MERCREDI L’ACTUALITÉ DU 8 FÉVRIER 2017
LÉGÈRETÉ
The London Embroidery Studio (Maison d'Exceptions, Hall 3)
L’AIR DANS LES MATIÈRES INSUFFLE ÉQUILIBRE ET HARMONIE P.6
CALENDRIERDEMODE
LES INTER-COLLECTIONS, BOULEVERSEMENT RÉUSSI DES AGENDAS MODE P.7
YARNS
Rencontrez les spécialistes des fibres et fils pour le tissage et pour la maille rectiligne. Hall 6 Nord
FABRICS
Visitez l’installation artistique Chromabox. L'ExpériencePV immersive de la saison. Hall 5, allées 5N et 5P
LEATHER
Assistez à la table ronde du Conseil National du Cuir sur le savoir-faire. Hall 3, 14h.
DESIGNS
Admirez les orientations de l’été 18 pour le décor. Forum Designs. Hall 5 Nord
ACCESSORIES
Donnez un nouveau look à vos chaussures en rendant visite à nos Cireurs. Hall 4
MANUFACTURING
Découvrez la nouvelle organisation des confectionneurs par savoir-faire métiers. Hall 6
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H30
FASHIONTECH, SCÈNE D’AVENIR OU UTOPIE ? Une conférence du Wearable Lab pour saisir les enjeux du territoire Mode & Technologie. Avec Pascal Denizart, Centre Européen des Textiles Innovants ; Anouk Wipprecht, designer ; Christine Browaeys, T3nel ; Nelly Rodi, R3iLab ; Hilary McGuinness, Intel. Autour de Noémie Balmat, Clausette cc. Fabrics. HALL 5, SALLE 501. EN ANGLAIS. ENTRÉE LIBRE,
LAISSEZ-VOUS ATTIRER PAR CETTE SURPRISEPV Pour un moment de détente en couleurs, faites un détour au studio Me Magnet. Votre profil en ombre chinoise se transformera en aimant ou en badge en quelques minutes... Designs. HALL 5 NORD, FACE AUX STANDS 5V84-5W85, 11H-17H
PLACES LIMITÉES
NOUVEAU
LUXURY MATERIALS
WORKSHOPS
La connaissance des matières à destination de la chaussure et de la maroquinerie. Mercredi 8 fév. à 11h30. Les techniques d’ennoblissement au service de la créativité. Mercredi 8 fév. à 15h30. De l’artisanat à l’industrialisation des savoir-faire. Leather. HALL 3, ESPACE WORKSHOPS & CONFÉRENCES. ACCÈS LIBRE. PLACES LIMITÉES
COMMENT LES FONCTIONNALITÉS DES MATIÈRES TEXTILES PERFORMANTES SE CONNECTENTELLES À LA RÉALITE DE LA MODE ? Gian Marco Schiatti, Frizza « Nous renouvelons les tissus techniques pour l’outerwear par des impressions pop et des doublages en filet qui leur insufflent un brin de fantaisie. Comme ce tissu en polyester léger type K-way, imprimé à l’intérieur pour que les motifs apparaissent à l’extérieur en filigrane, au travers du filet. » Fabrics, 6G22
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Leslie Chen, Kingwhale Corporation « Nos mailles polaires et thermiques se déclinent en version unie ou fantaisie, pour s’adapter au sportswear comme à la mode urbaine. L’innovation durable est aussi au centre de nos recherches, avec AlloFibersTM, des tissus performants et écologiques issus de notre technique de production low impact, L.I.T.(R) » Fabrics, 6H17
Maria Zorec, Predilnica Litija « Les performances doivent améliorer aussi le quotidien. Nos fils intègrent du Cell Solution Skin Care, enrichi en vitamine E. Ce qui ajoute des vertus antibactériennes à leurs propriétés antistatiques, ignifuges et thermorégulatrices. » Yarns, 6F56 Fiona Hung, YGM Technology « Les tissus réfléchissants, qui étaient utilisés presque exclusivement pour les vêtements de sécurité, deviennent un ingrédient de style à part entière. Motifs et coefficient de réflectivité : notre collection de tissus en polyester et polyester-élasthanne est entièrement personnalisable. Légers et souples, ces tissus toutterrain révèlent leur âme cachée pendant la nuit. » Fabrics, 6F22
