PLANÈTE
ROBOTS
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LA 3D SANS LUNETTES ! MAI - JUIN 2015 - NUMÉRO 33
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JESSIKO A DIX ANS ET NAGE DANS LE GRAND BAIN
La strati
NotrE DossiEr
UNE RÉVOLUTION
AUTOMOBILE
L'iMPrEssioN
BUDDY
3D
L 11849 - 33 - F: 5,90 € - RD
UN NOUVEAU ROBOT COMPAGNON
COMMENT fONCTIONNE-T-ELLE ? POURQUOI fAIRE ?
BLEEN
KiVa
RÉVOLUTION
LA NOUVELLE RECRUE
HOLOGRAPHIQUE ?
D'AMAzON !
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 Que se passera-t-il lorsque l'on aura la possibilitÊ de se faire opÊrer pour enlever ses yeux corrects afin de les remplacer par des yeux artificiels, plus puissants?  Planète Robots ÉditÊ par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com RÊdacteur en chef : FrÊdÊric Boisdron boisdron@planeterobots.com RÊdacteurs : Simona d'Attanasio, RÊmi Baldy, Coralie Baumard, Me Alain Bensoussan, Christelle Bloc, Yanne Boloh, Christelle Boudet, StÊphane Bonnard-Cantegreil, Alain Clapaud, Fleur Brosseau, Nicolas Denis, AurÊlie Gallois, Josèphe Ghenzer, Darine Habchi, GaÍlle Michineau, Joe Pillow, Philippe Roussel, Screetch, Richard Seltrecht, CÊdric Vasseur, Nicolas Vimard et MÊlanie Yèche. SecrÊtaire de rÊdaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com Responsable publicitÊ : CÊdric CÉLESTIN c.celestin@planeterobots.com +33 (0)146 250 525 Š 2 015 Les Éditions d'Acamar DÊpôt lÊgal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 ImprimÊ en Italie La rÊdaction n’est pas responsable de la perte ou la dÊtÊrioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressÊs pour apprÊciation. La reproduction, même partielle, de tout matÊriel publiÊ dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idÊe, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une sociÊtÊ, une association, un particulier, vous dÊsirez nous soumettre un communiquÊ ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'Êcoute de vos propositions et de vos candidatures pour intÊgrer notre Êquipe. contact@planeterobots.com
Colin Anglle, cofondateur d'iRobot (2009, dans Planète Robots n°1)
Êdito Depuis que je me passionne pour la robotique, j'ai rÊgulièrement eu des conversations sur le thème des robots avec des personnes qui n’y sont pas forcÊment sensibilisÊes. J'essaie de donner une image positive desdits robots et des nouvelles technologies que l'on explore dans ce magazine, parce que j'ai la conviction que si l'on exploite correctement toute cette technologie, on pourra bâtir un monde meilleur. Or, je m’aperçois que le dÊsamour entre le public et ces technologies qui leur semblent futuristes est souvent consommÊ. Peur du changement ? Probablement‌ Mon grand-père, nÊ en 1907, ne voulait surtout pas manger de la nourriture qui serait passÊe par un congÊlateur ou un microondes. Il diabolisait toute technologie qui avait ÊtÊ inventÊe au-delà des annÊes 1960. Il Êtait pourtant très lucide — mais d'une gÊnÊration dÊpassÊe par les changements nombreux de la vie de tous les jours qui s'Êtaient produits depuis sa naissance. Et mon grand-père a frisÊ le centenaire, il en a vu passer‌ Nous nous imprÊgnons de notre entourage matÊriel, de nos habitudes, de nos conforts des premières dÊcennies de notre vie et toute idÊe de changement profond fait peur, c'est tout simplement logique ! Depuis deux cents ans et encore plus ces dernières dÊcennies, tout s'est accÊlÊrÊ malgrÊ la prÊdiction de Charles H. Duell, du Bureau fÊdÊral des brevets Êtats-uniens en 1899 :  Tout ce qui peut être inventÊ l'a ÊtÊ‌  Les prochaines annÊes devraient même multiplier ces avancÊes technologiques. La robotique, l'impression 3D, la dÊmocratisation de l'industrie spatiale ou l'allongement considÊrable de notre espÊrance de vie vont exploser, ouvrant des perspectives encore aujourd'hui inenvisageables et inimaginables. Nos gÊnÊrations et celles qui vont suivre vont connaÎtre des rÊvolutions dans leur quotidien de plus en plus souvent. Il faudra tout rÊapprendre de notre monde, tout le temps, pour ne pas nous voir submergÊs comme le fut mon grand-père. Nous sommes dÊjà de l'ancien monde !‌ ■FrÊdÊric
Boisdron
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50% de rÊduction sur le billet d’entrÊe GRAND PUBLIC/ETUDIANT le vendredi 3 juillet, sur prÊsentation du magazine n°34
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ÇA VIENT DE SORTIR
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Izac, un robot léger et polyvalent destiné aux PME-PMI MC Robotics est une jeune société française basée à Besançon, qui conçoit et réalise en interne des solutions de robotique industrielle.
Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. Le droit des robots — Déclarer les robots? Les conséquences de l’IA sur la responsabilité… Les outils avancés de cuisine méritent-ils d’être appelés des « robots » ? Nous parlons souvent de robots de cuisine — mais sont-ce vraiment des robots ?
ROBOTS À L'ÉCOLE
Buddy, un nouveau robot compagnon Blue Frog Robotics dévoile un nouveau robot à destination des familles. Laurent Latorse Portrait d'un roboticien engagé. Stäubli Robotics, des hommes et des robots Stäubli propose désormais des cobots à son catalogue.
RECHERCHE ROBOTIQUE
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La brique EVB pour LEGO Mindstorms Vous vous sentez à l'étroit dans la brique EV3 de LEGO ? La brique EVB sera peut-être votre salut ! Focus sur l’engagement des cursus de formation Un focus sur le master en robotique SRI (Systèmes robotiques et interactifs) de l’UPSSITECH de Toulouse.
Jessiko a dix ans et nage dans le grand bain Les robots poissons de Robotswim nagent à l’Aquarium de Paris.
ÉVÉNEMENTS
ROBOTS LUDIQUES
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Robots pour être vrai Les robots mis à nu dans une expo. Olympiades FANUC Quand la robotique industrielle s’échauffe. La première réunion de l’Association du droit des robots Favoriser les échanges en matière de réglementation. Journée de la mobilité innovante La région Auvergne, championne dans le domaine de la voiture autonome. La First LEGO League à Meudon Meudon organisait pour la quatrième fois sa Robot Party.
