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CHUCHOTEMENTS

LUNDI11NOVEMBRE2013 P

PARTIS

La CDU/CSU, un exemple pour l’UMP ? Dans la perspective des élections européennes et sénatoriales, le groupe UMP du Sénat a décidé de « développer ses relations avec ses homologues allemands de la CDU/CSU », annonce Catherine Troendlé, en charge du dossier. Les rencontres avec des élus allemands se sont multipliées, y compris avec David McAllister, président du Land de Basse-Saxe, pressenti pour être un des leaders de la CDU/CSU à mener la campagne des européennes. Il a plaidé pour « plus d’Europe sur les grands sujets, moins d’Europe dans les détails ». Le futur slogan de l’UMP ?

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Choucroute très garnie La Choucrouterie, le cabaret de Roger Siffer, sort à partir de la mi-novembre la 20e cuvée de sa revue annuelle. En deux versions, la dialectophone et la francophone, cette revue satirique épingle nos hommes et femmes politiques. Le public suit. Les chuchoteurs souhaitent bon anniversaire à la Chouc’. (Dessin de Yannick Lefrançois)

EUROPÉENNES

Il n’est bon bec… L’École nationale d’administration, en collaboration avec l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ), organise en novembre et janvier une formation en trois modules pour les journalistes, « Couvrir les élections européennes de 2014 ». Objectif : « Décoder le Parlement européen ». Fort bonne idée ! Il faut s’y inscrire à Strasbourg, siège de l’ENA, mais les sessions auront lieu à Paris. À Strasbourg, siège du Parlement européen, c’était trop… excentré ?

ECOTAXE POIDS LOURDS

L’axe Buttner-Fernique ? La suspension de l’écotaxe, décidée par le Premier ministre, redonne des idées à certains élus alsaciens. Pourquoi ne pas reprendre le projet d’une expérimentation régionale, telle qu’elle avait été imaginée il y a quelques années ? Les deux plus rapides à dégainer cette idée ont été Charles Buttner, président (UMP) du conseil général du Haut-Rhin, et Jacques Fernique, conseiller régional (Europe Écologie Alsace). Après l’axe Richert-Fernique pour le référendum, l’axe Buttner-Fernique pour l’écotaxe ?

L’ALTERNATIVE

Yann Wehrling défend la place de l’écologie

Yann Wehrling.

L’Alsacien Yann Wehrling, porte-parole national du MoDem, mais aussi Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris, et quelques autres élus ont accueilli « avec beaucoup d’intérêt la place réservée à la composante écologiste dans l’accord intervenu entre l’UDI et le MoDem ». Ce groupe prendra dans les prochaines semaines « une initiative pour une “ alternative ” politique de l’écologie ». Pour faire en sorte que « les écologistes puissent peser fortement dans les grandes orientations et les choix politiques de la prochaine majorité ».

Jacques Dreyfuss se dit « circonspect » S’il y en a un que le mariage entre le MoDem et l’UDI n’enchante pas, c’est bien le radical valoisien Jacques Dreyfuss. Celui qui s’est toujours battu contre l’absorption du plus vieux parti de France par l’UDF ou l’UMP se dit « circonspect ». Le vice-président du Parti radical, ancien conseiller régional, s’inquiète une nouvelle fois pour l’avenir de son parti dans une Alternative où « l’égalité est approximative », selon lui, entre le MoDem, l’UDI et ses composantes dont le Parti radical et la Gauche moderne.

