Extrait Planète Robots numéro 35

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PLANÈTE

ROBOTS

couverture 35.qxp_Mise en page 1 12/08/2015 08:55 Page1

NOS REPORTERS À SEPTEMBRE - OCTOBRE 2015 - NUMÉRO 35

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

D U

F U T U R

BATTLEBOTS LE RETOUR DES ROBOTS GLADIATEURS !

BEACHBOT LA TORTUE, ARTISTE DE PLAGE

IROBOT CREATE 2

L'ARRIVÉE DES PREMIERS

CYBORGS

LA ROBOTIQUE AU SECOURS DE LA TÉTRAPLÉGIE L’EXOSQUELETTE : LE FAUTEUIL ROULANT DE DEMAIN ROBEAR, LE ROBOT OURS ENTIÈREMENT D'AIDE MÉDICALE PROGRAMMABLE

SEPIOS

ROBOTS AIBO

LE ROBOT SEICHE

LE DERNIER ESPOIR…


REJOIGNEZ LE

DEVELOPER

PROGRAM CRÉEZ DES APPLICATIONS ROBOTIQUES

Nous croyons en un futur dans lequel les robots interactifs accompagneront les humains dans leur vie de famille, leur temps libre et leur travail. Rejoignez aujourd’hui notre communauté de pionniers et développez, vous aussi, des applications d’un nouveau genre.

CRÉEZ LE FUTUR À L’AIDE DE LA ROBOTIQUE Pour en savoir plus: community.aldebaran.com/en/developerprogram

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1p edito35.qxp_Mise en page 1 12/08/2015 08:38 Page1

« La question n'est plus de savoir ce que l'accès au monde virtuel peut apporter au robot, mais ce que le monde réel peut apporter au robot »

(Association Caliban – Planète Robots n°4)

édit o

Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Lionel Alvergnas, Simona d’Attanasio, Magali Bardou, Coralie Baumard, Me Alain Bensoussan, Akim Boukhelif, Fleur Brosseau, Alain Clapaud, Nicolas Denis, Josèphe Ghenzer, Darine Habchi, Marie-Hélène Léon, Gaëlle Michineau, Agathe Perrier, Joe Pillow, Philippe Roussel, Richard Sengmany, Screetch, Mélanie Yèche et Nicolas Vimard. Secrétaire de rédaction : Louise Santonnax Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com Responsable publicité : Cédric CÉLESTIN c.celestin@planeterobots.com +33 (0)146 250 525 © 2015 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé en Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

Suivez-nous sur Facebook : facebook.com/planeterobots Twitter : twitter.com/planeterobots Google + : goo.gl/oASjqN Web : planeterobots.com

Nous vivons une époque formidable ! D'autres générations ont vu les premiers pas sur la Lune, certains d'entre nous ont découvert l'arrivée des microordinateurs puis d'Internet dans nos foyers. C'est avec émerveillement que je constate toute les avancées que nous procurent les sciences et les technologies aujourd'hui et dans les années à venir. J’entends souvent autour de moi, que la vie était mieux avant, que l'on vivait plus sainement. C'est peut-être vrai pour certaines choses mais dans l'ensemble notre quotidien se révolutionne à chaque avancée, subrepticement, par petites touches que l'on oublie peu à peu. Nous sommes blasés devant tout cela. Peut-être pense-t-on que tout ce qui pouvait être inventé a déjà été inventé et que l'on ne peut que revenir en arrière désormais. Or, ces dernières années, nous avons fait de grandes avancées. Au salon Innorobo, j'ai vu une personne handicapée arriver en fauteuil roulant puis repartir debout grâce à un exosquelette. Ces mêmes exosquelettes vont permettre désormais de ne plus se fatiguer en portant des machines ou des charges lourdes toute la journée. Des implants cochléaires permettent à des personnes sourdes de découvrir les bruits extérieurs et bientôt ce seront les aveugles qui pourront découvrir le monde coloré qui les entoure ! Les nanorobots vont révolutionner la chirurgie en étant ingérés puis pilotés jusqu'aux lésions jusqu'à parfaite destruction. Un médecin spécialisé à New York peut déjà désormais opérer un patient situé dans le fin fond de la campagne texane sans perdre de temps avec le déplacement ! L'agriculture va pouvoir produire beaucoup plus de nourriture pour l'ensemble de la planète en empiétant moins sur les régions arboricoles. Les robots et les drones vont faciliter l'ensemble du processus afin de ne rien perdre des terres arables exploitables. Nos voitures s’apprêtent à se conduire toutes seules, dégageant du temps au conducteur pour travailler, pour ses loisirs ou pour jouer avec ses enfants. Les robots seront là pour aider les personnes handicapées ou âgées à rester le plus longtemps possible indépendantes. Des robots comme Philae ou New Horizons nous permettent de découvrir le système solaire et de remplir ainsi notre soif de connaissance, ils sont les représentants de l'humanité dans des lieux, à première vue, hostiles. Tous les jours, je suis aux aguets de tout ce qui pourrait changer notre monde, en mieux. Je suis resté un enfant qui s'émerveille. Cela tombe bien, nous vivons une époque vraiment formidable ! ■Frédéric Figure 9

Figure 11

Boisdron

Errata Dans notre cahier technique « Architecture de subsomption - Partie 2 » du précédent numéro, des erreurs s'étaient glissées sur deux figures, 9 et 11. Voici leurs corrections. Lors de notre interview d'Emmanuel de Maistre à propos de la société RedBird dans le précédent numéro, nous l'avons présenté comme président de la Fédération Professionnelle du Drone Civil. Or, à la date de parution de l'article, Emmanuel de Maistre n'était plus président tout en restant cofondateur et membre du bureau. PLANÈTE ROBOTS N°35

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1p sommaire35.qxp_Mise en page 1 12/08/2015 08:27 Page1

ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

ÇA VIENT DE SORTIR

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ÉVÉNEMENTS

50 La DGA veut accélérer le développement

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12 Yverdon célèbre les robots 14 18 22

La petite ville suisse d'Yverdon-les-Bains a dédié l'année 2015 aux robots. L'occasion de célébrer l'événement avec l'exposition « Portrait-Robot ». Innorobo 2015 Né sous le signe de la cobotique. DARPA robotics challenge Des robots pour sauver le monde, dans une compétition internationale. Olympiades des sciences de l'ingénieur 2015 Nous avons suivis trois projets de ce concours.

F U T U R

Septembre / octobre 2015 - NUMÉRO 35

06 Robots News Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. Le droit des robots Les robots médicaux : entre intégrité physique et dignité.

D U

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de la robotique en France La DGA soutient activement tant la recherche française en robotique que les start-up et PME du secteur pour préparer l’armée du futur, mais aussi favoriser les applications civiles. Des bras robots aident des archéologues à étudier l'usure des outils de nos ancêtres… Quand des robots sont utilisés pour expérimenter des théories dans la recherche archéologique. La robotique en milieu hostile Se rendre et agir rapidement dans les zones dangereuses, c’est un des défis techniques que doivent relever les industriels de la robotique depuis l’accident de Fukushima. Le Ladybird, un robot pour révolutionner le travail des agriculteurs Le Ladybird est un robot de surveillance agricole à énergie solaire complètement autonome.

