PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN
REVUE DE PRESSE LOCALE Lundi 27 mai 2013
Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace
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Justice Construction de la prison à Lutterbach
Suite des réactions Encore une série de réactions suite à l'annonce par la ministre de la Justice de la construction du centre pénitentiaire à Lutterbach. ? Régis Baschung, président du Mouvement démocrate d'alsace, territoire de Mulhouse : « Le Mouvement Démocrate de Mulhouse déplore la décision de la ministre de la Justice Christiane Taubira d'implanter la future maison départementale d'arrêt sur des terres agricoles à Lutterbach alors que dans l'avenir il nous faudra préserver le maximum de terres agricoles. Il était possible de construire une prison départementale à taille humaine sur une des friches industrielles nombreuses dans la région mulhousienne, notamment sur les anciens sites des MDPA, par exemple. Une fois de plus après l'aéroport inutile de Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement méprise le développement durable et l'avenir de nos populations avec la participation de la droite locale conduite par Jean-Marie Bockel et Jean Rottner. Le MoDem de Mulhouse, comme par le passé, participera a toutes les actions utiles pour que ce projet d'implantation soit abandonné». ? Djamila Sonzogni conseillère régionale : « La décision de la ministre de la justice de poursuivre le projet de la prison de Lutterbach en gardant l'emplacement initial sur des terres agricoles de surcroît sur une zone fortement inondable montre une fois de plus le peu de cas que le gouvernement fait de la préservation du foncier et de l'environnement. Alors que la M2A se gargarise avec son plan climat le premier, le meilleur... ses débats sur la transition énergétique, elle continue dans les actes de détruire les terres agricoles et naturelles (Ikea, prison de Lutterbach...). Pourtant les friches industrielles ne manquent pas... » ? Daniel Daems, secrétaire national du syndicat national pénitentiaire FO : « Le SNP-FO, ses représentants Régionaux de la DI de Strasbourg et Locaux de la Maison d'Arrêt de Colmar dénoncent le funeste projet de Lutterbach validé par la Garde des sceaux qui condamne de façon sèche et impitoyable la maison d'arrêt de Colmar, ses personnels et ses intervenants.
La décision d'exclure Colmar, siège de Cour d'Assises, de Cour d'appel et préfecture du Haut-Rhin, de la cartographie pénitentiaire est une nouvelle fois la démonstration de toute l'incompétence des hommes et femmes politiques qui décident de l'avenir des professionnels Pénitentiaire au service de l'État à l'aide d'une calculatrice. Notre organisation Syndicale garde sa ligne de conduite honnête et sans déviance pour que survive une structure sur Colmar, qu’elle soit sous forme de quartier nouveau concept, de centre de semi-liberté ou de centre pour peine aménagée ».
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Au Parlement
Chômage : André Reichardt sonne l'alarme
Le sénateur UMP du Bas-Rhin André Reichardt a interpellé le gouvernement sur le chômage en Alsace, lors des questions orales au Sénat. « Notre région compte 90 900 chômeurs, deux fois plus qu'à la fin des années 90. En un an, la hausse a atteint 12,6 %. Les offres collectées par Pôle Emploi chutent, surtout dans le Haut-Rhin, frappé par la désindustrialisation », décrit André Reichardt, en demandant quelles pistes étaient envisagées par le gouvernement. « Le gouvernement a décidé - au risque d'une certaine impopularité - de s'attaquer aux causes structurelles de cette situation, avec la maîtrise des déficits publics, les contrats de génération, les emplois d'avenir, la réforme du marché du travail... Toutes mesures qui n'ont pas encore produit leur plein effet », lui a répondu Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale. « Rééquilibrer les formations » Bac pro : Troendlé se mobilise pour Masevaux. - La sénatrice UMP du HautRhin s'est émue de la fermeture de la section bac pro commerce du lycée Joseph-Vogt à Masevaux, « obligeant les élèves à se déplacer jusqu'à Mulhouse ». « Cette section enregistre pourtant 100 % de réussite au baccalauréat et l'établissement a décroché la moitié des mentions très bien du département ! », a rappelé la sénatrice. « Le lycée professionnel dispose de 69 places pour les 2ndes professionnelles et connaît depuis des années des difficultés de recrutement en section commerce, sept inscrits pour douze places. Il fallait donc rééquilibrer les formations en fermant cette section, que seuls quatre élèves ont demandé en premier vœu à la dernière rentrée. L'accueil post-3e sera préservé, avec l'ouverture d'un CAP service à la personne qui complétera la filière au sein de l'établissement », a détaillé le ministre Vincent Peillon. Chauffage : Jung et les foyers modestes. - Le député PS de Strasbourg, dans une lettre au ministre délégué chargé du Budget, a attiré son attention au sujet des problèmes des foyers modestes pour se chauffer.
