PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN
REVUE DE PRESSE LOCALE Lundi 4 mars 2013
Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace
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Nucléaire
Fermeture de Fessenheim : Francis Rol-Tanguy dévoile sa méthode Sans états d'âme, le délégué interministériel chargé de la fermeture et de la reconversion de la centrale alsacienne précise les échéances et les enjeux, tordant le cou à quelques idées reçues. « J'ai 18 à 20 mois devant moi », estime Francis Rol-Tanguy. Deux calendriers s'inscrivent en arrière-plan de sa mission, a-t-il rappelé lors d'un entretien qu'il nous a accordé en début de semaine. Celui de la loi sur la transition énergétique, dont le projet doit être déposé en octobre devant le Parlement et dont la promulgation est attendue au printemps 2014. « La fermeture de Fessenheim fera l'objet d'un article dans cette loi. Une fois énoncée, EDF s'y conformera et on saura où on va. » Le second calendrier est celui du budget européen pour la période 2014-2020, actuellement en suspens et dont dépendra en partie, à l'instar des contrats de plan Etat-région, le montant de l'aide à la reconversion de la centrale, qui doit être contractualisée avec les collectivités locales. « Ça sera peut-être un peu sportif » En préambule, Francis Rol-Tanguy prévoit « quelques mois » pour les contacts « bilatéraux », un état des lieux et des possibles. Il a déjà rencontré ou prévoit de rencontrer les élus (le président du conseil général du Haut-Rhin, Charles Buttner, figure à son agenda, après le président du conseil régional, Philippe Richert, et certains parlementaires), les associatifs et le milieu économique (CCI, patrons...). « Je veux écouter tout le monde, et faire remonter les informations au gouvernement. La fermeture de la centrale de Fessenheim n'a pas qu'un impact dans les 10 km alentours : c'est un problème au moins alsacien. Or on observe une diversification des points de vue à mesure que l'on s'éloigne du site, même en Alsace », tient-il à souligner. Un peu avant ou un peu après les grandes vacances, des réunions publiques seront organisées. « Ça sera peut-être un peu sportif », pronostique-t-il. Une fois la loi déposée, le Parlement reprendra la main. « Je ne sais pas quand ma mission se terminera, mais cette délégation n'a pas vocation à perdurer
longtemps. L'administration, la préfecture peuvent prendre le relais à tout moment. » Voilà pour l'échéancier du délégué. Celui de la procédure de fermeture est différent. EDF doit remettre à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un dossier de démantèlement qui demande deux ans de travail, selon les experts. L'ASN disposera ensuite de trois ans pour traiter ce dossier et rendre son avis, en espérant, pour le gouvernement, qu'il soit positif. Cela fait donc cinq années maximum, mais « deux plus deux, ça paraît crédible, avance Francis Rol-Tanguy. La procédure est calquée sur celle de la création d'une centrale, mais il y a moins de risques à prendre en considération pour un démantèlement. » À condition qu'EDF, pas franchement enthousiaste, commence à constituer son dossier dès maintenant, sans attendre le vote de la loi. Et nous sommes déjà début 2013, ce qui amènerait plutôt à début 2017 qu'à fin 2016, comme promis par François Hollande. Francis Rol-Tanguy s'agace et maintient tout de même l'échéance officielle... Suivrait alors le décret de mise à l'arrêt définitif de la centrale, avec effet immédiat ou différé. « Il faudra tenir compte des besoins en électricité si on se trouve en pleine période hivernale, de la mise en service ou non de l'EPR (désormais prévue en 2016)... » Ni centrale au gaz, ni laboratoire du démantèlement Le démantèlement proprement dit ne sera donc certainement pas entamé avant les élections du printemps 2017. Un nouveau président de la République ne pourrait-il pas, dans ces conditions, faire machine arrière, comme le craignent les écologistes ? « Cela nécessiterait à nouveau la même procédure administrative, de plusieurs années. Un gouvernement pronucléaire déciderait plutôt la construction d'une nouvelle centrale... » Francis Rol-Tanguy refuse de se perdre en conjectures. Balayant d'un revers de main ironique la référence du candidat Hollande au risque sismique, en rappelant qu'il était en campagne, il estime que les raisons de la fermeture sont claires, au moins depuis le 12 décembre : la transition énergétique, la nécessité d'anticiper le vieillissement du parc nucléaire français. 48 des 58 réacteurs actuels ayant été mis en service entre 1977 et 1989, il s'agit d'étaler dans le temps des fermetures inévitables, afin de pouvoir faire face aux investissements nécessaires à leur remplacement. « La centrale de Fessenheim a été choisie la première parce que c'est la plus ancienne. Ce n'est peut-être pas terrible comme critère, mais c'est le seul qui a
