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Le sport : mieux que les antidépresseurs

On s’intéresse de plus en plus à notre bien-être mental, mais les troubles psychiques, comme l’anxiété et la dépression, sont toujours bien moins diagnostiqués et pris en charge que les maladies « physiques » chroniques ou infectieuses. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne sur huit dans le monde sou rira d’un trouble mental au cours de sa vie. Un remède ? L’activité physique devrait en faire partie, selon l’équipe de Ben Singh, de l’université d’Australie méridionale.

En e et, les chercheurs ont réalisé l’analyse la plus large de la littérature scientifique sur les e ets du sport, portant sur 97 études publiées avant 2022 et concernant 128 119 participants. Leur résultat est sans appel – s’il fallait encore le démontrer : l’exercice physique est 1,5 fois plus e cace que les médicaments traditionnels – antidépresseurs, anxiolytiques – et que le soutien psychologique ou les thérapies classiques pour lutter contre l’anxiété, la dépression et la détresse en général. Les interventions sportives prolongées – de douze semaines –agissent même plus rapidement que les médicaments pour diminuer les symptômes de dépression, et plus l’activité physique est intense, plus les bénéfices sont grands, sans qu’il ne soit nécessaire de pratiquer très longtemps à chaque séance. Tous les adultes sont concernés, même ceux qui sont en bonne santé, mais les avantages du sport les plus visibles concernent les personnes sou rant de dépression, de maladies infectieuses et chroniques, ainsi que les femmes enceintes et en post-partum.

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Par ailleurs, tous les sports sont concernés – course à pied, marche, yoga, pilates, karaté, tennis, sports collectifs, natation… Selon Ben Singh, si la pratique est relativement intense et pas trop longue, mais régulière, elle est bénéfique. Le sport déclencherait entre autres la sécrétion d’endorphines et d’autres neuromédiateurs favorisant le bien-être et le plaisir, avec notamment une stimulation du système cérébral de la récompense, souvent dysfonctionnel chez les personnes anxieuses ou dépressives. Le chercheur s’étonne encore que l’activité physique ne soit toujours pas adoptée comme traitement de première intention pour ces patients. £ B. S.-L.

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