ROBOTS À L’ÉCOLE

64 RoboCORE: peut-être le futur cœur du robot de vos rêves… Husarion ambitionne de lancer le mouvement de la robotique pour tous avec un système simple, efficace et peu cher.

NOTRE DOSSIER : DES ROBOTS ASSISTANTS AUX MALADES ET HANDICAPES

RECHERCHE ROBOTIQUE

24 Construisez-moi un robot !

68 iRobot Create 2

26 28 30

Une équipe de chercheurs et d’étudiants du Trinity College de Dublin a transformé le rêve d’une jeune handicapée en réalité. L’exosquelette de Wandercraft Le fauteuil roulant de demain. La robotique au secours de la tétraplégie L'arrivée des premiers cyborgs. De la recherche spatiale à une prothèse de genou, il n’y a qu’un pas… Millinav développe une prothèse de genou électrique robotisée.

Un aspirateur robot entièrement programmable.

70 GrabIt: des robots qui fonctionnent

72 78

31 Pour un réapprentissage plus naturel

32 36

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de la marche Un « robot marcheur » a été conçu afin d'assister les patients victimes d'accidents neurologiques graves. Projet Cherry Accompagner les enfants hospitalisés autrement. Zora, l’application qui rend le robot Nao à la portée des seniors Nao peut être désormais aperçu dans les maisons de retraite, en tant qu’assistant aux aides-soignants. Robear, le robot ours d'aide médicale Costaud mais gentil!

ROBOTS DE SERVICE

grâce à l’électricité statique GrabIt développe des modèles de pinces qui déplacent les objets grâce à l’électricité statique. Battlebots: le retour des robots gladiateurs! Les combats de robots créés de toute pièce sont de retour à la télévision américaine après plus de 10 ans d'absence. Haapie-One, un robot social et cognitif qui vous répond Un robot capable de vous assister dans la vie de tous les jours.

SCIENCES DU FUTUR

80 Mieux vaut prévenir que guérir Et si les futures intelligences artificielles pouvaient être un danger ?

INNOVATIONS DU FUTUR

85 Makershop, la passion de l'impression 3D Un distributeur d'imprimantes 3D.

86 News spatiales L’espace est un nid pour les nouvelles technologies robotiques.

96 La French Tech est mise à l’honneur Amazing French Tech promeut quelques-unes des start-up françaises, réunies au sein du label French Tech.

40 Le robot cuisinier Kitchen de Moley Robotics Le futur dans nos assiettes !

42 BeachBot la tortue, artiste de plage 44 46

Le célèbre poisson Némo, Mufasa du Roi Lion ou encore Mickey, autant de personnages qui peuvent être dessinés sur le sable, en version géante, par un petit robot à l’air de tortue. Propriétaires de robots Aibo, le dernier espoir Certains utilisateurs d'Aibo vouent un culte à leur robot chien. Sepios, le robot qui nage comme une seiche Sepios est un robot sous-marin qui reprend le mode de propulsion de la seiche.

ROBOTS AU TRAVAIL

48 Robots militaires: la France en tête

I

Le groupe français ECA, est aujourd'hui leader dans le domaine de la robotique pour les environnements hostiles.

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PLANÈTE ROBOTS N°35

CAHIER TECHNIQUE

88 L’architecture à subsomption: de la théorie à la pratique Troisième partie : la conception d’une architecture et la réalisation d’un programme.

ROBOTS & MÉDIAS

92 News médias 94

Les robots sont partout, même à l’intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège ! Cinéma – Renaissances La vie n'a pas de prix.

Sommaire

PLANÈTE



4p news35.qxp_Mise en page 1 10/08/2015 11:44 Page1

NEWS septembre / octobre 2015 Robots

Retrouvez-nous sur notre site : www.planeterobots.com

Six navettes autonomes ont été testées sur le campus de l’EPFL C’est dans le cadre du projet européen CityMobil2, visant à mettre en place des systèmes de transport autonomes dans différents environnements urbains européens, qu’un test grandeur nature s’est déroulé sur le campus de l’EPFL, de la mi-avril à la fin juin. 6 navettes autonomes, pouvant accueillir chacune 10 personnes et se déplacer à une vitesse maximale de 15 km/h, ont parcouru un trajet prédéfini à des horaires fixes, du lundi au vendredi. Le tracé était marqué au sol et des feux de signalisation réglaient les passages délicats. Bien qu’elles fonctionnent sans chauffeur, un étudiant était toutefois chargé d’accueillir les passagers, de veiller au bon déroulement du trajet et de mener des enquêtes auprès des usagers. Ce modèle de navette, baptisé « EZ-10 », a été fabriqué par la société EasyMile, issue d’une jointventure entre Ligier et Robosoft. Quant à la start-up BestMile, créée l’an passé par des anciens étudiants de l’EPFL, elle s’est chargée d’assurer en temps réel la parfaite circulation des navettes et en a profité pour tester le logiciel de gestion de flotte qu’elle a mis au point. ◗

© Alain Herzog/EPFL.

Lutter contre la déforestation avec des drones © BioCarbon Engineering

Lauren Fletcher, un ex-ingénieur de la NASA, a créé BioCarbon Engeneering, une start-up basée à Oxford, qui a pour objectif de lutter contre la déforestation en utilisant des drones pour effectuer un reboisement à grande échelle. Le processus se déroulerait en 2 étapes. Dans un 1er temps, un drone survole une zone à reboiser pour étudier les caractéristiques du terrain et en établir une cartographie 3D détaillée afin de déterminer les endroits les plus favorables pour y planter des graines. Les données recueillies sont ensuite utilisées en concertation avec les écologistes locaux afin de s’assurer que ce qui sera planté contribuera à restaurer un écosystème et une biodiversité qui soient les plus proches possibles de l’état naturel de la zone. Dans un second temps, des drones-planteurs, équipés d’un système de canon à air comprimé, survoleront le terrain à 2 ou 3 m d’altitude, en suivant un schéma de plantation prédéfini, et tireront des cosses biodégradables qui vont se briser lors de l’impact au sol et libèreront des graines pré-germées enrobées d’un gel nutritif et de nutriments qui aideront à la croissance de la plante. Chaque drone pourra embarquer 300 graines qu’il disséminera à raison d’une graine toutes les 10 secondes. Grâce à cette technologie, la société assure pouvoir ainsi planter jusqu’à un milliard d’arbres chaque année. Un 1er prototype a déjà été présenté à l’occasion du Drones For Good. Le prototype final devrait être opérationnel dès la fin de l’été et les premiers essais devraient avoir lieu d’ici la fin de l’année. ◗