Le ministre a répondu que l'aide à la cuve de fioul a été supprimée en 2010, mais que le crédit d'impôt pour l'achat d'un type particulier de chaudière et pour les travaux d'isolation est reconduit.« Les propriétaires aux revenus modestes peuvent bénéficier de l'aide de solidarité écologique (ASE) afin d'améliorer la performance énergétique du logement qu'ils occupent » a précisé Bernard Cazeneuve. Zone Franche : Sordi plaide pour le maintien. - Président de la mission d'information parlementaire sur les zones franches urbaines, le député UMP du Haut-Rhin a plaidé pour un maintien du dispositif. Michel Sordi a souligné son apport dans les zones frontalières, citant Mulhouse où la zone franche urbaine a permis à des entreprises de maintenir leur activité ou de s'installer grâce à ses avantages fiscaux et sociaux. C'est « un outil de lissage de la concurrence territoriale utile alors que le prix du travail est bien moins important en Allemagne ou en Suisse », estime le député. Sailesh Gya
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Politique Charles Buttner et l'après-référendum
« Banaliser le travail collectif en congrès » Le président du conseil général du Haut-Rhin propose que les trois collectivités alsaciennes se retrouvent régulièrement en congrès pour renforcer la complémentarité entre leurs politiques. Près de sept semaines. Charles Buttner a attendu « un temps apaisé » pour s'exprimer publiquement sur le référendum du 7 avril sur le Conseil d'Alsace et sur sa perception de l'avenir. « J'ai préféré me taire pour éviter des déchirures. » Il parle aujourd'hui en des termes choisis, refusant de mettre de l'huile sur le feu dès lors que « tout ce qui relève de la notion de fusion doit être écarté au profit de celle d'une fédération respectueuse de ses composantes ». « Il est improbe de désigner des coupables » « Je n'ai jamais appréhendé le référendum comme l'aboutissement d'un processus ou comme un plébiscite politique », note le président du conseil général du Haut-Rhin en assurant que les conseillers généraux et régionaux ont défendu le oui du « mieux possible ». « Il est improbe de désigner des coupables », glisse-t-il en constatant qu'une grande partie de la population n'a « pas voulu » relever le « pari » dont il n'a cessé de parler pendant toute la campagne référendaire. Pour Charles Buttner, c'est la notion même de fusion des trois collectivités qui a fait capoter le projet. « Trop institutionnelle, technocratique, administrative et restrictive, elle n'a pas assez parlé à l'âme et aux cœurs de nos concitoyens », avance l'élu qui parle aussi de la « distorsion territoriale régionale », de la peur de voir disparaître le département et d'une Haute-Alsace où l'alsacianité est plus exacerbée qu'ailleurs. « Le référendum doit être vu comme un révélateur » Il estime par ailleurs que la réponse des Alsaciens a été suffisamment « claire et nette » pour admettre que « la fusion telle qu'elle était prévue et engagée ne se fera pas, ni aujourd'hui ni demain ». Une réponse qui démontre aussi que « l'Alsace est bien unie mais pas uniforme ». « Le référendum doit être vu comme un révélateur d'une réalité qui n'a pas toujours été perçue par tous
comme telle », poursuit Charles Buttner qui cite trois indicateurs qui doivent permettre aux collectivités d'avancer : « le respect des identités, l'attachement à la proximité et le besoin de solidarité entre les territoires ». C'est à partir de ce « socle » que le président haut-rhinois propose de « banaliser le travail en congrès » des trois collectivités. Celles-ci se sont déjà réunies à deux reprises sous cette forme. Cette démarche collective doit permettre de définir « une stratégie pour l'Alsace, rendre les politiques territoriales complémentaires » et répondre au Projet pour l'Alsace rédigé dans la perspective du référendum, avance l'élu. Et de citer le Pôle d'Archéologie Interdépartemental Rhénan (PAIR). À la Région la stratégie, aux deux départements les politiques de proximité. C'est dans cette perspective que Charles Buttner suggère d'intégrer les 10 millions d'EUR d'aides aux communes et intercommunalités du Plan Richert pour l'économie et l'emploi dans les contrats de territoires de vie qui existent dans les deux départements. Pour ce faire, Charles Buttner propose de dresser « un tableau conventionnel » des domaines à partager pour renforcer « la compétitivité et la prospérité d'une Alsace » qui a tout intérêt à tirer profit de son caractère trinational. Mais il prévient : « Le congrès n'est pas une méthode pour contourner ce que les Alsaciens n'ont pas voulu. » Franck Buchy