QUAND L’HOMME DU SOIR EST RÉINTERPRÉTÉ PAR LECLAIREUR Il n’y a pas d’un côté des usines et des fabricants, de l’autre des studios et des designers. Il y a des rencontres. Entre des tissus époustouflants de créativité et des inventeurs de silhouettes détonnantes. Pour prouver la puissance de ces confluences, Première Vision Paris poursuit sa collaboration avec l’enseigne leclaireur. Le thème : l’homme du soir. La monochromie sombre des silhouettes rend hommage à l’extrême fantaisie d’un homme qui emprunte beaucoup à l’univers de la femme. Les effets
fils coupés et les arrachés annoncent un mâle faussement sauvage et vraiment sophistiqué, qui apprécie tout autant la subtilité de petits jacquards et la déconstruction savante et volontaire des codes qui structurent habituellement le masculin. Ces pièces uniques sont exposées sur Manufacturing avant de s’installer chez leclaireur le temps de la fashion week parisienne et d’être mises en vente en séries limitées. Manufacturing. HALL 6, ZONE ÉVÉNEMENTIELLE
PRINTEMPS ÉTÉ 18
LES SAVEURS DE LA SAISON
PARNELLIEPARTOW
LA DESIGNER NEW-YORKAISE RENOMMÉE POUR SES MATIÈRES SOMPTUEUSES ET SES LIGNES ÉPURÉES, NOUS ENTRAÎNE SUR LES FORUMS, À LA DÉCOUVERTE DE SES COUPS DE CŒUR. J’aime particulièrement cet échantillon bleu profond de Toray International (Fabrics, 6C16). Sa main papier, sèche, et sa brillance assurent du volume à ce tissu ferme en coton et nylon, qui s’avère très léger et très naturel au toucher. Fabrics, Ce qui a attiré mon attention dans ce motif signé New Age – My Design (Designs, 5V52- 5W55), c’est la saturation des couleurs. Les effets aquarellés sont dans l’air du temps et permettent cette intensité chromatique particulière. Forum Designs, HALL 5
OF SPORT Le sport est glamour. Démonstration par comON autour de tables de ping-pong (et vous pouvez jouer..)… Fabrics, HALL 6, STAND 6G35
HOLDING POUR L’ENNOBLISSEMENT La nouvelle holding Imprima regroupe les sociétés allemande KBC (Fabrics, 5B22-5C25) et italienne Guarisco (Fabrics, 5E26-5F25) pour former un groupe multinational dédié entièrement à l’innovation dans le secteur de l‘ennoblissement textile. « Deux pierres angulaires du secteur », rappelle Paolo Gramaglia, co-PDG d’Imprima avec Chiaretto Calò, « une entreprise avec plus de deux siècles et demi d‘histoire et une jeune entreprise familiale qui propose une mode réactive. »
TOUT SIMPLEMENT CHIC Fausses évidences ou figurations narratives : la simplicité s’impose comme un nouvel étalon d’élégance. Les dessins de Katrien Soeffers (Designs, 5V74) mélangent abstractions et illustrations végétales pour un effet frais et bigarré, tandis que ceux de Marie Wagner (Designs, 5U87) privilégient le papier découpé pour ses motifs aux couleurs pastel et aux lignes élégantes. Le studio de design parisien Lilica (Designs, 5U89), lui, joue avec les silhouettes et les multiplications pour proposer des illusions visuelles réalistes et très graphiques. Cette simplification des dessins va naturellement de pair avec un renouveau des palettes chromatiques : ainsi, les décors s’affichent en bicolore chez Dutel (Fabrics, 5G4-5H3), avec des façonnés teints en fil et des jacquards narratifs mettant en tension la ligne et la couleur. Simple, épuré, stylisé : en un mot, chic.
