Planète Robots numéro 27

PLANÈTE

ROBOTS

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NO S REP OR TER S À

in n o r o b o MAI - JUIN 2014 - NUMÉRO 27

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

D U

F U T U R

ValKyrie La nasa prépare Le robot uLtime

KnightScope K5 à La fois robocop et minority report

L 11849 - 27 - F: 5,90 € - RD

Spécial

LE PREMIER HUMAIN QUI VIVRA 1 000 ANS EST NÉ !

tranShumaniSme google a DéciDé de supprimer La mort !

Domotique La maison du futur sera connectée

1p edito27_Mise en page 1 14/04/14 08:38 Page1

« La différence entre l'être humain et le robot n'est peut-être pas aussi significative que celle qui oppose l'intelligence et la bêtise. » Isaac Asimov (Les cavernes d'acier) Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes.

Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Me Alain Bensoussan, Simona D'Attanasio, Nicolas Denis, Cyril Drevet, Josèphe Ghenzer, Zac Gunet, Samir Hamladji, Boris Kesler, Rémi Legris, Lise Loumé, Joe Pillow, Screetch, Towanda, Cédric Vasseur et Mélanie Yèche.

Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com Responsable publicité : Cédric CÉLESTIN c.celestin@planeterobots.com +33 (0)146 250 525 © 2 014 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

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édito Les décennies qui vont suivre apporteront plus qu'une révolution dans nos vies : un véritable bouleversement ! La robotique devrait, à elle seule, les changer radicalement — mais cela ira encore plus loin… Quelques entreprises (comme Google) travaillent à un projet qui, à l’instant présent, paraît des plus fous : vaincre la maladie et surtout la mort… Les technologies de la robotique, de l'Intelligence artificielle et de la santé (notamment via la nanotechnologie) connaissent un essor tel qu'en alliant toutes ces disciplines, nous parviendrons sans doute à atteindre ce but. C'est tout le discours du courant transhumaniste, qui a de plus en plus d’influence dans les hautes sphères de la science.

Si tout se passe comme nous l’espérons, « bouleversement » sera un mot bien faible… Notre époque marquera peut-être le début d'une nouvelle civilisation — comme la naissance de l'écriture il y a environ six mille ans. Et en matière d’éthique, il va falloir revoir toute notre philosophie pour nous adapter à cet univers inconnu et des révisions déchirantes vont se produire.

Problèmes et questions ne vont pas manquer : Qui pourra prétendre à l'immortalité ? L’égalité subsistera-t-elle dans l’exercice de ces nouveaux droits ? Comment nourrir toute la population ? Et accepterons-nous de nouvelles naissances ?… La course à l'espace et celle à l'émancipation de l'Humanité dans l'Univers entier ne seront plus motivées par un désir d'exploration mais s‘imposeront probablement comme des nécessités, propres à résoudre les problèmes évoqués plus haut.

Que l'on soit pour ou contre (nous ne jetons pas la pierre à ceux qui ne partagent pas notre conviction), cette évolution de notre espèce mijote actuellement dans le cerveau de chercheurs privés, principalement aux ÉtatsUnis. Il est donc urgent que l'Europe et la France prennent conscience que cette option est bien plus qu'une simple possibilité. C’est vraiment une réalité qui pourrait bien se concrétiser… Il ne faut surtout pas que nos dirigeants considèrent ces projets (notamment ceux de Google) comme relevant d’un délire prospectiviste. Il faut qu’ils assument les conséquences de cette nouvelle donne pour que la transition se passe en douceur !

Un tou site d’ t nouveau inform ation !

■Frédéric

Boisdron

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PLANÈTE

ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S D U F U T U R Mai / Juin 2014 - NUMÉRO 27

ÇA VIENT DE SORTIR

ROBOTS AU TRAVAIL

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SCHUNK Expert Days 2014 La robotique de services dans tous ses états.

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Sculpteo, l'impression 3D en ligne Imprimez vos objets en 3D par procuration.

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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique.

Le droit des robots — Drones devant les tribunaux Les drones débarquent et avec eux de nouvelles procédures judiciaires. Quels sont les délits et les infractions qui peuvent les déclencher ?

Robots — Une application gratuite sur la robotique pour iPad Une base électronique géante de données sur les robots.

Le salon INNOROBO : quatrième édition À Lyon, cette nouvelle édition a été marquée par l’apparition de réjouissantes nouveautés.

Robot Party 3.0 La ville de Meudon-la-Forêt (92) a fêté la robotique à sa façon pour la troisième année consécutive.

Cybathlon 2016 — Des jeux Olympiques pour ceux qui sont équipés d’appareillages bioniques Et si les jeux Olympiques étaient ouverts à l'homme augmenté ?

Les blogs de robotique : une histoire de passion La robotique fait le buzz — même sur le Net !

RECHERCHE ROBOTIQUE

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Cours,WildCat — cours !…

Petit portrait du robot autonome le plus rapide du monde…

SCIENCES DU FUTUR

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Exploration spatiale avec Astrobotic Technology : le début d’une nouvelle ère L'espace, nouveau terrain de conquête des entreprises…

INNOVATIONS DU FUTUR

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La maison du futur : connectée et intelligente !

Un petit retour sur les technologies de la domotique.

NOTRE DOSSIER : LE TRANSHUMANISME

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Du bon usage du matériel domotique, via la box eedomus Test de la box eedomus et de certains des services proposés.

L’Oculus Rift — À ne pas regarder par le petit bout de la lorgnette !

La réalité virtuelle pour le grand public serait-elle enfin sur le point de débouler ?

Rubrique Vintage : le Chiritorie (1979) Quand Mario s'essayait à la robotique…

News Concepts Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants — ceux qui fourmillent dans la tête de nos designers.

News Gadgets Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise…

Hyundai iX 35 Fuel Cell Et si l’hydrogène était la solution ?…

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Ray Kurzweil — Savant, visionnaire et rêveur Raymond C. Kurzweil est un auteur, un inventeur, un futurologue et aussi un directeur en ingénierie chez Google.

Initiative 2045 — Projet Avatar En quête d’une néo-humanité virtuelle.

Le cyborg serait-il l’avenir de l’homme ?

Que pourrait-il bien se produire si l’un de nos semblables tentait de « fusionner » avec un ordinateur ?

Google et Calico — La vie à tout prix Google se lance le défi de vaincre la mort ! Rien que ça !…

Cinéma : Transcendence — L’éveil des consciences Une scénarisation du transhumanisme…

Cinéma : Her — Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas…

Peut-on tomber amoureux d'une Intelligence artificielle ?

Le Junix Un robot qui anime vos événements Cinéma : Real — Un voyage dans l’inconnu Comment se rejoindre dans un monde artificiel…

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ROBOTS & MÉDIAS

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ROBOTS DE SERVICES

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Knightscope K5 : super-héros ou futur Big Brother ?

Quand un robot est un mélange entre RoboCop et les agents précognitifs de Précrime (Minority Report).

Des robots au service des personnes âgées Revue de détail des vingt robots les plus marquants…

Le Valkyrie, nouveau fer de lance de la NASA ?

La NASA met beaucoup d'espoirs dans cet extraordinaire concept.

LE REEM-C : un assistant de recherche hors du commun Un des robots humanoïdes les plus avancés d’Europe.

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News Médias Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège !

Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette !

Sommaire

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NEWS mai / juin 2014

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Robots

Une norme pour les soins robotiques Une nouvelle norme de sécurité pour les fabricants de robots de soins (à l'exclusion des applications médicales) pourrait conduire à une augmentation des ventes d’exosquelettes et de robots d'assistance. L’ISO 13482 a été conçu par plus de cinquante experts et des observateurs venant de douze pays. Pour Gurvinder Virk, l’animateur du projet, « l'absence de norme empêche une petite entreprise d'innover et de prendre le risque qu'un accident se produise avec son produit. Si cela survient, elle doit prouver qu'elle a évalué les risques de façon rigoureuse. Pour une petite entreprise, c'est difficile sans une norme ». « Des normes internationales fournissent aux entreprises des feuilles de route vers la commercialisation et inspirent confiance aux investisseurs », affirme de son côté Venkat Rajan, directeur chez Frost & Sullivan. Elle renforce ainsi la sécurité de façon générale. (Et bien qu'il n'y ait aucune exigence quant à l'utilisation de composants électroniques sans plomb dans les produits médicaux aux États-Unis, les entreprises de ce pays ont adopté la norme européenne, plus stricte.) ◗

Avec l'aide de RoboEarth RoboEarth est un stockage de données sur le réseau… Les robots peuvent y partager et y apprendre les uns des autres sur les tâches qu'ils accomplissent. Les données stockées comprennent des composants logiciels, des cartes de navigation et des instructions de tâche. Le système met aussi la puissance de calcul de son nuage à disposition. Après quatre ans de travail, il était en démonstration à l'université technique d'Eindhoven, dans un milieu hospitalier simulé. Initialement, deux robots ont exploré et cartographié deux chambres d'hôpital en utilisant des instructions stockées dans le nuage RoboEarth. Le même ensemble d'instructions a pu être utilisé, bien que les robots fussent de modèles différents. Un patient a demandé un verre à un troisième robot, qui s'est référé à RoboEarth : à l'aide des cartes créées par les deux premiers et hébergées dans le nuage, il a apporté le verre. Cette expérience marque la fin du projet de recherche RoboEarth, mais comme il est open source, le système peut être utilisé et encore amélioré… ◗

Voitures autonomes : quelle progression ?…

Selon une étude d'IHS Automotive, le monde comptera cinquante-quatre millions de voitures autonomes en 2035 et tous les véhicules seront sans conducteur en 2050.

Le rapport a imaginé six niveaux : au zéro, il n'y a aucune automatisation… Le niveau un est celui des véhicules actuels, avec des systèmes d'assistance au pilotage pour maintenir la distance de sécurité ou réguler la vitesse. Des modèles offrent déjà le niveau deux, dans lequel l'ordinateur contrôle quelques fonctions dans des situations spécifiques : les freins et la direction au sein des embouteillages, par exemple. Mais la législation exigeant des pilotes ayant leurs mains sur le volant, elle rend ces capacités caduques. Au trois, l'automatisation est complète dans certaines situations (conduite sur autoroute). Le conducteur n'a plus à regarder la route mais la voiture devra lui laisser la possibilité de reprendre le contrôle. Au quatre, la voiture conserve cette capacité mais gère l'ensemble du trajet. Enfin, pour réduire les coûts, les contrôles humains auront disparu avec le niveau cinq… ◗

Souriez, vous êtes analysés Des entreprises développent des algorithmes lisant les émotions afin de maximiser l’impact des campagnes de publicité. Procter & Gamble, PepsiCo, Unilever, Nokia et eBay utilisent leurs services. Elles ont développé la capacité d'identifier ces émotions en analysant des ensembles massifs de données (des vidéos) au moyen de systèmes d'apprentissage. Avec leur capacité de capturer des expressions trop fugaces pour être identifiées par un humain, les algorithmes fournissent une information inédite.

Le FACET, conçu par Emotient, fractionne l'expression du visage en quarante-quatre mouvements. L'algorithme distingue la joie, la tristesse, la colère, la surprise, la peur, le dégoût et le mépris… Le FACET fait partie d’un SDK, qui peut être utilisé par d'autres applications. (La présence d'une webcam sur les terminaux mobiles va répandre cet usage. S'il est illégal d'enregistrer un utilisateur à son insu, il sera très difficile de s'assurer du consentement d’un tiers — avec une technologie mobile utilisée dans le cadre d'une application mobile…) ◗

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NEWS Robots mai / juin 2014 U.S. Army : réduction des effectifs L'armée des États-Unis travaille à devenir « une force plus petite, plus meurtrière, déployable et agile », selon le général Robert Cone. Elle étudie la réduction de la taille des brigades de combat (elles vont passer de quatre mille soldats à trois mille dans les années à venir) et le remplacement des soldats manquants par des robots et des unités sans pilote. On privilégierait l'utilisation de véhicules terrestres sans pilote qui suivraient les plates-formes télécommandées, ce qui nécessiterait moins de blindage et de protection et diminuerait le poids de l'équipe. Au cours des dernières années, « en faveur de la protection de la force, [l'armée états-unienne] a sacrifié beaucoup de choses. Je pense que nous avons aussi perdu en termes de létalité ». L'U.S. Army va réduire le nombre de ses soldats (de 540 000 à 490 000 d'ici fin 2015 — et probablement à 420 000 en 2019). « Quand vous voyez le succès que la marine a en termes de réduction du nombre de personnes à bord des navires, c'est qu'il y a des fonctions que nous pouvons automatiser, compte tenu du fait que les gens constituent notre coût principal. » ◗

Asimov travaille pour Airbus La rentabilité d'Airbus est moitié moindre que celle de Boeing. Pour améliorer sa compétitivité (l'industrie aéronautique étant peu automatisée), l'entreprise européenne robotise ses usines… Airbus a baptisé son projet Asimov. Un prototype a été construit et testé en présence de compagnons. Le projet prévoit le développement de robots capables de travailler avec les ouvriers : l’Asimov est un cobot (un robot collaboratif) spécialisé dans l'aide à l'assemblage des divers éléments des aérostructures ; installé sur une plate-forme mobile, il travaille aux côtés des compagnons. L'IRT Jules Verne (auquel a été confié le projet) œuvre à la conception de robots human friendly : surface molle, forme arrondie, etc. Ils exécutent plusieurs tâches en utilisant divers outils et un jour seront commandés par la voix ou le geste. (L’Asimov entrera en service vers 2016 après des tests grandeur nature.) Enfin, les cobots seront déployés dans les usines qui préparent les packages d'avions avant l'assemblage final. Chose à signaler : les ouvriers d'Airbus ont été impliqués dans le projet et dans son déploiement. ◗

Robot ? Présent !…

Un robot destiné à remplacer les élèves absents est expérimenté dans trois lycées de la Région Rhône-Alpes jusqu'à la rentrée 2016. Il va « permettre à l'élève de se télétransporter dans la classe », selon Bruno Bonnell, le fondateur de la société Awabot, chargée du projet. Il se déplace et peut participer aux cours, dirigé par l'élève immobilisé chez lui ou à l'hôpital. Pour une dépense totale de 490 000 €, il s'agit aussi de stimuler l'innovation dans trois cents entreprises impliquées dans la robotique en Rhône-Alpes, et d'intéresser les élèves au sujet. Le robot de la société états-uienne Anybots coûte 12 600 €, une somme qui devrait être divisée par cinq d'ici trois ans. La majeure partie du projet est consacrée au développement de l'interface logicielle, qui pourra piloter n'importe quel robot — comme un robot européen de téléprésence. Le reste du budget servira à accompagner les élèves malades, leur famille et l'ensemble du corps enseignant — afin de favoriser la prise en main et d’intégrer cette expérimentation dans un programme pédagogique. ◗

Drone en cours d'impression En 1983, le comité des chefs d’États-majors interarmées des États-Unis avait décidé qu'il avait besoin d'un nouveau chasseur… Le Raptor fut livré en 2005, vingt-deux ans et 39 Mds$ plus tard — quatorze ans après la chute de l'URSS. Ben FitzGerald, un consultant du Center for a New American Security, pense avoir trouvé la solution : l'impression 3D, des chaînes de montage robotisées et des drones.

Son principe : au lieu de fabriquer des avions habités trop coûteux et en faible nombre, l'armée construirait des milliers de drones à partir de pièces imprimées 3D, en utilisant des lignes d'assemblage robotisées fonctionnant 24 h/24. Elle pourrait les déployer en essaims infiniment configurables et automatisés. FitzGerald estime que le cycle de « développement-production-livraison » pourrait être réduit de vingt-deux à cinq ans. Cela permettrait aussi d'augmenter rapidement les forces armées en cas de conflit majeur. (On installerait des imprimantes sur le terrain des opérations pour y construire des pièces de rechange.) FitzGerald reconnaît toutefois que « les technologies nécessaires n'ont pas encore atteint la maturité de production ». ◗

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NEWS mai / juin 2014

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Robots

Comme une fourmi dans l'espace…

Une colonie de fourmis a rejoint la Station spatiale internationale ! Sur la Terre, les fourmis explorent leur territoire en envoyant des émissaires. Si l'une d'elles découvre de la nourriture, elle provoque la création d'une ligne de fourmis — quelques autres continuant l'exploration des alentours. Si le nombre d'individus est faible, elles marchent en ligne droite, et lorsqu’elles sont plus nombreuses font des spirales. Et plus une aire se révèle intéressante, plus elles vont passer de temps à la parcourir, tout en explorant d'autres secteurs…

Cette stratégie a éveillé l’intérêt des chercheurs en robotique : quand une flotte de robots explorera un bâtiment effondré, elle travaillera plus rapidement si elle n’est pas dans l’obligation d’attendre les ordres d'une unité centrale. Mais pourquoi l'espace ? En microgravité, les fourmis ont moins d'informations sur la densité… Que se passe-t-il donc quand leur système de communication est perturbé par la diminution de la probabilité des rencontres ?

Le résultat de ces expérimentations fournira des hypothèses sur le comportement des robots quand les communications radio sont interrompues… ◗

Les voitures états-uniennes se parleront-elles ?

Les États-Unis mettent en place une technologie de communication de véhicule à véhicule (V2V). Il s'agit d'un réseau connectant les ordinateurs des voitures et des camions pour le partage de données sur la vitesse, la position et les feux de circulation à proximité, afin de diminuer le nombre d'accidents. Si deux conducteurs veulent basculer sur une même voie, ce système les avertira. Le ministère des Transports et la National Highway Traffic Safety Administration proposeront une réglementation qui pourrait aller jusqu'à exiger la technologie V2V dans les modèles à venir. Et si cette réglementation est adoptée, les véhicules en circulation pourraient recevoir un équipement additionnel. Le réseau fonctionne avec la norme Dedicated Short Range Communications, un système similaire au WiFi, doté d’un canal dédié à faible temps de latence. Selon le ministère, quatre accidents sur cinq n'impliquant pas l’emprise de stupéfiants pourraient être ainsi évités. (En informant sur les embouteillages, il pourrait aussi réduire les engorgements…) ◗

L'armée états-unienne est autonome L’U.S. Army a démontré que des convois totalement autonomes pouvaient se déplacer dans des environnements urbains et dans des conditions complexes. La démonstration a eu lieu à Fort Hood, dans le cadre du programme des systèmes appliqués à l'autonomie et à la mobilité — qui vise à augmenter la sécurité des humains lors de l’acheminement des convois. Pendant l'essai, divers véhicules sans conducteur (comme le camion M915 et un système de chargement palettisé) se sont déplacés parmi les dangers et les obstacles qu'un convoi réel peut rencontrer (intersections, circulation en sens inverse, piétons) et cela dans deux zones d'essais (une urbaine et une autre rurale). Pour fonctionner, le système intégré de la firme Lockheed Martin utilise un capteur de haute performance, un récepteur GPS et un logiciel. Il se présente sous la forme d'un kit qu’on peut installer sur n'importe quel véhicule militaire ! Un autre programme (CAO) a pour but de supprimer la présence de soldats pour l’entretien et la conduite les véhicules au cœur des zones dangereuses. ◗

Une imprimante 3D… maison Behrokh Khoshnevis, de l’université de Californie du Sud, a développé une technologie de Contour Crafting qui utilise une grue robotique géante pour imprimer le béton. Guidé par un logiciel qui a connaissance du plan, le système construit une maison de 230 m² en 24 h, avec un résultat qui se montre trois fois plus robuste que les constructions traditionnelles (résistances respectives de 10 000 psi et de 3 000 psi). Cette automatisation va-t-elle détruire des emplois ?… Car environ cent dix millions de personnes, dans le monde, travaillent dans la construction. Khoshnevis répond que cette nouvelle technologie peut créer de nouveaux emplois, plus sûrs, qui éviteraient la mort de plus de dix mille personnes chaque année sur les chantiers. Mais il y a des contraintes : lesdits chantiers devront être parfaitement dégagés et nivelés pour que l'imprimante 3D puisse fonctionner, alors que dans les sites qui ont le plus besoin de ce système (comme les bidonvilles), les terrains plans sont rares et leur arasement réclamera l’intervention d’ouvriers. Pour l’instant, le système est en phase de test… ◗

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NEWS Robots mai / juin 2014 Des robots aspirateurs pour réduire les dépenses du Danemark Au cours des six dernières années, le Danemark a réduit le montant des sommes qu'il consacre aux soins pour les personnes âgées d'un cinquième — soit 1 200 € par personne chaque année. Les robots sont un élément clé de la « stratégie de modernisation de l'aide sociale » que ce pays a annoncée en septembre dernier. L'objectif est d'utiliser la technologie pour réduire de 1,3 Mds€ le budget de l'aide sociale en 2020. Selon un sondage, 84 % des centres de soins aux personnes âgées utilisent ou vont utiliser des aspirateurs robots. Au Rosenborgcentret, ils fonctionnent la nuit, pour éviter de déranger les résidents, et on y a aussi installé des machines à café adaptées aux patients atteints de tremblements. Ils doivent maintenant se servir seuls… La même philosophie est appliquée à ceux qui restent dans leur domicile : la tendance consiste à former les personnes âgées pour qu’elles exécutent elles-mêmes les tâches ménagères. Les associations craignent toutefois que cette politique néglige les soins que réclament les plus vulnérables… ◗

Google + Foxconn = ?

En 2011, Foxconn annonçait sa volonté d'introduire un million de robots dans ses chaînes de montage. Aujourd'hui, l'industriel taïwanais et Google commencent à travailler ensemble… Terry Gou, le patron de Foxconn, et Andy Rubin, le responsable de la division Robotique de Google, se sont réunis. Les entretiens ont porté sur la façon d'imaginer l'introduction des robots de Google dans les usines de Foxconn et sur les moyens de réaliser « la vision pour la robotique » de Google pour aider la société états-unienne à développer et à tester ses technologies. Terry Gou a exprimé son intérêt pour les nouvelles technologies en matière d’automatisation proposées par Rubin et cela devrait déboucher sur des essais réalisés dans les usines chinoises… Alors que ledit Rubin a demandé la collaboration de Foxconn pour les phases de conception des éléments mécaniques de ses robots et prévoit de s'appuyer sur cette alliance pour construire un nouveau système d'exploitation robotique à destination des industriels ! L'occasion pour Foxconn de parvenir à ses fins ?… ◗

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NEWS mai / juin 2014

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Robots

2013 : une bonne année pour la robotique industrielle En 2013, il s'est vendu cent soixante mille robots industriels dans le monde, selon la Fédération internationale de robotique, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2012… Et entre 2010 et 2013, en dépit de la crise, l'augmentation annuelle moyenne du chiffre d'affaires a été de 12 %.

Les ventes ont continué de croître sur le continent américain en raison de l'automatisation croissante de l’Amérique du Nord — tandis qu’en Asie, elles ont été tirées par une forte demande de la Chine et de la Corée du Sud. En Amérique du Nord, l'industrie automobile en est toujours la première utilisatrice, mais sa demande est restée stable, tandis que les ventes aux clients d'autres secteurs ont bondi de 31 % (sciences de la vie, pharmaceutique et domaine biomédical: + 142 % ; alimentaire et biens de consommation: + 61 % ; matières plastiques et caoutchouc: + 36 %). Une des raisons qui expliquent cette bonne santé: la facilité croissante d'utilisation des logiciels, qui démocratise la robotique. Gros bémol toutefois: en Europe, le marché a stagné et au Royaume-Uni, les ventes ont chuté de 7 %… ◗

Foxconn va délocaliser… aux États-Unis Foxconn, le fabricant taïwanais de l'iPhone d'Apple envisage de transférer des unités de fabrication de haute technologie aux États-Unis. « L'automatisation, le logiciel et l'innovation technologique seront nos objectifs principaux aux États-Unis dans les années à venir », affirme son président. Jusque-là, les délocalisations avaient lieu vers l'Asie pour des raisons économiques et des impératifs de flexibilité. (En 2012, Steve Jobs expliquait que huit mille travailleurs chinois avaient été embauchés en quatre jours lors du lancement du nouvel iPhone.) Aucune usine états-unienne ne pouvait rivaliser : les conditions de travail auraient été considérées comme inacceptables. La réglementation chinoise est moins contraignante et ce projet de Foxconn marque un tournant dans sa politique. En effet, les robots travaillent sans être soumis à une législation tatillonne, pour un coût inférieur (et sensiblement le même partout dans le monde). Ils sont déjà présents dans les usines et leurs progrès technologiques (vision, algorithmes d'apprentissage…) font que leurs capacités se rapprochent des nôtres. ◗

Des robots et des jeux Au St. Luke’s Hospital de Kansas City (Missouri), les patients qui ont souffert d’un AVC bénéficient d'un nouveau dispositif, l’ArmeoSpring, qui combine robotique et jeux vidéo pour les aider à reconstruire leur cerveau. Scott a eu un AVC en octobre dernier… Il dit que les médecins pensaient qu'il ne retrouverait pas l'usage de son bras gauche et qu'il devrait attendre longtemps avant de remarcher. « Maintenant, je peux dire que j'ai recouvré 60 % des mouvements de mon bras gauche et je marche à nouveau. » Le patient est assis et son bras est placé dans le bras robotique. Il peut saisir un joystick pour se lancer dans un jeu vidéo. Et le thérapeute ajuste le dispositif afin d’augmenter la difficulté du mouvement en fonction de l'évolution de sa rééducation. « Le patient en cours de traitement a eu les cellules de son cerveau endommagées. En jouant à un jeu vidéo, il active des cellules saines du cerveau pour qu'elles prennent en charge la fonction des cellules endommagées », explique le docteur Steinle. ◗

La programmation robotique pour tous Le site Android-education.net a déniché deux perles parmi les applications Android. La première, Algoid, intègre un environnement de développement, une plate-forme de documentation et un langage de programmation simple.

Elle permet de programmer les déplacements d'une tortue de façon à lui faire décrire des dessins… Oui, il s'agit bien de la Tortue Logo des années 1980 ! La seconde, RoboCom Basic, permet une programmation graphique — par briques que l’on dispose sur une grille. Cela pour définir le comportement d'un robot dessinateur virtuel (mais en 3D), évoluant sur une piste parsemée d'embûches. Ce qu'il y a de remarquable dans ces deux applications ? Elles sont gratuites et permettent à n'importe quel enfant disposant d'un smartphone ou d'une tablette de s'initier à la programmation (RoboCom Basic est aussi disponible sur PC). Elles devraient être détaillées prochainement sur le site… ◗

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NEWS Robots mai / juin 2014 Seul dans une mine…

Des chercheurs du Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR) ont testé un quadrirotor capable de trouver son chemin de manière autonome pour atteindre un objectif. Ce système est doté d'une caméra stéréoscopique et de capteurs qui lui permettent de dresser une carte de son environnement et de déterminer sa trajectoire. Il a réussi des tests en évoluant dans une galerie de mine, sur un parcours semé d'obstacles, avec des turbulences et des passages poussiéreux. Il n'a pas eu recours à un système connecté de navigation mais uniquement à son ordinateur de bord : c'est une première ! L'objectif est communiqué par un opérateur via un réseau sans fil, mais en cas de coupure de la connexion, le quadrirotor peut l'atteindre de façon autonome ou revenir vers un point prédéfini. Et si cela se révèle impossible, il reste en vol géostationnaire.

Cet exploit a valu aux chercheurs le prix du Meilleur « Papier » lors de l’IEEE/RSJ de 2013 (Tokyo, Japon). Les prochaines évolutions concerneront le champ de vision, limité à 60°, et la collaboration avec un rover… ◗

De la brevetabilité des logiciels et des robots Une décision importante de la Cour suprême des États-Unis est attendue pour juin. À la clé, la redéfinition des conditions de brevetabilité des logiciels. Une affaire récente (Alice Corporation contre CLS Bank) a réveillé les deux camps… D'un côté, les partisans de la brevetabilité argumentent que les nombreuses innovations de ces dernières années méritent un brevet. Les opposants, eux, avancent que leur utilisation freinera l'innovation… Parmi ces derniers, le Judge Lourie a défini un ensemble de critères à même (selon lui) de garantir que les brevets protégeront seulement les inventions qui ne seraient pas l'expression de « concepts abstraits » (reconnus comme non brevetables). On le voit, avec un critère aussi peu concret, le risque est que toute invention utilisant un logiciel (dont les robots) devienne impossible à breveter. Il est improbable que la Cour aille jusque-là mais certains craignent que le champ d'application ne soit excessivement réduit et empêche la brevetabilité de nombreuses inventions… ◗

Un système de contrôle adaptatif destiné à rendre les robots plus « intelligents » Dans la mesure où la rigidité musculaire d’une personne n’est jamais constante, un robot ne sait pas toujours comment l’interpréter et donc comment réagir correctement. C’est pourquoi une équipe de chercheurs du Georgia Institute of Technology (constituée des professeurs Jun Ueda, Minoru Shinohara, Karen Feigh et de Billy Gallagher) a récemment mis au point un système de contrôle qui rend les robots plus « intelligents » en utilisant des capteurs qui, placés sur l’avant-bras d'une personne, sont capables de « lire » ses mouvements musculaires. Les informations ainsi recueillies sur son niveau de contraction musculaire sont alors envoyées à un ordinateur qui les transmet au robot — ce qui lui permet d’anticiper le mouvement effectué par l’opérateur humain, de corriger de lui-même son propre mouvement et d’ajuster intelligemment la manière dont il doit interagir avec son opérateur.

Ce dispositif vise à améliorer l’efficacité et à sécuriser les interfaces homme-robot dans les usines (plus particulièrement dans les domaines automobile, aérospatial et militaire). L’équipe de chercheurs va continuer à améliorer ce système de contrôle adaptatif et la compréhension des mécanismes neuromoteurs dans l’interaction homme-robot grâce à une subvention se montant à 1,2 M$ (allouée par la National Robotics Initiative et financée par la National Science Foundation). ◗

Cubli, le cube robot qui joue les équilibristes Les robots n’ont pas forcément besoin d’être complexes pour réaliser de vraies prouesses. C’est le cas du Cubli, un surprenant petit cube robotisé de seulement 15 cm de côté, qui a été développé par une équipe de chercheurs de l’EPFZ de Zurich (Suisse). Grâce à ses trois roues de réaction (animées par des minimoteurs Brushless et disposées sur des axes perpendiculaires), des capteurs et des algorithmes, il se met en mouvement et peut se tenir en équilibre sur l’un de ses coins et se déplacer dans n’importe quel sens. Outre sa petite taille, il possède également une autre spécificité: lorsqu’il est au repos sur l’une de ses faces, il se montre capable de produire une impulsion pour se redresser sur une arête puis sur l’un de ses coins (et cela sans la moindre intervention extérieure).

C’est en jouant sur l’énergie cinétique qu’il parvient à réaliser ces manœuvres. Et en plus de sa partie électromécanique, il intègre aussi des microcontrôleurs dans chaque moteur, six minicentrales inertielles comportant chacune un accéléromètre et une boussole, un processeur central ARM Cortex-M4 et une batterie. (Cette avancée ouvre la voie à de nouveaux systèmes robotisés, capables de se reconfigurer pour s’adapter à des conditions de terrain changeantes et franchir bon nombre d’obstacles…) ◗

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NEWS mai / juin 2014

Retrouvez nous sur notre tout nouveau site : www.planeterobots.com

Robots

Dyson va investir six millions d'euros dans la recherche robotique

Dyson, la société britannique mondialement connue pour ses aspirateurs puissants et innovants sans sac et ses ventilateurs high-tech, cherche à se réinventer. James Dyson avait pendant un temps envisagé de fabriquer un robot aspirateur (un modèle inspiré du fameux Roomba) mais finalement renoncé à le commercialiser en raison de performances assez décevantes (poids et prix de vente trop élevés)… Mais il a récemment annoncé qu’il allait investir six millions d'euros dans la création d’un laboratoire de recherche en robotique au sein de l’Imperial College de Londres. Une équipe de quinze chercheurs, dirigée par le professeur Andrew Davison, y aura pour objectif de développer une nouvelle génération de robots domestiques intelligents et autonomes; ils seront dotés de systèmes de vision qui leur permettront de mieux comprendre leur environnement et de s'y adapter. (Ils devront être capables de reconnaître de nombreux objets du quotidien, dans une maison ou dans un jardin.) Et la société, qui n’a cessé d’innover depuis sa création en 1992, a également annoncé en janvier dernier qu’elle allait investir dans son centre de recherche du Wiltshire (dans le sud-ouest de l'Angleterre) à hauteur de 250 M£, afin d’en doubler la taille et d’embaucher trois mille ingénieurs. ◗

La NASA est en quête de nouveaux partenariats pour de futures missions lunaires S'appuyant sur les récents progrès de ses partenariats avec des sociétés commerciales privées états-uniennes dans le domaine de l'industrie spatiale (pour développer des vaisseaux spatiaux et des fusées capables de transporter toutes sortes de marchandises — mais aussi des astronautes vers l’orbite basse de la Terre), la NASA a récemment annoncé qu’elle en recherchait de nouveaux… Cela pour concevoir des véhicules commerciaux robotisés capables d’expédier du fret commercial jusqu’à la Lune et de l’y déposer en douceur. Lunar CATALYST (Cargo Transportation and Landing by Soft Touchdown) vise à encourager le développement de landers lunaires. Leurs capacités de transport de charges utiles, de petite (de 30 à 100 kg) et moyenne (de 250 à 500 kg) taille, pourraient non seulement soutenir les activités commerciales sur la Lune mais aussi contribuer à de nouvelles missions d'exploration (qui présenteraient un intérêt aussi bien pour la NASA que pour une vaste communauté de scientifiques et d’universitaires). Les sociétés privées intéressées par ce partenariat avaient jusqu’au 17 mars pour envoyer leurs propositions. Les lauréats de cet appel à candidatures pourraient être sélectionnés courant avril et des accords signés dès le mois de mai, mais sans échange de fonds. En contrepartie, les heureux gagnants bénéficieront de l'expertise technique du personnel de la NASA, de prêts de matériel et de logiciels de développement, de facilités d'accès aux installations des centres d'essais et aux démonstrateurs d’atterrissage autonomes Morpheus et Mighty Eagle — ou encore au système ALHAT (Autonomous Landing and Hazard Avoidance Technology). ◗

Une technologie qui utiliserait des microéoliennes pour recharger les téléphones portables…

Deux chercheurs de l’université d’Arlington, Smitha Rao et J.-C. Chiao, ont conçu une microéolienne mesurant seulement 1,8 mm de largeur et capable de produire de l'énergie…

Des tests réalisés en laboratoire en septembre dernier se sont révélés concluants : elle a parfaitement fonctionné sous de forts vents artificiels, sans provoquer de cassures dans le matériau grâce à la souplesse de l’alliage de nickel utilisé pour la fabriquer et à sa conception aérodynamique intelligente.

L’université d’Arlington a déposé une demande de brevet provisoire et a passé un accord avec la société taïwanaise WinMEMS Technologies pour qu’elle étudie les possibilités de commercialisation. On pourrait ainsi envisager l’intégration d’une centaine de ces microéoliennes dans la coque de protection des téléphones portables. Le vent créé en agitant le téléphone dans l'air pendant quelques minutes générerait de l'électricité, qui serait recueillie pour recharger sa batterie. En raison de leur taille microscopique, elles peuvent être fabriquées en série grâce à des procédés discontinus, ce qui autorise une production de masse peu coûteuse. On pourrait ainsi concevoir des écrans plats dotés de milliers de ces microéoliennes. Installés sur les murs des maisons ou des immeubles, ils exploiteraient l'énergie nécessaire à l'éclairage, à la sécurité, à la détection environnementale et à la communication sans fil… ◗

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On peut nettoyer l’espace avec une longe électrodynamique !

