Planète Robots numéro 5

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PLANÈTE

ROBOTS

Couverture5:Mise en page 1 06/08/10 15:41 Page1

PLANÈTE

ÉE SPÉCIAL RENTR

ROBOTS N O U V E L L E S

SEPTEMBRE - OCTOBRE - NUMÉRO 5

T E C H N O L O G I E S

FESTO

ET SES ROBOTS EXTRAORDINAIRES

D U

F U T U R

LE QBO

UN ROBOT OPEN SOURCE

CES ROBOTS

DU RÊVE À LA RÉALITÉ

UNE PROMESSE D'AVENIR MEILLEUR !

DES ROBOTS AU SERVICE DE

L'AGRICULTURE

LES TESTS

robot aspirateur E.Ziclean robot aspirateur d'Asus BladeStar volant

L 11849 - 5 - F: 5,90 € - RD

QUI Le design en 2050 AIDENT LA PLANÈTE QUI AIDENT LA PLANÈTE LES EXOSQUELETTES


Planète robots 210x285_Mise en page 1 25/02/10 14:45 Page1

s, Après les film

l’attraction !

Expérience n°8

Danse avec les Robots

Danser avec un robot pour s’étourdir de plaisir

Expérience n°20

Les Animaux du Futur

Vivre un safari dans le futur


edito5:Mise en page 1 09/08/10 10:47 Page1

édito

UNE RENTRÉE PROMETTEUSE… Planète Robots Edité par Rom Rom Rom Publishing, 18 rue Marbeuf 75008 Paris

Directeur de la publication : Philippe Seban seban@planeterobots.com Rédactrice en chef : Najet Ben Bassou bassou@planeterobots.com Rédacteur en chef adjoint : Frédéric Boisdron boisdron@planeterobots.com Rédacteurs : Cyril Drevet, Vanessa Martineau, Rémi Legris, Christophe Le Blanc, Josèphe Ghenzer, Thibault Depost, Yves Martinez, Screetch, Joe Pillow ainsi que l'association Caliban. Secrétaire de rédaction : Xul-otar Tellestim Direction artistique : Patrick Lusinchi

© 2 010 Rom Rom Rom Publishing Dépôt légal à parution Diffusion MLP ISSN : 2106-3133 N° de commission paritaire : 0112 K 90181 Imprimé par Deaprinting 28100 Novara - Italie La rédaction n’est pas responsable de la perte ou la détérioration des textes, fichiers ou photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite. Une remarque, une idée, une question pour notre rubrique courrier : courrier@planeterobots.com Vous êtes une société, une association, un particulier, vous désirez nous soumettre un communiqué ou nous proposer un article de votre cru. Nous sommes à l'écoute de vos propositions et de vos candidatures pour intégrer notre équipe.

directeur.artistique@planeterobots.com

contact@planeterobots.com

Publicité : Aabam Consulting, 161, boulevard Henri-Sellier, 92150 Suresnes. Tél. : 01 46 25 05 25 contact@aabam.fr

Crédit photos : © Intion Development

Les applications robotiques tendent à investir les domaines de la maison, de l'aide à la personne ou encore du travail. Pendant que certains robots entrent petit à petit dans notre quotidien, comme l'incontournable robot aspirateur — des tests de l'E.Ziclean et de lE.Clean vous sont d'ailleurs proposés dans ce numéro —, d'autres sont imaginés et conçus pour répondre au plus près à nos exigences et à nos envies. Nos appareils ne seront donc plus de simples objets, mais auront le pouvoir de s'intégrer et de s'adapter à leur environnement. Je citerai par exemple le concept du Bio Robot Refrigerator, qui est, comme vous l'aurez compris, un réfrigérateur — complètement repensé afin doffrir une meilleure ergonomie et une meilleure conservation des aliments. Mieux encore, le Clean Closet, qui nettoie le linge sans aucun liquide et sans quon ait besoin de le repasser (le rêve de beaucoup de gens — moi la première) ! La recherche constitue donc un investissement pour assurer notre bien-être futur, qui ne dépend pas seulement, comme on la trop souvent prétendu ces dernières années, des progrès technologiques ou de la médecine : il est aussi tributaire de létat du monde. Notre société humaine, en proie à un esprit de compétition exacerbé et à la dynamique du « toujours plus », est condamnée à des dérives si elle ne respecte pas le monde qui l'entoure dans sa globalité. L'homme a donc tout intérêt à ménager son environnement et à s'inspirer de ce qu'il voit dans la nature, extraordinairement riche et complexe. L'entreprise Festo l'a du reste bien compris en transposant des modes de fonctionnement biologiques dans des applications technologiques. En parlant d'esprit de compétition, la course à l'espace qui a envoyé l'homme sur la Lune laisse entrevoir aujourd'hui une révolution tout aussi spectaculaire, celle qui est engendrée par la robotique et par lIntelligence artificielle. Bien que les deux domaines tendent à se confondre, ils constituent une chance, pour certains pays, de se retrouver sur le devant de la scène internationale. Cf. la Corée et l'Iran, qui présentent leurs humanoïdes au monde entier — une illustration de leur savoir-faire et de leurs performances ! L'apparence humaine de ces robots nous ramène à une problématique qui revient dès qu'il est question den développer un nouveau. Car certains affirment qu'il ne faut pas se limiter aux seules capacités de l'Homme : quitte à reproduire une Intelligence artificielle, autant créer une machine améliorée et dotée de capacités supérieures aux possibilités humaines ! Toutefois, il ne sagit pas de lui conférer un pouvoir dominant, mais simplement de la rendre plus efficace. Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises… ■Najet Ben Bassou

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IL VOUS

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ROBOTS N O U V E L L E S

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Sommaire

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Septembre / Octobre 2010 - NUMÉRO 5 ÇA VIENT DE SORTIR

VIE QUOTIDIENNE

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Robots News Toute ce qu'il faut retenir de ces deux derniers mois dans le monde étrange de la robotique. Tribune : Vous avez dit… robot asimovien ? L'association Caliban nous transmet une chronique sur les lois de la robotique créées par Isaac Asimov. Coupe de France de Robotique 2010 — quatre jours de bonheur ! Cette année encore, la Coupe de France de Robotique a battu son plein et a permis à de nombreux fans de se retrouver pour une compétition haute en couleur. Bruno Maisonnier : Aldebaran Robotics, un rêve de gosse… Bruno Maisonnier, le fondateur d'Aldebaran Robotics, revient sur son parcours et nous dévoile son amour pour la robotique. Un passionné dans un monde d'industriels ! Laurent Bouraoui : WifiBot, l'intégrateur de solution robotique Laurent Bouraoui s'est lancé comme sous-traitant de la robotique pour les grands. Maintenant, sa société conçoit ses propres robots. Qbo, le robot open source, est né ! Francisco Javier Paz Rodriguez a fait un rêve : les robots seront construits et programmés sur une base commune — et mis à jour par la communauté à chaque avancée technologique…

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TUTORIELS

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LES DOSSIERS

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Le design 2050 — un avant-goût du design du futur Les maisons de demain seront design ou ne seront pas. En se basant sur le travail mené par les concurrents de l'Electrolux Design Lab, nous allons découvrir ensemble notre futur. “Y a-t-il un robot dans la stalle ? La robotique pénètre progressivement tous les métiers. L'agriculture n'est pas épargnée. Dans ce premier volet, nous allons nous intéresser à l'élevage. Les exosquelettes, l'assistance robotisée du corps Autrefois jugé impossible, le principe des exosquelettes est dorénavant dans une phase de recherche avancée et de nombreux prototypes pointent le bout de leurs engrenages en vue d'une commercialisation. Ces merveilleux robots dans leur drôle de société : Festo Quand un industriel se prend à imaginer des robots s'inspirant des caractéristiques des animaux — le résultat est un monde étrange et poétique peuplé de manchots volants et de raies mantas géantes. Uncanny Valley : Miroir, mon beau miroir… Jusqu'à quel point les robots peuvent-ils ressembler à l'humain ? À quel moment le robot doit-il rester une machine ? Peut-il franchir certains garde-fous éthiques ? Parrot AR.Drone — enfin un robot dans un jeu vidéo… réel ! Parrot AR.Drone est un gadget robotisé qui devrait faire parler de lui ! Imaginez un hélicoptère piloté par un iPhone doté d’un retour vidéo. Et qui, en plus, vous permet de jouer... POB-Technology, un concepteur de robots ludiques et éducatifs POB-Technology et son fondateur Pierre Seguin nous entraînent dans les méandres électroniques de leur nouveau robot éducatif. Un concept modulable à souhait !

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Jouets Transformers : la guerre des mondes Et si nous revisitions la saga des Transformers à travers les jouets dérivés de la vague des années 1980, les séries d’hier et les films d'aujourd'hui… Tests : confrontation de deux nouveaux robots aspirateurs — l’E.Ziclean VAC 100 et l’E-Clean EC01 Deux nouveaux robots aspirateurs tentent de prendre une place au soleil. Que valent-ils ? Lisez donc notre banc d'essai. Test : Flytech Bladestar Un hélicoptère robotisé d'un nouveau genre a débarqué. Le Bladestar a de quoi surprendre par son design et sa manière de voler.

Créer une intelligence artificielle avec Gostai Studio Gostai Studio est un IDE permettant de programmer aisément le langage URBI de Gostai. Voici un premier aperçu de ses possibilités à travers un exemple simple. Premières bases de programmation sur RISBEE RISBEE est l'outil de programmation des robots de POB-Technology. À l’occasion de la sortie de leur nouveau robot, il est temps de faire un premier test de l’interface de programmation.

GADGETS HIGH-TECH

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Gadgets et tendances à venir Une petite sélection de gadgets et d’autres produits dans le vent qui ont retenu notre attention. La curiosité est de mise. Concepts du futur Les objets de tous les jours constituent d'abord des concepts avant d'être ce qu'ils sont. Nous allons étudier, dans cette rubrique, les plus intéressants — ceux qui fourmillent dans la tête de nos designers…

OPEN YOUR MIND

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Actus Ciné, DVD, BD, Livres Les robots sont partout, même à l'intérieur de votre bibliothèque, de votre vidéothèque et de tout ce qui finit par « thèque ». Florilège ! Rubrique Jeux Vidéo Histoire de ne pas louper ce qui se passe sur vos consoles de jeux et vos ordinateurs, voici la rubrique des fans de la manette ! Toy Story 3 — demain est un autre jour… La sortie de Toy Story 3 est l'occasion d'en connaître un peu plus sur la saga et sur ses coulisses. Nous jetterons un œil sur un nouveau héros de la série, un petit robot à l'aspect Tin Toy. TankPitstop : un robot pompiste ! Et si un robot s'occupait de faire le plein sans que vous ayez besoin de sortir de votre voiture. Et si, en plus — cela existait déjà ! Vintage Robot : Big Trak, un robot programmable de trente et un ans prêt à reconquérir le monde En 1979, ce robot programmable sur chenilles a fait son apparition devant les sapins de Noël.


: PROFESSION ROBOT Roomba est si bien conçu qu’il lui suffit juste d’un moteur de 30 W pour faire tout le sale boulot ! Il aspire même la poussière et les agents allergènes invisibles. Vraiment efficace !

Roomba est équipé d’une brosse latérale tournante qui attrape la saleté, les débris et les poils d’animaux de compagnie au fur et à mesure de ses déplacements. Grâce à cette brosse, et malgré ses formes arrondies, Roomba nettoie le long des murs et dans les endroits difficiles à atteindre.

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Roomba utilise deux brosses contrarotatives pour ramasser plus efficacement la saleté et les débris encombrants sur le sol. La plupart des autres robots aspirateurs n’en n’ont qu’une seule. C’est si bon d’être différent.

ns o i ill m +5

de n o m s le n da s t fai s i at s rs u e at s i l ti u ’ d

Non, je ne fais pas le ménage comme vous. Je suis un robot, je n’arrête pas de calculer, 64 fois par seconde pour être précis et je passe dans toute la pièce plusieurs fois. Je reviens seul à la Home Base pour me recharger. Je suis programmable, j’aspire où et quand vous voulez. Je nettoie les sols durs, les tapis et les moquettes ; j’aspire la saleté, la poussière et les poils d’animaux. J’ai des tas de brevets dans le monde entier. J’ai reçu des prix pour ma conception et mes performances techniques. J’ai des amis et des relations à la NASA. J’en suis fier. Mais je suis encore plus fier d’avoir été adopté par plus de 5 millions d’utilisateurs.

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Robots

NEWS

septembre / octobre 2010 DARwIn-LC, un robot humanoïde low cost présenté à la RoboCup La RoboCup est un moment privilégié pour les constructeurs et les concepteurs de tout poil, qui peuvent y présenter leurs nouveautés. Lors de la compétition 2010, les développeurs de l'université américaine Virginia Tech (la DARwIn Team) ont présenté leur dernier-né, DARwIn-LC (pour Dynamic Anthropomorphic Robot With Intelligence – Low Cost). Ce robot bipède pèse 3,6 kg pour 56 cm et possède vingt degrés de liberté. Il se révèle capable de gérer entièrement son environnement et peut traverser un espace comportant un réseau complexe d'obstacles (et donc jouer au football). DarwIN-LC a été développé par le Robotics and Mechanisms Laboratory (RoMeLa) de Virginia Tech. Ses algorithmes et le matériel réclament une bonne mise à niveau en matière d’agilité, mais il est déjà capable de suivre un ballon et de taper dedans au bon moment. Le RoMeLa désire distribuer dès l'an prochain des kits « Open Platform Humanoid Robot » basés sur DARwIn-LC. ◗

Kokonatchi, un clone japonais du Nabaztag pour Twitter Au Japon, les cerveaux des étudiants doivent durement carburer… À l'université de Waseda est né un petit robot tout mignon, le Kokonatchi. En forme de… patate, il se branche sur le port USB de votre ordinateur et vous tient au courant des moindres faits et gestes de vos amis sur Twitter. Pour ce faire, votre nouveau copain interprétera la teneur des messages par des vibrations, des chants et des couleurs. Pour répondre aux « tweets », rien de plus simple: il suffit de masser le petit robot d'une certaine manière! Le Konokatchi peut enregistrer environ vingt mots, mais il est possible de monter jusqu’à mille par l'ajout d'une carte mémoire. ◗

Topio Dio, un robot prêt à vous servir un verre ! Avec ses lunettes qui lui donnent un look de motard, Topio Dio, créé par les ingénieurs vietnamiens de TOSY Robotics JSC, mesure 1,25 m et pèse seulement 45 kg. Ce robot, en équilibre sur trois roues, est muni de vingt-huit articulations, d'une caméra intégrée, de capteurs anticollision et il est contrôlé par WiFi. Afin de créer le buzz, le robot tient le rôle d’un barman. Il est capable de vous servir un verre à partir d’une bouteille sans faire tomber la moindre goutte. Topo Dio sort des mêmes laboratoires que le robot joueur de tennis de table, le Topio 3.0, que nous avions présenté dans les news de Planète Robots 2. Et l’on se demande si les robots fabriqués par TOSY développent une sensibilité à la lumière, vu les lunettes noires qu’arborent tous leurs modèles! ◗ http://www.tosy.com

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NEWS

Robots

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Le Palro de Fuji Soft fait les yeux doux au groupe Morning Musume à Shanghai L'Exposition universelle de Shanghai a permis la rencontre entre le robot Palro de Fuji Soft et un groupe ultrapopulaire au Japon, Morning Musume. En effet, ce sont les membres de ce groupe de J-Music qui ont présenté le Palro (pal = ami et ro = robot) à la presse. Ce robot japonais mesure un peu moins de 40 cm pour 1,9 kg et possède vingt degrés de liberté. Il est muni également d'un gyrosenseur, d'un senseur d'accélération sur trois axes, de haut-parleurs, d’une caméra trois mégapixels, de plusieurs micros, d’une gamme de LEDs et d’un processeur Intel Atom 1.6GHz. Sa tête illuminée de LEDs rappelle grandement le chien robot de Sony, l'Aibo. Palro se révèle capable de suivre une conversation simple avec un humain. Il est annoncé pour la fin de l'année au Japon. ◗ http://www.fsi.co.jp/e/index.html


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Robots

NEWS

septembre / octobre 2010 Lève-toi et marche ! Une petite information (en complément à notre dossier sur les exosquelettes dans ce même numéro de Planète Robots): la société néo-zélandaise Rex Bionics vient de créer le premier exosquelette fonctionnel destiné aux paraplégiques (la finalisation des prototypes est en cours). Une avancée révolutionnaire dans la robotique et dans la médecine en une seule annonce! L'utilisateur enfile le Rex en s'asseyant dessus, puis attache ses jambes aux membres robotisés par un système de sangles. Le robot est ensuite piloté au moyen d’un joystick placé au bout d’un des deux repose-bras de la machine. Le système paraît encore lent pour le moment, mais a déjà été testé avec de vrais patients, qui découvrent la marche avec émotion. Ils ont même expérimenté des professions auxquelles ils n'avaient pas accès auparavant… La société espère commercialiser cette innovation dès 2011 pour une somme d’environ cent vingt mille euros. ◗ http://www.rexbionics.com

Le robot humanoïde Nao récompensé pour ses progrès Nao progresse et vient de décrocher le prix d’excellence Hermès de l’innovation 2010, décerné par le prestigieux Club de l’Innovation, dans la catégorie « Relations entre les hommes » (il était en concurrence avec la ville d’Helsinki, Abdul Kalam — l’ancien président de l’Inde —, Dassault et la Fondation Mozilla). Le robot français de la société Aldebaran (son fondateur est interviewé dans ce même numéro) a été doté d’une nouvelle version logicielle, repoussant encore les limites de ses capacités, qui incluent désormais deux avancées majeures et inédites: la marche stabilisée et omnidirectionnelle, ainsi que la capacité de générer des séquences de mouvements en temps réel pour atteindre un objectif, en utilisant l’ensemble de ses articulations. ◗ http://www.aldebaran-robotics.com

Le robot PR2 de Willow Garage sait faire parler de lui… Le robot PR2 est une plate-forme robotique robuste et ouverte, fondée sur le système d'exploitation ROS (Robot Operating System). Willow Garage vise à encourager les progrès en matière de robotique personnelle et à mettre en relation des chercheurs et des développeurs autour d'une base matérielle commune. Le robot peut ensuite se montrer utile dans de nombreux domaines, comme l'aide à la personne ou les tâches ménagères. Début juillet, Willow Garage (qui a retenu onze dossiers sur soixante-dix-huit) a fourni gratuitement onze robots PR2 (trois cent vingt mille euros pièce, tout de même) dans le cadre de son programme bêta (test en grandeur nature du robot chez des clients potentiels). Il montre déjà de réelles aptitudes à plier des serviettes ou à jouer au billard. Nous sommes curieux des résultats que ce programme donnera dans les universités et les autres sociétés pleines d'idées qui ont reçu ce robot. ◗

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septembre / octobre 2010 Boeing travaille sur des avions de ligne commerciaux sans pilotes ! Selon une étude de Boeing, 70 % des gens ont peur de monter dans un avion piloté uniquement par une machine. En revanche, 93 % des accidents aériens sont dus à des défaillances humaines — ce qui fait du drone un allié de l'aviation civile. Un avion sans pilote serait en effet beaucoup moins dangereux! Le programme d'un Boeing 777 contient pas moins de quatre millions de lignes de code, afin de parer à toute erreur humaine. Partant de ces faits, après IAI (Israël Aircraft Industries) en 2007, c'est au tour de Boeing d'annoncer son étude de faisabilité d'un avion de transport de passagers totalement automatisé. Cette décision a été prise conjointement avec l'équivalent de la DGAC aux États-Unis, la FAA (Federal Aviation Administration), qui teste le comportement des drones ScanEagle dans un environnement de système de contrôle aérien. Pour le moment, la Cour des comptes américaine a émis un avis défavorable sur ce projet. ◗

Le drone ScanEagle sert de base aux études d'un avion de ligne automatique.

La vague des statues de robots géantes arrive maintenant aux États-Unis Le Japon et la Corée du Sud surenchérissent depuis un an sur la construction de statues de robots géantes, destinées à dominer des places stratégiques situées dans les centres-villes. Il était temps que les autres s'y mettent! Le Traveling Man se dresse désormais à Dallas (Texas). Moins impressionnante que ses camarades asiatiques, l'œuvre fait tout de même plus de onze mètres de haut pour un poids de près de seize tonnes. Cette statue, un robot à la tête en forme de guitare… souriante et qui porte un oiseau sur son avant-bras, a été créée par Brandon Oldernberg et Brad Oldham avec la contribution de la société Reel FX Creative Studio, pour la bagatelle d’un million trois cent cinquante mille dollars. Elle a été commandée par la compagnie de chemin de fer Dallas Area Rapid Transit et a été érigée près de la gare de Deep Ellum. ◗ http://www.rexbionics.com

© Steevithak

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septembre / octobre 2010 Une nouvelle vie pour Lunokhod 1, le robot lunaire russe âgé de quarante ans ! Lunokhod 1 a été le premier des deux robots motorisés envoyés sur la Lune par l’URSS et le premier téléguidé depuis la Terre à se poser sur un sol extraterrestre. Aujourd'hui, après une année d'activité puis trente-neuf ans de retraite, le robot s'offre une nouvelle vie en servant de… miroir! En mars 2010, le satellite américain Lunar Reconnaissance Orbiter a retrouvé la machine (dont le dernier contact avec le contrôle au sol remontait à 1971) sur le bord de la face de la Lune orientée vers la Terre. Et le 22 avril 2010, une équipe de l'université de Californie a effectué avec succès un tir laser vers le réflecteur de Lunokhod 1. Deux mille photons ont été reçus en retour — le meilleur résultat obtenu lors de ce genre d'expérience, qui a d’ailleurs permis d'affiner la mesure de la distance entre la Terre et la Lune. Le voilà donc reparti pour une nouvelle vie! ◗

L’Emiew 2 d’Hitachi montre ses nouvelles capacités Depuis 1970, Hitachi travaille sur des robots. En 2005, la société japonaise a présenté la première version de son Emiew (Excellent Mobility and Interactive Existence as Workmate), pourvu d’un déplacement sur roue gyroscopique. Deux ans plus tard, elle a perfectionné le principe de l’Emiew 2 en lui ajoutant la possibilité de se déplacer sur deux jambes bien distinctes, articulées aux hanches, genoux et chevilles. Cette nouvelle version (haute de 80 cm) fait baisser le poids du robot réceptionniste de 70 à 13 kg et lui donne un look féminin. Comme il se déplace sur des roues, il est capable d'avancer à 6 km/h et de monter des escaliers. Pour le moment, les marches ne doivent pas excéder quelques centimètres, mais ce n'est qu'un début — déjà fort prometteur. Son logiciel interne lui permet de repérer les obstacles, même mobiles, et de dresser une carte virtuelle de son environnement. L'équipe de développement vient de présenter les évolutions de l'interaction vocale avec les humains lors du Tokyo International Forum. ◗ http://www.hitachi.com/New/cnews/100618.html

De la taille d'un adolescent, Myon est un tout nouveau robot humanoïde développé par le Laboratoire de recherche de neurorobotique de l'université Humboldt de Berlin. Son apparence, rappelant vaguement les Pit Droids de Star Wars, a été conçue par le studio de design industriel de Frackenpohl Poulheim, à Cologne. Sa « peau » est en fibre de verre, il est équipé de cent quatre-vingt-douze senseurs et d'un écran tactile sur la poitrine. Myon est conçu pour pouvoir continuer à fonctionner s'il n'est plus totalement opérationnel (fil qui se coupe, électronique défaillante…). De plus, il devrait, comme l’iCub, être capable d'apprendre par l’accumulation d’expériences. ◗ http://www.frackenpohl-poulheim.de

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©Frackenpohl Poulheim

Les Allemands se lancent dans la conception d'un robot humanoïde : Myon


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septembre / octobre 2010 L'Iran veut également tirer son épingle du jeu avec Surena 2 Les années 1960 furent celles de la course à l'espace. Mais aujourd'hui, les États se servent de leurs avancées en robotique pour montrer leur puissance… L'Iran présente maintenant le second robot de sa série Surena. Le robot a été dévoilé en présence du président iranien Mahmoud Ahmadinejad et des vingt chercheurs de l'université de Téhéran qui ont travaillé sur le projet. Le robot tire son nom d'un guerrier de la Perse antique. Surena 2 mesure 1,45 m et pèse 45 kg seulement. Il semble avoir un look proche de l’Asimo de Honda mais n'égale guère ses compétences (son déplacement est très lent); toutefois, ses bras suivent correctement le mouvement. Les roboticiens iraniens devraient prochainement équiper le robot d’un module de vision et d’un module vocal… ◗ http://www.ut.ac.ir

MSI va commercialiser un ensemble de robots aspirateurs Après Asus, c'est au tour de MSI (un constructeur qui élabore plutôt, d’habitude, le design des cartes mères pour PC), de lancer un ensemble de robots aspirateurs. Aucune nouveauté notable, du moins sur les deux modèles de base. Ils fonctionnent comme un Roomba, aspirent, rabattent la poussière des angles, ne tombent pas dans les escaliers et reviennent à leur station de charge pour se procurer de l’énergie. Trois modèles devraient sortir début 2011. Le M800 Smart peut travailler cent dix minutes pour quatre heures de charge (quatre cent cinquante dollars), le R500 Slim sera simplifié et plus petit (cent cinquante dollars) et seul le R1300 Security (six cents dollars) aura un véritable petit plus: il sera équipé d'un détecteur de mouvements et d'une caméra vidéo, afin de sécuriser votre maison. ◗ http://fr.msi.com


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NEWS

septembre / octobre 2010 Ikaros, un voilier solaire autonome L'Asie rattrape peu à peu son retard sur les États-Unis dans le domaine spatial et se paie même le luxe, grâce à la JAXA (l'équivalent japonais de la NASA), de déployer dans l'espace le premier voilier spatial solaire. La Planetary Society, l’association de promotion spatiale de Carl Sagan, avait bien prévu de le faire dès 2005, mais le lanceur avait été détruit… La voile solaire ou photovoile est née dans les années 1920 d’une idée originale de Konstantin Tsiolkovski, consistant à tirer profit de la pression qu'exercent les flots de particules de lumière (photons) émis par le soleil. La tentative japonaise, Ikaros, est un véritable succès. D’un diamètre de vingt mètres, cet engin a pour particularité de posséder, sur le très fin film de sa voile (environ sept microns d’épaisseur), des cellules solaires produisant de l’électricité utile à la consommation de ses équipements embarqués. La mission, qui doit durer plusieurs mois, permettra de valider la délicate phase de déploiement de la voile, puis sa capacité à naviguer dans l’espace en contrôlant sa trajectoire. Ce robot voilier solaire est en route pour Vénus. ◗ http://www.jspec.jaxa.jp/e/activity/ikaros.html

AGENDA

Du 5 au 12 septembre : Microtransat (Irlande)

Le challenge Microtransat est une course qui oppose des voiliers complètement autonomes. Cette compétition a pour but de stimuler la création de technologies dans le cadre d’une régate amicale. Le départ sera donné sur les côtes du comté de Kerry, en Irlande. ◗ http://www.microtransat.org

Du 9 au 11 septembre : Robots at Play – RoboDays (Danemark) Les robots vont envahir Odense, la ville natale de l'écrivain Hans Christian Andersen, pendant le festival RoboDays. Les visiteurs pourront y explorer un large éventail d'événements fascinants dans le domaine de la robotique. Les activités et les expositions illustrent les innombrables façons dont les robots font déjà partie intégrante de notre vie quotidienne et comment ils vont influencer notre avenir. Le festival se déroule durant trois jours dans le cadre convivial du Brandts Klædefabrik (une ancienne usine textile), un centre culturel et artistique situé au cœur d'Odense. ◗ http://www.robodays.com

Le 18 septembre : Robotour (Slovaquie) Cette compétition réunit des véhicules autonomes qui devront parcourir le labyrinthe d'un parc de Bratislava avant de rejoindre la ligne d'arrivée. Les robots ne recevront qu'une carte et les coordonnées de leur destination. À eux de se débrouiller pour trouver l'endroit où ils sont et ainsi trouver leur chemin en évitant les obstacles. ◗ robotika.cz/competitions/robotour/en

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Découvrez une nouvelle manière d’enseigner les sciences Pourquoi un robot ?

En fusionnant différentes matières comme les mathematiques, la physique et l’informatique, NAO est l’outil parfait pour enseigner les sciences et les technologies de manière fun et visionnaire, du lycée jusqu’à l’université. Apprendre en s’amusant c’est une chose, mais construire son savoir sur un outil à la pointe de l’innovation c’est préparer les métiers de demain. Devenez pionnier d’une nouvelle ère technologique. Rejoignez la communauté NAO sur www.aldebaran-robotics.com Caractéristiques: 25 Degrés de liberté Centrale inertielle Plateforme logicielle programmable en C++, Python, Urbi et .Net Marche dynamique

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Ça vient de sortir

VOUS AVEZ DIT…

ROBOT ASIMOVIEN ? Il est étonnant de constater que de nombreux passionnés de robotique ignorent tout de l’œuvre du génial Isaac Asimov !

