franchir plus aisément et plus rapidement les prochaines étapes technologiques de la robo-

tique humanoïde. Et si la famille des robots DARwIn réussit à attirer de plus en plus d’étudiants spécialisés en informatique et en ingénierie, en même temps qu'elle aide à concevoir des robots humanoïdes incarnant au mieux les capacités des êtres humains, les objectifs visés par ses créateurs seront alors largement atteints. Le DARwIn-OP présente de très nombreux atouts : une taille réduite et un poids léger, un fonctionnement sur PC standard avec des interfaces riches et pratiques à base de connecteurs, une architecture simple et efficace, une haute performance et des fonctionnalités avancées… Sans oublier une configuration modulaire polyvalente, une programmation intuitive et totalement open source (matériels et logiciels) avec un environnement de développement familier, un entretien simple — grâce à un kit de mainte-

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“Le DARwIn-OP présente de très nombreux atouts : une taille réduite et un poids léger, un fonctionnement sur PC standard avec des interfaces riches et pratiques à base de connecteurs, une architecture simple et efficace…”

La confrontation !

DARwIn OP se préparant avant un match lors de la Robocup 2013

nance contenant des instructions faciles à suivre (étape par étape) — et un prix très abordable. Il peut parler, écouter et exécuter toutes sortes de choses de façon entièrement autonome.

UNE GRANDE LIBERTÉ D’UTILISATION L’un de ses principaux atouts est donc d’être totalement open source, tant au niveau du hardware que du software : il est donc possible de télécharger les plans d'assemblage et les sources logicielles directement sur Internet. Les utilisateurs les plus téméraires et les plus expérimentés pourront construire leur robot, fabriquer eux-mêmes des pièces et choisir les équipements électroniques. Quant aux néophytes en la matière et aux plus paresseux, ils pourront toujours acheter l’un des humanoïdes construits par Robotis et le programmer ensuite à leur guise, grâce à l'utilisation simple du logiciel RoboPlus (via le CD d'installation livré avec le robot) ou aux diverses implémentations logicielles qui sont proposées (C++, Python, LabVIEW, MATLAB, etc.). Pour le programmer, il suffit de se connecter via un câble Ethernet ou par le WiFi. L’open source permet ainsi aux utilisateurs d’accéder librement à toutes sortes d’informations — mécaniques (dimensions, cinématique, dynamique, données CAO…), électroniques (contrôleurs, schémas…), logicielles (environnement de développement, code source, framework…) ou relevant de la gestion (schémas de montage détaillés, guide de maintenance, guide de l’utilisateur…). Et aussi aux multiples ressources communautaires (codes développés par d’autres utilisateurs, divers exemples d'applications…), qui sont de plus en plus importantes.

UNE MOBILITÉ EXCEPTIONNELLE Le DARwIn-OP dispose non seulement d’une exceptionnelle puissance de calcul et de capteurs sophistiqués mais aussi d’une capacité de charge élevée et d’une mobilité exceptionnelle (sa vitesse de marche par défaut est de 24 cm/sec, soit 0,25 sec par pas — paramétrable par l’utilisateur). Et cela grâce à une large gamme de mouvements d’une grande fluidité et d’une extrême précision, qui le rendent capable de soutenir les études les plus exigeantes et de répondre à bon nombre de situations complexes… Il peut ainsi se relever très rapidement tout seul (le temps qu’il met par défaut à se redresser quand il est tombé côté ventre est de 2,8 sec et de 3,9 sec côté dos — le tout également paramétrable par l’utilisateur) et se stabiliser automatiquement. On peut aussi programmer intégralement et simplement ses mouvements grâce l’accès open source. Il se montre d’autre part capable de suivre du regard les éléments qui l'entourent et notamment de repérer la fameuse petite balle rouge (la preuve de sa passion pour le football). Sa version standard a permis à Virginia Tech et à l’université de Pennsylvanie de participer à la RoboCup… Cette plate-forme, à la fois puissante et performante, se révèle idéale pour la recherche hu-

DARwIn OP sait rivaliser d'attention face à des robots bien plus grands comme ce Dynamixel Pro

manoïde et l’enseignement — mais également pour les activités de sensibilisation à la robotique auprès du grand public. Bien que principalement destiné aux chercheurs et aux étudiants, le DARwIn-OP fera également le bonheur de tous les passionnés de robotique en répondant à leurs besoins.

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UN ROBOT HUMANOÏDE HORS DU COMMUN

Ils sont d’ailleurs encouragés à partager les programmes et les innovations qu’ils ont mis au point avec d'autres utilisateurs.

UN BIJOU TECHNOLOGIQUE Malgré sa petite taille (45,45 cm de hauteur pour 16,1 cm de largeur — vu de face — et 10,4 cm de largeur — vu de profil) et son faible poids de 2,9 kg, le DARwIn-OP est un véritable concentré de technologie. Dans son dos se cache un véritable PC intégré, composé d’un processeur principal Intel Atom Z530 à 1,6 GHz qui tourne sous l'OS Ubuntu Linux 9.10, avec une mémoire flash SSD de 4 Go et 1 Go de RAM DDR2, que vient compléter une carte contrôleur CM-730 (ARM 32-bit Cortex-M3 STM32F103R, avec une fréquence de 72 MHz à 1.25 DMIPS/MHz — Dhrystone 2.1 — et une mémoire flash 512 kB, SRAM 64K). Cet équipement lui permet de traiter des calculs d’algorithmes de vision très intenses ainsi qu’une grande variété de comportements autonomes complexes. En matière de motorisation, il est doté de vingt servomoteurs avec engrenages métalliques Dynamixel RX-28M (soit six degrés de liberté pour chaque jambe, trois degrés de liberté pour chaque bras et deux degrés pour le cou) ; ils sont munis de codeurs magnétiques au lieu de potentiomètres, ce qui multiplie leur résolution par quatre. Ils font partie des meilleurs du marché et se caractérisent par leur haute précision, leur grande qualité et une large gamme de fonctionnalités. Programmés via le logiciel RoboPlus, ils sont de plus équipés de nombreux feedbacks (détection de position, vélocité, température interne, tension d’entrée…). Chaque Dynamixel comporte des moteurs Maxon RE-max (trois versions sont présentes dans le DARwIn-OP). Bien que petits et très légers, ils ont été choisis parce qu’ils dont à la fois très puissants et très robustes. Le DARwIn-OP dispose de divers capteurs sophistiqués : un gyroscope trois axes qui lui permet de garder toujours son équilibre (y compris lorsqu’il se tient verticalement sur la tête) et un accéléromètre trois axes pour l'estimation et l’équilibrage de sa posture (sans compromettre pour autant ses performances ambulatoires). En n’oubliant pas un microphone principal pour la reconnaissance vocale et deux autres destinés à la localisation des sons, une caméra HD placée dans la tête (qui s'interface avec le robot par l'intermédiaire de la norme USB et lui permet de localiser les objets — mais aussi de détecter la balle lorsqu’il joue au football). Enfin, ses deux yeux et le milieu de son front sont équipés de LED (RVB) que l’utilisateur pourra programmer à sa guise et indépendamment les unes des autres, en choisissant leurs couleurs parmi une large palette. Elles pourront d’ailleurs l’aider et l’alerter en temps réel sur l’état du robot. Passons à sa connectivité, qui est assurée par un

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Le DARwIn-OP dispose non seulement d’une exceptionnelle puissance de calcul et de capteurs sophistiqués mais aussi d’une capacité de charge élevée et d’une mobilité exceptionnelle ”

Au dessus : Une partie de la gamme des kits Robotis exposés à Innorobo — À gauche DARwIn OP est très photogénique — Un robot attachant.

port vidéo HDMI, deux ports USB, un port Ethernet, deux haut-parleurs (8 , 1 W), un câble batterie, une entrée et une sortie de ligne audio et un lecteur miniSD. Une nouvelle batterie d’une plus grande capacité est en cours d’élaboration : elle prolongerait la durée de fonctionnement, qui atteindrait près de 45 minutes Ces ports externes facilitent l'interfaçage, les communications, le stockage de données et la mise en œuvre des logiciels… L’alimentation, elle, est fournie par une batterie LiPo (11,1 V 1000mAh) d’une autonomie de 30 min (qui dispose aussi d’un mode de veille pour une moindre consommation d'énergie). Elle peut être retirée du robot sans interrompre son fonction-

nement (il faut brancher au préalable l’adaptateur d'alimentation externe). DES AMÉLIORATIONS CONSIDÉRABLES Pour améliorer les fonctionnalités du DARwInOP, il est possible de se procurer trois kits dans le commerce : l’un concerne les pieds du robot, un autre les mains et le dernier divers compo-

sants électroniques. Il est à noter que dans sa version standard, il ne comporte pas de capteurs de pression, de sorte qu'il ne peut pas savoir si ses pieds touchent effectivement le sol… Le kit de pieds, prêt à l'assemblage (380 € environ), propose deux pieds (le gauche et le droit), dotés chacun de quatre capteurs FSR (Force Sensitive Resistance), grâce auxquels le robot obtient de précieuses informations sur

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UN ROBOT HUMANOÏDE HORS DU COMMUN son contact avec le sol. Il peut ainsi ajuster son équilibre, que ce soit sur un ou deux pieds et sa démarche sur un sol inégal. Ce kit, qui utilise la communication TTL, permet donc de concevoir des comportements plus évolués en améliorant la performance, la précision et l'autonomie. Ses mains d’origine ne lui procurent pas la possibilité de saisir un objet. Le kit de mains lui fournit donc des organes préhensiles effecteurs (d’un prix d’environ 100 €) qui utilisent un moteur Dynamixel MX-28T et proposent quatre degrés de liberté. Quant au kit DW-EK01 (1 000 € environ), réunissant tous les composants électroniques utilisés dans le DARwIn-OP, il comporte un adaptateur fit-PC2i, un contrôleur CM-730, une carte d'interface, une carte d'alimentation, un Head board, un haut-parleur, une caméra HD de 2Mpx, deux ventilateurs et un lot de câbles. (On peut en plus customiser le robot à volonté.) LA VERSION DELUXE Elle comprend un DARwIn-OP totalement assemblé et prêt à l'emploi, sa valise de transport, trois batteries, un chargeur batterie, une alimentation externe, un câble d'alimentation, un câble Ethernet, deux clés et deux tournevis, un jeu de câbles de rechange, un jeu de vis et d’écrous de rechange… Et aussi deux fusibles de rechange, la célèbre balle rouge, un jeu de sept cartes de couleurs (qui lui servent à reconnaître les diverses actions à accomplir), le guide de l’utilisateur, le CD d'installation avec le logiciel RoboPlus et enfin une clé USB, avec le logiciel de récupération installé. Tout cela pour 10 500 €… Robotis propose de plus, avec cette version, une garantie de quatre-vingt-dix jours couvrant toutes les malfaçons et une autre de deux ans comprenant le remplacement des pièces et prenant en charge tout incident (pas uniquement les défauts de fabrication), jusqu’à une valeur de 1 200 $ (frais de remplacement inclus). Pour obtenir de plus amples informations sur le fonctionnement du DARwIn-OP, on peut consulter les sites suivants… sourceforge.net/projects/darwinop/ darwinop.sourceforge.net www.robotsource.org www.romela.org/main/DARwIn_OP www.robotis.com/

■Josèphe Ghenzer

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L’un de ses principaux atouts est donc d’être totalement open source, tant au niveau du hardware que du software : il est donc possible de télécharger les plans d'assemblage et les sources logicielles directement sur Internet.”

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Signature et date obligatoires des parents pour les mineurs

Téléphone portable (facultatif) ............................................... E-mail .....................................................................................

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AURIONS-NOUS DE LA SYMPATHIE

POUR LES ROBOTS ?