été pris en compte, assure Francis Rol-Tanguy. Commencer à débattre pour savoir quelle centrale était la moins sûre, ça n'aurait pas été terrible non plus. Personnellement, j'espère qu'on ne fermera que des centrales sûres... » Concernant la reconversion du site, il affirme que ce n'est pas à Fessenheim que l'on recréera les capacités de production perdues avec l'arrêt du nucléaire. « La seule alternative comparable, en terme de production, serait une centrale au gaz, et ce n'est pas l'orientation qui m'a été donnée. » Même si Fessenheim sera la première centrale de deuxième génération à être fermée, pas question non plus d'un « laboratoire du démantèlement », annoncé le 19 mars 2012 par l'équipe du candidat Hollande lors d'une rencontre à Paris avec les organisations syndicales, idée également suggérée par les élus socialistes alsaciens et les associations antinucléaires - rappelons qu'EDF possède déjà un tel « laboratoire », le Centre d'ingénierie de déconstruction et environnement, à Villeurbanne. Pour une vision globale du dossier nucléaire Concernant les emplois, Francis Rol-Tanguy table sur une compensation, « d'ici 2030 », des 1 000 emplois directs perdus sur le site. En espérant ainsi « s'éviter le débat sur les emplois induits »... « Nous ne sommes plus à l'époque des grandes délocalisations [NDLR : quand l'État soutenait un territoire en y implant telle ou telle activité], ajoute-t-il. Des pistes pour recréer des emplois m'ont déjà été suggérées par des patrons, pas forcément alsaciens, mais les pistes doivent se transformer en projets, puis en réalisations... » Il oppose aussi à l'échelon local une vision d'ensemble, en rappelant que l'EPR de Flamanville (un réacteur de 1 650 MW, une production annuelle augmentée de 36 % par rapport aux réacteurs actuels, selon EDF) doit démarrer quand Fessenheim s'arrêtera, et qu'EDF prévoit toujours de créer des emplois... Textes : Olivier Brégeard
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Fessenheim
Un cadenas pour réclamer la fermeture immédiate
Les élus accrochent un cadenas symbolique, place Kléber à Strasbourg. Photo Jean-Marc Loos L'association Stop Fessenheim, Greenpeace Strasbourg et d'autres associations antinucléaires alsaciennes organisent, depuis samedi, une « semaine de sensibilisation sur le nucléaire », avec un stand place Kléber. Pour symboliser « la nécessaire fermeture »de la centrale nucléaire de Fessenheim, plusieurs élus - la députée européenne Sandrine Bélier, Marie Dominique Dreyssé, conseillère générale, Danièle Dambach, adjointe au maire de Schiltigheim, Alain Jund, adjoint au maire de Strasbourg - ont posé un cadenas sur une grille. « Que tous les élus qui ont voté des motions demandant l'arrêt de Fessenheim viennent poser un cadenas ! », a demandé Alain Jund, en rappelant qu'au conseil municipal de Strasbourg, « le vote était quasi unanime, jusqu'au groupe de Robert Grossmann ». L'ancien président de la Cus était présent de l'autre côté de la place où la Majorité alsacienne lançait, au même moment, la campagne pour le oui au référendum... Plusieurs intervenants ont réclamé « la fermeture immédiate de Fessenheim, la plus vieille et la plus dangereuse des centrales nucléaires ». Les antinucléaires se sont étonné que « le délégué interministériel à la fermeture, Francis RollTanguy se donne jusqu'à 2016 ». « C'est ne pas se sentir concerné par la sécurité de la population », a déploré un orateur. Il a dit craindre qu'en cas d'alternance, « un président puisse remettre la centrale en fonctionnement ».
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Guebwiller Débat sur le référendum du 7 avril
La coquille à moitié vide ?
