SEPTEMBRE 2014
HORS DU COMMUN
Les nuits chaudes de Brooklyn
DAKAR 2015 Premier roulage pour la Peugeot 2008 DKR
Déjà demain Notre quotidien en 2030 Le règne des séries TV Un BBQ sauce futur
MARC MÁRQUEZ NICOLE PACELLI La vague brésilienne
Une vie rapide
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LE MONDE DE RED BULL
48 EXCLUSIF
Très attendue sur le prochain Dakar, la Peugeot 2008 DKR s’est échappée pour un premier roulage historique.
DAVID CLERIHEW (COVER), FLAVIEN DUHAMEL/RED BULL CONTENT POOL
AU PLUS VITE Parce qu’il domine le MotoGP avec une insolente aisance, et parce qu’à 22 ans, il est bien trop jeune pour que l’on puisse y croire, Marc Márquez, notre cover boy, a déjà marqué à jamais l’histoire des sports mécaniques. L’Espagne rapide, c’est aussi Carlos Sainz, celui qui offrait fin juin, sous nos yeux exclusifs, son premier roulage à la DKR 2008, actant du retour de Peugeot sur le Dakar après 25 ans d’absence. De vie rapide il est aussi question avec le collectif Bang On!, à chaque fois qu’il enflamme les nuits de New York ; et quand la Brésilienne Nicole Pacelli s’impose sur de grosses vagues, telle une patronne du surf en stand-up paddle. Rejoignez les au plus vite, au cœur de ce nouveau Red Bulletin. Bonne lecture ! Votre Rédaction THE RED BULLETIN
Pourquoi est-il le motard le plus rapide de sa génération ? QUI ARRÊTERA MARC MÁRQUEZ ? PAGE 54
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SEPTEMBRE 2014
D’UN COUP D’AILES GALERIE 12 PHOTOS DU MOIS Renversant
BULLEVARD 18 SÉRIES TV Effrayantes et fantastiques, elles changent la donne
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REPORTAGES 28 Instinct animal
Danilo Alves et Michael de Oliveira, une autre vision de la capoeira
UNE SIRÈNE SUR LE RIVAGE
La Brésilienne a su dompter les plus grosses vagues pour devenir la première championne de surf en stand-up paddle.
40 La Belle et la vague
Nicole Pacelli vit ses rêves debout
48 Les premiers rugissements de la bête La Peugeot 2008 DKR a enfin roulé !
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54 Qui arrêtera Marc Márquez ?
Enquête sur le prodige du MotoGP MB Labs : une bande d’inventeurs qui fument du cerveau
28 FIÈVRE À NEW YORK
Le Red Bulletin a survécu à une nuit de folie à Brooklyn avec le collectif festif et déjanté BangOn!.
CRI DU CORPS
Le déplacement urbain entre dans une nouvelle ère : quand parkour et freerunnning rafraîchissent la capoeira.
77 76 DESTINATION SOMMET
Avec son profil atypique et son 1,52 m, la Sud-Coréenne Jain Kim domine l’escalade mondiale. Ses conseils de pro. 6
UN TRIP PROFOND
Nous avons testé pour vous la plongée sans bouteille dans les eaux de l’île thaïlandaise de Koh Tao. Inoubliable.
64 Fraîche connexion Supa!, un DJ à suivre
66 La vie en 2030
Maison mutante, machine à rêves… demain sera tout techno
ACTION ! 76 VOYAGES Sous l’eau en Thaïlande 77 CONSEILS DE PRO Montez avec J. Kim 78 MA VILLE Un archi à Almaty 80 MATOS Ce barbecue sinon rien 82 MUSIQUE Les Twin Atlantic inspirés 83 CLUB Concrete : le jour et la nuit 84 MONTRES Extrêmement efficaces 85 JEUX VIDÉO Le retour d’Alien 86 VIE NOCTURNE BangOn! à Brooklyn 94 ÉVÉNEMENTS Nos incontournables 96 À L’AFFICHE Christian Serratos 98 INSTANT MAGIQUE Red Bull Caisses à savon
THE RED BULLETIN
ROBERT ASTLEY SPARKE, JULIE GLASSBERG, KARINE BASILIO, REINHARD FICHTINGER, WWW.JDVOS.COM
62 Les nouveaux génies
MAKERS OF THE ORIGINAL SWISS ARMY KNIFE I WWW.VICTORINOX.COM
CONTRIBUTEURS LE QUATUOR DU MOIS
KARINE BASILIO
SARA BRADY
« Je photographie de la mode et de la beauté, travailler sur du sport fut donc très inspirant », déclare la Brésilienne Karine Basilio, collaboratrice du Vogue et Harper’s Bazaar. « Il était intéressant de montrer les athlètes avec un œil mode, mais en préservant l’énergie et le mouvement de la photo de sport. » Karine montres les similarités entre capoeira et parkour. « Le parkour était nouveau pour moi. Je ne pouvais m’imaginer que sauter d’un immeuble à un autre était un sport si exigeant… » Sa vision en page 28
Sara Brady est une contributrice historique des magazines ESPN et Premiere. Nous lui avons proposé d’anticiper nos vies en 2030. « Ce qui m’a le plus intéressé fut de parler de maisons intelligentes avec l’architecte Greg Lynn, ainsi qu’à Daniel Schoonover et Andrex Smiley, à propos des rêves lucides, se remémore-telle. J’ai passé à plusieurs nuits à essayer de contrôler mes rêves, mais je me réveillais à chaque fois sans maîtriser le français et pas du tout mariée avec Michael Fassbender. » Le futur est en page 66
ROBERT ASTLEY SPARKE Originaire de Londres, Robert a vécu à São Paulo durant quatre ans avec sa femme brésilienne. Dédiés à la mode, à la musique et aux célébrités, ses travaux sont publiés dans GQ, Esquire, Glamour, le Sunday Times ou le New York Times. Pour ce numéro, il a photographié la championne de stand-up paddle Nicole Pacelli à Rio. « Une fille sympa, à forte personnalité, dit-il. Pas du genre manne-
« Nicole Pacelli est une fille sympa, à forte personnalité. Elle a su oublier les yeux curieux qui la scrutaient durant le shooting » quin, elle a tout de même su oublier les yeux curieux qui la scrutaient durant la séance. » Ouvrez les en grand, page 40
BACKSTAGE
Objectif Márquez David Clerihew a mis en scène l’homme le plus rapide à moto. Le shooting pour la couverture de ce numéro s’est déroulé à Salzbourg (Autriche), au Hangar7. Le champion du monde de MotoGP et favori de la saison, l’Espagnol Marc Márquez, s’est présenté au Red Bulletin tout en maturité. Retrouvez-le en page 54
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Le super rapide Marc Márquez apparaît ici dans une position inédite : l’immobilité.
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Directeur d’édition Robert Sperl Rédacteur en chef Alexander Macheck Contributeur indépendant Boro Petric Directeur créatif Erik Turek Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English Rédacteur en chef photos Fritz Schuster Responsable de la production Marion Wildmann Managing Editor Daniel Kudernatsch Senior Web Editor Kurt Vierthaler Rédaction Stefan Wagner (Chef de service), Werner Jessner (Chef de service adjoint), Lisa Blazek, Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg Eckelsberger, Sophie Haslinger, Holger Potye, Clemens Stachel, Manon Steiner, Raffael Fritz, Marianne Minar, Martina Powell, Mara Simperler, Lukas Wagner, Florian Wörgötter
Maquette Martina de Carvalho-Hutter, Silvia Druml, Kevin Goll, Carita Najewitz, Esther Straganz Booking photos Susie Forman (Directrice création photos) , Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, Eva Kerschbaum
Illustrateur Dietmar Kainrath Directeur d’édition Franz Renkin Ventes internationales Patrick Stepanian Emplacements publicitaires Sabrina Schneider
Marketing & management par pays Stefan Ebner (Directeur), Manuel Otto, Elisabeth Salcher, Lukas Scharmbacher, Sara Varming Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Julia Schweikhardt, Karoline Anna Eisl Fabrication Michael Bergmeister Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba, Matthias Zimmermann (Appli) Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur), Karsten Lehmann, Josef Mühlbacher Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abo) Directeur de la publication Wolfgang Winter Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien Telefon +43 (0)1 90221-28800 Fax +43 (0)1 90221-28809 Web www.redbulletin.com
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PE YN I ER , FR AN C E
ROULER SA BOSSE Dans l’environnement boisé du mythique spot de Peynier, le Vans Kill The Line est l’un des rendez-vous les plus cool et spectaculaires de la scène BMX. Original, car offrant une ligne disposant d’un enchaînement unique de bosses, il accueillera du 30 au 31 août les représentants les plus aériens de la scène dirt mondiale, comme l’Américain Ryan Nyquist, vainqueur du Red Bull Skylines, ou le Français Anthony Napolitan. Le vainqueur de l’édition 2013, Mike « Hucker » Clark, est ici en train de « tuer la ligne » proprement. peynierbmx.com Photo : Hadrien Picard
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SYD N E Y, AU STR ALI E
RÉVISER SES CLASSIQUES Khaleb Chaabi est une référence parmi les B-Boys. Pour le comprendre, il suffit de se souvenir qu’il est un des membres des Flying Steps, une équipe allemande qui enchaîne les tournées internationales depuis 1993. Il y a trois ans, Flying Steps a propulsé la street dance, un peu vieillissante, vers une autre ère : celle de Jean Sébastien Bach. En revisitant son Clavier bien tempéré (1722), le crew a créé une nouvelle norme dans la culture du clash. Les Flying Steps arpentent la planète. Ils ont ébahi le State Theater de Sydney. redbullflyingbach.com Photo : Incite Images/Red Bull Content Pool
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AU-DESSUS DES ALPES, FRANC E/ITALIE
PRENDRE SON PIED Fred Fugen et Vince Reffet viennent de se jeter d’un avion à une altitude de 10 052 mètres. Il fait − 55 °C en cette belle journée du 31 mai. Quelques mètres de plus et les deux Français devraient porter des combinaisons pressurisées. Durant les sept minutes de leur chute libre et de leur vol au-dessus des pics du Mont Blanc, ils vont atteindre une vitesse de 385 km/h. Nous pouvons apprécier cette vue unique grâce à Dom Daher, Français lui aussi, et l’un des rares photographes capables de réaliser ce genre de clichés. skycombo.redbull.com Photo : Dom Daher/Red Bull Content Pool
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LES SÉRIES FONT LE SHOW
BULLEVARD BIENVENUE DANS L’ÂGE D’OR DE LA TÉLÉVISION
wurde dieser graue Kasten in Japan zum Hit: Das Nintendo Entertainment System brachte Videospiele in die Wohnzimmer dieser
Grimm... ée à l’extrême : depuis Batman, la chauve-souris fait recette. Et certains n’hésitent pas à en rajouter une couche.
UN BÂTARD DE LIGNÉE ROYALE
BAZINGA !
SASHA ROIZ
Depuis que les sitcoms avec des geeks explosent l’audimat, la plus belle tentation se nomme Penny (Kaley Cuoco). Ou, dans la bouche de Sheldon : « Penny ! Penny ! Penny ! » Eh oui, les bonnes choses vont par trois. Ou serait-ce par paire ?
Vent frais sur la noblesse TV : les fils bâtards vont-ils renverser Game of Thrones ?
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Parmi les séries TV fantastiques du moment qui cartonnent (Game of Thrones, Once Upon a Time, Grimm…), une saison semble être particulièrement en vogue : le printemps des bâtards. L’enfant d’une liaison interdite entre une noble et un plébéien renouvelle le mode de narration et booste l’audimat. Alors que dans Game of Thrones, Jon Snow (Kit Harington) fils bâtard d’Eddard Stark se mue en prince de rêve, dans Grimm, série horrifique et fantastique, Sean Renard, capitaine de la police de Boston, également bâtard de sang noble (car il est en partie issu d’une des sept lignées royales) est en pleine ascension. Nous avons croisé le prince charmant pendant son service et l’avons interrogé. Visiblement, rien ne va plus entre le personnage joué par Sasha Roiz et sa famille.
UNE QUESTION, MON CAPITAINE ! Sean Renard (jadis Sasha Roiz, dans une vie antérieure), personnage de Grimm : Capitaine Renard, quel est le monstre que vous redoutez le plus dans l’univers de Grimm ? Selon la mythologie de Grimm, je dois, en tant que descendant de la créaturesorcière Hexenbiest, me méfier des Mellifers, ces monstres-abeilles, nos ennemis naturels. Mais honnêtement, je crains davantage ma propre famille. Elle est dangereuse et me met sans arrêt des bâtons dans les roues. En tant que Grimm, noble ou bâtard, je suis supposé être d’une stature supérieure aux autres monstres. Mais croyez-moi, ma famille est un vrai défi personnel – surtout sur le plan des émotions.
COMÉDIE
THE BIG BANG THEORY
« Ma famille LES MEILLEURES SÉRIES PAR DÉCENNIE est un vrai défi personnel » Capitaine Sean Renard
POLICIER / FANTASTIQUE
GRIMM
ANNÉES 1980
ANNÉES 1990
ANNÉES 2000
ANNÉES 2010
Quatre ans après E.T., Alf débarque sur Terre et nous apprend qu’un chat, c’est délicieux.
Un agent atypique du FBI enquête sur un meurtre étrange dans le village de Twin Peaks.
Un chef de la Mafia sur le divan d’un psy : Les Sopranos marquent l’histoire de la télé.
Breaking Bad : un prof de chimie et l’un de ses anciens élèves en patrons du crystal meth.
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BULLEVARD
TENDANCE SÉRIES
DU SANG FRAIS
TENDANCE 1 : DE LA BD À LA TV
THE WALKING DEAD Après le cinéma, la BD se lance à la conquête de la télévision : la série zombie The Walking Dead (adaptée de la BD de Robert Kirkman) génère des audiences de rêve. Marvel impressionne avec ses Agents of S.H.I.E.L.D., et Constantine (adaptée de la BD Hellblazer de chez DC Comics) est un succès annoncé.
WVG/AVAILABLE ON DVD AND BLUE-RAY
Des feuilletons d’un genre nouveau boostent les audiences télévisuelles en usant de ressorts qui n’ont rien d’innovant : sexe et suspense.
TENDANCE 2 : HOLLY WOOD EN MIEUX ?
TRUE DETECTIVE
Le gratin hollywoodien est à l’aise autant sur petit écran que sur grand. Qu’il s’agisse de Matthew McConaughey et Woody Harrelson dans True Detective, de Kevin Spacey dans House of Cards ou de Halle Berry dans Extant, ces derniers temps, de nombreuses étoiles oscarisées brillent sur la planète télé.
TENDANCE 3 : L’HISTOIRE FANTASTIQUE
HBO(4)
GAME OF THRONES
Des récits fantastiques basés sur des événements historiques réels : Games of Thrones, l’un des plus gros succès TV de ces dernières années, s’inspire de la guerre des Deux-Roses en Angleterre, Vikings ressuscite le légendaire roi viking Ragnar Lodbrok et la série Reign romance la vie de la reine Marie Stuart.
THE RED BULLETIN
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BULLEVARD
LE BON GÈNE
GÉNÉALOGIE DES CRÉATEURS DE SÉRIES The Red Bulletin a retracé le parcours télévisuel de six producteurs/créateurs ayant marqué les genres de leur empreinte.
J.J. ABRAMS ANNÉE
DONALD P. BELLISARIO DR AME
AVENTURE
COMÉDIE
La concentration des genres policier et mystère (zone grise) reflète leur grande popularité.
2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980 1979 1978 1977 1976 1975 1974
CHRIS CARTER
DAVID CHASE ACTION
RONALD D. MOORE
SCIENCE-FICTION
POLICIER
THE AFTER
GREEK BATTLE
MYSTÈRE
ALMOST HUMAN PERSON OF INTEREST BREAKING BAD
FRINGE
NCIS
LA CAR AVANE DE L’ÉTR ANGE
LOST BATTLESTAR GALACTICA ALIAS
THE LONE GUNMAN ROSWELL LES SOPR ANOS
FELICITY MILLENNIUM JAG
THE X-FILES
STAR TREK: DS9 NORTHERN EXPOSURE
THE X-FILES STAR TREK: THE NEXT G.
CODE QUANTUM
J.J. Abrams Donald P. Bellisario David Chase Chris Carter Ronald D. Moore Vince Gilligan
MAGNUM
… en pleine croissance ! Quatre moyens de parfaire votre culture télévisuelle.
BUY Netflix Avec ses propres productions et son « binge watching », Netflix inaugure une nouvelle ère.
TV Tag-App Les réseaux sociaux associés à un 2e écran « d’infotainment », soit l’appli-TV idéale.
4k Ultra-HD Smart-TV Une résolution quatre fois supérieure au full HD. Et chaque pixel prend vie.
Touch & Buy-Zapper Le téléachat via la télécommande. Ça n’existe pas encore, mais ce serait chouette.
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MINI ÉCRAN…
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VINCE GILLIGAN
104 jours 8 heures HÔPITAL CENTRAL Le temps de voir toutes les séries listées ci dessous ou de faire un voyage sur Vénus. 12 jours 5 heures DOCTEUR WHO Le temps qu’il faut pour parcourir 1 155 kilomètres à pied (soit de Paris à Vienne). 11 jours 12 heures LES SIMPSONS Le temps qu’il faut pour obtenir une licence de vol aux USA.
HÔPITAL CENTRAL
DOCTEUR WHO
10 jours 2 heures ALERTE À MALIBU Le temps qu’il faut pour perdre de 5 à 10 kilos selon la motivation.
LES SIMPSONS
8 jours 1 heure 30 minutes NCIS – ENQUÊTES SPÉCIALES Le temps qu’il faut pour écouter l’œuvre complète de Mozart.
ALERTE À MALIBU
7 jours 10 heures STAR TREK THE NEXT GENERATION Le temps qu’il faut pour savoir jouer du ukulélé avec l’appli « Apprendre le ukulélé en 7 jours ». 4 jours 12 heures BUFFY CONTRE LES VAMPIRES Le temps qu’il faut pour préparer 2 592 paquets de pop-corn au four à micro-ondes.
STAR TREK THE NEXT GENERATION
3 jours 8 heures TRUE BLOOD (SAISONS 1-6) Le temps qu’il faut pour lire tranquillement la Bible dans sa totalité.
BUFFY
1 jour 16 heures GAME OF THRONES (SAISONS 1-4) Le temps qu’il faut pour gravir les quatre plus hauts sommets du Royaume-Uni.
TRUE BLOOD
GAME OF THRONES
ÊTES-VOUS ACCRO AUX SÉRIES ?
