Revue de presse 130513

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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN

REVUE DE PRESSE LOCALE lundi 13 mai 2013

Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace


© Dna, Lundi le 13 Mai 2013 / Région Droits de reproduction et de diffusion réservés

Marckolsheim Rencontre PS-SPD du Bade-Wurtemberg Une même vision de l'Europe

Les élus préfèrent « la coopération à la confrontation ». Socialistes alsaciens et membres du SPD du Bade-Wurtemberg se sont retrouvés hier pour fêter l'Europe. Une cinquantaine de socialistes français et de membres du SPD du BadeWurtemberg ont célébré l'Europe, hier, comme ils le font chaque année depuis près de vingt ans. Avant un déjeuner-débat, un rassemblement était organisé sur le pont du Rhin, après Marckolsheim, « à l'endroit même où, il y a quelques années, se trouvait une frontière qui n'existe plus aujourd'hui », a souligné Dietrich Elchlepp, ancien député européen et membre du SPD du Bade-Wurtemberg. Loin des remous ayant agité ces dernières semaines le couple franco-allemand après les positions de certains cadres du Parti socialiste, élus français et allemands ont indiqué d'une seule voix préférer « la coopération à la confrontation ». Ils ont notamment affiché une position commune sur l'Europe, en pointant en particulier « les nouvelles barrières qui vont à l'opposé d'une Europe sociale, égalitaire et juste » et en dénonçant « la suprématie de la finance ». Catherine Trautmann a aussi rappelé quelques sujets sur lesquels les deux partis travaillent de concert, comme la lutte contre les paradis fiscaux ou la fermeture de la centrale de Fessenheim. F.E.


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Politique

Deux adjoints démissionnent à Mulhouse

Hakim Mahzoul et Mevl

Les adjoints au maire mulhousiens Hakim Mahzoul et Mevlüde Gündüz ont envoyé hier au maire une lettre de démission de leurs fonctions pour cause de désaccord politique profond. Ce n'est pas franchement une surprise, tant les relations s'étaient dégradées depuis la campagne de la présidentielle : rien ne va plus entre la majorité municipale et les adjoints Hakim Mahzoul et Mevlüde Gündüz. À tel point que les deux adjoints ont envoyé samedi une lettre de démission au maire de Mulhouse Jean Rottner. Tous les deux démissionnent jeudi prochain, lors de la séance publique du conseil municipal, de leurs postes d'adjoints, quittent le groupe majoritaire et créent leur propre groupe d'opposition, « Mulhouse citoyenne et solidaire ». Leurs raisons ? Il faut remonter un peu plus d'un an en arrière pour en trouver l'explication. En avril 2012, les deux adjoints avaient déjà déchiré leur carte de la Gauche moderne pour marquer leur désaccord avec la politique menée au plan national par Nicolas Sarkozy, qu'ils avaient clairement affiché le 18 mars 2012 dans nos colonnes. Ce qui avait valu à Hakim Mahzoul, curieusement seul sanctionné, de se voir retirer ses délégations d'adjoint à l'université et au quartier des Coteaux.


« Aujourd'hui, je suis adjoint à rien et je rends mes fonctions au maire, explique Hakim Mahzoul. Mes relations avec l'équipe ont changé, notre sensibilité n'est plus respectée, nous avons besoin d'une position claire pour être sereins et honnêtes. Nous nous mettons en conformité avec nos consciences. » Même raisonnement chez Mevlüde Gündüz, qui abandonne à contre cœur ses délégations à l'animation des quartiers, à la vie étudiante et au quartier CitéBriand : « C'est parce que l'équipe municipale ne respecte pas la diversité d'opinions qu'on en arrive là. Nous n'avons jamais caché que nous avions une sensibilité de gauche. Quand, dans une équipe, on est tellement occupé à contenir les divergences d'opinion, on ne peut pas travailler sereinement. » Un mal pour un bien Tous deux issus de la société civile et au terme de leur premier mandat, les futurs ex-adjoints considèrent que cette démission « est un mal pour un bien. Nous sommes entrés librement dans l'aventure municipale et aujourd'hui, on en sort librement. On n'a plus de pouvoir, mais on peut préparer l'avenir sereinement ». Préparer l'avenir, à quelques mois des prochaines élections, peut être lourd de sens. « Nous sommes prêts à nous présenter aux municipales si nous trouvons un programme qui nous convient et si les candidats sont d'accord avec nous... » Olivier Chapelle


