Gilles BOUCOUMONT "Mener le bon combat"

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Au nom de JĂŠsus ď ś mener le bon combat

Gilles Boucomont


PARTIE I Du désordre à l’ordre


Dieu crée en sauvant du chaos La Pentecôte est assurément l’événement fondateur de l’Eglise chrétienne puisque l’Esprit du Christ crucifié et ressuscité y est offert aux apôtres, et avec eux, aux foules présentes à Jérusalem. Les multitudes peuvent désormais connaître la source profonde de la foi nouvelle avec toutes ces merveilles vécues par Jésus, et au travers de lui par son entourage. Ces réalités deviennent intelligibles, ce qui est très étonnant dans la mesure où des peuples de tout le bassin méditerranéen s’étaient rassemblés pour le temps de la fête à Jérusalem. Chacun va comprendre quelque chose du Royaume de Dieu malgré la barrière de la langue, qui est détruite en ce jour par l’effusion du Saint-Esprit. Le chaos de ces babillages en mille langages est mis à mal par un bruit plus grand encore : l’irruption de l’Esprit de Dieu, tel le tonnerre ou la foudre. Ce vent incroyable vient mettre instantanément de l’ordre dans la cacophonie des nations, mais pas par une réunification de l’humanité qui ferait que tout le monde parlerait la même langue ; Dieu invente un projet où chacun comprend une même vérité dans sa propre langue, dans son environnement culturel, dans ses représentations, dans sa réalité. Aucun humain n’aurait pu esquisser ou imaginer un tel projet. Dieu crée l’Eglise chrétienne en ordonnançant le chaos de la diversité des religions et des langues, par la puissance de son Souffle. Il marque l’humanité du sceau de la réconciliation.



Salut et création Les Actes des apôtres sont ainsi souvent considérés comme le récit de la genèse de l’Eglise. D’ailleurs, Luc nous incite à faire cette lecture, car ces Actes reprennent de très près un parcours et une succession d’événements qui nous étonnent par leur proximité avec l’histoire de la création du monde, la première création, racontée dans le livre de la Genèse.

Les Genèses bibliques Les deux premiers chapitres de la Genèse évoquent l’irruption du Souffle de Dieu dans le chaos informe et vide d’un monde inorganisé. Le mot hébreu est presque intraduisible pour dire ce désordre, au point que chacun le connaît dans la langue originale : tohu-bohu. La terre était un chaos, elle était vide ; il y avait des ténèbres au-dessus de l'abîme, et le souffle de Dieu tournoyait au-dessus des eaux. (Genèse 1, 2 – NBS) Ce souffle va structurer le monde en un Eden quelque peu idyllique, où tout fonctionne en harmonie, où les problèmes existants (tels que la solitude de l’Adam) sont assez vite réglés, pour sa plus grande joie puisqu’il prend le temps, à la fin de chaque journée, de dire que « C’est bon ! ». C’est une terre de partage, où la loi de Dieu règne. Les cinq premiers chapitres des Actes des apôtres nous présentent la Pentecôte comme l’irruption du Souffle Saint dans le chaos d’un judaïsme dérangé par Jésus crucifié et au sein du clan des apôtres, bouleversé par Jésus ressuscité. Le Saint-Esprit va structurer l’Eglise, qui devient un nouvel Eden, idéal, voire quelque peu idéalisé comme souvent avec les bons souvenirs du passé.


La multitude de ceux qui étaient devenus croyants était un seul cœur et une seule âme. Personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais tout était commun entre eux. Avec une grande puissance, les apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grande grâce était sur eux tous. Parmi eux, en effet, personne n'était dans le dénuement ; car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l'on distribuait à chacun selon ses besoins. (Actes 4, 32-35 – NBS) Mais dès le chapitre suivant intervient un couple, Ananias et Saphira, qui vont désobéir au projet de Dieu en rompant l’alliance. La conséquence immédiate de cette désobéissance sera leur mort. Quelque chose s’est brisé, mais finalement, l’Eglise peut quitter l’Eden de Jérusalem pour se développer à l’Ouest, grandissant même parmi les païens sur des terres lointaines, dans un mélange de joies et d’épreuves, où la fidélité et le pardon deviendront le centre de la relation entre Dieu et son peuple. C’est la copie conforme de la création première : au troisième chapitre de la Genèse, au centre de l’histoire se trouve un couple, Adam et Eve, qui va désobéir aux mots de Dieu et apprendre les maux de l’humain. Le premier de ces maux sera pour eux de se découvrir mortels et d’être envoyés à l’est d’Eden. Les Actes des apôtres sont donc assurément une sorte de « deuxième création », qui nous aide à comprendre comment se construisent les discours sur l’origine de soi ou l’origine des cultures. Au sortir d’un chaos premier se trouve l’immensité d’une promesse réjouissante, puis s’ensuit l’harmonie primitive, mais aussi les ruptures qui nous humanisent. On peut désormais inscrire dans la durée une réalité qui jusque-là était presque inhumaine tellement elle était parfaite. De la même façon, il faut passer par l’adolescence et ses crises pour pouvoir quitter l’Eden de l’irresponsabilité infantile et naître à l’âge adulte. N’est-ce pas 26

