Planete robots n° 36

PLANÈTE

ROBOTS

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NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2015 - NUMÉRO 36

N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

NOËL 2015

NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS ET GADGETS HIGH-TECH

DOSSIER

D U

F U T U R

SEUL SUR MARS

TOUS CONNECTÉS !

OBJETS VÊTEMENTS SERRURES LUNETTES SPORTS…

COMPARATIF ENTRE FICTION ET RÉALITÉ

ROBO NUMERIQUE

SAINT-QUENTIN

L 11849 - 36 - F: 5,90 € - RD

LE SALON QUI A LE VENT EN POUPE

CARE-O-BOT® 4 UN ASSISTANT DOMESTIQUE LES MEGABOTS DE VRAIS MECHAS QUI VONT S'AFFRONTER

3D UP BOX!

NOUS AVONS TESTÉ L'IMPRIMANTE

1p edito36.qxp_Mise en page 1 12/10/2015 00:54 Page1

« Le choix de la forme humanoïde […] se justifie aussi par le fait que nous, humains, sommes programmés pour éprouver des affects positifs à l'égard des formes humanoïdes. » Planète Robots Édité par Les Éditions d'Acamar, 161, bd Henri-Sellier, 92150 Suresnes.

(Bruno Maisonnier, alors PDG d'Aldebaran Robotics Planète Robots n°5 de septembre 2010)

Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédacteur en chef : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Lionel Alvergnas, Rémi Baldy, Me Alain Bensoussan, Sébastien Bibeau, Quentin Bogaert, Christelle Boudet, Fleur Brosseau, Alain Clapaud, Nicolas Denis, Aurélie Gallois, Josèphe Ghenzer, Darine Habchi, Marie-Hélène Léon, Gaëlle Michineau, Yann Nguyen Van, Joe Pillow, Screetch, Kévin Trublet, Cédric Vasseur et Nicolas Vimard.

Secrétaire de rédaction : Louise Santonnax Direction artistique : Patrick Lusinchi directeur.artistique@planeterobots.com Responsable publicité : Cédric CÉLESTIN c.celestin@planeterobots.com +33 (0)146 250 525 © 2015 Les Éditions d'Acamar Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0418K90181 Imprimé en Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe. contact@planeterobots.com

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édit o

La NASA vient d'affirmer que ses recherches sur la présence d'eau liquide sur Mars ont abouti positivement. Cette conclusion donne du courage aux futures missions spatiales habitées en direction de la planète rouge. La quantité d'eau transportée à bord du vaisseau sera bien plus faible dans un univers où le moindre gramme est compté.

La mission n'aura probablement plus besoin d'emporter à la fois la quantité d'eau pour le voyage aller-retour et les quelques mois à passer sur le sol martien. Seul le voyage aller sera à prévoir.

Pourquoi ouvrir mon édito sur le thème de l'exploration spatiale ? Tout simplement par corrélation avec le bond technologique que nous a apporté le programme Appolo lors de l'envoi des premiers humains sur la Lune. Marcher sur Mars ne sera pas seulement un exploit humain, mais très certainement un bond extraordinaire pour les technologies qui seront développées pour y arriver, ainsi qu'à toutes celles qui en découleront.

Envoyer un robot, même de la taille d'un 4x4 comme Curiosity, et des humains sur une planète lointaine, cela n'a pas du tout les mêmes conséquences sur la préparation du challenge. Un humain doit respirer, se nourrir, être en totale sécurité et cela à tout moment. Il va falloir développer de nouvelles technologies pour faire poser le futur engin en douceur sur Mars.

L'habitat devra encore être entièrement à repenser pour se protéger des intempéries (tempêtes de sable), nous devrons être capables de refaire décoller un engin de cette planète, ce qui sera un plus grand prodige que celui de redécoller de la Lune à l'apesanteur bien plus faible.

Des robots, des imprimantes 3D seront développés afin de mener à bien cette mission historique. Tout comme l'histoire de l'informatique est intimement liée à la mission Apollo, l’histoire de la robotique et de ses technologies adjacentes connaîtra un formidable essor, que nous, Planète Robots, espérons vous conter pendant ces vingt prochaines années.

■Frédéric

Boisdron

PLANÈTE ROBOTS N°36

I02-03

PLANÈTE

Sommaire

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ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

RECHERCHE ROBOTIQUE

06 Robots News

Tout ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique.

Le droit des robots Les robots peuvent-ils commettre des meurtres ?

ÉVÉNEMENTS

16 Salon professionnel de Saint-Quentin 18

Une seconde édition qui a le vent en poupe.

Le renforcement des lois sur les drones L'essor des drones et la multiplication des abus impliquent une réglementation.

DOSSIER : NOTRE SÉLECTION POUR NOËL

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Voici une petite sélection de robots que nous avons appréciés pour ces fêtes de fin d'année. Apparemment, cette année, nous sommes retombés en enfance !

Notre sélection de gadgets pour Noël Après les robots, nous vous proposons quelques gadgets qui sortent de l'ordinaire pour contenter toute la famille.

Notre sélection de médias pour Noël Tout simplement parce que nous adorons les livres et le cinéma de SF, source d'inspiration pour nos futurs robots.

ROBOTS DE SERVICE

34 Axyn Robotique

Des solutions robotiques au service de l’humain.

36 OHaNAS 38 40 44

Un nouveau compagnon pour bavarder.

Le Flike Un hélicoptère personnel inspiré des drones.

EVA Le robot d’accueil high-tech.

Les Geminoids Des robots anthropomorphes hyperréalistes.

ROBOTS AU TRAVAIL

48 Amsterdam va accueillir le premier 50 52

54 MicroTugs

Un duo de minirobots remorqueurs.

ROBOTS LUDIQUES

56 J-Deite RIDE

Transformers, de la fiction à la réalité.

58 MegaBots

Bientôt la création d'une ligue de combats de robots géants?

60 Z-Machines

Le trio rock'botique.

62 Minidrones de Parrot

Lorsque le drone devient un jouet pour enfant.

INNOVATIONS DU FUTUR

22 Notre sélection de robots pour Noël 26

F U T U R

Novembre / décembre 2015 - NUMÉRO 36

ÇA VIENT DE SORTIR

14

D U

pont imprimé en 3D Un projet qui à la particularité d'utiliser des robots d'impression 3D mobiles.

Care-O-bot® 4 Un assistant domestique qui s’adapte à toutes les situations.

Ellie Naissance du premier thérapeute virtuel.

64 Serrures connectées

Elles simplifient le quotidien.

66 Zeus AIO Robotics

Une imprimante 3D trois en un.

68 Sport connecté

À vos marques, prêts, connectez!

72 Intel® RealSense™

La caméra 3D intégrée la plus fine du monde.

74 Test: Imprimante 3D Up! Box Professionnalisation d'un outil.

76 Sigfox

La pépite technologique française à 100 millions d'euros.

78 Vêtements intelligents Ils prennent soin de nous.

82 Les lunettes connectées

Support de référence de la réalité augmentée.

88 News spatiales 92

L’espace est un nid pour les nouvelles technologies robotiques.

Seul sur Mars De la fiction à la réalité, il n’y a presque plus qu’un pas.

ROBOTS & MÉDIAS

90 Cinéma – Seul sur Mars Quatre ans de solitude.

98 Le module électronique Intel® EDISON

Un design modulaire, qui allie basse consommation et puissance, dédié à des projets innovants.

“LA ROBOTIQUE EST VOTRE PASSION, ET VOUS ÊTES FANATIQUE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES…

REJOIGNEZ NOTRE ÉQUIPE DE RÉDACTEURS ET PIGISTES.”

seban@planeterobots.com 04-05

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PLANÈTE ROBOTS N°36

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Robots

Séisme au Népal : l'aide des drones Le Népal a subi son pire tremblement de terre en 80 ans et ne dispose que d'une infrastructure de secours limitée. Face à la pénurie d'hélicoptères, les drones sont mobilisés. Ils sont utilisés à la photographie aérienne et la cartographie pour aider les équipes de secours. Les images capturées par les drones sont traitées pour former des modèles 3D du terrain, qui donnent des informations. Les drones couvrent rapidement une grande surface et sont plus efficaces que les satellites du fait du ciel couvert et de la faiblesse des lignes de communication. Pour Rahul Singh, directeur de Global Medic, société canadienne : [Avec les drones,] « nous pouvons vous dire dans quel état sont les routes, où des glissements de terrain ont eu lieu, où la population est bloquée et savoir où les gens se réfugient. » Global Medic a envoyé des drones dans la zone de la catastrophe, ainsi que l'Inde. Le réseau de drones humanitaires UAViators organise des équipes internationales pour aider aux efforts de secours, comme l'équipe Rubicon, composée de vétérans américains. ◗

Sur les routes du Nevada, sans chauffeur L'état du Nevada, pionnier de la réglementation pour la circulation des véhicules sans chauffeur, a donné l'autorisation de circulation sur autoroute au camion Inspiration de Daimler. Ce camion utilise des caméras, des capteurs et des radars pour balayer la zone autour de lui et déterminer sa position sur la route et par rapport aux autres véhicules. Il n'a pas de LIDAR (radar laser) et n'est pas autonome en dehors des autoroutes. Les premiers avantages, selon Daimler, sont l'économie d'énergie, avec une conduite plus fluide et la possibilité de former des caravanes, la sécurité et la facilité de conduite. Trois millions de camions transportent 9 Mds de tonnes de fret à travers les États-Unis chaque année. Si les conditions extérieures, ou un problème technique, font que le camion doit rendre la main au conducteur, celui-ci est averti. S'il ne réagit pas assez vite, le camion décélère et s'arrête.

Daimler pense qu'il faudra une décennie pour un usage quotidien de camions sans conducteur, principalement pour des raisons psychologiques. ◗

Google Car : 11 accidents !

Google a rendu public un rapport sur l'usage des Google Cars. Depuis 2009, les 20 véhicules ont connu 11 accidents. Tous étaient mineurs et ont été provoqués par les humains conduisant d'autres voitures. Les véhicules de Google ont roulé 1,6 million de km. En comparaison, selon la National Highway Traffic Safety Administration, le taux de dommage matériel est de 0,3 pour 160 000 km. Les 11 accidents de Google représentent donc 2 fois ce taux. « Même quand notre logiciel peut détecter une situation délicate et prendre des mesures plus rapidement qu'un conducteur humain, parfois, nous ne serons pas en mesure de surmonter les réalités de la vitesse et de la distance. » a déclaré Chris Urmson, directeur du programme. Google a identifié des modèles de comportement à risque du conducteur (changement de voie, feux rouges). « Avec une visibilité de 360° et 100% d'attention dans toutes les directions en tout temps, nos nouveaux capteurs ont une trace des autres véhicules, des cyclistes et des piétons jusqu'à une distance de deux terrains de football. » ◗

Une patte cassée, il court encore Le robot d'Antoine Cully et Jean-Baptiste Mouret, est hautement adaptable. S'il a un défaut, comme la perte d'un pied, le robot détecte son ralentissement grâce à une caméra et ne fait alors pas de diagnostic : « C’est compliqué et affreusement cher ».

Mais il exploite de nouveaux mouvements, jusqu'à ce qu'il en trouve un lui permettant de restaurer un niveau de performance acceptable. Ces mouvements, le robot les a appris par lui-même, pendant son « enfance simulée ». Pendant deux semaines, le robot a testé sur ordinateur, les associations de mouvements de ses dix-huit articulations. Il en a sorti des milliers de comportements cohérents, dans lesquels il puise par essais successifs, lorsqu'il est confronté à une panne. Six différentes pannes ont été testées, sur divers terrains, avec succès. Dans un cas extrême, le robot s'est mis sur le dos pour progresser sur les coudes ! L'intérêt de cet algorithme est majeur pour les machines auxquelles l'accès est difficile : un robot envoyé dans l'espace ou dans une zone radioactive, par exemple. ◗

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PLANÈTE ROBOTS N°36

Nous recherchons un Community Manager Envoyez-nous votre CV sur contact@planeterobots.com

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NEWS Robots

novembre / décembre 2015 Le robot origami qui s'autodétruit Les chercheurs du MIT et de l’université technique de Munich ont créé un robot capable de se replier sur lui-même afin d’adopter différentes formes, de marcher, de nager et de porter des charges plus lourdes que lui avant de s’autodétruire dans de l’acétone. Ce robot n’en est pas vraiment un, puisqu’il ne dispose d'aucun centre de décision. Il est composé de deux couches minces de polystyrène entre lesquelles se trouvent un aimant et une feuille de PVC. Lorsqu'il est placé sur une surface chauffée, la feuille de PVC se plie en moins d’une minute en fonction de lignes structurelles.

Puis, grâce à des bobines électromagnétiques disposées sous la surface, le robot se déplace à une vitesse de 4 cm/s. Il peut porter un poids de 0,6 g, monter une pente et se frayer un chemin au travers des obstacles. Il peut aussi se désintégrer en se plongeant dans de l’acétone. Le robot pourra être utilisé à des fins militaires ou médicales. Il serait inséré dans le corps d’un patient, téléguidé pour effectuer différentes tâches et s'y dégraderait rapidement. ◗

200 millions pour Pepper Le géant du commerce en ligne Alibaba et l'industriel Foxconn ont pris chacun 20% du capital de la filiale robotique de Softbank, quelques jours avant le lancement mondial du robot Pepper, en injectant chacun 100 millions d'euros. Au terme de cette transaction, SoftBank conserve 60% de sa filiale. La presse nippone a laissé entendre que le trio allait produire des robots en série au rythme d'un à deux milliers par mois. La fabrication de produits électroniques est la spécialité de Foxconn. Alibaba proposerait quant à lui les robots sur son site de commerce en ligne en Chine. « La robotique va devenir un terrain critique d'innovations technologiques avec des répercussions dans des secteurs comme la santé, les services publics, la recherche ou la vie à domicile », a estimé le fondateur et PDG du groupe Alibaba, Jack Ma. Le premier millier de Pepper disponibles pour 1 424 euros et 36 mensualités de 177 euros a été vendu en 10 minutes. « Les enfants de demain sauront dès la naissance communiquer avec des robots », prédit Masayoshi Son, fondateur de Softbank. ◗

Quand le rêve vient aux machines Des images oniriques ont été publiées récemment par Google. Elles ont été imaginées par les ordinateurs. Google appelle ce processus l'inceptionism. La reconnaissance d'images utilise l'apprentissage en profondeur, qui se nourrit de millions d'images associées à une légende pour reconnaître les images non légendées. Google a inversé le processus en chargeant le logiciel avec la génération des images créées à partir des informations déjà stockées dans son réseau. Il en est sorti des images qui n'existaient pas auparavant : le logiciel a par exemple « vu » des bêtes imaginaires dans des nuages (un « porcescargot », un « chameau-oiseau » ou un « chien-poisson ».) Dans les réseaux de neuronaux en couche, chaque niveau est responsable de la reconnaissance de composant d'images de plus en plus abstrait. Couche par couche, les chercheurs ont demandé de surreprésenter l'information qu'elle extrayait de l'image, avec une liberté d'association. Plus la couche était profonde, plus le résultat était abstrait. ◗

Rire (mieux) avec les robots Une équipe de chercheurs du projet européen Chist-Era Joker travaille à la détection des émotions dans les interactions parlées avec des robots, à partir d’indices verbaux et non verbaux. Le robot doit avoir la capacité de comprendre les intentions d’autrui.

Des modèles informatiques sont développés pour reconnaître les émotions à partir d’indices paralinguistiques acoustiques et visuels : ton, énergie, rythme de la voix, rire ou sourire. Le robot Nao-Joker établit le profil dynamique de son interlocuteur humain selon plusieurs dimensions liées à sa personnalité, aux états affectifs et au déroulement du dialogue. Il peut reconnaître le sexe de l'interlocuteur, l’expression de certaines émotions et intégrer des informations liées au contexte de la conversation.

Cela lui permet de déterminer s'il est plutôt extraverti ou timide, s’il apprécie l’interaction ou s’il rit facilement. Il ajuste son comportement de manière à établir une interaction sociale de meilleure qualité. ◗

PLANÈTE ROBOTS N°36

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NEWS novembre / décembre 2015

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Robots

Quand deux voitures autonomes se rencontrent Deux voitures autonomes, l'une de Delphi Automotive et l'autre de Google, se sont rencontrées sur une route de Palo Alto. La voiture de Delphi, un Q5 Audi, se préparait à changer de voie. Alors qu'il commençait la manœuvre, un crossover Lexus RX400h de Google est brusquement passé en face de lui, forçant l'Audi à revenir dans sa voie. Le porte-parole de Delphi a déclaré que sa voiture avait bien géré l'incident. Google rejette cette version des faits, en disant que les premiers rapports qui indiquaient que les voitures avaient été impliquées dans un « frôlement » étaient inexacts et qu'en fait, il n'y avait aucun danger de collision. Google, qui teste 32 véhicules autonomes - 23 VUS Lexus modifiés et 9 prototypes construits spécialement -, a créé une page Web à travers laquelle les gens peuvent partager leurs rencontres avec les voitures et leurs impressions sur leur façon de conduire. ◗

Alchimie 0xb, un salon Amiga avec du robot dedans

L’Association Triple proposera cet événement du vendredi 13 au dimanche 15 novembre 2015 à l’Espace Rochegude de Tain l’Hermitage (26). Cette onzième édition accueille tous les passionnés de technologie, du débutant à l’expert, chacun a sa place. Ces trois jours seront agrémentés de stands, de conférences ainsi que de concours à l’attention des plus créatifs. On peut compter sur le dynamisme de la communauté Amiga pour créer l’événement. Pour les néophytes, le 0xb correspond au chiffre onze, en numération hexadécimale, utilisée en informatique et électronique. L'Alchimie 0xb fait l'objet d'une demoparty favorisant la créativité dans le cadre de concours (graphismes 2D et 3D, musiques, animations 3D, programmation sur tous types de machines, court-métrages vidéo). Et comme à chaque Alchimie, une partie de l'équipe de Planète Robots est présente ! ◗

Une bio-imprimante 3D alimentée avec des cellules vivantes BioBots est une start-up qui espère révolutionner la médecine régénérative en lançant sur le marché une bio-imprimante de bureau 3D haute résolution, qui combine des biomatériaux et des cellules vivantes, pour imprimer en 3D du tissu humain et des organes miniatures. Elle a pour avantage d’être compacte, simple d’utilisation et peu onéreuse. L’objectif est de donner la possibilité aux laboratoires pharmaceutiques d’optimiser leur recherche en effectuant des tests cliniques sur des tissus et organes, sans avoir à les prélever sur des patients, ou des tests de médicaments (en remplacement de ceux réalisés sur des animaux) qui pourraient à l’avenir déboucher sur des thérapies géniques personnalisées. Elle fonctionne avec une encre spéciale qui est un photo-initiateur auquel on ajoute n'importe quels types de cellules vivantes et des facteurs de liaison. Sa tête d'impression fait appel à la pression hydraulique pour expulser l'encre qui, une fois chaque couche mise en place, est ensuite exposée à de la lumière bleue visible afin de solidifier les différentes couches. Elle est vendue au prix de 5000 dollars et est accompagnée d’un kit valant 700 dollars qui permet d'imprimer du cartilage. De nouveaux kits seront bientôt proposés aux clients pour imprimer avec d’autres divers biomatériaux. ◗ © BioBots

Cheetah fait de gros progrès Boston Dynamics ne cesse d’améliorer les performances de leur robot Cheetah. Sa nouvelle version, renommée Cheetah 2, est désormais capable de « voir », grâce à l'utilisation d’un LIDAR embarqué qui lui confère une parfaite autonomie, mais aussi de sauter par-dessus des obstacles pendant qu’il est en train de courir, grâce à un algorithme en trois parties mis au point par des chercheurs du Biomimetics Robotics Lab du MIT. La 1ère composante de l'algorithme lui permet de détecter tout seul un obstacle et d’en estimer la hauteur et la distance. La 2e calcule la meilleure position pour effectuer le saut puis adapte sa foulée, en ralentissant ou en accélérant sa course, à l’approche de l'obstacle de manière à ce qu’elle atterrisse sur le sol en toute sécurité juste après l’avoir franchie. Lorsque le robot atteint le point de décollage du sol, la 3e composante détermine la trajectoire du saut. Le processus d'optimisation ne prend que 100 millisecondes. Diverses expérimentations ont été menées aussi bien sur un tapis roulant que sur la piste d’un gymnase où il a franchi, à de nombreuses reprises, de façon autonome des obstacles de 45 cm de haut (soit plus de la moitié de sa propre hauteur) tout en maintenant une vitesse moyenne de course de 8 km/h. Lors des tests effectués sur tapis roulant, son taux de réussite a été de 70% et, sur piste, de 90%. Les chercheurs tentent maintenant d’obtenir d’aussi bons résultats sur un terrain plus mou. ◗

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PLANÈTE ROBOTS N°36

© Haewon Park, Patrick Wensing et Sangbae Kim.

REJOIGNEZ LE

DEVELOPER

PROGRAM CRÉEZ DES APPLICATIONS ROBOTIQUES

Nous croyons en un futur dans lequel les robots interactifs accompagneront les humains dans leur vie de famille, leur temps libre et leur travail.

Rejoignez aujourd’hui notre communauté de pionniers et développez, vous aussi, des applications d’un nouveau genre.

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Robots

L’impression 3D pourrait-elle sauver certaines espèces animales en voie d’extinction?

Crédits photo : Alejandro Posada — MPI for Intelligent Systems.

Pour tenter de contrecarrer le braconnage des rhinocéros qui est en constante augmentation depuis 2007, Pembient, une start-up spécialisée en bio-ingénierie basée à Seattle, désire approvisionner le marché avec des cornes de rhinocéros de synthèse imprimées en 3D à un coût bien moins élevé (environ 1/10e du prix de vente actuel des vraies cornes). Son objectif est de fabriquer par rétro-ingénierie un produit biologiquement similaire (même code génétique, odeur et texture) à la vraie corne de rhinocéros. Cette corne de synthèse est essentiellement basée sur une poudre à base de kératine ayant la même signature spectrographique que celle du rhinocéros. Pembient utilise un processus de biologie synthétique pour concevoir en laboratoire les mêmes kératines que celles des cornes de rhinocéros. Pour cela, les scientifiques insèrent, dans de la levure ou dans une bactérie, un gène court de kératine de rhinocéros qui peut être programmé pour reproduire cette protéine en grande quantité. La kératine ainsi obtenue est ensuite combinée avec d'autres composants de la corne de rhinocéros (comme le calcium et la mélanine) avant de donner naissance à la corne de synthèse grâce à un procédé d'impression 3D. Par la suite, Pembient souhaiterait aussi récréer, grâce à l’impression 3D, d’autres produits issus d’animaux en voie d’extinction qui s’arrachent à prix d’or au marché noir (os de tigre, écailles de pangolin, ivoire des défenses d’éléphants…). ◗

© Pembient.

Un drone conçu pour inspecter les réacteurs de Fukushima Développé par l’ACSL (Autonomous Control Systems Laboratory) sous l’égide de Kenzo Nonami, professeur à l’université de Chiba, ce drone hexacoptère a été tout spécialement conçu pour inspecter de façon autonome les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Pour cela, il est doté d’une caméra, d’un compteur Geiger, d’un collecteur de particules de poussière et d’une vision laser lui permettant de détecter les murs ou les obstacles, y compris à l’intérieur d’un réacteur, là où le GPS ne peut pas fonctionner. Les informations ainsi recueillies sont converties, en temps réel, en données 3D ce qui permet d’avoir des images des parties endommagées à l’intérieur des différents bâtiments de la centrale. De plus, lorsqu’il commence à manquer de puissance, il va automatiquement se poser à l’endroit désigné où il se recharge tout seul avec une nouvelle batterie sans avoir besoin d’une intervention humaine pour le faire, ce qui lui permet de prolonger sa mission. Lors d’un test de démonstration effectué dans le bâtiment du réacteur n°5 de la centrale, il a effectué avec succès une inspection du 1er au 5e étage, où il a filmé des vidéos des lieux et y a mesuré les niveaux de radiation. ◗

© ACSL – Université de Chiba.

Un drone de surveillance qui suit et filme les intrus Secom, une société de sécurité japonaise, a mis au point un drone de surveillance qui peut se connecter à un système de détection des intrusions installé dans un périmètre sécurisé par des faisceaux de rayons laser. Lorsque le système y détecte une intrusion, ce quadricoptère décollera alors automatiquement de sa base, qui lui sert aussi de station de charge, pour aller voir ce qui s’y passe. Sa mission consiste à suivre l'intrus, le filmer puis transmettre, en temps réel, les vidéos prises au centre de contrôle pour qu’elles y soient analysées. Pour ce faire, le drone est équipé de divers capteurs, d’une caméra haute définition et de LED afin de pouvoir détecter la couleur d’un véhicule durant la nuit. Son autonomie de vol est de 10 minutes. Dans un 1er temps, Secom envisage de proposer les services de leur drone, sur la base d’une location mensuelle, à des entreprises japonaises ayant une importante superficie de terrain à surveiller (comme des entrepôts, des centres commerciaux ou de grands parkings), qui seraient susceptibles de l’utiliser en complément de systèmes d'alarme et de rondes de surveillance humaine traditionnelles. ◗

© Secom.

Un quadricoptère qui fonctionne à l’hydrogène pour acquérir plus d’autonomie Actuellement, le principal inconvénient des drones civils est leur faible autonomie (de 20 à 30 minutes en moyenne). Si cela n’est pas vraiment gênant en ce qui concerne les modèles grand public destinés aux loisirs, cette limitation est un véritable handicap pour ceux destinés aux professionnels. Pour pallier à ce problème, la société singapourienne Horizon Unmanned Systems (HUS) a développé Hycopter, un quadricoptère alimenté par une pile à combustible fonctionnant à l'hydrogène. L’originalité de leur concept réside dans le fait de s’être servi de son châssis tubulaire pour le remplir avec 120 g d’hydrogène pressurisé à 350 bars, qui est ensuite converti en électricité, via une pile à combustible lithium-polymère, pour alimenter ses moteurs. Grâce à ce système de stockage de l’énergie, ce drone, qui pèse 5 kg, dispose ainsi d’une autonomie de vol de 4 heures, sans charge utile, et d’environ 2 h 30 avec une charge utile d’1 kg. Dans les mois à venir, HUS a prévu d’apporter de nouvelles améliorations à ce système avant de commercialiser leur drone auprès de divers professionnels © Horizon Unmanned Systems. ce qui leur permettra d’effectuer toutes sortes de missions (cartographie à grande échelle, surveillance des frontières, inspection d’infrastructures ou de bâtiments, livraison de petits objets…) à faible coût. ◗

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PLANÈTE ROBOTS N°36

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NEWS Robots

novembre / décembre 2015

L’US Navy cherche des solutions pour lutter contre les cyberattaques

© Northropgrumman

Après avoir pris conscience de la vulnérabilité de leurs réseaux et pour lutter contre l’accroissement des tentatives de piratage informatique, l’US Navy n’a pas hésité à faire appel à des scientifiques externes à l’armée ainsi qu’à des sociétés privées afin de les aider à rechercher et développer des solutions efficaces pour les contrecarrer. Le principal objectif stratégique du projet quinquennal qu’elle a lancé est de s’assurer qu’en cas de cyberattaques ennemies, quelle qu’en soit la provenance (hacker isolé ou étatnation hostile), l’ensemble de leurs équipements (matériel informatique, drones, capteurs, missiles, systèmes d’armement connectés…) soit capable de continuer à fonctionner en toute sécurité afin de ne pas risquer de mettre en danger les résultats des missions en cours. Pour cela, il s’avère nécessaire d’intégrer la sécurité dans les différents systèmes dès leur conception plutôt que d’avoir à la rajouter par la suite. Il leur faut être en mesure de mieux détecter et contrecarrer les intrusions malveillantes avant qu'elles ne deviennent des menaces bien plus graves. ◗

Des tétraplégiques ont piloté à distance un robot de téléprésence par la pensée 19 personnes (9 handicapées et 10 valides) originaires d’Italie, d’Allemagne et de Suisse, ont participé à une expérience visant à commander à distance par leur seule pensée un robot de téléprésence qui se trouvait dans un laboratoire de l’EPFL. Pendant plusieurs semaines, chacune d’elles a revêtu un casque EEG capable d’analyser les signaux émis par leur cerveau. Leur volonté de mouvements était ensuite transmise, en temps réel, depuis leur pays de résidence au robot via Internet. Le robot pouvait à la fois filmer ses déplacements grâce à sa caméra et afficher sur son écran le visage de la personne qui le pilotait à distance, via Skype. En outre, afin de ne pas trop fatiguer son pilote, le robot était capable d’éviter de luimême les obstacles rencontrés sur son chemin. Lorsque son pilote ne lui donnait plus d’indications, il poursuivait alors sa route dans la direction indiquée au départ, jusqu’à ce qu’il reçoive la consigne de s’arrêter. Par ailleurs, l’expérience a démontré qu’il n’y avait pas de différence de pilotage entre les personnes valides et celles qui étaient handicapées. Cette expérience a pu être réalisée grâce aux travaux menés au sein de la Chaire Fondation Defitech en interface de cerveau-machine (CNBI) par une équipe de chercheurs, dirigée par le Pr José del R. Millán, qui a mis au point une approche cerveau-machine révolutionnaire afin de restaurer le sentiment d’indépendance chez les personnes handicapées. ◗

© CNBI/EPFL.

La 1ère prothèse de jambe qui redonne les sensations du membre amputé

© ReALL/University of Applied Sciences Upper Austria.

Suite à l’opération réalisée fin 2014 par le Pr Hubert Egger de l’université de Linz, Wolfgang Rangger, qui avait été amputé sous le genou en 2007, a retrouvé des sensations et a même vu disparaître ses douleurs fantômes, grâce à une nouvelle prothèse conçue au ReALL (Research Group for Arm and Leg Prostheses Linz) qui est associé au département de technologie médicale de l’University of Applied Sciences Upper Austria. La technologie utilisée associe le déplacement de faisceaux de nerfs avec la mise en place de capteurs sur la prothèse. Les chirurgiens ont repris des terminaisons nerveuses, situées sous le genou du patient au centre de son moignon, servant initialement à transmettre les sensations de son pied au cerveau, et les ont déviées à la surface de sa cuisse, à l'endroit où elle est en contact avec le haut de la prothèse, avant de les connecter à la partie supérieure de la prothèse. Par ailleurs, la plante du pied de la prothèse est équipée de 6 capteurs qui enregistrent les variations du sol tout en mesurant la pression du talon, des orteils et le mouvement du pied. Les informations recueillies par les capteurs sont transmises aux stimulateurs qui les envoient aux nerfs du patient. Son cerveau interprète alors l'information reçue comme si le patient marchait avec son ancien pied. ◗

Les Marines testent des lunettes à réalité augmentée Il y a quelques mois au cours d’un entraînement, des Marines de l’armée américaine ont testé des lunettes à réalité augmentée qui ont été tout spécialement développées pour cet usage par SA Photonics, une société californienne dont l’activité est centrée sur les systèmes de vision, les communications laser et les capteurs de signaux satellites. Grâce au port de ces lunettes, un simple golf en Virginie a été transformé pour l’occasion en un véritable champ de bataille virtuel avec chars, tirs de mortier et fumigènes. Ce dispositif, baptisé LARS (Low cost Augmented Reality System) qui peut indifféremment être fixé sur le casque des soldats ou porté comme de simples lunettes, permet d’améliorer sensiblement leur entraînement à moindre coût. Il accroît la perception de leur environnement tout en leur apportant une grande quantité d’informations (via la projection d’icônes et d’images vidéo sur les verres) pour les aider à prendre de meilleures décisions et à améliorer leurs temps de réaction, que ce soit pendant les entraînements ou lors d’opérations réelles sur le terrain. Ces lunettes, qui pèsent 217 g, ont une résolution de 1920 × 1200 pixels. ◗

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© SA Photonics.

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NEWS novembre / décembre 2015

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Robots

Un tétraplégique actionne un bras robotisé par sa seule pensée Contrairement à de précédentes expérimentations de contrôle d’une prothèse par la pensée effectuées par le biais d’implants insérés dans le cortex moteur (la zone du cerveau qui contrôle les mouvements) qui présentaient l’inconvénient de les rendre souvent imprécis et saccadés, une équipe de chercheurs de Caltech, sous la direction du Dr Richard Andersen, a innové en optant pour une nouvelle approche. Lors d’une opération qui s’est déroulée en 2013 à l'Hôpital Keck de Los Angeles, ils ont implantés deux puces de 4 mm², dotées de 96 électrodes chacune, dans le cortex pariétal postérieur (la région du cerveau où se forment les intentions) d’Erik Sorto, un homme de 34 ans, devenu tétraplégique depuis une dizaine d’années à la suite d’une blessure de la colonne vertébrale. Cette neuroprothèse permet de capter les signaux d’intentions du cerveau qui sont envoyés à un processeur informatique. Ce dernier traduit ensuite ces informations en mouvements. Grâce à cette technique, Erik Sorto a pu actionner, par sa seule pensée, un bras robotisé avec une fluidité et une précision encore jamais observées dans ce type d'expérimentations. Après plusieurs mois d’entraînement, il peut désormais exécuter des tâches avancées : manipuler le curseur d'un ordinateur, porter un verre à ses lèvres et boire sans l'aide de personne, ou encore échanger une poignée de main. ◗

© Spencer Kellis, Caltech.

Un grand saut pour les robots mous Une équipe de chercheurs du Microrobotics Lab d’Harvard et de l’université de San Diego a développé un robot autonome, alimenté par combustion, qui combine de façon graduelle la précision et la vitesse d'un robot rigide avec l'adaptabilité et la résilience d'un robot mou. Ce robot se compose d’un corps mou en forme de ventouse doté de trois jambes pneumatiques et d’un module intérieur rigide contenant son système de propulsion protégé par un bouclier semi-mou. Il a été fabriqué en une seule fois et à moindre coût grâce à une impression 3D afin de faciliter la transition de ses composants de base depuis son cœur rigide jusqu’à son enveloppe extérieure molle en utilisant une série de 9 gradations séquentielles de matériaux. Il se déplace en sautant grâce à un propulseur à combustion. Pour amorcer son mouvement, il gonfle ses jambes pneumatiques pour incliner son corps dans la direction où il désire aller. Son système de propulsion, composé de deux cartouches d’oxygène et de butane, met alors à feu ce mélange pour provoquer une explosion qui le catapulte dans les airs. Il peut ainsi atteindre jusqu'à six fois la hauteur de son corps lorsqu’il saute en hauteur et jusqu’à la moitié de la largeur de son corps lors de sauts latéraux. Il est capable de faire 30 sauts d'affilée. Cette technique de saut est un moyen efficace de se déplacer facilement et rapidement autour des obstacles. ◗

Une mise en garde internationale contre les SALA Après avoir déjà publié en début d’année une lettre ouverte pour inciter les chercheurs à s’interroger sur les dangers potentiels de futures IA trop perfectionnées, un certain nombre de scientifiques et de personnalités de tous horizons (comme Stephen Hawking, Elon Musk ou Steve Wozniak) récidivent en s’attaquant, cette fois, aux SALA (Système d’Arme Létale Autonome) capables de rechercher des cibles et de les éliminer sans intervention humaine dont ils ont réclamé l’interdiction de leur utilisation dans une nouvelle lettre ouverte, publiée à l’occasion de la conférence internationale de la recherche sur l’IA (IJCAI) qui s’est déroulée à Buenos Aires fin juillet. En effet, dans le cas où une puissance militaire viendrait à prendre de l’avance dans ce domaine, une course à l’armement autonome entre toutes les nations serait alors inévitable. Contrairement aux armes nucléaires, les SALA pourront être fabriqués à bas coût par tous les états. Après cela, il ne s’agira plus que d’une question de temps avant l’apparition d’un marché noir et que de telles armes ne terminent entre les mains de terroristes et de dictateurs qui s’en serviront pour contrôler la population ou procéder à un effroyable nettoyage ethnique. En outre, on ne pourrait pas non plus être totalement à l’abri d’un piratage informatique effectué par des personnes malveillantes. Près de 20 000 personnes ont déjà cosigné cette lettre ouverte parmi lesquelles figurent près de 3 000 chercheurs en robotique et experts en IA du monde entier. ◗

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© Samsung Techwin.