Isaac Asimov, déclencheur de nombreuses vocations dans la robotique. Le cher docteur n’a pourtant pas été avare en écrits, démonstrations ou même considérations philosophiques sur le thème du robot. Il a rédigé un nombre considérable de romans mettant en scène des robots

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humanoïdes à l’intellect fort avancé, parfois même supérieur à celui de l’Homme. Ces livres, présentés sous la forme d’intrigues policières, posent de nombreuses questions quant à la place des machines pensantes dans notre civilisation. Les artifices de la science-fiction ne sont alors que des prétextes pour aborder des questions éthiques ou techniques. Les amateurs du genre estiment que la plus brillante élucubration du bon professeur réside dans l’énoncé qu’il a fait des fameuses trois lois de la robotique. Si ce point de vue semble pertinent, il faut toutefois le relativiser tant son œuvre apparaît colossale (mentionner la psychohistoire suffit à porter un regard plus critique sur l’importance des trois lois). Les quarante livres qu’il a consacrés en gros à la science-fiction (sur les quatre cents — environ — qu’il a écrits, toutes disciplines confondues : vulgarisation scientifique, manuels scolaires, policiers, etc.) sont plus ou moins chronologiques et constituent, en réalité, une seule et même intrigue, même si l’on peut y déplorer quelques incohérences. Malgré tout, l’ensemble résiste bien à la critique et il est très difficile, voire impossible, de prendre les raisonnements d’Asimov en défaut. De fait, ces histoires constituent une belle étude de la problématique du Robot (vous noterez le « R » majuscule, désignant le robot dans le sens noble du terme). Synthétiquement, Asimov est arrivé à la conclusion selon laquelle un dispositif de sécurité devait être intégré au Robot afin qu’il puisse évoluer à nos côtés. Ce système est symbolisé par trois lois, sor tes d’équations mathématiques essentielles au bon fonctionnement des cerveaux positroniques. Sans ces équations de base, le cerveau ne peut pas fonctionner et, de facto, le robot se révèle incapable de penser en dehors de leur cadre. Elles s’énoncent ainsi…

En haut à droite - Robot : recueil de nouvelles d'Isaac Asimov contenant le récit « Cercle Vicieux » (Runaround – 1942) où sont décrites pour la premières fois les trois lois. Première Loi. Un Robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. Deuxième Loi. Un Robot doit obéir aux ordres donnés par un être humain dans la mesure où cela n’entre pas en contradiction avec la Première Loi. Troisième Loi. Un Robot doit protéger son existence dans la mesure où cela n’entre pas en contradiction avec la Première et la Deuxième Loi. Ces lois sont suffisamment rigides pour faire du Robot un système sécurisé, tout en offrant une latitude d’interprétation assez grande pour qu’il ne plante pas toutes les cinq minutes. D’ailleurs, les romans d’Asimov ne sont en fait que des mises à l’épreuve desdites trois lois, ce qui donne lieu, parfois, à des situations cocasses et contradictoires — voire dangereuses ! Un tel jeu de l’esprit peut sembler sans importance et pourtant, il est fondamental ! Nos machines sont de plus en plus intelligentes et d’ici quelques décennies, l’Homme fera face à des systèmes cognitifs aussi complexes que lui. Les roboticiens doivent donc adopter, dès aujourd’hui, une attitude res-


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“Il est très difficile, voire impossible, de prendre les raisonnements d’Asimov en défaut. Ces histoires constituent une belle étude de la problématique du Robot”

Le Terminator T800, un exemple de robot de science fiction non soumis aux trois lois. ponsable… Depuis quelques années, nous assistons à l’émergence de considérations éthiques dans ce qui est devenu la course à l’Intelligence artificielle. Des chercheurs du monde entier se réunissent pour méditer sur ce sujet afin de pouvoir légiférer et de faire du Robot un système parfaitement sécurisé. Et devinez quel est le point de départ de leurs réflexions ?… Oui, vous avez raison ! Les trois lois de la robotique sont bien au cœur du débat et si certains veulent les reformuler ou même se fonder sur un autre concept, la vraie question consiste à savoir comment les intégrer dans nos robots. S’il s’agit d’un simple programme, rien de plus facile que de les effacer ou même de les détourner. Le hack d’Intelligence artificielle par des personnes mal intentionnées pourrait alors créer des drames. De plus, il ne serait pas raisonnable de gaspiller de la puissance de calcul pour « filtrer » les bonnes et les mauvaises pensées… Intégrer les trois lois, ou un fac-similé sous forme d’algorithme ne constitue donc pas une réponse adéquate. QUELLE AUTRE SOLUTION AVONS-NOUS ? Il est aisé de comprendre qu’un robot doit

posséder une intelligence très élevée pour être capable de donner un sens aux trois lois et/ou les appliquer dans la vie de tous les jours. Nous pouvons donc raisonnablement estimer que lorsqu’elles seront nécessaires, les Robots seront des systèmes autonomes, motivés et animés par des besoins qui leur seront propres. Toute machine ne remplissant pas ces conditions ne sera que de l’électroménager et ne réclamera pas de système de sécurité particulier, en tout cas pas plus qu’une automobile ou une cafetière. Or l’étude de l’être humain a montré qu’un système cognitif, pour remplir ces conditions, doit nécessairement posséder des « pulsions » — que l’on appelle cela inconscient, cerveau reptilien ou même hormones… Chez l’Homme, ce moteur de pulsion global est synthétiquement constitué d’une pulsion de vie matérialisée par l’instinct de survie et le désir reproducteur. L’intelligence, alors, devient un simple outil au service de ces besoins…

lyse en permanence l’état du Robot et se révèle capable d’effectuer des rapprochements entre ce dernier et les actions qu’il a effectuées ou les événements qu’il a subis, dans le but d’anticiper un danger potentiel. Pour le désir reproducteur, cela se corse car si le Robot peut effectivement se reproduire (en fabriquant son successeur), il s’agit avant tout d’une caractéristique biologique et non cognitive. Existe-t-il une pulsion aussi puissante, un moteur — mais relevant de la cognition et non de la chimie ? Oui : la recherche de la connaissance ! Ou plus précisément, la fuite devant l’entropie. Or un phénomène apparaît par ticulièrement entropique : la mort d’un individu. En effet, lorsqu’il passe l’arme à gauche, son expérience personnelle est perdue à tout jamais. En fait, la fuite devant l’entropie est ce qui se rapproche le plus du désir reproducteur car elle en constitue une composante fondamentale. La volonté de se reproduire est stimulée par la nécessité de conserver le patrimoine génétique (et culturel). De fait, un Robot motivé par la peur de l’entropie serait non seulement capable d’initiative, mais se révélerait nécessairement bienveillant à l’égard des êtres humains, source principale de connaissance dans l’univers connu. Ainsi, en cherchant à reproduire le moteur de pulsion humain et en laissant de côté l’aspect chimique, nous obtenons un Robot intégrant directement dans sa façon de penser la première loi (fuite de l’entropie) et la troisième loi de la robotique (instinct de sur vie). Il lui serait impossible de les contourner car cela irait à l’encontre de tout ce qu’il est et de ce qui le motive — le tout sans possibilité de hack et au prix d’un coûteux traitement de filtrage des « pensées ». Concernant la seconde loi, les Robots n’en auront pas besoin — l’électroménager se chargera de nous obéir ! Quand Asimov nous disait que les robots intelligents ne pourraient pas enfreindre les lois de la robotique, il fallait le croire… Venez parler de tout cela avec nous sur Internet à http://forum.caliban-web.com/ ■Association Caliban

CETTE PULSION DE VIE EST-ELLE APPLICABLE AU ROBOT ? Concernant l’instinct de survie, on peut imaginer qu’une sorte de cerveau reptilien ana-

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Ça vient de sortir

COUPE DE FRANCE DE ROBOTIQUE 2 010

JOURS DE

BONHEUR !

4 La Ferté-Bernard, charmante ville de près de dix mille habitants et chef-lieu de canton de la Sarthe, accueille chaque année la Coupe de France de Robotique ! On vous fait (re)vivre l’édition 2 010 de cet événement incontournable du paysage robotique français… CHAQUE ANNÉE, UN NOUVEAU THÈME La dix-septième édition de la Coupe de France de Robotique s'est déroulée du 12 au 15 mai 2010. Le principe de cet événement robotique majeur consiste à présenter des robots autonomes, capables d’accomplir diverses tâches pour rempor ter

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des points. Cette année, le but était de collecter des oranges (boules orange), des tomates (boules rouges) et des épis de maïs (bâtons blancs), tout en évitant des épis noirs, solidement fixés à la table. Après une semaine d’homologations et de compétition entre plus de cent cinquante formations, la finale a opposé l’équipe µAr t à Microb Technology. Les vainqueurs de cette

édition sont donc Microb Technology (premier), µAr t (deuxième) et RCVA (troisième). Le prix du jur y (réser vé aux équipes qui se sont par ticulièrement distinguées durant la compétition) a été décerné à l'ETS Montréal, ainsi qu'à l'APBTeam. Pendant ce long week-end (incluant le Jeudi de l'Ascension), les équipes arrivent


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“Le but ? Prouver aux arbitres que votre robot est capable de marquer tout seul un point et d'éviter un obstacle”. Christophe Le Blanc : Pouvez-vous décrire votre équipe ? Comment vous êtes-vous préparés à cette Coupe ? Tony Torché : Notre équipe est composée de trois apprentis ingénieurs de l’EIA d’Angoulême. Nous habitons la Sar the et la Charente. Nous avons donc beaucoup travaillé par Internet (site Web : http://tdsteam.e-monsite.com) et aussi fait trois week-ends robotiques. Les tâches sont répar ties de la manière suivante… Je m'occupe de la méca, de la modélisation et de la logistique ; Damien m'aide en mécanique et gère la par tie électronique ; Sylvain, quant à lui, s'occupe de l'électronique et de la programmation du robot. Nous avions défini un planning tout au long de l'année, mais nous avions pris du retard, sur tout sur la base roulante — ce qui nous a empêchés de fiabiliser nos déplacements… C.L.B. : Quelles étaient, selon vous, les difficultés du règlement cette année ? T.T. : Le règlement 2 010 était assez complexe car il y avait trois types d’objets à attraper (cer tains en hauteur) et il fallait aussi repérer les objets fixes. Au final, la table était remplie d’objets fixes ou non, ce qui exigeait d’avoir une odométrie (ensemble de capteurs permettant de connaître la position du robot à un instant donné, N.D.L.R.) parfaite. Le poids des objets et leur volume étant impor tants, il a donc fallu dimensionner le robot et les actionneurs en conséquence. Certains détails ont été donnés assez tard (surtout pour les objets à attraper), c'est pourquoi il serait bon de partir avec des objets standards pour les années suivantes…

Les challenges se font dans une ambiance bon-enfant.

dès le mercredi midi pour les phases d'homologation. Le but ? Prouver aux arbitres que votre robot est capable de marquer tout seul un point et d'éviter un obstacle (typiquement, un robot placé en face). LA COUPE VÉCUE DE L'INTÉRIEUR, QUATRE JOURS PALPITANTS AVEC LA TDS TEAM

avons essayé d'avoir un stand bien placé et nous en avons eu un dans le COSEC (le nom d'un des bâtiments où se trouvent les stands des équipes, N.D.L.R.). Pour le logement, nous étions les mieux placés, en effet, à quatre cents mètres du site de la compétition ! Le principal souci que nous avons dû surmonter consistait dans le fait que notre robot ne parvenait pas à reproduire dans la salle des matchs ce que l’on arrivait à accomplir sur un terrain d’entraînement. Nous pensons savoir pourquoi mais nous n’avons pas de cer titudes. Les balles du match étaient talquées et nous pensons que ce talc, répar ti sur la table, nous faisait glisser… De plus, lors de la quarantaine d'essais auxquels nous avions procédé, nous marquions une moyenne de huit cents points. Nous n’avons jamais pu le faire en match, malgré une tentative de nettoyage des tables avec un chiffon ! C.L.B. : Quand vous êtes-vous homologués ? T.T. : Nous nous sommes homologués le mercredi soir à 22 heures après trois tentatives ; en effet nous avons dû corriger quelques détails au fur et à mesure : hauteur des capteurs, suppor t balise, seuil d’évitement, etc. C.L.B. : Combien de matchs avez-vous faits ? T.T. : Nous avons par ticipé à quatre

C.L.B. : Était-ce votre première participation ? T.T. : C’était la quatrième pour moi et la deuxième pour mes deux collègues. En revanche, cela constituait une première pour notre propre association (nous avions décidé de repar tir de zéro). C.L.B. : Racontez-nous votre arrivée sur le site de la Coupe… T.T. : Nous sommes arrivés mercredi aprèsmidi après nos cours à Angoulême. Nous

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La Coupe de France Robotique, ce sont également des stands ! - Les gradins sont remplis de supporters passionnés comme sur un match de football.

matchs… Durant le premier, notre robot par t bien et ramasse deux balles. Mais en changeant la hauteur de nos capteurs pour l’homologation, nous avons oublié que l’on captait une barre de la même hauteur ! Du coup, le robot est resté sur place, bloqué dans un des coins de la table. Résultat : match nul ! Lors du second, vendredi matin, l’équipe est à bloc après une nuit quasi blanche à changer les supports codeurs et à se coltiner avec la batterie. On pense que tout va se passer pour le mieux — le robot peut mettre mille points et il va le faire ! Il par t ramasser ses deux balles, fait une marche arrière pour saisir les épis, mais se coince sur un épi fixe… Les mille points sont dans le robot mais le match s’arrête là, à cause d'une rotation inexacte sur un terrain glissant. Résultat : match nul encore ! Aussitôt la compétition finie, nous reposons le robot sur la table d’entraînement, nous effectuons cinq ou six tests : il réalise son programme à chaque fois et marque lesdits mille points ! Plutôt frustrant… Inter vient alors le troisième match, quelques heures plus tard… On y croit et on regarde le classement : rien n'est joué, si

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nous marquons mille points, nous pouvons rester dans la course et figurer parmi les seize premiers ! Le robot par t bien, se charge complètement mais se fait percuter au passage par son concurrent. Néanmoins, il arrive à aller vers le but adverse et y pousse une balle. En revanche, il n'est pas dans sa position habituelle pour vider et se trouve donc un peu perdu… Nous avions pourtant programmé un tempo pour vider au dernier moment… mais un peu trop tard ! Les trappes s'ouvrent à une seconde de la fin, les éléments tombent dans le but après une minute trente. et six cents points s’envolent en fumée. Résultat : victoire 150 à 0… Enfin, dans le quatrième match, vendredi après-midi, nous tombons contre nos collègues de Valrobotik. Le robot est quasi H.S., mais une réparation de for tune va lui permettre de se déplacer de quelques centimètres. On essaie de réfléchir de façon stratégique : soit nous tentons notre programme à mille points, soit nous en essayons un autre qui garantit encore plus de points mais que nous n’avions pas assez testé… Nous décidons de rester prudents et nous disons qu’on aura toute la nuit pour

développer un programme à deux mille ou deux mille cinq cents points si le classement demeure accessible. Mais là encore, on glisse sur le terrain et le robot se coince contre un épi ! Mille points dans le robot et nos espoirs en restent là… Résultat : match nul. Dépités, nous décidons de garder ce programme pour le dernier match du samedi et de profiter de la compétition pour préparer l’année suivante. Un peu de veille technologique et quelques discussions, c'est toujours très intéressant ! Le dernier match du samedi se déroule bien, jusqu'à ce que le robot d’en face vienne nous percuter violemment et nous bloque contre un épi… Un peu de tôle froissée, mais rien de cassé ! Nous pouvons constater, à ce moment-là, qu'existe un règlement qui nous paraît injuste : en effet, le robot adverse a subi une sanction, mais nous ne marquons pas de points et n’avons pas de compensation ! Nous nous retrouvons encore en position de match nul, alors que nous devions vider un chargement du robot. Hélas, c'est le règlement — nous le connaissions et avions décidé de par ticiper :


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“Le dernier match du samedi se déroule bien, jusqu'à ce que le robot d’en face vienne nous percuter violemment et nous bloque contre un épi… ”

Plateau de la compétition 2 010.

Les robots Lego ont eux aussi tout à fait leur place dans la compétition.

nous acceptons la décision. La Coupe se termine donc pour nous avec un bilan de quatre matchs nuls pour une victoire. Finalement, nous pointons à la soixantesixième place (sur cent cinquante par ticipants). Nous sommes un peu déçus, le robot pouvait et aurait dû faire mieux… Mais bon, nous avons emmagasiné de l’expérience et des idées pour 2 011 ! C.L.B. : À côté de la Coupe… Avez-vous participé à la Coupe Off ? Êtes-vous allés au barbecue géant ? Après la finale, des gens ont-ils plongé dans le lac ? T.T. : Nous avons eu pas mal de sollicitations, de visites de sponsors, d’amis — et même bénéficié d’un passage à la radio ! Nous n’avons pas pu assister au barbecue géant et sommes arrivés à la fin de la Coupe Off… Mais pour 2011, nous essaierons d'y préparer un robot ! Toutefois, durant cette Coupe, nous avons pu voir des robots extraordinaires : La Chose Team présentait un robot en forme de main, l’équipe XD un robot skateur et les équipes µAr t, RCVA et Microb des machines très rapides et fonctionnant vraiment bien ! Après la finale a eu lieu le traditionnel apéro où, comme d’habitude, du monde a fini dans le lac et ensuite la soirée blanche s'est déroulée dans le centre-ville. Le Ferté Bernard accueille cette compétition depuis ses débuts en 1994 - L'attention est portée et intense lors des matches importants.

Rendez-vous du 1er au 4 juin 2011 pour la Dix-Huitième Coupe de France de Robotique ! Toujours à La FertéBernard… ■Christophe Le Blanc

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Portraits

ALDEBARAN ROBOTICS

UN RÊVE DE GOSSE…

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Bruno Maisonnier, P-DG et fondateur d’Aldebaran Robotics, est de ceux qui vont jusqu’au bout de leurs convictions, contre vents et marées. Créer une entreprise de robotique en France pour en faire le leader mondial de la robotique humanoïde cinq ans plus tard a dû constituer un sacré challenge ! Illustration…

Planète Robots : Bruno Maisonnier, bonjour ! Pouvez-vous nous détailler votre parcours scolaire et professionnel, avant que vous vous lanciez dans cette aventure ? Bruno Maisonnier : Bonjour à tous… Je dois avouer que, adolescent, je n’étais pas un très bon élève — pour ne pas dire un médiocre. Je passais mon temps à bouquiner des romans de science-fiction et à bricoler toutes sor tes de choses. Et mes parents ne savaient plus vraiment quoi faire pour m’intéresser aux études… Passionné par toutes les petites machines et les appareils électroniques qui peuplaient mes livres, je les ai littéralement harcelés pour qu’ils me paient des cours d’électronique à distance. Évidemment, vu mon assiduité à l’école, c’est avec beaucoup de scepticisme qu’ils ont finalement accepté… et cela a payé ! Le fait d’apprendre des choses qui me passionnaient m’a véritablement remis le pied à l’étrier… Je suis devenu bon, puis très bon et j’ai finalement intégré l’École polytechnique, puis TELECOM, après le bac. J’étais alors un fanatique des ordinateurs et j’ai construit moi-même mes premières machines (pas plus puissantes qu’une calculatrice, mais fonctionnelles), avant de passer des heures à programmer un PET de Commodore (une machine excellente, à l’époque !). Comme tous mes copains qui par tageaient cette passion, j’avais le sentiment d’être un des pionniers de ce qui allait être une véritable révolution pour la société… Et nous ne nous sommes pas trompés, vu l’avènement du numérique aujourd’hui… Ma conviction à Les challenges se font dans une cette époque était qu’il se passerait un ambiance bon-enfant jour la même chose avec les robots qu’avec les ordinateurs et mon objectif, dès alors, fut « d’en être ». J’admirais beaucoup des garçons comme Bill Gates ou Steve Jobs et je voulais faire comme eux — mais avec des robots !

Bruno, lors des Rencontres des Directeurs de l'Innovation

Avec cette utopie directrice en tête et mes diplômes en poche, j’ai commencé par travailler dans une des premières SSII, en tant que consultant. J’ai eu un très bon feeling avec un de mes clients, le Crédit Agricole, qui m’a proposé un poste de responsable des systèmes informatiques. Je suis entré dans le groupe grâce ces compétences et j’y ai évolué, occupant tout un éventail de postes très enrichissants, dans la communication ou les ressources humaines, pour finalement occuper le poste de Directeur général du groupe au Brésil, puis en Pologne, où je fus à la tête d’une équipe de

“Je dois avouer que, adolescent, je n’étais pas un très bon élève — pour ne pas dire un médiocre.

3 500 personnes. J’aurais pu continuer comme cela une grosse dizaine d’années encore avant de prendre une retraite confor table, mais les robots ne m’ont jamais quitté tout ce temps (et je ressentais comme un sentiment de frustration…). P.R : Et c’est ainsi que vous avez décidé de lancer Aldebaran Robotics ! Comment cette phase de transition s’est-elle passée ? Quels en ont été les déclencheurs ? B.M. : Cela faisait près de vingt-cinq ans que j’avais cette idée et que je me formais en parallèle de ma vie professionnelle à tous les types de technologies et de techniques électroniques, mécaniques et informatiques — que je mettais en application

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Le Commodore PET, ancêtre de l'Amiga, a bercé la jeunesse de Bruno

Le chien Aibo de Sony règne en maître sur le petit monde des roboticiens en herbe au moment où Bruno se lance dans son projet - A droite : le robot Nao développé par Aldebaran Robotics a été choisi pour la ligue standard de la Robocup. Ici, l'équipe B-Human.

en construisant des dizaines de robots dans ma « niche », un placard de quatre mètres carrés aménagé en atelier ! Je voulais pouvoir diriger une équipe d’ingénieurs en sachant de quoi je parlais. J’ai véritablement pris la décision de me lancer dans l’aventure en 2004. Cette année-là, Sony lançait une nouvelle version de son Aibo, le Roomba d’iRobot figurait parmi les meilleures ventes d’aspirateurs aux États-Unis et pour la seconde année consécutive, le RoboSapien de WowWee était le jouet le plus vendu durant les fêtes de Noël… Si l’on ajoutait à cela le fait qu’il était alors quasiment impossible de trouver un magazine qui ne faisait pas allusion aux machines autonomes, j’ai vraiment senti que c’était le bon moment. J’ai donc pris une année sabbatique et je suis par ti — littéralement — à l’aventure. J’ai rencontré pas mal d’exper ts et j’ai commencé par envisager le rachat d’une petite entreprise d’électronique, avant de me

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décider à créer de toutes pièces ma propre entreprise. J’étais seul, en juillet 2005, lorsque je suis allé déclarer le début de mon activité, même si j’avais déjà rencontré les trois premières personnes prêtes à se lancer dans l’aventure avec moi. Ils allaient d’ailleurs devenir les premiers salariés de l’entreprise, quelques mois plus tard. P.R. : Pourquoi avoir choisi de mener un projet de robot comme Nao ? Pourquoi un humanoïde ? B.M. : Nous avions réfléchi à différentes sor tes de robots, pour des types de clients variés. Ma première idée a été de m’adresser aux hobbyistes en proposant un robot en kit. En fait, je me suis vite rendu compte que nous avions besoin d’avis extérieurs. Nous avons donc lancé une étude de marché, avec un cabinet d’exper ts. Le résultat

a été sans appel : le marché des hobbyistes apparaissait tout petit et quelles que fussent les fonctions du robot, il fallait avant tout qu’il soit beau. Le choix de la forme humanoïde a été validée, elle, grâce aux premiers focus groups que nous avons organisés. Pour la grande majorité des gens, un robot, c’est un humanoïde. Cela se justifie aussi par le fait que nous, humains, sommes programmés pour éprouver des affects positifs à l’égard des formes humanoïdes. Regardez un ours en peluche : vous avez peu de chances d’en croiser un similaire dans la nature ! Il en va de même pour les personnages de dessins animés : Mickey Mouse ressemble plus à un humanoïde qu’à une souris… La forme de Nao a été créée par Erik Arlen et Thomas Knoll, des étudiants de CREAPOLE, à Paris — où nous avions, en accord avec la direction pédagogique, organisé un projet de design au cours de toute l’année scolaire… P.R. : Quel accueil votre projet a-t-il reçu dans le microcosme de la robotique française ? B.M. : Un peu mitigé… La plupart des personnes que j’ai pu rencontrer m’ont vu arriver


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“Nao est aujourd’hui le robot humanoïde professionnel le plus vendu du monde (dans plus de trente pays, dont le Japon et la Corée du Sud).” nuer la qualité. Nous sommes donc arrivés avec une offre extrêmement intéressante pour les chercheurs et les enseignants en robotique. Au-delà, une fois la par tie hardware stabilisée, il restait encore énormément de travail du point de vue de la production, de la cer tification et du logiciel, alors que les chercheurs ne demandaient rien de plus qu’une machine performante, vierge de programmes et livrée avec des outils permettant de remplir ce vide. C’est pour cela qu’il nous a été possible de proposer Nao Research dès le début de 2009 — et que Nao ne sera pas disponible pour les par ticuliers avant 2011… Nao est aujourd’hui le robot humanoïde professionnel le plus vendu du monde (dans plus de trente pays, dont le Japon et la Corée du Sud). Nous venons de fêter nos cinq ans et avons dépassé la barre symbolique des mille exemplaires produits… Aldebaran Robotics se trouve donc sur les rails pour le lancement auprès des par ticuliers, l’année prochaine.

comme un illuminé, qui fonçait droit dans le mur, et ont plutôt tenté de me ramener à la raison : comment un banquier aurait-il pu réussir là où des scientifiques, experts en la matière, avaient échoué, ou n’avaient même pas envisagé de s’engager ? Nao leur semblait un projet trop ambitieux, techniquement et économiquement. Heureusement, d’autres partageaient mon grain de folie et ont choisi de m’aider. Aujourd’hui, je pense que nous avons fait nos preuves et les équipes d’Aldebaran sont très sollicitées pour participer à des conférences scientifiques, partout dans le monde. P.R. : Pourquoi avez-vous lancé une gamme de Nao à destination des professionnels avant de la proposer aux particuliers — comme cela était initialement prévu ? B.M. : Pour deux raisons bien précises : les professionnels de la robotique ne pouvaient pas acheter de robots de ce niveau à un prix abordable. Notre stratégie de production pour le grand public nous a amenés à nous creuser la tête pour réduire le coût de Nao au maximum, sans en dimi-

treize autres partenaires, un prototype de robot humanoïde de service d’environ 140 cm… Évidemment, nous parlons là d’un projet à très long terme, qui ne verra pas d’application commerciale avant plusieurs années. Et nous envisageons beaucoup d’autres choses — l’aventure ne fait que commencer ! ■Joe Pillow

P.R. : Aldebaran Robotics, petite PME française, est devenue, en cinq ans, un des principaux acteurs mondiaux de la robotique. Quels sont vos projets à plus long terme ? B.M. : Nous venons de lancer Nao Education, qui se compose à la fois d’une gamme de produits et d’un programme d’aide financière destiné à soutenir l’enseignement de la robotique à l’école. Ainsi, Aldebaran Robotics propose, sur la base d’un accord purement winwin, de financer tout ou par tie des projets de ses clients en matière d’éducation. Et pour assurer notre nouvelle dimension internationale, nous allons très prochainement ouvrir deux bureaux, l’un aux États-Unis et l’autre en Chine ; en parallèle, nous travaillons de manière acharnée à packager une offre pour les particuliers. Enfin, dans le cadre du projet ROMEO, Aldebaran Robotics développe, avec

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Portraits

WIFIBOT

L'INTÉGRATEUR DE SOLUTION ROBOTIQUE

Méconnue du grand public, WifiBot est une petite société française qui travaille dans l'ombre (en tant qu'OEM) pour le compte de grandes entreprises comme Thalès, Festo ou Robosoft. Laurent Bouraoui, son gérant bénévole — qui travaille en parallèle à l’INRIA sur les véhicules robotisés, comme au centre de robotique de l’École des Mines de Paris (CAOR) — nous en dit plus sur son concept et ses ambitions...