Un appel à la « rheinvolution » Comme ses collègues, Charles Buttner souhaite la fusion des agences de développement économique et celles du développement touristique. « Nous proposons de longue date qu'une seule agence, sous l'autorité d'un président et d'un directeur, soit composée de deux structures territoriales, l'une dans le Haut-Rhin et l'autre dans le Bas-Rhin, et d'un comité d'engagement paritaire qui assure l'équité territoriale lorsqu'une entreprise souhaite s'installer en Alsace », précise-t-il. En tant que président du département du Haut-Rhin, il considère que « cet outil s'adresse d'abord à la partie française la métropole trinationale de Bâle ». « Nous devons inventer des modes de fonctionnement novateurs qui nous permettent d'accentuer encore la coopération avec nos voisins. Il nous faut du gouvernement un choc de coopération. Il nous faut faire notre rheinvolution », répète Charles Buttner. « Ce que l'État est dans l'incapacité de nous donner il faut aller le chercher en nous. » F. By
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Religion
Les Églises protestantes vont-elles bénir les mariages homosexuels ? Parce que, pour les protestants, le mariage n'est pas un sacrement, ils sont interpellés par la loi sur le « mariage pour tous ». Au risque de se diviser ? « Dans les Églises de la Réforme, tant luthérienne que réformée, il y a deux sacrements, la Scène et le baptême (*). Le changement avait été radical. Dès lors, il n'est pas question de mariage, mais de bénédiction à l'église du mariage civil », rappelle Jean-François Collange, président de l'Union des Églises protestantes d'Alsace-Lorraine (et président des Luthériens). Cela explique aussi que le divorce et le remariage des divorcés sont acceptés par les protestants. « La question n'est pas de savoir si on marie deux personnes de même sexe, mais si on les bénit, une fois mariés... » Simple, la question ? Pas vraiment. Et le débat a commencé, chez les pasteurs comme dans les paroisses, bien avant le vote de la loi. Pour élaborer une position commune de l'Uepal, un groupe de travail a été mis en place, en septembre dernier, piloté par l'inspecteur ecclésiastique, Marc Fritsch. Ses membres feront, en novembre, des propositions au synode de l'Uepal, qui tranchera. Pour sa part, l'Église protestante unie de France - créée en mai à Lyon - ne devrait pas se prononcer avant 2014, voire 2015. Son président, Laurent Schlumberger, s'en tient, pour le moment, au texte de 2004 qui se disait opposé à toute évolution. « L'idée est de définir la bénédiction de manière large », précise Christian Krieger, président des Réformés d'Alsace-Lorraine. À l'instar des rites proposés par certaines églises suisses pour les pacsés... « Les positions sont extrêmement clivées. Notre mission est de maintenir la cohésion », observe Christian Krieger qui a été pasteur de la paroisse réformée du Bouclier à Strasbourg. Une paroisse qui a lancé le débat, lors d'un culte, avec une majorité de paroissiens a priori favorables à la bénédiction des couples homosexuels. Mais ce n'est pas le cas partout. « Un vieux couple de paroissiens a prévenu : si c'est cela, nous partons. » Pour aller où ? « Notre Église est la plus exposée. Il serait dramatique que 20 % des protestants quittent l'Uepal pour se jeter dans les bras des évangéliques... » Cependant, dans un souci de calmer le débat, le président réformé relève qu'« il faut faire la différence entre des personnes engagées dans la vie de l'église,