L'homme perçoit-il les robots comme de vulgaires objets inanimés ou comme des personnes ? C'est la question à laquelle ont essayé de répondre trois chercheurs d'une université allemande. Selon eux, l'empathie que nous sommes capables d’éprouver pour les robots serait proche de celle que l'on ressent pour un être vivant… Les robots — même humanoïdes — restent des objets, animés à l'aide de programmes. Mais nous est-il possible de ressentir de la sympathie pour eux ? Trois chercheurs de l'université de Duisbourg-Essen (Astrid Rosenthalvon der Pütten, Nicole Krämer et Matthias Brand) se sont penchés sur la question et ont mis au point deux expériences afin de mieux comprendre les relations entre humains et robots. Lors d’une première étude, ils se sont concentrés sur les émotions humaines. Pour cela, ils ont utilisé une vidéo dans laquelle le robot dinosaure Pleo est traité de manière affectueuse (câlins, caresses, etc.) — puis de manière violente : quelqu’un lui flanque des claques, lui met la tête dans un sac en plastique, le secoue et le pend avec une ficelle… Après avoir montré cette vidéo à quarante personnes, les chercheurs leur ont demandé de décrire les émotions qu'ils avaient ressenties. Tous ont avoué avoir été mal à l'aise lors des passages violents… Et afin de renforcer la valeur de ces témoignages, les testeurs ont enregistré l'activité cérébrale et l’activité cardiaque de chacun. Ces mesures ont confirmé

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la présence de pics d'activité chez les sujets lors des scènes violentes. Pour aller plus loin, l'équipe a décidé alors d’effectuer une deuxième expérience en se concentrant sur l'activité cérébrale. Pour cela, elle a utilisé l'imagerie à résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), qui repose sur le même principe que l'IRM classique (une mise en résonance des noyaux atomiques à l'aide d'un électroaimant, afin d'obtenir des images en 2D ou en 3D du corps humain) mais fournit plus de détails sur le fonctionnement des organes, en mesurant plus particulièrement les variations du flux sanguin. En effet, son débit étant en corrélation avec l'activité neuronique, il devient alors possible d‘identifier les zones d'activité du cerveau. UN PETIT SYNDROME DE L’UNCANNY VALLEY ? Au cours de cette deuxième expérience, les scientifiques ont montré à quatorze personnes une vidéo mettant en scène un être humain, un robot et un simple objet. Comme la première fois, chacun d'eux était traité de façon affec-

tueuse puis violente. L'humain et le robot ont tous les deux provoqué un sentiment d'empathie chez les participants. Mais lors de la phase violente, la réaction restait beaucoup plus forte lorsqu'il s'agissait d'un humain. (Ce phénomène peut être expliqué par le fait que lesdits participants percevaient le robot comme un animal plutôt que comme un être humain.) Il n'est pas évident d’apprécier vraiment l'utilité de ce type de recherche — mais les résultats pourraient bien influer sur le marché de la robotique de services : « Un des objectifs de la robotique, actuellement, est le développement de robots compagnons qui établissent une relation à long terme avec un humain. Ils pourraient assister les personnes âgées au quotidien et leur permettre d'être autonomes plus longtemps. Ils peuvent également servir à aider les personnes handicapées dans leur environnement ou lors de rééducations, explique Astrid Rosenthal-von der Pütten, l'un des trois chercheurs. Au début, une nouvelle technologie est très excitante, mais cette dernière a tendance à retomber lorsqu'elle devient répétitive. Le développement de robots ressemblant à des humains et capables de déclencher de l'empathie

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“Dans le cas de figure inverse, c'est un chercheur de l’université de Singapour qui s'est distingué en créant en 2008 un nouveau domaine de recherche appelé la lovotic — un mot-valise (contraction de love et de robotic).” Le robot Leonardo joue sur l'empathie – (image MIT)

Lors de la phase de tendresse, le Pleo reçoit des caresses.

Le robot Paro a été conçu pour créer une atmosphère empathique autour des personnes âgées..

et des émotions pourrait permettre de résoudre ce problème. » Mais les résultats ne sont pas tout et s'ils montrent des réactions empathiques de la part des participants, il est encore un peu tôt pour en tirer des conclusions. En effet, ce domaine de recherche n'en est encore qu'à ses débuts et les relations entre humains et robots restant encore assez rares, les par ticipants ont eu du mal à exprimer de façon précise les émotions ressenties lors de l'expérience. De plus, les humains pourraient avoir la même réaction face à des peluches ou à des poupées. Tout n'est pas non plus à rejeter car cette étude pourrait bien constituer le point de départ d'autres expérimentations — avec différents types de robots. DES ROBOTS CAPABLES D'AMOUR ? Dans le cas de figure inverse, c'est un chercheur de l’université de Singapour qui s'est distingué en créant en 2008 un nouveau domaine de recherche appelé la lovotic — un mot-valise (contraction de love et de robotic). Hooman Samani se consacre à l’étude des relations entre les hommes et les robots et espère enseigner les sentiments amoureux aux seconds. Pour cela, il s'appuie sur le système endocrinien de l’homme et équipe ses robots de plusieurs versions artificielles des « hormones de l'amour » propres à l'être humain. Elles sont donc sécrétées en plus ou moins grande quantité en fonction de l'état amoureux du robot. L’objectif ? Non pas remplacer les humains par des humanoïdes — mais mieux comprendre les contacts entre nos semblables, pour les améliorer. Plusieurs robots ont déjà été développés selon ce concept, comme le Kissenger — qui permet d’envoyer des baisers à distance… ■Mélanie Yèche

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MIKE MICHAELS THE MECHANICAL M

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Le spectacle commence : un homme robot se met en place et enchaîne de nombreux tours sous une pluie d'effets sonores mécaniques et « cartoonesques »… Puis il explose, laissant apparaître un squelette métallique bardé de fils électriques (mais rassurez-vous, après quelques réparations, il réapparaîtra sur scène comme neuf !)… Cet illusionniste mi-homme, mi-machine — c'est l'incroyable Mike Michaels, un artiste qui exécute sur scène de nombreux tours de magie liés à la robotique. Son célèbre numéro de robot magicien, maintes fois vu à la télévision et sur le Web, permet à tout un chacun de se rendre compte que l'homme et la machine peuvent ne faire qu'un… Il a eu la gentillesse de répondre à quelques questions sur la place de la robotique dans son spectacle et sur sa vision du futur. Planète Robots : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre spectacle ? Mike Michaels : J'ai créé ce spectacle de magie robotique au début des années 1980 en m'inspirant des breakdancers — qui étaient très à la mode, leur numéro était épatant pour l'époque ! Je me suis alors dit : « J'aimerais y ajouter de la

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magie ! » Puis j'ai été en fait inspiré par un célèbre magicien de Las Vegas, Lance Burton (qui exécutait des tours de magie dans un style très traditionnel). J'ai ainsi créé un robot magicien imitant son style et mon numéro a évolué, avec un côté robotique de plus en plus renforcé : j’ai commencé par ouvrir mon visage et ma poitrine, par retirer mes dents — jusqu’au final, dans lequel mon corps explose et laisse apparaître un squelette robotique : c'est là qu'intervient la partie animatronique… Mon duplicata « robotique » se manifeste — alors qu'au tout début je n'étais qu'un magicien jouant un robot, sans aucun autre artifice… P.R. : Que pensez-vous des nouvelles technologies liées à la magie ? M.M. : Il ne fait aucun doute que j'utilise des électroaimants, des télécommandes, des déclen-

cheurs à distance, des pistons, mais la plupart des bidules high-tech ne sont pas conseillés pour la scène car ils doivent souvent être transportés dans des boîtes, par avion ou par bateau, sont secoués dans tous les sens et si vous essayez d'exécuter un numéro high-tech, la magie n'est pas ce qu'il y a de plus simple. (J'aime cependant à dire que mon spectacle est le plus high-tech dans le genre.) Et quand les spectateurs assistent à mon numéro de robot, au début je tente de ne pas trop les surprendre ; ils me regardent jouer un robot avec des milliers d'effets sonores de cartoon ; mon numéro devient ensuite percutant et passe très rapidement par une ribambelle d'effets magiques. Je n'essaie pas de berner les spectateurs en faisant léviter une jeune fille, en produisant un numéro dramatiquement lent ou en bougeant très rapidement dans tous les sens…

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Photos provenant du spectacle "Jack in the box" de Mike Michaels

“Ils me regardent jouer un robot avec des milliers d'effets sonores de cartoon ; mon numéro devient ensuite percutant et passe très rapidement par une ribambelle d'effets magiques.”

Michaels, auteur de spectacles robotiques. Mike Michaels : imagination, technologie et illusion.

P.R.: Selon vous, un robot pourra-t-il remplacer un être humain dans le futur? M.M. : Techniquement, mon robot animatronique poursuit le numéro à ma place pendant une trentaine de secondes, ce qui me permet d'affirmer que le robot exécute lui-même quelques tours de magie pendant le numéro… P.R.: Quels sont vos projets en cours? Pouvez-vous nous en dire quelques mots? M.M.: J'ai déjà des idées pour mon prochain spectacle mais malheureusement, je ne peux pas les partager car c'est top secret. Sinon, j'ai monté un autre spectacle de magie — Jack in the Box — dans lequel la moitié de mon corps (Jack) vole tout autour de la boîte à l'aide d'un « sac à dos-hélicoptère » que j'ai inventé. J'avais dû boire quelques verres de trop quand j’ai eu cette idée ! (Rires.) P.R. : Quelle est votre vision du futur et des nouvelles technologies ? M.M. : Je ne sais pas vraiment pas… Quand je dois répondre à ce type de questions, j'ai tendance à dire que plus il y a de technologies, plus

la magie tend à disparaître ! Si l’on peut nous téléporter d'un endroit à l'autre, ce tour ne sera plus magique… Au bon vieux temps (cent années en arrière), les gens venaient en foule voir des spectacles de magie car ils pensaient que les magiciens avaient des pouvoirs spéciaux — on pouvait y croire. Dans les années 1970 et 1980, on est passé au divertissement : il était rigolo de voir des magiciens en costumes à paillettes danser avec leurs assistantes — mais les spectateurs ne croyaient

pas réellement qu'ils avaient de vrais pouvoirs, comme dans les années 1900. Et de nos jours, nous nous battons en permanence contre les magiciens qui déclarent détenir de réels pouvoirs. Vous pouvez voir ça aux États-Unis : Criss Angel et David Blaine tentent de promouvoir un style qui laisse sous-entendre qu’ils possèdent des pouvoirs surnaturels et jouent leur numéro dans la rue… Tandis que David Copperfield tire la qualité du divertissement vers le haut en créant des illusions théâtrales sur scène ! De plus, aujourd'hui nous disposons de YouTube et tout magicien peut mettre en ligne un tour de magie trafiqué par le biais d’une caméra ou d’un logiciel de trucage vidéo. Il sera difficile, dans le futur, de persuader les spectateurs qu'un magicien détient réellement des pouvoirs — mais nous sommes en plein dans le show-business : l'important est d'amuser et de divertir les spectateurs sans trop se soucier de la méthode employée… Retrouvez Mike Michaels sur son site (http://www.mikemichaels.net/). ■Propos recueillis et traduits par Cédric Vasseur

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Au entr par Awa l'éd

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NOËL 2013 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS Comme chaque année, voici un palmarès des robots commercialisés (ou en phase de l'être) qui ont attiré notre bienveillante attention ces derniers mois — voire ces ultimes semaines. Cette petite liste ne cherche pas à être exhaustive — loin de là — mais peutêtre vous aidera-t-elle à faire un choix (souvent cornélien) pour les fêtes de la fin de lannée…

Le Looj 330 d'iRobot vous permettra de les nettoyer sans problème. Le robot, une fois en place, avance le long de la gouttière en faisant tourner son hélice — munie de pales qui repoussent les feuilles et les débris divers hors du conduit. Et une fois son travail terminé, il revient à l'endroit où il a été posé pour être récupéré. Prix : 329,99  chez Robopolis

ROBOTS DOMESTIQUES

IROBOT ROOMBA 790 Le robot aspirateur haut de gamme La gamme des robots aspirateurs Roomba a fait ses preuves ces dernières années en proposant des engins très efficaces. Les Roomba 6xx et 7xx sont les derniers-nés de cette écurie respectable. Le Roomba 790 est le modèle haut de gamme et possède un maximum d'atouts — pour satisfaire les utilisateurs les plus exigeants. Sa puissance d'aspiration et une navigation intelligente (grâce aux murs virtuels dont il est doté) font de lui un modèle de choix. Prix : 899,99  chez Robot Advance

ROBOTS AVATARS

AISOY1 L’AISoy1, développé par l’entreprise espagnole AISoy Robotics, est programmable et capable d'interagir de manière évoluée avec ses interlocuteurs. Ce robot compagnon est destiné au divertissement : ses fortes capacités d'interaction sociale via la vision artificielle, la reconnaissance vocale et un moteur émotionnel en témoignent. Vous pourrez donc créer des comportements interactifs par la voix (reconnaissance et synthèse vocale), des ambiances de lumière au moyen d’une LED RGB intégrée et des émotions en exploitant les parties expressives du robot (paupières, sourcils et bouche), jouer de la musique grâce à des haut-parleurs et enfin transmettre des messages par le biais d’une connexion WiFi. Le monde des objets et de la robotique sociale s'offre à vous grâce à ce robot !… Prix : 255  chez Génération Robots

IROBOT LOOJ 330 Il nettoie vos gouttières Peut-être ne vous occupez-vous pas des gouttières de votre maison très souvent… Les curer constitue une tâche ardue et dangereuse — la chute menace en permanence ! Et pourtant, l'automne venu, les feuilles et autres déchets s'accumulent et bouchent les évacuations.