NOTRE DOSSIER : L'IMPRESSION 3D
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Impression 3D… Comment fonctionne-t-elle ? Le principe de fonctionnement des principales technologies d'impression 3D. L'impression 3D, pourquoi faire ? Vous avez une imprimante 3D — mais qu'en faire ? La Strati de Local Motors, une révolution automobile Construire sa propre voiture dans son garage, une application de l'impression 3D.
ROBOTS DE SERVICES
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Infinium-Serve, les drones s’invitent au restaurant… Une société veut commercialiser des drones serveurs pour les restaurants. OSHbot, un robot d'aide à la clientèle Fellow Robots présente l’OSHbot, un robot conseiller de vente polyvalent. Cyc, l'avenir de l'Intelligence artificielle ? Cyc cherche à développer une Intelligence artificielle capable de reproduire des réflexions logiques proches de celles qui sont émises par le cerveau humain.
INNOVATIONS DU FUTUR
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Des femmes dans la robotique Le monde informatique a des tendances machos… Et si la robotique rétablissait une certaine parité ? Quinze mille nouveaux employés ultrarapides et infatigables chez Amazon ! Amazon se dote de robots Kiva pour automatiser une partie des tâches de ses entrepôts. Athena, le premier robot à voyager en classe éco ! Comment transporter un humanoïde dans un avion ? Dans la soute ou sur un siège passager ?
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La 3D sans lunettes, c’est géant ! La TriLite, une nouvelle technologie pour rendre lisible des images 3D sans avoir besoin de lunettes. Bleen, révolution holographique ou leurre technique ?… Une start-up prétend apporter l'holographie dans nos foyers mais des doutes persistent... Curiosity poursuit ses pérégrinations sur le sol martien Plus de deux ans après son arrivée sur Mars, Curiosity continue de faire des découvertes. Le Solar Impulse 2 prend son envol Un véritable laboratoire technologique volant. HAPS Zephyr d'Airbus À la conquête de la stratosphère ! Aeroscopia Un chantier colossal pour des avions d’exception. News Concepts Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants. News Gadgets Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise…
CAHIER TECHNIQUE
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ROBOTS AU TRAVAIL
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Mezza, un robot de médiation Dans le cadre d’une exposition, une bibliothèque rennaise met un robot animal à la disposition des adolescents…
L’architecture à subsomption : de la théorie à la pratique. Première partie : les motivations à la base d’une approche révolutionnaire du contrôle des robots.
ROBOTS & MÉDIAS
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News Médias Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège ! Cinéma Ex Machina et Avengers, l'ère d'Ultron Sogeti High Tech Labs, l’incorporation dans les usines du futur 4.0 L'invasion de la réalité augmentée commence…
Sommaire
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NEWS mai / juin 2015
Retrouvez-nous sur notre site : www.planeterobots.com
Robots
Mon Roomba n'aspire plus !… La firme iRobot a sorti le Create 2, un robot programmable en Python ou en Scratch, destiné aux étudiants en robotique et aux développeurs. Il est doté d’un niveau de complexité adaptable aux capacités de l’utilisateur et un port USB permet de le connecter à un ordinateur. On peut gérer les sons qu'il émet, ses déplacements et ses comportements. Et s'il a la forme d'un robot aspirateur, il n'aspire pas… Il est également possible de le programmer à partir d'un mini-ordinateur Raspberry Pi ou d'un circuit Arduino, de le transformer en système de surveillance, en robot DJ ou en plate-forme de light painting. (Ces trois projets sont déjà partagés sur un espace dédié.) Le Create 2 est livré avec une base de chargement, un transformateur et des câbles (pour la connexion à l’ordinateur). Et iRobot fournit en sus des fichiers pour imprimante 3D capables de fabriquer de nouvelles pièces — comme un bac à poussière plus grand. Ce robot est pour l'instant disponible aux États-Unis au prix de 200 $. ◗ Pour en savoir plus : www.lesnumeriques.com
Ian, un robot karatéka Ian pèse 150 kg et mesure 1,90 m. Cette stature impressionnante ne l'empêche pas de se percher sur une pile de blocs de ciment et d'y recréer la célèbre position de la grue du film The Karate Kid. C’est un robot Atlas développé par Google : il est lent mais tout de même capable de réaliser des figures d'arts martiaux… Équipé de vingt-huit joints à transmission hydraulique, de deux caméras et d'un télémètre laser, Ian sait déjà conduire ou déplacer des objets très lourds, se déplacer sur des terrains accidentés grâce à ses deux jambes et ses deux bras complètement autonomes. Les chercheurs se sont d’ailleurs inspirés deThe Karate Kid pour mettre en place ses mouvements. Ce robot devrait remplacer les humains dans les zones dangereuses. (Il reprend d’ailleurs l’apparence d'un ancien prototype de Boston Dynamics créé en 2013 et qui portait le nom de Petman. Cette entreprise a d’ailleurs été rachetée par Google en décembre 2013.) ◗
Apprendre en regardant la télé En utilisant la programmation par l'apprentissage, les informaticiens boostent la prochaine génération de robots au moyen d’un régime de vidéos en ligne. Car les programmes d'apprentissage absorbent rapidement de grandes quantités de données et en tirent des leçons. Le Web constitue un trésor pour ce type de données et les chercheurs en IA vont au-delà des images fixes. Ceux de l'université du Maryland ont créé un logiciel d'apprentissage à l’aide de quatre-vingt-huit vidéos culinaires choisies sur YouTube. Il a appris à identifier des tâches simples et les commandes correspondantes pour un bras de robot. En pratique, le programme isole les mains dans la vidéo et leur fait correspondre l'une des six positions de saisie puis prend en compte les objets attrapés et les classe pour finalement identifier l'action associée à la commande d'exécution. Pour améliorer la précision, le programme calcule l'action la plus probable en étudiant les mots cités dans la vidéo. (Cette technique pourrait rendre l'apprentissage des robots plus rapide et plus facile.) ◗
Aiko Chihira, un robot troublant… Toshiba a présenté un prototype d’humanoïde hyperréaliste, capable de parler anglais, japonais, en langue des signes et qui a vocation à devenir un robot de services. C'est une version féminine qui s’appelle Aiko Chihira — dotée d’une batterie, d’un sourire chaleureux, de petits clignements d'yeux et d’une peau en silicone — et souffre d’une légère fixité du regard. Elle est sortie du labo au mois d’octobre et a fait sa première sortie internationale à l'occasion du CES 2015, en janvier, à Las Vegas. Ce n’est encore qu’un prototype et son constructeur veut la commercialiser d’ici 2020 comme robot de communication et de services à domicile… Toshiba a développé un algorithme pour coordonner les mouvements des quarantetrois actionneurs du robot, placés dans ses articulations, ce qui explique la fluidité de sa cinématique. La prochaine étape consistera à implémenter la synthèse et la reconnaissance vocale ainsi que d’autres capteurs. Toshiba développe cet humanoïde en collaboration avec l’université d’Osaka et les Instituts de technologie de Shibaura et de Shōnan. ◗
Vous cherchez un job ? Il est certainement sur www.planeterobots.com 06
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Droit&robotique
LE DROITDES ROBOTS
REPENSER LES LOIS DE LA ROBOTIQUE D’ISAAC ASIMOV Comment crÊer un environnement rÊglementaire et juridique protecteur sans entraver l'innovation? Le projet RoboLaw ouvre la voie‌ nÊcessaire ou si les problèmes posÊs par les technologies robotiques peuvent être traitÊs dans le cadre des lois existantes. (Le premier chapitre est une introduction à la relation entre la rÊglementation et la robotique et l'interaction entre le droit, la science et la technologie.) La robotique couvre un vaste domaine et les technologies robotiques diffèrent les unes des autres selon la nature spÊcifique du robot considÊrÊ, le niveau d'autonomie, la tâche effectuÊe, le domaine d'application et le type de relation Êtablie avec des êtres humains. Le terme robot abrite un Êventail d'appareils tous plus divers les uns que les autres — des robots mÊdicaux aux aspirateurs en passant par les prothèses. Or des règles strictes de sÊcuritÊ des produits peuvent dÊcourager le dÊveloppement de prothèses et d'exosquelettes avancÊs. Une approche au cas par cas a ÊtÊ adoptÊe et quatre applications technologiques ont ÊtÊ examinÊes en profondeur dans le rapport: vÊhicules autonomes, robots chirurgicaux, prothèses et robots de soins. Chacune de ces applications est abordÊe d’un point de vue technologique, Êthique et juridique selon une approche comparative, avec des recommandations à l’intention des dÊcideurs politiques. RoboLaw rÊflÊchit aux lois du futur concernant la robotique. Ici, un robot industriel FANUC R-1000iA.
