Édito
Une offre de qualité, de multiples témoignages, des tables rondes et des démonstrations in situ... Voici, en avant-première, ce que vous réserve cette édition 2018 ; un ensemble d’opportunités unique qui fait du salon Made in France Première Vision LE rendez-vous des savoir-faire des fabricants de la filière mode française. Cette année, 100 exposants sélectionnés vous dévoileront une offre ultra-pointue qui s’organisera autour de 8 pôles : Façonniers, Tricoteurs / Accessoires / Matières premières / Ennoblisseurs / Composants / Services / Organismes professionnels / Formation. Explorant les enjeux et les atouts de la filière, le salon en révèlera toute sa modernité et son attractivité, notamment à travers les Rencontres du Made in France, conçues en partenariat avec l’IFM (Institut Français de la Mode). Pendant 2 jours, ces rendez-vous permettront de dresser un état des lieux très précis de la filière : son dynamisme, sa capacité à l’innovation, les atouts d’une fabrication locale.
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Made in France Première Vision Accompagner la mode… Toujours plus loin Chantal Malingrey, Directrice du salon
Transferts d’expérience ou d’entreprises, passages de relais au sein de la filière, formation vers de nouveaux métiers ou changements de carrière… L’édition 2018 explore les diverses formes de la transmission et vous fera également découvrir, à travers de multiples démonstrations, le travail de trois ateliers de confection, de tissage et de cordonnerie : Trans-faire, L’Atelier du Haut-Anjou et le pôle matériaux souples des Compagnons du Devoir et du Tour de France. Dernière nouveauté enfin, la création de ce magazine « Made in France Première Vision » qui vous invite à partager en amont expériences, réflexions et vous donne rendez-vous les 28 et 29 mars au Carreau du Temple, à Paris !
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Les grands enjeux du made in France
Frédéric Biousse FABRIQUER FRANÇAIS, UN ACTE POLITIQUE ET CITOYEN Il a été à l’origine du succès de Comptoir des Cotonniers, puis du groupe SMCP et préside aujourd’hui un fond dédié au luxe abordable. A l’occasion du salon, Frédéric Biousse nous dévoile son point de vue sur le made in France, et les conditions de sa réussite.
Quels sont, selon vous les atouts du made in France ? Ils tiennent tout d’abord à une période favorable. On sent aujourd’hui, dans la population, une envie très forte de revenir à un ancrage local. Les gens en ont assez du sourcing à l’autre bout de la planète, des boutiques standardisées que l’on retrouve à l’identique à Paris, New York ou Tokyo. Ils veulent des pièces singulières, de l’exclusivité. Des magasins différents selon les villes, des produits plus proches de la maison. C’est une question d’éthique et, désormais, l’éthique est partout. On ne veut plus prendre le risque de porter un vêtement fabriqué par un enfant au Vietnam comme on refuse d’acheter des fruits exotiques en hiver. On choisit des produits locaux, tracés et conformes à nos valeurs. Ce retour en grâce du made in France me semble l’expression de ces désirs très profonds. La volonté de consommer des produits proches de soi. Des produits qui vont participer à faire vivre des gens qui agissent et prennent des risques dans notre pays. Et cela ne tient pas seulement d’un phénomène de mode, c’est une lame de fond.
Une lame de fond que l’on observe également dans toute l’Europe ? Non seulement on l’observe mais ce patriotisme est beaucoup plus présent chez nos voisins. Les allemands ou les italiens affichent, depuis toujours, une préférence pour des produits locaux. Et Donald Trump ne fait rien d’autre aujourd’hui que de raviver un patriotisme déjà très puissant aux Etats-Unis. Indépendamment de ce phénomène sociétal, notre production bénéficie également de ce fameux rayonnement français ? C’est indéniable. Le made in France évoque immédiatement la tradition d’un savoir-faire d’exception. On pense à Versailles, au siècle des Lumières… Cela fait partie de l’imagerie française mais notre pays possède incontestablement un « sens du beau » qui tient notamment à notre obsession du détail. Le luxe français en est la plus parfaite expression. Dans un produit de luxe français,
