MARDI L’ACTUALITÉ DU 7 FÉVRIER 2017
IRRÉGULARITÉS
LE VIVANT S’EXPRIME, TOUT EN FRAICHEUR ET EN IMPERFECTIONS P.6
WEARABLELAB
Ying Gao, Weareble Lab, hall 5, allée F-G
DE LA TECH, DE LA MODE, LE FUTUR EST DÉJÀ LÀ ET FASCINE P.7
YARNS
Vérifiez les points forts de l’été 18 pour les fibres et fils. Hall 6 Nord. Forum Yarns & Knitwear
FABRICS
Visitez l’exposition du Design Postgraduate Program de l’IFM. Hall 6
LEATHER
Parcourez le nouvel espace Bag & Shoe sur la Trends Gallery. Hall 3
DESIGNS
Détendez-vous au Chameleon Bar qui change sa déco tous les jours. Hall 5 Nord
ACCESSORIES
Admirez vite les créations du pop-up store de Camille Enrico. Hall 4
MANUFACTURING
Allez voir l’exposition de Leclaireur autour du thème L’Homme du soir. Hall 6
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H30
IL FAUT ENTRER DANS LA CHROMABOX Chromabox est l’EXPERIENCEPV de la saison. Une projection d’images à 360° conçue par le collectif Scale autour de la gamme de l’été 18. Une immersion collective qui bouscule les sens et la perception. Fabrics. HALL 5 ENTRE LES ALLÉES 5N ET 5P
LEATHER SMART CONVERSATION La création responsable dans l’industrie du cuir : un défi à relever pour maintenir une croissance durable. Animée par Giusy Bettoni, présidente de C.L.A.S.S. et consultante pour Première Vision en innovation et développement durable. Avec Mara Fumei (Dani Group), Rossella Ravagli (Gucci) et Francesco Marchi (Euratex). Leather. HALL 3, ESPACE WORKSHOPS & CONFÉRENCES
NOUVEAU
TOP-BAG Le sac (qui est aussi un top) de l’été 18 est fabriqué en Tek-Care, un tissu de Pastel by Yilmazipek (Fabrics, 5C16-5D15) réalisé en FillSens, une descendante du Lyocell. Il est proposé en 3 couleurs.
MATÉRIAUX NATURELS ET INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES : COMMENT MARIEZ-VOUS DÉTAILS ARTIFICIELS ET RENDUS BRUTS ? Marla Gonçalves, Tearfil « Polyester, acrylique, modal, laine, viscose, lin, coton : toutes les associations entre fibres végétales et synthétiques sont possibles dans notre collection de fils. Comme ce fil en PP Purelon et Tencel, qui marie la légèreté et les performances du polypropylène avec les vertus naturellement respirantes de la fibre de cellulose Lenzing Tencel A100. » Yarns, 6G55
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Susi Rinaldi, Astarte « Le contraste entre vraie nature et futur artificiel est l’un des thèmes porteurs de toute la collection PE2018. Nous enrichissons les écorces de bois, les nacres et les coquillages oxydés par des applications de résines en poudre mat ou métallisée, qui magnifient les
imperfections naturelles de la matière d’une touche futuriste. » Accessories, 4A23-4B24 Roseanna Maria Jiggins, RMJ Studio « Je travaille depuis un moment sur des fleurs techno 3D, pour lesquelles j’ai créé un nouveau matériau, le Plasilk, issu de la rencontre entre la soie naturelle et les déchets plastiques. Pour la prochaine saison PE2018, le studio travaille à une collection de motifs modernisant les Paisley traditionnels par des détails tropicaux et des encres marbrées très contemporains. » Designs, 5U9
