Analyses 05
Jérôme Truyens Entre finance et hockey
États-Unis – Europe : vers une relance durable
Le crédit patrimonial: y avez-vous songé ?
Après la régularisation, la planification !
Avant-propos | Analyses |
Puilaetco Dewaay en route vers l’excellence Cher lecteur,
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Il y a de l’électricité dans l’air. La nouvelle Panamera S E-Hybrid. Les belles rencontres font toujours des étincelles. Ici, c’est le dialogue entre design et technologie qui a donné naissance à un produit parfait : la nouvelle Panamera S E-Hybrid. Avec 416 chevaux, une consommation de 3,1 l/100 km, 71 g d’émissions de CO2 et un ATN à partir de 400 € brut/mois, ce premier véhicule hybride rechargeable de Porsche offre de nombreux atouts qui en font une réussite totale, tant sur le plan fonctionnel que stylistique.
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L’été 2013 a été marqué par le titre de ViceChampion d’Europe décroché par l’équipe nationale de hockey, les Red Lions. Encore peu connus du grand public jusqu’il y a peu, les Red Lions ont su s’imposer de main de maître, dirigés par leur capitaine Jérôme Truyens, également analyste financier chez Puilaetco Dewaay. Ce succès, qui fait désormais l’unanimité, est loin d’être le fruit du hasard : il s’agit de l’aboutissement d’un travail de longue haleine, de la mise en œuvre d’une stratégie réfléchie et maîtrisée. Ce résultat n’a pu être obtenu que parce l’Association Royale Belge de Hockey a décidé, il y a quelques années, de se fixer des objectifs ambitieux et de se donner les moyens de les atteindre. Les Red Lions se sont placés dans une démarche d’excellence en structurant et en professionnalisant leur approche. Et si leurs efforts ont largement été récompensés au cours des différents championnats et Jeux Olympiques, leur ambition est d’aller toujours plus loin, de progresser continuellement et de gagner de nouveaux titres.
cette fondation labellise les entreprises engagées dans un processus d’excellence.
En lisant ce début d’édito, vous vous dites probablement « Intéressant, mais qu’est-ce que ceci vient faire dans le magazine de ma Banque Privée ? ». Puilaetco Dewaay rejoint l’équipe nationale de hockey sur de nombreux points et notamment sur cette démarche d’excellence caractérisée par le souci permanent de s’améliorer, de se remettre en question, d’être à l’écoute des remarques et observations tant positives que négatives. Nos efforts également ont été récompensés : le 13 septembre dernier, Puilaetco Dewaay est devenue la première banque belge à être certifiée « Committed to Excellence » par la fondation européenne pour le management par la qualité (EFQM). Internationalement reconnue,
Je vous souhaite une « excellente » lecture de votre nouveau numéro d’Analyses qui, bien entendu, tient compte des précieuses remarques et observations que vous nous avez communiquées.
Pour vous, client de Puilaetco Dewaay, avoir un banquier privé engagé dans un tel processus constitue la garantie d’être servi par une Banque dont l’objectif est l’amélioration continue des services qui vous sont offerts. À l’heure où la critique envers les banques est souvent acerbe et alors que la confiance entre le client et son banquier privé est absolument indispensable à une relation de qualité, il nous semble essentiel, et ce depuis des années, de conjuguer nos efforts pour tendre vers l’excellence. Faire certifier notre démarche par une instance externe et totalement indépendante est pour nous un « must ». Si nous sommes fiers d’avoir obtenu ce premier niveau de certification, nous considérons – comme les Red Lions – cette étape comme un encouragement à poursuivre nos efforts et à maintenir cette volonté d’amélioration continue qui doit constituer pour vous le gage de services toujours meilleurs.
Thierry Smets, Administrateur Délégué Président du Comité de Direction de Puilaetco Dewaay
Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.porsche.be
CONSOmmATION mOyENNE (L/100 km) : 3,1 / émISSIONS CO2 (G/km) : 71
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Analyses |
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Sommaire CHRONIQUE FINANCIÈRE 06 / Cinq ans après le début de la crise financière 12 / Le revirement dans la politique monétaire suscite
EXPERTISE 32 / Home Funds News : ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
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des inquiétudes
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ANALYSE SECTORIELLE 20 / La brique belge est-elle surévaluée ? 24 / Pic pétrolier de l’offre ou de la demande ? 28 / La grande distribution surfe sur la vague discount
Analyses est une publication financière et lifestyle éditée sous la responsabilité de Danny Wittenberg, Chief Investment Officer, et de Christophe Van Canneyt, Chief Economist, de Puilaetco Dewaay SA – dont le siège social est établi à l’Avenue Herrmann Debroux, 46 à 1160 Bruxelles, TVA BE 0403.236.126 L’information diffusée ne peut pas être considérée comme une offre ou une proposition d’achat ou de vente d’un quelconque instrument financier. La rédaction de ce magazine a été clôturée le 17 septembre 2013.
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Après la régularisation, la planification ! Le crédit patrimonial, y avez-vous songé ? Triodos Sustainable Pioneer Fund L’équipe d’Anvers: un service cinq étoiles
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hockey avec les Red Lions !
57 / 60 / Green label Ce magazine est produit CO2 neutre Papier et impression sont achetés durables et l’émission de CO2 générée malgré tout par la production de ce magazine est compensée. Le magazine est imprimé CO2 neutre avec son utilisation de papier certifié FSC.
The American Renaissance
LIFESTYLE 54 / Jérôme Truyens, Vice-Champion d’Europe de
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Réalisation Roularta Custom Media Concept Ben Herremans & Kaat Kerkhove Rédacteur en chef Pieter Taelman Lay-out Marie Vannesche Coordination Pieter Taelman Textes Puilaetco Dewaay, Cantilis Collaborateurs Delphine Gorloo, Peter Luyten, Jo Vandendries, Aurore Vanopbroeke Régie Média Custom Regie Impression Roularta Printing Editeur responsable Dominiek Vanwynsberghe Avenue Herrmann Debroux 46, 1160 Bruxelles.
Puilaetco Dewaay décroche la certification « Committed to Excellence »
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Goods to Give : moins de gaspillage, plus de partage Des arbres sur nos murs : l’art chez Puilaetco Dewaay Un entrepreneur sorti de sa coquille BOZAR, expositions à ne pas manquer
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« NOUS SOMMES À LA VEILLE D’AMORCER UNE SECONDE PHASE IMPORTANTE DANS LA RELANCE. »
Cinq ans après le début de la crise financière ÿ La faillite de Lehman Brothers a secoué le monde financier. En cinq ans, un long chemin a été
Photos © Roularta / Reporters Agency
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ous venons tout juste de commémorer le 5ème anniversaire de la crise financière, qui a débuté officiellement au moment de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008. Durant cinq ans, les Banques centrales du monde entier ont fait de leur mieux pour atténuer les conséquences de la grande Récession. Dans un premier temps, en préconisant une politique de taux bas, complétée dans la foulée par des techniques non conventionnelles. Des milliers de milliards d’euros ont inondé les marchés financiers jusque dans les contrées les plus reculées, permettant à pratiquement tous les actifs imaginables (actions, obligations, immobilier, or, art…) de réaliser d’excellentes performances, et ce en l’absence d’une forte croissance économique.
DANNY WITTENBERG Chief Investment Officer Puilaetco Dewaay
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Bien que ces stimuli soient encore loin de disparaître, nous sommes à la veille d’amorcer une seconde phase importante dans la
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parcouru.
relance, un nouveau lustre au cours duquel la politique monétaire des Banques centrales devra se durcir ou se durcira progressivement pour céder la place aux « fondamentaux », à la réalité économique.
LA FED IMPULSE LE MOUVEMEu La Fed donnera le coup d’envoi aux ÉtatsUnis, avec la diminution progressive du rachat d’obligations, qui devrait débuter incessamment et se poursuivre jusque mi-2014 environ. La vitesse du programme dépendra d’un certain nombre de paramètres économiques, comme l’inflation et le chômage. Différentes raisons motivent le lancement de cette opération par la Fed. Premièrement, le déficit budgétaire américain se réduit très vite de sorte que l’État doit moins emprunter. Deuxièmement, la monétisation totale a atteint aujourd’hui de telles proportions que poursuivre cette politique au même rythme pourrait entraîner une instabilité financière. La prolonger risquerait à un moment donné de créer une bulle spéculative,
qui en explosant occasionnerait des dégâts plus importants que les effets positifs générés antérieurement. La Fed estime qu’il est temps de trancher l’analyse coûts/bénéfices en faveur de l’abandon progressif de la politique de relance. Troisièmement, le mandat du Président Ben Bernanke prendra fin début 2014 et celui-ci souhaite poser les balises pour son futur successeur. Enfin, la Banque centrale veut faire comprendre au monde politique qu’il doit prendre des mesures fiscales et structurelles pour stimuler l’économie, les interventions exclusivement monétaires n’étant pas en mesure de pérenniser la relance de la machine économique.
UN ÉQUILIBRE DIFFICILE À ATTEINDRE Il s’agit d’un exercice délicat, qui nécessitera de trouver un équilibre entre une croissance économique suffisante et une intervention monétaire adéquate. Une politique trop laxiste de la Fed, en cas de forte croissance économique, risque de générer rapidement
des effets inflationnistes. Un durcissement trop rapide de la politique de la Fed (accompagné d’une hausse des taux d’intérêt), en cas de croissance économique insuffisante, ne pourrait justifier les valorisations actuellement élevées sur le marché des actions, au risque d’entraîner des corrections susceptibles d’engendrer un cercle vicieux. Le monde guette ce parcours en dents de scie avec beaucoup d’intérêt. D’autant plus que la BCE et les Banques centrales du Japon et de la Grande-Bretagne considèrent leur économie actuellement trop faible pour lâcher la bride. Ajoutez-y l’économie chinoise qui souffle le chaud et le froid ainsi que le grand écart des autorités et de la Banque centrale (PBOC) et vous obtiendrez un cocktail particulièrement délicat. Il en résulte dès lors une politique mondiale de la Banque centrale à 2 ou 3 vitesses, dont la Fed tient de toute façon le levier de commande. La question de savoir si nous parviendrons à gérer correctement cette divergence reste pour l’instant sans réponse, mais nous pensons
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« DANS LES MARCHÉS DES ACTIONS, NOUS PRIVILÉGIONS LES MARCHÉS EUROPÉENS. »
« LES MARCHÉS ÉMERGENTS SONT DEVENUS PARTICULIÈREMENT BON MARCHÉ. »
ÿ La politique monétaire des Banques centrales va progressivement se durcir. qu’il est tactiquement souhaitable de garder quelques munitions en réserve au cas où la situation venait à se détériorer. En effet, des turbulences apparaîtront durant cette phase de transition. Dans les conditions actuelles, notre scénario de base fondamental mise sur une surpondération des marchés des actions au détriment des obligations. La tendance ascendante à long terme des actions est inchangée et celles-ci restent soutenues par une certaine rotation des actifs qui privilégie les actions au détriment des obligations. Bien que les actions ne soient plus bon marché, leurs valorisations restent nettement plus réalistes que celles des obligations. Historiquement, les marchés des actions semblent corrélés positivement aux taux obligataires réels, tant que ces taux réels ne dépassent pas les 4%, un objectif dont nous sommes encore très éloignés. Il convient toutefois de souligner l’absolue nécessité pour l’économie réelle de se consolider et d’entraîner un nouvel accroissement du chiffre d’affaires et du bénéfice
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des entreprises afin de soutenir les cours au moment où les dispositifs de soutien monétaire seront retirés. Dans les marchés des actions, nous privilégions les marchés européens que nous connaissons bien, à la faveur d’un meilleur rapport rendement/risque et du soutien des Banques centrales (BCE et BOE). Sur les marchés américains, les actions ont déjà anticipé la relance. Si le marché outre-Atlantique reste un créateur de tendances très résistant, nous y prévoyons finalement un mouvement plutôt latéral. D’un point de vue historique, il existe également un lien positif entre la surperformance relative Europe/USA et une hausse relative des taux obligataires USA/Europe. Partant du principe que les taux augmenteront davantage aux États-Unis qu’en Europe, cela augure de bonnes perspectives pour les marchés européens. Néanmoins, ne soyons pas naïfs : une correction aux États-Unis ne laissera jamais l’Europe indifférente.
ÿ Le Japon garde notre intérêt pourvu qu’Abe continue à convaincre les marchés de l’efficacité de sa stratégie politique, monétaire et fiscale.
RECUL DES PAYS ÉMERGEuS
« Value » se comportait relativement mieux qu’un investissement « Growth » en période de taux d’intérêt haussiers. Une économie en meilleure forme et l’octroi de conditions de crédit plus favorables aux emprunteurs permettront au groupe des valeurs cycliques d’enregistrer de meilleures performances relatives que les valeurs défensives. Cette fois, la tendance sera peut-être encore plus marquée que lors des cycles précédents vu que les secteurs défensifs sont devenus extrêmement chers. Il convient toutefois de signaler que nous voyons se profiler la fin du phénomène classique « risk on/risk off » qui s’est considérablement accentué durant la crise financière. Dans les mois qui viennent, privilégier le « stock picking » redeviendra beaucoup plus important que d’acheter ou de vendre des secteurs ou des indices entiers en une fois.
Les marchés émergents sont devenus particulièrement bon marché après la récente correction, qui a succédé à deux années de sous-performance relative. Le ralentissement de la croissance économique dans ces pays et le reflux de l’argent bon marché de ces pays vers l’Occident ne sont pas de nature à encourager le changement de cette faible valorisation à court terme. Les positions que nous détenons, via des gestionnaires de fonds tiers spécialisés, seront conservées mais ne seront pas étendues. Une légère diversification en faveur du Japon est défendable tant que le gouvernement Abe peut convaincre les marchés de l’efficacité de sa stratégie politique, monétaire et fiscale. En l’occurrence, la dernière messe n’est pas encore dite. Le nikkei a très nettement anticipé le résultat à venir, mais l’économie réelle ne parvient pas à suivre le rythme effréné des marchés, de sorte que l’on relâche aujourd’hui la pression, un phénomène typique appelé consolidation.
UNE PRÉFÉRENCE POUR LES OBLIGATIONS DE COURTE DURÉE
En ce qui concerne le style d’investissement, l’expérience a montré qu’un investissement
Dans les marchés obligataires, rien de bien intéressant à signaler. Nous sommes « bearish » sur les marchés obligataires émergents, qui
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sont confrontés à une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt pour soutenir des devises qui s’affaiblissent. Nous sommes également négatifs à l’égard des obligations américaines, étant donné qu’une accélération de la croissance économique entraînera ici en premier lieu une normalisation de la courbe des taux. Étant donné que l’Europe ne suivra que partiellement ce mouvement de normalisation, en raison de sa croissance économique moins forte, le marché obligataire européen bénéficie de notre préférence relative, même si nous limitons notre intérêt aux obligations à court terme. Il conviendra d’éviter de préférence les obligations à long terme en raison de leur sensibilité excessive à la hausse des taux qui se prépare. Nous accordons également une attention particulière aux steepeners, des obligations à court terme structurées de manière à profiter d’un redressement des courbes des taux (étant donné que les taux à court terme sont fixés par les Banques centrales).
Il est évident que le scénario de base devra être actualisé de manière régulière, en fonction des décisions de la Banque centrale américaine, de la vigueur de la croissance économique mondiale et régionale, de la situation géopolitique au Moyen-Orient (la hausse des prix du pétrole peut mettre des bâtons dans les roues), des sujets d’actualité dans le dossier de la crise de l’euro (Union bancaire, réaménagement de la dette grecque, situation politique en Italie et en Espagne, etc.) qui pourraient refaire la Une après les élections allemandes, l’impasse politique entre les Républicains et les Démocrates concernant le plafond de la dette et la séquestration aux USA, etc. Une fois de plus, la volatilité sera vraisemblablement à l’ordre du jour cet automne. Il s’agit de la seule constante que nous emporterons avec certitude dans la seconde phase du redressement de la crise économique.
« IL CONVIENDRA D’ÉVITER DE PRÉFÉRENCE LES OBLIGATIONS À LONG TERME. » ÿ La situation politique en Italie et en Espagne pourrait revenir sur le devant de la scène médiatique une fois passées les élections allemandes.
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US Unemployment (%) 10 9 8 7 6 5 4
Photos © Roularta / Reporters Agency
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CHRISTOPHE VAN CANNEYT Chief Economist Puilaetco Dewaay
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’économie navigue toujours dans des eaux tumultueuses, comme en témoigne l’évolution de ces derniers mois. Chypre est le cinquième pays à avoir fait appel à l’aide européenne en mars pour garder la tête hors de l’eau. Dans ce contexte, la communication bancale autour de ce plan de sauvetage et du principe de « bail in », qui rend les créanciers privés et les déposants coresponsables des pertes des banques, a suscité l’émoi. La tempête s’est heureusement rapidement calmée lorsque la confiance s’est rétablie sur les marchés sous l’effet de l’amélioration notoire de la situation économique. La relance persistante aux États-Unis a engendré par ailleurs une amélioration aussi rapide qu’inattendue des problèmes budgétaires qui ont fait couler beaucoup d’encre outre-Atlantique. Ce redressement budgétaire explique probablement aussi la raison pour laquelle la Fed s’est sentie suffisamment forte pour préparer les marchés à la fin imminente de la politique monétaire hyperstimulante. La réaction virulente des marchés qui s’en est suivie a surpris plus d’un observateur : non seulement les taux d’intérêt à long terme se sont envolés, mais les investisseurs ont également commencé à retirer massivement les sommes considérables qu’ils avaient
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investies ces dernières années dans les pays émergents. Le spectre d’une crise dans les pays émergents planait soudain à nouveau sur les marchés. Dans l’intervalle, la situation géopolitique s’est également détériorée. Le regain des tensions en Égypte et l’escalade de la crise en Syrie ont donné aux investisseurs, déjà suffisamment secoués, de nouveaux casse-têtes géopolitiques.
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Le revirement dans la politique monétaire suscite des inquiétudes
Source : Reuters
ÿ Fig. 1: taux de chômage aux États-Unis.