Boeing a breveté un bouclier anti-explosion Boeing a déposé un brevet concernant un système pour développer une sorte de bouclier protecteur ayant pour fonction d’atténuer ou d’absorber les ondes de choc provoquées par l’explosion de bombes et de tirs de missiles grâce à un générateur d’arc électromagnétique. Ce système, qui serait installé sur un véhicule ou un bâtiment, permettrait de protéger tout ce qui se trouve dans un proche périmètre, qu’il s’agisse de personnes ou de biens matériels (tanks, avions, navires, sous-marins, immeubles…). Grâce à des capteurs intégrés et à une base de données répertoriant les signatures des explosions de différents types de bombes afin de réagir en conséquence, il serait capable de détecter en temps réel ce qui a provoqué l'explosion et d'estimer aussi bien la direction que la vitesse de propagation de l'onde de choc ainsi générée. Ce dispositif ferait alors appel à un processus d’ionisation de l'air. Suite à la détection de l’onde de choc, des lasers chaufferaient localement l'air environnant, ce qui aurait alors pour effet de créer une sorte d'arc entre la zone à protéger et l'explosion. Par contre, ce système ne pourrait pas être maintenu en permanence. Toutefois, on ignore si Boeing a l’intention de concrétiser, un jour, ce projet car bon nombre de brevets déposés ne sont pas forcément exploités. ◗

© CBS

Google envisage de fournir des personnalités aux robots Fin mars, Google a déposé un brevet concernant des « méthodes et systèmes de développement de la personnalité des robots », l’objectif étant de pouvoir personnaliser son robot afin d’interagir avec lui de façon plus intuitive. Le système logiciel et son matériel connexe seraient basés dans le Cloud où les robots pourraient aller y télécharger les informations nécessaires pour reproduire des traits de caractère leur permettant de se forger une personnalité. Un robot pourrait alors reproduire celle de son propriétaire, d’une célébrité, voire même celle d’un proche décédé. Un robot pourrait même acquérir plusieurs personnalités afin d’interagir avec différentes personnes en intégrant des particularités spécifiques à chaque utilisateur afin de s’adapter, par exemple, aux divers membres d’une même famille. Ces programmes, téléchargeables sur le Cloud, intégreraient des traits de caractère, tempéraments, attitudes, humeurs ainsi que les mouvements spécifiques de visage d’une personne réelle. Ces éléments pourront être déterminés par les circonstances détectées par le robot lui-même ou être initiés sur commande par l’utilisateur du robot. Il est, en effet, prévu que les robots ne soient pas passifs mais s’adaptent à leurs propriétaires et prennent l’initiative d’interagir avec eux, s’ils détectent une information pertinente dans leurs comportements ou leurs environnements. ◗

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2p juridique35.qxp_Mise en page 1 14/08/2015 07:40 Page1

Droit&robotique

LE DROITDES ROBOTS

LES ROBOTS MÉDICAUX : ENTRE INTÉGRITÉ PHYSIQUE ET DIGNITÉ

© Aldebaran Robotics.

Recourir à la robotique mécanisée et à l’intelligence artificielle dans le domaine médical met en jeu la dignité attachée au corps humain.

Romeo, le grand humanoïde d'Aldebaran pourrait à terme assister et diagnostiquer les personnes malades depuis chez elles.

Dans le domaine médical, pharmaceutique et des biotechnologies, il existe plusieurs types de robots qui vont de l'aide au diagnostic, aux outils chirurgicaux — voire robots chirurgiens —, en passant par la production pharmaceutique ou encore l’aide aux soins. Les robots d'aide au diagnostic permettent aux professionnels de la santé et no-

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PLANÈTE ROBOTS N°35

tamment aux chirurgiens d'obtenir très rapidement des informations sur les pathologies. Grâce à leurs immenses bases de données médicales et à leur faculté de compilation des données, ils surpassent l’humain pour ce qui est de diagnostiquer certains cancers et offrent de nouvelles perspectives en termes de détection des pathologies.

Le cas du programme d'intelligence artificielle de la société IBM Watson est significatif : capable de combiner les données médicales du patient – telles que ses symptômes, ses antécédents familiaux ou ses traitements médicamenteux – et les résultats issus des tests pratiqués sur lui, tout en comparant les informations ainsi obtenues à l’ensemble de la littérature


2p expos.qxp_Mise en page 1 12/08/2015 07:06 Page1

INLOVE. © Patrick Tresset / Steph.Horak

nts e m e n

Évé

YVERDON CÉLÈBRE LES ROBOTS La petite ville suisse d'Yverdon-les-Bains, dans le canton de Vaud, a dédié l'année 2015 aux robots. L'occasion de célébrer l'événement avec l'exposition « Portrait-Robot » dans sa « Maison d'Ailleurs », un lieu spécifique, consacré à la science-fiction et aux utopies. Cette exposition prend sa place au sein de nombreuses manifestations qui ont le robot au cœur, comme la finale de la coupe suisse et européenne de la robotique, des actions de marketing urbain, des cafés scientifiques, des ateliers pour enfants, et des conférences de spécialistes. Le concept de l'exposition « Portrait-Robot » est ambitieux ; il s'agit « d'inspecter avec rigueur la symbolique de la figure mythologique de notre temps qu'est le robot ». Les questionnements se veulent savants : la robotique, motif au croisement des sciences, des technologies et de l'imaginaire, sera interrogée à l'aune du dialogue d'homme à homme. C'est ainsi que depuis le 21 juin 2015 et jusqu'au 31 janvier 2016, le robot est à la fête, invitant les visiteurs à découvrir un dialogue imaginé entre

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le patrimoine historique, les projets des ingénieurs, et les œuvres d'art. Vaste programme !

Fétiche à pistons ou robot-sorcier. © Richard Marnier

DES ROBOTS-ARTISTES Accompagnée de visites spécifiques conçues pour les différents publics du musée, l'exposition "Portrait-Robot" se donne à voir dans deux espaces distincts. Le premier espace est entièrement dévolu à la présentation de robots tirés des travaux et projets de la Haute École d'ingénierie et de gestion du canton de Vaud. Ils sont présentés comme des sculptures dans les musées d'art classique et accompagnés de montages vidéo précisant la manière dont ces robots-sculptures sont habituellement utilisés. Une installation interactive inédite appelée « Wall-o-Bot » a été spéciale-


4p innorobo 2015.qxp_Mise en page 1 14/08/2015 07:48 Page4

“La Russie était à l'honneur cette année avec le pavillon de la fondation Skolkovo. Cet organisme, à but non lucratif, est destiné à accélérer la conversion de l'économie russe et sa transition de la dépendance de ressources naturelles aux innovations.”

Les visiteurs du salon étaient accueillis par de nombreuses affiches de notre magazine à travers la ville de Lyon.

