Planète Robots numéro 30

PLANÈTE

ROBOTS

couverture 30_Mise en page 1 14/10/14 12:03 Page1

HappY biRTHdaY 5 ans

NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2014 - NUMÉRO 30

N O U V E L L E S

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Les cadeaux de noëL in

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La MoTHeR

HYBRID AIR CONCEPT

RévOluTIONNE l'INTERNET

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« Je veux juste voir l'avenir arriver rapidement. Je ne peux pas imaginer l'avenir sans robots. » (Nolan Bushnell, fondateur d'Atari et d'Androbot, concepteur de Pong.)

Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes.

Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Me Alain Bensoussan, Stéphane Bonnard-Cantegreil, Alain Clapaud, Nicolas Denis, Cheikhna Diouf, Cyril Drevet, Josèphe Ghenzer, Joe Pillow, Gaétan Roelens, Screetch, Cédric Vasseur et Mélanie Yèche.

Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com Responsable publicité : Cédric CÉLESTIN c.celestin@planeterobots.com +33 (0)146 250 525 © 2 014 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé par Deaprinting, 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

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Un tou site d’ t nouveau inform ation !

édito Le robot est un outil, pas un remplaçant… Je le répète à qui veut bien l'entendre car le sujet n'est pas des plus clairs : en effet, à terme, le robot va se charger des tâches ingrates et répétitives. Certains devront donc se former pour s'adapter, occuper d'autres postes ou travailler en collaboration avec des robots. Et c'est aujourd'hui qu'il faut réfléchir à la société de demain, celle où ils prendront une place prépondérante dans notre quotidien — que ce soit à domicile, pendant nos loisirs ou durant notre activité professionnelle. Le travail effectué par Me Alain Bensoussan dans nos pages se révèle à cet égard inestimable. Mais il faut aller encore plus loin et proposer aux hommes politiques de se pencher sur la question…

Les robots œuvreront en entreprise, parfois en collaboration avec les êtres humains ; ils apporteront de la productivité par leur travail. Les entreprises pourraient même se mettre à verser des cotisations sociales pour cette activité — ce ne serait pas si absurde —, non pour leur retraite ou leur assurance chômage, mais pour les nôtres… Il est tout à fait imaginable que les robots finissent par payer ces prélèvements sur la valeur ajoutée, tout en demeurant rentables.

Et comme ils prennent de plus en plus de place dans l'industrie, leurs cotisations pourraient de plus couvrir en partie (voire complètement) les cotisations sociales des travailleurs humains. Cela peut se faire de manière indolore en les transférant simplement des employés vers les robots, suivant l’évolution de l'équipement.

Finalement, ces prestations n'étant plus dues par les salariés, ces derniers coûteraient beaucoup moins cher à leurs employeurs, qui embaucheraient plus de personnel et augmenteraient les salaires. Les salariés pourraient ainsi voir croître leur pouvoir d'achat et donc consommer les produits créés par les entreprises…

Ce n'est qu'une piste de réflexion… Elle ne prend pas en compte la mondialisation des marchés. Car effectivement, les entreprises se trouveraient en concurrence avec celles d'autres pays, qui n’emploieraient pas ces méthodes. Il faudrait alors que se crée une normalisation à l'échelle de la planète. Refléchissons-y : il y a assurément de nouvelles voies à explorer !

■Frédéric

Boisdron

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PLANÈTE

ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S D U F U T U R Novembre / décembre 2014 - NUMÉRO 30 50

ÇA VIENT DE SORTIR

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Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique.

Le droit des robots — Déclarer les robots ?

Les robots sont soumis à des déclarations à la CNIL dès qu'ils se mettent à utiliser des bases de données contenant des données personnelles.

Aria, le robot humanoïde dédié à l’événementiel L’Aria — star de la communication intelligente !

Scopitone 2014 La robotique et le numérique au cœur de l'art.

An 1 de la robotique — Bonjour, Saint-Quentin !

Saint-Quentin désire devenir une référence dans la robotique…

Cette ville organise donc un événement qui fera date.

SCIENCES DU FUTUR

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Les kits imprimables : la robotique à faire chez soi Avec la généralisation des imprimantes 3D, les kits de robotique à imprimer et à monter soi-même se sont multipliés sur Internet.

La robotique de services — c’est Issy et maintenant !

NAO a un nouveau métier : présentateur.

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Le challenge ARGOS 2014 Total a inauguré son concours de robots destinés à travailler sur les plates-formes de forage.

La Mother, une « maman » pas comme les autres !

Un objet connecté pour les gouverner tous !

Peugeot 2008 HYbrid Air concept Une voiture qui ne manque pas d’air…

Notre sélection de robots pour Noël 2014 Comme tous les ans, nous vous proposons une petite sélection des robots à ne pas louper pour les fêtes de fin d'année.

News Gadgets spécial Noël Afin de compléter notre sélection de robots, voici les gadgets qui feront fureur en cette fin d'année.

News Médias édition spécial Noël Pour finir notre sélection, voici nos livres et DVD préférés pour Noël.

ROBOTS & MÉDIAS

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Cinéma : Interstellar — Voyage dans l’inconnu Christopher Nolan nous convie à un voyage épique vers d’autres galaxies, à la recherche d’un havre de paix où l’Humanité pourrait définitivement s’installer…

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Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette !

ROBOTS AU TRAVAIL

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Le Linux va-t-il s’imposer dans l’Internet des objets ?

Les objets connectés semblent se baser sur l'OS open source dont le manchot Tux est l’emblème.

Internet pour tous Internet pourrait bientôt perdre son statut de luxe — au profit des contrées reculées de notre planète.

NOTRE SECOND DOSSIER : NOTRE SÉLECTION POUR NOËL

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ROBOTS DE SERVICES

La tête dans les étoiles Troisième et dernière partie de notre grand dossier sur les projets de voyage interstellaire.

Curiosity remonte la pente La suite des aventures du rover explorateur le plus célèbre de notre histoire.

INNOVATIONS DU FUTUR

NOTRE DOSSIER : LA ROBOTIQUE AGRICOLE Le salon Tech'Élevage L'innovation technique dans les filières animales.

L'élevage — en pleine révolution robotique Les robots viennent désormais soutenir l'élevage.

Le robot est dans le pré Les tracteurs deviennent de véritables robots (et d’autres robots vont baguenauder dans les champs).

L'impression 3D au service de l'agriculture Le monde agricole est tout particulièrement concerné par l'impression 3D, un outil indispensable à la bonne marche des exploitations.

Des robots industriels au service de l'agriculture Les bras industriels ont leur carte à jouer dans le monde agricole.

Quel cerveau pour mon robot ?

Un guide pour choisir sur quelle carte baser son robot…

“LA ROBOTIQUE

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Sommaire

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www.generationrobots.com 08/10/2014 17:04

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NEWS novembre / décembre 2014

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Robots

Un robot musclé !

Des chercheurs de l'université de l'Illinois ont développé un robot biologique qui mesure 1 cm et se déplace grâce à la contraction de cellules musculaires. En 2012, l'équipe du professeur Rashid Bashir en avait conçu un à partir de cellules cardiaques de rat. Mais elles se contractaient perpétuellement et le robot ne s’arrêtait jamais… L'équipe utilise désormais une nouvelle méthode, qui fait appel à des cellules de tissu musculaire squelettique : elles réagissent aux stimuli extérieurs. Le squelette est composé d'un hydrogel imprimé en 3D et les cellules se contractent à chaque impulsion électrique. (Sa vitesse dépend de la fréquence de contraction et donc de celle des impulsions.) Les chercheurs doivent encore affiner le contrôle du robot et ses possibilités de mouvement. Une solution consisterait à utiliser des neurones : il serait alors possible de contrôler les mouvements du Bio-Bot en se servant de la lumière ou par réaction chimique. Il pourrait être employé pour l'administration de médicaments, par la robotique chirurgicale et pour la conception d’implants intelligents comme les analyseurs environnementaux mobiles… ◗

Robots dangereux ou absence de formation ?

Des chercheurs de la San Diego School of Medicine ont analysé les indicateurs de sécurité des patients (de 2003 à 2009) de l'Agency of Healthcare Research & Quality. Ils ont découvert que le risque d'erreur médicale avait été multiplié par deux lors de prostatectomies robotisées. Pour eux, « il existe un besoin de mise en place de programmes de formation normalisés, avec des règles pour la compétence et l'accréditation du chirurgien ». Qui incriminer ? Ils pointent du doigt le manque d'expérience des chirurgiens qui utilisent cette technique : « La prostatectomie robotique par des chirurgiens expérimentés s'est révélée très bénéfique pour les patients. Avec moins de pertes de sang, moins d'infections et la réduction de la durée des hospitalisations. » Heureusement, avec le temps, les médecins semblent utiliser de mieux en mieux les robots. « Chaque fois qu'une nouvelle technologie est adoptée, il y a une courte période où il peut exister un risque accru. L'étude encourage l'adoption de normes d'accréditation plus rigoureuses. » ◗

L’iPhone 6, fils de robot Hon Hai Precision Industry, la société mère de Foxconn, a déployé dix mille robots sur ses chaînes pour répondre aux exigences de la production de l'iPhone 6. Et son P-DG, Terry Gou, a révélé lors d'une réunion des actionnaires que le dernier-né d'Apple serait le premier client de la nouvelle génération des robots de Foxconn. Hon Hai va également recruter plus de cent mille personnes en Chine pour cette production — peut-être la plus grande embauche de l'entreprise ! Foxconn s'est engagée à employer un million de robots d'ici la fin de l'année et Terry Gou a révélé qu'une nouvelle génération de ces derniers en était aux dernières phases de tests. « Pour rester à un coût compétitif, nous contrôlons en permanence les frais de fabrication pour obtenir un meilleur levier d'exploitation et améliorer l'efficacité et le taux de rendement moyen de l'automatisation, à l'aide des robots et des méthodes de génie industriel — comme la gestion de la cellule de production », indiquait d’ailleurs Hon Hai Precision Industry dans son rapport financier de 2013… ◗

Après le BigDog, l’AlphaDog Les robots de Boston Dynamics, qui appartiennent maintenant à Google, ont fait une sortie sur un terrain de manœuvres à Hawaii.

Les U.S. Marines étaient accompagnés d’un AlphaDog (le successeur du BigDog) — un gros robot quadrupède capable de transporter de lourdes charges. Désormais, l’AlphaDog peut se mouvoir au milieu d’herbes hautes. La machine est à l’état de prototype et l’on peut supposer que la version finale ne fera plus le bruit de tracteur caractéristique de l’actuelle. (La DARPA collabore donc toujours avec Boston Dynamics pour la mise en place de robots militaires.) Après le rachat de la société de robotique, Google s’était défendu de concevoir du matériel pour l’armée et avait expliqué qu’il n’y aurait pas de nouveaux projets lancés avec la DARPA : seuls les contrats en cours seraient honorés (ce qui était d’ailleurs le cas lors de ces manœuvres). À suivre donc — pour connaître les projets que Google a pour ces robots… ◗

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NEWS Robots

novembre / décembre 2014 Pas un prof — mais plusieurs !

Les êtres humains apprennent par mimétisme. Certains robots aussi… Des chercheurs de l'université de Washington ont mélangé apprentissage et crowdsourcing (production participative) pour enseigner à leur robot comment construire des formes en Lego. Ils ont réalisé de meilleurs résultats en ne se limitant pas à imiter un seul individu : après une première phase d'apprentissage du robot en laboratoire auprès de quatorze personnes, les scientifiques ont fait appel à Amazon Mechanical Turk, qui distribue des tâches simples à des milliers de gens contre une somme modique. On a demandé aux participants de créer une tortue en Lego et un logiciel a trié les meilleures réponses en tenant compte des évaluations que faisaient les participants des plans présentés par les autres ; le robot les a ensuite construits. Le crowdsourcing constitue une bonne solution pour remplacer les méthodes d'apprentissage automatique — en apportant une supervision humaine. Les chercheurs notent toutefois qu'il doit être employé avec prudence, le processus de contrôle de qualité de l'apprentissage se révélant primordial. ◗

Des drones protègent la Nature L'utilisation d'avions sans pilote équipés de caméras et dont la taille est proche de celle des aéroplanes télécommandés se répand dans de nombreux domaines. Des drones ont été utilisés pour le suivi des populations d'oiseaux de mer au large de l'Australie, le survol de la forêt tropicale en Indonésie, l'étude des mœurs du caribou, la lutte contre le braconnage au Népal… Et le gouvernement du Bélize utilise des drones pour patrouiller (à la recherche d'activités illégales de pêche — qui constituent une menace pour les récifs coralliens). De plus, grâce à l’aide de la Wildlife Conservation Society de New York, les zones de récifs sont plus sûres qu'elles ne l'ont jamais été… Cette ONG utilise donc des véhicules aériens sans pilote pour protéger l'environnement (environ cent drones dans le monde — pour garder un œil sur la Nature en recherchant les habitats menacés, compter les espèces à protéger dans des lieux éloignés et, comme au Bélize, surveiller les braconniers). ◗

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NEWS novembre / décembre 2014 Robots

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Ellie va voir tout au fond de nous Financé par la DARPA et développé par l’Institute for Creative Studies (University of Southern California), l’Ellie est un ordinateur — en fait un psychologue virtuel — dont l’I.A. identifie les signaux de dépression et autres problèmes de santé mentale. (Il a été développé pour aider à traiter les syndromes post-traumatiques chez les soldats.) Il dispose d’une caméra pour suivre les expressions du visage, d’un capteur de mouvements Kinect pour détecter les gestes et d’un microphone pour capturer les inflexions et la tonalité de la voix.

Le principe qui régit l'I.A. estime que les tics et l'intonation révèlent beaucoup plus de la psychologie et de l’état mental d’un individu que les paroles elles-mêmes. L’Ellie enregistre d’ailleurs soixante caractéristiques : ton de la voix, fixation du regard, inclinaison de la tête, etc. Et les résultats d’une étude ont révélé que les patients sont plus disposés à s'ouvrir à un robot qu'à une psy humaine… (L'analyse vidéo des sujets montre qu'ils manifestaient davantage de signes de tristesse intense en présence d'un robot non accompagné.) ◗

Dans la peau d'un autre !

Yifei Chai, un étudiant de l'Imperial College London (Royal College of Art), a imaginé un système pour changer de corps : un individu s’équipe d’une caméra frontale à double angle, attache des stimulateurs électriques sur son corps et pendant ce temps, un autre se coiffe d’un casque de réalité virtuelle Oculus Rift diffusant en continu les images prises par le premier… Un capteur Kinect suit le corps du porteur du Rift et envoie des signaux électriques pour forcer la personne contrôlée à lever ou à baisser les bras. Le résultat ? L'individu muni du Rift regarde et voit un autre corps — qui se déplace quand il le veut, ce qui lui donne l'illusion de l’habiter !

Mais le système doit être amélioré car il existe un décalage entre action et réaction (ce qui réduit l'efficacité de l'illusion) et une limite dans la finesse des mouvements… Chai espère le perfectionner en utilisant les versions HD de l'Oculus Rift et du Kinect. Il pense que les systèmes de réalité virtuelle pourraient être employés pour encourager l'empathie — en nous mettant dans la peau de quelqu'un d'autre… ◗

L’émission Salut les Terriens ! accueille un nouveau chroniqueur : Jean-Mi, le robot Pour la neuvième saison de Salut les Terriens !, diffusée en clair le samedi à 19 h 05 sur Canal+, Thierry Ardisson a recruté un chroniqueur d’un nouveau type en la personne d’un robot NAO — qui va ainsi rejoindre le « monde des Terriens ». Baptisé pour l’occasion Jean-Mi, il a même droit à sa propre rubrique, La question de Jean-Mi. Bien que présent durant toute l’émission, son rôle principal consistera à poser chaque semaine une question un peu naïve et candide (en rapport avec sa psychologie de robot qui ne comprend pas encore très bien la façon dont fonctionnent les humains) à un ou deux invités… Le reste du temps, il se contentera de réagir aux interventions des personnalités, en faisant quelques petites remarques malicieuses.

(Les programmateurs d'Aldebaran Robotics viendront d’ailleurs hebdomadairement le préparer pour sa rubrique, tandis que les équipes de l’émission écriront pour lui différentes réactions pour répondre aux intervenants.) Dans un premier temps, il n’apparaîtra à l’antenne qu’à petite dose mais pourrait, par la suite, prendre plus de place dans l'émission tout en évoluant au fil du temps — peaufinant ainsi son caractère propre, à la fois bien trempé et impertinent… ◗

La FDA autorise la première commercialisation d'un exosquelette La Food and Drug Administration a permis la commercialisation d’un exosquelette pour les paraplégiques atteints de lésions de la moelle épinière entre la septième vertèbre thoracique et la cinquième vertèbre lombaire. Le ReWalk est un dispositif motorisé qui s’adapte aux jambes et à une partie du haut du corps pour aider un individu à s'asseoir, à se mettre debout et à marcher — avec l'aide d'un assistant qualifié. Grâce à la thérapie physique, à la formation et à l'assistance d'un soignant, les paraplégiques peuvent donc tiliser le ReWalk pour marcher dans leur domicile et aux environs. (On le contrôle par le biais d’une télécommande portée au poignet.) Il ne permet toutefois pas de faire du sport ou de monter des escaliers… La FDA a examiné les données des tests de durabilité et celles des différents tests d’ambulation. ◗

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novembre / décembre 2014 L'abeille du futur — et pas seulement…

Dans le laboratoire de Robert Wood, chercheur à Harvard, un robot de la taille d'une petite pièce de monnaie quitte le sol… Le RoboBee est capable de voler et de s'orienter en battant des ailes cent vingt fois par seconde. Ses inventeurs pensent qu'il pourrait un jour assurer la pollinisation des cultures à la place des abeilles, dont les colonies et les essaims se font de plus en plus rares. L'équipe envisage également d'autres utilisations : les recherches après une catastrophe naturelle, l’exploration d'un environnement dangereux, la surveillance militaire, la cartographie climatique et la surveillance du trafic… Mais le RoboBee a un défaut : il n'est pas autonome. Il porte donc une sorte de cordon ombilical électrique car il ne peut pas, pour l’instant, embarquer une batterie stockant suffisamment d’énergie. Mais les chercheurs qui ont présidé à sa conception ont mis en chantier une version plus grande, capable de transporter une batterie, des capteurs et d’autres composants électroniques. « Grâce au financement du gouvernement et à la recherche, nous pourrions voir ce robot devenir fonctionnel dans les dix à quinze ans », explique Kevin Ma, un membre de l'équipe. ◗

Les robots ont de l'avenir — eux !

Une étude conjointe du Pew Research Center et de l’Elon University (Caroline du Nord) indique que l'Intelligence artificielle va continuer à supprimer des emplois dans les usines et qu’elle menacera bientôt les cols blancs. Parmi les prévisions figurent l’accélération du travail des machines (qui stimulera la productivité et fera baisser les coûts), l’amenuisement des classes moyennes, l’augmentation du nombre de chômeurs, la création d'emplois réclamant des capacités purement humaines et la libération des corvées…

La moitié des experts pensent que l'impact de l'Intelligence artificielle et celui de la robotique seront positifs (ou neutres) pour les emplois et l'autre moitié qu'ils en supprimeront plus qu'il n'en créeront. « Une proportion croissante de la population se retrouvera hors du monde du travail. La question sera donc : Que deviennent les personnes dans un monde qui n'a pas besoin de leur travail et où une minorité est nécessaire pour guider l'économie ? », estime Stowe Boyd, un des analystes du blog Gigaom Research. D'autres pensent que la technologie n'évoluera pas aussi rapidement — ou que la société s'adaptera en inventant de nouvelles formes de travail… ◗

Un Iron Man de chantier naval Gilwhoan Chu, ingénieur chez Daewoo Shipbuilding & Marined Engineering, est en train de tester un exosquelette destiné aux ouvriers des chantiers navals de l'entreprise. Ses actionneurs hydrauliques et électriques rendent ses 30 kg de métal aussi légers qu’un kilo de plumes. Toute personne mesurant entre 1,60 et 1,85 m peut entrer dans l'un de ces exosquelettes, qui sont fixés par des sangles. Le costume est en carbone, en aluminium et en acier — il a été conçu pour épouser les mouvements du travailleur. Sa caractéristique la plus impressionnante : sa batterie, qui procure trois heures d’autonomie.

(Quatre-vingts pour cent des chantiers navals appartenant aux trois premières entreprises mondiales utilisent des robots pour couper l'acier, polir les coques et exécuter 68 % des soudures. Mais former un robot à travailler de façon autonome constitue un défi et c'est là que les exosquelettes se révèlent particulièrement utiles.) Le premier prototype a d’ailleurs été amélioré, grâce à une meilleure gestion des pentes, à la faculté d’accroupissement, à la facilitation des mouvements de torsion et bien sûr à la capacité de soulever davantage de poids — objectif : 100 kg). ◗

Clearpath ne fabriquera pas de tueurs Clearpath Robotics est la première entreprise de robotique à signer la charte To Stop Killer Robots pour l'interdiction des armes autonomes. Elle travaille en R&D à la robotique sans pilote.

Ses clients sont l'Agence spatiale canadienne, Google, le MIT et le Department of National Defence canadien. « Nous ne construisons pas ce type d'arme maintenant, mais cela aurait pu devenir une opportunité. Nous devions déterminer notre éthique en rapport avec cette source potentielle de revenus. […] Cette technologie pourrait tuer sans discernement et proliférer rapidement. Nous en avons débattu mais pensons que ses conséquences négatives dépassent les avantages qu’elle procure. Un ordinateur apparaît moins susceptible de prendre une décision démente à cause du stress — mais aura-t-il le sens moral pour agir contre des ordres erronés ou inhumains ? Cette technologie pourrait conduire ceux qui la détiendront à une notion amoindrie de la valeur de la vie humaine. Nous continuons à travailler avec nos clients militaires à des applications de logistique, de reconnaissance et de sauvetage », ont déclaré les dirigeants de Clearpath… ◗

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Robots

Robots aux cuisines !

Dans un restaurant de l'est de la Chine, des androïdes s'affairent aux fourneaux, tandis que des robots sur roulettes servent des raviolis et des légumes frits… Dans les cuisines, deux imposants robots se chargent de préparer ces fritures et ces raviolis ; les ingrédients leur sont procurés par des employés humains (qui s'occupent aussi des plats plus sophistiqués). Deux autres robots accueillent la clientèle avec des formules de politesse et quatre androïdes de petite taille apportent donc les soupes et les bols de riz sur des plateaux. Chacun de ces robots coûte environ 4 860 €, soit l'équivalent du salaire annuel d'un employé, peut comprendre une quarantaine de phrases, ne tombe pas malade et n'a pas besoin de jours de congés. Et il suffit de le recharger pendant deux heures pour obtenir une autonomie de cinq heures. (Le coût de la main-d'œuvre a connu de fortes hausses en Chine ces derniers temps et ce pays est devenu le plus grand consommateur de robots industriels.) ◗

Mille vingt-quatre robots pour une mission Des chercheurs de Harvard avaient dévoilé le projet Kilobot en 2011. Ils disposaient alors de vingt-cinq robots — déjà capables d'effectuer des actions synchrones. Ils en ont maintenant mille vingt-quatre qui peuvent, de façon autonome, adopter des formes sans autre indication qu'un simple énoncé (« former la lettre K », par exemple). Chaque robot, doté de deux petits moteurs vibrants et dressé sur trois tiges, coûte 14 $ et apparaît d’une conception extrêmement simple. En association, ils se montrent donc capables de s’organiser de manière synchronisée pour constituer des figures. Les algorithmes peuvent être testés sur des modèles informatiques mais en pratique, ces robots doivent se corriger pour résoudre des problèmes comme les embouteillages et les robots cassés ou égarés. « Nous allons de plus en plus voir un grand nombre de robots travailler en association — des centaines pour nettoyer l'environnement en cas de catastrophe ou des millions de voitures autonomes pour nous transporter », a déclaré le professeur Radhika Nagpal, un des chercheurs. ◗

Visite nocturne de la Tate Britain La Tate Britain (National Gallery of British Art) a développé un nouveau programme pour favoriser les visites : After Dark, qui permet de découvrir les collections via des robots qui se déplacent dans les galeries quand le musée a clos ses portes. Lancée en collaboration avec le studio The Workers, cette initiative a pour l'instant duré cinq nuits, du 13 au 17 août 2014. L’établissement, qui était fermé au public à partir de 18 h, a utilisé quatre robots fonctionnant avec des caméras et une lampe frontale pour permettre aux visiteurs virtuels de découvrir les œuvres d’art. Entre 22 et 3 h du matin, les internautes ont ainsi pu prendre le contrôle des machines et explorer les galeries comme s’ils y étaient. (Ces robots se déplacent et peuvent bouger leur caméra de haut en bas. Ils sont de plus dotés d’une technologie qui leur interdit de s’approcher trop près des objets exposés.

Ce projet a permis aux utilisateurs de visiter les galeries de façon originale, gratuitement et sans quitter leur domicile.) ◗

Un cerveau mondial pour les robots Un « cerveau » mondial — le Robo Brain — qui peut apprendre de nouvelles compétences en naviguant sur des millions de pages Web a été développé par des chercheurs états-uniens. Les informations qu'il intègre sont accessibles à tous les robots du monde, ce qui les aide à effectuer leurs tâches… Et contrairement au projet européen RoboEarth, le Robo Brain est capable de construire sa propre compréhension de l'information, au lieu d'être programmé par les humains. Il est développé par les universités de Cornell (Ithaca, New York) Brown (Providence, Rhode Island), Stanford (Palo Alto, Californie) et celle de Californie (Berkeley) ; il est soutenu par Google et Microsoft. Et dispose de la capacité de reconnaître les objets et de savoir comment ils sont utilisés, mais aussi de la compréhension de concepts plus complexes comme le comportement humain. Le Robo Brain a commencé à digérer des informations depuis le début du mois d’août et quand un robot rencontre une situation inédite, il peut l’interroger dans le Nuage… ◗

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novembre / décembre 2014 RMI-9WT, un robot de sécurité dans les aéroports indiens L'aéroport international de Cochin (État de Kerala, République de l’Inde) expérimente une nouvelle initiative en matière de maintien de la sécurité par la robotique. Un système de sécurité robotique haut de gamme, construit au Canada et associé à un espace de confinement destiné à recevoir les bagages abandonnés identifiés par les robots, a été mis en place.

Cet espace est d’ailleurs réutilisable (il peut résister à des explosions répétées). Les robots ont été développés par Pedsco : ces RMI-9WT ont déjà été utilisés en Occident par les services de police, les pompiers, l'armée et l'industrie nucléaire… Ce sont des véhicules idéaux pour la manipulation à distance des engins explosifs, des produits chimiques dangereux, des matières radioactives et pour les interventions lors de situations extrêmes (incendie, prise d'otages ou détournement d’avion). ◗

Des robots pour la rentrée à Abou Dabi La Merryland International School d'Abou Dabi a lancé un laboratoire de robotique équipé de trente robots. L’Aisoy1 Raspberry Pi enseignera les additions et les soustractions ¬— tandis que le NAO aidera les enfants à explorer divers sujets ayant trait à la robotique, l’informatique ou aux sciences sociales. Le robot chien Genibo (qui s'endort si les élèves ne sont pas attentifs) sera également de la partie. « Notre but est de modeler les futurs scientifiques, concepteurs, ingénieurs et dirigeants », selon Susheela George, la fondatrice de l'école, qui a d’ailleurs investi 500 000 AED dans l’affaire. La robotique sera également intégrée au programme de la GEMS Cambridge International School d’Abou Dabi et constituera un outil précieux pour les cours de physique, de mathématiques et les TIC. L'enseignement commencera l'année prochaine après que les enseignants auront achevé leur formation à l'université de Pittsburgh (Pennsylvanie). Et selon George Fernandes, le responsable du département ICT (Information, Communication Technology) de la Merryland International School : « Les enfants peuvent commencer avec l'assemblage d'un robot. Et plus tard, les élèves du secondaire apprendront à programmer des robots. » ◗

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NEWS novembre / décembre 2014

Retrouvez nous sur notre tout nouveau site : www.planeterobots.com

Robots

Seul mon robot peut me parler comme cela !

Une étude du MIT a confirmé qu'au sein d'une équipe formée d'un robot et de deux humains, les derniers souhaitent que le robot soit celui qui dirige… Les participants préfèrent en effet prendre les ordres du robot quand il faut s'attaquer à une tâche de fabrication et le robot finit par driver l'équipe d'une manière plus productive que ne le ferait un humain. (Les travailleurs sont les mieux à même de constater que les robots les comprennent davantage et améliorent l'efficacité de l'équipe.)

Le chef de projet de cette étude, Matthew Gombolay, souligne que donner le contrôle à un robot signifie que les tâches sont déléguées, planifiées et coordonnées au moyen d’un algorithme créé par un humain. Deux hypothèses formulées par les testeurs sont devenues réalité : le niveau d'automatisation dans un système affecte bien l'efficacité et les gens souhaitent être impliqués dans leur travail sans avoir à subir la prise de décision… ◗

BepiColombo étudiera la surface et la magnétosphère de Mercure BepiColombo est une mission spatiale conjointe de la JAXA et de l'ESA, exécutée sous la direction de l'ESA avec pour principal entrepreneur Airbus Defence and Space… Son objectif : l’observation systématique et approfondie de Mercure, incluant l’analyse de la surface et de la magnétosphère. Cette mission tentera aussi de mieux comprendre l’histoire du champ magnétique et celle du volcanisme de la planète — ainsi que celle des dépôts de glace d’eau précédemment découverts au fond de nombreux cratères. Elle met en œuvre quatre modules, dont deux orbiteurs : le MPO (Mercury Planetary Orbiter), équipé de onze instruments (qui serviront à la cartographie et à l'étude de la surface de la planète et de son atmosphère), et le MMO (Mercury Magnetospheric Orbiter), doté de cinq instruments qui étudieront le champ magnétique de Mercure.

Le MMO sera protégé du Soleil par le MOSIF (Magnetospheric Orbiter Sunshield and Interface Structure), qui servira aussi d’interface entre les deux orbiteurs. Quant au MTM (Mercury Transfer Module), sa tâche principale consistera à fournir l'alimentation électrique ainsi que la propulsion pour le voyage de la Terre à Mercure. Le lancement de BepiColombo est prévu pour juillet 2016 et son arrivée devrait intervenir en janvier 2024. Les orbiteurs devront alors être en mesure de supporter des températures de plus de 350 °C afin de recueillir des données pendant une durée d'un an (avec une extension possible d'une autre année). ◗

Un avenir radieux au pays du Soleil-Levant à l’horizon 2020 En raison de bon nombre de facteurs (faible taux de natalité, vieillissement de la population, problèmes liés à l'environnement et à l'énergie, changements socioéconomiques et structurels de l'industrie dus à l'introduction rapide des technologies numériques, raréfaction de la main-d’œuvre, besoin d’assistance auprès des seniors…), le Japon ne peut faire l'impasse sur les robots s'il veut continuer à maintenir son niveau de vie, sa compétitivité industrielle ainsi que ses performances économiques…

Au début de juillet, la création d’un consortium, l’i-RooBO Network Forum, a été annoncée (à Tokyo). Présidé par le professeur Hideyuki Tokuda, de l'université Keio, il est entièrement dédié à la conception de robots du futur. Il regroupe déjà trois cents partenaires — aussi bien des multinationales comme Toshiba, Toyota et NTT (Nippon Telegraph and Telephone) que des petites sociétés développant de nouvelles technologies de pointe innovantes, sans oublier divers experts en robotique et plusieurs municipalités nippones. Leur objectif commun : créer une centaine de nouveaux robots intelligents (robots de services, de compagnie, d'assistance — ou présentant d'autres fonctions utiles aux particuliers) d’ici 2020 (année où les J.O. se dérouleront à Tokyo). Ils devront être capables de travailler en réseau et de s’intégrer à notre vie quotidienne. Le financement des divers projets qui émergeront de ce consortium s’effectuera par crowdfunding, via un site développé conjointement par ces partenaires et sur lequel seront aussi enregistrées les commandes de robots… ◗

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© Lockheed Ma

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NEWS Robots

novembre / décembre 2014 L’U.S. Army a testé un convoi de véhicules militaires autonomes L’U.S. Army a pour projet d’introduire d’ici les trois prochaines décennies l’utilisation de véhicules autonomes dans le cadre de sa logistique et envisage donc la collaboration de véhicules terrestres et d’engins volants autonomes, pour décharger les soldats des tâches logistiques ou routinières en les confiant à des robots. C’est dans cette optique que Lockheed Martin développe en collaboration avec le TARDEC (Tank Automotive Research, Development and Engineering Center) une série de véhicules autonomes capables d’évoluer sans danger dans un environnement urbain.

Les technologies utilisées (système anticollision, détection d’obstacles et de franchissement de ligne) sont essentiellement issues des travaux des constructeurs automobiles et de Google. À cet effet, deux kits ont été mis au point : le premier comporte les capteurs externes (dont un LIDAR), destinés à analyser l’environnement pour guider les véhicules et éviter les obstacles ; quant au deuxième, il concerne l’assistance électromécanique (qui gère la conduite en contrôlant la direction, l'accélération et le freinage). Et en mai dernier, un convoi militaire comprenant sept véhicules autonomes qui roulaient à plus de 60 km/h a été testé sur une route fermée en Caroline du Nord. ◗ © Lockheed Martin

Un kit qui transforme une voiture de série en véhicule autonome Cruise Automation, une start-up californienne, s’apprête à commercialiser le Cruise RP-1, un kit qui permet de doter une voiture de toute une série de fonctions de conduite assistée (régulateur adaptatif de vitesse, freinage automatisé, alerte de franchissement de lignes, évitement d’obstacles…). Il se présente sous la forme d’un module à installer sur le toit de la voiture et à l’intérieur duquel se trouvent deux petites caméras, une centrale inertielle, un radar anticollision 77 GHz, un GPS ainsi qu’une connexion 4G/LTE. Il est relié d’autre part à des contrôleurs qui commandent la direction, le freinage et l’accélération. (Un ordinateur placé dans le coffre gère le pilote automatique.)

