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© JCB
ENFIN ME DIREZ-VOUS !
IT’S ABOUT TIME, YOU’LL SAY.
Il est vrai que pas mal de temps s’est écoulé depuis le premier numéro, ceci sans que l’on ne vous donne quoi que ce soit à vous mettre sous la dent. Mais il faut nous comprendre : l’été, le soleil, les tours à travers le monde, les soirées... Tout ça couplé avec notre nonchalance saisonnière car, vous nous l’accorderez, il est bien plus difficile de se concentrer devant son écran d’ordinateur lorsque qu’à travers la fenêtre le soleil brille aux éclats. Alors on remet à demain ce qu’il fallait faire le jour même, insouciant, profitant aveuglement de l’été. Tout ceci est bien beau mais il faut bien se remettre au boulot à un moment. Alors on reprend le chemin du bureau, on se rassoit devant son écran d’ordinateur et on se sort les doigts du c**. Au programme de ce nouvel opus, de la culture, des nouveautés, de quoi vous faire beau-goss pour la rentrée, des tours, des photos, une interview du plus germanique des australien et plein d’autres choses à découvrir lorsque vous aurez tourné ces premières pages. Bonne lecture et c’est promis, ça n’arrivera plus, en tout cas on essayera.
It is true that a long time has passed since the first issue of the magazine, without any explanations from us or even a bone to chew on. But, please understand us: summer, sunlight, tours throughout the world, parties… All of this aggravated by our seasonal indolence, because well, you know, it is much harder to concentrate in front of the computer when the sun shines through the window. Indeed, you start procrastinating, carelessly, blindly enjoying the summer. All of this is really neat, but hey, you have to get back to work sometime. Going back to the office, sitting in front of the computer and getting your thumb out of your ass. The program of this new opus : culture, news, new products to get studly while going back to school, tours, photos, an interview of the most Germanic of all Australians and a lot more after you start turning the first pages. Have a good read and we promise: it won’t happen again. Well, we’ll try. The Staff.
La Rédaction.
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Kévin Lapierre en fish stall face au centre de Montreal par Guillaume Latrompette KevinLapierre-fishbrain stall-Montreal- © Guillaume Latrompette
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H Entreprise RCS Nanterre 414842062 - Taylor James, photographe, imagine Desperados Red
WWW.IMAGINE−DESPERADOS.FR
L’ A B U S D ’A LCO O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À CO N S O M M E R AV E C M O D É R AT 5I O N .
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Worldwide Le Xsjado 2.0 devrait bientôt être disponible. Ce qui diffère de la première génération : Une soulplate monobloc, 4 tailles de boots désormais au lieu de 2, 1 spoiler traditionnel et la possibilité de le couper en V comme sur les Remz, le tout imaginé par Dustin Latimer en personne. Toujours chez Xsjado, JC Rowe recevra très prochainement son pro-model de couleurs blanc, gris et noir avec de légères touches de rouge. (1) The Xsjado 2.0 should be available soon. The differences from the first generation: A soulplate in 1 piece, 4 boot sizes now instead of 2, a traditional cuff and the ability to cut it into V as the Remz, all designed by Dustin Latimer himself. Also at Xsjado, JC Rowe will soon get his pro-model in white, grey and black with slight red touches. (1)
Concernant USD, le Carbon 3 Don Bambrick (2), le Carbon free blanc et le nouveau Throne Dominic Sagona sont prévus pour Noël 2011. Un Carbon 4 est en préparation avec, entre autre, un chausson remplaçable et thermoformable. Remplaçable oui, vous avez bien lu, plutôt un retour en arrière qu’une évolution pour l’occasion, enfin bon. About USD, Don Bambrick’s Carbon 3 (2), the white Carbon free and the new Dominic Sagona’s Throne are planned for Christmas 2011. A Carbon 4 is being prepared with, among other things, a replaceable and thermoformable liner. Replaceable yes, you read right, rather a step backward than an evolution for the occasion, but well.
Du côté de Shima Skate Manufacturing, chaque membre du team pro devrait recevoir son patin signé au cours de l’année 2012. Sauf Brian Shima. On Shima Skate Manufacturing’s side, each pro team member should get his signature skate in 2012. Except Brian Shima. 6
Andy Wegener (Razors) vient de créer une nouvelle marque de roulement du nom de Titen (3). 3 pro-models sont disponibles, 1 pour Brian Aragon, 1 pour Joey Chase et un dernier pour Mathias Silhan. Leurs produits sont avant tout destinés au marché de la trottinette, milieu vers lequel monsieur Wegener semble se rapprocher de plus en plus... Ceci aux dépends du roller ? Razors sortira prochainement un nouveau Cult street. Après le turquoise et le rouge, place au orange cette fois-ci, pourquoi pas... Andy Wegener (Razors) has created a new bearing brand named Titen (3). 3 pro-models are available, one for Brian Aragon, one for Joey Chase and one for Mathias Silhan. Their products are primarily for the scooter market, Mr. Wegener seems to get closer and closer to this activity ... At the expense of blading ? Razors will soon release a new Street cult. After the turquoise and red, orange is up this time, why not ... Chris Farmer ne skate plus pour Create originals. Une nouvelle marque de platines serait-elle en cours d’élaboration ? Ça se pourrait bien. Chris Farmer no longer skates for Create originals. Would a new brand of frames be in development ? It may well be. Les toutes dernières roues Eulogy sont disponible (4). La bleue est pour Soichiro Kanashima, la verte pour Franco Cammayo, la jaune pour Chris Haffey et la violette pour Erik Bailey. The latest Eulogy wheels are available (4). The blue is for Soichiro Kanashima the green for Cammayo Franco, the yellow for Chris Haffey and the purple for Erik Bailey. Le nouveau bébé de chez Remz, le Chris Haffey 2.2 vient de sortir (5). La base est la même que la précédante version mais les couleurs sont désormais noire, blanche et rouge. The new Remz baby, the Chris Haffey 2.2 is just released (5). The base is the same as the previous version but the colors are now black, white and red.
Les dates du Winterclash 2012 viennent de tomber . Ça sera à Eindhoven, aux Pays-bas, les 10 et 11 février, au skatepark Area 51 encore une fois, que se dérouleront les hostilités. Les places seront disponibles à l’achat dès le mois de novembre. Ne tardez pas, l’année dernière, elles se sont vendues comme des petit-pains ! The dates of 2012 Winterclash have just been communicated. It will be in Eindhoven, in Netherlands, the 10th and the 11th of February at Area 51 skatepark again. Places will be available for purchase in November. Don’t wait ! Last year, all was sold so fast !
France Le tournage de la prochaine video Arcena a commencé. Elle devrait être disponible pour noël 2012 au plus tard. Filming for the new Arcena video has started. It should be available for Christmas 2012 at the latest.
Toujours du côté des videos, un DVD Frenchy Fries ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez. Il est réalisé par Samuel Courdant alias « Bodchoy » et comporte 3 profils : Louis Vilar, Stéphane Mosselmans et Rémy Meister. Bref, tout ça annonce de belle choses à visionner. Still on the videos side, the Frenchy Fries DVD is expected to be released soon. It is directed by Samuel Courdi alias «Bodchoy» and there are 3 profiles: Louis Vilar, Stephane Mosselmans and Remy Meister. In short, good new things to watch for sure. La grande finale de la tournée FISE Experience 2011 aura lieu à Paris, Porte de Versailles du 21 au 25 octobre. Un park sera monté au coeur même du salon “Paris Games week” pour l’occasion. Soyez présent ! The big finale of the FISE Experience 2011 tour will be held in Paris, « Porte de Versailles » from October 21 to 25. A park will be built in the middle of the «Paris Games week» exhibition for the nonce. Be there !
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2 1-Air Jordan 7 Cardinals
Très attendue par les amateurs de sneakers, la réédition de la Jordan 7 Cardinals est disponible depuis juin chez quelques revendeurs. À vous de réussir à dénicher cette perle rare. Eagerly awaited by the sneakers heads, the re-release of the Air Jordan 7 Cardinals has been available in a few stores since June. Be on the look out for this real gem.
4-Hedonskate coupe vent / Hedonskate windbreaker
2-Canon EOS 600D
5-Jug sac à dos V4 / Jug V4 back pack
Depuis que les appareils photos réflex se mettent à filmer, ceux-ci se vendent comme des petitpains. Il est vrai que leurs rapport qualité d’image/ prix est difficilement égalable par les caméras vidéos. Avec son écran orientable et son petit prix, le Canon 600D est sans doute le DSLR adéquat pour débuter dans le domaine. Since DSLRs film now, they sell like hotcakes. It is true that their price/image quality ratio is hardly beatable by video cameras. With its rotating and swiveling screen, the Canon 600 D is without a doubt the best DSLR the get started.
3-Hedonskate casquettes / Hedonskate Hats
Visière relevée, vous pourrez afficher au monde entier votre amour pour le patin à roulettes. Dispo en noir et blanc ou gris et vert. Get your visor raised and show the whole world your love of rollerblading. Available in black and white or grey and green. 8
Couleurs criardes pour ce coupe vent Hedonskate, de quoi ne pas passer inaperçu dans la cours de récré. Flashy colors for this Hedonskate windbreaker so you won’t remain unnoticed in the schoolyard.
Pour mettre vos rollers ou vos affaires de classe, ce sac Jug fera parfaitement l’affaire. To carry your skates or school gear, this Jug back pack will do the trick perfectly.
6-Nike Toki
Modèle sobre, efficace et passe partout. Le mix parfait entre la basket old-school et la chaussure de loisirs. En plus, cette Nike est disponible en de très nombreux coloris et dans différentes matières Sober, stylish and appropriate in every situation. The perfect mix between the old-school sneaker and the casual sport shoe. In addition, these Nikes are available in a large number of different colors and materials..
7-Razors Humble bag 5
Si tu es plutôt Razors que Jug, alors ce modèle est fait pour toi. If you’re more a Razors kind of guy than a Juggernaut, then this model is made for you.
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8 Samyang fisheye
Certes, ce fisheye au prix plus que discount ne dispose pas d’autofocus et ne vaut pas ceux des grandes marques mais il se défend très bien malgré tout. L’objectif adéquat pour se familiariser avec ce genre d’optique. Of course, this very reasonably priced fisheye lens doesn’t have an autofocus system and is not as good as the bigger brand’s but in the end its woks pretty well. The appropriate lens to get started with this kind of optics.
9-The Hive Fuzz
The Hive est une nouvelle marque nous venant tout droit de l’Est de l’Europe et représenté par des skaters comme Gabriel Hyden ou encore Nils Janson. Ses influences sont résolument rock and roll à l’image de ce tee-shirt Fuzz. The Hive is a new company coming strait from eastern Europe and is represented by skaters like Gabriel Hyden or Nils Janson. Its influences are clearly in rock and roll, as demonstrated by the Fuzz T-shirt.
10-The Hive
Si tu ne crains pas la douleur, alors ce tee-shirt « fuck the pain » est fait pour toi. If you don’t fear pain, then this “fuck the pain” tshirt is made for you.
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1-Air Jordan 7 Cardinals
Très attendue par les amateurs de sneakers, la réédition de la Jordan 7 Cardinals est disponible depuis juin chez quelques revendeurs. À vous de réussir à dénicher cette perle rare. Eagerly awaited by the sneakers heads, the re-release of the Air Jordan 7 Cardinals has been available in a few stores since June. Be on the look out for this real gem.
2-Canon EOS 600D
Depuis que les appareils photos réflex se mettent à filmer, ceux-ci se vendent comme des petitpains. Il est vrai que leurs rapport qualité d’image/ prix est difficilement égalable par les
11-Third Impact bérets
Valo is always on top of the trends and states it clearly with this “Always fresh” T-shirt. Forme peu habituelle dans notre milieu pour ce sac Valo. Une touche d’originalité qui nous plait. D’ailleurs, je crois que je ne vais pas tarder à m’en procurer un moi aussi. A shape our community is not accustomed to for this Valo bag. A touch of originality that we like. Hey, I think I’ll get one pretty soon.
15-Valo Major league
Un design résolument Baseball pour ce tee-shirt Valo. Definitely a base-ball design for this Valo T-shirt.
16-Valo Sailor bonnet
Pour un style franchouillard, béret Third impact, dispo en gris ou noir. For a French frog style, Third Impact béret, available in grey or black.
Le bonnet marin reste tendance. Valo sort son modèle façon capitaine Cousteau. The sailor hat is still hot this season. Valo releases their captain Cousteau version.
12-Timex vintage indiglo
17-Valo Tinsley casquette
Une touche de vintage à votre poignet avec cette montre façon années 80. A vintage touch on your wrist with this 80’s style watch
Casquette trucker avec broderie qui nous rappelle que c’est en 2003 que tout à commencé pour Valo. Embroidered trucker hat that reminds us that it isin 2003 that everything started for Valo.
13-Valo always fresh
18-Vibralux jeans Broskow
Valo est toujours au top de la tendance et nous le confirme avec ce tee-shirt « Always fresh ».
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14-Valo Kyler bag
Pour skater toujours plus prêt de ton idole.. Skate closer to your idol…
19-Vibralux jeans Shima
Si tu es plutôt Shima, alors c’est celui-ci qu’il te faut... But if you’re more into Shima, then you’ll need this one…
20-WESC Bongo Fat Sarazi
Pack issu de la collaboration entre WESC et l’artiste Fats Shariff. En tant que passionné de photographie, le designer a voulu que son casque soit accompagné d’un appareil photo jetable. Le tout habillé de noir et jaune, ses couleurs de prédilections. This pack is the product of the collaboration between WESC and artist Fat Shariff. Passionate about photography, the designer wanted his headphones to be accompanied by a disposable camera. 9
TORSO par JCB
PIGEON JOHN – DRAGON SOUND OF NOISE : LA MUSLAYER SIQUE ET LA FUREUR par JCB Sortie en mars 2011
En voilà un beau livre pour les amoureux de sapes ! Pour faire court, Torso est en fait une compilation très complète et réussie de jolis t-shirts onne-peut-plus actuels. Réalisé par Daniel Eckler, fondateur et éditeur en chef de formatmag.com, cet ouvrage classe ces œuvres du textile par thèmes comme : nature, désirs, messages... Si vous n’aimez pas porter les fringues de Monsieur Tout Le Monde, alors ce livre vous comblera sans nul doute. D’ailleurs, notre rédac chef l’a gracieusement reçu des mains de sa femme et en est ravi. Il vous le conseille vivement ! Here’s a lovely book for fashion enthusiasts. To make it short, Torso actually is a very complete and awesome compilation of the latest T-shirts. Made by Daniel Eckler, formatmag.com fonder and editor in chief, this book categorizes textile artworks by theme: nature, desires, messages… If you don’t like wearing generic clothing, this book will definitely make you glad. Besides, our own editor in chief received it graciously from his woman and is delighted. He eagerly recommends it!
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Pigeon John est un rapper américain provenant tout droit de Los-Angeles. Peu connu dans notre contrée, il signe pourtant ce 5ième album avec l’aide du français Hervé Salters, plus communément appelé : General Eletricks. Les sonorités de ce nouvel opus explorent les frontières d’autres genres musicaux comme le rock et la pop mêlant également des beats électro. Il a lui même produit et mixé les sons de ce nouveau bébé à partir de vrais instruments qu’il a joué, mettant de côté les samples préfabriqués. Le tout est une petite bombe à l’image de son titre du même nom que vous avez forcément déjà fredonné sans pour autant savoir qu’il en était l’auteur. « Dragon Slayer », un album plein de fraicheur qui convertira même les allergiques du style Hip-hop. Pigeon John is an American rapper straight from Los Angeles. Not really known in France even if he signed this 5th album with the help of a French guy, Hervé Salters, more commonly called: General Eletricks. The sounds of this new album explores the boundaries of other kinds like rock and pop mix of electro beats also. He produced and mixed himself the sounds of this new baby from real instruments he played, putting aside the pre-fabricated samples. The whole thing is a small bomb as the image of the same tittle’s name that you have necessarily sung without knowing he was the author. «Dragon Slayer», an album full of freshness that will convert allergics of the Hip-hop style.
par Jolie rodger
L’officier de police Amadeus Warnebring, pourtant issu d’une dynastie d’éminents musiciens se définit comme « allergique à la musique ». Autant dire que lorsqu’un groupuscule de percussionnistes intégristes décident de faire de la ville leur instrument, afin d’offrir au monde, enfin, une oeuvre véritablement innovante, il en fait une affaire personnelle. Battant en brèche le conformisme et la condescendance des cercles musicaux classiques, ils opèrent une révolution post-concrète musclée et autoritaire, nous offrant de réjouissantes scènes musicales. Tant outré que fasciné par cette transgressive partition, le rigide inspecteur écoutera-t-il l’artiste qui sommeille en lui? Une jubilatoire petite boîte à musique remontée à bloc ! Disponible en DVD. The police officer Amadeus Warnebring, although he’s coming from a dynasty of distinguished musicians is defined as an»allergic to music.» As well say, when a small group of percussionists fundamentalists decide to change the city into a music instrument in order to offer the world, finally, a truly innovative work, he makes a personal matter. Fighting againt the conformity and the condescension of classical music circles, they operate a strong and authoritative post-revolution, offering us cheering music scenes. As outraged as fascinated by the transgressive partition, is the inspector will listen the artist in him ? A jubilant little strong music box ! Available on DVD.
texte par JCB
Everydayz, 23 ans, plus connu sous son vrai nom d’ Ilia Koutchoukov dans le milieu de la roulette. Figure emblématique de l’équipe Arcena, DJ émérite et producteur de musique Hip hop et électronique. Découverte d’un artiste français plein d’avenir issu du roller Tout d’abord, peux-tu nous raconter brièvement comment tu es venu à la musique et particulièrement, au milieu du hip-hop ? J’ai grandi dans un HLM. J’avais pas mal de potes qui rappaient, du coup, c’était tentant d’écrire quelques rimes histoire de lâcher des textes entre amis. J’ai fini par m’en passionner sans trop savoir pourquoi. La production et la composition sont arrivées plus tard. Pour la petite histoire, j’ai acheté ma première Mpc grâce au prize money du Fise 2005 (2ième street pro). C’est parti de là. J’ai entendu dire que tu tournais désormais avec un rappeur, peux-tu nous en dire plus sur qui est cet artiste et sur cette collaboration ? Oui, Nemir ! Ça fait des années qu’on taf ensemble. On a sorti 2 tapes: « Next Level » vol 1 & 2 et la troisième est en cours de création. L’année dernière, on a gagné un tremplin national qui s’appelle le Buzz Booster. Ça nous a ouvert quelques portes et nous a aussi permis de tourner et de faire pas mal de scènes ainsi que quelques premières parties assez folles comme Public Ennemi, Masta Ace, GZA... Quelles sont tes influences et références ? Beaucoup de hip hop, du jazz et de la musique des années 70’s, 80’s que mes parents écoutaient chez moi, et pas mal de musiques électroniques et de «musiques du monde» ces dernières années. Après, mettre des étiquettes sur la musique, c’est juste pour faciliter la mise en rayon. Gainsbourg, Pink Floyd, DJ Premier, Madlib, Kanye West, Dr Dre, Curtis Mayfield, Sade, Miles Davis, RZA, et j’en oublie, auraient pu se retrouver dans le même bac. Quel regard portes-tu sur la scène hip-hop française ? Je trouve ça plat, vide, et sans intérêt pour 95% de ce qui sort. De toute façon, ça a toujours été comme ça. Prends le top 50 de l’année 75, je suis sûr que tu vas te marrer. L’histoire fait le tri après, donc, pas d’inquiétude. Tu possèdes un modèle de t-shirt à ton nom chez Arcena, à quel degré es-tu impliqué dans la marque ? À la base, j’étais skater du team. Avec les années, j’ai pris de plus en plus de recul avec le roller. La musique, c’est mon taf à plein temps maintenant, mais à travers ce que je fais aujourd’hui, j’essaye de supporter au max Arcena, et notre vision du roller. Et ça fait toujours plaisir de soutenir un pote qui essaye de faire son truc. Quel rapport entretiens-tu justement à présent avec le roller ? Je n’en fais plus, mais je kiffe toujours autant. Quand je regarde Nico Auroux, Mat Heinemman, Mosselmans, Rémy Meister, Allan Beaulieu... Ça me rend ouf, ça me donne trop envie. Quand je repense aux sessions avec le Rasca ou avec mes potes perpignanais, je me dis que c’est sûrement l’époque la plus heureuse de ma vie, la meilleure adolescence qu’on puisse vivre. Donc, quel rapport j’entretiens avec le roller ? Un peu le même qu’avec ton premier amour de jeunesse que tu revoies de temps en temps pour prendre des news.