CONSEIL GÉNÉRAL DU HAUT-RHIN

Un report pour un meilleur rapport Plusieurs élus régionaux avaient regretté que le colloque organisé par le conseil général du Haut-Rhin le 22 novembre sur le thème « Le Rhin Supérieur : construire l’économie de demain » se tienne le même jour que la séance plénière de la Région Alsace. Le Département a décidé de reporter à l’année prochaine sa rencontre pour « favoriser l’adhésion la plus large à sa réflexion, tout particulièrement en associant le président du conseil national économique, social et environnemental, qui a fait savoir son intérêt pour la rencontre, ou encore les présidents ou représentants de la Région, du conseil général du Bas-Rhin et du CESER Alsace ». RUBRIQUE DE FRANCK BUCHY ET JACQUES FORTIER

POSTURES

ASSEMBLÉE

Le gouvernement à la question Chaque député alsacien, entre juillet 2012 et juillet 2013, a posé en moyenne 59 questions écrites. Au total, les 15 élus en ont empilé 886 sur les bureaux des ministres. C’est mieux que les députés corses, normands ou aquitains, mais moins bien que nos voisins de Franche-Comté, de Lorraine ou de Champagne-Ardenne. De toute façon, ce sont les Bretons qui règnent dans ce domaine des questions écrites avec une moyenne de 134 questions par élu. Ces chiffres sont extraits de l’enquête qu’a menée l’agence de communication TBWA sur les 33 840 questions écrites posées par les 577 parlementaires durant la première année de la législature. En plongeant sur le site Internet de l’Assemblée, on peut d’ailleurs classer les Alsaciens : Patrick Hetzel (UMP) est le premier questionneur par écrit, suivi de Jean-Louis Christ (UMP) et André Schneider (UMP). Les trois les plus discrets sont Philippe Bies (PS), Arlette Grosskost (UMP) et Francis Hillmeyer (UDI). Ce type de classement a ses limites : ce n’est pas le nombre de questions qui importe, à l’évidence, mais leur pertinence. Et les députés ont d’autres mécanismes pour faire valoir leurs idées. De cela, seul l’électeur reste juge.

Reconverti Ce sont les libertés de la retraite qui permettent à Christian Deleau, ancien directeur général des services de la ville de Schiltigheim, bras droit de l’ancien maire Alfred Muller, d’y être candidat sur la liste de Jean-Marie Kuttner (UDI). L’agent d’une commune ne peut en effet y être élu. Mais cette inéligibilité s’interrompt retraite prise, sans délai.

Averti Laurent Furst rappelle aujourd’hui que, comme conseiller général (UMP) de Molsheim, il avait voté contre l’expérimentation de l’écotaxe poids lourds en Alsace. Aujourd’hui, il ajoute que cette taxe a des « objectifs louables », mais est inapplicable dans un pays qui taxe déjà chèrement les transports avec sa fiscalité sur le diesel professionnel et ses péages autoroutiers.

Converti Jean-Luc Schaffhauser a confirmé aux DNA son intérêt pour la tête de liste du FN à Strasbourg. Cela surprend (et consterne) ceux qui l’ont côtoyé quand cet ex-centriste était directeur de l’IRCOD, l’organisme de coopération de la Région. « On savait bien qu’il était Opus Dei, mais quand même ! », s’indigne un ancien élu. « Adrien Zeller était toujours resté réservé face à lui », se souvient un autre.

JUSTICE

Le CESER de Lorraine et le juge de Strasbourg La séance d’installation du nouveau conseil économique, social et environnemental de Lorraine (CESEL) a tourné court jeudi dernier. Les 97 membres, qui n’ont pas eu le temps de s’asseoir, se retrouveront vendredi prochain. Le tribunal administratif de Strasbourg a en effet donné raison à la CGPME qui refuse l’un des choix du préfet de Région – et celui-ci a ajourné la réunion. Enjeu du débat : le préfet doit-il simplement enregistrer les désignations des organisations ou peut-il les modifier ? En Alsace, où le CESER renouvelé sera installé le 21 novembre, il n’y a pas eu de telles tensions.

ÉLECTIONS

Une longue obligation de réserve La succession des scrutins l’an prochain, municipales fin mars, européennes fin mai, a des conséquences inattendues. Elle complique la vie des organismes qui préparent des inaugurations ou des cérémonies et tiennent à y inviter des hauts fonctionnaires des administrations d’État. Car les périodes de réserves électorales, où ceux-ci restent dans l’ombre, vont bloquer quasiment tout le mois de mars et tout le mois de mai. Bref, les rubans, ce sera en avril !