De gauche à droite… Le Pepper d'Aldebaran Robotics vient de connaître son premier bain de foule dans un salon européen. — Ecce Robot préfigure une nouvelle vision de la robotique. — Le robot Promobot est destiné à la promotion commerciale.

la conversion de l'économie russe et sa transition de la dépendance de ressources naturelles aux innovations. Pour cela, la fondation supervise un centre d'innovations composé de 1 000 entreprises qui développent des technologies innovantes. Parmi celles-ci, des entreprises de robotique ont eu droit à leur billet pour Lyon pour présenter leurs avancées. Promobot fabrique des robots assistants au commerce. Ils informent les clients, les guident, mettent en avant des produits et collectent les données des consommateurs. Wicron est un robot de téléprésence à bas coût, capable de fonctionner

jusqu'à 12 heures d'affilée avant d'être rechargé. L'exosquelette ExoAtlet était impressionnant. Il permet à une personne ayant perdu l'usage de ses jambes de marcher à nouveau à l'aide de deux cannes. Même si cet exploit n'est plus tout à fait nouveau, le fait de voir une personne arriver en chaise roulante et se mettre debout devant nos yeux est toujours aussi émouvant. Blue Frog Robotics présentait la nouvelle version de son robot Buddy, quelques jours avant son financement sur la plateforme de crowdfunding d’IndieGogo. Celui-ci a rempli ses besoins dès la première journée de financement. Buddy

est un petit robot compagnon qui reprend le concept du robot assistant là où le Nabaztag s'arrêtait tout en lui apportant une sérieuse modernisation. Mobile, le robot peut à la fois être un robot de téléprésence, un assistant personnel et un compagnon. De nombreuses applications sont prévues pour équiper le robot dans les mois à venir. Nous ne pouvons énumérer tous les exposants de cette édition tellement l'offre était immense. Mais cette année fut encore un grand cru et nous donne l'envie d'imaginer quelles nouveautés Innorobo 2016 pourrait encore nous apporter.

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■Screetch PLANETE ROBOTS N°35


4p darpa-challenge.qxp_Mise en page 1 10/08/2015 14:13 Page1

men e n é v

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DARPA ROBOTICS CHALLENGE

DES ROBOTS POUR SAUVER LE MONDE La finale du DARPA Robotics Challenge, (DRC) s’est achevée le 5 juin dernier, en Californie. L’équipe sud-coréenne KAIST, avec son robot Hubo est la gagnante de la grande finale de cette compétition internationale. Elle a su se démarquer des autres équipes en répondant aux attentes du DRC, à savoir : bouleverser le développement dans le domaine de la robotique. Le 10 avril 2012, l’Agence américaine pour les projets de recherche en défense, DARPA, lançait un appel vers les passionnés de robotique de par le monde. Elle les invitait à présenter leur robot lors du DARPA Robotics Challenge, (DRC). Rappelons que cette agence spécialisée dans la recherche et le développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire était déjà à l’origine de nombreuses technologies ayant révolutionnées le monde civil. Parmi les technologies développées par cette agence on peut trouver celles liées aux réseaux informatiques comme l’ARPANET, devenu Internet, le programme Transit qui n’est autre qu’un système de navigation par satellite ayant donné naissance par la suite, au GPS, les véhicules autonomes ou encore les drones. Le concept de cette nouvelle compétition proposé par l’agence est avant tout, d’imaginer des robots qui ont pour capacité de secourir ou venir en aide

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à l’être humain, lorsqu’une catastrophe naturelle ou humaine survient. Les robots terrestres conçus à cet effet, doivent être capables d’évacuer des personnes se trouvant dans une situation dangereuse et ce, même dans un environnement dégradé. Ayant débuté le 24 octobre 2012, le DARPA Robotics Challenge s’est donc déroulé sur une période de deux ans et demi, environ. Les équipes participantes ont eu à réaliser trois compétitions. La première était du domaine du virtuel (VRC) et a eu lieu en juin 2013. Ainsi, les compétiteurs devaient démontrer leur savoir-faire en matière de programmation informatique tout en faisant évoluer leur robot virtuel, dans un environnement 3D. Ils ont pu réaliser trois épreuves différentes, grâce à la plateforme logicielle de simulation virtuelle, le DRC Simulator, en partenariat avec l’OSRF (Open Source Robotics Foundation). Sur 100 équipes, seulement 17 ont

réussi à se qualifier pour les essais physiques du DRC Trials les 20 et 21 décembre 2013 puis se qualifier pour la finale qui a eu lieu le 5 et 6 juin 2015, à Pomona en Californie, au lieu du 20 et 21 décembre 2014, comme initialement prévu. DES ROBOTS ULTRA-AUTONOMES Destiné à faire avancer les technologies les plus avancées en matière de robotique, à savoir le fonctionnement autonome supervisé, le déplacement embarqué, celui sans portage externe…, le DARPA amène les équipes à démontrer l’agilité, la solidité, sans oublier la résistance de la plateforme. En effet, lors de ce concours, différents points ont fait l’objet de tests et cela afin de déterminer les facultés d’autonomie de chaque robot. Cela a ainsi permis de démontrer si leur utilisation, par des personnes non spécialisées est réalisable. Ces robots doivent aussi permettre à leurs utilisateurs


2p olympiade.qxp_Mise en page 1 11/08/2015 11:39 Page1

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L'équipe de Terminale SSI (sciences de l'ingénieur), développant un robot serpent.

OLYMPIADES DES SCIENCES DE L'INGENIEUR 2015 Comme chaque année, la finale académique de Paris des Olympiades de sciences de l'ingénieur, organisée par l’UPSTI (Union des professeurs de sciences et techniques industrielles) a réuni des dizaines de groupes de lycéens parisiens. Cette finale a eu lieu le mercredi 6 mai au siège de GrDF, partenaire de l’événement. Cette fois-ci, Planète Robots a suivi trois équipes du lycée Jean-Baptiste Say : la première construisant un camion de pompier autonome (CP), la deuxième, un robot serpent (RS) et la troisième, un bras articulé (BA). Bonjour, pouvez-vous vous présenter? CP : 3 élèves de 1ère SSI : Guillaume, Maxime et Hugo. RS : 4 élèves de Terminale SSI : Cynthia, Manon, Noa et Gaël. BA : 3 élèves de 1ère SSI : Maxime, Maya et Lucas. Pouvez-vous nous décrire votre projet ? CP : Nous travaillons sur un camion de pompier miniature que nous contrôlons par Blue-

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tooth et qui possède quelques fonctions autonomes. Le but est donc de créer un véhicule d’aide et d’assistance aux sapeurs-pompiers en rendant les commandes du camion plus simples et plus autonomes, leur permettant ainsi d'être moins exposés au danger. RS : L'idée des élèves était de créer un robot serpent se déplaçant dans les décombres d'un immeuble après un séisme. Le serpent compte 7 segments reliés par 6 servomoteurs mus par

une carte Arduino. Une caméra est placée sur la « tête ». L'observation de vidéos de déplacement de serpents a permis de caractériser le mouvement des segments les uns par rapport aux autres. BA : Notre travail personnel encadré regroupe la physique chimie et les sciences de l’ingénieur. Nous voulions créer un bras robotisé piloté par une Wiimote. L’intérêt de cette dernière est de permettre, avec un geste du poignet et en ap-


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“L'intérêt de notre projet, c’est d’avoir imaginé nousmême ce robot. La création est une démarche de tâtonnements qui fait appel à des notions diverses et compliquées.” paravant était l'aspect expérimental. En effet, lorsque nous construisions des robots Lego nous nous contentions de suivre les instructions: il n'y avait donc pas la place pour des erreurs et des ajustements. Or, c'est ce à quoi nous sommes confrontés à chaque session de travail sur notre projet, ce qui le rend d'autant plus intéressant. Un bras OWI sert de base au projet de trois élèves qui veulent l'asservir via une manette de jeu Wiimote.