Que peux t’on te souhaiter pour 2011 ? La santé, l’amour et faire un hit ! Pour finir, où peut-on écouter ou découvrir les dernières productions de « Everydayz » ? Sur le net pour les tapes, bientôt dans ta ville pour les lives. http://everydayz.bandcamp.com/ Peace
Vois-tu des similitudes dans ta façon d’aborder le roller et celle d’aborder la musique ? Complètement, en tout cas, ça part de la même intension. J’ai commencé le roller car j’avais un besoin profond de m’exprimer, de trouver des brèches, d’oublier ce que je vivais dans la vie quotidienne, de vivre des expériences (car le roller ou la zik te donnent l’opportunité de voyager, vivre des trucs de dingue), de détourner à l’infinie des choses qui semblent être sans intérêt, et qui sont au fond sans intérêt. Tout ça, je le retrouve quand je compose des morceaux, ou quand je joue en live. Il y a l’adrénaline aussi. Quand tu prends un rail dans le vide, ou que tu joues devant une salle remplie, t’as la même dose mec ! Tu poses tes couilles et tu te dis, c’est maintenant ! 11
Photo : Aurélien Laurent
Everydayz, 23 years old, best known by his real name, Ilia Koutchoukov, in the blading world. Emblematic figure of the Arcena team, outstanding DJ and hip hop and electro beatmaker. Introducing a French artist with a bright future who comes from rollerblading. First, can you tell us briefly how did you start to make music and especially hip hop? I grew up in public housing projects. I had quite a few friends who used to rap, so it was tempting to write some rhymes just to kick some lyrics with them. I ended up having a passion for it without really knowing why. Production and composition came later. Just for the anecdote, I bought my first Mpc thanks to the FISE 2005 prize money (2nd street pro). It all started from that. I heard that you are now touring with a rapper, can you tell us more about that artist and collaboration? Yes, Nemir! We have been working together for years. We have put out 2 tapes: «Next Level» volume 1 and 2 and the third is on the way. Last year we won a national springboard called Buzz Booster. It opened some doors and allowed us to tour a lot and to hit many stages as well as some quite crazy openings for Public Enemy, Masta Ace, GZA... What are your influences? A lot of hip hop, some jazz, some 70’s 80’s music my parents used to listen to, and quite some electro and world music these recent years. But putting tags on music is just to make it easier to put on shelves. Gainsbourg, Pink Floyd, DJ Premier, Madlib, Kanye West, Dr Dre, Curtis Mayfield, Sade , Miles Davis, RZA, and many that I forget. What do you think of the French hip hop scene? I think it’s dull, empty and pointless for 95% of what is out. It has always been like that anyway. If you look at the top 50 of 1975, I’m sure you will laugh. History sorts it out after, no reason to worry. You have an Arcena signature t-shirt , to what extent are you involved in the brand? At the start, I was part of the team as a skater. With the years, I stood back more and more from skating. Music is my full time job now, but through what I’m doing today, I try to support Arcena and our view on blading to the maximum. It’s always a pleasure to support a friend who tries to do his thing.
What’s exactly your relationship with blading now? I don’t skate anymore, but I still love it as much. When I watch Nico Auroux, Mat Heinemman, Mosselmans, Remy Meister, Allan Beaulieu... It drives me crazy and makes me want to skate so much. When I think back to sessions with the Rasca or with my friends from Perpignan, it’s certainly the happiest time of my life, the best teenage years you can live. So what’s my relationship with blading? It’s quite the same as with your first love that you see from time to time to catch up. Do you see some similarities between your way to approach blading and music? Totally, it comes from the same intention anyway. I started to skate because I had a deep need to express myself, to find some ways out, to forget what I was living in the daily life, to experience things (because skating or music give you the opportunity to travel, to live some crazy stuff), to divert things that seem pointless, and which are pointless eventually. I can find all of this when I’m composing tunes or when I’m playing live. There’s the adrenaline too. When you grind a drop rail or when you play for a packed audience, you get the same dose dude! You grab your balls and you tell yourself «it’s now»! What can we wish you for 2011? Health, love and to make a hit! To conclude, where can we listen or discover the last productions by»Everydayz» ? On the web for the tapes, soon in your town for lives. http://everydayz.bandcamp.com/ Peace 12
Quand tu prends un rail dans le vide, ou que tu joues devant une salle remplie, t’as la même dose mec !
EVERYDAYZ
Nicolas AUROUX
tテゥ 2011
Collection Printemps/E
SKULL & SKULL PHOSPHORESCENT テ右 EDITION LIMIT
design: www.youpiemonday.com - photo: AL - Tim Marsh
www.arcena.com twitter.com/ArcenaOfficiel 13 facebook.com/ArcenaOfficiel
REGARDLESS Réalisée par Brandon Jesus Negrette Casting: Chris Haffey, Erik Bailey, Jeff Stockwell, Jon Jon Bolino, Andrew Jacuzzi... Texte par JCB
CHARGING Réalisée par Adam Jonhson Casting: Alex Broskow, Chris Haffey, Chris Farmer, Billy O’Neill, Jeff Stockwell, Jon Jon Bolino, Sean Kelso, Don Bambrick... Texte par JCB
Prenez un van rempli des meilleurs skaters de la planète, des caméramans qui ont fait leurs preuves, un réalisateur ayant à son actif une multitude de grands classiques de la vidéo de roller, faites les tourner à travers les États-Unis et vous obtiendrez... Charging. Les tricks sont dingues, l’ambiance est folle et rock and roll, les sections de lifestyle sont nombreuses et vraiment fun, le tout est bien filmé et plutôt bien monté. L’ensemble est composé de 2 parties, une première sur le tour en lui même et une seconde avec uniquement les profils de chaque participant. Ne passons pas par 4 chemins, Charging est une vidéo à se procurer obligatoirement. Take a van packed with the best skaters on the planet, some cameramen who have proven their capabilities, a director who has many classic blading videos under his belt, make them tour around the United States and you will get... Charging. Tricks are amazing, the atmosphere is crazy and rock and roll, there are many entertaining lifestyle sections, and the whole is well filmed and edited. The video is made of two parts, the first one is the tour and the second one is only the profiles of each skater. Let’s go straight to the point, Charging is a must buy video. 14
Les années passent et Brandon Negrette est toujours présent. Quand beaucoup d’autres réalisateurs de vidéos de roller de sa génération sont partis vers d’autres horizons, lui reste animé par sa passion de la roulette et ce pour notre plus grand bonheur. Le casting, encore une fois, est bon. Parmi les grosses têtes d’affiche comme Chris Haffey, Jeff Stockwell, Jon Jon Bolino ou encore Erik Bailey, se mêlent les moins connus comme Keaton Newson, Chris Dafick ou encore Andrew Jacuzzi. Ce dernier étant d’ailleurs impressionnant par son style et ses tricks, dont des Switch-up impossibles. L’ensemble est très rock and roll et les profils se suivent sans relâche, un peu de lifestyle entre chaque section aurait aéré le tout. Bolino ne cesse de progresser, son skating est propre, fou et créatif comme à son habitude. Beaucoup de bonus, on en a pour notre argent. Passons désormais aux points négatifs car il y en a, malheureusement. C’est bien beau de disposer des meilleurs skaters de la planète mais encore faut-il que la qualité des images soit à la hauteur des protagonistes et ce n’est pas toujours le cas ici. Certes, la majorité des plans est plutôt bonne mais beaucoup encore sont soit trop serrés, soit sous-exposés, cela ne nous permettant pas de lire correctement l’action, nous faisant rater certaines choses ce qui est bien dommage. Les travellings également sont tremblotants et donnent la nausée, ce qui aurait facilement pu être évité. Bref, malgré ces quelques défauts, Regardless est un DVD qui vaut tout de même le coup. Les problèmes de filming passeront probablement inaperçu pour les novices en vidéo mais, je l’admets, pourront choquer ceux qui s’y intéressent de plus près. Years pass but Brandon Negrette is still here. While many other blade movie directors of his generation have left to pursue other interests, he stays driven by his passion for skating for our great delight. The casting is good, once again. The big headliners like Chris Haffey, Jeff Stockwell, Jon Jon Bolino or Erik Bailey are joined by the less known Keaton Newson, Chris Dafick or Andrew Jacuzzi. The latter really impresses with his style and his impossible tricks and switch-ups. The video is really rock and roll and profiles follow on relentlessly, some lifestyle between sections would have aired the whole thing. Bolino keeps progressing, his skating is clean, crazy and creative as usual. Many bonuses, we get our money’s worth. Let’s talk now about the negative aspects because there are some unfortunately. It’s fine to have the best skaters in the world but it is necessary that the image quality matches up the characters and it’s not always the case here. While the majority of shots are pretty good, many are still either too close or under exposed, it does not allow us to see properly the action and makes us miss some things which is too bad. Also, the trackings are shaky and make you feel sick, what could have easily been avoided. Anyway, despite these few shortcomings, Regardless is a DVD that is well worth buying. Filming problems will probably go unnoticed by novices at video, but I must admit, it will shock whoever takes a close interest in it.
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Brian shima - rolling
Wes Driver
par JCB
Photographe principal du magazine ONE, Wes Driver a su s’illustrer dans son domaine grâce à un style qui lui est propre et à des compositions novatrices. Aujourd’hui, il ne travaille plus vraiment dans le roller. C’était donc l’occasion de faire le point sur ce qui occupe désormais ses journées.
Hey Wes, peux-tu nous dire en quelques mots en quoi consiste ton travail ? Je m’efforce toujours d’intégrer des éléments bruts ou organiques dans mon travail. La plupart de mon travail des années passées inclus des éléments faits à la main, même si le résultat final se présente sous forme numérique. J’ai fait beaucoup de décalqués au dissolvant que j’imprime pour les reporter sur du papier pour, au final, les numériser. J’utilise cette technique pour faire de tout, de la typographie à la photographie. Cela donne un aspect vraiment patiné et c’est complètement imprévisible, ce qui est agréable. Comment as-tu commencé ? C’est à l’université que j’ai découvert ma passion et mon appétit pour faire de l’art. Je peignais, faisais des collages, des photos et de l’infographie… pour fusionner tout ça, au bout du compte. Mon cursus m’a vraiment été bénéfique parce que j’étais obligé de prendre des cours dans toutes les disciplines artistiques et pas seulement l’infographie. Parle-nous de ta présente carrière en art ? Ma carrière a été focalisée autour de la photographie et du design graphique. Je n’ai jamais vendu d’œuvres ou gagné ma vie en tant « qu’artiste », en vérité. Actuellement, je vis grâce à mon travail de designer pour un magasine mensuel (ICG) et en réalisant des affiches publicitaires. Où trouves-tu ton inspiration ? Je la trouve partout (même si ça fait cliché). Dans les magazines, à travers mes amis, dans les expos et les livres d’art. On reconnaît toujours une grande œuvre d’art quand on la voit. On aimerait en avoir eu l’idée en premier ! 16
Quels sont les artistes que tu admires le plus ? Robert Rauschenberg est mon artiste préféré de tous les temps… Je dirais que son travail a déterminé ma vision de l’art, plus que n’importe qui d’autre. Il fait de tout, de la peinture à la sculpture et tout son travail est génial. Dans son ensemble, son œuvre est intimidante, c’est le moins qu’on puisse dire. Comment es-tu devenu photographe de roller ? En fait, au début j’étais un skater au lycée… voir Charles Dunkle skater m’a donné envie de photographier et de filmer. Il faisait des choses dont j’étais incapable, et finalement j’ai raccroché les rollers pour faire des photos de lui. Sans lui, je ne l’aurais probablement pas fait. Il y a beaucoup de photos au format medium sur ton site web. Est-ce le format que tu préfères ? C’était le cas quand j’en faisais. Pour le roller, le flash synchronisé à 1/500 de seconde est imbattable, ça permet de saisir l’action mieux qu’avec n’importe quel appareil. J’aime aussi les objectifs fish eye pour les formats carrés à plus de 35 mm. A mon sens, cela te donne plus d’options pour la composition sans que tu ais besoin de mettre ton appareil à la verticale, ce que je n’aime pas du tout.
Main photographer of ONE magazine, Wes Driver has distinguished himself in his field with a particular own style and innovative compositions. Today, he is not really working in the rollerblading world anymore. So, it was the opportunity to ask him about what occupies his time now. Hi Wes, can you tell us in a few words in what consists your work ? I always strive to have some sort of raw or organic element in my work. Most of my work in the past few years usually includes handmade elements of sorts, even if the final output is digital. I’ve been doing a lot of solvent transfers where I print them out, transfer them to another piece of paper, and then scan the work back in. I use this on everything from type to pictures. It gives it a real weathered look and it’s totally unpredictable which is fun. How did you begin ? College is where I first discovered my passion and drive to make art. I painted, did collage, shot photographs, and made designs with the aid of a computer … ultimately, I tried to merge all these together. I definitely benefited from my degree because I was forced to take classes in all mediums, not just the computer. Tell us about your career in Art now ? My career has been mostly focused around photography and graphic design. I’ve never really sold much work or made a living as an «artist» per se. At the moment I make my living designing a monthly magazine ( ICG ) and doing print advertisements.
We can recognize a picture when it was shot by you, what is the Wes Driver touch ? I think maybe my post production (photoshop) work is probably what made it stand out … with digital it became even more important to learn how to give you photos a certain «look» because everything comes off the camera pretty raw and dull. Film was easier because by choosing the film type, you already had a specific look without even trying. Film is easier in that way. More expensive, but at least it was predictable! You have created « Rejects magazine » few years ago with your friend Shawn Engler. What did this experience brought you ? To be clear I started Rejects on my own with family money, Shawn never owned any of it. I hired Shawn and Charles to make the DVDs and ultimately we collaborated on a lot of things. But the magazine was my creation and the DVDs were really all them. The experience taught me that there is nothing better than making something on your own terms. We never tried to please anyone. We just did what we wanted and it was a great feeling. What do you think is most important, to be a good photographer or designer ? I think both are important. A lot of good photographers I know have a great eye for design and vice versa. The fundamentals of good art can be applied to any medium you work in. I encourage anyone to work in as many mediums as possible. It can only help, it will never hurt.
Where do you found your inspiration ? I find it everywhere (as cliche as that sounds). From magazines, friends, art shows, and art books. You always know a great work of art when you see it. It makes you wish you had thought of that idea first! Who are the artists you admire the most ? My favorite artist of all time is Robert Rauschenberg … I would say his work has shaped my view on art more than anyone else. He did everything from painting to sculpture and it’s all amazing. His body of work is intimidating to say the least. How do you become a skating photographer ? Well, first I was a skater in high school … watching Charles Dunkle skate made me want to document the activity. He could do things I couldn’t, so eventually I put down the skates and just started taking photos of him. Without him, I probably wouldn’t have done it. There are lot of medium format pics on your website. It is the format that you prefer ? At the time it was. For skating, you can’t beat the 1/500 sec flash sync because it helps freeze the action better than any other camera. I also love the fisheye lens in square format over 35mm. In my opinion, it gives you more options composition-wise and you don’t have to turn the lens vertical which I really don’t like to do.
Biggie artwork
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Damien Wilson
On reconnaît bien tes photos, quelle est ton empreinte personnelle ? Je pense que mon travail en post-production (Photoshop) est peut-être ce qui me distingue… Avec le numérique, il est devenu encore plus important d’apprendre à donner à tes photos un certain « look » parce que tout ce qui sort directement de l’appareil photo est assez brut et terne. L’argentique était plus facile parce que le choix du type de pellicule permettait de donner un look spécifique sans efforts. L’argentique est plus simple pour ça. Plus cher certes, mais au moins c’était plus maîtrisable. Tu as créé le magazine « Rejects » il y a quelques années avec ton ami Shawn Engler. Qu’est ce que cette expérience t’a apporté ? Pour être clair, j’ai commencé « Rejects » par moi-même avec l’argent de ma famille, Shanw ne possédait aucune part dans le magazine. J’ai embauché Shawn et Charles pour faire les DVD et finalement nous avons collaboré pour beaucoup de choses. Mais le magazine était de ma création et les DVD c’était eux. Cette expérience m’a appris qu’il n’y a rien de mieux que d’accomplir quelque chose en fixant soi-même les règles du jeu. On n’a jamais cherché à plaire. On a juste fait ce qu’on voulait et c’était une sensation géniale. Qu’y a-t-il de plus important, être un bon photographe ou un bon graphiste ? Je pense que les deux sont importants. Beaucoup de bons photographes ont l’œil pour le graphisme et vice versa. Les fondamentaux de l’art de qualité peuvent être appliqués à toutes les formes d’expression sur lesquelles on travaille. J’encourage tout le monde à travailler le plus de type de média possible. Ça ne peut qu’aider, ça ne peut faire de mal. J’ai remarqué que tu travailles pour des marques de motocross, qui sont tes clients en ce moment ? Je travaille seulement pour KALI Proctectives… Le directeur du marketing est Mike Wilson (ex team manager de Salomon et cofondateur de Xsjado et de l’IMYTA) et c’est un collègue de travail génial. Je l’ai rencontré par le roller. Je dois vraiment tout ça au roller. Que fais-tu pour eux ? Des affiches publicitaires, des graphismes pour les salons professionnels, des catalogues de vente, et du marketing. As-tu un autre travail ou est-ce que tu gagnes assez d’argent grâce à ton art ? Je gagne entièrement ma vie grâce à mon travail d’infographiste (qui intègre souvent la photographie). J’ai vraiment de la chance de pouvoir faire ça. Qu’est-ce que tu projettes pour le futur ? Je projette de toujours m’améliorer et j’espère apprendre l’animation graphique… C’est quelque chose que je ne connaissais pas, et c’est évidemment la tournure qu’ont pris les choses et qu’elles continueront à prendre. Faire plus de direction artistique et passer moins de temps devant l’ordi ne serait pas mal non plus ! Est-ce tu veux toujours t’investir dans le roller ? Pas vraiment. Honnêtement, après plus de 10 ans de voyages et de photographie, j’ai le sentiment d’avoir fait toutes les choses que je voulais faire dans le roller. En tant qu’artiste, je pense qu’il est important de progresser constamment et de se lancer de nouveaux défis. Je me suis retrouvé à faire toujours les mêmes photos, sous les mêmes angles, encore et encore, et ce processus a commencé à devenir un peu rébarbatif. En plus, faire de la photo de roller c’est BEAUCOUP de travail acharné et cela prend énormément de temps. Et puis, n’oubliez pas que j’ai payé de ma poche pour être photographe durant toutes ces années, parce que contrairement à d’autres je n’ai jamais vraiment gagné d’argent en faisant des photos de roller. Je n’arrêterai jamais d’aimer le patin, mais gagner sa vie dans le roller est presque impossible, donc il faut faire les choses parce qu’on aime ça. Faites-moi confiance, j’ai vraiment aimé cette merde durant de très, très nombreuses années.
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Wes Driver
Où vis-tu maintenant ? Je vis à West Hollywood, à Los Angeles. Mon taf est à 5 minutes à pied. J’adore être à LA et pouvoir me rendre au travail à pied. Personne ne fait ça ici. Que dirais-tu à un gars qui voudrait devenir photographe professionnel ? C’est une route difficile, mais si tu es dévoué à cette passion tu peux y arriver. Je pense qu’apprendre l’animation (en filmant avec des appareils reflex numériques) est la clé de la réussite parce qu’il semble que les entreprises d’information ou de divertissement veulent de la vidéo pour accompagner les photos. Je pense que gagner de l’argent seulement grâce à la photo est très difficile. Il faut se diversifier et être malin. Bien connaître le marché auquel on s’attaque. Se concentrer sur ce que l’on veut est le meilleur conseil que je puisse donner. Il y a un vieux dicton qui dit que celui qui se débrouille dans tous les arts n’en maîtrise aucun. Sois un expert et spécialise toi. Imprime ton propre style à tes œuvres. L’objectif est de développer un style personnel, qui donnera envie au gens d’acheter, parce que trop d’œuvres se ressemblent. C’est la recette de la catastrophe ! Merci Wes.
Headless
I saw that you work for some brands in motocross, who are your current clients ? I work solely for KALI Protectives …The marketing director is Mike Wilson (ex Salomon team manager & co-founder of Xsjado and IMYTA) and he is an awesome person to work with. I met him through blading, so I really owe it all to that. What do you do for them ? Print ads, tradeshow graphics, sales catalogs, and branding. Do you have an other job or do you win enough money to live from your art ? I make my entire living off of graphic design (which usually incorporates photography). I feel blessed to be able to do this. What do you plan for the future ? I plan to keep pushing myself and I hope to learn motion graphics … it’s something that I’ve ignored, and it’s obviously the way everything has gone and will continue to go. Doing more art direction and spending less time on the computer would be nice as well! Do you still want to do things in rollerblading ? Honestly, after 10+ years of traveling and shooting photos I feel like I’ve done all I set out to do with rollerblading, so not really. As an artist I think it’s important to constantly progress and challenge yourself with new things. I found myself shooting the same pictures/angles over and over so the process was starting to
get a bit stale. Plus shooting skate photos is A LOT of hard work and requires a tremendous amount of time. And don’t forget that I basically paid to be a photographer all those years, because unlike some people I never really made money shooting skating. I will never stop loving it, but making a living in rollerblading is almost impossible so you have to do it for the love. And trust me, I loved the shit out of it for many, many years! Where do you live now ? I live in West Hollywood, Los Angeles. My day job is a 5 minute walk away. I love being able to walk to work in LA. Nobody does that here. What would you say to a guy who would like to become a pro-photographer ? It’s a hard road, but if you are dedicated you will make it work for you. I think learning motion (filming with DSLR’s) is the key now as it seems like most news and entertainment outlets want video to accompany your photos. I think making money off of photos alone is very hard as cameras. Diversify and be savvy. Know the market you want to work for. Being focused is the best advice I can give. There is an old saying about being a jack of all trades and master of none. Be a master and specialize. Do work that is your own style. The goal is to have your own style that people will pay for, because too many people have work that looks like everyone else’s. That is a recipe for disaster! Thank you Wes.