Dans un premier temps, ce kit ne sera compatible qu’avec deux modèles (A4 et S4) de la marque Audi, produits à partir de 2012, et ne pourra être utilisé que sur certaines autoroutes de Californie (la législation y autorisera la circulation de véhicules autonomes dès cet automne). En effet, pour qu’il fonctionne, il faut que la route sur laquelle le véhicule roule ait été préalablement cartographiée et mémorisée par l’ordinateur… (Afin d’accroître le rayon d’action de son Cruise RP-1, Cruise Automation espère constituer une base de données des routes à partir des informations collectées par les voitures qui en seront équipées.) Enfin, les cinquante premiers kits sont proposés en précommande au prix de 10000 $ (soit environ 7766 €) et devraient être livrés dès 2015… ◗

Le FBI s'inquiète de l’arrivée des voitures autonomes dans un avenir proche L’arrivée des voitures autonomes dans notre quotidien est annoncée pour 2018-2020 — aussi bien aux USA et au Japon qu’en Europe… Aux States, la législation de certains États (Michigan, Nevada, Californie, Floride) autorise déjà les constructeurs à faire circuler les voitures autonomes de niveau 3 (celles qui permettent au conducteur de reprendre la main en cas de besoin) sur les voies publiques pour y effectuer de nouveaux tests. Le FBI s'interroge donc sur les conséquences de leur prochaine mise en circulation…

Et s’il est avéré que de telles voitures vont rendre la mobilité des personnes plus aisée et améliorer la sécurité routière, il s’inquiète de l'utilisation frauduleuse que pourraient en faire des personnes mal intentionnées. En effet, des terroristes pourraient s'en servir pour commettre des attentats en les transformant en bombes roulantes sans avoir à sacrifier l'un des leurs… Les trafiquants de drogue pourraient les utiliser pour convoyer leur marchandise sans qu’on puisse remonter jusqu’à eux… Les délinquants en tout genre auraient la capacité de semer les forces de l'ordre sans avoir à se préoccuper de conduire le véhicule, tireraient donc à leur guise sur les policiers à leurs trousses. Sans oublier les hackers désœuvrés qui prendraient le contrôle du système pour provoquer de gigantesques carambolages ! ◗

Un algorithme permet aux robots de surmonter les accidents de parcours Un trio franco-américain de chercheurs — Jean-Baptiste Mouret, Antoine Cully (de l’Institut des systèmes intelligents et de robotique) et Jeff Clune (de l’université du Wyoming) — a développé un algorithme qui permet aux robots de s’adapter à tous les types de dommages. Le T-Resilience s’inspire du comportement des animaux blessés et peut être inséré dans les lignes de code de n’importe quel robot, qui continue à fonctionner lorsqu’il est atteint d’un tel handicap. Il comprend dans un premier temps qu'il est endommagé… En l’espace de deux minutes, il analyse le problème et étudie les différentes propositions réparatrices fournies par l’algorithme. Après les avoir testées une à une, il choisit la meilleure solution…

Cet algorithme a été testé sur un robot hexapode équipé d’une caméra 3D et d’un ordinateur embarqué. Chacune de ses pattes possédait trois degrés de liberté. Divers essais ont été effectués — en faisant varier divers paramètres (type de dommage, membre abîmé ou amputé, position du handicap dans un même membre…). À chaque fois, le robot a méthodiquement testé chaque type de réponse et choisi la meilleure solution. ◗

© Antoine Cully

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Droit&robotique

LE DROITDES ROBOTS LES VOITURES INTELLIGENTES

Si les fabricants de robots n’ont aucune formalité à accomplir auprès de la CNIL, il n’en va pas de même du propriétaire-gestionnaire du système de traitement de données contenu dans un robot…

Les véhicules autonomes de l'aéroport d'Heathrow en Grande-Bretagne ont leurs propres voies.

LES ROBOTS TRAITANT DES DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL En mettant la personne humaine au cœur du système, les robots de téléprésence, d’assistance ou de services sont amenés à collecter de nombreuses données plus ou moins sensibles concernant les utilisateurs et leur environnement, ce qui les place d’emblée sous le coup de la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

Les robots programmables peuvent également être concernés par cette loi, d’autant que l’arrivée des robots interactifs, autonomes et entièrement programmables (comme les nouvelles générations de robots humanoïdes), ouvrent la voie aux développeurs d'applications en tout genre.

Aujourd’hui, ces robots sont principalement utilisés dans le domaine de la recherche et dans celui de l’éducation. Mais

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la palette des usages potentiels des robots programmables se révèle très vaste car elle dépend de leur programmation. Il est ainsi possible de programmer des robots de compagnie, partenaires de jeu, gardesmalades, objets communicants, etc.

Certaines applications permettent déjà au robot d'accomplir une tâche en interaction avec l'homme — comme l'accueil dans un lieu recevant du public (robot présentateur) ou encore la reconnaissance et la détection de formes et de visages. Ces applications peuvent nécessiter la collecte et le traitement de données identifiantes.

Les éditeurs d'applications qui collectent et traitent des données à caractère personnel par le biais d’un robot doivent respecter les obligations imposées par la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés — à commencer par les formalités préalables nécessaires en fonction des modalités

des traitements de données via les applications éditées.

Les éditeurs doivent notamment s’assurer, pour chaque application proposée, que la finalité de cette dernière est bien déterminée, explicite et légitime. Ainsi, proposer une application qui aurait pour finalité de suivre les déplacements des utilisateurs de robots à leur insu n'est pas envisageable.

LES FORMALITÉS PRÉALABLES AUPRÈS DE LA CNIL Dans le cadre de l’utilisation d’un robot, le propriétaire-gestionnaire du système de traitement de données a des obligations envers la Commission nationale de l'informatique et des libertés, dès lors que des données à caractère personnel sont traitées par le robot.

Tous les traitements de données à caractère personnel enregistrés et conservés

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par Alain Bensoussan, avocat technologue, spécialiste du droit des technologies avancées www.alain-bensoussan.com

par ledit robot doivent en effet faire l'objet d'une déclaration auprès de la CNIL — qui a pour mission de vérifier le respect des dispositifs de sécurité du système informatique concerné.

Cette déclaration s'effectue par le dépôt d'un dossier de déclaration ordinaire constitué d'un formulaire remis par la CNIL. Le propriétaire-gestionnaire du système de traitement de données doit y préciser l'usage qu'il fait de son robot ; le type de logiciel utilisé ; les dispositifs de sécurité mis en œuvre afin que l'accès de tiers aux informations contenues dans le robot soit rendu impossible ; les informations nominatives enregistrées dans le robot ; et les moyens d'information des utilisateurs de l'existence d'un traitement les concernant.

En outre, il ne faut pas que les informations collectées par le robot puissent être utilisées de manière abusive (par exemple pour être exploitées à d’autres fins que celles qui ont été déclarées à la CNIL).

D’ailleurs, la déclaration à la CNIL de la constitution de traitements de données à caractère personnel est une obligation légale, ce qui implique une sanction pénale en cas de non-respect1.

En ce qui concerne les données de santé, les formalités sont beaucoup plus contraignantes et nécessitent une demande d’autorisation à la CNIL. La loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés encadre la collecte et le traitement de ces données dites « sensibles » car leur divulgation et leur mauvaise utilisation peuvent porter atteinte à l’intimité ou à la vie privée des personnes concernées. Elle assure une protection renforcée de ces informations.

Ainsi, le développement d’applications robotiques comprenant le traitement de certaines déficiences humaines doit prendre en compte cette législation. Des expérimentations sont en cours pour explorer notamment les capacités d'interaction des robots d’assistance avec certains publics fragilisés (comme les enfants autistes ou les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer).

mis à jour si le robot est connecté à Internet ou à tout autre réseau domestique ou d'entreprise ; à exiger du fournisseur assurant la maintenance le respect de la confidentialité des données en cas d'intervention sur le robot ; à éviter d'installer des programmes gratuits ou d'origine douteuse ; et en cas de traitement de données dites sensibles (santé) transitant sur Internet, à recourir au chiffrement des données.

S’agissant des données de santé, elles sont considérées par la loi comme des informations sensibles qui nécessitent un haut niveau de sécurité. Une protection adéquate doit être assurée au robot détenant de telles données. Les enjeux sont

non seulement juridiques mais également éthiques.

Certaines chartes intègrent cette réflexion2.

Le projet de charte éthique élaboré par la Corée du Sud prévoit que les fabricants devront concevoir des robots capables de protéger les données à caractère personnel grâce au stockage sécurisé et au cryptage3. ● 1 Art. 226-16 à 226-24 du Code pénal.

2 Cf. notre projet de charte disponible sur : http://www.alain-bensoussan.com/wpcontent/uploads/2014/09/24091796.pdf 3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_des_robots

L’OBLIGATION DE SÉCURITÉ La sécurité est une obligation légale qui s’impose à tout détenteur d’un dispositif traitant des données à caractère personnel. Pour garantir la confidentialité de ces données présentes dans le robot, il est donc recommandé de prendre quelques précautions élémentaires de sécurité, consistant par exemple à protéger le robot par un mot de passe individuel et confidentiel ; à utiliser des antivirus régulièrement

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LE ROBOT HUMANOÏDE DÉDIÉ À L’ÉVÉNEMENTIEL

En tenue de salon ou en costume de gala, l’Aria fait la promotion des entreprises et donc la démonstration de leur positionnement high-tech…

L’équipe de FEC France au grand complet.

L’Aria ou l’interaction au service de l’image d’une marque… (Concept agence : Double 2 ; photo : © HTM Production.)

Il y a quelque temps, après une longue journée de formation au CERAM (Centre d’essais et de recherche automobile de Mor tefontaine) sur l’A3 e-tron, le nouveau modèle hybride d’Audi, des concessionnaires français de la marque aux anneaux furent invités à un cocktail dînatoire… L’Aria (le robot événementiel de la société Cybedroïd de Limoges) les accueillait de façon autonome et leur proposait de se faire prendre en photo à ses côtés. Son dress code, prévu dans le cahier des charges, avait été conçu par un carrossier travaillant généralement sur des voitures de sport… Dans sa tenue de gala, l’Aria était revêtu d’une coque rouge (aux couleurs de la marque — dans la nuance Pantone spécifiée) et la partie qui recouvrait son buste, modifiée pour l’occasion, camouflait son unité centrale.

UNE INTERACTION COMPLICE L’Aria fonctionnait de façon autonome et lorsqu’il détectait des visages, il interpellait les gens et prononçait des phrases comme Bonjour, j’espère que la journée n’a pas été trop longue, n’hésitez pas à prendre des photos avec moi. Et quand il n’était pas sollicité, il dégoisait des formules amusantes qui suscitaient la curiosité comme Approchez-vous, je ne suis pas méchant. Une fois que les gens s’étaient ap-

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prochés, un animateur déclenchait le mode photo par commande vocale et l’Aria écartait les bras en suggérant aux concessionnaires intéressés de poser à côté de lui. « J’arrête avec les mojitos, sinon je ne me contrôle plus ! » On ne s’attendait pas à entendre un robot s’exprimer ainsi… Mais ce côté humain faisait naître des sourires et décontractait les concessionnaires — qui demandèrent même des dédicaces vidéo afin de par tager ce souvenir impérissable avec leurs proches. L’exposition, la visibilité et l’attraction n’ont-elles pas un même but — la singularité ?

RIVALISER AVEC LES PLUS GRANDS L’Aria (fièrement campé sur ses deux jambes) ne faisait — paraît-il — pas son effet habituel dans l’angle du stand FEC France (un spécialiste des systèmes d’encaissement intégrés) au salon Equipmag 2014, porte de Versailles. (Afin de triompher de la concurrence, l’entreprise mise sur la caractérisation de ses produits — des caisses enregistreuses modulables et personnalisables, tout comme le robot de Cybedroïd.) Pour démontrer sa capacité d’innovation en matière de communication, générer du trafic et donner une image high-

tech de son produit, il fut alors décidé d’intégrer carrément le robot à l’équipe qui animait le stand…

Carrossé aux couleurs de la marque, l’Aria apostrophait les visiteurs en utilisant l’humour pour briser la glace et établir ainsi une relation de confiance. Il poursuivait en se lançant dans un discours professionnel sur l’entreprise et présentait toute la gamme des produits et les atouts de FEC France. L’équipe commerciale prit alors le relais de manière plus conventionnelle et invita les visiteurs prospects à pénétrer au cœur du stand.

LE ROBOT ÉVÉNEMENTIEL EST BIEN DE SON TEMPS Le fort pouvoir d’attraction d’un robot humanoïde (de petite ou de grande taille) génère un trafic constant autour de lui et sur un stand lors de tous les types d’événements. Il est clair que l’Aria et ses compères les robots d’animation peuvent envisager un avenir radieux (pour le plus grand plaisir du public et des acteurs des entreprises, d’ailleurs). Attractif, complice, modulable, ce complément d’image de marque technologique arrive en renfort des animations classiques et apparaît comme un collaborateur efficace — toujours prêt à s’associer aux équipes en représentation…

■Stéphane Bonnard-Cantegreil

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SCOPITONE 2014 LA ROBOTIQUE ET LE NUMÉRIQUE AU CŒUR DE L'ART

Dans le cadre du colloque Digital Intelligence, le festival Scopitone s’est installé cette année à Nantes durant une semaine complète (du 15 au 21 septembre) pour se frotter aux rendez-vous multiples, festifs, digitaux et sensoriels donnés par Stereolux à La Fabrique. La robotique était présente dans ce parcours d'exposition numérique qui traversait la ville… touche. Si vous preniez un peu de temps pour toucher la main de la personne, l’appareil photo récupérait sa fonction première et prenait un cliché, visible sur un écran placé à l'arrière de la tête.

Installations, performances, workshops et conférences ont ponctué Scopitone Jour pour les petits et les grands, les curieux et les technophiles, tandis que Scopitone Nuit faisait vibrer les festivaliers au rythme des performances et des concerts électro-éclectiques. Et cette année, Planète Robots a eu l'insigne honneur d'être invité à ces manifestations — afin d'y découvrir une vision artistique de la robotique et des technologies numériques.

UN ROBOT AVEUGLE Louis-Philippe Demers s'est imaginé ce que donnerait un robot humanoïde aveugle… Comment ferait-il pour savoir à quoi ressemble son interlocuteur? Avec son œuvre — The Blind Robot —, il suggère une approche empathique et sociale du rapport entre l'homme et la machine en permettant à son robot de toucher son visiteur qui était invité à s’asseoir en face dudit robot et de ses deux bras. Les deux mains articulées venaient ensuite tâter précautionneusement le visage et les cheveux du volontaire, comme le ferait un non-voyant. Un miroir permettait au visiteur ainsi manipulé d’observer ses réactions. (La sensation était paraît-il étrange mais loin d'être désagréable…)

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Le rover Curiosity pouvait être découvert au festival.

LE TOUCHER FAIT OUVRIR LES YEUX Reprenant la même idée, l'artiste Eric Siu, de Hongkong, proposait le Touchy — un casque en forme d'appareil photo vintage : des diaphragmes fermés se posent au niveau du visage et le casque emprisonne visuellement celui qui le porte jusqu'à ce qu'une autre personne touche la peau du porteur. À ce moment-là, les obturateurs s'ouvrent et il peut voir qui le

UNE STATION MÉTÉOROLOGIQUE INTERNATIONALE ROBOTISÉE Herman Kolgen et David Letellier ont créé l’Eotone, une œuvre d'art reposant sur quatre pavillons représentant respectivement les villes de Québec, de Montréal, de Rennes et de Nantes.

Ces pavillons restituaient en temps réel des données sur le vent collectées dans ces métropoles. Le spectateur, placé au milieu de l’œuvre, voyait les vents souffler en direct et ressentait leur force par le biais d’une symphonie combinatoire émise par les quatre bases.

QUAND LA RADIOACTIVITÉ DÉCLENCHE LE MOUVEMENT Avec Lead Angels 1.0, le Belge Frederik De Wilde continue à s’interroger sur les relations ambiguës entre la science et l'être humain en mettant en scène nos rapports contradictoires avec le nucléaire, contesté mais omniprésent.

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“Louis-Philippe Demers s'est imaginé ce que donnerait un robot humanoïde aveugle… Comment ferait-il pour savoir à quoi ressemble son interlocuteur ?”

L’Eotone, une architecture robotisée en lien avec quatre villes (de France et du Québec).

Il faut toucher le porteur du Touchy pour lui permettre de voir…

Lead Angels 1.0 nous interroge sur notre relation avec le nucléaire…

Pour cela, des barres d'ouraline, un matériau inoffensif constitué de verre et d'une faible quantité d'uranium (sous la forme de diuranate), étaient disposés devant une machine. Le visiteur plaçait alors l'une de ces barres (dont la teneur en uranium va généralement de 0,5 à 2 %) dans un réceptacle. Suivant la quantité d’énergie radioactive, l’œuvre se mettait en action et une dizaine de barres tournaient sur leurs axes. (En l'absence de tout colorant, elles brillaient d'une lumière fluorescente verte grâce à l’émission d’une lumière ultraviolette.)

LA DÉCOUVERTE DE MARS EN RÉALITÉ VIRTUELLE Curiosity, le célèbre robot martien, était présent sous la forme d'une maquette le représentant sur le sol de la planète rouge. À l'aide d'un casque virtuel Oculus Rift, vous pouviez visiter comme si vous y étiez quelques zones reconstituées numériquement grâce aux clichés de Mars Reconnaissance Orbiter. Vous pilotiez une sorte de vaisseau spatial à quelques mètres du

EN CLÔTURE, LE SPECTACLE ROBOT ! DE LA COMPAGNIE BLANCA LI Ce spectacle — Robot ! —, déjà présenté dans nos pages, est une performance chorégraphique mêlant technologies high-tech et danse contemporaine. Des robots musiciens, des NAO et d’autres robots (de toutes époques) se trouvaient sur scène, magnifiquement utilisés : ils ne semblaient pas du tout artificiellement ajoutés mais au contraire fort bien intégrés au spectacle et à son histoire. Que l'on fût fan de danse ou de robots, on y trouvait son compte !…

Au de entre par Al a mis l'Emo

■Screetch

ROBOTIC DAY Dans le cadre de la semaine numérique Nantes Digital Week, qui chapeautait en quelque sorte le festival Scopitone, la capitale du duché de Bretagne a accueilli le 17 septembre, pour sa première session, le Robotic Day.

Les enfants de tout âge pouvaient construire leurs premiers robots…

sol martien afin de découvrir les paysages et les traces laissées par l'eau dans le passé. Le réalisme était étonnant (j'ai même eu des haut-lecœur dans certains virages — pris un peu trop rapidement !).

Au menu, un salon tous publics (le Robotic Show) qui se tenait à la Cité des congrès. Y étaient présents de grands noms comme Kuka, Fanuc, Yaskawa et Aldebaran Robotics. À proximité, vous pouviez vous offrir un diabolo menthe ou un café par l’intermédiaire d’un Robobar, qui préparait votre commande devant vous.

Deux robots (un Kuka et un Baxter) se pliaient à vos volontés…

Enfin, des workshops principalement destinés aux enfants permettaient à ces derniers de créer leurs propres robots (comme un spirographe robotisé) à partir de matériel de récupération,

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AN 1 DE LA ROBOTIQUE :

BONJOUR, SAINT-QUENTIN !

Saint-Quentin, sous-préfecture et chef-lieu de canton du département de l'Aisne, a pour ambition de devenir la référence en matière de robotique industrielle, grâce à la légitimité de son histoire, de son tissu économique et industriel et par l’excellence de sa politique de formation. (La Communauté d’agglomération a d’ailleurs investi 43 M€ entre 2008 et 2014 afin, notamment, de développer le secteur robotique.) s’imposer comme le centre nerveux du retour réussi de l'outil productif sur le sol français.

Le NAO à Saint-Quentin.

La Ville et le député-maire Xavier Bertrand veulent s'appuyer sur la robonumérique pour favoriser le développement dans le monde industriel, le secteur agricole et le tertiaire. Dans cette optique, la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin organise les rencontres nationales de l’An 1 de la robonumérique les 24 et 25 novembre 2014. « La robonumérique dans le secteur industriel peut nous aider à prendre un virage que nous n’avons pas su prendre avec la machineoutil. Elle peut générer des gains de productivité tout en maintenant les personnels », a d’ailleurs affirmé Xavier Bertrand dans le journal Les Échos en septembre 2014).

L’avènement de la robonumérique illustre le basculement d’une robotique circonscrite aux usines vers une révolution des usages — nourrie de multiples avancées technologiques en matière d’informatique, de matériaux composites, de mécatronique et d’Intelligence artificielle. L’irruption massive des robots devrait être créatrice d'emplois (entre 1,9 et 3,5 M dans le monde d'ici 2020), constituer un remède à la délocalisation et

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DE NOMBREUSES CONFÉRENCES ET UNE FLOPÉE D’INVITÉS Bruno Bonnell — le président de Syrobo et d’Awabot — et Robin Rivaton, économiste et membre de la Fondapol, inaugureront le cycle des conférences en compagnie de Xavier Bertrand. Ensuite, Rodolphe Gelin (d'Aldebaran Robotics), Gilles Dawidowicz (de Google France) et Olivier Derrien (de salesforce.com) présenteront la robonumérique — une révolution économique et sociale. Et des représentants de Fanuc, de Stäubli, de Kuka, d’Apegelec, de Yamaha et d’Aerolia tenteront de démontrer que notre industrie peut se relancer grâce à l'arrivée de l'outil robotique.

Et comme nous en parlons plus loin dans le magazine que vous tenez en main, l’agriculture est en train de vivre une nouvelle vague de mécanisation — avec la création d’outils intelligents capables d’optimiser les rendements pour répondre au défi de nourrir neuf milliards d’êtres humains… Rémi Tertrais (de Detecvel), Philippe Jeantil (de Jeantil) et des intervenants de Delaval, de l'agriculture locale et de Matrot débattront à ce propos.

Puis ce sera au tour de Fleur Nawrot (du Symop) d’El Moustapha Mouaddib (chercheur en robotique et directeur du Laboratoire MIS), de Dominique Haye (d'Innovaltech) et de Michel Berducat (de l'Irstea) d’intervenir ; ils essaieront de trouver les moyens de transformer l'excellence de la recherche en innovations…

Enfin, une dernière conférence (Rendre intelligent notre quotidien pour le simplifier — objets connectés et robotique de services) mettra en scène Gilles Dawidowicz, Rodolphe Gelin, Pierre Lecointre (de Sylpheo), Jean-Paul Rosette (de Clarilog) et José Pulido (du CH Beauvais).

UNE EXPOSITION ET DE NOMBREUSES DÉMONSTRATIONS Trois thèmes seront mis en avant lors de ces deux journées : la robotique industrielle sera

bien représentée avec notamment des robots Fanuc, Kuka, Stäubli et Yaskawa ; des robots agricoles comme les robots de traite de Delaval, les robots de surveillance du vêlage de Detecvel ou les drones de Wulka feront leur pub ; et la robotique de services ne sera pas en reste — avec la présence des robots humanoïdes d'Aldebaran Robotics et de Cybedroïd (sans oublier des robots tondeuses, des robots éducatifs et des imprimantes 3D…).

■Joe Pillow

Au de entre par Al a mis l'Emo

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Le robot, une réponse à la délocalisation.

La boutique des robots Geeks et du DIY

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L'INNOVATION TECHNIQUE DANS LES FILIÈRES ANIMALE

LE SALON TECH'ÉLEVAGE

Les métiers de l'agriculture ne sont pas figés et la technologie y est en pleine évolution… C’est pourquoi le salon Tech'Élevage veut « fédérer les acteurs de l’élevage autour de l’innovation, alléger le travail de l’élevage et répondre aux questionnements techniques des éleveurs »…

Planète Robots : Bonjour, Hervé Pillaud — pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Hervé Pillaud : Bonjour !… Je suis agriculteur-éleveur en Vendée, responsable de l’élevage à la Chambre d’agriculture de la Vendée et le président du salon Tech’Élevage, un salon professionnel très axé sur l’innovation en élevage. Je regarde de très près les technologies liées au numérique — que ce soit en matière de communication ou de robotique. J’ai créé une association de promotion de la communication réseau, Vendée Réseau Sociaux, pour faire la promotion des médias sociaux. Je suis également impliqué au niveau des chambres d’agriculture dans les stratégies des systèmes d’information…

Cette seconde édition du salon Tech’Élevage se tiendra du 19 au 21 novembre au ParcExpo des Oudairies (La Roche-sur-Yon, département de la Vendée). Il est ouvert aux entreprises agricoles et aux étudiants en agriculture ; des espaces de démonstration et des conférences sur des thèmes divers (comme la valorisation de la robotique et du monitoring) seront organisés.

Deux concours primés mettront en avant les technologies nouvelles… A. green'Startup porte sur l'innovation technologique. Tout le monde peut y participer — de l'étudiant au professionnel indépendant désireux d'entrer dans une filière mêlant agriculture et robotique (sans oublier les autres technologies innovantes).

A. green'Proto est ouvert aux prototypes innovants en lien avec l’agriculture. Les concurrents pourront ainsi rencontrer les acteurs clés de différents milieux (agriculture finance, technologie de pointe) et établir des contacts. (Ces deux concours sont complémentaires.)

UNE RENCONTRE AVEC HERVÉ PILLAUD Nous avons pu en savoir plus sur Tech’Élevage avec Hervé Pillaud, le président du salon — très impliqué dans les concours et dans les nouvelles technologies d'une manière générale…

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PLANETE ROBOTS N°30

Hervé Pillaud, le président du salon Tech'Élevage.

P.R. :Vous êtes vous-même très à la pointe des nouvelles technologies…

Quels sont vos outils numériques de prédilection ?

H.P. : Mon smartphone ne me quitte jamais, c’est un outil de travail équipé d’applications indispensables : Mes P@rcelles pour enregistrer mes pratiques culturales et la gestion agronomique de mes champs, ipg85 et enfin SyNel pour la gestion de mon troupeau (sans oublier

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“Mon smartphone ne me quitte jamais, c’est un outil de travail équipé d’applications indispensables : Mes P@rcelles pour enregistrer mes pratiques culturales et la gestion agronomique de mes champs.”

Le fab lab La Paillasse s’intéresse au biohacking.

culteurs à leur égard apparaît diverse ; comme dans le reste de la société, cer tains sont inquiets, d’autres regardent avec attention et les plus entreprenants sont à l’affût et veulent s’approprier les nouvelles technologies dès leur commercialisation.

Le drone, outil essentiel de l'agriculture moderne.

le lien avec le monde qu’il représente pour moi via Twitter, Facebook et d’autres réseaux). Les données collectées par les satellites, les drones et les capteurs embarqués sur les machines et même sur les animaux sont de plus en plus de véritables outils de management des cultures et des troupeaux. Les robots notamment, pour la traite des vaches laitières, nous affranchissent de plus en plus des tâches les plus pénibles et les plus astreignantes liées au métier d’éleveur…

P.R. : Tech'Élevage va connaître sa seconde édition. Comment ce salon se démarque-t-il des autres salons agricoles ? Quelles orientations avez-vous choisies ?

H.P.: Tous les salons professionnels agricoles s’intéressent aux nouveautés et particulièrement aux TIC — c’est l’essence même de leur existence…

La particularité du salon Tech’Élevage réside dans le fait qu’il ne réduit pas les participants à de simples visiteurs et à des exposants ordinaires mais les met dans la situation d’acteurs qui interagissent — voire de makers. Nous avons initié l’an dernier un concept de microconférences (dix-huit sur trois jours) très participatives et complétées par des démonstrations et des échanges sur les stands des partenaires. Cette année nous irons plus loin; nous avons mis en place deux concours: A. green’Proto (pour donner de la visibilité à un prototype innovant) et A. green’Startup, ouvert aux personnes intéressées par l'entrepreneuriat et l’innovation et qui auraient une compétence (technique manuelle, débrouillardise, expérience professionnelle dans un domaine précis, etc.) à apporter dans un projet en relation avec l’agriculture.

Nous aurons également un Bar de l’innovation (des entreprises viendront y présenter leurs projets avant-gardistes et échanger avec le public) et un plateau télé en streaming sur agri85.fr (là aussi, des entrepreneurs nous donneront leur vision de l’agriculture de demain). Des espaces de démonstration participative en robotique seront également mis en place…

P.R. : L'agriculture semble négocier un virage important en direction des nouvelles technologies… Est-ce un phénomène récent ou bien est-ce ancré dans le métier depuis longtemps ?

H.P. : Les deux !… Les agriculteurs sont depuis longtemps à l’affût des nouvelles technologies mais les exigences de nos métiers en matière de suivi et de traçabilité des produits nous incitent à adopter les TIC. Nous allons vers une agriculture de mise en œuvre des connaissances ; l’aide du numérique sera considérable et les big data prendront une place fondamentale dans l’évolution de notre métier. Un des challenges qui nous attendent est la maîtrise de sa gouvernance.

P.R. : La robotique devrait donc investir l'élevage et les grandes cultures…

Comment les exploitations voient-elles ces nouveaux outils ? Sont-elles inquiètes, attentives ou avant-gardistes ?

H.P. : Le métier d’éleveur est un métier dur — fait d’astreintes, de tâches répétitives et physiques… La robotique et les capteurs de toutes sortes apportent une aide toujours accrue. L’appréhension que manifestent les agri-

P.R.: Croyez-vous à l'arrivée massive de l'impression 3D et de l'imagerie virtuelle ou augmentée dans votre métier?

HP : Je pense que oui — c’est là un énorme challenge ! Les premières applications pour lunettes connectées sortent déjà et il y en aura à Tech’Élevage. Je souhaite que pour A. green’Startup certains projets aillent vers le développement de telles applications. L’impression 3D peut également nous apporter des avancées considérables en maintenance de matériel mais aussi en médecine vétérinaire et en recherche et développement dans les nouvelles technologies. Les travaux réalisés dans certains fab labs comme La Paillasse nous intéressent particulièrement !

P.R. : Dans quelques années, l'agriculture devra nourrir une population toujours plus nombreuse. D’où viendront, d'après vous, nos ressources ?

H.P. : Vaste question !… Je pense que l’agriculture va encore se diversifier. Elle sera une composante essentielle de l’économie circulaire, dans laquelle l’observation et la mise en œuvre des connaissances du vivant vont suppléer l’utilisation des intrants — de plus en plus rares. Le numérique et les big data prendront une place considérable : nous devrons être des acteurs et non de simples utilisateurs des technologies avancées. Les agriculteurs ont vocation à être des makers — c’est dans ce sens que nous avons conçu Tech’Élevage.

P.R. : Merci, Hervé Pillaud, de nous avoir consacré un peu de votre temps… Rendez-vous est pris pour le salon Tech'Élevage 2014. À bientôt !

■Propos recueillis par Frédéric Boisdron

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Au de entre plusie entrep frança mené Aldeb Robot

Un quadr

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L'ÉLEVAGE EN PLEINE RÉVOLUTION ROBOTIQUE L’agriculteur va bientôt devenir un gestionnaire d'applications numériques… Et la qualité de son travail dépendra en partie de la programmation des outils d'automatisation. L’œil du professionnel fera toujours la différence — mais il aura, grâce à la robotique, toujours un coup d'avance dans l’exécution de ses tâches…

La traite se passe désormais ainsi : la vache entre dans le robot, qui la détecte grâce au collier électronique qu’elle porte. Une barrière se ferme derrière elle afin qu’elle ne soit pas gênée par une de ses congénères. Puis un plateau vient nettoyer les trayons et les tireuses viennent se placer sur les pis, grâce à un système de visée assistée (vision électronique ou laser de précision). La traite peut alors commencer… La laitière est choyée et tout est fait pour ne pas la stresser. Une fois l’opération terminée, les trayeuses sont nettoyées automatiquement par des jets de vapeur (qui ôtent 99 % des bactéries), la donneuse est libérée et une autre vache est invitée à venir.

Disponibles depuis plus de vingt ans, les robots de traite équipent près de quatre mille exploitations en France. Le taux d'équipement connaît même une croissance exponentielle depuis le début des années 2000. Les exploitations équipées possèdent un à trois robots de traite, ce qui fait un parc de plus de cinq mille robots. On les trouve principalement dans l'Ouest (Vendée, Côtes-d'Armor et Mayenne en tête).

Ces robots de traite permettent à l'éleveur de se libérer d'une lourde tâche, dévoreuse de

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Le robot de traite VMS Millenium de DeLaval.

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“Rassurez-vous, les vaches ne vivent pas cela comme une torture! Après la traite, elles peuvent notamment bénéficier des services de brosses comme la Luna de DeLaval.”

Le robot racleur Mirobot de Miro.

L’Ava, le robot de téléprésence d’iRobot.

Le Lely Juno 100, un robot d'affouragement.

temps et plutôt physique. Soixante pour cent du temps alloué à la traite sont ainsi consacrés à d'autres activités. Attention, il faut rester en permanence à proximité du lieu d’élevage pour intervenir en cas de problème car une panne n'est pas à exclure dans un système qui fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre… Et de nombreux fabricants proposent désormais des robots de traite dans leur catalogue — comme Lely et DeLaval.

Rassurez-vous, les vaches ne vivent pas cela comme une torture ! Après la traite, elles peuvent notamment bénéficier des services de

brosses comme la Luna de DeLaval. Elles sont à leur disposition quand ces dames ont envie de subir une séance de grattouille ! Elles détectent la présence du bovin et se mettent tout simplement en rotation pour le débarrasser de la saleté et le soulager d'éventuelles démangeaisons. Les vaches en raffolent : c'est un véritable confort, qui se traduit par une santé et une productivité à la hausse.

Pour la distribution de l'alimentation, on a aussi recours à des robots — des wagons automatiques qui apportent le fourrage à la même heure tous les jours. (Ils le mélangent aupara-

vant avec divers additifs.) Certains de ces robots vont jusqu'à personnaliser les rations en fonctions des lots d'animaux. Ce système, qui fait économiser du temps, dérange moins les bêtes, qui n’ont plus à subir le vacarme des tracteurs ; la plupart sont guidés par un rail mais il en existe certains, comme l'Aviso du constructeur breton Bélair, qui utilisent le GPS à l’extérieur puis une assistance filoguidée à l’intérieur…

Afin de permettre une évacuation rapide des déjections et d'améliorer le confort des vaches, des robots racleurs sont désormais proposés. Les bouses et les lisiers qui stagnent sur les caillebotis constituent des sources d’infection et de graves problèmes de pattes. Ces racleurs maintiennent le sol constamment sec et propre. (Certains utilisent un rail — comme le Scarabeo de Miro —, d'autres fonctionnent à la manière d'un robot ménager.)

Il existe aussi, basés sur le principe des robots

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Au d entre par A a mis l'Emo

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L'ÉLEVAGE — EN PLEINE RÉVOLUTION ROBOTIQUE

Le Robotic Rover est capable de regrouper un troupeau aussi bien qu'un chien de berger.

à l'état de prototype, il pourrait être commercialisé d'ici un ou deux ans.

Le système automatisé de tri des œufs de Prinzen.

racleurs, des robots d'affouragement qui repoussent automatiquement le fourrage vers les animaux en stabulation, sans les déranger. Ils se déplacent automatiquement sur la table d'alimentation, le long des cornadis autobloquants ou de tout autre système de barrières. Et une fois leur travail terminé, ils reviennent à la base, comme un robot aspirateur, pour recharger la batterie.

Et dans les prés, un autre type de robot peut aider l'éleveur. Des chercheurs australiens ont créé le Robotic Rover, capable de faire le même travail que les chiens de troupeau et même de détecter les animaux malades. (Il peut s’occuper de vingt à cent cinquante vaches.) Encore

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LES ROBOTS ARRIVENT TIMIDEMENT CHEZ LES PORCINS L'assistance robotique a pris énormément de place dans le monde des bovins mais tarde à investir les autres élevages. Mais ce n'est qu'une question d'années, voire de mois…

Conçu pour effectuer la corvée de nettoyage des salles d'engraissement, le Clever Cleaner de Ramsta est constitué d'un petit chariot en Inox à quatre roues motrices et d’un bras robotisé équipé d'une buse de nettoyage. La petite roue horizontale placée à l'avant sert de palpeur pour le guidage et la buse, au bout du bras, atteint une pression de 200 bars et se déploie jusqu'à 4 m de la base dudit bras. L'éleveur nettoie la première salle en pilotant le robot à l'aide d'un joystick et le Clever Cleaner s’occupe de toutes les autres salles de même type, de manière autonome, en reprenant la programmation. (Il est capable de travailler quarantehuit heures de suite.)