SESSIONS MARATHON
1 jour 1 heure
Le binge watching (regarder plusieurs épisodes d’affilée) est très tendance. Vous pouvez ici mesurer le temps de vie que vous avez peut-être déjà dédié à vos héros préférés. 24
THE RED BULLETIN
GETTY IMAGES, MAURITIUS IMAGES, 20TH CENTURY FOX(2), DDP IMAGES, PARAMOUNT PICTURES(2), LACEY TERRELL, HOME BOX OFFICE
NCIS – ENQUÊTES SPÉCIALES
Expérience visuelle Hors du commun
Les thèmes de la déchéance et de la rédemption ont toujours coexisté dans la filmographie de Robert Rodriguez, aussi rien d’étonnant à ce qu’il ait décoré la salle de conférences de ses
« CE QUI EST CACHÉ RÉVÈLE LE DÉSIR » LE HUITIÈME ART EST APPARU AVEC LE DAGUERRÉOTYPE, EN 1839. DEPUIS, LE PROCÉDÉ PHOTOGRAPHIQUE A SUSCITÉ DE NOMBREUSES VOCATIONS…
„MEINE EINZIGE ANGST IST DIE ANGST SELBST“
„MEINE EINZIGE ANGST IST DIE ANGST SELBST“
PHARRELL PRÉDIT L’AVENIR studios Troublemaker avec ces deux symboles insolites de la faiblesse et de la foi. La chaise
NÉ SUR LE GUIDON
électrique a servi dans son film Sin City en 2005 ; le confessionnal dans Desperado en 1995.
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Prolongez l’aventure
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BULLEVARD
DU TAC AU TAC…
LE NORD DANS LA PEAU
DOUX-AMER !
… avec Grant Bowler, le shérif Joshua Nolan de Defiance. Quel mot vous vient à l’esprit si on vous dit…
La série norvégienne Lilyhammer, diffusée en VOST, fait un tabac aux US. Une première.
HELLBUG : Sexy Time ALASKA : Désert ! AMANDA ROSEWATER : Une bombe DATAK TARR : Une petite fripouille VOLGE : Ils sont meilleurs grillés… TERRAFORMATION : Chamboulement PATERNITÉ : Grand chamboulement !
Les hommes de Lilyhammer
Les spécialistes sont unanimes : nous avons atteint l’âge d’or de la télévision. Désormais, il est possible de développer un personnage dans une série de plusieurs heures bien mieux que durant les 120 min d’un film et les stars d’Hollywood arrivent sur le petit écran. Les séries télé, c’est du cinéma amélioré. On ose plus. Lilyhammer est la première série produite en Europe à s’imposer aux États-Unis malgré une diffusion en version originale sous-titrée. Defiance (à dr.) emprunte une nouvelle voie car au-delà d’un rendez-vous télévisuel, elle est aussi un jeu en ligne. Enfin, Downton Abbey (en bas à dr.) plonge des millions de spectateurs à travers le monde dans l’Angleterre edwardienne. Nous avons interviewé certains acteurs de ces séries, dans la peau de leur personnage.
LA PAROLE EST À LA MAFIA... Steven Van Zandt, alias Frank Tagliano, parrain de la Mafia dans Lilyhammer.
« Je suis une vague de criminalité à moi seul » Frank Tagliano COMÉDIE DR AMATIQUE
LILYHAMMER 26
SCIENCE-FICTION
DEFIANCE LE GAY RÊVE … de Rob James-Collier, alias Thomas Barrow, majordome dans Downton Abbey. Cher Thomas Barrow, si tout vous était permis, du jour au lendemain, que feriez-vous en priorité ? J’ouvrirais le premier bar gay de l’ère edwardienne et l’appellerais le Barrow’s Law. Dans cet endroit d’un nouveau genre, tous les hommes seraient libres de s’embrasser, en
commençant par son patron, bien sûr. J’engagerais Joseph Molesley en tant que DJ. Et oui ! Il passerait des disques mélancoliques de Radiohead, tout triste, tout seul dans son coin. Puis, je lui dirais : Chauffe l’ambiance ! Mets du Abba ! Et là, je deviendrais littéralement la « Dancing Queen ».
DR AME HISTORIQUE
DOWNTON ABBEY THE RED BULLETIN
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Que feriez-vous si vous étiez l’homme le plus puissant de Lillehammer ? Je le suis déjà ! J’ai fait de cette ville une maison close géante. Je suis une vague de criminalité à moi seul. À Lillehammer, le crime et la corruption étaient inexistants, tout n’était que bureaucratie, une chose inconcevable pour un Américain comme moi. Aux États-Unis, tout s’achète, de la fonction de maire au titre de Président.
BULLEVARD
SITCOM : LA FORMULE GAGNANTE Ingrédients et personnages clés pour une sitcom à succès.
UN COUREUR Que se soit Charlie Harper (Mon oncle Charlie) ou Barney Stinson (Comment je l’ai rencontrée), le coureur de jupons est incontournable.
UN GEEK Socialement un loser, mais un esprit brillant et sympathique : comme Sheldon (Big Bang Theory).
SÉRIES CULTES
ÉCRAN MUTANT Les temps changent. Ce qui autrefois était cool a pu devenir ringard aujourd’hui. Aperçu de notre système de valeurs à travers le prisme de quatre sitcoms.
CHEERS (1982)
NEW GIRL (2011)
vs. PITCH
PITCH Une femme trompée décide d’intégrer une coloc’ de garçons. Signe particulier : dépendante et impulsive.
Une femme trompée décide de travailler dans un bar. Signe particulier : indépendante et autosuffisante.
SEXE & NUDITÉ
UN BADINAGE SANS CONSÉQUENCES
L’HÉROÏNE DE LA SÉRIE APPARAÎT NUE DÈS LES PREMIÈRES MINUTES
ALCOOL
UN OBJET D’AMOUR La super nana qui focalise l’attention : comme Penny (Big Bang Theory) ou Robin (Comment je l’ai rencontrée).
UN CADRE AGRÉABLE
TOM MACKINGER, DIETMAR KAINRATH
Un pub, un séjour… peu importe, du moment que l’endroit inspire la convivialité.
SACRÉE vs. THE BIG BANG FAMILLE (1982) THEORY (2007)
L’alcool est toléré comme remède contre la solitude. Le bar est un refuge pour oublier ses soucis et le verre, le meilleur des compagnons.
Des parents hippies et un fiston banquier aux débuts difficiles (et en quête de reconnaissance).
Une bande de surdoués qui veulent être reconnus par leurs parents classiques (et par le Prix Nobel).
MODÈLE
PATRIARCAT : LE PÈRE EST AUX COMMANDES
MATRIARCAT : LA MÈRE PORTE LE PANTALON
MILIEU D’ORIGINE L’alcool est la réponse à quasi toutes les questions et petits soucis de la vie. Bon allez, à la vôtre !
L’image idyllique d’une maisonnée en parfaite harmonie. Une famille qui fonctionne.
Tous nos héros sont issus de familles désunies avec des problèmes de riches.
EN CONCLUSION
EN CONCLUSION
Les hommes sont, hier comme aujourd’hui, toujours des salauds. En revanche, l’image de l’alcool s’est nettement améliorée avec le temps.
La détermination se maintient d’une génération à l’autre. La famille a évolué d’un modèle classique vers un modèle chaotique. Les amis apportent une sécurité affective.
KOMA* Notre artiste Kainrath s’empare de l’univers télévisuel.
CAN TALK Two and a half can
UN PHÉNOMÈNE MONDIAL Une cool attitude, de la jugeote, un zeste de sex-appeal et un bon spot : c’est la timbale assurée à l’année !
LES URGENCES
Profitez de la pause pub pour aller faire un tour sur redbulletin.com. La suite dans quelques instants !
* KOMA: KAINRATH’S ŒUVRES OF MODERN ART THE RED BULLETIN
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INSTINCT
ANIMAL LIBERTÉ, CRÉATIVITÉ, ACROBATIE, DANSE ... La capoeira est un art martial brésilien, né au début du XV I I I e siècle. Elle partage bien des ressemblances avec le parkour et sa ramification, le free-running, deux disciplines urbaines e n vogue. Démonstration par l’image de cette fusion des genres. Texte : Fernando Gueiros
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Photos : Karine Basilio
UNE MIXITÉ DES GENRES Les Brésiliens Danilo Alves (à gauche) et Michael de Oliveira vous présentent des figures de free-running, parkour et capoeira basées sur des mouvements naturels d’animaux.
F R E E - R U N N I N G
SIDE FLIP Le flip latéral entraîne le corps dans un mouvement de rotation, en déclenchant l’impulsion sur une jambe. Danilo y ajoute sa touche perso ; retenir une jambe de la main.
ARMADA DUPL A CAPOEIRA
Un coup de pied retourné, exécuté les pieds joints, tout en effectuant une vrille. L’adversaire est frappé des deux pieds lorsque le corps est à l’horizontale.
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CAPOEIRA
FOLHA SECA La folha seca (feuille sèche, en portugais), est un coup de pied lors d’un salto arrière, le corps légèrement incliné.
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FRE E-RUNNING
CHE AT G A INER Le gainer, un coup de pied aérien réalisé lors d’un salto arrière. Le cheat gainer est une variante ; corps légèrement incliné sur le côté, à l’instar de la folha seca.
Q
u’est-ce que l’instinct ? D’après le dictionnaire, une disposition naturelle à sentir ou à faire quelque chose. Ça reste trop abstrait ? Alors essayons une approche plus concrète. Vous vous promenez et brutalement, un mur bloque votre chemin. L’instinct est alors ce que votre cerveau vous dicte en premier ; escalader, puis sauter le mur. Ou tourner les talons. Autre illustration de l’instinct, cette fois dans l’Afrique du XVIIe siècle, précisément en Angola où l’obstacle était un homme, le prétendant rival à la plus jolie femme du village. Le défi consistait à écraser la concurrence. À poser un pied sur la tête du rival défait. Telles étaient les règles pour obtenir le droit de choisir en premier. « N’Golo » était le nom de cet affrontement, de ce mélange ancestral de musique, de danse et de combat que les esclaves des colons portugais ont introduit au Brésil, où il s’est développé sous le nom aujourd’hui mythique de capoeira. Aujourd’hui, cette dernière est bien plus qu’un art de combat de tradition ancestrale. C’est tout à la fois un art martial, une distraction, un élément du quotidien brésilien, une culture en soi au sein de la roda,
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la ronde de la capoeira où l’on danse, chante et partage. Et sa popularité ne cesse de grandir. « La capoeira s’apprend même dans les clubs de gym », dit le capoeiriste Michael de Oliveira, dit « Aranha » (l’araignée). Les mouvements comme la folha seca ou le bico de papagai (nos photos) ne sont pas seulement esthétiques mais peuvent, au combat, être des armes redoutables. « Si l’affrontement au sein de la roda est quasi inévitable, poursuit Michael, la majorité des mouvements ne vise pas l’attaque mais l’esquive. » Dans les années 80, deux siècles après le premier combat N’Golo, la vie des adolescents des pays développés a bien changé. Les jeux vidéo ont fait leur apparition, les villes sont plus grandes et plus denses, et la télévision est un fidèle compagnon de vie pour l’homme. Une évolution vécue par certains comme un étouffement. C’est le cas de David Belle. Pendant son service militaire, ce Normand apprend plusieurs techniques de déplacement inspirées d’enchaînements de mouvements instinctifs observés chez les animaux. Un jour, Belle sort de son appartement et se met à sauter en ville d’un immeuble à l’autre. Il crée le parkour, un sport d’un genre nouveau qui depuis ne cesse de se développer et de trouver des adeptes. L’invention de Belle donne lieu à plusieurs variantes dont le free-running, entre gymnastique artistique et breakdance qui, contrairement au parkour, comporte aussi des mouvements acrobatiques et esthétiques, là où le parkour repose sur l’efficacité dans le déplacement. Le free-running et la capoeira possèdent de nombreux points communs. Tous deux sont un sport basé sur les mouvements et les enchaînements instinctifs, sans aucune notion de vainqueur. (suite page 38)
GINGA E RITMO
« LA FLUID ITÉ D ES E NC HAÎNE ME NTS S ’OBTIE NT PAR LE RYTHME » MICHAE L DE OLIVE IRA
FREE-RUNNING Danilo Alves, 26 ans, pratique le parkour depuis l’âge de 9 ans. Ce Brésilien s’est spécialisé dans le free-running, ramification du parkour aux mouvements plus « plastiques ».
HANDSTAND FRE E-RUNNING
Cette technique permet de passer des obstacles, des murs par exemple, ou de conclure différents mouvements en souplesse.
CAPOEIRA
BANANEIR A L’art de l’équilibre, sur un ou deux bras. Ce mouvement fait partie des techniques de base de la capoeira. Il sert d’amorce à un évitement ou à un enchaînement de figures.
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CAPOEIRA Michael de Oliveira, dit « Aranha », Brésilien de 29 ans, est l’un des membres de l’école Geração Capoeira, de São Paulo, dirigée par le vétéran Maître Bambu.
Les free-runners ont étoffé leur art et technique, sous l’influence de la capoeira. Michael de Oliveira témoigne. « La ginga (jeu de jambes, ndlr) de la capoeira a introduit de nouveaux éléments dans le free-running. Aujourd’hui, nous possédons cet élan naturel, ce déhanchement présent dans la ginga et la samba. La maîtrise des mouvements de la capoeira est un atout pour un free-runner de haut niveau. » Le free-running est un sport urbain, avec un code vestimentaire très marqué. Chaque athlète arbore la même tenue : des sneakers, un jogging, un T-shirt ample ou un sweat à capuche. Le tout surmonté d’un bonnet ou d’une casquette de baseball. Des vêtements et des matières qui n’entravent pas la mobilité du free-runner, ni la légèreté et la précision de ses mouvements. La capoeira se joue – c’est ainsi que l’on dit – sur un sol stable ou du gazon ras. Les capoeiristes sont pieds nus et portent un pantalon long confortable. Ils se placent au centre d’un cercle, la roda, dont les membres chantent et jouent d’instruments (comme la roda de la samba, cette autre tradition brésilienne, avec aussi un cercle chantant et dansant autour du danseur de samba). En revanche, le free-running se veut nomade et tourné vers l’aventure. À la capoeira, beaucoup de mouvements sont provoqués par l’adversaire alors qu’en free-running, seul l’environnement compte, qu’il soit l’œuvre de la nature, ou de l’homme au milieu d’escaliers, de rampes et de murs. Pour en savoir plus sur le parkour et la capoeira : fedeparkour.fr et capoeira-france.com
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THE RED BULLETIN
B TWIST FRE E-RUNNING
Pour réaliser ce mouvement de freerunning, l’athlète Danilo Alves effectue une vrille de 360 ° à l’horizontale, autour de son propre axe.
LA BELLE
LA BRÉSILIENNE NICOLE PACELLI EST LA PREMIÈRE CHAMPIONNE DU MONDE DE STAND-UP PADDLE.
et la
VAGUE
À 2 3 A N S, E L L E DÉC O U V R E C E Q U ’ IM P L IQ U E D’Ê T RE L E PHÉ N OM È N E RE D OU T É D E SA D ISC IP L IN E , E T R AC O N TE AU RE D BU LLE T IN SON HISTOIRE FAIT E D E GL ISSE .
E N T RE T IE N : FE RN AN D O GU E I ROS PHOTOS : ROBE RT AST L E Y SPARK E
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N
icole Pacelli est montée pour la première fois sur une planche à cinq ans. Dix-huit années ont passé, elle est désormais la première championne du circuit mondial féminin de stand-up paddle, dans la catégorie « Vagues » où, à la différence du « Parcours », les surfeurs utilisent la pagaie pour prendre la vague et surfer. Née à Guarujá, elle a habité à São Paulo et grandi dans les vagues de Maresias, entre un père surfeur, amateur de vagues géantes, Jorge Pacelli, et une mère ancienne véliplanchiste, Flávia Boturão. « J’ai grandi dans ce milieu, explique Nicole, avec des planches de tous les côtés. J’ai été nourrie par les histoires de mes parents et de leurs amis, qui racontaient leurs aventures complètement folles, leurs voyages, leurs galères. » Après une séance photos sur la plage de l’Arpoador, à Rio de Janeiro, c’est à Nicole de se raconter au Red Bulletin. the red bulletin : Vos parents sont surfeurs. Ont-ils souhaité dès le début que vous repreniez le flambeau ? NICOLE PACELLI : Ma mère m’a toujours soutenue dans mes choix, mais elle souhaitait avant tout que je fasse des études. Je me suis mise au surf naturellement et elle s’est rendu compte que j’aimais ça. Mais la vie de surfeur est une vie difficile, encore plus pour une femme. Alors, je la comprends. Les parents souhaitent toujours le meilleur pour leurs enfants. Quant à mon père, lui aussi m’a toujours répété qu’il était important que j’étudie, tout en m’encourageant à pratiquer ce sport. Si un jour les vagues étaient hautes, il me disait : « Reste à la maison. Aujourd’hui, tu n’as pas besoin d’aller à l’école ! » Votre père vous donnait le genre de conseils qu’un surfeur donnerait... Exactement. Et ma mère protestait : « Non ! Hors de question ! » Enfin, lorsque j’ai eu 17-18 ans, à mon retour de Nouvelle-Zélande, où j’avais fait un séjour dans le cadre d’un échange, j’ai commen42
cé à surfer un peu plus sérieusement. Je voulais surfer des vagues hautes, mais je n’avais pas de référence. Je n’avais jamais fait de « surf trip », je ne savais pas quel était le niveau des autres filles. Je surfais avec ma sœur (Alana, première sœur cadette de Nicole, qui est l’aînée de cinq enfants, ndlr) et quelques amis, mais sans vraiment savoir si je surfais bien. Je savais juste que j’aimais ça et que j’avais le soutien de mes parents. Puis je me suis ins-
crite à l’université. Vous avez commencé par le surf. Pourquoi être passée au stand-up paddle ? À cause de mon père. Il y a plus de cinq ans, il a rapporté une planche de stand-up de Californie et j’ai commencé à ramer et pagayer. C’était une planche utilisée par les sauveteurs, un peu différente de celles utilisées pour le stand-up. Le mot « rescue » était écrit en grand dessus. Mon père l’avait reçue en cadeau. Elle était très THE RED BULLETIN
Les planches de Nicole sont fabriquées par son père, Jorge Pacelli, surfeur expérimenté.