soutenues par la communauté, et les consommateurs de passage... » « Il s'agit, à la fois de ne pas tomber dans le piège de la provocation, et d'éviter les pasteurs spécialisés », déclare aussi son homologue luthérien. Jean-François Collange, en relativisant l'importance du sujet pour les Églises. « Dans le canton de Vaud, les couples qui demandent la bénédiction de leur union se comptent sur les doigts de la main depuis dix ans. Il faut replacer les choses à leur place, ne pas provoquer de bouleversements dans la vie des paroisses et des croyants », assure-t-il. À titre personnel, il veut « rappeler l'ordre traditionnel - la bénédiction concerne des personnes de sexe opposé - sans pour autant exclure la bénédiction de personnes de même sexe ». Car, « il peut y avoir des demandes sincères, qu'il ne faudrait pas rejeter au nom d'un dogmatisme rigide et inhumain... » Amour sans exclusive Comme théologien, Jean-François Collange rappelle encore que « Jésus a fréquenté des gens peu fréquentables ». Et que « l'amour de Dieu, comme le rappelle le Notre Père, est sans exclusive... » Une piste ? Peut-être, suggère-til, l'Uepal pourrait-elle s'inspirer de la procédure utilisée il y a 50 ans, face aux demandes de couples de divorcés. Ils rencontraient le pasteur qui transmettait un rapport à l'inspecteur ecclésiastique, soumis ensuite au directoire. Des pasteurs espèrent également que les paroisses auront leur mot à dire... Reste la question de la filiation. Autant le président Collange « dit comprendre l'adoption des enfants d'un des conjoints, autant la procréation assistée et la gestation pour autrui posent des problèmes complexes ». « Mais je fais confiance au comité d'éthique... » Textes : Yolande Baldeweck (*) Luther et Calvin n'ont conservé, comme sacrements, que les gestes effectués par le Christ. Ce dernier n'ayant pas été rabbin, il n'a pas marié de couples...
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Débat Transition énergétique
L'implication citoyenne La région Alsace participe au débat national sur la transition énergétique. La parole était donnée hier à un panel de citoyens non-experts, mais très impliqués. « Notre avis va-t-il réellement changer les choses ? », s'interroge cet Alsacien avant l'ouverture des débats sur la transition énergétique, hier matin à la Maison de la Région Alsace. « Ils ont déjà l'opinion des gens. Ce qu'il faut, c'est une volonté politique », poursuit son voisin qui doute de l'influence de l'opinion publique. « L'énergie est tellement encadrée. » Ce débat n'est cependant pas inutile : « Chaque personne présente ici a son idée. Les échanges permettent toujours d'apprendre et notre avis peut évoluer », estime ce participant. En Alsace, le débat est même très sensible. La question de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim avec ses « pour » et ses « contre » vient rapidement autour de la table. Tous sont cependant d'accord sur un point. C'est maintenant que se prépare l'énergie du futur. « Il faut prévoir des plans sur 40 ans. » Première expérimentation d'une Journée citoyenne à l'échelle de la France Lancé par le président François Hollande, le débat national sur la transition énergétique fera l'objet d'une loi de programmation à l'automne 2013. Pour que ce débat ne soit pas accaparé par les seuls experts, associations spécialisées, élus politiques... une Journée citoyenne, a été organisé hier dans les onze régions de France qui se sont portées volontaires, dont l'Alsace. Mise au point par une fondation danoise, cette Journée citoyenne est une méthode innovante qui doit donner un état des lieux de l'opinion. Déjà expérimentée par l'Onu et l'Union européenne, elle est mise en œuvre pour la première fois à l'échelle de la France. Dans chacune des onze régions, un institut de sondage a constitué un panel d'une centaine de citoyens représentatifs de la diversité de la population en tenant compte de leur âge, leur sexe, leur catégorie socioprofessionnelle, leur utilisation des moyens de transport... Le débat s'est tenu durant toute la journée d'hier de manière simultanée et identique dans les autres régions. Sur fond d'enjeux sociaux,