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E.ZICLEAN HOBOT Le Hobot est un robot capable de nettoyer de nombreuses surfaces horizontales — et verticales (dans ce cas, il est maintenu contre la paroi par un système d'aspiration). Il est équipé de deux ronds de tissu en microfibre qui naviguent de haut en bas et de long en large (pour lessiver les tables en verre, les parois des douches, le carrelage mural, les crédences de cuisine, etc.). Prix : 349  chez E.zicom

EMEME TULIP 100 Un robot aspirateur silencieux Discret mais efficace, le Tulip 100 travaille en silence et jouit d’une finition irréprochable (il sait se faire comprendre puisqu'il s'exprime en français). Il possède de plus une fonction de purification de l'air sans fil et on peut donc le placer n'importe où dans la maison (et aussi le ranger en position verticale afin qu’il occupe moins de place — idéal pour les petits appartements !). Prix : 369  chez Génération Robots

TOYEAST INSTANT SPY TANK Un robot avatar version jouet Piloté à partir d’un appareil iOS ou Android, l’Instant Spy Tank est un petit char sans fil équipé d'une caméra qui retourne son signal sur l'écran de votre smartphone ou de votre tablette. On le commande par une simple pression tactile sur un joypad virtuel ou en utilisant le gyroscope de votre appareil. (Le robot peut fonctionner pendant 80 min et vous pouvez aussi prendre des photos à distance.) Ses chenilles lui permettent de franchir de nombreux obstacles et comme pour le Rovio en son temps, la caméra dont il est équipé est mobile et peut prendre de la hauteur. Dommage que ce robot ne fonctionne qu'en local… Prix : 89,74  chez RobotShop OVERDRIVE ROBOTICS SMARTBOT

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Un robot dans votre téléphone Le design du SmartBot a quelque peu changé depuis la dernière fois que nous en avons parlé — mais c'est normal : il est encore en développement ; rassurezvous, la version finale devrait sortir bientôt ! La matière grise du robot se trouve tout simplement dans votre téléphone… Et en plus de ses capacités évidentes en matière de téléprésence, le SmartBot proposera un grand nombre d’applications. (Il est livré avec un kit de développement, pour vous permettre d'étendre à l'infini ses capacités.) Prix : 180  MANTAROBOT TELEME La téléprésence universelle Les robots avatars proposent toute la puissance informatique d'une tablette ou d'un smartphone du commerce, travaillant sous iOS ou Android. (N’oubliez pas, lorsque vous en achetez un, de préciser la plateforme que vous utilisez — afin de recevoir les adaptateurs correspondants.) Le MantaroBotTeleMe fonctionne avec les logiciels de conversation les plus classiques (comme Skype ou toute autre application de conférence audio-vidéo). Ce choix d'utilisation de logiciels standards permet une compatibilité avec un maximum d'interlocuteurs, sous Windows ou Mac, disposant simplement d’une connexion Internet. Le TeleMe est de plus équipé d'un laser de pointage qui permet à votre interlocuteur de signaler un objet sur lequel il veut que vous portiez votre attention. Prix: 1500 $ (1107 ) chez MantaroBot DOUBLE Travailler de n'importe où ! Le Double constitue un excellent outil pour le télétravail… Quel que soit l’endroit où vous vous trouvez, vous pouvez assurer une présence au bureau et parler à vos collègues à tout moment. C’est un système de téléconférence mobile commandé à distance qui permet de mener des conversations de n'importe où et n'importe quand. Avoir son double au travail signifie qu’on est libre de traîner ses guêtres dans des endroits improbables sans être obligé de programmer une

réunion. Les employeurs peuvent être rassurés: leurs subordonnés chargés de missions lointaines ne passeront plus jamais à côté de délibérations importantes! Prix : 2 499 $ (environ 1 844 ) chez Double Robotics

lequel un bébé pourra apprendre les lettres, leur prononciation, seize mots nouveaux et exercer sa créativité, découvrir l’heure et écouter de la musique… Il dispose d’une fonction horloge (affichage de l’heure et réveil). Très expressif et plein d’humour, le P’tit Zinzin agite les bras et bouge la tête lorsque l'enfant joue avec lui. Prix : 22,90  chez VTECH VGO Un robot avatar multiservice Le VGo a déjà fait ses preuves comme robot de téléprésence, dans différentes tâches. De la même façon que le robot Double (présenté un peu plus haut), il fait merveille dans le domaine du télétravail. Et a su montrer son ubiquité en matière d’éducation: des élèves qui ne pouvaient pas se déplacer jusqu’à leur école (remote students) ont pu grâce à lui suivre leurs cours comme leurs petits camarades grâce au VGo. Ils assistaient non seulement à la classe mais pouvaient aussi suivre leurs copains dans la cour de récréation… Prix : 5 995 $ (environ 4 424 ) chez VGo Communications

ROBOTS JOUETS

SPLASH TOYS ROBO FISH Ce petit robot apparaît vraiment très réaliste. Il nage en explorant son milieu et va jusqu'à explorer les cailloux décoratifs qui tapissent le fond de l'aquarium, à la recherche d'un petit déjeuner. Littéralement bluffant!… Une des plus grandes réussites de cette fin d'année, au succès incontestable. Prix : 9,99  chez ‘Toys “R“ Us’. VTECH P'TIT ZINZIN Pour les tout-petits Le P’tit Zinzin est un robot jouet avec

WOWWEE ROBOSAPIEN X Le retour d'une légende Le Robosapien premier du nom est un robot jouet évolué, sorti il y a plus de dix ans et programmable grâce à une télécommande. Vous pouvez lui apprendre une séquence de mouvements et de déplacements pour accomplir une tâche. Il possède également un mode autonome : il se balade alors au gré de ses envies et de ses trouvailles dans votre appartement. (Il a eu d’ailleurs tellement de succès qu'un film lui a même été consacré…) Depuis, le Robosapien a été décliné en de nombreux modèles. Aujourd'hui, il revient dans une version connectée, désormais gérée par smartphone ou par tablette. Les années passent et les technologies évoluent… Prix : 79  chez Best of Robots MECHA ATTACKNID Une araignée de combat Ce robot monté sur six pattes impressionne par sa taille et ses mouvements fluides. Il est piloté à distance par le biais d’une télécommande et on peut faire tourner sa tête sur 360°. Pour plus de fun, il est conseillé de posséder deux robots et de les opposer. Chacun peut

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disposer de nombreuses armes différentes — comme un lance-disques Blaster. Et quand une attaque fait mouche, le robot atteint perd une de ses armures (quand un robot n’a plus d’armure, il est déclaré vaincu). Enfin, dans le mode Battle Brain, il faut viser uniquement la tête : trois coups dans le mille et l'adversaire est désactivé ! Prix : 84,99  chez Robot Advance

ZOOMER Un petit cousin de l'Aibo Reprenant quelques idées qui avaient présidé à la conception du célèbre Aibo de Sony, le Zoomer est un des nombreux robots chiens proposés aux enfants. Mais il sort un peu de l’ordinaire car il dispose de spécificités avancées et se montre capable de comprendre une trentaine de commandes vocales comme Zoomer assis, Zoomer, fais pipi, Zoomer, donne la patte ou Zoomer, roule-toi par terre… Comme l’Aibo, il communique ses émotions par le biais des petits écrans qui constituent ses yeux. Et pour se déplacer, il triche un peu: équipé de quatre pattes pour marcher, il avance en roulant (grâce aux roues qui se trouvent au bout desdites pattes). 99,99  chez Toys ‘’R’’ Us

ROBOTS CRÉATIFS SCANNER 3D EX1-SCANCOPY Scanner avant d'imprimer En attendant la photocopieuse 3D, le meilleur moyen de dupliquer un objet consiste à le scanner, puis à lancer l'impression. Autant les imprimantes 3D arrivent en masse sur Internet, autant l'offre en matière de scanners reste minimale. Le 3D EX1-ScanCopy travaille principalement avec l'imprimante 3D FreeSculpt et ressemble fort à un appareil photo classique. Il suffit de placer l'objet à scanner sur un patron à quatre points et de le photographier… Pas de détourage ou de plateau tournant! Les objets 3D sont ensuite exportés en format STL ou 3DS.

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Prix : 200  chez Pearl Diffusion KOSSEL CLEAR Une imprimante 3D pour de grands objets Cette machine a la particularité d'imprimer des objets plus gros que ceux que la plupart de ses concurrentes sont capables de sortir. La taille maximale des objets traités est de

MINICUT2D Une découpeuse USB au fil chaud La MiniCut2d permet de créer des objets de toutes sortes en découpant du polystyrène au moyen d’un fil chauffant. Le pilotage est assuré par un ordinateur équipé d’un logiciel facile à utiliser. Déco, design, robotique, technologie, architecture, industrie du jouet, pâtisserie — les secteurs concernés par cette machine sont nombreux. La réalisation des pièces apparaît rapide, la matière est bon marché et variée et un site d’échanges de projets a été mis en place pour trouver de nouvelles idées ou partager des créations (www.filchaud.com). Prix : 890  chez Air C2

28 cm de diamètre sur 28 cm de haut, alors que les imprimantes concurrentes ne dépassent que rarement 15 cm de côté. Pour obtenir cela, on utilise une tête d'impression placée sur un robot de type parallèle, qui ressemble à une grosse araignée. Ce genre de robot est habituellement utilisé dans l'agroalimentaire (pour mettre les gâteaux en boîte, etc.). Prix : 300 $ (environ 221 ) par financement sur Kickstarter 3D FREESCULPT Une imprimante 3D compacte Pour moins de 800 €, cette imprimante 3D simple d’utilisation, design et compacte permet, en quelques clics seulement, de modéliser un objet puis de l’imprimer en 3D. Une véritable révolution pour tous les designers, architectes, bricoleurs, amateurs de modélisme ou autres créateurs — qui peuvent donner désormais une nouvelle dimension à leurs projets. Intuitive, l’imprimante 3D FreeSculpt permet de reproduire en quelques minutes tous les types d'objets, à partir d'un simple transfert de fichiers via un câble USB ou une carte SD. (Les objets imprimés peuvent atteindre 225 x 145 x 150 mm.) Prix : 799  chez Pearl Diffusion

HANDIBOT Une CNC personnelle Le Handibot est un outil qui permet de percer, de découper et de sculpter le bois, le plastique, l’aluminium, la mousse, les composites et bien d’autres matériaux. Programmez-le avec votre smartphone ou votre tablette tactile et il travaillera de manière autonome… Contrairement à une imprimante 3D (qui dépose de la matière), c’est un outil à commande numérique (ou CNC) : la machine ôte de la matière. Elle effectue donc des coupes dans le bois, le plastique, l’aluminium, la mousse, les composites, etc. Très compact, le Handibot peut-être très facilement acheminé jusqu’à un chantier. 2000  par financement sur Kickstarter

KITS ROBOTIQUES CATERPILLAR DAGU Un kit de robot chenille Histoire de changer, pourquoi ne pas essayer un robot différent — une chenille ? Le Dagu est équipé de huit microservomoteurs et n'utilise ni jambes,

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ni roues pour avancer. Son corps transparent, garni de LED, a belle allure dans le noir et son antenne change de couleur au contact d'un objet. Ce kit comporte de plus un détecteur de roulis (pour ne pas chavirer) ainsi qu’un Sharp GP2D12 qui mesure la distance jusqu'à 1,50 m et procure à votre robot une vision infrarouge pour éviter les obstacles. (Le Dagu peut fuir ou rechercher des sons.) Prix : 159,73  chez RobotShop

FRITZ Entre la marionnette et une véritable tête de robot ! Vous pouvez faire parler le Fritz en temps réel via votre ordinateur et même lui procurer des émotions. Il est livré en kit — à vous donc de l’assembler et de le brancher à votre PC par un câble USB! Le logiciel vous permet de choisir la direction du regard ou la position des sourcils, l'ouverture et la fermeture des yeux et le mouvement de la tête — à l'aide de la souris ou d'un joystick. Enfin, des séquences complètes d'animations peuvent être enregistrées puis rappelées quand bon vous semble pour animer une soirée ou un événement. (Les textes que vous entrerez dans le logiciel seront lus par le robot, ses « lèvres » en parfaite synchronisation.) Prix : 200  par financement sur Kickstarter

LEGO MINDSTORMS EV3 Entre le jouet et l'outil de prototypage professionnel Troisième version du kit Mindstorms, l’EV3 renouvelle et améliore le principe des briques à tout faire. La boîte montre bien que le produit est destiné aux enfants qui désirent se lancer dans l'étude de la robotique… Et le kit évolue avec les connaissances : construction, compréhension, programmation et étude des capteurs — tout y est… Mais cela ne s'arrête pas là : l’EV3 se révèle idéal pour équiper les classes qui veulent entrer de plain-pied dans cette révolution, du primaire à l'université… Encore mieux, des créateurs d'entreprises ou des chercheurs trouveront en lui un remarquable et économique kit de prototypage quasi professionnel. Ils pourront tester leurs idées et même les programmer dans des langages évolués avant de s'attaquer à la fabrication de leur robot dans sa version finale. Prix: 369  chez Génération Robots

PARALLAX ELEV-8 Un quadricoptère en kit Le kit ELEV-8 Quadcopter de Parallax permet de monter soi-même un drone doté de quatre hélices. Open source, il se pilote au moyen de télécommandes standards d’aéromodélisme. Il est en outre équipé du microcontrôleur multicore Propeller de Parallax, qui fournit les mécanismes de stabilisation automatique. Permettant d'emporter une charge utile atteignant près d’un kilo, il dispose d'un support de caméra intégré. En fait, ce kit contient tout ce qu'il faut à un utilisateur averti pour construire son drone : cadre, moteurs, hélices, électronique de contrôle et éléments de montage… Il suffit d'y ajouter l'électronique de communication (pouvant aller jusqu'à six canaux) et une batterie pour obtenir un minidrone personnel entièrement fonctionnel. 685  chez Génération Robots MERLIN ROBOTICS MIABOT PRO Entraînez-vous pour la RoboCup ! Le Miabot Pro est très proche de l'esprit dans lequel ont été construits les robots de la Small Size League de la RoboCup. Programmable en C, il tient dans un cube de 7,5 cm de côté ; très rapide, il se déplace à la vitesse de 3,5 m/sec,

sans glissement. La communication se fait par le biais du Bluetooth avec une connexion TCP/IP. L'idéal pour une classe qui veut se lancer dans la robotique est bien de s'équiper de plusieurs robots et de créer des matches de football autonomes… Prix : 799  chez World of Robot

