Mulhouse Social Mobilisation contre une restructuration du SAV de Confo Les salariés de Saveo, service après-vente des magasins Conforama, se sont mobilisés contre un projet de suppression de 288 postes en France, dont 12 à Sausheim, hier. Les salariés de Conforama étaient appelés à observer une journée de grève pour protester contre la restructuration de Saveo, la branche en charge du service aprèsvente des articles électroménager, son, image et multimédia, hier. Ce « redimensionnement », que la direction justifie par une baisse de l’activité réparation « de 42 % depuis 2006 », prévoit la concentration des douze plateformes françaises sur cinq sites, la mutualisation de certains services et la suppression de 288 postes à l’échelle nationale. Le site de Sausheim, qui gère les réparations des articles de tous les magasins du Nord-Est, de Longwy à Dijon, ne devrait pas disparaître, mais il pourrait perdre douze de ses 53 postes et connaître cinq « repositionnements ». Contactée, la direction nationale a précisé que le projet prévoyait
Nouvelle audience, hier matin devant la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Mulhouse, pour le grand magasin le Globe. Depuis le 6 mars dernier, le Globe a été placé en redressement judiciaire.
avait décidé de prolonger cette p é r i o d e j u s q u’ à d é b u t mars 2014. Hier, à mi-parcours de cette deuxième période, les dirigeants du Globe ont une nouvelle fois été entendus. La période des fêtes étant propice aux achats dans ce grand magasin mulhousien, toutes les parties se retrouveront le 22 janvier 2014 pour faire le point sur ce dossier.
Faits divers Voleurs géorgiens mis en examen
Les salariés ont distribué des tracts aux clients de Conforama Wittenheim, hier.
aussi de créer 70 postes nouveaux, portant le « nombre net de suppressions » à 218, et que les salariés concernés se verraient proposer des offres parmi « 570 possibilités de reclassement ». Mais quelles possibilités, ont demandé les grévistes de l’agglo mulhousienne, réunis avec leur banderole devant le magasin de Wittenheim ? Plusieurs expliquent avoir reçu des offres ne correspondant ni à leurs compé-
tences, ni à leur expérience, ni à leur salaire. « Nous avons tous plus de 10 ans d’ancienneté et l’on nous demande de recommencer avec des salaires de débutants ! », ont-ils déploré. Ils ont également regretté « le manque de moyens mis en œuvre » par la direction pour sauver le SAV -en pointant des externalisations et une garantie favorisant l’échange standard des articles
F.T.
Hier matin, 8 h 40, au tribunal correctionnel de Mulhouse. « C’est une litanie assez impressionnante de vols qui nous est soumise aujourd’hui… », commente le président de l’audience correctionnelle Francis Gatty, en attrapant l’épais dossier posé devant lui. Litanie, c’est bien le mot : en l’espace de deux mois – octobre et novembre 2011 -, les gendarmes chargés de l’affaire ont comptabilisé près d’une vingtaine de cambriolages nocturnes, commis un peu partout dans le Haut-Rhin : à Walbach, Geispitzen, Obermorschwiller, Steinbrunn-le-Bas (à quatre reprises), Carspach, Magstatt-le-Bas, etc. Assez hétéroclite, le butin amassé par les voleurs se compose en grande partie d’outils agricoles, mais on y trouve aussi un scooter, deux vélos, un ordinateur, une tireuse à bière… L’enquête a permis d’incriminer quatre prévenus : un mineur, dont le cas relève du tribunal pour enfants, un certain Sébastien, absent de l’audience, ainsi et surtout Steve Bonte (30 ans) et Grégory Trubert (21 ans). Le premier est une vieille connaissance du tribunal : 19 fois condamné en dix ans, il est libérable en juin 2016. Grégory Trubert, de son côté, comparaît libre, avec un emploi de serveur à faire valoir comme preuve de ses efforts d’insertion. En revanche, la mémoire lui fait défaut : « J’veux pas nier les faits, mais j’me rappelle plus. » Sur les nombreuses victi-
mes répertoriées par les gendarmes, deux seulement se sont portées partie civile : un particulier, qui réclame 300 € de dommage et intérêts, ainsi que la commune d’Obermorschwiller, dont le club-house a été fracturé. Franchise d’assurance restée à la charge de la mairie : 437,60 €.