Digitsole
MOOD
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Lilica (Designs, 5U89)
THE
LE FORUM, HALL 6
ZOOM SUR LA FASHIONTECH Un nouveau territoire est apparu, au croisement de la mode et de la technologie. Le Wearable Lab explore cette FashionTech en 3 étapes. Une exposition de 10 œuvres expérimentales et inspirantes ; un showroom de 4 startups qui exposent leurs dernières innovations et proposent de véritables partenariats d’avenir ; une conférence sur le thème Fashiontech, scène d’avenir ou utopie ?, autour de 5 experts du sujet. Fabrics. EXPOSITION ET SHOWROOM HALL 5 NORD, ALLÉES F ET G. CONFÉRENCE MERCREDI 8 FÉVR. À 15H30. HALL 5, SALLE 501
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Olaf Kölling, directeur général de Color Digital
NOUVEAU UN ÉTÉ VIBRANT DE COULEURS Une vibration aquatique traverse les tissus, les cuirs et les accessoires comme un frisson, une nuance aussi délicate qu’elle est mobile. Chez Abip (Leather, 3E79-3F80), c’est la sérigraphie qui assure cet imperceptible mouvement aux motifs des cuirs : chevrons, rayures et zèbre, tous déclinés en multicolore flouté. Arno Dufour (Designs, 5VB7) choisit quant à lui l’aquarelle pour adoucir les motifs les plus « street » comme le ballon de basket et la sneaker vintage, tandis que Mion (Accessories, 4G24) développe une ligne d’étiquettes H20 associant un tissu en polyester coloré avec un filet transparent, pour un effet luminescent et ondulant.
LES ENNOBLISSEMENTS ÉVOLUENT DOUCEMENT MAIS SÛREMENT VERS DES PROCÉDÉS DURABLES, RAMENANT L’ATTENTION À L’ENVIRONNEMENT POUR LES DERNIÈRES PHASES DU TRAVAIL TEXTILE Chez Conceria Nuti Ivo (Leather, le cuir d’agneau chrome free est un incontournable depuis quatre ans. Cette saison, ces peaux souples et légères s’enrichissent pour la première fois de fantaisies en impression digitale personnalisables, apposant une touche pop jusque dans les doublures de chaussure. Du côté des tisseurs, Waltex Tricot Manufacture (Fabrics, 5P33) s’appuie sur des entreprises 3I1),
italiennes à hauts standards écologiques pour leurs finissages au silicone, qui assurent à leurs tissus une main fraîche et glissante. Maître de toute la chaîne textile, Utexbel (Fabrics, 6G11) parie sur les productions respectueuses depuis longtemps. Pour cette entreprise belge, le respect de la matière se traduit non seulement dans le choix de processus mécaniques écologiques et de colorants non nocifs, mais aussi dans l’application de finissages qui magnifient la qualité des matériaux. Comme ses tissus 100% coton micro-sablés, dont le toucher soyeux est le fruit de la rencontre entre la qualité de la matière première et le savoir-faire du tisseur.