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FABRIQUER FRANÇAIS, UN ACTE POLITIQUE ET CITOYEN tout compte. Une doublure, la qualité de finitions cousues main pour un vêtement ; la délicatesse d’une marqueterie pour une pièce de mobilier. Cette éducation du beau est une exception française que le monde entier nous envie. Elle est nourrie par des techniques uniques, des savoir-faire exceptionnels. Comment pointez vous ses faiblesses ? Contrairement à ses voisins, notre pays n’a pas suffisamment préservé son outil industriel et il faut, aujourd’hui, tenter d’inverser la tendance. Par ailleurs, et c’est sans doute là le cœur du problème, produire français coûte cher et les français sont dans un désir très paradoxal. Ils veulent consommer local mais ne sont pas toujours prêts à payer pour cela. Que conseilleriez vous à une jeune entreprise qui souhaite produire français aujourd’hui ? Je lui en donnerai deux. Tout d’abord, en avoir envie ! Ma société est entrée, en 2016, au capital de la marque « le Slip Français ». Pour son fondateur, Guillaume Gibault, la question ne se pose pas. Il veut produire français. Il en fait une question citoyenne, politique. Et il est prêt à payer le prix pour cela. Je prends l’exemple d’un boxer de sa marque, vendu à 35 euros. Récemment, nous avons réalisé un sondage en posant la question : jusqu’à quel prix êtes-vous prêt à acheter un boxer, s’il est fabriqué en France ? La réponse était : 25 euros. A ce montant, l’entreprise met la clé sous la porte. Le Slip Français continue de proposer ses boxers à 35 euros et il en vend sans doute moins que s’ils étaient à un tarif plus bas. Mais l’entreprise est née en 2011, son succès ne s’est jamais démenti, et elle est désormais rentable. Vous aviez parlé de deux conseils, quel est le second ? Il tient à la communication. Vendre français signifie vendre plus cher. C’est tout à fait possible mais pour cela, il faut que votre produit soit très attractif, éminemment désirable. Qu’il inspire et fasse rêver. Il faut donc raconter –et incarner- une histoire, proposer quelque chose de vraiment fort. Si les gens sentent qu’il y a un vrai contenu derrière le produit, ils sont prêts à payer le prix. Cela passe par une vraie politique marketing. Se faire connaître, cultiver une image. La situation est différente pour les maisons de luxe ? Totalement. Dans l’univers du luxe, le critère du prix s’efface au profit d’une exigence d’excellence et les grandes maisons revendiquent justement ce savoir-faire d’exception français. C’est leur label et la justification de leurs prix élevés. Selon moi, l’avenir du made in France est largement lié au monde du luxe. Il peut s’illustrer là plus naturellement que dans les produits intermédiaires. Le luxe serait donc la seule voie d’avenir pour le made in France ? En tous cas, la voie la plus sûre. Mais aujourd’hui, le futur du made in France tient aussi à une décision politique. Si le gouvernement considère qu’il s’agit d’une action de bien public, il peut choisir de relancer la filière en baissant les charges, les impôts des entreprises, les taxes professionnelles. Cela pourrait constituer un vrai choc et donner toutes les capacités d’une relance.
Agnès Etame-Yescot, UNE PLATEFORME D’ÉCHANGES UNIQUE…
Vous recevez cette année une centaine d’exposants. Qui sont-ils ? Ce sont des fabricants qui couvrent l’ensemble des métiers de production en provenant des principaux territoires de production françaises. Des fabricants de matières, d’accessoires et de composants ; des confectionneurs et tricoteurs ; des ennoblisseurs... Mais aussi des organismes professionnels ; syndicats, bureau d’études, de modélisme ou d’innovation, qui sont des acteurs essentiels pour la filière. Vous procédez à une sélection très pointue. Comment s’effectue-t-elle ? Notre premier critère est une production sur le territoire français, à hauteur de 70% minima, avec une unité de production à part entière (et non un seul siège commercial) sur notre territoire. Par ailleurs, la fabrication doit se situer dans le droit fil des savoir-faire que nous présentons sur le salon. Après cette première sélection, nous demandons d’ailleurs aux entreprises retenues de nous envoyer des éléments très détaillés relatifs à la structure de leur entreprise ainsi des propositions de leur savoir-faire pour que nous puissions juger concrètement de la qualité de leur production avant de prendre la décision finale.
Photo : Stéphane Kossmann
Dans les coulisses du salon
Commissaire générale de Made in France Première Vision, Agnès Etame-Yescot nous rappelle les grands enjeux du salon et nous dévoile les coulisses de l’événement. Des critères de sélection des exposants à l’extraordinaire diversité de leur production.
Vos critères ont-ils évolué depuis la naissance du salon en 2003 ? Rappelons que ce salon est né en collaboration avec les syndicats régionaux liés à l’UFIMH*. Il se positionnait alors totalement à contre-courant de l’époque, qui misait sur une délocalisation avec la levée des quotas. La suite a montré que nous avions vu juste et le salon s’est développé au fil des années avec une accélération en 2013, au moment du rachat par le groupe Première Vision. Nos critères n’ont pas vraiment évolué mais nous sommes devenus à la fois plus pointu et plus large en terme de métiers. Made in France Première Vision représente désormais les filières habillement et textile.