environnementaux et économiques, les participants étaient invités à se prononcer sur quatre grands thèmes : « La compréhension des enjeux de la transition énergétique » ; « La maîtrise de sa consommation d'énergie » ; « Les risques et les bénéfices de la transition énergétique »... Regroupés par table de huit ou dix, tous ces citoyens « actifs » et « éclairés » ont visionné une vidéo d'information de cinq minutes, avant de débattre en groupe durant 40 minutes, puis de répondre individuellement à un questionnaire. Accueillis par Philippe Richert, président de la région Alsace, 85 citoyens étaient présents hier sur les 120 qui composaient le panel alsacien initial. Aucun expert parmi eux, mais des hommes et des femmes très attentifs, voire soucieux des questions énergétiques qui conditionneront la vie des territoires, mais aussi de toute la planète. J.F.C.
Les résultats Si la transition énergétique est une « chance » et une « urgence » pour la France, les Alsaciens considèrent que cette transition va d'abord permettre de réduire les importations d'énergie fossile et de développer les énergies renouvelables, tandis que la synthèse nationale privilégie la réduction de la pollution. « Les déplacements », « les comportements », « les actions dans la maison » et « les achats d'équipements », sont les principaux postes de consommations d'énergie sur lesquels les personnes interrogées ont le sentiment de pouvoir agir. « Les solutions technologiques innovantes » et « le soutien financier » sont les leviers les plus efficaces pour réduire sa demande d'énergie. Les principaux freins sont le manque d'argent et la difficulté de mettre en œuvre les solutions collectives. Les investissements vers les énergies renouvelables, la recherche, ainsi que l'introduction d'une fiscalité écologique et incitative doivent être mis en œuvre rapidement. Résultats en ligne : www.transition-energetique.gouv.fr
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Élections européennes
Un an pour expliquer La campagne de mobilisation pour les élections européennes a commencé. À un an jour pour jour du scrutin, le 25 mai 2014, six des neuf eurodéputés de la circonscription Est ont lancé l'opération séduction auprès des citoyens. Première phase : l'explication. Il y a surtout une crainte : « celle des électeurs qui ne se déplaceront pas », pose d'emblée Catherine Trautmann. Le dernier scrutin, en 2009, attiré que 40,5 % des électeurs français. La moyenne européenne n'était alors pas bien plus reluisante : 42,9 %... « La prévisible abstention, ou le vote protestataire, risquent de modifier la composition et l'équilibre du Parlement européen. Il faut que les citoyens sachent que leurs députés européens ont un rôle de vigilance, de proposition, de contrôle, et que nous l'assurons en permanence », poursuit la socialiste alsacienne, invitée, comme ses cinq collègues, à lancer le Forum citoyen organisé par le Bureau d'information du Parlement européen. « C'est toujours "l'Europe" qu'on accuse, et donc nous » « Nous souffrons d'un déficit d'explication sur qui fait quoi entre les différentes institutions européennes. Du coup, c'est toujours "l'Europe" qu'on accuse, et donc nous avec », déplore son collègue Arnaud Danjean (UMP), président de la sous-commission de la Défense du Parlement. Il n'est jamais trop tôt, donc, pour commencer, si ce n'est recommencer, le travail d'explication du travail d'eurodéputé. D'autant que l'espace politique sera aussi très occupé l'an prochain par les municipales, prévues en mars. La campagne politique européenne devra donc se concentrer sur deux mois, à arpenter, pour nos eurodéputés, une circonscription nommée « Est » de 105 000 km2. Un peu moins que la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark réunis. Pas si circonscrite, donc, cette circonscription... « Ces grandes régions n'ont aucune consistance et pas beaucoup de légitimité », tempête Bruno Gollnisch (FN), qui aurait préféré que le