MAISON D’EXCEPTIONS Abip (Leather, 3E79-3F80)
« FINIS LES ALLER-RETOUR ENTRE USINES DE TEINTURE, IMPRIMANTES ET STUDIOS DESIGN POUR OBTENIR UN ÉCHANTILLON DE COULEUR. VOILÀ 12 ANS QUE NOUS PERFECTIONNONS COLOR DIGITAL GMBH ET LA SOLUTION DMIX CLOUD, QUI PERMETTENT À TOUS D'UTILISER LA GAMME DE L’ÉTÉ 18 DE PREMIÈRE VISION FABRICS SUR LE MÉDIA DE LEUR CHOIX. »
Pour découvrir ces savoir-faire rares et confidentiels, profitez de la navette qui vous attend au pied des escaliers du Club Platinum, dans le Hall 6. HALL 3. ACCÈS SUR ACCRÉDITATION
LESSAVEURSDELASAISON(SUITEDELAPAGE3)
PARNELLIEPARTOW
Cette maille tubulaire associe deux fils d’E. Miroglio EAD (Yarns, 6F50) et de Kapfil Tekstil (Yarns, 6E54) dans un jacquard double designé par le studio Sophie Steller (Designs, 5V25). J’adore son âme double – naturelle d’un côté, légèrement métallisée de l’autre – et le rythme donné par ses motifs architecturaux. Forum Yarns & Knitwear, HALL 6
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Ce tissu de Bonotto (Fabrics, 6M8-6N9) me séduit par son toucher soyeux et son jeu de nuances chaudes. De loin, on dirait un tissu épais et volumineux, alors qu’il est en fait très souple et transparent. C’est un mariage réussi entre aspect artisanal et modernité. Fabrics, LE FORUM, HALL 6
01 NOUVEAU LIN Rustique, le lin ? Ce n’est plus vrai. Le lin est encensé pour son côté propre et sophistiqué, justement. Le marché masculin s’en revêt de pied en cap pour l’été 18. Une conquête portée par une mutation industrielle. Le lin se mélange à la laine comme au coton sans perdre de vue son objectif de finesse et légèreté. Autre leitmotiv : son dynamisme, sa nervosité inattendue, plus city que campagne. Et son éco-réputation séduit…
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Holland & Sherry (Fabrics, 6P14) Zen Kiwami by Stylem (Fabrics, 5K32-5L29)
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Tessuti & Tessuti (Fabrics, 5M30)
Wagdy Moamen (Fabrics, 6L3)
02 INVISIBLES POUVOIRS Il faut du « plus », de la valeur ajoutée, de la performance. Mais lesquels ? Cette saison, le stretch arrive en n°1 des demandes dans les compositions lainières. Mais un stretch naturel et discret pour un quotidien confortable. Tout ce qui facilite le mouvement séduit, en shirting comme en costume : l’infroissable, le sans repassage… Et ça ne suffit pas. Il faut montrer patte verte pour convaincre.
QUE CHERCHENT LES ACHETEURS DE L’HOMME ? QUELQUES PISTES HIER DANS LES ALLÉES, À TRAVERS LES ENQUÊTES DE PREMIÈRE VISION FABRICS.
Les acheteurs, vigilants, exigent des finissages respectueux, des fibres recyclées, surtout en laine et en polyester, des process industriels certifiés écoresponsables. 03 SOUFFLE FRAIS La transparence fait une vraie percée sur le marché de l’homme formel. Sont sélectionnées des gazes de laine, des armures ouvertes, sur des visuels qui restent néanmoins sérieux. Pour des vestes aérées, naturellement respirantes au plus fort de l’été. 04 TOUCHER PAPIER Ça craque dans les allées et tout le monde craque… pour des tissus bien serrés, bien denses mais poids plume, alliance de légèreté et de consistance.
DOUX ET CHARMANT L’été 18 sera charmant. Les couleurs choisies pour l’univers masculin sont douces, ne refusent pas les touches de pastels ou de vifs, privilégient les demi-teintes, les subtils tons sur tons ou les faux unis. La fantaisie est omniprésente. Et les sélections sont empreintes de délicatesse : surimpressions fleuries, petits pois espacés, mini-fils coupés.
Une sensation papier recherchée aussi dans les enductions gommées ou résinées, dans des touchers volontairement synthétiques. C’est le succès du sec, pour les vestes et les manteaux surtout. 05 VAGUELETTES L’homme veut frémir, trembler, frissonner… Les acheteurs cherchent des touchers vivants. En chemise comme en draperie, les seersuckers dominent les choix. En version mini, imperceptibles. L’idée n’est pas de les voir, mais de les sentir sous les doigts. Comme les petits jeux d’armures ou les imitations mailles, qui donnent du grain aux dessins. Ou les imperfections de fils et les petits bouclés, appréciés pour la touche de personnalité qu’ils apportent.