« JE ME SUIS E NTRAÎNÉE DANS TOUS LES SPOTS P OSSIBLES ET IMAGINABLES » THE RED BULLETIN
grande et j’ai surfé avec comme si c’était une planche de stand-up, avec une pagaie de mon père. J’ai réussi à prendre une petite vague, j’ai adoré ça et c’est là que j’ai vraiment commencé à m’amuser. À cette époque-là, mon père s’est associé avec une entreprise et a commencé à fabriquer des planches de stand-up. En fait, je surfe avec des planches qu’il a conçues. Qu’est-ce qui caractérise le paddle qui n’est pas associable au surf ?
Parfois, je me sentais frustrée avec le surf. J’en faisais parce que cela me plaisait, j’aimais surfer, être dans l’eau, à la mer. Mais quand il y a beaucoup de monde, qu’on est entassés les uns sur les autres et qu’on doit s’imposer pour prendre une vague, ça ne me plaît pas... Aujourd’hui, je fais de la compétition, alors forcément, c’est différent, mais à cette époque-là, quand j’ai commencé, si quelqu’un ramait à mes côtés pour essayer de prendre la vague 43
SEBASTIAN ROJAS (4)
Nicole à Hawaï et aux abords de sa plage favorite, Maresias, sur la côte littorale de São Paulo : elle excelle lorsque les vagues sont hautes.
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« LE STAND-UP PADDLE ME PLAISAIT BEAUCOUP. IL REPRÉSENTAIT UNE SORTE DE DÉFI. JE VOULAIS PROGRESSER »
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à ma place, ça m’énervait et je m’arrêtais. Et pour dire la vérité, de toute façon, le stand-up paddle me plaisait beaucoup. Il représentait une sorte de défi. Je voulais m’améliorer. Certains surfeurs s’en sortaient vraiment bien dans cette discipline. Je voulais en faire autant. Chaque chute me permettait de progresser. Alors que le surf n’était pas un défi, je ne cherchais pas à devenir meilleure en le pratiquant. Au début, lorsque je me mettais à l’eau, on me demandait : « Tu vas où avec cette rame ? » Les gens ne savaient pas ce que c’était, ce sport était peu connu. C’est comme ça que j’ai commencé. Je me suis entraînée dans tous les spots possibles et imaginables, avec de grosses vagues, des vagues moins hautes... C’était un vrai défi. Et puis en 2010, je suis allée à Hawaï. Quelles étaient alors vos motivations ? Je faisais déjà du stand-up paddle et je m’étais inscrite à l’université. J’ai reçu des propositions peu à peu, je surfais bien et la discipline commençait à se faire connaître. Alors j’ai parlé avec ma mère. Je lui ai dit : « Maman, j’ai rempli ma part du marché, maintenant, est-ce que je peux surfer, faire du stand-up paddle ? » Elle a compris qu’elle ne pourrait pas me retenir. C’est là que je suis partie à Hawaï, où je suis restée deux mois, entre 2010 et 2011. Et là, tout a changé... Oui, absolument tout, car j’ai commencé à avoir une idée de mon niveau. Je suis allée surfer à des endroits où aucune femme ne surfait, comme Sunset où les vagues sont vraiment hautes. Arrivée à Hawaï, je suis tout de suite allée au spot de Jaws avec ma sœur (site réputé pour ses grandes vagues sur l’île de Maui, ndlr), pas à Oahu. Ainsi, avant de me rendre sur des spots plus connus comme Waimea, Sunset et Pipe, je suis tout de suite allée surfer à Jaws. J’ai pris les vagues les moins hautes, mais même celles-là faisaient déjà dans les 9 mètres ! Des vagues immenses ! C’est là que j’ai su que j’en étais capable. Quelles ont été vos sensations, lorsque vous avez surfé sur ce type de vagues ? C’était dément. L’idée de surfer ces vagues ne me fait pas peur. Je commence juste à avoir peur quand j’arrive sur place. Certains disent que la veille, ils n’arrivent pas à trouver le sommeil, mais moi, je dors sans problème, je suis parfaitement calme. Quand j’arrive sur place, là, oui, brusquement, je réalise et j’ai peur. Donc... j’ai eu peur ! Quels sont les rapports entre surfeurs et pratiquants du stand-up paddle ? Ah, les surfeurs ne nous aiment pas beaucoup (rires). Ils m’ont déjà expulsée de 46
« NOUS ÉVOLUONS TOUTES RAPIDEMENT. LES FILLES SURFENT VRAIMENT BIEN » Waimea à Hawaï. Au Brésil, ça ne m’est encore jamais arrivé. Un surfeur du coin s’est plaint et a dit que c’était dangereux, et qu’il voulait que je parte, qu’il ne voulait plus me voir sur ce spot. C’est peutêtre le point négatif de cette popularisation du stand-up paddle, car des gens qui n’ont jamais surfé de leur vie peuvent, avec le stand-up paddle, prendre des vagues. Quand on débute au surf, il est difficile de rester debout sur la planche ; mais, avec le stand-up paddle, on est déjà debout. La vague arrive, on peut la prendre, n’importe comment, mais on y arrive. Et c’est là que des accidents peuvent se produire. Le premier championnat mondial féminin a eu lieu l’an passé, et vous en êtes la première championne titrée. Comment vous êtes-vous lancée dans les compétitions internationales ? Lors de mon deuxième séjour à Hawaï, en 2011/2012, j’ai participé à un championnat à Sunset en me mesurant à des hommes. J’ai su qu’un championnat mondial féminin allait être organisé et qu’il n’y aurait qu’une compétition. Ils nous ont fait concourir à Turtle Bay, où les vagues ne sont pas hautes, et j’ai gagné. Au total, 14 ou 15 jeunes filles ont participé, toutes hawaïennes. Lorsque j’ai gagné, j’ai demandé à l’organisateur si je pouvais participer à la compétition de Sunset, avec les hommes. Il a accepté, mais visiblement, il pensait que j’étais folle. Il m’a laissé participer aux éliminatoires. C’est ce que
je voulais, car je savais qu’à Sunset, il y aurait à peine trois personnes dans l’eau. Le jour de la compétition, les vagues étaient très hautes, de près de 4 mètres. Là, je me suis demandé dans quelle histoire je m’étais embarquée : « Comment vais-je réussir à surfer ces vagues ? », ai-je pensé. J’y suis allée, j’ai pris une bonne vague mais elle m’est tombée dessus, et ensuite, plusieurs vagues m’ont repoussée vers le rivage et je n’ai pas réussi à revenir tout de suite. Lorsque finalement, j’y suis parvenue, j’ai choisi une très bonne vague, mais une seconde trop tard pour la compétition. Je suis donc arrivée troisième et on m’a dit que, si ma seconde tentative avait été prise en compte, je serais passée. Tout le monde est venu me parler et m’a félicitée pour la vague choisie, le fait que j’ose surfer des vagues difficiles. Tous ces gens que j’admirais sont venus me voir. J’étais heureuse : je me suis dit que j’étais sur la bonne voie. Vous êtes désormais la femme à battre. Est-ce une situation difficile à gérer ? Pas vraiment. Je croyais que ce serait pire. Nous évoluons toutes très rapidement. Les filles surfent vraiment bien. Avant, il n’y avait pas de championne du monde, les gens s’y habituent. À présent, les filles se disent : « Nicole est championne du monde, moi aussi je peux le devenir. » Quel que soit le championnat auquel je participe, on annonce : « Et maintenant, la championne du monde ! » Et tous veulent voir si la championne est bien à la hauteur de sa réputation. Quand j’ai participé à la première compétition, à Hawaï, j’ai été surprise de voir que c’était moi sur l’affiche (rires). C’est fou... mais c’était bien écrit : « Championne du monde ». Je me suis dit : « Ouh là… bon, très bien, allons-y. » J’y suis allée, calmement. C’est l’une de mes qualités. Si je dois faire quelque chose, je le fais. Je croyais que cette pression me gênerait, mais en vérité je reste calme. C’est une chance pour moi, c’est naturel. Si je devais me forcer, me surveiller et prévoir chaque mouvement que je veux faire dans l’eau, si je pensais au temps qu’il me reste pour finir l’épreuve, je n’y arriverais pas. Est-il arrivé que certains hommes sousestiment la grande championne que vous êtes devenue ? Beaucoup de gens, lorsqu’ils me voient, n’arrivent pas à croire que je suis capable de surfer là où je vais. Par exemple, à Hawaï, il est arrivé que les gens m’arrêtent lorsque je me mettais à l’eau et me demandent : « Mais, tu sais surfer ? » Et je répondais : « Oui, évidemment ! Laissemoi passer ! », conclut-elle en riant. watermanleague.com THE RED BULLETIN
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LES PREMIERS RUGISSEMENTS Alors que Peugeot repartira en janvier prochain à l’assaut du légendaire Dakar, The Red Bulletin a assisté en exclusivité aux premiers tours de roues de la bestiale 2008 DKR. La mission de cette bête affamée ? Détrôner les 4×4 sur le rallye raid le plus éprouvant du monde. TEXTE : ALAIN PERNOT
DE LA BÊTE 48
FLAVIEN DUHAMEL/ REDBULL CONTENT POOL
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U N E PREM I ÈRE ? À bord de la DKR 2008, avant un premier roulage symbolisant le grand retour de Peugeot sur le Dakar associé à une voiture à haute teneur technologique. Le défi est osé : battre les 4×4 avec une deux roues motrices à moteur Diesel. Pour Jean-Christophe Pallier, responsable technologique du projet, « en 35 éditions du Dakar, ce serait une grande première ».
DES AU TO RI T ÉS Double champion du monde des rallyes, le grand Carlos Sainz (ci-dessous) courra le Dakar 2015 avec deux autres autorités : Cyril Despres (qui troque le guidon de sa Yamaha pour un volant) et Stéphane Peterhansel.
FLAVIEN DUHAMEL/ REDBULL CONTENT POOL
V
endredi 27 juin. Alors que les mécaniciens de Peugeot Sport s’affairent autour de leur camion pour décharger leur précieuse cargaison sur la piste d’essais de Freneuse, l’émotion de Philippe Wambergue, le maître des lieux, est palpable. Ancien pilote Peugeot Sport, il a lui même conduit une 205 Turbo 16 Grand Raid officielle sur deux Dakar en renfort d’Ari Vatanen. En tant que propriétaire du domaine de Galicet, cette petite piste d’essais nichée au confins de la Normandie à 70 km de Paris, il a aussi assisté aux premiers tours de roues de quasiment toutes les Peugeot qui ont fait la légende de la marque. Alors vivre les premiers kilomètres de cette 2008 DKR, symbole du grand retour de Peugeot sur le Dakar, est une émotion intense qui lui rappelle une époque bénie. Le grand Carlos Sainz, double champion du monde des rallyes, dont la dernière victoire sur le Dakar date de 2010, est aussi fébrile : « C’est un moment très spécial. Cet essai marque le début d’une nouvelle aventure pour moi avec une nouvelle équipe. Et puis, procéder aux premiers tours de roues d’une nouvelle voiture est toujours une sensation unique, comme un saut dans l’inconnu. » Déjà vêtu de sa combinaison, le champion espagnol vide ses poches pour plus de confort. Et confie son téléphone à un spectateur de confiance : un certain Stéphane Peterhansel, son nouvel équipier onze fois vainqueur du Dakar ! Même s’il n’a pas été retenu pour procéder à ce baptême du feu, le recordman auto et moto du Dakar n’a pu s’empêcher d’assister à ce moment his-
torique : « Je comprends que Carlos ait été choisi pour ce premier roulage. Il a plus d’expérience des deux roues motrices puisqu’il a disputé les deux derniers Dakar sur des buggys. Je ne suis pas frustré. Je tenais toutefois à être présent pour m’imprégner de ses sensations et suivre le projet dès le départ. » Lucas Cruz, copilote de l’Espagnol lors du succès de 2010, reprend du service pour ce pari de taille : « Cela fait longtemps que l’on n’a pas vu une voiture aussi technologique se préparer pour le Dakar ! » À quelques mètres de là, Jean-Christophe Pallier, le responsable technique du projet, est moins prolixe : « Je suis toujours anxieux avant un premier roulage », confesse-t-il. À 55 ans, il a la responsabilité technique de ce défi osé : battre les 4×4 avec une deux roues motrices à moteur diesel ! En 35 éditions du Dakar, ce serait une grande première... « Nous avons privilégié les aptitudes au franchissement et la faculté à rouler dans le sable
« Procéder aux premiers tours de roues d’une nouvelle voiture est toujours une sensation unique, comme un saut dans l’inconnu » CA RLO S SA IN Z
D’un coup de démarreur, Carlos Sainz fait rugir une première fois le V6 bi-turbo diesel de 340 ch installé dans son dos qu’offrent les deux roues motrices, explique l’ingénieur. Par rapport aux 4×4, le règlement permet aussi d’être beaucoup plus léger et d’avoir des roues et des débattements de suspension plus généreux. » Lancé par Peugeot dan+s la foulée de son succès à Pikes Peak, il y a un an, ce défi entre dans une phase cruciale avec ce premier roulage. Emprunter une telle voie n’est pas aisé. D’autant que le Dakar n’a rien à voir avec Pikes Peak : « La 2008 DKR et la 208 T16 Pikes Peak sont même aux antipodes l’une de l’autre, souligne Bruno Famin, le directeur de Peugeot Sport, présent lui aussi sur place. L’une est une bête d’asphalte alors que l’autre est une bête de désert : elles n’ont rien à voir ! » Heureusement, le culte du rallye a toujours été entretenu chez Peugeot Sport qui s’appuie sur une solide expérience pour s’attaquer au Dakar. Deux membres de l’équipe ont même connu la glorieuse épopée des 205 et 405 T16 Grand Raid (4 victoires entre 1987 et 1990). Chef d’atelier à Vélizy, Patrice 52
Lacour est l’un d’eux. Après quelques nuits blanches, il rôde autour de la 2008 DKR à l’affût d’éventuels ajustements. D’un coup de démarreur, Carlos Sainz fait rugir une première fois le V6 bi-turbo diesel de 340 chevaux qui est installé dans son dos. Le bruit est feutré. Loin des hurlements rauques de la 208 T16 Pikes Peak, il se rapproche davantage de celui de la 908 HDi victorieuse aux 24 Heures du Mans. Bruno Famin immortalise cet instant avec son smartphone. 16 h 24 : après avoir calé, l’Espagnol permet enfin à la jeune bête de s’ébrouer. Très haute sur ses roues, elle s’élance sur la petite piste attenante avec l’hésitation d’un nouveau né. Presque pataude. Les mécaniciens se jettent des regards complices, conscients de vivre un moment fort. Après quatre minutes : retour au bercail. Jean-Christophe Pallier rassure Carlos Sainz : « Pas étonnant si tu cales. La cartographie “pédale” est celle du banc d’essais. Elle n’est pas définitive. » Carlos fait régler la position de son siège alors que les électroniciens chargent les données enregistrées par une centaine de capteurs. Après un petit crachin, Sainz repart pour un run plus long, ponctué par quelques survirages intempestifs. « Je n’ai pas de grip », se plaint
A
l’Espagnol à son retour. Au côté de JeanChristophe Pallier, le jeune ingénieur Florent Meilhaud retranscrit scrupuleusement tous les commentaires.
HI STORIQ UE !
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27 juin, sur le domaine de Galicet, à 70 km de Paris. Techniciens et pilotes apprécient un moment historique : la « bête de désert » est enfin lâchée. Lancée par Peugeot dans la foulée de son succès à Pikes Peak, avec la 208 T16 pilotée par Sébastien Loeb, la 2008 DKR effectue ici ses premiers tours de roue.
près cinq ans au service compétition clients, il effectue ses grands débuts dans un programme d’usine et se retrouve en première ligne auprès de la star des metteurs au point ! « C’est impressionnant et formidable de pouvoir s’appuyer sur son expérience, confie Meilhaud. Bien sûr, il y a plein de petits points à revoir, comme les stratégies de passages de vitesses, mais globalement il est assez content de la voiture. » Suffisamment pour lancer la bête sur la piste d’essais, plus longue et plus proche d’une vraie spéciale de rallye. Carlos y engage alors la 2008 DKR sans ménagement, avalant jumps, compressions et autres épingles avec une autorité impressionnante. Sur un terrain aussi accidenté, la machine est bien plus à son avantage grâce à ses grosses roues de 37 pouces et ses débattements de suspensions de 460 mm (contre 250 aux 4×4 traditionnels). Positionné au niveau de la bosse, Stéphane Peterhansel observe en expert. « Elle me paraît réglée un peu trop “haute”, mais c’est normal. Nous n’avons pas encore entamé son développement. Le déverminage d’aujourd’hui ne vise qu’à s’assurer que tous les organes fonctionnent. » Le record-
man du Dakar ira lui même mesurer le débattement, quelques minutes plus tard, une fois la 2008 DKR revenue à sa base… à la tirette. En effet, trois vis fixant un flasque de sortie de boîte ont cédé. Soucieux de ne pas faire plus de dégâts, Carlos a alors prudemment attendu de l’aide. Précaution récompensée : quelques minutes plus tard, il repart et ne s’arrêtera qu’à la tombée de la nuit, vers 22 heures ! Verdict du Matador : « Nous avons encore peu roulé et sur une spéciale plutôt typée WRC que rallye raid, il est donc délicat d’établir des comparaisons avec d’autres voitures que j’ai pu conduire auparavant. En revanche, la 2008 DKR affiche un potentiel prometteur. Bien sûr, il y a encore beaucoup de travail à faire tant en fiabilité qu’en performance. » Toute la Dream Team est déjà lancée à plein régime dans ce travail de développement : le légendaire Madrilène Carlos Sainz, Cyril Despres (qui troque le guidon de sa Yamaha pour un volant) ainsi que Stéphane Peterhansel, alias « Monsieur Dakar ». Elle devrait même disputer un premier rallye raid, cet automne, en guise de répétition générale avant le Dakar 2015. Avec trois voitures à préparer et toute une logistique à mettre en place pour janvier prochain, une véritable course contre la montre a d’ores et déjà commencé ! redbull.com/peugeot-returns
GOLD & GOOSE/RED BULL CONTENT POOL
Un jeune Espagnol de 21 ans, champion du monde de la catégorie reine dès sa première saison, écrase la MotoGP. Pourquoi Marc M árquez, la machine à records, est-il à ce point au-dessus du lot ? Texte : Werner Jessner Photos : David Clerihew
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La marque des champions : le tenant du titre en MotoGP, Marc Márquez, enchaîne les victoires sur la saison 2014.