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Élections municipales Avec Martine et Patrick Binder, Front National

Premiers tirs de campagne

Martine Binder et Patrick Binder ont donné hier le coup d'envoi de la campagne des élections municipales à Mulhouse. Pour eux, le Front National avec Martine Binder comme candidate sera en position, en 2014, de gagner la mairie... comme il y a 20 ans. « Il faut sauver Mulhouse. La sauver des politiciens, ce clan des incapables, qu'il est temps de remercier. La ville est dans l'est de la France celle qui est dans la pire situation d'échec. Mais maintenant Mulhouse a une chance historique à saisir », résument Martine et Patrick Binder en lançant leurs premières actions d'avant campagne. Le tandem Binder s'est mis en marche. Il a dévoilé les premiers outils qui seront utilisés dans cette précampagne. Dont une nouvelle lettre : « La lettre du Petit Mulhousien ». Écrite à plusieurs mains, cette lettre associe les dossiers (le commerce dans le premier numéro), les analyses politiques, l'humour aussi. Cette lettre sera distribuée « de la main à la main » par Martine Binder qui entreprend un gros travail de conquête du terrain par le porte à porte : « Du terrain, du terrain », martèle Patrick Binder qui va endosser le rôle de directeur de campagne de la future candidate. Une liste et une équipe composée d'un maximum de jeunes Les premières remontées de ces visites chez l'habitant confortent Martine Binder dans ses analyses : « Les gens souhaitent du changement. Ils ont envie d'autre chose. Le citoyen qui souffre n'a pas été entendu. Les bénéficiaires d'aide sociale n'arrêtent pas d'augmenter. Précarité, pauvreté, fragilité sociale, les élus de Pierre Freyburger à Bernard Stoessel, en passant par Jean Rottner qui a basculé vers la gauche, ils ont tous acheté la paix civile, ils ont entretenu cette misère sociale pour se créer un matelas d'électeurs supplémentaires. » Deuxième outil : un nouveau site Internet sur lequel Patrick Binder va pouvoir s'exprimer. Il promet une rédaction très technique « pour gagner en crédibilité


sur le projet du Front National pour Mulhouse. » L'équipe du Front National va d'ailleurs étayer son projet avec des expériences d'autres villes qui ont eu des succès dans des domaines comme l'environnement, la démocratie participative, l'économie... Ils iront étudier trois villes, dont la ville d'Orange : « Là-bas, le maire écoute les citoyens, contrairement à Mulhouse où on assiste à un one-man-show du maire et à des discussions réservées au sérail politique. » Encore des tractations Enfin, ils poursuivent leur travail pour la composition de leur future liste, qui sera dévoilée à l'automne : « Mais nous sommes déjà bien avancés», confirme avec plaisir Patrick Binder qui promet « une équipe de feu avec un maximum de jeunes », mais aussi une « liste de rassemblement qui dépasse les clivages politiques, rassemble les bonnes volontés. Il reste des places. Nous tendons la main aux déçus de l'UMP, nous sommes en tractation avec des gens de droite, des centristes, de Debout la République. Tous ceux qui ont envie de faire de la politique autrement. Il faut sauver Mulhouse de ces élus incompétents, ce panier à crabes qui s'est partagé Mulhouse. Pierre Freyburger qui a mis toute son énergie pendant 20 ans à détruire la ville. Jean Rottner qui a été incapable de mettre en place une nouvelle politique. » Autre point fort à attendre : une grande fête champêtre le 23 juin prochain au Lerchenberg avec les membres de la Fédération du Front National du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. L'occasion sera donnée de présenter toutes les futures têtes de liste. F.Z.