Vos exposants sont-ils fidèles ? Qui sont les plus anciens ? Les nouveaux venus ? Le salon constitue LE rendez-vous de la filière avec un taux de fidélité de près de 80%. Certains sont des partenaires de la première heure, comme la société de confection CSS-JC Confection basée en Charentes-Maritimes. Dix-sept sont des nouveaux venus, parmi lesquels MFC Eram, une manufacture qui produit la marque éponyme mais fabrique également des chaussures pour d’autres maisons, et ceci depuis 1927. Nous accueillons aussi la maison Fonty, une des dernières manufactures de laine française, installée dans la Creuse dès 1880. L’implication des organisations professionnelles, partenaires engagés et actifs du salon comme le DEFI, l’UFIMH, l’UIT, le GFF, sont bien évidemment des acteurs forts de la préservation des savoirfaire. Comment définiriez-vous le cru 2018 ? Cette édition est d’une qualité remarquable. Elle couvre des territoires de production très différents et offre une diversité de métiers, de spécificités et de savoir-faire. Nous recevons, par exemple, Danse Azur qui fabrique des chaussons de danse pour… l’Opéra de Paris ! Le marché évolue très vite, comment jugez-vous la capacité d’adaptation de vos exposants ? Leur sens de l’innovation ? A partir de 2004 et la levée des quotas, beaucoup de marques ont commencé à produire à l’étranger. Devant cette situation, nos entreprises ont rapidement réagi et se sont tournées vers le luxe qui continuait de miser sur le made in France. Elles ont alors fait preuve d’une grande capacité d’adaptation, décidant de monter en gamme et de développer de nouvelles expertises pour répondre aux exigences de cet univers. Aujourd’hui, nos sociétés expérimentent des techniques en commun, œuvrent en réseau pour augmenter encore
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leur efficacité. Elles travaillent aussi, de concert, à l’innovation et à la transformation numérique. Le salon connaît un succès qui ne se dément pas. Qu’apporte-t-il à la filière ? Made in France Première Vision est une plateforme de rencontres unique car c’est le seul moment de l’année où l’ensemble des acteurs et prescripteurs de la filière française se rencontrent. Notre approche est d’en faire un évènement qui rassemble l’ensemble de l’écosystème de la création et de la production industrielle française où se mêlent à la fois les rencontres d’affaires, de l’expérience et la transmission de l’évolution la culture de fabrication française auprès des marques de mode sensibles au made in France.
*UFIMH : Union Française des Industries Mode et Habillement UIT : Union des Industries Textiles GFF : Groupement de la Fabrication Française
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DANS LES COULISSES DU SALON
ET TOUT AU LONG DE L’ANNÉE... MADEINFRANCEPREMIEREVISION.COM bien plus une plateforme en ligne riche en contenu ! Pour prolonger la réflexion autour du made in France, de ses acteurs et de ses valeurs, retrouvez toute l’année de nouveaux articles sur notre magazine en ligne. Des articles et des vidéos à disposition pour enrichir votre regard sur le fabriqué en France et donner la parole à ceux qui participent à son rayonnement ! Connaissez-vous La charentaise Quimperoise de Rivalin ? Retrouvez l’interview de Caroline Krug, directrice générale des Tanneries Pechdo. Venez faire connaissance avec EMINEO, le mannequin-robot évolutif et connecté d’Euveka ! Faites escale dans le sud de la France avec Le sac du Berger. Et bien plus encore !
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DANS LES COULISSES DU SALON
3 QUESTIONS À… Noé Boulet Étudiant à l’IFM, Noé Boulet fait partie du groupe d’élèves qui a participé à l’élaboration des conférences et tables rondes - les Rencontres du Made In France - proposées durant le salon. Une expérience à 360° qui lui a permis de saisir les grands enjeux du secteur et d’affiner son sens de l’organisation…
Quels thèmes pensiez- vous important pour ces rencontres ? Le plus important -et de loin !- nous semblait le lien entre artisanat et avant-garde ou, plus exactement, la façon dont nos terroirs français peuvent se réinventer à l’heure d’internet. Comment mêler tradition et futur ? Digitaliser un savoir-faire traditionnel ? L’intégrer à une entreprise moderne sans tuer l’essence même du métier ? L’avenir du made in France est tout entier dans cette question mais il n’exclut pas d’autres problématiques que nous développons également. Le rayonnement du made in France à l’étranger, les nouveaux modes de financement… font aussi l’objet de conférences.
Que vous a apporté cet exercice ? Il a été pour nous une occasion formidable de plonger dans les coulisses de la filière ; de comprendre, de l’intérieur, les enjeux et les problématiques des fabricants. Cette découverte nous a permis de mieux saisir les forces et les faiblesses du made in France, de passer de l’idéal du « produire local » à la réalité ; en terme de production, de vente et de croissance. Par ailleurs, nous avons beaucoup appris en terme d’organisation d’événements, de prise de parole, d’élaboration d’une vision globale sur les attentes des différents acteurs de la filière.
Quel regard portez-vous sur ce salon ? Il est un acteur essentiel dans l’univers de la mode. D’autant plus fondamental que nous arrivons à un moment charnière, où la conscience collective semble prête à une véritable révolution : un désir de plus en plus fort de produire et de consommer local. Ce salon porte toutes les valeurs de l’époque, il permet aussi d’avancer sur des questions essentielles : l’évolution des savoirfaire, la réduction de l’empreinte carbone, les délais d’approvisionnement, la concurrence avec l’étranger. Made in France Première Vision est une tribune précieuse. Un lieu unique de rencontres et d’échanges.