ROBOLAW: UN PROJET STRATÉGIQUE POUR LE MARCHÉ EUROPÉEN RoboLaw, un consortium d'experts en droit, ingÊnierie et philosophie, a publiÊ en septembre dernier les rÊsultats de ses dÊlibÊrations : les Lignes directrices sur la rÊglementation de la robotique prÊsentÊes lors d'une session consacrÊe aux affaires juridiques du Parlement europÊen1. Ce rapport de plus de deux cents pages analyse en profondeur les questions Êthiques et juridiques soulevÊes par les applications robotiques, afin de fournir aux rÊgulateurs
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europÊens et nationaux les lignes directrices en la matière. Les technologies Êmergentes dans le domaine des biorobotiques ont une incidence sur les systèmes juridiques nationaux et europÊens. Elles bouleversent les catÊgories et les qualifications juridiques traditionnelles. Après une analyse complète de l'Êtat de l'art de la rÊglementation relative à la robotique dans les diffÊrents systèmes juridiques qui existent dans le monde, ce rapport tente de rÊpondre à la question de savoir si une nouvelle rÊglementation est
UN CADRE JURIDIQUE ET DES PRINCIPES FONDAMENTAUX COMMUNS Le rapport donne un aperçu gÊnÊral de la façon dont les droits fondamentaux sont remis en cause par les technologies robotiques. Il analyse le concept de l'amÊlioration humaine par la robotique, les profondes consÊquences pour notre conception de ce que cela signifie d'être humain, et comment les technologies peuvent être conçues de manière à sauvegarder les valeurs sociales fondamentales. Sur la notion des capacitÊs humaines, l’Êtude montre de quelle manière ces dernières peuvent être affectÊes par l'Êvolution
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r Le Robot-Coupe, un des premiers robots de cuisine — crÊÊ par le Français Pierre Verdun dans les annÊes 1960.
LES OUTILS AVANCÉS DE CUISINE MÉRITENT-ILS D’ÊTRE APPELÉS DES
ÂŤ ROBOTS Âť ?
Depuis son invention en 1920 par l’Êcrivain tchĂŠcoslovaque Karel ÄŒapek, le terme ÂŤ robot Âť est utilisĂŠ pour dĂŠsigner des objets très diffĂŠrents. Que peuvent avoir de commun un humanoĂŻde et un appareil mĂŠnager multifonction ? Quels sont les critères permettant d’identifier un robot ? Entre dĂŠfinitions des dictionnaires et avis des spĂŠcialistes, essayons de nous forger une opinion‌ Il y a de fortes chances que vous ayez dĂŠjĂ utilisĂŠ un de ces engins magiques dans votre cuisine — un de ces appareils ĂŠlectriques ÂŤ combinables avec divers accessoires permettant d'effectuer diffĂŠrentes opĂŠrations culinaires Âť (Larousse.fr). Chez moi, oĂš habitent de gros consommateurs de tiramisu, l’utilisation de la fonction mixeur/batteur de ces machines est une obligation pour ĂŠviter d’attraper des crampes au poignet, Ă force de fouetter des Ĺ“ufs et du mascarpone‌ Et en fonction du budget et de l’espace qu’on souhaite leur dĂŠdier, ces appareils peuvent aussi couper, râper, ĂŠmincer, hacher, presser, pĂŠtrir, cuisiner et mĂŞme parler ! S’agit-il donc de robots ?‌ LE ROBOT DE CUISINE, DES ORIGINES Ă€ NOS JOURS La dĂŠsignation robot mĂŠnager semble utilisĂŠe de manière impropre puisqu’il s’agit d’appareils non
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autonomes, contrairement aux  vrais  robots qui sont censÊs effectuer des tâches de manière autonome. Si l’on compare diffÊrentes dÊfinitions, on retrouve plus ou moins les mêmes termes. Comme on l’Êvoquait prÊcÊdemment, un robot de cuisine (ou robot mÊnager) est un appareil Êlectrique qui fonctionne avec de l’ÊlectricitÊ et
peut avoir plusieurs fonctions, afin d’effectuer des opÊrations visant à rÊaliser des prÊparations culinaires‌ L’interchangeabilitÊ des accessoires et la polyvalence des fonctionnalitÊs selon les marques et les modèles sont des aspects fondamentaux qui permettent de les distinguer par exemple des simples mixeurs. Si l’on jette un coup d’œil au passÊ, on constate que l’appellation  robot  apparut en 1970 lorsqu’un Français, Pierre Verdun, crÊa une entreprise baptisÊe Robot-Coupe pour commercialiser les premiers prÊparateurs culinaires destinÊs au grand public. (Dans les annÊes 1970, la robotique Êtait encore un rêve à rÊaliser. Les premiers processeurs d’Intel Êtaient en cours de fabrication et les premiers robots industriels programmables prenaient place dans les usines de General Motors‌) L’objectif (et le point fort) de ces machines de cuisine : faire gagner du temps dans l’exÊcution des tâches rÊpÊtitives
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Le Buddy dans la dernière version de son design…
BUDDY
UN NOUVEAU ROBOT COMPAGNON
Blue Frog Robotics dévoile aujourd’hui le Buddy, le R2-D2 des temps modernes. Il sera en prévente sur Kickstarter en juin 2015…
BUDDY, LE PREMIER ROBOT COMPAGNON 100 % FRANÇAIS Résultat de plusieurs années de recherche, ce nouveau-né de la robotique, conçu en France, est un concentré de technologie. Le Buddy est un robot social et d’assistance. Il propose une large gamme d’applications et d’accessoires. Son design et ses capacités devraient séduire le plus grand nombre… C’est aussi le premier robot autonome conçu pour le grand public et d’un prix accessible à tous (500 €). Grâce à ses services, il rendra la vie de ses propriétaires plus facile et répondra à des préoccupations de société majeures comme le vieillissement de la population et l’éducation. UN ROBOT FAMILIAL… Le Buddy peut veiller sur votre domicile en votre absence en se connectant avec le système domotique pour plus de confort et de sécurité. Il peut aussi centraliser l’agenda de toute la famille. Capable de faire des suggestions, des rappels ou d’envoyer des alertes, il prend aussi le relais auprès de vos enfants en leur racontant (par exemple) une histoire le soir au moment du coucher ou même en leur faisant réviser les tables de multiplication. Et à l’école, ce robot devient un nouvel outil pédagogique. Il offre un modèle d’apprentissage ludique et inédit pour initier dès leur plus jeune âge