De g. à d., Jean-Marie Dehlinger, Bernard Enggasser (Front de Gauche), Djamila Sonzogni, Frédéric Hilbert (EELV) : deux « oui » pour deux « non », jeudi soir à Guebwiller. Les avis ont largement divergé lors du débat sur le Conseil unique d'Alsace organisé, jeudi soir, par le Collectif citoyen de Guebwiller. Même au sein de familles politiques proches (Front de Gauche et EELV), le consensus n'est pas encore pour demain. Sur la droite (mais quand même bien à gauche), Frédéric Hilbert, conseiller général de Colmar-Sud, et Djamila Sonzogni, conseillère régionale. Tous deux font partie d'Europe-Ecologie les Verts, tous deux voteront oui, le 7 avril. Sur la gauche (et vraiment bien à gauche), Jean-Marie Dehlinger et Bernard Enggasser. Tous deux sont membres du Parti de Gauche, tous deux voteront non le 7 avril. « Il s'agit en fait d'une recentralisation » Chaque camp a tenté de convaincre un auditoire attentif et bien décidé à participer lui aussi au débat. Ça tombe bien, c'était le but. Du côté du Front de Gauche, on s'inquiète de ce projet de « décentralisation qui n'en est pas un. »
« Il s'agit en fait d'une recentralisation, avancent MM. Dehlinger et Enggasser. Les risques sont nombreux. Avec un centre de décision éloigné à Strasbourg, comment imaginer qu'on puisse gagner en efficacité dans le Haut-Rhin. », Ils poursuivent : « A-t-on jamais vu une fusion sans suppression de postes ? Les agents des collectivités territoriales s'inquiètent. Nous aussi. » Autre argument : « La République est une et indivisible. Ceux qui prônent le ''oui'' en préparent le morcellement. » « Le projet que vous défendez, c'est du tout cuit pour Richert », lance une partie de la salle (bien ancrée à gauche) aux élus écologistes. « Non, non et non, répond Djamila Sonzogni. Il faut arrêter de faire la confusion entre le nouvel outil que nous défendons et la politique qui pourrait y être menée. » « Confusion entre outil et politique » « Notre position, renchérit Frédéric Hilbert, c'est de plaider pour un outil capable de mener une politique plus efficace, de mettre fin à ce fameux millefeuilles entre Région et Département qui complique les démarches administratives pour l'obtention de subventions. » Sur le nombre d'élus : « Nous militions pour une baisse de 25 %. Elle sera comprise entre 10 et 20 %. Ce n'est déjà pas si mal. » En salle : « On nous demande de voter pour une coquille vide, c'est hors de question », s'indigne-t-on. Applaudissements. « C'est vrai que le projet tel qu'il est présenté actuellement n'est pas satisfaisant, répond Djamila Sonzogni. La communication est défaillante sur ce point. Mais la coquille n'est pas complètement vide, non plus. A moitié peutêtre. Et puis, est-ce qu'on est satisfait de la situation actuelle ? Et qu'est-ce que c'est que cette peur d'aller de l'avant ? » Mathieu Pfeffer
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Conseil d'Alsace
« Un message fort à la France et à l'Europe » Maire de Rixheim, vice-président délégué de la M2A (Mulhouse Alsace agglomération), Olivier Becht, qui a participé aux négociations pour le conseil unique, estime urgent de revenir à l'essentiel. À savoir le projet pour l'Alsace. Comment expliquez-vous qu'un projet qui faisait consensus ne déclenche pas l'enthousiasme ? Pendant tout le temps où les élus ont construit l'architecture de la nouvelle collectivité, on a énormément parlé d'institutionnel. Les enjeux principaux ont été brouillés par les difficultés de dialogue entre les trois présidents. Or l'essentiel n'est pas là. Même si la question institutionnelle va dans le sens de l'histoire, car on supprime une strate et on regroupe les compétences. Cela a du sens. Mais l'enjeu principal est de savoir ce que va devenir l'Alsace dans le prochain quart de siècle. On a eu la chance, pendant quarante ans, de vivre au cœur de l'Europe. Depuis dix ans, avec la mondialisation et l'élargissement de l'Europe vers l'Est, l'Alsace a décroché de manière assez violente. Par rapport à l'Allemagne et à la Suisse ? Pas seulement. Alors que notre taux de chômage était proche de celui de nos voisins, il est aujourd'hui de plus du double. Mais nous avons décroché aussi par rapport aux autres régions françaises. Nous sommes sur une pente descendante plutôt qu'ascendante. Nos concitoyens s'en rendent comptent. Il y a les fermetures d'entreprises, nous avons perdu 400 emplois à Rixheim, 1 500 intérimaires chez Peugeot, deux fois Florange. Beaucoup de jeunes talents partent à Paris, à Londres, au Canada, avec le sentiment que c'est mieux ailleurs. En Alsace, on vit sur les lauriers du passé, alors que nous sommes entraînés dans une compétition des territoires européenne et mondiale. Votre proposition ? Soit on se donne les moyens de retrouver notre place, et on peut y arriver, soit on s'installe durablement sur la pente du déclin. Nous pouvons devenir la Silicon Valley de l'Europe, mais nous pouvons aussi devenir une région sinistrée.
