UNE ÉCOLE INTERNATIONALE AUX CURSUS D’EXCELLENCE
Classée 2e meilleure École Post Bac française par Le Figaro Étudiant, l’EM Normandie fait partie des rares établissements accrédités EQUIS, AACSB et AMBA.Dotée de 6 campus en France et à l’international (Caen, Le Havre, Paris, Dubai, Dublin, Oxford et bientôt à Boston et au Vietnam), elle accueille chaque année plus de 1000 étudiants du monde entier.
La Business School propose plusieurs cursus Post Bac de dimension internationale, qui conjuguent enseignement anglophone, échanges académiques, doubles diplômes et stages en dehors de l’Hexagone : le Programme Grande École (visé Bac +5, grade de Master), le BBA (visé Bac+4, grade de Licence) et le Bachelor Management International (visé Bac+3, grade de Licence).
L’EM Normandie offre ainsi plusieurs formules idéales aux jeunes expatriés souhaitant garder un lien avec l’international pendant leurs études en France, comme l’explique Capucine, ancienne élève de Lycée Français, en 4e année du PGE sur le campus du Havre: «J’adore être entourée d’étudiants de différents horizons, qui partagent mon background international : c’est très rassurant et enrichissant!».
UN ENVIRONNEMENT ACCUEILLANT ET BIENVEILLANT
L’EM Normandie se démarque aussi par sa volonté de placer l’épanouissement au premier plan. À ce titre, l’École s’est vue attribuer les labels Happy at School et Speak and Act, qui
attestent de la satisfaction des étudiants.
«L’un des critères décisifs dans mon choix d’intégrer l’EM Normandie a été la place qu’accorde l’École au bien-être des étudiants. Dès mon arrivée, je me suis sentie totalement à l’aise et j’ai été très bien accueillie! Grâce aux 2 semaines d’intégration, j’ai pu tisser des liens dès les premiers jours, découvrir le campus et m’intégrer en douceur», ajoute Capucine, qui préside l’association Em’bassadors, chargée notamment d’accueillir les nouveaux arrivants.
UN ACCOMPAGNEMENT HORS PAIR DES ÉTUDIANTS INTERNATIONAUX
L’EM Normandie, titulaire du label Bienvenue en France, met aussi un point d’honneur à offrir un cadre bienveillant, chaleureux et rassurant aux étudiants internationaux : «Nous sommes pris par la main dès notre arrivée et accompagnés tout au long de notre cursus. Il y a toujours quelqu’un vers qui se tourner, que ce soit l’équipe du Hub pour les démarches administratives, le service des affaires internationales ou les professeurs, disponibles et à l’écoute. L’intégration est grandement facilitée par ces dispositifs.»
Et pour accompagner les élèves dans la construction de leur projet professionnel, l’École propose un Parcours Carrière, avec plus de 400 événements annuels (Workshops Métiers, Jobdating…) : « Grâce aux jobdating, j’ai reçu, en moins d’une semaine, 7 propositions d’entretiens pour mon alternance l’année prochaine ! », ajoute Capucine.
22
STÉPHANIE TAHIRI EST LA FONDATRICE À SINGAPOUR DE PLAY2SEE, créé en 2014 et de Mon École by Play2see en 2020. Play2See est un programme éducatif innovant, inventé de toutes pièces qui stimule la perception des enfants et les incite à faire le lien entre leurs expériences, leur imagination et leur vécu. Cette passionnée au cœur d’or a reçu le Trophée Education et Littérature, «un vrai cadeau, totalement inattendu» lors des Trophées des Français d’ASEAN 2022.
Stéphanie Tahiri commence ses premiers ateliers à l’Alliance française de Singapour en septembre 2014 et propose des classes après l’école ainsi que des camps pendant les vacances scolaires. En 2018, Play2See ouvre son centre à Tanglin Shopping Centre, 75 thèmes illustrent alors le curriculum.
Play2see se distingue des programmes classiques par la multidisciplinarité de ses activités destinées aux enfants de 4 à 14 ans : un environnement bienveillant qui développe la curiosité, l’apprentissage et la confiance en soi. Très vite Play2see attire les enfants de tout profil, et permet à des centaines d’enfants de s’exprimer.
En juin 2020, dans un contexte de pandémie, ce sont des parents Play2see qui demandent à Stéphanie d’accueillir leurs enfants tous les jours dans une « école Play2see ». Pour monter Mon École, Stéphanie contacte alors la Mission Laïque. Stéphanie et son équipe avaient développé des compétences solides dans l’éducation des enfants aux besoins particuliers. Mettre en place un environnement scolaire hors des sentiers battus a résonné tout naturellement : pour les enfants de passage à Singapour, pour ceux qui s’ennuient, les enfants
sensibles, hyperactifs ou ceux qui suivent déjà leur scolarité avec le CNED. L’idée est de suivre académiquement le cursus français, de garder la pédagogie Play2see, et de mélanger tous les enfants, francophones et anglophones, ceux de Mon École et ceux de Play2see.
QUEL BILAN FAITES-VOUS DEPUIS L’OUVERTURE DE PLAY2SEE ET DE MON ÉCOLE ?
Play2see a une vraie aura auprès des parents qui nous ont confié leurs enfants, que ce soit au travers des camps de vacances auxquels plus de 1000 enfants ont déjà participé (et reviennent!), des ateliers hebdomadaires et des sessions avec des enfants aux besoins particuliers. Et les parents de Mon École voient un vrai épanouissement de leurs enfants, tant dans les apprentissages que dans la vie de tous les jours. L’ouverture récente de notre école dans une maison (avec jardin !) marque le début d’une nouvelle aventure, car le côté unique de notre pédagogie se retrouve dans ce cadre idyllique, plein de nouvelles possibilités. Les camps et l’école sont dans les mêmes murs, l’équipe d’origine est motivée et compétente, et de nouveaux thérapeutes nous rejoignent pour travailler avec nous.
24
PAR CATHERINE ZACCARIA
REJOINDRE L’ESCE, L’ÉCOLE QUI PRÉPARE À UNE CARRIÈRE INTERNATIONALE
DEPUIS SA CRÉATION IL Y A PLUS D’UN DEMI-SIÈCLE, l’ESCE offre à ses étudiants une employabilité incomparable sur la scène mondiale. Zoom sur cette grande école de commerce, qui conjugue dimension internationale, pédagogie innovante, parcours personnalisés et cadre multiculturel.
SE FORMER DANS UNE ÉCOLE TOURNÉE VERS LE MONDE
Membre de la Conférence des Grandes Écoles, l’ESCE accueille, sur ses campus à Paris et à Lyon, des étudiants du monde entier désireux d’accéder à des fonctions internationales, comme l’explique Christophe Boisseau, directeur général de l’école.
« L’ESCE est LA grande école des carrières internationales. Nous proposons des cursus tournés vers le monde dans un cadre multiculturel, avec 68 % de professeurs internationaux et 500 étudiants étrangers chaque année. Nos élèves ont notamment la possibilité d’étudier à l’étranger dès la 1ère année, de réaliser des stages et des doubles diplômes à l’international… Pour les jeunes de Lycées Français, c’est le gage de retrouver l’univers multiculturel qu’ils ont connu pendant leur expatriation. »
SUIVRE UN PARCOURS ACADÉMIQUE « À LA CARTE »
Pour maximiser l’employabilité de ses étudiants, l’ESCE propose des formations sur mesure. Le Programme Grande École, parcours post-bac en 5 ans, se décline ainsi en 3 cursus personnalisés : International Business ; Sciences politiques internationales ; et des Cursus Experts pour acquérir un savoir-faire en management international sur une zone du monde ciblée (Asie, Amérique, Europe…).
« Dès la 1ère année, l’étudiant commence à donner un ton à son parcours, en fonction de ses aspirations. Il développe des hard skills et des soft skills indispensables pour manager à
l’international de façon éthique. Une place centrale est aussi accordée aux compétences linguistiques, avec la possibilité d’étudier jusqu’à 3 langues étrangères, parmi une vingtaine d’options : japonais, chinois, italien, arabe… »
Une fois diplômé, l’étudiant se voit remettre un « Passeport de Compétences » qui fait état des soft skills, hard skills et compétences linguistiques acquises pendant ses études.
« Nous sommes l’une des rares écoles à proposer un tel outil! Ce support formalise le savoir-faire du diplômé, de manière très concrète, sur plusieurs sujets : faire preuve d’humilité, agir de manière éthique, favoriser la durabilité… L’employeur voit tout de suite ce qui est maîtrisé. Cela facilite le dialogue pendant l’entretien. »
UNE PÉDAGOGIE INNOVANTE ET STIMULANTE
L’ESCE se démarque aussi par sa pédagogie tournée vers la pratique, qui conjugue cas concrets d’entreprise, travaux de groupe, digital learning, challenges entre étudiants…
« La pédagogie du learning by doing répond aux attentes des nouvelles générations. Elle permet aux élèves de mobiliser leurs connaissances dans la réalité et de donner du sens à ce qu’ils apprennent. C’est une nécessité pour étudier avec plaisir et pour s’investir dans ses études.», ajoute Christophe Boisseau, directeur général de l’ESCE.
Une fois diplômés, 95 % des étudiants de l’ESCE obtiennent un poste à dimension internationale.
25
ADRIEN GONTIER
QUI N’A JAMAIS REGARDÉ LES MOUCHES VOLER lors d’un cours interminable de physique ?
