Up le mag 8eme édition

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NOUVELLE FORMULE

N°8

ET SI ON PARTAGEAIT TOUT ?

LE MAG QUI INSPIRE LE QUOTIDIEN

GRANDE DISTRIBUTION

Objectif Zéro gâchis DÉCHIFFRAGE

Manger des insectes pour sauver la planète

DOSSIER

VERS UNE ÉCONOMIE MIEUX PENSÉE ? L'INTERVIEW ALEXANDRE JARDIN

AUX ACTES, CITOYENS !

HÉROS ORDINAIRES

Christine Quentin

la voix de la raison ÉTÉ 2015 ‖ 5 €


SOMMAIRE N°8 ÉTÉ 2015

UP AND CO

ILS CHANGENT LE MONDE

COMMUNAUTÉ UP

1,2,3 PITCHEZ ! 10 UP ET COMPAGNIES

UN RÉSEAU SOCIAL DÉDIÉ À L’INNOVATION TERRITORIALE 13

UP ACTUS 14

HÉROS ORDINAIRES

CHRISTINE QUENTIN

LA VOIX DE LA RAISON 22

UP ALERTE WHAT'S UP ELISABETH LAVILLE

MANGER BIO ET RESPECTER L'ENVIRONNEMENT

DE DRÔLES DE DRONES BONS À TOUT FAIRE 26

16

18

ON Y ÉTAIT

UNE JOURNÉE AU SOLILAB 28

LA TO DO UP DE JULIE COIGNET 32 6  UP, LE MAG

ET SI ON PARTAGEAIT TOUT ? VERS UNE ÉCONOMIE MIEUX PENSÉE

DÉCLIC UP

LES BERGES EN ROUES LIBRES

DOSSIER

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JE CHANGE MA FAÇON D'ÊTRE

UP TO YOU

S’ENGAGER, ÇA REND OPTIMISTE ! 59

Y'A PLUS QU'À

LE COMPOSTAGE COLLECTIF PREND SES QUARTIERS 52

ÊTRE ET AVOIR SHOPPING 54

À PARTAGER

PLANTES SAUVAGES POUR RECETTES BIEN SAGES

L'INTERVIEW

ALEXANDRE JARDIN

AUX ACTES CITOYENS !

61

46

MÉDIATHÈQUE 64 DÉCHIFFRAGE

DEMAIN JE M'Y METS

SAUVEZ LA PLANÈTE, MANGEZ DES INSECTES !

56

OBJECTIF ZÉRO GÂCHIS

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JUIN-SEPTEMBRE 2015  7


HÉROS ORDINAIRES

LA VOIX DE LA RAISON

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Enthousiaste, passionnée et curieuse, Christine Quentin est devenue la spécialiste de l’économie sociale et solidaire la plus écoutée de France. Toute la semaine, à 6h50 sur Radio Classique, la journaliste présente Social Eco, une chronique qui donne envie d’agir sur le terrain de l’innovation. Rencontre avec une femme qui montre la voie.

C’est

une jeune quadra, le cheveu argent et l’œil vif qui parle avec passion et tutoie d’emblée. « J’ai le sentiment d’avoir eu beaucoup de chance » dit-elle. La chance de ceux qui se sentent enfin en phase avec euxmêmes. Après 10 ans de sport études, la jeune pontoisienne, qui veut faire le tour du monde, hésite entre journaliste-reporter ou faire du business dans le loisir et le tourisme. Ce sera une prépa HEC, à Institut supérieur de gestion. Elle partira à New York, Tokyo, dans les pays de l’Est... Avant de rejoindre le groupe Accord et assister le patron des opérations de la région Thaïlande, Birmanie, Laos, Vietnam et Cambodge. Puis c’est Indonésie. Six années à l’étranger, fondamentales : « Avoir la responsabilité d’opérations à la fois très concrètes, qui doivent prendre en compte l’humain, les enthousiasmes et les freins, avec les objectifs marketings utiles au développement d’une entreprise dont nous dépendons tous, fut vraiment formateur». De retour en France, elle accompagne le groupe dans son passage à l’euro. Mais l’idée était aussi de démocratiser l’hôtellerie : entretenir un objectif économique équilibré en offrant quelque chose d’accessible à tous. Les notions d’entraide et de partage s’installent. « Donner accès, j’ai aimé ça ». Lorsque arrive un changement de direction, avec une politique d’entreprise où des centaines de vies sont organisées à coup de bilans sur