ATTENTION, IL Y A DU MOUVEMENT DANS LE HALL 6 Ce sont les mêmes savoir-faire, « flou », sont à chercher du côté mais vous allez les voir d’un autre de Softwear. Tandis que le œil. Les exposants de tailoring, ses costumes et ses Manufacturing, spécialistes vestes sont en Suitwear et la euro-méditerranéens de la chemise en Shirts Up. Si vous confection à façon, se cherchez le denim, c’est dans les repositionnent en fonction de allées de Upper Jeanswear. Et la leurs spécialités. Une maille coupée-cousue est dans le organisation incontestablement secteur Tee’s & Co. Enfin, Special plus en phase avec les besoins Skills regroupe le swimwear, actuels des acheteurs. l’outerwear ainsi que les Six secteurs identifient les accessoires et services. compétences des confectionneurs Manufacturing. HALL 6 NORD présents. Le casualwear, le citywear et ce qui est qualifié de
PRINTEMPS ÉTÉ 18
LES SAVEURS DE LA SAISON
PASCALINEWILHELM À gauche : Crimea by Bolo, 2015 / Image courtesy of Art Represent À droite :Ruth van Beek / Untitled (The Arrangement), collage 2012 / Courtesy of the Ravestijn Gallery
LA DIRECTRICE MODE DE PREMIÈRE VISION NOUS DÉVOILE LES INSPIRATIONS DU PRINTEMPS ÉTÉ 18 Le collage de Ruth Van Beek nous parle de ce moment précieux pour l’été 18, celui ou la réalité du quotidien rencontre une autre réalité, celle de l’imaginaire. Fabrics
Crimea, œuvre du duo d’artistes Bolo, pointe les tensions entre ordre et chaos, par une ligne-frontière entre une expression picturale spontanée et un aplat apogée du calme. Designs .../...
RENDEZ-VOUS
Federico Albarello (Leather, 3G31-3H32)
Séminaires Trend Tasting Mardi 7 février à 12h30 Fabrics Trend Tasting. Jeudi 9 février à 10h30 Fabrics Trend Tasting. Mercredi 8 et jeudi 9 février à 12h30 Season Trend Tasting. Mardi 7 et mercredi 8 février à 10h30 Colour Trend Tasting. HALL 5, SALLE 501-502. SUR RÉSERVATION
Leather Fashion Breakfast Tous les jours à 10h30. HALL 3, ESPACE WORKSHOPS & CONFÉRENCES. ENTRÉE LIBRE.
Luxury Materials Workshops Mardi 7 février à 11h30 Connaissance du cuir, un élément fondamental du style et de la création. Mardi 7 février à 15h30 L’alligator, matière précieuse, matière passion. Mercredi 8 février à 11h30 Les techniques d’ennoblissement au service de la créativité. Mercredi 8 février à 15h30 De l’artisanat à l’industrialisation des savoir-faire. Jeudi 9 février à 11h30 Métaux et types de traitements. Jeudi 9 février à 14h Focus sur le zamac et les processus de galvanisation. HALL 3, ESPACE WORKSHOPS & CONFÉRENCES. ENTRÉE LIBRE
APPROCHEZ-VOUS, CAR IL FAUT TOUCHER POUR Y CROIRE Au fil des croisements entre modes casual et chic, sportive et urbaine, les tissus, les cuirs et les accessoires se font de plus en plus surprenants. Ils dévoilent au toucher des sensations inattendues. Chez Metal Bottoni (Accessories, 4E18), à l’œil c’est laqué, au toucher c’est gommeux. Leurs dernières créations en laiton s’élaborent en trois phases – vernis, enduction, polissage – pour obtenir, dans un seul accessoire, un visuel raffiné et un confort d’usage très sportswear. Les mains gommeuses font la une aussi chez Federico Albarello (Leather, 3G31-3H32). Ses nappes en anguille délaissent l’habituelle texture glissante en faveur d’un aspect mat parfois métallisé, et les irrégularités de ses galuchats (cuirs de peaux de poissons) deviennent autant de motifs graphiques. Poids, visuels, touchers : Faisa (Fabrics, 5L25) joue avec les sens. Ce qu’on touche n’est pas ce qu’on voit. Et vice versa. Grâce à une série de lavages assurant look délavé et assouplissement, ses macro tissages indigo gagnent en légèreté et se font crémeux. Et ses jacquards en coton ultrafin prennent du volume avec de grands dessins placés.