n regard dans le passé ou l’avenir de Marc Márquez, et on finit toujours au même endroit : le stand de l’équipe Honda Repsol Team. Tout au fond près des panneaux d’affichage, se tient un homme filiforme, peau mate, cheveux courts, quelques rides. Il multiplie des flexions de jambes. On pourrait le prendre pour un ancien pilote alors qu’il discute avec le manager Livio Suppo, tout en effectuant ses exercices physiques. Mais la ressemblance avec le jeune homme qui vient juste d’enfiler son casque Shoei NXR sur mesure s’arrête là. Julià Márquez est présent à toutes les courses du fiston, champion du monde en titre en MotoGP. Une présence discrète, sans hautparleur, ni tenue d’équipe, juste là au cas où son aîné aurait besoin de lui. Il en va de même pour Alex, le frère de Marc, trois ans plus jeune, qui de son côté vit de beaux jours en catégorie Moto3, l’antichambre riche en jeunes espoirs. Les deux frères habitent toujours dans la maison familiale de Cervera, à une bonne heure de route au nord de Barcelone. Au quotidien, Marc aime conduire une BMW M5 – un trophée gagné l’an passé pour le meilleur chrono des qualifications d’une course – ou mieux encore, parce que plus pratique, une camionnette blanche sans fenêtre avec un atelier aménagé à l’arrière. 56
À la maison, rien n’a changé, hormis quelques aménagements pour accueillir les trophées qui s’accumulent. On vit, mange et s’entraîne en famille, loin du cirque de la MotoGP et ses mobile-homes géants, ses mannequins aux jambes interminables, son business et des combines inhérentes à cet environnement de compétition acharnée. Alex Márquez relève malgré tout deux changements : « Avant j’héritais des casques, des gants et des motos de Marc. Papa accompagnait Marc à sa course pendant que maman me conduisait à la mienne. Le week-end d’après, on inversait. Tout ça est terminé depuis que nous avons tous les deux intégré une écurie MotoGP. » Emilio Alzamora, champion du monde 1999 en 125 cc, est le manager de Marc depuis que ce dernier a 11 ans. Cet Espagnol de 41 ans est comme Helmut Marko, dénicheur de talents pour Red Bull Racing : s’il détecte un don chez un pilote, il l’emmènera loin, très loin. Quand il a entamé sa collaboration avec le jeune Marc Márquez en 2004, Alzamora n’avait pas mesuré l’étendue des dispositions de ce diamant sur deux-roues. Certes, le garçon avait remporté à 8 ans le championnat d’enduro de Catalogne, intégré le championnat du monde à 15 ans et remporté son tout premier titre mondial dans la plus petite catégorie à 17 ans. Mais d’autres avant lui, l’avaient fait. En Moto2, les chutes et les blessures avaient freiné son succès et Marc Márquez avait
CHEZ LES MÁRQUEZ, ON VIT, MANGE ET S’ENTRAÎNE EN FAMILLE, LOIN DU CIRQUE DE LA MOTOGP, DE SON BUSINESS ET DE SES COMBINES
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Lui, et lui seul : Honda fut inflexible, Marc remplacerait le champion sortant, Casey Stoner, bien que l’Espagnol n’ait jamais couru en MotoGP.
eu besoin de deux saisons pour décrocher la couronne mondiale, l’Allemand Stefan Bradl l’ayant devancé en 2011. L’écurie Honda le repère comme tant d’autres et voit en lui le successeur idoine de l’Australien Casey Stoner, cet autre génie du pilotage qui vient d’annoncer sa retraite sportive. L’écurie japonaise veut absolument le minot espagnol pour concourir en catégorie reine. Bien que Márquez ne se soit pas tanné le cuir chez l’une des équipes satellites de Honda avant d’être lâché au guidon d’un engin d’usine sur les circuits MotoGP du monde. Livio Suppo, manager de l’équipe, n’est pas prêt d’oublier le premier test du prodige catalan sur une MotoGP : « C’était à Valence. Le premier jour, il pleuvait et nous n’avions pas pu sortir. D’autres pilotes auraient été déstabilisés. Mais le deuxième jour quand les essais ont pu commencer, Marc a réalisé dès la première session le meilleur temps dans le premier secteur. Mieux que Stoner, Rossi et Pedrosa avant lui. J’ai photographié l’écran d’affichage avec mon portable, tellement c’était incroyable. » Enthousiaste certes, mais Suppo, ex-patron de l’équipe Ducati avant de prendre la tête de Honda Racing Corporation et de mettre enfin un terme à la suprématie de Rossi et de Yamaha, est un vieux renard. Il lui en faut plus pour l’impressionner : « On ne peut juger un jeune pilote qu’au terme d’une saison complète. Pour savoir s’il a ce truc en plus. » Néanmoins, un pilote qui dès sa première sortie est plus rapide que l’élite est un fait inédit dans ce milieu plutôt darwiniste dans son approche. Sur l’asphalte des circuits, les pilotes cramponnés à leurs bolides de 250 chevaux optimisés par l’électronique se couchent dans les virages. Toute la puissance de leur machine repose alors sur une surface grande comme deux cartes de crédit : le pneu de course Bridgestone dont la température 58
GOLD & GOOSE/RED BULL CONTENT POOL
LA PUISSANCE DE LEUR MACHINE REPOSE SUR UNE SURFACE GRANDE COMME DEUX CARTES DE CRÉDIT
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Au-delà des podiums : c’est aussi le style et l’engagement en course de Márquez qui contribuent au succès monstre de ce jeune pilote à travers la planète.
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« Marc débarque toujours avec le sourire et il est heureux d’être parmi nous. Il communique sa bonne humeur à toute l’équipe. » Livio Suppo, son manager chez Honda
RETROUVEZ MARC MÁRQUEZ DANS ON ANY SUNDAY: THE NEXT CHAPTER , UN FILM DÉDIÉ AUX PLUS TALENTUEUX MOTARDS DE LA PLANÈTE Teaser et infos sur onanysundayfilm.com 60
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en surface atteint alors les 200 °C. Les jantes sont brûlantes aussi, à tel point qu’il est impossible de les toucher sans porter des gants. Le chef ingénieur de Bridgestone Klaus Nöhles, ex-pilote passé par les joutes du championnat du monde, connaît bien ces données : « Marc a besoin d’une roue avant extrêmement stable. Ce que fait la roue arrière est le cadet de ses soucis. Il est le seul à pouvoir s’accommoder d’une roue arrière qui décolle quand il se couche, tellement il freine dans le virage. » Bien entendu, il est déjà arrivé que le jeune Espagnol soit allé au sol, ait glissé sur la zone de dégagement ou ait terminé sa course sur une voie de secours. Mais la chose est rare. « Chercher où est la limite fait partie du métier, lance Márquez en haussant les épaules, sourire aux lèvres. Sans quoi on n’est pas assez rapides. » Aujourd’hui, il sait où est la limite sans avoir à en subir les conséquences. Le doit-il à sa vitesse et à l’habitude de rouler avec l’aide de l’électronique ? Livio Suppo coupe court : « Il est avant tout rapide parce qu’il est rapide. L’électronique permet surtout à des pilotes plus faibles de paraître bien meilleurs qui ne le sont en réalité. » Nöhles y voit lui le pointillisme de l’équipe Repsol Honda, l’une des mieux structurées du paddock : « Quand ils arrivent sur le circuit, ils ont déjà tout prévu dans les moindres détails. Du coup, rien n’est fait dans la précipitation. » Le succès tient avant tout au caractère calme et avisé de Santí Hernández, l’ingénieur en chef de Márquez. Cet Espagnol installé à Londres est le jeune homme barbu qu’on voit exulter de joie en arrière-plan à chaque victoire de Marc. « C’est tellement facile de travailler avec Marc, explique-t-il. Il dit précisément ce qu’il veut, puis il roule encore plus vite que prévu. En plus, il est d’une incroyable honnêteté. Quand il commet une faute et chute, il rentre au stand et présente ses excuses à toute l’équipe. Ça nous évite de devoir rechercher une éventuelle erreur dans la préparation de la moto. » Avec Marc Márquez les déceptions ne durent jamais longtemps. Très vite, il dégage à nouveau et tous azimuts cet incroyable rayonnement, « un trait de caractère commun à toute la famille », dit son frère Alex. Le manager Suppo : « Casey Stoner était aussi un surdoué de la moto, mais Marc et lui ont des personnalités très différentes. Marc débarque toujours avec le sourire et il est heureux d’être parmi nous. Il communique sa bonne humeur à toute l’équipe. Chaque jour, je lui en suis très reconnaissant. Tout le monde éprouve un réel plaisir de travailler pour THE RED BULLETIN
« CHERCHER OÙ EST LA LIMITE FAIT PARTIE DU MÉTIER. SANS QUOI ON N’EST PAS ASSEZ RAPIDES » M. MÁRQUEZ lui. Marc nous rend tous plus jeunes. » L’assurance du jeune homme est toute aussi impressionnante. L’an passé, lors de la dernière course de la saison à Valence en Espagne, il devait se hisser sur le podium pour repousser la menace Jorge Lorenzo et devenir le plus jeune champion du monde de l’histoire de la MotoGP. Juste avant le départ, Marc tape sur l’épaule de son manager pour le réconforter et lui glisse : « Ne t’inquiète pas, je finirai à la 3e place, même avec une main attachée dans le dos. » Il avait vu juste. Jorge Lorenzo a remporté la course devant Dani Pedrosa, et Márquez a arraché la 3e place. Risque zéro pour une récompense totale. Même avec son coéquipier Pedrosa, par définition son premier concurrent, l’entente est bonne : « Ils s’entendent bien, rigolent et mangent ensemble le soir. » Chose inimaginable dans d’autres sports. La clef de cette entente est le respect mutuel, renforcé par le fait qu’ils partagent un sport extrêmement dangereux où l’on doit compter les uns sur les autres, quand à plus de 350 km/h on est à la lutte roue contre roue sans aucun habitacle en carbone pour protéger le corps si les choses devaient mal tournées. Mais cela n’a pas été toujours le cas. La saison passée, la bataille au sommet faisait rage et il y avait de la tension entre les deux pilotes Honda, bien placés pour remporter le titre mondial. Aujourd’hui, cette tension est dissipée, Pedrosa et Márquez se sont parlé, d’homme à homme. Livio Suppo, le team manager : « Respect pour la manière avec laquelle ils ont mis les choses à plat. » Dani Pedrosa, le plus expérimenté des pilotes avec Valentino Rossi, est au sommet de la MotoGP depuis une décennie.
Le triple vice-champion du monde vient d’ailleurs de prolonger jusqu’en 2016 son contrat chez Honda, l’écurie de ses débuts. Son avis sur son jeune coéquipier : « Marc n’est pas seulement rapide, il est aussi difficile à dépasser. Dans les virages, il freine énormément en position couchée et prend ainsi beaucoup de place. Le dépasser par l’extérieur est impossible. La seule possibilité est de freiner en prenant l’intérieur. Mais là, il faut encore pouvoir négocier le virage. » Stefan Bradl, pilote MotoGP chez LCR Honda, confirme : « Nous faisons tout pour trouver la faille chez Marc mais aucun pilote n’y est encore parvenu. » Pour expliquer la supériorité du champion du monde en titre, Klaus Nöhles a son idée : « Marc a perfectionné la technique de pilotage qui consiste à avoir la jambe écartée pendant le freinage. Il tape le sol avec son pied au moment où la moto semble devenir incontrôlable et commence à valser dans tous les sens. Mais si on regarde bien, on voit qu’il pilote la moto de manière relâchée en la laissant trouver sa trajectoire au lieu de s’y cramponner comme d’autres pilotes le feraient. À croire que Marc a plus confiance dans les capacités de sa machine que les autres. » Car le petit Espagnol (1,68 m pour 59 kg) assomme tous ses adversaires avec une facilité déconcertante. Il les démoralise. Comme quand il a décroché avec autorité la pole position sur les circuits de Yamaha de Assen (Pays-Bas) cette année, aux virages ouverts et rapides, devant trois Yamaha et une Ducati, et seulement après les autres Honda. Mais comment fait-il ? Sa réponse, un large sourire. À chaque pole position, Márquez reçoit une montre d’un sponsor. Il conserve la première de la saison, la deuxième revient à son père, et les suivantes aux membres de l’équipe Honda. Santi, le chef des mécanos, cumule quatre de ces précieuses montres, et arbore au poignet, toujours la dernière en date. Les autres finissent dans son appartement londonien où trône en bonne place le casque dédicacé du titre mondial de l’an passé. Santi : « Un jour, je regarderais en arrière en ayant du mal à croire que j’ai fait partie de tout ça, que j’ai travaillé avec quelqu’un comme Marc. » Qui pourra arrêter Marc Márquez si même ses concurrents ne croient plus en leurs chances ? Le manager Suppo tempère en vieux sage : « Gagner sur la durée est très difficile. Marc a ce petit plus pour faire encore mieux que Valentino Rossi. Sa destinée semble toute tracée, mais une belle Brésilienne, entre autres choses, pourrait la contrarier. » redbull.com/faster
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LES
NOUVEAUX
génies Les collectifs d’inventeurs et d’ingénieurs, c’est fait pour réfléchir. Fort et vite. D’autant plus quand ils sont challengés. Du côté du MB Labs de Chicago, ça fume du cerveau. Texte : Anne Ford Photos : Hank Pearl
R MB LABS Ce collectif de designers, ingénieurs, entrepreneurs et artistes s’est bâti une solide réputation à travers les États-Unis pour sa capacité à développer des produits sympas, intelligents et qui ont le potentiel d’améliorer la vie.
apides, mais pas furieux. C’est peut-être pourquoi, après en avoir terminé avec leur projet pour le Red Bull Creation l’an dernier – une compétition nationale dans laquelle six équipes d’inventeurs ont 72 heures pile poil pour concevoir et fabriquer une invention sur un thème donné –, Bill Fienup et ses partenaires se sont paisiblement installés dans un coin pour boire quelques bières, plutôt que d’aller fanfaronner devant leurs adversaires sous prétexte d’en avoir terminé 90 minutes plus tôt qu’eux. Fienup, c’est un grand costaud de 33 ans, une fossette au menton qui scinde en deux son visage impassible ; ingénieur en mécanique, il est connu pour avoir participé à une fête d’Halloween déguisé en I nspecteur Gadget. Et pour parler franchement : « Nous n’avons pas l’habitude de nous moquer des autres, ce n’est pas notre style », tient à préciser Fienup. Leur style, c’est l’efficacité. L’équipe de Fienup, le MB Labs, a remporté le prix Red Bull Creation (10 000 dollars) pour Autoloop, un instrument qui permet, quels que soient votre âge et votre compétence, de créer de la musique en déplaçant des billes sur une table bardée de capteurs. Pour Greg Needel, le président du jury : « Les juges se sont laissés séduire par leur réinvention de ce qu’un synthétiseur et une table de mixage peuvent être. » Aussi gratifiante que les lauriers de la victoire, la vocation de leur invention les ravit.
MB Labs fait partie du maker movement, une vague qui gonfle, qui gonfle, jusqu’à devenir un phénomène de notre époque et qui illustre précisément la facette technologique du DIY, le do it yourself. Faites-le vous-même, donc. Dans des termes simples, Bill Fienup explique : « Un maker (fabricant, ndlr) est quelqu’un qui réalise quelque chose physiquement. Mais, par nature, ce quelque chose a tendance à être mécanique et technologique. » Nombre de réalisations de fabricants sont fantaisistes – la faiblesse principale des lance-flammes ou des robots boxeurs – mais, grâce à l’éclosion de Kickstarter et d’autres sites similaires de crowdfunding, les inventeurs dont le projet est cohérent ont la possibilité de devenir de véritables entrepreneurs et, ainsi, d’offrir une fonctionnalité à l’expression de leur génie. Pour MB Labs, centrale de Chicago aux contours fluctuants dont le cœur du générateur est composé de Bill Fienup, de l’ingénieur informatique Josh Billions, de l’artiste des nouveaux médias Harvey Moon et de l’ingénieur électrique Daniel Lindmark, la prochaine étape ne consiste pas à défendre son titre au Red Bull Creation, mais à créer une unité de développement et de production qui fonctionnerait à plein-temps. « Si vous avez une idée pour un projet qui nécessite de la matière, mais que vous n’avez pas l’expertise pour l’exploiter vousmême, nous sommes là », assure Billions qui, avec Moon, a lancé le MB Labs en 2011 alors qu’il était encore étudiant à la School of Art Institute de Chicago. « Nous tentons d’ajouter du design ou de la personnalité à tous les objets du quotidien. » L’équipe du MB Labs s’est employée ces derniers mois à tracer les contours du projet qui devait lui permettre de franchir le cap des qualifications pour l’édition 2014 du Red Bull Creation. L’an dernier, le crew de Chicago s’était qualifié avec Persistence, un générateur de dessins et formes innovant. Cette année, les candidats doivent inventer, mais pas réellement construire, une solution à un besoin spécifique de la communauté. Après moult échanges, griffonnages de bas de page et idées repoussées, Billions, Fienup et leur cohorte de cerveaux ont décidé de proposer le concept suivant : un réseau de petites structures extérieures dotées de panneaux solaires depuis lesquelles les usagers pourraient recharger leur téléphone ou leur tablette, utiliser une connexion Wi-Fi, parcourir sur un écran connecté les informations hyper locales, des offres d’emploi. Le quotidien facilité ! redbullcreation.com
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SUPA!