Quant au bras Hercule de Ro-Main, il n'est pas à proprement parler un robot, mais en reprend certaines des caractéristiques mécaniques. Capable de soulever jusqu'à 300 kg avec une seule personne derrière les manettes, il a été développé à l'origine pour soulever et transporter des animaux morts dans les salles mais

“Pour la distribution de l'alimentation, on a aussi recours à des robots — des wagons automatiques qui apportent le fourrage à la même heure tous les jours.” peut très bien déplacer d'autres masses pour les besoins d'une exploitation.

ROBOT CHICKEN (SAISON 1) L’aviculture bénéficie déjà de quelques automatisations — notamment celle du tri des œufs. Certains bras robotiques de type industriel (ou des robots à structure parallèle dédiés au tri agroalimentaire) sont tout à fait capables de trier les œufs suivant leur calibre mais des systèmes automatisés spécialisés comme ceux qui ont été créés par Prinzen proposent un traitement particulièrement adapté…

L’Ovoset permet de charger les casiers d’incubation : les œufs à couver sont placés pointe vers le bas et délicatement transférés sur un plateau d’incubation. La calibreuse Elgra 3 a elle

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“Il existe aussi, basés sur le principe des robots racleurs, des robots d'affouragement qui repoussent automatiquement le fourrage vers les animaux en stabulation, sans les déranger. ”

Le Clever Cleaner de Ramsta, destiné au nettoyage des salles d'engraissement des cochons.

Surveillez vos bâtiments avec l’e-vigilante.

aussi été conçue pour le secteur de l’incubation artificielle : elle répartit les œufs en trois catégories de poids prédéfinies. Quant à la PSPC 30, c'est une emballeuse qui les conditionne dans des alvéoles de trente (capacité maximale : dix-huit mille œufs à l’heure ; d'autres modèles d’emballeuses peuvent atteindre les trente à quarante mille.)

Enfin, certains fabricants (comme Ska) proposent aux aviculteurs des systèmes automatisés d'alimentation. La mangeoire à spirale Leo est entièrement automatisée et s'adapte tant au poussin qu'à la volaille adulte : elle est auto-alimentée et se relève pour ne pas être souillée une fois le repas fini ; quand le poussin grandit, elle se hausse de quelques centimètres pour

que les poulets se nourrissent le plus confortablement possible.

LA SURVEILLANCE ET LA SÉCURITÉ Les robots de services ont aussi leur rôle à jouer dans les élevages. Les robots de téléprésence ou avatars sont montés sur roues, munis d'une caméra, d'un micro et très souvent d'un retour caméra et d’enceintes. Cela permet à une personne connectée de surveiller un local ou une mise bas comme si elle était sur place.

D’un ordinateur, d’une tablette, d’un smartphone, d’un casque virtuel ou à partir de lunettes connectées, il se révèle possible de voir ce qui se passe à l'autre bout de la ferme, même si l’on se trouve à des milliers de kilo-

mètres. On peut aussi se déplacer virtuellement à travers l'exploitation, ce que n’apporte pas une simple caméra : à l'aide d’un logiciel, on pilote le robot comme dans un jeu vidéo. Il réagit aux sollicitations et va là où on le désire.

On ne peut pas intervenir physiquement (tout juste tenter de réveiller un animal en roulant dans sa direction) mais il est possible de s’approcher de quelqu’un, de discuter avec lui — voire de rassurer une bête vocalement. Ce type de robot est en pleine expansion et il en existe certainement un qui correspond à vos attentes… (Les contraintes à connaître : les zones à couvrir ne doivent pas comporter de marches, être atteignables par le réseau WiFi et le robot doit être un tant soit peu capable de se déplacer sur un terrain humide, couvert de débris et de s’extirper d'un rail ou d'une rigole.)

Pour la surveillance des bâtiments non occupés par des animaux pendant la nuit ou durant les congés, il existe également des robots de services. EOS Innovation propose l’e-Vigilante, un robot entièrement autonome qui exécute des rondes régulières. Il se repère et se déplace grâce à un logiciel de navigation embarqué, tout en évitant les obstacles et les obstructions.

On peut lui signaler les endroits sensibles où il devra être plus actif ; et quand l’e-Vigilante détecte une anomalie, il contacte immédiatement l’opérateur et lance un enregistrement audio et vidéo. Puis on en prend le contrôle pour identifier la nature de l’alerte. Le temps de la levée de doute se trouve ainsi considérablement réduit : sur un site de 5 000 m2, l’e-vigilante peut se rendre à n’importe quel endroit en moins de trois minutes grâce à sa vitesse, qui atteint 8 km/h. (Le robot sait également faire la différence entre un rat en goguette et une réelle intrusion…)

Planète Robots, depuis sa naissance, s’intéresse à l’agribotique — l’agriculture 3.0 — ; ce secteur s'est considérablement étoffé et nous prenons le pari qu’un nouveau dossier présentant les nouveautés en la matière ne tardera pas à figurer dans nos pages et sera plein de surprises…

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Le Rosphere — tout rond — se déplace grâce à un système de balancier qui reproduit le déplacement de masse d’un hamster à l’intérieur de sa roue.

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T O B O LE R EST DANS LE PRÉ !

Un an s’est écoulé depuis la publication de notre dernier dossier sur la robotique agricole… Force est de constater que les projets se multiplient dans ce domaine !

Les tracteurs ne jouissent pas encore d’une complète autonomie — mais cela ne saurait tarder ; et des robots commencent à se balader dans les parcelles pour remplir diverses fonctions. L'automatisation quitte peu à peu le sanctuaire des laboratoires pour devenir… champêtre !

Un an s’est écoulé depuis la publication de notre dernier dossier sur la robotique agricole…

Force est de constater que les projets se multiplient dans ce domaine ! Les tracteurs ne jouissent pas encore d’une complète autonomie — mais cela ne saurait tarder ; et des robots commencent à se balader dans les parcelles pour remplir diverses fonctions. L'automatisation quitte peu à peu le sanctuaire des laboratoires pour devenir… champêtre !

Les tracteurs ne travaillent toujours pas tout seuls dans les champs — mais pour combien de temps encore ? Depuis quelques années, ils sont en effet équipés d'étranges tablettes connectées et de systèmes d'autoguidage qui allègent l’exécution des tâches et la rendent de plus en plus précise.

LA RÉVOLUTION ISOBUS La normalisation peut parfois constituer un accélérateur d'innovations, L’ISOBUS (norme ISO 11783) est un protocole de communication destiné à l'industrie agricole qui permet la communication, sur un même bus de données (bus

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CAN), entre un tracteur, un outil et une console. Et aussi de normaliser ladite communication et la synchronisation des données entre les logiciels et les outils de l'exploitation. Sur cette base, de nombreux équipements ont été créés pour automatiser la ferme et particulièrement le travail du tracteur. (Même si cette norme a été fixée en 1990, c'est maintenant qu'elle prend tout son sens…)

Les tracteurs sont ainsi équipés de tablettes tactiles et les consoles, couplées à une antenne de navigation satellite GPS, se trouvent quelquefois en duo avec GLONASS (un système de navigation russe), pour favoriser encore un peu plus la précision. Mais malgré toutes ces ressources, il apparaît difficile de connaître avec exactitude le lieu où se trouve le capteur. Pour une voiture pilotée par un être humain, la précision à quelques mètres du GPS se révèle suffisante.

Mais un tracteur doit travailler au centimètre et un tel signal apparaît largement insuffisant pour un autoguidage. Le positionnement doit être alors corrigé par une base RTK (Real Time Kinematic) — une station de référence qui fournit

des corrections de signaux de navigation par satellite et en temps réel.

Deux systèmes sont exploités. Le DGPS reçoit, par l'antenne placée sur le toit du tracteur, le signal de navigation émis par un certain nombre de satellites. En même temps, ces satellites positionnent une base RTK qui appartient au réseau international à plusieurs centaines ou milliers de kilomètres. Cette base calcule en permanence la différence de distance entre la position réelle de la base et la position donnée par les satellites. Et cette différence part vers le tracteur par le biais d'un satellite de communication géostationnaire. La machine pourra ainsi se décaler par rapport à cette différence. La précision est à quelques dizaines de centimètres avec Egnos, la correction européenne gratuite, et à moins de 10 cm avec SF2 (la correction sur abonnement de John Deere). Mais malgré toutes ces corrections, il faut de temps en temps procéder à un recalage manuel…

Afin d'améliorer encore la précision, on peut accéder à une base RTK personnelle ou provenant d'un achat collectif, placée à une distance mo-

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“Les avantages procurés par ces systèmes automatisés permettent d'optimiser les passages du tracteur dans les parcelles et de limiter les carences et les recouvrements entre les allers-retours.”

Des consoles Matrix Pro GS (à la norme ISOBUS) fabriquées par Teejet — pour le guidage automatique du tracteur mais aussi le paramétrage des outils de travail en temps réel…

Une base RTK StarFire de John Deere apporte une précision à 2 cm au guidage automatique des tracteurs.

Le système de guidage par vidéo de Garford, doté de trois caméras.

rences et les recouvrements entre les allers-retours. Cela entraîne des économies et des gains de temps, sans oublier une concentration sur le travail de l’outil. On peut circuler de nuit ou en pleine poussière sans fatigue exténuante…

dérée (moins de 10 km) de chaque parcelle. Reprenant le même principe que le DGPS, les corrections sont alors renvoyées au tracteur par ondes radio ou par le biais d'un téléphone mobile. On passe ainsi à une précision à 2 cm, suffisante pour laisser le tracteur avancer de façon autonome et en toute sérénité.

DES TRACTEURS AUTOGUIDÉS Pour fonctionner, le tracteur doit être équipé d'un volant asservi au système de navigation. Il existe des moteurs électriques qui se placent sur n'importe quel volant ; on peut aussi s’en procurer un complètement automatisé. De votre console tactile, vous positionnez un point A (représentant le début de la première ligne de passage) et un point B (représentant sa fin en bout de champ). Le logiciel calculera toutes les lignes parallèles à la première de façon à ne pas repasser sur les tracés déjà faits. Ensuite, il suffit de laisser le système guider le tracteur en portant toute son attention sur le travail des planteuses ou des bineuses. Attention, il faudra reprendre en main le volant à chaque demi-tour (au bout du terrain) car le tracteur n'est toujours pas autonome à 100 %… (Les tracés créés par le logiciel sont sauvegardés pour permettre au tracteur d’être toujours au bon endroit dans les passages suivants, selon l’évolution de vos plants.)

Un autre procédé, le guidage par vidéo, existe depuis peu. La société anglaise Garford propose en effet un système muni de trois caméras (une sur le tracteur et une de chaque côté sur l'extension — une bineuse par exemple). La ca-

Les robots sont très tendance dans l'agriculture…

Même pour faire la promotion d'un forum Internet !

méra centrale repère un rang et fait avancer le tracteur à 8 km/h, les deux autres servant à corriger la trajectoire de l'extension en déplaçant légèrement ses roues. En regard du GPS, ce système par vidéo prend en compte les courbes induites par la forme du terrain et son relief et ne s’en tient pas à des déplacements purement rectilignes…

Les avantages procurés par ces systèmes automatisés permettent d'optimiser les passages du tracteur dans les parcelles et de limiter les ca-

DÉSHERBAGE : LA VISION ALLEMANDE ET LA VISION DANOISE Le Dämpfmobil est un système entièrement autonome et capable de désherber un sol sur 5 à 10 cm de profondeur. Guidé par laser et par GPS (en option), ce robot allemand éradique toutes traces de plantes dans les parcelles sans utiliser le moindre pesticide ; les terrains sont alors prêts pour de nouvelles plantations. (Il avance tout seul et déploie deux grands caissons qui inondent le sol de vapeur à haute température, ce qui tue toute vie végétale sans abîmer la terre.)

Au Danemark, le Vibro Crop Robotti de Kongskilde est capable d'embarquer aussi bien des éléments de semis qu'un système de désherbage chimique et mécanique… Ce robot est une évolution des robots Armadillo de Scopex.

Il est équipé de chenilles, fonctionne à l’électricité et se révèle multitâche (sarclage mécanique, semis de précision, etc.) ; il suffit de changer les outils — qui s’attachent à la plate-forme. Et ses batteries intégrées peuvent être associées à des panneaux solaires.

L’ARROSAGE DES PLANTS SOUS SERRE L’Aquarius de Dorhout est un robot autonome qui s'occupe de l'arrosage des plants placés sous serre. Avec son réservoir de cent quinze litres, il

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Au de Rome projet entre entrep frança par Al Robot

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LE ROBOT EST DANS LE PRÉ !

De gauche à droite… Le Vibro Crop Robotti peut se livrer à diverses tâches de façon autonome. — L’Aquarius arrosera vos plantes sous serre sans votre intervention. — La jeune femme de droite porte des lunettes de réalité augmentée (ici des Google Glass) — un outil qui devrait révolutionner le métier d'agriculteur…

Le système d'autoguidage électrique EZ-Steer de Géo-Pro transforme quasiment n'importe quel tracteur en machine autopilotée.

distribuera tout seul l'eau bienfaitrice. Le tracé de déplacement se fait par un simple marquage au sol (un ruban adhésif). Il reconnaît les pots grâce à des senseurs placés dessus. Vous n'avez plus qu'à choisir la quantité d'eau désirée pour l'ensemble des pots ou bien placer un senseur qui estime les besoins de chaque plante et s’approvisionne en conséquence. Et quand il n'a plus d'eau dans le réservoir, il va se recharger de lui-même.

LA SURVEILLANCE DES CHAMPS Reprenant le principe de la roue de hamster (cf. Sphero), des robots comme le Rosphere

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(Universidad Politécnica de Madrid) et le GroundBot (de Rotundus) se proposent de visiter votre exploitation à distance. Le premier est encore un prototype — mais le second est bel et bien prêt à l'emploi. De 60 cm de diamètre, il possède des yeux placés sur le côté afin de permettre à deux caméras de filmer une image 3D à 360°. Il peut atteindre la vitesse de 10 km/h sur tous les types de sols (sableux, neigeux…) et même nager — le tout durant huit à seize heures, sans avoir à se recharger. Le GroundBot se pilote à distance ou circule de façon autonome grâce à un GPS intégré. Il est équipé de la vision de nuit, d’un microphone et d’enceintes. Il peut aussi se montrer un parfait robot de téléprésence…

LA RÉALITÉ AUGMENTÉE AU SERVICE DE L'AGRICULTURE Les lunettes de réalité augmentée comme les Google Glass devraient rapidement déclencher une révolution dans le métier d’agriculteur. Leurs fonctions sont multiples : gestion, appels, navigation, prise de photos et de vidéos directement du champ, de l’étable ou de l’atelier. Lors de la réparation d'un tracteur, il se révèle possible d'appeler un technicien (équipé de lunettes du même type — qui voit la même chose que vous et vous guide comme s'il avait directement les yeux sur les pièces que vous visualisez). Et un

“Les avantages procurés par ces systèmes automatisés permettent d'optimiser les passages du tracteur dans les parcelles et de limiter les carences et les recouvrements entre les allers-retours.”

GPS intégré, couplé à la caméra HD, permet de comptabiliser et d’identifier les pucerons dans un champ. Il calcule une carte de leurs nuisances et facilite leur éradication. (Comme de nombreux constructeurs, Lely s’intéresse de très près à ces lunettes de réalité augmentée et va proposer très prochainement des applications liées à l'ensemble de ses outils.)

Cet article n'a pas la prétention d’être exhaustif… Il met simplement en avant des innovations plutôt remarquables apparues ces derniers mois.

(Nous reviendrons d’ailleurs régulièrement sur les nouveautés dans nos prochains numéros.)

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L'IMPRESSION 3D

AU SERVICE DE L'AGRICULTURE

L'impression 3D est, avec la robotique, l’un des domaines qui vont complètement bouleverser notre vie quotidienne dans les prochaines décennies. Le monde agricole est tout particulièrement concerné car les imprimantes 3D seront bientôt des outils indispensables à la bonne marche des exploitations…

L’IMPRESSION 3D CLASSIQUE Aujourd'hui, l'impression 3D tourne principalement autour de l'extrusion des matières plastiques, que ce soit de l'ABS (utilisé pour produire les briques LEGO) ou du PLA (à base d'amidon de maïs). Ces deux matières peuvent procurer un rendu solide et être facilement recyclées. Des imprimantes à bas coût et du matériel hautement professionnel coexistent sur le marché ; tout va dépendre des besoins en matière de précision et de solidité…

Un exploitant doit être en possession de ses outils à tout moment, son activité ne lui permet pas le sous-équipement. Or, il arrive qu'un instrument se brise et qu'il soit impossible d'attendre la livraison d’une commande. L’impression 3D constitue alors un recours: soit le constructeur propose la pièce en version électronique dans sa boutique virtuelle et le client imprime l'objet en quelques heures dans ses locaux; soit l'exploitant a été formé aux outils de dessin 3D et crée lui-même l’élément souhaité sur son ordinateur en reportant les cotes de la pièce défectueuse. (Cette dernière solution lui permet même de personnaliser et d’améliorer ladite pièce — voire d’en modifier l’esthétique.)

Il est également possible de s'équiper de nouveaux outils imprimés… Sur des bases de données d'objets 3D comme Thingiverse.com, de

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nombreux modèles 3D sont open source et donc imprimables à volonté. On y trouve des systèmes complets de culture hydroponique ou des outils de tous les jours à télécharger…

De la même manière, rien ne vous interdit de créer, à l'aide d'un logiciel, de nouveaux outils pour vos besoins.Vous n'avez pas forcément la fibre bricoleuse mais vous êtes à l'aise avec l'outil informatique ?… Lâchez-vous donc et façonnez les pièces à propos desquelles vous vous: disiez toujours: « Pourquoi personne n'y a–t-il jamais pensé? » L'impression 3D remplit ainsi sa mission première: le prototypage à l’infini. Si votre idée est applicable pour d'autres exploitations, vous pourrez même faire profiter la communauté de vos avancées.

Un exemple très intéressant d'impression 3D dans le milieu de la ferme est la production d'attelles pour les animaux blessés. (L'impression 3D permet de personnaliser à l’extrême ces attelles en les adaptant parfaitement à la morphologie des animaux.)

Admirez la finesse dans le détail de cette impression 3D d'un vase.

L'IMPRESSION 3D ALIMENTAIRE Nombreux sont les exploitants qui proposent leurs productions sous forme de produits finis.

Et l'impression 3D est un formidable outil pour créer des marchandises attrayantes et personnalisées. Beaucoup d’imprimantes 3D agroali-

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“Quant à la ChefJet, outre le chocolat, elle peut travailler le sucre et fabriquer des confiseries multicolores. À quand un bonbon à l’effigie d’une exploitation betteravière ?”

garnir nos assiettes. Un prototype de cette machine existe déjà à l'université du Missouri.

(Il suffit de récupérer des cellules souches d'un animal à l'aide d'une biopsie puis de les multiplier dans un environnement adéquat. Quand on en a en quantité suffisante — des millions —, on les place dans une cartouche d'impression qui fabrique le morceau de viande désiré. Car une fois imprimées, elles fusionnent pour former naturellement un tissu vivant et consommable…)

Cette technologie peut paraître dérangeante au premier abord mais comporte de nombreux avantages, le principal étant qu’on n’a plus besoin de tuer une bête pour obtenir de la bidoche (cela devrait plaire aux végétariens). La production, largement simplifiée (moins d’eau, moins de fourrage), nourrira beaucoup plus de monde pour un coût moindre. Les exploitations ne doivent pas avoir peur de ce progrès, mais au contraire commencer à s’intéresser à ces technologies avant que d'autres industries ne les coiffent au poteau…

Des confiseries élaborées par l'imprimante ChefJet.

Bientôt, maisons et bâtiments professionnels seront également imprimés…

mentaires sont déjà sur le marché ou près de l'être. Comme la Choc Edge Creator 2.0, au moyen de laquelle on élabore des structures complexes en chocolat avec une grande finesse d'impression (0,45 mm d'épaisseur). On peut ainsi lancer des miniséries de pièces identiques comme en façonner de différentes. Quant à la ChefJet, outre le chocolat, elle peut travailler le sucre et fabriquer des confiseries multicolores. À quand un bonbon à l’effigie d’une exploitation betteravière ?

Ce n'est qu'un début… Barilla travaille à la création d’une imprimante 3D de pâtes alimentaires — de quoi créer des recettes originales et adaptées aux clients. Et des passionnés ont mis au point une imprimante à crêpes, la PancakeBot, afin de créer des galettes aux formes originales : dessin d'enfant ou tour Eiffel. Nous pourrions également citer des imprimantes à pizzas, à fruits (!), à sauces, etc.

LES BÂTIMENTS AGRICOLES IMPRIMÉS EUX AUSSI Ce n'est pas encore pour tout de suite — mais nous devrions voir arriver ces imprimantes 3D à béton dans nos chantiers plus vite qu’on ne le pense. Une entreprise de BTP pourra ainsi consacrer un peu plus de temps à personnaliser un bâtiment selon les desiderata du client. Chacun des éléments souhaités pourra être dessiné avec

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Le résultat d’une impression en chocolat faite par la ChefJet. — À droite… Même la viande sera bientôt produite par impression 3D…

exactitude… Et une fois les plans terminés, une grue servant d'imprimante 3D géante viendra couler du béton toute seule en tenant compte de leurs spécifications. Le matériau de base, un peu spécial, a été créé à partir de béton recyclé et de déchets de construction, ce qui lui a fait gagner en solidité. De plus, le principe d'écoulement de ce béton autosolidifié apparaît écologique car on en utilise moins que dans le cas d’une construction classique. (Sans parler de la baisse des coûts…)

L’AVENIR VA RÉSERVER D'AUTRES SURPRISES… La start-up états-unienne Modern Meadow est en train de mettre au point une imprimante 3D qui devrait carrément révolutionner le monde agricole: elle va fabriquer du tissu musculaire — c'est-à-dire de la viande prête à cuire, destinée à

UN SERVICE D'IMPRESSION À LA DEMANDE Les exploitants peuvent déjà tester les services de l'impression 3D sans posséder d’imprimante sur place et sans connaissances en dessin 3D… Car des entreprises se spécialisent dans le service d'impression à la demande, comme 3D Tech, une filiale de Vendée Tech (www.vendee-tech.com). Il suffit de leur envoyer le fichier numérique à imprimer pour en recevoir une copie physique dans la matière désirée. Si vous avez besoin d'une pièce spécifique dont vous ne possédez pas la version numérique, 3D Tech vous la dessinera selon les cotes que vous lui fournirez, l’imprimera et vous l'expédiera !

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DES ROBOTS INDUSTRIELS

AU SERVICE DE L'AGRICULTURE

Les exploitations agricoles sont maintenant des PME comme les autres : les paysans sont devenus avant tout des managers… Certaines proposent des produits finis aux distributeurs, passant ainsi de la simple production de viande ou de céréales à l’artisanat. Pour toutes ces raisons, les robots qu’on avait trop vite cantonnés à une utilisation purement industrielle font irruption dans l’agriculture…

Le SDA10 de Yaskawa, un robot destiné aux PME.

Le TSR de DeLaval nettoie le pis des vaches après la traite.

L'automatisme de certaines tâches peut entraîner une rentabilisation et une compétitivité meilleures. Des robots comme le SDA10 de Yaskawa et le Baxter de Rethink Robotics sont parfaitement adaptés au travail en PME. Plus simples à programmer et n'ayant pas besoin d’une cellule de protection autour de leur espace de fonction, ils sont polyvalents. Leurs deux bras peuvent travailler de façon synchrone et même collaborer avec un être humain. Ils ont certes des cinématiques un peu plus lentes que celles de leurs grands frères mais gèrent en contrepartie les chocs éventuels avec des personnes ou des obstacles qui entrent dans leur champ de travail. (Leur apparence, proche de celle de l’humanoïde, les place à mi-chemin du robot industriel et du robot de services.)

La programmation du Baxter est à la portée du plus grand nombre: il suffit la plupart du temps de faire des gestes devant lui pour qu'il les reproduise autant de fois que vous le désirez. Et modulaire, il peut changer de tâche plusieurs fois par jour…

DES FONCTIONS MULTIPLES KUKA propose dans son catalogue le KR 140

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Manipuler des œufs sans les casser ? Les robots en ont maintenant la capacité…

L100, un robot aux déclinaisons très variées.

L’une d’entre elles est un spécialiste du tri et du lavage des caisses pliables qui transportent les légumes frais des fermes aux grandes surfaces (la commande d’un client, en fait). Leur nettoyage satisfait aux normes de qualité et d'hygiène. Ainsi ces caisses, une fois de retour dans les champs, sont fin prêtes à l'emploi (le robot fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre).

Grâce à la précision de leurs senseurs de vision, des bras robotiques peuvent trier les œufs sui-

vant leur calibre… Habitués à équiper le monde de l'agroalimentaire, les intégrateurs proposent de nombreux systèmes de préhension capables d’attraper n'importe quel objet sans l’abîmer, même à partir d’un tas non rangé. Et toujours du fait de leur vision, ces bras industriels peuvent très bien, sur une base mobile, venir cueillir précautionneusement des fruits dans un verger adapté ou gérer des plants en culture hydroponique…

Ce n'est donc pas une surprise si DeLaval, un spécialiste du robot agricole, a détourné un robot visiblement créé pour le monde industriel et en a fait un robot de nettoyage des trayons, le TSR. « Les éleveurs passent plusieurs heures par jour à pulvériser manuellement les trayons après la traite. Certains jusqu'à vingt heures ou plus par jour… Le TSR applique automatiquement, par pulvérisation, une solution d'après-traite sur chaque trayon — ce qui contribue à réduire la charge de travail à un moment où les éleveurs rencontrent des difficultés à embaucher des employés qualifiés », explique Robert Jensen, directeur du développement commercial chez DeLaval International.

La distinction entre robots industriels et robots de services devient de plus en plus ténue. Et les constructeurs de robots industriels devraient proposer de plus en plus de solutions afin d'automatiser les tâches répétitives qu’engendrent les exploitations agricoles…

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LES KITS IMPRIMABLES

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LA ROBOTIQUE À FAIRE CHEZ SOI

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Avec la généralisation des imprimantes 3D et la popularité grandissante du mouvement DIY (Do It Yourself), les kits de robotique à imprimer et à monter soi-même se sont multipliés sur Internet, au point que certaines entreprises essayent de profiter de la tendance. La rédaction de Planète Robots a sélectionné pour vous quelques-uns de ces kits…

Au mois de mai, le P-DG d'Intel — Brian Krzanich — a dévoilé le Jimmy à Rancho Palos Verdes (Californie), lors de la Code Conference (Re/Code). Les industriels s’y retrouvent pour discuter de l'impact des technologies sur notre quotidien. Ce petit robot humanoïde en kit mesure environ soixante centimètres et la société espère le commercialiser prochainement à grande échelle. Conçu par le futurologue Brian David Johnson, il est issu du programme Intel's 21 st Century Robot, qui a pour objectif de développer les innovations en matière de robotique domestique. Mais ce scientifique spécialisé dans la réflexion sur l’avenir de la technologie n'a pas travaillé tout seul : il a collaboré avec divers développeurs de la University of Southern California, du Franklin W. Olin College of Engineering et de l'entreprise Trossen Robotics. Selon son créateur, le Jimmy sera entièrement personnalisé par chaque utilisateur : « C'est comme un smartphone avec des jambes… Votre robot sera totalement différent du mien, vous

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le personnaliserez et programmerez l'Intelligence artificielle, non pas en soutenant une thèse en robotique mais en téléchargeant des applications. » Et côté technologie, il n'est pas en reste car il embarque un processeur Intel Core i5 (que l'on retrouve dans certains ordinateurs), des ports USB 3.0, la Bluetooth, le WiFi et une sortie HDMI qui permet d'afficher l'interface du robot sur écran pour interagir directement avec lui. (Pour ses développeurs, le Jimmy est avant tout un robot social et ses fonctions de base incluent la reconnaissance vocale, tant pour identifier les voix que pour comprendre le contenu d'une conversation.)

Son software et son design sont entièrement open source : il doit devenir complètement personnalisable par le biais des utilisateurs. Le design « extérieur » (la partie blanche) sera disponible sur Internet, ce qui procurera à toute personne possédant une imprimante 3D de customiser puis d'imprimer la coque du robot. Les parties qui ne peuvent pas être impri-

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L’imprimante 3D, usine à robot ultime? - Imprimante Form 1 de Formlabs.

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Lors de la Code Conference (Re/Code) de Rancho Palos Verdes, le Jimmy a marché en compagnie du P-DG d'Intel et exécuté une petite danse…

mées (comme les moteurs, les câbles, la batterie et le processeur) pourront être achetées chez Intel (sous la forme d’un pack) pour la somme de 1 600 $ (environ 1 235 €). Cela peut paraître onéreux, notamment si l'on y ajoute l’investissement de l'imprimante 3D… Mais il faut savoir qu'un robot équipé de cette technologie coûterait à peu près 16 000 $ s'il fallait l'acheter dans son intégralité. De plus, Intel espère réduire rapidement son prix (autour de 1 000 $) en fonction de son succès et espère le commercialiser d'ici la fin de l'année…

L’INMOOV — ROBOT FRANÇAIS COLLABORATIF Créé par le designer et sculpteur français Gaël Langevin, l’InMoov fait partie des gros projets collaboratifs de la robotique du moment. Parti du désir de créer une prothèse robotique, Gaël Langevin a finalement décidé de construire un robot humanoïde complet avec l'aide de la communauté d'Internet.

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Commencée en janvier 2012, l’élaboration de l’InMoov a connu de nombreuses étapes et sa construction est assez avancée : il est maintenant possible de télécharger le design des deux bras, de la tête et du torse… Certaines parties ont même été choisies par des ingénieurs pour être finalement utilisées comme prothèses… Cependant, ce robot apparaît comme un projet complexe à cause de ses nombreux compo-

sants (aussi bien du côté software que du côté hardware). De plus, pour faire fonctionner chacune de ses parties, il vous faudra investir dans une grande quantité de matériel. (Voici, à titre d’exemple la liste des composants pour une main et un avant-bras, selon le site Internet Gizmag : deux cartes mères Arduino, douze servomoteurs, du fil de nylon, des vis et 1,5 kg de filaments de plastique !)

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LES KITS IMPRIMABLES : LA ROBOTIQUE À FAIRE CHEZ SOI

Pour le moment, le projet InMoov propose seulement la partie supérieure du robot.

De nombreux accessoires du Link Bot sont téléchargeables et comportent des fiches pédagogiques destinées aux établissements scolaires.

“Et côté technologie, il n'est pas en reste car il embarque un processeur Intel Core i5 (que l'on retrouve dans certains ordinateurs), des ports USB 3.0, la Bluetooth, le WiFi et une sortie HDMI”

plus, Gaël Langevin ne compte pas s’arrêter là, comme il l'a expliqué à la rédaction du site 3Dnatives : « Récemment, j’ai créé une autre main, qui sert aussi de prothèse, dans laquelle tous les composants sont inclus de façon miniaturisée : les moteurs, une minicarte Arduino, les drivers électroniques et la carte Advancer Technologies pour les capteurs sensoriels musculaires. Toujours dans l’esprit open source et open access, presque toutes les pièces seront téléchargeables. » En matière de software, le développement semble également complexe car Gaël Langevin utilise une combinaison du service Java MyRobotLab et d’Arduino sketches (des programmes exécutés sur les cartes Arduino). Le design du robot est quant à lui créé sous Blender, le logiciel libre de modélisation 3D, et les plans des diverses pièces sont en libre accès sur le site Thingiverse.

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Le résultat se révèle très intéressant car très fluide — et surtout très complet. Le robot détecte et saisit des objets si on lui en donne l'ordre. Et en définitive, même si le posséder en tant que robot personnel peut coûter beaucoup d’argent, il faut bien dire qu’il est surtout orienté vers la recherche et qu’il constitue un très bon projet collaboratif, à la pointe de l’innovation. De

LA MAIN PROTHÉTIQUE HANDIE Finaliste en 2013 du James Dyson Award, un concours d'innovation récompensant l’ingéniosité et la créativité, cette prothèse de main imprimable fait partie des moins chères du marché (400 $ — environ 309 €). Quasiment tous ses composants sont imprimables (excepté les moteurs qui permettent à la main de maîtriser la

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“Commencée en janvier 2012, l’élaboration de l’InMoov a connu de nombreuses étapes et sa construction est assez avancée : il est maintenant possible de télécharger le design des deux bras, de la tête et du torse…” direction des doigts et de s'adapter à la forme des objets, ce qui réduit évidemment le prix).

Mais l’ingéniosité qui a présidé à sa conception repose sur l’existence d'une application permettant de la commander à l'aide d'un smartphone — ce qui diminue, encore une fois, le coût et surtout son poids. La Handie fonctionne en mesurant les signaux électriques produits sur la peau par les muscles restants. « Notre équipe a travaillé sur une prothèse myoélectrique (qui répond aux stimulations électriques) de main depuis l'université. Nous cherchions à fabriquer une main hautement fonctionnelle qui pourrait réaliser des mouvements aussi divers que précis. Après avoir discuté avec des personnes amputées, nous avons cependant réalisé que les fonctionnalités très élaborées n'étaient pas forcément prioritaires lorsqu'il s'agissait de faciliter les tâches du quotidien, ces dernières ne nécessitant pas de mouvements extrêmement adroits. Et c’était plutôt le prix des prothèses myoélectriques qui dissuadait les personnes amputées de les utiliser. C’est pour cela que la Handie est conçue pour apporter les fonctions essentielles à un prix abordable. »

« Kickstarté » par Shota Ishiwatari, le projet de ce robot imprimable qui ressemble à Goldorak a déjà rencontré un gros succès… En effet, Shota avait besoin de 30 000 $ (environ 23 165 €) et en a récolté 125 000 (environ 96 544 $). Il faut dire que cet ingénieur en robotique n'en est pas à son coup d’essai en matière de technologie : il avait déjà lancé en 2011 les Nekomimi — des oreilles de chat qui avaient fait le tour du Web (elles réagissaient et bougeaient en fonction des

émotions de la personne qui les portait — tout cela grâce aux ondes cérébrales).

Mais ce qui fait l’intérêt du Rapiro, c'est qu'il est basé sur un Raspberry Pi, ce petit ordinateur réduit à sa plus simple expression et entièrement programmable. Comme le Jimmy, le Rapiro est entièrement personnalisable tant au niveau du software que de celui du design car depuis peu ses plans sont disponibles sur le site Internet Thingiverse… Et en dehors des parties impri-

LE RAPIRO : IMPRIMEZ UN ROBOT POUR VOTRE RASPBERRY PI !

Si vous n'avez pas d'imprimante 3D, le Rapiro existe aussi sous la forme d'un kit complet. — En dessous : Initialement, l’InMoov devait se limiter à une main — mais devant le succès du projet, Gaël Langevin s'est attaqué à la réalisation d’un robot complet.