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Testé par: Mathieu Kerhornou Photo par: JCB inspiration: Guillaume Coutret
VALO LIGHT JJ
1: Les roues: De diamètre 56mm et de dureté 88A. Elles sont de bonnes qualités, rapides et maniables. L’usure de la gomme est homogène, après une session, l’adhérence est optimum. Leur faible taille rend leur durée de vie assez courte par contre. 2: La platine: Elle est haute et beaucoup trop lourde. Les Backslides et Torks se font très penchés. En Topside, pas de problème, la glisse est bonne. Montée sur 2 roues et 2 anti-rockers Valo, son poids est presque plus important que celui de la boot. Mieux vaut en changer dès l’achat pour profiter au maximum de la botte. Lorsqu’on achète un patin haut de gamme, autant l’équiper du meilleur. Garder la platine Valo serait comme acheter une berline de luxe et lui mettre un moteur de Twingo si vous voyez ce que je veux dire. 3: La soulplate: Un vrai changement par rapport aux anciens modèles ! Désormais en deux parties au lieu de trois, la forme est pourtant très proche de l’ancienne avec une encoche strictement identique. La partie avant fait environ 1/3 de la longueur du skate et est composée d’un plastique différent de l’arrière. Il amorti les impacts et permet une bonne stabilité en Grind. Sa matière permet de contrôler la vitesse. L’autre section est en plastique plus dur et assure une glisse rapide sans forcer sur la wax (qui peut être source de conflits lorsque vos amis voudront tartiner le muret qui pour vous sera parfait...). Le calage est aisé, on est en confiance. On remarque une légère inclinaison de la boot sur l’avant alors que la partie en contact à la surface de glisse est quant à elle à niveau. Cela permet de ne pas accrocher lorsqu’on est en appui sur l’arrière du skate lors d’un trick. Un défaut à relever tout de même, il n’y a pas de renfoncement pour accueillir des roues au dessus de 59 mm. Nous sommes bien en présence d’un patin destiné avant tout à la rue. 4: La skin: Le design est discret, et classieux. La finition des coutures est d’excellente facture. La languette ne bouge pas et le tout semble résistant. La fabrication paraît de qualité encore au dessus de ce que la firme avait tendance à nous offrir auparavant. 5: La boot: Totalement en Carbon et complètement ouverte sur le dessus, aux antipodes de la génération précédente. Le pied se calle parfaitement dans le moule. Ça semble très solide et le matériau amorti bien les vibrations. Très léger et espacé, le pied est enfin libre tout en étant maintenu par les lacets intérieurs. Pensez à prendre une taille en dessous de votre pointure habituelle. 20
Il y a bien longtemps qu’on attendait une réelle innovation de la part de Valo, la voici enfin. Aux oubliettes notre bonne vieille base en plastique de Majestic 12, place à la boot Light en Carbon, bien plus actuelle. Visuellement parlant, peu de changements, mais du point de vue technique, Jon Julio a mis les petits plats dans les grands. On a demandé à notre énervé de service de maltraiter un peu ce patin tant attendu afin de vous donner son point de vue sur la bête.
The wait for a real innovation from Valo has been long and finally here it is. The good old majestic 12 plastic boot has gone to oblivion, so make room for the much more up to date carbon light boot. Few changes concerning its visual aspect, but on the technical level, Jon Julio has put out a real spread. We’ve asked the services of our own psychopath to abuse this much anticipated skate in order to give us his point of view on the beast. v1 : The wheels : 56 mm in diameter, 88 A. They are good quality, fast and manoeuvrable. The urethane wears out homogeneously, and after one session, their adherence is optimal. On the other hand, their small size makes their lifespan rather short. 2 : Frames : They’re tall and way too heavy. Backslides and Torques demand a lot of leaning. Topside-wise, no problem, it slides great. Set up with 2 wheels and 2 antirockers, it weighs almost as much as the boot. The best thing is to change it right away in order to fully enjoy the boot. When you buy a top range skate, you might as well set it up with the best available. Keeping the Valo frames would be like buying a luxury sports car and have a FIAT 500 engine in it, if you know what I mean.
3 : The soulplate : A real change compared to the old versions. Now coming in two pieces instead of three, its shape is very close to the old one with a strictly identical groove. The front part takes 1/3 of the skate’s length and is made of a different material from the back. It absorbs impacts nicely and gives good stability when grinding. Its material helps controlling speed. The other part is made of a harder kind of plastic and gives a fast glide without the need of a lot of wax (which could be a source of conflict when your friends will want to spread wax on a curb that will seem perfect to you). Locking is easy and gives you confidence. Note a slight tilt on the front of the boot whereas the end is on level. This allows you not to stick when your weight is on the back of the skate on a trick. One imperfection that is to be noticed: there’s no space to allow wheels over 59 mm. We’re dealing with a skate designed for the streets. 4 : The skin : The design is sober and classy. The finishes of the seams are of excellent workmanship. The tongue doesn’t move and the whole skin seems durable. The manufacturing seems of an even better quality than what the brand has used us to. 5 : The boot : Entirely made of carbon and completely opened on the top of the foot, it is antipodal to the older generation. The foot is perfectly locked in the mould. There is a feel of sturdiness and the material absorbs any vibration. Very light and spacious, the foot is free as well as maintained by the inner laces. Think about getting one size under your regular skate size.
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6: Le spoiler: Identique aux anciens Valo, il est bas et légèrement arrondi sur l’arrière. Il permet un bon maintient et une grande souplesse sur les côtés et sur l’avant. Pas de dépaysement de ce côté, mais néanmoins une valeur sûre. 7: Le chausson: À part une semelle un peu plus molletonnée, le chausson est strictement le même que sur les précédents patins de la marque. Il est bien rembourré et confortable, mais reste tout ce qu’il y a de plus basique. La pointe du chausson est élastique et assure une certaine liberté aux doigts de pied. Peu d’innovation donc de ce côté, c’est un peu décevant pour un skate de cette gamme. 8: La boucle: Elle aussi est identique à l’ancienne génération et dispose toujours d’un système de serrage à mémoire. Le bémol vient de la protection de celle-ci, un défaut récurant chez Valo. Elle ne protège pas complètement la boucle et en particulier la charnière ce qui a tendance à l’aplatir et la déformer. Cependant, il est vrai que je ne les ménage pas vraiment. Valo signe ici un nouveau modèle qui comblera les adeptes de la marque et en séduira bien d’autres. Un gain de poids non négligeable et une réactivité revue et corrigée qu’apporte le Carbon changent la donne. Le patin est maniable autant sur les tricks, que dans le patinage et sa glisse simplement parfaite. Une fois la platine changée, vous n’aurez qu’à apprécier pleinement ce que ce patin a à vous apporter. La firme passe au cran au dessus et ceci pour votre plus grand bonheur, laissez-vous donc tenter.
6: The cuff : Identical to the old Valo’s, it’s low and slightly round on the back. It gives good support and great flexibility on the sides and on the front. Nothing new on this side. Still a safe territory. 7 : The liners : Other than a little more padding on the sole, the liner is strictly the same as the brand’s old skates. It’s got good padding, it’s comfy, but is still very basic. The tip of the liner stretches and lets the toes free. No innovation on this side which is a bit disappointing for such a premium skate. 8 : The buckle : Also identical to the old generation, it still is a memory buckle. The letdown is its protection, which is a recurring problem with Valo. The buckle isn’t really protected, especially the hinge, so it tends to flatten and to deform. However, it’s true that I don’t really spare them any abuse. Valo releases a new model that will satisfy the followers of the brand and will seduce many others. A great weight loss and an enhanced reactivity brought by the carbon material: now that’s a new deal. Once the frames replaced, you’ll be able to fully enjoy what this skate has to offer. The brand reaches another level, to the enjoyment of all. Give in to temptation.
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Texte par JCB Photos : Adam Kola
21 ANS, MANCHESTER (ROYAUME-UNI) Qui es-tu ? Salut, je suis Elliot Stevens, j’ai 21 ans, je suis originaire de Bolton mais je vis actuellement à Manchester. Pourquoi est-ce que tu roules ? Je roule parce que j’aime ça, cela me permet de rester en forme et de garder le contact avec mes meilleurs amis. J’ai la chance de voyager et de voir un peu le monde, mais surtout ça me rend heureux quand je ne travaille pas ou quand je traine avec mes potes. Ça fait combien de temps que tu patines? Je pense que ça fait près de 9 ans maintenant. Ce que tu préfères dans le roller ? Je préférais voir des gars mettre des gros tricks et faire des switch-up de folie, mais maintenant je préfère de loin voir quelqu’un avec un bon style rendre le roller attractif pour un public non averti. Ta vidéo favorite ? « Coup de tat », « Focus » du team Salomon, « Dyna remix », « Words »… J’aimerais voir des DVD plus récents, j’ai vu « Strange Creatures » dernièrement… un truc de malade. Un skater qui t’a influencé ? Dans le passé : Jon Julio, Brian Shima, Aaron Feinberg. Actuellement : Chris Farmer, Alex Broskow, Erik Bailey. Qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Je travaille comme mannequin, j’ai trois agences : D1models à Londres, Boss models à Manchester et Karin à Paris. En dehors de ça, je travaille aussi en tant qu’assistant commercial dans une boutique Topman.
Who are you? Hi, I’m Elliot Stevens, I’m 21 years old, I’m from a town called Bolton but I’m currently living in the city of Manchester.
Qu’est-ce que tu écoutes comme musique ? Honnêtement, cela dépend de mon humeur. En fait, en ce moment j’écoute beaucoup Oddfuture, ils défoncent tout !
Why do you skate? I skate because I love skating, it keeps me fit, it keeps me in contact with all my good friends. I get to travel and see the world a little but most of all it makes me happy when I’m not working and hanging out.
Où est-ce que tu te vois dans 10 ans ? Avec de la chance, posé dans mon manoir avec une bière bien fraîche et une bombe de copine, dans un pays chaud… après avoir touché le jackpot, évidemment !
How long have you been in skating? I’ve been skating, roughly 9 years I think it is now.
Tes sponsors ? Valo, Dirt Box pour les fringues, Eulogy pour les roues et Locoskates.com.
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What do you prefer in skating? I use to prefer watching people lace hammers and do crazy switch ups but now I’d much rather watch someone with a good style do something that makes skating look good to an outside perspective. Your favorite skate video? « Coup de tat », « Salomon focus », « Dyna remix », « Words »... I’d like to see some of the more recent DVDs, I saw «Strange Creatures» recently....thought that was pretty sick.
A skater who has influenced you? Past: Jon Julio, Brian Shima, Aaron Feinberg Recently: Chris Farmer, Alex Broskow, Erik Bailey What do you do for a living? I model for a living, I have 3 agencies D1models in London, Boss models in Manchester and Karin in Paris. Also work as a sales assistant in Topman when I’m not modelling.
Where you will be in 10 years? Hopefully chilling in my mansion, with an ice cold beer in my hand and my beautiful girlfriend next to me, in a hot country ...obviously after I hit the jackpot!
ao makio
Your sponsors? Valo brand, Dirt box clothing, Eulogy Wheels, et Locoskates.com.
What kind of music do you listen to? It honestly depends on what mood I’m in, I’ve been listening to a lot of Oddfuture recently though, they’re fuckin dope!
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Texte par JCB Photos : JCB
25ANS, DALLAS (USA) Qui es-tu ? Je suis juste moi, tout simplement. Un mec de 25 ans, « self made man », je vis mon quotidien au maximum en tirant les enseignements que celui ci a à m’apporter, en essayant d’acquérir de nouvelles connaissances du lever jusqu’au coucher du soleil. Je suis originaire de Chicago mais j’ai déménagé à Dallas, au Texas, quand j’étais jeune et j’y suis resté depuis. Pourquoi fais-tu du roller ? Je patine parce que j’adore la sensation de rouler. Quand je skate, je me sens complètement libre et maitre de moi et de mon environnement. Pour moi, c’est quelque chose qui est difficile à accomplir hors du patin parce que la vie peut être tellement folle et compliquée à certains moments. Mais grâce au roller, j’ai acquis la confiance dont j’ai besoin tous les jours. Depuis combien de temps skates-tu ? Je skate depuis près de 14 ans, mais mon premier contact avec des patins a été quand j’avais 10 ans, je commençais à jouer au street hockey. Que préfères-tu dans le roller ? Je préfère rouler les spots qui sont plus des défis mentaux que physiques. Pas un curb plat ou un rail tout simple. Mes spots doivent avoir une certaine valeur réelle comme un beau fond. Généralement, je roule des spots que la plupart des gens ne regarderaient pas, ou ignoreraient et diraient «ça n’est pas possible de grinder ça ou de lancer tel trick ....». C’est l’avenir de notre industrie je pense. Ta vidéo de roller favorite ? Cela a changé plusieurs fois avec les années. La Senate : The day of the rope, ou VG6 : la section couplée de Dustin Latimer Dustin et Kevin Gillan, VG4 : Jon Julio, A Tribe Called Quest, cette section était tellement bien. Actuellement, pour moi, la meilleure vidéo de roller est Vine Street, Richie et Rian sont à leurs meilleurs. Sinon Dominic Sagona aussi, REHABCN, l’édit en ligne, c’est l’une des vidéos les plus motivantes jamais produite, je la regarde régulièrement. Un skateur qui t’a influencé ? Shawn Robertson, la légende du Texas. Quand j’ai commencé le roller, j’ai rencontré Shawn et son groupe d’amis à l’Eisenbergs skatepark. Pour moi, Shawn était juste le mec le plus cool que je n’avais jamais rencontré. Il venait toujours me voir et me donner des conseils sur la façon d’améliorer mes tricks et mon style. Même si probablement j’étais un jeune assez lourd à certains moments, il m’a toujours traité comme si j’étais un de ses potes. Maintenant, quand je skate et que je rencontre des plus jeunes au park ou à des évènements, je les traite de la même façon parce que cela m’a vraiment aidé à être qui je suis aujourd’hui. Mais c’est juste une des nombreuses personnes qui m’ont influencées et inspirées, sinon, Julio, Wes Kramer, Sagona, Rob G, Broskow, Farmer, Haffey, Aragon, Dre, Bambrick, B-mo Pour Sho, Fritz, Richie Eisler et Rian Arnold tous continuent d’entretenir la flamme en moi. 26
Que fais-tu pour gagner ta vie ? Au Texas, je possède une petite boite de production de films. Je suis spécialisé dans la publicité vidéo pour les entreprises locales. Nous créons aussi des clips vidéo pour des artistes du coin aussi pour les mariages, les événements et fêtes d’entreprise. Quel genre de musique écoutes-tu ? J’écoute beaucoup de styles de musique différents. Je suis à fond de hip-hop, de vrai hip hop comme Curren $ y, Nas, Del, Gift of Gab, Andre 3000, J. Cole. Mon artiste préféré du moment est Miike Snow, un musicien électronique de Cali, également, Ghostland Observatoire, Bonobo, Birdy Nam Nam, Caravan Palace, Air, MGMT, Taken By Trees, Nouvelle Vouge, et Lykee Li. Love Blues comme le Texas légende Stevie Ray Vaughan, Clapton, Jimi Hendrix. J’aime spécialement le rock comme The Doors, The Black Keys, Iron and Wine. Où seras-tu dans 10 ans ? Je n’ai pas la moindre idée d’où je serai dans 10 ans. Peut-être encore en France ? Je ne sais pas où je serai dans les 10 prochains jours alors dans 10 ans... Je suis le genre de personne qui se concentre entièrement sur le moment présent et ne s’inquiète pas de ce que l’avenir sera ou pourrait être. J’espère juste que je serai impliqué dans le milieu, que ce soit, sur mes patins ou du côté médiatique de l’industrie. Tes sponsors? Razors et Sic Clothing et je dois passer un grand salut à mes bons amis James et Gretchen de Revolution qui travaillent si dur pour le roller, le meilleur magasin des Etats-Unis. Mon pote Geoff Acers à SDSF / Sunshine Distribution pour toujours prendre soin de moi et Léo d’Ignition pour avoir tenu le meilleur magasin d’Europe et Mourad d’ Arcena.
Unity
Who are you? Im just me, plain and simple. I’m a 25 year old, self made man, living everyday to the fullest by learning lifes’ lessons, trying help teach and acquire new knowledge in-between the sunrise and the sunset. Originally from Chicago moved to Dallas, Texas when I was young and have been there ever since. Why do you skate? I skate because I absolutely love the feeling of rolling. When I blade I feel completely free and in control of my self and of my environment. To me, that is something that is hard to accomplish off skates because life can be so crazy and complicated at times. But through blading I have gained the confidence I need every days. How long have you been in skating ? I have been blading close to 14 years of my life but my first contact with rollerblades was when i was 10 years old i started playing street hockey. What do you prefer in skating? I prefer to skate the kind of spot that is more of a mental challenge than physical. Not a flat ledge or a regular down rail. My spots have to have a real value like a beautiful background. Normally, I skate the spots that most people would look past, or overlook and say «thats not even possible to grind or launch to or from….». Thats the future of our industry I think. Your favorite skate video? This has changed many times over the years. Senate : Day of the Rope or VG6; the Dustin Latimer and Kevin Gillan split section, Jon Julio’s VG4, A Tribe called Quest section was so cool. Now I believe the best video in rollerblading is Vine Street, Richie and Rian’s sections showcase blading at its finest. Also, I believe the Dominic Sagona, REHABCN online edit, is one of the most motivating pieces of rollerblade media ever produced, I watch it regularly.
A skater who has influenced you? Shawn Robertson, Texas legend. When I was first starting to blade, I would met Shawn and his group of friends at Eisenbergs’ skatepark. Too me, Shawn was just the coolest dude I had ever met. He would always come up to me and give me tips and advice on how to improve my tricks and style. Even though I was a young kid and probably quite annoying at times, he always treated me like I was one of his homies. Now, when I skate and meet younger kids at the skate park or at events, I treat them the same because that really helped me mold me into who I am today. But thats just one of many bladders who have influenced and inspired me, others like, Julio, Wes Kramer, Sagona, Rob G, Broskow, Farm-Dog, Haffey, Aragon, Dre, Bambick, B-mo Fo Sho, Fritz, Richie Eisler and Rian Arnold all continue to inspire the fire within me. What do you do for a living? Back in Texas, I own a small film production company. I specialize in video advertisements for local small businesses. We also create music videos for local artist, film weddings, events and corporate parties. What kind of music do you listen to? I listen to many types of music. I am a hip-hop head, real hip hop like Curren$y, Nas, Del, Gift of Gab, Andre 3000, J.Cole. My favorite new artist right now is Miike Snow, an electronic musician from Cali, Also, Ghostland Observatory, Bonobo, Birdy Nam Nam, Caravan Palace, Air, MGMT, Taken By Trees, Nouvelle Vague, and Lykee Li. Love Blues like Texas legend Stevie Ray Vaughan, Clapton, Jimi Hendrix. Enjoy specialized rock like The Doors, The Black Keys, Iron and Wine. Where you will be in 10 years? I haven’t a clue where I will be in 10 years. Maybe still in France ? I hardly know where I’ll be in the next 10 days let alone 10 years. I’m the type of person to focus entirely on the present moment and not worry about what the future will or could be. I would like to still be involved with rollerblading, be it, on my blades or on the media side of the industry. Your sponsors? Razors and Sic Apparel and I have to shout out to my good friends James and Gretchen at Revolution who work so hard for rollerblading, best shop in the states. My man Geoff Acers at SDSF/Sunshine Distribution for always taking care of me and Leo at Ignition for ran the tightest shop in Europe and Mourad at Arcena. 27
Texte: Etienne Camus Photos: Guillaume Coutret
Les Ruckly, voilà deux frères qui passent rarement inaperçus, entre Alley Oop Fishbrain démoniaque et Négrita. Découverte : Etienne : Alors, famille Ruckly, présentez vous ! Charlie: Le plus âgé, Charlie, 27 ans. Roule depuis le début, puisque ma vie a commencé quand j’ai commencé le roller. Ugo : Pareil, pareil. Plus de souvenirs d’avant depuis ma chute sur la tête à 12 ans. C : On a commencé le roller dans une optique de compétition, on ne peut pas dire que ça ait vraiment marché... U : Ouai, tout pareil, tout pareil. C : Mais on continue à rouler comme des chiens dès qu’il y a du monde pour nous regarder. On ne sait pas trop pourquoi. U : Moi un peu pour gagner de l’argent quoi... Pis c’est comme ça que je m’exprime le mieux, je n’utilise pas assez bien les mots. E : Le parcours d’abord. Parle-nous du camion, Charlie ! C : Dès que j’ai eu le permis, j’ai voulu m’acheter un camping car… U : Non t’as d’abord eu une vieille Golf de Memphis pour pécho. C : Ahah oui, juste, mais elle est vite tombée en panne. Ensuite, c’était camion Citroën pour pouvoir bouger. Et c’est la période où j’ai bougé à Montpellier, et on s’est fait pas mal de gros road trips à travers l’Europe avec les montpelliérains. U : Avant, on avait eu une grosse période où on skatait que tous les deux, et on se tirait la bourre. Faut aussi dire que c’était l’époque survie, et on a partagé ça. C : Ce qui a fait qu’on kiffe vraiment rouler ensemble, on se connaît très bien, ça marche bien. U : Les « wawaches » appellent ça la conscience accrue. E : Oui et on capte aussi tout de suite à vous voir rouler que vous êtes frangins, c’est assez rare. C : Ben, c’est un peu comme si on avait fait l’armée ensemble... U : On voulait être reconnus, on poussait. Mais après on a réalisé que dans le roller, c’est un sacerdoce, c’est gratuit quoi. C : C’est ce que j’aime bien dans notre parcours, c’est qu’on a commencé avec l’envie de se mettre en avant, et que dans la débandade du truc, on s’est retrouvé à patiner pour nous, pour le plaisir. Et il suffit qu’on soit ensemble pour retrouver la motivation originelle. E : Plus concrètement, niveau scolaire, toi, Charlie, t’es parti dans les études ? C : Ouai, j’ai fait 5 ans de STAPS dans l’optique de faire prof de sport, j’me suis rendu compte que ce n’était pas trop ce que je souhaitais faire, mais bon, j’ai rencontré des gens et des profs intéressants. U : Ouai, « wawache » + 5 quoi ! C : Et au sortir de ça, au grand dam de mes parents, je n’ai pas cherché de taf, j’ai vadrouillé, j’ai fait le robot avec des lunettes de soleil en soirée, je suis allé un peu à Montréal, et je me suis dit à un moment, je veux aller en Australie voir Bastouille et m’acheter un didgeridoo, et je suis parti. Je suis tombé pile au moment où ils commençaient à filmer pour la vidéo « Vine Street », et Dom, je ne sais pas comment, a voulu qu’on filme ensemble. Et moi j’avais toujours un peu rêvé de ça, de tomber sur un mec motivé, avec du matos, et du coup j’ai tout donné.