Fraîche connexion Hip-hop, électro et « future beats » distinguent les DJ sets du Parisien Supa!. Nouveau venu dans la production, cet « entertaineur » né met en boîte les tracks de son premier EP. Focus sur un type super frais. Texte : Pierre-Henri Camy
C’est à un autre performeur que Supa! doit le surnom qui colle à son maillot du PSG depuis quelques années déjà : le skateur Danny Supa, héros en son temps du fameux team Zoo York. Et c’est à ses parents cambodgiens qu’il doit la vie. « Ils sont nés là-bas, mais on dû quitter le pays durant la guerre », raconte le DJ, qui se souvient de son premier set à Phnom Penh comme si c’était hier. « C’était dans un bar club, le public était assez ouvert, j’y ai senti beaucoup d’engouement. J’ai également joué dans une espèce de block party : les Cambodgiens étaient hyper curieux de voir ce qui se passait, à savoir l’art du djiing. » Une basse qui t’attrape par les... Une dizaine d’années a passée, et Supa! compte désormais parmi les DJ’s français les plus suivis de sa génération. Associé au crew F.A.L.D, pendant musical de l’agence urbaine et créative Yard, qui le manage et intègre aussi – côté faiseurs de son – Bambz, le duo Twinsmatic ou encore Kyusteed. Côté dancefloor, cette écurie rassasie une belle audience, colorée et fringuée, super au point sur les nouveaux sons hip-hop et hybrides du moment. Le sien ? « Du hip-hop, de l’électro, du “future beats” qui est un mélange de hip-hop, “bass music” et sons électroniques… Les gars qui représentent ce courant se nomment Lunice ou Hudson Mohawke. Influencés par le hip-hop, ils sont capables de le réinterpréter, en préservant une forme de musicalité, et de l’énergie, même sur un beat vachement épuré où il n’y a pas 15 000 synthés ou 15 000 mélodies. Quelque chose de très lourd avec une basse qui t’attrape par les couilles… » 64
Photo : Yard
Ce truc nouveau À 29 ans, Supa! représente un nouveau genre de DJ’s, prisés d’une audience qui a évolué, avec de nouveaux classiques et icônes hip-hop. « À nos soirées, une partie du public s’attend à entendre du Schoolboy Q, du Drake, Ace Hood, Migos… Ils sont dans le clubbing, la sape, l’attitude, ils se tiennent constamment au courant de ce qu’il se passe dans le monde. D’autres, qui me suivent depuis le début, viennent pour ma fraîcheur,
« Je garderai mes vinyles toute ma vie, comme ma première paire de platines MK2 » ce truc nouveau, bizarre, un peu étrange, qui leur correspond et qui leur parle. Tu as ceux qui viennent pour du clubbing pur et les gars qui viennent se rafraîchir ! » Et savent que Supa! sait se démarquer des DJ’s « routiniers » (pas vraiment capables d’assurer plus d’1 h 30 de mix), en s’imposant par son éclectisme et son engagement « scénique ». « En live, dans ta gestuelle, tu donnes un show, tu essaies de booster les gens, de les faire entrer dans ton univers. Quand je joue, je peux très bien passer en mode freestyle, tester des morceaux peu connus. Je sais que je ne perdrai pas mon public sur ça, car je saurai toujours comment rebondir. Je fais en sorte de ne pas
utiliser de stand d’ordi car j’aime voir les gens, et pouvoir échanger avec eux sans être caché derrière un laptop. Cela me permet de ressentir cette c ohésion et de ne pas être uniquement focus sur les machines... à la base, on mixait sans ça. Je n’avais que des vinyles au début… J’en achète moins, mais je les ai toujours, je les garderai toute ma vie. Comme ma première paire de platines MK2. » Guide touristique Un habitué du studio Red Bull parisien, Supa! y réalise des mixes exclusifs pour chaque nouvelle saison, et va y finaliser l’enregistrement des morceaux de son premier EP, en tant que producteur. Une nouvelle voie à explorer, évolution logique chez ce passionné de musique. Parmi les producteurs marquants du moment, il évoque Diplo, « pour son ouverture musicale, son état d’esprit décalé et sa capacité à lancer des “petits” ». Une star de sa division, qui partage avec notre camarade une généreuse énergie, et une capacité à surprendre. Info pour le patron du label Mad Decent, pour sa prochaine visite à Paris, Supa! aime y jouer le « guide touristique » pour ses potes DJ’s. « J’adore leur faire kiffer mon Paris. De bonnes bouffes, de bons bars, de bons shops de fringues, les faire passer à la radio. » C’est sur Rinse.fm, nouvelle station en ligne venue d’Angleterre, et désormais dédiée en France à la crème des DJ’s locaux, que l’on retrouve Supa! pour des mixes en mode « random », à l’envie, « de 18 heures à 20 heures, tous les premiers samedis du mois. Comme le fameux film de Canal+ » ! Le mix Waiting For The Sun de Supa! est à l’écoute sur soundcloud.com/supaneversmiles THE RED BULLETIN
Nom/pseudo Vannawadh Hy aka Supa! Âge/ville 29 ans, Paris Savoir-faire DJ, frais producteur, « entertaineur » Références Parmi les nombreux artistes appréciés par Supa! (Diplo, Falcons, Lido, Onra), on trouve le Canadien Lunice, pour ses lives marquants : « Sa vibe et son univers lui sont propres. C’est assez dark, mais il arrive à te faire entrer dedans et rendre la chose dansante même si cela ne l’est pas forcément. La première fois que je l’ai vu au Social Club, à Paris, j’étais limite hypnotisé. Il te captive. »
LA VIE La technologie du futur permettra de personnaliser nos vies.
Sommeil 66
Exercice Des outils à porter pendant la nuit vous permettront de faire des rêves lucides et d’intégrer au monde des songes des éléments de la réalité.
Le résultat de ces rêves lucides ? Une meilleure capacité à visualiser, et peut-être à réaliser des défis physiques plus difficiles. THE RED BULLETIN
EN Comme de changer l’agencement de notre habitat sur un coup de tête. Texte : Sara Brady
Nutrition
L’industrie agro-alimentaire desserrera son étreinte sur l’approvisionnement. Du neuf dans l’élevage en basse-cour permettra aux consommateurs de développer leur production et besoins en protéines dans leur jardin. THE RED BULLETIN
TOM MACKINGER
DIMANCHE 11 AOÛT 2030 6 h : Bonjour ! Ce n’est pas la sonnerie stridente de l’alarme de votre smartphone qui vous sort du lit dans un sursaut. Grâce aux tous derniers progrès, vous vous réveillez paisiblement et quittez votre rêve lucide pour plonger dans votre journée, grâce à la 10e génération de bandeau Aurora que vous avez ajusté sur votre front avant de sombrer, hier soir. Ce bandeau, c’est le fruit du travail de deux ingénieurs de iWinks, Daniel Schoonover et Andrew Smiley. Il utilise des signaux audiovisuels pour induire un rêve lucide, soit « la capacité d’être conscient du rêve qui se crée », explique Smiley. Cela signifie que, dans votre nuit de huit heures de la veille, vous avez choisi ce que vous vouliez traiter dans vos rêves, comme le parcours du triathlon qui vous attend dans la journée. « Un des grands atouts du rêve lucide est d’améliorer la capacité de chacun à exécuter une tâche de la vie réelle en améliorant ses performances, explique Schoonover. La visualisation dans les rêves d’une mission de la vie réelle permet de renforcer les connexions neurologiques qu’induit l’exécution de cette tâche. » Smiley et Schoonover espèrent commercialiser leur premier bandeau à la rentrée 2014. Ils détaillent son fonctionnement : « Les capteurs qui sont dans le bandeau identifient les étapes de votre sommeil et détectent le moment où vous êtes dans votre phase de sommeil paradoxal, le moment où naissent la plupart des rêves. Cette phase est sensible aux suggestions externes. » Ainsi dès votre réveil, vous êtes conditionnés et prêt à y aller parce que la fin de 67
Faire pousser La mini-ferme installée dans votre jardin utilise des machines agricoles de taille réduite et des robots, qui s’occupent de tout à votre place.
votre rêve vous a bien montré que vous allez gagner ce triathlon et recevoir un baiser de l’incroyable top-model qui félicite le vainqueur. Après tout, c’est votre rêve. « N’importe qui aujourd’hui est capable d’expérimenter les rêves lucides juste avant le réveil, explique Smiley. Les gens se réveilleront exaltés, et pas du tout fatigués. Ça sera fantastique. »
10 h : Allongez votre foulée Vous venez tout juste de finir la première épreuve, la natation, et vous vous apprêtez à ôter votre combinaison pour chausser vos chaussures d’escalade. Ah oui, on a oublié de vous dire : les triathlons vous feront passer par la montagne pour récupérer votre vélo. C’est la partie qui vous pousse au stress. Vous n’avez jamais fait d’escalade mais, dans votre rêve lucide de ce matin, vous avez visualisé toutes les aspérités de la roche sur les 45 mètres du tracé et vous avez déjà en tête toutes vos prises. Du coup, vous grimpez avec précision et vitesse. À mi-chemin du mur, votre esprit est gagné par le flow. Le flow, théorisé pour la première fois par le psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi, est « un état de conscience optimale, un pic au cours duquel nous percevons et exécutons 68
les choses à la perfection ». C’est ainsi que le décrit l’Américain Steven Kotler, auteur de La croissance de Superman : décoder la science de la performance humaine ultime. « Le flow a toujours été le centre névralgique de la performance ultime depuis que nous sommes en quête de cette réussite, poursuit Kotler. Jusqu’à présent, elle n’a été qu’un éclair. Les gens ont cherché à revivre cet éclair, sans savoir pourquoi, comment et d’où il survenait. À chaque fois qu’il est apparu, c’était une sorte de miracle. Pour la première fois de l’histoire, depuis cinq à dix ans, nous tentons de cerner comment isoler ce phénomène. » Pendant ce temps, vous êtes toujours en train d’escalader votre bout de paroi (en 2030) et vous savez comment provoquer le flow. Vous êtes donc à quatre mètres sous le sommet, totalement
Grâce au rêve lucide, vous avancerez vers l’euphorie, sans ressentir la fatigue
Travail concentrés sur les dangers imminents. Vous grimpez sans vous en rendre compte. Sacré flow qui, tandis que vous parvenez au sommet, inonde votre cerveau des cinq transmetteurs neurochimiques qui le constitue : la dopamine, la sérotonine, la norépinéphrine, les endorphines et l’anandamide. C’est un fix cérébral, expliquer Kotler : « La dopamine est la cocaïne, la sérotonine l’ecstasy, la norépinéphrine le speed, les endorphines la morphine et l’héroïne. L’endorphine la plus présente dans le corps humain est cent fois plus puissante que la morphine médicale, et l’anandamide est le THC. Cinq des drogues les plus puissantes s’unissent pour créer le flow. Ce sont aussi des neurochimiques tellement puissants qu’il faut absolument que vous sachiez ce que vous faites. » Au sommet de la montagne, vous avez triomphé, vous êtes sans limite. « Le flow est spectaculaire, dit Kotler. Le fait que nous soyons tous capables d’atteindre ce seuil prouve que nous pouvons tous atteindre le stade ultime de la performance humaine. »
Midi : Les produits de la ferme Bravo, vous avez franchi la ligne d’arrivée ! Il est temps de vous attaquer à votre THE RED BULLETIN
La vie en
TOM MACKINGER
Votre environnement a un impact sur votre créativité et, dans le futur, vous pourrez transformer votre maison en un clin d’œil.
déjeuner, composé de poulet et de légumes sautés, dont la plupart proviennent de la mini-ferme nichée dans votre arrière-cour. Sur à peine 3 m², vous faites pousser des tomates, des courges, des haricots verts, des légumes verts à feuilles, et un avocatier pour protéger les plus photosensibles. Vous n’avez même pas besoin de labourer, désherber et récolter : c’est votre robot, AgroCircle, qui se charge de toutes les corvées. Vous, vous bénéficiez d’une nourriture à bas coût, saine et fraîche. Marcin Jakubowski, directeur exécutif de Open Source Ecology, rêve « de systèmes de nourriture intégrés et régénératifs ». Il explique : « Un accès plus simple aux outils et à l’équipement porterait les individus à la capacité de générer euxmêmes leur nourriture. » À cette fin, avec son équipe, il développe une micro- structure fermière agricole dans le Missouri qui doit préfigurer ce que pourrait être « une unité de petite échelle capable de supporter plusieurs cultures et récoltes sur un acre (l’acre étant une ancienne mesure agraire, encore utilisée dans les pays anglo-saxons. Un acre correspond à environ 50 ares, ndlr). La combinaison est si importante que vous devriez avoir des dizaines d’acres pour une seule de THE RED BULLETIN
Détente
Vous avez envie de montrer à vos amis comme vous étiez beau, ce matin, en tenue de triathlète ? Réarrangez les murs et vos meubles pour créer une salle médias en un instant.
ces récoltes pour l’inclure dans une perspective économique, mais des systèmes intégrés plus puissants vous permettraient de créer des synergies qui rendraient toutes les composantes plus efficaces. Si vous apportez plus de diversité à un espace, c’est tout le système qui en bénéficie. » Il va de soi que tout ce que vous faites pousser est organique et sans pesticide. Un jardin privatif réduit votre empreinte carbone parce que vous n’achetez pas de bananes en provenance d’Équateur au mois de janvier. Vous avez un jardin sous serre, vous pouvez faire pousser les vôtres. « Une serre à zéro énergie, dotée
« Nous croyons que la créativité est une qualité innée mais chacun a besoin d’un environnement particulier pour la s timuler » Eric Berlow
d’un toit à panneaux solaires et d’une paroi à double membrane – deux couches de verre enserrant des bulles de savons – vous donnent une structure à haute isolation thermique pour un coût très minime, raconte Jakubowksi. Les gens pourront y faire pousser des fruits tropicaux. Une totale automatisation est envisageable pour n’importe quelle activité liée à l’agriculture .»
13 h : Au boulot ! Vous devez préparer une grosse réunion prévue lundi. Après le déjeuner, direction votre bureau qui a été dessiné pour stimuler votre créativité. Le cofondateur de Vibrant Data, Eric Berlow, pense que tout sera hautement personnalisé dans le futur, grâce aux analyses sur les différentes façons de travailler pour le mieux, en fonction des gens. « Nous pensons souvent que la créativité est une chose innée, mais en réalité, il y a plein de solutions pour que chacun de nous devienne plus créatif, explique Berlow. Beaucoup de ce que nous comprenons de la créativité appartient au bon sens : il suffit de lire le top 10 des habitudes des créatifs. Faire plus de siestes, rester ouvert aux nouveaux projets, voyager. Nous cherchons des idées personnalisées, en cherchant 69
La vie en
19 h : TV time Après le dîner, vous emmenez vos invités faire une petite promenade dans le jardin pour leur montrer combien vos cultures sont belles et sous bonne protection grâce à votre jardinier 3.0. Pendant ce temps, la salle quitte le « monde salle à manger » pour muer en salle médias, pour les temps forts de votre triathlon dominical ! « C’est tellement facile de disposer des petits capteurs et des outils de contrôle sur les chaises et les tables afin qu’elles se déplacent sans intervention. Si vous pouvez reconfigurer un espace sans effort, vous pouvez vraiment améliorer vos conditions de vie. Vous n’aurez pas à construire autant qu’aujourd’hui, ce qui vous coûtera moins cher, et vous ne chaufferez plus d’immenses espaces inutiles. »
22 h : Place au jeu
à comprendre quels sont les différents modes de réflexion et nous cherchons à dessiner un type d’entraînement à la créativité pour des gens comme nous. » Berlow espère que la recherche sur laquelle il travaille, et dont la méthodologie inclura la surveillance d’un millier de gens connus pour leur capacité hautement créatrice, lui permettra de définir différents types d’esprits penseurs. « Nous ne sommes pas tous à cent pour cent uniques. Nous correspondons à des types de personnalités qui peuvent apprendre les unes des autres et bénéficier des mêmes régimes. »
17 h : Vie sociale Vous organisez un dîner pour un groupe d’amis qui, eux aussi, ont terminé le triathlon ce matin. C’est l’heure de passer aux fourneaux. L’architecte Greg Lynn assure que la maison du futur sera totalement automatisée. Cette dernière sera capable de savoir ce qu’il se passe dans un espace donné et prédira ce que vous désirez en fonction des instructions antérieures. Il raconte : « Actuellement, pas mal de projets s’intéressent à ce que produirait la robotique intégrée dans un environnement construit. Et elles tendent à créer 70
un environnement non seulement plus intelligent mais favorisant aussi une intelligence capable de gérer des choses telles que les ingrédients. D’ici à 2030, vous verrez apparaître dans votre maison, vos murs, vos meubles, vos plafonds, beaucoup d’éléments transposés du monde industriel .» Pour vos douze invités, vous demanderez à votre salle multi-fonctions d’installer des chaises en plus, de joindre les parties de la grande table et d’éclairer la pièce d’une lumière délicate. Oui, parce que c’est ici même, dans la même salle, que vous avez réparé votre vélo la veille, mais elle avait alors des allures de laboratoire d’essais. « Au lieu d’avoir des maisons à dix pièces, vous aurez la possibilité d’avoir des maisons avec moins de pièces, ou des plus grandes, puisqu’elles seront modulables, détaille Lynn. »
D’ici à 2030, vous serez à même de reconfigurer votre chez vous en permanence
23 h : Faites de beaux rêves Allez, on éteint les écrans et vous filez au lit. Bandeau Aurora sur le front, vous vous mettez à rêver – toujours lucide – que vous conduisez une voiture qui vole. Mais ça reste un rêve : même en 2030, on n’en sera pas encore là. THE RED BULLETIN
TOM MACKINGER
Jeu
Les jeux vidéo du futur seront fun, mais ils auront aussi une utilité thérapeutique : relaxation après une journée de travail ou entraînement physique.
Après cette journée, pleine physiquement et socialement, la fatigue se fait sentir. Rien de mieux, pour préparer demain et éviter les courbatures, qu’une petite heure sur un jeu vidéo immersif. L’air de rien, cela vous amènera à faire une petite séance de stretching. La conceptrice de jeux vidéo Kellee Santiago imagine un avenir dans lequel les jeux auront un bienfait thérapeutique. « Leur proposition sera ludique et non roborative, explique-t-elle. Un des challenges de la modification du comportement humain, c’est que nous sommes formatés pour répondre à des demandes immédiates. Il est difficile pour nos esprits d’imaginer qu’il puisse y avoir un bénéfice à long terme. Il est tout à fait envisageable que les jeux du futur soient conçus de telle manière qu’on prendra de bonnes habitudes plus spontanément. » Quand Flower, le jeu de Kellee Santiago, a été lancé en 2009, le magazine anglais The Gadget Show a comparé le rythme cardiaque d’un joueur de Flower à celui d’un addict de Killzone 2, le jeu de tir subjectif. « Après une session de Killzone, le cœur accélérait tandis qu’il descendait avec Flower, souligne Santiago. Je vois assez bien l’intérêt pour le futur de plonger le gamer dans un jeu où il se relaxe en recevant du bonheur ou en en créant autour de lui. »
La vie en
LE PARTAGEUR Gamin extatique, pionnier de la technologie médicale, entrepreneur dans la défense, Dave Warner est un être multiple et jovial. Ce neuroscientifique explique que, dotés d’une quantité astronomique d’infos et de datas, nous pouvons améliorer notre qualité de vie par l’échange. Texte : Andreas Tzortzis
Dave Warner a toujours été un inadapté. Viré à l’adolescence des écoles paroissiales californiennes, il entre dans l’armée américaine, avant, contraint et forcé, de reprendre ses études. À la fois étudiant en médecine et candidat à un double doctorat à l’université Loma Linda à la fin des années 80, il a en tête de rejoindre Los Angeles pour s’acoquiner avec des trusts militaires comme Northrop Grumman et Rockwell International, et goûter aux rave parties. Grâce aux nerds de l’armée, il accède aux systèmes informatiques qui lui permettent de nourrir ses recherches dans le domaine médical. Il devient alors un pionnier de l’interaction entre l’homme et la machine, travaillant sur les enfants inadaptés et la réalité virtuelle. Récemment, son programme Beer for Data, lancé à Jalalabad en Afghanistan, où il possède un bar tout en bossant comme entrepreneur de la défense, met en lumière les avantages d’un partage d’informations entre les ONG, l’ONU et les Afghans. Avec lui, nous avons évoqué la façon dont les datas vont changer l’avenir et pourquoi, malgré la nécessaire protection des données personnelles, nous devons les partager. Dave Warner, pourquoi le partage est-il si important à vos yeux ? L’ignorance est une maladie curable, la stupidité un stade terminal. Si les humains n’échangent pas, nous tous, l’humanité, nous ne pouvons pas progresser. Je crois très fort en cela. Lorsque je faisais mes études médicales et que je travaillais sur la réalité virtuelle et les outils interfaces, le phénomène « dot-com » a pris de l’ampleur et les gens ont cessé de partager les informations les concernant, parce que tout était devenu propriété. Les gens voulaient tous devenir Bill Gates ou Steve Jobs. Tout ça m’a fait perdre des patients parce que nous ne pouvions pas les aider dans leur réhabilitation. J’étais dans l’intimité du patient, mais est-ce que le refus de partager aide vraiment ces gens ? Cela m’a frappé comme un mal fondamental. Si vous y réfléchissez bien, un petit groupe de personnes ayant ses idées n’est absolument pas de taille à lutter face à un large groupe de personnes qui partagent
Dave Warner, au centre, ici en train de réunir quelques datas afghanes.