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“« Kickstarté » par Shota Ishiwatari, le projet de ce robot imprimable qui ressemble à Goldorak a déjà rencontré un gros succès… En effet, Shota avait besoin de 30 000 $ (environ 23 165 €) et en a récolté 125 000 (environ 96 544 $).”

mables, il fonctionne grâce un kit comportant des diodes de couleur, douze servomoteurs (un pour chaque articulation) et une carte Arduino — ou un Raspberry Pi — qui permet de contrôler le tout ; le choix de l'une ou de l'autre a été expliqué par Shota Ishiwatari au magazine Linux User : « Nous avons fait cela afin que les gens qui ne sont pas des ingénieurs et les enfants puissent avoir leurs chances… C'est aussi la raison pour laquelle le Rapiro sera capable de fonctionner sans le Raspberry Pi. Programmer une carte Arduino est quelque chose que même les débutants peuvent faire, tandis que travailler avec un Raspberry Pi peut se révéler plus compliqué. Je pense que le kit Rapiro sera une très bonne plate-forme éducative à bas coût. Bien sûr, il restera amusant en tant que jouet ou comme passe-temps. » Le Rapiro est doté de la reconnaissance et de l'activation vocales et peut vous envoyer une alerte quand vous recevez un e-mail, gérer votre calendrier et vous apporter différents objets…

Il est également possible de l’utiliser comme outil de surveillance. Et si l'on a envie d'améliorer le sien, rien n’empêche de placer un second Raspberry Pi dans sa tête et de l'équiper d'une caméra pour lui permettre de faire de la téléprésence. On peut encore lui adjoindre un PSD (Position Sensor Device) — un capteur qui détecte les marches et autres obstacles. De plus, le Rapiro étant un robot open source et si le succès est au rendez-vous, de nombreuses fonctionnalités seront développées par les utilisateurs…

Et pour ceux qui n'ont pas envie d'imprimer le kit, il est toujours possible d'en acheter un (complet) pour seulement 500 $. (Le soin qui a été apporté au développement du software rend l’assemblage extrêmement simple : un tournevis suffira pour tout monter…)

LE ROSCOE ET LE LINK BOT, PETITS ET ACCESSIBLES Si l'on quitte le domaine des robots humanoïdes, il en existe deux en kit — très aborda-

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Un robot hexapode en papier créé par le MIT.

bles et très faciles à monter. Le premier, le Rosco, est un robot de téléprésence. Monté sur des chenilles, il est commandé par un smartphone Android, ce qui limite l'achat de hardware. Il faudra cependant investir dans une carte Arduino Uno et une carte Adafruit Motor Shield. Toutes les instructions, tous les designs à imprimer et les contrôles se trouvent sur le site Internet de l'entreprise qui l'a créé, Artxterra. Et une fois le robot monté, on le commande à partir du site Internet ou en téléchargeant un panneau de contrôle permettant de le faire bouger de n'importe quel endroit. Le programme est totalement open source, l’objectif d'Artxterra étant d'agrandir la communauté de la robotique de télésurveillance…

Le Link Bot est quant à lui plus axé sur l’éducation. Lancé après une campagne Kickstarter et créé par la start-up Barobo, il se révèle parfaitement modulable. Initialement, le Link Bot se présentait sous la forme d'une petite boîte à laquelle on pouvait ajouter de nombreux accessoires.Tous les designs de ces derniers sont désormais en libre accès sur le site Internet de Barobo, avec des instructions d'assemblage et des fiches pédagogiques. Le software est lui aussi totalement open source. Et plus intéressant encore, on peut combiner plusieurs boîtes afin de créer d'autres robots. « Nous nous démarquons des modèles de business traditionnels et nous reposons sur nos utilisateurs, non seulement pour assembler le robot mais aussi pour jouer un rôle actif dans la création des pièces en plastique, explique Graham Ryland, le P-DG de Barobo. Nous avons

QUAND LE MIT SE MET AU ROBOT EN PAPIER… Si vous n'avez pas d'imprimante 3D à la maison, il existe toujours la solution du robot en papier…

Récemment, le Laboratoire d'informatique et de recherche en Intelligence artificielle du MIT a créé un robot constitué principalement de papier… Il est basé sur un software permettant d'imprimer les différentes parties selon ses envies. Pour le moment, le MIT a réussi à fabriquer un robot hexapode ou encore un robot qui roule… Il suffit de découper les parties obtenues et de les agencer autour du hardware. (Selon le MIT, le hardware qu’on accroche à ce type de robot ne devrait pas coûter plus de 20 $, ce qui en ferait le moins cher du marché.) Pour l'instant, les recherches sont encore en cours et le laboratoire a reçu dix millions de dollars de la National Science Foundation pour les faire avancer.

testé cette technologie dans les classes et nous voulons que les élèves l’aient entre les mains le plus rapidement possible et au coût le plus bas. Se fier aux consommateurs pour fabriquer leurs propres accessoires n'était pas envisageable il y a quelques années, mais l'impression 3D a ouvert cette nouvelle voie pour créer un projet éducatif. » L'objectif principal de Barobo : faciliter l'accès des établissements scolaires aux kits de robotique.

(Chaque boîte de base coûte 190 $ et contient un microcontrôleur Atmel AVR compatible avec Arduino, une carte ZigBee [pour la connexion sans fil], des diodes de couleur, un accéléromètre, un buzzer, une batterie lithium et un moteur.)

■Mélanie Yèche

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LA ROBOTIQUE DE SERVICES

C’EST ISSY ET MAINTENANT !

Le temps des cerises est une chanson connue de tous mais c’est aussi le nom d’un espace multimédia (situé dans le Fort) de la ville d’Issy-les-Moulineaux — où le robot humanoïde NAO fait connaître entre autres l’histoire de cette rengaine.

Lors de l’inauguration de cet espace, NAO a accueilli les visiteurs et testé une nouvelle application : NAO Présentateur…

L’application NAO Présentateur dans ses œuvres à l'espace multimédia Le Temps des Cerises d'Issyles-Moulineaux.

Petites répétitions destinées à peaufiner l'application NAO Présentateur durant le salon INNOROBO.

NAO PRÉSENTATEUR : LE CONCEPT NAO Présentateur est aujourd’hui la première application à usage professionnel pour le NAO à débouler sur le marché. Elle transforme le robot d’Aldebaran en robot d’accueil. En voici le concept : lorsqu’il se retrouve seul dans une zone d’interaction, il vaque à ses occupations de manière autonome, ce qui ne manque pas d’attirer les curieux. Un capteur Kinect détecte alors les gens qui passent à proximité et le prévient de leur présence.

For t de cette information, le NAO regarde les personnes dans les yeux et les invite à assister à diverses présentations (il peut alors en proposer six, affichées sur un écran). Les visiteurs en choisissent ensuite une — soit par un mouvement de la main (reconnu par le Kinect), soit par le biais de la reconnaissance vocale du NAO (ou bien grâce à l’utilisation de car tes spécifiques reconnues par le NAO et sa fonctionnalité de reconnaissance d’images). Les visiteurs ont également la possibilité de lui demander de changer de

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langue, ce qui se fait au moyen de cartes spécifiques.

Puis il lance la présentation choisie (qui consiste en un PowerPoint pouvant comporter du texte, des images, des sons et des vidéos). Il contrôle alors le défilement des diapositives et tous les aspects de sa performance — gestes, paroles et ce qui est affiché à l’écran, le tout étant parfaitement synchronisé. Et il peut déclencher un quiz d’une ou plusieurs questions à tout moment pour rendre cette présentation plus interactive.

UN ACCUEIL INTERACTIF ET PERSONNALISÉ Le capteur Kinect détecte les gens en train de passer près du NAO, qui pose son regard, par exemple, sur un couple accompagné d’un enfant : « Hello ! Bienvenue dans l’atelier numérique, mon nom est NAO. Je vous invite à choisir une présentation… » L’enfant écoute alors pour la première fois la chanson qui a donné son nom au lieu, interprétée par Yves Montand. Les parents eux en profitent pour en savoir plus sur l’instal-

lation domotique des appartements du Fort, qui permet de gérer les lumières, les volets et le chauffage grâce à un écran tactile ou un smartphone. Au passage, l’analogie faite entre l’école Louise Michel (construite en bois dans le quartier du Fort d’Issy-les-Moulineaux et isolée au moyen de six mille bottes de paille) et les maisons des Trois Petits Cochons fait beaucoup rire un groupe de visiteurs et d’autres se rassemblent alors au fur et à mesure autour du NAO. Voilà donc le slogan « Issy, c’est déjà demain ! », qui apparaît pendant une des présentations, parfaitement illustré par le petit robot ! Entre Google Glass et domotique, la ville ne s’est pas trompée sur le potentiel que pouvaient apporter la robotique de services et les acteurs clés dans ce domaine… « La robotique de services devient un marqueur de différenciation pour les professionnels et les acteurs institutionnels et Génération Robots se démarque par une longue expertise dans ce domaine. En plus de la création de comportements originaux, Génération Robots travaille de manière conjointe à l’intégration de contenus, l’accompagnement dans l’installation et le support du comportement afin de proposer des solutions clés en main pour les professionnels », n’hésite pas à affirmer à ce sujet Jérôme Laplace, le fondateur et le directeur de Génération Robots.

■Joe Pillow

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LE CHALLENGE

ARGOS 2014

C'est dans la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette, à proximité du hall de 1 600 m2 qui abrite Art robotique : une exposition monumentale, que la société Total a invité Planète Robots pour la soirée de lancement du Challenge ARGOS (Autonomous Robot for Gas and Oil Sites).

Pas moins de trente et un projets en provenance de quinze pays avaient été déposés sur le site Internet de l’ANR. Un comité d'experts a sélectionné les cinq équipes qui allaient poursuivre l'aventure — et cela après deux mois de délibération. Chaque équipe a bénéficié d'un financement minimal de 500 000 €. Et le gagnant aura droit à un chèque de 500 000 € supplémentaires…

LA SOIRÉE D'OUVERTURE Après quelques mots d'introduction prononcés par Alain Coine, le délégué général du fonds de dotation Universcience (issu du rapprochement entre le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l'industrie), on eut droit à une intervention de Daniel Plathey, le directeur général de Total Exploration et production R&D, et à celle de Michael Matlosz, le P-DG de l’Asso-

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ciation nationale pour la recherche (ANR), qui chapeautait le tout d’un œil aiguisé et arbitral. Puis Kris Kydd, qui est à la tête du service de veille robotique chez Total, présenta les cinq équipes en compétition. Chacune d’entre elles proposa une courte vidéo de présentation où experts, professeurs et doctorants faisaient la promotion de leurs laboratoires, de leurs projets passés et des technologies par eux maîtrisées.

LES CONDITIONS ET LE SITE DE L’ÉPREUVE C'est sur le site de Lacq (dans le sud-ouest de la France), une ancienne unité de déshydratation de gaz, que les challengers vont lancer leurs robots autonomes dans des conditions difficiles : un sol humide et glissant, des escaliers à monter et à descendre, des fuites de

gaz ou de liquides à détecter… Ils devront prendre des mesures en conséquence, tout en respectant des normes très strictes dont l’ATEX/IECEX (le robot devra manœuvrer dans des atmosphères explosibles en évitant l’échauffement et les étincelles, en disposant notamment une enveloppe capable de museler la propagation des explosions qui vont se produire dans son environnement). Le choix des composants devra être sécurisé au maximum, l’objectif principal du Challenge ARGOS étant de dynamiser la recherche robotique pour l’adapter aux environnements critiques et à haut risque.

PERSPECTIVES Depuis qu’un tsunami, avec toutes ses conséquences, a ravagé le Japon et depuis la prise de conscience collective de la défaillance des

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“Depuis qu’un tsunami, avec toutes ses conséquences, a ravagé le Japon et depuis la prise de conscience collective de la défaillance des robots actuels face à des environnements extrêmes, une nouvelle page de l’histoire de la robotique s'est ouverte…”

Le centre d’entraînement du site de Lacq (photo Laurent Pascal). — À droite… Un robot en phase de test au centre d'entraînement (photo Laurent Pascal).

Au de entre par Al a mis l'Emo

robots actuels face à des environnements extrêmes, une nouvelle page de l’histoire de la robotique s'est ouverte… Il suffit de se référer aux nouveaux appels d’offres et aux challenges internationaux (comme le DARPA Challenge et plus récemment ARGOS) destinés à promouvoir la recherche robotique en milieu extrême et à sensibiliser les roboticiens aux nouvelles perspectives engendrées par les innovations — plus exigeantes en matière d’autonomie, de contrôle, de fiabilité et de sauvegarde de la vie humaine…

En lançant le Challenge ARGOS, l’entreprise pétrolière Total et ses partenaires nous invitent à faire progresser la robotique et donc à lui donner les moyens de répondre aux futurs défis techniques et économiques. Souhaitons donc bonne chance à ces précurseurs !

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■Cédric Vasseur et Cheikhna Diouf

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LE CHALLENGE ARGOS 2014

Kris Kydd (au milieu) lors de la prise de mesures au centre d’entraînement (photo Laurent Pascal).

INTERVIEW DE KRIS KYDD Nous avons pu parler (en anglais) des objectifs de la compétition avec Kris Kydd, le responsable du service de veille robotique chez Total.

Planète Robots : Pouvez-vous nous présenter cette compétition ?

Kris Kydd : Après des incidents, notamment en mer du Nord, nous avons cherché des solutions pour déployer des robots […], permettre la détection des menaces et opérer des réparations, mais aussi pour établir des routines d'inspection.

P.R. : C'est un grand challenge !

K.K. : Oui, c'est un grand challenge et l'un des plus gros challenges est le respect de la norme ATEX, sur laquelle la communauté robotique a travaillé. C'est une norme qui permet à tout équipement électrique d'être utilisé en atmosphère explosible. Nous avons des équipes de qualité et d’un haut niveau scientifique ! Dans deux jours par exemple, nous allons entamer une discussion sur la suite des standards et des normes à respecter. Nous allons beaucoup échanger…

P.R. : Quel a été le point de départ de ce challenge ? Que pensez-vous des autres

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compétitions, comme le DARPA Challenge et les compétitions LEGO en robotique ?

K.K. : Les challenges permettent la collaboration, l'innovation et de disposer de plusieurs types de robots — et non d’un seul. Nous voulons également que la compétition soit amusante… Nous avons bien évidemment des points précis à respecter dans la compétition, mais nous ne voulons pas, justement, trop de « compétition » : nous voulons que les équipes s'entraident !

P.R. : Avez-vous des fournisseurs spécifiques pour ce projet ?… Pour les composants électroniques ? Et pour ce type d'environnement — en cherchez-vous ou en avez-vous déjà à disposition ?…

K.K. : Nous avons une liste précise de fournisseurs, un type de détecteur à utiliser, des méthodes de protection et différents standards. Les équipes peuvent pressuriser les composants de leurs robots et maintenir une pression inté-

“Nous avons des équipes de qualité et d’un haut niveau scientifique ! rieure supérieure pour éviter des échanges de gaz. Le choix des méthodes va être déterminé par ceux de chaque équipe.

P.R. : Pourquoi choisir ces normes ?

K.K. : Chez Total, nous avons une liste de spécifications à respecter et l'équipement doit être adapté à une atmosphère explosible…

P.R. : Pouvez-vous nous préciser les dates importantes de la compétition ?

K.K. :Juin 2015 pour la première étape, puis mars 2016 et la compétition finale en décembre 2016.

P.R. : Pourquoi avez-vous estimé sa durée à trois ans ?

K.K. : Nous avons eu une réunion au mois de juin de l'année dernière, pendant laquelle nous avons étudié un planning.

P.R. Pensez-vous que cela soit suffisant ?

K.K. : Nous le verrons surtout lors de la première épreuve, l'année prochaine…

■Propos recueillis par Cédric Vasseur et Cheikhna Diouf

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“Nous avons une vocation de recherche, avec une finalité académique, surtout pour travailler dans le milieu industriel. Cela nous donne une culture qui nous permet de collaborer avec des entreprises…”

UNE ENTREVUE AVEC LES… VIKINGS

Nous avons rencontré les VIKINGS (en fait les concurrents français du Challenge ARGOS). Le chef de l’équipe, Xavier Savatier (entouré de ses camarades ), a répondu à nos questions…

P.R. : Quelle est votre activité principale ? Institut de recherche, école — ou vous faites ça comme un hobby ? (Rires.)

X.S. : C'est un institut de recherche privé, mais reconnu comme laboratoire public — avec un label CRT (Centre de ressources technologiques) comme une PME — et nous sommes associés à une école d'ingénieurs qui est l’ESIGELEC. Nous avons une vocation de recherche, avec une finalité académique, surtout pour travailler dans le milieu industriel. Cela nous donne une culture qui nous permet de collaborer avec des entreprises…

■Propos recueillis par Cédric Vasseur et Cheikhna Diouf

L'équipe des VIKINGS…

Planète Robots : Comment avez-vous connu le Challenge ARGOS ?

Xavier Savatier : Nous sommes une équipe assez jeune, tout comme le laboratoire — structuré en 2001. Nous avons concentré notre activité sur l'électronique puis avons travaillé dans la vision par ordinateur en lien avec la robotique.

En 2001, nous étions tous associés à l'ESIGELEC. Il y a eu une volonté de mettre en place un institut qui pourrait avoir une vocation de recherche industrielle ; j'étais parmi les premiers doctorants de ce laboratoire et nous avons travaillé ensemble sur la robotique autonome. Puis, nous avons vu le premier défi Carotte (CArtographie par ROboT d'un Territoire, NDLR ), qui était un peu l'équivalent du DARPA Challenge mais en indoor : on y était confronté à des problèmes de localisation à l'intérieur.Total […] a remarqué cette expérience, ce défi Carotte, qui montrait ce que l'on pouvait exploiter en matière de robotique. Quand nous avons connu l’existence du Challenge ARGOS, nous nous sommes dit : « C'est pour nous, là il faut y aller : c'est une ”activité de recherche appliquée”, c’est vraiment ce qui nous motive. » P.R. : Aviez-vous un lien quelconque avec Total avant le Challenge ARGOS ?

X.S. : À la base, non : nous sommes installés à Rouen dans une technopole en cheville avec l'automobile, l'aéronautique, la filière énergie et

Le robot des ARGONAUTS (photo Laurent Pascal).

Le robot de l'équipe des VIKINGS.

Le robot de l'équipe AIR-K (photo Laurent Pascal).

une activité portant sur l'énergie renouvelable (notamment l'éolien offshore). Nous travaillons sur des technologies clefs : robotique et systèmes embarqués. Mais nous n'avions pas de liens initiaux avec Total…

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LE CHALLENGE ARGOS 2014

LES CANDIDATS DU CHALLENGE ROBOTIQUE ARGOS Afin que vous vous fassiez une idée plus concrète et plus réaliste du profil des candidats qui disputent des challenges robotiques complexes (d’envergure mondiale), nous vous présentons ici les atouts de chacune des cinq équipes.

— AIR-K (Autonomous gas-leak Inspection Robot type K) Pays d’origine : Japon.

Consortium : Best Technology, Mobile Robot Research, Fujisoft, l’université du Tōhoku et l’Institut technologique de Shibaura.

Nous commençons par le challenger japonais AIR-K, un candidat directement concerné et intéressé par ce challenge du fait des catastrophes naturelles causées par les tremblements de terre et le raz-de-marée (tsunami) subi par le Japon et qui révéla au monde la nécessité de développer des robots plus adaptés aux environnements extrêmes.

La société Best Technology (coordinatrice de ce consortium) et ses partenaires cherchent à développer un robot doué d’une conscience autonome (par le biais d’une Intelligence artificielle plus poussée et dotée de fonctionnalités très avancées dans le domaine de l’exploration et de l’inspection des emplacements inaccessibles à l’homme — et pouvant opérer lors d’événements imprévus). Fort de son expertise dans le secteur privé (au sein des centrales nucléaires, des services anti-incendie et des plates-formes pétrolières), ce groupe a d’autre part renforcé son équipe dans le domaine aérospatial.

— ARGONAUTS (Autonomous ATEX Certified Robots for Oil & Gas Industry) Pays d’origine : Autriche.

Consortium : Taurob GmbH, Technische Uni-

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versität Wien, Technische Universität Darmstadt.

La société Taurob (coordinatrice) a développé son expérience dans les services anti-incendie de différentes sociétés pétrolières et gazières.

Elle s’est également entourée de partenaires experts, aux compétences pointues et complémentaires, afin de mettre au point un robot de surface mobile intelligent, performant et sophistiqué — capable de répondre aux exigences complexes de l’industrie moderne des hydrocarbures (comme la certification ATEX, l’autonomie et la vision robotique avancée).

— FOXIRIS (Flipper-based Oil & Gas ATEX Intelligent Robotics System) Pays d’origine : Espagne et Portugal.

Consortium : GMV, IdMind et UPM-CAR. Le consortium est drivé par GMV (un groupe technologique présent au niveau international), qui compte mettre l’accent sur la créativité et la flexibilité nées de son expertise dans les secteurs de la navigation par satellite, de l’avionique et du développement des systèmes logiciels embarqués critiques. Son équipe, déjà familière des systèmes de suivi des navires et de détection des déversements de pétrole, connaît parfaitement les exigences de la réglementation ATEX. Le robot, tout-terrain et étanche, est équipé de chenilles aux extensions spéciales — qui lui permettent de monter des marches et de franchir des canalisations…

— LIO (Legged robotic Inspection for Oil & Gas industry) Pays d’origine : Suisse.

Consortium : EPF de Zurich et Alstom Inspection Robotics.

L’École polytechnique fédérale de Zurich et son laboratoire de systèmes autonomes est l’un des principaux centres de recherche en robotique mobile en Europe et au-delà… Leur coordinateur, Alstom Inspection Robotics, a une grande expérience dans la locomotion à pattes, la navigation autonome au sein d’environnements exigeants et dans le domaine de l’inspection industrielle (en particulier dans le secteur des hydrocarbures). Le projet compte faire entrer les robots à pattes dans un secteur dominé par les véhicules chenillés et à roues, en démontrant notamment les avantages de la locomotion à pattes dans le contexte exigeant de la compétition…

— VIKINGS (Robotic Vehicle using Intuitive Kinematics and Innovative Natural Guidance Systems) Pays d’origine : France.

Consortium : IRSEEM, SOMINEX. L’IRSEEM (l’Institut de recherche en systèmes électroniques embarqués de l’ESIGELEC) est expert en recherche et en innovation dans les domaines de l’automobile, de l’aéronautique et de l’énergie. SOMINEX, quant à elle, est spécialisée dans l’ingénierie et le prototypage des systèmes mécaniques complexes ; elle conçoit, construit et distribue dans quarante pays des équipements destinés à la recherche pétrolière et à la recherche gazière, depuis 1976. Ces deux entités complémentaires ont mis au point un robot à chenilles, équipé d’un système de mesure et d’algorithmes avancés qui lui permettent d’assurer des missions comme la localisation de grande précision, la navigation autonome, la détection d’événements anormaux, etc.

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Le DF RobotShop Rover est développé autour d'une carte Arduino.

La baleine possède le plus gros cerveau du règne animal (six fois la taille du nôtre) ; le moineau a le cerveau le plus volumineux en regard du poids de son corps ; enfin, la fourmi n’en a pas à proprement parler — elle dispose d’un ganglion cérébroïde composé de trois paires de ganglions fusionnés qui commandent une chaîne d’autres paires (elle s’étend de la tête au thorax)…

Car dans la nature, les cerveaux prennent des tailles et des formes qui diffèrent énormément selon les fonctions qui sont requises pour la survie de l’animal. Les encéphales ont évolué en même temps que le reste du corps — pendant des millions d’années — et ont abouti à une optimisation totale (on sait maintenant que l’opinion selon laquelle l’être humain n’utiliserait que 10 % de son cerveau est complètement fausse). Mais quand on crée un robot, il n’en va pas de même… On saute ces millions d’années d’évolution et on endosse le rôle de Mère Nature pour procurer à notre création un cerveau adapté à ses fonctions.

On n’équipera pas un robot suiveur de ligne blanche du processeur le plus puissant du marché — comme on ne fera pas parler un robot humanoïde — avec quelques transistors…

Nous allons nous concentrer dans cet article

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sur les SOM (Systems on Module) de la taille d’une carte bancaire, comme le Raspberry Pi ou l’Arduino.

QUEL TYPE DE CERVEAU ?

Le marché des cartes de prototypage a explosé depuis quelques années. La démocratisation des SOM, lancée par l’Arduino, s’est accélérée avec l’arrivée d’une carte électronique à bas coût et aux fonctionnalités d’un ordinateur, le Raspberry Pi. Et même si chaque modèle a ses particularités bien précises, on peut identifier quatre catégories principales : les microcontrôleurs, les micro-ordinateurs, les hybrides et les FPGA. Microcontrôleur : le cerveau reptilien Coder un microcontrôleur permet d’avoir un accès facile et direct aux entrées/sorties de la puce et de garder la totale maîtrise d’un pro-

gramme. Le code est souvent un dérivé du C ou C++ (comme le langage Arduino), directement interprété en assembleur par le compilateur.

Dans la puce sont empaquetés tous les composants nécessaires : la mémoire flash pour stocker le code, la mémoire RAM pour travailler en temps réel — et parfois une EEPROM (Electrically-Earasable Programmable Read-Only Memory) pour mémoriser des informations sans les perdre après extinction. Il suffit donc d’ajouter un cristal pour donner les signaux d’horloge à la puce, quelques composants pour l’alimenter : la puce est alors autonome. Les coûts restent donc assez faibles et l’encombrement se révèle minimal. En revanche, les caractéristiques techniques apparaissent très limitées (de l’ordre de quelques kilooctets pour la RAM, la mémoire flash, et l’EEPROM).

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“Nature pour procurer à notre création un cerveau adapté à ses fonctions. On n’équipera pas un robot suiveur de ligne blanche du processeur le plus puissant du marché — comme on ne fera pas parler un robot humanoïde.”

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La carte Raspberry Pi — un véritable micro-ordinateur!

d'une duino.

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Un microcontrôleur Atmel AVR — le composant de certaines cartes Arduino.

Micro-ordinateur : le cerveau scientifique Les micro-ordinateurs, pour leur part, présentent des caractéristiques qui les rapprochent des PC. Avec plus de 512 Mo de RAM et des processeurs puissants, ils sont capables de faire tourner des distributions Linux assez légères comme OpenWrt ou Debian — voire des systèmes Android. Ils sont généralement dotés d’un processeur, d’une RAM externe et d’un emplacement pour carte SD. Et contrairement à ce qui se passe avec les microcontrôleurs, on n’a pas d’accès direct aux entrées/sorties de la carte ; on est obligé de passer par la couche Linux… En contrepartie, un nombre incalculable de langages se révèlent disponibles pour coder : C++, Python, Java, etc. — bref tout ce qui peut être compilé sous Linux. Dans la plupart de ces langages, des bibliothèques sont disponibles pour gérer les entrées/sorties. Enfin, pour la communication, il faut généralement ajouter des périphériques USB, comme des clés WiFi ou Bluetooth si la carte n’en possède pas déjà.

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Hybride : le cerveau élastique Les hybrides sont le résultat de la fusion des miniPC et des microcontrôleurs. En plus de tous les composants des micro-ordinateurs, ils possèdent un microcontrôleur qui dialogue par le biais d’un protocole série avec le processeur. Il peut prendre à sa charge la gestion des entrées/sorties et transmettre uniquement les informations utiles au processeur. Ces hybrides sont généralement bien

dotés pour communiquer avec l’extérieur, avec notamment du WiFi intégré. Si la polyvalence apparaît totale avec ce type de produit, cela implique une complexité accrue de l’architecture et nécessite donc un code lui aussi plus complexe. En outre, leur prix est encore un peu élevé…

FPGA : le cerveau autiste Les FPGA (field-programmable gate arrays) sont

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QUEL CERVEAU POUR MON ROBOT ?

Le FPGA est assez puissant pour simuler l’ensemble des composants de la carte mère du mythique Amiga 500 — afin de la résumer en une carte mère modernisée, pas plus grande qu'un boîtier de CD : la Minimig.

de loin les plus complexes à maîtriser et aussi les plus puissants. Ils ne sont pas un simple assemblage de composants distincts mais un réseau de portes logiques programmables physiquement qui vont relier des entrées à des sorties. On peut donc construire l’architecture que l’on désire, pour coller au plus près de ses besoins. On peut même transformer le FPGA en Arduino si l’on veut.

Prenons un exemple, la construction d’une machine qui émet un son lorsqu’elle reconnaît un visage… Avec un ordinateur, il faudra passer par les drivers — qui transformeront les infos de la caméra en infos exploitables par l’OS. Un logiciel devra effectuer la reconnaissance de visage puis transmettre une information à la carte son, qui devra la convertir en signal sonore. En revanche, avec un FPGA, la trame de la caméra est directement lue et analysée par un algorithme de détection de visage et un signal sonore transmis sur une des sorties du FPGA. La chaîne se fera de manière quasi instantanée…

QUELLES CARACTÉRISTIQUES ?

RAM (Random Access Memory) : la mémoire de travail

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C’est de la mémoire volatile, c'est-à-dire qu’elle disparaît quand elle n’est plus sous tension…

Elle est très rapide d’accès pour le processeur, qui peut donc y stocker des valeurs lors de ses calculs, pour les réutiliser : si vous voulez calculer un angle rapidement, vous aurez besoin de stocker les valeurs d’une fonction sinus dans la RAM pour que le processeur ait rapidement la valeur attendue. Si vous voulez une résolution de 256, il faudra donc stocker les valeurs de deux cent cinquante-six points de la fonction sinus, ce qui représente deux cent cinquante-six octets.Vous voyez qu’on peut rapidement charger la RAM de petits microcontrôleurs comme l‘Uno (1 Ko !) quand on procède à des calculs un peu complexes.

Dans le cas des micro-ordinateurs et des hybrides, la RAM va principalement déterminer quel système d’exploitation vous pourrez installer. Par exemple, l’Arduino Yun (64 Mo de RAM) ne peut faire tourner qu’une distribution OpenWRT de Linux — une distribution ultralégère souvent utilisée dans les routeurs. Le Raspberry Pi, quant à lui, avec ses 512 Mo, peut embarquer des distributions spéciales de Debian (rebaptisées Raspbian). Et les plus puissants comme l’UDOO, le pcDuino et le Banana Pi

“Le marché des cartes de prototypage a explosé depuis quelques années. La démocratisation des SOM, lancée par l’Arduino, s’est accélérée avec l’arrivée d’une carte électronique à bas coût et aux fonctionnalités d’un ordinateur le Raspberry Pi. Et même si chaque modèle a ses particularités bien précises” peuvent faire tourner des distributions comme Ubuntu ou les Android. De manière générale, la RAM se révélera importante pour effectuer du traitement de signal (son, vidéo) ou la gestion de grosses quantités de données (serveur, base de données…).

Stockage : la mémoire à long terme Dans les EEPROM ou les mémoires flash des microcontrôleurs, le stockage apparaît très limité : l’Arduino Uno peut stocker par exemple environ 11 ms de son au format CD (même pas la première note de votre morceau préféré…).

Mais ils peuvent en revanche accéder à des informations stockées sur carte SD, après avoir connecté cette dernière à un port SCI. Certains,

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“Les hybrides en janvier 2012, l’élaboration de l’InMoov a connu de nombreuses étapes et sa construction est assez avancée : il est maintenant possible de télécharger le design des deux bras, de la tête et du torse…” comme le DigiX, ont même intégré le connecteur SD à leur produit, ce qui permet de stocker plusieurs gigaoctets de données. Mais attention, l’accès à la carte SD est beaucoup plus lent et aléatoire que l’accès à la RAM ou à l’EEPROM. (Certaines bibliothèques sont fortement optimisées pour ce genre de travail, comme la sdFatLib pour l’Arduino.) La mémoire flash permet de stocker le programme. Il faut donc faire attention à ce paramètre si on compte inclure des programmes complexes. (Quant aux miniPC et aux hybrides, ils utilisent tous des cartes SD pour le stockage.)

Fréquence d’horloge : la rapidité de réflexion Là encore, il y a une grande différence entre les microprocesseurs et les microcontrôleurs… Les premiers montent au-delà du gigahertz ; les seconds tournent autour de quelques dizaines de MHz et dépassent difficilement les 100.

Physiquement, l’horloge est un signal binaire — une succession de 1 et de 0 (10101010…) qui va rythmer les calculs du processeur — souvent délivré par un quartz qui oscille. La durée qui existe entre deux signaux est appelée « cycle d’horloge ». Exemple : un Arduino Uno à 8 MHz reçoit huit millions de cycles par seconde. Pour additionner deux nombres entiers d’une taille de huit bits, un cycle d’horloge suffit. Pour les multiplier, il faut déjà deux cycles. Et pour les diviser, selon la valeur, il faudra plus d’une dizaine de cycles — sauf si l’opération est câblée physiquement dans le processeur.

Donc, si l’on veut fabriquer un robot détectant des obstacles à partir d’un capteur de distance qui envoie des informations dix fois par seconde, quelques cycles d’horloges suffiront à comparer la valeur lue et à envoyer une consigne aux moteurs des roues (mettons dix cycles). Le programme exécutera alors cent instructions par seconde. (Un microcontrôleur à 8 MHz fera le travail sans se fatiguer.)

Si maintenant le robot doit analyser une voix humaine, son « oreille » est tenue d’analyser quarante-quatre mille cent données par seconde (l’équivalent de la qualité du CD) : pour chacune, il lui faut effectuer des calculs compliqués par rapport aux autres valeurs, afin d’extraire certaines fréquences (graves, aigus…) ; elles impliquent bon nombre de comparaisons, multiplications, divisions, etc. — qui peuvent prendre plusieurs milliers de cycles. Plus de cent millions de cycles par seconde sont donc nécessaires : les microcontrôleurs ne suffisent plus !

Le nombre d’entrées/sorties : la perception Les entrées/sorties permettent de recevoir et d’envoyer des signaux électriques de et vers l’extérieur. Ces signaux peuvent être analogiques, c'est-à-dire que leur tension peut varier entre 0 V et la tension maximale, généralement 3,3 V ou 5 V — ou bien numériques (tout ou rien). Avant de choisir votre cerveau, vous devez

L’UDOO, un mixte de mini-PC et de carte Arduino.

analogique, d’autres comme les LED peuvent se contenter de PWM (Pulsed Width Modulation) pour faire varier leur intensité. Le PWM ressemble à un signal d’horloge, c'est-à-dire un enchaînement régulier de 0 et de 1 — mais la durée de ses cycles varie en fonction de l’intensité désirée. La puissance moyenne est proportionnelle à cette durée.

Il faut noter que si votre robot a besoin d’un grand nombre de capteurs ou d’actionneurs, il est toujours possible de multiplexer les E/S avec des registres à décalage ou bien des puces « mux-demux ». Il existe par exemple des extensions pour ajouter des E/S analogiques et numériques au Raspberry Pi. Voilà enfin un domaine dans lequel les microcontrôleurs volent la vedette aux microprocesseurs ! (Des cartes comme l’UDOO ont quatre-vingt-dixneuf entrées/sorties, contre seulement 17 pour le Raspberry Pi…) Le Papilio Pro et sa « MegaWing » Logic Start.

déjà vous poser la question de vos besoins en E/S… — Entrées Certains capteurs sont analogiques, comme les résistances, ceux qui utilisent l’effet piézoélectriques et les capteurs de distance, de température… D’autres sont numériques, comme les interrupteurs. Mais la plupart des capteurs analogiques existent aussi en version numérique. En fait ils possèdent un CAN (Convertisseur analogique numérique) intégré et fourniront les valeurs analogiques sous forme de suite d’octets.

— Sorties Comme les entrées, elles peuvent être analogiques ou numériques. Si certains appareils comme les haut-parleurs réclament une tension

La compatibilité matérielle : l’ouverture d’esprit Ce qui a fait le succès des Arduino, ce n’est pas uniquement leur taille ou leur communauté d’adeptes — mais aussi le principe des shields (qu’on pourrait traduire par protections). Ce sont des extensions matérielles qu’on emboîte pardessus la carte. Et il existe des centaines de shields, (les capteurs gyroscopiques, les alimentations de moteurs pas à pas, les modules RF, les cartes SD, les écrans LCD…).

