Le Quotidien de Première Vision - Jour 3

jeudi LE QUOTIDIEn du 17 septembre 2015

Latechnologie? pourvousservir!

le numérique à tous les étages et toutes les étapes p.6

Responsabilité ettransparence: Estar Tekstil / Broche® (Fabrics, 5M4)

la démarche SMART, c’est maintenant P.7

YARNS

Les développements inédits et les innovations qui feront la différence autour des fils.

Forum. Hall 5 Nord

FABRICS

Le séminaire Colour Trend Tasting par l’équipe mode Première Vision. 12h30.

Hall 5, salle 520 B

LEATHER

Le séminaire Leather Fashion Breakfast pour le cuir et la fourrure. 10h30.

Hall 3, Gold Premium Lounge

DESIGNS

Les orientations du décor pour l’hiver 16-17 dévoilées à travers 92 dessins originaux.

Hall 5, Design Forum

ACCESSORIES

Un répertoire alphabétique en version 3D pour trouver le bon savoir-faire.

Hall 4, Index

MANUFACTURING

Le rendez-vous de la confection à façon pour découvrir les compétences de 150 exposants.

Hall 6 Nord

187 hôtes, hôtesses, physionomistes et autres anges gardiens ont veillé sur vous pendant les 3 jours du salon.

PUBLIC PV Awards

APRÈS LE FESTIVAL D’HYÈRES Une exposition de photos grand format aux côtés de 8 silhouettes de la collection créative et subtile d’Annelie Schubert, lauréate du Grand Prix du Jury Première Vision 2015 au 30e Festival de Mode d’Hyères. Manufacturing, Hall 6 Nord

Enbref

Fabrics Leather Public Prize Public Prize Et si vous donniez votre avis en choisissant votre échantillon préféré, cuir ou textile, de l’hiver 16-17 ? Votez pour les Prix du public des PV Awards !

SPORTIVE ET RAFFINÉE. CLASSIQUE MAIS LIBRE... QUEL CARACTèRE DÉFINIT VOTRE LINGERIE ?

Silvia Patta, Carvico « Nous constatons la recherche d’un look mariant confort sportif et détails raffinés, notamment parmi les clients les plus jeunes. Comme ce tissu léger en polyamide stretch, à la main très naturelle, avec un effet visuel chiné vaguement brillant. On nous demande aussi des tissus plus lourds (plus de 200 g), toujours stretch pour un confort maximal, mais parfois même en version doublée. Cela annonce une lingerie plus gainante, qui moule le corps comme une deuxième peau sans pour autant le compresser. » Fabrics, 6E14

2

Philippe Hache, Macosa « Bienvenue aux formes plus généreuses et moins minimalistes, avec des culottes à taille plus haute, des tissus couvrants, qui moulent le corps tout en restant féminines. Le retour du body s’inscrit dans cette même tendance, qui a marqué aussi l’essor récent du maillot de bain

une pièce. Il s’agit en revanche d’une mode raffinée, qui privilégie les tissus impalpables et favorise la dentelle, sur le bonnet du soutien-gorge, mais aussi, de manière plus surprenante, sur des porte-jarretelles déclinés en version contemporaine. » Manufacturing, 6V17 Olivier Chantry, Aj Biais « S’il y a un point commun dans tout ce que nous pressentons en matière de rubans pour la lingerie, c’est bien la recherche de détails sophistiqués et confortables.

Comme ces tulles élastiqués de la collection Farandole ou ces rubans en polyamide et élasthane, sur lesquels nous déposons parfois des pastilles brillantes. Nos jeux de superpositions entre dentelles et tulles sur une base de satin et nos impressions de motifs microgéométriques s’inscrivent dans cette recherche d’une élégance fine, construite dans les détails ».