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Hugo Ruckly - Front torque
The Rucklys, two brothers who hardly remain unnoticed, in-between their devilish alley-oop fishbrains and Négrita. Let’s have a glimpse… Etienne : So, Ruckly family, introduce yourselves !
Charlie : The eldest, Charlie, 27. Skates since the beginning, ‘cause my life started when I started skating. Ugo : The sme, the same… I have no memories since I fell on head when I was 12. C : We started skating in a competitive way, but you can’t say it really worked out… U : Yeah, all the same. C : But we keep on skating like mad dogs whenever there’s people to watch us. We don’t really know why. U : I do it a little bit for the money, you know… Plus, that’s how I express myself the best, I can’t use words well enough. E : Life story first. Tell us about the van Charly.
C : Right after I got my driving license, I wanted to buy an RV. U : No, you first got an old VW Golf, Memphis style, to get chicks.
C : Haha, that’s right, but it quickly broke down. Then, I got the Citroen truck to move around. And that’s about the time I went to Montpellier, and we had a lot of great road trips throughout Europe with the montpellierains. U : Before that, we had a big period when the two of us would only skate by ourselves, challenging each other. You gotta to say it was survival mode, and we shared that. C : The thing that got us to like skating with each other is that we know each other really well. It works out fine. U : The Hippies call that enhanced awareness. E : Yeah, we get right away that you are brothers when you skate, which is quite rare.
C : Well, it’s like we’ve been to the army together… U : We wanted to be noticed, we pushed it hard. But then, we realized that rollerblading is like priesthood, you do it for free… C : That’s the thing I like about our story, we started with the intent to get noticed, and when things fell apart, we found ourselves skating for us, for fun. It only takes the two of us together to find the original motivation. E : More seriously, school-wise, Charlie, you went to university ?
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Charlie Ruckly - Soul to fakie drop
E : Et toi Ugo, la suite de la trajectoire ?
U : Haha ouai, un mois sous la table de chez ta copine. U : J’ai fait un peu de fac, STAPS, comme mon frère et mes parents. Assidument, genre 7 jours en 3 ans. Un bon prétexte pour ne pas dire à mes parents que je voulais juste être à Montpellier. J’en ai profité pour faire 3 ans à balle avec notre asso de roller dans le Sud, avec Thomas. On faisait des démos, des initiations, les troubadours quoi. On pensait qu’on arriverait à le faire grossir, mais au final, c’est nous qui montions les modules, qui roulions, qui conduisions, qui buvions, c’était bien dur. Mais ça nous payait à peine les frais. On a même fait un truc avec des danseuses hip hop d’un bled à coté de chez nous, je n’assumais pas vraiment... Derrière, 2 ans de maraichage, tracteur, légumes, etc... C’était dur, et ça m’a fait me dire, ouai, pourquoi pas, mais d’abord le roller. Mon frère est monté à Paris, du coup je me suis dit allez, vamos.
C : T’as fait enfant et animal de compagnie. Haha ! Moi je voulais monter à Paris depuis un bout, et encore plus en rentrant d’Australie, je ne pouvais pas rester chez mes parents. Et mes parents m’ont dit, embarque-le, on en a marre qu’il nous raconte ses compositions d’équipe à PES. U : Et là je bosse à Paris avec mon BE roller. C : Je pense m’y mettre aussi, il y a moyen que ça marche vu le marché, et on a nos petites idées... E : Bon ben merci les Rugby, bonne chance pour le dernier métro.
C : Et tu as vécu un mois dans ta niche ! 30
C : Yeah, I studied science and technology of sport and physical activity for five years with the intent to become a Physical Education teacher, but I realized that it wasn’t what I really wanted to do. Still, I met interesting people and professors. U : Yeah, you got a masters in hippy studies. C : And when I was done with that, to the great despair of my parents, I didn’t look for a job, I travelled around, I dicked around like a robot wearing sunglasses at parties, been to Montréal for a while, then at one point I told myself ‘I wanna go to Australia’ and see my friend Bastouille and buy a didgeridoo, and so I left. I got there right when they started filming for the ‘Vine Street’ video, and Dom, I can’t explain why, wanted to film with me. I had always dreamed of doing that, finding a guy with a lot of will, with the equipment, and so I gave everything I had. E : What about you, Ugo, what’s the rest of the story ?
U : I went to college for a little while, studied the same thing as my brother and parents. Assiduously, like 7 days in 3 years. It was a good excuse not to tell my parents I just wanted to live in Montpellier. I made the best out of it, during 3 years I was completely devoted to our rollerblading association in the south, with Thomas. We did demos, initiations, like troubadours, you know. We thought that it could get big, but in the end, we set up the obstacles and ramps, we skated them, we drove, we drank, it was real tough… But the money only covered the expenses. We didn’t even do the whole thing with the local all-girl hip-hop dance crew, I couldn’t pull it all off. After that, 2 years working in fruit picking, the tractor, the vegetables… It was hard, and it got me to realize : OK, why not, but rollerblading should come first. My brother moved to Paris, and so I was like OK let’s go. C : And so you lived in the doghouse for a month. U : Haha, yeah, one month under the table at your girlfriend’s. C : You were like our kid and pet. Hahaha. Me, I had wanted to go to Paris for a long time, and even more when I got back from Australia. I couldn’t stay at my folks. And they told me, take him with you, we are sick of hearing about his team rosters at Pro Evolution Soccer. U : And now I work in Paris thanks to my rollerblading instructor diploma. C : I’m thinking about getting involved in that too, it can work out fine, there’s a market for that and we have our own little ideas in mind… E : Well, thanks Rugbys, good luck getting the last metro. Charlie Ruckly - King grind
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Le Tour Niqué ou « comment découvrir le roller français à travers ses multiples facettes ». Cela ne vous aura pas échappé, la fin du mois de mai et le début du mois de juin furent les semaines les plus animées en France niveau patin à roulettes. C’est donc tout naturellement qu’une vingtaine de riders ont choisi de se suivre sur cette grande traversée qui nous conduisit du NL Contest strasbourgeois au traditionnel Fise de Montpellier, en passant par ce contest d’un nouveau genre : le Foch Invitational lyonnais, sans oublier l’ESA et le Rail Contest incontournable, histoire de finir en boitant. Le nom évocateur de Tour Niqué fut choisi en raison de la motivation inconditionnelle de ses participants à vouloir tout donner. On ne compte plus les anecdotes sordides, ou autres soirées électro improvisées sous la pluie ou dans le van. Voici le récit d’un périple qui en aura laissé plus d’un sur le carreau. Ceci ne choquera personne sachant que la meute fut composée de personnages connus pour certains, plus pour leur grain de folie que pour leur skating.
La première étape est Strasbourg avec le NL Contest, sixième du nom. Cette année encore, un magnifique soleil accueille les riders qui ont fait le déplacement, ce qui ne sera pas le cas durant la poursuite de notre tour de France. Découverte d’un skatepark modifié spécialement pour l’occasion. Cela permet de voir un spectacle différent des éditions précédentes ce qui fait vraiment du bien. Il s’agit d’un évènement multisports, à ce titre, il attire un large public. Mais pas de panique, la part belle est laissée aux rollers. Ceux-ci sont les seuls à bénéficier d’un contest amateur et pro. Durant le week-end, beaucoup d’activités sont proposées à la découverte du public, mais comme d’habitude, nous sommes plus intéressés par la session, sans oublier la troisième mi-temps. On note une belle initiative de l’association Downtown qui propose une exposition du légendaire Majestic 12, customisé par des artistes grapheurs/sculpteurs de toute la France. C’est sûr, ce n’est pas aussi simple que de taguer une planche de skate, mais le défi est sacrément bien relevé. Un peu de culture dans ce monde de brutes, c’est rare et cela mérite d’être encouragé. Niveau skating du beau monde a fait le déplacement, puisque une partie du team Remz est là, avec Kato et Franky Morales (qui nous gratifiera d’ailleurs d’un Top Soul au milieu des barrières de sécurité to Gap lors de son run de guest). Arrivé le dimanche matin, il ne peut participer au contest sans faire les qualifs (c’est sérieux la compète). Mais cela aura suffit pour faire briller bien des yeux. Jacob Juul est aussi de la partie et surtout pour ça, bravo, très beau life style. Le team Razors qui est maintenant un habitué de ce contest est aussi présent. Brian Aragon n’a pas fait le déplacement pour rien, puisqu’il remporte pour la deuxième année consécutive la première place, avec notamment des Hurricanes Top Soul dans les deux sens, et une très belle exploitation des différents modules. Le podium est complété par Romain Godenaire, et Jérémy Méllique qui nous ont offert un beau spectacle, notamment un 450 King Grind bien engagé. Pour l’ambiance autant vous dire que le beer garden a tourné à plein régime. On est tout de même au skatepark de Cronenbourg, ce qui a fortement inspiré Rémy Meister qui a récupéré pas moins de 5 litres de déchets de bière avant de les balancer sur Farside Crash, qui a donc eut une excuse pour se mettre nu au milieu de la foule. 32
Texte par Jon Matter Photos : JCB, Guillaume Ducreux, Photos Séquences : Guillaume Coutret
The Tour Niqué (AKA the Fucked up Tour) or « how to discover French rollerblading’s multiple faces ». As you may have noticed, the end of May and the beginning of June were the busiest weeks in France for rollerblading. Naturally, some twenty skaters choose to get together, on this great trip from Strasbourg’s NL Contest to the traditional FISE in Montpellier, stopping by a new kind of contest : The Foch Invitational in Lyon, not to mention the ESA and the unforgettable Rail Contest, so the story ends with bruises and broken bones. The evocative name of “Fucked up Tour” was chosen because of the undying will of its participants to go beyond their limits. Filthy anecdotes were countless, just like electro parties, improvised under the pouring rain or in the van. Here’s a tale of a long and complicated journey that left a good number of dudes Missing in Action. This won’t be a shock to you given the fact that the roster was made of characters mostly known for their twisted minds rather than their skating skills. The first stop was Strasbourg and the 6th edition of the NL Contest. This year again, a radiant sun welcomed the riders that came out for the occasion, something that wasn’t gonna be the case during the rest of our tour of France. We discovered a skatepark that was modified specialy for the contest. Hence, the show was different from the older editions, which really was a good thing. As every action sports were represented, the event brought a large crowd. But don’t panic, rollers got the lion’s share. They were the only ones that got to enjoy both an amateur and a pro contest. During the week end, a lot of activities were offered for the public to discover, but as always we were mostly interested in the sessions and the after parties. The Downtown Association stood out with an awesome initiative putting together an exhibition of the legendary Majestic 12 customized by graffiti artists and sculptors from everywhere in France. Surely not as easy as tagging a skateboard, it was a real challenge and the outcome was excellent. A little bit of culture in this brutal world is rare and deserves to be supported.
Franky morales - soul to 180 gap
Bon allez, on rassemble les loups qui se sont perdu au cours de la soirée, direction Lausanne pour un lundi soir sous la pluie puis cap sur Lyon, notre prochaine étape. Arrivés sur place, la pluie nous suit toujours, une seule solution, direction Gerland. Là-bas, nous avons le plaisir de retrouver Brian, Dre, Fritz et Josh pour la session. Ils seront là demain pour le Foch Invitational et ils ne risquent pas d’être déçus, croyez moi. Mercredi matin réveil douloureux, dans l’appartement de Thomas Lieurey transformé en auberge de jeunesse pour l’occasion. Chacun récupère un peu de conscience avant de se diriger vers l’un des événements qui se révèlera être l’un des plus fous de l’année. En effet, ça fait bien longtemps qu’aucun contest n’a eu lieu à Lyon, et quand on sait que celui-ci est organisé par Quentin Mandron, celui qui collectionne les addictions et travaille dans un sex-shop, il y a de quoi être excité. Le flyer l’annonçait clairement, on vient ici pour s’amuser en présence des plus grands malades que le roller ait connu. La compétition passant forcément au second plan, étant donné qu’il n’y a que du Whisky à gagner, ce qui rebute les compétitifs mais enflamme les animaux. La session se passe dans le froid et sous les averses mais la fameuse murette de Foch ne resta pas inoccupée bien longtemps. Un beau Top Soul sur toute la murette de Thibault Barbazza, du gros Mizu pour Victor Legrand, sans oublier du skating solide de Louis Vilar. Le reste des concurrents semble plus en Battle avec eux même qu’avec le spot. Pendant ce temps, le « Picontest » s’organise, une sorte de compétition de buveurs de bière aromatisée au Picon, autant dire que l’ambiance monte d’un cran. Engrainé par la liesse populaire, un poulain lyonnais s’offre une belle frayeur en sautant sur la plateforme du rail dans le vide qui juxtapose Foch avant de réaliser une tentative de Soul qu’il finira sur le nez. Mais ceux qui connaissent le spot respecteront le culot de cette ligne improbable. Il est immédiatement proclamé comme l’un des vainqueurs une fois l’ambulance arrivée.
On the skating side, beautiful people came out, as a part of the Remz team showed up with Kato and Franky Morales (blessing us with a Topside Soul on the security fences to drop, during his guest run). Arrived on the Sunday morning, he wasn’t able to compete as he did not skate the qualifiers (hey, competition is a serious business…). Still, it was enough to dazzle a lot of people. Jacob Juul was also attending and partying, so props are in order: awesome lifestyle. The Razors Team, a regular visitor to the contest, was present. Brian Aragon didn’t come to dick around, since he won first place for second time in a row, lacing Hurricane Top Souls both ways and nicely exploiting every obstacle. Romain Godenaire and Jérémy Mellique skated their way to the top three, putting on a great show, including a solid 450 kind grind for Jérémy. Concerning the atmosphere, I might as well tell you that the beer garden was working at full capacity. Indeed, the place was the Cronenbourg skatepark which strongly inspired Remy Meister who gathered no less than 5 litres of shitty old beer just before giving Farside Crash a nasty shower, a good excuse for him to get naked in the middle of the crowd. So on, the lost pack of hounds finally gathers during the evening on the way to Lausanne for a rainy Monday night then we headed to Lyon, our next stop. The rain followed us on the spot so the only option left was Gerland’s skatepark. There, we had the pleasure to catch up with Brian, Dre, Fritz and Josh for the session. They stayed the next day for the Foch Invitational, and believe me they weren’t gonna be disappointed. We woke up in pain on Wednesday morning in Thomas Lieurey’s apartment, turned into a youth hostel for the occasion. Everyone came to their senses before heading to an event that ended up being one the craziest of the year. Indeed, it had been a long while since a contest was put together in Lyon, and when you know that it’s been organized by Quentin Mandron, the addictions collector and sex shop employee, you get really excited. 33
Remy meister - Bs backslide
Selon toute logique, le deuxième spot devrait monter en puissance mais dans cet événement, c’est plus le taux d’alcoolémie qui augmente que la motivation ! Du coup, deuxième spot, une marche de 10 centimètres de haut et 1m de long. Quentin nous dévoile tous ces talents avec un True Fish, mais on restera plus impressionné par sa tenue, un magnifique marcel moulant avec, comme logo, ni plus ni moins, que le Istanbul-Alger féminin, graphisme, forcément, réalisé par Crash. Face à tant de rigolade, Etienne Montet ne se fait pas prier. Lui qui ne participe en général, plus qu’aux soirées, sort le grand jeu en chaussant pour nous offrir de la cabriole en chemise. Bien évidemment, le spot est clôturé après la première giclé de sang venue du tibia d’un rider qui réalise ses premiers slides sous les hurlements de la foule. Troisième spot, on est plus très loin du fond, puisque, comble d’un contest de street, on fini dans la mini à observer Rémy réalisant des runs incroyables et indescriptibles. Dunkerque est plus présent que jamais puisque Stouff est également de la partie. Mais sans hésitation, le meilleur run est celui d’Antoine Herignant qui a visiblement perdu conscience après une bouteille de rhum. Pour lui, pas besoin de roller, une chanson et des tentatives de roues suffiront à lui faire gagner le titre de « best drunker ».
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As the flyer announced it clearly, everyone came to have fun in the presence of the sickest ever seen in rollerblading. The competitive spirit was low since the only prize was whisky and so the “in it for the win” types were discouraged unlike the animals, who caught on fire. The session went down under the rain but the infamous Foch ledge got busy real quickly: stylish Top Soul on the whole ledge by Thibault Barbazza, a fat Mizu for Victor Legrand, not to mention Louis Vilar’s solid skating. The rest of the competitors seemed to battle themselves rather than the spot. Meanwhile, the « Picontest », a drinking competition of beer mixed with Picon got on the way, and so the vibe went up one notch. Hailed by the popular jubilation, a local young gun got a good old fright jumping on the drop rail’s runway before attempting a soul grind, which he landed on his nose. Anyone familiar with the spot ought to give respect for the boldness of this improbable line. As the ambulance arrived, he was immediately proclaimed as one the victors. Logically, the skating level was supposed to rise on the second spot, but during this event the level of drunkenness increased faster than the level of skating! So, the second spot was a 10 centimetres high 1 metre long (3 inches high and 3 feet long) step. Quentin unveiled his talents with a True Fish, but what really impressed us was his outfit, a magnificent tight tank top with the feminine Istanbul-Algiers logo designed, of course, by Crash. With so much comedy going on, Etienne Montet, jumped in. Mostly a party kind of guy now, he still put on his skates and offered us the real deal doing mad stunts in his lumberjack shirt. Obviously, the spot got shut down after blood started to spurt from a skater’s leg that had just started to lace his first grinds under the screams of the crowd.
S’en suit la remise des prix qui récompense les héros qui ont chaussé, « Sky » pour tout le monde ! Vous pensiez que tout était fini mais non, le pire reste à venir… Farside Crash commence son show! Il est à domicile et compte bien défendre son titre. Premier trick à pied bien sûr : Frontflip en Disaster sur la murette avec atterrissage sur le dos. Les cris de frayeur commencent, personne ne comprend plus ce qui se passe mais il en veut plus. Après avoir gagné une énorme bouteille de rosé, il enfonce le bouchon de taille considérable dans son anus hémorroïdaire avant de le fourrer dans sa bouche. Là, ce ne sont plus des cris de frayeur, mais des hurlements d’horreur que la foule exprime. Arrivée de Jimmy Dubost, ivre mort, qui commence à rouler la murette seul. Face à lui même, Sweetstance avec son parapluie par dessus les tessons de bouteille, 270 Back Savannah sortie Aigle, sans oublier le fameux Disa Aigle, si rare ! Après cette folle journée, j’ose à peine vous raconter la soirée. Elle débute dans le restaurant des parents à Vasco, prêté spécialement pour l’occasion. Un décor magnifique qui ne découragera pas Petit Thomas, qui offre un backflip du Bar directement dans les tables. Sur ce, évacuation obligatoire et quoi de mieux pour redescendre vers la ville que de dropper les marches en poubelle, l‘effet de groupe continuant ses ravages.
Dre Powell-top mistrial
Le lendemain matin, nous voilà partis pour Montpellier. L’arrivée se passe sous la pluie, c’est le moment de saluer tous les collègues qui ont fait le déplacement en masse. Il s’agit tout de même du plus gros événement français et la pluie n’a pas vraiment découragé les habitués. On tue le temps à boire des verres et à profiter des animations que nous offre Desperados à leur stand, fréquenté des plus belles créatures du festival. Vendredi matin, la pluie est toujours de la partie, ainsi que les tentatives de séchage de l’aire de street. Les amateurs parviennent à passer in extrémiste entre deux averses avec un run qui compte directement pour les finales, sur un sol qui n’est quasiment plus praticable. Les 5 premiers dans l’ordre sont : Joey Egan, Remi Santos, Thomas Riffaud, Daniel Molinari, et Blake Bird. Ils rejoignent les qualifs pro qui seront abandonnées pour cause de mauvais temps. Le reste de la journée est donc consacré à l’attente de l’éclaircie, l’ambiance bat son plein au stand Remz, grâce notamment à Kato qui nous a sorti ses vinyles d’avant 94 et arrose de boisson à l’anis les pauvres riders frustrés par la pluie. S’en suit la traditionnelle soirée dans les marches de l’Australian Bar, avant de se diriger vers le centre ville. Comme d’accoutumé, la dispersion des troupes avance avec l’heure qui passe. Nous finirons par suivre les locaux qui nous amènent sur les marches d’une église où l’ambiance bat son plein.
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Selon toute logique, le deuxième spot devrait monter en puissance mais dans cet événement, c’est plus le taux d’alcoolémie qui augmente que la motivation !