Infos sur www.mulhouse2014.fr


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Municipales

Le FN promet « la liste la plus jeune » jamais présentée

Convaincus d'avoir bientôt une « opportunité historique » à saisir, Martine et Patrick Binder (FN) préparent déjà activement les élections municipales de l'an prochain. La crise économique a beau faire rage, il y a au moins deux élus mulhousiens à qui elle semble donner des ailes - car Patrick et Martine Binder (Front national) le répètent à l'envi : les élections municipales de l'an prochain, ils les sentent de mieux en mieux. La preuve encore avant-hier vendredi, lors de leur conférence de presse préélectorale organisée dans un hôtel du centre-ville. « En 2014, il y aura une opportunité historique pour notre liste, assure d'emblée Patrick Binder. Exactement comme en 1995, quand on avait failli prendre la Ville avec Gérard Freulet [N.D.L.R. : tête de liste frontiste de l'époque, Gérard Freulet avait été défait au second tour des municipales par le maire sortant Jean-Marie Bockel, à qui le candidat UDF Joseph Klifa avait apporté un soutien de dernière minute]. Mais ce coup-ci, il n'y aura pas de ''front républicain'' contre nous au second tour... Et puis vous verrez, en octobre prochain, quand nous commencerons à dévoiler des noms : notre liste aura vraiment de la gueule ! Ce sera la plus jeune jamais présentée en Alsace. » « Ritz et Ciarletta sont les bienvenus » Rodomontades de précampagne ? Peut-être. Ce qui est sûr en revanche, c'est que les militants frontistes s'activent d'ores et déjà sur le terrain, diffusant de porte en porte la « bonne parole » bindérienne, sous la forme du dernier numéro du Petit Mulhousien (tirage revendiqué : 6 000 exemplaires). Un site web de campagne (ww.mulhouse2014.fr) a également été mis en ligne depuis peu. Enfin une grande fête champêtre est prévue le 23 juin prochain, au Lerchenberg, en présence de militants et sympathisants frontistes venus de toute l'Alsace. Certitude encore : Martine Binder sera la future tête de liste, son mari se contentant d'une place plus modeste... Et du rôle de « directeur de


campagne ». Ce faisant, le FN espère séduire bien au-delà des clivages politiques habituels. « Les querelles partisanes et les étiquettes politiques ne nous intéressent pas, assure à ce propos Patrick Binder. Il faut sauver cette ville de l'incompétence de l'équipe sortante et des socialistes. Et pour ça, toutes les bonnes volontés sont bienvenues ! L'UMP version Rottner, ça consiste juste à faire des ronds de jambe avec Pierre Freyburger et Bernard Stoessel [N.D.L.R. : respectivement élus municipaux socialiste et centriste]. Il est temps de réunir des gens compétents, d'où qu'ils viennent ! Des gens qui ont envie de sauver cette ville du bilan catastrophique du ''clan des incapables'' formé par JeanMarie Bockel, Jean Rottner, Pierre Freyburger et Arlette Grosskost. Ils sont tous à mettre dans le même panier de crabes ! » En quête d'inspiration du côté d'Orange L'offre vaut-elle pour Fabrice Ciarletta et Christelle Ritz, élus de la majorité sortante (UMP/Gauche moderne) sur le point d'en être exclus pour cause de dérive droitière ? (L'Alsace du 16 avril dernier)« Bien sûr , répond dans la seconde Patrick Binder, tout prêt à accueillir les deux réprouvés. Ils sont les bienvenus s'ils veulent nous rejoindre. De toute façon, vous savez, nous sommes déjà en tractations avec beaucoup de gens de droite et même du centre. La constitution de notre liste est bien avancée, mais il reste encore des places libres. » Des places libres... Sauf pour le conseiller municipal sortant Bernard Frey, plus du tout en odeur de sainteté auprès du couple Binder. Dernier enseignement, enfin, de la conférence de presse d'avant-hier : il faudra patienter jusqu'à l'automne prochain pour connaître la teneur concrète du programme électoral de Mme Binder. Un indice, tout de même : « Nous sommes en contact avec trois grandes villes françaises, dont Orange, où nous nous rendrons prochainement afin de nous inspirer de ce qui s'y est fait au cours des derniers mandats. » Orange, « Cité des Princes » du Vaucluse, dont Jacques Bompard (FN, MPF, et désormais président de la groupusculaire Ligue du Sud alliée au Bloc identitaire) est maire depuis 1995... À l'évidence, chez Patrick et Martine Binder, l'ouverture municipale par-delà le clivage droite-gauche garde tout de même ses limites. Emmanuel Delahaye