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“Nous avons été parmi les premiers en 2003 à commercialiser des robots WiFi car ce média rendait possible le calcul déporté et l’accès au flux vidéo IP avec un simple ordinateur.” Christophe Le Blanc : Comment l'idée de créer WifiBot vous est-elle venue ? Laurent Bouraoui : Après un stage d’un an chez Thalès Robotique en 2002, j’ai créé WifiBot avec un collègue, puis en 2004, je lui ai racheté ses parts et pris la direction de la société à 100 %. Depuis la création, je suis gérant bénévole, ce qui m’a permis de travailler à côté. En effet, j'ai été durant cinq ans ingénieur responsable de l’intégration des logiciels sur les véhicules électriques robotisés de l’INRIA. À présent, je suis ingénieur de recherche au CAOR/ARMINES dans le domaine de la robotique mobile de petite taille. Je continue l’activité WifiBot en parallèle et compte évoluer avec Mines ParisTech, et plusieurs de mes collègues, vers une entité plus complète qui proposera des systèmes robotisés autonomes clés en main. L’activité de base « fournisseur de plateforme robotisée » restera telle quelle. C.L.B. : Pouvez-vous nous expliquer ce que fait WifiBot ? L.B. : Nous proposons des plates-formes robotiques pour des dépar tements de recherche et développement d'entreprises, d'écoles mais aussi pour les militaires. Ces plates-formes embarquent des systèmes Linux ou Windows XPe. Notre but est de développer et de construire des systèmes robotiques accessibles avec un nombre important d'applications utilisant du WiFi, qui est le dénominateur commun de toutes nos plates-formes. WifiBot est née avec l'idée d'apporter une solution répondant à un ensemble de besoins du marché, avec un prix abordable et des caractéristiques avancées dans la robotique mobile. C.L.B. : Vous travaillez en parallèle avec l'INRIA ou la CAOR… Quelles sont vos relations avec ces organismes ? L.B. : L'INRIA et la CAOR font partie d’une JRU (Joint Research Unit).

ment les demandes. En règle générale, les clients veulent un robot simple, avec un PC embarqué sous Linux ou Windows. Ils veulent pouvoir avoir accès à tout : microcontrôleur, codes sources des serveurs WiFi de contrôle, la possibilité d'ajouter facilement des capteurs, etc. Et la communication WiFi, dès le début, a été un atout pour nous. Nous avons été parmi les premiers en 2003 à commercialiser des robots WiFi car ce média rendait possible le calcul déporté et l’accès au flux vidéo IP avec un simple ordinateur. En général, notre architecture est basée sur un châssis générique commandable par port série ainsi qu'une plate-forme qui se monte sur ce châssis et peut accueillir un PC embarqué et divers capteurs, en essayant d’être continuellement à jour au niveau technique. Les laboratoires, par exemple, passent souvent beaucoup plus de temps à faire

leurs robots qu’à développer des algorithmes. Dans ce sens, WifiBot apporte une base fonctionnelle simple et permet aux chercheurs de se concentrer sur leurs travaux en laissant de côté l’aspect plate-forme. Le reste des clients est très divers (de grands groupes comme Thalès pour des projets spécifiques [Thalès Communication, Thalès Robotique, Thalès TRT] ; la Police nationale — à l'image du RAID —, pour évaluer des robots low cost de surveillance ; la DGA, pour tester de nouveaux systèmes de communication mobile ; des start-up robotiques comme Gostai ; enfin, des acteurs de la téléphonie comme Vodafone). C.L.B. : Le plus souvent, ce sont des commandes de clients avec des besoins spécifiques ou des innovations que vous avez créées et adaptées pour vos clients ?… L.B. : Soixante-dix pour cent des clients commandent les robots de base présentés sur notre site Internet, comme le WifiBot Lab, et ajoutent eux-mêmes les capteurs. Trente pour cent d'entre eux ont en revanche des requêtes spécifiques : ajout de capteurs,

Il existe principalement deux modèles de WifiBot, 4 ou 6 roues. Deux WifiBots à 4 roues. Le lien Wifi est la clé de voute de l'ensemble des produits WifiBot.

C.L.B. : Qui sont vos clients ? Que vous demandent-ils ? L.B. : La majorité des clients sont des universités étrangères et des écoles d’ingénieurs. Notre partie commerciale est assurée en majorité par nos partenaires Robosoft et Festo. Pour le reste, nous traitons directe-

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4 x 4 équipés de ce système pour que les invités de la soirée disputent une course sur une piste spécialement construite par un partenaire qui travaille pour Samsung. C’est une autre forme de jeu de course sauf que là, on commande de vrais véhicules à partir de son smartphone — les gens ont adoré le concept ! C.L.B. : Vous développez un kit étanche — pouvez-vous nous en dire plus ? L.B. : Nous commençons à avoir des demandes de matériels étanches et robustes pour les milieux difficiles, nous sommes donc en test avec diverses solutions.

Ici un modèle à 6 roues, pilotable via des lunettes immersives. développement de cartes électroniques spécifiques, robots dotés des capteurs sur demande, fournitures OEM de châssis, études diverses, etc. C.L.B. : Le WifiBot est-il une plateforme sur laquelle viennent s'ajouter des modules ? L.B. : Nous proposons très peu de capteurs supplémentaires dans notre offre (ultrason, laser, infrarouge, caméra IP) — généralement les clients savent ce qu’ils veulent. Concernant les réseaux sans fil, nous proposons diverses solutions plus ou moins professionnelles. Au niveau logiciel, nous fournissons gratuitement les logiciels de contrôle distant et leurs API, ce qui permet d’implémenter facilement des comportements plus évolués. Mais nous avons aussi une offre de logiciels qui vient se greffer à l’offre de base : le combiné RTMaps d'Intempora/Marilou, d'anyKode, ou URBI, de Gostai, sont des offres compatibles WifiBot, grâce à des partenariats avec les éditeurs de ces produits. C.L.B. : Quid des capacités de franchissement de vos plates-formes ? L.B. : Contrairement aux robots conventionnels de recherche, nos quatre roues motrices permettent de franchir de petits obstacles (câbles, petites marches d'environ un centimètre…). Les versions six roues, quant à elles, ont été conçues pour franchir des trottoirs (de vingt à trente centimètres de hauteur).

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C.L.B. : Quels sont les exemples des missions que peut remplir ce robot ? L.B. : Si l'on excepte l’aspect recherche et éducation, nos robots ont été conçus à la base pour des missions de surveillance et de reconnaissance en téléopération, pour constituer en fait une base roulante qui peut accueillir diverses caméras et capteurs, et donne accès à un réseau « Ethernet roulant ». Mais en ajoutant des logiciels spécifiques directement intégrés au robot et de nouveaux capteurs, on peut envisager de faire de l’exploration automatique de site, de procéder à des rondes et de détecter les intrus, de surveiller les personnes âgées, etc. C.L.B. : Vous développez aussi la WiFi RC Car, dotée d'une vitesse de pointe de 50 km/h… L.B. : Oui, c’est un produit qui permet de diriger n’importe quelle voiture radiocommandée avec un PC ou un PDA (iPhone, HTC ou smartphone…). C’est une habitude que nous avons d’essayer, pour rigoler, de commander un peu n’importe quoi (robot, voiture RC…) en WiFi avec un peu n’impor te quel appareil compatible (PSP, Nintendo DS, iPhone, PDA, etc.). Cependant, nous venons juste de le terminer pour un client et il a été présenté à l’occasion du Gala Samsung pour le lancement du smartphone Wave aux Tuileries, à Paris. On limite souvent la vitesse, car on perd vite le contrôle, et alors... En effet, WifiBot a fourni début juillet quatre

C.L.B. : Pouvez-vous nous parler de vos projets ? L.B. : WifiBot est plutôt un fournisseur de plates-formes robotiques sans applications… Un de nos projets va constituer à nous associer à des entreprises qui auraient des briques « logiciels » déjà opérationnelles et de les proposer conjointement dans une offre robot + application (surveillance automatique de site, robot d’assistance…). Par exemple, avec Mines ParisTech (CAOR/ARMINES), nous comptons créer une entité, CoreBots, qui commercialisera ces briques « logiciels ». Les WifiBots seront une des bases possibles, mais d’autres peuvent être envisagées. Le CAOR (le centre de recherche en robotique des Mines de Paris) possède en effet une grande expérience dans le domaine des architectures robotisées (vision, reconstruction 3D, réalité virtuelle, navigation, SLAM, etc.). ■Christophe Le Blanc

DERNIÈRES NOUVELLES !… Le concours DGA CAROTTE (c'est-à-dire CArtographie par ROboT d'un Territoire), évoqué dans le dernier numéro de Planète Robots) a été remporté par Mines ParisTech (consortium CoreBots) avec une base WifiBot 4 roues. Ce concours est le premier du genre en France concernant les petits robots mobiles dexploration automatique de site. Cinq laboratoires français étaient en compétition.


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LE ROBOT OPEN SOURCE

QBO É!

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Christophe Le Blanc : Quel est votre projet ? En quoi consiste-t-il ? Francisco Javier Paz Rodríguez : Offrir une plate-forme robotique « ouverte » low cost, accessible au plus grand nombre de personnes possible, afin que cette « communauté » contribue, partage et élargisse le champ d'action du projet et ses possibilités. Qbo a été conçu sur une relation étroite entre les « standards » matériels et les logiciels libres. Le hardware a été choisi afin de s'associer facilement et simplement avec les logiciels libres. Le développement desdits logiciels est souvent effectué par des employés des centres de recherche, plus que dans des environnements « normaux » (c'est-à-dire une maison ou un appartement). Aussi, que se passe-t-il si des centaines d'utilisateurs utilisent ces logiciels libres sur une plate-forme low cost pour développer de nouvelles applications ?… Le projet VoxForge (http://www.voxforge.org/fr) en est un exemple. Sa finalité est de créer des fichiers de voix avec des transcriptions (gratuites) conçues par des utilisateurs — un système très satisfaisant pour effectuer de la reconnaissance vocale avec un ratio proche de 100 % ! Pour obtenir un tel résultat, les logiciels de reconnaissance vocale ont besoin de centaines et de centaines de fichiers avec transcriptions pour « entraîner » le logiciel. Si chacun lit un article, une page de roman, l'enregistre et l'uploade sur VoxForge, le taux de succès de cette application sera probablement substantiel ! Pour résumer, « partager pour grandir » est le but de ce projet.

C.L.B. : Pourquoi l'avoir appelé Qbo ? F.J.P.R. : Nous pensions à plein de noms mais nous n'aimions aucun d'entre eux. Au départ, il devait s'appeler « MIMO », mais nous avons éliminé cette dénomination pour des raisons légales... Puis nous avons pensé à Qbo — libre celle-là ! C.L.B. : Pourquoi cette volonté de construire un robot en open source et tournant sous Linux ? F.J.P.R. : La raison principale était d'attirer un maximum de développeurs avec un coût le plus bas possible. Le succès du projet sera exclusivement dû à la communauté que nous réussirons à mettre en place autour du projet. C'est exactement ce que disait Linus Tolvald à propos de Linux… C.L.B. :Vous souhaitez utiliser le maximum de pièces provenant du commerce, accessibles à tous (carte mère et logiciels gratuits et libres). Votre but est-il de réussir à assembler un robot à la chaîne à l'image du modèle de Ford ? F.J.P.R. : La plupart des composants utilisés pour la création de Qbo sont disponibles dans toutes les bonnes boutiques de robotique. Nous avons essayé d'utiliser des composants les plus standards possibles avec le meilleur rapport qualité/prix. C.L.B. :Votre constat de départ consistait à dire qu'il existe, d'un côté, des robots très évolués mais très chers, et d'un autre côté, des robots peu chers mais se présentant sous la forme de jouets ou possédant des fonctionnalités très restreintes (et construits pour ne pas durer)… Souhaitez-vous vous situer entre ces deux univers ?

F.J.P.R. : Qbo n'est pas un jouet et tout dépendra de ce que les utilisateurs en feront : bas, moyen ou haut niveau robotique. Imaginez un utilisateur utilisant des logiciels libres inclus dans le robot afin, par exemple, de le programmer pour la reconnaissance vocale de mots clés qui activeraient certaines fonctionnalités (lecture d'un journal ou d'un roman, ou programmation de son système de reconnaissance visuelle avec des images, ou encore création d’une carte de l'habitation ou des endroits favoris). Toutes ces données seront partageables par le créateur avec le reste des utilisateurs de Qbo à travers le monde. Pensez-vous que cela serait possible avec des millions de dollars investis par une entreprise privée dans des robots qui seront finalement hors de prix pour le grand public ou avec des robots jouets proposant des fonctions limitées ? C.L.B. : Le design est-il une part importante de Qbo ? F.J.P.R. : Oui, c'est un des éléments les plus importants ! De nos jours, le design apparaît une puissante arme de conquête — sinon, demandez à Steve Jobs ce qu'il en pense… C.L.B. : Pensez-vous que le design d'un robot se révèle important quant à sa perception par les utilisateurs (vous-êtes-vous vraiment inspiré d'un aspirateur ?!) ? F.J.P.R. : Oui, bien sûr ! En fait, je garde toujours le premier prototype de l'aspirateur que nous avons complètement démonté pour y installer une carte mère Mini Atx, les batteries et les moteurs. Essayez de tourner une image de Qbo à 90°, et observez ! C.L.B. : Avez-vous peur des robots humains ? F.J.P.R. : Personnellement, je n'aimerais pas avoir tout près de moi mon propre clone ou

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Portraits “Le succès du projet sera exclusivement dû à la communauté que nous réussirons à mettre en place autour du projet. C'est exactement ce que disait Linus Tolvald à propos de Linux… ”

celui d'une autre personne arborant un aspect humanoïde (à l'image du Geminoid HI-1 d'Hiroshi Ishiguro, NDLR). Le meilleur « ingénieur » est l'humain lui-même, il a en outre la possibilité de créer d'autres êtres humains… Je suis d'avis que nous devons concentrer nos efforts pour améliorer les capacités cognitives des machines, à faire en sorte qu'elles soient capables de nous comprendre et d'améliorer notre vie quotidienne et celle des autres. Une tâche difficile à accomplir par un laboratoire isolé — donc la méthode la meilleure consiste à offrir des outils à une communauté d'utilisateurs pour qu'ils puissent créer, en s'unissant, des systèmes avancés (et que certains, aujourd'hui, appellent « intelligents »). C.L.B. : Vous voulez introduire Qbo dans nos maisons… Quelles pourraient être ses tâches ? F.J.P.R. : Pas seulement dans les maisons ; il pourrait aussi être utilisé dans des bureaux, hôpitaux, centres de soins, etc. Les caractéristiques actuelles de Qbo sont la reconnaissance des visages, de la gestuelle, de la vision stéréoscopique et le SLAM (Simultaneous Localization And Mapping, soit localisation et cartographie en simultané), qui permettent à Qbo d'être utilisé dans des environnements différents et multiples. C.L.B. : Il ne possède pas de bras pour saisir… Vous dites que ce serait trop compliqué à développer en l'état actuel des connaissances ? F.J.P.R. : Je veux aboutir à un projet « réaliste » et bien sûr, faisable. TheCorpora est une entreprise totalement indépendante financièrement ; nous ne recevons pas d'apports financiers d'une quelconque entité — donc, bien entendu, nos ressources sont limitées. Qbo pourra-t-il avoir des bras et des mains un jour ? La réponse est probablement oui. Le design a inclus cette possibilité lors de la conception du robot avec une mise à jour possible ultérieurement ; en fait, nous avons déjà des schémas, mais pour le moment, nous ne pensons pas qu'ils deviendront réalité…

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C.L.B. : De par sa taille, Qbo ne sera pas capable d'assister physiquement des personnes (ouvrir des portes, soulever des objets). Quelles sont donc ses capacités ? F.J.P.R. : Pourquoi pas ? Grâce à son concept et à son design, Qbo pourrait, par exemple, piloter un système domotique contrôlé par l'utilisateur exclusivement à la voix, via Internet, ou même prendre seul certaines décisions basées sur le contrôle de la température extérieure (ou intérieure) de la maison, si on lui ajoutait des sondes. Aujourd'hui, le robot est d'ores et déjà doué de capacités en matière de dactylographie et peut servir d'interprète à une personne atteinte de mutité. Grâce à ses possibilités d'évolution, peut-être qu'un jour Qbo sera capable de converser quasi naturellement avec quelqu'un, d’accompagner des personnes âgées ou de garder des enfants… De plus, comme il est conçu autour d'une plate-forme ouverte, un logiciel pourrait être développé afin de détecter la chute d'une personne âgée, d'appeler la police, ses proches ou les services sociaux et d'activer sa caméra pour évaluer directement la pathologie de l'individu à secourir. D'autres applications pourraient être conçues pour contrôler et garder certains endroits. Les possibilités d'action de Qbo dépendront exclusivement de la créativité et des efforts de la communauté ! C.L.B. : Le robot se pilotera donc via une télécommande (vous montrez des tests avec une Wiimote)… F.J.P.R. : La plate-forme de Qbo permet l'installation de tout type de carte mère au format Mini Atx. Cela signifie qu'il peut embarquer n'importe quels types de périphériques, donc un système de contrôle à distance comme la Wiimote... C.L.B. : À sa sortie, le robot sera-t-il utilisable par tout le monde (applications déjà installées) ou est-ce avant tout une plateforme de développement destinée aux passionnés de robotique ?

F.J.P.R. : Qbo sera fourni avec une interface Web (panneau de contrôle) pour les utilisateurs standards. Ces derniers accéderont donc très facilement à chaque fonctionnalité du robot. De plus, comme c'est une plateforme ouverte, ils disposeront de l'ensemble du code source du robot pour le modifier, améliorer les fonctionnalités de base et en ajouter. Chaque mise à jour de la communauté sera automatiquement téléchargée sur le robot via Subversion (NDLR, un gestionnaire de version de code, http://subversion.apache.org/). C.L.B. : Voilà cinq ans que vous travaillez sur ce projet… Qu'est-ce qui vous a pris le plus de temps ? F.J.P.R. : Cela a été de tester les différents modèles de cartes mères et de processeurs et d'installer chaque type de logiciel libre pour voir ceux qui étaient les mieux adaptés à l'idée et au concept de Qbo. Une tâche fastidieuse, d'autant que la documentation sur ces programmes s’est révélée plutôt rare, et j'ai dû écarter ceux qui étaient en test bêta en posant des questions sur les forums. Une fois que le hardware et le software furent sélectionnés, nous avons démarré le design afin d'insérer ces composants dans le robot. (Le design définitif extérieur et celui du châssis ont occupé près de deux ans de notre temps.) C.L.B. : Une date de disponibilité en France et un prix, même approximatif ? Où pourra-t-on le trouver ? F.J.P.R. : Notre intention est de faire démarrer les ventes des premières unités à destination des testeurs bêta cette année, en novembre ou décembre. Bien sûr, il est encore trop tôt pour en être certain. C.L.B. : Une dernière question… Le fait de construire un constitue-t-il un rêve de gosse ? F.J.P.R. : Oui — et il va bientôt devenir réalité ! ■Christophe Le Blanc


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Le Salon de l’Innovation Robotique

Du 23 au 25 Mars 2011 La cité Internationale - Lyon - FRANCE

Evénement professionnel pionnier en Europe, dédié à la robotique de services : robotique domestique et d’assistance à la personne, robotique et santé, robotique éducative et de loisirs, robotique dans la ville, cobotique... Une opportunité unique de rencontres et d’échanges avec les entreprises et les personnes à l’origine des idées porteuses des innovations de demain. Un cycle de conférences organisé par Lift, des ateliers participatifs avec les European Meetings of Mechatronics et des stands et démonstrations en continu pendant trois jours. Organisé par :

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U DU DESIG N

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Le design en

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UN AVANT-GOÛT G N DU FUTUR ! Fondée en 1910 sous l'appellation Elektromekaniska AB, Electrolux, issue d’une fusion avec Lux AB en 1919, est une entreprise suédoise et le leader mondial de l'électroménager. Le groupe vend chaque année, dans plus de cent cinquante pays, quarante millions de produits à usage domestique ou professionnel. En 2003, Electrolux a créé un concours annuel de design, l’Electrolux Design Lab, afin de repérer les étudiants talentueux.

EN 2050 — UNE POPULATION PRINCIPALEMENT URBAINE Les étudiants finalistes sont invités à présenter leurs travaux devant un jury international constitué de journalistes et de designers professionnels. Le concours est primé, mais sert surtout de tremplin à ces jeunes talents grâce à l'attention des médias. Pour son édition 2010, l’Electrolux Design Lab avait pour thématique les habitations de taille modérée. L'énoncé de cette année demandait aux étudiants de considérer qu'en 2050, les trois quarts de la population habiteraient en ville. Ces gens du futur prépareront et stockeront leur nourriture, nettoieront leurs vêtements et leur vaisselle à la maison. Les étudiants devaient donc prendre en compte la (possible) exiguïté des appartements dans quarante ans, pour gérer au mieux les tâches ménagères dans ce milieu compact. À la mi-juin 2010, vingt-cinq projets avaient été sélectionnés (parmi près de mille trois cents candidats) pour la finale, qui devait départager huit concepts. La sélection tenait compte d’un grand nombre de paramètres, dont la faisabilité du produit.Tour d’horizon de ce que nous proposaient ces designers pour le prochain demi-siècle… ■Frédéric Boisdron

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DISMOUNT WASHER : UNE MACHINE À LAVER LE LINGE COMPACTE Lichen Guo (Chine) pense que les machines à laver le linge actuelles prennent une place trop importante dans une maison. Son concept, Dismount Washer, a résolu ce problème en combinant la panière à linge sale et le tambour de la machine à laver en un seul contenant. Cette capsule, une fois remplie de linge à nettoyer, est placée sur le mur dans un socle d'entraînement. Une fois la programmation effectuée, il émet de la vapeur d'eau qui nettoiera vos petites affaires en profondeur.

BIO ROBOT REFRIGERATOR, POUR UNE CONSERVATION ÉCOLOGIQUE ET COMPACTE ! Quatre fois plus petit qu'un réfrigérateur ordinaire, le Bio Robot Refrigerator utilise un gel polymère afin de conserver ce que l'on y place par luminescence. Plus d’étagères ni de porte, il suffit de placer ses aliments dans ce gel inodore et non adhérent pour les conserver au frais à une température optimale et les avoir de plus facilement à disposition. Le réfrigérateur est adaptable et peut être placé horizontalement ou verticalement (et même — pourquoi pas ? — au plafond). Différentes tailles peuvent être créées pour une adaptation parfaite aux besoins des utilisateurs (Yuriy Dmitriev, Russie).

ELEMENTS MODULAR KITCHEN : DES ÉTAGÈRES MULTIFONCTIONS Mathew Gilbride (USA) a imaginé une série d'étagères, capables de véritables prouesses une fois qu’elles sont posées contre le mur ! Elles peuvent se transformer en plaques de cuisson, en réfrigérateur par induction, en lampes d'appoint, en… étagères et même en système de climatisation… Ce principe réduit évidemment l'espace utilisé actuellement par tous les appareils nécessaires. L'engin est alimenté au moyen d’une technologie sans fil provenant de la paroi. Chaque unité proposée par l'ensemble peut être utilisée pour un besoin précis, au moment où l’on en a envie. Et toutes ces unités peuvent être combinées en un ensemble cohérent et décoratif.

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ECO CLEANER : UN LAVE-VAISSELLE ÉCOLOGIQUE L'Eco Cleaner est un lave-vaisselle portatif capable de créer du compost à partir des reliefs qu’on peut trouver sur la vaisselle. L'engin utilise un nettoyage par ultrasons pour ioniser les résidus collés sur les assiettes et les plats, qui se transformeront en une matière réutilisable comme engrais. Le concept a été créé en tenant compte de la multiplication des célibataires dans la population et l’évolution possible de la manière de se nourrir (les plateaux-repas, par exemple, qui réduisent la quantité des plats à nettoyer). L'Eco Cleaner est écologique et économise l’espace comme le temps de nettoyage (Ahi Andy Mohsen, Iran).

CLEAN CLOSET : LE NETTOYAGE MOLÉCULAIRE C’est la simplicité même — une armoire à vêtements qui… les nettoie ! Les fripes sont scannées puis nettoyées de leurs impuretés et de leurs odeurs par le biais de la technologie moléculaire. Ce placard à vêtements remplace allègrement le panier à linge sale, la machine à laver et le séchoir. De plus, le nettoyage n’exige pas la moindre goutte d'eau et ne rejette donc pas d’eaux usées dans la nature (Michael Edenius, Suède).

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CHECKLIST POUR ROBOT ASPIRATEUR

• Passe sans problème d’une surface à l’autre (Tapis, carrelage, moquette…)

• Programmable jusqu’à 7 fois

• Retour automatique à sa Home Base

• Ajuste ses déplacements plus de 64 fois par seconde

• Nettoie sous les meubles et dans les coins • Vendu à plus de 5 millions d’exemplaires • SAV entièrement gratuit (sous garantie)

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EXTERNAL REFRIGERATOR : UNE ÉCONOMIE D’ÉNERGIE Deux années en Chine ont permis à un étudiant français de réfléchir au réfrigérateur de demain. Il s’est inspiré des familles chinoises qui placent leur nourriture sur le balcon, à l'extérieur de la maison, pour la garder au frais pendant les périodes fraîches et la nuit. Son concept se pose donc sur le mur extérieur du bâtiment, favorisant les économies d'énergie lorsque le temps est au froid, tout en permettant de gagner de la place dans l'appartement. La porte se déploie juste devant la fenêtre. Pendant les périodes de forte chaleur, le soleil fournit son énergie au panneau solaire placé sur l'appareil. Enfin, pour parfaire l'ambiance, l'appareil diffuse des animations lumineuses sur son côté pile durant la nuit (Nicolas Hubert, France).

KITCHEN HIDEAWAY : LA RÉALITÉ VIRTUELLE AU SERVICE DE L'IMAGINATION DES GOURMETS Le Kitchen Hideaway se présente comme un casque de réalité virtuelle qui permet aux occupants d'un appartement confiné d’imaginer qu’ils se trouvent dans une cuisine immense et d'y préparer un plat sans le concocter réellement. Les pensées de l'utilisateur sont transmises au chef cuisinier robotisé de l'immeuble, qui va lui confectionner le plat, visualisé dans une vraie cuisine avec de vrais ingrédients. Le casque remplace ainsi les appareils qu'il aurait fallu installer dans un endroit exigu, grâce à une pensée créatrice (Daniel Dobrogorsky, Australie).

SNAIL : UN CUISEUR À INDUCTION PORTATIF Le Snail consiste en un système de réchauffage et de cuisson portatif basé sur un processus d'induction magnétique. Grâce à sa taille (il tient dans la paume de la main) et à sa polyvalence, on peut le fixer directement à une casserole, une poêle ou une tasse emplie de café pour en amener le contenu à la température désirée. Des senseurs intégrés au Snail détectent le type d'aliment qui doit être réchauffé et y adaptent la puissance et la durée de la cuisson. De plus, un simple affichage tactile permet de surveiller le processus (Peter Alwin, Inde).

DES CANDIDATS MALHEUREUX, MAIS AUX IDÉES INTÉRESSANTES Berty Bhuruth (Australie) a particulièrement retenu notre attention avec son robot aspirateur en forme de mouton, l'Instinct Vacuum Cleaner. Son concepteur a planché essentiellement sur le manque de place chronique qui sera le lot des habitations du futur. Afin d’occuper le moins de place possible avec les appareils de nettoyage de la maison, ce designer a proposé un robot aspirateur à quatre pattes capable de s'intégrer dans un endroit très confiné. Il choisit lui-même le chemin qu'il devra parcourir pour nettoyer efficacement la pièce grâce à une matérialisation en trois dimensions de son environnement, en temps réel. Nous nous posons quand même quelques questions quant à ce concept… Car même si son apparence plutôt canine qu’ovine nous laisse rêveurs, sa taille l'empêchera de nettoyer correctement sous les meubles… D'autres concepts encore, l’alimentation par intraveineuse en un temps record, un four qui s'agrandit à volonté ou bien encore une imprimante qui fabrique des vêtements à la demande après avoir téléchargé les patrons pour une somme modique sur Internet, apparaissent originaux ou farfelus, selon notre manière d’appréhender le futur. Mais il y aura un seul triomphateur… À l'heure où nous mettons sous presse, nous ne connaissons pas encore le résultat. Une seule adresse pour connaître le grand vainqueur de la saison 2010 des Electrolux Design Lab : http://www.electroluxdesignlab.com (site en anglais)

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Y A-T-IL UN ROBOT

DANS LA STALLE ?