SUPRISESPV Au Jewel Custom Bar découvrez la ligne CO/CO de Camille Enrico, designer bijoux et faites broder la lettre de votre choix. Accessories, HALL 4. Avec les Cireurs, redécouvrez la patine de vos chaussures. Accessories, HALL 4. Au studio Me Magnet repartez avec un magnet de votre profil en ombre. Designs, HALL 5, EN FACE DES STANDS 5V84-5W85. 11H- 17H.
Au Nail Bar, ornez vos ongles aux couleurs de la saison. Knitwear Solutions, HALL 6. 11H-16H. Sur le Photocall, posez dans les décors de la dernière campagne de pub de Première Vision Paris. Fabrics, HALL 6 ENTRÉE.
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AVEZ-VOUS CONSCIENCE DU RÉVEIL DU SOURCING DE PROXIMITÉ ? VOUS EN SAUREZ PLUS GRÂCE À LA CONFÉRENCE DE GILDAS MINVIELLE, DIRECTEUR DE L’OBSERVATOIRE ÉCONOMIQUE DE L’IFM. EN PRÉSENCE DE KARIM TAZI, PRÉSIDENT DE L’AMITH (MAROC). Mardi 7 et jeudi 9 février. 14h30. Manufacturing, HALL 5, SALLE 501
NOUVEAU
NETTOYAGE DES OCÉANS, RESTES DE POMMES ET CHUTES DE COTON : DU FIL À L'ACCESSOIRE, À CHACUN SA RÉCUP ‘ Chez Seaqual4U (Upper Jeanswear, 6E25), le recyclage est une philosophie à part entière. Le label associe trois partenaires – Antex (Yarns, 6E25), Textil Santanderina (Fabrics, 6D10/6E9) et Ecoalf – autour d’un projet de production textile issue de déchets plastiques collectés dans les océans par des pêcheurs locaux. Le polymère, fruit du processus de recyclage et perfectionné par Seaqual4U, permet la production
Sukumo Leather Horii (Maison d’Exceptions)
27 MAISONS D’EXCEPTIONS Ils sont là pour leurs savoir-faire uniques. Broderie artisanale, cuir embossé, découpe laser… leurs techniques sont ancestrales ou innovantes et s’appliquent sur les textiles, le cuir ou les accessoires. Ils sont donc 27, dont 10 que vous découvrirez pour la première fois ici. Comme Sukumo Leather Horii venu du district d’Awa, près de Kyoto. Cet atelier extrait des colorants indigo naturels destinés à la teinture des peaux. Les feuilles d’indigotier récoltées à la main, sont séchées et fermentées selon une méthode japonaise employée depuis 600 ans. Les matériaux, du veau au crocodile, sont ensuite teints à la main jusqu’à l’obtention d’une infinité de bleus aux nuances subtiles. Maison d’Exceptions. HALL 3. NAVETTE AU PIED DES ESCALIERS DU CLUB PLATINUM, HALL 6. SUR ACCRÉDITATION
d’une gamme illimitée de fils et de tissus performants, hydrophobes et résistants. La récupération touche tous les secteurs : Redmark (Accessories, 4F07) s’est lui intéressé… aux restes de pommes et aux graines pour fabriquer ses étiquettes. Pour boucler la boucle, Marchi & Fildi (Yarns, 6E52) assure une nouvelle vie aux chutes de coton pré-teintes. Son fil coton eco-smart Ecotec© ainsi obtenu s’enorgueillit d’un process de production affichant une économie record en eau (- 77,9%) et en énergie (- 56,6%). De son côté, Asahi Kasei Corporation (Yarns, 6D58-6E59) poursuit avec succès ses développements autour de la fibre premium stretch certifiée GRS RoicaTM.