RS : Aborder de façon ludique et concrète des aspects des sciences de l'ingénieur : matériau, cinématique, énergie, programmation, en stimulant la créativité de chacun et l'émulation du groupe. Le prototype sera le moyen d'appréhender l'influence de nombreux paramètres sur les performances du serpent : adhérence sur divers type de sols, rugosité orientée de la partie en contact avec le sol. BA : Nous sommes tous les trois bricoleurs, passionnés par la robotique et l’informatique. Dans ma famille, j’ai une grand-mère qui n’arrive plus à soulever son verre pour boire. Nous pensons que la robotique peut être une aide aux personnes âgées et aux personnes souffrant d’un handicap moteur, elle peut améliorer leur quotidien et leur rendre un peu d’autonomie. C'est votre premier projet de robotique, est-ce que cela en change votre vision ? CP: C'est totalement différent de concevoir un robot que de l'étudier théoriquement. Créer une machine autonome compte deux aspects. Le premier est de construire physiquement la machine et le second est de construire son intelligence. Notre camion est capable d’effectuer des actions en autonomie. C'est cette construction de l'intelligence que le projet nous a permis de découvrir. Ce camion de pompier permet à des élèves de Première SSI d'améliorer les conditions de travail de vrais pompiers.

puyant sur les touches, d’attraper et de déplacer un objet. Nous voulions lui donner une application concrète : soulever un verre rempli d’eau ! Pourquoi avoir choisi un sujet de robotique ? CP : Nous pensons que la robotique est l’avenir des nouvelles technologies car qui dit robotique dit automatisation et il est très important de pouvoir aider les personnes qui s’exposent à des risques tous les jours grâce à des machines capables de réfléchir et d’évaluer des situations.

BA : L'intérêt de notre projet, c’est d’avoir imaginé nous-même ce robot. La création est une démarche de tâtonnements qui fait appel à des notions diverses et compliquées : mathématiques, physique, mécanique, électronique. Nous avons été confrontés à des problèmes concrets mais avons réussi à faire exécuter au robot des actions grâce à la Wiimote : ce qui nous paraissait irréalisable est devenu réalité ! Y-a-t-il un aspect que vous n'aviez jamais envisagé avant ? CP: En avançant dans notre projet, nous nous sommes rendu compte de l'aspect social que celuici avait. En effet, notre projet a pour particularité d'aider certaines personnes de notre société. RS: L'aspect que nous n'avions jamais imaginé au-

BA : Nous nous sommes rendus compte qu’avec un peu de créativité, on peut faire aujourd’hui des machines incroyables qui répondent à des besoins spécifiques. Parlez-vous de votre projet avec vos proches ou vos amis ? CP : Oui, nous leur en parlons, et, le plus souvent, ils pensent que nous n'avons fait qu'un jouet, mais nous leur expliquons que nous l'avons récupéré pour ne pas avoir à concevoir tout un camion de pompier. De cette façon nous leur expliquons que notre projet était d'améliorer les compétences des actuels camions à une échelle réduite. RS : Aux vues de notre forte implication dans le projet, nous l'abordons avec nos proches de manière régulière, les tenant au courant de nos différentes avancées. Étant relativement simple à expliquer et à illustrer, nous traitons le sujet avec eux comme entre nous, sans s'attarder cependant sur les détails techniques. BA : Oui, car nous en sommes très fiers. Nous en avons parlé à nos familles. J’ai un oncle ingénieur qui a été impressionné par notre robot et un autre, médecin spécialisé pour les personnes âgées, qui a été intéressé par notre démarche. Nous faisons une démonstration de notre bras et leur expliquons comment nous obtenons ce résultat en leur montrant le programme et la modélisation réalisée sur GéoGébra.

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À l'issue de la finale académique, le robot serpent a obtenu la 4e place, lui permettant d'accéder à la finale nationale. Tous les résultats sur : sites.google.com/site/lesolympiadesdesi ■Propos recueillis par Nicolas Denis

Le robot serpent et ses 7 segments, arrivé 4e à la finale nationale. PLANÈTE ROBOTS N°35

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CONSTRUISEZ-MOI UN ROBOT ! Une équipe de chercheurs et d’étudiants du Trinity College de Dublin ont transformé le rêve d’une jeune handicapée en réalité. UN ÉMOUVANT APPEL A L’AIDE En avril 2012 à New York, Joanne O’Riordan, une adolescente irlandaise de 16 ans qui est née sans bras ni jambes, s’était adressée lors d’une conférence aux Nations unies à un auditoire de délégués de l’International Telecommunication Union (ITU), au cours de laquelle elle avait lancé un défi à quiconque pourrait lui fabriquer un robot assistant personnel capable de l'aider dans les tâches simples du quotidien afin de lui permettre de devenir beaucoup plus indépendante malgré son lourd handicap. Une équipe de 10 personnes, regroupant des chercheurs et des étudiants de l’école d’ingénierie du Trinity College de Dublin et dirigée par le Pr Kevin Kelly, a répondu à son appel. Après avoir rencontré sa famille et eu plusieurs réunions avec Joanne, l’équipe s’est alors lancée dans la conception d’un robot mobile capable d’effectuer un cer tain nombre des

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tâches basiques fiables que Joanne leur avait demandées comme celle de ramasser de petits objets (téléphone, stylo…) tombés au sol. Si cela semble être, a priori, relativement simple car on prend pour acquis le fait que nous pouvons le faire nous-mêmes facilement, cela compor te toutefois d'énormes difficultés à faire exécuter cette tâche par un robot qui doit évoluer dans un environnement peuplé d’humains (à la maison, à l'école…) mais aussi fonctionner et interagir en toute sécurité avec les gens qui s’y trouvent.