Heureusement, ces derniers mois ont également été marqués par un cortège de bonnes nouvelles. La plupart en provenance des États-Unis, où la reprise économique s’est poursuivie. Les mesures de soutien drastiques et diverses évolutions externes ne sont certainement pas étrangères à cette relance. Mais grâce à leur dynamisme, à leur capacité d’adaptation et à leur esprit d’entreprise, les Américains semblent saisir bien mieux que les Européens les opportunités qu’offrent les changements structurels de l’économie mondiale pour redevenir une nation industrielle.
acceptent que le marché du travail puisse également réagir aux stimuli économiques de l’offre et de la demande. L’augmentation rapide du chômage aux États-Unis s’est traduite d’emblée par une modération salariale, tandis que la productivité de la main-d’œuvre continuait d’augmenter. La baisse consécutive des coûts salariaux par unité de produit (fig. 2) a même permis aux entreprises américaines d’augmenter leurs marges malgré une lente croissance de la demande. La volonté de la main-d’œuvre américaine de travailler contre une rémunération inférieure en temps de crise a donc contribué à redresser la compétitivité et à revigorer l’économie. Et force nous est de constater que les États-Unis ont ainsi été en mesure de ramener au pays une partie de la production industrielle délocalisée vers les pays émergents (essentiellement d’une Chine devenue de plus en plus chère).
Cette capacité d’adaptation transparaît notamment dans l’évolution des coûts salariaux américains. Lorsque la crise a éclaté, les États-Unis ont enregistré une explosion du chômage (fig. 1). Contrairement à certaines grandes régions d’Europe, les Américains
Cette résurrection industrielle constitue l’une des forces motrices qui sous-tendent l’augmentation de l’emploi aux États-Unis. Fin 2012, la machine s’est réellement remise en marche, avec 200.000 créations d’emplois chaque mois. Le taux de chômage baisse
DES NOUVELLES FAVORABLES DES ÉTATS-UNIS
« LORSQUE LA CRISE A ÉCLATÉ, LES ÉTATS-UNIS ONT ENREGISTRÉ UNE EXPLOSION DU CHÔMAGE. »
de manière constante, chutant de 10% au plus fort de la crise à 7,3%, un chiffre dont la plupart des pays européens ne peuvent que rêver. Cette amélioration des perspectives d’emplois a entraîné également le rétablissement de la confiance des consommateurs, incitant les Américains à dépenser à nouveau davantage pour des « big ticket items », comme l’immobilier et l’automobile. Le marché immobilier résidentiel semble avoir pratiquement digéré la crise profonde. Cette évolution a contribué non seulement à restaurer la situation patrimoniale des citoyens, mais également à redresser les banques en mettant un terme définitif à la marée de crédits hypothécaires douteux.
LA RELANCE AMÉRICAINE APAISE LA PROBLÉMATIQUE BUDGÉTAIRE La reprise économique a toutefois généré un autre résultat accueilli avec enthousiasme : les finances publiques américaines se sont remises bien plus rapidement que prévu des claques infligées par la crise. Chaque année depuis 2008, le déficit budgétaire américain excédait les 1.000 milliards USD et le dérapage de la dette était la source
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« L’AUGMENTATION RAPIDE DU CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS S’EST TRADUITE D’EMBLÉE PAR UNE MODÉRATION SALARIALE. »
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l’occurrence que les effets secondaires positifs de la création de liquidités ne cessaient de faiblir et ne compensaient plus les nombreux inconvénients. Selon le Président de la Fed, la montagne de dollars de plus en plus élevée entraînerait en effet la surchauffe des marchés des crédits et des bulles au niveau des obligations et des matières premières. Par ailleurs, cette politique a affaibli à long terme la crédibilité de la Fed en matière de lutte contre l’inflation et la force du dollar américain. Comme l’a formulé le vice-président de la Fed, R. Fisher : « il était temps de lancer l’idée que le quantitative easing n’est pas une rue à sens unique. »
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9.0 6.0 3.0 0.0 -3.0 -6.0 -9.0
From previous quarter, annual rate From same quarter a year ago
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Source : Reuters
ÿ Fig. 2 : coûts salariaux par unité de produit aux États-Unis. d’âpres discussions entre Démocrates et Républicains sur la manière de l’endiguer. S’il en a résulté finalement un pénible compromis prévoyant des économies limitées et une faible augmentation de la fiscalité, bon nombre d’observateurs étaient d’avis que de nouvelles mesures s’imposeraient pour maîtriser la situation. En effet, cette année encore, les prévisions tablaient toujours sur un gigantesque déficit de 900 milliards USD. Grande fut donc la surprise (et le soulagement) d’entendre l’organe budgétaire du Congrès annoncer le 15 mai que le déficit resterait limité à 642 milliards USD (soit quelque 4% du PNB), un chiffre nettement inférieur à ce que l’on avait craint. Cette amélioration est due en partie aux recettes plus élevées issues des ménages et des entreprises et aux géants du refinancement des prêts immobiliers Freddie Mac et Fannie Mae, qui, renfloués par l’État, ont apporté leur pierre à l’édifice en remboursant l’aide publique massive bien avant le terme prévu. Mais le problème des finances publiques américaines n’est pas encore réglé pour autant, comme en témoigne la faillite de Détroit cet été. La ville, appelée jadis le berceau de
l’industrie automobile américaine autrefois si glorieuse, a dû jeter l’éponge après de longues années de décadence. Le 18 juillet, la ville a sollicité une protection contre ses créanciers, avec 18 milliards USD de dettes en souffrance.
La réaction des marchés à cette annonce a probablement alarmé Bernanke. Bien qu’il ait fait de son mieux pour présenter l’abandon de la politique ultra-laxiste comme un processus conditionnel et très progressif, les marchés ont décidé d’assurer leurs arrières en éliminant leurs positions plus risquées avant que d’autres ne le fassent et que les prix ne baissent. Il s’en est suivi une véritable vague de ventes, incitant les investisseurs, en toute logique, à liquider d’abord leurs obligations à long terme les plus sensibles aux variations des taux. Les taux à long terme se sont envolés : le taux américain à dix ans a augmenté de 1,7 % début mai à 2,9 % fin août.
DES PAYS ÉMERGEuS EN PANNE DE CROISSANCE ? Cette vente massive a également touché les obligations des pays émergents. L’absence d’alternatives offrant de bons rendements dans les pays développés avait poussé les investisseurs à investir massivement dans les pays émergents, qui semblaient associer des fondamentaux économiques plus favorables à des rendements supérieurs. Cet afflux d’argent occidental vers les petits marchés émergents (depuis le début de la crise, on estime à 3.900 milliards USD les investissements dans les pays émergents) a fait exploser la valeur de leurs devises. En 2010, le ministre de l’Économie brésilien a même parlé ouvertement d’une guerre des monnaies. Et cette appréciation monétaire s’est avérée être un poison insidieux, attaquant progressivement la position exportatrice des pays émergents. Lorsque la crise dans les pays développés a entraîné une diminution de la demande de leurs produits et matières premières, la croissance s’est considérablement ralentie dans bon nombre des pays émergents. Dans le même temps, l’excédent externe de ces pays a fondu et certains ont même commencé à afficher des déficits sur leur compte extérieur (fig. 3). Tant que les capitaux continuaient d’affluer vers les pays émergents, le financement de
DES FINANCES PUBLIQUES PLUS SAINES AVAu LE RETRAIT DE L’AIDE MONÉTAIRE ? L’amélioration générale des finances publiques est néanmoins indéniable. Bien qu’il subsiste l’éternelle question de savoir si la Fed a tenu compte de la baisse du besoin de financement de l’État lors de l’annonce de la fin progressive de la politique monétaire hyper-stimulante des dernières années, le timing de l’annonce était en tous cas surprenant. Le 22 mai, à peine une semaine après la parution des prévisions budgétaires nettement plus optimistes du Congrès, le Président de la Fed, Ben Bernanke, a annoncé dans un discours prononcé devant ce même Congrès que la Fed envisageait de réduire ses rachats massifs d’obligations si l’économie (et surtout le chômage) continuait de s’améliorer. Bernanke a invoqué en
« LE TAUX DE CHÔMAGE AUX ÉTATS-UNIS BAISSE DE MANIÈRE CONSTANTE. » ÿ Fin 2012, la machine s’est remise en route aux États-Unis, avec 200.000 créations d’emplois chaque mois.
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« L’AFFLUX D’ARGENT OCCIDENTAL VERS LES PETITS MARCHÉS ÉMERGENTS A FAIT EXPLOSER LA VALEUR DE LEURS DEVISES. »
fermement à la réforme de leur structure économique axée trop unilatéralement sur les matières premières. De même, l’amélioration de la qualité de l’administration doit également figurer en priorité sur l’agenda d’un certain nombre de pays émergents.
ces déficits extérieurs ne semblait pas poser de problèmes, mais lorsque les investisseurs ont soudain commencé à retirer leur argent, le marché s’est rapidement rendu compte des faiblesses économiques et politiques fondamentales d’un certain nombre de pays. Les devises des pays qui présentent des déficits extérieurs importants, comme l’Inde et l’Indonésie, se sont effondrées. Comble de l’ironie, les marchés ont ainsi confirmé d’une certaine manière que Bernanke avait raison : la création monétaire massive de la Fed a causé des bulles qui, suite à l’annonce de la diminution de l’aide, ont rapidement implosé…
L’EUROPE COuINUE D’ACHOPPER SUR SON SYSTÈME BANCAIRE Malheureusement, ce dernier point s’applique peut-être aussi à l’Europe. C’est du moins ce que semblent suggérer de nombreux observateurs après la communication chaotique dans le sillage du sauvetage de Chypre. En effet, lors du sauvetage des banques chypriotes, l’Europe ne semblait pas disposée à débourser les 10 milliards EUR nécessaires sans un effort de la part des créanciers de ces banques. Malheureusement, parmi ces créanciers figuraient également les déposants qui détenaient moins de 100.000 EUR. La garantie de dépôt jusqu’à 100.000 EUR, un principe de base important du système bancaire a ainsi été bafouée, ce qui a entraîné une levée de boucliers dans la presse et sur les marchés. Les obligations bancaires ont pris une nouvelle raclée, et ce juste au moment où un certain nombre de banques semblaient sortir de la crise profonde.
La fermeture soudaine des robinets monétaires peut-elle replonger les pays émergents dans une crise comme celle de 1997-1998, ou les grandes différences avec cette période empêcheront-elles d’en arriver là ? Force nous est en effet de constater que ces pays disposent de réserves de devises nettement plus importantes qu’à l’époque, que leurs dettes en devises sont nettement moins élevées qu’en 1998 et qu’ils ont fait d’énormes progrès en termes de développement économique. Mais si les pays émergents veulent encore progresser dans leur évolution économique, un certain nombre d’entre eux devront s’atteler
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10.6
2.2
India
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Indonesia
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Philippines
4.7
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Thailand
6.2
1.8
Russia
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Poland
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South Africa
-7.3
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Hungary
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Turkey
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Brazil
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Mexico
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Chile
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Colombia
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Après la modification du plan de sauvetage de Chypre, les troubles se sont assez rapidement calmés. Les écarts de taux d’intérêt entre les pays faibles et les pays forts se sont à nouveau réduits (fig. 4). Certains étaient dus également aux premiers signes prudents de relance qui se sont
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IRE
31/08/2013 Source : Reuters
ÿ Fig. 4: écarts de taux d’intérêt avec l’Allemagne 2013. manifestés dans l’intervalle en Europe. Le calme relatif, revenu grâce à la menace d’une intervention de la BCE sur les marchés obligataires au deuxième semestre de 2012, les premiers balbutiements de la relance aux États-Unis et l’arrondissement des angles de la politique de sobriété semblent avoir donné du courage au citoyen : les indicateurs de confiance des producteurs européens comme des consommateurs affichent une timide remontée depuis le début de cette
2013F
China
Fig. 3 : évolution compte courant pays émergents.
L’EUROPE SORT-ELLE ENFIN DE L’ORNIÈRE ?
10yrs EUR govies / Bund spreads
Points de base
Source: HSBC
Current account positions are more stretched (as % of GDP) 2007
L’épisode a également creusé l’écart des taux d’intérêt entre les pays du centre de l’Europe et ceux de la périphérie, faisant replonger les marchés dans un état de panique. Face à ces réactions, les décideurs politiques ont retiré d’urgence la mesure proposée et élaboré un nouveau plan de sauvetage qui préservait les petits déposants. Ce nouveau plan a servi également de modèle pour les futures opérations de sauvetage des banques. En effet, le monde politique a pris conscience que le système bancaire européen reposait toujours sur des bases fragiles et qu’un cadre plus uniforme était nécessaire pour faire disparaître les banques qui ne semblent plus viables. Dans l’intervalle, le principe de « bail in », permettant de rendre les obligataires et grands déposants coresponsables des pertes d’une banque, s’est généralisé.
« LA GARANTIE DE DÉPÔT JUSQU’À 100.000 EUR, UN PRINCIPE DE BASE IMPORTANT DU SECTEUR BANCAIRE, A ÉTÉ BAFOUÉE. » ÿ Le sauvetage des banques chypriotes a été chaotique. 17
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« L’AMÉLIORATION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES EST INDÉNIABLE. »
ÿ Les prévisions budgétaires du Congrès sont devenues nettement plus optimistes. année. Les chiffres des commandes ont également commencé à montrer une tendance haussière. Même les chiffres du chômage ont semblé enfin se stabiliser au deuxième trimestre, bien qu’à un niveau beaucoup trop élevé. Au fil des mois, les signes d’une relance généralisée, à défaut d’être très vigoureuse, se sont confirmés. En juillet, les indicateurs PMI, qui suivent l’évolution de la production industrielle, ont pour la première fois depuis deux ans dépassé la barre de 50, un niveau essentiel qui indique une expansion de la production. La reprise a également été confirmée par les chiffres de croissance légèrement positifs du PNB européen au second trimestre. Après six trimestres de croissance négative, l’Europe semble enfin en mesure de se soustraire à l’emprise d’une récession qui perdure depuis trop longtemps. Malgré ces nouvelles économiques favorables, de nombreuses difficultés ont continué de tenailler l’Europe. La situation politique dans les pays périphériques en particulier reste une source d’inquiétude. La fragile coalition mise sur pied après les élections en Italie ne tient qu’à un fil en raison de la condamnation de l’ancien Premier ministre Berlusconi. En Espagne, les révélations relatives au financement occulte de son parti pendant des années ont éclaboussé personnellement le Premier ministre Rajoy, qui peine à se maintenir en poste. Enfin, le
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Portugal a été confronté à une mini-crise, lorsque le Président Silva a insisté sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale avec l’opposition socialiste, une tentative qui n’a abouti à rien. Le fait que les marchés ne réagissent plus à toutes ces tribulations politiques montre à quel point la politique dans ces pays est hors-jeu. Les marchés partent manifestement du principe que le sort de ces pays est déterminé bien davantage par le BCE et par l’Allemagne que par leurs propres décisions.
dans la lutte contre la crise. Avec la remise en marche effective du moteur économique, les quantités énormes de liquidités immobilisées vainement sur des comptes en banque jusqu’ici risquent toutefois d’être dépensées et de se traduire donc rapidement par une augmentation de la pression sur les prix. Il importe donc à la Fed de rendre ce carburant monétaire inoffensif avant que la relance ne se transforme en un incendie inflationniste d’envergure. Ces derniers mois ont montré que le processus avait des conséquences qui dépassaient largement les frontières nationales et qu’il ne serait pas facile de les neutraliser. En Europe, il importera de faire perdurer et de stimuler la relance naissante afin qu’elle puisse enfin nourrir des perspectives plus favorables pour la population lourdement touchée dans les pays périphériques. Toute la question est de savoir si cette population trouvera encore la patience d’attendre de pouvoir récolter enfin les fruits d’une embellie économique, ou si les tensions sociales auront étouffé la relance dans l’œuf bien avant. De même, les dirigeants ne peuvent en aucun
cas se montrer présomptueux et croire que les problèmes disparaîtront d’eux-mêmes, car de nouvelles réformes structurelles seront incontournables pour parvenir à une relance durable. La situation des pays émergents montre en suffisance les situations que l’autosatisfaction peut entraîner. Les autorités se sont trop rarement rendu compte que l’apparente prospérité relative après 2008 était due davantage à l’afflux d’argent bon marché vers leurs marchés qu’à une base économique solide. À présent que le reflux de cet argent fait ressortir les faiblesses fondamentales de nombreux pays, ils prennent conscience qu’il reste du pain sur la planche et que de nouvelles modifications s’imposent. Si les dirigeants mondiaux restent attentifs et parviennent à coordonner un tant soit peu les différents agendas nationaux, il semble plus que jamais possible que la relance se confirme. Espérons que les leaders en prennent conscience et que les prochains mois puissent marquer la fin définitive de cette période de crise.
L’ŒIL DU CYCLONE SE DIRIGE-T-IL VERS L’EST ? Comment l’économie mondiale se porte-t-elle aujourd’hui, cinq ans après que la faillite de Lehman Brothers ait déclenché le début de la crise ? Commençons par la bonne nouvelle : ces derniers mois, des progrès considérables ont été réalisés dans le règlement de nombreux problèmes générés par la débâcle de la crise. La nette amélioration de la situation budgétaire aux États-Unis et la relance en Europe sont des avancées importantes vers une reprise durable, et ne constituent en aucun cas des faits divers économiques. Nous ne pouvons pas non plus nier qu’il reste encore de nombreux obstacles à franchir avant de pouvoir considérer la relance comme acquise. L’abandon de la politique monétaire hyper-stimulante est indispensable et une conséquence logique des succès engrangés
« IL RESTE ENCORE DE NOMBREUX OBSTACLES À FRANCHIR AVANT DE POUVOIR CONSIDÉRER LA RELANCE COMME ACQUISE. » ÿ Avec la reprise économique, les quantités énormes de liquidités immobilisées sur des comptes en banque risquent d’être dépensées.
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La brique belge est-elle surévaluée ?