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NEWS Robots

novembre / décembre 2015 Le 1er mariage entre robots a été célébré au Japon On connaît l’amour immodéré que les Japonais éprouvent pour les robots. Une fois encore, la démonstration en a été faite avec la célébration du 1er mariage entre deux robots. Cet événement insolite, qui s’est déroulé fin juin à Tokyo, avait été organisé par Maywa Denki, un collectif artistique dirigé par Novmichi Tosa qui est particulièrement connu pour ses créations très originales et décalées. Pour l’occasion, Frois, le marié, arborait un joli nœud papillon autour du cou tandis que Roborin, la mariée dont les traits ressemblaient à ceux de la chanteuse pop Yuki Kashiwagi, était revêtue d’une traditionnelle robe blanche. Quant à Pepper, il officiait en tant que maître de cérémonie. Après l’échange des vœux et de l’incontournable baiser (robotique) entre les deux mariés, la centaine d’invités humains présents, qui avait dû préalablement débourser 10000 yens (environ 74 euros) pour participer à cet évènement insolite, a ensuite assisté au découpage du gâteau ainsi qu’à une chorégraphie effectuée par une troupe de robots. ◗

Des nanorobots qui nagent dans le sang

© IRIS/EPFZ.

Depuis quelques années, des scientifiques du monde entier étudient l’énorme potentiel des nanotechnologies afin de les appliquer à la médecine de demain en développant des techniques qui permettraient d’acheminer directement et de manière très ciblée des médicaments à une partie spécifique du corps atteinte par telle ou telle maladie. C’est dans ce cadre qu’une étroite collaboration entre des chercheurs de l’IRIS (Institute of Robotics and Intelligent Systems) qui émane de l’ETHZ et de Technion (Israel Institute of Technology d’Haifa) a abouti à l’élaboration de nanorobots nageurs capables de se déplacer dans les fluides biologiques avec une grande facilité. Ils mesurent 8 micromètres de long pour un diamètre de 200 nanomètres et ont une forme hélicoïdale qui imite celle du flagelle de la bactérie E.Coli, c’est pourquoi les chercheurs les appellent aussi ABF (Artificial Bacterial Flagella). Ils ont été conçus en enchevêtrant trois éléments : un segment en polymère et deux nanofils métalliques magnétiques. Une fois insérés dans un liquide ayant une viscosité similaire au sang, ils y nagent à une vitesse équivalente à une fois la longueur de leur corps par seconde, en ondulant à la manière d’un « S », grâce à la rotation de leur corps hélicoïdal et à l’utilisation de champs magnétiques externes (inférieurs à 10 mT). En faisant varier ce champ magnétique, les chercheurs peuvent diriger les nanorobots là où ils le désirent. Ces nanorobots peuvent être fabriqués en grande quantité en très peu de temps. ◗

Une moto électrique en partie imprimée en 3D

© TE Connectivity.

C’est lors du RAPID 2015 (un événement de 4 jours consacré à l’impression 3D, la numérisation et la fabrication additive) que TE Connectivity a présenté la 1ère moto conçue sur ordinateur puis en partie imprimée en 3D et capable de rouler. Un certain nombre de pièces (cadre, guidon, siège…) a été fabriqué avec des imprimantes Fortus 3D de Stratasys, en utilisant la technologie FDM (Fused Deposition Modeling, modélisation par dépôt de fil en fusion), un processus d’injection couche sur couche d’ABS (acrylonitrile-butadiène-styrène) en plastique enrichi avec de la résine Ultem 9085, très résistante à la chaleur. Les pièces métalliques, comme les boîtiers de phare, sont en bronze et ont été imprimées par frittage laser direct de métal (DMLS).

Si la plupart des pièces ont pu être fabriquées grâce à l’impression 3D, ce n’est bien évidemment pas le cas de son petit moteur électrique de 750 W qui lui permet de rouler à une vitesse de pointe de 24 km/h pendant quelques minutes, ni de divers éléments comme les pneus, le système de freinage, la batterie, la courroie, les rétroviseurs latéraux ou encore la béquille. Conçue en s’inspirant de la Softail d’Harley-Davidson, cette moto mesure 2,40 m de longueur et peut transporter deux personnes adultes (pour un poids total de 181 kg). Sa construction a nécessité 1 000 h de travail et un budget de 25 000 dollars. ◗

Promobot, un robot conçu pour attirer et assister la clientèle Promobot est un robot russe qui se déplace de façon autonome grâce à une plateforme équipée de capteurs infrarouges lui permettant d’éviter les éventuels obstacles. Sa mission consiste à attirer les clients dans un magasin, de les y accueillir, les aider à s’orienter dans les rayons et leur fournir par synthèse vocale toutes sortes de renseignements sur les différents produits disponibles mais aussi afficher des informations promotionnelles sur son écran. Par ailleurs, il est capable d’analyser le nombre de personnes présentes sur place, de déterminer leur sexe et d’estimer leur âge, voire même de détecter leur humeur. Grâce à cela, il fournit de précieuses informations aux responsables marketing ce qui servira à mieux connaître la clientèle afin de lui proposer de nouveaux produits plus en adéquation avec leurs attentes et/ou besoins. De plus, ce robot sait déjà communiquer en anglais et dispose d’un vocabulaire de 70 000 mots. Ses créateurs souhaitent désormais collaborer avec des partenaires capables de les aider à enseigner le français à leurs robots dans la mesure où une grande chaîne d’épiceries, implantée en France, est intéressée par l’acquisition de plusieurs exemplaires. En Russie, ce sont déjà 130 Promobot qui ont été vendus. ◗ © Promobot.

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Droit&robotique

LE DROITDES ROBOTS

LES ROBOTS PEUVENT-ILS COMMETTRE DES MEURTRES ?

Un meurtre commis par un robot sous-entendrait que le robot peut agir selon sa propre volonté, en sachant que l’atteinte à la vie humaine est punie par la loi.

Le robot Sonny, accusé de meurtre, tente de se sauver, dans le film I, Robot. Dans la réalité, le robot est encore loin d'avoir conscience de ses gestes.

DE L’ACCIDENT À L’HOMICIDE VOLONTAIRE Un robot peut-il intentionnellement porter atteinte à la vie humaine, autrement dit, peut-il commettre un meurtre?

L’incrimination d’homicide volontaire nécessite la présence d’un élément matériel (acte violent physiquement) et d’un élément moral, c’est-à-dire qu’en plus du comportement, l’infraction nécessite une attitude intellectuelle caractérisée par la conscience d’agir.

En droit pénal, « il n'y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre », le Code pénal indiquant expressément que les délits sont des infractions intentionnelles (art. 121-3).

Dans le cas d’un meurtre, l’intention de tuer doit être démontrée. Cette intention ne peut

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reposer que sur la conscience de l'auteur.

L’accident qui a entraÎné en juin dernier, la mort d'un ouvrier happé par le robot d’une chaîne de production automobile en Allemagne, a été présenté sur les réseaux sociaux comme le « premier meurtre par robot ».

Un meurtre sous-entendrait que le robot peut agir selon sa propre volonté, en sachant que l’atteinte à la vie humaine est punie par la loi. Cela reviendrait tout simplement à considérer qu’il a une conscience et qu’il est doté d'intentions dont il serait responsable.

On ouvre là, un débat sur l’intelligence artificielle qui pourrait faire naître chez le robot une forme de conscience jusque-là réservée aux êtres humains. Ce débat sur la prise en compte du concept d’intelligence

artificielle et son corolaire, l’autonomie de décision et d’action du robot par rapport aux êtres humains, plaide en faveur d’une personnalité juridique qui lui serait particulière, la « personnalité robot » 1.

L’OBLIGATION DE SÉCURITÉ EN MATIÈRE DE ROBOTIQUE INDUSTRIELLE S’agissant de dispositifs robotiques articulés utilisés sur des chaînes de production industrielle, ce débat n’a pas lieu d’être.

Dans l'accident survenu chez le constructeur automobile allemand, il semblerait que l’ouvrier soit intervenu dans la cage qui isole d’ordinaire ce type de robot industriel non destiné à travailler au milieu des hommes 2.

L’enquête en cours devra déterminer les circonstances exactes de l’accident qui ont

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par Alain Bensoussan, avocat technologue, spécialiste du droit des technologies avancées www.alain-bensoussan.com

Robocop : « 50 % homme, 50 % machine, 100 % flic ». — En dessous… À défaut d’intelligence artificielle douée d'intention, le meurtre est proscrit du robot.

Par contre, des cas de robots détruits intentionnellement par l'homme, cela existe déjà. Le robot auto-stoppeur Hitchbot a subi les méfaits du vandalisme lors de sa traversée des États-Unis.

conduit à son décès, mais de toute évidence, la mort causée par le robot est accidentelle (défaut dans le programme ou non-respect des règles de sécurité).

Un accident similaire a eu lieu en France, en avril dernier, lors d’une opération de maintenance sur un robot d’un équipementier automobile.

Les accidents impliquant des robots industriels ont déjà fait l’objet d’une jurisprudence qui retient généralement la responsabilité de l’employeur en cas d’infraction à la législation relative à la sécurité des salariés.

Ainsi, dans un arrêt du 30 septembre 2003, la Chambre criminelle du la Cour de Cassation a condamné le directeur d’une usine de fabrication d’emballages, ainsi que le personnel d’encadrement, pour homicide

involontaire à la suite du décès d’un ouvrier écrasé par la partie mobile d’un robot couplé à une presse hydraulique, dès lors qu’ils avaient laissé fonctionner l’équipement robotique modifié pour des raisons de productivité (trappe d’accès permettant de débloquer le robot sans interrompre le cycle de production) 3.

Les accidents sont toutefois très rares, les industriels ayant investi dans la sécurité des travailleurs, aidés par les normes techniques.

FONCTIONNEMENT COOPÉRATIF DES ROBOTS INDUSTRIELS Il existe une norme internationale concernant le travail en coopération avec des robots industriels. La norme ISO 10218 publiée en août 2011 4 encadre les robots

industriels collaboratifs en termes de sécurité, d’ergonomie, de performance et d'environnement.

Cette norme contient notamment des prescriptions sur la prise en compte de la sécurité dans les phases de mise en service, vérification, formation y compris les mesures de protection du personnel (opérateur, dépanneur, visiteur, etc.).

Elle prévoit notamment que les robots industriels conçus pour fonctionner en coopération avec les hommes doivent signaler, par une indication visuelle, quand le robot fonctionne en coopération et doivent disposer d’un « arrêt nominal de sécurité contrôlé » (le robot doit s'arrêter lorsqu'un être humain se trouve dans l'espace de travail coopératif) et d’un guidage manuel équipé d'un arrêt d'urgence. À terme, la vocation des robots étant de fonctionner de manière autonome dans un environnement fermé ou ouvert, en coopération avec l’homme, l’importance de leurs actions et réactions va nécessiter une adaptation du droit à travers la reconnaissance de la « personnalité robot ». ●

1 - A. Bensoussan, J. Bensoussan, Droit des robots, Ed. Larcier juin 2015, cf. chapitre 3.

2 - Worker killed in Volkswagen robot accident , Financial Times du 1-7-2015.

3 - Cass. crim., 30-9-2003, n°02-87666.

4 - ISO 10218-1 : 2011 Robots et dispositifs robotiques Exigences de sécurité pour les robots industriels - Partie 1 : Robots ; Partie 2 : Système Robot et Intégration.

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News&robotique

SALON PROFESSIONNEL DE LA ROBONUMÉRIQUE DE SAINT-QUENTIN UNE SECONDE ÉDITION QUI A LE VENT EN POUPE À l'heure où nous écrivons ces lignes, le salon n'a pas encore ouvert ses portes, mais il promet d'être de qualité. Celui-ci repose sur trois axes principaux: l'industrie, l'agriculture et l'apprentissage. boudés par les jeunes, mais les nouvelles technologies transforment cette vérité en proposant des métiers bien moins pénibles et tournés vers l'avenir. Cette révolution devrait permettre de nombreux emplois dans un secteur où l'on manque de main-d’œuvre.

Au travers de nombreuses conférences, tables rondes et démonstrations, les robots seront les grandes stars de ces deux jours. Des invités de prestige et des robots tous plus impressionnants les uns que les autres. Les conférences sont animées par Olivier Levard, auteur de Nous sommes tous des robots et le salon s'ouvre par le député-maire Xavier Bertrand, en présence de Son Excellence Yoichi Suzuki, ambassadeur du Japon en France et de Bruno Bonnell, président de Robolution Capital. Les conférences, tables rondes et keynotes sont nombreuses, au programme : les avancées nouvelles de la robotique agricole, Smart City et Planète Connectée, Internet of Thinks par Microsoft, demain vu par les inventeurs…

De nombreux robots sont présents, permettant de toucher du doigt le futur. Cybedroïd vient présenter son tout nouveau robot de service Leena, Immersive Robotics prévoit une démonstration de leur robot d'aide à l'autonomie, Waldo, Naïo Technologies sera également présent avec son robot maraîcher OZ. Le robot humanoïde Milo d'aide à la personne sera même présenté en exclusivité par RoboCARE Lab.

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SAINT-QUENTIN, TERRE INDUSTRIELLE Les technologies innovantes au service de la production permettent des gains de productivité et le renforcement de l’attractivité des industries aussi bien pour les grands groupes que pour les PMEPMI. Suite à ce constat, Robonumérique tient à mettre en avant le milieu de la robotique industriel pour le territoire. Le monde de la robotique industrielle bénéficie ainsi d'un grand espace de démonstration avec de grands noms comme ABB, BA Systems, Fanuc, Kuka, Schunk ou Staübli.

LA ROBOTIQUE AU CŒUR DE L'AGRICULTURE Nos lecteurs le savent, les robots agricoles vont prendre une part conséquente du marché des robots à l'avenir. On parle d'un marché de plus de 15 milliards de dollars à l'horizon, pourtant pas si lointain, de 2020. Afin d'accompagner cette tendance, le salon Robonumérique accueille deux tables rondes ainsi qu'une conférence dédiée. Le salon permettra de rencontrer des acteurs majeurs de ce domaine comme John Deere et ses solutions de tracteurs connectés et autoguidés. Les métiers de l'agriculture sont

MISSION : SENSIBILISER LES JEUNES Puisque le monde est en pleine mutation, 65 % des métiers de nos enfants ne sont pas les nôtres. À chaque révolution industrielle comme celle que nous allons aborder, les paradigmes vont être bouleversés. Nombreuses de nos activités actuelles seront dépassées quand nos enfants seront sur le marché du travail. Afin de préparer le futur de la jeunesse, le salon Robonumérique veut sensibiliser les jeunes vers des carrières compatibles avec les emplois de l'avenir : la robotique et les activités du numérique.

Le salon sera d'ailleurs précédé d'un Coding Goûter afin d'initier 50 jeunes enfants aux plaisirs de la programmation avec le langage Scratch adapté pour les petits.

Nous serons sur place les 15 et 16 octobre et vous feront notre compte rendu dans notre prochain numéro. ● Screetch

Milo de RoboKind, un robot pour aider les enfants autistes à mieux communiquer.

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Droit&robotique

LE RENFORCEMENT DES LOIS SUR LES DRONES

Les drones apparaissent comme une révolution depuis quelques années en proposant des utilisations ludiques (vols de loisir, caméras embarquées), mais aussi comme une solution professionnelle (dépannage, livraison, sauvetage). Mais leur essor, et la multiplication des abus, impliquent une réglementation.

Le Bebop de Parrot.

LE DRONE: OBJET VOLANT NOUVEAU À IDENTIFIER Le drone (ou UAV pour Unmanned Aerial Vehicle en anglais), de par sa nature, échappe aux règles actuelles sur les objets volants.

Le drone est bien un aéronef car il est capable de se mouvoir dans l'espace aérien. Mais l'absence de pilote à son bord l’empêche d'être assimilé à un avion. Un drone a la possibilité d'être dirigé à vue par un pilote, ou à l'aide de coordonnées GPS. Il existe des drones militaires, ayant pour objectif des missions de reconnaissance, de surveillance et les attaques ciblées, et les drones civils, qui nous intéressent ici.

L'autorité française compétente en matière de réglementation pour les aéronefs est la Direction générale de l'Aviation civile. La France a été assez réactive en la matière, en publiant dès le 11 avril 2012 deux arrêtés définissant la réglementation pour l’usage de drones.

Le premier définit les conditions de vol et le second définit les capacités requises par le pilote. Il convient de distinguer, selon les textes, s'il s'agit d'un usage de loisir ou une utilisation professionnelle.

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DEUX CATÉGORIES POUR DEUX UTILISATIONS Un drone de loisir ne peut avoir un poids excédant 25 kilos. Le drone doit voler à une hauteur inférieure à 150 m et toujours rester dans le champ de vision de son pilote.

Les vols de nuit sont par ailleurs interdits.

Les zones urbaines, les espaces réglementés (centrales, zones militaires etc.) et les zones de rassemblement de personnes ou d'animaux ne peuvent être survolés, sauf autorisation délivrée par le préfet.

Pour échapper à certaines de ces restrictions, il est nécessaire de déclarer un usage professionnel. Le drone pourra alors faire plus de 25 kilos, être piloté hors de la vue et en zone urbaine après autorisation.

La classification en professionnel suppose de posséder un certificat d’aptitude comme une licence de pilote ou un brevet d'ULM, d'avoir réussi les tests de compétence. Il est aussi obligatoire de faire homologuer son drone à certains niveaux de sécurité auprès de la Direction générale de l'Aviation civile à l'antenne régionale la plus proche du domicile du pilote.

L'article L.6131-2 du code des transports insiste sur la responsabilité en cas de défaillance de sécurité. Le télépilote d’un

drone est responsable des dommages causés par l’évolution de l’aéronef ou les objets qui s’en détachent aux personnes et aux biens de la surface.

Seuls les drones professionnels peuvent prendre des photos dans un but commercial ou publicitaire. Les drones agricoles sont aussi soumis à la réglementation des drones professionnels.

DES ÉVÉNEMENTS INQUIÉTANTS Les drones pouvant avoir un usage militaire et contenir de l'armement, la panique prend rapidement le pas en cas de survols illicites de zones réglementées.

L'une des premières frayeurs de l'année a eu lieu à Washington D.C. Le 26 janvier, vers 3h du matin, un drone est détecté comme étant en train de survoler les jardins de la Maison-Blanche. Fort heureusement, le drone ne représentait aucune menace. Il était conduit par un fonctionnaire qui est allé se présenter à la sécurité.

Mais le fait que l'engin est réussi à franchir l'enceinte du bâtiment présidentiel est déjà inquiétant en soi. D'autant qu'une situation similaire s'est à nouveau présentée dans le square de la Maison-Blanche en mai dernier, toujours sans risque.

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Les drones civils ne peuvent excéder 25 kg, charge comprise. — À droite… Drone Aeromax600 NT-4C équipé d'un appareil photo Canon EOS 5D.

Les drones non identifiés posent également des problèmes en Europe. Le 20 juillet 2015, un vol de la compagnie allemande Lufthansa a été suivi par un drone de couleur noire non identifié. L'avion qui volait à une altitude d'environ 800 mètres avait amorcé sa descente vers l'aéroport de Varsovie. Vu les risques possibles, des trajectoires d'appareils ont été déviées. Le drone n'a heureusement causé aucun dégât et s'est évaporé dans la nature, laissant l'appareil se poser sans encombre. Le pilote du drone est passible de 8 ans de prison pour la perturbation du trafic aérien.

L’événement ayant provoqué l’accélération de la réglementation du vol des drones en France est le survol de l’Élysée, qui a eu lieu en début d'année : dans la nuit du 16 janvier 2015, un drone à 4 hélices a survolé le palais à une altitude de 30 mètres et n'a pas été retrouvé. L'engin aurait été trop petit pour transporter des armes, mais la

question de la sécurité nationale s'est posée et l’enquête est arrivée sur le bureau de la gendarmerie des transports aériens.

Des survols de lieux sensibles, tels que des sites pétrochimiques ou des centrales nucléaires, sont en constante augmentation, obligeant l’État à agir pour des raisons de sûreté et de respect des espaces aériens réglementés.

UN SÉRIEUX DURCISSEMENT DE LA LOI Tous ces événements ont poussé à remet-

tre rapidement au goût du jour les arrêtés de 2012. Les drones de loisir ne sont définis que par opposition aux drones professionnels, et sont pourtant de plus en plus nombreux.

Bien que seulement environ 200 signalements de vols illégaux ont été effectués (seules 13 affaires ont été résolues et ont donné lieu à des confiscations de drones, voire à des amendes de montant inférieur à 1000 €), le gouvernement a souhaité légiférer rapidement sur la question des drones.

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Droit&robotique

LE RENFORCEMENT DES LOIS SUR LES DRONES

Un drone équipé d'une caméra pour le marché du cinéma.

C'est ainsi qu'en juin 2015, la Direction générale de l'Aviation civile a lancé une consultation publique sur les nouvelles réglementations en matière de drones.

Le texte initial allait porter un coup qui aurait pu être fatal au drone de loisir : le principe était l'interdiction par défaut de vol sauf autorisation du préfet. L'utilisation de drones aurait été sanctionnée dans tout espace public et aurait été limitée aux lieux prévus pour l'aéromodélisme et la propriété privée de l'usager.

Il a été aussi question d'abaisser la hauteur maximum à 50 mètres, et non plus 150 mètres. Ce qui, paradoxalement, faisait courir plus de risques pour les personnes pouvant se trouver sous la zone de vol.

AFFAIBLISSEMENT DE LOI Que les passionnés de drones se rassurent, ces restrictions n'auront pas été longtemps d'actualité.

Fin juin, la Direction générale de l'Aviation civile a finalement fait machine arrière : le principe d'interdiction par défaut est abandonné. La DGAC prévoit désormais de limiter l'interdiction aux zones urbaines seulement. La pratique du vol de drones

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sera possible dans des zones dites « relativement dégagées » comme les parcs, champs et autres grands espaces verts.

Le préfet aura toujours la possibilité d'interdire ou d'autoriser l'activité dans certaines zones du territoire.

LES TECHNIQUES DE PROTECTION L'État, face à la recrudescence de survols de zones surveillées, est en train de financer le développement de technologies pour un suivi et une identification des pilotes de drones.

Le groupe de robotique français ECA a dévoilé en avril 2015 une nouvelle technologie anti-survols illicites. Le système ne vise pas à neutraliser le drone malveillant mais son pilote: dès qu'un survol non autorisé est repéré, un drone de contrôle décolle automatiquement. Son rôle est de capter les signaux transmis entre l'appareil et son pilote, le drone remonte ensuite le signal (dans un rayon maximum de 700 mètres) afin de photographier furtivement le contrevenant à l'aide d'un appareil photo à fort zoom.

Le groupe ECA, qui fournit déjà l'armée française en drones militaires, affirme que la technologie est pleinement opération-

nelle. Le pilote d'un drone peut ainsi être repéré en moins d'une minute après la détection de son appareil.

Dans le but de lutter contre les survols anonymes, le député de Lozère, Pierre Morel-A-L'Huissier, a proposé le projet à l'Assemblée nationale « d'obliger la détention d'une certification de navigabilité pour tous les aéronefs qui circulent sans aucune personne à bord » soit une sorte de carte grise pour drones.

Ce fichage, proche de l’immatriculation automobile, ne permettra pas de dissuader les actes réellement malveillants.

De plus, ce système paraît difficile à mettre en place ou bloquera l'essor du marché du drone de loisir et empêchera la fabrication de drones open source faits maison.

Face à l'impuissance à contrôler les survols du territoire, la méfiance des politiques est de plus en plus palpable. Mais ces actes imprudents voire malveillants ne représentent qu'une minorité et ne doivent pas nuire au développement de ce fabuleux outil qu'est le drone en France ! ● Nicolas Vimard

SOUMETTEZVOTREPROJ ETAUJ OURD’ HUI Avecnot r eexc el l ent evi s i bi l i t éetdi r ec onmondi al e, Robot Shopes ts ansauc un dout el emei l l eurpar t enai r epourmat ér i al i s eretdi s t r i buervosi nven ons .

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CONTACTEZNOUS

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SPÉCIAL NOËL 2015 NOTRE SÉLECTION DE ROBOTS MON ROBOT UNE INITIATION À LA ROBOTIQUE POUR LES PLUS JEUNES

Ce petit robot programmable, conçu par Clementoni, permettra aux enfants à partir de 8 ans de s’initier à l’Êlectronique et à la robotique. Il leur faudra, tout d’abord, l’assembler grâce à diffÊrentes pièces interchangeables puis le programmer pour lui faire suivre un parcours dÊfini à l’avance tout en Êvitant les obstacles. Il est aussi capable de ramasser de petits objets mÊtalliques avec l’un de ses bras qui est dotÊ d’un aimant. Son autre bras peut tenir un crayon avec lequel il va pouvoir dessiner. Il peut enregistrer une cinquantaine de commandes et rÊaliser diverses actions. De plus, grâce aux composants interchangeables inclus dans la boÎte, l’enfant pourra le transformer comme il le souhaite. Ce robot est accompagnÊ d’un manuel scientifique illustrÊ comportant de nombreuses informations ludiques sur l’Êlectronique.

Prix : 25 ₏ MARBO LE ROBOT PING‌ NON, MANCHOT !

Lexibook fait encore la même erreur que de nombreuses entreprises en confondant pingouin et manchot, bref‌ Marbo est donc un petit robot en forme de manchot rappelant le Tux Droid, tout mignon, destinÊ aux tout-petits. Ludo-Êducatif, Marbo interagit avec une application sur votre tablette ou votre smartphone. Marbo est capa-

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ble de reconnaĂŽtre plus de 40 phrases.

Marbo chante, danse, raconte des histoires aux enfants, fait des bruits d'animaux et imite les instruments de musique. Caresse ses ailes ou son ventre et il fera des sons rigolos. Marbo anime ses yeux, bouge son bec et saute sur ses pattes. Le petit robot possède Êgalement un mode apprentissage pour vos enfants, en plus de vouloir les amuser. Et si vous en possÊdez deux, ils sauront discuter ensemble. Que demander de plus ? Pour les enfants de 4 à 10 ans.

Prix : 60 â‚Ź

VORTEX UN JOUET ROBOT INTELLIGENT ET INTERACTIF DÊveloppÊ par DFRobot, une sociÊtÊ chinoise basÊe à Shanghai, le robot Vortex est un jouet conçu pour permettre aux enfants (de 6 ans et plus) de se familiariser avec l’apprentissage de la robotique mais aussi de se divertir, en combinant monde rÊel et virtuel, au sein d’un environnement robotique interactif.

Les enfants peuvent non seulement interagir avec lui mais aussi programmer leurs propres commandes et inventer leurs propres jeux. Dès la sortie de son emballage, il suffit de le connecter, via Bluetooth, à un smartphone (iOS ou Android) ou une tablette et il est prêt à être utilisÊ. Il est livrÊ avec 4 jeux prÊinstallÊs : un jeu de combat dans lequel deux robots s’affrontent dans une arène à la manière des sumos, un jeu de golf virtuel dans lequel la tablette fait office de club de golf et le robot de balle, un jeu de course dans lequel le robot joue le rôle du vÊhicule et un jeu de foot dans lequel il fait office de footballeur (les enfants peuvent y participer de 2 à 22 joueurs). Les enfants peuvent choisir d’affronter une IA ou d’autres joueurs possÊdant eux aussi le même robot. Vortex est plus qu’un simple jouet : il est open source, compatible avec Arduino et Scratch. De plus, sa programmation peut se faire directement sur iPad avec un simple système de  glisser-dÊposer .

Prix : 75 $ (environ 70 â‚Ź)

PRINTBOT DES ROBOTS ÉDUCATIFS POUR LES ENFANTS En Espagne, BQ est une entreprise leader dans le domaine de l'Êducation technologique. Leurs PrintBot sont des robots Êducatifs destinÊs aux enfants, âgÊs de 8 ans et plus, qui sont vendus sous forme de kit comprenant des pièces de châssis en plastique imprimÊ, des composants Êlectroniques ainsi qu’une documentation. Le but consiste à les assembler puis à les programmer, tout en se familiarisant avec les divers composants (capteurs, moteurs, modules de communication, LED‌). Pour cela, il suffira aux programmateurs en herbe de recourir à deux plateformes : DIWO, qui leur fournira la thÊorie de base (explications, tutoriels, modèles, cours de programmation‌), puis de la mettre en pratique avec une interface de programmation simplifiÊe disponible sur le site bitbloq.BQ.com. Pour l’instant, les Printbot sont au nombre de 3 (Renacuajo, Beetle et Evolution) et se prÊsentent sous la forme de vÊhicules roulants ayant chacun leur spÊcialitÊ ainsi que leur niveau de difficultÊ, aussi bien à monter qu'à programmer. De plus, il est possible de les personnaliser, en y ajoutant des composants et/ou en modifiant leurs comportements via le programme.

Par ailleurs, BQ commercialise le Mi primer kit de Robotica, un coffret regroupant tous leurs composants qui peuvent être utilisÊs pour faire des crÊations libres ou comme pièces de rechange.

Prix : 100 ₏ ZOOMER KITTY UN ROBOT CHAT ATTENDRISSANT Après le succès de Zoomer le petit chien robot, Spinmaster remet le couvert avec une nouvelle itÊration de son jouet phare: Zoomer Kitty. Ce petit robot interactif possède quatre roues disposÊes au bout des pattes. Il suit vos mouvements grâce à sa technologie True Vision. Pour vous montrez ses Êmotions, Kitty change la couleur de ses yeux. Zoomer Kitty possède des capteurs tactiles dans la tête, les oreilles et les joues, il apprÊcie donc les caresses. En plus de ses atouts charmants et de ses ronronnements, ce jouet possède un mode

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ÂŤ jeu Âť. Kitty chante et danse. Si vous dĂŠlaissez votre nouvel ami ĂŠlectronique, celui-ci partira seul Ă l'aventure, en dĂŠcouvrant par lui-mĂŞme le monde qui l'entoure.

Prix : 100 ₏ MIPOSAUR UN DINOSAURE QUI N’EN FAIT QU’À SA TÊTE Le MiPosaur est un sympathique dinosaure interactif dont l’intelligence, la personnalitÊ et l’humeur Êvoluent au fil du jeu. Il se maintient seul en Êquilibre grâce à un système de roues à balancier ultrastable qui lui permet aussi de se mouvoir facilement. Des capteurs de son et de mouvement lui permettent d’interagir seul avec son environnement mais aussi de dÊtecter les obstacles prÊsents sur son chemin afin de les contourner.

Grâce à sa technologie GestureSense, il peut suivre 10 gestes spÊcifiques de la main auxquels il rÊpondra diffÊremment selon son humeur qu’il exprime via des effets sonores (il grogne ou boude lorsqu’il est mÊcontent) et lumineux (la couleur de ses LED change). On peut interagir avec lui de plusieurs façons : avec les gestes de la main, sa balle connectÊe qui dispose de 6 modes de jeu (Beat Box, Promenade en laisse, Balle, Ours en peluche, Nourriture et Danse) ou un smartphone via une application gratuite (compatible avec iOS et Android) disponible qui comporte aussi d’autres modes de jeux supplÊmentaires. Il s’adresse aux enfants à partir de 8 ans.

Prix : 150 â‚Ź

DROID BB-8 STAR WARS UNE ÉVOLUTION DU SPHERO AUX COULEURS DE LA SAGA Le film n'est pas encore sorti que le merchandising bat dÊsormais son plein autour du nouvel Êpisode de Star Wars. BB-8 est contrôlÊ par la nouvelle application de Sphero qui intègre dÊsormais les mouvements de la tête. Ce BB-8 reprend le Sphero originel et ajoute une tête magnÊtique dont les mouvements sont pilotÊs par un aimant situÊ dans la boule. BasÊ sur l’interaction, BB-8 dispose d’une palette d’expressions et rÊpondra même lorsque que vous le commanderez à la voix. Envoyez-le en patrouille, regardez votre Droid explorer de manière autonome et crÊez vos propres aventures. Extrêmement agile du haut de ses quinze centimètres, le BB-8 est Êgalement dotÊ d'une personnalitÊ attachante et d'une loyautÊ à toute Êpreuve. Ce n'est pas Êtonnant que Sphero produise ce jouet, c'est cette entreprise qui a crÊÊ le robot original utilisÊ dans le film.

Prix : 170 â‚Ź

version dinosaure interactif le Meccasaure. Une construction ludique et Êducative, Meccanoid G15 va vous parler au cours de sa construction et même vous soutenir. Meccanoid G15 est 100% compatible avec vos anciennes pièces Meccano classiques pour inventer de nouveaux personnages. Le robot Meccanoid G15 a obtenu le prix spÊcial du jury au Grand Prix du jouet 2015.

Prix: 200 â‚Ź

ROOMBA 980 LE ROOMBA D'IROBOT ENTRE DANS UNE NOUVELLE ĂˆRE CampĂŠ jusque lĂ Ă une navigation plus ou moins alĂŠatoire, le Roomba connaĂŽt une ĂŠvolution majeure en intĂŠgrant une camĂŠra permettant au robot de crĂŠer une cartographie prĂŠcise de la pièce dans laquelle il travaille. Ce nouveau Roomba se dĂŠplace dĂŠsormais par bandes et adapte ses mouvements en fonction des obstacles.

Contrairement à d'autres robots aspirateurs qui cartographient la pièce en regardant le plafond, la camÊra du Roomba 980 est inclinÊe à 30°, lui permettant de connaÎtre la position de ses obstacles. Le système d'aspiration possède une puissance deux fois supÊrieure aux prÊcÊdents modèles, impliquant dÊsormais un seul passage pour tout aspirer. Une application sur smartphone permet de dÊmarrer à distance et programmer des horaires à son robot.

Prix : 900 $ (environ 810 â‚Ź)

MECCANOID G15 UN ROBOT DE 61 CM À CONSTRUIRE ET PROGRAMMER Le Meccanoid G15 robot dispose de la reconnaissance vocale, de l’apprentissage des mouvements, de la commande par application depuis un appareil portable (liaison Bluetooth), du motion capture et de possibilitÊs infinies de construction.

Il peut jouer avec son crÊateur, raconter des blagues, danser ou devenir un vÊritable assistant personnel. Le kit comprend 275 pièces Meccano à construire pour obtenir votre humanoïde ou encore sa

PLEN2 UN PETIT ROBOT OPEN-SOURCE IMPRIMABLE EN 3D PLEN2, la nouvelle crĂŠation du PLEN Project Committee, est un petit robot humanoĂŻde de compagnie personnalisable selon les goĂťts de son utilisateur. Sa spĂŠcificitĂŠ est d’être open source et imprimable en 3D. Il est capable de marcher, d’exĂŠcuter quelques pas de danse, de transporter de petits objets (comme un gobelet), de jouer au foot sur votre bureau, de rouler dans sa propre petite voiturette‌ et mĂŞme de copier les mouvements humains grâce Ă l’installation de capteurs supplĂŠmentaires disponibles en option. Une fois assemblĂŠ, il mesure 20 cm de haut, pèse 700 g et dispose de 18 articulations qui lui assurent une grande souplesse. Sa batterie a PLANĂˆTE ROBOTS N°36

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une autonomie d’environ 25 minutes.

Ses concepteurs travaillent aussi sur une application compatible iOS et Android pour pouvoir le tÊlÊcommander. En outre, le site PLEN Playground a ÊtÊ mis à la disposition de la communautÊ d’utilisateurs afin qu’ils puissent prÊsenter aux autres leurs idÊes, montrer la façon dont ils ont personnalisÊ leur robot et partager les diffÊrentes applications qu’ils ont eux-mêmes conçues. De plus, un logiciel gratuit (Motion Editor) leur permet de crÊer de nouveaux mouvements pour leur robot.

Prix : 1 000 $ (environ 900 â‚Ź) MATRICE 100 UN DRONE Ă€ USAGE PROFESSIONNEL DOTÉ D’UN SYSTĂˆME ANTICOLLISION Le Matrice 100 est un nouveau quadricoptère polyvalent, maniable et modulable, qui a ĂŠtĂŠ conçu par DJI tout spĂŠcialement pour les dĂŠveloppeurs, les professionnels et la recherche. Il embarque une plateforme entièrement personnalisable et programmable par le biais d'un kit de dĂŠveloppement spĂŠcifique. Ses utilisateurs pourront ainsi lui adjoindre toutes sortes de capteurs,

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B-UNSTOPPABLE d’outils et de nouvelles fonctionnalitÊs pour obtenir un drone qui soit parfaitement adaptÊ à leurs besoins particuliers (rÊalisation de prises de vues, surveillance de sites industriels ou de cultures, assistance à des secours‌). Il dispose de baies d'expansion lui permettant d’accueillir 2 batteries, ce qui double son autonomie de vol (qui passe alors de 20 à 40 minutes). De plus, il est ÊquipÊ d’un système anticollision, baptisÊ  Guidance , qui combine plusieurs capteurs à ultrasons et des camÊras stÊrÊoscopiques (capables de surveiller sa position et les obstacles sur 360°) à des algorithmes et à une grande puissance de calcul pour analyser son environnement et rÊagir en fonction, de façon autonome. Il peut ainsi Êviter toutes sortes d’obstacles ou se maintenir en vol sta-

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tionnaire sans GPS jusqu’à 20 m d’altitude avec une prÊcision de l’ordre de quelques centimètres.