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Cantonales

Le Haut-Rhin devance nettement le Bas-Rhin pour le redécoupage

Une réflexion est en cours pour définir la carte des nouveaux cantons. Les socialistes sont à la manœuvre. Mais le sujet excite davantage les Haut-Rhinois que les Bas-Rhinois. Sauf annulation de la loi ou d'une partie de la loi par le Conseil constitutionnel, les élections cantonales et régionales sont repoussées au printemps 2015. L'objectif du gouvernement était d'éviter un télescopage avec les municipales de mars 2014. Selon l'opposition, ce calendrier arrangerait la gauche. Les sénatoriales ayant lieu en septembre 2014 dans la moitié des départements, elles seraient organisées sur la base des assemblées actuelles, départementales et régionales, dominées par le PS et ses alliés. Sauf en Alsace. Le PS 68 mobilisé Le redécoupage des cantons n'en est pas moins d'actualité (lire ci-dessous). Les préfets consultent actuellement les parlementaires et les responsables des partis. Ils transmettront d'ici la fin du mois des propositions au ministère de l'Intérieur qui aura le dernier mot, « comme cela a toujours été le cas », concède un élu. Car les redécoupages ne sont jamais dénués d'arrièrepensées partisanes. On l'a vu, sous l'ancienne majorité, avec celui des circonscriptions. Même si, à Strasbourg, il a profité finalement au PS ! Parallèlement, la direction de ce parti a demandé aux fédérations de réfléchir à la question. Dans le Haut-Rhin, le préfet a commencé ses consultations en vue de déterminer les contours des 17 futurs cantons. « Le redécoupage doit se faire à l'intérieur du département, mais n'est pas obligé de tenir compte des circonscriptions législatives. De même, on peut scinder des communes de plus de 3 500 habitants ce qui est déjà le cas pour les villes », relève René Danési, président de l'Association des maires du Haut-Rhin. Pas question de soumettre une carte au préfet. Mais « il semble judicieux de tenir compte des pays tels qu'ils existent et des communautés de communes encore en devenir », note-t-


il, tout en reconnaissant que « l'affaire est très compliquée ». « Partira-t-on du Sundgau ou du nord du département ? » interroge-t-il, tout en craignant que « le ministère parte de Mulhouse et de Colmar, plus favorables à la gauche, avant de pratiquer l'art d'accommoder les restes »... Pour sa part, le député Eric Straumann, secrétaire départemental de l'UMP, a prévu une réunion mercredi, à Muntzenheim, pour prendre le pouls des habitants et des élus. S'il souligne que « le personnel politique va être profondément renouvelé », il estime également que « l'élection, au sein de super-cantons, sera davantage politisée ». Il sera plus difficile de se faire élire sur son nom, sur des territoires élargis. Mais on imagine que la plupart es parlementaires ont leur opinion sur la question... Les socialistes, eux, prennent l'affaire très au sérieux. Antoine Homé, porteparole du PS au conseil régional, a remis une carte au préfet, élaborée à la fois par le groupe PS et l'intergroupe de gauche au conseil général du Haut-Rhin, et par la fédération PS. Si cette proposition était retenue, elle aboutirait, chaque fois avec des ajustements, à regrouper plusieurs cantons. Ainsi, les cantons de Sainte-Marie-aux-Mines, Bergheim, Lapoutroie et Kaysersberg seraient fusionnés. Mais les communes d'Ingersheim et de Wintzenheim seraient rattachées à Colmar-Sud qui perdrait Sainte-Croix-en-Plaine au profit d'un regroupement autour d'Andolsheim, Neuf-Brisach et d'une partie d'Ensisheim... Colmar-Nord aurait le renfort des communes de Houssen et Horbourg-Wihr. Mulhouse réunifiée ? « Mulhouse reste en suspens. Mais nous passerions à trois cantons englobant la ville, dans la logique de rééquilibrer les élus urbains et ruraux », explique Pierre Freyburger, porte-parole du groupe PS au conseil général (CG) 68. C'est son canton, Mulhouse-Ouest, qui serait réparti entre le Nord, l'Est et le Sud... Ce dernier perdrait les communes suburbaines, autour de Brunstatt, qui pourraient former un ensemble avec Riedisheim et Rixheim. Le canton de l'actuel président haut-rhinois, Charles Buttner, serait coupé en deux... Et Charles Buttner se retrouverait en concurrence directe avec son viceprésident, Francis Flury ! Sauf à se présenter à Colmar... À noter encore que les trois cantons sundgauviens (Ferrette, Hirsingue, Altkirch) n'en formeraient plus qu'un, tout en perdant chacun des communes rattachées à un éventuel « super-canton », allant de Sewen à Pfetterhouse. Le coeur du canton de Cernay se retrouvera avec Thann et Saint-Amarin... « Ce qui compte, c'est la cohérence des territoires et que nos concitoyens s'y retrouvent », commente la sénatrice PS Patricia Schillinger, en se félicitant la mise en place de la parité. « Il y aura plus de deux élues... », ironise-t-elle. Et même 17 ! Attentisme au nord