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aussi une question pour nos mythes familiaux ou nationaux, au plein cœur de nos identités collectives ? Le chaos de la royauté autocentrée, la prise de la Bastille, la Terreur, puis la République… voilà un mythe fondateur ! Le chaos du nazisme et de Vichy, le 18 juin, l’armistice, l’épuration, la Vème république… Le modèle peut être développé à l’infini. Dans la pensée de la plupart des auteurs de la Bible, ce déroulement pourrait être résumé ainsi : « Au commencement, c’était bien, grâce à la mise en ordre de l’Esprit de Dieu, puis il y a eu des problèmes, mais depuis, on a retrouvé un équilibre… grâce à Dieu. » Nous sommes toujours en train d’être sauvés d’un chaos.

Sauvés avant d’être créés Quand on demandait à un Hébreu d’il y a trois mille ans quelle était son origine, il répondait : « Mon père était un Araméen nomade ; il est descendu en Egypte avec peu de gens pour y séjourner en immigré ; là, il est devenu une nation grande, forte et nombreuse. » (Deutéronome 26, 5 – NBS) Cette formule devenue liturgique était pour les descendants d’Abraham ce qu’est pour nous le fameux « Nos ancêtres les Gaulois… ». Il s’agissait d’une narration collective, avec tout le récit qui suit ce verset. L’identité profonde de ce peuple était exprimée par la traversée, depuis l’entrée en Egypte, jusqu’à la libération et les événements qui s’en suivront. Cette narration est une sorte d’Histoire officielle, puisqu’elle devint un énoncé obligatoire à dire dans la prière quand on s’installe dans la terre promise. C’est pour cela que les Hébreux s’appellent Hébreux, habarim signifiant les traversants. Etonnamment, c’est donc ce récit de la libération d’Egypte qui est resté très longtemps comme récit d’origine du peuple hébreu. Ils n’avaient pas de récit de création à proprement parler. Dieu crée en sauvant du chaos

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A l’origine, il y a la libération : à notre origine, il y a la sortie de l’esclavage. L’origine est toujours une représentation collective, pour les peuples comme pour les individus. Notre imaginaire sur notre origine est toujours une construction culturelle. La France contemporaine se dit originaire de la résistance gaullienne. La France de la IIIème République se disait originaire de Jeanne d’Arc et de Vercingétorix. La France moderne se dit originaire de la Révolution de 1789. La France éternelle – prétendument éternelle ! – se dit originaire de Charlemagne ou Clovis. Le discours sur les origines n’a jamais une précision scientifique ou historique, mais il est un cliché retravaillé pour justifier le présent, un mélange de faits historiques et de légendes qui enjolivent. La République française qui sortait de la guerre de 1870 avec l’Allemagne avait besoin de structurer ses jeunes dans un imaginaire à la fois guerrier et vaillant. Les historiens ont ressorti des placards Vercingétorix pour les garçons, et Jeanne d’Arc pour les filles, en peaufinant un vrai mythe créateur de la France, avec une grande liberté vis-à-vis des faits historiques réels ! Mais nous avions besoin d’être un peu plus patriotes. Il fallait quelques idoles pour motiver les foules. Tant que sont encore vivantes des personnes qui n’ont pas fait preuve d’un grand héroïsme entre 1939 et 1945, la France d’aujourd’hui a besoin de se dire fille de la Résistance, bien qu’il s’agisse d’une demi-vérité historiographique. Qu’importe… il en va de la cohérence de la société actuelle. Les dirigeants croient toujours qu’il vaut mieux se construire autour d’une origine glorieuse, même si elle est fantasmée ou mythique. Mieux vaut que l’ennemi soit du dehors, même si c’est partiellement faux. Mieux vaut ne pas se souvenir trop précisément de ce qui s’est passé, sinon la vendetta permanente menacerait nos campagnes et la paisibilité de nos mémoires. Du moins, c’est ce que nous sommes conduits à croire. C’est donc cette identité collective de peuple qui a été libéré de l’esclavage qui était au premier plan de la représentation de soi portée par les Hébreux anciens. 28