ROBOTS HUMANOÏDES

CYBEDROÏD TÊTE ARIA Un kit de tête humanoïde Cybedroïd, une start-up de Limoges, développe un robot humanoïde life-size, actuellement dans sa version Aria… Le robot sera certainement disponible un beau jour, mais pour le moment la société propose des modules séparés. Seule la tête a été finalisée mais les bras, les mains, etc., suivront bientôt et chacun de ces modules est PnP. Le premier (la tête, donc) est proposé en trois versions : Starter (en kit sans coque), Standard (avec coque et prête à l’emploi) et Deluxe (semblable à la version Standard mais avec un équipement de plus grande précision). Prix: à partir de 400  chez Cybedroïd DONGBU HOVIS GENIE Un petit humanoïde de bureau Ce robot de 41 cm de hauteur, sous Android, peut vous rendre de nombreux services… Il répond aux salutations et à diverses commandes comme le chargement, à certaines actions spéciales (déplacement, exécution d'applications, arrêt, discours émotionnel…) Capable de se déplacer tout seul, il stoppe quand il rencontre un obstacle et interagit donc avec les humains de différentes façons. Plusieurs applications sous Android peuvent être utilisées : lecteur MP3, appareil photo et galerie, enregistreur audio, réveil avec

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NOËL 2013 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS son propre moteur, relié à la télécommande sans fil. Et les deux moteurs sont gérés par une seule molette analogique qui permet de régler la vitesse. (Test complet dans le numéro 25 de Planète Robots !) Prix : 699,99  chez Big Robots

diffusion d'informations, fonction de téléprésence, enseignement, etc. Prix : 2 100  chez RobotShop

ROBOTIS BIOLOID GP Un robot créé pour la compétition L'humanoïde Bioloid GP, capable de hautes performances, a été créé pour la compétition… Équipé de servomoteurs Dynamixel AX-18F, il remplit différentes missions programmées lors des compé-

titions de robotique. Ce kit vous offre donc la possibilité de construire un robot humanoïde polyvalent, performant, résistant et doté d’une grande mobilité. Prix : 2 490,90  chez World of Robots ALDEBARAN ROBOTICS NAO L’humanoïde le plus vendu du monde Nao est programmable et mesure 58 cm. Ses vingt-cinq degrés de liberté lui permettent des mouvements fluides et précis. Dans le monde entier, de nombreuses applications ont été créées pour lui, dans de multiples domaines. Nao sait jouer au football, notamment pour la RoboCup — et d'un autre côté accompagne des enfants autistes. Il a trouvé aussi sa place dans de nombreux laboratoires de recherche et les universités… Prix: sur devis chez Aldebaran Robotics

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KUMOTEK VISION 4G Un petit humanoïde haut de gamme Haut de 45 cm, il pourrait jouer dans la même cour que Nao, mais vaut trois fois plus cher. Pourquoi donc ?… C'est un robot avancé, conçu par un partenariat entre Japonais (KumoTek Robotics et Vstone). Il semble avoir démontré ses capacités face à ses concurrents lors de concours comme la RoboCup — dans des domaines comme le design, l'autonomie et la simulation du mouvement… Prix: 33110  chez RobotShop

TRANSPORTS ROBOTIQUES ET ÉLECTRIQUES SPNKIX Des patins à roulettes électriques Ils ne relèvent pas vraiment de la robotique mais il nous plaît de les classer dans la même catégorie que les gyropodes à cause de leur propulsion électrique et des sensations qu’ils engendrent. Moins évidents à appréhender que le skate électrique (l’Evo Skate présenté dans nos pages) ou le Segway, les patins à roulettes SpnKiX représentent le fun à l'état pur quand on les maîtrise. Chaque patin possède

EWEE 2 Un gyropode à petit prix À l'aise en ville, grâce à une empreinte au sol de dimensions inférieures à celles d’une feuille A4, il vous accompagnera dans le métro, le bus ou le tram avec un encombrement minimum. Avec 8 km d'autonomie et une vitesse de 16 km/h, c’est un moyen de transport souple et efficace pour vos déplacements urbains… Prix: 1990  chez Ewee.fr

INVENTIST SOLOWHEEL Pour se déplacer sur une seule roue… Pour utiliser ce monocycle électrique, il faut mettre ses pieds sur deux pédales placées de part et d’autre de la roue. L’Inventist Solowheel reste en équilibre grâce à un système gyroscopique. Et comme quand on utilise un Segway, il suffit de se pencher dans la direction voulue pour avancer. L’engin peut atteindre une vitesse de 16 km/h (pendant une heure trente). Et une fois les pédales repliées, il se révèle d’un encombrement faible (pratique dans les transports en commun). Prix: 1899  chez Solowheel.fr

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ROBOTS SEMI-PROFESSIONNELS ET ROBOTS PROFESSIONNELS

turels. Le X-AR peut porter tout le poids de votre bras et des petits objets que vous tenez — tout en n’entravant pas votre liberté de mouvement (ce qui signifie que vous pouvez travailler les bras tendus pendant de longues périodes, avec moins de fatigue et plus de confort). Prix : 3 034,51  chez Robotshop DR. ROBOT JAGUAR

SEGWAY I2 Le gyropode originel Lancés il y a quelques années, les robots roulants Segway font désormais partie du paysage urbain. Leur prix reste élevé mais le Segway i2 représente à la fois le fer de lance de cette industrie, un précurseur et aussi le haut de gamme des véhicules de ce type. On maîtrise son équilibre au bout d'une quinzaine de minutes et il atteint 9,6 km/h en mode bridé et 20 km/h en mode turbo (pour un rayon d'action de 24 à 38 km). Prix : 5 990  chez Segway France

EASYGLIDER X6 Une roue pour les transporter tous L’Easy Glider x6 est une roue motrice capable de tracter une personne en station debout sur une base roulante intégrée. Mais on peut tout aussi bien lui faire tracter un virtuose chaussé de rollers ou un as du skate. Prix: non disponible

IROBOT CREATE GROMA Un robot cartographe Doté de la même base que le Roomba, le Create Groma est en fait une version évidée de ce dernier, ce qui a permis de l’équiper d’un matériel de développement robotique. Idéal pour créer des cartes et un système de coordonnées, il utilise l'Intelligence artificielle pour apprendre l'environnement et cartographier. (Pour transformer un Roomba en robot de ce type, il suffit de se brancher sur le port série caché sous sa coque supérieure.) Prix: 339,48  chez RobotShop

THECORPORA Q.BO VERSION BASIC PLATFORM Une base de robot à personnaliser Ce robot open source présente des rondeurs particulièrement attractives… Doté d’une tête pivotante, d’yeux aux paupières motorisées et d’une bouche constituée de LED (ce qui lui permet d'exprimer diverses émotions), sa petite taille et sa petite roulette le rendent très stable même sur un sol irrégulier. La version Basic Platform est la version non montée du robot, ne contient que les pièces de structurelles et ne fournit donc aucun composant électronique (comme les cartes mères), aucun disque dur, pas de capteurs — ni même les moteurs. À vous de le personnaliser avec les composants qui vous intéressent!… Prix: 900  chez Génération Robots EQUIPOIS X-AR Un exosquelette pour le bras Cet exosquelette est le premier du genre spécialement dédié à l'aide aux tâches manuelles. Il se fixe à votre bras et offre un soutien dynamique pour l'ensemble des mouvements na-

Un bras robotique de manipulation Le bras robotisé Jaguar de Dr. Robot est spécialement conçu pour les robots mobiles compacts (comme le Jaguar 4x4, le Jaguar Lite et le Jaguar V2). Léger et compact, il ne consomme pas beaucoup d'énergie. Il est équipé d’une pince disposant de trois + un degrés de liberté, avec une portée maximale de plus de 710 mm (28 po), et propose une capacité de charge maximale de 4 kg pour un poids inférieur à 10 kg. Il est en outre doté d'une caméra vidéo couleur attachée au poignet — pour permettre des prises de vues de haute résolution (640 x 480). Le Jaguar est donc idéal pour inspecter et manipuler des objets… Prix: 8190,29  chez RobotShop

RETHINK ROBOTICS BAXTER Un robot industriel humanoïde pour les PME Destiné avant tout aux PME, ce robot industriel à deux bras permet de s'adapter assez facilement aux tâches nouvelles. Il n'est pas aussi rapide que les bras industriels classiques et n’a donc pas besoin d’une cage de protection pour fonctionner. D'après Rethink Robotics, n'importe quel ouvrier devrait pouvoir maîtriser son maniement en moins d'une demi-heure… (La version disponible en Europe est principalement destinée aux centres de recherche et aux écoles.) Prix: 19000  chez HumaRobotics

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SPÉCIAL NOËL 2013 GADGETS TENDANCE POUR LA FIN DE L’ANNÉE Vos proches ne supportent plus les multiples robots que vous leur offrez?… Cest bien regrettable! Pour remédier à cela, nous vous présentons les gadgets high-tech qui nous ont emballés. Cela va du petit jouet à l'engin démesuré… Faites donc votre choix!

SMARTPHONE TO SMARTPHONE, UN CÂBLE DE RECHARGEMENT VAMPIRE Que faire quand votre téléphone portable est vide — à mille lieues de toute prise électrique? Il suffit d'avoir à disposition un autre smartphone chargé et d’utiliser le câble Smartphone to Smartphone! Branchez ledit câble sur les prises de recharge Micro-USB des deux appareils et celle qui dispose du plus grand stock d’énergie rechargera l’autre… (Il permet de plus la transmission rapide de données entre les deux appareils.) Prix : 15 

LAMPE TORCHE SABRE LASER: SEUL UN VÉRITABLE JEDI PEUT L'UTILISER! Cette lampe de poche aura de quoi faire frémir vos ennemis dans la rue quand vous la pointerez dans leur direction. Reprenant le look du fameux sabre laser Jedi, elle plaira aux fans de la célèbre saga de George Lucas. (Le détenteur d'un tel cadeau espérera que les plombs sauteront très souvent : il pourra ainsi invoquer son nouveau pouvoir Jedi…) Prix : 16 

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GOLIATH MAGIC JINN: CE JOUET PEUT LIRE DANS VOS PENSÉES… Reprenant le principe d’Akinator, le génie du Web et celui de Qui est-ce ?, ce jouet propose une base de données comportant cinq cents animaux avec leurs caractéristiques. À vous de choisir mentalement un animal et de répondre aux questions que pose le Magic Jinn, par le biais d’un petit haut-parleur. (La réponse ne peut être que oui, non ou cela dépend.) Ce jouet semble véritablement lire dans les pensées… Prix : environ 25 

LE PATROUILLEUR DE BUREAU DALEK Des gens utilisent votre ordinateur sans votre permission — il est donc temps de le protéger avec un Dalek ! (Les Daleks sont les ennemis jurés du célèbre Docteur… Who.) Une fois allumée, l’armure de 10 cm de haut se déplace aléatoirement sur votre bureau tout en évitant de tomber — à la manière d'un robot aspirateur. Afin d'effrayer tout individu faisant mine de s’approcher, le Dalek lance régulièrement le fameux : « Exterminate ! » (Il fonctionne avec trois piles AAA.) Prix : 30 

USB FOOT SWITCH: CONTRÔLEZ VOTRE ORDINATEUR AVEC VOS PIEDS Désormais, avec l'USB Foot Switch, vous pouvez compter sur vos pieds pour vous aider dans le travail ou le domaine ludique. Relié à votre ordinateur par une prise USB, ce gadget vous permet d'assigner chacune des trois pédales à une touche ou à une fonction de votre ordinateur. Vous pouvez ainsi appeler votre butineur ou votre logiciel de traitement de texte par une simple pression de la pédale. Et dans une simulation de course automobile, il se révèle possible d’assigner des touches pour les freins, l’accélération et la boîte de vitesses, entre autres. Prix : 40 

RC HÉLITREUIL V388, UN PETIT HÉLICOPTÈRE TÉLÉCOMMANDÉ ÉQUIPÉ D'UN TREUIL Depuis quelques années, les microhélicoptères télécommandés foisonnent dans les magasins de jouets et dans ceux qui sont destinés aux geeks. Le RC Hélitreuil V388 permet d’hélitreuiller des objets n’excédant pas le poids de 10 g. Le treuil est long de 45 cm et sa hauteur est réglée au moyen de la télécommande de l'appareil. Autre originalité: son bouton Demo, qui lance une petite chorégraphie bien sympathique de 20 sec… Prix : 40 

HOT LOGIC MINI, POUR RÉCHAUFFER VOS PIQUE-NIQUES N'IMPORTE OÙ Vous emportez peut-être votre repas au bureau et l'entreprise où vous bossez ne propose pas de micro-ondes pour réchauffer les tagliatelles à la carbonara préparées la veille… HotLogic Mini résout idéalement ce problème. Cela ressemble à un sac isotherme tout à fait classique, dans lequel vous placez la préparation culinaire. Branchez-le sur le secteur pendant quelques minutes et vous dégusterez votre repas — bien chaud ! Prix : 50 $ (environ 37 )

WEARTRONS RUN-N-READ OU COMMENT LIRE EN FAISANT VOTRE FOOTING Avez-vous déjà essayé de lire un livre, imprimé ou électronique, en faisant votre footing sur un tapis roulant ? Votre regard n'arrive pas à accommoder, chaque fou-

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lée fait danser les lignes et vous ressentez un malaise comparable à un bon vieux mal de mer. Le Run-n-Read consiste en un petit badge à accrocher : il récupère la nature de vos mouvements et les communique au logiciel de lecture électronique de la tablette, qui synchronise alors les deux actions et permet une lecture bien plus aisée. Mais oui — le sport et la culture peuvent faire bon ménage !… Prix : 55 $ (environ 40 )