THE RED BULLETIN
« L’ignorance est une maladie curable, la stupidité un stade terminal » Dave Warner 71
La vie en l’information. Regardez les sites Internet, il y a tellement de sites dédiés à des brevets… Maintenant, les étudiants de 3e année ont tous leur site ! Ils ne peuvent pas garder ça pour eux ! Je ne suis pas contre la propriété, j’en comprends l’intérêt commercial. Mais l’humain n’est pas fait pour tout garder pour lui, notre système nerveux est fait pour la communication. Nous sommes programmés pour communiquer. La biologie est une raison pour laquelle il faut être plus transparent ? Maintenant, avec le plus bête des smartphones, vous pouvez communiquer avec l’autre bout de la planète. À chaque fois qu’un nouvel outil est créé pour faire quelque chose au moins cent fois mieux que le précédent, il y a un changement fondamental de paradigme. Avant le microscope, les maladies étaient liées à des histoires d’esprits, d’éther et bien d’autres conneries aussi farfelues. Et, maintenant, le moindre abruti qui colle son œil à un microscope voit bien que, dans une goutte d’eau prélevée dans un étang, c’est tout un zoo qui se régale. Flippant ! Aujourd’hui, je peux avoir accès à une librairie entière. Au lieu de la dévorer et de la nourrir, de nombreuses personnes font pression pour tout garder, en particulier en médecine. Je me souviens de conférences où les médecins disaient : « Je ne veux pas que mes patients utilisent Internet. » À quoi bon puisque, de toute façon, ils vont le faire. À quoi ressemblera le monde en 2030 ? D’ici quinze ans, une symbiose intéressante risque de se faire entre les humains et les machines complexes. Il y aura un échange de compétences : les machines feront ce qu’elles savent faire, et les humains feront les leurs. Nous passerons forcément par le stade où l’adolescent que nous sommes prendra les mauvaises décisions. Après le 11 septembre, un certain nombre de personnes ont été assez stupides pour croire que chaque être humain est une belle saloperie, à surveiller de près. Personne n’a envisagé les conséquences sur les comportements en société. Même chose avec les médias sociaux. Cessons de penser à ce qui fait controverse, concentrons-nous sur l’essentiel : veillons à ce que chaque être humain ait à manger, accès à l’eau, à l’électricité et donnons-lui les moyens de faire les bons choix. Ou faisons en sorte que chaque gouvernement soit totalement transparent et qu’il favorise le dynamisme de la compréhension culturelle. C’est la seule chose qui permette d’éviter les excès de zèle politique. Explorons les limites de la science et de la spiritualité, ou piratons les langues grâce à des outils de pensée plus profonde, pour leur donner un nouveau sens. Nous avons avec nous la génération du changement profond. Nous sommes peut-être en année 3 ou 5 d’un cycle de 20 ans. 72
OUTILS DU FUTUR Votre Fitbit est plutôt cool en 2014 ? Dans 15 ans, athlètes pros et amateurs utiliseront des outils bien plus performants pour s’entraîner et s’améliorer. Texte : Mark Anders
FOCUS SUR LES YEUX Ces lunettes high-tech permettent aux chercheurs d’analyser ce que l’athlète regarde et d’où il reçoit les informations visuelles. En plus d’une caméra tournée vers l’extérieur qui enregistre ce qu’elle voit, une caméra infrarouge secondaire montée à l’intérieur des lunettes mesure dans un reflet la dilatation de l’œil et ses mouvements. Les deux images recueillies sont synchronisées, fournissant aux chercheurs une vision en temps réel via un petit point rouge qui, sur l’écran, indique exactement ce que recherche l’athlète. Dans le cas d’un pilote de motocross, par exemple, il apparaîtrait sans doute que l’œil se focalise loin devant, sur la piste et dans les virages. Cette information, et l’étude qui en découlerait, permettrait aux amateurs de s’inspirer du savoir-faire des pros.
Des caméras infrarouges mesurent dilatation de l’œil et mouvement
FOCUS SUR VOUS ! À votre poignet, cet ordinateur incorpore tout ce qui fait le charme d’un smartphone, à commencer par un lecteur de vidéos et d’analyses en haute définition. Il permettra aux coaches de fournir un feedback en temps réel à leur athlète. Un exemple ? Un snowboarder qui s’entraîne en slopestyle et son entraîneur qui filme chaque run en haute vitesse. Et tandis que l’athlète remonte vers le sommet, le coach lui envoie des extraits agrémentés de conseils. De quoi gagner pas mal de temps et, plus important, faciliter la spontanéité des échanges entre les deux et l’efficacité, puisque l’athlète a encore son saut en tête.
Contrôle et analyse en temps réel
La vie en
Des angles inédits pour cette caméra sous-marine LE CERVEAU CONNECTÉ Cet engin ressemble un peu à une araignée mécanique ou à ce monstre qui s’agrippe aux visages dans Alien. En réalité, c’est un moniteur EEG, pour électroencéphalographie. Il mesure les fluctuations de tension et les flux de neurones dans le cerveau. Il peut donc fournir aux chercheurs une image en temps réel de l’activité cérébrale de l’athlète en fonction des situations. Cela peut commencer avec l’état méditatif d’un snowboarder qui se prépare à dessiner sa trace sur une pente de l’Alaska. Les chercheurs espèrent que l’analyse des ondes cérébrales leur offriront l’occasion de comprendre comment survient l’état de flow. Charger les informations de l’EEG en temps réel sur une tablette ou un smartphone pourra servir de feedback utile pour l’athlète. Il s’appuiera dessus pour atteindre plus rapidement un état méditatif tel que le Zenlike qui permet de mieux gérer le stress de la compétition ou des situations extrêmes. En outre, les chercheurs pensent que ce type de données seront une aide à la détection du talent et qu’il permettra de déterminer la capacité du cerveau d’un jeune athlète à rejoindre l’élite, et avec quel type d’entraînement il y parviendra.
R/C CAM
Un moniteur pour enregistrer les flux neuro logiques en temps réél
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Une capture des images à 360°
Caméra sous-marine radiocommandée Jusqu’à présent, vous avez surtout vu des caméras montées sous des drones. Déjà omniprésents et très utiles, ces drones vont engendrer de nouveaux modèles qui offriront aux entraîneurs et aux spectateurs des angles totalement inédits. Par exemple, les chercheurs de Red Bull se penchent sur le biomimétisme pour créer une caméra radiocommandée sous-marine qui nage comme un poisson, afin de suivre les surfeurs au cœur d’un pipe. Intéressantes pour le réalisateur, ces caméras offriront aussi aux surfeurs, aux entraîneurs et aux fabricants de planches de nouvelles perspectives, et un aperçu inédit des performances des différentes dérives selon la configuration des vagues. Ces conclusions sur le design permettront peut-être d’améliorer le dessin des dérives et des planches pour les surfeurs de niveau moyen.
CENTRCAM Pour des vidéos à 360° Cette chose enverra le design des minicaméras aux oubliettes. Le champ de vision est limité à 170°, mais la CentrCam propose une vision de l’action à 360°. De la taille d’un palet de hockey, elle peut être montée sur un casque, un surf ou une voiture. D’où elle enregistrera la totalité de l’action. Et, ça devient vraiment magique quand, au visionnage, vous pouvez vous balader dans l’image comme si vous étiez au cœur de l’action. La CentrCam pourrait être utilisée pour aider l’entraîneur d’un pilote de rallye à mieux comprendre comment se sont effectués les dépassements. Et pourquoi et comment est arrivé un éventuel accident.
DES AILES POUR TOUS LES GOÛTS.
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Quoi de neuf en septembre ?
L’enceinte-cône i ntelligente de chez Aether. MUSIQUE, page 82
ACTION ! V O YA G E S / C O N S E I L S D E P R O / M A V I L L E / M AT O S / M U S I Q U E / C L U B /J E U X V I D É O
Le Grand Bleu, à la sauce thaï
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L’ÎLE DE KOH TAO EST UN SPOT APPRÉCIÉ DES PLONGEURS APNÉISTES. LES FORMATEURS DE BLUE IMMERSION VOUS G UIDERONT AU FOND. VOYAGES, page 76
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ACTION !
VOYAGES Une bouffée d’air et vous plongez à 40 m de profondeur.
LA M I N U T E THAÏ AU SEC À KOH TAO
HORS PISTE Koh Tao est une petite île de 21 km², mais certains endroits sont difficiles à atteindre à pied. Grimpez sur un quad si vous voulez découvrir l’intérieur escarpé de ce petit bijou. kohtaomotor bikes.com
Inspirez, plongez ! A PNÉE DÉCOUVREZ SANS BOUTEILLE LES PROFONDEURS MARINES DE L’ÎLE THAÏLANDAISE DE KOH TAO.
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LE CONSEIL EN PLUS VENEZ COMME VOUS ÊTES « Moins vous vous préparez, meilleur vous serez, indique Linda Paganelli. Beaucoup de gens font des erreurs et prennent de mauvaises habitudes en s’entraînant en solo. Vous n’avez pas besoin de préparation mentale ni d’entraînement physique : restez calme et ouvert aux conseils. »
GRIMPETTE L’île est La Mecque de l’escalade. Chaussez-vous et partez affronter ce que la nature a fait de mieux, sous la responsabilité d’un guide expérimenté. gtadventures.com
Les requins-baleines ne mordent pas.
Ouvrez vos chakras
« Le premier stage de plongée en apnée vous prépare à descendre à 20 mètres sur une seule inspiration, dit Tony Newman, stagiaire de niveau 1. Cela a l’air i mpossible, mais tout est une question d’état d’esprit. »
TREMPETTE Accordez-vous une bonne dose de paysages sublimes en frôlant la surface de l’eau en wakeboard. La nouvelle addiction sportive qu’offre Koh Tao. buddhaviewdiving.com
THE RED BULLETIN
JDVOS.COM, GETTY IMAGES(3), CORBIS
Rares sont les plongeurs qui s’aventurent dans les fonds bleus sans aide matérielle. Pourtant, avec le bon entraînement, il est possible de tenir jusqu’à 11 minutes à l’air ambiant, et 22 minutes avec de l’oxygène pur. Sans vous risquer à atteindre ces deux records mondiaux, voici une autre façon de provoquer votre corps vers le surpassement. Après deux jours d’entraînement à l’école d’apnée Blue Immersion, sur l’île thaïlandaise de Koh Tao, les plongeurs amateurs et autres touristes sont capables de descendre à 20 mètres grâce à une apnée de 3 minutes. L’homme a conservé de ses premières heures de vie le « réflexe d’immersion » qui permet au corps de s’adapter à la réduction d’apport en oxygène, et aux apnéistes de descendre si bas. Restez un mois et vous atteindrez 40 mètres en 5 minutes. « Rien ne prépare à l’angoisse de la descente dans le grand bleu, admet Carrie Miller, une Australienne diplômée SSI (ou PADI, brevet de plongé sous-marine, ndlr). Pourtant, c’est un nouveau monde qui s’ouvre, et surtout une nouvelle manière d’être. Tout est d’une clarté absolue, vous faites partie de l’océan. » Il faut faire attention à « la pression de l’eau qui compresse les poumons et au manque d’oxygène qui peut provoquer des black-outs », prévient Linda Paganelli, cofondatrice de Blue Immersion et 15 fois championne d’Italie de plongée en apnée. « Il faut y aller Deux jours de stage : progressivement. Être relaxé et se 5 500 bahts sentir bien dans l’eau comptent (125 euros) blue-immersion.com plus que la condition physique. »
ACTION !
CONSEILS DE PRO
La Sud-Coréenne Jain Kim, 1,52 m et 40 kg, championne du monde d’escalade.
Toujours à bloc
SONSTAR/RED BULL CONTENT POOL, JUNG HOON LEE, PROHANDS.NET
HERI IRAWAN
LEAD CLIMBING JAIN KIM, 26 ANS, EST UNE GRIMPEUSE MOBILE ET ENDURANTE. « Logiquement, je ne devrais pas être championne du monde », lance Jain Kim, titrée en lead climbing, la discipline d’escalade la plus exigeante avec des voies hautes de 20 mètres. « Je mesure 1,52 m. Mon envergure pour grimper est plus limitée que la plupart de mes adversaires. C’est un énorme désavantage pour moi. » Mais un désagrément que la jeune SudCoréenne de 26 ans compense depuis des années, et avec succès, en misant sur la motricité et l’endurance. « Je m’entraîne cinq heures par jour, cinq jours par semaine. Je travaille avec des haltères l’explosivité des mouvements, multiplie les étirements pour gagner en souplesse et mieux réaliser en compétition des flexions et des rotations. Je fais aussi beaucoup de séances d’endurance : par exemple, je répète le même parcours, encore et encore, jusqu’à n’en plus pouvoir. C’est un exercice qui fait tellement mal que lorsque je grimpe un peu plus haut que le jour précédent, je suis folle de joie. » jainkim.co.kr
PRISES DE POSITION
À PLEINES MAINS ! RENFORCEMENT DES DOIGTS
« L’escalade est un sport qui sollicite tout le corps. Avoir un buste puissant est très important pour soulager les autres muscles. Une bonne partie de mon entraînement d’endurance se fait au sol. »
A
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L’ATOUT GRIPMASTER
« La puissance des doigts est essentielle en escalade. Plus ils sont puissants, plus vous pouvez maîtriser des voies difficiles. Le Gripmaster permet de les muscler de manière r apide et efficace. Et, c’est le compagnon parfait pour s’échauffer en compétition. »
THE RED BULLETIN
Renforcement du buste : lever la jambe droite, étirer le bras gauche pendant 30 secondes puis inverser.
Écarter la jambe droite au maximum, étirer le bras droit et inverser après 30 secondes.
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ACTION !
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A LMATY CETTE VILLE DU KAZAKHSTAN EST UN CARREFOUR D’INFLUENCES QUI VAUT LE DÉTOUR.
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« Je l’aime pour sa diversité » « J’aime Almaty pour sa diversité. Dans le bazar et dans les échoppes high-tech, l’harmonie entre la culture européenne et asiatique règne », dit Bekzat Amanjol, architecte innovant dont les talents officient à Almaty, la capitale économique et culturelle kazakhe. « L’architecture de la ville offre un contraste fascinant entre les gratte-ciel modernes et les vieux édifices soviétiques. La vie nocturne y est riche : des casinos, des clubs, des bars abondent dans toute la ville. Et la nature est grandiose. Depuis Almaty, on rallie en un rien de temps les monts Tian, pouvant atteindre jusqu’à 5 000 m d’altitude. Sur place, on peut escalader les glaciers ou admirer le léopard des neiges, une espèce rare. »
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Bekzat Amanjol, un architecte en vogue à Almaty.
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1 THÉÂTRE ARTISHOCK
49/68 Kunaev « Je ne suis pas fan de théâtre mais la force de ces artistes d’impro et de mime est exaltante. Les spectacles de l’Artishock sont régulièrement récompensés par des prix internationaux. »
PLU S H AUT MONTAGNES DU KAZAKHSTAN : L’AVENTURE À 25 KM D’ALMATY
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2 KOK BAZAR
53 Zhibek Zholy « Ce marché, le plus grand de la ville, est un concentré d’Orient. On y trouve des moufles tricotées main, du fromage de chèvre coréen et des articles de marque à bas prix. Attention aux pickpockets. »
3 COFFEEDELIA
79 Kabanbay Batyr « Il y a de bonnes soirées à Almaty, au club électro Da Freak ou au Chukotka, un bar tout en sons hip-hop et disco. Le Coffeedelia est une étape culinaire, essentielle bien que le Kazakh tienne bien l’alcool. »
4 STADE MEDEO
465 Gornaya « La patinoire à ciel ouvert la plus élevée du monde (1 690 m) date de l’époque soviétique. Les soirs d’hiver, des ados éméchés y titubent sur leurs patins au rythme de la pop. Ça vaut le détour ! »
5 SHYMBULAK
640 Gornaya « Du ski aux abords de la ville ? Affirmatif ! Doté de pistes FIS et de hors-piste à gogo, ce paradis neigeux est à seulement 25 km d’Almaty. L’été, Shymbulak est idéal pour des ballades et descentes en VTT. »
TREKKING
PARAPENTE
PLONGÉE
L’ascension du Khan Tengri (7 010 m) fait partie des plus belles expéditions au monde. Durée : 28 jours. kantengri.kz
Üschqongyr, à 1 969 m, est un must du parapente local. Le flux d’air froid et chaud offre des sorties optimales. samuryk.kz
Posé à 2 000 m d’altitude, le lac Kaindy est un secret bien gardé. Une forêt de conifères sous les eaux. Unique ! dive.kz
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ARTISHOCK.KZ, CORBIS, GETTY IMAGES, PAVEL PROKHOROV/RED BULL CONTENT POOL
LES LIEUX INCONTOURNABLES D’ALMATY
ACTION !
MATOS
RAYON GADGETS SUR LE GRIL
Plages de t empérature De 100 à 470 °C, la température de cuisson est modulable, et la surface du gril vous permet même de faire cuire une pizza.
Cuisson directe ou indirecte Les steaks nécessitent une cuisson directe. Pour un poulet entier, choisissez une cuisson indirecte.