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DANS LES COULISSES DU SALON
TÉMOIGNAGES
Les conférences m’aident à penser notre développement
Après avoir travaillé pour Petit-Bateau, j’ai fondé cette marque l’an passé avec mon compagnon, Sébastien Reverdiau. Nous créons des robes et des tee-shirts modernes, originaux et fabriquons chaque pièce en édition limitée de 100 exemplaires numérotés. Pour cela, nous avons ouvert notre propre atelier à Dijon où nous produisons avec des matières premières exclusivement locales. Nos vêtements sont tous fabriqués avec des composants, des accessoires et des packaging 100% français. Nous viendrons à Made in France Première Vision : c’est pour nous une occasion rare de découvrir des savoir-faire différents. Autre atout, les conférences qui nous apportent un vrai bénéfice en terme de vision mais aussi de business. Margaux Martin, Co-fondatrice de la marque Homigalli
Le made in France, au moins pour des collections capsule
Le made in France correspond à des valeurs qui me tiennent particulièrement à cœur ! C’est la raison pour laquelle je suis venue l’an passé au salon et je compte bien y retourner pour cette édition. D’origine allemande, je suis très admirative des savoir-faire français et je pense que c’est notre rôle à tous d’œuvrer pour leur transmission et leur pérennité. Je travaille déjà avec plusieurs maisons mais je suis toujours à l’affût de techniques inédites et à la recherche de nouveaux partenaires –notamment des tricoteurs- pour réaliser mes produits. Toutefois, il ne faut pas cacher la réalité. Pour de petites marques -et même si les savoirfaire restent uniques- le choix du made in France reste une question de coût. Mais même si une maison ne peut produire l’ensemble de ses collections de façon locale, il faut au moins qu’elle tente de le faire pour une partie de sa production, par exemple pour des collections capsule. Bettina Emich, Chef de produit maille pour la marque APC
Le salon devrait davantage s’ouvrir à l’international…
Exposant façonnier en Normandie, je travaille pour l’industrie du luxe et notamment les grandes maisons de couture parisiennes. Le salon est pour moi un rendez-vous stratégique, qui permet de montrer à tous que cette filière est bien vivante, emmenée par des acteurs qui se battent pour son avenir. Made in France Première Visionest l’occasion de montrer la richesse de nos savoir-faire, de retrouver nos clients mais aussi de tisser de nouveaux liens. Le salon est aujourd’hui un lieu parfait pour des rencontres franco-françaises mais je pense qu’il devrait s’ouvrir davantage à l’international et tenter d’attirer des clients potentiels venus de l’étranger. Nous avons besoin d’augmenter notre visibilité, de développer notre business et cela passera forcément par l’international. Daniel Juvin, Président du groupe Grandis Couture
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DANS LES COULISSES DU SALON
Une journée de plus serait un tempo idéal
Nous fabriquons des entoilages tricotés pour les maisons de luxe et de prêt-à-porter. Née en 1903, l’entreprise est désormais la seule de ce type à fabriquer en France mais surtout le premier producteur mondial d’entoilages. Nous participons à ce salon pour la quatrième année et cette présence nous semble essentielle. Pour gagner encore de la visibilité, présenter nos nouveautés, réaffirmer nos liens avec nos clients mais aussi profiter de cette fenêtre sur la création qui nous permet de saisir les nouvelles attentes. Je suis également très intéressé par les conférences et tables rondes mais le temps est compté et je n’ai guère l’opportunité d’y participer. Une journée de plus serait un tempo idéal… Jean Louis Neto, Technico commercial du secteur luxe, Lainière de Picardie
Les sacs du berger - Être répertorié comme une entreprise 100% made in France Nous avons créé en 1980 cette société qui réunit plusieurs métiers : bourrelier, sellier et maroquinier. Nous travaillons autour des objets emblématiques de la transhumance, et notamment ces fameux sacs du berger que nous présentons à chaque édition du salon. Nous participons à cet événement pour la troisième année consécutive, et avec le même désir. Avoir l’assurance d’être répertorié comme une entreprise labellisée made in France, ce qui est totalement légitime puisque notre production est 100% française et ceci depuis près de 40 ans ! Au delà de cette reconnaissance, nous souhaitons être présent pour retrouver les gens de la filière, renforcer les liens avec nos clients et avec les maisons de mode. Nous cherchons aussi à rencontrer de jeunes créateurs avec lesquels nous pourrions établir des collaborations. Les années précédentes, rien de concret n’avait vraiment abouti alors on espère que cette édition sera la bonne ! Jean Pierre Romiguier, Fondateur de l’entreprise « Les sacs du berger »
Développer une solidarité qui nous rend plus fort...