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les enfants au monde des technologies numériques. Mais le Buddy est également là pour faciliter la communication avec l’extérieur et renforcer le lien intergénérationnel… Plus simple qu’un système de contrôle et plus séduisant aussi, il veille sur les personnes en perte d’autonomie et leur procure donc un contact extérieur permanent grâce à la téléprésence. Il alerte quand se produisent des chutes ou des situations anormales. (Il se montre aussi très utile pour rappeler la prise de médicaments et se connecte facilement aux dispositifs de médecine à distance — comme la mesure de la tension.) C’est enfin le compagnon indispensable au quotidien des personnes malvoyantes car il leur fournit un accès aux nouvelles technologies. (Le Buddy parle et répond aux demandes.) LE BUDDY, UN CONCENTRÉ DE TECHNOLOGIE Du haut de ses 60 cm, le Buddy est un robot mobile qui se déplace de manière autonome et bouge la tête dans tous les sens. Son design épuré et élégant lui confère une allure de compagnon futuriste. Il est très expressif et change d’aspect en fonction des situations, ses yeux se plissent quand il est heureux et il peut même se montrer complice et vous faire un clin d’œil…
Son intelligence et son interface homme-machine sont gérées par une tablette tactile qui constitue son visage. Il utilise une caméra intégrée, un micro et d’autres capteurs pour mieux communiquer et interagir avec les personnes qui l’entourent. Grâce à ses capteurs de vision, il intègre la reconnaissance faciale et détecte aussi les objets. Enfin, capable de comprendre le langage humain, il y répond grâce à un système de synthèse vocale. (Il peut également être commandé à distance via un PC, un mobile ou une tablette.) Sa structure est donc équipée de multiples capteurs qui lui permettent de réagir de manière autonome, quelle que soit la situation : des capteurs thermiques, de distance et de détection de mouvements. Il perçoit aussi la présence de flammes ou de gaz pour prévenir du danger. Et ses fonctionnalités sont évolutives grâce aux nouvelles applications prévues. (Des accessoires comme des bras, un aspirateur, une station de recharge automatique ou un picoprojecteur peuvent être éventuellement ajoutés.)
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LAURENT LATORSE UN ROBOTICIEN ENGAGÉ
La robotique se développe en France et ce n’est pas seulement dû aux personnes invitées sur les plateaux de télévision — dont les visages nous deviennent peu à peu familiers… L’Hexagone fourmille d’acteurs passionnés et qu’ils soient chercheurs, entrepreneurs, ingénieurs, organisateurs d’événements, responsables du marketing ou professeurs, ils font avancer la robotique ! Nous vous proposons de découvrir le P-DG d’une PME de la région toulousaine — qui est aussi le dirigeant du premier cluster régional de robotique français : Robotics Place. LAURENT LATORSE, UN PARCOURS EXEMPLAIRE Il a quarante et un ans et a créé son entreprise — AIROD Technologies — en 2002 alors qu’il n’en avait pas trente. Autant dire qu’il n’a pas les deux pieds dans le même sabot… Ingénieur en électronique, il s’est orienté dans un premier temps vers les systèmes embarqués puis a abordé le domaine des machines spéciales, qu’il développait pour de grands donneurs d’ordre, ce qui l’a amené à concevoir, depuis trois ans, sa propre gamme de robots terrestres et de drones volants. Son savoir-faire en mécatronique, il le met aussi à la disposition des entre-
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prises qui cherchent des solutions robotiques, dans le domaine de l’agriculture, celui de la sécurité ou celui de l’industrie. AIROD Technologies, qui compte quinze salariés, est une PME comme on en voit beaucoup en France (parfois sur le devant de la scène régionale, à l’occasion du lancement d’un projet important, ou en train de batailler avec des banquiers à cause des problèmes engendrés par une trésorerie fluc-
tuante). Laurent Latorse va de l’avant au cœur de son entreprise et n’hésite pas à se lancer dans des projets à l’export (il a accompagné le président de la République dans un voyage en Israël, au cours duquel il a côtoyé des dirigeants d’entreprises du CAC 40 comme Dassault, Arianespace, Havas, Orange, Alstom…). Il s’est également rendu en Afrique de l'Ouest — où des démonstrations de drones ont été faites pour différents services ministériels (agriculture, sécurité civile, police et gendarmerie). Et en 2014, son dynamisme l’a conduit jusqu’à la présidence du cluster Robotics Place. Déjà membre de la CCI de Toulouse, vice-président du Club des entreprises du Muretain et du cluster Primus Défense & Sécurité, c’est donc un homme qui apprécie le partage, le travail d’équipe et s’implique dans le tissu économique régional…
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Le robot TX-90 de Stäubli devrait, à terme, disparaître au profit de son homologue le TX2-90, capable de travailler en collaboration avec l'être humain.