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Sefita (Fabrics, 6N21)
BEST THE
PRINTEMPS ÉTÉ 18
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POINTS DE VUE SUR L’HOMME DU PRINTEMPS ÉTÉ 18, RÉCOLTÉS HIER CHEZ LES TISSEURS
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PAROLES
NOUS PRÉSENTONS UN ZIP AUX GRANDES LARGEURS, en aluminium, poids plume, qui répond aux attentes de la maroquinerie et de la bagagerie. Seconde nouveauté : un zip en plastique injecté, le Vislon slim. Sa maille très fine épouse les formes de tissus délicats pour de nouvelles explorations textiles. Aujourd’hui, les clients sont à même d’avoir une perception qualitative d’un produit qui ne pèse pas. Légèreté, qualité et luxe vont de pair. Le marché est mûr. »
LA LÉGÈRETÉ ACCOMPAGNE LES CORPS POUR ATTEINDRE ÉQUILIBRE ET HARMONIE. COMMENT INSUFFLER DE L’AIR DANS LA MATIÈRE ?
NOTRE COLLECTION MESH BLAZERS ÉLIT LA LÉGÈRETÉ aussi bien dans le tissage que dans la façon de vivre avec le vêtement. Cette collection de tissu aérée et sophistiquée s’inscrit dans la lignée de Clissold qui vient de fêter ses 180 ans d’existence. Mesh weave est un nouveau tissage 100% laine double étoffe. Ses vertus sont multiples : malgré son poids (280 g), il respire, dévoile plusieurs nuances de couleurs, le tout sans se froisser. Peu importe si vous le mettez en boule : il retrouvera son parfait tombé. Voilà un luxe facilement portable. Son destin est de devenir un essentiel de notre maison. »
Christelle Malot, YKK,
Accessories, 4D37- 4E36
NOS CLIENTS DEMANDENT DU FLOU ASSEZ LÉGER. L’heure est, je crois, à l’épure raffinée ornée de détails de couture et jeux de transparences : voiles de soie plissés, perlés, brodés ou incrustés de dentelles. Une légèreté voulue précieuse. »
Jacques Larroye, Trebien / Labentex,
Manufacturing, 6X21
LA LÉGÈRETÉ DE NOS PEAUX D’AGNEAU NATURELLES s’exprime autant par un poids minimum de 0.3 (30 grammes) que par des imprimés aériens aux couleurs pastel. Nous avons cherché à reproduire la densité d’un foulard. D’où l’effet d’une texture flottante, idéale pour façonner des chemisiers. Mais c’est une légèreté résistante : la peau ne se déchire pas. »
Nicolas Guilbaud, Clissold,
Fabrics, 6P14
Serena Priore, Pellican,
Leather, 3E41
Briagell Perret,
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Designs, 5V81
POUR MOI, LA LÉGÈRETÉ, C’EST LA RECHERCHE DE L’ESSENTIEL : le minimum de couleurs et le minimum de graphisme nécessaires pour évoquer la joie. Les iconiques deviennent une toile épurée et ludique sur laquelle projeter son imaginaire. La légèreté des sujets animaliers, végétaux ou abstraits s’épanouit grâce à la présence d’un fond surligné. Plus que le dessin, j’explore les formes et les harmonies de couleurs et l’équilibre entre les motifs et le fond du tissu. »
CHEZ NOUS, LA NATURE DE L’AIR modifie la densité du textile. Notre nouvelle fibre, Ventcool, réagit à l’humidité environnante. La fibre s’expand ou se rétracte, soit pour protéger, soit pour favoriser la respiration et le séchage du tissu. » Atsushi Itsumi, Mitsubishi Rayon,
Yarns, 6D54
PRINTEMPS ÉTÉ 18
« AU NIVEAU DES ÉQUILIBRES DES MATIÈRES, LES MARQUES INTERNATIONALES CRÉATIVES DOIVENT INTÉGRER DES DIMENSIONS MULTIPLES : COLLECTIONS, PRÉ-COLLECTIONS, SEE-NOW, BUY-NOW, SAISONNALITÉ, ET PRENDRE EN COMPTE LES CAHIERS DES CHARGES DE PAYS À LA DEMANDE FORTE, MAIS OÙ LES CONDITIONS CLIMATIQUES IMPLIQUENT DES SÉLECTIONS DE MATIÈRES UN PEU SPÉCIFIQUES. » Patricia Romatet, professeure à l’Institut Français de la Mode
« NOUS AVONS DE PLUS EN PLUS DE CANDIDATS POUR LES FASHION WEEKS PARISIENNES. TOUS LES SCHÉMAS SONT POSSIBLES, MAIS IL Y A UN ENJEU D’ARTICULATION ET DE RÉGULATION. NOUS SOMMES UNIS AUTOUR DE L’AFFIRMATION DE LA PLACE DE PARIS, DE L’ÉQUILIBRE ENTRE CRÉATIVITÉ, SAVOIR-FAIRE, NÉCESSITÉ DE DONNER DU TEMPS À LA FORMATION DU DÉSIR ET DE PERMETTRE À LA CHAÎNE DE PRODUCTION DE S’EXPRIMER. » Pascal Morand, président exécutif de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode
Blossom Première Vision, pré-collections printemps été 18 au Palais Brongniart en décembre dernier.