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En l’espace d’à peine un quart de siècle, l’agriculture a radicalement changé et, de nos jours, s’ils désirent vraiment s’en sortir, les éleveurs laitiers doivent se comporter comme de véritables manageurs, afin d’optimiser la rentabilité de leur exploitation tout en répondant aux exigences de plus en plus grandes du marché… UNE PETITE RÉVOLUTION Les différentes étapes de la traite mécanique conventionnelle (nettoyage des mains, traite des premiers jets, nettoyage de la mamelle ainsi que des trayons, stimulation, pose et positionnement du faisceau trayeur, égouttage, dépose du faisceau puis trempage des trayons) sont particulièrement longues et fastidieuses… D’autant qu’elles se répètent plusieurs fois dans la journée et que le nombre de vaches à traire peut se révéler important : d’où l’intérêt d’investir dans un robot si on en a les moyens. En 1992, l’arrivée dans les exploitations agricoles des tout premiers robots de traite constitue sans nul doute la révolution la plus importante du XXe siècle pour les éleveurs laitiers. Depuis, les différents systèmes robotisés n’ont cessé d’évoluer. Dans ce domaine très pointu et hautement technologique, seule une petite poignée de sociétés se partagent le marché… — Lely, qui occupe la première place, grâce à l’Astronaut et surtout à l’Astronaut A3 Next, qui dispose d’un nouveau design et se révèle encore plus performant que le modèle précédent. — DeLaval avec le VMS (Voluntary Milking System). — Fullwood avec le Merlin AMS (Automated Milk System), distribué en France et en Belgique par Packo France. — WestfaliaSurge, avec le Titan. — GEA Farm Technologies, avec le Mlone. — SAC Christensen avec le RDS (Robotic Dairy System) Futureline, qui est le seul à exister également en version mobile comprenant un tank à lait, le robot, les boxes (ainsi qu’un bureau installé dans une remorque). — BouMatic avec le ProFlex.

ciels toujours plus performants — qui vont de pair avec les différents systèmes de traite robotisés disponibles sur le marché. En moyenne, leur installation se traduit généralement par une augmentation de 10 % de la production laitière globale. L’autre avantage non négligeable réside, bien sûr, dans le gain de temps, qui est d’environ deux minutes par vache et par jour (soit environ deux heures par jour dans le cas d’un troupeau de soixante vaches) ; l’éleveur peut alors organiser sa journée de travail comme bon lui semble. Il n’est plus désormais obligé de la planifier en fonction des strictes contraintes horaires de la traite conventionnelle et peut affecter le temps ainsi gagné à vaquer à d’autres occupations… Comme gérer son exploitation, développer une nouvelle activité, passer plus de temps en famille ou avec ses amis, prendre un peu de repos — voire partir en vacances l’esprit tranquille pendant quelques jours car si quelque chose ne fonctionne pas, le système de traite robotisé le signalera immédiatement par le biais d’un téléphone portable, d’un PDA ou d’un ordinateur à celui qui le remplace ou au voisin). Le robot VMS de DeLaval

mance et de la fiabilité d’un « employé » capable de travailler sept jours sur sept et vingtquatre heures sur vingt-quatre, production moindre d’eaux usées, économies d’énergie, etc.). Et aussi d’accroître les marges et d’augmenter sensiblement la productivité en optimisant la gestion du troupeau grâce à des logi-

DU MATÉRIEL DE HAUTE TECHNOLOGIE Ces robots de traite sont réservés aux étables à stabulation libre paillée ou à logettes, avec ou sans accès au pâturage. Qu’ils soient monostalles ou à stalles multiples, les divers systèmes, plus ou moins complexes, qui sont commercialisés par les différents fabricants, réalisent tous dans un laps de temps très court une succession d’opérations… Le robot Astronaut A3 Next de Lely. Cette année, les Pays Bas ont été jusqu'à émettre un timbre commémoratif sur le robot Astronaut de Lely

Ces sociétés proposent aux éleveurs laitiers tout un ensemble de solutions fiables et innovantes (voire anticipent carrément sur leurs besoins), afin de les aider à améliorer leur situation financière et leur qualité de vie, tout en accordant une large place au bien-être des animaux. UNE NOUVELLE VIE L’utilisation de ces robots de traite permet de réduire de façon significative les frais d’exploitation (diminution substantielle des coûts de main-d’œuvre tout en bénéficiant de la perfor-

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Dossier “Ces robots sont conçus pour que la traite se fasse de manière volontaire” optique couplée à deux lasers chez DeLaval, double balayage comprenant une caméra et un détecteur à ultrasons assisté par un logiciel spécifique de mise en place rapide valable pour tous les types de trayons chez WestfaliaSurge, laser couplé à une caméra numérique chez Christensen, etc.). — La préparation à la traite (lavage et séchage des trayons, stimulation desdits trayons et premiers jets). — La pose des gobelets trayeurs. En cas de décrochage accidentel, ils sont systématiquement replacés sous la mamelle en l’espace de quelques secondes, sans risque de contamination. — La traite avec mesure précise du lait produit par trayon. — La reconnaissance et la séparation du lait qui ne répond pas aux normes. — La pulvérisation de chaque quartier après la traite pour préserver la mamelle de toute infection. — Le lavage et la désinfection du système de ramassage et d’entreposage du lait. Il est assez difficile d’estimer la capacité réelle des différents robots dans la mesure où elle dépend de la combinaison de divers critères comme leur emplacement, le nombre de vaches à traire, la production laitière de chacune, la vitesse de traite, la facilité de pose des unités de traite selon le positionnement des trayons et les temps d’arrêt requis pour le lavage du système après chaque opération. Toutefois on estime, en moyenne, la capacité théorique de ce type de robot à environ cinquante à soixante-dix vaches par stalle pour un objectif de cent cinquante à cent quatrevingts traites par jour et à raison de 2,8 à 3 traites par jour et par vache.

DeLaval soigne les vaches et leur offre des robots de nettoyage et de massage

— La gestion de la circulation des vaches dans les aires de couchage, de traite et d’alimentation. — L’identification des vaches, qui peut se faire par l’intermédiaire de podomètres, colliers ou boucles à oreille, suivant les cas. Le robot décide alors si la vache en question doit être traite ou pas. — La gestion du DAC (Distributeur

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Automatique de Concentrés). Tous les modèles de robots offrent aux vaches une certaine quantité de concentrés, ce qui les attire en vue de la traite. — La détection des trayons, effectuée grâce à l’utilisation de technologies qui varient selon les fabricants (système laser en 3D chez Lely, triangulation par laser chez BouMatic, caméra

LE BIEN-ÊTRE DU TROUPEAU Ces robots sont conçus pour que la traite se fasse de manière volontaire (les vaches sont alors libres de se rendre sans aucune contrainte vers le robot, aussi souvent qu’elles en ont envie et à n’importe quelle heure, de jour comme de nuit). Dans une salle de traite robotisée, ce mode de libre circulation permet aux vaches de s’alimenter, de s’abreuver, de se prêter à la traite et de dormir selon leur propre rythme biologique, ce qui réduit sensiblement leur niveau de stress. Comme le robot se charge de tout le processus avec la même précision et toujours dans les mêmes conditions, les vaches sont en bien meilleure santé et plus productives.


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déchargeant ainsi l’éleveur de tâches longues, pénibles et surtout souvent peu ragoûtantes. C’est ainsi que Lely propose le Discovery, un robot dont la fonction consiste à racler le sol de l’étable afin qu’il reste sec et propre, en éliminant le lisier présent dans les logettes. Doté d’une technologie de pointe bien que ne nécessitant aucune installation particulière puisqu’il fonctionne sur batterie, il nettoie aussi souvent qu’on lui demande la stabulation sans perturber les animaux, tout en respectant scrupuleusement les indications programmées par l’éleveur grâce à la télécommande E-link. Très compact et de faible hauteur (ce qui lui permet de se glisser en dessous des barrières), il se déplace sur le sol grâce à un capteur à ultrasons et à deux roues, tandis qu’une troisième, horizontale celle-là et servant au guidage, suit les murs et évite, le cas échéant, les obstacles (comme les pattes des animaux) présents sur sa trajectoire. Sa lame, située en dessous, pousse, au fur et à mesure, le lisier vers les fentes des caillebotis. Une fois son travail terminé, il retourne systématiquement à sa station d’accueil afin d’y recharger sa batterie. De plus, il ne réclame très peu de maintenance. Reposant sur la même technologie que le Discovery, Lely propose également le Juno, un autre petit robot nettoyeur dont la mission consiste, cette fois-ci, à racler jusqu’à huit fois par jour le fourrage disséminé le long des cornadis. Sur le marché, il existe d’autres modèles de robots de nettoyage, spécifiquement adaptés à d’autres types d’élevages (porcs, volailles, lapins) comme ceux qui ont été mis au point par Dussau Distribution. Le robot de traite pour plusieurs vaches Titan de Westfaliasurge. Le logiciel pilotant le VMS de Delaval.

En outre, dans le but de leur assurer un confort maximal, les boxes de traite sont spacieux et dotés d’un sol recouvert de caoutchouc souple, résistant et antidérapant, ce qui empêche les vaches de glisser. Quant aux portes métalliques qui assurent l’ouverture et la fermeture des boxes, elles sont munies de coins arrondis afin d’épargner toute blessure aux animaux. Par ailleurs, en dehors des systèmes de traite automatisés, certains fabricants proposent aussi d’autres robots qui se chargent d’accroître le bien-être du troupeau comme, par exemple, DeLaval, qui dispose dans sa gamme de produits d’un robot nettoyeur-masseur, fonctionnant selon un procédé assez similaire à celui qui est utilisé pour le lavage automa-

tique des voitures. Il assure un moment de détente aux vaches avec ses larges brosses — qui activent leur circulation sanguine. UN NETTOYAGE FRÉQUENT POUR UNE MEILLEURE HYGIÈNE ! En plus des divers systèmes de nettoyage faisant partie intégrante des robots de traite qui assurent la propreté et l’hygiène aussi bien des vaches (lavage et brossage des trayons avant la traite, pulvérisation ensuite pour préserver la mamelle de toute infection) que du matériel (nettoyage des gobelets trayeurs, des canalisations de traite, des réservoirs qui recueillent le lait ainsi que des boxes), il est également possible de faire appel à d’autres types de robots pour assurer l’entretien des stabulations,

UNE GESTION TRÈS PERFORMANTE Non contents d’assurer la simple traite des vaches, les systèmes robotisés s’occupent également de bien d’autres tâches… — Planifier, fournir et contrôler l’alimentation en concentrés. — Gérer la circulation des animaux dans la salle de traite. — Assurer la bonne hygiène des animaux et du matériel. — Reconnaître et écarter le lait qui ne répond pas aux normes grâce à des systèmes de contrôle de qualité ultraperformants (MQC et MQC-C chez Lely, capteur MilkLogix et système de gestion de troupeau SmartDairy chez BouMatic, compteur cellulaire en ligne OCC pour le VMS chez DeLaval, Management Dairy System pour le RDS Futureline de

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Le magazine « Popular Science » de mai 1933 emet l'idée d'une vache robotisée qui donne du lait... Comme ce n'est toujours pas fait, il a bien fallu réfléchir à d'autres solutions...

Aujourd'hui ce sont des robots qui raclent et nettoient les étables. Robot Astronaut de Lely en pleine action

Christensen, logiciel Fusion Crystal Management pour le Merlin AMS chez Fullwood). — Détecter les anomalies au niveau des débits de lait pour prévenir les risques de maladie. — Collecter grâce à divers capteurs, en temps réel et en continu, puis analyser toute une multitude de renseignements sur chaque animal — cela sera très utile à l’éleveur pour mieux rentabiliser son exploitation (poids, quantité de nourriture ingérée, quantité de lait fournie trayon par trayon, nombre de traites effectuées par jour, etc.). — Repérer les moments les plus propices à la reproduction. Il serait bien trop long d’énumérer tous les menus offerts par les différents logiciels de gestion du troupeau fonctionnant avec chacun des robots de traite mis sur le marché tant ils sont nombreux et sophistiqués (chaque fabri-

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cant a développé et mis au point le sien propre). Les plus performants d’entre eux sont même dotés d’un écran tactile intuitif (sur le Titan chez WestfaliaSurge, sur le VMS chez DeLaval ou chez Lely avec le processeur Xlink sur l’Astronaut A3 Next), qui permet un accès immédiat aux données recueillies. Toutefois, malgré quelques variantes d’un logiciel à l’autre, tous opèrent en vue d’optimiser la gestion du troupeau, d’améliorer la production, d’augmenter la productivité, de réduire les frais d’exploitation et donc de doper les marges. UN RÉSEAU D’EXPERTS AU SERVICE DES ÉLEVEURS Choisir d’équiper son exploitation laitière d’un ou de plusieurs robots de traite en fonction de la taille de son troupeau est un lourd investissement qui ne peut être amortissable que sur le long terme. Il est donc important de

prendre son temps et de comparer les différentes options (robot monostalle complètement autonome ou à stalles multiples muni d’un bras ; installation dans des stabulations déjà existantes ou construction de nouveaux bâtiments, etc.) avant de prendre une décision. Concevoir un tel projet en réfléchissant dès le départ au développement ultérieur de l’exploitation (le ProFlex, disponible en version un ou deux boxes, apparaît très flexible et peut s’adapter aux projets d’expansion du troupeau ; le Titan peut aussi fonctionner en version deux, trois, quatre ou cinq boxes, tandis que le Mlone est doté du concept de croissance progressive Plug and Milk). Il est également possible de travailler en répartissant le troupeau en plusieurs lots, chaque lot étant affecté à un robot — qui fonctionne alors de manière totalement indépendante. Du coup, lorsqu’un des robots est arrêté ou lors des interventions de maintenance qui s’effectuent plusieurs fois par an, les autres robots continuent de fonctionner normalement. Dans tous les cas de figure, la machine est préalablement assemblée puis testée à l’usine avant d’être ensuite livrée en modules complets et prêts à l’emploi, ce qui permet un montage facile et rapide sur place. Il ne reste alors plus qu’à paramétrer ses données. Tous les fabricants offrent à leurs clients un suivi personnalisé sur site, effectué par des experts compétents, qui s’occupent de la maintenance du matériel et leur prodiguent une assistance ainsi qu’une multitude de conseils à toutes les étapes du processus… De la définition du projet d’installation en passant par le montage jusqu’à la mise en service et à la formation au maniement du logiciel de gestion et aussi souvent que cela est nécessaire… ■Frédéric Boisdron


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Dossier

S E ETT

L S E P R U SQ U CO

D O E X E E IS T S O B O LE R NC E L'A

A T S I SS

Depuis quelques années, nous voyons apparaître des objets étranges et redoutablement efficaces dans des films à grand spectacle. Que ce soit dans Avatar ou encore dans Matrix, ces exosquelettes de combat ressemblent à s’y méprendre à des robots. Pourtant, il n’en est rien… Simples extensions du corps humain, ces machines se contentent de répliquer ses mouvements et d’en amplifier la puissance d’une façon extraordinaire. L’industrie du cinéma apparaît donc très en avance sur la réalité. Mais aujourd’hui, où en est la technologie ? Quels sont les projets en cours — et que nous réserve l’avenir ?

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La fourmi, exemple typique d'animal portant un exosquelette naturel.

QU’EST-CE QU’UN EXOSQUELETTE ? Un exosquelette est un squelette externe. Voilà un mot qui n’a pas été inventé par les techniciens de la robotique mais une qualification utilisée par les biologistes pour définir la place occupée par le squelette d’un organisme vivant. Dans le règne animal, il existe deux positions du squelette : soit interne, soit externe. La nature a tout prévu et c’est pourquoi, par mesure d’économie, les animaux qui possèdent une carapace n’ont pas de squelette interne (c’est-à-dire d’endosquelette). Inversement, ceux qui possèdent un squelette interne (c’est-à-dire des os) ne possèdent pas de carapace. Au sens technologique, un exosquelette est un objet hybride. Il s’agit en fait de systèmes électromécaniques qui servent à augmenter ou à suppléer les capacités physiques des humains dans certaines conditions. On les appelle parfois des machines à marcher ou encore des combinaisons robotiques. Elles peuvent servir également à protéger une personne de son environnement. Un exosquelette motorisé doit embarquer sa propre source d’énergie, ce qui, comme nous le verrons plus loin, pose de gros problèmes de réalisation. Les objectifs et les domaines d’application des exosquelettes motorisés sont de trois types : — Besoins militaires ou civils : il s’agit tout bonnement de permettre à une personne d’avoir des capacités physiques extraordinaires et de disposer d’un système de protection semblable à celui de l’armure des chevaliers du

Hardiman, le premier test concret d'un exosquelette

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Moyen Âge. Cette personne sera ainsi capable de courir plus vite, de sauter plus haut, de soulever des charges lourdes tout en étant protégée par son armure des dangers extérieurs. Les applications potentielles, outre celles de l’armée, peuvent aussi concerner les pompiers ou les services de protection civile. — Besoins industriels: la manipulation des charges lourdes constitue une préoccupation pour le personnel du bâtiment, de l’industrie lourde ou encore celui de l’agriculture. Les exosquelettes permettent de répondre à ce souci. — Besoins médicaux : c’est certainement le domaine le plus prometteur pour les exosquelettes, à travers l’aide aux handicapés moteurs et aux personnes âgées ayant des difficultés motrices. QUI DE L’ŒUF OU DE LA POULE ? La science nourrit le cinéma — et inversement… Dans le domaine des exosquelettes,

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À gauche Même Lokheed Martin, habituellement spécialisé dans l'aviation a présenté son projet : HULC – Crédit Lokheed Martin. En haut Prototype du Power Assist Suit présenté en 1990. Dans « Aliens, le retour », James Cameron nous donne un avant-gout des futures applications des exosquelettes

cette vérité s’applique parfaitement. Dès les années 1950, quelques romans de science-fiction ont commencé à aborder le thème de l’armure du guerrier moderne ainsi que celui de l’exosquelette de combat. Le plus connu est certainement Starship Troopers, de Robert Heinlein, qui en 1956 décrivit pour la première fois le concept d’exosquelette. Est-ce ce

roman qui inspira les ingénieurs de General Electric ? En effet, en 1965, ils entreprirent la réalisation d’Hardiman. Cette machine devait être capable d’effectuer des manutentions lourdes (chargement des bombardiers de l’US Air Force, notamment) en soulevant des charges allant jusqu’à sept cents kilos. Mais ce projet n’a jamais abouti car Hardiman était bien trop lourd et totalement incontrôlable. Même s’il n’était absolument pas question de concevoir un exosquelette autonome (en effet, la source d’énergie était extérieure), il faut bien avouer que la technologie de l’époque ne permettait pas de réaliser une telle prouesse. Il n’en demeure pas moins qu’Hardiman fut incontestablement la première tentative sérieuse dans ce domaine. Il a fallu attendre ensuite plus de vingt ans et l’immense talent de James Cameron pour voir


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“Un exosquelette est un squelette externe. Voilà un mot qui n’a pas été inventé par les techniciens de la robotique mais une qualification utilisée par les biologistes” à l’écran, dans le film Aliens, le retour, le premier exosquelette réaliste. Même si cette machine n’a jamais eu la moindre application dans la réalité, elle présente un caractère révolutionnaire par son côté fonctionnel et par la puissance qu’elle dégage. Elle influencera sans aucun doute les futurs concepteurs de ces drôles de machines… LE JAPON OUVRE LA VOIE Dans les années 1980, le gouvernement japonais a investi massivement dans la robotique (Honda a entamé ses recherches en robotique en 1986) et, dès 1990, les premiers prototypes apparurent. C’est ainsi que l’Institut japonais de Technologie de Kanagawa présenta le « Power Assist Suit », le premier exosquelette autonome de taille et d’encombrement raisonnables. Ce prototype à vocation médicale permettait à une personne de développer une force très supérieure à celle de ses muscles afin de porter les malades ayant besoin d’assistance. Cependant, ce système ne fut pas commercialisé car il était encore très volumineux et peu autonome. En 2003, le docteur Sankai, professeur à l’université de Tsukuha, créa l’exosquelette HAL-3 dont les performances étonnèrent le monde scientifique. HAL signifie « Hybrid Assistive Limb », c’est-à-dire membre hybride assisté. Le secret de HAL résidait dans son système de contrôle volontaire de type « cyborg ». En effet, HAL captait les signaux électriques de commandes qu’envoie le cerveau aux membres. Il détectait le biosignal, l’interprétait et réagissait en parallèle des mouvements musculaires, en commandant les servomoteurs associés. HAL arrivait ainsi à amplifier de deux à dix fois la puissance musculaire. Année après année, HAL se perfectionna et devint le modèle HAL-5, ne pesant plus que vingt-trois kilos avec ses batteries et ayant deux heures et quarante minutes d’autonomie. HAL-5 est commercialisé par la société Cyberdyne pour un prix approchant les soixante mille dollars. Et en 2009, Honda créa la surprise en présentant des produits jusqu’alors inconnus du grand public car probablement développés dans le plus grand secret au cœur de ses laboratoires. Le « Bodyweight Support Assist » et le « Stride Management Assist » permettent aux personnes ayant des difficultés à se mouvoir de réduire la pression causée par le poids de leur corps, leur permettant ainsi de couvrir une plus grande distance à une allure plus rapide. Destinés aux personnes d’un poids allant

jusqu’à cent dix kilos, ces deux produits sont issus de la recherche et du développement du robot ASIMO et disposent d’une autonomie de plus de deux heures, tout en se maintenant

dans les limites du raisonnable en matière de pesanteur (6,5 kg pour le Bodyweight Support Assist et 2,8 kg pour le Stride Management Assist). Honda n’a toutefois pas encore lancé

UN PEU DE TECHNIQUE… On le voit déjà à travers les domaines d’application : les problématiques qui régissent la réalisation d’exosquelettes sont identiques à celles de la robotique classique (source de puissance, source d’énergie, poids et contrôle). La source de puissance. Qu’il s’agisse d’un exosquelette comme dans Avatar ou bien d’un système léger de type HAL-5, il faut se procurer un moyen de développer de la puissance pour faire bouger le système. Qu’elle soit hydraulique (ou pneumatique) ou bien électromécanique, ladite puissance doit faire fonctionner les multiples articulations du système avec rapidité et fluidité. Aujourd’hui, il existe beaucoup de sources d’énergie compatibles avec les besoins d’un exosquelette : moteurs miniatures et ultrapuissants, compresseurs hydrauliques légers… Les solutions ne manquent pas ! La source d’énergie. Fournir le maximum d’énergie à un engin mobile et autonome comme un exosquelette est certainement le plus grand challenge que les ingénieurs doivent relever. Comment fournir l’alimentation électrique à un exosquelette pendant une durée assez longue — sans pour autant être handicapé par son poids ? De nos jours, les technologies des batteries NiMH et LiPo permettent d’obtenir une densité de puissance qui suffit à faire fonctionner nos ordinateurs portables et nos téléphones cellulaires, mais se révèle largement insuffisante si l’on veut disposer d’une autonomie de plus de deux à trois heures (nécessaires à un exosquelette en action). Pour donner un exemple, ASIMO, le robot humanoïde de Honda le plus abouti aujourd’hui, ne dispose que d’une autonomie d’environ une heure. Les ingénieurs n’ont pas encore trouvé de solution satisfaisante, ce qui constitue un obstacle majeur aujourd’hui pour le développement de la robotique en général (et a fortiori pour les exosquelettes). Le héros d’Iron Man, en la personne de Tony Stark, a trouvé une source d’énergie inépuisable qui alimente la puissance de son armure extraordinaire, véritable exosquelette aux performances quasi surnaturelles. Malheureusement, ce n’est que du cinéma et, aujourd’hui, aucune technologie ne permet, ni de près ni de loin, d’espérer pouvoir en faire autant dans les prochaines décennies. Le poids. Pour éviter les déconvenues du projet Hardiman, le poids d’un exosquelette doit rester « raisonnable » pour permettre son usage dans notre environnement quotidien. Que ce soit à l’aide d’alliages légers, de plastiques ultrarésistants, de céramiques ou encore de fibres de carbone, les technologies d’aujourd’hui permettent de réaliser des exosquelettes robustes et légers. Le contrôle. Différents modes de contrôle sont possibles… Certains exosquelettes disposent de nombreux capteurs de force, de pression et d’attitude, qui permettent un contrôle parfait du système. Depuis peu, des capteurs bioélectriques ont fait aussi leur apparition. On peut ainsi mesurer les influx nerveux des muscles des bras ou des jambes et communiquer au système de contrôle électronique des ordres de mouvement (ceux qui d’habitude sont fournis volontairement par le cerveau). Il est alors possible d’accompagner avec efficacité le mouvement du membre sollicité avec le système électromécanique de l’exosquelette.

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Dossier

ReWalk de la société israélienne ARGO – Crédit ARGO

À gauche

HAL-5, actuellement distribué pour quelques dizaines de milliers de dollars

la production de masse de ces produits et les prix ne sont pas encore connus. Il faudra certainement attendre 2 011 avant de voir les premiers modèles déambuler dans nos rues… LES EXOSQUELETTES MILITAIRES SE BOUSCULENT !

QUELQUES DATES CLÉS 1959. Robert Heinlein décrit le concept de l’exosquelette dans son roman Starship Troopers. 1 965. Première tentative de création d’un exosquelette : Hardiman, de General Electric — le projet n’aboutira pas. 1986. Sigourney Weaver pilote le premier exosquelette du cinéma dans Aliens, le retour. 1990. Le Japan’s Kanagawa Institute of Technology réalise le prototype fonctionnel « Power Assist Suit ». 2 002. Cyberdyne réalise le prototype HAL-s3. 2 003. Apparition au cinéma d’un exosquelette de combat dans Matrix Revolution. 2 004. L’université de Berkeley réalise le prototype BLEEX. 2 005. L’université de Berkeley réalise le prototype ExoHiker. 2 007. Cyberdyne réalise le prototype HAL-5. 2 008. Apparition au cinéma d’un exosquelette de combat dans Starship Troopers. 2 009. Iron Man, au cinéma, dispose d’une armure extraordinaire. 2 008. Argo réalise l’exosquelette RewalkTM pour aider les personnes handicapées à remarcher. 2 008. Lockheed Martin réalise le prototype HULC. 2 008. Sarcos-Raytheon réalise le prototype XOS. 2 008. Honda commercialise deux produits d’assistance à la marche : le « Bodyweight Support Assist » et le « Stride Management Assist ». 2 010. Apparition au cinéma d’un exosquelette de combat dans Avatar. 2 010. Nouvelle apparition d’Iron Man au cinéma.