Autre dossier jugé hier matin : celui de Mohamed, 22 ans, célibataire sans enfants (et sans formation professionnelle…), provisoirement détenu en raison de son implication dans une série de braquages perpétrés dans la région mulhousienne.
Scooter, vélos, tireuse de bière…
Le procès d’assises devrait avoir lieu au printemps prochain. En attendant, c’est un délit annexe, découvert en cours d’instruction, qui nous occupe ce mercredi : 100 grammes de résine de cannabis et un kilo d’herbe, vaguement dissimulés dans la voiture de l’intéressé, ainsi qu’au domicile rixheimois de ses parents.
Tenant compte des casiers des uns et des autres, le substitut du procureur requiert deux ans de prison ferme contre Steve Bonte, 10 mois contre Grégory Trubert et six mois de sursis contre Sébastien. Mes Steeve Rohmer et David Patry s’insurgent. Les réquisitions sont bien trop lourdes, estiment les deux avocats de la défense. « Il est toujours risqué d’agglomérer des faits différents dans un seul et même dossier, plaide en particulier Me Patry pour le compte de Steve Bonte. Et puis, mon client a déjà 30 mois d’emprisonnement devant lui, il faut lui laisser la perspective d’une sortie pas trop lointaine. Vous ne pouvez pas aller jusqu’à prononcer deux ans de plus ! » Jugement : deux ans de prison pour Steve Bonte, deux ans dont 10 mois ferme pour Grégory Trubert et six mois ferme pour Sébastien. Les deux premiers devront en outre payer solidairement un total de 737,60 € de dommages et intérêts aux deux parties civiles. Emmanuel Delahaye
Voilà comment une vie bascule Détail piquant (quoique de plus en plus banal) : sur le kilo d’herbe, Mohamed en a planté, cultivé et récolté lui-même 500 grammes, «dans les champs de Rixheim »… Et comme il n’est pas lui-même consommateur de stupéfiants, l’ensemble était destiné à la revente, « tout simplement ». « Mais j’ai juste revendu deux-trois mois, avant d’être interpellé », insiste le prévenu. « Deux-trois mois ? Le prévenu avait dit un an pendant l’instruction ! », proteste le représentant du parquet, Jean Richert.
Photo F.T.
plutôt que leur réparation-, ainsi que le montant des indemnités de départ proposées aux salariés. « Nous rappelons à la direction que derrière le petit personnel se cachent des hommes et des femmes qui ne souhaitent qu’une chose : conserver leur poste, ont-ils conclu dans une lettre au DRH. Nous ne voulons plus être une variable d’ajustement qui permet à un grand groupe de faire toujours plus de bénéfices ! »
Six mois de prison ferme pour un revendeur de cannabis Le substitut enfonce le clou : « Le prévenu est entré dans le trafic de stupéfiants de façon fracassante, avec des quantités énormes dès le départ. » Un délit qui mérite, à ses yeux, un an de prison ferme. Protestations immédiates de l’avocat de la défense, Me Alex Civallero : « Mon client est impliqué dans une série de huit ou neuf braquages, commis sur une période relativement courte. Si j’arrive aux assises en mars ou avril prochain, alors que son casier comporte déjà une condamnation à un an ferme pour trafic de stupéfiants, la messe est dite ! » « Personne n’est à l’abri d’un accident de la vie, poursuit l’avocat. C’est précisément ce qui est arrivé à mon client, qui n’avait pas de casier jusqu’ici. Quand il était en 1ère, ses parents l’ont contraint à les rejoindre au Maroc, pendant quatre mois, et à son retour, il s’est fait virer du lycée… Voilà comment une vie bascule à 17 ou 18 ans. C’est juste un petit jeune qui a basculé un jour dans la connerie et qui le regrette amèrement aujourd’hui. Un an de prison ferme pour ça, ça me paraît tout à fait excessif. Si la peine prononcée est trop lourde, nous irons en appel, et voilà ! » Jugement du tribunal : six mois de prison ferme. E.D.