gouvernement retienne, comme il l'avait étudié, la constitution de listes nationales. « Ce découpage fait que les citoyens ont du mal à identifier leurs élus. Or la France a une façon très territoriale de concevoir la politique », abonde Arnaud Danjean. « L'Europe est la seule solution » L'écologiste Sandrine Bélier ne partage pas cette analyse : « Quand je vais en Franche-Comté ou en Lorraine, les gens m'identifient comme leur eurodéputée de terrain. Et la circonscription Est, entre sa ruralité et ses territoires industriels, a une cohérence. » En tout cas, c'est de Nevers à Wissembourg que ceux qui seront reconduits sur les listes (elles sont encore loin d'être arrêtées à un an du scrutin) auront à expliquer leur bilan, leurs fonctions et leurs ambitions. Arnaud Danjean souligne une victoire pour le maintien des aides, menacées, aux agriculteurs bourguignons - 3 000 à 5 000 euros par an pour ceux classés en zone défavorisée. Sandrine Bélier se félicite du rejet de l'accord ACTA, rejeté par Strasbourg à grand fracas l'an dernier. « L'objectif, c'est de réaliser une Europe plus exigeante, plus sociale, qui mette l'homme au coeur de toutes ses décisions. L'Europe est la seule solution pour sortir des difficultés économiques qui sont les nôtres », poursuit la Lorraine Nathalie Griesbeck (MoDem). « Nos concitoyens attendent une réponse européenne à la crise, et ça passe notamment par plus de justice fiscale et la protection des épargnants », ajoute Catherine Trautmann. Et aussi par « la reprise économique grâce à une politique de croissance », poursuit son collègue socialiste Liêm Hoang-Ngoc, qui explique que c'est la bataille menée actuellement par le Parlement en s'opposant au budget de crise voulu par les États membres. Car de nombreux chantiers sont encore ouverts. De quoi bien s'occuper, en plus du travail d'explication, jusqu'aux prochaines élections. Anne-Camille Beckelynck
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Hirsingue Mobilisation des élus sundgauviens pour Virtuose
« Force tranquille » Des élus de tout le canton de Hirsingue mais aussi ceux des secteurs de Dannemarie, Ferrette, Altkirch ou Illfurth étaient présents hier soir à l'usine textile Virtuose pour marquer leur attachement à cette activité dans le Sundgau et pour soutenir le comité d'entreprise dans son appel pour faire annuler le jugement de liquidation judiciaire de l'entreprise. Jean-Luc Reitzer, député-maire d'Altkirch et Michel Sordi, député-maire de Cernay où se trouve l'entreprise textile ETC (ex TBC) liée au sort de Virtuose, Alphonse Hartmann, conseiller général et président du CAHR, Antoine Waechter, conseiller régional, ainsi que de très nombreux maires revêtus de leur écharpe tricolore, ont répondu à l'appel de la municipalité de Hirsingue, avec à sa tête, Armand Reinhard, conseiller général du canton de Hirsingue. Étaient également présents des habitants, des salariés, des retraités de l'usine, tous venus encourager le personnel dans sa démarche d'appel, ce dont ils ont été chaleureusement remerciés par Marc Brobeck, secrétaire du CE. Ce dernier a rappelé le dernier espoir que représentait la cour d'appel de Colmar qui se déterminera lundi matin, pour « faire vivre encore la flamme du textile ». « C'est une force tranquille mais importante qui est rassemblée ici pour soutenir le plan de sauvegarde de Pierre Schmitt, à qui on doit donner sa chance », a affirmé le maire de Hirsingue. Michel Sordi a souligné le bon redémarrage d'ETC depuis sa reprise en appel il y a un an et « qui a acheté une nouvelle machine ». Défendre le savoir-faire local fort d'un siècle d'existence, défendre les emplois, faire confiance à un industriel qui a déjà fait ses preuves et ne pas mettre en péril la filière textile haut-rhinoise tout entière, tels ont été les arguments exposés hier par les députés et par le personnel par la voix de Didier Christian, responsable logistique, en espérant être entendus des magistrats. Tandis que Pierre Schmitt exprimait son impression d'un « acharnement contre le textile à contresens de l'air du temps où l'on s'aperçoit, scandales chinois à répétition notamment, qu'il doit s'accompagner d'une démarche environnementale exemplaire ; ce qu'on ne nous donne pas la chance de prouver ! ». N. B-G.