« LES ANCIENNES GÉNÉRATIONS QUI PRÉFÉRAIENT TRANSMETTRE UN PATRIMOINE PAR HÉRITAGE, N’HÉSITENT PLUS AUJOURD’HUI À AIDER DIRECTEMENT LES JEUNES GÉNÉRATIONS VIA DES DONATIONS DE LEUR VIVANT. »
ÿ La crise pousse les Belges à trouver un placement alternatif à leur livret d’épargne et à la Bourse: Texte © Puilaetco Dewaay Photos © Roularta / Reporters Agency
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n période de crise, la brique apparaît comme un havre de paix. Mais est-ce le cas ? A-t-on la certitude que le bien acheté va prendre de la valeur avec le temps ? Le point sur cette question d’actualité.
Tout le monde le sait : les Belges ont une brique dans le ventre, et la meilleure preuve, c’est que 75% d’entre eux sont propriétaires de leur logement. Mais la crise aidant, les Belges sont également à la recherche d’un placement alternatif à leur livret d’épargne (au rendement maigrichon) et à la Bourse (dont la volatilité peut leur faire peur). Vient donc immédiatement à l’esprit, l’immobilier, en complément d’un portefeuille « bien équilibré ». Mais qu’en est-il en réalité ? Est-ce le placement à favoriser aujourd’hui ? Ou faut-il attendre que les prix baissent ? Les réponses, nous allons le voir, sont nuancées. Premier constat : les visions sur l’immobilier sont différentes selon que l’on s’adresse à un économiste ou à un courtier. Si l’on en croit les études consacrées à l’immobilier belge, par la Banque Nationale de Belgique (BNB), la banque ING, le FMI, The Economist ou encore l’OCDE, l’immobilier résidentiel en Belgique serait… surévalué. De l’ordre de plus de 50% pour The Economist, le FMI et l’OCDE et « seulement » de 15% pour ING et la BNB. Disons qu’aujourd’hui, et pour simplifier les choses, beaucoup d’économistes s’accordent à dire que la brique belge est probablement surévaluée d’environ 20% sur la base du rapport prix/loyers ou prix/salaires. Mais pourtant, malgré ces prévisions pessimistes, le marché belge semble tenir et la chute des prix annoncée depuis plusieurs années n’arrive pas ! Pour les experts pessimistes, c’est normal : d’abord, parce que la chute annoncée ne sera pas brutale mais étalée dans le temps, et donc sur plusieurs années. Et ensuite, parce qu’en raison de la mauvaise conjoncture économique dans la zone euro, les taux d’intérêt sont restés très bas plus longtemps que prévu. Alors, sur quoi se fondent-ils pour prédire malgré tout une chute de l’ordre de 15 ou 20% ?
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l’immobilier.
Primo : les taux d’intérêt doivent remonter car ils sont aujourd’hui historiquement bas. La hausse des taux d’intérêt est inéluctable car les réglementations européennes (Bâle III) vont obliger les banques en 2014 à mettre davantage de capital en réserve qu’auparavant pour garantir leurs prêts. Le coût supplémentaire de cette réglementation sera forcément répercuté sur les clients. Et puis, n’oublions pas que si les taux d’intérêt à long terme sont bas, c’est en raison de la situation économique et pour soulager le paiement de la dette publique, mais en principe, la sortie de récession de la zone euro, devrait permettre aux taux à long terme de remonter courant de l’année 2014. À en croire certaines études, une remontée des taux de 1% entraînerait une baisse de 7% des prix ! Secundo : le Belge est de plus en plus serré budgétairement et il doit s’endetter encore plus qu’hier pour devenir propriétaire. Les engagements hypothécaires étaient de 40% du PIB en 2008 et sont passés à 46% à la fin de l’année 2012 ! En d’autres termes, il faut aujourd’hui 14 ans ( !) de revenus déclarés pour s’offrir une maison à Bruxelles contre 4,5 ans en 1995 !! Bref, le ratio prix/revenus s’est détérioré au fil du temps, et selon ces experts, cela ne plaide pas pour une évolution à la hausse du marché immobilier.
RESTONS OPTIMISTES Bien entendu, c’est une vision pessimiste qui n’est pas nécessairement partagée par tous les acteurs du secteur immobilier qui, bien souvent, reprochent aux économistes d’avoir une vision trop théorique ou tronquée du marché immobilier belge. Lesquels économistes reprochent également aux courtiers d’avoir une vision forcément partiale. Alors, quels sont les arguments des acteurs du marché ? D’abord, ils constatent que pour contourner les obstacles bancaires, les jeunes ménages font preuve de créativité et empruntent auprès de leur famille ou de leurs proches, l’apport personnel demandé par les banques. Les notaires le savent, les anciennes générations qui préféraient transmettre un patrimoine par héritage, n’hésitent plus aujourd’hui à aider directement les jeunes générations via des donations de leur vivant. Et quant aux ménages qui ne peuvent pas compter sur la générosité de leurs parents ou grands-parents, ils se rabattent sur des logements plus petits et donc moins chers.
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« LES ACHETEURS AJUSTENT LA DURÉE DE LEUR PRÊT EN FONCTION DE LA HAUSSE DES TAUX D’INTÉRÊT. »
LE BIEN DU FUTUR ? L’APPARTEMEu ! En revanche, s’il y a une certitude à garder à l’esprit pour celui ou celle qui persiste à regarder l’immobilier comme un investissement, c’est de penser à la grande tendance qui se dégage actuellement. Très clairement, le bien du futur, c’est l’appartement ! La raison ? Parce que la demande pour ce type de bien va augmenter, au détriment de la fameuse maison 4 façades qui aura moins la cote. La demande d’appartements va notamment augmenter en raison du nombre de divorces (explosion du nombre de familles monoparentales = habitation familiale trop chère et trop vaste pour y habiter seul en cas de garde alternée), mais aussi, par la volonté d’être plus mobile pour la génération comprise entre 46 et 64 ans, et par la demande des seniors (plus de 65 ans) pour avoir une maison moins spacieuse ou un appartement en lieu et place de l’habitation familiale classique. Bref, c’est une tendance forte pour des logements de plus petite taille : la superficie moyenne des appartements diminue pour atteindre aujourd’hui… 70 mètres carrés ! C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude réalisée par le courtier Century 21. Bref, vous l’avez compris, l’immobilier n’échappe pas à la règle, comme pour n’importe quel investissement un peu complexe, le mieux encore est de se documenter au maximum et de demander des conseils à votre expert. Histoire que la brique reste digeste.
ÿ Le Belge doit s’endetter plus qu’hier pour devenir propriétaire. VIVE LA PATIENCE Mais bien entendu, ce ne sont pas les seuls arguments qui plaident pour une relative résistance du marché immobilier belge. L’autre élément, c’est qu’en Belgique, les vendeurs préfèrent attendre plutôt que de céder leur bien à un prix qu’ils jugent trop bas. Une capacité d’attente que n’ont bien souvent pas les propriétaires dans d’autres pays. En réalité, si le marché belge résiste encore, selon les courtiers, c’est aussi en raison de la hauteur des droits d’enregistrement qui a empêché la spéculation comme cela a été le cas en Espagne ou dans d’autres pays de la zone euro. Sans compter qu’au cours des dernières années, les prix de l’immobilier ont résisté grâce aux différentes amnisties fiscales qui ont eu pour effet de réinvestir dans la brique belge, l’argent détenu jusqu’alors à l’étranger. Oui, mais quid d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt en 2014 ? Là encore, certains courtiers restent « zen ». Motif ? Les candidats acheteurs s’adaptent et ajustent la durée de leur prêt en conséquence. Entre 2007 et 2012, les prêts à 25 ans sont passés de 29% à 41% du total. Et quant aux taux fixes, s’ils représentaient 72% des prêts en 2007, ils ne représentent plus que 31% fin 2012. Pourquoi ? En raison du succès du semi-fixe encouragé par le secteur bancaire. Mais pour les courtiers, l’élément principal d’une bonne ou mauvaise évolution du marché immobilier doit être recherché du côté… du chômage ! Si la conjoncture s’améliore, si le taux de chômage commence enfin à baisser, alors la confiance des ménages reviendra, et la confiance reste le moteur principal de l’immobilier. Pour être complet, ajoutons que les économistes de Standard & Poor’s sont venus indirectement à la rescousse des courtiers belges. Dans une étude publiée en juillet dernier, ils démontrent qu’ils ne croient pas au scénario d’une forte chute des prix de l’immobilier en Belgique. Notamment, parce que la demande reste élevée pour des raisons démographiques, et qu’ensuite, l’offre reste … inélastique : « Alors que les prix de l’immobilier résidentiel ont augmenté de 85% depuis 1997, les nouveaux investissements ont progressé de seulement 20% sur la même période. Cela indique que la hausse de la demande entraîne une hausse des prix plutôt qu’une expansion de la construction ». Les dernières statistiques du SPF Économie (août 2013) semblent d’ailleurs corroborer ce scénario. La hausse des prix est un peu moins forte qu’il y a un an mais elle continue: l’habitation moyenne coûte 2,2% plus cher au premier semestre 2013 qu’il y a un an. Les appartements connaissent la plus forte progression: +2,9%. Même si c’est moins que la poussée de fièvre enregistrée au premier semestre 2012 (+5,5%).
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« EN BELGIQUE, LES VENDEURS PRÉFÈRENT ATTENDRE PLUTÔT QUE DE CÉDER LEUR BIEN À UN PRIX QU’ILS JUGENT TROP BAS. » ÿ La hausse des prix est moins forte qu’il y a un an mais elle continue. 23
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sans cesse soutenir cette demande de pétrole à raison d’une croissance moyenne d’environ 1% par an. C’est d’ailleurs l’hypothèse retenue par les diverses agences internationales de l’énergie ainsi que les sociétés pétrolières.
modérer graduellement à moyen terme. Par ailleurs, l’enjeu pour les grands consommateurs n’est pas seulement écologique, mais aussi géopolitique. Il s’agit alors de réduire sa dépendance aux importations venant du Moyen-Orient, Venezuela, Nigéria, Russie…
UN ENJEU ÉCOLOGIQUE GÉNÉRALISÉ
Pic pétrolier de l’offre ou de la demande ? Photos © Roularta / Reporters Agency & Corbis Images
L
MARC ERNAELSTEEN Head of Equities Puilaetco Dewaay
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’expression peak oil désigne le pic pétrolier mondial, soit le moment où la production mondiale de pétrole plafonne avant de commencer à décliner du fait de l’épuisement des réserves exploitables. Dans l’industrie, on fait référence aux travaux du géologue Marion King Hubbert qui a correctement pronostiqué, dans les années 50, le pic de production de pétrole aux États-Unis. Dès la fin du XXème siècle, le pic de production mondial était prévu à moyen terme. Le rapport annuel (1998) de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) le situait ainsi au cours de la présente décennie… Qu’en est-il dans les faits ?
La demande de pétrole a connu une période de croissance soutenue au cours des 15 dernières années, exception faite de 2008-2009 pour cause de récession mondiale. Depuis lors, la demande est repartie à la hausse et se situe actuellement au-dessus de son niveau d’avant crise. Toutefois au cours de cette période, la croissance de la demande a été essentiellement alimentée par les pays émergents compensant ainsi un réel déclin observé depuis 2005 dans les pays occidentaux, imputable aux économies d’énergie, à la démographie et à une économie en panne. Exprimée en termes absolus, la consommation de pétrole des pays non OCDE dépasse actuellement celle des pays occidentaux.
Le pétrole est actuellement la principale matière première utilisée, devant le charbon et le gaz naturel qui représentent encore un tiers de nos besoins en énergie. Cet or noir est devenu la commodité la plus négociée, avec un commerce mondial équivalent à quelques 3500 milliards de dollars par an.
Les trois-quarts de la consommation de pétrole sont destinés aux seuls moyens de transport, le solde servant de matière première à l’industrie. Les prévisionnistes les plus optimistes estiment dès lors que l’amélioration du niveau de vie de millions de nouveaux consommateurs chinois et indiens va
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Cependant, il est plus que probable que les pays émergents vont suivre un modèle de croissance différent que celui jadis adopté par les pays occidentaux. Avant 1960, l’écologie n’intéressait pas sérieusement nos gouvernements. Aujourd’hui, c’est devenu un enjeu de société. Les pays occidentaux ont introduit des normes environnementales de plus en plus strictes visant à limiter la consommation et les émissions. Mais ils ne sont pas les seuls : des pays émergents comme la Chine empruntent également cette voie. Chaque année, les automobiles sont en moyenne 3% moins énergivores. On note la même tendance pour les poids lourds. Cette baisse de consommation énergétique est rendue possible par des investissements conséquents dans des énergies alternatives pour le transport (gaz liquéfié, technologie hybride ou électrique). Ceci a pour conséquence que les besoins mondiaux en pétrole devraient se
UNE INDUSTRIE EN MUTATION Avant 1970, le modèle des producteurs intégrés était considéré comme idéal ayant de facto le contrôle sur l’industrie pétrolière mondiale. L’offre de pétrole était largement suffisante, voire abondante, ce qui donnait très peu de pouvoir aux États détenteurs des ressources. Les barrières à l’entrée de l’industrie étaient élevées en raison de la nécessité de disposer de débouchés en aval de la production. Le marché pétrolier était structurellement en croissance avec peu de menaces sur la profitabilité de l’industrie. Dans les années 70, un premier choc pétrolier (1973 – guerre du Kippour) suivi d’un second (1979 – révolution iranienne) marque un tournant décisif pour l’industrie pétrolière qui a vu un glissement du pouvoir des sociétés occidentales au profit des États détenteurs de ressources avec l’émergence de leurs sociétés
« LE PÉTROLE EST ACTUELLEMENT LA PRINCIPALE MATIÈRE PREMIÈRE UTILISÉE, DEVANT LE CHARBON ET LE GAZ NATUREL QUI REPRÉSENTENT ENCORE UN TIERS DE NOS BESOINS EN ÉNERGIE. »
ÿ Les trois-quarts de la consommation de pétrole sont destinés aux seuls moyens de transport. 25
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« CHAQUE ANNÉE, LES AUTOMOBILES SONT EN MOYENNE 3% MOINS ÉNERGIVORES. »
investissent davantage en R&D pour acquérir du savoir-faire. Une particularité des NOC est de se limiter à son territoire national, exception faite des sociétés chinoises, qui par manque d’opportunités de développement en Chine, s’étendent en Afrique. Les techniques d’extraction se sont améliorées permettant l’exploitation de ressources qui étaient jusqu’alors inaccessibles. En l’espace de quelques années, grâce à la technique de fracturation hydraulique, les États-Unis se sont lancés dans l’exploitation des gisements de shales (schistes) à un coût d’exploitation faible. La production domestique du premier consommateur mondial de pétrole, qui était en déclin depuis les années 70, a maintenant inversé cette tendance.
ÿ Les techniques d’extraction se sont considérablement améliorées. pétrolières nationales (NOC - «National Oil Companies») comme concurrents. Au début des années 90, alors que le pétrole flirte avec un niveau de prix très bas, et que paradoxalement les conditions d’accès aux ressources sont devenues moins favorables, la compétition face aux NOC
ÿ Les pays émergents vont probablement suivre un modèle de croissance différent de celui des pays occidentaux.
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du Moyen-Orient a changé la donne. Cet environnement plus compétitif a poussé les seven sisters nées dans les années 50 (les sept sociétés pétrolières privées qui ont dominé l’industrie jusque dans les années 70) à une nouvelle vague de consolidation qui a fait émerger les quatre Supermajors (BP, Chevron, ExxonMobil et RD Shell) que nous connaissons actuellement. Dix ans plus tard, les vastes gisements pétroliers des pays de l’OCDE ont entamé leur déclin accentué par un sous-investissement dans les années 90. Entretemps, les pays émergents ont connu une période de forte croissance économique ayant largement soutenu la demande mondiale de pétrole. Si en 1950, les seven sisters contrôlaient près de 85% des réserves mondiales de pétrole, de nos jours 90% sont sous la tutelle des NOC et trois-quarts des réserves sont sous contrôle de l’OPEP qui assure près de 40% de l’offre mondiale. Sur fond de tensions géopolitiques au Moyen-Orient, les prix se sont envolés. Le contexte est donc redevenu plus favorable aux investissements dans l’exploration et la production. Autrefois, les NOC faisaient appel au savoir-faire des producteurs intégrés. Les choses ont changé car aujourd’hui dans le top 10 mondial des producteurs, six sont des NOC qui
UNE TENDANCE RENVERSÉE Aujourd’hui, les théories du pic pétrolier qui avaient pronostiqué un plafond de l’offre au cours de la présente décennie sont devenues de moins en moins crédibles. Si on tient compte du potentiel des shales (schistes bitumineux), les réserves mondiales (connues) de pétrole et gaz sont passées de 50 à 200 années. A contrario, aujourd’hui le scénario est davantage celui d’un marché pétrolier suffisamment approvisionné face à une demande qui, elle,
risque de se modérer à moyen terme. Un changement radical de perspective ! Si tel devait être le cas, les producteurs ayant les coûts d’exploitation marginaux les plus élevés seraient pénalisés. Le scénario serait donc moins favorable pour les producteurs intégrés qui ont dû investir de plus en plus ces dernières années, le défi étant de renouveler leurs réserves dans des conditions devenues moins favorables. Les capitaux sont dès lors engagés dans des projets plus complexes, plus risqués et onéreux. Quant aux objectifs fixés en termes d’augmentation de la production, ces attentes n’ont pas souvent été rencontrées. L’absence de croissance réelle, une intensité capitalistique accrue et une inflation des coûts opérationnels rendent le business model des producteurs intégrés très dépendant du maintien du baril de pétrole à un niveau élevé. C’est certes le cas actuellement, mais ce sera moins évident à moyen terme. Pour l’actionnaire, il ne s’agit donc pas d’une perspective optimale d’investissement. En termes d’allocation d’actifs, nous recommandons d’être sous-pondéré sur le secteur de l’énergie, y compris les producteurs intégrés. Notre préférence va aux sociétés actives dans les services pétroliers.