En quoi cet enjeu est-il lié à la réforme institutionnelle ? Le conseil unique est un signal. Il signifie que nous, Alsaciens, avons repris notre destin en main. Nous nous donnons les moyens pour être plus performants et pour innover. En regroupant les énergies, on est plus fort. Et les transferts de compétences peuvent être un vrai levier pour le dynamisme économique. Un exemple de transfert ? En matière de coopération transfrontalière. Si on accroît notre pouvoir de négocier avec les Allemands et les Suisses, sans passer par Paris, nous pourrons nous raccrocher à leur dynamisme, en créant par exemple Rheinport, avec Bâle, Weil et Mulhouse-Rhin. On deviendrait le 2e port fluvial d'Europe. Ce serait une carte de visite extraordinaire ! En matière d'emplois aussi, alors que dans le Bade-Wurtemberg 15 000 entreprises seront sans repreneur dans les dix ans à venir, il sera plus facile de se parler, de connaître les emplois disponibles et les formations à mettre en place pour y accéder. Mais, contrairement à ce que prétendent certains, le droit du travail restera inscrit dans le cadre national. On parle de compétences en matière de bilinguisme... Des jacobins y voient des relents d'autonomisme. C'est une réalité locale. Pour travailler avec nos voisins, il faut parler allemand. Et cette pratique a baissé de manière dramatique. Il faut d'autres méthodes, plus d'heures, plus d'oral. C'est impératif pour l'allemand, mais aussi pour l'anglais. Nous devons former des jeunes parfaitement trilingues, la collectivité unique peut le réussir. Elle pourra aussi porter, de manière plus efficace, un fonds d'investissements pour les PME-PMI, à l'image d'Alsace Croissance, mais avec des moyens démultipliés. La collectivité unique sera aussi mieux à même de lancer un débat sur l'autosuffisance énergétique - chiche ? -, de mettre en place un grand plan numérique qui ne laisse de côté ni les vallées, ni les zones rurales... On joue notre survie. Ce n'est pas la question de savoir où sera le siège, ni qui sera le président de l'exécutif ou celui de l'assemblée. Tout cela est accessoire. Le schéma est simple : de trois collectivités, on en fera une seule, avec un directeur et un budget. On fera forcément des économies. On se donne les outils. Pour le reste, il y aura des élections en 2015 qui permettront aux Alsaciens de choisir leur majorité. Serez-vous candidat ? Je n'ai jamais travaillé en vue de me présenter à une élection. Si j'ai proposé de servir de médiateur entre Philipe Richert, Charles Buttner et Guy-Dominique Kennel, à un moment où tout paraissait bloqué, c'est parce que je croyais en ce
projet. J'aime cette région et j'ai fait le choix d'y rester à ma sortie de l’ENA. Ce territoire mérite qu'on se batte pour lui... En 2014, j'espère être réélu maire de Rixheim, et je suis aussi suppléant d'Arlette Grosskost. L'exemple de la M2A ne plaide pas pour la fusion... En 2009, la M2A a été créée à partir de trois communautés de communes, élues en 2008. L'année prochaine, le nombre d'élus sera divisé par deux, celui des vice-présidents par cinq. Les communes n'ont rien perdu, mais l'agglomération a été gagnante. C'est la même chose avec le conseil d'Alsace. Aucun territoire ne sera perdant. Mais c'est l'Alsace qui gagne. Et si le non l'emporte ? Autant le oui sera un message fort à la France et à l'Europe, autant le non serait catastrophique dans la compétition des territoires. Ce serait l'image d'une Alsace sclérosée, ankylosée par ses querelles entre le Haut-Rhin et le BasRhin, qui n'aurait rien compris aux enjeux, au moment où la compétition se joue avec des régions en Chine et au Brésil. Il n'y aura pas de seconde chance... au tirage ! Propos recueillis par Yolande Baldeweck
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Hubert Miehé
« Répondre aux défis du monde » « [...] La collectivité territoriale d'Alsace nous permettra d'aller plus loin dans la prise en compte de nos problèmes et de mieux nous adapter à notre temps, sans remettre en cause les grands principes de la République et son unité. [...] Notre histoire, notre manière de faire, notre volonté à survivre nous ont conditionnés pour l'obéissance et ont développé chez nous un attachement particulier à nous conformer à la règle souvent décidée ailleurs [...] Alors aujourd'hui ne s'agit-il pas tout simplement d'accéder à un niveau de maturité qui nous a été interdit par le passé et qui, parce que traumatisant, est resté ancré dans nos mémoires si profondément que nous n'avons pas eu le courage de le partager avec d'autres. Nous proposons de donner un avenir et une authenticité sur un territoire vécu, soit en phase avec la réalité.