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« Je suis le Seigneur ton Dieu. C'est moi qui t'ai fait sortir d'Egypte, où tu étais esclave. » (Exode 20, 2 – PDV) Autant dire que la préoccupation du salut, de la liberté, de la délivrance ou de la libération était première dans leur identité : « Nous sommes un peuple libre ». Certains spécialistes de l’histoire des textes bibliques nous font d’ailleurs noter que le récit de Genèse 1-3, qui est un des récits d’origine les plus connus dans le monde entier aujourd’hui, est bizarrement absent de tout le reste du Premier Testament, à une exception près (1 Chroniques 1, 1) qui évoque Adam. De nos jours, il semble évident que l’histoire de la création du monde avec Adam et Eve est vraiment le récit fondateur par excellence. Il en est fait mention dans le Nouveau Testament, par l’apôtre Paul principalement (Romains 5, 14, 1 Corinthiens 15, 22 et 45, 1 Timothée 2, 13-14 et Jude 1, 14). Une étude précise des registres de vocabulaire tend à montrer que l’hébreu employé dans cette partie de la Genèse est assez tardif, et qu’il est fait mention de beaucoup de récits qu’évoquent aussi d’autres cultures environnantes, dont la culture babylonienne. Tout porte donc à croire que la version écrite que nous connaissons de la Genèse aura été finalisée au moment où le peuple juif était en exil à Babylone, au sixième siècle avant Jésus-Christ. C’est dire que le récit des origines comme étant une création en sept jours semble être tardif ou en tout cas ni premier, ni primordial, pour ce peuple qui se préoccupait de salut et de liberté avant de se préoccuper de création. Beaucoup sont amenés à penser que c’est au contact des peuples auxquels ils ont été confrontés lors de l’exil, que les Juifs ont voulu à leur tour avoir un récit de création du monde, alors que jusqu’à cette époque cette question ne les préoccupait pas. Ils étaient un peuple de libérés, et c’était plus important que la préoccupation de savoir comment le monde avait commencé. C’est ainsi qu’ils ont pu se réapproprier des histoires de la culture moyen-orientale avec une grande liberté. Ils les ont réécrits avec beaucoup d’ironie, notamment quand ils traitent la lune de petit luminaire pour la nuit alors qu’elle était une déesse pour les autres peuples alentour, et le soleil de grand luminaire pour le jour, alors Dieu crée en sauvant du chaos

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qu’il était le dieu créateur pour les Babyloniens et tant d’autres. « Vos divinités sont des lampes, et c’est notre Dieu qui les a installées ! » C’est incroyablement subversif. Mais surtout, toujours et sans cesse, en toile de fond, se trouve cette idée d’une création comme étant un processus d’extraction hors du chaos, que ce soit celui de l’abîme, ou, plus théologiquement, celui des délires polythéistes : la profusion chaotique des idoles. La conséquence est considérable : si vous faisiez l’exercice de lire la totalité du Premier Testament avec deux surligneurs de couleur différente, et que vous marquiez les récits insistant sur Dieu comme créateur d’une part, et ceux présentant Dieu plutôt comme sauveur d’autre part, quelle ne serait pas votre surprise de voir l’immensité de la préoccupation du salut (libération) et la maigreur des questions créationnelles ! Pourtant, la plupart des personnes qui croient qu’il y a un Dieu présenteront aujourd’hui l’idée qu’il a forcément fallu quelqu’Un pour créer le monde et la nature tels qu’ils sont. Dans le Moyen-Orient ancien, la préoccupation créationnelle est plutôt celle des païens ; celle du peuple de Dieu est celle de la liberté, au point que même quand Dieu est présenté comme créateur, il crée en sauvant du désordre. Actuellement, une résurgence du paganisme, au travers notamment de la pensée New Age, crée une préoccupation excessive pour la nature, un renouveau écologiste qui a souvent un caractère idolâtre et qui divinise la terre comme mère. Le néo-paganisme est marqué par cette obsessionnalité autour de la nature. Nous avons assurément à la contrer par un recentrage sur la création en tant que produit d’un Créateur, ce qui éteindra la passion naturaliste et permettra une bien meilleure gestion de la terre redécouverte comme cadeau de Dieu. Nous le savons en effet : la création tout entière gémit maintenant encore dans les douleurs de l'enfantement. (Romains 8, 22 – TOB) En effet, la mission de l’Adam, image de Dieu, est d’entretenir le jardin, d’y maintenir la mise en ordre de Dieu, de veiller à ce que les choses soient remises à leur place. Et il y a un lieu où il ne faut pas être, c’est l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Alors 30