Basée non loin d’Angers, notre entreprise réunit bureau d’études, atelier de production et collabore avec les grandes maisons de luxe. Fidèle de la première heure, nous exposons depuis toujours au salon car celui-ci demeure une occasion unique de retrouver l’ensemble de nos clients, et notamment des membres de leurs équipes que nous ne connaissons pas forcément, ou seulement par message ou téléphone. Nous mettons ainsi un visage sur une voix et solidifions nos relations. Nous retrouvons aussi nos confrères et cela participe à développer une solidarité qui nous rend plus fort face au marché international. C’est notamment grâce à ces rapprochements que nous avons pu créer le réseau Grand Ouest qui se révèle très précieux pour notre croissance et la bonne santé de filière. Sylvie Chailloux, Co-directrice de Textile du Maine
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« Le made in France a toutes ses chances, à nous de les saisir… » Formé dans le studio d’Yves Saint Laurent et longtemps créateur de collections d’accessoires et de tissus, Jean-Luc François a inauguré en 2010 son propre atelier de formation aux métiers de la mode, dans lequel il multiplie les synergies entre savoir-faire traditionnels et innovation. À l’occasion du salon, il nous dévoile son regard sur la qualité des cursus français…
La France possède de nombreux établissements dédiés à l’univers de la mode. Que pensez-vous que la formation dispensée ? Nos écoles de création demeurent de haut niveau et nous disposons également d’établissements de qualité dans les secteurs du merchandising ou de la communication… Autre point positif, ces écoles travaillent désormais en réseau et mutualisent de plus en plus leurs compétences. Ces mises en réseau vous semblent essentielles ? Absolument. Et nous avons d’ailleurs compris cela un peu tard. Aujourd’hui, beaucoup de créateurs à la tête de grandes maisons de mode sont étrangers et, si nous avons perdu la main, c’est notamment en raison du manque de puissance de nos réseaux. La France s’est reposée sur ses lauriers -trop sûre d’elle et de son statut de Paris, capitale de la mode – se laissant distancer par d’autres systèmes, d’autres pays, d’autres écoles. Or, nous n’avons pas le monopole de la mode. Il n’y a jamais de monopole ! Heureusement, depuis 2/3 ans, les choses bougent. La concurrence entre écoles s’efface au profit de bonnes relations qui rendent la formation française plus forte face à la compétition internationale. Tout cela crée un cercle vertueux qui, hélas, n’affecte pas suffisamment les filières plus techniques. Ce secteur vous semble le maillon faible ? On a beaucoup oublié la transmission pendant des années. Les métiers de la main ont été désertés alors qu’ils valent de l’or. Ce sont les bras armés de la création, de ce luxe français que le monde entier nous envie. Trop de professionnels partent à la retraite sans que la relève ne soit assurée. Dans la plupart des lycées professionnels, les cours de style sont plus nombreux que les heures de technique. Résultat ? Nos jeunes ne savent pas coudre. Et les entreprises ne trouvent plus de mécanicien modèle pour monter un premier prototype ou réaliser une boutonnière à la main. Plus personne n’excelle dans la finition. Il faut transmettre et revaloriser ses savoir-faire pour regagner des marchés. Redonner du temps et de la noblesse au technique. Les créateurs le disent tous : savoir coudre est irremplaçable.
Photo : Guillaume Le Baube
Transmettre et penser demain
La formation, UN ENJEU CRUCIAL
Responsable du Comité de pilotage de la Maison du Savoir-Faire et de la Création et Directeur Général Fondateur de l’Association Jean-Luc François.
Certains lycées ont tout de même compris ces enjeux ? Certains établissements ont rétabli des filières techniques de qualité. Mais la formation demeure encore trop inégale.