UN DÉFI RELEVÉ Grâce à un généreux don de l'ITU d’un montant de 50 000 €, l'équipe a ainsi pu construire un prototype de robot humanoïde de 70 cm de large, baptisé « Robbie », comportant une tête, un torse, deux bras, ainsi qu’une « jambe » unique qui peut se plier au genou et à la che-

ville. Par ailleurs, il est doté de deux roues pour se déplacer. Au repos deux autres petites roues, servant à le stabiliser, s’étendent à l'avant du robot pour économiser son énergie. Sa tête, qui est faite de plastique imprimé en 3D et intègre certains capteurs, dispose d’un écran LCD de 8 pouces capable de pivoter et fait office de visage. Il peut aussi être utilisé comme un écran d’ordinateur pour procéder à des débogages. Son regard anthropomorphe a été conçu pour faciliter son interaction avec les humains et est capable d’exprimer certaines émotions comme la joie, la tristesse et la surprise tandis que son clignotement continu indique qu’il fonctionne normalement. Son cou permet d'incliner la tête mais aussi de la tourner vers l'arrière. Son corps a été fabriqué à base d’aluminium, de fibre de carbone et de plastique. Il intègre des batteries rechargeables au lithium-polymère haute densité, 6 ordinateurs, des moteurs et


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“Bien que Robbie soit un prototype, qui a été fabriqué en seulement cinq mois; il a démontré sa capacité à effectuer des tâches de base dans les environnements domestiques, tout en ayant la souplesse nécessaire pour se déplacer sur différentes surfaces.”

Joanne O'Riordan, née sans bras ni jambes espérait un robot l'assistant dans sa vie quotidienne.

©Trinity College

Robbie le robot, un prototype construit par des chercheurs et des étudiants du Trinity College de Dublin.

Joanne et le premier prototype de Robbie.

boîtes de vitesse à couple élevé, des capteurs et des actionneurs ayant chacun une fonctionnalité propre mais aussi des compresseurs d'air et des régulateurs (servant au contrôle des bras et de la préhension) ainsi que du matériel de communication, le tout faisant respectivement office de « cerveau », de « muscles » et de « système nerveux » du robot. Quant aux moteurs situés à la hanche, ils lui permettent de se plier au niveau de la taille. À l’extrémité de chacun de ses bras extensibles se trouve une sorte de « pince » capable de saisir, tenir et relâcher de petits objets. Il s’agit en fait d’un système de ballon de caoutchouc souple rempli de granules de café (une idée empruntée à des chercheurs de l'université de Cornell) qui, une fois gonflé avec de l’air, peut s’adapter à n’importe quelle forme, ce qui lui permet d’agripper une grande variété d'objets, de formes et de tailles différentes. Lorsque l'air est aspiré, les granules referment la pince autour

de l’objet ce qui permet à Robbie de le ramasser. Lorsque son bras se trouve ensuite dans la position appropriée, l’aspiration est supprimée et l'objet saisi est alors relâché. C’est un dispositif simple mais efficace, tout comme l’avait demandé Joanne. Lorsque Robbie est dans sa position à genoux par défaut (il mesure alors 1,10 m de haut et 80 cm de profondeur), il peut interagir facilement avec Joanne dans la mesure où la tête du robot se retrouve alors environ à la même hauteur que le visage de la jeune fille, installée dans son fauteuil roulant. Dans cette position, Robbie peut aussi se plier à la taille pour ramasser des objets sans perdre son équilibre. Il peut également se lever pour se mettre en position debout, (il mesure alors 1,40 m de haut et 20 cm de profondeur). En outre, l’équipe a également créé une interface de contrôle que Joanne peut activer grâce à une commande vocale via un iPad.

LA PROCHAINE ÉTAPE Bien que Robbie soit un prototype, qui a été fabriqué en seulement cinq mois ; il a démontré sa capacité à effectuer des tâches de base dans les environnements domestiques, tout en ayant la souplesse nécessaire pour se déplacer sur différentes surfaces et dans divers environnements où Joanne vit. Pour l’instant, Robbie est seulement capable de se déplacer sur des surfaces planes et il n'a pas la capacité de ramasser des objets volumineux. Toutefois, il ne représente qu’une 1ère étape car il a été conçu de telle manière qu’on puisse accroître par la suite ses fonctionnalités et technologies. L’équipe travaille maintenant sur l’amélioration de ses capacités tout en lui donnant un design plus élégant. Bien que Robbie II ne soit pas encore complètement prêt, il témoigne déjà d’une amélioration significative par rapport au prototype. Il est 30 % plus léger (Robbie pesait 40 kg) ce qui permet de le transporter plus facilement et ses nouvelles batteries ont une durée de vie plus longue. Robbie II est également capable de se déplacer sur différents types de surfaces (y compris l’herbe) et peut franchir de petits dénivelés de sols. Par ailleurs, un certain nombre d’autres modifications sont à l’étude (nouveaux types de mains et de jambes plus légers et plus précis, interface sociale plus avancée, rajout d’une « peau » extérieure et d’autres capteurs, installation d’un système de navigation de pointe de sorte qu’il puisse reconnaître et éviter les obstacles mais aussi s’adapter aisément à un environnement changeant…).

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■Josèphe Ghenzer PLANÈTE ROBOTS N°35

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L’EXOSQUELETTE DE

WANDERCRAFT

LE FAUTEUIL ROULANT DE DEMAIN Redonner aux myopathes et aux paraplégiques leur autonomie, tel est le leitmotiv de l’entreprise Wandercraft avec son exosquelette baptisé Atalante. Jusque-là rien de surprenant ? Pourtant, l’exosquelette développé par cette start-up française est une véritable innovation. Contrôlé uniquement par les mouvements du haut du corps, sans besoin de béquilles ni joystick, l’utilisateur retrouve une liberté totale et l’accès à des environnements jusque-là inadaptés aux personnes handicapées. Relevant anciennement du domaine de la science-fiction et des jeux vidéo, l’exosquelette est aujourd’hui une référence de notre culture robotique. Cette structure, qui se fixe sur les membres de son utilisateur, permet de lui redonner ses capacités physiques voire de les augmenter. « Atalante », élaboré par l’entreprise Wandercraft, fait partie de cette première catégorie d’exosquelettes. « Il s’agit d’une structure externe mécanique motorisée que l'on met sur ses jambes et qui permet de

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marcher de manière fluide et intuitive », explique Alexandra Rehbinder, responsable développement au sein de la start-up. L’UTILISATION D’UN ALGORITHME, DU JAMAIS-VU CHEZ LES EXOSQUELETTES L’objectif de l’entreprise n’est pas seulement de redonner aux personnes myopathes et paraplégiques la capacité de marcher de nouveau, mais de leur permettre de se déplacer

en totale autonomie. Pas de joystick ou de béquilles avec « Atalante », la machine fonctionne uniquement grâce aux mouvements du haut du corps de l’utilisateur, comme avec un Segway. « Se pencher en avant actionne l’exosquelette, qui rentre dans une phase de marche. Quand l’utilisateur cesse de se pencher en avant, l’exosquelette termine le pas entamé et se stabilise au repos », peut-on lire sur le site internet de Wandercraft. Les utilisateurs retrouvent ainsi la sensation de position debout