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Que ce soit à travers les films de science-fiction (Matrix, Avatar, Starship Troopers), ou bien dans la réalité à travers les projets de l’industrie de la défense des États-Unis, les exosquelettes militaires ont de belles années devant eux ! Pas moins de quatre projets ont vu le jour en moins de dix ans grâce au financement de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency). C’est d’abord l’université de Berkeley, en Californie, qui, en 2004, présenta le projet BLEEX (Berkeley Lower Extremity Exoskeleton), puis le projet ExoHiker — très proche de ce dernier. L’université décida de se focaliser sur le transport de charges lourdes au moyen d’un exosquelette doté de jambes alors que l’entreprise Sarcos, une filiale de Raytheon, se concentra sur la fabrication d’un exosquelette permettant l’amplification des efforts à la fois des jambes et des bras. C’est ainsi que le projet XOS vit le jour en 2008. Finalement, en 2009, Lockheed Martin présenta le projet HULC (Human Universal Load Carrier), assez proche du projet BLEEX, mais beaucoup plus abouti industriellement. (Tous ces exosquelettes ont pour objectif de permettre aux soldats de se


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déplacer plus facilement et de porter des charges lourdes sans effort.) D’autres projets sont en cours de développement et il semble que les Américains soient actuellement les seuls à avancer dans la voie des exosquelettes militaires (première puissance militaire du monde oblige !). LES EXOSQUELETTES D'ASSISTANCE MÉDICALE Un autre domaine de la recherche est celui de la réhabilitation médicale des personnes souffrant d'un handicap de locomotion. La société israélienne ARGO, qui dans ce domaine se trouve à la pointe du progrès, propose un exosquelette du nom de ReWalk™. Basé sur le principe de la mesure du déplacement du centre de gravité du corps, ReWalk™ calcule avec subtilité les déplacements des membres inférieurs d'une personne handicapée et génère les commandes des servomécanismes de l'exosquelette qui les maintient. Il est même possible, avec ce système, de monter ou de descendre les escaliers. Les progrès scientifiques et technologiques dans ce domaine interviennent assez rapidement et il est probable que, grâce à des investissements financiers massifs, ce type de produit s'améliorera et deviendra abordable pour un large public avec un bon confort d'autonomie. POUR LE FUTUR Le monde des exosquelettes est en grande effervescence et les avancées technologiques s'accélèrent depuis les cinq dernières années. L'arrivée des premiers produits commerciaux montre un début de maturité. Reste à évaluer l'accueil que le grand public leur réservera. Car dans le marché gigantesque qui s'ouvre à ces machines, le public ne sera au rendez-vous que si les prix chutent radicalement et si l'autonomie s'accroît. Dans ces deux domaines, nous pouvons faire confiance à la persévérance des Japonais car, rappelons-le, le Japon est en butte à un vieillis-

Bleex, un exosquelette militaire

POUR ALLER PLUS LOIN… DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) : http://www.darpa.mil Projet BLEEX de Berkeley : http://bleex.me.berkeley.edu/bleex.htm Projet XOS de Sarcos : http://www.raytheon.com/newsroom/technology/rtn08_exoskeleton Projet HULC de Lockheed Martin : http://www.lockheedmartin.com/products/hulc/index.html Projet ReWalk d’ARGO : http://www.argomedtec.com Projet HAL de Cyberdyne : http://www.cyberdyne.jp/english

sement très sensible de sa population. C’est pourquoi il accroît ses efforts, tant sur le plan humain que financier, pour demeurer un champion dans le domaine de la robotique, espérant ainsi trouver une solution aux difficultés inhérentes à sa future situation démographique. En d’autres termes, le Japon n’a pas d’autre solution que de réussir… ■Christophe Le Blanc

Projets Walk Assist de Honda : http://corporate.honda.com/innovation/walk-assist

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CES MERVEILLEUX ROBOTS DANS LEUR DRÔLE DE SOCIÉTÉ

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Voici un constructeur de composants industriels qui s’est mis à imaginer des machines inspirées par la biologie en leur apportant une petite touche poétique, afin de créer les robots industriels du futur…

DE L'USINAGE DU BOIS À L'USINAGE AUTOMATISÉ L’intitulé de la raison sociale de l'entreprise est tiré des noms des deux principaux créateurs, Albert FEzer et Gottlieb STOll. À sa création, en 1925, cette société allemande fabriquait des machines à usiner le bois, notamment pour les industries du meuble. Dans les années 1950, celles-ci s’automatisent peu à peu, et les premiers vérins pneumatiques font leur apparition. Produits par Festo, ils se multiplient et c’est bientôt toute une gamme d’actionneurs pneumatiques qui voit le jour. Proposée aux autres constructeurs de machines de ce type et aux industriels qui souhaitent automatiser leurs lignes de production (dans le secteur autom o b i l e

notamment), elle connaît un vif succès. L’offre Festo couvre peu à peu à l’ensemble des composants indispensables à l’automatisation des chaînes de production — à savoir les composants électroniques nécessaires à la commande des actionneurs (automates) et à la communication des systèmes entre eux (bus de terrain). L’aspect contrôle est également concerné, avec une large gamme de capteurs et des solutions innovantes en matière de vision artificielle. Festo a déposé plus de deux mille brevets à l'échelle internationale. L'innovation y constitue un axe central de développement. Et chaque année, plus d'une centaine de produits nouveaux sont proposés, résultant le plus souvent de l'association de plusieurs technologies de base (pneumatique, électronique, mécanique, électricité, informatique, etc.).

un vecteur de performance maximal et une consommation d'énergie minimale. La bionique, comme Festo la définit, consiste à transposer les modes de fonctionnement biologiques dans des applications technologiques, aussi étroitement que possible. Ces recherches développées au sein de Festo ont plusieurs utilités. La bionique permet tout d'abord de réaliser des robots capables d'impressionner le public, lors de shows — mais surtout sur le Net par le biais de vidéos capables de créer le buzz. Ensuite, certaines de ces recherches débouchent sur des applications concrètes, réutilisées au bénéfice des pièces de machines vendues par la société. Le client bénéficie donc des retours que la société a développés au fil de ses recherches.

QUAND LA NATURE INSPIRE LA ROBOTIQUE Le programme Festo Bionic Learning Network s'inspire de la Nature et de l’Évolution. La Nature a montré la voie : elle a déjà répondu aux problèmes que nous nous posons quant à la manière de se déplacer avec

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Les muscles pneumatiques Fin Ray Effect sont à la base des inventions utilisées dans la gamme Bionic de Festo.

AUSSI À L’AISE EN L’AIR QUE DANS L’EAU ! L’AquaPenguin est avant tout un petit robot dont l’apparence s’inspire de la morphologie du manchot et qui se déplace dans l'eau de la même façon. La manière de plonger des manchots a été étudiée dans l'Antarctique pendant de nombreuses années. Utilisant des méthodes de pointe, les chercheurs ont réussi à percer les secrets de la nage sous-marine de ces curieux sphéniscidés. Quarante millions d'années d'évolution ont permis à cet oiseau d’acquérir un corps parfaitement adapté à son environnement. Le manchot pourra parcourir jusqu'à 180 km, le ventre plein à craquer de crevettes. En transposant cela dans le domaine de la robotique, nous pouvons imaginer des robots parcourant 1 500 km au moyen d’un seul litre d'essence. Avec leurs 77 cm et 9,6 kg, les robots développés par Festo n'en sont pas encore là, mais s'inspirent largement du corps du manchot. L’AquaPenguin comporte un squelette constitué d'éléments en acier munis de ressorts et recouvert d'une peau en silicone. Ces drôles de manchots peuvent se mouvoir dans des espaces clos et contrairement à leurs homologues de chair, faire marche arrière… Le même principe a été repris pour l’AirPenguin. Adoptant en gros des caractéristiques semblables, mais dans une version bien moins dense (3,70 m pour 1 kg), ledit robot vole comme un manchot nage dans l'eau. Saisissant ! LES MÉDUSES ÉLECTRONIQUES OFFRENT UN SPECTACLE DE TOUTE BEAUTÉ Les méduses sont des créatures fascinantes qui se composent d’environ 99 % d’eau. Au cours de leur évolution, elles se sont adaptées à une grande variété d'environnements, en eau douce comme en eau salée. La construction d'une méduse artificielle peut au mieux être considérée comme une simple tentative d’obtenir de nouvelles informations sur ces créatures marines fascinantes… L’AquaJelly se présente comme une méduse artificielle autonome, dotée d'un système de transmission électrique et d'un mécanisme adaptatif intelligent qui émule le comportement de l'animal. La bête se compose d'un hémisphère translucide, d'un corps central (étanche) et de huit tentacules servant à la propulsion. Le robot

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La version aérienne de la méduse, le séduisant AirJelly. Vue des bâtiments du siège social dEsslingen : le Technical Center.

comporte également huit LEDs blanches et huit LEDs bleues, couplées à des capteurs, permettant une communication entre plusieurs AquaJelly. À l'extérieur, le robot arbore deux anneaux d'argent concentriques recouverts de peinture conductrice. Lorsque l’AquaJelly s'approche d'une station de charge située audessus de la surface de l'eau, il est attiré vers elle puis s'alimente en électricité. Les huit tentacules effectuent des mouvements ondulatoires et sont conçus pour évoluer comme des structures issues de l'anatomie fonctionnelle de la nageoire d'un poisson. L'activation retardée des huit tentacules via les articulations rhombiques donne lieu à un mouvement régulier, en forme de vague, ce qui génère la propulsion. Les tentacules vont ainsi produire un mouvement vers l'avant, similaire à celui de leur modèle biologique. Afin de maîtriser son mouvement dans l'espace, l’AquaJelly déplace son centre de gravité comme un pendule à quatre bras. Comme pour le manchot, Festo a créé une version aérienne de l'AquaJelly de toute beauté, l'AirJelly. Cette version approche les 2,20 mètres de hauteur pour 1,3 kg. AirJelly est une méduse aérienne radiopilotée et se compose notamment d'un ballon gonflé à l'hélium

d'un diamètre de 1,35 m. On obtient ainsi un volume de remplissage de 1,3 m3 d'hélium. Comme un mètre cube de ce gaz permet de lever un kilogramme, le poids total de l’AirJelly, composé de son ballon et de tous les composants annexes, doit égaler 1,3 kg afin qu'il ne monte pas et ne descende pas, sauf sur commande. Une vision fantasmatique et un brin poétique… LES RAIES MANTAS, DES POISSONS ACROBATES QUI DONNENT DES IDÉES Des recherches scientifiques approfondies ont établi que les raies étaient de véritables perfectionnistes du déplacement sous-marin. Le mouvement de va-et-vient de leurs flancs dans l'eau ressemble au battement des ailes d'un oiseau. Ce mouvement ondulatoire se combine parfaitement avec une propulsion maximale pour une consommation d'énergie minimale. L’AquaRay est un robot poisson télécommandé dont la forme et la cinématique sont calquées sur les mouvements de la raie manta. Des muscles Festo Bionic sont utilisés dans ce robot. Lorsque le muscle est rempli d'air ou d'eau, ses changements de diamètre procurent un mouvement fluide à la nageoire.


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“La main est capable de se déformer délicatement pour ne pas abîmer ce qu'elle tient”

La version aquatique, lAquaPenguin. AirAcuda, un poisson avec trois cents bars de pression ! Robotino peut bénéficier de caractéristiques supplémentaires par ladjonction de modules.

(Ce muscle est une construction dérivée de l'anatomie fonctionnelle de la nageoire d'un poisson, qui imite presque parfaitement le mode de propulsion employé par le spécimen naturel.) L’AquaRay peut être manœuvré et utilisé comme un planeur hydrostatique ou battre des ailes. Cela crée des économies d'énergie considérables. Grâce à sa forme et à son mode de propulsion, il peut être employé dans divers secteurs de la recherche marine, sans déranger l'environnement naturel. Les contours fermés du robot ainsi que l'absence de pièces en rotation (comme des hélices) lui permettent d'être utilisé même dans les zones sensibles. Il se trouve donc particulièrement adapté à l'inspection des pipe-lines, des câbles ou des fonds marins. Une version volante de la raie manta a été créée, dans une taille proportionnelle de 4,20 m de long : l’AirRay. Avec son ballon d'hélium de 1,6 m3, le robot peut donc supporter un poids maximum de 1,6 g. Et cette raie robotisée se paie le luxe de pouvoir voler à reculons. DES POISSONS MUSCLÉS L’AirAcuda est un robot télécommandé qui

imite le poisson tant dans sa fonction que dans sa conception structurale et sa forme. D'un point de vue cinématique, l’AirAcuda possède une propulsion assurée par un mécanisme développé au sein de la société, reprenant trait pour trait le mode de locomotion d’un poisson. La structure des ailerons imite la nageoire caudale de nombreuses espèces de piscidés. Et la musculature développée par Festo fournit une puissance très similaire à celle des muscles réels. Le concept utilisé est le Fin Ray Effect®, développé par Leif Kniese. Ledit concept y est utilisé par deux fois, d'abord dans la structure de la nageoire caudale, puis à l'intérieur de la coque de l’engin. En ce qui concerne ce dernier, les dimensions de la diagonale de la structure sont raccourcies à tour de rôle par le biais de deux muscles. Le poisson atteint le mètre, pour un poids de 4 kg. UNE TROMPE D'ÉLÉPHANT RÉELLEMENT EFFICACE La trompe de l'éléphant apparaît comme un instrument fascinant : souple, elle est dotée d’une force herculéenne et sert d'outil de préhension de façon très précise, grâce à un sys-

tème hiérarchisé de muscles et de combinaisons de déplacements. La version Bionic de la trompe de l'éléphant se fonde sur le développement de structures pneumatiques légères inventées par le professeur Dieter Mankau à l’Offenbach Academy of Art and Design. Les ingénieurs de Festo ont ainsi développé un tout nouveau système de manutention biomécatronique. À première vue, le Bionic Handling Assistant ressemble plus à une véritable trompe qu'à une machine (les technologies employées rappellent la structure organique de la trompe d'un éléphant ou bien celle d’une colonne vertébrale). Il se compose de trois éléments de base pour le mouvement dans l'espace, avec un axe dans la main et enfin une pince équipée de doigts dont la forme s'adapte aux objets saisis. Chaque élément est alimenté à l’air comprimé. Mis à part le prototype Bionic Handling Assistant, les principes de ces conceptions technologiques visent l'avenir. Leurs applications relèvent d’un domaine qui va au-delà de la recherche ludique. La main est capable de se déformer délicatement pour ne pas abîmer ce qu'elle tient (pratique pour des tâches industrielles qui réclament la manipu-

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lation de produits sensibles au toucher comme les fruits, les légumes, les œufs ou les plantes, sans omettre de signaler l'élevage et la traite). De plus, ces technologies peuvent intéresser le milieu médical, un domaine de grande importance. Le soutien aux personnes handicapées et aux personnes âgées ne constitue qu'une infime partie du champ d'application envisageable. UNE APPROCHE DIDACTIQUE AVEC LE ROBOTINO Afin de répondre aux souhaits de ses clients et face à la complexité grandissante des technologies, Festo propose des stages de formation et du matériel pédagogique pour l’enseignement. Mais ne s’arrête pas à cela : elle propose aussi du conseil en formation (où en sont les opérateurs et de quelles formations ont-ils besoin pour améliorer leurs performances ?…) par le biais de la division Festo Didactic — pour accompagner efficacement ses clients dans les méandres du changement technolo-

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CHIFFRES CLÉS

Secteurs d'activités • Automatisation : technologie de l'automatisation • Didactic : systèmes d'apprentissage, formation et conseil Année de création • 1925 Chiffre d'affaires (du groupe) • 1,3 milliard d'euros Nombre d'employés (du groupe) • Environ 13 500 employés dans le monde Investissement en recherche et en développement • 9,5 % du chiffre d'affaires

AirRay reprend le principe de la raie manta, mais dans l'espace aérien. Une petite méduse robotisée, lAquaJelly.

gique. Festo a mis au point le robot programmable Robotino, qui offre non seulement tout l’éventail de sa technique, mais aussi beaucoup de nouveaux travaux pratiques passionnants. L'étudiant intègre et utilise un tas de techniques comme les actionneurs électriques, les capteurs, la régulation et l’asservissement, sans omettre les techniques de traitement d'images et de programmation. D’ailleurs, un logiciel de programmation graphique, le Robotino View, est livré avec le robot. Robotino SIM permet ensuite de simuler les réactions de la machine de façon virtuelle, via une reconstitution en 3D de l'environnement. Le système d’exploitation du Robotino est un Linux temps réel. De ce fait, le robot offre une seconde possibilité de programmation : le lan-

gage C++. Par l'intermédiaire de MS Visual Studio et des librairies C++ qui sont fournies, l'élève peut créer ses propres programmes et ainsi développer de nouvelles applications. Le châssis du Robotino, quant à lui, utilise un système robotique moderne de haute qualité, à motorisation omnidirectionnelle. Trois roues lui permettent de se déplacer dans toutes les directions, en avant, en arrière, en crabe, et de tourner sur place. De plus, il se révèle autonome ! De nombreux capteurs, une caméra ainsi qu'un puissant attirail de commandes confèrent au système l'« intelligence » nécessaire. Bien programmé, il résout donc tout seul les problèmes qui lui sont posés. ■Frédéric Boisdron

Gamme • Environ 30 000 produits en catalogue présentés avec plusieurs centaines de milliers de variantes • Technologie de l'automatisation pneumatique, servopneumatique et électrique • Solutions de développement de compétences pour une industrie spécifique et conseil pour l'industrie Sociétés • 58 sociétés nationales indépendantes Succursales • Plus de 250 Agences • Agences mandataires dans plus de 39 pays Service après-vente dans le monde • Dans 176 pays Clients Festo • Plus de 300 000 dans 176 pays

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Les dossiers

UNCANNY VALLEY Jusqu'à quel point un robot doit-il ressembler aux humains ? Cette question, dont la réponse paraît évidente, se trouve au cœur d'une polémique passionnée entre les ardents défenseurs de l'humanoïde et ceux qui sont convaincus que la robotique ne saurait en aucun cas se limiter à une imitation mécanique de l'Homme… Elle a même donné naissance à une théorie connue sous le nom d’Uncanny Valley (la Vallée de l'Étrange), établie par le chercheur japonais Masahiro Mori. Il a émis l’hypothèse suivante dès les années 1970 : si un robot ne ressemble qu'approximativement à un humain ou si son comportement laisse à désirer, il provoque une réaction négative chez les êtres vivants. Il n’existe pas alors d'effet miroir et d'acceptation, mais au contraire une répulsion, une crainte d’avoir à frayer avec une « chose » qui tient plus du monstre que du compagnon cybernétique… Le professeur Karl Mac Dorman, de l’université d’Indiana, et son collègue Hiroshi Ishigiro ont formalisé en 2006 une courbe dans laquelle ils apprécient l'empathie des humains envers les robots — en fonction de leur ressemblance plus ou moins grande avec l'Homme. Cette fonction montre tout d'abord une phase ascendante, pendant laquelle plus le robot se rapproche de l'humain, plus il est sympathique. En considérant le C3P0 de Star Wars (qui figure aux antipodes de l'humanoïde), autrefois, ou maintenant le Roomba, l'Homme regarde le robot comme une machine de plus en plus inoffensive et utile — voire sympathique… Une appréciation croissante des gestes gauches, enfantins ou relevant d'une mécanique saccadée ! (À dire vrai, les signes manifestes d’un jouet très perfectionné qui reste loin de notre univers du vivant…) On finit toutefois par atteindre un acmé où commence l'inconfort. Une fois la descente amorcée, la courbe plonge jusqu'à la répulsion totale. Cette réaction extrême à l’anthropomorphisme approximatif des robots atteint à son tour un point bas. Si l’on poursuivait la recherche de ressemblance, comme dans les personnages en 3D des films ou des jeux vidéo, on constaterait une

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Le professeur Hiroshi Ishiguro et son clône robotisé.


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“Du Golem aux avatars numériques, il a cherché à reproduire un mythe originel de la création, tout en se débattant avec des tabous.”

Le mimetisme du robot CB2 est renforcé par son image d'enfant. Seul sa démarche robotique, permet au HRP-4C de se distinguer d'une véritable femme. En bas : Les robots Actroid développés par l'université d'Osaka sont des robots particulièrement humains. remontée de l'empathie, d'après les auteurs de la recherche. La courbe suit donc un V, adoptant la forme d’une vallée mystérieuse du comportement humain. C'est la « Vallée de l'Étrange », celle de l'inconfort.Tant qu’un robot reste dans certaines limites de similarité, il est jugé comme faisant de son mieux, donc doué d’empathie et de facultés de soutien. Dès qu’il plonge dans la vallée, il est perçu comme un être « presque humain », et inquiétant. Sa gaucherie et sa maladresse, d’émouvantes, deviennent terrifiantes. Il est alors perçu comme moqueur, peut-être malade ou contagieux. Il déclenche des réflexes de méfiance, voire d’aversion. L’excès ou l'à-peu-près sont les ennemis du bien… KLAATU BARADA NIKTO ! Mais d'où vient donc ce malaise? Depuis la nuit des temps, l'être humain rêve d’avoir à sa disposition un double corvéable à merci. Du Golem aux avatars numériques, il a cherché à reproduire un mythe origi-

nel de la création, tout en se débattant avec des tabous. Avons-nous le pouvoir divin de réveiller les morts comme le docteur Frankenstein ou d'insuffler la vie à des machines, comme le savant maboul de Metropolis ? Les gardefous de ces cauchemars sont les représentations morbides de zombis à la démarche mécanique ou au débit de parole incompréhensible. C'est cette terreur ancestrale qui nous anime quand on retrouve des gestuelles similaires chez des robots humanoïdes — trop, mais pas tout à fait humains. C'est une des raisons qui poussent les créateurs de ce type de robots, comme la société française ALDEBARAN, à choisir des caractéristiques physiques plus rassurantes : une grosse tête, de grands yeux de bambin, une amplification des mouvements… Pour éviter la Vallée de l'Étrange, une piste commune consiste donc à donner au robot l’apparence d’un enfant, voire d’un bébé — plus que celle d’un homme. Cette

théorie rencontre toutefois de farouches opposants, qui blâment surtout la technologie et croient qu'avec l'amélioration des performances, on en finira avec le délit de sale gueule des robots humanoïdes. Il faut continuer à chercher la ressemblance, disent-ils, car il existe d'autres liens émotionnels à explorer, comme l'interaction ou le service. De nombreux laboratoires japonais en sont convaincus, comme ceux de la société Kokoro. L'Américain David Hanson développe également de multiples robots à base de latex spéciaux qui copient à s'y méprendre les expressions humaines. Il est un des avocats des robots clones et affirme qu'ils seront les seuls à posséder des aptitudes propres à établir une complicité avec nos semblables. La Vallée de l'Étrange est loin d'avoir été totalement explorée. Son existence pose néanmoins une autre question fondamentale : les robots qui sont des répliques de l'Homme constituent-ils une finalité technologique ou un champ de recherche permettant de comprendre les relations humaines ?

■Yves Martinez

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Les dossiers

PARROT AR.DRONE

ENFIN UN ROBOT DANS UN JEU VIDÉO… RÉEL !

« Arrêtez le virtuel, passez au réel! » — un slogan qui trotte en permanence dans la tête des ingénieurs de l'entreprise Parrot… Elle vient d’ailleurs d'annoncer la sortie de son nouveau bijou high-tech: l'AR.Drone. Planète Robots vous dit tout sur le premier robot volant vidéoludique… UN PROJET AVANT-GARDISTE Parrot est une entreprise bien connue du monde de la téléphonie mobile pour ses périphériques sans fil, notamment ceux qui sont embarqués dans les voitures. En effet, elle équipe les grands constructeurs (Volkswagen, Toyota, Audi, BMW, Renault, Nissan, Peugeot, Ford, etc.) mais entre aussi dans la composition des autoradios d'Alpine, Pioneer ou Kenwood, pour ne citer que les marques les plus importantes ! Votre véhicule, s'il dispose d'un système mains libres Bluetooth, pourrait bien fonc-

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tionner grâce à la technologie Parrot. Cinq ans… Voilà le temps qu'il aura fallu à cette société pour développer un concept révolutionnaire : construire un quadricoptère embarquant les technologies mobiles pour pénétrer un univers encore inexploré, mêlant le jeu vidéo et le monde réel… L'AR.Drone est le premier robot volant incluant de la réalité augmentée ! Voilà donc un drone grand public qui est non seulement capable d'afficher des images en temps réel sur un iPhone, un téléphone sous Android ou un ordinateur, mais y incruste de plus des graphismes 3D

afin d’immerger l'utilisateur dans l'atmosphère du jeu vidéo ! Des technologies qui sont habituellement utilisées pour des applications professionnelles ou militaires… Imaginez ! Vous êtes aux commandes d’un drone et grâce au retour vidéo sur l’écran de votre téléphone, véritablement assis sur le siège du pilote… Vous volez tranquillement dans votre jardin ou à l'intérieur de votre domicile quand tout à coup, juste en face de vous, un monstre surgit du sol… Il vous tire dessus et vous devez alors lui échapper et le mettre hors d’état de nuire !


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“Le cœur de l’AR.Drone recèle tous les composants électroniques et deux caméras…” SON FONCTIONNEMENT Les ingénieurs ont donc retenu le principe du quadricoptère : un hélicoptère extrêmement maniable, mais particulièrement instable, contrôlable grâce à des gyroscopes et des accéléromètres micromécaniques, combinés à une plate-forme Linux embarquée (surpuissante), destinée aux téléphones mobiles ; on note aussi la présence de deux caméras vidéo. Le Parrot AR.Drone est constitué d’un cockpit central entouré de quatre hélices, chacune étant entraînée par un moteur Brushless. Le cœur de l’AR.Drone recèle tous les composants électroniques et deux caméras… — La première, placée sous la structure, est reliée à une centrale inertielle. Grâce à elle, le quadricoptère est capable de mesurer sa vitesse et de voler en stationnaire. En complément, une technologie maison permet de compenser les turbulences dues au vent lors des vols en extérieur. — Une seconde, située à l’avant de l’appareil, retransmet ce que voit la machine, comme si le joueur se trouvait à la place du pilote. C'est cette caméra qui est utilisée lors des parties de jeux vidéo — agrémentée de la reconnaissance de formes, qui permet la réalité augmentée. Le robot volant génère son propre réseau WiFi (d'une portée d'environ cinquante mètres — suivant l'environnement, bien sûr, dixit les ingénieurs de Parrot), auquel il suffit de connecter son périphérique pour qu’il se transforme en véritable poste de pilotage. La mesure d'altitude et l'assistance au pilotage (toujours en altitude) peuvent être exploitables jusqu'à six mètres de distance, assure l'entreprise. Ensuite, le pilote peut aller au-delà en commandant directement la

Le drone est reprogrammable à souhaits, un SDK est disponible. puissance des moteurs. Le drone n'est alors plus piloté en vitesse verticale mais en accélération. Tous ces calculs sont effectués par un ensemble inédit de capteurs : accéléromètre trois axes, gyroscope deux axes + gyroscope de précision à un axe en lacet et capteur à ultrasons, associés à un puissant ordinateur, rendent le pilotage aisé — accessible même aux plus jeunes et aux non-initiés. Pour les adeptes du téléphone d'Apple, l'accéléromètre détecte les mouvements de l’utilisateur et permet de piloter intuitivement le drone en inclinant l’iPhone vers l’avant pour avancer ou sur le côté pour effectuer un virage ou changer de direction. Sur le pavé tactile, des boutons de commande indiquent également les figures à effectuer (monter, descendre, tourner, reculer, avancer, etc.). Par le biais de cette nouvelle méthode de pilotage d'objet volant, l'utilisateur vit alors une expérience extra-

Cet engin est aussi bon pour l'espionnage que pour le jeu.

ordinaire en observant l’AR.Drone qui obéit à chaque mouvement de ses mains ! Il se pilote en se penchant légèrement. Si vous relâchez les commandes, il se stabilise en un instant, avant de se poser au bout de quelques secondes. Le Parrot AR. est conçu pour des vols en intérieur et en extérieur. Des carènes ferment le châssis et s'attachent magnétiquement, permettant de passer rapidement de l'intérieur à l'extérieur. Pour un vol en intérieur, une première entoure les hélices et protège le quadricoptère (s’il heurte un obstacle). À l'extérieur, une carène profilée réduit la prise au vent et rend l'appareil plus maniable. De plus, le joueur devra prendre en compte les éléments changeants de l’environnement réel comme le vent, l’ensoleillement, les zones d’ombre ou tout obstacle qui pourrait se manifester. Mais alors, comment la réalité augmentée fonctionne-t-elle ? En fait, le quadricoptère est livré avec des autocollants, que vous placez où bon vous semble. Lorsque la caméra en détecte un, le logiciel ajoute à l'image des éléments en 3D pour donner l'impression que des monstres jaillissent devant votre robot volant ! Mais est-ce si facile de piloter un engin pareil en l'air tandis que de telles créatures vous attaquent ? UNE PRISE EN MAIN ENFANTINE Faire voler ce robot se révèle une expérience unique. Parrot affirme que tout le monde peut utiliser son drone, les enfants comme les adultes. Pour cela, il offre des possibilités de pilotage étonnantes, une très

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L'AR.Drone se pare d'un châssis de protection pour les vols en intérieur.