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Third spot and we got near rock bottom… Ironically for a street contest, we ended up at the mini ramp watching Rémy do incredible and indescribable runs. Dunkirk is definitely on the map as Stouff joins in. But no doubt, the best run is Antoine Herignant’s, having obviously lost his mind after he drank a bottle of rum. In his case, no skates needed just a song and attempts to do the cartwheel were enough to earn him the title of “best drunker”. The prize ceremony followed and the heroes that skated were rewarded: whisky for everyone! You’d think that this was the end, but the worst was yet to come. Farside Crash started his show! Playing at home, as defending champion, he didn’t want to let his title go away. First trick, on foot of course: disaster front flip on the ledge landed on his spine. Screams of fear, no one understands what’s going on, but the madman wants more. Winning a huge bottle of Rosé wine, he shoves the cork up is haemorrhoidal anus before cramming it in his mouth. The screams of fear turn into roars of true horror. Jimmy Dubost arrives, completely wasted, and starts to skate the ledge. Against himself, and over the broken bottles, he goes for a sweatstance holding his umbrella, a 270 Back Savannah Eagle out, not to mention the notorious Disaster Eagle, so rare nowadays! After such a crazy day, telling you about the evening is quite shameful. It started in Vasco’s parents’ restaurant, lent for the occasion. Not bothered by this beautiful decorum, Petit Thomas launched a backflip from the bar counter directly to the tables. On that note, we evacuated the premises. Is there a better way to get downtown than dropping a few steps in a garbage can? Not as the group effect causes a real rampage. The next morning, we headed to Montpellier. As we arrived under the rain, it was time to salute all the comrades who travelled massively. Still the biggest event in French rollerblading, the rain did not discourage the regulars. We killed time drinking and enjoying the animations given at the Desperados booth, hosting the most gorgeous creatures of the festival. Friday morning the rain was still pouring, just like the attempts to dry the street course. The amateurs roughly skated between rain showers and their runs directly counted for the finals. The Top Five in order was: Joey Egan, Remi Santos, Thomas Riffaud, Daniel Molinari and Blake Bird. They got to go to the pro qualifiers, which got cancelled anyway due to the bad weather. The rest of the day was spent waiting for the sun to show up, as the party got started at the Remz booth thanks to Kato who played his pre-1994 records and abundantly offered anis drinks to the poor riders frustrated by the rain. 35
Jusqu’à ce que nous basculions dans la quatrième dimension, avec comme spectacle une altercation avec un molosse russe qui ne trouve pas mieux que de casser une bouteille pour se lacérer le torse lui-même pour impressionner son adversaire. Manque de chance, ou bêtise, il a bien trop appuyé sur le tesson. Résultat : il s’effondre en sang après deux minutes d’adrénaline, les bouts de viande qui dépassent. Choqués, nous décidons de rentrer, la nuit semblant plus propice aux faits divers qu’aux rencontres. Mais le cauchemar continu le matin, avec un message qui nous annonce que Crash s’est cassé les deux jambes. Après certaines investigations, nous découvrons qu’il est tombé de la terrasse de l’Australian, une chute de près de 5m. Résultat : une fracture tibias péroné, et deux entorses, une à la cheville et une à la main. On lui souhaite un bon et rapide rétablissement, un sacré mauvais moment à passer. C’est donc dans un état émotif assez bizarre, que nous nous rendons à l’ESA. La pluie est toujours de la partie, mais l’association JFC est pleine de ressources. Ils nous bricolent un rail plat à l’abri de la pluie. Beaucoup de riders ont fait le déplacement pensant que ce serait peut-être le seul contest du week-end vu le temps qui continu à faire des siennes. La session commence rapidement, peu de riders se motivent, mais non des moindres. Guillaume Legentil fait forte impression avec un skating fluide et full speed, Back Sav., True Top Soyal. Ugo Ruckly est aussi de la partie ainsi que Greg Breger. Le deuxième spot est la murette de Paquito, qui pour l’occasion s’est vue munir d’un coping. On peut s’interroger sur l’utilité de celui-ci, car un contest de street ce n’est pas pour exploiter un peu la rue brute ? En tous cas, même sous la pluie, le spot attire les riders. Même certains pros chaussent. Brillant passage de David Sizemore qui nous sort des Fakie 360 True Mizu sortie 360 et autre Sweetstance sortie 360 Liu Kang. Gros Mistrial pour Dre Powell qui paye sa session, alors que Rémy Meister offre du rêve en Soul sur la murette to Top Soul sur le coping. Mais là encore, c’est Legentil qui se démarque avec un Fakie 360 True Top Soyal. A la demande de Rémy, qui souhaite vraiment streeter, nous passons au dernier spot, un Kink carré avec un coping fixé uniquement sur la première descente du rail et le même Kink carré brut de l’autre coté. C’est chez les ATM de Mulhouse que ce spot inspire le plus la motivation, gros Back Royal improbable et autre Full Torque en passant du rond au carré. Rémy entre dans la course, il est le premier à skater le Kink en ligne. Gros Top Soul et Soyal sur l’autre rail. Cela inspire Allan Beaulieu qui commence à rouler sur le dernier spot à froid : Fishbrain puis 270 Full Torque to Fakie full speed, puis Fish to Backslide. Antoni Pottier est de la partie : Fish puis Fish Switch, une série de Tops enchaînés avec des Alley Oop avec l’autre pied. C’est Legentil qui clôture la session avec un Top Soul enchainé avec un Alley Oop Top Soul des plus engagés. Il est immédiatement sacré vainqueur, juste devant Rémy Meister. Dimanche, enfin une éclaircie ! Il est grand temps d’essayer de profiter de ce Fise qui est déjà bien amputé. On commence par la mini rampe pro avec des gros runs d’Antoni Avella et Swen Bokeorst. Mais ce que tout le monde attend, c’est le passage des pros sur la grosse aire de street, qui cette année offre la possibilité de faire des lignes intéressantes. C’était sans compter sur un sol de mauvaise qualité, plus adapté au BMX, qui après avoir prit l’eau pendant 4 jours, ressemble plus à un chemin de croix, qu’à un skatepark. C’est l’occasion de voir comment ils vont s’en sortir et qui en veut vraiment.
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Greg Berger - bs unity budget bs savannah
The traditional party on the steps of the Australian bar was next, just before the move downtown. As usual, the troops got dispersed as we advanced into the night. We followed the locals. They brought us to the steps of a church were the ambiance was raving. We were chilling until we were brought into the fourth dimension: a fight broke out involving a hefty Russian who had the bright idea to break a bottle to slash his own torso as a way to impress his adversary. Unlucky or really dumb, he pushed too hard with the piece of glass. The result? He collapsed drenched in blood after a couple minutes filled with adrenaline, the meaty flesh hanging out of his chest. But the nightmare went on as we were told that Crash broke both his legs. After an investigation, we found out that he fell from the deck of the Australian bar. A 5 metres fall. The result? One lower leg entirely fractured and two sprains, ankle and wrist. We wish him a speedy recovery as he’s got one hell of a shitty moment ahead of him. So, it is in a weird emotional state that we got to the ESA contest. The rain was still of the party but the JFC crew was full of resources. They DIYed a flat rail sheltered from the rain. A lot of skaters got there thinking it might be the only contest held during this rainy week end.
The session got on its way quickly, just a few skaters got started, only the best though. Guillaume Legentil did quite an impression with a smooth and full speed skating, lacing Back Sav and True Top Soyale. Ugo Ruckly joined in, so did Greg Berger. The second spot was Paquito’s ledge, specially set up with a coping for the occasion. The need of such a coping is questionable, the purpose of a street contest is to skate the rough streets, isn’t it? Anyway, even under the rain, the spot got skaters to skate. Even a few pros put on their skates, like David Sizemore who pulled out a bunch of Fakie 360 True Mizus 360 out, in addition to his sweatstance Liu Kang 360 out. Fat Mistrial for Dre Powell who skated a full session, as Rémy Meister, giving us a good reason to dream, laced Soul on the ledge to Top Soul on the coping. On his request, Rémy whished to skate some real street, we got to the final spot, a square kink rail equipped with a round coping on the first half, followed by an unmodified kink rail. This spot mostly drew the attention of Mulhouse’s ATM Crew, as these guys pulled unbelievably fat back royales and full torques on both the round coping and the square part of the rail. Inspired by all this, Allan Beaulieu started to skate the final spot without even warming up: Fishbrain, full speed 270 Full Torque to Fakie, then Fish to Backslide. Antony Pottier got in the game: Fish then Switch Fish, a whole bunch of Topsides followed by Alley Oops on the other foot. Legentil closed the deal with a Top Soul before pulling a committed Alley Oop Top Soul. He was immediately crowned champion, ranking just above Rémy Meister. 37
A ce petit jeu, c’est Romain Godenaire qui remporte la palme, avec des rotations dans tous les sens, un run de près de trois minutes qui laisse tout le monde sans souffle. Pour finir avec un 450 Soul sur le wall immense en first try. Brian Aragon emporte la seconde place grâce à sa technique parfaite. Alors que Franky Morales, à son habitude, fait le show avec un Soul sur la tribune to Drop dans l’immense quarter sous le nez des juges. Worapoj est là pour représenter USD avec un transfert Flat 360 du spine au plan incliné de la table. Stefan Alfano n’est pas en reste, avec lui aussi un fat Fat 450 Yiou Kang du spine au hip de la table. On notera que certaine marque comme Valo ou Nimh n’ont malheureusement pas fait le déplacement sur cet événement, qui même avec la pluie, reste la plus grande vitrine du roller dans le monde. Alors que les critiques de personnes venues pour gagner, et non pour montrer au grand public ce qu’ils sont capables de faire, fusent sur le jugement des finales pros, nous nous dirigeons vers le premier évènement organisé en partenariat entre le magazine Clac et le Fise, j’ai nommé le célèbre Rail Contest. Dernière chance de ce Fise pour se faire remar-
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quer ou de partir en boitant. Le rail est raide, en inox, avec un replaquage plus que dangereux et une prise d’élan réduite à cause des badauds interpellés par ces jeunes trompela-mort. La session se lance. Jacob Juul, qui a tourné au Pastis toute la semaine, nous fait une démonstration de maitrise Top Soul, Top Acid, Fishbrain, facile ! Roman Abrate surmotivé plaque un Alley Oop Sunnyday parfait avant de se lancer dans des 450 Royal et autres In Spin 270 Royal engagés mais aux replaquages difficiles. Antoni Pottier fait crier la foule avec un Half Cab Top Soul en mode illusion. Mais c’est Greg Breger qui empoche le pactole, avec un Back Unity to Savannah réalisé à une vitesse folle et parfaitement plaqué. Cette quinzième édition du Fise s’achève pour nous avec le Rail Contest. Il est largement temps de rentrer reprendre une vie normale en attendant le prochain rassemblement de la meute. Un grand merci à DSP sans qui tout cela ne serait pas possible chaque année.
On Sunday, the rain finally stopped! It was about time to enjoy this incomplete FISE. The day started with the mini ramp pro contest as Antony Avella and Sven Boekhorst pulled out great runs. But the thing everybody was waiting for was the pro’s runs on the big street course, a course that gave them the opportunity to find interesting lines this year. But that was before we realized the ground was really messed up, first it was rather made for BMXs, and secondly it had been soaked for four days and had become more like battlefield than a skatepark. A good occasion to see the pros face the music. In this game, Romain Godenaire was the MVP, spinning both ways, skating a 3 minutes run and leaving everyone breathless. His last trick ? 450 Soul on the huge wall, first try. Brian Aragon got second place thanks to his flawless technique. On the other hand, Franky Morales, as usual, put up a great show with a Soul on the bleachers’ rail into the immense quarter pipe, right under the judges’ beards. Worapoj represented USD with a Flat Spin 360 from the spine into the fun box. Stéphane Alfano was not left behind, landing a huge Flat 450 Liu Kang from the spine into the fun box’s hip. One thing that should be noted: some companies like Valo or Nimh unfortunately did not make the trip to this event, which is still the biggest exposure for rollerblading in the world. As criticism about the pro results was voiced by people that came to win and not to show their skills to a mainstream audience, we headed to the first event organized as a partnership between Clac magazine and the FISE, AKA the infamous Rail Contest. It was the last chance on this FISE to get noticed or die trying. The rail was steep and made of slippery stainless steel, with a super dangerous landing and a small runway due to the onlookers amazed by the young daredevils. The session got started, Jacob Juul, who had been drinking Pastis the whole week, demonstrated his master skills: Top Soul, Top Acid, Fishbrain, smooth and easy… A fiery Roman Abrate landed a perfect Alley Oop Sunnyday before launching 450 Royale and In Spin 270 Royale, committed but with sketchy landings. Antony Pottier got the crowd to go wild with an Illusion Half Cab Top Soul. But in the end, Greg Berger got his hand on the money-bags, lacing a Back Unity to Savannah executed at an insane speed and perfectly landed. This 15th edition of the FISE ended for us after the Rail Contest. Seriously, the time had come to get back home to a normal life and wait for the next gathering of the pack. Huge thanks go to DSP who makes all of this possible year after year.
Photos et texte par JCB
Quand Warren a commencé à parler d’une seconde édition du Nomades Tour, il m’a aussitôt contacté pour savoir si cela m’intéresserait de couvrir le périple. Il avait déjà, à peu de chose près, les destinations en tête : Italie, Slovénie et Autriche, et quelques noms de skaters comme Rob G pour ne citer que lui. Il est vrai que passer 14 jours à faire des photos, entre skaters, sans rien payer, dans des pays dans lesquels je n’avais jamais mis les pieds et au mois de juin de surcroit, il faut avouer, la proposition était plutôt alléchante.
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Robert Guerrerosoul flat & down
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When Warren started to talk about a second Nomades Tour, he immediately got hold of me in order to know if I was interested in covering the journey. He already had an idea of the destinations: Italy, Slovenia, Austria and some skaters names like Rob G for example. I have to admit that the offer to spend 14 days taking photos, among skaters, without paying anything, in countries that I had never visited and moreover in June, was quite attractive. Paris We are Thursday the 16th of June and after 4 hours on the train and 30 minutes on the metro, here I am in front of the window of Nomades, meeting point before leaving for this 14 days tour. Adrien Anne, cameraman of the tour arrives a little later as well as Nicolas Auroux. The appointment is set at 1 p.m., but it’s with a good hour late that Warren Digne, our leader, shows his face accompanied by Aktarus, second pilot of the trip, Rob G, David Sizemore and Chaz Sands. A short visit to the shop to please the young bladers and have something to eat and direction Marseille for the first stop of the Nomades tour 2011. Marseille
Paris Nous sommes le jeudi 16 juin et après 4h de train et 30 minutes de métro, me voici devant la vitrine de chez Nomades, lieu de rendez-vous avant le départ pour ces 14 jours de tour. Adrien Anne, caméraman de la tournée arrive peu de temps après ainsi que Nicolas Auroux. Le rencart est fixé à 13h mais c’est avec une bonne heure de retard que notre chef de troupe, Warren Digne pointe le bout de son nez, accompagné d’Aktarus, second pilote du voyage, Rob G, David Sizemore et Chaz Sands. Un petit passage dans le magasin pour faire plaisir aux jeunes skaters présents et se restaurer et direction Marseille pour la 1ère étape du Nomades Tour 2011. Marseille Nous n’arrivons que tard dans la soirée dans la cité phocéenne. Nous prenons les clés de nos chambres respectives et direction la terrasse de l’auberge de jeunesse afin de boire quelques verres pour fêter doucement mais dignement le début des hostilités. On discute avec d’autres touristes jusqu’à ce que la fatigue ait raison de nous. Vendredi 17, après un rapide repas, nous voici dans les collines marseillaises à chercher le « ghetto bowl » dont les locaux nous ont fait l’éloge. Imaginez, perdue, en plein milieu des montagnes, une zone industrielle désaffectée où des skateboarders ont construit un park en béton dans un vieux hangar. Les courbes sont dures à dompter mais c’est aussi ce qui fait leur charme. David s’écrase méchamment en voulant monter trop haut dans le craddle artisanal. Plus de peur que de mal mais le droit, tout de même, de porter un protège poignet pour le reste du tour. On finit la journée au légendaire bowl de la ville avec les anciens comme : Kévin Quentin, Mike Bonassi et bien d’autres. Départ vers 23h pour Milan, la route va être longue. Pendant le trajet, David boit plus que de raison et nous fait beaucoup rire par certaines phrases qui deviendront cultes par la suite mais que je ne vais pas vous dévoiler : « It stays on the Nomades Tour ».
We only arrive late in the evening in the «cité phocéenne». We take the keys to our rooms and go to the hostel terrace to have a few drinks to celebrate the start of the tour softly but with dignity. We talk to some other tourists until tiredness sends us to bed. Friday the 17th, after a quick lunch, here we are in the Marseille hills looking for the «ghetto bowl» that has been recommended to us by the local skaters. Just picture a disused industrial zone lost in the mountains where skateboarders built a concrete park in an old warehouse. The curves are hard to master but that’s also what makes them appealing. David violently crashes by trying to go too high in the hand-crafted cradle. He was more frightened than hurt but still had to wear a wrist-guard for the rest of the tour. We end the day at the legendary bowl of the city with some old timers like: Kévin Quentin, Mike Bonassi and many others. We leave for Milan at 11 p.m., it’s going to be a long road. During the ride, David has a few too many and makes us laugh a lot with certain quotes that will then become cult but I won’t tell you which ones. « It stays on the Nomades tour ». Milan We arrive early in the morning, everyone is tired so we go to our lodging to have some rest. When we get up, the rain is here and it’s a flood, it’s impossible to skate today. We chill, do some grocery shopping and surf on the web. In the evening, we decide to cook since our lodging has some hobs. Unfortunately, there are neither casseroles nor pans. Whatever, Akta and Warren manage to get some essential kitchenware in a restaurant in return for a 50€ deposit. Saturday the 18th, the sun is back, we head to a famous Swedish furniture retailer, our meeting point with our guides in this city. Jason Adriani, for those who know him, is one of them. The parking lot is covered with very nice banks but we quickly get kicked out by the security. We go to the next spot after a small detour to Burger King that Akta wanted so much for their «triple whopper». A sandwich that brings him bad luck apparently since he cuts his hand open as soon as we arrive on the spot. Destination: the hospital for several stitches done by an Italian butcher. Everything is OK, Akta is a tough guy. The rest of the afternoon passes peacefully, it’s as if this accident cooled everyone down. We end up, after dusk, in a nice lit bowl and right after that we go to a pizzeria and then for a stroll in the heart of the city. It’s hot, alcohol is cheap, so tempers flare quickly. We hang out on a large square where music is played and women are in abundance for our great delight. We talk and discuss anything and everything. Sunday the 19th, we have a session on small ledges, good for lines but nor really for photos. I take the opportunity to skate a little and to bask in the sun while shooting some photos of the atmosphere, nothing amazing. In the early evening, we go to an up-flat-down rail that Warren, David, Jason and Rob skate, with a back full torque to royal on the rail to alley oop fish on the ledge for the latter, and a disaster soul on that same ledge by jumping over the rail for David. This concludes the day, it’s time to have something to eat and Adrien has a great idea to fill our stomachs: a bar offering an open buffet with the purchase of a cocktail. Very nice concept for us hungry mouths. Rob eats everything he can see and goes back and forth between our table and the buffet under the anxious look of the restaurateur. Once the food mopped up, we head to Venice.
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DavidSizemore-halfcab fishbrain
Milan Arrivée au petit matin, la fatigue est omniprésente, nous prenons donc possession de nos appartements afin de nous reposer. Au réveil, la pluie est là et vu le déluge, il n’est pas question de skater aujourd’hui. On chille, on fait des courses et on squatte Internet. Le soir, on décide de se faire nous même à manger, nos logements disposants de plaques chauffantes. Malheureusement, il n’y a pas les casseroles et autres ustensiles. Qu’à cela ne tienne, Akta et Warren négocient le matériel indispensable dans un restaurant du coin pour une caution de 50€, on va pouvoir manger. Samedi 18, le soleil est de retour, direction un célèbre marchant de meuble suédois en kit, lieu de rendez-vous avec nos guides sur cette étape. Jason Adriani, pour ceux qui connaissent, en fait parti. Le parking est jonché de plans inclinés très sympas mais on se fait rapidement jeté par la sécurité. Direction le prochain spot après avoir fait un petit détour par le Burger King qu’Akta désirait tant pour ses « Triple Whopper ». Sandwich qui lui porte visiblement malheur car il s’ouvre la main en arrivant sur les lieux. Direction l’hôpital pour plusieurs points de suture, le tout fait par un boucher italien. Tout va bien, Akta, c’est un bonhomme ! Le reste de l’après-midi se passe paisiblement, à croire que cet accident nous a tous refroidit. On finit, une fois la nuit tombée, dans un joli bowl éclairé pour enchainer sur une pizzeria puis une excursion au cœur de la ville. Il fait chaud, l’alcool est assez bon marché, alors les esprits s’échauffent rapidement. On traine sur une grande place où ça joue de la musique et où la gente féminine est en grand nombre, ceci à notre grand bonheur. On discute, on refait le monde jusqu’à pas d’heure. Dimanche 19, la session se passe sur des petits curbs, propices aux lignes mais pas vraiment aux photos. J’en profite pour skater un peu et lézarder au soleil tout en shootant quelques images d’ambiance, rien d’énormissime. En début de soirée, on se dirige vers une barre montée plat descente que Warren, David, Jason et Rob skatent avec un Back Full Tork to Royal sur la barre to Alley Oop Fishbrain sur le muret pour ce dernier et un Disaster Soul sur ce même muret en passant par dessus la barre pour David. Cela conclut la journée, il est l’heure de se restaurer et Adrien a une super idée pour nous remplir le ventre : un bar proposant buffet à volonté à l’achat d’un cocktail. Très bon concept pour la bande d’affamés que nous sommes. Rob ne fait qu’une bouchée de ce qui s’offre à lui et multiplie les allers-retours table/ buffet sous les yeux craintifs du restaurateur. La nourriture engloutie, nous prenons la direction de Venise. Venise On arrive, de nouveau, tard à destination. Pour cette étape, nous sommes hébergés dans un camping, en bungalow, avec piscine et tout le confort nécessaire à notre bien-être. Lundi 20, la journée est consacrée à la visite de la ville des amoureux mais, avant ça, direction la piscine. Chacun se détend, mange une glace, boit un café, le tout servit par 2 charmantes demoiselles ce qui, je dois dire, nous pousse quelque peu à la consommation. Après notre après-midi découverte, une session s’improvise sur une place couverte, jonchée de petits curbs en marge du folklore local. Ça skate jusqu’à tard dans la nuit, l’endroit s’apprête aux lignes. Nos skaters s’en donnent à cœur joie et Adrien fait le plein de clips. Le lendemain, nous revoilà en fin de matinée au bord de la piscine. On devait partir tôt pour Ljubljana mais le manque d’images vidéo et les activités que nous offre notre hébergeur nous font rester. C’est finalement à Trieste, ville non loin d’ici qu’on finit par chasser du spot. Pas évident sans guide, tout ça est donc peu productif. On termine par faire plus les touristes qu’autre chose pour cause d’absence d’endroits aptes à notre pratique. David conclut cette étape par un top soul 360° Out sur un gros Kink trouvé par hasard dans le noir de la nuit fraichement tombée. Direction la Slovénie à présent.
