![](https://static.isu.pub/fe/default-story-images/news.jpg?width=720&quality=85%2C50)
1 minute read
Aux origines mythologiques du chien
Le chien gardien du royaume des morts, l’homme qui épouse une femme-chien... Les mythes canins sont variés, dans de nombreuses régions du monde. Que nous racontent-ils sur la domestication du plus vieux compagnon de l’humain ?
Pour les Ménominis – un peuple amérindien qui vit dans la région actuelle du Wisconsin, aux ÉtatsUnis – l’âme d’un défunt doit franchir une rivière tumultueuse pour atteindre le village des morts. Le seul pont disponible – un rondin glissant en équilibre instable dans le courant – est gardé par un énorme chien, le « Maître des chiens ». C’est à lui que revient de décider si une âme peut tenter la traversée, et il ne laisse pas passer ceux qui ont eu une mauvaise vie, ou ceux qui, de leur vivant, ont maltraité des chiens ou des loups. Cette sorte de Cerbère amérindien illustre une fois de plus la très grande valeur symbolique du chien pour les humains. De quelle valeur s’agit-il ? Quels mythes relatifs au chien ont imprégné quelles populations ? Pour le savoir, nous avons développé une méthode inspirée de celle qu’on emploie en biologie évolutive pour dresser des arbres de parenté, et reconstitué l’évolution des mythes associés au chien.
Advertisement
LA COMMUNAUTÉ HYBRIDE HUMAIN-CHIEN
Le nom scientifique du chien – Canis lupus familiaris –, soit le « loup familier », traduit en effet que nous avons non seulement domestiqué le loup (voir l’encadré page 67), mais que nous l’avons aussi fait entrer dans notre famille. De fait, on estime qu’il y aurait dans le monde aujourd’hui entre 700 millions et 1 milliard de chiens de compagnie ou errants, de sorte que si nous avons domestiqué le loup, il nous a domestiqués aussi : les chiens et les humains ont évolué
Au début de la domestication, chiens et loups se confondaient encore. Ils ont ainsi investi ensemble les récits mythologiques des humains.
L’ESSENTIEL L’AUTRICE
> Après la Seconde Guerre mondiale, devant la demande exponentielle en pétrole, les États-Unis ont commencé à explorer les fonds marins du golfe du Mexique en quête de nouvelles sources d’approvisionnement.
> Se reposant sur les richesses naturelles de ses colonies, la France ne s’est lancée dans l’exploration des fonds marins qu’après le mouvement de décolonisation des années 1950-1960, motivée par la recherche de nouvelles ressources.
> Grâce à cette volonté politique, les géosciences marines françaises sont devenues un domaine de recherche à part entière, et la France a pris place parmi les acteurs majeurs de l’océanographie mondiale.
> Mais les financements se sont taris au début des années 1980, quand il est apparu que la technologie n’était pas assez avancée pour produire du pétrole en profondeur.
chercheuse postdoctorante en histoire des sciences à l’université de Séville, en Espagne