ENSAD X LEATHER ACCESSORY PRIZE
La créativité des élèves de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (diplômés 2016) adossée à l’excellence d’artisans confirmés. Remise des Prix de 13h30 à 14h00 mardi 7 février. Leather, HALL 3, ESPACE WORKSHOPS & CONFÉRENCES
LESSAVEURSDELASAISON(SUITEDELAPAGE3) Le peintre Romain Bernini s’imprègne des influences tropicales, avec une énergie spontanée et contemporaine, loin de toute nostalgie exotique. Fabrics Deux mondes : l’un calme et fluide en surface, l’autre profond et mystérieux. Cette nageoire colorée ouvre une brèche vibrante entre les deux. Leather Beaucoup de fraicheur dans les sièges en carton recyclé de Luisa Kahlfeldt aux découpes faussement approximatives, aux imperfections sensibles. Accessories
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À gauche : D.R. En haut à droite : Romain Bernini, courtesy Galerie Suzanne Tarasieve, Paris En bas à droite : Luisa Kahlfeldt
PASCALINEWILHELM
SUIVRE À
PRINTEMPS ÉTÉ 18
LES NOUVEAUTÉS DU PRINTEMPS ÉTÉ 18, À SAVOURER PLEINEMENT SUR LES FORUMS DE PREMIÈRE VISION PARIS
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Jose Perez Hernandez (Leather, 3F40) Fukui Tateami (Fabrics, 6H15)
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Ensell & Hall (Designs, 5W25)
Les Ateliers Tamalet (Accessories, 4D09)
02 SIGNES EXTÉRIEURS DE NATUREL Les matériaux naturels restent une source inépuisable d’inspiration. L’obsession de l'été 18 ? Transformer la rusticité, la sophistiquer, l’utiliser comme un élément d’enrichissement. L’irrégularité du lin, l’imperfection d’une peau, les veinures du bois, sont autant de références modifiées, affinées par des mélanges synthétiques ou artificiels. Au final, les tissus et les
accessoires résolument modernes s’imprègnent d’une histoire originelle. Des expressions scientifico-futuristes régénèrent les motifs inspirés par le monde végétal. 03 TOUCHERS EXTRÊMES L’été 18 sera aride. Les mains sont expressives, fulgurantes de sensations ultra-sèches. Les cuirs et peaux sont déshydratés. Les draperies se révèlent très fines et très nerveuses, les lins amplifient leur toucher végétal, les synthétiques et cotons adoptent les touchers papier. Les finissages sablés recouvrent les composants métalliques, boucles, boutons et anneaux tandis que les étiquettes se couvrent d’enductions plâtreuses et que les rubans, de lin ou de jute, deviennent presque rugueux. 04 TRIBAL CONTEMPORAIN L’esprit tribal descend en ville. Le folk et l’artisanal apportent leur énergie primitive et sincère au streetwear et au citywear. Objectif avoué : s’éloigner du formatage, de la standardisation. Le sport urbain s’acoquine avec la broderie et le tissage façon fait main. Les matières techniques s’approprient le tye and dye et l’ikat. Les boucles et zips singent les amulettes. Les
cuirs enracinent leur fantaisie dans les arts premiers. L’inspiration ethnique est projetée dans le futur par des matériaux et des traitements graphiques contemporains, pour un nouvel exotisme urbain. 05 INCIDENTS VOLONTAIRES Impossible de passer à côté des effets « fraichement vécus » de l’été 18. Pierres, résines et boutons se fissurent délicatement. Les peaux sont griffées et éraflées avec adresse. Les fils s’effilochent habilement. Du jacquard soyeux au jeanswear, les éraillures décoratives se multiplient. Les motifs se floutent sous une délicate érosion. L’imperfection raffinée, l’aléatoire cultivé deviennent des éléments de fantaisie différenciants.
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Europa (Fabrics, 6D12-6E11)
01 AIR TRAVERSANT La saison est placée sous le signe de l’air. Les motifs s’espacent dans les dessins. Les jeux de jour s’installent dans les décors, sur les jacquards fils coupés, avec des broderies anglaises agrandies ou des dentelles à larges réseaux. Les rubans flirtent avec la résille, les boutons se font translucides. Les interventions au laser et les perforations savantes ouvrent les cuirs à tout vent. Les matières s’affinent, s’allègent jusqu’aux frontières de la transparence.
HISTOIRE DANS L’HISTOIRE Au premier regard, tout est évident, simplement séduisant. On peut s’arrêter là. Mais si l’on s’attarde, en seconde lecture, on pourra se régaler d’un supplément de saveur. S’étonner de ces touchers qui démontent les a priori, de ces matières si volumineuses et si légères à la fois. Et saluer ces visuels apparemment familiers à qui la couleur donne une nouvelle vie : un aquarellé aux coloris artificiels, des carreaux toniques, des résines et des plastiques infusés de vifs, un cuir à l’intensité électrique.