PANACHAGES ■ Une invitation a été lancée à Manuel

■ Stéphane Bouillon, préfet de région, a

Valls, ministre de l’Intérieur (et des cultes), pour l’installation, début février 2014, du nouveau président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), Christian Albecker. ■ Le 96e congrès des maires aura lieu à Paris du 18 au 21 novembre. À cette occasion, les cinq sénateurs du Bas-Rhin (Esther Sittler, Fabienne Keller, André Reichardt, Roland Ries et Francis Grignon) invitent les congressistes bas-rhinois au traditionnel dîner au Sénat le 19. ■ Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, parlera de l’« Acte III de la décentralisation, moins de démocratie, plus austérité » demain soir, à 19 h 30, au foyer Hoffet, à Colmar, où le Front de gauche cherche des volontaires pour monter une liste aux municipales.

estimé que le protocole d’accord Etat-Région sur le soutien à la filière du livre, signé vendredi à Strasbourg, devrait avoir un prix. « Pas forcément le Goncourt ou le Médicis », a-t-il quand même ajouté. ■ Catherine Troendlé, sénatrice UMP du Haut-Rhin, présidera la mission commune d’information sur les rythmes scolaires créée à l’initiative du groupe UMP de la chambre haute. ■ Les candidats du MoDem Alsace en lice pour les municipales présenteront leurs projets respectifs devant les militants ce samedi, à Rhinau. Dominique Bezu y présentera un « projet municipal pour Strasbourg ET pour l’Alsace ». « Ces projets seront transmis aux instances nationales, seules habilitées à décider de l’investiture », précise-t-on au MoDem Alsace.

Stéphane Bouillon, Philippe Richert, Pascal Mangin signent l’accord sur le livre. PHOTO DNA – MICHEL FRISON ■ Président du groupe d’amitié France-Autri-

che à l’Assemblée nationale, Eric Straumann a rencontré le président de la République autrichien Heinz Fischer. L’occasion pour le président de l’ADT 68 de promouvoir la route culturelle et touristique « Sur les traces des Habsbourg », initiée par l’agence.

Charles Buttner. PHOTO ARCHIVES DNA

Un impôt régional ? Sur le même sujet, le député européen corse écologiste François Alfonsi signe sur son blog une chronique commentant les derniers avatars de l’écotaxe. Il y estime que la gratuité des «quatre voies» bretonnes est « un acquis historique arraché de haute lutte et à très forte portée symbolique ». Il y ajoute que « dans un pays normal, l’écotaxe serait un impôt régional. […] Elle serait en place depuis une dizaine d’années en Alsace, ce qui aurait bien amélioré les finances locales et les conditions de la mobilité autour de Strasbourg. […] Quant à la Bretagne, et la Corse avec elle, mais aussi le Limousin et l’Auvergne et d’autres régions excentrées, elles seraient structurellement à l’abri d’une mesure à laquelle elles n’ont manifestement aucun intérêt ».

LE MOT

L’Alternative Le nom choisi pour l’alliance entre le MoDem de François Bayrou et l’UDI de Jean-Louis Borloo sonne joliment. Il a été choisi pour ça, et pour sa consonance avec « l’alternance », qui a pris un sens très politique depuis 1981. Dans l’esprit des élus concernés, il s’agit de proposer une autre voie. Le problème, c’est que ce mot ne veut pas dire cela en français. Une alternative, c’est un choix à faire entre deux options – un dilemme. Ce n’est pas l’une de ces options. Mais peut-être le Béarnais Bayrou a-t-il pensé à la cérémonie d’investiture solennelle d’un jeune toréador, qui s’appelle aussi une alternative…

RTE 04


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