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“Tim a associé des images mentales de mouvements spécifiques avec la direction des mouvements désirés. Il a imaginé par exemple la flexion du pouce qui a créé un modèle de signal que l'ordinateur a interprété comme « déplacer le bras vers la gauche »”

Cathy Hutchinson boit du café avec le bras du DLR le 12 avril 2012.

tifier le type de déclenchement des mouvements particuliers pensés, comme lever le bras, etc. Une semaine plus tard, elle sait bouger le bras d'avant en arrière, de haut en bas et de gauche à droite. C'est le mouvement en 3 dimensions.Trois mois après l'opération, elle est capable de fléchir le poignet, d'avant en arrière, de gauche à droite, de le faire tourner dans les sens horaire et antihoraire et de fermer la main. En moins d'un an, elle sut prendre une tablette de chocolat et la porter à sa bouche pour la croquer avec fierté. Les recherches ont été réalisées à Pittsburg, à l'université et ont été financées par la DARPA (The US Defense Advanced Research Projects Agency : l'agence américaine des programmes de recherche avancée de défense).

Qui a dit « pas de bras, pas de chocolat » ?

Tim a associé des images mentales de mouvements spécifiques avec la direction des mouvements désirés. Il a imaginé par exemple la flexion du pouce qui a créé un modèle de signal que l'ordinateur a interprété comme « déplacer le bras vers la gauche » ou encore l'image de la flexion du coude pour « déplacer le bras vers la droite ». Il touche pour la première fois en sept ans la main d'un chercheur puis, quelques minutes plus tard celle de sa petite amie. ENTRE DEUX ESSAIS, LA PAUSE-CAFÉ EST APPRECIÉE POUR CATHY HUTCHINSON D'après une étude publiée dans Nature le 16 mai 2012, deux personnes tétraplégiques par ticipaient au projet de prothèse robotique se mouvant dans 3 dimensions grâce à la pensée. Ils ont utilisé le système d'interface neuronal BrainGate. Les recherches ont été menées grâce à la collaboration de BrainGate, et le centre aérospatial allemand (DLR) entre autres. Chacun des patients testaient le bras du DLR Institute of Robotics and Mechatronics ainsi que celui de DEKA Research and Development Corp. Ces bras ont la particularité d'être biomimétiques, c'est-à-dire de ressembler à des bras humains pouvant se mouvoir de la même manière. BrainGate a développé une grille composée de 96 électrodes (que nous appellerons un patch) implantée dans le cortex moteur. Les électrodes permettent d'enregistrer l'activité cérébrale et de l'associer à des mouvements prévus grâce à un ordinateur externe qui traduit les impulsions des neurones enregistrées.

PROCHAINE ÉTAPE Des recherches continuent sur les BCI qui utilisent des ECoG, à l'inverse de la méthode utilisée pour Jan Scheuermann dont les électrodes sont placées à l'intérieur. Dans les deux études, les chercheurs enregistrent l'activité électrique du cerveau. Le but est de décoder ces enregistrements pour déterminer les mouvements auxquels ils correspondent pour contrôler le bras.

Bras robotisé actuel DEKA.

PAR GOURMANDISE, JAN SCHEUERMANN MANGE DU CHOCOLAT Grâce à deux patchs de 4 mm de côté contenant chacun 96 électrodes implantés dans son cerveau, Jan a appris à guider le bras robotique en pensant à l'action à réaliser. Le 10 février 2012, elle se fait placer les électrodes dans la région du cerveau qui contrôle normalement le bras droit et le mouvement de la main. Chaque électrode capte les signaux des neurones. Les algorithmes informatiques sont utilisés pour iden-

UN CHANGEMENT DE VIE INOPINÉ Nous savons que ce n'est pas parce que la connexion entre le cerveau et les membres est interrompue que les ordres ne sont plus donnés. Grâce aux recherches, il y a de beaux espoirs pour les handicapés qui ont perdu l’usage des membres de pouvoir retrouver leur motricité grâce à un membre biomimétique. Même s’il ne s’agit ici que des bras, l’avenir semble prometteur ! Lexique : Dure-mère (ou pachyméninge) : membrane épaisse et fibreuse entourant et protégeant l'ensemble du système nerveux central. ECoG (Électrocorticographie) : électroencéphalographie intracrânienne dont les électrodes sont positionnées sur la surface du cerveau. BCI (Brain-training interface technology) : « pilotage » des systèmes grâce à la pensée.

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■Magali Bardou PLANÈTE ROBOTS N°35

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© : MPI.

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Millinav, prix Innovation & technologie 2012. Prothèse proactive de genou.

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DE LA RECHERCHE SPATIALE A UNE PROTHÈSE DE GENOU, IL N’Y A QU’UN PAS… En France, environ 7 000 amputations de membres inférieurs sont pratiquées tous les ans, principalement liées à des problèmes de diabète. Ce sont en général des personnes âgées et peu toniques pour lesquelles les solutions d’appareillage actuelles ne sont pas adaptées. En effet, les prothèses hydrauliques de genou nécessitent que la personne lance sa jambe vers l’avant, le circuit hydraulique servant uniquement à rendre le mouvement plus fluide et d’éviter les chocs. Pour cela, il faut que la personne appareillée soit dynamique. Elle doit aussi réapprendre à marcher différemment et son corps doit compenser ce mouvement qui n’est pas naturel. C’est pour cela que de nombreuses personnes ne peuvent pas bénéficier de ce type de prothèses. Pour dépasser ces limitations, la société Millinav développe une prothèse de genou électrique robotisée. Son dirigeant, Jean-Pierre Mayer, ingénieur dans le secteur aéronautique et spatial explique: « J’ai vu des personnes nouvellement appareillées avoir des difficultés à se déplacer et à se maintenir en équilibre. C’est alors que j’ai imaginé l’application des technologies utilisées pour stabiliser des aéronefs à une prothèse de genou ». C’était le début de l’aventure en 2011. La prothèse que développe Millinav est motorisée et nécessite donc moins d’efforts de la part de la personne. Elle peut ainsi s’adapter à des personnes moins fortes, moins aptes à utiliser les modèles classiques. Elle permet aussi une marche plus lente, moins dynamique, domaine où les prothèses hydrauliques ne sont pas performantes. Elle nécessite aussi moins d’efforts de compensation et est plus rapide à maîtriser pour les personnes n’ayant jamais été appareillées. De plus, elle permet de monter les escaliers comme les personnes valides et non plus en prenant appui toujours sur le même pied.