C'est pourquoi le 7 avril, cet autre « oui » est un oui d'avenir qui devra nous permettre des pratiques, des manières de faire, un vivre ensemble qui réponde à tous du Nord au Sud de l'Alsace. C'est un pas vers plus de responsabilités pour nous construire une personnalité dont l'histoire a failli nous priver ; partager ce qui doit l'être mais aussi de défendre ce que nous sommes ; donner à l'Alsace les institutions indispensables pour nous permettre demain d'y faire notre place et d'être reconnus pour ce que nous sommes. »
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Brigitte Klinkert
« Un nouvel élan à notre région » « Il y a trois raisons pour voter « oui ». La première : plus de simplicité. Deux exemples : aujourd'hui, les lycées sont gérés par la Région, les collèges sont gérés par les Départements ; demain, le Conseil d'Alsace gérera l'ensemble des équipements scolaires et les personnels qui les entretiennent. Aujourd'hui, il faut s'adresser au conseil général pour le RSA et à la Région pour la formation professionnelle. Demain, il n'y aura plus qu'un seul interlocuteur. La seconde raison : faire des économies. Une seule collectivité permettra de mutualiser les moyens. Il existe aujourd'hui une direction de l'aménagement du territoire à la Région et une dans chaque Département ; une seule direction permettra de gagner en efficacité et faire des économies. Il en va de même pour la culture, le soutien économique, l'environnement, etc. Troisième raison : priorité à la proximité et à la parité. Les élus du Conseil d'Alsace auront une forte attache territoriale, et la parité homme/femme sera enfin réalité. Le nombre d'élus sera inférieur au nombre actuel. Demain, grâce au Conseil d'Alsace et aux nouvelles compétences que nous obtiendrons de l'État, un nouvel élan sera donné à notre région et à son économie qui permettra d'assurer un avenir à nos jeunes. »
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Référendum
Un forum citoyen pour le non avec le Front de gauche Le Front de gauche appelle à voter non au référendum sur le conseil territorial d'Alsace, le 7 avril prochain. Pour expliquer les raisons de ce choix, malgré « un déficit de moyens de communication » par rapport aux tenants du oui, ses responsables locaux organisent un « forum citoyen » le mercredi 6 mars prochain, à l'auberge de jeunesse de Mulhouse. Roland Mérieux, membre de l'exécutif des Alternatifs, Aline Parmentier, secrétaire départementale du PCF, et Jean-Marie Dehlinger, du Parti de gauche, y expliqueront tour à tour leurs arguments. D'après eux, le projet sous sa forme actuelle n'est qu'un « simulacre de démocratie », « conçu au service des élus en place ». « La démocratie se construit de bas en haut, pas de haut en bas ! », déplore Roger Winterhalter, membre des Alternatifs. « Les principaux acteurs que sont les citoyens seraient encore plus éloignés qu'avant », ajoute Aline Parmentier, qui s'interroge également sur l'hypothétique simplification administrative que représenterait le projet. « Avec une assemblée à Strasbourg, un exécutif à Colmar et des conférences départementales, où est la simplification ? » Pour elle, le CTA pêche aussi au niveau politique. « Il n'y a aucun projet économique, social, environnemental... Voter oui, c'est comme faire un chèque en blanc ! » Les organisateurs du forum redoutent aussi de voir le mode de scrutin prévoyant des cantons élargis « réduire la diversité politique », les compétences régionales étendues sans dotations suffisantes, une prise de distance avec le droit du travail national, des mesures d'économie passant par des réductions d'effectifs.... «Si l'on supprime des postes d'agents territoriaux, on va rendre un service moins efficace et éventuellement avoir recours à des externalisations », observe Aline Parmentier. Autant d'arguments qui seront développés le 6 mars prochain, à partir de 20 h, à l'auberge de jeunesse de Mulhouse, 37 rue de l'Illberg. F.T. PLUS WEB Retrouvez tous les articles de L'Alsace sur le référendum sur le site internet www.lalsace.fr
© Dna, Dimanche le 03 Mars 2013 Droits de reproduction et de diffusion réservés Opinion Jean Ueberschlag, ancien député et maire de Saint-Louis (UMP)
« Le référendum arrive trop tôt » Pour Jean Ueberschlag, ancien député UMP du Haut-Rhin et maire de Saint-Louis, « trop d'incertitudes et de non-dits demeurent » au sujet de la Collectivité territoriale d'Alsace. « Alors que le chômage explose et que des impôts, il en pleut comme à Gravelotte, que fait-il, ce gouvernement ? Toutes affaires cessantes, sa priorité est le mariage des homosexuels et le vote des étrangers. La situation de l'Alsace n'est pas meilleure : 10 % de chômeurs en plus en un an ! Et nos élus régionaux, toutes affaires cessantes, n'ont d'autre préoccupation que le "conseil unique". [...] La disparition de nos deux Départements et leur remplacement par un « Landtag » alsacien ne réglera aucun des problèmes auxquels nos concitoyens doivent, aujourd'hui, faire face. Le 7 avril, les Alsaciens seront appelés à dire oui ou non "au projet de fusion de la Région Alsace, du Département du Haut-Rhin et du Département du Bas-Rhin". Un nouveau Conseil unique nous permettra, dit-on, d'être "plus forts, plus grands" face à nos voisins allemands et suisses. C'est oublier un peu vite que même le département du Haut-Rhin est déjà, actuellement, plus grand que n'importe quel canton suisse limitrophe ! « Le Conseil unique existe déjà ! Il s'appelle Conseil régional » Le Conseil unique existe déjà ! Il s'appelle "Conseil régional". Faut-il créer un nouveau Conseil unique parce que l'actuel ne marche pas ? Qu'est-ce qu'on attend alors pour le rendre plus performant ? Aujourd'hui, on déplore les chevauchements de compétences entre conseil général et conseil régional, sources de conflits et de gabegie. Le futur Conseil unique aura-t-il des compétences générales ? Si oui, des conflits avec les communes ne sont pas à exclure. En outre, si Strasbourg devient eurométropole, dotée des mêmes compétences que la collectivité unique d'Alsace, il y a d'autres conflits en vue. Et puis de nouvelles compétences généreront de nouveaux besoins de financement, de nouveaux impôts, qu'on le veuille ou non ! Nos concitoyens ont besoin de proximité, on n'en prend pas le chemin. En créant cette collectivité unique, dont le siège naturel ne peut être que Strasbourg, plusieurs risques existent.