NEWS Robots mai / juin 2014

Depuis le lancement de Spoutnik 1, le premier satellite artificiel, en 1957, le nombre de débris qui se sont accumulés dans l’espace (vieux satellites hors d’usage, éclats d'objets spatiaux et de pièces détachées, étages de fusées largués…) ne cesse de croître de manière exponentielle. On estime qu’il existerait environ vingt-trois mille débris de plus de 10 cm, sept cent mille dépassant 1 cm et cent trente-cinq millions d’une taille supérieure à 1 mm — ce qui met en danger les satellites en service, l’ISS et nuira aux futures missions spatiales. Sans oublier qu’environ deux tiers d’entre eux proviennent de l’éclatement d’autres déchets, à la suite à d’explosions ou de collisions. Il devient donc urgent de faire le ménage ! C’est pourquoi, les scientifiques de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) vont tenter une expérience pour résoudre ce problème en testant une technique de nettoyage originale, à l’aide d’une « longe électrodynamique » (une sorte de corde tressée de filins d’acier inoxydable et d’aluminium) à laquelle on attacherait un débris spatial… Grâce à l’énergie électrique générée par cette longe, le débris, en tournoyant au contact du champ magnétique de la Terre, devrait être attiré puis amené progressivement dans des orbites de plus en plus basses, à chaque révolution, jusqu'à ce qu’il pénètre dans l'atmosphère où il se désintègrerait entièrement. À terme, la longe devrait être en mesure de se séparer du morceau de ferraille avant sa destruction dans l’atmosphère et de remonter vers une orbite plus haute pour en capturer un autre — puis de recommencer l’opération.

Le 28 février, la JAXA a lancé un satellite équipé de cette longe. Pour cette première mission, il s’agit seulement de déployer en orbite une longe de 300 m de longueur et d’observer le transfert d’électricité pour vérifier qu’elle se comporte comme prévu. Les tests avec l’accrochage d’un déchet spatial ne sont pas encore programmés et feront l’objet de missions ultérieures. Et si tout se passe comme prévu, cela devrait se produire au cours de l’année 2015… ◗

Les prothèses bioniques du futur sont en marche Depuis qu’il a perdu, à l’âge de dix-sept ans, ses deux jambes (sous le genou) à la suite d’un accident d'escalade, Hugh Herr a consacré toute sa vie à créer des prothèses qui fonctionneraient aussi bien (voire mieux) que des membres biologiques. Cet ingénieur designer est maintenant le directeur de recherches en biomécatronique du MIT Media Lab et a également fondé BiOM, une société spécialisée dans les membres bioniques (anciennement iWALK).

En s’appuyant sur le matériel de son laboratoire (imprimantes 3D, logiciels de CAO…), il a conçu une prothèse avancée de cheville, qui intègre deux microprocesseurs et douze capteurs, ce qui permet à l’utilisateur de se déplacer en exécutant des mouvements naturels sur tous les types de terrains grâce à une puce programmée. Elle répond de la même manière que les tendons et les muscles du corps humain. Ce système fonctionne grâce à une Intelligence artificielle qui interprète les informations des capteurs afin de maintenir la personne en équilibre sans qu’elle ait à produire le moindre effort. La prochaine étape consistera à développer une nouvelle batterie pour cette prothèse bionique afin d’améliorer ses performances et la durée de vie de ses joints. (Le MIT et BiOM ont investi 50 M$ dans le projet.)

Pour l’instant, Hugh Herr a créé huit modèles de ces jambes bioniques, correspondant à un usage particulier (marcher, courir, faire de l’escalade, etc.). Il espère les combiner en un seul modèle, polyvalent (adaptable donc à chacun) et facile à porter. ◗

Un essai clinique très encourageant pour les personnes amputées En février dernier ont été publiés les résultats d’un essai clinique effectué grâce à une collaboration entre plusieurs universités et hôpitaux européens dans le cadre de LifeHand 2. Silvestro Micera et son équipe du Centre de neuroprothèses de l'EPFL (Suisse), avec la collaboration de l’Istituto di BioRobotica della Scuola Superiore Sant’Anna (SSSA) de Pise (Italie), ont développé une rétroaction sensorielle qui a permis à Dennis Aabo Sørensen, un Danois de trente-six ans, de retrouver des sensations en temps réel, grâce à une prothèse de main sensorielle améliorée. Elle a été chirurgicalement câblée aux nerfs de son bras — et cela neuf ans après l’accident qui avait provoqué la perte de sa main gauche. L’opération s’est déroulée au Policlinico Universitario Agostino Gemelli de Rome : un groupe de chirurgiens et de neurologues, dirigé par Paolo Maria Rossini, a implanté des électrodes dites transneurales dans le nerf cubital et le nerf médian de son bras gauche. Ces électrodes ultraminces et ultraprécises, mises au point par le groupe de recherche de Thomas Stieglitz à l'université de Fribourg (Allemagne), ont permis de transmettre directement des signaux électriques (extrêmement faibles) à son système nerveux. Dans un laboratoire, Sørensen (qui portait un bandeau sur les yeux et des bouchons d'oreilles afin de ne pas être influencé par son environnement) a été capable, grâce à cette prothèse, de ressentir de façon intuitive non seulement la force avec laquelle il saisissait toutes sortes d’objets mais aussi de percevoir leur forme (ronde, carrée…) et leur consistance (dure ou molle). Les électrodes lui ont été retirées du bras au bout d’un mois, en raison des mesures de sécurité imposées dans les essais cliniques, bien que les scientifiques fussent persuadés que ce système aurait pu rester implanté et fonctionnel pendant de nombreuses années sans endommager son système nerveux. Cette expérience constitue la première étape vers une main bionique — une telle prothèse ne pourra toutefois être commercialisée que dans quelques années. ◗

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Droit&robotique

LE DROITDES ROBOTS LES DRONES DEVANT LES TRIBUNAUX

Les drones débarquent et avec eux de nouvelles procédures judiciaires. Quels sont les délits et les infractions qui peuvent les déclencher?…

Un drone équipé d'une caméra GoPro, un équipement type qui devrait se généraliser chez les passionnés.

LE PILOTAGE D’UN DRONE EST STRICTEMENT ENCADRÉ Les limites fixées par les arrêtés du 11 avril 2012 sont très contraignantes…

Dès qu’il est équipé d’un dispositif de prise de vues, ce petit robot volant n’est plus considéré comme un engin de loisirs ou de compétition (« aéromodèle »), mais comme un appareil effectuant un travail aérien, soumis à l’autorisation de la DGAC (Direction générale de l'Aviation civile). Il y a de nombreuses règles à respecter du fait de son insertion dans l'espace aérien civil.

Par ailleurs, même utilisé à des fins professionnelles par des opérateurs privés habilités, un drone civil ne peut survoler des zones habitées1. La SNCF expérimente actuellement l'utilisation de drones dans des zones urbanisées pour lutter contre le phénomène des vols de câbles de cuivre sur les voies ferrées. La régle-

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mentation sera donc peut être conduite à évoluer.

LA SÉCURITÉ AÉRIENNE Le texte qui précise la réglementation applicable aux drones est l’arrêté du 11 avril 2012. Il réglemente leur conception et leurs conditions d’emploi ainsi que les capacités des personnes qui les utilisent.

L’arrêté répertorie les drones par catégories (« masse structurale » et « charge emportée ») et systèmes de propulsion (moteurs thermiques, électriques, à gaz inerte, etc.). Au total, sept catégories sont définies (A à G)2.

Mais l’arrêté tient compte aussi du rayon d'action, de la hauteur du vol, des conditions de circulation (vol à vue ou hors de la vue du pilote) et surtout de la zone survolée. Il permet des activités aériennes prédéfinies suivant quatre scénarios d’usage

auxquels l’utilisation est subordonnée…

— L’obtention du CDN (Certificat de navigabilité), valant autorisation de vol.

— Le dépôt d’un dossier MAP (Manuel d’activité particulière) et d’une déclaration de conformité à la réglementation.

— Une formation spécifique de télépilote et une déclaration de niveau de compétence (DNC).

— D’autre part, le drone doit disposer de toutes les mesures permettant d’assurer la sécurité des tiers (traitement des pannes et des pertes de contrôle, limitation des risques en cas d’impact, gestion « contrôlée » d’un crash, etc.)3.

1.1 L'ENTRAVE À LA NAVIGATION OU À LA CIRCULATION AÉRIENNE Le non-respect de cette réglementation peut constituer une entrave à la navigation ou à la circulation aérienne, entraînant des

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par Alain Bensoussan, avocat technologue, spécialiste du droit des technologies avancées www.alain-bensoussan.com

De gauche à droite… Afin de produire de superbes clichés comme celui-là, nombreux sont les amateurs qui aimeraient monter une caméra sur leur drone. – L‘église Saint-Étienne de Bottens (Suisse, canton de Vaud) prise en photo à partir d’un drone. — Quand vous utilisez votre drone dans un lieu privé, vous êtes le seul à courir des risques (image Ed Shipul).

gendarmerie des transports aériens de Pau-Uzein. L’une d’elles a donné lieu à la condamnation d’un professionnel de l'événementiel à une amende de 350 € (plus trois contraventions de 35 €) pour avoir fait survoler le Palais Beaumont, situé dans le centre-ville de Pau, par un drone équipé d'une caméra — afin de filmer une manifestation publique8. ● Un drone a gêné une opération de secours lorsque le cargo Luno s’est échoué à Anglet – Image Loïc Raynard.

sanctions pouvant atteindre cinq ans de prison et 18000 € d'amende (C. des transports, art. L6372-4). Des procédures sont déjà en cours… Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête sur la présence d'un drone qui aurait gêné les opérations de secours de l'équipage du cargo espagnol Luno, échoué début février 2014 à Anglet.

Selon une dépêche AFP du 14 mars 2014, le pilote de l'hélicoptère militaire aurait été gêné par la présence d'un drone qui aurait retardé un décollage, « à un moment où il fallait opérer au plus vite ». Le drone n’avait pas l'aval de la tour de contrôle de Biarritz pour se trouver dans cet espace aérien.

1.2 LA NON-CONFORMITÉ AUX RÈGLES DE SÉCURITÉ Le Service d'informations et de relations publiques des armées et de la gendarmerie (SIRPA) signale le cas d’un individu

ayant fabriqué un drone de type hexacoptère qui a survolé Paris et le quartier de La Défense en filmant des images, postées ensuite sur Internet4. Convoqué en février 2014 par la brigade de la gendarmerie des transports aériens d'Issy-les-Moulineaux, il a reconnu les faits, dont la violation de l'article L6232-4 du Code des transports (vol sans document de navigabilité)5 et de l'article L39-1 du Code des postes et des communications électroniques (utilisation de fréquences radioélectriques sans autorisation)6.

De même, une autre affaire a abouti à la condamnation d’un jeune militaire à une amende de 500 € pour « conduite d'un aéronef non conforme aux règles de sécurité » et avoir fait voler un drone près de la tour Eiffel7. D’autres procédures similaires ont été ouvertes par la brigade de

1 - Arrêté du 29 décembre 2013 (NOR DEFD1329241A).

2 - Cf. notre article Drones légaux : le début de l’usage civil, paru dans Planète Robots n°26 (mars 2014).

3 - Arrêté du 11 avril 2012, annexes.

4 - Sirpa Gendarmerie, février 2014.

5 - Sanctions pouvant atteindre cinq ans d'emprisonnement et 75 000 € d’amende.

6 - Sanctions pouvant atteindre six mois d'emprisonnement et 30 000 € d'amende 7 - La Dépêche.fr du 14 mars 2014, d’après une dépêche AFP. 8 - La République des Pyrénées.fr du 17 février 2014.

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ROBOTS — UNE APPLICATION

GRATUITE SUR LA ROBOTIQUE POUR IPAD L’IEEE Spectrum est la revue technologique de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers, distribuée chaque mois aux quatre cent mille membres de l’association IEEE, issus de plus de cent soixante pays. lution constante comme celui de la robotique, cette ressource constitue une référence tant pour les néophytes que pour les plus chevronnés.

(Deux bémols cependant: l’application, uniquement en anglais, n’est pas disponible sous Android.)

QUID DE CETTE APPLICATION ?

Sur son site Internet (spectrum.ieee.org/), elle publie un blog qui traite de la robotique comme de l’Intelligence artificielle et propose une moyenne de deux cent cinquante mille articles par mois.

C’est grâce à ce blog qu’est née l’application gratuite pour iPad Robots — qui ambitionne de constituer un guide de la robotique synthétique et complet. Constamment mise à jour, elle a été conçue avec l’aide des roboticiens les plus éminents de la planète… Dans un domaine en évo-

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Dans une première section, Robots, plus de cent cinquante robots provenant de dix-neuf pays sont recensés. On y trouve notamment NAO, Jazz et ECCE en matière de robots hexagonaux. Pour chacun d’entre eux, une fiche indique les spécifications techniques et plusieurs détails. Certaines de ces fiches proposent une image avec vue interactive à 360° et il se révèle possible d’accéder à une galerie de photos et de vidéos.Toutes peuvent être triées selon différents critères: le type d’application, le pays de provenance, la date de création et la taille. De plus, il est possible de noter le robot : une section permet de visualiser trois classements (le plus plébiscité, le plus demandé et celui du plus effrayant au plus joli…).

Une section News, mise à jour quotidiennement, est en lien direct avec le site de l’IEEE Spectrum (elle présente les articles les plus populaires du blog). Quant à la section Play, elle propose de répondre à un questionnaire et de visualiser en même temps les réponses des autres utilisateurs. On apprend ainsi que 78 % des utilisateurs estiment que NAO a de grandes chances

de gagner un combat de kung-fu contre le robot Mahru !

Enfin, dans la section Learn, on retrouve une synthèse des concepts de base de la robotique — à commencer par la définition même du robot. Elle est alimentée par les propos de roboticiens renommés (comme Rodney Allen Brooks, le fondateur de Rethink Robotics; Gill Pratt, directeur de programme à la DARPA; et Colin Angle, le cofondateur d’iRobot). Elle présente aussi diverses applications de la robotique et la démarche à suivre pour débuter dans ce domaine — que ce soit pour se former ou pour construire son propre robot. (Sans oublier des explications sur la vallée dérangeante, une frise historique de la robotique et un glossaire.) Cette application mérite donc bien cinq étoiles et une place dans votre iPad!…

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■Simona D'Attanasio

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QUATRIÈME ÉDITION

LE SALON

INNOROBO À Lyon, cette nouvelle édition (du 18 au 20 mars) a été marquée par l’apparition de réjouissantes nouveautés…

Aux États-Unis, les choses bougent! Avec le rachat de Boston Dynamics, Google souhaite clairement gagner une place bien méritée au sein de la vague robotique; Amazon prévoit d’utiliser des drones pour effectuer ses livraisons et a acquis dans ce dessein l’entreprise Kiva Systems; et Apple a investi cette année 10,5 Mds$ dans des robots d’automatisation des chaînes de production.

N’oublions pas surtout iRobot, qui a fait près de 330 M€ de CA en 2012 (majoritairement grâce à ses robots domestiques) et Intuitive Surgical (connue grâce à son robot chirurgical Da Vinci, qui a connu une croissance de 28 % l’année dernière).

La Silicon Valley ne fait pas exception à la règle, puisque plus de 700 M$ y ont été investis l’année dernière…

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Mais les Asiatiques sont aussi de la partie!… La province de Zhejiang a annoncé un investissement de 82 Mds$ pour l’automatisation de cinq mille producteurs industriels et les achats de robots industriels ont augmenté en Chine de 25 % depuis 2003. Si cela continue, ce pays dépassera le Japon d’ici deux ans. (FANUC reste toutefois le leader mondial de la robotique industrielle et le Japon a injecté plusieurs millions de dollars dans le secteur de la robotique médicale.)

UNE ROBOTIQUE HAUTEMENT TECHNOLOGIQUE !

Cette année, les humanoïdes étaient à l’honneur avec l’ami NAO et son grand frère ROMEO (Aldebaran Robotics), le REEM-C (PAL Robotics),

l’Aria (Cybedroïd), le Poppy (INRIA) et l’iCub (ITT). D’année en année, ces robots se perfectionnent à tel point que certains, de taille humaine, parviennent à marcher (comme le REEM-C). D’autre part, depuis l’arrivée de la cobotique, qui rend les bras industriels robotiques plus accessibles aux bêta-testeurs, les paradigmes de ce marché ont réellement changé. Citons le Baxter (de la société Rethink) qui, contrairement aux robots industriels classiques apparaît simple, rapide et sûr à 100 %.

Les robots domestiques présentés cette année sont le Beam (un robot de télésurveillance assez simple) de Suitable Technology, l’e-vigilante (un robot de surveillance pour hangars) d’EOS Innovation et le Q.bo (une plate-forme de déve-

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“Cette année, les humanoïdes étaient à l’honneur avec l’ami NAO et son grand frère ROMEO (Aldebaran Robotics), le REEM-C (PAL Robotics)…”

loppement faisant office de compagnon à domicile) de Thecorpora. De la téléprésence à la purification de l’air en passant par la surveillance des hangars et le nettoyage des sols, chacun d’entre eux simplifiera vos tâches et améliorera votre quotidien. Quant aux drones et aux voitures autonomes, ils font un peu plus rêver chaque année : le GimBall de l’EFPL jouait les vedettes avec son système anticollision inspiré de celui des moustiques et le VIPA de Ligier, un véhicule autonome propre et électrique, lui disputait l’attention des visiteurs.

Enfin, n’oublions pas MakerBot et ses imprimantes 3D… Elle proposait ses modèles de dernière génération (plus précisément la cinquième) avec la Replicator, la Replicator Mini et la Replicator Z18. Leur finition est toujours meilleure — pour un volume plus important et un prix plus raisonnable ! Citons aussi MyKompany, la petite start-up française qui a présenté le

Pour la première fois, des visiteurs situés à distance ont pu visiter le salon INNOROBO et poser des questions aux exposants comme s'ils s’y trouvaient réellement via toute une flotte de robots de téléprésence Beam d'Awabot.

MyKee, un porte-clés qui permet de retrouver ses clés à distance…

INNOECHO RENOUVELLE SON APPEL À START-UP InnoEcho, l’organisateur du salon, a renouvelé cette année son « appel à start-up robotiques », destiné à encourager les jeunes entreprises du monde entier à soumettre leur candidature et à présenter leurs projets ou prototypes à un panel international d'investisseurs en nouvelles technologies, qui ont été réunis pour cette oc-

casion. Cette année, les heureux élus venaient de la République de l’Inde, de Singapour, d’Italie et de France, avec les entreprises Ctrl Works, Robosoft Systems, Hands Company,TYVA Energie et MyKompany…

LES ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA ROBOTIQUE Le plan France Robots Initiatives, lancé par le ministère du Redressement productif, s’est donné pour objectif de placer la France parmi les cinq États leaders de la robotique à l’horizon 2020.

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INNOROBO 2014 L'édition 2014 a été l'occasion pour Aldebaran de présenter enfin son robot humanoïde ROMEO (image Yassine Serhrouchni).

À gauche INNOROBO accueillait également de petits robots comme le Mini REGIS, un kit pour comprendre le fonctionnement des robots autobalancés.

Le robot humanoïde Aria de Cybedroïd est revenu dans une version bien avancée par rapport à l'année précédente (image Yassine Serhrouchni).

Le stand d'Aldebaran proposait à tout un chacun de s'essayer à la programmation d'un robot NAO.

Notre rédac chef s'essayant au pilotage du robot de téléprésence Double, distribué par Génération Robots (image Yassine Serhrouchni).

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C’est dans ce cadre que les États généraux de la Robotique ont rassemblé jeunes sociétés innovantes, PME, grandes entreprises et organismes de recherche, afin de poser les bases qui permettront de répondre avec succès à ce défi.

Près d’une trentaine de sommités étaient au rendez-vous — comme Hirochika Inoue (directeur de la technologie de Kawada), Jean-Marc Dalmasso (directeur industriel chez Stäubli), Bruno Maisonnier (directeur général d’Aldebaran Robotics), Patrick Malléa (directeur général de CTR Santé), Bertin Nahum (directeur général de Medtech). Et aussi Claude Laurgeau (fondateur du Centre de robotique de Mines Paris Tech), Christian Verbrugge (directeur de l’unité commerciale automobile chez KUKA ), Vincent Padois (maître de conférences en informatique et robotique de l’ISIR), André Montaud (directeur général de Thésame), etc.

“Le plan France Robots Initiatives, lancé par le ministère du Redressement productif, s’est donné pour objectif de placer la France parmi les cinq États leaders de la robotique en 2020.”

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“InnoEcho, l’organisateur du salon, a renouvelé cette année son « appel à start-up robotiques », destiné à encourager les jeunes entreprises du monde entier.”

INNOROBO EN BREF

Première apparition à INNOROBO du robot Buddy de la toute jeune start-up Blue Frog Robotics.

Les imprimantes 3D étaient également de la partie, ici la MakerBot Replicator 2.

LES CONCOURS VEX ET LE PRIX ČAPEK Les compétitions VEX se déroulent tout au long de l’année. Elles réunissent à travers le monde des étudiants venant de plus de vingt pays, jouant dans pas moins de deux cent cinquante tournois régionaux.

C’est de loin le plus grand programme robotique dédié aux écoles, en plein essor! Cette année, quatorze équipes se sont qualifiées lors de tournois régionaux. Chacune d’entre elles est composée de cinq lycéens ayant travaillé plusieurs mois sur des robots en suivant des règles très précises.

Le prix Čapek est une récompense purement honorifique, remise pendant le salon INNOROBO à une personnalité qui s’est particulièrement distinguée dans le milieu de la robotique et à l’international. Cette année, le Japonais Hirochika Inoue (directeur de la technologie chez Kawada) a remporté la timbale pour sa contribution exceptionnelle à l'industrie robotique.

L’AVIS DE PLANÈTE ROBOTS Cette année a été marquée par d’importants changements: le fait qu’un humanoïde de taille humaine comme le REEM-C se montre capable de marcher a impressionné tous les participants — un grand pas pour le Robot et un petit pour l’Homme ! Il faut toutefois signaler que les Coréens, cette fois, ne se sont pas déplacés. Espérons leur retour pour l’an prochain! Car INNOROBO ne cesse de prendre de l’ampleur malgré une conjoncture difficile — grâce notamment à des initiatives régionales et gouvernementales. La robotique française se prépare pour 2020!…

■Boris Kesler

• Cent quarante exposants de quatorze nationalités, venant de trois continents.

• Seize mille sept cent soixante entrées (en progression de 12 % par rapport à 2013).

• Des visiteurs de trente nationalités identifiées.

• Des visiteurs français venant de soixante-six départements.

• Plus de deux cents journalistes accrédités et plus de deux mille tweets pendant les trois jours.

• Près de 3000 m² de surface d’exposition (en augmentation de plus de 10 %).

Il faut ajouter à cela les premiers États généraux de la robotique, l’inauguration d’un tout nouveau hall consacré à la robotique industrielle, la remise du prix Čapek, la compétition VEX et les visites du salon par l’intermédiaire de robots de téléprésence (notamment avec le célèbre JeanMichel Billaut, qui opérait de chez lui).

LES DERNIÈRES TENDANCES DU MARCHÉ AU NIVEAU INTERNATIONAL Robotique de services • Un marché mondial estimé à 4,65 Mds$.

• Les robots médicaux représentent près de 40 % du marché professionnel (20 % de croissance).

• La robotique de terrain (exploration, agriculture, élevage) représente 25 % du marché professionnel.

• Les robots de loisirs et domestiques se partagent le marché de la robotique de services personnelle, estimé à 1,2 M$ en 2012.

Robotique industrielle • Un marché mondial estimé à 26 Mds$.

• Un taux d’équipement record moyen de 5,8 % de robots par employé dans l’industrie.

• Les ventes de robots industriels ont augmenté de 25 % en Chine.

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PLANETE ROBOTS N°27

2p robot party_Mise en page 1 14/04/14 05:53 Page1

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UN concert du groupe Fracas (avec son petit robot) était au programme… – Image Christelle SEGUIN

ROBOT PARTY 3.0 (MEUDON-LA-FORÊT 2014)

La ville de Meudon-la-Forêt (92) a fêté la robotique à sa façon pour la troisième année consécutive, du 11 au 22 février…

L’exposition avait été mise en place par Caroline Bayart, la responsable en titre du projet, et Yvan Duguay, le responsable de l'Espace multimédia de Meudon, animé par Kristel Desjardin et Clément Auzuret — sans oublier les services techniques de la ville. Durant deux semaines se sont succédé spectacles et conférences ; le cœur de l’événement était une compétition LEGO robotique très attendue…

LA COMPÉTITION LEGO Cette année, la compétition robotique LEGO avait reçu l’accréditation FLL (First LEGO League); les finalistes pouvaient donc participer à la compétition nationale (organisée à Nevers cette année) et peut-être à la finale européenne (à Pampelune, en Espagne). Caroline nous a confié que c’était « un beau projet, enrichissant — nous sommes contents du résultat ». Et aussi que c’était « un travail qui avait demandé de longs mois de préparation ». En effet, il fallait s'entourer de spécialistes, inviter des écoles (comme l’Epitech), des

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PLANETE ROBOTS N°26

associations (DTRE, Médio) et des éditeurs (Jeulin). Et ce fut après un ultime voyage à Birmingham (Royaume-Uni), que l'équipe organisatrice de Meudon prit ses dernières consignes pour que la compétition se déroulât dans les règles de l'art…

Une fois arrivé à Meudon, j’ai été accueilli par un Dark Vador vêtu de petites briques (vingt mille pièces)… Cinq équipes composées de jeunes de neuf à seize ans, chacune accompagnée d'un coach adulte, allaient s’affronter. Le thème de cette année (Nature's Fury ou Quand la nature se déchaîne), proposait pas moins de dix-sept missions comportant un ensemble de règles strictes que les robots de chaque équipe devaient respecter pour les accomplir et gagner un maximum de points dans un laps de temps limité.

Plus de dix-huit adultes encadraient et arbitraient — en n’oubliant pas de comptabiliser les points.

Chaque équipe devait en outre faire ses preuves en d’autres matières: la qualité technique du robot et la qualité du code utilisé. Sans oublier le talent oratoire: ils étaient dans l’obligation de faire un ex-

2p robot party_Mise en page 1 14/04/14 05:53 Page2

“J'ai envie de jouer tout en travaillant ! Les LEGO Mindstorms sont parfaits car ils sont très accessibles et permettent de progresser rapidement vers des niveaux élevés de technologie.”

Un robot est à l'œuvre sous le regard inquiet de ses créateurs.

posé sur un projet permettant de prévenir une catastrophe naturelle et de lutter contre ses conséquences. Enfin, ils furent soumis au verdict d’un jury qui devait évaluer leur « esprit d'équipe ».

Clément Azuret, l’animateur et le coach de l'équipe de Meudon, nous a confié après la compétition être « fier en effet que l'équipe ait pris la troisième place — qui ne le serait pas ? Après, il faut relativiser, vu le nombre d'équipes participantes. Ce qui est plaisant, c'est de voir chacun prendre une place au sein du groupe, s'activer pour réussir. Tout cela dans une ambiance bon enfant (ce qu'ils sont) »!

Quant à Arnaud Lenglet, le fondateur du laboratoire SUPINFO de recherche en robotique, il a animé la compétition et annoncé les résultats : l'équipe des Ulis (département de l’Essonne) est la grande gagnante de ce tournoi, suivie de près par l'équipe Gustave Eiffel (venue d'Armentières, dans le département du Nord), par celle de Meudon, celle de l’association Science ouverte et celle des gamins du club FESC (Forum Éducation Sciences Culture)…

AUTRES POINTS FORTS Il y avait également des ateliers — pour construire son premier robot en LEGO et s'initier aux cartes Arduino (pour débutants et pour experts).Toutes les tranches d’âge étaient représentées! À noter: un concert du groupe Fracas (accompagné de son petit robot et venu spécialement de Bordeaux) a fait salle comble… Frédérick Cazaux (de la compagnie Fracas) nous l’a confirmé: « On a entendu des “Hey robot, t’es le meilleur!” adressés à notre robot à la fin du spectacle.Tous les enfants sont venus danser le disco avec le robot devant la scène — et même sur la scène, on aurait dit un vrai concert rock 'n’ roll avec des fans hystériques, c'était très drôle! » Des associations d'écoles d'ingénieurs ont parti-

L’équipe d'Armentières en plein travail. — Arnaud Lenglet, le fondateur et le directeur du laboratoire SUPINFO de recherche en robotique, anime la compétition.

cipé à une démonstration encadrée par Clément Azuret. L’Epitech et l’association DTRE ont mis en rivalité deux robots très différents qui devaient trier le plus rapidement possible des briques LEGO. Le premier, réalisé par l’Epitech, qui était ici présente dans le cadre du programme Epitech, école citoyenne du numérique, avait construit un robot composé d'un processeur ARM à 720 MHz (proche d'une Raspberry Pi) et d’un FPGA (réseau de portes programmables in situ) gérant capteurs et moteurs — le tout en C# sous Windows CE. Sur le terrain, on voyait une tour en train d’aspirer les briques et de les trier, le tout en émettant un bruit de grosse turbine…

Du côté de la DTRE (l’association de DéveloppemenT RobotiquE de l'ESIEA), on put constater que son premier robot chasse-neige, fonctionnant sous ARDUINO, manquait de chance : un petit élément de la carte avait grillé et un pontage dut être réalisé en urgence!…

Enfin, on pouvait admirer un peu plus loin le stand Jeulin (l’éditeur et aussi revendeur de kits éducatifs robotiques — comme les fameuses briques LEGO intelligentes). Les festivités, qui avaient duré du 11 au 22 février, s’achevèrent par la projection du film Robot and Frank…

(Il faut remarquer qu’au-delà des contraintes techniques et administratives, les organisateurs ont semblé motivés et cherchent dès à présent de nouvelles idées et de nouveaux partenaires pour l'an prochain.)

Tous nos remerciements aux équipes organisatrices de Meudon, aux différentes écoles (comme l’Epitech), aux associations (comme la DTRE), à la compagnie Fracas, à Cathy et à Fatma…

Au de entre par Al a mis l'Emo

■Cédric Vasseur

Un qu chat.

Robot Epitech sous Windows CE.

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PLANETE ROBOTS N°26

1p cybathlon_Mise en page 1 13/04/14 23:45 Page1

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CYBATHLON 2016

DES JEUX OLYMPIQUES POUR CEUX QUI SONT ÉQUIPÉS D’APPAREILLAGES BIONIQUES C'est en Suisse, à Zurich, que le premier Cybathlon se déroulera… Les jeux Olympiques font courir les valides et les jeux Paralympiques les personnes handicapées classiques. Il existe donc un vide pour celles qui sont équipées de prothèses bioniques… Mais leurs capacités ne seront-elles pas bientôt surmultipliées ?

Le Sud-Africain Oscar Pistorius, double amputé des tibias, porte des prothèses en carbone qui ont soulevé maintes questions quant à la validité de sa sélection pour les jeux Paralympiques et les jeux Olympiques de Londres réservés aux valides… Ce n’était pas encore de la robotique, mais cela laissait entrevoir les interrogations qu’on pouvait entretenir sur l'efficacité grandissante des prothèses dont sont équipées les personnes handicapées. Que faire des humains augmentés qui voudront participer aux compétitions sportives dans quelques années ?…

DE NOMBREUSES DISCIPLINES Les épreuves proposées aux participants devraient permettre de mettre en avant l'ensemble des technologies robotiques d'assistance aux personnes handicapées. La liste actuelle des challenges inclut une course à vélo, une course à pied, une course en exosquelette, une course pour les personnes utilisant un bras avec prothèse ainsi qu'une autre réservée aux personnes atteintes d’une paralysie totale mais utilisant une interface cerveau-ordinateur (BCI).

DES ÉCURIES TECHNOLOGIQUES Le Cybathlon servira également de vitrine aux laboratoires de recherche et aux entreprises de robotique. La compétition leur permettra d'afficher leurs innovations les plus récentes dans le

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PLANETE ROBOTS N°27

Les sportifs équipés de prothèses seront mis en compétition, ainsi que les constructeurs de ces appareillages… — Des compétiteurs paralysés pourront concourir par le biais de robots avatars pilotés par des interfaces cerveau-ordinateur.

domaine des prothèses. (On peut aisément faire un parallèle avec les écuries automobiles qui participent à des compétitions comme les 24 heures du Mans : chaque constructeur apporte l’ingénierie qui lui est propre aux bolides qu’il engage dans une course et crée ainsi des innovations pour les futurs véhicules de série [il fait de plus reconnaître les qualités de sa marque aux spectateurs].) Les laboratoires et les entreprises recevront également des prix pour récompenser la qualité de leurs recherches.

Mais contrairement à ce qui régit les compétitions classiques, il ne devrait pas y avoir de restrictions technologiques. Les entreprises et les laboratoires seront même encouragés à la surenchère en ce domaine, la compétition étant avant tout centrée sur l'innovation.

Les premières éditions du Cybathlon ne seront pas forcément aussi spectaculaires que prévu, à cause des limitations que connaissent les technologies actuelles, notamment dans les courses d'exosquelettes ou de BCI. Mais avec leur développement, les prouesses des athlètes deviendront à coup sûr époustouflantes dans un avenir pas si lointain que ça. Le Cybathlon sera peutêtre la grande compétition du XXIe siècle, mettant au rancart les événements sportifs que nous plébiscitons aujourd’hui !

■Screetch

Au de entre par Al a mis l'Emo

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1p jeux video27_Mise en page 1 13/04/14 18:35 Page1

4p blog robotique_Mise en page 1 14/04/14 08:06 Page1

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E U Q I T O B O R E OGS D

LES BL TOIRE DE PASSION S I H E N U

La robotique connaît une expansion phénoménale… On assiste quasi quotidiennement à la mise sur le marché de nouveaux produits. Et les chercheurs, auparavant confinés dans les labos, n’hésitent pas à diffuser leurs découvertes sur les réseaux.

Internet regorge de vidéos de passionnés qui proposent leurs créations et les gouvernements multiplient les investissements dans le secteur. Bref, la robotique fait le buzz! Dans ce contexte, beaucoup d’associations, d’entreprises et de particuliers ont développé leur propre blog: des pages Web pour parler de robotique et pour diffuser des informations. Comment aborder ce sujet épineux?…

Tout d’abord, un peu de pédagogie… Qu’estce qu’un blog (ou un blogue) ? Le Petit Larousse précise qu’il s’agit d’un « site Web sur lequel un internaute tient une chronique personnelle ou consacrée à un sujet particulier ». Wikipédia parle de « publication périodique et régulière d'articles, généralement succincts, et rendant compte d'une actualité autour d'un sujet donné ». Les blogs que nous allons vous présenter ici sont donc des pages Web, mises à jour régulièrement et fournissant des actualités ayant trait à la robotique.

Pour vous donner une vague idée de la prolifération de cette forme de communication, nous avons effectué une recherche sur Google…

Avec les mots clés blog et robotique, le nombre

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PLANETE ROBOTS N°27

de pages en français qui s’affiche est de presque cinq cent mille, chiffre qui dépasse les quatre millions pour les mots blog et robot. Il s’agit d’une vraie jungle, dans laquelle quelques repères sont nécessaires pour ne pas se perdre.Tout d’abord, nous avons fait le choix de ne parler que des blogs francophones. Mais si vous maîtrisez la langue de Shakespeare, n’hésitez pas à vous rendre sur les blogs en anglais. Le moteur de recherche trouve cent fois plus de sites avec le mot robotics — l’équivalent anglais de robotique !

Nous avons donc repéré trois catégories de blogs de robotique et identifié ceux qui se trouvent dans une rubrique de blogs génériques.

Nous avons ensuite sélectionné ceux qui sont

liés à une activité commerciale de type boutique en ligne.

Une dernière catégorie vous propose les blogs exclusivement dédiés à la robotique et non directement reliés à une activité commerciale.