STÄUBLI ROBOTICS
DES HOMMES ET DES ROBOTS Selon la devise inscrite dans l'ADN de Stäubli Robotics depuis sa création en 1982, Man and Machine, le robot travaille dans l’entreprise en collaboration avec l'être humain. Les récents développements de la gamme TX2, associés au contrôleur CS9, démontrent la volonté d’aller de l’avant grâce à des solutions de cobotique (ou robotique collaborative), destinées à assister les opérateurs dans les tâches les plus difficiles. Jusqu'à aujourd'hui, les robots travaillaient derrière des grilles et des vitres blindées, dans des cellules hermétiques, afin de ne pas blesser les ouvriers humains. Cette distance interdisait la collaboration entre les deux partenaires. Dorénavant, l'ère est à la cobotique : le robot et l’opérateur sont en mesure de travailler l’un avec l’autre, en toute sécurité et sans barrière physique. La nouvelle gamme TX2 est composée de robots petits et moyens porteurs, associés à un contrôleur CS9. Ils sont destinés aussi bien aux PME qu’aux PMI et à tous les secteurs (automobile, agroalimentaire, mécanique, plasturgie, biotechnologie, etc.). UNE STRUCTURE FERMÉE MAIS UN ESPRIT OUVERT À TOUTES LES APPLICATIONS Les robots TX2, présentés pour la première fois
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au salon de Genève en juin dernier, sont équipés de capteurs et programmés pour éviter tout contact physique avec l’homme, en toute sécurité. On définit d’un point de vue logiciel le travail et les zones où les machines peuvent évoluer. En cas de problème, elles s'interrompent tout simplement… Tout comme la gamme TX, les robots TX2 sont déclinés en trois familles : TX2-40, TX2-60 et TX2-90, avec un rayon d’action allant de 515 à 1 450 mm. Ils sont capables de travailler dans tous les milieux grâce à leur structure fermée (dont Stäubli a été le précurseur, il y a plus de vingt ans). Ils disposent de plusieurs spécificités (prise sous le pied, pressurisation, traitement de surface particulier) adaptées aux différents besoins des secteurs d’activité. Avec les TX2, les PME disposent de robots configurables rapidement, avec un apprentissage rapide pas-
sant par du paramétrage plutôt que de la programmation… Respectueux de l’environnement, ces robots à faible consommation électrique disposent également de certifications RoHS limitant l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques. (L’efficacité énergétique est aujourd’hui un sujet d’intérêt majeur pour assurer une production de haute performance.) STÄUBLI ROBOTICS, MODÈLE DE L'USINE DU FUTUR La France affiche un retard important en termes de robotisation, avec environ trois mille robots vendus chaque année d’après l’IFR (International Federation of Robotics), en particulier face à l’Allemagne (17 500) et à l’Italie (4 400). Aujourd’hui, notre pays s’est fixé pour objectif de
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ROBOT POUR ÊTRE VRAI LES ROBOTS MIS À NU
Le Cube, le centre d’art et de création numérique de la ville d’Issy-lesMoulineaux, propose à ses visiteurs de découvrir le travail de France Cadet jusqu’en juillet 2015. Robot pour être vrai est une exposition qui explore rétrospectivement les thèmes chers à l’artiste comme la maîtrise de la science et les relations entre êtres humains et robots… Un robot chat qui miaule, balance la queue en rythme et se distrait en regardant Le monde de Nemo, le célèbre film de Disney-Pixar qui raconte les aventures d’un petit poisson-clown… Et sous l’écran se trouve un panneau avec la mention Ne pas nourrir ou toucher les animaux ! L’entrée dans le monde de France Cadet se fait donc avec humour. Mais l’artiste, qui profite de cette œuvre — intitulée Do Robotic Cats Dream of Electric Fish ? — pour faire un clin d’œil au pape de la science-fiction Philip K. Dick, fait également réfléchir les visiteurs sur le statut des robots. Dans un avenir proche, peut-être auront-ils envie d’expérimenter des plaisirs humains comme la télévision ? Robot pour être vrai — voilà un thème d’exposition qui joue sur les mots et s’inspire d’une citation de Jacques Prévert : « Le progrès : trop robot pour être vrai. » Une façon également de s’interroger sur notre perception du réel… « La technologie est intégrée à
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nos vies, il est difficile de s’en détacher. Qu’est-ce qui est réel ou artificiel aujourd’hui ? De la nanotechnologie intégrée dans un corps humain, est-ce réel ? Un moteur à protéines dans un robot, est-ce artificiel ? C’est l’Intelligence artificielle qui nous fait peur », analyse France Cadet. Par le biais de ses sérigraphies, de ses dessins, de ses animations 3D ou de ses photographies numériques, elle explore les frontières de plus en plus floues entre le vivant et l’artificiel. Chairs et mécaniques se mêlent… Les robots chiens ont soudain des organes ou des squelettes humains comme dans une de ses œuvres qui transpose une planche anatomique du XVIIe siècle à l’ère du cyborg. LA DÉSOSSEUSE DE ROBOTS Cet intérêt pour les questions scientifiques remonte à l’enfance de France Cadet.Toute petite, elle aimait déjà comprendre le fonctionnement
des choses et de l’être humain. Elle entama des études de physique avant d’intégrer l’École supérieure d’art d’Aix-en-Provence. Un atelier de robotique venait justement de s’y ouvrir… Aujourd’hui, elle le dirige et permet aux étudiants de s’initier au maniement de la découpe laser et de l’imprimante 3D ou encore à la programmation. L’art lui permet de concilier ses deux amours, la science et la technologie. Et les robots sont devenus un thème central de son œuvre : la découverte du robot chien I-Cybie (de la société Tiger Silverlit Hasbro) a créé le déclic. Elle l’a désossé, transformé en chat, en porc ou en vache et a ajouté de l’électronique sur sa carte mère pour le modifier. « Au début, le robot servait de support à mes œuvres. Puis j’ai commencé à m’intéresser aux robots pour leurs qualités intrinsèques — mais aussi pour les débats qu’ils provoquent ; en effet, ils deviennent de plus en plus intelligents… Vont-ils accéder aux plaisirs sociaux ? De plus, nous sommes au-
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Cette deuxième édition des Olympiades FANUC mettait en compétition sept équipes dans quatre épreuves, sous le regard attentif des enseignants et des jurés. (Crédit photo : FANUC.)