AUTEUR

Valérie Aider

PowerPoint , la question d’un choix de vie s’est posée : « je ne m’y retrouvais plus. C’était en 2007, à l’arrivée de la Loi TEPA qui permettait à la société civile d’avoir des outils pour faciliter la collecte de fonds et le mécénat. Ce que j’avais vu 20 ans auparavant aux Etats Unis. Je voulais mettre mon expérience et mes compétences au service non plus d’une chaine d’hôtels mais de la société ».

Nous sommes en 2008, Christine Quentin quitte Accord et monte Delhomme, une société de conseil en stratégie pour l’innovation sociale, orientée sur l’éducation et la santé, avec un accompagnement autour de collectes de fonds et de campagnes de communications. Après un passage à l’ESSEC pour un certificat français du foundrising (CEFF), elle découvre le monde des entrepreneurs sociaux, des hommes et femmes qui gèrent des enjeux sociaux fondamentaux. « J’ai réalisé que leur travail, immense, on n’en parlait pas, ou mal. Parce qu’on ne les connaît pas ». L’urgence de communiquer sur ces initiatives s’impose à la jeune femme. Un master de journalisme en poche, elle se présente au journal La Croix qui tenait une rubrique ESS depuis des années dans un supplément éco. Guillaume Goubert, rédacteur en chef, lui offre

« Être bien, en accord avec soi-même, c’est l’ambition de tout être humain, ce doit aussi être l’ambition de toute entreprise »

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HÉROS ORDINAIRES

un stage d’un mois. Mais l’envie de « rencontrer des gens qui essaient de construire un monde différent, qui prend en compte l’humanité dans toutes ses dimensions » l’entraine en Inde, à Auroville : « Je suis rentrée à bloc, en voulant parler de ces entrepreneurs qui transforment le monde ». C’est là que La Croix lui propose de rencontrer Donat VidalRevel chez Radio Classique. Le rédacteur en chef est séduit mais sur une quotidienne, et sponsorisée. « J’ai été voir des gens qui m’ont montré qu’il y a une réalité dans cette fraternité. Un esprit de coopérative et de coopération. Le Crédit Coopératif, la Fondation Macif et la Caisse des dépôts. Je leur ai dit qu’il faut parler d’alter économie à des entreprises qui ne sont pas sur ce terrain et à des entrepreneurs pas d’emblée convaincus. Parler à ceux qui ont une capacité de transformation des entreprises, les grands dirigeants qui ne connaissent pas ce monde là. Un an après, j’avais mes sponsors ». L’aventure se poursuit depuis trois ans : faire le lien entre les entreprises dites classiques et l’entrepreneuriat social.

24  UP, LE MAG

« L’ÉCONOMIE SOLIDAIRE, C’EST BEAUCOUP DE RETOUR AU BON SENS »

Christine Quentin : Mon rôle est d’être un passage, un témoin, un relais de ces ambitions. Quand les assos, l’entreprise, les collectivités territoriales avancent dans la même direction, c’est formidable. Et c’est ce dont je parle tous les matins sur Radio Classique. Je crois en la transformation du monde de l’entreprise. Les produits que l’on consomme, la façon de manager, les informations diffusées dans les écoles… Une entreprise, c’est une société en soi, faite d’hommes et de femmes. L’Etat ne peux pas tout : il faut éveiller les consciences.

ou Réseau de Cocagne ont d’abord pensé social et solidaire avant de penser économie et rentabilité. La notion d’éthique aussi, est une notion très française qui nous protège. En France, des pépinières, les outils juridico-financiers existent, les idées sont là et les propositions foisonnent. Ce qui nous manque le plus, c’est le développement. Les entreprises investissent mais de façon dispersée. Cela donne un saupoudrage guère efficace. Il faudrait un fond d’investissement d’entreprises sociales qui évite cet écueil.