Si vous avez besoin d’une extension sur un Arduino, vérifiez la présence d’un shield avant de sortir le fer à souder.

Cette grande variété d’extensions ajoute un critère au choix de la carte : la compatibilité Arduino. Les concurrents ont compris qu’ils n’avaient pas intérêt à sortir leur propre format

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matériel pour utiliser les nombreuses extensions déjà existantes (le DigiX, le pcDuino et l’UDOO sont compatibles).

Quelques-uns ont quand même tenté leur chance : le BeagleBone a ses « capes » et le Papilio ses « Wings ». Le Raspberry, quant à lui, fait bande à part et n’est pas vraiment étudié pour des ajouts de protections. Son connecteur implique plutôt le branchement d’un câble. Mais à cause des trois millions d’exemplaires vendus, toutes sortes d’extensions ont vu rapidement le jour — et même des adaptateurs pour Shields Arduino.

Beaucoup d’autres caractéristiques entrent en jeu, comme l’alimentation électrique (certains acceptent directement une alimentation par batteries LiPo), la tension des entrées/sorties et la connectique (HDMI, audio…).

OK — MAIS MOI, QU’EST-CE QUE JE CHOISIS ?

Comme on l’a vu, énormément de critères entrent en jeu pour le choix de l’organe principal d’un robot. En se résumant à cinq critères, on peut déjà faire ressortir rapidement la carte la mieux adaptée…

— 1. La puissance de calcul qui est déterminée par la RAM et le processeur.

— 2. La présence d’un moyen de communication sans fil (Bluetooth ou WiFi).

— 3. Le besoin de stockage dans une mémoire interne ou externe.

— 4. Le nombre d’entrées analogiques.

— 5. Le nombre d’entrées/sorties numériques.

Quelques exemples…

— Petit véhicule autonome qui évite les obstacles Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage + N ++ + -

Un arbre de décision.

— Station météo connectée sans fil Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage O + +++ (À noter : on a besoin de beaucoup de stockage pour pouvoir héberger un serveur.)

Solution : Arduino Yún.

— Petit véhicule commandé par un téléphone portable Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage O + Solution : RFduino.

— Robot humanoïde autonome Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage +++ N +++ +++ +++

(Il faut des entrées analogiques pour les capteurs de distance.) Solution : Arduino Uno.

Solution : BeagleBone Black.

— Cube de LED

— Drone avec caméra

Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage ++ N +++ +

Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage ++++ N ++ ++ ++

Calculs Communication Entrées Entrées sans fil analogique numériques Stockage +++ 0 +++ + ++

stockage interne E/S analogiques E/S numériques OS / firmware emplacement SD Wireless prix particularités

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Solution : Papilio Pro.

■Gaétan Roelens

microcontroleurs

bus processeur RAM

— Tête de robot qui discute (avec reconnaissance faciale et vocale plus synthèse vocale)

Solution : UDOO/pcDuino.

Solution : Arduino Mega.

Modèle

Le Raspberry Pi a permis la résurgence de l'excellent système d'exploitation RISC OS (pour lequel le processeur ARM a été inventé en 1987).

Uno 8 bits 16 MHz 2 ko 1 ko EEPROM

Mega 8 bits 16 MHz 8 ko 4 ko EEPROM 6 14

arduino non -

arduino non 18 !

Rfduino 8 bits 16 MHz 8 ko

Due 32 bits 84 MHz 96 ko

Teensy 3.1 32 bits 72 MHz 64 ko 2 ko EEPROM + 128 ko flash 512 ko flash 256 ko flash 16 14 21 54 7 54 13

arduino arduino non non bluetooth 4.0 35 !

21 !

37 ! de la taille d'une pièce de 2 euros

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Digix 32 bits 84 MHz 96 ko 4 kO EEPROM + 512 ko flash

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4 Go flash

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Raspbian (basé sur Debian) oui 60 !

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Android / Raspbian / Ubuntu oui 50 !

Hybrides Beagle Bone black UDOO quad Yun 64 bits 64 bits 32 bits 1 GHz (quad) 1 GHz 400 MHz 1 Go 512 Mo 64 Mo -

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14 62 android / Debian / Ubuntu oui Wifi

android / Ubuntu oui Wifi 50 !

7 65 Debian oui -

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Compatible arduino Due

16 Mo flash 12 20

OpenWRT oui Wifi 60 !

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Coprocesseur arithmétique

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n o ti c e ll o c e tr o v z te Complé Commandez les revues que vous souhaitez recevoir Numéro 1

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Numéro 27

BULLETIN DE COMMANDE À DÉCOUPER OU PHOTOCOPIER ET À RETOURNER À : PLANÈTE ROBOTS - ÉDITIONS D'ACAMAR, 161, BD HENRI-SELLIER, 92150 SURESNES ❏ Je paye par chèque à l’ordre des Éditions d’ACAMAR ❏ Je désire une facture (adresse courrier électronique impérative dans ce cas)

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Exemple : 4 magazines cochés 4 x 5,90 € = 23,60 € + 10 € d’envoi = 33,60 €

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LA TÊTE DANS LES ÉTOILES Les Voyages IntersteLLaIres PartIe 3

À quoi le premier vaisseau interstellaire pourrait-il bien ressembler ?… Telle est la question à laquelle diverses organisations tentent d’apporter des réponses par le biais de nombreux projets (Longshot, Forward, Hyperion, Helius,Tin Tin, XP4, Bifrost…). Si la plupart d’entre eux se focalisent sur la résolution d’un problème spécifique (relatif le plus souvent au mode de propulsion du vaisseau), d’autres abordent ce vaste sujet de façon beaucoup plus globale — comme 100 Year Starship et le projet Perséphone…

UNE QUESTION DE TEMPS Surpopulation, appauvrissement des ressources énergétiques, trou dans la couche d’ozone, réchauffement climatique, catastrophes naturelles ou provoquées (intentionnellement ou pas), collision avec un astéroïde (semblable à celui qui fut à l’origine de l’extinction des dinosaures) — sans oublier que, dans cinq milliards d'années, la mort du Soleil entraînera la fin de notre monde : la Terre semble inexorablement condamnée…

Dans ces conditions, la seule solution pour que l’Humanité survive à cette « chronique d’une mort annoncée » réside dans le voyage interstellaire, au cours des prochains siècles. Cela nous permettrait de nous installer sur une ou plusieurs exoplanètes habitables ou terraformables.Tous les jours, on en découvre de nouvelles (quelques-unes ressemblent à la Terre, mais cela reste à confirmer).

En 2013, la NASA révélait que sa sonde Voyager 1, lancée en 1977, avait fini par quitter le Sys-

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tème solaire, devenant ainsi le premier engin spatial conçu par l’Homme à pénétrer dans l’espace interstellaire. D’autre part, si tout se déroule comme prévu, Voyager 2, lancée également en 1977 mais ayant emprunté une autre trajectoire, devrait faire de même en 2017. Cet exploit a été réalisé grâce à des technologies développées il y a quarante ans : il y a donc tout lieu de penser que nous sommes capables de concevoir et d’élaborer de nouveaux vaisseaux spatiaux pouvant aller tout aussi loin (mais plus rapidement).

Dr Mae Carol Jemison, astronaute, dirige le programme d'exploration interstellaire 100 YSS visant à se donner moins de 100 ans pour lancer un vol habité à destination d'autres systèmes planétaires

CENT ANS DE RÉFLEXION Financé par la DARPA (à hauteur de 500 000 $), par Icarus Interstellar et par la Fondation américaine pour le développement des entreprises, le projet 100 Year Starship (100 YSS), dirigé par Mae Carol Jemison (une astronaute étatsunienne qui embarqua en 1992 à bord de la navette Endeavour, lors de la mission STS-47), vise

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LES VOYAGES INTERSTELLAIRES – PARTIE 3

LA TÊTE DANS LES ÉTOILES

La sonde Voyager 1 est actuellement l'objet construit par les humains le plus éloigné de la Terre (environ 20 milliards de km de la Terre)

LES PRINCIPALES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES QUI ŒUVRENT POUR LA PROMOTION DES VOYAGES INTERSTELLAIRES • British Interplanetary Society • Faces from Earth • GSA (Global Starship Alliance) • Icarus Interstellar • I4IS (Institute for Interstellar Studies) • Interstellar Propulsion Society • SpaceGAMBIT (Global Alliance of Makers Building Interstellar Technologies) • Starship Century • Tau Zero Foundation – Centauri Dreams • The Planetary Society

à définir et à préparer toutes les étapes d’un voyage spatial habité à destination d’autres étoiles au cours des cent prochaines années.

Le temps nécessaire pour de tels voyages et les incommensurables distances à parcourir exigent l’émergence de nouvelles technologies de production d’énergie et de systèmes de propulsion.

Quel que soit le mode de propulsion — qui sera finalement choisi en fonction des progrès de la science (fission, fusion, antimatière, voile solaire, warp drive, trou de ver…) —, cela ne constituera pas le seul défi à relever. Mener à bien une telle entreprise réclamera obligatoirement le développement de technologies révolutionnaires pour générer la maîtrise, le contrôle

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et le stockage d'énormes quantités d'énergie, en toute sécurité. Il faudra également réaliser des avancées significatives dans de nombreux domaines : agriculture, systèmes permettant de produire des denrées alimentaires et de l'eau en circuit fermé, habitats durables et matériaux robustes, protection contre les radiations, automatisation et robotique, Intelligence artificielle, équipements capables de détecter les erreurs et de les corriger eux-mêmes, stockage et traitement de données massives, systèmes de communication, médecine…

PENSER L’IMPENSABLE Le projet le plus « fou », mené par Icarus Interstellar et dont l’aboutissement est prévu pour 2100, a pour nom Perséphone. Il vise à la création d’un vaisseau-monde qui utiliserait l'énergie solaire pour produire aussi bien des aliments (des parcelles agricoles constituées de terreau artificiel y seront installées) que les biocarburants nécessaires pour transporter plusieurs milliers de personnes vers une autre étoile, un voyage qui s’étalerait donc sur plusieurs générations.

L’an passé, lors du Starship Congress, Rachel Armstrong (chercheuse et enseignante en conception architecturale à l'université de Cambridge, chargée de ce projet) le décrivait comme « un engin spatial lent et humide. Son intérieur, détrempé, serait vivant — dans le sens très physique du terme. Pour survivre à un voyage interstellaire sur des durées qui pourraient dépasser

un millier d'années, le vaisseau devra alors trouver des ressources sur des sites extraterrestres ». Il devra aussi être capable d'une évolution dynamique plutôt que simplement maintenu dans un état statique car, grâce à la force centrifuge, ce seraient les parois du vaisseau qui, sous l’effet de la rotation, maintiendraient les habitants au « sol ». (Ses atouts majeurs : la robustesse et la flexibilité — ainsi que la capacité de faire face à

Voilà à quoi pourrait ressembler l'intérieur d'un vaisseau-monde du pr

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“Le projet le plus « fou », mené par Icarus Interstellar et dont l’aboutissement est prévu pour 2100, a pour nom Perséphone. Il vise à la création d’un vaisseau-monde qui utiliserait l'énergie solaire pour produire aussi bien des aliments (des parcelles agricoles constituées de terreau artificiel y seront installées) que les biocarburants”

Dr Mae Carol Jemison, astronaute, dirige le programme d'exploration interstellaire 100 YSS visant à se donner moins de 100 ans pour lancer un vol habité à destination d'autres systèmes planétaires.

des événements imprévus, de s'adapter et d’évoluer comme un écosystème…)

UN BOND DE GÉANT POUR L’HUMANITÉ Voyager dans l'espace plus vite que la lumière, finalement, ne serait peut-être pas impossible…

C’est en tout cas ce que pense le docteur Harold G. White: cet ingénieur (et astrophysicien) qui di-

eau-monde du projet Perséphone, quittant la Terre en 2100

Projet qui mélange antimatière et Alcubierre

C'est très sérieusement que la NASA imagine l'IXS Enterprise, un vaisseau capable d'atteindre Alpha du Centaure en moins de deux semaines.

rige l'Advanced Propulsion Team au sein de la NASA, continue ses recherches (basées sur la métrique d’Alcubierre) sur un warp drive qui rendrait possible le voyage supraluminique grâce à une déformation de l'espace-temps (il se contracterait dans une direction et se dilaterait dans l'autre).

Cela permettrait ainsi à un objet se trouvant au centre de cette déformation de se mouvoir à une vitesse supraluminique, sans entrer en conflit avec les fameuses lois de la relativité générale — dans la mesure où seul l'espace-temps se déformerait: le vaisseau en tant que tel ne bougerait pas. Grâce à ce procédé, on pourrait en théorie atteindre Alpha du Centaure (le système stellaire le plus proche du nôtre — à 4,3 années-lumière) en seulement deux semaines. L’énorme difficulté de la propulsion d'Alcubierre réside dans le fait qu'elle requiert une énergie considérable pour parvenir à créer cette déformation, ce qui en faisait jusquelà un modèle purement mathématique, inapplicable dans la réalité… Jusqu'à ce que Harold G. White découvre qu'il était possible de réduire considérablement les besoins énergétiques en modifiant la forme de l'anneau générateur de la bulle de distorsion pour le transformer en tore.

Il a récemment dévoilé un concept de vaisseau interstellaire, baptisé l’IXS Enterprise et conçu par le designer Mark Rademaker suivant ses spécifications. Ce vaisseau est suspendu entre deux anneaux qui le protègent de la bulle de distorsion (grâce à laquelle il pourrait se déplacer). Bien que les travaux de Harold G. White

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LES VOYAGES INTERSTELLAIRES – PARTIE 3

LA TÊTE DANS LES ÉTOILES

La forme d'IXS Enterprise permettrait de se protéger de la bulle de distorsion créée lors du saut à vitesse supraluminique

STARSHIP CENTURY – TOWARD THE GRANDEST HORIZON Starship Century est un recueil de textes rédigés aussi bien par des scientifiques que par des auteurs de SF et illustrant quelques-unes des technologies et des idéologies qui ont pour objectif le voyage jusqu’à une autre étoile, au cours du siècle prochain…

Cette anthologie est basée sur les discussions et les résultats du Symposium – 100 Year Starship de 2011. Les scientifiques y abordent les opportunités à long terme concernant notre avenir dans l'espace, tandis que les auteurs de SF y élaborent rêves et conjectures. On y trouve donc des articles scientifiques de James Benford, Ian Crawford, Adam Crowl, Paul Davies, Freeman J. Dyson, Stephen Hawking, Geoffrey Landis, Martin Rees, Peter Schwartz et Robert Zubrin — et des récits de SF de Stephen Baxter, Gregory Benford, David Brin, John G. Cramer, Joe Haldeman, Nancy Kress, Richard A. Lovett, Allen Steele et Neal Stephenson…

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ne soient encore que théoriques, ils ouvrent la voie à des avancées qui pourraient faire un jour du voyage supraluminique une réalité ! (De son côté, le CERN continue à mener des travaux de recherche sur l’antimatière.)

L’UNION FAIT LA FORCE Afin de trouver des solutions innovantes à la pléthore de problèmes qu’il faudra résoudre avant d’embarquer des êtres humains dans un voyage interstellaire sans retour, toutes les expertises sont mises à contribution: ingénieurs, scientifiques, astronomes, physiciens, anciens astronautes, architectes, designers, roboticiens — et même auteurs de SF! D’ailleurs, en octobre dernier, lors du Starship Symposium (qui s’est déroulé dans les locaux de la Royal Astronomical Society, à Londres), un groupe constitué de scientifiques (parmi lesquels se trouvait d’ailleurs Freeman Dyson) et d’ingénieurs, mais aussi d’écrivains de science-fiction, a tenté d’apporter des réponses en échangeant des idées sur ce vaste sujet.

La période durant laquelle seuls les États-Uniens et les Soviétiques (puis les Russes) disposaient de la technologie nécessaire pour se rendre dans l’espace est bel et bien révolue. En ce début du XXIe siècle, une bonne quinzaine d’agences spatiales gouvernementales (NASA, ESA, CNES, Roscosmos, JAXA, CNSA, DLR…), auxquelles s’ajoutent non seulement la DARPA (qui est résolument indépendante mais finance en partie certains projets) et plus d’une dizaine

de sociétés privées (Virgin Galactic, SpaceX, XCOR Aerospace, Orbital Technologies, Space Adventures, Word View ou encore Bigelow Aerospace et ses modules gonflables Genesis, qui sont déjà opérationnels…) œuvrent dans le domaine du tourisme spatial et dans ceux de l’exploration spatiale et de l’exploitation minière des astéroïdes. Cette saine émulation devrait déboucher sur des solutions viables de construction (dans l’espace) de vaisseaux permettant les voyages interstellaires.

Les énormes avancées réalisées ces dernières années dans de nombreux domaines (comme les nanosciences et les nanotechnologies, l’arrivée des imprimantes 3D et de leurs applications très variées — construction, alimentation, médecine… —, les progrès en matière de robotique et de physique, l’émergence des supraordinateurs et de l’Intelligence artificielle, les projets axés sur l’homme augmenté et le tranhumanisme, etc.) devraient logiquement accélérer les choses. D’autre part, les points de Lagrange (L1 et L2) pourraient aussi éventuellement servir de « stations relais » : les vaisseaux interstellaires se réapprovisionneraient ainsi en énergie et en diverses denrées avant de poursuivre leur long périple vers d’autres étoiles — où l’Humanité pourrait (re)créer une Terre nouvelle…

■Josèphe Ghenzer

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CURIOSITY

REMONTE LA PENTE

Après huit mois de voyage dans l'espace, cinq cent soixante-sept millions de kilomètres parcourus et plus de deux années terrestres passées à arpenter la surface de Mars, le rover Curiosity continue de mener à bien sa mission. férent de celui du site de Yellowknife Bay, qu’il avait précédemment visité. Kimberley se trouve à un carrefour de terrains ayant des caractéristiques géologiques multiples et où les couches de grès présentent différents degrés de résistance à l'érosion éolienne. Ce forage a eu lieu dans un affleurement de grès, baptisé Windjana (en référence à une gorge du nord-ouest de l’Australie, située dans la région de Kimberley). Il se trouve à la base d'une butte martienne de 5 m de hauteur — Mont Remarquable — et à environ 4 km au sud-ouest de Yellowknife Bay. Le trou foré mesure 1,6 cm de diamètre et 6,5 cm de profondeur. Avec ce forage, les scientifiques espèrent en apprendre plus sur le processus humide qui a transformé, à cet endroit, les dépôts de sable en grès et connaître la composition des fluides qui ont lié ces grains.

QUI VEUT VOYAGER LOIN MÉNAGE SA MONTURE… À la fin de 2013, les responsables de la mission au JPL avaient reconnu que l'usure des six roues en aluminium du rover était malheureusement plus importante que prévu (le terrain sur lequel il se déplace est jonché de roches aux arêtes tranchantes)… Afin de les préserver au maximum, ils ont donc décidé de lui faire emprunter une nouvelle route — moins directe mais nettement plus sûre — sur un sol plus sableux et donc moins rocailleux. Il sera ainsi en mesure d’atteindre sa destination, les contreforts du mont Sharp, où les scientifiques espèrent bien étudier les changements climatiques subis par la planète rouge dans un très lointain passé. Ils ont aussi testé d’autres techniques de conduite — notamment celle qui consiste à rouler à l'envers ou sur quatre roues (au lieu de six) pour diminuer les contraintes subies par lesdites roues. La marche arrière a finalement été choisie : cette méthode exerce en effet moins de pression sur certaines des roues (plus endommagées que d’autres).

UN TROISIÈME FORAGE À KIMBERLEY Le 5 mai, Curiosity a effectué son troisième forage dans le site Kimberley, qui se situe à mi-chemin entre le lieu où il s’est posé sur Mars et les pentes du mont Sharp ; l’aspect du sol y est dif-

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Selfie de Curiosity pris du site de forage Windjana (image NASA/JPL-Caltech/MSSS).

HEAVY METAL Et le 25 mai, pour la première fois depuis son arrivée sur Mars, Curiosity a repéré sur son chemin une énorme météorite ferreuse dont il a pris plusieurs clichés avec sa Mastcam. Sa partie visible mesure environ 2 m de largeur et elle est accompagnée d'un fragment plus petit qui s’est détaché au fil du temps. Les scientifiques ont respectivement baptisé ces éléments Lebanon et Lebanon B. La surface de Lebanon présente une patine prononcée, le résultat d’une très longue érosion, ainsi que plusieurs cavités angulaires qu’on peut voir en

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“Depuis son arrivée sur Mars le 6 août 2012, Curiosity n’a pas chômé malgré quelques déboires informatiques et l'état d’usure prématurée de ses roues. Cela ne l’a pourtant pas empêché de parcourir plus de 8,4 km et de prendre plus de cent soixante-deux mille clichés ”

La météorite ferreuse Lebanon.

détail sur les gros plans réalisés par la caméra RMI (Remote Micro-Imager) de la ChemCam. D’après la NASA, ces cavités pourraient avoir été formées par l’érosion de matériaux plus tendres, qui auraient mis ainsi progressivement en évidence les parties ferreuses de la météorite. Une autre explication serait que ces cavités contenaient à l’origine des cristaux d’olivine, un minéral qu’on trouve dans les pallasites. Une troisième météorite, avoisinant elle aussi les deux mètres de largeur, apparaît derrière les deux autres.

JOYEUX « ANNIVERSAIRE MARTIEN » !

Depuis son arrivée sur Mars le 6 août 2012, Curiosity n’a pas chômé malgré quelques déboires informatiques et l'état d’usure prématurée de ses roues. Cela ne l’a pourtant pas empêché de parcourir plus de 8,4 km et de prendre plus de cent soixante-deux mille clichés tandis que sa ChemCam a procédé à plus de cent cinquante mille tirs au laser sur plus de huit cents roches ainsi qu’à plusieurs forages profonds (dont les échantillons ont ensuite été analysés grâce aux instruments embarqués à bord de son laboratoire SAM). À partir de ses observations, les scientifiques ont ainsi pu éclaircir plusieurs énigmes martiennes…

Le 24 juin, le rover a fêté son premier « anniversaire martien » (une année martienne équivalant à six cent quatre-vingt-sept jours terrestres). Pour marquer l’événement, il s’est même offert un selfie en guise de cadeau. Cet autoportrait est le résultat du montage de cinquante-cinq images combinées en haute résolution, qui ont été prises par sa Mastcam selon plusieurs angles.

MIEUX VAUT TARD QUE JAMAIS Le 27 juin, le rover a franchi une autre étape importante de son long périple en se rendant pour la première fois au-delà de l’ellipse de son atterrissage. Avancer est désormais sa priorité numéro un… Alors, qu’il n’avait parcouru que 700 m au cours de la première année terrestre passée sur Mars, il a déjà franchi plus de 7 km au cours de la seconde. Et malgré son problème de roues, il accélère désormais sa course (tout en restant prudent) pour tenter d'atteindre les contreforts du mont Sharp (il devrait y parvenir aux alentours de Noël ou au début de 2015, s’il s’arrête encore pour effectuer de nouveaux travaux scientifiques et d’autres forages).

Courant juillet, l'équipe du JPL l’a dirigé à travers une zone de dangereux rochers pointus, le Za-

briskie Plateau, où ses roues ont encore subi quelques dommages (moins considérables que ce que les scientifiques craignaient, compte tenu de la quantité de roches dures et tranchantes sur lesquelles il a dû passer).

Puis au début d’août, il s’est engagé dans la Hidden Valley, une zone de terrain sableux où ses roues se sont mises à patiner, le stoppant à environ 3 km de son but. Les opérateurs du JPL, constatant qu’il ne cessait de déraper, ont donc décidé de lui faire exécuter une marche arrière pour éviter tout risque d’enlisement. Le rover a alors été chargé de photographier l'ensemble de la Hidden Valley afin d’aider la NASA à trouver un itinéraire plus roulant…

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Le travail de l'érosion sur le grès martien (image NASA/JPL-Caltech/MSSS)

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LE LINUX VA-T-IL S’IMPOSER

DANS L’INTERNET DES OBJETS ?

Grâce à des OS comme le Linux, qui apparaît véritablement incontournable, de plus en plus d’objets de notre quotidien vont être bientôt connectés à Internet…

Selon le cabinet d’audit et de conseil Gartner, il existera vingt-six milliards d’objets connectés à l’horizon 2020 — des plus anodins (comme les bracelets connectés, les thermostats intelligents et les caméras IP) aux plus sophistiqués (comme les box Internet, les magnétoscopes numériques, les smartphones, les montres intelligentes, etc). Mais de plus en plus de lignes de code se révèlent nécessaires au fonctionnement de ces objets, qui doivent communiquer par Bluetooth et WiFi, stocker les données de leurs capteurs — et pour ceux qui disposent d’un écran offrir une interface graphique moderne.

DE MULTIPLES NOYAUX LINUX-RT EXPLOITABLES Alors que beaucoup de produits électroniques sont encore dépourvus de système d’exploitation, les industriels cherchent à installer un OS embarqué dans leurs produits afin de gagner du temps et de ne plus avoir à implémenter euxmêmes les protocoles de communication de l’Internet des objets. Et optent fréquemment pour le Linux et ses extensions « Real Time » car c’est une solution performante, bien connue des développeurs et surtout peu coûteuse. Le RTLinux, le Free RTOS, l’eCos et le Xenomai, sont

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quelques-uns des noyaux Linux-rt les plus utilisés. « Le Linux présente l’intérêt d’être un système très flexible puisqu’il peut être compilé pour différentes architectures processeur, explique Grégory Lemercier, responsable du développement en zone EMEA chez Adeneo Embedded et de plus spécialiste du logiciel embarqué. Le Linux est aussi configurable pour donner un noyau qui puisse tourner avec très peu de puissance processeur, et très peu de mémoire. » (Les concepteurs peuvent notamment s’appuyer sur l’outil Yocto pour générer une distribution Linux parfaitement adaptée à leurs besoins ; et les développeurs peaufiner leurs applications en langage C ou C++ et avoir recours à la bibliothèque logicielle Qt pour créer des interfaces graphiques performantes.)

ANDROID POUR LES OBJETS CONNECTÉS DE HAUT DE GAMME Avant même qu’Android Wear (une version allégée d’Android) ne soit disponible, certains constructeurs ont choisi l’OS mobile de Google pour créer leurs applications embarquées. « Android dispose d’une interface très Samsung, qui fabrique du haut de gamme dans avancée, moderne, et bien connue du grand pul’électroménager, dote maintenant ses produits de grands blic », argumente Grégory Lemercier. Outre écrans tactiles et privilégie des OS venus des smartphones ses qualités intrinsèques, il bénéficie d’un écosous Android ou sous Tizen pour les animer… système de millions de développeurs —

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“Alors que beaucoup de produits électroniques sont encore dépourvus de système d’exploitation, les industriels cherchent à installer un OS embarqué dans leurs produits afin de gagner du temps et de ne plus avoir à implémenter eux-mêmes les protocoles de communication de l’Internet des objets.”

Tizen (le WW900) ; et une « Tizen TV » est en préparation…)

LA COURSE VERS UN MINILINUX Le problème du Linux (tout comme celui d’Android), c’est qu’il faut plusieurs mégaoctets de mémoire et un processeur puissant pour le faire démarrer. Or les dizaines de milliards d’objets connectés à venir bénéficieront seulement de un ou deux dollars pour leur processeur. À ce prix, la puissance disponible restera très faible et l’espace mémoire ne pourra atteindre que quelques centaines de ko… De nombreux in-

Derrière les instruments de mesure du groupe français Chauvin-Arnoux — mais aussi derrière la centrale météo des frégates FREMM — se cache le Linux miniature Lepton de la société o10ée.

Un système d’exploitation open source en temps réel, multitâche et programmable en C Posix sur un processeur 8 bits, c’est ce que propose le RIOT — qui vient d’être installé sur la plate-forme Arduino.

La machine virtuelle ultralégère Java MicroEJ d’IS2T se retrouve déjà dans des produits aussi divers que l’imprimante industrielle Vario de Carl Valentin, le boîtier domotique Delta Dore et le pilote automatique pour la navigation de plaisance Gyropilot Graphic de nke MARINE ELECTRONICS…

prêts à développer des produits pour une marque si cette dernière par vient à les séduire. Samsung est la société qui mise le plus sur cette synergie entre le mobile et ses produits d’électronique grand public : elle multiplie donc les lancements d’électroménager et de multimédia sous Android ou sous Tizen, sa

déclinaison d’Android. (Le premier ar ticle qu‘elle a d’ailleurs commercialisé sous Tizen n’était pas un smar tphone — mais le NX300M, un appareil photo ! Aujourd’hui, on trouve à son catalogue un réfrigérateur haut de gamme sous Android (le T9000), un lavelinge doté d’un écran tactile de 5 po sous

génieurs travaillent donc sur des Linux allégés, capables de fonctionner sur ces plates-formes low cost…

Le Contiki et le TinyOS comptent parmi les précurseurs : ils n’utilisent que quelques ko de mémoire pour fonctionner — mais demeurent très limités comme le souligne Emmanuel Baccelli, chercheur à l’INRIA : « Leurs concepteurs ont dû faire d’importants compromis pour pouvoir fonctionner avec aussi peu de mémoire. Ainsi, ces OS ne sont pas en temps réel et imposent une longue phase d’apprentissage aux développeurs car on ne peut pas programmer en C standard. Si l’on veut que l’Internet des objets prenne de l’essor, il faut placer la barre moins haut pour les développeurs. » C’est la raison pour laquelle la Freie Universität Berlin, l’INRIA et la Hochschule für Angewandte Wissenschaften Hamburg ont lancé le projet RIOT (un système d’exploitation pensé pour l’Internet des objets) : « Nous avons lancé le projet RIOT avec des bases que l’on pense plus solides — à savoir un noyau temps réel

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ts o b o R

vail a r t au LE LINUX VA-T-IL S’IMPOSER

DANS L’INTERNET DES OBJETS ?

Le boîtier domotique Delta Core utilise la machine virtuelle Java MicroEJ. — En dessous : l’application Archos Smart Home est la parfaite illustration de l'arrivée massive d’Android dans le domaine des objets connectés.

Autre piste suivie, celle de Frédéric Rivard (de la société IS2T). Lui, qui avait développé le compilateur Java d’IBM il y a quelques années, a mis au point une machine virtuelle Java taillée pour l’Internet des objets. Baptisée MicroEJ, elle fonctionne avec seulement 1 Ko de RAM et s’appuie sur un Linux temps réel — ou s’exécute directement sur le composant. Un million d’équipements dotés d’une machine virtuelle MicroEJ ont déjà été livrés. Parmi les clients de l’éditeur figurent déjà Schneider Electric, Thales, ERDF et l’ESA… ■Alain Clapaud

préemptif dès le départ, mais aussi pensé dès l’origine pour économiser l’énergie. » La taille de la mémoire minimale requise pour faire fonctionner le RIOT : 1,5 Ko — un record !

D’autres projets comparables ont été lancés en France, notamment celui du Lepton, le système d’exploitation de la société o10ée (prononcez

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« odyssée »). Cet OS s’appuie sur des noyaux Linux temps réel existants, (FreeRTOS, eCos et le noyau Linux développé par Segger). Et alors qu’une distribution Linux complète représente plus de deux cents millions de lignes de code, le Lepton n’en affiche que deux cent cinquante mille, ce qui lui permet de tourner avec seulement 16 Ko de RAM…

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GRAND JEU-CONCOURS DE NOËL 2014 AVEC GYROSTEP Tentez de remporter le gyropode Robstep M1 offert et mis en jeu par notre partenaire Gyrostep !

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POUR TOUS

Le Solara 50, un drone de 50 m d'envergure. (Les drones pourraient devenir des relais de diffusion d'Internet dès 2015.)

L’accès à la connaissance et à l'information est un droit fondamental reconnu par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme…

UN OBJECTIF COMMUN Bien que le prix du matériel informatique et des smartphones ne cesse de diminuer au fil des ans, l’accès à Internet continue d'être difficile, voire impossible pour la majorité des personnes habitant dans des zones rurales, enclavées et des régions défavorisées, en partie à cause d’obstacles naturels (îles, montagnes, jungles…). De nos jours, les deux tiers de la population mondiale ne peuvent donc pas se connecter à Internet pour ces raisons (sans oublier celle du coût).

Partant de ce triste constat, plusieurs sociétés (Facebook, Google) et organismes (MDIF, DARPA) cherchent à résoudre ce problème afin de fournir un accès universel à l'information (avec une connexion au moins équivalente à la 3G) à ces milliards de personnes. Mais aussi à protéger leur vie privée tout en contournant la censure — encore appliquée dans certains pays (Cuba, Chine, Corée du Nord, Arabie saoudite…). À cet effet, ils abordent le sujet sous des angles divers et envisagent des solutions (ballons stratosphériques, minisatellites, drones…) —

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dont certaines pourraient être combinées en fonction des problèmes rencontrés sur le terrain.

LÀ-HAUT Une fois encore issu du célèbre Google X Lab, le projet Loon a pour objectif de fournir une connexion Internet aux zones enclavées des pays de l’hémisphère Sud mais aussi de faciliter les communications après des catastrophes naturelles. Pour cela, Google utilisera un réseau de ballons naviguant tout autour du globe à 20 km d’altitude grâce aux vents stratosphériques, très stables à cette hauteur. (Une flottille de ballons pourrait ainsi desservir en permanence une région, chacun d’entre eux pouvant couvrir une zone de 40 km avec un haut débit au moins équivalent à la 3G.) Mesurant environ 15 m de diamètre et 12 m de hauteur lorsqu'ils sont entièrement gonflés, ces ballons — équipés d'un parachute (dans le cas d’une descente trop rapide) — sont constitués d'une enveloppe de polyéthylène qui enferme

de l'hélium et leur permet de fonctionner environ cent jours en vol. Ils sont alimentés par des panneaux solaires et dotés d'un système spécifique d’émetteurs-récepteurs radio qui leur sert à communiquer pour former un réseau. Ils sont également équipés de balises GPS pour qu’on puisse les récupérer sur le terrain une fois qu'ils sont retombés au sol. (Les chercheurs essaient de prévoir avec précision le lieu et la date de leur retour au sol — principalement sur des terrains plats et inhabités mais facilement accessibles.)

AU GRÉ DU VENT Ils sont pilotés à distance à partir d’un centre de contrôle et toute la difficulté réside dans la maîtrise de leur navigation — qui réclame une bonne connaissance des données météorologiques, chaque ballon devant monter et descendre pour s'engager dans un courant soufflant dans la bonne direction. La gestion doit donc se faire sur l'ensemble des ballons afin qu'ils forment un réseau permanent. Le contrôle de leur

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“Une fois encore issu du célèbre Google X Lab, le projet Loon a pour objectif de fournir une connexion Internet aux zones enclavées des pays de l’hémisphère Sud mais aussi de faciliter les communications après des catastrophes naturelles.”

Une constellation de satellites semble l'option naturelle pour un Internet uniformément réparti.

— Un CubeSat du MDIF. — À droite…

Préparation du lâcher d'une flotte de ballons stratosphériques (projet Loon).

trajectoire repose sur des algorithmes complexes, conçus pour l’occasion et nécessitant une grosse puissance de calcul (il faut en effet les diriger au-dessus des zones choisies au moment voulu en variant leur altitude en fonction des vents). La connexion se fait à partir de la station relais d’un fournisseur d’accès qui émet vers le ballon le plus proche. Ce dernier s’interface avec les autres pour transporter la connexion vers des zones non encore desservies, où des antennes relais capteront le signal du sol.