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FORUMS DÉDIÉS À L’INFORMATION MODE À TRAVERS NOS 6 SALONS
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PAROLES
L’ASPECT IRRÉGULIER DES TEXTURES s’exprime subtilement sur des tissus brillants, aux fils à la fois dévorés et imprimés. Nous misons sur le naturel soit dans des versions fantaisies, soit par l’usage de matières écologiques. Nous valorisons l’aspect imparfait des fibres avec des mélanges de coton, de tencel et de lin qui confèrent aux impressions une allure artisanale. »
VITALITÉ DE L’IRRÉGULARITÉ, FRAICHEUR DE L’IMPERFECTION, COMMENT S’EXPRIME LE VIVANT ?
Steven Thompson, Sunteks,
Fabrics, 5E52-5F51
DEPUIS 1778, NOUS METTONS EN LUMIÈRE L’IRRÉGULARITÉ INHÉRENTE AU LIN. De façon aléatoire, par son processus de production mécanique, ce fil est naturellement flammé. Cette plante vient à maturité sur un sol nourri de pluie, de soleil et de légères variations de température. Chaque fil de lin est l’expression des conditions climatiques et des procédés agricoles : cette matière renvoie à un terroir, à une activité humaine, au vivant. Le mélange subtil de différentes récoltes, chacune apportant ses nuances de couleur, de rusticité et de finesse, exalte la singularité des fils. Bruno Tatti, Safilin, L’allure naturelle et brute du lin, Yarns, 6F51 ainsi que ses qualités écologiques, séduisent nos clients. »
BOUSCULER LE TRADITIONNEL, Y INJECTER DE L’INATTENDU, C’EST SÉDUISANT. Nos clients apprécient la beauté du geste fait main, ces irrégularités sublimées par la maîtrise du dessin et de la peinture. Les imperfections donnent une touche personnelle à nos impressions digitales. Par des jeux de superpositions, nos traditionnels motifs botaniques se transforment en abstractions géométriques. Les juxtapositions d’effets texturés et lisses détonnent et surprennent. »
Nicola Malcomson, Pattern Textiles,
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Designs, 5V14
LE CUIR REVENDIQUE SON VÉCU. Plus la peau est ridée, plus elle convoque un imaginaire fort. Elle est foulonnée pour lui faire remonter ses rides. On lui applique des finitions noires et des anthracites pour des démasquages révélateurs de couleurs aux effets vieillis. Cicatrices et imperfections sont magnifiées pour un rendu vintage très demandé. Non duplicable, le vivant célèbre la singularité. » Gregory Meiler, Rial 1957,
Leather, 3E51-3F52
AUJOURD’HUI, ÊTRE DIFFÉRENT EST UN IMPÉRATIF. Un de nos concepts pour vivifier les matières naturelles ? Les animer grâce à des surfaces brodées d’éléments naturels : coquilles de rivière, corde brute torsadée, petites pierres transparentes. Une parfaite alliance célébrant l’eau et la terre – la vie. » Claudio Bellodi, Simona B,
Accessories, 4G20
LE DENIM S’ENTICHE DES USURES DÉCORATIVES. Marbrages, moustaches, enduits, résines lumineuses et spots de peintures simulent à merveille le vécu naturel d’une matière rêche ou soyeuse. Le laser duplique ces effets, du dégradé de couleur à l’abrasion poussée. » Renald Lelu, Rm Confection / Mosaic,
Manufacturing, 6X8
PRINTEMPS ÉTÉ 18
« NOS VISITEURS APPARTIENNENT MAJORITAIREMENT AUX SECTEURS DE LA MODE ET DU TEXTILE ET SONT, ME SEMBLE-T-IL, DES PERSONNES EN QUÊTE D’ÉMOTION, À QUI IL FAUT PROPOSER DES STIMULII, DES ESPACES CRÉATIFS , D’AUTRES TERRITOIRES. » Gilles Lasbordes, directeur général adjoint de Première Vision SA
« L'INNOVATION, C'EST LE "TEXTILE INTELLIGENT". INTELLIGENT NE VEUT PAS NÉCESSAIREMENT DIRE "TEXTILE CONNECTÉ". EN FAIT, IL NE S'AGIT PLUS DE S'HABILLER POUR S'HABILLER, MAIS D'EN PROFITER POUR AVOIR UNE VALEUR AJOUTÉE. » Quentin Perraudeau, co-fondateur de la Startup française Percko
PROGRAMME
• Showroom de Startups Digitsole, Percko, Spinali Design, Teiimo.
