LES ALBUMS D’AUSCHWITZ L'Album d'Auschwitz est conservé à Yad Vashem depuis le 25 août 1980 grâce au don de Lili Jacob. L'album de Höcker est conservé à l'United States Historical Memorial Museum (USHMM) depuis 2007 grâce au don d'un Américain souhaitant rester anonyme. L'album avait été trouvé dans un appartement à Francfort en 1945.
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LES ALBUMS D’AUSCHWISTZ Entre le début de l’année 1942 et le printemps 1944 les convois transportant les déportés juifs s’arrêtaient à quelques centaines de mètres de l’entrée du camp de Birkenau, les déportés devaient alors parcourir à pied la Judenrampe, comme l’appelaient les SS…
L ’arrivée des convois E ffets personnels S élection
A ttente en deux files distinctes L es personnes aptes à travailler B ois de Bouleau U ltimes photos M ort immédiate par gazage S aunas D éportés ‘ A ppels U niformes SS C rématoire H orreur d’un génocide W agons de marchandises transportant des déportés I nnauguration d’un nouvel hôpital pour le personnel des SS T ravail Z one concentrationnaire d’Auschwitz
L’arrivée des convois : Une fois arrivés dans l’enceinte du camp de Birkenau, les déportés devaient descendre sur les quais, là débutait, pour la plupart d’entre eux, la marche vers les chambres à gaz.
Au mois de mai 1944, en raison de l’arrivée massive des Juifs de Hongrie, la voie ferrée se prolonge jusqu’à l’intérieur du camp. Trois voies permettent à différents convois d’entrer en même temps.
Effets Personnels : Les effets personnels que les familles amenaient avec elles étaient pris en charge par des déportés et convoyés jusqu’aux baraquements du Kanada. Les effets personnels des victimes ainsi que tout ce que les nazis considéraient comme étant utile (jusqu’aux cheveux et aux dents en or), étaient réinjectés dans le système économique du Reich.
Sélection : Ce processus qui permet aux SS de distinguer les déportés qu’ils souhaitent mettre au travail de ceux qu'ils destinent à la chambre à gaz. Ainsi, les déportés étaient répartis dans différentes files bien caractérisées.
Attente dans deux files distinctes. Les femmes et les enfants attendent sur la file de gauche. Les hommes sont Ă droite.
Les personnes aptes à travailler Au printemps 1944, les nazis sont confrontés à une situation paradoxale : décidés à mener à son terme le processus de mise à mort des Juifs d’Europe engagé depuis plus de deux ans, ils sont également confrontés à une pénurie de main-d’œuvre alors qu’ils doivent fournir un effort de guerre considérable. C’est pourquoi, à l’arrivée de chaque convoi, l’administration du camp décide de sélectionner un contingent de déportés qui doivent être aptes au travail. Cette sélection s’effectue peu après l’arrivée dans le camp et ne concerne que les hommes et les femmes dans la force de l’âge.
Bois de Bouleau Dernière halte pour les femmes, enfants et vieillards avant de pénétrer dans les crématoires IV et V, les SS leur présentent les crématoires comme des salles de douche. Nul ne semble percevoir la réalité d’une mort prochaine.
Ultimes photos A quelques minutes de l’entrée des crématoires… Ce qui se déroule à l’intérieur, n’est connu qu’à travers des témoignages des membres des commandos.
Mort immédiate par gazage Dernières photographies des déportés sur les chemins des crématoires. Les plus faibles des arrivants étaient véhiculés jusqu’au camp en camions, ces derniers se dirigeant vers les crématoires .