On vous sent portée par des valeurs, quel est votre monde idéal ?

Une initiative remarquable, ces dernières semaines ?

C. Q. : Le monde idéal ? Celui où derrière « économie » on n'aurait pas besoin d’ajouter Sociale et Solidaire ». Ça irait de soi. Mais ça ira bientôt de soi. Je suis en charge d’un module Innovation sociale (collecte de fonds) à l’HEDHEC de Lille, mais c’est encore une section, cette approche n’est pas encore fondue dans l’enseignement général. Il faudrait que ça le soit.

C. Q. : L’innovation sociale est plus investie par des gens qui se sont retrouvés face à une nécessité que par des jeunes sortant d’une école de commerce. Par des résistants, qui ont dit non. Ils se sont fait aider, mais pour chercher comment sortir des gens de la rue, repenser la façon dont on soigne les gens... L’innovation sociale est un ressort personnel, une quête de sens. Une ESS réaliste, à visée économique, doit compter sur un retour sur investissement qui soit cohérent. Et les critères ne sont pas toujours faciles à trouver.

C. Q. : Oui, Carnot Initiative Computing. Paul Benoît [à lire dans UP le mag n° 7] démocratise la puissance de calcul, donne aux PME et chercheurs les moyens de créer, tout en générant du chauffage plus vert. Et So Science qui accompagne les futurs scientifiques sur l’impact de leurs recherches sur la société, par rapport à la santé… Leur modèle économique reste du domaine du conseil, mais la dimension humaine de leur démarche m’a plu. Et Siel Bleu,[à lire dans UP le mag n° 6] ce sont des profs de sport qui ont choisi de réhabiliter une idée de base qui peut sembler évidente : prendre soin de soi. En maison de retraite, à Curie, ils sont sur un socle de valeurs authentiques.

Quels freins et encouragements vous percevez-vous ?

Un conseil à un jeune qui veut entreprendre ?

C. Q. : Certains modèles d’innovation sociale ne sont pas rentables, mais on a besoin de ces modèles-là aussi. En France, on a un filet social de sécurité qui permet une innovation non rentable pendant deux, trois ou quatre ans. Le temps de changer les mentalités, de savoir faire travailler les gens ensemble. Tout cela nécessite une bienveillance, une dimension supérieure dans le regard que l’on porte sur la société. Le Groupe SOS, Siel Bleu

C. Q. : Être sincère, authentique, au service. Se demander quelle évolution de la société on veut servir. Tenter de réussir sa vie, pas « dans la vie ». L’action suivra naturellement. Et se faire plaisir : la joie décuple l’énergie que l’on met dans un projet ! 

Comment voyez-vous votre métier ?

Qui sont ces acteurs que vous rencontrez ?


DOSSIER

ORDIS PARTAGÉS, ORDIS LIBÉRÉS !

En p ar te na avec riat S ay Ye s s .

Les logiciels libres, gratuits, créés par des communautés de chercheurs et de passionnés, permettent à certains d'accéder à l'informatique. Rencontre avec les geeks activistes qui luttent contre le gâchis et la précarité numérique en redonnant vie aux vieilles machines.