Prix : 3 600 ₏ B-UNSTOPPABLE UN DRONE HYBRIDE QUI FONCTIONNE AUSSI BIEN EN L’AIR QU’AU SOL DÊveloppÊ par Witek Mielniczek, B-Unstoppable est un quadricoptère hybride dont la spÊcificitÊ est d’être capable aussi bien de voler dans les airs que de se dÊplacer au sol grâce à ses deux chenilles lui permettant de progresser avec agilitÊ sur tout type de terrain.

Grâce à un système de flexions et tractions qui s’ajustent au terrain, ses chenilles en nÊoprène (dont chacune dispose de sa propre commande) peuvent escalader toutes sortes d’obstacles pouvant se trouver sur sa route. Il peut aussi tourner sur lui-même ce qui lui assure une vue à 360°. Lorsqu’il se retrouve confrontÊ à un obstacle trop important pour qu’il puisse le franchir, il lui suffit alors tout simplement de dÊcoller pour voler par-dessus. Il est ÊquipÊ d’un radiotransmetteur de 2,4 GHz, de moteurs DC coreless ainsi que d’une batterie au lithium de 900 mAh rechargeable qui lui assure une autonomie de 9 minutes lorsqu’il est en vol et de 12 à 18 minutes lorsqu’il se dÊplace au sol.

En combinant les deux modes, elle est de 12 à 15 minutes. Par ailleurs, il est ÊquipÊ de LED, à l’avant et à l’arrière, ce qui permet de l’utiliser la nuit et donne aussi une indication sur le niveau de sa batterie. Il ne pèse que 84 g et peut transporter une charge supplÊmentaire de 4 à 6 g ce qui est suffisant pour embarquer une camÊra DVR ou FPV. Il se pilote facilement à l’aide d’une radiocommande et un simple bouton permet de le basculer d’un mode à l’autre.

Prix : NC

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SPÉCIAL NOËL 2015 GADGETS TENDANCE POUR LA FIN DE L’ANNÉE LEAPBAND UNE MONTRE D’ACTIVITÉS POUR JOUER ET SE DÉPENSER

LeapBand est une montre d’activitÊs, destinÊe aux enfants de 4 à 7 ans, qui associe la dÊtection de mouvements à des petits jeux et dÊfis à relever, l’objectif Êtant de leur faire faire de l’exercice tout en les amusant. Sur l’Êcran de sa montre, l’enfant est conviÊ à choisir, parmi 8 personnages animÊs personnalisables (avec un nom et une couleur), un petit compagnon de jeu virtuel qui lui servira de coach d’activitÊs et l’invitera à relever pas moins de 50 challenges variÊs (danser, sauter comme un kangourou, courir, marcher comme un crabe‌). Pour chaque dÊfi relevÊ, il va rÊcolter des points qui lui permettront d’obtenir des rÊcompenses et de dÊbloquer de nouveaux jeux. De plus, au cours de certaines activitÊs, des notions sur l'hygiène et des conseils de nutrition lui seront aussi dÊlivrÊs. LeapBand embarque un capteur de mouvements, rÊsiste à l’eau mais comporte aussi un contrôle parental avec un rÊglage des temps de jeux et de pause. LeapBand dispose des fonctions  montre ainsi que d’un chronomètre et existe en 4 coloris (vert, bleu, rose et orange). En outre, le bracelet collecte des informations qui sont rassemblÊes sur un site web ou dans une application, oÚ les parents peuvent suivre le niveau d'activitÊ de leur enfant.

Prix : 40 ₏ RÉVEIL LEGO STAR WARS RÉVEILLEZ-VOUS SOUS LE SIGNE DE LA FORCE Qui n'a jamais rêvÊ d'avoir un des personnages mythiques de la saga Star Wars pour donner envie de se lever de bon matin ? Plusieurs personnages ont ainsi ÊtÊ  LegoisÊ  et agrandi à 23 cm : Yoda, Darth Vader ou un Stormtrooper. Son Êcran lumineux à affichage numÊrique est très lisible. Il

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propose toutes les caractÊristiques d'un rÊveil classique comme son dÊlai de 5 mn entre deux sonneries, après avoir appuyÊ sur la tête. Les bras et les jambes sont articulÊs à la manière de n'importe quel personnage Lego.

Prix : 60 â‚Ź

KIT RPI2 HAPPI UNE CONSOLE DE JEU POUR LES GOUVERNER TOUTES! BasÊ sur une carte mère Raspberry Pi 2, le kit RPI2 Happi de BPJ Studio est la console de jeu ultime du retrogamer ! De la taille d'une boÎte d’allumettes, facile à transporter, ce kit vous permet d'Êmuler l'ensemble des ordinateurs et consoles des annÊes 80 et 90 et même les jeux Êlectroniques, sur n'importe quelle tÊlÊvision munie d'une prise HDMI. Le kit comprend Êgalement un dongle wi-fi ouvrant le kit au rÊseau, la recherche de ROM sur votre NAS et le streaming Steam. LivrÊ avec une carte mÊmoire micro-SD de 16 Go, contenant l'Êmulateur universel Happi prÊconfigurÊ, ce kit est idÊal pour Êquiper une borne d'arcade maison grâce à la gestion du port GPIO intÊgrÊ. À savoir que BPJ offre ce kit au premier joueur à terminer le jeu 7min42, du même studio, sur appareils mobiles et Steam !

Prix : 120 â‚Ź

ZX SPECTRUM VEGA LE RETOUR D'UN ORDINATEUR LÉGENDAIRE SOUS LA FORME D'UNE CONSOLE Le ZX Spectrum de Sinclair est un britannique ayant eu un succès immense au dÊbut des annÊes 80. Son graphisme possède une patine qui ne colle qu'à lui avec ses conflits de couleurs et ses dominances bicolores. Nombreux sont les jeux indÊpendants actuels à tenter de reprendre ce style graphique. Le ZX Spectrum Vega est un remake de cet ordinateur emblÊmatique, le transformant en console de salon sous la forme d'un pad, mix entre une manette de Nintendo NES et du clavier Spectrum original.

Cette petite machine ravira les nostalgiques et les curieux de l'histoire du jeu vidĂŠo avec plus de 1 000 jeux livrĂŠs dans sa mĂŠmoire interne. De plus, il est possible d'ajouter autant de jeux que vous le dĂŠsirez via le lecteur de carte Micro-SD intĂŠgrĂŠ. Vous savez quoi offrir Ă notre rĂŠdacteur en chef !

Prix : 140 â‚Ź

THOMSON GPS PET SITTER BALISE DE GÉOLOCALISATION POUR ANIMAUX Utilisable sur chiens et chats, le GPS Pet Sitter s’adapte à toutes les tailles de colliers. Il permet de localiser votre animal en temps rÊel par GPS à chaque instant. Sa puce intÊgrÊe 2G (carte SIM SFR inclus pour 6 mois d’usage du produit en data et SMS) renvoie les donnÊes de la balise vers votre tÊlÊphone qui en profite pour crÊer l'historique de tous ses dÊplacements.

L’appareil peut tenir en charge pendant 4 jours et rÊsistera aux intempÊries. L'application vous alertera par notification en cas

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de franchissement de zones prĂŠdĂŠfinies, comme les limites de votre jardin. Le GPS Pet Sitter a ĂŠtĂŠ testĂŠ et approuvĂŠ par le docteur vĂŠtĂŠrinaire Daniel Lhuillier.

Prix : 140 â‚Ź

assurent l’enregistrement. Myfox cherche maintenant à dÊvelopper ses activitÊs sur le marchÊ de la sÊcuritÊ rÊsidentielle aux USA. Prix : À partir de 200 ₏ PETCUBE UNE CAMÉRA POUR NE JAMAIS LAISSER SON ANIMAL SEUL La plupart des propriÊtaires d'animaux se posent la même question: comment divertir son chien ou chat lorsqu’ils sont loin de chez eux. Avec la camÊra Petcube, les utilisateurs peuvent partir en laissant leur petite boule de poils seule à la maison. Avec elle, il est maintenant possible de vÊrifier, à tout moment, si tout se passe bien. Petcube est munie d’un appareil photo, connectÊ via le wi-fi. Elle permet de visualiser des vidÊos en HD ou prendre des photos en temps rÊel grâce à l’application gratuite disponible sur IOS et Android. Les utilisateurs peuvent voir ce que leurs chiens ou chats font, en direct, mais aussi interagir avec eux, grâce au microphone et au haut-parleur de la camÊra. La camÊra est dotÊe d’un pointeur laser afin de distraire son animal à tout moment.

Prix : 240 â‚Ź

MYFOX HOME ALARM MYFOX CHERCHE À CONQUÉRIR LE MARCHÉ US AVEC SES SOLUTIONS INNOVANTES En 10 ans d’existence, la sociÊtÊ Myfox est devenue le leader des solutions connectÊes pour la sÊcuritÊ et le confort de la maison. Depuis le dÊbut de l’annÊe, leur nouveau produit Myfox Home Alarm a ÊtÊ rÊcompensÊ à diverses reprises pour son innovation, son design (forme, matières, comportement de l’objet) et sa technologie de pointe (nanotechnologie, IA et Big data).

Contrairement aux systèmes classiques, il permet de dÊtecter une intrusion avant qu’elle ne se produise grâce à son dÊtecteur brevetÊ IntelliTAG, Êtanche et autoprotÊgÊ, qui se colle sur une porte ou une fenêtre et est capable de faire la distinction entre des vibrations normales et les tentatives d’effraction. Il dÊclenche alors l’alarme et prÊvient avant même qu’un intrus ne soit entrÊ. Quant à Myfox Security Camera, une camÊra dotÊe d’un obturateur pilotable à distance, elle permet de garder un œil dans la maison tout en prÊservant la vie privÊe de son utilisateur. Peu importe l’endroit oÚ celuici se trouve, l’application smartphone dÊdiÊe lui permet de voir, entendre et parler à ses proches responsables de la maison. En outre, le dÊtecteur infrarouge intÊgrÊ alerte au moindre mouvement, de jour comme de nuit, et même en cas de panne de courant car les batteries

HOLUS UNE PLATEFORME HOLOGRAPHIQUE DE TABLE Holus est une plateforme holographique de table, conçue par la sociÊtÊ canadienne H+Technology, qui transpose toute image 2D en provenance d’un ordinateur, d’un smartphone, d’une tablette ou d’une console de jeux en une expÊrience holographique 3D. La projection se fait grâce à une structure pyramidale en verre affichant l’hologramme 3D qui est alors visible des 4 cotÊs et sur 360°. Ses usages sont multiples: communication, visioconfÊrence, Êducation, divertissement, jeux vidÊo‌ Holus existe en deux versions: une Êdition destinÊe au grand public disposant de 2 ports pour smartphone et une Êdition Pro comportant plus de possibilitÊs avec l’ajout d’un port HDMI et d’un outil SDK afin que les dÊveloppeurs puissent crÊer de nouvelles choses. En outre, Holus peut être couplÊe avec d’autres technologies comme LeapMotion ou Faceshift. Au cours de la campagne de crowdfunding qui s’est dÊroulÊe sur Kickstarter cet ÊtÊ, il Êtait pos-

sible de prÊcommander la version grand public, disponible à l’ÊtÊ 2016, pour 550 $ CAD et la version Pro, disponible au printemps 2016, pour 650 $ CAD. Prix: 650 $ CAD (soit environ 440 ₏)

CITYBOARD SURFEZ LA VILLE! SÊrieusement cool, le Cityboard se balade en silence à 12 km/h. Des cÊlÊbritÊs l'utilisent partout dans le monde. Il arrive enfin en France et il va rÊvolutionner les transports urbains. SiliconLives importe et distribue le Cityboard au prix de 749 euros. Ce descendant surdouÊ du Segway ne pèse que 12 kg. Il est portable et possède une autonomie allant jusqu'à 15 km, en fonction du terrain et du poids de l'utilisateur. La prise en main ou plutôt  en pied  est facile et se fait en quelques dizaines de minutes: l'Êlectronique vous aide!

SiliconLives rembourse intÊgralement l'appareil si vous ne le maÎtrisez pas en une heure. Il est garanti deux ans, le support technique se fait en France à Montpellier. Il sublime les petits trajets quotidiens: se rendre au mÊtro ou au tram puis au travail, visiter une ville, aller au restaurant, revenir du garage après avoir dÊposÊ sa voiture etc.

Tout devient vraiment plus facile. C'est une seconde paire de pieds: on vole sur les trottoirs, on prend un plaisir intense à glisser. On surfe sa ville. Ce n'est pas une DeLorean, ce n'est pas encore un HoverBoard, mais on y est‌ presque.

Prix : 749 â‚Ź

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SPÉCIAL NOËL 2015 GADGETS TENDANCE POUR LA FIN DE L’ANNÉE

MARBOTIC JOUET ÉDUCATIF POUR TABLETTES Le meilleur du jeu traditionnel et du jeu numÊrique sont combinÊs dans 26 lettres ou 10 chiffres en bois (suivant le pack choisi), dÊtectÊs par votre tablette. InspirÊ par la pÊdagogie Montessori, l’alphabet connectÊ aide l’enfant à apprendre à lire, Êcrire et compter tout en dÊveloppant sa motricitÊ et sa sensorialitÊ. Les applications compatibles permettront à l’enfant de dÊcouvrir l’alphabet et les sons des lettres, de commencer à Êcrire des mots, d’enrichir son vocabulaire et se familiariser avec les mots autour d’illustrations vintage revisitÊes. Du côtÊ des chiffres, les 3 applications dÊdiÊes sont conçues pour apprendre les chiffres de 0 à 10, connaÎtre et manipuler les nombres de 1 à 100 et devenir un expert de l’addition et la soustraction.

Distributeur : BigBen Connected

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BENTO ENCEINTE À INDUCTION Jamais une enceinte n’aura ÊtÊ aussi simple et intuitive. Pas de câble, pas de connexion Bluetooth ou wi-fi, Bento fonctionne au contact de n'importe quel smartphone. Des capteurs à induction captent les ondes de la musique jouÊe par votre tÊlÊphone et envoie la musique dans tous les sens pour crÊer une immersion audio omnidirectionnelle à 360°. L'enceinte est de 2 x 2,5 W et possède une autonomie de 6 heures.

Distributeur : BigBen Connected NINO UN GYROPODE QUI FAIT OFFICE DE FAUTEUIL ROULANT ÉLECTRIQUE Nino Robotics a mis au point Nino, un  transporteur assis intelligent  qui utilise la même technologie d’autobalancement de la base comme système de propulsion que les gyropodes. Il a ÊtÊ tout spÊcialement conçu pour les personnes en situa-

BENTO

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tion de handicap disposant d’une bonne mobilitÊ du tronc. Les 2 roues parallèles et les capteurs leur permettent d’avancer en balançant le buste en avant et en arrière pour freiner ou reculer. À l’arrêt, l’autobalancement est dÊsactivÊ lorsque l’utilisateur dÊploie les bÊquilles pour stabiliser le gyropode grâce à une commande Êlectrique situÊe sur le côtÊ de l’assise. Une clÊ codÊe sans fil commande la mise en marche. Quant au guidon amovible, il permet de tourner d’une main avec un rayon de braquage de 0°.

L’Êlectronique embarquÊe s’occupe de gÊrer la stabilitÊ, les changements de terrain et de pente ainsi que la position du corps. De plus, il peut se connecter à un smartphone ou une tablette, via une application dÊdiÊe, pour fournir diverses indications : charge de la batterie, vitesse, kilomÊtrage‌ Nino est capable de franchir des obstacles de 4 cm et de monter des pentes de 20 %. L’autonomie de sa batterie lui permet de parcourir 38 km.

Prix : NC

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SPÉCIAL NOËL 2015 DVD, BD, LIVRES, CINÉ‌ NOTRE SÉLECTION Roman

LA GUERRE DE CALIBAN (THE EXPANSE 2)

envie de ce bonheur artificiel ? Que deviendra alors la relation de l’homme à ses semblables lorsque nous serons entourÊs de robots humanoïdes tout spÊcialement programmÊs pour s’adapter à chacun d’entre nous et à anticiper nos moindres dÊsirs ? Telles sont les diverses interrogations que soulève l’auteur dans cet essai philosophique et auxquelles il tente de rÊpondre dans le but de prÊparer les jeunes gÊnÊrations au futur qui les attend.

Auteur : Serge Tisseron – Éditeur : Albin-Michel – DÊjà paru

Roman

Sur Ganymède, la lune de Jupiter transformÊe en grenier à blÊ pour les planètes extÊrieures, un sergent des Marines de Mars assiste au massacre de sa section d’Êlite par un supersoldat monstrueux. Sur Terre, une personnalitÊ politique de haut rang s’Êvertue à Êviter un conflit interplanÊtaire. Sur VÊnus, la protomolÊcule extraterrestre a investi toute la planète, elle y prolifère à l’abri des regards et engendre des bouleversements mystÊrieux qui menacent de propager l’indicible dans tout le système solaire. Pendant ce temps, à bord du Rossinante, James Holden et son Êquipage acceptent d’aider un scientifique de Ganymède à rechercher sa fillette qui a ÊtÊ enlevÊe. L’avenir de toute l’humanitÊ pourrait bien dÊpendre de la capacitÊ d’une poignÊe de laissÊs-pour-compte à empêcher une invasion extraterrestre, à condition qu’elle n’ait pas dÊjà commencÊ.

Auteur : James S. A. Corey – Éditeur : Actes Sud – DÊjà paru Roman

LE JOUR OÙ MON ROBOT M’AIMERA Les robots et les objets connectÊs font dÊjà partie de notre quotidien même si on n’en a pas toujours conscience.

Dans peu de temps, certains d’entre eux dÊtecteront nos rÊactions, dÊchiffreront nos Êmotions et s’y adapteront automatiquement. Ils nous manifesteront de l’affection, voire même de l’amour, mais avons-nous vraiment

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MILLÉNIUM 4 - CE QUI NE ME TUE PAS Dix ans après la publication en Suède du 1er volume, la saga MillÊnium continue avec la parution d’un 4e tome, Êcrit par David Lagercrantz qui a repris le flambeau pour imaginer de nouvelles aventures aux cÊlèbres personnages crÊÊs à l’origine par Stieg Larsson.

Mikael Blomkvist est en proie à une crise existentielle et envisage même de changer de mÊtier mais lorsqu’un soir il reçoit Roman

LA TERRE BLEUE DE NOS SOUVENIRS – TOME 1: LES ENFANTS DU POSÉIDON Sur Terre, au XXIIe siècle, le MÊcanisme sait tout : oÚ on se trouve, à quoi on pense et ce qu’on ressent. L’humanitÊ, dÊbarrassÊe de toutes formes de conflits, vit une incroyable ère de paix et de prospÊritÊ mais garder un secret peut s’avÊrer être très dangereux. Ayant profitÊ de l’essor Êconomique de l’Afrique jusqu’à prendre part à l’exploration spatiale, la famille Akinya est à la tête d’un vaste empire industriel. Pourtant Geoffrey et Sunday Akinya n’en ont que faire. Geoffrey prÊfère mener des recherches sur l’intelligence des ÊlÊphants tandis que sa sœur poursuit une carrière artistique, hors de portÊe du MÊcanisme, sur la face cachÊe de la Lune. Mais le dÊcès de leur grand-mère va les entraÎner dans une course dÊsespÊrÊe contre leur famille et d’autres puissances à l’affÝt d’un terrible secret, sous l’œil impassible du MÊcanisme.

Auteur : Alastair Reynolds – Éditeur : Bragelonne – DÊjà paru

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l’appel d’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle qui lui affirme dÊtenir des informations sensibles sur les services de renseignement amÊricains, il se dit alors qu’il tient peutêtre là le scoop dont il a dÊsespÊrÊment besoin pour relancer la revue MillÊnium ainsi que sa carrière. Au même moment, une hackeuse de gÊnie tente de pÊnÊtrer les serveurs de la NSA. Fidèle à ses habitudes, Lisbeth Salander, suit son propre agenda.

Auteur : David Lagercrantz – Éditeur : Actes Sud – DÊjà paru

BD

S.A.M. – TOME 3: UN MILLION D'HIVERS Dans l’avant-dernier tome de cette BD d'anticipation, on retrouve les aventures de S.A.M., le robot au cœur tendre, dans la citÊ dÊvastÊe oÚ les machines ont pris le contrôle et seuls quelques enfants survivent, terrÊs dans les Êgouts. Yann a ÊtÊ laissÊ pour mort par ses camarades et S.A.M., le seul robot qui n'ait jamais cherchÊ à leur faire de mal, a ÊtÊ abandonnÊ inutilisable sur la scène du drame. Des semaines plus tard, l'hiver est arrivÊ et la situation des enfants est devenue dramatique mais, malgrÊ les dangers, Ella et ses amis continuent de sortir à la recherche de nourriture, de mÊdicaments ou de matÊriel. Un jour, ils tendent un piège aux robots qui les traquent.

ScÊnariste : Richard Marazano – Dessinateur : Shang Xiao – Éditeur : Dargaud – Date de parution : 30 octobre BD

FUTURES END - TOME 1 L’action dÊmarre 35 ans dans le futur, dans un monde apocalyptique dÊsormais dominÊ par l’Œil, un satellite crÊÊ par Bruce Wayne, qui est devenu autonome et a pour projet d’Êradiquer toute vie humaine. Cette intelligence artificielle a transformÊ tous les

L’action de ces comics à la française se dÊroule dans les annÊes 60. ChloÊ, le personnage principal, hÊberge dans son corps un minuscule vaisseau extraterrestre qui lui confère des pouvoirs spÊciaux. Le jour, la jeune femme exerce son mÊtier de journaliste fÊministe engagÊe mais, la nuit venue, elle se transforme en super-hÊroïne sous l’identitÊ secrète d’Attoneen. Dans ce 2e et dernier tome, la population parisienne soupçonne la super-hÊroïne de vouloir dÊtruire la ville. Le gouvernement, qui voit en Attoneen une menace pour la sÊcuritÊ des citoyens, a mis sur pied dans le plus grand secret le  Projet Lummox , un Êtrange robot qui a reçu pour mission de la capturer et de la neutraliser.

ScÊnariste : Pierre Boisserie – Dessinateur : StÊphane Brangier – Éditeur : Delcourt – DÊjà paru

super-hÊros en implacables cyborgs. Les quelques rares justiciers encore libres mènent une rÊsistance bien futile et succombent les uns après les autres. Le dernier espoir rÊside dans le jeune Terry McGinnis, le dernier protÊgÊ de Bruce Wayne et son successeur en tant que Batman, qui est envoyÊ dans le passÊ avec pour mission de faire obstacle à la crÊation du satellite Œil.

Son voyage dans le temps ne se dÊroule malheureusement pas comme prÊvu et il atterrit 5 ans plus tard. Il entame alors une vÊritable course contre la montre afin de tenter d’empêcher l’inÊluctable.

ScÊnaristes : Brian Azzarello, Jeff Lemire – Dessinateur : Ethan Van Scive – Éditeur : Urban Comics – Collection DC Renaissance – DÊjà paru BD

ATTONEEN TOME 2 PROJET LUMMOX

BD

CLONE TOME 4 – QUATRIĂˆME GÉNÉRATION La crise nationale relative aux clones est dĂŠsormais terminĂŠe et la menace a ĂŠtĂŠ ĂŠliminĂŠe mais l’est-elle vraiment? Les clones ont rĂŠussi Ă s'enfuir de la ferme en faisant croire aux humains qu'ils avaient ĂŠtĂŠ ĂŠliminĂŠs. La mission que Luke Taylor s’Êtait fixĂŠe de dĂŠvoiler au grand jour la vĂŠritĂŠ cachĂŠe derrière le programme des clones n’a malheureusement eu pour consĂŠquence que d’engendrer la mort de ses amis. Il doit dès lors prendre de nouvelles mesures radicales pour protĂŠger les siens et luimĂŞme. MalgrĂŠ cela, il ne peut s’empĂŞcher de se demander qui sera le prochain Ă mourir en son nom et jusqu’oĂš il sera prĂŞt Ă aller pour protĂŠger sa famille?

ScĂŠnaristes: David Schulner, Aaron Ginsburg, Wade McIntyre – Dessinateur: Juan JosĂŠ Ryp – Éditeur: Delcourt – Collection: Contrebande – DĂŠjĂ paru PLANĂˆTE ROBOTS N°36

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SPÉCIAL NOËL 2015 DVD, BD, LIVRES, CINÉ‌ NOTRE SÉLECTION faire rÊflÊchir sur le pouvoir grandissant que s’arrogent les GAFA, l’omniprÊsence d’Internet et de la vidÊosurveillance dans notre vie quotidienne ou encore le piratage de nos donnÊes personnelles via les objets connectÊs‌ Ce film Êtait aussi la dernière apparition à l’Êcran de Richard Burton, qui est dÊcÊdÊ peu de temps après la fin du tournage.

MGM - Distribution FPE

BD

DRONES – TOME 1: LE FEU D'HADĂˆS L’action de cette BD futuriste se dĂŠroule en mai 2037. Louise Fernbach est pilote de drone dans les forces armĂŠes europĂŠennes basĂŠes au Danemark. Pour elle, la guerre est un jeu vidĂŠo qu’elle maĂŽtrise depuis le QG de Stockholm d’oĂš elle effectue avec brio ses missions Ă distance. Sa prioritĂŠ est de neutraliser Ă tout prix Yun Shao, une autonomiste chinoise Ă la tĂŞte d’un groupe de rebelles catholiques intĂŠgristes rĂŠclamant l’indĂŠpendance de la province du Qinghai qui multiplie les attentats meurtriers. Outre l’Êquilibre de la rĂŠgion et la vie de milliers de civils, ces actes terroristes menacent gravement la sĂŠcuritĂŠ des militaires ainsi que les intĂŠrĂŞts ĂŠconomiques europĂŠens prĂŠsents sur place. Une contre-offensive s’avère urgente et sans pitiĂŠ mais Yun Shao, qui affronte un robot, reste hors d’atteinte.

ScÊnariste : Sylvain Runberg – Dessinateur : Louis – Éditeur : Le Lombard – DÊjà paru

d’immatriculation de la DeLorean, la carte postale holographique de la fratrie McFly, l’almanach de Marty McFly, l’affiche originale du film ainsi qu’un livre exclusif de 56 pages contenant des photos et les storyboards de la trilogie. Nom de Zeus! Disponible en coffret Flux Capacitor, coffret Collector, coffret Blu-ray/UV Steelbook, coffret DVD. Distributeur : Universal Pictures VidÊo BR

1984 À ce jour, 1984, le cÊlèbre roman de George Orwell, publiÊ en 1949, est toujours considÊrÊ comme Êtant  LA  rÊfÊrence du roman d'anticipation et un monument de la SF en gÊnÊral. À l’Êpoque, cette dystopie Êtait destinÊe à faire rÊflÊchir les lecteurs sur les dangers des rÊgimes totalitaires et de leurs funestes dÊrives. La rÊcente sortie en Blu-ray de la fidèle adaptation cinÊmatographique du roman, rÊalisÊe (justement en 1984) par Michael Radford, avec deux acteurs emblÊmatiques (John Hurt et Richard Burton) est l’occasion de regarder cette œuvre visionnaire sous un angle nouveau.

Aujourd’hui, le fameux Big Brother is watching you prend dÊsormais, en ce dÊbut du XXIe, une toute nouvelle signification et cela devrait maintenant nous DVD/BR

COFFRETS RETOUR VERS LE FUTUR – 30e ANNIVERSAIRE En 1985, Robert Zemeckis nous livrait son aperçu du futur en faisant voyager Marty McFly et Doc Brown au volant de la fameuse DeLorean jusqu’au 21 octobre 2015. Pour cÊlÊbrer en beautÊ ce 30e anniversaire, Universal Pictures VidÊo nous propose diffÊrents coffrets avec moult bonus. Le plus complet d’entre eux est l’Êdition Flux Capacitor regroupant la trilogie en coffret Steelbook Blu-ray/UV + Digipack DVD qui inclut: un Blu-ray bonus (un documentaire Looking Back to the Future de 46 minutes, message de Doc Brown de 2015, Doc Brown sauve le monde, OUTATIME: la restauration de la DeLorean, Back to the Future: la sÊrie animÊe, les publicitÊs de 2015) mais aussi la plaque

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DVD/BR

BLADE RUNNER En attendant le dÊbut du tournage de Blade Runner 2 prÊvu courant 2016, les nostalgiques vont pouvoir retrouver la traque menÊe, à Los Angeles en 2019, par le blade runner Rick Deckard pour retrouver les rÊpliquants de type Nexus 6, qui se sont rebellÊs, afin de les mettre hors d’Êtat de nuire. En effet, Blade Runner, en version director’s cut, va non seulement ressortir sur grand Êcran dans les salles obscures, en copie restaurÊe, le 14 octobre mais Êgalement en vidÊo, en boÎtier mÊtal SteelBook, le 28 octobre. Cette nouvelle sortie en vidÊo inclut de nombreux bonus : la prÊsentation de Ridley Scott de son final cut, des commentaires audio de diverses personnes ayant travaillÊ sur le film et surtout un très long et superbe making of.

Distributeur : Warner DVD/BR

COFFRET CHAPPIE/ELYSIUM Ce coffret regroupant Chappie et Elysium permet de nous replonger dans un monde futuriste, sorti tout droit de l’imagination fertile de Neill Blomkamp, mais qui pourrait tout aussi bien devenir une triste rÊalitÊ pour les humains dans quelques dÊcennies.

Outre les deux films, ce coffret com-

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DVD/BR/VOD

porte un certain nombre de bonus qui varie selon la version choisie (DVD ou Blu-ray). Pour Chappie, le DVD comporte un court-mÊtrage : Nous sommes Tetravaal tandis que le Bluray propose une fin alternative inÊdite ainsi qu’une scène inÊdite en version longue, un making of de 73 minutes sur les coulisses du tournage et une galerie de photos. Quant à Elysium, le DVD intègre deux reportages (Façonner les performances d’Elysium et CrÊer une sociÊtÊ dans le ciel) alors que le Blu-ray comprend plusieurs exclusivitÊs (une scène Êtendue, une exploration interactive du design, le parcours jusqu’à Elysium, les effets visuels, la technologie de 2154).

Distributeur : SPHE

AUTOMATA En 2044, une Ênorme Êruption solaire a poussÊ l’humanitÊ au bord du gouffre.

Suite à la destruction de centrales nuclÊaires, la Terre est devenue un gigantesque dÊsert aride inhabitable. Les survivants, qui se sont rÊfugiÊs dans des citÊs fortifiÊes high-tech, s’appuient sur l’aide d’une armÊe de robots pour effectuer les travaux extÊrieurs et assurer les approvisionnements. Lorsqu’un robot dÊfaillant outrepasse l’un des protocoles mis en place pour protÊger la race humaine, c’est l’inquiÊtude chez son constructeur ROC robotics. Un enquêteur est alors dÊsignÊ pour trouver l’origine de la dÊfaillance et ce qu’il va dÊcouvrir sera l’amorce d’une guerre entre les hommes et les machines.

En complĂŠment du film, le DVD et le Bluray incluent des bonus sur les coulisses du tournage.

Distributeur : Metropolitan

Distributeur : Universal Pictures VidĂŠo DVD/BR

DVD/BR/VOD

EX–MACHINA À 24 ans, Caleb est l’un des plus brillants codeurs chez BlueBook, le plus important moteur de recherche Internet au monde.

C’est à ce titre qu’il remporte un sÊjour d'une semaine à la montagne dans la rÊsidence du grand patron. Quand Caleb arrive dans sa somptueuse maison isolÊe au milieu de nulle part, il dÊcouvre qu'il a ÊtÊ choisi pour participer à une bien Êtrange expÊrience: tester une IA très perfectionnÊe qui a ÊtÊ placÊe dans le corps d’un superbe robot fÊminin, prÊnommÊ Ava. Au fil des jours, l’expÊrience se transforme en huis clos oÚ paranoïa et sÊduction modifieront la relation entre l’homme et la machine car  rien n’est plus humain que la volontÊ de survivre .

Le Blu-ray comporte plusieurs bonus: l’histoire, le casting, le design, la crÊation d’Ava et le test de Turing.

EXTANT La sortie vidÊo d’Extant est l’occasion de se (re)plonger dans l’univers de cette sÊrie TV qui aborde bon nombre de thÊmatiques chères à la SF (robotique, IA, voyages dans l’espace,  rencontres du troisième type , manipulation gÊnÊtique‌) et la paranoïa de certains personnages qui va souvent de pair. Après avoir passÊ un peu plus d’un an en solitaire à bord d’une station spatiale pour y mener des expÊriences scientifiques, Molly Woods est ravie de rentrer sur Terre pour y retrouver son mari (un Êminent scientifique en robotique) et Ethan, leur fils adoptif qui est un prototype d’Humanich (un robot humanoïde). Peu de temps après son retour, Molly apprend qu’elle est enceinte alors qu’elle vient de passer 13 mois totalement isolÊe dans l’espace. En plus des Êpisodes de la sÊrie, le coffret propose moult bonus (l’histoire, le tournage, les acteurs, sa mythologie, la progÊniture, son monde futuriste, les effets spÊciaux, les scènes coupÊes et le bêtisier).

Distributeur : Paramount Pictures VidĂŠo

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AXYN ROBOTIQUE DES SOLUTIONS ROBOTIQUES AU SERVICE DE L’HUMAIN

Cette start-up française basée dans les Bouches-du-Rhône commercialise des robots de service à des prix accessibles présentant une grande facilité de mise en œuvre. Ubbo et Romi sont les noms de ces robots qui sont respectivement un robot de téléprésence et un robot d’assistance personnelle, véritable « compagnon » pour des personnes à mobilité réduite.

Le projet est ambitieux, mais l'idée a toutefois bien mûri dans l'esprit de Frank Anjeaux, le dirigeant et fondateur de l'entreprise. Ingénieur de formation, passionné de robotique depuis de nombreuses années, il n’a décidé que récemment de se lancer dans sa propre aventure.

Il fonde finalement Axyn Robotique en septembre 2014, dont les locaux se trouvent à Meyreuil, dans les Bouches-du-Rhône. La jeune entreprise est aujourd'hui composée de trois salariés, dont Frank Anjeaux. S'ajoutent à cette petite équipe des collaborations ponctuelles de

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partenaires qui viennent apporter leur expertise en robotique, en informatique ou en mécatronique.

UBBO, UN ROBOT DE TÉLÉPRÉSENCE AUX MULTIPLES USAGES Doté d’une grande maniabilité et facile à utiliser, Ubbo vous représente et vous permet de communiquer en audio et en vidéo avec des personnes distantes. Il permet par exemple à un enfant malade ou handicapé de suivre un cours depuis sa chambre à la maison ou à l’hôpital. Il

peut ainsi se déplacer dans la classe, échanger avec le professeur et ses camarades, visualiser ce qui se passe en commandant le robot depuis son PC ou sa tablette. Dans d’autres cas d’usage Ubbo vous permet avec les mêmes fonctionnalités une visite d’un musée depuis chez soi. Il peut être aussi votre avatar pour participer à une réunion d’entreprise qui a lieu à l’autre bout du monde.

Sa conception originale autour d’une plateforme ouverte permet à Axyn de proposer une version kit aux makers ou plus largement aux adeptes du Do it Yourself qui pourront l’utiliser comme plate-

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“Romi dispose en effet de plusieurs capteurs intelligents qui lui permettent de se repérer dans l'espace et de cartographier les lieux qui l'entourent. « Pas besoin de programmer le robot à l'avance », explique Frank Anjeaux.”

Prototype du robot Ubbo Care en situation. — À droite… Romi, un assistant pour les personnes en perte d'autonomie.

forme d’expérimentation et ainsi le transformer à leur guise.

