« Same As Dad »
LES CHEVAUX VUS DIFFÉREMMENT POUR DES PORTRAITS UNIQUES! AUTOMNE 2021 | MAGAZINE GALLERIE | 10
par Josée Talbot, MPA JE CÔTOIE LES CHEVAUX DEPUIS TRÈS LONGTEMPS. DÈS L’ÂGE DE 12 ANS, JE MONTAIS À CHEVAL. PAR CONTRE, LA PHOTOGRAPHIE EST VENUE BEAUCOUP PLUS TARD, ALORS QUE J’ÉTUDIAIS EN DESIGN DE PRÉSENTATION AU CÉGEP DE SAINTE-FOY. C’ÉTAIT ALORS AVEC DES APPAREILS ARGENTIQUES COMPLÈTEMENT MANUELS ET NOUS FAISIONS NOTRE DÉVELOPPEMENT EN CHAMBRE NOIRE. PUIS VINT LA PHOTOGRAPHIE NUMÉRIQUE, SOIT EN 2008. C’EST BIEN SUR LES CHEVAUX QUI FURENT MES SUJETS DE PRÉDILECTION À CE MOMENT. Par contre, il y a énormément de photographes équins et c’est parfois un défi de se démarquer. Pour ma part, j’aime photographier les chevaux sous des angles différents, de façon à obtenir des portraits uniques et appréciés. Tout d’abord, je travaille en lumière naturelle. Je ne suis pas très à l’aise avec les flashes et, pour l’instant, j’obtiens l’effet désiré en utilisant des réflecteurs. Surement qu’un jour, je m’y mettrai et travaillerai avec des éclairages. J’affectionne tout particulièrement le travail en intérieur, ce qui permet des éclairages dramatiques, des clairs obscurs qui mettent en valeur certaines parties du corps ou de la tête et l’encolure du cheval. Je prends toujours le temps de me familiariser avec l’animal que je dois photographier. Plus il me fera confiance, plus la séance ira pour le mieux. Il faut se rappeler que le cheval est une proie à la base et qu’il peut parfois avoir des réactions vives pour des choses qui peuvent nous sembler bien banales. Par contre, certains chevaux sont assez blasés et ne mettent pas facilement les oreilles pointées vers l’avant, ou ont les yeux à moitié fermés. Chaque cheval implique certains défis. Bien les connaître est un plus à mon humble avis. Connaître leurs réactions, leurs comportements, les meilleurs angles, etc.
LES TRUCS POUR AVOIR LEUR ATTENTION Pour un portrait, on veut idéalement avoir les oreilles pointées vers l’avant. Pour attirer l’attention du cheval, l’idéal est d’avoir une personne qui se place derrière nous, avec une carotte qu’elle fera craquer. Sinon, une petite assiette en aluminium avec laquelle on fera du bruit ou faire réfléchir la lumière du soleil. L’assistant peut aussi avoir un parapluie en main et l’ouvrir doucement quelques fois. Il existe aussi des applications pour téléphone intelligent qui font des sons de hennissement. Certains chevaux réagissent fort alors il faut y aller avec parcimonie, surtout avec les chevaux entiers (étalons). Peu importe le truc utilisé, il faut éviter l’usage à répétition car à la longue, le cheval n’en fera plus de cas. L’important est d’être calme afin de ne pas les énerver. Dans un monde idéal, on aura besoin de 2 à 3 personnes pour tenir le cheval, attirer son attention et s’assurer qu’il ne piétine pas le photographe ! Une bête de 600 kilos qui a peur, ça peut faire mal !