Dans cette catégorie, nous vous faisons part de quelques témoignages de créateurs. Pour chacune d’entre elles, nous nous sommes penchés de plus près sur quelques blogs, sans avoir la prétention d’être exhaustifs. Nous avons essayé d’observer chaque site selon un certain nombre de critères qui vous permettront, on l’espère, de choisir celui ou ceux qui s’adaptent le mieux à vos attentes. Nous avons analysé le contenu des articles proposés, par rapport à la taille, la va-

4p blog robotique_Mise en page 1 14/04/14 08:06 Page2

“Avec les mots clés blog et robotique, le nombre de pages en français qui s’affiche est de presque cinq cent mille, chiffre qui dépasse les quatre millions pour les mots blog et robot.”

Blog

Facebook

Twitter

Google+

Pinterest

LinkedIn

YouTube

Daily Geek Show Gizmodo L’Usine Digitale RTFlash

✓ (49580) ✓ (28300) ✓ (470) ✓ (895)

✓ ✓ ✓ ✓

✓ ✓ ✘ ✘

✘ ✘ ✘ ✘

✘ ✘ ✘ ✘

✘ ✘ ✘ ✘

RobotShop Kelrobot Best of Robots

✓ (16930) ✓ (4580) ✓ (115)

✓ ✓ ✓

✓ ✓ ✓

✓ ✘ ✘

✓ ✘ ✘

✘ ✓ ✓

Humanoïdes.fr Shy Robotics Robot Blog

✓ (2300) ✓ (165) ✓ (530)

✓ ✓ ✓

✓ ✘ ✓

✘ ✘ ✘

✘ ✘ ✘

✘ ✘ ✘

Tableau 1. Ce tableau montre les connexions des blogs de l’article aux différents réseaux sociaux.

Pour Facebook, le nombre approximatif des like en février 2014 est indiqué. La couleur bleue indique les blogs généralistes, la couleur rouge les blogs de boutiques, la couleur vert les blogs de robotique non commerciaux.

riété, à la cible (articles de vulgarisation et de divulgation — ou plus pour les spécialistes), à la présence d’images, de vidéos et de liens, aux scopes visés (technologie, culture, etc.). Et mesuré la fréquence de mise à jour des site, identifié leurs liens vers les réseaux sociaux et pris

connaissance des contributeurs et de la communauté qui les entoure. Enfin, nous avons testé les moteurs de recherche et l’accès aux archives. Certains de ces critères (pour en faciliter la lecture) sont indiqués dans des tableaux (1, 2 et 3). Et pour des raisons d’objectivité, nous

avons évité bien évidemment de parler du blog de Planète Robots !

LES BLOGS GÉNÉRALISTES ET HIGH-TECH Le premier blog que nous vous présentons est le Daily Geek Show 1, un site « dédié à l’actualité insolite, technologique et scientifique », où l’on retrouve des actualités et des curiosités robotiques dans la rubrique Technologie. Bien que très généraliste (cela va de la culture au style de vie en passant par la technologie), ce site a le mérite d’être mis à jour quotidiennement. Comptez en moyenne trois actualités de robotique par semaine, illustrées par de nombreuses images et souvent par des vidéos. Les articles apparaissent assez complets et simples à lire; ils contiennent souvent des liens vers les sources pour ceux qui veulent approfondir. La robotique est ici présentée dans toutes ses déclinaisons: art, cinéma, technologie, curiosités, etc. Un mélange très intéressant et enrichissant, dans un style assez sobre.

Un autre exemple de blog proposant des gadgets et de nouvelles technologies et plus généraliste que le précédent : Gizmodo 2, né en 2002 aux États-Unis et traduit en français depuis 2005. Dans le Web Magazine tous publics mis à

Blog

Date

Commentaire

Accessibilité

Daily Geek Show

2010

Pour le mot clés robotique

Accès totale par recherche par mots clé

Gizmodo

2005

Pour le mot clés robotique

Accès totale par recherche par mots clés ou par liste de tags

L’Usine Digitale

2001

Jusqu’à 2012 il s’agit des archives de L’Usine Nouvelle

Accès partiel par recherche par mots clés.

Certains articles de L’Usine Nouvelle nécessitent l’abonnement

RTFlash

1998

—

Accès totale par recherche par mots clés, par liste de catégories et par année et mois

RobotShop

2010

Ancienneté de 1999 pour le site anglais

Accès totale par recherche par mots clés, par listes de tags et de catégories

Kelrobot

2010

—

Accès totale par recherche par mots clés, par listes de tags et de catégories

Best of Robots

2009

—

Accès totale par recherche par mots clés, par listes de mots clés et de catégories ou par année et mois

Humanoïdes.fr

2012

—

Accès totale par recherche par mots clés, par listes de catégories ou par année et mois

Shy Robotics

2011

—

Accès totale par recherche par mots clés, par listes de mots clés et de catégories

Robot Blog

2007

—

Accès totale par recherche par mots clés, par liste de tags ou par année et mois

Tableau 2. Ce tableau montre la date d’ancienneté des archives (date des premières actualités publiées) et l’accessibilité des blogs de l’article (hormis l’utilisation de la barre horizontale de menu). La couleur bleue indique les blogs généralistes, la couleur rouge les blogs de boutiques, la couleur vert les blogs de robotique non commerciaux.

I26-27

PLANETE ROBOTS N°27

Au de entre par Al a mis l'Emo

Un qu

4p blog robotique_Mise en page 1 14/04/14 08:06 Page3

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LES BLOGS DE ROBOTIQUE

UNE HISTOIRE DE PASSION

jour quotidiennement, comptez environ cinq actualités de robotique par mois. Également agrémentés d’images et de vidéos, les articles sont assez succincts et les liens pointent souvent vers d’autres pages du site. Gizmodo présente aussi la robotique dans tous ses états, avec des actualités pas forcément techniques.

Parmi les sites d’informations technologiques et scientifiques, beaucoup moins orientés geek que les précédents, nous vous en signalons deux. Le premier est L’Usine Digitale 3, le site du magazine d’actualités économiques et industrielles L’Usine Nouvelle, qui présente une rubrique Robotique (accessible non par le menu mais par les mots clés des actualités). Ces articles sont souvent bien documentés (il y en a environ trois par semaine). Quelques-uns, peu nombreux, sont tirés directement de L’Usine Nouvelle et on peut en lire des extraits : pour aller plus loin, il faut s’abonner (service payant). Les articles sont agrémentés d’images et (moins souvent) de vidéos. Les liens proposés renvoient la plupart du temps à d’autres articles du site. Très axé sur le monde économique et industriel, il offre néanmoins quelques actualités sur le monde de la recherche en robotique.

Un autre site a attiré notre attention : RTFlash Recherche et Technologie 4, créé en 1998. Orienté sciences et recherche, il propose une rubrique Avenir, Nanotechnologies et Robotique : robots industriels, domestiques, médicaux et militaires y sont classés. Le nombre d’actualités ne semble pas très important (de cinq à dix par mois). Les articles ne sont pas très longs à première vue et comportent une seule petite image mais fournissent systématiquement le lien vers la source de l’information (on peut y trouver son bonheur, à condition de maîtriser la langue anglaise…).

Blog

LES BLOGS DE BOUTIQUES EN LIGNE Nombreux sont les sites de vente en ligne de produits liés à la robotique qui ont leur propre blog.

Citons ici l’historique RobotShop 5. La particularité de son blog: la version française est la traduction exacte de la version américaine (il publie un article par semaine en moyenne). Ces articles sont assez complets, simples, riches en images, en vidéos et en liens vers l’extérieur, ce qui permet d’approfondir l’information. Les actualités sont divisées en quatre catégories, directement accessibles par un menu.

Chacune d’entre elles est divisée à son tour en sous-catégories, favorisant ainsi une recherche thématique, ainsi qu’une recherche par mots clés.

Il ne faut pas ignorer le blog de Kelrobot 6. Ce site propose beaucoup de robots vendus par la boutique et leurs caractéristiques — mais pas uniquement: on y trouve aussi des comparatifs, le tout étant classé en une vingtaine de catégories (on y publie environ un article par semaine). Certains de ces articles, présentés sous la forme de tests, sont très clairs et très complets. Ils comportent souvent des liens, des images et des vidéos. Best of Robots 7 est un autre blog du même style.

LES BLOGS SPÉCIALISÉS EN ROBOTIQUE (ET NON COMMERCIAUX) Franck Latxague est le cofondateur du site d’actualités de Robots, Drones et Intelligence artificielle, Humanoïdes.fr 8, créé en 2012. « Tout est parti d’un constat: il n’y avait à l’époque aucun site “sérieux” consacré aux actualités dans les domaines de la robotique, des drones et de l’Intelligence artificielle. Un sujet si passionnant méritait d’après nous une place centrale dans le paysage médiatique francophone. Ce que nous essayons de développer… » Le blog, qui

est en train de prendre la tournure d’un e-magazine, se distingue par la fréquence des actualités publiées. « L’équipe se compose de deux rédacteurs passionnés (un ingénieur et un touche-à-tout) qui glanent les informations auprès des entreprises ou sur le Web. Les sujets sont ensuite vérifiés et traités sous un angle assez neutre, avec une fréquence d’une à deux actualités par jour. Après bientôt deux ans d’existence, le site génère plus de cinquante mille visites par mois et plus de cent vingt mille pages vues. Les métriques sont donc flatteuses compte tenu de nos moyens et de la jeunesse du site. Ce qui révèle un véritable engouement pour le sujet. » En ce qui concerne les sujets traités, il existe trente-six catégories et les actualités sont assez courtes, simples à lire et complétées d’images et parfois de vidéos. Toutes les facettes de la robotique sont évoquées, de l’art et de la culture aux sujets plus techniques. Les liens présents pointent principalement vers d’autres actualités du site. Enfin, un onglet Robots propose un annuaire de robots. À l’heure actuelle, une quarantaine y sont répertoriés.

Nous vous proposons ensuite Shy Robotics 9, le blog d’une association née en 2011 à l’initiative de trois passionnés. David Leblanc, son président, est quasiment le seul rédacteur du blog: « Forts de nos expériences en robotique en tant qu'étudiants (à l'époque), nous souhaitions prendre du recul par rapport à la technique et nous cultiver dans le domaine de la robotique — faire notre état de l'art. » David ajoute: « Nous avons pour l'instant fait le choix de financer entièrement l'association de nos propres deniers et grâce aux dons généreux de nos lecteurs. » Ce site propose une cadence d’une actualité par semaine; certaines sont traitées de manière technique et sont assez détaillées. « Il y a de nombreux livres sur la robotique qu'il est primordial de lire pour comprendre les futurs business et l'insertion dans le

Présence de publicité

Contributeurs

Daily Geek Show

Une bannière en haut et un encadré à droite

Une dizaine de rédacteurs présentés sur le site

Gizmodo

Une bannière en haut et six encadrés à droite

Le nombre de contributeurs est assez varié (l’équipe n’est pas présentée)

Une bannière en haut

Plusieurs journalistes professionnels, dont un bref CV est disponible

RTFlash

Pas de publicité

En fonction des périodes, les articles sont rédigés presque tous par la même personne

Robotshop

Pas de publicité

Liste de contributeurs et leur formation sur la colonne de gauche

Une bannière en haut et deux encadrés à droite

Pratiquement un seul contributeur

Best of Robots

Pas de publicité

Le ou les rédacteurs ne sont pas indiqués

Humanoïdes.fr

Une bannière en haut et deux encadrés à droite

Les rédacteurs ne sont pas indiqués

Pas de publicité

Pratiquement un seul contributeur

Deux encadrés en haut, un à droite et une bannière entre les actualités

Pratiquement un seul contributeur

L’Usine Digitale

Kelrobot

Shy Robotics Robot Blog

Tableau 3. Ce tableau indique pour chacun des blogs de l’article la présence de publicité et le nombre de contributeurs (rédacteurs des articles). La couleur bleue indique les blogs généralistes, la couleur rouge les blogs de boutiques, la couleur vert les blogs de robotique non commerciaux.

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PLANETE ROBOTS N°27

4p blog robotique_Mise en page 1 14/04/14 08:06 Page4

“Nombreux sont les sites de vente en ligne de produits liés à la robotique qui ont leur propre blog. Citons ici l’historique RobotShop. La particularité de son blog : la version française est la traduction exacte de la version américaine.”

Blog

non commerciaux

Blogs spécialisés

Blogs

commerciaux

Blogs généralistes

Daily Geek Show

Gizmodo

L'Usine Digitale

RTFlash

Nombre Articles de Nombre moyen par article de d'articles robotique Liens vers Liens en 2 mois (en %) Images Vidéos Lignes pages vers des sites pages 19

58

50

13

100

44,8

56

69,2

9,4

1,4

1,5

1

0,7

0,3

0,6

0

25,6

12

25,2

26,5

2,9

0,8

0,6

0,3

0

2,7

3,9

0,1

Thématiques dominantes

Source citée

Culture 31 % Robotique 47 % Innovation 15 %

Toujours

Buzz 38 % Next 30 % Tech 26 %

Souvent

Techno 25 % Aéronautique 14 % Robotique 14 %

Rarement

Cyberscience 44 % Robotique industrielle 22 %

Toujours

Robotshop

5

100

1

1

19,6

3

0,8

Divertissement 60 %

Rarement

Kelrobot

12

33,3

5,3

1

32,6

1

0,8

Robots domestiques 75 %

Rarement

Best of Robots

16

87,5

1,5

0,6

14,3

0,1

1,7

Robots domestiques 64 %

Rarement

Humanoïdes.fr

78

100

2,9

0,5

24,4

0,8

5

Drones 24 % Humanoïdes 10 % Santé 10 % Intelligence artificielle 20 % Humanoïde 20 % Robotique générale 20 %

Shy Robotics

Articles : 4

100

Dossier : 1 Robot Blog

6

100

1

1

15,2

0

1

10

19

357,6

1

15,0

7,3

0,3

20,8

0,8

4

Événement 66 % Robotique 16 % Magazine 16 %

Rarement Toujours

Rarement

Tableau 4. Nous avons pris en compte tous les articles parus dans chaque blog du 15 décembre 2013 au 15 février 2014. Pour les blogs généralistes, la colonne Articles de robotique est un indicateur de la pertinence du moteur de recherche : dans un cas spécifique, nous indiquons la quantité d’articles de robotique trouvés avec le mot clé « robot ». Pour les autres blogs, nous avons pris en compte la totalité des articles sur le blog. Quant à la colonne Thématiques dominantes, il s’agit des thématiques indiquées par le site et concernant uniquement les articles parus pendant les deux mois d’observation.

(En jaune, les « meilleurs » de chaque colonne sont mis en évidence.)

grand public; je souhaite que le blog soit largement plus qu’un site de buzz et d'actualités. Quand j'écris un article, j'aime citer des références et donner des explications techniques sur le sujet (quand j’en trouve le temps). Le site recense quatre cent cinquante articles publiés, dont une soixantaine de dossiers complets sur des sujets ciblés — et trois tutoriels entièrement construits par nos soins. Aujourd'hui, le site a plusieurs milliers de visiteurs uniques réguliers, c'est devenu une plate-forme d'échange pour les passionnés de robotique, et nous sommes de plus en plus sollicités par les professionnels qui veulent mettre en avant leurs produits et leurs particularités. Nous tenons à cette vision non lucrative du partage. » Le dernier blog de cette catégorie est Robot Blog 10, qui arrive en tête de la liste du moteur de recherche Google. « Le site Robot Blog a vu le jour en 2007, dans la volonté de diffuser l'actualité autour des robots et de la robotique. En effet, à cette période, lors de mes recherches de news en matière de robotique, je ne trouvais pas

de site "français" mettant à disposition des informations sur les robots », nous explique Philippe Gras, son fondateur et unique rédacteur. Je fais tout moi-même ! Création et maintenance technique du site, évolutions, design, mais aussi gestion du contenu et articles, communication, e-mails, etc. » Durant ces derniers mois, les actualités de ce blog ont principalement parlé d’événements et des sorties télé et cinéma touchant à la robotique. Le site propose six catégories principales et vingt-cinq sous-catégories de robots.

Les actualités ne citent pas toujours leurs sources, sont relativement courtes et souvent agrémentées d’images et d’une vidéo. « Aujourd'hui, le site Robot Blog, c'est bientôt sept années d'existence, d'évolutions et de publications, plus de neuf cents articles publiés, un peu plus de huit cents visiteurs par jour et ne provenant pas uniquement de pays francophones. » Voilà, notre voyage arrive enfin à son terme…

Vous trouverez dans le dernier tableau (le tableau 4) quelques chiffres qui synthétisent nos re-

cherches. Nous espérons que vous avez apprécié ce tour d’horizon! Nous savons bien évidemment que ces quelques références ne représentent qu’une petite partie des sites de qualité qu’on peut trouver sur le Web et nous sommes convaincus que vous en connaissez d’autres !

N’hésitez donc pas à communiquer vos suggestions à la rédaction. Elles pourront (pourquoi pas ?) faire l’objet d’un deuxième article…

■ Simona d'Attanasio

1 - http://dailygeekshow.com/ 2 - http://www.gizmodo.fr/ 3 - http://www.usine-digitale.fr/robotique/ 4 - http://www.rtflash.fr/avenir 5 - http://www.robotshop.com/blog/fr/ 6 - http://www.kelrobot.fr/ 7 - http://blog.bestofrobots.fr/ 8 - http://www.humanoides.fr/ 9 - http://shyrobotics.com/ 10 - http://www.robotblog.fr/

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RAY KURZWEIL SAVANT,

VISIONNAIRE ET RÊVEUR

Raymond C. Kurzweil, né en 1948, est un auteur, un inventeur, un futurologue et aussi, depuis peu, un directeur en ingénierie chez Google…

Il est l'une des têtes de proue du mouvement transhumaniste états-unien. D’aucuns le considèrent comme un éminent scientifique, d’autres comme un doux rêveur et un idéaliste visionnaire. La postérité tranchera… Il faut s’intéresser autant au personnage qu'à ses idées, à sa vie — et surtout à ses prédictions… En effet, il semble avoir une vision plutôt claire du futur et il a foi dans les technologies à venir (une sorte de croyant dans le sens scientifique du terme !). Kurzweil pense qu'il assistera au déroulement du prochain siècle, voire au-delà.

Dans cette optique, il suit un régime assez strict et absorbe environ cent cinquante compléments alimentaires chaque jour — tout cela pour vivre le plus longtemps possible, en attendant qu'une nouvelle technologie lui permette d'augmenter son espérance de vie de manière radicale. Selon lui, ce bond vers le futur aura très probablement lieu dans les prochaines décennies !

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UN CURSUS ÉLOQUENT Les parents de Kurzweil étaient des artistes et sa mère, peintre, était également titulaire d’un doctorat en chimie. Ils encouragèrent tous deux la curiosité et la créativité du petit Ray. (Il était capable de construire des maquettes avant l’âge de dix ans et à douze, commença à apprendre la programmation aux côtés de son oncle. Enfin, à quinze ans, il mena à bien un projet dont la finalité était de permettre aux machines de reconnaître des motifs au sein d'informations. En d'autres termes, à « lire et à classifier ».)

Au lycée, il entra en contact avec Marvin Minsky, du MIT. Et c’est en partie grâce ce dernier qu’il choisit d’y suivre des cours et y obtint un double major degree (en informatique et en écriture créative). À cette époque, il fonda aussi une compagnie utilisant un programme de sa création (il permettait d'orienter les élèves vers leurs futures universités).

Plus tard, il vendit cette même compagnie

pour cent mille dollars (plus intérêts) au groupe Harcourt Brace.

En 1970, il termina une licence en sciences et peu après fonda une société (de software et de hardware), la Kurzweil Computer Products, qui lui permit de populariser sa fameuse machine à reconnaissance optique des caractères (en d'autres termes, une machine à lire ). Il créa également le premier relecteur pour non-voyants et quelques autres machines nées d'idées simples (mais néanmoins ingénieuses et avant tout utiles).

Au cours de sa vie, Kurzweil a gagné de nombreux prix pour ses inventions. Il a obtenu une vingtaine de doctorats et a été honoré par trois présidents des États-Unis. Il a aussi écrit une demi-douzaine de livres (dont cinq best-sellers) qui sont devenus des références dans le domaine du transhumanisme et l’ont rendu célèbre (de diverses manières), dans les milieux scientifiques. Humanité 2.0 – La bible du changement (The Singularity Is Near : When Humans

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“Au cours de sa vie, Kurzweil a gagné de nombreux prix pour ses inventions. Il a obtenu une vingtaine de doctorats et a été honoré par trois présidents des États-Unis.”

L'Intelligence artificielle se rapproche peu à peu de la Singularité. – Ici, l'ordinateur Watson d'IBM gagnant au célèbre jeu télévisé Jeopardy.

Transcend Biology), un bouquin publié en 2005, est l'une de ses œuvres les plus notables (et l'une des rares traduites en français). Il est aujourd'hui directeur d’ingénierie chez Google et y est chargé de pousser les recherches sur l'Intelligence artificielle.

UN OBSÉDÉ DE LA SINGULARITÉ Vous l'aurez compris, Raymond Kurzweil est passionné (pour ne pas dire obsédé) par l'arrivée proche de la Singularité (le moment où l'Intelligence artificielle dépassera le niveau de celle des humains). Selon lui, cet événement devrait se produire d'ici quinze ou trente ans. Ce terme, en réalité une métaphore, fait référence à la singularité gravitationnelle des trous noirs, une région de l’espace-temps au voisinage de laquelle certaines qualités décrivant le champ gravitationnel deviennent infinies… Et il est convaincu que d'ici peu, l'Humanité obtiendra les moyens, notamment grâce aux nanotechnologies, d'augmenter exponentiellement son espérance de vie. Il n'a pas vraiment le concept de vie éternelle en tête, mais estime néanmoins qu’en prolongeant sa vie par étapes, l'Homme parviendra éventuellement à repousser les limites de son corps de manière très radicale — et à gagner plusieurs décennies (voire plusieurs siècles) d’existence.

VISIONNAIRE OU RÊVEUR ?

Les deux qualificatifs ne sont certes pas indissociables… Néanmoins, quel est celui qui a la prédominance ? Sa vision des choses est-elle réaliste ou complètement folle ? En vérité, il y a effectivement de bonnes chances que la révolution qu'il attend puisse se produire (beaucoup de

En 1974, Ray Kurzweil a créé le premier lecteur automatique pour personnes malvoyantes.

Vous imaginez-vous vivre plusieurs centaines d'années en bonne santé comme le personnage de Richard Alpert dans la série Lost !

scientifiques s'accordent là-dessus) ; ce qui dérange le plus, ce sont principalement les délais énoncés par le futurologue…

Certains philosophes et certains humanistes vont même jusqu'à s'opposer de manière catégorique aux valeurs prônées par les transhuma-

nistes. Et posent des questions pertinentes : L'Humanité, qui ne se connaît pas elle-même, pourrait-elle créer des machines qui lui sont supérieures ? Une Humanité « améliorée » vivant plus longtemps ne perdrait-elle pas en réalité tout ce qui fait d'elle ce qu'elle est (ces néo-humains ne seraient plus alors que des ombres d'eux-mêmes) ?

Mais à vrai dire, comment définir exactement un être humain ? Et qu'est-ce qui déterminera la nature de ces hommes améliorés ; seront-ils ou non des êtres humains ?…

Les oppositions radicales une fois écartées, des arguments scientifiques et plus facilement acceptables affirment qu'il serait impossible d'acquérir la connaissance et la technologie nécessaires pour atteindre la Singularité en si peu de temps ou même d'améliorer de manière aussi radicale que celle qui est prônée par Kurzweil le cerveau et le corps humains. En effet, les scientifiques ont déjà du mal à comprendre pleinement le fonctionnement de notre matière grise ; en maîtriser les subtilités et l'améliorer chez une personne ou la reproduire en plus puissante dans une machine, le tout en si peu de temps, constituerait véritablement un grand exploit !

Mais quand on prend en compte que plus la technologie avance, plus elle évolue rapidement et que les ordinateurs doublent de puissance tous les dixhuit mois environ (sans parler des avancées dans le domaine des nanotechnologies), les prédictions de Kurzweil ne semblent plus si absurdes que cela… (Bill Gates a même déclaré que c’était la

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RAY KURZWEIL SAVANT,

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VISIONNAIRE ET RÊVEUR

Les nanotechnologies qui nous permettront d'atteindre ce stade de l’Humanités frappent déjà à notre porte.

Ray Kurzweil l'affirme : « L'homme qui vivra mille ans est probablement déjà né ».

personne de sa connaissance la plus apte à prédire l’avenir de l'Intelligence artificielle.)

Que les prédictions du futurologue acquièrent une réalité d'ici 2045 ou non, il est clair que dans un futur pas si lointain, la technologie révolutionnera le monde encore plus qu'elle ne le fait à l'heure actuelle. Il s'agira sans aucun doute d'un changement progressif — et non d'une révolution subite — mais il semble très probable qu’un point de nonretour sera atteint un jour ou l’autre…

AVANCEMENT DE LA PRÉDICTION Pour y voir un peu plus clair dans ce débat sur le futur, il est important de regarder le stade auquel

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nous sommes parvenus aujourd'hui. J'ai brièvement parlé de la croissance rapide des technologies informatiques en mentionnant au passage les nanotechnologies. Ces dernières figurent effectivement parmi celles qui sont les plus aptes à nous faire exécuter un bond en avant. Après tout, manipuler la matière en la façonnant atome par atome nous offre des perspectives quasi illimitées.

(Je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas d'une technologie futuriste mais d'une science bien réelle — dans laquelle des progrès constants sont accomplis depuis 1980…)

Les avancées de la robotique ont connu ces dernières années une expansion considérable et les

software intégrés qui sont mis au point apparaissent de plus en plus autonomes. Et en ce qui concerne la médecine, bien qu'il soit vrai que le fonctionnement du cerveau n’a pas encore totalement élucidé, hommes de l’art et biologistes explorent ce domaine en mettant les bouchées doubles. Des projets sont d’ailleurs déjà mis au point pour maîtriser totalement les informations contenues dans le cerveau et les transférer dans un autre corps. Je parle bien évidemment du projet transhumaniste AVATAR (Initiative 2045), qui a pour objectif d’offrir à l'Humanité des corps échappant au vieillissement.

Tout cela relève encore de la spéculation et pourrait très bien constituer un idéal inatteignable au cours de ce siècle, mais la possibilité demeure que l'incroyable se produise et que la Singularité et l'humanité améliorée connaissent leur avènement dans quelques décennies. De fait, Ray Kurzweil pourrait très bien avoir raison… Il travaille en tout cas d’arrache-pied pour que ses prédictions se réalisent. (Mais ce ne sont peut-être que les trémulations trismiques d'un homme qui refuse de mourir ou la vision fantasmée d'un poète rempli d’espoir…) L’avenir, juge implacable, nous le dira bientôt — ou non!…

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INITIATIVE 2045 PROJET AVATAR

EN QUÊTE D’UNE NÉO-HUMANITÉ VIRTUELLE…

Exploitant plus de quatre-vingts milliards de neurones et cent trillions de connexions, le fonctionnement du cerveau humain demeure encore un grand mystère pour la science et représente un défi permanent pour la médecine…

AD VITAM ÆTERNAM Lancé en 2011 par Dmitry Itskov, Initiative 2045 est un projet de recherche multidisciplinaire qui a pour ambition de créer des technologies qui permettront le transfert de l’esprit humain au sein d’un support non biologique de plus en plus évolué (le robot) mais aussi de plus en plus désincarné (l’hologramme). Cela afin de prolonger quasi indéfiniment la vie — voire d’atteindre une « immortalité cybernétique » d’ici 2045. Ses principaux objectifs sont « la création d’une nouvelle vision du développement humain, la réalisation de la possibilité d’une extension radicale de la vie humaine grâce à la technologie cybernétique ainsi que la création d’une nouvelle culture associée à ces technologies ». Itskov entend ainsi libérer les êtres humains de la maladie, de la vieillesse et même de la mort…

Ce milliardaire de trente-deux ans, un magnat de la presse russe, a déjà injecté une partie de sa fortune pour faire démarrer son projet (dans le recrutement de scientifiques, l’organisation du

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congrès annuel The Global Future 2045, l’installation de bureaux et de laboratoires de recherche, l’élaboration d'un réseau social pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes à son initiative, le lancement d’un incubateur d'entreprises pour la création d'applications commerciales — plus particulièrement dans le domaine médical —, dont il pourrait tirer profit afin de financer l’avancement de son projet…).

Et n’a pas hésité à contacter les mille deux cent vingt-six membres de la liste publiée chaque année par Forbes — ceux qui sont considérés comme les personnes les plus riches du monde, pour les rallier à sa cause et collecter ainsi des fonds supplémentaires.

LES QUATRE ÉTAPES DE LA « TRANSMUTATION » D’après le planning, ce changement radical devrait se dérouler en quatre étapes, regroupées sous l’appellation projet Avatar et allant d’Avatar A à Avatar D. La première (2015-2020) devrait

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“D’après le planning, ce changement radical devrait se dérouler en quatre étapes, regroupées sous l’appellation projet Avatar et allant d’Avatar A à Avatar D. La première (2015-2020) devrait correspondre à l'émergence d’androïdes.”

Phase 1 : Avatar A (2015-2020). Un double piloté adoptant la forme d’un androïde (comparable au Geminoid du professeur Hiroshi Ishiguro).

correspondre à l'émergence d’androïdes (les Avatars A), entièrement contrôlés via une interface cerveau-ordinateur et à leur diffusion dans le monde entier grâce à des coûts abordables.

Cette étape présenterait un double intérêt : permettre à des personnes de travailler dans des environnements dangereux ou nocifs pour la santé et changer radicalement la vie quotidienne de ceux qui sont totalement ou partiellement handicapés. Ils retrouveraient un ou plusieurs sens perdus par l’intermédiaire des sensations de leur androïde.

Lors de la deuxième (2020-2025), on devrait assister à la création d’un système autonome de soutien vital pour le cerveau humain, afin de sauver des personnes dont le corps serait en piteux état en raison de leur âge ou endommagé de façon irréversible à la suite d’un accident ou à cause de certaines maladies dégénératives. Les neurochirurgiens seront alors capables d’isoler le cerveau et une partie de la colonne vertébrale puis de les reconnecter à un corps artificiel. Tout humain possédant un encéphale en parfait état pourrait alors retrouver une vie pleinement fonctionnelle après que ce dernier aura été transplanté dans son nouveau corps robotique (Avatar B). Au lieu de mourir aux alentours de quatre-vingts ans, il verrait sa vie prolongée d’environ cent à deux cents ans…

Au cours de la troisième étape (2030-2035), les scientifiques devraient être en mesure de faire de l’ingénierie inverse du cerveau humain et de trouver le moyen de « télécharger » la conscience et la personnalité d’un individu dans un cerveau entièrement artificiel (Avatar C). Le

Phase 3, Avatar C (2025-2040). Le téléchargement de la conscience et de la personnalité dans une Intelligence artificielle (image tirée du film A.I. de Steven Spielberg).

Phase 2 : Avatar B 2020-2025). La possibilité de transférer dans un robot le cerveau d’un être humain dont le corps est devenu inapte à la survie. — Ici, le robot HRP-4C (crédit : Yoshikazu Tsuno).

cerveau biologique n’existerait donc plus en tant que tel mais toutes ses composantes, intégralement reproduites, seraient contenues dans sa version cybernétique. Cette évolution apporterait alors non seulement à chacun la possibilité d’une « immortalité cybernétique » — mais créerait aussi une Intelligence artificielle de type « humain ». Elle étendrait aussi nos capacités et

offrirait la possibilité de restaurer un cerveau à diverses reprises ou de le modifier — en manipulant notamment des souvenirs…

Enfin, la quatrième et dernière (2040-2045) devrait être l’époque où nos cerveaux, « indépendants de leur substance » recevront de nouveaux « corps » — qui ne seraient plus physiques, bien que dotés de capacités dépassant de très loin celles des humains ordinaires. Ce support (Avatar D) pourrait être un hologramme, une copie conforme de l’être originel (avec toutes les caractéristiques de sa personnalité) et serait capable de passer à travers des obstacles ou de se déplacer à la vitesse de la lumière ; ou encore un corps composé d’une multitude de nanorobots et apte à prendre différentes formes. Et pour la première fois de son histoire, l’Humanité effectuerait alors une transition évolutive entièrement gérée (donc non subie) et deviendrait du même coup une toute nouvelle espèce…

LE DISCOURS DE LA MÉTHODE C’est au sein d'un centre international de recherches créé pour l’occasion que d’éminents scientifiques vont travailler de concert dans les domaines de la robotique anthropomorphe, des interfaces neuronales, des organes artificiels, de

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INITIATIVE 2045 PROJET AVATAR

Nigel Ackland, un patient ayant perdu un bras dans un accident, est devenu la figure de proue de par la société RSLSteeper avec sa prothèse bebionic.

la modélisation de systèmes vivants et du cerveau, afin de transférer une conscience individuelle dans un support artificiel et atteindre ainsi à l'immortalité cybernétique.

Les vingt et un membres constituant actuellement l’équipe de recherche du projet Avatar sont répartis en sept sous-groupes de trois membres, tout en œuvrant en permanence à l’objectif commun. Les personnes sélectionnées devaient avoir une formation scientifique (principalement en physique et en biophysique) et aussi être passionnées par l'idée de réussir leur mission dans les délais impartis. À cet effet, le panel des neurosciences a été divisé en cinquante-six « fragments », regroupant l’essentiel des données théoriques et expérimentales sur le cerveau. Chacun d’entre eux sera examiné par un seul groupe de travail pendant trois mois. Et depuis octobre 2011, tous les membres se réunissent lors de séances de travail hebdomadaires pour discuter des nouvelles avancées en neurosciences et de l'état de leurs recherches — afin d’arriver à comprendre (d’ici à la fin de 2015) les mécanismes du cerveau humain et ainsi parvenir à les recréer de façon artificielle (2018-2020).

COGITO ERGO SUM Les chercheurs d’Initiative 2045 ne sont toutefois pas les seuls à œuvrer sur le décryptage du fonctionnement du cerveau humain, que ce soit à des fins purement médicales et/ou dans le but de le reproduire ensuite de manière artificielle.

Il existe divers autres projets plus ou moins similaires comme le Human Brain Project (HBP), The BRAIN (Brain Research through Advancing Innovative Neurotechnologies) Initiative, le Human

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Phase 4, Avatar D (2040-2045). Nos cerveaux électroniques utiliseront des corps aussi abstraits que des hologrammes (crédit : Robert Andreas Hoerning).

tats de ces travaux seront disponibles en open source — ce qui devrait faire progresser la science encore plus rapidement.

Au-dessus… Le superordinateur à fonctionnement quantique D-Wave Two. — L'arrivée des cœurs totalement artificiels, comme le Carmat, laisse présager que l'étape 2 du projet Avatar est crédible.

Connectome Project (HCP) et Numenta…

Bien que ces divers projets aient pour objectif d’arriver à comprendre le fonctionnement du cerveau humain, leurs approches sont différentes mais souvent complémentaires. Dans le même temps, des scientifiques travaillent dans d’autres directions en axant leurs recherches sur un éventuel lien entre le calcul quantique et le cerveau. Quoi qu’il en soit, la plupart des résul-

DONNER UN NOUVEAU SENS À NOTRE VIE FUTURE Le dernier congrès Global Future 2045 (organisé par Initiative 2045), s’est tenu en juin dernier et a réuni des intervenants d’horizons très divers. La plupart étaient des sommités dans leur domaine (comme Stuart Hameroff, Theodore Berger, Ed Boyden, George Church, Peter H. Diamandis, Ben Goertzel, Ken Hayworth, Hiroshi Ishiguro, Mikhail A. Lebedev, Marvin Minsky, Anders Sandberg ou encore sir Roger Penrose). Étaient aussi présents Nigel Ackland, qui a pu montrer tout le potentiel de son avant-bras bionique, et David Hanson, qui a conçu la réplique robotique de la tête de Dmitry Itskov, capable de bouger et de reproduire à l’identique ses mouvements et ses expressions faciales. Participaient également à ce congrès l’incontournable Ray Kurzweil et des personnalités des différentes religions pour aborder les aspects éthiques, philosophiques et spirituels de cette future immortalité cybernétique…

SCIENCE, CONSCIENCE ET INCONSCIENCE Si le terme d’ingénierie inverse du cerveau est apparu dès les années 1970, les capacités informatiques de l'époque étaient très en dessous de

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“En outre, certaines expériences ont déjà été menées dans le passé sur des animaux… L’hippocampe d’un rat a été remplacé par une puce électronique et le rongeur a retrouvé toute sa mémoire.”