« Il n'y a pas d'urgence », tempère le premier secrétaire fédéral du Bas-Rhin, Mathieu Cahn, qui a mis en place un groupe de travail, de concert avec les conseillers généraux. Ce qui est certain, c'est que le PS revendiquera sept cantons sur la ville de Strasbourg, soit 14 élus, contre dix actuellement. « Ce n'est pas du charcutage, mais il s'agit de revenir à un découpage plus égalitaire et plus représentatif », estime l'adjoint strasbourgeois, qui évoque aussi la mise en place de l'Eurométropole. Sujet plus passionnant, semble-t-il. « Du côté de l'UMP, on y travaille », déclare laconiquement le président André Reichardt qui attend les propositions des députés... mais surtout la décision du Conseil constitutionnel qui rendra sa copie la semaine prochaine. Le sénateur basrhinois, qui s'étonne des « critères flous qui présideront au redécoupage », déplore cependant « la dilution du fait rural dans de grands cantons et l'éloignement des élus de leurs électeurs ». Pour sa part, le président du CG 67 Guy-Dominique Kennel fera connaître sa position mardi. Yolande Baldeweck


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Changements de majorité ? Cette révolution qui se profile au niveau des Départements se traduira-t-elle par des changements de majorité ? Dans le Haut-Rhin, le nombre de cantons passera de 31 à 17, mais le nombre d'élus à 34. Les futurs cantons ne pourront pas avoir moins de 35 284, ni plus de 52 926 habitants. Dans le Bas-Rhin, le nombre de cantons s'établira à 23, au lieu de 44 actuellement, avec 46 élus. Leur poids variera de 38 119 à 57 177 habitants, alors que Saâles compte 3 858 habitants, contre plus de 50 000 à Illkirch-Graffenstaden. Comme ces conseillers départementaux seront pour moitié des hommes et pour moitié des femmes, on imagine le casse-tête pour les partis qui devront se séparer d'une partie des élus masculins. Certains, sans doute, prendront les devants... ou tenteront leur chance aux régionales. Ce redécoupage favoriserat-il la gauche ? Dans le Bas-Rhin, les socialistes ne se font pas d'illusion. Cela explique le peu d'ardeur qu'ils mettent dans ce redécoupage, sauf celui concernant la Communauté urbaine de Strasbourg majoritairement à gauche. Guy-Dominique Kennel - ou son successeur, s'il devenait sénateur et si le cumul s'appliquait dès 2014 - ne semble pas menacé. Les amis de François Hollande estiment avoir plus de chances dans le Haut-Rhin. À tort ou à raison, ils jugent le président du conseil général, Charles Buttner (UMP), affaibli après le référendum. Mais cela ne préjuge ni de son avenir politique - sera-t-il sénateur ? - ni de la majorité future. Pour l'UMP Eric Straumann, « des super-cantons compliqueront plutôt la tâche de la gauche ». Sauf, nuance-t-il, « à Mulhouse, en cas de triangulaires avec le FN ». Fine mouche, la sénatrice PS Patricia Schillinger observe : « On ne gagnera pas la majorité par le seul redécoupage... »


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Point de vue

La centrale nucléaire de Fessenheim est-elle rentable ?

Jean-Marie Brom. Par Jean-Marie Brom « Depuis quelques semaines, nous connaissons le revenu généré par la centrale de Fessenheim : que ce soit la direction, que ce soient les syndicats, tout le monde semble s'accorder sur la somme de 400 millions d'euros que cette vieille unité a générée en 2012. Certains (voir le communiqué de presse des directeurs de centrales nucléaires) vont même plus loin, affirmant que la centrale alsacienne dégage généralement un « revenu annuel » de 400 millions d'euros... 32,5% de la production électrique de la centrale sont envoyés (et non vendus) vers l'Allemagne et la Suisse Et c'est une première. Depuis l'aube du programme nucléaire français, EDF a toujours refusé de communiquer le moindre chiffre quant à la rentabilité du parc. En janvier 2012, la Cour des comptes elle-même a été incapable d'apporter une réponse claire, soulignant dans son rapport sur le coût de la filière nucléaire « la complexité du sujet, l'incertitude des données et le grand nombre d'hypothèses... » L'annonce réitérée de la fermeture prochaine de la centrale n'est certainement pas étrangère à cette subite poussée de « transparence financière ».