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Manifestation pour le droit de vote des résidents étrangers
50 élus à convaincre
Animations musicales, exposition et échanges avec le public place d'Austerlitz ont précédé, hier, un débat à l'Odyssée. Ce samedi, à Strasbourg et dans une dizaine d'autres villes de France, le Conseil français de la citoyenneté de résidence militait pour le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. L'occasion pour le maire de Strasbourg Roland Ries d'expliquer son approche pragmatique du sujet. Derrière l'estrade, place d'Austerlitz ce samedi, le message sur la banderole est clair : « Le droit de vote maintenant ». Reste à définir le niveau d'immédiateté dont on parle. Avec le Front de gauche et la Ligue des droits de l'homme, le PCF qui tracte parmi le public ne veut plus laisser passer un nouveau tour, « après 30 ans de promesses non tenues ». Autrement dit, les résidents étrangers qui attendaient les municipales de 2014 ne doivent pas être déçus. « Un enjeu du vivre ensemble » L'adjointe au maire en charge de la citoyenneté, présidente du Conseil des résidents étrangers de Strasbourg, Anne-Pernelle Richardot, tempère ; « Aujourd'hui, il manque au moins 33 voix de parlementaires au Congrès national pour pouvoir adopter une loi constitutionnelle : il va falloir aller les chercher ». Et de poursuivre : « Il faut que les associations, les partis convaincus aillent expliquer aux politiques réfractaires, à la population, qu'on peut s'occuper à la
fois d'une réforme sociétale et des problèmes d'emploi des Français. C'est un enjeu du vivre ensemble dans nos villes. Le droit à la parole politique, pour moi, est aussi fondamental que le droit au logement ou à l'éducation ». Signataire, en septembre 2012, de l'appel des 77 députés socialistes à François Hollande pour la mise en œuvre rapide de cette réforme, le député Philippe Bies reste confiant. « Le président ayant souhaité décaler cette loi après les élections municipales, le groupe socialiste du Parlement a décidé qu'on reprendrait rapidement le dossier après cette échéance. Je compte 51 voix manquantes. Je pense que les associations, les représentants des résidents étrangers, nous-mêmes, pouvons convaincre 51 parlementaires de ce progrès démocratique, même à droite ». Le maire de Strasbourg et sénateur Roland Ries, juste avant son intervention lors du débat à l'Odyssée, a évoqué son courrier à l'ensemble des parlementaires pour préparer cette échéance. Le coupon-réponse joint à ce courrier proposait trois options. Un oui au droit de vote et d'éligibilité (en tant que simple conseiller municipal) aux résidents étrangers de cinq ans et plus sur le territoire. Le refus de ce droit. L'acceptation d'une solution intermédiaire avec le seul droit de vote, mais sans l'éligibilité... « S'il faut procéder par étapes pour y arriver, peut-être doit-on emprunter cette voie », avance l'élu, dans une optique de compromis qui lui est propre. Pour l'instant, cette troisième voie n'emporterait que 5 suffrages sur les 120 réponses qui lui sont parvenues à ce jour. « Je pensais qu'on allait enfin accéder au but », poursuit le sénateur. « Malgré les obstacles, l'idée de ce courrier, de ces manifestations du Cofracir, est de maintenir le débat en place publique pour avoir le projet de loi promis ». Et de rappeler. « 13 pays de l'Union européenne accordent ce droit. Sans que cela remette en cause leur souveraineté nationale. Ensuite, cela permet à des étrangers payant des impôts locaux d'avoir un droit de regard dessus. Ce sont des choses qui vont de soi ». MSK