Accessories, 4F37- 4G36

TEXPRINT® A RéCOMPENSÉ HIER, EN PRÉSENCE DE ROSITA MISSONI, LES NOUVEAUX TALENTS DU DESIGN TEXTILE ANGLAIS avec le Fashion Award et le De l’art optique au constructivisme Woolmark Company Prize. « Je russe, en passant par le Japon : voulais forcer la maille, l’obliger voilà les inspirations que Jessica à se déployer dans l’espace », Leclere (ci-dessus) (Designs, 5Y58) arrive à marier dans une seule et explique-t-elle en montrant l’un de ses pulls parfaitement ronds, même vision textile, minimaliste et construits autour du couple créative. Le talent de cette styliste blanc-bleu marine et d’un jeu de de 26 ans, fraîchement diplômée du londonien Royal College of Art, pleins et de creux où illusion a été reconnu deux fois hier visuelle et textile se confondent. lors de la remise des prix Texprint®,

automne hiver 16-17

visiteguidée

davidhart

Le créateur américain, vu sur la campagne de Première Vision New York, nous livre ses coups de cœur de la saison.

Voilà une maille de Lanificio Guasti (Fabrics, 5P40-5R33), avec ses bouclettes mohair, qui ressemble à un lainage tweed.

C’est une belle association de couleurs primaires, noir jaune et blanc.

Fabrics, Style Focus, hall 5

J’ai remarqué ces découpes laser de plastique en forme de pied-de-poule, collées sur un tissu au visuel flanellisé. Cet échantillon de New And Best (Accessories, 4E23) me donne envie de revisiter un classique masculin comme la veste.

Accessories, Display, hall 4

Kuntee Sirikrai

La créatrice de bijoux, qui navigue entre Bangkok et Copenhague, s’est arrêtée sur Jewel Focus, le forum d’information mode dédié au bijou fantaisie avec 5 photos et 5 pièces de collection pour entrer dans l’hiver 16-17.

Accessories, jewel focus, hall 4 Sud

QUAND LE MAILLOT SE RHABILLE Il y a des cotons en jauges très fines fabriqués sur les machines jusqu’alors dédiées au polyamide, des laminés aux motifs militaires, du faux denim, des contrecollés de mesh… Cette session, Maglificio Ripa (Fabrics, 5N39), spécialiste du maillot de bain, adapte ses gammes au prêt-à-porter, usant et détournant les codes et techniques de son premier métier.

UNE SEULE LARME ET DES MILLIERS DE FILS : DARQUER BRODE SUR LES « TERRAINS ÉMOTIONNELS » DE L’ARTISTE ROSE-LYNN FISHER Naissance, mariage, deuil, érotisme : nombre de moments de la vie associent la dentelle aux larmes, qu’elles soient de joie ou de peine. « C’était d’une telle évidence, ce message de Darquer », raconte RoseLynn Fisher, artiste récemment exposée au Palais de Tokyo à Paris pour sa série de micro-photographies sur les larmes. « L’idée de transposer ma photo de larmes en dentelle de Calais m’a paru parfaitement naturelle. Les larmes et la dentelle se répondent dans les moments d’émotion vitale, portent ensemble la notion du moment présent et de l’intemporel. » La dentelle unique produite par Darquer (Fabrics, 5J1), qui s’enorgueillit depuis 1840 d’embaucher les meilleurs esquisseurs et les tullistes les plus habiles, sera le début d’une collection d’art pour le dentellier.

LES TRESSES DE KNITWEAR La maille rectiligne s’invite dans un salon de coiffure. Jeux de points en tressage, mèches volages, franges épaisses… les fils se tricotent comme des cheveux sur le forum de l’espace dédié à la maille rectiligne, dans les créations tricot de Xavier Brisoux et les développements des exposants.

Knitwear Solutions, hall 6 sud

La Fédération Française des Dentelles et Broderies met en place un nouveau label : Dentelle de Calais-Caudry®, une reconnaissance pour les dentelles Leavers du Nord de la France.

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Pour un nouveau moment d’échange, Première Vision Live s’ouvre à Séoul puis à Shanghai. Au programme de ces FASHION business booster : séminaires, masterclass et présentations autour de la création…

SMART, votre PRODUCTION MODE ?

ET VOUS, QUE RECYCLEZ-VOUS ?

Giorgio Conterno, E. Miroglio / Miroglio Lana « L’attention pour le durable est une valeur implicite dans notre entreprise. Le projet NewlifeTM en est la preuve : ce fil de polyester est réalisé à partir de bouteilles de plastique recueillies à proximité de l’entreprise et transformées par un procédé mécanique.