OLYMPIADES FANUC QUAND LA ROBOTIQUE INDUSTRIELLE S’ÉCHAUFFE Afin d’attirer les jeunes vers les filières de la robotique industrielle, FANUC a organisé une compétition pour montrer, par l'expérience et par le jeu, que ce secteur dynamique intéresse tous les domaines d'activité. Onze équipes de BTS et de licences professionnelles étaient réunies pour concourir dans les locaux de la société… C'est à Évry, au bout de la rue Léonard-de-Vinci, qu’a eu lieu le 11 mars dernier une curieuse compétition: la deuxième édition des Olympiades de la Robotique industrielle. Un secteur qui représente la majeure partie des emplois de la robotique en France mais souffre d'une image peu séduisante à l'heure des drones et autres droïdes tout droit sortis de la science-fiction. À l'initiative de cet événement, la société japonaise FANUC, leader de la production des robots industriels, qui vise trois objectifs à travers ce tournoi: aider les formations consacrées à cette branche, faciliter l'usage des machines FANUC mais aussi montrer au grand public ce qu'est la robotique industrielle à travers des jeux… À peine les portes vitrées du siège de FANUC franchies, on ressentait l’esprit d'émulation propre à la compétition. Dans une grande salle, onze équipes de trois étudiants, en BTS CRSA (Conception et réalisation de systèmes automatiques) ou en licence professionnelle dédiée aux
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métiers de la robotique, étaient réparties dans quatre épreuves. Palettisation, contour, dessin ou slalom, chaque défi devait être réalisé en 40 min sous l'œil attentif d'un juge. « On nous dit ce qu'on doit faire, puis on se débrouille », commentait un élève, membre de l'équipe de licence professionnelle de Metz, en pleine épreuve. Il devait tracer un fil de colle sur les contours d'un rétroviseur mais pour l'instant, il cherchait à savoir comment fonctionnait le robot sur lequel il devait travailler. Pas d'inquiétude, ses coéquipiers connaissaient la machine et dans le pire des cas, il était possible de faire appel à un enseignant ou à un juré pour demander des conseils. « Une aide qui ne provoque pas de pénalité », rappelait régulièrement un speaker… ENTRER DE PLAIN-PIED DANS LA VIE PROFESSIONNELLE À quelques mètres de là, des étudiants de Poi-
tiers, venus soutenir leurs camarades, observaient attentivement l'épreuve du slalom dans laquelle le robot devait effectuer un parcours sans toucher les plots. Pas évident mais lorsqu’on demandait quel atelier était le plus compliqué, c'est la palettisation qui remportait les suffrages auprès des élèves comme des enseignants. L'un d'eux nous a expliqué que pour cette épreuve de « déplacement de poids », il fallait faire appel à des compétences plus larges : « D'habitude, c'est ”seulement” de la programmation — là, il faut enregistrer des trajectoires. » Autre étape redoutée, Dessine-moi un robot, qui a déclenché les sourires des participants, beaux joueurs, dont les « tableaux » étaient plus proches de l'impressionnisme que du réalisme. On trouvait également une épreuve bonus dans une deuxième salle, qui consistait à utiliser un robot équipé d'un club de golf pour en-
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LA PREMIÈRE RÉUNION DE L’ASSOCIATION DU DROIT DES ROBOTS
FAVORISER LES ÉCHANGES EN MATIÈRE DE RÉGLEMENTATION
Réfléchir, discuter et définir des plans d'action afin d'améliorer la réglementation relative à la robotique et aux nouvelles technologies, c'était l'objet de la première réunion de l'Association du droit des robots — qui s’est tenue le jeudi 28 janvier 2015, au siège (58, boulevard Gouvion-Saint-Cyr, 75017 Paris). Le 28 janvier 2015 s’est donc tenue la première réunion de l’Association du droit des robots (ADDR), créée en janvier 2014 par Lexing Alain Bensoussan Avocats. Cet organisme a pour vocation de promouvoir et de développer la législation en faveur des robots. L’ADDR y a offert aux universitaires, magistrats, juristes d’entreprise ou faisant partie d’organisations professionnelles qui s’intéressent à la robotique la possibilité d’échanger et de faire valoir leurs attentes liées à ce secteur en matière de droit. Il s’agit donc d’un lieu unique permettant la réflexion et la discussion. Chacun a pu partager ses expériences en vue d’informer le public mais
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aussi les entreprises et les institutions publiques sur le droit des robots. Tout au long de ce symposium, divers thèmes ont été abordés et un état des lieux de la réglementation du droit des robots a même été réalisé, à partir d'exemples bien concrets. (Six commissions spécialisées élaborées par l’ADDR ont d’ailleurs été présentées aux différents participants…) LA COMMISSION VOITURES INTELLIGENTES Cette commission s’articule autour de trois grands axes… Dans un premier temps, la question de l’expérimentation des voitures intelli-
gentes a été soulevée. Si aujourd’hui, les tests de voitures connectées sur la voie publique ne présentent pas de risque juridique, dans la mesure où le contrôle du véhicule incombe au conducteur humain, ce n’est pas le cas des tests de voitures autonomes ou indépendantes ne réclamant pas de présence humaine. Certains pays pourraient subir une interdiction du droit à la circulation de ce type de véhicules — notamment ceux qui ont signé la convention de Vienne de 1968, qui impose la présence d’un conducteur humain ayant le contrôle du véhicule. Alain Bensoussan a souligné l’importance d’une réglementation spécifique liée aux voi-
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JOURNÉE DE LA MOBILITÉ INNOVANTE LA RÉGION AUVERGNE, CHAMPIONNE DANS LE DOMAINE Le 22 janvier 2015, des scientifiques de la région de Clermont-Ferrand ont consacré une journée à la sécurité des véhicules et des navettes autonomes. L’occasion rêvée d'expliquer le fonctionnement de l'EZ-10, la nouvelle création de Ligier — qui a bénéficié de la collaboration de l'Institut Pascal… Organisée par le LabEx IMobS3 (Innovative Mobility : Smart and Sustainable Solutions) et le pôle de compétitivité ViaMéca, avec l’appui du Conseil régional d’Auvergne, cet événement a réuni une centaine de personnes selon les organisateurs. « L’objet de cette journée était de faire le point sur la sécurité de la nouvelle navette Ligier EZ-10, une voiture électrique autonome qui n’a besoin ni de conducteur, ni d’infrastructure. En effet, elle se déplace sur des trajets courts (à une vitesse réduite : entre 10 et 15 km/h), simples et programmés, grâce à ses technologies de guidage. Nous avons pu aussi discuter de plusieurs éléments liés à la conception et aux possibilités d’enrichissement mais aussi du niveau de sécurité d’un