PCTV ANDROIDTV, LA TNT SUR VOTRE APPAREIL ANDROID Ce récepteur TNT très compact se branche directement dans le port MicroUSB de votre appareil Android, pour le transformer en téléviseur et en magnétoscope numérique. Une fois installé, il n’est plus nécessaire d’utiliser le WiFi ou la 3G/4G de votre abonnement, ce qui permet de regarder les chaînes de la TNT sans frais liés à la consommation de données. L’AndroiDTV est assez petit pour tenir dans la poche et suffisamment puissant pour vous permettre de regarder ce que vous voulez, où vous le souhaitez. (Vous pouvez transformer votre tablette en télé d’appoint dans une chambre, dans un camping-car ou dans une location de vacances.) Et avec le logiciel TVCenter, il se révèle possible d’enregistrer la télé en direct (sans perte de qualité) et de suivre vos émissions préférées grâce au guide électronique des programmes. Prix : 60 

MORPHOS 3.3: REDONNEZ UN SACRÉ COUP DE FOUET À VOS TRÈS VIEUX MAC! Vous avez un vieux Mac G4 ou G5 au fond de votre cave, inutilisable aujourd'hui car trop lent pour les applications up to date ou pour lire une vidéo un

peu trop gourmande. Il existe cependant une solution : remplacer votre vieux Mac OS X par un MorphOS tout neuf. MorphOS est en fait dérivé de l’AmigaOS, le célèbre système d'exploitation des non moins célèbres ordinateurs Amiga. Moderne et compatible avec les différentes technologies Internet, il propose un important catalogue d'applications propres, en plus des applications Amiga — la plupart sont de plus gratuites.) Il est largement plus rapide que le Mac OS X et vous aurez l'impression d'avoir acheté un ordinateur dernier cri, en changeant simplement le système d'exploitation. Rappelons au passage que de nombreuses manifestations permettent de réunir les utilisateurs partout en France (voir l’article sur L’Alchimie X dans les news). Et ce magazine est créé en partie sous MorphOS… Prix : 80 

RETRON 5, UNE CONSOLE DE JEUX QUI FAIT FONCTIONNER… TOUTES LES AUTRES Enfin — presque !.… Cette console de jeux de salon permet de relire les anciennes cartouches des années 19801990 sur les téléviseurs dernier cri. Votre vieille console Nintendo ne fonctionne plus ou bien vous n'avez plus de télévisions compatibles avec les prises Péritel — et pourtant, relancer une partie de Mario vous tenterait bien !… La RetroN 5 se branche en HDMI et possède les ports cartouches pour les consoles Nintendo, Super Nintendo, Megadrive, Game Boy et Game Boy Advance. (Elle est livrée avec une manette Bluetooth moderne — mais on peut brancher directement des joypads de l'époque pour retrouver les sensations d'autrefois.) Prix : 90  HAIER 3G MATE W19 — ET TOUT DEVIENT 3G! Le routeur 3G permet de se connecter à Internet, de téléphoner et d’envoyer des SMS à moindre coût lors de tous vos déplacements, en France ou à l’étranger, sans carte SIM. Car grâce à Skyroam Services, le 3G Mate génère une carte SIM locale virtuelle qui permet de s’affranchir du prix du roaming ou « itinérance » (appels, SMS et connexion 3G internationale). Il suffit de créditer son compte Skyroam pour bénéficier des coûts d’appels à prix local négociés par One World. (Le 3G Mate fonctionne éga-

lement avec une carte SIM locale ordinaire.) Et on peut ajouter une deuxième ligne de téléphone à ses appareils iOS ou Android. Enfin, une tablette WiFi connectée à un 3G Mate devient une tablette 3G et un téléphone connecté à un 3G Mate devient un téléphone double SIM !… (Avec possibilité de relier simultanément jusqu’à dix appareils afin de profiter de la 3G à tout moment.) Prix : 130 

NINTENDO 2DS: UNE VERSION LOW COST La 3DS est la dernière console portable de Nintendo et les technologies utilisées par ses deux écrans 3D de la console ont fait grimper son prix… De plus, la plupart des joueurs coupent l'effet 3D après quelques minutes afin de ne pas souffrir de maux de tête. C'est pourquoi Nintendo a conçu une version simplifiée en supprimant lesdits écrans et en fixant définitivement la forme de la console dans sa position ouverte. La 2DS reste compatible avec les jeux 3DS, sans bénéficier donc de l’effet 3D et reste compatible avec la DS originelle. Prix : 130  SONY SMART LENS, UN OBJECTIF PHOTO POUR SMARTPHONE Vous trouvez l'appareil photo de votre téléphone un peu trop limité ?… Sony a mis au point pour vous un objectif (à relier via WiFi à votre smartphone Android ou iOS) de 18 Mpx et d'un zoom 10x, qui permet de prendre des photos en très haute résolution et de bonne qualité. Le

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Smart Lens n'utilise pas l'appareil photo interne de votre téléphone et du fait de sa connexion sans fil n'est pas obligatoirement collé au dos de votre smartphone — même s’il est livré avec un support pour la fixation. Prix : 200 

GOPICO 35 — ET VOTRE IPHONE DEVIENT UN PROJECTEUR! Compatible avec les iPhone 4 et 4s, le GoPico 35 est caché dans un étui où l’on place le smartphone à la pomme. Reprenant le signal vidéo du dock, ce picoprojecteur de trente-cinq lumens LED projette sur un mur l'image de votre téléphone. Il utilise sa propre batterie, qui se recharge par un simple câble USB relié à un PC. La résolution est de 640 x 480 pixels (l'image peut couvrir une diagonale de 150 cm et fonctionner pendant deux heures et demie). Prix : 230 

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SAMSUNG GALAXY GEAR: QUAND LA MONTRE DEVIENT INTELLIGENTE Après le téléphone et avant les lunettes, les montres deviennent intelligentes… Avec l'arrivée de l'heure sur nos téléphones, nous pensions que l'heure (!) de la montre était révolue et pourtant cet objet d'un autre âge va revenir embellir nos poignets. Certes, ces nouvelles montres ne se contentent plus de compter le temps qui passe : le Galaxy Gear est relié à votre smartphone sous Android par Bluetooth et bénéficie d'applications déportées à partir dudit smartphone. Vous recevrez vos messages et vos notifications sur l'écran de la montre, sans avoir besoin de sortir le téléphone de son étui, bien caché au fond de votre sac… Prix : 300  RICOH THETA, UN APPAREIL PHOTO 360° Le Theta est le premier appareil photo grand public dédié aux prises de vues sphériques 360°. L'appareil possède deux objectifs, pour prendre le bas et le haut ou bien à droite et à gauche. Les photos sont ensuite envoyées sur votre smartphone via WiFi (il possède une application pour les visionner). Vous pouvez ainsi voir un paysage dans toutes les directions, zoomer dessus et même partager vos œuvres avec vos amis. Prix : 400 

MOULINEX CUISINE COMPANION, À LA FOIS BLENDER ET CUISEUR Maintenant que les vrais robots ont repris la dénomination que les blenders avaient usurpée, ils s'améliorent et deviennent

La montre SAMSUNG GALAXY GEAR

des automates de plus en plus complexes. Le Cuisine Companion sera un assistant parfait dans votre cuisine : il découpe, prépare et cuit. Il n'y a plus qu'à mettre les ingrédients proposés dans le livre de recettes, manipuler deux ou trois boutons sur l'interface tactile et ce gadget s'occupe de tout… Idéal pour préparer les sauces, les soupes, les plats à la vapeur, il est même capable de vous concocter un petit dessert ou une pâtisserie pour finir le repas en beauté… Prix : 700 

PIONEER NAVGATE HUD: LA RÉALITÉ AUGMENTÉE EN VOITURE ET POUR TOUS Pioneer vient d’officialiser la sortie de son affichage tête haute à réalité augmentée, le NavGate HUD. Le système de projection vient se fixer sur le paresoleil et projette les informations de navigation, de trafic, la vitesse (et aussi la vitesse limite, en couleur) à travers le pare-brise, juste au-dessus de l’horizon. En utilisant un projecteur DLP qui crée l’équivalent d’un écran de 30 po, l’information est lisible à une distance de trois mètres par le conducteur, avec un

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contraste élevé et une haute définition. (Le système HUD est compatible avec les iPhone 4s, 5 et Android.) Prix : 700 

simple à utiliser. C’est aussi un serveur de musique du fait de sa grande capacité en matière de CD, sans aucune compression. (On peut aussi connecter deux lecteurs Cinema One, afin de doubler la capacité de stockage — en combinant dans une seule bibliothèque leur contenu, disponible ainsi dans deux pièces.) Prix : 4 250 

SONY HMZ-T3W: UN CASQUE POUR VIVRE LE CINÉMA À FOND Entrer en immersion quasi totale dans vos films préférés, c'est à peu près ce que propose le visiocasque HMZ-T3W, qui reprend le design des casques virtuels des années 1990 et y ajoute deux écrans OLED en HD (720p) près des yeux. Attention, il n’est pas virtuel et il n’existe aucun capteur. L'image projetée prend l’apparence d’un écran large de 19 m situé à 20 m de l’utilisateur (à peu près les conditions qui existent dans une salle de cinéma). Il bénéficie d’une bonne qualité audio avec du son émulé en 7.1. (Ce casque peut être utilisé en mode filaire ou sans fil, grâce à une prise HDMI émetteur.) Prix : 700  KALEIDESCAPE CINEMA ONE: UN SERVEUR DE VIDÉOS POUR LA MAISON Le Cinema One est un serveur de vidéos tout-en-un permettant de stocker des DVD, des Blu-ray et des CD sans aucune perte de qualité audio et vidéo. Simple à installer et facile à utiliser, il offre une toute nouvelle expérience accessible à un plus large public. Il stocke jusqu'à 600 DVD, 100 Blu-ray ou 7 150 CD. Un fois importés sur le serveur, tous les contenus vidéo sont disponibles via l'interface Kaleidescape: Movie Guide, grâce à laquelle on peut lire en accès direct le contenu d'un disque vidéo (sans menus, publicités ou autres messages de prévention). Cela fait du Cinema One un véritable lecteur Blu-ray rapide et

TILE, POUR NE PLUS ÉGARER VOS OBJETS PRÉFÉRÉS Accrochez ce porte-clés aux objets que vous ne voulez surtout pas perdre… À partir d’une application de votre smartphone, vous pourrez les repérer grâce à un radar stylisé figurant sur votre écran. Cela fonctionne à l'intérieur de votre appartement, mais également quand on vous vole un vélo ou un scooter. Le porteur de la même application le plus proche de votre précieux engin informera la vôtre de son adresse GPS exacte. Prix : en cours de financement

SONY PS VITA TV, UNE CONSOLE DE JEUX DE SALON À PRIX MODIQUE Devant le manque de succès évident de la console portable PS Vita, Sony a

KALEIDESCAPE CINEMA ONE

décidé de détourner la plate-forme en d’en faire une console de salon à prix budget. La plupart des jeux PS Vita seront compatibles avec la PS Vita TV. Elle est minuscule (6 sur 10 cm), sera livrée avec une manette de jeu DualShock 3 et aura accès également aux services Music Unlimited et Video Unlimited. Enfin, on pourra faire fonctionner les jeux PSP et PlayStation 1 stockés sur la carte mémoire… Prix : non communiqué

HAIER U7000, UNE TÉLÉVISION SOUS ANDROID Le système d’exploitation open source de Google, démocratisé sur les smartphones et les tablettes tactiles, s’invite aujourd’hui sur les téléviseurs. La série U7000 (disponible entre 106 cm et 139 cm) offre une interface entièrement intégrée dans laquelle l’univers d’Android est parfaitement assimilé aux fonctions de la télévision. (Tout est pilotable à l’aide d’une unique télécommande.) Elle affiche de plus des images en 3D polarisée, une résolution Full HD et un profond contraste dynamique de 6 Mega : 1 ! Elle se connectera facilement à tous vos appareils grâce au WiFi intégré, à trois ports HDMI 1.4 et à deux ports USB. Prix : non communiqué

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SPÉCIAL NOËL 2013 DVD, BD, LIVRES, CINÉ… NOTRE SÉLECTION robot ménager qui se rebelle ? Comment fuir un essaim de mouches électroniques ? Comment combattre mains contre pinces ? Comment soigner une blessure au laser ?…) L’ouvrage couvre une multitude de scénarios qui menacent l'homme car d’après Daniel H. Wilson : « Le jour de la révolte des robots, la guerre sera totale. Elle verra l'affrontement des deux plus grandes espèces intelligentes de la planète. » N'attendez donc pas qu'il soit trop tard pour découvrir l’art et les différentes manières de vous défendre contre une invasion… imminente ! Auteur : Daniel H. Wilson - Éditeur : Le Livre de Poche - Déjà paru

Nous retrouvons partout la robotique et ses thèmes dans notre culture. Elle a d'abord envahi notre imagination avant d'investir le monde réel. Profitons de cette fin d'année pour nous replonger dans son univers…

I, ROBOT : PROTÉGER — LA VÉRITABLE HISTOIRE DE SUSAN CALVIN Ce premier tome d'une trilogie est une préquelle du recueil de nouvelles d'Isaac Asimov — Les robots — dont Susan Calvin est l'héroïne.