Transparence d'ailleurs sujette à caution, si l'on compare le chiffre de 400 millions à la réalité des faits. Lors d'une récente réunion de la CLIS (Commission locale d'information et de surveillance) de la centrale de Fessenheim, le directeur de la centrale a brièvement explicité ce chiffre : « 12,417 TWh de production électrique à 50EUR par MWh, moins les frais divers, il reste 400 millions d'euros ». On peut en déduire que les frais de la centrale en 2012 représentent quelque 220 millions d'euros (?) Mais Monsieur le directeur semble oublier quelques faits. - Par contrat, 32,5% de la production électrique de la centrale sont envoyés (et non vendus) vers l'Allemagne et la Suisse en contrepartie de leurs contributions (les mêmes 32,5%) aux coûts de construction et de maintenance... Il ne s'agit donc pas de 12,4 TWh, mais de 8,4 TWh qui ont été mis sur le marché. - La loi Nome impose à EDF un prix de 42EUR/MWh, cédant à l'exigence d'Henri Proglio, PDG d'EDF à l'époque, pour « tenir compte des coûts globaux liés à la production nucléaire ». Nous sommes donc, en 2012, inférieurs aux 50EUR/MWh invoqués par le directeur de la centrale (*) ... En supposant que la déclaration faite à la CLIS contienne - au moins - une part de vérité (les frais divers), il reste 131 millions d'euros de revenus nets pour 2012. Nous sommes loin des 400 millions claironnés à tous vents... Et encore... Si l'on admet que l'année 2012 a été bénéficiaire, il faut se souvenir que cette année aura été exceptionnelle - la deuxième meilleure année depuis le démarrage de la centrale. Et ce n'est que normal, juste après les deux visites décennales des réacteurs 1 (160 jours entre octobre 2009 et mars 2010) puis 2 (324 jours entre avril 2011 et mars 2012) : très peu d'arrêts pour rechargement ou réparations, maintenance réduite... En 35 ans, la centrale n'a atteint ou dépassé que huit fois sa production prévue à l'origine Du coup, il faut s'interroger sur les chiffres de 2010 (11,7 TWh de production) et 2011 (7,1 TWh de production), années de travaux pour visites décennales (70 millions d'euros en 2010, plus de 200 millions en 2011)... Et là, les chiffres sont bien moins enthousiasmants: avec les mêmes critères (production vers l'étranger, frais annuels) et les factures de ces visites décennales, on arrive sans peine à une perte de 220 millions en 2011 et un maigre revenu de 30 à 40 millions en 2010, moins que le coût des travaux de renforcement prévus sur un seul des deux réacteurs...


On peut également rappeler que dans les documents de 1976, la durée d'amortissement de la centrale de Fessenheim était estimée à 20 ans. Estimation revue à la hausse lors d'une enquête de l'INESTENE en 1989 qui estimait à 28 ans, « de l'ordre de la durée de vie de la centrale », le temps de retour sur investissement. Et plus récemment, la Cour des comptes note que cette estimation « a été portée à 40 ans à l'initiative de l'entreprise en 2003, et n'a pas été modifiée depuis »... Lorsque l'on mesure que cette centrale, prévue à l'origine pour fournir 11,72 TWh au réseau par an, n'a atteint ou dépassé ce chiffre que huit fois en 35 ans, il y a de quoi se poser sérieusement la question: la centrale de Fessenheim est-elle « rentable » ou pas ? Oui, si l'on ne tient compte que d'une année parfaitement atypique... Certainement pas sur le long terme, vu son âge, les coûts de maintenance, le nombre d'incidents et d'arrêts (toujours le record de France) et la production électrique réelle. Il n'y a qu'un moyen de répondre clairement : qu'EDF rende les chiffres publics, et soit capable de répondre au défi de la transparence. Ce qui serait une première. » J.-M. Brom (*) On peut mentionner que dans son rapport, la Cour des comptes estimait que

(*) On peut mentionner que dans son rapport, la Cour des comptes estimait que le coût de production de l'électricité nucléaire s'établissait entre 33 et 49 centimes le kWh, selon les méthodes de calcul...