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éventuel système de flotte. Nous avons donc abordé la question de l’utilisation de l’infrastructure des réseaux de caméras et étudié comment accroître la sécurité, dès lors que l’on fait rouler plusieurs navettes ensemble », a précisé Arnaud Boquillon, du pôle de compétitivité ViaMéca. Cette journée a permis aux industriels présents (Continental, Renault…) et aux scientifiques de discuter, de proposer des solutions et de découvrir les nouveautés en matière de sécurité proposées pour les véhicules autonomes. D’autre part, cette journée constituait une parfaite vitrine pour mettre en évidence les atouts de la région Auvergne sur ce marché, de réaliser des démonstrations de navettes autonomes et
d’aborder la question de la cohabitation entre l’être humain et ces véhicules… UN CONCEPT AUTO EN PERPÉTUELLE ÉVOLUTION Si cette journée dédiée à la sécurité des véhicules s’est déroulée à Clermont-Ferrand, ce n’était pas le fait du hasard… L ‘Auvergne a démontré depuis de nombreuses années son attachement au développement de la technologie des voitures autonomes. D’ailleurs, en 1995, des chercheurs mettaient déjà en avant leurs atouts en valorisant les connaissances nécessaires et en proposant des solutions. Et en 2011, le groupe Ligier, avec la collaboration de l’Institut Pascal,
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LA FIRST LEGO LEAGUE MEUDON C'était la quatrième année que la ville de Meudon organisait une semaine dédiée à la robotique — avec conférences, spectacles, ateliers et compétitions — et la troisième qu’elle participait à la FLL : First LEGO League. Une compétition dont le thème, World Class Learning Unleashed, concernait cette année l’école du futur et a demandé beaucoup de travail aux jeunes équipes… Petit rappel : depuis 1998 et dans plus de soixante pays, LEGO organise chaque année des compétitions de robotique réunissant au total plus de 200 000 jeunes. Et cette compétition prend de plus en plus d’importance dans l’Hexagone. Un des plus grands gymnases de Meudon a accueilli l’événement (ainsi qu'un bâtiment attenant) pour permettre aux jeunes compétiteurs et aux visiteurs d'assister aux matches, de visiter les stands et de croiser les partenaires de l’événement (le CNRS, Jeulin, Le Cube GPSO, Exploradôme, Play-Well, l’ISTY, So Ouest Digital, etc.). Le samedi 24 janvier, dix équipes d’enfants âgés de neuf à seize ans ont dû affronter des conditions climatiques difficiles et trouver des solutions de secours pour se rendre à Meudon, les transports scolaires étant perturbés par le plan Vigipirate. Grâce à une retransmission en direct (YouTube
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Live), les caméras ont quadrillé les faits et gestes de tous les compétiteurs. Quatre arbitres surveillaient les parties, limitées à 2 min et 30 s. (Une quinzaine de missions doivent être accomplies par les robots qui se repèrent sur leur « natte de jeu ». Il faut pousser, tirer des leviers, des portes, et des clefs dans un ordre précis — mais attention : une fois le robot lancé, l'équipe n'a plus le droit de le toucher tant qu'il ne rentre pas tout seul dans sa base pour des pénalités. Des surprises surviennent çà et là : le match ne donne jamais les mêmes résultats que pendant la répétition… En effet, l'éclairage différent peut fausser les capteurs, des roues peuvent légèrement glisser sur un plateau neuf, sans oublier les piles, qui doivent être surveillées régulièrement. Tous les participants ont fait preuve d'une motivation et d'un sang-froid dignes de futurs ingénieurs en robotique, captivés qu’il étaient par leur petit bolide autonome en briques !)
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L'imprimante 3D personnelle Cube de 3D Systems.
L'IMPRESSION 3D
COMMENT FONCTIONNE-T-ELLE ?
Comme nous le disons à ceux qui se demandent pourquoi nous incluons l'impression 3D dans la robotique, l'imprimante 3D est tout simplement un robot trois axes muni d'une tête extrudeuse… Cette vision certes simpliste résume bien ce que nous allons décrire dans cet article… Imaginée pour la première fois par Arthur C. Clarke (l’auteur de 2001, l'odyssée de l'espace) dans sa nouvelle La machine à répliquer dans les années 1960, l'impression 3D a mis à peine vingt ans pour connaître ses premiers prototypes fonctionnels. Cela fait donc déjà plus de trente ans que Charles W. Hull a inventé le principe de la stéréolithographie et fondé 3D Systems en 1986 pour exploiter son invention. Dès 1988, l'imprimante 3D SLA-2502 fut construite en série. À cette époque, même si le terme d'imprimante 3D était déjà utilisé, il s’agissait plus d’une machine à prototypage rapide. Scott et Lisa Crump créèrent l’entreprise Stratasys en 1988 afin de proposer leur propre im-
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primante 3D selon un nouveau concept, le FDM (Fused Deposition Modeling). Ce principe est aujourd'hui celui qui est utilisé dans les imprimantes 3D personnelles. Mais un nouveau procédé naquit en 1993 au MIT, le 3DP (Three Dimensional Printing). Ce système reprenait les bases d'une imprimante 2D à jet d'encre conventionnelle pour l’adapter à l'impression 3D. En 1995, la société Z Corporation avait acquis le droit exclusif de l'exploitation de cette invention, jusqu'à ce que 3D Systems la rachète en 2012. Et en ce début d'année 2015, la société Carbon3D a présenté un nouveau système, le CLIP (Continuous Liquid Interface Production). Cette
technologie permet de multiplier de vingt-cinq à cent fois la vitesse d'impression (qui est de plusieurs heures sur les imprimantes d'aujourd'hui). L'imprimante n'imprime plus couche par couche mais en continu. L'ARRIVÉE DE L'IMPRESSION 3D PERSONNELLE Pendant des décennies, l'impression 3D a été dominée par quelques sociétés qui fermaient leurs inventions, en freinant toute idée de reproduction et en profitant de leur monopole pour pratiquer des tarifs élevés, réservant l'impression 3D à de riches industriels… Dans la seconde moitié des années 2000, les copyrights
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L’imprimante 3D Delta Atom 2.0, pour de grands volumes, a récemment obtenu un financement participatif qui représentait le double de ses espérances.