« LES PAYS ÉMERGENTS ONT CONNU UNE PÉRIODE DE FORTE CROISSANCE ÉCONOMIQUE AYANT LARGEMENT SOUTENU LA DEMANDE MONDIALE DE PÉTROLE. » ÿ Aujourd’hui, 90% des réserves mondiales de pétrole sont sous la tutelle des NOC. 27
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« LE SECTEUR, LONGTEMPS BOUDÉ PAR LES INVESTISSEURS, RETROUVE DE LA VIGUEUR ET AFFICHE UNE BELLE PERFORMANCE. »
La grande distribution surfe sur la vague discount Photos © Roularta / Reporters Agency & Corbis Images
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orsque le 12 janvier 2012 l’action britannique Tesco plonge de 16%, effaçant en une seule journée près de 5 milliards de livres sterling de capitalisation boursière, le monde de la grande distribution européenne est en état de choc. Le secteur perd ce jour-là près de 10% sous l’effet du premier profit warning du distributeur anglais en près de 20 ans. Cet avertissement a démontré, si besoin était, que le contexte était particulièrement difficile en ce début d’année. Le numéro 3 mondial (et numéro 1 britannique) n’avait en effet pas réussi à attirer de nouveaux clients malgré une campagne de prix intense et coûteuse et avait dû revoir à la baisse ses objectifs annuels après des ventes de fin d’année décevantes. Le marché n’a pas apprécié.
PHILIPPE VANMEERHAEGHE Financial Analyst Puilaetco Dewaay
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Aujourd’hui, la situation est toujours difficile mais depuis le début de l’année, le secteur, longtemps boudé par les investisseurs, retrouve de la vigueur et affiche une hausse de 21% (dividendes compris), surperformant le marché européen (+15%). Certains titres réalisent ainsi de très belles performances
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dont Ahold et Dia (plus de 30% chacun) alors que d’autres ont quelque peu sous-performé (Tesco et Jeronimo Martins, avec moins de 15%). Mais la palme revient à Delhaize qui affiche un gain de plus de 50% et revient de loin après deux années particulièrement difficiles. Comment expliquer ce regain d’intérêt pour le secteur après quatre années de sousperformance ? Comment se porte le secteur aujourd’hui ?
PETIT RETOUR EN ARRIÈRE … En 2008, le monde connaît une crise financière sans précédent et le secteur de la grande distribution enregistre cette année-là en Bourse une perte d’un peu moins de 40%. C’est légèrement mieux que le marché européen qui perd près de 45% mais ce sera la dernière fois que le secteur fera mieux … L’année 2008 a été marquée par une forte inflation alimentaire en Europe (4-8%) qui a lourdement pesé sur les marges des distributeurs (une inflation de 1-3% est idéale mais une inflation trop élevée est néfaste car elle affecte les dépenses des ménages). Ces marges ont été mises sous pression et continuent de l’être aujourd’hui. En effet, la crise ayant affecté le
ÿ Entre juillet 2011 et fin 2012, Dia enregistre un gain de plus de 50%. pouvoir d’achat des ménages, ceux-ci se sont naturellement tournés vers les enseignes de type « hard discount » (Aldi et Lidl en tête), attirés par leur politique de prix bas et de marque propre. La part de marché des enseignes hard discount a fortement progressé en Europe avec un bond de 5% en 1990 à près de 15% aujourd’hui. L’Allemagne (patrie des deux leaders mondiaux) enregistre un record avec une part de marché de plus de 40% contre seulement 7% au Royaume-Uni. Les autres pays, dont la Belgique, sont proches de la moyenne européenne (à noter que Colruyt n’est pas repris dans ces chiffres, l’enseigne étant qualifiée de « soft-discounter » étant donné la plus grande taille de ses magasins et la forte présence de marques nationales). Ces enseignes surfent sur la crise et voient leurs profits grimper en flèche et les quelques hard-discounters cotés en Bourse affichent, comme sur le terrain, des performances remarquables par rapport aux acteurs classiques tels que Carrefour ou Delhaize. Par exemple, Jeronimo Martins, discounter portugais avec une forte
présence sur la Pologne, enregistre un gain de 200% entre début 2008 et fin 2012 contre une perte de 50% pour Carrefour et 40% pour Delhaize (dividendes compris). Dia, enseigne discount espagnole présente également en France et en Amérique Latine, enregistre entre son introduction en Bourse en juillet 2011 et fin 2012 un gain de plus de 50% contre un secteur de la grande distribution en baisse de 4%. Et enfin, plus éloignée, signalons l’enseigne discount russe Magnit dont la valeur a plus que triplé au cours de ces quatre années (en euros) ! Bien heureux donc celui qui a surfé sur la vague discount durant cette période boursière difficile. Bien que dans le vert, l’enseigne belge Colruyt et ses 32% engendrés sur la même période fait pâle figure à côté des autres discounters européens. Il est assez logique de comprendre pourquoi, dans un contexte d’austérité et de baisse du pouvoir d’achat, les enseignes discount ont le vent en poupe. Le phénomène de « trading down » (passage des enseignes classiques vers le discount) s’est d’ailleurs accentué au cours de ces cinq dernières années en
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« LA PART DE MARCHÉ DES ENSEIGNES HARD DISCOUNT A FORTEMENT PROGRESSÉ EN EUROPE AVEC UN BOND DE 5% EN 1990 À PRÈS DE 15% AUJOURD’HUI. »
concepts « click & collect » ou « click & delivery » qui se développent de plus en plus mais rendent les prix plus transparents. Enfin, les biens non alimentaires (marges élevées, présents surtout dans les hypermarchés) sont négligés par les clients en raison de budgets serrés. On comprend donc pourquoi les sociétés ayant une exposition hors Europe sont à privilégier. En effet, dans certains pays, la crise n’a pas fait autant de dégâts que sur le Vieux Continent ce qui permet de générer de la croissance et de diversifier son portefeuille géographique. Et même si chez certains distributeurs ces régions sont encore en phase de lancement (coûts de développement élevés, faibles marges), le potentiel à long terme est réel et offre de belles perspectives en termes de profits futurs.
ÿ Delhaize se remet de deux années particulièrement difficiles. raison de la détérioration du climat socioéconomique. De plus, certains discounters en ont profité pour renforcer leur image, leur concept ou leur communication afin de déculpabiliser les classes plus aisées qui hésitaient quelque peu à se rendre dans leurs points de vente (il suffit de jeter un coup d’œil au nombre de belles voitures stationnées sur leurs parkings…).
2013 : ANNÉE DE LA STABILISATION ? Aujourd’hui, la situation du secteur dans son ensemble est quelque peu différente. En effet, après les années 1970-2000 axées sur l’expansion des points de vente et les années 2000-2010 centrées sur le concept et l’image, les années 2010-2012 ont été marquées par des restructurations en série : Carrefour a quitté plusieurs pays dont la Grèce et la Colombie, Delhaize a vendu une partie de ses magasins aux États-Unis, Tesco a mis fin à ses activités aux États-Unis,… Pressés par la conjoncture difficile et la concurrence discount, les distributeurs ont également lancé
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En conclusion, le secteur de la grande distribution européenne évolue dans un environnement socio-économique morose et où la concurrence est rude. Mais après plusieurs années difficiles, les distributeurs ont redoublé d’efforts pour stabiliser leurs marges et adapter leur stratégie. Les bons résultats publiés depuis le début de l’année ont permis au secteur de regagner la confiance
des investisseurs et d’afficher de belles performances. Il faut cependant être sélectif maintenant que les histoires de restructurations ont été plébiscitées et ne sont plus aussi bon marché qu’auparavant. Parmi les distributeurs, nous privilégions Ahold qui a montré une belle résistance depuis le début de la crise, est très bien positionné sur ses principaux marchés (États-Unis et Pays-Bas), affiche de solides fondamentaux et cherche à se développer dans d’autres pays (Belgique et Allemagne) tout en se séparant de ses actifs non stratégiques (vente récente de sa participation dans le distributeur scandinave ICA). Côté discounters, nous apprécions Dia qui délivre d’excellents résultats sur son marché domestique (Espagne avec des marges élevées et une part de marché en hausse) en dépit du contexte socioéconomique difficile dans cette région d’Europe, présente un business model efficace et attractif basé sur la franchise et possède une présence dans les pays émergents (Amérique Latine, Chine). En outre, nous pensons que la société pourrait sortir partiellement de la France d’ici 2014, une région non rentable pour l’ancienne filiale du groupe français Carrefour.
de grands plans de réductions des coûts qui leur ont permis de stabiliser leurs marges et rassurer quelque peu les investisseurs. 2013 pourrait dès lors être l’année de la stabilisation avec une marge opérationnelle moyenne légèrement supérieure à 4%. On le voit, les marges sont faibles dans un secteur où 80 à 90% des coûts sont fixes et l’impact d’une baisse du chiffre d’affaires sur la rentabilité des distributeurs est dès lors important. Les distributeurs doivent donc jongler avec les coûts, l’inflation (alimentaire mais aussi salariale), l’image et les prix pour attirer de nouveaux chalands et trouver un équilibre entre rentabilité et croissance des ventes. La tendance est donc résolument à la réduction des coûts et à l’adaptation. La baisse du pouvoir d’achat et la hausse du cours du pétrole ont par exemple un effet négatif pour les hypermarchés situés bien souvent en dehors des centres-villes (besoin de la voiture), l’Internet devient une nécessité avec les
ÿ Ahold, via notamment l’enseigne Albert Heijn, fait partie des distributeurs qui ont bien résisté à
« LES QUELQUES HARDDISCOUNTERS COTÉS EN BOURSE AFFICHENT, COMME SUR LE TERRAIN, DES PERFORMANCES REMARQUABLES. »
la crise.
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« MÊME DANS UN ENVIRONNEMENT AUSSI DIFFICILE ET DÉCRIÉ, IL EST POSSIBLE DE TROUVER DES PÉPITES DONT LES PERFORMANCES PEUVENT SURPRENDRE. »
Home Funds News : Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
L
orsque nous parlons de nos deux compartiments investis en actions, nous mettons très souvent l’accent à la fois sur le travail d’analyse fondamentale qui précède toute décision d’investissement mais également sur notre absence d’idées préconçues sur un pays ou un secteur en particulier. C’est ainsi que même en pleine crise de l’euro, nous avions des investissements, certes limités, en Espagne, en Italie, au Portugal et en Irlande. Il en va de même pour notre approche sectorielle. Le secteur d’activités dans lequel opère l’entreprise importe peu à condition que l’idée soit bonne, la société financièrement saine et l’action attractivement valorisée. Il n’en a pas été autrement lorsque nous avons choisi d’investir dans Kabel Deutschland (KD) pour compte du compartiment Small & Mid Cap Europe ou Telenet pour le PLDW Belgium.
MARC ENGELS Head of Equity Funds Puilaetco Dewaay
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Fondamentalement, notre opinion sur le secteur des télécoms est loin d’être positive. Les opérateurs ont, à quelques exceptions près, beaucoup de mal à générer de la croissance car leur chiffre d’affaires est sous pression, les marges opérationnelles ont atteint des sommets et ne peuvent donc que baisser. La réglementation est aussi en constante mutation… mais à chaque fois elle évolue en faveur des consommateurs et donc au détriment des opérateurs. Même la distribution d’un généreux dividende ne peut plus être mise en avant par les investisseurs. Avec des résultats en baisse, les dividendes sont eux-mêmes à risques. Pourquoi avons-nous dès lors investi dans les télécoms ? Parce que même dans un environnement aussi difficile et décrié (à juste titre !), il est possible de trouver des pépites dont les performances peuvent surprendre. Telenet en était une première belle illustration, ce dont a fort bien profité le compartiment PLDW Belgium.
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KABEL DEUTSCHLAND
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KD8888 / DE000KD88880 / Xetra
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ÿ Kabel Deutschland : évolution du cours sur trois ans. TOUTES LES TÉLÉCOMS NE SOu PAS MAUVAISES ! Début 2011, nous sommes partis à la recherche d’un groupe comparable en Europe. Assez rapidement il nous est apparu que KD, opérateur alternatif allemand, présentait les mêmes caractéristiques que Telenet mais avec un décalage d’environ deux ans dans son développement. KD avait la même stratégie de déploiement d’un réseau câblé, de lancement d’une offre ADSL attractive (qualité + prix), puis de digitalisation de l’offre TV. Nous escomptions dès lors la même évolution des marges opérationnelles, une forte génération de cash-flow et une réduction rapide de l’endettement. Toutes les pièces de notre puzzle se sont correctement placées. Et le cours de Bourse a évolué selon nos attentes… jusqu’au moment où l’offre de Vodafone est venue rajouter la cerise sur le gâteau. L’opérateur mobile anglais a en effet décidé de lancer une offre à 87 euros par titre, soit plus du double de ce que nous avons payé début 2011 pour acquérir les premières actions KD! Avec beaucoup de retard, Vodafone, qui a toujours centré sa stratégie sur le « tout mobile », commence en effet à constater qu’il est plus facile de commercialiser des produits de convergence (fixe-mobile-Internet-TV) en partant du câble ou d’une ligne fixe qu’en partant d’une offre mobile. Cette constatation est encore plus valable dans des pays où la pénétration du câble est élevée. Ceci explique d’ailleurs les malheurs de Mobistar en Belgique qui se trouve dans une situation stratégique très délicate. En effet, l’opérateur mobile a tenté en vain de déployer son offre convergente via le satellite pour finalement jeter le gant. Le groupe concentre maintenant tous ses efforts sur la 4G mobile… mais le pari est très loin d’être gagné ! Telenet, par contre, reste très bien positionné avec son offre convergente… qui pour la partie mobile est supportée par le réseau de Mobistar ! Depuis l’annonce de l’OPA sur KD en juin dernier, nous avons repris notre travail d’analyse et deux noms sont rapidement apparus comme des candidats éventuels au remplacement de KD : Iliad en France et Jazztel en Espagne. Iliad a assez vite été écartée, principalement à cause de sa valorisation mais aussi parce que les caractéristiques du modèle ultra low-cost ne nous semblent pas soutenables à long terme.
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« JAZZTEL EST ENTRÉ SUR LE MARCHÉ AU TRAVERS D’UNE OFFRE ADSL ATTRACTIVE ET D’UN RÉSEAU FIXE QUE LE GROUPE A PROGRESSIVEMENT DÉVELOPPÉ. »
APRÈS TELENET ET KD, JAZZTEL NOUS A SÉDUITS Jazztel est un opérateur alternatif espagnol dont nous avons déjà eu l’occasion de rencontrer le management à deux reprises. Le groupe est entré sur le marché au travers d’une offre ADSL attractive et d’un réseau fixe que le groupe a progressivement développé. Jazztel s’est assez rapidement fait une place de choix sur le marché domestique. Il a bénéficié notamment d’une relative absence de concurrence avec un opérateur historique (Telefonica) qui s’est probablement un peu endormi sur sa position dominante. Néanmoins, ceci n’aurait pas été suffisant sans un service de qualité, le développement d’une infrastructure fiable et un positionnement de prix attractif. Tous ces éléments combinés ont fait que Jazztel a été en mesure de faire croître sa part de marché de façon assez substantielle au cours des dernières années. Paradoxalement, la crise économique sévère qu’a subie l’Espagne a également joué en faveur d’un opérateur positionné dans le low cost. Depuis plus d’un an, le groupe a développé une offre de convergence intégrant la téléphonie mobile, exactement comme Telenet l’a fait en Belgique. Et le succès semble aussi au rendezvous. L’objectif stratégique de Jazztel est double: gagner de nouveaux clients qui sont plus intéressés par l’offre mobile que par l’offre fixe (téléphonie et Internet) mais aussi sécuriser sa base de clients actuels en offrant des packages plus complets. De cette manière, le changement d’opérateur est rendu plus difficile. Plus récemment, un accord de partage du développement d’un réseau de fibre optique (Fiber To The Home) a également été conclu avec Telefonica. Via cet accord, Jazztel vise non seulement à augmenter sa part de marché mais aussi à s’assurer de la qualité de son réseau, qui est la pierre angulaire de sa stratégie. Comme vous le constatez, même dans un secteur sur lequel notre avis fondamental est négatif, il est possible de trouver des valeurs intéressantes qui peuvent clairement générer de la plus-value… et pas seulement parce qu’elles font l’objet d’offres de reprise comme ce fut le cas pour Telenet et KD. Le travail d’analyse et de connaissance de la dynamique des secteurs nous permet de trouver des pépites là où on les attend le moins. Tout profit pour la performance de nos fonds ! Des informations plus détaillées, en ce compris les Valeurs Nettes d’Inventaires, peuvent être retrouvées sur notre site www.pldw.be.
JAZZTEL 20
EUR 8,018
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n.a. / GB00B5TMSP21 / Madrid (SIBE)
16.09.13 09:13:16
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Haute : 8,026 Basse : 7,977
Ouverture : 7,99 Clôture : 7,949
Puilaetco Dewaay décroche la certification « Committed to Excellence » Texte © Puilaetco Dewaay
P
uilaetco Dewaay a récemment obtenu la certification « Committed to Excellence », décernée par la fondation européenne pour le management par la qualité (EFQM). Ce label loue les efforts des entreprises en vue de fournir un travail d’une qualité hors pair. Approche managériale, performances, progrès : rien n’est laissé au hasard. Puilaetco Dewaay est fière d’être aujourd’hui la seule banque belge à s’être engagée dans ce processus d’amélioration continue qui tend vers l’excellence.
À cette première étape sur le chemin vers l’excellence correspond un premier diplôme décerné par la société Bbest : « Committed to Excellence ». Cette certification atteste de l’engagement pris par l’entreprise. C’est à cette étape que se situe désormais Puilaetco Dewaay, seule banque belge à s’être engagée dans cette voie. Pour arriver à ce stade, la Banque a mis en place dès le printemps 2012 une structure interne, faite de groupes de travail. Un nouvel esprit s’est répandu dans la Banque et les efforts conjugués de chacun ont permis de décrocher la certification « Committed to Excellence ». En chemin, des projets d’amélioration, approuvés par la société Bbest, ont été réalisés. Dans les mois à venir, la Banque va tout mettre en œuvre pour atteindre la seconde étape de la méthodologie EFQM : « Recognized for Excellence ». Il est en effet évident que la performance d’une entreprise n’est pas le fruit du hasard ou de la chance, mais bien le résultat de la mise en œuvre d’actions réfléchies et coordonnées.