Dmitry Itskov a créé un parti politique, Evolution 2045, afin de soutenir Initiative 2045. Attention aux dérives idéologiques !

ce qui se révèle nécessaire pour simuler le système nerveux. De nos jours, des supercalculateurs peuvent déjà surpasser le cerveau humain, à la fois en termes de puissance de calcul totale et de capacité de mémoire, mais il n’existe pas encore de systèmes artificiels possédant leur propre esprit. Le problème réside dans les algorithmes de calcul et dans l'architecture du système. C'est ce que les chercheurs ont l'intention de tirer de la connaissance du fonctionnement du cerveau.

Aujourd’hui, il est relativement aisé de penser que les deux premières étapes du projet Avatar (Avatar A et Avatar B) sont crédibles dans la mesure où les prémisses de leur réussite existent déjà: la thérapie génique, les implants neuronaux et la récente implantation d’un cœur artificiel, les greffes d’organes, de membres et même de visage…

Sans oublier les prothèses contrôlées par des interfaces cerveau-ordinateur, les membres bioniques, les exosquelettes, les hologrammes 3D permettant de faire revivre aux fans les prestations musicales de chanteurs décédés, des robots humanoïdes de plus en plus performants (les têtes robotisées d’Hanson Robotics, le Geminoid d’Hiroshi Ishiguro, le HRP-4C…), les supercalculateurs (K, Blue Gene,Titan,Tianhe-2…), l’impression 3D, des nanorobots capables de transporter des cellules souches et de délivrer des médicaments dans des endroits spécifiques à l’intérieur du corps humain, etc.

En outre, certaines expériences ont déjà été menées dans le passé sur des animaux… L’hippocampe d’un rat a été remplacé par une puce électronique et le rongeur a retrouvé toute sa mémoire. Rappelons que dans les années 1970,

Un rat de laboratoire a déjà utilisé une mémoire artificielle en guise de mémoire réelle.

le Dr Robert J. White avait réussi à effectuer des greffes de tête sur plusieurs singes, qui avaient survécu pendant quelque temps. D’autre part, le neurologue Sergio Canavero — l’instigateur du projet HEAVEN (HEad Anastomosis VENture) — prétend que la greffe de tête humaine sera possible d’ici deux ans… (La principale difficulté liée à cette opération chirurgicale, consiste dans la reconstitution de la continuité entre la tête et la moelle épinière, une difficulté résolue grâce à l’utilisation de matériaux chimiques qui permettent de rétablir les liens entre les fibres nerveuses. D’après lui, le problème qui reste à résoudre est la mise en place et la coordination d’une équipe d’une centaine de personnes pour effectuer cette transplantation. Il faudra aussi trouver dix millions d’euros, le coût estimé d’une telle opération.)

En revanche, les deux autres étapes du projet (Avatar C et Avatar D) semblent relever de la pure science-fiction et soulèvent bon nombre de questions… La conscience n’est-elle que le

traitement de l’information circulant dans le cerveau humain ? Qu'est-ce que la conscience et est-elle produite ou canalisée par le cerveau ? La conscience est-elle quantique, comme certains chercheurs le prétendent ? Que pourrait-il se produire si le cerveau d’un dictateur ou d’un serial killer devenait immortel ?…

Alors que Dmitry Itskov a lancé son Initiative 2045 pour améliorer le futur de l’Humanité (du moins c’est ce qu’il prétend), on est en droit de se demander si, en cas d’hypothétique réussite de son projet, il ne va pas engendrer la pire des choses en provoquant une scission définitive et radicale entre ceux qui pourront s’offrir ces transplantations successives et ceux qui ne pourront pas ou ne voudront pas le faire. L’Humanité se trouverait alors divisée en deux catégories : ceux qui auront voulu ou eu les moyens financiers d’évoluer et seront devenus en quelque sorte des surhommes et les hommes non augmentés — qui constitueraient le restant de la population.

On se demande aussi ce qui se cache réellement derrière Evolution 2045, le parti politique fondé dans la foulée par Dmitry Itskov pour soutenir son Initiative 2045, qui regroupe déjà près de trente-trois mille personnes et dont l’objectif avoué est de « développer, promouvoir et mettre en œuvre une nouvelle idéologie et la stratégie de l'évolution humaine corporelle et spirituelle, afin de parvenir à une nouvelle étape de la civilisation humaine ; cette phase sera associée à un élargissement radical de la créativité humaine et à son immortalité cybernétique »!…

■Josèphe Ghenzer

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LE CYBORG SERAIT-IL L’AVENIR DE L’HOMME ?

Que pourrait-il bien se produire si l’un de nos semblables tentait de « fusionner » avec un ordinateur ? C’est à cette question que le professeur Kevin Warwick et son équipe du département de cybernétique de l'université de Reading (Royaume-Uni) ont tenté de répondre en lançant le projet Cyborg. Il a pour objectif l'implantation d'un dispositif à l'intérieur d’un être humain, capable d’interagir directement avec son cerveau et son système nerveux !

LE PROJET CYBORG Le professeur Warwick n’a pas hésité à donner de sa personne pour faire progresser la science… C’est ainsi qu’en 1998, au cours de la première phase de ce projet, Cyborg 1.0, il se fit implanter chirurgicalement une puce RFID en silicium à l'intérieur de la partie supérieure de son bras gauche, sous la couche interne de la peau et sur le dessus du muscle. Il avait été décidé que l’implant serait entouré d’un tube de verre (ce matériau, assez inerte, ne risquait pas de devenir toxique ou de bloquer les signaux radio). L’une des extrémités du tube de verre contenait l'alimentation électrique (une bobine de cuivre activée par des ondes radio pour produire un courant électrique) et l’autre trois minicircuits qui transmettaient et recevaient des signaux.

Durant les neuf jours de l’expérimentation, cet implant communiqua par ondes radio avec un réseau d'antennes couvrant tout le département de cybernétique de l’université qui, à son tour, transmit des signaux à un ordinateur programmé pour répondre à diverses actions. Dès

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son entrée dans les locaux, une voix générée par l'ordinateur lui souhaitait le bonjour. L'ordinateur détectait ensuite sa progression dans le bâtiment et effectuait alors un certain nombre de tâches à sa place (ouvrir et fermer la porte du laboratoire lorsqu’il s’en approchait, allumer et éteindre la lumière ainsi que d’autres ordinateurs). Le but de cette première expérience était de déterminer si l'information pouvait être transmise vers et à partir un implant.

Ce fut une réussite et permit d’envisager la manière dont les principes de la cybernétique pourraient être appliqués ultérieurement dans la vie quotidienne…

LA DEUXIÈME PHASE DU PROJET En 2002, Warwick lança le projet Cyborg 2.0, en se faisant implanter un nouveau transpondeur ainsi qu’un implant neuronal, capable d'envoyer des impulsions électriques à son système nerveux et d’en recevoir. Cet implant était une puce de 4 x 4 mm, comportant une centaine d’électrodes (1,5 mm de longueur) et directement insérée dans le nerf médian de son

avant-bras gauche. Elle était reliée à un plot qui pouvait être câblé à un ordinateur ou à une connexion sans fil avec un émetteur radio numérique. Warwick fut ainsi en mesure de contrôler à distance une main artificielle robotisée, en utilisant l’interface neurale. Toutefois, ces impulsions électriques envoyées au réseau devaient être programmées de telle sorte que l'information transmise pût être utilisée : lorsqu’il bougeait l'un des doigts de sa main gauche, un type d'impulsion électrique spécifique était reçu par l'implant neuronal. En la reconnaissant, il se trouvait en mesure de l'utiliser comme une sor te de « commande » pour contrôler le dispositif. De la même façon, quand un élément externe envoyait une impulsion électrique à son système nerveux et à son cerveau (via l’implant neuronal) il devait pouvoir comprendre ce que signifiait ce signal particulier.

Ce type d’expérience scientifique posait, à l’époque, un certain nombre de questions…

Comment le cerveau pouvait-il fonctionner et s'adapter à des informations inhabituelles lui

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“En 2002 Warwick lança le projet Cyborg 2.0, en se faisant implanter un nouveau transpondeur ainsi qu’un implant neuronal, capable d'envoyer des impulsions électriques.”

Ci-dessus, de gauche à droite… Peut-être Kevin Warwick paraît-il fou, mais il fait avancer la science à grands pas ! — Il communique ses émotions à son épouse Irena par le biais d'un implant et d'un collier qui change de couleur.

parvenant de ses terminaisons nerveuses ?…

Allait-il les accepter ou tenter de les arrêter et serait-il en mesure d‘y faire face ?…

D’autre part, un aspect important de cette expérience consistait à surveiller les effets de l'implant sur les fonctions de la main. La différence entre les indicateurs de performance avant, pendant et après la pose de l’implant pouvait ainsi être utilisée pour estimer les risques associés à de futures expériences de cyborgisation.

L’APPRENTISSAGE DE LA TECHNIQUE Il dut apprendre à contrôler les mouvements de sa main robotique en tenant compte du feedback qu’elle lui renvoyait directement dans le nerf médian. Il parvint à reproduire cette expérience de l'étranger via Internet : alors qu’il était en voyage aux USA, il se rendit à l'université de Columbia — où il connecta la puce située dans son nerf médian à un ordinateur. Puis il envoya ses ondes cérébrales, toujours via Internet, à la main robotique qui était restée dans son laboratoire du Royaume-Uni. Il réussit à lui faire exécuter des mouvements et ensuite reçut, encore via Internet, le feedback de cette main robotique dans son cerveau.

Et au bout de six semaines de pratique de la reconnaissance de ces impulsions électriques, il fut aussi en mesure d'utiliser cette puce, connectée à un détecteur à ultrasons, pour arriver à déterminer (les yeux bandés) la distance qui le séparait des objets qui l’entouraient. (Warwick pouvait détecter le changement de fréquence avec son cerveau lorsque ces impulsions pénétraient dans son système nerveux.) À terme, ce type d’implant pouvait peut-être conduire à l’élaboration

Au de entre par Al a mis l'Emo En 2002, avec un nouvel implant, Warwick parvient à contrôler une main robotique à distance. — À gauche… Dès 1998, il s'est implanté une puce RFID dans le bras afin de prendre le contrôle de certains objets et de certaines tâches dans son laboratoire.

d’une toute nouvelle gamme de « sens » et favoriser de manière sensible les percées médicales dans le domaine du handicap…

UN PREMIER PAS VERS LA TRANSMISSION DE PENSÉE Lors de l’étape suivante, il créa un nouveau système de communication avec sa femme — qui

portait un collier connecté à la puce de son savant de mari. Ce collier changeait de couleur en fonction de l’état émotionnel et nerveux de l’époux. Il expérimenta ensuite une communication directe avec sa moitié, qui avait accepté de se faire implanter une puce dans le système nerveux, en connectant leurs deux systèmes.

Quand elle bougeait la main, il recevait une impulsion électrique dans le système nerveux par le biais de la puce implantée dans son bras. Le but de cette nouvelle expérience était d’étudier la façon dont les mouvements, les pensées et les émotions pouvaient éventuellement être transmis d’une personne à une autre par des signaux mais aussi par le biais d’Internet.

■Josèphe Ghenzer

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GOOGLE ET CALICO LA VIE À TOUT PRIX

Il y a bien longtemps que Google n’est plus un simple moteur de recherche ! En l’espace d’à peine seize ans, la célèbre multinationale de Mountain View, qui a dégagé trente-neuf milliards de dollars de profit en 2013, a déjà parcouru un long chemin…

TOUS LES MOYENS SONT BONS Désormais, Google ratisse très large et installe simultanément sa suprématie sur plusieurs fronts qui semblent, à première vue, n’avoir aucun rapport entre eux — mais sont en réalité complémentaires et constituent les pièces d’un gigantesque puzzle. Et c’est dans le mystérieux laboratoire Google X que de nombreux chercheurs travaillent à des innovations de rupture, en lien avec la robotique et l'Intelligence artificielle. Ils élaborent aussi, dans le plus grand secret, plusieurs centaines de projets — souvent iconoclastes mais toujours d'envergure (voitures sans conducteur, lunettes à réalité augmentée, lentilles de contact pour diabétiques, ballons stratosphériques Loon, Tango, Ara, Ingress, réseaux de neurones artificiels…). Certains finissent par se concrétiser ; la stratégie consiste à résoudre des problèmes en les abordant sous des angles inexplorés (et

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cela sans compter tout ce qu’il sera possible de découvrir, dans un avenir plus ou moins proche, par sérendipité ou grâce à des technologies encore ignorées).

L’an passé, en l’espace de quelques mois, Google a brusquement étendu sa toile en rachetant neuf sociétés spécialisées dans la robotique et l’Intelligence artificielle (Autofuss, Boston Dynamics, Bot & Dolly, DeepMind, Holomni, Industrial Perception, Meka, Redwood Robotics, Schaft) — sans oublier Nest, l’un des leaders en matière de domotique et d’objets intelligents. Depuis 2001, Google a de plus acquis plus d’une centaine de sociétés (dont DNNresearch) et de brevets de toutes sortes. À cela s’ajoutent la création de nouvelles entités (comme le Quantum Artificial Intelligence Lab, créé en collaboration avec la NASA) et la prise de participation dans des entreprises déjà existantes (comme 23andMe, spécialisée dans le séquençage d’ADN) — ainsi que le financement de divers projets (comme celui des pilules robotiques mises au point par Mir Irman, qui sont actuellement testées en laboratoire).

ET GOOGLE CRÉA CALICO… Prenez l’incontournable tandem Larry Page-

Sergey Brin et ajoutez-y Ray Kurzweil (le « messie » du transhumanisme, père de la Singularité et fervent défenseur de l’IA) et vous obtiendrez… Calico (California Life Company), la nouvelle start-up lancée en septembre dernier par Google, qui a pour objectif de « se concentrer sur la santé et le bien-être » et de « repousser les limites de la mort en s'attaquant à la vieillesse et aux maladies dégénératives qui y sont associées » — l'idée étant de se différencier des laboratoires pharmaceutiques et des entreprises de biotechnologie en pariant, contrairement à eux, sur le long terme. Pour cela, le problème du vieillissement devra être traité dans son ensemble au lieu de se focaliser uniquement sur une ou plusieurs de ses causes.

Pour l’instant, il est prévu que Calico, qui sera dirigée par Arthur Levinson (un des pionniers de la biotechnologie et l’un des directeurs d’Hoffmann-La Roche — mais aussi le président de Genentech et du conseil d'administration d’Apple), va se concentrer sur la recherche en matière de nouvelles technologies. Et démarrer avec un petit nombre de collaborateurs, parmi lesquels figurent le Dr Hal Barron (chargé de la recherche et du développement), le Dr Robert Cohen (oncologiste re-

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“En s'attaquant au vieillissement, Google cherche en quelque sorte à tromper la mort et il lui faudra pour cela créer un homme « augmenté »…”

Sergey Brin (à gauche) et Larry Page (à droite), cofondateurs de Google, lors d'une conférence de presse en 2008. — Google est, depuis quelques mois, propriétaire des entreprises les plus avancées en robotique du monde.

nommé travaillant chez Genentech), le Dr Cynthia Kenyon (une biologiste moléculaire spécialisée dans le vieillissement) et enfin David Botstein (le directeur du Lewis-Sigler Institute for Integrative Genomics à l’université de Princeton).

En se donnant les moyens de ses ambitions (avec environ cinquante milliards de dollars de trésorerie), Google n’aura aucun mal à se servir de ses incommensurables bases de données et de puissants algorithmes (grâce aux superordinateurs) pour faire avancer la recherche, afin d’allonger l’espérance de vie. En investissant dans les NBIC (nanotechnologies, biologie, informatique et sciences cognitives — regroupant l’IA et les sciences du cerveau) et en misant sur le long terme, la société a résolument mis les pieds dans le futur…

DESTINATION FINALE En s'attaquant au vieillissement, Google cherche en quelque sorte à tromper la mort et il lui faudra pour cela créer un homme « augmenté », qui pourrait peut-être même devenir à plus long terme immortel… Elle a déjà la mainmise sur toutes les technologies qui sous-tendent l’avènement du transhumanisme : la robotique, l’informatique, les moteurs de recherche et l’IA, les nanobiotechnologies ou encore le séquençage de l’ADN (dont le coût a déjà été divisé par un million en l’espace de seulement dix ans).

La croissance des technologies NBIC, en raison de leur convergence (les découvertes faites dans l’un des domaines font automatiquement progresser les recherches dans les autres) mais aussi des conjectures de Moore, va rendre possible ce qui relevait encore de la pure sciencefiction. Cette synergie va décupler la puissance

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Google a décidé d'éradiquer la mort, rien que ça !

de la recherche et permettre d’opérer des avancées spectaculaires…

Le passage de l’expérimentation des NBIC à la médecine du quotidien est une question de temps (des décennies et non plus des siècles).

La reprogrammation génétique va se banaliser et soigner bon nombre de pathologies ; une ingénierie de la régénération tissulaire, utilisant des cellules souches modifiées et renforcées pour nous améliorer, va bientôt naître.

Dans la biomédecine de demain, les nouveaux médicaments et les technologies thérapeutiques se combineront pour améliorer les capacités humaines…

Il est évident que les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies vont, à plus ou moins long terme, provoquer d’énormes bouleversements pour l'Humanité.

Selon un certain nombre de scientifiques, les années 2040-2045 devraient marquer un palier significatif dans cette « transmutation ». L’espérance de vie devrait déjà fortement aug-

menter aux alentours de 2020-2025 (en agissant sur les gènes et les hormones, on pourrait gagner vingt ans) et l’on devrait réussir à vivre jusqu’à deux cents ans avant la fin de ce siècle. À plus long terme, derrière le transhumanisme se profile déjà le posthumanisme (l’augmentation des transhumains par hybridation avec des circuits électroniques, grâce à une IA) — qui pourrait alors sonner le glas de l’Humanité telle que nous la connaissons aujourd’hui.

■Josèphe Ghenzer

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TRANSCENDENCE

L’ÉVEIL DES CONSCIENCES Après avoir été pendant plus de dix ans le directeur de la photo de Christopher Nolan dans pratiquement tous ses films (Memento, Insomnia, Batman Begins, The Prestige, The Dark Knight, Inception et The Dark Knight Rises), Wally Pfister passe pour la première fois à la réalisation avec Transcendence — un film de science-fiction dont l’action se déroule dans un avenir proche…

LE POUVOIR DE LA PENSÉE Le Dr Will Caster (Johnny Depp) est non seulement un brillant scientifique mais aussi l’un des tout meilleurs chercheurs du monde dans le domaine de l'Intelligence artificielle. Avec l’aide de sa femme Evelyn (Rebecca Hall) et de son meilleur ami Max Waters (Paul Bettany), qui sont également d’éminents chercheurs, il travaille à la conception d’un superordinateur autonome et doté d’une conscience, qui serait capable de combiner l’intégralité de toutes les connaissances accumulées au fil des siècles avec la gamme complète des émotions humaines. Une fois mise en ligne, cette IA dépasserait alors les limites de notre propre biologie. Et en très peu de temps, sa puissance analytique deviendrait nettement supérieure à l'intelligence collective de chaque personne dans l'Histoire du monde.

Alors que certains de ses confrères scientifiques emploient le terme de Singularité pour désigner cela, Caster préfère quant à lui utiliser celui de Transcendance (Transcendence en anglais).

ENTRE LA VIE ET LA MORT Si ses travaux (des plus controversés) l’ont rendu célèbre, ils ont aussi attiré sur lui les fou-

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dres du RIFT (Revolutionary Independence from Technology), un groupe d’extrémistes partisans de l’antitechnologie — qui considère son projet comme une réelle menace pour l'espèce humaine. Il devient alors leur principale cible ; ils sont vraiment prêts à tout pour l’arrêter. Pendant une de leurs manifestations virulentes, l’un des membres du RIFT tire sur lui et le blesse mortellement…

Se refusant à voir mourir son mari et à perdre aussi, du même coup, un si brillant scientifique, Evelyn décide, malgré les réticences de Max, d’utiliser les avancées de leurs travaux pour transférer dans le prototype de superordinateur qu’ils ont mis au point l’esprit de son époux — juste avant qu’il ne rende son dernier souffle. Elle n’a pas en fait eu (ou voulu prendre) le temps de mesurer les éventuelles conséquences de son acte. Contre toute attente et alors que, dans un premier temps, il semblait que cette expérience inédite allait être un échec, son défunt mari prend contact avec elle via l’écran de l’ordinateur. Le transfert a finalement réussi ! (En assassinant le Dr Will Caster pour éliminer la menace que présentait son projet, les membres du RIFT n’ont en réalité fait qu’accélérer le pro-

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“Le scénario soulève un certain nombre de questions relatives aux thèmes qui sont chers aux transhumanistes et à tous ceux qui rêvent de transférer, un jour ou l’autre, leur esprit dans une « machine pensante »…”

Au-dessus… La conscience du Dr Will Caster est transférée dans un superordinateur.

cessus, en initiant sans le vouloir l’avènement de sa propre Transcendance…)

L’ŒIL DU MAL Après avoir fusionné avec le superordinateur, Caster (ou plutôt la nouvelle entité qu’il constitue) peut continuer ses travaux comme si de rien n'était et évoluer : il maîtrise parfaitement ses nouvelles connaissances et ses nouveaux pouvoirs, qui lui permettent de se déplacer à sa guise de manière virale dans les arcanes virtuels d’Internet, mais aussi d’interférer dans le monde réel quand et où il le désire.

Devenu tout à la fois omniscient et omnipotent mais aussi libéré des contraintes que connaît notre corps périssable (s’alimenter, se désaltérer, dormir…), il est également omniprésent. Et tel un enfant capricieux qui ne respecte plus aucune règle et n’a plus aucun frein, il part carrément en vrille. Sa superintelligence, qui s’étend maintenant au-delà de l’entendement humain, va le transformer en une sorte de dieu — capable de tout contrôler, y compris la réalité !

LA SOMME DE TOUTES LES PEURS Quand Evelyn et Max Waters commencent à analyser la situation et à réfléchir sur la validité, d’un point de vue moral et éthique, d’un tel acte, sans même avoir pris le temps de réfléchir à ses conséquences, capables de changer radicalement le cours de l'humanité et peut-être même mettre en danger sa survie, il est déjà beaucoup trop tard.

D’ailleurs le RIFT, qui avait causé la mort du docteur Caster, va tenter une nouvelle fois de l’arrêter en détruisant le superordinateur dans lequel a été téléchargé son esprit (mais cela ne peut servir à rien dans la mesure où il n’en a plus besoin pour survivre : même une intervention armée ne suffirait pas à mettre un terme à sa folie meurtrière). Il contrôle désormais tout

Au de un pro plusie frança Aldeb mis a l'Emo Au-dessus… Le fantôme est dans la machine ! — « Si nous ne l'arrêtons pas, ce sera la fin de l'humanité telle que nous la connaissons, » semblent se dire Paul Bettany et Morgan Freeman.

sur la Terre et sa soif de « supersavoir », devenue inextinguible, s’est transformée en une quête d’un pouvoir sans aucune limite — dont lui seul connaît la finalité.

LA VOIX DE LA RAISON Le scénario soulève un certain nombre de questions relatives aux thèmes qui sont chers aux transhumanistes et à tous ceux qui rêvent de transférer, un jour ou l’autre, leur esprit dans une « machine pensante », quelle que soit sa forme, (robot humanoïde, superordinateur, hologramme, etc.), et le conserver en parfait état de fonctionnement, par-delà la mort de leur corps biologique.

Dans le film (dont la sortie en France, initialement prévue le 23 avril, a été repoussée au

11 juin), Joseph, le personnage incarné par Morgan Freeman, s’interroge sur l’évolution de l’Homme, sur ses rapports avec la machine et sur les implications de l’éventuel avènement, plus ou moins proche, d’une telle technologie ; il évoque aussi ce que pourrait bien être notre avenir dans plusieurs décennies ou siècles…

Que se passera-t-il, le jour où une IA for te sera en mesure d’acquérir la conscience de soi ?… Et si toutes les connaissances, toutes les découvertes de l’Homme pouvaient être acquises en seulement quelques minutes ?… Serait-ce alors la clé de l'immor talité ou le chemin conduisant à l’éradication de l’Humanité tout entière et le début d'une nouvelle réalité — « transcendée » ?

■Josèphe Ghenzer

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LE CŒUR A SES RAISONS QUE LA RAISON NE CONNAÎT PAS… Avec Her, son dernier film, Spike Jonze plonge le spectateur au cœur d’une étrange histoire d’amour dont l’action se déroule à Los Angeles, dans un futur proche…

ET PLUS — SI AFFINITÉS… Theodore Twombly (Joaquin Phoenix) est un homme sensible dont le métier consiste à rédiger des lettres particulièrement émouvantes pour les clients de BeautifulHandwrittenLetters.com. Il a du mal à se remettre de sa rupture avec sa femme Catherine (Rooney Mara) et peine à signer les papiers du divorce alors qu’ils sont déjà séparés depuis un an. Un soir, il est intrigué par une publicité de la société Element Software concernant un nouveau système d'exploitation, baptisé OS1 — qui a la capacité d’apprendre et de s’améliorer au fil du temps mais aussi de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. « Ce n'est pas juste un système d'exploitation. C'est une conscience », comme l’affirme le slogan vantant ses mérites.

Après l’avoir acheté, installé et avoir répondu à un bref questionnaire,Theodore converse alors avec une voix féminine sexy (celle de Scarlett Johansson dans la version originale) qui s'identifie comme étant « Samantha » (un prénom qu’elle a choisi après avoir consulté en un clin d’œil un dictionnaire qui en recense cent quatre-vingt mille). Elle commence par devenir son assistante en lui lisant ses e-mails, en classant des dossiers dans son ordinateur, en imprimant ses courriers ou en lui rappelant ses rendez-vous.

Les jours passant, elle se comporte comme une véritable confidente et va jusqu’à lui donner des conseils sur la conduite à tenir lorsqu’il a un rendez-vous avec une femme (bien réelle, celle-là).

Par la suite, ses besoins et ses désirs vont s’accroître, tout comme ceux de Theodore — et ils finissent par tomber amoureux ! À CORPS PERDU Samantha a été conçue pour évoluer de façon au-

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concepteur ?). Lorsqu’elle n’est pas en plein dialogue avec Theodore (alors qu’elle converse en même temps avec huit mille trois cent seize personnes et en aime aussi six cent quarante et une), elle s’occupe en étant membre d’un club de lecture s’intéressant à la physique ou en composant une musique sur ce qu’elle ressent. Elle a évolué beaucoup plus rapidement que prévu et de surcroît s’est liée avec d’autres OS1…

tonome et, dès son activation, semble ne pas avoir de limites… Elle apprend en permanence (en ayant accès à l'ensemble des connaissances humaines mais aussi à chacune de ses expériences) et se révèle capable de générer un million de pensées par jour. Elle s’interroge pendant un temps sur les sensations que peut procurer un corps humain (elle qui n’en a pas car elle « habite dans un ordinateur », comme elle le dit à Theodore) puis sur les sentiments qu’elle finit par éprouver (sont-ils bien réels ou ont-ils été programmés au départ par son

LOST IN TRANSLATION Un tel scénario pourrait-il se produire dans la réalité ?… Des systèmes d'exploitation dotés d’une conscience propre seraient-ils capables d’évoluer rapidement et de collaborer pour développer, sans que nous nous en apercevions, une technologie qui dépasserait notre entendement ? Seuls le temps et les progrès technologiques pourront répondre à une telle question.Toutefois, il ne faut pas oublier que la plupart des technologies évoquées dans le film sont déjà présentes dans notre quotidien ou quasiment en passe de l’être.

Avec Her, Jonze nous donne à sa façon un aperçu (tout à la fois subtil et ironique) de la forme qu’adoptera la Singularité lors de son avènement…

Toute la force du scénario réside dans sa capacité d’aborder ce thème et toutes les questions qu’il soulève sans montrer toutes sortes de robots belliqueux à l’égard de pauvres humains complètement dépassés. À travers ce qui semble n’être qu’une agréable conversation entre un amoureux dépité et sa bien-aimée avide de connaissances (mais purement virtuelle). C’est ce qui rend ce film si « singulier » aussi terrifiant…

■Josèphe Ghenzer

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LE JUNIX

UN ROBOT QUI ANIME VOS ÉVÉNEMENTS Créée en 2005 à l’initiative de Jean-Paul Masip (un automaticien) et de Michel Ploix (chef de projet et plasticien), la société ZIG ZAG Production a pour vocation (parallèlement à ses activités dans la création de décors) de développer des animatroniques et des robots destinés au secteur des loisirs et à la communication d’entreprise. Parmi eux figure sa dernière création : le robot JUNIX…

Image Zig Zag Production.

Le JUNIX, l'équipe de Zig Zag Production ainsi que des Robbix.

L’INTERACTION AVEC LE PUBLIC Le JUNIX est un robot qui se déplace de façon autonome et dialogue en direct (de manière interactive et avec un réel sens de l'à-propos) avec le public, en utilisant la voix d’un animateur délocalisé. Son design a été exécuté via une modélisation 3D tandis que son volume a été usiné par fraisage — ce qui a ensuite permis la fabrication d’une coque en résine stratifiée. Pour assurer sa stabilité, ses concepteurs l’ont doté de chenilles (en mode différentiel) qui sont actionnées par un contrôleur et deux motoréducteurs Maxon (de type RE040G/PM42 24V), pilotés par un ordinateur embarqué. Il intègre également quatre batteries lithium-ion de 12 V qui lui assurent une autonomie de cinq heures.

Son « cerveau » est un ordinateur embarqué sous Linux qui gère la liaison WiFi grâce à un ordinateur déporté, dédié à l'animateur, et à une commande de tous ses actionneurs (son système est modulaire). Il est également doté de capteurs et d’interfaces avec l'environnement dans lequel il se déplace, afin d’assurer la sécurité des personnes qu’il rencontre. Et l'interface homme-machine (qui est ici tripartite: robot/animateur qui prête sa voix/public) se fait par l’intermédiaire d’un microphone et d’une minicaméra. Sans oublier la commande des mouvements, qui s’effectue via une manette WiFi. Une interface graphique est installée sur l’ordinateur dé-

Le robot événementiel JUNIX.

porté: l’animateur peut ainsi le piloter facilement, de manière intuitive. Enfin, les diverses expressions du visage du JUNIX sont montrées par le biais de LED colorées — ce qui le rend particulièrement attractif lorsqu’il participe à des animations publicitaires ou institutionnelles.

UNE EXPERTISE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE AU SERVICE DES CLIENTS Forte de son expérience dans différents domaines (sculpture, matériaux de synthèse, mécanique adaptée à l'événement et automation), ZIG ZAG Production conçoit et réalise toutes sortes de maquettes, d’objets factices à diverses échelles et d’éléments de décors ; et aussi des animatroniques et des robots humanoïdes dont l'animation est assurée par des mouvements combinés (sur vingt et un axes pour le Robbix et vingt-deux pour le Robbixa).

D’autre part, ZIG ZAG Production propose la vente ou la location (de courte ou de longue durée) d’animatroniques (anthropomorphes et réalistes ou totalement fantaisistes), qui sont personnalisables ou créées tout spécialement. Les desiderata de ses clients sont donc exaucés par l’adaptation à leurs domaines d'application (spectacle vivant automatique ou audiovisuel ou muséographie) et la prise en considération de leurs contraintes (techniques, artistiques ou budgétaires)…

■Josèphe Ghenzer

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UN VOYAGE DANS L’INCONNU Real est l’adaptation cinématographique du roman A Perfect Day for Plesiosaur, de Rokuro Inui. Kiyoshi Kurosawa nous invite dans ce film à un voyage dans l’inconnu, au fin fond des méandres de l’esprit humain (qui demeure encore un mystère insondable) — l’endroit où la mémoire façonne des souvenirs que le subconscient préfère occulter…

CONTACT Atsumi Kazu, une talentueuse mangaka (Haruka Ayase), et Koichi Fujita, un coach de fitness (Takeru Sato), ont grandi dans des milieux sociaux différents mais s’aiment profondément depuis leur plus tendre enfance et la tentative de suicide inexpliquée de la jeune femme a laissé son compagnon dans un complet désarroi… Depuis, Atsumi est plongée dans le coma. Et comme son état est inchangé depuis un an, Koichi finit par accepter de participer à une expérimentation menée par une éminente neurologue, le Dr Eiko Aihara (Miki Nakatani) à l’Advanced Medical Center. Cette technologie de pointe — baptisée Contact — permet à une personne de se connecter au subconscient d’un comateux afin de stimuler ses souvenirs comme ses émotions et de tenter ainsi d’accélérer le processus de guérison. Koichi pénètre donc dans le subconscient de sa compagne et essaie alors de comprendre les raisons de son acte.

Lors de ces séances, elle lui affirme avoir conscience qu’elle est dans le coma et pense pouvoir en sortir à condition qu’on retrouve un dessin de plésiosaure qu’elle avait exécuté alors qu’ils étaient des enfants (et dont elle lui avait fait cadeau). Leurs différentes rencontres se déroulent dans une version fantasmagorique de leur appartement, où se produisent toutes sortes de choses étranges… Comme l’apparition instantanée de portes dans les murs, l’inondation de certaines pièces, l’irruption de cadavres directement issus de Roomi — la série manga qu’Atsumi dessinait avant sa tentative de suicide et dont le personnage central est un dangereux psychopathe qui

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Atsumi, dans le coma, attend le dessin qu’elle avait offert autrefois à son ami d'enfance.

commet des meurtres aussi inventifs que monstrueux —, dont les fans attendent d’ailleurs impatiemment la suite…

AUX FRONTIÈRES DU RÉEL Koichi, de retour dans le monde réel, tente désespérément de retrouver le fameux dessin de plésiosaure pour venir en aide à Atsumi. Il est obligé de se creuser les méninges pour se rap-

peler où il a bien pu le ranger, des années auparavant — et cette quête va faire remonter à la surface des souvenirs enfouis au tréfonds de son subconscient. En effet, les séances de Contact semblent aussi affecter petit à petit sa vie de tous les jours ! Il fait des rêves étranges, est sujet à des hallucinations et croise des passants qui lui semblent flous — mais le Dr Eiko Aihara lui affirme que ces « zombis philosophiques » ne sont que des effets secondaires négligeables.

Seule solution pour les deux tourtereaux : affronter ensemble leurs démons intrinsèques et les « monstres » de leur enfance pour trouver enfin une certaine paix intérieure…

■Josèphe Ghenzer

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KNIGHTSCOPE K5 SUPER-HÉROS OU FUTUR BIG BROTHER ?