L'IMPRESSION 3D POURQUOI FAIRE ? Simple effet de mode ou mouvement durable ? L'impression 3D étonne encore, fascine les initiés et fait exploser l’esprit créatif de ses utilisateurs. Nombreux sont ceux qui s'apprêtent à sauter le pas ou ont même déjà acheté l'objet de leur convoitise… Une fois l'imprimante 3D sur un bureau, après avoir imprimé deux ou trois objets rigolos téléchargés sur Thingiverse, que fait-on d’elle ?… Reste-t-elle dans un coin en attendant d'impressionner les amis qui viennent dîner à la maison ou bien se montre-t-elle utile dans la vie de tous les jours ? LES TROIS ÉTAPES DE LA VIE D'UNE IMPRIMANTE 3D Pour la plupart des utilisateurs, l'imprimante 3D commence par être un objet high-tech qui va imprimer des objets les uns à la suite des autres,
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à la manière d'une petite usine. Souvent parfaitement inutiles, ces objets téléchargés sur Internet ou dessinés sur un logiciel 3D ne présentent que peu d'intérêt. Ils ne font qu’étancher la soif de curiosité de l’acquéreur… Après qu’on a vidé son rouleau de fil une première fois, la lassitude peut se faire ressentir. Les défauts des objets imprimés déçoivent grandement ceux qui fondaient trop d'espoirs : pièces qui se cassent dans le sens des couches de l'impression, couleur unique sur chaque objet, faible résolution de l'impression, temps d'impression, odeurs de plastique fondu… L'utilisateur a ten-
dance à reléguer son imprimante 3D dans un coin — certains la revendent même après seulement quelques jours ou semaines d'utilisation… Mais généralement, au fil du temps, l'impression 3D reste un objet de préoccupation puis des idées arrivent et mûrissent… Un jour, elle revient sur son bureau et reprend du service (plus modérément). Les objets imprimés dans cette nouvelle phase deviennent plus recherchés et répondent à un réel besoin. L'utilisateur a fini par comprendre les grands principes de cette impression 3D et sait déjouer ses lacunes. Il ap-
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LA STRATI DE LOCAL MOTORS
UNE RÉVOLUTION AUTOMOBILE
Avec la Strati, la première voiture imprimée en 3D, Local Motors vient d’accaparer l’attention des médias. Mais loin de se cantonner dans la réalisation de ce véritable exploit, la société états-unienne veut réinventer l’industrie automobile… Elle a fait la une de tous les médias des ÉtatsUnis… La Strati a été l’une des stars du salon de l’automobile de Detroit. Pourtant, cette modeste voiture électrique dont la mécanique et le moteur ont été prélevés sur une Renault Twizy fait plutôt pâle figure face à la Ford Mustang Shelby GT350E ou la Porsche Cayenne Turbo S qui ont été dévoilées à Detroit. Le futur de l’automobile est cependant bien contenu dans cette petite voiture sortie d’une imprimante 3D… Les puristes diront d’ailleurs que la Strati n’est pas la première voiture entièrement produite en impression 3D. En 2010, Jim Kor avait sorti l’Urbee, une petite monoplace hyperaérodynamique, équipée d’un minuscule moteur de 5 cv. Elle avait été réalisée avec l’aide du constructeur d’imprimantes 3D Stratasys en plastique grâce
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INFINIUM-SERVE
LES DRONES S’INVITENT AU RESTAURANT…
Les drones ne sont plus réservés aux militaires : ils sont devenus les cadeaux à la mode… (Et les « dronies », ces autoportraits pris avec un appareil volant télécommandé, pourraient bien remplacer les selfies en 2015.) Loin de se limiter à la simple prise de vue, ils pourraient remplir d’autres tâches : la société Infinium Robotics veut les transformer en serveurs destinés aux restaurants de Singapour… En Chine, des robots serveurs avaient déjà fait leur apparition dans plusieurs établissements mais Infinium Robotics, basée à Singapour, a mis au point un nouveau concept qui pourrait bien révolutionner le secteur de la restauration. Car contrairement à ses concurrents qui proposent des robots sur roulettes pour servir les gourmets, cette société a choisi la voie des airs. Son projet — Infinium-Serve — met en œuvre des drones autonomes qui apportent directement les assiettes aux clients. Une idée qui a germé dans la tête du P-DG, Woon Jun Yang, après qu’il
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avait constaté que l’espace réduit des salles et l’arrivée en masse de bouches affamées lors du coup de feu n’étaient pas compatibles avec des robots terrestres… UN SERVEUR VOLANT ÉQUIPÉ D’UN SYSTÈME ANTICOLLISION Infinium Robotics, fondée en 2013, s’est donc spécialisée dans la création de robots aériens. Trois ans de travail ont été nécessaires pour qu’un prototype de robot serveur puisse voir le
jour. Faire évoluer un drone dans un environnement fermé constitue un véritable défi technique… L’entreprise a donc développé son propre contrôleur de vol à commande prédictive, qui permet de planifier les trajectoires. (La marge d’erreur dans le positionnement du drone n’excède donc pas un centimètre.) L’Infinium-Serve est en fait contrôlé par un système de pistage infrarouge et un système de positionnement par triangulation des signaux transmis par ondes radio. Il est également équipé de caméras numériques indispensables à la navigation…
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OSHBOT UN ROBOT D'AIDE À LA CLIENTÈLE
En octobre dernier, la société états-unienne Fellow Robots présentait l’OSHbot, un robot conseiller de vente polyvalent, destiné à accueillir les clients et à les guider dans leurs achats. Revenons donc sur ce bel outil technologique qui réinvente en quelque sorte l'expérience du consommateur dans les magasins… Vous avez sans doute remarqué cette volonté nouvelle des industriels, qui choisissent de promouvoir leurs produits en employant des robots. Après le NAO (engagé par Darty dans un de ses magasins parisiens pendant quatre jours pour y faire de l'animation), le Pepper (recruté par l’opérateur Softbank Telecom Mobiles puis par Nespresso pour accueillir et conseiller les clients sur des points de vente au Japon) ; et aussi le robot de téléprésence Beam (chez LICK — des magasins d’objets connectés), AndyVision (le robot vêtu d’un pull à capuche et destiné à faciliter la gestion des stocks), c'est au tour de l’OSHbot, un robot de services nouvelle génération de faire son apparition… Développé conjointement par l'entreprise de robotique Fellow Robots, basée dans la Silicon
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Valley, et les équipes du laboratoire d’innovation du groupe Lowe’s, l’OSHbot est actuellement testé dans un magasin de matériel de bricolage et de construction, l’Orchard Supply Hardware, une filiale de Lowe’s installée à San Jose (Californie). Le robot, véritable assistant de vente pour le personnel comme pour les clients, est testé afin de mieux comprendre la manière dont ses semblables peuvent prendre le relais des vendeurs. LES CARACTÉRISTIQUES DE L’OSHBOT Avec 152 cm pour 38,5 kg, l’OSHbot — tout blanc et aux lignes épurées — ressemble à un robot de téléprésence. Il possède deux écrans tactiles disposés à l’avant et à l’arrière pour in-
teragir avec les clients et leur permettre de faire des recherches grâce à sa base de données. Il suffit ainsi au client de scanner le code-barres d'un objet ou de le présenter directement au robot, pour qu’il soit identifié et localisé. Il peut ensuite conduire l'intéressé jusqu'au rayon désiré. Il est également capable de renseigner sur l'approvisionnement d'un produit et de faire gagner du temps (il fait l'inventaire en temps réel et évite ainsi les ruptures de stock). Ses écrans lui permettent aussi de présenter les promotions en cours… Grâce à un scanner 3D et à un système de capteurs lasers intelligents, il se montre capable de détecter et de distinguer une personne qui se trouve devant lui afin d'aller à sa rencontre sans percuter les autres passants.