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Ljubljana
Notre arrivée se fait tardive (pour changer tiens). Un petit tour en van à la recherche de notr guide local, monsieur Samo Bajec, qui nous fait découvrir un peu cette charmante ville. Cha mante par son architecture mais surtout par sa population féminine. Le nombre de jolies fille au m2 est impressionnant ! Avant de profiter des activités, Samo nous emmène dans son ska tepark qu’il a fabriqué avec ses amis. L’endroit est complètement dingue ! Dans une espèce d grand squat d’artistes, se cache, au milieu, un park, avec tout ce qu’il faut pour s’amuser: curbs coping, fun box, wall... Un autre park plus petit et surtout, plus typé skateboard, se trouve dans l pièce à côté ainsi qu’un gros bac à mousse. Un générateur à essence sert à éclairer les lieux. O est juste là pour visiter pour l’instant car on doit maintenant trouver une auberge pour la nui On avait rien réservé pour cette étape, il doit être environ minuit, il est temps de s’activer. On e trouve une après plusieurs essais non fructueux mais avec un souci tout de même : il n’y a pa de lits pour tout le monde. Certains devront donc dormir sur le carrelage. Je fais partis de ceu qui dormiront à la dur, tant pis, on décide d’aller faire la fête avec ceux dans la même galère, ç nous permettra de nous endormir plus facilement. C’est comme cela qu’avec Nicolas Aurou Robert Guerrero et David Sizemore, nous nous retrouvons dans un club au 6ième étage d’u immeuble. L’ambiance est comme le nom du lieu « Top ». Je ne vais pas vous raconter tous le détails de cette folle nuit mais cela fut mémorable.
re ares ade sà la On it. en as ux ça ux, un es
Ljubljana We arrive late ( just for a change). A short ride in the van, looking for our local guide Mr Samo Bajec, allows us to discover this charming city. Charming because of its architecture but mostly because of the female population. The number of beautiful girls per m² is impressive. Before enjoying the activities, Samo takes us to the skatepark he built with his friends. The place is totally amazing! Hidden in a sort of big artist squat, the park has everything you need to have fun: ledges with coping, fun box, wall... In the next room, there is another smaller park mostly skateboard oriented as well as a big foam pit. A generator is used to enlighten the place. We’re only here to visit for now since we have to find a hostel for the night. We hadn’t booked anything for that stop, around midnight it’s time to hurry. After several useless tries, we manage to find one but with one problem, there isn’t enough beds for everyone. Some will have to sleep on the floor. I am one of those who sleep the hard way, anyway, with the others in the same boat we decide to go party. I will allow us to fall asleep more easily. This is how, Nicolas Auroux, Robert Guerrero, David Sizemore and me end up in a club at the 6th floor of a building. The atmosphere is like the name of the place: «Top». I will pass on the details of this crazy night but it was memorable. Wednesday the 22nd, waking up is really hard and last night still echoes in my head. The cleaning women ask us several times to leave, we finally comply. Rob ended his night on top of the van, exceeded by the noise of people passing by the couch he has been lent for the night in the hostel reception. We now head to the local market where we enjoy some fresh fruits as a breakfast. Once full, everyone put on the skates and we go to a small square, the place where Samo started to skate he says. Not much to do here, we move quite quickly to a long turning rail. Rob afflicts a perfect backside to it, while Nico insists on a back royal, unsuccessfully. The end of the afternoon is spent on small ledges before we go to have some horse burgers for some or traditional fast-food for others. Before leaving for Vienna, we stop at the skatepark we visited the day before. The local skaters came in large number and everyone has a good time. The session drags on until late at night, this park is really amazing to skate. Vienna
ChazSands-true top soul
Venice We arrive late to our destination, once again. For that stop, we stay in a bungalow in a camping with swimming-pool and all the necessary comfort for our well-being. Monday the 20th, we spend the day visiting the lovers town after some time in the pool. We all relax, have some ice cream and a coffee, served by two lovely ladies. I must say, this pushes you to buy. Following our tourist afternoon, we improvise a session in a covered square with many small ledges away from the local folklore. We skate until late at night, the place is ideal for lines. Our skaters have a great time and Adrien stack clips. The following day, in the late morning we are hanging by the pool again. We were supposed to leave earlier for Ljubljana but the lack of video clips and all the activities offered by our host make us stay. It’s eventually in Trieste, a close town, that we end up looking for spots. It’s not an easy task without a guide so nothing really productive happens. Because of the lack of suitable spots we end up visiting the town rather than doing anything else. David concludes this stop by a top soul 360 out on a big kink found by chance in the dark of the early night. Now, let’s go to Slovenia.
Thursday the 23rd, we arrive to Vienna very early, or very late at night as you prefer, but I thought the «very early» was a little change. It’s raining and everyone is tired. We spend the day having some rest, editing video and doing various things there is to do by this weather incompatible with our activity. Saturday the 25th, after an early and hearty breakfast, Wolf, our local guide, arrives at exactly 10 a.m., ready to show us the city. He takes us to a long S-shaped red ledge which is a little worn by the assaults of skaters. The session is suddenly stopped by the heavy rain pouring on our heads, while Rob keeps grinding a curb until he is soaked to the skin. At this moment, we’re waiting for Aktarus and Chaz who have the keys to the van but we don’t know where they are. They eventually appear after a 30 minutes wait, we can now go to have some rest and to eat until the sun is back. The rain having stopped, and our stomachs being full, we go back to this red ledge to shoot the clips we couldn’t shoot earlier. Once again, it lasts forever, Rob insists on a back royal on the upper part to soyal at the end of the lower part. He finally lands it after numerous tries. The day was not very productive, we go to bed early to make the most of tomorrow.
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Mercredi 22, le réveil est très difficile et la soirée d’hier résonne encore dans mon crane. Les femmes de ménage nous demandent plusieurs fois d’y aller, on finit après maintes demandes par accéder à leur requête. Rob a finit sa nuit sur le toit du van, excédé par les bruits des personnes passant à côté du canapé qu’on lui avait prêté pour la nuit à l’accueil de l’auberge. Nous nous dirigeons maintenant vers le marché local où on déguste des fruits frais en guise de déjeuner. Une fois rassasié, chacun enfile ses patins et on se dirige vers une petite place, endroit où Samo a commencé le roller nous dit-il. Pas grand chose à faire ici, on décale assez rapidement vers un long rail qui tourne. Rob lui afflige un parfait Backslide pendant que Nico s’acharne en Back Royal sans succès. La fin d’après-midi se passe sur des petits curbs avant qu’on aille se restaurer de burger de cheval pour certains ou de fast-food plus traditionnels pour d’autres. Avant de partir pour Vienne, on passe au skatepark visité le jour d’avant. Les locaux sont venus en masse et tout le monde passe un bon moment. La session s’éternise jusqu’à tard dans la nuit, ce park est vraiment dingue à skater ! Vienne Jeudi 23, nous arrivons très tôt à Vienne ou très tard dans la nuit comme vous préférez mais ça changeait un peu je trouvais le : « très tôt ». Il pleut et tout le monde est fatigué. La journée est consacrée au repos, au montage vidéo et aux divers choses à faire par ce temps incompatible à la pratique de notre activité. Samedi 25, après un petit déjeuner copieux et matinal, Wolf, notre guide local, vient à 10h pétante nous chercher, prêt à nous faire découvrir sa ville. Il nous emmène sur un long curb rouge en S, quelque peu usé par les assauts des skaters. La session est soudainement arrêtée par la forte pluie qui s’abat sur nos têtes tandis que Rob continue de grinder un trottoir jusqu’à en être trempé jusqu’aux os. À ce moment, nous attendons Aktarus et Chaz qui ont les clés du Van mais nous ignorons où ils se trouvent. Ils finissent par apparaître après 30 minutes d’attente, on peut maintenant partir se restaurer jusqu’au retour du soleil. Les ventres remplis, la pluie s’étant arrêtée, on repart sur ce fameux curb rouge pour shooter les clips qui n’ont pu être filmés plus tôt. Encore une fois, ça s’éternise, Rob veut à tout prix rentrer un Back Royal sur la partie supérieure to Soyal sur la fin du premier niveau qu’il rentre, mais après de nombreux essais. La journée n’a pas été très productive, on se couche tôt pour profiter au maximum du lendemain. Dimanche 26, nous quittons l’hôtel pour le bowl de la ville en fin de matinée. Sur place, l’endroit est spacieux et vraiment bien fait. Des tensions avec les skateboarders locaux apparaissent assez vite, ceux-ci ne semblant pas vouloir partager leur terrain de jeux. La pluie met de nouveau fin à tout cela, on en profite pour manger. Juste à côté du restaurant, on trouve un petit ledge avec un rail vissé sur son côté que David skate en Half Cab Top Acid et Half Cab Fishbrain. On bouge ensuite vers un Kink que David, encore lui, skate à sa manière en gapant la première descente puis en grindant en Soul le trottoir sur lequel ce rail repose... S’en suit une session « chill » sur une grande place de la ville avec divers petits trucs à faire. On finit la journée sur un muret à remonter où Adrien filme quelques tricks. Le soir, on fait un rapide tour dans un étrange lieu à concerts proche de notre hôtel, bien vide pour l’occasion et où des hippies dorment devant dans l’attente de la soirée du lendemain nous dira l’une d’entre eux.rien ne se passe. On finit la journée par se promener en ville à la découverte des monuments. On peut dire que Vienne en est très riche et offre beaucoup de choses à voir et à visiter. Dommage qu’on n’y ait pas accordé plus de temps mais là n’était pas le but de notre passage. On reprend la route, une énième fois trop tard, vers Salzburg.
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Salzburg Arrivée dans la nuit, l’hôtel est plutôt chic sans être non plus le grand luxe mais ce n’est pas le F1du coin. Mardi 28, on fait des tours de van à la recherche de spot, sans grand succès. Les locaux nous signalent qu’il n’y a pas grand chose à faire ici, on va donc vers le skatepark le plus proche, celui-ci ne s’avère pas terrible non plus. Warren, pendant ce temps là, a trouvé un rail en Kink et s’amuse dessus à base de Kick to Top Soul. Les heures défilent et il est déjà temps d’aller faire quelques courses pour le barbecue prévu ce soir. Ça tombe bien, il y a un ledge sympa au supermarché pas loin. David et Chaz le skatent pendant que les autres vident le rayon boucherie de la grande surface. La viande et le BBQ achetés, on se dirige vers le lieu des hostilités choisi, les hauteurs de la ville, histoire d’avoir également une jolie vue d’ensemble. Un de nos guides nous indique la route à suivre sans savoir que celle-ci est bloquée au bout. Après quelques kilomètres, nous voilà bloqués dans une rue où le demi-tour est très laborieux et où une voiture doit être déplacée si on compte pouvoir s’en sortir. On essaye à 4 ou 5, impossible de faire bouger le bolide. Ça fini par passer avec l’aide des gens assis à la terrasse d’un pub un peu plus loin. Après avoir entamé la discussion, il s’avère que le patron est belge et il n’hésite pas à nous payer sa tournée de bières, puis une deuxième, puis on passe une bonne partie de la soirée dans ce bar. Le boss nous ayant même donné le droit de projeter les premiers édits du tour sur l’écran géant de la maison. Vers 23h, on se dirige enfin vers la colline pour faire ce fameux barbecue. Akta, maitre du feu, gère les brochettes comme il faut et fait chauffer la braise avec brio. On quitte les lieux vers notre hôtel dans la nuit, la troupe sentant la fumée à plein nez et bien imbibée d’alcool. Strasbourg Nous sommes le mercredi 29, après une journée complète sur la route, nous voici à Strasbourg. Le temps est exécrable, ce n’est pas la peine d’espérer une quelconque session. Le jeudi matin, on démarre tranquillement pour rejoindre Paris où le bus s’arrête enfin à 17h à Nomades, pile à l’heure du rendez-vous qui avait été fixé. Quelques minots nous y attendent, on y passe un peu de temps, on boit un verre en se remémorant les bons moments de cette cuvée 2011 du Nomades Tour. Rendez-vous sans faute en 2012, Warren et Akta planchent déjà sur le projet...
Sunday the 26th, we leave the hotel for the city bowl in the late morning. On the spot, the place is spacious and really well made. Tensions quickly appear with the local skateboarders who don’t seem to want to share their playground. Once again, the rain puts a term to all this, we take the opportunity to eat. Next to the restaurant, we find a small ledge with a rail screwed on its side that David skates in half cab top acid and half cab fishbrain. We then move to a kink that David, again, skates in his own way jumping over the first down part and soul grinding the curb where the rail stands. A chill session ensues in a large public square with various things to do. We end the day on an up ledge where Adrien shoots some tricks. In the evening, we wander quickly in a weird concert place close to our hotel, quite empty and in front of which some hippies are sleeping, waiting for the next day show, one of them tells us.
Warren Dign -Top acid to gap
Monday the 27th, the early afternoon starts on some small ledges, it becomes a habit. They are located in some sort of large park frequented by the local youth. We stay much too long before ending up visiting the spots around the place, each one of them already over-skated in the past by bladers on tour or by Frido, local skater with a strong potential for destruction. As a result, everyone is quickly calmed down each time Wolf tells us the past of each rail, gap, ledge where nothing is happening. We end the day sightseeing in the city. Vienna is really rich and there are many things to see and places to visit. Too bad we did not give it more time but it was not the reason we were here. We are back on the road too late, yet another time, to Salzburg.
it is blocked at the end. After a few miles, we are stuck in a street where making a u-turn is really laborious and a car has to be moved if we want to go out of there. We try with 4 or 5 of us, it’s impossible to move the car. We finally manage to do it thanks to the help from people sitting at the terrace of a pub a little bit further. After starting to talk, the boss turns out to be Belgian and does not hesitate to offer beers on the house, and a second round, we then spend a good part of the evening in this bar. The boss even allowed us to run the first edits of the tour on the giant screen of the bar. Around 11 p.m., we head to the hill to make this barbecue. Akta, master of the fire, handles the skewers and heats ember like a chef. We leave the place in direction to our hotel during the night, the crew is reeking of smoke and tanked up with alcohol.
Salzburg Strasbourg We arrive during the night, the hotel is rather chic without being luxurious, but it’s not a random low budget one. Tuesday the 28th, we ride the van looking for spots, without success. Local skaters warn us that there isn’t much to do here, so we go to the closest skatepark, which turns out not to be awesome either. Warren, in the meantime, found a kink rail and has fun on it with a kick to top soul. Hours pass and it’s already time to go shopping for the barbecue planned for tonight. How convenient, there is a nice ledge at the supermarket nearby. David and Chaz skate it while the others empty out the meat counter of the store. Once the meat and BBQ purchased, we head to the spot we chose, the heights of the city, so we can also have a nice overview. One of our guides shows us the way without knowing that
It’s Wednesday the 29th, after an entire day on the road we are in Strasbourg. The weather is horrendous, it’s useless to even hope for a session. On Thursday morning, we leave calmly for Paris where the van stops at 5 p.m. in front of Nomades, the exact scheduled time. Some kids are waiting for us, we spend some time there and have a drink while remembering the good times of this 2011 edition of the Nomades tour. See you in 2012 definitely, Warren and Akta are already working on it...
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À la recherche d’une destination fraîche et « pimpante » pour cet été ? Ne cherchez plus! Situé en plein cœur du Québec et à deux pas de la frontière américaine, ce petit coin de paradis vous séduira sans doute bien plus vite que vous ne le pensez. Au delà des idées préconçues: caribous à tous les coins de rues, chemises à carreaux et sirop d’érable à profusion, vous allez vous retrouver dans une ville moderne et sans pareil. Bienvenue à Montréal, une île pleine de contrastes, à la personnalité bien trempée. Un parfait compromis entre la France et les États-Unis.
Texte par Guillaume Latrompette Photos par Guillaume Latrompette et Immony Men
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Guillaume Roy - Sweatstance
Bien sûr, le charme du vieux continent et l’effervescence du Nouveau Monde sont tramés à même la fibre de la cité, mais c’est l’amalgame des cultures qui donne à Montréal son cachet si particulier. Chaque arrondissement de l’île possède son caractère, son allure et son histoire, et pourrait écrire son propre documentaire. Montréal romantique, Montréal « high tech » : la polyvalence lui sied à merveille. À la fois intimiste et cosmopolite, elle est résolument ouverte sur le monde. Malgré une diversité assumée, les habitants de la métropole partagent une valeur commune : la soif de vivre et de laisser vivre, et ils le font à merveille! Montréal, une ville à deux visages: tantôt revêtue de son épais manteau blanc hivernal, tantôt chaleureuse et verdoyante en période estivale. La différence de température oscille entre 40 et - 40 degrés mais qu’à cela ne tienne, les québécois ont su optimiser l’hiver au mieux: ski et snowpark, skidoo
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(motoneige), cabane à sucre, pêche sur glace, … Une multitude d’activités vous sont proposées en cette saison. Sans oublier les 2 plus grands skateparks de tout le Canada, le TAZ et le South Park. Pour les plus frileux, la ville souterraine et ses nombreux centres commerciaux ne manquent pas. Mais, la meilleure cible pour vous sera les nombreux bars et boîtes de nuit essentiellement concentrés sur les rues St-Laurent et St-Denis, lieux de prédilection pour les rollerbladers de la ville. Pour s’y réfugier, se réchauffer et même faire de belles rencontres qui pourraient vous aider à passer l’hiver au chaud. Sinon, il vous restera toujours les clubs de strip-tease pour une danse contact en cabine ou simplement pour les curieux qui voudraient observer les derniers tricks à la mode à effectuer sur barre verticale. La « night life » est débordante de ressource et jamais inactive. Rares sont ceux qui s’ennuient dans cette grande cité, de nuit, comme de jour.
Looking for a fresh and funky destination for this summer? Stop looking! Located at the heart of Québec and a couple steps away from the American border, this little piece of paradise will seduce you faster than you’d think. Forget about the clichés: caribous on every street corner, plaid shirts and maple sirup in abundance… You’ll find yourself in an unparalleled modern city. Welcome to Montréal, an island full of contrasts with a strong personality. The perfect deal between France and the U.S.
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La « night life » est débordante de ressource et jamais inactive. Rares sont ceux qui s’ennuient dans cette grande cité, de nuit, comme de jour.
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Of course, the glamour of the Old Continent and the thriving of the New World are the essence of the city, but it is the cultural mix that gives Montréal its peculiar touch. Every neighbourhood of the island has its own spirit, its look and its history and could have its own documentary written about. Romantic Montréal, high tech Montréal: versatility perfectly suits the city. As intimate as cosmopolitan, it is definitely opened to the world. Despite an overt sense of diversity, the people of the metropolis share a common value: a thirst to live and to let live, and they do it wonderfully! Montréal, a city with two faces : wearing its thick white winter coat or warm and green during the summertime. The temperature varies from +40° to -40° Celsius, but nevermind, the Quebecers come up with ways to make the best of the winter : ski and snowparks, snowmobiles, sugar shacks, ice-fishing… A myriad of activities are offered during the cold season. Let’s not forget about the two biggest skateparks in Canada, the TAZ and the South Parc. If you fear the frosty weather, the underground city and its malls are there for you. But the highlight remains the countless bars and clubs, mostly located on St-Denis and St-Laurent streets, the places favoured by the city’s rollerbladers. They’re good to take refuge, to warm up and maybe to hook-up which could keep you hot during the winter. Otherwise, you’ll still have the strip clubs for a private lap dance or simply for those curious in the latest tricks on a vertical rail. The night scene is overflowed with life and always active. Boredom is almost non-existent is this city, night or day.
collage par Immony meb
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Charles Nantel-bank to wallride
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Quand l’été enivre la ville de sa chaleur, le Mont Royal explose de rythmes et de couleurs (car en plus d’être une île, Montréal profite d’une petite montagne en plein centre). C’est le rendez-vous des tam-tams, musiciens, guerriers médiévaux ou autres sportifs du dimanche. On y vient de partout pour jouer, danser, skater, pique-niquer ou simplement pour profiter de la nature. Chaque année, des rassemblements musicaux (gratuits et en extérieur pour la plupart) envahissent le centre pour régner en maître durant quelques mois. Les rues deviennent piétonnes et la bière coule à flot. Montréal est reconnue internationalement pour la qualité de ses festivals, qui connaissent depuis deux décennies un essor sans précédent. La croissance du nombre de ces manifestations culturelles repose d’abord sur l’esprit très convivial des autochtones, sur l’excellence des entreprises culturelles et sur la diversité des secteurs artistiques. Et si jamais il vous prend un petit creux dans l’estomac en fin de soirée, allez déguster une bonne vieille poutine (sorte de tartiflette québécoise), vous m’en direz des nouvelles !