C’est désormais fini, grâce à des initiatives innovantes comme celle d’Adrien Gontier, avec son application gratuite PuiSciences. Rencontre avec un prof pas comme les autres.
Après un parcours de recherche, puis d’expatriation aux EtatsUnis, Adrien Gontier a posé ses valises à Casablanca au Maroc, où il enseigne à l’École Française Internationale (EFI). Il a créé seul, de toutes pièces, l’application PuiSciences. Le but ? Accompagner les collégiens et lycéens dans l’apprentissage de la physique chimie, via de courtes vidéos et amusantes, ou encore des quiz.
ENSEIGNE– T– ON DIFFÉREMMENT À L’ÉTRANGER ?
La particularité de l’enseignement français à l’étranger est le public. Aux Etats-Unis, la moitié des élèves étaient français et avaient beaucoup voyagé, alors qu’au Maroc, ce sont surtout des élèves marocains issus de la nouvelle bourgeoisie ayant les moyens d’offrir cette éducation à leurs enfants. Ils n’ont pas la même culture générale que les Américains mais ils sont très curieux !
Au Maroc et en France, l’enseignement est très vertical : le professeur parle et les élèves écoutent. Aux Etats-Unis, les cours sont beaucoup plus participatifs, et le corps enseignant a plus tendance à l’encouragement. J’essaye d’allier la rigueur française et la bienveillance américaine.
TIKTOK, INSTAGRAM, LINKEDIN, COMMENT ÊTES – VOUS PASSÉ À L’ENSEIGNEMENT VIRTUEL ?
Le déclic a eu lieu au début du premier confinement. La distance était très difficile pour enseigner la physique chimie qui n’est pas la matière la plus sexy sur zoom. Dans ma classe, on peut faire des expériences pendant cinq heures d'affilée mais cela reste plus compliqué au travers d’un écran.
COMMENT AVEZ – VOUS EU L’IDÉE DE CETTE APPLICATION ?
L’idée de l’application est venue à la suite de mes vidéos : je me suis rendu compte que j’utilisais beaucoup de moyens mnémotechniques et d’images pour faire comprendre des concepts. Je ne suis pas un bon élève : j’ai raté une prépa, je sais ce que c’est de ne pas comprendre - donc je sais aussi qu’apprendre d’une autre manière est essentiel.
QUE PROPOSE VOTRE APPLICATION PUISCIENCES ?
PuiSciences propose donc des courtes vidéos de vulgarisation de sujets de physique chimie. Je veux trouver le juste milieu entre TikTok et la vulgarisation scientifique. Je donne un certain ton à mes vidéos, j’y mets de l’humour et beaucoup de pédagogie. Certains professeurs m’ont déjà proposé de relire et vérifier mes scripts, c’est super ! En revanche, je rencontre pas mal de problèmes pour le financement.
26
PAR NATACHA MARBOT
INVESTISSEMENT IMMOBILIER EN FRANCE:
QU’EN PENSENT LES
EXPATRIÉS EN 2023 ?
TOUS LES ANS, LA BANQUE TRANSATLANTIQUE DONNE LA PAROLE aux Français de l’étranger avec L’Observatoire de l'expatriation. Vincent Joulia, membre du directoire de la Banque Transatlantique, revient sur les enseignements de cette 4ème enquête menée en partenariat avec OpinionWay et l’UFE (Union des Français de l’Étranger).
EN 2023, QUEL REGARD LES FRANÇAIS DE L’ÉTRANGER PORTENT-ILS SUR LEUR EXPATRIATION ?
Les Français expatriés portent unanimement un regard très positif sur leur expatriation (80% d’entre eux déclarent qu’ils conseilleraient l’expatriation à un proche). Ce constat est corroboré par la durée de leur séjour, puisqu’ils y résident en moyenne une vingtaine d’années ! Un lien fort se crée ainsi entre le Français expatrié et son nouveau pays de résidence. Partir vivre dans un autre pays n’est cependant pas toujours simple. La principale difficulté relevée est l’éloignement avec leurs proches. Il pourrait d’ailleurs s’agir d’un motif pour quitter leur pays d’accueil.
QUELS SONT, SELON EUX, LES PRINCIPAUX ATOUTS DE LA FRANCE PAR RAPPORT À LEUR PAYS DE RÉSIDENCE ?
Face à des difficultés d’accès à une couverture santé de qualité, la France reste particulièrement attractive dans ce domaine. Cet atout français n’est toutefois pas le seul. On peut également citer le domaine de l’éducation, pour lequel la France semble davantage appropriée.
Loin de leur pays, les Français expatriés demeurent aussi attachés à leur patrimoine culturel ainsi qu’à leur gastronomie !
POURQUOI FONT-ILS LE CHOIX DE S'EXPATRIER ?
C’est d’abord le travail qui est cause de mobilité. Ceux qui partent cherchent à améliorer leurs perspectives de carrière professionnelle, leurs revenus et à disposer de meilleures
conditions de travail. La deuxième raison, c’est l’amour ! Beaucoup s’expatrient pour accompagner leur conjoint ayant choisi de saisir une opportunité professionnelle ou de rejoindre des attaches déjà existantes à l’étranger.
COMMENT PERÇOIVENT-ILS L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER ?
Les expatriés sont des Français « presque » comme les autres, ils aiment la pierre ! Que ce soit pour investir, planifier leur retraite ou détenir un pied-à-terre dans leur pays d’origine. Ils sont d’ailleurs plus nombreux à être propriétaires que les non expatriés.
Ainsi, les trois quarts sont propriétaires d’au moins un bien immobilier et 64% le sont dans le pays où ils résident. Néanmoins, l’acquisition d’un bien en France n’est pas en reste puisqu’ils sont près d’un tiers à être propriétaires d’un bien dans l’Hexagone.
Cependant, plusieurs freins sont mentionnés pour l’achat d’un bien immobilier en France : le prix, la fiscalité et l’obtention d’un financement.
La distance et les difficultés inhérentes à la visite d’un bien immobilier, pouvant être perçues comme des obstacles, sont à relativiser. La mise en place d’outils numériques, notamment la visite via la 3D par les agences immobilières et la signature électronique par les établissements de crédit, permettent désormais la réalisation de démarches à distance.
27
POMME
MONTRÉAL CANADA
Pomme a été sacrée Artiste féminine de l’année aux Victoires de la musique en 2021
Elle a collaboré avec Flavien Berger, Angèle et Albin de la Simone
En 2021, elle témoigne de pressions sexistes subies dans le monde de la musique #MusicToo
Ouvertement lesbienne, Pomme souhaite augmenter la visilibilité des minorités dans la musique
POMME, CLAIRE POMMET IN REAL LIFE, is an author, composer and performer of her songs. The French singer with her soft, warm and clear voice evokes dark and melancholic themes, but also passionate and loving ones. Her particularity is to accompany a lot of her music with an autoharp, which she plays herself. A committed and international artist, she defends the rights of the LGBTQIA+ community, as well as ecology and feminism. She sometimes sings in English : "Writing in English allows me to tell different things. It's as if it allowed me to say things that I would be shy to say in French."
POMME, CLAIRE POMMET DANS LA VRAIE VIE, est auteure, compositrice et interprète de ses chansons. La chanteuse française à la voix douce, chaleureuse et claire, y évoque des thèmes sombres et mélancoliques, mais aussi passionnés et amoureux. Sa particularité est d’accompagner une grande partie de ses morceaux d’une autoharpe, qu’elle joue elle-même. Artiste engagée et internationale, elle défend les droits de la communauté LGBTQIA+, ainsi que l’écologie et le féminisme.
QUELLES ONT ÉTÉ VOS INSPIRATIONS POUR LA COMPOSITION DE « CONSOLATION » ?
Pour ce disque, ma principale source d'inspiration était mon enfance mais aussi les femmes que j’ai, ou pas, rencontrées mais à propos desquelles j'étais obsédée, ou encore les femmes qui ont eu un impact sur ma vie. Je pense que le lien entre les femmes et mon enfance était la consolation.
APRÈS « LES FAILLES », « CONSOLATION». LA MUSIQUE EST-ELLE UNE FORME DE THÉRAPIE ?
Oui tout à fait. Je suppose que cela a été ma principale façon d'exprimer mes sentiments et des choses que je ne peux pas vraiment dire autrement, parce que je suis vraiment mauvaise pour parler de ce qui me dérange. Comme mes émotions par exemple : je les exprime quand ce sont des émotions joyeuses, mais quand elles sont étranges, tristes ou complexes, j'ai tendance à les garder pour moi. Alors oui, je ne sais pas si c'est une thérapie ( parce que j'ai aussi un thérapeute ! ) Mais c'est définitivement un moyen de se débarrasser de certaines choses et de comprendre mes émotions.
CHANTEZ-VOUS EN ANGLAIS POUR TOUCHER UN PUBLIC INTERNATIONAL ?
Je ne pense pas que ce soit le but principal. C'est juste que j'écoute beaucoup de musique anglophone depuis que je suis petite. Je suis née et j'ai grandi en France mais j'ai beaucoup d'inspirations anglophones: des chanteurs folk, des chanteurs country … J'écoute principalement de la musique en anglais donc je suppose que chanter en anglais me vient parfois naturellement. De plus, écrire en anglais me permet de raconter des choses différentes. C’est comme si cela me permettait de dire des choses que je serais timide de dire en français.