V

otre vieil ordi prend la poussière dans un tiroir ? Et si vous lui offriez une nouvelle vie ? C’est ce que proposent les structures de reconditionnement d’ordinateurs, comme l’association Nâga à Nantes. Le constat est simple : beaucoup de PC « dépassés » finissent au recyclage ou pire, à la poubelle, alors même que des milliers de personnes n’en n’ont pas à la maison*. PARTAGER LA CULTURE DU « LIBRE » Dans le petit local de Nâga, sur des étagères en bois, se côtoient une cinquantaine d'unités centrales éventrées, des écrans dépoussiérés et des centaines de claviers. La jeune association s'est donnée comme mission de récupérer les vieux ordis de bureau pour les réparer, les « libérer » et les donner. Engagés dans une autre approche de l’informatique et de la consommation,

Un réseau national

AUTEUR, PHOTO

Jeanne La Prairie

ces acteurs du reconditionnement revendiquent l’utilisation des logiciels libres. Ces logiciels collaboratifs fruits de la culture du partage, dénués de toute dépendance commerciale. Leur avantage : être toujours évolutifs et « bidouillables », et donc ne jamais devenir obsolescents. Une vraie alternative aux logiciels à licence payante type Windows ou Mac. « L'avantage d'évoluer dans le monde du libre, c'est qu'on ne paie ni son système (habituellement compris dans le prix de l'ordinateur pour environ 200 €, ndlr), ni les logiciels (rien que le pack de bureautique Office coûte 150 €, ndlr). Encore faut-il connaître cet univers, et c'est pour ça qu'on est là aussi ! » APPRENDRE À RÉPARER Cette petite structure donne donc à ses adhérents des ordis remis à jour en échange d’une légère adhésion à l’association, qui leur permet d’accéder aux ateliers d’entraide. « Ici, on cultive le partage de connaissance et l’autonomie. » précisent Benjamin et Pierre-François les salariés de Nâga. Ils multiplient en ce sens les tutoriaux et forums en ligne ouverts à tous, pour que chacun puisse trouver seul les solutions à ses problèmes informatiques. De quoi ravir Catherine, une jeune grand-mère au RSA, venue au local adopter une nouvelle machine : « Je n’avais pas les moyens d’acheter un ordinateur. Ici c’est génial, j’en ai un pour 40 € ! Pour l’instant, je n’y comprends pas grand-chose, mais un jour je pourrai aller sur internet pour papoter avec mes petits-enfants ! »  * (près de 20 % des français n’ont pas accès à Internet depuis leur domicile d’après l’Observatoire du numérique)

Derrière ce projet se cache un long démarchage auprès d’entreprises et de collectivités, afin de les convaincre de ne pas jeter leur parc informatique « obsolète ». Pour faciliter cette tâche, un site internet national essaie d’ailleurs de mettre tout le monde en contact les acteurs du reconditionnement : www.recyclage-informatique.net. On y trouve, pour chaque région, des associations comme Nâga ou des entreprises comme les Ateliers du bocage en Poitou-Charentes, né d’une communauté Emmaüs spécialisée dans la récup’ informatique. Alors, ce vieil ordi... On le libère ? 42  UP, LE MAG


L'INTERVIEW

ALEXANDRE JARDIN

AUX ACTES, CITOYENS ! Alexandre Jardin est fou. Fou de colère et d’optimisme, fou de peur et d’espoir. Écrivain à succès, cinéaste, pamphlétaire, il a créé l’association Lire et faire lire en 1999. En 2013, face à l’urgence d’une mobilisation citoyenne, il fonde le mouvement Bleu Blanc Zèbre. Dans son dernier ouvrage, Laissez-nous faire ! il appelle citoyens et élus, associations et maires, à co-construire ensemble l’avenir du pays. Pressé par l’urgence d’agir, l’homme que nous avons rencontré cours sans cesse. Après un train, un bus, après le temps qui passe trop vite et nous rapproche des élections de 2017.