Celui-ci est actuellement en précommande sur la boutique en ligne Arobose. Il s'agit d'une tablette numérique du marché, montée sur un support mobile, pouvant être commandée à distance. Le produit d'Axyn se démarque néanmoins grâce à des roues « Mecanum » qui lui permettent de se déplacer aisément et de réaliser des mouvements de translation latérale.

Le robot Ubbo se décline en 3 versions : une version Maker open source en Creative Commons CC BY-NC-SA pour permettre aux passionnés de développer leurs propres modules, une version Access pour l’entreprise et le particulier et une version Care pour l’e-santé. Le prix de la version Maker est proposé à un prix très attractif de 990 euros.et la version Access sera encore moins chère, grâce entre autres à un travail des designers de la société Ideact et de l’optimisation des coûts de fabrication. Les deux premières versions vont d’ailleurs faire l’objet d’une campagne de crowdfunding dans les mois qui viennent.

ROMI, UN COMPAGNON POUR LES PERSONNES ÂGÉES OU HANDICAPÉES Ce robot répond aux besoins des personnes dépendantes dans leur vie quotidienne. Il apporte l’assurance et le soutien nécessaire aux personnes à mobilité réduite pour qui se promener ou se redresser seules peut être un vrai défi au quotidien.

Ce robot qui tirera profit des avancées technologiques d'Ubbo, rempli de multiples tâches: suivi de la personne, aide au redressement, guidage, trans-

port de plateaux… Il est destiné aux maisons de retraite et aux EPHAD. Il apportera une aide précieuse au personnel de santé, en les assistant dans leurs tâches répétitives, mais surtout aux personnes âgées à « déranger » le robot pour qu’il réponde à leur demande.

Comme pour Ubbo, le dirigeant d'entreprise espère lui appliquer un tarif abordable, afin de conquérir rapidement un marché naissant. Romi sera commercialisé « au prix d'un fauteuil roulant électrique: entre 10000 et 15000 euros l'unité ».

Axyn Robotique planche encore sur le développement de ce robot. La start-up réalisera une levée de fonds en cette fin d’année et participera à une campagne de crowdfunding, afin de poursuivre dans sa lancée. Une première maquette fonctionnelle devrait être assemblée courant 2016, tandis qu'une commercialisation est à envisager pour 2017.

Romi permettrait donc d'accorder plus d'indépendance aux aînées, grâce à des poignées fixées sur le robot qui serviront de point d'appui. Les résidents peuvent ainsi se redresser, se promener ou encore se faire guider jusqu'à leur chambre.

Outre la fonction de déambulateur mécanisé et intelligent l'appareil peut également apporter en toute autonomie des médicaments ou divers objets qui seront logés dans les compartiments à l'avant de l'appareil.

UNE AIDE, PAS UN REMPLAÇANT Romi dispose en effet de plusieurs capteurs intelligents qui lui permettent de se repérer dans l'espace et de cartographier les lieux qui l'entourent. « Pas besoin de programmer le robot à l'avance, explique Frank Anjeaux. Romi fera lui-même ses re-

pérages et se dirigera vers le signal émis par des balises sans fil. » Sous la forme de boutons-poussoirs ou bien de télécommandes, les balises doivent être placées dans les chambres et dans les lieux fréquentés par les résidents. Les personnes âgées ou les aidants peuvent de cette manière appeler leur serviteur mécanisé très facilement en un seul clic. « Mais, bien évidemment, il n'est pas question de remplacer l'humain », insiste Frank Anjeaux. « Romi a pour objectif de décharger le personnel aidant de tâches rébarbatives, afin de leur dégager du temps pour plus de dialogue, plus d'échanges. » Pour mieux cibler les besoins du milieu, Axyn travaille avec les médecins de l'association Approche et du CIU-Santé de Nice, qui œuvrent pour l'intégration de systèmes technologiques dans les instituts médicalisés. En outre, Romi peut être modulé pour varier ses usages: des bras peuvent être installés pour saisir des objets ou un écran pour de la téléprésence. Ses fonctionnalités peuvent donc évoluer sur la durée, au gré des innovations de l'entreprise meyreuillaise. À terme, Axyn souhaite élargir son offre auprès des personnes âgées vivant chez elles pour favoriser leur maintien à domicile.Toutefois, le chemin est encore long et sinueux avant d'en arriver là.

Cependant il est certain qu’avec le vieillissement accru de la population, seules des solutions innovantes permettront de pallier au manque d‘infrastructures (EHPAD, maisons de retraite) et de personnel, celles d’Axyn constituent des réponses prometteuses.

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■Yann Nguyen Van et Joe Pillow

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OHANAS UN NOUVEAU COMPAGNON POUR BAVARDER À défaut de posséder un chat ou un chien pour leur tenir compagnie, les Japonais pourront bientôt tous avoir pour acolyte une petite boule de plastique douée de la parole. En effet, le premier opérateur mobile japonais NTT Docomo a présenté début juin son robot compagnon, conçu en partenariat avec le géant du jouet Tomy Co. Ltd. Baptisé OHaNAS, ce petit robot sait faire la conversation comme s’il était un membre de la famille à part entière…

Dernière génération de la gamme des Omnibots de Tomy, OHaNAS n’est pas un compagnon très encombrant, puisqu’il ne mesure que 16 cm de diamètre. Décliné en plusieurs couleurs, son design épuré mais ludique rappelle l’univers des mangas indissociable de la culture japonaise.

Conçu pour toute la famille, il pourra interagir avec des enfants à partir de 8 ans.

Doté d’un système de reconnaissance vocale, OHaNAS, qui signifie Organized Human interface and Network Artificial intelligence System, a été conçu pour converser avec les humains de la façon la plus naturelle possible. Pour ce faire, il est capable d’assimiler le langage humain quel que soit

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le débit de parole et le niveau de vocabulaire de son interlocuteur. Il est capable d’analyser une large variété de mots et d’expressions afin de dégager rapidement la thématique principale de la conversation et répondre à son interlocuteur de la manière la plus adéquate possible.

Telle la célèbre application Siri, l'« âme » des appareils mobiles d’Apple, OHaNAS est capable de répondre aux questions qu’on lui pose, annonce les prochaines conditions météorologiques, vous suggère des menus si vous êtes en manque d’inspiration et propose même du soutien scolaire aux enfants! Il rit quand on le chatouille, il gémit quand on le secoue un peu trop, et OHaNAS va encore

plus loin en anticipant vos besoins: en fonction de la conversation, il peut vous suggérer des informations utiles en rapport avec le contexte. Des fonctionnalités qui ne sont pas sans rappeler les services proposés par le robot Mother, développé par Sen.se.

UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE « IN THE CLOUD » Pour ne jamais donner sa langue au chat, le robot se connecte au « serveur de réponses » via le smartphone de son propriétaire qu’il utilise comme passerelle sans fil. Cette délocalisation de son intelligence impose bien entendu de disposer

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© The Japan Times

“Avec leur petit robot sphérique, Docomo et Tomy espèrent concurrencer le robot Pepper, conçu par la société française Aldebaran, un robot capable d’identifier les émotions et d’adapter son comportement en conséquence.”

Petit et tout rond, voici OHaNAS, le nouvel Omnibot proposé par le géant du jouet Tomy.

Kaoru Kato, président de Docomo, et H.G. Meij, directeur des opérations chez Tomy Co., présentent le fruit de leur travail à la conférence de presse.

d’une connexion à Internet pour bénéficier de ses services.

Ce système de reconnaissance vocale et d’intelligence artificielle dans le Cloud développé par Docomo a déjà fait ses preuves sur le réseau de l’opérateur au travers du système vocal Shabette Concier. Ce dernier, lancé au printemps 2012 sur mobiles Android, est très similaire à Ok Google ou à Siri sur iPhone; il permet ainsi aux utilisateurs d’interroger leurs smartphones de vive voix.

Une différence essentielle, ici, réside dans la possibilité de personnaliser en ligne son robot. Ainsi, les réponses qu’il formulera seront orientées selon les préférences et centres d’intérêt de son heureux propriétaire. OHaNAS va même encore plus loin dans la personnalisation puisqu’il est capable d’imiter des personnages (japonais) célèbres.

La plupart des fonctionnalités proposées ont été développées avec le support des laboratoires NTT

Media Intelligence. La plateforme de dialogue en langage naturel sur laquelle est basé OHaNAS étant ouverte, il est facile d’étendre ses possibilités de langage et donc proposer des services supplémentaires. Docomo a annoncé notamment son intention de focaliser ses développements sur l’Internet des objets (dans les domaines domestique et automobile) afin de faciliter la communication vocale entre l’homme et la machine.

LE MARCHÉ DES ROBOTS COMPAGNONS Le développement des robots compagnons ou robots domestiques connaît actuellement un véritable essor, sans doute en partie dû à l’individualisation croissante de notre société. Alliant domotique, organisation et bien-être de la famille, ce sont tout d’abord des projets comme Mother (France) ou Adam (Italie) qui ont vu le jour.

Chaque membre de la famille vit sa vie, mais tout est centralisé: planning, rappels, alertes, etc.

Individualisme oui, mais connecté.

Avec leur petit robot sphérique, Docomo et Tomy espèrent concurrencer le robot Pepper, conçu par la société française Aldebaran, un robot capable d’identifier les émotions et d’adapter son comportement en conséquence; il a déjà rencontré un grand succès au Japon. Jibo, un autre projet de robot compagnon développé par le MIT, est quant à lui toujours au stade du prototype et n’est pas apte à tenir une conversation à ce jour.

Alors que s’adresser à un robot pourrait nous paraître absurde, voire ridicule, les Japonais n’ont pas ce genre d’a priori, d’autant plus lorsque ledit robot arbore un look assez androïde. En outre, cet appareil pourrait vraisemblablement être plébiscité par les utilisateurs seniors, pas très à l’aise avec les technologies Web et l’outil informatique en général, qui viendraient s’appuyer sur leur nouveau compagnon pour effectuer des recherches sur le Web beaucoup plus simplement.

La commercialisation du petit OHaNAS est prévue pour cet automne, dans l’archipel nippon uniquement, car il ne connaît pour le moment aucune autre langue. Une version anglophone serait toutefois d'ores et déjà à l'étude. Son prix de vente est estimé à 150 euros environ. Un prix plutôt attractif en regard des possibilités de ce petit appareil…

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■Fleur Brosseau PLANÈTE ROBOTS N°36

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LE FLIKE

UN HÉLICOPTÈRE PERSONNEL INSPIRÉ DES DRONES

La technologie des drones s’infiltre en aéronautique. Avec des moteurs électriques et des batteries lithium-ion, des ingénieurs hongrois ont créé le Flike, à mi-chemin entre le vélo « volant » et le Speeder Bike de…

Combien de vocations d’ingénieurs sont-elles nées en regardant Star Wars, ses robots, ses vaisseaux spéciaux mais aussi les 74-Z speeder bike, ces motos volantes apparues pour la première fois dans le Retour du Jedi et qui ont donné lieu à une poursuite infernale dans les forêts d’Endor.

C’est le cas de Viktor Vigh et Nalazs Kerulo, deux ingénieurs aéronautiques hongrois qui ont conçu le Flike, contraction de Flying Bike, un vélo volant qui fonctionne! Conçu sur le modèle d’un drone, celui-ci se compose de trois mâts placés en Y au bout desquels sont placés les moteurs électriques, les batteries placées au centre et le pilote à cheval sur le mât central avec deux joysticks pour piloter l’engin.

LE FLIKE A REALISÉ SES PREMIERS SAUTS DE PUCE EN MARS 2015 Propulsé par ses 6 moteurs électriques, leur vélo volant hongrois a réalisé son premier vol avec succès le 7 mars 2015 sur l’aérodrome de

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Miskolc. Un vol plutôt hésitant et de quelques secondes seulement, mais la machine de 210 kg a tenu en l’air sans casse ! Celle-ci se contrôle via 2 joysticks qui envoient les ordres à un ordinateur qui contrôle la stabilité de l’engin via la puissance envoyée dans chacun des 6 moteurs de l’engin. Ce Flike a tout du drone piloté, mais pour l’instant son pilote d’essai, Kerulo Balasz, doit lutter avec la machine pour tenir un vol stabilisé. Le 30 avril dernier, il parvenait à un vol « record » de 1mn31s. Un vol pour lequel le poids a été porté à 240 kg, batteries obligent. Pour le Flike comme pour tous les drones et les premiers avions électriques, le poids des batteries est un enjeu majeur. Avec 6 moteurs NT-Power de 12 à 18 kW, le Flike dispose d’une puissance relativement confortable. À titre de comparaison, l’Aerocycle HZ-1 développé dans les années 50 pour l’armée américaine ne disposait alors que d’un moteur essence de 30 kW seulement. Avec ses 6 moteurs et ses hélices haute performance en

carbone renforcé du français E-Props, les concepteurs visent une vitesse de 60 km/h. Quant à l’autonomie de ce vélo volant, celle-ci dépendra très directement des volumineuses batteries Lithiumion qui seront embarquées.

PLUSIEURS PROJETS RIVAUX ONT DÉJÀ FAIT VOLER LEURS MOTOS VOLANTES Pour le moment, les concepteurs du Flike ont conçu leur premier prototype dans le cadre de la fondation Bay Zoltan pour la recherche appliquée, un incubateur hongrois dédié au soutien des startup technologiques. Désormais, les inventeurs sont à la recherche d’investisseurs pour passer du stade du prototype à celui du modèle de série. Ils auront fort à faire s’ils veulent être les premiers à commercialiser leur drôle d’oiseau car la concurrence est affutée. Les allemands de e-Volo ont déjà pris plusieurs longueurs d’avance. Ils ont fait voler le VC1, le premier prototype de leur Velocopter le

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“Désormais, les inventeurs sont à la recherche d’investisseurs pour passer du stade du prototype à celui du modèle de série. Ils auront fort à faire s’ils veulent être les premiers à commercialiser leur drôle d’oiseau car la concurrence est affutée.”

Le premier vol historique du « Flike » a eu lieu le 7 mars 2015. — À droite… Images de synthèse de ce que devrait être un Flike de série.

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21 octobre 2011. Un appareil qui était équipé de pas moins de 16 moteurs et qui a déjà donné naissance à une seconde version biplace, le VC200. À la suite d’une campagne de levée de fonds participative, E-Volo a levé 1,2 million d’euros, ce qui lui à permis de faire voler ce second prototype le 17 novembre 2013. Néanmoins, à force de grossir et avec sa multitude de petits moteurs électriques, l’e-Volo ressemble désormais plus à un hélicoptère qu’au Speeder Bike original.

Le rival le plus proche du Flike est sans nul doute le Hoverbike de l’anglais Malloy Aeronautics.

Contrairement au hongrois, l’Hoberbike est plus « traditionnel », propulsé par un moteur à essence et équipé de seulement 2 hélices. L’appareil a déjà pris l’air entravé et suscite un certain intérêt de la part de l’armée américaine qui verrait bien ses Marines chevaucher ces drôles de machines.

Néanmoins le projet n’a pour l’instant levé que 88097 dollars sur les 1,1 million de dollars requis pour construire un second prototype.

Qui sera le premier à commercialiser un Speeder Bike ? La course est lancée !

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EVA

LE ROBOT D’ACCUEIL HIGH-TECH

Le robot Eva est un robot humanoïde, aux apparences ultraféminines et qui a pour vocation d’être un robot événementiel à usage marketing ou d’accueil. C’est pour répondre à une demande des entreprises que Guillaume et Steve, ont eu l’idée de la créer. Les deux jeunes hommes œuvrent à briser l’image du robot méchant, ce qui permettrait une meilleure acceptation de la part du grand public.

Guillaume et Steve se connaissent depuis une dizaine d’années et lorsqu’ils se sont rencontrés, autour d’un barbecue, ils n’auraient jamais imaginé, un jour mettre en œuvre ensemble, un robot d’accueil high-tech, féminin du nom d’Eva. Steve Geandier, 38 ans, est ingénieur dans un bureau d’études en électronique. Ce dernier réalise des robots depuis déjà dix ans. « Fils de professeur agrégé en électronique et baroudeur, j’ai passé quelques années à l’étranger. J’ai baigné toute mon enfance dans les technologies innovantes, les premiers ordinateurs monochromes, à cassette ! Les premiers robots « faits maison », à un âge ou d’autres vont au club de foot le mercredi… Ayant logiquement suivi le parcours de

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mon père et grâce à mon propre lot de séjours à l’étranger, je suis arrivé aujourd’hui, au statut d’ingénieur en électronique avec la conception mécanique comme passion supplémentaire. Autant dire si cette double compétence est un atout pour la robotique. Il ne manquait que la « ressource » informatique découverte en la personne de Guillaume. Comme quoi le hasard »… indique Steve.

Les deux jeunes hommes ont vu leur passion pour la robotique naître très tôt. Bien qu’ils aient des connaissances dans différents domaines, leurs ambitions se complètent. Guillaume De La Rue, quant à lui, dirige une société de développement web et NodeJS. Il possède une grande expérience dans l’univers de l’informatique. « À

l'âge de 8 ans, mes parents m'ont offert un Atari 1040STE. Assis sur les genoux de mon père, un bouquin de langage "basic" photocopié entre nous et le clavier, j'ai commencé à développer différentes interfaces. Deux mois plus tard, j'ai créé un logiciel de type "paint" et c'est à ce momentlà, que j'ai su que j'allais coder toute ma vie.

Quinze ans plus tard, et après un cycle universitaire, j'ai d'abord été technicien informatique industriel pour l'automobile, puis team manager. En 2007, je deviens développeur web pour le compte d'un grand journal financier. À l'issue de cet emploi, je décide de passer freelance en 2009 et enfin, en 2013, de créer ma société spécialisée dans le développement web à fort challenge

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“C’est dans un garage en Normandie, que Steve et Guillaume ont choisi de réaliser ce robot. Ils ont opté pour un modèle féminin, parce que pour eux, la femme représente la douceur…”

Le robot dans sa version d'étude en CAO.

dans le secteur de l’aéronautique et en lui offrant un design bien plus épuré.

Le premier prototype Joe, imprimé en 3D, avec le fils de Steve qui en est désormais l'heureux propriétaire.

technique. Mais l'espace virtuel d'Internet ne me suffisant plus, j'ai eu besoin d'interagir avec le monde physique. J'ai d'abord domotisé mon appartement à base de raspberry pi et d'arduinos, puis Steve a eu la bonne idée de créer un robot en impression 3D. Je me suis empressé de créer une interface pour l'animer et la magie a opéré », ajoute Guillaume. Leur complicité à toute

épreuve a permis aux deux hommes de réaliser un premier prototype de robot, « Joe », en août 2014. Il était totalement imprimé sur une imprimante 3D et entièrement conçu par Steve. Cependant, il était très long à produire et surtout très lourd, ils ont alors décidé de créer un nouveau modèle de robot en reprenant des techniques de fabrication utilisées

ROMPRE AVEC L’IMAGE DU ROBOT QUI FAIT PEUR C’est dans un garage en Normandie, que Steve et Guillaume ont choisi de réaliser ce robot. Ils ont opté pour un modèle féminin, parce que pour eux, la femme représente la douceur, elle se veut rassurante et qu’elle possède une grande facilité à communiquer. Très esthétique et de par ses courbes, Eva reprend aussi les traits physiques féminins. Après une analyse poussée du marché, plus de deux mois de tests et de développements sur le prototype et après une cinquantaine de tests utilisateurs convaincants, Steve et Guillaume, souhaitent faire partie des pionniers à banaliser la présence des robots auprès du grand public. En alliant leurs connaissances dans leurs domaines, ils ont donc imaginé un robot féminin destiné au marketing et à l’événementiel. Une manière de démocratiser la robotique pour le grand public. « Ce robot est non seulement destiné à présenter un produit, lors de salons, par exemple, mais aussi à faire de l’accueil en entreprise. Eva peut ainsi, accueillir et renseigner le public sur la société ou encore communiquer les horaires d’ouverture », indique Guillaume. Eva a aussi été conçue pour agir en complément de l’agent commercial. Elle bénéficie de la reconnaissance vocale et est reliée à Internet, ce qui lui permet de rechercher les informations demandées, sans contrainte. À noter également, ce robot est aussi en mesure de réPLANÈTE ROBOTS N°36

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EVA LE ROBOT D’ACCUEIL HIGH-TECH

Photo d'écran de l’interface de commande.

pondre à des questions préétablies. Comme le souhaitaient les deux créateurs, Eva est complètement autonome, puisqu’elle peut aussi fonctionner en mode offline, notamment, si elle se trouve dans un endroit où la connexion à Internet est difficile. « L’apparition de robots plutôt “humains” au cinéma et à la télévision, mettant fin à l’image du Terminator voleur d’emploi, nous permet sans crainte d’imaginer une interaction de robots humanoïdes sympas, rigolos ou pourquoi pas, sexy dans un cadre publicitaire ou plus généralement événementiel. C’est pour contribuer à cette révolution que nous travaillons actuellement sur une commande B2B : un autre modèle, dans la même optique qu'Eva, mais avec un effet "whaou" encore plus impressionnant ! » ajoutent Steve et Guillaume.

DES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DE POINTE Robot humanoïde de fabrication 100 % française, de nouvelle génération, Eva est réservée au marché de l’événementiel et aux fonctions d'accueil du grand public. Elle est dotée d’une mécanique moins marquée que sur les robots de manière générale. Ce premier prototype de robot mesure 70 cm, soit 1m50, sur podium.

Réalisé à partir de matières ultralégères, il ne pèse que 1,8 kg et est composé d'un bassin, d'un torse, d'avant-bras, de coudes, d'épaules, designés pour intégrer au maximum la structure.

Toute la partie électronique est concentrée au

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niveau du bassin du robot. Les yeux sont équipés de diodes multicolores, suffisamment puissantes pour les scènes en plein jour. Ils s’allument lorsque Eva parle et lui donnent un aspect plus humain.

Eva est par ailleurs, dirigée par un serveur web local. Ce robot dispose aussi d'un système de syn-

thèse vocale, d'une interface graphique WEB et d’une API qui permettra aux développeurs d’interagir avec le robot. Eva est même capable de reconnaître les gens qui croisent son regard, puisqu'elle est dotée d'un système de reconnaissance faciale. La gestion des séquences de déplacement des moteurs, sans oublier l'animation des yeux et de la parole peuvent être réalisées par le biais d'un téléphone, d'une tablette, d'un navigateur web ou encore d'un gamepad et ceci, en temps réel. « Il est même possible de déclencher des événements extérieurs, de type projections promotionnelles… », assure Guillaume. Au vu de son potentiel, Eva, est prévue à la sortie courant octobre. Elle permettra aussi aux visiteurs d'interagir avec le robot en utilisant leur smartphone. Encore une technologie de pointe qui fait d'Eva, un robot très performant, idéal pour animer des stands, des galeries marchandes ou encore, lui permettant d’être utilisée comme hôtesse d'accueil, en entreprise, au musée et pourquoi pas, dans les parcs d'attractions. En attendant de le proposer aux grandes sociétés, les deux concepteurs s'assurent que le robot Eva réponde parfaitement à l'image qu'ils se font de la robotique contemporaine, tant en matière technologique qu’esthétique. Il est même possible de personnaliser Eva, en modifiant sa forme, sa couleur, ou encore en y ajoutant un logo. Elle est faite pour plaire au plus grand nombre, notamment par son côté inédit, en France.

■Darine Habchi

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Kouka-roid et Geminoind HI-4.

DES ROBOTS ANTHROPOMORPHES

HYPERRÉALISTES : LES GEMINOIDS

Chercheur en intelligence artificielle et en robotique à l'université d'Osaka au Japon, le professeur Hiroshi Ishiguro a mis au point en 2006 un androïde hyperréaliste, dans la lignée de l'actroid : le geminoid. Presque dix années plus tard, revenons sur cette prouesse technologique et sur ses avancées.

PRÉSENTATION DU GEMINOID Qu'on se le dise tout de suite, le geminoid n'est pas le robot le plus perfectionné dans tous les domaines, il ne sait pas marcher et n'est pas encore un très bon orateur, mais c'est certainement le robot anthropomorphe le plus réussi. Il est extrêmement fidèle aux visages humains et à leurs expressions faciales. Véritable clone automatisé d’individus existants, il a la capacité de simuler la vie en reproduisant à l'exactitude nos comportements non verbaux comme la respiration, le clignement des yeux, les ajustements de l’iris etc. Tous ces infimes mouvements, à peine perceptibles, lui confèrent un incroyable sentiment de présence.

Le premier geminoid conçu est le Geminoid HI-1 (qui compte aujourd'hui 4 variantes) et qui n'est autre que la version androïde du professeur Hi-

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roshi Ishiguro lui même. Capable de reproduire les mouvements et le discours d’un opérateur à distance, le professeur espère pouvoir développer la présence du robot à un degré tel qu'il puisse le substituer afin de donner des cours à sa place et des conférences qu'il pourrait contrôler de son domicile. Il semblerait qu'il envoie déjà le Geminoid HI-4 pour le remplacer à des conférences à l'étranger afin de gagner du temps.

Avec le geminoid, le chercheur veut révéler ce qu’être humain signifie. Il s'intéresse également à l’interaction homme / machine, et à la manière dont l'humain communique et crée des relations avec des objets de plus en plus proches de lui esthétiquement. Il pense qu'un robot assez ressemblant à l'être humain pourrait semer quelques secondes de confusion dans l'esprit du spectateur quant à sa nature. Ishiguro

souhaite que cette confusion s'installe durablement dans nos esprits en créant des robots tellement élaborés que l'on ne pourrait plus les distinguer des hommes.

Mais cet hyperréalisme à un revers que le roboticien japonais Masahiro Mori a nommé dans un texte de 1970 « la vallée de l’étrange » ou « vallée de l'inquiétante étrangeté » (the uncanny valley). Selon cette théorie, dans un premier temps, plus les objets ressemblent aux humains, plus ils nous paraissent aimables et familiers. Cependant, lorsque l'objet nous ressemble trop fortement, à tel point qu'il sème le doute dans nos esprits, cet objet produit alors un sentiment de malaise, d'inquiétude, d’horreur ou de dégoût. C'est ce trouble que Freud nomme « Das Unheimliche ». Mais le professeur Ishiguro pense avoir surmonté cette vallée.

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©Hiroshi Ishiguro Laboratory, ATR.

©Hiroshi Ishiguro Laboratory, ATR.

“Hiroshi Ishiguro ne cantonne pas ses robots à des expériences de laboratoire. En 2012, il a réalisé des Geminoid-F pour le metteur en scène Oriza Hirata.”

©Arxiu Grec.

Le Geminoid HI-4 avec le professeur Hiroshi Ishiguro. — Sayonara version 2. — À droite…

Les Trois Sœurs version Androïde.

À ce jour, plusieurs geminoids ont été présentées au public, une version féminine a très vite vu le jour, le Geminoid-F. Puis en 2011, une copie robotique du danois, Henrik Schärfe, le Geminoid-DK a été révélé. Depuis d'autres versions du Geminoid-F ont été présentées comme Kodomoroid, Otonaroid, ou encore Kouka-roid, que nous verrons un peu plus loin.

QUAND SCIENCE ET CULTURE SE RENCONTRENT… Hiroshi Ishiguro ne cantonne pas ses robots à des expériences de laboratoire. En 2012, il a réalisé des Geminoid-F pour le metteur en scène Oriza Hirata. Ainsi, le temps des représentations, le Geminoid-F est devenu une véritable actrice, interprétant le rôle de la plus jeune sœur dans la pièce Les Trois Sœurs version androïde, d'après Anton Tchekhov. Pièce où l'une des sœurs décédée a été remplacée par un androïde mis au point par le père, chercheur en robotique de pointe, sur fond de crise sociale dans une petite ville du Japon. Le geminoid-F joue également dans Sayonara version 2 d'Oriza Hirata, histoire dans laquelle des parents engagent un Geminoid pour prendre soin de leur fille atteinte d’une maladie incurable. Sur scène, le robot et une actrice de chair et d'os se donnent ainsi la réplique.

En 2014, nouveau tour de force, Hiroshi Ishiguro parvient à introduire deux nouveaux geminoids, sur la base du Geminoid-F, comme guide dans un musée national des sciences et de la technologie de Tokyo. Elles ont été respectivement baptisées

Kodomoroid et Otonaroid. Kodomoroid est la contraction des mots kodomo (enfant en japonais) et androïde. Otonaroid, un mélange entre otona (adulte) et androïde. Capable de converser avec les visiteurs de manière assez naturelle, les deux robots ont pour mission de recueillir des informations sur les réactions des humains face à eux. Ces données seront ensuite analysées et traitées par le professeur Ishiguro qui en tirera les conclusions nécessaires au perfectionnement de ses machines.

Autre aspect de son attrait pour la culture, Hiroshi Ishiguro a présenté, en février 2015, au Palais de Tokyo, l'un de ses tout derniers prototypes toujours sur la base du Geminoid-F qu'il a nommé Kouka-roid. Afin de montrer l'étendue de ses talents, il l'a mise en scène de trois façons différentes. On a pu la voir silen-

cieuse auprès du professeur lors d'une conférence, puis en performeuse lorsqu'elle a récité du Boris Vian sur les sons du musicien Kaiishiro Shibuya (auteur de l’opéra pour avatar The End), et enfin elle a été exposée auprès du clone robotique du professeur, le Geminoid-H4 dans le cadre de l' exposition « Le Bord des mondes ».

Ses prises de parole, se sont révélées bien moins convaincantes que lorsqu'elle demeure silencieuse mais un « progrès » est à noter puisque c'est la première fois qu'un Geminoid-F était présenté debout.

UN GEMINOID AUX JO 2020 ?

Présenté en octobre 2014 au CEATEC, puis à l’édition 2015 du salon annuel de l’électronique de Las Vegas, le Consummer Electronic Show (ou CES), Chihira Aico, le dernier prototype anPLANÈTE ROBOTS N°36

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©Hiroshi Ishiguro Laboratory, ATR.

HYPERRÉALISTES : LES GEMINOIDS

© Osaka University.

Pour plus d'informations sur le geminoid vous pouvez consulter le site qui lui est dédié : http://www.geminoid.jp/ ou lire le livre de Zaven Paré et Emmanuel Grimaud, Quand les robots mangeront des pommes. À travers leur récit, les auteurs nous font part d'une série de curieuses « expériences anthropologiques » qu’ils ont menées avec le geminoid à Osaka en 2009.

Kodomoroid et Otonaroid. — À droite… Le Geminoid-F face à son modèle.

droïde de Toshiba a fait sensation, et pour cause, Hiroshi Ishiguro s'est chargé du revêtement du robot, en faisant un geminoid. Pour l'instant Chihira Aico parle japonais et anglais, et s'exprime en langage des signes. À terme, Toshiba souhaiterait qu'elle sache parler dans toutes les langues. L'entreprise compte également lui intégrer des caméras, des capteurs, des capacités d’interactions vocales plus avancées et la reconnaissance de la voix. Contrairement à Hiroshi Ishiguro, l'entreprise a la volonté de lui donner un minimum d’intelligence artificielle afin qu’elle puisse interagir avec les humains et qu'elle puisse se déplacer de manière autonome. Si tous ces objectifs sont atteints, Chihira Aico pourrait devenir hôtesse pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Ce serait une excellente vitrine pour la société qui compte bien la commercialiser en tant que robot d'accueil, de communication, de service à domicile et même de compagnie pour les personnes âgées.

VERS UN AVENIR À LA REAL HUMANS ?

Vous connaissez certainement la série télévisée suédoise Real Humans qui propose une Suède alternative où l'usage des androïdes est devenu incontournable. Ces androïdes appelés « hu-

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bots » mot-valise formé d’humain et robot sont munis d'un port USB dans la nuque afin de les programmer et de les recharger. Hiroshi Ishiguro semble prendre la même direction que celle prise dans cette série où les androïdes investissent voire envahissent les domiciles et les entreprises. Le chercheur en est convaincu, dans un avenir plus ou moins proche, tous les Japonais auront un androïde comme ils ont aujourd'hui un téléphone portable. Il est persuadé que ces robots se révéleront utiles aux personnes âgées ou invalides qui auraient besoin de compagnie au Japon et qui pourront alors développer des relations avec leurs androïdes et s'y attacher comme s'ils faisaient partie de la famille. Il nous propose même un scénario à la

A.I. Intelligence artificielle (film de Steven Spielberg) en nous expliquant qu'un jour, si l'on perd un proche, il se peut qu'il puisse créer un androïde à son image et que l'on se mettra certainement à aimer et accepter comme un humain. Et c'est là que les problèmes moraux et éthiques se posent car ce fantasme, que l'on retrouve dans Les Trois Sœurs version Android, semble assez inopportun. En effet, les robots pourront certainement s'avérer être de bons assistants mais en aucun cas les geminoids ne pourront se substituer à l'humain ou être pris comme solution à la solitude sous peine de voir l'homme perdre sa propre humanité.

■Aurélie Gallois

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La construction de ce pont au cœur d'Amsterdam doit durer deux mois.

AMSTERDAM VA ACCUEILLIR LE PREMIER

© Joris Laarman for MX3D.

PONT IMPRIMÉ EN 3D

La société néerlandaise MX3D va lancer la construction d'un pont avec une imprimante 3D pour 2017. Un projet qui à la particularité d'utiliser des robots mobiles et non pas statiques et qui pourrait bien révolutionner les chantiers du futur.

Parmi la multitude de ponts qui traversent les canaux d'Amsterdam, un futur nouvel arrivant devrait sortir du lot. S'il doit permettre comme les autres de traverser d'une berge à l’autre, sa construction est innovante puisque réalisée en 3D. Un projet développé par la start-up MX3D, basée aux Pays-Bas. On savait déjà qu'il était possible « d'imprimer » une maison en Chine, mais ce pont au cœur de la capitale néerlandaise est une véritable prouesse technique. Car les robots à la manœuvre ne vont pas construire une pièce de bas en haut sur une surface stable comme c'est habituellement le cas.

Avec un processus classique, des imprimantes construiraient la structure en ajoutant des couches de plastique les unes sur les autres via un mouvement d'aller-retour à l'horizontale. Le résultat donnerait une sorte de carte topographique, résume le magazine scientifique américain Discover. Pour le pont d'Amsterdam, la

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société MX3D compte utiliser un bras robotique à six axes. Concrètement, cette machine, semblable à celles utilisées pour la construction des automobiles, va projeter du plastique ou de l'acier en fusion en petites quantités via une buse de soudage. Le métal se solidifie au contact de l'air ce qui permet au robot de tracer des lignes droites et d'avancer lui-même sur la structure au fur et à mesure. La méthode, appelée « impression hors de la boîte », présente également l'avantage de pouvoir proposer des structures complexes avec un design original, ce qui laisse plus de liberté à son concepteur. Du moins tant que le lieu le permet.

POSSIBILITÉS INFINIES Prévue pour 2017, la construction doit durer deux mois et être réalisée par deux équipes de deux robots. Chacune commencera d'un côté du canal pour finalement se rejoindre au milieu

du pont construit. Dès septembre 2015, un centre d'accueil ouvert au public va être mis en place pour permettre à tous les curieux de suivre les avancées du projet. Pour l'instant, seul le lieu exact où s'installera le pont reste un mystère. MX3D annonce sur son site qu'il sera dans le centre d'Amsterdam, et prévient que l'officialisation devrait se faire bientôt sans plus de précisions. Pour ce qui est du rendu final, il va donc falloir faire preuve de patience. Ne serait-ce que pour savoir quel métal va être utilisé puisque l'imprimante en accepte plusieurs types tels que l'acier inoxydable, l'aluminium, le bronze ou bien le cuivre.

Mais plus que l'aspect, c'est bien la méthode employée qui est au centre des attentions. Le concepteur du pont, le designer néerlandais, Joris Laarman, explique au magazine d'architecture Dezeen que « ce pont va montrer comment l'impression 3D entre finalement dans le monde

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Les robots mobiles effectueront des allers-retours pour dessiner le pont instantanément.

© MX3D/Adriaan de Groot.

MX3D.

© Joris Laarman for MX3D.

“Avec un processus classique, des imprimantes construiraient la structure en ajoutant des couches de plastique les unes sur les autres via un mouvement d'aller-retour à l'horizontale. Le résultat donnerait une sorte de carte topographique, résume le magazine scientifique américain Discover.”