VOUS PARTAGEZ VOTRE TEMPS ENTRE LA FRANCE ET LE CANADA…
En ce moment, je suis en France et j’y serai pour le reste de l'année principalement. Mais j'aime le Canada, c’est comme une deuxième maison pour moi. J’aime être là-bas, les grands espaces, les gens, la nature et le fait que je n’y ressente pas la pression comme quand je suis à Paris, à travailler tout le temps. Paris est une ville épuisante alors que Montréal est vraiment calme et paisible. J'adore être là-bas et c'est plus facile d'être moi-même à Montréal.
29
PAR NATACHA MARBOT
ESCP BUSINESS SCHOOL : LE GAGE D’UNE EXPÉRIENCE DE VIE INOUBLIABLE
OUTRE L’EXCELLENCE ACADÉMIQUE QUI LA CARACTÉRISE, ESCP Business School offre à ses étudiants une véritable expérience de vie à 360°, qui s’étend bien au-delà de la salle de classe. André Schellenberg, ancien élève de Lycée Français et président de la Bachelor Society, nous en dit plus.
ÉTUDIER CHAQUE ANNÉE DANS UN NOUVEAU PAYS
Première école de commerce au monde, ESCP Business School propose, avec le Bachelor in Management (BSc), un cursus post-bac en 3 ans unique en son genre, avec des cours en anglais, espagnol et français. Chaque année, les élèves ont la possibilité d’étudier dans un nouveau pays, sur les campus ESCP à Londres, Paris, Turin, Madrid ou Berlin ou dans une université partenaire, telle que la Tsinghua University à Pékin*, pendant 6 mois ou 1 an.
Une formule idéale pour les jeunes expats, comme l’explique André, étudiant en 3ème année du BSc : « J’ai été expatrié toute mon enfance, dans une dizaine de pays. J’ai toujours adoré ce lifestyle et je souhaitais garder cette interculturalité dans mes études. En cela, le Bachelor in Management (BSc) d’ESCP offre un excellent prolongement de l’expatriation ! Ce programme est idéal pour ceux qui souhaitent s’ouvrir à d’autres cultures, étudier en anglais, développer un mindset entrepreneurial et construire une carrière internationale ! »
VIVRE UNE EXPÉRIENCE HUMAINE FORTE ET ENRICHISSANTE
Outre cette expérience académique hors pair, la business school fait aussi la part belle à la vie extrascolaire. Cela se traduit par la présence de plus de 50 associations et Societies, telles que l’ESCP Bachelor Society, une association «umbrella» qui fédère les étudiants du BSc, pour leur offrir une expérience résolument inoubliable.
«Avec la Bachelor Society, ESCP a voulu développer la vie étudiante pour les élèves du Bachelor, tout au long du cursus. Notre rôle est de soutenir les étudiants dans la création d’événements, de projets et de clubs. Chaque semaine, des élèves pitchent leurs idées, que nous essayons de concrétiser. Ici, l’étudiant a le pouvoir de créer ses propres projets. C’est une superbe expérience humaine !», ajoute André.
L’équipe de la Bachelor Society organise aussi, toute l’année, des événements d’envergure : un séjour au ski à Risoul; la participation à la Paris Fashion Week; le Nouvel An Chinois; des Ted Talk ESCP auprès de professionnels… «Ces événements contribuent à valoriser la multiculturalité au sein du Bachelor in Management, qui rassemble plus de 70 nationalités ! ».
METTRE EN APPLICATION SES CONNAISSANCES
Cette vie associative riche permet aussi aux étudiants du BSc de mettre en pratique leurs acquis théoriques : « Cela nous permet d’appliquer nos connaissances en gestion de projet, communication, marketing… C’est une excellente manière de se préparer au monde professionnel !
ESCP Business School nous offre une incroyable liberté d’entreprendre, nous permet de créer des amitiés durables entre étudiants de tous horizons et nous aide à être fiers de notre multiculturalité ! C’est une expérience très gratifiante.», conclut André.
*uniquement ouverte aux résidents en Chine
30
XAVIER DE LAUZANNE
MONDE
13 sélections officielles pour 9 jours à Raqqa dont le Festival de Cannes
220.000 entrées au cinéma pour Les Pépites
Les Pépites, « meilleur documentaire de tous les temps » selon les spectateurs d’AlloCiné
La Beauté du Geste, premier film documentaire, à sortir en salle au Cambodge
PRODUCER OF 9 DAYS IN RAQQA, LES PÉPITES AND RETOUR SUR RC4, Xavier de Lauzanne, expatriate in Cambodia, returns in 2023 with two new films, En Toute liberté and La Beauté du geste. Although they are very different, they both bear witness to his passion for foreign communities. "We must be careful not to look for anything that responds more to our own obsessions than to the reality of the field. " says Xavier de Lauzanne.
RÉALISATEUR
DE 9 JOURS À RAQQA , LES PÉPITES OU BIEN RETOUR SUR RC4 , Xavier de Lauzanne, expatrié au Cambodge, revient en 2023 avec deux nouveaux films En Toute liberté et La Beauté du geste. Aux registres bien différents, ils témoignent, tous deux, de sa passion pour le lien humain qu’il fixe avec bienveillance sur sa pellicule.
Formé initialement à l'hôtellerie, Xavier de Lauzanne se consacre très vite au milieu associatif en mettant en place des formations hôtelières pour jeunes issus de milieux défavorisés en Martinique, au Vietnam puis au Cambodge. C’est d’ailleurs en Asie du Sud-Est qu’il commence sa carrière de réalisateur avec son documentaire, Retour sur RC4, dans lequel il suit des anciens combattants de la guerre d’Indochine. Son attachement à cette région marquera le reste de sa filmographie. En 2016, il sort son long métrage, Les Pépites retraçant le développement de l’association Pour un sourire d’enfant qui agit au Cambodge depuis 1996. Suite au succès incontournable de Les Pépites, désigné comme « Meilleur documentaire de tous les temps » selon AlloCiné, Xavier de Lauzanne se lance en 2018 dans une trilogie nommée La vie après Daesh. Composée de 9 jours à Raqqa et En Toute liberté, elle s’achèvera bientôt par la sortie prochaine du dernier film, Mossoul Campus
« Il y a eu la guerre en Irak et la guerre en Syrie qui ont été terribles. Maintenant nous voyons des images de la guerre en Ukraine. Je trouve cela gênant que l’on traite de la guerre mais pas de ce qui se passe après. Or c’est à ce moment-là que les choses commencent à devenir véritablement intéressantes » explique-t-il.
Pour se débarrasser de ses lunettes occidentales, il se place en observateur de Radio Al-Salam dans son documentaire
En Toute Liberté « Il faut faire attention à ne pas chercher des choses qui répondent plus à nos propres obsessions qu’à la réalité du terrain. Le principe de me retrancher derrière des journalistes me permet d’être en observation et ne pas plaquer sur ces personnes-là des choses que j’aurais pu m’imaginer. C’est très courant en tant que cinéaste de se dire qu’on doit avoir un point de vue. » dit-il.
Ce n’est pas la première fois que le réalisateur fait du MoyenOrient le sujet de ses tournages. Le film D’une seule voix, sorti en salle en 2009, suit des musiciens israéliens et palestiniens, invités sur une tournée en France. Révélateur des tensions existantes entre les différentes communautés mais aussi de possibilité de dialogues, le film a été récompensé de 5 grands prix internationaux.
En 2023, le réalisateur fait son grand retour au Cambodge avec l’annonce de son prochain film : La Beauté du geste Un « film trait d’union » qui rassemble à la fois la communauté expatriée et cambodgienne autour d’une même fascination pour la danse des Apsara.
La Beauté du geste, est l’un des premiers films documentaires à sortir en salle au Royaume. Il est entièrement doublé en khmer. Le réalisateur français espère permettre aux Cambodgiens de réellement se l'approprier et d’en faire un témoignage culturel important pour les générations à venir.
33
PAR SOPHIE SAGER ET RAPHAËL FERRY
BRED ESPACE, UNE BANQUE EN LIGNE PROCHE DE VOUS MALGRÉ LA DISTANCE
BANQUE EN LIGNE EXPERTE DES NON-RÉSIDENTS, BRED ESPACE propose une formule hybride unique en son genre, qui conjugue facilité de gestion à distance et suivi personnalisé par un conseiller dédié. La promesse d’un parcours sans couture, où que vous soyez dans le monde.
LE MEILLEUR DE L’HUMAIN ET DU DIGITAL
BRED Espace est la banque en ligne de BRED Banque Populaire, banque mutualiste tournée vers l’international du Groupe BPCE, le 2ème groupe bancaire français. Avec BRED Espace, vous gérez vos comptes en toute autonomie, à distance, depuis votre espace client ou via l’application mobile (l’une des mieux notées du marché !). À ce service dématérialisé s’ajoute une forte dimension humaine, comme nous l’explique Mirvet Benyahya, Directrice de BRED Espace :
« BRED Espace offre à ses clients les avantages d’une banque 100% digitale et la proximité relationnelle d’une banque traditionnelle, a fortiori mutualiste. BRED Espace n’est ni un pureplayer ni une néo-banque ; il s’agit d’une banque en ligne affinitaire créée il y a 23 ans et experte des problématiques des expatriés.