Fondée en 1988 à Bruxelles, la fondation EFQM, soutenue par la Commission européenne, vise à fournir un cadre méthodologique aux entreprises pour l’évaluation de l’amélioration de la qualité. La fondation a différents représentants nationaux dans l’Union européenne. En Belgique, la société Bbest endosse ce rôle.
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ÿ Jazztel : évolution du cours sur un an. www.pldw.be
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Désormais devenue un véritable cadre de référence à l’échelle européenne, la méthodologie débute par une auto-évaluation : l’organisation évalue ses performances, hiérarchise ses priorités, détecte ses points forts et ses points faibles,… La qualité de l’entreprise est ainsi auto-évaluée selon neuf critères : le leadership, la gestion du personnel, la politique et la stratégie, les partenariats et les ressources, les processus, la satisfaction du personnel, la satisfaction du client, l’intégration à la collectivité, les résultats-clés. Sur cette base, l’organisation établit des mesures d’amélioration à mettre en œuvre.
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« LA PLUPART DES INDICATEURS MACROÉCONOMIQUES POINTENT VERS UNE REPRISE DURABLE DE L’ÉCONOMIE. »
The American Renaissance Photos © Roularta / Reporters Agency & Corbis Images
C
omme le phénix, les États-Unis semblent renaître de leurs cendres plus rapidement que certains auraient pu l’imaginer. Six ans à peine après avoir été frappée de plein fouet par la crise des subprimes, l’économie américaine montre des signes encourageants de redressement. Quels sont ces facteurs qui poussent à croire au renouveau américain ?
Premièrement, la plupart des indicateurs macroéconomiques pointent vers une reprise durable de l’économie au travers de chiffres convaincants (emploi, confiance des consommateurs,…). La politique monétaire accommodante américaine n’y est sûrement pas pour rien.
CHARLES-ANTOINE de BELLEFROID Fund & Portfolio Analyst Puilaetco Dewaay
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Deuxièmement, le marché immobilier résidentiel américain reprend petit à petit du poil de la bête. Que ce soit au niveau de la hausse du niveau des transactions immobilières ou de l’augmentation de la confiance dans le secteur de la construction, la plupart des indicateurs affichent une tendance positive. Celle-ci pourrait avoir un double effet sur l’économie : redynamiser le marché de la construction et de la promotion immobilière mais aussi augmenter considérablement le sentiment de richesse du consommateur américain.
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Le troisième facteur déterminant est le gaz et le pétrole de schiste. Cette source d’énergie bon marché pourrait fournir un avantage compétitif majeur à l’ensemble de l’économie américaine. Cet avantage pourrait s’avérer durable car les autres régions du monde ne possèdent pas encore la technologie nécessaire pour extraire ce gaz et sont plus regardantes sur les conséquences écologiques que son extraction provoque. Ce sont donc les secteurs énergivores américains qui devraient en bénéficier le plus. Cependant, tout n’est pas rose au pays de l’oncle Sam. Vu la tendance positive des chiffres macroéconomiques, la Fed (la Banque centrale américaine), qui s’est montrée si accommodante lors des quatre dernières années, commence à mettre en question le maintien de sa politique monétaire non conventionnelle. Mais l’abandon de celle-ci pourrait avoir un effet néfaste sur la reprise du marché immobilier au travers de taux hypothécaires plus élevés. Par ailleurs, notons que le marché américain est relativement plus cher (avec un ratio cours/bénéfice de 15) que les autres régions mais en ligne avec sa moyenne historique. La croissance future des actions américaines devra donc probablement passer par une hausse des bénéfices.
ÿ La Fed remet en question le maintien de sa politique monétaire non conventionnelle. Dans l’ensemble, on retiendra l’amélioration de la conjoncture aux États-Unis soutenue par des tendances durables. Dès lors, comment s’exposer à ce marché ? Nous vous présentons ici nos convictions en matière de fonds de tiers sur les actions américaines.
ROBECO US PREMIUM EQUITIES – LA QUALITÉ À UN PRIX RAISONNABLE Robeco US Premium Equities est notre premier choix en matière d’exposition aux États-Unis. Ce fonds est caractérisé par son processus d’investissement discipliné. Les analystes sont à la recherche de sociétés avec d’excellents fondamentaux (génération de cash-flows stables) à des prix raisonnables. Ils cherchent également à identifier un catalyseur de changement (révision à la hausse des bénéfices, nouveau projet ou CEO,…) qui pourrait faire évoluer le titre. La combinaison stricte de ces trois critères confère une rigueur au processus d’investissement. Le gestionnaire, Duilio Ramallo, gère cette stratégie depuis 12 ans avec une performance supérieure à celle du S&P 500. Il investit tant dans les petites capitalisations que dans les grandes ou les moyennes. À l’heure actuelle, le fonds est fortement sous-pondéré en biens de consommation de base en raison de leurs valorisations élevées et surpondéré en valeurs financières
ainsi que dans le secteur de la santé. Dans les dix premières positions, on retrouve des noms comme JP Morgan, Pfizer, Amgen, Microsoft, Johnson & Johnson, Citigroup et Cisco.
FIDELITY AMERICA – UNE APPROCHE RIGOUREUSE DE SÉLECTION D’ACTIONS Ce fonds investit principalement dans les grandes capitalisations américaines en prenant très peu de paris sectoriels par rapport au S&P 500. La différence de performance avec son indice se fait donc principalement au travers de sa sélection d’actions. C’est le fonds de cœur de portefeuille par excellence qui a pour objectif d’offrir une performance légèrement supérieure à l’indice en limitant les risques de déviation par rapport à celui-ci. Cela n’empêche pas Adrian Brass et son équipe de 17 analystes d’avoir des vues tranchées sur la sélection des actions. Le fonds dispose actuellement d’une surpondération en soins de santé et est investi dans des sociétés moins connues telles que CVS Caremark, Nielsen, Alimentation Couch,… En achetant ce fonds, on limite donc le risque sectoriel vis-à-vis du marché mais on garde une sélection d’actions active.
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« LA CROISSANCE FUTURE DES ACTIONS AMÉRICAINES DEVRA PROBABLEMENT PASSER PAR UNE HAUSSE DES BÉNÉFICES. »
ROBECO US PREMIUM EQUITIES EDM ROTH-US VALUE & YIELD FOURPOINTS AMERICA FIDELITY AMERICA MSCI USA USD
Performance Performance cumulée annualisée 44,1% 7,1% 62,5% 9,5% 49,3% 7,8% 38,6% 5,7% 18,8% 3,3%
© Bloomberg
ÿ Performance graphique des fonds sélectionnés entre le 30/04/2008 et le 31/08/2013.
ÿ L’économie américaine reprend du poil de la bête.
EDMOND DE ROTHSCHILD US VALUE & YIELD – LES ACTIONS AMÉRICAINES À BAS PRIX
moyenne historique est de 10%. Finalement, au travers de ce fonds, vous achetez un portefeuille concentré sur trois thématiques avec une quarantaine de conviction. C’est donc un bon complément à l’un des trois autres fonds.
Ce véhicule est parfait pour ceux qui sont inquiets de la valorisation du marché des actions mais qui souhaitent tout de même une exposition au redressement économique américain. Christophe Foliot gère ce fonds depuis plus de 13 ans et applique une stratégie dite « value ». La philosophie d’investissement met l’accent sur trois types de valeurs : des actions avec des valorisations plus faibles que leur industrie (i), des sociétés offrant des niveaux de génération de cash-flows supérieurs et plus stables que le marché (ii) et une sélection de valeurs en restructuration à fort potentiel de rebond (iii). Cela se reflète sur le niveau de valorisation du fonds puisque celui-ci se traite à 10,5 fois les bénéfices alors que le S&P500 se traite à 15,8 fois. Le portefeuille est généralement concentré sur 40 à 60 valeurs avec une surpondération sur les secteurs industriel et de la santé.
FOURPOIuS AMERICA – FORTE CONVICTION DANS LES THÉMATIQUES DE L’IMMOBILIER ET DE L’ÉNERGIE FourPoints America constitue un fonds complémentaire à l’un des fonds précités car son approche est basée sur les fortes convictions de John Conti, gestionnaire du fonds. Il en est
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persuadé, nous entrons dans un marché haussier à long terme aux États-Unis. Cette tendance sera supportée par trois thématiques durables : l’émergence de la classe moyenne à travers le monde, l’accès au gaz/pétrole de schiste et la reprise du marché immobilier. Il est particulièrement optimiste dans cette dernière thématique. En effet, le mécanisme d’épargne le plus répandu aux États-Unis est celui de la maison unifamiliale achetée en tant que jeune couple et revendue à l’âge de la pension. « L’écho-boom », les enfants du baby-boom atteignant l’âge de l’achat de leur première maison, sera donc un moteur important de cette reprise immobilière. Dans cette optique, la sélection d’actions de John Conti est orientée vers des sociétés de moyenne capitalisation avec un potentiel de croissance. Son approche d’investissement est caractérisée par une rigueur au niveau de la valorisation et du prix d’achat des sociétés qui remplissent ses critères qualitatifs. Il arrive régulièrement qu’il attende plusieurs années avant d’investir dans une valeur car celle-ci n’atteint jamais la décote qu’il juge nécessaire pour investir. D’ailleurs, il peut détenir jusqu’à 40% de cash en fonction des opportunités d’investissement et de son degré de prudence par rapport au marché. Sa
QUE FAIRE DANS VOTRE CONSTRUCTION DE PORTEFEUILLE ? Dans une optique de construction de portefeuille, le fonds Robeco US premium Equities et/ou le Fidelity America nous semblent être des bases solides pour s’allouer au marché américain dans son ensemble. Afin d’y ajouter un biais value, nous recommandons le fonds EdR US Value & Yield qui offre plus de
potentiel de réappréciation des prix vu les multiples plus faibles (notamment le ratio cours/bénéfices) auquel il traite. Finalement, le FourPoints America doit être considéré comme un investissement satellite afin d’accentuer la pondération au thème du redressement immobilier. Vous souhaitez avoir davantage d’informations sur ces fonds ou sur nos autres fonds de tiers? N’hésitez pas à contacter votre banquier privé.
© Factsheets des fonds
Répartition sectorielle des fonds avec les sur- et sous-pondérations par rapport au MSCI USA
Consumer Discretio- Financials nary
Information Technology
9%
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10%
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6%
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31/07/2013
Consumer Staples
Healthcare
Utilities
Telecom Services
Robeco US Premium Equities
1%
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1%
Fidelity America
8%
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9%
EdR US Value & Yield
0%
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FourPoints America
1%
2%
0%
MSCI USA
9%
13%
4%
Energy
Materials
Industrials
Vert = Surpondération par rapport à l’indice, Rouge = Sous-pondération par rapport à l’indice.
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Après la régularisation, la planification ! Photos © Roularta / Corbis Images
L
a procédure de régularisation auprès du Point de contact-régularisation prendra fin le 31 décembre 2013. Ceux qui ont saisi/vont saisir cette opportunité de régulariser des fonds déposés en coffre ou auprès d’une banque (belge ou étrangère) ont tout intérêt à mettre en place une planification successorale, s’ils veulent éviter qu’à leur décès le fisc ne présente à leurs héritiers la facture des droits de succession.
LES DROITS DE SUCCESSION : UN IMPÔT QUI PEUT ÊTRE FACILEMEu ÉVITÉ Saviez-vous que l’impôt frappant les successions (mobilières) est le seul impôt « facultatif » en Belgique ? Différentes techniques de planification existent en effet. La place nous manque ici pour les passer toutes en revue. Nous n’analyserons donc que certaines d’entre elles. Gardons cependant à l’esprit que le choix de l’une ou l’autre technique de planification est tributaire de trois paramètres, à savoir la volonté du planificateur, la composition de son patrimoine et sa situation personnelle. Mais avant toute planification, nous conseillons vivement de réaliser une simulation des droits de succession qui seraient dus en l’absence de planification successorale. Ce calcul permet en effet de bien cerner les enjeux fiscaux de la planification à envisager. 1ère technique : la donation mobilière (sans perdre les revenus, le contrôle et la gestion des avoirs donnés)
BRUNO FERRIER Head of Estate Planning Puilaetco Dewaay
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Celui qui désire continuer à tirer profit des actifs financiers donnés a le choix entre deux formules de donation : la donation avec réserve d’usufruit, d’une part, la donation à charge de rente viagère, d’autre part.
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« LE CHOIX DE L’UNE OU L’AUTRE TECHNIQUE DE PLANIFICATION EST TRIBUTAIRE DE TROIS PARAMÈTRES, À SAVOIR LA VOLONTÉ DU PLANIFICATEUR, LA COMPOSITION DE SON PATRIMOINE ET SA SITUATION PERSONNELLE. »
ÿ Planifier sa succession permet de réduire la facture des droits de succession pour ses héritiers. Dans la première formule, le donateur peut continuer de jouir des revenus (intérêts et dividendes) de son portefeuille de titres. Un bémol tout de même : si le portefeuille donné est exclusivement composé de produits de capitalisation (ex. : sicav de capitalisation), l’usufruit est sans valeur économique. Dans la seconde formule, la donation porte sur la pleine propriété des avoirs, mais le donateur peut recevoir en contrepartie une rente (dont le montant peut être déterminé de multiples manières par le donateur). Le paiement de la rente n’est pas conditionné au fait que les avoirs donnés produisent ou non des revenus. La rente peut donc être payée à l’aide du capital si les revenus ne suffisent pas. Autre différence importante : une donation avec réserve d’usufruit doit obligatoirement se faire devant notaire (belge ou étranger), alors que la donation à charge de rente viagère peut se faire sous seing privé. Pour rappel, si la donation est faite devant notaire belge, l’acte notarié sera obligatoirement enregistré et le droit de donation sera dû. Dans les autres cas, un délai de trois ans courra, sauf enregistrement volontaire de la donation endéans ce délai. Le maintien du capital sera assuré de différentes manières selon que la donation s’est faite avec réserve d’usufruit ou à charge de rente. Si le donateur s’est réservé l’usufruit, le nu-propriétaire (donataire) n’a pas la libre disposition des avoirs tant que l’usufruitier (donateur) est en vie. S’agissant d’une donation à charge de rente viagère, la sauvegarde du capital sera assurée par la mise en gage des avoirs donnés (laquelle garantira également le paiement de la rente viagère). La gestion des avoirs donnés par le donateur pourra, quant à elle, se faire par le biais d’une procuration limitée à la gestion accordée par le donataire.
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Notez une particularité parmi les donations : la donation entre époux. Seule condition : les époux doivent être mariés sous le régime de la séparation de biens pure et simple. S’ils sont mariés sous un régime de communauté, une donation est possible pour autant qu’elle porte sur des biens propres.
3ème technique : le double legs On le sait, le tarif des droits de succession en ligne collatérale ou entre étrangers fiscaux est confiscatoire. Tout testateur n’ayant pas de descendant, d’ascendant ou de conjoint (ou assimilé) pourra utilement utiliser cette technique testamentaire pour réduire la facture des droits de succession, s’il ne veut pas se dessaisir de tout ou partie de son patrimoine de son vivant.
La donation entre époux est révocable à tout moment et sans justification (à moins que la donation ait eu lieu par contrat de mariage). La révocation d’une donation entre époux, si elle permet de parer aux risques d’un éventuel divorce entre époux, est aussi un moyen efficace de réduire considérablement les droits de succession lorsque les deux conjoints se font des donations réciproques. En effet, au décès du premier conjoint, le survivant conservera l’objet de la donation dont il a été le bénéficiaire et pourra révoquer la donation faite au prémourant. Seul bémol : en présence d’enfants, la donation entre époux ne pourra porter que sur la quotité disponible. Si elle entame la réserve des enfants, ceux-ci pourront demander sa réduction.
Dans son testament, le futur défunt désignera deux bénéficiaires : un légataire particulier (par exemple un neveu) qui reçoit un legs net de droits de succession et un légataire universel qui reçoit également une part de la succession mais assortie de la charge de payer les droits de succession afférents aux biens recueillis par le légataire particulier. Le légataire universel sera souvent une association œuvrant pour le bien-être des gens. Ce type d’associations bénéficie généralement d’un tarif réduit en droits de succession. Concrètement, l’association paiera ses propres droits de succession (calculés à un tarif très préférentiel) et ceux du neveu du testateur (calculés au tarif normal). L’économie de droits de succession se fera sur la part attribuée à l’association, tout en permettant au neveu de percevoir un montant net plus élevé que s’il avait été désigné seul héritier.
2ème technique : la convention d’accroissement Pour éviter toute contrainte liée à la réserve des enfants, la signature d’une convention d’accroissement est une alternative très intéressante à la donation entre époux. Par cette technique, il est en effet possible de protéger le conjoint survivant tout en lui évitant des droits de donation et des droits de succession et tout en privant les enfants de la possibilité de demander la réduction.
CONCLUSION Chaque planification successorale doit tenir compte de la volonté du planificateur, de sa situation personnelle et de la composition de son patrimoine. Il résulte de ce postulat que les possibilités de planification sont (presque) infinies. Nous avons abordé quelques-unes d’entre elles dans la présente contribution. Il en existe bien d’autres. On gardera cependant à l’esprit que l’administration fiscale dispose depuis peu d’une nouvelle arme puisqu’elle a la possibilité de requalifier un acte juridique ou une opération lorsqu’elle estime que cet acte ou que cette opération a été réalisé(e) dans un but exclusivement fiscal.
À noter que la convention d’accroissement n’est pas réservée aux seuls conjoints. Elle peut être signée entre toutes personnes désireuses de planifier leur succession (ex. : deux frères, deux cohabitants de fait, …). La convention ne concernera en l’espèce que des valeurs mobilières. La technique consiste à déposer, sur un compte indivis, des avoirs dont la valeur dépendra de l’espérance de vie de chaque indivisaire (plus un indivisaire est jeune, plus il apportera un montant important sur le compte). Au décès du premier indivisaire, sa part sera attribuée en pleine propriété à l’indivisaire survivant. Cette part viendra donc accroître le patrimoine du survivant.