BLOSSOM PREMIÈREVISION
LES INCONTOURNABLES PRÉ ET INTER-COLLECTIONS PRÉ ET INTER-COLLECTIONS N’ONT RIEN D’ACCESSOIRE. BIEN AU CONTRAIRE. « Avec un chiffre d’affaires de 50 à 70 % pour les marques internationales créatives, ces collections intermédiaires se sont organisées pour, in fine, faire système, observe Gilles Lasbordes, directeur général adjoint de Première Vision SA. Cela a bouleversé des systèmes et des agendas mode relativement figés ». D’où Blossom Première Vision, créé pour accompagner les marques sur les pré-collections, tandis que Première Vision Paris s’inscrit dans l’agenda des collections qui défilent et sur celui d’un marché international également
soumis à un agenda de plus en plus fractionné. Dans un tel contexte, les fabricants doivent travailler plus tôt tout en optimisant l’innovation et la créativité. « Auparavant, précise Patricia Romatet, professeure à l’IFM*, on considérait que les pré-collections étaient des modèles exclusivement commerciaux. Les fabricants se contentaient de sélectionner des matières somme toute assez classiques. Ces pré-collections ne s’en contentent plus. Un nouveau cahier des charges est défini pour les fabricants : sur les délais mais aussi sur le choix et la variété des propositions devant être faites. » En parallèle, relève l’experte, « on constate une montée en puissance de la désaisonnalisation » avec des matières et des produits de grand hiver ou de plein été moins importants dans les
collections et dans les chiffres d’affaires que les matières et produits dits intermédiaires. Une future intégration de ces collections dans les calendriers mode serait-elle envisageable ? « Nous réfléchissons à comment faciliter le travail des marques », modère Pascal Morand, président exécutif de la Fédération française de la couture, du prêt-àporter des couturiers et des créateurs de mode. En parallèle des « six fashion weeks stables », il souligne la pluralité des modèles d’expression bousculés par la pratique du see-now, buy-now provoquant « des télescopages entre les saisons ». Dans ce contexte, qu’advient-il du défilé comme élément clé, source de désirabilité d’une marque forte ? « Le défilé n’est pas uniquement conçu pour les ventes, insiste Pascal
Les mardi 4 et mercredi 5 juillet 2017 se tiendra, au Palais Brongniart, à Paris, la prochaine édition de Blossom Première Vision pour les pré-collections automne hiver 18-19. La troisième édition du salon poursuit son objectif de répondre aux besoins de haute créativité des marchés du luxe et du haut de gamme par des propositions inédites sur-mesure grâce à un positionnement sélectif et ultra-qualitatif. En complément des collections présentées par des tisseurs et des fabricants d’accessoires, des tanneurs continueront d’enrichir l’offre du salon attirant les plus grands noms français et internationaux de la maroquinerie et de la chaussure de luxe.