Chacun de nos clients est accompagné par un conseiller dédié joignable par téléphone, mail, WhatsApp ou visio. Ce dernier peut répondre à tous les univers de besoins (banque au quotidien, financements, placements, assurance…) et mobiliser les experts de notre banque à leur service (ingénieurs patrimoniaux, experts en immobilier… ). »
DES PRODUITS DÉDIÉS AUX EXPATRIÉS
Pour que la distance ne fasse pas obstacle à vos projets d’avenir, BRED Espace propose des solutions de financement et d’épargne accessibles depuis l’étranger. Des produits dédiés aux expatriés sont aussi proposés, tels que le forfait interna-
tional BREDPlanet+ pour réduire les frais bancaires hors zone euro, ainsi que l’offre innovante Gestion Multidevises, qui simplifie la gestion de vos avoirs en plusieurs devises. Des ingénieurs patrimoniaux de BRED Banque Privée, classée meilleure banque privée de France en 2022, proposent aussi des solutions personnalisées en réponse aux problématiques fiscales et patrimoniales des expatriés.
UN ACCOMPAGNEMENT PÉRENNE
Avec BRED Espace, vous êtes ainsi accompagné par un banquier de proximité, à chaque étape de votre vie, comme l’explique Myriam Darmon, Directrice Bred Espace Retail: «Chaque conseiller entretient un lien fort avec son client, à distance, tout au long de sa mobilité. Il connaît son histoire et l’accompagne de façon personnalisée dans chacun de ses projets de vie, sur de longues années. Nous suivons par exemple l’une de nos clientes, une entrepreneuse expatriée en Angleterre, depuis plus de 20 ans! Nous l’avons accompagnée dans l’acquisition de sa résidence principale en France et dans ses placements d’épargne, de son départ à l’étranger jusqu’à son retour.
Cet exemple illustre bien notre mission: accompagner les Français de l’étranger au quotidien, tout au long de leur vie, et les aider à concrétiser tous leurs projets : c’est notre plus belle victoire et le cœur de notre métier ! ».
En savoir plus : www.bredespace.com bredespace@bred.fr
35
IL A FALLU ATTENDRE L’INVENTION DE L’ÉCRITURE EN MÉSOPOTAMIE EN 3500 ANS AVANT NOTRE ÈRE POUR VOIR L’APPARITION DES PREMIÈRES ÉCOLES. SI CE SACRÉ CHARLEMAGNE N’Y EST DONC POUR (PRESQUE) RIEN, LE MODÈLE D’ENSEIGNEMENT TRICOLORE CONTINUE DE FAIRE DES ÉMULES À L’ÉTRANGER, ET CE MALGRÉ UNE PANDÉMIE QUI
A SECOUÉ UN RÉSEAU DÉJÀ FRAGMENTÉ ENTRE AEFE, MLF ET ACTEURS
PRIVÉS. MAIS COMMENT L’ENSEIGNEMENT FRANÇAIS À L’ÉTRANGER
FAIT-IL AUJOURD’HUI FACE À LA CONCURRENCE ÉTRANGÈRE ET
TIENDRA-T-IL LE CAP 2030 FIXÉ PAR LE PRÉSIDENT MACRON ?
PAR DAMIEN BOUHOURS, PROPOS ÉGALEMENT RECUEILLIS PAR ANNE-CLAIRE VOSS, SOPHIE SAGER ET MAËL NARPON
ILLUSTRATIONS : FLORIAN SCHNEIDER
37
Avec 390.000 élèves, répartis dans 566 établissements dans 138 pays, la France possède le plus important réseau scolaire en dehors de ses frontières. En guise de comparaison, le Royaume-Uni comptabilise 236 structures, l’Allemagne 140 et l’Italie 51. L’Agence pour l’Enseignement français à l’étranger (AEFE) est l’opérateur public qui coordonne ce réseau des lycées français du monde, présents sur les 5 continents. 68 établissements sont gérés directement par l’AEFE, 162 sont des établissements conventionnés, ce qui leur permet notamment d'affecter des membres du personnel, et 336 autres sont des établissements partenaires. La Mission laïque française, association à but non lucratif reconnue d’utilité publique, est ainsi à la tête d’un réseau de 108 établissements d’enseignement français à l’étranger scolarisant plus de 61.460 élèves dans 37 pays.
Des acteurs privés, comme le Groupe Odyssey, 13 établissements dans le monde, gèrent également des établissements français à l’étranger. Ces structures éducatives privées doivent alors passer par une homologation par le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse (MENJ) pour donner accès à des services administratifs, pédagogiques ou encore financiers. «L’homologation est la base de l’enseignement français à l’étranger. Elle permet l’intégration de nouveaux établissements dans un réseau coordonné par l’État sans but lucratif, à la différence de systèmes concurrents. Elle est la garantie de la qualité des enseignements dispensés et permet la continuité pédagogique entre les établissements français du monde entier. A une échelle pareille, avec une présence dans 138 pays, cela n’existe dans aucun autre système éducatif au monde », précise ainsi Olivier Brochet, directeur général de l’AEFE.
Notre réseau est donc unique au monde, mais qu’est-ce qui fait réellement sa particularité ? Pour la sénatrice des Français de l’étranger, Samantha Cazebonne, cela tient dans l’engagement de l’Etat français. « Nous offrons partout à travers le monde la possibilité d'un enseignement français. C’est une des raisons du succès de ce modèle d'enseignement. Il existe toujours une possibilité de suivre une scolarité conforme aux
programmes français, que ce soit dans un établissement homologué par le MENJS ou par le biais du CNED, permettant à n’importe quel enfant d’avoir un parcours cohérent. C’est unique au monde et soutenu par un opérateur public avec un financement considérable de l'État.»
France à l’international».
La France investit donc dans l’éducation de ses jeunes ressortissants à l’étranger, et pas qu’un peu. 450 millions d’euros pour l’AEFE en 2023, auxquels viennent s’ajouter 110 millions d’euros pour l’accès des élèves français au réseau AEFE, à savoir les bourses scolaires. Contrairement à l’enseignement dans l’Hexagone, la scolarité à l’étranger n’est pas gratuite, son coût varie en fonction des pays. Le Lycée français de New York obtient la palme de la scolarité la plus onéreuse avec une année scolaire chiffrée à 43.000 USD (environ 39000 euros) ! Mais ce budget a également une valeur symbolique, celle du rayonnement français à l’international. Samantha Cazebonne, elle-même ancienne proviseure au Maroc et en Espagne, l’explique: «Globalement, tout le monde a bien conscience que l’enseignement français à l’étranger est un outil d'influence inégalé. L’enseignement est l’un des meilleurs vecteurs, aujourd’hui, pour continuer à faire rayonner la France à l’international.»
Le budget de l’AEFE représente ainsi 60% de la ligne consacrée à la diplomatie culturelle et d’influence, bien devant la coopération culturelle et la promotion du français. Jean-Marc Merriaux, directeur de la Mission Laïque française, l’assure également : « La France attache beaucoup d'importance à l'éducation. Elle constitue un maillon fort de notre démocratie et de notre République. Lorsque vous regardez à l’international, le programme français continue à être un programme offrant l’excellence. Un programme reconnu, avec un réel accompagnement des élèves dans leur développement. »
Au petit jeu des classements internationaux, la France n’est pourtant pas la meilleure des élèves. Lors du classement PISA
38
«L’enseignement est le meilleur vecteur pour continuer à faire rayonner la
39
40
2018, auquel 600.000 élèves âgés de 15 ans ont participé à travers le monde; la France arrive en milieu de classement. Peut mieux faire donc. L’étude s’intéressait alors à la compréhension de l’écrit, mais également aux sciences et aux mathématiques. La Chine et Singapour faisaient, elles, figure de meilleurs élèves. D’après le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la France a du mal à atténuer l’impact du milieu socio-économique sur les résultats scolaires. « Le niveau à l’écrit des 10% d’élèves des familles les plus riches équivaut à une avance de trois années scolaires environ par rapport aux 10% d’élèves les plus pauvres », peut-on ainsi lire. Ces disparités semblent ne pas concerner les élèves en dehors de nos frontières où les différents établissements français à l’étranger offrent un enseignement de qualité aux enfants des expatriés mais aussi à toutes les familles francophones et bien souvent la progéniture de l’élite locale. Les résultats sont alors bien différents de ceux en métropole ou dans l’Outre-mer. En 2022, le taux de réussite au baccalauréat a atteint 98,5% pour les élèves des lycées français du monde et 99% pour les élèves de la Mission laïque française, contre 91,1% en France. Les élèves du réseau AEFE ont même obtenu des mentions pour 83% d’entre eux, dont 28% de mentions très bien, contre 14,3% en France.
besoin à l'aide de bourses qui peuvent couvrir jusqu'à 100% de la scolarité. C'est unique au monde. », souligne la sénatrice à l’origine de la plateforme d’échanges RéflexeS, spécialisée dans l’enseignement français à l’étranger. Elle ajoute: « Nos programmes pédagogiques sont appréciés mais également recherchés. Par exemple, nous avons une école française en Finlande où des parents choisissent d’y scolariser leurs enfants alors
TOUT FEU TOUT FLAM
La Fédération FLAM Monde a vu le jour fin 2021 pour fédérer les différentes associations du dispositif FLAM (Français LAngue Maternelle) à travers le monde. Cette association loi 1901, soutenue par l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger), vise à fournir un enseignement du français dans un cadre extra-scolaire aux enfants français et francophones vivant à l’étranger. « Le but étant de donner accès à l'enseignement français au plus grand nombre d’enfants ayant la nationalité française ou étant francophones. Il s’agit plus d’une mission vis-à-vis des enfants français nés dans le pays d’implantation que d’une mission de rayonnement extérieur de notre langue. On leur donne la possibilité de s’identifier un petit peu plus à cette langue maternelle, et à l’intégrer comme telle. », souligne sa présidente Anne HenryWerner. Le réseau des associations FLAM « ne grandit plus depuis un certain temps, mais il devrait théoriquement grandir car la plupart des enfants français à l’étranger n’ont pas accès au réseau classique d’enseignement du français ». « L’idéal serait qu’il y ait des FLAM partout où il n’y a pas d’établissement français accessible à tous les enfants français », espère-t-elle.