Sarah Angold
Anouk Wipprecht © Allan Amato
• Exposition des Designers Sarah Angold, Ezra+Tuba, Ying Gao, Nervous System, Pierre Renaux, Clara Daguin, Anouk Wipprecht.
WEARABLE LAB ET LA FASHIONTECH L'ENJEU DE CE NOUVEL ESPACE EST D’OBSERVER COMMENT ART, TECHNOLOGIE ET CRÉATIVITÉ REFLÈTENT LA SOCIÉTÉ CONTEMPORAINE. Voilà comment Anne-Sophie Bérard, commissaire en charge de la programmation invitée par Première Vision, résume l'enjeu du Wearable Lab. Dédié à la mode, ancré dans une réflexion professionnelle et appliqué à la matière, Première Vision souhaitait depuis INSPIRATION, INNOVATION, PROSPECTION POUR RACONTER L’IMPACT TECH SUR LA MODE
plusieurs années interroger l’influence des technologies dans les domaines du textile et de la mode. « Il était logique d’associer le salon à la technologie. C’est une démarche volontariste, prospective et surtout d’ouverture », souligne Gilles Lasbordes, directeur général adjoint de Première Vision SA. Le programme se découpe en trois parties qui reflètent les ambitions du Wearable Lab. Une exposition artistique de cinq robes et de quatre accessoires, sophistiqués, oniriques, témoins de l’ébullition de la scène Fashiontech, parle aux visiteurs d’expérimentation et d’inspiration. La problématique de l’innovation se développe dans le showroom, avec quatre startups mises en lumière cette saison. On y découvre un tee-shirt qui permet de régler et de suivre l’évolution de son mal de dos (Percko) ou la
chaussure connectée de Digitsole qui permet d’optimiser son jogging. « De jeunes entreprises s’emparent de problématiques liées à la mode et la technologie pour en faire des produits commercialisables. Ce double regard, entre création et marché, est vraiment spécifique au salon ». L’ensemble est articulé par une conférence axée sur la prospection : Fashiontech, scène d’avenir ou utopie. Sur ce terrain très jeune et en plein essor, cinq experts prennent la parole pour réfléchir aux freins et aux moteurs d’un futur marché. Issus de différents horizons, les intervenants (voir cicontre) redonnent une dimension humaine au projet et recentre le discours sur l’usage, au centre des préoccupations du salon et de ses visiteurs. Pour Gilles Lasbordes, « c’est une occasion unique d’utiliser Première Vision comme une
• Conférence Fashiontech, scène d’avenir ou d’utopie ? Animée par Noémie Balmat Clausette (cc) avec Christine Browaeys (T3nel), Pascal Denizart (Ceti), Hilary McGuinness (Intel), Nelly Rodi (R3iLab), Anouk Wipprecht (designer). Mercredi 8 février. 15h30. HALL 5, SALLE 501
plateforme d’échange ». Le DGA de Première Vision SA pointe les signes encourageants. « De grands industriels comme Google, Intel, des marques comme Adidas ou Ralph Lauren, se sont vraiment emparés de ce domaine. On sait que ce sont des entreprises qui visent avant tout la rentabilité ; le fait qu'elles investissent le terrain conforte l’idée qu’on est sur un secteur qui a des racines et une pertinence ». Plus largement, si on regarde la société, en dehors du modèle de la mode, la technologie entraîne des mutations profondes, et pérennes qui permettent d’augmenter les compétences, les gestes, les attitudes.