Réalisé en collaboration exclusive avec Sinterama, notre produit Newlife&Wool fait aujourd’hui ses débuts officiels. Il représente une évolution aussi logique que capitale du projet : il s’agit d’un fil lainier

Première Vision Live Séoul, 12-13 octobre 2015 Première Vision Live Shanghai, 15-16 octobre 2015

À LA RECHERCHE DU GESTE ARTISTIQUE Projetés façon Pollock, en coulures ou pures abstractions, les effets « peints à la main » s’aperçoivent dans tous les secteurs. Aisling Duffy (Designs, 5Y8) intervient à la brosse sur des impressions fleuries pour un jardin volontairement décalé. La trace gestuelle s’impose en jacquard : Gentili (Fabrics, 5K21) dessine en rouge sur rouge sang et sans raccord un motif qui semble déborder hors du tissu soyeux.

Pour le manteau façonné, la force du geste pictural s’allie à la chaleur généreuse du mohair, largement brossé lui aussi, chez Marini & Cecconi (Fabrics, 5L42-5M41).

Aisling Duffy (Designs, 5Y8)

Enbref

qui associe le polyester recyclé à la laine. Ce mélange intime permet d’obtenir les mêmes caractéristiques visuelles, tactiles et fonctionnelles qu’un mélange laine polyester traditionnel. » Fabrics, 6L10 6M11 Takashi Shimokawa, Asahi Kasei « Nous présentons en avantpremière les évolutions de notre gamme RoicaTM. Roica Eco-Smart, par exemple, est le premier fil éco-stretch premium certifié GRS au monde. Il est réalisé pour plus de 50% à partir de rebuts textiles.

Pari réussi : dès sson lancement, ce fil éco-stretch, qui associe vertus écologiques et performances d’élasticité, a attiré l’attention du marché. » Yarns, 5R91

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h30

Le Séminaire Fabrics Trend Tastings de l’équipe mode Première Vision.

Places en vente devant la salle.

Fabrics, Hall 5, mezzanine, salle 520 B

visiteguidée

davidhart

Ce que j’aime sur ce tissu de Leggiuno (Fabrics, 6H6-6J7), c’est la finesse du graphisme dessiné avec un fil imprimé qui fait apparaître et disparaître un carreau fenêtre. Pour une chemise au motif intermittent ? Fabrics, Tops & Shirts, hall 5

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Yves Salomon (Leather 3H40) a imprimé un motif emprunté à la draperie masculine sur un vison femelle blanc. Étonnant d’avoir quelque chose d’aussi graphique sur une fourrure. J’aimerais l’associer à une veste d’homme en pied-de-poule.

Leather, galerie des tendances, Hall 3

Best 01 Vague de chaleur C’est un raz-de-marée ! L’univers féminin est en manque de douceur. Dans les touchers les plus demandés se succèdent le doux, le chaleureux, le laineux, le moelleux. Aucun carcan dans tout ça : il faut du gonflant, de l’enveloppant. Le velours est la star, en soie comme en coton, dans toutes ses déclinaisons – le suédé ou le floqué -, et en alliance avec moults décors : en fond d’impression, appliqué sur des dentelles ou broderies, dévoré...

Mantero (Fabrics, 5H11)

01

des irrégularités. Leur choix de visuels est indissociable du support et du comportement. Particulièrement chez ceux qui recherchent de la fantaisie assez consistante pour du pantalon, de la veste, de la jupe…

03 Assemblages singuliers Il y a évidemment une recherche de personnalisation, pour le manteau quotidien comme pour la soierie d’exception. Quoi de mieux que les assemblages pour se réinventer ?

Avec évidemment les doubles-faces et leurs multiples jeux de fantaisie ; les contrecollés, surtout dans des versions contradictoires ; les superpositions, couches qui s’entrechoquent ou motifs qui se cognent.