De gauche à droite :

Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Non, c'est l'AR.Drone ! - On dirait un gros insecte extra-terrestre ! - Le drone en plein vol devant ses congénères à pales.

grande maniabilité et une extraordinaire stabilité. Même la sécurité a été pensée : les pales se coupent immédiatement au moindre choc. En outre, un bouton d'urgence permet de stopper les moteurs très rapidement en cas de danger. La connexion WiFi est annoncée comme fiable et les commandes comme réactives, même si un apprentissage apparaît nécessaire pour éviter murs et plafonds. Parrot garantit une bonne prise en main au bout de quelques minutes seulement. Pour cela, deux modes de pilotage sont disponibles… — Débutant : deux boutons tactiles assurent la direction et la rotation du drone, l'AR. se chargeant des autres paramètres automatiquement. — Expérimenté : il est pourvu d'un seul bouton tactile et permet de piloter entièrement le robot. Mais que se passe-t-il si la liaison WiFi est perdue ? Pas de panique, l'AR.Drone se stabilisera avant d'atterrir en douceur et attendra que vous réinitialisiez la connexion ! La machine offre aussi une possibilité inédite : jouer à plusieurs. Grâce à la réalité aug-

mentée, il est en effet possible de recréer un combat aérien entre deux quadricoptères. Le jeu vidéo et les modèles radiocommandés sont réunis pour la première fois et évoluent alors simultanément ! Chaque drone disposant sur son châssis de marquages, les logiciels et les connexions WiFi s'échangent les informations pour tirer le meilleur parti des possibilités de l'AR.Drone et ainsi diffuser sur les écrans, en réalité augmentée, des éléments en 3D !

variété de jeux : tir, aventure, course sur circuit, arcade… Déjà près de quatre cent cinquante développeurs sont aujourd’hui enregistrés sur la plate-forme, signe d'un engouement réel, avant même la sortie grand public Et il se murmure déjà que certains travaillent sur des jeux innovants, d’autres sur le pilotage de l’engin via d’autres plates-formes que l’iPhone, l'iPod Touch ou l’iPad. Une application Android serait en phase finale de test…

UNE PLATE-FORME DE DÉVELOPPEMENT OUVERTE Parrot souhaite étendre les possibilités de sa création. Une plate-forme de développement a donc été ouverte gratuitement aux développeurs de jeux. Un Software Development Kit (SDK) est dès aujourd’hui à la disposition de ceux qui souhaiteraient créer des jeux autour de la machine en utilisant les techniques de réalité augmentée dont elle est équipée, grâce à sa caméra frontale. Il leur suffit de s’inscrire sur le site http://www.ardrone.org pour le télécharger et contribuer à l’Open API Platform de l’AR.Drone. On peut envisager une grande

Parrot a annoncé fin juin que l'AR.Drone serait disponible début septembre aux États-Unis (pour un prix de trois cents dollars) et on le trouve depuis le 18 août à deux cent quatre-vingt-dix-neuf euros dans toutes les bonnes FNAC (France et Europe). L'application de pilotage est fournie gracieusement, mais chaque jeu coûtera trois dollars sur l'App Store. Toutes les pièces détachées (hélices, moteurs, coques) seront vendues sur la boutique en ligne du constructeur. Vous pourrez désormais dire que vous avez volé comme un oiseau !… ■Christophe Le Blanc

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Les dossiers

POB-TECHNOLOGY, UN CONCEPTEUR DE ROBOTS LUDIQUES ET ÉDUCATIFS

Illustrant tous les clichés de la start-up californienne, une société lyonnaise, POB-Technology, commence à se distinguer de façon significative dans la galaxie robotique ! Son jeune fondateur, Pierre Seguin, est passionné par les robots depuis son plus jeune âge… Après avoir construit ses premiers robots dans son appar tement, Pierre fonde POB en août 2005. Et comme toute société construite autour d’un idéal, POB se développe grâce à une équipe ultramotivée. L’entreprise a expérimenté toutes les difficultés que peut connaître une star t-up (soucis financiers récurrents sur un marché émergent, bureaux situés au fin fond d’une zone industrielle, sans chauffage l’hiver et devenant une vraie fournaise l’été) Mais à force de détermination, l’équipe a démon-

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tré sa légitimité face aux sociétés françaises, européennes et internationales. En septembre 2010, Pierre Seguin ouvre son capital à des Business angels lyonnais, ce qui procure une levée de fonds de 290 000 €. Grâce à cet investissement, la société met au point une nouvelle gamme de produits, la POB Robotics Suite, qui est en précommande depuis juin et sera disponible dans les magasins dès septembre 2010. C’est pour accueillir ce nouveau robot et connaître ses atouts que Planète

Robots a décidé d’inter viewer Pierre Seguin… Planète Robots : Pour commencer, que signifie POB et quelle est l’activité de votre entreprise ? Pierre Seguin : POB signifie « Piece of Bot » ou morceau de robot pour ceux qui seraient moins familiers avec la langue de Shakespeare. POB est un fabricant de robots pédagogiques et ludiques. Il faut considérer le robot comme un assemblage


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“Nos utilisateurs sont ceux qui aiment les robots, qui ont envie de les faire évoluer et ce, quel que soit leur niveau technique.” de fonctionnalités. À ce jour, nous avons regroupé sous un même nom l’ensemble de ces briques robotiques. Nous lui avons donné le nom de POB Robotics Suite. P.R. : Pouvez-vous donc nous expliquer le concept de votre nouvelle gamme robotique, la POB Robotics Suite ? P.S. : Notre premier robot, le POB-BOT, fut créé en mai 2006. La société ayant des moyens très réduits, nous avons composé avec les moyens du bord. Quand Steve Wozniak et Steve Jobs créèrent l’Apple I, les deux comparses inventèrent une machine de passionnés pour des passionnés. Il fallait avoir un sacré bagage technique pour utiliser l’Apple I. Pour notre POB-BOT, c’était pareil. Cependant (comme pour les deux Steve), avec le succès modeste du premier robot, nous avons gagné la confiance des investisseurs. Ces Business angels nous ont appor té les

moyens financiers pour créer un robot dont le but principal était de maximiser les chances de démocratisation de la robotique. Nos utilisateurs sont ceux qui aiment les robots, qui ont envie de les faire évoluer et ce, quel que soit leur niveau technique. Les débutants comme les experts peuvent utiliser notre POB Robotics Suite. Un robot est un savant mélange de mécanique, d’électronique et d’aspects logiciels. Nous avons fait en sorte que ces trois paramètres soient simplifiés au maximum, pour que seuls comptent les besoins de l’utilisateur et non ses compétences techniques. P.R. : Votre mécanique ressemble à un jeu de construction, mais votre base est un robot dont le design est fini. Quelle en est la raison ? P.S. : En général, les robots de grande taille sont l’œuvre de chercheurs ou d’étudiants qui ont le temps et les moyens de

construire des machines imposantes. Peu de par ticuliers ont chez eux l’équipement nécessaire pour faire de la mécanique sur mesure. Par tant de ce constat, nous avons choisi de réaliser une base roulante cubique d’environ 15 cm de côté sur laquelle l’utilisateur viendra ajouter sa mécanique. Ces 15 cm correspondent à la taille moyenne des robots conçus par un par ticulier. Dans cette base, nous retrouvons la car te mère du robot, les différents connecteurs sont au dos et une batterie peut se loger sous le robot. En ce qui concerne le design des pièces mécaniques (et pour les assembler), l’utilisateur n’a besoin que d’un seul outil, une simple clé Allen. Les écrous sont naturellement maintenus, ce qui nous épargne l’utilisation d’une panoplie d’outils différents. Pour résumer, utiliser la POB Robotics Suite apparaît aussi simple que le montage d’un meuble d’une grande marque suédoise…

La mise au point d'un robot grand public est le produit du travail de toute une équipe (Baptiste Burles, Christophe Casson et Romain Etchegoyhen, alias Roro).

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Les dossiers

P.R. : Votre base arbore un design cubique… Pouvez-vous nous expliquer ce choix ? P.S. : La raison en est très simple. Nous voulions avoir une base mécanique à par tir de laquelle nous souhaitions fixer des éléments mécaniques sur les quatre faces principales du robot (devant, derrière et sur les côtés). Il nous est donc apparu naturel de rendre ses côtés plats et de faire le robot cubique, avec des plaques amovibles. Cela ayant l’autre avantage de pouvoir facilement changer la fonction du robot une fois qu’il est monté. Par exemple, si l’utilisateur est un professeur, il peut retirer la mécanique d’un de ses robots en démontant quatre vis, puis conserver le montage pour en essayer un nouveau. Nous avons

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La nouvelle gamme des robots POB devant un écran de Risbee, le système de programmation graphique…

actuellement un catalogue de plus de soixante références en matière de pièces mécaniques : plaques à trous, engrenages, crémaillères, équerres, entretoises, pinces, etc. En résumé, tout ce qu’il faut pour réaliser un robot fonctionnel et ludique ! P.R. : Côté électronique, comment se branchent les capteurs et les servomoteurs ?… P.S. : Le plus simplement du monde. Sur le robot, huit connecteurs sont dédiés aux capteurs et huit autres aux servomoteurs. Il est impossible de commettre une erreur, tout est détrompé. P.R. : Sur certaines images, nous avons pu voir une caméra sur votre base robotique. Est-ce une version « habillée » de

votre module de reconnaissance de formes, que vous appelez le POB-EYE ? P.S : J’ai construit POB à par tir de ce module. Il permet de reconnaître des formes simples au moyen d’une électronique à faible coût. La sor tie de ce module caméra est prévue au plus tard pour décembre 2010. P.R. : Une fois mon robot construit, je vais vouloir le programmer. Quels sont les logiciels de la PRS dont l’utilisateur dispose pour programmer ? P.S. : Deux environnements de programmation sont fournis avec la POB Robotics Suite et sont adaptés à des publics de tous les niveaux, du débutant à l’exper t. Tout d’abord, parlons de notre outil de programmation graphique, Risbee. Il propose la mise en œuvre de programmes simples en disposant des icônes animées ayant une fonction unique, les unes à côté des autres. Chaque icône est accompagnée d’une aide contextuelle, ce qui rend sa compréhension encore plus rapide. Notre second outil


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“D’expérience chaque personne a une idée précise du design final de son robot. Les modèles proposés sont conçus pour accompagner l’utilisateur”

de programmation est P O B - TO O L S . C’est un environnement « standard » permettant de réaliser des applications en langage BASIC ou C. P.R. : La POB Robotics Suite est un concept, mais que proposez-vous comme kit de départ ? P.S. : L’utilisateur peut acheter chacun des éléments séparément, mais nous avons aussi mis au point un Designer Kit. D’expérience, chaque personne a une idée précise du design final de son robot. Les modèles proposés sont conçus pour accompagner l’utilisateur dans ses premiers pas avec la POB Robotics Suite. P.R. : Et côté communication, comment un ordinateur transmet-il des données à votre PRS ? P.S. : Via le por t USB, mais aussi à l’aide d’un module de communication sans fil de type ZigBee. Actuellement, le module est vendu en option. Il se place simplement sur la car te mère du robot. P.R. : Dernière question, quelles vont être les évolutions de votre produit ? P.S. : La PRS a été en par tie financée par l’obtention d’un projet FUI parrainé par deux pôles de compétitivité (Imaginove à Lyon et Minalogic à Grenoble), qui nous ont donc soutenus dans cette aventure. Dans ce projet nommé GRAAL, les sociétés suivantes sont impliquées : l’INRIA (un

LA SOCIÉTÉ Date de création : 2 août 2005 Structure juridique : SAS Capital : 146 490  Actionnaire principal : Pierre Seguin Adresse : 60, rue Racine, 69 100 Villeurbanne LE MÉTIER DE POB POB-TECHNOLOGY est une société créatrice de « produits robotiques » grand public. Les termes « produits robotiques » regroupent les applications logicielles, les modules électroniques et les robots assemblés. Les clients de POB sont des revendeurs de robots domestiques, éducatifs et ludiques. Les circuits de distribution sont aujourdhui essentiellement liés à Internet, en Europe comme dans le monde entier. La société vend aussi en direct aux particuliers et aux écoles de tous niveaux. Elle vise plus particulièrement le marché de lÉducation nationale, un fort demandeur de robots à bas coût. Sans omettre linternational via une vingtaine de distributeurs (Europe, Asie, États-Unis, Canada, Australie, etc.)

laboratoire de recherche informatique) et la société Probayes. La POB Robotics Suite a été conçue pour recevoir la technologie développée par Probayes et éprouvée par l’INRIA. Le résultat de ces travaux va faciliter encore davantage la programmation d’un robot. Ainsi, nous n’utiliserons plus le terme « programmer » mais celui d’« apprendre à » un robot. Nous communiquerons sur cette innovation technologique en fin d’année 2010.

La première série de robots POB-Technology était avant tout destinée aux passionnés.

■Joe Pillow

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Vie quotidienne

Le robot jouet Optimus Prime à travers les ages : Années 80, pendant la première série animée.

JOUETS TRANSFORMERS

LA GUERRE DES MONDES La récente sortie du jeu vidéo Transformers : War for Cybertron nous donne l’occasion de revenir sur l’histoire d’un véritable phénomène culturel mondial — engendré par des robots résolument pas comme les autres…

Devastator, un robot qui se monte à partir de différents véhicules de chantiers.

GALAXY QUEST On connaît la fascination que les Japonais éprouvent, depuis des décennies, pour les monstres (Godzilla) et les robots en tout genre (Astro Boy, Goldorak, Evangelion, etc.). C’est au début des années 1980 que la folie des robots a commencé à contaminer le reste du monde et, à partir de 1984, quasiment plus personne n’échappait aux Transformers, ces mythiques robots (inspirés par des jouets Diaclone) qui possédaient la faculté de se changer en objets inanimés et sont devenus ensuite des robots se trans-

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formant en véhicules. Ce nouveau concept de robots « deux en un » (robot/véhicule, robot/animal…) fit rapidement fureur et ne tarda pas à devenir un véritable phénomène culturel mondial. Tous les gamins des années 1980 ont joué et grandi avec ces robots pas comme les autres en imaginant un nombre incalculable d’aventures épiques aux côtés de leurs idoles, avant de transmettre leur passion aux générations suivantes. Devant un tel succès — planétaire —, les Transformers firent rapidement l’objet d’une multitude de déclinaisons : comic

books (parus chez IDW Publishing, Marvel Comics ou encore Dreamwaves Productions), nombreuses séries TV animées (Transformers : Generation 1 et 2, Animutants, Beast Machines : Transformers, Transformers Armada, Transformers : Robots in Disguise…) — dont certaines sont restées inédites en France, sans compter les suites et/ou séries dérivées, les jeux de cartes à collectionner, les jeux de société ainsi que trois jeux vidéo réalisés grâce aux impressionnants progrès technologiques de ces cinq dernières années.


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LE CHOC DES TITANS Les Transformers sont en fait des robots extraterrestres, dotés d’intelligence malgré leur nature mécanique, qui ont développé la faculté de se métamorphoser en machines qui se camouflent dans l’environnement. Depuis des millions d’années, la planète Cybertron dont ils sont originaires est ravagée par une guerre civile robotique opposant les gentils Autobots, dirigés par Optimus Prime, aux impitoyables Decepticons, commandés d’une poigne de fer par Megatron. Les deux factions rivales se livrent un combat sans merci pour asseoir leur domination sur Cybertron. Ce conflit inexpiable finit par gagner la Terre, puis l’Univers tout entier. Chaque robot possède sa propre forme, qu’il obtient en scannant l’objet dont il veut adopter l’apparence. Une fois le scan effectué, cette forme devient alors son camouflage. Certains Transformers ont aussi la faculté de se combiner à plusieurs autres pour en constituer un nouveau, tandis que d’autres sont des Protoformes. Sur la Terre, ils se transforment essentiellement en véhicules de toutes sor tes (voiture, moto, camion, tracteur, engin de chantier…), mais aussi en objets du quotidien (baladeur, radio, téléphone portable…). En outre, certains d’entre eux peuvent se donner l’apparence d’animaux (Dinobots, Maximals). ÉVOLUTION Depuis le lancement des premiers jouets Transformers au début des années 1980, Hasbro n’a jamais cessé de créer de nouveaux robots et d’imaginer des transmutations plus ou moins complexes. Qu’il s’agisse d’Autobots ou de Decepticons, plus de deux mille cinq cents produits ont été mis sur le marché. On en trouve de toutes les tailles, pour tous les goûts et pour tous les

Optimus Prime aux détails bien plus poussés, en rapport avec les films de Michael Bay.

âges : des plus jeunes (à partir de quatre ans) aux plus âgés (les inconditionnels qui ont joué avec pendant leur enfance et ont pris de la bouteille). Selon les gammes (Legends, Scout, Deluxe, Voyager, Leader, Robot Heroes, Gravity Bots, Fast Changer, Robot électronique…), ils s’adressent donc à une cible plus ou moins jeune, en fonction du degré de complexité de leur mode de conversion. (Cf. ceux qui sont dotés du système « Mech Alive », permettant de voir les divers mécanismes bouger durant la métamorphose.) D’autres disposent d’une fonction d’attaque ou de divers gadgets électroniques (leurs yeux s’allument et clignotent, ils émettent des sons de combat et des bruits de pas métalliques). Dans l’histoire des Transformers, l’année 2007 marqua incontestablement un tournant avec la sortie en salles du film éponyme réalisé par Michael Bay — le premier du genre inspiré de jouets existants qui ne se contentait pas de montrer des images de synthèse 3D hyperréalistes créées par ILM, mais faisait aussi intervenir des robots géants articulés en taille réelle, afin de leur donner une ampleur visuelle et une authenticité optimales. Si la technologie et le design des jouets n’ont cessé d’évoluer chez Hasbro au fil des ans, la sortie du film a encore un peu plus dynamisé son département R&D. La création d’un nouveau modèle prend en moyenne quatorze mois, car outre la conception du design et de ses multiples options, elle impose simultanément de réfléchir aux éventuels développements sur d’autres types de supports et de produits dérivés, afin de garder une cohérence générale et de faire respecter l’esprit originel. Le succès du film au box-office mondial, suivi de celui du DVD, ne pouvait qu’engendrer la

Optimus Prime pendant la seconde série animée des années 2000.

Le robot Soundwave avec son lecteur K7, un look très attaché à la première vague des années 80.

sortie en 2009 d’une suite, Transformers 2 : Revenge of the Fallen, de pair avec la production d’une nouvelle gamme de jouets encore plus perfectionnés que les précédents grâce à leurs ar ticulations. Ce deuxième film fut l’occasion de voir en action quarante-six Transformers différents (contre seulement quatorze dans le premier) de toutes formes et de toutes dimensions, allant des nanorobots de la taille de minuscules insectes au gigantesque Devastator, de la hauteur d’un immeuble de dix étages — qui est le résultat de la fusion de sept Constructicons, chacun d’eux étant un énorme engin de chantier camouflé. Depuis lors, Michael Bay s’est attelé au tournage de Transformers 3, dont la sortie en salles est prévue courant 2011. ■Josèphe Ghenzer

Durant les années 80, il y eu une vague énorme de jouets robots transformables comme cette montre qui se transformait en petit robot miniature.

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Vie quotidienne

: i 1 a 0 s C s E e ' n d a c e l n C a B E t e n a e l c i E.Z

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DES ROBOTS ASPIRATEURS PETIT BUDGET

Depuis quelques mois, le succès croissant des aspirateurs robotisés a généré sur le marché beaucoup de produits chinois à l'efficacité douteuse et d’un coût plutôt élevé. Planète Robots a donc décidé d’attirer ponctuellement votre attention sur tel ou tel modèle aux qualités incontestables. De toute manière, faites plutôt vos emplettes chez un revendeur en robotique professionnel que chez un généraliste pas toujours scrupuleux…

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Vie quotidienne

Ce robot au design sympathique s'en tire plutôt bien.

cité. L’E.Ziclean a toutefois un gros défaut : là où la plupart des modèles savent éviter de s'emberlificoter dans les cordons électriques, lui se bloque quand il passe sur un câble traînant sur le sol.

“Outre l’aspiration l’E.Ziclean propose quelques fonctions secondaires appréciables… ” C'est avec un a priori plutôt négatif que nous avions reçu l’E.Ziclean, fabriqué par l’entreprise chinoise LILIN. Nous craignions de nous retrouver encore une fois devant un appareil inefficace et inutile. Mais, heureuse surprise, il fait son travail de manière convenable ! Après son passage, sols, moquettes et tapis sont propres et dépoussiérés. Nous n'avons aucun reproche à formuler quant à sa capacité à nettoyer : le résultat apparaît aussi net qu'avec un aspirateur manuel ou avec les robots aspirateurs phares. L’E.Ziclean aspire bien et partout… L'Intelligence artificielle paraît d'un très bon niveau, comparable à celui des meilleurs produits. L’aspirateur se révèle capable de nettoyer parfaitement ses soixante mètres carrés, même biscornus, en une seule charge de batterie — ce qui correspond à une grosse heure. (Il a ensuite besoin d'un peu moins de quatre heures pour se recharger totalement.) Et il partage également d'autres caractéristiques avec la plupart des modèles : détection du vide pour ne pas tomber dans les escaliers, repérage des meubles et des chats qui font la sieste (pour les frôler délicatement sans les toucher), passage d'un type de surface à un autre (par exemple, grimper sur un tapis à franges sans s'emmêler les pinceaux), brosses spécifiques pour les coins et identification des zones les plus sales (où il insistera davantage). Il a pour inconvénient d'être un peu grand (près de neuf centimètres de hauteur), ce qui l'empêche de se glisser là où d'autres modèles pourraient passer. Cela permet toutefois de loger un bac de récupération de grande capa-

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LES PETITS PLUS Outre l’aspiration, l’E.Ziclean propose quelques fonctions secondaires appréciables sans être indispensables. Le robot dispose d'une petite diode U.V. située sur le dessous, comme dans le CleanMate QQ-2. Elle a pour fonction de désinfecter sans utiliser de produits chimiques, puisqu'elle tue tous les acariens et les bactéries sur lesquels le robot passe. La première fois que nous avions entendu parler de cette particularité, nous doutions de son efficacité. Et nous avions à l'époque interrogé un médecin, qui nous avait confirmé qu'un tel dispositif était tout à fait efficace. La question de son utilité, elle, est laissée à votre appréciation : nous vivions jusqu'ici sur des moquettes qui étaient probablement des nids à bactéries en tout genre — et à l'exception des personnes allergiques, nous ne nous en portions pas plus mal… Une autre innovation intéressante — et cette fois propre à l’engin — consiste dans la présence d'un petit compartiment où l'utilisateur peut ajouter de petits flacons de parfum d'intérieur. Au fur et à mesure que le robot travaillera, il répandra dans la pièce une odeur agréable (qui pourra aussi être à base de citronnelle dans les logements où il est nécessaire de maintenir les moustiques à distance.) Si nous avions été séduits par l'originalité de l'emplacement destiné à l'huile parfumée sur le Cleanmate QQ2, le fait que des huiles sont livrées avec l'E.Ziclean constitue un plus. En effet, le robot est fourni avec trois flacons de parfums différents, les autres étant vendus à part. On peut d’ailleurs conserver les flacons vides pour les remplir d’un parfum d’intérieur acheté, par exemple, dans les grandes surfaces. LES PETITS MOINS Le Cleaner s'utilise de manière classique. Il est

Nos deux héros ont passé l'épreuve de l'escalier avec gloire.


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“Le Cleaner s'utilise de manière classique. Il est livré avec une base vers laquelle il revient automatiquement une fois sa tâche accomplie.” livré avec une base vers laquelle il revient automatiquement une fois sa tâche accomplie. C'est sur cette base que se fait la programmation, le principe réclamant d'indiquer à l'appareil les heures où personne ne se trouve à la maison, pour qu'il puisse travailler sans déranger. Une télécommande, assez basique, est également fournie. Elle permet de diriger le robot et d'activer/désactiver certaines fonctions, mais pas de programmer les horaires. Le classique « mur virtuel » figure aussi dans le lot — un petit accessoire indiquant au robot les zones qui lui sont interdites. Si cet appareil possède d'indéniables qualités (à commencer par l’efficacité), c'est à l'usage que l'on comprend pourquoi son prix ne grimpe pas au plafond : l’E.Ziclean est une machine très peu fiable. Nous avons rencontré de nombreux problèmes en nous servant de notre exemplaire de test. Le plus embêtant : la fonction Programmation de la base, qui se manifeste quand elle le veut (et ce n'est pas souvent). La plupart du temps, nous n'avons eu droit qu'à un affichage incohérent, voire pas d'affichage du tout. C'est

évidemment couvert par la garantie mais ça se révèle ennuyeux et ne présage rien de bon pour la fiabilité à long terme. Il arrive aussi que le bac de ramassage s'ouvre sans raison pendant la procédure et répande son contenu sur le sol. À Planète Robots, nous préférons les robots aspirateurs qui bouffent de la poussière plutôt que ceux qui en recrachent. C'est un problème isolé que divers acheteurs n'ont pas rencontré sur leur modèle de démonstration. En revanche, ils se sont plaints de l’Intelligence artificielle qui perd parfois les pédales, si bien que leur modèle se bloque dans un coin — un problème que nous n'avons pas constaté une seule fois malgré une utilisation intensive. L’E.Ziclean est en définitive un robot aspirateur vraiment efficace et d’entrée de gamme, comportant la plupart des fonctions que l'on retrouve dans le haut de gamme, voire davantage. Il souffre en revanche d’une fiabilité plus que douteuse. Ce n'est pas un mauvais produit pour autant, mais le choix d’un tel appareil doit se faire en connaissance de cause.

E-Clean de EC01 de AGAIT Décidément, les robots aspirateurs font un carton cette rentrée ! Après la (relativement) bonne surprise provoquée par l'E.Ziclean, voici l’E-Clean d’AGAiT. AGAiT est une marque du Taiwanais Asus, par-

Tableau comparatif Modèle

E.Ziclean

Surface

60 m2

60 m2

80 m2

80 m2

60 m2

60 m2

Autonomie

70 min

70 min

90 min

90 min

80 min

80 min

Durée de charge

4 heures

3 heures

3 heures

3 heures

3 heures

3 heures

Type de batterie

NiMH 2000mAh

APS 300mAh

APS 300mAh

APS 300mAh

NiMH 2500mAh

NiMH 2500 mAh

Diamètre

35 cm

34 cm

34 cm

34 cm

34 cm

34 cm

Épaisseur

9 cm

7 cm

7 cm

7 cm

9 cm

9 cm

Programmable

Oui

Non

Oui

Oui

Non

Non

Retour base

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Détection de la poussière Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Télécommande

Oui

Non

Oui

Non

Oui

Oui

Mur virtuel

Oui (un seul)

Non

Oui (Trois)

Oui (un seul)

Non

Non

Fonctions avancées

Désinfection U.V./Parfum

Aucune

Lighthouse

Aucune

Désinfection U.V./Parfum

Désinfection U.V./Parfum

300,00 €

330,00 €

500,00 €

470,00 €

270,00 €

250,00 €

Prix

Roomba 520 Roomba 581 Roomba 563 CleanMate QQ-2

E-Clean

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Vie quotidienne

ticulièrement apprécié pour la qualité de ses produits high-tech. Nous étions donc particulièrement excités à l'idée de mettre la main sur le premier aspirateur robotisé de la firme, dont nous savons aussi qu’elle prépare d'autres produits dans le domaine de la robotique. Hélas, inutile de faire durer le suspense, l’E-Clean est légèrement en dessous de nos attentes ! Non qu'il apparaisse mauvais en soi (conçu par une startup, nous le considérerions comme un produit « encourageant »), mais nous attendions autre chose du géant taiwanais. À commencer par une remise en cause de la suprématie du leader du marché, iRobot, et de la gamme Roomba… Commençons par l'aspect le plus important d'un robot aspirateur : son efficacité. L’E-Clean aspire bien, sans plus. Il fait son travail et laisse la pièce raisonnablement propre, mais le résultat n'est pas

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aussi net qu'avec la plupart de ses concurrents. En particulier dans les zones où il n'a effectué qu'un seul passage, même s’il faut noter qu'il essaie de passer partout au moins deux fois. Et vu sa puissance d'aspiration réduite, il est légèrement moins bruyant. Heureusement, car avec le Cleanmate QQ2, il s'agit du seul robot aspirateur que nous ayons testé qui ne soit pas fourni avec un programmateur ! Là où un E.Ziclean ou un autre engin ira travailler de lui-même quand il n'y a personne à la maison, l’E-Clean devra être démarré manuellement à chaque fois. UN CLONE (CLOWN) CLEANER ! S’il est le seul, avec le Cleanmate QQ2, à ne pas bénéficier de cette fonctionnalité essentielle, c’est en fait pour une bonne raison… En y regardant de plus près, on s’aperçoit que l’E-Clean et le

QQ2 sont exactement le même produit, à l'atome près — y compris au niveau du packaging ! Seuls changent la couleur et le logo… Ces deux robots partagent donc les mêmes accessoires, les mêmes caractéristiques et de semblables défauts. Nous n’avons pas affaire à la nouvelle référence mais à un modèle bon marché — moyen, sans plus… Il présente toutefois quelques qualités : une fiabilité acceptable, une jauge de niveau de poussière directement visible en façade, une Intelligence artificielle assez bien fichue, qui ne se coince pas quand elle doit gérer de petits obstacles. Plus une télécommande fournie en standard qui se clipse directement (de manière bien pratique, sur le haut de l'aspirateur), un bloc à parfum intégré et même la fameuse petite lampe U.V. (très efficace pour tuer les bactéries et les acariens qui se


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Le pionnier : le Roomba 581

logent parfois dans les moquettes). Mais il souffre également du même problème que son clone : les petits objets, bouts de papier ou de carton, les câbles électriques ou... des chaussettes provoqueront l’arrêt du mécanisme. Alors qu'un Roomba « mangerait » les puantes sans problème (il ne resterait plus qu'à les récupérer en vidant le bac) et aurait moins tendance à s'emberlificoter dans les cordons électriques qui pourraient traîner…

Le Roomba 581 est le résultat de plus de 10 ans de développement. Cest un vrai pionnier dans le domaine des aspirateurs robots grand public. Il parle, est vraiment rapide, avec une aspiration puissante et il dispose dune télécommande radio permettant de passer un ordre depuis nimporte quelle pièce à travers les murs ! Pour résumer, le Roomba 581 est un très bon aspirateur robot malgré de petites faiblesses pas vraiment importantes.