même que ce pays est reconnu pour l’excellence de son système public et gratuit d’éducation »
Les soupçons d’élitisme sont pourtant balayés par les spécialistes. « Aujourd’hui nous travaillons pour aller le plus possible dans le sens d’une mixité sociale dans nos établissements: nous faisons le choix d’accompagner les Français qui en ont
Alors que depuis l’Hexagone, la Scandinavie ou encore certains pays asiatiques sont mis sur un piédestal ou tout au moins observés à titre d’exemple, la pédagogie tricolore arrive à convaincre à l’étranger. Comment les établissements français à l’étranger réussissent donc là où ceux de l’Hexagone déçoivent ? L’ingrédient mystère semble tout trouvé: l’ouverture sur le monde. Les élèves des lycées français dans le monde évoluent dans un environnement international, stimulant et propice à la découverte et à l’apprentissage des langues. « Les établissements, s’ils suivent les programmes français et sont basés sur des enseignements francophones, valorisent toujours plus le plurilinguisme. C’est un élément
41
constitutif de notre réseau, qui le distingue des autres dispositifs bien souvent bilingues. C’est aussi ce que viennent chercher les familles : offrir à leurs enfants des compétences dans trois, parfois quatre, voire cinq langues. », insiste Olivier Brochet. Même constat du côté de la Mission laïque française : « Notre enjeu principal est celui du plurilinguisme, qui est axé également sur la notion d’interculturalité. Je dirai même que c’est l'ADN de la Mission laïque : 2 cultures, 3 langues. »
Mais au-delà des performances scolaires, l’enseignement français à l’étranger véhicule également les valeurs républicaines chères au pays des Lumières. De quoi former l’esprit critique des petits Français mais aussi de leurs camarades étrangers, futurs décideurs et penseurs, et eux-aussi façonnés par le moule à l’effigie de Marianne. L’enseignement français « garantit une ouverture d’esprit incroyable aux élèves. Les parents font d’ailleurs le choix de l’éducation française pour les valeurs transmises qui forment de futurs citoyens éclairés, aptes à s’adapter au monde de demain et à le façonner. Je pense à l’égalité, l’inclusion, la liberté, la laïcité, et la solidarité, que l’on a vus à l’œuvre après l’apparition de la Covid 19 ou plus récemment avec le soutien du réseau tout entier aux établissements d’Ukraine. », souligne le directeur général de l’AEFE.
fermé et que les effectifs sont repartis à la hausse dès 2021 », analyse Olivier Brochet. «Nous ne pouvons que nous féliciter de la manière dont l’ensemble des opérateurs du réseau ont tenu la barre. En effet, ce n’était pas facile de basculer sur des enseignements en distanciel tout en réussissant à convaincre les familles de continuer à payer une scolarité», souligne également Samantha Cazebonne.
Cette crise a même été plutôt bénéfique au réseau, qui a su tirer son épingle du jeu et procéder à une réelle mise à jour. Le Centre national d’enseignement à distance (Cned), qui accompagne déjà les élèves français à l’étranger, notamment dans les lieux où aucun établissement français n’existe, a joué un rôle clé dans cette gestion de crise. « Lors de la pandémie, le système éducatif mondial n’était pas préparé, et les établissements se sont retrouvés pour beaucoup totalement pris au dépourvu. La formation à distance est devenue le seul moyen d’assurer la continuité éducative. Le Cned a joué un rôle majeur, central pendant cette période en France comme à l’étranger. Au début de la crise sanitaire, le Cned a été mandaté par l’État pour ouvrir une plateforme en ligne et assurer ainsi la continuité pédagogique en France, auprès des élèves, enseignants et parents. Le même dispositif en ligne Ma classe à la maison a été également mis à la disposition du réseau des établissements de l’enseignement français à l’étranger, qui ont pu en bénéficier gracieusement. L’établissement a répondu rapidement aux défis de la crise et a montré, dans ce contexte inédit, son agilité dans son soutien aux établissements du réseau de l’EFE », nous explique Jean-Noël Tronc, directeur général du CNED.
La guerre en Ukraine mais surtout le Covid-19 justement, auraient pu ébranler le maillage éducatif français à l’étranger. Alors que le monde se mettait sur pause, les établissements français, comme les autres, ont dû se plier aux restrictions sanitaires en vigueur dans les différents pays. Cela signifiait pour beaucoup, des établissements scolaires complètement à l’arrêt. Pourtant, le réseau a résisté. « En octobre 2019, nous présentions le plan de développement du réseau, et en janvier 2020, les premiers lycées en Chine fermaient. Vous connaissez la suite. Durant deux années, une grande partie de nos forces a été mobilisée pour soutenir le réseau, tous les établissements quel que soit leur statut, toutes les familles quelles que soient leurs nationalités. Avec succès puisqu’aucun établissement n’a
Le réseau de l’enseignement français à l’étranger a pu se maintenir à flot mais a aussi pris plus rapidement le virage du numérique. « Ce qui s’est passé pendant la crise de la Covid-19 a modifié en profondeur le modèle mondial d’éducation et de formation. La crise a entraîné une accélération considérable de l’équipement numérique et de la prise de conscience des atouts du modèle distanciel, en particulier l’accessibilité, la liberté et la souplesse. L’hybridation du modèle de l’éducation et de la formation par le distanciel est une évolution prometteuse et le Cned a toute sa place à prendre sur ce sujet », souligne son directeur.
42
«La crise de la Covid-19 a modifié en profondeur le modèle mondial d’éducation et de formation»
CAP 2030 !
Le virage numérique a certainement été maîtrisé mais la route du succès est encore longue. En guise de cadeau d’anniversaire pour les 30 ans de l’AEFE, le président de la République a souhaité relancer l’enseignement français à l’étranger. Entre 1990 et 2020, le nombre d’élèves passés par les établissements français a doublé. Le Cap 2030, fixé par Emmanuel Macron, a pour objectif le même résultat en une décennie. Les ambitions sont grandes et les responsabilités également. Il faut augmenter le nombre d’élèves dans les lycées existants mais aussi ouvrir de nouvelles écoles, notamment avec l’aide d’acteurs privés pour lesquels l’homologation a été facilitée.
Mais est-ce que l’objectif de 700.000 élèves d’ici à 2030 est
atteignable? Les chiffres sont plutôt encourageants selon l’AEFE. « Cinq ans après l’annonce du Cap 2030 par le président de la République, le réseau s’est densifié (567 établissements contre 495 il y a cinq ans) et accueille plus de 40.000 élèves supplémentaires (60% dans les établissements existants, 40% avec les nouvelles homologations). La croissance est au rendez-vous, avec plus de 3% d’élèves supplémentaires en moyenne ces deux dernières années. », souligne Olivier Brochet.
Mais les efforts doivent rester soutenus car la France n’est pas la seule à vouloir sa part du gâteau. « La concurrence est féroce , rappelle Samantha Cazebonne . Les Anglo-saxons
43
créent des écoles en nombre bien supérieur au nôtre financées par des fonds privés. Nous croyons au partenariat public-privé mais avons encore un long chemin pour atteindre les objectifs du Président. J’attends une impulsion de la part de l’opérateur public qui démontrera que nous sommes au rendez-vous du Cap 2030.» Jean-Marc Merriaux, directeur de la Mission Laïque française, insiste également : il faut « réfléchir à comment renforcer l’attractivité de nos établissements, le tout, dans un environnement international de plus en plus concurrentiel. »
ET APRÈS LE BAC ?
Université, classe préparatoire, école de commerce ou d’ingénieur, monde du travail … que font les élèves des lycées français du monde après leur baccalauréat ? Sur les 20.000 lycéens qui obtiennent leur baccalauréat dans le réseau AEFE chaque année, environ la moitié vient faire ses études supérieures en France. Le reste se répartit entre des pays tiers (notamment anglo-saxons) ou le désir de rester dans leur pays de résidence. Seulement 30% de ceux qui vont suivre leurs études supérieures en France sont français. La grande majorité des futurs étudiants sur le sol français sont donc issus de plus d’une centaine de pays différents. Un véritable enjeu pour l’Union-ALFM, l'association mondiale des anciens élèves des lycées français du monde. « Ma mission primaire est de réactiver l'attraction universitaire de la France, en facilitant l'accès à ces enfants, que la France a pris au berceau pour la plupart, au système universitaire français. Pour cela nous devons trouver avec Campus France un accord sur l’octroi de titres de séjours étudiants spéciaux pour les bacheliers issus de l’enseignement français à l’étranger. », explique son président Ahmed Mernissi.
