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À LA SOURCE DES RAFALES SOLAIRES
M Decine
CANCER : LE FACTEUR Y
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Le cancer de la vessie est plus fréquent et agressif chez les hommes que chez les femmes. En outre, même si l’on prend en compte certains biais comme la surconsommation d’alcool et de tabac par les premiers, cette asymétrie persiste. Quelle est son origine ?
L’équipe de Dan Theodorescu, du centre médical de Cedars-Sinaï, à Los Angeles, avance une nouvelle explication qui est liée au chromosome Y. Chez les hommes âgés, le chromosome Y est parfois perdu lors de la division cellulaire. Cette perte, déjà connue pour provoquer d’autres maladies, notamment cardiaques, rendrait les cellules tumorales plus agressives et induirait un « épuisement » du système immunitaire. Cependant, l’équipe a aussi constaté que, chez la souris, certains anticorps qui réactivent le système immunitaire étaient plus efficaces quand les tumeurs étaient sans chromosome Y. Une piste pour améliorer l’immunothérapie de ce cancer. n
S. B.
Le vent solaire souffle usuellement à des vitesses de 300 à 400 kilomètres par seconde, mais certaines pointes atteignent 800 kilomètres par seconde ! La pression thermique ne suffit pas à expliquer ces rafales extrêmes. Les spécialistes pensaient que le champ magnétique de l’étoile en était à l’origine, mais le mécanisme en cause faisait débat. Jusqu’à présent, les observations étaient réalisées de trop loin pour percer les détails du processus. Or la sonde Parker Solar Probe a été conçue pour pénétrer le plus loin possible dans la couronne solaire. En étudiant des données enregistrées lors de survols effectués à seulement 8 millions de kilomètres du Soleil, Stuart Bale, de l’université de Californie à Berkeley, et ses collègues ont montré que le vent solaire rapide serait lié au mécanisme de création de certaines structures magnétiques dans des régions nommées « trous coronaux ».
La surface du Soleil est constituée des cellules de convection de différentes tailles. Dans les trous coronaux, des zones relativement froides, les cellules atteignent parfois des tailles gigantesques affichant un diamètre d’environ 30 000 kilomètres – on parle alors de « supergranules ». Dans ces régions, les lignes de champ magnétique sont ouvertes, c’est-à-dire qu’elles se dirigent vers l’espace Mais près des bords des supergranules, ces lignes ouvertes interagissent avec des lignes de champ fermées (qui font des boucles à la surface du Soleil) : elles se reconnectent et produisent des structures magnétiques en forme de S, les switchbacks. « La reconnexion rapide induit une tension sur les lignes de champs qui est relâchée sous forme d’énergie », décrit Jean-Baptiste Dakeyo, de l’université Toulouse III. Cette énergie accélérerait les particules présentes, la source du vent rapide n
Évrard-Ouicem Eljaouhari