L'objectif de la start-up néerlandaise est de ne faire appel à aucune main-d'œuvre humaine lors de la construction, sauf pour régler les robots.

des objets de grande taille, le tout avec des matériaux durables ». Une ambition partagée par MX3D, qui se consacre aux constructions numériques en recherchant et en développant des technologies d'impression 3D. Le pont doit être un symbole de la connexion entre les nouvelles technologies et la « vieille ville ». « Un pont de la taille fonctionnelle de vie est, bien sûr, le moyen idéal pour mettre en valeur

les possibilités infinies de cette technique. » juge Tim Geurjens, directeur technique de la startup néerlandaise.

RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ET CONQUÊTE DE L'ESPACE Car l'enjeu est bien là. Plus qu'un pont, ce projet doit donner un aperçu de ce à quoi les chantiers du futur vont ressembler. Vis, boulons et gilets

jaunes fluo pourraient devenir obsolètes et être remplacés par l'imprimante 3D. « Les robots qui peuvent, à la manière d’une araignée, construire des objets tridimensionnels pourraient potentiellement inspirer la prochaine révolution industrielle », explique au pure player Quartz l’ingénieur Jordan Brandt, de la société Autodesk qui développe des logiciels et sponsorise le projet.

Comme le souligne le blog américain spécialisé dans les nouvelles technologies Gizmodo, le projet de MX3D pourrait être une première étape avant de, pourquoi pas, construire des gratteciel avec des grues en impression 3D, des vaisseaux spatiaux directement en orbite, des habitats sur Mars, où encore utiliser des métaux issus d'astéroïdes… Les perspectives sont quasi infinies.

Reste à concrétiser le projet. Car si MX3D et Joris Laarman ont déjà testé leur technologie sur des plus petites structures, traverser l'un des canaux d'Amsterdam est un défi d'une autre taille. Les robots vont être confrontés à des conditions différentes, que cela soit un terrain irrégulier, des conditions météorologiques variables et bien d'autres facteurs contrôlés en laboratoire. Un vrai phénomène est en tout cas en train d'émerger, ne reste plus qu'à le concrétiser.

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■Rémi Baldy

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CARE-O-BOT 4 ®

UN ASSISTANT DOMESTIQUE QUI S’ADAPTE À TOUTES LES SITUATIONS

Courtois et sympathique, il sait se faire discret lorsqu’on ne le sollicite pas. Mais quand on a besoin de ses services, il répond présent jour et nuit. L’assistant domestique de demain s’appelle Care-O-bot® 4. Il a été développé par l’Institut IPA Fraunhofer à Stuttgart. De conception modulaire, le Care-O-bot® 4 permet les configurations les plus diverses et offre de nombreux scénarios d’application.

« Avec son niveau de standardisation élevé, le Care-O-bot® 4 établit de nouvelles références dans le domaine de la robotique de service mobile », souligne Henrik A. Schunk, gérant associé de Schunk GmbH & CO. KG, société basée à Lauffen am Neckar. Les articulations des bras et des mains à un doigt du Care-O-bot® 4 sont issues de la gamme de modules standardisés pour systèmes de préhension mobiles de Schunk. « Étant donné qu’en robotique de ser vice, les solutions développées sont en général destinées à une utilisation mobile, les composants doivent être légers, compacts et consommer peu d’énergie », poursuit Henrik. « Les systèmes de préhension mobiles de Schunk sont tout spécialement pensés pour ce type d’usage. Nos composants peuvent être utilisés dans des applications industrielles, telles que les proces-

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sus de mesure et de contrôle, ou dans des systèmes d’assistance, conçus pour aider les personnes dans leur quotidien. »

AGILE, MODULAIRE ET ÉCONOMIQUE Alors que sur les versions précédentes du CareO-bot® 4, certaines bases comme la détection d’objets ou la navigation sûre devaient encore être perfectionnées, une étape importante a désormais été franchie. « La quatrième génération de Care-O-bot® n’est pas seulement plus agile, plus polyvalente et plus prévenante que ses prédécesseurs, elle s’en distingue également par l’application de principes de construction qui permettent de réduire les coûts », indique Ulrich Reiser, chef de projet et chef d’équipe à l’Institut IPA Fraunhofer. Ainsi, une grande partie de la

structure interne de ce robot se compose d’éléments dont la fabrication s’avère économique, même en petite série.

DES SOLUTIONS AU COÛT OPTIMISÉ GRÀCE À LA MODULARITÉ La conception modulaire du Care-O-bot® 4 permet les configurations les plus diverses. Il est par exemple possible de le fabriquer avec un seul bras, ou même sans bras. Les modules Powerball ERB standards sont utilisés comme articulations des bras et s’y intègrent à la perfection grâce à leur forme de sphère compacte. L’ensemble de l’électronique de commande et de régulation est directement incorporé dans les articulations.

La position, la vitesse et le couple peuvent ainsi être réglés avec une grande flexibilité. Contrairement à la précédente version où les câbles

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© IPA Fraunhofer, photo Rainer Bez.

“Le Care-O-bot® 4 est une symbiose réussie entre design et ingénierie, entre fonction et émotion, et donne rapidement envie à l’utilisateur d’interagir avec lui, explique Andreas Haug, gérant du bureau de design Phoenix Design de Stuttgart.”

La nouvelle main à un doigt SCHUNK séduit par sa simplicité, son élégance et ses capteurs intégrés.

En dessous… Le Powerball Lightweight Arm LWA de SCHUNK permet diverses opérations de préhension, en association avec la main à un doigt.

La conception modulaire du Care-O-bot® 4 permet de configurer une plateforme robotique sur mesure pour différentes applications, ce qui réduit considérablement les coûts de développement de nouvelles solutions dans le domaine de la robotique de service.

étaient extérieurs et étaient donc gênants et vulnérables, sur ce nouveau modèle les câbles d’alimentation de la pince de préhension et des outils sont tous internes au bras. L’intelligence intégrée, les interfaces de communication universelle et les câbles de transmission des données de ces composants leur permettent d’être utilisés comme modules indépendants ou d’être intégrés rapidement et simplement à des ensembles de plus grande envergure, comme le Care-O-bot® 4, formant un bras léger Powerball Schunk entièrement préconfiguré. L’alimentation 24V est également unique en son genre : elle permet de faire fonctionner les modules de façon complètement mobile sur batterie. Une construction résolument légère et des moteurs couples garantissent une faible consommation d’énergie, une grande autonomie en cas de fonctionnement sur batterie et permettent l’utilisation de batteries petit format.

DIVERSES VERSIONS POSSIBLES Les articulations à rotule utilisées au niveau du cou et des hanches du Care-O-bot® 4, de même que de nombreux capteurs, sont proposés en option.

S’il s’agit de simplement servir des boissons, il est également possible de remplacer une main par un plateau ou d’utiliser uniquement la base mobile

comme chariot pour servir et transporter des objets. L’adaptation ciblée aux tâches individuelles à accomplir permet de créer des solutions économiques. Les développeurs ont mis l’accent sur une commande simple, car les utilisateurs acceptent de se faire aider par un robot que s’ils peuvent le contrôler sans problème. Grâce à son interface facilement accessible au niveau de la tête, le CareO-bot®4 peut être commandé de manière intuitive, que l’on soit assis ou debout. Naturellement, il doit également être possible de communiquer avec lui par la parole ou par des gestes: des caméras et des microphones lui permettent de reconnaître la parole, les personnes et les gestes. En outre, il indique lui-même s’il a oui ou non compris le message, par exemple en acquiesçant ou en faisant non de la tête. Des signaux lumineux et un pointeur laser placé dans la main du Care-O-bot® 4 permettent également d’échanger des informations.

UNE SYMBIOSE RÉUSSIE ENTRE DESIGN ET INGÉNIERIE « Le Care-O-bot® 4 est une symbiose réussie entre design et ingénierie, entre fonction et émotion, et donne rapidement envie à l’utilisateur d’interagir avec lui », explique Andreas Haug, gérant du bureau de design Phoenix

Design de Stuttgart, qui a participé au développement. « Avec sa forme élancée, ses deux bras et son interface qui rappelle une tête, ce robot ressemble à un être humain. Nous ne souhaitions toutefois pas lui donner des traits trop humains, car cela aurait créé des attentes irréalistes chez l’utilisateur », ajoute Ulrich Reiser. Seules ses « valeurs intérieures » sont humaines : il maintient toujours une distance de rigueur avec son utilisateur, indique ce qu’il a compris et ce qu’il projette de faire, maîtrise des gestes simples et peut même montrer certains sentiments. Des études ont montré qu’un certain respect des conventions sociales était indispensable pour être accepté par les futurs utilisateurs. Alors que le Care-O-bot® 3 se contentait de remplir les fonctions d’un assistant domestique, son successeur est un vrai gentleman.

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■Joe Pillow PLANÈTE ROBOTS N°36

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SIMULATION NAISSANCE DU PREMIER THÉRAPEUTE VIRTUEL

Ellie est un thérapeute virtuel destiné à diagnostiquer des troubles psychiques et dépister le stress post-traumatique, un mal qui atteint de nombreux soldats. Créé par l'Institute for Creative Technologies (USA), il est destiné, à terme, aux établissements de santé et aux unités de soins.

C'est en Afghanistan que ce nouveau thérapeute a fait ses premières armes. Il parle avec les soldats, observe, écoute. Son nom: Ellie. Sous les traits d'une jeune femme, c'est un programme informatique qui la fait parler et bouger, avec pour objectif, le diagnostic d'éventuels signes de stress post-traumatique chez les soldats américains.

D'où l'idée de créer un programme informatique capable de détecter ce mal auprès d'un grand nombre de soldats. Les spécialistes ou thérapeutes n'étant pas suffisamment nombreux ou disponibles, Ellie pourrait représenter le premier chaînon de détection. Un éventuel traitement n'étant engagé que par un thérapeute humain, par la suite et si besoin.

DÉTECTER DES TROUBLES PSYCHIQUES Il serait donc possible de détecter des troubles psychiques grâce à un simple programme infor-

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matique, avec une console équipée d'une caméra et d'un micro. C'est en tout cas, ce que propose Ellie. Il faut dire que certains problèmes psychiques font des ravages dans toutes les armées en opération. Le stress post-traumatique est un trouble qui génère d'importantes conséquences parmi les soldats intégrés aux unités opérationnelles. Il apparaît à la suite d'un événement particulièrement traumatisant sur le plan psychologique (bombardement, catastrophe, accident grave, attentat, etc.). Le stress post-traumatique peut concerner la personne victime ou celle qui est témoin de l'événement.

Les troubles consistent au retour permanent de l'événement traumatisant, sous la forme d'envahissement de la conscience, de cauchemars, accompagnés d'anxiété, et souvent d'insomnie, de dépression, d'irritabilité, voire de violences ou de conduites pathologiques.

Chercher à diagnostiquer ce trouble au plus tôt

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© USC Institute for Creative Technologies

“Il serait donc possible de détecter des troubles psychiques grâce à un simple programme informatique, avec une console équipée d'une caméra et d'un micro.

C'est en tout cas, ce que propose Ellie.”

Ellie est un programme informatique spécialisé dans la détection des troubles psychiques. Il cherche à sonder les émotions, les pensées, et la condition physiologique de son interlocuteur.

Les civils et les militaires échangent avec Ellie, sur leur état physique et mental.

et de façon généralisée, permettrait ainsi une meilleure prise en charge.

DES OBJECTIFS MILITAIRES ET CIVILS Ellie est construit pour répondre à ce souci de diagnostic. Basé sur un programme informatique appelé SimSensei, créé par l'Institut for Creative Technologies (ICT), en Californie, il se présente comme un futur outil de dépistage destiné aux hôpitaux militaires. C'est un thérapeute virtuel qui a été ainsi composé, et présenté via un écran. Equipé d'un capteur de mouvement, Ellie est capable de détecter les gestuelles et les sons, au point qu'il peut hocher la tête, encourager

son interlocuteur à se confier avec quelques onomatopées, ou bien s'arrêter de parler au bon moment. Le programme élaboré qui soustend Ellie, permet de suivre les modifications d'expressions faciales, les postures, d'évaluer le ton de la voix, et d'effectuer une combinaison de toutes ces variables. L'objectif est de fournir aux professionnels une probabilité que l'interlocuteur soit atteint ou pas d'un trouble psychique.

D'abord à l'essai au sein de la Garde nationale, il pourrait à terme être utilisé également par des civils souffrant de différents troubles, de la dépression au cancer. Ellie pourrait être embarqué dans un ordinateur portable et se dé-

Ellie base ses travaux sur Eliza, une intelligence artificielle développée en 1964 par Joseph Weizenbaum.

placer au gré des besoins exprimés. Les résultats semblent probants, puisqu'une étude récemment publiée a révélé que les interlocuteurs d'Ellie seraient davantage disposés à s'ouvrir à lui plutôt qu'à un thérapeute humain. La raison invoquée serait le sentiment d'absence de jugement et d'anonymat, étant donné qu'ils se confient à un programme informatique. Un constat à relativiser pour des questions d'éventuels enregistrements de l'interaction entre Ellie et son interlocuteur, et du devenir des données très personnelles qui auraient pu ainsi être collectées. Se pose également la question des limites de l'outil. Santé, motivations, pensée et émotions humaines, sentiments, peuvent-ils être mis en équation, en algorithmes et programmés ? La question mérite d'être posée.

UN PARTENARIAT ENTRE L'ARMÉE ET LA RECHERCHE Les relations collaboratives entre les armées et les technologies numériques correspondent aux besoins actuels. Raisons pratiques, souci d'utiliser des ressources techniques à disposition, besoin de communiquer sur le modernisme des armées, afficher à l'égard des entreprises et pays concurrents une avance technologique, les motivations sont nombreuses. Elles débouchent aujourd'hui sur des parrainages entre les militaires et les chercheurs. Le Département américain de la défense et l'Army Research Lab, ont bien compris l'intérêt de développer ces partenariats, dont les applications civiles, puis commerciales forment également des objectifs non négligeables.

Quoiqu'il en soit, on peut faire confiance aux chercheurs et aux militaires pour travailler à un outil performant. L'objectif de diagnostic et de prévention des troubles psychiques est un enjeu important en terme de santé publique et de sécurité. Les programmes de détection se développent, conjuguant nécessités opérationnelles et intérêts économiques.

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■Marie-Hélène Léon

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MICROTUGS

UN DUO DE MINIROBOTS REMORQUEURS

Près de 2000 fois son poids au sol pour l'un, et 100 fois verticalement pour l'autre: c'est la charge que sont capables de tirer les MicroTugs, des robots d'une dizaine de grammes seulement, inspirés du gecko.

NE PAS SE FIER AUX APPARENCES C'est en travaillant sur la fabrication d'adhésifs inspirés des pattes du gecko, un animal capable de grimper sur de nombreuses surfaces, que David Christensen et Elliot Hawkes ont récemment mis au point une technologie adhésive contrôlable, dont ils ont doté leurs robots. Ces deux étudiants de l'université de Stanford ont ainsi conçu de très petits robots, capables de tirer des charges beaucoup plus lourdes qu'eux, sans se tirer eux-mêmes en arrière ou être immobilisés. Ces MicroTugs existent sous deux variantes : le premier robot, le Ground MicroTug, pèse 12 g et fonctionne au sol (à l'horizontale), il peut tirer jusqu'à 2 000 fois son poids. Le second, le Climbing MicroTug, est comme son nom l'indique un grimpeur (à la verticale) de 9 g, capable de soulever et emporter une charge supérieure à 100 fois son poids.

UNE PROUESSE DUE AU BIOMIMÉTISME Le gecko tire sa particularité des sétules (ou soies) situés sous ses doigts, rassemblés en la-

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melles adhésives. Autrement dit, ce sont des centaines de milliers de poils microscopiques, chacun portant des poils encore plus petits, qui permettent au gecko d'adhérer aux surfaces.

Ainsi il ne « colle » pas à proprement parler, mais se fixe via les forces dites « de Van der Waals », des forces électromagnétiques résiduelles d'origine quantique. Simplement, lorsque le gecko pose la patte, les sétules s'inclinent en augmentant ainsi la surface de contact, permettant l'adhérence. Ils sont suffisamment flexibles et extensibles pour que l'animal n'ait qu'à relever la patte pour continuer d'avancer. C'est donc ce système que les deux étudiants ont su fabriquer, en caoutchouc, pour doter leurs robots de la même capacité.

UNE UTILISATION INGÉNIEUSE DE CETTE TECHNOLOGIE Voyons comment ça fonctionne. Premièrement pour le robot au sol : ce dernier est muni de deux petites roues et d'une « patte » adhésive rectangulaire. On attache tout d'abord la charge qu'il devra tirer avec un câble en nylon, que le robot peut dérouler et enrouler sur une

bobine via un treuil. La solution réside alors dans la qualité anisotrope de l'adhésif : il dépend d'une direction car les poils microscopiques sont positionnés de façon oblique (voir la maquette). En effet, si, poussé dans une direction, il adhère fortement à la surface, alors dans la direction opposée il perdra totalement cette caractéristique. Ce robot de 12 g va donc d'abord s'appuyer sur ses deux roues pour avancer jusqu'à être retenu par le câble, il les relèvera ensuite afin de se poser complètement sur la partie adhésive. Cette surface sera alors entièrement en contact avec le sol, il sera ainsi fermement fixé et pourra enrouler le câble, pour rapprocher l'objet tiré. Enfin, il se remettra sur ses roues et avancera à nouveau en laissant dérouler le câble, et ainsi de suite. Il peut de cette manière tirer des charges de plus d'une vingtaine de kilos, les meilleurs résultats étant obtenus sur les surfaces les plus lisses (jusqu'à 24 kg sur verre, béton ciré, etc.). Le contact entre la surface adhésive et celle qui est parcourue y est en effet facilité, permettant une adhésion optimale, et bien sûr l'objet tiré y glisse plus aisément.

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©Biomimetics and Dexterous Manipulation Lab, Stanford University / David Christensen.

“À l'opposé des robots de petite taille développés pour être peu à peu meilleurs dans leurs déplacements et en détection de leur environnement, les MicroTugs s'illustrent par leur capacité d'inertie contrôlable.”

Maquette numérique du Climbing MicroTug, faisant apparaître notamment les sétules synthétiques.

A en pa a l'E Il suffit au Ground MicroTug de relever ses roues pour être en mesure de tirer la charge.

Le Ground MicroTug à l'essai en laboratoire.

Le système du premier robot est suffisant car l'objet ne bouge pas quand la force de traction ne s'exerce plus sur lui. Mais comment faire lorsqu'il s'agit de soulever cette charge et de la déplacer verticalement ? Il est nécessaire de pouvoir garder en permanence une adhésion à la paroi escaladée, mais sans empêcher la progression. Le robot grimpeur, celui qui pèse 9 g, utilise pour cela la même technologie que son semblable mais d'une autre façon. Muni de deux « pattes » adhésives, une à l'avant et l'autre à l'arrière, son mouvement de déplacement est

comparable à celui d'une chenille : c'est donc en faisant alterner la fixation entre la première et la deuxième surface adhésive qu'il peut grimper, tout en emportant une charge de plus d'1 kg.

Sa capacité maximale est là aussi atteinte sur les surfaces les plus lisses.

DES ROBOTS CAPABLES D'INTERAGIR À ÉCHELLE HUMAINE À l'opposé des robots de petite taille développés pour être peu à peu meilleurs dans leurs déplacements et en détection de leur environ-

nement, les MicroTugs s'illustrent par leur capacité d'inertie contrôlable. Le principal intérêt de cette innovation est de permettre à l'avenir à de petits robots de ne plus seulement aller chercher des informations dans leur environnement, mais aussi d'y intervenir directement grâce à leur capacité à déplacer des objets à échelle humaine. D'autres applications de cette technologie sont également à l'essai ailleurs : c'est le cas du projet Human Climbing, cet équipement sur lequel travaille également Elliot Hawkes (en collaboration avec le programme DARPA Z-Man), permettant à n'importe qui d'escalader des parois façon Spiderman. Plutôt tentant, non ?

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■Quentin Bogaert

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J-DEITE RIDE :

TRANSFORMERS, DE LA FICTION À LA RÉALITÉ

Qui ne connaît pas Les Transformers? Le fameuse franchise d'Hasbro et Takara Tomy qui se décline en une multitude de produits dérivés. Et bien aujourd'hui, ces robots transformables pourraient bel et bien exister!

Transformers est une franchise créée par les deux entreprises productrices de jouets Takara Tomy et Hasbro. À l'origine, les Transformers étaient des jouets destinés aux enfants, des robots ayant la capacité de se transformer en véhicules. Remportant un vif succès, ces jouets ont été déclinés en comics, en dessins animés, en jeux vidéo, et en une série de films. Au fil des années, et à travers tous les supports utilisés, une histoire s'est profilée, mettant en scène deux groupes de Transformers, tous étant des robots extraterrestres venant de la planète Cybertron, les Autobots et les Decepticons, des ennemis jurés qui se combattent dans des batailles titanesques. Ces créatures mécaniques, vivantes et intelligentes, peuvent, à la manière des caméléons, se camoufler dans l'environnement où ils se trouvent.

Ainsi, sur Terre, ils se transforment essentiellement en véhicules.

J-DEITE RIDE, BIENTÔT UNE RÉALITÉ ?

Il arrive que la fiction inspire les scientifiques et les chercheurs pour le plus grand bonheur des

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enfants que nous sommes restés. Ainsi, depuis 2014, deux sociétés tokyoïtes, Brave Robotics, spécialisée dans la création de robots transformables, et Asratec, une filiale du géant des télécoms SoftBank, développant des logiciels V-Sido pour contrôler des robots, sont en train de mettre en œuvre leur projet J-Deite RIDE. Un prototype d'humanoïde transformable, mesurant un tiers de la taille du modèle final, soit 1m30, a été dévoilé à Tokyo le 23 octobre 2014.

Ce premier robot capable de se transformer en véhicule se nomme Quarter et possède un revêtement bleu (son look fait vaguement pensé à celui d'Optimus Prime). Le robot dans ses vraies dimensions fera 3,5 m de haut, pour une voiture de 3m80 de long, et devrait voir le jour en 2017. Les concepteurs annoncent que le Jdeite RIDE pourra passer du statut d'humanoïde à celui d'automobile en moins de 10 secondes, de quoi susciter notre curiosité ! Avec une structure en aluminium, la machine de 700 kg offrira deux places dans son habitacle et pourra être pilotée depuis l'intérieur ou l'exté-

rieur par une télécommande sans fil. Les passionnés de vitesse seront certainement un peu déçus puisque le robot pourra marcher à la vitesse de 10 km/h en mode bipède ou rouler à 60 km/h seulement en configuration véhicule.

QUEL USAGE POUR CES MACHINES ?

Des informations contradictoires circulent quant à la possibilité de commercialiser de tels engins.

Les rumeurs les plus folles avancent que la vente pourrait être lancée en 2017, alors que d'autres sources indiquent que les concepteurs n'ont pas prévu de proposer le J-deite RIDE à la vente.

On a en effet du mal à imaginer ces machines sur nos routes dans les années à venir.

Selon la biographie officielle de Kenji Ishida, le créateur du projet, qui y travaillerait depuis l’adolescence, il aurait comme but premier d’explorer la technologie robotique de la prochaine génération.

Mais le J-deite RIDE est avant tout un mecha, à l’image de ceux mis en scène dans l'anime

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© J-Deite.

“Selon la biographie officielle de Kenji Ishida, le créateur du projet, qui y travaillerait depuis l’adolescence, il aurait comme but premier d’explorer la technologie robotique de la prochaine génération.”

Quarter en mode humanoïde.

…et en mode véhicule.

japonais Super Dimension Fortress Macross puisqu'ils ont aussi la capacité de se transformer en véhicule. À partir de là on peut projeter toutes sortes d'applications sur ces créatures, des plus dangereuses aux plus ludiques. Ainsi on pourrait penser qu'en armant ces robots on puisse en faire des machines de guerre capables de servir l'armée. Qui sait ? Dans le futur les guerres se feront peut-être par robots interposés, et les héros de ces batailles seront peut-être des pilotes de mechas, ou bien comme soutien aux forces de l'ordre comme dans Chappie. Ils pour-

raient aussi devenir de simples manèges de foire dans lesquelles on prendrait place comme dans n'importe quelle attraction. À l'heure actuelle, nous pouvons fantasmer ce que nous voulons sur ce projet dont la finalité ne semble pas encore clairement définie.

D'AUTRES MECHAS ONT VU LE JOUR Une autre application de ce robot pourrait être le sport, avec des combats de robots géants, pilotés par des humains. L'idée a été lancée par la société américaine MegaBots, qui construit des

robots destinés aux arènes du futur. En effet, cette dernière a défié, en juillet 2015, l'un de ses principaux concurrents, la société japonaise Suidobashi Heavy Industry, d'affronter son mecha en duel. Le défi a été accepté et marque peutêtre le début d'un nouveau divertissement !

Pour ce duel, MegaBots, qui possède un mecha de 4m50, dévoilé à la Maker Faire de Californie, un festival d'inventeurs nouvelle génération, en mai 2015, propose que les robots se battent à la façon d'un paintball géant en tirant des balles de peinture. Suidobashi Heavy Industry ne l'entend pas de cette oreille et préfère, quant à lui, un combat par K.O. Il compte sur Kuratas, son mecha de 4m de haut et 5 tonnes, pour pulvériser son adversaire. Kuratas a été conçu pour être un jouet et ressemble aux mechas de l'anime japonais Votoms. On le trouve d’ailleurs en vente sur Internet pour la modique somme de 1,4 million de dollars.

Alors quelle direction vont prendre les concepteurs du J-deite RIDE ?

Les possibilités semblent multiples ! Quoi qu'il en soit, ce projet reste très ambitieux et très impressionnant. On attend d'en savoir plus !

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■Aurélie Gallois

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MEGABOTS

BIENTÔT LA CRÉATION D'UNE LIGUE DE COMBATS DE ROBOTS GEANTS ?

Vous pensez que des combats de robots, à la façon du film Real Steel, sont juste de la bonne science-fiction divertissante? Détrompez-vous! Trois américains, Andrew Stroup, Gui Cavalcanti et Matt Oehrlein tentent activement de créer une ligue sportive de combats de robots géants !

Imaginez une arène du style terrain vague postapocalyptique, où les combats auront lieu avec deux, trois ou quatre, voire plus, robots géants de type bipède Mecha. Des tourelles défensives seront disséminées ici et là pour pimenter le jeu. Ils s'affronteront en mode chacun pour soi, ou en équipe.

Sous les tirs des adversaires, ils pourront perdre un bras, une jambe, avoir une panne de canon…

Jusqu'au final classique (mais qui a fait ses preuves!): le dernier robot debout sera déclaré vainqueur.

DES ROBOTS MECHAS GÉANTS ?

Oui, c'est vraiment le cas ! En réalisant un joyeux mélange inspiré du look des exosquelettes que l'on voit dans Matrix Revolution, Avatar, ou encore MechWarrior, tout en culminant à 4m50 de hauteur avec un poids de presque 7 tonnes…

Vous aurez alors une bonne vision de leur prototype MegaBot Mark I quand il sera terminé.

Pour manœuvrer un tel monstre de métal, deux personnes seront nécessaires : un pilote et un tireur. Par contre, ici pas question d'arme lourde,

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ni de laser surpuissant, les projectiles sont des boules de peinture, pesant tout de même 1,5 kg chacune et sont lancés par des canons à air comprimé les projetant à près de 200 km/h !

LA GENÈSE DU PROJET Comment les trois créateurs en sont-ils arrivés là?

Ce sont des passionnés de technologie, de robotique, de jeux vidéo et de paintball qui, comme beaucoup de gens dans le monde, aiment les sports à grand spectacle. Pour la petite histoire, Andrew Stroup et Gui Cavalcanti assistaient à une émission de TV du style téléréalité, mais pour ingénieurs. Au cours de leur discussion, Gui a dit « qu'il avait envie de construire des combats de robots géants », et Andrew a répondu: « Ok je peux t'aider pour ça ». Ils affirment que la technologie existe déjà, il faut juste voir grand !

Ils ont commencé à travailler sur les aspects techniques du projet pendant environ un an. Ils ont alors recruté Matt Oehrlein, un ingénieur en systèmes de contrôle et doué en électricité pour les aider

pour la suite. Andrew est lui-même ingénieur mécanicien dans l'aérospatial, Gui est ingénieur mécanicien et fondateur de Artisan's Asylum, un fablab situé dans la ville de Somerville (Massachusetts) mais c'est à l'américaine, avec 250 membres présents chaque mois et des locaux de presque 4000 m²…

Après deux ans d'études et développements dans la région de Boston, et avec l'aide d'une vingtaine de personnes, ils ont finalement terminé le concept de leur MegaBot. Un investisseur anonyme croyant au projet, leur a permis de construire leur MegaBot Mark I dans les locaux de la fablab en seulement quatre mois ! Il est totalement fonctionnel au niveau du torse, avec un cockpit, un bras servant de canon, le tout avec une tourelle de défense autonome.

Ils assurent que tout est prévu pour que leurs MegaBots s'affrontent en combat. Ils ont déjà réalisé les tests des canons pneumatiques, et des maquettes pour tester leur idée de membres qui se détachent pendant le combat quand des tirs touchent les robots. Idem pour la sécurité des pilotes,

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“Dans le même temps, le baptême du feu de leur mecha a eu lieu pendant le dernier ComicCon à New York, mi-octobre 2014. Il n'y a pas eu de démonstration de tir mais le public a adoré ce robot géant.”

Les créateurs devant leur robot. De gauche à droite Gui Cavalcanti, Matt Oehrlein et Andrew Stroup.

mecha a eu lieu pendant le dernier ComicCon à New York, mi-octobre 2014. Il n'y a pas eu de démonstration de tir mais le public a adoré ce robot géant. Les amateurs de cosplay qui sont légions à ce salon, se sont bousculés pour être pris en photo avec ce MegaBot, premier né d'une future grande lignée!

La deuxième sortie du monstre de métal s'est déroulée pendant la conférence annuelle Autodesk University à Las Vegas les 2 et 3 décembre 2014. Là aussi, le public a été impressionné par ce prototype. Une des tourelles de défense a été utilisée pendant la présentation faite par un présentateur grimé en Doc Brown exalté. Elle a littéralement mitraillé des tee-shirts dans la foule réunie devant l'écran géant !

Le design final d'un MegaBot.

le concept final a trois issues de secours pour l'évacuation quelle que soit la façon dont tombe le robot. Car c'est là une des clés du spectacle selon eux, les pilotes doivent être dans les robots et non pas à l'extérieur avec des télécommandes.

ILS VOIENT GRAND : LA CRÉATION D'UNE LIGUE DE COMBATS DE ROBOTS GÉANTS !

Nos trois acolytes sont sûrs que leur concept sera la future ligue de combats de robots géants, dans la même veine que les courses de Nascar, ou encore la WWE pour les combats de catch. Quand on leur dit que tout cela va coûter très cher, ils répondent en citant les budgets annuels des grandes ligues américaines: 1 milliard de dollars pour la WWE, 1,35 milliard pour les Nascar. Dans ce but, ils cherchent donc des financements. La société Autodesk a déjà répondu présente en fournissant les logiciels de 3D pour la conception de leur mecha, ainsi qu'en leur permettant de réaliser les premières exhibitions publiques de leur robot géant.

Ils ont même lancé une campagne sur le site de financement participatif KickStarter où ils cherchaient

Andrew Stroup sur son MegaBot pendant le ComicCon.

à réunir pas moins de 1,8 million de dollars! Vous pouviez vous faire construire un MegaBot complet (aux couleurs de votre choix) pour seulement 1 million de dollars! Mais les trente jours de la campagne se sont terminés fin novembre 2014 avec seulement 65319 dollars et 420 participants…

L'offre à un million de dollars pièce est, aux dernières nouvelles, toujours d'actualité!

LE SPECTACLE A DÉJÀ COMMENCÉ…

Dans le même temps, le baptême du feu de leur

LA PROCHAINE ÉTAPE Malgré les difficultés de financement, il en faut plus pour décourager le trio, le premier combat inaugurant l'ouverture de la Ligue est programmé pour le mois de mai 2016. Autodesk continue son soutien, un concours a eu lieu pour réaliser le design d'un MegaBot ainsi qu'un concept d'ingénieur fonctionnel. Deux prix de 2500 dollars incluant l'impression 3D des « design » vainqueurs sont prévus.

Le gagnant du concept d'ingénieur aura en plus la construction de son projet pendant la prochaine 2015 MakerFaire à San Francisco, qui se veut la grande messe du Do It Yourself aux États-Unis.

Nos trois ingénieurs viennent d'investir dans un mega truck américain pour déplacer leurs bêtes et d'installer les locaux de MegaBots à San Francisco.

Et ils ne comptent pas s'arrêter là, ils cherchent actuellement à embaucher un responsable du développement produit…

On leur souhaite de réussir, car avouez que des combats de robots géants dignes de films de science-fiction, ce serait vraiment impressionnant et sympathique à voir!

Pour suivre leur aventure, vous avez le site officiel http://www.megabots.com/ et le live https://www.facebook.com/megabotsinc

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■Lionel Alvergnas PLANÈTE ROBOTS N°36

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Z-MACHINES

LE TRIO ROCK'BOTIQUE

Après les robots chefs d'orchestre, les robots musiciens investissent la scène. En 2013, deux trios rock / métal voient ainsi le jour : Compressorhead en Allemagne, connu pour avoir interprété différents morceaux de Rage Against the Machine ou encore de Motörhead, et les Z–Machines au Japon, qui possèdent leurs propres compositions !

LES ROBOTS EN QUESTION Lancé en juin 2013 par l’Invisible Designs Lab du japonais Kenjiro Matsuo et par des ingénieurs de l'université de Tokyo, les Z-Machines ont été imaginés par Yoichiro Kawaguchi, artiste et professeur ainsi que par NaofumiYonetsuka, designer spécialisé dans la robotique et concepteur en mécanique.

Afin de financer ce projet très onéreux, les robots sont sponsorisés par la marque de boissons alcoolisées Zima. L'entreprise est déjà bien connue pour ses coups marketing, puisqu'en 2010, elle avait eu l'idée farfelue de placer sur le goulot de ses bouteilles des lèvres en silicone moulées sur le modèle des lèvres de célébrités japonaises. Avec les Z-Machines, Zima mise cette fois-ci sur le côté festif. Le groupe est composé de trois membres: Il y a Match, le leader, qui est aussi le guitariste du groupe. Mesurant 2 m de haut, il possède 78 doigts, 12 médiators, joue à 1184 beats par minute, et est capable de faire des glissés, étouffer les cordes et utiliser le vibrato. Son jeu équivaut à celui de quatre guitares jouant en même temps. Il est également

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Concert avec les chanteuses du groupe Amoyamo.

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“Non seulement le groupe Z-Machine représente un défi technique incroyable, mais en plus les créateurs du groupe parviennent à dépasser la technicité pour en faire une expression artistique pertinente.”

Squarepusher de Warp Records, maison d'édition musicale indépendante.

qui est intéressant, c'est que pour une fois, des robots ne jouent pas une musique écrite et faite pour des humains mais une musique faite pour des robots et non reproductible par l’homme. Pour vous faire un avis, vous pouvez écouter l'EP de 23 minutes sur le site du label Warp Record où il est disponible en vinyle et CD, ainsi que sur iTunes.

Ashura.

équipé du système Body & Soul : Synchronicity System, qui lui permet de bouger la tête en cadence avec le public grâce à sa caméra.

Ashura est le batteur, il a 6 bras, 22 baguettes et sa batterie est constituée de 19 fûts et de 3 grosses caisses, ce qui représente plus d'une double batterie. Sa technique est égale à celle de six batteurs jouant simultanément.

Cosmo est à la fois claviériste et chargé d'installer une ambiance festive sur scène grâce à ses lasers. Son design est entre la plante et une sorte d'insecte extraterrestre. Ses yeux peuvent également s'illuminer à la demande des spectateurs en ligne. En réalité, ce robot est le moins impressionnant de tous car il ne semble pas vraiment jouer en live mais plutôt être un élément de décor. Mais peu importe, il y a déjà suffisamment à regarder avec les deux autres robots !

Les trois musiciens réunis pèsent à peu près 6 tonnes pour une consommation de près de 300 kilowatts d'électricité. Ils sont programmés pour jouer en live sur scène mais sont, pour l'heure, incapables de chanter ou encore de composer leurs propres mélodies.