LES TROIS LOIS DE LA ROBOTIQUE — FAUT-IL AVOIR PEUR DES ROBOTS? Contrairement à ce qui se passe en Asie, les robots ont toujours fait l'objet de fantasmes en Occident… Le plus emblématique d’entre eux est celui de la créature malfaisante qui se retourne contre son créateur… En s'appuyant sur une réflexion qui se réfère aux célèbres Trois Lois de la robotique imaginées par Asimov, Jean-Claude Heudin met en évidence dans son essai la nécessité d'une réflexion éthique de la part des scientifiques, qui ont une responsabilité à la fois individuelle et collective — pour resituer l'Homme au centre de la robotique et lui faire pleinement intégrer les sciences et les technologies. « Faut-il avoir peur des robots ? » Telle est aussi la question qu’il se pose et à laquelle il tente d’apporter des réponses… En examinant les origines historiques et culturelles de cette peur, il nous montre qu'elle ne reflète pas la réalité de la robotique. Auteur : Jean-Claude Heudin - Éditeur : Science eBook - Déjà paru LE THÉÂTRE QUANTIQUE Cet ouvrage veut faire découvrir (d’une manière innovante et ludique) la mécanique quantique. Et ainsi la rendre accessible au grand public en vulgarisant trois sujets scientifiques particulièrement ardus : le Temps et la mécanique quantique, la recherche en physique des particules et la simulation des fonctions cérébrales par ordina-

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teur. Sous le couvert d’une intrigue policière originale, on y suit les aventures de Charlotte Dampierre, une belle et brillante physicienne. Elle travaille au CERN et se trouve sur la piste d'une découverte majeure ; elle est prête à tout pour percer les mystères du Temps et comprendre les paradoxes de la mécanique quantique. Auteurs : Alain Connes, Danye Chéreau et Jacques Dixmier - Éditeur : Odile Jacob - Déjà paru SURVIVRE À UNE INVASION ROBOT — ILS ARRIVENT. SOYEZ PRÊTS. Ce petit guide de survie nous dévoile bien des secrets et bon nombre d’astuces pour lutter contre une hypothétique rébellion de robots vindicatifs et y survivre… (Comment démasquer un robot qui imite un humain ? Comment désactiver un

Il nous raconte la véritable histoire de la première « robopsychologue » de l'Histoire — qui résout les problèmes difficiles posés par des robots ayant transgressé les Trois Lois de la robotique. Mickey Zucker Reichert lève ici le voile sur la jeunesse de Susan et sur les origines de sa vocation… Après avoir brillamment achevé ses études de médecine, elle entre à l’hôpital Hasbro de Manhattan en 2035. Son diagnostic, extrêmement sûr, y fait merveille au service des enfants souffrant d’affections lourdes, où elle travaille en tant que psychiatre — jusqu'à ce qu'elle connaisse l'échec. Elle tombe en outre amoureuse de Remington Hawthorne, un collègue neurochirurgien, puis se lie d'amitié avec Nathan, un robot N8-C, contraint de vivre confiné dans l'hôpital parce que l’omnipotente « Société pour l'Humanité » s'oppose à toute forme de progrès scientifique — et à la robotique… Auteur : Mickey Zucker Reichert Éditeur : Robert Laffont – Collection Ailleurs et Demain - Déjà paru

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art et nous en détaille les coulisses, le tout étant agrémenté de diverses anecdotes… Textes : Drew Struzan et David J. Schow - Illustrations : Drew Struzan Éditeur : Akileos - Déjà paru

LE MAKING OF DE L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE J.W. Rinzler ayant eu un accès illimité aux archives de Lucasfilm et à leurs trésors cachés, Le Making of de L'Empire contre-attaque constitue une véritable bible pour tous les inconditionnels de Star Wars !

PROMETHEUS — L’UNIVERS DU FILM Et si la vie sur la Terre avait une origine extraterrestre ?… Tel a été le point de départ qui a inspiré Ridley Scott pour imaginer Prometheus qui, bien que n’étant pas un cinquième film de la saga Alien, conserve toutefois un lien avec le premier épisode et la découverte des fameux xénomorphes sur un planétoïde inconnu du système de Zeta Reticuli… La genèse et la conception du film sont ici détaillées dans ce très bel ouvrage préfacé par Ridley Scott — au travers des notes de production illustrées par des storyboards, des dessins des différents artistes ayant collaboré au film, des photos des coulisses (décors, maquettes, animatroniques…) ou extraites du film. On y passe aussi en revue les véhicules (spatiaux et terrestres), les combinaisons spatiales, la Pyramide visitée par l'équipage du Prometheus et divers équipements comme le MedPod 720i ainsi que les différentes créatures — l'Hammerpede, les Ingénieurs et leurs scaphandres, le Trilobite (bébé et adulte)… Certaines scènes sont aussi décortiquées comme l'Aube des temps (tournée en Islande) qui sert de prélude au film. Divers témoignages complètent enfin le tout. Auteurs : Mark Salisbury, Ridley Scott et Miceal O’Grafia - Éditeur : Akileos Déjà paru L'ART DE DREW STRUZAN Après avoir étudié à l’Art Center College of Design à Pasadena et à Stanford, Drew Struzan a réalisé au cours de sa carrière plus de cent cinquante affiches de films… Certaines figurent parmi les plus emblématiques de l'histoire du cinéma comme celles de Blade Runner, d’E.T. l’extraterrestre, de la trilogie Retour vers le futur, des Indiana Jones — ou encore celles des Star Wars — pour ne citer que celles-là ! Dans cet ouvrage consacré à son œuvre et préfacé par Frank Darabont, Drew Struzan revient sur la création de ses illustrations pour le septième

nombreuses photos du tournage (avec des commentaires sur la vision de l’univers du film telle que la conçoit le réalisateur mexicain). Quant à la dernière partie, elle est consacrée aux effets spéciaux du film — avec deux posters en prime. Auteur : David S. Cohen - Éditeur : Huginn&Muninn - Déjà paru

Ce luxueux ouvrage de trois cent soixante-dix-huit pages, préfacé par Ridley Scott, nous dévoile bon nombre de secrets sur la conception du film grâce à des centaines d'archives inédites.

PACIFIC RIM — DES HOMMES, DES MACHINES ET DES MONSTRES Préfacé par Guillermo del Toro, ce magnifique artbook, scindé en quatre parties, nous dévoile en détail le processus mis en place pour la conception des Kaiju, des Jaegers et du monde dans lequel ils évoluent. Parsemé d’interviews (agrémentées d’anecdotes) d’acteurs et de techniciens du film, cet ouvrage se révèle une véritable mine de renseignements. Il regroupe des extraits provenant des storyboards des combats entre Kaiju et Jaegers, des illustrations et des crayonnés tirés du cahier de del Toro, une description des principaux pilotes et des Jaegers (avec une fiche détaillée de leurs caractéristiques) complétée de textes explicatifs… Et aussi la recherche du design des Kaiju, de

On y découvre des entretiens, des photos, des illustrations et de nombreux dessins, des storyboards et des peintures (de Ralph McQuarrie, Joe Johnston et Ivor Beddoes)… Sans oublier les souvenirs des acteurs et des équipes techniques mais aussi l’évolution du script — écrit et réécrit par George Lucas, Leigh Brackett et Lawrence Kasdan. On suit le développement de nouveaux personnages clés comme Lando Calrissian, Boba Fett ou Maître Yoda… On assiste à la construction d’un Millennium Falcon grandeur nature et du marais de Dagobah au sein des Elstree Studios. On suit également le défi représenté par le tournage de l’épique bataille sur la planète de glace, au cœur des étendues gelées de la Norvège, ainsi que les avancées techniques pour donner vie aux fabuleuses animatroniques de Frank Oz (notamment celle de Yoda). Auteur : J.W. Rinzler - Éditeur : Akileos Déjà paru

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NOËL 2013 DVD, BD, LIVRES, CINÉ… NOTRE SÉLECTION KNIGHTS OF SIDONIA (TOMES 5 ET 6) La création d’obus perforants « antigauna » semblait pourtant avoir subitement donné l’avantage à l’Humanité…

METALFER Cette BD est un one shot dans lequel les deux auteurs imaginent une guerre entre adultes et enfants, menée par l'intermédiaire d'un robot jouet échappant à tout contrôle !

Mais elle doit maintenant faire face à un astéroïde et au Deilephila Elpenor (un gauna surpuissant capable d’éliminer un escadron en quelques secondes) au cours d’une bataille où le temps et la gravité constitueront aussi des ennemis. La mission d’interception de l’astéroïde touche à sa fin : les pilotes arriveront-ils à le stopper avant qu’il ne percute Sidonia et à tenir la dragée haute au Deilephila Elpenor ? Alors que les pertes sont plus lourdes que jamais et que l’anxiété règne sur le vaisseau, Kunato R&D révèle des projets inquiétants pendant que la société Toa Industries développe un nouveau modèle de sentinelle… Auteur : Tsutomu Nihei - Éditeur : Glénat Manga - (Tome 5 déjà paru et tome 6 prévu pour le 6 novembre.)

Metalfer est la nouvelle création d'un génial inventeur pour la possession de laquelle deux industriels se battent avec acharnement. Il s'agit d'un jouet révolutionnaire, à la fois robot et exosquelette de combat, qui devrait faire fureur à Noël… Son succès est effectivement phénoménal: tous les enfants ont le leur — mais ils refusent alors très vite (et de manière musclée) l'autorité des adultes! C'est désormais la guerre et la seule solution trouvée pour remettre de l'ordre consiste à lancer Metalfer 2, une version encore plus puissante, pour donner une bonne ration de fessées… Auteurs : Stan & Vince - Éditeur : Dargaud - Déjà paru

MOBILE SUIT GUNDAM — THE ORIGIN (TOME 15) — ODESSA – 1ÈRE PARTIE Les inconditionnels de ce manga auront dû patiemment attendre deux longues années avant de découvrir ce nouveau tome des aventures de leurs héros préférés… Dans l'espace comme sur la Terre, la guerre continue. Le White Base (avec à son bord le Gundam) et son équipage continuent leur épopée. Le vaisseau part rejoindre le front pour participer à ce qui sera une bataille décisive pour le contrôle de la Terre. Une rencontre entre l'un des pilotes et une espionne va changer à jamais le cours de leurs vies. C'est aussi cela, le cœur de Gundam — The Origin : confronter des per-

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sonnages ordinaires à une situation qui les dépasse et aussi à l'horreur de la guerre… Scénariste et dessinateur : Yoshikazu Yasuhiko - Éditeur : Pika Édition Déjà paru GRAVITY Pour sa première expédition à bord d'une station spatiale, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock), une experte en ingénierie médicale, accompagne Matt Kowalsky (George Clooney), un astronaute chevronné qui effectue un dernier vol avant de prendre sa retraite. Et alors qu’ils effectuent une sortie dans l’espace pour une opération d’entretien de routine, la station explose subitement et leur situation tourne au cauchemar. Ayant perdu tout contact avec la Terre et n’ayant pas la moindre chance d'être sauvés, les deux astronautes se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes, dans le silence assourdissant du cosmos. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant qu'à chaque respiration, ils consomment toujours plus du peu d'oxygène qu'il leur reste. Avec Gravity, Alfonso Cuarón nous offre un hallucinant huis clos spatial dans lequel les deux héros dérivent dans l'immensité du vide spatial, dont la beauté à couper le souffle devient rapidement hostile et inexorablement mortelle. Grâce à l’utilisation de techniques digitales sophistiquées, à une brillante mise en scène, à l’excellence du son et à la 3D qui donne réellement l'impression d'être dans l'espace, le spectateur vivra une expérience qui le prendra aux tripes — engendrant émerveillement, fascination et terreur…

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déroule entre Terminator 2 : Judgment Day et Terminator 3 : Rise of the Machines. On y suit les aventures de John Connor et de Sarah ; l’arrivée d'un nouveau Terminator, toujours en provenance du futur, bouleverse une fois encore le cours de leur vie. Pourchassés par ce dernier, ils se retrouvent projetés en 2007 et sont décidés à changer le destin du monde avec l'aide de Cameron, un cyborg au féminin envoyé lui aussi du futur par la Résistance pour les assister. Éditeur : Warner Home Vidéo - Disponible en DVD et Blu-ray

Réalisateur : Alfonso Cuarón - Scénario : Alfonso Cuarón, Jonas Cuarón et Rodrigo Garcia - Production : Alfonso Cuarón et David Heyman - Distribution : Warner Bros./Universal Pictures Sortie en salles : 23 octobre 2013

LE COSMOS SELON STEPHEN HAWKING Avec ce coffret qui comporte deux DVD, Stephen Hawking nous invite à explorer l’Univers par le biais d’extraordinaires images de synthèse en haute définition. Dans le premier, intitulé Les nouvelles théories de Stephen Hawking, qui regroupe trois documentaires instructifs et accessibles à tous les publics, il nous fait part de ses réflexions et il remonte aux origines de l’Univers pour savoir si l’existence de Dieu en est la seule explication. Pour cela, il tente de répondre à trois questions essentielles : L'Univers a-t-il une origine divine ? Pourquoi l'Univers obéit-il à des règles ? Les lois de la physique peuvent-elles nous éclairer sur nos origines ? Le deuxième, L'Univers de Stephen Hawking, propose trois autres documentaires : Sommes-nous seuls ? Comment maîtriser l’espacetemps ? Avant le Big Bang. Ils soulèvent encore des questions sur les origines de l'Univers. Éditeur : Seven Sept — DVD disponible en 2D et 3D COFFRET ROBOT CHICKEN STAR WARS Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Robot Chicken est une série d’animation réalisée en stop motion avec des figurines en guise de personnages et diffusée depuis 2005 aux États-Unis à raison d’une vingtaine d’épisodes par saison. Elle se présente sous la forme d’un zapping entre des extraits de quelques se-

condes et des miniépisodes d’une à deux minutes. Créée et produite par Seth Green et Matthew Senreich, en collaboration avec Doug Goldstein et Tom Root, la série parodie moult aspects de la culture populaire états-unienne. Dans ce coffret réunissant les épisodes 1, 2 et 3 de Robot Chicken Star Wars, on suit les mésaventures loufoques de l’Empereur Palpatine, de Darth Vador, de Boba Fett et de Gary le Stormtrooper. La version originale inclut les voix de Mark Hamill, Carrie Fischer, Malcolm McDowell, Hulk Hogan — et même celle de George Lucas… Éditeur : Warner Home Vidéo - Déjà disponible COFFRET SARAH CONNOR En attendant le grand come-back de la saga Terminator avec le reboot du premier (qui constituera le premier volet d'une nouvelle trilogie et dont la sortie mondiale en salles est programmée pour le 26 juin 2015), les fans pourront se consoler avec ce coffret… Il regroupe l’intégralité des épisodes des deux saisons de la série TV Les Chroniques de Sarah Connor, dont l’action se