UNE GRILLE À QUESADILLAS Avec cet outil et un ZZ Top dans la sono, votre session BBQ passe en mode Tex-Mex. outsetinc.com
iGRILL 2 Fabrication Bien entendu ininflammable, l’acier inoxydable dont est fait ce BBQ le rend très résistant.
Ce gadget hightech, connecté à votre iPhone, vous dit quand votre viande est parfaitement cuite. idevicesinc.com
RACK À PATATES
cuisinart.com
La Rolls des barbecues B ARBECUE BOB GRILLSON À GRANULÉS DE BOIS NE LAISSEZ PAS PASSER L’ÉTÉ SANS VOUS ÊTRE ÉCLATÉS AUTOUR D’UN BON BARBEC’ ENTRE AMIS. Le traditionnel barbecue à l’américaine a subi un petit lifting, à la sauce européenne. Fabriqué en Allemagne, ce BBQ sait tout faire : fumer les aliments, les griller et même cuire une pizza. Une polyvalence due à sa large plage de températures et à son système de cuisson directe-indirecte. Grâce à son brûleur
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à granulés de bois, le Bob Grillson offre à vos grillades un goût authentique, tout en respectant l’environnement. Lourd de 120 kg, il est doté de roues qui permettent son déplacement. L’acier inoxydable ininflammable et les tôles galvanisées qui le composent lui garantissent une longue durée de vie. grillson.com/fr
GRILLBOT Un robot-aspirateur pour votre barbecue. Il s’occupera tout seul du nettoyage de votre grille. grillbots.com
THE RED BULLETIN
CARLY MILLER
Mobilité Un barbecue qu’on n’abandonnera pas dans un coin : comme un chariot de golf, il est doté de deux roues pour le déplacer.
Piquez vos pommes de terre sur le rack pour perdre un minimum d’espace.
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ACTION !
MUSIQUE
DANCE TV Plus de huit millions de personnes ont assisté en direct sur YouTube au saut de Felix Baumgartner depuis la stratosphère en 2012. Sam McTrusty était l’une d’entre elles. La chanson Free de son groupe Twin Atlantic accompagnait le retour de Baumgartner. Et l’album du même nom lance le quatuor écossais à la rencontre du succès en 2011 : un classement au top 40 anglais et des tournées avec des stars comme Blink 182. Avec son 3e album, Great Divide, le groupe veut désormais se lancer sur la scène internationale. Et ça s’annonce bien : le LP a de quoi séduire, avec 12 titres rock intenses, entre dureté et émotions. McTrusty nous parle des chansons qui ont inspiré Twin Atlantic, lors de la création de leur nouvel ouvrage.
Sur le piano de Queen P LAYLIST INSPIRÉ PAR SPRINGSTEEN POUR SES TEXTES ET COLDPLAY POUR LA GUITARE : SAM McTRUSTY ÉVOQUE CINQ TITRES QUI ONT INFLUENCÉ LE DERNIER ALBUM DE SON GROUPE TWIN ATLANTIC.
twinatlantic.com
1 Kanye West
2 Coldplay
3 Bruce Springsteen
« Le titre est sorti alors que nous étions en pleine session d’enregistrement à Los Angeles. On a adoré : Kanye n’avait jamais rien fait d’aussi expérimental. On s’en est donc inspirés en accordant nos guitares autrement, en jouant avec des effets, et en enregistrant 2 titres avec un ordi portable plutôt qu’en studio. C’était inhabituel, mais très rafraîchissant. »
« Jonny Buckland, de Coldplay, est mon guitariste préféré. Il ne fait pas de solos incroyables. Au contraire, Buckland est tout en retenue. Dans Fix You, il ne joue que 4 notes. Mais chacune d’elles est parfaite. Dès que je l’entends, ça me donne la chair de poule. “Less is more”, c’est la devise de notre dernier album. »
« Une véritable leçon d’écriture. Thunder Road ne s’écoute pas, elle se ressent. Dans cette chanson, Springsteen parle de l’envie d’échapper au quotidien et d’avoir une vie meilleure. Et il le fait d’une manière lyrique, sincère et exaltée. Quand je bloque sur un texte, j’écoute ce morceau pour trouver l’inspiration. Ça m’aide à chaque fois. »
4 Pearl Jam
5 Queen
« Ado, j’écoutais des groupes poppunk, mais je trouvais la voix d’Eddie Vedder trop masculine. C’est en 2009, que je suis devenu fan de Pearl Jam. Le texte de Just Breathe me touche. Vedder est vraiment fort quand il s’agit de mettre des mots sur les émotions – loin des clichés. Il trouve de nouvelles métaphores, il a son propre langage. »
« Cette chanson nous accompagne depuis toujours : avant, on l’écoutait pour copier des techniques de studio et on la passait aussi à nos concerts, avant de monter sur scène – pour mettre le public dans l’ambiance. Pour notre dernier album, on a même utilisé le piano avec lequel Freddy Mercury avait joué ce morceau en 1975. »
Black Skinhead
Just Breathe
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Fix You
Bohemian Rhapsody
MAESTRO Un film sur l’évolution de la disco vers la house. En 1978, le DJ Larry Levan posait les jalons de la house en imposant un style sans précédent au Paradise Garage, club de New York.
Thunder Road
PUMP UP THE VOLUME Un documentaire sur les débuts de l’acid house vers 1984 à Chicago. Les plus grands titres, les premiers clubs et des interviews des pères fondateurs, comme Marshall Jefferson.
POCHETTE-SURPRISE LE GADGET DU MOIS
AETHER CONE
Dites-lui ce que vous voulez écouter par commande vocale et cette enceinte créera un programme musical personnalisé. Pratique ! Mais elle a quelque chose en plus, car elle est « intelligente » : l’Aether Cone enregistre les titres que vous réécoutez, et ceux que vous sautez, afin de mieux cerner vos goûts.
aether.com
THIS AIN’T CHICAGO C’est en 1987 que la house s’étend à l’Europe. L’Angleterre a développé son style propre, avec des raves en pleine nature et des drogues pour danser pendant des heures.
THE RED BULLETIN
TOM GRIFFITHS, KATHERINE HAWTHORNE
Sam McTrusty, 26 ans, chanteur et guitariste de Twin Atlantic
LA HOUSE MUSIC A 30 ANS. VOICI 3 FILMS DOCUMENTAIRES QUI LUI SONT CONSACRÉS
ACTION !
CLUB
TEUF EN APPART LA FÊTE SE ROLONGE DANS P VOTRE SALON ? VOICI 3 APPLIS PRATIQUES POUR LES AFTERS
TRAKTOR DJ
Lors des Concrete, le DJ est au cœur du dancefloor. Ici, pas de backstage !
Jour de nuit
GUILLAUME MURRAT(2), JONATHAN, ISABELLE SACHAGNE
PARIS LA CAPITALE HONORE ENFIN UNE FÊTE DIURNE HORS SES ROUTINES CENTRALISÉES, ET ON LE DOIT CERTAINEMENT À L’ÎLOT DE LIBERTÉ QU’EST LA CONCRETE. Au commencement, il y eu les Twsted, soirées itinérantes – hors clubs – qui ont permis à l’agence Surprize de découvrir le potentiel de la barge Montecosy, aux abords de la gare de Lyon. Transformé, le spot reçoit un nouveau concept, la Concrete, six fois par mois : deux vendredis soirs, un duo de samedis soirs, et deux fameux dimanches où, entre 7 heures du matin et 2 heures, en mode « sur la Seine », ça ne désemplit pas. Ces « journées musicales » – pas des afters – sont dédiées à « la techno deep, des origines à aujourd’hui, avec de vieux papas comme la jeunesse allemande, installés au centre du dancefloor, grâce à un DJ booth fait main, explique Adrien Betra, de Surprize. Une Concrete, ce n’est pas du clubbing, mais du culturel ! Nous avons voulu décloisonner la sortie à Paris, offrir de l’électro libre, et une mixité de public. » Aussi associé au festival Weather, le Concrete crew prouve qu’un ailleurs festif parisien est possible. Danser de jour le dimanche ? Du concret ! CONCRETE 69 Port De La Rapée 75012 Paris concreteparis.fr
THE RED BULLETIN
Mixez et scratchez les titres enregistrés dans votre bibliothèque iTunes grâce à l’écran touchscreen. La musique comme dans un club se joue à la maison, sans platines, et sans payer l’entrée.
MIXOLOGY
LE PARIS DE TEKI LATEX
DJ ET COFONDATEUR DU LABEL SOUND PELLEGRINO
LA DJ PARISIENNE À SUIVRE DE PRÈS EST… … DJ Betty, elle mixe du grime et de la techno sans concession, et fait danser les gens à tous les coups. AVANT DE JOUER, J’ADORE DÎNER AU… … Grand Pan, un excellent resto, plutôt sudiste où la ripaille est au rendez-vous. APRÈS UN CLUBBING MARATHON ? Un jus de fruit et une côte de bœuf de chez Robert et Louise, pour les protéines ! TU N’AS PAS VÉCU LA NUIT PARISIENNE SI… … tu n’as pas vécu la grande époque du Paris Paris ! snd.pe
Plus qu’un fond de vodka, de rhum ou de gin, et seulement quelques gouttes de jus de fruits au frais ? Cette appli (7 900 entrées) vous indique quels cocktails préparer avec ce que vous avez sous la main.
DRUNK TEXT SAVIOR Anticipation numérique : cette appli bloque temporairement un (ou plusieurs) de vos contacts. Et vous empêche d’envoyer des SMS malvenus en plein milieu de la nuit à votre boss ou à votre ex.
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ACTION !
MONTRES
La Sinn U1000 B (EzM 6) : un boîtier en acier de sous-marin, étanche jusqu’à 1 000 m et résistant à des températures allant de − 45 à + 80 °C.
M O D È LES P O U R LES PROS
SINN 103 TI
Certifié TESTAF, norme qui garantit toutes les mesures de temps en vol.
Résistantes et à toute épreuve S INN DES MONTRES TECHNIQUEMENT UNIQUES ET FONCTIONNELLES EN SITUATIONS EXTRÊMES.
sinn.de
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Un pilote d’Eurocopter lors d’un vol d’essai (ci-dessus). La Néo- Zélandaise Chris Jensen Burke au sommet du Lhotse (à gauche).
SINN 757
SINN UX GSG-9 Outre ses ordinateurs de plongée, Mario M. Weidner, légendaire explorateur d’épaves, porte une Sinn 203 Arktis quand il plonge dans l’océan Arctique.
La montre officielle du GSG-9, la brigade antiterroriste allemande.
THE RED BULLETIN
ALEXANDER LINZ
Un boîtier en acier durci, résistant aux champs magnétiques.
SINN
Comment rendre une montre encore plus robuste ? Basée à Francfort, la marque allemande Sinn y travaille depuis 1961. The Red Bulletin vous révèle ses secrets de fabrication. La partie mécanique du mouvement est lubrifiée avec une huile spéciale qui résiste à des températures oscillant entre − 45 à + 80 ° C. Pour contrer le vieillissement de cette huile, Sinn a lancé une technique de déshumidification, appelée Ar, qui ralentit l’usure des composants internes de la montre. L’intérieur du boîtier en fer doux protège contre les champs magnétiques jusqu’à 1 000 Gauss. La surface extérieure est recouverte d’acier durci par la technologie Tegiment. Celui-ci offre une protection contre les éraflures six fois supérieure au traditionnel acier affiné. Pour le GSG-9, l’unité antiterroriste allemande, Sinn a conçu un modèle spécial doté de la technologie HYDRO. Le mouvement, le cadran et les aiguilles sont montés dans un liquide limpide quasi incompressible qui garantit une absence totale de reflets, une parfaite lisibilité sous l’eau, une résistance parfaite à la condensation et une étanchéité absolue. Peu importe la profondeur.
SINN EZM 7
Équipé d’un compteur de mission, pour les pompiers et sauveteurs.
ACTION !
JEUX VIDÉO
JOUER POUR GAGNER DES JEUX DE SPORT SUR TOUTES LES PLATEFORMES
FIFA 15 Ce jeu de football éclipse tous les autres. Précommandez-le et vous pourrez avoir Messi en prêt dans votre équipe fictive. easports.com
Alien: Isolation est basé sur le film sorti en 1979.
Le 8 e passager
BIE NTÔT
Enquête anglaise
ALIEN: ISOLATION VOS AMIS, VOS PARENTS, VOS VOISINS VONT VOUS ENTENDRE CRIER... ALIEN EST DE RETOUR ! En 2012, Promotheus avait relancé la série des Alien. Le jeu Aliens: Colonial Marines, sorti l’année suivante par Sega, et rappelant les origines du film, avait été éreinté par la critique. Avec Alien: Isolation, le jeu de survival horror de Sega basé sur le premier Alien tourné par Ridley Scott en 1979, les fans craignaient une nouvelle déception. Tous les doutes ont été balayés par une impressionnante série de bandes-annonces et de tests réalisés lors du salon du jeu vidéo E3 à Los Angeles cet été. Vous êtes Amanda Ripley, la fille d’Ellen Ripley, l’héroïne des quatre films interprétée par Sigourney Weaver. Vous vous trouvez dans un immense vaisseau spatial et vous cherchez les raisons de la disparition de votre mère. Très rapidement, elles deviennent évidentes, avec de l’acide en guise de sang et une double ration de dents. Le studio de développement anglais The Creative Assembly a brillamment réussi à donner une impression de « science-fiction cheap », comme si l’on était dans un film tourné il y a 35 ans. Justement, les concepteurs ont eu recours, comme à l’époque, à la VHS pour créer l’univers du jeu. Les musiciens qui ont réalisé la BO du film ont travaillé sur la musique du jeu. Mais pas de rétrogaming ici : l’aventure nous plonge dans la terreur qui et le frisson permanent. Sortie le 7 octobre sur les deux PlayStation, PC et les deux Xbox. alienisolation.com THE RED BULLETIN
DANS LA PEAU DU GRAND DÉTECTIVE
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que le nouveau jeu Sherlock Holmes : Crimes et châtie ments est le 10 volet d’une série démarrée en 2002. Celui-là ressemble beaucoup aux précédents, faits d’enquêtes énigmatiques dans le Londres du XIXe siècle, mais il comporte une nouveauté : il s’inspire de Sherlock, la nouvelle série de la BBC. Sortie le 4 septembre sur consoles et PC.
NBA 2K15 L’esprit du basket retranscrit comme jamais. NBA 2K15 affiche plus de caractère que la série des NBA Live et le gameplay est tout simplement excellent. Kevin Durant, MVP 2014, est en couv’. 2k.com
sherlockholmes-thegame.com
Travail d’équipe
LINK ET ZELDA SORTENT LES ARMES DANS HYRULE WARRIORS La série Zelda a séduit par sa profondeur. Dynasty Warriors est tout le contraire : gameplay flashy, ennemis multiples, et l’attaque menée par un seul homme qui l’emporte généralement. Mixez les deux et vous obtenez Hyrule Warriors (le 19 septembre). Un jeu de combat époustouflant, et la meilleure des dernières offres sur Wii U.
nintendo.com
NHL 15 Les jeux de hockey ont toujours un côté fun, même pour ceux qui détestent ce sport. Retrouvez ici toutes les équipes et joueurs des USA et du C anada, et les plus grands Européens. easports.com
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Brooklyn, BangOn! est passé maître dans l’organi sation de soirées sauvagement d éjantées. Cracheurs de feu, poètes nus et videurs
Le mot d’ordre d’une soirée organisée par les New-Yorkais de angOn! : lâcher-prise. B
vampires.. The Red Bulletin a goûté à la folie débridée de ce collectif new-yorkais jusqu’au petit matin.
Texte : Andreas Rottenschlager Photos : Julie Glassberg
BRIDGETTE O‘LEARY
4 h 30
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17 h 00
À Brooklyn, le Sugar Hill Club n’est pas un temple de l’avant-garde festive de New York mais un bâtiment en briques d’un étage inauguré en 1979 dont les murs s’effritent. Le baldaquin en tissu au-dessus de la porte indique « Supper Club – Restaurant – Disco ». On est samedi, il est encore tôt. À l’intérieur du bar, un homme tente d’hypnotiser sa bière, et le chanteur Barry Manilow, star des seventies, murmure à la radio. Dans sept heures, les lieux accueilleront le collectif BangOn! et son savoir-faire fêtard pour une soirée délirante. Plus de mille invités, des DJ’s européens et des performances sont attendus. « Danger Zone » est le thème de la soirée, et les fidèles de BangOn! ont été avertis : « Laissez vos inhibitions à la maison ! »
18 h 00
Un imprévu de dernière minute a tout chamboulé. Brett Herman, roi des soirées underground de New York, se hâte dans l’arrière-cour du Sugar Hill. Visage étonnamment imberbe à 30 ans, il a 28 heures de travail dans les pattes et doit encore organiser le transport de 6 tonnes de matériel entre une usine d’East Williamsburg et le Sugar Hill. Cette usine, transformée jusqu’à hier minuit, devait accueillir la soirée. Mais la licence pour la vente d’alcool n’a jamais été accordée. Le pire des scénarios. « Nous avons dû nous débrouiller pour dénicher au plus vite un nouvel endroit, explique Brett en se frottant les yeux. Nous avons réservé le Sugar Hill ce matin à 2 heures. Depuis, nous y préparons une fête à partir de rien. » 88
Brett Herman, un nouveau genre de capitaine de soirée, a créé le collectif BangOn! en 2008.
« Une rafle digne de la prohibition. Les flics hurlaient et retournaient les tables ! » Tim Monkiewicz
Une heure du mat’ au Sugar Hill : hipsters, mannequins et artistes sont en mode BangOn!.
GENE BRADLEY , BRIDGETTE O‘LEARY
19 h 30
Un véhicule jaune à trois essieux se gare devant le Sugar Hill. Le collectif BangOn! entre en action. Des hommes en shorts et débardeurs sautent de la rampe de chargement et portent des projecteurs dans le club. Peu après, un van Dodge Ram de 1996 portant une scène sur son toit freine dans la cour : c’est la « Boom Box Car », un
genre de ghetto-blaster sur quatre-roues. Malgré le temps qui presse, tout se déroule bien. La troupe d’intervention BangOn!, née en 2008, connaît sa mission : organiser des soirées folles dans des lieux insolites. Pendant lesquelles, entre autres dingueries, des combattants ninja s’affrontent en duel dans des entrepôts désaffectés et des fanfares jouent dans des silos à céréales abandonnés. On peut aussi y croiser 89
des châteaux gonflables ou des lectures de poètes nus. À cinq mètres du sol du Sugar Hill, les équipes de BangOn! accrochent un canoë à des poutres en acier : la scène pour les gogo-danseuses de cette nuit.