■Remi Legris

Et la concurrence, elle en est où ? Cette fin d'année va faire décoller le marché du robot aspirateur. Jusque ici seule une poignée de curieux et de geeks s'était attelée à cet achat pourtant utile et fonctionnel. De nombreuses marques de l'électroménager, de l'informatique et de parfaits inconnus vont dévoiler leurs robots à la rentrée. Le Samsung Navibot

Prêt depuis plusieurs mois en Corée du Sud, le Navibot de Samsung débarque en France. Celui-ci semble être une bonne alternative (coûteuse) aux références actuelles. Pour l'aider dans son travail, le Navibot est équipé d'une caméra vidéo qui cartographie la pièce à 30 images par secondes. Il connaîtra donc par avance où sont placés les meubles. Quid des obstacles mobiles ? Le mode auto nettoiera le tout en progressant par bandes le long d'une des parois de la pièce. Le Navibot possède deux brosses latérales ainsi que 38 capteurs divers et est programmable. Son temps de chargement est censé être 30% plus court que ses concurrents. Le Philips Homerun FC9910 Philips et son Homerun FC9910 peuvent également être une bonne surprise de fin d'année. D'un design plus sobre que le Navibot de Samsung, celui-ci pos-

sède également une caméra lui permettant de cartographier la pièce. Le Homerun se sert de la forme du plafond pour se créer une image du terrain dans lequel il va évoluer. Il semblerait d'ailleurs que ce soit une constante dans de nombreux modèles à sortir. Cette carte lui permet de savoir s'il est déjà passé dans le lieux qu'il couvre. Toujours comme son acolyte coréen, le HomeRun possède deux brosses latérales mais est plus lourd et plus épais que ses concurrents. Au rayon des nouveautés : la batterie est de technologie Li-Ion et il est possible de connecter une clé USB pour faire une mise à jour du robot. Le lancement de ce dernier fut original, les robots étaient placés en cage comme des animaux à adopter, leur donnant un aspect plus ou moins vivant.

forme de la pièce de façon très précise. Le système de succion est censé être ultra-puissant, permettant au robot de nettoyer votre foyer en un seul passage, contrairement aux autres robots qui peuvent repasser de nombreuses fois au même endroit. Le LG Roboking VR5902KL La société sud-coréenne LG inonde déjà la péninsule depuis quelques années avec sa gamme Roboking. Enfin, nous voyons arriver dans nos contrées le LG Roboking VR5902KL. Du haut de ses 9 cm, le robot utilise deux brosses latérales. Contrairement aux autres robots à paraître, le Roboking ne cartographie pas son environnement et fait son nettoyage avec une impression aléatoire comme les robots actuels. Il devrait être très silencieux, au point que l'on puisse travailler dans la même pièce que celle qu'il nettoie. Par contre, il serait, suivant certains testeurs, un véritable bouffe-fils.

Le Neato XV11 Le Neato XV11 de Neato Robotics, ce petit nouveau a également un bon potentiel. Retardé plusieurs fois dans sa commercialisation, il devrait néanmoins arriver sur les étalages des revendeurs. Neato Robotics est une petit startup de la Silicon Valley. Leur robot n'utilise pas de caméra pour cartographier mais un laser qui lui permet de reconstituer la

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2p baldestar:Mise en page 1 06/08/10 22:23 Page1

Vie quotidienne

R A T S E D E A E L B WW O W s r se u o nu p ameux n o f c ent er le se éga m e t o l n cipa comp , il prop ch. So n i r st p peut édent) e Flyte eption e e n e c é nc wW uels o ro pré baptis de co o é W s q e eur e des le num volant volant t c u r nstr nomb é dans mates coupe o c t o u Si le ts, au V2 (tes d'aut de so e e o rob sapien gamm espèc o e Rob nt une re ? Un ar. e t lem uit pha Blades d pro nale : le i orig

Situons d'emblée l'appareil : à moins de 40 euros, il est loin de jouer dans la même cour que les hélicoptères électriques de gamme moyenne. Mais son principe ingénieux de fonctionnement lui permet de surpasser allègrement les gadgets télécommandés que l'on peut trouver dans cet ordre de prix. Contrairement à la plupart des petits hélicoptères infrarouges, on n’y trouve pas un unique moteur placé horizontalement

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sur l'axe de rotation des hélices, mais verticalement, sur chacune des pales ! Le résultat : un engin bien plus maniable que ses concurrents… Au rebours d’un hélicoptère télécommandé classique qui ne peut que tourner et aller d'avant en arrière, le Bladestar se déplace latéralement. Mieux encore ! Perpétuellement en rotation durant le vol, l'appareil n'adopte pas vraiment une direction donnée et sa conception permet

aux commandes d'être en relation directe avec l'utilisateur. Appuyez sur « Droite », et la soucoupe se dirigera vers votre droite, où que vous vous situiez. En plus d'être très intuitif, ce système permet d'éviter l'écueil de la grande majorité de ses concurrents du même type : le tourbillonnement involontaire constant, un défaut rédhibitoire de nombre d'hélicoptères radiocommandés bas de gamme.


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“Un engin bien plus maniable que ses concurrents… Au rebours d’un hélicoptère télécommandé classique qui ne peut que tourner et aller d'avant en arrière.”

La télécommande du Bladestar permet également de recharger ce dernier.

Manipuler le Bladestar dans un espace clot est relativement aisé.

A.I. se révèle à peu près inutile, elle n'enlève rien aux autres qualités du Bladestar. A.I. — AÏE, AÏE, AÏE ! Autre innovation, moins probante cette fois, un mode de contrôle légèrement assisté, le mode A.I. Le Bladestar se révèle alors fort peu autonome : il apparaît toujours nécessaire de pointer la manette de commande vers la soucoupe, qui reste directement contrôlable. Tout au plus l'engin se montret-il vaguement capable de détecter les obstacles environnants dans des conditions idéales (surfaces claires et lisses, pas de fenêtre, ni trop, ni trop peu de lumière…), sans pour autant en tirer des décisions de déplacement adéquates. Parfois, il réagit trop lentement pour éviter un mur et d’autres fois, il surréagit et se heurte illico à ce qui se trouve dans la direction opposée. On peut suspecter qu'il s'agit là des scories d'une idée que les ingénieurs de WowWee n'ont pas réussi à intégrer totalement, et qui a finalement été implémentée — tronquée — sur le produit final. D'ailleurs, l'activation de ce mode nécessite une manipulation spécifique et peu intuitive, comme si ses concepteurs avaient voulu éviter de le mettre en avant. Malgré tout, si cette fonction

BLADESTAR… RUNNER ? Le reste des spécifications demeure assez classique. L'appareil se recharge par les piles de la télécommande, propose cinq minutes de charge pour dix minutes de vol, ce qui apparaît honnête sans être extraordinaire. Il est contrôlé par ondes infrarouges et non radio, ce qui réclame d'une part d'être assez proche et de viser l'appareil, et d'autre part de ne pas se trouver directement sous la lumière du soleil. Il est fourni avec quelques hélices et pales de rechange — une sécurité toujours bienvenue mais pas forcément indispensable, tant l'engin est robuste. Le Bladestar n'est cependant pas exempt de défauts. Sa grande stabilité naturelle et sa facilité de contrôle se paient bien évidemment par une vitesse de déplacement assez lente et un ressenti général plutôt lourd. Ce n'est pas nécessairement un problème si vos gamins l’utilisent (WowWee prétend que le jouet est accessible aux enfants âgés de plus de huit ans…), la mollesse du système pouvant compenser un contrôle un peu brusque qui enverrait une machine plus réactive s'écraser sur un mur ou un plafond. Plus embêtante est la propension surnatu-

relle de l'appareil à attirer les cheveux, les poils d'animaux et les brins de tapis ou de moquette (dans lesquels il s’emberlificote). À moins d'envoyer un robot aspirateur en reconnaissance dans la pièce où le Bladestar est utilisé, les moteurs s'encrasseront très rapidement et l'appareil nécessitera une bonne dose de patience et de minutie pour être de nouveau opérationnel. Malgré ces quelques réserves, il reste indéniable qu'à ce niveau de prix, il demeure sans concurrence. Stable, solide et facilement maniable, il remplit parfaitement son office de jouet volant télécommandé. Et soyons honnête : à huit ans, qui n'a pas rêvé de recevoir un tel cadeau ?… ■Rémi Legris

tion Alimenta vol e Durée d Durée harge de rec ment Déplace l ra té la

R6 (AA) 6 piles L s 5 minute Environ s 10 minute Environ Possible 40 

Prix

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Tutoriels

CRÉER UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AVEC

GOSTAI STUDIO

LES MACHINES À ÉTATS FINIS EN INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Les machines à états finis (FSM — Finite State Machines) constituent une technique d'intelligence artificielle très répandue dans les mondes du jeu vidéo et de la robotique. Le comportement du système est décrit par un ensemble d' « états », chaque état correspondant à une action élémentaire du système. À chaque instant, le système (robot, personnage virtuel....) est dans un état et un seul. Les états sont reliés entre eux par des transitions qui sont associées à des conditions sur l'environnement du système. On va passer ainsi d'un état à un autre en suivant les transitions qui s'activent en fonction de changements dans le système. L'ensemble porte le nom de « graphe » ou « FSM » et décrit le comportement du système. OUTILS DE CONCEPTION L'utilisation d'un outil graphique de génération de FSM permet de réduire le problème lié à la complexité des graphes. Il existe de nombreux outils génériques pour cela, mais très peu sont spécialisés en robotique. Nous

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allons prendre comme exemple Gostai Studio, développé par la société Gostai, qui permet de créer des graphes de FSM et de les exécuter immédiatement sur un robot utilisant Urbi, l'OS robotique open source français. Ce langage présente plusieurs avantages, particulièrement adaptés à la robotique et dont Gostai Studio tire parti. — La programmation événementielle, qui est utilisée pour déclencher les transitions entre états. — Les étiquettes (tags), permettant d'interrompre un processus et de le reprendre, ou de le stopper complètement. — Le parallélisme rend possible l'exécution d'un sous-graphe en parallèle d'un état. On parle de machines à états finis hiérarchiques (HFSM). Le parallélisme est évidemment très utile pour coder le comportement de chaque état. — La manipulation d'objets C++ visibles en urbiscript, les UObjects, grâce auxquels il est possible d'étendre les capacités de son robot et de faire des traitements complexes ou de bas niveau avec des performances optimales.


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— robot.sturn et swalk : deux fonctions qui permettent respectivement de faire tourner l'Aibo et de le faire avancer. Ces fonctions prennent en paramètre un nombre de pas ; — headYaw.val et headPitch.val : ces deux valeurs correspondent respectivement à la position horizontale et à la position verticale de la tête du robot ; — robot.StandUp() : cette fonction s'assure que le robot se tient correctement sur ses quatre pattes. Dans un premier temps, on va créer un état de départ, qui sera celui dans lequel le robot commence au moment d'exécuter le graphe. Il suffit de double-cliquer n'importe où sur la page blanche du début. Nommons cet état « Initialisation ». Le code correspondant dans la fenêtre de script sera simplement robot.StandUp();

Un Aibo de Sony en pleine reprogrammation. Dans Gostai Studio, chaque état est représenté visuellement par un cercle. Le comportement correspondant est codé en urbiscript, dans une fenêtre dédiée qui effectue la coloration du code et affiche les erreurs. Les transitions sont représentées par des flèches qui peuvent être tracées entre deux états et qui sont elles aussi associées à du code urbiscript décrivant la condition pour passer de l'un à l'autre. On peut créer un graphe de FSM à partir d'une page blanche, en ajoutant des états (en double-cliquant simplement sur la page pour les faire apparaître) et en les liant par des transitions (il faut alors passer la souris sur l'état source et faire glisser la petite flèche qui apparaît sur l'état de destination). Gostai Studio va ensuite automatiquement générer un programme urbiscript à partir des éléments constituant les états et les transitions et envoyer le tout au robot pour exécution. CRÉONS UN EXEMPLE Pour mieux comprendre comment tout cela fonctionne, rien ne vaut un exemple. Vous pouvez télécharger une version d'essai gratuite de Gostai Studio sur son site Internet (http://www.gostai.com/gs). Pour cet exemple, nous utiliserons également une version d'essai de Webots, un simulateur de robot fonctionnant avec Urbi. Webots peut être téléchargé sur le site de Cyberbotics (http://www.cyberbotics.com/products/webots/download). Cet exemple fonctionnerait de la même manière avec un robot physique, si vous aviez la chance d'en posséder un. Les robots virtuels et leur environnement dans Webots sont contenus dans des « mondes ». Au lancement de Webots, nous ouvrirons donc le monde aibo-ballfollow.wbt, qui se trouve dans le dossier projects/languages/urbi/worlds/ du dossier d'installation de Webots. Ce monde représente un Aibo (©Sony) ainsi qu'une balle rose qui tourne autour de lui lentement. La version d'essai d'urbi-for-webots, le programme qui permet d'utiliser Urbi dans Webots étant malheureusement limitée à dix minutes, il sera nécessaire de relancer le monde régulièrement. Pour pouvoir programmer l'Aibo, on utilisera les fonctions et objets suivants :

Ainsi, on s'assure que le robot commence par se mettre correctement debout, quelle que soit sa position précédente, avant de commencer à l'utiliser. Une fois cela accompli, commençons par faire un état qui permette à l'Aibo de chercher sa balle autour de lui. Pour obtenir cela, nous allons double-cliquer à nouveau sur la page blanche pour créer un nouvel état, que nous nommerons « Recherche ». Dans cet état, nous allons créer un sous-graphe qui fera la recherche. Pour créer un sous-graphe, il suffit de double-cliquer à l'intérieur de l'état, ce qui créera un sous-état. Notre sous-graphe sera constitué de deux sous-états : « Regarder » et « Tourner ». Pour l'état « Regarder », on met dans la fenêtre de script le code suivant : headYaw.val = pi / 3 time: 1s & headPitch.val = pi / 20 time: 1s; sleep(0.5s); headYaw.val = -pi / 3 time: 2s; headPitch.val = pi / 5 time: 1s; headYaw.val = pi / 3 time: 2s; headYaw.val = 0 time: 1s & headPitch.val = pi / 8 time: 1s; Ce code fait tourner la tête de gauche à droite et de haut en bas en utilisant time: qui permet d'étirer un mouvement pendant un temps donné, afin que la tête ne fasse pas un mouvement brusque pour arriver à sa destination sans laisser à la caméra le temps d'enregistrer ce qu’il se passe. Pour l'état « Tourner », le code sera :

— ball : c’est un UObject, branché sur la caméra de l'Aibo, qui sert à repérer les objets de couleur rose. On peut accéder à ball.visible pour savoir si une plage de couleur rose est visible sur la caméra et ball.ratio, pour connaître la proportion de l'image contenant du rose (ball.x et ball.y donnent respectivement la position en x et en y du centre de la tache de couleur, sur l'image) ;

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Tutoriels

Image 3

robot.sturn(1); On relie les deux sous-états en plaçant la souris au-dessus de chacun d’entre eux et en faisant glisser la petite flèche qui est apparue sur l'autre. Vous constaterez qu'à côté de chaque flèche est apparu le texte suivant : workEnded? C'est la condition de passage à l'état suivant. En effet, workEnded est un événement déclenché automatiquement quand le code d'un état a fini de s'exécuter. Il est très pratique pour déclencher des états en cascade, chacun démarrant quand le précédent a fini. Notez qu'un état ne finit pas forcément, cela dépend du code qu'il contient. Reliez l'état d'initialisation avec l'état « Recherche » et le résultat devrait ressembler à l'image suivante (image1). Image 1 Si vous appuyez maintenant sur le bouton « play » (flèche verte vers la droite dans la barre d'outils), Gostai Studio devrait se connecter automatiquement à Webots (pensez avant à relancer le monde avec le bouton à deux flèches) et lancer l'exécution du graphe. L'état en cours d'exécution est en orange, tandis que les autres états apparaissent plus clairs (image2). L'Aibo se met à tourner la tête et à tourner sur lui-même. Nous allons maintenant ajouter de l'interaction avec l'environnement en ajoutant un état « Balle ». Dans cet état, nous allons mettre le code suivant : whenever (ball.visible) { headYaw.val += camera.xfov * ball.x & headPitch.val += camera.yfov * ball.y; } Avec ce code (voir l'ar ticle sur Urbi pour l'explication de 'whenever'), la tête du robot se tourne de manière à ce que la balle soit au centre de sa caméra. On va ensuite créer une transition entre l'état « Recherche » et l'état « Balle » et mettre comme condition de transition le code suivant :

Image 2

ball.visible ~ 500ms La transition pour revenir de « Balle » à « Recherche » est l'inverse (! désigne la négation) : !ball.visible ~ 500ms

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L'utilisation de ~ 500ms fait que la condition n'est validée que si ball.visible est vrai pendant plus de 500ms. Cela nous permet de nous assurer que le robot ne réagira pas s'il y a de brèves fausses alertes détectées par la caméra. Notre graphe ressemble désormais à cela : (image 3) Désormais, quand on le lance, si l'Aibo voit la balle, il la suit des yeux tant que son cou le lui permet. La dernière étape de notre exemple consiste à lui permettre de suivre la balle en tournant également son corps. Pour cela, nous allons créer un nouveau sous-graphe dans l'état « Balle », qui contiendra deux états, « FaireFace » et « Approche ». Ce sous-graphe va s'exécuter en parallèle de l'état « Balle », qui fait tourner la tête de l'Aibo. Dans « FaireFace », on met le code suivant : while(headYaw.val < (- pi / 5) || headYaw.val > (pi / 5)) { robot.sturn(-1 * sign(headYaw.val)); }; Ainsi, l'Aibo va aligner son corps avec sa tête, si elle est trop tournée. La fonction mathématique sign() renvoie +1 ou -1 en fonction de la position de la tête soit tournée vers la gauche, soit vers la droite — et l’on tourne le corps de manière à compenser cet angle. Le robot ne sera plus limité par la position de son cou, tant qu'il aura le temps de tourner. Dans « Approche », on met : Image 4


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Le robot Nao tente une action sur sa balle

Si la balle apparaît en petit sur l'image (ball.ratio est faible), l'Aibo va avancer vers elle. Si elle apparaît en grand, il va rester sur place, pour ne pas se cogner contre elle. La transition de « FaireFace » à « Approche » est simplement workEnded?. Pour la transition contraire, on met comme condition de déclenchement pour que la tête soit tournée : abs(headYaw.val) > (pi / 5)

Nous avons donc le graphe final suivant : (image 4) Avec ce graphe, Aibo peut chercher une balle et s'en rapprocher quand il la trouve. Il fait son possible pour la suivre quand elle bouge et s'il la perd, il repart à sa recherche. N'hésitez pas aussi à contacter Gostai par le biais du forum http://forum.gostai.com/, ou à échanger ou poser des questions sur le site communautaire http://urbiforge.org Bonne programmation et à bientôt ! loop { if (ball.ratio< 0.05) robot.swalk(3) else sleep(0.5) };

■Frédéric Tingaud

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Tutoriels

TUTORIEL POB

CRÉER UNE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AVEC Pour vous donner un aperçu des capacités de la POB Robotics Suite, nous vous proposons un petit tutoriel — dans lequel vous apprendrez à réaliser un programme simple à l'aide du logiciel RISBEE. Ce programme va permettre à votre robot de sucrer des cafés ! Il est tout d'abord placé pince fermée face à une personne, qui dépose un sucre sur le dessus de la pince. Le robot effectue alors un demi-tour et évalue la distance qui le sépare du gobelet. Il avance jusqu'à cette posi-

tion, ouvre sa pince pour faire tomber le sucre, puis la referme ; et fait à nouveau demi-tour, revient à la position de départ (face à la personne) pour attendre le sucre suivant. Il n'y a pas de compteur : le robot continuera donc à attendre les sucres tant que le programme tournera…

La personne place le sucre sur la pince fermée.

Le robot effectue un demi-tour puis avance jusqu'au gobelet.

Le robot effectue un demi-tour puis retourne au point de départ.

Le robot lâche le sucre dans le gobelet.

FONCTIONNEMENT DE RISBEE 1 Menu 2 Icônes disponibles 3 Grille où placer les icônes 4 Zone d'information sur l'icône sélectionnée 5 Bouton pour envoyer le programme sur le robot 6 Zoom avant/arrière sur la grille

Pour créer un programme dans RISBEE, il vous suffit de déposer des icônes sur la grille. Les icônes disponibles se trouvent toutes sous le menu. (Elles peuvent être triées par catégorie pour être plus facilement trouvées.)

La zone de paramètres donne des informations sur l’icône sélectionnée (1). On y trouve une description du fonctionnement de l’icône (zone 2), et l'on peut y renseigner les paramètres spécifiques pour cette icône (zone 3).

Une fois cela fait, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le bouton GO pour envoyer votre programme au robot !

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Pour commencer, on place des icônes de début et de fin de programme, obligatoires pour que le programme fonctionne. Toutes les autres icônes devront être placées entre ces deux icônes pour être lues par le programme. On pourra les déplacer ultérieurement pour ajouter entre elles des icônes supplémentaires.

On va ensuite créer une boucle. Ainsi, à chaque fois que le robot dépose un sucre, il revient ensuite à son point de départ en chercher un autre (jusqu'à ce qu'on le mette hors tension). Pour cela, on va déposer une icône drapeau vert au début du programme, et un canon vert à la fin du programme. De cette manière, dès que l’on arrive sur l'icône du canon, on retourne directement au drapeau de début. Il faut préciser la destination dans les paramètres de l’icône canon.

Avant d'entrer dans la boucle, on va élever la pince de manière qu’elle passe au-dessus du gobelet sans le renverser ! Pour cela, on utilise l’icône servomoteur. Elle sera placée avant la boucle, c'est-à-dire avant le drapeau. Le servo permettant de faire monter et descendre la pince est connecté sur le deuxième emplacement pour servomoteurs (d'où servo 2).

Note. Les commentaires ne sont pas obligatoires : ils permettent simplement d'expliquer à la personne qui lit le programme ce qu'il s'y passe. Il s'agit d'un message qui sera affiché sur la grille en permanence.

L’icône attendre permet de demander au robot de patienter un certain temps avant de faire autre chose. Ici, on veut permettre à la personne de déposer le sucre sur la pince. La durée de l'attente doit être donnée en dixièmes de seconde. Ici, cela donne 0,1 * 20 = 20 sec.

On va ensuite demander au robot d'effectuer un demi-tour, soit une rotation de 180°. On utilise l’icône aller à gauche, mais vous pouvez aussi utiliser l’icône aller à droite : le sens de rotation n’a pas d’importance. Une fois le demi-tour effectué, on va calculer la distance à laquelle se trouve le gobelet. Pour cela, on utilise un capteur de distance, qui est dans notre cas connecté au Port n° 1. L'icône capteur de distance calcule directement cette valeur. Il faut lui enlever le décalage qui existe entre le bout de la pince et l'avant du robot, que nous avons évalué à 15 cm. Cela empêchera que le robot renverse le gobelet ou dépose le sucre à côté !

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Tutoriels

On déplace ensuite le robot selon la distance calculée grâce à l’icône aller à [X,Y]. Il s'arrêtera automatiquement une fois le point d'arrivée atteint. Note. L'axe Y est dans le sens de la marche du robot, l'axe X est perpendiculaire au robot.

Une fois le robot arrivé au-dessus du gobelet, on peut ouvrir la pince, ce qui fait tomber le sucre. Pour cela, on demande au servomoteur n° 1 d'ouvrir la pince (valeur = 250). On attend pendant deux secondes, puis on referme la pince (valeur = 0).

Le robot va ensuite retourner à son point de départ. On effectue à nouveau un demi-tour (peu importe le sens de rotation cette fois encore), puis on parcourt à nouveau la distance calculée plus haut. Note. L'origine n'est pas enregistrée au début du programme. À chaque déplacement, l'origine correspond à l'avant du robot. Ayant fait un demitour, le robot va parcourir la distance calculée et donc revenir au point de départ.

À la suite de ces instructions, le programme reprend au début (drapeau vert), et le robot attend que la personne lui donne un autre sucre.

VOILÀ, LE TOUR EST JOUÉ !

PLANÈTE

ROBOTS N O U V E L L E S

T E C H N O L O G I E S

D U

F U T U R

IL VOUS MANQUE DES ANCIENS NUMÉROS ?

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www.planeterobots.com



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NEWS GADGETS & TENDANCES À VENIR posant de deux espaces : l’un, de stockage (fonction USB classique) et l’autre, de transfert (là réside l’innovation : seuls les fichiers sélectionnés comme « à transférer » y sont déposés). Doté d’un connecteur femelle en plus du connecteur mâle, le Key2Key reçoit la clé classique du destinataire et, par le biais d’une seule commande, lui transmet le contenu préstocké. Prix : 69,90 €

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BEEWI Vous avez du mal à vous réveiller ? Vous trouvez Clocky, le réveil robot que nous vous avions détaillé dans Planète Robots 2, trop brutal ? Essayez le Sleeptracker ! Disponible sur sleeptracker.fr, cette montre-réveil analyse vos cycles de sommeil pour vous réveiller juste au bon moment. Le résultat ? Vous vous levez en forme et de bonne humeur, plein d'énergie dès les premières heures de la matinée. Prix : à partir de 39,90 €

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Screetch réglementations sur les bâtiments des centres-villes historiques. Sur devis

BENT BASKET Faris Elmasu a eu la bonne idée, pendant ses études, de créer un moyen simple de transporter toutes sortes de choses à vélo grâce à un simple panier en bois muni de sangles. Son principe est tellement minimal qu'il n'avait jamais été breveté. Ce porte-bagages plutôt original est en cours de production et devrait apparaître très vite dans les rayons de vos détaillants. Prix non connu

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INOTEPAD Shed est ingénieux et tente de se battre contre l'hégémonie d'Apple dans le monde des tablettes. Mais il s'y prend différemment. Ici, pas d'électronique — seule la force du poignet est sollicitée de l'utilisateur, qui pourra prendre des notes à vie, directement au crayon et sur… papier ! En effet, même si son design rappelle l'iPad d'Apple, l’iNotePad se présente comme un bloc-notes tout à fait conventionnel. Mais l'effet est garanti dans une réunion… Prix non connu

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NEWS Innovations & Concepts du futur

DEW, LA MONTRE COMMUNICANTE 3D Qui ne se souvient de la série télé Code Quantum (diffusée pour la première fois en France de 1993 à 1994) et du fameux Al, l’hologramme obsédé sexuel à l’élégance tapageuse ? Utopie ou futur gadget, Mac Funamizu nous présente son nouveau concept, nommé Dew. Une montre-bracelet qui projette les e-mails, messages, photos et propose bien d’autres fonctions en 3D. Le bracelet intègre une souris holographique. Et la projection peut aller dans la direction désirée et changer la couleur. Une fois le principe créé, on peut imaginer bien d’autres utilisations à cette minuscule montre.

LE MAGICBOARD, UN CLAVIER TOTALEMENT PARAMÉTRABLE Le MagicBoard est un clavier tactile configurable au gré des besoins et des envies et doté de la technologie WiFi, qui lui permet de communiquer avec tous vos appareils — comme votre télé, votre ordinateur, les cadres numériques, etc. MagicBoard peut faire fonction de télécommande, de clavier d'ordinateur, de piano et de contrôleur d'une station multimédia. On pourra d’ailleurs lui attribuer bien d’autres fonctions. Sur la photo, le clavier est fin prêt pour une émulation de l'ordinateur Sinclair Spectrum. TITAN HIGHROLLER, LA VALISE NOUVELLE GÉNÉRATION Sindre Klepp a revisité le principe de

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Vanessa Martineau et Screetch

la valise, utilisant un matériau très léger, ce qui la rend plus maniable. Son principal atout est de posséder un système de trottinette intégré (ce n’est plus vous qui portez votre valise mais bel et bien elle qui vous transporte !). La Titan Highroller comporte un compartiment spécial, amovible, destiné à votre ordinateur portable — et en enlevant ce dernier, vous pourrez vous servir de la valise comme repose-pieds. Le pied, je vous dis !

MOUSELESS, LA SOURIS INVISIBLE Adieu la souris filaire à boule que l’on s’escrimait à nettoyer avec difficulté !… Adieu la souris à laser qu’on laissait plus souvent en recharge qu’on ne l’utilisait !… Pranav Mistry a créé un dispositif composé d’un laser infrarouge et d’une webcam filmant les mains de l’utilisateur. Chaque clic et chaque mouvement de la main sont alors interprétés et associés au mouvement du curseur.