BATTLESTAR GALACTICA: BLOOD & CHROME Ce téléfilm est en fait le pilote d’une série programmée à l’origine pour être le deuxième spin-off et une préquelle de Battlestar Galactica (le premier spin-off, intitulé Caprica, traitait des origines des Cylons, les machines qui se sont rebellées contre l’Homme). Se déroulant durant la première guerre contre les Cylons, l’histoire de Blood & Chrome nous relate les débuts de William Adama (Luke Pasqualino), jeune pilote tout juste sorti de l’Académie et assigné au tout nouveau Battlestar de la flotte coloniale: le Galactica. Les fans de la série originelle se retrouveront une fois encore plongés au cœur d’un univers de SF hyperréaliste ¬— avec bon nombre d’effets spéciaux et de combats spatiaux spectaculaires. Et la version Blu-ray comporte également quelques bonus (scènes coupées, effets spéciaux). Disponible en DVD et Blu-ray Distributeur : Universal Pictures Vidéo

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fut u d ns

io t a v o n

ur Par

Cyril Drevet

journaliste TV

L’IPHONE DE BMW ?

La firme BMW est considérée comme l’un des tout meilleurs motoristes du marché. Ses diesels très peu gourmands et ses six cylindres en ligne légendaires sont d’ailleurs là pour le rappeler… Mais avec l’i3 (puis l’i8, à venir), le constructeur allemand se lance dans le domaine de l’électrique et de l’hybride — impensable voilà encore cinq ans! Nous avons profité du salon de Francfort pour découvrir cette fameuse i3, une citadine foudroyante qui arbore un look totalement atypique! Un design fort, une révolution des habitudes (et un nom volontairement imité de ceux des célèbres iPod, iPhone et iPad), on sent que le service marketing de la marque munichoise a pris Apple comme référence pour tenter de bouleverser la mobilité. Mais là s’arrêtent les analogies… Tout d’abord, un design fort ne signifie pas qu’il soit réussi ! Dans le cas de l’i3, les avis sont très partagés tant ses lignes se révèlent particulières. D’ailleurs, ce qui frappe le plus quand on la découvre, ce sont ses drôles de proportions… Car qui dit voiture électrique dit batteries — et même de grosses batteries pour fournir assez d’énergie à la propulsion d’un vé-

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hicule de ce type. Du coup, il a fallu les placer sous le plancher, avec un dommage collatéral assez visible et dérangeant pour les puristes appréciant les belles proportions : la voiture est haute sur pattes ! Un effet renforcé par la minceur des pneus, qui diminue le poids afin de favoriser l’autonomie. UN FIL À LA PATTE… Car l’autonomie constitue toujours le talon d’Achille des voitures 100 % électriques. Tout comme ses concurrents, BMW annonce 160 km de rayon d’action — sur le papier… N’espérez guère mieux que 100 à 120 km dans

la réalité (sans utiliser la clim ou le chauffage et en adoptant une conduite très tranquille). La société BMW n’a pourtant pas lésiné sur les moyens techniques pour la favoriser — en travaillant notamment sur le poids de l’auto. L’i3 affiche 1 195 kg sur la balance, une valeur très raisonnable pour une voiture moderne et cela malgré le poids important des batteries. Pour obtenir ce résultat, les ingénieurs de Munich ont eu recours à des solutions innovantes puisque l’habitacle est entièrement fabriqué en matières plastiques renforcées par de la fibre de carbone. (Un habitacle tout aussi surprenant par son design et les matières qui l’habillent. Même

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“Avec 4 m de long, l’i3 entre en concurrence avec la Renault Clio et la Peugeot 208. Son moteur électrique délivre 170 CV et surprend par ses accélérations très vigoureuses. Ainsi il ne lui faut que 7,2 sec pour passer de 0 à 100 km/h.”

La borne de recharge de la BMW i3.

le combiné d’instruments classique a laissé sa place à deux écrans, qui font penser à des tablettes posées à l’horizontale.) RAPIDE COMME L’ÉCLAIR ? Avec 4 m de long, l’i3 entre en concurrence avec la Renault Clio et la Peugeot 208. Son moteur électrique délivre 170 CV et surprend par ses accélérations très vigoureuses. Ainsi il ne lui faut que 7,2 sec pour passer de 0 à 100 km/h — des performances dignes d’une très bonne sportive. Profitant même de la spécificité des moteurs électriques qui développent instantanément la totalité du couple, l’accélération de 0 à 60 km/h est carrément avalée en moins de 4 secondes… Et aux feux, l’i3 fait jeu égal avec les dernières Ferrari et les Lamborghini. (Enfin, durant les premiers mètres seulement !) Mais tout le paradoxe de cette voiture électrique (comme de toutes), c’est que vous ne pourrez quasiment pas en profiter à ce rythmelà : l’autonomie de l’i3 va fondra comme neige au soleil et une fois qu’elle sera vidée, il vous faudra huit heures pour la recharger totalement

RE BMW lance son propre modèle de voiture électrique.

sur une prise classique. (Au mieux, on peut obtenir 80 % de la charge en 30 min — mais sur des prises spéciales, peu répandues.) BMW n’a donc pas trouvé de solution miracle pour l’éternel point faible des voitures électriques… Quoique !… Car l’i3 cache un petit secret : il est possible de l’équiper en option d’un Range Extender (un prolongateur d’autonomie) — petit moteur à essence bicylindre de 34 ch qui, comme sur la Chevrolet Volt, génère suffisamment d’électricité (tel un groupe électrogène) — pour alimenter les batteries le temps de rejoindre une prise ou une borne de recharge. Prix de l’option : 4 000 € !… Et du coup, l’i3 n’est plus vraiment une auto 100 % électrique mais plutôt une plug-in hybrid…

En fait, malgré une conception innovante, cette voiture ne résout aucune des limitations récurrentes des véhicules zéro émission et notamment l’un des principaux freins à l’achat : le prix. À 39 990 € avec le Range Extender, elle vous coûtera tout de même 27 990 € sans l’option (et le bonus écologique déduit)… C’est au moins 7 000 € de plus qu’une Clio version diesel classique qui, elle, vous transportera au bout du monde sans contrainte !

L'i3 possède est capable des mêmes performances qu’une bonne sportive.

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Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce mais mem bots soph de to célèb Appl

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CAHIERTECHNIQUE

LA CONSTRUCTION D’UN ROBOT BASCULE PARTIE 2

Dans ce deuxième volet, nous allons aborder le contrôle du moteur avec l’Arduino. En effet, dans la majorité des cas, cette carte ne peut contrôler le moteur toute seule car elle n’est pas capable de fournir l’énergie nécessaire à son fonctionnement (comme à celui de la plupart des moteurs). L’Arduino ne peut délivrer que 5 V (ou 3,3 V) et surtout seulement 40mA par pin… Principe de connexion du moteur

LE PRINCIPE L’Arduino peut envoyer un signal pour fixer la vitesse de rotation du moteur (PWM), mais ne peut transmettre l’intensité de courant nécessaire au fonctionnement des moteurs, provenant des piles. Il faut donc ajouter un composant entre l’Arduino et le moteur, qui permettra de coupler l’info du régime moteur fixé par le programme avec la puissance nécessaire au moteur pour tourner. (Cf. principe de connexion du moteur.) Le type de communication entre l’Arduino et le contrôleur moteur est une PWM (Pulse Width Modulation) : c’est un signal répétitif à deux états (HIGH et LOW). La proportion de temps en HIGH du signal sur une période détermine le régime moteur. Par exemple, si sur une période le signal est HIGH la moitié du temps, alors le régime moteur sera de 50 % du régime maximal. Dans le cas de l’Arduino, la PWM est codée sur huit

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bytes, ce qui signifie que l’on a deux cent cinquante-six régimes différents possibles (de 0 à 255), entre 0 et 100 % du régime maximal du moteur. (Cf. schéma du principe de la PWM.)

contrôleur moteur, il faut regarder les spécifications du moteur pour connaître sa gamme de voltage de fonctionnement et la consommation de courant qu’il réclame pour choisir en fonction (au minimum) de ces deux critères. Les spécifications des moteurs que nous utilisons sont disponibles sur le site Internet d’achat (cf. http://bit.ly/195Hp9U). Il faut donc que le contrôleur puisse absorber 360 mA au minimum et une tension de 6 V. Or le datasheet du contrôleur indique qu’il fonctionne pour une tension de 4,5 à 36 V (c’est donc OK) et peut délivrer 1A par driver (comprendre par moteur) — ce qui est bien assez dans notre cas… (Cf.datasheet SN754410.)

GÉNÉRALITÉS Pour le contrôleur moteur, nous allons utiliser un circuit intégré (CI ou IC en anglais) nommé le SN754410, dont vous trouverez le datasheet en annexe. Pour choisir un

LE FONCTIONNEMENT DU SN754410 (Cf. schéma SN754410.) Ce composant permet donc la gestion de deux moteurs M1 et M2. Chaque moteur peut être activé ou non grâce aux pins 1

Motor Specification •13000 rpm @ No load •50:1 Gear ratio •260 rpm @ 6V •40mA @ 6V •360mA stall current @ 6V •10 oz inches torque @ 6V

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Par Marc Hermouet

schéma du principe de la PWM.

Schéma SN754410.

et 9. Pour faire avancer ou reculer le moteur souhaité, il suffit… — D’activer le moteur en mettant les pins 1 ou/et 9 du contrôleur sur HIGH en fonction du/des moteurs à mettre en route. — De mettre à 0 les PWM du sens opposé à celui qui est désiré. — De mettre les PWM du sens désiré au régime moteur voulu (0 à 255).

LE MONTAGE AVEC LARDUINO La solution la plus simple pour connecter le moteur avec l’Arduino serait donc la suivante… Les pins 2, 15, 7 et 10 du SN754410 doivent correspondre à des pins sur l’Arduino pouvant générer des PWM. Les pins 1 et 9, eux, sont de simple pins digitaux. Ils permettent de mettre les moteurs

ON/OFF — si l’on ne veut pas contrôler l’état de fonctionnement des moteurs, on peut les connecter directement au +5 V et gagner ainsi des pins digitaux pour autre chose. Notez également que le SN754410 a besoin d’être en relation avec les deux sources d’alimentation (le 5 V et la batterie). Les masses du SN754410 sont aussi

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CAHIERTECHNIQUE

Schéma de montage.

des zones de refroidissement qu’il convient de relier à un radiateur quand on utilise un moteur proche des capacités maximales du contrôleur. (Cf. schéma de montage.) LA PROGRAMMATION AVEC LARDUINO Dans cet exemple, nous allons faire accélérer les moteurs un à un, puis reculer un à un. Cela nous permettra de vérifier l’exactitude des branchements. Pour configurer convenablement les pins dans le void Setup() de l’Arduino, récapitulons les connexions entre l’Arduino et le SN754410 : (Cf. tableau 1.) Par conséquent, la déclaration des pins de l’Arduino dans le Setup sera :

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[Cf. Void Setup().] Pour fixer le régime moteur, il faut indiquer à l’Arduino quelle PWM elle doit générer. Et pour indiquer le régime moteur, on utilise la commande ‘analogWrite(PWMPin, PWMValue);’

(Cf. tableau 1.)

— PWMPin : numéro du pin où fixer la PWM. — PWMValue : valeur de la PWM, de 0 à 255. Le programme permettant de faire accélérer les roues dans un sens, s’arrêter et repartir dans l’autre sens sera : [Cf. Void Loop().] Vous savez maintenant relier et contrôler un moteur grâce à l’Arduino et via un contrôleur moteur. Si le contrôleur moteur

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Par Marc Hermouet

[Cf. Void Loop().]

