Du haut de mes 6 ans, il m’arrivait de dessiner sur le dos de mon cahier d’école une maison, un gratte-ciel, un hôpital, une ville. En esquissant ces scènes urbaines, je représentais toujours les bâtiments en peignant leurs façades. Les dessins d’enfant, gestes instinctifs, nous parlent du lien étroit entre la façade et l’architecture. Ces tracés sont révélateurs de la place que détient la façade dans l’imaginaire collectif.
En effet, <<les façades sont bien souvent le signe distinctif d’un bâtiment, voire d’une rue, et parfois même d’un quartier. (...) Elles forment bien souvent, à elles-seules, l’identité́ d’un bâtiment.>>1. Elles contribuent donc à l’image que nous retenons d’un lieu spécifique. La façade peut être un signal, un point de repère, un évènement singulier tout comme elle peut se mêler au décor, se fondre dans son contexte bâti.
En sus, elle est omniprésente dans notre inconscient, indissociable de l’architecture. Le rêve d’une nouvelle demeure, c’est imaginer sa façade. Le souvenir d’un