« TOUT TESTATEUR N’AYANT PAS DE DESCENDANT, D’ASCENDANT OU DE CONJOINT (OU ASSIMILÉ) POURRA UTILEMENT UTILISER LA TECHNIQUE DU DOUBLE LEGS POUR RÉDUIRE LA FACTURE DES DROITS DE SUCCESSION. »
« LA CONVENTION D’ACCROISSEMENT CONSISTE À DÉPOSER, SUR UN COMPTE INDIVIS, DES AVOIRS DONT LA VALEUR DÉPENDRA DE L’ESPÉRANCE DE VIE DE CHAQUE INDIVISAIRE. » ÿ Planifier sa succession, c’est penser aux générations suivantes. www.pldw.be
Le département Estate Planning se tient à votre entière disposition pour réaliser une simulation de droits de succession et envisager avec vous une planification répondant à vos desideratas.
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ÿ La convention d’accroissement protège le conjoint survivant tout en lui évitant des droits de donation et des droits de succession.
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Le crédit patrimonial, y avez-vous songé ? Photos © Roularta / Reporters Agency & Porsche Belgium
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hez Puilaetco Dewaay Private Bankers, nous prenons soin de vos avoirs tout au long de votre vie. Le travail de planification patrimoniale se fait dans la durée, en tenant compte de votre situation personnelle, familiale et patrimoniale, et au vu de vos projets et objectifs. Puilaetco Dewaay offre une large gamme de services qui viennent renforcer cette gestion patrimoniale et faciliter la réalisation de vos projets. Les crédits offerts par la banque font partie de cet éventail. À des conditions très favorables et sur mesure, ils sont un utile secours à des moments-clés de votre vie.
VALÉRIE VOORTMAN Credit Supervisor Puilaetco Dewaay
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Un besoin d’argent peut surgir à tout moment et ce, pour des motifs très diversifiés. Néanmoins, le moment n’est pas toujours opportun de vendre des titres pour dégager des liquidités. Une solution permet alors de pallier à ce besoin de trésorerie sans compromettre
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une stratégie patrimoniale minutieusement élaborée : le crédit patrimonial avec mise en gage du portefeuille de titres.
UNE PANOPLIE DE PROJETS Qu’il s’agisse d’un bien immobilier qu’on tient absolument à acquérir, d’une opportunité de placement à ne pas manquer, de droits de succession à payer ou encore d’une piscine à construire, le recours à un crédit est la solution idéale. Mais le crédit patrimonial sert à bien d’autres desseins encore. On peut notamment y avoir recours pour faire une donation à ses enfants dans une optique de planification successorale ; mais aussi pour faire une avance à une société avec à la clé un avantage fiscal. Un crédit patrimonial peut également être contracté pour refinancer un prêt existant, acheter une œuvre d’art, une voiture de collection, un bateau. Bref, le crédit patrimonial est la solution idéale pour financer vos projets sans entamer votre patrimoine mobilier.
ÿ Puilaetco Dewaay vous aide à faire face à vos besoins de liquidités, par exemple pour le financement de travaux de rénovation.
UNE FLEXIBILITÉ À TOUTE ÉPREUVE Puilaetco Dewaay a à cœur de vous offrir un service de qualité qui vous correspond parfaitement. Chaque modalité du crédit est réfléchie afin de coller à vos besoins. Ainsi, nous déterminons ensemble quand et comment vous rembourserez le prêt. Diverses possibilités sont envisageables. Vous pouvez rembourser le capital à l’échéance du prêt ou de manière étalée dans le temps. Le remboursement peut être modulé en fonction de vos rentrées d’argent. La banque offre également de la souplesse quant au paiement des intérêts. Ils peuvent en effet être payés mensuellement, trimestriellement, semestriellement,… en fonction de ce qui vous convient le mieux. Pour ce qui est du type de taux d’intérêt (fixe ou variable), les opportunités financières sont soigneusement étudiées afin de vous faire l’offre la plus judicieuse. Parmi toutes les solutions proposées par la banque, l’ouverture de crédit est sans doute
celle qui offre la plus grande flexibilité. En effet, grâce à cette formule, vous prélevez les fonds au fur et à mesure de vos besoins. Les intérêts sont alors dus uniquement sur la partie effectivement utilisée. L’avantage de ce type de crédit réside également dans le fait que vous pouvez rembourser votre emprunt à tout moment, sans frais ni indemnités.
DES CONDITIONS ATTRACTIVES Le crédit patrimonial, véritable outil de gestion patrimoniale, présente de nombreux avantages. Il n’est pas soumis à la souscription d’une assurance solde restant dû ; vous êtes libre d’y recourir ou non. En outre, il n’y a pas de limite d’âge pour emprunter chez Puilaetco Dewaay. Mieux encore, les crédits patrimoniaux permettent de bénéficier d’avantages fiscaux lorsque le but du crédit est immobilier : achat d’une maison ou d’un appartement, construction, rénovation, aménagement d’un immeuble,… Enfin et surtout,
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« LE CRÉDIT PATRIMONIAL EST LA SOLUTION IDÉALE POUR FINANCER VOS PROJETS SANS ENTAMER VOTRE PATRIMOINE MOBILIER. » Attention, emprunter de l’argent coûte aussi de l’argent.
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« CHAQUE MODALITÉ DU CRÉDIT EST RÉFLÉCHIE AFIN DE COLLER À VOS BESOINS. »
Triodos Sustainable Pioneer Fund Texte © Cantilis Photos © Roularta / Reporters Agency
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ÿ Le crédit patrimonial peut vous aider à financer l’achat d’une voiture de collection. vous profitez de nos tarifs concurrentiels et transparents, qui rendent nos crédits très compétitifs. Qu’il s’agisse donc de l’achat d’une seconde résidence, du financement du mariage de votre enfant ou encore de l’entrée dans le capital d’une entreprise prometteuse, Puilaetco Dewaay Private Bankers vous aide
à faire face à vos besoins de liquidités, sans entraver votre stratégie patrimoniale mise en place de longue date. Les crédits patrimoniaux constituent une solution flexible, entièrement personnalisée. Ils vous permettent de réaliser vos projets sans mettre en péril votre patrimoine financier. N’hésitez pas à contacter votre banquier privé pour tout renseignement complémentaire.
’investissement durable a le vent en poupe. On constate de plus en plus souvent que les intérêts sociaux et économiques non seulement coexistent, mais qu’ils s’influencent mutuellement. La Banque Triodos, qui collabore aussi activement avec Puilaetco Dewaay, est l’un des acteurs les plus réputés du marché de l’investissement durable. La Banque Triodos gère actuellement quatre fonds d’investissement à part entière. L’un d’entre eux, le Triodos Sustainable Pioneer Fund, a été couronné Meilleur Fonds Durable 2013, et ce pour la troisième année consécutive. Nous avons interrogé Arthur van Mansvelt, Analyste Développement Durable du Triodos Sustainable Pioneer Fund, pour comprendre ce qui rend ce fonds aussi particulier.
PAS DE COMPROMIS Le Triodos Sustainable Pioneer Fund, compartiment de Triodos Sicav I, est géré de manière totalement autonome. Cela signifie qu’il dispose de son propre univers d’investissement (un ensemble d’entreprises entrant en ligne de compte pour investir) fondé sur des critères intrinsèques. Ces critères, ainsi que la prospection d’entreprises et la sélection définitive pour l’univers d’investissement, relèvent de la responsabilité d’Arthur van Mansvelt et de ses collègues de l’équipe de recherche de la Banque Triodos : « Nous identifions les sociétés qui répondent – ou peuvent répondre – aux conditions que nous avons fixées. Il nous incombe également d’actualiser ces critères et donc de les adapter aux nouvelles évolutions sociétales. C’est pourquoi, il est souvent impossible de se limiter à une simple sélection. Nous entamons
un véritable dialogue avec l’entreprise qui s’engage avec nous dans ce processus. » Une entreprise durable n’offre pas pour autant la garantie d’un bon investissement financier. Nous procédons dès lors à une seconde sélection : « Les Asset Managers recherchent des sociétés appropriées issues de l’univers d’investissement que nous avons composé. Ils s’appuient sur des critères totalement différents des nôtres. Ils analysent les performances financières, alors que nous prenons en compte les aspects sociétaux. Nous sommes ainsi en mesure de constituer un portefeuille solide, sans compromis en termes de rendement ou de durabilité. Les deux équipes collaborent bien sûr activement : les Asset Managers peuvent par exemple aussi proposer des entreprises intéressantes à examiner en vue d’une intégration dans l’univers d’investissement. »
PAIEMENT SOUPLE DES INTÉRÊTS Fidèle à sa culture du « sur mesure », la banque se veut très flexible dans ses crédits. Tout est modulable en fonction de vos besoins, y compris le moment où vous payez les intérêts ! Ainsi, dans le cadre d’un achat immobilier, si votre business plan prévoit que les rentrées locatives ne commencent qu’au 18ème mois du crédit, Puilaetco Dewaay s’aligne. Le paiement des intérêts ne commence alors qu’à partir de ce même 18ème mois. Chaque élément est en effet pris en considération au moment de fixer les modalités du prêt et de son remboursement, afin de coller au mieux au projet que vous voulez réaliser.
ÿ Le fonds Triodos Sustainable Pioneer Fund a été couronné Meilleur Fonds Durable 2013. www.pldw.be
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« LES CONSIDÉRATIONS RELATIVES À LA DURABILITÉ SONT DE PLUS EN PLUS SOUVENT PRISES EN COMPTE DANS LES ANALYSES DE RISQUES DES INVESTISSEURS. »
« LE PIONEER FUND EST UN FONDS INTERNATIONAL QUI INVESTIT À L’ÉCHELLE MONDIALE. »
ÿ Nous identifions les sociétés qui répondent aux conditions que nous avons fixées. UNE PRISE DE CONSCIENCE CROISSAuE Loin d’être un aspect de l’économie qui n’engage à rien, la durabilité exerce souvent un impact économique considérable. C’est pourquoi les considérations relatives à la durabilité sont de plus en plus souvent prises en compte dans les analyses de risques des investisseurs. « Les investisseurs se soucient d’un nombre croissant d’aspects. Y a-t-il des risques de scandales relatifs aux droits de l’homme ou aux conditions de travail ? Qu’advient-il de l’action si les droits d’émission augmentent ? Par ailleurs, les rapports sont également de plus en plus réglementés à l’échelle européenne, ce qui facilite également ce type de considérations, » explique Arthur van Mansvelt. « Cette prise de conscience grandit également hors de l’Europe et nous voyons donc apparaître davantage d’opportunités d’investissement : nous nous intéressons beaucoup à la Chine, où bon nombre d’entreprises recherchent des solutions aux problèmes d’épuration des eaux et de traitement des déchets afin d’apporter une réponse aux énormes défis environnementaux. Malheureusement, peu d’entreprises chinoises satisfont aux pratiques d’excellence internationales en matière de transparence, de sorte qu’un investissement s’inscrit souvent dans le cadre d’un long processus.
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Le Triodos Sustainable Pioneer Fund reste en effet fidèle à ses trois principes fondamentaux : une stratégie à long terme, une transparence totale et un dialogue actif avec les entreprises dans lesquelles nous investissons. »
EXCLUSIVEMEu DES ACTIVITÉS DURABLES Le Pioneer Fund est un fonds international qui investit à l’échelle mondiale. Une évidence vu qu’il recherche les leaders de certains thèmes et les pionniers absolus en matière de durabilité. Il sélectionne des entreprises qui réalisent au moins 50 % de leur chiffre d’affaires dans un ou plusieurs des trois thèmes du fonds : la protection du climat (comme l’énergie durable et la problématique énergétique), la santé (la technologie médicale et les produits biologiques) et l’équilibre environnemental (la technologie de l’environnement et les services permettant d’éviter et de remédier à la pollution). Les entreprises qui font partie des leaders incontestés en matière de Responsabilité sociétale des entreprises dans leur secteur entrent également en ligne de compte. « Pour chacun de ces thèmes, nous recherchons des entreprises intéressantes réellement avant-gardistes. À titre d’exemple, nous avons sélectionné l’année dernière Annie’s Inc., une des rares entreprises cotées en
ÿ Le fonds suit trois principes: une stratégie à long terme, une transparence totale et un dialogue avec les entreprises dans lesquelles il investit.
Bourse dans le secteur des aliments biologiques. Parmi les autres entreprises intéressantes en portefeuille citons LKQ, une entreprise qui recycle et réutilise les pièces de voitures, et Ocean Power qui développe des bouées maritimes qui convertissent l’énergie de la houle en électricité. » Relever d’un thème particulier constitue une condition indispensable mais insuffisante pour être sélectionné, poursuit Arthur van Mansvelt : « Outre les thèmes durables, nous examinons l’ensemble du processus de production et l’impact de l’entreprise pour vérifier si elle satisfait également à nos exigences minimales. Un impact positif et une amélioration concrète du cadre de vie et de la santé publique constituent en effet l’objectif suprême de nos investissements. »
UN DIALOGUE ACTIF AUGMEuE L’IMPACT « Nous commençons souvent notre analyse en étudiant les rapports publics des entreprises, comme les rapports annuels publiés sur le site Internet. Nous pouvons ensuite les compléter par des données en matière de durabilité que nous obtenons auprès de sociétés spécialisées. Par ailleurs, nous consultons aussi un large éventail de médias et d’articles internationaux afin de vérifier l’absence d’autres aspects susceptibles de justifier une exclusion, comme la violation des
droits de l’homme ou encore la corruption. Si l’enquête est positive, mais que nous ne sommes pas en mesure de définir si l’entreprise répond à toutes les exigences en l’état, nous la contactons afin d’obtenir des informations supplémentaires et des réponses à toutes nos questions. Le fonds se concentre essentiellement sur les petites et moyennes entreprises. Toutes ne disposent pas d’un Manager Durabilité ou d’un département chargé des relations avec les investisseurs, loin s’en faut. C’est pourquoi, nous nous entretenons souvent directement avec le Chief Financial Officer de l’entreprise. » Un seul cas peut justifier qu’une entreprise ne satisfasse pas encore à l’ensemble des critères rigoureux du Triodos Sustainable Pioneer Fund : « Nous donnons parfois le feu vert, lorsqu’il ressort du dialogue qu’une entreprise est prête à entreprendre des démarches supplémentaires pour satisfaire également aux derniers critères. Nous contrôlons attentivement si toutes les promesses sont respectées. Nos recommandations servent donc de fil conducteur pour une plus grande durabilité. À cet égard, il est véritablement question d’un dialogue actif, qui génère des résultats tangibles et crée des entreprises encore plus durables. L’investisseur ne peut obtenir de résultats plus probants. »
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« SELON LES BESOINS DU CLIENT, NOUS FAISONS APPEL AUX SPÉCIALISTES ADÉQUATS. »
L’équipe d’Anvers: un service cinq étoiles Texte © Cantilis Photos © Davis Plas Photography
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ÿ L’histoire Puilaetco Dewaay a démarré à Anvers en 1868.
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e magnifique immeuble de bureaux de Puilaetco Dewaay Anvers se situe sur les « Leien » originaux d’Anvers, à quelques rues de l’élégant quartier sud et à proximité du « Hof van Leysen ». Derrière la noble façade de la maison de maître œuvre une équipe enthousiaste et dynamique au sein d’une toute nouvelle structure. Marc Verbraeken, Senior Manager de la banque, entend laisser pleinement la parole à ses collaborateurs. Le bureau anversois dispose en effet de la plus grande équipe en Flandre, structurée de manière unique en trois Desks appelés à collaborer et bénéficiant en permanence d’un appui propre. « L’échange permanent d’informations entre ces spécialistes permet d’offrir une véritable qualité cinq étoiles, aussi bien en termes de contenu que de service. L’ouverture, la confiance et le renouvellement sont à cet égard les principaux facteurs de notre succès », conclut Marc Verbraeken, directeur du bureau.