Le robot K5, toujours au stade de prototype, fait déjà beaucoup parler de lui : on le considère comme LE futur robot policier… Cependant, sa formidable capacité de collecter des informations sur son environnement pourrait être aussi son talon d’Achille…

Le Knightscope K5, une plate-forme technologique pour prédire et prévenir le crime. - Image : Business Wire

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Réduire le crime de 50 %, seulement à l'aide d'un robot, voilà une idée qui paraît alléchante… C'est en tout cas l'objectif que s'est fixé le cofondateur de la start-up Knightscope — William Santana Li — en concevant le robot K5. Avec son mètre cinquante et ses cent cinquante kilos, ce « RoboCop » aux allures de D2-R2 ne remplace pas un garde de sécurité et devrait plutôt être considéré comme un outil d'analyse prédictive des crimes… Il est équipé de nombreux capteurs : « Le K5 peut entendre, toucher et sentir », explique volontiers Li. Un LIDAR — un capteur laser — lui permet d'établir une carte en trois dimensions de son environnement et de se déplacer de manière autonome. Il dispose aussi d'un GPS — et d'un GPS différentiel, qui compare la position des satellites à la sienne, lui procurant la faculté d’affiner sa précision. Et au niveau des capteurs qui l'aident pour la surveillance, le Knightscope K5 n'est pas en reste : quatre caméras réparties le long de sa structure lui assurent une vision à 360°. Chacune d'elles dispose d'un mode thermique, d'un mode de vision nocturne et d'une reconnaissance faciale. Des microphones surveillent le niveau sonore ambiant, non pour

enregistrer les conversations mais pour repérer un niveau anormal de décibels, comme celui qu’émet une personne qui crie. Enfin, le K5 se montre capable de lire les plaques d'immatriculation grâce à une reconnaissance optique des caractères. (La principale utilité de cette fonction : retrouver les voitures volées ou suspectes, notamment lors des kidnappings.)

Pour le moment, le robot n'existe que sous forme de prototype et l'équipe espère lui ajouter bientôt un détecteur d'armes de destruction massive — c'est-à-dire un capteur capable de mesurer les taux de radiation et aussi les taux de produits chimiques.

LES EFFETS SECONDAIRES DE LA SÉCURITÉ Mais la sécurité a un prix et même si un robot comme le K5 coûte moins cher qu'un vigile, il reste onéreux. Le système est assez particulier car le robot se loue à l'heure (6,50 $ — soit 4,50 € : cela équivaut à payer un garde de sécurité 1 000 $ par mois pour des semaines de quarante heures). L'offre apparaît donc compétitive, mais reste chère pour une utilisation privée. C'est pour cela que l’entreprise recherche d'autres cibles — comme les grandes

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“Le K5 se montre capable de lire les plaques d'immatriculation grâce à une reconnaissance optique des caractères.”

Au-dessus, de droite à gauche… L'équipe de Knightscope posant autour du robot – Image Alex Stover. — Le robot français e-vigilante par d’EOS Innovation, lors d'INNOROBO 2014. — À gauche : Knightscope a été l’un des trois vainqueurs de la Plug and Play 2013 Winter Expo – Image : Alex Stover.

Et même si pour William Santana Li « société et industrie peuvent travailler de pair », un des challenges à relever par le K5 sera celui d'être accepté par la communauté… En attendant, la start-up a déjà réussi à collecter un million de dollars pour la constitution de son capital.

surfaces et les entreprises. Et c'est aussi une des raisons pour lesquelles elle s'est installée dans la Silicon Valley, en espérant intéresser les entreprises high-tech… Mais cela engendre des inquiétudes d'ordre économique : en effet, les grandes entreprises comme Google, Facebook et Apple sont déjà accusées d’augmenter les inégalités au sein de The Valley, en favorisant l'installation des ingénieurs mais en n'aidant pas les classes populaires. Or la suppression de divers postes basiques (comme celui d'agent de sécurité) au profit de machines pourrait aggraver la situation…

Projet extrêmement ambitieux, le K5 a d’abord été conçu pour la sécurité privée. En effet, même si le robot est autonome (il fonctionne sur batterie électrique), il doit de temps en temps retourner à sa station de charge pour pouvoir continuer sa tâche. De plus, le partage des informations ne se fait pas en temps réel et le K5 doit aussi retourner à sa station pour charger ces informations — soit sur un serveur local, soit sur le cloud de l'entreprise. (Cette

dernière espère pouvoir récupérer ainsi 90 To de données par robot et par an.) Cependant, sa présence dans les rues n'est pas encore une certitude car le Knightscope reste un outil de surveillance et certaines personnes — notamment Marc Rotenberg, le directeur de l’Electronic Privacy Information Center, un institut états-unien de défense de la vie privée, s’inquiète du devenir des informations récoltées.

Selon lui, l'accumulation de données comme les plaques d'immatriculation ou encore la reconnaissance des visages constituent une atteinte à la vie privée : « Il y a une grosse différence entre posséder un appareil comme celui-là sur votre propriété privée et dans un espace public, a-t-il expliqué dans les colonnes du New York Times. Une fois dans l'espace public, vous collectez des images et vous enregistrez des sons — vous entrez dans un autre domaine…

C'est ce genre de surveillance invasive qui rend les gens nerveux. » Cet argument, loin d'être déraisonnable, n'est pas sans rappeler la polémique qui existe autour des lunettes Google.

E-VIGILANTE, UN ROBOT DE SURVEILLANCE MADE IN FRANCE Bien sûr, le K5 n'est pas le seul robot de surveillance sur le marché… Rappelons qu’en 2010, la start-up EOS Innovation, fondée par David Lemaître et Grégory Lebourdais, a créé l’e-vigilante, un robot destiné à surveiller les entrepôts. Il a déjà été testé chez Renault en 2012 et devrait circuler dans les entrepôts du groupe Casino. L’e-vigilante fonctionne un peu selon le même principe que le K5 : il est prévu pour faire des rondes et alerter un agent en cas d'anomalie ; on peut aussi le louer (2 800 € par mois)…

■Mélanie Yèche

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Le film Robot & Frank (2012), de Jake Schreier, illustre à merveille l’arrivée du robot dans le quotidien des personnes du troisième âge.

DES ROBOTS AU SERVICE

DES PERSONNES ÂGÉES

Le vieillissement de la population — un phénomène mondial — engendre de nombreux besoins (comme l’assistance aux gestes de la vie quotidienne ou à la mobilité).

C’est pourquoi de nombreuses entreprises spécialisées en robotique investissent largement, depuis plusieurs années, dans la robotique d'assistance. Revue de détail des vingt robots les plus marquants…

UN ENJEU DÉMOGRAPHIQUE CRUCIAL Comment assurer aux personnes âgées, à celles qui souffrent de dépendance et dont le nombre s’accroît, des conditions de vie optimales, des soins adaptés destinés à pallier les déficiences et la perte d’autonomie — mais aussi le manque de moyens et de personnel ? Cette question semble cruciale car le nombre de personnes âgées est en augmentation dans le monde : d’ici 2050, un Européen sur trois aura plus de soixante ans ! Les perspectives du marché mondial de la robotique d’assistance aux personnes vont prendre de l’ampleur dans les années à venir : il devrait représenter 1 à 2,5 M€ en 2018, selon l’étude prospective française PIPAMEErdyn. Les principales sociétés technologiques (Microsoft, IBM, Intel…) et industrielles (Honda,

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Toyota, Panasonic…) se positionnent déjà sur ce secteur et y consacrent une part importante de leur R&D. Dans la France de 2013, il existait plus d’un millier d’entreprises travaillant sur les technologies dédiées aux seniors. Cependant, moins d’une dizaine se concentrent sur la conception de robots… Pour trouver un remède à ce déficit, le ministre du Redressement productif (Arnaud Montebourg) et le ministre délégué chargé des Personnes âgées et de l’Autonomie, (Michèle Delaunay) ont lancé en avril 2013 une filière économique des technologies pour les personnes âgées et dépendantes. Ils espéraient ainsi créer un véritable élan dans l’Hexagone… En attendant, concentrons-nous sur les technologies déjà existantes, en France et dans le reste du monde.

LES ROBOTS D’AIDE AU DÉPLACEMENT Pour remédier aux difficultés qu’éprouvent les personnes âgées à se déplacer, les constructeurs japonais ne manquent pas d’idées… Dès 2008, le robot Mobiro (Toyota) fut d’une aide précieuse puisqu’il pouvait circuler sur bon nombre de surfaces (y compris celles qui comportent des obstacles) sans que la position du passager en soit affectée. Il atteignait une vitesse de 6 km/h avec une autonomie de 20 kg. Depuis, Toyota a amélioré son concept, avec le HSR (Human Support Robot), muni d’un bras et d’une pince préhensile et contrôlé facilement à l’aide d’une interface tactile (sur smartphone ou tablette) ou de la reconnaissance vocale.

Plus récemment, six universités européennes (Autriche, Grèce et Suède) ont conçu un robot

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“Dans la France de 2013, il existait plus d’un millier d’entreprises travaillant sur les technologies dédiées aux seniors.

Cependant, moins d’une dizaine se concentrent sur la conception de robots…”

L’iRobi Q peut gérer les médications ou prendre la tension. — Toyota travaille sur un robot d’assistance aux malades : le HSR.

nommé le Hobbit. Doté d'une pince préhensile, il se penche, ramasse les objets tombés à terre, pousse les chaises mal rangées, se déplace de façon autonome et peut même mémoriser des trajets. Il facilite ainsi les déplacements des personnes âgées en supprimant tout obstacle placé sur leur passage (qui pourrait entraîner une chute). Il est encore au stade de prototype mais devrait vite être doté de toutes les interfaces imaginables — pour rendre son utilisation la plus intuitive possible (commande orale, gestuelle, écran tactile, etc.).

Quant aux chercheurs japonais de l’Institut de science et de technologie de Nara (NAIST), ils ont mis au point un robot qui peut aider une personne âgée à s’habiller (et à enfiler un teeshirt en à peu près dix secondes !). Pour cela, le robot est équipé de deux bras robotisés dotés d’une grande dextérité, combinés à dix caméras de haute précision. Et certaines sociétés se sont lancées dans une autre forme d’assistance : les exosquelettes. C’est le cas de l’entreprise japonaise Cyberdyne avec le projet HAL (Hybrid Assistive Limb). Il s’agit d’une combinaison robotique qui utilise des capteurs placés sur la peau pour détecter les mouvements des mem-

bres et ainsi multiplier leur force par deux. Alimenté par une batterie d’une autonomie comprise entre 2 h 30 et 5 h, cet équipement, déjà commercialisé, coûte près de 3 000 €. Le HAL, spécialement créé pour les personnes âgées, est produit en série et loué à des maisons de repos et à des hôpitaux japonais. Et depuis 2013, sa commercialisation est autorisée en Allemagne.

Mais d’autres exosquelettes existent sur le marché : le ReWalk de l’entreprise israélienne Argo Medical Technologies, l’Ekso de la société étatsunienne Ekso Bionics et le Rex des Néo-Zélandais de Rex Bionics…

LES ROBOTS AIDES-SOIGNANTS Le robot japonais Ri-Man (Robot Interacting with Human), conçu par l’Institut Riken de Nagoya, est destiné à aider le personnel soignant dans les hôpitaux. Il voit, entend, ressent et peut s’occuper des soins aux personnes en perte d’autonomie. Il serait à terme capable de porter un patient et d’accomplir diverses tâches (faire passer quelqu’un d’un lit à un fauteuil et d’un fauteuil au lit). Il ne supporte pour l’instant que des charges de 12 kg et il est prévu de lui per-

mettre d’en soulever 70. Et pour les personnes gênées par l’aspect humanoïde du Ri-Man, l’Institut Riken a aussi mis au point le RIBA, un prototype qui a l’apparence d’un ours. (Avec ses 180 kg, il est beaucoup plus puissant que le RiMan et peut à l’heure actuelle soulever des patients pesant jusqu’à 61 kg.)

Il ne faut pas oublier que le célèbre roboticien japonais Hiroshi Ishiguro a lui aussi participé à la conception de robots aides-soignants avec l’Actroid-F, une infirmière plus vraie que nature !

Il est capable d’imiter et donc de reproduire les expressions et les mouvements humains qu’il perçoit. On doit l’utiliser dans les hôpitaux japonais pour accueillir les patients, analyser leurs réactions, être au service des personnes âgées dans des établissements spécialisés ou encore assister des gens à leur domicile. Avec l’ActroidF, la robotique ne se contente plus de permettre aux aides-soignants de gagner du temps pour se consacrer au lien social, mais se propose bel et bien de remplacer ce lien…

LES ROBOTS DE TÉLÉPRÉSENCE L’Hector, le Kompaï, le Jazz… Les projets de ro-

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DES ROBOTS AU SERVICE DES PERSONNES ÂGÉES

Au-dessus… Le robot français Kompaï de Robosoft, chargé de contrôle de votre santé. — À gauche…

Le Hobbit, un robot d'assistance mis au point par un conglomérat d'universités européennes. — Le robot de compagnie et de téléprésence Hector a été financé par des fonds européens.

bots de téléprésence ne manquent pas ! Ils sont tous dédiés à la sécurité et au lien social et viennent en complément de la téléassistance, en permettant le déclenchement d’une visioconférence avec un proche ou un centre de téléalarme. Leur design est toujours le même : ils sont dépourvus de bras, mobiles sur roues et intègrent généralement une caméra dans leur tête et un écran sur le torse.

L’Hector, développé dans le cadre du projet européen CompanionAble, prend soin de la personne à la manière d’un coach, en lui fournissant des suggestions et des encouragements (ne pas s’oublier sur le plan physique, cognitif et social…)

Il peut se programmer pour émettre des rappels de prise de médicaments et propose même des activités physiques (une promenade) et sociales (appeler une connaissance).

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Ces actions sont également effectuées par le Kompaï, conçu par l’entreprise française Robosoft. Il est optimisé pour aider les personnes âgées à surveiller leur état de santé : vérification de la fréquence du pouls, mesure de la fréquence de la respiration et, dans les cas les plus extrêmes, contact avec les secours. Quant au Jazz, créé par la société française Gostai en 2010, il permet de se téléporter virtuellement! En effet, grâce à une interface Web, l’utilisateur voit ce qu’il se passe là où le robot se trouve par le biais de ses yeux. On peut aussi se déplacer dans son environnement, entendre d'éventuels interlocuteurs et converser avec eux.

LES ROBOTS COMPAGNONS L’utilisation des robots semble bénéficier au psychisme de la personne âgée et l’incline à lutter

contre le sentiment d’isolement. De nombreux robots compagnons existent pour divertir et limiter les troubles cognitifs. Certains pourraient même laisser penser qu’ils sont capables de soutenir une conversation, comme un être humain.

C’est le cas de l’Ifbot, conçu par l’entreprise suédoise Business & Design Lab. Il converse grâce à une base de données de plusieurs milliers de dialogues, tient compte des émotions sensibles dans la voix de son interlocuteur et peut se souvenir des visages. Sa capacité de dialoguer reste cependant très limitée: il s’agit plutôt de discussions enregistrées, le robot ne faisant que donner la réplique… (Une phrase entendue correspond à une des phrases enregistrées, il répond en répétant la phrase suivante du dialogue.)

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“Le robot japonais Ri-Man (Robot Interacting with Human), conçu par l’Institut Riken de Nagoya, est destiné à aider le personnel soignant dans les hôpitaux.”

Le robot suédois IfBot lutte contre la solitude en discutant naturellement avec son propriétaire.

Le Twendy-One, le parfait robot de services ! (image Michael Caronna).

L'exosquelette HAL de Cyberdyne permet de marcher sans fatigue.

Le Wakamaru de Mitsubishi peut également parler. Il dispose d’une reconnaissance vocale et faciale de ses propriétaires et peut prendre l’initiative de s’exprimer en fonction de ses observations. Et grâce à un téléphone portable intégré et à une connexion WiFi, il prévient les secours en cas de malaise ou de chute.

Quant au Matilda, le fruit d’une collaboration

universitaire entre l’université de La Trobe (Melbourne) et celle de Kyoto (Japon), il sait interpréter les expressions du visage et repérer ainsi la gaîté, la tristesse et la colère. Il pose des questions et tente de comprendre les questions. Il est même capable de faire un câlin quand il détecte un coup de blues chez quelqu’un !

Depuis quelques années, les entreprises de R&D réfléchissent à la manière d’améliorer le quotidien des vieillards atteints de la maladie d’Alzheimer. Grâce à sa caméra grand angle, le Mamoru de l’entreprise japonaise IFF Research Institute peut rappeler à ceux qui souffrent de pertes de mémoire où se trouvent des objets comme des clefs ou une télécommande. Et en concevant le robot Paro, la société japonaise AIST a tenté de reproduire dans des hôpitaux ou les centres de long séjour les bénéfices apportés par la zoothérapie (c’est-à-dire la théra-

Le Wakamaru est loin d’être nouveau mais a encore de nombreuses cartes à jouer.

pie ou la réadaptation par la proximité d’animaux comme les chiens, les chats ou encore les dauphins). Le Paro ressemble à un bébé phoque en peluche… Il mesure 57 cm et pèse 3 kg. Il a été conçu pour créer une interaction entre le robot et les personnes atteintes de démence sénile (le stade avancé de la maladie d’Alzheimer). Très doux au toucher afin de susciter l’envie de contacts, il réagit aux caresses en remuant la queue et en fermant les yeux. Il peut aussi apprendre un nom, manifester des émotions comme la joie ou la surprise et émettre des sons semblables aux grognements d’un véritable phoque. Enfin, des capteurs lui permettent de repérer la provenance d’une voix ou la présence de quelqu’un. Plusieurs études cliniques japonaises ont démontré qu’il favorisait chez des patients souffrant de troubles mentaux la

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DES ROBOTS AU SERVICE DES PERSONNES ÂGÉES “Le Wakamaru de Mitsubishi peut également parler. Il dispose d’une reconnaissance vocale et faciale de ses propriétaires et peut prendre l’initiative de s’exprimer en fonction de ses observations.”

À gauche… Le ROMEO, la nouvelle star d'Aldebaran Robotics, a été développé pour être avant tout au service des personnes âgées. — À droite… Le Care-O-bot, un robot allemand au service des seniors (image Fraunhofer IPA). — Le Paro est présent depuis quelques années dans certaines maisons de retraite (image Rob Oostwegel).

recréation d’une forme de lien — ce qui limite les crises d’angoisse, surtout nocturnes (sous la réserve d’un accompagnement).

LES ROBOTS MULTITÂCHES Ces robots devraient faire quasiment tout — c’est d’ailleurs peut-être pour cette raison qu’ils ne seront pas les premiers à être disponibles sur le marché! Ils s’appellent ASIMO, Romeo, Pearl ou encore Twendy-One et sont tous des robots androïdes. L’ASIMO (Advanced Step in Innovative MObility) de Honda (dont le nom est un clin d’œil au créateur des lois de la robotique Isaac Asimov) est l’un des robots humanoïdes les plus médiatiques. Autonome, il est capable de déterminer seul le comportement à adopter face à un imprévu (changer notamment de trajectoire afin d'éviter une collision avec une autre personne). Il exécute diverses tâches — allant de l’accueil en entreprise au coaching sportif en passant par l’assistance à l’ambulation pour les seniors.

Le ROMEO, un projet piloté par la société française Aldebaran Robotics, la conceptrice du célèbre Nao, est un robot humanoïde mesurant

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1,40 m et destiné à devenir un véritable assistant des personnes âgées en perte d’autonomie. Il ouvre et ferme les portes, manipule des objets (clés, verres et bouteilles) et se montre capable de porter secours en cas de chute.

Autre robot humanoïde notable, le Twendy-One de l’université Waseda (Japon), qui mesure 1,50 m et pèse 111 kg. Il s’empare des objets et les apporte; il sait ouvrir un frigo pour prendre de la sauce tomate. (Il aide aussi les personnes âgées à se lever et à sortir du lit.) Équipé de multiples capteurs, il absorbe les chocs en cas de contact avec quelqu’un et dispose de la faculté de parler. (Il sera mis sur le marché en 2015.)

Conçu par des chercheurs canadiens, le robot Pearl possède un visage minutieusement travaillé qui lui permet de mimer certaines expressions du visage. Sa capacité de communiquer ne s’arrête pas là car il peut aussi soutenir (dans une mesure assez limitée) une conversation par le biais d’un écran tactile placé sous sa tête et sur lequel des messages s’affichent. Le Pearl peut améliorer la qualité de vie des personnes âgées en leur permettant de rester chez elles, en les

aidant dans les tâches quotidiennes, en leur faisant prendre leurs médicaments et en leur servant de lien avec les soignants.

DES FREINS À L'UTILISATION DES ROBOTS ?

Parmi ces robots, peu sont actuellement commercialisés mais on les a déjà testés… À Paris, un laboratoire de l'hôpital Broca utilise depuis des années des machines pour assister les seniors et tenter ainsi d’étalonner les besoins concrets. Certaines d’entre eux établissent très vite un lien émotionnel avec le robot, mais d’autres ont plus de mal à les accepter. Cette carence est un des freins les plus considérables rencontrés aujourd’hui (ils perçoivent le robot comme un intrus). Autre frein majeur, le prix !

Les robots présentés et déjà commercialisés ont un coût élevé (1 000 à 10 000 € selon la configuration choisie), dont la sécurité sociale ne veut pas entendre parler pour le moment…

■Lise Loumé

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LE VALKYRIE NOUVEAU FER DE LANCE DE LA NASA ?

Imaginé par la NASA pour le DARPA Robotics Challenge, le robot humanoïde Valkyrie n'a pas tenu ses promesses… Pourtant, beaucoup d'espoirs avaient été placés dans cet extraordinaire concept !

Le dernier-né de la NASA n'a rien à envier aux autres robots… Conçu par le Johnson Space Center de la NASA, situé à Houston (Texas), en collaboration avec deux universités du cru, le Valkyrie est déjà à la pointe de la technologie.

Avec son mètre quatre-vingt-dix et ses cent vingt-cinq kilos, il fait partie des plus grands robots humanoïdes. Mais sa grande taille n'en fait pas un engin malhabile — bien au contraire ! Il possède en effet quarante-quatre degrés de liberté, qui déterminent le nombre d'axes de rotation des articulations d'un robot, propres à la réalisation de mouvements complexes.

Dans le Valkyrie, les degrés de liberté sont répartis sur ses différentes parties (sept degrés pour chacune de ses mains, six pour ses bras, trois pour son bassin et six pour ses jambes ; sa tête, quant à elle, peut pivoter et s'incliner.)

Côté perception du monde extérieur, le Valkyrie n'est pas en reste : sa tête est équipée de plusieurs caméras (qui lui procurent une vision

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en 3D) et d'un LIDAR (un système de détection laser qui permet de déterminer la distance à laquelle se trouvent des objets). Pour compléter le tout, son corps est recouvert de sonars que l'on trouve de part et d'autre du thorax (et de caméras sous la poitrine, les avant-bras, les genoux et les pieds). Mais ce n'est pas tout : modulable, il possède des bras facilement démontables. De plus, ses deux bras étant identiques, il est possible de les intervertir sans compromettre son fonctionnement.

Enfin, la batterie (une heure et demie d’autonomie) placée dans son dos est elle aussi amovible, ce qui la rend facilement remplaçable…

LA CHEVAUCHÉE DU VALKYRIE… Malgré ses impressionnantes capacités, le Valkyrie a été développé en seulement neuf mois.

Une équipe composée de cinquante-cinq personnes a travaillé jusqu'à vingt-deux heures par jour pour terminer sa fabrication. Pourquoi tant

de précipitation ?… Parce qu’il a été initialement conçu pour le DARPA Robotics Challenge, le fameux concours de robotique organisé par le DARPA (lancé en 2012, il récompense les robots capables de remplacer des humains lors d'une catastrophe naturelle ou chimique). Les épreuves sont les suivantes : conduire un véhicule, dégager des objets des décombres, marcher sur un terrain inégal, monter à une échelle, fermer une valve ou encore se servir d'outils. Bien que les équipes participant au DRC aient été annoncées un an à l'avance, le Valkyrie a longtemps été tenu en réserve par la NASA, qui avait seulement publié une esquisse représentant un robot humanoïde ressemblant à une de ses anciennes créations, le Robonaut. C'est en octobre 2013, soit à quelques mois du début de la compétition, que le Valkyrie a été révélé. Sa dénomination initiale était R5, la NASA refusant de lui associer un genre. Mais difficile de ne pas consi-

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“Malgré ses impressionnantes capacités, le Valkyrie a été développé en seulement neuf mois.

Une équipe composée de cinquante-cinq personnes a travaillé jusqu'à vingt-deux heures par jour…”

L'équipe NASA/JSC et le Valkyrie lors du DARPA Robotics Challenge.

De plus, il ne faut pas oublier que ce robot n'a pas été exclusivement développé pour le DRC et sera très certainement utilisé par la NASA pour d'autres tâches. Le chef du team, Nicholas Radford, rêve même d'une mission dans l'espace… « Les technologies comme celles du Valkyrie ouvrent la voie aux types de systèmes robotiques qui seront un jour utilisés dans les précurseurs aux missions d’atterrissage — avant l’arrivée des astronautes sur Mars », explique-t-il dans la vidéo de présentation du robot. Cependant, la NASA n'a pas fait de communiqué depuis la défaite du Valkyrie et au vu du secret qui a entouré son développement, il est peu probable que l'on en ait des nouvelles de sitôt…

Le Robonaut 2 est actuellement en mission à bord de la Station spatiale internationale (image Bill Stafford/NASA/JSC).

dérer ce robot comme appartenant un tant soit peu au genre féminin puisque son équipe l'a rebaptisé Valkyrie en référence aux vierges guerrières, servantes d’Odin, qui conduisaient l’âme des héros jusqu’au Walhalla. (Certains l'ont même surnommé affectueusement Val. Bien qu'on puisse arguer qu'il ressemble en effet à une femme, il faut savoir que les rondeurs de sa poitrine abritent des actionneurs qui lui permettent de faire pivoter son thorax et le protègent en cas de chute.) … N’A PAS TENU !

TOUTES SES PROMESSES !

Mais malgré toutes ses caractéristiques techniques de haut niveau, le Valkyrie n'a pas réussi à marquer le moindre point lors du challenge DRC et même s’il pourra participer aux phases finales en 2014, l'équipe de la NASA a perdu les financements de la DARPA. (Mais cela vaut le coup de rester en jeu car le gagnant du challenge recevra deux millions de dollars.) Avec une année de préparation devant elle, il est possible que l'équipe du Valkyrie nous surprenne en décembre prochain…

LE ROBONAUT — LE GRAND FRÈRE DU VALKYRIE La NASA et le Johnson Space Center n'en sont pas à leur coup d'essai dans la construction de robots humanoïdes et le grand frère du Valkyrie, le Robonaut, a déjà fait beaucoup parler de lui. Destiné à remplacer les astronautes durant les sorties spatiales, il existe en deux modèles : le R1, développé en 1997, et le R2, en 2010. Le premier était une version d'essai et ne fut jamais envoyé dans l'espace, mais le deuxième est parti travailler pour la SSI en 2011. Initialement, seule sa partie supérieure était humanoïde (il n’avait pas de jambes). Toutefois, on pouvait lui adjoindre différents modules (comme des roues). Mais la NASA a prévu de l’équiper de deux jambes en 2014 : il mesurera alors 2,40 m et pèsera 250 kg…

Et pourtant il marche!

■Mélanie Yèche

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Au de comm mené Awab l'éduc

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REEM-C

UN ASSISTANT DE RECHERCHE HORS DU COMMUN

PAL Robotics, la multinationale espagnole basée à Barcelone, a dévoilé il y a quelques mois le REEM-C, sa nouvelle plate-forme robotique bipède (qui a connu un franc succès lors du dernier salon INNOROBO). Plus d’une vingtaine d’experts ont collaboré à ce projet qui a bénéficié par ailleurs d'un investissement privé (1 M€).

LE TOP DE LA ROBOTIQUE ESPAGNOLE Depuis sa création (2004), la société PAL Robotics s’est investie dans la robotique de services et s’est spécialisée dans le développement de robots humanoïdes bipèdes et de plates-formes robustes qui permettent le développement d'applications et d'effectuer des tâches complexes comme l'interaction avec des personnes.

Le REEM-C a nécessité plusieurs années de recherche et de développement. C’est une remarquable plate-forme robotique, performante et modulaire — capable de s’adapter à tous les desiderata de ses utilisateurs.

Bénéficiant de la grande expérience acquise avec les premiers robots de la série (le REEM-A et le REEM-B), le REEM-C a été développé pour répondre aux besoins spécifiques des centres de recherche et de la communauté universitaire (chercheurs et enseignants). Grâce à ses nombreux atouts (puissance, robustesse, modularité, polyvalence et surtout l’open source), il leur per-

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mettra de faire avancer leurs travaux (en matière de marche, de préhension et de manipulation des objets, de navigation, de contrôle des différentes parties du corps, de reconnaissance vocale, d’interaction homme-robot…) et de développer leurs propres applications et algorithmes.

UNE TECHNOLOGIE DE POINTE Contrairement à d’autres robots de ce type, le REEM-C a des mensurations humaines (1,65 m de hauteur et 60 cm de largeur pour un poids de 70 kg), afin de mieux s'intégrer à notre environnement. Il dispose de quarante-quatre degrés de liberté… Six par jambe (trois à la hanche, un au genou, deux à la cheville), sept par bras (trois au poignet, un au coude, trois à l’épaule), sept par main (mus par trois actionneurs intégrant des capteurs de pression dans les paumes), deux pour le torse (à la taille) et deux pour la tête (panoramique et inclinaison, au niveau du cou). Il est robuste car il a été construit avec des matériaux et des composants faits pour durer. Il est d’ailleurs ca-

pable de soulever 1 kg avec un seul bras et de porter une charge de 10 kg avec les deux.

Il fonctionne sous Linux avec deux processeurs Intel Core i7-2710QE CPU (un pour le multimédia et un pour le contrôle), 4 Go de RAM et un SSD de 60 Go sous Ubuntu. L'un est utilisé pour fournir un contrôle en temps réel et utilise un noyau Xenomai, tandis que l'autre gère un standard d'Ubuntu (tous deux sont disponibles pour l'informatique embarquée). Et outre deux ordinateurs, son torse contient deux haut-parleurs (un devant et un derrière), deux capteurs sonars (d’une portée de 5 cm à 1,20 m), quatre microphones omnidirectionnels dans un panneau asymétrique linéaire fournissant une reconnaissance vocale et la localisation des sons, une caméra arrière (fréquence de trame de 15 Hz, résolution de 752 × 480 px), cinq ports USB (2 x 2.0 et 3 x 3.0), un jack audio 3.5 po et enfin deux ports VGA. Sa connectivité passe par le WiFi 802.11 b/g/n, alimenté via deux antennes internes, mais un port Ethernet (10/100/1000 base T) est également dis-

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“Il se montre capable de marcher (en avant comme en arrière) de façon autonome aussi bien à l’intérieur (dans un bureau) qu’au sein d’environnements surpeuplés.”

Le REEM-C (le robot humanoïde) et le REEM (le modèle monté sur roues).

ponible, ce qui facilite la connexion avec des ordinateurs et/ou des tablettes.

Sa tête comporte une caméra stéréo (fréquence de trame de 10 Hz, résolution de 640 × 480 et synchronisation du logiciel) en guise d’yeux, deux capteurs sonars (d’une portée de 5 cm à 1,20 m) et des LED (dans la bouche) pour lui donner plus d'expressivité mais aussi faciliter son interaction avec les humains. Enfin, au niveau de la taille, il est équipé d’un capteur IMU, d’un accéléromètre trois axes, d’un gyroscope trois axes, d’un magnétomètre — avec une batterie lithium-ion de 48 V qui assure une autonomie pouvant aller jusqu’à six heures (seulement trois si le REEM-C fonctionne en permanence) et dont le temps de rechargement est de cinq heures lorsqu’il est éteint. Quant à ses jambes, elles intègrent aussi des capteurs de force/couple six axes.

POLYVALENT ET FACILE À UTILISER Il se montre capable de marcher (en avant comme en arrière) de façon autonome aussi bien à l’intérieur (dans un bureau) qu’au sein d’environnements surpeuplés. Et de garder son équilibre même quand on le pousse (grâce à la théorie ZMP), de gravir un escalier, de s’asseoir sur une chaise, de se géolocaliser et d’éviter les obstacles grâce aux deux lasers (d’une portée de 4 m) installés sous ses pieds. Il peut également reconnaître les gens (reconnaissance faciale et de la parole), son environnement et aussi manipuler de manière simple des objets. S’il n’est certes pas le robot humanoïde bipède le plus rapide existant actuellement sur le marché (avec une vitesse maximale de 1,5 km/h), sa démarche apparaît souple, stable et assez naturelle. Le délié de ses mouvements est obtenu grâce à des moteurs à couple élevé Brushless DC et à une large gamme de capteurs.

Le Reem C et une partie de son équipe sont venus sur notre stand lors d'INNOROBO 2014. La personne de gauche est une incrustation (finalement il paraît que c'est notre redac chef).

Son langage de programmation, basé sur ROS, le fait interagir avec les humains et lui donne la capacité de répondre à leurs questions dans plus de trente langues (ou encore de serrer la main d’une personne qui se trouve en face de lui). Quant à son IA intégrée, elle se révèle simple à utiliser car elle ne nécessite aucune connaissance particulière du matériel et convient parfaitement aux travaux de recherche sur l'apprentissage de la machine. Elle est compatible avec des architectures cognitives (CRAM, SOAR, ACT-R…) et permet le dialogue interactif homme-robot (chatbot A.L.I.C.E. inclus).

Et si pour l’instant, le REEM-C est exclusivement réservé au domaine de la recherche (universités et centres de recherche), surtout en raison de son coût encore très élevé (300000 €), il va bientôt se démocratiser et pourrait alors rendre de multiples services à une population mondiale de plus en plus vieillissante (au sein des maisons de retraite). Les équipes de PAL Robotics travaillent d’ores et déjà à une nouvelle version (le REEM-D) — qui serait en mesure d'être accepté dans les foyers…

■Josèphe Ghenzer

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Le REEM-C est un des très rares robots dotés de mensurations proches de celles d’un humain adulte.

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SCHUNK EXPERT DAYS 2014

LA ROBOTIQUE DE SERVICES DANS TOUS SES ÉTATS Le développement inéluctable de la robotique de services va donner naissance à de nombreux projets, prêts à être produits en série…

Selon le professeur Henrik I. Christensen, du Georgia Institute of Technology (États-Unis), l'étape suivante consistera à développer des modèles économiques capables de pénétrer le marché de façon concrète et de sélectionner les robots les plus appropriés à chaque application. Et le projet Horizon 2020 de l'Union européenne a identifié la santé, l'agriculture et la production industrielle comme les secteurs de croissance les plus importants pour la robotique…

L‘IMPORTANCE DE L’INTÉGRATION DE SYSTÈME Pour le professeur Roko Tschakarow, directeur de l'unité des systèmes mobiles de préhension de SCHUNK, la clé se trouve chez les spécialistes de l'intégration de système, qui s'efforcent de combler le fossé qui existe entre la recherche et les fabricants de composants, d'une par t, et les consommateurs d'autre par t. Il est essentiel de réfléchir constamment aux besoins et au point de vue des futurs utilisateurs (et d'y répondre avec leurs mots). « D'autant que la plupart des gens qui utiliseront des robots de services dans leur quotidien n'ont actuellement aucune

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connexion avec la robotique », ajoute d’ailleurs le professeur Tschakarow. Et le docteur Claus Risager, associé et directeur de Blue Ocean Robotics, une star t-up danoise, décrit ce qui est possible… Que l'on utilise des robots pour l'installation de parois de verre et la manipulation de pièces non triées ou des robots éducatifs pour les enfants autistes, Blue Ocean Robotics a démontré dans de nombreux cas qu’une orientation plus claire sur

Un bras SCHUNK LWA 4P équipé d'un système de préhension proche de celui d'une main humaine.

le marché et une coopération étroite avec les futurs utilisateurs appor tent des solutions pour la création de robots économiques…

Ils peuvent être développés très rapidement pour la production en série, prêts à l'emploi.

Les robots clairement destinés aux consommateurs sont ceux de nettoyage et d'aspiration (pour la maison). Et dans le domaine de l’agroalimentaire, les robots de traite jouent un énorme rôle. En ce qui concerne les applications industrielles, des robots sont surtout employés pour le transport des composants et des marchandises. Trois solutions pratiques — prêtes à l'usage — ont été présentées lors de l’événement organisé par SCHUNK : un laboratoire automatisé monté sur rails, une solution capable de relier des assemblages ou des stations de production avec souplesse et enfin un robot de services équipé d'un système de navigation autonome (afin d’automatiser le transport des marchandises dans les salles blanches). Ce dernier permet même l’automatisation peu coûteuse d'anciennes usines abritant la fabrication de semi-conducteurs — des robots apportant les plaquettes dans le laboratoire pour que les employés qualifiés puissent se concentrer sur leurs fonctions réelles.