Olivier Brochet est clair, cela doit avant tout passer par la garantie d’un enseignement de qualité et donc par la formation des futurs enseignants nécessaires pour le développement du réseau: « Nous avons engagé des changements structurels pour renforcer qualitativement et quantitativement la formation de tous les personnels. Je pense aux nouveaux parcours de professionnalisation adressés en particulier aux personnes nouvellement recrutées, aux seize Instituts régionaux de formation, et aux outils numériques développés pour le réseau. Les Instituts régionaux de formation permettront de former plusieurs milliers de personnels supplémentaires chaque année. C’est considérable. »
Selon Samantha Cazebonne, auteure d’un rapport interministériel sur l’enseignement français à l’étranger, et qui s’appuie sur différents rapports parlementaires, les efforts déployés ne sont pas encore suffisants. « Pour nous développer dans les temps attendus, il faut absolument des professeurs dont les compétences sont reconnues par des certifications délivrées par des universités ( comme des DU par exemple). Force est de constater que le chemin parcouru n’est pas encore suffisant pour permettre un développement conséquent ». Le réseau aurait d’ailleurs du mal à fidéliser ses enseignants dont la rémunération n’est pas jugée suffisante pour attirer de nouveaux talents. «En Afrique, en Amérique latine, en Asie, nous avons énormément de mal à recruter. Aujourd’hui certains personnels ne sont pas stimulés financièrement pour se rendre dans les zones en besoin. Donc, nous nous retrouvons avec des pays où il y a une forte demande de développement mais avec trop peu de professeurs. Il faut redéployer des moyens là où il y en a réellement besoin. », souligne la sénatrice.
Olivier Brochet est optimiste sur l’avenir du réseau mais admet que le processus prend du temps. Finalement, l’enseignement français à l’étranger suit un parcours similaire à celui de ses élèves, qui intègrent souvent les établissements dès la maternelle et ressortent diplômés bien des années plus tard : « J’aime à employer une image que je trouve parlante : nous semons aujourd’hui les graines qui feront le réseau de demain. »
44
THE MISSING CURRICULUM : LE PROGRAMME DE COACHING POUR TROUVER
VOTRE ENFANT EXPATRIÉ S'INTERROGE SUR SON CHOIX D’ORIENTATION POST-BAC?
Pour l’aider à mieux se connaître et à prendre des décisions alignées à ses aspirations, découvrez The Missing Curriculum, un programme de coaching intensif qui aide les jeunes expats à trouver leur voie.
UN COACHING INTENSIF AUPRÈS D’UN COACH CERTIFIÉ
Julien Fortuit est Coach de performance certifié et Maître praticien PNL doté de 10 certifications et de 4 000 heures de coaching à son actif. Avec The Missing Curriculum, il accompagne les jeunes de 17 à 22 ans dans leur choix d’orientation. L’objectif : identifier les études qui leur conviennent, prendre les bonnes décisions et propulser leur carrière dans la bonne direction.
« On attend des enfants qu’ils répondent d'eux-mêmes à des questions d'adultes. Avec ce coaching, je les aide à mieux se connaître (leurs forces, valeurs, préférences…) pour trouver les réponses qu’ils ont déjà en eux. Ce travail fait toute la différence entre un jeune adulte incertain et un jeune professionnel qui choisit les prémices d'une carrière prometteuse», explique Julien Fortuit.
Le coaching, 100 % à distance, se décline en 10 sessions étalées sur 3 mois. Après une phase d’introspection, le jeune apprend à définir ses objectifs, à s’alléger de ses croyances limitantes et à identifier ses besoins.
« En 2 mois seulement, Julien a puisé au plus profond de mes ambitions. Je n’aurais jamais cru qu'un coaching puisse apporter tant de bénéfices. Par des échanges intensifs avec des mises en situation et un regard déconcertant sur le monde du travail, Julien m'a préparée au début de ma carrière et m’a aidée à aligner mon ambition à mes capacités. C'est une révélation sur le plan personnel qui s'opère, car vos objectifs à
court et long terme sont clairs et tout devient très simple (...). Je recommande Julien pour son expertise, et surtout pour son dévouement personnel et son souci de mettre en valeur chaque personnalité », témoigne Lucina, étudiante à l’ESSEC à Singapour.
DES OUTILS PRATIQUES POUR BOOSTER SON EMPLOYABILITÉ
En fonction des besoins du coaché, des outils sur mesure peuvent être déployés : préparation d’entretien, gestion du stress des examens, création du profil LinkedIn… « Au fil de mes 25 ans de carrière internationale, j’ai acquis de nombreuses bonnes pratiques que je mets au service de mes coachés. Je les aide aussi à réaliser qu’ils peuvent atteindre tous les objectifs qu’ils se fixent. Mon travail est d’éveiller le champ des possibles chez les autres. », ajoute Julien Fortuit.
UN COACH EXPERT DES EXPATRIÉS
Fort de multiples expatriations (Belgique, Angleterre, Espagne…), Julien Fortuit est parfaitement familiarisé avec le public expatrié, qu’il accompagne au quotidien : « Pour les jeunes expatriés, le déracinement peut compliquer l’orientation post-bac et le retour en France. Je les aide à faire face à ce challenge et à valoriser leur parcours international, qui est une vraie richesse et un atout indéniable sur le marché du travail. »
Pour réserver une consultation gratuite : julien@julienfortuitagency.com www.julienfortuitagency.com
47
SA VOIE EN TANT QUE JEUNE EXPAT
TROUVER DE L’EAU DANS L’AIR, EN PLEIN DÉSERT. Voici le pari fou qu’a réalisé Jaufre Rouanet avec sa société Hawa Water. Une idée folle qui lui a permis de remporter le Trophée des Français du Moyen-Orient dans la catégorie Environnement, parrainé par Veolia.
Arrivé en 2011 aux Emirats Arabes Unis au sein d’une société de l’industrie pétrolière, Jaufre Rouanet change de cap en 2016 et se passionne pour les énergies renouvelables. Un changement de vie et une prise de conscience alimentés par le fort désir de « faire mieux » pour les générations futures. En 2019, il lance Hawa Water, une eau collectée de l’évaporation et de l’humidité du désert, conçue et embouteillée localement, avec bouchons recyclables et bouteilles en verre consignées. Non content de « faire mieux » il a fait « l’impossible » : trouver de l’eau dans l’air, en plein désert.
QU’EST-CE QUE CELA SIGNIFIE POUR VOUS ÊTRE UN ENTREPRENEUR FRANÇAIS AU MOYEN- ORIENT ?
Les Emirats offrent une liberté immense pour investir et lancer des initiatives…Et faire de l’eau en plein milieu du désert à partir du ciel rend l’expérience encore plus magique !
QU’EST-CE QUI VOUS A ATTIRÉ DANS LE FAIT DE VOUS LANCER DANS UN PROJET QUI TOUCHE À L’ENVIRONNEMENT ?
J’ai deux enfants, je pense qu’on doit leur montrer qu’il est possible de changer le monde, de devenir acteur plutôt que spectateur, d’avoir un impact aujourd’hui, pour demain.
QUE REPRÉSENTE À VOS YEUX LE FAIT POUR VOUS D’AVOIR REMPORTÉ LE TROPHÉE DE VOTRE CATÉGORIE ?
Je suis vraiment très fier et heureux de voir que des professionnels reconnus et responsables valident notre initiative. Cette récompense montre qu’au-delà de la prise de conscience, les actions pragmatiques en faveur de l’environnement sont reconnues.
Les produits locaux, durables et eco-responsables répondent aux enjeux de simplification. Devenons tous acteurs du changement en faisant d’Hawa l’eau de référence sur toutes les tables privées ou professionnelles aux Emirats.
QU’ATTENDEZ-VOUS PROFESSIONNELLEMENT DE L’ANNÉE À VENIR, QUELS SONT VOS PROJETS ?
Consolider les projets en cours (lancement de la consigne chez Spinneys, Dubaï Trade Center, lancement de nos formats 250ml, 500ml), mais surtout rendre notre modèle économique pérenne par le déploiement de la marque dans les établissements hôteliers et de restauration des Emirats : notre initiative adresse des priorités stratégiques pour ce secteur, offrir des produits locaux, de qualité et innovants, tout en protégeant notre planète.
HAWA WATER
48
PAR MARIE-JEANNE ACQUAVIVA
PATRICK VERNUCCIO
BERLIN ALLEMAGNE
3 livres publiés
400.000 followers sur Instagram
L'Allemagne en première place des consommateurs de bio en Europe
Berlin, ville européenne signataire du Pacte de Milan pour le développement de l’agriculture urbaine
ORIGINALLY FROM PARIS, PATRICK WAS NOT PREDESTINED FOR PERMACULTURE. He had never considered leaving Paris, but it was on the terraces of Amsterdam and Berlin that he began his green adventure. Known to thousands of people as The Frenchie Gardener, he has made urban gardening his daily life and the transmission of this passion his new objective.
PARISIEN D’ORIGINE, PATRICK N’ÉTAIT PAS PRÉDESTINÉ À LA PERMACULTURE. Lui
qui n’avait jamais envisagé quitter Paris, c’est sur les terrasses d’Amsterdam et de Berlin qu’il commence son aventure verte. Connu de milliers de personnes sous le pseudo The Frenchie Gardener, il a fait du jardinage urbain son quotidien et de la transmission de cette passion, son nouvel objectif.
«Enfant, je n’étais pas attiré par le jardinage. Mes grands-parents habitaient à l’extérieur de Paris et avaient un jardin, mais ça s’arrêtait là.» Il nous explique que le véritable fil rouge de cette nouvelle aventure, c’est l’amour de la bonne nourriture et des bons produits. « À Amsterdam, Berlin ou Paris, on est limité au rayon fruits et légumes de notre supermarché, voire au primeur du marché hebdomadaire. Mais il y a des centaines de variétés qui nous échappent et une laitue que l’on a plantée et que l’on a vue pousser au soleil, a un autre goût que celle que l’on trouve dans le commerce» nous confie-t-il avec un grand sourire.