UN PREMIER CONCERT QUI A FAIT DU BRUIT Le 24 juin 2014, devant une centaine de personnes, le groupe a donné son premier concert au Liquid Room de Shibuya à Tokyo, après plusieurs années de travail et de répétitions. Le groupe Amoyamo, composé de deux jeunes chanteuses pop japonaises, a interprété toute la partie chantée. Les robots, comme les deux adolescentes, semblaient très à l'aise lors de ce spectacle d'un nouveau genre.

Trente minutes de jeu interactif où les robots répondaient aux réactions du public. Ainsi lorsque la foule levait leurs bouteilles en l'air, ils se mettaient à jouer plus fort.

Match.

UN ALBUM À DÉCOUVRIR Music For Robots est le nom de leur premier EP de 5 titres sorti le 7 avril 2014. C'est l'artiste électro britannique Tom Jenkinson, alias Squarepusher, qui a composé leurs morceaux à la demande du roboticien Kenjiro Matsuo. La collaboration avec Squarepusher est capitale sur ce projet. Il a mis un mois à composer l'album et deux mois de travail ont été nécessaires, par la suite, sur les robots. Le rendu musical est très particulier, entre musique électronique, expérimentale et free jazz / rock. Ce

DES OBJECTIFS AMBITIEUX Non seulement le groupe Z-Machine représente un défi technique incroyable, mais en plus les créateurs du groupe parviennent à dépasser la technicité pour en faire une expression artistique pertinente. Qu'on aime ou pas leur musique, il faut reconnaître que le groupe est percutant sur plusieurs points. Tout d'abord il permet de travailler sur l'interactivité entre les humains et les robots lors des concerts. Il soulève également une question essentielle : ces robots peuvent-ils nous émouvoir par leur musique ? En effet les chercheurs qui travaillent sur le goupe souhaitent voir si la musique du trio émeut ou pas le public et si ce n'est pas le cas, si le public peut ou non être séduit et tirer du plaisir de leur jeu, même sans ressentir d'émotions. Quoi qu'il en soit, ils ont la volonté de montrer au public que la musique, pour être bonne, ne doit pas forcément être interprétée par un humain et qu'un jeu mécanisé peut être de qualité et tout à fait audible.

Les deux prochains objectifs des chercheurs sont de créer des robots capables de chanter sur scène.

S'ils suivent leur politique actuelle, les robots ne seront donc pas dotés de voix humaines mais de voix qui leurs seront propres. On espère juste que l'effet vocodeur ne sera pas trop grossier… L'autre objectif est de pouvoir, un jour, produire le groupe lors d'un concert dans l'espace et plus précisément sur la Lune qui serait retransmis en live sur Terre. Reste à voir si ces belles ambitions pourront devenir une réalité ou si tout cela ne restera qu'à l'état de projet. Affaire à suivre…

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■Aurélie Gallois

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MINIDRONES DE PARROT :

LORSQUE LE DRONE DEVIENT UN JOUET POUR ENFANT

Ils sont sortis fin juillet. Ils, ce sont les nouveaux minidrones de Parrot ! L'entreprise française, spécialisée dans la haute technologie pour le grand public, a sorti cinq nouveaux modèles, plus proches de l'amélioration que de la révolution.

MINIDRONES DE PARROT : LORSQUE LE DRONE DEVIENT UN JOUET POUR ENFANT La France est le troisième pays où l'on « drone » le plus, derrière les États-Unis et le Royaume-Uni. Alors que le marché du drone dans l'hexagone était estimé à 93 millions d'euros en 2013, il pourrait être de 288 millions en 2015. Une aubaine pour les constructeurs, dont Parrot fait office de leader européen, avec un chiffre d'affaires de 243,9 millions d'euros en 2014.

DES DRONES (TRÈS) GRAND PUBLIC Déjà spécialisée dans le « drone de loisir », la

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société Parrot avait décidé d'aller encore plus loin avec ses premiers minidrones sortis l'été 2014. Des modèles ultra grand public à tout petit prix. « Dès l'origine, le souhait de Henri Seydoux, l'un des créateurs de Parrot était de faire du jeu itech », explique-t-on chez Parrot. L'idée des minidrones a porté ses fruits : près de 600 000 exemplaires avaient été vendus en six mois.

Deux modèles ont été initialement lancés : un sur terre et un dans les airs. Le premier, le Jumping Sumo, pouvait bondir jusqu'à 80 cm et effectuer quelques figures préprogrammées (rouler la tête en bas, faire la toupie,...). Quant au second, le Rolling Spider, il suffisait de le lancer en l'air pour qu'il se déclenche aussitôt et se sta-

bilise : rien de plus facile. « Notre priorité est de faire quelque chose de simple qui ne nécessite pas de s'y connaître », explique Vanessa Loury, de Parrot. Pour piloter ces petits engins, il suffit d'avoir un smartphone ou une tablette et de télécharger l'application Freeflight 3. Pour aider à la prise en main, de nombreux tutoriels sont proposés sur le site web du constructeur. « Et si après une mauvaise chute, une pièce est endommagée, il est très simple de démonter le drone et de remplacer la pièce. » Après un an d'existence, une nouvelle génération de minidrones a vu le jour, fin juillet.

■Kévin Trublet

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“Déjà spécialisée dans le « drone de loisir », la société Parrot avait décidé d'aller encore plus loin avec ses premiers minidrones sortis l'été 2014. Des modèles ultra grand public à tout petit prix.” © Crédits photos : Parrot

LES AIRBORNE

Grâce au mode Boost, les Jumping Race peuvent atteindre 13 km/h.

LES JUMPING Ils reprennent les caractéristiques de leur prédécesseur terrestre. Même taille, même vitesse (7 km/h) et même autonomie de 20 minutes. Mais si l'autonomie reste identique, la durée de recharge passe de 1 h 30 à 25 minutes. C'est sur cet aspect que Parrot réalise sa plus grande progression.

Une mémoire flash de 4Go est aussi ajoutée (il fallait insérer une mémoire externe sur les précédents modèles), ainsi qu'un microphone permettant de communiquer à distance. Pour cela, il vous suffit de parler dans votre smartphone ou tablette et votre robot fera office de talkie-walkie !

Concernant la photo et la vidéo, la caméra dispose d'une résolution de 640x480 pixels.

Près de 40 minutes de vidéos peuvent être enregistrées.

Comme le modèle précédent, les Jumping peuvent générer leur propre réseau Wi-Fi et rétracter leurs roues pour se glisser dans des chemins plus étroits. En plus de ces caractéristiques générales, les deux modèles disposent de capacités particulières : Le Jumping Night Il est équipé de LEDs blanches pour éclairer son chemin dans la nuit. La puissance de l'éclairage est ajustable et il peut envoyer des signaux lumineux.

Le Jumping Race Sa seule différence avec son cousin nocturne est son mode « boost ». Activable par une simple pression, l'engin atteint alors la vitesse de 13 km/h.

Chacun de ces deux modèles existe en trois coloris et coûte 199 euros.

Les modèles aériens sont les seuls à pouvoir véritablement bénéficier de l'appellation de drone. Là aussi, la durée de charge bénéficie d'une nette amélioration et passe à 25 minutes.

L'autonomie est de 9 minutes ou 7 minutes selon que l'on utilise les carènes (une protection en polyamide amovible et plutôt conseillée lorsque l'on débute), soit une amélioration d'une minute si l'on regarde les anciens modèles.

La vitesse de vol avoisine les 18 km/h et les Airborne sont équipés d'une mémoire flash de 1Go et d'une caméra, en dessous. Celle-ci ne peut prendre que des photos, d'une résolution de 480x640 pixels.

Incroyablement légers, ces modèles ne pèsent que 54 grammes (63 avec les carènes).

Attention donc aux fortes rafales qui pourraient faire valser votre drone. On oubliera donc les terrains de plage, mieux vaut l'utiliser chez soi ou dans son jardin par temps calme. Surtout qu'avec une distance maximum de 20 mètres, impossible de profiter pleinement de la liberté qu'offrent les grands espaces.

L'Airbone Cargo est compatible avec les briques Lego.

L'Airborne Night Comme le Jumping Night, la principale spécificité de ce nouveau modèle est son éclairage. Il dispose des même LEDs et des mêmes facultés (variation de l'intensité, clignotements). Existe en trois coloris au prix de 129 euros.

L'Airborne Cargo Le modèle dont la nouveauté tient plus du jouet que de l'innovation technologique. Avec l'Airborne Cargo, vous pouvez transporter de petits objets. Un habitacle permet d'installer un petit passager. Il se trouve être le moins cher de la gamme avec un prix conseillé de 99 euros. Deux coloris sont disponibles.

L'HYDROFOIL

Sur terre ou dans les airs, Parrot a décidé d'équiper ses nouveaux minidrones d'une vision nocturne.

Ce modèle aurait presque pu être rangé avec les Airborne tant ses caractéristiques générales sont identiques : mémoire flash de 1Go, prise de photo, autonomie identique et 25 minutes pour une recharge rapide.

Mais sa différence n'est pas des moindres et tient à sa structure… nautique !

L'Hydrofoil est ainsi vendu avec une minicoque de bateau lui permettant d'aller sur l'eau. Il vogue alors à la vitesse de 10 km/h.

Deux couleurs sont disponibles. Il est vendu au prix de 129 euros.

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SERRURES CONNECTÉES ELLES SIMPLIFIENT LE QUOTIDIEN

Les clés métalliques risquent de bientôt devenir obsolètes. Les serrures intelligentes arrivent chez les particuliers. Équipées d’un verrou connecté, elles permettraient d’ouvrir les portes avec son smartphone ou encore plusieurs types d’accessoires et offriraient une meilleure protection. Une nouveauté qui facilite avant tout l’organisation des propriétaires de logements qui souhaitent louer, sans remise de clés.

Les serruriers ont du souci à se faire. Les têtes en l’air qui perdent leurs clés, eux, ont désormais une solution. Déjà présentes depuis quelques années en Amérique du Nord avec des marques comme Kevo ou Lockitron, les serrures connectées pour les particuliers arrivent en France. En effet, on les trouve depuis longtemps dans certains hôtels. Grâce à elles, il est aujourd’hui possible de se passer de clés et d’ouvrir des portes avec son smartphone ou différents petits accessoires type carte sans contact, bracelet ou encore porte-clés par exemple. Elles permettent de gérer ses accès à distance et même de paramétrer un digicode

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personnel afin de sélectionner les personnes autorisées à entrer, la durée de cette autorisation, les horaires d’ouverture, etc.

UN MARCHÉ EN EXPANSION Les locations de voitures entre particuliers bénéficient déjà du système. On peut louer le véhicule d’un particulier en recevant, sur son smartphone, un code secret qui devient une clé pour ouvrir la voiture. Il suffit ensuite de récupérer la véritable clé souvent cachée dans l’habitacle.

C’est donc dans la même idée que, fin 2014, La Poste a testé dans 50 bureaux du sud-est de la

France son nouveau service de serrures connectées baptisé PostAccess. Face à son succès, l’entreprise publique commercialise désormais ses serrures au grand public et propose le service en ligne qui va avec. « Ses serrures », la formule est incorrecte. En effet, La Poste est en fait accompagnée par Okeydokeys, une start-up française bien décidée à conquérir le marché. Elle commercialise déjà ses serrures aux États-Unis et maintenant dans l’Hexagone et espère séduire les particuliers qui louent sur de la courte durée. Sa maison mère, Openways, gère déjà les systèmes d’ouverture de plusieurs enseignes d’hôtels.

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“Cinq minutes. C’est le temps qu’il faut pour installer une serrure Smart-Lock Okidokeys. Pas besoin de perceuse ou de câble. Il suffit de la positionner à l’intérieur d’une porte équipée d’une serrure de type standard européen.”

SESAME, LA SERRURE DES TOQUÉS Si la serrure connectée Sesame fait, elle aussi, la promesse de remplacer les clés de la maison par un smartphone, elle se différencie surtout grâce à sa capacité d’identifier la manière de toquer pour ouvrir une porte. Son accéléromètre intégré permet de programmer une manière de frapper à la porte reproduite ensuite sous forme de combinaison fréquentielle.

Son projet de financement participatif a été lancé sur Kickstarter. La serrure connectée sera disponible à partir du mois de mai en quatre couleurs au prix de 89 dollars et seulement sur le marché américain.

Sesame reconnaît la façon de toquer à la porte.

— À droite… La Poste a lancé sa serrure connectée PostAccess en partenariat avec la start-up Okidokeys.

Si ce nouvel outil connecté est aujourd’hui à la disposition des propriétaires, certains adeptes d’AirbnB, une plateforme mondiale de location chez les particuliers, pourraient, par exemple, s’en emparer.

INSTALLATION FACILE ET RAPIDE Cinq minutes. C’est le temps qu’il faut pour installer une serrure Smart-Lock Okidokeys. Pas besoin de perceuse ou de câble. Il suffit de la positionner à l’intérieur d’une porte équipée d’une serrure de type standard européen. Il faut ensuite télécharger sur son smartphone l’application Okidokeys disponible pour iOS et Android pour verrouiller et déverrouiller la ou les portes de son domicile.

Plusieurs modes sont disponibles comme par exemple le mode mains-libres. La porte se déverrouille automatiquement quand l’utilisateur autorisé s’en approche. Okidokeys peut fournir des notifications à l’administrateur quand les portes sont ouvertes ou fermées.

Les différents modèles de serrures domotiques vant le lecteur existe. L’utilisation d’une clé claspeuvent être compatibles avec plusieurs protosique étant toujours possible. coles de communication: par Bluetooth, par NFC Pour s’équiper, il en coûte tout de même entre (communication sans-fil à courte portée), par ra250 et 450 euros pour une serrure Okidokeys diofréquence ou encore la technologie du CAC et ses équipements. La compagnie propose les (pour Crypto Acoustic Credential). bracelets, porte-clés et cartes connectés à Le lecteur Smart-reader sans-fil, un boitier option19,99 euros l’unité. PostAcces de son côté nel à 139,99 euros, permet d’utiliser d’autres types propose une serrure entre 99 et 119 euros. de clés tels que des cartes sans contact, des Il faut ajouter à cela un abonnement mensuel porte-clés, des bracelets… Okidokeys a même Sur terre ou dans les airs, Parrot a décidé d'équiper ses nouveaux minidrones compris entre 5,99 et 9,99 euros selon les pensé aux gens équipés de vieux téléphones. Un d'une vision nocturne. services choisis. système de bips sonores émis par le mobile de-

Plusieurs types d’accessoires sont disponibles pour contrôler les accès.

PAS DE REMISE DE CLÉS Ces clés numériques fonctionnent en permanence mais elles peuvent également être temporaires. Une autorisation de quelques heures pour une personne (baby-sitter, femme de ménage…) peut être programmée ou encore des prêteurs ou propriétaires de logements peuvent envoyer une clé virtuelle aux locataires. Il s’agit d’un code à entrer en arrivant devant la porte. Il est alors valable le temps de la location. Une astuce qui évite le prêt de clés physiques et donc une organisation parfois compliquée. Les clés numériques peuvent être fournies depuis n’importe quel continent. La location devient simple et sans tracas. Pour bénéficier de ce service, il faut débourser 60 euros de plus par an.

Comme souvent, les équipements connectés soulèvent le problème du piratage informatique. Les serrures connectées risquent de ne pas être épargnées et un éventuel piratage peut avoir de lourdes conséquences matérielles. Mais, malgré ces craintes légitimes, on peut imaginer que l’intérêt pratique des serrures connectées va prendre le dessus.

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■Gaëlle Michineau

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Mun Kyung-Ryoul (à gauche) et le Dr Yu présentent le robot marcheur, qui permet au patient de s'exercer à marcher sur le sol, soulageant au passage les kinésithérapeutes.

ZEUS AIO ROBOTICS,

UNE IMPRIMANTE 3D TROIS EN UN

Scanner, faxer, imprimer, réaliser ces trois fonctions, en même temps, c’est possible, grâce à l’imprimante 3D Zeus d’AIO Robotics. Disponible uniquement en précommande sur le site kickstarter.com, depuis septembre 2013, ou encore sur le site d’AIO Robotics, elle est capable de reproduire des objets et de les faxer, vers une autre imprimante Zeus 3D. Nous sommes allés à la découverte de cette imprimante disposant d’une technologie en avance sur ses concurrentes.

Statuette originale et ses copies par Zeus, la photocopieuse tridimensionnelle, à différentes échelles.

Lancée sur le site de crowfunding Kickstarter, en septembre 2013, par la start-up AIO Robotics, l’imprimante 3D Zeus AIO, combine trois fonctions, le fax, le scanner et l’imprimante. Elle est capable de reproduire des objets en 3D, de les imprimer et de les faxer à une autre imprimante Zeus. Une grande première en matière de développement technologique ! « Cette imprimante propose d’imprimer des objets de petite taille de 25 x 18 x 15. En matière de résolution, l’épaisseur de couche atteint au minimum, 80 microns pour un volume d’impressions de l’ordre de 204 mm x 153 mm x 145 mm. En termes de résolution, elle promet au minimum, des impressions autour de 125 microns grâce à la tête d’extrusion dont l’imprimante dispose. Tous ces éléments permettent

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d’obtenir de très bons résultats en matière d’impression », indique Alexandre Martel, fondateur du site 3dnatives.com, spécialisé dans le décryptage des imprimantes 3D. Idéale au bureau, comme à la maison cette imprimante utilise la technologie FDM, (Fused Deposition Modelling).

Celle-ci est destinée à faire fondre un filament en plastique, qui s’appliquera en plusieurs couches afin de former l’objet scanné. Ces filaments sont réalisés à partir de PLA, de 1,75 mm de diamètre, une matière issue de l’amidon. À noter, le constructeur propose sur son site des bobines de filaments, disponibles dans une dizaine de coloris, bleu, bleu ciel, rouge, vert, vert fluo, violet, jaune, noir, blanc, transparent, pour pouvoir scanner et faxer des objets dans les tons de son choix. La marque propose aussi, aujourd’hui, des accessoires à la vente, tels que l’extruder ou encore le plateau tournant.

UN MODE DE FONCTIONNEMENT AUTONOME La Zeus d’AIO est donc la première imprimante all in one permettant de recréer des objets et sur tout de pouvoir les faxer en l’état ! Elle est dotée d’un système de caméra 2 MegaPixel Full-HD CMOS et de laser fixes, qui scannent l’objet. « L’imprimante met environ 3 minutes pour enregistrer un objet. Celui-ci tourne sur un plateau orientable de 30 cm, selon les procédés d’un microondes. Il faut noter que les systèmes d’exploitation compatibles avec la Zeus sont : Android, iPhone, Windows, Mac, sans oublier Linux et le mode d’enregistrement se réalise sous forme de fichiers »,

précise Alexandre Martel. Par ailleurs, pour éviter tous les désagréments de compatibilité et bien que l’imprimante ne soit pas portative, le constructeur a même pensé à développer son propre système d’exploitation, le Zeus OS, déjà préinstallé sur l’imprimante. Ainsi, le pilotage, se réalise de manière simple, depuis un navigateur Web. Inutile de brancher la Zeus à un ordinateur ou de la raccorder à Internet, le Wi-Fi suffit.

Elle peut être, tout à fait autonome grâce à la technologie Open Source, dont elle dispose ainsi que de son écran tactile couleur d’une taille de 7 pouces, sans oublier les ports USB et Micro SD qui y sont intégrés. « Quand elle n’est pas connectée à Internet, cette imprimante sera juste un peu plus lente à fonctionner », ajoute le fondateur de www.3natives.com.

Disponible uniquement sur le site Kickstarter en précommande mais aussi sur le site de la marque, à l’export depuis les États-Unis, la Zeus coûte aux alentours de 2 000 euros. Un coût certes, onéreux, mais qui permet d’acquérir une imprimante révolutionnaire.

■Darine Habchi

À l'intérieur de l'imprimante, avec sa tête extrudeuse et son plateau tournant.

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SPORT : À VOS MARQUES PRÊTS, CONNECTEZ !

L'activité physique embrasse de plus en plus l'ère du numérique.

Applications ou vêtements connectés, le secteur évolue rapidement et promet une vraie métamorphose de la pratique du sport.

Les objets connectés sont devenus omniprésents dans le quotidien, et le monde du sport surfe sur cette tendance. Un intérêt immédiatement perçu, puisque 42% des Français estimaient qu'une application sur smartphone analysant les progrès des utilisateurs pourrait les aider à mieux gérer leur santé selon un sondage Opinion Way réalisé en novembre 2013. À l'époque, le sport connecté pointait à peine le bout de son nez, aujourd'hui, « le secteur connaît un boum » constate Anne-Sophie Bordy, fondatrice du think tank « Objets connectés et intelligents ».

Il faut dire que la technologie portable et la miniaturisation des capteurs « s'intègrent naturellement à la pratique du sport » juge Anne-Sophie Bordy, ce qui promet une belle marge de développement. Pour l'instant, les innovations permettent de mesurer des performances et de chiffrer une progression. Concrètement, il s'agit

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de connaître les kilomètres parcourus, l'intensité des courses, la hauteur des sauts ou encore le nombre de calories brûlées… Les déclinaisons sont multiples et quasi infinies. Cerner ses limites, évaluer les améliorations au fil des séances et pouvoir les comparer facilement avec son entourage, notamment via les réseaux sociaux, c'est là que réside l'actuel succès du sport connecté.

Les grandes marques ne s'y trompent pas, à l'image de Ralph Laurent qui a équipé, lors du dernier US Open de tennis, les ramasseurs de balles de tee-shirts connectés, mais aussi le joueur Marcos Giron lors de ses entraînements. Le but étant de recueillir tout un tas de données dans un boîtier pour les transférer vers un smartphone ou une tablette afin de diagnostiquer les performances. Une opération réalisée avec la start-up canadienne OMsignal, spécialisée dans les trackers d'activité et les vêtements connectés.

COACHING VIRTUEL ET RÉALITÉ AUGMENTÉE Pour le moment, le sport connecté induit l'utilisation d'équipements produits par les marques qui commercialisent leurs propres chaussures, montres ou raquettes spécifiques, mais la tendance entrevue lors du Consumer Electronics Show, tenu à Las Vegas début janvier 2015, s'oriente vers la miniaturisation des capteurs.

Dans la pratique, un sportif n'aura qu'à doter ses propres affaires d'accessoires connectés.

Ajoutez à cela une plus grande facilité d'utilisation et une communication entre les objets, vous obtenez un cocktail promis à un bel avenir. « L'étude de 2013 de Cisco (entreprise informatique américaine) annonce un marché des objets connectés de 14 000 milliards de dollars (soit plus de 12 000 milliards d'euros) d'ici 2020, et les secteurs du bien-être et du sport auront une large place » chiffre Anne-Sophie Bordy.

4p sport connecté.qxp_Mise en page 1 09/10/2015 19:46 Page2

“Un futur proche, dans lequel le sport connecté devrait ressembler à du coaching virtuel. Il sera possible de s'affranchir de la salle de sport au profit d'un suivi personnalisé qui définira si les gestes sont bien réalisés ou non via des capteurs… ” LES CONSOLES DE SALON S'Y METTENT

Tracker d'activité Omsignal et un smartphone recueillant les données.

Un futur proche, dans lequel le sport connecté devrait ressembler à du coaching vir tuel. En clair, il sera possible de s'affranchir de la salle de sport au profit d'un suivi personnalisé qui définira si les gestes sont bien réalisés ou non via des capteurs de pression et du Bluetooth.

Plus poussée encore, l'utilisation de la réalité augmentée et vir tuelle devrait trouver une place de choix dans le sport. Parmi les projets en cours, des lunettes de ski RideOn qui doivent permettre d'envoyer des messages à d'autres riders, mais aussi de se créer un parcours sur les pistes et les portes pour un slalom virtuel. Autre exemple, celui de Runtastic qui s'éloigne de ses habituelles applications sportives pour utiliser le casque Oculus Rift afin d'immerger le sportif dans un environnement de son choix. Malgré quelques zones d'ombre, poids et développement du casque ainsi que la liberté de mouvement, le projet est ambitieux, « cela permet de se projeter dans ce que le fitness pourra être dans un futur proche" annonce Runtastic ».

AMÉLIORER LA PRATIQUE DU SPORT ET LA RENDRE PLUS SÛRE Si pour l'instant, la technologie n'en est pas à ce niveau, pour Anne-Sophie Bordy « tous les sports seront certainement connectés d'ici quelques années ». Il faut dire que l'on trouve déjà des accessoires pour tous les goûts, même la pêche n'y échappe pas avec des sonars ca-

Immersion avec le kit d’entraînement Expresso HD pour les cyclistes des salles de sport.

pables de cartographier le fond de l'eau pour détecter la présence ou non de poissons.

Au-delà des objets, Arnaud Saurois, spécialiste du sport et du numérique, estime que c'est la pratique du sport qui est en train d'être « révolutionnée ». Ce maître de conférences associé à l'université de Poitiers observe que la relation entre les objets connectés et le sport

Le sport connecté ne se pratique pas seulement à l'extérieur, les fabriquants de consoles l'ont bien compris et ont offert très tôt des jeux pour pratiquer des activités physiques. Nintendo avec sa Wii a révolutionné la pratique des jeux vidéo, rester assis manette à la main n'est plus d'actualité, il faut désormais se lever et se dépenser pour jouer. Au moment de lancer sa console fin 2006, le géant japonais inclut Wii sports, offrant la possibilité de se défouler grâce à du tennis, de la boxe ou encore du baseball. Le jeu propose aussi un test physique pour établir l'âge de votre corps. Si les résultats sont approximatifs, le concept a donné naissance à plusieurs petits.

En presque dix ans, l'offre de sport connecté à pratiquer dans son salon s'est largement développée. Cours de Zumba, jeu de danse ou de fitness, des capteurs placés devant votre téléviseur analysent vos mouvements et les corrigent selon la chorégraphie imposée. Plus vous êtes en rythme, plus vous gagnez de points et plus vous pouvez progresser en adaptant le niveau de difficulté.

L'idée de sortir s'oxygéner en faisant du sport tout en restant dans son salon peut paraître paradoxale. Mais jouer sur console ne muscle pas seulement les pouces, des chercheurs de l'université de Liverpool ont démontré que cela permet aussi de brûler des calories. Le sport de salon devrait encore se développer avec l'arrivée des casques d'immersion 3D qui pourraient permettre aux consoles de demain de proposer un éventail encore plus large d'activités à pratiquer chez soi.

La console de jeu Nintendo Wii a contribué au mélange entre sport et jeux vidéos, ici avec le jeu EA Sports Active.

entre dans sa deuxième phase. Après « avoir récupéré les données, il faut maintenant les traduire avec des applications », décrypte-t-il. Les chiffres disent des choses. L'idée est de rendre les statistiques accessibles et utilisables pour les amateurs, Anne-Sophie Bordy promet d'ailleurs aux « gadgets » de tomber dans l'oubli, « le compteur de pas perd rapidement de son intérêt s'il n'est pas relié à une balance connectée ou à un appareil de cardio ou à une application de régime » illustre-t-elle.

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© RideOn

SPORT : À VOS MARQUES, PRÊTS, CONNECTEZ !

Grâce à des lunettes de ski connectées, un rider pourra visualiser un parcours personnalisé.

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boxe ou le rugby. On l'aura compris, les objets connectés vont faire partie de la panoplie du sportif et devraient permettre une pratique plus adaptée et plus sûre.

CONNECTÉ DE LA TÊTE AUX PIEDS Les objets connectés destinés au sport fleurissent et les start-up proposent toujours de nouvelles fonctionnalités ou accessoires. Tour d'horizon, non exhaustif, de ce que l'on peut trouver et des projets sur le point d'aboutir.

Pour la tête : On évoquait les futures lunettes pour le ski, il en existe aussi pour la piscine qui captent les longueurs réalisées où le rythme cardiaque. Autre accessoire, le lecteur MP3 étanche qui compte aussi les allers-retours. Pour ceux qui n'aiment pas les activités aquatiques, il existe aussi des écouteurs pour le running qui, en plus de permettre de lire de la musique et de relever ses performances cardiaques, offrent aussi la possibilité de téléphoner.

© Runtastic

Reste l'interrogation sur la compatibilité entre objets connectés et sport, les premiers pouvant être une menace pour le second. Pas pour Arnaud Saurois : « C'est au contraire une vraie opportunité si l'on réussit à s'approprier ces nouvelles informations ». En clair, les entraîneurs doivent bénéficier de ces nouveaux apports pour affiner leurs conseils, à l'image de ce qui est déjà fait dans le sport de haut niveau. L'universitaire juge même que cette connectivité peut permettre d'inciter les sportifs à s'inscrire dans un club. Il part du constat qu'en France « un peu moins d'une personne sur deux fait du sport alors qu'il y a seulement 6 millions de licenciés, c'est un vrai enjeu ». Mais l'intérêt des objets connectés ne concerne pas seulement les performances, il existe par exemple des bracelets pour mesurer la tension ou des capteurs qui se fixent au niveau de la tête et détectent une vibration anormale ou une alerte au niveau du cerveau dans le but d'envoyer un message signalant le problème afin de protéger l'athlète.

Cet aspect médical peut être appelé à jouer un rôle important dans des sports comme la

En utilisant le casque Oculus Rift, Runtastic souhaite immerger le sportif dans le milieu de son choix pour ses séances d'exercices.

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LE SPORT CONNECTÉ…

POUR CHAT

© Runtastic

Marre de voir votre chat passer sa journée à se prélasser ? Sphero va le mettre au sport.

Cette balle connectée est dirigeable depuis votre smartphone, vous pouvez donc la faire rouler aux quatre coins d'une pièce pour voir votre matou se dépenser en lui courant après.

Si cette balle n'a pas comme but premier la pratique sportive pour un chat, les vidéos de petits félins en train de lui courir après sont multiples sur Internet.

Le Sphero, déjà testé dans nos colonnes est un bon moyen d'entretenir le physique de votre chat!

En utilisant le casque Oculus Rift, Runtastic souhaite immerger le sportif dans le milieu de son choix pour ses séances d'exercices.

pérature du corps, de l'environnement, évaluer le temps de contact au sol ou le niveau des sauts effectués entre chaque foulée. Moins incommodant, le bracelet donne des conseils lors de l'exercice, comme mieux utiliser vos bras lors d'une course pour aller plus vite.

Pour les cuisses : En plus des données classiques comme le nombre de kilomètres, les cuissardes connectées indiquent la sollicitation musculaire et mesure l'équilibre du coureur ou cycliste.

Pour les pieds : Pour ceux qui ne veulent rien porter aux poignets, il est possible de fixer un bracelet à des chaussettes connectées, histoire de mesurer en plus de la distance parcourue le nombre de pas effectués et la pression appliquée sur chaque partie du pied. Enfin, pour les chaussures on trouve une multitude de capteurs pouvant évaluer son parcours, sa vitesse, l'intensité ou encore les calories éliminées.

Jolt Sensor, un petit appareil qui accompagne tous les sports où les traumatismes crâniens sont les plus fréquents (boxe, football américain, hockey…) afin de prévenir d'éventuels accidents.

Pour le torse : Bien évidemment le tee-shirt que vous por tez sur les épaules peut être connecté. Grâce à des capteurs reliés à un smartphone ou une tablette, il est possible de suivre l'évolution de ses performances, des kilomètres parcourus, à l'intensité des courses en passant par les calories brûlées. Cer tains clubs de football professionnel s'en servent no-

tamment pour éplucher les statistiques de leurs joueurs.

Pour les poignets : On trouve des montres connectées, si certaines permettent de consulter des e-mail ou SMS, pour couper et se concentrer exclusivement sur le sport, on trouve des modèles pouvant mesurer la tem-

Pour les accessoires : Si vous pratiquez un sport qui nécessite l'utilisation d'un équipement spécifique, on trouve des objets connectés pour presque chaque discipline. Casque de moto permettant de voir derrière soi ainsi que son trajet, batte de baseball permettant de perfectionner ses coups, chaussons de danse pour suivre le parcours effectué ou encore gants de boxe qui mesure la vitesse et la puissance d'un coup… De quoi satisfaire tous les goûts.

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■Rémi Baldy

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INTELR REALSENSE ®

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Le héros de la série, Big Bang Theory, Sheldon Cooper, interprété par Jim Parsons, dévoile en vidéo la nouvelle caméra 3D d'Intel® RealSense™, la caméra 3D intégrée la plus fine du monde qui se veut devenir un nouveau standard sur le marché des caméras incorporées dans nos compagnons numériques. Des prototypes de PC portables, des Ultrabook , sont déjà à l'essai et un premier PC commercialisé, le Sprout de Hewlett Packard en est déjà équipé avec une ouverture à d'autres systèmes d'exploitation comme Android.

PETIT RAPPEL Qu'appelle-t-on ici caméra 3D ? Il s'agit d'une caméra qui peut en plus de percevoir les couleurs sous forme d'une grille de points nommés pixels, peut également indiquer la distance en profondeur de ces points. La première caméra « grand public » de ce type vient du projet NATAL de Microsoft, plus connu sous sa dénomination commerciale KINECT. Depuis, ce type de caméra a fait des émules pour développer de nombreuses applications interactives avec les mouvements de son corps.

COMMENT ÇA MARCHE? Déjà évoqué dans votre magazine préféré, voici un petit résumé : la caméra est composée de 3

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composants importants : une caméra traditionnelle HD, un émetteur infrarouge qui projette un motif invisible à l'oeil nu et enfin, une caméra infrarouge qui va capter ce motif et estimer la profondeur de chaque pixel en fonction de la déformation du motif projeté sur toute surface faisant obstacle.

UN CONCOURS Intel, jusque là spécialiste du microprocesseur, se lance dans la miniaturisation d'autres composants : ici une caméra, mais cela ne s'arrête pas là. Intel développe depuis plusieurs années son projet au travers notamment de la Senz3D de Creative et son kit logiciel perceptual computing.

Intel lance un premier concours d’innovation ouvert aux développeurs en 2013 avec la Senz3D. Mais, pour mieux marquer les esprits, Intel crée sa nouvelle mouture nommée RealSense et lance un nouveau concours où les 1 000 meilleurs projets sélectionnés se disputent un total des gains de 1 million de dollars ! Le concours s'est terminé en février 2015, et les résultats seront annoncés dans quelques mois.

Une façon ludique d'attirer des créateurs, de booster et de sélectionner de nouvelles applications innovantes pour sa caméra.

DE MULTIPLES USAGES L'interface homme-machine sans clavier et souris est le premier usage de ce type de caméra: bou-

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“L'interface homme-machine sans clavier et souris est le premier usage de ce type de caméra : bougez votre main, votre avatar, voiture de course et votre application favorite suivra au doigt et à l’œil…”

Le robot Savioke Relay, majordome pour hôtel, est équipé du RealSense. — À droite… Mooly Eden, vice-president du service perceptual computing présente la nouvelle caméra 3D Intel Realsense.

UN KIT POUR DEVELOPPEURS Aujourd’hui, il faudrait s'armer d'un matériel assez précis pour pouvoir l'utiliser: processeur 4e génération: Intel I5 ou i7 sous Windows 8.1 64 bits au minimum avec un port USB 3 mais, comme indiqué, à terme des pilotes seront certainement développés pour exploiter d'autres configurations.

L'édition disponible pour les développeurs sous forme d'une caméra externe à brancher sur un port USB n'est pas représentative de sa forme, comme indiqué précédemment, elle est conçue pour être intégrée directement sur PC, Ultrabook (marque déposée d'Intel), tablettes… et dans quelques temps sur différents processeurs (ARM / x86) et systèmes d'exploitation…

gez votre main, votre avatar, voiture de course et votre application favorite suivra au doigt et à l’œil… Mais pourquoi ne pas l'utiliser également comme un scanner 3D? D'ailleurs une prochaine mise à jour de son logiciel prévoit cet usage dans un futur très proche, vous pourrez ainsi présenter un objet et obtenir son clone virtuel (pour l'envoyer ensuite à une imprimante 3D par exemple ou le tester sous différents angles, formes, couleurs). L'utiliser comme une simple caméra 2D est également possible pour un chat en vidéo, et pourquoi pas changer l'arrière-plan, mesurer quelques objets en même temps?

UNE CAMÉRA DE PROXIMITÉ Son optique limite son usage de 0,2 à 1,2 m pour un usage de courte portée donc, une zone d'utilisation quotidienne de proximité étudiée via l'usage actuel que l'on fait de nos ordinateurs: il est très rare en effet de chercher à s'éloigner de plusieurs mètres de son PC tout en cherchant à l'utiliser…

Hewlett Packard équipe ses PC HP Sprout de la technologie RealSense, ce qui lui permet de proposer de nouvelles applications comme, notamment, un scanner 3D.