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Pour Jean-Pierre Mayer, il faut encore deux ans de travail et d’homologation avant de pouvoir mettre cette prothèse sur le marché. Pour lui, il faut se focaliser sur les interactions avec l’utilisateur, sur le facteur humain, l’appréhension du système. Ensuite, il sera possible d’ajouter des capteurs au niveau des épaules et des hanches qui communiqueront des informations pour fluidifier le mouvement et anticiper le prochain pas. L’ultime évolution consistera à rendre la cheville de la prothèse mobile pour diminuer l’effort au niveau de la jonction avec la jambe et prendre en charge des personnes plus lourdes avec la même puissance de moteurs. Pour développer sa prothèse, Millinav investit sur ses fonds propres et avance prudemment. Elle aimerait trouver des financements pour aller plus vite mais, c’est le problème classique des créateurs, faire rentrer des investisseurs c’est aussi perdre de l’indépendance. Le genou robotisé de Millinav.

■Philippe Roussel


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© National University of Singapore

Mun Kyung-Ryoul (à gauche) et le Dr Yu présentent le robot marcheur, qui permet au patient de s'exercer à marcher sur le sol, soulageant au passage les kinésithérapeutes.

POUR UN RÉAPPRENTISSAGE PLUS NATUREL DE LA MARCHE L'équipe du Docteur Yu Haoyong du département d'ingénierie biomédicale de la National University of Singapour a récemment conçu un « robot marcheur », dont le rôle est d'assister les patients victimes d'accidents neurologiques graves (AVC, Parkinson, lésion de la moelle épinière…), patients qui ont souvent besoin de nombreuses séances de rééducation pour récupérer tout ou partie de leurs capacités. Grâce à cette nouvelle machine, les patients peuvent bénéficier d'une assistance sur mesure pour le réapprentissage de la marche, qui leur permettra d'améliorer bien plus vite leurs fonctions motrices. La machine est constituée d'une plateforme mobile omnidirectionnelle, d'une unité de support du poids du corps, d'une unité de support de la ceinture pelvienne et du tronc, de divers capteurs, d'une unité de stimulation électrique et d'une interface de contrôle intuitive. UN SOUTIEN QUI S’ADAPTE AU PATIENT Le robot est conçu pour supporter le poids du patient si celui-ci ne peut tenir sur ses jambes; des capteurs disséminés sur la machine se chargent d'analyser sa démarche, afin d'adapter le soutien apporté au niveau du bassin, de manière à ce que le patient finisse par adopter une démarche naturelle. L'unité de stimulation électrique est quant à elle chargée d'activer les muscles adéquats à chaque instant pour faciliter le mouvement des articulations. Les données quantitatives collectées seront par ailleurs étudiées par les médecins et thérapeutes du patient pour mieux suivre et analyser ses progrès. Contrairement aux machines de rééducation existantes, ce dispositif permet au patient de s'exercer sur un « vrai » sol et non exclusivement sur un tapis roulant. Le Dr Yu explique que son robot marcheur permet ainsi de s'exercer de manière régulière et continue, pour optimiser la thérapie des patients. En répétant ainsi des mouvements naturels, c'est

toute une routine qui s'inscrit dans leur cerveau et qui leur permet de corriger progressivement les dommages résultant de leurs problèmes médicaux.

Le robot permet un réapprentissage de la marche bien plus naturel pour le patient.

UNE RÉÉDUCATION PERSONNALISÉE À DOMICILE Ce robot rééducateur vient également soulager le travail des kinésithérapeutes, qui mobilisent beaucoup de leur force et de leur énergie pour soutenir le patient lors des exercices et qui doivent parfois travailler en duo, chacun se chargeant d'une partie du corps. Ainsi assistés du robot, les thérapeutes peuvent se concentrer sur d'autres facettes de leur profession, à savoir l'accompagnement psychologique du patient, les moyens à mettre en œuvre pour le motiver, les progrès réalisés, etc., qui sont tout aussi importants dans le processus de guérison. En diminuant le nombre de praticiens nécessaires à la rééducation du patient, on diminue en outre le coût des soins. Enfin, un autre avantage non négligeable réside dans la possibilité d'effectuer la rééducation à domicile et de manière bien plus régulière; on réduit (voire, on élimine) ainsi les éventuels problèmes logistiques et financiers causés par les nombreux allers-retours à l’hôpital, et on augmente le bienêtre du patient par la même occasion. Des essais cliniques sont planifiés en collaboration avec le National University Hospital, d'une part pour valider l'efficacité d'une telle rééducation auprès des patients et d'autre part, pour développer de nouveaux exercices thérapeutiques. La commercialisation du robot marcheur est assurée par l'entreprise HOPE Technik and Singapore Technologies Engineering Limited. Le Dr Yu espère que de nombreux patients en rééducation pourront rapidement bénéficier de l'assistance de ce robot.

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■Fleur Brosseau PLANETE ROBOTS N°35

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ZORA L’APPLICATION QUI REND LE ROBOT

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À LA PORTÉE DES SENIORS Nao fête cette année ses neuf ans. Ce petit robot humanoïde de 58 cm de haut est destiné à devenir, un jour, un « compagnon bienveillant dans nos foyers ». Jusqu’à présent, c’était dans le domaine de l’éducation qu’il s’était fait remarquer. Depuis plusieurs mois, on le retrouve également dans les maisons de retraite, en tant qu’assistant aux aides-soignants. Une évolution rendue possible grâce à l’application Zora, conçue par l’entreprise belge QBMT. Nao est né en 2006. Il parle, joue, danse, comme tous les petits garçons de son âge. Pourtant, Nao n’est pas un enfant comme les autres, mais un robot humanoïde. Créé par la société française Aldébaran, devenue leader mondial dans le domaine de la robotique humanoïde, il mesure 58 cm pour un poids de 5,4 kg. Destiné à devenir un membre à part entière de nos foyers, il s’est, jusqu’à ce jour, surtout fait remarquer dans le monde de l’éducation. On le retrouve, en effet, chez les tout-petits, en tant qu’aide à l’apprentissage que ce soit pour compter, lire ou parler. Mais également au collège et jusqu’à l’université,

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où il forme élèves et étudiants à la programmation informatique. Aujourd’hui, Nao est non seulement une aide pour les juniors, mais également pour les seniors puisque le petit robot humanoïde a pris ses quartiers dans des dizaines de maisons de retraite. ASSISTER LES AIDES-SOIGNANTS, MAIS EN AUCUN CAS LES REMPLACER Depuis plus d’un an, Nao a posé ses bagages dans 50 maisons de retraite en Belgique, aux Pays-Bas, et même en France. Et ce, grâce à

une application ajoutée au robot, spécialement créé pour aider les personnes âgées. Son nom : Zora, développée par l’entreprise belge QBMT. « L’idée est d’avoir un robot qui puisse répondre aux besoins des résidents d’une maison de retraite », confie Aurore Chiquot, responsable du service presse chez Aldébaran. Avec Zora, Nao dispose de ses fonctionnalités de base et de supplémentaires comme lire le journal, montrer des exercices de gymnastique douce ou encore tirer les numéros du bingo. Des tâches répétitives, en somme, que le robot humanoïde pourra reprendre autant de


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