En parallèle de sa carrière dans le marketing, Patrick Vernuccio a commencé à aménager sa terrasse à Amsterdam et y trouvait une sorte d’échappatoire au rythme soutenu de son quotidien professionnel. « C’était une chance d’avoir une terrasse, autant s’en servir. La même chose aurait été plus difficile à mettre en place à Paris.» Il commence par quelques graines achetées à la jardinerie puis arrive rapidement à une vingtaine de pots et des tables ( grandes jardinières à hauteur de table ). Au moment où d’autres attrapaient le covid, Patrick Vernuccio, lui, se laissait emporter par le virus du jardinage. Nouveau tournant dans sa carrière fin 2020, il déménage à Berlin avec sa compagne allemande et prend le poste de
responsable marketing France pour Zalando. Qu’à cela ne tienne, les plantes déménagent avec eux et viennent fleurir sur une terrasse berlinoise. Mais plus les plantes grandissent, plus il se rend compte que le bonheur et le sentiment d’accomplissement que cette petite jungle lui apporte sont plus importants que la joie qu’il éprouve dans son travail. «La permaculture, ce n’est pas uniquement du jardinage, c’est une philosophie de vie. On apprend énormément sur la générosité des écosystèmes, de la biodiversité et des personnes. Il y a un aspect très social dans tout cela. C’est une remise en question sur la société, sur la pression qu’elle nous impose et que l’on s’impose aussi à soi-même. Cela invite à réfléchir sur les choix que l’on faits.»
Depuis quelques mois, Patrick Vernuccio se dédie entièrement à sa passion et il ne perd pas de temps. Il partage son aventure avec une communauté de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur Instagram, son premier livre sur la permaculture est sorti en Allemagne aux éditions ZS en février dernier et un second se prépare pour une parution en France en 2023.
En parallèle, il organise également des ateliers chez les particuliers pour les conseiller sur la façon de cultiver en milieu urbain, en fonction de leurs contraintes propres.
51
PAR EMMA GRANIER
CADRES EXPATRIÉS, BOOSTEZ VOS COMPÉTENCES MANAGÉRIALES À DISTANCE AVEC L’EMLYON BUSINESS SCHOOL
VOUS SOUHAITEZ RENFORCER VOS COMPÉTENCES MANAGÉRIALES, monter en responsabilités et booster votre carrière internationale? Découvrez l’Executive Master Management Général d’emlyon business school, 100 % online, pour devenir un manager agile et performant, dans un monde mouvant.
SE FORMER AUPRÈS D’UNE ÉCOLE DE RANG MONDIAL
Dotée de la triple accréditation internationale AACSB, EQUIS, AMBA et forte de 150 ans d’histoire, emlyon business school est l’une des plus anciennes écoles de commerce d’Europe.
L’École propose, avec l’Executive Master Management Général, un diplôme pour les cadres et dirigeants souhaitant renforcer leur posture managériale et gagner en agilité.
APPRENDRE À SON RYTHME, À DISTANCE
Avec le format 100 % online de l’Executive Master Management Général, vous vous formez à votre rythme, où que vous soyez, autour de vos contraintes personnelles et professionnelles. Le master, d’une durée de 15 mois, est rythmé par des cours synchrones et asynchrones, des simulations, des jeux de rôle, des évaluations individuelles et collectives…
L’Executive Master Management Général Online s’organise autour de 6 certificats portant sur diverses thématiques managériales : déployer la stratégie de sa business unit ; piloter la stratégie marketing avec le digital ; manager de façon agile et responsable; piloter la performance… À chaque étape, vous bénéficiez d’un accompagnement individualisé auprès d’une équipe qui s'assure du bon déroulé de votre apprentissage.
« Les échanges entre pairs et les points réguliers avec les professeurs ont permis de créer, malgré la distance, une véritable dynamique de travail. Cela a favorisé la proximité, sans la barrière de la distance géographique. À l’issue du cursus,
nous avons repensé notre environnement, avec une notion plus digitale pour moderniser et rajeunir la société.» - Larbi Kennech, DG de Nutrimetrics diplômé de l’Executive Master Management Général Online.
PROPULSER SA CARRIÈRE INTERNATIONALE
L’Executive Master Management Général Online vous permet d’acquérir une vision globale de l’entreprise, des pratiques managériales ainsi qu’une adaptabilité et une opérationnalité renforcées. Autant de compétences clés, quel que soit votre projet: créer une entreprise, monter en responsabilités ou vous repositionner sur le marché du travail.
« Lors d’une remise en question professionnelle, une amie m'a conseillé ce master. Il comporte une importante partie de développement personnel qui favorise l’introspection. Je conseille vraiment cette formation, surtout en période de réflexion. Elle donnera du sens à vos projets ! » - Laurie Celosia, déléguée hospitalière chez NHC et diplômée de l’Executive Master Management Général Online.
Avec l’Executive Master Management Général Online, vous obtenez une certification de niveau bac +5 qui vous permet de gagner en légitimité sur votre poste et de propulser votre carrière internationale. À l’issue du master, 82,4 % des diplômés ont ainsi changé de fonction et 55,6 % ont vu leur salaire augmenter de 24,7 % (Enquête réalisée en 2022 - promo 2021).
53
GRAIN DE SAIL EST LA PROMESSE D’UN CAFÉ ET D’UN CHOCOLAT BIO, dont les matières premières sont importées en voilier, à la seule force du vent. Entreprise bretonne aventurière, Grain de Sail incarne une nouvelle vision de l’entreprise (réellement) responsable. Rencontre avec Stefan Gallard, directeur marketing de l’entreprise.
72% des importations françaises sont transportées par voie maritime. «Le coût écologique du transport n’est pas du tout pris en compte!» 40% du transport mondial sert à transporter de l’énergie pour le faire fonctionner (pétrole, fuel, gaz).
Au début des années 2010, les frères Jacques et Olivier Barreau, issus du commerce de l’énergie renouvelable, se sont intéressés au transport maritime décarboné. Le vent et le voilier leur sont vite apparus comme la meilleure solution, «qui ne nécessitait pas de technologie aussi compliquée que l’hydrogène».
Un cargo voilier, à inventer. Le bateau est conçu durant deux ans, sans être construit pour le moment, faute de moyens. «Pour financer le navire, il fallait avoir déjà des contrats pour le remplir, afin d’aller voir des investisseurs et leur expliquer l’intérêt du projet.»
Alors Grain de Sail découpe son plan en étapes. «Le voilier viendra en dernier.» L’entreprise lance d’abord un commerce «terrestre», pour financer la construction du bateau. «On achemine du café vert biologique et éthique qu’on torréfie et dont on fait un café noble.» La torréfaction ouvre à Morlaix en 2012 et la chocolaterie en 2015. «Ce business modèle permet
au consommateur de ne pas sentir le prix du transport sur le produit final.»
La tablette de chocolat se vend à environ 3€. «Sur 3€, on compte 12 centimes de coût de transport.» Pour cela, Grain de Sail décide de faire du volume, mais pas que : «L’écart de salaire du plus haut au plus bas est de 1 à 3. Il n’est pas question de superprofits ni de dividendes.»
En 2020 enfin, arrive le premier voilier-cargo. «Ce premier voilier, assez petit, est un investissement de 2 millions d’euros et le deuxième, actuellement en construction, nous coûte 10 millions.» Avec les deux voiliers, Grain de Sail espère pouvoir transporter la totalité des matières premières nécessaires et à terme, faire du fret. En tout, ce seront 1500 tonnes de marchandises transportées par an par voilier, contre 100 aujourd’hui.
Le voilier suit le chemin historique de la transatlantique : il part de Saint Malo chargé de vin, débarque à New York, puis rejoint la République dominicaine pour rentrer en France avec le cacao et le café. «Pour remplir les cales du voilier, il faut des produits premium, qui ne souffriront pas du surcoût lié au transport. On se dirige donc vers du champagne, des spiritueux, du vin bio-dynamique du Languedoc …»
54
PAR NATACHA MARBOT
JESUS DIAZ DE VIVAR
VALENCIA ESPAGNE
Lauréat du Trophée Entrepreneur ( EDHEC Business School ) des Français de l’étranger 2023
Un Jardin Sur Les Toits propose des solutions innovantes pour diminuer l’impact carbone
Les micro-algues permettent de réduire massivement les gaz à effet de serre
L’exposition «La vie secrète des micro-algues» aura lieu à Valencia en 2024
JESUS DIAZ DE VIVAR CO-FOUNDED UN JARDIN SUR LES TOITS IN 2012. This agency specialized in biotechnologies and microalgae develops innovative solutions to improve the urban environment and reduce the carbon impact of companies. It collaborates with major enterprises such as Allianz, Airparif and Orange. In 2024, the agency will organize an exhibition on microalgae as part of Valencia European Green Capital ( this title is awarded by the European Commission ).
JESUS DIAZ
DE VIVAR, COFONDATEUR
D'UN JARDIN SUR LES TOITS
, une agence spécialisée dans les biotechnologies, a reçu des mains de l’EDHEC Business School le Trophée des Français de l’étranger 2023 dans la catégorie Entrepreneur. Une belle récompense pour ce Français qui a posé ses bagages à Valencia, où il prépare une exposition sur les micro-algues et développe des technologies innovantes pour rendre notre monde plus habitable.