UN SON DE QUALITÉ « RECONNAISSANCE VOCALE » UNE PRÉCISION HD Outre l'image, la caméra est également compoRealSense est une caméra HD 1080p. En standard, sée de 2 microphones permettant une captac'est un ensemble de 78 points captés pour le vition du son et de la voix, plus claire qu'avec un sage avec un ensemble de mesures directement seul. Pensé pour améliorer vos conversations en calculées comme les 3 axes de rotation de la tête, vidéoconférence mais également pour améliod'ouverture de chaque œil, de position des sourrer la reconnaissance vocale en partenariat avec cils, de détection du sourire, de la langue. C'est un la société Nuance spécialiste du domaine, un ensemble de 22 points par main qui permet de moteur de reconnaissance vocale est intégré en détecter avec précision le mouvement de chaque standard (pour le moment disponible uniquedoigt. En plus de tous ces points, il est possible de ment en français). Tout est donc conçu pour capter la profondeur de chaque point du champ terre ou dans les airs, Parrot a décidé d'équiper ses nouveaux minidrones vous éviter le moindre contact avec votre clavier deSur vision de la caméra et, par le biais de son prod'une vision nocturne. ou votre souris. pre logiciel, en faire l'usage de son choix.

ROBOTIQUE De nombreux projets robotiques utilisent déjà des caméras de « profondeur », que ce soit pour contrôler un robot à distance où pour analyser son environnement en 3D. Communiquer avec son robot par geste ou détecter murs et rebords suivra très certainement. Sa production en série en fera peut-être une caméra 3D à faible coût pour équiper votre robot non pas d'une mais pourquoi pas de plusieurs caméras 3D (des tablettes avec caméra 3D à l'avant et à l'arrière sont déjà prévues), de quoi voir les possibilités se multiplier.

En conclusion, c'est une nouvelle caméra dont seul l'avenir nous dira s'il deviendra un futur standard, et avec les nombreux partenaires Intel qu'on lui connaît il n'est pas inimaginable qu'il gagne son pari.

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■Cédric Vasseur

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IMPRIMANTE 3D UP BOX

PROFESSIONNALISATION D’UN OUTIL

Planète Robots a déjà testé quelques imprimantes 3D du marché, des pionnières de la démocratisation de ce nouvel outil destiné à s’intégrer dans les foyers à plus ou moins longue échéance. La Up !

Box affiche une certaine rupture, pas dans sa technologie, mais dans sa présentation.

Fini, les imprimantes 3D faites de bric et de broc, aux tripes à l’air. Certes, la Up ! Box n’est pas la première à proposer un carénage typé professionnel, mais celle-ci y allie un design à l’aspect léché tout en adoptant des détails bien pensés. L’imprimante se présente comme un gros cube relativement imposant sur un bureau, ressemblant à un gros four à micro-ondes ou une station graphique (type Silicon Graphics) des années 90. L’objet est relativement lourd, il vaut mieux être deux pour le sortir de son emballage d’origine. À l’arrière, se trouve toute la connectique et l’imprimante peut se piloter par trois boutons placés sur le côté droit de l’appareil. Sur ce même côté, la bobine de fil est cachée discrètement par un capot coloré attaché par aimantation. L’imprimante s’ouvre par le dessus et l’avant, des notes de fonction-

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nement rapides, toujours utiles, étant précisées sur le capot côté intérieur.

Le plateau d'impression est grand, la taille des objets imprimés est donc en conséquence (255 x 205 x 205 mm), ce qui commence à être important pour une imprimante 3D dédiée aux PME et aux particuliers. L’impression utilise la technologie du dépôt de matière, la matière (PLA ou ABS en rouleau) est conduite dans une tête extrudeuse, une espèce de four faisant fondre le fil pour le déposer couche par couche sur le plateau jusqu’à former l’objet final. La Up ! Box contient une seule tête extrudeuse, pas d’option pour en rajouter une seconde. L’imprimante ne pourra créer des objets que dans une seule matière et/ou une seule couleur. La tête est sur un bras deux axes et le troisième axe est géré par le plateau

qui descend d’un cran à chaque fois qu’une couche est déposée.

L'imprimante est livrée avec différents ustensiles bien pratiques comme des gants résistants à la chaleur, une spatule et des pinces coupantes adaptées au maquettisme et donc à la coupe des socles d'impression.

PRISE EN MAIN L’imprimante Up ! Box est livrée dans un carton solide et sa structure est protégée par des blocs de polystyrène. Une fois sur le bureau, on peut dire qu’elle en jette ! Cela change des imprimantes 3D grand public précédentes avec souvent une armature bien visible car sans carénage. Elle ne détériore pas le design de votre bureau, bien au contraire. Sa couleur orange, relativement kitch mais assumée, en fait

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“L'imprimante est livrée avec différents ustensiles bien pratiques comme des gants résistants à la chaleur, une spatule et des pinces coupantes adaptées au maquettisme et donc à la coupe des socles d'impression.”

Les plus • Design, finitions, bel objet avec une certaine classe • Grand plateau • Précision d’impression

Les moins • Imposant sur un bureau • Les cales sont toujours aussi difficiles à éliminer • Une seule tête extrudeuse • Manque d’un lecteur de cartes mémoire ou d’un port pour clé USB • Pas de logiciel de pilotage en dehors de Windows • Absence de réglage automatique pour le transport (mais je chipote) Fabricant : PP3DP (Chine) Technologie : Dépôt de matière Matériaux : PLA, ABS Épaisseur minimum d'impression : 100 microns Taille maximum d'impression : 255 x 205 x 250 mm Format de fichiers entrants : STL, UP3, UPP Mensuration imprimante : 485 x 520 x 495 mm pour 20 kg

L'imprimante 3D Up ! Box et le logiciel Up !

un objet digne d’apparaître dans un espace ouvert à la création.

Le logiciel et l’ensemble de drivers Up ! disponibles uniquement sous Windows restent les mêmes que tous ceux de la gamme Up !, nous ne sommes pas perdus. La Up ! Box fonctionne à la manière des imprimantes papier d’ancienne génération, on la relie à son ordinateur par le biais d’un câble USB conventionnel. L’imprimante ne propose pas de mode autonome avec une entrée pour clé USB ou port SD, cela aurait pourtant pu permettre d’utiliser l’imprimante en mode autonome, même en l’absence d’un ordinateur spécifiquement sous Windows. À savoir que dans nos bureaux de tests, nous sommes sous Linux et MorphOS… Il a fallu aller chercher un vieux PC sous XP dans notre grenier.

Le logiciel Up ! est toujours aussi aisé à prendre en main, la documentation fournie est rudimentaire mais tout à fait suffisante pour une utilisation de tous les jours. La calibration de l'appareil et son plateau sont entièrement automatisés depuis l'interface. On charge le ou les objets à imprimer (au format .stl, .up3 ou .upp), ils apparaissent sur le plateau virtuel. Nous pouvons les agrandir, les rapetisser, les déplacer ou les pivoter à notre guise. Un bouton permet de positionner de façon automatique son ou ses objets sur le plateau. Après avoir lancé l’impression, différents paramètres sont proposés, qui peuvent influer sur la vitesse d’impression et sur la qualité du rendu final. Un même objet peut être imprimé en 20 minutes ou en 5 heures, suivant la finition voulue ou le degré de remplissage des structures pleines. À savoir que la qualité de base est tout à fait correcte et que la grande qualité n’apporte pas toujours un plus, suivant l’usage de l’objet. De plus, le constructeur indique une vitesse d'impression 30 % plus rapide que les au-

Résultat de quelques unes de nos impressions.

tres imprimantes de la gamme. Le logiciel précise quelques instants avant l’impression une estimation très correcte du temps de travail. Très pratique, le logo UP BOX indiqué sur le plateau s'affiche en multiples couleurs, chaque couleur correspond à une information. Les lettres du logo vont par exemple s'allumer en couleur bleue les unes après les autres durant l'impression, un simple coup d’œil sur ce logo permet de savoir où l'on en est dans cette tâche.

sur du vide sont toujours aussi difficiles à enlever et les risques de casser des détails infimes sur la pièce sont présents. Le logo de Planète Robots a perdu quelques éléments des détails de son écriture, et pourtant je ne suis pas spécialement un bourrin.

Si l’on compare le chemin parcouru par la Up !

Box face à l’arrivée des imprimantes papier dans les foyers dans les années 80, nous venons de passer des premières imprimantes à marguerite à l’impression matricielle ! Nous n’avons pas encore la couleur, l’impression est lente, mais cela nous laisse présager une évolution professionnalisée et sereine.

■ Frédéric Boisdron

UN RÉSULTAT D’IMPRESSION TRÈS CORRECT Certes, nous n’atteignons pas le résultat d’une imprimante 3D utilisant la stéréolithographie, comme celle que nous avons vu fonctionner lors du dernier salon Innorobo, mais nous ne sommes pas non plus dans les mêmes gammes de prix. Le résultat est plus que correct. À qualité d’impression médium, les détails des tests ressortent très bien. L'impression peut atteindre des couches de 100 microns seulement. Par contre, défaut inhérent à toutes les imprimantes reposant sur le dépôt de fil, les cales que la Up !

Box produit pour solidifier les pièces reposant PLANÈTE ROBOTS N°36

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©Arnaud Boudou.

SIGFOX

LA PÉPITE TECHNOLOGIQUE FRANÇAISE À 100 MILLIONS D'EUROS

L'entreprise toulousaine a fait parler d'elle en réalisant la levée de fonds la plus importante d'une start-up française. Derrière les 100 millions d'euros obtenus, une surprenante offre de réseau à faible débit pour connecter les objets entre eux.

La France est à la traîne en matière de numérique, mais une pépite venue du Sud-Ouest pourrait bien changer les choses. Au premier abord, le positionnement de Sigfox sur une connectivité « Longue Distance et Basse Consommation » (LPWA) paraît à contrecourant. À l'heure d'un réseau qui cherche à être toujours plus rapide, la start-up basée à proximité de Toulouse propose du « très bas débit » pour permettre aux objets connectés de communiquer entre eux.

Un pari fou pour la société qui a commencé à déployer son réseau en 2012, mais qui marche,

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puisqu'aujourd'hui elle emploie 80 personnes, a un chiffre d'affaires d'environ 6 millions d'euros et couvre 2 millions de km2 dans le monde répartis en France, aux Pays-Bas, en Espagne, au Royaume-Uni ou dans des villes comme Moscou et Munich.

ENTRE TROIS ET CINQ EUROS POUR CONNECTER UN OBJET PENDANT UN AN Le potentiel est tellement prometteur qu'en février Sigfox réalise une levée de fonds avec 100 millions d'euros à la clé. Une somme qui

aurait pu être plus importante, mais les dirigeants ont préféré se laisser une marge pour pouvoir accueillir de nouveaux actionnaires stratégiques. Cette « plus grande levée d'une start-up française », comme aime le marteler le PDG de Sigfox, Ludovic Moan, signifie que 100 millions d'euros ont été investis par des tiers pour permettre à la start-up toulousaine de se développer.

Pour répondre aux attentes, Sigfox mise sur sa principale force, à savoir « des prix bas et une longue durée d'autonomie des objets », détaille le directeur marketing de la jeune entreprise

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“Un pari fou pour la société qui a commencé à déployer son réseau en 2012, mais qui marche, puisqu'aujourd'hui elle emploie 80 personnes, a un chiffre d'affaires d'environ 6 millions d'euros… ” QUI SONT LES NOUVEAUX INVESTISSEURS ?

Derrière les 100 millions d'euros misés sur Sigfox, on trouve sept entités accompagnées en plus du soutien de la Banque publique d'investissement française.

• Trois opérateurs télécoms : NTT Docomo (opérateur mobile leader du Japon), SK Telecom (opérateur de téléphonie mobile sudcoréen) et Telefonica (Espagne).

• Trois industriels : Air Liquide, GDF Suez et Eutelsat.

• Un fonds d'investissement : l'américain Elliott Management Corporation, le fonds d'investissement américain basé à New York.

Le détail du montant apporté par chaque actionnaire n'a pas été révélé. En revanche, on peut s'étonner de l'absence des opérateurs français qui ne misaient pas sur le bas débit, à l'image d'Orange qui en janvier jugeait cette technologie « pas nécessaire ».

Par ailleurs, les investisseurs historiques (Idinvest Partners, Elaia Partners, Intel Capital, Ixo Private Equity et Partech) sont toujours là.

©Arnaud Boudou.

Ludovic Le Moan - Conférence Spectre et Innovation, organisée par l'ANFR à Bercy, le jeudi 27 Novembre 2014

Thomas Nicholls. Il faut environ 5 millions d'euros pour équiper un pays comme la France, cela représente 1500 antennes ». Pour connecter un objet pendant un an, il faudra pour une entreprise débourser entre trois et cinq euros, équipement compris. Loin des coûts du haut débit.

Si l'engouement est au rendez-vous, c'est parce que le cocktail alliant simplicité, faible coût et une consommation mille fois plus faible que celle utilisée dans la téléphonie mobile, est idéal pour connecter les objets entre eux.

Dans la pratique, une entreprise peut relier toutes sortes d'équipements. Les alarmes d'une voiture ou d'un domicile à son propriétaire, le thermostat pour programmer la température du chauffage avant de rentrer à la maison… Les exemples sont aussi nombreux que les projets d'objets et à chaque fois, le poids des données nécessaires est équivalent à un SMS.

À LA CONQUÊTE DU MONDE ET DE L'OCÉAN L'argent levé doit désormais permette à la start-up de mettre le cap loin de l'Europe en trois ans, tout en assurant une couver ture complète sur le Vieux Continent. Les trois opé-

Grâce aux fonds levés, Sigfox souhaite étendre sa couverture sur l'Asie, l'Amérique latine et les États-Unis en trois ans.

rateurs arrivés parmi les nouveaux actionnaires contribueront à déployer le réseau là où ils sont déjà bien implantés, à savoir l'Asie et l'Amérique latine. Les États-Unis sont incontournables et donc bien évidemment aussi en ligne de mire avec l'implantation d'une filiale dans le sud de la baie de San Francisco en Californie et l'objectif d'intégrer en 2016 le Nasdaq (principal marché boursier des nouvelles technologies dans le monde). Pour l'instant, rien n'est prévu pour l'Afrique, mais Thomas Nicholls confie attendre la bonne opportunité et ne cache pas l'intention de la société de couvrir tous les continents et régions du monde. Les demandes de collaboration arrivent à foison se réjouit le directeur marketing.

Il faut dire que le potentiel est énorme, le cabinet Gartner estime à 30 milliards le nombre d'objets connectés en 2020, contre 2,5 milliards en 2009. L'impact sur nos quotidiens sera direct avec 500 objets connectés prévus à l'intérieur d'une maison en 2022, soit dans seulement sept ans. Des chiffres faramineux sur lesquels compte bien surfer Sigfox. Et il ne faut pas perdre de temps, « nous construisons un opérateur télécom low-cost. C'est un double pari, celui d'aller vite et celui d'empêcher des concur-

rents potentiels de se développer » expliquait Anne Lauvergeon, présidente du Conseil d'administration, au Figaro en février. À commencer par Bouygues qui va lancer l'été prochain un réseau bas débit, bien que Thomas Nicholls assure que les deux sociétés ne boxent pas dans la même catégorie : « Pour l'instant, ils n'ont que des intentions et pour un marché franco-français quand nous visons une couverture globale ».

Pour concrétiser ses intentions, Sigfox prévoit d'embaucher 150 personnes dans les deux ans, dont 100 dès cette année, et travaille d'ores et déjà sur plusieurs projets ambitieux dont celui baptisé Mustang, piloté par Airbus Defence and Space, avec pour objectif de développer un réseau bas débit à la fois terrestre et satellite. L'idée est d'envoyer un signal depuis n'importe quel endroit de la planète, sur terre comme en mer. Au total, Sigfox compte une cinquantaine de brevets et envisage de consommer encore moins d'énergie avec des systèmes sans batterie. De bon augure donc et qui laisse espérer qu'après avoir raté le virage des réseaux sociaux et celui des smartphones, la France devrait avoir son mot à dire dans les objets connectés.

■Rémi Baldy

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VÊTEMENTS INTELLIGENTS

ILS PRENNENT SOIN DE NOUS

Demain, votre pyjama ou encore votre tee-shirt vous sauveront peutêtre la vie. Grâce à des microcapteurs intégrés aux fibres textiles, ils pourront alerter des services de secours en temps réel d’un cas d’arrêt cardiaque, contrôler vos performances et organes pendant l’effort ou encore signaler la position de vos enfants égarés. Tout cela, juste en s’habillant.

DIAGNOSTIC INFAILLIBLE Grâce aux milliers de capteurs invisibles directement intégrés dans les fibres de tissu et connectés en permanence, les informations biomédicales des personnes en danger pourront être envoyées, directement et sans fil, à un centre de secours. Encore une prouesse technologique que nous devons aux évolutions d’Internet. L’application la plus probable serait de détecter un trouble du rythme cardiaque permettant d’alerter et de prévenir un infarctus. Ils pourront également contrôler en permanence le taux de glucose d’un diabétique ou encore l’activité cérébrale d’un épileptique. On peut imaginer qu’un jour ils pourront même détecter le moindre dysfonctionnement de notre corps.

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L'équipe de recherche du professeur Younès Messaddeq, de la Faculté des sciences et du Centre d'optique, photonique et laser (COPL) de l'université Laval, au Québec, a mis au point une telle fibre dite « intelligente ». Selon les chercheurs, elle peut être tissée avec de la laine ou du coton. Constituée d’une superposition de plusieurs couches de cuivre, de polymères, de verre et d'argent, elle est résistante et malléable et sert à la fois de capteur et d’antenne.

Seul bémol, et non des moindres, le lavage.

L’équipe doit s’assurer que les capteurs contenus dans la fibre peuvent résister aux nettoyages à l’eau et surtout aux lessives.

La production industrielle de vêtements intelligents est aujourd’hui envisagée. Mais la connexion sans fil de ces vêtements est encore

à l’étude, tout comme l’alimentation électrique de ces derniers. Selon les chercheurs, les résultats des tests sont encourageants.

ÉQUIPEMENTS DE SPORT 2.0 Température, fréquence cardiaque, vitesse et accélération, géolocalisation… Plusieurs entreprises à travers le monde ont mis au point des équipements sportifs capables de donner un monitoring complet, en temps réel, d’une personne en pleine activité physique. C’est le cas de l’entreprise française Cityzen Sciences qui a mis au point un tee-shirt dédié aux sportifs pour surveiller leur rythme cardiaque pendant l’effort. Son projet industriel textile, nommé Smart Sensing, est destiné aux sportifs professionnels comme amateurs.

©Arnaud Boudou.

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“Grâce aux milliers de capteurs invisibles directement intégrés dans les fibres de tissu et connectés en permanence, les informations biomédicales des personnes en danger pourront être envoyées, directement et sans fil, à un centre de secours. ”

©Arnaud Boudou.

© Stepan Gorgutsa.

LES VÊTEMENTS INTELLIGENTS EN CHIFFRES • 10 millions : c’est le nombre de vêtements « intelligents » qui devraient être vendus en 2015, selon le cabinet d'études Gartner. En 2016, ce chiffre attendrait les 26 millions.

• 58 % : c’est le pourcentage de personnes âgées qui seraient prêtes à utiliser des objets connectés liés à la santé si leur médecin le leur recommandait, selon une étude de la société DMD santé réalisé fin 2013.

• Deux tiers des 16-49 ans pensent que les produits intelligents qui se portent sur soi ou qui arrivent dans nos foyers représentent l'avenir de la high-tech (étude Havas Media), 63 % des sondés étant pour le développement de ces technologies malgré les risques perçus concernant la confidentialité des données personnelles.

• 22 %, c’est le pourcentage d’internautes qui envisagent d'acquérir une paire de chaussures ou des vêtements connectés (Havas Media).

La Faculté des sciences et du centre d'optique, photonique et laser (COPL) de l'université Laval, au Québec, a mis au point une fibre textile équipée de microcapteurs capables de surveiller la santé d'une personne.

La fibre « intelligente » de l’équipe du professeur Messaddeq peut être tissée avec de la laine ou du coton.

Les données récoltées par le maillot de Citizen Sciences sont consultables sur smartphone via une application ou sur ordinateur.

Cette entreprise propose brassières, cuissards à destination des cyclistes, ou encore tee-shirts tissés dans un mélange de fibres textiles et microcapteurs. Au-delà de leur capacité à évaluer l’organisme lors de l’effort, ils peuvent indiquer au spor tif concerné quelles par ties de son corps sont échauffées. Les données récoltées par ces fibres 2.0 sont consultables sur smartphone et ordinateur.

Outre Atlantique, au Canada précisément, la société Hexoskin produit le même type de vêtements. Selon elle, leur technologie enregistre,

chaque minute, plus de 42 000 informations de qualité scientifique (utilisée notamment par l’industrie spatiale). Ces données permettent d’optimiser les entraînements de l’utilisateur pour les rendre plus efficaces, en évitant la fatigue, le surentraînement et les blessures. Elles peuvent être téléchargées dans un logiciel de traitement de données, on peut aussi les partager sur les réseaux sociaux. Les données peuvent également être analysées sur un tableau de bord en ligne par un entraîneur, en temps réel ou plus tard pour évaluer les perfor-

mances de l’athlète. Pour s’équiper avec Hexoskin, il en coûtera tout de même minimum 169 euros pour le vêtement et 230 euros pour le boîtier enregistreur qui va avec, soit un total de 399 euros. À noter que ces équipements de sport high-tech existent aussi en taille enfant.

Outre le buste, les pieds sont aussi source d’information. La société Heapsylon a d’ailleurs développé des chaussettes connectées nommées Sensoria Fitness. Ces chaussettes sont également tissées avec des capteurs intégrés et récupèrent les données par le biais d’un module Bluetooth situé sur le devant de la cheville.

Ainsi, il est possible de connaître la pression subie par les pieds, les impacts lors d’une course etc. Le coureur peut donc améliorer sa manière de faire du sport afin de préserver au PLANÈTE ROBOTS N°36

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VÊTEMENTS INTELLIGENTS Les équipements de sport Hexoskin existent pour homme, femme et enfant.

“La production industrielle de vêtements intelligents est aujourd’hui envisagée. Mais la connexion sans fil de ces vêtements est encore à l’étude, tout comme l’alimentation électrique de ces derniers.”

La tétine Pacifi surveille la température et la position des bébés.

mieux son corps. De la même manière, il existe des semelles également équipées de capteurs.

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ILS SURVEILLENT BÉBÉ Beaucoup de parents stressés veulent être rassurés et être certains que leur enfant se porte bien, surtout quand il est seul dans sa chambre.

Rest Devices, une entreprise américaine, a mis au point le body Mimo et l’application du même nom. Fabriqué en coton, il contient quatre capteurs reliés à un boîtier, en forme de tortue verte, baptisé LilyPad et qui transmet les données au smartphone. Rythme respiratoire, température corporelle, position du corps, niveau d’activité du bébé, toutes ces données sont surveillées. Le Mimo est également équipé d’un micro pour détecter les bruits suspects et les pleurs.

Doudoune, bonnet, pyjama… Différentes marques de prêt-à-porter, à l’instar de l’enseigne française Gémo, commercialisent des vêtements et accessoires pour enfant équipés d’une balise GPS portative. Les parents inquiets peuvent tracer leur progéniture 24h/24. Des enfants, enlevés ou perdus, pourraient alors être rapidement localisés grâce à ces vêtements bourrés de capteurs.

Dans un autre genre, l’entreprise Blue Maestro a créé la tétine connectée nommée Pacifi. Elle surveille la température des tout-petits et transmet les données aux parents via une application disponible aussi sur smartphone et tablette.

Dotée d’un capteur de température intégré

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INTERNATIONAL DE LA MODE 2.0 Le Consumer Electronics Show de Las Vegas, ou CES, salon international consacré à l'innovation technologique en électronique grand public qui a lieu chaque année en janvier, a présenté, un espace entièrement consacré à la mode lors de ses éditions 2014 et 2015. Une première depuis sa création en 1967, preuve de l’avenir des vêtements connectés. À cette occasion, l’équipe de l’entreprise lyonnaise Cityzen Sciences a reçu un Award au Digital Health Summit pour son tee-shirt connecté qui mesure le rythme cardiaque, la température corporelle, la vitesse et les accélérations des coureurs. L’entreprise a été distinguée en tant que meilleure Inclusive innovation.

L’entreprise Citizen Sciences a reçu un Award pour son tee-shirt connecté destiné aux sportifs.

Un tee-shirt Hexoskin seul pour adulte, sans le boitier enregistreur, coûte au minimum 169 euros.

La tétine Pacifi surveille la température et la position des bébés.

dans la tétine en silicone, l’application permet également d’indiquer l’heure à laquelle l’enfant a pris un médicament. Elle possède aussi un capteur de proximité permettant aux parents de connaître la position de leur enfant.

Fini de courir après ses enfants toutes les deux heures sur la plage pour les tartiner de crème

solaire. Le tee-shirt anti-UV est une petite révolution pour les parents qui veulent protéger la peau de leur progéniture. La protection se fait à deux niveaux : un tissu qui assure un IP50 et un filtre, du dioxyde de titane IP50 garanti par la norme internationale UPF (Ultraviolet Protection Factor). Ajouté à cela la matière

polyester du tee-shirt élasthanne qui colle au corps pour une protection maximale contre les coups de soleil et éventuels mélanomes.

COSMÉTO TEXTILE Un autre genre de textiles prend soin de nous mais cette fois-ci de notre apparence. Les femmes, en particulier, veulent être toujours plus belles et toujours plus vite. Les spécialistes de la cosmétique sont obligés de rivaliser d’imagination pour mettre au point de nouveaux concepts toujours plus innovants. Lingerie push-up, tee-shirts anti-UV, pantalons galbants… Il y en a pour tous les goûts et toutes les morphologies.

L’un des procédés phares est celui utilisant des microcapsules intégrées dans les mailles des vêtements ou sous-vêtements. De la taille d’un globule rouge, ces microcapsules peuvent avoir des propriétés amincissantes, à base de caféine, ou hydratantes. La marque Lytess, par exemple, propose des produits aussi bien pour la minceur, que correcteurs ou encore anticellulites à l’instar de son panty. Ses alvéoles massent la peau et boostent la circulation sanguine.

Ces applications hydratantes ou gainantes existent aussi sous forme de jean. Les Colors Denim, par exemple, possèdent une fibre chargée d'extraits cosmétiques de fruits (huiles nourrissantes et parfums) assortis à leurs couleurs.

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■Gaëlle Michineau

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LES LUNETTES CONNECTÉES SUPPORT DE RÉFÉRENCE DE LA RÉALITÉ AUGMENTÉE

La réalité augmentée est un concept présent depuis très longtemps dans notre imaginaire collectif. Que ce soit au cinéma, sur petit écran ou encore dans une de nos bandes dessinées favorites, nous avons tous vu nos supers héros l’utiliser pour vaincre et conquérir. Depuis notre tendre enfance nous la côtoyons au quotidien ou à l’occasion, mais peu importe la fréquence, cette technologie nous fait rêver.

Aujourd’hui, c’est maintenant possible de l’utiliser.

QU’EST-CE QUE LES LUNETTES CONNECTÉES ?

Les lunettes connectées sont des équipements matériels, logiciels, technologiques et portables.

Montées sur des montures classiques ou futuristes, elles proposent des fonctionnalités diverses afin d’accroître les capacités de l’homme dans son quotidien : la réalité augmentée.

Ces verres intelligents possèdent généralement des fonctionnalités améliorées de traitement de données similaires à un smartphone ou une

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tablette. Ces fonctions proposées permettent à l’utilisateur de bénéficier de la technologie afin de rendre son quotidien plus simple, telles que la superposition de direction sur la rue pavée grâce au GPS et aux capacités de cartographie, la capture d’image, la prise d’appel, l’envoi de messages, la consultation d’information pertinente, le système de traduction, etc.

Ces montures branchées permettent aussi l’interaction avec les téléphones intelligents afin d’exécuter des applications mobiles. D’un mo-

dèle à l’autre, le nombre de fonctionnalités disponibles varie.

QUI LES CONÇOIT ?

Depuis quelques années, plusieurs modèles destinés au grand public ont vu le jour. La majorité des concepts sont en phase prototype, certains en bêta et quelques-uns sont fonctionnels et disponibles pour notre plus grand plaisir.

Dus aux nombreuses variantes et aux multiples applications possibles, on peut répertorier fa-

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“Ces montures branchées permettent aussi l’interaction avec les téléphones intelligents afin d’exécuter des applications mobiles. D’un modèle à l’autre, le nombre de fonctionnalités disponibles varie.”

Largement décriées, les Google Glass entament une refonte profonde avant une future commercialisation.

TELEPATHY ONE La start-up japonaise Telepathy et son modèle One avait grandement fait parler d’elle, en 2012, comme la concurrente japonaise des Google Glass. Au design légèrement plus épuré et proposant (en théorie) les mêmes fonctionnalités, les Telepathy One semblaient très prometteuses. Ce prototype non fonctionnel a permis d’attirer les investisseurs désirés. Telepathy aurait amassé 5 millions en venture capital. Malheureusement, les Telepathy One n’ont jamais vu le jour.

cilement plusieurs dizaines de fabricants différents. Il est difficile d’en faire le décompte exact. Cer tains d’entre eux proposent déjà quelques gammes. Les plus populaires sont bien évidemment les Google Glass.

GOOGLE GLASS Les lunettes connectées du géant Google, sont les plus populaires ou du moins les plus connues. Les Google Glass sont les premières lunettes connectées à avoir été disponibles pour le grand public. En 2013, un premier prototype a été proposé pour une durée limitée.

Quelques milliers d’Américains, sur tout des développeurs, avaient la possibilité d’acheter une unité pour 1 500 dollars. Un an plus tard, soit au printemps 2014, Google propose une version au grand public pour le même prix. Équipées d’une caméra, d’un micro, d’un pavé tactile et d’un écran (minuscule), elles permettent à son utilisateur d’avoir accès à lnternet, via Wi-Fi ou Bluetooth ainsi qu’aux fonctionnalités générales de Google. À l’aide du contrôle vocal, du contrôle gestuel et de son pavé tactile directement sur la monture, il est donc possible : de consulter son Google Agenda, d’ajouter des photos à son profil Google+, de retrouver son chemin avec Google Maps et son GPS, de vérifier la météo, traduire un menu, de consulter ses courriels, d’envoyer un texto, de placer un appel téléphonique, etc.

Bref, les possibilités sont infinies. Si ce n’est pas assez, vous pouvez télécharger le SDK afin de créer vos propres applications.

Google propose quelques variantes de montures qui se rapprochent esthétiquement des montures standard. D’ailleurs, l’entreprise collabore avec la société Luxottica pour créer des montures plus attrayantes et qui plairont aussi bien aux jeunes, qu’aux moins jeunes. Luxottica détient les marques Ray-Ban et Oakley.

En 2015, Google a cessé la vente des Google Glass afin de redéfinir sa stratégie. Elle qualifie de succès l’expérience. Le projet est maintenant prêt pour la prochaine étape et est retiré de la liste des projets expérimentaux de Google Labs.

Les Telepathy Jumper sont compatibles avec Android.

Les Recon Jet, parfaites pour les sportifs.

TELEPATHY JUMPER Au CES 2015, Telepathy a présenté officiellement son nouveau modèle. Les Telepathy Jumper sont bien différentes du prototype One !

Moins affiné et muni d’une manette non détachable qui est relié à la monture, Telepathy propose un produit audacieux. Ces lunettes compatibles avec les plateformes Android, sont équipées d’un écran d’une résolution de 960x540, d’une caméra, de deux microphones, d’un haut-parleur, de six boutons, à connectivité Wi-Fi et Bluetooth ainsi que de plusieurs capteurs (accéléromètre, gyroscope, proximité et géomatique).

Quelques-uns ont eu la chance de l’essayer, mais aujourd’hui le produit n’est pas disponible.

RECON JET Recon est une entreprise canadienne qui a vu le jour en 2008 avec la conviction d’accroître les performances athlétiques en fournissant de l’information instantanée à travers ses produits d’affichage.

Les Recon Jet sont définitivement les lunettes connectées les plus sportives. Avec un prix de vente de 700 dollars, Recon se distance des autres fabricants par la maturité de son offre et

Les Vuzix M100 s'intègrent très bien dans le milieu professionnel.

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LES LUNETTES CONNECTÉES d'applications Android. Un SDK est aussi disponible pour créer ses propres applications.

OPTINVENT ORA-1 Optinvent, une compagnie francaise établie à Rennes, propose un modèle fort intéressant qui n’a rien à envier à ceux présentés par Google, Vuzix et Recon. Les Ora-1, se classent dans la catégorie « lunettes intelligentes » aux montures minces, discrètes et sexy. Des caractéristiques importantes pour les utilisateurs qui veulent passer inaperçus.

Grâce à sa technologie brevetée « Clean-Vu », Optivent propose une nouvelle façon de faire.

Les Sony SmartEyeGlass.

a d’ailleurs signé un partenariat avec la compagnie Oakley.

Grâce aux indicateurs de performance (vitesse, pace, distance, durée, montée, descente, fréquence cardiaque, puissance, cadence, etc.)

Recon vise les athlètes d'endurance. Cyclistes, triathlètes et coureurs seront en mesure de voir leurs indices de performance. De plus, en connectant leur smar tphone, ils peuvent consulter les SMS. Pour le reste, les montures comprennent : un CPU dual core, un GPU, connectivité Wi-Fi, ANT+ et Bluetooth, le GPS, une caméra HD, et une gamme complète de capteurs.

Les Sony SmartEyeGlass.

sionnel, les M100, sont principalement vouées à une utilisation en entreprise. Selon le fabricant, elles permettent d’améliorer les flux de travail existants et d’ouvrir de nouvelles possibilités dans l'industrie médicale, la vente au détail, la gestion des matériaux et ainsi de nombreux autres aspects professionnels.

Grâce à ses applications préinstallées, les M100 permettent entre autres d’enregistrer et de consulter des images et des vidéos, faire la gestion de son calendrier et de suivre des procédures et des tâches chronométrées. Ces lunettes sont compatibles avec des milliers

Même Epson se jette dans l’arène avec les Moverio BT-200.

VUZIX M100 À travers ses M100, Vuzix prétend avoir « les premiers verres intelligents disponibles dans le commerce ». Ces verres sont assurément dans le groupe des concurrents des Google Glass.

Destinées principalement au monde profes-

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Les lunettes connectées Jins Meme.

Les lunettes LaForge Optical Shima ressemblent à n'importe quelle paire de lunettes conventionnelles.

En effet, elle permet une vision simultanée (dans les mêmes champs de vision) de la réalité virtuelle et la vision de l’utilisateur. De plus, l'écran virtuel de l'ORA a deux configurations permettant à la fois la « réalité augmentée » et les modes « coup d'œil ».

Les ORA sont conçues dans un plastique léger et incassable. Elles sont disponibles en plusieurs couleurs pour un montant de 700 euros.

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“Quelque part entre les Google Glass et les Oculus Rift, les Hololens représentent une nouvelle façon de conceptualiser la combinaison entre la réalité, telle que connue, et la réalité virtuelle.”

EPSON MOVERIO BT-200 Le géant Epson est aussi entré dans la danse des fabricants de lunettes connectées avec son modèle Moverio BT-200.

Se basant sur le succès des BT-100, les BT-200 sont plus petites et proposent une amélioration de la luminosité de 60 %. Comme la majorité des modèles disponibles, elles sont équipées d’une caméra, d’un gyroscope et d’un GPS ainsi que de plusieurs options de connectivité comme le Wi-Fi et le Bluetooth. Ce qui vous permet de les connecter avec votre appareil intelligent Android, consulter des flux vidéos, naviguer sur le web et bien plus encore.

Les Moverio sont fournis avec une télécommande tactile multitouches.

SONY SMARTEYEGLASS En septembre 2014, Sony a présenté leur prototype de lunettes connectées. Les SmartEyeGlass proposent le même type de caractéristiques que l’ensemble des autres fabricants. C’est-à-dire, une monture garnie d’une panoplie de capteurs, d’un écran, d’un contrôleur et d’une connectivité Wi-Fi et Bluetooth.

Mais il ne s’agit que d’un prototype.