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Sommaire En Introduction : Du confort au combat ........... 9
 Une trop longue sieste ......................................................12
 Une spiritualité du combat ...............................................17
 PARTIE I .................................................... 21
 Du désordre à l’ordre ........................................ 21
 Dieu crée en sauvant du chaos ...................... 23
 Salut et création ................................................................25
 Les Genèses bibliques .......................................................... 25
 Sauvés avant d’être créés..................................................... 27
 Les fils de la rébellion ......................................................33
 L’abusé abuseur ................................................................... 33
 Rebelles aux méthodes de Dieu............................................ 38
 De la rébellion au rejet ........................................................ 42
 Le péché comme rupture ..................................................45
 La dynamique du péché........................................................ 45
 Pécher contre Dieu, contre l’humain ou contre soi-même .. 49
 Dire les ruptures .................................................................. 53
 Le Royaume de justice ................................. 61
 La métaphore du droit ......................................................63
 Vers le jugement ................................................................... 63
 Tout est accompli ................................................................. 66
 C’est trop injuste ? ............................................................... 69
 Justification ......................................................................73
 La clef de la repentance ....................................................... 74
 De la justice à la justesse ..................................................... 78
 Jauger, juger, justifier.......................................................... 82
 Le pardon au cœur de la justice divine.............................89
 Pardonner n’est pas une option ........................................... 89
 Comment pardonner ?.......................................................... 94
 Les conséquences du non-pardon ...................................... 100


Contre qu(o)i se bat-on ? ............................. 105
 Qui est mon ennemi ? .................................................... 107
 La bataille est en toi ........................................................... 108
 L’adversaire ....................................................................... 113
 Les esprits mauvais............................................................. 119
 La purification du temple............................................... 125
 Le sanctuaire de mon corps, mon âme, et mon esprit ........ 126
 Des baptisés encore démonisés .......................................... 129
 La colère de Dieu ............................................................... 132
 Réaliser la victoire sur le monde.................................... 137
 Dieu a tant aimé le monde.................................................. 138
 Jésus a vaincu le monde ..................................................... 140
 Du théorique au pratique ................................................... 143
 PARTIE II ................................................. 147
 De la servitude à la liberté de servir...................... 147
 Qu’est-ce qu’être libre ? .............................. 149
 La liberté n’est pas ce que l’on croit.............................. 151
 De la liberté à la libération ................................................ 151
 Les langages de la servitude............................................... 155
 Libres de tout marquage spirituel ...................................... 160
 Comprendre la nature de la servitude ............................ 167
 Les conséquences du marquage ......................................... 167
 Quand la maison est habitée .............................................. 171
 L’exercice du discernement ................................................ 175
 Lieux stratégiques de la liberté ...................................... 181
 La raison............................................................................. 181
 Sexe et amour ..................................................................... 184
 L’argent .............................................................................. 187
 Être libéré .................................................. 191
 S’attendre à l’inattendu .................................................. 193
 Une nouvelle doctrine ?...................................................... 193
 L’échec du traitement superficiel ....................................... 197
 L’autre écueil de la pensée magique .................................. 200
 Chemin de libération...................................................... 205
 Compréhension................................................................... 206


Action ................................................................................. 211
 Conservation ...................................................................... 217
 La part de l’âme et la part de l’esprit ................................ 223
 Prérogatives et attributions : une collaboration................ 227
 Et l’arbre portera beaucoup de fruit.................................. 231

Libérer les siens ......................................... 235
 Recouvrer son autorité personnelle ................................237
 Le délivré est maître de sa délivrance................................ 237
 L’autorité du nom de Jésus ................................................ 241
 Eboueurs de l’Eternel .....................................................247
 Laver son linge sale en famille........................................... 247
 Face à l’occulte.................................................................. 251
 La sorcellerie ..................................................................... 257
 PARTIE III ................................................ 261
 De la passivité au combat .................................. 261
 Une bataille n’est pas la guerre .................... 263
 Une guerre d’information ...............................................265
 Baroud d’honneur et bluff .................................................. 265
 Penser global, agir local.................................................... 270
 La prière de combat ........................................................275
 Intercéder ou prendre autorité........................................... 275
 Les armes du chrétien ........................................................ 280
 Les postures du combat ...................................................... 284
 Le pire ennemi : la religiosité.........................................289
 Orgueil et religion.............................................................. 289
 Détrôner la reine du ciel .................................................... 291
 Les “dieux” ne sont pas des dieux ................ 295
 Comment naissent les idoles ..........................................297
 Le bois est pour le feu ........................................................ 299
 La mythologie n’est pas pour les enfants ........................... 303
 Autorités, puissances, dominations ................................309
 Puissances et dominations ................................................. 309
 Principautés ....................................................................... 311
 Le Saint-Esprit face aux esprits ......................................... 312


Libère mon peuple ! .................................... 315
 Libérer les familles ou les groupes ................................ 317
 L’esprit de famille............................................................... 318
 Perspectives transgénérationnelles .................................... 319
 Libérer le territoire......................................................... 323
 Combat spirituel territorial ................................................ 323
 Douce France ..................................................................... 326
 Libérer l’Eglise .............................................................. 331
 Dénominations et dominations ........................................... 332
 Pourquoi le Réveil arrive ................................................... 336
 Conclusion : le bon combat .......................... 339
 Bibliographie ................................................................. 341



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