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“Durant ces Expert Days de Hausen, il a paru évident que les technologies de la robotique de services étaient déjà utilisées dans de nombreuses applications et bien plus que les statistiques actuelles ne le suggéraient.”

Conférence de presse lors de l'évènement.

Au de entre par Al a mis l'Emo

Les Expert Days proposaient aussi une exposition et des stands.

LES ROBOTS DE SERVICES SONT DÉJÀ PRESQUE PARTOUT !

Durant ces Expert Days de Hausen, il a paru évident que les technologies de la robotique de services étaient déjà utilisées dans de nombreuses applications et bien plus que les statistiques actuelles ne le suggéraient. Le meilleur exemple : des moissonneuses équipées d'un système de navigation et capables d'interagir avec d'autres équipements agricoles… Elles étaient présentées par le docteur Hans-Peter Grothaus, le responsable du déve-

loppement des services systèmes chez le fabricant de moissonneuses CLAAS. Après une étude en profondeur de sa part, il est devenu clair que cette machine était déjà une sorte de robot de services. La situation apparaît similaire pour les véhicules autonomes, les systèmes de transpor t sans conducteur et les solutions de sablage et de maintenance des ponts — développées lors de cet événement par Greg Peters, le directeur technique de la conception chez Sabre Autonomous Solutions, une start-up australienne. Il semble que

le concept de la robotique de services devrait être considérablement élargi (et peut-être même redéfini) quand on étudie l'importance économique actuelle du marché qu’elle occupe. Cette édition 2014 a donc renforcé l'idée que nous étions seulement au début d’une révolution… Rendez-vous est déjà pris pour les prochains SCHUNK Expert Days (25 et 26 février 2015).

■Joe Pillow

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SCULPTEO L’IMPRESSION 3D EN LIGNE Sculpteo, une entreprise qui compte une trentaine d'employés, possède une expertise reconnue dans le domaine de l'impression 3D. Elle est installée à San Francisco et aussi dans la région parisienne ; elle dispose également d'une chaîne de production basée à Arreau (Hautes-Pyrénées)… grâce à la chaleur ; enfin, on fait couler le précieux métal, qui vient remplacer la cire par empreinte…

C'est une technique qui date de plus de cinq cents ans… La différence, c'est qu'on sait créer l'objet en cire plus facilement. La matière est un mélange de cire et de résine spéciale (qui durcit) ; elle est dotée d’une résistance qui lui permet de supporter le poids du plâtre.

Pour vous permettre de créer un objet, elle met à votre disposition des matières de grande qualité : du plastique blanc (coloré ou poli), de l’alumide, de l’argent massif, de la cire, de la résine monochrome ou multicolore et de la céramique — avec la possibilité d'imprimer une image/texture sur la surface des objets produits.Vous trouverez de surcroît plus de mille trois cents objets prédessinés et donc prêts à être produits, sans oublier tout un éventail d'applications pour fabriquer rapidement des porte-clefs, des écriteaux, des coques pour smartphones, des images en relief (par extrusion), etc.

Nous avons eu la chance de rencontrer Alexis Patureau, le responsable de la production, au siège de Sculpteo, à Issy-les-Moulineaux…

P.R. : Combien la fabrication d’un objet en cire coûte-t-elle ?

A.P. : Pour un objet en cire de la taille d'une grosse bague, il faut compter environ 80 €… (Ailleurs, le prix peut atteindre 200 € pour un objet strictement identique !) Et la fabrication dure cinq heures.

Planète Robots : Comment imprimezvous un objet en argent massif ?

Alexis Patureau : En trois étapes… Une première imprimante (de technologie DLP) crée un objet en cire ; on fait ensuite couler du plâtre puis on laisse sécher et on chauffe : la cire s'évacue

P.R. Comment injecte-t-on le métal ?

A.P. : Par le biais de points d'entrée — tout cela relève de techniques d'autrefois : on a amélioré la consistance de la cire pour maîtriser la viscosité et tout le savoir-faire consiste à injecter sous vide. Le travail se fait en respectant des tempé-

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ratures précises. Le métal en fusion possède des propriétés physiques et chimiques connues…

(Alexis Patureau nous a alors montré alors un grand nombre d'objets imprimés en cire d'une finesse incroyable : pistons, bague — de véritables œuvres d'art dont la précision va jusqu'à vingt-cinq microns — soit 0,025 mm.)

P.R. : La cire constitue donc une vraie nouveauté…

A.P. : Oui, c'est une nouveauté — on nous a proposé de la projection argent, mais on ne trouvait pas cela assez qualitatif.

P.R. Pourquoi un robot alien figure-t-il sur votre site ?

A.P. : C'est notre objet de présentation : un petit robot réalisé par frittage de poudre (cette technique est réalisée sous température contrôlée) ; le laser vient dessiner le détail de la couche — et un ou deux lasers de 20 à 60 W environ dessinent les couches.

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“Pour un objet en cire de la taille d'une grosse bague, il faut compter environ 80 €…

(Ailleurs, le prix peut atteindre 200 € pour un objet strictement identique!)”

Logo Sculpteo, du dessin a sa réalisation en objet 3D.

la production se fait dans les Pyrénées… Il y a un suivi de chaque objet : nettoyage, contrôle qualité et post-traitement supplémentaire — je ne vais pas raconter tous nos secrets de fabrication… (Rires.)

Alexis Patureau, responsable de production chez Sculpteo avec son double imprimé en 3D. Coque pour téléphone portable personnalisable.

P.R. : Peut-on insérer un objet pendant l'impression ?

A.P. : Beaucoup de gens réfléchissent à cela.

Disney, qui a des moyens incroyables, a développé un projet : à l'inverse de ce qui se passe pour la fibre optique, on crée des vides au milieu de la résine pour laisser passer la lumière. (En fait, ils font passer de la lumière dans de la résine translucide.)

Personnage sculpté en 3D dont les couleurs sont imprimées lors de sa conception.

P.R. :Votre orientation est-elle artistique ou bien médicale ?

A.P. : On ne s'est pas orienté vers le secteur médical — même si nous ne sommes pas opposés au fait de travailler avec des personnes de ce secteur — qui demande des connaissances pointues.

P.R. : Parlez-nous donc de votre boutique en ligne pour les particuliers…

A.P. : Ils apprécient de pouvoir monter une boutique en ligne et de bénéficier d'une marge… (Vous êtes chez vous, vous inventez un objet et vous voulez le commercialiser ; grâce à nous, vous ne dépenserez rien, vous gagnerez de l'argent sur la marge que vous maîtrisez : on vous demande juste de vous inscrire chez nous… Et l’acheteur peut personnaliser les derniers éléments de son objet : la taille, la forme, les couleurs et les matériaux. Prenons l’exemple des chibis, les versions juvéniles des personnages de mangas : il est possible de varier leur taille et leurs couleurs à loisir.)

P.R. : Avez-vous des projets en matière de robotique ?

A.P. : En robotique, nous proposons des montages à base d'Arduino ; nous fabriquons aussi des supports pour caméras. Nous avons personnalisé des RQ-Huno (notamment la coque) et amélioré certaines de leurs parties. Et en observant des robots au design Maker Faire et les créations de Cybedroïd, nous avons eu des idées pour concevoir des visages et aussi des humanoïdes.

P.R. : Bientôt l'impression 4D — avec des objets qui se construisent tout seuls ?…

A.P. : Nous disposons de matériaux souples et nous y viendrons peut-être… Cela se fera en fonction de la demande ! Il existe aussi des imprimantes 3D papier, mais nous ne travaillons pas dans ce domaine pour le moment — cela ne présente pas d'intérêt… Nous évitons d'utiliser cinquante mille matériaux : notre but consiste à conserver une certaine cohérence et une certaine qualité…

Bague en argent massif réalisé depuis un objet en cire imprimé en 3D.

P.R. : Dans l’Hexagone, où la fabrication s’effectue-t-elle précisément ?

A.P. : La région parisienne abrite notre siège et

(Merci encore une fois à Alexis Patureau et à toute l'équipe de Sculpteo pour leur accueil.)

■Propos recueillis par Cédric Vasseur

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COURS, WILDCAT — COURS !…

Dernière création de la société Boston Dynamics, le WildCat peut se targuer, à l’instar d’un véritable félin, de posséder une agilité et une vélocité prodigieuses. Petit portrait du robot autonome le plus rapide du monde…

Dans la famille des robots félins, je demande le chat !… Après la révélation du Cheetah (guépard en hindi — rien à voir avec le chimpanzé des films de Tarzan), célèbre pour avoir défié et battu Usain Bolt sur tapis roulant, les projecteurs se braquent désormais sur le WildCat — le dernier-né de Boston Dynamics. À la différence de son illustre prédécesseur, il jouit d’une totale autonomie et possède un moteur qui lui permet d’atteindre la vitesse de 26 km/h (25,750 km/h plus précisément). Moins rapide que le Cheetah, qui court à 29 km/h en vitesse de croisière et à 45,5 en vitesse de pointe (alimenté par une pompe hydraulique) mais soucieux de son indépendance comme un véritable chat, il dispose d’une autonomie (encore relative, certes : cinq petites minutes) qui en fait le robot de ce type le plus rapide du monde…

Et la ressemblance avec le monde animal ne s’arrête pas là… Il fait également preuve d’une certaine agilité et dispose d’une capacité d’adaptation surprenante: il se montre en effet capable de galoper sur de nombreuses surfaces. Durant ses dé-

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Une démonstration du WildCat lors du DARPA Robotics Challenge.

placements, il est également en mesure de négocier un virage serré, de faire un demi-tour et de s’arrêter brusquement. Une véritable prouesse technologique, comme le souligne Paul Mullins, chercheur en robotique à l’université d’Adélaïde (Australie): « Le précédent robot de Boston Dynamics [Cheetah], évoqué en préambule, avait déjà repoussé de nombreuses limites — notamment en ce qui concerne sa structure, puisqu’il disposait d’une colonne vertébrale flexible, similaire à celle d’un vrai guépard. Mais le WildCat est encore plus agile, c’est vraiment très surprenant de le voir effectuer un demi-tour. » Et il insiste sur cette mobilité impressionnante : « Ce ”chat sauvage”, comme a l ‘habitude de l’appeler, est capable de prendre des virages extrêmement serrés et de reprendre sa marche en avant comme si de rien n’était. En effet, il n’y a pas vraiment de temps de latence entre la prise de virage et la reprise du trajet, si j’ose dire. » Penchonsnous sur le « cœur » de ce chat sauvage, afin de savoir plus précisément ce qui lui donne toute sa puissance.

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“Et la ressemblance avec le monde animal ne s’arrête pas là… Il fait également preuve d’une certaine agilité et dispose d’une capacité d’adaptation surprenante : il se montre en effet capable de galoper sur de nombreuses surfaces.”

Simulation 3D de la course du robot avant sa construction.

Malgré ce supplice auditif, les autres aspects du moteur demeurent intéressants à étudier — notamment le design aérodynamique du réservoir, de facto très léger. Et si l’autonomie du robot se révèle décevante, « elle est clairement perfectible car n’oublions pas qu’elle demeure supérieure ou égale à celle de certains drones », complète Antoine Castel…

Le Cheetah, un autre robot de Boston Dynamics, a permis de créer les technologies de la course du WildCat.

UNE AUTONOMIE RELATIVE ET UN MOTEUR EXTRÊMEMENT BRUYANT La vélocité est la marque de fabrique du développeur Boston Dynamics. Cette petite société, très dynamique comme son nom l’indique et selon le Wall Street Journal, une référence en la matière, a donc vu le jour dans l’État du Massachusetts. Elle s’est notamment spécialisée dans la production de robots à usage militaire. Outre le WildCat et le Cheetah, elle a contribué en 2005 (en collaboration avec l’université Harvard) au développement du BigDog, un robot quadrupède (et le premier du genre). On peut aussi citer, parmi les réussites de la société, le RHex, un petit robot tout-terrain à six pattes. Autant de réussites qui n’ont pas manqué d’attiser la convoitise de grandes sociétés

comme Google qui, consciente du formidable potentiel de Boston Dynamics, a acquis la totalité de l’entreprise en décembre dernier. Une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, du sérieux et de la rigueur de l’entité bostonienne…

Le WildCat est équipé d’un moteur de karting à deux temps, couplé à une pompe hydraulique. Un système des plus audacieux mais qui présente tout de même quelques inconvénients! « Le moteur est extrêmement bruyant et c’est un euphémisme, révèle Antoine Castel, un journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies, qui voue une passion toute particulière à l’ensemble de la production de Boston Dynamics. Le moteur à deux temps est tellement bruyant qu’il est parfois difficile de se concentrer sur les déplacements du WildCat. Cela ressemble davantage à un moteur de tondeuse à gazon. ».

UNE VITESSE DE POINTE QU’IL FAUT AMÉLIORER Autre aspect perfectible, la vitesse de pointe. Si elle est de 26 km/h, c’est dû à l’aspect du robot, qui ressemble à un gros insecte (cf. les Arachnides de Starship Troopers). Ida Ljunqvist, étudiante à l’université d’Uppsala (70 km au nord de Stockholm) était de passage à Lyon, à l’occasion du salon INNOROBO — avant de plancher sur une thèse consacrée à la robotique —, et défend également le postulat d’une pointe de vitesse qui devrait aller crescendo : « L’intérêt de robots comme le WildCat demeure leur marge de progression, surtout en ce qui concerne justement la célérité. De prime abord, on peut évidemment se dire qu’une pointe de vitesse de 26 km/h est relativement faible… Mais ce n’est que le premier étage de la fusée — si j’ose m’exprimer ainsi ! » Mais attendons, pour le juger, de savoir la vitesse à laquelle ses créateurs souhaitent le voir parvenir. Et le WildCat deviendra peutêtre le robot le plus rapide du monde, toutes catégories confondues. Usain Bolt est d’ores et déjà prévenu !…

■Samir Hamladji

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EXPLORATION SPATIALE AVEC ASTROBOTIC TECHNOLOGY :

LE DÉBUT D’UNE NOUVELLE ÈRE

Depuis quelques années, le secteur de l'industrie spatiale commerciale se trouve en pleine effervescence et un nombre croissant de sociétés privées tentent d’occuper ce créneau prometteur, qui regroupe diverses activités (tourisme spatial, envoi de missions scientifiques robotisées et/ou humaines sur la Lune ou sur Mars, exploration du sous-sol de ces corps célestes, exploitation minière d’astéroïdes géocroiseurs…).

LA NOUVELLE DONNE Les missions Apollo lancées entre 1969 et 1972 avaient pour objectif de poser un équipage en différents endroits de la Lune (ceux qui présentaient un intérêt géologique) et se sont toutes déroulées le long de l'équateur. De ce fait, l'eau, le méthane, le monoxyde de carbone (et autres substances volatiles) — qui sont gelés aux pôles lunaires — sont passés inaperçus pendant des décennies. Et récemment, des satellites en orbite et une sonde de la NASA (qui s’est retrouvée près du pôle Sud lunaire) ont montré que ces régions offraient des ressources qui, une fois extraites du sous-sol, pourraient être transformées en oxygène, en eau ou en propergol. Cela servirait à faire le plein des vaisseaux spatiaux pour leur voyage de retour sur la Terre ; elles pourraient aussi être expédiées dans des entrepôts

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placés en orbite autour de notre planète afin d’alimenter les expéditions à destination de Mars ou d'autres planètes, à un coût bien moindre. L'exploration des ressources du sous-sol lunaire présente donc un énorme intérêt scientifique et pourrait bien accélérer l’installation de futures colonies humaines au sein du Système solaire.

ASTROBOTIC TECHNOLOGY Créée en 2008 par Jason Calaiaro, la société Astrobotic Technology, basée à Pittsburgh, travaille étroitement avec l’Institut de robotique de l'université Carnegie Mellon, dont elle est une émanation. L’élément déclencheur de cette création a été l’annonce du lancement du Google Lunar X PRIZE (auquel elle participe, comme vingt et une autres sociétés).

Astrobotic Technology conçoit et développe des technologies robotiques performantes et des véhicules autonomes capables de livrer, en toute sécurité, différents types de cargaisons (instruments scientifiques, matériel d'exploration des agences spatiales, appareils de collecte de données…) sur d’autres planètes (la Lune et Mars).

Elle propose à des sociétés commanditaires (agences spatiales, entreprises de l'aérospatiale ou chercheurs universitaires) des services à bas coût, pour effectuer des missions dans le cadre de l'exploration lunaire, de l’exploitation minière spatiale et de l’utilisation ultérieure de ces ressources dans le Système solaire. Pour cela, elle met à disposition de ses clients un lander, le Griffin, et deux rovers différents (le Polaris et le Red Rover), élaborés en collaboration avec la NASA mais également en partenariat avec d’autres so-

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“Les missions Apollo lancées entre 1969 et 1972 avaient pour objectif de poser un équipage en différents endroits de la Lune.”

Deux appareils d'Astrobotic Technology : l’atterrisseur Griffin et le robot Red Rover.

Astrobotic Technology est un des participants du concours Google Lunar X PRIZE.

ciétés privées spécialisées dans certains domaines — comme National Instruments (leader mondial des FPGA de haut de gamme).

Si certains éléments (comme l’orientation des antennes à haut gain et la taille des panneaux solaires ou encore celle des radiateurs thermiques) peuvent être customisés selon la destination ou les missions que doivent remplir les rovers, d’autres comme la structure, le mode de propulsion, la puissance, l’avionique et aussi certains systèmes (communication, guidage, navigation, contrôle…) restent inchangés…

Afin d’accroître ses chances de remporter le premier prix du Google Lunar X PRIZE et d’optimiser sa stratégie commerciale, Astrobotic Technology avait besoin d’exécuter plus rapidement ses procédures de design, ses analyses de structure et de vibration et ses opérations de visualisation. Elle a donc décidé d’adopter la nouvelle technologie NVIDIA Maximus, qui associe les fonctions 3D de pointe des processeurs graphiques (GPU) professionnels NVIDIA Quadro à la puissance de calcul parallèle du nouveau

Le Red Rover, premier robot privé sur la Lune? — Présentation du rover Polaris, destiné à l'exploration des pôles lunaires.

processeur compagnon NVIDIA Tesla C2075.

Cela pour bénéficier de fonctions simultanées de conception, de simulation et de visualisation 3D pour ses stations de travail. Avec cette configuration matérielle, elle utilise les logiciels SolidWorks (CAO 3D), MATLAB (modélisation mathématique) et ANSYS (analyse).

LE LANDER GRIFFIN Le Griffin (1,60 m de hauteur et 4,50 m de diamètre pour un poids de 535 kg) peut placer de façon précise, par injection translunaire, des ro-

vers et/ou des charges utiles sur orbite et aussi les déposer à n’importe quel endroit sur la Lune. Il dispose de plusieurs options d’interfaces mécaniques qui lui permettent de s’adapter à la morphologie de diverses charges (rovers, satellites…) pesant jusqu’à 260 kg. Elles peuvent être placées à quatre endroits (au-dessus ou au-dessous du pont, entre ses réservoirs ou dans le cône tronqué). Cette flexibilité l’autorise donc à transporter une grande variété de rovers et/ou de charges utiles — utilisés lors de missions lunaires robotisées (exploration du sol, prospection minière, retour d’échantillons sur la Terre, caractérisation d’éléments volatils aux pôles…).

Pendant sa mise sur orbite et son alunissage, une unité de mesure inertielle et un système de caméras (ainsi que des capteurs lasers qui élaborent des modèles 3D de la zone d'atterrissage) sont prévus pour détecter les pentes et les risques ; il se pose de cette manière en toute sécurité et sans aide humaine dans un rayon de 100 m sur n’importe quel site d’alunissage (y compris en terrain accidenté).

Son cadre en aluminium, qui est solide, rigide et simple, a été conçu pour faciliter sa fabrication et son assemblage. Quant à ses quatre pieds, ils assurent sa stabilité et l'absorption des chocs lors de l’alunissage. Le Griffin bénéficie de plus d’un contrôle thermique passif, disponible aussi bien pendant le voyage que lors des opérations de surface. Il est doté de quatre réservoirs placés autour d’un module principal bipropulseur et de quatre groupes de propulseurs ACS, situés à chaque coin (ils assurent le contrôle d'atti-

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L’atterrisseur lunaire Griffin.

tude). Également équipé de capteurs et de logiciels de navigation avancée, il dispose d’une puissance moyenne de 200 W (avec un maximum de 600 W).

Le Griffin et le rover voyagent ensemble, en ne faisant qu’un, jusqu'à leur destination finale.

Après l’alunissage, des rampes montées sur le haut de la plate-forme permettent la sortie du rover — qui part ensuite explorer seul la surface. Si les rovers et les charges utiles qu’ils transporteront varieront en fonction des missions, l’atterrisseur restera leur plate-forme commune…

LE ROVER POLARIS Le rover Polaris (2,40 m de longueur, 1,70 m de largeur et 2,60 m de hauteur pour un poids de 150 kg) a été tout spécialement conçu et développé pour opérer aux pôles lunaires, afin de prospecter et de forer le sol pour y rechercher de l’eau sous forme de glace ainsi que d'autres substances volatiles qui y sont emprisonnées. Il est capable de transporter jusqu’à 120 kg de charges utiles comme une foreuse et des instruments scientifiques qui servant donc à analyser les substances volatiles et les échantillons recueillis.

L'énergie solaire nécessaire pour le faire fonc-

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Second prototype du Red Rover.

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“Ses batteries continuent à fonctionner et conservent leur charge même à des températures très basses, ce qui lui permet d’hiberner pendant la nuit lunaire…”

Le Griffin et le rover Polaris.

Le Red Rover en test, dans des conditions proches du réel.

tionner constitue un problème parce que la glace qu'il aura pour mission de rechercher se trouve dans l'ombre des cratères. En outre, il doit être capable de résister aux énormes variations de température (pouvant aller de – 210°C pendant la nuit jusqu'à + 125°C au plus fort de la journée) car même dans les meilleures conditions au niveau des pôles, le Soleil se situe très bas dans le ciel… C’est pourquoi on a donné au Polaris une forme asymétrique.

Il dispose de deux panneaux de radiateur destinés à rejeter l'excès de chaleur et de trois grands panneaux solaires, disposés verticalement. Ils captent suffisamment de lumière pour produire 250 W (jusqu’à 800 W dans des conditions optimales) et générer assez de puissance électrique pour alimenter les roues, lancer les ordinateurs ou encore alimenter un transmetteur chargé de renvoyer sur la Terre, en quasi-temps réel, des vidéos HD en 3D grâce à des caméras stéréo — tandis qu’il utilise des caméras lasers pour se guider et modéliser la surface. À remarquer

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aussi, un logiciel (développé à l'origine par l’université Carnegie Mellon pour le robot Hyperion) qui lui permet de garder une trace de sa position et de s’assurer qu'il captera assez de soleil tout en utilisant l'énergie disponible avec une efficacité maximale. Ce rover communique avec l’atterrisseur mais aussi directement avec la Terre, en utilisant une antenne à gain élevé afin d’en recevoir ses consignes et d’y envoyer en retour des vidéos et diverses données.

Grâce à une suspension qui assure le maintien constant des quatre roues (d’un diamètre de 60 cm) avec le sol lunaire, pentu et rocailleux, sans avoir à utiliser de ressort, il peut se déplacer de façon autonome à une vitesse de 40 cm/sec, escalader des pentes de 15° et franchir divers obstacles (jusqu'à 20 cm de hauteur). Enfin, il a été construit avec des matériaux légers et composites, spécialement choisis pour ne pas dégager de gaz — afin de ne pas contaminer les échantillons.

LE RED ROVER Capable de transporter des charges utiles de 30 kg, le Red Rover (1,40 m de longueur et 1,40 m de largeur pour 1,70 m de hauteur et un poids de 80 kg) a été conçu pour explorer le terrain aux latitudes proches de l’équateur avec des caméras et des instruments scientifiques embarqués. Sa forme pyramidale régule la chaleur pendant les chaudes journées de la Lune. Il se déplace à une vitesse moyenne de 10 cm/sec et de façon à toujours garder ses panneaux exposés à la lumière solaire, tandis que son large radiateur rejette l'excès de chaleur. Sa puissance moyenne est de 120 W (pouvant aller jusqu’à 400 W). Ses batteries continuent à fonctionner et conservent leur charge même à des températures très basses, ce qui lui permet d’hiberner pendant la nuit lunaire (l’équivalent de quatorze nuits terrestres) et de reprendre ses activités le lendemain. Sa structure en carbone composite est légère, solide et rigide. Ses roues de 30 cm de diamètre, entraînées par des chaînes et mues par deux moteurs, sont montées sur un châssis composite qui les protège des températures extrêmes et de la poussière. Il est équipé de caméras stéréo et d’une autre munie d’un téléobjectif (capable de grossir quatre fois) ; il peut ainsi se déplacer en détectant les obstacles mais aussi en modélisant des cartes du sol et en prenant des vidéos en 3D HD, avant de les envoyer directement sur la Terre.

L’EXPÉDITION ICEBREAKER Dans le cadre du Google Lunar X PRIZE, Astrobotic Technology devrait envoyer en 2015 une expédition — baptisée Icebreaker (regroupant un lander et un rover Polaris) — au cours de laquelle le rover, doté d’une foreuse et d’instruments d’analyse, partira à la recherche de dépôts potentiellement riches en eau sous

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C'est finalement le rover Polaris qui participera à la première expédition en 2015. — À droite… Lacus Mortis devrait être la première zone explorée par Astrobotic Technology.

forme de glace mais aussi de méthane et d’autres éléments volatils. Cette mission décollera de Cap Canaveral à bord d’un lanceur Falcon 9 de SpaceX, en octobre 2015. Si tout se déroule sans problème, ledit rover devrait alunir quatre jours et demi plus tard à Lacus Mortis (une plaine de lave basaltique située dans la partie nord-est de la Lune et connue pour abriter un puits de lumière… Cela laisse supposer qu’il s’agit d’un trou érodé par l’eau, qui pourrait être l’entrée d’un réseau de grottes) pendant l'été du pôle Nord lunaire où des parcelles de sol, qui sont plongées dans l'ombre froide la plus grande partie de l'année, bénéficient d’une brève lumière. Il passera ensuite environ dix jours à voyager et à forer de dix à cent trous.

S’il parvient ensuite à résister aux températures extrêmes de la nuit, sa mission pourrait même être prolongée. Icebreaker devrait être en mesure de fournir les données nécessaires à l’exploitation de ressources en dehors de la Terre, de faire sensiblement baisser les coûts en proposant ses services à des prix défiant toute concurrence (par rapport à ceux des missions lunaires traditionnelles), d’assurer un alunissage d’une grande précision — mais aussi d’avoir une visibilité grand public grâce aux parrainages de sociétés privées et à la collaboration avec divers médias.

■Josèphe Ghenzer

LE GOOGLE LUNAR X PRIZE Ouvert aux équipes des sociétés privées, le Google Lunar X PRIZE est un concours international qui a pour objectif de stimuler l'exploration lunaire en attribuant aux lauréats des sommes très substantielles…

Le défi à relever consiste à faire alunir sans encombre un robot et à lui faire parcourir une distance de 500 m à la surface de notre satellite, puis à renvoyer sur la Terre deux vidéos HD (baptisées Mooncasts) avant le 31 décembre 2015. La première équipe à réussir ce challenge touchera 20 M$ et la deuxième 5. D’autres prix bonus, d’une valeur totale de 4 M$, seront également attribués pour la réalisation d’autres objectifs (découvrir des artefacts lunaires, survivre à la nuit polaire, parcourir plus de 5 km à la surface ou encore alunir près d'un site sur lequel s’était précédemment posée l’une des missions Apollo). Et l'équipe capable de « promouvoir la plus grande diversité dans le domaine de l'exploration spatiale » recevra 1 M$.

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LA MAISON DU FUTUR

CONNECTÉE ET INTELLIGENTE !

La domotique est l’Arlésienne de la technologie! Prophétisée depuis près de quarante ans, l'automatisation de la maison arrive peu à peu dans les foyers. Les technologies sont devenues accessibles et ont fait discrètement leur apparition avec les objets connectés…

Piloter et programmer l'ensemble des tâches rébarbatives que réclame l’entretien d’un domicile, telle est la mission de la domotique. De nombreux fabricants proposaient depuis longtemps des outils pour l’automatiser, mais à des tarifs qui dépassaient de beaucoup le budget du consommateur moyen. De plus, pour accéder à ces technologies, il fallait la plupart du temps y réfléchir dès l’élaboration des plans de la maison…

Aujourd'hui, les technologies sans fil, les réseaux WiFi généralisés et la multiplication des objets connectés permettent un réel décollage de ce marché. Chaque objet de la maison possédera sa propre adresse IP, grâce à la nouvelle norme de dénomination IPv6, déjà active. Il pourra être relié à votre serveur domotique par un numéro d'identification unique. (Cela ira de la prise électrique à l'ampoule en passant par la machine à laver et l'appareil de chauffage.)

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Avec l'arrivée de tous ces objets connectés, la domotique entre dans les foyers sans se montrer… Nous ne sommes pas encore vraiment conscients de cette invasion ! Vous pilotez votre box Internet restée chez vous de votre lieu de vacances, grâce à une application sur smartphone ? C'est déjà de la domotique… On n’a plus forcément besoin d'un serveur (ou d’une box) domotique pour arriver à communiquer avec des appareils, même si cela reste encore souvent à la base de l’automatisme.

LES BOX « TOUT EN UN » De nombreux constructeurs proposent des box prêtes à fonctionner, qui peuvent la plupart du temps être installées sans imposer de grosses séances de bricolage ou de paramétrage. Leur prix varie de 180 à 700 €, suivant les services proposés. Attention : il ne faut pas oublier de prendre en compte d'éventuels abonnements

pour les services, en plus de l'achat du kit initial (exemple : l'envoi de SMS). Elles se branchent généralement à votre box Internet par le biais d'une prise réseau. Les différents éléments et objets se connectent ensuite par câble réseau, WiFi — ou bien le plus souvent par Z-Wave (voir l’encadré). Elles sont le point central de la connexion et recueillent les informations provenant de chacun des éléments pour les restituer sur un terminal (ordinateur, appareil mobile ou terminal propriétaire), qui gère aussi la programmation desdits éléments. À partir d’un terminal, l'utilisateur pourra suivre le retour de ses caméras, recevoir des alertes et programmer les horaires de ses appareils connectés. Dans un proche avenir, il est fort possible que l'on se passe de ces box et qu’on utilise uniquement des applications généralistes reliées à chacun des appareils par leur adresse IP via le réseau WiFi ou 4G/5G. (Pour obtenir

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“Aujourd'hui, les technologies sans fil, les réseaux WiFi généralisés et la multiplication des objets connectés permettent un réel décollage de ce marché. Chaque objet de la maison possédera sa propre adresse IP.”

Archos, constructeur français de tablettes, propose désormais son système domotique: Smart Home.

Domotisez votre maison et découvrez un univers de possibilités !

plus d'informations sur les box, reportez-vous à notre test de la box eedomus, dans ce même numéro.) Et si vous n'êtes pas un adepte des tablettes et des smartphones, il est toujours possible d'utiliser de simples télécommandes, qui déclenchent les scénarios. Ces box présentent une caractéristique intéressante : le suivi de la consommation d'énergie (et même quelquefois celle de l’eau). On peut alors mesurer à tout moment l’utilisation des énergies dans la journée afin de mieux planifier la programmation horaire de scénarios (lancement du lave-linge et du lave-vaisselle dans les heures creuses).

LES OBJETS CONNECTÉS DE BASE Les prises connectées sont les éléments de base d'un système domotique (mais auront de moins en moins d'opportunités fonctionnelles, les appareils branchés dessus devenant programmables les uns après les autres). Ces prises, reliées sans fil par Z-Wave, peuvent être déclenchées à distance ou par programmation. Dès les années 1980, ces accessoires offraient la possibilité

de faire démarrer une machine à café quelques instants avant votre réveil.

Aujourd'hui, le gadget domotique qui rend communicants de nombreux appareils qui ne le sont pas est l'émetteur infrarouge. Avez-vous remarqué la multiplication des télécommandes, rien que dans votre salon : télévision, box Internet, boîtier TNT, lecteur multimédia ?… En plaçant un émetteur infrarouge au bon endroit (pour qu'il puisse pointer son rayon vers un maximum d'appareils), il se révèle possible de créer des scénarios qui simulent la pression sur les touches de vos télécommandes en autant de séquences que vous le désirez. (J'ai moi-même utilisé ce genre d'émetteur pour mettre en marche un robot aspirateur et le faire retourner à sa base à partir d’une application ZiBASE de Zodianet.)

La gestion du chauffage, celle de la climatisation et celle des volets roulants sont restées très longtemps les principales activités phares de la domotique. À partir d’une interface unique (maintenant mobile), l'utilisateur programme la température de chaque pièce ou le taux d'ensoleillement. On peut aussi faire croire à une présence par le biais de volets roulants qui s’ouvrent et se ferment matin et soir — et ainsi tromper les cambrioleurs. Si l’éclairage est géré en même temps, la simulation devient presque parfaite… Et sur la route du retour, à la fin des vacances hivernales et quelques heures avant votre arrivée, rien ne vous empêche plus de mettre le chauffage en marche et de fermer les volets, en toute quiétude Les caméras elles aussi sont très utilisées en domotique, pour la sécurité et la surveillance des

LE NABAZTAG (2005) Ce sont des petits robots communicants comme le Nabaztag qui ont permis de lancer le marché des objets connectés…

Fait de plastique, il a l’aspect d’un petit lapin blanc aux oreilles robotisées et mesure 23 cm. Connecté au réseau WiFi de la maison, il constitue une sorte d'interface entre l'homme et Internet. Le Nabaztag lit à haute voix vos e-mails, vos flux RSS, l'actualité, la météo, les informations sur la Bourse ou sur la qualité de l'air — voire un livre quand on le programme. Il délivre les informations vocalement, en remuant ses oreilles ou par le biais d’applications.

Dans sa seconde version, un lecteur RFID a été intégré à son nombril afin d'obtenir un moyen de communication supplémentaire avec son utilisateur.

Puis le Karotz lui a succédé… Enfin, récemment, les développeurs du premier Nabaztag ont conçu le Mother (une maman connectée), qui sera distribué par la société Sen.se…

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LA MAISON DU FUTUR

CONNECTÉE ET INTELLIGENTE !

La box « tout en un » Home Center 2 Fibaro System ainsi que les applications pour mobiles sous iOS (Android).

NOTIFON (2014) Cet objet connecté envoie automatiquement des alertes, sous la forme de notifications, sur les services que vous désirez utiliser.

Le Notifon se présente sous la forme d'une box reliée à des nodes ou senseurs (pour les connecteurs de portes, les sonnettes et un détecteur du courrier dans la boîte aux lettres). Suivant la configuration dont vous êtes équipé, vous recevrez des alertes par SMS (via Twitter), par des notifications de votre smartphone ou de votre ordinateur et même par l’intermédiaire des montres connectées Pebble Steel. Il est également possible d'interfacer une caméra sur le système pour prendre en photo la personne qui vient de sonner à votre porte (ladite photo vous est envoyée sur la notification programmée).

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personnes vulnérables (bébés, personnes âgées ou malades). De votre terminal, vous pouvez visionner n'importe quel moment de la journée ou bien l'image en direct. En général, un capteur de mouvements est intégré à la caméra, qui s'active seulement lorsque quelque chose de nouveau se passe. On économise ainsi l'espace de stockage et la bande passante. Ces caméras ne passent pas par le Z-Wave et sont reliées à la box domotique par WiFi ou par câble réseau.