02

04 Nordtessile (Fabrics, 5H21)

Toray ( Upperjeanswer, 6D38)

Alibi (Fabrics, 6N14-6P11)

02 Riches supports d’impression Quelle exigence pour les décorés !

Les acheteurs attendent une certaine valeur ajoutée aux imprimés : des textures jacquard, du grain, de la main,

QUE CHERCHENT DONC LES ACHETEURS DE LA FEMME ? PREMIERES PISTES HIER DANS LES ALLEES, A TRAVERS LES ENQUETES DE PREMIERE VISION FABRICS.

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écologie : doucement mais sûrement Les (bons) réflexes écologiques trouvent leur place dans les savoir-faire des tisseurs, sans jamais remettre en cause les qualités, les spécificités, la créativité des tisseurs. Traitement de l’eau ou contrôle précis des approvisionnements, matières recyclables et/ou recyclées, mercerisage respectueux : chacun trouve l’écologie qui lui convient. Et les clients, à l’affût de ces développements durables, sont plus que demandeurs.

04 Mats omniprésents C’est rare mais ça arrive : les mats monopolisent les choix féminins. évident dans une saison veloutée ! C’est l’heure de gloire des matières aux couleurs profondes, qui absorbent la lumière, mohairs et brossages en tête, soieries et fantaisies réservées. Mais il y a toujours une petite place pour la brillance par enduction...

05 Pas de fleur (ou si peu) Des carreaux écossais ou madras, des pieds-de-poule, des patchs et collages graphiques… l’hiver sera géométrique.

Des fleurs, on ne demande que les raffinements multicolores. Les visiteurs se concentrent sur des graphismes aux teintes douces, tamisées ou assombries.

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Coronet (Fabrics, 6F18)

the

automne hiver 16-17

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points de vue sur la femme de l’hiver 16-17 récoltés chez les tisseurs

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paroles

Le numérique, au cœur de la découpe et du travail d’impression en prêt-à-porter, prend de plus en plus d’importance dans le cuir et les peaux exotiques : pulvérisation cathodique de poudre de métaux précieux, grattage des peaux au laser, broderies, etc. Je suis résolument favorable à ces partenariats entre notre savoir-faire traditionnel et des process toujours plus technologiques venus d’autres univers. »

Loin d’être assujetti aux nouvelles technologies, l’artisanat en a fait un outil de liberté et un atout pour sa créativité.

Le numérique est notre fil d’ariane. Il est un support pour l’émotion créative, mais n’en est pas à l’origine. Si tout n’était qu’informatique, nous perdrions notre poésie.

Notre équipe de stylistes “fait sa cuisine” à la main : elle teint les fils, brode, tisse sur des métiers manuels.

C’est seulement après cette démarche artisanale et artistique que les 30 à 60 tissus créés chaque jour sont numérisés, dotés d’un code-barre puis archivés via notre logiciel maison.

Cela nous permet d’échanger en temps réel, de gagner en réactivité pour nous concentrer sur la création. »

Franck Bouvrain, Cuir de Lagny Leather, 3H44

Nous créons d’abord à la main avant de numériser nos dessins, car le client aime la flexibilité du digital. Avec cet outil, nous avons la liberté de changer rapidement les couleurs, les tailles de nos motifs ; nous pouvons les déplacer, les superposer, etc.

C’est un complément au travail manuel. Mais en aucun cas, il ne le remplace. » Katrien Soeffers Designs, 5V51 Eve Corrigan, Malhia Kent Fabrics, 5L14-5M13

AVEC Notre équipe de style intégrée, nous développons 90% de nos modèles, tant pour les dessins textiles que pour les vêtement. Nos designers utilisent les outils manuels et numériques à part égale, il n’y a pas de frontière. Du projet à la production, des fiches techniques au prototypage, le digital nous permet d’échanger avec nos clients, tout ceci dans un temps très court. »

Entre la technologie et nous, c’est une grande histoire d’amour… et une révolution déclenchée dès 1975 avec la numérisation de nos cartes jacquard.