SONY SMARTEYEGLASS ATTACH En 2015, toujours dans le cadre du CES, l’entreprise japonaise est revenue en force en présentant un nouveau concept des SmathEyeGlass qui permettra de conserver ses verres correcteurs avec les lunettes connectées puisque les SmartEyeGlass Attach pourront se greffer à n’importe quelle monture. Une amélioration non négligeable.

Encore une fois, il ne s’agit que d’un prototype.

JINS MEME La société Jins basée à Tokyo a aussi profité du CES de 2015 pour présenter son prototype de lunettes connectées. Les Jins Meme utilisent des montures au design épuré et qui reprennent sensiblement les lignes des modèles très populaires, tels que Ray-Ban pour son modèle Wellington.

Les Meta Pro sont appelées également SpaceGlasses.

Le kit de développement des lunettes intelligentes Meta Pro.

Un peu austères, les ODG R-6 Smart Glasses.

Si on se fie aux caractéristiques techniques, elles se classent dans la catégorie des lunettes portables de base. Par contre, les Jins Meme proposent une approche complètement différente.

En effet, selon le fabricant, elles permettent de déterminer le niveau de fatigue mentale et physique dans le but d’alerter l’utilisateur avant d’atteindre un niveau trop élevé.Toujours selon la Tonkinoise, le taux de récupération de la fatigue chez les humains chute de façon spectaculaire une fois qu'un certain seuil est franchi.

Bref, un bel outil de gestion pour prévenir la fatigue et pour améliorer l'efficacité de travail.

De plus, les Jins Meme peuvent vérifier votre condition physique et des changements de

posture en temps réel. Lors de la course ou la marche, elles peuvent fournir des informations sur les calories brûlées, la vitesse, etc.

ODG R-6 SMART GLASSES Au cours des dernières années, la compagnie américaine ODG a développé et fabriqué des lunettes intelligentes pour le gouvernement américain. Voulant maximiser leurs efforts passés, l’entreprise veut se tourner vers les consommateurs généralistes.

Le premier pas vers cette quête, est le modèle R6 Smart Glasses.

LAFORGE OPTICAL SHIMA La société LaForge propose les Shima avec la PLANÈTE ROBOTS N°36

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LES LUNETTES CONNECTÉES “Possédant leur propre CPU et GPU, ces lunettes ont une capacité digne d’un PC. Cette puissance permet de superposer des images artificielles à un environnement existant.

Nul doute que la vision holographique est maintenant possible.”

les Google Glass possèdent un champ de vision de seulement 14 degrés.

Disponible en prévente, ce concept pour développeurs est au prix de vente de 667 dollars.

Elles devraient aussi être disponibles sous un deuxième type de monture : le modèle aviateur.

Les très médiatisées HoloLens de Microsoft.

MICROSOFT HOLOLENS Un peu comme les Meta pro, les Hololens de Microsoft sont plus que des modèles de lunettes connectées standard. Quelque part entre les Google Glass et les Oculus Rift, les Hololens représentent une nouvelle façon de conceptualiser la combinaison entre la réalité, telle que connue, et la réalité virtuelle.

Possédant leur propre CPU et GPU, ces lunettes ont une capacité digne d’un PC. Cette puissance permet de superposer des images artificielles à un environnement existant. Nul doute que la vision holographique est maintenant possible. conviction qu’elles sont les seules lunettes connectées que nous pouvons por ter avec style. Ces lunettes viendront dans une variété de styles et de couleurs. Prêt pour votre prescription habituelle, elles veulent être votre centre de notification centrale.

Cela comprend les mises à jour en temps réel de vos réseaux sociaux et les applications de navigation, qui vous permettent d'interagir avec votre smartphone sans tracas et surtout sans avoir à le sortir de votre poche.

META PRO La société californienne Meta, présente un concept très avancé de lunettes à réalité augmentée. Aussi connues sous le nom de Space-

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glasses, les Mata Pro sont une intéressante proposition entre la réalité augmentée et la réalité virtuelle. Elles sont conçues pour ceux qui désirent vivre une expérience de réalité augmentée surchargée de 3D. Une des particularités des lunettes, qui est un avantage important, c’est qu’elles sont liées à un puissant ordinateur de poche de la taille d’un téléphone intelligent. Celui-ci permettra d’atteindre des performances plus que suffisantes pour générer l’environnement 3D. Le contrôle se fait grâce aux mouvements de vos mains qui interagissent avec les projections holographiques. Il n’y a donc aucun contrôle matériel sur la monture. L’écran HD a un champ de vision de 40 degrés. À titre indicatif,

EMOPULSE NANOGLASS Les NanoGlass sont des concepts très simplistes de la société EmoPulse. Bien que celles-ci semblent retirées du marché, cette proposition fonctionnelle est plus qu’intéressante. En fait, il s’agit d’une extension discrète qui s’installe sur la majorité des montures standard.Très abordable, elles permettent l’affichage d’alertes lumineuses préconfigurées sur votre smartphone.

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple.

■Sébastien Bibeau

1p ancien numeros36.qxp_Mise en page 1 12/10/2015 01:40 Page1

n o i t c e l l o c e r t o v z e t é l Comp es que Commandez les revu vous souhaitez recevoir

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BULLETIN DE COMMANDE À DÉCOUPER OU PHOTOCOPIER ET À RETOURNER À : PLANÈTE ROBOTS - ÉDITIONS D'ACAMAR, 161, BD HENRI-SELLIER, 92150 SURESNES ❏ Je paye par chèque à l’ordre des Éditions d’ACAMAR ❏ Je désire une facture

(adresse courrier électronique impérative dans ce cas)

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Nombre de magazines cochés ...... x 5,90 € = .......... + participation aux frais d’envoi : 5 € 1 à 3 numéros commandés 10 € 4 à 6 numéros commandés 17 € 7 à 20 numéros commandés 25 € au-delà de 20 numéros commandés Total : ..........

Exemple : 4 magazines cochés 4 x 5,90 € = 23,60 € + 10 € d’envoi = 33,60 €

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Le robot tisseur ISAAC.

© NASA

mettrait aux astronautes d’arriver sur la planète et d’y trouver déjà un habitat prêt à l’emploi.

Une fois les astronautes sur place, les R5 seraient alors utilisés pour les assister au quotidien et effectuer les tâches que les humains ne voudraient pas ou n’auraient pas le temps de faire (maintenance, récolte d’échantillons…). ◗

Le robot humanoïde Valkyrie de la NASA.

LA NASA CHERCHE DE L’AIDE POUR AMÉLIORER LES COMPÉTENCES DU VALKYRIE La NASA a lancé le Space Robotics Challenge (SRC), un concours exclusivement réservé aux participants du DARPA Robotics Challenge.

Son objectif consiste à améliorer les capacités du robot Valkyrie (aussi appelé R5) afin de lui permettre de prendre part aux futures missions d’exploration spatiale, notamment celles à destination de Mars. Pour cette compétition, qui se déroulera en 2 temps, la NASA mettra à disposition des concurrents 2 « Valkyrie » supplémentaires. Lors de la 1ère phase, prévue en septem-

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bre 2016, qui sera virtuelle, les équipes auront accès à la plateforme du R5 pour effectuer des travaux de recherche appliquée élémentaire ainsi que du développement de logiciel afin d’accroître l’autonomie du robot. À l’issue de cette étape, les équipes ayant obtenu les notes les plus élevées, devront préparer les Valkyrie à des épreuves physiques qui se dérouleront en septembre 2017 mais dont la teneur n’a pas encore été précisée.

Le but de la NASA serait de pouvoir envoyer, dans un avenir plus ou moins proche, plusieurs R5 en reconnaissance sur d’autres planètes (comme Mars) afin d’y préparer l’établissement de futures missions spatiales habitées. Cela per-

LE ROBOT ISAAC DEVRAIT AIDER LA NASA À CONSTRUIRE DES ENGINS SPATIAUX PLUS LÉGERS ET PLUS RÉSISTANTS Le Marshall Space Flight Center s’est équipé d’un robot « tisseur » pas comme les autres. Ce robot, baptisé ISAAC (Integrated Structural Assembly of Advanced Composites), a été conçu par la société Electroimpact. Il est posé sur un rail de 12 m lui permettant de se déplacer autour des objets (dont la taille peut atteindre près de 8 m) qu’il fabrique.

Il pèse plus de 7 tonnes et est doté d’un bras robotique de 6,4 m de long à l’extrémité duquel est fixée une tête rotative dotée de 16 bobines orientables contenant des rubans faits de fibres de carbone combinées à des résines époxy partiellement durcies.

Ces rubans peuvent être amalgamés, couche par couche, en feuilles selon des schémas, directions ou compositions spécifiques préétablis par les

© NASA/MSFC/Fred Deaton.

NEWSSPATIALES

ingénieurs. Ces feuilles sont ensuite superposées, les unes sur les autres, et éventuellement assemblées en une masse solide et résistante. Les bobines peuvent être changées à tout moment et remplacées par de nouvelles contenant d’autres matériaux.

La NASA va utiliser ISAAC pour développer des procédés de fabrication rapides et à bas coût d’éléments composites pour la construction des nouvelles générations d’engins spatiaux (mais aussi de rovers, landers et habitats pour les astronautes) destinés à l’exploration de l’espace lointain ainsi qu’aux futures missions à destination de Mars ou d’autres planètes. Plus une fusée sera légère et plus cela permettra d’embarquer à son bord plus de matériel (charges utiles, instruments scientifiques, nourriture, équipements divers…) nécessaire à la survie de l’équipage. ◗ LA NOUVELLE COMBINAISON SPATIALE ORLAN-MKS Conçue et fabriquée, par NPP Zvezda, l’Orlan-MKS est destinée aux cosmonautes de l’ISS pour effectuer des sorties extravéhiculaires. Cette nouvelle combinaison spatiale semi-rigide de 5e génération présente plusieurs innovations. Sa principale spécificité est d’être dotée du 1er système automatisé de thermorégulation,

2p news spatiales36.qxp_Mise en page 1 12/10/2015 00:43 Page2

© NPP Zvezda.

outre, en cas d’accident, elle pourra conserver sa pression pendant 50 minutes (au lieu de 30 précédemment). Une fois effectués les derniers tests, les Orlan-MKS seront envoyés sur l’ISS d’ici la fin de l’année mais seuls les cosmonautes russes pourront en bénéficier. ◗

© NASA/JPL-Caltech.

La nouvelle combinaison spatiale destinée aux cosmonautes russes Orlan.

Un possible futur robot (en vert) de la NASA utilisant les recherches d'adhérence du gecko.

chargé de contrôler la température des cosmonautes et de leur assurer des conditions optimales lors des EVA, leur permettant ainsi de se concentrer uniquement sur leurs tâches sans être distraits par la surveillance et la régulation de leur état physiologique puisque c’est désormais un ordinateur qui s’en chargera pour eux. Si ce dernier venait

à tomber brusquement en panne, il est prévu de le doubler d’un contrôle manuel, améliorant ainsi sa fiabilité. En outre, en cas d’anomalie ou de besoin, toutes les données seront affichées sur un nouvel écran à cristaux liquides modernisé. La 2e nouveauté réside dans l’utilisation de couches hermétiques de polyuréthane (matériau plus léger

et résistant à l’usure) à la place de la résine ce qui augmente sa durée de vie de 15 à 20 sorties dans l’espace et prolonge son exploitation de 4 à 5 ans. De plus, grâce à sa nouvelle conception, il est désormais possible de la revêtir rapidement (de 5 à 7 minutes au lieu d’1 heure auparavant) et sans avoir besoin d’aide extérieure. En

LA NASA TESTE UN NOUVEAU SYSTÈME D’ADHÉRENCE INSPIRÉ DU GECKO Une équipe de chercheurs du JPL s’est inspirée de la capacité d’adhérence particulière des pieds du gecko pour mettre au point un système de fixation. Pour cela, ils ont conçu un matériau parsemé de minuscules poils synthétiques pointus ayant une extrémité oblique. Leur adhérence peut être activée ou pas simplement en variant la pression exercée dessus. En changeant l’orientation de ces poils, une surface plus grande rentre en contact avec eux et ils adhèrent alors plus fortement. Lors d’un test effectué, l'an dernier, au cours d’un vol en microgravité, ce système a été utilisé pour attraper un cube de 10 kg ainsi qu’une personne de 100 kg. D’autres tests ont démontré son efficacité sur plus de 30 surfaces différentes ainsi que dans des conditions similaires au vide spatial et à une température de -60 °C. Ce système a aussi été activé et désactivé plus de 30 000 fois sans que sa capacité d’adhérence ait été modifiée.

La NASA estime que ce système pourrait avoir de multiples usages : attraper des satellites dans l’espace pour les réparer, capturer des objets spatiaux à la dérive pour nettoyer l’orbite terrestre, aider les futurs robots LEMUR (Limbed Excursion Mechanical Utility Robot) à inspecter et réparer l'extérieur de l’ISS mais aussi faciliter le travail des astronautes à l’intérieur de la station ou encore équiper les prochains robots destinés à l’exploration spatiale lointaine. ◗ PLANÈTE ROBOTS N°36

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NEWSCINÉMA

SEUL SUR MARS

QUATRE ANS DE SOLITUDE © 20th Century Fox 2015.

Seul sur Mars, l’adaptation cinématographique du roman éponyme d'Andrew Weir, nous relate les mésaventures d’un astronaute de la NASA, abandonné sur Mars, qui va devoir trouver comment survivre pendant 4 ans sur cette planète inhospitalière où rien ne pousse en attendant qu’une éventuelle mission de sauvetage vienne à son secours. basse entre deux missions. Les astronautes prendront des navettes pour le rejoindre. De là, ils entameront un voyage de 124 jours puis se serviront du VDM (véhicule de descente martienne) pour se poser à la surface de Mars où ils passeront un mois dans un habitat conçu pour les protéger aussi bien du manque d’oxygène, du rayonnement solaire, des tempêtes de sable que de la température extérieure qui peut descendre jusqu’à -100 °C.

EN PLEINE TEMPÊTE La mission Arès 3 était censée travailler malgré les tempêtes de sable mais lorsque les rafales atteignirent 175 km/h, les astronautes se réfugièrent dans leur habitat et enfilèrent leurs combinaisons spatiales pour le cas où il y aurait une dépressurisation. La tempête ayant atteint une extrême violence, la NASA décida d’annuler la mission et ordonna leur évacuation immédiate.

Ils ont alors été contraints d’affronter la tempête pour gagner le VAM (véhicule d’ascension martienne). En raison de la violence du vent, la parabole principale, qui permettait à l’habitat de communiquer avec Hermès, s’est envolée dans la tempête en détruisant aussi au passage les antennes de réception. L’une d’elles transperça la combinaison spatiale de Mark Watney et lui entailla le flanc. Il perdit connaissance et dévala la pente d’une colline. Ses capteurs de signes vitaux ayant été mis hors service par l’impact, ses coéquipiers ont cru qu’il était mort. Ils rejoignirent Hermès en toute hâte en abandonnant le corps de leur ami sur place puis entamèrent leur voyage de retour sur Terre après avoir informé la NASA du tragique décès de leur coéquipier.

VOYAGE VERS L’INCONNU En 2029, le rêve est devenu réalité : les humains ont enfin posé le pied sur Mars avec la mission Arès 1. En 2033, ce fut Arès 2 qui y alla. Quatre ans plus tard, les

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membres de la mission Arès 3 s’apprêtent à partir à leur tour. Pour aller sur Mars et en revenir, ils utiliseront Hermès, le vaisseau spatial le plus complexe et le plus cher jamais construit, qui reste en orbite terrestre

INSTINCT DE SURVIE Lorsque Watney reprit conscience quelque temps plus tard, il s’aperçut que le VAM avait décollé sans lui. Il se retrouve alors seul sur la planète rouge et sans aucun moyen de communiquer avec Hermès, ni avec la NASA. Heureusement pour lui, l’habitat n’avait

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Watney doit survivre sur une planète que nous ne connaissons finalement que très peu.

n’arrive sur Mars que dans 4 ans, à condition que la NASA n’annule pas la mission d’ici là, et elle doit se poser dans le cratère de Schiaparelli, soit à environ 3200 km de là où se trouve l’habitat d’Arès 3.

Dès lors, Watney va devoir faire preuve de beaucoup d’ingéniosité, de bon sens et d’habileté pour trouver le moyen de reprendre contact avec la NASA afin de les informer qu’il est toujours vivant mais aussi trouver comment se nourrir lorsque ses provisions seront épuisées tout en faisant face à moult impondérables qui vont se produire au fil des mois. À chaque problème rencontré, il va tenter de trouver une solution adéquate en se servant de sa double compétence (ingénieur mécanicien et expert en botanique) mais comme il lui est impossible de tout prévoir, il va souvent être obligé de prendre des risques inconsidérés parce qu’il n’a pas d’autres options compte tenu de la situation critique dans laquelle il se trouve. Pour ne pas sombrer dans la folie, il pratique l’ironie et le sarcasme vis-à-vis de lui-même et de toutes les galères qu’il va devoir surmonter.

HOUSTON, ON A UN PROBLÈME… Lorsque Watney aura enfin trouvé le moyen de reprendre contact avec la Terre pour leur faire savoir qu’il est toujours en vie, la NASA fera alors appel à une équipe de scientifiques internationaux afin de trouver la meilleure manière d’organiser une mission de sauvetage à laquelle ses anciens coéquipiers vont participer au péril de leur vie. En effet, s’ils échouent dans la récupération du ravitaillement qu’on va leur envoyer depuis la Terre puis dans les manœuvres d’assistance gravitationnelle qu’Hermès va devoir effectuer pour retourner sur Mars, ils vont tous mourir.

Ce film permet d'avoir une idée de comment les premiers colons martiens pourraient vivre au jour le jour.

pas été endommagé par la tempête mais il n’était censé être viable que pendant 31 jours. Par sécurité, des cargos non habités avaient préalablement déposé assez de nourriture pour que les 6 membres d’équipage puissent tenir 56 jours.

Comme ils avaient reçu l’ordre d’évacuer au bout de 6 sols (jours martiens) et que Watney se retrouvait seul, il avait de quoi manger pendant environ 300 jours et même un peu plus, à condition qu’il se rationne. Chaque membre d’équipage était doté de 2 combinaisons spatiales : une pour la descente sur Mars ainsi que le retour vers Hermès et une

autre, plus massive et robuste, pour les AEV et les opérations de surface. Watney disposait donc des 6 combinaisons destinées aux sorties mais aussi de 2 rovers, de 200 m2 de panneaux solaires et de piles à hydrogène pour stocker un maximum d’électricité.

MISSION IMPOSSIBLE Toutefois si l’oxygénateur tombait en panne, il allait mourir en suffocant. Si le recycleur d’eau lâchait, il allait mourir de soif.

Si l’habitat se fissurait, il allait exploser.

Dans le meilleur des cas, il finira par mourir de faim. En outre, il était prévu qu’Arès 4

LES CHRONIQUES DE MARS Dans le roman, Watney tient un journal de bord où il note ce qu’il fait dans la journée afin de laisser une trace de ce qui lui est arrivé pour le cas où quelqu’un le retrouverait un jour. Dans le film, c’est devant une caméra vidéo qu’il relate son quotidien.

Seul sur Mars a, en partie, été tourné à Budapest, où certains bâtiments ont été utilisés pour faire office de locaux de la NASA. Les scènes se déroulant sur Mars, tournées en studio, ont nécessité l’apport d’environ 4 000 tonnes de sable de trois variétés différentes. Une autre partie du tournage s’est déroulée à Wadi Rum, dans le désert jordanien, où certains endroits présentent des similitudes avec le sol martien.

Josèphe Ghenzer

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DE LA FICTION À LA RÉALITÉ, IL N’Y A PRESQUE PLUS QU’UN PAS

Crédits photos : Warner Bros.

Seul sur Mars, le roman de hard science d’Andy Weir, est très documenté et décrit avec moult détails ce que pourrait bien être le quotidien des premiers humains qui fouleront le sol de la planète rouge. Pour son adaptation cinématographique, Ridley Scott s’est donc tourné vers la NASA pour l’aider à décrire la planète rouge de la manière la plus précise possible en s’appuyant sur bon nombre de technologies déjà existantes et élaborées en prévision des missions habitées sur Mars, qui selon de récents rapports, pourraient devenir une réalité à l’horizon des années 2030.

Un extrait de Seul sur Mars ? Non, une mission réelle d'immersion martienne, HI-SEAS, faite en réalité sur l'île d'Hawaii.

HOME, SWEET HOME Dans Seul sur Mars, Mark Watney passe beaucoup de temps dans le module d'habitation, aussi appelé Hab, qui lui sert à se protéger du rigoureux environnement martien. Au fil du temps, il en utilise aussi certaines parties pour les détourner de leur fonction afin de pouvoir y faire pousser des pommes de terre.

Les humains, qui se rendront un jour sur Mars, auront besoin d’un habitat. C’est pourquoi, au Johnson Space Center de la NASA des équipes s’entraînent régulièrement, dans le cadre d’HERA (Human Ex-

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ploration Research Analog), dans un habitat autonome modulaire de deux étages qui comporte un quartier de vie équipé de 4 couchettes, des espaces de travail, un module consacré à l'hygiène ainsi qu’un sas d’entrée et de sortie. Les astronautes y vivent pendant 14 jours (cette durée va bientôt passer à 60 jours) et y effectuent des tâches opérationnelles en simulant les futures missions spatiales de longue durée dans un environnement isolé. Cet habitat a aussi été utilisé lors d’études dans le désert de l'Arizona. Ces simulations de conditions de vols spatiaux per-

mettent aux chercheurs de mieux comprendre leur impact sur le corps humain.

Les investigations sont menées sur la santé comportementale et l’évaluation des performances, les facteurs humains et la façon dont les astronautes réagissent face au confinement et à la cohabitation mais aussi sur le travail et la cohésion d'équipe, leur humeur et leur bien-être.

Par ailleurs, la NASA a lancé, fin août, une autre expérience de même type dans le cadre du projet HI-SEAS (Hawaii Space Exploration Analog and Simulation) dont l'objectif est de tester la viabilité de futures

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Une vue de l'habitat des astronautes du film Seul sur Mars.

dans le générateur de combustible du VAM (Véhicule d’Ascension Martienne). Il doit aussi produire de l’eau aussi bien pour sa consommation personnelle que pour l’arrosage de ses plantations.

L’ISS est équipé d'un ensemble de systèmes de support de vie lui permettant d'assurer en permanence les besoins primaires d’un équipage de 6 personnes.

L’ECLSS (Environmental Control and Life Support System) comprend un système de régulation atmosphérique chargé de produire le dioxygène par électrolyse de l'eau et maintenir une atmosphère la plus proche de l’atmosphère terrestre mais aussi contrôler la pression de l'air et détecter les éventuels incendies, un système gérant les déchets humains afin de les recycler lorsque c’est possible ou de les rejeter dans l'espace et un système de gestion de l'eau potable pour boire et se laver mais aussi pour assurer la production d'oxygène par électrolyse. L'eau contenue dans les urines est même recyclée et réinjectée dans le système de distribution.

Les humains,qui se rendront un jour sur Mars, auront besoin d’un habitat. C’est pourquoi, au Johnson Space Center de la NASA des équipes s’entraînent régulièrement…

Voici l'habitation utilisée par l'expérience HERA menée par la NASA.

missions spatiales habitées dans l’espace lointain. Les 6 membres de l’équipe (3 hommes et 3 femmes) vont vivre pendant un an en vase clos dans un dôme (de 6 m de haut et 11 m de diamètre) alimenté par l'énergie solaire et situé dans une zone désertique de l'île d’Hawaii (sur les flancs du volcan Mauna Loa à 2 500 m d’altitude), qui présente des similitudes avec le sol martien, où ils travailleront chacun sur leurs projets de recherche respectifs. Ils y vivent comme sur Mars : ils ne mangent que de la nourriture déshydratée, n’ont des communications directes qu’avec les autres membres de l’équipage (toute autre communication prend 20 minutes pour atteindre son des-

tinataire, idem pour la réponse) et ils ne quittent jamais le dôme sans avoir préalablement revêtu une combinaison spatiale, ni sans avoir un plan bien établi. De plus, ils sont sous la surveillance constante de caméras et chacun d’eux doit aussi porter en permanence divers capteurs dont les données recueillies serviront à étudier l'évolution de la cohésion du groupe au fil du temps ainsi que la manière dont les facteurs émotionnels influent sur leurs performances.

LES SYSTÈMES DE SUPPORT DE VIE Dans Seul sur Mars, Watney fabrique de l’oxygène en utilisant un système qui en crée à partir du dioxyde de carbone utilisé

En 2010, le Nœud 3, baptisé Tranquility, a été raccordé à l’ISS. Ce module cylindrique, de 6,70 m de long et de 4,50 m de diamètre, a augmenté le volume habitable de l‘ISS de 75 m3 et a apporté de nouveaux emplacements pour des équipements de recherche ainsi que des cabines personnelles pour l’équipage. Il est aussi équipé du système de support de vie et de contrôle environnemental le plus sophistiqué jamais utilisé dans l’espace. Outre le recyclage de l’eau et la génération d’oxygène, il comporte un système de purification de l’atmosphère qui élimine les substances toxiques et mesure leurs composants.

L’ALIMENTATION Dans Seul sur Mars, Watney dispose d’une certaine quantité de nourriture mais qui sera insuffisante pour s’alimenter jusqu’à l’arrivée d’une éventuelle mission de secours ou de celle d’Arès 4 qui est prévue dans 4 ans. Comme, il a une formation de botaniste, il a l’idée de transforPLANÈTE ROBOTS N°36

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NEWSSPATIALES

Le rover de Seul sur Mars.

Afin de survivre sur la planète rouge, le héros du film tente de faire pousser des pommes de terre sur Mars.

Récolte réelle de salade à bord de l'ISS.

mer la majeure partie du Hab de manière à pouvoir cultiver de grandes quantités de pommes de terre.

Lors des futures missions habitées sur Mars, les astronautes ne pourront pas compter sur un ravitaillement régulier en provenance de la Terre, comme c’est actuellement le cas sur l’ISS, car cela prendrait de nombreux mois. Pour disposer d'une source continue de nourriture, il leur faudra donc la produire eux-mêmes sur place. C’est dans cette optique qu’une expérience, baptisée Veggie, a été menée à bord de l’ISS. Le système, développé par Veggie Orbital Technologies Corp (ORBITEC) pour cultiver des plantes dans l’espace, est un incubateur pliable

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Dans Seul sur Mars, Watney fabrique de l’oxygène en utilisant un système qui en crée à partir du dioxyde de carbone utilisé dans le générateur de combustible du VAM. et extensible qui fonctionne avec différentes LED : les rouges et bleues participent à la croissance des plantes tandis que les vertes aident l’œil humain à recon-

Le MMSEV capable de rouler sur Mars mais également sur ses lunes.

naître plus facilement les variétés cultivées. Veggie a préalablement été testé au Kennedy Space Center avant d’être envoyé à bord de l’ISS. Les astronautes de l’Expédition 39 ont amené avec eux des graines afin d’étudier leur enracinement et la croissance des plantes du fait de leur exposition à la microgravité en orbite terrestre basse. 33 jours plus tard, les plantes ont été récoltées puis rapportées sur la Terre pour y subir toute une batterie de tests. Grâce aux bons résultats obtenus, les chercheurs ont donné le feu vert pour la consommation de légumes cultivés à bord de l’ISS. Les astronautes de l’Expédition 44 ont donc réitéré l’expérience en faisant pousser Outredgeous, une variété de laitue romaine rouge, qu’ils ont pu déguster après avoir préalablement lavé les feuilles de salade avec des lingettes. La NASA cherche maintenant à augmenter la quantité ainsi que la diversité de ces cultures afin d’aider à satisfaire les besoins nutritionnels des astronautes qui iront sur Mars.

LA COMBINAISON SPATIALE Dans Seul sur Mars, Watney passe une bonne partie de son temps à travailler dans une combinaison spatiale pour réparer des éléments du Hab qui ont été endommagés suite à des accidents mais aussi lorsqu’il effectue des randonnées à l’extérieur de plus ou moins longues durées. La surface de Mars est peu accueillante pour les humains. La température moyenne y est d’environ -60 °C et peut descendre jusqu’à -125 °C en hiver.

Comme l’atmosphère y est 100 fois plus faible que sur la Terre, elle offre peu de protection contre les rayons cosmiques, les radiations solaires ainsi que les im-

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Cela fait plusieurs années que la NASA élabore des technologies pour mettre au point de nouvelles combinaisons spatiales qui pourront être utilisées sur Mars Les combinaisons spatiales, ayant servi pendant les missions Apollo, avaient été faites sur mesure pour chaque astronaute tandis que celles utilisées par les astronautes à bord de l’ISS existent en trois tailles (M, L et XL). Avec un coût de 5 M$ chacune, les Z-2 seront fabriquées pour être portées par plusieurs personnes sur plusieurs missions.

La combinaison spatiale fictive de Watney dans le film Seul sur Mars.

La future combinaison spatiale Z-2 que porteront les astronautes américains quand ils fouleront le sol martien.

pacts de micrométéorites et elle engendre des tempêtes de poussière qui peuvent durer des mois et même envelopper la planète toute entière.

Pour explorer Mars, les astronautes devront donc revêtir des combinaisons spatiales adaptées à ces contraintes particulières ce qui requiert une sélection de matériaux spécifiques de haute performance ainsi que certains détails de conception. Les astronautes y entreront par des ouvertures situées à l'arrière, de manière à pouvoir les laisser à l’extérieur de leur habitat et de leur rover pour minimiser l’infiltration de la poussière martienne.

Par ailleurs, elles devront être légères, souples, fiables et, si possible, confortables à porter.

Cela fait plusieurs années que la NASA

élabore des technologies pour mettre au point de nouvelles combinaisons spatiales qui pourront être utilisées sur Mars, comme la Z-2 qui est encore à l’état de prototype.

Outre les habituels contrôles d'ajustement et d’évaluation de la mobilité, les ingénieurs de la NASA ont prévu d’effectuer différents tests dans des chambres à vide, dont une série au vide complet, en imitant le manque d'atmosphère dans l'espace.

Une partie de ces tests se déroulera au Neutral Buoyancy Lab, l'immense piscine intérieure utilisée pour former les astronautes aux sorties dans l'espace. D'autres tests auront lieu au Johnson Space Center sur un site imitant la surface rocheuse martienne, ce qui aidera à évaluer la mobilité, le confort et la performance de la combinaison spatiale.

LES ROVERS Dans Seul sur Mars, Watney dispose de 2 rovers dont il se sert, dans un 1er temps, pour effectuer de courts trajets à la surface de Mars. Par la suite, il utilise certains éléments de l’un d’eux pour apporter des modifications, peu orthodoxes, à l’autre afin de lui permettre de rejoindre la base prévue pour la mission Arès 4.

Une fois sur Mars, les astronautes devront mener diverses expériences mais aussi explorer les environs afin de recueillir des échantillons de sol et de roches mais ils ne voudront pas se limiter uniquement à la zone avoisinant leur Hab. Ils devront donc disposer de rovers robustes, fiables et polyvalents pour se déplacer. C’est pourquoi la NASA s’est servie des leçons tirées des missions Apollo ainsi que des rovers déjà présents sur Mars pour concevoir le MMSEV (Multi-Mission Space Exploration Vehicle) en développant des technologies suffisamment polyvalentes pour fonctionner aussi bien sur Mars, ses lunes (Phobos et Déimos) que dans l'environnement à gravité réduite des astéroïdes ou lors d'autres futures missions.

La version, destinée à l’exploration en surface, se compose d’une cabine pressurisée, montée sur un châssis, qui a été développée en collaboration avec une équipe de camions de course off-road et a déjà été testée dans le désert sur une distance de 140 km. Il dispose de 12 roues pouvant pivoter sur 360° pour une plus grande manœuvrabilité. Il peut se déplacer dans n’importe quelle direction à une vitesse avoisinant 10 km/h. Il nécessite peu d'entretien et est capable d’escalader des rochers ou de gravir des pentes de 40°, ce qui facilite son déplacement sur des terrains accidentés. En outre, en cas de crevaison, il soulève tout simplePLANÈTE ROBOTS N°36

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NEWSSPATIALES

L’ISS n'a pas besoin de toute cette puissance mais la redondance permet de minimiser les risques en cas de panne. Au cours des dernières décennies, la NASA a utilisé des panneaux solaires sur de nombreux engins spatiaux (orbiter, lander et rover).

Sur cette image du film, nous apercevons des panneaux solaires placés sur le sol, derrière le rover.

Depuis des décennies, l'industrie spatiale utilise les panneaux solaires pour créer de l'énergie, comme ici pour alimenter l'ISS.

ment la roue endommagée et continue de rouler sur les autres.

Sa durée de vie est estimée à 10 ans. Il peut accueillir 2 astronautes pour un maximum de 14 jours. La large vitre de son cockpit et la capacité à s’y agenouiller leur permet de pouvoir se rapprocher des objets qu'ils veulent examiner sans avoir à sortir du rover. Ils peuvent donc travailler en toute sécurité en bras de chemise dans la cabine pressurisée tout en étant protégés des radiations et lorsqu’ils ont besoin d’effectuer des missions d'exploration, ils peuvent rapidement entrer et sortir de leurs combinaisons spatiales par des ouvertures situées à l’arrière ce qui leur permet de les laisser à l'extérieur du rover. Par ailleurs, il est aussi possible de retirer la cabine du MMSEV, de sorte que son châssis puisse être utilisé pour transporter des charges utiles ou être conduit

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par les astronautes revêtus de leurs combinaisons spatiales.

LES PANNEAUX SOLAIRES Dans Seul sur Mars, des panneaux solaires fournissent de l’énergie électrique aussi bien au vaisseau spatial Hermès qu’au Hab et aux rovers. Watney a plus de panneaux solaires que ce dont il a besoin, il décide donc d'en utiliser certains à des fins non conventionnelles pour l'aider à survivre sur Mars.

Actuellement dans l’espace, c’est l’ISS qui dispose de la plus grande superficie de panneaux solaires, soit 2 500 m2, grâce à 8 panneaux doubles, souples et orientables, qui sont installés, de part et d'autre des éléments de poutre et génèrent 120 kW. Deux types de joints tournants motorisés (alpha et beta) permettent de les orienter avec deux degrés de liberté.

LA PROPULSION IONIQUE Dans Seul sur Mars le vaisseau spatial Hermès, que les missions Arès utilisent pour aller sur Mars et en revenir, est mu par des moteurs ioniques qui craquent de l’argon à grande vitesse. Comme le procédé ne nécessite pas beaucoup de masse de réaction, une faible quantité d’argon et un réacteur nucléaire pour alimenter le tout, cela leur permet d’accélérer de façon constante. De cette façon, il ne leur faut que 124 jours pour parcourir plus de 225 millions de kilomètres dans l'espace.

La propulsion ionique fonctionne en chargeant électriquement un gaz, comme l'argon, puis en expulsant les ions à l’extérieur du vaisseau à des vitesses élevées pour générer une poussée. Le vaisseau subit une force semblable à celle d'une brise légère mais, en accélérant de façon continue pendant longtemps, il peut atteindre des vitesses phénoménales. La propulsion ionique permet aux engins spatiaux modernes de voyager plus loin, plus vite et à un coût bien moins élevé que toute autre technologie de propulsion disponible. Elle est actuellement utilisée pour maintenir en orbite des satellites de communication et représente la propulsion principale des sondes spatiales comme Dawn.

LES GTR Dans Seul sur Mars, le VAM est alimenté par un générateur thermoélectrique à radio-isotope (GTR) qui produit de l'électricité à partir de la chaleur résultant de la désintégration radioactive de Plutonium 238. Par mesure de sécurité, l’équipage a enterré le GTR loin du Hab en cas de fuite radioactive.

Cela fait plus de 30 ans que la NASA utilise en toute sécurité des GTR pour fournir de l’énergie électrique à différentes missions spatiales : une partie des missions Apollo mais aussi les sondes Voyager 1 et 2, Ulysse, Galileo, Cassini-Huygens ou encore New Horizons. La NASA fait désormais appel à une nouvelle génération de générateurs (générateurs thermoélectriques à radio-isotope multi-missions) comme c’est déjà le cas pour Curiosity et qui équipera le rover mars 2020.

Josèphe Ghenzer

Crédits des images du film Seul sur Mars : 20th Century Fox 2015.

Crédits des autres photos : NASA.

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