Saunas Parmi les nombreux bâtiments qui se trouvent sur le site de Birkenau, trois portaient le nom « Sauna ». Ils étaient destinés à la désinfection et à la désinsectisation des déportés qui avaient été considérés comme étant aptes au travail et qui n’avaient pas été exterminés après leur arrivée. Ces saunas voyaient transiter des déportés qui étaient soumis à un processus bien rodé : enregistrés, après s’être dévêtus et avoir déposé leurs effets personnels (montres, alliances) ces derniers étaient obligés de se doucher avant d’être rasés, tondus puis tatoués ; leurs vêtements étaient, pendant ce temps, désinfectés. Après un rapide examen médical les déportés revêtaient leur tenue et étaient envoyés dans le camp de quarantaine.
Déportés Au printemps 1944, lorsqu’arrivèrent ces convois et ces déportés, le processus qui menait des milliers de personnes, de tous âges et de toute condition, vers une mort certaine était bien rôdé.
Appels Séances d’appel durant lesquelles les SS vérifient le nombre de détenues avant le départ vers le site de travail et au retour de celui-ci.
Uniformes Une fois sortis des saunas, les hommes sont revêtus de leurs uniformes rayés et les femmes, une fois tondues, portent des vêtements qui ne leur appartiennent pas mais qui ont appartenu à d’autres déportées. Ils intègrent le système concentrationnaire nazi.
SS L’album de Höcker se compose de 116 photographies prises au cours des six derniers mois du camp d'Auschwitz, entre juin 1944 et janvier 1945. Parmi les photographies de l’album de Höcker, certaines sont stupéfiantes. On y voit, durant l’année 1944 et jusque janvier 1945, des photos d’entraînement militaire assez classiques, mais aussi l’inauguration d’un nouvel hôpital, des parties de chasse réunissant de nombreux officiers du camp, des moments de repos en villégiature dans une sorte de chalet de montagne… Elles révèlent une face méconnue, visiblement paisible et insouciante de la vie quotidienne des bourreaux d’Auschwitz-Birkenau. Au même moment, à quelques centaines de mètres, le processus d’extermination est à son apogée avec l’élimination de plus de 400 000 Juifs hongrois sur le site de Birkenau.
Crématoire Sur cette photographie, on aperçoit l'arrière plan le Crématoire II.
Horreur d’un génocide Ainsi, destiné à donner au processus exterminatoire une envergure et une intensité sans précédent en raison de la mise en œuvre des gigantesques crématoires dont les capacités de destruction dépassaient celles préalablement utilisés par les nazis (Treblinka…), tout au long de son fonctionnement qui entraîna la mort de près d’un million de Juifs, le site de Birkenau conserva sa fonction de camp de concentration. Si rien ne devait rester de leurs corps (dont les cendres étaient dispersées directement sur le site), le système mis en œuvre par les SS étaient d’une rationalité implacable. Les effets personnels des victimes ainsi que tout ce que les nazis considéraient comme étant utile (jusqu’aux cheveux et aux dents en or), étaient réinjectés dans le système économique du Reich.
Wagons de marchandises transportant les déportés Surpopulation et promiscuité subies par les déportés pendant le voyage qui aura duré plusieurs jours.
Inauguration d’un nouvel hôpital pour le personnel SS Ainsi, à l’échelle d’un complexe concentrationnaire, les SS sont parvenus à mettre en place une véritable société hiérarchisée, dominée par une élite, avec ses codes, son entregent, ses horaires de travail réguliers, sans oublier les activités extra-professionnelles chargées de faire oublier l’indicible brutalité orchestrée par des bourreaux.
Travail Les hommes et les femmes aptes au travail devaient, au prix le plus souvent de leur vie, fournir du travail, soit pour assurer le bon fonctionnement du camp, soit pour servir de main-d’œuvre aux nombreuses entreprises venues s’installer à proximité.
Zone concentrationnaire d’AUSCHWITZ Ainsi, destiné à donner au processus exterminatoire une envergure et une intensité sans précédent en raison de la mise en œuvre des gigantesques crématoires dont les capacités de destruction dépassaient celles préalablement utilisés par les nazis (Treblinka…), tout au long de son fonctionnement qui entraîna la mort de près d’un million de Juifs, le site de Birkenau conserva sa fonction de camp de concentration.