Alexandre Jardin, comment passe-t-on d’écrivain à leader d’un mouvement politique ? Quand on a conscience qu’à force de ne pas régler les problèmes des gens, ils deviennent fous. On va donc droit dans le mur en 2017 s’il l’on croit que les citoyens français vont encore donner un chèque en blanc aux partis classiques. On entre de toute façon dans la zone de grand danger. Publier un livre, c’est créer une onde de choc médiatique, ça accélère la mobilisation. La France est encore un pays où on peut déclencher des choses à partir d’un livre. C’est formidable.

De quel élan est né Bleu Blanc Zèbre ? C’est avant tout une pulsion civique et une très grande colère de vivre dans un pays qui dispose d’autant de solutions

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« La France est encore un pays où on peut déclencher des choses à partir d’un livre. C’est formidable. » AUTEUR

Aider Valérie

sur le terrain mais qui s'en voit privé par des systèmes verticaux incapables de les relayer. J’ai rencontré hier à Rennes un libraire qui est président de l’association des commerçants de la ville, il fourmille de projets pour qu’ils se prennent en main et mettent en place eux-mêmes le développement de leur ville. La France est remplie de gens comme ça, qui comprennent qu’il n’y a plus rien à attendre d’en haut. Vous avez une très grande force lorsque vous engagez un mouvement politique


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L'INTERVIEW

sans avoir besoin psychologiquement du pouvoir, parce qu’on aura à affronter des gens qui eux en ont besoin.

Dans votre ouvrage, vous parlez de désobéissance positive … Parce qu’il y a un passage à l’acte, pour une révolte active positive, faiseuse. On veut donner une chance au pays avant que ça pète. Dans mon livre tout est très clair. On va réunir les faiseux au sein d’un bouquet d’initiatives. Ils vont apprendre à coopérer et faire une offre partagée. On proposera aux communes d’aller sur le terrain pour les aider. Trouver sur place, associations, entreprise, faiseurs qui savent modéliser. Dans deux ans, on fera ce que Nicolas Hulot a voulu faire, mais sans uniquement se positionner sur l’écologie. Avec le monde des entrepreneurs, des élus locaux et des associations. Il nous faut des opérateurs. Des gens habitués à se débrouiller avec très peu d’argent.

Vous avez des enfants, c’est aussi un message que vous leur adressez ? Je veux très clairement leur montrer que notre génération ne se couchera pas. Je ne suis pas prêt ni à laisser les manettes à Marine Le Pen ni à laisser le pays dans cet état à mes enfants. Je ne veux pas de préférence nationale. Je ne veut pas que l’on trie l’homme dans mon pays. C’est anti Français. Cela va contre notre Déclaration universelle. Mon grand-père était directeur du cabinet de Laval. Ça crée des obligations. Je sais de quoi ils sont faits ces gens-là. Je les connais de près.

Le programme des prochains mois ? Entre septembre et décembre, on va structurer des bouquets de solutions,

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Les assos d’Alexandre Jardin Créée en 1999, l’association Lire et faire lire promeut le goût de la lecture et le rapprochement intergénérationnel entre écoles et retraités. Des séances de lectures, partagées, encouragent les écoliers à la découverte des livres et sortent les retraités de leur isolement. www.lireetfairelire.org

Le mouvement Bleu Blanc Zèbre, « vise à fédérer et unir la société civile dans l’action concrète ». Il parle des zèbres, des faizeux qui agissent au quotidien et s’opposent aux « diseux » de la politique traditionnelle. www.bleublanczebre.fr

sur le terrain, en fédérant les acteurs qui vont proposer à la nation des politiques publiques clés en mains, portées par la société civile et des élus locaux. Il n’y a pas de zèbre qui ne soit déjà dans l’action. Chaque homme, femme, association a une ambition énorme, pour son territoire. Lire et faire lire s’occupe déjà de 400 000 enfants. Dans les mairies, il y a du monde aussi. Notre mouvement sera certainement imparfait mais toujours en phase avec la créativité du territoire. C’est un chaos fécond. Être BBZ, est très politique, il s’agit bien d’organiser la cité autrement. Mais nous ne sommes pas partisans, d’où mon obsession du lien avec les maires. Les opinions divisent parfois, l’action réunit toujours.