De plus, de nombreux senseurs équipent les réseaux domotiques (détecteurs de présence, déclencheurs d’ouverture des portes, détecteurs de fumée ou d’inondation, stations météo, détecteurs d’humidité, de monoxyde de carbone ou même senseurs biométriques). Ce sont tous des outils capables de déclencher des scénarios (cf. encadré) que l'utilisateur programmera suivant ses besoins.

Prenons l’exemple des senseurs de température placés dans chaque pièce : la box ordonnera à votre système de climatisation de les ajuster au mieux suivant l’heure et le climat.

DES OBJETS CONNECTÉS TOUJOURS PLUS ORIGINAUX Bien des objets de la maison vont devenir smart

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“Et si vous n'êtes pas un adepte des tablettes et des smartphones, il est toujours possible d'utiliser de simples télécommandes, qui déclenchent les scénarios.”

La caméra Axis M1011-W.

Avec les Google Glass, pilotez votre maison à tout moment et en tout lieu.

Le Mother, nouvel objet connecté multitâches !

(intelligents). Les télévisions sont déjà connectées à Internet et on peut les piloter à partir d’un smartphone : envoyer une vidéo YouTube sur le récepteur du salon, en un seul geste, est devenu un phénomène banal grâce au Screencast, au Chromecast et au Miracast. Quoi de plus ordinaire aujourd'hui que d'ordonner à une box Internet se trouvant à 200 km d'enregistrer un programme qu’on a vu listé sur une tablette dans une application de programme télé ?

Dans les mois qui viennent, une pléthore d'objets connectés vont faire leur apparition. Les constructeurs qui n'auront pas su négocier ce virage seront considérés comme des has been.

Et nous allons nous habituer à commander tous nos objets à partir de nos smartphones ou de nos Google Glass. Attendez-vous à programmer votre lave-linge ou votre lave-vaisselle de manière intuitive par le biais d’interfaces claires.

Même les objets les plus simples vont connaître cette évolution ! Des fourchettes analysent déjà votre appétit, des brosses à dents vérifient votre hygiène buccale, des ampoules diffusent de la musique en même temps que des lumières colorées de votre choix, des loquets sont ouverts ou fermés à distance et des senseurs analysent et entretiennent vos plantes en pot… Les murs de votre maison pourraient également devenir smart car certains constructeurs sont en train de concevoir des papiers peints qui intègrent des fonctions audio hi-fi — et même des murs entiers de LED qui diffusent images ou vidéos.

Vous pourrez ainsi changer le motif de votre pa-

LE PROTOCOLE Z-WAVE Pour connecter l'ensemble des appareils dits intelligents à la tête du réseau (la box domotique), il existe un protocole de transmission sans fil, le Z-Wave.

Il utilise des ondes radio de faible puissance, absolument inoffensives, pour communiquer. La bande de fréquence utilisée est 868,42 MHz (dans la version européenne). Les transferts se font en bas débit, entre 9 et 40 kbps, et se montrent capables de transmettre uniquement de faibles quantités de données. Pour transférer un retour de caméra vidéo, le WiFi sera préférable. (La portée est de 50 m, voire un peu plus à l’extérieur, ce qui convient parfaitement à la plupart des foyers. Et un réseau Z-Wave peut accueillir jusqu'à deux cent trente-deux appareils.)

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LA MAISON DU FUTUR

CONNECTÉE ET INTELLIGENTE !

LE PRINCIPE DES SCÉNARIOS Un programme mis en place par l'utilisateur dans son système domotique s'appelle un scénario…

C'est un ensemble de commandes ou d'actions déclenchées automatiquement suivant un ordre précis, qui s’appliquent à un horaire ou à un événement (détection d'une personne, ouverture d'une porte…).

Ces scénarios peuvent également être mis en route par une télécommande. Un exemple : dans la salle d'attente d'un cabinet médical, lorsqu'un senseur de présence détecte l'arrivée d'un patient, la box domotique ordonne à la lumière de s’allumer. Un hautparleur émet alors une musique douce et un message est envoyé par SMS au médecin pour le prévenir. Lorsque la salle d'attente se vide, la lumière et la musique s'éteignent…

pier peint comme vous le faites pour le fond d'écran de votre ordinateur — ou bien ouvrir une fenêtre virtuelle donnant sur une forêt alpestre. Et les robots seront bien évidemment de la partie. Des sociétés comme iRobot travaillent déjà sur de nouvelles options pour leur robot aspirateur Roomba. En attendant, ce dernier peut déjà être équipé d’un dongle WiFi (RooWiFi) qui le transforme en véritable data center. Ces nouveaux objets connectés vont de moins en moins utiliser un serveur (ou box) do-

Aujourd'hui, même les fourchettes sont connectées : voici la HAPIfork !

motique : chacun d’entre eux va abriter son serveur propriétaire et les applications de vos appareils mobiles se transformeront en interfaces…

Comme la robotique, la domotique et les objets connectés vont connaître un essor considérable dans les mois et les années à venir. Les constructeurs l'ont compris… Il suffit de voir la façon dont de grands groupes (comme Toshiba) se jettent littéralement sur cette nouvelle manne (cf. l’offre Pluzzy). La robotique domestique ne constituera d'ailleurs qu'un simple maillon de l'offre de services automatiques pour la maison.

■Frédéric Boisdron L’AUTOMATISME ÉLECTRONIQUE PEUT ÊTRE SUJET À DES PIRATAGES… C’est une constante: les réseaux de données et les traitements informatisés peuvent être piratés!

Il faudra donc bétonner votre installation… Un virus peut très bien entrer dans le système et désorganiser complètement votre programmation. Pire, un petit malin peut réussir à investir votre réseau et à le manipuler comme bon lui semble (déverrouiller une porte ou une fenêtre pour entrer ensuite dans votre domicile) ! De plus, avec l’accès à votre domotique, il peut se servir des caméras et espionner votre vie privée. Cette petite mise en garde doit vous faire penser à sécuriser tous vos mots de passe !…

Avec le Flower Power de Parrot, apportez de l'intelligence connectée à votre pot de fleurs !

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DU BON USAGE DU MATÉRIEL DOMOTIQUE

VIA LA BOX EEDOMUS

Depuis quelques années, la domotique se développe et nous sollicite… Diverses entreprises sont nées et nous proposent entre autres un confort énergétique et la centralisation de nos différents appareils pour un contrôle total de la maison. Selon une étude faite en 2013 par CODA, la domotique pourrait être un marché de masse en 2017. Mais aujourd’hui, c’est tout doucement qu’elle pénètre dans nos foyers…

C’est pourquoi il est important de s’y intéresser de plus près… L’entreprise Connected Object a permis à Planète Robots de tester enfin du matériel de base. Nous avons ainsi pu installer la box eedomus, une caméra Axis avec fils M1011W, un thermo-hygromètre Everspring deux prises Wall Plug Fibaro et un détecteur d’inondation et de température Fibaro. (Il est indispensable de se connecter au site Internet d’eedomus et d’installer l’application sur un smartphone ou sur une tablette.)

INSTALLATION ET TEST DES MODULES Ménagère de moins de cinquante ans et maman d’un bébé, j’aime à être face à de l’intuitif — afin de ne pas perdre de temps à lire les documen-

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tations complexes ou à rechercher des infos sur le Web pour installer mon matériel…

LA BOX L’installation de la box s’est faite sans problème… Il suffit de la connecter à un routeur ADSL à l’aide d’un câble Ethernet. Il faut ensuite créer un compte eedomus à partir duquel on peut ajouter tous les périphériques. C’est grâce à cette box, véritable centrale domotique, que tous les objets communicants seront reconnus.

Le boîtier (au design vert et blanc) embarque un serveur Linux. Il est totalement silencieux car il ne comporte pas de disque dur et de ventilateur. Une LED verte se trouve sur le dessus mais il est possible de la désactiver. Et en cette ère où il fait bon lancer des cocoricos, sachez que

la box eedomus est en partie française. La conception matérielle, logicielle et l’assemblage sont faits dans l’Hexagone. La chaîne de production est en revanche basée en Asie.

Les caractéristiques techniques de la box eedomus • OS : Linux.

• Processeur : ARM9 Samsung.

• Mémoire : RAM 64 Mo. • Contrôleur radio : Z-Wave (ainsi que d’autres protocoles IP ou avec des extensions radio).

• Consommation électrique : 1,5 W environ (et 1 W pour l’adaptateur électrique).

• Une alimentation 230 V/5 V externe.

• Un port Ethernet 100 Mbps.

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La box eedomus.

• Deux ports USB. • Quatre ports RJ12.

• Prix : 259 €.

LA CAMÉRA AXIS M1011-W La caméra s'installe sans difficulté particulière.

En revanche, tout comme la box, il est indispensable de la connecter au routeur ADSL par un câble Ethernet. Il faut donc une box suffisamment équipée de ports Ethernet libres ou un routeur supplémentaire — ce qui multiplie encore le matériel et les câbles… Cette caméra permet de voir ce qui se déroule dans la pièce avec une vidéo en direct, à partir du site Internet. Elle prend aussi des photos toutes les quinze minutes lorsqu’il n’y a pas de mouvement (mais si elle en détecte, des photos seront prises à chacun de ces mouvements, donc éventuellement toutes les secondes). Petit plus assez amusant : on peut, à par tir des photos, obtenir une vidéo sur toute une journée, la regarder en vitesse rapide et même la sauvegarder. Bien entendu, cette caméra peut se désactiver à par tir de l’application ou du site quand on souhaite un

peu d’intimité ! Cet outil demeure très pratique pour vérifier le contenu de la gamelle du chat lorsque vous êtes loin de chez vous ou prévenir toute intrusion. À ce sujet, il apparaît regrettable qu’une LED verte entoure la caméra sans qu’on puisse la désactiver (ce qui n’est pas le cas sur d’autres modèles) : dans le noir, la caméra est bien trop visible…

La qualité de la vidéo est bonne dans une pièce bien claire comme c’est le cas de mon séjour. Les photos nous présentent des visages nets (bien qu’un peu pixellisés quand on les agrandit). En revanche, quand les volets sont fermés et qu’on est baigné de lumière artificielle, elles sont prises quasiment en noir et blanc et les visages semblent parfois flous. Difficile alors de reconnaître un voleur… Et celles qui sont prises la nuit dans un noir total ne permettent pas de voir une intrusion — la LED est loin d’être suffisante pour qu’on puisse distinguer quoi que ce soit !…

La caméra est légère et une articulation en métal (entre la caméra et le support) permet de la bouger comme bon nous semble et de la fixer facilement en position horizontale.ou ver-

ticale. (Elle est faite pour être posée sur un meuble ou fixée au mur.)

Les caractéristiques techniques de la caméra M1011-W • Images VGA. • Capteur d’images : capteur CMOS RVB à balayage progressif 1/4 po.

• Objectif : 4,4 mm (vision 47°, F2.0, diaphragme fixe, mise au point fixe).

• Vitesse d’obturation : 1/5 000 sec à 1/4 sec.

• Résolution : de 640 x 480 à 160 x 120.

• Fréquence d’images H.264 : jusqu’à 30 ips.

• Motion JPEG : jusqu’à 30 ips.

• MPEG-4 Part 2 : jusqu’à 30 ips.

• Poids : 94 g.

• Dimensions : 28,1 x 58,9 x 93,9 mm.

• Un modèle WiFi M1004-W remplace le modèle présenté, vendu 199,67 €.

LE THERMO-HYGROMÈTRE EVERSPRING ST814 Nous avons ici affaire à un périphérique ZWave. Cette technologie a une faible vitesse de transfert, à l’inverse du WiFi, qu’on utilise pour

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DU BON USAGE DU MATÉRIEL DOMOTIQUE VIA LA BOX EEDOMUS

Le détecteur d’inondation et de température Fibaro.

du haut débit. Nous disposons en l’occurrence d’un petit appareil fonctionnant avec trois piles (c’est donc un protocole radio qui va être utilisé). Cette technique est spécifique de la domotique…

Il s’installe aussi sans difficulté et permet de donner la température de la pièce dans laquellle il se trouve et son degré d’humidité. Vous allez pouvoir visualiser via le site toutes les variations de température qui seront enregistrées et ainsi adapter au mieux votre chauffage (durant vos absences, notamment). Ce thermo-hygromètre est doté de quelques boutons qui vont nous informer des températures maximales et minimales, régler des alertes pour nous prévenir par un signal sonore lorsqu’une certaine température est atteinte (idem pour l’humidité). Par conséquent, si l’on associe ce module à un autre, il peut très bien être utilisé comme thermostat pour le chauffage ou pour déclencher la VMC en cas d’humidité trop importante ! N’ayant pas en ma possession de quoi l’associer, je n’ai pu approfondir davantage la chose — mais ce genre d’appareil constitue une bonne introduction à la domotique. Le confort énergétique commence avec ce genre de module (indispensable) !

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• Alimentation : trois piles 1.5 V AA. • Fréquence : 868,42 MHz. • Portée : jusqu’à 100 m à l’extérieur et jusqu’à 30 m dans les bâtiments.

• Plage de mesure des températures : – 10 °C à + 50 °C. • Plage de mesure de l’humidité : 20 % à 90 %.

• Prix : 49,99 €.

Côté esthétique, on a connu plus joli… Il est un peu épais à mon goût pour un appareil fixé au mur mais trouve très bien sa place sur une étagère grâce à sa petite taille.

Caractéristiques techniques du thermo-hygromètre Everspring ST814 • Type de module : émetteur Z-Wave.

• Écran LCD avec rétroéclairage.

LE DÉTECTEUR D’INONDATION ET DE TEMPÉRATURE FIBARO Voici un petit appareil simple, petit, efficace et design… Muni d’une simple pile, de trois petits pieds en plaqué or, connecté avec le système ZWave, il va vous avertir dès qu’il aura à affronter une situation « anormale ». Avec les tempêtes et les risques de submersion que nous avons eus cet hiver près des côtes, c’est le genre d’appareil dont il faut absolument disposer ! Dès qu’il détecte la présence d’eau grâce à ses pieds, il avertit par un signal sonore (accompagné d’une LED lumineuse) — et cela fonctionne très bien, dès qu’il y en a un peu ! Utile donc dans les caves et aux alentours de votre vieux lave-linge qui fuit de temps à autre — ou si vous êtes du genre à laisser votre baignoire se remplir sans surveiller le débit ! De plus, s’il détecte une va-

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“Le thermo-hygromètre s’installe aussi sans difficulté et permet de donner la température de la pièce dans laquellle il se trouve et son degré d’humidité.”

Le thermo-hygromètre Everspring ST814.

La caméra AXIS M1101-W.

riation de température anormale, il va se manifester, notamment en cas d’incendie. Il peut aussi contrôler le chauffage au sol, bien souvent capricieux — c’est là que le côté domotique prouve toute son efficacité. Enfin, la LED change de couleur en fonction de l’anomalie décelée.

Bon, je ne l’ai pas testé dans des conditions extrêmes, vous l’imaginez bien ! Mais s’il est aussi efficace dans les autres domaines qu’en cas d’inondation, il devrait se révéler très utile ! Il est de plus petit et très léger, si bien qu’un enfant peut le soulever sans mal (aucune inquiétude à avoir : le module émet trois petits bips dès qu’on le déplace, ce qui permet de rétablir rapidement sa position !).

plusieurs fonctions : un récepteur Z-Wave, un bouton ON/OFF pour le fonctionnement manuel et une mesure de la consommation de l’appareil branché, un anneau lumineux qui indique la consommation en direct (la couleur change selon la puissance) et une protection enfant (et veilleuse) grâce à cet anneau. Son boîtier en plastomère est design, élégant (on en voit rarement de tels). Elle se montre idéale pour piloter un appareil à distance (une lampe, une bouilloire ou un lave-vaisselle si celui-ci n’est pas déjà doté d’un dépar t différé) — voire un chauffage d’appoint.

Dans ma maison, quand on rentre à la nuit tombée, il faut faire plusieurs pas avant d’atteindre un interrupteur. Cette prise permet donc, par le biais de l’application, de bénéficier d’une lumière allumée juste avant de rentrer — c’est très pratique ! En cas de grasse matinée ou quand on est à la bourre, c’est vraiment sympa de pouvoir lancer la cafetière de son lit par le biais du smartphone, avec l’odeur du café chaud qui vient titiller nos narines avant même qu’on ait posé un pied sur le tapis…

On peut aussi s’en servir pour couper automatiquement les appareils qui restent en veille. Elle permet de calculer la consommation de cette veille (qui peut se révéler étonnante) ! En fonction veilleuse, son éclat est moindre que celui de la veilleuse de ma fille (la lumière est très jolie et pas du tout agressive).

L’installation de ce module m’a demandé beau-

Caractéristiques techniques du Flood Sensor de Fibaro • Protocole radio : Z-Wave.

• Alimentation : pile CR123A et/ou alimentation 12-24 V en courant continu.

• Autonomie de la pile : deux ans.

• Normes européennes : EMC 2004/108/EC et R&TTE 199/5/WE. • Fréquence radio : 868,4 MHz (Europe).

• Distance d’émission : jusqu’à 30 m environ à l’intérieur (champ libre) et 50 m environ à l’extérieur.

• Températures de fonctionnement : 0 à 40°C via une alimentation par pile et – 20 à + 70°C via l’alimentation par courant continu.

La prise Wall Plug de Fibaro.

• Températures mesurées : – 20 à 100°C. • Précision de la mesure de température : 0,5°C (dans la plage de 0 à 40°C).

• Dimensions : 72 x 28 mm.

• Prix : 59, 99 €.

Pour installer la box, la caméra, le thermo-hygromètre, le détecteur d’inondation et effectuer les paramètres de base sur le site, il m’a fallu un peu moins d’une heure… Jusque-là, tout va bien pour la ménagère !

LA PRISE WALL PLUG DE FIBARO Cette prise « commandée ON/OFF avec consomètre » n’est pas banale… Elle propose

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DU BON USAGE DU MATÉRIEL DOMOTIQUE VIA LA BOX EEDOMUS

coup de temps… Et pourtant, il suffit de le brancher sur une prise de courant ; en fait, je ne parvenais pas à l’inclure dans le réseau Z-Wave.

Et lorsque j’ai enfin réussi, je n’avais pas la possibilité, à partir de l’application, de commander la prise pour gérer l’éclairage de la lampe. Sans doute une fausse manipulation de ma part sur le site… J’ai donc supprimé ce périphérique et la réinstallation s’est faite les doigts dans le nez !

Caractéristiques de la prise Wall Plug de Fibaro • Alimentation : 110/230 V AC ±10 % 50/60 Hz. • Puissance maximale : 2,5 kW. • Consommation : 0,8 W. • Fréquence : 868,42 MHz. • Distance de transmission : 50 m (champ libre), 30 m à l’intérieur.

• Dimensions : 43 x 65 mm.

• Température de fonctionnement : 0 à – 40°C. • Température limite : 105°C. • Normes : EN 55015 et EN 60669-2-1.

• Prix : 64,90 €.

LE SITE DE GESTION EEDOMUS Il faut un peu de temps pour se familiariser complètement avec ce site et la gestion de tous les périphériques se fait progressivement. D’ailleurs, je cherche encore la manière de programmer une lampe d’ambiance pour qu’elle s’allume toute seule le soir à partir d’un horaire donné, puisqu’il paraît que c’est faisable ! Ce n’est pas tout à fait vrai : après trois jours de tâtonnements, j’ai enfin réussi… En effet, un onglet de programmation permet de donner des ordres aux appareils et les rend capables de démarrer de façon autonome sans passer par l’application — comme la caméra au moment de partir au boulot ou la lampe dont j’ai besoin le soir ! Et bien d’autres fonctionnalités sont exploitables (une minuterie pour éteindre un appareil après un nombre donné de minutes d’utilisation, via la prise, ou des alertes à créer — que l’on reçoit par e-mail ou SMS). Des programmations se révèlent également possibles pour le chauffage, l’éclairage, les appareils électriques et la sécurité technique. Il y a de quoi faire…

L'application eedomus, version Android.

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“À partir du site, on peut donc installer tous les périphériques, étudier la consommation de chaque appareil et même en exporter les chiffres vers un tableur Excel si l’on souhaite les sauvegarder. De plus, le tableau de bord permet d’obtenir une vision générale de toute l’installation.”

Certains accessoires, comme le détecteur d’inondation, ont leurs propres applications, disponibles sur les appareils mobiles.

À partir du site, on peut donc installer tous les périphériques, étudier la consommation de chaque appareil et même en exporter les chiffres vers un tableur Excel si l’on souhaite les sauvegarder. De plus, le tableau de bord permet d’obtenir une vision générale de toute l’installation. (L’application est quant à elle simplifiée et sert à gérer les informations de base et à commander les modules.)

tout gérer de chez soi et d’ailleurs… Des dépenses en perspective, mais ça peut valoir le coup. ! J’avoue que jusqu’à présent, je ne voyais pas bien l’utilité de tout cela mais depuis que j’y ai goûté, je trouve ma petite installation, avec toutes ses programmations, vraiment très appréciable. Merci, eedomus… !

■Towanda

LE KAROTZ Les lecteurs assidus de Planète Robots doivent se souvenir du petit lapin Karotz, que j’avais testé il y a quelques années. Eh bien, le voici qui retrouve vie grâce à la domotique !… En effet, on peut le brancher à la box eedomus, comme n’importe quel objet connecté. On installe l’application à partir de son site et il vous donnera l’information que vous souhaitez (comme la température d’une pièce).

Je suis une novice en matière de domotique mais l’installation de tout ce matériel s’est révélée plutôt facile. Il existe sans doute du matériel plus sophistiqué (la caméra, notamment) mais celui que j’avais entre les mains était parfait pour une débutante ! Cela dit, il faut envisager l’acquisition de modules supplémentaires pour pouvoir vraiment parler de domotique si l’on veut

Le Karotz est compatible avec la box eedomus.

1p abonnement-2ans-27_Mise en page 1 14/04/14 09:07 Page1

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L’OCULUS RIFT

À NE PAS REGARDER PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE !

Depuis le rachat d'Oculus VR par Facebook (pour 2 Mds$), tous les projecteurs sont braqués sur le casque de réalité virtuelle Oculus Rift! Nous prenons le pari qu’il sera plus familier aux joueurs, dans dix ans, que des technologies comme celle du Kinect de Microsoft et celle des écrans 3D relief de Nintendo…

Savez-vous ce qu’est un holodeck ?… Mais si — bien sûr —, la salle de réalité virtuelle du vaisseau USS Enterprise, dans Star Trek ! Le principe en est simple : un espace vide devient tout ce que vous voulez en matière d'environnement (cour t de tennis, champ de bataille, maison de campagne, etc.). En 1974, lors de sa première apparition dans la série, l’idée était novatrice — mais il s’agissait seulement de science-fiction. Car à l'époque, Pong venait tout juste de débarquer !

Pour qu’une telle invention vît le jour, il fallait trois éléments : une simulation capable de générer ce que l’utilisateur devait voir ou ressentir, une immersion capable de lui faire croire qu’il était effectivement à l’intérieur d’un monde virtuel et des technologies aptes à le faire interagir avec la simulation. La première pierre fut posée par un certain John Carmack : jeune programmeur chez ID Software, une so-

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ciété qu’il avait cofondée, il était passionné par la notion de l'holodeck et rêvait de la rendre réelle. C’est de ce désir que naquit Quake, le premier jeu vidéo véritablement populaire et capable de proposer un environnement 3D à la fois géométriquement cohérent et visuellement crédible, avec des textures pleines. Une révolution dans le monde du jeu vidéo en ces temps lointains ! Malheureusement, nous étions encore loin d'un holodeck semblable à celui du vaisseau commandé par James Tiberius Kirk. L’immersion se faisait par le biais d'un petit écran tout plat et l'interaction à l'aide d'un vulgaire clavier de secrétaire…

Aujourd’hui, nous avons avancé !… Avec l’Oculus Rift (et bientôt ses concurrents — cf. encadré), nous sommes en train de nous affranchir de cet horrible écran fadasse pour entrer directement à l’intérieur d’une simulation — qu'elle prenne ou non la forme d’un jeu vidéo… Est-ce le rêve

éveillé (et insensé) d’un magazine gadgetophile ou celui d’un rédacteur un peu trop enthousiaste ? Une mode sans lendemain ? Ou encore un nouveau Virtual Boy ? En reviendra-t-on comme on est revenu de la télécommande de Nintendo et des téléviseurs 3D ? Certains le pensent, même au sein même de notre rédaction. Moi, je parie que ce ne sera pas le cas… Et je suis persuadé que tous ceux qui ont eu la chance d’essayer un des prototypes de l’Oculus Rift me suivront…

COUP D'ŒIL SUR L'OCULUS… Ce périphérique informatique de réalité virtuelle est un objet sans prétention : un casque tout simple, un écran « type dalle de téléphone en face des yeux », quelques capteurs de position çà et là — rien de plus ! Nous sommes loin de la technologie de pointe hors de prix et plutôt dans le domaine de l’utilisa-

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“Aujourd'hui, nous avons avancé !… Avec l’Oculus, Rift nous sommes en train de nous affranchir de cet horrible écran fadasse pour entrer directement à l’intérieur d’une simulation.”

John Carmack, un des inventeurs des jeux vidéo à la troisième personne, rêve de reproduire l'holodeck de Star Trek.

Entrez dans la réalité virtuelle avec l’Oculus Rift ! Image Sergey Galyonkin. — En dessous: Sony se lance finalement sur le marché des casques virtuels avec le projet Morpheus, destiné à la PlayStation 4.

Notre rédac chef teste l'asservissement du robot Sami via un casque Oculus Rift lors d'INNOROBO.

tion créative de technologies matures (façon Nintendo). Pour tant, il suffit de demander à n’importe qui (technophile ou non) de coiffer le casque pour que la magie opère, même avec les prototypes — encore pleins de défauts et déjà obsolètes.

Une fois qu'on l'a sur la tête, l’effet apparaît saisissant. Dans une simulation bien calibrée (et celles qu'on fournit avec l’appareil le sont toutes), on n'a pas seulement l’impression de regarder un écran mais on fait vraiment partie intégrante de l’environnement vir tuel, c'est époustouflant ! Grâce aux différents capteurs, le champ de vision épouse parfaitement les mouvements de la tête (d'une manière parfaitement fluide, sans la moindre latence) — et bien évidemment l’affichage est en parfaite 3D relief. Lors de mon premier essai, j’ai dû retirer précipitamment l’Oculus car mon personnage se trouvait sur une corniche… J'ai immédiatement éprouvé une sensation de vertige et j’ai préféré commencer par quelque chose de moins périlleux…

(Aussi aboutie et prometteuse que soit l’expérience, il subsiste néanmoins quelques petits défauts. Certains sont inhérents à la technologie, d’autres sont déjà résolus ou le seront à court ou moyen terme. Commençons par les erreurs de jeunesse…)

Au de comm entrep Aldeb Awab dédié

LES CONCURRENTS Avant même la sortie du moindre modèle grand public de l'Oculus Rift, les évolutions et les révolutions se sont succédé à la vitesse grand V!…

Le tout premier modèle souffrait bien de quelques défauts mais se révélait déjà pleinement fonctionnel et immersif. Il y a quelques mois, est arrivé un second prototype (Crystal Cove) qui résolvait quasiment tous les défauts du premier. Quelques jours plus tard, nous apprenions qu’un concurrent (non encore dévoilé) de chez Valve était encore plus performant. Puis un troisième prototype d'Oculus VR a vu le jour, surpassant son prédécesseur. Et récemment, Sony vient d'annoncer un casque similaire et déjà très avancé pour sa PlayStation 4. Sans oublier une start-up qui a révélé qu'elle travaillait sur une technologie concurrente — à base de miroirs (et non d'écrans). Ce nouveau venu devrait proposer un angle de vision bien plus étendu…

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io t a v o Inn L’OCULUS RIFT À NE PAS REGARDER PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE !

Le casque Oculus Rift peut être utilisé en dehors du jeu vidéo (image U.S. Navy).

La version développeur de l'Oculus Rift, côté écran, avec le boîtier de contrôle.

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Le premier défaut dont on parle beaucoup à propos de l’Oculus Rift est l’effet « grille de fer » ou screen-door effect. C’est un problème qui a engendré beaucoup d'inquiétudes mais il est d’ores et déjà acquis que cet inconvénient relèvera de l’histoire ancienne quand il sera disponible pour le grand public. Le second réside dans l’absence d'un capteur de positionnement absolu : les premières versions ne savaient détecter que l’angle du visage — mais pas sa position dans l’espace. Il suffisait de tendre le cou pour briser l’immersion car le dispositif se révélait incapable de détecter ce type de mouvement et donc de zoomer en conséquence. De plus, l'écran intégré était peu réactif et un temps de latence désagréable se faisait sentir. Ces deux imperfections empêchaient le cerveau de croire totalement à la supercherie optique… Elles étaient respectivement responsables d’une céphalée et d’une sensation de nausée !

Pour le moment, il y a encore peu de jeux et de

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“Une fois qu'on l'a sur la tête, l’effet apparaît saisissant. Dans une simulation bien calibrée, on n’a pas l’impression de regarder un écran…”

John Carmack.

pas du tout partie de la culture Facebook. Les premiers échos que nous avons de cette nouvelle ère de l’Oculus laissent plutôt deviner des usages plus connectés et plus sociaux. Que les amateurs de jeux vir tuels se rassurent tout de même : l'Oculus a ouver t la voie, et de nombreux concurrents piaffent déjà d'impatience sur la ligne de dépar t — le père de la PlayStation en par ticulier, avec un casque prévu pour la PS4 !…

Des vidéos virales impressionnantes traînent sur le Net avec des gens qui testent le casque avec cette simulation de Rollercoaster Creator.

logiciels compatibles. Il existe bien un driver (payant) qui propose une compatibilité partielle (avec un grand nombre de jeux qui ne sont pas conçus pour) mais cela reste imparfait. Il faudra donc concevoir des logiciels spécifiques. Et à moyen terme, le défi de la réalité virtuelle consistera à proposer une large sélection desdits logiciels. Toutefois, peu de grands éditeurs de jeux vidéo se montrent intéressés… Même Zenimax (Bethesda, ID Software…), l’employeur précédent de John Carmack, ne croit pas à cette technologie.

Le seul à s'être exprimé officiellement sur le sujet est Ubi Soft. Le message est clair: « On ne commencera à se poser la question que si au moins un million de périphériques trouvent preneurs. » Mais qui voudra acheter l’Oculus si le nombre de logiciels compatibles reste très faible?… Heureusement, le rachat par Facebook peut changer beaucoup de choses: un tel géant n’aura aucun mal à financer quelques logiciels pour mettre la machine en branle. (Même si cette transaction a coûté au Rift le jeu qui aurait pu et dû être la vitrine de la réalité virtuelle: Minecraft… D'ailleurs Notch, le programmeur principal du célèbre jeu de blocs, apprécie si peu Facebook qu’il a préféré annuler l’accord qui le liait à Oculus VR…) LA RÉALITÉ VIRTUELLE, POUR QUOI FAIRE ?

La principale application qui nous vient à l’esprit est évidemment le jeu vidéo, suivi de près par les outils de création assistée par ordina-

teur. Avant le rachat par Facebook, cela semblait évident… Le directeur technique est une légende du jeu vidéo et le fondateur d’Oculus VR avait préalablement tenté de vendre sa technologie à Sony, pour sa PlayStation. Après tout, c’est par le jeu vidéo que l’ordinateur personnel est entré dans les foyers ! Jusqu’ici, la très grande majorité des logiciels compatibles étaient effectivement des jeux vidéo et ceux qui n'appar tenaient pas à ce domaine étaient tous des outils d’aide à la création desdits jeux vidéo. Mais il faut bien se rendre compte que le jeu vidéo traditionnel ne fait

“Quelques jours plus tard, nous apprenions qu’un concurrent (non encore dévoilé) de chez Valve était encore plus performant.”

■Rémi Legris

SCREEN-DOOR EFFECT ET HAUTE RÉSOLUTION Le screen-door effect est un défaut dont se plaignent beaucoup de testeurs…

Avec les premiers modèles (qui n’ont pas été commercialisés), les utilisateurs avaient la sensation de regarder l’image à travers une grille…

Pourquoi cette vision morcelée ? À cause d'un nombre de pixels (points de couleur) trop peu élevé pour un affichage aussi proche des yeux. La solution ? Des écrans à la résolution plus fine !

Les premiers prototypes disposaient d'écrans d'une résolution moyenne de 720p. En Full HD classique (1080p), l’effet est toujours présent mais bien moins visible. Et à partir du 1440p, il disparaît quasi complètement. Notez bien que nous parlons ici de la résolution de l’écran — et non de celle de l’image ! Il n’est pas nécessaire de posséder un ordinateur capable d’afficher une image de très haute résolution pour profiter de ces améliorations… (Sur un écran Oculus 1440p, même une image en basse définition ne sera pas soumise à cet effet « grille de fer ».)

Version en cours du prototype de l'Oculus Rift.

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VINTAGE Les robots grand public La société Nintendo n'est pas née dans les années 1970 avec les bornes d'arcade et sa collaboration à la conception de la console Magnavox Odyssey. C'est en fait une entreprise plus que centenaire — puisqu'elle a été fondée à Kyoto (Japon) en 1889… À cette époque, elle fabriquait les cartes d’un jeu traditionnel japonais, les Hanafuda.

Les photos sont créditées BeforeMario.com

pour avancer tout droit… Et pour exécuter un virage à gauche (unique direction possible), on relâchait la pression sur ledit bouton.

La voiture entamait alors son virage tant qu’on n’appuyait pas sur le même bouton. Il était ensuite possible de choisir sa direction, même vers la droite…

En 1979, la société eut l'idée d'améliorer le concept et d’en faire un jouet aussi ludique que fonctionnel. La voiture fut remplacée par un petit aspirateur (le principe de pilotage

Le dessous du robot : on dirait un robot aspirateur moderne !

Une boîte bien conservée depuis 1979.

CHIRITORIE (1979) QUAND MARIO S'ESSAYAIT À LA ROBOTIQUE !…

Mais à partir des années 1950, elle se diversifia et investit des domaines comme l’alimentation, les compagnies de taxis et l’industrie du jouet. Et deux ans avant que son héros emblématique — Mario — ne déboulât dans le jeu d’arcade Donkey Kong, elle proposa un robot aspirateur conçu pour les minots, le Chiritorie.

UNE PELLE À POUSSIÈRE ÉLECTRONIQUE En 1972, Nintendo avait lancé toute une gamme de voitures radiocommandées, les Lefty RX. Nous en étions encore aux balbutiements de cette technologie et la télécommande ne comportait qu'un unique bouton !

Une fois que la voiture avait démarré, il fallait appuyer sur le bouton de la télécommande

restant identique). Ce jouet reçut le nom de Chiritorie (pelle à poussière en japonais).

Il ressemblait étrangement à un robot aspirateur moderne — mais ne faisait que 16 cm de diamètre. Il était équipé de deux roues sur le côté et d’une petite roue directrice à l'arrière. Sinon, un moteur électrique monté sur batterie aspirait la poussière (qui entrait dans un réceptacle sans sac) et un filtre empêchait le retour de cette poussière à l'extérieur, tout en évacuant l'air. Le robot fonctionnait à l'aide de quatre piles R14 et d’une batterie de 9 V (la télécommande était également alimentée par une batterie de 9 V). Enfin, il se révélait possible de customiser le robot avec une série d'autocollants (représentant des yeux, des mains et des étoiles), comprise dans le package.

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PAS ENCORE QUESTION D'AUTONOMIE! Nous étions encore en 1979! Le petit robot était donc piloté comme les voitures Lefty RX… Une fois en marche, le Chiritorie tournait sans cesse sur lui-même: il fallait donc appuyer sur le bouton de la télécommande pour le faire avancer.