DES ESSAIS CONCLUANTS Les premiers essais du projet Loon se sont déroulés au cours du mois de juin 2013 en Nouvelle-Zélande, pays dont la structure géographique empêche le déploiement d’infrastructures classiques de télécommunications mobiles. Une trentaine de ballons ont été envoyés dans la stratosphère, au-dessus de la région de Canterbury, avec pour objectif de fournir un accès Internet à une vitesse équivalente à celle de la 3G. La connexion au sol a été testée par des volontaires, grâce à des antennes installées sur le toit de leurs habitations. Google devrait poursuivre son expérimentation dans d’autres pays comme l'Afrique du Sud, l'Uruguay, l'Australie et le Chili.

Les résultats de ces essais ont servi à améliorer la technologie et la conception des ballons. En

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novembre dernier, Google a d’ailleurs reçu l'autorisation de la FCC pour effectuer pendant six mois des tests 4G LTE dans le nord du Nevada.

Depuis, d’autres tests à plus grande échelle se sont succédé… En avril un ballon, l’Ibis-167, a bouclé pour la première fois un tour du monde en vingt-deux jours… Une autre expérimentation a été faite au Brésil dans une zone rurale, à proximité de Campo Maior (État du Piaui), où

la connectivité réseau est quasi inexistante. Elle avait été choisie du fait de sa proximité avec l’équateur et des conditions climatiques extrêmes (forte chaleur et humidité) qui y règnent. Et grâce à cette expérience, toutes les salles de classe de l’école Linoca Gayoso sont maintenant connectées à Internet…

Google souhaite désormais étendre le déploiement de ses ballons tout autour de la Terre pour

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INTERNET POUR TOUS

En février dernier, le ballon stratosphérique de Raven Aerostar a été déployé en Nouvelle-Zélande dans le cadre du projet Loon de Google. La démonstration a été concluante : le ballon a effectué deux révolutions autour de la Terre…

établir un réseau ininterrompu de connectivité autour du 40e parallèle sud. Au total, entre trois cents et quatre cents ballons devraient être lancés dans la stratosphère en 2015. Et afin d’éviter des problèmes liés à l’attribution des fréquences, Google a décidé de louer les services desdits ballons aux opérateurs locaux intéressés.

LE CLUB DES SEPT Dans le cadre du projet Internet.org, en phase de développement au sein de son Connectivity Lab, Facebook tente aussi de réfléchir à de nouveaux moyens de fournir un accès Internet à ceux qui en sont privés. L’équipe de recherche regroupe aussi bien des experts de la NASA (Jet Propulsion Laboratory, Ames Research Center) et du National Optical Astronomy Observatory que les salariés d’Ascenta (une société spécialisée dans les drones et récemment rachetée par Facebook). Leur approche se base sur le principe que des communautés de tailles différentes réclament des solutions adaptées à leurs problèmes (infrastructure déjà existante ou pas, zone suburbaine ou isolée…). Ils travaillent donc au développement de nouvelles plates-formes (aussi bien au sol et dans les airs qu’en orbite basse ou géosynchrone) pour fournir la connectivité à des communautés présentant des densités différentes de population.

C’est ainsi que dans les zones suburbaines qui se trouvent au cœur de régions géographiquement limitées, ils ont opté pour des drones so-

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laires : ils peuvent être déployés rapidement, volent à haute altitude et disposent d’une longue endurance — qui leur permet de rester en l’air pendant des mois. Pour les zones à faible densité de population, leur choix s’est plutôt porté sur des satellites en orbite basse et géosynchrones.

En outre, l’équipe cherche à mettre en place une technologie de connexion de bande passante qui utiliserait des faisceaux lasers infrarouges pour transmettre des informations (ce qui boosterait la vitesse de connexion à Internet fournie par les satellites et des drones).

D’autre part, le réseau Facebook s’est associé l’an dernier à six autres sociétés (Ericsson, MediaTek, Nokia, Opera, Qualcomm et Samsung), afin de travailler à des projets ayant visant à développer l’économie numérique, partout dans le monde.

Dans le cadre de son projet Internet.org, le réseau a donc lancé, fin juillet, en partenariat avec l'opérateur de télécommunications indien Bharti Airtel, une application mobile procurant aux habitants des régions reculées ou peu développées l’accession gratuite et sans bande passante à une dizaine de services (météo, santé, informations locales, messagerie, recherche d’un emploi, Google,Wikipédia, Facebook…). Disponible uniquement en Zambie jusqu’à présent, elle devrait bientôt être déployée dans d'autres parties du monde. Facebook a aussi travaillé aux Philippines avec l’opérateur Globe et au Paraguay avec Tigo pour accroître le nombre des personnes pouvant accéder gratuitement à Internet.

“D’autre part, le réseau Facebook s’est associé l’an dernier à six autres sociétés (Ericsson, MediaTek, Nokia, Opera, Qualcomm et Samsung) afin de travailler à des projets ayant visant à développer l’économie numérique.”

LA « GUERRE » DES DRONES Parmi les diverses solutions envisagées figurent l’utilisation de drones de type HALE (High-Altitude, Long-Endurance) pour former des réseaux de communication haut débit sans fil dans le ciel et servir de relais afin de fournir des connexions Internet dans les régions qui en sont dépourvues. Et en avril dernier, Google a racheté Titan Aerospace, une société (un temps convoitée par Facebook) spécialisée dans la conception de drones solaires. D’une longueur de 15,50 m et d’une envergure de 50 (Solara 50) ou de 60 m (Solara 60), ces drones fonctionnent à l'énergie solaire grâce à près de trois mille panneaux photovoltaïques intégrés quasiment sur tout leur fuselage — les ailes produisant une puissance de 7 kW. Ils sont capables de la stocker dans des batteries lithium-ion réparties dans ces ailes pour la restituer durant la nuit, ce qui leur permet de voler à 20 km d'altitude

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“Les premiers essais du projet Loon se sont déroulés au cours du mois de juin 2013 en Nouvelle-Zélande, pays dont la structure géographique empêche le déploiement d’infrastructures classiques de télécommunications mobiles.” à une vitesse de croisière de 104 km/h pendant cinq ans, sans avoir besoin de se poser. Les charges utiles sont de 32 kg (pour le Solara 50) et de 100 kg (pour le Solara 60). Ces drones pourraient donc être utilisés comme stations relais pour le réseau Internet mobile (leur commercialisation interviendra en 2015). De son côté, Facebook a donc racheté Ascenta (le principal concurrent de Titan Aerospace) et bénéficie ainsi de la grande expérience de ses fondateurs, qui sont à l’origine des premières versions du Zephyr.

Mais Google et Facebook ne sont pas les seules sociétés à s’intéresser aux drones solaires puisque la DARPA a lancé un programme, le Mobile Hotspots, qui consiste à reconvertir d’anciens drones militaires en relais WiFi pour permettre aux troupes évoluant dans des zones reculées d’avoir accès aux centres des opérations tactiques et aux données de renseignement et de reconnaissance. Il s’agit de drones RQ-7 Shadow qui ont déjà servi en Irak et en Afghanistan lors de missions de surveillance, d’acquisition de cibles et d’évaluation des dommages. Longs de 3,40 m pour une enver-

gure de 4,30 m et un poids de 84 kg, ils ont un rayon d’action de 109 km durant six à neuf heures. La DARPA va les équiper d’un module de communication comprenant des antennes orientables à ondes millimétriques et des amplificateurs à faible bruit mis au point par ses soins.

Ils sont deux fois plus performants que les modèles existants, produiront une vitesse de transfert des données équivalente à celle de la 4G et diffuseront le signal WiFi jusqu’à 50 km.

L’OPTION DES SATELLITES Le Media Development Investment Fund (MDIF) est une organisation états-unienne à but non lucratif qui est à l’origine du projet Outernet.

Il prévoit d’utiliser une constellation d'environ cent cinquante CubeSat, des nanosatellites (10 cm de côté pour un poids légèrement supérieur à 1 kg) low cost. Ils seront progressivement envoyés dans l’espace et se positionneront en orbite terrestre basse afin de recevoir des

Le drone militaire RQ-7 Shadow pourrait être détourné par la DARPA et se transformer en hotspot WiFi au bénéfice des… militaires. — En dessous : Google a racheté Titan Aerospace et ses drones solaires Solara.

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“Ils seront progressivement envoyés dans l’espace et se positionneront en orbite terrestre basse afin de recevoir des flux d’informations émis par un réseau de stations au sol.

Ils les retransmettront ensuite sans interruption”

Un satellite de la future constellation O3b Networks — qui permettra aussi d'offrir le réseau à toute la planète.

Des nanosatellites CubeSat en déploiement, lancés de la Station spatiale internationale en octobre 2012. Bientôt, ils offriront gratuitement Internet au monde entier…

flux d’informations émis par un réseau de stations au sol. Ils les retransmettront ensuite sans interruption, jusqu’à ce que leur contenu soit reçu gratuitement sur toute la planète.Toutefois il ne s’agira, dans un premier temps, que d’une connexion unilatérale (ne proposant l’accès qu’à un nombre restreint de sites d’information, d’applications et de programmes pédagogiques : Wikipédia, OpenStreetMap, Blockchain Bitcoin…).

Et aussi l’accès à des messages d’urgence en cas de catastrophe naturelle. Les utilisateurs ne pourront donc pas télécharger d’informations ou mettre de contenu en ligne. Par la suite, un accès Internet bidirectionnel gratuit pourra être mis en place lorsque les CubeSat seront suffisamment nombreux. Et si tout se déroule comme prévu, une première version simplifiée devrait être opérationnelle dès juin 2015.

Fondé en 2007 par Greg Wyler, O3b (les other 3 billion — en référence aux trois milliards de

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personnes qui n’ont pas encore accès à Internet) Networks est un opérateur de satellites de télécommunications qui a, pour actionnaires (entre autres) Google, Liberty Global, SES, HSBC, Development Bank of South Africa, Sofina, Satya Capital, North Bridge Venture Partners, Allen & Company… C’est Thales Alenia Space qui est responsable de la conception, la fabrication, la mise en orbite et la validation des satellites d’O3b. Chacun d’entre eux, d'une masse de 650 kg, est constitué d’une plateforme d’une puissance électrique de 1,5 kW et d’une charge utile embarquant douze antennes mobiles et dix transpondeurs en bande Ka. La constellation de satellites (positionnée en orbite moyenne à 8 062 km d'altitude) couvrira une large zone (45° de chaque côté de l’équateur) et pourra ainsi offrir des services de télécom-

munications Internet, alliant haut débit (comparable à celui de la fibre optique), faible coût et temps de latence réduit, à la totalité de l’Afrique et à presque toute l’Amérique latine — sans oublier le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l’Australie et l’Océanie. Et en juillet dernier, quatre nouveaux satellites ont été mis en orbite autour de la Terre et ont rejoint les quatre envoyés l’an dernier. (Quatre satellites supplémentaires devraient être lancés au début de 2015.) Avec cette flotte de douze satellites, O3b espère couvrir 70 % de la planète. D’autre part, Google a annoncé qu’elle souhaitait apporter Internet à l'ensemble de la planète d'ici 2020 et prévoit de déployer pas moins de cent quatre-vingts satellites à basse altitude pour y parvenir !

■Josèphe Ghenzer

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LA MOTHER, UNE « MAMAN »

PAS COMME LES AUTRES !

Avec ses allures de matriochka, la Mother pourrait bien révolutionner l'Internet des objets puisqu’elle a pour objectif (ambitieux) de transformer vos outils du quotidien en objets connectés…

Ce nouveau projet de la start-up Sen.se, fondée par Rafi Haladjian, a été présenté en 2013 au CES de Las Vegas. (Rappelons au passage que Rafi Haladjian est aussi le cofondateur de la start-up Violet, qui a conçu un lapin au nom étrange, le Nabaztag. Considéré comme un pionnier dans le domaine des objets connectés, ce dernier était capable de donner les titres des dernières nouvelles, de lire des e-mails à voix haute et de diffuser de la musique. Il existait aussi des lapins portables, les Nano : ztag qui, collés sur des objets du quotidien, pouvaient transmettre certaines informations au lapin principal grâce à la radio-identification. Mais la création de Violet ne trouva pas vraiment son public et la société fut rachetée par Mindscape en 2009 puis par Aldebaran en 2011 — qui transforma le Nabaztag en Karotz et le relooka en l'équipant d'une webcam, d'un port USB (pour importer la musique) et d'une reconnaissance vocale.

Malheureusement, le Karotz ne connut pas le succès escompté.)

L’INTERNET DES OBJETS Malgré tout, Rafi Haladjian n'a jamais abandonné l'idée de populariser l'Internet des ob-

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jets et l'on remarque certaines ressemblances entre le lapin et la Mother. « En 2003, nous avons fait ce rêve : tous les objets seraient connectés. Nous avons ouvert la marche avec un lapin au nom imprononçable. Aujourd’hui, notre rêve devient jour après jour une réalité. Mais en dix ans, notre vision a évolué : nous pensions que les mots clefs étaient objets et connexion ; aujourd’hui, nous sommes convaincus que les véritables enjeux s’appellent vie et sens », affirme-t-il.

La Mother est donc un objet connecté capable de communiquer au moyen de divers Motion Cookies. Ils ont l’apparence de petits capteurs — que l'on peut placer sur des objets du quotidien. Chacun de ces cookies possède une quinzaine de fonctionnalités préétablies. Parmi elles, on retrouve la mesure de la durée, celle de la distance, le décompte des pas mais aussi un accéléromètre et un thermomètre. Ces fonctionnalités ne peuvent pas toutes être utilisées en même temps et l'utilisateur devra choisir via une application quelle propriété attribuer à quel objet. « Les Motion Cookies ont le pouvoir de détecter les mouvements des objets et des personnes et de les interpréter. Une porte qui s’ouvre, une bouteille qui verse de l’eau,

quelqu’un qui marche, quelqu’un qui se couche et qui dort, quelqu’un qui se couche et qui ne dort pas, une boîte de médicaments qu’on prend et qu’on ouvre, une boîte de médicaments qu’on déplace sur le comptoir de la cuisine, le petit coffre à secrets que quelqu’un touche, le chien qui sort dans le jardin, [...] chaque mouvement et chaque situation ont leur signature. Les Motion Cookies viennent enchanter nos objets du quotidien et notre environnement. Ils rendent communicant et vivant l’objet sur lequel ils sont fixés, même quand il s’agit d’un objet inerte… Désormais un matelas, une bouteille d’eau, une quelconque brosse à dents deviennent des objets connectés », explique Sens.se sur son site Internet.

LE FONCTIONNEMENT Et dans la vie de tous les jours — qu’est-ce que cela donne ? Avec sa famille de cookies, la Mother ne va pas seulement vous permettre de mesurer la durée de votre sommeil ou encore le nombre de pas que vous avez accomplis ; collé sur votre cafetière, il mesurera votre consommation de café ; et fixé sur une boîte de médicaments, il vous rappellera de les prendre. Les données sont en fait collectées par les cookies puis envoyées vers la Mother

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“La Mother est donc un objet connecté capable de communiquer au moyen de divers Motion Cookies. Ils ont l’apparence de petits capteurs — que l'on peut placer sur des objets du quotidien.”

Collés à vos objets du quotidien, les cookies pourront aussi bien mesurer votre consommation de café que votre prise de médicaments.

Avec un Motion Cookie, n'importe quel objet peut devenir un objet connecté.

Pour ses créateurs, la Mother garantit une utilisation très simple et de ce fait, toutes les informations et tous les paramètres sont regroupés sur une seule application (pour tablette et téléphone). « On veut que vous viviez votre vie normalement, explique Rafi Haladjian.

Nous sommes nombreux à avoir déjà utilisé une application pour smartphone afin de surveiller notre sommeil, mais il faut effectuer des manipulations contraignantes pour la faire fonctionner, ou utiliser un accessoire spécial. Si bien qu'au bout de quelques jours, on arrête de s'en servir.

Là, il suffit d'installer le cookie une bonne fois pour toutes et de l'oublier. » Pour le moment, les applications pour smartphone et tablette sont prévues à partir d’iOS 6.1 et d’Android 4.0 ; il faudra donc des appareils relativement récents pour les faire fonctionner.

L'application « brosse à dent » de Sen.se permet de surveiller la manière dont chacun des membres de votre famille se brosse les dents…

lorsqu'ils sont à proximité, grâce à une norme radio propriétaire développée par Sen.se. Lesdites données peuvent être conservées par les cookies pendant dix jours. (Une fois qu’elles ont été collectées, les informations sont regroupées sur une application que vous pouvez consulter à volonté ; la Mother peut aussi vous

contacter de différentes façons : en envoyant des notifications à un smartphone, des e-mails, des SMS et même en passant des appels téléphoniques [pour ceux qui ne possèdent pas de smar tphone]. Il est aussi possible de se connecter au Senseriver, un flux en continu des informations qu'elle reçoit.)

L’AVENIR DE LA MOTHER Reste encore à savoir si la Mother a appris quelque chose des erreurs de son prédécesseur. En effet, le Karotz avait pour défaut majeur de faire un peu « gadget » et de ne proposer qu’un nombre restreint d'applications, à cause du manque d’intérêt des développeurs pour la plate-forme. Il semble pour le moment que Sen.se ait voulu pallier cela en créant une plate-forme dédiée aux développeurs qui souhaitent tester et concevoir des applications pour la Mother. Cependant, il n'est pas dit qu’elle sera assez attractive financièrement ou techniquement parlant pour attirer les développeurs…

L'autre aspect crucial de cet objet connecté

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LA MOTHER, UNE « MAMAN »

PAS COMME LES AUTRES !

Mother possède un design épuré.

“Pour ses créateurs, la Mother garantit une utilisation très simple et de ce fait, toutes les informations et tous les paramètres sont regroupés sur une seule application (pour tablette et téléphone). On veut que vous viviez votre vie normalement, explique Rafi Haladjian. ”

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est celui de la surveillance et de la gestion des données… Car même si Sen.se garantit que la Mother n'est pas invasive, il faut bien dire qu’elle récupère beaucoup d'informations sur la vie privée. Le site n'est cependant pas très clair sur l'utilisation que l’objet connecté pourrait faire de ces informations, (les vendre à diverses sociétés pour développer les publicités ciblées sur l'appareil ?). Selon le site Internet de la start-up, « Sen.se a développé une infrastructure pour recueillir en continu les données envoyées par des objets connectés. Cette plateforme est conçue pour recevoir et stocker des volumes de données massives en temps réel. Mais avant tout, cette plate-forme traite les données reçues, les interprète, les analyse continuellement pour pouvoir fournir des services de plus en plus adaptés à l'utilisateur et de plus en plus intelligents ».

Cependant, l'idée d'un objet multiconnecté capable de collecter des informations pour vous aider s’inscrit de plus en plus dans la vie de tous les jours ; le succès sera-t-il au rendezvous ? Du fait de sa commercialisation très récente (septembre 2014), il apparaît pour le moment difficile d'établir des pronostics. En attendant, vous pouvez trouver la Mother dans

de nombreux magasins d’électroménager pour la somme de 290 € (une Mother + quatre cookies) — ce qui reste sensiblement dans la gamme de prix habituelle des objets connectés de ce gabarit.

■Mélanie Yèche

LES OBJETS CONNECTÉS DE NOTRE QUOTIDIEN De la smartwatch aux thermostats intelligents, l'Internet des objets (les objets connectés) est un domaine en pleine expansion. Bien que certains restent sceptiques (notamment face aux Google Glass), une étude du cabinet Accenture a révélé que d'ici 2019, 69 % des consommateurs posséderaient un objet connecté dans leur maison. Elle montre aussi que les objets connectés liés au fitness ont le vent en poupe. Selon elle, 22 % des consommateurs en possèdent déjà ou prévoient d'en acheter d'ici 2015. Enfin la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a déjà beaucoup à dire sur le sujet — notamment sur les notions de géolocalisation et de traçabilité des déplacements mais aussi sur la radio-identification : tout cela pourrait menacer les libertés individuelles…

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Cyril Drevet journaliste TV

PEUGEOT 2008 HYBRID AIR CONCEPT UNE VOITURE QUI NE MANQUE PAS D’AIR! Grâce à la Toyota Prius, vous connaissez tous le principe des voitures hybrides, qui jonglent entre moteur classique et moteur électrique selon les conditions de la conduite — afin d’économiser le plus de carburant possible et de moins polluer… Mais le groupe PSA Peugeot Citroën vient de présenter une incroyable innovation qui révolutionne ce principe : l’HYbrid Air.Voici de quoi il s’agit et mes premières impressions, volant en main…

Une voiture qui fonctionne à l’air, le gaz le plus répandu sur la Terre (et totalement gratuit) — c’est un des vieux rêves de l’humanité ! À tel point qu’un certain Guy Nègre réussit, depuis plus de vingt ans, à alimenter les fantasmes avec son pseudoconcept de voiture à air comprimé (qui n’a, contrairement à ce qu’affirme les légendes urbaines, jamais fonctionné hors de son laboratoire, mais lui a rapporté beaucoup d’argent, versé par des industriels étrangers crédules !). Pourtant, malgré cette relative contre-publicité, un groupe d’ingénieurs dirigé par Karim Mokaddem (un ingénieur automobile réputé chez PSA), a mis au point un système hybride révolutionnaire : l’HYbrid Air —

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où comment remplacer la propulsion électrique par la propulsion à l’air comprimé !

LA (MAUVAISE) FÉE ÉLECTRICITÉ Karim et son équipe sont par tis du constat que les hybrides essence (ou diesel)/électrique présentent plusieurs inconvénient majeurs, qui en limitent le développement : ils nécessitent des batteries coûteuses, le moteur électrique est généralement volumineux et lourd et conséquence des deux premiers, le prix d’une motorisation hybride thermique/électrique se révèle trop élevé. Donc, si l’on ne veut pas utiliser l’électricité pour assurer une hybridation, que reste-t-il ? Après des recherches poussées,

leur intérêt s’est porté sur l’air comprimé et ils pourraient bien avoir trouvé la formule magique…

UNE TECHNOLOGIE GONFLÉE !

Le principe qui régit cette technologie se révèle très simple et en même temps particulièrement ingénieux : en lieu et place des batteries lourdes et volumineuses, PSA a installé des bonbonnes d’air (ressemblant à de longues bouteilles de plongée). Placées sous la voiture, elles sont évidemment invisibles — à moins de regarder sous le châssis. Et comme dans le cas d’une hybride classique, on utilise l’énergie dégagée au freinage ou à la décélération mais au lieu de recharger

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“Une voiture qui fonctionne à l’air, le gaz le plus répandu sur la Terre (et totalement gratuit) — c’est un des vieux rêves de l’humanité !”

Quand l'air fait avancer.

Présentation de la 2008 Hybrid Air lors du dernier salon de Genève.

des batteries, ladite énergie va comprimer l’air dans les bonbonnes. L’air comprimé actionne ensuite un piston qui envoie de l’huile sous pression dans un moteur hydraulique, suffisamment puissant pour assurer la propulsion de la voiture sur quelques kilomètres. C’est génial et je vais constater… que ça marche !

COMME UN AIR DE… 2008 D’abord sur Citroën C3 et depuis peu sur 208, le système a été finalement installé sur une Peugeot 2008. Avec une première démonstration de la pertinence de l’HYbrid Air : les modifications faites dans la 2008 pour introduire ledit système ont été infimes et de l’extérieur

ou dans l’habitacle, on ne remarque rien.

Cela reste néanmoins un prototype de test et si l’habitacle est de « série », on remarque quand même quelques switches ou prises de diagnostic pas totalement d’origine. À commencer par un gros bouton rouge — en fait un coupe-circuit, comme sur les voitures de course…

Ce qui surprend immédiatement quand on fait démarrer le véhicule, c’est le fait qu’il n’y a absolument aucun bruit, comme dans une Prius — tout au plus un très léger sifflement. On éprouve la même sensation que dans une voiture électrique ! En revanche, dès que l’on accélère un peu, le moteur thermique se met

très rapidement en route mais c’est totalement transparent.

Ensuite, la technologie jongle entre les deux mode de propulsion au gré de la vitesse, de l’accélération ou des décélérations. Et l’on se rend très vite compte alors de l’intérêt principal de l’HYbrid Air : la rapidité de rechargement !

Contrairement à ce qui passe pour une hybride électrique, il suffit de quelques secondes de décélération ou de freinage pour que les bonbonnes se rechargent en air comprimé. Du coup, en circulant en ville (on y alterne en permanence accélération et ralentissement), on roule une bonne partie du temps en mode « air comprimé ». PSA annonce un gain de 40 % en matière de consommation par rapport à une auto diesel classique — c’est énorme !

Côté conduite, il faut bien reconnaître que les accélérations ne sont pas encore foudroyantes et que les reprises sont laborieuses ; mais cela fonctionne et se révèle bluffant.

Il faut de plus être indulgent car ce laboratoire roulant n’est équipé en fait que d’un petit moteur trois cylindres ; vu le poids d’une 2008, les performances restent évidemment très moyennes. Mais là n’est pas le débat car en contrepartie, les gains affichés par cette 2008 HYbrid Air sont impressionnants : seulement 2,9 l/100 km et 69 g de CO2 au kilomètre…

Nous n’en sommes qu’au début du développement de cette technologie, qui s’annonce extrêmement prometteuse. Cependant, PSA devra trouver des partenaires financiers (un équipementier ou un autre constructeur) pour l’aider à produire l’HYbrid Air en série…

En France, il existe un centre pilote d'Air Liquide (à Grenoble) qui permet de recharger sa voiture.

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Le m vers surto de l’a angla plus piloté grâce mais mem bots soph de to célèb Appl

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NOËL 2014 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS Comme chaque annÊe, voici un palmarès des robots commercialisÊs (ou en phase de l'être) qui ont attirÊ notre bienveillante attention ces derniers mois — voire ces ultimes semaines.

Cette petite liste ne cherche pas à être exhaustive — loin de là — mais peutêtre vous aidera-t-elle à faire un choix (souvent cornÊlien) pour les fêtes de la fin de l’annÊe‌

base de rechargement (en option) fournit ĂŠgalement en ĂŠnergie votre smartphone Android lorsque ce dernier est connectĂŠ.

Prix : 300 â‚Ź chez GĂŠnĂŠration Robots

pièces seront nettoyÊes). L'absence de cette option permet de payer 100 ₏ de moins pour le modèle haut de gamme tout en bÊnÊficiant de la qualitÊ de la nouvelle gÊnÊration‌ Prix : 630 ₏ dans la boutique virtuelle du constructeur

ROBOTS DOMESTIQUES

GRILLBOT Un robot nettoyeur de grilles de barbecue Comment avoir une grille de barbecue toujours propre sans passer des heures à la nettoyer ? Grâce à un robot — bien Êvidemment ! Le Grillbot se pose sur la grille sale et se dÊplace à la manière d'un robot aspirateur en faisant fonctionner ses brosses mÊtalliques pendant 10, 20 ou 30 min. (Il est prÊfÊrable de laisser fermÊ le couvercle du barbecue pour empêcher le robot de sortir de son espace de travail.) Et une fois le boulot terminÊ, il suffit d'enlever les brosses et de les mettre au lave-vaisselle.

Prix : 150 â‚Ź chez Best of Robots

GCTRONIC WHEELPHONE Procurez des roues Ă votre smartphone !

Pourquoi mettre un cerveau dans un robot quand un smartphone est dotÊ d’une intelligence suffisante pour exÊcuter les tâches voulues ? Le Wheelphone se sert de votre tÊlÊphone mobile Android ou iPhone pour piloter ses roues et ses capteurs, qui l'empêchent de tomber d'une table et lui font Êviter les obstacles. Il peut ainsi se transformer en robot de tÊlÊprÊsence via Skype ou un robot suiveur de ligne. À vous de le reprogrammer suivant vos besoins via les applications disponibles compatibles. Une

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CATGENIE LIGHT Le CatGenie Light est un vÊritable cabinet d’aisances pour fÊlin qui se connecte, chez vous, aux systèmes d'arrivÊe et d’Êvacuation de l’eau. On ne change pratiquement plus les granules (l'urine du chat est ÊvacuÊe par en dessous et les excrÊments sont tamisÊs), qui sont nettoyÊes, dÊsinfectÊes et enfin sÊchÊes après chaque miction ou dÊfÊcation. En option, il existe une coque qui protÊgera le chat des regards indiscrets‌ Prix : 300 ₏

IROBOT ROOMBA 870 Une nouvelle puissance d'aspiration DotÊ des dernières technologies de la gamme des Roomba (les aspirateurs automatiques les plus vendus du monde) le 870 supprime 50 % de saletÊs de plus que la gÊnÊration prÊcÊdente (7XX) — grâce au système AeroForce, qui dÊveloppe cinq fois plus de puissance d'aspiration. Les brosses incluses demandent beaucoup moins d'entretien en raison de leur structure en caoutchouc. Et tout comme son grand frère, le Roomba 880, le modèle 870 est livrÊ avec deux murs virtuels qui ne bÊnÊficient malheureusement pas de la technologie Lighthouse (impossible alors de programmer l'ordre dans lequel les

JIBO Le robot des familles Conçu par Cynthia Breazeal, spÊcialiste de la robotique sociale au MIT, le Jibo pourrait être le premier robot à interagir avec les membres d’une famille‌ DotÊ de deux camÊras et de capteurs tactiles, il reconnaÎt les visages, comprend le langage naturel et s’exprime grâce à une voix synthÊtique et à des Êmoticônes. (Il a d’ailleurs fait l’objet d’une levÊe de fonds fructueuse sur Indiegogo et sa commercialisation est prÊvue pour la fin 2015, à moins de 400 ₏.)

Il peut diffuser des messages, lancer des rappels de calendrier, prendre des photos, lire des histoires aux enfants ou entamer une conversation vidÊo. ComposÊ d’un tronc circulaire surmontÊ d’un globe dont la face avant abrite un Êcran tactile de 5,7 po, il mesure 28 cm et pèse 2,7 kg. Son corps pivote sur 360° et son enveloppe extÊrieure est sensible au toucher. Enfin, il se connecte à un smartphone via Bluetooth ou WiFi. Quant à son système d’exploitation, il est dÊrivÊ de Linux et ses algorithmes d'I.A. peuvent apprendre les prÊfÊrences des propriÊtaires. (Un kit de dÊveloppement est prÊvu pour la crÊation d'applications.)

Prix : non connu

DYSON 360 EYE Le premier robot aspirateur Dyson Dyson a rÊcemment prÊsentÊ son premier robot aspirateur, le Dyson 360 Eye. Il est ÊquipÊ d’un système de navigation

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regroupant une camÊra panoramique, des capteurs infrarouges et un logiciel spÊcifique (le Dyson Digital Algebra) qui lui permet de cartographier une pièce : il sait ainsi oÚ il se trouve, oÚ il est dÊjà passÊ et oÚ il doit encore aspirer‌ Petit et lÊger, son moteur V2, d’une puissance de 100 W, utilise la technologie numÊrique d'alimentation par impulsions grâce à laquelle il peut atteindre 78 000 tr/min. Sa batterie lithium-ion lui assure une autonomie de 2 minutes et la technologie Radial Root Cyclone, qui gÊnère des forces centrifuges ÊlevÊes, lui permet de capturer des saletÊs et des poussières microscopiques comme le pollen et les moisissures. Sa barre brosses, constituÊe de filaments de fibres de carbone et de nylon, et son système d’aspiration couvrent toute sa largeur. Le Dyson 360 Eye sÊpare ainsi plus efficacement la poussière, aspire des particules d’une taille infÊrieure à 1 ¾m (0,5) et se montre efficace dans les angles et le long des murs. Ses chenilles en caoutchouc ondulÊ lui font garder une vitesse constante comme une direction prÊcise, et franchir les obstacles : il se dÊplace sans difficultÊ sur tous les types de sols.

Dyson propose aussi Dyson Link, une application spÊcifique (disponible sur Android et iOS), qui contrôle et planifie à distance la tâche qu’il doit effectuer. Elle sert aussi à tÊlÊcharger automatiquement des mises à jour logicielles et donne accès à des guides de dÊpannage. Le Dyson 360 Eye devrait être commercialisÊ au printemps prochain.

(On ignore encore à quel prix — mais il devrait avoisiner les 900 ₏.)

Prix : non connu

KITS ROBOTIQUES BUKI INITIATION À LA ROBOTIQUE Un coffret d’initiation à la robotique pour les plus jeunes La sociÊtÊ Buki a pour vocation d’accompagner les enfants, de la naissance à l’adolescence, dans la dÊcouverte de l’univers qui les entoure — et pour ambition de leur donner envie de percer le mystère des sciences, tout en s’amusant. Dans la gamme de leurs produits

Êducatifs figure un coffret d'initiation à la robotique qui leur propose, dès huit ans, de construire trois robots (simples à monter et à utiliser) : un cloporte qui se dirige en Êvitant les obstacles grâce à un radar, une coccinelle qui avance sous l'impulsion d'une tÊlÊcommande à infrarouge et un scarabÊe qui puise son Ênergie dans la lumière‌ En jouant avec ces sympathiques crÊatures, les bambins et les jouvenceaux comprendront mieux la manière dont fonctionnent des robots plus grands et plus complexes.

Ce coffret comprend trois carapaces interchangeables, une base mobile commune à tous les modèles, des pièces mÊcaniques, trois circuits Êlectroniques aux fonctions variÊes et une notice explicative illustrÊe. Et chaque robot fonctionne au moyen de deux piles LR6 de 1,5 V (non fournies).

Prix : 27,25 â‚Ź

SOLARBOTICS K SV MINI-SUMO Un robot sumo en kit De nombreux concours de robots Êtatsuniens sont basÊs sur les règles du sumo.

Des robots spÊcialisÊs sont donc nÊs pour satisfaire les fans. Ce kit de Solarbotics est un minirobot sumo de 345 g et de 9 cm de côtÊ qui va permettre à tous de se familiariser avec la robotique. (Il est ÊquipÊ de dÊtecteurs qui repèrent l’adversaire dans l'arène et de senseurs de limites. Et fonctionne au moyen de six piles AA. En plus de ses capacitÊs de sumo, il sait Êgalement suivre une ligne.)

Prix: 90 â‚Ź chez Robopolis

simple et de nombreux exemples de programmes sont disponibles sur Internet et dans le pack. Aseba — une solution open source (tout comme le robot d'ailleurs) — est prÊsentÊ comme le SDK officiel du robot. Le Thymio II peut changer de couleur pour faire passer un message ou tout simplement pour le look. Par dÊfaut, le robot possède six comportements basiques (amical, explorateur, attentif‌) Prix : 120 ₏ chez GÊnÊration Robots

SCRACHDUINO Entre Scratch et Arduino‌ Scratch est un langage de programmation dÊveloppÊ pour les dÊbutants en matière de programmation et les enfants (il permet d’apprendre les logiques du dÊveloppement informatique). Et Arduino est une carte informatique multifonctions qui peut être programmÊe pour exÊcuter des tâches très diffÊrentes, principalement dans le monde du prototypage rapide. Un fab lab russe a dÊcidÊ un beau jour de placer ces deux excellents outils dans un seul robot, le ScrachDuino. Ce robot d'initiation très bien pensÊ est open source et facile à programmer avec Scratch; les diffÊrents senseurs sont aimantÊs à sa base roulante et lui procurent une très grande modularitÊ.