L’esquisse de la dentelle transformée en data pour la produire est un gain de temps énorme. Mais la main de l’homme aura toujours le dernier mot ! »

Tout peut être programmé : températures, bains, délavages, dépigmentations… Mais la technologie ne peut donner sa pleine efficacité qu’avec le contrôle qualité hors pair réalisé par nos équipes. L’équilibre est indispensable. » Mansoor Bilal, Soorty Enterprises Upper Jeanswear, 6F46

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Hatice Feruzoglu, CU Tekstil Manufacturing, 6X9

Laurent Bracq, J. BracqTextiline Fabrics, 5J4

automne hiver 16-17

« La mode est un écosystème qui doit renforcer la synergie entre tous ses acteurs, du fil au produit fini, sous le signe de la transparence et de la responsabilité. » Caroline Rush, directrice du British Fashion Council

« Aujourd’hui, on est en train de parler du futur.

Car le développement durable, c’est le futur… » Carlo Capasa, président de la Camera Nazionale della Moda Italiana

De gauche à droite : Giusy Bettoni, la présidente fondatrice de C.L.A.S.S.; Carlo Capasa, le président de la Camera Nazionale della Moda ; Caroline Rush, la directrice du British Fashion Council et Chantal Malingrey, la directrice Marketing et Développement de Première Vision.

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Éthique, responsable, ingénieux : soyons SMART

RESPONSABILITÉ ET TRANSPARENCE SONT LES AMBASSADEURS D’UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DE VALEURS. Celles-ci sont destinées à changer radicalement les logiques productives mais aussi commerciales du textile et de la mode. C’était dans l’air du temps depuis longtemps, aujourd’hui c’est une certitude.

Observatoire privilégié des innovations textiles depuis 42 ans, Première Vision est en première ligne dans ce processus de renouveau.

Son programme Smart Creation propose des actions concrètes et une plateforme, à la fois outil d’étude

et canal de communication pour valoriser les démarches dans le domaine de la création responsable.

Pour Première Vision, ce programme est l’expression d’une prise de position précise et d’une stratégie durable. Premières actions entreprises : le questionnaire « Smart Facts » (voir encadré) et la première Smart Conversation Masterclass qui s’est tenue hier. Bien d’autres vont suivre.

Ont été invités par le président de Première Vision, Philippe Pasquet, à s’exprimer sur les enjeux de la mode de demain : le président de la Camera Nazionale della Moda, Carlo Capasa ; la directrice du British Fashion Council, Caroline Rush ; la directrice Marketing et Développement de Première Vision, Chantal Malingrey ; la présidente fondatrice de C.L.A.S.S., Giusy Bettoni. Ils sont unanimes : de nos jours, responsable rime avec « smart ».

Il s’agit là d’une question éthique issue de la rencontre entre l’offre et la demande, mais pas seulement.

La transparence et la responsabilité représentent aussi des enjeux économiques et marketing primordiaux. « Selon une étude publiée par Boston Consulting en 2014, 13% des acheteurs ont pris en considération des facteurs de responsabilité éthique dans leurs décisions. Deux ans plus tôt, ce n’était que 2% », commente Carlo Capasa. « La mode et la filière textile sont un seul et même système. L’important, c’est de mettre en valeur les innovations et de partager les connaissances, surtout dans le domaine de la réduction de l’impact chimique et environnemental ». C’est dans cet esprit qu’en 2012, la Camera della Moda a impulsé la rédaction d’un manifeste pour le développement durable. Aujourd’hui elle travaille, en collaboration avec dix grandes

Près de 150 exposants ont répondu au questionnaire en ligne sur le développement durable envoyé par Première Vision dans le cadre du programme Smart Creation Première Vision. Au cœur de cette enquête, les “Smart Facts” de chaque entreprise. Petits gestes quotidiens ou grandes actions témoignent de l’engagement des exposants en matière de processus de production durables et de sourcing responsables. La liste complète des entreprises impliquées est d’ores et déjà disponible via l’application de Première Vision.

marques italiennes, à la mise en place de standards communs concernant les émissions chimiques et énergétiques. Pour Caroline Rush, « l’exemple du créateur Christopher Raeburn le démontre bien : la création responsable est une forme d’excellence que nous devons repérer, accompagner et soutenir ».