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Par ailleurs, les maisons de luxe créent aussi leurs propres écoles pour pallier ces carences… Chanel a réhabilité ces filières avec sa politique des métiers d’art, LVMH inaugure des ateliers d’excellence… De plus en plus de maisons créent leurs propres centres de formation. Certains façonniers proposent également des cursus sur mesure au sein de leurs propres ateliers, adaptés aux mutations de la mode, à la multiplication des collections…. Tout cela participe à rajeunir l’image de notre univers. Et c’est indispensable. Vous avez-vous-mêmes mises à l’épreuve ces réflexions avec la création de votre propre atelier de formation… J’ai créé en 2010 « l’association Jean-Luc François » qui vise justement à répondre aux besoins de main d’œuvre qualifiée pour les métiers de la mode. Cet atelier est un peu un laboratoire, nous sommes là pour former mais aussi pour apporter de nouvelles idées et penser demain. Nous venons par exemple de lancer un test, le premier atelier coopératif. Un espace qui réunit toutes les compétences : travail des
pièces à manche, flou (mousseline)… Ici, les personnes formées apprennent à travailler ensemble et partager leur savoir-faire. Mêler les compétences contribue aussi à revaloriser ces métiers. De quelle façon ? En rendant les personnes responsables de la production. Dans cet espace mutualisé, chaque personne sait qu’elle joue un rôle important dans la collection à venir. C’est une façon d’anoblir la technique, de donner de la hauteur de vue. Dans le même esprit, une partie de notre espace est réservé à de petites expositions qui permettent de découvrir d’autres façons de produire. Cet atelier est aussi un lieu culturel, ce qui valorise les artisans et nourrit leur imaginaire. Cette synergie des métiers est précieuse mais le plus important ne reste-t-il pas l’innovation ? Tout est lié. Cela témoigne d’une adaptabilité, d’une nouvelle façon de penser le métier. Le digital est essentiel dans cette évolution et ce n’est pas une question si difficile. Mes stagiaires intègrent cet univers très facilement et celui-ci ne gomme pas le travail de la
main. Ils sont complémentaires. Nous travaillons avec des découpes faites au laser, puis nous brodons et exécutons les finitions à la main. Les nouveaux produits mixent l’excellence d’un savoirfaire et les techniques en 3D. L’avenir tient à cette alliance entre technique traditionnelle et digitalisation ? Certains gestes demeurent irremplaçables. Dans d’autres cas, l’introduction de la digitalisation permet d’aller plus vite. Tout cela passe par une synergie entre les savoir-faire, et une transmission. Dans mon atelier travaillent deux femmes, l’une de 62 ans et l’autre de 22. La communication des savoirs se fait à double sens, avec une vraie fluidité. Cette question de la transmission est d’autant plus stratégique que l’on ressent un réel regain d’intérêt pour le made in France. Des marques étrangères choisissent de produire dans notre pays, de plus en plus sensibles à cette image de savoirfaire d’excellence. Une jeune génération souhaite désormais consommer local…. L’avenir est là, c’est à nous de le saisir !
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©Jean-Luc François
Jean-Luc François, JLC Couture
INTERVIEW
TRANSMETTRE ET PENSER DEMAIN
TRANSMETTRE ET PENSER DEMAIN
L’avenir en héritage, DANS LES COULISSES DE 3 ATELIERS
Pour cette édition 2018, le salon Made in France Première Vision a invité des ateliers à venir partager leur savoir-faire avec le public. Une opération pilotée par Pascal Gautrand, consultant pour Made in France Première Vision. Une façon de faire découvrir la noblesse de ces métiers d’art mais également de rappeler le rôle fondamental de la transmission…
TRANS-FAIRE, DES FORMATIONS SUR PLACE ET SUR-MESURE Comment honorer une commande qui nécessite une mise en place rapide de nouveaux savoir-faire ? Penser le développement d’une entreprise à la conquête de nouveaux marchés ? C’est pour répondre à ces besoins de formations ultra-pointues et sur-mesure qu’est né le projet Trans-faire, en partenariat avec Opcalia, organisme de formation professionnelle pour les métiers industriels. Son offre est aussi précise que précieuse : des stages sur-mesure pour les spécialisations les plus pointues dans les métiers de la confection, avec des
formateurs qui se rendent dans les entreprises et s’adaptent à toutes ses exigences. Un système de «formation flash» redoutablement efficace pour parer aux difficultés de recrutement que connaissent certaines régions, notamment les plus rurales, et qui constituent un véritable frein au développement des entreprises. Egalement présent sur le salon et sous l’impulsion de Laurent Vandenbor, Directeur territorial Opcalia Textiles-ModeCuir Ouest Atlantique, Trans-faire fera connaître à l’ensemble des exposants la richesse et la diversité de ses formations.
Retrouvez les ateliers en vidéo sur madeinfrancepremierevision.com et venez à leur rencontre pendant le salon
TRANSMETTRE ET PENSER DEMAIN
L’ATELIER DU HAUT-ANJOU, LE FIL POUR PASSION Fondés par trois designers textile qui ont longtemps travaillé dans les univers de la mode, du spectacle et de la décoration, les Ateliers du Haut-Anjou sont l’un des rares lieux en France entièrement dédiés aux pratiques du tissage. Enseigné dans des écoles d’art de façon théorique mais très peu sur le plan technique, ce savoir-faire tend en effet à disparaître alors que de nombreuses maisons de luxe sont à la recherche de professionnels de haut-niveau. Pour répondre à cette demande grandissante, ces passionnées ont décidé de
créer une structure qui accueille des stagiaires pour une formation certifiée, accessible notamment dans le cadre d’une reconversion. Par ailleurs, l’équipe propose des stages réservés à tous les amateurs -débutants ou confirmés- qui viennent, le soir ou le temps d’un week-end, découvrir la richesse de cet artisanat. C’est dans cet esprit prosélyte que ces créatrices investiront le salon avec leur métier à tisser. Pour faire partager leur passion, susciter les vocations et rappeler à tous que le tissage est désormais un métier d’avenir.