À noter Les partenaires du Front de gauche Mulhouse ont initié une série d’ateliers citoyens sur les thèmes concernant la politique municipale. Le dernier atelier, auquel la population mulhousienne est invitée à participer « afin de construire un projet de ville qui lui ressemble », aura lieu ce vendredi 29 novembre à 20 h à la Table de la Fonderie, 21 rue du Manège à Mulhouse. Thèmes : « emploi, économie, finance ». Entrée libre. Dans la perspective des élections municipales de mars 2014, Pierre Freyburger a installé son local de campagne au centre-ville de Mul-
Commerce L’observation judiciaire du Globe continue
Après une première d’observation de six mois, la présidente de la chambre commerciale
justice Trois condamnations pour des cambriolages en série
Municipales
JEUDI 28 NOVEMBRE 2013 30
house, au 4 place de la Concorde. Il s’agit d’un lieu de rencontres, de débats et de travail. Le public pourra y poser ses questions et faire part de ses réflexions sur l’avenir de Mulhouse. Ce local sera inauguré le samedi 30 novembre de 17 h à 20 h. À 17 h, accueil, exposition photos 1 rue de la Fonderie de Didier Chambon : souvenirs des hommes autour de l’histoire industrielle de la Fonderie à Mulhouse. À 18 h, inauguration officielle, intervention de Pierre Freyburger suivie d’un temps convivial. À 19 h, concert de jazz par Fulvio Sinicco. Le local sera ouvert à partir du 30 novembre, du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et 14 h à 18 h et le
samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h. Internet : www.pierrefreyburger.fr. E-mail : contact@pierrefreyburger.fr
Marche
Afin de dire « Non au racisme et à la xénophobie », plusieurs associations, syndicats et partis politiques (Ligue des droits de l’homme section Mulhouse, Cimade, collectif Urgence Welcome, Jatanava, ATD Quart Monde, Licra section Mulhouse, Aada, Pastorale des migrants, Conseil local de la solidarité, Emmaüs Cernay, Cdafal 68, Dal 68, UD CGT, CFDT, FSU 68, SNUipp, FCPE CDPE 68, Maison de la ci-
toyenneté mondiale, PCF 68, PG 68, PS, Mouvement des jeunes socialistes, EELV Mulhouse Trois Frontières, Alternatifs…) appellent « toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme » à participer à une marche qui aura lieu ce samedi 30 novembre au niveau national et au niveau local. À Mulhouse, le rassemblement se fera à 15 h devant le centre commercial Porte Jeune. Les marcheurs iront ensuite jusqu’à la place de la République par la rue du Sauvage et en faisant une pause devant la maison natale du capitaine Dreyfus.
C’est un voisin qui, entendant du bruit dans l’appartement de ses voisins alors qu’ils étaient censés être absents, a appelé les gendarmes lundi vers 10 h. Une patrouille s’est rendue à cette résidence, à Burnhaupt-le-Bas, où les militaires ont trouvé trois individus, dont l’un d’eux avait beaucoup de bijoux sur lui. Des objets précieux volés dans l’appartement qu’il venait de visiter. Ses deux acolytes ont nié les faits, expliquant qu’ils l’avaient laissé dans cet immeuble. Eux étaient soi-disant partis chercher un médecin, spécialisé dans les maladies du foie, qu’on leur avait conseillé dans cette ville. Ces trois Géorgiens, âgés de 30, 35 et 40 ans, ont été placés en garde à vue avant d’être déférés hier au parquet de Mulhouse qui a ouvert une information judiciaire. Les trois hommes ont ensuite été entendus par un juge d’instruction, avant d’être mis en examen pour vols en réunion (plusieurs autres
faits commis dans la vallée de Thann pourraient leur être imputés). Ils ont tous les trois été placés en détention provisoire pour les besoins de l’enquête.