NAPEVOMO ?, UNE MAISON À ÉNERGIE POSITIVE Napevomo ? est un concept de maison qui serait capable de produire assez d'énergie pour satisfaire tous ses besoins et même produire un excédent. Nápévomó signifie d’ailleurs en langue cheyenne : « Est-ce que tu te sens bien ? » Présenté au Solar Decathlon Europe 2010 de Madrid, il propose plusieurs technolo-

gies innovantes… Un capteur hybride solaire, le concentrateur cylindroparabolique, permet de produire aussi bien de l’électricité que de l’eau chaude. Et l’utilisation d’un matériau à changement de phase composé de paraffines permet le stockage de la chaleur le jour et sa restitution la nuit. On note aussi l’utilisation de procédés naturels comme une toiture et un mur végétalisés auto-irrigués, ce qui facilite le rafraîchissement durant la saison d’été. WRISTBAND, LE BRACELET TRADUCTEUR DE SON À DESTINATION DES MALENTENDANTS Chaque jour, des innovations permettent d’apporter un peu plus de confort et une meilleure qualité de vie aux personnes déficientes. Voici qu’aujourd’hui, le designer allemand Konstantin Datz nous présente non pas une montre mais un bracelet doté d’un micro qui interprète et retranscrit sur son écran une image picturale du son enregistré. S’il existe un danger, le porteur du bracelet sera averti par une vibration et lorsqu’il touchera le Wristband, ce dernier lui indiquera le type de danger encouru (un bonhomme avec une pelle pour des travaux ou un chien pour indiquer un aboiement menaçant).


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ZAN MP3 PLAYER, LA TASSE MUSICALE Le matin, tout en buvant votre café, vous pourrez écouter de la musique sans réveiller vos voisins. Zan est une tasse conçue par le designer sudcoréen Younghyuk Choi. L’utilisateur contrôle le son et change de musique grâce à la bague de contrôle (qui se situe en haut de la tasse). Et les écouteurs se connectent à la poignée. À quand une sympathique chope à bière d’un litre semblablement équipée pour les amateurs de Wagner ?

UNE ÉDITION LIMITÉE D'UN ALBUM DE JEFF MILLS — À LA FOIS CD ET VINYLE Pour fêter l’édition limitée de l'album The Occurrence – Sleeper Wakes de cet artiste de la techno, elle fut pressée à la fois en format CD et en format vinyle sur la même galette, chacun sur une des faces. Cette originalité permet d'écouter selon que l'on préfère un son chaud comme celui du vinyle ou impeccable comme celui du CD.

ELECTREE, UN ARBRE SOLAIRE Electree est un bonsaï contemporain dont les feuilles sont en fait de petits panneaux photovoltaïques. Il permet de recharger vos appareils nomades par USB sans consommer d'autre énergie que la lumière. Chaque arbre nain est numéroté (vingt modèles seulement ont été produits). Et son usage est strictement limité à un environnement intérieur. L’Electree est livré sous la forme de modules aimantés que vous assemblez pour former votre bonsaï. Cette méthode permet de produire une infinité de combinaisons. Vous pourrez le modeler en fonction de vos envies, mais aussi optimiser l’orientation des cellules photovoltaïques pour augmenter son efficacité.

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NEWS DVD, BD, livres, ciné DVD

Yatterman Si vous aimez les univers peuplés de justiciers masqués, kitsch et déjantés, ainsi que les robots au look rétro, vous ne serez pas insensibles à Yatterman, ladaptation cinématographique dune série animée japonaise culte. Gan (alias Yatterman 1) et Ai (alias Yatterman 2 ) forment un duo explosif de superhéros et luttent contre un trio maléfique composé de la superbe et dangereuse Lady Doronjo, accompagnée de ses deux sbires. Dans le combat acharné qu’ils se livrent, chacun des deux camps se fait aider par diverses machines. Du côté des Yatterman, on a Omotchama (un petit robot espiègle, fait de bric et de broc, qui ponctue ses phrases d’un joyeux « Nom d’un robot ! »), Yatterwan (leur fidèle robot chien, qui leur sert aussi de moyen de transport) puis Yatter King (leur nouveau robot chien construit avec les débris de Yatterwan)… Dans le camp adverse, on trouve le Virgin Roader (un gigantesque robot aux appas plus que suggestifs, qui s’attaque à ses ennemis à coups de « lolos mitrailleurs » et de « missiles roberts ») puis Ikatagosaku (une machine aux multiples tentacules métalliques), mais aussi un robot qui a la forme d’un petit cochon rose et scande ses propos de… grouic ! aigus. À cela s’ajoutent des armées de minirobots de toutes sortes (robots fourmis, robots poissons volants, robots vivaneaux), qui s’attaquent en masse aux plus gros qu’eux. Réalisateur : Takashi MiikeDistributeur : M6 VidéoSortie : Déjà disponible

Série télé

Futurama

saisons 6 et 7

Fans de la série Futurama, l'autre chef-d'œuvre de Matt Groening (le créateur de The Simpsons), réjouissez-vous ! La chaîne américaine Comedy Central, déjà productrice de South Park, a en effet racheté les droits de la série et commandé deux saisons supplémentaires. Depuis le 24 juin, la sixième est donc diffusée et l’on espère la voir très rapidement en version française. Auteur : Matt GroeningDiffusion : Comedy Central Sortie : V.O. en cours de diffusion

Manga

Kurogane no linebarrels #5

Kurogane no Linebarrels (Linebarrels of Iron aux États-Unis) est un seinen (un manga destiné aux adolescents de sexe mâle) mettant en scène des méchas. Ces robots se rapprochent des Evas d’Evangelion. Le manga est l’œuvre d’Eiichi Shimizu pour le scénario et de Tomohiro Shimoguchi pour le dessin. Treize tomes ont été édités au Japon et le seinen eu droit en 2008 à une adaptation en dessin animé. Le cinquième volet de cette nouvelle série sera disponible chez Glénat début septembre. (Linebarrel a un deuxième Factor… Et l’organisation terroriste Kato attaque le quartier général de JUDA, avec ses propres Machinas ! Koichi Hayase, qui n’a jamais affronté d’adversaires aussi puissants, fera-t-il bonne figure ?…) Auteurs : Eiichi Shimizu et Tomohiro Shimoguchi Éditeur : GlénatSortie : 8 septembre 2010

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ciné, livres, BD, DVD

NEWS Par Screetch

BD

Ecube 2 : immortalité

À Eidos, une mégalopole où vivent un milliard d'habitants, l'avocate Vanessa Key, femme mariée et mère de deux enfants, découvre (en se coupant accidentellement le doigt) que sous sa peau se cache une membrane métallique. Paniquée, elle se rend au poste de police où l’inspecteur Sam Baron la prend en charge. Et lorsque des informations sur sa personne parviennent aux oreilles de la Geld, le projet secret ID.Ecube est immédiatement abandonné et le professeur Nakamura limogé. Une horrible vérité est révélée au monde lorsqu’il décide de se venger. Sam Baron et ses hommes se lancent sur sa piste et découvrent, incrédules et fascinés, que le professeur Nakamura dispose de clones qui lui obéissent au doigt et à l’œil… La traque menée contre la firme Umasim et le professeur prend son plein développement quand celui-ci envoie l’une de ses copies sur Lunapolis, une cité sélénite, pour contacter un mystérieux fournisseur. Pendant ce temps, Vanessa a la Geld à ses trousses car l’organisation veut effacer toute trace de son implication dans cette expérience. Auteurs : Massimo Dall’Oglio et Andrea Iovinelli Éditeur : Les Humanoïdes AssociésSortie : 8 septembre 2010

Premier âge

les robots — sons et images

Dans ce livre amusant, interactif et destiné aux moutards, le lecteur découvrira le monde étrange des robots au travers dimages colorées — et de sons émis par un petit haut-parleur placé sur le côté. Les enfants peuvent ainsi écouter les bruits et différentes résonances en appuyant sur les boutons situés sur le côté pour mieux comprendre ce qu'ils voient. Cette traduction du célèbre Noisy Robots fait partie d’une série de livres-jouets tous fondés sur le même principe. Une bonne façon de mettre à l’aise des bambins qui vont se développer et vivre dans un monde où les robots seront omniprésents. Sam Taplin et Andy ElkertonÉditeur : UsborneSortie : 9 septembre 2010

Revue SF

Fiction tome #11

Et pourtant, la science-fiction nest pas de la revue ! Après notamment Fiction (1953-1990), Galaxie (1953-1959, puis 1964-1977) et Galaxies – Science-Fiction (1996-2007) — qui a été suivie de différents hors-séries Galaxies —, les moutons électriques, éditeur a repris le flambeau de la short story et nous propose dans le onzième tome de… Fiction – Anthologie périodique de fantasy & science-fiction des nouvelles de Peter S. Beagle, James Cambias, Thomas Disch (avec un article de James Sallis sur l'auteur), Terry Dowling, Joe Haldeman, Alex Irvine, David Moles, Ruth Nestvold, Tim Rey, Léo Henry, Robert Silverberg, Howard Waldrop, Gene Wolfe et, en prime, une longue interview de Roland C. Wagner recueillie par Sara Doke. Le tout accompagné de portfolios d’illustrations par Vincent Gravé, Véronique Meignaud et Jérôme Jouvray, plus des rubriques de Nicolas Lozzi et d’André-François Ruaud, un article de Jean-Jacques Régnier, des pages couleur par l’illustrateur argentin Gabriel Calvi et des strips du Chat de Schrödinger. (La couverture est l’œuvre du bédéaste Jérôme Jouvray.) Auteur : Collectif Éditeur : Les moutons électriquesSortie : 10 septembre 2010

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NEWS DVD, BD, livres, ciné Manga

Monju #8 À Planète Robots, nous devons aimer les séries... Voici le nouvel épisode de Monju, l'histoire abracadabrante d'un robot policier, dernier survivant d'une série de prototypes retirés à cause des bogues intervenus au cours de leur conception. Monju ne se fait vraiment pas à sa nouvelle situation : le confinement dans un poste de police minable, en rase campagne — d’autant qu’il doit faire face à l’hostilité des naturels. Et lorsqu’on lui signale la présence d’un voyeur pervers dans les environs, les soupçons du robot se portent immédiatement sur son collègue… Mais Junpei (toujours aussi obsédé par la gent féminine et obnubilé par la perte de ses cheveux) ne se laissera pas accuser à tort : il élucidera l’affaire et lavera son honneur !… Né dans le département d'Ishikawa, Hiroki Miyashita vit actuellement à Tokyo. Après des études universitaires, il travailla comme dessinateur assistant et reçut en 2002 le prix d'excellence récompensant les dessinateurs novices du magazine GX puis y fit ses débuts par la publication, en août 2004, de Porapiredon. Et à partir du mois de décembre de la même année, commença la diffusion de Monju au service de la justice. Réalisateur : Hiroki MiyashitaÉditeur : Big KanaSortie : 18 septembre 2010

Manga

Pluto #005

Amateurs de la série Pluto, voici que déboule le cinquième volet de la saga spin-off dAstro Boy. On a confié à l’inspecteur Gesicht la protection d’Adolf Haas et de sa famille car les anciens collègues dudit Haas pensent qu’il constitue une menace et veulent le buter avant qu’il ne révèle l’ensemble de leurs secrets. Mais tout se gâte quand Gesicht pète les plombs et que des souvenirs enfouis lui reviennent en mémoire, projetant un jour calamiteux sur des détails sordides de son passé… Un volume passionnant, toujours aussi bien écrit, bien dessiné — agréable et captivant. Cette série est à conseiller aux lecteurs débutants effrayés par les mangas un peu trop éloignés des standards de la culture européenne, comme le passionnant Kyo aux yeux de démon… Auteurs : Naoki Urusawa et Osamu TezukaÉditeur : Big Kana Sortie : 1er octobre 2010

Livre technique

Atelier de robotique

Cet ouvrage s'adresse aux passionnés et aux élèves qui s'initient à la robotique, à l'électronique et à l'informatique. Par le biais de la construction d'un petit robot autonome et programmable, on y explore donc de façon pratique plusieurs domaines techniques : l'électronique (choix des composants, montages...) la mécanique et l'informatique (microcontrôleur, programmation en langage C, etc.). Atelier de robotique a été écrit par Nicolas Monmarché, Arnaud Puret, Pierre Gauchet et Mohamed Slimane, professeurs et maîtres de conférences à l'université ou à l’École polytechnique de Tours. Au sommaire notamment : une introduction au contrôleur PIC16F876, la réalisation d'un robot et de son programmeur… Auteur : CollectifÉditeur : DunodSortie : 6 octobre 2010

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jeux vidéo

vet par Cyril Dre

NEWS

le Test TRANSFORMERS : WAR FOR CYBERTRON Après les deux films hystériques de Michael Bay, tout le monde connaît les Transformers, ces robots géants qui se transforment à volonté et selon leur personnage en différents véhicules roulants — et même volants ! Ces protagonistes d’un dessin animé des années 1980 ont vu leur look simpliste (vaguement inspiré des Gundam japonais) évoluer avec Hollywood et ont finalement adopté l’aspect de machines de guerre ultraréalistes. Ces Transformers sont donc les héros d’une nouvelle aventure vidéoludique qui s’écarte du scénario des longs métrages pour nous offrir un jeu sur consoles et PC. Pour ceux qui auraient raté les films et la série, Cybertron n’est autre que la planète dont sont originaires lesdits robots. Mais dans ce monde, deux clans se livrent une guerre sans merci, les bons — les Autobots — et les mauvais — les Decepticons. Comme dans la plupart de ces aventures, l’intrigue tourne presque exclusivement autour d’un conflit qui oppose deux familles de robots. C’est ce que l’on appelle un TPS (Third Person Shooter), c'est-à-dire un jeu où le robot que vous contrôlez est vu de dos ; avec lui vous allez affronter tout au long de décors plutôt correctement réalisés (mais assez monotones) des palanquées de robots adverses dans un véritable feu d’artifice d’armes spectaculaires. Le côté sympa réside dans le fait que vous avez le choix d’incarner un Autobot ou un Decepticon même si, malheureusement, cela ne change pas grand-chose à la façon de jouer. En revanche vous aurez une expérience ludique vraiment très différente selon que vous y jouerez seul ou en ligne. Dans ce dernier cas, un mode Coopération (autrement dit de jeu en équipe) très up to date apporte un vrai plus et laisse envisager de belles parties entre potes ! Visuellement satisfaisant, surtout pour des amateurs de robotique, Transformers : War for Cybertron n’est pas le hit du siècle mais offre un bon divertissement — et encore une fois, particulièrement pour les lecteurs de Planète Robots ! Transformers : War for Cybertron PS3, XBOX 360 et PC Éditeur : Activision

Et aussi

DES ROBOTS À L’E3 Changement de décors pour la licence Crysis.

L’E3 (prononcez icube ), le plus important salon des jeux vidéo de l’année (qui s’est tenu à Los Angeles), vient de fermer ses portes. Y étaient présentés tous les futurs hits — l’occasion de découvrir les prochains jeux mettant en scène des robots ! En voici un aperçu… Commençons par Crysis 2 (PS3, XBOX 360, PC), dans lequel vous allez affronter de très beaux robots... Mais pour cela, il faudra attendre l’année prochaine ! Dans Portal 2 (PS3, XBOX 360, PC et… Mac !), lui aussi prévu pour 2011, les robots seront atypiques et dotés d’un humour… décapant. Et c’est seulement en 2012 que le prochain Warhammer, Warhammer 40000 : Dark Millennium (PC), légendaire jeu de stratégie, vous offrira ses légions de Space Marines en exosquelette, accompagnés de robots guerriers qui doivent faire face

à des hordes de barbares. Enfin, mon coup de cœur ira à Vanquish (PS3 et XBOX 360), un nouveau titre de Sega concocté par le créateur de Resident Evil et de Devil May Cry dans lequel, équipé d’une armure robotisée, vous subirez le feu nourri de robots très impressionnants — dès octobre prochain… Le second volet de Portal est très attendu par les fans de l'humour irrésistible de la série.

Warhammer 4000, pas avant 2012...

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CINÉMA NEWS TOY STORY 3

DEMAIN EST UN AUTRE JOUR… En 1995, Toy Story fut le premier long métrage entièrement réalisé en images de synthèse. Puis en 1999, Toy Story, film entièrement créé, masterisé et projeté en numérique, faisait sa petite révolution. Enfin, cette année, les studios Pixar nous offrent Toy Story 3 en 3D.

Jean-Philippe Puymartin (voix de Woody),Frédérique Bel (voix de Barbie), le réalisateur Lee Unkrich, la productrice Darla K. Anderson, Richard Darbois (voix de Buzz), Benoit Magimel (voix de Ken) et Grand Corps Malade (voix de Rictus) lors de l'avant-première à Disneyland. Le Designerde Production Bob Pauley présente les personnages de Toy Story 3. A droite, quelques dessins d'étude du robot jouet Vulcain au look rétro (Photo by Deborah Coleman / Pixar).

L’AVENTURE EST AU COIN DE LA RUE Les années ont passé et Andy, qui a maintenant dix-sept ans, s’apprête à quitter sa famille pour entrer à l’université. Avant son départ, sa mère lui demande de trier ses affaires en sachant que tout ce qui ne sera pas entreposé au grenier sera systématiquement jeté aux ordures. Bien qu’il ne se divertisse plus depuis longtemps avec ses jouets, Andy repense avec nostalgie aux longues heures passées en leur compagnie à vivre toutes sortes d’aventures, plus épiques les unes que les autres. Après de longues hésitations, Andy décide d’emmener Woody avec lui et de remiser tous ses autres jouets au grenier, mais à la suite d’un malencontreux concours de circonstances, rien ne se passe

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comme prévu. Face à l’avenir incertain et à la désertion imprévue des soldats en plastique, Woody continue quand même à incarner la voix de la raison. Tous ont confiance en leur chef et ce dernier est prêt à tout pour s’assurer qu’aucun d’eux ne sera abandonné. Aux côtés de l’irrésistible trio composé de Woody, de Buzz l’Éclair et de Jessie, on retrouve toute la petite bande de joyeux drilles qui avait participé aux trépidantes péripéties des deux premiers films (Monsieur et Madame Patate, Bayonne, Rex, Zigzag, Pil Poil et les Aliens). Barbie est également là et tient, cette fois-ci, un rôle plus important car elle fait la connaissance du body-buildé Ken, véritable victime de la mode, qui est affublé d’une garde-robe et d’un ego surdimensionnés (et dont elle va tomber raide dingue). C’est aussi

l’occasion de découvrir une multitude de nouveaux personnages, qu’il s’agisse d’humains comme Bonnie — une adorable fillette qui déborde d’imagination — ou de jouets, divers et variés (qu’ils soient en peluche, en chiffon, en plastique ou en métal). LES ENFANTS TERRIBLES Après moult péripéties, les copains d’Andy atterrissent à Sunnyside, un agréable jardin d’enfants où ils espèrent faire le bonheur des charmants bambins qui s’y amusent. Mais une partie des autres jouets déjà pensionnaires des lieux leur ont réservé une bien mauvaise surprise. Lotso, un ours en peluche rose et blanc (parfumé à la fraise), cache en réalité, sous son air affable, une personnalité torturée. Il règne en maître absolu sur tout


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Sunnyside qui semblait, de prime abord, un petit paradis pour des jouets en quête d’amour, ne tarde pas à se transformer en véritable enfer car les nouveaux arrivants y sont retenus prisonniers par la bande à Lotso qui les contraint, chaque jour, à servir de vulgaires défouloirs aux petits monstres du jardin d’enfants, qui les malmènent sans aucune pitié. Il devient alors urgent pour Woody et ses amis de s’entraider et d’échafauder un plan pour sortir de cette galère. HAPPY TOGETHER Toute la magie de Pixar opère ici et fera le bonheur des enfants et des adultes. Comme dans chaque volet de la saga, l’idée de base de ce troisième film table sur la phobie propre à tout jouet qui se respecte : celle d’être abandonné par son propriétaire et de moisir au fond d’un coffre. Woody et ses amis se retrouvent confrontés à ce qui devait bien finir par arriver un jour : la prise de conscience qu’Andy est désormais bien trop grand pour jouer avec eux. La plupart des personnages (qu’il s’agisse des humains ou des jouets) se trouvent à un tournant de leur vie. Il va donc leur falloir accepter cette nouvelle situation… Les scénaristes ont su trouver le juste équilibre entre d’émouvantes scènes dramatiques (comme le poignant flash-back nous relatant le tragique passé de Lotso), d’époustouflantes scènes d’action (la scène d’intro — un vibrant hommage aux westerns hollywoodiens de la grande époque, avec sa rocambolesque attaque de train, ou encore celle qui se déroule au cœur d’une immense décharge d’ordures ménagères qui abrite un gigantesque incinérateur). Signalons aussi les séquences burlesques bourrées d’un humour décoiffant (comme le défilé de mode dont Ken est la vedette, ou le moment où Buzz se retrouve par erreur en mode… Espagnol). À noter : dans cette saga, les objets du quotidien (table, chaise, voiture, etc.) sont bien plus grands que dans la réalité et l’utilisation pour ce troisième volet du procédé Disney Digital 3D™ contribue fortement à renforcer l’illusion qu’a le spectateur d’être immergé dans le monde insolite des jouets. ■Josèphe Ghenzer

Sunnyside et fait subir aux récalcitrants les pires sévices avec l’aide de ses sbires. C’est ainsi qu’il ordonne à Vulcain, un petit robot au look rétro, d’utiliser ses bras télescopiques munis de pinces mobiles pour ouvrir le panneau placé dans le dos de Buzz afin de le

reprogrammer. Ce dernier passe alors en mode Démonstration et retombe dans ses errements — en se prenant une fois de plus pour un intrépide ranger de l’espace dont l’unique mission est de vaincre le terrible empereur Zurg !

Le Directeur Lee Unkrich travaille sur une séquence de Toy Story 3 (Photo par Deborah Coleman / Pixar)

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Open your mind Par Cyril Drevet, journaliste TV

TANKPITSTOP :

UN ROBOT POMPISTE !

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“Un tel niveau d’automatisme laisse rêveur, et pourtant ce n’est pas de la science-fiction ni même un prototype tout droit sorti d’une université ”.

Grâce à la technologie RFID, le robot ne se trompe pas de carburant. vache, il serait capable d’identifier le réservoir d’une voiture… COMMENT LE TANKPITSTOP FONCTIONNE-T-IL ET COMMENT SAIT-IL OÙ SE TROUVE LA TRAPPE À ESSENCE ?

Mais que peut bien cacher cet énorme bloc de métal ?

Vous en avez marre de faire vous-même le plein de votre voiture ? D’avoir les mains qui sentent le diesel en quittant les stations-service ? Voici la solution — le premier robot pompiste : le TankPitstop ! La scène se déroule aux Pays-Bas… Une BMW Série 5 se gare dans une station-service ultramoderne et pourtant déserte. Des marques au sol indiquent au conducteur où il doit absolument placer son véhicule et pour l’aider un écran affiche des indications de guidage. Une fois correctement situé — surprise : le conducteur n’a pas besoin de descendre de sa voiture ! Jaillissant de la pompe, un bras robot s’active, vient ouvrir la trappe à essence et y introduit le pistolet. Une fois le réservoir rempli, le robot effectue l’opération inverse… L’auto peut repartir ! Et si la démonstration est particulièrement parlante avec une BMW, c’est qu’il faut appliquer une petite pression sur le couvercle

de la trappe à essence pour l’ouvrir. Une subtilité insignifiante pour des humains mais qui a de quoi perturber un robot ! TankPitstop, lui, passe le test sans problème. Un tel niveau d’automatisme laisse rêveur, et pourtant ce n’est pas de la science-fiction ni même un prototype tout droit sorti d’une université de technologie : ce système est déjà commercialisé par une société néerlandaise, Intion Development, au prix de 75 000 euros pour les stations-service qui sont intéressées. Petite anecdote, son inventeur en a eu l’idée en observant une trayeuse automatique dans un élevage de bovins. Il s’est dit que si un robot pouvait trouver les pis d’une

Il faut que votre voiture soit équipée d’une puce spéciale en RFID collée à l’intérieur du pare-brise. Grâce à cette puce et à la norme de communication RFID — déjà utilisée dans certains pays asiatiques pour les téléphones portables dans le télépaiement de parking, les transports en commun ou les distributeurs de boisson —, la station reconnaît votre auto, son modèle, l’endroit où se trouve la trappe et le type de carburant adéquat. C’est cette puce qui enregistre également le paiement, sans qu’on ait besoin de sortir son porte-monnaie. Le bras robot intègre plusieurs outils : une ventouse pour ouvrir la trappe, une « main » pour dévisser puis revisser le bouchon et une pince qui saisit le pistolet à essence et l’introduit dans le réservoir. C’est ingénieux et ça fonctionne ! Mais les stations vont-elles accepter de financer un tel investissement juste pour assurer le confort de leurs clients ? Ces derniers vont-ils se faire à l’idée de laisser un robot manipuler le réservoir de leur voiture ? Une partie de la réponse se trouve à Emmeloord, aux Pays-Bas, où deux stationsservice robotisées sont déjà en fonctionnement, et d’après Intion Development, le TankPitstop y draine 20 % de trafic de plus que les pompes à essence classiques. Reste à inventer le robot qui vérifiera le niveau d’huile et regonflera vos pneus en même temps qu’il fera le plein ! ■

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VINTAGE Les robots grand public

La carte mère du Big Trak — un aspect dépouillé !

BIG TRAK :

UN ROBOT PROGRAMMABLE DE TRENTE ET UN ANS PRÊT À RECONQUÉRIR

LE MONDE !

On a tendance à imaginer que les robots programmables sont une denrée récente mais en 1979, un robot de ce type, monté sur chenilles — le Big Trak — fit un véritable carton dans les foyers au moment de Noël… C'est donc à la fin des années 1970 que la Milton Bradley Company (MB pour les intimes) mit au point ce véhicule électrique robotisé et programmable. Le robot était équipé d'une paire de chenilles entraînées par six roues et surmonté d'une petite lampe bleue qui émettait des sons dignes des jeux vidéo de l'époque. Il comportait également un clavier sur son dos, clavier sur lequel l'utilisateur pouvait entrer jusqu'à seize pas de programmation (qui étaient exécutés à la demande). Il était possible de joindre au robot des accessoires — comme une remorque qui pouvait se vider toute seule…

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UN PRINCIPE PROCHE DU LANGAGE LOGO DE NOS ANCIENS MO5 La programmation était simple et se basait sur quelques ordres élémentaires : avance, recule, tourne à gauche, tourne à droite, pause, feu. Il suffisait ensuite de créer des boucles primitives comme « avance de vingt longueurs », « tourne à droite de quinze unités d'angles »... Pour faire un tour complet, le robot devait tourner dans la même direction de soixante unités d'angles. Le principe de programmation rappelait grandement le langage Logo (utilisé dans les écoles durant les années 1980 par les micro-ordinateurs Thomson), qui permettait de faire des dessins à l'écran au moyen d’un curseur en forme de tortue. Contrairement à ces derniers, le Big Trak ne fournissait pas la possibilité de programmer des boucles imbriquées. De plus, le robot ne possédait aucun autre senseur que la programmation aurait pu prendre en compte (pas d'événementiel).

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Big Trak (ou Bigtrak), la version originale.

DES CLONES DU BIG TRAK SONT ENCORE CONSTRUITS DE NOS JOURS Dès la grande époque commerciale du Big Trak, un premier clone était arrivé sur le marché russe : l’Elektronika IM-11 (appelé Lunokhod durant sa mise au point). Ressemblant en tous points à son modèle, cette version était équipée d'un senseur permettant d'arrêter le jouet lorsque celui-ci était bloqué ; on ne pouvait cependant pas lui adjoindre d’accessoires. Deux sociétés semblent aujourd'hui avoir une licence de ce produit et préparent chacune un clone de l’original. Zeon (Bigtrak 2010) ressort l’engin tel que nous l'avons connu il y a trente ans. Dubreq (Bigtrak is back !!!), elle, a amélioré le robot pour l'adapter au marché d'aujourd'hui, tout en le vendant moins cher, et lui a donné le nom de Bigtrak Jr. Ce dernier pourra être équipé d'accessoires originaux comme un lance-missiles ou une caméra. LE BIGTRAK BIENTÔT SUR LA LUNE ? Les utilisateurs d’autrefois ont grandi, mais ont gardé un certain attachement à leur robot. Et de nombreux hacks (modifica-

tions matérielles) existent sur le Net. Le microcontrôleur TMS1000 de Texas Instruments, lui, a été reprogrammé et des senseurs ont été ajoutés. La société Dubreq caresse même le projet de lancer un Bigtrak amélioré sur la Lune en tant que rover d'exploration. Des essais sont en cours et le 12 juin dernier, un exemplaire du bébé a été envoyé dans la stratosphère à bord d'une fusée expérimentale (Bigtrak Express), puis est redescendu en parachute comme un grand.

■Screetch

Bigtrak Jr, notre ami remis au goût du jour — équipé ici d'une caméra.


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