D'abord le vide, en matière de proximité, fera apparaître des baronnies locales tant dans l'actuel Haut-Rhin que dans le Bas-Rhin. Ensuite, le risque est réel de voir le pouvoir confisqué par les fonctionnaires et la technostructure. Il y a enfin une troisième interrogation dont, paraît-il, il ne faut pas parler pour l'instant : que va faire l'État ? « Colmar deviendra une nouvelle... sous-préfecture » Peut-on imaginer une structure politique et administrative territoriale unique pour l'Alsace sans que l'État ne suive ? Il ne va quand même pas maintenir des administrations et des services d'État du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, alors que ces deux départements n'existeront plus ! C'est une question de cohérence, et qu'on le veuille ou non, tôt ou tard, Colmar deviendra une nouvelle... souspréfecture. Car, à territoire unique, préfecture unique, et cette dernière ne pourra être qu'à Strasbourg. En définitive, je considère que la démarche vers le Conseil unique est une bonne démarche, à condition qu'elle amène un plus pour l'Alsace. Trop de questions restent sans réponse. J'aime bien savoir à quelle sauce je vais être mangé, et quand un conseiller régional déclare à la presse qu'"il faut d'abord dire oui, et ensuite nous verrons", je me demande si les Alsaciens sont prêts à signer un chèque en blanc, car c'est un peu ça que l'on nous demande aujourd'hui. Trop d'incertitudes et de non-dits demeurent et je crois que le projet gagnerait à être précisé avant d'être soumis au vote des uns et des autres. Pour moi, le référendum arrive trop tôt. Dommage ! » J.U.
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Ça se raconte Philippe Richert, avant même le lancement officiel de la campagne « Alsace, je te dis oui », lundi soir à Colmar, participe à de nombreuses réunions organisées par des élus ou des associations comme ICA (Initiative citoyenne alsacienne). La pétition lancée par son président Pierre Klein a recueilli 872 signatures. À deux reprises, le président du conseil régional a eu la surprise de croiser Henri Goetschy, fervent soutien qui ne craint pas de se déplacer dans le Bas-Rhin. Et hier, il a donné le top départ des « 48 heures pour convaincre », place Kléber à Strasbourg, en présence de nombreux élus UMP et centristes. De là, des camionnettes sont parties pour distribuer des tracts à travers le BasRhin. Même Robert Grossmann était présent, de même que Fabienne Keller... Les socialistes haut-rhinois porteront leur projet. - Tout en prônant le oui à la fusion, « les socialistes haut-rhinois veulent défendre des propositions différentes de celles de l'UMP », rappelle Antoine Homé, porte-parole du PS au conseil régional, à l'issue du bureau fédéral. Ils prévoient une réunion publique pour laquelle ils vont inviter les ministres Marylise Lebranchu (Fonction publique) et Manuel Valls (Intérieur). C'est la fédération qui organisera la campagne. Mais il n'y aura pas de réunion commune avec les Bas-Rhinois qui ont dit non à la fusion. Ni avec l'UMP. Même si le député Michel Sordi et plusieurs conseillers généraux de sa circonscription, dont le PS Michel Habib, ont lancé un appel commun pour le oui. Sept réunions « pour ou contre ». – Patrick Binder, conseiller régional FN, organise sept réunions dont quatre dans le Haut-Rhin, appelant les électeurs à venir discuter de la fusion. On le sait plutôt favorable au oui (il a voté pour le projet au congrès), alors que Marine Le Pen a décidé que le FN voterait non. Le Mulhousien propose un débat « pour ou contre ». Lettres aux maires. - Le collectif « J'aime l'Alsace, je vote non », va expédier une lettre aux 903 maires alsaciens pour les mettre en garde contre un projet qui, selon les signataires, va à l'encontre des intérêts des élus locaux. Nicolas Chevalier-Roch, porte-parole du collectif et de Debout la République, plaide pour « une Alsace forte de ses différences, forte de ses territoires, de ses deux départements, forte de ses identités ». Mariage pour tous : Keller vote pour. - Fabienne Keller a annoncé vendredi, sur le site du Nouvel Obs, qu'elle voterait le projet de loi Taubira, à l'instar de deux députés UMP. « C'est le vécu du terrain, la souffrance exprimée lors
d'échanges par nombre de nos concitoyens qui m'ont conduite à faire ce choix », relève la sénatrice UMP, se disant convaincue que « la République doit donner aux personnes homosexuelles la même reconnaissance, les mêmes droits, la même sécurité juridique, qu'aux personnes hétérosexuelles ». Y. B.