Les accidents Hier, vers 14 h, les pompiers sont intervenus à l’angle des rues d’Illzach et de Wittenheim à Ruelisheim, pour un accident impliquant une voiture et une moto. Un adolescent, âgé de 14 ans, qui souffrait de multiples blessures, a été transporté à l’hôpital Émile-Muller. Les pompiers ont été appelés hier, vers 15 h 45, à la suite d’un accident de la circulation entre deux voitures rue de la Sinne à Mulhouse. Une femme, âgée de 92 ans, a été transportée à la clinique Diaconat Fonderie. Enfin, les pompiers sont sortis hier vers 18 h, du côté de Frœningen, après un accident entre deux voitures route d’Illfurth. Deux hommes, âgés de 65 et 66 ans, ont été transportés à l’hôpital Émile-Muller. Ils souffraient de légères blessures.
Tribunal Passage à tabac pour un « simple malentendu » « J’ai pas cherché à comprendre, c’est vrai. J’étais saoul. Je l’ai tapé au visage car il m’a regardé en me disant : ‘‘Qu’est-ce qui se passe…’’ Franchement, c’est un malentendu. » Un malentendu qui coûte cher à Younes Berni. Déjà condamné à 16 reprises et en récidive légale pour violences volontaires, il a écopé hier de deux ans de prison, dont un an assorti d’un sursis et d’une mise à l’épreuve de deux ans. À ses côtés, son beau-frère au passé judiciaire moins chargé (quatre condamnations à 20 ans) a été condamné à un an de prison, dont six mois assortis du même sursis et mise à l’épreuve. Mais comme ce dernier a un travail, il n’a pas rejoint son beau-frère à la maison d’arrêt de Mulhouse. Lundi, en début d’après-midi, ils sont tous les deux dans le tramway. Ils arrivent du côté de la gare
et ils croisent la victime. Cet homme, âgé de 49 ans, dit que les deux agresseurs lui auraient demandé une cigarette. Eux disent qu’ils ont eu l’impression que la victime les insultait. Mais comme ils avaient bu, depuis 10 h, une bouteille de vodka à deux, leur sang n’a fait qu’un tour. « Si ce monsieur, en tombant au sol, s’était fracassé le crâne et serait mort, vous seriez aux assises, tempête la présidente de l’audience, Edwige Caminade. Et tout ça pour un simple malentendu. » La vice-procureure, Sandra Furderer, a, de plus, fait remarquer que c’est « grâce au passage fortuit d’une patrouille de police, qui a vu la scène, que les violences ont stoppé. Ils vous ont séparés alors que vous vous acharniez sur lui ». Ses réquisitions ont été suivies. G.L.
En bref Conférence Dans le cadre du cycle Dante Alighieri, Anna Frabetti donnera une conférence sur « la littérature italienne de la migration » le mardi 3 décembre à 20 h à la bibliothèque Grand-Rue à Mulhouse. Cette littérature, qui apparaît au début des années 1990, est constituée d’auteurs immigrés en Italie qui choisissent la langue de Dante pour décrire les mondes d’où ils viennent mais aussi le monde dans lequel ils arrivent. Renseignements au 03.69.77.67.17.
Chats Face à la recrudescence des signalements de présence de chats errants et compte tenu des nuisances que cela peut engendrer, la Ville de Mulhouse a décidé de s’associer à la SPA Mulhouse Haute-Alsace et à l’association Assistance aux animaux Alsace en vue de lutter contre la prolifération des chats à Mulhouse. Une convention, signée récem-
ment, scelle ce partenariat entre la Ville et les deux associations. À travers elle, les associations s’engagent à mettre en place des campagnes de limitation de la surpopulation féline, par stérilisation chirurgicale. Les animaux ciblés seront les chats non identifiés, réputés errants. Les associations procéderont à la capture, à la stérilisation, à l’identification à leur nom, aux soins éventuels, ainsi qu’au relâchement des chats sur leur lieu de vie. Ces lieux de vie ainsi identifiés pourront faire l’objet d’un suivi et nourrissage par les associations. La Ville de Mulhouse autorisera par arrêté la capture des chats errants sur le domaine public et procédera à l’information des habitants. Elle fera part aux associat i o n s d e s s i g n a le m e n t s d e particuliers concernant la présence de colonies de chats errants à l’origine de nuisances. À noter qu’en 2012, 109 chats ont été stérilisés à Mulhouse par Assistance aux animaux Alsace.