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ÿ Nos experts du Desk Private Banking & Gestion des relations. DESK PRIVATE BANKING & GESTION DES RELATIONS La parole à : Nicolas Sebreghts, Kristof Anthonis et Birgitte De Bodt Autres membres de l’équipe : Vicky Lemmens, Georges Van der Aa et Chantal Vranckx « Notre équipe est responsable des relations et des contacts avec les clients. Dès lors, notre mission consiste à prendre connaissance de leurs besoins et souhaits, à les cibler et à élaborer une stratégie. À cet égard, l’ouverture et la confiance sont des conditions absolues : il importe de savoir quel est l’objectif poursuivi par le patrimoine. Selon les besoins, nous faisons appel aux spécialistes adéquats, qu’il s’agisse de gestion de portefeuilles, de fiscalité, d’immobilier, d’œuvres d’art ou autre. Cela nous permet de donner au client davantage de maîtrise de son propre patrimoine. » « Outre la gestion des clients actuels, nous cherchons aussi activement de nouveaux contacts. Le bureau organise de nombreuses activités, tant pour les clients actuels que
pour des clients potentiels, allant d’événements de golf à des journées en catamaran, en passant par des séances d’informations sur les dernières évolutions de la législation fiscale et les prévisions macro-économiques. Ils perçoivent souvent comme atout le fait que notre démarche ne soit pas axée sur les produits : nous nous consacrons à leurs souhaits et à l’excellence du service, pas à la vente de produits financiers. »
qui soit. Nous y parvenons, par exemple, en les tenant informés de tout ce qui concerne leur patrimoine : la stratégie, les valeurs en portefeuille, les éventuel(le)s risques ou conséquences d’une décision déterminée, la toute dernière mouture de la législation… Seule une communication, une information et une expertise claires et précises nous permettent d’obtenir leur nécessaire confiance. »
DESK GESTION DISCRÉTIONNAIRE « D’une manière générale, la crise bancaire a porté atteinte au crédit du secteur bancaire. Chez Puilaetco Dewaay, nous avons connu peu de répercussions directes, mais nous constatons par exemple que les clients ont désormais trois banques au lieu de deux : le patrimoine est davantage morcelé. Ce n’est pas un problème en soi, mais nous avons besoin d’un aperçu précis de la composition du patrimoine dans son ensemble. Bien entendu, cette ouverture est présente des deux côtés : nous veillons aussi à communiquer avec les clients de la manière la plus ouverte
La parole à : Olivier Kimpe, Georges Nédée et Thierry Mathieu « Nous gérons les portefeuilles de clients avec lesquels nous avons défini des orientations et objectifs précis, mais qui nous accordent une grande marge de manœuvre dans ce cadre. Cela signifie que nous pouvons prendre des décisions dans le respect de la convention de placement sans devoir demander l’autorisation du client pour chaque opération. Nous faisons un travail sur mesure : atteindre l’objectif dans le respect des souhaits du client est notre responsabilité principale. »
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« ATTEINDRE L’OBJECTIF DANS LE RESPECT DES SOUHAITS DU CLIENT EST NOTRE RESPONSABILITÉ PRINCIPALE. »
« Notre mission est donc double : d’une part, nous gérons au mieux les portefeuilles des clients et, d’autre part, nous communiquons de manière aussi transparente que possible avec nos collègues du Desk Gestion des Relations. Notre manière de penser, les transactions que nous avons effectuées et leurs motifs sous-jacents, la manière dont nous allons agir à l’avenir,… nos équipes entretiennent un dialogue permanent. »
la direction d’une plateforme de recherche au niveau européen, tout en maintenant un véritable lien de proximité entre le gestionnaire de portefeuilles et le client. Nous prenons directement contact avec le client lorsque ce dernier a des questions très spécifiques ou souhaite que nous ajustions certains objectifs. Il s’agit là d’une combinaison unique. »
« La nouvelle structure mise en place au sein du bureau, consistant en une division entre la gestion des relations, la gestion discrétionnaire et le conseil, nous permet de nous consacrer pleinement à nos propres disciplines. Ce n’est certainement pas un luxe superflu, étant donné que nous sommes tenus d’étendre nos connaissances en permanence : compte tenu de la mondialisation et de l’avènement d’Internet, les marchés sont en mouvement 24 heures sur 24 et les produits financiers évoluent plus rapidement que jamais. Le partage centralisé des connaissances chez Puilaetco Dewaay et l’introduction d’une architecture ouverte à part entière génèrent un flux d’informations bien plus important qu’autrefois : nous évoluons chaque jour un peu plus dans
La parole à : François Dierckx, Christophe Keusters, Georges Nédée et Véronique Kengen « À l’instar du Desk Gestion Discrétionnaire, nous faisons de la gestion de portefeuilles d’après les souhaits du client. La différence principale tient à notre lien davantage actif. Nous définissons bien entendu des orientations et des objectifs avec le client, mais prenons contact avec celui-ci pour chaque changement que nous souhaitons apporter au portefeuille. Les clients du Desk Gestion Consultative suivent activement leur portefeuille, souvent au quotidien. La relation se développe véritablement dans les deux sens : nous conseillons le client et lui proposons des choix, mais il nous soumet aussi des idées d’investissement ou une nouvelle stratégie.
ÿ Nos experts du Desk Gestion Discrétionnaire. www.pldw.be
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DESK GESTION DE CONSEIL & EXÉCUTION
ÿ Nos experts du Desk Gestion de Conseil & Exécution. Nous les examinons, puis nous entretenons avec le client pour l’informer le mieux possible. La décision finale lui appartient. » « La particularité de ce système, c’est que le client peut aussi prendre des décisions qui échappent à l’univers d’investissement de Puilaetco Dewaay. Le client dispose dès lors d’une liberté particulière, ce qui débouche parfois sur des résultats surprenants. » « Nous sommes non seulement appelés à conseiller le client et à répondre à ses questions, mais aussi à faire preuve d’une grande proactivité. La collaboration entre les équipes dans le cadre de la nouvelle structure nous offre de nombreuses possibilités. Par exemple, nous soumettons aussi aux clients intéressés du Desk Gestion Consultative, les transactions effectuées par le Desk Gestion Discrétionnaire. Nous procédons souvent par courrier électronique, ce qui nous permet de les tenir informés en permanence des dernières évolutions. Lorsqu’il manifeste un intérêt, le client prend contact avec nous pour obtenir davantage d’informations. Cette démarche proactive s’impose de plus en plus en raison de la complexité croissante des marchés et des produits, ainsi que du surcroît de contrôle et d’administration. La gestion de patrimoine est plus que jamais un travail de spécialistes, sans
toutefois renier l’excellence du service, la convivialité de la relation de travail et le maintien de la confiance. Chez Puilaetco Dewaay, nous proposons cette combinaison chaque jour. »
ÿ L’équipe enthousiaste et dynamique d’Anvers au sein d’une toute nouvelle structure. 53
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« L’ENGOUEMENT AUTOUR DES RED LIONS A ÉTÉ ABSOLUMENT FANTASTIQUE, AVEC UN PUBLIC DE FEU. »
Jérôme Truyens, Vice-Champion d’Europe de hockey avec les Red Lions ! Texte © Cantilis Photos ©PHDPH.com
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nalyste financier au sein de Puilaetco Dewaay, Jérôme Truyens est aussi le capitaine de l’équipe nationale de hockey, les Red Lions. Le 25 août dernier, à Boom, en finale de l’Euro 2013, « Tchouk » (comme on le surnomme sur les terrains) et ses équipiers se sont inclinés face aux Allemands, les n°1 mondiaux. Il nous confie ses souvenirs de cette compétition, témoigne de l’enthousiasme soulevé par les Red Lions et évoque ses objectifs : pas question de raccrocher le stick avant les Jeux olympiques de Rio !
Les Red Lions décrochent l’argent de l’Euro 2013, à domicile : comment vous sentez-vous, déçu ou satisfait ? C’est évidemment un résultat fantastique même si on a le sentiment d’être passé à côté de quelque chose. Nous avons dominé la première période puis défloré le score en début de seconde mi-temps. Pourtant, nous n’avons pas joué à notre meilleur niveau. Comment ne pas être déçu sur le moment ? Remporter la
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ÿ Jérôme Truyens, capitaine de l’équipe nationale de hockey. Ne se sent-on pas dépassé par un tel enthousiasme ?
finale aurait été la cerise sur le gâteau d’une semaine exceptionnelle à tous les points de vue. L’engouement autour des Red Lions a été absolument fantastique, avec un public de feu. Nous n’avons jamais joué devant autant de supporters que lors de cette finale. Outre le stade qui était sold-out, 120 000 personnes ont regardé la finale sur la RTBF et 200 000 sur la VRT !
Nous savions un peu à quoi nous attendre. En 2011, déjà, lors du précédent Championnat d’Europe, qui se jouait à Mönchengladbach, donc pas loin de la Belgique, on avait eu un avant-goût de ce que nous avons connu ici à Boom. Les supporters s’étaient déplacés en nombre pour assister à notre match contre l’Espagne qui nous a qualifiés pour les JO de Londres. Nous le vivons comme un plaisir davantage que comme une pression, même si jouer une finale devant notre propre public est évidemment exceptionnel. Mais, une fois sur le terrain, chacun fait son job.
Quels sont vos meilleurs souvenirs de cet Euro ? Avec la finale, je retiens le match du premier samedi, où nous avons battu l’Allemagne en poules de qualification. Je garderai par ailleurs en mémoire la visite du Roi Philippe 1er, qui nous suit depuis longtemps : il nous avait déjà vu jouer aux JO de Pékin en 2008. Et puis, ce moment d’émotion, avant chaque match, quand nous chantions la Brabançonne, a capella, en suivant l’exemple de l’équipe féminine qui, elle aussi, a fait un beau tournoi. Nos joueuses auraient mérité la médaille de bronze.
Comment l’équipe s’est-elle préparée pour ce rendez-vous ?
ÿ Jérôme Truyens, analyste financier chez Puilaetco Dewaay.
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Tout d’abord, par un travail de fond : l’équipe nationale s’entraîne deux fois par semaine, tout au long de l’année. Nous formons donc un groupe soudé, qui se connaît bien, au-delà des matchs du Championnat de Belgique où nous sommes rivaux. Cette entente se traduit inévitablement sur le terrain. De plus, nous
avons connu un calendrier chargé, avec la succession des tours en World League (NDLR : les tournois de qualification pour la Coupe du Monde 2014). Depuis le mois de mai, nous avons disputé quelque 30 matchs ensemble !
Et vous, personnellement, quelle a été votre préparation ? Je ne me suis pas préparé différemment que pour d’autres compétitions, même si j’ai vécu une saison 2012-2013 plutôt difficile puisque j’ai accumulé les blessures depuis les JO de Londres. Je n’ai, du coup, joué avec mon équipe, le Racing, que 5 matchs sur les 26 que compte le Championnat. Si j’ai dû déclarer forfait pour les play-offs, je me suis heureusement relevé à chaque fois au bon moment, notamment pour notre programme chargé avec les Red Lions.
Quels sont vos objectifs maintenant ? Reprendre le travail ! J’ai dû prendre un congé sans solde de 4 mois pour participer à la World League et au Championnat d’Europe. Cela dit, j’ai la chance de bénéficier du soutien total de Puilaetco Dewaay qui m’offre
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« PUILAETCO DEWAAY M’OFFRE LA FLEXIBILITÉ DONT J’AI BESOIN POUR MENER DE FRONT MA CARRIÈRE PROFESSIONNELLE ET MON ENGAGEMENT SPORTIF DE HAUT NIVEAU. »
Goods to Give : Moins de gaspillage, plus de partage
ÿ La rencontre avec le Roi Philippe, un moment fort de cet Euro 2013. la flexibilité dont j’ai besoin pour mener de front ma carrière professionnelle et mon engagement sportif de haut niveau. Ce n’est pas évident car je dois me donner à fond des deux côtés tout en enchaînant une journée de travail et un entraînement de haut niveau la soirée, jusqu’à 22 heures. Cela dit, mes collègues sont sans doute mes supporters les plus enthousiastes : il y a un véritable engouement autour des Red Lions, du Racing dont la Banque est le parrain, et de mes prestations.
Et sur le plan sportif ? Nos résultats m’ont donné l’envie de prolonger mon engagement au plus haut niveau jusqu’en 2016. Nous avons un calendrier
formidable devant nous avec, l’an prochain, la Coupe du Monde aux Pays-Bas et puis, en 2016, les JO de Rio. Qui ne serait pas motivé par de tels défis ? Ensuite, je me retirerai de l’équipe nationale.
Texte © Puilaetco Dewaay Photos © Roularta / Corbis Images
Je me donne entre-temps un autre objectif encore. Cette année, pour la troisième fois, nous avons échoué avec le Racing en finale des play-offs du Championnat de Belgique. Je veux effacer cette frustration. Ce ne sera pas évident parce que nous avons perdu plusieurs joueurs. Nous allons donc nous reconstruire en misant sur le collectif plutôt que sur les individualités. L’objectif est donc tout tracé.
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asserelle de confiance et de solidarité entre le monde industriel et le monde caritatif, Goods to Give est une nouvelle plateforme de redistribution des invendus non alimentaires aux plus démunis via un réseau d’associations partenaires. Présentation d’un système bien rodé qui concilie lutte contre l’exclusion, économie et écologie. Goods to Give (G2G) est née en 2012 d’un double constat. D’une part, 1,6 million de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté en Belgique, soit près de 15% de la population (Source : EU-SILC). Mais d’autre part, des dizaines de milliers de produits neufs non alimentaires sont détruits chaque année sous prétexte d’obsolescence pour une valeur estimée à 100 millions d’euros (Source : A.T. Kearney). La société est face à une profonde incohérence et des solutions s’imposent pour réduire le gaspillage industriel et l’exclusion sociale en Belgique. C’est ainsi qu’est née Goods to Give, qui se donne pour mission de collecter les invendus non alimentaires du monde industriel et de les redistribuer aux
PORTRAIT ET PALMARÈS EXPRESS Sacré Stick d’or en 2010, Jérôme Truyens (26 ans) est presque né avec le stick à la main. Il débute le hockey à 5 ans et, depuis ses débuts, est resté fidèle au même club, le Royal Racing de Bruxelles, où il joue en division d’honneur depuis ses 14 ans. Milieu de terrain, il sait aussi porter le danger devant les goals adverses comme en témoignent quelques buts décisifs marqués au plus haut niveau, au sein des Red Lions, dont il a porté le maillot national à 254 reprises depuis juillet 2004. « Tchouk » a pleinement participé au renouveau de l’équipe nationale depuis que celle-ci bénéficie d’un encadrement professionnel. Après une 9ème place aux JO de Pékin suivie d’une 5ème place aux JO de Londres, les Red Lions, qualifiés par ailleurs pour la Coupe du Monde 2014, ambitionnent rien de moins que monter sur le podium des JO de Rio, en 2016.
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personnes en situation précaire en Belgique, via un réseau d’associations caritatives.
LUTTE COuRE L’EXCLUSION SOCIALE Le besoin est énorme. En Europe, une personne sur huit vit sous le seuil de pauvreté. Le constat est le même en Belgique : des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vivent privés de biens de première nécessité, alimentaires et non alimentaires. S’ensuivent de pénibles conséquences quant à leur dignité, leur insertion et leur épanouissement. Si les Banques Alimentaires répondent aux besoins alimentaires de ces personnes précarisées, il n’existait jusqu’à présent aucune solution face à leurs besoins non alimentaires. C’est pour combler ce manque qu’est née Goods to Give. Elle collecte donc prioritairement des produits d’hygiène : savon, shampooing, produit de lessive,… Mais également des vêtements, sous-vêtements, petits électroménagers, fournitures scolaires, jouets, matériel informatique,… Tant d’objets nécessaires à la dignité de l’homme et à son insertion sociale. Et ils sont neufs !
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« G2G FAIT D’UNE PIERRE DEUX COUPS : RÉDUCTION SIMULTANÉE DE L’EXCLUSION SOCIALE ET DU GASPILLAGE INDUSTRIEL. »
Une fois élue, l’organisation reçoit gratuitement ses droits d’accès au catalogue en ligne ; elle y commande ce dont elle a besoin dans toutes les rubriques du site, sans la moindre obligation. La seule participation qui lui est demandée est symbolique : à chaque commande, la prise en charge d’une infime partie de ses frais de stockage. D’autre part, G2G continue à s’assurer régulièrement de la destinée des produits commandés, notamment par le biais de visites aux associations et/ou par des rapports bisannuels. Celles-ci signent en outre un contrat dans lequel elles s’engagent à ne pas revendre les produits donnés par Goods to Give. En d’autres mots, elles ne peuvent en aucun cas créer de marché secondaire : la destinée des produits donnés par G2G est sociale… ou n’est pas.
ET ENCORE UNE MULTITUDE D’AUTRES PARTENAIRES !
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Goods to Give collecte des invendus non alimentaires du monde industriel.
UNE NOUVELLE VIE POUR LES INVENDUS Toutes les entreprises ont des invendus, souvent voués à destruction après de longues années d’entrepôt. Ceux que Goods to Give collecte sont des obsolètes au sens marketing du terme : queues de promotions, visuel désuet, léger défaut d’emballage,… autant de raisons qui nuisent à leur vente par les canaux habituels mais qui n’impliquent en aucun cas la qualité du produit lui-même. Ainsi, G2G fait d’une pierre deux coups : réduction simultanée de l’exclusion sociale et du gaspillage industriel. En effet, ce dernier engendre non seulement des coûts mais également des conséquences néfastes pour l’environnement : gaspillage des matières premières, déchets, émissions de gaz à effet de serre,… Bref, G2G offre aux entreprises une solution dotée d’un triple impact : contribuer à la lutte contre l’exclusion sociale, réduire les coûts liés au stockage et à la destruction des invendus, améliorer leur empreinte écologique.
UN PROCESSUS EXTRÊMEMEu SIMPLE Le processus de don est simple : l’entreprise partenaire propose les produits neufs
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Dons d’argent, dons de temps : Goods to Give fonctionne également grâce à la contribution de mécènes financiers et de compétences. Certains mettent à disposition leur expertise juridique, d’autres proposent des traductions
gratuites ou des conseils en communication,… Tous sont précieux et permettent d’œuvrer pour la même cause. Puilaetco Dewaay, pour sa part, s’est engagée dans ce projet humain en tant que membre fondateur : G2G prend place en Belgique grâce, entre autres, à son soutien financier depuis le début du projet. Consciente de l’importance de sa responsabilité sociétale d’entreprise, la Banque s’est lancée dans l’aventure afin de lutter contre l’exclusion sociale, contre le gaspillage industriel et pour le développement durable. Bref, véritable passerelle entre le monde caritatif et le monde industriel, et récompensée à ce titre par le prix Ashoka 2013 de la Co-Création, Goods to Give lutte activement contre l’exclusion sociale et le gaspillage grâce à ses partenaires et ses mécènes. Sa mission consiste à redistribuer les invendus des entreprises aux plus démunis via un réseau d’associations partenaires. Objectif : redistribuer pour 2,5 millions de produits non alimentaires d’ici 2015. Plus d’informations ? Consultez le site internet www.goodstogive.be!
concernés à Goods to Give, qui valide cette proposition. Dès lors, cette même entreprise livre ses produits à l’entrepôt de G2G, situé à Bornem chez son prestataire logistique Norbert Dentressangle. Les produits du don sont alors stockés, répertoriés et reportés sur un site « catalogue » en ligne, à partir duquel ils deviennent disponibles à la commande pour toutes les associations caritatives du réseau de G2G. Efficace, le processus en a déjà séduit plus d’un.
UN RÉSEAU D’ASSOCIATIONS TRIÉES SUR LE VOLET Seules les élues « associations partenaires » ont le droit de passer commande sur le catalogue en ligne de Goods to Give. Les associations caritatives intéressées présentent donc un dossier complet qui est ensuite évalué par un Comité d’Engagement. Celui-ci vérifie plusieurs critères objectifs : l’adhésion à Goods to Give entre-t-elle dans le cadre de la mission de l’association ? Comment celleci lutte-t-elle contre l’exclusion ? Quelle est sa capacité logistique ? Quid de sa viabilité financière ? Qui sont ses bénéficiaires ? Monsieur Tout-le-monde, ou uniquement des personnes envoyées par le CPAS ?