Vous êtes un auteur à succès, une carrière mise de côté ? Je n’ai rien mis de côté, j’ai simplement ajouté. En gros, j’écris la nuit et je sers mon pays la journée. Il n’y a pas de temps à perdre. Il nous reste au maximum 24 mois. Je m’étonne qu’aussi peu de gens soient conscients du degré d’urgence dans lequel nous sommes.

Dans ce numéro de UP le mag, nous parlons d’économie de partage. Que seriez-vous prêt à partager ? Ma voiture… ou mon scooter (rire).

Et si je vous dis que manger des insectes ou des soupes d’orties peut sauver la planète ? Ça m’intéresse ! Je suis curieux et gourmand de nature (rire). J’adore les fous qui me font découvrir des choses. Mais ce qu’on sent derrière votre question, c’est qu’il y a des gens qui ont envie d’élargir la vie… 


« Je veux très clairement leur montrer que notre génération ne se couchera pas. »

Sa bio: Bille en tête, Gallimard, 1988 Bille en tête, film de Carlo Cotti, 1989. Le Zèbre, Gallimard, 1990 Le Zèbre, film adapté par Jean Poiret, 1992. Fanfan, Gallimard, 1992 Fanfan, film réalisé par l’auteur, 1993. Oui, film, 1996. L'île des Gauchers, Gallimard, 1997 Association Lire et faire lire, 1999. Le Prof, film, 2000. Des gens très bien, Le Livre de Poche, 2012. Mes trois zèbres, Grasset, 2013 Création de l’association Bleu Blanc Zèbre Laissez-nous faire... on a déjà commencé, Manifeste des faizeux, Robert Laffont, 2015.

Son focus sur trois « faiseurs »

Parrainez une ruche

Eco-Cerc, qui propose des cercueils en carton…

pour sauver les abeilles

www.eco-cerc.fr

Crésus nickel, qui a déjà permis à 116 000 personnes non éligibles à des comptes bancaires classiques, d’en avoir un. Accessibles dans les PMU.

indispensables à la pollinisation

www.comptenickel.fr

La société Hamac Ils proposent des couches culottes lavables.

www.hamac-paris.fr

Choisissez le nombre d’abeilles et l’apiculteur de votre choix

Suivez votre ruche au fil des saisons (photos, actualités)

Recevez un miel à votre nom Avec le parrainage, vous participez à la sauvegarde des abeilles et soutenez directement un apiculteur. Pour en savoir plus, rdv sur www.untoitpourlesabeilles.fr

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DÉCHIFFRAGE

SAUVEZ LA PLANÈTE, MANGEZ DES INSECTES ! AUTEUR

Valérie Aider

C’est en mai 2015, à Rome, que la FAO a lancé un programme pour « encourager l'élevage à grande échelle des insectes, élément nutritionnel peu cher et écologique ». Ils sont partout, faciles à élever, riches en protéines, en minéraux et si l’on en croit Eva Ursula Müller, directrice du département des politiques économiques des forêts, « délicieux ». L’entomophagie (se nourrir d’insectes) existe depuis toujours… excepté en occident, où cette pratique est encore exotique. Pourtant, manger des insectes permettrait de nourrir plus de 9 milliards d’humains d’ici 2030. Entiers, grillés, sucrés, enrobés de chocolat ou de sucre, fris, salé et épicés, en poudre ou en pâte, les insectes se cuisinent et s’adaptent à tous les plats, alors, pour sauver la planète, à vos fourchettes !

il existe

50  UP, LE MAG


consommable

consommable

consommable

consommable

à 80 %

à 80 %

à 40%

à 40%

Sources : Étude de Wageningenur (nl) ; FAO Food and Agriculture Organization, Atlas mondial des cuisines et gastronomies ; Ministère américain de l’agriculture. JUIN-SEPTEMBRE 2015  51


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