WEARABLE LAB.
Fabrics, HALL 5, ALLÉE F-G
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ÊTRE
APPROVISIONNAIRE
Andrea Gorrone, extreme sourcing chez Seab, Première Vision Accessories (4G12) et sa très symbolique mappemonde.
CURIOSITÉ, HUMILITÉ, DÉTERMINATION. C’est ce qu’il faut pour affronter l’autre trio : globalisation, délocalisation, compétition. Chez Seab, nous sommes des faiseurs d’étiquettes, historiquement tissées, et reliefés depuis 30 ans. Ma mission est d’amener nos partenaires, industriels ou artisans, à un niveau d’excellence, en s’appuyant sur leur savoir-faire initial et en
adaptant leurs process aux besoins de la mode. J’ai cherché toute ma vie à tisser un réseau entre les personnes et les activités. Je suis fier d’avoir réuni autour d’une même table, dans la ville ô combien symbolique d’Istanbul et dans une belle démonstration de fair-play, nos partenaires du Bangladesh, de Chine, d'Espagne, de France, de Grande-Bretagne, de Grèce,
d’Inde, d’Italie, du Japon, du Pakistan et de Turquie. Voyager comme je l’ai fait, et surtout en Orient, m’a ouvert aux cultures et usages du monde. J’ai établi des relations bien au-delà du simple business. J’ai assisté à des mariages et vu naître des enfants. J’ai appris que ce que nous ne sommes pas capables de comprendre est encore plus enrichissant. Les niveaux de vie sont très bas dans les pays de certains de nos prestataires. Nous ne voulons pas fermer les yeux. Nous veillons à respecter un standard en général supérieur à la moyenne dans ces pays ; nous faisons tout notre possible pour avoir un impact positif sur les conditions de vie des travailleurs. Je dois maintenant transmettre mon expérience à mes collaborateurs, dont mon fils. J’ai un côté gourou visionnaire. L’âge, sans doute. Certains m’apprécient, les autres me supportent.
ÊTRE
DESSINATEUR MANUEL Pablo Piatti, Première Vision Designs (5V72) et ses inséparables pinceaux.
IL FAUT AVOIR BEAUCOUP D’EMPATHIE. Il y a quelques mois, un client m’a demandé, à l’improviste, de dessiner rapidement quelques imprimés pour sa collection d’été. Nous avons passé tout un après-midi ensemble, à regarder mes visuels, et surtout à parler. Je me suis mis à dessiner dès son départ, sans attendre. J’ai commencé à poser sur
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le papier ce qu’il avait en tête, sa vision. Formes et couleurs : c’était comme si mes mains traduisaient ses pensées. Les imprimés dessinés sont partis tout de suite à l’usine. Parfois, je devine quel dessin va être choisi par quel acheteur. C’est un peu comme si je pressentais leurs attentes, leurs envies. Je travaille
beaucoup sur commande. Il y a 15 ans, pendant le salon, les gens faisaient la queue devant les stands, les imprimés s’arrachaient. Aujourd’hui les clients achètent d’une autre façon, beaucoup plus réfléchie. C’est comme si on faisait partie de l’entreprise, mais tout en restant indépendant. Il m’est arrivé de présenter des dessins en pensant qu’un ou deux seraient retenus. Finalement, toute la collection a été basée sur mon travail. Une collection commence souvent avec un visuel fort. À partir de celui-ci, les stylistes développent leurs modèles, les variantes de couleur, etc. Un bel imprimé fait vendre. La silhouette avec l’imprimé phare de la saison va faire la une du catalogue, affichant haut et fort sa différence.
Directeur de la publication : Philippe Pasquet/Première Vision : 59, quai Rambaud, 69285 Lyon Cedex 02 - Tél. : 33 (0)4 72 60 65 00 - Fax : 33 (0)4 72 60 65 09 e-mail : info@premierevision.com - Fabrication : TOTEMIS - © Photos : S.Kossmann, B. Nottoli, Agence Polyphème, C. Gravelat SUIVEZ L’ACTUALITÉ COMPLÈTE DE PREMIÈRE VISION PARIS SUR PREMIEREVISION.COM