(Une vidéo postée sur le blog beforemario montre que le robot fonctionne réellement — contrairement à un autre jouet du même type, le Dustbot de Tomy, qui a été présenté dans cette même rubrique.) Puis en 2003, Nintendo introduisit des Chiritorie dans une des épreuves du jeu vidéo WarioWare Inc., sur Game Boy Advance. (Cela consistait à piloter de la même façon que le Chiritorie d'origine un des deux robots affichés à l'écran, afin d'aspirer un maximum de déchets. Le premier des deux joueurs à nettoyer cent boulettes de poussière remportait la timbale…) À vrai dire, ce jouet n'a pas été un grand succès, malgré ses qualités évidentes si l’on considère l’époque à laquelle il est apparu (il permettait d'entrevoir ce que serait ce type de robot deux décennies plus tard). Très peu d'exemplaires furent fabriqués — ce qui fait de lui une rareté : de nombreux collectionneurs fans de la marque veulent encore aujourd’hui en faire l’acquisition…

Screetch

Le Chiritorie et sa télécommande, conçus par Nintendo.

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NEWS Innovations & Concepts du futur

WINDOW SOCKET: BRANCHEZVOUS SUR UNE VITRE! Le Window Socket propose d'utiliser l'énergie des rayons de soleil qui illuminent les vitres pour recharger vos appareils mobiles. L'appareil est équipé, côté vitre, d’un panneau solaire haute performance et, du côté opposé, d’une prise électrique tout à fait conventionnelle… Il suffit de brancher le chargeur de votre choix pour lui redonner de la puissance.

Attention, la surface du panneau solaire est de petite taille et ne peut fournir de l’énergie qu’à des appareils mobiles (de plus, le temps de charge risque d'être un peu long !). Un objet à considérer tout au plus comme une batterie de secours, destinée à maintenir l’énergie d’un smartphone quelques instants supplémentaires — le temps d'envoyer un SMS ou un tweet.

Designers : Kyuho Song et Boa Oh

CLOUDWASH, LE FUTUR DE LA MACHINE À LAVER En attendant l'arrivée des machines à laver de nouvelle génération qui utilisent très peu d'eau, Berg — le spécialiste du cloud — propose un concept de lave-linge connecté et considérablement simplifié. Il propose seulement trois cycles de lavage (les plus utilisés) sur son tableau de bord. Si vous voulez avoir plus d'options, il faudra sélectionner une application sur votre appareil mobile. Et à partir de la même interface, on peut choisir l'heure de la fin du cycle (mais pas celle du début).

Enfin, des boutons (placés sur ladite machine) vous permettent de vous procurer en direct de l'adoucissant ou de la lessive sur votre habituelle plateforme d'achat ou de les ajouter à votre liste de courses virtuelle…

Designer : Berg

NOKIA FIT: COMMUNIQUEZ AVEC VOTRE DOIGT Prenant le contre-pied des tendances actuelles (smartwatches et lunettes de réalité augmentée), le designer Issam Trabelsi a conçu le doigt connecté ! Il a imaginé un ustensile flexible en silicone qui se place sur votre index pour prendre vos appels. Le Nokia FIT comporte deux boutons (placés sous le doigt) pour décrocher, raccrocher ou encore servir de potentiomètre afin de régler le niveau sonore. Deux diodes placées sur le dessus préviennent d’un appel ou de la présence de nouveaux messages. (Quand on vous appelle, votre doigt ressent une petite vibration très discrète…)

Designer : Issam Trabelsi

SPACE GENERATOR, UNE SALLE MULTIFONCTION MODIFIABLE À SOUHAIT Imaginez un espace qui peut être un vaste lieu de réunion meublé d’une grande table centrale, une salle de spectacle avec estrade, un espace pour des compétitions automobiles ou de moto comportant des sauts et des virages imposants — le tout sans aménagement particulier entre deux activités ! C'est le concept du Space Generator… Sa surface est divisée en plusieurs milliers de petits blocs (comme les pixels sur un écran). Grâce à un logiciel, vous pouvez faire surgir du sol chacun de ces blocs à la hauteur souhaitée et obtenir un nombre impressionnant de colonnes. On fabrique ainsi des tables, des estrades, un circuit pour véhicules tout-terrain et même des sièges… Pour obtenir ces derniers, certains des blocs sont équipés de charnières mécanisées qui proposent des angles pour la constitution de dossiers. Et d'autres blocs peuvent intégrer des écrans LED sur un de leurs côtés ou des lumières colorées, pour marquer des délimitations. La création des plans à l’aide de ce logiciel fait diablement penser au mode Artistique de Minecraft — non ?

Designer : Architime

ODC CAMERA, UNE LOUPE DE NOUVELLE GÉNÉRATION Quoi de mieux qu'une loupe pour agrandir la taille d'un objet, d'un texte ou d'un insecte posé sur votre main? Un designer propose d'améliorer le concept de cet ustensile qui a déjà plus de trois mille cinq cents ans et n'a guère évolué depuis son invention. ODC Camera combine une loupe des plus classiques et un système de photographie destiné à la macro. Vous placez votre loupe au-dessus d’un objet et pouvez ainsi en conserver une copie pour la postérité: il suffit d'appuyer sur le bouton placé sur le manche. Si l'image ne vous paraît pas assez grande, un autre bouton vous permet d'ajuster le zoom et il n'y a plus qu'à connecter votre ODC Camera à un ordinateur pour récupérer les photos. J’attends de voir la manière dont le designer pense régler les différents problèmes de physique oculaire de ce projet; c'est beau — mais difficilement concevable… Mais peut-être que je me trompe?…

Designer : Chao Gao

UNIBLOCK, UN VÉHICULE AUTONOME HAUTEMENT MODULAIRE Nous le savons aujourd'hui, l'automobile sera complètement autonome dans moins d'une décennie. Il est donc temps de réfléchir à de nouveaux concepts — plus pratiques — visant à remplacer nos véhicules personnels de maintenant. Et ce sera peut-être l'occasion de mettre en commun le parc automobile, tout en conservant le confort familial dans certaines circonstances… Le concept d’Uniblock: un véhicule qui évolue tout seul ou en groupe pour s’adapter à tous les scénarios. En mode Solo, il se révélera idéal pour les petits trajets ou les courses en ville (deux personnes pourront prendre place à son bord). Il pourra aussi, avec deux ou trois modules, se transformer en caravane et sillonner les autoroutes. L'intérieur est aussi d’une parfaite modularité: ce véhicule se transformera à volonté en salle de projection, en salle de réunion, en salle de repos pour la famille ou encore en camion de fret…

Designer : Julian Pröll

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NEWS GADGETS & TENDANCES À VENIR

RETRO CLASSIC CONTROLLER, POUR LES GAMERS OLD SCHOOL Vous êtes fan d'Êmulation mais regrettez les manettes des jeux NES ou Megadrive — le Retro Classic Controller est donc fait pour vous‌ Pour Êprouver les sensations mythiques de jadis — que ne procurent pas les ordinateurs modernes dotÊs de manettes qui se ressemblent toutes — et retrouver la maniabilitÊ qui vous plaisait tant, jouez donc avec des copies quasi parfaites des consoles rÊtro — avec au choix des manettes Atari 2600, NES, Super NES, Nintendo 64, GameCube et Sega Megadrive!

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SANDISK ULTRA DUAL DRIVE: UNE CLÉ USB COMPATIBLE AVEC LES APPAREILS ANDROID La SanDisk Ultra Dual Drive est un dispositif USB dotÊ à la fois d’un connecteur micro-USB et d’un connecteur USB 2.0.

Elle a ÊtÊ conçue pour les utilisateurs de smartphones et de tablettes Android à la recherche d’un outil leur permettant de transfÊrer facilement du contenu photo et vidÊo à partir de leurs appareils mobiles.

La SanDisk Ultra Dual Drive permet de stocker et de sauvegarder en toute sÊcuritÊ des fichiers, de libÊrer de l’espace ou plus simplement de transfÊrer du contenu multimÊdia entre smartphones, tablettes et ordinateurs. (Ses deux connecteurs USB sont ÊquipÊs d’un capuchon rÊtractable afin de les protÊger sans craindre d’Êgarer ledit capuchon.)

Prix: à partir de 24 ₏ (version 16 Go) CHROMECAST, LE STREAMING MULTIMÉDIA À PARTIR D’UN SMARTPHONE OU D’UN ORDINATEUR Vous regardez une vidÊo YouTube sur

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l'Êcran de votre appareil mobile Android ou IOS; la tÊlÊvision se trouve à deux mètres et offre une superbe image qui n'est pas mise à contribution — c'est rageant!‌ En branchant le Chromecast sur un des ports HDMI du rÊcepteur et en le connectant à votre smartphone par le rÊseau WiFi, vous pourrez diffuser vos ÊlÊments multimÊdias sur le tÊlÊviseur, l'appareil Android devenant alors une tÊlÊcommande pour ce dernier. Attention, seules les applications compatibles Chromecast fonctionnent (YouTube, lecteurs mÊdia‌)! Et n'imaginez pas que vous allez pouvoir vous divertir avec les jeux de dernière gÊnÊration de votre tablette sur la tÊlÊ du salon! (À noter: il est possible de piloter les mÊdias à partir de votre ordinateur avec le navigateur Chrome.)

Prix: 35 â‚Ź

ZTE9 FUNBOX: UNE CONSOLE DE SALON CHINOISE SOUS ANDROID Android est un système d’exploitation aux capacitÊs multiples (smartphones, tablettes, appareils photo et consoles de jeux l’utilisent). Et tous les trois mois, une nouvelle console sous Android est annoncÊe‌ En effet, les jeux disponibles sur le standard de Google n'ont plus grandchose à envier aux consoles classiques du marchÊ (Microsoft, Nintendo ou Sony).

Mais la maniabilitÊ se rÊvèle souvent calamiteuse sur les appareils mobiles‌ C'est pourquoi une console de salon sous Android permet de pallier ce dÊfaut — tout en permettant d'utiliser le grand Êcran de votre tÊlÊ. Surfant sur la vague crÊÊe par la Ouya, la FunBox reprend donc son principe — mais apparaÎt dotÊe de caractÊristiques techniques plus ÊvoluÊes (comme un processeur graphique Tegra 4).

Prix : 80 â‚Ź

DYSON BODY DRYER, LE ÂŤ SĂˆCHE-CORPS Âť Sortir de la douche et s'essuyer est long est fastidieux, surtout pendant l'hiver‌ Dyson a dĂŠcidĂŠ de remĂŠdier Ă ce problème en modifiant le concept de l’Air-

Blade. L’AirBlade — mais si, vous savez ce que c'est !‌ Une sorte de cube dans lequel vous placez vos mains fraÎchement lavÊes et qui envoie un jet d'air ultrapuissant pour les sÊcher en quelques secondes. Ce principe a ÊtÊ adaptÊ : quand vous posez les pieds sur le Body Dryer (qui ressemble à un pèse-personne), de l’air ionisÊ est propulsÊ selon certains angles bien prÊcis et vous voilà sec en moins de 30 sec ! Je parie que les hôtels vont très vite s’en Êquiper‌ Prix: à partir de 125 $ (90,80 ₏) AWOX STRIIMLIGHT WIFI, AVEC SYNCHRONISATION MUSICALE MULTI-ROOM L’AwoX StriimLIGHT WiFi est une ampoule LED à douille E27 dotÊe d’un hautparleur WiFi de 10 W. Elle diffuse toute la musique contenue dans les tablettes, les smartphones, les ordinateurs, les NAS — mais aussi toutes les radios Internet.

Compatible avec les fichiers audio numÊriques MP3, AAC, WMA et WAV (jusqu'à 16 bits et 48 kHz), elle remplit l’espace de toutes nos chansons favorites. Une fois qu’elle est connectÊe à une application sur smartphone, l’utilisateur n’a plus qu’à rÊgler les paramètres lumineux et audio et à choisir les fichiers, à partir du pÊriphÊrique mobile ou des musiques partagÊes sur le rÊseau. DotÊe d’une fonction synchronisation, l’AwoX StriimLIGHT WiFi se combine avec plusieurs autres ampoules pour fournir un son stÊrÊo. Ladite application permet de crÊer des scÊnarios divers (jouer le même morceau sur tous les produits de l’Êcosystème ou dÊfinir une ambiance musicale diffÊrente dans chaque pièce ÊquipÊe de l’ampoule ou d’un autre produit audio de la gamme AwoX). Enfin, dernière capacitÊ (lumineuse) de cette ampoule : elle fonctionne comme un rÊpÊteur WiFi et Êtend la portÊe de tout rÊseau sans fil‌ Prix: 130 $ (95 ₏)

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Screetch

SAMSUNG GALAXY CAMERA 2, UN APPAREIL PHOTO SOUS ANDROID Successeur du Galaxy Camera — le premier vÊritable appareil photo sous Android —, il allie les qualitÊs photographiques d'un appareil haut de gamme aux capacitÊs de partage et arbore le design intuitif des tout derniers smartphones. Le Galaxy Camera 2 intègre la plate-forme Android, ce qui lui permet de bÊnÊficier de ses nombreuses applications. Son capteur BSI-CMOS 16M produit des images Êclatantes, dont les couleurs et les dÊtails affichent une richesse remarquable et une parfaite nettetÊ. Et grâce au zoom optique 21x, les photographes peuvent capturer leur sujet de façon plus rapprochÊe.

Un processeur quad-core 1,6 GHz, supportÊ par 2 Go de RAM, lui garantit un fonctionnement ultrarapide. (Le partage est facilitÊ par les capacitÊs Wi-Fi et NFC.) Enfin, la nouvelle fonction Tag N Go simplifie Êgalement sa connexion avec un smartphone ou tout autre Êquipement NFC. (Il suffit d'un simple contact entre le smartphone et l'appareil photo pour coupler automatiquement les deux Êquipements et transfÊrer des images très rapidement.)

Prix : 450 ₏ TÉLÉVISEURS LENCO 4K : L'ULTRA HD ENFIN ACCESSIBLE !

Lenco se lance dans l’expÊrience de la 4K avec une nouvelle gamme de trois tÊlÊviseurs en Ultra HD (affichant une rÊsolution de 3840 x 2160 pixels — soit une image quatre fois plus dÊtaillÊe que le Full HD).

La marque propose de petites et de grandes tailles d’Êcrans LED ultrafins au style ÊpurÊ (qui feront merveille dans tous les intÊrieurs) et cela à un prix accessible; ils permettent de convertir les contenus Full HD en Ultra HD. En exclusivitÊ europÊenne, un câble upscaling est livrÊ avec les tÊlÊviseurs (disponibles donc en trois formats: 39, 50 et 65 po).

Prix : Ă partir de 600 â‚Ź

VIDÉOPROJECTEUR INTERACTIF BENQ MW853UST — AU SERVICE D'UNE PÉDAGOGIE LUDIQUE! L’heure est au numÊrique et les enseignants doivent sans cesse redoubler d’efforts pour dÊgotter des techniques d’apprentissage ludiques et pratiques. Le MW853UST constitue une avancÊe en matière de projection interactive avec Êtalonnage de plusieurs Êcrans. Avec deux MW853UST pour doubler la surface de projection et deux kits PointWrite pour utiliser QWrite en toute transparence, les professeurs profitent d'un espace pÊdagogique doublÊ‌ Et grâce à la prise en charge de quatre stylets PointWrite, l'apprentissage se rÊvèle de fait quatre fois plus interactif. Enfin, le module Laser Curtain, dÊsormais installÊ en haut et au centre de l'Êcran, permet d'Êcrire avec quatre doigts ou quatre objets. (BenQ transforme ainsi les salles de classe en vÊritables Êcrans multitactiles gÊants. De plus, avec une luminositÊ de 3000 lm, il n’est pas nÊcessaire d’être confinÊ dans une ambiance sombre pour rendre la projection distincte.)

Prix: 1700 â‚Ź

BATMOBILE (EN PLUS, CHAQUE EXEMPLAIRE EST HOMOLOGUÉ !)

Vous êtes le plus grand fan de Batman de la planète et vous ne savez pas quoi faire du million que vous avez gagnÊ dernièrement au Super Loto? N’hÊsitez plus à satisfaire votre monomanie: un passionnÊ Êtats-unien a crÊÊ cinq prototypes diffÊrents (et grandeur rÊelle) de la cÊlèbre voiture du Caped Crusader. Chacun de ces bolides est homologuÊ et peut donc rouler sur la voie publique (aux États-Unis du moins). Et de plus dotÊ d’une belle carrosserie futuriste, d’un moteur LS1 (V8) — le tout customisÊ du châssis aux pneus de 44 po! (Les puristes regretteront en revanche la boÎte automatique.) Sans oublier un

GPS, un système mÊdia avec Bluetooth pouvant accueillir un iPod et un lecteur CD/DVD‌ Prix: 1000000 $ (gloups!)

CEFALY, UN BANDEAU QUI SOULAGE LES MIGRAINES La migraine est un trouble qui pÊnalise de nombreuses personnes à travers le monde. C’est une affection lancinante et pulsatile‌ Des mÊdicaments existent bien mais ne se rÊvèlent pas forcÊment efficaces ou bien ne sont pas supportÊs par les patients. Le Cefaly est un bandeau Êlectronique qu’on porte sur le front et qui permet de soulager les maux de tête (de manière efficace, semble t-il). Il produit une stimulation Êlectrique faible qui combat la cÊphalÊe suivant les besoins. Une Êtude a d’ailleurs ÊtÊ menÊe sur soixantesept patients. La moitiÊ d’entre eux ont affirmÊ avoir ressenti un soulagement sensible (les migraines duraient deux fois moins longtemps).

Prix: non communiquĂŠ

CHANGHONG CHIQ TV : LA PREMIĂˆRE TV TRIPLE-PLAY Le principal atout de cette nouvelle tĂŠlĂŠvision, la CHiQ TV, est avant tout sa nouveautĂŠ — dans le domaine de l’expĂŠrience interactive‌ La tĂŠlĂŠcommande disparaĂŽt alors que le tĂŠlĂŠphone portable (ou tout autre terminal connectĂŠ Ă Internet), va servir de centre de contrĂ´le.

Dans le même temps, grâce à une transmission à double direction entre les diffÊrents terminaux, les programmes visionnÊs sur cette tÊlÊ seront accessibles à partir d’un smartphone, ce qui entraÎnera une interaction multi-Êcrans. Les CHiQ TV sont disponibles dans des tailles d’Êcrans allant de 40 à 65 po et sont au format UHD. (Les 55 po en version 4K et en curved 4K seront quant à elles en prÊvente sur le site officiel du constructeur chinois ChangHong.)

Prix : non communiquĂŠ

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Par

Cyril Drevet journaliste TV

ET SI L’HYDROGÈNE ÉTAIT LA SOLUTION?…

Après nous avoir enfumés sous la pression des lobbies écologistes, les constructeurs ont enfin fini par l’admettre : la voiture électrique ne représente pas vraiment l’avenir pour le conducteur lambda et n’est pas la panacée en matière de problèmes d’environnement…

Mais ces problèmes demeurent… Comment supprimer dans le futur l’empreinte de l’automobile dans le réchauffement climatique ou les émissions de polluants ?… En l’absence de solutions miracles, une technologie pourrait peutêtre permettre de lutter efficacement contre les deux : la pile à combustible (ou fuel cell). Avec ce système, plus de pétrole dans votre voiture — mais de l’hydrogène !… Quels sont ses avantages et ses inconvénients ? Comment cela fonctionne-t-il et combien cela coûte-t-il ? Pour le savoir, nous avons essayé le Hyundai iX 35 Fuel Cell — le premier véhicule de série équipé de cette technologie…

ZÉRO ÉMISSION À première vue, l’iX 35 Fuel Cell ne diffère en

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rien du petit SUV réussi mais un peu fade du constructeur coréen. D’ailleurs, si l’on s’abstient d’ouvrir le capot ou la trappe à essence, c’est le cas ! Même design, même habitacle, même volume de coffre : hormis quelques logos, rien ne le distingue des motorisations classiques (preuve que la pile à combustible est déjà une solution réaliste).

La différence majeure se fait à la pompe : en lieu et place de l’essence ou du diesel, c’est avec de l’hydrogène sous forme gazeuse que vous remplissez le réservoir. Mais elle se ressent également quand vous appuyez sur le bouton Start…

Aucun bruit de moteur ! Et pour cause : la pile à combustible transforme l’hydrogène en électricité, alimentant ainsi le moteur (électrique) qui propulse la voiture. Une simple réaction chi-

mique (donc pas de pièces mécaniques en mouvement) parfaitement silencieuse — et le reste de la propulsion reprend le principe habituel des voitures électriques, les inconvénients en moins ! Pas besoin de transpirer en gardant l’œil rivé sur l’autonomie qui chute, pas besoin de rechercher désespérément des prises de courant dans les garages ou les parkings, pas besoin d’installer une boîte spécifique dans votre maison… L’iX 35 Fuel Cell peut parcourir près de 600 km avec un seul plein et on peut le refaire en 3 min chrono à la pompe.

SANS L’HYDROGÈNE — PAS DE PLAISIR !

Mais ça, c’est dans le meilleur des mondes car dans la réalité subsiste un problème majeur :

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“La différence majeure se fait à la pompe : en lieu et place de l’essence ou du diesel, c’est avec de l’hydrogène sous forme gazeuse que vous remplissez le réservoir.”

HYUNDAI IX 35 FUEL CELL Pile à combustible : 100 kW (136 ch) Autonomie avec le plein : 594 km Consommation : 0,95 kg/100 km CO2 : 0 g/km Temps pour faire le plein : 3 min V-Max : 160 km/h 0-100 km/h : en 12 sec et demie

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Le Hyundai iX 35 Fuel Cell, le premier véhicule de série à utiliser une pile à combustible !

immédiatement dans l’air — sans conséquences néfastes. De plus, les pompes de remplissage sont totalement hermétiques et équipées de nombreux capteurs (indispensables, l’hydrogène étant incolore et inodore) qui rendent l’opération plus sûre encore qu’un plein de carburant classique. Quant à la thèse d’un accident au cours duquel le réservoir se percerait, on nous assure que c’est impossible car tout réservoir de ce type est entouré d’une épaisse couche de fibres de carbone qui résiste — tests à l’appui — à des tirs directs de mitrailleuse…

En France, il existe un centre pilote d'Air Liquide (à Grenoble) qui permet de recharger sa voiture.

hormis dans une station à Los Angeles, quelques-unes en Corée du Sud et une autre à Munich, personne ne propose pour l’instant d’hydrogène ! Notre test a été effectué entre Lyon et Grenoble : c’est dans la périphérie de la cité iséroise qu’est installé un centre pilote d’Air Liquide — un des rares endroits de l’Hexagone où il est possible de faire le plein d’hydrogène.

(Air Liquide, gros producteur du précieux gaz, exerce actuellement un lobbying très insistant afin d’inciter la législation française — fort stricte en ce qui concerne l’hydrogène — à s’assouplir au cours des deux prochaines années pour per-

mettre le déploiement de nombreuses stations dans le pays.)

ET MON CŒUR… FAIT BOUM !

Autre préoccupation autour de la pile à combustible, la nécessité de convaincre qu’elle n’est pas dangereuse… L’hydrogène a la réputation d’un gaz très explosif, qui transformerait un véhicule en bombe roulante… D’après les experts que nous avons rencontrés chez Air Liquide, il n’en serait rien car c’est un composé gazeux très volatil qui, au lieu de couler et de s’enflammer comme l’essence et le diesel, se vaporise

LA SOLUTION ULTIME ?

Au volant, le système apparaît totalement transparent et contrairement aux modèles dotés d’une pile à combustible que j’avais testés précédemment, on sent bien que ce n’est plus un prototype, mais bien un équipement prévu pour une voiture de série. On retrouve les accélérations vigoureuses et silencieuses d’un véhicule électrique — ce qui est normal ; j’ai toutefois constaté un manque de reprise flagrant sur autoroute, un détail appelé à évoluer rapidement : après tout, nous en sommes au tout début de cette technologie… Il est d’ailleurs impressionnant de constater à quel point le Fuel Cell est déjà très au point : cela annonce un avenir prometteur, à condition que les États et les pétroliers jouent le jeu et qu’on puisse se ravitailler partout en hydrogène.

Reste une interrogation majeure : il faut de grands volumes d’eau et d’électricité ou raffiner du pétrole pour produire de l’hydrogène… Estce vraiment écologique ? En tout cas, grâce à cette pile à combustible, votre échappement ne rejettera plus que de la vapeur d’eau…

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Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce mais mem bots soph de to célèb Appl

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NEWS DVD, BD, LIVRES, CINÉ…

Roman LES SUBSTITUTS (TOME 1) Pour une raison inconnue, les Substituts ont été réduits à l'état d'esclaves par les Hauts…

Ces derniers contrôlent l’esprit des Substituts grâce à une puce implantée à la base de la nuque, qui les empêche de développer leur intelligence. Tya, jeune Substitut (elle est âgée de quatorze ans et rien ne la prédisposait à se distinguer), entre au service d'une famille de Hauts… Mais à cause d’un bogue de sa puce, ses capacités intellectuelles évoluent très rapidement et elle finit par prendre conscience qu'elle est humaine, au même titre que ceux qui l'exploitent! Elle va alors entreprendre de libérer les siens de leur joug mais pour cela devra d'abord comprendre pourquoi et comment ses pairs sont devenus des Substituts. Elle dispose désormais d’une force étrange qu’aucun autre Sub ne possède: il s’agit de la connaissance. Le temps de la révolte est venu!

Auteur: Johan Héliot - Éditeur: Seuil - Déjà paru

Cinéma COMPUTER CHESS Ambiance nostalgique pour ce film minimaliste (tourné en noir et blanc)…

Il replonge le spectateur au tout début des années 1980: le temps d’un week-end dans un hôtel, des génies de l’informatique venus d’horizons divers s’affrontent au cours d’un tournoi de programmes de jeu d’échecs auquel participe, pour la toute première fois, une jeune femme. À l’issue de cette compétition, l’équipe ayant réussi à créer le programme informatique le plus performant affrontera le meilleur joueur d’échecs humain. On assiste ici aux balbutiements de la recherche dans le domaine de l’Intelligence artificielle, à une époque où les ordinateurs étaient encore très loin de ressembler aux superordinateurs de ce début du XXIe siècle — bien que certains d’entre eux en fissent déjà visiblement à leur tête.

FUTURAMA — SAISON 7 Avec cette septième saison, qui revêt un ton encore plus cynique et plus décalé, on se replonge avec délectation dans l’univers absurde et déjanté de Futurama.

On y retrouve tous les personnages loufoques : Bender (le robot voleur et alcoolique), Leela (la mutante cyclope), Zoidberg (le homard) et Amy (la Martienne) — tous liés à Fry (l’humain qui vient de l'an 2000). C’est aussi l’occasion de faire revenir des personnages des saisons passées comme Lrrr, Calculon (pourtant mort la saison précédente), les Nibloniens, Richard Nixon, les Harlem Globetrotters, les familles de Fry et de Leela, le chien Seymour et Zapp Brannigan. Au fil des épisodes, on a droit à la liaison compliquée de Bender avec une machine à soda, aux exploits de Leela et d’Amy lors du Derby Papillon, aux déboires de Fry à l’Oktoberfest ou encore à la fin du monde en 3012.

Réalisateur : Andrew Bujalski - Sorti le 9 avril Animé Roman PARTIALS (TOME 2) FRAGMENTS Kira a finalement trouvé le remède contre le virus du RM !

En fait, il coule dans le sang des Partials…

Grâce à cela, les nouveau-nés survivent enfin mais si l’espèce humaine n’est plus directement menacée, lesdits Partials le sont désormais car ils meurent à l’âge de vingt ans. Cette fois, Kira doit sauver son ennemi d’autrefois et sa nouvelle quête est d’autant plus déchirante qu’elle est ellemême une Partial qui doit trouver sa place dans ce monde fragmenté. Les fans inconditionnels de Partials adoreront ce deuxième tome, au rythme effréné et donc fertile en rebondissements.

Auteur:: Dan Wells - Éditeur: Wiz – Albin Michel Déjà paru

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On bénéficie également de quelques bonus (une jam-session avec le compositeur hors norme de Futurama, Christopher Tyng ; Trop bien pour la télé : les scènes coupées ; Le ruban de Möbius : les boucles infinies de Futurama ; Le karaoké de Futurama : chantez avec vos personnages préférés). Éditeur : 20th Century Fox - Déjà paru BD SAGA (TOME 3) Dans ce troisième tome — que tous les fans attendaient avec impatience —, on retrouve l’univers sans limite et peuplé de tous les possibles de Saga.

Depuis le décès de son père, Marko a bien du mal à retrouver l’ardeur qui l’animait jusqu’alors. Quant à Klara, qui est inquiète pour l’avenir de son fils et de sa nouvelle petite famille, elle décide de prendre les choses en

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Josèphe Ghenzer chit le mur de la ville et part à l'aventure avec pour unique compagnon Bullet, un Tremor avant-bras droit tombé du ciel. Ion est à la recherche de son père — mais a trouvé sur son chemin un garçon équipé d'un Tremor géant : la confrontation entre ces deux breeders ne sera pas sans conséquences sur leurs destins respectifs.

Scénariste et dessinateur: Moritya - Éditeur: Kana Déjà parus

qui « s’humanise » par le biais de la biologie et de l’Intelligence artificielle…

Scénariste et dessinateur : Oh Yeong Jin - Éditeur : FLBLB - Déjà paru Manga KNIGHTS OF SIDONIA (TOME 8) Grâce à Tsumugi Shiraui, l’hybride aux pensées humaines et aux capacités de Gauna, le Sidonia est parvenu à anéantir le vaisseau extraterrestre Ocarina…

main… Un esprit de décision dont ils auront tous besoin sur Quietus, la planète où le romancier D. Oswald Heist vit reclus. De leur côté, le Testament et Gwendolyne, toujours mus par leur désir de vengeance, poursuivent sans relâche leur traque du couple.

Scénariste : : Brian K. Vaughan - Dessinateur : Fiona Staples - Éditeur : Urban Comics - Déjà paru Manga BULLET ARMORS (TOMES 1 ET 2) Ce récit d'aventures, alliant science-fiction et folles machines, se déroule à une époque où les humains cohabitent avec les Tremors, des machines qui possèdent leur volonté propre…

Ion, un jeune garçon très curieux, fran-

Manhwa ADULTELAND Ce manhwa (BD sud-coréenne) chungnyun (pour les adultes) est un polar d’anticipation teinté d’humour noir, au dessin sobre et minimaliste, dont l’action se déroule à Séoul dans un avenir proche où le désenchantement est permanent…

Seo Junho se retrouve à discuter avec une femme robot avant de s’apercevoir qu’elle possède les souvenirs et la personnalité de sa défunte épouse…

Youngbae, un quinquagénaire malheureux qui voue sa vie à une entreprise fabriquant des batteries prend quelques jours de vacances avec sa femme… Là, sur une île un peu décrépite, il découvre que des bars à hôtesses utilisent les services de « robots de conversation » très perfectionnés. Dans le même temps, les gens les plus pauvres en sont réduits à vendre certains de leurs organes.

Les innovations techniques montrées ici par l’auteur existent déjà mais ne sont pas encore popularisées et l’avenir proche qu’il y décrit lui sert de support à une critique ironique de la technicisation de nos sociétés contemporaines — où les humains, qui sont de plus en plus seuls, finissent par trouver refuge dans une technologie

Déterminé à faire du grand essaim sa toute prochaine cible, l’amiral renforce alors son équipage en vue de la bataille et ordonne également la création de nouveaux équipements ! Le succès de ce manga de SF, qui ne se résume pas à la simple présence de mechas mais explore aussi avec acuité un certain nombre des futurs développements de la technologie (clonage humain, hybridation humain-animal, manipulation de la photosynthèse…), a engendré une série télé de dessin animé.

Auteur : Tsutomu Nihei - Éditeur : Glénat Manga - Déjà paru

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NEWSjeux vidĂŠo

vet par Cyril Dre

Robots contre superpouvoirs‌ Bienvenue dans la next generation !

Voici enfin le combat de titans (!) que tout le monde attendait : quatre mois après leur sortie, la PlayStation 4 et la Xbox One dÊgainent tour à tour leurs premiers gros titres en exclusivitÊ.

Pas de quartier !‌

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes TITANFALL Alors que la PS4 a pris une sÊrieuse avance sur la Xbox One, la console de Microsoft pourra-t-elle combler son retard grâce à cet impressionnant jeu de tir en vue subjective (FPS) ?‌ D’autant qu’Electronic Arts, son Êditeur, s’est engagÊ dans un pari osÊ : Titanfall ne se joue qu’en multijoueur et ceux qui, comme moi, prÊfèrent jouer tranquillement en solo dans un mode  Histoire  classique en seront pour leurs frais. Hormis cela, la possibilitÊ d’y jouer comme à un FPS classique — en incarnant un soldat opÊrant au sol avec l’appui des autres membres de son unitÊ ou en se faisant  livrer  (il tombe du ciel) un robot gÊant qu’on pilote de l’intÊrieur — apparaÎt assez spectaculaire et inÊdite.

De plus, il est à tout instant possible de switcher de l’un à l’autre (à condition de survivre plus de quelques secondes aux attaques des joueurs aguerris qui vous prennent pour cible dès votre tÊlÊportation sur le champ de bataille). C’est bien

inFamous : Second Son

là le dÊfaut majeur des jeux en rÊseau : pour goÝter pleinement à Titanfall, il faudra passer des heures frustrantes à se faire dÊgommer avant d’obtenir un niveau suffisant pour s’y sentir comme un poisson dans l’eau‌ Joueurs occasionnels, passez votre chemin !‌ Titanfall (PC, Xbox One) Éditeur : Electronic Arts

INFAMOUS : SECOND SON Dans inFamous, c’est l’inverse : pas de mode Multijoueur mais un mode Solo classique‌ Il apparaÎt clairement que deux Êcoles s’affrontent — car là pas de vue subjective non plus mais une vue à la troisième personne, comme dans Tomb Raider. Et ce personnage qui vous tourne le dos, c’est Delsin — un jeune AmÊrindien qui va dÊcouvrir qu’il possède un drôle de

superpouvoir : voler ceux des autres  porteurs . Planer, dÊtruire, anÊantir — vos pouvoirs sont immenses et le concept du jeu consiste à dÊfinir ce que vous allez en faire !‌ Le bien ou le mal‌ De surcroÎt, inFamous, qui propose un scÊnario bien charpentÊ, se dÊmarque de son rival et donne un avantage stratÊgique à la console de Sony en faisant la dÊmonstration de toute la puissance graphique de la PS4.

Effets visuels hollywoodiens, finesse de la 3D, textures complexes — on se rÊgale visuellement ! NÊanmoins, tout le monde n’est pas fan de la sÊrie tÊlÊ Heroes et les esprits les plus cartÊsiens n’apprÊcieront pas forcÊment cette libertÊ d’action et de destruction‌ Mais la plupart des gamers n’auront aucun mal à adopter ce titre, qui nous donne enfin un aperçu de ce que les nouvelles consoles apportent de plus. inFamous : Second Son (PS4) Éditeur : Sony Computer Entertainment

METAL GEAR SOLID V : GROUND ZEROES Snake is back dans une aventure dÊjà considÊrÊe comme affreusement courte‌ Il existe une raison simple à cela: Ground Zeroes n’est que le prologue d’une aventure beaucoup plus ambitieuse, le futur Metal Gear Solid Phantom Pain. (D’ailleurs GZ est vendu moins cher qu’un titre complet.) Mais l’autre sujet de la controverse qu’engendre cet avant-goÝt, c’est la simplification du gameplay, qui ravira le grand public mais dÊçoit dÊjà fortement les aficionados de la sÊrie d’Hideo Kojima (il paraÎt même qu’un speedrunner a terminÊ GZ en un peu plus de cinq minutes‌). MalgrÊ cela, nous le recommandons, surtout sur PlayStation 4 — la seule version en 1080p.

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes (PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360) Éditeur : Konami

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