[Cf. Void Setup().]

void loop() { // Activation des moteurs digitalWrite(pinOnOffMoteur1, HIGH); digitalWrite(pinOnOffMoteur2, HIGH); // Acc√©l√©ration en avant analogWrite(pinPWMMoteur1Arr, 0); analogWrite(pinPWMMoteur2Arr, 0); Serial.println("------------Marche Avant"); for(int i=0; i<256; i=i+5) { analogWrite(pinPWMMoteur1Avt, i); analogWrite(pinPWMMoteur2Avt, i); Serial.print("R√©gime moteur : "); Serial.println(i); delay(1000); }

// Attribution des pins boolean pinOnOffMoteur1 = 7; boolean pinOnOffMoteur2 = 4; int pinPWMMoteur1Avt = 5; int pinPWMMoteur1Arr = 9; int pinPWMMoteur2Avt = 6; int pinPWMMoteur2Arr = 3; void setup() { // D√©claration des pin en sortie pinMode(pinOnOffMoteur1 , OUTPUT); pinMode(pinOnOffMoteur2 , OUTPUT); pinMode(pinPWMMoteur1Avt , OUTPUT); pinMode(pinPWMMoteur1Arr , OUTPUT); pinMode(pinPWMMoteur2Avt , OUTPUT); pinMode(pinPWMMoteur2Arr , OUTPUT);

// Arret moteur analogWrite(pinPWMMoteur1Avt, 0); analogWrite(pinPWMMoteur2Avt, 0); delay(3000); // Acc√©l√©ration en arriere analogWrite(pinPWMMoteur1Avt, 0); analogWrite(pinPWMMoteur2Avt, 0); Serial.println("------------Marche Arri√®re"); for(int i=0; i<256; i=i+5) { analogWrite(pinPWMMoteur1Arr, i); analogWrite(pinPWMMoteur2Arr, i); Serial.print("R√©gime moteur : "); Serial.println(i); delay(1000); }

}

// Initialisation de la liaison s√©rie Serial.begin(115200); // D√©marrage du moteur √† l'arret digitalWrite(pinOnOffMoteur1, LOW); digitalWrite(pinOnOffMoteur2, LOW); // Initialisation des PWM a 0 analogWrite(pinPWMMoteur1Avt, 0); analogWrite(pinPWMMoteur1Arr, 0); analogWrite(pinPWMMoteur2Avt, 0); analogWrite(pinPWMMoteur2Arr, 0); }

// Arret moteur analogWrite(pinPWMMoteur1Arr, 0); analogWrite(pinPWMMoteur2Arr, 0); delay(3000);

peut différer en matière de branchements, en fonction du composant choisi (ici un SN754410), la spécification du régime

moteur se fait toujours grâce à la commande analogWrite. À noter : il existe d’autres composants autorisant le

contrôle des moteurs, comme le 293D — qui permet en plus de connaître le courant consommé par le moteur. ●

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NEWSCINÉMA LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE

LES ILLUSIONS PERDUES C’est avec Le dernier pub avant la fin du monde que la fine équipe constituée d’Edgar Wright, de Simon Pegg et de Nick Frost conclut sa Three Flavours Cornetto Trilogy (en référence à la marque bien connue de cônes glacés, mise en évidence dans chacun des films) — après Shaun of the Dead et Hot Fuzz… fanateurs de sépultures, au Village des damnés ou encore aux Femmes de Stepford) et en rendant un vibrant hommage au genre (cf. la séquence où des rayons lumineux sortent des yeux des robots…). GÉNÉRATION 1990 Le prélude de l’histoire se déroule le 22 juin 1990 dans la paisible petite bourgade anglaise de Newton Haven, où un groupe de cinq ados a décidé de fêter la fin de la dernière année de lycée en se lançant dans une tournée épique de tous les pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme débordant et en raison de l’absorption d’un trop grand nombre de pintes de bière dans les cinq premiers, ils ne parvinrent pas à atteindre leur but, The World’s End, le dernier figurant sur leur liste. Une vingtaine d’années se sont écoulées depuis ce mémorable échec et les cinq compères ont quitté depuis longtemps leur ville natale. Devenus des adultes respectables, ils se sont mariés, ont eu des enfants et exercent tous des métiers à responsabilités — à l’exception de Gary King (Simon Pegg), celui qui fut jadis le meneur de la bande (bien que quadragénaire, il est resté un célibataire invétéré et agit toujours comme un adolescent attardé). À l’instar de Peter Pan, il refuse de grandir et continue désespérément de se comporter comme s’il vivait toujours au début des années 1990.

LA FIN DUN CYCLE Après avoir revisité les films de zombis avec Shaun of the Dead en 2004 puis détourné les codes des blockbusters policiers états-uniens en renouvelant la

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thématique du buddy movie avec Hot Fuzz en 2007, les trois compères récidivent en s’attaquant cette fois à la SF de type invasion extraterrestre. En faisant notamment référence à L’invasion des pro-

LE RETOUR DES CINQ MOUSQUETAIRES Au cours d’une réunion des Alcooliques anonymes, Gary prend enfin conscience du décalage qui le sépare aujourd’hui de ses anciens amis. Il est persuadé que pour arriver à tourner définitivement la page et commencer une nouvelle vie, il lui faut tout d’abord réussir le « barathon » que la petite bande n’avait pu boucler. En employant ruse et mensonges, il intimide Peter (Alex Austin), flatte Oliver (Martin Freeman), lance un défi à Steven (Paddy Considine) et fait un chantage affectif à Andy (Nick Frost). Et finit par les convaincre, malgré leurs réticences, de tous se retrouver un vendredi après-midi à la gare

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par Josèphe Ghenzer

Laquelle est un robot, laquelle est humaine ? — Des rayons lumineux sortent des yeux des robots. — Les robots sont déjà parmi nous !

de Newton Haven pour relever une fois encore le défi : réussir en une seule nuit à se rendre dans les douze pubs que compte la ville pour y boire tous les cinq une pinte chacun (au minimum). Peu de temps après leur arrivée à Newton Haven, ils retrouvent Sam (Rosamund Pike), la sœur d’Oliver pour laquelle Gary et Steven éprouvent toujours des sentiments. Alors que la fine équipe commence sa tournée, les copains de Gary ont la nette impression d’avoir été piégés, se mettent à régler leurs comptes et à déballer tout ce qu’ils ont gardé sur le cœur depuis vingt ans… (Steven est toujours amoureux de Sam — il n’a jamais su déclarer sa flamme lorsqu’ils étaient ados —, Peter n’a jamais digéré d’être le souffredouleur du lycée, tandis qu’Andy n’a plus jamais été le même après un tragique incident causé par la massive quantité d’alcool qu’il avait ingérée lors de leur précédente tentative de « barathon », un véritable fiasco.) LES APPARENCES SONT SOUVENT TROMPEUSES… Ils éprouvent aussitôt un choc (dû à leur diaspora et à la façon dont le monde a évolué sans eux). Car si à première vue rien n’a vraiment changé (des groupes d’ados continuent à déambuler dans les rues), bon nombre de choses leur semblent pourtant bizarrement différentes. Au fil des heures, ils découvrent avec effarement qu’une statue géante d’art moderne trône désormais au beau milieu du parc municipal et que les pubs dans lesquels ils se rendent (qui avaient jadis un cachet particulier) se ressemblent maintenant

tous (comme les établissements de la Starbucks Coffee Company). D’autre part Gary, passablement égocentrique et persuadé d’être très charismatique, se révèle plutôt désappointé lorsque de vieilles connaissances croisées dans les différents pubs ne semblent pas le reconnaître et ne lui accordent aucun intérêt… RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE Gary et ses amis ne vont pas tarder à comprendre à leurs dépens que tout cela ne résulte pas uniquement du nombre de pintes de bière qu’ils ont déjà absorbées… Plus la soirée avance et plus les situations auxquelles ils sont confrontés deviennent étranges — comme lors de leur virée en boîte de nuit où ils se retrouvent face à leurs fantasmes adolescents… Ils ne vont pas tarder à se rendre compte qu’une partie importante des habitants de Newton Haven ont été remplacés (de gré ou de force) par des robots à leur ressemblance et disposant d’une partie de leur mémoire — mais pas de tous leurs souvenirs. Pourchassé de pub en pub en compagnie de ses potes par ces robots — capables de s’autorégénérer peu de temps après avoir été détruits (par démembrement et/ou décapitation, ce qui donne lieu à des scènes effrénées de combat entre les humains imbibés d’alcool et les humanoïdes) —, Gary veut malgré tout conclure son « barathon ». Les « Cinq Mousquetaires », aidés de Sam, devront alors laisser de côté leurs querelles intimes pour affronter l’invasion extraterrestre, désireuse de transformer tout l’univers en un conglomérat de planètes standardisées (comme les établis-

sements Starbucks, encore une fois) qui ne laisseront plus aucune place aux individualités. Tout cela aboutit à une scène surréaliste au cours de laquelle Gary, complètement éméché, débat avec l’instance supérieure extraterrestre sur la condition humaine !… (Le design choisi pour habiller les robots propose une texture lisse et creuse semblable à l’intérieur d’un mannequin en plastique. Et comme ils ne disposent d’aucun mécanisme électronique interne, on ignore comment ils fonctionnent : un liquide de couleur bleue s’écoule de leurs blessures, en guise de sang…)

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NEWSjeux vidéo

vet par Cyril Dre

Dans une actualité totalement focalisée sur Grand Theft Auto V, les robots sont discrètement à la fête sur PC ! Voici notre sélection des incontournables de la rentrée…

MECHWARRIOR ONLINE Un jeu massivement multijoueur en ligne… C’est sous cette nouvelle forme que la série des MechWarrior revient sur le devant de la scène. Issue du célèbre jeu de plateau BattleTech, cette série vous glisse, depuis une dizaine d’épisodes, aux commandes d’un mecha blindé… Mais cet opus renouvelle le concept, ne serait-ce que du point de vue de la commercialisation: c’est en effet un F2P (autrement dit, il est gratuit mais il faudra mettre la main au portefeuille si vous voulez customiser ou même acheter votre mecha sans devoir subir de nombreuses heures de jeu pour collecter l’argent nécessaire!). En fait la grande tendance du moment dans le jeu vidéo… Bien plus qu’un simple shoot’em up (cf. les versions vidéoludiques des Gundam), MechWarrior est un simulateur assez complexe de BattleMechs — le nom des mechas dans le jeu. Ils sont presque customisables à l’infini (pour ce qui concerne les armes et les différents éléments qui les composent). Et ne croyez pas qu’il suffit de « tuner » à bloc votre mecha pour le rendre invincible, la réalité est bien plus complexe! Ainsi, selon la géographie et plus particulièrement le climat des terrains sur lesquels vous allez combattre, il est important de bien choisir le type de BattleMech et l’équipement ad hoc. Dans un désert, il aura tendance à chauffer et donc à être moins efficace. Dans les modes en coop, il faudra impérativement bien choisir le genre de mecha que vous allez piloter pour être utile au groupe d’armes… Bref, MechWarrior Online est un jeu de tir stratégique très smart — et passionnant pour ceux qui auront le courage de se plonger dans les innombrables fonctions et customisations. MechWarrior Online (PC, Xbox 360) Éditeur : Piranha Games

GRAND THEFT AUTO V Impossible de ne pas parler de l’événement de cet automne dans le monde du jeu vidéo : GTA V… Le paradis du vol de voiture et des trafics en tout genre revient

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MECHWARRIOR ONLINE

pour un nouvel épisode, encore plus fou ! Si le contexte reste le même (faire son trou dans la Mafia en partant du bas de l’échelle) et si son principe de base (se déplacer en braquant les véhicules qui passent à votre portée) demeure, la superficie du terrain dans lequel vous allez évoluer s’est considérablement étendue… Totalement inédite, la carte qui vous est proposée multiplie donc le nombre de « missions » que vous devrez réussir. Il en est de même pour le nombre et la variété des véhicules que vous piloterez : ça confine au paroxysme, qu’ils roulent, volent ou flottent ! (Évidemment, les missions sont de plus en plus tordues, violentes et immorales… Mais rappelons-le : GTA V est interdit aux moins de dix-huit ans ! En incarnant une racaille ou le parrain d’un cartel de la drogue, vous allez régaler votre côté obscur…) Grand Theft Auto V (PS3, Xbox 360, PC) Éditeur : Rockstar Games

ARMORED CORE : VERDICT DAY Dans la foulée de MechWarrior, un nouvel Armored Core arrive sur les consoles… Armored Core : Verdict Day fait moins dans la simulation que son concurrent, mais reste tout autant focalisé sur la customisation des mechas que vous pilotez. Le mode Solo a été conservé, à côté des modes en réseau. Au programme : quatre-vingt-dix nouvelles missions sur sept continents, plus de cent cinquante pièces à customiser sur vos robots blindés — et une Intelligence artificielle spéciale qui permet d’envoyer à vos côtés,

sur le champ de bataille, des mechas autonomes — mais que vous pouvez contrôler. Les fans de mechas Dogfight sont décidément comblés cet automne ! Armored Core : Verdict Day (PS3, Xbox 360) Éditeur : Namco Bandai

ET AUSSI… WRC 4 (FIA WORLD RALLY CHAMPIONSHIP 4) Une remise à jour obligatoire pour LE jeu officiel du championnat du monde des rallyes! Après la retraite du mythique Sébastien Loeb et le premier titre mondial de Sébastien Ogier — sans oublier l’arrivée de Hyundai l’année prochaine —, le jeu de Bigben Interactive (rien que pour respecter le paysage de cette année charnière en WRC) méritait un nouvel épisode… Le voici avec WRC 4, dont l’une des grandes nouveautés sera d’offrir un mode Carrière plus « challengeant » que précédemment. WRC 4 (PS3, Xbox 360, PS Vita, PC) Éditeurs : Bigben Interactive & Milestone

BRING NAO TO LIFE! NAO SAIT CONDUIRE UNE VOITURE, JOUER AU GOLF OU DEVINER VOS PENSÉES... QUE FERA-T-IL DEMAIN? Prenez part à la création des applications du futur et rejoignez le NAO Developer Program!

DU 11 AU 15 NOVEMBRE 2013, RETROUVEZ NOUS SUR LE SALON DEVOXX (BELGIQUE) Find us on: #NAOROBOT

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