When the summer radiates the city, Mount Royal explodes in rhythms and colors (besides being just an island, Montréal enjoys a little mountain in its center). It’s the meet-up spot of the African drummers, musicians, medieval warriors and other occasional sportsmen. They come mostly to play, dance, and to picnic or just to enjoy nature. Each year, music festivals (mostly free and outdoors) take over the city center for a couple months. Streets become pedestrian only and beer flows abundantly. Montréal is known on the international scene for the quality of its festivals that have been soaring for the last two decades. The growth of those numerous cultural manifestations is mostly due to the friendly spirit of the locals, to the top-notch cultural ventures and to the diversity of the art scene. And if you ever get the munchies at the end of the party, go enjoy a good old poutine (a Québec dish with French fries, gravy sauce and squeaky cheese). You’ll tell me about it!
From the banks of the old port to Chinatown through Little Italy and the Plateau Mont-Royal, Montrealers walk across the neighbourhoods at anytime. Indeed, getting from one place to the other is very easy and pleasant: from the city center, for example, you can access underground Montréal, where more than 500 000 people are on the go everyday. Public transportation is the best way to visit the metropolis. Jump in the Métro and in ten minutes only you’re at the museum, the restaurant or the Old City. During our skate sessions, we usually use this mode of transportation but we never miss the occasion to skate between spots. We always find new things to do during each of our trips. And if you ever feel the need to see something else, Montréal is only 6 hours away from New York or Toronto… and it’ll take you just 2 hours to get to Ottawa, the Canadian capital.
Le Metro
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Des Quais du Vieux-Port au Quartier chinois en passant par la Petite Italie et le Plateau Mont-Royal, les résidents se promènent à pieds à travers les quartiers de la ville à toute heure. En effet, se rendre d’un endroit à l’autre est très facile et agréable : du centre-ville, par exemple, vous pouvez accéder au Montréal souterrain, où plus de 500 000 personnes se pressent chaque jour. Le transport en commun est un excellent moyen de visiter la métropole. Il suffit de « sauter dans le métro » et, en 10 minutes seulement, vous êtes au musée, au restaurant ou dans le Vieux-Montréal. Durant les sessions, nous avons l’habitude d’utiliser ce moyen de transport mais nous ne perdons jamais une occasion de patiner entre deux spots. Nous découvrons toujours quelques chose de nouveau à faire à chacune de nos sortie. Et, si jamais il vous prend le goût d’aller voir ailleurs, Montréal n’est qu’à 6h de New-York, Toronto, ... et 2 heures suffisent pour rejoindre Ottawa, la capitale canadienne. Le pédigré rolleristique de Montréal n’a rien à envier à quiconque. Peux de gens peuvent se vanter d’habiter une ville ayant accueilli un IMYTA (certains se souviendront du légendaire wall ride plaqué par Brian Shima au stade olympique). Cette ville, pleine de potentiel, a vu grandir des rollerbladers tel que Jonathan Bergeron ou Nicky Adams (tous deux vainqueurs des X-games à la fin des années 90). Mais aussi des personnalités comme Mathieu Ledoux, cascadeur hors-pair, talentueux skater au style unique et inspirant.
«La Poutine»
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Côté boutique, le mythique D-structure s’est fait remplacé par le shop Lylac tenu par Guillaume Roy qui assure la relève avec brio. Nous disposons aussi de deux skateparks intérieurs de qualité, tous deux très différents et mais tout aussi agréable à rouler. Chaque année, le Montréal Classic (WRS) est l’évènement qui fait se déplacer des skaters du monde entier. Le temps d’un week-end, Montréal connait une vraie effervescence et chaque édition est une réussite. Tout cela permet à la scène locale et environnante de grandir de façon exponentielle ! Cette année encore, de nombreux projets sont en route et les pratiquants de plus en plus nombreux et motivés. D’ici la fin de l’année, la vidéo « Family Matters 2 » sera disponible sur vos écrans pour votre plus grand plaisir et le nôtre, bien entendu. Un Team DVD Lylac est aussi en préparation tandis que le magasin (située au South Park) ne cesse de grandir et d’évoluer. Il fait bon vivre dans la plus grande cité francophone d’Amérique et y goutter une première fois est souvent le début d’une nouvelle histoire d’amour. L’heureux mélange de saveurs, de coutumes, de langues, de cuisines, insuffle à Montréal une aura de fraîcheur et d’audace qui n’existe nulle part ailleurs. Venez donc nous visiter, vous ne serez pas déçu!
Royal to Ledoux spin
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Nicky Adams-fish stall
From the banks of the old port to Chinatown through Little Italy and the Plateau Mont-Royal, Montrealers walk across the neighbourhoods at anytime. Indeed, getting from one place to the other is very easy and pleasant: from the city center, for example, you can access underground Montréal, where more than 500 000 people are on the go everyday. Public transportation is the best way to visit the metropolis. Jump in the Métro and in ten minutes only you’re at the museum, the restaurant or the Old City. During our skate sessions, we usually use this mode of transportation but we never miss the occasion to skate between spots. We always find new things to do during each of our trips. And if you ever feel the need to see something else, Montréal is only 6 hours away from New York or Toronto… and it’ll take you just 2 hours to get to Ottawa, the Canadian capital. t
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Montréal’s rollerblading history has nothing to envy any other place. Few people can brag about living in a city that has hosted an IMYTA (some will remember Brian Shima’s legendary wall ride at the Olympic stadium). This city, filled with talent, has seen the rise of great rollerbladers such as Jonathan Bergeron or Nicky Adams (both X-Games gold medallists in the late 90’s), but also of characters like Mathieu Ledoux, unmatched stuntman and awesome skater with a unique and inspiring style. On the shop scene, the mythical D-structure has been replaced by Lylac Shop kept by Guillaume Roy, who greatly holds it down. We also have two great indoor skateparks, both very different but equally pleasant to skate. Every year, the Montréal Classic (WRS) is the event that brings together skaters from every corner of the world. During a weekend, Montréal is vibrant and each edition is a
success. All of that causes the local and neighbouring scene to grow exponentially! This year again, new projects are on the way and there are more skaters, with even a greater inspiration. Before the end of the year, the ‘Family Matters 2’ video will be available on your screens, for your enjoyment and ours, of course. The Lylac Team DVD is also underway while the shop (located at the South Parc) is constantly growing and evolving. Life is good in the largest french-speaking city in North America, and the first taste of it is often the beginning of a new love story. The happy mix of flavors, of traditions, of languages, of cuisines, infuses Montréal an aura of freshness and of audaciousness that you can’t find anywhere else. Come visit us, you won’t be disappointed.
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Texte par : Jake Eley Photos : Adam Kola
Vu son potentiel à devenir un désastreux foirage en bonne et due forme, le tour « LocoSkatesLoveScotland » s’est plutôt bien passé. En fait, c’était plutôt grandiose. Mais de nombreuses variables laissaient présager une catastrophe : principalement, la nature débauchée du team le plus festif de Grande-Bretagne, le climat écossais au mois d’avril et les deux vans VW Transporter flambant neufs, loués pour l’occasion et représentant une LOURDE caution. Mon job : organiser le team et les étapes du tour, essayer de ne pas trop foutre en rogne les hôteliers et prier le bon dieu pour avoir un climat assez clément afin de faire quelques images de street.
Je peine à me souvenir de la dernière fois où on s’est PAS fait jeter de l’hôtel durant un événement roller. Quand j’y repense, le fait qu’on ne se soit pas fait dégager du MOINDRE hôtel à la fin de notre tournée de 8 jours était assez impressionnant. C’était une grosse tournée. Treize personnes pour être exact. Aussi superstitieux que je sois, à la dernière minute j’ai demandé à Chaz Sands d’embarquer à nos côtés afin que nous atteignions le nombre de quatorze (en fait, jusqu‘à ce que Jenna Downing nous rejoigne à mi-chemin). Les autres noms : Nick Lomax, skater anglais de l’année, Joe Atkinson, le champion AIL, Elliot Stevens, le tout nouveau rider de Loco (qui est arrivé juste à temps pour le tour), Dan Ives du team Valo GB, Leon Humphries de chez SSM, Dan Collins, l’amateur le plus chaud de Londres, et Billy Doyle, le poney à tricks. Moi-même, Adam Kola, Ed Inglis et James Deans assurions la vidéo, les photos et le pilotage. Le tour a débuté au Noiya Jam de Sheffield (qui comme par hasard se trouve bien en ANGLETERRE). Les loco boys, Nick Lomax et Elliot Stevens, ont pris la première et la deuxième place, respectivement. Jour 1, mission accomplie. 56
Considering it’s potential to be an outright disastrous f**k up, the LocoSkatesLoveScotland tour went pretty well. Actually, it was pretty bloody epic. There were many variables which promised to doom the tour: mainly, the debauched nature of hardest partying team in the UK, the weather in Scotland in April and the two brand new VW Transporter shuttle vans with a VERY HEAVY deposit on them. My Job: to organize the team and tour stops, try not to piss off too many hotel staff and pray the weather held out enough to get some street skating footage. I can barely remember the last time we DIDN’T get thrown out of a hotel at a skate event so on reaching the end of the 8 day tour the realization that we had not been ejected from even ONE establishment was quite something! It was a big tour. Thirteen people to be exact. So superstitious am I that at the last minute I asked Chaz Sands to ride with us to make the number fourteen (until Jenna Downing joined the tour halfway through). The other names: UK skater of the year Nick Lomax, AIL champion Joe Atkinson, brand new Loco rider Elliot Stevens (who joined just in time for tour), tour guest Erik Bailey (no introductions needed), Valo UK’s Dan Ives, SSM’s Leon Humphries, London’s hottest Am Dan Collins and trick-pony Billy Doyle. Myself, Adam Kola, Ed Inglis and James --Deans were holding down the filming, photos and driving side of things. Tour started at the Noiya Jam in Sheffiled (which coincidentally is very much in ENGLAND). Loco boys Nick Lomax and Elliot Stevens came first and second respectively. Day 1, mission complete.
Leon Humphries - top soul to gap
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Eric bailey -ao 360 mute, unit
Jour 2 : réveil à Manchester où nous passons la majeure partie de la journée à chercher 14 fugueurs éparpillés à divers endroits de la ville. Arrivée à Glasgow, en Ecosse, en fin de journée où Chaz Sands nous a géré une session exclusive au Skatepark Unit 23. Malheureusement, Chaz s’est blessé assez salement sur un Cab 540 wall ride à l’épaule et a dû déclarer forfait pour le reste du tour. Bien que nous avions prévu de revenir au Unit 23 pour un contest plus tard dans la semaine, cette session nous a permis de filmer pour la vidéo du tour « LoveScotland », qui devrait sortir prochainement en DVD. Jour 3, lundi. On se présente au Skatepark EK d’East Kilbride, dans les banlieues de Glasgow, vers 16 H. C’est un complexe sportif avec un terrain de golf et tout ce qu’il faut. Le skatepark est propre. Vraiment propre... genre propre à la Woodward... Tellement propre que tu peux finir ton kebab même s’il est tombé parterre. C’est aussi un spot d’anthologie. Pour la première fois sur le tour, nous avons vu Bailey s’arracher à faire des lignes ultra-tech à la limite de l’impossible. On a fait venir Bailey depuis les States, principalement parce que c’est l’un des nôtres mais aussi parce que c’est vraiment génial d’avoir une présence américaine. Bailey nous a rejoint en tant que « guest star » sur ce tour car il ne skate pas pour Loco. Dan Ives, Sam Tuffnell et Leon Humphries ont tous adoré le park, ce qui s’est bien vu à travers leur skating. Lomax, quant à lui, s’est fait une blessure au dos, qui lui a causé des soucis sur le reste du tour. 58
Day 2 we woke up in Manchester and spent much of the day trying to find 14 lost people who were scattered around the city in various locations. We got to Glasgow, Scotland, in the evening where Chaz Sand had hooked up a lock-in at Unit 23 Skatepark. Chaz unfortunately got pretty hurt on a Cab 540 wall ride to shoulder murk and consequently was OFF the tour. Although we would be back at Unit 23 later in the week for a contest, the lock in gave us the opportunity to film for the forthcoming “LoveScotland Tour” DVD. Day 3, Monday. We showed up at EK Park in East Kilbride on the outskirts of Glasgow at about 4pm. EK is a whole sports complex with a golf course and all the works. The skatepark is clean. Really clean… it’s Woodward clean… like, drop-your-kebab-and-carry-on-eating-it clean. It also happens to be a pretty epic place to skate. It was the first time we really saw Bailey bust out; lacing the tech, near-impossible lines. We flew Bailey over, mainly because he is one of the boys but also because it’s awesome to have a US presence. Bailey joined us merely as a ‘guest’ on tour as he doesn’t ride for Loco. Dan Ives, Sam Tuffnell and Leon Humphries all loved the park, which showed in their skating. Lomax took a back-injury early on, causing concerns for the rest of the tour.
Jour 4 et Lomax, assommé par le wagon d’antalgiques qu’il s’était envoyé, dormait dans le fond du van n°2 durant le trajet vers Aberdeen. Ça n’avait pas l’air d’aller fort pour lui. À l’arrivée à Aberdeen, nous sommes passés devant le fameux rail rouge de 20 marches, en pente douce avec ses kinks qui terminent sur un plat d’un mètre vingt. Dan Collins a balancé un True Mizou 360 out sur toute la longueur du rail mais c’est Elliot Stevens qui a vraiment possédé le spot avec un cocktail de Switch-up, ultra-rapides et super stylés. Accélérons d’une heure et nous voici au Transition Extreme skatepark d’Aberdeen, où une flopée de locaux nous attendait pour la session. Miraculeusement, Lomax s’est relevé des fins fonds du van et a skaté malgré ses problèmes de dos. Il a tué le bowl en partenariat avec Dan Ives et Billy Doyle. Malheureusement, dès le retour de notre collègue, nous en perdions un autre. Sam Tuffnell a chuté de 4 mètres et demi sur le cul après avoir défoncé une plateforme suite à une tentative de transfert depuis le bowl. Il a boité héroïquement tout le reste du tour et plus tard il s’est avéré qu’il s’était cassé le coccyx.
Day 4 and Lomax was asleep in the back of ‘tour van 2’ on the way up to Aberdeen having knocked himself out with an arsenal of painkillers. It wasn’t looking great for Nick. On arrival into Aberdeen we passed the infamous red 20 stair handrail which is mid-mellow and kinks into 4 foot of ‘flat’ at the end of the rail. Dan Collins threw down the True Mizou 360 out through every inch of the kink at the end but Elliot Stevens owned the spot with a cocktail of fast, super styled out switch-ups. Fast forward an hour and we were in Transition Extreme Skatepark in Aberdeen where a whole bunch of locals turned out to have a skate. Miraculously Lomax arose from the back of the van and skated through his back problems. He killed the bowl alongside Dan Ives and Billy Doyle. Unfortunately, in gaining a team member back from injury, we also lost one. Sam Tuffnell fell 15 foot onto his ass after over-shooting a flatbank while attempting a massive transfer out of a bowl. Tuffnell hobbled around for the rest of the week like the hero he is and it later prevailed that he had broken his coccyx.
Andrew Tough, un skater du coin, nous gère brillamment le gîte pour la nuit avec des appartements de LUXE (sols de salle de bain chauffés inclus) et cette nuit là, Elliot Stevens, en mode débauche totale, s’est fait éjecté du club TROIS fois (en y revenant en douce à chaque fois), avant de jouer à la lance à incendie humaine, alors qu’évidemment les rues n’étaient pas menacées par les flammes.
Local skater Andrew Tough hooked up the nighttime accommodation big-time with LUXURY apartments (heated bathroom floors included) and that night Elliot Stevens kept the debauch-torch alight getting ejected from (and sneaking back into) the club THREE times before fire-extinguishing the street outside, which, incidentally was not on fire in any way.
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Je peine à me souvenir de la dernière fois où on s’est PAS fait jeter de l’hôtel durant un événement roller. Quand j’y repense, le fait qu’on ne se soit pas fait dégager du MOINDRE hôtel à la fin de notre tournée de 8 jours était assez impressionnant...
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Nick Lomax - 360 soul to top soul
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Jour 5, lors duquel Elliot a étouffé tout doute sur ses aptitudes de rollerblader, alors qu’avec Nick Lomax, le ressuscité, ils ont annihilé les rues d’Aberdeen, filmant à eux deux 30 ( je dis bien TRENTE !) clips sur un seul et même spot, avec l’aide de Gammy, un local, qui donne envie de se coller une balle tellement il est doué pour le roller. 250 kilomètres plus tard, un bar d’Edimbourg (et le pauvre chanteur du groupe qui jouait à cette soirée) s’apprête à souffrir le courroux diabolique des pitreries alcoolisées de Joe Atkinson et de Sam Tuffnell. De mes brumeux souvenirs, je ne me rappelle que du chanteur annonçant en pleine chanson qu’il allait coller un coup de pied dans la « chatte » de Sam. Au vu des circonstances, le chanteur s’en est bien tiré après le show (on lui a laissé la VIE SAUVE). Joe Atkinson n’a pas perdu de temps pour se coller une grosse caisse, à tel point qu’il s’est affalé sur la batterie durant le concert. Ces gentils garçons n’avaient aucunement l’intention de ternir leur réputation de gros fêtards. Les bowls du park de Saughton d’Edinbourg étaient l’étape du Jour 6, qui a été le fait d’une seule personne : Erik Bailey. Beaucoup de monde avait fait le déplacement vers les bowls en béton et les Ecossais s’en sont prit plein les yeux devant un Bailey qui enchaînait cascade sur cascade. Il a fait toute sa session à grinder l’over-vert du cradle comme s’il s’agissait d’un simple quarter. Full Torque, Top Mistrial, etc... Tout en enfilant ses tricks « baileyesques » sur les obstacles les plus énormes du park. Mais vous parler de ces tricks par écrit n’a aucun sens. Assurez-vous de checker le DVD du tour qui sortira plus tard au cours de l’année. Bien que nous ayons calé du skating de rue à Aberdeen le mercredi, nous étions à fond pour filmer plus de street et une fois de plus, le climat s’est montré généreux, nous permettant de rouler les rues de Glasgow au cours du jour 7. Lomax, à mon avis, a récolté les meilleurs clips du tour sur un gros curb donnant sur un plus petit, en transfert. De même, Bailey a mis quelques tricks. Leon Humphries a achevé la session avec un Top Soul to Gap depuis un pont.
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Day 5 and Elliot certainly extinguished any doubts about his skating ability when he and the re-born Nick Lomax annihilated Aberdeen street spots, between them they filmed 30 (THIRTY!) clips at one spot with a little help from Aberdeen local Gammy who is soul-destroyingly good at rollerblading. 150 miles later and the Edimburgh bar (and the poor guy fronting the band that was playing) was soon to feel the wrath of Joe Atkinson and Sam Tuffnell’s drinking antics. I can only clearly remember the singer announcing, mid-song, that he was going to kick Sam in the c**t! Considering the circumstances the singer got off pretty lightly post-gig (in that he was still ALIVE). Joe Atkinson wasted no time in getting so plastered that he fell into the drum-kit during the gig. The boys were not going to let their hard partying reputation slip away from them. Saughton Park bowls in Edinburgh was the next stop and day 6 was all about one person: Erik Bailey. There was a big turnout at the concrete bowls and Bailey wooed the Scots with hammer after hammer. He SESSIONED grinding over the cradle in the bowl as if it were a regular quarter pipe. Full Torque, Top Mistrial etc and laced all sorts of Bailey-esque grinds on huge obstacles around the park. Writing these tricks on paper means nothing. Just make sure you check out the tour DVD later in the year. Although we had fit in some street skating in Aberdeen on the Wednesday we were keen to get more street footage and one more time the weather held out for us long enough to skate street in Glasgow on day 7. Lomax got, in my opinion, the best clips of the tour on a ledge to drop-down to curb spot and Bailey bagged a few tricks. Leon Humphries wrapped up the day with a Top Soul to Drop off of a bridge.
Steven Elliot-unity to backroyalv to mute
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Eric Bailey-270 sweastance
The final day, day 8, we were back at Unit 23 for the Unit 23 Open Contest. Lomax and Bailey didn’t mess about that day and Lomax came out with 2nd place in the contest losing out only to Chaz Sands who managed to win at his home park regardless of his shoulder injury from a few days previous. At the end of the contest Adam Kola and I dropped the ultimate driving hammer and drove, literally, through the night back to Brighton, skipping the final night we had planned to stay in Glasgow.
Ce tour était sans précédent. Quelques uns des meilleurs skaters de GrandeBretagne (et du monde) ont roulé durant 8 jours sans AUCUNE journée de repos. Pas d’arrestations, une seule vraie blessure et près de 30 heures de rush grâce au travail d’Ed Inglis, Adam Kola et de Chaz Sands. Soyez aux aguets pour l’édit qui devrait être sur Internet au moment où vous lirez ces pages et surtout pour le documentaire qui sortira en DVD plus tard dans l’année. L’hospitalité écossaise et la scène roller étaient aussi accueillantes et trashy que prévu. J’aurais même pu récupérer toute ma caution sur la location des vans si je ne m’étais pas crashé dans une poubelle à la station service en les ramenant à l’agence (bande de connards). Contrairement à mes inquiétudes de départ, chaque seconde de temps investie pour réaliser ce tour a valu son pesant d’or (beaucoup d’OR). Chère Ecosse, merci pour l’éclate ! - Jake Eley.