22 h 00
Premier moment fort de la soirée : un videur au cou gros comme celui d’un talonneur, montre ses dents de vampire. Il ressemble à Wesley Snipes dans Blade, en deux fois plus grand. Il porte des lentilles de contact œil de reptile et un long manteau en cuir sur des bottes de moto.
22 h 30
Tim Monkiewicz, 30 ans, cheveux bruns bouclés, est agenouillé devant le pupitre du DJ et serre des vis. Il est l’un des fondateurs de BangOn! et l’ingénieur du son de l’équipe. Les invités n’arriveront pas avant minuit, il peut donc nous éclairer sur l’histoire de BangOn!. « Au début, tout était illégal. On faisait la fête dans les endroits les plus insolites, avec de fausses adresses, pour tromper les flics. Personne ne se souciait des issues de secours. Une fois, des poutres en bois ont craqué quand on y a installé des caissons de basse. » Les premières soirées tenues sur les terrasses des toits ont été organisées en juillet 2008. Au début, elles attiraient 300 invités, puis 700, puis tellement de monde que les hommes de BangOn! ont dû se mettre à chercher des bâtiments industriels désaffectés. En 2010, 20 policiers ont pris d’assaut l’usine dans laquelle 2 000 personnes célébraient Halloween. « Une rafle digne de la prohibition, rembobine Tim. Les flics hurlaient et retournaient les tables ! » Tim et ses deux compères fondateurs de BangOn! décident ce soir-là de tourner le dos à l’illégalité. Aujourd’hui, tout se passe bien avec la police new-yorkaise. Tim, rigolard : « Les flics se pointent à presque chaque événement. Pour faire la fête gratuitement ? » Bien qu’aucune affiche n’annonce la soirée, une file se forme devant le Sugar Hill. Vestiges de l’époque faite d’incessantes parties de cache-cache avec la police, les adresses sont gardées secrètes. Les visiteurs doivent trouver la soirée à l’aide des indications de BangOn! sur Facebook. Près de 1 400 personnes se bousculent dans la cour et se dandinent sur les trois dancefloors à l’intérieur. Le groove des enceintes fait vibrer les gouttières. Deux gogo-danseuses grimpent sur la scène- canoë. Elles portent des casques de pilotes de chasse. Le thème du soir, « Danger Zone », fait référence aux films 90
d’action survitaminés comme le classique à avions pétaradants, Top Gun. Les danseuses font le salut militaire. Des tubes lumineux clignotent sur leur soutiengorge. Ça y est, le Sugar Hill est maintenant le territoire de BangOn!.
1 h 30
Les trois chefs de BangOn! – l’organisateur Brett, l’ingénieur du son Tim et Gene, un Australien barbu – se tiennent au stand de tacos dans la cour. Comment prévoient-ils le programme artistique de leurs soirées ? Ils dégainent leur iPhone et font défiler leurs contacts. Puis, ils se
TOD SEELIE
00 h 30
Chacune des fêtes BangOn! est portée par un thème, comme « Secret Underwear » ou encore « Short Shorts ».
Lorsque Dan Ghenacia passe aux platines, il fait au moins 35 degrés mettent à lire à voix haute : Brett : « Des nains ? » Tim : « Du hula-hoop nu ? » Gene : « Un spécialiste du body-painting qui brille dans le noir ? »
2 h 00
La salle où tout le monde danse, recouverte d’une moquette rouge, accueille d’habitude des festivités de mariage. Lorsque le DJ français Dan Ghenacia s’avance devant ses platines, la salle est en ébullition. Il fait au moins 35 degrés. Aux murs, les miroirs sont couverts de buée. Ghenacia, temps fort musical de
la soirée, est arrivé de France il y a cinq heures. Le webzine de référence Resident Advisor l’appelle le « roi de la scène underground parisienne ». Mais pour l’heure, il règne en sueur. Dans le public, des filles font tourner des cerceaux de hula-hoop fluorescents. Des hipsters en débardeurs essaient de danser d’un air décontracté. La salle titube, hypnotisée par un tourbillon de rythmes house et de chaleur. Dans un coin, trois filles ultra minces sirotent leurs boissons stoïquement. « Des mannequins du créateur Alexander Wang ! », précisera Tim, euphorique. 91
Deux avions de chasse au décollage pour une ambiance à la Top Gun.
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« BangOn! croit en la puissance communicative de la folie » Brett Herman
chiffres tremblants – le code postal de Brooklyn. Costaud, Mark arbore une coupe iroquoise et une veste sans manche en plastique noir qui rappelle un vêtement médiéval. Il explique avoir cousu sa veste à partir de vieux tapis de voiture. Mark et Colin sont de fiers enfants de Brooklyn. Ils ouvrent leur première canette de bière.
3 h 47
Colin explique que l’ambiance des soirées BangOn! lui rappelle le charme brut de Brooklyn avant l’invasion des riches hipsters et la multiplication des contrôles de police.
3 h 48
Mark raconte qu’avant le Brooklyn des hipsters, l’un des passe-temps des jeunes du coin consistait à « défoncer les vitres des voitures avec des pierres pour coucher avec des copines sur la banquette arrière ». Sa voix est mélancolique.
4 h 30
2 h 30
L’instant fashion de la soirée. Brett présente sa tenue «Danger Zone» : un uniforme de l’US Navy, constitué d’un pantalon blanc, d’une chemise empesée et d’une casquette surdimensionnée portée de travers. Les insignes de rang d’un capitaine brillent sur ses épaules. Mais la soirée ne le satisfait pas encore. « Il manque encore deux artistes », s’exclame-t-il avant d’avaler une grosse gorgée de bière. Puis il explique sa conception philosophique d’une soirée. « BangOn! croit en la puissance communicative de la folie. Nous pensons que des inconnus vont plus facilement briser la glace et discuter entre eux lorsqu’ils se peignent le visage par exemple. Nous voulons que nos invités sortent de leur zone de confort. Le lendemain de BangOn!, chacun doit avoir une anecdote à raconter. »
La fête BangOn! du Nouvel an 2014 à Brooklyn : entre Cirque du Soleil et rave massive.
3 h 15
Dans la salle de discothèque, une femme menue chevauche un caisson de basses.
ANYA WHITE (2)
3 h 45
Les deux artistes que Brett attend depuis une heure se glissent discrètement derrière la Boom Box Car. Colin et Mark ont l’air de figurants, tout droit sortis de la trilogie Mad Max. Colin porte des favoris à la Wolverine, une veste en cuir crasseuse et des bottes noires. Demandez-lui d’où il vient, il vous montrera le tatouage à l’intérieur de sa lèvre inférieure : « 718 » en
Showtime. Mark et Colin grimpent sur la Boom Box Car. Deux bouteilles d’eau en plastique pendent à leur ceinture. Sur le toit de la voiture, Colin tire des torches de son sac à dos. Mark allume son Zippo. Les gens affluent autour de la Boom Box Car. Colin et Mark puisent chacun une grosse gorgée de leurs bouteilles : c’est de l’huile pour lampe. Ils soufflent les premières fontaines de feu dans le ciel. La vague de chaleur est brève et intense. Elle brûle le visage de ceux qui s’agglutinent au pied de la Boom Box Car. Les hipsters, regard ahuri, reculent d’un pas. Colin souffle sa deuxième flamme, il se penche en arrière, crache du feu et tousse. Le jour commence à poindre sur les toits des immeubles. Colin et Mark crachent du feu comme si leur vie en dépendait. À 4 h 30 précises alors que toute la cour fixe la scène Boom Box, ils réunissent leurs deux tours enflammées en une gigantesque colonne brûlante qui s’élève à cinq mètres dans le ciel. C’est l’histoire que l’on racontera plus tard à propos de cette folle nuit : comment deux fanas de cuir ont enflammé l’air sur le van Dodge Ram au-dessus du Sugar Hill. Ceux qui étaient fatigués sont à présent bien réveillés.
8 h 15
Après une journée de travail de 42 heures, Brett ferme la porte du Sugar Hill club. Le soleil l’éblouit. Il traverse un Brooklyn matinal, toujours vêtu de son uniforme de capitaine, pour rejoindre une station de métro. bangon-nyc.com
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ACTION !
ÉVÉNEMENTS
20.09, Talloires
Dans leurs éléments Le Red Bull Éléments revient plus fort à Talloires (Haute- Savoie), et 70 équipes sont annoncées pour ce défi hors normes, un relais unique composé de 4 membres associant tout à tour aviron, trail, parapente et VTT. L’eau, la terre et l’air, facile à comprendre. Sur le terrain, c’est plus compliqué. 12,5 km de parcours en skiff sur le lac d’Annecy, puis 11 km de trail pour rejoindre le sommet de la Tournette (dénivelé positif de plus de 1 900 m), une descente en parapente avec 3 décollages et atterrissages pour redescendre vers le port de Talloires, et 25 km de VTT (1 700 m de dénivelé positif et 60 % de single tracks) pour en finir, voilà le programme. Chaque candidature individuelle dans une discipline qui sera validée sera accessible aux équipes en quête d’un coéquipier. Inscriptions closes le 31 août. redbull.fr/elements 94
Le Red Bull Éléments, un défi unique qui ne manque pas d’air.
10-30.09, Lyon
Hip-hop, on danse La biennale de Lyon est le rendez-vous danse du mois. Parmi les 45 spectacles proposés en 3 semaines, dont 15 créations mondiales, le hip-hop tient sa place dans la programmation. Un battle est entièrement dédié aux enfants le 27 septembre et le Red Bull BC One All Stars, et le Pockemon Crew clôtureront l’événement place des Terreaux. biennaledeladanse.com
THE RED BULLETIN
EN BREF
17.09, Paris
Saint Phalle en grand Jusqu’au 2 février, Niki de Saint Phalle est l’objet d’une rétrospective inédite au Grand Palais. Disparue en 2002, l’artiste franco-américaine, à la fois peintre, sculptrice ou graveuse, a marqué la seconde moitié du XXe siècle par sa vision. L’exposition dévoile toutes les facettes du génie de cette femme engagée sur bien des fronts, artistiques comme sociaux.
ALEXANDRE BUISSE/RED BULL CONTENT POOL, NIKA KRAMER/RED BULL CONTENT POOL, 2014 NIKI CHARITABLE ART FOUNDATION, ALL RIGHTS RESERVED. DONATION NIKI DE SAINT PHALLE – SPRENGEL MUSEUM HANNOVER, PREDRAG VUCKOVIC/RED BULL CONTENT POOL, PSV PHOTO
grandpalais.fr
Niki de Saint Phalle en son palais
NOTRE SÉLECTION, EN BONNE COMPAGNIE
12 VENDREDI
EMBARQUÉS
31.08, Briec
Figures libres Le Finist’air show est un événement rare, et ce spectacle breton attire les meilleurs riders mondiaux. Freestyle motocross, BMX Dirt, BMX Flat et Stunt, les champs d’action sont multiples et l’adrénaline forcément au rendez-vous. 10 000 spectateurs ont été emballés par le spectacle l’an passé. Cette année, on nous promet un niveau encore plus élevé. f inistairshow.net
Avec trois jours de concerts et de fêtes sur l’île d’Ouessant, c’est le festival le plus à l’ouest de l’été. Au bout du bout de l’Europe, sur scène, on verra notamment les Têtes Raides et François and the Atlas Moutains. ilophone.com
20 SAMEDI
28.08, Sartilly
MUSCLÉS
Au grand galop
Décathloniens et heptathlètes, les « forçats » de l’athlétisme ont rendez-vous au Décastar de Talence, près de Bordeaux. Un mois après les championnats d’Europe, le top mondial s’affronte une dernière fois cette saison.
La Basse-Normandie accueille pour la 1re fois les Jeux mondiaux équestres. Tous les quatre ans, l’événement réunit huit disciplines de l’équitation dont le saut d’obstacles, le concours complet, l’attelage ou encore la voltige. Il y en a pour tous les passionnés. Les 160 km de la course d’endurance sur le rivage de la baie du Mont Saint-Michel pourraient constituer l’épreuve la plus spectaculaire de la quinzaine. Les meilleurs pur-sang de la discipline seront là.
ademdecastar.fr
21
normandie2014.com
DIMANCHE
04.09, Saint-Denis
5-14.09, Deauville
13.09, Dunkerque
Jusqu’au 30.09, Marseille
Un air de rentrée
Deauville, again
Cap au Nord
Buren à l’infini
Lors du Mondial, l’Espagne a beaucoup plus perdu que sa couronne mondiale au premier tour. En quête de réhabilitation, elle vient affronter les Français pour lancer sa saison. Les joueurs de Didier Deschamps préparent désormais l’Euro 2016 à la maison et l’affiche vaut plus qu’un match amical au SDF. fff.fr
Les organisateurs du 40e festival du cinéma américain de Deauville vont rendre hommage aux grands studios hollywoodiens. Les stars US, comme Sylvester Stallone, seront là, et le jury présidé par le réalisateur Costa-Gavras fera son choix parmi les œuvres engagées, dont de nombreux films indés. www.festival-deauville.com
Le N.A.M.E. Festival, (Nord Art Musique Électronique) sort sa 10e édition pour allumer les nuits du Nord, juste avant l’automne, à Dunkerque (le 13) et Tourcoing (19 et 20). À l’affiche ? Laurent Garnier, Louisahhh!!!, Ten Walls ou Brodinski, entre autres artistes annoncés. Montez le son. lenamefestival.com
Le MaMo (Marseille Modulor) de Marseille, conçu par Ora-Ito, présente au public des expositions inédites. Ce sera le cas cet été avec Daniel Buren. Dans le nouveau centre d’art installé sur le toit de la Cité radieuse de Le Corbusier, l’artiste dévoilera Défini, fini, infini, un ensemble de 7 œuvres monumentales. mamo.fr
THE RED BULLETIN
ENDURANTS Prévue au Qatar en novembre mais annulée, la finale du championnat du monde FIM d’endurance se jouera sur le circuit Bugatti. Lors des incontournables 24 Heures moto du Mans. 24h-moto.com
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À L’AFFICHE ! I N T E R V I E W
COURS APRÈS MOI, ZOMBIE !
Chers disparus
LES NOUVEAUX DISSIDENTS
Cet automne, la 5e saison de The Walking Dead sera diffusée en avant-première sur la chaîne de télé américaine AMC. La charmante Christian Serratos incarnera Rosita Espinosa, un des personnages préférés des fans des romans graphiques de Robert Kirkman qui ont inspiré la série.
Dan Stevens, de Downton Abbey, n’est pas le premier à quitter une série à succès pour le ciné. Il sera bientôt au casting du film A Walk Among The Tombstones.
Texte : Geoff Berkshire
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1. George Clooney
(quitta Urgences en 1999) Même après Batman et Robin, George a insisté pour devenir une star du cinéma : il lâche la série après cinq ans passés au bloc.
2. Steve Carell
(quitta The Office en 2011) Pas un arrêt maladie en sept ans, et il est parti. La tentation du grand écran fut trop forte. Bien lui en a pris, il a fait Foxcatcher.
3. Katherine Heigl
« Avec le tir à l’arc, j’adore l’idée qu’il n’y ait pas de mécanisme, tout se fait sur le ressenti » servi pour la série mais, parmi les armes que j’ai essayées au stand de tir, c’est celle qui m’a le plus séduite. Elle est captivante ! C’est très relaxant et je crois que je vais commencer à m’y entraîner pendant mon temps libre. J’adore l’idée qu’il n’y ait pas de mécanisme, tout se fait sur le ressenti, l’instinct et l’intuition. Cela pousse à se détendre, c’est presque de la relaxation.
Rosita a une garde-robe très intéressante. Elle est assez portée sur les shorts, très courts… J’avais lu la BD, je savais que j’allais être très court vêtue. C’est juste la tenue la plus appropriée aux grosses températures. Et la meilleure façon de s’habiller pour l’apocalypse. The Walking Dead, saison 5, dès la rentrée sur AMC
(quitta Grey’s Anatomy en 2010) On la croyait fidèle, mais elle a filé. Quelques rôles au cinéma et la revoilà à la télé, avec un rôle-clé au casting de State of Affairs.
4. Shelley Long (quitta Cheers en 1987) Son perso de Diane Chambers trouvait le temps long. Malgré des débuts prometteurs au cinéma, elle revint à ses premières amours.
5. David Caruso (quitta NYPD Blue en 1994) Parti au bout d’une saison, ses rêves hollywoodiens ne se sont jamais concrétisés. Il rembraye avec CSI: Miami.
THE RED BULLETIN
ANGELO KRITIKOS, CORBIS
Étiez-vous fan de Walking Dead avant de rejoindre la distribution ? Dès que j’ai eu le rôle, je me suis fait un marathon télé pour regarder tous les épisodes. Et je suis devenue complètement obsédée. Aujourd’hui, à chaque fois que je croise quelqu’un la nuit dans la rue, je me dis que c’est un « marcheur » ! Et je me suis rendue compte que je parle au quotidien comme mon personnage. Vous passez votre temps avec un pistolet à la main… Je n’avais jamais tiré, ni même tenu un flingue avant ! La toute première fois que j’ai eu à tirer dans la série, ils m’ont collé le pistolet dans la main, donné une petite tape et m’ont dit : « Allez, fonce ! » Maintenant, j’essaie d’aller le plus souvent possible au stand de tir, histoire d’en apprendre le plus possible sur toutes sortes d’armes, parce qu’on ne sait jamais ce que les scénaristes vont inventer… Grâce à la série, vous avez développé d’autres compétences ? Je suis accro au tir à l’arc traditionnel. Cela ne m’a jamais
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INSTANT MAGIQUE
Devant une affluence record de 38 000 spectateurs, 55 équipages départagés par un jury de compétition, composé entre autres de Stéphane Peterhansel et Cyril Despres, se sont affrontés durant la mythique course Red Bull Caisses à Savon. Parmi les participants, l’équipage Flower Power, constitué de quatre ingénieurs mécaniques, bricoleurs et casse-cou, n’a pas hésité à se jeter, motivé par les commentaires live de l’inégalable Luc Alphand. redbull.com
« C’est le drame ! Un v irage mal négocié, une chute du jardinier, et l’embarcation nous lâche »
ALEX LAUREL/RED BULL CONTENT POOL
Domaine National de St-Cloud, France, 15 juin 2014
César Abeille, membre de l’écurie Flower Power
THE RED BULLETIN NUMÉRO 34 PARAÎTRA LE 10 SEPTEMBRE 98
THE RED BULLETIN
LE PREMIER ALBUM
DISGUSTING
DISPONIBLE DÈS MAINTENANT AVEC LES TITRES
BEATEN IN LIPS & I HAVE A PROBLEM
TOUT L’ÉTÉ
BEARTOOTHBAND.COM
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