(Le ScrachDuino est actuellement en campagne chez Kickstarter.)

Prix : 152 $ (environ 120 ₏) via la plateforme Kickstarter LEGO MINDSTORMS EDUCATION EV3 Le kit ultime pour s'adonner à la robotique Nous vous avions prÊsentÊ avec enthousiasme le kit robotique de Lego — le Mindstorms EV3. Il permet de fabriquer à volontÊ n'importe quel robot, suivant vos envies. Une fois ce dernier construit, la programmation se fait aisÊment à partir d’un ordinateur et on le pilote grâce à la tÊ-

THYMIO II Une base robotique roulante Conçu en Suisse, le Thymio II est une petite base roulante bourrÊe de capteurs destinÊe à encourager la crÊativitÊ. Sa programmation se rÊvèle extrêmement

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NOËL 2014 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS lÊcommande fournie ou d’un smartphone‌ Une version Education a vu le jour. Elle propose davantage de pièces et donc plus de possibilitÊs (de nombreux exemples de robots sont documentÊs). À vous de les reconstruire — et de mieux les arranger à votre manière, pour en faire totalement autre chose.

Prix : 390 â‚Ź chez Robot Advance

MOSS CUBELETS Assembler des robots Ă partir de blocs Ce kit est constituĂŠ de cubes qui s'assemblent magnĂŠtiquement, chaque cube ĂŠtant une fonction ; les rĂŠunir permet Ă la fois de mettre au point le robot en tant que tel mais ĂŠgalement de le programmer car certains cubes sont des briques logiques. Le kit de dĂŠmarrage contient vingt cubes reprĂŠsentatifs de chacune des catĂŠgories.

Les enfants et les plus grands s'amuseront beaucoup à les manipuler pour dÊvelopper des robots au grÊ de leurs envies et de leurs intuitions‌ Prix : 480 ₏ chez GÊnÊration Robots

ROBOTS JOUETS WOWWEE TIPSTER Le robot Êquilibriste DestinÊ aux quatre ans et plus, ce petit robot n'est pas dÊnuÊ d'intÊrêt et de technologie. MontÊ sur roues, il est livrÊ avec un cylindre qui peut être placÊ en dessous. Le WowWeeTipster s’en sert pour avancer à la manière d'un gyropode. Ce cylindre contient cinq petites Êchelles et dix minirobots.

Avec ces jouets, vous pourrez jouer à l'Êquilibriste avec votre robot — qui s’efforcera de ne rien faire tomber. Le Tipster se contrôle par une tÊlÊcommande sans fil à trois boutons et semble un bon outil pour accompagner l'enfant dans son dÊveloppement cognitif‌ Prix : 40 ₏ chez RobotShop

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TOSY DISCOROBO Un robot fan de musique Le DiscoRobo suit les rythmes musicaux et se cale dessus pour danser. Il bouge les bras, les jambes, la tête et des effets lumineux s'affichent sur la tête et les mains. Une application (iOS, Windows ou Android) permet de le piloter et de lui apprendre de nouveaux pas et des chorÊgraphies en utilisant les fonctions (accÊlÊromètre et tactile) de votre smartphone. En option, des accessoires lui feront faire du hip-hop ou le feront danser au-dessus d'une grande enceinte à ses couleurs‌ Prix : 50 ₏ chez Best of Robots

SPHERO OLLIE Un petit robot très rapide !

La petite boule robotisÊe Sphero ayant eu un grand succès, elle est dÊsormais dÊclinÊe sous une forme cylindrique: l’Ollie, qui possède dÊsormais deux roues en caoutchouc crantÊes qui lui font atteindre les 22 km/h! Attention, la distance entre votre smartphone et l'Ollie ne doit pas dÊpasser 30 m‌ L’engin est capable de descendre des escaliers sans casse et sa batterie lui procure une autonomie d’environ une heure (le rechargement se fait par un simple port USB).

Prix : 100 $ (environ 80 â‚Ź) chez Orbotix

SPIN MASTER ZOOMER DINO Un nouveau robot dinosaure Après le succès du robot chien Zoomer, Spin Master amÊliore le principe de son jouet robot en lui donnant le look d'un dinosaure‌ (À croire qu'un robot est obligÊ d’adopter la forme d'un chien, d'un humanoïde ou d'un dinosaure!) MalgrÊ le peu d'originalitÊ de ce choix, le Zoomer Dino reste un jouet très impressionnant. En Êquilibre sur ses deux

roues, il se dÊplace très rapidement et son tempÊrament invite au jeu. Il y a fort à parier qu’il fera partie des hits de ce NoÍl‌ Prix : 80 ₏

PARROT MINIDRONE ROLLING SPIDER Un drone capable de rouler et de voler Le Parrot MiniDrone Rolling Spider est un drone ultracompact, pilotÊ par smartphone: il vole, aussi bien à l’intÊrieur qu’à l’extÊrieur, avec une rapiditÊ et une stabilitÊ surprenantes. Grâce à ses roues amovibles, il roule du sol au plafond et sur les murs. Il peut ainsi exÊcuter des virages à 90° et à 180° et des loopings avant et arrière en un seul clic. (Des figures acrobatiques sont à disposition grâce à l'application gratuite FreeFlight 3, qui offre un contrôle intuitif à partir d’un smartphone ou d’une tablette.)

Le Rolling Spider est un mode de dÊcollage lancÊ qui permet à ses moteurs de dÊmarrer dès qu’on le lâche. La stabilitÊ est assurÊe par la fusion des donnÊes d’un capteur ultrasons, d’un gyroscope trois axes, d’un accÊlÊromètre trois axes, d’une camÊra verticale et d’un capteur de pression. Sa minicamÊra verticale embarquÊe permet de prendre des photos (d’une rÊsolution de 300000 px) en appuyant sur l'icône photo de l’interface de pilotage. (On peut enregistrer plusieurs centaines de photos dans la mÊmoire puis les transfÊrer dans un smartphone.) Enfin, une batterie lithium-ion polymère amovible lui confère une autonomie de 8 min (6 avec les roues) et son rechargement complet s’effectue en 90 min. Il est disponible en trois couleurs (bleu, blanc et rouge), au choix.

Prix : 99,90 â‚Ź Ă la FNAC PARROT MINIDRONE JUMPING SUMO Il roule et il saute !

Le Parrot MiniDrone Jumping Sumo roule, fonce, zigzague, virevolte et prend des virages à 90° ou à 180° en moins d’une seconde grâce à sa centrale inertielle. Il dispose de trois modes de pilotage: Jumper (il saute jusqu'à 80 cm aussi bien en hauteur qu’en longueur, en un Êclair, et retombe toujours sur ses roues); Kicker (son ressort lui permet d’Êcarter des objets sur son passage); et Auto-Balance (un mode Êquilibriste comme sur le Segway). Des figures sont disponibles par le biais de l'application gratuite FreeFlight 3 et son  plan

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NOËL 2014 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS du mouvement, une messagerie de contrôle et lui permet la crÊation de chorÊgraphies.

Prix : 500 â‚Ź chez France Robotique

de route Âť permet de programmer un parcours avec des acrobaties.

D’autre part, il exprime son humeur par l’intermÊdiaire de diverses animations sonores, personnalisables en fonction du pilotage. Il dispose aussi d’un système de roues rÊtractables (on peut soit les Êcarter pour bÊnÊficier d’une meilleure tenue de route à haute vitesse, soit les positionner en mode Compact pour accroÎtre son agilitÊ et lui permettre de se faufiler partout). Il est ÊquipÊ d’une camÊra grand angle dont le flux est retransmis en streaming sur l’Êcran de pilotage. On peut alors dÊcouvrir le monde à sa hauteur et explorer ainsi des endroits inaccessibles. De plus, il peut prendre des photos et enregistrer des vidÊos sur une clÊ micro-USB (non fournie).

Enfin, sa batterie lithium-ion polymère amovible lui confère une autonomie de 20 min et son rechargement complet s’effectue en 90 min. (Il est disponible en trois couleurs, au choix.)

Prix : 159,90 â‚Ź Ă la FNAC

ROBOTS HUMANOĂ?DES

DONGBU ROBOT HOVIS ECO + Une solution Êconomique Le kit Hovis Eco +, une fois montÊ, fait la hauteur non nÊgligeable de 42 cm. Sa coque blanche, en plastique très rÊsistant, lui donne un aspect fini et on a facilement accès à l’intÊrieur du robot et aux pièces qui le composent (pour les rÊparer ou les changer soi-même). Il intègre un capteur sonore, un capteur de distance, un capteur de lumière, un capteur de pression (sur chaque main), un gyroscope et un dispositif de LED sur la tête.

Ce robot est Êgalement dotÊ de vingt servomoteurs HerkuleX DRS-0101. On peut le programmer grâce à de nombreux outils pour tous les niveaux, dÊveloppÊs par la sociÊtÊ corÊenne Dongbu.

Prix: 750 â‚Ź chez France Robotique

charge complète et se programme par le biais d’une suite logicielle pour PC. Prix : 3 050 ₏ chez RobotShop

ALDEBARAN ROBOTICS NAO EVOLUTION L'humanoïde le plus vendu dans le monde Le NAO est effectivement le robot humanoïde le plus utilisÊ dans les Êcoles et les centres de recherche. On le voit même faire le chroniqueur à la tÊlÊvision ou le danseur dans les spectacles de Blanca Li‌ Haut de 58 cm, il est facile à programmer grâce au kit de dÊveloppement ChorÊgraphe. De nombreuses applications existent dÊjà sur le NAO Store — à vous d'y ajouter les vôtres! (Toute application dÊveloppÊe pour le NAO est compatible avec les autres robots de la gamme: le ROMEO et le Pepper.)

Prix : À partir de 5 630 ₏ chez GÊnÊration Robots

IXS RESEARCH MANOI PF01 Un petit humanoïde comme ÊchappÊ d’un manga Le Manoi PF01 est un bipède de 40 cm ; vendu en kit ou dÊjà montÊ, il possède dix-sept degrÊs de libertÊ et utilise un accÊlÊromètre et d'autres capteurs pour maintenir son Êquilibre et Êviter les obstacles. Et se montre capable de rester en Êquilibre sur un pied et de se redresser à partir d'une position de repos. Le Manoi PF101 fonctionne pendant 15 à 25 min en

ROBOTIS DARWIN MINI Un petit humanoïde qui a tout d'un grand Respectant le principe de l'open source qui rÊgit son grand frère le DARwIn-OP, ce petit robot de 27 cm de hauteur se rÊvèle idÊal pour les amateurs et les Êcoles qui dÊsirent tâter de la robotique.

BasĂŠ sur des mini-actionneurs Dynamixel XL-320, il est livrĂŠ en kit. Et utilise une application sous Android (crĂŠĂŠe exclusivement pour lui) qui lui procure la reconnaissance vocale, la modification

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DR ROBOT H20 Un grand humanoĂŻde sur roues Dr Robot propose toute une gamme de plates-formes robotiques pauvant servir de base Ă des robots professionnels de qualitĂŠ. La sĂŠrie H regroupe les grands humanoĂŻdes comme le H20 et le Hawk.

Le H20 se prÊsente en gros comme une version amÊliorÊe du Hawk avec en plus une tablette tactile de 12 po, qui permet une interaction avec le robot. BasÊ sur la plate-forme roulante i90 de la marque, le robot atteint une hauteur de 1,40 m et possède deux grands bras munis de

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doigts pouvant porter jusqu'à 800 g, un système de navigation intÊrieur et une base de recharge oÚ le robot vient automatiquement se fournir en Ênergie lorsqu’il est à sec. Le H20 se connecte à votre rÊseau grâce à une liaison WiFi et sa base roulante lui procure une vitesse de dÊplacement de 0,75 m par seconde (2,7 km/h).

Prix: 26200 â‚Ź chez noDNA

ROBOTS PROFESSIONNELS CUSTOM ENTERTAINMENT SOLUTIONS MECHATE Une plate-forme de main robuste La main robotique de MechaTE a ÊtÊ dÊveloppÊe par une entreprise qui fabrique des robots mÊcatroniques afin de crÊer une plate-forme robuste dotÊe d’un grand nombre d'applications diverses. Sa conception permet au programmeur d'animer très rapidement cette main, qui comprend cinq servomoteurs, et d’obtenir un mouvement rÊaliste et optimal au moyen des quatorze articulations. (La sensibilitÊ de rÊaction des doigts peut être ajustÊe par l'utilisateur et la main peut être connectÊe facilement à un robot dÊjà existant.)

Prix : 875 â‚Ź chez RobotShop

INTERBOTIX WIDOWX ROBOT ARM MARK II Initiez-vous au maniement des bras robotiques !

Certes, le WidowX Robot Arm Mark II n'est pas près de faire de la palettisation ou de la soudure — mais peut servir à initier les roboticiens en formation (ou en herbe) à la manipulation. ÉquipÊ de six servomoteurs Dynamixel, ce bras peut tourner à 360°, propose quatre mille quatre-vingt-seize positions et va chercher un objet à 41 cm de sa base. Il se montre capable de soulever 150 g à bout de bras (ou 800 g à seulement 10 cm de son socle). La prÊhension se fait au moyen d'une pince AX-12 parallèle.

Prix : 1 395 â‚Ź chez GĂŠnĂŠration Robots

EXHAUSS Un exosquelette professionnel low cost DÊrivÊ des stabilisateurs portatifs des camÊras, les exosquelettes EXHAUSS sont agiles, stables et puissants. Issues de nombreuses annÊes de dÊveloppement dans le monde du cinÊma et de la tÊlÊvision, ces technologies ont fait leurs preuves. EXHAUSS a donc adaptÊ ses exosquelettes au transport de lourdes charges et au travail avec des outils pesant leur poids, tout cela sans peine aucune. Le modèle S permet de soulever sans effort jusqu'à 25 kg.

Prix: Ă partir de 3000 â‚Ź

thorax offre une interface simple et programmable. Elle comporte des interfaces Bluetooth et WiFi pour un accès et un contrôle à distance. La base en aluminium, extrêmement solide, se rÊvèle assez rÊsistante pour transporter 50 kg de batteries et de matÊriel informatique.

Et deux moteurs antiprojection d'eau, à couple ÊlevÊ et dotÊs d'engrenages mÊtalliques très solides lui permettent des mouvements posÊs et tout en souplesse à basse vitesse. Enfin, un Êcran fait fonction d’yeux et peut aussi afficher des messages ou des directions‌ Prix : 6 320 ₏ chez RobotShop

DAGU VENUS Un robot de services pour attirer les clients Le robot de services mobile Venus va attirer l'attention partout‌ Conçu pour les affichages en public, ce corps robotique de 125 cm de hauteur est une plate-forme mobile d’un faible coÝt qu’on peut Êquiper de divers capteurs et systèmes de contrôle en fonction des besoins du client. La tablette tactile intÊgrÊe (de 22,8 cm — 9 po) dans le

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NOËL 2014 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS SAVIOKE SAVIONE Le robot SaviOne assure le room service dans un hôtel Conçu par Savioke, une start-up californienne, le SaviOne est un robot chargÊ d’assurer le room service (enregistrement et livraison des commandes passÊes par les clients) dans les hôtels, en acheminant toutes sortes d’articles (linge de bain, draps, repas ou toute autre commande spÊcifique) dans n’importe quelle chambre.

Il se prÊsente sous la forme d’une sorte de conteneur de 90 cm de hauteur, pèse moins de 45 kg et peut transporter jusqu’à 60 kg. Il se dÊplace de façon autonome grâce à des roues et à divers capteurs qui lui permettent d’Êtablir une cartographie des lieux et de se mouvoir dans les couloirs en Êvitant les obstacles, sans gêner les rÊsidents (mais aussi de repÊrer le numÊro de la chambre oÚ il doit se rendre).

Pour monter dans les Êtages, il communique avec l’ascenseur via une connexion WiFi. Le SaviOne est dotÊ d’une tablette tactile pour interagir avec les clients (leur demander s’ils ont tout ce qu’il leur faut ou s’ils sont satisfaits des services rendus). Pour l’instant, il est testÊ dans un hôtel, situÊ à Cupertino (Californie), de la chaÎne Aloft. (Le personnel l’a d’ailleurs baptisÊ A.L.O.) Et si cet essai se rÊvèle concluant, Aloft prÊvoit de doter chacun de ses Êtablissements d’un ou de plusieurs SaviOne. Prix : non connu

DRONES AQUABOTIX HYDROVIEW SPORT Un drone sous-marin Après le ciel, l'eau constitue l’aire de jeux favorite des drones‌ L’HydroView Sport est un submersible de poche tÊlÊcommandÊ et muni d'une camÊra HD. Il va donc vous permettre d'explorer les fonds marins d'une manière originale et sans vous mouiller. Et afin de mieux ap-

prÊhender son univers, l’HydroView est muni d'Êclairages par LED et traÎne un fil de 22 m pour transfÊrer le flux vidÊo en HD. Qu’attendez-vous donc pour retrouver un objet perdu au fond de l'eau, observer la faune marine ou inspecter la partie immergÊe de la coque de votre bateau ? Ce drone se pilote d’un iPad ou à partir d’un ordinateur.

Prix: 4950 â‚Ź PARROT BEBOP DRONE La nouvelle ĂŠvolution des drones Parrot !

Parrot a vraiment lancÊ le marchÊ des drones personnels il y a quelques annÊes‌ Après avoir proposÊ une mise à jour du premier AR.Drone, c'est dÊsormais une refonte totale qui est proposÊe. Plus petit et plus lÊger que son prÊdÊcesseur, le Bebop Drone apporte une nouvelle expÊrience en matière de photographie, de vidÊo et de vol en immersion radiocommandÊe. La camÊra embarquÊe est dÊsormais en Full HD, assistÊe par un stabilisateur numÊrique trois axes. Pilotable Êvidemment par une tablette ou un smartphone, il dispose en plus d’un poste de pilotage immersif (en option), le Parrot Skycontroller — qui peut même prendre place à l'intÊrieur de votre drone par le biais d'un casque virtuel Oculus Rift‌ Prix: non connu

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SPÉCIAL NOËL 2014 GADGETS TENDANCE POUR LA FIN DE L’ANNÉE NoÍl approche: voici une sÊlection de gadgets que nous avons grandement apprÊciÊs et qui feront de merveilleux cadeaux. Vous y trouverez notamment des jouets high-tech pour petits et‌ grands!

JOUETS

HASBRO SIMON SWIPE: LE RETOUR D'UNE LÉGENDE DU JOUET Le cÊlèbre jeu Êlectronique des annÊes 1980 revient dans une version ultramoderne proposant une nouvelle façon de jouer: la dimension tactile. Il faut reproduire les sÊquences lumineuses de Simon — sans se tromper. Après chaque sÊquence correctement reproduite, Simon en ajoute une nouvelle et dÊsormais, il ne suffit plus d’appuyer sur les touches, il faut parfois les faire glisser du bout des doigts‌ Surtout, restez concentrÊ: attention et dextÊritÊ sont indispensables pour rÊussir les diffÊrents niveaux! DotÊ de quatre modes de jeu, Simon Swipe se joue seul ou avec des amis.

Prix : 30 â‚Ź

LANSAY SPARKUP, UN LIVRE INTERACTIF DestinÊ aux enfants de trois à six ans, Sparkup est le premier lecteur interactif de Lansay. Avec votre complicitÊ, il accompagne vos têtes blondes dans la lecture d’une multitude d’histoires‌ Il est vraiment magique : grâce à une camÊra, il reconnaÎt tous les livres en un clin d’œil !‌ Les parents et les proches peuvent aussi enregistrer les histoires prÊfÊrÊes de leurs enfants avec leur propre voix et les personnaliser (prÊnoms, bruitages, intonations‌). Grande innovation dans ce produit : la reconnaissance de chaque page grâce aux illustrations ; Sparkup identifie la page

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que regarde le bambin et y associe le texte audio correspondant (soit une des cinq histoires Hachette Jeunesse prÊenregistrÊes dans Sparkup, soit un livre d’images extrait de votre bibliothèque, enregistrÊ et personnalisÊ par vos soins ou encore une histoire tÊlÊchargÊe à partir du site mysparkup.fr (trente histoires parmi les plus populaires). Sa capacitÊ de stockage est d’environ cinquante volumes.

Prix : 60 â‚Ź

VIVID CAYLA, LA PREMIĂˆRE POUPÉE CONNECTÉE Essayez d’imaginer le mariage entre une poupĂŠe et l'application Siri, bien connue de l'iPhone‌ Cela donne Cayla, une poupĂŠe connectĂŠe Ă votre smartphone ou Ă votre tablette sous Android ou iOS. Par le biais de son application, elle se montre capable de rĂŠpondre vocalement Ă un grand nombre de vos sollicitations.

Bien que sa voix soit un peu grave et son dÊbit un peu trop hachÊ, le rÊsultat reste bluffant‌ Elle n’intÊressera donc pas seulement les enfants ! Cayla vous donnera son avis sur le père NoÍl avec un brin d'humour et pourra même aider votre bambin à faire ses devoirs en lui demandant par exemple ce qu'est un reptile. La rÊponse sera correcte et exploitable — puisque tout droit sortie d’un dictionnaire‌ Prix : environ 70 ₏

OSMO — UNE AUTRE FAÇON DE JOUER AVEC UN IPAD Conçue selon une technologie dite Reflective Articial Intelligence, la plateforme Osmo se prÊsente comme une suite de jeux destinÊs aux enfants qui mÊlange le rÊel des jouets traditionnels et le virtuel (par l’intermÊdiaire de l’Êcran de n’importe quel modèle d’iPad). Avant de commencer à jouer, il faudra poser l’iPad sur un socle spÊcifique, placer un

capteur sur la camÊra et tÊlÊcharger les applications dÊdiÊes afin de permettre l’interaction entre le rÊel et le virtuel. Dès que l’enfant aura disposÊ les pièces des jeux devant l’iPad, elles seront repÊrÊes et l’application interagira en validant les dÊcisions du joueur. Il n’aura plus qu’à suivre les instructions qui s’afficheront à l’Êcran pour jouer à l’un des trois jeux actuellement disponibles : Tangram, Words et Newton. (D’autres devraient suivre.) En dÊfinitive, Osmo constitue une bonne façon pour les plus jeunes de se familiariser avec les nouvelles technologies et de dÊvelopper leur rÊflexion avec des jeux qui mêlent orthographe, gÊomÊtrie dans l’espace et rÊflexes, tout en se divertissant.

Prix : non connu

BIGBEN SMART TABLETTE 7�, UNE TABLETTE ADAPTÉE AUX ENFANTS SpÊcialement conçue pour les enfants de trois à sept ans, la tablette est proposÊe avec des services d’ores et dÊjà reconnus — comme l’interface enfant sÊcurisÊe Kido’Z et la solution de contrôle parental Witigo. La tablette de 7 po offre un environnement et des contenus prÊinstallÊs ludiques, sÝrs et Êvolutifs sous Android 4.4. Son ergonomie est adaptÊe aux enfants : des stickers leur permettent de personnaliser leur appareil selon leurs envies. Et en dÊsactivant l’interface Kido’Z, le reste de la famille peut en profiter : elle offre alors toutes les fonctionnalitÊs classiques d’une tablette sous Android. Elle a accès au Kido’Z App Store (avec des milliers de jeux, d’ebooks et d’applications ludo-Êducatives adaptÊs à la jeune gÊnÊration). De plus, Kido’Z TV propose plus de mille vidÊos (dessins animÊs, films d’animation, etc.) — dont des licences incontournables comme Dora, Cars, Moi, moche et mÊchant, etc. Enfin, le navigateur Kido’Z permet aux enfants d’explorer le Web (plus de mille sites rÊcents dÊdiÊs aux

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kids) dans un environnement protĂŠgĂŠ et facilement accessible.

Prix : non connu

OBJETS CONNECTÉS BROADCOM WICED SENSE: PROTOTYPEZ VOS IDÉES D'OBJETS CONNECTÉS Le Wiced Sense est un petit boÎtier ÊquipÊ d'un processeur ARM Cortex-M3 et de divers capteurs (gyroscope, accÊlÊromètre, boussole, baromètre, capteur d'humiditÊ et capteur de tempÊrature). Il est reliÊ à votre appareil mobile par Bluetooth, qui vous retourne toutes les informations dÊtectÊes sur ledit appareil. À vous d'imaginer de nouveaux objets connectÊs en tenant compte de certains de ces capteurs avant de leur donner forme. (Les donnÊes sont exploitables et procurent la capacitÊ de dÊvelopper les applications correspondantes.)

Prix : 20 $ (environ 16 â‚Ź)

IREMEMBER: UNE BOÎTE CONNECTÉE POUR NE PLUS OUBLIER DE PRENDRE SES MÉDICAMENTS iRemember est une boÎte connectÊe qui incite le patient à suivre scrupuleusement ses prescriptions de mÊdicaments.

Au dÊpart, il suffit de sÊlectionner la manière dont le bouchon vous alertera et à quelle frÊquence (6, 12 ou 24 heures) on dÊsire que le signal se dÊclenche en cas d’oubli. Trois systèmes sont proposÊs : un système de LED lumineuses (vert : tout va bien ; rouge : attention, oubli) ; un rappel vocal par le biais d’un haut-parleur intÊgrÊ qui permet aussi de localiser aisÊment la boÎte ou de prendre connaissance des notifications envoyÊes sur un smartphone grâce une application mobile. Il est ainsi possible de prÊvenir un proche via ces notifications en cas d’oubli des prescriptions, ce qui peut se rÊ-

vÊler utile quand le malade est un enfant ou une personne âgÊe‌ Sinon, pour savoir quand il a pris ses mÊdicaments pour la dernière fois, le malade n’aura qu’à appuyer sur le bouchon. La boÎte iRemember a une autonomie d’environ un mois (il faudra alors penser à brancher un câble USB sur son bouchon pour la recharger). Pour l’instant, ses concepteurs sont encore à la recherche de fonds supplÊmentaires (via une campagne de crowdfunding sur Indiegogo). Et si tout se passe comme prÊvu, iRemember devrait être commercialisÊe en juin 2015.

Prix : 27 â‚Ź

ARCHOS MUSIC BEANY : ARCHOS LANCE LE TOUT PREMIER BONNET CONNECTÉ Archos vient de lancer son premier vêtement connectÊ : un bonnet baptisÊ Music Beany, qui combine les avantages d’un casque audio et le confort d’un bonnet traditionnel. Ce dernier, de haute qualitÊ et en polyacrylique tricotÊ, intègre des Êcouteurs (grâce auxquels on pourra Êcouter de la musique oÚ qu’on soit en se connectant, via Bluetooth, à n’importe quel type de smartphone ou de tablette) dans son ourlet. On peut contrôler le volume, changer de chanson directement à partir du bonnet et même rÊpondre au tÊlÊphone grâce à un micro intÊgrÊ qui fait office de kit mains libres. Pour cela, il suffit d’appuyer sur le bouton placÊ sur le côtÊ pour dÊcrocher. L'autonomie de la batterie est de 8 h pour l’Êcoute de la musique (60 h en veille) et elle se recharge en deux heures trente par microUSB. Cette coiffe est taille unique et disponible en quatre coloris (noir, bleu, blanc et gris). Elle est lavable à la main (n’oubliez pas d’ôter les ÊlÊments Êlectroniques auparavant !).

Prix : 30 ₏ LOGITECH BLUETOOTH MULTI-DEVICE KEYBOARD K480: TRANSFORMEZ VOTRE SMARTPHONE OU VOTRE TABLETTE EN ORDINATEUR GÊrez trois Êcrans en même temps avec le K480, quelle que soit la plate-forme informatique‌ Vous pouvez ainsi taper un rapport sur votre ordinateur et grâce au mouvement rapide du commutateur Easy-Switch, rÊpondre à un message sur votre smartphone tout en envoyant au même moment un tweet via votre tablette. Le clavier universel peut donc se connecter à trois pÊriphÊriques diffÊrents (sans fils compatibles Bluetooth) à la fois

— que vous travailliez sous Windows, Mac, Chrome OS, iOS, sur votre tablette ou sur un smartphone Android.

Prix : 50 ₏ BELL & WYSON BW 1.1: UNE AMPOULE DÉTECTRICE DE FUMÉE Le designer Thomas de Lussac, en collaboration avec Bell & Wyson (une sociÊtÊ spÊcialisÊe dans les nouvelles technologies), prÊsente la BW 1.1, une ampoule qui est aussi un dÊtecteur de fumÊe. Elle rÊpond ainsi à la nouvelle norme qui va rendre obligatoire la prÊsence de dÊtecteurs de fumÊe dans tous les logements à partir de 2015. Cette ampoule nouvelle gÊnÊration, unique en son genre, comporte une multitude de fonctionnalitÊs indispensables et intelligentes‌ Prix : 100 ₏

POLAR LOOP, UN BRACELET CONNECTÉ POUR LES SPORTIFS Le Polar Loop est un accessoire indispensable pour mesurer son activitÊ physique quotidienne. Il est sobre et ÊlÊgant — ses LED blanches lui confÊrant une touche à la fois moderne et high-tech.

Waterproof jusqu'à 20 m de profondeur, il vous indique des objectifs quotidiens personnalisÊs quand vous jetez un coup d’œil à votre poignet.

Compatible avec les Êmetteurs de frÊquence cardiaque H6 et H7 via la technologie Bluetooth Smart Coaching, le Polar Loop garde en mÊmoire le nombre de pas parcourus dans la journÊe et la quantitÊ de calories dÊpensÊes. Et accessoirement, il donne‌ l'heure ! (Ce bracelet est compatible avec les smartphones iOS et Android.)

Prix : 100 â‚Ź

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NOËL 2014 GADGETS TENDANCE POUR LA FIN DE L’ANNÉE sortir de chez soi sans le prÊcieux et surannÊ instrument et en toute sÊcuritÊ. La Revo’Motion est conçue pour les portes d’entrÊe des maisons individuelles et se distingue par son lecteur d’empreintes digitales. SÊsame, ouvre-toi sans dÊlai !

Prix : 500 â‚Ź

WALLYHOME, UN SYSTĂˆME DOMOTIQUE POUR DÉTECTER LES FUITES Le WallyHome est un objet de surveillance domotique qui dĂŠtecte les dĂŠgâts des eaux et alerte l’occupant des lieux en temps rĂŠel. Ce dispositif ingĂŠnieux se prĂŠsente sous la forme de sept appareils qui communiquent: l’un d’entre eux fait office de centrale et six capteurs sans fil waterproof, une fois placĂŠs près des points d’eau Ă risques du domicile, mesurent l’humiditĂŠ et la tempĂŠrature afin de localiser les fuites. Les donnĂŠes rĂŠcupĂŠrĂŠes par les capteurs sont enregistrĂŠes par l’unitĂŠ centrale, qui les envoie Ă l’application dĂŠdiĂŠe pour smartphone (iOS et Android) ou Ă un ordinateur. Ce système n’utilise ni WiFi, ni Bluetooth car il est alimentĂŠ par l’installation ĂŠlectrique prĂŠsente dans les murs de l’habitation (ce qui lui permet de fonctionner 24/24 h, pendant environ dix ans et cela quel que soit le nombre des capteurs installĂŠs dans le logement). Le kit WallyHome est disponible sur le site du constructeur.

Prix : 300 $ (240 â‚Ź)

SONY QX1: TRANSFORMEZ VOTRE SMARTPHONE EN APPAREIL REFLEX! Ou presque !‌ Un Smart Lens est un capteur photo intelligent dÊportÊ d’un appareil. Il peut être ainsi connectÊ à un smartphone, de prÊfÊrence à un boÎtier.

Le QX1 permet d’utiliser ses objectifs à monture E pour toujours de plus de crÊativitÊ. Avec un processeur Bionz X et un capteur de 20,1 Mpx, il offre des rÊglages dignes d’un reflex. (Il permet même aux adeptes de la retouche de capturer en RAW.) Prix : À partir de 300 ₏ POLAROID SOCIALMATIC : LE GRAND RETOUR DU POLAROID (AVEC TOUS SES FONDAMENTAUX) Rappelez-vous le Polaroid et les photos qui sortaient presque instantanÊment après la prise de vue, au siècle dernier !

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Avec les technologies numÊriques, Polaroid et son procÊdÊ rÊvolutionnaire avaient ÊtÊ oubliÊs. Mais aujourd'hui, la marque revient avec un appareil modernisÊ, ressemblant à une icône de smartphone. Il intègre une petite imprimante qui imprime extemporanÊment la dernière photo prise. Le Socialmatic est ÊquipÊ d’un capteur de 14 Mpx et d’un capteur frontal de 2 Mpx. Il fonctionne sous Android : vous pourrez donc l’utiliser comme petite tablette‌ Prix : 300 ₏

GIROPTIC 360cam, UNE CAMÉRA UNIVERSELLE 360° Les casques virtuels vont avoir besoin de contenu !‌ Avec la 360cam, prenez en photo et filmez à 360° ! C’est la fin des images prises sous un angle de vue minuscule et des panoramas compliquÊs à embrasser : elle s'occupe de tout grâce à trois camÊras grand angle embarquÊes. Leur combinaison permet de faire des prises de vue en dôme qui peuvent être restituÊes façon Google Street View via des logiciels (sur les Êcrans classiques) ou bien en immersion (sur des smartphones, des tablettes ou des casques virtuels). Parions que cette camÊra sera la première d'une longue lignÊe d'appareils du même type !‌ Prix : 420 ₏ VACHETTE REVO'MOTION: PLUS BESOIN DE CLÉ!

OÚ avez-vous donc posÊ vos clÊs ? Les auriez-vous perdues — seraient-elles tombÊes de votre poche ? Le numÊro un des systèmes de sÊcuritÊ a trouvÊ le remède idoine à ce genre de situation en supprimant tout bonnement l’usage de la clÊ. Il a donc crÊÊ la première poignÊe Êlectronique permettant d’entrer et de

SAMSUNG GALAXY NOTE 4 + GEAR VR — UN PACK COMPRENANT UNE PHABLETTE ET UN CASQUE VIRTUEL Samsung a dÊvoilÊ la nouvelle version de sa phablette Note 4. Son Êcran 5,7 po Quad HD procure une rÊsolution parfaite et permet son utilisation avec un kit de casque virtuel à la Cardboard. Le pack comprend un Note 4 de dernière gÊnÊration avec le Galaxy Gear VR et un adaptateur pour transformer un smartphone en lunette de rÊalitÊ virtuelle. Cette dernière fonctionnalitÊ a ÊtÊ mise au point avec la collaboration de l’Êquipe conceptrice de l'Oculus Rift et l’on peut imaginer qu’il y aura une certaine compatibilitÊ avec ledit Oculus. Le casque offre un champ de vision de 96°, comme si vous vous trouviez devant un Êcran gÊant placÊ à moins d'un mètre. De nombreuses applications (la possibilitÊ de visionner des films comme si l’on Êtait au cinÊma, des jeux en rÊalitÊ virtuelle et des expÊriences virtuelles impressionnantes) devraient bientôt voir le jour.