Morand : il renforce un imaginaire accompagné d’une dimension émotionnelle, à même de développer et renforcer la marque » Et d’insister : « il y a une trilogie autour de la créativité, du désir et du savoir-faire. Qui est sans compromission. On ne peut pas être dans le culte de l’instantanéité, même si on peut avoir des éditions limitées, des capsules. Il faut donner du temps au temps. En tout cas, quatre ou cinq mois. C’est comme les lois de la physique, c’est incompressible. » Un tempo de la création qui bénéficie à la place de Paris dans le paysage international de la mode.
*Institut Français de la Mode
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ÊTRE
PATRONNE D’ATELIER
Maminiaina de Foucault, dirigeante de Les Petites Mains, Première Vision Manufacturing (6V13) et son mannequin de couturière miniature
EFFACER L’ÉLOIGNEMENT. Celui qui nous sépare de nos clients. C’est plus difficile dans notre cas. Cela exige certes des efforts importants de réactivité mais aussi de combler un fossé culturel. Nous devons faire intégrer à notre personnel une culture industrielle indispensable à l’atteinte de nos objectifs. Ce métier est formidable car il me permet de fournir du
travail donc de contribuer au bien-être de personnes dans un des pays les plus pauvres au monde. Dans la culture malgache, le lien hiérarchique est également un lien quasiment familial, paternaliste, et la responsabilité de dirigeant est un engagement social fort. Mon devoir est de prendre en charge mes
collaborateurs comme des membres de ma propre famille. Ma grand-mère était couturière. Ma mère avait un petit atelier de couture. Moi, j’ai créé mon entreprise. Prudemment, quand même : études de management et de gestion d’entreprise, 5 ans au service financier d’une usine textile de 1 200 personnes, gérante d’une petite société pendant 3 ans… J’ai commencé avec moins de 10 personnes et maintenant nous sommes une centaine. Au début de mon activité, peu sûre de moi, j’ai refusé à un client prestigieux, venu à Madagascar rechercher un fabricant, une commande d’un chemisier qui me paraissait hors de portée de mon niveau de qualité. Il m’a forcé la main, c’est aujourd’hui mon meilleur et plus fidèle client.
ÊTRE
BRODEUSE DENAISSANCE
Rachel De Lagenest, responsable design Outerwear and Special Projects, Bischoff Textil, Première Vision Fabrics (5L9) et son cher fusain
LA BRODERIE A BERCÉ MON ENFANCE. Mes parents étaient designers textiles et mon père, également enseignant, a travaillé pendant 50 ans chez Bischoff. Passionné par l’histoire de la broderie, il m’emmenait, toute petite, dans le musée privé de l’entreprise ou au musée des Arts textiles de Saint Gall... Adolescente, je
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gagnais mon argent de poche chez Bischoff en collant les échantillons et en rangeant le musée. J’ai voulu faire mes preuves en travaillant en freelance à Paris pendant 10 ans avant de rejoindre ma maison mère, en 2003. La broderie
est une seconde langue pour moi, une façon de communiquer très personnelle, presque intime. En créant un modèle, j’atteins les gens, je déclenche chez eux une émotion. Aujourd’hui bien plus qu’hier, le designer est en contact direct avec le client. Est-ce bien ou pas ? L’important, c’est la confiance, les joies partagées, les amitiés. Et les petits moments de gloire, comme les robes de mariées de Nicole Kidman et de Amal Clooney ou la montre brodée pour Hublot, Grand Prix de l’Horlogerie 2015. Ce que je me demande parfois, c’est si l’utilisateur final, celui qui porte le vêtement, est sensible au travail qui a été nécessaire pour un aussi beau produit…
Directeur de la publication : Philippe Pasquet/Première Vision : 59, quai Rambaud, 69285 Lyon Cedex 02 - Tél. : 33 (0)4 72 60 65 00 - Fax : 33 (0)4 72 60 65 09 e-mail : info@premierevision.com - Fabrication : TOTEMIS - © Photos : S.Kossmann, B. Nottoli SUIVEZ L’ACTUALITÉ COMPLÈTE DE PREMIÈRE VISION PARIS SUR PREMIEREVISION.COM