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Entre nous De Mulhouse au Monde Pour la première fois, une femme, Natalie Nougayrède, a été élue vendredi à la direction du journal Le Monde. Un événement en soi, proclamé par les différents médias. Mais ce que personne n'a jusqu'alors précisé, c'est que c'est aussi la première fois qu'une Mulhousienne atteint ce poste prestigieux. On n'a pas encore pu contacter l'intéressée, très sollicitée, mais le maire de Richwiller, Vincent Hagenbach, se souvient très bien d'avoir été au lycée Montaigne avec elle, en seconde et en première. En lisant cette rubrique, peutêtre Natalie Nougayrède va-t-elle à son tour découvrir le fabuleux destin de son ancien copain de classe... Pas Globe, pas Globe... Dire que notre article sur les difficultés du magasin Globe a secoué le landerneau mulhousien est un doux euphémisme. Si tous ceux qui déplorent cette situation allaient y faire leurs courses régulièrement, le Globe ferait de copieux bénéfices. La palme revient, comme souvent, à nos élus, vent debout pour sauver le navire amiral du commerce local. De notre Jean Rottner, qui parle de « NOTRE Globe » comme si la municipalité y avait des actions, au grand numéro de l'inimitable Martine Binder, du FN, qui n'hésite pas à soutenir qu'« il est inconcevable qu'une telle institution historique vienne à décliner à ce point. D'abord pour ses employés mais aussi et surtout pour tous les Mulhousiens qui ont un droit de propriété morale et historique sur leur Globe. » Un droit de propriété sur le Globe ? Vu le déficit de l'enseigne, si Martine dit juste, les Mulhousiens peuvent collectivement préparer leur chéquier !
En verres et contre tout Cette rubrique s'était intéressée il y a quelque temps aux changements d'apparence du maire de Mulhouse en particulier dans ses coquetteries oculaires. Une question qui n'a semble-t-il pas troublé l'humour de notre édile qui, lors de la cérémonie de remise de la médaille d'honneur de la Ville de Mulhouse, a gagné l'estrade, posé le texte de son discours sur le pupitre et chaussé délicatement une paire de lunettes en débutant son propos par un clin d'œil en direction de la presse : « Je mets des lunettes, messieurs les journalistes, je vous l'avoue, c'est à cause de l'âge. »Allez, monsieur le maire, un dernier verre ? Beaucoup avec peu Toujours lors de la cérémonie de remise de la médaille d'honneur de la Ville de Mulhouse, Jean Rottner, en décorant la benjamine des récipiendaires, Pascale Lesage, a eu un double plaisir. D'abord d'honorer la présidente de l'association des amis du Musée de l'impression sur étoffes, puis d'apprendre de la bouche même de cette dernière que l'association créée en décembre 1996 n'a jamais à ce jour demandé une quelconque subvention à la Ville de Mulhouse et cela malgré ses nombreuses activités et manifestations. Une action honorable mais qui risque de donner des idées à la municipalité et provoquer quelques inimitiés à l'encontre de l'association de Pascale Lesage qui prouve qu'avec peu (de subvention) on peut faire beaucoup (d'activités). Olivier Chapelle, Laurent Gentilhomme et Jean-Marie Valder
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Au Parlement Le député PS du Bas-Rhin Philippe Bies a rendu public l'utilisation de sa réserve parlementaire, une enveloppe financière distribuée aux députés et sénateurs pour soutenir des projets dans leur circonscription. Doté de 130 000 EUR par an, l'élu strasbourgeois a soutenu la formation des jeunes et l'équipe féminine de la SIG association, le club de basket d'IllkirchGraffenstaden (20 000 EUR), mais aussi des actions envers les jeunes du centre socioculturel du Neudorf (20 000 EUR), la rénovation de locaux de handball (20 000 EUR), de la Maison des Potes (20 000 EUR) ou encore la refonte du site internet et des outils de communication de Radio Judaïca