Prix : 900 â‚Ź

DIGITSOLE, UNE SEMELLE CONNECTÉE QUI RÉCHAUFFE LES PIEDS La Digitsole est une semelle chauffÊe connectÊe, interactive et rÊsistante à l’eau. NouveautÊ sur le marchÊ, elle peut être contrôlÊe via un smartphone. Disponible sur Android et iOS, son application dÊdiÊe, ÊquipÊe de la connexion Bluetooth 4.0, permet de se chauffer les pieds à la tempÊrature dÊsirÊe (jusqu’à quarante degrÊs) pendant près de huit heures, de mesurer son activitÊ physique (en calculant le nombre de pas effectuÊs,

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la distance parcourue et l’altitude à laquelle on se trouve) et de comptabiliser les calories brÝlÊes dans la journÊe (après lui avoir indiquÊ son poids et sa taille) — tout cela d’un seul clic. La Digitsole pèse de 100 à 200 g ; son Êpaisseur est de 13 mm au niveau du talon et de moins de 5 mm à l’avant du pied. Elle se compose de trois couches : celle de base est moulÊe en Neotech pour contrôler les vibrations, la supÊrieure est faite en Poron TX3 pour absorber les chocs et ladite couche de Poron est recouverte de microfibre PU Soft Touch (pour rÊpartir la chaleur de façon optimale). Elle comporte aussi une zone de flexion (à l’avant du pied) pour optimiser le dÊroulÊ naturel du pied et le support de voÝte plantaire aide à l’Êquilibre et à la posture dudit pied. La pointure va du 36 au 46 ; la Digitsole se glisse aisÊment dans presque tous les types de chaussures, à la place de la semelle initiale. Enfin, le packaging comporte deux semelles (droite et gauche), un chargeur micro-USB DC, le guide d’utilisation et les instructions de mise en route de l’application.

Prix : non connu

OLEO APPS BLUFIT: UNE BOUTEILLE CONNECTÉE POUR RESTER BIEN HYDRATÉ Conçu par Oleo Apps, une start-up californienne, le BluFit est une bouteille qui se connecte à un smartphone en Bluetooth 4.0 pour transmettre les informations mesurÊes via une application mobile dÊdiÊe sous Android ou iOS. Elle permet à l’utilisateur de maintenir constamment un bon niveau d’hydratation. À partir de quatre facteurs (âge et poids, tempÊrature ambiante et taux d’humiditÊ), le système calcule la quantitÊ d’eau dont on a besoin chaque jour.

Le BluFit enregistre ensuite la quantitĂŠ

d’eau consommÊe et les heures auxquelles on a bu ; les donnÊes sont alors automatiquement envoyÊes au smartphone et transcrites sous la forme de graphiques indiquant le niveau d’hydratation, les objectifs et la progression‌ Si l’hydratation se rÊvèle insuffisante, il le fera savoir par des alertes sonores et lumineuses et en lançant des notifications sur le smartphone. L’Oleo Apps BluFit a donc l’apparence d’un rÊcipient en verre, d’une contenance lÊgèrement infÊrieure à un litre et recouvert d’un revêtement en silicone. Il est disponible en trois couleurs (noir, rose, bleu). Et toute la technologie est contenue dans le bouchon (y compris un port USB pour recharger la batterie — qui lui confère une autonomie allant de sept à dix jours).

Prix : non connu

tant s'il n’avait pas revêtu cet attirail.

De petites LED indiquent l’Êtat de forme des combattants — jusqu'au K-O. De plus, le casque de l’armure intègre une camÊra qui permet aux spectateurs d’assister au combat comme s’ils Êtaient à la place de chacun des adversaires. (Unified Weapons Master travaille d’ailleurs à mettre sur pied une compÊtition tÊlÊvisÊe, pour 2015, dans laquelle des sportifs porteurs de cet Êquipement s’opposeront en pratiquant divers sports de combat sans avoir besoin de retenir leurs coups‌) Prix : non connu

SINGLEPET, UNE GAMELLE CONNECTÉE POUR VOS ANIMAUX DE COMPAGNIE Vous êtes au bureau et votre chien est seul à la maison‌ Avec SinglePet, inutile de vous inquiÊter de ce qu’il fait et de sa nourriture! À partir d’une application de votre smartphone, connectez-vous à SinglePet et utilisez sa camÊra pour l’observer. (Il pourra de plus entendre et reconnaÎtre votre voix.) Dirigez ensuite la camÊra vers la gamelle situÊe au pied du robot et lâchez une bonne dose de croquettes. (La connexion se fait de n’importe oÚ.)

Prix : non connu UNITED WEAPONS MASTER LORICA: LA TOUTE PREMIĂˆRE ARMURE CONNECTÉE (POUR LA PRATIQUE DES ARTS MARTIAUX) C’est afin de raviver l’intĂŠrĂŞt du grand public pour les arts martiaux que la sociĂŠtĂŠ australienne Unified Weapons Master a conçu la toute première armure connectĂŠe — Lorica —, grâce Ă laquelle les sportifs ne prendront plus de risques lorsqu’ils s’affronteront. FabriquĂŠe en fibre de carbone, cette armure de combat ÂŤ intelligente Âť, qui recouvre entièrement le corps de son utilisateur, est bardĂŠe de capteurs sensoriels placĂŠs dans une quarantaine de zones. Ils mesurent en temps rĂŠel la force ainsi que la prĂŠcision des coups portĂŠs.

Grâce aux donnÊes ainsi rÊcoltÊes, un algorithme se charge alors de calculer les dommages qu’aurait encaissÊs le combat-

TCL 110� CHINA STAR: LE PLUS GRAND TÉLÉVISEUR UHD INCURVÉ DU MONDE Avec son design luxueux et sa taille exceptionnelle de 110 po, ce tÊlÊviseur est actuellement le plus grand tÊlÊviseur UHD (3840 x 2160 px) incurvÊ du monde.

Grâce donc à la taille gÊante de l’Êcran 4K (une diagonale de près de 2,80 m), il est possible de s’immerger dans une expÊrience visuelle d’un type inÊdit car la rÊsolution de l'Êcran (quatre fois supÊrieure à celle d'un tÊlÊviseur Full HD) offre une image rÊaliste à laquelle aucun dÊtail ne manque. Le champ de vision est extralarge (55° à 3 m de distance) et la profondeur d’image exceptionnelle (proche de la 3D, sans lunette). Ses dimensions: 165 cm de hauteur, 287 cm de largeur et 58 cm de profondeur. Pour un poids de 425 kg!...

Prix : non connu

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SPÉCIAL NOËL 2014 DVD, BD, LIVRES, CINÉ‌ NOTRE SÉLECTION Roman

HUMAINS

ner plus d’un lecteur !

Auteurs : James Smythe - Éditeur : Bragelonne - DÊjà paru

ponse à tout‌ Holden et Miller vont devoir jouer la partie en finesse — entre le gouvernement de la Terre, les rÊvolutionnaires des planètes extÊrieures et certaines firmes aux visÊes obscures. Ce premier tome de The Expanse est un thriller interplanÊtaire mâtinÊ d’ÊlÊments horrifiques qui dÊpoussière le space opera. Syfy a d’ailleurs dÊjà lancÊ la production d’une sÊrie TV dÊrivÊe de cette saga.

Auteur : James S.A. Corey (Daniel Abraham & Ty Franck) - Éditeur : Actes Sud - DÊjà paru REBEL 178 Pour tous ceux qui attendaient la suite de Reboot, voici Rebel 178.

Un extraterrestre dÊbarque sur la Terre en prenant la place et l’apparence du professeur Andrew Martin, un Êminent mathÊmaticien de l’universitÊ de Cambridge qui vient tout juste de rÊsoudre une Êquation vitale pour l’avenir de l’HumanitÊ‌ Il a pour mission de supprimer toutes les traces de cette dÊcouverte ainsi que tous ceux qui sont au courant. Et ses premières impressions sur les humains sont loin d’être positives‌ Pourtant, plus le temps passe et plus il commence à apprÊcier certaines facettes de cette bien Êtrange espèce.

Ce roman jouissif nous livre une rÊflexion incisive et hilarante sur la nature humaine et la vie sur la Terre. Ce point de vue dÊcalÊ d’un extraterrestre constitue un vÊritable plaidoyer en faveur de la diffÊrence‌ Auteur : Matt Haig - Éditeur : HÊlium DÊjà paru

L’ÉVEIL DU LÉVIATHAN — THE EXPANSE 1 L’HumanitÊ a colonisÊ le Système solaire et Jim Holden est second sur un transporteur de glace effectuant la navette entre les anneaux de Saturne et les stations installÊes dans la ceinture principale d’astÊroïdes.

Il croise alors la route du Scopuli, un appareil à l’abandon, et se retrouve en possession d’un secret qui pourrait dÊclencher une guerre dans tout le Système solaire. Au même moment, l’inspecteur Miller recherche une jeune femme‌ Quand son enquête le conduit au Scopuli et à Holden, il comprend que cette jeune femme est peut-être la rÊ-

Cinq ans auparavant, Wren Connolly mourait après avoir reçu trois balles dans la poitrine‌ Cent soixante-dix-huit minutes plus tard, elle Êtait devenue une Reboot, un robot guerrier, mais sa rencontre avec Callum, un Reboot 22, lui avait redonnÊ des sensations et des Êmotions humaines. Après avoir ÊtÊ formÊs par la SHER (SociÊtÊ humaine d'Êvolution et de repopulation), les deux soldats ont pu s’Êchapper et atteindre une rÊserve oÚ ils auraient pu vivre librement. Malheureusement, cet endroit est loin d’être le havre de paix tant espÊrÊ : Micah 163, le chef sanguinaire qui la dirige, veut anÊantir les humains et s’apprête à les attaquer avec son armÊe de Reboots ! Si l'instinct de Wren la pousse à prendre la fuite, Callum ne peut se rÊsoudre à abandonner sa famille humaine aux mains des assassins. Pour les Reboots, l’heure de la rÊbellion a sonnÊ‌ Auteur : Amy Tintera Éditeur : MsK - DÊjà paru

LE VOYAGEUR Le journaliste Cormac Easton est sÊlectionnÊ pour intÊgrer l’Êquipage de la première mission habitÊe en route vers les confins de l’espace‌ Il s’imagine dÊjà dans la peau d’un grand voyageur qui laissera une trace dans l’histoire de l’HumanitÊ — mais, une fois là -haut, rien ne se passe comme prÊvu ! Le capitaine de l’Ishiguro est le premier à mourir brutalement. La rÊaction du centre de contrôle est alors sans Êquivoque : la mission doit continuer à tout prix‌ Au fil du temps, cependant, les autres membres de la mission sont aussi victimes de divers accidents. Et Cormac va devoir dÊjouer en solo les mystÊrieux pièges de l’immensitÊ glaciale afin de survivre.

Ce roman de SF dĂŠroutant devrait ĂŠton-

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SEUL SUR MARS Mark Watney est l’un des premiers humains à avoir posÊ le pied sur Mars et il pourrait bien être aussi le premier à y mourir‌ Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coÊquipiers à Êvacuer la planète

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en catastrophe, Mark se retrouve seul, sans ressources et dans l’incapacitÊ de communiquer avec la Terre. IngÊnieux, habile de ses mains et incroyablement têtu, il va alors prendre son destin en main et affronter au jour le jour des problèmes en apparence insurmontables. Parviendra-t-il à dÊfier le sort? Le compte à rebours a commencÊ‌ Une fois le livre ouvert, on n’en dÊcolle plus et on suit avec dÊlectation les tribulations de ce Robinson CrusoÊ (version martienne) du XXIe siècle. Ce thriller survivaliste redonnerait la patate au pire des pessimistes ! Le tournage d’une adaptation cinÊmatographique devrait dÊbuter en novembre avec Ridley Scott aux commandes et Matt Damon dans le rôle de Mark Watney. (La sortie en salles est prÊvue pour le 2 dÊcembre 2015.)

Auteurs : Andy Weir - Éditeur : Bragelonne - DÊjà paru Livre

LE MAKING OF STAR WARS Grâce à l’accès illimitÊ aux archives de Lucasfilm dont l’auteur a bÊnÊficiÊ, Le making of Star Wars nous plonge dans les coulisses du tournage du premier volet de la trilogie originelle (devenu l’Êpisode IV).

Cet ouvrage nous offre trois cent soixante-douze pages de photos, de notes de production, d’anecdotes, de chiffres, d’entretiens perdus — mais aussi quarante-huit pages de bonus exclusifs, comprenant des storyboards inÊdits et les premières descriptions de George Lucas à propos de l'univers Êtendu. On y dÊcouvrira aussi moult informations : l’Êvolution de l’histoire et des personnages, des extraits des multiples versions du scÊnario, la naissance d’ILM, la difficultÊ de trouver un studio et les batailles budgÊtaires qui ont presque fait capoter le projet, les diffÊrentes Êtapes d’un casting Êpique, le tournage Êprouvant des extÊrieurs en Tunisie et enfin le dÊmÊnagement dans les Elstree Film Studios à Londres pour terminer les prises de vues. Ce livre rÊfÊrence sur Un nouvel espoir ravira aussi bien les non-

initiÊs que les fans inconditionnels‌ Textes : Jonathan W. Rinzler Éditeur : Akileos - 30 octobre

Lorsque ce message, a priori inoffensif, s’affiche sur le portable de Kaname Sudo, celui-ci a le malheur d’accepter l’invitation. Aussitôt mordu au cou par un serpent virtuel surgi de l’Êcran, il devient l’esclave d’un jeu impitoyable, le Darwin’s Game, vÊritable arène urbaine dans laquelle des participants interconnectÊs via un rÊseau social s’affrontent dans des duels à mort‌ Le lycÊen ne tarde pas à comprendre que, même s’il essaie de se soustraire au jeu, ses adversaires, attirÊs par l’appât du gain et le frisson du combat, sont prêts à tout pour le retrouver. Le Darwin’s Game est un jeu de mort implacable sur fond de bataille urbaine 2.0 !

Auteur : FLIPFLOPs - Éditeur : Ki-oon DÊjà paru

BD

CLONE — 2 DEUXIĂˆME GÉNÉRATION La vie parfaite du docteur Luke Taylor est devenue un vĂŠritable cauchemar le jour oĂš un de ses clones a dĂŠbarquĂŠ chez lui en sang.

Depuis, c’est un homme traquÊ — à la recherche de sa femme et de sa fille perdues. AidÊ par une organisation secrète, il va affronter une deuxième gÊnÊration de clones surentraÎnÊs, encore plus forts et sans pitiÊ. La mort est partout et pourrait arriver plus tôt que prÊvu pour lui. Le deuxième tome de ce thriller d'anticipation se rÊvèle toujours aussi efficace !

ScÊnario : Aaron Ginsburg, Wade McIntyre et David Schulner - Dessin : Juan Jose Ryp – Éditeur : Delcourt – Collection Contrebande - DÊjà paru

Documentaire

DEEPSEA CHALLENGE 3D En dehors du cinĂŠma, la grande passion de James Cameron, depuis sa plus tendre enfance, est la plongĂŠe sous-marine.

Avec ce documentaire, il nous fait revivre, comme si on y Êtait, les multiples pÊripÊties qui ont conduit à l’exploit qu’il a rÊalisÊ le 26 mars 2012 en atteignant le fond de la fosse des Mariannes (11034 m de profon-

Manga

DARWIN’S GAME (TOME 1)  Le joueur Kyoda demande votre aide.

Rejoignez, vous aussi, le Darwin’s Game et volez à son secours. 

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NOËL 2014 DVD, BD, LIVRES, CINÉ‌ NOTRE SÉLECTION deur maximale) à bord du Deepsea Challenger. Tout spÊcialement conçu avec de nouveaux matÊriaux (comme la mousse syntactique) afin de rÊsister à la terrible pression de 1103 bars existant à une telle profondeur, ce submersible rÊvolutionnaire a la forme d’une grande torpille verticale, 7,31 m de hauteur et pèse environ 11,5 t.

Une capsule, situÊe à son extrÊmitÊ infÊrieure, rassemblait les instruments scientifiques (bras manipulateur, perches supportant l’Êclairage et les camÊras 3D, système de libÊration de 50 kg de lest pour la remontÊe rapide vers la surface‌). Et c’est dans une sphère d’acier (d’une Êpaisseur de 6,35 cm et de 1,09 m de diamètre) qu’Êtait installÊ le poste de pilotage dans lequel Cameron Êtait assis, les genoux relevÊs.

ÊtÊ utilisÊes dans ce film. Hidden Universe propose de dÊcouvrir notre univers de manière totalement inÊdite, grâce à la technologie IMAX 3D, qui augmente la rÊsolution et la taille des images obtenues par ces puissants tÊlescopes. (Le scÊnariste et rÊalisateur Russel Scott a passÊ deux ans à la mettre au point.)

(En exclusivitĂŠ Ă La GĂŠode Ă partir du 15 octobre.)

Documentaire

HIDDEN UNIVERSE Hidden Universe prÊsente pour la première fois de spectaculaires et très rÊcentes images de l’Univers, prises par les tÊlescopes les plus puissants du monde comme le VLT (Very Large Telescope) et l’ALMA (Atacama Large Millimeter Array), tous les deux basÊs au Chili. À partir du point de vue extraordinaire de la base futuriste de l’ESO (European Southern Observatory), situÊe dans le dÊsert d’Atacama, c’est en compagnie de deux jeunes astronomes (Gregory Poole et Jonathan Whitmore) servant de guides que les spectateurs Êbahis vont dÊcouvrir les plus anciennes galaxies‌ Et admirer la naissance des Êtoiles au cœur de saisissants nuages de gaz et de poussière, être tÊmoins de la collision de deux galaxies avant de s’engager dans une promenade insolite à la surface de Mars et à celle du Soleil.

Des informations et images provenant du tĂŠlescope spatial Hubber ont ĂŠgalement

Berry), une astronaute de l’ISEA, tente de se rÊadapter à une vie normale auprès de son mari, John (Goran Viťnjić), un scientifique surdouÊ, et d’Ethan (Pierce Gagnon), leur jeune fils androïde.

Film

LE LABYRINTHE Quand Thomas (Dylan O’Brien) revient à lui, il est pris au piège avec d’autres garçons dans un labyrinthe gÊant dont le plan se modifie chaque nuit‌ Il n’a plus aucun souvenir du monde extÊrieur — à l’exception d’Êtranges rêves à propos d’une mystÊrieuse organisation, le W.C.K.D. En reliant des bribes de son passÊ aux indices qu’il dÊcouvre dans le labyrinthe, il espère trouver un moyen de s’en Êchapper.

Avant d’y arriver, les Blocards devront combattre les terrifiants Griffeurs, d’horribles crÊatures biomÊcaniques qui gardent les couloirs du labyrinthe. Ce sont des êtres biologiques auxquels des scientifiques ont greffÊ de dangereux Êquipements (comme des membres et des dards d’acier). Le Labyrinthe est en fait une adaptation du premier tome de L’Épreuve, la sÊrie de best-sellers pour la jeunesse de James Dashner‌ RÊalisation : Wes Ball - Avec Dylan 0’Brien, Kaya Scoledario - Sortie en France : le 15 octobre SÊrie

EXTANT De retour sur la Terre après avoir effectuÊ seule une mission de treize mois dans l’espace à bord de la Station spatiale Seraphim, Molly Woods (Halle

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En effet, en raison de la stÊrilitÊ de Molly et pour combler son besoin de maternitÊ, John a conçu Ethan, le premier prototype d'une future lignÊe de robots humains, les Humanichs. Alors qu’il se bat pour financer la suite de ses travaux, sa femme apprend qu’elle est mystÊrieusement tombÊe enceinte lors de sa mission en solitaire et que son sÊjour dans l’espace cache bien d’autres mystères‌ Extant est une sÊrie TV futuriste (crÊÊe par Mickey Fisher et coproduite notamment par Steven Spielberg) alliant drame familial, SF et thriller — dont l’action se dÊroule dans un avenir proche (dans une trentaine d’annÊes). La saison 1 (treize Êpisodes de 42 minutes) sera diffusÊe sur M6 à partir du 29 septembre.

SĂŠrie

FALLING SKIES (SAISON 3) La saison 3 de Falling Skies reprend sept mois après l’arrivÊe de la 2e division à Charleston. Tom (Noah Wyle) a ÊtÊ Êlu prÊsident par intÊrim de New Charleston mais doit continuer à se battre pour la survie de l’HumanitÊ.

La rÊsistance se retrouve dÊsormais face à un ennemi devenu plus ingÊnieux, plus prÊsent et toujours plus impitoyable — mais la 2e division a repris le dessus depuis qu’elle s’est alliÊe avec de puissants aliens dissidents. Cette sortie vidÊo, disponible en DVD et Blu-ray, s’accompagne de divers bonus (Deuxième lecture avec Wil Wheaton ; Poète guerrier : la crÊation du personnage et du caractère de Cochise ; Karen : le chef suprême de la porte à côtÊ ; des documentaires

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lier Jedi), Hera (une pilote Twil'ek hors pair), Sabine (une artiste explosive), Zed (le gros bras de service) et Chopper (un droïde astromÊcano). À bord de leur vaisseau, le Ghost, ils vont affronter les reprÊsentants du côtÊ obscur de la Force. Star Wars Rebels — PrÊmices d'une rÊbellion nous raconte le dÊbut de leurs aventures et permet de faire leur connaissance. Ce DVD comprend en bonus quatre courts mÊtrages et un minireportage. Éditeur : Disney DVD/BR

et les coulisses des Êpisodes). Pour ceux qui auraient manquÊ tout ou partie des deux premières saisons, un coffret regroupant l’intÊgralitÊ des trois saisons est Êgalement disponible. Éditeur : Warner Home Video

blĂŠmatiques engendrĂŠes par les interfaces homme-machine.

L’histoire, qui se dÊroule bien avant celle du film originel de Mamoru Oshii, nous raconte les dÊbuts de Matoko Kusanagi — The Major — et la façon dont cette mystÊrieuse jeune fille au tempÊrament glacial, qui a jadis appartenu à une unitÊ secrète de l’armÊe japonaise et possède un corps cybernÊtique, a rejoint la section 9‌ Un coffret DVD/Blu-ray regroupant les deux premiers films (Ghost Pain et Ghost Whispers) rÊalisÊs par Kazuchika Kise est dÊjà disponible. Quant à la sortie vidÊo des deux autres (Ghost Tears et Ghost Stands Alone), elle est prÊvue pour le premier trimestre 2015. Éditeur : @Anime Blu-ray

COFFRET ALIEN ANTHOLOGIE (ÉDITION LIMITÉE TRENTE-CINQUIĂˆME ANNIVERSAIRE) Pour cĂŠlĂŠbrer le trente-cinquième anniversaire de la sortie d’Alien, le huitième passager, vient de paraĂŽtre une ĂŠdition collector exceptionnelle‌

GHOST IN THE SHELL: ARISE Ghost in the Shell : Arise est un ensemble de quatre films d’animation (toujours confiÊs à Production I.G., le prestigieux studio japonais) qui apportent une nouvelle pierre à l’univers de Ghost in the Shell, plus que jamais en proie aux pro-

Elle inclut les deux versions (cinÊma et director’s cut ou version longue) des quatre volets (Alien, le huitième passager; Aliens, le retour; Alien³; Alien, la rÊsurrection) de la saga en Blu-ray, le tout agrÊmentÊ de bonus (commentaires audio, scènes coupÊes‌) et de goodies exclusifs (le comic original en anglais, des miniposters du film, des cartes de collection inÊdites reprenant des œuvres de H.R. Giger) et prÊsentÊ dans un superbe packaging inspirÊ par le style du crÊateur des XÊnomorphes. Éditeur : 20th Century Fox Home Entertainment

Animation

STAR WARS REBELS — PRÉMICES D'UNE RÉBELLION Star Wars Rebels est une nouvelle sÊrie animÊe dÊrivÊe de Star Wars dont l’action, situÊe entre les Êpisodes III et IV de la saga, se dÊroule à une Êpoque oÚ l'Empire galactique a Êtendu son emprise‌ Sur une lointaine planète occupÊe par les forces impÊriales, quelques habitants s’allient pour lutter contre l'Inquisiteur et ses armÊes de Stormtroopers. Six d’entre eux rejoignent la rÊbellion: Ezra (un jeune homme sur lequel le pouvoir de la Force est sans limite), Kanan (un ancien cheva-

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NEWSCINÉMA INTERSTELLAR VOYAGE DANS L’INCONNU

Après avoir successivement exploré les méandres de la mémoire (Memento), les dessous de la magie (Le prestige), le « côté obscur » de Bruce Wayne (The Dark Knigh Trilogy) et le subconscient des puissants — pour leur dérober leurs secrets — (Inception), Christopher Nolan nous convie avec Interstellar à un voyage épique vers d’autres galaxies — à la recherche d’un havre de paix où l’Humanité pourrait définitivement s’installer…

Terre, rien ne l’oblige à y mourir » et « la mort de la Terre ne signifiera pas notre mort à tous »…

Grâce la récente découverte d’un trou de ver permettant de parcourir des distances astronomiques en relativement peu de temps, le voyage interstellaire offre un mince espoir de réussite. On met alors en chantier un vaisseau spatial capable de traverser cette faille dans l’espace-temps pour se rendre dans une autre galaxie, en espérant y trouver une planète habitable.

Un équipage de volontaires est alors recruté.

LA LOI DE MURPHY L’intrigue se focalise principalement sur le personnage de Cooper (Matthew McConaughey) qui a été choisi pour effectuer la plus grande mission que l'Humanité ait jamais entreprise. Il se trouve que cet ingénieur (et pilote qualifié) est aussi le père de deux enfants — Tom et Murphy — qu’il a élevés seul depuis le décès de sa femme… Il va se résoudre à les quitter, bien à contrecœur, et à envisager la possibilité de ne jamais rentrer, vu les étranges phénomènes qu’il ne manquera pas de rencontrer ! Mais comme il le dit à sa fille, lorsqu’elle lui demande pourquoi il lui a donné un prénom qui porte malheur : « La loi de Murphy ne signifie pas que quelque chose de mauvais va se passer, cela signifie que tout ce qui peut arriver arrivera… »

L’ÉTOFFE DES HÉROS L’action se déroule dans un avenir proche : notre bonne vieille planète y est menacée d’un désastre écologique sans précédent, résultant des changements climatiques. La population mondiale est

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confrontée à une terrible pénurie alimentaire, la Terre est à bout de souffle et il est déjà trop tard pour la sauver… Il faut trouver rapidement une autre planète où les humains pourraient s'installer durablement car si « l'Homme est né sur la

UNE SF EN QUÊTE DE RÉALISME Christopher Nolan avoue être un grand fan de films de SF (en évoquant spécialement 2001 : A Space Odyssey, Star Wars et Blade Runner). Et le scénario d’Interstellar, qu’il a une fois encore coécrit avec son frère Jonathan, s’inspire majoritairement des travaux de Kip S. Thorne — un éminent physicien états-unien, théoricien et professeur à Caltech, réputé pour ses apports cruciaux à la physique, l’astrophysique et surtout au domaine de la gravitation. Thorne (également producteur exécutif et consultant sur ce film) est

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par Josèphe Ghenzer

TROUS NOIRS ET DISTORSIONS DU TEMPS Kip S. Thorne a été l'un des acteurs privilégiés d'une quête grandiose de près de trente années, qui l’a amené à comprendre l'héritage transmis par Einstein (la théorie de la relativité générale et ses étonnantes prédictions concernant l'Univers), à découvrir où et comment ladite relativité échoue et à découvrir ce qui la remplace alors…

Cooper (Matthew McConnaughey) part à la découverte d'autres mondes… — À droite…

Cooper doit quitter ses enfants Tom et Murphy pour se lancer dans le premier voyage interstellaire de l'Histoire…

connu pour avoir exploré la théorie de la relativité générale d’Einstein et avoir affirmé, d'après ses recherches, qu’il serait possible de voyager dans le temps grâce aux fameux trous de ver…

Plutôt que de recourir à une pléthore d’effets spéciaux numériques, Nolan a préféré faire construire son vaisseau spatial sur le plateau et tourner certaines scènes d'intérieur à la façon d'un documentaire. À cet effet, l'équipe technique a été chargée d’installer des moniteurs géants qui diffusaient, à travers les hublots du vaisseau, ce que les personnages étaient censés y voir, afin de renforcer le réalisme et d’aider les comédiens à s'immerger dans leurs personnages.

Le tournage a démarré dans l’Alberta, au Canada, avant de se poursuivre dans dif-

férents endroits : en Floride (à Fort Macleod), dans le sud de l’Islande pendant deux semaines et à Los Angeles pendant cinquante-quatre jours. Et afin de mieux plonger le spectateur dans ce voyage interstellaire, Nolan a utilisé un savant mélange de format 35 mm anamorphique et d’IMAX. (Le film devrait sortir dans nos salles le 5 novembre.)

Un vaisseau spatial a été construit pour découvrir des mondes lointains et y trouver un nouvel Éden…

En 1987, il a coécrit avec Michael Morris un article intitulé Wormholes in spacetime and their use for interstellar travel : A tool for teaching general relativity. Il y avance que le voyage dans le temps serait possible par de petites courbures dans l'espace, appelées « trous de ver ».

D’après lui, nous sommes encore à quelques décennies de savoir si le voyage dans le temps est vraiment possible mais suppose que ces trous de ver, comme il les envisage, existent et « qu'il ne serait pas difficile pour une civilisation très avancée d’utiliser un trou de ver traversable pour en faire une machine à voyager dans le temps »…

Dans le livre Black Holes and Time Warps : Einstein’s Outrageous Legacy, il entraîne le lecteur dans un labyrinthe d'objets exotiques (trous noirs, naines blanches, étoiles à neutrons, ondes gravitationnelles, trous de ver et machines temporelles). Et suit, pas à pas, l'histoire de ces découvertes scientifiques qui ont toutes été annoncées par la théorie de la relativité (Einstein en personne ne croyait même pas à certaines d’entre elles). Il y retrace les efforts qui ont mené à la compréhension des objets les plus mystérieux de l'Univers — en particulier les trous noirs — et détaille dans le dernier chapitre les différentes utilisations des trous de ver, notamment comme un moyen de voyager dans le temps…

Kip S. Thorne, Trous noirs et distorsions du temps — L’héritage sulfureux d’Einstein (Flammarion – Collection Champs sciences).

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NEWSjeux vidĂŠo

vet par Cyril Dre

Une moisson riche en robots, un titre historique — dans tous les sens du terme — et une nouvelle Êtoile‌ Voici l’actualitÊ bouillonnante de cette rentrÊe (plus que jamais) vidÊoludique !

HYRULE WARRIORS DÊcidÊment, après avoir proposÊ une version  Gundam  (cf. le prÊcÊdent numÊro de Planète Robots), Dynasty Warriors n’en finit plus de se dÊcliner‌ Mais là , on a visÊ haut‌ On pourrait même dire que c’est un exploit car Koei, son Êditeur, a vÊritablement conquis le Graal — soit l’une des deux franchises les plus imprenables du jeu vidÊo : Zelda ! (L’autre Êtant — vous l’aurez devinÊ — Super Mario.) C’est d’autant plus Êtonnant que l’univers de Dynasty Warriors (un jeu de baston aussi fun que bourrin dans lequel on trucide des millions d’adversaires par paquets de douze) n’a pas grand-chose à voir avec l’esprit qui règne dans les jeux d’aventure de la sÊrie de Nintendo.

Dans Zelda, on donne rÊgulièrement des coups d’ÊpÊe pour rÊcupÊrer quelques rubis, mais rien à voir avec le gÊnocide virtuel des Dynasty‌ Mais bizarrement, la mayonnaise a pris et la frÊnÊsie destructrice du jeu d’origine fonctionne presque aussi bien avec l’habillage du monde de Zelda. Car les personnages de la sÊrie mythique de Shigeru Miyamoto, l’univers de Link et celui de la princesse Zelda introduisent quelques petites subtilitÊs dans la trame de Dynasty Warriors (comme l’utilisation des armes et des accessoires — arc, boomerang, crochet, etc. — elle se rÊvÊlera capitale si l’on veut venir à bout des boss cÊlèbres comme Ganondorf).

DÊlicieusement idiot mais totalement jouissif, Hyrule Warriors procure donc à Dynasty Warriors le soupçon de charisme qui manquait à ses personnages, tout en conservant son essence propre.

Bref, un mariage parfaitement rĂŠussi !

Hyrule Warriors (Wii U) Éditeur : Koei Tecmo

#DRIVECLUB C’est un tsunami de jeux de course qui va dÊferler d’ici NoÍl sur les consoles (The Crew, Forza Horizon 2, Project Cars, F1 2014‌). Le premier à dÊgainer — et pas des moindres — c’est #DriveClub !

Très orientÊ online, mais parfaitement jouable en solo, cette nouvelle franchise mise sur le principe d’un club auto virtuel. Vous crÊez votre club avec ses couleurs — en choisissant les peintures de carrosserie qui seront communes à tous les membres — et vous invitez vos meilleurs amis à y adhÊrer‌

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HYRULE WARRIORS Ensuite, soit vous dĂŠcidez de rouler seul dans votre coin en disputant des centaines de courses pour grimper dans la hiĂŠrarchie et finir le jeu, soit vous jouez connectĂŠ avec vos amis pour affronter en ĂŠquipe les autres clubs. Cela paraĂŽt un dĂŠtail, mais ce concept de ÂŤ club contre club Âť est assez original et fait souffler un vent de fraĂŽcheur qui pourrait faire de #DriveClub un futur classique.

(Les meilleurs clubs seront ceux qui rÊuniront plusieurs joueurs de même niveau dans l’excellence — il ne suffira pas d’avoir un leader Êcrasant tous les autres.)

CôtÊ conduite, la surprise est excellente car sans atteindre le rÊalisme d’un Gran Turismo ou d’un Forza, le niveau relève du jamais-vu (pour un jeu de course sur route ouverte). Très loin d’un Need for Speed par exemple — totalement arcade‌ Mais ce qui entraÎne vraiment l’assuÊtude, c’est la combativitÊ des adversaires en mode Solo ! Portière contre portière, il faut  jouer des coudes  tant les autres pilotes, sous le contrôle de l’ordinateur, sont accrocheurs‌ La gestation difficile de #DriveClub et un lancement maintes fois retardÊ avaient fait craindre le pire — bien à tort ! #DriveClub (PS4) Éditeur : Sony Computer Entertainment

Et aussi‌ SUPER SMASH BROS. 3DS Super Smash Bros. est l’une des licences les plus rentables de Nintendo. Il s’agit en effet d’un jeu de combat à part‌ DÊjà par son casting : une bonne partie des personnages des diverses sÊries à succès du constructeur et Êditeur japonais y figurent (Mario, Zelda, Kirby, Metroid, les Pokemon‌). Et même — c’est la nouveautÊ — des Êditeurs de lÊgende comme Capcom ou Bandai Namco avec Megaman et Pac-Man. (Les amateurs de Super Smash Bros. vont être aux anges : cette version 3DS n’entame en rien les fondamentaux de la sÊrie.)

Super Smash Bros. 3DS (Nintendo 3DS, Wii U)

THE EVIL WITHIN Les jeux d’horreur comme Resident Evil ne font plus trop recette‌ Cela signale probablement la fin proche de la mode des zombis mis à toutes les sauces (The Last of Us de Naughty Dog aurait-il un titre prÊmonitoire ?). Toutefois, The Evil Within est une nouveautÊ qui fait beaucoup parler d’elle. Il faut dire que c’est l’œuvre du maÎtre Shinji Mikami, le crÊateur de Resident Evil. L’atmosphère a ÊtÊ particulièrement travaillÊe dans ce jeu — pour vous faire bondir et hurler manette en main tout au long des parties‌Dans votre salon, personne ne vous entendra hurler !!!

The Evil Within (PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360, PC)

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