The tour was unprecedented. Some of the best skaters in the country (and the world) skated for 8 days straight without ONE SINGLE rest day. There were zero arrests, only one proper injury and around 30 hours straight of raw footage courtesy of Ed Inglis, Adam Kola and Chaz Sands. Watch out for the main tour online edit which should be live by the time you read this and then a full documentary style DVD later on in the year. The Scottish hospitality and skate scene was as welcoming and gnarly as expected and I would have even got all the deposit back on the vans if I hadn’t crashed into a bin at a petrol station on my way to drop it back (dickhead). Contrary to my initial concerns the tour was worth every penny (A LOT of pennies!) and every second of time invested. Thanks for the blast Scotland! – Jake Eley
Vous pouvez vous procurer le DVD documentaire «LoveScotland»retraçant le tour dans son intégralité, plus tard, au cours de l’année, sur Locoskates.com
You can buy the full tour documentary DVD ‘LoveScotland’ later on this year from Locoskates.com.
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Jour 8. Nous sommes de retour au Unit 23 pour la dernière étape, marquée par le Unit 23 Open Contest. Lomax et Bailey ne font pas dans la rigolade. Lomax prend la deuxième place, devancé seulement par Chaz Sands, qui s’adjuge la victoire dans son antre du Unit 23, sans égards pour sa blessure survenue quelques jours plus tôt. À la fin du contest, Adam Kola et moi-même tentons la dernière cascade en pilotant, littéralement toute la nuit, jusqu’à Brighton, laissant tomber au passage la dernière nuitée prévue à Glasgow.
Entrevue par JCB Photos : Hayden Golder
Certes ses apparitions médiatiques se sont faites rares ces derniers temps mais à moins de vivre au fond de l’Ariège ou de ne pas suivre ce qui se passe dans notre petit milieu, vous savez forcément qui est Matthias Ogger. Ce blondinet d’origine germanique marque par son style unique et sa vitesse lors de ses prouesses sur roulettes. T-shirt ample, pantalon serré et Rollerblade aux pieds, il se joue de la rue à base de Wheel Barrow et autres tricks dont il a le secret. Alors, pour les incultes qui ne voient toujours pas qui est Matthias, nous allons vous le faire découvrir, pour les autres, c’est l’occasion de prendre des
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Matthias ogger backside royale
Salut Matthias, tu vis en Australie mais tu es originaire d’Allemagne, pour quelle raison es-tu là bas ? J’ai toujours voulu aller en Australie. Beaucoup d’amis à moi y ont été avec le visa vacances travail (working holiday) et ils ont tous adoré. J’ai eu envie d’y aller quand j’ai entendu leurs nombreux retours positifs! Après avoir fini mon apprentissage, j’ai fait mes bagages et je suis parti. Pourquoi as tu choisi Melbourne et pas Sydney comme la plupart des skaters ? Ma copine est australienne et de Melbourne, donc le choix s’est fait tout seul. Les deux villes déchirent, Melbourne a le meilleur centre ville, les meilleurs spots, et est la capitale du sport, de la mode et de la culture en Australie tandis que Sydney est mieux pour les plages, le port et la météo. Ok donc tu as bougé premièrement pour ta copine ? Oui ! Je sais que tu étais aux États-Unis il y a quelques temps, qu’est-ce-que tu y faisais ? Oui c’est vrai, ça fait quelques fois que j’y vais maintenant. En général je skate et traine avec mon pote Jon Jenckins et le reste du Az Crew. Je m’éclate à chaque fois en Az, il y a les meilleurs spots, les meilleurs parks, les gens les plus cool, les burgers, et le meilleur climat. C’est ça l’Az !
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He certainly has been quite rare in the media lately, but unless you live in the middle of nowhere or you don’t follow at all what is going on in our small world, you necessarily know who Matthias Ogger is. This towhead from Germany impresses by his unique style and speed while doing stunts on wheels. Wide t-shirt, skinny jean and Rollerblade on his feet, he defies the street with wheel barrows and other tricks of which he has the secret. So, for the ignorant who still don’t know who Matthias is, we’re going to introduce him to you, for the others, here is an occasion to hear from him. Hi Matthias, you live in Australia but you’re from Germany, why are you there ? I always wanted to go to Australia. A lot of my friends went to do the work and holiday thing there and they all loved it . I have wanted to go since hearing all of their good reports! After I finished my apprenticeship I packed my things and left . Why did you choose Melbourne and not Sydney like most skaters do ? My girlfirend is Australian and she’s from Melbourne so that was an easy decision . Both cities are awesome though ,Melbourne got the better inner city, spots and is the sporting, fashion and cultural capital of Australia while Sydney has the better beaches, harbour and weather .
Ok so you moved first for your girlfriend ? Yes ! I know you were in the US a few times ago, what were you doing there ? Yes thats true went a few times now . Usually I go to skate and hang with my homie Jon Jenckins and the rest of the az crew . I always have an awesome time in az ,best spots ,best parks ,nicest people ,goofie burgers and the best weather . thats az for ya !
C’est quoi AZ? L’Arizona? Oui, Arizona, d’ailleurs Az c’est en gros tout le coin de Phoenix, je ne sais pas pourquoi ils ne l’appellent pas comme ça. En tout cas, pour skater c’est de loin le meilleur endroit des States. La plupart des spots là bas ressemblent à ce qu’on peut trouver dans un skatepark, mais en beaucoup plus fun. L’Arizona abrite aussi le meilleur skatepark des States. C’est là-bas que tu voudrais-tu vivre après l’Australie ? Quand j’étais plus jeune, chaque vidéo et magazine était plein de trucs de Californie, je voulais y vivre et je pensais que c’était là où il fallait être ! De nos jours, je ne pense plus que c’est le cas. En fait je trouve que la Cali c’est trop vu et dépassé en ce qui concerne le roller, et que l’Arizona est la Californie d’aujourd’hui. Pour répondre à ta question, mes lieux de vie préférés serait l’Az, oui, et l’Allemagne. L’Allemagne te manque ? Certaines choses me manquent en effet, ma famille, mes amis, la nourriture et juste comment sont certaines choses en Allemagne. La capacité à voyager dans d’autres pays quasiment tous les mois me manque aussi, mais il y a également tout un tas de choses qui ne me manquent pas, le froid en fait partie. Tu es dans le pro team Rollerblade, est-ce-que ton départ en Australie a changé quelque chose ? Car c’est éloigné de tous les autres pays... Pas vraiment puisque je ne vis pas du roller. Cependant, c’est plus difficile pour mes sponsors de m’envoyer à des évènements car ça coûte plus cher, c’est aussi pour cela que je ne vais plus à trop de contests. Et d’un autre côté, la plupart des contests allemands étaient corrompus et la même personne gagnait à chaque fois avec les mêmes tricks encore et encore pendant des années. Ces trucs là ne me manquent pas du tout. Je vois ce que tu veux dire. Mais il y a les tours et plein d’autres choses. Où es-tu allé à part les États-Unis depuis que tu es à Melbourne ? Pour skater, mon seul voyage a été celui aux States récemment. Il se passe toujours quelque chose à Melbourne, on a 4 parks indoor, environ 20 parks outdoor, et toujours de nouveaux spots en street.
what is AZ ? (ARIZONA ?) Arizona yes ,speaking of az basically means the whole phoenix area, no idea why they don’t call it like that . anyway skatingwise it’s by far the best place in the states . most of the spots there are sort of a bit like something you would find in a skatepark, just much more fun ! Az is also home to the best skatepark in the states . Is there that you like to live after Australia ? When I was growing up every skate video and magazine was just full of stuff from California , I thought I wanted to live there and that was the place to be ! Nowadays I don’t think so anymore in fact I think cali is a bit played out skatingwise and arizona is now what California used to be .To answer your question my personal favourites in terms of living would have to be AZ yes or Germany . Are you nostalgic of Germany ? I do miss certain things like my family, friends, the food and just the way how some things work in Germany . I also miss the ability to travel to other countries almost monthly and then there is a huge list of things I don’t miss about Germany including the cold. You are in the pro RB Team, did something change when you moved to Australia ? Because it’s far from all other countries... Not really as I’ m not making a living out of skating. It’s harder though for my sponsors to fly me out to events as it costs more ,which is also the reason why I’m not going to many comps anymore but on the other hand most of the German comps were corrupt and the same person would win every single comp with the same stuff over and over again for years .I really don’t miss that shit. I know what you mean. But there are tours and many other things, where did you go except the US since you are in Melbourne ? Skatingwise ever since then the only skate trip I did was the US trip recently . there is always something going on in Melbourne ,we got 4 indoor parks ,around 20 outdoor parks, and always new street spots coming up.
Qu’est-ce-qui a vraiment changé pour toi dans cette nouvelle vie ? Beaucoup de choses! Je n’ai plus à supporter la neige, il y a beaucoup plus de spots ici et plus de gens avec qui skater que chez moi. En gros, peu importe le jour ou l’heure à laquelle tu veux skater ici, il y a toujours quelqu’un de motivé, et il y a constamment de nouveaux spots. Ça a l’air vraiment cool, je pense que beaucoup de skaters auront envie d’y bouger après avoir lu cette interview mec. Tu as des conseils pour ceux qui voudraient y aller ? Bien sûr ! “Just do it”. Économisez assez d’argent et ramenez-vous. Un paquet d’européens le font et je ne connais personne qui n’a pas aimé. Ça en vaut la peine. Comment décrirais-tu ta journée typique à Melbourne ? En général je me lève bien trop tard, saute dans le tram pour aller bosser, je mange un bout sur la route, et je travaille jusqu’à 4 ou 5 heures environ. Parfois après le travail je vais rouler, tout dépend de ma fatigue. Matthias ogger - fishbrain
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Matthias ogger 360 cross rocket
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les meilleurs spots, les meilleurs parks, les gens les plus cool, les burgers, et le meilleur climat. C’est ça l’Az !
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Dans quoi travailles-tu ? Actuellement je travaille dans un entrepôt, c’est chiant mais ça paye les factures. Comment tu vois ton avenir ? Bonne question. J’aimerais être impliqué dans l’industrie du roller. Dans l’idéal j’aimerais faire ce que font Tom Hyser et Sven Boekhorst chez Rollerblade. Est-ce que tu cherches un nouveau job ? Hell yeah!!! Comme je t’ai dit, j’aimerais vraiment bosser dans l’industrie du roller, mais c’est très difficile d’y rentrer et de réussir à en vivre une fois qu’on y est, mais c’est possible. Tu travailles déjà sur leurs produits ? Je donne toujours mon avis sur les nouveaux produits et comment les améliorer pour le futur. On a pu voir des photos des nouveaux patins RB sur le net, pourrais-tu nous en dire plus ? Tout d’abord le chausson, les nouveaux Rob G auront les nouveaux chaussons Blank qui sont parmi les plus confortables de tous les temps, ils me rappellent un peu les bons vieux chaussons Salomon. Les soulplates sont maintenant faites d’un nouveau matériau qui rallonge leur durée de vie. Sous les pro models RB vous trouverez aussi les nouvelles platines Blank, je suis vraiment impatient de les skater. Rob m’a dit qu’elles étaient vraiment cool. À part ça, qu’est-ce que tu fais quand tu ne skates pas ? Je fais beaucoup de photo durant mon temps libre! Quel genre de photos? Où peut-on les voir ? Je photographie principalement des paysages et du roller. Pour voir mon travail vous pouvez checker mon flickr.
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What did it really change for you in this new life ? A lot of things changed ! I don’t have to put up with snow anymore, skatingwise there are more spots here and more people skating than back home . Basically whenever you wanna skate here it doesn’t matter which time or day it is someone is always down to skate ,and there’s always new spots here . sounds great, I think a lot of skaters would like to move after reading this interview dude. Do you have some tips for those who want to go there ? Of course ! Just do it .save up enough money and just come over ,a lot of people from Europe are actually doing this and I never heard of anyone that hasn’t liked it . It’s worth it .
How would you describe a typical day in your life at Melbourne ? Usually I get up way too late, jump on the tram to work, have a bite to eat on the way there ,work till about 4 or 5 . Sometimes after work I go for a roll ,depends on how tired I am . What work do you do ? Currently I’m just working in a warehouse ,it’s boring work but it pays the bills.
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How do you see your future ? Good question, I would like to be involved in the rollerblading industry . Ideally I would like to do what Tom Hyser and Sven Boeckhorst do at Rollerblade . Are you looking for a new job ? hell yeah !!! Like I said before, I really would like to work in the rollerblading industry, it’s just really hard to get into it and once you’re there to make a living out of it ,but it’s possible . You already work on their products ? I always give feedback about new products and about how to make them better in the future . Tu peux nous donner l’adresse pour ceux qui voudraient aller voir ? Bien sûr ! http://www.flickr.com/photos/48662333@N08/ Parlons musique maintenant, tu es un fan d’électro non ? J’adore l’électro! Mr oizo, Busy p , Kavinsky , Riot in belgium , Housemeister, Typturbo etc... Je kiffe aussi le hip hop, mais je ne prends pas ça trop sérieusement. Quels sont tes projets actuels ? Interview pour Clac Mag. Je veux faire plus de vidéos online. J’ai aussi un nouveau projet qui arrive mais qui est encore top secret. Il y a des gens que tu veux remercier ? Ma famille, ma copine, Sleeping Tobi, Andre Lepszy, Jon Jenckins, Craig Smith, Jarrod, James , Plumridge, Tom Hyser ,Sven Boeckhorst ,Majette et Killgore ,Thorsten de Grindhouse et Clac magazine.
We saw some pictures on the web of the new RB skates , could you tell us more about them ? let me start with the liner ,the new rob g’s will come with the new blank liners ,which is one of the most comfortable liners ever ,reminds me of the good old salomon liners a bit . The soulplates are made out of a different material now which makes them last longer . Also you will find the brand new blank frames under the rb pro models, I am really looking forward to skate those frames . Rob told me that those frames are really cool. Exept that, what do you do when you are not skating ? I do a lot of photography in my free time ! What kind of photography ? Where can we see some ? I’m mainly into landscape and skate photography . to see my work just look me up on flickr . Can you give us the address please for those who would like to see ? of course !!!! http://www.flickr.com/photos/48662333@N08/ Let’s talk about music now, you are a fan of electronic music right ? I love electro ! Mr oizo, Busy p , Kavinsky , Riot in belgium , Housemeister, Typturbo and so on I’m into hip hop as well, but I don’t really take it to serious . What are your current projects ? clac mag interview I wanna do some more online edits . I also got another project coming up which is still top secret . Do you want to thank some people ? My fam, my girl, Sleeping Tobi, Andre Lepszy, Jon Jenckins, Craig Smith, Jarrod, James , Plumridge, Tom Hyser ,Sven Boeckhorst ,Majette and Killgore ,Thorsten from grindhouse and Clac magazine.
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matthias ogger - negative allyoop mistral
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Texte par Jon Matter Photos by : JCB Action par Mathias Silhan
Nous avons découvert une pratique singulière qui vous permettra d’exploiter de nouveaux spots, ou de ré-envisager certains déjà connus mais non exploités en raison de l’abrasivité de la surface. Trouver des spots est de plus en plus dur, cela même si les nouvelles constructions prolifèrent dans les zones encore non exploitées des villes, car les architectes intègrent maintenant la notion d’anti-skate dès les plans. On trouve souvent des spots gâchés par le manque de professionnalisme d’un maçon qui préférera partir boire un canon plutôt que de réaliser une finition acceptable. Mais pas de panique la solution est là, gratuite et présente partout, j’ai nommé le caillou !!! Même si cela fait sourire, ça fonctionne ! Avec un peu d’huile de coude et votre nouvel ami, vous allez pouvoir rendre utilisable nombre de curbs abandonnés. Le but est de casser, limer les aspérités du béton ou autres résidus de coffrage avec votre caillou pour rendre la surface bien lisse, il ne restera plus qu’à appliquer un peu de wax. Pour la démonstration, nous avons choisi un spot atypique : le dessus d’un mur. Rarement connu pour ses qualités de glisse, après 20 minutes de travail, la surface glisse parfaitement. A noter qu’après l’utilisation du caillou comme une lime, il est ensuite parfait pour caler les planches, voir même pour caler la grille d’un barbecue sauvage. Aller Coul-up à tous les nouveaux maçons et bon ponçage.
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We have discovered an uncommon technique that will allow you to exploit new spots or to rethink of un-skated old ones because of their abrasiveness. Finding new spots gets harder and harder, even if new constructions proliferate in unexploited parts of our cities, because architects integrate the idea of anti-skate right from the start of their designs. You often find spots that are messed up because of a bricklayer’s lack of professionalism, one who would rather have a pint than finish his work properly. Don’t panic, there is a solution, free and everywhere : thy name is the rock ! Even if it sounds laughable, it works ! With a little hard-work and your new friend, you will be able to turn a lot of abandoned curbs into grindable material. The goal is to break and to polish the asperities of the concrete or of the framing residue with your rock in hand to smooth the surface. After that, the only left is to wax. For the demo, we chose the top edge of a wall. Not know to be easily grindable, after 20 minutes of works, the surface slides perfectly. Remember also that after having used a rock as a polishing tool, it’s perfect to wedge planks and even to wedge a wild barbecue grill. Big up to all the new masons and have fun polishing.
bank royal to true makio
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FritzPeitzner-roof to topacid flat & down to faki Photo : JCB
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Dan Ives - Zero Spin Ally-oop Fishbrain Photo : Sam Cooper
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Alex broskow disastertop acid Photo : Brandon smith.
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Alex broskow - iceskates Photo : Brandon smith
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Remy Meister - backroyal 270 out Photo : Mathieu hennebert
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OuŔs���eam SARL Publish’in - Clac Magazine 4 rue Munster 67100 Strasbourg / FRANCE Tél +33 (0)9 81 60 32 12 contact@publish-in.com
Contributions Photographes : Guillaume Coutret, ,Brandon Smith, Adam Kola, Sam Cooper, Immony Men, Guillaume La Trompette, Aurélien Laurent, Dominic Swagemakers, Samsofy, JCB, Greg king, Sebastian Hofer, Dustin Werbeski, John Haynes, Hayden Golder,…
Numéro de commission paritaire : 0716 K 90947 Directeur de la publication : Gauthier Legrix gauthier@publish-in.com Rédacteur en chef : Jon Matter Jon@clacmagazine.com Chef de pub : Julien Lafarge julien@publish-in.com Directeur de création : Jean-Christophe Baller jc@clacmagazine.com Graphiste : Bart Keller Bart@cosmo-studio.com Secrétaire de rédaction : Mélanie Metz Matheïs melanie@clacmagazine.com Traduction : Aurelio Ayala Ayalafranco04@hotmail.fr Thomas Scheers scheers@hotmail.com Infos : redaction@clacmagazine.com
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Contributions Rédaction : Jon Matter, JCB, Etienne Camus , Guillaume La Trompette, Immony Men, Jolie Rodger, Jake Eley, Josh Glowicki, Elliot Stevens, Adam kola, Mathias Ogger, Dom West, Mathieu Kerhornou, Cartherine Dumortier. Remerciements : À tous les gens qui ont soutenu et contribué à ce second numéro, à tous les riders qui font vivre notre pratique, en mettant leurs roller jours aprés jours et cela même si ça ne procure que du plaisir et des croutes. Et surtout, merci à toutes les personnes qui soutiendront et permettront de sortir le prochain numéro très rapidement. Un grand merci aussi aux riders Mexicain, qui m’ont permis d’éviter les coups de machettes avec leur accueil, on va vous faire une place ici. Si vous aussi vous avez l’envie de donner un coup de main au magazine Clac, n’hésitez pas à nous contacter. Vous avez la listes de nos adresses c’est pas que de la décoration… Courrier des lecteurs : redaction@clacmagazine.com Nous rappelons que la pratique du patin à roulettes doit s’effectuer avec des protections homologuées CE et NF Imprimé en Espagne
Couverture : Cette photo est plus symbolique que représentative. Tout d’abord parce qu’elle a été shootée en argentique et sur film 120, procédé qui nous tient particulièrement à coeur et que nous allons essayer de mettre de plus en plus en avant au fil des numéros. Ensuite, parce que nous l’avons réalisé sur un point culminant de Bretagne. L’endroit, on s’en cogne, seule l’altitude compte ici. Tout ça pour représenter une tentative d’élévation du roller, une poussée vers le haut, là où le roller devrait être selon nous et ce à quoi nous travaillons. Après, convaincu ou pas, voyez-y ce que vous voulez, mais l’idée était là... Merci à Laurent Réguer pour sa disponibilité. This shot is more a symbol than a representation of something. First of all because it was shot with an analog photo camera and developed on a 120 film, process that we care much about and that we’ll try to follow up with the next issues. The other reason is that it has been shot in a high spot of our beloved Britanny. But at the end of the day we don’t give a damn about the actual place, only the altitude is important here. All in all to represent the rise of rollerblading, an attempt to thrust our sport towards the top, ‘cause that’s where it’s supposed to be in our opinion, and that’s the idea that we are constantly working on. It’s up to you to be convinced or not, see it your own way, but any how that was the main idea...Many thanks to Laurent Réguer for being available.
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