« PUILAETCO DEWAAY S’EST ENGAGÉE DANS CE PROJET HUMAIN EN TANT QUE MEMBRE FONDATEUR. » ÿ Les produits du don sont stockés, répertoriés et reportés sur un site «catalogue» en ligne. 59
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GIUSEPPE PENONE : LA VOIX DES ARBRES Depuis la fin des années 1960, Giuseppe Penone développe un travail magnifique axé sur sa relation d’artiste avec la nature. La mémoire, l’empreinte, la peau, le souffle, le regard, le corps, sont des thématiques par lesquelles il explore le monde végétal et minéral. Son approche est à la fois poétique et profondément philosophique. Le processus créateur a autant d’importance que l’œuvre elle-même : la forme découlant du geste, Penone s’attache à dévoiler l’œuvre. Pour cet artiste originaire du Piémont, la forêt et la figure de l’arbre tiennent une place centrale : « La forêt nous parle de la forêt, mais en parlant de la forêt, elle nous parle aussi de l’homme. »1 En 2011, Penone est invité à traverser les grands paysages de l’Ardèche. Il imagine alors percuter le tronc de quatorze arbres d’essences différentes avec un maillet et d’en enregistrer la résonance. Un long décodage numérique en studio donne forme à quatorze partitions musicales qui, jouées, font entendre l’âme de ces arbres. Dans un second temps, Giuseppe Penone sélectionne sept essences et retranscrit plastiquement l’expérience sonore sur plaque de cuivre, laissant ses souvenirs guider sa main. Ainsi, a été éditée une suite de sept gravures illustrant cette recherche poétique. Cette édition est le premier travail gravé de l’artiste.
Des arbres sur nos murs : l’art chez Puilaetco Dewaay
« Les vibrations qui ont parcouru la structure des arbres, transcrites en notes, les décrivent dans leur forme et, si elles sont jouées, elles reproduisent un fragment du paysage en évoquant l’image du lieu.»2 Source : Giuseppe Penone : le regard tactile. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque des Arts, 2012, p.11 2 Source : Giuseppe Penone. Transcription musicale de la structure des arbres. Couleurs Contemporaines/Bernard Chauveau, 2012 1
Texte © Christine Mostert
CONSEIL EN GESTION DE PATRIMOINE ARTISTIQUE Depuis 2011, Puilaetco Dewaay a intégré dans son offre un conseil en gestion de patrimoine artistique. Qu’il s’agisse de faire le point sur la valeur d’une œuvre ou d’une collection, d’effectuer une transaction, une donation ou encore d’en assurer la conservation ou la restauration, un conseil indépendant et objectif peut vous aider à prendre les meilleures décisions dans ce domaine. Notre priorité est que vous puissiez en jouir en toute quiétude. De notre côté, nous veillons à en étudier tous les aspects, conformément au contrat que nous concluons avec vous : avec la discrétion, l’indépendance et l’objectivité d’un gestionnaire de fortune.
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epuis quelques années, les relations entre l’art et l’entreprise se sont développées et spécialisées sous différentes formes : collection, fondation, mécénat, partenariat,… L’art se retrouve aujourd’hui au cœur de bon nombre d’entreprises. Il permet de marier le tangible et le sensible, les chiffres et l’émotion, la performance et le plaisir. Il favorise un sentiment de culture commune et participe au regard que l’entreprise porte sur le monde. La banque Puilaetco Dewaay s’est, elle aussi, engagée dans cette voie en décidant de constituer sa propre collection d’art. Mais construire et exposer une collection est une démarche qui ne s’improvise pas : il ne suffit pas d’agir en fonction de coups de cœur sans ligne directrice. Ainsi, la thématique de collection retenue est celle des rapports entre l’homme, la nature et son environnement, en privilégiant les artistes qui interrogent les relations entre nos sociétés et le monde qui les entoure. Leurs œuvres ne sont pas seulement des jolies choses à contempler, mais aussi des vecteurs de valeurs à partager. Il ne s’agit pas pour Puilaetco Dewaay de faire une collection ciblée sur une époque ou un genre artistique en particulier, mais au contraire de rassembler des œuvres – toutes disciplines confondues – partageant un propos commun. Nous avons le plaisir de vous présenter deux de nos dernières acquisitions dans ce numéro d’Analyses. Il s’agit d’une série de gravures du sculpteur italien Giuseppe Penone (1947) et d’une photographie de l’artiste suisse Irène Kung (1958). Le premier nous révèle la voix des arbres; la seconde nous invite à un face-à-face essentiel, loin du tumulte ordinaire.
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« LEURS ŒUVRES NE SONT PAS SEULEMENT DES JOLIES CHOSES À CONTEMPLER, MAIS AUSSI DES VECTEURS DE VALEURS À PARTAGER. » ÿ Giuseppe PENONE, Transcription musicale de la structure des arbres, 2012. © Penone 61
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IRÈNE KUNG : DE LA PEIuURE À LA PHOTOGRAPHIE Irène Kung est une artiste d’origine suisse vivant et travaillant à Milan. Formée à la peinture, elle a, depuis quelques années, délaissé ses pinceaux pour l’appareil photographique. La peinture reste pourtant très présente dans ses œuvres. Ses tirages, travaillés avec un sens aigu de la matière et de la lumière, sont emprunts d’une sensualité très picturale qui la distingue des grands courants photographiques actuels.
Un entrepreneur sorti de sa coquille
Les sujets des photographies d’Irène Kung sont familiers. Ils sont rendus de façon réaliste et extrêmement détaillée, sans pour autant reproduire « la réalité ». Architectures, animaux, arbres semblent capturés dans un rêve pour nous emmener au-delà du visible. Le silence et l’immobilité sont deux leitmotivs dans le travail de la photographe. L’espace « vide » qu’elle crée autour de ses sujets donne cette autre dimension au temps et à l’espace. « J’aime l’obscurité qui me permet d’éclairer ce que je veux. » Dans notre monde en perpétuelle agitation, Irène Kung nous offre un moment d’arrêt pour nous permettre de réfléchir, de contempler, de regarder, de sentir et de rêver. Cette mise à distance nous aide dans notre quête de la vérité en nous rendant notre capacité à voir. Ulivo Sabaudia fait partie de la série Trees et a été réalisée en 2007. Cette œuvre a fait partie de la très belle exposition de photographies sur les paysages européens organisée par le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles durant l’été 2012.
Texte © Cantilis
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du plus important grossiste pharmaceutique européen, il reçoit l’appel d’un chasseur de têtes. Une opportunité professionnelle excitante : le quadragénaire écoute mais refuse.
Un petit coup de pouce du destin n’est jamais de trop pour réorienter une existence. Pascal Melsens a connu ce coup de pouce à 45 ans. Directeur des services commerciaux au sein
Une phrase lui reste cependant en tête : « Soit vous changez maintenant d’orientation, soit vous resterez le spécialiste que vous êtes mais n’accomplirez plus rien d’autre. » Hommage soit rendu à ce chasseur de têtes, certes bredouille, mais qui a fait germer une aventure entrepreneuriale en passe de se transformer en révolution dans le domaine de la santé.
ne jeune PME belge, Ovogenics, deux ans à peine, a lancé ce printemps un complément alimentaire à base d’extraits standardisés d’œufs de caille, dont les vertus contre les allergies – l’un des maux de notre 21ème siècle – ont été largement démontrées. Son fondateur, Pascal Melsens raconte comment et pourquoi il a relevé ce défi.
ÿ Irène KUNG, Ulivo Sabaudia, 2007. Photographie tirée à cinq exemplaires. 100 x 100 cm.
ÿ Pascal Melsens, CEO et fondateur d’Ovogenics.
© courtesy Irene Kung
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© David Plas Photography
« J’AIME L’OBSCURITÉ QUI ME PERMET D’ÉCLAIRER CE QUE JE VEUX. »
« L’OBJECTIF DE PRODUIRE DES COMPRIMÉS D’EXTRAITS STANDARDISÉS D’ŒUFS DE CAILLE EST SUR LE POINT DE TRANSFORMER UN ESPOIR SCIENTIFIQUE EN UNE RÉALITÉ INDUSTRIELLE ET ÉCONOMIQUE. »
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« DERRIÈRE CETTE SUCCESS-STORY, IL Y A LE QUESTIONNEMENT D’UN HOMME SUR LA MÉDECINE ACTUELLE. »
antiallergiques.
À moins que ce coup de pouce du destin se soit passé quand Ambre, la jeune fille de Pascal Melsens, fut victime à six ans d’une fulgurante réaction allergique. Il en garde le souvenir de son arrivée aux urgences : les cris qu’il entend de loin, l’image de sa fille en proie à un choc anaphylactique. Et cette certitude : toute sa vie, elle aurait à craindre un choc allergique fatal. Quel père, dans ces circonstances, ne prêterait pas une oreille attentive à l’annonce d’un traitement efficace de l’allergie, qui plus est sans effets secondaires ? Cette annonce a pour cadre un congrès médical dédié aux propriétés antiallergiques de l’œuf de caille. Nouveau coup de pouce du destin, Pascal Melsens se trouve assis à côté du détenteur même des brevets relatifs à l’utilisation des protéines contenues dans l’œuf de caille dans le traitement des symptômes allergiques, qui lui explique son désir, l’âge étant là, de céder ces brevets.
LA MÉDECINE EN QUESTION Comment résister à tant d’insistance du destin ? En 2011, Pascal Melsens sort de la coquille protectrice que lui offre sa position professionnelle confortable. Il rachète les brevets et lance Ovogenics. Deux ans plus tard, le succès semble se dessiner. L’objectif de produire des comprimés d’extraits standardisés d’œufs de caille (lire l’encadré) est sur le point de transformer un espoir scientifique en une réalité
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ÿ Deux comprimés par jour suffisent pour soula-
Il y a fort à parier que si vous avez déjà consommé un œuf de caille, vos sensations n’ont pas dépassé le plaisir gastronomique. Pourtant, la Chine et l’Égypte antiques avaient déjà saisi tout le potentiel thérapeutique qui se cache sous sa coquille, notamment pour lutter contre l’asthme. La médecine contemporaine s’y intéresse depuis un demi-siècle, au départ d’observations empiriques d’abord, puis du travail du docteur J.-C. Truffier. Durant les années 60, il soigne quelque 5.000 patients et obtient plus de 70% de réussite chez les adultes et 85% chez les enfants. Ses travaux trouvent leur écho dans des recherches à travers le monde entier. Les avancées se succèdent. Il est désormais établi que les protéines contenues dans l’œuf de caille inhibent les phénomènes d’inflammation à l’origine du déclenchement de la cascade allergique. C’est une promesse de soulagement pour des millions de personnes : les maladies allergiques touchent plus de 20% de la population des pays industrialisés et accélèrent leur progression (+25% en dix ans).
ger efficacement les symptômes de l’allergie.
industrielle et économique. Les produits d’Ovogenics ont notamment reçu l’agrément de la Food and Drug Administration américaine et un contrat avec un partenaire a été conclu pour leur commercialisation. Derrière cette success-story, il y a le questionnement d’un homme sur la médecine actuelle : « La santé évolue vers la prévention : comment être en bonne santé et le rester. On s’attaque aussi, et c’est fondamental dans le cas des allergies, à traiter plutôt les causes et les symptômes de manière naturelle et efficace. Ce projet des allergies répondait sans conteste à une réflexion personnelle. »
Dans ses travaux, le Dr Truffier a cependant souligné l’importance que « le patient ne se traite pas lui-même, n’importe comment et avec n’importe quel œuf… » C’est, précisément, la mission que se donne Ovogenics : élaborer, selon un processus rigoureux, des produits à l’efficacité scientifiquement démontrée. Les œufs sont issus d’un élevage où 50.000 cailles bénéficient d’un traitement de choix à base d’alimentation biologique et sans OGM et de soins naturels sans antibiotiques. À Ghlin, près de Mons, les œufs sont ensuite lavés et désinfectés puis cassés, un à un, à la main, au rythme de 3.000 par jour. Le blanc et une partie du jaune sont récupérés pour une production actuelle de deux millions de comprimés par semaine, dans de strictes conditions sanitaires : le laboratoire répond aux normes HACCP et dispose du label BIO ainsi qu’une certification ISO 22000. « Nous produisons un complément alimentaire, 100% naturel sans effet secondaire connu, ni accoutumance. Il ne s’agit donc pas d’un produit de synthèse de type médicament, souligne Pascal Melsens. Deux comprimés par jour suffisent pour soulager efficacement les symptômes de l’allergie. »
De la décision à la concrétisation, il y a évidemment un peu plus qu’un pas à franchir. Pascal Melsens souligne les soutiens dont il a bénéficié : « Avec le Plan Marshall wallon et le vivier scientifique, issu de la recherche universitaire, j’ai trouvé tous les moyens dont Ovogenics avait besoin pour démarrer. » Et si c’était à refaire ? « Je me lancerais plus jeune dans l’aventure ! Tant de cadres sont rongés par l’envie d’entreprendre ; mais plus ils avancent dans leur carrière, plus ils sont guettés par l’inertie et n’osent plus prendre de décisions. L’enthousiasme de la jeunesse peut largement compenser l’expérience de l’âge. C’est comme un mariage : se marier jeune suppose une part d’inconscience. Et c’est tant mieux ! »
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ÿ Les œufs de caille présentent des vertus
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LES ALLERGIES, TUÉES DANS L’ŒUF
« LES MALADIES ALLERGIQUES TOUCHENT PLUS DE 20% DE LA POPULATION DES PAYS INDUSTRIALISÉS ET ACCÉLÈRENT LEUR PROGRESSION. »
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BOZAR, expositions à ne pas manquer Texte © Puilaetco Dewaay Photo © Lhoist Group Collection
EUROPALIA INDE Festival international né à Bruxelles en 1969, Europalia présente tous les deux ans le patrimoine culturel d’un pays. De la musique, aux arts plastiques en passant par le cinéma, le théâtre et bien d’autres, rien n’est laissé de côté. Pour son 24ème anniversaire, le festival s’attaque à l’Inde, notamment avec trois expositions au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.
Corps de l’Inde Exposition d’ouverture, Corps de l’Inde aborde la complexité liée au corps humain dans la culture indienne. À la fois sensuel, intouchable, divin, mais aussi obstacle, le corps tient une place toute particulière en Inde. Il s’agit en effet d’un motif utilisé depuis des siècles pour transmettre valeurs, préoccupations et aspirations. 250 chefs-d’œuvre seront exposés, pour la toute première fois pour certains : de quoi ravir vos sens et votre esprit.
Large Mountain. Anish Kapoor Britannique d’origine indienne, Anish Kapoor est un plasticien reconnu internationalement. En 1994, il réalise une sculpture en bois composite travaillé par strates qui surprend par sa taille, sa forme et le mystère qui l’habite : Large Mountain. Ce chef-d’œuvre qui fait partie de la collection Lhoist sera exposé pour la première fois au public.
Indomania. De Rembrandt aux Beatles L’exposition est consacrée au regard porté par les artistes sur l’Inde au fil des siècles.
Peintres, auteurs, musiciens, cinéastes, sculpteurs… tous les arts s’unissent autour d’un thème commun. Rembrandt côtoie les Beatles, unis par leur curiosité intellectuelle pour la culture indienne. Du 4 octobre 2013 au 26 janvier 2014
ZURBARAN Une exposition inédite Grand peintre baroque espagnol, Francisco de Zurbaran sera exposé pour la première fois en Belgique. Essentiellement religieuse, son œuvre est caractérisée par un naturalisme pur auquel s’allie une sensibilité poétique moderne. Du 29 janvier 2014 au 25 mai 2014
MICHAËL BORREMANS As sweet as it gets L’artiste gantois Michaël Borremans réalise ses premiers dessins et peintures à la fin des années 90’. Son univers mystérieux et hallucinatoire déjoue les interprétations et les connexions logiques. Son œuvre est troublante et complexe. Elle s’inscrit dans le riche héritage de la peinture ancienne, tant par l’évocation de symboles que par la beauté de l’exécution. Une centaine de dessins, peintures et films seront exposés au Palais des Beaux-Arts, retraçant les 14 dernières années de sa carrière. Du 22 février 2014 au 3 août 2014
ÿ KAPOOR, Large Mountain, 1994.
Sensible à l’importance de sa responsabilité sociale en matière de culture et d’art, Puilaetco Dewaay soutient le Palais des Beaux-Arts en tant que BOZAR Patron.
ENGINE CAPACITY: 3799 CC - MAX POWER: 530 HP @ 6500 RPM - MAX TORQUE: 710 NM @ 2250 RPM (IN OVERBOOST, OTHERWISE 650 NM @ 2000 RPM) - MAX SPEED: 307 KM/H - 0-100 KM/H: 4.7 SECS - FUEL
Pour plus d’informations sur ces expositions, consultez le site du Palais des Beaux-Arts, www.bozar.be.
CONSUMPTION (COMBINED): 11.8 L/100KM (23.9 MPG) - FUEL CONSUMPTION (URBAN): 17.4 L/100KM (16.2 MPG) - FUEL CONSUMPTION (EXTRA URBAN): 8.5 L/100KM (33.2 MPG) - CO2 EMISSIONS: 274 G/KM
ACG Maserati NV IJZERWEGLAAN 101, 9000 GENT F.M.A. ERTBRUGGESTRAAT 108 C, 2110 WIJNEGEM Francorchamps Motors Brussels CHAUSSÉE DE BRUXELLES 54, 1410 WATERLOO
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hermès. le temps réinventé.
dressage la montre hermès dompte le temps pour en maîtriser la mesure. une pression sur le bouton poussoir et la seconde du chronographe s’élance pour entraîner dans son sillage, les aiguilles des compteurs. sous le cadran, la mécanique d’un mouvement de manufacture H1925, gage de l’exigence de la maison, rythme la cadence. précision et élégance ne font plus qu’un, rappelant que chaque seconde est unique.
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