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COMPAGNONS DU DEVOIR, LE CULTE DE LA TRANSMISSION C’est l’un des systèmes d’enseignement les plus anciens au monde, l’un des plus respectés aussi. Depuis le XIIIème siècle, les compagnons du devoir initient les jeunes générations aux métiers d’art et notamment au travail du cuir. Avec la revalorisation de ces filières et les besoins grandissants des maisons de luxe en matière de professionnels qualifiés, la maroquinerie retrouve enfin ses lettres de noblesse. Présents sur le salon, les compagnons du devoir des ateliers de Pantin feront découvrir au public l’excellence
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de leur formation en proposant, sur place, une initiation à la mise en couleur du cuir ou au travail des nuances. Ils témoigneront également de la philosophie qui préside à cette formation unique avec sa vie en communauté, ce fameux Tour de France qui dure de cinq à huit ans et cette règle d’or de la transmission. Rappelons que les Compagnons du Devoir se doivent tous d’assurer des périodes d’enseignement, et ceci tout au long de leur carrière…
Sylvie Ebel, directrice de l’IFM « LE MOTTO DES JEUNES GÉNÉRATIONS, PENSER ET PRODUIRE LOCAL » Depuis 2017, l’IFM - Institut Français de la Mode - et Made in France Première Vision organisent à l’occasion du salon une série de conférences autour des enjeux stratégiques de la filière. Des rencontres qui s’inscrivent dans un partenariat de longue date entre les deux institutions.
L’IFM et Made in France Première Vision semblent très liés. Qu’avez vous en commun ? Nos deux maisons entretiennent un compagnonnage naturel car elles partagent de nombreuses valeurs. Et tout d’abord un même objectif : la valorisation du Made in France, avec la conviction que celle-ci passe par une sensibilisation des jeunes générations. Les futurs professionnels du secteur doivent être conscients de la richesse et des enjeux de la production locale. Grâce aux multiples collaborations tissées avec Made in France Première Vision, nos étudiants ont l’opportunité de découvrir les différentes filières de fabrication, et ceci très tôt dans leur cursus. Tous vos étudiants sont concernés par cette sensibilisation ? Tous ! Elle implique ceux qui se destinent à la création mais elle est également fondamentale pour les étudiants en management, dont beaucoup seront demain à la tête d’entreprises françaises -notamment des maisons de luxe- et interviendront au titre de donneurs d’ordre. Pour être le plus efficace, nous cherchons, de façon très pragmatique, à mettre en avant les « best practices ». Le made in France répond, aujourd’hui, à de nombreux besoins mais il ne peut s’appliquer à tous les projets. Nos étudiants apprennent ce qui marche, et ce qui fonctionne moins bien. Pour cela, nous les emmenons dans le concret de la production, des filières et des produits. Cette découverte leur permet de passer d’une certaine forme d’utopie à la réalité et cette prise de conscience est essentielle pour le succès de nos jeunes entreprises. Par ailleurs, l’imprégnation leur offre l’occasion de se constituer un véritable réseau. Ces liens avec les fabricants se révèleront très utiles tout au long de leur carrière. Photo : © IFM
Les rencontres de Made In France
Explications avec Sylvie Ebel, directrice de l’IFM.
Quels sont vos principaux partenariats avec le salon ? Nos cursus comprennent notamment un cycle post-graduel de création de mode, ambitieux programme de formation à la création pour nos étudiants en master. Dans ce cadre, nous travaillons étroitement avec Made in France Première Vision pour permettre à nos étudiants de découvrir l’univers de la production, et ceci de façon très concrète puisqu’ils sont invités à réaliser des prototypes avec des façonniers français. Ces travaux sont ensuite présentés au public ; soit sur les stands des fabricants à l’occasion du salon, soit dans le cadre d’exposition spécifique. Par ailleurs, nous avons créé en 2015 la chaire « IFM & Première Vision », avec l’objectif d’encourager une recherche de haut niveau en matière d’économie des matières créatives pour la mode. Dans ce contexte, nous avons mis en place un baromètre qui enregistre l’activité des exposants (dans les domaines du textile, de la maroquinerie...) et leur développement. Nous consacrons aussi beaucoup de temps de recherche aux pratiques et à la dynamique du sourcing. Les conférences initiées pour la deuxième année ans au cœur même du salon s’inscrivent dans le droit fil de ce partenariat... Elles en constituent une composante essentielle et signe d’ailleurs notre compagnonnage puisqu’elles sont pilotées par Pascal Gautrand -consultant pour Made in France Première Vision- un ancien de l’IFM, ce qui nous donne l’impression d’être en famille ! Plus sérieusement, ces conférences se révèlent très précieuses car elles permettent de réfléchir en commun aux enjeux de la filière, sachant que le grand défi tient évidemment à l’innovation. Comment le made in France peut-il intégrer le nouveau modèle 4.0 ? Comment la digitalisation qui envahit tous les secteurs
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-de la fabrication aux modes de distributionpeut elle se révéler un atout ? Avec le rappel d’une certitude : il n’y a ni mode, ni création, sans fabrication.
nous le disent tous, ces échanges sont très éclairants. Ils offrent une vision, une réflexion sur l’avenir essentielle face à une compétition internationale de plus en plus féroce.