Strasbourg (10 000 EUR). « Comme je m'y étais engagé lors de la campagne des législatives, je publierai chaque année l'utilisation des crédits dont je dispose », indique le député socialiste. Va-t-il être suivi par ses collègues ? Douanes : Schillinger promeut Mulhouse. - La sénatrice PS du Haut-Rhin, Patricia Schillinger, a demandé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault de privilégier Mulhouse comme ville de regroupement de la fusion des directions régionales des douanes alsaciennes. Dans son courrier, elle pointe aussi un « mouvement de régionalisation des services administratifs qui, en Alsace, a essentiellement profité à la capitale Strasbourg et son agglomération », au détriment du sud de la région. Train : Herth défend le TGV Rhin-Rhône. - Lors des débats sur l'avenir des projets d'infrastructures des transports, le député UMP du Bas-Rhin Antoine Herth, vice-président du conseil régional en charge du ferroviaire, est intervenu à l'Assemblée nationale pour défendre le TGV Rhin-Rhône. « Il serait ainsi incompréhensible que des projets aussi avancés que celui-ci soit écarté de la liste des projets éligibles », a-t-il déclaré. Avec les députés Claude Sturni et Frédéric Reiss, il a aussi demandé des engagements de l'État sur la rénovation de la ligne ferroviaire entre Haguenau et Niederbronn, dont l'exploitation n'est aujourd'hui possible qu'en vertu d'une dérogation délivrée par le ministère des Transports. Chine : Reitzer demande des précisions sur la commande. - Lors de l'audition de Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), par la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, le député UMP Jean-Luc Reitzer lui a posé des questions sur les conditions d'accession aux marchés publics chinois dans le cadre de l'accord sur les commandes publiques de l'OMC. Pascal Lamy a répondu que la Chine est le seul « pays en développement significatif qui aujourd'hui négocie les termes de son accession. C'est un gros enjeu, parce que si les Chinois ouvraient 15 % de leurs marchés publics à l'extérieur, cela représente 100 à 150 milliards de dollars par an. » Budget : Grosskost ne désarme pas. - La députée UMP du Haut-Rhin, Arlette Grosskost, s'est adressée au ministre de l'Économie Pierre Moscovici pour s'inquiéter des mesures prises par le gouvernement. « On nous prépare subtilement à de nouvelles hausses d'impôts, lesquelles auront pour conséquence inéluctable de décourager les investisseurs », indique-t-elle. Quant au Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), Arlette Grosskost estime que ce « ne sera pas la solution miracle, d'autant que Bruxelles a indiqué, ces derniers jours, qu'il était mal budgété et encore plus mal financé ».
Dialecte : Sordi attentif au projet de loi. - Le député UMP du Haut-Rhin Michel Sordi a cosigné plusieurs amendements pour donner une place aux langues régionales dans l'enseignement, dans le cadre du projet de loi pour la refondation de l'école. Sailesh Gya
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Marie-Jeanne Taureau. É.C. Marie Jeanne Taureau, de Wittelsheim. Conseillère municipale. Secrétaire de la section PS de Wittelsheim et Staffelfelden : « Dans la vie publique ou la sphère politique, les femmes sont encore nettement moins présentes que les hommes. Des progrès ont été faits, mais les choses n'avancent pas très vite. Les hommes, qui ne laissent pas beaucoup de place aux femmes, ont une part de responsabilité. Cela dit, ils ont peut-être aussi la capacité à s'engager plus facilement. Mais les femmes ont également leur part de responsabilité. Bien souvent, elles ne s'imaginent pas pouvoir prendre des responsabilités, en plus de leurs activités professionnelles ou familiales. À titre professionnel, en tant que dessinatrice industrielle dans la mécanique, j'exerce un métier très souvent masculin. Et travailler dans un milieu d'hommes ne m'a jamais fait peur. D'une manière générale, je pense que la vie publique manque d'un regard féminin. Un regard peut-être parfois plus clément. Les femmes ont peut-être
des préoccupations un peu différentes de celles des hommes. Elles se posent des questions différentes que les hommes. Dans ce sens, l'idée du scrutin à deux têtes (un homme/une femme) pour les prochaines élections des conseillers généraux me semble être une bonne chose. Cela permettrait peut-être de lever des freins, y compris du côté des femmes. Le fait d'être à deux pourrait aider certaines à faire la démarche, à s'engager. La Journée de la femme a notamment le mérite de rappeler aux jeunes générations qu'il y a 50, 60 ans, des femmes se mobilisaient déjà pour faire avancer les droits des femmes. Car je suis persuadée que si l'on ne rappelle pas ces choses-là, nous risquons d'assister à un retour en arrière. D'ailleurs, je constate que les jeunes femmes, aujourd'hui - comme le reste de la société d'ailleurs - ont parfois tendance à se replier sur elles-mêmes. Parce que moi, comme le disait le poète, le suis sûre que la femme est l'avenir de l'homme. Et de l'humanité en général ! »