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Déchets

Stocamine : le préfet ne ferme aucune porte

Le préfet du Haut-Rhin a répondu hier soir aux membres du collectif Destocamine s'inquiétant d'une « absence de transparence » («L'Alsace » de mercredi). Vincent Bouvier a indiqué hier soir, dans un communiqué, que le devenir des 44 000 tonnes de déchets stockés à Wittelsheim était « un dossier prioritaire du gouvernement » et qu'« au-delà de l'extraction des premiers déchets », ceux contenant du mercure, « la réflexion demeure ouverte sur les modalités techniques de fermeture du site et le devenir des déchets non concernés par cette première étape ». « Chaque option envisagée devra comporter un exposé des solutions alternatives au maintien du stockage avec leurs conséquences respectives », indique Vincent Bouvier qui doit prochainement descendre en fond de mine pour se rendre compte de la situation. Concernant les déchets mercurés, « les plus dangereux pour l'intégrité de la nappe », le préfet rappelle que « l'exploitant a engagé une procédure d'appel d'offres européen pour sélectionner des prestataires pour les différentes phases : les travaux préparatoires, le déstockage, le reconditionnement, l'élimination des déchets dans une filière adaptée. Ces travaux feront l'objet d'un encadrement très strict. Les échéances inhérentes à l'appel d'offres permettent d'envisager une attribution des marchés à l'automne, suivie de premiers travaux fin 2013, voire début 2014 », assure le représentant de l'État dans le département, qui ajoute que « la procédure d'instruction, qui aboutira à l'arrêté préfectoral encadrant la fermeture, prévoit une information et une concertation publiques. L'ensemble de ces points seront évoqués lors d'une prochaine Clis (Commission locale d'information et de surveillance). »


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Ça se raconte Comme nous l'annoncions dans L'Alsace du 2 mai, l'écologiste Henri Stoll, conseiller général Europe Ecologie-Les Verts et maire de Kaysersberg, a indiqué qu'il ne se présenterait plus aux prochaines élections départementales, en mars 2015. Une décision liée, explique-t-il, au résultat du vote sur le conseil unique d'Alsace le 7 avril dernier. « J'ai décidé de quitter la politique, car j'ai un dégoût total de ce milieu. Il y a trop de faux-culs dans ce système. Je pense notamment à ceux qui défendaient le conseil unique, tout en faisant campagne contre en sous-main. En politique, à quelques exceptions près, ils mentent à tout le monde, ne pensent qu'à leur gueule et se foutent des gens. Je ne suis pas comme ça. Je croyais qu'on pouvait changer les choses, mais non, je me suis rendu compte que ce sont toujours les salauds qui gagnent. Donc pour moi la politique, c'est terminé. Je ne suis plus candidat à rien, sauf dans ma commune. Les Kaysersbergeois ont voté correctement le 7 avril. Je continue de bosser pour eux s'ils ont envie de moi. » Voilà qui est dit... à la manière de l'homme qui revendique ne pas manier la langue de bois. Un président à l'église Saint-Thomas. - En toute discrétion, Joachim Gauck, président de la République fédérale d'Allemagne, a visité, fin avril, l'église protestante Saint-Thomas, au centre de Strasbourg. Il a été accueilli par le pasteur luthérien - et inspecteur ecclésiastique - Jean-Jacques Reutenauer qui lui a fait visiter les lieux. Les deux hommes se connaissent de longue date. Le pasteur luthérien strasbourgeois avait rencontré Gauck, alors pasteur en Allemagne de l'Est, avant la chute du mur. Ce dernier était une des figures de l'opposition au gouvernement de l'ex-DDR. Il était présent à Strasbourg pour plaider, devant le Conseil de l'Europe, en faveur des droits de l'homme. Quatre Alsaciens au secours de Guaino - La députée de Mulhouse Arlette Grosskost, les députés du Bas-Rhin Laurent Furst, Patrick Hetzel et Frédéric Reiss figurent parmi les 105 signataires de la lettre adressée au procureur de la République. Ces députés UMP affirment reprendre à leur compte les accusations de leur collègue Henri Guaino.


L'ancien conseiller de l'Élysée est poursuivi par l'Union syndicale des magistrats pour sa mise en cause du juge Gentil, après la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Mais il n'est pas certain que les 105 soient poursuivis à leur tour... Y. B., avec Annick Woehl


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