Et une nouveauté cette année puisque vos étudiants se sont investis de façon particulière…. Pour cette édition, nos élèves se sont impliqués dans l’aventure en participant directement à l’organisation de ces conférences, ce qui induit un champ très vaste d’interventions : proposition des différents thèmes, choix des intervenants, déroulement de l’événement… C’est pour eux une façon très créative d’entrer de plain-pied dans les coulisses du secteur, en étant acteur et non auditeur passif.
de nos anciens élèves développent des projets dans cet esprit. L’une d’entre elles, Deborah Neuberg, a par exemple créé « De bonne facture », une marque de mode masculine très innovante où chaque produit est réalisé avec des savoir-faire français. Cette jeune créatrice est une pionnière mais elle illustre parfaitement les aspirations de sa génération, à savoir une conscience écologique forte et une volonté de consommer différemment. Le Made in France est désormais une problématique moderne. Et le fait que nos jeunes s’emparent de la question est une très bonne chose car ils vont bousculer la filière, la faire avancer avec de nouveaux outils. Ils sont un aiguillon et leur vision compte. Parce qu’ils sont les futurs acteurs du secteur mais également des futurs consommateurs.
Vous sentez vos élèves impliqués dans le made in France ? Plus que jamais ! Cette nouvelle génération est dans une quête de sens et à l’Ifm, cela se traduit par un grand intérêt pour une production durable et raisonnée. Le motto de nos étudiants ? Penser et fabriquer local. Ce qui impose de réfléchir à la préservation de nos savoir-faire, mais également à leur capacité d’innovation. Cette question est centrale et nous observons que beaucoup
Ces rencontres servent également les exposants ? Tous bénéficient d’une occasion unique de tisser des liens avec les jeunes générations. Plus globalement et grâce à nos conférences, ils ont l’opportunité de prendre de la hauteur par rapport à leur quotidien. D’avoir accès à une expertise qui leur permet de prendre du recul, de formaliser les enjeux et de mieux saisir les évolutions nécessaires. Les exposants
Ce compagnonnage est un succès et vous ne comptez pas vous en arrêter là ! Nous travaillons constamment à de nouveaux projets. Le dernier en date est ce rapprochement avec l’école de la chambre syndicale de la couture. Celui-ci va conduire à la création d’une école de quelque 1000 étudiants et va forcément induire de nouveaux liens entre Première Vision et cette nouvelle institution.
Elles intéressent également un public plus large… En effet. Rappelons que l’IFM possède en son sein un observatoire économique qui offre une vision à 360° sur les grands enjeux du secteur. Nous dévoilons cette expertise au fil des diverses conférences et tables rondes ouvertes à tous. Et c’est là l’une des grandes forces du salon Made in France Première Vision. Offrir un point de rencontre unique, capable de mettre en lien les futurs créateurs et managers et les exposants qui finalement concourent tous ensemble au made in France.
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ÉQUIPE ÉDITORIALE MADE IN FRANCE PREMIÈRE VISION DIRECTRICE DE LA PUBLICATION Claudie Le Souder Directrice de la Communication RÉDACTRICE EN CHEF Stéphanie Pasquet DIRECTION ARTISTIQUE Siegfried Wenisch-Vionnet
ÉQUIPE MADE IN FRANCE PREMIÈRE VISION DIRECTRICE DU SALON Chantal Malingrey c.malingrey@premierevision.com COMMISSAIRE DU SALON Agnes Etame-Yescot a.etame@premierevision.com RESPONSABLE EXPOSANTS Sabrina Amice Thurin s.amice@premierevision.com PROMOTION VISITEURS Anaëlle Alaimo & Béatrice Dumas madeinfrance@premierevision.com COMMUNICATION Stéphanie Pasquet s.pasquet@premierevision.com CONSULTANT Pascal Gautrand pascal@made-in-town.com CHEF DE PROJET TECHNIQUE Sindy Mulsen s.mulsen@premierevision.com
CONTACTS PRESSE RESPONSABLE SERVICE PRESSE PREMIÈRE VISION Igor Robinet-Slansky T. +33(0)1 70 38 70 30 M. +33(0)6 42 06 31 02 i.robinet@premierevision.com 2 ème BUREAU Marie-Laure Girardon Sylvie Grumbach T. +33(0)1 42 33 93 18 m.girardon@2e-bureau.com MONET + ASSOCIÉS Véronique Bourgeois M. +33 (0)6 64 22 55 56 vb@monet-rp.com
LES 28 & 29 MARS PROCHAINS, LA MODE A RENDEZ-VOUS AU CARREAU DU TEMPLE, À PARIS DE 9H À 18H.
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