Ainsi, cette première Smart Conversation a été un espace de parole pour consolider et donner leur juste place à des valeurs qui sont en passe de redessiner la mode de demain.

Elle a aussi fourni un lieu d’échange pour confirmer une volonté de collaboration entre l’amont de la filière textile et l’univers de la mode. Une entente construite autour du respect de l’environnement et de l’homme, de la responsabilité et de la transparence comme standards qualitatifs, mais aussi comme moteurs d’innovation puissants.

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être

FILATEURDELIN Olivier Guillaume, président de Safilin, Première Vision Yarns, (5M80) avec ses petites protections de cuir pour les doigts, symboles de la solidité de la fibre et de la filière lin.

UN CHAMP DE LIN SUFFIT À CONVAINCRE DE LA BEAUTÉ DE NOTRE MÉTIER J’ai organisé un jour pour une marque de mode un voyage de découverte du lin, de la fibre au fil.

Savez-vous ce qu’on m’a dit à la fin de la visite ? « Le lin, quand on ne le connaît pas, c’est une énigme.

Quand on le découvre, c’est un miracle ». Voilà. C’est ça, le lin. Il y a encore 20 ans, notre clientèle était

composée uniquement de pure players. Aujourd’hui, impossible d’ouvrir un catalogue de mode ou de déco sans trouver du lin.

Il y a un stress spécifique à notre production. Le lin est une fibre naturelle exigeante. Chaque année,

Être

Directeur technique Walter Casarin, de Geo Broderie, Première Vision Manufacturing, (6W13) avec sa broderie préférée cette saison.

AVANT, JE RÉPARAIS LES MACHINES À BRODER. Il y a 15 ans, j’ai décidé de passer « de l’autre côté du miroir ». En supervisant à la fois la partie technique et l’aspect créatif, je suis une idée (qui part d’Italie) jusqu’à son développement

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(en Tunisie). Je relaie auprès des stylistes notre veille technologique et mon passé de technicien me rend mieux à même de transposer à l’échelle industrielle les idées de broderie. Dans ce métier, le plus difficile, c’est de comprendre la demande du client. Mais le plus gratifiant, c’est lorsque celui-ci est enchanté du

la récolte est un moment angoissant ; nous vivons au gré de la météo, qui détermine en partie le volume et la qualité des fibres que nous travaillerons dans les mois qui suivent. Notre métier reste extrêmement complexe et technique, puisqu’à partir d’une fibre hétérogène par nature, notre rôle est de proposer un fil homogène, en lissant les aléas des récoltes.

Après cette étape annuelle, deuxième épreuve : nos débouchés textiles sont intimement liés à la mode.

Or, en tant que filateur, nous sommes en tout début de chaîne, ce qui rend primordiale l’anticipation sur les tendances, de sorte à faire les meilleurs choix pour la sélection de fibres comme pour la mise en stock des produits. Nous devons deviner lesquels auront le vent en poupe…

résultat ! Comme lorsque cette maison de couture italienne m’a envoyé des photos d’un de ses défilés en me disant « regarde tes broderies ». C’est formidable de se sentir complice de leur succès. Et quand les pièces, en plus, se vendent bien, c’est le must ! Je me souviens d’un autre défilé, pour lequel la commande de pantalons semblait absolument inenvisageable. Et pourtant… on a mis les bouchées doubles, on a travaillé les week-end, on a réalisé l’impossible.

Dans nos métiers, travailler sereinement est une gageure : le stress, c’est le quotidien. Au jour le jour, je suis très exigeant, sans doute trop perfectionniste.

Je cherche à obtenir une qualité optimale dans le minimum de temps de production… comme mes clients.

Directeur de la publication : Philippe Pasquet/Première Vision : 59, quai Rambaud, 69285 Lyon Cedex 02 - Tél. : 33 (0)4 72 60 65 00 - Fax : 33 (0)4 72 60 65 09 e-mail : info@premierevision.com - Fabrication : TOTEMIS - © Photos : R. Bord, R. Buenerd, F. Durand, S. Kossmann, Taneka, V. Tanto, DR. Suivez l’actualité complète de première vision paris sur premierevision.com