Diplômé de l'Université de Cambridge et du MIT, Jesus Diaz de Vivar a fondé Un Jardin Sur Les Toits avec son associé Stefano Morana Del Médico en 2012. L’agence met en œuvre des solutions originales pour améliorer l'environnement urbain et le bien-être des habitants. Elle multiplie les collaborations avec des sociétés prestigieuses telles qu'Allianz, Airparif ou Orange, pour lesquelles elle crée des stratégies sur mesure afin de réduire au maximum leur impact carbone. En 2017, Un Jardin Sur Les Toits remporte son premier concours international dans le projet «Inventons la Métropole du Grand Paris» en proposant la mise en place d'une ferme de micro-algues sur les toits d'immeubles de Nanterre pour purifier l’air de la ville.
LES MICRO-ALGUES : UNE RÉPONSE À LA CRISE ENVIRONNEMENTALE ET ALIMENTAIRE
Grâce au processus de photosynthèse, les micro-algues captent le CO2 de l'air ambiant et produisent de l'oxygène en abondance. 12 fois plus efficaces qu'une forêt de même superficie, elles constituent l'une des solutions à retenir pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre et tendre vers un net zéro émission, conformément à l'objectif de l'Accord de Paris.
De plus, ces micro—organismes sont considérés comme des «super aliments», car ils apportent tous les nutriments
nécessaires pour renforcer notre système immunitaire. Une culture qui nécessite très peu d’eau douce et n’engendre pas de déchets toxiques, ce qui est extrêmement prometteur pour la production alimentaire et la lutte contre la faim dans le monde.
L'agence Un Jardin Sur Les Toits, en collaboration avec La Base Culture et avec le soutien de l’Ambassade de France en Espagne et de l’Institut Français, prépare une exposition intitulée «La vie secrète des micro algues» qui se tiendra au Centre del Carme Cultura Contemporània ( CCCC ) à Valencia. S’inscrivant dans un calendrier précis - Valencia a été élue Capitale verte 2024 par la commission européenne -, cette exposition nous plongera dans l’univers fascinant des micro-algues, en explorant leur origine, leurs fonctions et leurs innombrables champs d'application actuels, le tout mis en lumière de façon didactique et artistique.
Elle constituera en outre une première dans l’histoire de cette technologie de pointe : exposer au «grand public» un bioréacteur de micro-algues et montrer en temps réel le développement de ces micro-organismes à l’origine de la vie sur terre. Une manière de décloisonner les savoirs entre des mondes qui trop souvent s’ignorent - les experts, les entreprises et les citoyens -, avec la volonté commune de faire date en éclairant les chemins du monde de demain.
57
PAR PAUL PIERROUX-TARANTO
GROUPE GUILLIN : LE LEADER EUROPÉEN DES
SOLUTIONS D’EMBALLAGE ALIMENTAIRE RENFORCE
SA PRÉSENCE EN ITALIE.
« Nos emballages sont recyclables, réutilisables ou compostables, et constituent une alternative fiable, économique et écologique qui répond à tous les usages. »
FORT DE SES 50 ANS D’EXPÉRIENCE, le Groupe écoconçoit, fabrique et distribue des solutions d’emballage alimentaire durables pour la grande distribution, la restauration, le commerce traditionnel, l’industrie agroalimentaire (viande, poisson, fruits et légumes), les producteurs de fruits et légumes, et les collectivités.
QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR CES TROIS ANNÉES PASSÉES À LA DIRECTION DE GUILLIN ITALIA ?
E. LE LABOURIER : Ces années furent fortement marquées par la pandémie, les difficultés d’approvisionnement et les hausses brutales du coût des matières premières et plus récemment du coût de l’énergie. Mais les équipes de GUILLIN Italia ont fait preuve d’une solidarité exemplaire : au plus fort de la crise sanitaire, toujours présentes en première ligne afin de garantir la chaine d’approvisionnement des produits alimentaires frais, elles ont assuré quotidiennement un service impeccable à nos clients de la filière de production et de distribution nationale. Nos collaborateurs italiens ont aussi accompagné les demandes croissantes de nouveaux emballages liés aux changements de modes de consommation tels que la livraison des repas à domicile ou le snacking nomade, ainsi que de solutions de packaging écoconçus, durables, recyclables, réutilisables ou compostables, nécessaires à la transition écologique.
QUELLES SONT CES NOUVELLES SOLUTIONS D’EMBALLAGE ALIMENTAIRE DISPONIBLES POUR RÉPONDRE AU MARCHÉ ITALIEN ?
ELL : Depuis plusieurs années, le Groupe GUILLIN, fortement impliqué dans la sauvegarde des océans, est membre fondateur de Prevented Ocean Plastic™. Ainsi, près d’un milliard de bouteilles plastiques collectées sélectionnées et recyclées sur les côtes les plus à risque de pollution marine ont été réintégrées dans nos barquettes destinées à la conservation des produits frais tels que le poisson ou la viande. Ces barquettes
sont maintenant disponibles pour nos clients de la GMS et de l’industrie alimentaire. Nous proposons aussi une très large gamme de solutions hybrides carton/plastique recyclables destinées à protéger la pâtisserie fraîche, les salades à emporter, livrer ou consommer sur place ainsi que les plats préparés : le juste équilibre entre esthétique et fonctionnalité. Enfin, forts de la tradition gastronomique franco-italienne, nous proposons aussi des couverts, assiettes, saladiers lavables au lave-vaisselle et réutilisables pour tous nos clients traiteurs.
CE SONT DE LOURDS INVESTISSEMENTS POUR PROPOSER AUTANT D’INNOVATIONS EN SI PEU DE TEMPS ?
ELL : En effet, le Groupe GUILLIN, dont la mission depuis 1972 est de protéger les aliments en créant des solutions d’emballage alimentaire adaptées, évolutives et respectueuses de l’environnement, n’a de cesse d’investir dans son outil industriel et en recherche & développement pour développer des matériaux innovants. Afin d’agrandir son offre multimatériau, le Groupe a également récemment acquis plusieurs sociétés possédant des savoir-faire complémentaires à nos métiers historiques, notamment dans le domaine du papier ou du carton, comme CIESSE PAPER à Mantoue. Nous sommes désormais près de 300 collaborateurs en Italie, en comptant la société NESPAK, en mesure d’apporter à nos clients la meilleure solution d’emballage qui leur corresponde.
PLUS D’INFO :
58
Etienne LE LABOURIER, Administrateur Délégué de GUILLIN ITALIA
SOPHIE CHARRETOUR :
« IL EST IMPORTANT DE PROMOUVOIR UNE MÉDECINE
ESTHÉTIQUE ÉTHIQUE »
MERZ AESTHETICS REVENDIQUE LE CONCEPT DE « MÉDECINE DE LA BEAUTÉ » et entend favoriser le respect de l’identité du patient. Un secteur en pleine expansion en Italie, selon la country manager Sophie Charretour.
QUELLE EST VOTRE MISSION EN TANT QUE MANAGER DE MERZ AESTHETICS EN ITALIE ?
Merz Aesthetics est un laboratoire pharmaceutique implanté dans 70 pays, qui promeut une médecine esthétique éthique, dans le respect de la personnalité et de la volonté du patient. Au-delà d’une harmonie, d’un visage par exemple, il convient d’en préserver les expressions. Le patient doit continuer à exprimer sa joie ou sa déception de la même façon après un traitement. Nous proposons un portefeuille de produits et formons les médecins en conséquence. Si les propriétés des produits et les quantités injectées permettent de rétablir l’harmonie des proportions, la façon de les injecter est primordiale. Depuis peu, Merz utilise l’échographie à des fins pédagogiques durant les formations : les participants peuvent ainsi voir où placer le produit et son interaction avec les muscles. C’est une approche unique et innovante en Italie.
QUELS SONT LES PRODUITS LES PLUS DEMANDÉS ?
Nous proposons de la toxine botulinique, des produits d’acide hyaluronique, et d’autres qui permettent de stimuler le collagène soit par le biais d’ultrasons soit de manière injectable. En Italie, un marché très important pour notre secteur, les injectables sont extrêmement demandés. Il s’agit du troisième pays en Europe où on note la plus grande acceptation de la médecine esthétique après la Russie et à égalité avec l’Espagne.
COMMENT A ÉVOLUÉ MERZ AESTHETICS ITALIE DEPUIS
QUE VOUS EN AVEZ REPRIS LA DIRECTION IL Y A 3 ANS ?
Le plus grand défi a été de comprendre les spécificités du marché italien. Il se révèle très différent de ses voisins, notamment du marché français dont j’ai une connaissance développée en tant qu’ancienne directrice marketing de la filiale Merz. L’Italie est encore très fragmentée. Il existe très peu de chaines, peu de grandes cliniques dédiées à la médecine esthétique mais beaucoup de médecins exerçant seuls.
Dans un second temps, les équipes Merz se sont élargies. Nous avons créé un département médical intégré qui comprend un groupe d’experts travaillant sur nos produits et leurs techniques d’injection. Sur le plan commercial, nous couvrons désormais tout le territoire italien.
Nous avons aussi travaillé sur un process encore plus efficace de la gestion des effets indésirables pour devenir un partenaire des plus fiables pour nos clients. Nous avons mis en place une ligne téléphonique ouverte de 8h à 22h pour les médecins. Si un effet secondaire est reporté, une dizaine d’experts est disponible en moins de 24h pour échanger avec leurs confrères de la meilleure prise en charge selon le problème rencontré. Dans les faits, peu d’effets indésirables sont reportés mais quand cela arrive, nous répondons présents.
WWW.MERZAESTHETICS.IT
59